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Contribution à  l'optimisation d'un comportement collectif pour un groupe de robots autonomes


par Amine BENDAHMANE
Université des Sciences et de la Technologie d'Oran Mohamed Boudiaf - Doctorat en informatique - Intelligence Artificielle 2023
  

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CHAPITRE 3

les robots aériens de type quadrirotors. Les moteurs de ces robots ont la particularité d'être commandés séparément, ce qui permet de faire des rotations en 360° sur place sans nécessiter des manoeuvres tel que les véhicules de type voiture par exemple.

La commande différentielle permet de contrôler la direction du robot en variant les vitesses de rotation de chaque moteur. Si tous les moteurs tournent à la même vitesse, le robot se dirigera tout droit. Si un des moteurs tourne à une vitesse plus élevée que les autres, le robot fera une rotation dans une direction opposée à l'emplacement de ce moteur. L'angle de cette rotation est influencé par plusieurs paramètres dont la distance du moteur par rapport au centre de gravité du robot, ainsi que le diamètre des roues pour les robots terrestres par exemple.

Afin de faciliter la commande des robots dans notre simulateur, nous mettons à la disposition de l'utilisateur des routines permettant de faire abstraction des détails de calcul pour ne se focaliser que sur l'action souhaitée. Nous présenterons un exemple de ce type de routine dans la section suivante (voir section 3.4).

Notre modélisation des robots terrestres se base sur un robot de type Pioneer P3DX dont nous avons eu l'occasion d'utiliser pour faire des expériences dans le laboratoire LARESI situé au département d'électronique à l'USTOMB. Ce robot très populaire dans le domaine de la recherche possède un télémètre laser qui lui permet de détecter les obstacles aux alentours dans un rayon de 180° jusqu'à 270° selon les modèles. La distance de détection maximale du télémètre est de 10 mètres; toutefois, nous avons choisi de la limiter à 4 mètres pour des raisons pratiques (adaptation aux endroits étroits).

Étant donné que le Lidar du robot était sujet à un taux d'erreur conséquent lors des expériences réelles, nous avons choisi de modéliser cette erreur estimée à 5% en intégrant dans notre simulateur un bruit gaussien. Nous avons aussi intégré la distance aveugle du Lidar comprise entre 0 et 30cm, c'est-à-dire que si l'obstacle est trop proche du Lidar il ne sera pas détecté, et ceci à cause de la limite physique de ce type de capteurs. La figure 3.5 schématise de ce modèle d'erreurs.

L'intégration de ces imperfections dans le modèle géométrique de PyRoboticsLab permet d'effectuer des simulations plus réalistes. En effet, l'intégration de ces imperfections permettra de tester la validité des algorithmes d'évitement d'obstacles et de cartographie à s'adapter plus facilement aux conditions du monde réel lorsqu'ils sont déployés en production, contrairement aux tests effectués dans des simulateurs qui assument l'hypothèse du monde parfait.

La modélisation des rayons laser du Lidar a été implémentée en utilisant la technique du Ray Casting, qui consiste à tracer des rayons virtuels et suivre leur trajectoire pixel par pixel jusqu'à trouver le plus proche objet bloquant le chemin de ce rayon. Ceci nous permet de calculer la distance entre le robot et cet objet.

Le Lidar modélisé possède une résolution de 1°, nous projetons donc 181 rayons virtuels avec chacun un angle différent allant de 0° à 180°, ce qui nous permet de connaître la distance et l'angle des objets détectés. Si le rayon tracé n'est bloqué par aucun obstacle, nous concluons que l'espace traversé par ce rayon est vide et peut être parcouru par le robot en toute sécurité.

Étant donné que l'environnement dans notre simulateur est échantillonné sous forme de grille dont chaque cellule représente un espace de 10cm2 (voir section 3.5) il peut arriver qu'un rayon projeté ne traverse qu'une partie infime de cette cellule, ce qui ne permet pas d'être sûr que cette cellule soit réellement vide. Ceci nous a poussés à modéliser une fonction gaussienne pour mesurer le degré de confiance de la mesure du rayon laser : plus le rayon est proche du centre de la cellule, plus la confiance de mesure est élevée, tel qu'est modélisé par la figure 3.5. Ce degré de confiance de la mesure est linéairement proportionnel à la probabilité de détection. Lorsque plusieurs rayons laser traversent une même cellule, cette probabilité de détection est cumulée et augmente le taux de confiance de la mesure. Le calcul des probabilités sera détaillé dans la section 3.5 dédiée à la cartographie.

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(a) Le degré de confiance que la cellule soit (b) Le degré de confiance de la distance mesurée

vide est plus élevé lorsque le rayon traverse est faible lorsque l'obstacle est trop proche ou

cette cellule près de son centre. trop loin du capteur.

FIGURE 3.5 - Modèle du bruit ajouté au capteur LIDAR et calcul du degré de confiance de la mesure

Une fois un obstacle détecté avec un degré de confiance suffisamment élevé, nous effectuons une transformation géométrique pour calculer la position des obstacles par rapport au repère fixe à partir de sa position relative au robot. Ce repère fixe est défini au point (0,0) de la carte globale, et ceci afin de faciliter les calculs par rapport au repère relatif du Lidar puisque celui-ci est attaché à un robot qui se déplace. En d'autres termes : les distances des obstacles mesurées par le Lidar sont toutes relatives au repère du robot mobile et il faut donc les transformer vers des positions globales relatives au repère fixe de l'environnement afin de pouvoir les dessiner sur la carte. Ce processus est illustré par la figure 3.4

3.4 Modélisation du processus de navigation, planification et évitement d'obstacles

Afin de faciliter la commande des robots dans notre simulateur, nous mettons à la disposition de l'utilisateur des routines permettant de faire abstraction des détails de calcul et

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