2.6.2.2. Aspects relatifs à l'usage des sachets
et bouteilles plastiques comme emballage
2.6.2.2.1. Données relatives à l'usage des
sachets plastiques, au devenir des sachets plastiques après
usage
USAGE DE SACHETS PLASTIQUES
100%
Non
Oui
0%
DEVENIR DES DÉCHETS PLASTIQUES
Evacuation dans les décharges sauvage
Evacuation dans la rue
Evacuation dans une poubelle
Brûlage
Pré collecte par des
récuperateurs
3%
3%
91%
2%
1%
0% 20% 40% 60% 80% 100%
31
Il ressort de ces graphes que 100% des ménages
enquêtés utilisent des emballages en plastiques. Ces
déchets plastiques sont déposés après usage dans 91
% des cas dans une poubelle et dans 3% de cas, ils sont jetés dans la
rue. Ces résultats nous aident à comprendre pourquoi les
déchets plastiques sont la fraction la plus visible dans le paysage du
quartier Manenga.
2.6.2.2.2. Données relatives à la
mesure
d'interdiction des emballages plastiques
AVIS SUR L'INTERDICTION DE L'USAGE DES
EMBALLAGES PLASTIQUES
Il ressort de ce graphe que 56% des enquêtés sont
contre l'interdiction de l'usage des emballages plastiques et 44% ont un avis
favorable face à cette initiative.
Ces résultats nous aident à comprendre pourquoi
toutes les initiatives du gouvernement d'interdire les emballages en plastiques
ont échoué et la difficulté qu'ont les ménages de
se passer des emballages plastiques qui polluent pourtant l'environnement.
Retenons que l'usage des emballages plastiques en soit n'est
pas mauvais, le grand problème se pose à la façon dont ils
sont gérés après usage. En tant que matière
première secondaire, ils peuvent être valoriser en pavé au
niveau du quartier.
2.6.2.3. Aspects relatifs à la production et
gestion des déchets solides ménagers au quartier Manenga
2.6.2.3.1. Données relatives aux nombres des repas
par jour et au type d'alimentation
2 répas
80%
NOMBRE DE RÉPAS PAR JOUR
1 répa
1%
3 répas
19%
Nature des aliments les
plus consommés
Mélange de a,b et c
|
|
84%
|
Légumes (a)
|
9%
|
|
|
|
Poissons(c)
|
5%
|
|
|
|
Viandes (c)
|
2%
|
|
|
|
0% 20% 40% 60% 80% 100%
32
Ces graphes nous montrent que 80% des ménages mangent
deux fois par jour et que seulement 19% mangent 3 fois par jour.
La nourriture la plus consommée est le mélange
légume- viande- poissons, représentée dans 84% des cas
contre 9% pour les légumes.
Ces résultats nous aident à comprendre le mode
de consommation des ménages ainsi que le type de nourriture
consommé. Ce paramètre a une grande influence sur la production
des déchets et reflète le niveau de vie des ménages du
quartier. La majorité des ménages (80%) ne pouvant manger que
deux fois par jour la quantité des déchets produits ne peut
être que faible que s'ils mangeaient 3 fois par jour.
2.6.2.3.2. Données relatives aux types des
déchets produits
Type des déchets produits
2%
7%
Autres ( inertes, ballayures, feuille
mortes,cendre,,,,)
Papiers, cartons, chiffons
Reste des aliments
64%
3%
1%
2%
Textiles, cuir
Métaux ( cannettes, boite de conserve,
aluminium,,,)
Verres, ceramiques
Plastiques
21%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%
Ce graphe nous montre qu'une grande majorité (64%) des
déchets sont constitués de reste de cuisine et sont donc
putrescibles ; ce qui constitue une opportunité de valorisation en
compost pour cette fraction. En deuxième position vient le plastique
avec (21%) qui peut aussi être valorisé en pavé de sol et
améliorer l'état des routes dans le quartier. De part ces
résultats et pour répondre aux exigences d'une gestion durable
des déchets, le système de gestion devra nécessairement
inclure la valorisation de ces deux factions majoritaires.
33
Photo 1 Décharge sauvage illustrant le type des
déchets produit dans le quartier Manenga (Source:l'auteur,
2019)
2.6.2.3.3. Données relatives à l'existence
d'une poubelle et au temps de remplissage de la poubelle
TEMPS DE REMPLISSAGE DE LA POUBELLE
1 jour
21%
2 jours
52%
4 jours et plus
2%
3 jours
25%
98%
Oui
EXISTENCE D'UNE POUBELLE
Non
2%
34
Avec ce graphe nous savons que 98% des ménages
possèdent des poubelles dans lesquelles ils entreposent leurs
déchets. Dans 52% la poubelle se remplit dans deux jours et une seule
journée dans 21% des cas, les poubelles étant de petites
dimensions et contenant en grande partie des déchets putrescibles.
Photo 2 Types de poubelles utilisé dans le
quartier Manenga (Source:l'auteur,2019)
35
2.6.2.3.4. Données relatives à la
destination des déchets une fois la poubelle pleine
Destination des déchets une fois la
poubelle
pleine
Valorisation en compost
Rejet dans un ravin
Rejet dans un caniveau
Rejet dans une decharge sauvage
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
1%
78%
5%
16%
Le ravin est la destination finale de 78% des déchets
produits dans le quartier et 16% finissent dans des décharges sauvages
seulement 1% est valorisé par des maraichers.
Cette façon de gérer les déchets
ménagers solides est catastrophique, dégrade le cadre de vie de
la population et pose déjà des sérieux problèmes
à toute la population du quartier ainsi qu'à son
environnement.
Il y a donc urgence de mettre en place une structure
opérationnelle capable de gérer durablement les déchets
ménagers produits.
Photo 3 Décharges sauvages tout près
des habitations du quartier Manenga (Source l'auteur,2019)
36
2.6.2.3.5. Données relatives à l'avis des
enquêtés sur la prise en charge de l'évacuation des
déchets
PRISE E N CHARGE D E L'ÉVACUATION
DES DÉCHETS
100%
90%
80%
88%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
12%
Favorable Pas intéressé
Montant mensuelle capable d'être
mobiliser
Plus de 5000 FC
Moins de 5000 FC
%
77%
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Avec ces résultats nous voyons que les ménages sont
d'accord à 88% pour qu'une prise en charge de la gestion de leurs
déchets soit assurée.
Par ailleurs 77% des ménages sont prêts à
mobiliser moins de 5000 FC par mois pour contribuer aux efforts de cette prise
en charge des déchets, ce qui est plutôt encourageant pour le
prélèvement d'une taxe de salubrité conformément au
principe pollueur-payeur.
2.6.2.3.6. Données relatives au tri de
différents types de déchets à la source
TRIE À LA SOURCE DES DIFFERENTS DÉCHETS
PRODUITS
93%
Non
Oui
7%
Nous observons que la quasi-totalité, soit 93% ne
séparent pas les déchets au moment de la mise en poubelle,
seulement 7% prétendent qu'ils procèdent au tri à la
source.
Ces statistiques traduisent la réalité
observée sur le terrain avec une vue des déchets ménagers
solides de différentes natures, mélangés, qui jonchent les
rues et s'entassent en monticules dans des décharges sauvages.
37
2.6.2.3.7. Données relatives aux raisons de la
séparation et de la non -séparation de ces
déchets
Raison du tri
Vente des matières
Fabrication du compost
53%
47%
44% 46% 48% 50% 52% 54%
RAISON DE LA NON SÉPARATION
Inutile
Difficile à faire
Pas de temps
13%
38%
49%
0% 20% 40% 60%
Parmi ceux qui font le tri, 53% sont motivés par une
valorisation ou recyclage des déchets triés alors que 47 % visent
la production du compost avec la fraction fermentescible des déchets.
Pour ceux qui ne font pas de tri les raisons évoquées sont
à 49% l'inutilité de l'opération du fait qu'ils ne sont
pas intéressés par une quelconque valorisation ;38% jugent la
procédure difficile à faire malgré l'intérêt
porté à la valorisation et 13% estiment qu'ils n'ont pas de temps
à consacrer au tri.
2.6.2.3.8. Données relatives aux cas des maladies
liées à l'insalubrité les plus récurrent dans les
ménages
Maladies les plus récurrents dans les
ménages
%
2%
22%
75%
Verminose
Autres
Fievre thyphoide
Paludisme
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Avec ce graphe, nous remarquons que le paludisme (malaria) est
à la base de 75% de cas de maladie au sein des ménages suivis de
la fièvre typhoïde communément appelée maladie des
mains sales avec 22% de cas.
La prolifération de ces maladies démontre
à suffisance l'état catastrophique de la salubrité du
milieu dans lequel vivent les ménages au quartier Manenga.
38
2.6.2.3.9. Données relatives à la
participation au moins une fois aux activités d'assainissement du
quartier.
PARTICIPATION AUX ACTIVITÉS
D'ASSAINISSEMENT DU QUARTIER OU
DE L'AVENUE
N'a jamais participé
Ayant participé au moins une fois
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
19%
81%
Avec ce graphe, nous voyons qu'une grande majorité des
enquêtés (81%) a participé au moins une fois dans les
activités d'assainissement communément appelées «
Salongo », ce qui traduit une grande possibilité d'implication et
de collaboration des ménages avec la structure de gestion des
déchets que ce projet veut mettre en place.
Photo 4 Vue d'un avenue du quartier Manenga
transformé en dépotoir
39
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