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Gestion des déchets ménagers solides dans la ville de Kinshasa. Cas du quartier Manenga dans la commune de Ngaliema.


par Onesphore Ombinos
Institut National du Bàtiment et des Travaux Publics (I.N.B.T.P./Kinshasa) - Licence d'Ingénieur en Hydraulique et Environnement  2019
  

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2.6.2.2. Aspects relatifs à l'usage des sachets et bouteilles plastiques comme emballage

2.6.2.2.1. Données relatives à l'usage des sachets plastiques, au devenir des sachets plastiques après usage

USAGE DE SACHETS PLASTIQUES

100%

Non

Oui

0%

DEVENIR DES DÉCHETS
PLASTIQUES

Evacuation dans les décharges sauvage

Evacuation dans la rue

Evacuation dans une poubelle

Brûlage

Pré collecte par des récuperateurs

3%

3%

91%

2%

1%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

31

Il ressort de ces graphes que 100% des ménages enquêtés utilisent des emballages en plastiques. Ces déchets plastiques sont déposés après usage dans 91 % des cas dans une poubelle et dans 3% de cas, ils sont jetés dans la rue. Ces résultats nous aident à comprendre pourquoi les déchets plastiques sont la fraction la plus visible dans le paysage du quartier Manenga.

2.6.2.2.2. Données relatives à la mesure

d'interdiction des emballages plastiques

AVIS SUR L'INTERDICTION DE L'USAGE DES EMBALLAGES
PLASTIQUES

Non

56%

 

Oui

44%

Il ressort de ce graphe que 56% des enquêtés sont contre l'interdiction de l'usage des emballages plastiques et 44% ont un avis favorable face à cette initiative.

Ces résultats nous aident à comprendre pourquoi toutes les initiatives du gouvernement d'interdire les emballages en plastiques ont échoué et la difficulté qu'ont les ménages de se passer des emballages plastiques qui polluent pourtant l'environnement.

Retenons que l'usage des emballages plastiques en soit n'est pas mauvais, le grand problème se pose à la façon dont ils sont gérés après usage. En tant que matière première secondaire, ils peuvent être valoriser en pavé au niveau du quartier.

2.6.2.3. Aspects relatifs à la production et gestion des déchets solides ménagers au quartier Manenga

2.6.2.3.1. Données relatives aux nombres des repas par jour et au type d'alimentation

2 répas

80%

NOMBRE DE RÉPAS PAR JOUR

1 répa

1%

3 répas

19%

Nature des aliments les plus
consommés

Mélange de a,b et c

 

84%

Légumes (a)

9%

 
 
 

Poissons(c)

5%

 
 
 

Viandes (c)

2%

 
 
 

0% 20% 40% 60% 80% 100%

32

Ces graphes nous montrent que 80% des ménages mangent deux fois par jour et que seulement 19% mangent 3 fois par jour.

La nourriture la plus consommée est le mélange légume- viande- poissons, représentée dans 84% des cas contre 9% pour les légumes.

Ces résultats nous aident à comprendre le mode de consommation des ménages ainsi que le type de nourriture consommé. Ce paramètre a une grande influence sur la production des déchets et reflète le niveau de vie des ménages du quartier. La majorité des ménages (80%) ne pouvant manger que deux fois par jour la quantité des déchets produits ne peut être que faible que s'ils mangeaient 3 fois par jour.

2.6.2.3.2. Données relatives aux types des déchets produits

Type des déchets produits

2%

7%

Autres ( inertes, ballayures, feuille mortes,cendre,,,,)

Papiers, cartons, chiffons

Reste des aliments

64%

3%

1%

2%

Textiles, cuir

Métaux ( cannettes, boite de conserve, aluminium,,,)

Verres, ceramiques

Plastiques

21%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

Ce graphe nous montre qu'une grande majorité (64%) des déchets sont constitués de reste de cuisine et sont donc putrescibles ; ce qui constitue une opportunité de valorisation en compost pour cette fraction. En deuxième position vient le plastique avec (21%) qui peut aussi être valorisé en pavé de sol et améliorer l'état des routes dans le quartier. De part ces résultats et pour répondre aux exigences d'une gestion durable des déchets, le système de gestion devra nécessairement inclure la valorisation de ces deux factions majoritaires.

33

Photo 1 Décharge sauvage illustrant le type des déchets produit dans le quartier Manenga (Source:l'auteur, 2019)

2.6.2.3.3. Données relatives à l'existence d'une poubelle et au temps de remplissage de la poubelle

TEMPS DE REMPLISSAGE DE LA POUBELLE

1 jour

21%

2 jours

52%

4 jours et plus

2%

3 jours

25%

98%

Oui

EXISTENCE D'UNE POUBELLE

Non

2%

34

Avec ce graphe nous savons que 98% des ménages possèdent des poubelles dans lesquelles ils entreposent leurs déchets. Dans 52% la poubelle se remplit dans deux jours et une seule journée dans 21% des cas, les poubelles étant de petites dimensions et contenant en grande partie des déchets putrescibles.

Photo 2 Types de poubelles utilisé dans le quartier Manenga (Source:l'auteur,2019)

35

2.6.2.3.4. Données relatives à la destination des déchets une fois la poubelle pleine

Destination des déchets une fois la poubelle

pleine

Valorisation en compost

Rejet dans un ravin

Rejet dans un caniveau

Rejet dans une decharge sauvage

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

1%

78%

5%

16%

Le ravin est la destination finale de 78% des déchets produits dans le quartier et 16% finissent dans des décharges sauvages seulement 1% est valorisé par des maraichers.

Cette façon de gérer les déchets ménagers solides est catastrophique, dégrade le cadre de vie de la population et pose déjà des sérieux problèmes à toute la population du quartier ainsi qu'à son environnement.

Il y a donc urgence de mettre en place une structure opérationnelle capable de gérer durablement les déchets ménagers produits.

Photo 3 Décharges sauvages tout près des habitations du quartier Manenga (Source l'auteur,2019)

36

2.6.2.3.5. Données relatives à l'avis des enquêtés sur la prise en charge de l'évacuation des déchets

PRISE E N CHARGE D E
L'ÉVACUATION DES
DÉCHETS

100%

90%

80%

88%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

12%

Favorable Pas intéressé

Montant mensuelle capable d'être mobiliser

Plus de 5000 FC

Moins de 5000 FC

%

77%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Avec ces résultats nous voyons que les ménages sont d'accord à 88% pour qu'une prise en charge de la gestion de leurs déchets soit assurée.

Par ailleurs 77% des ménages sont prêts à mobiliser moins de 5000 FC par mois pour contribuer aux efforts de cette prise en charge des déchets, ce qui est plutôt encourageant pour le prélèvement d'une taxe de salubrité conformément au principe pollueur-payeur.

2.6.2.3.6. Données relatives au tri de différents types de déchets à la source

TRIE À LA SOURCE DES DIFFERENTS DÉCHETS PRODUITS

93%

Non

Oui

7%

Nous observons que la quasi-totalité, soit 93% ne séparent pas les déchets au moment de la mise en poubelle, seulement 7% prétendent qu'ils procèdent au tri à la source.

Ces statistiques traduisent la réalité observée sur le terrain avec une vue des déchets ménagers solides de différentes natures, mélangés, qui jonchent les rues et s'entassent en monticules dans des décharges sauvages.

37

2.6.2.3.7. Données relatives aux raisons de la séparation et de la non -séparation de ces déchets

Raison du tri

Vente des matières

Fabrication du compost

53%

47%

44% 46% 48% 50% 52% 54%

RAISON DE LA NON SÉPARATION

Inutile

Difficile à faire

Pas de temps

13%

38%

49%

0% 20% 40% 60%

Parmi ceux qui font le tri, 53% sont motivés par une valorisation ou recyclage des déchets triés alors que 47 % visent la production du compost avec la fraction fermentescible des déchets. Pour ceux qui ne font pas de tri les raisons évoquées sont à 49% l'inutilité de l'opération du fait qu'ils ne sont pas intéressés par une quelconque valorisation ;38% jugent la procédure difficile à faire malgré l'intérêt porté à la valorisation et 13% estiment qu'ils n'ont pas de temps à consacrer au tri.

2.6.2.3.8. Données relatives aux cas des maladies liées à l'insalubrité les plus récurrent dans les ménages

Maladies les plus récurrents dans les ménages

%

2%

22%

75%

Verminose

Autres

Fievre thyphoide

Paludisme

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

Avec ce graphe, nous remarquons que le paludisme (malaria) est à la base de 75% de cas de maladie au sein des ménages suivis de la fièvre typhoïde communément appelée maladie des mains sales avec 22% de cas.

La prolifération de ces maladies démontre à suffisance l'état catastrophique de la salubrité du milieu dans lequel vivent les ménages au quartier Manenga.

38

2.6.2.3.9. Données relatives à la participation au moins une fois aux activités d'assainissement du quartier.

PARTICIPATION AUX ACTIVITÉS

D'ASSAINISSEMENT DU QUARTIER OU DE
L'AVENUE

N'a jamais participé

Ayant participé au moins une fois

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

19%

81%

Avec ce graphe, nous voyons qu'une grande majorité des enquêtés (81%) a participé au moins une fois dans les activités d'assainissement communément appelées « Salongo », ce qui traduit une grande possibilité d'implication et de collaboration des ménages avec la structure de gestion des déchets que ce projet veut mettre en place.

Photo 4 Vue d'un avenue du quartier Manenga transformé en dépotoir

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle