WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La pression foncière face aux enjeux de la gestion des ressources naturelles dans la province du Kadiogo.


par Youssouf Tiendrebeogo
Universite Ouaga I Professeur Joseph KI ZERBO - Master II Géographie. Option Gestion des ressources Naturelles 2017
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II. I. 2. Le milieu humain

Dans cette partie, le choix a été fait de présenter la population rencontrée dans ce milieu et les activités qu'elle y mène pour subvenir à ses besoins.

II. I. 2.1. La population

Selon les données du Recensement Général de la Population et de l'Habitation (RGPH) de 2006, la zone d'étude regroupe une population estimée à 47 188 habitants. Cette population est repartie dans dix villages à savoir Zagtouli, Tinsouka, Louksi, Peodogo, Yimdi, Koumdanioré, Nedogo, Saben, Boukou et la commune rurale de Tanghin-Dassouri. Cependant, pour les besoins d'échantillons les villages de Zagtouli, de Yimdi et de Tanghin Dassouri sont choisis. En effet, ces trois villages, abritent plus de 85 % de la population de cette zone, ce qui donne un total de 40 115 habitants.

La population cible identifiée est l'ensemble des chefs de ménages (homme et femme) autochtones âgés de plus de 40 ans7, vivant dans cette partie de la province du Kadiogo. Selon les données de l'Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD, 2006), cette tranche d'âge représente 14,86 % de la population. Ce qui représente 5 961 habitants dans ces trois localités. Au sein de cette population, un choix aléatoire de 10 % du public cible a été fait

7 Le choix est porté sur les 40 ans et plus, parce qu'on suppose qu'a cette tranche d'âge, on est à mesure de connaître la dynamique qui s'est opérée dans la localité au cours des 20 dernières années et d'apporter des réponses sur la gestion des ressources naturelles.

31

dans les villages de Yimdi (19 habitants) et de Tanghin-Dassouri (175 habitants), soit un total de 194 personnes.

Pour ce qui est de Zagtouli, la population allochtone venue en quête de logement est la plus nombreuse, alors qu'elle ne fait pas partie du public cible. L'absence d'une base de données sur les propriétaires terriens nous a conduit à faire un choix raisonné celui d'interroger 140 autochtones8 de ce village. Ce qui donne un total de 334 personnes interrogées. Le choix de ces personnes s'est fait de façon aléatoire.

II. I. 2.2. Les activités socio-économiques

C'est l'ensemble des activités que mène la population dans cette partie du Burkina Faso. Elles concernent essentiellement l'agriculture, l'élevage et le commerce.

II. I. 2.2.1. L'agriculture

La majorité des populations des différents villages pratique une agriculture extensive de type pluviale, utilisant des outils traditionnels. Cette agriculture est assujettie aux aléas climatiques avec des précipitations parfois déficitaires. Quelques paysans pratiquent la culture maraîchère aux abords des retenues d'eau qui tarissent dès la fin de la saison pluvieuse. Dans ces espaces, plusieurs variétés de légumes telles que les oignons, les aubergines, les choux, les carottes, etc. et de tubercules (patates). En plus des vergers qui produisent énormément de fruits (mangues, goyaves, etc.), les espèces forestières non ligneux (Parkia biglobosa, Lannea microcarpa, Sclerocarya birrea, Vitellaria paradoxa) sont des éléments essentiels dans la production des fruits dans le milieu.

II. I. 2.2.2. L'élevage

L'élevage est une activité importante dans la zone d'étude. Au regard de l'occupation qu'il apporte aux paysans, on peut retenir qu'il est la deuxième activité après l'agriculture. L'élevage aussi bien extensif qu'intensif y est pratiqué. L'élevage extensif est pratiqué par la population rurale au même titre que l'agriculture extensive. Il s'agit de l'élevage des ovins, des caprins, des bovins, et de l'aviculture. Les paysans déploient beaucoup d'efforts pour pratiquer cette activité dans cette localité proche de la ville de Ouagadougou. Ils sont confrontés à des problèmes qui sont entre autres : l'insuffisance de pâturages, l'absence de pistes rurales, l'insuffisance des points d'eau pour l'abreuvement des animaux, l'insuffisance de moyens pour acheter les aliments pour bétail, l'insécurité due au vol du bétail. Le succès

8 Nous nous sommes fait accompagner par un fils du village. Celui-ci nous a conduit chez ses frères et soeurs autochtones.

32

de cette activité dépend fortement de l'agriculture, car les paysans nourrissent leurs animaux de résidus de récoltes.

Quant à l'élevage intensif, il est pratiqué par les agro-business men ou entrepreneurs. Contrairement aux populations rurales, ceux-ci disposent de beaucoup plus de moyens et leur objectif est de fournir une quantité importante d'animaux à la grande ville. Ils pratiquent essentiellement l'élevage des boeufs (lait et viande), des moutons de race améliorée et l'aviculture moderne (poules pondeuses et poulets de chair).

II. I. 2.2.3. Le commerce

Le commerce occupe une place importante dans la vie des populations de la province du Kadiogo. Cette activité est pourvoyeuse de ressources financières aux différentes familles. Il est devenu aujourd'hui l'activité principale de certains acteurs du milieu et concerne principalement l'achat et la vente de céréales, de produits de l'élevage, de marchandises diverses de consommation, de pièces détachées et de matériaux de construction. Le commerce s'organise essentiellement autour des productions agro-pastorales et des produits manufacturiers. Dans la partie rurale, l'essentiel des échanges s'effectue avec les commerçant(e)s qui viennent de Ouagadougou, dont le point de ralliement est le marché de Tanghin-Dassouri qui se tient tous les trois jours. Ce marché joue un rôle central dans l'écoulement des produits céréaliers et surtout de la production des cultures maraîchères. Les échanges commerciaux sont également facilités entre les villages qui disposent de marché à cet effet. S'agissant des infrastructures commerciales, elles sont constituées d'infrastructures commerciales définitives (boutiques et hangars) rencontrées surtout à Tanghin-Dassouri et Zagtouli. Dans les villages, les marchés n'ont aucune infrastructure définitive, seulement des hangars d'infortune servent pour l'exposition des marchandises.

II. I. 2.2.4. L'artisanat

L'artisanat est une activité importante pour l'économie de la région du centre. Il est une source de création d'emplois et de revenus substantiels (MEF, 2010). On distingue deux types d'artisanat dans la région du centre et particulièrement dans notre zone d'étude. Il s'agit essentiellement de l'artisanat d'art (traditionnel) et l'artisanat moderne. L'artisanat d'art est basé sur la représentation de la culture du passé à travers la teinture et la sculpture. Quant à l'artisanat moderne, il regroupe deux composantes que sont l'artisanat de service et l'artisanat de production. L'artisanat de service regroupe toutes les activités fournissant un service d'entretien ou de réparation tel que la mécanique cycle et motocycle, l'électricité, la

33

plomberie sanitaire, la maçonnerie, la blanchisserie, le carrelage, la vitrerie, etc. L'artisanat de production englobe les activités produisant des biens d'usage courant qui, tout en n'ayant pas de caractère artistique particulier, vise une fonction utilitaire principale ou exclusive. Il regroupe des activités telles que : la soudure, la forge, la bijouterie, la menuiserie (métallique et de bois), le tissage/tricotage, la filature, la coupe/couture/broderie, la poterie, la boulangerie/pâtisserie, la saponification, la vannerie, la cordonnerie, la préparation de dolo et l'extraction de pierres. (MEF, op.cit.). Cette branche d'activité emploie un grand nombre de personnes. Cependant, elles évoluent dans l'informel et on note une insuffisance d'expertise technique dans l'exécution des tâches quotidiennes.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery