UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
Département d'Economie
Option d'Economie de Développement
B.P. 1825
LUBUMBASHI

251647488

251646464
L'ECONOMIE INFORMELLE DANS UN CONTEXTE DE SATISFACTION
DES BESOINS PRIMAIRES
251653632
Par KAPOYA BAHATI Joel
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du titre de Licencié en Sciences Economiques et de
Gestion
Option : Economie de
Développement
Directeur :CHEY MUKANDU Didier
Professeur Ordinaire
251654656
Octobre 2020
251655680
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
Département d'Economie
Option d'Economie de Développement
B.P. 1825
LUBUMBASHI

251656704

251645440
L'ECONOMIE INFORMELLE DANS UN CONTEXTE DE SATISFACTION
DES BESOINS PRIMAIRES
251644416
Par KAPOYA BAHATI Joel
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du titre de Licencié en Sciences Economiques et de
Gestion
Option : Economie de
Développement
Directeur :CHEY MUKANDU Didier
Professeur Ordinaire
251648512
Année Académique : 2019 - 2020
251652608
EPIGRAPHE
« L'économie informelle est difficile
à définir selon les normes habituelles, mais facile à
reconnaître quand vous en rencontrez une »
Hans Singer
IN MEMORIAM
Au Professeur René MWANIA KIBANZA, de qui nous
gardons des souvenirs merveilleux d'un enseignant soucieux et passionné
d'allumer la lanterne de la connaissance de ses étudiants.
Vous resterez à jamais gravé dans nos
coeurs, cher Professeur.
Au Professeur et Révérend Pasteur Matthieu
KABWANGA NGWEJI, un père tendre et doux à qui nous devons
beaucoup.
Vous nous manquez énormément cher
père.
A jamais nous vous porterons dans nos coeurs
DÉDICACES
À vous mes frères chéris, Jonathan
KAPOYA, Job KAPOYA, Joseph KAPOYA, Joy KAPOYA, Gracia ILUNGA, Josué
KAPOYA, Fred KAPOYA, Vainqueur KAPOYA, et Benjamin KAPOYA.
Et à toi ma soeur, la seule que j'ai, Victoire
KAPOYA.
Joel_Boanèrges KAPOYA BAHATI
REMERCIEMENTS
Oser prétendre que ce mémoire est l'oeuvre de
nos seuls efforts personnels serait une façon de nous parer des plumes
de paon et de cracher sur toutes les grâces, miséricordes,
bénédictions et aides que nous avons reçus de la part du
Très Haut et d'autrui.
À notre Seigneur Jésus-Christ, auteur de toute
grâce, nous exprimons toutes nos gratitudes pour tout ce qu'il continue
de rendre disponible et possible dans notre vie.
Nous remercions les autorités académiques, le
corps enseignant ainsi que l'ensemble du personnel de la Faculté des
sciences économiques et de gestion de l'Université de Lubumbashi
pour la formation et l'encadrement qu'ils nous ont apportés.
Nous profitons de ces lignes pour rendre hommage au Professeur
CHEY MUKANDU, un homme sage et plein de valeurs qui, en plus d'avoir
accepté de diriger ce travail, s'est montré présent comme
un parent, stimulateur et bousculeur vers l'excellence ; parfois dur et
sévère mais aussi compréhensif et patient, malgré
toutes ses multiples occupations.
Nous remercions Papa Gabriel BANZA MALALE ainsi que Maman
Agnès MUSAFIRI pour leur soutien immense. Nous disons également
merci au Professeur Georges MULUMBENI ainsi qu'à maman Jeanne MUSAFIRI
pour l'amour qu'ils ont porté à notre égard tels des
parents soucieux et ne voulant que du bien pour leur fils. Nous remercions
aussi le Docteur Prophète Josué-Elie BUSHIRI pour tout son
soutien matériel et surtout spirituel dont nous avons été
bénéficiaires.
Nous tenons à exprimer vivement notre gratitude
à nos parents, Jean-Philippe KAPOYA et Nathalie MUSAFIRI, qui depuis
toujours nous ont appris les bienfaits du travail, et pour leurs soutiens
immenses, tant morales, financiers, matériels que spirituels, depuis
notre premier pas sur le banc de l'école jusqu'à ce jour.
Nous exprimons également un remerciement particulier
à l'égard de notre grand frère, l'Assistant
Déogracias BELESI, pour son aide et son soutien qui nous ont
été extrêmement précieux dans l'élaboration
de ce travail.
Il nous parait très ingrat de mettre un point final sur
cette partie consacrée aux remerciements sans exprimer notre gratitude
à tous nos frères et amis avec lesquels nous avons
traversé des moments forts. Nous disons ainsi merci au Pasteur
Moïse-Bonard BUSHIRI ; à Alain BUSHIRI, Caleb BANZA, Olivier
LUKOJI, Moïse BEYOKO, Ernest-Socrate BAPO, Ram's MUKUMA, KINIMBA
Irène, MPOYI Emmanuel, KASEMA Hermès, LOWA Daniel, MATONDO
Francisca, POSHO Grace, LUSALA Théresianne, Manix NANGEA, KENAYA Music
et à MARANATHA Minstry.
En gardant le meilleur pour la fin, nous disonsvivement merci
à cet ami de tous les temps, ce frère de guerre, Jean-Marie
BUSHIRI MWAMBA, qui a toujours été là pour nous.
Aux uns et aux autres que nous n'avons pu citer ici, nous
disons grand MERCI.
Joel_Boanèrges KAPOYA BAHATI
AVANT PROPOS
L'ampleur prise par l'économie informelle dans les
villes de la République Démocratique du Congo est une question
qui préoccupe largement aussi bien les autorités
politico-administratives que les chercheurs scientifiques. La modeste
présente étude contribue à l'explication, la description
et à la compréhension de l'économie informelle dans le
Pays en général et dans la ville de Lubumbashi en particulier.
Aussi, pour y parvenir, ce travail a
bénéficié du concours de plusieurs personnes dont nous ne
pouvons pas taire les noms.
Ainsi, nous exprimons nos très vifs sentiments de
reconnaissance et de remerciement les plus sincères et profonds au
professeur CHEY MUKANDU qui a accepté de diriger ce
mémoire.Grâce à ses compétences, son
expérience et sa disponibilité, en dépit de ses multiples
occupations, ce travail a bénéficié d'un encadrement
scientifique de taille, si ce n'est sans précédent. Sur ce, nous
disons sincèrement merci du fond de notre coeur.
Nous accordons en outre une attention particulière
à l'Assistant Déogracias BELESI qui nous a accompagné tout
au long de la rédaction de ce travail à travers toutes sortes de
conseils, d'aides et de soutiens qui se sont avérés très
utiles. Nous souhaitons que vous trouviez dans ce travail l'expression de nos
profonds remerciements et de notre gratitude la meilleure.
Que tous ceux qui ont apporté leur contribution
à la réalisation de ce modeste travailtrouvent à travers
ces mots l'expression de notre déférence.
INTRODUCTION GENERALE
La question de l'économie informelle est sans aucun
doute une question d'un enjeu important qui se pose avec force et acuité
dans les pays sous-développés où ce
phénomène est d'ailleurs fortement présent et ne cesse de
faire couler d'encre et être l'objet de nombreux débats.
Aujourd'hui, aussi bien dans des grandes villes que dans des
milieux ruraux du Tiers-Monde, des expériences de création
d'activités économiques génératrices de revenus
sont de plus en plus mises en oeuvre par les populations dans un esprit de
solidarité et de débrouillardise1(*). C'est donc souvent en guise de riposte contre la
pauvreté et la misère que les couches populaires ne pouvant plus
rester spectatrices, créent des petites activités assurant ainsi
la satisfaction de leurs besoins notamment les besoins primaires ou besoins
fondamentaux.
Il s'agit des besoins psychologiques ou de première
nécessité ; incluant des éléments
indispensables à la survie : manger, boire, vêtir, etc. ; on parle
ainsi des besoins vitaux. A la recherche de la satisfaction de ces besoins
primaires ou fondamentaux, les populations réagissent dans le sens d'une
créativité et d'une auto prise en charge en créant des
activités génératrices de revenus en dehors du cadre
légal et institutionnel et ayant souvent un faible capital et des
conditions de travail précaires.
1. LE PHENOMENE OBSERVE
L'économie informelle est une réalité
massive à l'échelle mondiale. Dans plusieurs pays et
régions, elle fait preuve d'une expansion remarquable. Selon Lautier,
cité par Odile Castel, malgré les difficultés à la
mesurer, l'économie informelle emploie jusqu'à 70% de la
population active en Afrique, 50% en Asie, autour de 35% en Amérique
latine, 20 à 30% en Europe de l'Est et 5 à 10% en Europe
occidentale et en Amérique du Nord.2(*)
En République Démocratique du Congo, les
différentes crises politiques et économiques ainsi que la
destruction du tissu économique qu'a connu le pays, l'emploi informel
souvent précaire et non décent, est devenu l'emploi le plus
répandu3(*). Il
suffit en effet d'un simple petit regard pour constater l'expansion
phénoménale du secteur informel dans les villes du pays ; et ce,
allant du petit marchand ambulant dans les rues jusqu'aux formes
d'activités plus ou moins organisées.
Dans la ville de Lubumbashi -l'une des grandes villes du pays-
nous observons clairement que les activités de l'économie
informelle pullulent sous toutes leurs formes et l'ampleur qu'elles prennent
devient une question préoccupante tant pour les autorités
politico-administratives que pour les chercheurs scientifiques que nous
sommes.
C'est ainsi que dans un contexte de satisfaction de besoins
primaires de la population, le phénomène de l'informel dans la
ville de Lubumbashi attire nos sens de chercheur et nous estimons qu'elle
mérite une démarche systématique rigoureuse.
2. ETAT DE LA QUESTION
Loin de nous la moindre prétention d'être les
seuls à avoir entamé une telle démarche autour de la
question de l'économie informelle. Puisque c'est toujours étant
juchés sur les épaules des géants que les nains ont pu
voir loin, dans ce point nous ferons l'inventaire de façon assez claire
et concise des études menées par certains auteurs autour de
l'économie informelle qui nous ont servi de pagaie dans ce
périple vers une nouvelle exploration de la question.
Toutefois, nous marquerons notre originalité par
rapport à ces travaux en nous en démarquant d'une manière
ou d'une autre. Cette originalité va consister soit d'aborder la
question d'un point de vue théorique qui n'a jamais été
adopté auparavant, soit d'appliquer une nouvelle méthode
d'analyse, ou de travailler sur un nouveau corpus d'application qui
soulève des questions ou des difficultés inédites.4(*)
Le développement des activités informelles a
déjà largement été étudié. Dans son
travail intitulé « Le développement de l'économie
informelle, son apport et ses conséquences sur l'économie
formelle », YAV Zeng D. en 2008 s'est proposé de savoir comment
cette économie informelle arrive à se développer dans la
ville de Lubumbashi aux vues et aux sues des autorités administratives
locales. Et aux termes de son étude, il est arrivé à
conclure que l'émergence de l'informel dans la ville de Lubumbashi est
due au chômage. Par la suite il explique que la stagnation de
l'économie a entraîné le développement de l'informel
qui lui, dévient donc plus attractif d'autant plus qu'il a un coût
à la création d'emplois relativement faible.5(*)
Quant à nous, dans le cadre de la présente
étude, nous chercherons à savoir comment le secteur informel
arrive à satisfaire les besoins fondamentaux de la population de la
ville de Lubumbashi.
BOLA Iwula en 2010, dans son travail intitulé «
Impact de l'économie informelle dans la survie de la population kinoise
», s'est proposé d'examiner si le secteur informel libère
réellement la population Kinoise de la misère et de la
pauvreté. Au bout de ses recherches, il conclut que l'informel permet
à la population d'être autonome ; néanmoins cette
dernière n'aspire pas y rester à long terme dans la mesure
où l'informel ne procure aucune sécurité sociale. Il fait
remarquer aussi, à la suite de ses enquêtes, que la
majorité des sujets interrogés compte moins d'une année
dans ce secteur, n'a pas d'autres activités et exprime un désir
d'avoir accès au crédit. En outre, ce chercheur suggère
une attention particulière de la part de l'Etat et des institutions
financières (micro-crédit) sur le secteur informel. Il estime
qu'une réforme fiscale intégrant l'économie informelle
permettra d'élargir l'assiette fiscale tout en mettant en place des
mécanismes de perceptionefficaces et plus pratiques6(*). Dans cette même
perspective, LOMAMI Shomba en 2005, dans son étude intitulée
« L'économie informelle », prône dans ses
conclusions une formalisation de l'économie informelle dans le sens de
l'intégration ou de l'adaptation du cadre juridico-institutionnel qu'il
estime être la démarche la plus indiquée pour promouvoir
les PME (Petites et Moyennes Entreprises) en RDC.7(*)
Par rapport à ces auteurs, notre étude se
démarque par son champ empirique qui est la ville de Lubumbashi et aussi
par le fait que nous chercherons à savoir, sur base d'une
démarche empirique, si les acteurs de l'économie informelle dans
la ville de Lubumbashi désirent un regard particulier de la part du
pouvoir public et une formalisation ou une intégration dans le cadre
formel de leurs activités dans une perspective de satisfaction de leurs
besoins primaires.
3. PROBLEMATIQUE
Selon Madeleine Grawitz, la problématique est un
ensemble des questions que se pose un chercheur dans un domaine donné de
la science ou d'une recherche de solution8(*). Il s'agit, selon Pascal Sem Mbimbi et Annie Cornet,
de l'ensemble des questions pertinentes et susceptibles d'avoir des
réponses logiques et contrôlables qui se posent à
l'observateur scientifique à propos d'un
phénomène.9(*)
Les questions autour desquelles graviterons nos recherches
dans le cadre du présent travail sont :
1°) Comment les activités de l'économie
informelle dans la ville de Lubumbashi permettent de satisfaire les besoins
primaires de la population ?
2°) Dans une perspective de satisfaction des besoins
de la population, quel serait l'apport de l'intégration de
l'économie informelle ?
Telles sont les questions auxquelles nous tenterons de
répondre dans la présente étude.
4. HYPOTHESES
Selon A. Silem et J. Albertini, l'hypothèse est la
confirmation provisoire d'une supposition liée à un
problème donné, et dont on se propose d'en vérifier la
pertinence ou la non pertinence à travers la mise en oeuvre des diverses
méthodes10(*). En
d'autres termes, elle est propositions ou une réponse provisoire, une
présomption qui exige d'être vérifié.11(*)
En guise de réponse aux questions posées dans la
problématique, nous avançons donc les hypothèses suivantes
:
1°) Les activités de l'économie
informelle dans la ville de Lubumbashi, malgré leurs
précarités, génèrent des revenus permettant
à la population de satisfaire leurs besoins primaires et de
survivre ;
2°) L'intégration de l'économie
informelle dans le contexte de la ville de Lubumbashi serait une alternative
considérable dans la lutte contre la pauvreté. Elle permettra
d'une part aux agents de l'économie informelle d'être
insérés dans le formel et de jouir de certains avantages
(l'accès au crédit, sécurité sociale, etc.) et
d'autre part elle permettra au pouvoir public local de maximiser ses recettes
fiscales.
Et aux termes de nos recherches et à la suite de
notre démarche empirique, la véracité de ces
hypothèses sera prouvée.
5. RAISON ET INTERET DU
SUJET
5.1. RAISON DU SUJET
Deux raisons majeures ont motivé le choix de ce sujet
à savoir :
1°) La curiosité de découvrir et de savoir
comment se comporte l'économie informelle dans la ville de Lubumbashi
face au problème de la satisfaction des besoins primaires ;
2°) Le désir d'approfondir nos connaissances et de
contribuer à la recherche des solutions susceptibles de favoriser le
développement du pays en portant un nouveau regard sur l'économie
informelle en République Démocratique du Congo en
général et dans la ville de Lubumbashi en particulier.
5.2. INTERET DU SUJET
Au regard de ce phénomène frappant et
d'actualité que constitue l'économie informelle, nos
intérêts se situent sur le plan scientifique ou de la
recherche et sur le plan pratique.
5.2.1. Sur le plan
scientifique ou de la recherche
Cette étude enrichira la documentation existante autour
de la question de l'économie informelle à laquelle pourront se
référer les futurs chercheurs.
5.2.2. Sur le plan
pratique
Cette étude pourrait intéresser les
autorités politico-administratives tant nationales que provinciales
à la mesure où elle mettra en évidence les causes et les
inconvénients de l'économie informelle et proposera des solutions
afin d'y remédier de la meilleure de manière en la
considérant comme une alternative dans le processus de
développement du pays.
6. DELIMITATION
SPACIO-TEMPORELLE DU SUJET
Afin de rendre notre étude plus cohérente et
concise, il s'avère indispensable de la délimiter dans l'espace
et dans le temps.
6.1. Dans l'espace
La présente étude portera sur la ville de
Lubumbashi ; et nos investigations seront menées dans cette ville
et précisément le long de la route Kassapa dans le quartier
Gambela et dans le centre-ville de Lubumbashi.
6.2. Dans le temps
Suite à l'absence des statistiques sur
l'économie informelle dans la ville de Lubumbashi, nos recherches dans
le cadre de cette étude s'étendront au cours de l'année
académique 2019-2020.
7. METHODES ET TECHNIQUES DE
RECHERCHE
7.1. Méthodes de
recherche
Selon L. Mpala, la méthode est l'ensemble des
règles pour conduire raisonnablement, logiquement nos pensées. Il
s'agit de la voie à suivre pour atteindre le but qu'on s'est fixé
dans une recherche scientifique.12(*)
Dans le cadre de ce présent travail, nous utiliserons
les méthodes suivantes : la méthode inductive, la méthode
statistique et la méthode analytique.
7.1.1. La
méthode inductive
Consistant à remonter de l'observation des faits et cas
particuliers pour aboutir aux propositions générales, cette
méthode nous permettra d'analyser les comportements de l'économie
informelle dans la ville de Lubumbashi face à la question de la
satisfaction des besoins fondamentaux de la population pour aboutir à
des conclusions générales relatives à l'économie
informelle.
7.1.2. La
méthode statistique
Consistant à faire une analyse numérique,
synthétique et graphique d'un ensemble des données, cette
méthode nous permettra de regrouper, de quantifier, de décrire
graphiquement et de façon synthétique les résultats que
nous aurons obtenus sur terrain.
7.1.3. La
méthode analytique
La méthode analytique consiste à expliquer les
faits dans une perspective critique. Elle nous permettra donc d'évaluer
et d'interpréter les données que nous aurons recueillies au cours
de nos interactions avec certains acteurs du secteur informel dans la ville de
Lubumbashi en s'appuyant sur leurs discours, leurs intentions, le pourquoi de
leurs actions, les modalités de leurs actions et le comment de leurs
actions.
7.2. Techniques de recherche
Selon Angers, cité par KayembeNgubo, les techniques
spécifient comment accéder aux informations ou aux données
que l'objet de l'étude est susceptible de fournir13(*). Elles sont des outils et des
moyens qu'on utilise pour récolter les données sur
terrain.14(*)
Les techniques que nous utiliserons dans le cadre de notre
étude sont les suivantes : la technique documentaire, la technique
d'entretien ou d'interview dirigée et la technique d'observation
directe.
7.2.1. La technique
documentaire
S'appuyant sur les résultats des recherches
précédemment réalisées, cette technique nous aidera
à collecter des informations en rapport avec le secteur informel afin de
compléter et d'approfondir notre compréhension relative au sujet
et à partir de ces résultats nous pourrons ainsi nous situer dans
notre démarche.
7.2.2. La technique
d'entretien ou d'interview dirigée
Consistant à organiser un rapport de communication et
d'interaction entre l'enquêteur et l'enquêté, cette
technique nous aidera à recueillir des opinions et des informations
auprès de certains acteurs du secteur informel relatives à leurs
activités via notamment un échange ou un questionnaire
d'enquête.
7.2.3. La technique
d'observation directe
Cette technique nous permettra de recueillir des informations
relatives au secteur informel dans la ville de Lubumbashi en l'observant (en
observant les acteurs, les modalités, le fonctionnement de ce secteur,
etc.).
8. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion
générales, ce travail sera divisé en trois
chapitres ; le premier sera consacré aux considérations
générales sur l'économie, le deuxième portera sur
l'étude de l'économie informelle et enfin le dernier portera sur
l'économie informelle dans la ville de Lubumbashi dans un contexte de
satisfaction des besoins primaires.
CHAPITRE PREMIER :
CONSIDERATIONS GENERALES SUR L'ECONOMIE
Si l'économie est une science jeune datant d'à
peine 120 ans, son essence est cependant beaucoup plus ancienne et peut
remonter jusqu'au code d'Hammourabi (roi de Babylone au XVIIIème
siècle av. J-C)15(*). Etymologiquement tiré du grec
« Oiko-nomos », l'économie signifiait
littéralement règles ou normes d'organisation d'un patrimoine. Et
selon Aristote, le terme économie désignait l'art de la gestion
du domestique (le domus) et était attaché à la
philosophie.16(*)
En 1803 Jean Baptiste Say définit alors
l'économie comme une discipline scientifique qui analyse la
manière dont la richesse est produite, repartie et utilisée. Le
terme richesse s'entend ici comme l'ensemble des biens et services produits sur
un territoire au cours d'une période de temps déterminée.
Ces biens et services sont réputés comme ayant une utilité
c'est-à-dire qu'ils permettent de satisfaire des besoins.17(*)
Dans son acception actuelle, il est en souvent reconnu
à A. Smith et son fameux traité « Recherche sur la
nature et les causes de la richesse des nations » publié en
1776 d'être le fondateur de l'économie moderne18(*) ; et l'économie a
cessé d'être vue comme un art et est désormais
considérée comme une discipline scientifique à part
entière. Dans son évolution, les mercantilistes (Monchrestien,
Bodin, Petty, etc.) et les physiocrates (avec F. Quesney comme chef de file),
contribuèrent à l'autonomisation progressive de
l'économie.19(*)
Nous reprendrons donc la définition du prix Nobel
d'économie Paul Samuelson selon laquelle l'économie est
l'étude de la façon dont l'Homme et la société
choisissent d'employer des ressources rares susceptibles d'emplois alternatifs,
pour produire divers biens ou services destinés à satisfaire
leurs besoins.
SECTION 1. NOTIONS DE
BESOIN, DE BIEN, D'ENTREPRISE, D'ENTREPRENEUR SCHUMPETERIEN ET DU
COMMERÇANT
1.1. Notion de besoin
R. Guitton, cité par Kitopi K., présente
l'économie comme étant la forme de l'activité humaine par
laquelle les hommes luttent pour réduire l'inadaptation de la nature
à leurs besoins20(*). La notion de besoin est donc au coeur même de
l'économie puisque son existence est la raison d'être de
l'activité économique.

Illustration 1. 251651584Besoin au centre des
activités économiques
Source : Kitopi K.
1.1.1. Définition
Concept essentiellement subjectif, le besoin constitue le
moteur de l'activité économique21(*). Un besoin est un sentiment de privation, de manque,
parallèle à la notion de désir, que l'individu ou un
groupe d'individus cherchent à faire disparaître (satisfaire) par
la consommation d'un bien.
1.1.2. Caractéristiques d'un besoin
Le besoin présente plusieurs caractéristiques
à savoir :
· Son intensité dépend étroitement
de l'utilité du bien auquel il est attaché ;
· Il varie d'un individu à un autre ;
· Il évolue avec le temps, le lieu, le contexte
économique, etc.
1.1.3. Classification des besoins
Dans sa fameuse « pyramide de besoins »,
A. Maslowa hiérarchisé et classifié les besoins en
distinguant cinq catégories de besoins : les besoins
physiologiques, les besoins de sécurité, les besoins
d'appartenance et d'amour, les besoins d'estime et le besoin d'accomplissement
de soi. On peut aussi distinguer les besoins primaires des besoins secondaires,
les besoins collectifs des besoins individuels.
1) Les besoins primaires
Les besoins primaires (ou besoins élémentaires,
ou besoins physiologiques, ou besoins indispensables) sont des besoins
indispensables à la survie22(*): le manger, le loger, le vêtir, le boire, etc.
Quelques besoins primaires sont satisfaits par la nature, notamment celui de
respirer, mais la majorité d'entre eux ne le sont pas et
nécessitent des actions volontaires de la part de l'individu23(*). Les besoins primaires sont
donc des besoins nécessaires à la survie de l'homme.
2) Les besoins secondaires
Les besoins secondaires (ou besoins matériels)
destinés à satisfaire un bien être supplémentaire,
des nécessités non vitales : équipement, culture,
vêtements à la mode, téléphone portable...
3) Les besoins collectifs
Sont des besoins qu'un ensemble d'individus exprime ; et
pour la satisfaction desquels la collectivité (l'État, les
organismes sociaux, etc.) met à leur disposition des services
collectifs.
4) Les besoins individuels
Sont des besoins exprimés par un individu et que
l'individu peut satisfaire lui-même, en fonction de ses ressources.
1.2. Notion de bien
L'homme dans la quête de la satisfaction de ses besoins,
il doit consommer des biens aptes à satisfaire ces besoins.
1.2.1. Définition
K. Menger, cité par Kitopi K., définit un bien
comme « une chose reconnue apte à la satisfaction d'un besoin
humain et disponible pour cette fonction ».24(*)
1.2.2. Sortes de bien
Il existe plusieurs sortes de bien à savoir : les
biens matériels, les biens immatériels, bien durables, biens non
durables, biens de consommation, biens d'équipement, etc.
1) Les biens matériels : il s'agit des biens
proprement dits. Tangibles, physiques et palpables. Exemple : une voiture,
une chemise, un pain.
2) Les biens immatériels : il s'agit des services.
Exemple : saisie et impression d'un mémoire, lavage pressing.
3) Les biens durables : il s'agit des biens que l'on peut
utiliser ou consommer à plusieurs reprises. Exemple : une
télévision, une veste, une guitare, une machine à
laver.
4) Les biens non durables : il s'agit des biens que l'on
ne peut utiliser ou consommer qu'une seule fois. Exemple : une boite de
sardine, une bouteille de jus.
5) Les biens de consommation : il s'agit des biens qui
apportent satisfaction immédiate à un besoin quelconque.
Exemple : une chemise, une mangue, un pain, une cravate.
6) Les biens d'équipement : il s'agit des biens
qui servent à produire d'autres biens. Exemple : un tracteur,
moulin, une marmite.
1.2.3. Le bien économique
Il est vrai que tout bien n'est pas économique. Il
existe de façon générale trois critères pour qu'un
bien soit considéré économique à savoir :
l'utilité, la disponibilité et la rareté.
1°) L'utilité : il s'agit de l'aptitude qu'a
le bien à satisfaire un besoin. Donc pour qu'un bien soit
réputé économique il faut qu'il soit capable de satisfaire
un besoin.
2°) La disponibilité : il s'agit de la
possibilité de s'approprier le bien. En effet, pour qu'un bien soit
économique il faut qu'il soit possible de s'en approprier.
3°) La rareté : ce critère fait
référence à une existence en quantité
limité. Pour qu'un bien soit considéré comme étant
économique il faut qu'il soit rare.
1.3. Notion d'entreprise
1.3.1.
Généralités
Chargée généralement de la production et
est fondée sur la recherche du profit25(*). Elle assure trois grands rôles à
savoir : le rôle technique (combinaison des facteurs de
productions) ; le rôle économique (production de biens et
services destinés à satisfaire des besoins) et le rôle
social (répartition des revenus de la production).26(*)
M. Masoin, cité par Kitopi K., définit
l'entreprise comme une organisation dans laquelle un entrepreneur mobilise les
facteurs de production à la production de biens et services.27(*)
Illustration 2. L'entreprise et la
production
Source : Kitopi K.
1.3.2. Types d'entreprises
Nous pouvons distinguer plusieurs types d'entreprises. Dans ce
point nous parlerons de quelques-uns à savoir : l'entreprise
individuelle, l'entreprise sociétaire, l'entreprise publique et
l'entreprise multinationales.
1) L'entreprise individuelle : il s'agit d'une forme
d'entreprise privée dans laquelle une personne ayant apporté le
capital est le seul propriétaire, le seul dirigeant.
2) L'entreprise sociétaire : c'est une forme
d'entreprise constituée par les apports et les prestations des
associés débouchant sur une personnalité juridique
distincte et disposant d'un patrimoine propre. Il peut s'agir d'une
société de personnes, celle dans laquelle la personnalité
des associés et l'élément constitutif ; ou d'une
société de capitaux, celle dans laquelle l'accent est mis sur les
apports des associés.
3) L'entreprise publique : c'est une entreprise dont le
propriétaire est l'Etat ou les collectivités publiques.
4) L'entreprise multinationale : il s'agit d'une
entreprise de grande taille contrôlant plusieurs filiales dans plusieurs
pays et dont les stratégies et les structures organisationnelles sont
conçues à l'échelle mondiale.28(*)
1.4. Notion d'entrepreneur schumpetérien
Malgré qu'il soit au coeur de l'activité
économique capitaliste, l'entrepreneur n'a pas retenu l'attention de la
grande majorité des économistes, hormis quelques
exceptions29(*). Si
l'économie politique s'institutionnalise à la fin du
XVIIIème siècle avec les classiques, A. Smith évoque
très peu l'entrepreneur et se méfie du faiseur de
projets30(*). Cantillon,
Say et Schumpeter ont placé sur un piédestal l'entrepreneur, vu
comme moteur de l'économie.31(*)
Richard Cantillon, qui fut lui-même un grand
entrepreneur, fut le premier à faire un pas vers la conceptualisation de
l'entrepreneur. Il considère l'entrepreneur comme un risquophile qui
fait progresser l'économie. Jean-Baptiste Say, comme Cantillon et
Turgot, donne à l'entrepreneur un rôle central. Il met en avant
les aptitudes d'analyser et d'anticiper, en vue de prendre des décisions
profitables, comme parmi les nombreuses qualités que doit avoir un
entrepreneur.32(*)
En 1935, Joseph Schumpeter, brillant universitaire mais
entrepreneur raté, introduit l'idée de mouvement, de la dynamique
dans la conception de l'entrepreneur33(*). Schumpeter définit l'entrepreneur comme
l'agent économique innovateur.34(*)
Il fait de l'entrepreneur à cet effet un agent
irrationnel au sens de Walras en ce sens que son comportement n'est pas
guidé par le calcul économique. L'entrepreneur
Schumpetérien est un joueur assumant la réussite et la faillite.
Il investit dans un secteur d'activité donné parce que
l'état de l'économie, de la société et des
techniques le lui permet, apportant ainsi des solutions aux problèmes
posés.35(*)
L'entrepreneur dans le sens de Schumpeter devient ainsi le
moteur de la destruction créatrice, dont le mobile est le défi,
le changement, le jeu, contre l'ordre économique établi. Il est
ainsi instrumentalisé pour expliquer la dynamique du capitalisme. Et
l'innovation n'est pas seulement la création d'un nouveau bien, ni
l'introduction de la machine dans les ateliers ; elle ce qui permet
à l'entrepreneur d'accroitre son chiffre d'affaires et sa position
dominante de marché.36(*)
L'entrepreneur schumpetérien est l'agent
économique qui réalise de nouvelles combinaisons de facteurs (des
innovations) qui sont autant d'opportunités d'investissement.37(*)
1.5. Notion du commerçant
1.5.1.
Généralités
Depuis juin 2012, la République Démocratique du
Congo a ratifié les actes relatifs à l'adhésion à
l'OHADA (Organisation pour l'Harmonisation en Afrique des Droits des Affaires).
Selon l'acte uniforme de l'OHADA, est commerçant tout celui qui accompli
des actes réputés commerciaux et en fait sa profession
habituelle38(*). On
distingue cependant les actes commerciaux par nature des actes commerciaux par
leur forme.
Les actes réputés commerciaux par nature
sont :
1) L'achat des biens en vue de leur revente ;
2) Les opérations de banque, de bourse, de change, de
courtage, d'assurance et de transit ;
3) Les contrats entre commerçants pour les besoins de
leur commerce ;
4) L'exploitation industrielle des mines, carrières et
de tout gisement de ressources naturelles ;
5) Les opérations de manufacture, de transport et de
télécommunication ;
6) Les opérations d'intermédiaires de
commerce ;
7) Les actes effectués par les entreprises
commerciales.
Les actes commerciaux par leur forme sont :
1) La lettre de change ;
2) Le billet à ordre ;
3) Le warrant, etc.
1.5.2. Le commerçant et ses
obligations
Il existe des obligations liées à l'exercice du
commerce en République Démocratique Congo à
savoir :
1) L'immatriculation au registre du commerce ;
2) L'identification nationale ;
3) La publication de la convention matrimoniale ;
4) La tenue des livres de commerce ;
5) La concurrence loyale.
Il sied de noter que par dérogation aux dispositions du
décret du 06 mars 1951, l'exercice du petit commerce n'est
subordonné qu'à la détention de la patente et n'est
pas soumis à l'obligation de tenir l'ensemble des livres de
commerce.39(*)
SECTION 2. LA
PRODUCTION
2.1. Généralités
La production est l'acte économique qui consiste
à procurer à un bien ou un service de l'utilité nouvelle
ou accrue afin de la rendre apte à satisfaire un besoin40(*).Produire c'est créer de
la richesse ou créer de la valeur en combinant les facteurs de
production.
2.2. Les facteurs de production
Les facteurs de production sont les éléments
nécessaires et indispensables pour la production d'un bien et d'un
service quelconque.
Traditionnellement il existe trois facteurs de production
à savoir : la nature (N), le capital (K) et le travail (L) parmi
lesquels nous pouvons y ajouter les facteurs technologique (A) et
managérial (O).
2.2.1. La nature
Elle représente l'ensemble des ressources existant
à l'état naturel et exploitable41(*). Elle fournit les éléments qui seront
adaptés et/ou transformés par le travail coordonné et
organisé à l'aide du capital et de la technologie.42(*)
2.2.2. Le capital
Il est constitué des biens d'équipement et
représente une production non consommée et affectée
à une production nouvelle43(*). Exemple : machines, outils, bâtiments
industriels etc.
2.2.3. Le travail
Il est un service-facteur offert par des hommes en
contrepartie d'un salaire. Il permet à l'individu de disposer des biens
et services soit en les produisant lui-même, soit en l'échangeant
(sa main-d'oeuvre) contre une rémunération et il débouche
sur une production permettant de satisfaire directement ou indirectement les
besoins.44(*)
2.2.4. La technologie
Elle est souvent reprise dans les théories
économiques en termes de « progrès
technique » (tel que dans les théories de la croissance avec
Solow, Swan, Harod, etc.).
La technologie ou le progrès technique
représente les révolutions industrielles ou les évolutions
des techniques dans le processus production et la mise en application dans le
processus de production de ces diverses inventions technique qui en
résultent influe sur la productivité de l'entreprise.45(*)
2.2.5. Le management ou le facteur
managérial
La gestion moderne de l'entreprise ne se conçoit plus
sans tenir compte de cet aspect46(*). Planifier, organiser, coordonner et contrôler
constituent des aspects importants et nécessaires dans le processus de
production ; puisqu'au-delàs du fait de disposer des travailleurs,
du capital et de la technologie, encore faut-il savoir les utiliser à
bon escient pour assurer la production et la création de la richesse
effective, d'où l'importance de considérer le facteur
managérial dans le processus de production.
Le facteur managérial fait donc référence
à la manière de planifier, d'organiser, de coordonner et de
contrôler le processus de production dans la recherche de
l'efficacité et l'efficience de l'entreprise en conciliant les
impératifs de maximisation du profit et de minimisation des
coûts.
2.3. La production et l'investissement
Investir c'est acquérir des biens durables afin de s'en
servir pour produire d'autres biens. C'est donc de la décision
d'investir que résulte l'augmentation du stock de l'outil de production
(la formation brute du capital fixe)47(*). Il peut concerner des biens matériels
(machines, immeuble, etc.) ou des biens immatériels (la
recherche-développement, la formation, les brevets, etc.).48(*)
Financé par l'épargne ou l'endettement,
l'investissement se fait soit pour remplacer les actifs amortis, soit pour
augmenter la capacité de production ou soit pour augmenter la
productivité.49(*)
SECTION 3. LA
CONSOMMATION
3.1. Généralités
Consommer un bien ou d'un service c'est détruire son
utilité. La consommation est un acte économique qui peut
être définit comme l'utilisation par un individu ou une
collectivité d'un bien ou d'un service en vue de satisfaire un
besoin.50(*)
La consommation est fonction dépendante du revenu tel
que : C=(R). Cependant l'accroissement du revenu ne se traduit pas
nécessairement par une augmentation proportionnelle de la
consommation.51(*)
3.2. Sortes de consommation
Il existe généralement deux sortes de
consommation à savoir : la consommation directe et la consommation
intermédiaire.
1°) La consommation directe : Il s'agit de la
destruction complète de l'utilité d'un bien ;
2°) La consommation intermédiaire : il s'agit
de l'utilisation d'un bien en vue de produire un autre bien.
3.3. La consommation et l'épargne
Y =C+S
Y = Yc+
Ys
251650560Puisque le revenu n'est pas toujours totalement
affecté à la consommation, l'épargne représente
donc la partie du revenu non consommé.52(*)
Ainsi on a donc :
Où c et
s représente respectivement la propension
marginale à consommer (dépendante du revenu) et la propension
marginale à épargner (dépendante du taux
d'intérêt).
L'épargne peut faire l'objet de plusieurs affectations.
Elle peut en effet être affectée à une consommation future,
à l'investissement, à un placement ou à la
thésaurisation.53(*)
SECTION 4. LA REPARTITION
DES REVENUS
4.1. Généralités
La répartition des revenus fait référence
à la rémunération des facteurs et des agents ayant
concouru à la production. Elle est indicative de l'affectation d'une
part du produit ou de la valeur ajoutée à chacun de ceux qui ont
participé à la création de la richesse.54(*)
4.2. La répartition primaire et la répartition
secondaire
Dans les opérations de partition on distingue la
répartition primaire (la distribution) de la répartition
secondaire (la redistribution).
La partition primaire c'est la partition de la richesse entre
les facteurs et les agents ayant concouru à la production. Il s'agit de
la contrepartie de ceux qui ont participé à la création de
la richesse. Ainsi pour le ménage, qui a offert le facteur travail, sa
contrepartie est le salaire ; pour l'actionnaire ou le
propriétaire, qui a investi avec le facteur capital et qui a
organisé et coordonné le travail, sa contrepartie sont les
dividendes ; les impôts sur la production pour l'Etat, etc.
La répartition secondaire fait référence
aux opérations de redistribution et est du ressort de l'Etat-providence.
Puisque la répartition primaire n'est généralement pas
socialement satisfaisante, parce que souvent inégalitaire, c'est ainsi
que l'Etat décide de corriger cette répartition via des
politiques de redistribution. Il s'agit donc de l'ensemble des
prélèvements et prestations fiscaux et sociaux et des
indemnités versées par l'Etat.
SECTION 5. L'ECONOMIE
FORMELLE
L'économie formelle fait référence aux
activités économiques qui se conforment aux prescriptions
juridiques ou légales. L'économie formelle est donc l'ensemble de
toutes les activités officiellement reconnues et autorisée par
l'Etat.
5.1. Caractéristiques des activités
économiques formelles
Les activités du secteur de l'économie formelle
sont caractérisées par :
1°) Une technologie avancée exigeant un capital
important ;
2°) Une comptabilité régulièrement
tenue ;
3°) Un mode d'organisation bureaucratique ;
4°) Un accès au crédit bancaire.
5.2. Conditions liées à l'exercice des
activités de l'économie formelle
Il faudra noter qu'il existe des conditions établies
aux préalables pour exercer une activité dans le cadre de
l'économie formelle. Parmi ces conditions nous pouvons citer :
1°) Exercer des activités économiques
reconnues autorisées ;
2°) Etre un agent économique reconnu
(identification);
3°) Payer les impôts ;
4°) Poser les actes qualifiés commerciaux par la
loi ;
5°) Etre immatriculé au registre de commerce.
CHAPITRE DEUXIEME :
L'ECONOMIE INFORMELLE
Apparu pour la première fois dans les théories
économiques du développement à travers les travaux
menés par le BIT (Bureau International du Travail) dans les
années 1970, le terme « économie informelle »
ou « secteur informel » se rapportait et faisait
référence aux activités de petite échelle
génératrice des revenusentreprises par les populations dans une
perspective de survie. L'économie informelle ou le secteur informel
constituait ainsi un terme générique et pratique recouvrant
toutes ces dynamiques et stratégies de survie, ces modes de subsistance
des couches pauvres déshéritées,
déracinées ; en un mot :
« marginales ».55(*)
Les approches théoriques de la question de l'informel
ont évidemment évolué dans le temps. Si à sa
genèse il ne s'agissait que de décrire un phénomène
en expansion, le concept de l'économie informelle de nos jours
représente et constitue une altérative nonnégligeable dans
les perspectives de développement des sociétés
sous-développées.Ainsi dans les lignes qui suivent, nous
aborderons du mieux que le pourrions les généralités du
concept de l'économie informelle, les approches théoriques y
afférentes, ainsi que les considérations sur ce concept dans le
monde.
SECTION 1. GENERALITES
Selon la 13ème édition du lexique
d'économie de Dalloz, l'économie informelle fait
référence à toute production des biens ou des services
marchands non prise en compte dans le calcul du PIB et non
déclarée aux institutions chargées de recouvrement de
l'impôt et des cotisations sociales.
Le terme de « Secteur Informel » ou
« Economie Informelle » tire ses origines et fait son
apparition dans les théories économiques de développement
via les premiers travaux du programme mondial de l'emploi ; travaux
menés par le BIT (Bureau International du Travail) vers les
années 1970. Ainsi, J. Charmes en 1987 souligne que si K. Hart fut
le premier à employer ce terme, c'est véritablement le rapport du
Bureau International du Travail sur le Kenya de 1972 qui lança et
vulgarisa le concept.56(*)
Aux termes de ces travaux, les auteurs sont conduits à
mettre en lumière la présence d'un secteur de petites
activités productrices de biens et services s'inscrivant dans un
contexte de dynamique populaire. I1 s'agit bel et bien ici d'un fait social
important qui, de toute évidence, n'avait pas été
pesé à sa juste mesure à ses origines. Il s'agissait de
décrire ce secteur naissant dans son contexte particulier et la
description de ces activités consistait alors à établir
des critères visant à les caractériser.
Les activités économiques sont alors
intégrées dans l'économie informelle lorsqu'elles
correspondent à certains critères tels que : peu de
barrières à l'entrée ; ratio capital/travail faible(*); techniques de production simples ;
niveau de qualification des travailleurs faible ; petite échelle des
activités ; faible capacité d'accumulation ;
propriété familiale ; rapports sociaux non salariaux ;
opération à la marge de la loi ; peu de protection du travail,
absence de comptabilité, etc.57(*)
Qu'il s'agisse d'économie informelle, secteur informel,
économie souterraine, économie parallèle etc. ces concepts
désignent un seul et même phénomène qu'est
l'ensemble des activités de petite échelle s'inscrivant dans une
dynamique populaire58(*).
Ainsi loin de nous le désir de nous lancer dans ce débat purement
sémantique autour de cette question qui de toute évidence ne nous
mènera pas à appréhender ce phénomène dans
le cadre du présent travail.
Le concept économie informelle revêt plusieurs
définitions au regard de son
hétérogénéité ; en dépit de
cela, les multiples définitions de l'économie informelle
conviennent toutes à ce que ce concept fait référence aux
activités évoluant en marge du cadre légal et
institutionnel et n'étant pas reconnues par le pouvoir public ni prises
en compte dans la comptabilité nationale.
1.1. Caractéristiques des activités de
l'économie informelle
Les activités du secteur de l'économie
informelle sont caractérisées par :
1°) Une comptabilité reconnue et
régulière inexistante ;
2°) Fiscalité inexistante ;
3°) Technologie rudimentaire ou ancienne, souvent avec un
capital faible ;
4°) Main-d'oeuvre peu qualifiée ;
5°) Difficulté (Impossibilité) de
bénéficier d'un crédit ou d'une subvention ;
6°) Un mode d'organisation bureaucratique souvent non
reconnue et qui ne demande pas une formation dans une institution
reconnue ;
7°) Les activités sur secteur informel sont
difficiles à localiser du fait qu'elles évitent le regard du
pouvoir public ; Etc.
1.2. Causes liées à l'existence de
l'économie informelle
Les causes liées à l'existence et
l'émergence de l'informel sont aussi multiples et
hétérogènes ; les contextes sociaux,
économiques, culturels, historiques, politiques, institutionnels etc.
sont des facteurs très subjectifs variant d'un milieu à un autre,
d'une ville à une autre, d'un pays à un pays et sont des
variables explicatives de l'existence de l'informel.
Toutefois, nous tenterons de retenir les plus courantes et
récurrentes des causes liées à l'existence du secteur
informel, parmi celles retenues par les travaux du Bureau International du
Travail (travaux géniteurs du terme secteur informel) et celles
soulevées par nos prédécesseurs qui ont
étudié la question de l'informel en RDC et dans la ville de
Lubumbashi.
1.2.1. La croissance de la population
urbaine et le chômage
La poussée démographique,
particulièrement celle que connaissent plusieurs pays en
développement est une des causes principales de la montée et
l'ampleur de l'informel dans ces pays. La croissance de la population urbaine,
encore plus forte car accélérée par l'exode rural, a
donné de l'importance dans la considération de la question autour
des migrations dans l'appréhension de la croissance de l'informel.
Les conséquences de la croissance de la population
urbaine sur le marché du travail ont été mises en avant
depuis longtemps59(*).
Déjà au milieu des années soixante, le
phénomène de migration a été l'objet d'un nouveau
regard60(*) ;
certains économistes constatent que la majorité des nouveaux
venus dans les villes n'adhèrent pas rapidement au modèle du
salariat moderne de l'économie formelle, le processus d'incorporation
étant long61(*).
Ainsi dans les pays à forte croissance démographique, il y a un
excédent structurel de la force de travail. Cet aspect est devenu dans
les années 1970 une préoccupation essentielle des
spécialistes du développement.62(*)
Cet excédent de main-d'oeuvre n'ayant pas pu
s'insérer dans le secteur formel*(*) se retrouve rapidement dans une situation où
ils ne peuvent que trouver refuge dans l'informel qui se présente comme
une alternative et une solution afin de subvenir à leur besoin.
1.2.2. Le repli prolongé des
activités économiques
En effet, l'atrophie chronique des activités
économiques est l'un des facteurs explicatifs importants de la
prolifération des économies informelles. Le repli des
activités économiques se fait souvent suivre du
chômage ; et l'accentuation de la pauvreté qui en
résulte bouscule la population à entreprendre des
activités dans le secteur informel en guise de riposte contre la
misère.
1.2.3. Les faiblesses
institutionnelles
Il est vraisemblable que les contextes institutionnels, des
pays en développement notamment, semblent inciter les couches populaires
à exercer leurs activités en dehors du cadre institutionnel afin
d'en échapper.
Comme nous le remarquons, le concept d'économie
informelle a fait couler beaucoup d'encre63(*) : les controverses liées à sa
définition et ses caractéristiques en sont une preuve
évidente. Néanmoins nous gardons à l'esprit que l'informel
entretient deux types de relation64(*), tel que nous le fait voir N'GuessonBoignan
cité par Mabrouk Kraiem, à savoir: les relations avec le pouvoir
public et les relations avec le marché. Certains auteurs s'articulent du
coté de ses relations avec le pouvoir public pour le définir et
donner ses caractéristiques et d'autres vont dans le sens de ses
relations avec le marché afin de caractériser et spécifier
le secteur informel.
Par rapport au pouvoir public, on peut dire que
l'économie informelle renferme l'ensemble des activités
illégales, c'est-à-dire les activités entreprises hors du
cadre juridique et institutionnel établi, échappant au fisc, et
n'apparaissant pas dans la comptabilité nationale. Par rapport au
marché, il existe une définition fonctionnelle qui retient des
critères organisationnels. En ce sens, les activités informelles
sont des activités à petite échelle avec un salariat
limité, un capital avancé faible, mais ayant une circulation
monétaire et une production de biens et de services.
En outre il faut distinguer les activités informelles
des activités illicites. Les activités illicites ou criminelles
sont celles dont l'objet est interdit par la loi (ex : trafic de drogue,
d'organes, d'être humain etc.).
SECTION 2. APPROCHES
THEORIQUES SUR L'ECONOMIE INFORMELLE
Dans cette section nous présenterons de façon
concise et brève les différents courants de pensées ayant
évolué autour de la question de l'informel. En outre, Il nous
parait très peu commode, dans le cadre du présent travail, de
virer vers un débat sémantique de cette question.
En effet, les termes d'économie parallèle,
souterraine, non enregistrée, d'économie populaire urbaine, de
petites activités marchandes ou de petite production marchande,
d'économies non officielles, d'économie d'entreprise et de bazar
sont des termes désignant un et un seul fait. Quant à nous, dans
le cadre du présent travail, nous nous concentrons donc à
étudier ce fait ; et ce, d'autant plus que ces nombreuses
controverses sémantiques résultent de la particularité des
études empiriques de chacun des auteurs dans leurs points de vue
respectifs.
Compte tenu des difficultés liées à
l'inexistence d'une théorie générale d'économie
informelle, Mabrouk Kraiem en 2015 donne une classification des théories
en deux catégories : d'une part les théories positives qui
expliquent les déterminants des activités informelles et d'autre
part les théories normatives qui examinent les conséquences de
ces activités avec la mise en évidence des effets positifs ou
négatifs sur le processus de développement.
2.1. Les théories positives de l'économie
informelle
Il s'agit des théories qui analysent l'économie
informelle telle qu'elle se présente, sans à priori, ni jugement
de valeurs en termes de bien ou de mal. Le but de ces théories est de
fournir des éclairages sur les déterminants des activités
informelles. Cependant, au-delà de l'objectif commun, l'argumentaire
proposé par M. Kraiem dans sa thèse permet de relever une grande
diversité des concepts, des hypothèses contradictoires et des
niveaux d'analyses distincts.
Il distingue ainsi trois grandes approches dans les
théories positives de l'économie informelle à savoir
: les approches macroéconomiques, les approches microéconomiques,
et l'approche unificatrice.
2.1.1. Les approches
macroéconomiques
2.1.1.1. L'approche macroéconomique
néoclassique
S'inspirant des théories dualistes classiques du
développement de Sir A. Lewis, Harris et Todaro en 1970 qui supposaient
que le développement économique se faisait grâce à
l'accumulation du capital dans l'économie formelle tandis que le secteur
traditionnel assurait l'offre de travail et que peu à peu, la main
d'oeuvre excédentaire du secteur traditionnel serait absorbée par
le secteur moderne. Cette approche de l'économie dite informelle
dominait et était hégémonique dans les années 1960
et 1970.
Selon cette théorie, l'économie dite informelle
urbaine est perçue comme une sorte de file d'attente temporaire. Cette
approche fait donc référence au chômage
déguisé où l'excédent de la main d'oeuvre dû
notamment aux flux migratoires des milieux ruraux vers les milieux urbains se
retrouve dans l'informel pourvoyeur des revenus leurs permettant de
survivre.
L'économie dite informelle est considérée
comme le segment inférieur du marché du travail dual et n'ayant
aucun lien direct avec l'économie formelle. Il s'agit d'une
économie résiduelle qui naît du processus de transformation
au sein des économies en développement et qui existe parce que
l'économie formelle n'est pas capable d'offrir des opportunités
d'emploi à une partie de la main d'oeuvre. Selon cette approche,
l'économie informelle finit par être absorbée par
l'économie formelle via la croissance et les transformations
économiques.
Cette approche fait l'objet de critiques puisqu'elle suppose
d'une part une juxtaposition entre l'économie formelle et
l'économie informelle au lieu de voir leurs imbrications et d'autre part
en assimilant le développement économique à la seule
économie formelle.
2.1.1.2. L'approche fonctionnaliste
Suite aux critiques apportées à l'approche
néoclassique, l'approche fonctionnaliste voit le jour et elle trouve ses
bases intellectuelles dans les pensées marxistes. Ce courant soutient
que la force motrice des migrations (rural-urbain) ne se résume pas aux
différences salariales entre les régions rurales et urbaines
comme affirmait l'approche macro-économique néo-classique, mais
qu'elle est la réponse naturelle au développement
déséquilibré induit par l'ingérence du capitalisme
dans les pays en développement.65(*)
L'approche fonctionnaliste reconnaît les relations ainsi
que l'interdépendance entre économie formelle et
informelle ; mais en termes de fonctionnalité par rapport à
l'accumulation capitaliste, il y a surexploitation de l'économie
informelle par l'économie formelle. L'économie informelle est
appréhendée comme une explication logique de la baisse des
profits des grandes entreprises capitalistes. Elle est alors comprise comme un
remède aux baisses tendancielles des taux de profit des grandes
entreprises du fait de l'existence d'une masse de travailleurs urbains à
la recherche d'emploi, de la pauvreté accrue et de la flexibilité
de l'emploi permettant aux grandes entreprises de recourir à des
pratiques de sous-traitance dans leur production à l'aide des
micro-entreprises ou à faire appel à un réseau de
travailleurs à domicile sans garanties ni couvertures sociales ; et de
recruter des travailleurs temporaires (journalier par exemple) dans les
périodes d'accroissement de la demande et de les licencier en
période de baisse d'activité sans payer de charges sociales..
Par- là même, l'économie dite informelle
constitue une modalité de fonctionnement du système capitaliste
dans les pays en développement comme l'affirme Odile Castel66(*). Les capitalistes
privilégiés de l'économie formelle veulent affaiblir les
relations d'emploi et tenir la main-d'oeuvre de l'économie dite
informelle sous leur dépendance, et exercent pour cela une domination
sur l'économie dite informelle dans leurs
intérêts.67(*)
2.1.1.3. L'approche de l'économie sociale
On reconnait à cette approche le mérite
d'aborder la question de la spécificité de l'économie dite
informelle à partir des acteurs qui la composent. Selon l'approche de
l'économie sociale, les micro-entrepreneurs du secteur informel portent
une double casquette ; ils sont à la fois acteurs du
développement économique et acteurs sociaux au sein de la
population. La micro-entreprise sociale, avant de se situer dans une approche
de type capitaliste, est avant tout développée pour
répondre aux besoins de ses membres grâce à la
génération de revenus ou des biens et de services
répondant aux demandes de la population. En effet, l'économie
sociale ne se caractérise pas par l'investissement en capital, mais par
l'investissement dans la force de travail, qui constitue le principal facteur
de production.68(*)
Les tenants de cette approche appréhendent
l'économie dite informelle comme une économie sociale axée
sur des activités, paysannes, artisanales et marchandes de petite
envergure69(*). Elle est
par ailleurs perçue comme une économie qui a existé depuis
des siècles, et qui ne doit plus être perçue comme le
résultat d'une simple marginalisation.
Pour cette approche, l'économie dite informelle
n'abrite pas seulement des activités en rapport ou en concurrence avec
l'économie formelle, mais aussi des activités dans des niches,
là où l'économie formelle capitaliste n'arrive pas
à répondre aux besoins non satisfaits des populations70(*). Les acteurs de ce secteur
cherchent à garantir, par l'utilisation de leur propre force de travail
et des ressources disponibles, la satisfaction des besoins de base,
matériels autant qu'immatériels.
Dans cette perspective, l'économe dite informelle est
vue et reconnue comme sujet actif sur le plan économique du fait qu'elle
consolide une économie sociale qui ne peut être réduite
à un ensemble de stratégies de survie, mais devient un ensemble
de véritables organisations économiques stables,
génératrices d'emploi et de revenus.71(*)
2.1.1.4. Les approches institutionnalistes
Selon ces approches, c'est face au faible degré de
régulation des structures institutionnelles et devant
l'incapacité de l'économie officielle à fournir des
opportunités d'emploi ou des revenus à une force de travail
croissante, la recherche de moyens d'existence conduit les travailleurs en
quête d'emploi à développer des nouveaux comportements
basés sur l'informalité72(*). Ainsi, l'existence de l'économie dite
informelle signifie l'incapacité des institutions en place à
intégrer certaines activités économiques.73(*)
En outre, l'émergence des activités informelles
ne constitue pas uniquement une sorte de réflexe de survie des personnes
rejetées par l'économie formelle. Des entreprises privées
dotées d'une certaine créativité et de capacités
entrepreneuriales sont incitées à accéder à
l'informalité à cause des coûts de transactions
contraignants et des coûts de la formalité.74(*)
Ces approches s'accordent sur le fait qu'il faut partir d'une
interrogation sur les agents, comprendre et expliquer leur comportement
économique. Elles rejettent tout raisonnement purement aprioriste et
insistent sur la nécessité de prendre en compte les
spécificités contextuelles de la situation analysée.
L'analyse doit donc partir de l'observation et toute formulation de
théorie doit veiller à tenir compte de ces
spécificités contextuelles et ainsi garder un certain
caractère subjectif. Selon les institutionnalistes, il faudrait insister
sur la diversité des environnements institutionnels et la
nécessité d'inclure les institutions dans la théorie
économique. Cette analyse met en évidence l'importance de la
spécificité des institutions (traditions, croyances,
habitudes...) dans les modèles de développement et offre un
cadre d'explication propice pour mieux comprendre l'expansion et la persistance
de l'économie informelle (surtout en Afrique).75(*)
2.1.2. Les approches
microéconomiques
2.1.2.1. L'approche microéconomique
néoclassique
Pour l'approche microéconomique néoclassique, la
prolifération de l'économie dite informelle a été
la résultante de l'effet pervers des réglementations excessives,
les lourdeurs administratives dans l'obtention des documents exigés et
les retombés sociaux des législations.
Cette approche identifie l'analyse
coûts-bénéfices comme facteur déterminant de la
prise de décision des travailleurs et entreprises à sortir de
l'économie formelle et s'inscrire dans l'extra-légalité.
Le micro-entrepreneur raisonnant en homoeconomicus, comparera les coûts
temporels et financiers de la formalisation aux coûts de
l'informalité avec ses corolaires (non accès à la
publicité, non accès au crédit bancaire et aux
marchés publics, corruption de la police et des contrôleurs, etc.)
et tirera au bout du compte la conclusion simple selon laquelle les coûts
de formalisation dépassent de loin ceux de l'informalité et par
conséquent, optera sans nul doute pour cette dernière.
Les micro-entreprises optent donc pour
l'extra-légalité, qui est une stratégie de survie face aux
obstacles administratifs et bureaucratiques pour créer des
micro-entreprises informelles. L'approche micro-économique
néoclassique perçoit les micro-entrepreneurs comme des acteurs
rationnels qui cherchent à maximiser leurs revenus76(*). La décision de se
réfugier dans l'économie dite informelle est donc bel et bien le
résultat d'une évaluation rationnelle des coûts et
avantages.
Selon H. De. Soto, il est plus sensé d'adapter la loi
à la réalité que d'essayer de modifier les comportements.
En ce sens la solution serait donc d'adapter les réglementations afin
d'insérer ces activités dites informelles impliquant
d'éliminer les barrières administratives et réglementaires
non pertinentes relatives à la création des micro-entreprises et
aux activités productives ; et aussi le retrait de l'Etat du
marché pour permettre aux acteurs de l'économie dite informelle
de travailler en synergie pour la création de biens et services
nécessaires à l'économie.77(*)
Il est vrai que cette approche semble brandir
l'étendard de la révolution informelle, mais comme il serait
toutefois peu prudent de généraliser cet aspect. En effet, la
thèse de De Soto par exemple, est relative aux contextes propres au
Pérou, qui était en effet son champ d'investigation ; et les
critiques de cette prise de position extrême, combinées à
une approche rationnelle des problèmes socio-économiques, fait
penser, comme l'écrit si bien M. Kraiem, « ...trop d'Etat est
néfaste à l'informel, mais trop peu d'Etat reste
catastrophique... ».78(*)
2.1.2.2. L'approche marginaliste
Tout comme chez les dualistes, les tenants de l'approche
marginaliste expliquent l'émergence des activités dites
informelles par l'hétérogénéité du
marché de travail des pays en développement,
caractérisée par un excédent structurel de la main
d'oeuvre et par l'incapacité de l'économie formelle à
absorber tout cet excédent.
Ainsi, l'économie dite informelle, formée de
marginaux, se développe en dehors de la logique d'accumulation une
économie de subsistance et est vouée à régresser
sous l'effet de la croissance économique globale et de l'absorption
croissante de la main-d'oeuvre par l'économie formelle.
Malgré son rôle de générateur
d'emplois et de revenus, pour les tenants de cette approche l'informel n'est
pas considéré comme une alternative pour le développement
et les tendances tant du côté du pouvoir public que du
côté des chercheurs c'est de l'éradiquer puisqu'il est
nocif à l'économie formelle.
2.1.2.3. La théorie de la sortie de l'économie
formelle
Ce courant apparu vers les années 1990, remet en cause
les idées de la segmentation du marché du travail, une
idée traditionnelle de la conception de l'informel selon laquelle
l'expansion de l'informel est due à l'excédent de la
main-d'oeuvre et que le secteur formel (moderne) ne pouvait donc pas absorber.
Supposant ainsi que les agents ont à priori une préférence
pour le formel.
En effet, les tenants de cette pensée, tel que W.
Maloney, avancent l'idée que l'emploi informel est une question de choix
relevant des individus. D'après cette théorie, certains
entrepreneurs et employés, dans le but de maximiser leur utilité,
préfèrent travailler dans l'informalité après avoir
évalué les avantages et les inconvénients de la
formalité. Les conséquences sur les salaires dans cette
conception ne sont pas connues à priori. Ils peuvent être aussi
bien inférieurs, suite aux conditions jugées plus attractives,
que supérieurs afin de compenser à l'absence de protection
sociale ou à la forte précarité des conditions de
travail.
Ce courant souligne en outre que l'idée
généralement admise d'une préférence pour l'emploi
formel peut ne pas correspondre à la réalité ou du moins
n'être pas appréciée de la même façon par les
travailleurs dans les pays où les avantages liés à
l'exercice des activités dans le cadre institutionnel et formel peuvent
être de moins bonne qualité et entrainer des coûts
importants. Cette pensée n'estime pas forcément que les agents
dans le secteur informel soient plus prospères mais elle explique qu'ils
s'y sentent beaucoup mieux.79(*)
Cela dit, cette théorie attribue la prolifération
de l'économie dite informelle dans les pays en développement
à la fois aux défaillances du marché et aux faiblesses des
institutions étatiques qui encadrent ces marchés.80(*)
2.1.2.4. La théorie de l'exclusion de
l'économie informelle
C'est autour de la segmentation du marché que les
partisans de cette pensée s'articulent pour apporter une explication
à l'émergence de l'informel. Cette optique est conforme à
l'approche dualiste qui segmente le marché du travail en
présentant la rigidité du marché du travail formel comme
étant la cause de la prolifération de l'économie
informelle ; elle est aussi conforme à l'approche légaliste
selon laquelle une autre raison à la segmentation du marché du
travail serait ces politiques inappropriées et des coûts de la
formalité très élevés. Suite à ceci, l'effet
serait alors le même, c'est-à-dire de réduire le nombre
d'emplois disponibles dans l'économie formelle et d'augmenter ceux de
l'économie dite informelle.
Les tenants de ce courant avancent donc l'idée que ce
sont les services inefficaces et l'incapacité de l'Etat à
protéger toutes les catégories de la population qui jettent une
catégorie de la population dans l'économie dite informelle. Donc,
être dans l'informel est un fait subi et non un choix par les
individus.81(*)
2.1.3. L'approche unificatrice
Des études empiriques sur l'économie dite
informelle ont montré qu'aucune des précédentes approches
ne permettait d'appréhender pleinement la dynamique de l'économie
dite informelle. Devant l'ambigüité des données empiriques
et pour établir un consensus malgré le clivage du débat,
une nouvelle approche dite unificatrice est apparue.82(*)
L'idée socle de cette approche est que l'économie
dite informelle se compose de trois différents segments :
1°) Un segment inférieur : constitué
des ménages qui exercent des activités de survie, ayant peu de
lien avec l'économie formelle et où les travailleurs informels
sont obligés d'exercer ces activités, étant donnée
l'impossibilité d'intégrer l'économie formelle. (Comme
dans l'approche macro-économique néoclassique, l'approche
marginaliste et dans la théorie de l'exclusion) ;
2°) Un segment supérieur : composé de
micro-entrepreneurs ayant choisi d'éviter les impôts et la
réglementation ou d'échapper aux charges des services
étatiques jugés trop limitées et précaires (comme
dans l'approche micro-économique néoclassique et la
théorie de la sortie) ;
3°) Et un troisième segment
intermédiaire : composé de micro-entreprises et travailleurs
subordonnés aux grandes entreprises, suivant l'approche
fonctionnaliste.
Ainsi l'importance relative de ces différents segments
peut varier selon les pays et les régions. Pour cette approche, le
débat porte sur l'évaluation de la taille des différents
segments et des facteurs qui les influencent.83(*)
2.2. Les théories normatives de l'économie
informelle
Pendant que les théories positives cherchent à
expliquer les déterminants et les causes de l'économie dite
informelle, Mabrouk les théories normatives tentant à leur tour
d'apporter des éclaircissements sur les conséquences de ce
phénomène84(*). Suite aux vives polémiques autour de
l'informel, les conséquences de ce phénomène sont vues
sous deux angles diamétralement opposés selon que l'on est
positif ou négatif.
2.2.1. Les implications positives de
l'économie informelle
Vues de façon favorable, les micro-entreprises constituent
des opportunités d'emplois et procurent des revenus appréciables
à des millions de personnes, qui autrement seraient abandonnés
à elles-mêmes sans autres moyens de survie.85(*)
En effet, il est vu dans l'informel de nombreuses
opportunités pour une bonne frange de demandeurs d'emplois
d'intégrer le tissu économique malgré sa
précarité et ses revenus relativement faibles. Somme toute, il
contribue à la lutte contre la pauvreté et en outre permet
d'amortir les crises et les chocs sociaux.86(*)
2.2.1.1. La théorie de subsistance
Cette théorie est axée sur les contributions
socio-économiques de l'économie informelle. Elle voit dans une
économie informelle un domaine d'activités ouvert aux demandeurs
d'emplois, à tous ceux pour qui l'économie formelle reste
fermée, une opportunité de développer des
stratégies de survie. Elle joue un rôle d'absorption des migrants
ruraux et des agents économiques exclus de l'économie formelle,
et est vouée à régresser sous l'effet de la croissance
économique globale et l'absorption croissante de la main-d'oeuvre par
l'économie formelle.87(*)
2.2.1.2. Approche néo-keynésienne
Dans cette vision, l'emploi est privilégié
puisque l'objectif est d'assurer un certain équilibre sur le
marché du travail même avec des salaires faibles ; c'est
ainsi que l'appréciation du rôle de l'économie dite
informelle a été valorisée. Il n'est donc plus question
d'une économie refuge, mais plutôt d'une économie
dynamique, contribuant tant soit peu à la croissance de
l'économie nationale.88(*)
Selon les tenants de cette approche, l'économie dite
informelle remplit un rôle essentiel sur le plan social. Cette vision est
partagée par les organisations internationales telles que : le
Fonds Monétaire International (FMI) ; l'Organisation de
Coopération et de Développement Economique (OCDE) ; le
Bureau International du Travail (BIT) ; la Banque Mondiale (BM), etc. qui
considèrent l'économie dite informelle comme un amortisseur des
crises sociales.
L'informelle a donc cessé d'être perçue
comme un réservoir inerte de main-d'oeuvre, pour être
considérée comme une économie ayant sa dynamique propre et
son système productif flexible qui lui permettent de s'adapter à
toutes les situations conjoncturelles dues aux crises et à la croissance
économique.89(*)
Suite à cette vision nouvelle de l'informel, des
propositions sont faites allant dans le sens de l'élimination de la
discrimination implicite contre l'informel et ce secteur est
présenté comme une stratégie alternative de
développement économique pour les pays en voie de
développement.90(*)
2.2.2. Les implications négatives
de l'économie informelle
2.2.2.1. L'informel et la concurrence déloyale
En effet ces entreprises qui oeuvrent dans l'informel, puisqu'il
n'existe quasiment pas si ce n'est carrément pas des régulateurs
dans le sens de faire respecter une certaine concurrence loyale,
évoluent en anarchie où les règles de la concurrence se
voient fauchées.
L'impact de cet aspect touche les entreprises performantes du
secteur formel qui se heurtent aux micro-entreprises de l'informel
bafouant les règles de la concurrence loyale ; en ce sens
l'informel est nocif à l'ensemble de l'économie.
La concurrence des entreprises informelles est néfaste
et nocive aux entreprises formelles. Les entreprises informelles, en raison du
fait qu'elles s'exonèrent de diverses réglementations
économiques ou obligations fiscales, sont en mesure de se
développer et prospérer en prenant des parts de marché
à des entreprises formelles, malgré leurs performances
médiocres et la piètre qualité des biens ou services
qu'elles fournissent. Par la contrefaçon et les violations des droits de
propriété intellectuelle, les entreprises informelles sapent les
efforts d'innovation technologique. L'économie dite informelle peut
porter préjudice à la productivité et à la
croissance économique par ses pratiques de concurrence
déloyale.91(*)
2.2.2.2. L'informel, la pauvreté et la
vulnérabilité
La misère accrue dans les pays en développement
rend attrayant les activités informelles afin de garantir la survie. Les
conditions de travail et les revenus liés à ces activités,
souvent médiocres, certes permettent d'une part à cette partie de
la population de survivre mais d'autre part elles ne permettent pas que
celle-ci se développe en éradiquant complètement la
pauvreté. Ces activités s'inscrivent comme dans un cercle vicieux
de la pauvreté. En effet, sans esprits d'accumulation, ces
activités servent, à la limite, à subvenir aux besoins
primaires.
En outre, les conditions de travail dans l'informel ne
garantissent ni la santé ni la sécurité des
travailleurs ; et ceux-ci ont de faibles niveaux de qualification et de
productivité ; des revenus médiocres et irréguliers ; et
sont soumis à de longues heures de travail, manquent d'accès
à l'information, aux marchés, au financement et à la
technologie etc.
Pris au piège de l'informalité, les
ménages et les micro-entreprises sont incapables d'accroître leur
productivité et de sortir de la pauvreté. Comme l'indiquent Paci
et Serneels, cité par M. Kraiem, il ne suffit pas de créer
d'avantage d'emplois, mais il faut également assurer la meilleure
qualité de ces emplois.
2.2.2.3. L'informel et l'évasion fiscale
La fiscalité fournit aux gouvernements les fonds
nécessaires pour le financement des infrastructures sur lesquelles sont
fondés le développement et la croissance92(*). Le grand défi de la
fiscalité est donc de trouver le niveau de fiscalité
d'équilibre qui d'une part maximisera les recettes fiscales de l'Etat et
d'autre part ne découragera pas l'investissement et les entreprises.
L'informalité échappe au fisc et il en
résulte une part des recettes fiscales qui se volatilise. En outre, les
entreprises informelles fournissant des intrants aux entreprises formelles
permettent bel et bien à ces dernières de contourner le fisc.
L'économie informelle contribue donc à l'évasion fiscale.
Une étude menée par OXFAM en 2011 montre que le
manque à gagner en termes de recettes fiscales peut aller de 35% et 55%
des recettes fiscales perçues dans certains pays en
développement. Ainsi la présence de l'informel est une source
considérable de fuite de recettes fiscales et un énorme manque
à gagner pour l'Etat.
2.2.2.4. L'informel et la mondialisation
Il est fort vrai que l'économie informelle constitue un
frein aux capacités d'accroissement de la production à forte
valeur ajoutée en raison notamment de ses entraves aux entreprises
formelles. La conséquence qui en résulte est que ces entreprises
formelles sont en perte de compétitivité face à
l'extérieur surtout face aux pays développés ; et
cette perte de compétitivité ne permet donc pas aux entreprises
formelles locales de s'insérer et de prospérer dans le commerce
international, locomotive de la mondialisation.
SECTION 3. CONSIDERATIONS
SUR L'ECONOMIE INFORMELLE DANS LE MONDE
L'économie informelle est une réalité
massive à l'échelle mondiale. Certaines recherches ont
montré que la contribution des activités informelles au produit
intérieur brut des nations s'élève à plus de 40 %
dans les pays en développement, 38 % dans les pays en transition et 17 %
dans les pays de l'OCDE. Malgré les difficultés à la
mesurer, elle emploie 60 à 70% de la population active en Afrique, 50%
en Asie, autour de 35% en Amérique latine, 20 à 30% en Europe de
l'Est et 5 à 10% en Europe occidentale et en Amérique du
Nord.93(*)
Il est vraisemblable que l'appréhension de l'expansion
de l'informalité est relative et subjective ; variant d'un pays
à un autre, d'une région à une autre et même d'un
continent à un autre par rapport aux contextes socio-économiques.
Et donc, la considération de l'économie informelle, dans les pays
de l'OCDE par exemple, ne peut pas être pareille que dans les pays de
l'Afrique subsaharienne.
Dans cette section, nous nous proposons de parcourir et
survoler de façon concise les considérations de
l'informalité dans les pays développés, dans les pays en
transition, dans les pays en développement et en République
Démocratique du Congo. Puis nous aborderons à la fin de cette
section les tentatives de formalisation ou d'intégration des
économies informelles.
3.1. L'informel dans les pays développés
En effet, plusieurs études empiriques dans les
économies développées ont montré l'existence d'un
secteur d'activité de petite échelle évoluant hors du
cadre institutionnel. Lautier, cité par Odile Castel, montre que le
secteur informel emploie autour de 5 à 10% de la population active en
Europe occidentale et en Amérique du nord. Il est donc évident
que les motifs liés à l'existence de l'informel sont particuliers
et relatifs aux contextes socio-économiques de ces régions.
Dans l'UE (Union Européenne) par exemple, depuis les
années 1990, plusieurs études ont été menées
autour de la question de ces activités entreprises hors du cadre
institutionnel. Certes la convergence des politiques macroéconomiques a
progressé dans ces pays, mais les caractéristiques structurelles
des marchés, les politiques fiscales et sociales et les gouvernances
institutionnelles restent différentes. Ainsi, les coûts
élevés du travail et les inégalités croissantes des
revenus dans plusieurs pays de la région sont autant d'incitations aux
activités échappant à la réglementation fiscale et
sociale ainsi qu'à l'enregistrement statistique et aux économies
informelles ; ce que P. Adair qualifie
d' « économie non observée ».94(*)
Williams et Nadin, cités par J.P Berrou dans son
article intitulé « Entrepreneurs du secteur
informel »publié en 2014 ;montrent que dans les pays
occidentaux, les entrepreneurs informels, dans leur majorité, sont issus
du formel et non des populations marginalisées ou exclues du
marché du travail formel. Cependant, ils distinguent les entrepreneurs
opérant de manière totale ou partielle dans l'informel ; et
constatent que les premiers se retrouvent plus significativement que les
seconds.95(*)
Dès lors, les enjeux sont donc d'ordre intellectuel,
s'agissant d'analyser les comportements économiques des agents et de la
quantification des données ; d'ordre fiscal, s'agissant des
matières de prélèvements fiscaux étant donné
que ces activités constituent des manques à gagner pour
l'Etat.
Aux États-Unis, l'émergence et l'ampleur que
prend l'informalité, comme nous le fait voir Richard D. Vogel dans un
article publié au magazine MonthlyReview, introduit des
éléments nouveaux dans les comportements habituels
d'exploitation. Même si l'économie des Etats-Unis a
traditionnellement été nourrie du travail des immigrés,
les tendances à la dépendance de la main d'oeuvre
immigrées (sans-papiers) sont grandissantes.96(*) A Los Angeles par exemple,
l'ONG EconomicRoundableune étude sur le secteur informel ;
au bout de cette étude l'ONG propose un regard en profondeur sur
l'économie informelle aux Etats-Unis en démontrant que l'informel
dans le comté de Los Angeles aurait produit en 2004 8.1 milliards de USD
de masse salariale et donc plus de 2 milliard de USD de recettes fiscales et
parafiscales97(*). Cette
étude a bien démontré que les enjeux de
l'informalité dans le comté de Los Angeles aux Etats-Unis
devraient faire l'objet d'un regard particulier.
Tout compte fait, la question de l'économie informelle
est donc tout aussi encombrant qu'embêtant dans les pays
développés.
3.2. L'informel dans les pays en transition
Le terme de pays en transition fait référence
aux pays passant d'un système anciennement planifié et
étatique où l'Etat étant l'unique propriétaire de
tous les moyens de production et de distribution vers un système
capitaliste d'économie de marché. Il s'agit entre autres des pays
de l'ex URSS, de l'ex bloc de l'Est ; des pays émergents et des
pays à revenus moyens (tels la Chine, le Brésil, l'Inde, la
Turquie, etc.).
Le Brésil par exemple, où un cadre national de
politiques d'intégration a été adopté il y-a
plusieurs années pour lutter contre la pauvreté, offre un
excellent exemple de formalisation rapide*(*). Au cours de la dernière décennie, la
création d'emplois dans l'économie formelle au Brésil a
été trois fois plus rapide que dans l'économie informelle.
Les politiques publiques innovantes ont permis de cibler les catégories
difficiles à atteindre, comme les travailleurs indépendants et
les micros et petites entreprises, pour faciliter leur transition vers
l'économie formelle.
Selon un article publié par le journal
Zonebourseen septembre 2019, le Brésil aurait connu une
croissance record de l'économie informelle au cours du troisième
trimestre de l'année 2019 alors que le taux de chômage
s'était maintenu à 11,8%. Selon les données de l'Institut
Brésilien de Géographie et de Statistiques (IBGE), 12,6 millions
de personnes étaient sans emploi au Brésil sur cette
période ; mais à 11,8%, le taux de chômage
était en baisse par rapport au trimestre précédent de mars
à mai (12,3%). Malgré ce rebondissement, le pays connu un niveau
élevé de personnes employées dans l'économie
informelle. Au total, plus de 87% des personnes entrées sur le
marché du travail lors du trimestre juin-août 2019, l'ont fait
dans le secteur informel c'est-à-dire sans contrat de travail et parfois
dans le cadre d'occupations familiales sans rémunération
financière.98(*)
En Chine, l'emploi informel atteint 32,6 % selon un article
publié par l'OIT (Organisation Internationale du Travail)99(*). La Banque mondiale
érige la Chine en modèle de lutte contre la pauvreté,
soulignant le rôle de l'entrepreneuriat privé et des initiatives
individuelles100(*). Les
autorités chinoises se félicitent de la contribution importante
de l'économie privée et individuelle à la croissance de
l'emploi. Elles encouragent des réseaux communautaires » à
conduire des actions en faveur de la création d'activités par les
sans-emploi, se montrent favorables à l'assouplissement des
procédures administratives et veulent réduire les obligations
fiscales écrasant les micro-entrepreneurs, tandis que les institutions
financières formelles sont poussées à proposer des
microcrédits.101(*)
En Turquie, le marché du travail est confronté
à plusieurs dysfonctionnements structurels. A en croire un article
publié en 2014 par le Service Economique Régional (SER) de
l'Ambassade de France en Turquie, l'un des principaux défis à
relever pour la Turquie concerne l'informalité. Malgré une
tendance à la baisse ces dernières années, la part de
l'emploi informel reste élevée dans le pays102(*). Plus d'un travailleur sur
trois, tous secteurs confondus, et plus d'un travailleur sur cinq hors secteur
agricole travaillent dans le secteur informel. Cette part est nettement plus
élevée chez les femmes (46,3%) que chez les hommes (29,7%). Selon
les estimations de la Banque centrale, le secteur informel
représenterait près d'un tiers du PIB turc. L'emploi informel est
par ailleurs soutenu dans certaines régions par la présence des
réfugiées depuis 2011.103(*)
3.3. L'informel dans les pays en développement
Dans les pays en développement, les
considérations de l'informelle sont différentes de ce qu'elles en
sont dans les pays et les régions développés. Les
contextes socio-économiques, politiques, environnementaux et même
culturels sont particuliers et ils définissent donc la portée,
l'incidence, les enjeux et les perspectives de ces activités informelles
dans les pays en développement.
La 6ème session ordinaire de la Commission
du Travail et des Affaires Sociales de l'Union africaine tenue à
Addis-Abeba en Avril 2008 montre que l'économie informelle en Afrique
contribue significativement au Produit National Brut (PNB), à la
création d'emploi, à la génération des revenus de
la majorité de la population, ainsi qu'à la fourniture de
services vitaux aux segments pauvres de la société ; et ce,
plus particulièrement en Afrique subsaharienne.
Donc, l'appréhension de l'informel dans les contextes
africains est assez particulière. Dans ces contextes, l'engouement et
les débats autour de la question de l'économie informelle sont
orientés vers une perspective de relecture et de reconsidération
de ce secteur. D'ailleurs cette 6ème session ordinaire de la
Commission du Travail et des Affaires Sociales de l'Union africaine avait pour
thème : « Amélioration du secteur informel,
solution pour l'élimination de la pauvreté ».
Si dans les pays développés tels que : les
Etats-Unis (USA), les pays de l'Union Européenne (UE) etc., la question
de l'informalité est inquiétante et attire les attentions ;
les réalités des pays en développement face à
l'expansion de l'informalité constituent une question ultra importante.
Ainsi, plusieurs études menées en Afrique ont fait un plaidoyer
pour un nouveau regard sur l'informel le considérant comme alternative
à l'exclusion économique et sociale en prônant une
politique d'incitation à la formalisation.
Dans les pays en développement, l'enjeu est donc de
pouvoir s'appuyer sur une typologie pertinente de ces activités
informelles*(*) ;
suivant leur dynamisation et leur degré d'informalité, identifier
les potentialités de transition pour chaque groupe, leurs contraintes
spécifiques, leurs priorités et les mesures appropriées
pour initier ou renforcer le processus de formalisation.104(*)
3.4. L'informel en République Démocratique du
Congo
Selon le Rapport National de 2014 sur le Développement
Humain en RDC, le secteur informel demeure le plus grand pourvoyeur d'emplois
et représente aux alentours de 70% de la population active du pays.
La destruction du tissu économique et des rapports
sociaux consécutive aux crises politiques et économiques qui
deviennent chroniques dans le pays, ont drainé une grande partie de la
population dans une perspective de débrouillardise. En plus de cela
faudrait-il aussi considérer le contexte d'explosion
démographique des milieux urbains dans le pays appuyé par l'exode
rural. Ainsi tout ceci semble sans aucun doute carburer l'émergence de
l'informel dans le pays.
La problématique est donc de situer le
phénomène de l'informel soit dans une perspective dualiste en le
considérant comme une pathologie à guérir en
l'éradiquant, soit dans une perspective alternative en l'endiguant afin
de l'insérer dans le processus du développement du pays.
CHAPITRE TROISIEME :
L'ECONOMIE INFORMELLE DANS UN CONTEXTE DE SATISFACTION DES BESOINS
PRIMAIRES
Dans ce chapitre nous allons traiter et entamer la question de
l'économie informelle dans un contexte de satisfaction des besoins
primaires dans la ville de Lubumbashi. Cependant, avant tout, nous allons
présenter succinctement le champ empirique de notre étude, qui
est en l'occurrence la ville Lubumbashi, ainsi que la méthodologie que
nous empruntons dans notre démarche.
SECTION 1. PRESENTATION DU
CHAMP EMPIRIQUE
Comme évoqué brièvement dans les lignes
précédentes, la présente étude a pour champ
empirique la ville de Lubumbashi. Dans cette section, nous présenterons
ladite ville, sa situation géographique et son historique ainsi que sa
situation économique.
1.1. Situation
géographique et brève historique de la ville de
Lubumbashi
La ville de Lubumbashi est située à 1.230 m
d'altitude, entre 11°20' et 12° de latitude Sud et entre 27°10'
et 27°40' de longitude Est ; et elle s'étend sur une
superficie de 747 Km². Créée vers les années
1906-1910 à la découverte des gisements du cuivre et à
leur exploitation par l'Union Minière du Haut Katanga (UMHK) ; on
considère Emile Wangermee comme le fondateur de la ville de
Lubumbashi.
Avec plus ou moins de 3 millions d'habitants et sept communes
à savoir : Lubumbashi, Kamalondo, Kenya, Katuba, Kampemba, Ruashi et la
commune Annexe ; la ville de Lubumbashi est l'une des grandes villes du
pays. Devancée par la ville-province de Kinshasa, Lubumbashi (la
capitale cuprifère) est d'ailleurs souvent considérée
comme la deuxième grande ville de la République
Démocratique du Congo.
Ce que nous retiendrons de l'historique de la ville de
Lubumbashi c'est qu'elle portait le nom d'Élisabethville ou
Elisabethstad en néerlandais et elle conserva ce nom jusqu'au 3 octobre
1966 pour devenir, à l'occasion de la politique et philosophie de retour
à l'authenticité prônée par le président
Mobutu, Lubumbashi, du nom de la rivière au bord de laquelle elle avait
été fondée. C'est ainsi qu'en cette période la
ville -- jadis Élisabethville -- porte le nom de Lubumbashi.
1.2. Situation
économique et secteurs d'activités dans la ville de
Lubumbashi
1.2.1. Situation économique
Un des grands centres de consommation et d'échanges
locaux et internationaux dans le pays, la ville de Lubumbashi est le
siège de nombreuses entreprises, tant congolaises
qu'étrangères.
L'économie de la ville de Lubumbashi est grandement et
essentiellement dépendante du secteur minier ; néanmoins,
nous pouvons aussi retrouver des secteurs croissants et dignes d'un regard
particulier tels que : le secteur du transport, la sous-traitance, les PME,
etc. il sied également de souligner que l'entrepreneuriat, notamment
celui des jeunes, prend un élan remarquable.
Faute de disponibilité des informations quantitatives
fiables relatives à la ville de Lubumbashi, nous souffrirons de ne
devoir présenter sa situation économique qu'à travers ces
lignes. Nous retiendrons toutefois qu'avec une insuffisante production locale,
la ville de Lubumbashi reste ultra extravertie et dépendante de
l'extérieur ; surtout dans le secteur agro-alimentaire.
1.2.2. Secteurs d'activités
Selon le Dictionnaire des Science Economiques, un secteur
d'activités est un ensemble d'activités productives
présentant des caractéristiques communes. L'économiste
anglais Colin Clark en 1947, a mis en oeuvre son idée de définir
trois secteurs économiques principaux, avec Jean Fourastié selon
la nature de l'industrie : le secteur primaire, le secteur secondaire et le
secteur tertiaire (un quatrième, secteur dit quaternaire peut
également être cité).
Le terme « secteur » désigne aussi
les multiples domaines d'activités économiques pour lesquelles
chaque « secteur » regroupe des familles de produits assez proches
pour être commercialisés ensemble. (C'est ainsi qu'on parle par
exemple du secteur minier, du textile, de la télécommunication,
etc.)
Dans la ville de Lubumbashi, quoiqu'elle soit à
prédominance minière, il existe tout de même plusieurs
autres secteurs représentant aussi une bonne part dans l'ensemble de
l'économie de la ville. Dans ce point, nous explorerons du mieux que
nous le pourrions, certains secteurs d'activités importants de la ville
de Lubumbashi.
1.2.2.1. Secteur minier
Dans le secteur minier nous retrouvons les entreprises
d'extraction. Elles transforment les minerais en vue de les exploiter. Nous
citerons par exemple la GECAMINES qui produit principalement le cuivre et le
cobalt, la STL qui traite les scories et l'EXACO qui s'occupe de
l'hétérogénéité, etc.
1.2.2.2. Secteur agricole
Dans la ville de Lubumbashi, nous distinguons deux sortes
d'agricultures, à savoir l'agriculture traditionnelle et l'agriculture
moderne.
L'agriculture traditionnelle fournit la nourriture à la
population en général et aux paysans en particulier dans un
système d'autoconsommation ; cette forme d'agriculture est
caractérisée par l'application des techniques rudimentaires et
archaïques. L'agriculture moderne, quant à elle, fournit sa
production non seulement à la consommation de la population mais aussi
au commerce. Elle approvisionne en matières premières les
industries d'aval dites « industries agro-industrielles ».
Il est fort visible aujourd'hui que l'agriculture dans la
ville de Lubumbashi accuse une faiblesse profonde et permanente de laquelle
résulte une quasi-inexistence de sa contribution dans l'ensemble de
l'économie de la ville et de ce fait, l'offre extérieure devient
plus que nécessaire puisque la production agricole locale n'arrive pas
à répondre de manière satisfaisante aux besoins
alimentaires de la population.
1.2.2.3. Secteur bancaire
Il existe dans la ville de Lubumbashi des institutions
bancaires et financières. Parmi les institutions bancaires nous pouvons
citer : Rawbank, Ecobank, BGFI Bank, TMB, etc. et parmi les institutions
financières nous pouvons citer : Finca, Tujenge, etc.
1.2.2.4. Secteur de transport
Constitué des sociétés et des agences qui
rendent service à la communauté Lushoise grâce aux moyens
de transport qu'elles mettent à sa disposition. Il existe à
Lubumbashi des entreprises de transport pouvant être classées
selon les différentes voies de transport. Parmi ces entreprises nous
citons : la SNCC (sur les voies ferrées), Fly CAA et Congo Airways
(voies aériennes), Mulykap, Classic Coach et des nombreux Taxis et
Taxi-Bus (sur les voies routières), etc.
En fin de compte, l'on peut constater que la ville de
Lubumbashi est l'une des villes stratégiques de la RDC, notamment compte
tenu d'une part des richesses du sol et surtout du sous-sol qu'elle regorge, et
d'autre part de sa localisation avantageuse permettant de relier la RDC aux
pays de l'Afrique australe.
Elle est appelée capitale cuprifère et
même qualifiée de capitale économique du pays à
cause des richesses qu'elle renferme. L'histoire nous apprend d'ailleurs que la
GECAMINES contribuait dans la formation du PIB dans une large mesure. Elle
occasionnait ainsi l'exportation et par ricochet des entrées des devises
au pays.
1.3. Les activités
de l'économie informelle dans la ville de Lubumbashi
En guise de riposte contre la pauvreté, plusieurs
études montrent que c'est majoritairement dans ce contexte que croissent
les activités informelles dans la ville de Lubumbashi. Allant des
vendeurs ambulants dans les rues de la ville, des laveurs des parebrises dans
certains coins de la ville jusqu'aux petites manufactures plus ou moins
organisées ; c'est assez souvent l'instinct de survie qui est
à la base du pullulement de l'informel.
YAV Zeng en 2008 explique que les activités de
l'économie informelle Lushoises se caractérisent essentiellement
par une forte hétérogénéité, une
vulnérabilité, une population principalement jeune,
féminine, migrante, en chômage, et une solide stratification
sociale
En outre, il
est important de noter que, d'une façon générale, la
population se trouvant dans le secteur informel à Lubumbashi demeure
tout de même assez hétérogène du fait qu'il y a au
sein de ce phénomène des intellectuels, des illettrés, des
individus n'ayant reçu aucune formation formelle reconnues, des
originaires et des non originaires de la ville.
Il nous semble assez important à ce niveau de citer
certaines activités informelles entreprises dans la ville de Lubumbashi
telles que : les ateliers de menuiserie, les Kiosques, les marchés
pirates, les vendeurs ambulants, les « Kadhafi », les
cabines téléphonique, etc.
Ce que nous retiendrons concernant les activités de
l'économie informelle dans la ville de Lubumbashi c'est que (comme l'a
décrit Mabrouk Kraiem en 2015 dans sa thèse sur les
micro-entreprises au Mali) il existe des micro-entreprises de subsistance et
des micro-entreprises commerciales. Dans la première catégorie,
les agents sont animés par une certaine idée d'accumulation et il
existe tant soit peu une main-d'oeuvre salariée et un mode
d'organisation se rapprochant des PME contrairement à la seconde
catégorie qui est constituée des activités visant
uniquement à permettre la subsistance du ménage et dans
lesquelles la main d'oeuvre est souvent familiale et où il n'existe
quasiment pas de salariat.
SECTION 2. PRESENTATION DE
LA METHODOLOGIE
2.1. Choix et
présentation sommaire du terrain d'enquête
Ne pouvant pas étendre notre étude sur toute la
ville de Lubumbashi, faute des moyens ; suivant la délimitation
spatiale de notre étude, nos enquêtes ont été
menées dans le centre-ville et le long des certaines artères de
la ville telles que : le long de la route Kassapa ; et au niveau de
certains arrêts de bus tels qu'aux arrêts de bus
« Aéroport », « Kassapa » au
niveau de la chaussée Mzée L. Kabila, et aux alentours de la gare
centrale de Lubumbashi et aux arrêts de bus
« Kenya ».
Ce choix s'explique avant tout par les contraintes
matérielles, financières et même temporelles rendant
évidemment difficile de parcourir et couvrir toutes les communes de la
ville de Lubumbashi dans le cadre de notre mémoire. Aussi, nous avons
ciblé ces endroits précis par le fait que ces activités
dites informelles, faisant objet de notre étude, y sont
concentrées et dans certains cas, elles semblent même avoir
établi leurs sièges dans certains endroits que nous avons
ciblés et choisis.
2.2. De la population et
échantillon de l'enquête
2.2.1. Population
Nous pouvons définir la population d'enquête ou
l'univers d'enquête, comme étant un ensemble d'individus
concernés par une enquête. Dans le cadre de notre étude la
population ou l'univers d'enquête est constitués des agents
exerçant les activités de l'économie informelle dans la
ville de Lubumbashi.
2.2.2. Echantillon de l'enquête
Etant un groupe de sujets extraits de la population totale,
l'échantillon est un groupe d'unités tirées d'une
population préalablement définie et sur lesquelles porteront les
observations prévues par l'enquête105(*). Dans le présent
travail nous avions défini aléatoirement un échantillon de
200 agents avec lesquels nous allons interagir notamment via notre
questionnaire d'enquête, via des entretiens, interview, etc.*(*)
2.3. De
l'élaboration et composition du questionnaire
d'enquête
Le questionnaire d'enquête sera élaboré en
fonction de l'objectif de notre étude en vue d'obtenir des informations
précise, claires et fiables. Il est composé de plus ou moins 12
questions lesquelles nous permettront de recueillir, de façon claire,
précise et efficace les informations et données
nécessaires afin de mener à bien la présente étude.
2.4. De l'administration du
questionnaire
Après l'élaboration de l'outil de recueil
d'informations, l'étape suivante sera donc celle de l'application du
questionnaire. Et dans la plupart de cas, nous préférons que le
questionnaire soit administré oralement et que nous nous gardions le bon
soin de transcrire progressivement les réponses données.
2.5. Des entretiens ou
interviews dirigées
Pendant notre étude, il y aura certainement des
personnes susceptibles de nous fournir des informations cruciales relatives
à l'objet de notre recherche et auprès de qui il serait non
seulement mal aisé de se présenter avec un questionnaire, mais
aussi moins efficace, (par exemple, dans le service urbain de
l'économie). C'est ainsi que pour certaines personnes nous
procéderons par entretien et interview enregistré par un
dictaphone au cours desquels nous recueillerons des informations importantes
relatives à notre étude.
2.6. Du
Dépouillement
Retenons que c'est à ce stade que les données
recueillies en vrac prendront la forme de résultat. Le
dépouillement de notre questionnaire sera fait avec la technique de
pourcentage.
La formule utilisée pour le calcul de pourcentage est
la suivante :
% = ni/N × 100
ni = Effectif ou taille de l'échantillon
simple
N = Effectif total
% = Pourcentage
SECTION 3. PRESENTATION DE
L'ECONOMIE INFORMELLE DANS LA VILLE DE LUBUMBASHI
Au bout de nos investigations sur l'économie informelle
dans la ville de Lubumbashi, nous avons pu ressortir des informations en
rapport avec sa structure notamment sa répartition entre sexes, tranche
d'âge, niveau d'étude, etc.
Dans cette section nous présentons de façon
générale la structure de l'économie informelle dans la
ville de Lubumbashi à partir des résultats de nos enquêtes
et entretiens. Dans un premier temps il s'agira d'abord de présenter
succinctement les résultats de nos investigations par des tableaux et
des graphiques afin de nous permettre par la suite de présenter
l'économie informelle de la ville sur base de ces résultats.
Tableau n°1. Répartition des sujets
enquêtés par sexes
Sexes
|
Effectif
|
%
|
Masculin
|
81
|
40,5%
|
Féminin
|
119
|
59,5%
|
TOTAL
|
200
|
100%
|
Source : nous-même sur base des
résultats de l'enquête
Graphique n°1. Répartition des sujets
enquêtés par sexes

251657728
Source : nous-même sur base des données
du Tableau n°1
Le tableau n°1 et le graphique n°1 nous montrent la
répartition des sujets enquêtés par sexe. Ainsi nous voyons
bien une certaine prédominance des femmes parmi les sujets
enquêtés dans l'économie informelle à Lubumbashi. En
effet, elles représentent 59,5% des sujets enquêtés.
Pendant que les hommes en représentent 40,5%.
Tableau n°2. Répartition des sujets
enquêtés par tranches d'âge
Tranches d'âge
|
Effectifs
|
%
|
0 à 17 ans
|
32
|
16%
|
18 à 25 ans
|
84
|
42%
|
26 à 35 ans
|
68
|
34%
|
36 ans et +
|
16
|
8%
|
TOTAL
|
200
|
100%
|
Source : nous-même sur base des données
de l'enquête
Graphique n°2. Répartition des sujets
enquêtés par tranches d'âge

251659776
Source : nous-même sur base des données
du Tableau n°2
Le tableau n°2 ainsi que le graphique n°2 nous
montrent la répartition en tranches d'âge des sujets
enquêtés. Et il en ressort que la tranche d'âge comprise
entre 18 et 25 ans révolus représente la tranche d'âge dans
laquelle se retrouve plus des sujets avec 42% de la taille de
l'échantillon, suivie de la tranche d'âge comprise entre 26 et 35
ans révolus avec une représentativité de 34%. Nous notons
également que la tranche d'âge allant de 36 ans et plus,
représente la tranche la moins représentée avec seulement
8% de la taille de l'échantillon.
En outre, ce tableau et ce graphique mettent également
en lumière la présence des mineurs qui représentent 16%
des sujets enquêtés. De cette présentation nous comprenons
qu'il existe également une certaine prédominance des jeunes dans
l'ensemble des sujets enquêtés.
Tableau n°3. Répartition des sujets
enquêtés par état civil
Etat civil
|
Effectif
|
%
|
Célibataire
|
78
|
39%
|
Marié
|
91
|
45,5%
|
Veuf/Veuve
|
19
|
9,5%
|
Divorcé
|
12
|
6%
|
TOTAL
|
200
|
100%
|
Source : nous-même sur base des
résultats de l'enquête

Graphique n°3. 251658752Répartition des
sujets enquêtés par état civil
Source : nous-même sur base des données du
Tableau n°3
Le tableau n°3 et le graphique n°3 présentent
la répartition des sujets enquêtés par état-civil.
Il en ressort que 45% des sujets enquêtés sont mariés et
représentent, 39% des sujets enquêtés est
célibataire, 10% est constitué des veufs et de veuves et les
divorcés présentent seulement 6% des sujets
enquêtés.
Tableau n°4. Répartition des sujets
enquêtés par niveau d'étude faite
Niveau d'étude
|
Effectif
|
%
|
Nul
|
17
|
8,5%
|
Primaire
|
35
|
17,5%
|
Secondaire
|
58
|
29%
|
Humanitaire
|
60
|
30%
|
Universitaire
|
30
|
15%
|
TOTAL
|
200
|
100%
|
Source : nous-même sur base des résultats
de l'enquête

Graphique n°4. 251667968Répartition des
sujets enquêtés par niveau d'étude faite
Source : nous-même sur base des données du
Tableau n°4
Le tableau n°4 et le graphique n°4 nous montrent la
répartition des sujets enquêtés par leur niveau
d'études faites. Il en ressort que 8,5% des sujets enquêtés
sont illettrés (n'ayant fait aucune étude) ; 17,5% des
sujets enquêtés ont fait des études primaires ; 29%
sont allés au niveau secondaire ; 30% sont arrivés au niveau
des humanités et 15% sont universitaires.
Tableau n°5. Répartition des sujets
enquêtés originaire et non originaire de la ville de
Lubumbashi
Répartition
|
Effectif
|
%
|
Originaires
|
87
|
43,5%
|
Non originaires
|
113
|
56,5%
|
TOTAL
|
200
|
100%
|
Source : nous-même sur base des résultats
de l'enquête

Graphique n°5. 251660800Répartition des
sujets enquêtés originaire et non originaire de la ville de
Lubumbashi
Source : nous-même sur base des données du
Tableau n°5
Le tableau n°5 et le graphique n°5 nous montrent que
dans l'échantillon que nous avons choisi, près de 57% des sujets
enquêtés sont non-originaires de la ville de Lubumbashi contre
43% originaires.
Tableau n°6. Répartition des sujets
enquêtés par durée d'exercice dans l'économie
informelle
Durée
|
Effectifs
|
%
|
- 1 an
|
59
|
29,5%
|
[1 - 2] ans
|
67
|
33,5%
|
[3 - 4]ans
|
48
|
24%
|
5 ans +
|
26
|
13%
|
TOTAL
|
200
|
100%
|
Source: nous-même sur base des résultats de
l'enquête
Graphique n°6. Répartition des sujets
enquêtés par durée d'exercice dans l'économie
informelle

251649536
Source: nous-même sur base des données du
Tableau n°6
Le tableau n°6 et le graphique n°6 nous
présentent la répartition des sujets enquêtés par
durée d'exercice dans l'économie informelle. Il en ressort que
29,5% des sujets enquêtés ont moins d'une année
d'activité dans l'informel ; 33,5% des sujets enquêtés
ont entre un et deux ans de durée dans l'économie
informelle ; 24% des sujets enquêtés ont entre trois et
quatre ans d'activité dans l'informel et seulement 13% des sujets
enquêtés ont 5 ans ou plus d'activité dans
l'économie informelle.
Tableau n°7. Répartition des sujets
enquêtés par mobiles
Mobile ou raison
|
Effectifs
|
%
|
Réponse contre le chômage
|
72
|
36%
|
Réponse contre la misère
|
76
|
38%
|
Echapper au fisc
|
0
|
0%
|
Mobile entrepreneurial
|
52
|
26%
|
TOTAL
|
200
|
100%
|
Source : nous-même sur base des
résultats de l'enquête

Graphique n°7. 251661824Répartition des
sujets enquêtés par mobiles
Source : nous-même sur base des données
du Tableau n°7
Le tableau n°7 et le graphique n°7 nous montrent la
répartition des sujets enquêtés par mobiles ou motifs qui
les auraient poussés à exercer dans le secteur informel. Il en
ressort que le désire d'échapper au fisc ou au pouvoir public est
nul, que le motif de réponse contre la misère représente
38% des sujets enquêtés, et que le mobile de répondre
contre le chômage est de 36% et que les mobiles d'ordre entrepreneurial
(aptitude de saisir et d'exploiter une opportunité d'affaire)
représente 26% des sujets enquêtés.
Tableau n°8. Répartition par types des
micro-entreprises (commerciales et de subsistance)
Types
|
Effectifs
|
%
|
Micro-entreprises commerciales
|
56
|
28%
|
Micro-entreprises subsistance
|
144
|
72%
|
TOTAL
|
200
|
100%
|
Source : nous-même sur base des
résultats de l'enquête

Graphique n°8. 251662848Répartition par
types des micro-entreprises (commerciales et de subsistance)
Source : nous-même sur base des données
du Tableau n°8
Le tableau n°8 et le graphique n°8 nous
présentent la répartition des micro-entreprises commerciales et
de subsistance. En il en ressort que les micro-entreprises commerciales
représentent 28% contre 72% des micro-entreprises de subsistance.
Tableau n°9. Revenus
générés par les activités informelles
recensées
Revenus par mois
|
Effectif
|
%
|
10.000 CDF ou moins
|
12
|
6%
|
[11.000 CDF - 40.000 CDF]
|
33
|
16,5%
|
[41.000 CDF - 100.000 CDF]
|
97
|
48,5%
|
101.000 CDF ou plus
|
58
|
29%
|
TOTAL
|
200
|
100%
|
Source : nous-même sur base des
résultats de l'enquête
Graphique n°9. Revenus
générés par les activités informelles
recensées

251663872
Source : nous-même sur base des données
du Tableau n°9
Le tableau n°9 et le graphique n°9 tentent de
présenter le niveau de revenu généré par les
activités informelles exercices par les sujets enquêtés. Il
en ressort que 29% des sujets enquêtés arrivent à
générer jusqu'à plus 101.000 CDF par mois ; 48,5% des
sujets enquêtés arrivent à tirer entre 41.000 CDF et
100.000 CDF par mois ; 16,5% des sujets enquêtés trouvent
entre 11.000 CDF et 40.000 CDF ; et seulement 6% des sujets
enquêtés tirent 10.000 CDF ou moins.
Tableau n°10. Satisfaction des besoins
primaires des sujets enquêtés
Satisfaction
|
Effectif
|
%
|
OUI
|
143
|
71,5%
|
NON
|
57
|
28,5%
|
Total
|
200
|
100%
|
Source : nous-même sur base des
résultats de l'enquête
Graphique n°10. Satisfaction des besoins
primaires des sujets enquêtés

251664896
Source : nous-même sur base des données
du Tableau n°10
Le tableau n°10 ainsi que le graphique n°10 nous
montrent les sujets enquêtés qui estiment que leurs
activités leur permettent de satisfaire aux besoins primaires (le
manger, le boire, le vêtir, le logement, etc.). Il en ressort que 71,5%
des sujets enquêtés estiment que leur besoins fondamentaux sont
relativement satisfaits.
Tableau n°11. Epargne des sujets
enquêtés
Epargne
|
Effectif
|
%
|
OUI
|
36
|
18%
|
NON
|
164
|
82%
|
Total
|
200
|
100%
|
Source : nous-même sur base des
résultats de l'enquête
Graphique n°11. Epargne des sujets
enquêtés

251665920
Source : nous-même sur base des données
du Tableau n°11
Le tableau n°11 ainsi que le graphique n°11 montrent
et illustrent la capacité à épargner des sujets
enquêtés. Ils mettent en lumière que seulement 18% des
sujets enquêtés estiment être capable d'épargner tant
soit peu.
Tableau n°12. Formalisation des
activités des sujets enquêtés
Formalisation
|
Effectif
|
%
|
OUI
|
31
|
15,5%
|
NON
|
169
|
84,5%
|
Total
|
200
|
100%
|
Source : nous-même sur base des
résultats de l'enquête

Graphique n°12. 251666944Formalisation des
activités des sujets enquêtés
Source : nous-même sur base des données
du Tableau n°12
Le tableau n° 12 ainsi que le graphique n°12
présentent les sujets enquêtés auprès desquels une
formalisation ou une tentative d'intégration dans le cadre formel de
leurs activités serait le bienvenu. En effet, ce tableau et ce graphique
mettent en lumière que seulement 15% des sujets enquêtés
sont pour et partant pour une formalisation ou une tentative
d'intégration de leurs activités contre 85% qui en sont
contre.
A l'issu de nos investigations, qui ont consisté
à soumettre un questionnaire aux sujets enquêtés,
s'entretenir avec ces derniers et les observer, nous avons donc pu ressortir
les observations reprises dans les différents tableaux et graphiques
étalés ci-haut. Dans la section suivante, sur bases de ces
observations, nous tenterons de discuter et de répondre aux questions de
notre étude.
SECTION 4. INTERPRETATION
ET DISCUSSION DES RESUSLTATS DE RECHERCHE
Comme évoqué brièvement dans les lignes
précédentes, dans cette section nous tenterons de faire une
interprétation assez cohérentes des informations recueillies et
étalées dans les différents tableaux et graphiques afin de
discuter et de les confronter au questionnement de notre étude.
Tableau n°13. Répartition croisée
des sujets enquêtés par sexes et tranches
d'âge
Tranches d'âge
|
Effectif Masculin
|
%
|
Effectif Féminin
|
%
|
Effectif Total
|
% Total
|
0 à 17 ans
|
18
|
9%
|
14
|
7%
|
32
|
16%
|
18 à 25 ans
|
24
|
12%
|
60
|
30%
|
84
|
42%
|
26 à 35 ans
|
33
|
16,5%
|
35
|
17,5%
|
68
|
34%
|
36 ans et +
|
6
|
3%
|
10
|
5%
|
16
|
8%
|
TOTAL
|
81
|
40,5%
|
119
|
59,5%
|
200
|
100%
|
Source : nous-même sur base des résultats
de l'enquête repris dans leTableau n°1 et
le Tableau n°2

Graphique n°13. 251668992Répartition
croisée des sujets enquêtés par sexes et tranches
d'âge
Source : nous-même sur base des données
du Tableau n°13
Sur base des tableaux et graphiques n°1 et n°2, nous
avons tenté la répartition par sexe et par tranches d'âge.
Le tableau n°13 et le graphique n°13 nous aide à
appréhender la répartition des sujets enquêtes par sexe et
par tranche d'âge. Et nous remarquerons que chez les hommes, la tranche
d'âge comprise entre 26 et 36 ans révolus comme plus d'effectifs
et prend 16,5% de la part des hommes. Chez les femmes en revanche la tranche
d'âge la plus représentée est celle comprise entre 18
à 25 ans révolus.
En outre, nous pouvons également lire de ce tableau et
de ce graphique la présence plus importante des garçons mineurs
soit 9% pendant que les filles mineures représentent 7% des sujets
enquêtes.
Cette représentation croisée nous permet donc
d'appréhender les parts respectives de femmes et des hommes dans
différentes tranches d'âge. Ce que nous retenons de ce tableau et
ce graphique c'est que les femmes, plus présentes que les hommes dans
l'informel à Lubumbashi (soit 59,5% contre 40,5% des sujets
enquêtés) sont plus de la tranche d'âge comprise entre 18 et
25 ans révolus (soit 30% de l'ensemble des sujets
enquêtés).
La forte présence des femmes dans l'informel pourrait
être en effet expliquée par plusieurs facteurs qui peuvent
être sociaux. Par exemple, la femme africaine est souvent
considérée comme pourvoyeuse des ménages. Telle que madame
Ngalula nous renseigne que « ... mon mari est militaire, avec son
salaire qui est souvent insuffisant, je dois vendre des friteries et des
boissons pour trouver de quoi nous mettre sous la dent ; et ce, au jour le
jour.. ».
En outre, la présence des mineurs dans
l'informalité est plus justifiée par la misère et la
pauvreté. Par exemple, Petit nous renseigne que « ... Papa
est décédée et maman vend sur le marché Rail ;
quand je n'étudie pas, je dois vendre ces oeufs pour que le soir nous
arrivions à trouver un revenu consistant afin de pouvoir manger et
prévoir le petit déjeuner du lendemain
matin... ».
Tableau n°14. Répartition croisée
des sujets enquêtés par durée d'exercice et par
mobiles
Durée/Mobiles
|
- 1 an
|
1 - 2 ans
|
3 - 4 ans
|
5 ans +
|
%
|
TOTAL
|
Réponse contre le chômage
|
27
|
24
|
17
|
4
|
36%
|
72
|
Réponse contre la misère
|
24
|
29
|
14
|
9
|
38%
|
76
|
Echapper au fisc
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
0
|
Mobile entrepreneurial
|
8
|
14
|
17
|
13
|
26%
|
52
|
TOTAL
|
59
|
67
|
48
|
26
|
100%
|
200
|
Source : nous-même sur base des
résultats de l'enquête repris dans le Tableau
n°6 et le Tableau n°7
Graphique n°14. Répartition
croisée des sujets enquêtés par durée d'exercice et
par mobiles

251670016
Source : nous-même sur base des données
du Tableau n°14
Sur base des tableaux et graphiques n°6 et n°7, le
tableau n°14 et le graphique n°14 nous montrent une
répartition croisée des sujets enquêtés par mobile
et par durée d'exercice dans l'informel.
Nous appréhendons que pour le mobile de répondre
contre le chômage, il y'a plus des sujets ayant moins d'une année
dans l'informel et en représente plus de 37%. Et concernant le mobile de
répondre contre la misère, il y'a plus des sujets ayant entre un
et deux ans d'exercice et en représente plus de 34%. Concernant le
mobile entrepreneurial, les sujets ayant entre trois et quatre ans d'exercice
représentent la part la plus représentative avec plus de
32% ; ceux ayant plus cinq ans dans l'exercice représentent
25% ; ceux ayant un et deux ans représentent 26,9% de la
représentativité des sujets recensés avec un mobile
entrepreneurial.
Le dynamisme populaire et l'esprit de débrouillardise
constituent en effet des éléments et des facteurs explicatifs non
négligeables de la présence des populations dans l'informel. Par
exemple, un « Kadhafi » (qui a préféré
garder l'anonymat) vendant essence et mazout le long de la route Kassapa, nous
renseigne que « ... c'est depuis 2014 que je vends ici, je paye
le loyer, nourrit ma femme et mes 2 enfants par les revenus de cette
activité. Ce n'est pas totalement satisfaisant mais j'arrive
quand-même à couvrir les deux bouts du mois et envoyer mes gosses
à l'école... »
Tableau n°15. Répartition croisée
des types de micro-entreprises et mobile des sujets
enquêtés
Types/Mobiles
|
M-Ese. Com.
|
%
|
M-Ese. desubs.
|
%
|
% Total
|
Effectif Total
|
Réponse contre le chômage
|
4
|
2%
|
68
|
34%
|
36%
|
72
|
Réponse contre la misère
|
0
|
0
|
76
|
38%
|
38%
|
76
|
Echapper au fisc
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Mobile entrepreneurial
|
52
|
26%
|
0
|
0
|
26%
|
52
|
TOTAL
|
56
|
28%
|
144
|
72%
|
100%
|
200
|
Source : nous-même sur base des
résultats de l'enquête reprise dans le Tableau
n°7 et le Tableau n°8
Graphique n°15. Répartition
croisée des types de micro-entreprises et mobile des sujets
enquêtés

251671040
Source : nous-même sur base des données
du Tableau n°15
Sur base des tableaux et graphiques n°7 et n°8, le
tableau n°15 et le graphique n°15 font une représentation
croisée entre les types de micro-entreprises recensées et les
mobiles des sujets enquêtés.
De ce tableau et ce graphique, il en ressort que la
totalité des activités de l'économie informelle ayant un
mobile entrepreneurial se trouve dans la catégorie des micro-entreprises
commerciales et que seulement une infime partie des activités
recensées ayant pour mobile de riposter contre le chômage (soit
5,6%) se retrouve également dans cette catégorie de
micro-entreprises.
En outre, ce tableau et ce graphique démontrent
également que les activités informelles ayant pour mobile la
réponse contre la misère sont toutes dans la catégorie de
micro-entreprises de subsistance et 94,5% des activités informelles
recensées ayant pour mobile de répondre contre le chômage
sont également du type micro-entreprises de subsistance.
Tableau n°16. Présentation
croisée des sujets satisfaits et revenu
généré
Revenus générés/Satisfaction
|
OUI
|
%
|
NON
|
%
|
TOTAL
|
10.000 CDF ou moins
|
0
|
0
|
12
|
6%
|
12
|
11.000 CDF - 40.000 CDF
|
0
|
0
|
33
|
16,5%
|
33
|
41.000 CDF - 100.000 CDF
|
85
|
42,5%
|
12
|
6%
|
97
|
101.000 CDF ou plus
|
58
|
29%
|
0
|
0
|
58
|
TOTAL
|
143
|
71,5%
|
57
|
28,5%
|
200
|
Source : nous-même sur base des
résultats de l'enquête repris dans le Tableau
n°9 et le Tableau n°10

Graphique n°16. 251672064Présentation
croisée des sujets satisfaits et revenu
généré
Source : nous-même sur base des données
du Tableau n°16
Sur base des tableaux et graphiques n°9 et n°10, le
tableau n°16 nous permet d'appréhender la satisfaction des besoins
primaires des sujets enquêtés par rapport aux revenus
générés.
Il en ressort que les sujets qui tirent de l'informel un
revenu de plus de 101.000 CDF par mois parviennent relativement à
satisfaire à leurs besoins primaires.
Nous arrivons à comprendre donc que les sujets
enquêtés qui estiment que leurs besoins primaires sont satisfaits
représentent plus de 71% et sont constitués à 41% de ceux
qui tirent plus 101.000 CDF de leurs activités et à 59% de ceux
qui tirent entre 41.000 CDF et 100.000 CDF par mois.
Ainsi, les agents de l'économie informelle qui arrivent
à satisfaire à leurs besoins primaires sont ceux qui en tirent
des revenus qui le leur permettent ; à l'issu de nos
investigations, nous réalisons qu'ils représentent 71,5% des
sujets enquêtés.
Si la formalisation est option à envisager, il sied
également de noter que même si le désir d'échapper
au fisc n'a pas été recensé parmi les mobiles des sujets
enquêté, il n'en demeure cependant pas moins vrai que 85% des
sujets enquêtés ne sont pas prêts ou ne veulent tout
simplement pas d'une formalisation ou d'une tentative d'intégration de
leurs activités. Cela peut de toute évidence avoir plusieurs
raisons, cependant la plus soutenue et celle que les sujets ne veulent pas voir
leurs revenu s'amenuiser davantage et évoque l'incapacité de
l'Etat à réduire la pauvreté. Par exemple, le
« Kadhafi » que nous avions abordé le long de la
route Kassapa nous a renseigné que « ... je ne pense pas
que formaliser sera une bonne chose pour moi,..., d'ailleurs je doute fort que
cela me soit bénéfique. En plus je paye déjà des
patentes et je ne désire pas en payer plus... »
En outre, les micro-entreprises de subsistance, qui
représentent 72% de l'ensemble des micro-entreprises recensées,
ne sont pas capables de suivre la voie de l'intégration car
déjà elles évoluent en dehors de la logique d'accumulation
et sont dépourvues de cette idée de maximisation. Donc il est
ultra difficile d'envisager l'intégration ou la formalisation des
micro-entreprises de subsistance. Par contre, les micro-entreprises
commerciales qui ne représentent que 28%, sont les seules
activités informelles pouvant être capables véritablement
de suivre la voie de la formalisation.
Pour envisager une réelle intégration de
l'économie informelle dans la ville de Lubumbashi il faudrait d'une part
alléger ou flexibiliser les cadres institutionnel et légale des
affaires afin d'encourager ces micro-entreprises commerciales de virer vers des
PME, et d'autre soutenir les populations pauvres, qui entreprennent dans les
activités de subsistance, afin de les permettre de quitter le niveau de
subsistance et d'envisager également de basculer vers des PME.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici donc arriver au terme de notre mémoire qui
traitait et abordait, sur une trame de fond de lutte contre la pauvreté
et de développement, un sujet intitulé « L'économie
informelle dans un contexte de satisfaction des besoins
primaires »
Deux raisons majeures ont motivé le choix de ce sujet
à savoir : La curiosité de découvrir et de savoir
comment se comporte l'économie informelle dans la ville de Lubumbashi
face au problème de la satisfaction des besoins primaires ; et le
désir d'approfondir nos connaissances et de contribuer à la
recherche des solutions susceptibles de favoriser le développement du
pays en portant un nouveau regard sur l'économie informelle en
République Démocratique du Congo en général et dans
la ville de Lubumbashi en particulier. Et les intérêts de cette
étude pour nous se sont situés sur les plan scientifique ou de la
recherche et sur le plan pratique. Sur le plan de la recherche,
l'intérêt était de contribuer à la documentation
existante sur la question de l'économie ; et sur le plan pratique,
il s'agissait de proposer des solutions, en mettant en évidence les
causes et les inconvénients de l'économie informelle afin de
l'apprivoiser et d'éventuellement l'intégrer ou la formaliser et
ce, dans une perspective de développement du pays.
Pour y arriver, questions ont été posées
dans notre problématique à savoir :
3°) Comment les activités de l'économie
informelle dans la ville de Lubumbashi permettent de satisfaire les besoins
primaires de la population ?
4°) Dans une perspective de satisfaction des besoins
de la population, quel serait l'apport de l'intégration de
l'économie informelle ?
Afin d'appréhender notre étude et de
répondre objectivement et efficacement à nos questions de
recherche, nous avons formulé les hypothèses suivantes :
3°) Les activités de l'économie
informelle dans la ville de Lubumbashi, malgré leurs
précarités, génèrent des revenus permettant
à la population de satisfaire à leurs besoins primaires et de
survivre ;
4°) L'intégration de l'économie
informelle dans le contexte de la ville de Lubumbashi serait une alternative
considérable dans lutte contre la pauvreté. Elle permettra d'une
part aux agents de l'économie informelle d'être
insérés dans le formel et de jouir de certains avantages
(l'accès au crédit, sécurité sociale, etc.) et
d'autre part elle permettra au pouvoir public local de maximiser ses recettes
fiscales.
La vérification de ces hypothèses a
nécessité une méthodologie cohérente. Et nous avons
utilisé les méthodes inductive, statistique et analytique ;
ainsi que les techniques documentaire, d'entretien ou d'interview
dirigée et la technique d'observation directe.
A la suite de nos investigations menées dans le ville
de Lubumbashi, l'analyse du travail a abouti aux résultats selon
lesquels les activités de l'économie informelle
génèrent effectivement des revenus qui, tant soit peu, permettent
évidemment à la population -en l'occurrence à la
population Lushoise- de pouvoir satisfaire à leurs besoins
primaires ; et que l'intégration de ces activités pourrait
sans doute contribuer aux perspectives de lutte contre la pauvreté dans
le pays, mais qu'il ne saura pas véritablement être
envisagée par le fait que 72% des activités de l'économie
informelle sont des micro-entreprises de subsistance, lesquelles sont
dépourvue de toute idée d'accumulation et n'existent que pour des
raisons de subsistance. En outre, 85% des agents de l'économie
informelle recensées dans la ville de Lubumbashi ne veulent pas ou ne
désirent pas une formalisation de leurs activités.
Nous confirmons donc la première hypothèse selon
laquelle les activités de l'économie informelle
génèrent des revenus qui permettent à la population de
satisfaire à leurs besoins primaires. Et aussi nous estimons que certes
l'assiette fiscale augmenterait, et que les perspectives de réduction de
la pauvreté, dans le pays ne général et dans la ville de
Lubumbashi en particulier, seraient reconsidérées, cependant
l'intégration ou la formalisation des activités de
l'économie informelle ne sauraient être véritablement
envisagée.
Toutefois, nous avons estimé et proposé que pour
envisager une réelle intégration de l'économie informelle
dans la ville de Lubumbashi il faudrait d'une part alléger ou
flexibiliser les cadres institutionnel et légal des affaires afin
d'encourager les micro-entreprises commerciales de virer vers des PME, et
d'autre part soutenir les populations pauvres qui entreprennent dans les
activités de subsistance avec notamment des politiques d'assistance afin
de les permettre de quitter le niveau de micro-entreprise de subsistance et
d'envisager également de virer vers les PME.
Nous estimons ne pas avoir fait un travail exhaustif. Bien des
questions demeurent à analyser telle que la gestion financière
dans l'économie informelle ; afin penser à la doter une
bonne gestion. En effet, bien des questions restent à traiter autour de
la question de l'économie informelle en République
Démocratique du Congo ou dans la ville de Lubumbashi, c'est pourquoi
nous laissons cette démarche ouverte à d'éventuels
chercheurs tout en présentant pour le moment ce dont nous avions
été capables et que nous avons su trouver.
BIBLIOGRAPHIE
1. A. Silem et J. Albertini, Lexique d'économie,
éd. Dalloz, Paris, 1982.
2. Adair P., « Économie non observée et
emploi informel dans les pays de l'Union européenne. Une comparaison des
estimations et des déterminants », Revue économique, vol.60,
no. 5, 2009, pp. 1117-1153.
3. BIT, La transition de l'économie informelle vers
l'économie formelle, Conférence internationale du Travail, 103e
session, 2014.
4. Cérézuelle, D., Développement social
local et économie informelle. Lien social et Politiques, n°32,
1994, pp.27-36.
5. Gning Sadio Ba, « Les femmes dans le secteur informel
aujourd'hui », in : Travail et genre dans le monde.
L'état des savoirs, La Découverte, 2013, pp. 336-344.
6. I. Déblé et P. Hugon, vivre et survivre dans
les villes africaines, éd. PUF, coll. « Tiers
Monde », 1982.
7. J. Charmes et P. Adair, L'inconstant
caméléon, ou comment appréhender l'informel
?in : Mondes et développement, 2014/2, n°106,
pp.07-16.
8. Jean-Philippe Berrou, Entrepreneurs du secteur informel, in
Presses des Sciences Politiques, 2014, pp.227-243.
9. KayembeNgubo E., Séminaire de méthodologie de
la recherche scientifique, inédit, décembre 2015.
10. Kitopi K., Notes de cours d'économie politique,
inédit, Université de Lubumbashi, 2018-2019.
11. Kitsali K., Notes complémentaires de cours
d'histoire de la pensée économique, inédit,
Université de Lubumbashi, 2016-2017.
12. L. M'bayoMusewa., l'art de confectionner un travail
scientifique, Lubumbashi, PUL, 2004.
13. M. Karaiem, Les dynamisations des micro-entreprises dans
les PMA : une relecture de l'économie informelle manufacturière
au Mali, thèse de doctorat en sciences de gestion, l'Université
de Versailles Saint-Quentin en Yvelines, 2015.
14. Monteil Amandine, « L'informel, un instrument pour la
gestion du changement social en Chine ? », Outre-Terre, vol., no 15, no.
2, 2006, pp. 179-185.
15. MpalaMbabula L., Pour vous chercheurs : Directives
à suivre pour rédiger un travail scientifique, éd. MPALA,
Lubumbashi, 2017.
16. MuhemeBagalwa G., Le poids des économies non
officielles, Bruxelles, éd. Academia, 2000.
17. MuhemeBagalwaG., L'économie informelle face
à l'évolution du dualisme, conceptualisme théorique et
illustration par l'étude de l'itinéraire agro-économique
de la filière Mbaga, Québec, thèse, Université
Laval, 1995.
18. O. Castel, De l'économie informelle à
l'économie populaire solidaire : Concepts et pratiques, CREM,
Faculté des Sciences Economiques, Université de Rennes 1,
2007.
19. P. Ibanda Kabaka, l'importance des dépenses
d'investissement sur la croissance économique, 2016.
20. Philippe Hugon, L'« informel » ou la petite
production marchande revisités quarante ans après,
in : Mondes et développement, 2014/2, n°166,
pp.17-30.
21. PNUD, Rapport National sur le Développement Humain
(RNDH) de la RDC : « Croissance inclusive, développement
durable et défi de la décentralisation », 2016.
22. R. Massamba, Guide pratique du droit des affaires en RDC,
inédit, octobre 2009.
23. R. Mwania K., notes de cours d'Economie du Travail,
inédit, 2020.
24. S. Boutiller et A. Tiran, La théorie de
l'entrepreneur, son évolution et sa contextualisation,
in : Innovations, mai 2016.
25. Sem Mbimbi et Annie Cornet, guide d'accompagnement pour la
réalisation d'un travail scientifique, inédit, Université
de Lubumbashi, 2015-2016.
26. UA, amélioration du secteur informel, solution pour
l'élimination de la pauvreté : étude sur le secteur
informel en Afrique, Sixième session ordinaire de la Commission du
Travail et des Affaires Sociales de l'Union Africaine, Addis-Abeba, Ethiopie
21-25 avril 2008.
27. Williams, C. C., Explaining the Informal Economy: an
Exploratory Evaluation of Competing Perspectives. Relations
industrielles/Industrial Relations, n°70, vol.4, 2015, pp.741-765.
28. Xavier Oudin, l'informel dans les pays en
développement, 2017.
29. Bola Iwula F., Impact de l'économie informelle dans
la survie de la population kinoise, travail de fin de cycle, Université
de Kinshasa, inédit, 2010. [En ligne]
http://memoireonline.com/
(Consultée le 13 février 2020 à 1h34')
30. Dictionnaire Le parisien [En ligne]
http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Besoin%20primaire/fr-fr/
(Consultée le 20 février 2020 à
22h56')
31. R.D. Vogel, Magazine Monthly Review. Vol. 58,
Num. 3, juillet-août 2006, En ligne
www.monthlyreview.org/0706vogel.htm.
(Consultée le 18 mars 2020, à 23h50')
32. LomamiShomba, L'économie informelle,
mémoire, Université de Kinshasa, inédit, 2005. [En
ligne]
http://memoireonline.com/
(Consultée le 13 février 2020 à 1h58')
33. OIT, recommandations, normes internationales du travail et
économie informelle, 2015. [En ligne]
https://www.ilo.org/global/about-the-ilo/newsroom/news/WCMS_377785/lang--fr/index.htm
(Consulté le 19 mars 2020 à 14h24')
34. SER d'Ankara, Le marché du travail en Turquie,
juillet 2014. [En ligne]
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles.
(Consulté le 19 mars 2020 à 14h58')
35. Yav Zeng D., Le développement de l'économie
informelle, son apport et ses conséquences sur l'économie
formelle, mémoire, Université de Lubumbashi, inédit, 2008.
[En ligne]
http://memoireonline.com/
(Consultée le 13 février 2020 à 1h05')
36. Zonebourse, Brésil : le chômage stable,
l'économie informelle bat des records, 2019, En ligne
https://www.zonebourse.com/EURO-BRAZILIAN-REAL-EU-2358324/actualite/Bresil-le-chomage-stable-l-economie-informelle-bat-des-records-29267991/
(Consultée le 19 mars 2020 à 11h25')
37.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/
LISTE D'ILLUSTRATIONS
Illustration 1. Le besoin au centre des activités
économiques
Illustration 2. L'entreprise et la production
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1. Répartition des sujets
enquêtés par sexes
Tableau n°2. Répartition des sujets
enquêtés par tranches d'âge
Tableau n°3. Répartition des sujets
enquêtés par état civil
Tableau n°4. Répartition des sujets
enquêtés par niveau d'étude faite
Tableau n°5. Répartition des sujets
enquêtés originaire et non originaire de la ville de Lubumbashi
Tableau n°6. Répartition des sujets
enquêtés par durée d'exercice dans l'économie
informelle
Tableau n°7. Répartition des sujets
enquêtés par mobiles
Tableau n°8. Répartition par types des
micro-entreprises (commerciales et de subsistance)
Tableau n°9. Revenus générés par les
activités informelles recensées
Tableau n°10. Satisfaction des besoins primaires des sujets
enquêtés
Tableau n°11. Epargne des sujets enquêtés
Tableau n°12. Formalisation des activités des sujets
enquêtés
Tableau n°13. Répartition croisée des sujets
enquêtés par sexes et tranches d'âge
Tableau n°14. Répartition croisée des sujets
enquêtés par durée d'exercice et par mobiles
Tableau n°15. Répartition croisée des types de
micro-entreprises et mobile des sujets enquêtés
Tableau n°16. Présentation croisée des sujets
satisfaits et revenu généré
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique n°1. Répartition des sujets
enquêtés par sexes
Graphique n°2. Répartition des sujets
enquêtés par tranches d'âge
Graphique n°3. Répartition des sujets
enquêtés par état civil
Graphique n°4. Répartition des sujets
enquêtés par niveau d'étude faite
Graphique n°5. Répartition des sujets
enquêtés originaire et non originaire de la ville de Lubumbashi
Graphique n°6. Répartition des sujets
enquêtés par durée d'exercice dans l'économie
informelle
Graphique n°7. Répartition des sujets
enquêtés par mobiles
Graphique n°8. Répartition par types des
micro-entreprises (commerciales et de subsistance)
Graphique n°9. Revenus générés par
les activités informelles recensées
Graphique n°10. Satisfaction des besoins primaires des
sujets enquêtés
Graphique n°11. Epargne des sujets
enquêtés
Graphique n°12. Formalisation des activités des
sujets enquêtés
Graphique n°13. Répartition croisée des
sujets enquêtés par sexes et tranches d'âge
Graphique n°14. Répartition croisée des
sujets enquêtés par durée d'exercice et par mobiles
Graphique n°15. Répartition croisée des
types de micro-entreprises et mobile des sujets enquêtés
Graphique n°16. Présentation croisée des
sujets satisfaits et revenu généré
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
IN MEMORIAM
II
DÉDICACES
III
REMERCIEMENTS
IV
AVANT PROPOS
VI
INTRODUCTION GENERALE
1
LE PHENOMENE OBSERVE
1
ETAT DE LA QUESTION
2
PROBLEMATIQUE
4
HYPOTHESES
4
RAISON ET INTERET DU SUJET
5
RAISON DU SUJET
5
INTERET DU SUJET
5
Sur le plan scientifique ou de la recherche
5
Sur le plan pratique
5
DELIMITATION SPACIO-TEMPORELLE DU SUJET
5
Dans l'espace
5
Dans le temps
6
METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
6
Méthodes de recherche
6
La méthode inductive
6
La méthode statistique
6
La méthode analytique
6
Techniques de recherche
7
La technique documentaire
7
La technique d'entretien ou d'interview
dirigée
7
La technique d'observation directe
7
SUBDIVISION DU TRAVAIL
7
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES SUR
L'ECONOMIE
8
NOTIONS DE BESOIN, DE BIEN, D'ENTREPRISE,
D'ENTREPRENEUR SCHUMPETERIEN ET DU COMMERÇANT
8
Notion de besoin
8
Notion de bien
10
Notion d'entreprise
11
Notion d'entrepreneur schumpetérien
12
Notion du commerçant
14
LA PRODUCTION
15
Généralités
15
Les facteurs de production
15
La production et l'investissement
16
LA CONSOMMATION
17
Généralités
17
Sortes de consommation
17
La consommation et l'épargne
17
LA REPARTITION DES REVENUS
18
Généralités
18
La répartition primaire et la
répartition secondaire
18
L'ECONOMIE FORMELLE
18
Caractéristiques des activités
économiques formelles
18
Conditions liées à l'exercice des
activités de l'économie formelle
19
CHAPITRE DEUXIEME : L'ECONOMIE
INFORMELLE
20
GENERALITES
20
Caractéristiques des activités de
l'économie informelle
21
Causes liées à l'existence de
l'économie informelle
22
APPROCHES THEORIQUES SUR L'ECONOMIE
INFORMELLE
24
Les théories positives de
l'économie informelle
24
Les théories normatives de
l'économie informelle
31
CONSIDERATIONS SUR L'ECONOMIE INFORMELLE DANS LE
MONDE
35
L'informel dans les pays
développés
35
L'informel dans les pays en transition
37
L'informel dans les pays en
développement
38
L'informel en République
Démocratique du Congo
39
CHAPITRE TROISIEME : L'ECONOMIE INFORMELLE
DANS UN CONTEXTE DE SATISFACTION DES BESOINS PRIMAIRES
41
PRESENTATION DU CHAMP EMPIRIQUE
41
Situation géographique et brève
historique de la ville de Lubumbashi
41
Situation économique et secteurs
d'activités dans la ville de Lubumbashi
42
Les activités de l'économie
informelle dans la ville de Lubumbashi
44
PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE
45
Choix et présentation sommaire du terrain
d'enquête
45
De la population et échantillon de
l'enquête
45
De l'élaboration et composition du
questionnaire d'enquête
46
De l'administration du questionnaire
46
Des entretiens ou interviews dirigées
46
Du Dépouillement
46
PRESENTATION DE L'ECONOMIE INFORMELLE DANS LA
VILLE DE LUBUMBASHI
47
INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESUSLTATS DE
RECHERCHE
59
CONCLUSION GENERALE
67
BIBLIOGRAPHIE
69
LISTE D'ILLUSTRATIONS
72
LISTE DES TABLEAUX
73
LISTE DES GRAPHIQUES
74
TABLE DES MATIERES
75
ANNEXES
78
ANNEXES
251673088
Questionnaire
d'enquête
Q.1. Quel âge avez-vous ?
|
(-) 17 ans
|
|
18-25 ans
|
|
26-35 ans
|
|
(+) 36 ans
|
Q.2. Sexe :
Q.3. Quel est votre état-civil ?
|
Célibataire
|
|
Marié (e)
|
|
Veuf/Veuve
|
|
Divorcé (e)
|
Q.4. Quel est votre niveau d'étude faite
?
|
Nul
|
|
Primaire
|
|
Secondaire
|
|
Humanitaire
|
|
Universitaire
|
Q.5. Etes-vous originaire de la ville de Lubumbashi
?
Q.6. Pour quelle raison vous êtes-vous lancé
dans cette activité ?
|
Chômage
|
|
Misère
|
|
Echapper au fisc
|
|
Entrepreneuriat
|
Q.7. Depuis combien de temps exercez-vous cette
activité ?
|
(-) 1 an
|
|
1-2 ans
|
|
3-4 ans
|
|
(+) 5 ans
|
Q.8. Quel type d'activité s'agit-il ?
(À remplir nous-même)
|
Micro Ese. commerciale
|
|
|
Micro Ese. de subsistance
|
Q.9. Combien vous rapporte cette activité par mois
?
|
(-) 10.000 CDF
|
|
[11.000-40.000] CDF
|
|
[41.000-100.000] CDF
|
|
(+) 101.000 CDF
|
Q.10. Vos besoins primaires sont-ils
satisfaits ?
Q.11. Arrivez-vous à
épargner ?
Q.12. Accepterez-vous une formalisation de votre
activité ? (Avec les avantages et les éventuelles exigences
que cela pourrait entrainer ?)
Processus de création d'une entreprise (SARL
et SPRL)
(Principales formalités)
Démarches
|
Service
|
Formalités
|
Frais approximatifs
|
1. Rédaction des statuts
|
Avocat
|
|
Barème du Barreau (Moyenne : 1.000 USD, environ 3
jours)
|
2. Obtention des PV d'enquête, attestation de
confirmation de siège, autorisation d'ouverture de
société
|
Commune
|
Voir démarches
|
750 USD
(environ 3 jours)
|
3. Obtention de l'autorisation d'exercer le commerce et visa
de légalisation des statuts
|
Commerce extérieur
|
Voir démarches
|
1.260 USD
(environ 15 jours)
|
4. Authentification des statuts
|
Notariat
|
|
13 USD par exemplaire auxquels il faut ajouter les frais
officieux pour accélérer le processus
(environ 5 jours)
|
5. Autorisation présidentielle
|
Ministère de l'Economie (lettre adressée au
Ministre qui va transmettre le dossier au Président de la
République
|
Formalité uniquement pour la SARL
|
Pas de frais officiel, seulement des frais officieux variant
entre 500 USD et 1.000 USD pour le suivi
(minimum 30 jours)
|
6. Immatriculation au Nouveau Registre de Commerce (NRC)
|
Greffe du Tribunal du Commerce
|
|
175 USD si la majorité est détenue par des
congolais et 800 USD si elle est détenue par des étrangers.
(minimum 7 jours)
Frais bancaires 850 CDF
Formulaire 1000 CDF
Fardes 500 CDF
(environ 10 jours)
|
7. Dépôt des statuts au greffe du Tribunal de
Commerce
|
|
Formalité requise à peine de nullité
|
Frais couvert par le paiement relatif à
l'immatriculation au NRC (environ 5 jours)
|
8. Publications des statuts
|
Journal Officiel
|
Le paiement des frais tient lieu de cette formalité
|
150 CDF par ligne (environ 200 USD)
|
9. Obtention du numéro d'Identification Nationale
|
Ministère de l'Economie
|
|
200 USD (environ 3 jours)
|
10. Taxes Import/Export
|
|
|
600 USD (environ 2 jours)
|
11. Agrément
|
BCC
|
|
15 à 30 jours
|
12. Déclaration d'ouverture
|
DGI (Direction Générale des Impôts)
|
Simple déclaration
|
|
13. AGO d'approbation des comptes annuels
|
DGI (Direction Générale d'Impôts)
|
o P.V. notarié
o Inscription complémentaire eu NRC
o Dépôt au Greffe
o Publication au Journal Officiel
|
350 USD
|
Source : R. Massamba, Guide pratique du Droit congolais
des affaires, octobre 2009, p.67-69
* 1 O. Castel, De
l'économie informelle à l'économie populaire
solidaire : Concepts et pratiques, CREM, Faculté des Sciences
Economiques, Université de Rennes 1, 2007, p.01.
* 2O. Castel, Op.cit.,
p.01-02.
* 3PNUD-RDC, Rapport national
sur le développement humain (RNDH) de la RDC :
« Croissance inclusive, développement durable et défi
de la décentralisation », 2016, p.40.
* 4 MPALA Mbabula L., Pour
vous chercheurs : Directives à suivre pour rédiger un travail
scientifique, éd. MPALA, Lubumbashi, 2017, p.83.
* 5 YAV Zeng D., Le
développement de l'économie informelle, son apport et ses
conséquences sur l'économie formelle, mémoire,
Université de Lubumbashi, inédit, 2008.
* 6 Bola Iwula F., Impact de
l'économie informelle dans la survie de la population kinoise, travail
de fin de cycle, Université de Kinshasa, inédit, 2010.
* 7LomamiShomba,
L'économie informelle, mémoire, Université de Kinshasa,
inédit, 2005.
* 8 M. Grawitz, lexique des
sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 2004, p.326.
* 9 Sem Mbimbi et Annie
Cornet, guide d'accompagnement pour la réalisation d'un travail
scientifique, inédit, Université de Lubumbashi, 2015-2016,
p.27.
* 10 A. Silem et J.
Albertini, lexique d'économie, éd. Dalloz, Paris, 1982, p.34.
* 11 L. M'bayoMusewa., l'art
de confectionner un travail scientifique, Lubumbashi, PUL, 2004, p.39.
* 12 MPALA Mbabula L.,
Op.Cit., p.94.
* 13KayembeNgubo E.,
séminaire de méthodologie de la recherche scientifique,
inédit, décembre 2015, p.36.
* 14W. Becker, Quelques
aspects pratiques de la recherche scientifique en RI, Lubumbashi, éd.
A. connaissance, 1999, p.5.
* 15Kitsali K., Notes
complémentaires de cours d'histoire de la pensée
économique, inédit, Université de Lubumbashi, 2016-2017,
p.04.
* 16 Ibidem.
* 17 R. Mwania K., notes de
cours d'Economie du travail, inédit, 2020, p.01.
* 18 Ibidem.
* 19Kitsali K., Op.cit.,
p.04.
* 20Kitopi K., Notes de
cours d'économie politique, inédit, Université de
Lubumbashi, 2018-2019, p.06.
* 21Kitopi K., Op.Cit.,
p.08.
* 22Dictionnaire Le parisien
[en ligne]
http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Besoin%20primaire/fr-fr/
(Consultée le 20 février 2020 à
22h56')
* 23Dictionnaire Le parisien
[en ligne]
http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Besoin%20primaire/fr-fr/
(Consultée le 20 février 2020 à
22h56')
* 24Kitopi K., Op.cit.,
p.11.
* 25Kitopi K., Op.cit.,
p.23.
* 26 Ibidem.
* 27Kitopi K., Op.cit.,
p.16.
* 28Kitopi K., Op.cit.,
p.27.
* 29S. Boutiller et A.
Tiran, La théorie de l'entrepreneur, son évolution et sa
contextualisation, in : Innovations, mai 2016, p.01.
* 30S. Boutiller et A.
Tiran, La théorie de l'entrepreneur, son évolution et sa
contextualisation, in : Innovations, may 2016, p.01.
* 31 Ibidem.
* 32 S. Boutillier et
al., Op.cit., p.06.
* 33 Ibidem.
* 34 Ibidem.
* 35 Ibidem.
* 36 S. Boutillier et
al., Op.cit.,p.07.
* 37 J. Schumpeter, 1935,
cité par S. Boutillier et al., Op.cit., p.07.
* 38 R. Massamba Guide
pratique du droit des affaires en RDC, inédit, octobre 2009, p.10.
* 39R.Massamba, Op.cit.,
p.57.
* 40Kitopi K., Op.cit.,
p.15.
* 41 Ibidem.
* 42Ibidem.
* 43Ibidem.
* 44Kitopi K., Op.cit.,
p.15.
* 45Kitopi K., Op.cit.,
p.21.
* 46Kitopi K., Op.cit.,
p.23.
* 47P. Ibanda Kabaka,
l'importance des dépenses d'investissement sur la croissance
économique, 2016, p.01.
* 48P. Ibanda Kabaka,
l'importance des dépenses d'investissement sur la croissance
économique, 2016, p.01.
* 49P. IbandaKabaka,
Op.cit., p.02.
* 50Kitopi K., Op.cit.,
p.35.
* 51 Ibidem.
* 52Ibidem.
* 53Kitopi. K. Op.cit.,
p.19.
* 54Kitopi, K., Op.cit.,
p.38.
* 55 I. Déblé
et P. Hugon, vivre et survivre dans les villes africaines, éd. PUF,
coll. « Tiers Monde », 1982, p.310.
* 56 J. Charmes, cité
par Odile Castel, Op.cit., p.01-02.
* Cela s'explique par le fait que le
facteur capital (K) est relativement faible alors que la main-d'oeuvre
employée en termes de facteur travail (L) est élevé. De ce
fait, on a un dénominateur assez grand qui rend faible le ratio K/L.
* 57 O. Castel, Op.cit.,
p.04.
* 58MuhemeG.B., Le poids des
économies non officielles, Bruxelles, éd. Academia, 2000,
p.35.
* 59 Xavier Oudin,
l'informel dans les pays en développement, 2017, p.03.
* 60MuhemeBagalwa G.,
L'économie informelle face à l'évolution du dualisme,
conceptualisme théorique et illustration par l'étude de
l'itinéraire agro-économique de la filière Mbaga,
Québec, thèse, Université Laval, 1995, p.109.
* 61 Ibidem.
* 62 Xavier Oudin,
L'informel dans les pays en développement, 2017, p.03-04.
* * En ce sens on peut donc
parler de chômage déguisé ou chômage frictionnel.
* 63M. Karaiem, Les
dynamisations des micro-entreprises dans les PMA : une relecture de
l'économie informelle manufacturière au Mali, thèse de
doctorat en sciences de gestion, l'Université de Versailles
Saint-Quentin en Yvelines, 2015, p.81.
* 64 Ibidem.
* 65 M. Karaiem, Op.cit.,
p.134.
* 66 O. Castel, Op.cit,
p.03.
* 67O. Castel, Op.cit.,
p.03-04.
* 68 M. Kraiem, Op.cit.,
p.138.
* 69M. Kraiem, Op.cit.,
p.138.
* 70 Ibidem.
* 71O. Castel, Op.cit.,
p.04.
* 72 M.Kraiem, Op.cit.,
p.138.
* 73 M. Kraiem, Op.cit.,
p.139-140.
* 74Ibidem.
* 75M. Kraiem, Op.cit.,
p.140.
* 76 M. Kraiem, Op.cit.,
p.145.
* 77M. Kraiem, Op.cit.,
p.145.
* 78 M. Kraiem. Op.cit.,
p.147.
* 79 M. Kraiem, Op.cit.,
p.151.
* 80M. Kraiem, Op.cit.,
p.152.
* 81M. Kraiem, Op.cit.,
p.156.
* 82M. Kraiem, Op.cit.,
p.156.
* 83 M. Kraiem. Op.cit.,
p.157.
* 84M. Kraiem, Op.cit.,
p.171.
* 85M. Kraiem, Op.cit.,
p.171.
* 86 Ben Zakour, cité
par M. Kraiem, Op.cit., p.171.
* 87Tokman, cité par
M. Kraiem, Op.cit., p.172.
* 88 M. Kraiem, Op.cit.,
p.173-174.
* 89 Ben Zakour, cité
par M. Kraiem, Op.cit., p.174.
* 90M. Kraiem, Op.cit.,
p.174.
* 91 M. Kraiem, Op.cit.,
p.185.
* 92 M. Kraiem, Op.cit.,
p.190.
* 93Lautier, cité par
Odile Castel, Op.cit., p.01.
* 94 Adair P. «
Économie non observée et emploi informel dans les pays de l'Union
européenne. Une comparaison des estimations et des déterminants
», Revue économique, vol.60, no. 5, 2009, pp. 1117-1153, p.03.
* 95Jean-Philippe Berrou,
Entrepreneuriat du secteur informel, in Presses des Sciences
Politiques, 2014, pp.227-243, p.07.
* 96 R.D. Vogel, Magazine
Monthly Review. Vol. 58, num. 3, juillet-août 2006, en ligne
www.monthlyreview.org/0706vogel.htm.
(Consultée le 18 mars 2020, à 23h50')
* 97 Ibidem.
* * Tel que le programme
SUPERSIMPLES, un programme gouvernemental lancé en 2006 (qui
d'abord était SIMPLES en 1996 à sa création), qui
a réduit les taxes et simplifié la réglementation relative
aux petites entreprises au Brésil.
* 98Zonebourse,
Brésil : le chômage stable, l'économie informelle bat
des records, 2019, p.01. En ligne
https://www.zonebourse.com/EURO-BRAZILIAN-REAL-EU-2358324/actualite/Bresil-le-chomage-stable-l-economie-informelle-bat-des-records-29267991/
(Consultée le 19 mars 2020 à 11h25')
* 99 OIT, recommandations,
normes internationales du travail et économie informelle, 2015. [En
ligne]
https://www.ilo.org/global/about-the-ilo/newsroom/news/WCMS_377785/lang--fr/index.htm
(Consulté le 19 mars 2020 à 14h24')
* 100 Monteil Amandine,
« L'informel, un instrument pour la gestion du changement social en Chine
? », Outre-Terre, vol., no 15, no. 2, 2006, pp. 179-185, p.01.
* 101 Ibidem.
* 102 SER d'Ankara, Le
marché du travail en Turquie, juillet 2014, p.01. [En ligne]
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles.
(Consulté le 19 mars 2020 à 14h58')
* 103 SER d'Ankara, Le
marché du travail en Turquie, juillet 2014, p.01. [En ligne]
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles.
(Consulté le 19 mars 2020 à 14h58')
* * Ce que M. Kraiem
qualifie de « micro-entreprise » et en distingue deux
types à savoir : les micro-entreprises commerciales des
micro-entreprises de subsistance.
* 104 Lapeyre et
al., cités par M. Kraiem, Op.cit., p.426.
* 105 MORICE L.,
Dictionnaire de statistique, Société de statistique, Paris, 1968,
p. 117.
* * Il sied donc de
signifier que cet échantillonnage a été fait suivant la
méthode aléatoire simple par grappes consistant donc à
subdiviser l'univers en sous-ensembles (grappes) ayant toutes la même
probabilité d'être choisie et ensuite à tirer au sort et
les grappes choisies par la suite constitueront un échantillon
représentatif de l'étude.
|