2.5. Traitement du signal
Le traitement du signal permet d'adapter l'information (sous
forme de signal analogique ou numérique) au média de transmission
et de la restituer après réception.
À l'émission, les techniques de compression
permettent de réduire le débit nécessaire,
idéalement sans perte de qualité perceptible, par exemple sur la
musique (MP3) ou sur la vidéo (MPEG), les codages transforment le signal
d'information binaire en une forme adaptée à la modulation.
À la réception, les opérations inverses
sont effectuées : démodulation, décodage, correction et
décompression. La correction d'erreur permet, grâce à un
ajout d'information redondante par un code correcteur, de diviser de plusieurs
ordres de grandeur le taux d'erreur.
Ces techniques varient selon que les signaux à
transmettre soient analogiques, comme la musique, la voix, l'image, ou
numériques, comme les fichiers ou les textes. Un signal analogique varie
continûment alors qu'un signal numérique est une succession
d'états discrets, binaires dans le cas le plus simple, se
succédant en séquence.
Dans de nombreuses applications (TNT, téléphonie
mobile, etc.), le signal analogique est converti en numérique, ce qui
permet des traitements plus efficaces, en particulier le filtrage du
bruit33. Seuls la modulation, l'amplification et le couplage au
média restent alors analogiques.
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2.6. Systèmes de
télécommunications
Un ensemble de liaisons et de fonctions permettant d'assurer
un service, constitue un système de télécommunications.
Ainsi le système de satellites Inmarsat, destiné
aux communications mobiles, comporte plusieurs satellites, plusieurs types de
liaisons d'utilisateurs selon les débits et usages, des milliers de
terminaux adaptés, et des liaisons de télémesure et de
télécommande permettant le contrôle des satellites depuis
les stations terrestres, celles-ci étant également
connectées par des liaisons terrestres
dédiées.34
Un système de télécommunications peut avoir
une architecture :35 y' de type "point à point", comme un câble
hertzien ou optique, ou une liaison radiotéléphonique. Des
répéteurs peuvent y être inclus pour amplifier et corriger
les signaux ;
y' de « diffusion », comme en
télévision où un émetteur est reçu par des
milliers de récepteurs ;
y' de « collecte », comme en surveillance
océanographique, où des centaines de capteurs sont reçus
par un système central ;
y' en structure de réseau, où un ensemble
d'émetteurs et de récepteurs communiquent entre eux par des
liaisons « étoilées » (topologie en étoile) ou
« point à point ». C'est la plus commune.
Un réseau de radiotéléphonie de secours
est un réseau simple entre un central et des mobiles, géré
par des procédures radio et des opérateurs.
Un réseau commuté comme le réseau
téléphonique fixe, comporte des liaisons individuelles
d'abonnés comme une ligne analogique, une ligne RNIS ou une ligne ADSL,
des centraux téléphoniques pour établir un circuit entre
deux abonnés et des liaisons haut débit pour relier les centraux
téléphoniques.36
Un réseau par paquet, comme Internet, comporte des
routeurs qui aiguillent les paquets d'information d'une machine vers une autre
désignée par son adresse IP.
34 Encyclopédie des Postes, télégraphes et
téléphones. 2 volumes (Rombaldi - 1957) (417 et 426 pages)
35 Globalstar: une constellation de 48 satellites pour le
téléphone mobile. Guy lebègue dans (Revue
aerospatiale, no 115 - février 1995)
36 Le Radar, 1904-2004. Histoire d'un siècle d'innovations
techniques et opérationnelles. Yves Blanchard. (Éditions Ellipses
- 2004
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