RÉPUBLIQUEDÉMOCRATIQUE DU
CONGO
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET
UNIVERSITAIRE
UNIVERSITÉ LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS DE
BUKAVU
ULPGL-BUKAVU
FACULTÉ DE SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE
GESTION
DÉPARTEMENT DE GESTION
FINANCIÈRE
COUPLAGE MICROFINANCE ET MICRO ASSURANCE POUR
L'OPTIMISATION DE LA GESTION DU RISQUE DES CREDITS A BUKAVU.
ParNTWALI KULIMUSHI Audace
Mémoire présenté et
défendu en vue del'obtention du grade
de Licenciéen Sciences Économiques
et de Gestion
Option : GestionFinancière
Directeur : Prof. NIYONSABA SEBIGUNDA
Edson
Encadreur : Ass.IRENGE MIHIGO Alain
JUILLET 2016
EPIGRAPHE
« Fournir aux pauvres des moyens d'existence sans les
prémunir des risques empêchant leur durabilité pourrait
s'avérer contreproductif »
Ghassana, E.
DEDICACE
· Ames chers parents MAKUTA M'BALINZIRE
Henriette et KULIMUSHI ZAGABE MANYANYA pour leur
affection incalculable et incontestable ;
· A mon épouse NABINTU BIRINDWA
Glodie,pour son amour et à nos chers et charmants enfants
OKOLE NTWALI Vainqueur, ANSIMA NTWALI Exaucée et BULIMBI NTWALI
Archange.
REMERCIEMENTS
A monDieu Créateur et Tout
Puissant, pour sa sollicitude envers moi. Que son nom magnifique et
miséricordieux soit sanctifié à jamais.
La réalisation de ce travail a été
faite grâce au concours de personnes diverses auxquelles j'adresse ma
profonde et sincère gratitude.
Mes remerciements s'adressent premièrement
à :
Notredirecteur leProfesseur NIYONSABA SEBIGUNDA
Edsonl'enseignant à l'Université de Goma, quia
consacré, avec diligence, son temps et ses pertinentes orientations
pour la rédaction de ce travail. Qu'il trouve, à travers ce
mémoire, l'expression de ma gratitude ;
A mon encadreur l'Assistant. IRENGE MIHIGO Alain qui,
malgré ses multiples occupations, a accepté de consacrer son
temps et son énergie pour m'accompagner tout au long de la
rédaction de ce travail. Qu'il reçoit, à travers ce
mémoire, l'expression de ma reconnaissance;
Aux autorités académiques de
l'Université Libre des Pays des Grands Lac de Bukavu qui ont mis
à notre disposition un cadre adéquat pour notre formation
universitaire. Je pense spécialement au Recteur, le Professeur
Timothée MUSHAGALUSA qui m'a beaucoup aidé financièrement
et moralement ;
Que tous les enseignants de l'ULPGL
particulièrement ceux de la Faculté de Sciences Economiques et de
Gestion trouvent à travers ce travail, les fruits de leurs sacrifices.Je
les remercie très sincèrement.
Enfin, c'est ici le moment pour moi de remercier toutes
les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la
réalisation de cette étude. Que tous trouvent ici l'expression de
notre profonde gratitude.
NTWALI KULIMUSHI Audace
RESUME
Ce travail porte sur le couplage microfinance et micro
assurance pour l'optimisation de la gestion du risque de crédit à
Bukavu. La question principale posée est de savoir si la diversification
de l'offre de la microfinance à travers la micro assurance comme
nouveau produit permet-il d'optimiser la gestion du risque des IMF et ainsi que
l'accès aux services financiers par les populations de la Ville de
Bukavu ?
A partir des données récoltées sur
terrain auprès de notre population cible, les résultats montrent
qu'il existe une corrélation positive entre les activités de
microfinance et cellesde micro assurance et mettent en exergue un impact
positif et significatif de la variable « difficulté de
remboursement » sur la possibilité de l'IMF à octroyer
les créditsgarantis par l'assurance-crédit. Ainsi, plus
l'activité de microfinance d'une IMF évolue, plus il y a
nécessité d'y associer des produits de micro assurance en vue de
minimiser le risque croissant lié au portefeuille de crédit et
autres risques.
Par ailleurs, l'intégration de la micro assurance dans
la gestion des risques au sein des IMF contribue, non seulement, à
l'accroissement des effectifs leursclients, mais aussi, à leur
fidélisation et de ce fait, participe à la réduction de la
pauvreté des populations en conditions de précarité. C'est
pourquoi, le mariage entre microfinance et microassurance
donne aux clients des IMF la possibilité d'améliorer leurs
conditions de vie en amoindrissant les risques liés à leurs
micro-activités dans un environnement précaire.
Sans avoir l'ambition d'être complète, cette
étude a exhibé une modeste valeur ajoutée sur la
nécessité de l'efficacité du couplage des activités
de microfinance avec celle de micro assurance, en vue de l'amélioration
des conditions de vie des populations pauvres et le développement des
institutions qui offrent ces services.
Ainsi, pour bien comprendre l'efficacité et
l'efficience de ce couplage, nousproposons aux futurs chercheurs
intéressés par ce domaine d'approfondir des cherches dans le
cadre du couplage microfinance, micro assurance pour l'optimisation de la
gestion des autres risques auxquels les IMF et leurs clients sont
exposés.Par exemple les risques de liquidité, de
réputation etc.
Nous restons donc ouvert aux contributions des autres
chercheurs, enflammés par cette thématique.
Mots clés : Microfinance ;
Micro assurance ; Risque de crédits.
ABSTRACT
This work concerns the coupling microfinance and micro
insurance for optimizing the credit risk management in Bukavu. The main
question is to know whether the integration of micro insurance as a new product
for microfinance contributes to the meeting of interests of MFIs and people in
precarious situations, recipients of microcredit Bukavu.
According to the data collected from our informants, the
results show that there is a positive correlation between microfinance
activities and those of micro insurance that positively and
significantlyinfluences the variable «repayment problem " on the ability
of MFIs to grant loans guaranteed by credit insurance. Thus, the more
microfinance activities of an MFI are developed, the moreneeds to involve micro
insurance minimize the increasing credit risk portfolio and other risks.
Furthermore, the integration of micro insurance in risk
management in MFIs contributes not only to increase staffing their customers
but also their loyalty and thereby helps to reduce the poverty of people in
precarious conditions. Therefore, the relation between microfinance and micro
insurance gives customers MFIs the opportunity to improve their living
conditions by diminishing the risks of their micro-business in a precarious
environment.
Without being exhaustive and perfect like all human beings
product this study shows a modest value the need for the coupling efficiency of
microfinance activities with that of micro insurance in order to improve the
living conditions of poor people and the development of institutions that offer
these services. We therefore remain opened to observation and suggestions from
other researchers, inflamed by this theme.
Keywords: Microfinance; Micro insurance; Riskloans.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1.1 : liste des IMF
opérant dans la Ville de Bukavu
1
Tableau n°1.2 : Description des produits
financiers offerts par les IMF
20
Tableau 1.3 : Caractéristiques des
stratégies formelles de gestion du risque
35
Tableau n°2.1 : Outil de
pré-enquête
38
Tableau 2.2 : Résumé des
variables du premier modèle
44
Tableau n°3.1 : le Sexe des
enquêtés
49
Tableau n° 3.2 : l'état
civil
50
Tableau n° 3.3 : Niveau
d'étude
50
Tableau n° 3.4 :
Profession
51
Tableau n° 3.5 : Crédit petit
commerce
51
Tableau n°3.6 : Crédit
scolaire
52
Tableau n° 3.7 : Avis des membres pour le
remboursement
52
Tableau n° 3.8 : Consentement pour la
micro assurance
53
Tableau n°3.9 : comparaison des
moyennes
53
Tableau n°3.10 : Comparaison des
moyennes
54
Tableau n°3.11 : Corrélation de
Spearman entre le revenu et la micro assurance
56
Tableau n° 3.12 : Comparaison des
moyennes.
57
Tableau n° 3.13 : corrélation des
variables
58
Tableau n° 3.14 : comparaison des
moyennes
58
Tableau n°3.15 : Matrice de
corrélation de Spearman
59
Tableau n°3.16 : Le couplage
1
61
Tableau n° 3.17 : Le couplage
2
61
Tableau
n°3.18 : Test global de la causalité
64
Tableau n°3.19 : Récapitulatif de
traitement des observations
67
Tableau n°4.1 : Modèles
institutionnels possibles pour la distribution de produits
d'assurance
iv
SIGLES ET ABREVIATIONS
AFD : Agence Française de Développement
ATM : Asynchrones Transfert Mode : Mode de Transfert des
informations par
ordinateur
BAD : Banque Africaine de Développement
BCC : Banque Centrale Congolaise
CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de
l'Afrique Centrale
CGAP : Consultative Group to Assist the Poor
(Groupeconsultatifd'assistance
auxplus pauvres)
CIMA : Conférence Interafricaine des
marchés d'assurances
COOPEC : Coopérative Primaire d'Epargne et de
Crédit
Ddl : Degré de liberté
DSIF : Direction de la Surveillance des
Intermédiaires Financiers
DSRP : Document Stratégique de Réduction de la
Pauvreté
EMF : Etablissement de Microfinance
ENEAM :Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de
Management
Entreprises.
FAO : Fonds de Nations Unies pour l'Alimentation
FENU : Fonds d'Equipement des Nations Unies
FSEG : Faculté de Sciences Economiques et de
Gestion
IIM-ENA : Institut international du Management - Ecole
nationale d'assurances
IMF : Institution de Microfinance
ISCAM : Institut Supérieur de Commerce,
d'Administration et de Management
KfW : Coopération Financière Allemande
MPME :Micro-, Petites et Moyennes Entreprises
OHADA : Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du
Droit des Affaires
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PADME : Association pour la Promotion et l'Appui au
Développement des Micro
PASMIF : Programme d'Appui au Secteur de la
Microfinance
PED : Pays en Développement
PMA : Pays les Moins Avancés
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PRIME : Programme de Renforcement de Microfinance et son
Environnement
SCR : Somme de Carré des Résidus
SPSS : Statistical Package for the Social Sciences(Paquet
des programmes
statistiques pour les sciences sociales)
UEMOA : Union Economique Monétaire de l'Oeust
Afrique
UPAC : L'Université Protestante d'Afrique
Centrale
URM : Unité Régionale Microfinance
0. INTRODUCTION
Actuellement, la lutte contre la pauvreté est devenue
une préoccupation primordiale de tous les acteurs tant au niveau
national qu'international, dans le secteur privé comme dans le secteur
public, par des personnes physique comme par les personnes morales.
Lors de la clôture du Sommet du Millénaire des
Nations Unies en 2000, la Communauté internationale s'est engagée
à réduire de moitié la pauvreté dans le
monde1(*).
Pour les économistes et les gouvernements, la
pauvreté est une préoccupation majeure depuis toujours. Il s'agit
de la combattre et de la réduire à un maximum. C'est pourquoi le
Programme des Nations unies (PNUD) a mis en place une certaine typologie des
pays.Ces derniers y sont classés en fonction de leur niveau de
développement. Il y a donc les pays développés ou
industrialisés et les pays en développement (PED) regroupant les
pays émergents et les pays les moins avancés (PMA).
Les PED se différencient des pays
développés par leur retard de croissance et leurs
difficultés de développement. Ils se caractérisent par un
certain nombre de critères de sous-développement, tel qu'une
insuffisance alimentaire, une forte croissance démographique, un
gaspillage des ressources nationales accompagné de corruption, de fortes
inégalités sociales, l'absence de classe moyenne, une faible
alphabétisation.
Il convient cependant de dire que la pauvreté se
concentre majoritairement dans ces PED, dans le sens où ce sont ces pays
qui ont un pourcentage de population pauvre le plus élevé. C'est
pour cette raison que si l'on veut réduire efficacement le nombre de
pauvres dans le monde, il est important de cibler l'action dans ces pays. Parmi
les actions de lutte contre la pauvreté,l'accès aux sources de
financement pour les plus pauvres figurait en bonne place, étant
donné que le système de financement classique ne remplissait pas
ce rôle2(*).
D'où l'existence de la microfinance. « Elle s'illustre comme
étant l'outil le plus prometteur et le moins coûteux de la lutte
contre la pauvreté mondiale »3(*).
La microfinance est privilégiée actuellement
pour la lutte contre la pauvreté. Beaucoup d'institutions et
d'établissements sont créés pour la
développer.4(*) Elle
est devenue un phénomène universel à cause de ses vertus
qu'on lui accorde à tort ou à raison, a mobilisé, au cours
de trente dernières années, à la fois les institutions
internationales (Nations-Unies, Banque Mondiale, Fonds Monétaire
International). Elle intéresse de plus en plus les pays hautement
industrialisés afin de leur permettre de faire face aux problèmes
de chômage des jeunes et d'accompagnement social des immigrants par le
financement des micros et petites entreprises. Des sommets sont
organisés chaque année par des réseaux des acteurs de la
Microfinance au niveau national, régional et international, en vue du
développement du secteur.5(*)
Les Institutions de Microfinancesoffrent des produits
diversifiés qui sont adaptés aux besoins de leurs clients dont
les plus importants sont l'épargne et le micro crédit. Il existe
une panoplie de micros crédits que les IMF octroient à leurs
membres. A titre illustratif, nous pouvons citer ; le crédit
ordinaire, le crédit à caution solidaire, le crédit
éducation, le crédit agricole, le crédit
équipement, le crédit d'investissement, le crédit
artisanat, le crédit commercial etc.
Le microcrédit se développe surtout dans les
pays en développement où il permet théoriquement de
concrétiser des microprojets favorisant ainsi l'activité et la
création de richesse. Il peut aussi être utilisé pour des
crédits à la consommation (alimentaire, éducation des
enfants, problèmes de santé, frais sociétaux). Il se
pratique aussi dans les pays développés ou en transition au
profit des micro-entrepreneurs et des artisans6(*).
Si le crédit assure la viabilité d'une IMF, il
peut également causer sa perte, car le crédit représente
également le principal risque d'affaires de l'institution
financière. Le crédit a pour conséquence la dispersion des
actifs de l'institution entre les mains d'une multitude d'emprunteurs. Cette
situation rend la gestion de la fonction crédit très complexe et
parfois périlleuse. C'est ainsi qu'on commence à enregistrer des
taux de crédits impayés non négligeables au niveau de
l'institution. Or il faut rappeler qu'au nombre des problèmes ayant
entraîné la faillite des anciennes banques d'Etat, il y a eu le
manque de rigueur dans la gestion de crédits. Cela a eu pour
conséquence le non recouvrement de crédits
octroyés7(*).
0.1 Problématique
Dans les affaires, la seule constante est le changement. Et
dans un monde qui change, les entreprises et les institutions
financières qui réussissent sont celles qui ont retenu cette
leçon : il est judicieux d'être prêt à faire face
à l'imprévu.En d'autres termes, à gérer le risque.
Bien que la gestion du risque fasse, depuis un certain temps
déjà, partie intégrante de la planification des
activités opérationnelles des grandes entreprises et des
institutions financières.Cette discipline est encore peu répandue
dans les institutions de microfinance (IMF). L'importance nouvelle
donnée à ce sujet est le résultat des crises et des
expériences récentes et reflète une meilleure
compréhension de l'importance d'anticiper l'inattendu plutôt que
de se contenter de réagir après coup8(*).
Dans le cadre de leurs activités quotidiennes, les IMF
font face à demultiples risquestels que les risques de marché,
les risques opérationnels, les risques de crédits etc.Le risque
de crédit occupe une place considérable, d'autant plus qu'il peut
affecter tous les autres risques jusqu'à ternir la réputation de
l'IMF.D'après une étude menée au niveau mondial parBanana
Skins9(*)le risque
crédit était en première position par rapport aux autres
risques.
Le risque majeur pour les institutions de Microfinance est de
ne pas obtenir le remboursement des prêts octroyés. Le risque de
crédit est particulièrement important en microfinance, car la
plupart des microcrédits ne sont pas garantis10(*). Plusieurs stratégies
sont adoptées par les IMF pour juguler le risque de crédit au
niveau mondial. Pour atténuer les risques de crédit, les pays
commencent à associer les produits de microfinance à ceux de la
micro assurance.
Pour contribuer à la viabilité de la
microfinance, beaucoup de pays dans le monde et particulièrement en
Afrique, ayant compris l'importance de la microfinance pour lutter contre la
pauvreté, ont déjà commencé à l'associer
à la microassurance. La microassurance constitue un secteur en forte
croissance dans les pays en développement et, tout
particulièrement, dans les quatorze pays membres des zones franc CFA
d'Afrique de l'Ouest (UEMOA) et d'Afrique Centrale (CEMAC). Pratiquée
depuis de nombreuses années dans la forme de mutuelles de santé,
elle se structure peu à peu pour devenir un véritable
sous-secteur dans le paysage financier global comprenant notamment la
microfinance11(*).
Dans des contextes concurrentiels, les IMF peuvent aussi
être tentées de proposer des services attractifs.
L'activité de micro-assurance permet à l'IMF de diversifier ses
produits et d'être plus attractive pour les clients.12(*)
Le microcrédit et la microassurance, inscrits dans le
mouvement plus large de la microfinance, sont deux outils de gestion de risque
actuellement développés par les gouvernements et les agences
internationales de développement pour réduire la
vulnérabilité à la pauvreté des populations. Les
débats autour de la sécurisation du crédit évoquent
de manière croissante les liens à construire avec des services
d'assurance adaptés aux risques rencontrés par des pays en
développement13(*).
Le secteur de la microfinance en RDC a connu une
évolution positive durant l'année 2009. Il a été
marqué par l'accroissement du nombre des institutions et la bonne
performance enregistrée par quelques structures, particulièrement
celles de Kinshasa. Toutefois, la plupart de ces institutions ont
été caractérisées par une mauvaise qualité
du portefeuille des crédits.
Le poids du secteur de la microfinance dans le système
financier congolais est encore faible. Il n'a représenté que 4,74
% en 2009. La part de l'épargne collectée a été de
5,0 % et l'encours des crédits de 3,95 % de l'ensemble du secteur
financier14(*). La
microfinance de la ville de Bukavu n'étant pas épargnée
par cette réalité nationale, est aussi exposé à
l'instabilité politique qui élu domicile dans cette partie du
pays. En dépit des risques auxquels font face les IMF de la ville de
Bukavu, certaines contribuent à la croissance économique de la
ville à travers l'octroi des micro-crédits aux micros
entrepreneurs.
D'autres, par contre, une fois englouties par les risques sont
tombées en faillite, ce qui enfoncent d'avantage la population dans la
pauvreté. Le risque de crédit est le principal risque auquel la
microfinance est exposée dans la Ville de Bukavu. Le non remboursement
des crédits octroyés aux membres qui est dû à de
multiples causes, par exemple la mort, la maladie ou les accidents, la
perte de biens matériels (par le vol ou l'incendie), les catastrophes
naturelles etc. dont les clients des IMF sont victimes préoccupe les
acteurs de la microfinance.
Le portefeuille de crédit représentant l'actif
productif principal d'une IMF, sa maîtrise s'avère d'une
importance capitale pour réaliser sa mission15(*).
Le portefeuille de prêts d'une IMF étant son bien
le plus précieux, les risquesfinanciers (crédit, marché et
liquidités) constituent sa plus grande préoccupation.
Les risques financiers commencent avec la possibilité
qu'un emprunteur puisse nepas être en mesure de rembourser son prêt
dans les délais, intérêts compris (risque de
crédit). Ils incluent la possibilité que l'IMF puisse, en raison
d'un ralentissement économique, d'une hyperinflation ou d'autres causes
de nature externe (risque du marché), voir la valeur de son portefeuille
de prêts diminuer considérablement16(*).
Dans le cadre de cette étude, nous voulons mettre en
évidence le couplage de microfinance et micro assurance dans
l'optimisation des risques de crédit dans la Ville de Bukavu. Cette
étude voudraitencourager la micro assurance comme solution palliative
aux aléas inattendus auxquels sont exposées les IMF, en vue de
donner accès aux populations de la Ville de Bukavu exclues des
systèmes bancaires aux produits financiers. Cette démarche nous
conduit inévitablement à poser nos questions de recherche qui
s'articulent autour d'une question principale et de trois autres
spécifiques.
0.1.1 Question principale
La diversification de l'offre de la microfinance à
travers la micro assurance comme nouveau produit permet-il d'optimiser la
gestion du risque des IMF et ainsi que l'accès aux services financiers
par les populations de la Ville de Bukavu ?
De cette question principale découlentdeux questions spécifiques suivantes :
0.1.2. Questions spécifiques
ü La majorité des clients des IMF de la Ville de
Bukavu est-il prête à souscrire à la micro assurance comme
produit complémentaire de la microfinance ?
ü Le produit de micro assurance est-il un
complément apte à réduire le portefeuille à risque
dans les IMF de la Ville de Bukavu ?
Telles sont les questions
auxquelles nous essayerons de répondre tout au long de notre
recherche.
0.2 Hypothèses
La formulation de la problématique impliquenon
seulement la question du départ, mais aussi elle détermine
l'élaboration d'une hypothèse de travail. En effet, une
hypothèse est une proposition ou une explication que l'on se
contente d'énoncer sans prendre position sur sa véracité,
c'est-à-dire sans affirmer ou nier. Une fois énoncée, elle
peut être étudiée, confrontée, utilisée, ou
traitée de toute façon jugée nécessaire ; elle
est comprises en outre comme étant une proposition des réponses
aux questions que l'on se pose d'après l'objet.17(*)
Ainsi, relativement aux questions posées dès le
départ, les réponses provisoires sont telles que :
· La majorité des clients des IMF de la Ville de
Bukavu est prête à souscrire à la micro assurance ;
· La micro assurance contribue significativement à
la minimisation du portefeuille à risque des IMF de la Ville de
Bukavu.
0.3 Objectif du travail
Ce travail, ayantpour objectif
principald'examiner si le couplage entre microfinance et microassurance est
efficace et utile pour l'optimisation de la gestion des risques de
crédit des IMF de la Ville de Bukavu, vise les objectifs
spécifiques suivants :
- S'enquérir de l'existence ou non de la micro
assurance comme produit complémentaire à la microfinance dans la
Ville de Bukavu ;
- Connaitre les avis des clients des IMF par rapport à
l'intégration de la micro assurance aux produits de la
microfinance ; et
- Evaluer financièrement l'apport dela micro assurance
dans le portefeuille à risque des IMF de Bukavu.
0.4 Choix et intérêt du sujet
En optant pour ce sujet, nous avons été
motivé par le souci de mettre en exergue les apports directs (aux IMF)
et indirects (la population) que peut offrir le couplage microfinance et micro
assurance dans l'optimisation de la gestion des risques de crédit dans
la Ville de Bukavu.
L'intérêt porté à ce travail est
d'abord scientifique, en suite social et pratique et, en fin,Personnel,
· Scientifiquement :
La présente recherche aborde une problématique
d'intérêt scientifique pertinent d'autant plus que la microfinance
commence à présenter ses limites avec les grandes
évolutions que connait la sphère économique et
financière au niveau mondial.La complémentaritéde la
microassurance avec les produits de microfinance contribue à jugulerles
limites présentées par cette dernière.
Ce qui est à la base de nouveaux débats
scientifique sur la thématique de la finance des pauvres et son
efficacité. Cela étant, notre recherche vient compléter
les connaissances existantes dans le domaine de microfinance en mettant un
accent particulier auxpaysafricains en développement où la notion
de microassurance est encore en phase expérimentale.
· Sur le plan social et
pratique :
A l'instar de l'intérêt scientifique, cette
étude devra permettre de relever des recommandations et suggestions
à présenter aux autorités politico-administratives, en vue
d'améliorer les conditions de vie des populations en état
d'instabilité et à renforcer les activités des IMF.
Le résultat de cette recherche sera une contribution
petite soit-elle aux stratégies à adopter par la RDC, en
général,et pour la Ville de Bukavu, en particulier,pour atteindre
les OMD dont l'échéance est déjà
dépassée (en 2015).
· Personnellement :
Cette étude va non seulement approfondir nos
connaissances dans le domaine du développement et plus
précisément en microfinance et micro assurance, mais aussi, les
enquêtes et autres documentations effectués vont contribuer
à l'amélioration de nos connaissances méthodologiques en
sciences sociales et ainsi nous habituer aux travaux de recherche.
0.5 État de la question
La lecture in extenso des ouvrages de recherches
précédentes permet à son exploitant de
pénétrer sensiblement leurs pensées, d'apprécier
les difficultés qu'ils ont rencontrées et les moyens qu'ils ont
utilisés pour les surmonter et surtout saisir l'originalité de
leur contributions et les lacunes d'une recherche déjà acquise,
afin que la recherche à entreprendre soit mieux faite et plus
utile18(*).
Notre recherche consacrée à l'analyse du
couplage microfinance et micro assurance pour l'optimisation de la gestion des
risques de crédit.Elle viseà apporter notre modeste contribution
dans la littérature sur le développement économique et
social de la RDC, en général, et sur la gestion rationnelle des
risques du portefeuille à risques des IMF de la ville de Bukavu pour
leur efficacité,en particulier.
Ainsi, la présente étude n'est pas nouvelle
dans le monde scientifique, pour autantqu'elle a déjà fait
l'objet de recherchedans des travaux initiés par les universitaires,
chercheurs et experts ayant d'une manière ou d'une autre traité
des questions y relatives.
Dans la RDC, nous avons trouvé les travaux de nos
prédécesseurs qui ont abordé la question de la
manière suivante :
MURHULA MATEMBERA A.19(*)Voulant savoir l'impact de la politique des
institutions de microcrédits sur la réduction de la
pauvreté et plus particulièrement le taux d'intérêt
appliqué aux crédits octroyés. Son étude montre que
la politique des IMF sur la réduction de la pauvreté n'est pas
favorable à ses clients, étant donné que le taux
d'intérêt appliqué à l'octroi de crédit est
exorbitant compte tenu de la situation précaire des clients.
BWINJA KAPALATA I20(*)., quant à lui, axe sa recherche sur les causes
de non remboursement des crédits octroyés aux clients et les
stratégies adoptées par les IMF pour faire face aux risques des
crédits. Les causes suivantes ont été retenues par sa
recherche : le vol, le pillage, la hausse de prix,la désorientation
du but du crédit, la perte etc. s'agissant des stratégies
adoptées pour faire face aux risques de crédit, l'auteur souligne
la reconduction du crédit, le renouvellement du crédit, la bonne
étude du dossier, la création d'une structure de suivi au sein
des activités des bénéficiaires des crédits.
BYAJUAMUNGU NYAKABWE G.21(*) a orienté son étude sur la gestion du
risque de crédit et son impact sur la rentabilité dans une IMF.Il
a montré que pour bien gérer les risques de crédit, les
IMF doivent octroyer les crédits à des groupes solidaires et
faire le suivi régulier et permanent de la manière dont les
membres utilisent les fonds demandés.
Une étude portant sur Le couplage «
Micro-crédit, Micro-assurance santé et Offre des soins »
peut améliorer l'accessibilité aux soins de santé de
qualité en milieu urbain africain menée à Bandalungwa
à Kinshasa, Congo, par ManzambiKuwekita J. et al fournit les
résultats suivants :
L'analyse bivariée montre une association
significative entre augmentation du pouvoir d'achat et réalisation de
bénéfice (p=0,001), réalisation de
bénéfice et constitution d'épargne (p=0,000)
ainsi que cotisation à l'assurance santé et amélioration
de l'accès aux soins. Selon les principaux résultats, 68,8%
d'emprunteurs ont déclaré une augmentation de leur pouvoir
d'achat dont 81,8% ont réalisé du bénéfice ; ceux
qui ont constitué une épargne ont 24,7 fois plus contribué
à l'assurance maladie que ceux qui n'ont pas épargné ;
71,9% de ceux qui ont régulièrement cotisé à
l'assurance maladie ont amélioré leur accès aux soins. Le
couplage micro-crédit, micro-assurance santé et offre des soins
peut améliorer l'accès aux soins. Ceci suggère
l'intégration de l'assurance santé dans les soins de santé
primaires22(*).
En traversant les frontières congolaises,les auteurs
d'autres cieux abordent la question de la manière suivante :
Dans son mémoire de Master portant sur la
complémentarité de la Microfinance et de la micro assurance pour
le développement socio-économique intégral au Cameroun,
BENIMANA Médiatrice23(*) voudrait savoir si la pratique de la micro assurance,
encore en phase d'expérimentation au Cameroun, permet d'aboutir à
une convergence d'intérêts des établissements d'assurance,
de microfinance et les populations en situation de précarité,
bénéficiaires des microcrédits. Ses résultats de
recherche ont montré qu'il existe une forte et positive
corrélation entre les activités de micro assurance et celles de
microfinance et mettent en évidence un impact positif et significatif de
la variable « prime d'assurance emprunt » sur la latitude
de l'EMF à accorder davantage les prêts par rapport à
l'épargne disponible. Ainsi, plus l'activité de microfinance
d'une EMF évolue, plus il y a nécessité d'y associer des
produits de micro assurance en vue de minimiser le risque croissant lié
à la sélection des clients opportunistes.
L'étude menée par la FAO24(*)intitulée :
« Vers une Politique de Couplage des Outils Microcrédit et
Micro assurance - Impact en Termes de Lutte Contre la Pauvreté et de
Gestion des Risques :Leçon à tirer des expériences de
l'Inde et de Madagascar » souligne que le microcrédit et la
micro assurance, inscrits dans le mouvement plus large de la microfinance, sont
deux outils de gestion de risque actuellement développés par les
gouvernements et les agences internationales de développement pour
réduire la vulnérabilité à la pauvreté des
populations en milieu rural. Les débats autour de la sécurisation
du crédit évoquent de manière croissante les liens
à construire avec des services d'assurance adaptés aux risques
rencontrés par les ruraux des pays en développement.
Dans son étude basée sur l'analyse du risque de
crédit dans une institution de microfinance : cas de
PADME-Bénin, SOGLOHOUN Narcisse25(*) oriente son étude sur la dégradation
vertigineuse de la qualité du portefeuille de crédit du PADME
pour lequel le taux de portefeuille à risque est passé de 0,27%
en 2001 à 10,82% en 2005 et à 10,19% en 2006 contre une norme de
la BCEAO de 3%. Les résultats montrent que la dégradation
vertigineuse de la qualité du portefeuille de crédit du PADME est
liée au mauvais remboursement des crédits octroyés. La
mise en place de mauvais crédits s'explique par la mauvaise étude
des dossiers de crédit et la non-maîtrise des mesures techniques
de protection contre les risques de crédit.La mauvaise couverture des
risques de crédit s'explique par la mauvaise appréciation et la
mauvaise évaluation des garanties acceptées au PADME.
Ce travail se démarque des autres par le fait qu'il
compte analyser l'intégration d'un nouveau produit dans la sphère
de la microfinance de la RDC, en général, et dela Ville de
Bukavu, en particulier. Ce nouveau produit dont les atouts ne sont plus
à démontrer dans d'autres cieux, est la micro assurance, qui a
déjà pris un essor considérable dans les pays de la
CEMACconcernant la gestion des risques. Les IMF de la Ville de Bukavu où
les risques de crédits sont plus élevés, trouveront
désormais une solution pour les minimiser.
0.6 Méthodologie
La méthodologie est l'ensemble de méthodes et de
techniques à utiliser dans le cadre d'un travail scientifique en vue
d'atteindre les objectifs visés par le chercheur.
0.6.1 Les méthodes
Selon GRAWITZ et Pinto26(*), la méthode est un ensemble
d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline ou un domaine
cherche à atteindre la vérité qu'elle poursuit, la
démontre et la vérifie.C'est un ensemble de
procédés d'explication ou du moins d'interprétation
rattaché à une théorie appliquée à la
réalité.
Dans le cadre de ce travail, nous allons faire recours aux
méthodes suivantes :
a. La méthode d'enquête par
sondage
C'est une méthode qui utilise l'ensemble d'outils
statistique permettant l'étude d'une population au moyen de l'examen
d'une partie de celle-ci. Ainsi, les résultats issus de cet examen
pourront être extrapolés sur la population d'où
l'échantillon est tiré, en l'occurrence les clients des IMF de la
Ville de Bukavu.
b. La méthode statistique
Pour un bon traitement de données quantitatives que
nous avons recueillies sur terrain, la méthode statistique nous a permis
de faire des calculs, en vue d'aboutir aux résultats
interprétés et présentés dans des tableaux à
l'aide de l'outil d'analyse.
c. La méthode
économétrique
Elle nous a facilitéà utiliser le modèle
logit et modèle probit pour vérifier la corrélation entre
la variable endogène et les variables exogènes. Il a
été question de vérifier si les difficultés de
remboursement peuvent être expliquées par le profil de
membre la multi bancarisation l'ancienneté, la diversification de
produit, le renouvellement de crédit, montant du dernier crédit,
l'échéance,le taux d'intérêt le consentement
à souscrire à la micro-assurance : le montant microassurance
à souscrire etl'assurance-crédit.
0.6.2. Les techniques
La méthode se doit d'être appuyée par une
ou plusieurs techniques considérées comme l'ensemble de moyens et
de procédés qui permettent à un chercheur de rassembler
les informations originales ou de seconde main sur un sujet
donné27(*).
Aux méthodes ci-dessus, nous avons associé les
techniques suivantes :
a. En premier lieu, le questionnaire nous a
permis de collecter les informations auprès d'un échantillon
représentatif de la population cible de cette recherche.
b. En second lieu, la collecte des
données secondaires nous a emmené à utiliser la technique
documentaire qui nous a permis de consulter les documents nécessaires
pour notre recherche tels que les ouvrages, les articles, les publications
à l'internet, les mémoires,les rapports et autres
publications.
c. Pour compléter ces deux premières techniques,
l'interview libre est intervenue pour des
entretiens libres avec toute personne détentrice d'informations
utiles pour notre recherche.
0.7. Délimitation du travail
Ce travail est délimité sous trois
aspects : l'aspect scientifique, l'aspect spatial, et l'aspect
temporel.
Dans l'espace scientifique, ce travail porte
sur la microfinance, la micro assurance, la gestion financière etc.
De l'aspect spatial, le sondage vise sur la
population de la Ville de Bukavu les clients des IMF ayant déjà
bénéficié des crédits en particulier. Et, enfin,
sur le plan temporel le couplage de microfinance et micro assurance couvre
cinq prochaines années (2017-2021) pour une année de
référence : 2016.
0.8 Difficultés rencontrées
Dans le cadre de notre recherche, nous avons fait face
à des difficultés majeures qui méritent d'être
soulignées, étant donné qu'elles ont failli porter
atteinte à notre travail tout au long de nos enquêtes. Il n'a pas
été facile d'obtenir les informations détenues par les IMF
et la BCC. Pour lesobtenir, la logique de méfiance et de
réticence a prédominé.
L'autre difficulté résulte de la méfiance
de nos interlocuteurs, les responsables des IMF, les
bénéficiaires des microcrédits, nous reprochant
d'être curieux et gênants. Ila fallu les rassurer de l'objectif de
notre recherche et la discrétion. L'indisponibilité de certains
responsables d'IMF et les clients ne nous a pas permis de respecter notre
chronogramme d'activités.
0.9 Subdivision du travail
Hormis l'introduction et la conclusion générales,
ce travail se subdivise en trois chapitres.
Le premier chapitre concerne les aspects théoriques de
la microfinance et de la micro assurance, le deuxième présente
la micro assurance pour l'approfondissement financier dans les IMF de Bukavu,
alors que, le troisième porte sur la micro assurance comme outils de
gestion du risque micro crédits à Bukavu.
PREMIER CHAPITRE:ASPECTS THEORIQUES DE LA MICROFINANCE ET DE
LA MICROASSURANCE
Ce premier chapitre consacré aux aspects
théoriques de la microfinance et micro assurance propose de passer en
revue les différents concepts clés que nous aurons à
utiliser tout au long de notre étude. Il sera ainsi subdivisé en
deux grandes sections : la notion sur la microfinance(I.1) et la notion
sur la micro assurance(I.2).
I.1 Notion de la microfinance
Cette section est subdivisée en cinq
paragraphes. Elle aborde la définition de la microfinance(I.1.1),
l'évolution historique et caractéristique de la
microfinance(I.1.2), microfinance comme enjeu de développement(I.1.3),
état de lieu de la microfinance en RDC(I.1.4), et les produits de la
microfinance(I.1.5).
I.1.1 Définition
Plusieurs définitions peuvent-être
attribuées à la microfinance selon que l'on est dans tel ou tel
domaine. Dans son ouvrage intitulé : Offre des services
financiers aux pauvres par le IMF, le Professeur Benoit KAMBALE28(*)propose les définitions
suivantes :
Sur le plan macroéconomique, la microfinance est
définie comme une partie de l'offre globale des services financiers
nécessaires à une demande des consommateurs non satisfaits
pendant longtemps par le système financier au niveau de la
collectivité
En microéconomie, la microfinance peut-être
définie comme l'ensemble des services financiers offerts par des agents
économiques appelés institutions de microfinance qui cherchent en
permanence à maximiser leur profit tout en minimisant leurs
coût(performance financiers) à des agents moins dotés des
actifs et des capacités financiers (ménages),qui cherchent
à maximiser leur utilité en minimisant leurs coûts sous
contrainte de leurs faibles revenus(performances sociales) et sous
l'hypothèse d'un marché à concurrence imparfaite
Quant à la gestion dans la perspective de la
théorie financière, et plus particulièrement en gestion
financière, la microfinance par opposition à la vision de la
finance de l'entreprise fournie généralement par les banques ou
les propriétaires des sociétés, est la provision
financière aux micros et petites entreprises. Ces dernières
étant depuis longtemps considérés comme porteuses des
risques et donc exclues par les banquiers de leur groupe-cible.
En droit, la microfinance peut-être définie
comme un ensemble d'activités d'offre des services financiers notamment
les microcrédits, par des institutions financières non
règlementées par l'ancien cadre légal, aux personnes
pauvres ne disposant pas de garanties matériels.
La sociologie définit la microfinance comme un outil
de lutte contre la pauvreté, car elle permet aux personnes à
faible revenu longtemps exclues des services financiers classiques
d'accéder aux ressources financières nécessaires pour le
développement de leurs activités productives et
l'amélioration de leur niveau de vie (nations unies, 2005).
Cette diversité des définitions confirme ce
qu'à souligné Lise Duval(2002), la microfinance n'a pas une
définition encore clairement admise par la communauté
scientifique. Toutefois, de ces différentes définitions, quels
que soient les auteurs, un consensus commun se dégage entre tous. Ils
sont unanimes sur le fait qu'une partie des agents économiques n'a pas
accès aux services du secteur bancaire formel pour différents
motifs : risques, manque de garanties bancaires, enclavement
géographique et culturel entre le client et l'institution
financière, inadaptation des outils bancaires à la gestion de
petits montants d'épargne ou de crédit, inexistence d'un lien de
confiance, peur d'utiliser des services financiers en particulier le
crédit, le manque d'information.29(*)
I.1.2 Evolution historique et caractéristiques de la
microfinance
En tant que concept la microfinance a pris forme en Europe
pour se propager à travers le monde et plus particulièrement en
Afrique. L'origine asiatique est beaucoup récente, avec le Professeur
Mohammed Yunus du Bangladesh qui a défendu cette forme de crédit
devant les grandes institutions financières internationales.
La microfinance est née à partir des
coopératives qui ont elles-mêmes émergé dans
certains milieux ouvriers des villes industrialisées de l'Europe au
19ème Siècle. Les premiers modèles
étaient des coopératives de consommation et ouvrières pour
défendre les intérêts des familles face aux
désastres de la révolution industrielle.
En 1849, un bourgmestre prussien, Friedriech Wilhelm
Raiffeisen, fonde en
Rhénanie la première société
coopérative d'épargne et de crédit, une institution qui
offre des services d'épargne aux populations ouvrières pauvres et
exclues des banques classiques30(*).
La microfinance existe depuis des siècles en Afrique et
dans le monde. Tout le monde, quel que soit le niveau de pauvreté, a
besoin de services financiers et y a recours à tout moment. Bon nombre
de personnes font appel à des usuriers qui imposent
généralement des taux d'intérêt élevés
sur les prêts. L'histoire de la microfinance regorge de nombreux exemples
de par le monde, allant des clubs d'épargne et de crédit rotatifs
informels et à petite échelle en Angleterre, en Irlande et en
Allemagne au dix-huitième siècle, aux coopératives
d'épargne et de crédit en Indonésie au dix-neuvième
siècle. Au Nigeria, la microfinance remonte au quinzième
siècle et a été exportée vers les Caraïbes par
les esclaves. Le terme originel susu en yoruba, sous lequel cette
pratique est connue, est encore utilisé aujourd'hui. En
Afrique, l'intégration, la formalisation et la reconnaissance de la
microfinance en tant que volet du secteur financier formel a commencé
à prendre de l'ampleur à la fin des années 199031(*).
Servet(2006)32(*) classe le développement de la microfinance en
trois décennies:
- Entre 1975 et 1985 : la microfinance a
démarré avec les premières organisations et la
création de la première institution financière, notamment
« Grameen Bank » en 1976 au Bangladesh, par Mohammed Yunus
lorsqu'elle accorda les micros crédits aux démunis sans
garantie matérielle en vue de combattre la famine qui avait
ravagé la région de Jobra, District de Chittagong au
Bangladesh33(*). Cette
expérience est considérée aujourd'hui comme un symbole du
développement de la microfinance.
- 1985-1995 : la consolidation des expériences
dans les pays en voie de développement surtout en Afrique et
l'établissement des liens avec les banques commerciales en faveur des
pauvres exclus des systèmes bancaires classiques.
- Depuis lors, la microfinance est caractérisée
par un intérêt quasi général pour son
intégration dans les programmes de développement
économique et social dans les domaines diversifiés, tels que le
commerce, l'artisanat, l'agriculture, l'éducation, la santé, la
sécurité alimentaire, etc.
I.1.3 Microfinance comme enjeu de développement34(*)
Comprise essentiellement comme une offre de services
financiers (crédit, épargne, assurances, transfert d'argent,
divers produits financiers adaptés aux besoins des populations pauvres,
etc.) à des populations vulnérables, défavorisées,
exclues du système financier formel, la microfinance a connu un
développement imposant depuis près de trois décennies.
Initialement, dans la phase de construction de la
pensée économique, croissance économique et
développement étaient synonymes. Le développement
signifierait l'obtention d'une croissance économique significative sur
une longue période. C'est ainsi que Rostow35(*), avec ses étapes de la
croissance économique, définit le processus universel de
développement des nations par les étapes de la croissance
économique. Selon Perroux (1964)36(*), le développement est la combinaison des
changements mentaux et sociaux qui rendent les nations aptes à faire
croitre cumulativement et durablement son produit réel global.
Le sommet de Washington en 1997 sur le microcrédit et
la création du CGAP ont définit la microfinance comme
étant un outil efficace de développement socio-économique.
Le Programme des Nations Unies pour le Développement
(PNUD)37(*)
appréhende le concept de développement humain en mettant
l'accent sur sa finalité. Ainsi, il a pour objectif de créer un
environnement dans lequel les individus peuvent développer pleinement
leur potentiel et mener une vie productive et créative en accord avec
leurs besoins et leurs intérêts.
I.1.4 Etat de lieu de la microfinance en RDC
Les institutions financières (IF) en République
Démocratique du Congo ont eu tendance à considérer les
micros, petites et moyennes entreprises (MPME) comme un segment d'affaires
intéressant au cours des dernières années. Il existe aussi
un intérêt de la part des MPME à travailler avec les IF,
à utiliser leurs services bancaires et en particulier à
accéder au crédit38(*).
Depuis les pillages des tissus économiques de 1991
à 1993 et la longue instabilité financière, les
activités bancaires ont sensiblement diminué dans le pays et dans
la province. La plupart des banques sont en disfonctionnement et en
liquidation.
Par contre, la population du Sud- Kivu développe petit
à petit, sous l'encadrement des Organisations Non Gouvernementales de
Développement et des Eglises, l'esprit d'épargne et de
crédit. Ainsi, les institutions non bancaires à savoir les
Coopératives d'Epargne et de Crédits se portent assez bien dans
la Province et sont porteuses d'espoirs39(*).
Dans ce point, nous allons axer notre attention
essentiellement sur le cadre légal et règlementaire, d'une
part, et la classification et déploiement des IMF en RDC, d'autre
part.
A. Cadre légal et règlementaire des IMF
en RDC40(*)
Les activités de la Micro Finance en République
Démocratique du Congo sont régies par les textes légaux et
règlementaires.
Les différents textes légaux et
réglementaires qui régissent les activités de la Micro
Finance sont les suivants
Loi n°002/2002 du 02 février 2002 portant
dispositions applicables aux Coopératives d'Epargne et de Crédit.
Cette loi définit un cadre institutionnel spécifique aux
coopératives d'épargne et de crédit destiné
à sauvegarder les particularités inhérentes à leurs
modalités d'organisation et de fonctionnement. Les coopératives
constituent ainsi des entreprises ou des groupements de personnes dotés
de la personnalité juridique et fondés sur les principes d'union,
de solidarité et d'entraide mutuelle et ayant pour vocation de porter
assistance à ses membres en leur assurant un accès suffisant aux
services financiers.
Loi n°003/2002 du 02 février 2002 relative
à l'activité et au contrôle des Etablissements de
crédit. Cette loi, appelée également loi bancaire, couvre
toutes les entreprises du secteur financier et les définit à
partir de leur fonction économique qui est la réalisation
d'opérations bancaires. Elle définit l'ensemble des
activités du secteur financier.
Ces opérations sont de trois catégories,
à savoir : la réception des fonds du public,les opérations
de crédit ;les opérations de paiement et la gestion des
moyens de paiement.
Les personnes morales qui effectuent à titre de
profession habituelle ces opérations de banque sont regroupées
sous le vocable d'Etablissement de Crédit.
Dans ce contexte, la loi identifie cinq catégories
d'Etablissement de Crédit auxquelles s'appliquent des
réglementations spécifiques. Il s'agit des entreprises suivantes
: les banques ,les Coopératives d'Epargne et de Crédit, les
caisses d'épargne ,les institutions financières
spécialisées et les sociétés financières.
Loi n° 005/2002 du 02 février 2002 relative
à la constitution, à l'organisation et au fonctionnement de la
Banque Centrale du Congo.
La loi susmentionnée détermine les organes de la
Banque Centrale ainsi que leurs pouvoirs respectifs.
Elle précise les missions de cette Institution de Droit
Public et consacre son indépendance dans la réalisation de
celles-ci.
Dans ce contexte, le législateur reconnait à
l'Institut d'Emission le pouvoir d'élaborer la réglementation et
de contrôler les Etablissements de Crédit, les Institutions de
Micro Finance et les autres intermédiaires financiers.
L'Instruction n°1 aux Institutions de Micro Finance du 13
septembre 2003, telle que modifiée le 18 décembre 2005.Ce texte
réglementaire pris par la Banque Centrale définit les
dispositions afférentes à l'activité et au contrôle
des Institutions de Micro Finance. La Micro Finance y est définie comme
la prestation de services de crédit et/ou d'épargne aux agents
économiques vulnérables exclus du système bancaire
classique, en vue de leur permettre de réaliser des activités
génératrices de revenus, de créer des emplois et ainsi de
lutter contre la pauvreté.
Eu égard à ce qui précède, les
textes légaux et règlementaires du secteur de microfinance
risquent à la cacophonie, comme le confirme KAMBALE MBAKUL'IRAH
Benoit41(*)dès lors
que la RDC a adhéré à l'OHADA, les mesures d'application
des textes légaux vont sûrement déboucher sur des
contradictions flagrantes avec les actes uniformes relatifs au secteur de la
microfinance. C'est par exemple l'acte uniforme relatif aux
sociétés coopératives(2009).Pour la loi 002 du 02
février 2002, la COOPEC obtient sa personnalité juridique
lorsqu'elle est agréée par la BCC. Pour l'acte uniforme, la
COOPEC obtient sa personnalité juridique par son immatriculation au
registre de commerce et titre mobilier.
Au regard de ces textes légaux, les ONG qui offrent des
services financiers de proximité appartiennent à la
catégorie des systèmes informels. Au regard de la
réglementation actuelle sur les IMF. Les ONG sont des Associations Sans
But Lucratif(ASBL) et, de ce fait, ne peuvent faire des actes de commerce, les
opérations de microfinance étant considérées comme
telles(PASMIF, 2008 ; URM/FENU, PNUD, 2009).
B. Classification et déploiement des IMF en
RDC
L'instruction n°1 du 18 décembre 2005
réglementant le secteur de microfinance en RDC répartit les
institutions de microfinance(IMF) en trois catégories :
L'entreprise de microfinance de première
catégorie qui accorde des micros crédits d'un montant maximum de
deux cents cinquante dollars américains. Elle est constituée d'au
moins deux personnes. Le capital social minimum est de vingt-cinq mille
dollars. Elle peut prendre la forme juridique de son choix. Elle peut collecter
l'épargne du public.
L'entreprise de microfinance de deuxième
catégorie qui accorde des micros crédits d'un montant maximum de
cinq cents dollars américains. Elle est constituée d'au moins
deux personnes. Le capital social minimum est de cinquante mille dollars. Elle
peut prendre la forme juridique de son choix et ne peut collecter
l'épargne du public que par autorisation de la BCC.
Les sociétés de micro finance qui doivent
être constituées obligatoirement en sociétés par
actions à responsabilité limitée avec un nombre minimum de
sept associés et un capital minimum de cent mille dollars. Elles sont
autorisées à collecter l'épargne du public et à
octroyer des micros crédits (BCC, 2003 ; BCC, 2005, BCC, 2009).
Selon le rapport de DSIF de la BCC et celui
édité par alerte international(novembre 2015), la Ville de Bukavu
regorge au totalune vingtaine d'IMF telles que reprises dans le tableau
suivant :
Tableau n°1.1 : Liste
des IMF opérant dans la Ville de Bukavu
N°
|
Dénomination
|
Adresse
|
01
|
COOPEC BAGIRA
|
20, Avenue Patrice Lumumba, Commune d'Ibanda, Ville de
Bukavu
|
02
|
COOPEC CAHI
|
242, Quartier Major Vangu, Commune d'Ibanda, Ville de
Bukavu
|
03
|
COOPEC EDE/Bukavu
|
69, Avenue Patrice Emery Lumumba, Commune d'Ibanda, Ville de
Bukavu
|
04
|
COOPEC KAWA
|
3, Avenue Centre Industriel, Commune d'Ibanda,Villede
Bukavu
|
05
|
COOPEC MALI FEZA
|
188,Avenue Patrice Emery Lumumba, Commune d'Ibanda, Ville de
Bukavu
|
06
|
COOPEC MOCC/Bkv
|
180, Avenue Patrice Emery Lumumba, Commune d'Ibanda, Ville de
Bukavu
|
07
|
COOPEC NYAWERA/Bkv
|
181, Avenue Patrice Emery Lumumba, Commune d'Ibanda, Ville de
Bukavu
|
08
|
COOPEC PILOTE
|
5 ,Avenue Kasongo, Commune d'Ibanda, ville de Bukavu
|
09
|
MECREBU/COOPEC
|
213, Avenue Patrice Emery Lumumba,QuatierNyawera, Commune
d'Ibanda, Ville de Bukavu
|
10
|
MUTEC/COOPEC
|
15,Avenue de la Cathédrale, Commune d'Ibanda, Ville de
Bukavu
|
11
|
COOPEC BURHIBA Kasha
|
55,AvenueMichombero, Commune de Bagira,Ville de Bkv
|
12
|
MECRE IBANDA/COOPEC
|
30, Avenue Patrice Emery Lumumba, Commune d'Ibanda, Ville de
Bukavu
|
13
|
MECRE KADUTU/COOPEC
|
78,Avenue Nyamugo, Biasi, Quartier Biasi, Commune de
Kadutu,Ville de Bukavu
|
14
|
IMF SOFIGEL (entreprise de microcrédit)
|
32,AvenueVamaro,Commune d'Ibanda,Ville de Bukavu
|
15
|
MUTUELLE DE SOLIDARITE CHRETIENNE
|
|
16
|
IMF SMICO(SM)
|
276,Avenue Patrice Emery Lumumba, Commune d'Ibanda, Ville de
Bukavu.
|
17
|
COOCE-KIVU
|
5,AvenueKasongo,Commune d'Ibanda,Ville de Bukavu
|
18
|
IMF HEKIMA
|
140, Avenue Patrice Emery Lumumba, Commune d'Ibanda, Ville de
Bukavu
|
19
|
IMF PAIDEK
|
Voir la place du feu rouge
|
20
|
IMF FINCA
|
Avenue Patrice Emery Lumumba, Commune d'Ibanda, Ville de
Bukavu.
|
Source : conçu par nous sur base de notre
analyse documentaire.
Avant de conclure cette section consacrée à la
notion sur la microfinance, nous allons voir les produits de microfinance que
les IMF mettent à la disposition de leurs, clients en vue de leur
efficacité.
I.1.5 Les produits de la microfinance
La microfinance est envisagée par certaines
Organisations Non Gouvernementales (ONG) et les décideurs politiques et
économiques comme une solution à la paupérisation
croissante des populations et particulièrement aux problèmes de
redistribution inégale de richesses entre les pauvres et les riches.
En effet, la microfinance est l'ensemble des services
financiers fournis à tous ceux qui, supposés pauvres ou
insolvables, sont exclus du système financier classique ou formel. Il
s'agit notamment des microcrédits, de la micro assurance, de
l'épargne, du transfert de fonds en petites quantités, de
l'assistance financière, etc.42(*)
Les IMF oeuvrant dans la RDC particulièrement dans la
Ville de Bukavu offrent de services financiers diversifiés, comme nous
le montre le tableau suivant.
Tableau n°1.2 : Description des produits
financiers offerts par les IMF43(*)
N°
|
Produits
|
Description
|
01
|
Epargne à vue
|
Le retrait est à volonté, il suffit de disposer
d'un compte
|
02
|
Epargne à terme
|
montant bloqué pour une durée conventionnelle
au-delà de trois mois, et l'IMF verse les intérêtsen
pourcentage le mois
|
03
|
Epargne caution
|
Est un pourcentage du montant de crédit, qui reste dans
l'institution aussi longtemps que remboursement du crédit n'est pas
intégral.
|
04
|
Epargne obligatoire
|
montant minimum à ne pas retirer dans le compte
|
05
|
Compte Epargne avenir
|
Epargnes gardées pour être utilisées
après 12 mois
|
06
|
Compte JuniorPlus
|
Economies gardées dans un compte pour les enfants
|
07
|
Formation et éducation
|
Avant l'octroi des crédits, l'IMF s'assure que sa
politique et ses procédures ainsi que la cohésion entre les
bénéficiaires sont maitrisées par les demandeurs des
produits qu'elle offre.
|
08
|
Crédit ordinaire
|
Généralement des crédits accordés
aux individus en besoin de financement, avec une échéance de 12
mois, au taux d'intérêt de 3%degressif, garantie matérielle
obligatoire
|
09
|
Crédit salaire
|
Il s'agit des crédits accordés aux
salariés, et qui sont garantis par le prélèvement sur le
salaire, après l'accord du responsable du demandeur de crédit,
|
10
|
Crédit à caution solidaire
|
Produit consacré aux femmes réunies en des
associations de solidarité, dont l'échéance est de 6 mois,
taux d'intérêt 2,5%le mois,
|
11
|
Banque communautaire
|
Crédits offerts à des groupes de 30 à 45
membres, ayant terminé 5 sessions de formations avec succès,
échéance 4 mois,montant minimum 10$ à 1000$, les membres
constituent une épargne garantie de 10% du montant reçu,
|
12
|
Crédit aux groupes solidaires
|
ce produit est destiné aux membres des Banques
communautaires qui ont terminé plus de 7 cycles, avoir accumulé
des économies et qui souhaitent accéder à des fonds
importants sur une longue durée, l'échéance est de 6 mois
et le remboursement est mensuel, au taux d'intérêt de 2,5% le
mois. Les groupes sont composés de 5 à 15 membres, avec un
montant de crédit individuel variant entre 1000 et 5000 USD;
|
13
|
Crédit individuel
|
ce type de crédit est destiné aux clients ayant
terminé trois cycles dans les groupes solidaires et veulent
accéder à des montants minimum de 4000$. Il est aussi
approprié aux personnes ayant déjà fait plus de 5 ans dans
le commerce, l'échéance est de 12 mois, le remboursement est
mensuel au taux d'intérêt de 3% le mois et dégressif.Ce
crédit est garanti par un titre de propriété.
|
14
|
Crédit solidaire aux enseignants et personnel soignant
|
Les bénéficiaires de ce crédit sont les
enseignants et le personnel soignant afin de soutenir l'habitat.
L'échéance est de 6 mois remboursé mensuellement au taux
de 2%. Généralement les groupes sont composés de 10
à 50 personnes, avec un montant minimum variant entre 300 et 5000$.
|
15
|
Crédit Education
|
Produit consacré aux payements anticipatifs des frais
d'études, la recherche scientifique, la soutenance de travaux de fin de
cycles. Le montant varie entre 100 à 3000$, le montant est
calculé sur base du 1/3 du salaire du bénéficiaire. Le
crédit se rembourse en 12 mois, au taux d'intérêt de 2%
|
16
|
Crédit agricole
|
Destiné aux populations rurales qui forment des groupes
de caution solidaire de 10 à 25 membres. Le remboursement intervient
à la récolte et généralement en 6 mois,
|
17
|
Crédit habitat
|
Crédit offert à des personnes qui souhaitent
améliorer leurs habitats, l'échéance est de 15 mois, le
taux d'intérêt est de 2% le mois dégressif, montant maximum
5000$.
|
18
|
Crédit équipement
|
Produit destiné aux clients qui souhaitent
équiper leur maisons, montant maximum 10 000$, échéance de
remboursement 15 mois, taux d'intérêt 2,5%,
|
19
|
Micro crédits
|
Produit offert aux petits épargnants,
|
20
|
Crédits à la consommation
|
Destiné aux employés d'ONG et PME
|
21
|
Crédit à protocole
|
Produit consacré aux travailleurs des entreprises,
échéance de remboursement 10 mois, taux d'intérêt 2%
le mois, le montant est à déterminer selon les capacités
de remboursement du bénéficiaire,
|
22
|
Crédit express
|
Tout membre est éligible à ce produit, pourvu
qu'il ait un besoin urgent, taux d'intérêt 4%, à rembourser
pendant 4 mois, le montant est à négocier selon les besoins, la
garantie matérielle est exigible.
|
23
|
Crédit d'investissement
|
Offert aux salariés, petits et moyens
commerçants, aux commerçants, tout est à négocier
avec la COOPEC, seulement une hypothèque est requise,
|
24
|
Crédit à l'artisanat
|
Les bénéficiaires sont les artisans,
l'échéance est de 12 mois, le taux d'intérêt est de
2% le mois, la garantie hypothécaire est exigée
|
25
|
Crédit Personnel de la COOPEC
|
les bénéficiaires sont les agents ayant
déjà une ancienneté avérée, son affection
est soit l'achat maison, parcelle, construction, le taux d'intérêt
est de 0,5% le mois, il se rembourse pendant 5 ans, il faut le couvrir par un
hypothèque,
|
26
|
Crédit à l'importation
|
Produit destiné aux importateurs, taux
d'intérêt 2% le mois, échéance 12 mois, garantie
hypothécaire,
|
27
|
Crédit entreprise
|
Produit destiné aux entrepreneurs en besoin de fonds de
roulement, taux d'intérêt 2,5% le mois et remboursable en 12 mois
et la garantie est nécessaire à l'octroi dudit crédit
|
Source :programmes et institutions de microfinance :
cartographie dans les villes transfrontalières de GOMA-Gisenyi,
BUKAVU-Cyangugu et Uvira/Gatumba.
Comme vous pouvez le constater dans ce tableau, les IMF de la
RDC, particulièrement celles de la Ville de Bukavu, mettent à la
disposition de leurs clients une panoplie des produits qui peuvent être
synthétisés en 27, dont les 6 premiers sont consacrés en
épargne, le septième à la formation et éducation
des membres, tandis que les 20 autres sont essentiellement des crédits.
Cela montre une importance capitale que les IMF accordent aux crédits.
C'est ce qui implique la gestion optimale des risques liés aux
crédits.
La section qui suit sera consacrée à la notion
de micro assurance.
I.2 Notion de micro assurance
Avant de terminer ce premier chapitre, nous allons aborder la
dernière section consacrée aux notions de micro-assurance. Cette
section sera subdivisée en paragraphes tels que : définition
(I.2.1), de la microfinance à la micro assurance(I.2.2), typologie
d'assurance(I.2.3), conditions préalables de la mise en place d'une
micro assurance(I.2.4) et enfin micro assurance : une stratégie
formelle de gestion du risque en microfinance(I.2.5).
I.2.1 Définition
Sur le plan purement technique, `micro' ne porte pas sur la
taille des organisations ou institutions concernées. En effet, certaines
d'entre elles comptent des dizaines de milliers de membres. `Micro' donne
plutôt une indication du niveau de la transaction puisque dans les
institutions de micro-assurance, la contribution financière des membres
est relativement réduite. En outre, le terme renvoie à la
proximité entre les membres et l'institution. Ces deux
caractéristiques sont communes à toutes les initiatives. D'aucuns
ont fait remarquer que le terme `institution de micro-assurance' accentuait par
trop l'aspect assurance. En effet, de nombreuses institutions de
micro-assurance, mais pas toutes, caractère non lucratif et sont
attentives à la participation et à leurs mécanismes de
solidarité44(*)
Le Bureau International du Travail(BIT) définit la
micro-assurance comme « un mécanisme de protection des personnes
à faibles revenus contre les risques (accident, maladie,
décès dans la famille, catastrophe naturelle...) en
échange du paiement de primes d'assurance adaptées à leur
besoin et niveau de risque. Elle cible principalement les travailleurs à
faibles revenus des pays en voie de développement,
particulièrement ceux qui travaillent dans le secteur informel qui sont
souvent mal desservis par les assureurs commerciaux et les systèmes
d'assurance sociale »45(*).
Eu égard à ces définitions
susmentionnées, nous constatons que pour qu'on parle de la
micro-assurance les conditions suivantes doivent-être
respectées :
- la protection des personnes à faible revenu contre
certains risques,
- le paiement d'une prime d'assurance adaptée aux
besoins des bénéficiaires et à leur niveau de risque.
Mais, on peut se poser la question de savoir comment la
micro-assurance est apparue. Pour répondre à cette question, nous
allons interroger l'histoire.
I.2.2 De la microfinance à la micro assurance46(*)
La protection sociale gouvernementale quasi inexistante sinon
exclusive, la faiblesse du taux de pénétration de l'assurance,
conjugués à d'autres facteurs tels que les taux usuraires du
réseau informel vont servir de déclencheurs à
l'émergence et au développement de la micro assurance. Cette
dernière vient apporter des solutions en matière de gestion des
risques adaptés aux plus pauvres. De façon
générale, on identifie trois facteurs déclencheurs
(Churchill, 2007)47(*).
- Premièrement, les mutuelles, les
sociétés funéraires (burialsocieties), etc., à
travers lesquelles les personnes à faibles revenus, gèrent leurs
risques ont pris de l'ampleur et sont devenues un vrai dilemme pour les
organismes de réglementation ;
- Deuxièmement, les agences de
développement comme le Bureau International du Travail (BIT) ont
encouragé les exclus et les pauvres à se créer des
mécanismes de gestion des risques ;
- Troisièmement, grâce aux
encouragements des IMF, certaines compagnies d'assurance entrevoient un vaste
segment de marché intéressant à travers les populations
démunies des pays en développement.
C'est dans ce contexte que la problématique du
financement de la santé pour les plus démunis est devenue un
instrument à part entière de lutte contre la pauvreté. La
course aux innovations en micro assurance santéest ouverte et les ONG
deviennent les partenaires privilégiés des bailleurs de fonds. Le
modèle prédominant demeure le mutualisme, mais la micro assurance
va sortir petit à petit de son étiquette «
santé» pour embrasser d'autres secteurs.
Les années 90 sont marquées par une euphorie qui
galvanise l'intérêt pour les IMF. On assiste à la
spécialisation de certains acteurs de microfinance dans le financement
des IMF, à travers des prêts qui seront à leur tour
«reprêtés». Le terme micro assurance naît alors
que les IMF commencent à offrir des produits d'assurance dans le but de
protéger leurs portefeuilles. Depuis lors, les IMF n'ont
arrêté de chercher à augmenter leur offre de produits
d'assurance en s'attaquant à des plus complexes que l'assurance
liée au prêt.
La volonté de lutter contre la pauvreté se
matérialise de plus en plus et l'enjeu prend une place
prépondérante au sein des organisations internationales. À
la suite du premier sommet sur le développement social de 1995,
l'Organisation des Nations Unies (ONU) s'engage à lutter contre la
pauvreté et à rechercher le plein emploi.
La zone CIMA abrite une population d'environ 135 millions
d'habitants. Plus de 90% d'habitants ne détient aucune assurance, ce qui
constitue un marché potentiel extraordinaire pour la micro assurance.
Cependant, afin de faciliter l'accès à la micro assurance
à l'ensemble de la population, il est important d'encourager les
sociétés d'assurance à s'implanter dans plusieurs pays de
la zone CIMA.
I.2.3 Typologie d'assurance48(*)
Les EMF commencent à proposer une gamme étendue
de produits d'assurance. Les plus courants d'entre eux sont
présentés ci-après :
A. Assurance vie
Dans cette catégorie, une variété de
produits est proposée :
- L'assurance temporaire décès
propose une couverture pour le décès de
l'assuré pendant une durée spécifique ; le montant
versé (valeur nominale) est prédéterminé.
L'assurance temporaire décès est le produit le
plus couramment proposé par les micro-assureurs, en particulier
l'assurance-crédit. Ce produit offre la couverture la plus
limitée, mais il est également le moins onéreux. En
annulant de manière effective la dette associée, il soulage les
membres de la famille du survivant d'une partie de la charge financière
associée au décès. Du point de vue de la plupart des IMF,
l'avantage le plus important du produit est institutionnel, dans la mesure
où il diminue le taux d'impayés et les coûts de
recouvrement.
Certains micro-assureurs ont développé un autre
type d'assurance temporaire, l'assurance impayée, qui permet de
rembourser un prêt une fois en situation d'impayés. Ce
type d'assurance soulève deux points majeurs : il est fortement
exposé au risque moral et peut cacher une faiblesse de la
méthodologie de crédit.
- L'assurance vie
entièreprocure une couverture identique, mais n'a pas
d'échéance définie et a également une valeur au
comptant pouvant être retirée ou empruntée comme dans un
compte d'épargne. La valeur au comptant est égale aux primes
versées, moins le coût de la protection d'assurance, plus les
intérêts perçus sur les primes ;
- L'assurance en cas de vie a une
valeur au comptant, mais fournit une couverture pour une durée
déterminée. A échéance (en supposant qu'aucune
indemnité n'a été versée en cas de
décès du souscripteur pendant la durée du contrat
d'assurance), l'assuré reçoit un versement fixe (rente
viagère) égal à la valeur au comptant et aux
intérêts perçus.
Il existe certains cas d'assurance vie entière et
d'assurance en cas de vie, notamment dans les méthodologies de
crédit, qui sont proposées aux personnes à faible revenu
au Bangladesh et en Uruguay, mais la complexité de ces produits les rend
difficiles à offrir et gérer.
- L'assurance épargne/vie
est plus généralement proposée par les
mutuelles de crédit. En principe, la mutuelle de crédit
achète une police de groupe pour ses membres, procurant aux
bénéficiaires d'un membre un multiple du solde du
dépôt du membre dans l'éventualité du
décès de ce dernier.
Les IMF ont tiré d'autres leçons concernant
l'assurance vie :
@ L'assurance ne peut proposer une couverture universelle, les
personnes âgées et les individus en phase terminale de maladie
doivent être exclus, afin de préserver la viabilité
financière du prestataire ;
@ Le recours à des polices de groupe obligatoires
réduit les coûts de l'assureur et les abus potentiels, mais
l'assureur doit réciproquement garantir la satisfaction des clients
envers le produit.
@ L'assurance-crédit ou emprunt
est un type d'assurance temporaire décès qui paiera
le solde du crédit dans l'éventualité du
décès de l'emprunteur ; des versions plus
élaborées d'assurance-crédit comprennent l'annulation de
la dette avec un avantage supplémentaire, soit une indemnité fixe
versée à la famille, soit une indemnité globale fixe
égale au montant original du crédit calculée de telle
sorte que la famille reçoit un bénéfice plus important si
le remboursement du prêt est quasiment achevé.
Dans le contexte camerounais, l'assurance emprunteur est un
produit d'assurance utilisée par les EMF dont la souscription est
généralement requise lors de l'octroi d'un microcrédit.
Cette assurance ou crédit-vie couvre le capital et les
intérêts restants dûs du prêt de la personne
assurée en cas de décès.
Les emprunteurs perçoivent souvent ce produit
d'assurance comme protégeant le prêteur plutôt
qu'eux-mêmes. Pour comprendre pourquoi, il est intéressant de
regarder comment les EMF gèrent les impayés dûs au
décès d'un emprunteur.
De fait, on constate que ce produit est souvent
conçua minimaet apporte peu aux
bénéficiaires. Cette assurance propose trois
couvertures améliorées :
F la couverture vie améliorée : elle
propose des prestations complémentaires liées au
décès, comme le paiement des frais d'obsèques.
F la couverture risque améliorée : elle
propose des prestations complémentaires liées aux risques, comme
la couverture invalidité pour l'emprunteur, une clause individuelle
accident ou une couverture incendie pour les locaux commerciaux.
F la couverture familiale : elle permet d'étendre
la couverture décès ou invalidité aux membres de la
famille de l'emprunteur.50(*)
B. Assurance mobilière/immobilière
L'assurance mobilière/immobilière couvre les
coûts entraînés par les sinistres causés à
tout type d'actif ou la perte de ces actifs et s'applique notamment aux
immeubles, petits commerces, habitations, bétail, stocks, biens
d'équipement, véhicules, outils et valeurs personnelles. Au
même titre que l'assurance temporaire décès, la couverture
s'étend sur une période limitée.
Trois aspects de l'assurance
mobilière/immobilière rendent cette dernière plus
risquée et plus complexe à gérer que l'assurance vie :
Q Il est plus difficile d'estimer les actifs et de fixer les
indemnités ;
Q Les déclarations de sinistre sont plus
fréquentes ;
Q La probabilité de fausses déclarations est
plus élevée, ce qui implique des ressources administratives
importantes pour vérifier les déclarations et l'origine d'un
sinistre ou de la perte d'un actif.
L'assurance mobilière/immobilière est
généralement proposée par les micro-assureurs pour assurer
un bien servant de garantie dans le cadre d'un prêt octroyé par
une IMF ou d'un crédit-bail. Afin de réduire le risque lié
au produit et de le rendre moins complexe, l'assureur peut limiter les
versements à titre d'indemnité au solde restant dû du
crédit concerné au lieu de couvrir la valeur de remplacement des
actifs.
Par ailleurs, prévenir les pertes de biens peut
contribuer à réduire les demandes d'indemnisation. Ainsi, les
assurés doivent être récompensés lorsqu'ils prennent
des mesures préventives. Si les ménages à faibles revenus
sont peu susceptibles de remplir de fausses déclarations, l'accès
à l'assurance peut les pousser à négliger les actifs
assurés. Il faut mettre en place des systèmes de contrôle
et d'incitation pour décourager ou prévenir la
négligence.
L'assurance mobilière/immobilière peut
être proposée en même temps que d'autres produits ou
services, via des circuits existants (comme les agents de crédit ou les
agences), même si elle est un produit autonome.
C. Assurance santé
L'assurance santé peut couvrir tout ou partie des frais
hospitaliers et chirurgicaux, pharmaceutiques et médicaux, survenant
à la suite d'un accident ou d'une maladie spécifiée. Les
indemnités peuvent être versées soit au ménage soit
directement au fournisseur de soins.
L'assurance santé est plus risquée et plus
complexe que l'assurance vie ou l'assurance
mobilière/immobilière, les demandes d'indemnisation étant
fréquentes, compliquées et variées.
L'assureur est également confronté à la
possibilité de demandes plus importantes que prévues,
liées au phénomène d'anti sélection (tendance de
certaines personnes présentant un risque plus élevé que la
moyenne à rechercher une assurance standard), au risque moral, ou encore
d'autres abus à la fois de la part de l'assuré et du fournisseur
de soins.
Les micro-assureurs s'aventurant dans ce domaine sont en
grande partie eux-mêmes des fournisseurs de soins. Aucun des programmes
étudiés jusque-là ne couvre de manière
cohérente le total des coûts entraînés par la
prestation d'une assurance santé et de services médicaux
auprès d'une population à prédominance pauvre. Cependant,
on peut en tirer quelques leçons :
· Les primes doivent être abordables, ce qui limite
la gamme de services pouvant être fournis. Les clients doivent participer
au processus de sélection, de manière à ce que les
produits aient plus de chance d'être acceptés, et que les attentes
des clients soient plus raisonnables. La couverture de soins préventifs
permet d'améliorer l'état de santé des assurés, et
peut réduire le nombre de demandes d'indemnisation à long
terme ;
· L'assurance santé est un produit complexe
nécessitant une gestion et un contrôle stricts ;
· Les familles doivent être assurées de
préférence aux individus pour diminuer les coûts de
transaction et le phénomène d'anti sélection ;
· Les quotes-parts, les cartes d'identification, les
médicaments génériques et les montants maximums de
couverture sont des moyens de limitation des coûts.
D.Assurance invalidité
L'assurance invalidité est liée à
l'assurance santé dans la mesure où elle protège contre la
réduction ou la perte de revenus à la suite d'une maladie ou d'un
accident. L'assurance invalidité temporaire supplée
généralement à une partie du salaire ou des revenus
jusqu'à ce que l'assuré se soit remis de sa maladie ou de son
accident.
L'assurance invalidité permanente remplace les revenus
si l'assuré n'est plus en mesure de travailler à vie. Les
produits d'assurance invalidité sont spécialisés, en
raison de la difficulté à la fois d'estimer la probabilité
d'occurrence et d'évaluer le montant à verser à titre de
remplacement des revenus. Cela représente un problème
particulièrement important pour les ménages pauvres, à
cause de leurs flux de revenus irréguliers.
Nous pouvons distinguer deux approches d'assurance par les
IMF :
- L'approche «
contractualise » qui met en jeu des acteurs
indépendants (Partenaires, égalitaires entre des IMF et des
prestataires légalement autorisés à fournir des
prestations de microassurance); ou distribution de produits d'assurance par une
EMF pour le compte d'une compagnie d'assurance agréée.
- L'approche
« intégrée », qui vise au
contrôle de l'outil assurantiel par l'EMF : gestion de
l'activité d'assurance par l'IMF sous la forme d'un fonds de garantie
interne ; création d'une compagnie de microassurance filiale de
l'EMF, l'illustration type étant la création par des
réseaux mutualistes d'une compagnie d'assurance filiale de la structure
faitière51(*).
Comme nous venons de voir la typologie d'assurance, la question
qui peut se poser est celle de savoir qu'elles sont les conditions
d'implantation ou de la mise en place d'une micro assurance.
I.2.4 Condition préalable de la mise en place d'une
micro-assurance
Dans sa thèse sur la micro-assurance en marche, Fatou
Quinet DIENG, souligne neufséléments suivants à prendre en
compte pour qu'une institution de micro-assurance soit rentable et
pérenne : le marketing, la mutualisation, la segmentation,
l'anti-sélection-le risque moral et le risque de fraude, les
règles de souscriptions, la procédure de règlement des
sinistres, les nouvelles technologies et la réassurance.
A. Le marketing en micro-assurance
Il est important d'effectuer au préalable une
étude de marché en vue de cerner la demande de la cible. Afin de
promouvoir et/ou de définir un produit viable pour l'assureur, mais
utile pour les populations. Les informations recueillies aideront à la
conception du produit et à l'élaboration d'une stratégie
d'approche de la population visée et de commercialisation du produit. Ce
processus est appelé « Marketing mix » et se
déroule en cinq étapes correspondant aux différentes
phases d'exécution de la stratégie :
· La définition de l'offre
reprend les différentes caractéristiques du produit
1. Garantie (engagement de l'assureur)
2. Tarif (montant de la prime)
3. Nature de la souscription (obligatoire ou facultative)
4. Périodicité de paiement de la prime
5. Pièces justificatives à fournir pour le
règlement des sommes assurées
· Le choix des canaux de distribution
(direct, partenariat)
· L'organisation de la vente :
formation des distributeurs, conception des supports et outils
facilitateurs.
· La communication : faire passer
une bonne image de la marque et présenter l'offre
· Le marketing opérationnel
ou marketing direct, campagne publicitaire, promotions.
B. la mutualisation
Le principe de la mutualisation, répond à la loi
statistique suivante : Laloi des grands nombres : celle-ci
indique que lorsque l'on choisit des individus au hasard dans une population de
grande taille (tirage aléatoire pour constituer un échantillon),
plus on augmente la taille de l'échantillon, plus les
caractéristiques statistiques de l'échantillon se rapprochent des
caractéristiques statistiques du groupe.
En effet, plus le nombre d'assurés est important, plus
précise est la mesure du risque, plus juste est la tarification qui est
basée sur l'intensité et la probabilité de survenance du
risque.
C. la segmentation
La segmentation est le moyen d'équilibrer le
portefeuille en offrant à chaque client le produit qui lui convient tout
en évitant bien sûr de tomber dans le piège de l'exclusion
des individus qui ne disposent pas de revenus. Bien entendu la politique
sociale relève du rôle de l'Etat et la micro-assurance, couvre des
personnes « disposant de revenus certes faibles mais suffisants pour
régler la prime ».
D. L'anti- sélection, le risque moral et le
risquede fraude
L'institution de micro-assurance doit éviter
l'anti-sélection, le risque moral et le risque de fraude.On parle
d'anti sélection quand l'assuré détient
des informations nécessaires à l'évaluation du niveau de
risque auxquelles l'assureur n'a pas accès. Il s'agit d'une
asymétrie d'information. En assurance santé, on peut prendre
l'exemple d'une personne qui se sait malade au moment de la souscription ou une
femme enceinte et qui n'en informe pas l'assureur. L'anti sélection peut
entrainer une tarification incorrecte et le préjudice causé
à certains clients pourrait entrainer des taux de chutes précoces
élevés et déséquilibrer le contrat. Pour
réduire ce risque, l'assuré peut exiger une adhésion
obligatoire pour un contrat décès et en santé la
couverture de tous les membres de la famille pour une meilleure
mutualisation.
Le risque moral est présent lorsque
les garanties poussent l'assuré à provoquer le sinistre ou
à augmenter sa probabilité de survenance. Pour lutter contre ce
risque, l'assureur peut:
1. fixer une franchise ;
2. exiger un ticket modérateur ou co-paiement en
santé ;
3. mettre en place des exclusions.
Le risque de fraude : l'assureur doit mettre
en place des contrôles rigoureux à chaque étape de la vie
du contrat.
E. Caractéristiques des garanties
Pour ne pas se confondre avec les assureurs commerciaux qui
privilégient la mise en place de garantie obligatoire, les
micro-assurances optent le plus souvent pour le mode facultatif pour ne pas
augmenter le coût du crédit.
Cependant, il y va de l'intérêt de l'assureur
d'établir le contact avec les clients pour asseoir un climat de
confiance et éviter toute incompréhension sur la nature de la
garantie ou même l'image de l'assureur. Les ambigüités
constituent un danger considérable pour la micro-assurance. Ne pas
définir dans le cadre d'une éligibilité de garantie, le
terme de famille et l'expliciter auprès des assurées et prospects
conduit à des contestations inévitables. La famille
élargie ou d'adoption est parfois dans certains pays la norme par
excellence.
F. Les règles de souscription
Les exigences d'une politique de souscription adéquate
se déclinent comme suit :
1. un tarif et des garanties qui découlent d'une
segmentation correctement effectuée ;
2. des distributeurs issus de la localité qui ont une
maitrise des caractéristiques socioculturelles et des centres
d'intérêts de la population ciblée ;
3. une synchronisation entre la périodicité des
revenus du client et celle de la prime (quand cela est possible et pas trop
coûteux. Cette synchronisation est souvent plus importante dans le milieu
rural).
G. La procédure de règlement des
sinistres
Le règlement des sinistres doit respecter la
procédure suivante en micro-assurance :
· réduire au minimum le nombre de pièces
demandées pour justifier la survenance de l'événement
couvert et évaluer le montant de l'indemnité ;
· réduire les délais de traitement des
dossiers en mettant à la disposition des clients des formulaires de
déclaration simples et des procédures allégées.
Aider les assurés à remplir ses formulaires,
également ;
· mettre en place un système de contrôle
contre les fraudes, le risque moral et l'anti - sélection, le
système d'information joue souvent un rôle crucial.
I. Les nouvelles technologies
Les nouvelles technologies offrent des outils innovants qui
facilitent la gestion des microcrédits. Leur utilisation pourrait
être étendue à la micro assurance :
· le téléphone portable pour rappeler une
échéance à un client (SMS) ou pour faire passer tout autre
message. Des souscriptions et paiements de cotisations sont testés
actuellement au Malawi, en Afrique du Sud, et bientôt au
Cameroun ;
· une carte à puces biométriques, voire
à terme de reconnaissance vocale, pour le contrôle de
l'identité du client ;
· les ATM (Asynchrones Transfert Mode : Mode de
Transfert des informations par ordinateur) permettant des souscriptions,
paiements de primes, retraits d'avance etc....
H. La réassurance
La réassurance est un procédé par lequel
l'assureur (le cédant) s'assure auprès d'une
société (le cessionnaire).
La réassurance comporte plusieurs avantages pour le
micro assureur :
· elle augmente ses capacités de
souscription ;
· la réassurance est un outil de transfert et de
dilution de risque, donc elle permet au micro assureur d'éviter la
faillite suite à la survenance de sinistres de forte intensité et
de fréquence élevée ;
· elle permet l'équilibre du compte de prestations
et réduit la réserve de sécurité puisqu'une partie
des engagements sont transférés vers le réassureur.
Pour clore cette section qui déclenche la fin de ce
premier chapitre, nous allons voir comment la micro assurance est une
stratégie formelle de la gestion du risque en microfinance
I.2.5 Micro assurance : une stratégie formelle de
gestion du risque en microfinance52(*)
Une logique de développement séduisante
sous-tend l'offre de produits d'assurance aux ménages à faibles
revenus. Il est facile de présenter un produit irrésistible qui
permettrait aux pauvres de se prémunir contre des pertes
dévastatrices et de réduire la volatilité de leurs
revenus, tout en générant des revenus supplémentaires pour
les entreprises de microfinance. Actuellement, le secteur de la microfinance
abonde en histoires de ce genre, et beaucoup d'EMF se précipitent vers
la micro assurance pour satisfaire à la fois leurs besoins
institutionnels et ceux des clients. S'il ne fait aucun doute que les
ménages pauvres sont fortement vulnérables au risque, et que les
EMF ont besoin d'accroître leurs bénéfices, la micro
assurance ne représente qu'une solution partielle. C'est
également une solution que la plupart des EMF auront du mal à
mettre en oeuvre, parce qu'ils n'ont pas encore eu l'occasion de
développer les compétences spécialisées et les
structures institutionnelles que les assureurs commerciaux ont mises au point
pendant des décennies, afin de gérer prudemment les risques.
A. Typologie des risques en microfinance
Parmi les causes les plus communes d'une chute de leur niveau
de vie, les ménages à faibles revenus citent le
décès ou l'accident touchant une personne active au sein de la
famille, les catastrophes naturelles et le vol. L'exposition à ces
risques affecte les ménages de deux manières.
Premièrement, les ménages soumis à un tel
événement subissent une perte monétaire potentiellement
importante, comme le coût de reconstruire un étalage de
marché détruit dans un incendie. Deuxièmement, les
ménages exposés à un risque souffrent d'une
inquiétude permanente en se demandant s'ils vont subir des pertes. Par
exemple, si des incendies se produisent souvent sur son marché, un
marchand peut ne pas souhaiter agrandir son étalage par crainte de tout
perdre dans un incendie avant d'avoir tiré avantage des modifications
portées.
Avant d'élaborer des solutions de gestion du risque
adaptées, il est utile de caractériser les six risques les plus
communs selon leur degré d'incertitude (c'est-à-dire, si, quand
et avec quelle fréquence le sinistre peut se produire), et l'importance
des pertes occasionnées par cet événement. La figure 3.1
représente graphiquement cette première typologie : risques
liés aux évènements cycliques, aux biens, à la
santé, risques de décès ou d'invalidité et risques
généraux/covariants.
Chaque type de risque est brièvement défini
ci-dessous :
@ Les risques liés aux évènements
cycliques comprennent les besoins potentiels de payer une dot, des
frais scolaires ou d'épargner pour la retraite. Si ces risques ne
concernent pas toutes les familles, ils sont cependant fréquents. En
outre, tout en étant lourd, leur coût est en général
gérable par rapport à la capacité d'une famille à
générer des revenus au cours de son existence. L'incertitude
associée à ce type de risques est principalement de savoir si les
flux de revenus et l'accumulation d'épargne d'une famille donnée
coïncident avec le moment où ces dépenses nécessaires
surviennent ;
@ les risques de décès sont
inévitables, mais la date du décès a un niveau
d'incertitude plus élevé que pour des évènements
cycliques. Les coûts associés peuvent être
simultanément ponctuels et faibles (coût des funérailles),
permanents et importants (remplacement des revenus) ;
@ les risques liés aux biens
comprennent les risques de vol, de dommages ou de pertes d'actifs
familiaux ou commerciaux. Ce type de risque est bien plus incertain que dans le
cas des évènements cycliques ou de décès, parce que
le moment et la probabilité de réalisation de
l'événement sont tous deux inconnus. Le coût des risques
liés aux biens varie en fonction de la valeur des actifs
assurés ;
@ les risques liés à la santé
en raison d'un accident, de maladies ou de blessures dont est victime
un membre du ménage varient au niveau du coût, en fonction de la
nature de l'évènement. Ces risques peuvent être
fréquents, mais le moment de réalisation est difficile à
prévoir. Ils sont considérés par les ménages
à faible revenu comme générant un degré
d'incertitude plus élevé que la plupart des autres risques ;
@ les risques d'invalidité,
contrairement à l'occurrence sporadique ou ponctuelle des risques
liés à la santé, posent un problème continu. Les
coûts générés par ce type de risques sont permanents
et peuvent impliquer des frais de traitement ainsi qu'une perte de revenu. Si
le coût est plus élevé que dans le cas des risques
liés à la santé, leur probabilité est plus
incertaine ;
@ les risques covariants incluent les
catastrophes naturelles, les épidémies et d'autres
évènements majeurs causant des pertes substantielles et
simultanées dans une large part de la population. Si leurs effets sur
chaque famille peuvent être placés dans les cinq catégories
que nous venons de définir, les risques covariants ont un statut
à part en raison de leur caractère fortement imprévisible,
du nombre élevé de personnes touchées en même temps,
et des pertes souvent multiples occasionnées au sein d'un même
ménage. Ce type de risque est rare et en général
impossible à prévoir avec précision.
Les risques covariants ne sont généralement pas
assurables (sauf accès à un système de réassurance
ou dans le cas d'un groupe d'assurés géographiquement
dispersés). La possibilité d'exposition simultanée
à une perte de toute une population d'assurés élimine
largement les avantages de la mutualisation du risque. La viabilité
financière du plan d'assurance requiert que le total des primes soit
égal à la somme des montants consacrés à
l'auto-assurance par chaque individu.
Si l'on se réfère au tableau 3.1, l'assurance
apparaît comme une stratégie de gestion du risque
appropriée seulement si le degré d'incertitude et le coût
relatif associé au risque ne sont pas extrêmes, dans un sens ou
dans l'autre. L'assurance ne permet pas réduire facilement les risques
liés aux évènements cycliques à fort degré
de certitude et faible coût, ni les risques covariants à faible
degré de certitude et coût élevé. Le tableau 3.1
compare les caractéristiques et utilisations potentielles des produits
d'assurance, de crédit et d'épargne en tant que stratégies
de gestion du risque.
Tableau 1.3 :
Caractéristiques des stratégies formelles de gestion du risque
Produit financier :
|
Assurance
|
Crédit
|
Epargne
|
Coût
|
Faible; couvert par les primes versées par un groupe
important de personnes
|
= Remboursement
(remboursement du principal) + intérêts sur le
prêt
|
= montant épargné -
intérêts perçus sur
l'épargne
|
Levier
|
Elevé (le coût représente une petite partie
des indemnités)
|
hors intérêts
|
hors intérêts
|
Partage du risque
|
Etendu
|
Aucun : auto-assurance
|
Aucun : auto-assurance
|
Récupération de
l'investissement (si
aucun sinistre ne survient)
|
Aucune
|
Totale : crédit non
contracté, ou possibilité de l'affecter à
d'autres usages
|
Totale : l'épargne et les intérêts sont
disponibles pour d'autres utilisations
|
Utilisation optimale
|
Protection contre des risques plus importants, incertains
|
Protection contre des
risques moins importants, plus certains
|
Protection contre des risques moins
importants, plus certains
|
Selon Churchill et al. (2004)53(*), il existe généralement trois options
pour les IMF pour développer des activités de micro assurance,
selon les différents contextes réglementaires.
Ø Créer une société
d'assurance agréée
Cette option prévoit la séparation
complète des risques de crédit et d'assurance. Cette option
répond aux contraintes réglementaires qui empêchent les IMF
d'exercer l'activité de micro assurance.
Ø Devenir l'agent d'une compagnie
d'assurance
C'est ce qu'on appelle le modèle partenaire-agent. Dans
ce modèle, le partenaire, un assureur coopératif ou commercial,
exécute toutes les activités du développement du produit,
tandis que l'agent, l'IMF en l'occurrence, s'occupe de la vente et de la
prestation d'assurance. Dans certains pays, l'IMF peut avoir besoin d'une
licence pour être agent.
Ø Proposer l'assurance en deçà du
seuil réglementaire
Cette option n'est pas illégale mais simplement non
réglementée. Les IMF peuvent, par exemple, proposer à
leurs clients des polices de solde restant dû ou des produits
d'épargne basés sur l'assurance vie sans être soumis
à la réglementation. En effet, ces produits sont vendus comme des
prestations accordées aux clients et non comme des produits d'assurance.
Cependant, l'esprit de la loi doit être respecté, par exemple,
faire des provisions suffisantes pour des pertes éventuelles.
Précisons qu'au-delà des modèles
précités, d'autres modèles institutionnels sont
déployés pour la distribution de produits d'assurance54(*). Tous ces modèles sont
résumés dans le tableau 3 en annexe.
DEUXIEME CHAPITRE : MICROASSURANCE POUR
L'APPROFONDISSEMENT FINANCIER DANS LES IMF DE BUKAVU
Dans ce chapitre, il sera question de présenter
l'approche méthodologique dans son champ global ;
c'est-à-dire concevoir des détails basés sur le champ
d'investigation et de l'échantillonnage, approuver des variables
d'étude ainsi que les outils d'analyse et présenter les
statistiques descriptives qui sous entendent les données empirique de
l'étude.
II.1.
Approche méthodologique de l'étude et données
empiriques
Dans cette partie, il est question de rappeler la
démarche méthodologique adoptée par la présentation
des outils de collecte et de traitement des données.
II.1.1. Champ d'investigation,
échantillonnage et techniques d'analyse
Le champ de notre investigation concerne le réseau des
entreprises de micro fiance à Bukavu, l'échantillonnage concerne
la détermination de l'échantillon significatif à porter
sur les résultats empirique afin que les résultats à
trouver soient de bonne garantie scientifique. Et en fin les techniques
d'analyse représentent les outils de traitement des données.
A. Champ d'investigation et échantillonnage
Comme il a été rappelé
précédemment, le réseau des institutions de microfinance
à Bukavu est constitué des IMF (y compris le réseau de
coopératives d'épargne et de crédits) dans la ville. Les
bénéficiaires des crédits, garantis par les IMFsont le
champ d'appréciation du fait que ceux-ci obtiennent de crédits,
constituent les épargnes et effectuent les remboursements au
quotidien ; si ces derniers ne le font pas à
l'échéance, il se dégage le risque de remboursement sur la
performance et la survie de l'institution en question.
B. Détermination de l'échantillon
Il nous a été difficile d'atteindre tous les
bénéficiaires des crédits des institutions de micro
finances à Bukavu. C'est pourquoi nous nous sommes servis de la
technique d'échantillonnage pour recueillir les données en
rapport avec le couple micro assurance et micro crédits à Bukavu.
Il est nécessaire de prendre en compte certains critères
statistiques (niveau de confiance, niveau de précision, et degré
de variabilité), pour calculer la taille de l'échantillon
souhaité par le biais des formules mathématiques.
· Niveau de précision
Le niveau de précision, encore appelé erreur
d'échantillonnage, estime l'intervalle de confiance dans lequel on va
situer la valeur réelle de la population. La valeur prise par la
population sera comprise en deçà et au-delà de la valeur
estimée pour l'échantillon, selon le niveau de précision
voulu. Ce dernier est exprimé en points de pourcentage.
Si la valeur estimée est un nombre, la largeur de
l'intervalle se calcule en multipliant la valeur estimée par le niveau
de précision adopté ; la valeur réelle de la population
est alors [« valeur estimée largeur de l'intervalle » ; « valeur estimée + largeur
de l'intervalle »], (
www.parkdatabase.org,
Guide méthodologique : enquête sur terrain, 2003).
· Niveau de confiance
Il y a toujours un risque que l'échantillon
sélectionné ne représente pas la population
étudiée. Le niveau de confiance (ou marge d'erreur) permet
d'indiquer le pourcentage de chances que l'échantillon a
sélectionné d'être représentatif de la population
étudiée.
· Degré de variabilité
Ce critère détermine la ressemblance
(degré d'homogénéité) des individus de la
population selon leurs caractéristiques communes. Moins les individus
d'une population se ressemblent, plus l'échantillon doit être
grand pour atteindre un même degré de
précision.Inversement, plus la population est homogène, plus
l'échantillon sera petit.
1. Pré-enquête : détermination
de la taille de l'échantillon
La population cible de cette étude est composée
des bénéficiaires des crédits dans les IMF à
Bukavu, sur une population de la pré-enquête composée de 41
acteurs et souscripteurs des crédits auprès de ces IMF, leurs
positions (en termes d'opinions) sur les fait que l'assurance deviendrait, dans
un couplage rationnel, un moyen pertinent de réduction du risque.
Le tableau ci-dessous présente l'échantillon
ayant fait l'objet de la pré-enquête.
Tableau n°2.1 : Outil de
pré-enquête
Dénomination
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Meilleure appréciation du couplage par les
bénéficiaires
|
30
|
73%
|
Mauvaise appréciation du couplage par les
bénéficiaires
|
11
|
27%
|
TOTAL
|
41
|
100%
|
Source : Nos investigations sur le terrain.
Ce tableau montre que 30 acteurs, soit 73% ont
manifesté que certainement le couplage micro assurances et micro
crédits est un bon outil de réduction des risque dans les
institutions de microfinance. C'est pourquoi, nous pouvons utiliser les
résultats de cette pré-enquête pour déterminer la
taille de l'échantillon. Ainsi, nous cherchons à tirer un
échantillon représentatif en utilisant la formule de
sondage55(*) :
n =
avec : n : la taille de l'échantillon
p : la probabilité de réussite
basée sur une étude antérieure
: la probabilité d'échec (où = 1 - p)
: la marge d'erreur
: le degré de confiance
Ainsi, p = 0,73
= 1 - p
= 1 - 0,73
= 0,27
Si nous maintenons le seuil de signification à 5%,
c'est-à-dire la marge d'erreur est égale à 0,05.
= 315
L'échantillon de 315 bénéficiaires nous
permet d'étudier les caractéristiques principales des
enquêtés et de ressortir avec la même précision les
garanties de l'optimisation issue de cette perspective.
2. Enquête proprement
dite
L'enquête porte sur 315 bénéficiaires des
IMF sélectionnés à travers un choix issu de la
pré-enquête menée dans les institutions de microfinance de
Bukavu.
- cette enquête a été
réalisée sur 315 acteurs bénéficiaires de
crédits des IMF à Bukavu ;
- la répartition de l'échantillon était
assurée par les méthodes aléatoires;
- les interviews sont réalisées au cours des
premier et deuxième trimestres 2016 et en même temps, les
questionnaires sont recueillis auprès des acteurs.
C.Techniques de traitement de données
Trois principales techniques nous ont permis de traiter les
données, il s'agit des statistiques descriptives, de la statistique de
Khi-Deux ainsi que le modèle économétrique de
régression logistique.
a. Les statistiques descriptives
Ce sont les mesures de limite de tendance centrale et de
dispersion, ainsi, elle existe souvent sous forme groupées et non
groupées.
a.1. La moyenne
La moyenne est la mesure de tendance centrale qui permet de
comparer les données d'une distribution autour de leur forte
dispersion.
· Pour les données non groupées
Elle est calculée de cette manière : pour une population et pour l'échantillon.
· Pour les données groupées
Elle est calculée de cette manière : et pour un échantillon.
a.2. La variance
La variance est la mesure du risque absolu.Cela étant,
cette variable de dispersion nous permet de constater le point sur lequel les
données s'éloignent autour du centre.
Pour calculer, on utilise la formule suivante :
· Les données groupées
pour une population et pour l'échantillon.
Avec n le nombre d'observations
· Les données non
groupées
pour une population et pour l'échantillon.
a.3. L'écart-type
C'est aussi une mesure de dispersion qui consiste à
mesurer le risque final dans une distribution des données.
Pour le calculer, on retient le radical de la variance de
cette manière.
· Pour les données non groupées
pour une population et pour l'échantillon.
· Pour les données groupées
pour une population et pour l'échantillon.
a. La statistique de Khi-Deux
La spécificité de cette statistique renvoie
à un test populaire. En effet, pour la présenter, on tient
souvent compte de deux approches inaliénables : les
fréquences (ou les effectifs des observés) et les
fréquences théoriques (ou les effectifs connues au
départ). Son énoncé peut être
appréhendé de cette façon :
Où fi : l'effectif
observé et
: est l'effectif théorique
ddl : degrés de liberté
ddl = (#c - 1). (#l - 1) - h dans le tableau de contingence
avec h le nombre des contraintes liées avec le paramètre56(*).
Les hypothèses :
H0 : Pas de corrélation
H1 : Présence de corrélation
Règle de décision : >, on accepte H1, c'est-à-dire la relation entre les
variables étudiées existe.
b. Modèle
économétrique
Pour analyser les résultats du couplage microfinance,
micro assurance, nous allons partir d'un modèle
économétrique structuré autour de deux catégories
de variables, en l'occurrence la variable endogène et les variables
exogènes (ou variable dépendante et les variables
indépendantes).
v Variables d'études et outils d'analyses
Deux catégories de variables sont distinguées
dans cette partie. D'une part, la variable expliquée ou endogène
et d'autre part les variables explicatives ou exogènes.
La variable expliquée ou
dépendante (endogène) est la difficulté de
remboursement des prêts accordés par les IMF. Cette variable est
qualitative située autour de plusieurs autres variables telles qu'elles
seront développées dans leslignes suivantes. Dès lors
qu'il y aura utilisation de modèle de maximum de vraisemblance tel que
le modèles Logit, Probit, ou Tobit ; cette variable est
dichotomique qui prendre les valeurs des événements relatives
à la difficulté de remboursement par
lesbénéficiaires. Ainsi, elle prend la valeur 0 lorsque l'avis
des bénéficiaires sur le remboursement est
« non » et la valeur 1 lorsque ces derniers
répondent par un avis favorable c'est-à-dire l'avis est
« oui ».
Du côté des variables explicatives ou
indépendantes (exogènes), la variable principale de
l'étude est le « le profil des clients » ou du
bénéficiaire. Dix autres variables sont ajoutées au
modèle, afin de contrôler le terme d'erreur (facteur non pris en
compte). Il s'agit de la multi bancarisation, de l'ancienneté, de la
diversification des produits, du renouvellement de crédit, du montant du
dernier crédit, de l'échéance, du taux
d'intérêts, du consentement à souscrire à la micro
assurance, du montant de micro assurance à souscrire et de l'assurance
crédits.
Ainsi, notre premier modèle peut s'écrire sous
forme d'expression mathématique ci-après :
le profil des membres, la multi bancarisation, de
l'ancienneté, de la diversification des produits, du renouvellement de
crédit, du montant du dernier crédit, de
l'échéance, du taux d'intérêts, du consentement
à souscrire à la micro assurance, du montant de micro assurance
à souscrire et de l'assurance crédits).
251624448
Comme effets attendus, nous escomptons que profil des cleints
ou du bénéficiaires, la multi bancarisation, l'ancienneté,
la diversification des produits, le renouvellement de crédit, le
montant du dernier crédit, le consentement à souscrire à
la micro assurance, ont un effet positif sur les avis de remboursement des
bénéficiaires ; et l'échéance, le taux
d'intérêts, le montant de micro assurance à souscrire et de
l'assurance crédits, ont un effet négatif sur les avis de
remboursement des crédits.
Pour mener cette analyse, nous ferons recours aux techniques
statistiques et économétriques appropriée.
Ainsi, l'analyse multi variée à travers la
matrice de corrélation entre variables nous permettra de faire ressortir
les liens existants entre elles. Afin de juger la pertinence de ces liaisons,
nous ferons recours au test de signification des coefficients de
corrélations. En effet, le test de signification du coefficient de
corrélation (, avec
Le coefficient de corrélation dans la population) se
fait en calculant la statistique où sont respectivement le coefficient de corrélation estimé
dans l'échantillon et n la taille de l'échantillon. On
rejette (BUGLEAR, 2001)57(*).
Quant aux résultats économétriques,
l'impact des variables explicatives sera estimé à travers une
régression logistique à travers le modèle
Logitétant donné que notre variable est
dichotomique.
Les résultats de tous ces tests nous serons fournis par
les analyses sur base du logiciel SPSS (version 20.00).
Le tableau suivant résume notre variable de
l'étude :
Tableau 2.2 :
Résumé des variables du premier modèle
Variable dépendante (endogène ou
expliquée)
|
Variables indépendantes
(exogènes ou explicatives)
|
Effet attendu sur la variable expliquée
|
Difficultés de remboursement
|
Profil de membres
|
+
|
Multi bancarisation
|
+
|
Ancienneté
|
+
|
Diversification du produit
|
+
|
Renouvellement de crédit
|
+
|
Montant de derniers crédits
|
+
|
Echéance
|
-
|
Taux d'intérêt
|
-
|
Consentement à souscrire
A la micro assurance
|
+
|
Montant de micro assurance à souscrire
|
-
|
L'assurance crédits
|
+
|
Source : Notre confection des données
Primaires
D. Spécification du modèle
Dans ce point, il est proposé une discussion succincte
sur le choix entre l'utilisation d'un modèle logit ou d'un modèle
probit ; et afin la modélisation du modèle retenu.
a. Modèle logit et modèle
probit
Comme notre variable expliquée (la mobilité
professionnelle) est dichotomique, nous nous trouvons restreint de choisir un
modèle d'analyse approprié et adapté. Dans cette
perspective, Hurlin (2003) souligne que les modèles dichotomiques logit
et probit admettent pour variable expliquée, non pas un codage
quantitatif associé à la réalisation d'un
événement (comme dans le cas de la spécification
linéaire), mais la probabilité d'apparition de cet
événement, conditionnellement aux variables exogènes.
Cependant, le modèle Logit, exprimant la
probabilité pour qu'il existe ou non la difficulté de
remboursement pour les acteurs, sera approprié selon la
répartition logistique que nous associons au codage binaire dans le plan
d'analyse. Le modèle (1) est une équation à modèle de
probabilité linéaire58(*). Etant donné les estimateurs
â1et â2, elle nous permet
d'estimer la probabilité qu'un acteur migre d'un emploi à un
autre.
Pour que les perturbations soient normalement
distribuées, les probabilités Pi prennent
deux valeurs pi et 1 - pi
respectivement.
d.1. Modèle logistique
La fonction de répartition F (.) correspondant à
ce modèle Logit est donné par la formule ci-dessous (Bourbonnais,
1998) :
Pour estimer la probabilité pi pour un
individu de donner un avis favorable à sa capacité de
remboursement, pendant la période étudiée, le
modèle retenu devrait être soumis à une
linéarisation nécessaire. Avec ln, le logarithme
népérien et la probabilité relative de
l'événement de mobilité professionnelle.
: Les paramètres à estimer et le terme
d'erreur ; le modèle ainsi obtenu peut être estimé
à l'aide des algorithmes de maximisation d'une fonction de
log-vraisemblance (Bourbonnais, 2009). Le logiciel SPSS a servi à
l'estimation du modèle utilisé dans cette étude.
Toutefois, pour valider la pertinence de nos résultats
de régression, certains tests doivent être utilisés dont
les tests d'hypothèse sur les paramètres et le test des
prédictions du modèle, mais aussi certains critères
doivent être respectés pour se prononcer sur son
optimalité.
d.2. Test de prédiction du
modèle
Le but de ce test est de juger de la qualité de
l'ajustement, c'est-à-dire l'adéquation du modèle aux
données disponibles (Hurlin, 2003). Il s'agit de savoir si le
modèle spécifié est un bon outil de prédiction de
demande ou non de mobilité professionnelle pour les employés
retenus dans l'échantillon. Et pour cela, le nombre des
prédictions fausses est écrit sous la forme :
Où et si ½. En effet, la quantité donne le nombre de fausses
prédictions puisque = 1 si et seulement si
yi? ; c'est-à-dire, dans le cas où =1 alors que yi = 1 alors que yi
= 0 ou dans le cas contraire. Cependant, le problème avec ce
critère est que l'on considère de la même façon un
individu dont la probabilité pi est de 0,49 ;
on pénalise ces deux individus de la même façon dans le cas
d'un échec du modèle en termes de prédiction et on les
valorise de la même façon en cas de réussite (Hurlin,
2003).
Et compte tenu de la caractéristique de la variable
à expliquer codée en 0 ou 1, le coefficient de
détermination R2 n'est pas interprétable en termes
d'ajustement du modèle, c'est pourquoi la statistique utilisée
est dite pseudo-R2 (Bourbonnais, 2009). Elle a été
proposée par McFadden (1974, cité par Hurlin, 2003) et est
considérée comme une quantité similaire à un
coefficient de détermination. Le pseudo-R² est calculé par
la formule suivante :
McFadden = 1 -
d.3. Sélection du modèle optimal
La sélection du modèle optimal permet de
choisir entre deux modèles concurrents, c'est-à-diredeux
modèles comportant des variables différentes mais qui sont
toutes significatives. Le modèle à retenir est celui qui
minimise la fonction d'Akaike:
Et celle de Schwarz :
Avec SCR, la somme des carrés des résidus du
modèle, n : le nombre d'observations, et k: le nombre des variables
explicatives.
Le critère d'information de Hannan-Quinn peut aussi
être utilisé de la même façon que celui d'AIC
et de SC (Bourbonnais, 2009). A cet effet, Bourbonnais (2009)
distingue 5 méthodes qui peuvent être utilisées pour
retenir le meilleur modèle. Il s'agit soit de considérer toutes
les régressions possibles, soit d'utiliser l'élimination
progressive (« Bachward Elimination »), soit la
sélection progressive (« ForwardRegression »), soit
la régression pas à pas (« StepwiseRegression) et
la régression par étage (« StagewiseRegression
»). Les 3 dernières méthodes étant
appropriées pour les variables explicatives quantitatives, restent les
deux premières méthodes pour la présente étude.
A cela, l'élimination progressive (« Bachward
Elimination ») est utilisée dans cetteétude. Et
partant de l'estimation du modèle complet (ou le modèle
comportant toutes les variablesexplicatives), elle consiste à
éliminer de proche en proche (c'est-à-dire en
ré-estimant l'équation après chaque élimination)
les variables dont lesz-statistiques sont en-dessous du seuil
critique.
E. Présentation des outils
de collecte et de traitement des données
Pour collecter les données, un questionnaire
d'enquête (Annexe I) a été utilisé.
L'élaboration de ce dernier s'est inspirée des études
antérieures et des objectifs retenus pour cette recherche. Deux types de
questions constituent ce questionnaire : les questions fermées et les
questions ouvertes. Les questions ouvertes ont été
essentiellement utilisées pour découvrir la sensibilité ou
l'opinion de nos enquêtés sur tel ou tel élément
(par exemple, les questions concernant le niveau d'étude, l'âge,
etc.). Les questions fermées ont été, quant à
elles utilisées pour capturer des éléments
répondant aux variables retenues dans notre modèle (par exemple,
les questions de difficultés de remboursement des crédits
auxquelles les bénéficiaires sont confrontés, ....)
Ce questionnaire utilisé comportait deux parties
suivantes :
a. Les questions d'ordre général et de
présentation (nom de l'employé, niveau d'étude de
l'employé, âge de l'employé, sexe de l'employé,
etc.) ;
b. Les questions liées aux motifs de mobilité
(la souscription en dollars US, ....).
Le traitement des données ainsi collectées a
été réalisé en utilisant conjointement le tableur
d'Excel et le logiciel SPSS. Le premier a servi à l'encodage et au
calcul de quelques statistiques descriptives. Et le second a permis de
ressortir les résultats des variables. Pour concrétiser cette
recherche, notre dernier chapitre qui porte sur la micro assurance comme outil
de gestion de risque de crédits à Bukavu, sera consacré au
traitement, à l'analyse et à l'interprétation des
données.
TROISIEME CHAPITRE : MICRO ASSURANCE COMME OUTIL DE
GESTION DU RISQUE MICROCREDITS A BUKAVU
Les données collectées, il convient de les
interpréter ; toutefois, ces deux opérations sont totalement
indépendantes l'une et l'autre. En effet, l'émergence de
nouvelles idées théoriques nécessite bien souvent un
retour sur le terrain afin qu'elles soient vérifiées
jusqu'à l'obtention d'une saturation théorique.
Si, par ailleurs, la collecte de données consiste
à récolter les constructions telles qu'elles apparaissent dans
les différents supports, c'est-à-dire les documents, entrevues,
etc. la résulte des efforts entrepris par les acteurs pour donner du
sens aux situations dans lesquelles ils sont
impliqués.L'interprétation ou l'analyse de données
conduisent quant à elles à un processus de reconstruction de ces
données ou d'une théorie. Dans le cadre de ce travail, le
couplage micro crédits micro assurance être
appréhendé à travers les variables évoquées
dans le chapitre précédent. Cela étant, notre travail
récence les opinions de 315 bénéficiaires des
crédits par rapport à la solution de la micro assurance dans la
ville de Bukavu.
Cependant, avant de passer à la modélisation des
données recueillies auprès de l'échantillon calculé
dans le chapitre précédent, nous présentons aussi les
condensés des valeurs obtenues sur les statistiques descriptives des
données et les variables y relatives dans le secteur de micro finance
à Bukavu.
A ce titre, nous devons passer à une autre
étape de présentation de l'enquête réalisée
par nous-même, ainsi que les résultats des analyses statistiques
faites sur les données collectées. Il convient de signaler que
toutes les variables du couplage sont applicables au contexte du réseau
de micro finance dans la Ville de Bukavu. En outre, l'échantillon choisi
de 315 acteurs regroupant la seule catégorie socio-professionnelle est
atteint grâce un échantillon sur leurs garanties dans
différentes structures de micro finance regroupant cet ensemble,
différent. En outre, les différents acteurs interrogés
sont tous atteint à l'aide des questionnaires. Tout en rappelant le code
binaire retenu et 0 et 1 pour un code et deux modalités ; ceci dans
l'objectif d'ajuster notre modèle Logit, initialement
évoqué pour résoudre le problème des
probabilités d'occurrence des variables exogènes sur la variable
endogène.
Cela étant, ce chapitre s'articule autour de trois
sections : la première présente les statistiques
descriptives des variables, la deuxième présente les
résultats de la régression ainsi que l'interprétation et
la troisième présente les stratégies et pistes de
solution.
III.1. Analyses descriptives
Les analyses descriptives portent sur les effectifs des
variables sous examen, des analyses simples des statistiques ainsi que quelques
éléments de croisement et de comparaison entre les variables
sensibles. Dans ce cadre, il est nécessaire de comprendre les
éléments de la microfinance, de manière à
comprendre les montants moyens de remboursement, et de liaison avec les
éléments du couplage avec la micro assurance.
III .1.1 Les caractéristiques des
enquêtés
Elles se rapportent aux effectifs par catégorie des
variables par rapport à leur type (les variables qualitatives et les
variables quantitatives). Sur ce point, il est souhaitable de présenter
quelques caractéristiques socio-économiques de cette
manière.
1. Répartition selon le
sexe : c'est une caractéristique de comparaison par
le fait que le sexe peut influencer l'adhésion à une garantie de
micro assurance dans une entreprise de micro finance. Ainsi, aux effectifs, de
l'enquête, nous pouvons les présenter de cette manière.
Tableau n°3.1 : le Sexe
des enquêtés
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
F
|
52
|
16,5
|
16,5
|
16,5
|
M
|
263
|
83,5
|
83,5
|
100,0
|
Total
|
315
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Base de données
primaires
Les données des effectifs montrent que l'enquête
était réaliste à l'effectif de 52 femmes (soit 16,50% de
l'effectif) et de 263 hommes (soit une proportion de 83,50% de l'effectif).
Cependant, les hommes sont majoritairement bénéficiaires des
produits des IMF.
2. L'état civil :c'est
la position sociale de l'acteur enquêté, en effet, il peut
être un facteur de garantie dans la motivation au couplage micro
finance-micro assurance. les effectifs de l'estimation sont les
suivants :
Tableau n° 3.2 :
l'état civil
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
0
|
11
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
Marié
|
204
|
64,8
|
64,8
|
68,3
|
Célibataire
|
87
|
27,6
|
27,6
|
95,9
|
Divorcé(e)
|
8
|
2,5
|
2,5
|
98,4
|
Veuf (ve)
|
5
|
1,6
|
1,6
|
100,0
|
Total
|
315
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Base des données primaires
On constate que la souscription aux activités des IMF
est plus orientée vers les acteurs mariés (soit un effectif de
204 bénéficiaires avec une proportion de 64,80%) ; les
autres positions sont faiblement représentées.
2. le niveau d'étude :
c'est le niveau d'instruction de l'acteur
enquêté ; en effet, nous avons catégorisé cette
variable au cours de 4 niveaux et les résultats des données
primaires ont données les fréquences suivantes :
Tableau n° 3.3 : Niveau
d'étude
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
0
|
11
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
Sans niveau
|
13
|
4,1
|
4,1
|
7,6
|
Primaire
|
8
|
2,5
|
2,5
|
10,2
|
Secondaire
|
8
|
2,5
|
2,5
|
12,7
|
Universitaire
|
275
|
87,3
|
87,3
|
100,0
|
Total
|
315
|
100,0
|
100,0
|
|
Source :Base des données primaires
Dans ce sens, nous comprenons que le niveau universitaire
représentant les proportions des bénéficiaires de
crédits des IMF, est plus significatif. En effet, comme il est à
constater aux termes des effectifs de cette caractéristique que, 87,30%
est l'effectif des personnes qui bénéficient les crédits
des IMF et qui ont un niveau d'instruction universitaire.
3. La catégorie
socio-professionnelle :sur ce point, nous présentons
les différents champs d'activités auxquels s'adonnent les acteurs
enquêtés. Les effectifs sont tels que présentés
ci-dessous :
Tableau n° 3.4 :
Profession
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide 0
|
27
|
8,6
|
8,6
|
8,6
|
Elève/Etudiant
|
50
|
15,9
|
15,9
|
24,4
|
Fonctionnaire
|
165
|
52,4
|
52,4
|
76,8
|
Fonction libérale
|
59
|
18,7
|
18,7
|
95,6
|
Agriculteur
|
8
|
2,5
|
2,5
|
98,1
|
5
|
6
|
1,9
|
1,9
|
100,0
|
Total
|
315
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Base de données primaires
Ce sont les personnes ayant un emploi qui adhérent
souvent aux services des IMF, soit une proportion des fonctionnaires de 52,40%.
C'est également un facteur influence le couplage entre la micro finance
et la micro assurance.
4. Crédits petits
commerces : la représentativité de cette
variable permet de comprendre l'effectif des bénéficiaires qui
souscrivent aux crédits de petits commerces dans la ville de Bukavu. Les
effectifs sont les suivants :
Tableau n° 3.5 :
Crédit petit commerce
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
NON
|
215
|
68,3
|
68,3
|
68,3
|
OUI
|
100
|
31,7
|
31,7
|
100,0
|
Total
|
315
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Base de données primaires
Les données montrent que 215 personnes
représentant un pourcentage de 68,30% ne recourent pas aux
crédits de petits commerces ; alors que 100 correspondant à
31, 70% est l'effectif des bénéficiaires des crédits petit
commerce. Cependant, les 215 acteurs recourent à d'autres types de
crédits spécifiés dans cette étude ; ce qui
confirme le fait qu'il existe une multiplicité de crédits
auxquels souscrivent les bénéficiaires. Entrainent alors la
nécessité du couplage évoqué dans le titre de ce
travail afin de protéger les deux parties.
5. Crédits scolaires :
ce sont les crédits que les bénéficiaires
contractent auprès des entreprises de microfinance pour le financement
de la scolarité de leurs enfants et toute autre personne sous tutelle ou
sous curatelle. Les effectifs compilés pour cette variable sont les
suivants :
Tableau n°3.6 :
Crédit scolaire
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Non
|
236
|
74,9
|
74,9
|
74,9
|
OUI
|
78
|
24,8
|
24,8
|
99,7
|
2
|
1
|
,3
|
,3
|
100,0
|
Total
|
315
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Traitement de données
Le traitement de données montre qu'il existe quand
même une proportion de 24,80% des bénéficiaires de
crédits à Bukavu qui font recours aux crédits scolaires,
c'est encore une affirmation de la diversification des types de crédits
accordés aux clients des EMF à Bukavu.
6. Avis des membres pour le
remboursement :cette variable nous permet de comprendre la
façon dont les bénéficiaires de crédits
apprécient les échéances de remboursement. Ainsi, les
enquêtes effectuées ont révélées ce qui
suit :
Tableau n° 3.7 : Avis
des membres pour le remboursement
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
NON
|
109
|
34,6
|
34,8
|
34,8
|
OUI
|
203
|
64,4
|
64,9
|
99,7
|
2
|
1
|
3
|
3
|
100,0
|
Total
|
313
|
99,4
|
100,0
|
|
Système manquant
|
2
|
6
|
|
|
Total
|
315
|
100,0
|
|
|
Source : Traitement des données
On constate que les appréciations des
bénéficiaires par rapport au remboursement sont largement
favorables car en effet ; plus de 64% des acteurs enquêtés
pensent que le remboursement serait favorable en cas de couplage de ces
garanties caractéristiques.
7. Le consentement face à la micro
assurance : cela permet de savoir si les membres sont pour
une garantie de la micro assurance entant que facteur de stabilité de la
micro finance.
Les effectifs aux répondants sont les suivants :
Tableau n° 3.8 :
Consentement pour la micro assurance
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
NON
|
60
|
19,0
|
19,0
|
19,0
|
OUI
|
255
|
81,0
|
81,0
|
100,0
|
Total
|
315
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Traitement des données primaires
Sur ce point, nous pouvons affirmer que l'objectif de la
recherche est justifié ,car, en effet, plus de 80% des personnes
(bénéficiaires) enquêtées ont affirmé pouvoir
souscrire à une micro assurance si le couplage avec la garantie de micro
finance est bien respecté. Ainsi, nous avons donc constaté que
255 bénéficiaires (soit 81%) ont affirmé pouvoir relier la
nécessité de micro finance avec la garantie de micro
assurance.
III.1.2 Test de comparaison des variables
Il est nécessaire de croiser certaines variables pour
comprendre l'incidence de certaines variables qui sortiront significatives par
rapport aux autres dans le traitement du couplage. Nous allons nous
référer au test de croisement de moyennes des certaines variables
spécifiques par rapport au contexte de cette recherche.
A. Comparaison entre le revenu mensuel et le nombre des
IMF
Ce croisement permet de comparer la moyenne du revenu du
bénéficiaire des crédits des IMF par rapport au nombre des
IMF dont il est membre. Cela permet de comprendre la nature de la relation
entre ces deux variables. Les résultats sont tels que :
Tableau n°3.9 :
comparaison des moyennes
Observation Calculer
Récapituler
|
|
Observations
|
Inclus
|
Exclu(s)
|
Total
|
N
|
Pourcentage
|
N
|
Pourcentage
|
N
|
Pourcentage
|
Revenu mensuel
|
315
|
100,0%
|
0
|
0,0%
|
315
|
100,0%
|
Nombre d'IMF
|
315
|
100,0%
|
0
|
0,0%
|
315
|
100,0%
|
Source : Traitement des données des
enquêtes primaires
Tableau de bord
|
|
Revenu mensuel
|
Nombre d'IMF
|
Moyenne
|
298,8765
|
3,06
|
N
|
315
|
315
|
Ecart-type
|
524,93841
|
22,620
|
Source : Traitement des données Primaires
Nous constatons queles bénéficiaires ayant un
revenu moyen de 299 (vers 300$) dollars US sont membres d'au moins 3 IMF.
Cependant, plus le revenu est important, plus les
bénéficiairesont la tendance à diversifier les
possibilités d'épargne. L'écart type à la moyenne
est supérieur partout, c'est-à-dire que le risque que le couplage
garantisse un élément d'objectivité est très grand,
et donc plutôt que les bénéficiaires diversifient leurs
adhésions, il vaut mieux procéder à une assurance
risque-crédits dans une seule IMF. Cependant, nous pouvons comparer ce
revenu par rapport à la possibilité de couplage, suivant les
analyses ci-dessous.
B.Comparaison entre le revenu mensuel et le
consentement des membres pour la micro assurance
Ce test de croisement de moyenne, nous permet comprendre s'il
est possible avec le même revenu de souscrire en même temps
à une micro assurance dans le sens global. Les résultats du test
sont les suivants :
Tableau n°3.10 :
Comparaison des moyennes
Observation Calculer
Récapituler
|
|
Observations
|
Inclus
|
Exclu(s)
|
Total
|
N
|
Pourcentage
|
N
|
Pourcentage
|
N
|
Pourcentage
|
Revenu mensuel * Nombre d'IMF
|
315
|
100,0%
|
0
|
0,0%
|
315
|
100,0%
|
Consentement pour la micro assurance * Nombre d'IMF
|
315
|
100,0%
|
0
|
0,0%
|
315
|
100,0%
|
Source : Traitement des données
primaires
Tableau de bord
|
Nombre d'IMF
|
Revenu mensuel
|
Consentement pour la micro assurance
|
0
|
Moyenne
|
30,0000
|
1,00
|
N
|
1
|
1
|
Ecart-type
|
.
|
.
|
1
|
Moyenne
|
304,8354
|
,78
|
N
|
158
|
158
|
Ecart-type
|
685,76952
|
,412
|
2
|
Moyenne
|
285,6831
|
,87
|
N
|
118
|
118
|
Ecart-type
|
307,76021
|
,335
|
3
|
Moyenne
|
320,9242
|
,76
|
N
|
33
|
33
|
Ecart-type
|
153,44630
|
,435
|
4
|
Moyenne
|
800,0000
|
,00
|
N
|
2
|
2
|
Ecart-type
|
,00000
|
,000
|
12
|
Moyenne
|
50,0000
|
1,00
|
N
|
1
|
1
|
Ecart-type
|
.
|
.
|
50
|
Moyenne
|
1,0000
|
1,00
|
N
|
1
|
1
|
Ecart-type
|
.
|
.
|
400
|
Moyenne
|
,0000
|
,00
|
N
|
1
|
1
|
Ecart-type
|
.
|
.
|
Total
|
Moyenne
|
298,8765
|
,81
|
N
|
315
|
315
|
Ecart-type
|
524,93841
|
,393
|
Source : Traitement des données primaires
Avec la moyenne de 299$ (vers 300$) de revenuque chaque
bénéficiaire gagne chaque mois, nous constatons que le
consentement de membres aux services du couplage à la micro assurance
dans les IMF est un facteur déjà acquis ; car environ 0,81
soit 1 est la moyenne des personnes ayant souscrit. Ainsi, comparativement
à l'encodage des données, nous connaissons que 1
représente le consentement à la miro assurance. Si par ailleurs,
nous pouvons lier ces deux alternatives, nous affirmons que les
bénéficiaires ayant, au moins, un revenu des 300$ aimeraient
souscrire à une micro assurance-crédit, plutôt que
d'adhérer à au moins 3 IMF, telle qu'il a été ainsi
observé à travers les investigations du tableau
précédent. Cependant, le couplage micro assurance-micro
crédits, est un facteur de substitution àla micro finance dans la
ville de Bukavu.
Si nous procédons au test de causalité entre les
revenus de bénéficiaires et le consentement des membres
enquêtés dans les entreprises de micro finance à Bukavu,
disons que le test de corrélation de Charles Spearman peut ressortir
quelques précisions sur ce point. Les résultats du test sont tels
que :
Tableau n°3.11 :
Corrélation de Spearman entre le revenu et la micro assurance
Corrélations
|
|
Revenu mensuel
|
Consentement pour la micro assurance
|
Rho de Spearman
|
Revenu mensuel
|
Coefficient de corrélation
|
1,000
|
,132*
|
Sig. (bilatérale)
|
.
|
,019
|
N
|
315
|
315
|
Consentement pour la micro assurance
|
Coefficient de corrélation
|
,132*
|
1,000
|
Sig. (bilatérale)
|
,019
|
.
|
N
|
315
|
315
|
*. La corrélation est significative au
niveau 0,05 (bilatéral).
|
Source : Traitement des données
primaires
Le test de corrélation de Spearman montre qu'il existe
une relation positive entre le revenu des bénéficiaires et la
micro assurance ; en effet, ont-ils estimé, que plus le revenu
à épargner devient important, plus le souhait pour le micro
assurance est beaucoup plus significative dans le chef des
bénéficiaires. Ainsi pouvons-nous conclure que le revenu est un
facteur d'incitation à la micro assurance et cependant que l'importance
de cette dernière devient de plus en plus nécessaires dans les
entreprises de miro finance à Bukavu.
Si nous pouvons d'ailleurs réfléchir et avancer
plus loin dans ce raisonnement, nous pouvons dire que la micro assurance serait
une stratégie de fidélisation pour le compte des IMF ; en
effet, le fait que les bénéficiaires jugent nécessaires
les crédits à la micro assurance que l'épargne dans
plusieurs IMF, est un atout pour ces dernières de fidéliser ce
qui sont assurés par les crédits et l'assurance
crédits.
C.Comparaison entre le montant prime d'assurance
à souscrire et l'avis des membres pour le remboursement
Ces résultats vont nous indiquer sur comment
l'assurance dans le secteur de micro finance est un atout à la
dissimilation dans les capacités de solvabilité des
bénéficiaires, c'est-à-dire la micro assurance en micro
finance est-elle un atout de réduction du risque de remboursement.
Rappelons tout de même que, les avis de remboursement portent sur le cas
favorable et le cas défavorable.
Tableau n° 3.12 :
Comparaison des moyennes.
Observation Calculer Récapituler
|
|
Observations
|
Inclus
|
Exclu(s)
|
Total
|
N
|
Pourcentage
|
N
|
Pourcentage
|
N
|
Pourcentage
|
Avis des membres pour remboursement
|
313
|
99,4%
|
2
|
0,6%
|
315
|
100,0%
|
Montant prime d'assurance à souscrire
|
315
|
100,0%
|
0
|
0,0%
|
315
|
100,0%
|
Source : Traitement des données primaires
Le pourcentage des observations exclus n'est pas nul, cela vient
du fait que les opinions sont recueillies en séquences
parallèles. En effet, plus de 99% des observations sont inclus dans le
champ de notre investigation, ce qui conduit à un intervalle de
confiance significative, d'où il est possible de travailler dans cette
perspective.
Tableau de bord
|
|
Avis des membres pour remboursement
|
Montant prime d'assurance à
souscrire
|
Moyenne
|
,65
|
9,3905
|
N
|
315
|
315
|
Ecart-type
|
,483
|
7,98226
|
Source : Traitement des données primaires
Par rapport au tableau de bord, en comparant les avis de
remboursement et les montants de prime d'assurances à souscrire, on note
que 65% des membres ont donné un avis favorable à la constitution
d'une assurance à partir d'une réserve mathématique
minimale de 9$.
Quant à la corrélation entre les deux variables,
remarquons que le test de Charles Spearman peut nous indiquer les rangs
corrélé pour chacune et pour l'ensemble du couplage. On peut
présenter les résultats de cette manière :
Tableau n° 3.13 :
corrélation des variables
Corrélations
|
|
Avis des membres pour remboursement
|
Montant prime d'assurance à souscrire
|
Rho de Spearman
|
Avis des membres pour remboursement
|
Coefficient de corrélation
|
1,000
|
-,156**
|
Sig. (bilatérale)
|
.
|
,006
|
N
|
313
|
313
|
Montant prime d'assurance à souscrire
|
Coefficient de corrélation
|
-,156**
|
1,000
|
Sig. (bilatérale)
|
,006
|
.
|
N
|
313
|
315
|
**. La corrélation est significative au
niveau 0,01 (bilatéral).
|
Le tableau montre que la corrélation existant est
négative.En effet, plus les montants à souscrire dans le micro
assurance est faible (et plus la micro assurance est faible), les avis de
remboursement ne sont pas favorables. En d'autres termes, si les
bénéficiaires ne constituent pas des réserves en termes
d'assurance en micro assurance, moins la capacité de remboursement est
significative. Si au cours de nos investigations nous trouvons chaque fois, que
la micro assurance est importante, on constate cette fois-ci, que plus
l'assurance micro crédit, est faible, plus la capacité de
remboursement est faible. Les allégations du modèle final de
régression logistique nous permettront de mieux vérifier ce
constat.
D.Comparaison entre nombre de crédits et
assurance crédits
Ce croisement nous permet de comprendre la nature de
crédit et l'assurance crédits.Sur ce point il faut montrer
comment la relation entre les deux variables se comporte. Ainsi, suivant, les
résultats de la base de données primaires, nous pouvons avoir les
appréciations suivantes :
Tableau n° 3.14 :
comparaison des moyennes
Observation Calculer Récapituler
|
|
Observations
|
Inclus
|
Exclu(s)
|
Total
|
N
|
Pourcentage
|
N
|
Pourcentage
|
N
|
Pourcentage
|
Nombre de crédit reçu par an
|
315
|
100,0%
|
0
|
0,0%
|
315
|
100,0%
|
Assurance-crédit
|
315
|
100,0%
|
0
|
0,0%
|
315
|
100,0%
|
Source : Nos investigations sur le terrain
Le tableau montre que tous les éléments ont
été bien spécifiés. En effet, le nombre de
crédits, est bon estimateur de l'assurance-crédit, car à
en croire les résultats, nous constatons que les analyse tout d'abord
sont compatibles. Les appréciations suivant le tableau de bord
ci-dessous et la matrice de corrélation de Spearman, nous montre la
nature de la relation existant entre les deux concepts du couplage.
Tableau de bord
|
|
Nombre de crédit reçu par an
|
Assurance-crédit
|
Moyenne
|
4,2825
|
,50
|
N
|
315
|
315
|
Ecart-type
|
56,28459
|
,501
|
Source : Base de données primaires
Si nous comparons la moyenne des crédits à
prendre en compte, soit 4 pour un bénéficiaire (les
catégories de crédits étant reprises dans l'annexe du
tableau d'encodage des données), la moyenne pour la souscription est de
0,5. Cependant, 50% de bénéficiaires de crédits pensent
que si l'acteur concourt déjà à, au moins 4 formes de
crédits, il devrait souscrire impérativement à une
assurance crédits. En mesurant les résultats de la
corrélation, les résultats suivants sont nécessaires.
Tableau n°3.15 : Matrice
de corrélation de Spearman
Corrélations
|
|
Assurance-crédit
|
Nombre de crédit reçu par an
|
Rho de
Spearman
|
Assurance-crédit
|
Coefficient de corrélation
|
1,000
|
,087
|
Sig. (bilatérale)
|
.
|
,123
|
N
|
315
|
315
|
Nombre de crédit reçu par an
|
Coefficient de corrélation
|
,087
|
1,000
|
Sig. (bilatérale)
|
,123
|
.
|
N
|
315
|
315
|
Source : Base de données primaires
La corrélation est positive entre les deux variables.En
effet, en mesure que le nombre de crédits augmente, dans le même
sens les entreprises de micro finance devraient procéder à un
couplage avec la micro assurance. Ainsi, le couplage est un bon outil de
gestion des activités des IMFà Bukavu.
E. Le couplage crédits et micro assurance
Ce couplage permet de comprendre de quel type de crédit
faut-il coupler avec la micro assurance ; en effet, les opinions portant
sur les « oui », sont nécessaires pour comprendre
les résultats de l'affirmation.
Tableau n°3.16 : Le
couplage 1
Tableau de bord
|
Assurance-crédit
|
Dépôt à vue
|
Dépôt à terme
|
Crédit petit commerce
|
Crédit rural
|
Crédit construction
|
crédit parcelle
|
NON
|
Moyenne
|
,82
|
,23
|
,28
|
,03
|
,20
|
,13
|
N
|
156
|
156
|
157
|
157
|
157
|
157
|
Ecart-type
|
,585
|
,438
|
,451
|
,158
|
,399
|
,334
|
OUI
|
Moyenne
|
,89
|
,23
|
,35
|
,03
|
,31
|
,06
|
N
|
156
|
158
|
158
|
158
|
158
|
158
|
Ecart-type
|
,607
|
,425
|
,480
|
,158
|
,464
|
,244
|
Total
|
Moyenne
|
,86
|
,23
|
,32
|
,03
|
,25
|
,10
|
N
|
312
|
314
|
315
|
315
|
315
|
315
|
Ecart-type
|
,596
|
,431
|
,466
|
,158
|
,436
|
,294
|
Source : Traitement de données primaires
Tableau n° 3.17 : Le
couplage 2
Tableau de bord
|
Assurance-crédit
|
crédit équipements produit
|
crédit appareils électro
|
crédit solidaire
|
crédit scolaire
|
Echéance remboursement
|
Taux d'intérêt mensuel
|
NON
|
Moyenne
|
,01
|
,10
|
,08
|
,18
|
16,3567
|
2,9156
|
N
|
157
|
157
|
157
|
157
|
157
|
157
|
Ecart-type
|
,113
|
,303
|
,276
|
,384
|
55,07803
|
3,45339
|
OUI
|
Moyenne
|
,14
|
,06
|
,13
|
,33
|
9,4304
|
2,6038
|
N
|
158
|
158
|
157
|
158
|
158
|
158
|
Ecart-type
|
,347
|
,233
|
,334
|
,485
|
5,02778
|
1,48465
|
Total
|
Moyenne
|
,08
|
,08
|
,11
|
,25
|
12,8825
|
2,7592
|
N
|
315
|
315
|
314
|
315
|
315
|
315
|
Ecart-type
|
,266
|
,271
|
,307
|
,443
|
39,13828
|
2,65546
|
Source : Traitement des données primaires
· Analyse de couplage
Ce couplage est un outil de comparaison.Cela étant
comparons chaque fois l'assurance crédits avec les 10 types de
crédits spécifiés (y compris les réalités
sur le taux d'intérêt mensuel et les échéances de
remboursement accordées), il s'agit des dépôts à
vue, des dépôts à terme, de crédits petit commerce,
de crédit rural, de crédit scolaire, de crédit de
construction, de crédit sur les parcelles, des crédits sur les
équipements, de crédit sur les appareils électro
ménagers, des crédits solidaires, de la réalité sur
l'échéance de remboursement, ainsi que sur le taux
d'intérêt.
- pour les dépôts à vue :
la moyenne des acceptations l'emporte sur les refusées en
ce qui concerne l'assurance-créditdoncle couplage micro assurance micro
crédit, est possible ;
- pour les dépôts à
terme : les dépôts à terme ne sont pas
déclarés, car la moyenne des acceptations pour le couplage est
égale à la moyenne de refus dans le cadre de ce couplage.
C'est-à-dire que 50% dans le deux sens ;
- le crédit pour le petit
commerce : le couplage, est possible par le fait que les
opinions des bénéficiaires tournent dans le sens favorable,.donc,
les acceptations dominent les cas défavorables ;
- le crédit rural : le
crédit rural n'est pas déclaré, car en effet, la moyenne
d'acceptations pour le couplage est égale à la moyenne de refus
dans le cadre de ce couplage. C'est-à-dire que 50% dans le deux
sens ;
- le crédit de construction :
les bénéficiaires ont admis un couplage dans le
sens de où la moyenne de favorables est supérieure à la
moyenne de défavorable, les écart-types en concluent la
même chose ;
- Le crédit de parcelle :
le couplage, n'est pas possible, car pour les acceptations, leur
moyenne est inférieure à la moyenne de refus. Le couplage n'est
pas faisable ce titre, pour le compte de ce crédit ;
- le crédit des équipements :
les bénéficiaires ont admis un couplage dans le
sens de où la moyenne de favorables est supérieure à la
moyenne de défavorable, les écart-types en concluent la
même chose ;
- le crédit appareil électro
ménagers : le couplage, n'est pas possible, car pour
les acceptations, leur moyenne est inférieure à la moyenne de
refus. Le couplage n'est pas faisable ce titre, pour le compte de ce
crédit assurance ;
- le crédit solidaire :
la moyenne des acceptations l'emporte sur les refusées en
ce qui concerne l'assurance-crédit, cela étant, le couplage micro
assurance, micro crédit, est possible ;
- le crédit scolaire :
le couplage, n'est pas possible, car pour les acceptations, leur
moyenne est inférieure à la moyenne de refus. Le couplage n'est
pas faisable ce titre, pour le compte de ce crédit ;
- les échéances de
remboursement : le couplage n'est pas défini car les
bénéficiaires apprécient rarement bien, les
échéances de remboursement accordées par les entreprises
de micro fiance
- le taux
d'intérêt : son appréciation est tout de
même un cas similaire, de la même manière que les
échéances de remboursement. Cependant, les
bénéficiaires ont toujours manifestés la réduction
du taux d'intérêt.
· Globalisation et part du couplage dans la micro
assurance
Nombre des cas de crédits couplés avec
l'assurance-crédit : 10
Taux d'intérêt et échéances de
remboursement : 02
Total général :
12
Cas favorable au couplage avec micro assurance
:05
Cas défavorables au couplage avec la micro assurance
03
Identité avec le coulage
02
Total couplé avec les crédits
10
Calcul de la proportion des cas favorables au
couplage et les crédits spécifiés :
5/10*100=50%
Calcul de la proportion des cas
défavorables au couplage et les crédits
spécifiés : 3/10/100=30%
Calcul de la proportion des cas abstentions
(identité) : 2/10*100=20%.
Nous constatons que le couplage est favorable, relavant
d'une affirmation favorable et exprimant une supériorité par
rapport au cas de non favorables. D'où le couplage est une bonne chose
dans le cas des IMF à Bukavu.
· Analyse de la causalité
Nous utilisons à ce titre les tests non
paramétriques, qui eux-mêmes désignent la nature de
l'hypothèse à affirmer, mais nous savons par la théorie
que l'hypothèse nulle H0exprime l'absence de la
causalité alors que l'hypothèse alternative H1 exprime
la présence de la causalité.
Tableau n°3.18 : Test
global de la causalité
251689984
Les résultats montrent que partout l'hypothèse
nulle est rejetée. On peut affirmer quasiment que toutes les variables
de la micro assurance sont expliquées par les variables de la micro
finance, et inversement. Alors, il n'y a plus de doutes sur le fait que la
micro finance couplée avec la micro assurance est le scénario
rationnel, que ce soit pour les IMF ou pour les bénéficiaires de
leurs garanties. Pour être beaucoup plus précis avec ça
considérons alors le modèle de régression.
III.2. RESULTAT DE LA REGRESSION
Suivant le modèle de maximum de vraisemblance, les
résultats du modèle Logit, tel qu'il est spécifié
dans le chapitre précédent, sont les suivants :
Tableau n°3.19 : Récapitulatif de traitement
des observations
Observations non pondérées
|
N
|
Pourcentage
|
Observations sélectionnées
|
Inclus dans l'analyse
|
315
|
100,0
|
Observations manquantes
|
0
|
,0
|
Total
|
315
|
100,0
|
Observations exclues
|
0
|
,0
|
Total
|
315
|
100,0
|
a. Si la pondération est activée,
reportez-vous au tableau de classement pour connaître le nombre total
d'observations.
|
Source : Traitement des données sur
SPSS.
Les variables du modèle sont bien choisi pour exprimer
une régression logistique car toutes les valeurs manquantes sont nulles
(un Panel complet).
Codage de variables dépendantes
|
Valeur d'origine
|
Valeur interne
|
NON
|
0
|
OUI
|
1
|
Source : Traitement des données sur
SPSS.
Le codage est binaire et respecte le principe de modèle
de maximum de vraisemblance utilisé dans cette étude finale.
Tableau de classementa,b
|
Observations
|
Prévisions
|
Faillite business
|
Pourcentage correct
|
NON
|
OUI
|
Etape 0
|
Faillite business
|
NON
|
255
|
0
|
100,0
|
OUI
|
60
|
0
|
,0
|
Pourcentage global
|
|
|
81,0
|
a. La constante est incluse dans le
modèle.
b. La valeur de césure est
,500
|
Source : Traitement des données sur
SPSS
Les résultats montrent qu'il existe toujours une
faillite de données faible par rapport à tous les cas favorables
(cependant les opinions de « non » dominent). C'est donc un
bon estimateur du couplage, le modèle Logit.
Variables dans l'équation
|
|
A
|
E.S.
|
Wald
|
Ddl
|
Sig.
|
Exp(B)
|
Etape 0
|
Constante
|
-1,447
|
,143
|
101,688
|
1
|
,000
|
,235
|
Source : Traitement des données sur
SPSS
A l'étape 0,le test de Wald (celui permettant
d'apprécier la significativité individuelle de coefficient) est
favorable avec une probabilité critique nulle.
Tests de spécification du
modèle
|
|
Khi-Chi-deux
|
Ddl
|
Sig.
|
Etape 1
|
Etape
|
20,512
|
10
|
,025
|
Bloc
|
20,512
|
10
|
,025
|
Modèle
|
20,512
|
10
|
,025
|
Source : Traitement des données sur
SPSS
Les Khi-Deux, tous une significativité de 2,5% ;
et donc pour les résultats finals à ce ddl, la valeur
théorique est de 20,480. D'où tous les résultats de ce
test sont significatifs, (lu dans la table de Khi-Deux).
Tableau de classement
|
Observations
|
Prévisions
|
Faillite business
|
Pourcentage correct
|
NON
|
OUI
|
Etape 1
|
Faillite business
|
NON
|
252
|
3
|
98,8
|
OUI
|
58
|
2
|
3,3
|
Pourcentage global
|
|
|
80,6
|
a. La valeur de césure est
,500
|
Source : traitement des données sur
SPSS.
La méthode SUR permet de
comprendre la nature des éléments aberrants afin d'éviter
l'autocorrélation des erreurs. Et on constate qu'à 50% la valeur
est césurée pour une validation de 80,60%, la meilleure
estimation possible.
Récapitulatif des modèles
|
Etape
|
-2log-vraisemblance
|
R-deux de Cox &Snell
|
R-deux de Nagelkerke
|
1
|
286,243a
|
,663
|
,101
|
a. L'estimation a été interrompue au
numéro d'itération 5 parce que les estimations de
paramètres ont changé de moins de ,001.
|
Source : Traitement des données sur
SPSS.
On constate que le degré d'explication du modèle
(le R²) est de 66,3%. Cependant, nous pouvons
dire que les résultats sont explicatifs à ce titre pour expliquer
le couplage.
Variables dans l'équation
|
|
Score
|
ddl
|
Sig.
|
Etape 0
|
Variables
|
Q5
|
2,638
|
1
|
,104
|
Q7
|
,138
|
1
|
,710
|
Q8
|
2,938
|
1
|
,087
|
Q19
|
,240
|
1
|
,624
|
Q22
|
5,582
|
1
|
,018
|
Q20
|
2,497
|
1
|
,114
|
Q21
|
,694
|
1
|
,405
|
Q23
|
,817
|
1
|
,366
|
Q39
|
2,790
|
1
|
,095
|
Q40
|
,067
|
1
|
,079
|
Statistiques globales
|
19,223
|
10
|
,038
|
Source : Traitement des données sur
SPSS
· Interprétation des résultats
finals
Il est à noter que seules 5 variables sont
significative, à 10% et 5%, telle qu'il est ainsi démontré
par la méthode de SEEMING UNRELATED REGRESSION
(Méthode SUR)59(*). Il s'agit du profil des membres (à 10%), de
l'ancienneté des IMF (à 10%), de du montant de dernier
remboursement (à 5%), du consentement des membres pour la micro
assurance (à 10%) et de l'assurance crédits (à 10%).
Toutes ces significativités sont appréhendées à
travers les p-values `ou probabilités critiques).
- le profil du membre :
implique avec un coefficient de 2,6 soit 3 que le couplage micro assurance et
micro finance, est un facteur par excellence dans les professions
libérales généralement. Il est explicatif à 10%
avec incidence positive ;
- l'ancienneté de
l'IMF : est explicative à 10% et positive. Elle
exprime que touteIMF comptant déjà 3ans (en termes
d'ancienneté) devrait procéder à un couplage de ces deux
éléments de rationalisation ;
- le montant de dernier remboursement :
cette variable influence significativement et positivement sur le
couplage ; par ce que à 5% ; cette variable exprime un
coefficient de 6 dollars. En effet, lorsque les bénéficiaires
comptent déjà 6$ comme impossibilité de remboursement, il
faut garantir le cas échéant par l'assurance, afin de
sécuriser la suite des engagements qu'il pourra contracter auprès
de l'IMF concernée.
- le consentement de membres pour la micro
assurance : avec cette variable, la significativité
est positive et implique que les membres possèdent un engouement
significatif pour l'assurance en micro assurance. Vu que le coefficient est de
3, alors la majorité des membres enquêtés serait favorable
dans la généralisation des perspectives car l'opinion
« 0 » dans le sens de notre travail est le cas
défavorable ;
- l'assurance crédits :
est significativeà 10%, nous constatons que le coefficient
de 0,067 est un pourcentage de couverture de risque de crédits par la
micro assurance. Si on en croit à la significativité sortie du
modèle pour cette variable. La propension marginale à couvrir sur
le risque de crédits, si on utilise la micro assurance, est de 6, 67%.
Or, dans le cas des IMF constituant un crédit à risques de 5%
(où même inférieur que ça) et/ou 3% selon
l'instruction de la BCC, la couverture par l'assurance en micro finance devient
un atout beaucoup plus favorable que la gestion du risque de crédits,
elle-même.
Globalement, les résultats du modèle final
montrent que la couverture du risque de crédit par la micro assurance
est de 6,70% ; un pourcentage significatif et garantissant le
modèle général de gestion de risque de crédits dans
presque toutes les institutions de micro finance. Dans le même sens
à Bukavu, c'est un modèle désormais rationnel qui pourrait
ralentir l'incapacité à la couverture des risques de
crédit, à laquelle beaucoup d'IMF locales éprouvent
actuellement de difficultés.
III.3 LIMITES ET PERSPECTIVES DE LA RECHERCHE
La pertinence des résultats trouvés dans cette
étude ne met pas celle-ci à l'abri des critiques car elle
présente certaines limites. Il s'agit tout d'abord des limites d'ordre
statistique en effet, la pertinence de la taille de l'échantillon.
Ensuite, le nombre d'individus à enquêter est
réduit à un critère de sélection ; une
étude prenant en compte tous les EMF et les bénéficiaires
dans la ville de Bukavu, voire celle de périphériques
fructifierait donc, au mieux, les résultats de cette recherche sur toute
l'étendue du territoire provincial.
Enfin, notre étude a tenté d'analyser tout
simplement les proportions que le couplage peut apporter à la micro
finance ; une étude prenant en compte ces facteurs avec ceux qui
lieraient l'environnement financier international (délocalisation des
PME et EMF, et entreprises de microfinance internationale) et le pouvoir public
améliorerait davantage le présent travail.
Les résultats de cette analyse nous ont fait ressortir
les facteurs pertinents déterminant le couplage entre la micro finance
et la micro assurance ; cela étant, les implications suivantes
peuvent être tirées aussi bien pour les institutions
financières et les autorités congolaises par la Banque centrale
(Banque de toutes les institutions financières):
- au niveau des IMF qui reçoivent des directives de la
Banques en termes de taux directeur ; elles doivent suivre le
modèle du couplage afin d'assurer des garanties nécessaires dans
la gestion de risque de crédits ;
- les institutions financières devraient mettre en
place des mécanismes pouvant leur permettre de faire connaitre davantage
leurs produits en menant des actions marketing. Cela contribuerait
favorablement à la fidélisation des leurs clients sur leurs
produits, car il s'est révélé à travers notre
analyse que l'information qu'a un bénéficiaire sur les conditions
fixées par une institution financière quelconque en
matière des crédits renforce sa probabilité de recourir
à ces crédits. Or, ces derniers constituent une partie la plus
importante de leur revenu, et par conséquent de la micro assurance dans
le cadre du couplage ;
- les autorités congolaises devraient, à travers
la Banque centrale, assurer un taux directeur favorable à toutes les
institutions de micro finance leur permettant de garantir aux
bénéficiaires de conditions favorables dans la globalité.
Ensuite ajuster des mécanismes de contrôle dans la manière
de gestion de risques de crédits afin que les recouvrements
dépendent des garanties dans la souscription et non pas dans les
engagements non respectés entre les parties prenantes.
CONCLUSION GENERALE
En arrivant au terme de notre travail scientifique sur le
couplage Microfinance et micro assurance pour l'optimisation de la gestion
du risque des crédits à Bukavu, il est impérieux,
préalablement, de faire la validation des hypothèses de
l'étude,ensuite envisager des solutions relatives à la
problématique nous permettant de formuler des recommandations à
l'endroit de l'ensemble de tous les intervenants dans la microfinance en RDC,
en général, et dans la Ville de Bukavu, en particulier.
Validation des hypothèses
d'étude
Dans le cadre de ce travail, deux hypothèses
intitulées respectivement :
« La majorité des clients des IMF de la
Ville de Bukavu est prête à souscrire à la micro
assurance » ; « la micro assurance contribue
significativement à la minimisation du portefeuille à risque des
IMF de la Ville de Bukavu»ont été formulées.
Pour vérifier ces hypothèses, une analyse
documentaire a précédé la descente sur le terrain
auprès des clients des IMF de la Ville de Bukavu ayant
déjà bénéficié des crédits, en vue de
collecter les données et les analyser.
L'utilisationdes techniques statistiques et
économétriques d'analyses des données, nous a
démontré qu'il existe une forte et positive corrélation
entre les activités de microfinance et celles de micro assurance. Par
ailleurs, les résultats confirment que 255 bénéficiaires
sur 315 enquêtés (soit 81%) ont affirmé pouvoir relier la
nécessité de microfinance avec la garantie de micro assurance.
Nous avons constaté aussi que les
bénéficiaires ayant un revenu moyen de 300$(dollars US), sont
clients d'au moins 3 IMF. Cependant, on constate que plus le revenu est
important, plus les bénéficiairesont la tendance de diversifier
les possibilités d'épargner. L'écart type à la
moyenne était supérieur partout, c'est-à-dire que le
risque que le couplage garantisse un élément d'objectivité
est très grand, et donc plutôt que les bénéficiaires
diversifient leurs adhésions, il vaut mieux procéder à une
assurance risque-crédits dans une seule IMF.
Globalement, les résultats du modèle final ont
montré que la couverture du risque de crédit par la micro
assurance est de 6,70% ; un pourcentage significatif et garantissant le
modèle général de gestion de risque de crédits dans
presque toutes les institutions de micro finance. Dans le même sens
à Bukavu, c'est un modèle désormais rationnel qui pourrait
ralentir l'incapacité à la couverture des risques de
crédit, à laquelle beaucoup des IMF locales sont
exposées.
A ce niveau de notre raisonnement, il est intéressant
de faire une analyse des principales étapes de notre étude, en
vue de nous permettre de proposer des pistes de réflexion pour une
amélioration quantitative et qualitative de l'offre de microfinance dans
la RDC, en général, et dans la ville de Bukavu, en
particulier.
La question principale de notre recherche était de
savoir si la diversification de l'offre de la microfinance à travers la
micro assurance comme nouveau produit permet-il d'optimiser la gestion du
risque des IMF et ainsi que l'accès aux services financiers par les
populations de la Ville de Bukavu ?
Ainsi, l'objectif principal de l'étude était
celui d'examiner si le couplage entre microfinance et micro assurance est
efficace et utile pour l'optimisation de la gestion des risques de
crédit dans les IMF de la ville de Bukavu. Spécifiquement, il
était question de savoircombien des clients des IMF de la ville de
Bukavu qui sont prêts à souscrire à la micro assurance
comme produit complémentaire de la microfinance et avec quel montant,
comment structurer la micro assurance pour la rendre plus efficace et plus
efficiente à Bukavu et à quelle proportion la micro assurance
peut-elle contribuer à la réduction du portefeuille à
risque dans les IMF de la Ville de Bukavu.
L'étude littéraire des théories
existante, a permis de vérifier noshypothèses sur la base d'une
démarche méthodologique adéquate.Cette méthodologie
s'est appuyée sur la collecte des données ainsi que les
méthodes d'analyse utilisées. La technique documentaire nous a
permis de réunir une littérature théorique
nécessaire à la compréhension du thème de
recherche. Les données quantitatives quant à elles ont
été collectées auprès des clients des IMF ayant
déjà bénéficié des crédits.
Cette étude s'est appuyée sur les
méthodes telles que : l'enquête par sondage, la
méthode statique et la méthode économétrique. La
méthode d'enquête par sondage est intervenue pour
déterminer la taille de l'échantillon à l'aide des
formules mathématiques comme il nous a été difficile
d'atteindre tous les bénéficiaires des crédits des IMF de
Bukavu. Cette méthode adossée par une technique
d'échantillonnage a débouché par une
pré-enquête. La méthode statistique quant à elle,a
permis le traitement de données quantitatives que nous avons recueillies
sur terrain. Elle a facilité nos calculs en vue d'aboutir aux
résultats interprétés et présentés dans des
tableaux à l'aide des outils d'analyse le Tableur Excel et SPSS.
Enfin, la méthode économétrique, par le
biais du modèle Logit a permis de vérifier la corrélation
entre la variable endogène et les variables exogènes. Il a
été question d'examiner si les difficultés de
remboursement peuvent-être expliquées par le profil de
membre la multi bancarisation l'ancienneté, la diversification de
produit, le renouvellement de crédit, montant du dernier crédit,
l'échéance, le taux d'intérêt le consentement
à souscrire à la micro-assurance : le montant micro
assurance à souscrire et l'assurance-crédit.
En effet, l'étude est partie d'un échantillon de
315individus membresdesIMF de la ville de Bukavu afin de tester
l'hypothèse de complémentarité entre la microfinance et la
micro assurance pour le bénéfice des IMF et leurs clients. Pour
ce faire, les techniques statistiques appropriées ont été
appliquées aux données collectées.
L'issue de notrerecherche, toutes nos hypothèses ont
été confirmées. En effet, nos analyses ont montré
qu'il existe forte et positive corrélation entre les activités de
microassurance et celles de microfinance, et qu'il est plus
qu'urgentd'intégrer la microassurance dans les produits de
microfinancedans la RDC en général et dans la Ville de Bukavu en
particulier, car celles-ci constituent unecléstratégique pour
l'optimisation de la gestion de risque des crédits que les IMF et leurs
clients font face actuellement.
Sans avoir l'ambitiond'être complète, cette
étude a exhibé une modeste valeur ajoutée sur la
nécessité de l'efficacité du couplage des activités
de microfinance avec celle de microassurance,en vuede l'amélioration des
conditions de vie des populations pauvres et le développement des
institutions qui offrent ces services. Nous restons donc ouverts aux
contributions des autres chercheurs, enflammés par cette
thématique.
Après cette analyse susmentionnée, ilnous parait
impossible de clore cette étude sans formuler des recommandations
susceptibles de contribuer à l'intégration de la micro assurance
dans les produits de la microfinance en vue de contribuer au
développement de la RDC en général et de la ville de
Bukavu en particulier.
Recommandations
Dans d'autres cieux, les expériences montrent que la
mission et les objectifs des IMF qui initient les activités de micro
assurance, sont à la fois d'ordre économique et social.
Economiquement, ces IMF visent à accroître et fidéliser la
clientèle, augmenter les revenus financiers et sécuriser le
portefeuille. Sur le plan social, les institutions de microfinance contribuent
à apporter une réponse à l'absence de protection sociale,
améliorer l'accès aux soins de santé, à
sécuriser les revenus des ménages souscripteurs.
La micro assurance joue un double rôle :
Considérée comme un produit financier par ces IMF, elle permet
à sécuriser le portefeuille de crédit en se
protégeant contre le risque de non-remboursement. Du coté des
clients, du fait que les IMF s'adressent aux personnes pauvres et souvent
exclues du système financier classique, qui font face à des
difficultés financière et économiques dues à des
évènements comme les maladies, les accidents, le vol, le
décès etc.
Eu égard, à ce qui précède, nous
pouvons formuler les recommandations suivantes :
Au gouvernement congolais :
· Intégrer dans la règlementation la micro
assurance comme un complément des produits de la microfinance.
· Mettre en place un cadre d'inspection chargée
d'assurer le contrôle régulier dans les IMF ayant
intégré la micro assurance dans leurs produits.
Aux IMF de Bukavu :
· Intégrer la micro assurance dans leurs produits
pour leur permettre de minimiser les risques auxquels elles font face.
· Mettre en place un service chargé de la gestion
au quotidien des produits de micro assurance au sein de l'IMF.
· Mettre en place un cadre permanant visant à
former et à informer le personnel et les clients de l'IMF sur le
bienfondé de la micro assurance.
· Octroyer des crédits aux membres dont les
garanties s'appuient sur l'assurance-crédit.
· Simplifier les procédures d'accès aux
crédits en axant les stratégies sur les besoins de la
clientèle.
· Faciliter la mise en place de mécanismes de
réassurance en créant un fonds de garantie destiné
à servir en cas de risque majeur covariant.
Aux clients des IMF :
· Souscrire à différents produits de la
micro assurance en vue de réduire les risques croissants existant dans
le secteur.
· A chaque demande de crédit accepter le paiement
d'un pourcentage d'assurance de ce crédit pour minimiser le risque de
non-remboursement.
· Payer mensuellement un montant dérisoire en
guise de prime de la micro assurance sur son revenu.
Voilàquelques pistes de solutions à la
destination du gouvernement de la RDC, des responsables des IMF, des
bénéficiaires des microcrédits, qui doivent être
approfondies dans une dynamique de développement socioéconomique
de notre pays.
Ainsi fatigué, il serait impossible de notre part de
croire par ce travail, que le sujet est complètement abordé.
Conscient de nos limites, nous restons attentif à toute critique,
remarque et suggestion pertinente. Nous demandons l'indulgence de nos lecteurs
et autres chercheurs, tout en espérant à notre modeste
contribution au développement de microfinance dans la RDC, en
général, et la Ville de Bukavu, en particulier.
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
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Paris éd., université, 1970.
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statistics, Elsevier Butterworth-Heinemann, Linacre House, Jordan Hill,
Oxford, 2001.
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le développement et la prestation de services de micro assurance, OIT,
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de santé dans le tiers-monde, séries horizons,
carafoundation, 2004.
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aux pauvres par les IMF, Tome1, Paris,éd. Universitaires
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pauvres en Afrique cas de la RDC, Paris,éd. Universitaires
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11. RONGERE, P.,Méthodes des sciences
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ARTICLES
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2. FAO,« Vers une Politique de
Couplage des Outils Microcrédit et Microassurance - Impact en Termes de
Lutte Contre la Pauvrété et de Gestion des Risques
? »In Module EASYPol 206 Italie,2009, pp208.
3. HIDEGARD Schürings et
al,« Réduction de la pauvreté par la
Microfinance »?In Humboldt-UniversitZu, Berlin, 2011,
pp148.
4. KAMBALE PALUKU, R., « Programmes et institutions
de microfinance : artographie dans les villes transfrontalières de
Goma-Gisenyi, Bukavu-Cyangugu et Uvira/Gatumba, »Alerte
international, Novembre 2015, pp78.
5. LATORTUE A.,« la micro
assurance: une stratégie de gestion du risque »,innote sur
la microfinance, n° 16, décembre 2003, pp91.
6. SCHWARZ S.,les difficultés des institutions
financières pour accorder du crédit en RDC, KFW, juin 2011,
pp109.
7. WARREN, Brown ; CHURCHILL,
Craig :« Quelles leçons tirer des premières
expériences de micro assurance ? « ADA Dialogue,
n° 33, Luxembourg, 2004, pp285.
(THESES, MEMOIRES, COURS ET RAPPORTS)
INEDITS
1. ALJOUNAIDI,L,Les articulations Microfinance/Micro
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2. BAD, Politique et stratégie de microfinance du
groupe de la Banque, Rapport, Inédit, Mai 2006.
3. BCC : Rapport d'activité de microfinance,
2009.
4. BENIMANA, M., complémentarité de la
microfinance et de la micro assurance pour développement
socio-économique intégral au Cameroun, Mémoire de Master,
Inédit, UPAC, Cameroun, Août 2012.
5. BWINJA KAPALATA, I., Problématique de remboursement
des crédits octroyés par les institutions financière dans
la ville de Bukavu : cas de la COOPEC CAHI, Mémoire, Inédit,
UOB, FSEG, 2010-2011.
6. BYAJUAMUNGU NYAKAMWE, G., La gestion du risque de
crédit et son impact sur la rentabilité dans une institution de
microfinance : cas de l'APEF/Bukavu, Mémoire, Inédit, UOB,
2011-2012.
7. DIENG, F.Q.,La micro-assurance en marche : enjeux, mise en
oeuvre, innovations et perspectives, Thèse, Inédit, IIM-ENA,
Sénégal, Mars, 2009.
8. DSRP, monographie de la province du Sud- Kivu, 2005
9. FALCUCCI, A.,la Microfinance et son Impact sur la
pauvreté dans les pays en développement, Mémoire Master,
Inédit Université du Sud-Toulon-Var, 2012.
10. KIMBUANI MABELLA,G., Théories et pratiques des
sondages, Cours, Inédit, ULPGL-Bukavu, FSEG, L2, 2015-2016.
11. LARING, B. M, La microfinance peut-elle réduire la
pauvreté en Afrique ? L'exemple du Tchad, Mémoire Master,
Inédit, ISCAM, Tchad, 2009-2010.
12. MAZAMBI KUWEKITA, J. et al, Le couplage «
Micro-crédit, Micro-assurance santé et Offre des soins »,
Rapport zone de santé, Inédit, Bandalungwa à Kinshasa,
Congo, 2015.
13. Microfinance Banana Skins 2011. Losing its fairy dust,The
CSFI survey of microfinance risk, Centre for the Study of Financial Innovation,
2011.
14. MURHULA MATEMBERA, A., Evaluation financière de
l'action des institutions de Microfinance et son incidence sur la lutte contre
la pauvreté dans la ville de Bukavu « cas de
PAIDEK » Bukavu, Mémoire, Inédit, UOB, 2013-2014.
15. NDAY WA MANDE, Méthodes de Recherche en Sciences
Sociales, Cours, Inédit, UOB, FSEG, G2, 2008-2009.
16. NGUBA MUNDALA, M., Statistique appliquée aux
affaires, Cours, Inédit, UOB, FSEG, L1, 2013-2014.
17. SOGLOHOUN N., Etude et analyse du risque de crédit
dans une institution de Microfinance : cas de PADME-Benin, Mémoire
cycle II, Février 2008.
WEBOGRAPHIE
www.fao.org/easypol
TABLE DE MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
RESUME
IV
ABSTRACT
V
LISTE DES TABLEAUX
VI
SIGLES ET ABREVIATIONS
VII
0. INTRODUCTION
1
0.1 Problématique
2
0.1.1 Question principale
5
0.1.2 Questions spécifiques
5
0.2 Hypothèses
5
0.3 Objectif du travail
6
0.4 Choix et intérêt du sujet
6
0.5 État de la question
7
0.6 Méthodologie
10
0.6.1 Les méthodes
10
0.6.2 Les techniques
11
0.7. Délimitation du travail
11
0.8 Difficultés rencontrées
12
0.9 Subdivision du travail
12
PREMIER CHAPITRE:ASPECTS THEORIQUES DE LA
MICROFINANCE ET DE LA MICROASSURANCE
13
I.1 Notion de la microfinance
13
I.1.1 Définition
13
I.1.2 Evolution historique et
caractéristiques de la microfinance
14
I.1.3 Microfinance comme enjeu de
développement
15
I.1.4 Etat de lieu de la microfinance en RDC
16
I.1.5 Les produits de la microfinance
20
I.2 Notion de micro assurance
23
I.2.1 Définition
23
I.2.2 De la microfinance à la micro
assurance
24
I.2.3 Typologie d'assurance
25
I.2.4 Condition préalable de la mise en
place d'une micro-assurance
29
I.2.5 Micro assurance : une stratégie
formelle de gestion du risque en microfinance
33
DEUXIEME CHAPITRE : MICROASSURANCE POUR
L'APPROFONDISSEMENT FINANCIER DANS LES IMF DE BUKAVU
37
II.1 Approche méthodologique de
l'étude et données empiriques
37
II.1.1 Champ d'investigation,
échantillonnage et techniques d'analyse
37
TROISIEME CHAPITRE : MICRO ASSURANCE COMME
OUTIL DE GESTION DU RISQUE MICROCREDITS A BUKAVU.
48
III.1 Analyses descriptives
49
III .1.1 Les caractéristiques des
enquêtés
49
III.1.2 Test de croisement entre les variables
53
III.2 RESULTAT DE LA REGRESSION
67
III.3 LIMITES ET PERSPECTIVES
DE LA RECHERCHE
70
CONCLUSION GENERALE
72
BIBLIOGRAPHIE
77
TABLE DE MATIERES
80
ANNEXE
82
251691008
251692032
ANNEXE
ANNEXES
251693056
ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE ADRESSE AUX
MEMBRES DES IMF DE LA VILLE DE BUKAVU : ANNEE 2015-2016
Le présent questionnaire d'enquête conçu
dans le cadre de notre recherche en vue de la rédaction d'un
mémoire de deuxième cycle en Sciences Economiques et de Gestion
de l'ULPGL-BUKAVU sur le thème :
« Couplage microfinance et micro-assurance
pour une optimisation de la gestion du risque des crédits dans la ville
de Bukavu »,
n'a pour seul objectif que de trouver auprès de vous,
des orientations nécessaires à la résolution de notre
question de recherche. Ainsi, nous vous garantissons que les informations
recueillies seront traitées avec discrétion, et ne pourront
être exploitées pour une raison autre que celle mentionnée
plus haut. Et le questionnaire sera anonyme
Consignes : complétez les réponses dans
les pointillés ou cochez une place sur chaque question.
I. Identification de
l'enquêté
2516305921. Sexe : Masculin Féminin
2. Age :..........ans
251633664
251632640
2516346883. Etat civil : Marié(e) Célibataire
Divorcé(e) Veuf (ve)
251635712
251638784
251637760
2516367364. Niveau d'étude : Sans niveau
Primaire Secondaire Universitaire
Autres (précisez)...........................
251641856
251639808
2516408325. Profession : Elève Etudiant(e)
Enseignant(e) à l'école Enseignant à
l'université
251648000
251643904
251646976
251645952 Infirmier(ère) Médecin
Commerçant(e) Couturier(ère) Maçon
251649024 Cultivateur(trice) Autres à
préciser .............................................
6. A combien estimez-vous votre revenu moyen
mensuel ?:................$
II. Questions en rapport avec
l'étude
1. Etes-vous membre ou client de combien
d'établissement de Microfinance dans la ville de Bukavu? Citez-le/les
· 1 :
......................................................Année
d'adhésion..................
·
2 :......................................................Année
d'adhésion..................
·
3 :......................................................Année
d'adhésion..................
2. Quel(s) type(s) produit(s) de microfinance aviez-vous
déjà souscrit(s) au sein de d'un/des établissement(s) de
microfinance ? (possibilité de cocher plusieurs cases)
· 251650048Dépôt à vue
· 251651072Dépôt à terme
· 251652096Crédit pour petit commerce
· Crédit pour élevage et agriculture
· 251654144Crédit pour construction
· 251655168Crédit pour achat parcelle
· 251656192Crédit pour achat équipements de
production
· 251657216Crédit pour achat appareils
électro-ménagers
· 251658240Crédit solidaire
· 251687936Crédit pour scolarité
· Autre (à
préciser)........................................................................
3. Combien de fois contractez-vous un crédit par
an ?..............................fois
4. Votre crédit reçu la dernière fois
était de combien ?.................$ remboursable
en............................mois
5. Combien en avez-vous déjà
remboursé ?.........................................$ et quel en
était le taux d'intérêt ?..............% /mois
6. 251680768Eprouvez-vous des difficultés dans le
remboursement de ce crédit ? Oui ou Non
Si oui de quel type de
difficulté ?(possibilité de cocher plus d'une
case) :
· 251661312Faillite du business
· 251660288Courte échéance
· 251659264Taux d'intérêt exorbitant
· 251662336Maladie
· 251663360Décès
· 251664384Détournement de l'argent
· 251665408Vol
· 251666432Catastrophe naturelle
·
Autre(s).......................................................................................
7. Citez quelles que réactions du service de
l'établissement de microfinance en cas de retard de paiement :
· 251667456Menace
· 251668480Fermeture compte
· 251669504Liquidation garantie
· 251670528Conseils
·
Autre(s) :....................................................................................
8. 251682816
251683840Seriez-vous prêt à souscrire un produit
de micro-assurance qui vous garantirait des différents risques qui
pèseraient sur vous? Oui ou Non
Si oui quel type (possibilité de cocher plusieurs
cases) :
· 251671552Assurance-crédit en cas de
difficulté de paiement
· 251672576Assurance bien en cas de vol, incendie ou
catastrophe
· 251673600Assurance-vie
· Assurance décès en cas de mort
· 251675648Assurance santé en cas de maladie ou
invalidité
9. Souscriviez-vous pour quel montant pour la prime de
micro-assurance par mois ?
· 2516766725 $
· 25167769610 $
· 25167872015 $
· 251679744 20 $
· Autre montant............$/mois
10. Quel pourcentage du montant de crédit reçu
seriez-vous prêt à payer pour assurer votre crédit en cas
des difficultés qui surviendraient avant le remboursement
intégral de tout capital ?
· 2516848645%
· 251685888
25168691210%
· 20%
· Autre .........%
Nous vous remercions d'avoir répondu à tout
notre questionnaire soigneusement.
Tableau n°4.1 :
Modèles institutionnels possibles pour la distribution de produits
d'assurance
251688960
* 1 S. Hidegard et
al, « Réduction de la pauvreté par la
Microfinance?» In Humboldt-UniversitZu, Berlin, 2011.p.5
* 2 FALCUCCI A., la
Microfinance et son Impact sur la pauvreté dans les pays en
développement, Mémoire Master, Inédit,
Université du Sud-Toulon-Var, 2012.
* 3N. BLONDEAU,
« Microfinance : Un outil de développement
durable? »In Études, Septembre 2006, p.8.
* 4M. LARING BAOU,La
Microfinance peut-elle réduire la pauvreté en Afrique ?
L'exemple du Tchad, Mémoire, Inédit, Institut
Supérieur de Commerce d'Administration et de Management, Tchad,
2009-2010
* 5 B.KAMBALE MBAKULI'IRAH,
Offre des services financiers aux pauvres par les IMF, Tome 1, Paris,
éd. Universitaires Européennes, 2014, pp.2-3.
* 6 F. Quinet DIENG, La
micro-assurance en marche : enjeux, mise en oeuvre, innovations et
perspectives, Thèse, Inédit, IIM-ENA, Sénégal,
Mars, 2009.
* 7N.SOGLOHOUN, Etude et analyse
du risque de crédit dans une institution de Microfinance :
cas de PADME-Benin, Mémoire cycle II Inédit, Février
2008.
* 8M.GOLDBERG M. et
E.PALLADINI, Gestion du risque et création de valeur avec la
microfinance, Paris,
ESKA, 2011, p.3.
* 9Microfinance Banana Skins,
Losing its fairy dust,The CSFI survey of microfinance risk, Centre for the
Study of Financial Innovation, 2011, p.48
* 10 CGAP, gestion des
risques, cours inédit, version française, mai 2012.
* 11 L.
LHERIAU, « La micro-assurance dans la Conférence
Interafricaine des marchés d'assurances (CIMA), un secteur à
réglementer ? », TFD 73/Décembre 2003.
* 12M.GOLDBERG M. et
E.PALLADINI, Op. cit. p.4
* 13FAO,
« Vers une Politique de Couplage des Outils
Microcrédit et Micro assurance - Impact en Termes de Lutte Contre la
Pauvreté et de Gestion des Risques ? » In Module EASYPol
206 Italie, 2009.
* 14 BCC : Rapport
d'activité de microfinance, 2009.
* 15N.SOGLOHOUN, Op.cit.
* 16Op.cit, p.5
* 17 P.RONGERE,
Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz 1971, p.89.
* 18 B.BOULANGER, la
recherche en sciences humaines,Paris, éd. université, 1970,
p.22.
* 19A.MURHULA MATEMBERA,
Évaluation financière de l'action des institutions de
Microfinance et son incidence sur la lutte contre la pauvreté dans la
ville de Bukavu « cas de PAIDEK » Bukavu,
Mémoire, Inédit, UOB, 2013-2014.
* 20I.BWINJA KAPALATA,
Problématique de remboursement des crédits octroyés par
les institutions financière dans la ville de Bukavu : cas de la
COOPEC CAHI, Mémoire, Inédit, UOB, FSEG, 2010-2011.
* 21G.BYAJUAMUNGU NYAKAMWE,
La gestion du risque de crédit et son impact sur la rentabilité
dans une institution de microfinance : cas de l'APEF/Bukavu,
Mémoire, Inédit, UOB, 2011-2012.
* 22J. MazambiKuwekita et
al,Le couplage « Micro-crédit, Micro-assurance santé et
Offre des soins », Rapport zone de santé, Inédit, à
Kinshasa, 2015.
* 23M.BENIMANA,
complémentarité de la Microfinance et de la micro assurance pour
le développement socio-économique intégral au Cameroun,
Mémoire Master, Inédit,UPAC, Août 2012.
* 24 FAO, Op cit.
* 25 N.SOGLOHOUN, Op.
cit.
* 26M.Grawitz et R.
Pinto, Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz,
4ème édition, 1971, p.20.
* 27M.NDAY WA, Méthodes
de Recherche en Sciences Sociales, Cours, Inédit, UOB/FSEG,
2008-2009.
* 28B.KAMBALE MBAKUL'IRAH,
Op.cit., p.8.
* 29 B.KAMBALE MBAKUL'IRAH,Op.
cit. p.9.
* 30M. LARING BAOU, La
microfinance peut-elle réduire la pauvreté en Afrique ?
L'exemple du Tchad, Mémoire Master, Inédit, ISCAM, Tchad,
2009-2010.
* 31BAD, Politique et
stratégie de microfinance du groupe de la Banque, Rapport,
Inédit, Mai 2006.
* 32 J. Michel SERVET,
cité parM.BENIMANA, « Les banquiers aux pieds
nus »la microfinance », In Odile Jacob,
Paris, 2006, pp12-13.
* 33M.BENIMANA,
«what is microcredit?» Garment Bank-Bank for the
poor. www.Grameen.com, Sept 2004.p.23
* 34M.BENIMANA,
Op.cit.p24.
* 35 W.W.WRostow,cité
par BENIMANA M The Stages of Economic Growth, A non-Communist Manifesto,
1960
* 36 François
Perroux, cité par BENIMANA M « L'Économie du
XXème siècle », Paris, PUF, 1964, p. 155
* 37 Programme des Nations
Unies pour le Développement(PUND) » Rapport Mondial sur le
Développement Humain », 2001.
* 38 S.SCHWARZ,Les
difficultés des institutions financières pour accorder du
crédit en RDC, KFW, juin 2011.
* 39 DSRP, monographie de la
province du Sud- Kivu, 2005.
* 40BCC, 2009, Op. cit.
* 41 B.KAMBALE MBAKUL'IRAH,
Exclusion financière des pauvres en Afrique cas de la RDC,
p.17-20.
* 42M.LARING BAOU,Op. cit.
* 43R.KAMBALE PALUKU,Programmes
et institutions de microfinance :Cartographie dans les villes
transfrontalières de Goma-Gisenyi, Bukavu-Cyangugu et Uvira/Gatumba,
Alerte International, Novembre 2015.
* 44P.DEVELTEREet
al,Micro assurance et soins de santé dans le tiers-monde,
Séries Horizons, carafoundation, 2004, p.61.
* 45Fatou Quinet DIENG,
Op.Cit.
* 46Ibid.
* 47C. Churchill, lnsuring
the Low-Income Market: Challenges and Solutions for Commercial Insurers,
32:401, 2007 p.26.
* 4849C. Churchill, Op.
cit,p.26
* 50BIT/ MIF,
«Améliorer la micro assurance emprunteur »r,
Briefing Note 8,2011
* 51L.
LHERIAU,Précis de réglementation de la
microfinance,Paris, cedex/AFD, 2009, pp.330-337.
* 52L. LHERIAU, Op. cit,
pp.260-261
* 53 C. Churchill, D.Liber, M.
J. Mccord et J Roth (2004), L'assurance et les institutions de micro
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services de micro assurance, OIT, ADA Luxembourg, p60.
* 54G. Churchill,La
micro assurance est-elle une priorité pour les pauvres ?
Comprendre la demande de services financiers de gestion des risques, BIT,
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* 55 G. KIMBUANI MABELLA,
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* 56 M.NGUBA MUNDALA,
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Linacre House, Jordan Hill, Oxford,2001,pp28.
* 58LinearProbability Model
* 59R.BOURBONNAIS, Exercice
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