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Couplage microfinance et micro assurance pour l’optimisation de la gestion du risque des crédits à  Bukavu.


par Audace Ntwali
Université Libre des Pays des Grands Lacs de Bukavu (ULPGL) - Licence en Sciences économiques et de Gestion - Option : Gestion Financière  2016
  

Disponible en mode multipage

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RÉPUBLIQUEDÉMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET UNIVERSITAIRE

UNIVERSITÉ LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS DE BUKAVU

ULPGL-BUKAVU

FACULTÉ DE SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE GESTION

DÉPARTEMENT DE GESTION FINANCIÈRE

COUPLAGE MICROFINANCE ET MICRO ASSURANCE POUR L'OPTIMISATION DE LA GESTION DU RISQUE DES CREDITS A BUKAVU.

ParNTWALI KULIMUSHI Audace

Mémoire présenté et défendu en vue del'obtention du grade

de Licenciéen Sciences Économiques et de Gestion

Option : GestionFinancière

Directeur : Prof. NIYONSABA SEBIGUNDA Edson

Encadreur : Ass.IRENGE MIHIGO Alain

JUILLET 2016

EPIGRAPHE

« Fournir aux pauvres des moyens d'existence sans les prémunir des risques empêchant leur durabilité pourrait s'avérer contreproductif »

Ghassana, E.

DEDICACE

· Ames chers parents MAKUTA M'BALINZIRE Henriette et KULIMUSHI ZAGABE MANYANYA pour leur affection incalculable et incontestable ;

· A mon épouse NABINTU BIRINDWA Glodie,pour son amour et à nos chers et charmants enfants OKOLE NTWALI Vainqueur, ANSIMA NTWALI Exaucée et BULIMBI NTWALI Archange.

REMERCIEMENTS

A monDieu Créateur et Tout Puissant, pour sa sollicitude envers moi. Que son nom magnifique et miséricordieux soit sanctifié à jamais.

La réalisation de ce travail a été faite grâce au concours de personnes diverses auxquelles j'adresse ma profonde et sincère gratitude.

Mes remerciements s'adressent premièrement à :

Notredirecteur leProfesseur NIYONSABA SEBIGUNDA Edsonl'enseignant à l'Université de Goma, quia consacré, avec diligence, son temps et ses pertinentes orientations pour la rédaction de ce travail. Qu'il trouve, à travers ce mémoire, l'expression de ma gratitude ;

A mon encadreur l'Assistant. IRENGE MIHIGO Alain qui, malgré ses multiples occupations, a accepté de consacrer son temps et son énergie pour m'accompagner tout au long de la rédaction de ce travail. Qu'il reçoit, à travers ce mémoire, l'expression de ma reconnaissance;

Aux autorités académiques de l'Université Libre des Pays des Grands Lac de Bukavu qui ont mis à notre disposition un cadre adéquat pour notre formation universitaire. Je pense spécialement au Recteur, le Professeur Timothée MUSHAGALUSA qui m'a beaucoup aidé financièrement et moralement ;

Que tous les enseignants de l'ULPGL particulièrement ceux de la Faculté de Sciences Economiques et de Gestion trouvent à travers ce travail, les fruits de leurs sacrifices.Je les remercie très sincèrement.

Enfin, c'est ici le moment pour moi de remercier toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de cette étude. Que tous trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

NTWALI KULIMUSHI Audace

RESUME

Ce travail porte sur le couplage microfinance et micro assurance pour l'optimisation de la gestion du risque de crédit à Bukavu. La question principale posée est de savoir si la diversification de l'offre de la microfinance à travers la micro assurance comme nouveau produit permet-il d'optimiser la gestion du risque des IMF et ainsi que l'accès aux services financiers par les populations de la Ville de Bukavu ?

A partir des données récoltées sur terrain auprès de notre population cible, les résultats montrent qu'il existe une corrélation positive entre les activités de microfinance et cellesde micro assurance et mettent en exergue un impact positif et significatif de la variable « difficulté de remboursement » sur la possibilité de l'IMF à octroyer les créditsgarantis par l'assurance-crédit. Ainsi, plus l'activité de microfinance d'une IMF évolue, plus il y a nécessité d'y associer des produits de micro assurance en vue de minimiser le risque croissant lié au portefeuille de crédit et autres risques.

Par ailleurs, l'intégration de la micro assurance dans la gestion des risques au sein des IMF contribue, non seulement, à l'accroissement des effectifs leursclients, mais aussi, à leur fidélisation et de ce fait, participe à la réduction de la pauvreté des populations en conditions de précarité. C'est pourquoi, le mariage entre microfinance et microassurance donne aux clients des IMF la possibilité d'améliorer leurs conditions de vie en amoindrissant les risques liés à leurs micro-activités dans un environnement précaire.

Sans avoir l'ambition d'être complète, cette étude a exhibé une modeste valeur ajoutée sur la nécessité de l'efficacité du couplage des activités de microfinance avec celle de micro assurance, en vue de l'amélioration des conditions de vie des populations pauvres et le développement des institutions qui offrent ces services.

Ainsi, pour bien comprendre l'efficacité et l'efficience de ce couplage, nousproposons aux futurs chercheurs intéressés par ce domaine d'approfondir des cherches dans le cadre du couplage microfinance, micro assurance pour l'optimisation de la gestion des autres risques auxquels les IMF et leurs clients sont exposés.Par exemple les risques de liquidité, de réputation etc.

Nous restons donc ouvert aux contributions des autres chercheurs, enflammés par cette thématique.

Mots clés : Microfinance ; Micro assurance ; Risque de crédits.

ABSTRACT

This work concerns the coupling microfinance and micro insurance for optimizing the credit risk management in Bukavu. The main question is to know whether the integration of micro insurance as a new product for microfinance contributes to the meeting of interests of MFIs and people in precarious situations, recipients of microcredit Bukavu.

According to the data collected from our informants, the results show that there is a positive correlation between microfinance activities and those of micro insurance that positively and significantlyinfluences the variable «repayment problem " on the ability of MFIs to grant loans guaranteed by credit insurance. Thus, the more microfinance activities of an MFI are developed, the moreneeds to involve micro insurance minimize the increasing credit risk portfolio and other risks.

Furthermore, the integration of micro insurance in risk management in MFIs contributes not only to increase staffing their customers but also their loyalty and thereby helps to reduce the poverty of people in precarious conditions. Therefore, the relation between microfinance and micro insurance gives customers MFIs the opportunity to improve their living conditions by diminishing the risks of their micro-business in a precarious environment.

Without being exhaustive and perfect like all human beings product this study shows a modest value the need for the coupling efficiency of microfinance activities with that of micro insurance in order to improve the living conditions of poor people and the development of institutions that offer these services. We therefore remain opened to observation and suggestions from other researchers, inflamed by this theme.

Keywords: Microfinance; Micro insurance; Riskloans.

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°1.1 : liste des IMF opérant dans la Ville de Bukavu 1

Tableau n°1.2 : Description des produits financiers offerts par les IMF 20

Tableau 1.3 : Caractéristiques des stratégies formelles de gestion du risque 35

Tableau n°2.1 : Outil de pré-enquête 38

Tableau 2.2 : Résumé des variables du premier modèle 44

Tableau n°3.1 : le Sexe des enquêtés 49

Tableau n° 3.2 : l'état civil 50

Tableau n° 3.3 : Niveau d'étude 50

Tableau n° 3.4 : Profession 51

Tableau n° 3.5 : Crédit petit commerce 51

Tableau n°3.6 : Crédit scolaire 52

Tableau n° 3.7 : Avis des membres pour le remboursement 52

Tableau n° 3.8 : Consentement pour la micro assurance 53

Tableau n°3.9 : comparaison des moyennes 53

Tableau n°3.10 : Comparaison des moyennes 54

Tableau n°3.11 : Corrélation de Spearman entre le revenu et la micro assurance 56

Tableau n° 3.12 : Comparaison des moyennes. 57

Tableau n° 3.13 : corrélation des variables 58

Tableau n° 3.14 : comparaison des moyennes 58

Tableau n°3.15 : Matrice de corrélation de Spearman 59

Tableau n°3.16 : Le couplage 1 61

Tableau n° 3.17 : Le couplage 2 61

Tableau n°3.18 : Test global de la causalité 64

Tableau n°3.19 : Récapitulatif de traitement des observations 67

Tableau n°4.1 : Modèles institutionnels possibles pour la distribution de produits d'assurance iv

SIGLES ET ABREVIATIONS

AFD : Agence Française de Développement

ATM : Asynchrones Transfert Mode : Mode de Transfert des informations par

ordinateur

BAD  : Banque Africaine de Développement

BCC   : Banque Centrale Congolaise

CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale

CGAP : Consultative Group to Assist the Poor (Groupeconsultatifd'assistance

auxplus pauvres)

CIMA  : Conférence Interafricaine des marchés d'assurances

COOPEC : Coopérative Primaire d'Epargne et de Crédit

Ddl : Degré de liberté

DSIF  : Direction de la Surveillance des Intermédiaires Financiers

DSRP : Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté

EMF : Etablissement de Microfinance

ENEAM  :Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de Management

Entreprises.

FAO : Fonds de Nations Unies pour l'Alimentation

FENU  : Fonds d'Equipement des Nations Unies

FSEG : Faculté de Sciences Economiques et de Gestion

IIM-ENA  : Institut international du Management - Ecole nationale d'assurances

IMF : Institution de Microfinance

ISCAM : Institut Supérieur de Commerce, d'Administration et de Management

KfW  : Coopération Financière Allemande

MPME :Micro-, Petites et Moyennes Entreprises

OHADA  : Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PADME : Association pour la Promotion et l'Appui au Développement des Micro

PASMIF  : Programme d'Appui au Secteur de la Microfinance

PED  : Pays en Développement

PMA : Pays les Moins Avancés

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PRIME : Programme de Renforcement de Microfinance et son Environnement

SCR : Somme de Carré des Résidus

SPSS  : Statistical Package for the Social Sciences(Paquet des programmes

statistiques pour les sciences sociales)

UEMOA  : Union Economique Monétaire de l'Oeust Afrique

UPAC : L'Université Protestante d'Afrique Centrale

URM : Unité Régionale Microfinance

0. INTRODUCTION

Actuellement, la lutte contre la pauvreté est devenue une préoccupation primordiale de tous les acteurs tant au niveau national qu'international, dans le secteur privé comme dans le secteur public, par des personnes physique comme par les personnes morales.

Lors de la clôture du Sommet du Millénaire des Nations Unies en 2000, la Communauté internationale s'est engagée à réduire de moitié la pauvreté dans le monde1(*).

Pour les économistes et les gouvernements, la pauvreté est une préoccupation majeure depuis toujours. Il s'agit de la combattre et de la réduire à un maximum. C'est pourquoi le Programme des Nations unies (PNUD) a mis en place une certaine typologie des pays.Ces derniers y sont classés en fonction de leur niveau de développement. Il y a donc les pays développés ou industrialisés et les pays en développement (PED) regroupant les pays émergents et les pays les moins avancés (PMA).

Les PED se différencient des pays développés par leur retard de croissance et leurs difficultés de développement. Ils se caractérisent par un certain nombre de critères de sous-développement, tel qu'une insuffisance alimentaire, une forte croissance démographique, un gaspillage des ressources nationales accompagné de corruption, de fortes inégalités sociales, l'absence de classe moyenne, une faible alphabétisation.

Il convient cependant de dire que la pauvreté se concentre majoritairement dans ces PED, dans le sens où ce sont ces pays qui ont un pourcentage de population pauvre le plus élevé. C'est pour cette raison que si l'on veut réduire efficacement le nombre de pauvres dans le monde, il est important de cibler l'action dans ces pays. Parmi les actions de lutte contre la pauvreté,l'accès aux sources de financement pour les plus pauvres figurait en bonne place, étant donné que le système de financement classique ne remplissait pas ce rôle2(*). D'où l'existence de la microfinance. « Elle s'illustre comme étant l'outil le plus prometteur et le moins coûteux de la lutte contre la pauvreté mondiale »3(*).

La microfinance est privilégiée actuellement pour la lutte contre la pauvreté. Beaucoup d'institutions et d'établissements sont créés pour la développer.4(*) Elle est devenue un phénomène universel à cause de ses vertus qu'on lui accorde à tort ou à raison, a mobilisé, au cours de trente dernières années, à la fois les institutions internationales (Nations-Unies, Banque Mondiale, Fonds Monétaire International). Elle intéresse de plus en plus les pays hautement industrialisés afin de leur permettre de faire face aux problèmes de chômage des jeunes et d'accompagnement social des immigrants par le financement des micros et petites entreprises. Des sommets sont organisés chaque année par des réseaux des acteurs de la Microfinance au niveau national, régional et international, en vue du développement du secteur.5(*)

Les Institutions de Microfinancesoffrent des produits diversifiés qui sont adaptés aux besoins de leurs clients dont les plus importants sont l'épargne et le micro crédit. Il existe une panoplie de micros crédits que les IMF octroient à leurs membres. A titre illustratif, nous pouvons citer ; le crédit ordinaire, le crédit à caution solidaire, le crédit éducation, le crédit agricole, le crédit équipement, le crédit d'investissement, le crédit artisanat, le crédit commercial etc.

Le microcrédit se développe surtout dans les pays en développement où il permet théoriquement de concrétiser des microprojets favorisant ainsi l'activité et la création de richesse. Il peut aussi être utilisé pour des crédits à la consommation (alimentaire, éducation des enfants, problèmes de santé, frais sociétaux). Il se pratique aussi dans les pays développés ou en transition au profit des micro-entrepreneurs et des artisans6(*).

Si le crédit assure la viabilité d'une IMF, il peut également causer sa perte, car le crédit représente également le principal risque d'affaires de l'institution financière. Le crédit a pour conséquence la dispersion des actifs de l'institution entre les mains d'une multitude d'emprunteurs. Cette situation rend la gestion de la fonction crédit très complexe et parfois périlleuse. C'est ainsi qu'on commence à enregistrer des taux de crédits impayés non négligeables au niveau de l'institution. Or il faut rappeler qu'au nombre des problèmes ayant entraîné la faillite des anciennes banques d'Etat, il y a eu le manque de rigueur dans la gestion de crédits. Cela a eu pour conséquence le non recouvrement de crédits octroyés7(*).

0.1 Problématique

Dans les affaires, la seule constante est le changement. Et dans un monde qui change, les entreprises et les institutions financières qui réussissent sont celles qui ont retenu cette leçon : il est judicieux d'être prêt à faire face à l'imprévu.En d'autres termes, à gérer le risque. Bien que la gestion du risque fasse, depuis un certain temps déjà, partie intégrante de la planification des activités opérationnelles des grandes entreprises et des institutions financières.Cette discipline est encore peu répandue dans les institutions de microfinance (IMF). L'importance nouvelle donnée à ce sujet est le résultat des crises et des expériences récentes et reflète une meilleure compréhension de l'importance d'anticiper l'inattendu plutôt que de se contenter de réagir après coup8(*).

Dans le cadre de leurs activités quotidiennes, les IMF font face à demultiples risquestels que les risques de marché, les risques opérationnels, les risques de crédits etc.Le risque de crédit occupe une place considérable, d'autant plus qu'il peut affecter tous les autres risques jusqu'à ternir la réputation de l'IMF.D'après une étude menée au niveau mondial parBanana Skins9(*)le risque crédit était en première position par rapport aux autres risques.

Le risque majeur pour les institutions de Microfinance est de ne pas obtenir le remboursement des prêts octroyés. Le risque de crédit est particulièrement important en microfinance, car la plupart des microcrédits ne sont pas garantis10(*). Plusieurs stratégies sont adoptées par les IMF pour juguler le risque de crédit au niveau mondial. Pour atténuer les risques de crédit, les pays commencent à associer les produits de microfinance à ceux de la micro assurance.

Pour contribuer à la viabilité de la microfinance, beaucoup de pays dans le monde et particulièrement en Afrique, ayant compris l'importance de la microfinance pour lutter contre la pauvreté, ont déjà commencé à l'associer à la microassurance. La microassurance constitue un secteur en forte croissance dans les pays en développement et, tout particulièrement, dans les quatorze pays membres des zones franc CFA d'Afrique de l'Ouest (UEMOA) et d'Afrique Centrale (CEMAC). Pratiquée depuis de nombreuses années dans la forme de mutuelles de santé, elle se structure peu à peu pour devenir un véritable sous-secteur dans le paysage financier global comprenant notamment la microfinance11(*).

Dans des contextes concurrentiels, les IMF peuvent aussi être tentées de proposer des services attractifs. L'activité de micro-assurance permet à l'IMF de diversifier ses produits et d'être plus attractive pour les clients.12(*)

Le microcrédit et la microassurance, inscrits dans le mouvement plus large de la microfinance, sont deux outils de gestion de risque actuellement développés par les gouvernements et les agences internationales de développement pour réduire la vulnérabilité à la pauvreté des populations. Les débats autour de la sécurisation du crédit évoquent de manière croissante les liens à construire avec des services d'assurance adaptés aux risques rencontrés par des pays en développement13(*).

Le secteur de la microfinance en RDC a connu une évolution positive durant l'année 2009. Il a été marqué par l'accroissement du nombre des institutions et la bonne performance enregistrée par quelques structures, particulièrement celles de Kinshasa. Toutefois, la plupart de ces institutions ont été caractérisées par une mauvaise qualité du portefeuille des crédits.

Le poids du secteur de la microfinance dans le système financier congolais est encore faible. Il n'a représenté que 4,74 % en 2009. La part de l'épargne collectée a été de 5,0 % et l'encours des crédits de 3,95 % de l'ensemble du secteur financier14(*). La microfinance de la ville de Bukavu n'étant pas épargnée par cette réalité nationale, est aussi exposé à l'instabilité politique qui élu domicile dans cette partie du pays. En dépit des risques auxquels font face les IMF de la ville de Bukavu, certaines contribuent à la croissance économique de la ville à travers l'octroi des micro-crédits aux micros entrepreneurs.

D'autres, par contre, une fois englouties par les risques sont tombées en faillite, ce qui enfoncent d'avantage la population dans la pauvreté. Le risque de crédit est le principal risque auquel la microfinance est exposée dans la Ville de Bukavu. Le non remboursement des crédits octroyés aux membres qui est dû à de multiples causes, par exemple  la mort, la maladie ou les accidents, la perte de biens matériels (par le vol ou l'incendie), les catastrophes naturelles etc. dont les clients des IMF sont victimes préoccupe les acteurs de la microfinance.

Le portefeuille de crédit représentant l'actif productif principal d'une IMF, sa maîtrise s'avère d'une importance capitale pour réaliser sa mission15(*).

Le portefeuille de prêts d'une IMF étant son bien le plus précieux, les risquesfinanciers (crédit, marché et liquidités) constituent sa plus grande préoccupation.

Les risques financiers commencent avec la possibilité qu'un emprunteur puisse nepas être en mesure de rembourser son prêt dans les délais, intérêts compris (risque de crédit). Ils incluent la possibilité que l'IMF puisse, en raison d'un ralentissement économique, d'une hyperinflation ou d'autres causes de nature externe (risque du marché), voir la valeur de son portefeuille de prêts diminuer considérablement16(*).

Dans le cadre de cette étude, nous voulons mettre en évidence le couplage de microfinance et micro assurance dans l'optimisation des risques de crédit dans la Ville de Bukavu. Cette étude voudraitencourager la micro assurance comme solution palliative aux aléas inattendus auxquels sont exposées les IMF, en vue de donner accès aux populations de la Ville de Bukavu exclues des systèmes bancaires aux produits financiers. Cette démarche nous conduit inévitablement à poser nos questions de recherche qui s'articulent autour d'une question principale et de trois autres spécifiques.

0.1.1 Question principale 

La diversification de l'offre de la microfinance à travers la micro assurance comme nouveau produit permet-il d'optimiser la gestion du risque des IMF et ainsi que l'accès aux services financiers par les populations de la Ville de Bukavu ?

De cette question principale découlentdeux questions spécifiques suivantes :

0.1.2. Questions spécifiques

ü La majorité des clients des IMF de la Ville de Bukavu est-il prête à souscrire à la micro assurance comme produit complémentaire de la microfinance ?

ü Le produit de micro assurance est-il un complément apte à réduire le portefeuille à risque dans les IMF de la Ville de Bukavu ?

Telles sont les questions auxquelles nous essayerons de répondre tout au long de notre recherche.

0.2 Hypothèses

La formulation de la problématique impliquenon seulement la question du départ, mais aussi elle détermine l'élaboration d'une hypothèse de travail. En effet, une hypothèse est une proposition ou une explication que l'on se contente d'énoncer sans prendre position sur sa véracité, c'est-à-dire sans affirmer ou nier. Une fois énoncée, elle peut être étudiée, confrontée, utilisée, ou traitée de toute façon jugée nécessaire ; elle est comprises en outre comme étant une proposition des réponses aux questions que l'on se pose d'après l'objet.17(*)

Ainsi, relativement aux questions posées dès le départ, les réponses provisoires sont telles que :

· La majorité des clients des IMF de la Ville de Bukavu est prête à souscrire à la micro assurance ;

· La micro assurance contribue significativement à la minimisation du portefeuille à risque des IMF de la Ville de Bukavu.

0.3 Objectif du travail

Ce travail, ayantpour objectif principald'examiner si le couplage entre microfinance et microassurance est efficace et utile pour l'optimisation de la gestion des risques de crédit des IMF de la Ville de Bukavu, vise les objectifs spécifiques suivants :

- S'enquérir de l'existence ou non de la micro assurance comme produit complémentaire à la microfinance dans la Ville de Bukavu ;

- Connaitre les avis des clients des IMF par rapport à l'intégration de la micro assurance aux produits de la microfinance ;  et

- Evaluer financièrement l'apport dela micro assurance dans le portefeuille à risque des IMF de Bukavu.

0.4 Choix et intérêt du sujet

En optant pour ce sujet, nous avons été motivé par le souci de mettre en exergue les apports directs (aux IMF) et indirects (la population) que peut offrir le couplage microfinance et micro assurance dans l'optimisation de la gestion des risques de crédit dans la Ville de Bukavu.

L'intérêt porté à ce travail est d'abord scientifique, en suite social et pratique et, en fin,Personnel,

· Scientifiquement :

La présente recherche aborde une problématique d'intérêt scientifique pertinent d'autant plus que la microfinance commence à présenter ses limites avec les grandes évolutions que connait la sphère économique et financière au niveau mondial.La complémentaritéde la microassurance avec les produits de microfinance contribue à jugulerles limites présentées par cette dernière.

Ce qui est à la base de nouveaux débats scientifique sur la thématique de la finance des pauvres et son efficacité. Cela étant, notre recherche vient compléter les connaissances existantes dans le domaine de microfinance en mettant un accent particulier auxpaysafricains en développement où la notion de microassurance est encore en phase expérimentale.

· Sur le plan social et pratique :

A l'instar de l'intérêt scientifique, cette étude devra permettre de relever des recommandations et suggestions à présenter aux autorités politico-administratives, en vue d'améliorer les conditions de vie des populations en état d'instabilité et à renforcer les activités des IMF.

Le résultat de cette recherche sera une contribution petite soit-elle aux stratégies à adopter par la RDC, en général,et pour la Ville de Bukavu, en particulier,pour atteindre les OMD dont l'échéance est déjà dépassée (en 2015).

· Personnellement :

Cette étude va non seulement approfondir nos connaissances dans le domaine du développement et plus précisément en microfinance et micro assurance, mais aussi, les enquêtes et autres documentations effectués vont contribuer à l'amélioration de nos connaissances méthodologiques en sciences sociales et ainsi nous habituer aux travaux de recherche.

0.5 État de la question

La lecture in extenso des ouvrages de recherches précédentes permet à son exploitant de pénétrer sensiblement leurs pensées, d'apprécier les difficultés qu'ils ont rencontrées et les moyens qu'ils ont utilisés pour les surmonter et surtout saisir l'originalité de leur contributions et les lacunes d'une recherche déjà acquise, afin que la recherche à entreprendre soit mieux faite et plus utile18(*).

Notre recherche consacrée à l'analyse du couplage microfinance et micro assurance pour l'optimisation de la gestion des risques de crédit.Elle viseà apporter notre modeste contribution dans la littérature sur le développement économique et social de la RDC, en général, et sur la gestion rationnelle des risques du portefeuille à risques des IMF de la ville de Bukavu pour leur efficacité,en particulier.

Ainsi, la présente étude n'est pas nouvelle dans le monde scientifique, pour autantqu'elle a déjà fait l'objet de recherchedans des travaux initiés par les universitaires, chercheurs et experts ayant d'une manière ou d'une autre traité des questions y relatives.

Dans la RDC, nous avons trouvé les travaux de nos prédécesseurs qui ont abordé la question de la manière suivante :

MURHULA MATEMBERA A.19(*)Voulant savoir l'impact de la politique des institutions de microcrédits sur la réduction de la pauvreté et plus particulièrement le taux d'intérêt appliqué aux crédits octroyés. Son étude montre que la politique des IMF sur la réduction de la pauvreté n'est pas favorable à ses clients, étant donné que le taux d'intérêt appliqué à l'octroi de crédit est exorbitant compte tenu de la situation précaire des clients.

BWINJA KAPALATA I20(*)., quant à lui, axe sa recherche sur les causes de non remboursement des crédits octroyés aux clients et les stratégies adoptées par les IMF pour faire face aux risques des crédits. Les causes suivantes ont été retenues par sa recherche : le vol, le pillage, la hausse de prix,la désorientation du but du crédit, la perte etc. s'agissant des stratégies adoptées pour faire face aux risques de crédit, l'auteur souligne la reconduction du crédit, le renouvellement du crédit, la bonne étude du dossier, la création d'une structure de suivi au sein des activités des bénéficiaires des crédits.

BYAJUAMUNGU NYAKABWE G.21(*) a orienté son étude sur la gestion du risque de crédit et son impact sur la rentabilité dans une IMF.Il a montré que pour bien gérer les risques de crédit, les IMF doivent octroyer les crédits à des groupes solidaires et faire le suivi régulier et permanent de la manière dont les membres utilisent les fonds demandés.

Une étude portant sur Le couplage « Micro-crédit, Micro-assurance santé et Offre des soins » peut améliorer l'accessibilité aux soins de santé de qualité en milieu urbain africain menée à Bandalungwa à Kinshasa, Congo, par ManzambiKuwekita J. et al fournit les résultats suivants :

L'analyse bivariée montre une association significative entre augmentation du pouvoir d'achat et réalisation de bénéfice (p=0,001), réalisation de bénéfice et constitution d'épargne (p=0,000) ainsi que cotisation à l'assurance santé et amélioration de l'accès aux soins. Selon les principaux résultats, 68,8% d'emprunteurs ont déclaré une augmentation de leur pouvoir d'achat dont 81,8% ont réalisé du bénéfice ; ceux qui ont constitué une épargne ont 24,7 fois plus contribué à l'assurance maladie que ceux qui n'ont pas épargné ; 71,9% de ceux qui ont régulièrement cotisé à l'assurance maladie ont amélioré leur accès aux soins. Le couplage micro-crédit, micro-assurance santé et offre des soins peut améliorer l'accès aux soins. Ceci suggère l'intégration de l'assurance santé dans les soins de santé primaires22(*).

En traversant les frontières congolaises,les auteurs d'autres cieux abordent la question de la manière suivante :

Dans son mémoire de Master portant sur la complémentarité de la Microfinance et de la micro assurance pour le développement socio-économique intégral au Cameroun, BENIMANA Médiatrice23(*) voudrait savoir si la pratique de la micro assurance, encore en phase d'expérimentation au Cameroun, permet d'aboutir à une convergence d'intérêts des établissements d'assurance, de microfinance et les populations en situation de précarité, bénéficiaires des microcrédits. Ses résultats de recherche ont montré qu'il existe une forte et positive corrélation entre les activités de micro assurance et celles de microfinance et mettent en évidence un impact positif et significatif de la variable « prime d'assurance emprunt » sur la latitude de l'EMF à accorder davantage les prêts par rapport à l'épargne disponible. Ainsi, plus l'activité de microfinance d'une EMF évolue, plus il y a nécessité d'y associer des produits de micro assurance en vue de minimiser le risque croissant lié à la sélection des clients opportunistes.

L'étude menée par la FAO24(*)intitulée : « Vers une Politique de Couplage des Outils Microcrédit et Micro assurance - Impact en Termes de Lutte Contre la Pauvreté et de Gestion des Risques :Leçon à tirer des expériences de l'Inde et de Madagascar » souligne que le microcrédit et la micro assurance, inscrits dans le mouvement plus large de la microfinance, sont deux outils de gestion de risque actuellement développés par les gouvernements et les agences internationales de développement pour réduire la vulnérabilité à la pauvreté des populations en milieu rural. Les débats autour de la sécurisation du crédit évoquent de manière croissante les liens à construire avec des services d'assurance adaptés aux risques rencontrés par les ruraux des pays en développement.

Dans son étude basée sur l'analyse du risque de crédit dans une institution de microfinance : cas de PADME-Bénin, SOGLOHOUN Narcisse25(*) oriente son étude sur la dégradation vertigineuse de la qualité du portefeuille de crédit du PADME pour lequel le taux de portefeuille à risque est passé de 0,27% en 2001 à 10,82% en 2005 et à 10,19% en 2006 contre une norme de la BCEAO de 3%. Les résultats montrent que la dégradation vertigineuse de la qualité du portefeuille de crédit du PADME est liée au mauvais remboursement des crédits octroyés. La mise en place de mauvais crédits s'explique par la mauvaise étude des dossiers de crédit et la non-maîtrise des mesures techniques de protection contre les risques de crédit.La mauvaise couverture des risques de crédit s'explique par la mauvaise appréciation et la mauvaise évaluation des garanties acceptées au PADME.

Ce travail se démarque des autres par le fait qu'il compte analyser l'intégration d'un nouveau produit dans la sphère de la microfinance de la RDC, en général, et dela Ville de Bukavu, en particulier. Ce nouveau produit dont les atouts ne sont plus à démontrer dans d'autres cieux, est la micro assurance, qui a déjà pris un essor considérable dans les pays de la CEMACconcernant la gestion des risques. Les IMF de la Ville de Bukavu où les risques de crédits sont plus élevés, trouveront désormais une solution pour les minimiser.

0.6 Méthodologie

La méthodologie est l'ensemble de méthodes et de techniques à utiliser dans le cadre d'un travail scientifique en vue d'atteindre les objectifs visés par le chercheur.

0.6.1 Les méthodes

Selon GRAWITZ et Pinto26(*), la méthode est un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline ou un domaine cherche à atteindre la vérité qu'elle poursuit, la démontre et la vérifie.C'est un ensemble de procédés d'explication ou du moins d'interprétation rattaché à une théorie appliquée à la réalité.

Dans le cadre de ce travail, nous allons faire recours aux méthodes suivantes :

a. La méthode d'enquête par sondage

C'est une méthode qui utilise l'ensemble d'outils statistique permettant l'étude d'une population au moyen de l'examen d'une partie de celle-ci. Ainsi, les résultats issus de cet examen pourront être extrapolés sur la population d'où l'échantillon est tiré, en l'occurrence les clients des IMF de la Ville de Bukavu.

b. La méthode statistique

Pour un bon traitement de données quantitatives que nous avons recueillies sur terrain, la méthode statistique nous a permis de faire des calculs, en vue d'aboutir aux résultats interprétés et présentés dans des tableaux à l'aide de l'outil d'analyse.

c. La méthode économétrique

Elle nous a facilitéà utiliser le modèle logit et modèle probit pour vérifier la corrélation entre la variable endogène et les variables exogènes. Il a été question de vérifier si les difficultés de remboursement peuvent être expliquées par le profil de membre la multi bancarisation l'ancienneté, la diversification de produit, le renouvellement de crédit, montant du dernier crédit, l'échéance,le taux d'intérêt le consentement à souscrire à la micro-assurance : le montant microassurance à souscrire etl'assurance-crédit.

0.6.2. Les techniques

La méthode se doit d'être appuyée par une ou plusieurs techniques considérées comme l'ensemble de moyens et de procédés qui permettent à un chercheur de rassembler les informations originales ou de seconde main sur un sujet donné27(*).

Aux méthodes ci-dessus, nous avons associé les techniques suivantes :

a. En premier lieu, le questionnaire nous a permis de collecter les informations auprès d'un échantillon représentatif de la population cible de cette recherche.

b. En second lieu, la collecte des données secondaires nous a emmené à utiliser la technique documentaire qui nous a permis de consulter les documents nécessaires pour notre recherche tels que les ouvrages, les articles, les publications à l'internet, les mémoires,les rapports et autres publications.

c. Pour compléter ces deux premières techniques, l'interview libre est intervenue pour des entretiens libres avec toute personne détentrice d'informations utiles pour notre recherche.

0.7. Délimitation du travail

Ce travail est délimité sous trois aspects : l'aspect scientifique, l'aspect spatial, et l'aspect temporel.

Dans l'espace scientifique, ce travail porte sur la microfinance, la micro assurance, la gestion financière etc.

De l'aspect spatial, le sondage vise sur la population de la Ville de Bukavu les clients des IMF ayant déjà bénéficié des crédits en particulier. Et, enfin, sur le plan temporel le couplage de microfinance et micro assurance couvre cinq prochaines années (2017-2021) pour une année de référence : 2016. 

0.8 Difficultés rencontrées

Dans le cadre de notre recherche, nous avons fait face à des difficultés majeures qui méritent d'être soulignées, étant donné qu'elles ont failli porter atteinte à notre travail tout au long de nos enquêtes. Il n'a pas été facile d'obtenir les informations détenues par les IMF et la BCC. Pour lesobtenir, la logique de méfiance et de réticence a prédominé.

L'autre difficulté résulte de la méfiance de nos interlocuteurs, les responsables des IMF, les bénéficiaires des microcrédits, nous reprochant d'être curieux et gênants. Ila fallu les rassurer de l'objectif de notre recherche et la discrétion. L'indisponibilité de certains responsables d'IMF et les clients ne nous a pas permis de respecter notre chronogramme d'activités.

0.9 Subdivision du travail

Hormis l'introduction et la conclusion générales, ce travail se subdivise en trois chapitres.

Le premier chapitre concerne les aspects théoriques de la microfinance et de la micro assurance, le deuxième présente la micro assurance pour l'approfondissement financier dans les IMF de Bukavu, alors que, le troisième porte sur la micro assurance comme outils de gestion du risque micro crédits à Bukavu.

PREMIER CHAPITRE:ASPECTS THEORIQUES DE LA MICROFINANCE ET DE LA MICROASSURANCE

Ce premier chapitre consacré aux aspects théoriques de la microfinance et micro assurance propose de passer en revue les différents concepts clés que nous aurons à utiliser tout au long de notre étude. Il sera ainsi subdivisé en deux grandes sections : la notion sur la microfinance(I.1) et la notion sur la micro assurance(I.2).

I.1 Notion de la microfinance

Cette section est subdivisée en cinq paragraphes. Elle aborde la définition de la microfinance(I.1.1), l'évolution historique et caractéristique de la microfinance(I.1.2), microfinance comme enjeu de développement(I.1.3), état de lieu de la microfinance en RDC(I.1.4), et les produits de la microfinance(I.1.5).

I.1.1 Définition

Plusieurs définitions peuvent-être attribuées à la microfinance selon que l'on est dans tel ou tel domaine. Dans son ouvrage intitulé : Offre des services financiers aux pauvres par le IMF, le Professeur Benoit KAMBALE28(*)propose les définitions suivantes :

Sur le plan macroéconomique, la microfinance est définie comme une partie de l'offre globale des services financiers nécessaires à une demande des consommateurs non satisfaits pendant longtemps par le système financier au niveau de la collectivité

En microéconomie, la microfinance peut-être définie comme l'ensemble des services financiers offerts par des agents économiques appelés institutions de microfinance qui cherchent en permanence à maximiser leur profit tout en minimisant leurs coût(performance financiers) à des agents moins dotés des actifs et des capacités financiers (ménages),qui cherchent à maximiser leur utilité en minimisant leurs coûts sous contrainte de leurs faibles revenus(performances sociales) et sous l'hypothèse d'un marché à concurrence imparfaite

Quant à la gestion dans la perspective de la théorie financière, et plus particulièrement en gestion financière, la microfinance par opposition à la vision de la finance de l'entreprise fournie généralement par les banques ou les propriétaires des sociétés, est la provision financière aux micros et petites entreprises. Ces dernières étant depuis longtemps considérés comme porteuses des risques et donc exclues par les banquiers de leur groupe-cible.

En droit, la microfinance peut-être définie comme un ensemble d'activités d'offre des services financiers notamment les microcrédits, par des institutions financières non règlementées par l'ancien cadre légal, aux personnes pauvres ne disposant pas de garanties matériels.

La sociologie définit la microfinance comme un outil de lutte contre la pauvreté, car elle permet aux personnes à faible revenu longtemps exclues des services financiers classiques d'accéder aux ressources financières nécessaires pour le développement de leurs activités productives et l'amélioration de leur niveau de vie (nations unies, 2005).

Cette diversité des définitions confirme ce qu'à souligné Lise Duval(2002), la microfinance n'a pas une définition encore clairement admise par la communauté scientifique. Toutefois, de ces différentes définitions, quels que soient les auteurs, un consensus commun se dégage entre tous. Ils sont unanimes sur le fait qu'une partie des agents économiques n'a pas accès aux services du secteur bancaire formel pour différents motifs : risques, manque de garanties bancaires, enclavement géographique et culturel entre le client et l'institution financière, inadaptation des outils bancaires à la gestion de petits montants d'épargne ou de crédit, inexistence d'un lien de confiance, peur d'utiliser des services financiers en particulier le crédit, le manque d'information.29(*)

I.1.2 Evolution historique et caractéristiques de la microfinance

En tant que concept la microfinance a pris forme en Europe pour se propager à travers le monde et plus particulièrement en Afrique. L'origine asiatique est beaucoup récente, avec le Professeur Mohammed Yunus du Bangladesh qui a défendu cette forme de crédit devant les grandes institutions financières internationales.

La microfinance est née à partir des coopératives qui ont elles-mêmes émergé dans certains milieux ouvriers des villes industrialisées de l'Europe au 19ème Siècle. Les premiers modèles étaient des coopératives de consommation et ouvrières pour défendre les intérêts des familles face aux désastres de la révolution industrielle.

En 1849, un bourgmestre prussien, Friedriech Wilhelm Raiffeisen, fonde en

Rhénanie la première société coopérative d'épargne et de crédit, une institution qui offre des services d'épargne aux populations ouvrières pauvres et exclues des banques classiques30(*).

La microfinance existe depuis des siècles en Afrique et dans le monde. Tout le monde, quel que soit le niveau de pauvreté, a besoin de services financiers et y a recours à tout moment. Bon nombre de personnes font appel à des usuriers qui imposent généralement des taux d'intérêt élevés sur les prêts. L'histoire de la microfinance regorge de nombreux exemples de par le monde, allant des clubs d'épargne et de crédit rotatifs informels et à petite échelle en Angleterre, en Irlande et en Allemagne au dix-huitième siècle, aux coopératives d'épargne et de crédit en Indonésie au dix-neuvième siècle. Au Nigeria, la microfinance remonte au quinzième siècle et a été exportée vers les Caraïbes par les esclaves. Le terme originel susu en yoruba, sous lequel cette pratique est connue, est encore utilisé aujourd'hui. En Afrique, l'intégration, la formalisation et la reconnaissance de la microfinance en tant que volet du secteur financier formel a commencé à prendre de l'ampleur à la fin des années 199031(*).

Servet(2006)32(*) classe le développement de la microfinance en trois décennies:

- Entre 1975 et 1985 : la microfinance a démarré avec les premières organisations et la création de la première institution financière, notamment «  Grameen Bank » en 1976 au Bangladesh, par Mohammed Yunus lorsqu'elle accorda les micros crédits aux démunis sans garantie matérielle en vue de combattre la famine qui avait ravagé la région de Jobra, District de Chittagong au Bangladesh33(*). Cette expérience est considérée aujourd'hui comme un symbole du développement de la microfinance.

- 1985-1995 : la consolidation des expériences dans les pays en voie de développement surtout en Afrique et l'établissement des liens avec les banques commerciales en faveur des pauvres exclus des systèmes bancaires classiques.

- Depuis lors, la microfinance est caractérisée par un intérêt quasi général pour son intégration dans les programmes de développement économique et social dans les domaines diversifiés, tels que le commerce, l'artisanat, l'agriculture, l'éducation, la santé, la sécurité alimentaire, etc.

I.1.3 Microfinance comme enjeu de développement34(*)

Comprise essentiellement comme une offre de services financiers (crédit, épargne, assurances, transfert d'argent, divers produits financiers adaptés aux besoins des populations pauvres, etc.) à des populations vulnérables, défavorisées, exclues du système financier formel, la microfinance a connu un développement imposant depuis près de trois décennies.

Initialement, dans la phase de construction de la pensée économique, croissance économique et développement étaient synonymes. Le développement signifierait l'obtention d'une croissance économique significative sur une longue période. C'est ainsi que Rostow35(*), avec ses étapes de la croissance économique, définit le processus universel de développement des nations par les étapes de la croissance économique. Selon Perroux (1964)36(*), le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux qui rendent les nations aptes à faire croitre cumulativement et durablement son produit réel global.

Le sommet de Washington en 1997 sur le microcrédit et la création du CGAP ont définit la microfinance comme étant un outil efficace de développement socio-économique.

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)37(*) appréhende le concept de développement humain en mettant l'accent sur sa finalité. Ainsi, il a pour objectif de créer un environnement dans lequel les individus peuvent développer pleinement leur potentiel et mener une vie productive et créative en accord avec leurs besoins et leurs intérêts.

I.1.4 Etat de lieu de la microfinance en RDC

Les institutions financières (IF) en République Démocratique du Congo ont eu tendance à considérer les micros, petites et moyennes entreprises (MPME) comme un segment d'affaires intéressant au cours des dernières années. Il existe aussi un intérêt de la part des MPME à travailler avec les IF, à utiliser leurs services bancaires et en particulier à accéder au crédit38(*).

Depuis les pillages des tissus économiques de 1991 à 1993 et la longue instabilité financière, les activités bancaires ont sensiblement diminué dans le pays et dans la province. La plupart des banques sont en disfonctionnement et en liquidation.

Par contre, la population du Sud- Kivu développe petit à petit, sous l'encadrement des Organisations Non Gouvernementales de Développement et des Eglises, l'esprit d'épargne et de crédit. Ainsi, les institutions non bancaires à savoir les Coopératives d'Epargne et de Crédits se portent assez bien dans la Province et sont porteuses d'espoirs39(*).

Dans ce point, nous allons axer notre attention essentiellement sur le cadre légal et règlementaire, d'une part, et la classification et déploiement des IMF en RDC, d'autre part.

A. Cadre légal et règlementaire des IMF en RDC40(*)

Les activités de la Micro Finance en République Démocratique du Congo sont régies par les textes légaux et règlementaires.

Les différents textes légaux et réglementaires qui régissent les activités de la Micro Finance sont les suivants

Loi n°002/2002 du 02 février 2002 portant dispositions applicables aux Coopératives d'Epargne et de Crédit. Cette loi définit un cadre institutionnel spécifique aux coopératives d'épargne et de crédit destiné à sauvegarder les particularités inhérentes à leurs modalités d'organisation et de fonctionnement. Les coopératives constituent ainsi des entreprises ou des groupements de personnes dotés de la personnalité juridique et fondés sur les principes d'union, de solidarité et d'entraide mutuelle et ayant pour vocation de porter assistance à ses membres en leur assurant un accès suffisant aux services financiers.

Loi n°003/2002 du 02 février 2002 relative à l'activité et au contrôle des Etablissements de crédit. Cette loi, appelée également loi bancaire, couvre toutes les entreprises du secteur financier et les définit à partir de leur fonction économique qui est la réalisation d'opérations bancaires. Elle définit l'ensemble des activités du secteur financier.

Ces opérations sont de trois catégories, à savoir : la réception des fonds du public,les opérations de crédit ;les opérations de paiement et la gestion des moyens de paiement.

Les personnes morales qui effectuent à titre de profession habituelle ces opérations de banque sont regroupées sous le vocable d'Etablissement de Crédit.

Dans ce contexte, la loi identifie cinq catégories d'Etablissement de Crédit auxquelles s'appliquent des réglementations spécifiques. Il s'agit des entreprises suivantes : les banques ,les Coopératives d'Epargne et de Crédit, les caisses d'épargne ,les institutions financières spécialisées et les sociétés financières.

Loi n° 005/2002 du 02 février 2002 relative à la constitution, à l'organisation et au fonctionnement de la Banque Centrale du Congo.

La loi susmentionnée détermine les organes de la Banque Centrale ainsi que leurs pouvoirs respectifs.

Elle précise les missions de cette Institution de Droit Public et consacre son indépendance dans la réalisation de celles-ci.

Dans ce contexte, le législateur reconnait à l'Institut d'Emission le pouvoir d'élaborer la réglementation et de contrôler les Etablissements de Crédit, les Institutions de Micro Finance et les autres intermédiaires financiers.

L'Instruction n°1 aux Institutions de Micro Finance du 13 septembre 2003, telle que modifiée le 18 décembre 2005.Ce texte réglementaire pris par la Banque Centrale définit les dispositions afférentes à l'activité et au contrôle des Institutions de Micro Finance. La Micro Finance y est définie comme la prestation de services de crédit et/ou d'épargne aux agents économiques vulnérables exclus du système bancaire classique, en vue de leur permettre de réaliser des activités génératrices de revenus, de créer des emplois et ainsi de lutter contre la pauvreté.

Eu égard à ce qui précède, les textes légaux et règlementaires du secteur de microfinance risquent à la cacophonie, comme le confirme KAMBALE MBAKUL'IRAH Benoit41(*)dès lors que la RDC a adhéré à l'OHADA, les mesures d'application des textes légaux vont sûrement déboucher sur des contradictions flagrantes avec les actes uniformes relatifs au secteur de la microfinance. C'est par exemple l'acte uniforme relatif aux sociétés coopératives(2009).Pour la loi 002 du 02 février 2002, la COOPEC obtient sa personnalité juridique lorsqu'elle est agréée par la BCC. Pour l'acte uniforme, la COOPEC obtient sa personnalité juridique par son immatriculation au registre de commerce et titre mobilier.

Au regard de ces textes légaux, les ONG qui offrent des services financiers de proximité appartiennent à la catégorie des systèmes informels. Au regard de la réglementation actuelle sur les IMF. Les ONG sont des Associations Sans But Lucratif(ASBL) et, de ce fait, ne peuvent faire des actes de commerce, les opérations de microfinance étant considérées comme telles(PASMIF, 2008 ; URM/FENU, PNUD, 2009).

B. Classification et déploiement des IMF en RDC

L'instruction n°1 du 18 décembre 2005 réglementant le secteur de microfinance en RDC répartit les institutions de microfinance(IMF) en trois catégories :

L'entreprise de microfinance de première catégorie qui accorde des micros crédits d'un montant maximum de deux cents cinquante dollars américains. Elle est constituée d'au moins deux personnes. Le capital social minimum est de vingt-cinq mille dollars. Elle peut prendre la forme juridique de son choix. Elle peut collecter l'épargne du public.

L'entreprise de microfinance de deuxième catégorie qui accorde des micros crédits d'un montant maximum de cinq cents dollars américains. Elle est constituée d'au moins deux personnes. Le capital social minimum est de cinquante mille dollars. Elle peut prendre la forme juridique de son choix et ne peut collecter l'épargne du public que par autorisation de la BCC.

Les sociétés de micro finance qui doivent être constituées obligatoirement en sociétés par actions à responsabilité limitée avec un nombre minimum de sept associés et un capital minimum de cent mille dollars. Elles sont autorisées à collecter l'épargne du public et à octroyer des micros crédits (BCC, 2003 ; BCC, 2005, BCC, 2009).

Selon le rapport de DSIF de la BCC et celui édité par alerte international(novembre 2015), la Ville de Bukavu regorge au totalune vingtaine d'IMF telles que reprises dans le tableau suivant :

Tableau n°1.1 : Liste des IMF opérant dans la Ville de Bukavu

Dénomination

Adresse

01

COOPEC BAGIRA

20, Avenue Patrice Lumumba, Commune d'Ibanda, Ville de Bukavu

02

COOPEC CAHI

242, Quartier Major Vangu, Commune d'Ibanda, Ville de Bukavu

03

COOPEC EDE/Bukavu

69, Avenue Patrice Emery Lumumba, Commune d'Ibanda, Ville de Bukavu

04

COOPEC KAWA

3, Avenue Centre Industriel, Commune d'Ibanda,Villede Bukavu

05

COOPEC MALI FEZA

188,Avenue Patrice Emery Lumumba, Commune d'Ibanda, Ville de Bukavu

06

COOPEC MOCC/Bkv

180, Avenue Patrice Emery Lumumba, Commune d'Ibanda, Ville de Bukavu

07

COOPEC NYAWERA/Bkv

181, Avenue Patrice Emery Lumumba, Commune d'Ibanda, Ville de Bukavu

08

COOPEC PILOTE

5 ,Avenue Kasongo, Commune d'Ibanda, ville de Bukavu

09

MECREBU/COOPEC

213, Avenue Patrice Emery Lumumba,QuatierNyawera, Commune d'Ibanda, Ville de Bukavu

10

MUTEC/COOPEC

15,Avenue de la Cathédrale, Commune d'Ibanda, Ville de Bukavu

11

COOPEC BURHIBA Kasha

55,AvenueMichombero, Commune de Bagira,Ville de Bkv

12

MECRE IBANDA/COOPEC

30, Avenue Patrice Emery Lumumba, Commune d'Ibanda, Ville de Bukavu

13

MECRE KADUTU/COOPEC

78,Avenue Nyamugo, Biasi, Quartier Biasi, Commune de Kadutu,Ville de Bukavu

14

IMF SOFIGEL (entreprise de microcrédit)

32,AvenueVamaro,Commune d'Ibanda,Ville de Bukavu

15

MUTUELLE DE SOLIDARITE CHRETIENNE

 

16

IMF SMICO(SM)

276,Avenue Patrice Emery Lumumba, Commune d'Ibanda, Ville de Bukavu.

17

COOCE-KIVU

5,AvenueKasongo,Commune d'Ibanda,Ville de Bukavu

18

IMF HEKIMA

140, Avenue Patrice Emery Lumumba, Commune d'Ibanda, Ville de Bukavu

19

IMF PAIDEK

Voir la place du feu rouge

20

IMF FINCA

Avenue Patrice Emery Lumumba, Commune d'Ibanda, Ville de Bukavu.

Source : conçu par nous sur base de notre analyse documentaire.

Avant de conclure cette section consacrée à la notion sur la microfinance, nous allons voir les produits de microfinance que les IMF mettent à la disposition de leurs, clients en vue de leur efficacité.

I.1.5 Les produits de la microfinance

La microfinance est envisagée par certaines Organisations Non Gouvernementales (ONG) et les décideurs politiques et économiques comme une solution à la paupérisation croissante des populations et particulièrement aux problèmes de redistribution inégale de richesses entre les pauvres et les riches.

En effet, la microfinance est l'ensemble des services financiers fournis à tous ceux qui, supposés pauvres ou insolvables, sont exclus du système financier classique ou formel. Il s'agit notamment des microcrédits, de la micro assurance, de l'épargne, du transfert de fonds en petites quantités, de l'assistance financière, etc.42(*)

Les IMF oeuvrant dans la RDC particulièrement dans la Ville de Bukavu offrent de services financiers diversifiés, comme nous le montre le tableau suivant.


Tableau n°1.2 : Description des produits financiers offerts par les IMF43(*)

Produits

Description

01

Epargne à vue

Le retrait est à volonté, il suffit de disposer d'un compte

02

Epargne à terme

montant bloqué pour une durée conventionnelle au-delà de trois mois, et l'IMF verse les intérêtsen pourcentage le mois

03

Epargne caution

Est un pourcentage du montant de crédit, qui reste dans l'institution aussi longtemps que remboursement du crédit n'est pas intégral.

04

Epargne obligatoire

montant minimum à ne pas retirer dans le compte

05

Compte Epargne avenir

Epargnes gardées pour être utilisées après 12 mois

06

Compte JuniorPlus

Economies gardées dans un compte pour les enfants

07

Formation et éducation

Avant l'octroi des crédits, l'IMF s'assure que sa politique et ses procédures ainsi que la cohésion entre les bénéficiaires sont maitrisées par les demandeurs des produits qu'elle offre.

08

Crédit ordinaire

Généralement des crédits accordés aux individus en besoin de financement, avec une échéance de 12 mois, au taux d'intérêt de 3%degressif, garantie matérielle obligatoire

09

Crédit salaire

Il s'agit des crédits accordés aux salariés, et qui sont garantis par le prélèvement sur le salaire, après l'accord du responsable du demandeur de crédit,

10

Crédit à caution solidaire

Produit consacré aux femmes réunies en des associations de solidarité, dont l'échéance est de 6 mois, taux d'intérêt 2,5%le mois,

11

Banque communautaire

Crédits offerts à des groupes de 30 à 45 membres, ayant terminé 5 sessions de formations avec succès, échéance 4 mois,montant minimum 10$ à 1000$, les membres constituent une épargne garantie de 10% du montant reçu,

12

Crédit aux groupes solidaires

ce produit est destiné aux membres des Banques communautaires qui ont terminé plus de 7 cycles, avoir accumulé des économies et qui souhaitent accéder à des fonds importants sur une longue durée, l'échéance est de 6 mois et le remboursement est mensuel, au taux d'intérêt de 2,5% le mois. Les groupes sont composés de 5 à 15 membres, avec un montant de crédit individuel variant entre 1000 et 5000 USD;

13

Crédit individuel

ce type de crédit est destiné aux clients ayant terminé trois cycles dans les groupes solidaires et veulent accéder à des montants minimum de 4000$. Il est aussi approprié aux personnes ayant déjà fait plus de 5 ans dans le commerce, l'échéance est de 12 mois, le remboursement est mensuel au taux d'intérêt de 3% le mois et dégressif.Ce crédit est garanti par un titre de propriété.

14

Crédit solidaire aux enseignants et personnel soignant

Les bénéficiaires de ce crédit sont les enseignants et le personnel soignant afin de soutenir l'habitat. L'échéance est de 6 mois remboursé mensuellement au taux de 2%. Généralement les groupes sont composés de 10 à 50 personnes, avec un montant minimum variant entre 300 et 5000$.

15

Crédit Education

Produit consacré aux payements anticipatifs des frais d'études, la recherche scientifique, la soutenance de travaux de fin de cycles. Le montant varie entre 100 à 3000$, le montant est calculé sur base du 1/3 du salaire du bénéficiaire. Le crédit se rembourse en 12 mois, au taux d'intérêt de 2%

16

Crédit agricole

Destiné aux populations rurales qui forment des groupes de caution solidaire de 10 à 25 membres. Le remboursement intervient à la récolte et généralement en 6 mois,

17

Crédit habitat

Crédit offert à des personnes qui souhaitent améliorer leurs habitats, l'échéance est de 15 mois, le taux d'intérêt est de 2% le mois dégressif, montant maximum 5000$.

18

Crédit équipement

Produit destiné aux clients qui souhaitent équiper leur maisons, montant maximum 10 000$, échéance de remboursement 15 mois, taux d'intérêt 2,5%,

19

Micro crédits

Produit offert aux petits épargnants,

20

Crédits à la consommation

Destiné aux employés d'ONG et PME

21

Crédit à protocole

Produit consacré aux travailleurs des entreprises, échéance de remboursement 10 mois, taux d'intérêt 2% le mois, le montant est à déterminer selon les capacités de remboursement du bénéficiaire,

22

Crédit express

Tout membre est éligible à ce produit, pourvu qu'il ait un besoin urgent, taux d'intérêt 4%, à rembourser pendant 4 mois, le montant est à négocier selon les besoins, la garantie matérielle est exigible.

23

Crédit d'investissement

Offert aux salariés, petits et moyens commerçants, aux commerçants, tout est à négocier avec la COOPEC, seulement une hypothèque est requise,

24

Crédit à l'artisanat

Les bénéficiaires sont les artisans, l'échéance est de 12 mois, le taux d'intérêt est de 2% le mois, la garantie hypothécaire est exigée

25

Crédit Personnel de la COOPEC

les bénéficiaires sont les agents ayant déjà une ancienneté avérée, son affection est soit l'achat maison, parcelle, construction, le taux d'intérêt est de 0,5% le mois, il se rembourse pendant 5 ans, il faut le couvrir par un hypothèque,

26

Crédit à l'importation

Produit destiné aux importateurs, taux d'intérêt 2% le mois, échéance 12 mois, garantie hypothécaire,

27

Crédit entreprise

Produit destiné aux entrepreneurs en besoin de fonds de roulement, taux d'intérêt 2,5% le mois et remboursable en 12 mois et la garantie est nécessaire à l'octroi dudit crédit

Source :programmes et institutions de microfinance : cartographie dans les villes transfrontalières de GOMA-Gisenyi, BUKAVU-Cyangugu et Uvira/Gatumba.

Comme vous pouvez le constater dans ce tableau, les IMF de la RDC, particulièrement celles de la Ville de Bukavu, mettent à la disposition de leurs clients une panoplie des produits qui peuvent être synthétisés en 27, dont les 6 premiers sont consacrés en épargne, le septième à la formation et éducation des membres, tandis que les 20 autres sont essentiellement des crédits. Cela montre une importance capitale que les IMF accordent aux crédits. C'est ce qui implique la gestion optimale des risques liés aux crédits.

La section qui suit sera consacrée à la notion de micro assurance.

I.2 Notion de micro assurance

Avant de terminer ce premier chapitre, nous allons aborder la dernière section consacrée aux notions de micro-assurance. Cette section sera subdivisée en paragraphes tels que : définition (I.2.1), de la microfinance à la micro assurance(I.2.2), typologie d'assurance(I.2.3), conditions préalables de la mise en place d'une micro assurance(I.2.4) et enfin micro assurance : une stratégie formelle de gestion du risque en microfinance(I.2.5).

I.2.1 Définition

Sur le plan purement technique, `micro' ne porte pas sur la taille des organisations ou institutions concernées. En effet, certaines d'entre elles comptent des dizaines de milliers de membres. `Micro' donne plutôt une indication du niveau de la transaction puisque dans les institutions de micro-assurance, la contribution financière des membres est relativement réduite. En outre, le terme renvoie à la proximité entre les membres et l'institution. Ces deux caractéristiques sont communes à toutes les initiatives. D'aucuns ont fait remarquer que le terme `institution de micro-assurance' accentuait par trop l'aspect assurance. En effet, de nombreuses institutions de micro-assurance, mais pas toutes, caractère non lucratif et sont attentives à la participation et à leurs mécanismes de solidarité44(*)

Le Bureau International du Travail(BIT) définit la micro-assurance comme « un mécanisme de protection des personnes à faibles revenus contre les risques (accident, maladie, décès dans la famille, catastrophe naturelle...) en échange du paiement de primes d'assurance adaptées à leur besoin et niveau de risque. Elle cible principalement les travailleurs à faibles revenus des pays en voie de développement, particulièrement ceux qui travaillent dans le secteur informel qui sont souvent mal desservis par les assureurs commerciaux et les systèmes d'assurance sociale »45(*).

Eu égard à ces définitions susmentionnées, nous constatons que pour qu'on parle de la micro-assurance les conditions suivantes doivent-être respectées :

- la protection des personnes à faible revenu contre certains risques,

- le paiement d'une prime d'assurance adaptée aux besoins des bénéficiaires et à leur niveau de risque.

Mais, on peut se poser la question de savoir comment la micro-assurance est apparue. Pour répondre à cette question, nous allons interroger l'histoire.

I.2.2 De la microfinance à la micro assurance46(*)

La protection sociale gouvernementale quasi inexistante sinon exclusive, la faiblesse du taux de pénétration de l'assurance, conjugués à d'autres facteurs tels que les taux usuraires du réseau informel vont servir de déclencheurs à l'émergence et au développement de la micro assurance. Cette dernière vient apporter des solutions en matière de gestion des risques adaptés aux plus pauvres. De façon générale, on identifie trois facteurs déclencheurs (Churchill, 2007)47(*).

- Premièrement, les mutuelles, les sociétés funéraires (burialsocieties), etc., à travers lesquelles les personnes à faibles revenus, gèrent leurs risques ont pris de l'ampleur et sont devenues un vrai dilemme pour les organismes de réglementation ;

- Deuxièmement, les agences de développement comme le Bureau International du Travail (BIT) ont encouragé les exclus et les pauvres à se créer des mécanismes de gestion des risques ;

- Troisièmement, grâce aux encouragements des IMF, certaines compagnies d'assurance entrevoient un vaste segment de marché intéressant à travers les populations démunies des pays en développement.

C'est dans ce contexte que la problématique du financement de la santé pour les plus démunis est devenue un instrument à part entière de lutte contre la pauvreté. La course aux innovations en micro assurance santéest ouverte et les ONG deviennent les partenaires privilégiés des bailleurs de fonds. Le modèle prédominant demeure le mutualisme, mais la micro assurance va sortir petit à petit de son étiquette « santé» pour embrasser d'autres secteurs.

Les années 90 sont marquées par une euphorie qui galvanise l'intérêt pour les IMF. On assiste à la spécialisation de certains acteurs de microfinance dans le financement des IMF, à travers des prêts qui seront à leur tour «reprêtés». Le terme micro assurance naît alors que les IMF commencent à offrir des produits d'assurance dans le but de protéger leurs portefeuilles. Depuis lors, les IMF n'ont arrêté de chercher à augmenter leur offre de produits d'assurance en s'attaquant à des plus complexes que l'assurance liée au prêt.

La volonté de lutter contre la pauvreté se matérialise de plus en plus et l'enjeu prend une place prépondérante au sein des organisations internationales. À la suite du premier sommet sur le développement social de 1995, l'Organisation des Nations Unies (ONU) s'engage à lutter contre la pauvreté et à rechercher le plein emploi.

La zone CIMA abrite une population d'environ 135 millions d'habitants. Plus de 90% d'habitants ne détient aucune assurance, ce qui constitue un marché potentiel extraordinaire pour la micro assurance. Cependant, afin de faciliter l'accès à la micro assurance à l'ensemble de la population, il est important d'encourager les sociétés d'assurance à s'implanter dans plusieurs pays de la zone CIMA.

I.2.3 Typologie d'assurance48(*)

Les EMF commencent à proposer une gamme étendue de produits d'assurance. Les plus courants d'entre eux sont présentés ci-après :

A. Assurance vie

Dans cette catégorie, une variété de produits est proposée :

- L'assurance temporaire décès  propose une couverture pour le décès de l'assuré pendant une durée spécifique ; le montant versé (valeur nominale) est prédéterminé.

L'assurance temporaire décès est le produit le plus couramment proposé par les micro-assureurs, en particulier l'assurance-crédit. Ce produit offre la couverture la plus limitée, mais il est également le moins onéreux. En annulant de manière effective la dette associée, il soulage les membres de la famille du survivant d'une partie de la charge financière associée au décès. Du point de vue de la plupart des IMF, l'avantage le plus important du produit est institutionnel, dans la mesure où il diminue le taux d'impayés et les coûts de recouvrement.

Certains micro-assureurs ont développé un autre type d'assurance temporaire, l'assurance impayée, qui permet de rembourser un prêt une fois en situation d'impayés. Ce type d'assurance soulève deux points majeurs : il est fortement exposé au risque moral et peut cacher une faiblesse de la méthodologie de crédit.

- L'assurance vie entièreprocure une couverture identique, mais n'a pas d'échéance définie et a également une valeur au comptant pouvant être retirée ou empruntée comme dans un compte d'épargne. La valeur au comptant est égale aux primes versées, moins le coût de la protection d'assurance, plus les intérêts perçus sur les primes ;

- L'assurance en cas de vie a une valeur au comptant, mais fournit une couverture pour une durée déterminée. A échéance (en supposant qu'aucune indemnité n'a été versée en cas de décès du souscripteur pendant la durée du contrat d'assurance), l'assuré reçoit un versement fixe (rente viagère) égal à la valeur au comptant et aux intérêts perçus.

Il existe certains cas d'assurance vie entière et d'assurance en cas de vie, notamment dans les méthodologies de crédit, qui sont proposées aux personnes à faible revenu au Bangladesh et en Uruguay, mais la complexité de ces produits les rend difficiles à offrir et gérer.

- L'assurance épargne/vie est plus généralement proposée par les mutuelles de crédit. En principe, la mutuelle de crédit achète une police de groupe pour ses membres, procurant aux bénéficiaires d'un membre un multiple du solde du dépôt du membre dans l'éventualité du décès de ce dernier.

Les IMF ont tiré d'autres leçons concernant l'assurance vie :

@ L'assurance ne peut proposer une couverture universelle, les personnes âgées et les individus en phase terminale de maladie doivent être exclus, afin de préserver la viabilité financière du prestataire ;

@ Le recours à des polices de groupe obligatoires réduit les coûts de l'assureur et les abus potentiels, mais l'assureur doit réciproquement garantir la satisfaction des clients envers le produit.

@ L'assurance-crédit ou emprunt est un type d'assurance temporaire décès qui paiera le solde du crédit dans l'éventualité du décès de l'emprunteur ; des versions plus élaborées d'assurance-crédit comprennent l'annulation de la dette avec un avantage supplémentaire, soit une indemnité fixe versée à la famille, soit une indemnité globale fixe égale au montant original du crédit calculée de telle sorte que la famille reçoit un bénéfice plus important si le remboursement du prêt est quasiment achevé.

Dans le contexte camerounais, l'assurance emprunteur est un produit d'assurance utilisée par les EMF dont la souscription est généralement requise lors de l'octroi d'un microcrédit. Cette assurance ou crédit-vie couvre le capital et les intérêts restants dûs du prêt de la personne assurée en cas de décès.

Les emprunteurs perçoivent souvent ce produit d'assurance comme protégeant le prêteur plutôt qu'eux-mêmes. Pour comprendre pourquoi, il est intéressant de regarder comment les EMF gèrent les impayés dûs au décès d'un emprunteur.

De fait, on constate que ce produit est souvent conçua minimaet apporte peu aux bénéficiaires. Cette assurance propose trois couvertures améliorées :

F la couverture vie améliorée : elle propose des prestations complémentaires liées au décès, comme le paiement des frais d'obsèques.

F la couverture risque améliorée : elle propose des prestations complémentaires liées aux risques, comme la couverture invalidité pour l'emprunteur, une clause individuelle accident ou une couverture incendie pour les locaux commerciaux.

F la couverture familiale : elle permet d'étendre la couverture décès ou invalidité aux membres de la famille de l'emprunteur.50(*)

B. Assurance mobilière/immobilière

L'assurance mobilière/immobilière couvre les coûts entraînés par les sinistres causés à tout type d'actif ou la perte de ces actifs et s'applique notamment aux immeubles, petits commerces, habitations, bétail, stocks, biens d'équipement, véhicules, outils et valeurs personnelles. Au même titre que l'assurance temporaire décès, la couverture s'étend sur une période limitée.

Trois aspects de l'assurance mobilière/immobilière rendent cette dernière plus risquée et plus complexe à gérer que l'assurance vie :

Q Il est plus difficile d'estimer les actifs et de fixer les indemnités ;

Q Les déclarations de sinistre sont plus fréquentes ;

Q La probabilité de fausses déclarations est plus élevée, ce qui implique des ressources administratives importantes pour vérifier les déclarations et l'origine d'un sinistre ou de la perte d'un actif.

L'assurance mobilière/immobilière est généralement proposée par les micro-assureurs pour assurer un bien servant de garantie dans le cadre d'un prêt octroyé par une IMF ou d'un crédit-bail. Afin de réduire le risque lié au produit et de le rendre moins complexe, l'assureur peut limiter les versements à titre d'indemnité au solde restant dû du crédit concerné au lieu de couvrir la valeur de remplacement des actifs.

Par ailleurs, prévenir les pertes de biens peut contribuer à réduire les demandes d'indemnisation. Ainsi, les assurés doivent être récompensés lorsqu'ils prennent des mesures préventives. Si les ménages à faibles revenus sont peu susceptibles de remplir de fausses déclarations, l'accès à l'assurance peut les pousser à négliger les actifs assurés. Il faut mettre en place des systèmes de contrôle et d'incitation pour décourager ou prévenir la négligence.

L'assurance mobilière/immobilière peut être proposée en même temps que d'autres produits ou services, via des circuits existants (comme les agents de crédit ou les agences), même si elle est un produit autonome.

C. Assurance santé

L'assurance santé peut couvrir tout ou partie des frais hospitaliers et chirurgicaux, pharmaceutiques et médicaux, survenant à la suite d'un accident ou d'une maladie spécifiée. Les indemnités peuvent être versées soit au ménage soit directement au fournisseur de soins.

L'assurance santé est plus risquée et plus complexe que l'assurance vie ou l'assurance mobilière/immobilière, les demandes d'indemnisation étant fréquentes, compliquées et variées.

L'assureur est également confronté à la possibilité de demandes plus importantes que prévues, liées au phénomène d'anti sélection (tendance de certaines personnes présentant un risque plus élevé que la moyenne à rechercher une assurance standard), au risque moral, ou encore d'autres abus à la fois de la part de l'assuré et du fournisseur de soins.

Les micro-assureurs s'aventurant dans ce domaine sont en grande partie eux-mêmes des fournisseurs de soins. Aucun des programmes étudiés jusque-là ne couvre de manière cohérente le total des coûts entraînés par la prestation d'une assurance santé et de services médicaux auprès d'une population à prédominance pauvre. Cependant, on peut en tirer quelques leçons :

· Les primes doivent être abordables, ce qui limite la gamme de services pouvant être fournis. Les clients doivent participer au processus de sélection, de manière à ce que les produits aient plus de chance d'être acceptés, et que les attentes des clients soient plus raisonnables. La couverture de soins préventifs permet d'améliorer l'état de santé des assurés, et peut réduire le nombre de demandes d'indemnisation à long terme ;

· L'assurance santé est un produit complexe nécessitant une gestion et un contrôle stricts ;

· Les familles doivent être assurées de préférence aux individus pour diminuer les coûts de transaction et le phénomène d'anti sélection ;

· Les quotes-parts, les cartes d'identification, les médicaments génériques et les montants maximums de couverture sont des moyens de limitation des coûts.

D.Assurance invalidité

L'assurance invalidité est liée à l'assurance santé dans la mesure où elle protège contre la réduction ou la perte de revenus à la suite d'une maladie ou d'un accident. L'assurance invalidité temporaire supplée généralement à une partie du salaire ou des revenus jusqu'à ce que l'assuré se soit remis de sa maladie ou de son accident.

L'assurance invalidité permanente remplace les revenus si l'assuré n'est plus en mesure de travailler à vie. Les produits d'assurance invalidité sont spécialisés, en raison de la difficulté à la fois d'estimer la probabilité d'occurrence et d'évaluer le montant à verser à titre de remplacement des revenus. Cela représente un problème particulièrement important pour les ménages pauvres, à cause de leurs flux de revenus irréguliers.

Nous pouvons distinguer deux approches d'assurance par les IMF :

- L'approche «  contractualise » qui met en jeu des acteurs indépendants (Partenaires, égalitaires entre des IMF et des prestataires légalement autorisés à fournir des prestations de microassurance); ou distribution de produits d'assurance par une EMF pour le compte d'une compagnie d'assurance agréée.

- L'approche « intégrée », qui vise au contrôle de l'outil assurantiel par l'EMF : gestion de l'activité d'assurance par l'IMF sous la forme d'un fonds de garantie interne ; création d'une compagnie de microassurance filiale de l'EMF, l'illustration type étant la création par des réseaux mutualistes d'une compagnie d'assurance filiale de la structure faitière51(*).

Comme nous venons de voir la typologie d'assurance, la question qui peut se poser est celle de savoir qu'elles sont les conditions d'implantation ou de la mise en place d'une micro assurance.

I.2.4 Condition préalable de la mise en place d'une micro-assurance

Dans sa thèse sur la micro-assurance en marche, Fatou Quinet DIENG, souligne neufséléments suivants à prendre en compte pour qu'une institution de micro-assurance soit rentable et pérenne : le marketing, la mutualisation, la segmentation, l'anti-sélection-le risque moral et le risque de fraude, les règles de souscriptions, la procédure de règlement des sinistres, les nouvelles technologies et la réassurance.

A. Le marketing en micro-assurance

Il est important d'effectuer au préalable une étude de marché en vue de cerner la demande de la cible. Afin de promouvoir et/ou de définir un produit viable pour l'assureur, mais utile pour les populations. Les informations recueillies aideront à la conception du produit et à l'élaboration d'une stratégie d'approche de la population visée et de commercialisation du produit. Ce processus est appelé « Marketing mix » et se déroule en cinq étapes correspondant aux différentes phases d'exécution de la stratégie :


· La définition de l'offre reprend les différentes caractéristiques du produit

1. Garantie (engagement de l'assureur)

2. Tarif (montant de la prime)

3. Nature de la souscription (obligatoire ou facultative)

4. Périodicité de paiement de la prime

5. Pièces justificatives à fournir pour le règlement des sommes assurées


· Le choix des canaux de distribution (direct, partenariat)


· L'organisation de la vente : formation des distributeurs, conception des supports et outils facilitateurs.


· La communication : faire passer une bonne image de la marque et présenter l'offre


· Le marketing opérationnel ou marketing direct, campagne publicitaire, promotions.

B. la mutualisation

Le principe de la mutualisation, répond à la loi statistique suivante : Laloi des grands nombres : celle-ci indique que lorsque l'on choisit des individus au hasard dans une population de grande taille (tirage aléatoire pour constituer un échantillon), plus on augmente la taille de l'échantillon, plus les caractéristiques statistiques de l'échantillon se rapprochent des caractéristiques statistiques du groupe.

En effet, plus le nombre d'assurés est important, plus précise est la mesure du risque, plus juste est la tarification qui est basée sur l'intensité et la probabilité de survenance du risque.

C. la segmentation

La segmentation est le moyen d'équilibrer le portefeuille en offrant à chaque client le produit qui lui convient tout en évitant bien sûr de tomber dans le piège de l'exclusion des individus qui ne disposent pas de revenus. Bien entendu la politique sociale relève du rôle de l'Etat et la micro-assurance, couvre des personnes « disposant de revenus certes faibles mais suffisants pour régler la prime ».

D. L'anti- sélection, le risque moral et le risquede fraude

L'institution de micro-assurance doit éviter l'anti-sélection, le risque moral et le risque de fraude.On parle d'anti sélection quand l'assuré détient des informations nécessaires à l'évaluation du niveau de risque auxquelles l'assureur n'a pas accès. Il s'agit d'une asymétrie d'information. En assurance santé, on peut prendre l'exemple d'une personne qui se sait malade au moment de la souscription ou une femme enceinte et qui n'en informe pas l'assureur. L'anti sélection peut entrainer une tarification incorrecte et le préjudice causé à certains clients pourrait entrainer des taux de chutes précoces élevés et déséquilibrer le contrat. Pour réduire ce risque, l'assuré peut exiger une adhésion obligatoire pour un contrat décès et en santé la couverture de tous les membres de la famille pour une meilleure mutualisation.

Le risque moral est présent lorsque les garanties poussent l'assuré à provoquer le sinistre ou à augmenter sa probabilité de survenance. Pour lutter contre ce risque, l'assureur peut:

1. fixer une franchise ;

2. exiger un ticket modérateur ou co-paiement en santé ;

3. mettre en place des exclusions.

Le risque de fraude : l'assureur doit mettre en place des contrôles rigoureux à chaque étape de la vie du contrat.

E. Caractéristiques des garanties

Pour ne pas se confondre avec les assureurs commerciaux qui privilégient la mise en place de garantie obligatoire, les micro-assurances optent le plus souvent pour le mode facultatif pour ne pas augmenter le coût du crédit.

Cependant, il y va de l'intérêt de l'assureur d'établir le contact avec les clients pour asseoir un climat de confiance et éviter toute incompréhension sur la nature de la garantie ou même l'image de l'assureur. Les ambigüités constituent un danger considérable pour la micro-assurance. Ne pas définir dans le cadre d'une éligibilité de garantie, le terme de famille et l'expliciter auprès des assurées et prospects conduit à des contestations inévitables. La famille élargie ou d'adoption est parfois dans certains pays la norme par excellence.

F. Les règles de souscription

Les exigences d'une politique de souscription adéquate se déclinent comme suit :

1. un tarif et des garanties qui découlent d'une segmentation correctement effectuée ;

2. des distributeurs issus de la localité qui ont une maitrise des caractéristiques socioculturelles et des centres d'intérêts de la population ciblée ;

3. une synchronisation entre la périodicité des revenus du client et celle de la prime (quand cela est possible et pas trop coûteux. Cette synchronisation est souvent plus importante dans le milieu rural).

G. La procédure de règlement des sinistres

Le règlement des sinistres doit respecter la procédure suivante en micro-assurance :

· réduire au minimum le nombre de pièces demandées pour justifier la survenance de l'événement couvert et évaluer le montant de l'indemnité ;

· réduire les délais de traitement des dossiers en mettant à la disposition des clients des formulaires de déclaration simples et des procédures allégées. Aider les assurés à remplir ses formulaires, également ;

· mettre en place un système de contrôle contre les fraudes, le risque moral et l'anti - sélection, le système d'information joue souvent un rôle crucial.

I. Les nouvelles technologies

Les nouvelles technologies offrent des outils innovants qui facilitent la gestion des microcrédits. Leur utilisation pourrait être étendue à la micro assurance :

· le téléphone portable pour rappeler une échéance à un client (SMS) ou pour faire passer tout autre message. Des souscriptions et paiements de cotisations sont testés actuellement au Malawi, en Afrique du Sud, et bientôt au Cameroun ;

· une carte à puces biométriques, voire à terme de reconnaissance vocale, pour le contrôle de l'identité du client ;

· les ATM (Asynchrones Transfert Mode : Mode de Transfert des informations par ordinateur) permettant des souscriptions, paiements de primes, retraits d'avance etc....

H. La réassurance

La réassurance est un procédé par lequel l'assureur (le cédant) s'assure auprès d'une société (le cessionnaire).

La réassurance comporte plusieurs avantages pour le micro assureur :

· elle augmente ses capacités de souscription ;

· la réassurance est un outil de transfert et de dilution de risque, donc elle permet au micro assureur d'éviter la faillite suite à la survenance de sinistres de forte intensité et de fréquence élevée ;

· elle permet l'équilibre du compte de prestations et réduit la réserve de sécurité puisqu'une partie des engagements sont transférés vers le réassureur.

Pour clore cette section qui déclenche la fin de ce premier chapitre, nous allons voir comment la micro assurance est une stratégie formelle de la gestion du risque en microfinance

I.2.5 Micro assurance : une stratégie formelle de gestion du risque en microfinance52(*)

Une logique de développement séduisante sous-tend l'offre de produits d'assurance aux ménages à faibles revenus. Il est facile de présenter un produit irrésistible qui permettrait aux pauvres de se prémunir contre des pertes dévastatrices et de réduire la volatilité de leurs revenus, tout en générant des revenus supplémentaires pour les entreprises de microfinance. Actuellement, le secteur de la microfinance abonde en histoires de ce genre, et beaucoup d'EMF se précipitent vers la micro assurance pour satisfaire à la fois leurs besoins institutionnels et ceux des clients. S'il ne fait aucun doute que les ménages pauvres sont fortement vulnérables au risque, et que les EMF ont besoin d'accroître leurs bénéfices, la micro assurance ne représente qu'une solution partielle. C'est également une solution que la plupart des EMF auront du mal à mettre en oeuvre, parce qu'ils n'ont pas encore eu l'occasion de développer les compétences spécialisées et les structures institutionnelles que les assureurs commerciaux ont mises au point pendant des décennies, afin de gérer prudemment les risques.

A. Typologie des risques en microfinance

Parmi les causes les plus communes d'une chute de leur niveau de vie, les ménages à faibles revenus citent le décès ou l'accident touchant une personne active au sein de la famille, les catastrophes naturelles et le vol. L'exposition à ces risques affecte les ménages de deux manières. Premièrement, les ménages soumis à un tel événement subissent une perte monétaire potentiellement importante, comme le coût de reconstruire un étalage de marché détruit dans un incendie. Deuxièmement, les ménages exposés à un risque souffrent d'une inquiétude permanente en se demandant s'ils vont subir des pertes. Par exemple, si des incendies se produisent souvent sur son marché, un marchand peut ne pas souhaiter agrandir son étalage par crainte de tout perdre dans un incendie avant d'avoir tiré avantage des modifications portées.

Avant d'élaborer des solutions de gestion du risque adaptées, il est utile de caractériser les six risques les plus communs selon leur degré d'incertitude (c'est-à-dire, si, quand et avec quelle fréquence le sinistre peut se produire), et l'importance des pertes occasionnées par cet événement. La figure 3.1 représente graphiquement cette première typologie : risques liés aux évènements cycliques, aux biens, à la santé, risques de décès ou d'invalidité et risques généraux/covariants.

Chaque type de risque est brièvement défini ci-dessous :

@ Les risques liés aux évènements cycliques comprennent les besoins potentiels de payer une dot, des frais scolaires ou d'épargner pour la retraite. Si ces risques ne concernent pas toutes les familles, ils sont cependant fréquents. En outre, tout en étant lourd, leur coût est en général gérable par rapport à la capacité d'une famille à générer des revenus au cours de son existence. L'incertitude associée à ce type de risques est principalement de savoir si les flux de revenus et l'accumulation d'épargne d'une famille donnée coïncident avec le moment où ces dépenses nécessaires surviennent ;

@ les risques de décès sont inévitables, mais la date du décès a un niveau d'incertitude plus élevé que pour des évènements cycliques. Les coûts associés peuvent être simultanément ponctuels et faibles (coût des funérailles), permanents et importants (remplacement des revenus) ;

@ les risques liés aux biens comprennent les risques de vol, de dommages ou de pertes d'actifs familiaux ou commerciaux. Ce type de risque est bien plus incertain que dans le cas des évènements cycliques ou de décès, parce que le moment et la probabilité de réalisation de l'événement sont tous deux inconnus. Le coût des risques liés aux biens varie en fonction de la valeur des actifs assurés ;

@ les risques liés à la santé en raison d'un accident, de maladies ou de blessures dont est victime un membre du ménage varient au niveau du coût, en fonction de la nature de l'évènement. Ces risques peuvent être fréquents, mais le moment de réalisation est difficile à prévoir. Ils sont considérés par les ménages à faible revenu comme générant un degré d'incertitude plus élevé que la plupart des autres risques ;

@ les risques d'invalidité, contrairement à l'occurrence sporadique ou ponctuelle des risques liés à la santé, posent un problème continu. Les coûts générés par ce type de risques sont permanents et peuvent impliquer des frais de traitement ainsi qu'une perte de revenu. Si le coût est plus élevé que dans le cas des risques liés à la santé, leur probabilité est plus incertaine ;

@ les risques covariants incluent les catastrophes naturelles, les épidémies et d'autres évènements majeurs causant des pertes substantielles et simultanées dans une large part de la population. Si leurs effets sur chaque famille peuvent être placés dans les cinq catégories que nous venons de définir, les risques covariants ont un statut à part en raison de leur caractère fortement imprévisible, du nombre élevé de personnes touchées en même temps, et des pertes souvent multiples occasionnées au sein d'un même ménage. Ce type de risque est rare et en général impossible à prévoir avec précision.

Les risques covariants ne sont généralement pas assurables (sauf accès à un système de réassurance ou dans le cas d'un groupe d'assurés géographiquement dispersés). La possibilité d'exposition simultanée à une perte de toute une population d'assurés élimine largement les avantages de la mutualisation du risque. La viabilité financière du plan d'assurance requiert que le total des primes soit égal à la somme des montants consacrés à l'auto-assurance par chaque individu.

Si l'on se réfère au tableau 3.1, l'assurance apparaît comme une stratégie de gestion du risque appropriée seulement si le degré d'incertitude et le coût relatif associé au risque ne sont pas extrêmes, dans un sens ou dans l'autre. L'assurance ne permet pas réduire facilement les risques liés aux évènements cycliques à fort degré de certitude et faible coût, ni les risques covariants à faible degré de certitude et coût élevé. Le tableau 3.1 compare les caractéristiques et utilisations potentielles des produits d'assurance, de crédit et d'épargne en tant que stratégies de gestion du risque.

Tableau 1.3 : Caractéristiques des stratégies formelles de gestion du risque

Produit financier :

Assurance

Crédit

Epargne

Coût

Faible; couvert par les primes versées par un groupe important de personnes

= Remboursement

(remboursement du principal) + intérêts sur le prêt

= montant épargné -

intérêts perçus sur

l'épargne

Levier

Elevé (le coût représente une petite partie des indemnités)

hors intérêts

hors intérêts

Partage du risque

Etendu

Aucun : auto-assurance

Aucun : auto-assurance

Récupération de

l'investissement (si

aucun sinistre ne survient)

Aucune

Totale : crédit non

contracté, ou possibilité de l'affecter à d'autres usages

Totale : l'épargne et les intérêts sont disponibles pour d'autres utilisations

Utilisation optimale

Protection contre des risques plus importants, incertains

Protection contre des

risques moins importants, plus certains

Protection contre des risques moins

importants, plus certains

Selon Churchill et al. (2004)53(*), il existe généralement trois options pour les IMF pour développer des activités de micro assurance, selon les différents contextes réglementaires.

Ø Créer une société d'assurance agréée

Cette option prévoit la séparation complète des risques de crédit et d'assurance. Cette option répond aux contraintes réglementaires qui empêchent les IMF d'exercer l'activité de micro assurance.

Ø Devenir l'agent d'une compagnie d'assurance

C'est ce qu'on appelle le modèle partenaire-agent. Dans ce modèle, le partenaire, un assureur coopératif ou commercial, exécute toutes les activités du développement du produit, tandis que l'agent, l'IMF en l'occurrence, s'occupe de la vente et de la prestation d'assurance. Dans certains pays, l'IMF peut avoir besoin d'une licence pour être agent.

Ø Proposer l'assurance en deçà du seuil réglementaire

Cette option n'est pas illégale mais simplement non réglementée. Les IMF peuvent, par exemple, proposer à leurs clients des polices de solde restant dû ou des produits d'épargne basés sur l'assurance vie sans être soumis à la réglementation. En effet, ces produits sont vendus comme des prestations accordées aux clients et non comme des produits d'assurance. Cependant, l'esprit de la loi doit être respecté, par exemple, faire des provisions suffisantes pour des pertes éventuelles.

Précisons qu'au-delà des modèles précités, d'autres modèles institutionnels sont déployés pour la distribution de produits d'assurance54(*). Tous ces modèles sont résumés dans le tableau 3 en annexe.

DEUXIEME CHAPITRE : MICROASSURANCE POUR L'APPROFONDISSEMENT FINANCIER DANS LES IMF DE BUKAVU

Dans ce chapitre, il sera question de présenter l'approche méthodologique dans son champ global ; c'est-à-dire concevoir des détails basés sur le champ d'investigation et de l'échantillonnage, approuver des variables d'étude ainsi que les outils d'analyse et présenter les statistiques descriptives qui sous entendent les données empirique de l'étude.

II.1. Approche méthodologique de l'étude et données empiriques

Dans cette partie, il est question de rappeler la démarche méthodologique adoptée par la présentation des outils de collecte et de traitement des données.

II.1.1. Champ d'investigation, échantillonnage et techniques d'analyse

Le champ de notre investigation concerne le réseau des entreprises de micro fiance à Bukavu, l'échantillonnage concerne la détermination de l'échantillon significatif à porter sur les résultats empirique afin que les résultats à trouver soient de bonne garantie scientifique. Et en fin les techniques d'analyse représentent les outils de traitement des données.

A. Champ d'investigation et échantillonnage

Comme il a été rappelé précédemment, le réseau des institutions de microfinance à Bukavu est constitué des IMF (y compris le réseau de coopératives d'épargne et de crédits) dans la ville. Les bénéficiaires des crédits, garantis par les IMFsont le champ d'appréciation du fait que ceux-ci obtiennent de crédits, constituent les épargnes et effectuent les remboursements au quotidien ; si ces derniers ne le font pas à l'échéance, il se dégage le risque de remboursement sur la performance et la survie de l'institution en question.

B. Détermination de l'échantillon

Il nous a été difficile d'atteindre tous les bénéficiaires des crédits des institutions de micro finances à Bukavu. C'est pourquoi nous nous sommes servis de la technique d'échantillonnage pour recueillir les données en rapport avec le couple micro assurance et micro crédits à Bukavu. Il est nécessaire de prendre en compte certains critères statistiques (niveau de confiance, niveau de précision, et degré de variabilité), pour calculer la taille de l'échantillon souhaité par le biais des formules mathématiques.

· Niveau de précision

Le niveau de précision, encore appelé erreur d'échantillonnage, estime l'intervalle de confiance dans lequel on va situer la valeur réelle de la population. La valeur prise par la population sera comprise en deçà et au-delà de la valeur estimée pour l'échantillon, selon le niveau de précision voulu. Ce dernier est exprimé en points de pourcentage.

Si la valeur estimée est un nombre, la largeur de l'intervalle se calcule en multipliant la valeur estimée par le niveau de précision adopté ; la valeur réelle de la population est alors [« valeur estimée largeur de l'intervalle » ; « valeur estimée + largeur de l'intervalle »], ( www.parkdatabase.org, Guide méthodologique : enquête sur terrain, 2003).

· Niveau de confiance

Il y a toujours un risque que l'échantillon sélectionné ne représente pas la population étudiée. Le niveau de confiance (ou marge d'erreur) permet d'indiquer le pourcentage de chances que l'échantillon a sélectionné d'être représentatif de la population étudiée.

· Degré de variabilité

Ce critère détermine la ressemblance (degré d'homogénéité) des individus de la population selon leurs caractéristiques communes. Moins les individus d'une population se ressemblent, plus l'échantillon doit être grand pour atteindre un même degré de précision.Inversement, plus la population est homogène, plus l'échantillon sera petit.

1. Pré-enquête : détermination de la taille de l'échantillon

La population cible de cette étude est composée des bénéficiaires des crédits dans les IMF à Bukavu, sur une population de la pré-enquête composée de 41 acteurs et souscripteurs des crédits auprès de ces IMF, leurs positions (en termes d'opinions) sur les fait que l'assurance deviendrait, dans un couplage rationnel, un moyen pertinent de réduction du risque.

Le tableau ci-dessous présente l'échantillon ayant fait l'objet de la pré-enquête.

Tableau n°2.1 : Outil de pré-enquête

Dénomination

Fréquences

Pourcentage

Meilleure appréciation du couplage par les bénéficiaires

30

73%

Mauvaise appréciation du couplage par les bénéficiaires

11

27%

TOTAL

41

100%

Source : Nos investigations sur le terrain.

Ce tableau montre que 30 acteurs, soit 73% ont manifesté que certainement le couplage micro assurances et micro crédits est un bon outil de réduction des risque dans les institutions de microfinance. C'est pourquoi, nous pouvons utiliser les résultats de cette pré-enquête pour déterminer la taille de l'échantillon. Ainsi, nous cherchons à tirer un échantillon représentatif en utilisant la formule de sondage55(*) :

n =

avec : n : la taille de l'échantillon

p : la probabilité de réussite basée sur une étude antérieure

 : la probabilité d'échec (où = 1 - p)

 : la marge d'erreur

 : le degré de confiance

Ainsi, p = 0,73

= 1 - p

= 1 - 0,73

= 0,27

Si nous maintenons le seuil de signification à 5%, c'est-à-dire la marge d'erreur est égale à 0,05.

= 315

L'échantillon de 315 bénéficiaires nous permet d'étudier les caractéristiques principales des enquêtés et de ressortir avec la même précision les garanties de l'optimisation issue de cette perspective.

2. Enquête proprement dite

L'enquête porte sur 315 bénéficiaires des IMF sélectionnés à travers un choix issu de la pré-enquête menée dans les institutions de microfinance de Bukavu.

- cette enquête a été réalisée sur 315 acteurs bénéficiaires de crédits des IMF à Bukavu ;

- la répartition de l'échantillon était assurée par les méthodes aléatoires;

- les interviews sont réalisées au cours des premier et deuxième trimestres 2016 et en même temps, les questionnaires sont recueillis auprès des acteurs.

C.Techniques de traitement de données

Trois principales techniques nous ont permis de traiter les données, il s'agit des statistiques descriptives, de la statistique de Khi-Deux ainsi que le modèle économétrique de régression logistique.

a. Les statistiques descriptives

Ce sont les mesures de limite de tendance centrale et de dispersion, ainsi, elle existe souvent sous forme groupées et non groupées.

a.1. La moyenne

La moyenne est la mesure de tendance centrale qui permet de comparer les données d'une distribution autour de leur forte dispersion.

· Pour les données non groupées

Elle est calculée de cette manière : pour une population et pour l'échantillon.

· Pour les données groupées

Elle est calculée de cette manière : et pour un échantillon.

a.2. La variance

La variance est la mesure du risque absolu.Cela étant, cette variable de dispersion nous permet de constater le point sur lequel les données s'éloignent autour du centre.

Pour calculer, on utilise la formule suivante :

· Les données groupées

pour une population et pour l'échantillon.

Avec n le nombre d'observations

· Les données non groupées

pour une population et pour l'échantillon.

a.3. L'écart-type

C'est aussi une mesure de dispersion qui consiste à mesurer le risque final dans une distribution des données.

Pour le calculer, on retient le radical de la variance de cette manière.

· Pour les données non groupées

pour une population et pour l'échantillon.

· Pour les données groupées

pour une population et pour l'échantillon.

a. La statistique de Khi-Deux

La spécificité de cette statistique renvoie à un test populaire.  En effet, pour la présenter, on tient souvent compte de deux approches inaliénables : les fréquences (ou les effectifs des observés) et les fréquences théoriques (ou les effectifs connues au départ). Son énoncé peut être appréhendé de cette façon :

fi : l'effectif observé et

 : est l'effectif théorique

ddl : degrés de liberté

ddl = (#c - 1). (#l - 1) - h dans le tableau de contingence avec h le nombre des contraintes liées avec le paramètre56(*).

Les hypothèses :

H0 : Pas de corrélation

H1 : Présence de corrélation

Règle de décision : >, on accepte H1, c'est-à-dire la relation entre les variables étudiées existe.

b. Modèle économétrique

Pour analyser les résultats du couplage microfinance, micro assurance, nous allons partir d'un modèle économétrique structuré autour de deux catégories de variables, en l'occurrence la variable endogène et les variables exogènes (ou variable dépendante et les variables indépendantes).

v Variables d'études et outils d'analyses

Deux catégories de variables sont distinguées dans cette partie. D'une part, la variable expliquée ou endogène et d'autre part les variables explicatives ou exogènes.

La variable expliquée ou dépendante (endogène) est la difficulté de remboursement des prêts accordés par les IMF. Cette variable est qualitative située autour de plusieurs autres variables telles qu'elles seront développées dans leslignes suivantes. Dès lors qu'il y aura utilisation de modèle de maximum de vraisemblance tel que le modèles Logit, Probit, ou Tobit ; cette variable est dichotomique qui prendre les valeurs des événements relatives à la difficulté de remboursement par lesbénéficiaires. Ainsi, elle prend la valeur 0 lorsque l'avis des bénéficiaires sur le remboursement est « non » et la valeur 1 lorsque ces derniers répondent par un avis favorable c'est-à-dire l'avis est « oui ».

Du côté des variables explicatives ou indépendantes (exogènes), la variable principale de l'étude est le « le profil des clients » ou du bénéficiaire. Dix autres variables sont ajoutées au modèle, afin de contrôler le terme d'erreur (facteur non pris en compte). Il s'agit de la multi bancarisation, de l'ancienneté, de la diversification des produits, du renouvellement de crédit, du montant du dernier crédit, de l'échéance, du taux d'intérêts, du consentement à souscrire à la micro assurance, du montant de micro assurance à souscrire et de l'assurance crédits.

Ainsi, notre premier modèle peut s'écrire sous forme d'expression mathématique ci-après :

le profil des membres, la multi bancarisation, de l'ancienneté, de la diversification des produits, du renouvellement de crédit, du montant du dernier crédit, de l'échéance, du taux d'intérêts, du consentement à souscrire à la micro assurance, du montant de micro assurance à souscrire et de l'assurance crédits).

251624448

Comme effets attendus, nous escomptons que profil des cleints ou du bénéficiaires, la multi bancarisation, l'ancienneté, la diversification des produits, le renouvellement de crédit, le montant du dernier crédit, le consentement à souscrire à la micro assurance, ont un effet positif sur les avis de remboursement des bénéficiaires ; et l'échéance, le taux d'intérêts, le montant de micro assurance à souscrire et de l'assurance crédits, ont un effet négatif sur les avis de remboursement des crédits.

Pour mener cette analyse, nous ferons recours aux techniques statistiques et économétriques appropriée.

Ainsi, l'analyse multi variée à travers la matrice de corrélation entre variables nous permettra de faire ressortir les liens existants entre elles. Afin de juger la pertinence de ces liaisons, nous ferons recours au test de signification des coefficients de corrélations. En effet, le test de signification du coefficient de corrélation (, avec

Le coefficient de corrélation dans la population) se fait en calculant la statistique sont respectivement le coefficient de corrélation estimé dans l'échantillon et n la taille de l'échantillon. On rejette (BUGLEAR, 2001)57(*).

Quant aux résultats économétriques, l'impact des variables explicatives sera estimé à travers une régression logistique à travers le modèle Logitétant donné que notre variable est dichotomique.

Les résultats de tous ces tests nous serons fournis par les analyses sur base du logiciel SPSS (version 20.00).

Le tableau suivant résume notre variable de l'étude :

Tableau 2.2 : Résumé des variables du premier modèle

Variable dépendante (endogène ou expliquée)

Variables indépendantes

(exogènes ou explicatives)

Effet attendu sur la variable expliquée

Difficultés de remboursement

Profil de membres

+

Multi bancarisation

+

Ancienneté

+

Diversification du produit

+

Renouvellement de crédit

+

Montant de derniers crédits

+

Echéance

-

Taux d'intérêt

-

Consentement à souscrire

A la micro assurance

+

Montant de micro assurance à souscrire

-

L'assurance crédits

+

Source : Notre confection des données Primaires

D. Spécification du modèle

Dans ce point, il est proposé une discussion succincte sur le choix entre l'utilisation d'un modèle logit ou d'un modèle probit ; et afin la modélisation du modèle retenu.

a. Modèle logit et modèle probit

Comme notre variable expliquée (la mobilité professionnelle) est dichotomique, nous nous trouvons restreint de choisir un modèle d'analyse approprié et adapté. Dans cette perspective, Hurlin (2003) souligne que les modèles dichotomiques logit et probit admettent pour variable expliquée, non pas un codage quantitatif associé à la réalisation d'un événement (comme dans le cas de la spécification linéaire), mais la probabilité d'apparition de cet événement, conditionnellement aux variables exogènes.

Cependant, le modèle Logit, exprimant la probabilité pour qu'il existe ou non la difficulté de remboursement pour les acteurs, sera approprié selon la répartition logistique que nous associons au codage binaire dans le plan d'analyse. Le modèle (1) est une équation à modèle de probabilité linéaire58(*). Etant donné les estimateurs â1et â2, elle nous permet d'estimer la probabilité qu'un acteur migre d'un emploi à un autre.

Pour que les perturbations soient normalement distribuées, les probabilités Pi prennent deux valeurs pi et 1 - pi respectivement.

d.1. Modèle logistique

La fonction de répartition F (.) correspondant à ce modèle Logit est donné par la formule ci-dessous (Bourbonnais, 1998) :

Pour estimer la probabilité pi pour un individu de donner un avis favorable à sa capacité de remboursement, pendant la période étudiée, le modèle retenu devrait être soumis à une linéarisation nécessaire. Avec ln, le logarithme népérien et la probabilité relative de l'événement de mobilité professionnelle.

 : Les paramètres à estimer et le terme d'erreur ; le modèle ainsi obtenu peut être estimé à l'aide des algorithmes de maximisation d'une fonction de log-vraisemblance (Bourbonnais, 2009). Le logiciel SPSS a servi à l'estimation du modèle utilisé dans cette étude.

Toutefois, pour valider la pertinence de nos résultats de régression, certains tests doivent être utilisés dont les tests d'hypothèse sur les paramètres et le test des prédictions du modèle, mais aussi certains critères doivent être respectés pour se prononcer sur son optimalité.

d.2. Test de prédiction du modèle

Le but de ce test est de juger de la qualité de l'ajustement, c'est-à-dire l'adéquation du modèle aux données disponibles (Hurlin, 2003). Il s'agit de savoir si le modèle spécifié est un bon outil de prédiction de demande ou non de mobilité professionnelle pour les employés retenus dans l'échantillon. Et pour cela, le nombre des prédictions fausses est écrit sous la forme :

et si ½. En effet, la quantité donne le nombre de fausses prédictions puisque = 1 si et seulement si yi? ; c'est-à-dire, dans le cas où =1 alors que yi = 1 alors que yi = 0 ou dans le cas contraire. Cependant, le problème avec ce critère est que l'on considère de la même façon un individu dont la probabilité pi est de 0,49 ; on pénalise ces deux individus de la même façon dans le cas d'un échec du modèle en termes de prédiction et on les valorise de la même façon en cas de réussite (Hurlin, 2003).

Et compte tenu de la caractéristique de la variable à expliquer codée en 0 ou 1, le coefficient de détermination R2 n'est pas interprétable en termes d'ajustement du modèle, c'est pourquoi la statistique utilisée est dite pseudo-R2 (Bourbonnais, 2009). Elle a été proposée par McFadden (1974, cité par Hurlin, 2003) et est considérée comme une quantité similaire à un coefficient de détermination. Le pseudo-R² est calculé par la formule suivante :

McFadden = 1 -

d.3. Sélection du modèle optimal

La sélection du modèle optimal permet de choisir entre deux modèles concurrents, c'est-à-diredeux modèles comportant des variables différentes mais qui sont toutes significatives. Le modèle à retenir est celui qui minimise la fonction d'Akaike:

Et celle de Schwarz :

Avec SCR, la somme des carrés des résidus du modèle, n : le nombre d'observations, et k: le nombre des variables explicatives.

Le critère d'information de Hannan-Quinn peut aussi être utilisé de la même façon que celui d'AIC et de SC (Bourbonnais, 2009). A cet effet, Bourbonnais (2009) distingue 5 méthodes qui peuvent être utilisées pour retenir le meilleur modèle. Il s'agit soit de considérer toutes les régressions possibles, soit d'utiliser l'élimination progressive (« Bachward Elimination »), soit la sélection progressive (« ForwardRegression »), soit la régression pas à pas (« StepwiseRegression) et la régression par étage (« StagewiseRegression »). Les 3 dernières méthodes étant appropriées pour les variables explicatives quantitatives, restent les deux premières méthodes pour la présente étude.

A cela, l'élimination progressive (« Bachward Elimination ») est utilisée dans cetteétude. Et partant de l'estimation du modèle complet (ou le modèle comportant toutes les variablesexplicatives), elle consiste à éliminer de proche en proche (c'est-à-dire en ré-estimant l'équation après chaque élimination) les variables dont lesz-statistiques sont en-dessous du seuil critique.

E. Présentation des outils de collecte et de traitement des données

Pour collecter les données, un questionnaire d'enquête (Annexe I) a été utilisé. L'élaboration de ce dernier s'est inspirée des études antérieures et des objectifs retenus pour cette recherche. Deux types de questions constituent ce questionnaire : les questions fermées et les questions ouvertes. Les questions ouvertes ont été essentiellement utilisées pour découvrir la sensibilité ou l'opinion de nos enquêtés sur tel ou tel élément (par exemple, les questions concernant le niveau d'étude, l'âge, etc.). Les questions fermées ont été, quant à elles utilisées pour capturer des éléments répondant aux variables retenues dans notre modèle (par exemple, les questions de difficultés de remboursement des crédits auxquelles les bénéficiaires sont confrontés, ....)

Ce questionnaire utilisé comportait deux parties suivantes :

a. Les questions d'ordre général et de présentation (nom de l'employé, niveau d'étude de l'employé, âge de l'employé, sexe de l'employé, etc.) ;

b. Les questions liées aux motifs de mobilité (la souscription en dollars US, ....).

Le traitement des données ainsi collectées a été réalisé en utilisant conjointement le tableur d'Excel et le logiciel SPSS. Le premier a servi à l'encodage et au calcul de quelques statistiques descriptives. Et le second a permis de ressortir les résultats des variables. Pour concrétiser cette recherche, notre dernier chapitre qui porte sur la micro assurance comme outil de gestion de risque de crédits à Bukavu, sera consacré au traitement, à l'analyse et à l'interprétation des données.

TROISIEME CHAPITRE : MICRO ASSURANCE COMME OUTIL DE GESTION DU RISQUE MICROCREDITS A BUKAVU

Les données collectées, il convient de les interpréter ; toutefois, ces deux opérations sont totalement indépendantes l'une et l'autre. En effet, l'émergence de nouvelles idées théoriques nécessite bien souvent un retour sur le terrain afin qu'elles soient vérifiées jusqu'à l'obtention d'une saturation théorique.

Si, par ailleurs, la collecte de données consiste à récolter les constructions telles qu'elles apparaissent dans les différents supports, c'est-à-dire les documents, entrevues, etc. la résulte des efforts entrepris par les acteurs pour donner du sens aux situations dans lesquelles ils sont impliqués.L'interprétation ou l'analyse de données conduisent quant à elles à un processus de reconstruction de ces données ou d'une théorie. Dans le cadre de ce travail, le couplage micro crédits micro assurance être appréhendé à travers les variables évoquées dans le chapitre précédent. Cela étant, notre travail récence les opinions de 315 bénéficiaires des crédits par rapport à la solution de la micro assurance dans la ville de Bukavu.

Cependant, avant de passer à la modélisation des données recueillies auprès de l'échantillon calculé dans le chapitre précédent, nous présentons aussi les condensés des valeurs obtenues sur les statistiques descriptives des données et les variables y relatives dans le secteur de micro finance à Bukavu.

A ce titre, nous devons passer à une autre étape de présentation de l'enquête réalisée par nous-même, ainsi que les résultats des analyses statistiques faites sur les données collectées. Il convient de signaler que toutes les variables du couplage sont applicables au contexte du réseau de micro finance dans la Ville de Bukavu. En outre, l'échantillon choisi de 315 acteurs regroupant la seule catégorie socio-professionnelle est atteint grâce un échantillon sur leurs garanties dans différentes structures de micro finance regroupant cet ensemble, différent. En outre, les différents acteurs interrogés sont tous atteint à l'aide des questionnaires. Tout en rappelant le code binaire retenu et 0 et 1 pour un code et deux modalités ; ceci dans l'objectif d'ajuster notre modèle Logit, initialement évoqué pour résoudre le problème des probabilités d'occurrence des variables exogènes sur la variable endogène.

Cela étant, ce chapitre s'articule autour de trois sections : la première présente les statistiques descriptives des variables, la deuxième présente les résultats de la régression ainsi que l'interprétation et la troisième présente les stratégies et pistes de solution.

III.1. Analyses descriptives

Les analyses descriptives portent sur les effectifs des variables sous examen, des analyses simples des statistiques ainsi que quelques éléments de croisement et de comparaison entre les variables sensibles. Dans ce cadre, il est nécessaire de comprendre les éléments de la microfinance, de manière à comprendre les montants moyens de remboursement, et de liaison avec les éléments du couplage avec la micro assurance.

III .1.1 Les caractéristiques des enquêtés

Elles se rapportent aux effectifs par catégorie des variables par rapport à leur type (les variables qualitatives et les variables quantitatives). Sur ce point, il est souhaitable de présenter quelques caractéristiques socio-économiques de cette manière.

1. Répartition selon le sexe : c'est une caractéristique de comparaison par le fait que le sexe peut influencer l'adhésion à une garantie de micro assurance dans une entreprise de micro finance. Ainsi, aux effectifs, de l'enquête, nous pouvons les présenter de cette manière.

Tableau n°3.1 : le Sexe des enquêtés

 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Valide

F

52

16,5

16,5

16,5

M

263

83,5

83,5

100,0

Total

315

100,0

100,0

 

Source : Base de données primaires

Les données des effectifs montrent que l'enquête était réaliste à l'effectif de 52 femmes (soit 16,50% de l'effectif) et de 263 hommes (soit une proportion de 83,50% de l'effectif). Cependant, les hommes sont majoritairement bénéficiaires des produits des IMF.

2. L'état civil :c'est la position sociale de l'acteur enquêté, en effet, il peut être un facteur de garantie dans la motivation au couplage micro finance-micro assurance. les effectifs de l'estimation sont les suivants :

Tableau n° 3.2 : l'état civil

 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

0

11

3,5

3,5

3,5

Marié

204

64,8

64,8

68,3

Célibataire

87

27,6

27,6

95,9

Divorcé(e)

8

2,5

2,5

98,4

Veuf (ve)

5

1,6

1,6

100,0

Total

315

100,0

100,0

 

Source : Base des données primaires

On constate que la souscription aux activités des IMF est plus orientée vers les acteurs mariés (soit un effectif de 204 bénéficiaires avec une proportion de 64,80%) ; les autres positions sont faiblement représentées.

2. le niveau d'étude : c'est le niveau d'instruction de l'acteur enquêté ; en effet, nous avons catégorisé cette variable au cours de 4 niveaux et les résultats des données primaires ont données les fréquences suivantes :

Tableau n° 3.3 : Niveau d'étude

 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

0

11

3,5

3,5

3,5

Sans niveau

13

4,1

4,1

7,6

Primaire

8

2,5

2,5

10,2

Secondaire

8

2,5

2,5

12,7

Universitaire

275

87,3

87,3

100,0

Total

315

100,0

100,0

 

Source :Base des données primaires

Dans ce sens, nous comprenons que le niveau universitaire représentant les proportions des bénéficiaires de crédits des IMF, est plus significatif. En effet, comme il est à constater aux termes des effectifs de cette caractéristique que, 87,30% est l'effectif des personnes qui bénéficient les crédits des IMF et qui ont un niveau d'instruction universitaire.

3. La catégorie socio-professionnelle :sur ce point, nous présentons les différents champs d'activités auxquels s'adonnent les acteurs enquêtés. Les effectifs sont tels que présentés ci-dessous :

Tableau n° 3.4 : Profession

 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Valide 0

27

8,6

8,6

8,6

Elève/Etudiant

50

15,9

15,9

24,4

Fonctionnaire

165

52,4

52,4

76,8

Fonction libérale

59

18,7

18,7

95,6

Agriculteur

8

2,5

2,5

98,1

5

6

1,9

1,9

100,0

Total

315

100,0

100,0

 

Source : Base de données primaires

Ce sont les personnes ayant un emploi qui adhérent souvent aux services des IMF, soit une proportion des fonctionnaires de 52,40%. C'est également un facteur influence le couplage entre la micro finance et la micro assurance.

4. Crédits petits commerces : la représentativité de cette variable permet de comprendre l'effectif des bénéficiaires qui souscrivent aux crédits de petits commerces dans la ville de Bukavu. Les effectifs sont les suivants :

Tableau n° 3.5 : Crédit petit commerce

 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Valide

NON

215

68,3

68,3

68,3

OUI

100

31,7

31,7

100,0

Total

315

100,0

100,0

 

Source : Base de données primaires

Les données montrent que 215 personnes représentant un pourcentage de 68,30% ne recourent pas aux crédits de petits commerces ; alors que 100 correspondant à 31, 70% est l'effectif des bénéficiaires des crédits petit commerce. Cependant, les 215 acteurs recourent à d'autres types de crédits spécifiés dans cette étude ; ce qui confirme le fait qu'il existe une multiplicité de crédits auxquels souscrivent les bénéficiaires. Entrainent alors la nécessité du couplage évoqué dans le titre de ce travail afin de protéger les deux parties.

5. Crédits scolaires : ce sont les crédits que les bénéficiaires contractent auprès des entreprises de microfinance pour le financement de la scolarité de leurs enfants et toute autre personne sous tutelle ou sous curatelle. Les effectifs compilés pour cette variable sont les suivants :

Tableau n°3.6 : Crédit scolaire

 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Non

236

74,9

74,9

74,9

OUI

78

24,8

24,8

99,7

2

1

,3

,3

100,0

Total

315

100,0

100,0

 

Source : Traitement de données

Le traitement de données montre qu'il existe quand même une proportion de 24,80% des bénéficiaires de crédits à Bukavu qui font recours aux crédits scolaires, c'est encore une affirmation de la diversification des types de crédits accordés aux clients des EMF à Bukavu.

6. Avis des membres pour le remboursement :cette variable nous permet de comprendre la façon dont les bénéficiaires de crédits apprécient les échéances de remboursement. Ainsi, les enquêtes effectuées ont révélées ce qui suit :

Tableau n° 3.7 : Avis des membres pour le remboursement

 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

NON

109

34,6

34,8

34,8

OUI

203

64,4

64,9

99,7

2

1

3

3

100,0

Total

313

99,4

100,0

 

Système manquant

2

6

 
 

Total

315

100,0

 
 

Source : Traitement des données

On constate que les appréciations des bénéficiaires par rapport au remboursement sont largement favorables car en effet ; plus de 64% des acteurs enquêtés pensent que le remboursement serait favorable en cas de couplage de ces garanties caractéristiques.

7. Le consentement face à la micro assurance : cela permet de savoir si les membres sont pour une garantie de la micro assurance entant que facteur de stabilité de la micro finance.

Les effectifs aux répondants sont les suivants :

Tableau n° 3.8 : Consentement pour la micro assurance

 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

NON

60

19,0

19,0

19,0

OUI

255

81,0

81,0

100,0

Total

315

100,0

100,0

 

Source : Traitement des données primaires

Sur ce point, nous pouvons affirmer que l'objectif de la recherche est justifié ,car, en effet, plus de 80% des personnes (bénéficiaires) enquêtées ont affirmé pouvoir souscrire à une micro assurance si le couplage avec la garantie de micro finance est bien respecté. Ainsi, nous avons donc constaté que 255 bénéficiaires (soit 81%) ont affirmé pouvoir relier la nécessité de micro finance avec la garantie de micro assurance.

III.1.2 Test de comparaison des variables

Il est nécessaire de croiser certaines variables pour comprendre l'incidence de certaines variables qui sortiront significatives par rapport aux autres dans le traitement du couplage. Nous allons nous référer au test de croisement de moyennes des certaines variables spécifiques par rapport au contexte de cette recherche.

A. Comparaison entre le revenu mensuel et le nombre des IMF

Ce croisement permet de comparer la moyenne du revenu du bénéficiaire des crédits des IMF par rapport au nombre des IMF dont il est membre. Cela permet de comprendre la nature de la relation entre ces deux variables. Les résultats sont tels que :

Tableau n°3.9 : comparaison des moyennes

Observation Calculer Récapituler

 

Observations

Inclus

Exclu(s)

Total

N

Pourcentage

N

Pourcentage

N

Pourcentage

Revenu mensuel

315

100,0%

0

0,0%

315

100,0%

Nombre d'IMF

315

100,0%

0

0,0%

315

100,0%

Source : Traitement des données des enquêtes primaires

Tableau de bord

 

Revenu mensuel

Nombre d'IMF

Moyenne

298,8765

3,06

N

315

315

Ecart-type

524,93841

22,620

Source : Traitement des données Primaires

Nous constatons queles bénéficiaires ayant un revenu moyen de 299 (vers 300$) dollars US sont membres d'au moins 3 IMF. Cependant, plus le revenu est important, plus les bénéficiairesont la tendance à diversifier les possibilités d'épargne. L'écart type à la moyenne est supérieur partout, c'est-à-dire que le risque que le couplage garantisse un élément d'objectivité est très grand, et donc plutôt que les bénéficiaires diversifient leurs adhésions, il vaut mieux procéder à une assurance risque-crédits dans une seule IMF. Cependant, nous pouvons comparer ce revenu par rapport à la possibilité de couplage, suivant les analyses ci-dessous.

B.Comparaison entre le revenu mensuel et le consentement des membres pour la micro assurance

Ce test de croisement de moyenne, nous permet comprendre s'il est possible avec le même revenu de souscrire en même temps à une micro assurance dans le sens global. Les résultats du test sont les suivants :

Tableau n°3.10 : Comparaison des moyennes

Observation Calculer Récapituler

 

Observations

Inclus

Exclu(s)

Total

N

Pourcentage

N

Pourcentage

N

Pourcentage

Revenu mensuel * Nombre d'IMF

315

100,0%

0

0,0%

315

100,0%

Consentement pour la micro assurance * Nombre d'IMF

315

100,0%

0

0,0%

315

100,0%

Source : Traitement des données primaires

Tableau de bord

Nombre d'IMF

Revenu mensuel

Consentement pour la micro assurance

0

Moyenne

30,0000

1,00

N

1

1

Ecart-type

.

.

1

Moyenne

304,8354

,78

N

158

158

Ecart-type

685,76952

,412

2

Moyenne

285,6831

,87

N

118

118

Ecart-type

307,76021

,335

3

Moyenne

320,9242

,76

N

33

33

Ecart-type

153,44630

,435

4

Moyenne

800,0000

,00

N

2

2

Ecart-type

,00000

,000

12

Moyenne

50,0000

1,00

N

1

1

Ecart-type

.

.

50

Moyenne

1,0000

1,00

N

1

1

Ecart-type

.

.

400

Moyenne

,0000

,00

N

1

1

Ecart-type

.

.

Total

Moyenne

298,8765

,81

N

315

315

Ecart-type

524,93841

,393

Source : Traitement des données primaires

Avec la moyenne de 299$ (vers 300$) de revenuque chaque bénéficiaire gagne chaque mois, nous constatons que le consentement de membres aux services du couplage à la micro assurance dans les IMF est un facteur déjà acquis ; car environ 0,81 soit 1 est la moyenne des personnes ayant souscrit. Ainsi, comparativement à l'encodage des données, nous connaissons que 1 représente le consentement à la miro assurance. Si par ailleurs, nous pouvons lier ces deux alternatives, nous affirmons que les bénéficiaires ayant, au moins, un revenu des 300$ aimeraient souscrire à une micro assurance-crédit, plutôt que d'adhérer à au moins 3 IMF, telle qu'il a été ainsi observé à travers les investigations du tableau précédent. Cependant, le couplage micro assurance-micro crédits, est un facteur de substitution àla micro finance dans la ville de Bukavu.

Si nous procédons au test de causalité entre les revenus de bénéficiaires et le consentement des membres enquêtés dans les entreprises de micro finance à Bukavu, disons que le test de corrélation de Charles Spearman peut ressortir quelques précisions sur ce point. Les résultats du test sont tels que :

Tableau n°3.11 : Corrélation de Spearman entre le revenu et la micro assurance

Corrélations

 

Revenu mensuel

Consentement pour la micro assurance

Rho de Spearman

Revenu mensuel

Coefficient de corrélation

1,000

,132*

Sig. (bilatérale)

.

,019

N

315

315

Consentement pour la micro assurance

Coefficient de corrélation

,132*

1,000

Sig. (bilatérale)

,019

.

N

315

315

*. La corrélation est significative au niveau 0,05 (bilatéral).

Source : Traitement des données primaires

Le test de corrélation de Spearman montre qu'il existe une relation positive entre le revenu des bénéficiaires et la micro assurance ; en effet, ont-ils estimé, que plus le revenu à épargner devient important, plus le souhait pour le micro assurance est beaucoup plus significative dans le chef des bénéficiaires. Ainsi pouvons-nous conclure que le revenu est un facteur d'incitation à la micro assurance et cependant que l'importance de cette dernière devient de plus en plus nécessaires dans les entreprises de miro finance à Bukavu.

Si nous pouvons d'ailleurs réfléchir et avancer plus loin dans ce raisonnement, nous pouvons dire que la micro assurance serait une stratégie de fidélisation pour le compte des IMF ; en effet, le fait que les bénéficiaires jugent nécessaires les crédits à la micro assurance que l'épargne dans plusieurs IMF, est un atout pour ces dernières de fidéliser ce qui sont assurés par les crédits et l'assurance crédits.

C.Comparaison entre le montant prime d'assurance à souscrire et l'avis des membres pour le remboursement

Ces résultats vont nous indiquer sur comment l'assurance dans le secteur de micro finance est un atout à la dissimilation dans les capacités de solvabilité des bénéficiaires, c'est-à-dire la micro assurance en micro finance est-elle un atout de réduction du risque de remboursement. Rappelons tout de même que, les avis de remboursement portent sur le cas favorable et le cas défavorable.

Tableau n° 3.12 : Comparaison des moyennes.

Observation Calculer Récapituler

 

Observations

Inclus

Exclu(s)

Total

N

Pourcentage

N

Pourcentage

N

Pourcentage

Avis des membres pour remboursement

313

99,4%

2

0,6%

315

100,0%

Montant prime d'assurance à souscrire

315

100,0%

0

0,0%

315

100,0%

Source : Traitement des données primaires

Le pourcentage des observations exclus n'est pas nul, cela vient du fait que les opinions sont recueillies en séquences parallèles. En effet, plus de 99% des observations sont inclus dans le champ de notre investigation, ce qui conduit à un intervalle de confiance significative, d'où il est possible de travailler dans cette perspective.

Tableau de bord

 

Avis des membres pour remboursement

Montant prime d'assurance à souscrire

Moyenne

,65

9,3905

N

315

315

Ecart-type

,483

7,98226

Source : Traitement des données primaires

Par rapport au tableau de bord, en comparant les avis de remboursement et les montants de prime d'assurances à souscrire, on note que 65% des membres ont donné un avis favorable à la constitution d'une assurance à partir d'une réserve mathématique minimale de 9$.

Quant à la corrélation entre les deux variables, remarquons que le test de Charles Spearman peut nous indiquer les rangs corrélé pour chacune et pour l'ensemble du couplage. On peut présenter les résultats de cette manière :

Tableau n° 3.13 : corrélation des variables

Corrélations

 

Avis des membres pour remboursement

Montant prime d'assurance à souscrire

Rho de Spearman

Avis des membres pour remboursement

Coefficient de corrélation

1,000

-,156**

Sig. (bilatérale)

.

,006

N

313

313

Montant prime d'assurance à souscrire

Coefficient de corrélation

-,156**

1,000

Sig. (bilatérale)

,006

.

N

313

315

**. La corrélation est significative au niveau 0,01 (bilatéral).

Le tableau montre que la corrélation existant est négative.En effet, plus les montants à souscrire dans le micro assurance est faible (et plus la micro assurance est faible), les avis de remboursement ne sont pas favorables. En d'autres termes, si les bénéficiaires ne constituent pas des réserves en termes d'assurance en micro assurance, moins la capacité de remboursement est significative. Si au cours de nos investigations nous trouvons chaque fois, que la micro assurance est importante, on constate cette fois-ci, que plus l'assurance micro crédit, est faible, plus la capacité de remboursement est faible. Les allégations du modèle final de régression logistique nous permettront de mieux vérifier ce constat.

D.Comparaison entre nombre de crédits et assurance crédits

Ce croisement nous permet de comprendre la nature de crédit et l'assurance crédits.Sur ce point il faut montrer comment la relation entre les deux variables se comporte. Ainsi, suivant, les résultats de la base de données primaires, nous pouvons avoir les appréciations suivantes :

Tableau n° 3.14 : comparaison des moyennes

Observation Calculer Récapituler

 

Observations

Inclus

Exclu(s)

Total

N

Pourcentage

N

Pourcentage

N

Pourcentage

Nombre de crédit reçu par an

315

100,0%

0

0,0%

315

100,0%

Assurance-crédit

315

100,0%

0

0,0%

315

100,0%

Source : Nos investigations sur le terrain

Le tableau montre que tous les éléments ont été bien spécifiés. En effet, le nombre de crédits, est bon estimateur de l'assurance-crédit, car à en croire les résultats, nous constatons que les analyse tout d'abord sont compatibles. Les appréciations suivant le tableau de bord ci-dessous et la matrice de corrélation de Spearman, nous montre la nature de la relation existant entre les deux concepts du couplage.

Tableau de bord

 

Nombre de crédit reçu par an

Assurance-crédit

Moyenne

4,2825

,50

N

315

315

Ecart-type

56,28459

,501

Source : Base de données primaires

Si nous comparons la moyenne des crédits à prendre en compte, soit 4 pour un bénéficiaire (les catégories de crédits étant reprises dans l'annexe du tableau d'encodage des données), la moyenne pour la souscription est de 0,5. Cependant, 50% de bénéficiaires de crédits pensent que si l'acteur concourt déjà à, au moins 4 formes de crédits, il devrait souscrire impérativement à une assurance crédits. En mesurant les résultats de la corrélation, les résultats suivants sont nécessaires.

Tableau n°3.15 : Matrice de corrélation de Spearman

Corrélations

 

Assurance-crédit

Nombre de crédit reçu par an

Rho de

Spearman

Assurance-crédit

Coefficient de corrélation

1,000

,087

Sig. (bilatérale)

.

,123

N

315

315

Nombre de crédit reçu par an

Coefficient de corrélation

,087

1,000

Sig. (bilatérale)

,123

.

N

315

315

Source : Base de données primaires

La corrélation est positive entre les deux variables.En effet, en mesure que le nombre de crédits augmente, dans le même sens les entreprises de micro finance devraient procéder à un couplage avec la micro assurance. Ainsi, le couplage est un bon outil de gestion des activités des IMFà Bukavu.

E. Le couplage crédits et micro assurance

Ce couplage permet de comprendre de quel type de crédit faut-il coupler avec la micro assurance ; en effet, les opinions portant sur les « oui », sont nécessaires pour comprendre les résultats de l'affirmation.

Tableau n°3.16 : Le couplage 1

Tableau de bord

Assurance-crédit

Dépôt à vue

Dépôt à terme

Crédit petit commerce

Crédit rural

Crédit construction

crédit parcelle

NON

Moyenne

,82

,23

,28

,03

,20

,13

N

156

156

157

157

157

157

Ecart-type

,585

,438

,451

,158

,399

,334

OUI

Moyenne

,89

,23

,35

,03

,31

,06

N

156

158

158

158

158

158

Ecart-type

,607

,425

,480

,158

,464

,244

Total

Moyenne

,86

,23

,32

,03

,25

,10

N

312

314

315

315

315

315

Ecart-type

,596

,431

,466

,158

,436

,294

Source : Traitement de données primaires

Tableau n° 3.17 : Le couplage 2

Tableau de bord

Assurance-crédit

crédit équipements produit

crédit appareils électro

crédit solidaire

crédit scolaire

Echéance remboursement

Taux d'intérêt mensuel

NON

Moyenne

,01

,10

,08

,18

16,3567

2,9156

N

157

157

157

157

157

157

Ecart-type

,113

,303

,276

,384

55,07803

3,45339

OUI

Moyenne

,14

,06

,13

,33

9,4304

2,6038

N

158

158

157

158

158

158

Ecart-type

,347

,233

,334

,485

5,02778

1,48465

Total

Moyenne

,08

,08

,11

,25

12,8825

2,7592

N

315

315

314

315

315

315

Ecart-type

,266

,271

,307

,443

39,13828

2,65546

Source : Traitement des données primaires

· Analyse de couplage

Ce couplage est un outil de comparaison.Cela étant comparons chaque fois l'assurance crédits avec les 10 types de crédits spécifiés (y compris les réalités sur le taux d'intérêt mensuel et les échéances de remboursement accordées), il s'agit des dépôts à vue, des dépôts à terme, de crédits petit commerce, de crédit rural, de crédit scolaire, de crédit de construction, de crédit sur les parcelles, des crédits sur les équipements, de crédit sur les appareils électro ménagers, des crédits solidaires, de la réalité sur l'échéance de remboursement, ainsi que sur le taux d'intérêt.

- pour les dépôts à vue : la moyenne des acceptations l'emporte sur les refusées en ce qui concerne l'assurance-créditdoncle couplage micro assurance micro crédit, est possible ;

- pour les dépôts à terme : les dépôts à terme ne sont pas déclarés, car la moyenne des acceptations pour le couplage est égale à la moyenne de refus dans le cadre de ce couplage. C'est-à-dire que 50% dans le deux sens ;

- le crédit pour le petit commerce : le couplage, est possible par le fait que les opinions des bénéficiaires tournent dans le sens favorable,.donc, les acceptations dominent les cas défavorables ;

- le crédit rural : le crédit rural n'est pas déclaré, car en effet, la moyenne d'acceptations pour le couplage est égale à la moyenne de refus dans le cadre de ce couplage. C'est-à-dire que 50% dans le deux sens ;

- le crédit de construction : les bénéficiaires ont admis un couplage dans le sens de où la moyenne de favorables est supérieure à la moyenne de défavorable, les écart-types en concluent la même chose ;

- Le crédit de parcelle : le couplage, n'est pas possible, car pour les acceptations, leur moyenne est inférieure à la moyenne de refus. Le couplage n'est pas faisable ce titre, pour le compte de ce crédit ;

- le crédit des équipements : les bénéficiaires ont admis un couplage dans le sens de où la moyenne de favorables est supérieure à la moyenne de défavorable, les écart-types en concluent la même chose ;

- le crédit appareil électro ménagers : le couplage, n'est pas possible, car pour les acceptations, leur moyenne est inférieure à la moyenne de refus. Le couplage n'est pas faisable ce titre, pour le compte de ce crédit assurance ;

- le crédit solidaire : la moyenne des acceptations l'emporte sur les refusées en ce qui concerne l'assurance-crédit, cela étant, le couplage micro assurance, micro crédit, est possible ;

- le crédit scolaire : le couplage, n'est pas possible, car pour les acceptations, leur moyenne est inférieure à la moyenne de refus. Le couplage n'est pas faisable ce titre, pour le compte de ce crédit ;

- les échéances de remboursement : le couplage n'est pas défini car les bénéficiaires apprécient rarement bien, les échéances de remboursement accordées par les entreprises de micro fiance

- le taux d'intérêt : son appréciation est tout de même un cas similaire, de la même manière que les échéances de remboursement. Cependant, les bénéficiaires ont toujours manifestés la réduction du taux d'intérêt.

· Globalisation et part du couplage dans la micro assurance

Nombre des cas de crédits couplés avec l'assurance-crédit : 10

Taux d'intérêt et échéances de remboursement : 02

Total général : 12

Cas favorable au couplage avec micro assurance :05

Cas défavorables au couplage avec la micro assurance 03

Identité avec le coulage 02

Total couplé avec les crédits 10

Calcul de la proportion des cas favorables au couplage et les crédits spécifiés : 5/10*100=50%

Calcul de la proportion des cas défavorables au couplage et les crédits spécifiés : 3/10/100=30%

Calcul de la proportion des cas abstentions (identité) : 2/10*100=20%.

Nous constatons que le couplage est favorable, relavant d'une affirmation favorable et exprimant une supériorité par rapport au cas de non favorables. D'où le couplage est une bonne chose dans le cas des IMF à Bukavu.

· Analyse de la causalité

Nous utilisons à ce titre les tests non paramétriques, qui eux-mêmes désignent la nature de l'hypothèse à affirmer, mais nous savons par la théorie que l'hypothèse nulle H0exprime l'absence de la causalité alors que l'hypothèse alternative H1 exprime la présence de la causalité.

Tableau n°3.18 : Test global de la causalité

251689984

Les résultats montrent que partout l'hypothèse nulle est rejetée. On peut affirmer quasiment que toutes les variables de la micro assurance sont expliquées par les variables de la micro finance, et inversement. Alors, il n'y a plus de doutes sur le fait que la micro finance couplée avec la micro assurance est le scénario rationnel, que ce soit pour les IMF ou pour les bénéficiaires de leurs garanties. Pour être beaucoup plus précis avec ça considérons alors le modèle de régression.

III.2. RESULTAT DE LA REGRESSION

Suivant le modèle de maximum de vraisemblance, les résultats du modèle Logit, tel qu'il est spécifié dans le chapitre précédent, sont les suivants :

Tableau n°3.19 : Récapitulatif de traitement des observations

Observations non pondérées

N

Pourcentage

Observations sélectionnées

Inclus dans l'analyse

315

100,0

Observations manquantes

0

,0

Total

315

100,0

Observations exclues

0

,0

Total

315

100,0

a. Si la pondération est activée, reportez-vous au tableau de classement pour connaître le nombre total d'observations.

Source : Traitement des données sur SPSS.

Les variables du modèle sont bien choisi pour exprimer une régression logistique car toutes les valeurs manquantes sont nulles (un Panel complet).

Codage de variables dépendantes

Valeur d'origine

Valeur interne

NON

0

OUI

1

Source : Traitement des données sur SPSS.

Le codage est binaire et respecte le principe de modèle de maximum de vraisemblance utilisé dans cette étude finale.

Tableau de classementa,b

Observations

Prévisions

Faillite business

Pourcentage correct

NON

OUI

Etape 0

Faillite business

NON

255

0

100,0

OUI

60

0

,0

Pourcentage global

 
 

81,0

a. La constante est incluse dans le modèle.

b. La valeur de césure est ,500

Source : Traitement des données sur SPSS

Les résultats montrent qu'il existe toujours une faillite de données faible par rapport à tous les cas favorables (cependant les opinions de « non » dominent). C'est donc un bon estimateur du couplage, le modèle Logit.

Variables dans l'équation

 

A

E.S.

Wald

Ddl

Sig.

Exp(B)

Etape 0

Constante

-1,447

,143

101,688

1

,000

,235

Source : Traitement des données sur SPSS

A l'étape 0,le test de Wald (celui permettant d'apprécier la significativité individuelle de coefficient) est favorable avec une probabilité critique nulle.

Tests de spécification du modèle

 

Khi-Chi-deux

Ddl

Sig.

Etape 1

Etape

20,512

10

,025

Bloc

20,512

10

,025

Modèle

20,512

10

,025

Source : Traitement des données sur SPSS

Les Khi-Deux, tous une significativité de 2,5% ; et donc pour les résultats finals à ce ddl, la valeur théorique est de 20,480. D'où tous les résultats de ce test sont significatifs, (lu dans la table de Khi-Deux).

Tableau de classement

Observations

Prévisions

Faillite business

Pourcentage correct

NON

OUI

Etape 1

Faillite business

NON

252

3

98,8

OUI

58

2

3,3

Pourcentage global

 
 

80,6

a. La valeur de césure est ,500

Source : traitement des données sur SPSS.

La méthode SUR permet de comprendre la nature des éléments aberrants afin d'éviter l'autocorrélation des erreurs. Et on constate qu'à 50% la valeur est césurée pour une validation de 80,60%, la meilleure estimation possible.

Récapitulatif des modèles

Etape

-2log-vraisemblance

R-deux de Cox &Snell

R-deux de Nagelkerke

1

286,243a

,663

,101

a. L'estimation a été interrompue au numéro d'itération 5 parce que les estimations de paramètres ont changé de moins de ,001.

Source : Traitement des données sur SPSS.

On constate que le degré d'explication du modèle (le R²) est de 66,3%. Cependant, nous pouvons dire que les résultats sont explicatifs à ce titre pour expliquer le couplage.

Variables dans l'équation

 

Score

ddl

Sig.

Etape 0

Variables

Q5

2,638

1

,104

Q7

,138

1

,710

Q8

2,938

1

,087

Q19

,240

1

,624

Q22

5,582

1

,018

Q20

2,497

1

,114

Q21

,694

1

,405

Q23

,817

1

,366

Q39

2,790

1

,095

Q40

,067

1

,079

Statistiques globales

19,223

10

,038

Source : Traitement des données sur SPSS

· Interprétation des résultats finals

Il est à noter que seules 5 variables sont significative, à 10% et 5%, telle qu'il est ainsi démontré par la méthode de SEEMING UNRELATED REGRESSION (Méthode SUR)59(*). Il s'agit du profil des membres (à 10%), de l'ancienneté des IMF (à 10%), de du montant de dernier remboursement (à 5%), du consentement des membres pour la micro assurance (à 10%) et de l'assurance crédits (à 10%). Toutes ces significativités sont appréhendées à travers les p-values `ou probabilités critiques).

- le profil du membre : implique avec un coefficient de 2,6 soit 3 que le couplage micro assurance et micro finance, est un facteur par excellence dans les professions libérales généralement. Il est explicatif à 10% avec incidence positive ;

- l'ancienneté de l'IMF : est explicative à 10% et positive. Elle exprime que touteIMF comptant déjà 3ans (en termes d'ancienneté) devrait procéder à un couplage de ces deux éléments de rationalisation ;

- le montant de dernier remboursement : cette variable influence significativement et positivement sur le couplage ; par ce que à 5% ; cette variable exprime un coefficient de 6 dollars. En effet, lorsque les bénéficiaires comptent déjà 6$ comme impossibilité de remboursement, il faut garantir le cas échéant par l'assurance, afin de sécuriser la suite des engagements qu'il pourra contracter auprès de l'IMF concernée.

- le consentement de membres pour la micro assurance : avec cette variable, la significativité est positive et implique que les membres possèdent un engouement significatif pour l'assurance en micro assurance. Vu que le coefficient est de 3, alors la majorité des membres enquêtés serait favorable dans la généralisation des perspectives car l'opinion « 0 » dans le sens de notre travail est le cas défavorable ;

- l'assurance crédits : est significativeà 10%, nous constatons que le coefficient de 0,067 est un pourcentage de couverture de risque de crédits par la micro assurance. Si on en croit à la significativité sortie du modèle pour cette variable. La propension marginale à couvrir sur le risque de crédits, si on utilise la micro assurance, est de 6, 67%. Or, dans le cas des IMF constituant un crédit à risques de 5% (où même inférieur que ça) et/ou 3% selon l'instruction de la BCC, la couverture par l'assurance en micro finance devient un atout beaucoup plus favorable que la gestion du risque de crédits, elle-même.

Globalement, les résultats du modèle final montrent que la couverture du risque de crédit par la micro assurance est de 6,70% ; un pourcentage significatif et garantissant le modèle général de gestion de risque de crédits dans presque toutes les institutions de micro finance. Dans le même sens à Bukavu, c'est un modèle désormais rationnel qui pourrait ralentir l'incapacité à la couverture des risques de crédit, à laquelle beaucoup d'IMF locales éprouvent actuellement de difficultés.

III.3 LIMITES ET PERSPECTIVES DE LA RECHERCHE

La pertinence des résultats trouvés dans cette étude ne met pas celle-ci à l'abri des critiques car elle présente certaines limites. Il s'agit tout d'abord des limites d'ordre statistique  en effet, la pertinence de la taille de l'échantillon.

Ensuite, le nombre d'individus à enquêter est réduit à un critère de sélection ; une étude prenant en compte tous les EMF et les bénéficiaires dans la ville de Bukavu, voire celle de périphériques fructifierait donc, au mieux, les résultats de cette recherche sur toute l'étendue du territoire provincial.

Enfin, notre étude a tenté d'analyser tout simplement les proportions que le couplage peut apporter à la micro finance ; une étude prenant en compte ces facteurs avec ceux qui lieraient l'environnement financier international (délocalisation des PME et EMF, et entreprises de microfinance internationale) et le pouvoir public améliorerait davantage le présent travail.

Les résultats de cette analyse nous ont fait ressortir les facteurs pertinents déterminant le couplage entre la micro finance et la micro assurance ; cela étant, les implications suivantes peuvent être tirées aussi bien pour les institutions financières et les autorités congolaises par la Banque centrale (Banque de toutes les institutions financières):

- au niveau des IMF qui reçoivent des directives de la Banques en termes de taux directeur ; elles doivent suivre le modèle du couplage afin d'assurer des garanties nécessaires dans la gestion de risque de crédits ;

- les institutions financières devraient mettre en place des mécanismes pouvant leur permettre de faire connaitre davantage leurs produits en menant des actions marketing. Cela contribuerait favorablement à la fidélisation des leurs clients sur leurs produits, car il s'est révélé à travers notre analyse que l'information qu'a un bénéficiaire sur les conditions fixées par une institution financière quelconque en matière des crédits renforce sa probabilité de recourir à ces crédits. Or, ces derniers constituent une partie la plus importante de leur revenu, et par conséquent de la micro assurance dans le cadre du couplage ;

- les autorités congolaises devraient, à travers la Banque centrale, assurer un taux directeur favorable à toutes les institutions de micro finance leur permettant de garantir aux bénéficiaires de conditions favorables dans la globalité. Ensuite ajuster des mécanismes de contrôle dans la manière de gestion de risques de crédits afin que les recouvrements dépendent des garanties dans la souscription et non pas dans les engagements non respectés entre les parties prenantes.

CONCLUSION GENERALE

En arrivant au terme de notre travail scientifique sur le couplage Microfinance et micro assurance pour l'optimisation de la gestion du risque des crédits à Bukavu, il est impérieux, préalablement, de faire la validation des hypothèses de l'étude,ensuite envisager des solutions relatives à la problématique nous permettant de formuler des recommandations à l'endroit de l'ensemble de tous les intervenants dans la microfinance en RDC, en général, et dans la Ville de Bukavu, en particulier.

Validation des hypothèses d'étude

Dans le cadre de ce travail, deux hypothèses intitulées respectivement :

« La majorité des clients des IMF de la Ville de Bukavu est prête à souscrire à la micro assurance » ; « la micro assurance contribue significativement à la minimisation du portefeuille à risque des IMF de la Ville de Bukavu»ont été formulées.

Pour vérifier ces hypothèses, une analyse documentaire a précédé la descente sur le terrain auprès des clients des IMF de la Ville de Bukavu ayant déjà bénéficié des crédits, en vue de collecter les données et les analyser.

L'utilisationdes techniques statistiques et économétriques d'analyses des données, nous a démontré qu'il existe une forte et positive corrélation entre les activités de microfinance et celles de micro assurance. Par ailleurs, les résultats confirment que 255 bénéficiaires sur 315 enquêtés (soit 81%) ont affirmé pouvoir relier la nécessité de microfinance avec la garantie de micro assurance.

Nous avons constaté aussi que les bénéficiaires ayant un revenu moyen de 300$(dollars US), sont clients d'au moins 3 IMF. Cependant, on constate que plus le revenu est important, plus les bénéficiairesont la tendance de diversifier les possibilités d'épargner. L'écart type à la moyenne était supérieur partout, c'est-à-dire que le risque que le couplage garantisse un élément d'objectivité est très grand, et donc plutôt que les bénéficiaires diversifient leurs adhésions, il vaut mieux procéder à une assurance risque-crédits dans une seule IMF.

Globalement, les résultats du modèle final ont montré que la couverture du risque de crédit par la micro assurance est de 6,70% ; un pourcentage significatif et garantissant le modèle général de gestion de risque de crédits dans presque toutes les institutions de micro finance. Dans le même sens à Bukavu, c'est un modèle désormais rationnel qui pourrait ralentir l'incapacité à la couverture des risques de crédit, à laquelle beaucoup des IMF locales sont exposées.

A ce niveau de notre raisonnement, il est intéressant de faire une analyse des principales étapes de notre étude, en vue de nous permettre de proposer des pistes de réflexion pour une amélioration quantitative et qualitative de l'offre de microfinance dans la RDC, en général, et dans la ville de Bukavu, en particulier.

La question principale de notre recherche était de savoir si la diversification de l'offre de la microfinance à travers la micro assurance comme nouveau produit permet-il d'optimiser la gestion du risque des IMF et ainsi que l'accès aux services financiers par les populations de la Ville de Bukavu ?

Ainsi, l'objectif principal de l'étude était celui d'examiner si le couplage entre microfinance et micro assurance est efficace et utile pour l'optimisation de la gestion des risques de crédit dans les IMF de la ville de Bukavu. Spécifiquement, il était question de savoircombien des clients des IMF de la ville de Bukavu qui sont prêts à souscrire à la micro assurance comme produit complémentaire de la microfinance et avec quel montant, comment structurer la micro assurance pour la rendre plus efficace et plus efficiente à Bukavu et à quelle proportion la micro assurance peut-elle contribuer à la réduction du portefeuille à risque dans les IMF de la Ville de Bukavu.

L'étude littéraire des théories existante, a permis de vérifier noshypothèses sur la base d'une démarche méthodologique adéquate.Cette méthodologie s'est appuyée sur la collecte des données ainsi que les méthodes d'analyse utilisées. La technique documentaire nous a permis de réunir une littérature théorique nécessaire à la compréhension du thème de recherche. Les données quantitatives quant à elles ont été collectées auprès des clients des IMF ayant déjà bénéficié des crédits.

Cette étude s'est appuyée sur les méthodes telles que : l'enquête par sondage, la méthode statique et la méthode économétrique. La méthode d'enquête par sondage est intervenue pour déterminer la taille de l'échantillon à l'aide des formules mathématiques comme il nous a été difficile d'atteindre tous les bénéficiaires des crédits des IMF de Bukavu. Cette méthode adossée par une technique d'échantillonnage a débouché par une pré-enquête. La méthode statistique quant à elle,a permis le traitement de données quantitatives que nous avons recueillies sur terrain. Elle a facilité nos calculs en vue d'aboutir aux résultats interprétés et présentés dans des tableaux à l'aide des outils d'analyse le Tableur Excel et SPSS.

Enfin, la méthode économétrique, par le biais du modèle Logit a permis de vérifier la corrélation entre la variable endogène et les variables exogènes. Il a été question d'examiner si les difficultés de remboursement peuvent-être expliquées par le profil de membre la multi bancarisation l'ancienneté, la diversification de produit, le renouvellement de crédit, montant du dernier crédit, l'échéance, le taux d'intérêt le consentement à souscrire à la micro-assurance : le montant micro assurance à souscrire et l'assurance-crédit.

En effet, l'étude est partie d'un échantillon de 315individus membresdesIMF de la ville de Bukavu afin de tester l'hypothèse de complémentarité entre la microfinance et la micro assurance pour le bénéfice des IMF et leurs clients. Pour ce faire, les techniques statistiques appropriées ont été appliquées aux données collectées.

L'issue de notrerecherche, toutes nos hypothèses ont été confirmées. En effet, nos analyses ont montré qu'il existe forte et positive corrélation entre les activités de microassurance et celles de microfinance, et qu'il est plus qu'urgentd'intégrer la microassurance dans les produits de microfinancedans la RDC en général et dans la Ville de Bukavu en particulier, car celles-ci constituent unecléstratégique pour l'optimisation de la gestion de risque des crédits que les IMF et leurs clients font face actuellement.

Sans avoir l'ambitiond'être complète, cette étude a exhibé une modeste valeur ajoutée sur la nécessité de l'efficacité du couplage des activités de microfinance avec celle de microassurance,en vuede l'amélioration des conditions de vie des populations pauvres et le développement des institutions qui offrent ces services. Nous restons donc ouverts aux contributions des autres chercheurs, enflammés par cette thématique.

Après cette analyse susmentionnée, ilnous parait impossible de clore cette étude sans formuler des recommandations susceptibles de contribuer à l'intégration de la micro assurance dans les produits de la microfinance en vue de contribuer au développement de la RDC en général et de la ville de Bukavu en particulier.

Recommandations

Dans d'autres cieux, les expériences montrent que la mission et les objectifs des IMF qui initient les activités de micro assurance, sont à la fois d'ordre économique et social. Economiquement, ces IMF visent à accroître et fidéliser la clientèle, augmenter les revenus financiers et sécuriser le portefeuille. Sur le plan social, les institutions de microfinance contribuent à apporter une réponse à l'absence de protection sociale, améliorer l'accès aux soins de santé, à sécuriser les revenus des ménages souscripteurs.

La micro assurance joue un double rôle : Considérée comme un produit financier par ces IMF, elle permet à sécuriser le portefeuille de crédit en se protégeant contre le risque de non-remboursement. Du coté des clients, du fait que les IMF s'adressent aux personnes pauvres et souvent exclues du système financier classique, qui font face à des difficultés financière et économiques dues à des évènements comme les maladies, les accidents, le vol, le décès etc.

Eu égard, à ce qui précède, nous pouvons formuler les recommandations suivantes :

Au gouvernement congolais :

· Intégrer dans la règlementation la micro assurance comme un complément des produits de la microfinance.

· Mettre en place un cadre d'inspection chargée d'assurer le contrôle régulier dans les IMF ayant intégré la micro assurance dans leurs produits.

Aux IMF de Bukavu :

· Intégrer la micro assurance dans leurs produits pour leur permettre de minimiser les risques auxquels elles font face.

· Mettre en place un service chargé de la gestion au quotidien des produits de micro assurance au sein de l'IMF.

· Mettre en place un cadre permanant visant à former et à informer le personnel et les clients de l'IMF sur le bienfondé de la micro assurance.

· Octroyer des crédits aux membres dont les garanties s'appuient sur l'assurance-crédit.

· Simplifier les procédures d'accès aux crédits en axant les stratégies sur les besoins de la clientèle.

· Faciliter la mise en place de mécanismes de réassurance en créant un fonds de garantie destiné à servir en cas de risque majeur covariant.

Aux clients des IMF :

· Souscrire à différents produits de la micro assurance en vue de réduire les risques croissants existant dans le secteur.

· A chaque demande de crédit accepter le paiement d'un pourcentage d'assurance de ce crédit pour minimiser le risque de non-remboursement.

· Payer mensuellement un montant dérisoire en guise de prime de la micro assurance sur son revenu.

Voilàquelques pistes de solutions à la destination du gouvernement de la RDC, des responsables des IMF, des bénéficiaires des microcrédits, qui doivent être approfondies dans une dynamique de développement socioéconomique de notre pays.

Ainsi fatigué, il serait impossible de notre part de croire par ce travail, que le sujet est complètement abordé. Conscient de nos limites, nous restons attentif à toute critique, remarque et suggestion pertinente. Nous demandons l'indulgence de nos lecteurs et autres chercheurs, tout en espérant à notre modeste contribution au développement de microfinance dans la RDC, en général, et la Ville de Bukavu, en particulier.

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES

1. BOULANGER, B.,La recherche en sciences humaines, Paris éd., université, 1970.

2. BOURBONNAIS, R., Exercice résolus d'Econométrie, Dunod, Paris, 1998.

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10. LHERIAU, L., Précis de réglementation de la microfinance,Paris, Cedex,2009.

11. RONGERE, P.,Méthodes des sciences sociales,Paris, éd. Dalloz, 1971.

ARTICLES

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2. FAO,« Vers une Politique de Couplage des Outils Microcrédit et Microassurance - Impact en Termes de Lutte Contre la Pauvrété et de Gestion des Risques ? »In Module EASYPol 206 Italie,2009, pp208.

3. HIDEGARD Schürings et al,« Réduction de la pauvreté par la Microfinance »?In Humboldt-UniversitZu, Berlin, 2011, pp148.

4. KAMBALE PALUKU, R., « Programmes et institutions de microfinance : artographie dans les villes transfrontalières de Goma-Gisenyi, Bukavu-Cyangugu et Uvira/Gatumba, »Alerte international, Novembre 2015, pp78.

5. LATORTUE A.,« la micro assurance: une stratégie de gestion du risque »,innote sur la microfinance, n° 16, décembre 2003, pp91.

6. SCHWARZ S.,les difficultés des institutions financières pour accorder du crédit en RDC, KFW, juin 2011, pp109.

7. WARREN, Brown ; CHURCHILL, Craig :« Quelles leçons tirer des premières expériences de micro assurance ? « ADA Dialogue, n° 33, Luxembourg, 2004, pp285.

(THESES, MEMOIRES, COURS ET RAPPORTS) INEDITS

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2. BAD, Politique et stratégie de microfinance du groupe de la Banque, Rapport, Inédit, Mai 2006.

3. BCC : Rapport d'activité de microfinance, 2009.

4. BENIMANA, M., complémentarité de la microfinance et de la micro assurance pour développement socio-économique intégral au Cameroun, Mémoire de Master, Inédit, UPAC, Cameroun, Août 2012.

5. BWINJA KAPALATA, I., Problématique de remboursement des crédits octroyés par les institutions financière dans la ville de Bukavu : cas de la COOPEC CAHI, Mémoire, Inédit, UOB, FSEG, 2010-2011.

6. BYAJUAMUNGU NYAKAMWE, G., La gestion du risque de crédit et son impact sur la rentabilité dans une institution de microfinance : cas de l'APEF/Bukavu, Mémoire, Inédit, UOB, 2011-2012.

7. DIENG, F.Q.,La micro-assurance en marche : enjeux, mise en oeuvre, innovations et perspectives, Thèse, Inédit, IIM-ENA, Sénégal, Mars, 2009.

8. DSRP, monographie de la province du Sud- Kivu, 2005

9. FALCUCCI, A.,la Microfinance et son Impact sur la pauvreté dans les pays en développement, Mémoire Master, Inédit Université du Sud-Toulon-Var, 2012.

10. KIMBUANI MABELLA,G., Théories et pratiques des sondages, Cours, Inédit, ULPGL-Bukavu, FSEG, L2, 2015-2016.

11. LARING, B. M, La microfinance peut-elle réduire la pauvreté en Afrique ? L'exemple du Tchad, Mémoire Master, Inédit, ISCAM, Tchad, 2009-2010.

12. MAZAMBI KUWEKITA, J. et al, Le couplage « Micro-crédit, Micro-assurance santé et Offre des soins », Rapport zone de santé, Inédit, Bandalungwa à Kinshasa, Congo, 2015.

13. Microfinance Banana Skins 2011. Losing its fairy dust,The CSFI survey of microfinance risk, Centre for the Study of Financial Innovation, 2011.

14. MURHULA MATEMBERA, A., Evaluation financière de l'action des institutions de Microfinance et son incidence sur la lutte contre la pauvreté dans la ville de Bukavu « cas de PAIDEK » Bukavu, Mémoire, Inédit, UOB, 2013-2014.

15. NDAY WA MANDE, Méthodes de Recherche en Sciences Sociales, Cours, Inédit, UOB, FSEG, G2, 2008-2009.

16. NGUBA MUNDALA, M., Statistique appliquée aux affaires, Cours, Inédit, UOB, FSEG, L1, 2013-2014.

17. SOGLOHOUN N., Etude et analyse du risque de crédit dans une institution de Microfinance : cas de PADME-Benin, Mémoire cycle II, Février 2008.

WEBOGRAPHIE

www.fao.org/easypol

TABLE DE MATIERES

EPIGRAPHE I

DEDICACE II

REMERCIEMENTS III

RESUME IV

ABSTRACT V

LISTE DES TABLEAUX VI

SIGLES ET ABREVIATIONS VII

0. INTRODUCTION 1

0.1 Problématique 2

0.1.1 Question principale 5

0.1.2 Questions spécifiques 5

0.2 Hypothèses 5

0.3 Objectif du travail 6

0.4 Choix et intérêt du sujet 6

0.5 État de la question 7

0.6 Méthodologie 10

0.6.1 Les méthodes 10

0.6.2 Les techniques 11

0.7. Délimitation du travail 11

0.8 Difficultés rencontrées 12

0.9 Subdivision du travail 12

PREMIER CHAPITRE:ASPECTS THEORIQUES DE LA MICROFINANCE ET DE LA MICROASSURANCE 13

I.1 Notion de la microfinance 13

I.1.1 Définition 13

I.1.2 Evolution historique et caractéristiques de la microfinance 14

I.1.3 Microfinance comme enjeu de développement 15

I.1.4 Etat de lieu de la microfinance en RDC 16

I.1.5 Les produits de la microfinance 20

I.2 Notion de micro assurance 23

I.2.1 Définition 23

I.2.2 De la microfinance à la micro assurance 24

I.2.3 Typologie d'assurance 25

I.2.4 Condition préalable de la mise en place d'une micro-assurance 29

I.2.5 Micro assurance : une stratégie formelle de gestion du risque en microfinance 33

DEUXIEME CHAPITRE : MICROASSURANCE POUR L'APPROFONDISSEMENT FINANCIER DANS LES IMF DE BUKAVU 37

II.1 Approche méthodologique de l'étude et données empiriques 37

II.1.1 Champ d'investigation, échantillonnage et techniques d'analyse 37

TROISIEME CHAPITRE : MICRO ASSURANCE COMME OUTIL DE GESTION DU RISQUE MICROCREDITS A BUKAVU. 48

III.1 Analyses descriptives 49

III .1.1 Les caractéristiques des enquêtés 49

III.1.2 Test de croisement entre les variables 53

III.2 RESULTAT DE LA REGRESSION 67

III.3 LIMITES ET PERSPECTIVES DE LA RECHERCHE 70

CONCLUSION GENERALE 72

BIBLIOGRAPHIE 77

TABLE DE MATIERES 80

ANNEXE 82

251691008

251692032

ANNEXE

ANNEXES

251693056

ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE ADRESSE AUX MEMBRES DES IMF DE LA VILLE DE BUKAVU : ANNEE 2015-2016

Le présent questionnaire d'enquête conçu dans le cadre de notre recherche en vue de la rédaction d'un mémoire de deuxième cycle en Sciences Economiques et de Gestion de l'ULPGL-BUKAVU sur le thème :

« Couplage microfinance et micro-assurance pour une optimisation de la gestion du risque des crédits dans la ville de Bukavu »,

n'a pour seul objectif que de trouver auprès de vous, des orientations nécessaires à la résolution de notre question de recherche. Ainsi, nous vous garantissons que les informations recueillies seront traitées avec discrétion, et ne pourront être exploitées pour une raison autre que celle mentionnée plus haut. Et le questionnaire sera anonyme

Consignes : complétez les réponses dans les pointillés ou cochez une place sur chaque question.

I. Identification de l'enquêté

2516305921. Sexe : Masculin Féminin

2. Age :..........ans

251633664

251632640

2516346883. Etat civil : Marié(e) Célibataire Divorcé(e) Veuf (ve)

251635712

251638784

251637760

2516367364. Niveau d'étude : Sans niveau Primaire Secondaire Universitaire

Autres (précisez)...........................

251641856

251639808

2516408325. Profession : Elève Etudiant(e) Enseignant(e) à l'école Enseignant à l'université

251648000

251643904

251646976

251645952 Infirmier(ère) Médecin Commerçant(e) Couturier(ère) Maçon

251649024 Cultivateur(trice) Autres à préciser .............................................

6. A combien estimez-vous votre revenu moyen mensuel ?:................$

II. Questions en rapport avec l'étude

1. Etes-vous membre ou client de combien d'établissement de Microfinance dans la ville de Bukavu? Citez-le/les

· 1 : ......................................................Année d'adhésion..................

· 2 :......................................................Année d'adhésion..................

· 3 :......................................................Année d'adhésion..................

2. Quel(s) type(s) produit(s) de microfinance aviez-vous déjà souscrit(s) au sein de d'un/des établissement(s) de microfinance ? (possibilité de cocher plusieurs cases)

· 251650048Dépôt à vue

· 251651072Dépôt à terme

· 251652096Crédit pour petit commerce

· Crédit pour élevage et agriculture

· 251654144Crédit pour construction

· 251655168Crédit pour achat parcelle

· 251656192Crédit pour achat équipements de production

· 251657216Crédit pour achat appareils électro-ménagers

· 251658240Crédit solidaire

· 251687936Crédit pour scolarité

· Autre (à préciser)........................................................................

3. Combien de fois contractez-vous un crédit par an ?..............................fois

4. Votre crédit reçu la dernière fois était de combien ?.................$ remboursable en............................mois

5. Combien en avez-vous déjà remboursé ?.........................................$ et quel en était le taux d'intérêt ?..............% /mois

6. 251680768Eprouvez-vous des difficultés dans le remboursement de ce crédit ? Oui ou Non

Si oui de quel type de difficulté ?(possibilité de cocher plus d'une case) :

· 251661312Faillite du business

· 251660288Courte échéance

· 251659264Taux d'intérêt exorbitant

· 251662336Maladie

· 251663360Décès

· 251664384Détournement de l'argent

· 251665408Vol

· 251666432Catastrophe naturelle

· Autre(s).......................................................................................

7. Citez quelles que réactions du service de l'établissement de microfinance en cas de retard de paiement :

· 251667456Menace

· 251668480Fermeture compte

· 251669504Liquidation garantie

· 251670528Conseils

· Autre(s) :....................................................................................

8. 251682816

251683840Seriez-vous prêt à souscrire un produit de micro-assurance qui vous garantirait des différents risques qui pèseraient sur vous? Oui ou Non

Si oui quel type (possibilité de cocher plusieurs cases) :

· 251671552Assurance-crédit en cas de difficulté de paiement

· 251672576Assurance bien en cas de vol, incendie ou catastrophe

· 251673600Assurance-vie

· Assurance décès en cas de mort

· 251675648Assurance santé en cas de maladie ou invalidité

9. Souscriviez-vous pour quel montant pour la prime de micro-assurance par mois ?

· 2516766725 $

· 25167769610 $

· 25167872015 $

· 251679744 20 $

· Autre montant............$/mois

10. Quel pourcentage du montant de crédit reçu seriez-vous prêt à payer pour assurer votre crédit en cas des difficultés qui surviendraient avant le remboursement intégral de tout capital ?

· 2516848645%

· 251685888

25168691210%

· 20%

· Autre .........%

Nous vous remercions d'avoir répondu à tout notre questionnaire soigneusement.

Tableau n°4.1 : Modèles institutionnels possibles pour la distribution de produits d'assurance

251688960

* 1 S. Hidegard et al, « Réduction de la pauvreté par la Microfinance?» In Humboldt-UniversitZu, Berlin, 2011.p.5

* 2 FALCUCCI A., la Microfinance et son Impact sur la pauvreté dans les pays en développement, Mémoire Master, Inédit, Université du Sud-Toulon-Var, 2012.

* 3N. BLONDEAU, « Microfinance : Un outil de développement durable? »In Études, Septembre 2006, p.8.

* 4M. LARING BAOU,La Microfinance peut-elle réduire la pauvreté en Afrique ? L'exemple du Tchad, Mémoire, Inédit, Institut Supérieur de Commerce d'Administration et de Management, Tchad, 2009-2010

* 5 B.KAMBALE MBAKULI'IRAH, Offre des services financiers aux pauvres par les IMF, Tome 1, Paris, éd. Universitaires Européennes, 2014, pp.2-3.

* 6 F. Quinet DIENG, La micro-assurance en marche : enjeux, mise en oeuvre, innovations et perspectives, Thèse, Inédit, IIM-ENA, Sénégal, Mars, 2009.

* 7N.SOGLOHOUN, Etude et analyse du risque de crédit dans une institution de Microfinance : cas de PADME-Benin, Mémoire cycle II Inédit, Février 2008.

* 8M.GOLDBERG M. et E.PALLADINI, Gestion du risque et création de valeur avec la microfinance, Paris,

ESKA, 2011, p.3.

* 9Microfinance Banana Skins, Losing its fairy dust,The CSFI survey of microfinance risk, Centre for the Study of Financial Innovation, 2011, p.48

* 10 CGAP, gestion des risques, cours inédit, version française, mai 2012.

* 11 L. LHERIAU, « La micro-assurance dans la Conférence Interafricaine des marchés d'assurances (CIMA), un secteur à réglementer ? », TFD 73/Décembre 2003.

* 12M.GOLDBERG M. et E.PALLADINI, Op. cit. p.4

* 13FAO, « Vers une Politique de Couplage des Outils Microcrédit et Micro assurance - Impact en Termes de Lutte Contre la Pauvreté et de Gestion des Risques ? » In Module EASYPol 206 Italie, 2009.

* 14 BCC : Rapport d'activité de microfinance, 2009.

* 15N.SOGLOHOUN, Op.cit.

* 16Op.cit, p.5

* 17 P.RONGERE, Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz 1971, p.89.

* 18 B.BOULANGER, la recherche en sciences humaines,Paris, éd. université, 1970, p.22.

* 19A.MURHULA MATEMBERA, Évaluation financière de l'action des institutions de Microfinance et son incidence sur la lutte contre la pauvreté dans la ville de Bukavu « cas de PAIDEK » Bukavu, Mémoire, Inédit, UOB, 2013-2014.

* 20I.BWINJA KAPALATA, Problématique de remboursement des crédits octroyés par les institutions financière dans la ville de Bukavu : cas de la COOPEC CAHI, Mémoire, Inédit, UOB, FSEG, 2010-2011.

* 21G.BYAJUAMUNGU NYAKAMWE, La gestion du risque de crédit et son impact sur la rentabilité dans une institution de microfinance : cas de l'APEF/Bukavu, Mémoire, Inédit, UOB, 2011-2012.

* 22J. MazambiKuwekita et al,Le couplage « Micro-crédit, Micro-assurance santé et Offre des soins », Rapport zone de santé, Inédit, à Kinshasa, 2015.

* 23M.BENIMANA, complémentarité de la Microfinance et de la micro assurance pour le développement socio-économique intégral au Cameroun, Mémoire Master, Inédit,UPAC, Août 2012.

* 24 FAO, Op cit.

* 25 N.SOGLOHOUN, Op. cit.

* 26M.Grawitz et R. Pinto, Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, 4ème édition, 1971, p.20.

* 27M.NDAY WA, Méthodes de Recherche en Sciences Sociales, Cours, Inédit, UOB/FSEG, 2008-2009.

* 28B.KAMBALE MBAKUL'IRAH, Op.cit., p.8.

* 29 B.KAMBALE MBAKUL'IRAH,Op. cit. p.9.

* 30M. LARING BAOU, La microfinance peut-elle réduire la pauvreté en Afrique ? L'exemple du Tchad, Mémoire Master, Inédit, ISCAM, Tchad, 2009-2010.

* 31BAD, Politique et stratégie de microfinance du groupe de la Banque, Rapport, Inédit, Mai 2006.

* 32 J. Michel SERVET, cité parM.BENIMANA, « Les banquiers aux pieds nus »la microfinance », In Odile Jacob, Paris, 2006, pp12-13.

* 33M.BENIMANA, «what is microcredit Garment Bank-Bank for the poor. www.Grameen.com, Sept 2004.p.23

* 34M.BENIMANA, Op.cit.p24.

* 35 W.W.WRostow,cité par BENIMANA M The Stages of Economic Growth, A non-Communist Manifesto, 1960

* 36 François Perroux, cité par BENIMANA M  « L'Économie du XXème siècle », Paris, PUF, 1964, p. 155

* 37 Programme des Nations Unies pour le Développement(PUND) » Rapport Mondial sur le Développement Humain », 2001.

* 38 S.SCHWARZ,Les difficultés des institutions financières pour accorder du crédit en RDC, KFW, juin 2011.

* 39 DSRP, monographie de la province du Sud- Kivu, 2005.

* 40BCC, 2009, Op. cit.

* 41 B.KAMBALE MBAKUL'IRAH, Exclusion financière des pauvres en Afrique cas de la RDC, p.17-20.

* 42M.LARING BAOU,Op. cit.

* 43R.KAMBALE PALUKU,Programmes et institutions de microfinance :Cartographie dans les villes transfrontalières de Goma-Gisenyi, Bukavu-Cyangugu et Uvira/Gatumba, Alerte International, Novembre 2015.

* 44P.DEVELTEREet al,Micro assurance et soins de santé dans le tiers-monde, Séries Horizons, carafoundation, 2004, p.61.

* 45Fatou Quinet DIENG, Op.Cit.

* 46Ibid.

* 47C. Churchill, lnsuring the Low-Income Market: Challenges and Solutions for Commercial Insurers, 32:401, 2007 p.26.

* 4849C. Churchill, Op. cit,p.26

* 50BIT/ MIF, «Améliorer la micro assurance emprunteur »r, Briefing Note 8,2011

* 51L. LHERIAU,Précis de réglementation de la microfinance,Paris, cedex/AFD, 2009, pp.330-337.

* 52L. LHERIAU, Op. cit, pp.260-261

* 53 C. Churchill, D.Liber, M. J. Mccord et J Roth (2004), L'assurance et les institutions de micro finance, Guide technique pour le développement et la prestation de services de micro assurance, OIT, ADA Luxembourg, p60.

* 54G. Churchill,La micro assurance est-elle une priorité pour les pauvres ? Comprendre la demande de services financiers de gestion des risques, BIT, 2004.

* 55 G. KIMBUANI MABELLA, Théories et pratiques des sondages, Cours Inédit, ULPGL-Bukavu, FSEG, L2, 2015-2016.

* 56 M.NGUBA MUNDALA, Statistique appliquée aux affaires, Cours,Inédit,UOB, FSEG, L1, 2013-2014.

* 57J.BUGLEAR, Status Means Business: A Guide to Business Statistics, Elsevier Butterworth-Heinemann, Linacre House, Jordan Hill, Oxford,2001,pp28.

* 58LinearProbability Model

* 59R.BOURBONNAIS, Exercice résolus d'économétrie,Paris, Dunod, 1998.






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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand