I.1.4. LE MARCHE
I.1.4.1. Notion
Le marché est l'ensemble de transactions ou
d'opérations de négoce conclus entre acheteurs et vendeurs. Un
marché suppose une activité commerciale traitée avec une
certaine régularité et des règles, dans le cadre d'une
certaine concurrence. Il se crée un marché autour d'une
réunion d'acheteurs et de vendeurs qui confrontent l'offre à la
demande (Daniel, 2003).
I.1.4.2. Définition
Le marché d'un bien (produit, service ou facteur) est
la rencontre d'un ensemble d'offres et de demandes de ce bien, donnant lieu
à un échange sur la base d'un prix '(Muhinduka, 2018).
I.1.4.3. Types des marchés
On trouve autant de marchés qu'il a de produits
destinés à l'échange. Différents critères
servant à distinguer les marchés :
v D'une part, selon l'étendue de leur réseau
géographique, et dans ce cas, on parle du marché mondial, du
marché régional (continental), du marché sous
régional, du marché national ou local ;
v D'autre part, suivant le nombre respectif d'offreurs et de
demandeurs, tel que nous aurons l'occasion de le constater plus loin.
De la définition du marché telle
qu'énoncé ci-dessus, il y a lieu de tirer quatre
caractéristiques importantes valables pour le marché du produit
ou pour celui d'un facteur de production :
Ø Le nombre d'acheteurs et de vendeurs : grand nombre,
petit nombre ;
Ø La nature du bien : périssable, durable,
facilement stockable, divisible ;
Ø Le degré d'information : connaissance de prix
pratiqués antérieurement, de stocks disponibles aujourd'hui, dans
un avenir plus ou moins éloigné, dans un lieu plus ou moins
proche, de la qualité ;
Ø La mobilité des vendeurs et des acheteurs.
A partir de ces caractéristiques, il est possible de
déterminer les structures de marché qui sont les formes
alternatives que peut présenter un marché, en fonction de la
manière dont s'y réalisent les quatre caractéristiques
fondamentales. Ainsi, plusieurs structures de marché peuvent survenir en
fonction du nombre d'offreurs et de demandeurs '(Malinvaud, 1982).
Ainsi, il existe différentes structures de
marché, en fonction du nombre d'acheteurs et de vendeurs présents
sur les marchés représentés dans le tableau de Stackelberg
(Model, 2020).
Tableau 1 : Types des
marchés
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Offreurs
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Un
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Plusieurs
|
Multitude
|
demandeurs
|
Un
|
Monopole bilatéral
|
Monopsone contrarie
|
Monopsone
|
Plusieurs
|
Monopole contrarie
|
Oligopole bilatéral
|
Oligopsone
|
Multitude
|
Monopole
|
Oligopole
|
Concurrence pure et parfaite
|
Source : (Stackelberg, 2020).
Toutes ces formes alternatives se résument en fait
à deux principales hypothèses, à savoir la concurrence
pure et parfaite et la concurrence imparfaite '(Malinvaud, 1982).
Un marché répond aux caractéristiques de
la concurrence pure et parfaite lorsque les conditions suivantes sont remplies
:
Ø L'atomicité de l'offre et de la demande ;
Ø L'homogénéité du produit ;
Ø La liberté d'entrée et de sortie
(fluidité) ;
Ø La connaissance parfaite ou la transparence du
marché ;
Ø L'impersonnalité des relations ;
Ø Relations ;
Ø La mobilité parfaite des facteurs de
production.
Si l'une ou l'autre de ces six conditions n'est pas
respectée (ne se vérifie pas), le marché devient imparfait
ou incomplet ou encore on parle de la concurrence imparfaite. Plusieurs de ces
conditions n'étant jamais remplies, le marché de concurrence pure
et parfaite est une situation théorique '(Malinvaud, 1982).
I.1.4.4. Le monopole
Une entreprise est en situation de monopole lorsque le
marché, elle n'a pas de concurrent. A cet égard, elle est Price
maker puis que le prix du marché dépend de son bon vouloir. Elle
peut soit fixer, par vote d'autorité, le prix auquel se soldera les
transactions ou offrir une quantité relativement faible du bien de
manière à ce que la spéculation fasse grimper le prix
(Cayla, 2003).
Autrement, le monopoleur pratique un prix supérieur
à celui qui aurait été pratiqué sur un
marché concurrentiel. La caractéristique fondamentale d'une
situation de monopole, du point de vue de l'analyse économique, est
qu'un monopoleur dispose d'un pouvoir de marché dans le sens où
la quantité de bien qu'il est en mesure de vendre varie de façon
continue en fonction du prix qu'il. Ceci est à opposer au cas de
l'entreprise concurrentielle dont les ventes tombent à zéro si
elle pratique un prix supérieur à celui du (Vujisic, 2007).
I.1.4.5. La concurrence monopolistique
Il est possible de rencontrer des marchés
présentant à la fois des structures ou caractéristiques
presque identiques à celui de concurrence parfaite ou celui de monopole
sans pour autant correspondre à l'une de ces deux situations, tel est le
cas d'un marché de concurrence monopolistique. Dans ce type de
marché, il y intervient un nombre important de demandeurs et un nombre
important d'offreurs comme en concurrence pure et parfaite, mais ici il y a un
offreur (ou un groupe d'offreurs) qui, par la différenciation de son
produit, arrive à se constituer une part de marché propre
à lui et dispose ainsi d'un pouvoir de monopole (Cayla, 2003).
En effet, lorsqu'une entreprise arrive à
différencier son produit, elle jouit d'un droit exclusif de vendre son
produit dans des conditions qu'elle fixe elle-même. Autrement dit, elle
est capable d'augmenter son prix sans pour autant perdre la totalité de
ses clients. La demande adressée aux concurrents de la firme
dépend ainsi du degré de ressemblance entre les produits qu'ils
proposent et celui de la firme (Cayla, 2003).
La concurrence monopolistique est probablement le type de
marché que l'on rencontre le plus. Mais fort malheureusement, c'est
également le type de marché le plus difficile à analyser.
Les situations de monopole pur et de concurrence parfaite sont beaucoup plus
simples et sont des fois utilisées comme première approximation
pour des modèles élaborés de concurrence monopolistique
(Cayla, 2003).
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