Enjeux sociaux, économiques et écologiques de l'utilisation des foyers améliorés dans la ville de Ngaoundéré au Cameroun de 1990 à 2020.par Moussa DELI Université de Ngaoundéré - Master 2 2020 |
3. Milieu physique de la zone d'étudeLa présente étude couvre le chef-lieu de la région de l'Adamaoua, la région du château d'eau du Cameroun vu sa position géographique par rapport à d'autres régions du Cameroun. Ngaoundéré est le chef-lieu de la région de l'Adamaoua a été fondée par Ardo Djobdi en 1780, Occupée par les allemands en 1901, Ngaoundéré devient un territoire sous domination française de 1916 jusqu'en 19606(*). Cet espace était un des trois arrondissements du département de la vina créée par le décret présidentiel n°83/390 d'Août 1983. Le second décret présidentiel n°2007/115 du 13 Avril 2007 a fragmenté ce Département en huit arrondissements dont Ngaoundéré I, II, III, Martap, Nganha, Nyambaka, Bélel et Mbé7(*). Diverses formes de relief y sont représentées avec une alternance des collines, de vallées, de plateaux et quelques plaines. C'est au Sud-Est et au Sud-Ouest de la ville qu'on rencontre une prédominance des massifs rocheux qui culminent à plus de 1190 m d'altitude8(*). La ville de Ngaoundéré est caractérisée par un climat tempéré d'altitude, avec une courte saison sèche de 4 à 5 mois (novembre/décembre à mars/avril) et une longue saison pluvieuse (Avril/Mai à Novembre/Décembre). Les mois de janvier et de février enregistrent le paroxysme de la sècheresse ,les herbes et la majorité des arbres perdent leurs feuilles vers la fin de la saison sèche à cause de l'Alizé continental provenant du Sahara, un vent fort et très sec ,le harmattan ,souvent chargé de poussières au point de masquer le soleil entre Décembre et Mars. La moyenne annuelle de précipitation est de 1500 mm et l'unique maxima pluviométrique s'observe au mois d'Août 250mm9(*). La ville de Ngaoundéré constitue typiquement le secteur soudano-guinéen, avec des passages des savanes plus ou moins boisés mais le plus souvent arbustives. La végétation est faite d'un mélange de formation herbacée dominée par des graminées et d'arbre à faible densité. La végétation subie des nombreuse menaces du à l'exploitation irrationnelle du bois-énergie en raison de leur utilisation multiple (bois de chauffe, charbon de bois, bois d'oeuvre, fourrage et source de revenue) par la population. Plus on avance vers le nord, les arbres disparaissent pour faire place à une formation herbacée de moins en moins dense10(*). La faune est en nette régression depuis un certain temps dans l'ensemble de la ville de Ngaoundéré du fait de l'activité zoo-anthropique11(*). Cependant, on note la présence des animaux sauvages représentés par les reptiles (vipères, varan), les rongeurs (rats palmistes, hérissons, lièvres), les herbivores(les antilopes), le singe et les gouilles12(*). * 6 Aïssatou Ibrahim, 2013, « Les infrastructures coloniales à Ngaoundéré : 1901-2013 », Mémoire de Master, Histoire, Université de Ngaoundéré, p.10. * 7 Asmaou Nassourou et al, 2010, « Les chefs traditionnels et le processus démographique au Cameroun, cas de la Vina» (1990-2007), Rapport de Licence, histoire, Université de Ngaoundéré, p.14. * 8Bouyou Ndolédjé, 2015, p.8. * 9 F. Bouyo Ndolédjé, 2015, p.9. * 10 M.Tchotsoua, 1996, « L'Homme et la dynamique de l'environnement rural sur les hautes terres de l'Adamaoua. Des crises sociales aux crises environnementales », Actes du Colloque Dynamiques sociales et environnement, 11, 12,13 septembre 1996, Talence, REGARDS, p.12. * 11 F.Bouyou Ndolédjé, 2015, p.10. * 12 Ibid. |
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