II.2. Notion de climat
Au sens étroit du terme, le climat désigne
généralement le <temps moyen>; il s'agit plus
précisément d'une description statistique en fonction de la
moyenne et de la variabilité de grandeurs pertinentes sur des
périodes variant de quelques mois à des milliers, voire à
des millions d'années. Ces grandeurs sont le plus souvent des variables
de surface telles que la température, les précipitations et le
vent. Dans un sens plus large, le climat est la description statistique de
l'état du système climatique [15].
II.2. Le changement climatique
II.3.1. définition
Les changements climatiques désignent une variation
statistiquement significative de l'état moyen du climat ou de sa
variabilité persistant pendant de longues périodes
(généralement, pendant des décennies ou plus). Les
changements climatiques peuvent être dus à des processus internes
naturels ou à des forçages externes, ou encore à des
changements anthropiques persistants de la composition de l'atmosphère
ou de l'affectation des terres.
On notera que la Convention-Cadre des Nations Unies sur les
Changements Climatiques (CCNUCC), dans son Article 1, définit «
changements climatiques » comme étant des « changements de
climat qui sont attribués directement ou indirectement à une
activité humaine altérant la composition de l'atmosphère
mondiale et qui viennent s'ajouter à la variabilité naturelle du
climat observée au cours des périodes comparables. »
12
Notions de bases sur le changement climatique
Chapitre 2
Notions de bases sur le changement climatique
La CCNUCC fait ainsi une distinction entre les «
changements climatiques » qui peuvent être attribués aux
activités humaines altérant la composition de
l'atmosphère, et la « variabilité climatique » due
à des causes naturelles [10].
II.3.2. Variabilité climatique
La variabilité climatique désigne des variations
de l'état moyen et d'autres statistiques (écarts standards,
phénomènes extrêmes, etc.) du climat à toutes les
échelles temporelles et spatiales au-delà des
phénomènes climatiques individuels. La variabilité peut
être due à des processus internes naturels au sein du
système climatique (variabilité interne), ou à des
variations des forçages externes anthropiques ou naturels
(variabilité externe) [9].
II.3.3. Les changements climatiques observés
Les observations mettent en évidence un changement de
la composition de l'atmosphère (augmentation des concentrations
atmosphériques de gaz à effet de serre tels que le CO2 et le
méthane (CH4), etc.), ainsi qu'un changement du climat mondial
(températures, précipitations, niveau de la mer, glace marine, et
dans certaines régions, phénomènes climatiques
extrêmes, y compris vagues de chaleur, fortes précipitations, et
sécheresses, etc.) [11].
Onze des douze dernières années (1995-2006)
figurent parmi les douze années les plus chaudes depuis 1850, date
à laquelle ont débuté les relevés instrumentaux de
la température à la surface du globe. Les températures ont
augmenté presque partout dans le monde, quoique de manière plus
sensible aux latitudes élevées de l'hémisphère
Nord. Par ailleurs les terres émergées se sont
réchauffées plus rapidement que les océans [12].
Cette évolution varie d'une région à une
autre (Fig. 01), le réchauffement en Afrique est
légèrement plus élevé par rapport à la
tendance mondiale en 2001 [1].
On ne peut dire à l'heure actuelle si
l'accélération du rythme qui a été constatée
entre 1993 et 2003 traduit une variation décennale ou un renforcement de
la tendance à long terme.
Entre 1900 et 2005, les précipitations ont fortement
augmenté dans l'Est de l'Amérique du Nord et du Sud, dans le Nord
de l'Europe et dans le Nord et le Centre de l'Asie, tandis qu'elles diminuaient
au Sahel, en Méditerranée, en Afrique australe et dans une partie
de l'Asie du Sud. Il est probable que la sécheresse a progressé
à l'échelle du globe depuis les années 1970.
13
Chapitre 2
Il est très probable que les journées froides,
les nuits froides et le gel ont été moins fréquents sur la
plus grande partie des terres émergées depuis cinquante ans et
que le nombre de journées chaudes et de nuits chaudes a au contraire
augmenté. De plus, la fréquence des phénomènes
ci-après s'est probablement accrue : vagues de chaleur sur la majeure
partie des terres émergées, fortes précipitations dans la
plupart des régions et, depuis 1975, élévations
extrêmes du niveau de la mer dans le monde entier [12].
Fig. 01 : Comparaison entre les variations de
températures en Afrique et la tendance de réchauffement
mondiale.
|