WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Changement et variation climatique en Algérie orientale.Analyse des données.


par Mahamadou Amadou Harouna
Université de Constantine - Master 2 Ecologie et Environnement 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.6. le changement climatique en Algérie

Le Maghreb a été identifié comme une zone particulièrement vulnérable face aux risques liés au changement climatique. L'exode rural conjugué à l'urbanisation intense sur la côte Méditerranéenne durant les dernières décennies ont augmenté la vulnérabilité des populations concernées tout en accentuant les facteurs qui contribuent aux changements climatiques.

En Algérie, pays dont la plus grande partie est désertique, les changements climatiques constituent une préoccupation majeure [25] [27].

En effet, de par sa position géographique, l'Algérie est exposée aux effets négatifs des changements climatiques et des émissions des gaz à effet de serre, notamment les inondations, la sécheresse et les températures élevées.

D'après des études réalisées par l'ONM sur l'évolution des températures, elles ont révélé que celles-ci sont en hausse depuis 1990, date du début des émissions à effet de serre.

Concernant la pluviométrie en Algérie, l'étude fait ressortir un recul de 12% pour la période 1990-2005 en comparaison avec 1961-1990, causant une sécheresse à grande échelle au moment même où d'autres régions enregistrent des inondations dont celle de Bâb El Oued en 2001 et dans la ville d'El Tarf en 2011 [27] [28].

L'évolution des températures en Algérie montre une hausse sur l'ensemble du territoire au cours des saisons d'hiver et d'automne et une hausse nette des températures minimales et maximales dans toutes les stations de l'Algérie du Nord et se prolonge jusqu'à nos jours. Durant ces 20 dernières années, les températures maximales ont augmenté plus que les minimales.

Quant aux précipitations, pour les mêmes périodes l'examen montre qu'en automne et en hiver, il y a diminution des pluies sur le Nord, et en printemps dans l'Est du pays.

On peut donc conclure qu'entre les périodes 1931-1960 et 1961-1990 :

? La hausse de température a été de l'ordre de 0,5°C,

? La pluviométrie a baissé en moyenne de 10%,

? Le déficit hydrique sera plus important à l'Ouest qu'au Centre et qu'à l'Est du pays [21].

19

Notions de bases sur le changement climatique

Chapitre 2

II.6.1. Les GES en Algérie

Les émissions de gaz à effet de serre sont estimées à 75 870 Gg de CO2, de 914 Gg de CH4 et à 31 Gg de N2O. La séquestration de CO2 par les forêts est estimée à 4 331 Gg.

Les résultats (tableau 02) montrent que c'est essentiellement le secteur de l'énergie qui est responsable à plus des deux-tiers des émissions (66,92%). Le potentiel du pays en hydrocarbures explique en grande partie cette situation. Le changement d'affectation des terres et la foresterie est le second secteur important du point de vue des émissions (12,44%), qui ne sont pas suffisamment atténuées par la séquestration qu'il assure. L'agriculture est le troisième secteur émetteur de gaz à effet de serre avec plus de 11,49% du total. Le secteur des déchets intervient pour 4,59% et celui des procédés industriels pour 4,52%.

Le gaz carbonique (CO2) est le gaz le plus émis avec 72,40%, suivi du méthane (CH4) avec 18,31% et de l'oxyde nitreux (N2O) avec 9,29%.

Les émissions fugitives liées aux activités gazières et pétrolières sont loin d'être négligeables. Néanmoins, l'absence de coefficients d'émissions spécifiques à l'Algérie a fait que dans la majeure partie des calculs, ce sont les facteurs d'émissions par défaut, proposés par le manuel de référence de l'inventaire (GIEC), qui ont été utilisés.

Tableau 02: Synthèse des émissions et des absorptions de GES en Algérie (1994) (Gg)

Si l'on tient compte du Potentiel de Réchauffement Global (PRG) à l'horizon de 100 ans de chaque gaz, les émissions brutes sont de 104,794 millions de TE-CO2 et les émissions nettes sont de 100,463 millions de TE-CO2.

20

Chapitre 2

Sachant que la population de l'Algérie était estimée en 1994 à 26 743 075 habitants, on a en moyenne 3,92 TE-CO2/habitant, Si l'on prend uniquement les émissions de CO2, le taux d'émission de CO2 par habitant est de 2,84 tonnes, comme le montre le tableau 03 l'absorption est de 0,16 t de CO2/hab.

En tenant compte des PRG des trois principaux gaz à effet de serre (tableau 04), 72,40 % des émissions totales proviennent du CO2, ce qui s'explique par l'ampleur de l'activité énergétique de l'Algérie, 18,31% proviennent du CH4 et 9,29 % du N2O [22].

Tableau 03 : Emissions par type de gaz et par habitant.

Tableau 04 : Emissions par type de gaz (en 1000 TE-CO2).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery