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Changement et variation climatique en Algérie orientale.Analyse des données.


par Mahamadou Amadou Harouna
Université de Constantine - Master 2 Ecologie et Environnement 2013
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE CONSTANTINE1

N° de série :

....................................

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Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie
Département de Biologie et Ecologie Végétale
Année universitaire 2012/2013

Mémoire de fin d'étude en vue de l'obtention
Du Diplôme de Master
Filière :
Ecologie et Environnement
Option : Protection et Conservation des Ecosystèmes

Thème :

CHANGEMENT ET VARIATION CLIMATIQUE EN

ALGERIE DE L'EST : ANALYSE DES DONNEES

Présenté par :

Mr AMADOU HAROUNA Mahamadou

Soutenu le : 24/06/2013 Devant la commission :

- Président : Mme OUAHRANI G. Pr. Univ. Constantine 1

- Promoteur : Pr. BENDERRADJI M.E.H. Pr. Univ. Constantine 1

- Examinatrice : Mme KANOUNI M. Chargée de cours Univ. Constantine 1

REMERCIEMENTS

Je tiens tout d'abord à exprimer ma profonde gratitude à Allah le tout puissant pour m'avoir guidé sur le droit chemin durant toutes mes années d'étude et de m'avoir donné la force et le courage d'accomplir ce travail.

Je remercie Mr Benderradji M. E. H. qui m'a proposé ce sujet et d'avoir accepté de m'encadrer.

Je remercie Mme Ouahrani G. et Mme Kanouni M. d'avoir accepté de faire partir du jury.

Mes remerciements vont aussi à Mr Bazri K.E. pour sa patience, son aide et ses conseils, je lui suis très reconnaissant, et à l'ensemble du corps professoral qui a assuré notre formation.

Un grand MERCI à mon ami et grand-frère Abdel Hafid Karim Farah (doctorant à l'Université Constantine 1) de m'avoir consacré si volontiers de son temps et accompagné lors de l'écriture de ce mémoire.

Un immense Merci enfin à toute la Famille Amadou Harouna, à mes amis Razack, Ibrahim, Halima, Mamady, Bachir, Mourja etc...pour leur soutien moral, sans oublier toute ma promotion du département d'Ecologie et Environnement de l'Université Constantine 1.

Que toute personne se sentant concernée de près ou de loin par mon travail , trouve ici l'expression de ma profonde gratitude.

DEDICACES

Je dédie ce mémoire à toute ma famille pour tous les efforts, encouragements et sacrifices consentis pour mon devenir.

Vous méritez infiniment plus.

Introduction générale

INTRODUCTION GENERALE

Parmi les grands problèmes que doit affronter l'humanité au début de ce siècle, celui que posent les changements climatiques ne cesse de gagner d'importance.

En effet, depuis les années 1960, une série d'événements a fait passer les recherches sur le climat au premier plan de l'actualité. La gravité des crises qui ont favorisé l'appauvrissement alimentaire mondial, l'étendue des souffrances qu'ont éprouvées les pays africains de la région du Sahel au cours de la sécheresse des années 1968 - 1973 ainsi que bien d'autres problèmes d'ordre environnemental et social ont contribué à cristalliser l'attention sur les facteurs climatiques.

Quelqu'un disait un jour en plaisantant que, <<tout le monde parle du climat, mais personne ne fait rien pour le changer>>. Justement, on avait toujours pensé que l'homme n'avait aucune influence sur le climat. Aujourd'hui les scientifiques pensent de plus en plus le contraire. Selon les études des experts du GIEC, la température superficielle moyenne de l'air a augmenté de 0,3 à 0,6°C au cours des cents dernières années, le rejet dans l'atmosphère du dioxyde de carbone et d'autres gaz est pris pour cause principale de cette augmentation parce qu'ils provoquent des modifications atmosphériques à long terme.

Depuis une dizaine d'années, deux facteurs importants concernant les rapports entre l'homme et le climat de la terre ont été identifiés : l'utilisation des combustibles fossiles qui se solde par une augmentation de la concentration des gaz à effet de serre, qui perturbent les cycles radiatifs du globe puis dans certaines régions, l'effet des aérosols (particules microscopiques en suspension dans l'air ayant tendance à refroidir l'atmosphère).

En ce qui concerne notre travail, nous nous intéressons plus particulièrement à la partie Est de l'Algérie où les paramètres climatiques durant ces dernières années ont beaucoup évolués.

L'objectif est d'analyser les paramètres climatiques (températures minimales, températures maximales, températures moyennes, amplitudes thermiques, précipitations) sur une période de 27 ans comprise entre 1985 et 2012.

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Introduction générale

Pour y arriver nous avons subdivisé notre travail en 3 grandes parties :

? La première partie est consacrée à la présentation de la zone d'étude.

? Dans la seconde nous parlerons de quelques notions de bases sur le changement

climatique à l'échelle mondiale suivie des effets du changement climatique en Algérie. ? La troisième partie sera consacrée à l'analyse du caractère évolutif des paramètres

climatiques régionaux étudiés.

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Présentation de la zone d'étude

Chapitre 1

Présentation de la zone d'étude

CHAPITRE I

PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

I.1. Présentation générale de l'Algérie

L'Algérie est située au Nord du continent Africain, avec une superficie de 2.381.741 km2, c'est le plus grand pays d'Afrique. Avec près de 1200 Km de côte sur la mer Méditerranée, elle est bordée à l'Est par la Tunisie, au Sud-Est par la Libye, au Sud par le Niger et le Mali, au Sud-Ouest par la Mauritanie et à l'Ouest par le Sahara Occidental et le Maroc.

I.2. Situation géographique de la zone d'étude

L'espace d'étude concerne l'Est Algérien (Carte 01).Il s'étend de Bejaia jusqu'aux frontières Algéro-tunisiennes, il se situe entre les parallèles 36°54 et 34°48 Nord latitudes et 8°27 et 5°4 Est de longitudes.

Il est limité à l'Est par la frontière Algéro-tunisienne, à l'Ouest par la vallée d'Oued El- Soummam et les monts des Bibans, au Sud par le piémont Sud de l'Atlas Saharien et au Nord par la rive Sud de la mer Méditerranéenne [2].

Carte 01 : localisation de la zone d'étude [1].

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Chapitre 1

Présentation de la zone d'étude

I.3 Le relief

A l'image de toute l'Algérie, le relief du Nord-Est s 'organise en un vaste ordonnancement d'éléments parallèles.

La chaine Tellienne, constituée essentiellement de massifs anciens, prolonge le socle kabyle par sa partie interne (monts de Collo, monts de Skikda et Djebel Edough) et par sa partie externe (Djebels Babors et Djebel Tababort qui culmine à 2000 m).

La chaîne de l'Atlas Saharien a une morphologie plus massive. Dans sa partie Est, elle est constituée par les massifs des Aurès, les monts du Ksour, les monts de Ouled Naïl, les monts du Zab, les monts du Némemchas, les monts de Tébessa et Djebel Amour [3].

Cette organisation sépare le pays en trois grandes unités structurales (Carte 02). Elles se distinguent par leurs reliefs, leurs morphologies et leurs climats, offrant une grande diversité écologique.

On distingue successivement :

- le système tellien au Nord qui plonge vers la mer Méditerranée ;

- les hauts plateaux (espaces steppiques) ;

- le Sahara.

Carte 02 : le relief de l'Algérie Orientale [2].

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Chapitre 1

I.3.1. Le système tellien

C'est un ensemble constitué par une succession de massifs montagneux côtiers et sublittoraux, et de plaines.

Il représente la partie la plus montagneuse de l'Algérie. Il est disposé en chaînes parallèles et on distingue, du Nord au Sud :

· Les chaînes telliennes littorales, constituées de gneiss et de granite qui prolongent celles du Djurdjura. Ce sont les massifs de Collo, Skikda et de l'Edough bordant la basse plaine de Annaba et où se trouvent les deux plus grandes zones humides d'eau douce, le lac Tonga et le lac Oubeïra, inscrits comme réserve naturelle sur la liste de la Convention de Ramsar.

· Les chaînes telliennes externes, constituées par les monts des Babors et les massifs de Petite Kabylie et qui reposent sur des socles du Jurassique et de l'Eocène,

· Les chaînes telliennes internes dominées par les monts du Hodna, du Belezma, le massif des Aures (2 328 m d'altitude) et les monts des Nemenchas. Cet ensemble appartient au domaine atlasique [14].

I.3.2. Les hauts plateaux

Situés entre l'Atlas tellien au Nord et l'Atlas saharien au Sud, ils s'abaissent régulièrement de l'Ouest vers l'Est. Ils sont marqués par une série de bombements SW-NE qui annonce les premiers reliefs de l'Atlas saharien. En outre, ces alignements de reliefs individualisent des ensembles de plaines plus ou moins vallonnées et associées à des dépressions (Chott El Chergui et Guebli, Zahrez El Chergui et El Gharbi) [13].

Les steppes orientales à l'Est du Hodna, qui sont formées par les Hautes Plaines du Sud Constantinois où domine le Crétacé de nature calcaire et dolomitique. Ces Hautes Plaines sont bordées par le Massif des Aurès et des Némemchas [1].

I.3.3. Le Sahara

C'est un désert formé de grandes étendues de dunes (Erg Oriental et Erg Occidental), de plaines caillouteuses (Reg) et parsemé d'oasis, qui sont autant de centres urbains. Le massif des Eglab à l'Ouest et le massif du Hoggar à l'Est forment la limite méridionale du Sahara Algérien.

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Présentation de la zone d'étude

Chapitre 1

C'est un vaste paysage plat caractérisé par la nudité de ses sols et par une aridité marquée; dans cet espace hostile, les îlots de verdure (oasis sahariennes) que l'on rencontre ne doivent leur présence et leur croissance qu'à l'utilisation de l'eau souterraine (irrigation). L'altitude moyenne ne dépasse pas les 100 m ; c'est ici que l'on rencontre le point le plus bas de l'Algérie, le chott El Melrhir avec ses -34 m.

Cet espace saharien dont la morphologie générale relève directement du bâti rigide du socle ancien (bouclier africain), ne présente que des déformations à grand rayon de courbure dont les creux correspondent à de vastes bassins sédimentaires, alors que les affleurements en surface génèrent directement les rares reliefs (le massif volcanique du Hoggar qui culmine à 3.000 m) qui parsèment cette immensité à dominante plane et monotone. Ici les précipitations n'excédent pas les 150 mm par an [13].

I.4. Le cadre géologique

A l'instar de l'Algérie septentrionale, l 'Est est constitué de reliefs jeunes, modelés au cours du tertiaire par les mouvements alpins (Carte 03).

Carte 03 : Carte géologique d'Algérie Orientale [1].

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Présentation de la zone d'étude

Chapitre 1

L'Algérie alpine est composée des ensembles structuro-sédimentaires suivants, du Nord au Sud :

+ Le plateau continental Algérien réduit à dépôts tertiaires et quaternaires (1000 à 3500 m), repose sur un socle métamorphique.

+ L'Atlas Tellien est le domaine des nappes, avec des bassins de type intra-montagneux dont la série sédimentaire s'étend du Jurassique au Miocène.

+ Le Hodna est un bassin d'avant-fosse dont la séquence de remplissage débute par des dépôts continentaux d'âge Eocène et Oligocène et se poursuit par un Miocène marin.

+ Les hauts plateaux, avant-pays alpin, à couverture sédimentaire réduite, où les processus locaux de distension ont permis la formation des bassins intra-montagneux comme ceux de Telagh et de Tiaret.

+ L'Atlas saharien est né d'un long sillon pincé entre les hauts plateaux et la plate-forme saharienne. Au Mésozoïque, ce sillon fut comblé par une puissante série sédimentaire (7000 à 9000 m), durant le tertiaire, une tectonique compressive réactive les structures extensives antérieures en failles et structures inverses aboutissant à la formation de cette chaîne montagneuse.

+ Les bassins du Chott Melrhir dans le Sud-Est constantinois, structurés au tertiaire, à remplissage crétacé (5000 m) ont engendrés et accumulés des hydrocarbures principalement dans le crétacé (Djbel Onk,) [1].

I.5. Le climat

La région Nord Orientale de l'Algérie est caractérisée par un climat Méditerranéen de transit, marqué par des oscillations saisonnières (en été, c'est un climat subtropical faisant de la saison chaude une des plus longues, et en hiver, il s'apparente beaucoup plus aux caractéristiques de la zone tempérée). Etant donné les diversités des zones qui constituent le pays, leur différence d'altitude, leur proximité plus ou moins grande de la mer ou de l'équateur, il est bien évident que le climat doit varier selon les régions considérées [18] [29]. Dans le tell, le climat est tempéré et rappelle beaucoup celui de la Côte d'Azur française, tout en étant sensiblement plus doux. Pendant l'hiver, il est particulièrement agréable.

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Présentation de la zone d'étude

Chapitre 1

Présentation de la zone d'étude

La neige est tellement rare que l'on peut dire qu'elle ne se montre presque jamais, à peine une fois tous les vingt-cinq ans.

Pendant l'été, la température n'est jamais très élevée; elle se tient aux environs de 31 à 32 degrés. Mais sur toute la côte, il règne une humidité qui, à la longue peut devenir gênante. Le climat des Hauts-Plateaux est beaucoup plus rude. Il y fait froid l'hiver et il y tombe parfois des quantités importantes de neige. En revanche, il y fait chaud l'été. La température est plus élevée que dans le Sahel ; mais en général, les nuits sont fraîches ; de plus l'air est très sec, ce qui permet aux habitants de supporter facilement la chaleur. Dans l'Atlas, le climat est celui des pays de montagnes. L'hiver, les sommets sont couverts d'une épaisse couche de neige. Mais on n'y trouve ni glaciers, ni neiges éternelles. En été, la température y est très agréable parce que les nuits sont toujours très fraîches. Enfin, dans le Sahara, on trouve des températures extrêmes. Pendant l'hiver, les nuits sont froides, alors que, au plein soleil de midi, le thermomètre monte aux environs de 25°C [29].

I.5.1. Les domaines bioclimatiques

D'après la classification bioclimatique établie par L. EMBERGER, l'Algérie

présente cinq grands étages bioclimatiques : étage humide, étage subhumide, étage semi-

aride, étage aride et le saharien.

? Etage humide : les précipitations sont supérieures à 900mm, cet étage est représenté

par :

-Le long littoral constantinois de Collo à Bejaia,

-Au Djurdjura et aux babors à partir de 800m d'altitude.

? Etage subhumide : les précipitations sont comprises entre 600 et 900mm, cet étage

est presque répandu en Algérie et il est représenté par 3 zones :

- De Ténès à Tizi Ouzou,

-Plaine littorale constantinoise qui va de Collo à El Kala,

-Atlas tellien surtout constantinois.

? Etage semi-aride : Entre 300 et 600mm de pluies par an, c'est l'étage le plus répandu

en Algérie du Nord.

? Etage aride : les précipitations varient entre 200 et 300mm.

? Etage saharien : les pluies ne dépassent pas les 100mm [19].

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Chapitre 1

I.5.2. Les précipitations

En Algérie les précipitations sont caractérisées par une variabilité spatio-temporelle très marquante. La tranche de pluie annuelle décroit à mesure que l'on avance vers le Sud et tombe à moins de 100 mm au Sud de l'atlas saharien, cette valeur étant habituellement considérée comme marquant le début du désert. A la décroissance des pluies du Nord au Sud

se superpose une décroissance de l'Est à l'Ouest.
Les bordures Nord Centre et Est reçoivent en moyenne des quantités annuelles de précipitations variant entre 600 et 1150 mm. Elles sont de ce fait plus arrosées que le reste du pays. Les bordures Nord-Ouest par exemple enregistrent des totaux annuels moyens de l'ordre de 250 à 500 mm [30].

Les pluies sont assez abondantes le long de la partie côtière du tell, allant de 40 à 67 cm par an. Les précipitations y sont plus importantes dans la partie Nord de l'Est de l'Algérie où elles atteignent jusqu'à 100 cm certaines années. Encore plus à l'intérieur des terres, les précipitations sont moins abondantes. Les vents dominants de l'Est et du Nord-Est en été changent pour Ouest et le Nord en hiver avec un effet sur l'augmentation générale des précipitations de septembre à décembre, une baisse vers la fin de l'hiver et les mois de printemps, et une absence de précipitations durant les mois d'été.

I.6. Le réseau hydrographique

L'Algérie orientale, vaste région (90 000 km2 sans le Sahara) aux contextes physiques variés, est marquée par un fort contraste climatique, Méditerranéen au Nord et continental subdésertique au Sud. L'inégale répartition des ressources en eau de surface et leur irrégularité s'inscrivent dans ces contextes: cours d'eau relativement fournis, tributaires de la mer Méditerranée et oueds à débit modeste, reliés à des dépressions fermées où l'évaporation est intense [23].

L'Est Algérien juxtapose deux grands types de bassin hydrographiques (Carte 04) :

- Au Nord, des bassins à écoulement exoréique (les oueds se jettent dans la mer Méditerranée, à régime quasiment pérenne : Oued Rhumel, Oued Safsaf à Zardezas et Oued Seybous), et plus à l'ouest l'Oued Djendjen et l'Oued Soummam.

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Présentation de la zone d'étude

Chapitre 1

Des cours d'eau secondaire qui naissent sur le versant Nord du tell sont à signaler (Oued Guebli, Oued Bougues).

- Au Sud des bassins à écoulement endoréique (les Oueds se jettent dans des dépressions intérieurs fermées), à régime temporaire : Oued El arabe, Oued El Abiod et Oued Abdi, qui traversent le massif des Aurès du Nord-Est vers le Sud-Ouest et s'éteignent tous dans les chotts [1].

Carte 04 : Bassins hydrographiques de l'Est Algérien.

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Notions de bases sur le changement climatique

Chapitre 2

CHAPITRE II

NOTIONS DE BASES SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

II.1. Introduction

Depuis des millénaires, le climat de la Terre varie selon les époques et les lieux.

Les changements observés s'étalent généralement sur de longues périodes qui atténuent la perception que l'homme peut en avoir à un moment donné. Au cours des dernières décennies cependant, les changements climatiques semblent s'être accélérés. Dans ces conditions, il n'est pas surprenant que le public s'interroge sur la réalité de ces changements, leurs causes, leur devenir et, plus encore, leurs conséquences immédiates et lointaines sur les modes de vie, la santé, les écosystèmes et l'économie [5].

Le sujet interpelle les citoyens comme les institutions, mais différentes perceptions se côtoient et s'affrontent autour de ce phénomène complexe, aux causes et conséquences diverses et souvent floues. Pour beaucoup de gens, la réalité du réchauffement climatique et la responsabilité de l'homme dans ce processus sont une évidence, alors que d'autres continuent à réfuter son existence. Certains tentent d'agir pour l'enrayer, tandis que l'ampleur du phénomène en décourage ou en effraie plus d'un. Des activistes prônent l'usage de moyens radicaux au nom de l'urgence, tandis que d'autres personnes croient en une politique des petits pas, ou à la résolution du problème grâce aux progrès scientifiques. Des attitudes et des opinions très diverses cohabitent donc, mais ce qui est certain c'est que le changement climatique et la manière d'y remédier sont définitivement devenus des sujets au coeur du débat [6].

Les scientifiques font des recherches sur le changement climatique global dans le monde entier depuis 50ans. Avec tous les renseignements accumulés, les scientifiques les plus qualifiés pour aborder le problème, ont conclu que les températures ont augmenté au siècle dernier et qu'il est très improbable que ce réchauffement puisse être expliqué par des causes naturelles, l'explication la plus plausible étant les gaz à effet de serre produits par l'homme. De plus, le reste de ce siècle connaitra un changement climatique supplémentaire important et les activités humaines seront nettement responsables de ce changement.

En réponse à l'accord de plus en plus avéré des scientifiques concernant le changement et sa cause humaine, les gouvernements du monde entier ont organisé en 1988 la Commission Intergouvernementale des Nations Unies sur le Changement Climatique (U.N Intergovernmental Panel on Climate Change, IPCC).

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Notions de bases sur le changement climatique

Chapitre 2

Avec les données et les opinions de centaines de climatologues, l'IPCC fournit les relevés scientifiques les plus récents sur le changement climatique global [7].

Dans son dernier rapport de synthèse publié en 2007, intitulé « Changements climatiques 2007 : Rapport de synthèse », le Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l'évolution du Climat (GIEC) avertit que même en limitant nos émissions de gaz à effet de serre, la température terrestre mondiale moyenne augmentera de plusieurs degrés. Il précise également que pour avoir des chances de limiter cette augmentation à + 2°C par rapport à l'ère préindustrielle, la concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère ne devrait pas dépasser 450 parties par million (ppm).Or plus le réchauffement sera limité et plus les impacts en seront maîtrisables à moindre coût [8].

II.2. Notion de climat

Au sens étroit du terme, le climat désigne généralement le <temps moyen>; il s'agit plus précisément d'une description statistique en fonction de la moyenne et de la variabilité de grandeurs pertinentes sur des périodes variant de quelques mois à des milliers, voire à des millions d'années. Ces grandeurs sont le plus souvent des variables de surface telles que la température, les précipitations et le vent. Dans un sens plus large, le climat est la description statistique de l'état du système climatique [15].

II.2. Le changement climatique

II.3.1. définition

Les changements climatiques désignent une variation statistiquement significative de l'état moyen du climat ou de sa variabilité persistant pendant de longues périodes (généralement, pendant des décennies ou plus). Les changements climatiques peuvent être dus à des processus internes naturels ou à des forçages externes, ou encore à des changements anthropiques persistants de la composition de l'atmosphère ou de l'affectation des terres.

On notera que la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), dans son Article 1, définit « changements climatiques » comme étant des « changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l'atmosphère mondiale et qui viennent s'ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours des périodes comparables. »

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Notions de bases sur le changement climatique

Chapitre 2

Notions de bases sur le changement climatique

La CCNUCC fait ainsi une distinction entre les « changements climatiques » qui peuvent être attribués aux activités humaines altérant la composition de l'atmosphère, et la « variabilité climatique » due à des causes naturelles [10].

II.3.2. Variabilité climatique

La variabilité climatique désigne des variations de l'état moyen et d'autres statistiques (écarts standards, phénomènes extrêmes, etc.) du climat à toutes les échelles temporelles et spatiales au-delà des phénomènes climatiques individuels. La variabilité peut être due à des processus internes naturels au sein du système climatique (variabilité interne), ou à des variations des forçages externes anthropiques ou naturels (variabilité externe) [9].

II.3.3. Les changements climatiques observés

Les observations mettent en évidence un changement de la composition de l'atmosphère (augmentation des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre tels que le CO2 et le méthane (CH4), etc.), ainsi qu'un changement du climat mondial (températures, précipitations, niveau de la mer, glace marine, et dans certaines régions, phénomènes climatiques extrêmes, y compris vagues de chaleur, fortes précipitations, et sécheresses, etc.) [11].

Onze des douze dernières années (1995-2006) figurent parmi les douze années les plus chaudes depuis 1850, date à laquelle ont débuté les relevés instrumentaux de la température à la surface du globe. Les températures ont augmenté presque partout dans le monde, quoique de manière plus sensible aux latitudes élevées de l'hémisphère Nord. Par ailleurs les terres émergées se sont réchauffées plus rapidement que les océans [12].

Cette évolution varie d'une région à une autre (Fig. 01), le réchauffement en Afrique est légèrement plus élevé par rapport à la tendance mondiale en 2001 [1].

On ne peut dire à l'heure actuelle si l'accélération du rythme qui a été constatée entre 1993 et 2003 traduit une variation décennale ou un renforcement de la tendance à long terme.

Entre 1900 et 2005, les précipitations ont fortement augmenté dans l'Est de l'Amérique du Nord et du Sud, dans le Nord de l'Europe et dans le Nord et le Centre de l'Asie, tandis qu'elles diminuaient au Sahel, en Méditerranée, en Afrique australe et dans une partie de l'Asie du Sud. Il est probable que la sécheresse a progressé à l'échelle du globe depuis les années 1970.

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Chapitre 2

Il est très probable que les journées froides, les nuits froides et le gel ont été moins fréquents sur la plus grande partie des terres émergées depuis cinquante ans et que le nombre de journées chaudes et de nuits chaudes a au contraire augmenté. De plus, la fréquence des phénomènes ci-après s'est probablement accrue : vagues de chaleur sur la majeure partie des terres émergées, fortes précipitations dans la plupart des régions et, depuis 1975, élévations extrêmes du niveau de la mer dans le monde entier [12].

Fig. 01 : Comparaison entre les variations de températures en Afrique et la tendance de
réchauffement mondiale.

II.4. Evolution future du climat

Pour quantifier les possibles futurs changements climatiques, les climatologues ont d'abord utilisé des situations idéalisées. Quels seraient les changements climatiques si la concentration de CO2 doublait ? Ou bien, si la concentration de CO2 augmentait de 1 % par an (ce qui conduit à un doublement tous les 70 ans) ?

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Notions de bases sur le changement climatique

Notions de bases sur le changement climatique

Chapitre 2

Ces conditions sont appliquées à des modèles climatiques qui représentent l'atmosphère, les surfaces continentales, l'océan, la glace de mer, les calottes polaires... Les modèles atmosphériques sont du même type que ceux utilisés en prévision du temps. En plusieurs milliers de points à la surface de la Terre, ils calculent l'évolution de la pression, du vent, de la pluie, des nuages... toutes les heures environ et cela pendant des années (jusqu'à plusieurs centaines ou milliers).

Ces calculs résolvent des phénomènes physiques bien connus (équation du mouvement, échanges par rayonnement solaire ou infrarouge...) ou moins bien connus (formation des gouttes d'eau ou des particules de glace des nuages, accrétion de ces gouttes pour former la pluie, structure tridimensionnelle de la turbulence atmosphérique...).

De même, les modèles d'océan calculent l'évolution des courants marins, de la température, de la salinité... Tous ces modèles interagissent ensemble. Avec ces modèles climatiques, on peut alors réaliser deux simulations dans lesquelles la concentration de CO2 reste constante dans l'une et varie dans l'autre. La différence de climats ainsi simulés permet d'obtenir la sensibilité du climat à une variation de la concentration en CO2.

Par exemple, on détermine que, pour un doublement de CO2, la température moyenne de la Terre augmente de 2°C à 5°C selon les modèles. En ce qui concerne la répartition géographique, les résultats font apparaître que :

- la température de surface augmentera davantage aux hautes qu'aux basses latitudes et davantage sur les continents et sur la glace de mer que sur les océans ;

- les précipitations augmenteront dans les régions équatoriales et aux moyennes et hautes latitudes ; elles diminueront dans les régions subtropicales ;

- le volume de glace de mer en Arctique diminuera (typiquement de 35 % dans 50 ans) sans qu'une telle décroissance ne se retrouve en Antarctique [17].

II.5. Les causes de l'évolution climatique

II.5.1. Le rayonnement solaire

Il est évident que le rayonnement solaire reçu par la Terre est déterminant pour la température à la surface de la planète. Avant que l'homme ne rejette massivement dans l'atmosphère les réserves de carbone accumulées dans les gisements de pétrole ou de charbon, ce sont surtout les fluctuations du rayonnement solaire qui influençaient la température à la surface de la Terre.

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Chapitre 2

Ces fluctuations se sont traduites par des variations de la température à la surface de la Terre. Le graphique suivant (Figure 2) montre la variation de « l'irradiance solaire » de 1978 à 2008. Elle est d'un peu moins de 2 W/m2 pour une irradiance moyenne de 1366 W/m2. Ceci se traduit par une variation du rayonnement reçu par unité de surface de la Terre de l'ordre de 0,3 W/m2 (appelé « solar forcing » sur le graphique ou forçage solaire en français).

On est actuellement dans une situation où le rayonnement solaire par unité de surface terrestre est de 0, 15 W/m2 inférieur au rayonnement moyen. L'effet du soleil n'est pas négligeable, on peut s'attendre à une augmentation plus marquée de la température globale moyenne dans les années à venir [24].

Fig. 2 : Irradiance Solaire

II.5.2. Les aérosols

Ensemble de particules solides et liquides en suspension dans l'air, généralement d'une taille comprise entre 0,01 et 10 um et séjournant au moins plusieurs heures dans l'atmosphère. Les aérosols peuvent être d'origine naturelle ou anthropique. Ils peuvent influer sur le climat de deux façons :

- directement, en agissant et en absorbant le rayonnement,

- indirectement, en agissant comme noyaux de condensation pour la formation de nuages ou la modification des propriétés optiques et de la durée de vie des nuages [15].

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Notions de bases sur le changement climatique

Notions de bases sur le changement climatique

Chapitre 2

II.5.3. L'effet de serre

II.5.3.1. définition

Les gaz à effet de serre absorbent efficacement le rayonnement infrarouge thermique émis par la surface de la Terre, par l'atmosphère elle-même en raison de la présence de ces gaz et par les nuages. Le rayonnement atmosphérique est émis dans toutes les directions, y compris vers la surface de la Terre. Par conséquent, les gaz à effet de serre retiennent la chaleur dans le système surface-troposphère: c'est ce qu'on appelle l'effet de serre. Dans la troposphère, le rayonnement infrarouge thermique est étroitement lié à la température de l'atmosphère à l'altitude à laquelle il est émis, cette température diminuant en général avec l'altitude. En fait, le rayonnement infrarouge émis vers l'espace provient d'une altitude où la température est en moyenne de -19°C, en équilibre avec le rayonnement solaire net incident, alors que la surface de la Terre se maintient à une température beaucoup plus élevée, de +14 °C en moyenne. Une augmentation de la concentration de gaz à effet de serre accroît l'opacité de l'atmosphère au rayonnement infrarouge et entraîne donc un rayonnement effectif vers l'espace depuis une altitude plus élevée et à une température plus basse.

Il en résulte un forçage radiatif qui entraîne un renforcement de l'effet de serre; c'est ce qu'on appelle l'effet de serre renforcé [16].

Fig. 03 : Processus de l'effet de serre [20].

17

Chapitre 2

Notions de bases sur le changement climatique

II.5.3.2. Les gaz à effet de serre

Les gaz à effet de serre (GES) sont des gaz qui absorbent une partie des rayons solaires en les redistribuant sous la forme de radiations au sein de l'atmosphère terrestre [26]. Les gaz à effet de serre présents traités dans le protocole de Kyoto sont:

- le gaz carbonique ou dioxyde de carbone (CO2) provenant essentiellement de la combustion des énergies fossiles et de la déforestation.

- le méthane (CH4) qui a pour origine principale l'élevage des ruminants, la culture du riz, les décharges d'ordures ménagères, les exploitations pétrolières et gazières.

- les halocarbures (HFC, PFC) sont les gaz réfrigérants utilisés dans les systèmes de climatisation et la production de froid, les gaz propulseurs des aérosols.

- le protoxyde d'azote ou oxyde nitreux(N2O) provient de l'utilisation des engrais azotés et de certains procédés chimiques.

- l'hexafluorure de soufre(SF6) utilisé par exemple dans les transformateurs électriques [15].

Tableau 01 : les principaux gaz à effet de serre [4]

18

Chapitre 2

Notions de bases sur le changement climatique

II.6. le changement climatique en Algérie

Le Maghreb a été identifié comme une zone particulièrement vulnérable face aux risques liés au changement climatique. L'exode rural conjugué à l'urbanisation intense sur la côte Méditerranéenne durant les dernières décennies ont augmenté la vulnérabilité des populations concernées tout en accentuant les facteurs qui contribuent aux changements climatiques.

En Algérie, pays dont la plus grande partie est désertique, les changements climatiques constituent une préoccupation majeure [25] [27].

En effet, de par sa position géographique, l'Algérie est exposée aux effets négatifs des changements climatiques et des émissions des gaz à effet de serre, notamment les inondations, la sécheresse et les températures élevées.

D'après des études réalisées par l'ONM sur l'évolution des températures, elles ont révélé que celles-ci sont en hausse depuis 1990, date du début des émissions à effet de serre.

Concernant la pluviométrie en Algérie, l'étude fait ressortir un recul de 12% pour la période 1990-2005 en comparaison avec 1961-1990, causant une sécheresse à grande échelle au moment même où d'autres régions enregistrent des inondations dont celle de Bâb El Oued en 2001 et dans la ville d'El Tarf en 2011 [27] [28].

L'évolution des températures en Algérie montre une hausse sur l'ensemble du territoire au cours des saisons d'hiver et d'automne et une hausse nette des températures minimales et maximales dans toutes les stations de l'Algérie du Nord et se prolonge jusqu'à nos jours. Durant ces 20 dernières années, les températures maximales ont augmenté plus que les minimales.

Quant aux précipitations, pour les mêmes périodes l'examen montre qu'en automne et en hiver, il y a diminution des pluies sur le Nord, et en printemps dans l'Est du pays.

On peut donc conclure qu'entre les périodes 1931-1960 et 1961-1990 :

? La hausse de température a été de l'ordre de 0,5°C,

? La pluviométrie a baissé en moyenne de 10%,

? Le déficit hydrique sera plus important à l'Ouest qu'au Centre et qu'à l'Est du pays [21].

19

Notions de bases sur le changement climatique

Chapitre 2

II.6.1. Les GES en Algérie

Les émissions de gaz à effet de serre sont estimées à 75 870 Gg de CO2, de 914 Gg de CH4 et à 31 Gg de N2O. La séquestration de CO2 par les forêts est estimée à 4 331 Gg.

Les résultats (tableau 02) montrent que c'est essentiellement le secteur de l'énergie qui est responsable à plus des deux-tiers des émissions (66,92%). Le potentiel du pays en hydrocarbures explique en grande partie cette situation. Le changement d'affectation des terres et la foresterie est le second secteur important du point de vue des émissions (12,44%), qui ne sont pas suffisamment atténuées par la séquestration qu'il assure. L'agriculture est le troisième secteur émetteur de gaz à effet de serre avec plus de 11,49% du total. Le secteur des déchets intervient pour 4,59% et celui des procédés industriels pour 4,52%.

Le gaz carbonique (CO2) est le gaz le plus émis avec 72,40%, suivi du méthane (CH4) avec 18,31% et de l'oxyde nitreux (N2O) avec 9,29%.

Les émissions fugitives liées aux activités gazières et pétrolières sont loin d'être négligeables. Néanmoins, l'absence de coefficients d'émissions spécifiques à l'Algérie a fait que dans la majeure partie des calculs, ce sont les facteurs d'émissions par défaut, proposés par le manuel de référence de l'inventaire (GIEC), qui ont été utilisés.

Tableau 02: Synthèse des émissions et des absorptions de GES en Algérie (1994) (Gg)

Si l'on tient compte du Potentiel de Réchauffement Global (PRG) à l'horizon de 100 ans de chaque gaz, les émissions brutes sont de 104,794 millions de TE-CO2 et les émissions nettes sont de 100,463 millions de TE-CO2.

20

Chapitre 2

Sachant que la population de l'Algérie était estimée en 1994 à 26 743 075 habitants, on a en moyenne 3,92 TE-CO2/habitant, Si l'on prend uniquement les émissions de CO2, le taux d'émission de CO2 par habitant est de 2,84 tonnes, comme le montre le tableau 03 l'absorption est de 0,16 t de CO2/hab.

En tenant compte des PRG des trois principaux gaz à effet de serre (tableau 04), 72,40 % des émissions totales proviennent du CO2, ce qui s'explique par l'ampleur de l'activité énergétique de l'Algérie, 18,31% proviennent du CH4 et 9,29 % du N2O [22].

Tableau 03 : Emissions par type de gaz et par habitant.

Tableau 04 : Emissions par type de gaz (en 1000 TE-CO2).

II.6.2. Projections climatiques sur l'Algérie

Pour la période 1990 - 2020, la hausse de la température moyenne sera comprise entre 0,8°C et 1,1°C et la baisse des précipitations moyennes sera de l'ordre de10%. L'élévation du niveau de la mer sera comprise entre 5 et 10 cm. L'intensification de l'évaporation due à l'augmentation de la température s'ajoute à la baisse des précipitations pour diminuer encore plus la quantité des eaux mobilisables au niveau des barrages et des nappes souterraines.

Les projections à l'horizon 2020 et 2050 indiquent que les saisons seront déréglées et les températures continueront de croître.

21

Notions de bases sur le changement climatique

Chapitre 2

La période pluvieuse sera concentrée sur une courte période entraînant des risques d'inondations. De même, il y aura une augmentation de la fréquence des sécheresses.

Les projections (figure 04), ont été obtenues à l'aide de scénarios d'émissions moyens et des modèles climatiques globaux. [21]

Fig. 04 : Projections du climat aux horizons 2020 et 2050 (modèle UKHI) [21]

22

Analyse des données climatiques

Chapitre 3

CHAPITRE III

ANALYSE DES DONNEES CLIMATIQUES

III.1. Paramètres d'étude

III.1.1. Les paramètres climatiques

Par souci de données disponibles deux aspects ont été fondamentalement considérés :

La température a été étudiée sous quatre principaux aspects : la température moyenne mensuelle maximale, la température moyenne mensuelle minimale, la température moyenne mensuelle et l'amplitude thermique.

Les précipitations ont été étudiées en tenant uniquement compte des hauteurs mensuelles régionales.

III.1.2. Les principales stations d'étude

Les données régionales avec lesquelles nous avons travaillé proviennent des données du réseau des stations d'observation de l'Algérie. Au total 8 stations ont été prises en compte (tableau 05). Ces stations ont été choisies selon des critères liés, d'une part, à la longueur des séries des données disponibles et d'autre part, à la qualité et le nombre de paramètres qu'elles peuvent fournir. Ces stations respectent les normes d'installation et de maintenance requises par l'Organisation Mondiale de la Météorologie (O.M.M).

Tableau 05: Présentation des stations d'étude (O.N.M).

Stations

Types de

Stations

Latitude
(Nord)

Longitude (Est)

Altitude
(mètre)

EL KALA

STATIONS PRINCIPALES

(SP)

36° 54

08° 27

15

ANNABA

36° 50

07° 49

03

SKIKDA

36° 54

06° 54

1.3

BEJAIA

36° 34

05° 04

1.76

CONSTANTINE

36° 17

06° 37

660

BATNA

35° 43

06° 21

827

B.B.A.

36° 04

04° 40

929

BISKRA

34° 48

05° 44

86

23

Analyse des données climatiques

Chapitre 3

III.2. Les températures

La température est un élément déterminant du rayonnement et du bilan énergétique. C'est aussi un paramètre capital dans la caractérisation des climats. Pour mesurer ou déterminer la température de l'air, on dispose d'un thermomètre qui relève la température la plus élevée et la plus basse de la journée. La moyenne de ces deux est une donnée très importante en ce sens qu'elle est " la plus utilisée et sert également d'élément de différenciation entre les différentes zones climatiques ".Cette analyse portera essentiellement sur les températures maximales, minimales et moyennes.

III.2.1. Correction des températures

Il est possible d'estimer les données manquantes où erronées d'une station à partir de nombreuses méthodes mathématiques, notamment grâce aux valeurs provenant des stations voisines, à priori, soumises aux même conditions climatiques. Pour notre cas, nous avons utilisé la méthode de la régression linéaire pour combler les lacunes des séries d'observation.

Pour que cette méthode soit efficace, il faut que la régression soit linéaire et que les variables confrontées suivent une loi normale.

On estime la variable Y à partir de la variable X par l'équation de droite suivante : Y= a X + b

· X : la valeur estimée ;

· Y : la valeur à estimer ;

· a : la pente de la droite ;

· b : une constante.

Comme nous l'avons déjà évoqué, les séries d'observation des stations de l'Est Algérien présentent des lacunes d'ordre mensuel et annuel dont le comblement est impératif. L'application de la méthode précitée, prend en considération le degré de corrélation, la zone géographique et la distance entre la station homogène et la station à homogénéiser.

Le tableau 06 révèle des coefficients de corrélation presque identiques. Cela suppose que les températures dans la plupart des stations sont d'égale valeur.

24

Analyse des données climatiques

Chapitre 3

Tableau 06 : Le coefficient de corrélation des températures moyennes mensuelles.
Période (1985-2012).

 

El Kala

Annaba

Skikda

Bejaia

Const

Batna

B.B.A.

Biskra

El Kala

1

 
 
 
 
 
 
 

Annaba

0,991

1

 
 
 
 
 
 

Skikda

0,993

0,992

1

 
 
 
 
 

Bejaia

0,986

0,987

0,988

1

 
 
 
 

Const

0,980

0,983

0,980

0,980

1

 
 
 

Batna

0,971

0,975

0,970

0,973

0,996

1

 
 

B.B.A.

0,969

0,972

0,967

0,972

0,994

0,995

1

 

Biskra

0,954

0,961

0,952

0,959

0,984

0,988

0,988

1

 

Les calculs sont faits à partir de l'équation suivante : Y = Y' + r (Sx/Sy) x (X - X')

· Y' : moyenne observée de la série homogène de la station incomplète ;

· r : coefficient de corrélation entre X et Y estimé à partir des séries d'observations communes de X et Y ;

· Sy : l'écart-type de Y estimé d'après la série d'observation de Y' ;

· Sx : l'écart-type de X estimé d'après la même série d'observation ;

· X: variable explicative connue, d'après laquelle nous estimons la variable expliquée ou inconnue de la station incomplète ;

· X': moyenne de X estimée à partir de la même période observée simultanément dans la station complète.

III.2.2. Les Températures moyennes mensuelles

Plusieurs méthodes sont utilisées pour calculer cette moyenne. Pour notre étude, les températures moyennes mensuelles sont calculées à partir de la méthode de sommation des extrêmes (moyenne des maxima + moyenne des minima) et du calcul de leur moyenne arithmétique (THEBAULLT, 1973).

25

Analyse des données climatiques

Chapitre 3

Le tableau 07 montre que les températures faibles sont enregistrées pendant le mois de janvier dans toutes les stations. Les stations de Constantine, Batna, et Bordj Bou Arreridj (B.B.A.) enregistrent les valeurs les plus faibles, elles varient entre 5.5 et 7.5°C.

Les valeurs maximales ont eu lieu en juillet et en Aout dans toutes les stations mais la station de Biskra présente les températures les plus élevées et celles-ci pendant les mois de juin, juillet et aout. Elles varient de 31.2 à 34.5°C.

Pendant les mois de juillet et aout, on peut constater un aplatissement des sommets des courbes de toutes les stations et on remarque aussi qu'il n'y a pas une différence significative entre les températures excepté celle de Biskra qui présente des valeurs dépassant les 30°C (figure 05).

Tableau 07 : La variation moyenne mensuelle de la température. Période (1985-2012)

40,0

35,0

30,0

25,0

20,0

15,0

10,0

5,0

0,0

Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Déc

Fig. 05: La variation mensuelle des températures moyennes.
Période (1985 - 2012)

El Kala Annaba Skikda Béjaia Const Batna BBA Biskra

26

 

Jan.

Fév.

Mars

Avr.

Mai

Juin

Juil.

Aout

Sept.

Oct.

Nov.

Dec.

El Kala

12,3

12,7

14,1

16,1

19,3

22,8

26,0

26,6

24,2

21,3

16,6

13,6

Annaba

11,2

11,4

13,2

15,3

18,6

22,3

25,1

25,9

23,5

20,2

15,6

12,5

Skikda

12,3

12,5

14,2

16,1

19,0

22,4

25,3

26,2

23,9

21,2

16,7

13,7

Bejaia

11,3

11,5

13,4

15,3

18,4

22,1

24,9

25,8

23,2

20,1

15,5

12,2

Const

6,7

7,5

10,1

12,7

17,5

22,6

26,1

26,0

21,7

17,2

11,5

7,8

Batna

5,5

6,7

9,7

12,9

18,0

23,4

26,6

26,1

21,5

16,6

10,6

6,7

B.B.A.

5,9

7,0

10,0

12,8

17,9

23,5

27,3

26,8

21,4

16,6

10,5

6,8

Biskra

11,6

13,5

16,6

20,8

26,0

31,2

34,5

34,1

29,0

23,2

16,8

12,5

Analyse des données climatiques

Chapitre 3

III.2.3. Les Températures moyennes maximales

L'analyse des données du tableau 08 montre que les températures moyennes maximales mensuelles les plus faibles sont enregistrées pendant le mois de janvier dans toutes les stations. Elles varient de 15.9 à 16.7°C pour les régions du littoral et elle est de 16.9°C pour la station de Biskra.

Les valeurs les plus élevées sont observées pendant les mois de juillet et aout dans toutes les stations, elles oscillent entre 28.3 et 34.8°C et tourne autour de 40°C pour la station de Biskra.

La figure 06 montre qu'entre le mois de mai et septembre les régions continentales présentent des moyennes maximales supérieures à celles des littorales et inversement pendant les autres mois ce sont les littorales qui enregistrent les valeurs les plus élevées.

Tableau 08 : La variation mensuelle des températures moyennes maximales. Période (1985-2012).

 

Jan

Fév.

Mar.

Avr.

Mai

Juin

Juil.

Aout

Sept.

Oct.

Nov.

Déc.

El Kala

15,9

16,0

17,8

19,8

23,2

26,8

29,9

30,8

28,4

25,2

20,5

17,0

Annaba

16,4

16,8

18,7

20,9

24,2

27,9

30,7

31,7

29,5

26,3

21,2

17,6

Skikda

16,4

16,4

18,0

20,3

22,5

25,7

28,3

29,4

27,4

25,1

20,8

17,8

Bejaia

16,7

16,9

18,8

20,4

23,0

26,6

29,4

30,6

28,2

25,6

20,9

17,6

Const

12,0

13,2

16,1

19,2

24,7

30,6

34,4

34,4

29,2

24,0

17,2

13,1

Batna

11,6

13,3

16,5

19,9

25,6

31,6

35,4

34,8

29,0

23,8

17,1

12,5

BBA

10,6

12,2

15,4

18,7

24,4

30,5

34,5

34,2

27,8

22,2

15,3

11,3

Biskra

16,9

19,1

22,8

26,6

31,5

37,1

40,8

40,0

34,3

29,3

22,0

17,6

température en °C

45,0

40,0

35,0

30,0

25,0

20,0

15,0

10,0

0,0

5,0

Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Déc Fig. 06: La variation mensuelle des températures moyennes maximales. Période (1985 - 2012).

El Kala Annaba Skikda Béjaia Const Batna BBA Biskra

27

Analyse des données climatiques

Chapitre 3

III.2.4. Les températures moyennes minimales

L'analyse des résultats du tableau 09 montre que le mois de janvier présente les minima les plus faibles pour l'ensemble des stations. Elles varient entre 6.9 et 9°C pour les stations du littoral et Biskra et entre 0.1 et 2.4°C pour les autres stations.

Les mois de juillet et aout enregistrent les minimales les plus élevées avec des températures atteignant les 27.8°C pour la station de Biskra tandis que dans les autres stations elles varient entre 17.3 et 22.7°C.

La station de Biskra qui se trouve dans le Sud de l'Atlas Saharien présente une valeur élevée avec 27.8°C due probablement à la circulation atmosphérique durant l'été (sirocco).

Tableau 09 : La variation mensuelle des températures moyenne minimales. Période (1985-

2012).

 

Jan

Fév.

Mars

Avril

Mai

Juin

Juil.

Aout

Sept.

Oct.

Nov.

Déc.

El Kala

8,9

8,8

10,3

11,9

15,1

18,4

21,6

22,4

20,5

17,1

13,0

10,1

Annaba

6,9

6,9

8,2

10,2

13,1

16,7

19,3

20,2

18,1

15,2

11,1

8,1

Skikda

9,0

8,8

10,4

12,3

15,5

18,9

21,8

22,7

20,5

17,5

13,3

10,3

Bejaia

7,6

7,5

9,2

10,7

14,2

17,8

20,7

21,5

19,1

16,1

11,9

8,8

Const.

2,4

2,7

4,8

7,0

10,9

15,3

18,3

18,7

15,6

11,6

7,0

3,8

Batna

0,1

0,5

3,0

5,7

10,0

14,5

17,3

17,4

14,1

10,0

5,1

1,4

B.B.A.

1,8

2,4

4,8

7,1

11,5

16,5

19,9

19,6

15,5

11,5

6,3

3,1

Biskra

6,9

8,2

11,4

14,9

19,8

24,7

27,8

27,8

23,3

18,2

12,2

8,1

Temperature en °C

30,0

25,0

20,0

15,0

10,0

0,0

5,0

Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Déc

Fig. 07: La variation mensuelle des températures moyennes
minimales. Période (1985 - 2012)

El Kala Annaba Skikda Béjaia Const Batna BBA Biskra

28

Analyse des données climatiques

Chapitre 3

Analyse des données climatiques

III.2.5. Les températures moyennes annuelles

A l'Est Algérien, les températures moyennes annuelles sont spatialement contrastées (fig.08). Les températures sont comprises entre 14 et 23.4°C, les plus élevées sont enregistrées dans le Sud à la station de Biskra. Les stations littorales enregistrent des températures moyennes annuelles qui varient entre 16.9 et 20.2°C et au niveau des continentales, elles oscillent entre 14.2 et 16.4°C.

Cette variation entre régions, reflète l'effet de trois (03) facteurs : la latitude, l'altitude et la position par rapport à la mer. La latitude détermine une décroissance de la température du Sud vers le Nord, qui est plus rapide à l'Ouest qu'à l'Est. Cette décroissance est accélérée à l'Ouest de la région d'étude dans une région plus élevée par rapport aux autres stations voisinant la même latitude. Sur les côtes, l'effet de la latitude est amorti par celui du troisième facteur, à savoir la proximité de la mer.

Le tableau 10 montre pour toutes les stations, la variabilité de la température annuelle autour de la moyenne entre 1985 et 2012. Le coefficient de variation est très faible dans toutes les stations de la zone d'étude. Les valeurs les plus élevées sont 4% à Batna et 4.10% à Bordj Bou Arreridj, dans les autres stations il est inférieur à 3.5%. Cela signifie que la variation de la moyenne des températures annuelles est faible. Les valeurs de l'écart-type inférieures à 1 dans toutes les stations argumentant aussi cette faible variation.

Sur la figure 08 nous distinguons certaines années relativement chaudes (par ex. 1997,

1999,

2000,

2001,

2002, 2003, 2005, 2006, 2012) et d'autres relativement froides (ex. 1985,

1986,

1991,

1992,

1996 et 2004).

19851987198919911993199519971999200120032005200720092011

Fig. 08 : La variation annuelle des températures moyennes annuelles.
Période (1985 - 2012)

El Kala Annaba Skikda Béjaia Constantine Batna BBA

Biskra

Température en °C

25,0

20,0

15,0

10,0

0,0

5,0

29

Chapitre 3

Tableau 10 : Les températures moyennes annuelles. Période (1985-2012).

 

El Kala

Annaba

Skikda

Bejaia

Constantine

Batna

B.B.A.

Biskra

1985

18,3

17,7

18,1

17,7

15,2

14,6

14,8

22,3

1986

18,4

17,6

17,8

17,5

15,0

14,2

14,5

22,2

1987

18,9

17,9

18,7

18,1

15,7

15,3

15,4

22,8

1988

18,7

18,2

18,4

17,7

15,6

15,4

15,3

23,0

1989

18,7

18,2

18,7

18,1

15,6

15,4

15,1

22,7

1990

18,9

18,3

18,6

18,0

15,8

15,2

15,3

22,7

1991

17,9

17,2

17,6

16,9

14,3

14,0

14,1

21,7

1992

17,6

17,4

17,7

16,9

14,4

14,1

14,4

21,7

1993

18,1

17,6

17,9

17,1

15,1

14,8

15,1

22,4

1994

19,2

18,8

19,0

17,9

16,3

15,9

15,8

23,0

1995

18,8

18,1

18,7

18,5

15,4

15,1

15,3

22,3

1996

18,8

17,8

18,2

17,7

15,0

14,9

14,9

21,6

1997

19,2

18,4

19,0

18,3

16,0

15,8

16,1

22,3

1998

18,6

17,8

18,6

17,5

15,2

15,0

15,6

22,1

1999

19,5

18,6

19,2

18,1

16,3

16,3

16,5

23,2

2000

19,1

17,9

19,0

18,0

16,1

15,7

16,5

22,5

2001

19,6

18,0

19,3

18,2

16,3

16,3

16,7

23,4

2002

19,0

17,8

18,8

17,7

16,2

15,9

16,2

22,8

2003

20,2

18,6

19,5

18,4

16,2

15,9

16,0

22,8

2004

18,1

17,5

18,0

17,8

15,5

14,9

15,5

22,2

2005

18,1

17,3

18,4

17,3

15,9

15,3

15,5

22,5

2006

18,9

18,0

19,4

18,4

16,4

16,0

16,1

22,8

2007

18,5

17,8

19,1

17,8

15,6

15,6

15,4

22,5

2008

19,4

17,6

18,9

17,9

15,7

15,6

15,6

22,7

2009

19,0

17,8

18,6

18,0

15,4

15,4

15,7

22,3

2010

18,7

17,6

18,7

17,9

15,5

16,1

15,7

21,5

2011

19,0

17,8

18,8

18,0

15,6

15,6

15,7

22,5

2012

19,1

18,2

18,9

17,9

16,1

15,9

16,5

23,1

Moy.

18,79

17,91

18,62

17,82

15,62

15,36

15,55

22,48

S

0,56

0,40

0,51

0,42

0,55

0,62

0,64

0,48

C.V

0,03

0,02

0,03

0,02

0,04

0,04

0,04

0,02

C.V %

2,90

2,20

2,70

2,30

3,50

4,00

4,10

2,13

30

Analyse des données climatiques

Chapitre 3

La figure 9 montre l'évolution des températures minimales et maximales au cours des années. On constate que le climat des régions étudiées tend à sa réchauffer depuis le début des années 1985 jusqu'à 2012. Ce réchauffement est dû en premier lieu au réchauffement climatique, aux différents incendies qui ont touchées presque toutes les forêts et à la prolifération des usines. Les températures maximales et minimales sont en constante augmentation durant toute la période de notre étude dans presque toutes les régions excepté les régions d'El kala, d'Annaba et de Biskra où on constante une baisse des températures nocturnes.

El Kala

y = -0,035x + 15,368 R2 = 0,1827

16,0

14,0

El Kala

Annaba

14,0

Annaba

13,0

12,0

11,0

1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009

y = -0,0181x + 13,086 R2 = 0,0952

Linéaire (Annaba)

Linéaire (El Kala)

12,0

1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009

y = 0,0108x + 14,936 R2 = 0,0373

Skikda

17,0

16,0

15,0

14,0

13,0

1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009

Linéaire (Skikda)

Skikda

Annaba

y = 0,0206x + 23,182 R2 = 0,1201

El Kala

y = 0,0735x + 21,546 R2 = 0,54

26,0

24,0

22,0

20,0

18,0

El Kala

Linéaire (El Kala)

1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009

Annaba

Linéaire (Annaba)

26,0

24,0

22,0

20,0

1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009

20,0

Linéaire (Skikda)

18,0

1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009

Skikda

y = 0,0532x + 21,578 R2 = 0,4477

Skikda

24,0

22,0

y = 0,0157x + 13,527 R2 = 0,0805

Béjaia

Linéaire (Béjaia)

Béjaia

1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009

15,0

14,0

13,0

12,0

11,0

Béjaia

y = 0,0294x + 22,474 R2 = 0,2218

Béjaia

24,0

23,0

22,0

Linéaire (Béjaia)

1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009

21,0

20,0

31

Analyse des données climatiques

Chapitre 3

Constantin e

y = -0,0156x +

10,067

R2 = 0,0319

BBA

y = 0,1012x + 19,965 R2 = 0,6234

y = 0,029x + 9,5928 R2 = 0,0971

BBA

1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009

15,0

10,0

5,0

0,0

BBA

Linéaire (BBA)

y = -0,0067x + 17,035 R2 = 0,0186

Biskra

18,0

17,0

16,0

15,0

1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009

Linéaire (Biskra)

Biskra

1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009

30,0

20,0

10,0

0,0

BBA

Linéaire (BBA)

y = 0,0329x + 27,695 R2 = 0,2107

Biskra

Linéaire (Biskra)

Biskra

1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009

30,0

29,0

28,0

27,0

26,0

25,0

Température moyenne minimale annuelle Température moyenne maximale annuelle

Fig. 09: Evolution des températures minimales et maximales annuelles (1985-2012).

Constantine

15,0

10,0

5,0

0,0

Linéaire (Constanti ne)

1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009

Constantine

y = 0,0606x + 21,453 R2 = 0,4232

1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009

Constantin e

Linéaire (Constanti ne)

24,0

22,0

20,0

18,0

y = -0,0008x + 8,2756 R2 = 0,0001

Batna

Batna

10,0

5,0

Linéaire (Batna)

0,0

1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009

y = 0,0991x + 21,153 R2 = 0,5808

Batna

30,0

20,0

10,0

0,0

Batna

Linéaire (Batna)

1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009

32

Analyse des données climatiques

Chapitre 3

III.2.6. L'amplitude thermique

C'est l'écart entre la température du mois le plus chaud et celle du mois le plus froid. Cette amplitude est sensible à la position climatique des stations comme il est signalé dans le tableau 11.Cette amplitude est inférieure à 15°C dans le littoral alors qu'elle atteint 19.4 à Constantine et 22.9°C à Biskra. On constate que, l'amplitude thermique dans le Continental est largement supérieure à celle du littoral.

Cette amplitude relativement importante résulte évidemment du régime thermique Méditerranéen caractérisant la région (hiver frais et été chaud).

Tableau 11 :L'amplitude thermique (en °C). Période (1985-2012).

Stations

Mois Chaud

Mois Froid

Amplitude

El Kala

26,6

12,3

14,3

Annaba

25,9

11,2

14,7

Skikda

26,2

12,3

13,9

Bejaia

25,8

11,3

14,5

Constantine

26,1

6,7

19,4

Batna

26,6

5,5

21,1

BBA

27,3

5,9

21,4

Biskra

34,5

11,6

22,9

III.3. les précipitations

Par définition, elles désignent tous corps liquides ou solides qui tombent du ciel, (neige, pluie, grêle, etc.). Sous cette rubrique, nous nous intéresserons principalement à l'évolution inter mensuelle et saisonnière des quantités de pluie tombées au cours de la période (1985-2012) dans les différentes régions d'études.

Les connaissances sur les précipitations de l'Est Algérien sont partielles et très dispersées. Il s'agit d'un régime méditerranéen avec une décroissance rapide des pluies du Nord vers le Sud, à climat humide à aride puis désertique.

33

Analyse des données climatiques

Chapitre 3

III.3.1. Estimation des données manquantes et correction des précipitations

L'estimation des données manquantes d'une station ou d'un poste est calculée à partir des valeurs provenant des stations voisines soumises aux conditions climatiques et situées dans la même zone géographique.

Certaines stations et surtout les postes retenus pour notre étude présentent des lacunes d'observation sur plusieurs mois. Le comblement des données manquantes a été établi à l'aide des modèles statistiques. Ainsi, la correction de la pluviométrie mensuelle est calculée par la méthode des rapports.

Pour que la méthode des rapports soit efficace, il faudrait que les couples appartiennent aux mêmes conditions climatiques et géographiques.

III.3.1.1. La méthode des rapports

C'est le rapport entre les valeurs de pluie tombée au cours d'un mois considéré lacunaire et pendant la série où le mois est le même dans les stations voisines ; son application se fait selon l'équation suivante :

Y = aX

Où :

Y : la valeur pluviométrique mensuelle inconnue à la station lacunaire ;

X : valeur correspondante observée pendant le même mois à la station de référence A ;

a : constante d'ajustement égale au rapport de la somme des précipitations observées pendant une même série commune aux deux stations soit :

a =

Pour les stations et les postes concernées par notre étude, nous avons tenu compte en plus des conditions précitées (climatiques et géographiques), du degré de corrélation statistique entre les séries déterminant l'efficacité de l'ajustement.

34

Analyse des données climatiques

Chapitre 3

III.3.2. La variabilité du régime pluviométrique

L'étude de la variabilité du régime pluviométrique permet de mettre en évidence l'instabilité des précipitations d'un mois sur l'autre au sein d'une même année, même si le total annuel ne varie pas. Les hauteurs des précipitations mensuelles, calculées pour toutes les stations étudiées, sont portées dans le tableau 12, avec leurs coefficients de variation et l'écart-type pour la période (1985-2012).

Tableau 12 : La variabilité des précipitations mensuelle dans l'Est Algérien.
Période (1985-2012)

 
 

Jan

Fév.

Mars

Avr.

Mai

Juin

Juil.

Aout

Sept.

Oct.

Nov.

Déc.

EL Kala

Moy

97,87

83,37

55,40

64,53

33,99

8,93

2,27

4,71

54,66

77,14

121,02

106,98

S

54,61

55,87

29,12

39,09

28,07

12,32

3,66

13,12

39,07

45,77

63,17

55,70

C.V

0,55

0,67

0,52

0,60

0,82

1,37

1,61

2,78

0,71

0,59

0,52

0,52

Annaba

Moy

102,21

76,89

61,30

58,66

39,51

12,58

3,05

9,58

40,30

55,81

87,02

108,22

S

67,13

47,11

32,24

34,07

28,46

13,02

4,11

14,49

30,50

34,25

58,30

48,44

C.V

0,65

0,61

0,52

0,58

0,72

1,03

1,34

1,51

0,75

0,61

0,66

0,44

Skikda

Moy

117,05

91,34

70,10

62,79

37,80

12,16

2,73

10,79

49,48

64,74

97,86

132,69

S

63,61

58,56

45,15

40,61

35,15

12,34

5,03

16,67

32,20

45,16

68,59

72,30

C.V

0,54

0,64

0,64

0,64

0,92

1,01

1,84

1,54

0,65

0,69

0,70

0,54

Bejaia

Moy

99,07

92,84

78,35

61,12

42,56

13,61

5,96

7,30

57,92

68,40

104,09

127,81

S

66,08

67,45

61,68

45,89

33,91

14,72

20,08

7,52

43,48

54,20

55,31

89,33

C.V

0,66

0,72

0,78

0,75

0,79

1,08

3,36

1,03

0,75

0,79

0,53

0,70

Const.

Moy

65,09

54,39

55,95

54,18

42,08

17,12

12,99

12,02

36,77

36,02

53,24

72,62

S

53,08

44,61

32,56

30,58

25,86

16,29

34,65

9,93

21,62

24,91

42,69

51,06

C.V

0,81

0,82

0,58

0,56

0,61

0,95

2,66

0,82

0,58

0,69

0,80

0,70

Batna

Moy

30,23

23,87

34,21

35,44

39,91

18,50

9,37

18,75

37,44

24,97

25,92

32,45

S

26,83

19,32

24,46

24,76

35,70

18,14

17,73

23,78

22,61

24,07

22,24

24,36

C.V

0,88

0,81

0,71

0,70

0,89

0,98

1,89

1,26

0,60

0,96

0,85

0,75

B.B.A.

Moy

36,37

27,24

33,03

41,68

39,00

21,32

10,25

14,78

46,75

30,24

32,85

35,58

S

30,86

16,58

25,31

28,86

31,44

17,46

12,60

13,25

31,69

22,75

19,03

26,41

C.V

0,84

0,60

0,76

0,69

0,80

0,82

1,23

0,89

0,67

0,75

0,58

0,74

Biskra

Moy

18,78

9,24

15,86

14,22

13,05

3,82

0,82

3,74

14,25

13,82

17,87

11,04

S

23,74

13,44

20,15

20,33

15,82

6,20

1,27

6,00

13,93

18,35

19,94

10,65

C.V

1,26

1,45

1,27

1,43

1,21

1,62

1,55

1,60

0,98

1,32

1,11

0,96

Moy

70,83

57,40

50,52

49,08

35,99

13,50

5,93

10,21

42,20

46,39

67,48

78,43

S

38,22

33,43

21,04

17,51

9,64

5,56

4,45

5,05

13,70

23,12

39,83

47,22

C.V

0,54

0,58

0,41

0,35

0,26

0,41

0,75

0,49

0,32

0,5

0,59

0,6

35

Analyse des données climatiques

Chapitre 3

III.3.2.1. La variabilité des précipitations mensuelles dans le temps

La figure 10 montre que la distribution temporelle des précipitations dans l'Est Algérien est inégalement répartie dans toutes les stations d'étude.

Dans la plupart des stations le mois le plus pluvieux est le mois de décembre, à Biskra et B.B.A. c'est le mois de janvier alors que dans la station d'El kala le maximum est atteint pendant le mois de novembre. La station qui enregistre la hauteur maximale est celle de Skikda avec 132,69 mm de pluie et Celle de Biskra enregistre la hauteur minimale 0,81 mm.

Le mois de juillet est le mois le plus sec dans toutes les stations avec un maximum de 13 mm enregistré dans la station de Constantine.

Précipitation en mm

140,000

120,000

100,000

40,000

80,000

60,000

20,000

0,000

Fig.10: La variabilité des précipitations mensuelle dans l'Est algérien. période (1985-2012)

El Kala Annaba Skikda Béjaia Constantine Batna BBA

Biskra

III.3.2.2. La variabilité des précipitations annuelles

La figure 11 représente la variation des précipitations au cours des années dans les différentes stations de notre étude, on constate que la répartition des pluies est irrégulière et varie d'une année à une autre, cela signifie qu'on peut avoir au sein d'une même station des années où les pluies sont extrêmement importantes et des années qui ne reçoivent qu'une infime quantité de précipitations. Par exemple les années 1992, 1993, 2002, 2003, etc...enregistrent des quantités importantes de précipitations dans la plupart des stations.

36

Analyse des données climatiques

Chapitre 3

Les maximums sont enregistrés au niveau des stations de Bejaia avec 92,32 mm, Skikda (86,50 mm), et El kala (85,32 mm) alors que la station de Biskra reçoit des quantités inférieures à 25 mm durant toute la période d'étude.

Au cours des années 1989, 2000, et 2008 dans presque toutes les stations les quantités de pluies reçues n'ont pas été abondantes, le maximum ne dépasse pas 50 mm.la station de Biskra a enregistré la plus petite quantité pendant l'année 2002 avec 3,91 mm de précipitation.

Précipitation en mm

100,000

40,000

90,000

80,000

70,000

60,000

50,000

30,000

20,000

10,000

0,000

1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011

Fig 11: variabilité des precipitations annuelles dans l'Est Algérien. période (1985-2012)

El Kala Annaba Skikda Béjaia Constantine Batna BBA

Biskra

III.3.3. Le régime saisonnier

L'étude des moyennes pluviométriques saisonnières se justifie par l'importance de cette unité temporelle qui est la saison (ANSER, A.1998).

Pour mieux saisir le régime pluviométrique saisonnier, nous avons adopté la méthode qui consiste à « diviser l'année en quatre trimestres astronomiques, de sorte que les mois initiaux de chaque trimestre contienne soit un solstice, soit un équinoxe » (HALIMI, A.1980). L'hiver a été défini comme la période de décembre, janvier et février (DJF) ; le printemps intègre les mois de mars à mai (MAM) ; l'été les mois de juin à août (JJA) et l'automne la période de septembre à novembre (SON).

37

Analyse des données climatiques

Chapitre 3

III.3.3.1. Répartition des précipitations moyennes saisonnières L'analyse du tableau 13 montre qu' :

En hiver les précipitions sont abondantes sur le littoral, elles varient entre 280 et 340 mm en moyenne tandis que la station de Biskra reçoit moins de 40 mm. Les stations de Constantine et Batna reçoivent respectivement 192,10 et 86,54 mm de pluies.

En printemps les quantités de précipitations sont moyennes, elles sont comprises entre 150 et 200 mm dans le littoral et entre 100 et 150 mm dans le continental. La station de Biskra située à la porte du Sahara enregistre moins de 50 mm.

En été les moyennes pluviométriques sont très faibles. Les stations de Constantine, Batna et B.B.A. enregistrent les plus grandes quantités (entre 42,13 et 46,61 mm) suivi par les stations du littoral qui reçoivent une moyenne de 20 mm. La station de Biskra reçoit moins de 10 mm.

En automne le littoral reçoit des quantités comprises entre 200 et 250 mm. La région de Biskra reste toujours la moins arrosée avec 45 mm et les régions continentales reçoivent des moyennes de pluies de 100 mm.

Tableau 13 : Le régime saisonnier des précipitations. Période (1985 - 2012).

Stations

Hiver

Printemps

Eté

Automne

total

Régime

El Kala

288,215

153,918

15,905

252,815

710,853

HAPE

Annaba

287,322

159,468

25,211

183,134

655,135

HAPE

Skikda

341,081

170,684

25,681

212,079

749,525

HAPE

Bejaia

319,716

182,026

26,873

230,415

759,030

HAPE

Constantine

192,101

152,216

42,135

126,030

512,482

HPAE

Batna

86,542

109,560

46,611

88,327

331,040

PAHE

BBA

99,189

113,705

46,348

109,837

369,079

PAHE

Biskra

39,070

43,126

8,374

45,937

136,506

APHE

38

Analyse des données climatiques

Chapitre 3

III.3.3.2. L'indicatif saisonnier des stations d'étude

Le régime saisonnier (figure 12) de type HAPE caractérise la zone littorale avec une abondance de pluies hivernales et automnales puis une diminution des précipitations pendant le printemps et une sècheresse estivale. Selon Anser 1998, dans cet espace que les pluies moyennes d'hiver occupent le premier rang, les moyennes automnales viennent en seconde. La proximité de la mer Méditerranéenne favorise les pluies d'automne aux dépens de celles du printemps.

Dans les hauts plateaux (Constantine) c'est plutôt le régime HPAE qui domine avec un hiver pluvieux. Dans cette partie la pluviosité du printemps vient en seconde position puis les pluies d'automne.

Les régions de Batna et B.B.A. se partagent le régime PAHE où c'est les pluies de printemps qui sont les plus importantes, les pluies hivernales ne viennent qu'en troisième position suivi des pluies d'été.

Le régime APHE se localise dans l'Atlas Saharien au niveau de Biskra avec des précipitations automnales de quantité très abondantes.

100%

40%

90%

80%

70%

60%

50%

30%

20%

10%

0%

Fig. 12: Le Régime saisonnier des précipitations. période (1985-2012)

Automne Eté Printemps Hiver

39

Conclusion générale

CONCLUSION GENERALE

L'Algérie Orientale est caractérisée par un climat diversifié allant de l'humide sur le littoral à l'aride dans l'Atlas Saharien, ceci s'explique par sa position dans la rive Sud de la Méditerranée et son aspect orographique.

En effet, de par sa position géographique, l'Algérie orientale est exposée aux effets négatifs des changements climatiques et des émissions des gaz à effet de serre, notamment les inondations, la sécheresse et les températures élevées.

De nos différentes investigations, il ressort que le climat de l'Est Algérien a subi depuis des années une évolution d'abord lente et naturelle, puis accélérée avec le renforcement des activités polluantes sur le territoire.

L'analyse des données climatiques révèle que les différentes caractéristiques climatiques des 8 régions définies ont subi quelques changements, dans leur évolution, mensuelle, inter saisonnière et inter annuelle, au cours des 27 années d'observation.

S'agissant des températures, les valeurs minimales et maximales ont pratiquement toutes augmenté durant la période d'observation et notamment au cours de la décennie 19922003, l'Est Algérien tout entier enregistre actuellement une augmentation des températures excepté dans les régions d'El kala, d'Annaba et de Biskra où les températures minimales sont en baisse; aussi nos analyses ont révélé que l'année 2003 est l'une des années les plus chaudes.

En ce qui concerne la pluviosité, elle est inégalement répartie dans le temps et dans l'espace. Les précipitations sont concentrées sur une courte période provoquant des inondations dans d'autres espaces tandis que dans la région de Biskra les quantités de pluies sont de moindres importances surtout durant l'année 2002 (3.91mm). les mois de novembre, décembre et janvier sont les plus pluvieux.

40

Conclusion générale

En réalité, les variations observées au niveau de la distribution des précipitations, des températures peuvent s'expliquer par deux principaux facteurs : l'évolution naturelle du climat, liée à l'état de l'atmosphère et aux échanges que celle-ci subit dans sa dynamique, et qui régissent le comportement planétaire des paramètres climatiques ; à ceci s'associe l'activité humaine qui vient imprimer un rythme particulier à ces variations.

L'effet de serre et son augmentation semblent être à la base de la hausse des données de températures moyennes. Cette hausse affecte inégalement les moyennes mensuelles des températures maximales et minimales.

Toutefois, il est à remarquer que les changements de comportements remarqués dans l'évolution de la quasi-totalité des paramètres étudiés l'ont été sur une période de vingt-sept années seulement ; une étude beaucoup plus étendue permettrait de mieux consolider ces constats.

41

Bibliographie

BIBLIOGRAPHIE

[1] Tabet Slimane, le changement climatique en Algérie orientale et ses conséquences sur la végétation forestière, mémoire de magistère, Univ Mentouri Constantine, Juin 2008

[2] Tir Kamel, Climagramme d'EMBERGER : Analyse et correction dans quelques stations météorologiques de l'est Algérien, mémoire de magistère, Univ Mentouri Constantine, 2009

[3] Mebarki Azzedine, Hydrologie des bassins de l'Est Algérien : ressources en eaux, aménagement et environnement, thèse doc, Univ Mentouri Constantnie, 2005

[4] Pessiezoum Adjoussi, Changement Climatique global : évaluation de l'évolution des paramètres climatiques au Togo, mémoire de maitrise, Univ de Lomé, Aout 2000

[5] Jean-Loup PUGET et al, 2010, le changement climatique, débat sur le climat, Institut de France : Académie des sciences.

[6] Léna Hässig, La lutte contre le changement climatique en Europe, mémoire d'études approfondies, Univ de Genève, Novembre 2008.

[7] P.H. Raven et al, 2009, Environnement, Marie-Pascal Calace et al, Belgique, ISBN 978-235745-012-7, pp526-27/687.

[8] Maria Mansanet-Bataller, 2010, les enjeux de l'adaptation aux changements climatiques, étude Climat n°21.

[9] ONERC, 2007, Stratégie nationale d'adaptation au changement climatique, Paris, ISBN : 978-2-11-00-6618-0

[10] Glossaire de RHONALP ENERGIE Environnement sur l'adaptation au changement climatique.

[11] Document technique V du GIEC, 2002, Les changements climatiques et la biodiversité.

[12] Rapport de Synthèse du GIEC, 2007, les changements climatiques.

[13] Touati Bouzid, Les barrages et la politique hydraulique en Algérie : état, diagnostic et perspectives d'un aménagement durable, these de doctorat, Univ de Constantine, 2010.

42

Bibliographie

[14] D. Nedjraoui, Algérie : profil fourrager, FAO 2003.

[15] Patrice Dumas et al, Fonctionnement du système climatique, perturbations humaines, dérèglements dangereux, 2005.

[16] Glossaire du document technique VI du GIEC, le changement climatique et l'eau, 2008.

[17] P. Friedlingstein & J-L. Dufresne, 2005, Cycle du Carbone et climat : une accélération des changements climatiques, Paris, N° ISSN : 1021 7711.

[18] A. Belloum, hydrologie agricole en Algérie-une double problématique, IFTSA, Skikda, décembre 1993.

[19] Pr Salim Aloui, cours de bioclimatologie 3LMD, Université de Constantine, 2010.

[20] Damien C. & Florence K., le développement durable par l'exemple : le cas du changement climatique, ENS de Lyon, 2005. http://www.ens-lyon.fr

[21] MATE, 2003, TOME VII : Evaluation des besoins en matière de renforcement des capacités nécessaires à l'évaluation et la réduction des risques menaçant les éléments de la diversité biologique en Algérie, pp 12-14.

[22] MATE, 2001, Communication nationale initiale de l'Algérie à la convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, pp 72-75.

[23] Mebarki Azzedine, 2010, apport des cours d'eau et cartographie du bilan hydrographique : cas des bassins de l'Algérie Orientale, Sécheresse 2010 Vol 21 N° 4, pp 302.

[24] Michel Desbois, 2008, Cycle solaire et réchauffement climatique. http://www.tv5.org/climats.

[25] http://www.dz.undp.org

[26] http://www.actu-environnement.com

[27] http://www.algerie-dz.com, synthèse de Samir.

[28] http://www.horizons-dz.com

[29] http://alger-roi.fr/Alger/algerie_touristique/textes/chapitre1.htm

[30] http://www.meteo.dz, 2012.

43

Table des illustrations

TABLE DES ILLUSTRATIONS

CARTES

Carte 01 : localisation de la zone d'étude .3

Carte 02 : le relief de l'Algérie Orientale 4

Carte 03 : Carte géologique d'Algérie Orientale 6

Carte 04 : Bassins hydrographiques de l'Est Algérien 10

FIGURES

Fig. 01 : Comparaison entre les variations de températures en Afrique et la tendance de

réchauffement mondiale 14

Fig. 2 : Irradiance Solaire 16

Fig. 03 : Processus de l'effet de serre ..17

Fig. 04 : Projections du climat aux horizons 2020 et 2050 .22

Fig. 05: La variation mensuelle des températures moyennes. Période (1985 -2012) ..26

Fig. 06: La variation mensuelle des températures moyennes maximales. Période (1985 -

2012) 27

Fig. 07: La variation mensuelle des températures moyennes minimales. Période (1985 -

2012) 28

Fig. 08 : La variation annuelle des températures moyennes annuelles. Période (1985 -

2012) 29

Fig. 09: Evolution des températures minimales et maximales annuelles (1985-2012) ...32

Fig.10: La variabilité des précipitations mensuelle dans l'Est Algérien. Période (1985-

2012) 36
Fig. 11: variabilité des précipitations annuelles dans l'Est Algérien. Période (1985-2012)....37

Fig. 12: Le Régime saisonnier des précipitations. Période (1985-2012) .39

44

Table des illustrations

TABLEAUX

Tableau 01 : les principaux gaz à effet de serre .18

Tableau 02: Synthèse des émissions et des absorptions de GES en Algérie (1994) (Gg).....20

Tableau 03 : Emissions par type de gaz et par habitant 21

Tableau 04 : Emissions par type de gaz 21

Tableau 05: Présentation des stations d'étude (O.N.M) 23
Tableau 06 : Le coefficient de corrélation des températures moyennes mensuelles.

Période (1985-2012) 25

Tableau 07 : La variation moyenne mensuelle de la température. Période (1985-2012) 26

Tableau 08 : La variation mensuelle des températures moyennes maximales. Période

(1985-2012) .27

Tableau 09 : La variation mensuelle des températures moyenne minimales. Période

(1985-2012) ..28

Tableau 10 : Les températures moyennes annuelles. Période (1985-2012) ..30

Tableau 11 : L'amplitude thermique (en °C). Période (1985-2012) .33

Tableau 12 : La variabilité des précipitations mensuelle dans l'Est Algérien. Période

(1985-2012) ..35

Tableau 13 : Le régime saisonnier des précipitations. Période (1985 - 2012) 38

45

Résumé

RESUME

L'introduction dans tout système climatique, d'un changement au niveau des éléments de base régissant le grand complexe climatique induit d'énormes modifications dans les traits d'ensemble du climat.

Partant des techniques utilisées en statistique descriptive, des moyennes régionales ont été calculées afin de définir les comportements normaux des paramètres climatiques, avant l'analyse ou l'évaluation de leur comportement évolutif.

A partir des données de 8 stations de l'Est Algérien sur la période 1985-2012 et après analyse, nous avons la conviction que la tendance des valeurs des températures maximales et minimales est en hausse à tous les niveaux et dans toutes les stations à l'exception d'El kala, Annaba et Biskra.

Pour les précipitations, les maximales sont enregistrées pendant les mois de décembre et janvier dans presque toutes les stations et parfois novembre pour la station d'El kala et le mois le plus sec est juillet avec des valeurs maximales qui ne dépassent pas guère les 13 mm.

Mots clés : changement climatique, paramètres climatique, analyse, données.

Summary

SUMMARY

The introduction in all climate system, a change in the basic governing large complex climate-induced changes in the huge set of climate traits.

Based on the techniques used in descriptive statistics, regional averages were calculated to define the normal behavior of climate parameters prior to analysis or evaluation of their evolutionary behavior.

Using data from eight stations in eastern Algeria over the period 1985 to 2012 and after analysis, we believe that the trend of the values of maximum and minimum temperature is rising at all levels and in all stations to exception of El kala, Annaba and Biskra.

For maximum rainfall is recorded during the months of December and January in almost stations and sometimes in November for the El kala station and the driest month is July, with maximum values not much exceed 13 mm.

Key words: climatic change, climatic parameters, analysis, data.

Table des matières

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE 1

CHAPITRE 1

PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

I.1. Présentation générale de l'Algérie 3

I.2. Situation géographique de la zone d'étude .3

I.3. Le relief 4

I.3.1. Le système tellien .5

I.3.2. Les hauts plateaux .5

I.3.3. Le Sahara 5

I.4. Le cadre géologique 6

I.5. Le climat 7

I.5.1. Les domaines bioclimatiques 8

I.5.2. Les précipitations 9

I.6. Le réseau hydrographique 9

CHAPITRE II

NOTIONS DE BASES SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

II.1. Introduction 11

II.2. Notion de climat 12

II.3. Le changement climatique 12

II.3.1. Définition 12

II.3.2. Variabilité climatique 13

II.3.3. Les changements climatiques observés 13

II.4. Evolution future du climat 14

II.5. Les causes de l'évolution climatique 15

II.5.1. Le rayonnement solaire .15

II.5.2. Les aérosols 16

II.5.3. L'effet de serre 17

II.5.3.1. Définition 17

II.5.3.2. Les gaz à effet de serre 18

II.6. Le changement climatique en Algérie ..19

II.6.1. Les GES en Algérie 20

II.6.2. Projections climatiques sur l'Algérie 21

CHAPITRE III

ANALYSE DES DONNEES CLIMATIQUES

III.1. Paramètres d'étude 23

III.1.1. Les paramètres climatiques .23

Table des matières

III.1.2. Les principales stations d'étude . .23

III.2. Les températures .24

III.2.1. Correction des températures .24

III.2.2. Les températures moyennes mensuelles . 25

III.2.3. Les températures moyennes maximales 27

III.2.4. Les températures moyennes minimales 28

III.2.5. Les températures moyennes annuelles 29

III.2.6. L'amplitude thermique 33

III.3. Les précipitations 33

III.3.1. Estimation des données manquantes et correction des précipitations .34

III.3.1.1. La méthode des rapports 34

III.3.2. La variabilité du régime pluviométrique ..35

III.3.2.1. La variabilité des précipitations mensuelles dans le temps 36

III.3.2.2. La variabilité des précipitations annuelles 36

III.3.3. Le régime saisonnier 37

III.3.3.1. Répartition des précipitations moyennes saisonnières ..38

III.3.3.2. L'indicatif saisonnier des stations d'étude 39

CONCLUSION GENERALE 40

BIBLIOGRAPHIE 42

TABLE DES ILLUSTRATIONS 44

Nom : AMADOU HAROUNA

Prénom : Mahamadou

Mémoire de fin de cycle

Pour l'obtention du diplôme de Master

Filière : Ecologie et Environnement

Option : Protection et Conservation des Ecosystèmes

Thème : CHANGEMENT ET VARIATION CLIMATIQUE EN ALGERIE DE L'EST :

ANALYSE DES DONNEES

Résumé :

L'introduction dans tout système climatique, d'un changement au niveau des éléments de base régissant le grand complexe climatique induit d'énormes modifications dans les traits d'ensemble du climat.

Partant des techniques utilisées en statistique descriptive, des moyennes régionales ont été calculées afin de définir les comportements normaux des paramètres climatiques, avant l'analyse ou l'évaluation de leur comportement évolutif.

A partir des données de 8 stations de l'Est Algérien sur la période 1985-2012 et après analyse, nous avons la conviction que la tendance des valeurs des températures maximales et minimales est en hausse à tous les niveaux et dans toutes les stations à l'exception d'El kala, Annaba et Biskra. Pour les précipitations, les maximales sont enregistrées pendant les mois de décembre et janvier dans presque toutes les stations et parfois novembre pour la station d'El kala et le mois le plus sec est juillet avec des valeurs maximales qui ne dépassent pas guère les 13 mm.

Mots clés : Changement climatique, paramètres climatique, analyse, données.

Encadreur : Mr. BENDERRADJI M.E.H. Pr. Univ. Constantine 1

Soutenu à l'Université Mentouri Constantine Devant le jury :

Président : Mme OUAHRANI G. Pr. Univ. Constantine 1

Examinatrice : Mme KANOUNI M. Chargée de cours Univ. Constantine 1






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