REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET
POPULAIRE
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE CONSTANTINE1
N° de série :
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Faculté des Sciences de la Nature et de la
Vie Département de Biologie et Ecologie
Végétale Année universitaire 2012/2013
Mémoire de fin d'étude en vue de
l'obtention Du Diplôme de Master Filière :
Ecologie et Environnement Option :
Protection et Conservation des Ecosystèmes
Thème :
CHANGEMENT ET VARIATION CLIMATIQUE EN
ALGERIE DE L'EST : ANALYSE DES DONNEES
Présenté par :
Mr AMADOU HAROUNA Mahamadou
Soutenu le : 24/06/2013 Devant la commission
:
- Président : Mme
OUAHRANI G. Pr. Univ. Constantine 1
- Promoteur : Pr. BENDERRADJI M.E.H.
Pr. Univ. Constantine 1
- Examinatrice : Mme KANOUNI M.
Chargée de cours Univ. Constantine 1
REMERCIEMENTS
Je tiens tout d'abord à exprimer ma profonde
gratitude à Allah le tout puissant pour m'avoir
guidé sur le droit chemin durant toutes mes années d'étude
et de m'avoir donné la force et le courage d'accomplir ce
travail.
Je remercie Mr Benderradji M. E. H. qui
m'a proposé ce sujet et d'avoir accepté de m'encadrer.
Je remercie Mme Ouahrani G. et
Mme Kanouni M. d'avoir accepté de faire partir du
jury.
Mes remerciements vont aussi à Mr Bazri
K.E. pour sa patience, son aide et ses conseils, je lui suis
très reconnaissant, et à l'ensemble du corps professoral qui a
assuré notre formation.
Un grand MERCI à mon ami et grand-frère
Abdel Hafid Karim Farah (doctorant à
l'Université Constantine 1) de m'avoir consacré si volontiers de
son temps et accompagné lors de l'écriture de ce
mémoire.
Un immense Merci enfin à toute la Famille
Amadou Harouna, à mes amis Razack,
Ibrahim, Halima, Mamady,
Bachir, Mourja etc...pour leur soutien moral,
sans oublier toute ma promotion du département d'Ecologie et
Environnement de l'Université Constantine 1.
Que toute personne se sentant concernée de
près ou de loin par mon travail , trouve ici l'expression de ma profonde
gratitude.
DEDICACES
Je dédie ce mémoire à toute ma famille
pour tous les efforts, encouragements et sacrifices consentis pour mon
devenir.
Vous méritez infiniment plus.
Introduction générale
INTRODUCTION GENERALE
Parmi les grands problèmes que doit affronter
l'humanité au début de ce siècle, celui que posent les
changements climatiques ne cesse de gagner d'importance.
En effet, depuis les années 1960, une série
d'événements a fait passer les recherches sur le climat au
premier plan de l'actualité. La gravité des crises qui ont
favorisé l'appauvrissement alimentaire mondial, l'étendue des
souffrances qu'ont éprouvées les pays africains de la
région du Sahel au cours de la sécheresse des années 1968
- 1973 ainsi que bien d'autres problèmes d'ordre environnemental et
social ont contribué à cristalliser l'attention sur les facteurs
climatiques.
Quelqu'un disait un jour en plaisantant que, <<tout le
monde parle du climat, mais personne ne fait rien pour le changer>>.
Justement, on avait toujours pensé que l'homme n'avait aucune influence
sur le climat. Aujourd'hui les scientifiques pensent de plus en plus le
contraire. Selon les études des experts du GIEC, la température
superficielle moyenne de l'air a augmenté de 0,3 à 0,6°C au
cours des cents dernières années, le rejet dans
l'atmosphère du dioxyde de carbone et d'autres gaz est pris pour cause
principale de cette augmentation parce qu'ils provoquent des modifications
atmosphériques à long terme.
Depuis une dizaine d'années, deux facteurs importants
concernant les rapports entre l'homme et le climat de la terre ont
été identifiés : l'utilisation des combustibles fossiles
qui se solde par une augmentation de la concentration des gaz à effet de
serre, qui perturbent les cycles radiatifs du globe puis dans certaines
régions, l'effet des aérosols (particules microscopiques en
suspension dans l'air ayant tendance à refroidir
l'atmosphère).
En ce qui concerne notre travail, nous nous intéressons
plus particulièrement à la partie Est de l'Algérie
où les paramètres climatiques durant ces dernières
années ont beaucoup évolués.
L'objectif est d'analyser les paramètres climatiques
(températures minimales, températures maximales,
températures moyennes, amplitudes thermiques, précipitations) sur
une période de 27 ans comprise entre 1985 et 2012.
1
Introduction générale
Pour y arriver nous avons subdivisé notre travail en 3
grandes parties :
? La première partie est consacrée à la
présentation de la zone d'étude.
? Dans la seconde nous parlerons de quelques notions de bases
sur le changement
climatique à l'échelle mondiale suivie des
effets du changement climatique en Algérie. ? La troisième partie
sera consacrée à l'analyse du caractère évolutif
des paramètres
climatiques régionaux étudiés.
2
Présentation de la zone
d'étude
Chapitre 1
Présentation de la zone
d'étude
CHAPITRE I
PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
I.1. Présentation générale de
l'Algérie
L'Algérie est située au Nord du continent
Africain, avec une superficie de 2.381.741 km2, c'est le plus grand
pays d'Afrique. Avec près de 1200 Km de côte sur la mer
Méditerranée, elle est bordée à l'Est par la
Tunisie, au Sud-Est par la Libye, au Sud par le Niger et le Mali, au Sud-Ouest
par la Mauritanie et à l'Ouest par le Sahara Occidental et le Maroc.
I.2. Situation géographique de la zone
d'étude
L'espace d'étude concerne l'Est Algérien (Carte
01).Il s'étend de Bejaia jusqu'aux frontières
Algéro-tunisiennes, il se situe entre les parallèles 36°54
et 34°48 Nord latitudes et 8°27 et 5°4 Est de longitudes.
Il est limité à l'Est par la frontière
Algéro-tunisienne, à l'Ouest par la vallée d'Oued El-
Soummam et les monts des Bibans, au Sud par le piémont Sud de l'Atlas
Saharien et au Nord par la rive Sud de la mer Méditerranéenne
[2].
Carte 01 : localisation de la zone
d'étude [1].
3
Chapitre 1
Présentation de la zone
d'étude
I.3 Le relief
A l'image de toute l'Algérie, le relief du Nord-Est s
'organise en un vaste ordonnancement d'éléments
parallèles.
La chaine Tellienne, constituée essentiellement de
massifs anciens, prolonge le socle kabyle par sa partie interne (monts de
Collo, monts de Skikda et Djebel Edough) et par sa partie externe (Djebels
Babors et Djebel Tababort qui culmine à 2000 m).
La chaîne de l'Atlas Saharien a une morphologie plus
massive. Dans sa partie Est, elle est constituée par les massifs des
Aurès, les monts du Ksour, les monts de Ouled Naïl, les monts du
Zab, les monts du Némemchas, les monts de Tébessa et Djebel Amour
[3].
Cette organisation sépare le pays en trois grandes
unités structurales (Carte 02). Elles se distinguent par leurs reliefs,
leurs morphologies et leurs climats, offrant une grande diversité
écologique.
On distingue successivement :
- le système tellien au Nord qui plonge vers la mer
Méditerranée ;
- les hauts plateaux (espaces steppiques) ;
- le Sahara.
Carte 02 : le relief de l'Algérie
Orientale [2].
4
Chapitre 1
I.3.1. Le système tellien
C'est un ensemble constitué par une succession de
massifs montagneux côtiers et sublittoraux, et de plaines.
Il représente la partie la plus montagneuse de
l'Algérie. Il est disposé en chaînes parallèles et
on distingue, du Nord au Sud :
· Les chaînes telliennes littorales,
constituées de gneiss et de granite qui prolongent celles du Djurdjura.
Ce sont les massifs de Collo, Skikda et de l'Edough bordant la basse plaine de
Annaba et où se trouvent les deux plus grandes zones humides d'eau
douce, le lac Tonga et le lac Oubeïra, inscrits comme réserve
naturelle sur la liste de la Convention de Ramsar.
· Les chaînes telliennes externes,
constituées par les monts des Babors et les massifs de Petite Kabylie et
qui reposent sur des socles du Jurassique et de l'Eocène,
· Les chaînes telliennes internes dominées
par les monts du Hodna, du Belezma, le massif des Aures (2 328 m d'altitude) et
les monts des Nemenchas. Cet ensemble appartient au domaine atlasique [14].
I.3.2. Les hauts plateaux
Situés entre l'Atlas tellien au Nord et l'Atlas
saharien au Sud, ils s'abaissent régulièrement de l'Ouest vers
l'Est. Ils sont marqués par une série de bombements SW-NE qui
annonce les premiers reliefs de l'Atlas saharien. En outre, ces alignements de
reliefs individualisent des ensembles de plaines plus ou moins
vallonnées et associées à des dépressions (Chott El
Chergui et Guebli, Zahrez El Chergui et El Gharbi) [13].
Les steppes orientales à l'Est du Hodna, qui sont
formées par les Hautes Plaines du Sud Constantinois où domine le
Crétacé de nature calcaire et dolomitique. Ces Hautes Plaines
sont bordées par le Massif des Aurès et des Némemchas
[1].
I.3.3. Le Sahara
C'est un désert formé de grandes étendues
de dunes (Erg Oriental et Erg Occidental), de plaines caillouteuses (Reg) et
parsemé d'oasis, qui sont autant de centres urbains. Le massif des Eglab
à l'Ouest et le massif du Hoggar à l'Est forment la limite
méridionale du Sahara Algérien.
5
Présentation de la zone d'étude
Chapitre 1
C'est un vaste paysage plat caractérisé par la
nudité de ses sols et par une aridité marquée; dans cet
espace hostile, les îlots de verdure (oasis sahariennes) que l'on
rencontre ne doivent leur présence et leur croissance qu'à
l'utilisation de l'eau souterraine (irrigation). L'altitude moyenne ne
dépasse pas les 100 m ; c'est ici que l'on rencontre le point le plus
bas de l'Algérie, le chott El Melrhir avec ses -34 m.
Cet espace saharien dont la morphologie générale
relève directement du bâti rigide du socle ancien (bouclier
africain), ne présente que des déformations à grand rayon
de courbure dont les creux correspondent à de vastes bassins
sédimentaires, alors que les affleurements en surface
génèrent directement les rares reliefs (le massif volcanique du
Hoggar qui culmine à 3.000 m) qui parsèment cette
immensité à dominante plane et monotone. Ici les
précipitations n'excédent pas les 150 mm par an [13].
I.4. Le cadre géologique
A l'instar de l'Algérie septentrionale, l 'Est est
constitué de reliefs jeunes, modelés au cours du tertiaire par
les mouvements alpins (Carte 03).
Carte 03 : Carte géologique
d'Algérie Orientale [1].
6
Présentation de la zone d'étude
Chapitre 1
L'Algérie alpine est composée des ensembles
structuro-sédimentaires suivants, du Nord au Sud :
+ Le plateau continental Algérien réduit
à dépôts tertiaires et quaternaires (1000 à 3500 m),
repose sur un socle métamorphique.
+ L'Atlas Tellien est le domaine des nappes, avec des bassins
de type intra-montagneux dont la série sédimentaire
s'étend du Jurassique au Miocène.
+ Le Hodna est un bassin d'avant-fosse dont la séquence
de remplissage débute par des dépôts continentaux
d'âge Eocène et Oligocène et se poursuit par un
Miocène marin.
+ Les hauts plateaux, avant-pays alpin, à couverture
sédimentaire réduite, où les processus locaux de
distension ont permis la formation des bassins intra-montagneux comme ceux de
Telagh et de Tiaret.
+ L'Atlas saharien est né d'un long sillon pincé
entre les hauts plateaux et la plate-forme saharienne. Au
Mésozoïque, ce sillon fut comblé par une puissante
série sédimentaire (7000 à 9000 m), durant le tertiaire,
une tectonique compressive réactive les structures extensives
antérieures en failles et structures inverses aboutissant à la
formation de cette chaîne montagneuse.
+ Les bassins du Chott Melrhir dans le Sud-Est constantinois,
structurés au tertiaire, à remplissage crétacé
(5000 m) ont engendrés et accumulés des hydrocarbures
principalement dans le crétacé (Djbel Onk,) [1].
I.5. Le climat
La région Nord Orientale de l'Algérie est
caractérisée par un climat Méditerranéen de
transit, marqué par des oscillations saisonnières (en
été, c'est un climat subtropical faisant de la saison chaude une
des plus longues, et en hiver, il s'apparente beaucoup plus aux
caractéristiques de la zone tempérée). Etant donné
les diversités des zones qui constituent le pays, leur différence
d'altitude, leur proximité plus ou moins grande de la mer ou de
l'équateur, il est bien évident que le climat doit varier selon
les régions considérées [18] [29]. Dans le tell, le climat
est tempéré et rappelle beaucoup celui de la Côte d'Azur
française, tout en étant sensiblement plus doux. Pendant l'hiver,
il est particulièrement agréable.
7
Présentation de la zone d'étude
Chapitre 1
Présentation de la zone d'étude
La neige est tellement rare que l'on peut dire qu'elle ne se
montre presque jamais, à peine une fois tous les vingt-cinq ans.
Pendant l'été, la température n'est jamais
très élevée; elle se tient aux environs de 31 à 32
degrés. Mais sur toute la côte, il règne une
humidité qui, à la longue peut devenir gênante. Le climat
des Hauts-Plateaux est beaucoup plus rude. Il y fait froid l'hiver et il y
tombe parfois des quantités importantes de neige. En revanche, il y fait
chaud l'été. La température est plus élevée
que dans le Sahel ; mais en général, les nuits sont
fraîches ; de plus l'air est très sec, ce qui permet aux habitants
de supporter facilement la chaleur. Dans l'Atlas, le climat est celui des pays
de montagnes. L'hiver, les sommets sont couverts d'une épaisse couche de
neige. Mais on n'y trouve ni glaciers, ni neiges éternelles. En
été, la température y est très agréable
parce que les nuits sont toujours très fraîches. Enfin, dans le
Sahara, on trouve des températures extrêmes. Pendant l'hiver, les
nuits sont froides, alors que, au plein soleil de midi, le thermomètre
monte aux environs de 25°C [29].
I.5.1. Les domaines bioclimatiques
D'après la classification bioclimatique établie
par L. EMBERGER, l'Algérie
présente cinq grands étages bioclimatiques :
étage humide, étage subhumide, étage semi-
aride, étage aride et le saharien.
? Etage humide : les précipitations sont
supérieures à 900mm, cet étage est
représenté
par :
-Le long littoral constantinois de Collo à Bejaia,
-Au Djurdjura et aux babors à partir de
800m d'altitude.
? Etage subhumide : les précipitations
sont comprises entre 600 et 900mm, cet étage
est presque répandu en Algérie et il est
représenté par 3 zones :
- De Ténès à Tizi Ouzou,
-Plaine littorale constantinoise qui va de Collo à El
Kala,
-Atlas tellien surtout constantinois.
? Etage semi-aride : Entre 300 et 600mm de
pluies par an, c'est l'étage le plus répandu
en Algérie du Nord.
? Etage aride : les précipitations
varient entre 200 et 300mm.
? Etage saharien : les pluies ne
dépassent pas les 100mm [19].
8
Chapitre 1
I.5.2. Les précipitations
En Algérie les précipitations sont
caractérisées par une variabilité spatio-temporelle
très marquante. La tranche de pluie annuelle décroit à
mesure que l'on avance vers le Sud et tombe à moins de 100 mm au Sud de
l'atlas saharien, cette valeur étant habituellement
considérée comme marquant le début du désert. A la
décroissance des pluies du Nord au Sud
se superpose une décroissance de l'Est à
l'Ouest. Les bordures Nord Centre et Est reçoivent en moyenne des
quantités annuelles de précipitations variant entre 600 et 1150
mm. Elles sont de ce fait plus arrosées que le reste du pays. Les
bordures Nord-Ouest par exemple enregistrent des totaux annuels moyens de
l'ordre de 250 à 500 mm [30].
Les pluies sont assez abondantes le long de la partie
côtière du tell, allant de 40 à 67 cm par an. Les
précipitations y sont plus importantes dans la partie Nord de l'Est de
l'Algérie où elles atteignent jusqu'à 100 cm certaines
années. Encore plus à l'intérieur des terres, les
précipitations sont moins abondantes. Les vents dominants de l'Est et du
Nord-Est en été changent pour Ouest et le Nord en hiver avec un
effet sur l'augmentation générale des précipitations de
septembre à décembre, une baisse vers la fin de l'hiver et les
mois de printemps, et une absence de précipitations durant les mois
d'été.
I.6. Le réseau hydrographique
L'Algérie orientale, vaste région (90 000
km2 sans le Sahara) aux contextes physiques variés, est
marquée par un fort contraste climatique, Méditerranéen au
Nord et continental subdésertique au Sud. L'inégale
répartition des ressources en eau de surface et leur
irrégularité s'inscrivent dans ces contextes: cours d'eau
relativement fournis, tributaires de la mer Méditerranée et oueds
à débit modeste, reliés à des dépressions
fermées où l'évaporation est intense [23].
L'Est Algérien juxtapose deux grands types de bassin
hydrographiques (Carte 04) :
- Au Nord, des bassins à écoulement
exoréique (les oueds se jettent dans la mer Méditerranée,
à régime quasiment pérenne : Oued Rhumel, Oued Safsaf
à Zardezas et Oued Seybous), et plus à l'ouest l'Oued Djendjen et
l'Oued Soummam.
9
Présentation de la zone d'étude
Chapitre 1
Des cours d'eau secondaire qui naissent sur le versant Nord du
tell sont à signaler (Oued Guebli, Oued Bougues).
- Au Sud des bassins à écoulement
endoréique (les Oueds se jettent dans des dépressions
intérieurs fermées), à régime temporaire : Oued El
arabe, Oued El Abiod et Oued Abdi, qui traversent le massif des Aurès du
Nord-Est vers le Sud-Ouest et s'éteignent tous dans les chotts [1].
Carte 04 : Bassins hydrographiques de l'Est
Algérien.
10
Notions de bases sur le changement
climatique
Chapitre 2
CHAPITRE II
NOTIONS DE BASES SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
II.1. Introduction
Depuis des millénaires, le climat de la Terre varie
selon les époques et les lieux.
Les changements observés s'étalent
généralement sur de longues périodes qui atténuent
la perception que l'homme peut en avoir à un moment donné. Au
cours des dernières décennies cependant, les changements
climatiques semblent s'être accélérés. Dans ces
conditions, il n'est pas surprenant que le public s'interroge sur la
réalité de ces changements, leurs causes, leur devenir et, plus
encore, leurs conséquences immédiates et lointaines sur les modes
de vie, la santé, les écosystèmes et l'économie
[5].
Le sujet interpelle les citoyens comme les institutions, mais
différentes perceptions se côtoient et s'affrontent autour de ce
phénomène complexe, aux causes et conséquences diverses et
souvent floues. Pour beaucoup de gens, la réalité du
réchauffement climatique et la responsabilité de l'homme dans ce
processus sont une évidence, alors que d'autres continuent à
réfuter son existence. Certains tentent d'agir pour l'enrayer, tandis
que l'ampleur du phénomène en décourage ou en effraie plus
d'un. Des activistes prônent l'usage de moyens radicaux au nom de
l'urgence, tandis que d'autres personnes croient en une politique des petits
pas, ou à la résolution du problème grâce aux
progrès scientifiques. Des attitudes et des opinions très
diverses cohabitent donc, mais ce qui est certain c'est que le changement
climatique et la manière d'y remédier sont définitivement
devenus des sujets au coeur du débat [6].
Les scientifiques font des recherches sur le changement
climatique global dans le monde entier depuis 50ans. Avec tous les
renseignements accumulés, les scientifiques les plus qualifiés
pour aborder le problème, ont conclu que les températures ont
augmenté au siècle dernier et qu'il est très improbable
que ce réchauffement puisse être expliqué par des causes
naturelles, l'explication la plus plausible étant les gaz à effet
de serre produits par l'homme. De plus, le reste de ce siècle connaitra
un changement climatique supplémentaire important et les
activités humaines seront nettement responsables de ce changement.
En réponse à l'accord de plus en plus
avéré des scientifiques concernant le changement et sa cause
humaine, les gouvernements du monde entier ont organisé en 1988 la
Commission Intergouvernementale des Nations Unies sur le Changement Climatique
(U.N Intergovernmental Panel on Climate Change, IPCC).
11
Notions de bases sur le changement climatique
Chapitre 2
Avec les données et les opinions de centaines de
climatologues, l'IPCC fournit les relevés scientifiques les plus
récents sur le changement climatique global [7].
Dans son dernier rapport de synthèse publié en
2007, intitulé « Changements climatiques 2007 : Rapport de
synthèse », le Groupe Intergouvernemental d'Experts sur
l'évolution du Climat (GIEC) avertit que même en limitant nos
émissions de gaz à effet de serre, la température
terrestre mondiale moyenne augmentera de plusieurs degrés. Il
précise également que pour avoir des chances de limiter cette
augmentation à + 2°C par rapport à l'ère
préindustrielle, la concentration de gaz à effet de serre dans
l'atmosphère ne devrait pas dépasser 450 parties par million
(ppm).Or plus le réchauffement sera limité et plus les impacts en
seront maîtrisables à moindre coût [8].
II.2. Notion de climat
Au sens étroit du terme, le climat désigne
généralement le <temps moyen>; il s'agit plus
précisément d'une description statistique en fonction de la
moyenne et de la variabilité de grandeurs pertinentes sur des
périodes variant de quelques mois à des milliers, voire à
des millions d'années. Ces grandeurs sont le plus souvent des variables
de surface telles que la température, les précipitations et le
vent. Dans un sens plus large, le climat est la description statistique de
l'état du système climatique [15].
II.2. Le changement climatique
II.3.1. définition
Les changements climatiques désignent une variation
statistiquement significative de l'état moyen du climat ou de sa
variabilité persistant pendant de longues périodes
(généralement, pendant des décennies ou plus). Les
changements climatiques peuvent être dus à des processus internes
naturels ou à des forçages externes, ou encore à des
changements anthropiques persistants de la composition de l'atmosphère
ou de l'affectation des terres.
On notera que la Convention-Cadre des Nations Unies sur les
Changements Climatiques (CCNUCC), dans son Article 1, définit «
changements climatiques » comme étant des « changements de
climat qui sont attribués directement ou indirectement à une
activité humaine altérant la composition de l'atmosphère
mondiale et qui viennent s'ajouter à la variabilité naturelle du
climat observée au cours des périodes comparables. »
12
Notions de bases sur le changement climatique
Chapitre 2
Notions de bases sur le changement climatique
La CCNUCC fait ainsi une distinction entre les «
changements climatiques » qui peuvent être attribués aux
activités humaines altérant la composition de
l'atmosphère, et la « variabilité climatique » due
à des causes naturelles [10].
II.3.2. Variabilité climatique
La variabilité climatique désigne des variations
de l'état moyen et d'autres statistiques (écarts standards,
phénomènes extrêmes, etc.) du climat à toutes les
échelles temporelles et spatiales au-delà des
phénomènes climatiques individuels. La variabilité peut
être due à des processus internes naturels au sein du
système climatique (variabilité interne), ou à des
variations des forçages externes anthropiques ou naturels
(variabilité externe) [9].
II.3.3. Les changements climatiques observés
Les observations mettent en évidence un changement de
la composition de l'atmosphère (augmentation des concentrations
atmosphériques de gaz à effet de serre tels que le CO2 et le
méthane (CH4), etc.), ainsi qu'un changement du climat mondial
(températures, précipitations, niveau de la mer, glace marine, et
dans certaines régions, phénomènes climatiques
extrêmes, y compris vagues de chaleur, fortes précipitations, et
sécheresses, etc.) [11].
Onze des douze dernières années (1995-2006)
figurent parmi les douze années les plus chaudes depuis 1850, date
à laquelle ont débuté les relevés instrumentaux de
la température à la surface du globe. Les températures ont
augmenté presque partout dans le monde, quoique de manière plus
sensible aux latitudes élevées de l'hémisphère
Nord. Par ailleurs les terres émergées se sont
réchauffées plus rapidement que les océans [12].
Cette évolution varie d'une région à une
autre (Fig. 01), le réchauffement en Afrique est
légèrement plus élevé par rapport à la
tendance mondiale en 2001 [1].
On ne peut dire à l'heure actuelle si
l'accélération du rythme qui a été constatée
entre 1993 et 2003 traduit une variation décennale ou un renforcement de
la tendance à long terme.
Entre 1900 et 2005, les précipitations ont fortement
augmenté dans l'Est de l'Amérique du Nord et du Sud, dans le Nord
de l'Europe et dans le Nord et le Centre de l'Asie, tandis qu'elles diminuaient
au Sahel, en Méditerranée, en Afrique australe et dans une partie
de l'Asie du Sud. Il est probable que la sécheresse a progressé
à l'échelle du globe depuis les années 1970.
13
Chapitre 2
Il est très probable que les journées froides,
les nuits froides et le gel ont été moins fréquents sur la
plus grande partie des terres émergées depuis cinquante ans et
que le nombre de journées chaudes et de nuits chaudes a au contraire
augmenté. De plus, la fréquence des phénomènes
ci-après s'est probablement accrue : vagues de chaleur sur la majeure
partie des terres émergées, fortes précipitations dans la
plupart des régions et, depuis 1975, élévations
extrêmes du niveau de la mer dans le monde entier [12].
Fig. 01 : Comparaison entre les variations de
températures en Afrique et la tendance de réchauffement
mondiale.
II.4. Evolution future du climat
Pour quantifier les possibles futurs changements climatiques,
les climatologues ont d'abord utilisé des situations
idéalisées. Quels seraient les changements climatiques si la
concentration de CO2 doublait ? Ou bien, si la concentration de CO2 augmentait
de 1 % par an (ce qui conduit à un doublement tous les 70 ans) ?
14
Notions de bases sur le changement climatique
Notions de bases sur le changement climatique
Chapitre 2
Ces conditions sont appliquées à des
modèles climatiques qui représentent l'atmosphère, les
surfaces continentales, l'océan, la glace de mer, les calottes
polaires... Les modèles atmosphériques sont du même type
que ceux utilisés en prévision du temps. En plusieurs milliers de
points à la surface de la Terre, ils calculent l'évolution de la
pression, du vent, de la pluie, des nuages... toutes les heures environ et cela
pendant des années (jusqu'à plusieurs centaines ou milliers).
Ces calculs résolvent des phénomènes
physiques bien connus (équation du mouvement, échanges par
rayonnement solaire ou infrarouge...) ou moins bien connus (formation des
gouttes d'eau ou des particules de glace des nuages, accrétion de ces
gouttes pour former la pluie, structure tridimensionnelle de la turbulence
atmosphérique...).
De même, les modèles d'océan calculent
l'évolution des courants marins, de la température, de la
salinité... Tous ces modèles interagissent ensemble. Avec ces
modèles climatiques, on peut alors réaliser deux simulations dans
lesquelles la concentration de CO2 reste constante dans l'une et varie dans
l'autre. La différence de climats ainsi simulés permet d'obtenir
la sensibilité du climat à une variation de la concentration en
CO2.
Par exemple, on détermine que, pour un doublement de
CO2, la température moyenne de la Terre augmente de 2°C à
5°C selon les modèles. En ce qui concerne la répartition
géographique, les résultats font apparaître que :
- la température de surface augmentera davantage aux
hautes qu'aux basses latitudes et davantage sur les continents et sur la glace
de mer que sur les océans ;
- les précipitations augmenteront dans les
régions équatoriales et aux moyennes et hautes latitudes ; elles
diminueront dans les régions subtropicales ;
- le volume de glace de mer en Arctique diminuera (typiquement
de 35 % dans 50 ans) sans qu'une telle décroissance ne se retrouve en
Antarctique [17].
II.5. Les causes de l'évolution climatique
II.5.1. Le rayonnement solaire
Il est évident que le rayonnement solaire reçu
par la Terre est déterminant pour la température à la
surface de la planète. Avant que l'homme ne rejette massivement dans
l'atmosphère les réserves de carbone accumulées dans les
gisements de pétrole ou de charbon, ce sont surtout les fluctuations du
rayonnement solaire qui influençaient la température à la
surface de la Terre.
15
Chapitre 2
Ces fluctuations se sont traduites par des variations de la
température à la surface de la Terre. Le graphique suivant
(Figure 2) montre la variation de « l'irradiance solaire » de 1978
à 2008. Elle est d'un peu moins de 2 W/m2 pour une irradiance
moyenne de 1366 W/m2. Ceci se traduit par une variation du
rayonnement reçu par unité de surface de la Terre de l'ordre de
0,3 W/m2 (appelé « solar forcing » sur le graphique
ou forçage solaire en français).
On est actuellement dans une situation où le
rayonnement solaire par unité de surface terrestre est de 0, 15
W/m2 inférieur au rayonnement moyen. L'effet du soleil n'est
pas négligeable, on peut s'attendre à une augmentation plus
marquée de la température globale moyenne dans les années
à venir [24].
Fig. 2 : Irradiance Solaire
II.5.2. Les aérosols
Ensemble de particules solides et liquides en suspension dans
l'air, généralement d'une taille comprise entre 0,01 et 10 um et
séjournant au moins plusieurs heures dans l'atmosphère. Les
aérosols peuvent être d'origine naturelle ou anthropique. Ils
peuvent influer sur le climat de deux façons :
- directement, en agissant et en absorbant le rayonnement,
- indirectement, en agissant comme noyaux de condensation pour
la formation de nuages ou la modification des propriétés optiques
et de la durée de vie des nuages [15].
16
Notions de bases sur le changement climatique
Notions de bases sur le changement climatique
Chapitre 2
II.5.3. L'effet de serre
II.5.3.1. définition
Les gaz à effet de serre absorbent efficacement le
rayonnement infrarouge thermique émis par la surface de la Terre, par
l'atmosphère elle-même en raison de la présence de ces gaz
et par les nuages. Le rayonnement atmosphérique est émis dans
toutes les directions, y compris vers la surface de la Terre. Par
conséquent, les gaz à effet de serre retiennent la chaleur dans
le système surface-troposphère: c'est ce qu'on appelle
l'effet de serre. Dans la troposphère, le rayonnement
infrarouge thermique est étroitement lié à la
température de l'atmosphère à l'altitude à laquelle
il est émis, cette température diminuant en général
avec l'altitude. En fait, le rayonnement infrarouge émis vers l'espace
provient d'une altitude où la température est en moyenne de
-19°C, en équilibre avec le rayonnement solaire net incident, alors
que la surface de la Terre se maintient à une température
beaucoup plus élevée, de +14 °C en moyenne. Une augmentation
de la concentration de gaz à effet de serre accroît
l'opacité de l'atmosphère au rayonnement infrarouge et
entraîne donc un rayonnement effectif vers l'espace depuis une altitude
plus élevée et à une température plus basse.
Il en résulte un forçage radiatif qui
entraîne un renforcement de l'effet de serre; c'est ce qu'on appelle
l'effet de serre renforcé [16].
Fig. 03 : Processus de l'effet de serre
[20].
17
Chapitre 2
Notions de bases sur le changement climatique
II.5.3.2. Les gaz à effet de serre
Les gaz à effet de serre (GES) sont des gaz qui absorbent
une partie des rayons solaires en les redistribuant sous la forme de radiations
au sein de l'atmosphère terrestre [26]. Les gaz à effet de serre
présents traités dans le protocole de Kyoto sont:
- le gaz carbonique ou dioxyde de carbone (CO2) provenant
essentiellement de la combustion des énergies fossiles et de la
déforestation.
- le méthane (CH4) qui a pour origine principale
l'élevage des ruminants, la culture du riz, les décharges
d'ordures ménagères, les exploitations pétrolières
et gazières.
- les halocarbures (HFC, PFC) sont les gaz
réfrigérants utilisés dans les systèmes de
climatisation et la production de froid, les gaz propulseurs des
aérosols.
- le protoxyde d'azote ou oxyde nitreux(N2O) provient de
l'utilisation des engrais azotés et de certains procédés
chimiques.
- l'hexafluorure de soufre(SF6) utilisé par exemple dans
les transformateurs électriques [15].
Tableau 01 : les principaux gaz à effet
de serre [4]
18
Chapitre 2
Notions de bases sur le changement climatique
II.6. le changement climatique en Algérie
Le Maghreb a été identifié comme une zone
particulièrement vulnérable face aux risques liés au
changement climatique. L'exode rural conjugué à l'urbanisation
intense sur la côte Méditerranéenne durant les
dernières décennies ont augmenté la
vulnérabilité des populations concernées tout en
accentuant les facteurs qui contribuent aux changements climatiques.
En Algérie, pays dont la plus grande partie est
désertique, les changements climatiques constituent une
préoccupation majeure [25] [27].
En effet, de par sa position géographique,
l'Algérie est exposée aux effets négatifs des changements
climatiques et des émissions des gaz à effet de serre, notamment
les inondations, la sécheresse et les températures
élevées.
D'après des études réalisées par
l'ONM sur l'évolution des températures, elles ont
révélé que celles-ci sont en hausse depuis 1990, date du
début des émissions à effet de serre.
Concernant la pluviométrie en Algérie,
l'étude fait ressortir un recul de 12% pour la période 1990-2005
en comparaison avec 1961-1990, causant une sécheresse à grande
échelle au moment même où d'autres régions
enregistrent des inondations dont celle de Bâb El Oued en 2001 et dans la
ville d'El Tarf en 2011 [27] [28].
L'évolution des températures en Algérie
montre une hausse sur l'ensemble du territoire au cours des saisons d'hiver et
d'automne et une hausse nette des températures minimales et maximales
dans toutes les stations de l'Algérie du Nord et se prolonge
jusqu'à nos jours. Durant ces 20 dernières années, les
températures maximales ont augmenté plus que les minimales.
Quant aux précipitations, pour les mêmes
périodes l'examen montre qu'en automne et en hiver, il y a diminution
des pluies sur le Nord, et en printemps dans l'Est du pays.
On peut donc conclure qu'entre les périodes 1931-1960
et 1961-1990 :
? La hausse de température a été de
l'ordre de 0,5°C,
? La pluviométrie a baissé en moyenne de 10%,
? Le déficit hydrique sera plus important à
l'Ouest qu'au Centre et qu'à l'Est du pays [21].
19
Notions de bases sur le changement climatique
Chapitre 2
II.6.1. Les GES en Algérie
Les émissions de gaz à effet de serre sont
estimées à 75 870 Gg de CO2, de 914 Gg de CH4 et à 31 Gg
de N2O. La séquestration de CO2 par les forêts est estimée
à 4 331 Gg.
Les résultats (tableau 02) montrent que c'est
essentiellement le secteur de l'énergie qui est responsable à
plus des deux-tiers des émissions (66,92%). Le potentiel du pays en
hydrocarbures explique en grande partie cette situation. Le changement
d'affectation des terres et la foresterie est le second secteur important du
point de vue des émissions (12,44%), qui ne sont pas suffisamment
atténuées par la séquestration qu'il assure. L'agriculture
est le troisième secteur émetteur de gaz à effet de serre
avec plus de 11,49% du total. Le secteur des déchets intervient pour
4,59% et celui des procédés industriels pour 4,52%.
Le gaz carbonique (CO2) est le gaz le plus émis avec
72,40%, suivi du méthane (CH4) avec 18,31% et de l'oxyde nitreux (N2O)
avec 9,29%.
Les émissions fugitives liées aux
activités gazières et pétrolières sont loin
d'être négligeables. Néanmoins, l'absence de coefficients
d'émissions spécifiques à l'Algérie a fait que dans
la majeure partie des calculs, ce sont les facteurs d'émissions par
défaut, proposés par le manuel de référence de
l'inventaire (GIEC), qui ont été utilisés.
Tableau 02: Synthèse des
émissions et des absorptions de GES en Algérie (1994) (Gg)
Si l'on tient compte du Potentiel de Réchauffement
Global (PRG) à l'horizon de 100 ans de chaque gaz, les émissions
brutes sont de 104,794 millions de TE-CO2 et les émissions nettes sont
de 100,463 millions de TE-CO2.
20
Chapitre 2
Sachant que la population de l'Algérie était
estimée en 1994 à 26 743 075 habitants, on a en moyenne 3,92
TE-CO2/habitant, Si l'on prend uniquement les émissions de CO2, le taux
d'émission de CO2 par habitant est de 2,84 tonnes, comme le montre le
tableau 03 l'absorption est de 0,16 t de CO2/hab.
En tenant compte des PRG des trois principaux gaz à
effet de serre (tableau 04), 72,40 % des émissions totales proviennent
du CO2, ce qui s'explique par l'ampleur de l'activité
énergétique de l'Algérie, 18,31% proviennent du CH4 et
9,29 % du N2O [22].
Tableau 03 : Emissions par type de gaz et par
habitant.
Tableau 04 : Emissions par type de gaz (en
1000 TE-CO2).
II.6.2. Projections climatiques sur l'Algérie
Pour la période 1990 - 2020, la hausse de la
température moyenne sera comprise entre 0,8°C et 1,1°C et la
baisse des précipitations moyennes sera de l'ordre de10%.
L'élévation du niveau de la mer sera comprise entre 5 et 10 cm.
L'intensification de l'évaporation due à l'augmentation de la
température s'ajoute à la baisse des précipitations pour
diminuer encore plus la quantité des eaux mobilisables au niveau des
barrages et des nappes souterraines.
Les projections à l'horizon 2020 et 2050 indiquent que
les saisons seront déréglées et les températures
continueront de croître.
21
Notions de bases sur le changement climatique
Chapitre 2
La période pluvieuse sera concentrée sur une
courte période entraînant des risques d'inondations. De
même, il y aura une augmentation de la fréquence des
sécheresses.
Les projections (figure 04), ont été obtenues
à l'aide de scénarios d'émissions moyens et des
modèles climatiques globaux. [21]
Fig. 04 : Projections du climat aux horizons
2020 et 2050 (modèle UKHI) [21]
22
Analyse des données
climatiques
Chapitre 3
CHAPITRE III
ANALYSE DES DONNEES CLIMATIQUES
III.1. Paramètres d'étude
III.1.1. Les paramètres climatiques
Par souci de données disponibles deux aspects ont
été fondamentalement considérés :
La température a été
étudiée sous quatre principaux aspects : la température
moyenne mensuelle maximale, la température moyenne mensuelle minimale,
la température moyenne mensuelle et l'amplitude thermique.
Les précipitations ont été
étudiées en tenant uniquement compte des hauteurs mensuelles
régionales.
III.1.2. Les principales stations d'étude
Les données régionales avec lesquelles nous
avons travaillé proviennent des données du réseau des
stations d'observation de l'Algérie. Au total 8 stations ont
été prises en compte (tableau 05). Ces stations ont
été choisies selon des critères liés, d'une part,
à la longueur des séries des données disponibles et
d'autre part, à la qualité et le nombre de paramètres
qu'elles peuvent fournir. Ces stations respectent les normes d'installation et
de maintenance requises par l'Organisation Mondiale de la
Météorologie (O.M.M).
Tableau 05: Présentation des stations
d'étude (O.N.M).
Stations
|
Types de
Stations
|
Latitude (Nord)
|
Longitude (Est)
|
Altitude (mètre)
|
EL KALA
|
STATIONS PRINCIPALES
(SP)
|
36° 54
|
08° 27
|
15
|
ANNABA
|
36° 50
|
07° 49
|
03
|
SKIKDA
|
36° 54
|
06° 54
|
1.3
|
BEJAIA
|
36° 34
|
05° 04
|
1.76
|
CONSTANTINE
|
36° 17
|
06° 37
|
660
|
BATNA
|
35° 43
|
06° 21
|
827
|
B.B.A.
|
36° 04
|
04° 40
|
929
|
BISKRA
|
34° 48
|
05° 44
|
86
|
23
Analyse des données climatiques
Chapitre 3
III.2. Les températures
La température est un élément
déterminant du rayonnement et du bilan énergétique. C'est
aussi un paramètre capital dans la caractérisation des climats.
Pour mesurer ou déterminer la température de l'air, on dispose
d'un thermomètre qui relève la température la plus
élevée et la plus basse de la journée. La moyenne de ces
deux est une donnée très importante en ce sens qu'elle est " la
plus utilisée et sert également d'élément de
différenciation entre les différentes zones climatiques ".Cette
analyse portera essentiellement sur les températures maximales,
minimales et moyennes.
III.2.1. Correction des températures
Il est possible d'estimer les données manquantes
où erronées d'une station à partir de nombreuses
méthodes mathématiques, notamment grâce aux valeurs
provenant des stations voisines, à priori, soumises aux même
conditions climatiques. Pour notre cas, nous avons utilisé la
méthode de la régression linéaire pour combler les lacunes
des séries d'observation.
Pour que cette méthode soit efficace, il faut que la
régression soit linéaire et que les variables confrontées
suivent une loi normale.
On estime la variable Y à partir de la variable X par
l'équation de droite suivante : Y= a X + b
· X : la valeur estimée ;
· Y : la valeur à estimer ;
· a : la pente de la droite ;
· b : une constante.
Comme nous l'avons déjà évoqué,
les séries d'observation des stations de l'Est Algérien
présentent des lacunes d'ordre mensuel et annuel dont le comblement est
impératif. L'application de la méthode précitée,
prend en considération le degré de corrélation, la zone
géographique et la distance entre la station homogène et la
station à homogénéiser.
Le tableau 06 révèle des coefficients de
corrélation presque identiques. Cela suppose que les températures
dans la plupart des stations sont d'égale valeur.
24
Analyse des données climatiques
Chapitre 3
Tableau 06 : Le coefficient de
corrélation des températures moyennes
mensuelles. Période (1985-2012).
|
El Kala
|
Annaba
|
Skikda
|
Bejaia
|
Const
|
Batna
|
B.B.A.
|
Biskra
|
El Kala
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
Annaba
|
0,991
|
1
|
|
|
|
|
|
|
Skikda
|
0,993
|
0,992
|
1
|
|
|
|
|
|
Bejaia
|
0,986
|
0,987
|
0,988
|
1
|
|
|
|
|
Const
|
0,980
|
0,983
|
0,980
|
0,980
|
1
|
|
|
|
Batna
|
0,971
|
0,975
|
0,970
|
0,973
|
0,996
|
1
|
|
|
B.B.A.
|
0,969
|
0,972
|
0,967
|
0,972
|
0,994
|
0,995
|
1
|
|
Biskra
|
0,954
|
0,961
|
0,952
|
0,959
|
0,984
|
0,988
|
0,988
|
1
|
|
Les calculs sont faits à partir de l'équation
suivante : Y = Y' + r (Sx/Sy) x (X - X')
· Y' : moyenne observée de la série
homogène de la station incomplète ;
· r : coefficient de corrélation entre X et Y
estimé à partir des séries d'observations communes de X et
Y ;
· Sy : l'écart-type de Y estimé
d'après la série d'observation de Y' ;
· Sx : l'écart-type de X estimé
d'après la même série d'observation ;
· X: variable explicative connue, d'après
laquelle nous estimons la variable expliquée ou inconnue de la station
incomplète ;
· X': moyenne de X estimée à partir de la
même période observée simultanément dans la station
complète.
III.2.2. Les Températures moyennes mensuelles
Plusieurs méthodes sont utilisées pour calculer
cette moyenne. Pour notre étude, les températures moyennes
mensuelles sont calculées à partir de la méthode de
sommation des extrêmes (moyenne des maxima + moyenne des minima) et du
calcul de leur moyenne arithmétique (THEBAULLT, 1973).
25
Analyse des données climatiques
Chapitre 3
Le tableau 07 montre que les températures faibles sont
enregistrées pendant le mois de janvier dans toutes les stations. Les
stations de Constantine, Batna, et Bordj Bou Arreridj (B.B.A.) enregistrent les
valeurs les plus faibles, elles varient entre 5.5 et 7.5°C.
Les valeurs maximales ont eu lieu en juillet et en Aout dans
toutes les stations mais la station de Biskra présente les
températures les plus élevées et celles-ci pendant les
mois de juin, juillet et aout. Elles varient de 31.2 à 34.5°C.
Pendant les mois de juillet et aout, on peut constater un
aplatissement des sommets des courbes de toutes les stations et on remarque
aussi qu'il n'y a pas une différence significative entre les
températures excepté celle de Biskra qui présente des
valeurs dépassant les 30°C (figure 05).
Tableau 07 : La variation moyenne mensuelle de
la température. Période (1985-2012)
40,0
35,0
30,0
25,0
20,0
15,0
10,0
5,0
0,0
Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Déc
Fig. 05: La variation mensuelle des
températures moyennes. Période (1985 - 2012)
El Kala Annaba Skikda Béjaia Const Batna BBA Biskra
26
|
Jan.
|
Fév.
|
Mars
|
Avr.
|
Mai
|
Juin
|
Juil.
|
Aout
|
Sept.
|
Oct.
|
Nov.
|
Dec.
|
El Kala
|
12,3
|
12,7
|
14,1
|
16,1
|
19,3
|
22,8
|
26,0
|
26,6
|
24,2
|
21,3
|
16,6
|
13,6
|
Annaba
|
11,2
|
11,4
|
13,2
|
15,3
|
18,6
|
22,3
|
25,1
|
25,9
|
23,5
|
20,2
|
15,6
|
12,5
|
Skikda
|
12,3
|
12,5
|
14,2
|
16,1
|
19,0
|
22,4
|
25,3
|
26,2
|
23,9
|
21,2
|
16,7
|
13,7
|
Bejaia
|
11,3
|
11,5
|
13,4
|
15,3
|
18,4
|
22,1
|
24,9
|
25,8
|
23,2
|
20,1
|
15,5
|
12,2
|
Const
|
6,7
|
7,5
|
10,1
|
12,7
|
17,5
|
22,6
|
26,1
|
26,0
|
21,7
|
17,2
|
11,5
|
7,8
|
Batna
|
5,5
|
6,7
|
9,7
|
12,9
|
18,0
|
23,4
|
26,6
|
26,1
|
21,5
|
16,6
|
10,6
|
6,7
|
B.B.A.
|
5,9
|
7,0
|
10,0
|
12,8
|
17,9
|
23,5
|
27,3
|
26,8
|
21,4
|
16,6
|
10,5
|
6,8
|
Biskra
|
11,6
|
13,5
|
16,6
|
20,8
|
26,0
|
31,2
|
34,5
|
34,1
|
29,0
|
23,2
|
16,8
|
12,5
|
Analyse des données climatiques
Chapitre 3
III.2.3. Les Températures moyennes maximales
L'analyse des données du tableau 08 montre que les
températures moyennes maximales mensuelles les plus faibles sont
enregistrées pendant le mois de janvier dans toutes les stations. Elles
varient de 15.9 à 16.7°C pour les régions du littoral et
elle est de 16.9°C pour la station de Biskra.
Les valeurs les plus élevées sont
observées pendant les mois de juillet et aout dans toutes les stations,
elles oscillent entre 28.3 et 34.8°C et tourne autour de 40°C pour la
station de Biskra.
La figure 06 montre qu'entre le mois de mai et septembre les
régions continentales présentent des moyennes maximales
supérieures à celles des littorales et inversement pendant les
autres mois ce sont les littorales qui enregistrent les valeurs les plus
élevées.
Tableau 08 : La variation mensuelle des
températures moyennes maximales. Période (1985-2012).
|
Jan
|
Fév.
|
Mar.
|
Avr.
|
Mai
|
Juin
|
Juil.
|
Aout
|
Sept.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
El Kala
|
15,9
|
16,0
|
17,8
|
19,8
|
23,2
|
26,8
|
29,9
|
30,8
|
28,4
|
25,2
|
20,5
|
17,0
|
Annaba
|
16,4
|
16,8
|
18,7
|
20,9
|
24,2
|
27,9
|
30,7
|
31,7
|
29,5
|
26,3
|
21,2
|
17,6
|
Skikda
|
16,4
|
16,4
|
18,0
|
20,3
|
22,5
|
25,7
|
28,3
|
29,4
|
27,4
|
25,1
|
20,8
|
17,8
|
Bejaia
|
16,7
|
16,9
|
18,8
|
20,4
|
23,0
|
26,6
|
29,4
|
30,6
|
28,2
|
25,6
|
20,9
|
17,6
|
Const
|
12,0
|
13,2
|
16,1
|
19,2
|
24,7
|
30,6
|
34,4
|
34,4
|
29,2
|
24,0
|
17,2
|
13,1
|
Batna
|
11,6
|
13,3
|
16,5
|
19,9
|
25,6
|
31,6
|
35,4
|
34,8
|
29,0
|
23,8
|
17,1
|
12,5
|
BBA
|
10,6
|
12,2
|
15,4
|
18,7
|
24,4
|
30,5
|
34,5
|
34,2
|
27,8
|
22,2
|
15,3
|
11,3
|
Biskra
|
16,9
|
19,1
|
22,8
|
26,6
|
31,5
|
37,1
|
40,8
|
40,0
|
34,3
|
29,3
|
22,0
|
17,6
|
température en °C
45,0
40,0
35,0
30,0
25,0
20,0
15,0
10,0
0,0
5,0
Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Déc
Fig. 06: La variation mensuelle des
températures moyennes maximales. Période (1985 - 2012).
El Kala Annaba Skikda Béjaia Const Batna BBA Biskra
27
Analyse des données climatiques
Chapitre 3
III.2.4. Les températures moyennes minimales
L'analyse des résultats du tableau 09 montre que le
mois de janvier présente les minima les plus faibles pour l'ensemble des
stations. Elles varient entre 6.9 et 9°C pour les stations du littoral et
Biskra et entre 0.1 et 2.4°C pour les autres stations.
Les mois de juillet et aout enregistrent les minimales les
plus élevées avec des températures atteignant les
27.8°C pour la station de Biskra tandis que dans les autres stations elles
varient entre 17.3 et 22.7°C.
La station de Biskra qui se trouve dans le Sud de l'Atlas
Saharien présente une valeur élevée avec 27.8°C due
probablement à la circulation atmosphérique durant
l'été (sirocco).
Tableau 09 : La variation mensuelle des
températures moyenne minimales. Période (1985-
2012).
|
Jan
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juil.
|
Aout
|
Sept.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
El Kala
|
8,9
|
8,8
|
10,3
|
11,9
|
15,1
|
18,4
|
21,6
|
22,4
|
20,5
|
17,1
|
13,0
|
10,1
|
Annaba
|
6,9
|
6,9
|
8,2
|
10,2
|
13,1
|
16,7
|
19,3
|
20,2
|
18,1
|
15,2
|
11,1
|
8,1
|
Skikda
|
9,0
|
8,8
|
10,4
|
12,3
|
15,5
|
18,9
|
21,8
|
22,7
|
20,5
|
17,5
|
13,3
|
10,3
|
Bejaia
|
7,6
|
7,5
|
9,2
|
10,7
|
14,2
|
17,8
|
20,7
|
21,5
|
19,1
|
16,1
|
11,9
|
8,8
|
Const.
|
2,4
|
2,7
|
4,8
|
7,0
|
10,9
|
15,3
|
18,3
|
18,7
|
15,6
|
11,6
|
7,0
|
3,8
|
Batna
|
0,1
|
0,5
|
3,0
|
5,7
|
10,0
|
14,5
|
17,3
|
17,4
|
14,1
|
10,0
|
5,1
|
1,4
|
B.B.A.
|
1,8
|
2,4
|
4,8
|
7,1
|
11,5
|
16,5
|
19,9
|
19,6
|
15,5
|
11,5
|
6,3
|
3,1
|
Biskra
|
6,9
|
8,2
|
11,4
|
14,9
|
19,8
|
24,7
|
27,8
|
27,8
|
23,3
|
18,2
|
12,2
|
8,1
|
Temperature en °C
30,0
25,0
20,0
15,0
10,0
0,0
5,0
Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Déc
Fig. 07: La variation mensuelle des
températures moyennes minimales. Période (1985 - 2012)
El Kala Annaba Skikda Béjaia Const Batna BBA Biskra
28
Analyse des données climatiques
Chapitre 3
Analyse des données climatiques
III.2.5. Les températures moyennes annuelles
A l'Est Algérien, les températures moyennes
annuelles sont spatialement contrastées (fig.08). Les
températures sont comprises entre 14 et 23.4°C, les plus
élevées sont enregistrées dans le Sud à la station
de Biskra. Les stations littorales enregistrent des températures
moyennes annuelles qui varient entre 16.9 et 20.2°C et au niveau des
continentales, elles oscillent entre 14.2 et 16.4°C.
Cette variation entre régions, reflète l'effet
de trois (03) facteurs : la latitude, l'altitude et la position par rapport
à la mer. La latitude détermine une décroissance de la
température du Sud vers le Nord, qui est plus rapide à l'Ouest
qu'à l'Est. Cette décroissance est accélérée
à l'Ouest de la région d'étude dans une région plus
élevée par rapport aux autres stations voisinant la même
latitude. Sur les côtes, l'effet de la latitude est amorti par celui du
troisième facteur, à savoir la proximité de la mer.
Le tableau 10 montre pour toutes les stations, la
variabilité de la température annuelle autour de la moyenne entre
1985 et 2012. Le coefficient de variation est très faible dans toutes
les stations de la zone d'étude. Les valeurs les plus
élevées sont 4% à Batna et 4.10% à Bordj Bou
Arreridj, dans les autres stations il est inférieur à 3.5%. Cela
signifie que la variation de la moyenne des températures annuelles est
faible. Les valeurs de l'écart-type inférieures à 1 dans
toutes les stations argumentant aussi cette faible variation.
Sur la figure 08 nous distinguons certaines années
relativement chaudes (par ex. 1997,
1999,
|
2000,
|
2001,
|
2002, 2003, 2005, 2006, 2012) et d'autres relativement froides
(ex. 1985,
|
1986,
|
1991,
|
1992,
|
1996 et 2004).
|
19851987198919911993199519971999200120032005200720092011
Fig. 08 : La variation annuelle des
températures moyennes annuelles. Période (1985 - 2012)
El Kala Annaba Skikda Béjaia Constantine Batna BBA
Biskra
Température en °C
25,0
20,0
15,0
10,0
0,0
5,0
29
Chapitre 3
Tableau 10 : Les températures moyennes
annuelles. Période (1985-2012).
|
El Kala
|
Annaba
|
Skikda
|
Bejaia
|
Constantine
|
Batna
|
B.B.A.
|
Biskra
|
1985
|
18,3
|
17,7
|
18,1
|
17,7
|
15,2
|
14,6
|
14,8
|
22,3
|
1986
|
18,4
|
17,6
|
17,8
|
17,5
|
15,0
|
14,2
|
14,5
|
22,2
|
1987
|
18,9
|
17,9
|
18,7
|
18,1
|
15,7
|
15,3
|
15,4
|
22,8
|
1988
|
18,7
|
18,2
|
18,4
|
17,7
|
15,6
|
15,4
|
15,3
|
23,0
|
1989
|
18,7
|
18,2
|
18,7
|
18,1
|
15,6
|
15,4
|
15,1
|
22,7
|
1990
|
18,9
|
18,3
|
18,6
|
18,0
|
15,8
|
15,2
|
15,3
|
22,7
|
1991
|
17,9
|
17,2
|
17,6
|
16,9
|
14,3
|
14,0
|
14,1
|
21,7
|
1992
|
17,6
|
17,4
|
17,7
|
16,9
|
14,4
|
14,1
|
14,4
|
21,7
|
1993
|
18,1
|
17,6
|
17,9
|
17,1
|
15,1
|
14,8
|
15,1
|
22,4
|
1994
|
19,2
|
18,8
|
19,0
|
17,9
|
16,3
|
15,9
|
15,8
|
23,0
|
1995
|
18,8
|
18,1
|
18,7
|
18,5
|
15,4
|
15,1
|
15,3
|
22,3
|
1996
|
18,8
|
17,8
|
18,2
|
17,7
|
15,0
|
14,9
|
14,9
|
21,6
|
1997
|
19,2
|
18,4
|
19,0
|
18,3
|
16,0
|
15,8
|
16,1
|
22,3
|
1998
|
18,6
|
17,8
|
18,6
|
17,5
|
15,2
|
15,0
|
15,6
|
22,1
|
1999
|
19,5
|
18,6
|
19,2
|
18,1
|
16,3
|
16,3
|
16,5
|
23,2
|
2000
|
19,1
|
17,9
|
19,0
|
18,0
|
16,1
|
15,7
|
16,5
|
22,5
|
2001
|
19,6
|
18,0
|
19,3
|
18,2
|
16,3
|
16,3
|
16,7
|
23,4
|
2002
|
19,0
|
17,8
|
18,8
|
17,7
|
16,2
|
15,9
|
16,2
|
22,8
|
2003
|
20,2
|
18,6
|
19,5
|
18,4
|
16,2
|
15,9
|
16,0
|
22,8
|
2004
|
18,1
|
17,5
|
18,0
|
17,8
|
15,5
|
14,9
|
15,5
|
22,2
|
2005
|
18,1
|
17,3
|
18,4
|
17,3
|
15,9
|
15,3
|
15,5
|
22,5
|
2006
|
18,9
|
18,0
|
19,4
|
18,4
|
16,4
|
16,0
|
16,1
|
22,8
|
2007
|
18,5
|
17,8
|
19,1
|
17,8
|
15,6
|
15,6
|
15,4
|
22,5
|
2008
|
19,4
|
17,6
|
18,9
|
17,9
|
15,7
|
15,6
|
15,6
|
22,7
|
2009
|
19,0
|
17,8
|
18,6
|
18,0
|
15,4
|
15,4
|
15,7
|
22,3
|
2010
|
18,7
|
17,6
|
18,7
|
17,9
|
15,5
|
16,1
|
15,7
|
21,5
|
2011
|
19,0
|
17,8
|
18,8
|
18,0
|
15,6
|
15,6
|
15,7
|
22,5
|
2012
|
19,1
|
18,2
|
18,9
|
17,9
|
16,1
|
15,9
|
16,5
|
23,1
|
Moy.
|
18,79
|
17,91
|
18,62
|
17,82
|
15,62
|
15,36
|
15,55
|
22,48
|
S
|
0,56
|
0,40
|
0,51
|
0,42
|
0,55
|
0,62
|
0,64
|
0,48
|
C.V
|
0,03
|
0,02
|
0,03
|
0,02
|
0,04
|
0,04
|
0,04
|
0,02
|
C.V %
|
2,90
|
2,20
|
2,70
|
2,30
|
3,50
|
4,00
|
4,10
|
2,13
|
30
Analyse des données climatiques
Chapitre 3
La figure 9 montre l'évolution des températures
minimales et maximales au cours des années. On constate que le climat
des régions étudiées tend à sa réchauffer
depuis le début des années 1985 jusqu'à 2012. Ce
réchauffement est dû en premier lieu au réchauffement
climatique, aux différents incendies qui ont touchées presque
toutes les forêts et à la prolifération des usines. Les
températures maximales et minimales sont en constante augmentation
durant toute la période de notre étude dans presque toutes les
régions excepté les régions d'El kala, d'Annaba et de
Biskra où on constante une baisse des températures nocturnes.
El Kala
y = -0,035x + 15,368 R2 = 0,1827
16,0
14,0
El Kala
Annaba
14,0
Annaba
13,0
12,0
11,0
1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009
y = -0,0181x + 13,086 R2 = 0,0952
Linéaire (Annaba)
Linéaire (El Kala)
12,0
1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009
y = 0,0108x + 14,936 R2 = 0,0373
Skikda
17,0
16,0
15,0
14,0
13,0
1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009
Linéaire (Skikda)
Skikda
Annaba
y = 0,0206x + 23,182 R2 = 0,1201
El Kala
y = 0,0735x + 21,546 R2 = 0,54
26,0
24,0
22,0
20,0
18,0
El Kala
Linéaire (El Kala)
1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009
Annaba
Linéaire (Annaba)
26,0
24,0
22,0
20,0
1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009
20,0
Linéaire (Skikda)
18,0
1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009
Skikda
y = 0,0532x + 21,578 R2 = 0,4477
Skikda
24,0
22,0
y = 0,0157x + 13,527 R2 = 0,0805
Béjaia
Linéaire (Béjaia)
Béjaia
1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009
15,0
14,0
13,0
12,0
11,0
Béjaia
y = 0,0294x + 22,474 R2 = 0,2218
Béjaia
24,0
23,0
22,0
Linéaire (Béjaia)
1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009
21,0
20,0
31
Analyse des données climatiques
Chapitre 3
Constantin e
y = -0,0156x +
10,067
R2 = 0,0319
BBA
y = 0,1012x + 19,965 R2 = 0,6234
y = 0,029x + 9,5928 R2 = 0,0971
BBA
1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009
15,0
10,0
5,0
0,0
BBA
Linéaire (BBA)
y = -0,0067x + 17,035 R2 = 0,0186
Biskra
18,0
17,0
16,0
15,0
1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009
Linéaire (Biskra)
Biskra
1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009
30,0
20,0
10,0
0,0
BBA
Linéaire (BBA)
y = 0,0329x + 27,695 R2 = 0,2107
Biskra
Linéaire (Biskra)
Biskra
1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009
30,0
29,0
28,0
27,0
26,0
25,0
Température moyenne minimale annuelle Température
moyenne maximale annuelle
Fig. 09: Evolution des températures
minimales et maximales annuelles (1985-2012).
Constantine
15,0
10,0
5,0
0,0
Linéaire (Constanti ne)
1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009
Constantine
y = 0,0606x + 21,453 R2 = 0,4232
1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009
Constantin e
Linéaire (Constanti ne)
24,0
22,0
20,0
18,0
y = -0,0008x + 8,2756 R2 = 0,0001
Batna
Batna
10,0
5,0
Linéaire (Batna)
0,0
1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009
y = 0,0991x + 21,153 R2 = 0,5808
Batna
30,0
20,0
10,0
0,0
Batna
Linéaire (Batna)
1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009
32
Analyse des données climatiques
Chapitre 3
III.2.6. L'amplitude thermique
C'est l'écart entre la température du mois le
plus chaud et celle du mois le plus froid. Cette amplitude est sensible
à la position climatique des stations comme il est signalé dans
le tableau 11.Cette amplitude est inférieure à 15°C dans le
littoral alors qu'elle atteint 19.4 à Constantine et 22.9°C
à Biskra. On constate que, l'amplitude thermique dans le Continental est
largement supérieure à celle du littoral.
Cette amplitude relativement importante résulte
évidemment du régime thermique Méditerranéen
caractérisant la région (hiver frais et été
chaud).
Tableau 11 :L'amplitude thermique (en
°C). Période (1985-2012).
Stations
|
Mois Chaud
|
Mois Froid
|
Amplitude
|
El Kala
|
26,6
|
12,3
|
14,3
|
Annaba
|
25,9
|
11,2
|
14,7
|
Skikda
|
26,2
|
12,3
|
13,9
|
Bejaia
|
25,8
|
11,3
|
14,5
|
Constantine
|
26,1
|
6,7
|
19,4
|
Batna
|
26,6
|
5,5
|
21,1
|
BBA
|
27,3
|
5,9
|
21,4
|
Biskra
|
34,5
|
11,6
|
22,9
|
III.3. les précipitations
Par définition, elles désignent tous corps
liquides ou solides qui tombent du ciel, (neige, pluie, grêle, etc.).
Sous cette rubrique, nous nous intéresserons principalement à
l'évolution inter mensuelle et saisonnière des quantités
de pluie tombées au cours de la période (1985-2012) dans les
différentes régions d'études.
Les connaissances sur les précipitations de l'Est
Algérien sont partielles et très dispersées. Il s'agit
d'un régime méditerranéen avec une décroissance
rapide des pluies du Nord vers le Sud, à climat humide à aride
puis désertique.
33
Analyse des données climatiques
Chapitre 3
III.3.1. Estimation des données manquantes et
correction des précipitations
L'estimation des données manquantes d'une station ou
d'un poste est calculée à partir des valeurs provenant des
stations voisines soumises aux conditions climatiques et situées dans la
même zone géographique.
Certaines stations et surtout les postes retenus pour notre
étude présentent des lacunes d'observation sur plusieurs mois. Le
comblement des données manquantes a été établi
à l'aide des modèles statistiques. Ainsi, la correction de la
pluviométrie mensuelle est calculée par la méthode des
rapports.
Pour que la méthode des rapports soit efficace, il
faudrait que les couples appartiennent aux mêmes conditions climatiques
et géographiques.
III.3.1.1. La méthode des rapports
C'est le rapport entre les valeurs de pluie tombée au
cours d'un mois considéré lacunaire et pendant la série
où le mois est le même dans les stations voisines ; son
application se fait selon l'équation suivante :
Y = aX
Où :
Y : la valeur pluviométrique mensuelle inconnue à
la station lacunaire ;
X : valeur correspondante observée pendant le même
mois à la station de référence A ;
a : constante d'ajustement égale au rapport de la somme
des précipitations observées pendant une même série
commune aux deux stations soit :
a =
Pour les stations et les postes concernées par notre
étude, nous avons tenu compte en plus des conditions
précitées (climatiques et géographiques), du degré
de corrélation statistique entre les séries déterminant
l'efficacité de l'ajustement.
34
Analyse des données climatiques
Chapitre 3
III.3.2. La variabilité du régime
pluviométrique
L'étude de la variabilité du régime
pluviométrique permet de mettre en évidence l'instabilité
des précipitations d'un mois sur l'autre au sein d'une même
année, même si le total annuel ne varie pas. Les hauteurs des
précipitations mensuelles, calculées pour toutes les stations
étudiées, sont portées dans le tableau 12, avec leurs
coefficients de variation et l'écart-type pour la période
(1985-2012).
Tableau 12 : La variabilité des
précipitations mensuelle dans l'Est Algérien. Période
(1985-2012)
|
|
Jan
|
Fév.
|
Mars
|
Avr.
|
Mai
|
Juin
|
Juil.
|
Aout
|
Sept.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
EL Kala
|
Moy
|
97,87
|
83,37
|
55,40
|
64,53
|
33,99
|
8,93
|
2,27
|
4,71
|
54,66
|
77,14
|
121,02
|
106,98
|
S
|
54,61
|
55,87
|
29,12
|
39,09
|
28,07
|
12,32
|
3,66
|
13,12
|
39,07
|
45,77
|
63,17
|
55,70
|
C.V
|
0,55
|
0,67
|
0,52
|
0,60
|
0,82
|
1,37
|
1,61
|
2,78
|
0,71
|
0,59
|
0,52
|
0,52
|
Annaba
|
Moy
|
102,21
|
76,89
|
61,30
|
58,66
|
39,51
|
12,58
|
3,05
|
9,58
|
40,30
|
55,81
|
87,02
|
108,22
|
S
|
67,13
|
47,11
|
32,24
|
34,07
|
28,46
|
13,02
|
4,11
|
14,49
|
30,50
|
34,25
|
58,30
|
48,44
|
C.V
|
0,65
|
0,61
|
0,52
|
0,58
|
0,72
|
1,03
|
1,34
|
1,51
|
0,75
|
0,61
|
0,66
|
0,44
|
Skikda
|
Moy
|
117,05
|
91,34
|
70,10
|
62,79
|
37,80
|
12,16
|
2,73
|
10,79
|
49,48
|
64,74
|
97,86
|
132,69
|
S
|
63,61
|
58,56
|
45,15
|
40,61
|
35,15
|
12,34
|
5,03
|
16,67
|
32,20
|
45,16
|
68,59
|
72,30
|
C.V
|
0,54
|
0,64
|
0,64
|
0,64
|
0,92
|
1,01
|
1,84
|
1,54
|
0,65
|
0,69
|
0,70
|
0,54
|
Bejaia
|
Moy
|
99,07
|
92,84
|
78,35
|
61,12
|
42,56
|
13,61
|
5,96
|
7,30
|
57,92
|
68,40
|
104,09
|
127,81
|
S
|
66,08
|
67,45
|
61,68
|
45,89
|
33,91
|
14,72
|
20,08
|
7,52
|
43,48
|
54,20
|
55,31
|
89,33
|
C.V
|
0,66
|
0,72
|
0,78
|
0,75
|
0,79
|
1,08
|
3,36
|
1,03
|
0,75
|
0,79
|
0,53
|
0,70
|
Const.
|
Moy
|
65,09
|
54,39
|
55,95
|
54,18
|
42,08
|
17,12
|
12,99
|
12,02
|
36,77
|
36,02
|
53,24
|
72,62
|
S
|
53,08
|
44,61
|
32,56
|
30,58
|
25,86
|
16,29
|
34,65
|
9,93
|
21,62
|
24,91
|
42,69
|
51,06
|
C.V
|
0,81
|
0,82
|
0,58
|
0,56
|
0,61
|
0,95
|
2,66
|
0,82
|
0,58
|
0,69
|
0,80
|
0,70
|
Batna
|
Moy
|
30,23
|
23,87
|
34,21
|
35,44
|
39,91
|
18,50
|
9,37
|
18,75
|
37,44
|
24,97
|
25,92
|
32,45
|
S
|
26,83
|
19,32
|
24,46
|
24,76
|
35,70
|
18,14
|
17,73
|
23,78
|
22,61
|
24,07
|
22,24
|
24,36
|
C.V
|
0,88
|
0,81
|
0,71
|
0,70
|
0,89
|
0,98
|
1,89
|
1,26
|
0,60
|
0,96
|
0,85
|
0,75
|
B.B.A.
|
Moy
|
36,37
|
27,24
|
33,03
|
41,68
|
39,00
|
21,32
|
10,25
|
14,78
|
46,75
|
30,24
|
32,85
|
35,58
|
S
|
30,86
|
16,58
|
25,31
|
28,86
|
31,44
|
17,46
|
12,60
|
13,25
|
31,69
|
22,75
|
19,03
|
26,41
|
C.V
|
0,84
|
0,60
|
0,76
|
0,69
|
0,80
|
0,82
|
1,23
|
0,89
|
0,67
|
0,75
|
0,58
|
0,74
|
Biskra
|
Moy
|
18,78
|
9,24
|
15,86
|
14,22
|
13,05
|
3,82
|
0,82
|
3,74
|
14,25
|
13,82
|
17,87
|
11,04
|
S
|
23,74
|
13,44
|
20,15
|
20,33
|
15,82
|
6,20
|
1,27
|
6,00
|
13,93
|
18,35
|
19,94
|
10,65
|
C.V
|
1,26
|
1,45
|
1,27
|
1,43
|
1,21
|
1,62
|
1,55
|
1,60
|
0,98
|
1,32
|
1,11
|
0,96
|
Moy
|
70,83
|
57,40
|
50,52
|
49,08
|
35,99
|
13,50
|
5,93
|
10,21
|
42,20
|
46,39
|
67,48
|
78,43
|
S
|
38,22
|
33,43
|
21,04
|
17,51
|
9,64
|
5,56
|
4,45
|
5,05
|
13,70
|
23,12
|
39,83
|
47,22
|
C.V
|
0,54
|
0,58
|
0,41
|
0,35
|
0,26
|
0,41
|
0,75
|
0,49
|
0,32
|
0,5
|
0,59
|
0,6
|
35
Analyse des données climatiques
Chapitre 3
III.3.2.1. La variabilité des
précipitations mensuelles dans le temps
La figure 10 montre que la distribution temporelle des
précipitations dans l'Est Algérien est inégalement
répartie dans toutes les stations d'étude.
Dans la plupart des stations le mois le plus pluvieux est le
mois de décembre, à Biskra et B.B.A. c'est le mois de janvier
alors que dans la station d'El kala le maximum est atteint pendant le mois de
novembre. La station qui enregistre la hauteur maximale est celle de Skikda
avec 132,69 mm de pluie et Celle de Biskra enregistre la hauteur minimale 0,81
mm.
Le mois de juillet est le mois le plus sec dans toutes les
stations avec un maximum de 13 mm enregistré dans la station de
Constantine.
Précipitation en mm
140,000
120,000
100,000
40,000
80,000
60,000
20,000
0,000
Fig.10: La variabilité des précipitations
mensuelle dans l'Est algérien. période (1985-2012)
El Kala Annaba Skikda Béjaia Constantine
Batna BBA
Biskra
III.3.2.2. La variabilité des
précipitations annuelles
La figure 11 représente la variation des
précipitations au cours des années dans les différentes
stations de notre étude, on constate que la répartition des
pluies est irrégulière et varie d'une année à une
autre, cela signifie qu'on peut avoir au sein d'une même station des
années où les pluies sont extrêmement importantes et des
années qui ne reçoivent qu'une infime quantité de
précipitations. Par exemple les années 1992, 1993, 2002, 2003,
etc...enregistrent des quantités importantes de précipitations
dans la plupart des stations.
36
Analyse des données climatiques
Chapitre 3
Les maximums sont enregistrés au niveau des stations de
Bejaia avec 92,32 mm, Skikda (86,50 mm), et El kala (85,32 mm) alors que la
station de Biskra reçoit des quantités inférieures
à 25 mm durant toute la période d'étude.
Au cours des années 1989, 2000, et 2008 dans presque
toutes les stations les quantités de pluies reçues n'ont pas
été abondantes, le maximum ne dépasse pas 50
mm.la station de Biskra a enregistré
la plus petite quantité pendant l'année 2002 avec 3,91 mm de
précipitation.
Précipitation en mm
100,000
40,000
90,000
80,000
70,000
60,000
50,000
30,000
20,000
10,000
0,000
1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005
2007 2009 2011
Fig 11: variabilité des precipitations annuelles dans
l'Est Algérien. période (1985-2012)
El Kala Annaba Skikda Béjaia Constantine Batna
BBA
Biskra
III.3.3. Le régime saisonnier
L'étude des moyennes pluviométriques
saisonnières se justifie par l'importance de cette unité
temporelle qui est la saison (ANSER, A.1998).
Pour mieux saisir le régime pluviométrique
saisonnier, nous avons adopté la méthode qui consiste à
« diviser l'année en quatre trimestres astronomiques, de sorte que
les mois initiaux de chaque trimestre contienne soit un solstice, soit un
équinoxe » (HALIMI, A.1980). L'hiver a été
défini comme la période de décembre, janvier et
février (DJF) ; le printemps intègre les mois de mars à
mai (MAM) ; l'été les mois de juin à août (JJA) et
l'automne la période de septembre à novembre (SON).
37
Analyse des données climatiques
Chapitre 3
III.3.3.1. Répartition des précipitations
moyennes saisonnières L'analyse du tableau 13 montre qu' :
En hiver les précipitions sont abondantes sur le
littoral, elles varient entre 280 et 340 mm en moyenne tandis que la station de
Biskra reçoit moins de 40 mm. Les stations de Constantine et Batna
reçoivent respectivement 192,10 et 86,54 mm de pluies.
En printemps les quantités de précipitations
sont moyennes, elles sont comprises entre 150 et 200 mm dans le littoral et
entre 100 et 150 mm dans le continental. La station de Biskra située
à la porte du Sahara enregistre moins de 50 mm.
En été les moyennes pluviométriques sont
très faibles. Les stations de Constantine, Batna et B.B.A. enregistrent
les plus grandes quantités (entre 42,13 et 46,61 mm) suivi par les
stations du littoral qui reçoivent une moyenne de 20 mm. La station de
Biskra reçoit moins de 10 mm.
En automne le littoral reçoit des quantités
comprises entre 200 et 250 mm. La région de Biskra reste toujours la
moins arrosée avec 45 mm et les régions continentales
reçoivent des moyennes de pluies de 100 mm.
Tableau 13 : Le régime saisonnier des
précipitations. Période (1985 - 2012).
Stations
|
Hiver
|
Printemps
|
Eté
|
Automne
|
total
|
Régime
|
El Kala
|
288,215
|
153,918
|
15,905
|
252,815
|
710,853
|
HAPE
|
Annaba
|
287,322
|
159,468
|
25,211
|
183,134
|
655,135
|
HAPE
|
Skikda
|
341,081
|
170,684
|
25,681
|
212,079
|
749,525
|
HAPE
|
Bejaia
|
319,716
|
182,026
|
26,873
|
230,415
|
759,030
|
HAPE
|
Constantine
|
192,101
|
152,216
|
42,135
|
126,030
|
512,482
|
HPAE
|
Batna
|
86,542
|
109,560
|
46,611
|
88,327
|
331,040
|
PAHE
|
BBA
|
99,189
|
113,705
|
46,348
|
109,837
|
369,079
|
PAHE
|
Biskra
|
39,070
|
43,126
|
8,374
|
45,937
|
136,506
|
APHE
|
38
Analyse des données climatiques
Chapitre 3
III.3.3.2. L'indicatif saisonnier des stations
d'étude
Le régime saisonnier (figure 12) de type HAPE
caractérise la zone littorale avec une abondance de pluies
hivernales et automnales puis une diminution des précipitations pendant
le printemps et une sècheresse estivale. Selon Anser 1998, dans cet
espace que les pluies moyennes d'hiver occupent le premier rang, les moyennes
automnales viennent en seconde. La proximité de la mer
Méditerranéenne favorise les pluies d'automne aux dépens
de celles du printemps.
Dans les hauts plateaux (Constantine) c'est plutôt le
régime HPAE qui domine avec un hiver pluvieux. Dans
cette partie la pluviosité du printemps vient en seconde position puis
les pluies d'automne.
Les régions de Batna et B.B.A. se partagent le
régime PAHE où c'est les pluies de printemps qui
sont les plus importantes, les pluies hivernales ne viennent qu'en
troisième position suivi des pluies d'été.
Le régime APHE se localise dans
l'Atlas Saharien au niveau de Biskra avec des précipitations automnales
de quantité très abondantes.
100%
40%
90%
80%
70%
60%
50%
30%
20%
10%
0%
Fig. 12: Le Régime saisonnier des précipitations.
période (1985-2012)
Automne Eté Printemps Hiver
39
Conclusion générale
CONCLUSION GENERALE
L'Algérie Orientale est caractérisée par
un climat diversifié allant de l'humide sur le littoral à l'aride
dans l'Atlas Saharien, ceci s'explique par sa position dans la rive Sud de la
Méditerranée et son aspect orographique.
En effet, de par sa position géographique,
l'Algérie orientale est exposée aux effets négatifs des
changements climatiques et des émissions des gaz à effet de
serre, notamment les inondations, la sécheresse et les
températures élevées.
De nos différentes investigations, il ressort que le
climat de l'Est Algérien a subi depuis des années une
évolution d'abord lente et naturelle, puis
accélérée avec le renforcement des activités
polluantes sur le territoire.
L'analyse des données climatiques révèle
que les différentes caractéristiques climatiques des 8
régions définies ont subi quelques changements, dans leur
évolution, mensuelle, inter saisonnière et inter annuelle, au
cours des 27 années d'observation.
S'agissant des températures, les valeurs minimales et
maximales ont pratiquement toutes augmenté durant la période
d'observation et notamment au cours de la décennie 19922003, l'Est
Algérien tout entier enregistre actuellement une augmentation des
températures excepté dans les régions d'El kala, d'Annaba
et de Biskra où les températures minimales sont en baisse; aussi
nos analyses ont révélé que l'année 2003 est l'une
des années les plus chaudes.
En ce qui concerne la pluviosité, elle est
inégalement répartie dans le temps et dans l'espace. Les
précipitations sont concentrées sur une courte période
provoquant des inondations dans d'autres espaces tandis que dans la
région de Biskra les quantités de pluies sont de moindres
importances surtout durant l'année 2002 (3.91mm). les mois de novembre,
décembre et janvier sont les plus pluvieux.
40
Conclusion générale
En réalité, les variations observées au
niveau de la distribution des précipitations, des températures
peuvent s'expliquer par deux principaux facteurs : l'évolution naturelle
du climat, liée à l'état de l'atmosphère et aux
échanges que celle-ci subit dans sa dynamique, et qui régissent
le comportement planétaire des paramètres climatiques ; à
ceci s'associe l'activité humaine qui vient imprimer un rythme
particulier à ces variations.
L'effet de serre et son augmentation semblent être
à la base de la hausse des données de températures
moyennes. Cette hausse affecte inégalement les moyennes mensuelles des
températures maximales et minimales.
Toutefois, il est à remarquer que les changements de
comportements remarqués dans l'évolution de la
quasi-totalité des paramètres étudiés l'ont
été sur une période de vingt-sept années seulement
; une étude beaucoup plus étendue permettrait de mieux consolider
ces constats.
41
Bibliographie
BIBLIOGRAPHIE
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Algérie orientale et ses conséquences sur la
végétation forestière, mémoire de
magistère, Univ Mentouri Constantine, Juin 2008
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thèse doc, Univ Mentouri Constantnie, 2005
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[14] D. Nedjraoui, Algérie : profil fourrager,
FAO 2003.
[15] Patrice Dumas et al, Fonctionnement du
système climatique, perturbations humaines, dérèglements
dangereux, 2005.
[16] Glossaire du document technique VI du GIEC, le
changement climatique et l'eau, 2008.
[17] P. Friedlingstein & J-L. Dufresne, 2005,
Cycle du Carbone et climat : une accélération des changements
climatiques, Paris, N° ISSN : 1021 7711.
[18] A. Belloum, hydrologie agricole en
Algérie-une double problématique, IFTSA, Skikda,
décembre 1993.
[19] Pr Salim Aloui, cours de bioclimatologie 3LMD,
Université de Constantine, 2010.
[20] Damien C. & Florence K., le développement
durable par l'exemple : le cas du changement climatique, ENS de Lyon, 2005.
http://www.ens-lyon.fr
[21] MATE, 2003, TOME VII : Evaluation des besoins en
matière de renforcement des capacités nécessaires à
l'évaluation et la réduction des risques menaçant les
éléments de la diversité biologique en
Algérie, pp 12-14.
[22] MATE, 2001, Communication nationale initiale de
l'Algérie à la convention Cadre des Nations Unies sur les
Changements Climatiques, pp 72-75.
[23] Mebarki Azzedine, 2010, apport des cours d'eau et
cartographie du bilan hydrographique : cas des bassins de l'Algérie
Orientale, Sécheresse 2010 Vol 21 N° 4, pp 302.
[24] Michel Desbois, 2008, Cycle solaire et
réchauffement climatique.
http://www.tv5.org/climats.
[25]
http://www.dz.undp.org
[26]
http://www.actu-environnement.com
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http://www.algerie-dz.com,
synthèse de Samir.
[28]
http://www.horizons-dz.com
[29]
http://alger-roi.fr/Alger/algerie_touristique/textes/chapitre1.htm
[30]
http://www.meteo.dz, 2012.
43
Table des illustrations
TABLE DES ILLUSTRATIONS
CARTES
Carte 01 : localisation de la zone
d'étude .3
Carte 02 : le relief de l'Algérie
Orientale 4
Carte 03 : Carte géologique
d'Algérie Orientale 6
Carte 04 : Bassins hydrographiques de l'Est
Algérien 10
FIGURES
Fig. 01 : Comparaison entre les variations de
températures en Afrique et la tendance de
réchauffement mondiale 14
Fig. 2 : Irradiance Solaire 16
Fig. 03 : Processus de l'effet de serre
..17
Fig. 04 : Projections du climat aux horizons
2020 et 2050 .22
Fig. 05: La variation mensuelle des
températures moyennes. Période (1985 -2012) ..26
Fig. 06: La variation mensuelle des
températures moyennes maximales. Période (1985 -
2012) 27
Fig. 07: La variation mensuelle des
températures moyennes minimales. Période (1985 -
2012) 28
Fig. 08 : La variation annuelle des
températures moyennes annuelles. Période (1985 -
2012) 29
Fig. 09: Evolution des températures
minimales et maximales annuelles (1985-2012) ...32
Fig.10: La variabilité des
précipitations mensuelle dans l'Est Algérien. Période
(1985-
2012) 36 Fig. 11: variabilité des
précipitations annuelles dans l'Est Algérien. Période
(1985-2012)....37
Fig. 12: Le Régime saisonnier des
précipitations. Période (1985-2012) .39
44
Table des illustrations
TABLEAUX
Tableau 01 : les principaux gaz à effet
de serre .18
Tableau 02: Synthèse des émissions
et des absorptions de GES en Algérie (1994) (Gg).....20
Tableau 03 : Emissions par type de gaz et par
habitant 21
Tableau 04 : Emissions par type de gaz 21
Tableau 05: Présentation des stations
d'étude (O.N.M) 23 Tableau 06 : Le coefficient de
corrélation des températures moyennes mensuelles.
Période (1985-2012) 25
Tableau 07 : La variation moyenne mensuelle de
la température. Période (1985-2012) 26
Tableau 08 : La variation mensuelle des
températures moyennes maximales. Période
(1985-2012) .27
Tableau 09 : La variation mensuelle des
températures moyenne minimales. Période
(1985-2012) ..28
Tableau 10 : Les températures moyennes
annuelles. Période (1985-2012) ..30
Tableau 11 : L'amplitude thermique (en °C).
Période (1985-2012) .33
Tableau 12 : La variabilité des
précipitations mensuelle dans l'Est Algérien. Période
(1985-2012) ..35
Tableau 13 : Le régime saisonnier des
précipitations. Période (1985 - 2012) 38
45
Résumé
RESUME
L'introduction dans tout système climatique, d'un
changement au niveau des éléments de base régissant le
grand complexe climatique induit d'énormes modifications dans les traits
d'ensemble du climat.
Partant des techniques utilisées en statistique
descriptive, des moyennes régionales ont été
calculées afin de définir les comportements normaux des
paramètres climatiques, avant l'analyse ou l'évaluation de leur
comportement évolutif.
A partir des données de 8 stations de l'Est
Algérien sur la période 1985-2012 et après analyse, nous
avons la conviction que la tendance des valeurs des températures
maximales et minimales est en hausse à tous les niveaux et dans toutes
les stations à l'exception d'El kala, Annaba et Biskra.
Pour les précipitations, les maximales sont
enregistrées pendant les mois de décembre et janvier dans presque
toutes les stations et parfois novembre pour la station d'El kala et le mois le
plus sec est juillet avec des valeurs maximales qui ne dépassent pas
guère les 13 mm.
Mots clés : changement climatique,
paramètres climatique, analyse, données.
Summary
SUMMARY
The introduction in all climate system, a change in the basic
governing large complex climate-induced changes in the huge set of climate
traits.
Based on the techniques used in descriptive statistics,
regional averages were calculated to define the normal behavior of climate
parameters prior to analysis or evaluation of their evolutionary behavior.
Using data from eight stations in eastern Algeria over the
period 1985 to 2012 and after analysis, we believe that the trend of the values
of maximum and minimum temperature is rising at all levels and in all stations
to exception of El kala, Annaba and Biskra.
For maximum rainfall is recorded during the months of December
and January in almost stations and sometimes in November for the El kala
station and the driest month is July, with maximum values not much exceed 13
mm.
Key words: climatic change, climatic
parameters, analysis, data.
Table des matières
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE 1
PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
I.1. Présentation générale de
l'Algérie 3
I.2. Situation géographique de la zone d'étude
.3
I.3. Le relief 4
I.3.1. Le système tellien .5
I.3.2. Les hauts plateaux .5
I.3.3. Le Sahara 5
I.4. Le cadre géologique 6
I.5. Le climat 7
I.5.1. Les domaines bioclimatiques 8
I.5.2. Les précipitations 9
I.6. Le réseau hydrographique 9
CHAPITRE II
NOTIONS DE BASES SUR LE CHANGEMENT
CLIMATIQUE
II.1. Introduction 11
II.2. Notion de climat 12
II.3. Le changement climatique 12
II.3.1. Définition 12
II.3.2. Variabilité climatique 13
II.3.3. Les changements climatiques observés 13
II.4. Evolution future du climat 14
II.5. Les causes de l'évolution climatique 15
II.5.1. Le rayonnement solaire .15
II.5.2. Les aérosols 16
II.5.3. L'effet de serre 17
II.5.3.1. Définition 17
II.5.3.2. Les gaz à effet de serre 18
II.6. Le changement climatique en Algérie ..19
II.6.1. Les GES en Algérie 20
II.6.2. Projections climatiques sur l'Algérie 21
CHAPITRE III
ANALYSE DES DONNEES CLIMATIQUES
III.1. Paramètres d'étude 23
III.1.1. Les paramètres climatiques .23
Table des matières
III.1.2. Les principales stations d'étude .
.23
III.2. Les températures .24
III.2.1. Correction des températures .24
III.2.2. Les températures moyennes mensuelles . 25
III.2.3. Les températures moyennes maximales 27
III.2.4. Les températures moyennes minimales 28
III.2.5. Les températures moyennes annuelles 29
III.2.6. L'amplitude thermique 33
III.3. Les précipitations 33
III.3.1. Estimation des données manquantes et
correction des précipitations .34
III.3.1.1. La méthode des rapports 34
III.3.2. La variabilité du régime
pluviométrique ..35
III.3.2.1. La variabilité des précipitations
mensuelles dans le temps 36
III.3.2.2. La variabilité des précipitations
annuelles 36
III.3.3. Le régime saisonnier 37
III.3.3.1. Répartition des précipitations
moyennes saisonnières ..38
III.3.3.2. L'indicatif saisonnier des stations d'étude
39
CONCLUSION GENERALE 40
BIBLIOGRAPHIE 42
TABLE DES ILLUSTRATIONS 44
Nom : AMADOU HAROUNA
Prénom : Mahamadou
Mémoire de fin de cycle
Pour l'obtention du diplôme de Master
Filière : Ecologie et Environnement
Option : Protection et Conservation des
Ecosystèmes
Thème : CHANGEMENT ET VARIATION
CLIMATIQUE EN ALGERIE DE L'EST :
ANALYSE DES DONNEES
|
Résumé :
L'introduction dans tout système climatique, d'un
changement au niveau des éléments de base régissant le
grand complexe climatique induit d'énormes modifications dans les traits
d'ensemble du climat.
Partant des techniques utilisées en statistique
descriptive, des moyennes régionales ont été
calculées afin de définir les comportements normaux des
paramètres climatiques, avant l'analyse ou l'évaluation de leur
comportement évolutif.
A partir des données de 8 stations de l'Est
Algérien sur la période 1985-2012 et après analyse, nous
avons la conviction que la tendance des valeurs des températures
maximales et minimales est en hausse à tous les niveaux et dans toutes
les stations à l'exception d'El kala, Annaba et Biskra. Pour les
précipitations, les maximales sont enregistrées pendant les mois
de décembre et janvier dans presque toutes les stations et parfois
novembre pour la station d'El kala et le mois le plus sec est juillet avec des
valeurs maximales qui ne dépassent pas guère les 13 mm.
Mots clés : Changement
climatique, paramètres climatique, analyse, données.
Encadreur : Mr. BENDERRADJI M.E.H. Pr. Univ.
Constantine 1
Soutenu à l'Université Mentouri Constantine
Devant le jury :
Président : Mme OUAHRANI G. Pr. Univ.
Constantine 1
Examinatrice : Mme KANOUNI M. Chargée de
cours Univ. Constantine 1
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