2.2. Analyse des discours des candidats à
l'élection présidentielle
Devenir Président de la République
française est l'ambition de beaucoup de politiciens et politiciennes.
L'ambition est grande et loin d'être à la portée de tous.
De ce fait, le discours politique est d'autant plus compliqué que son
influence doit être la plus importante possible sur le plus grand nombre
d'interlocuteurs. Il doit toucher les différentes catégories
sociales, avec leur différence d'âge, de sexe, de croyance, de
niveau et statut social. Cependant, dans
3 Source : Insee, estimations de
population - enquête annuelle de recensement ; Répertoire
électoral unique - électeurs inscrits sur les listes principales
communales au 14 avril 2019.
23
cette partie du mémoire, nous étudierons les
discours politiques en analysant uniquement l'importance de la place qu'il
accorde au sexe féminin.
Le Président François Hollande dira à la
cérémonie du 16 avril 2012 : « Nous sommes ici pour
célébrer une journée décisive de l'histoire de
notre pays. Un jour où la moitié de la France a rejoint l'autre
moitié pour exercer ses droits ». Ce ratio presque à
l'équilibre entre femmes et hommes ne date bien entendu pas de 2012. Les
proportions sont constantes depuis plusieurs décennies.
Le nombre que représentent les femmes sur l'ensemble de
la population « votante » et sur l'ensemble des électeurs
(trices) est un poids de taille. De même, il résultera de
l'évolution du vote féminin que la classe politique ne pourra,
dorénavant, sans doute plus composer sans celui-ci. Si tel est le cas,
cela devrait transpirer dans les discours des candidats. Qu'en est-il ? Pour
tenter de répondre à cette question, nous allons analyser les
discours politiques de certains présidents à travers le prisme de
la féminisation de la langue. Les discours seront ceux de l'actuel
Président de la République Emmanuel Macron, et de deux de ses
prédécesseurs, François Hollande et Jacques Chirac.
Il est à noter qu'en fin de paraphe de chacun des
présidents, nous mettrons en exergue dans un tableau les termes les plus
utilisés, ainsi que leur fréquence. Ce chiffrage sera pour nous
un indicateur intéressant afin d'évaluer si la
féminisation de la langue est un fait avéré.
2.2.1. Emmanuel Macron
Dans un premier temps nous analyserons les discours du
candidat Macron, puis dans un second temps, du président Macron. Nous
examinerons la place du genre masculin/féminin, avec une analyse des
influences psychologiques, familiales et historiques.
Emmanuel Macron est le huitième Président de la
Ve République française. Il a fait plusieurs discours
politiques avant sa présidence dans plusieurs régions de France.
Ses discours l'ont-ils conduit à la victoire grâce à une
formulation plus féministe ? En ce qui concerne notre recherche, nous
pouvons commencer par interroger le féminisme d'Emmanuel Macron. Ce
dernier a affirmée en décembre 2016 au Women's Forum of the
Economy & Society « I am a feminist ». Cette affirmation nous
incite à regarder de plus près ses discours.
24
? Discours du 10 décembre 2016
Il s'agit du premier discours prononcé par Emmanuel
Macron à Paris (porte de Versailles) en tant que candidat à la
présidentielle. C'est un discours décisif pour nous permettre
d'appréhender la stratégie du candidat quant à la
féminisation de ses discours.
Dans ce discours du 10 décembre 2016, le candidat aux
élections présidentielles féminise effectivement la
langue, en disant « près de 6 millions de Françaises et
de Français qui connaissent une des formes de chômage » ;
« toutes celles et ceux qui aujourd'hui font des promesses formidables
n'expliquent jamais à qui on demande des efforts ». Bien que
Macron utilise l'écriture inclusive dans ses discours, il est
intéressant de noter qu'il exclue parfois la population féminine
en ne s'adressant qu'aux hommes, comme lorsqu'il déclare par exemple
« Nous réduirons ainsi les contraintes sans réduire en
rien les droits et les libertés de nos concitoyens », « Et
pour protéger les Français, nous aurons un deuxième
bouclier, le bouclier social, dont ils ont besoin. ». Macron semble
éviter de féminiser certains passages de son discours lorsqu'il
traite de sujets essentiels, comme les libertés ou les droits sociaux.
Peut-être est-ce dans un souci de leur conférer un aspect de
vérité générale. Il utilise
également
une tournure de phrase où le sexe féminin n'est
évoqué qu'en fin de phrase : « Cela veut dire
que pour tous les salariés, tous les
fonctionnaires, tous les indépendants de notre pays, toutes celles et
ceux qui travaillent, le salaire net pour tous augmentera ». Son
positionnement n'est donc pas si clair. Il est en effet difficile de dire que
le candidat a recours à l'écriture inclusive dans la mesure
où son discours n'est pas entièrement féminisé.
Cela nous conduit à nous poser deux questions fondamentales : Macron
va-t-il continuer à utiliser un certain degré d'écriture
inclusive dans ses discours de Président ? Si tel est le cas, quelles
sont les raisons qui le poussent vers cette féminisation ?
? Discours du 15 mai 2017
En analysant son discours du 15 mai 2017, nous constatons que
le terme « les français » a été utilisé
quinze fois, alors que « les françaises et les français
» n'a été employé que six fois. Il en est de
même pour l'emploi de « les citoyens ». Ce terme est revenu
deux fois dans ce même discours, alors que le terme « les citoyennes
» en était absent. Est-ce que cela signifie qu'il n'accorde pas la
même importance aux femmes qu'aux hommes ? Ne sautons pas aux
conclusions. En effet, l'emploi d'une formulation impersonnelle vise
certainement à renvoyer à tous les individus et non pas à
un genre en particulier. En disant tout simplement « les Français
», il s'adresse à tout le peuple français. Il est difficile
de parler de discrimination de
25
genre lorsqu'un locuteur applique des formulations
appelées « règles de bon usage ».
On remarque néanmoins que les discours d'Emmanuel
Macron, avant et après sa présidence, n'ont pas beaucoup
changé en termes d'écriture inclusive. En effet la
majorité des mots féminisés sont marqués par
l'ajout du « e », comme dans « français, française
» ou encore « chacun, chacune ». C'est cette règle qui
est principalement employée. Mais il s'adresse surtout au peuple
français sans chercher spécialement à orienter son
discours vers la population féminine ou masculine.
? Discours du 25 novembre 2017
Le discours du 25 novembre 2017 ne peut s'analyser sans avoir
à l'esprit le contexte historique dans lequel il s'inscrit. En effet,
à l'automne 2017 des manifestations féministes ont eu lieu dans
plusieurs grandes villes de France (Paris, Marseille, Toulouse, Lille...). Cela
représentait une des plus grandes « révolutions »
féministes en France. Elles réunissaient hommes et femmes qui
revendiquaient la non-violence contre les femmes et l'égalité des
sexes, en scandant « Ras le viol ! ». « Des dizaines de
milliers de femmes et d'hommes, selon les organisatrices, sont descendus dans
la rue samedi à l'appel du mouvement citoyen #NousToutes. Le
collectif voulait un « raz-de-marée féministe » contre
les violences sexistes et sexuelles, un an après le début de la
vague MeToo... » pouvait-on lire dans la presse (Fabi, 2018).
Ces manifestations inattendues ont pu inciter Emanuel Macron à
utiliser dans ce discours l'écriture inclusive de manière
beaucoup plus appuyée.
Après ces protestations de 2017, et à l'occasion
de la journée internationale pour l'élimination de la violence
à l'égard des femmes, Le Président de la République
a énoncé ce discours majoritairement féministe,
adressé au peuple français devant lequel il entend
défendre les droits de « chaque femme de la République
». C'était un discours long d'une quinzaine de pages,
expliquant la bataille qu'il compte mener avec son gouvernement contre les
inégalités existantes entre les femmes et les hommes, et
exprimant son indignation à travers des phrases telles que : «
...une honte civique et politique, une honte nationale car la
République en échouant à éradiquer ces violences, a
échoué dans sa vocation même qui est celle
d'éduquer, de civiliser, de protéger et ce discours de
dignité, d'égalité de droits, de justice, de respect que
la République ...» ou encore : «...Ce qu'ils mesurent
mal aussi, c'est que cette vague de libération de la parole dit de notre
société ; qu'elle est une société encore
culturellement empreinte de sexisme...»
26
Ce discours est de loin le plus féministe. Il
débute par « Mesdames, Messieurs les Ministres, Mesdames,
Messieurs les Parlementaires, Mesdames, Messieurs, ». Ainsi, Emmanuel
Macron applique la règle qui consiste à indiquer ce qui est
féminin par un nom féminin (mesdames) et ce qui est masculin par
un nom masculin (messieurs), et de manière répétitive. Par
cette distinction très marquée on peut constater qu'il accorde
délibérément beaucoup d'importance à citer les deux
genres. Il délaisse volontairement une formulation
générale pour s'adresser au peuple français, en adoptant
une formulation plus ciblée, plus inclusive, en employant autant le
genre masculin que féminin.
Le substantif « femme » a été
employé quatre-vingt-deux fois dans ce discours. L'emploi très
fréquent de ce mot avait pour but de mettre en valeur le sexe
féminin et de ne pas perdre à l'esprit l'objectif du texte,
à savoir le défendre. C'est un moyen aussi de donner plus de
poids au mot « femme » ainsi qu'à la réalité
à laquelle il se rapporte. Le mot se transforme ainsi en un outil
efficace pour influencer son interlocuteur, et pour aider à
véhiculer une pensée.
Dans ce discours de 2017, on remarque aussi la présence
de plusieurs règles d'écriture inclusive, ce qui comme dit
précédemment n'est pas systématique dans les discours
d'Emmanuel Macron. Ces règles sont présentes tout le long du
discours de quinze pages. En effet, le locuteur a souvent recourt à
l'emploi de pronom personnel « elle » ou « elles » pour
montrer qu'il s'adresse directement et principalement aux femmes ; pour leur
montrer aussi sa forte implication et qu'il est sensible à leur
situation. On remarque aussi l'emploi régulier des pronoms
démonstratifs « celle » et « celles » pour continuer
à désigner un sujet féminin sans tomber dans la
répétition. Ajoutons à ces deux règles, celle de
l'accord du participe passé avec le sujet féminin comme dans la
phrase suivante « En Région Ile-de-France, des femmes qui
avaient été interrogées sous couvert d'anonymat... ».
Ou encore de l'accord de l'adjectif avec le sujet comme « ces
femmes battues, violées et tuées... » ; cette
règle consistant à ajouter un « e », marqueur du
féminin, à la fin d'un participe passé ou à la fin
d'un adjectif.
De plus, il faut se rappeler qu'en 2017 l'Académie
Française n'a pas encore adopté et encore moins accepté la
féminisation des noms de métiers. Cependant le Président
de la République n'hésite pas dans son texte à
féminiser certains noms de métiers, comme dans les phrases
suivantes « je vous en remercie Madame la Présidente » ;
« Vous avez commencé, Madame la Ministre, à vous engager sur
ce point » ; « Je sais votre sensibilité là aussi
Madame la Ministre ». Cette féminisation des noms de
métiers montre qu'Emmanuel Macron adhère à cette
évolution de la langue. Son recourt à l'écriture inclusive
dans son discours politique est une affirmation de son féminisme. Ce
féminisme qui était visible tout au long de son discours
27
par son refus et son rejet d'une attitude sexiste de la
société, et son appel à oeuvrer contre : « nous
créerons aussi le délit d'outrage sexiste qui sera verbalisable
immédiatement pour un montant dissuasif. » ou encore
« nous allons renforcer l'intervention de l'Inspection du travail en
matière de lutte contre les violences sexuelles et sexistes ».
Dans son discours, il s'engage même à intégrer dans le
programme scolaire la lutte contre le sexisme « Dès 2018, dans
toutes les écoles du service public, un module d'enseignement
consacré à la prévention et à la lutte contre le
sexisme ».
Regardons ce qui peut expliquer « le féminisme
» d'Emmanuel Macron. Une des pierres angulaires sera ce qu'on appelle
l'aspect personnel et familial. En premier lieu on peut évoquer sa
relation avec sa femme, Brigitte Macron dont l'influence est reconnue et
revendiquée par son époux. Elle est décrite comme
étant une femme intelligente, forte, courageuse, et d'un appui
indéfectible. Elle s'implique même dans la relecture et l'analyse
de ses discours. Reconnaissance qu'Emmanuel Macron exprimera très vite
en ces termes : « Aux miens, je veux dire merci. A toute ma famille et
à Brigitte, toujours présente et encore d'avantage, sans laquelle
je ne serais pas moi ». On peut naturellement penser qu'une femme
professeure, une femme de caractère, une femme féministe ne peut
créer des liens étroits avec
un homme que s'il est lui-même féministe. Sa
grand-mère maternelle, Germaine Noguès a
aussi eu une grande influence sur lui. C'est avec elle qu'il a
grandi et a pu mesurer la place, la valeur et l'importance de la femme, et non
seulement dans la vie quotidienne, mais aussi sûrement, par extension,
dans la langue.
Selon le psychanalyste Serge Hefez, pour comprendre la
psychologie d'Emmanuel Macron il faut revenir à sa personnalité
dès son enfance : "Quand on voit le rapport qu'il a eu avec sa
grand-mère, puis celui avec celle qui allait devenir sa femme, on
comprend qu'il a toujours eu le besoin absolu de séduire, de montrer
combien il est extraordinaire. C'est le premier de la classe, l'enfant roi, et
ça lui colle à la peau. Ça le met dans une
proximité avec tous ». (Hefez, 2019) Il est probable que cet
environnement féminin dans lequel il a grandi et évolué
ait beaucoup contribué à son adhésion au courant
féministe.
Pour ce qui est de l'aspect psychologique il est important de
noter qu'Emmanuel Macron est jusqu'à ce jour le plus jeune
président de la République Française, ce qui a pu
être pour lui source de crainte quant à la grande
responsabilité qui l'attendait. Ce sentiment d'obligation d'être
à la hauteur, comme tout président certes, mais plus encore du
fait de sa jeune expérience dans un monde politique qui ne pardonne
rien, face à des citoyens et des citoyennes qui attendent de lui de
trouver leur place dans la société ; et pour ces
dernières
28
cette place se situe aussi dans la langue française.
Raison pour laquelle, profitant de la fraicheur de ses idées, il n'a pas
hésité à « rétablir » dans ses discours
la place de la femme dans la langue.
? Ses engagements en quelques chiffres :
? Primo-nomination4 :
- En 2017, les femmes représentent 49% des
primo-nominations dans les emplois de l'encadrement supérieur et
dirigeant de la fonction publique hospitalière. Elles
représentent 36% des primo-nominé.e.s de la fonction publique de
l'Etat et 34% des primo-nominé.e.s de la fonction publique territoriale.
L'obligation légale est de 40%.
? Représentation féminine en 2019 dans les
institutions de la culture et de la communication5 :
- 80% des PDG de l'audiovisuel public,
- 35% des directeur.rice.s des labels conventionnés de
création artistique,
- 33% des directeur.rice.s du ministère de la Culture,
- 33% des présidences exécutives et des
directions des établissements publics de la culture et de la
communication,
- Et 11% des PDG ou DG des 100 plus grandes entreprises
cultures.
? Conseils d'administration :
- 42,5% de femmes étaient administratrices dans les
entreprises du CAC40 en 2018 (contre 38% en 2016 et 30% en
2014)6.
- 38,4% des femmes étaient administratrices dans les
entreprises du SBF120 en 2016 (contre 33,7% en 2015, 30,5% en 2014 et 27,3% en
2013)7
.
? Parité à l'Assemblée nationale et au
Sénat8 :
4 Source : Bilan de la mise en oeuvre du
dispositif des nominations équilibrées au cours de l'année
2017, Rapport 2018. Publié en février 2019.
5 Source : Département des études, de la
prospective et des statistiques, Observatoire de l'égalité entre
les femmes et les hommes dans la culture et la communication 2019,
Ministère de la Culture, mars 2019.
6 Source : CAC40, Baromètre IFA - Ethics &
Boards de la Composition des conseils, juin 2018
7 Source : SBF120, Palmarès IFA Ethics
& Boards de la composition des conseils, février 2017
8 Source : Insee - (c) Observatoire des
inégalités
29
- L'Assemblée nationale élue le 18 juin 2017
comprend 38,7 % de femmes. Il y a vingt ans, elle ne comptait que 11 % de
femmes (et 6 % au Sénat).
Au regard de ces discours, Emmanuel Macron n'est pas le plus
adepte de la féminisation de la langue. Son discours le plus
féministe est celui de l'automne 2017 suite aux manifestations
féministes. Ce fut un discours de circonstance donné à un
moment où il se savait attendu et regardé. Cela se transcrit de
manière très visible dans les comparatifs ci-dessous. Ses
engagements en faveur des femmes transparaissent bien plus dans ses actions que
dans ses
discours, tel qu'on peut le voir à travers les chiffres
et tableaux ci-dessus.
29
? Comparatif des termes employés et leur
fréquence :
Tableau : comparatif des mots féminins/masculins
entre les quatre discours
Noms féminins
|
10/12/16 Nb de fois
|
15/05/17 Nb de fois
|
25/11/17 Nb de fois
|
Noms masculins
|
10/12/16 Nb de fois
|
15/05/17 Nb de fois
|
25/11/17 Nb de fois
|
Mesdames
|
0
|
2
|
3
|
Messieurs
|
0
|
2
|
3
|
Citoyennes
|
0
|
0
|
1
|
Citoyens /
concitoyens
|
11
|
1
|
6
|
Françaises
|
12
|
12
|
2
|
Français
|
27
|
22
|
1
|
Elues
|
0
|
0
|
0
|
Elus
|
2
|
0
|
0
|
Jeunes filles / Femmes
|
10
|
0
|
161
|
Jeunes /
hommes
|
10
|
0
|
43
|
Elles
|
0
|
0
|
28
|
Ils
|
26
|
6
|
17
|
Celles
|
9
|
0
|
1
|
Ceux
|
15
|
0
|
7
|
Chacune
|
7
|
0
|
1
|
Chacun
|
13
|
1
|
2
|
Toutes
|
10
|
1
|
4
|
Tous
|
26
|
4
|
13
|
Toutes et
tous
|
4
|
0
|
0
|
Tous et toutes
|
2
|
0
|
0
|
Féminisme
|
0
|
0
|
0
|
Compatriotes
|
0
|
2
|
0
|
Féministe
|
0
|
0
|
0
|
|
|
|
|
Parité
|
0
|
0
|
0
|
|
|
|
|
Egalité
|
4
|
1
|
23
|
|
|
|
|
Inégalité
|
1
|
0
|
5
|
|
|
|
|
Victime(s)
|
0
|
0
|
29
|
|
|
|
|
Aucune forme épicène n'a été
employée
30
Tableau : comparatif des pronoms personnels «
implicatifs » entre les quatre discours :
Pronoms personnels
|
|
10/12/16 Nb de fois
|
|
15/05/17 Nb de fois
|
|
25/11/17 Nb de fois
|
Je
|
128
|
|
15
|
|
60
|
|
Nous
|
187
|
|
28
|
|
85
|
|
Vous
|
69
|
|
2
|
|
42
|
|
Ce tableau est très significatif du point de vue de
l'engagement personnel du locuteur. En effet, Emmanuel Macron s'engage en tant
que Président de la France envers les femmes et les hommes de ce pays.
C'est pourquoi, étudier le nombre de fois où il a utilisé
les pronoms personnels « je » et « nous » semble important.
La diminution drastique de leurs occurrences peut signaler une diminution de
l'implication du président.
L'utilisation du pronom personnel « vous » à
de nombreuses reprises, indique quant à elle une volonté forte de
président d'encourager l'implication du peuple français.
|