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Quelle adoption de l’écriture inclusive dans la langue française et les discours politiques contemporains ?


par Manel Khalifa née Ben Salah
Université Sorbonne Paris 4 - Master sciences du langage parcours linguistique française et générale 2020
  

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2.2. Analyse des discours des candidats à l'élection présidentielle

Devenir Président de la République française est l'ambition de beaucoup de politiciens et politiciennes. L'ambition est grande et loin d'être à la portée de tous. De ce fait, le discours politique est d'autant plus compliqué que son influence doit être la plus importante possible sur le plus grand nombre d'interlocuteurs. Il doit toucher les différentes catégories sociales, avec leur différence d'âge, de sexe, de croyance, de niveau et statut social. Cependant, dans

3 Source : Insee, estimations de population - enquête annuelle de recensement ; Répertoire électoral unique - électeurs inscrits sur les listes principales communales au 14 avril 2019.

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cette partie du mémoire, nous étudierons les discours politiques en analysant uniquement l'importance de la place qu'il accorde au sexe féminin.

Le Président François Hollande dira à la cérémonie du 16 avril 2012 : « Nous sommes ici pour célébrer une journée décisive de l'histoire de notre pays. Un jour où la moitié de la France a rejoint l'autre moitié pour exercer ses droits ». Ce ratio presque à l'équilibre entre femmes et hommes ne date bien entendu pas de 2012. Les proportions sont constantes depuis plusieurs décennies.

Le nombre que représentent les femmes sur l'ensemble de la population « votante » et sur l'ensemble des électeurs (trices) est un poids de taille. De même, il résultera de l'évolution du vote féminin que la classe politique ne pourra, dorénavant, sans doute plus composer sans celui-ci. Si tel est le cas, cela devrait transpirer dans les discours des candidats. Qu'en est-il ? Pour tenter de répondre à cette question, nous allons analyser les discours politiques de certains présidents à travers le prisme de la féminisation de la langue. Les discours seront ceux de l'actuel Président de la République Emmanuel Macron, et de deux de ses prédécesseurs, François Hollande et Jacques Chirac.

Il est à noter qu'en fin de paraphe de chacun des présidents, nous mettrons en exergue dans un tableau les termes les plus utilisés, ainsi que leur fréquence. Ce chiffrage sera pour nous un indicateur intéressant afin d'évaluer si la féminisation de la langue est un fait avéré.

2.2.1. Emmanuel Macron

Dans un premier temps nous analyserons les discours du candidat Macron, puis dans un second temps, du président Macron. Nous examinerons la place du genre masculin/féminin, avec une analyse des influences psychologiques, familiales et historiques.

Emmanuel Macron est le huitième Président de la Ve République française. Il a fait plusieurs discours politiques avant sa présidence dans plusieurs régions de France. Ses discours l'ont-ils conduit à la victoire grâce à une formulation plus féministe ? En ce qui concerne notre recherche, nous pouvons commencer par interroger le féminisme d'Emmanuel Macron. Ce dernier a affirmée en décembre 2016 au Women's Forum of the Economy & Society « I am a feminist ». Cette affirmation nous incite à regarder de plus près ses discours.

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? Discours du 10 décembre 2016

Il s'agit du premier discours prononcé par Emmanuel Macron à Paris (porte de Versailles) en tant que candidat à la présidentielle. C'est un discours décisif pour nous permettre d'appréhender la stratégie du candidat quant à la féminisation de ses discours.

Dans ce discours du 10 décembre 2016, le candidat aux élections présidentielles féminise effectivement la langue, en disant « près de 6 millions de Françaises et de Français qui connaissent une des formes de chômage » ; « toutes celles et ceux qui aujourd'hui font des promesses formidables n'expliquent jamais à qui on demande des efforts ». Bien que Macron utilise l'écriture inclusive dans ses discours, il est intéressant de noter qu'il exclue parfois la population féminine en ne s'adressant qu'aux hommes, comme lorsqu'il déclare par exemple « Nous réduirons ainsi les contraintes sans réduire en rien les droits et les libertés de nos concitoyens », « Et pour protéger les Français, nous aurons un deuxième bouclier, le bouclier social, dont ils ont besoin. ». Macron semble éviter de féminiser certains passages de son discours lorsqu'il traite de sujets essentiels, comme les libertés ou les droits sociaux. Peut-être est-ce dans un souci de leur conférer un aspect de vérité générale. Il utilise également

une tournure de phrase où le sexe féminin n'est évoqué qu'en fin de phrase : « Cela veut dire

que pour tous les salariés, tous les fonctionnaires, tous les indépendants de notre pays, toutes celles et ceux qui travaillent, le salaire net pour tous augmentera ». Son positionnement n'est donc pas si clair. Il est en effet difficile de dire que le candidat a recours à l'écriture inclusive dans la mesure où son discours n'est pas entièrement féminisé. Cela nous conduit à nous poser deux questions fondamentales : Macron va-t-il continuer à utiliser un certain degré d'écriture inclusive dans ses discours de Président ? Si tel est le cas, quelles sont les raisons qui le poussent vers cette féminisation ?

? Discours du 15 mai 2017

En analysant son discours du 15 mai 2017, nous constatons que le terme « les français » a été utilisé quinze fois, alors que « les françaises et les français » n'a été employé que six fois. Il en est de même pour l'emploi de « les citoyens ». Ce terme est revenu deux fois dans ce même discours, alors que le terme « les citoyennes » en était absent. Est-ce que cela signifie qu'il n'accorde pas la même importance aux femmes qu'aux hommes ? Ne sautons pas aux conclusions. En effet, l'emploi d'une formulation impersonnelle vise certainement à renvoyer à tous les individus et non pas à un genre en particulier. En disant tout simplement « les Français », il s'adresse à tout le peuple français. Il est difficile de parler de discrimination de

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genre lorsqu'un locuteur applique des formulations appelées « règles de bon usage ».

On remarque néanmoins que les discours d'Emmanuel Macron, avant et après sa présidence, n'ont pas beaucoup changé en termes d'écriture inclusive. En effet la majorité des mots féminisés sont marqués par l'ajout du « e », comme dans « français, française » ou encore « chacun, chacune ». C'est cette règle qui est principalement employée. Mais il s'adresse surtout au peuple français sans chercher spécialement à orienter son discours vers la population féminine ou masculine.

? Discours du 25 novembre 2017

Le discours du 25 novembre 2017 ne peut s'analyser sans avoir à l'esprit le contexte historique dans lequel il s'inscrit. En effet, à l'automne 2017 des manifestations féministes ont eu lieu dans plusieurs grandes villes de France (Paris, Marseille, Toulouse, Lille...). Cela représentait une des plus grandes « révolutions » féministes en France. Elles réunissaient hommes et femmes qui revendiquaient la non-violence contre les femmes et l'égalité des sexes, en scandant « Ras le viol ! ». « Des dizaines de milliers de femmes et d'hommes, selon les organisatrices, sont descendus dans la rue samedi à l'appel du mouvement citoyen #NousToutes. Le collectif voulait un « raz-de-marée féministe » contre les violences sexistes et sexuelles, un an après le début de la vague MeToo... » pouvait-on lire dans la presse (Fabi, 2018). Ces manifestations inattendues ont pu inciter Emanuel Macron à utiliser dans ce discours l'écriture inclusive de manière beaucoup plus appuyée.

Après ces protestations de 2017, et à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, Le Président de la République a énoncé ce discours majoritairement féministe, adressé au peuple français devant lequel il entend défendre les droits de « chaque femme de la République ». C'était un discours long d'une quinzaine de pages, expliquant la bataille qu'il compte mener avec son gouvernement contre les inégalités existantes entre les femmes et les hommes, et exprimant son indignation à travers des phrases telles que : « ...une honte civique et politique, une honte nationale car la République en échouant à éradiquer ces violences, a échoué dans sa vocation même qui est celle d'éduquer, de civiliser, de protéger et ce discours de dignité, d'égalité de droits, de justice, de respect que la République ...» ou encore : «...Ce qu'ils mesurent mal aussi, c'est que cette vague de libération de la parole dit de notre société ; qu'elle est une société encore culturellement empreinte de sexisme...»

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Ce discours est de loin le plus féministe. Il débute par « Mesdames, Messieurs les Ministres, Mesdames, Messieurs les Parlementaires, Mesdames, Messieurs, ». Ainsi, Emmanuel Macron applique la règle qui consiste à indiquer ce qui est féminin par un nom féminin (mesdames) et ce qui est masculin par un nom masculin (messieurs), et de manière répétitive. Par cette distinction très marquée on peut constater qu'il accorde délibérément beaucoup d'importance à citer les deux genres. Il délaisse volontairement une formulation générale pour s'adresser au peuple français, en adoptant une formulation plus ciblée, plus inclusive, en employant autant le genre masculin que féminin.

Le substantif « femme » a été employé quatre-vingt-deux fois dans ce discours. L'emploi très fréquent de ce mot avait pour but de mettre en valeur le sexe féminin et de ne pas perdre à l'esprit l'objectif du texte, à savoir le défendre. C'est un moyen aussi de donner plus de poids au mot « femme » ainsi qu'à la réalité à laquelle il se rapporte. Le mot se transforme ainsi en un outil efficace pour influencer son interlocuteur, et pour aider à véhiculer une pensée.

Dans ce discours de 2017, on remarque aussi la présence de plusieurs règles d'écriture inclusive, ce qui comme dit précédemment n'est pas systématique dans les discours d'Emmanuel Macron. Ces règles sont présentes tout le long du discours de quinze pages. En effet, le locuteur a souvent recourt à l'emploi de pronom personnel « elle » ou « elles » pour montrer qu'il s'adresse directement et principalement aux femmes ; pour leur montrer aussi sa forte implication et qu'il est sensible à leur situation. On remarque aussi l'emploi régulier des pronoms démonstratifs « celle » et « celles » pour continuer à désigner un sujet féminin sans tomber dans la répétition. Ajoutons à ces deux règles, celle de l'accord du participe passé avec le sujet féminin comme dans la phrase suivante « En Région Ile-de-France, des femmes qui avaient été interrogées sous couvert d'anonymat... ». Ou encore de l'accord de l'adjectif avec le sujet comme « ces femmes battues, violées et tuées... » ; cette règle consistant à ajouter un « e », marqueur du féminin, à la fin d'un participe passé ou à la fin d'un adjectif.

De plus, il faut se rappeler qu'en 2017 l'Académie Française n'a pas encore adopté et encore moins accepté la féminisation des noms de métiers. Cependant le Président de la République n'hésite pas dans son texte à féminiser certains noms de métiers, comme dans les phrases suivantes « je vous en remercie Madame la Présidente » ; « Vous avez commencé, Madame la Ministre, à vous engager sur ce point » ; « Je sais votre sensibilité là aussi Madame la Ministre ». Cette féminisation des noms de métiers montre qu'Emmanuel Macron adhère à cette évolution de la langue. Son recourt à l'écriture inclusive dans son discours politique est une affirmation de son féminisme. Ce féminisme qui était visible tout au long de son discours

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par son refus et son rejet d'une attitude sexiste de la société, et son appel à oeuvrer contre : « nous créerons aussi le délit d'outrage sexiste qui sera verbalisable immédiatement pour un montant dissuasif. » ou encore « nous allons renforcer l'intervention de l'Inspection du travail en matière de lutte contre les violences sexuelles et sexistes ». Dans son discours, il s'engage même à intégrer dans le programme scolaire la lutte contre le sexisme « Dès 2018, dans toutes les écoles du service public, un module d'enseignement consacré à la prévention et à la lutte contre le sexisme ».

Regardons ce qui peut expliquer « le féminisme » d'Emmanuel Macron. Une des pierres angulaires sera ce qu'on appelle l'aspect personnel et familial. En premier lieu on peut évoquer sa relation avec sa femme, Brigitte Macron dont l'influence est reconnue et revendiquée par son époux. Elle est décrite comme étant une femme intelligente, forte, courageuse, et d'un appui indéfectible. Elle s'implique même dans la relecture et l'analyse de ses discours. Reconnaissance qu'Emmanuel Macron exprimera très vite en ces termes : « Aux miens, je veux dire merci. A toute ma famille et à Brigitte, toujours présente et encore d'avantage, sans laquelle je ne serais pas moi ». On peut naturellement penser qu'une femme professeure, une femme de caractère, une femme féministe ne peut créer des liens étroits avec

un homme que s'il est lui-même féministe. Sa grand-mère maternelle, Germaine Noguès a

aussi eu une grande influence sur lui. C'est avec elle qu'il a grandi et a pu mesurer la place, la valeur et l'importance de la femme, et non seulement dans la vie quotidienne, mais aussi sûrement, par extension, dans la langue.

Selon le psychanalyste Serge Hefez, pour comprendre la psychologie d'Emmanuel Macron il faut revenir à sa personnalité dès son enfance : "Quand on voit le rapport qu'il a eu avec sa grand-mère, puis celui avec celle qui allait devenir sa femme, on comprend qu'il a toujours eu le besoin absolu de séduire, de montrer combien il est extraordinaire. C'est le premier de la classe, l'enfant roi, et ça lui colle à la peau. Ça le met dans une proximité avec tous ». (Hefez, 2019) Il est probable que cet environnement féminin dans lequel il a grandi et évolué ait beaucoup contribué à son adhésion au courant féministe.

Pour ce qui est de l'aspect psychologique il est important de noter qu'Emmanuel Macron est jusqu'à ce jour le plus jeune président de la République Française, ce qui a pu être pour lui source de crainte quant à la grande responsabilité qui l'attendait. Ce sentiment d'obligation d'être à la hauteur, comme tout président certes, mais plus encore du fait de sa jeune expérience dans un monde politique qui ne pardonne rien, face à des citoyens et des citoyennes qui attendent de lui de trouver leur place dans la société ; et pour ces dernières

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cette place se situe aussi dans la langue française. Raison pour laquelle, profitant de la fraicheur de ses idées, il n'a pas hésité à « rétablir » dans ses discours la place de la femme dans la langue.

? Ses engagements en quelques chiffres :

? Primo-nomination4 :

- En 2017, les femmes représentent 49% des primo-nominations dans les emplois de l'encadrement supérieur et dirigeant de la fonction publique hospitalière. Elles représentent 36% des primo-nominé.e.s de la fonction publique de l'Etat et 34% des primo-nominé.e.s de la fonction publique territoriale. L'obligation légale est de 40%.

? Représentation féminine en 2019 dans les institutions de la culture et de la communication5 :

- 80% des PDG de l'audiovisuel public,

- 35% des directeur.rice.s des labels conventionnés de création artistique,

- 33% des directeur.rice.s du ministère de la Culture,

- 33% des présidences exécutives et des directions des établissements publics de la culture et de la communication,

- Et 11% des PDG ou DG des 100 plus grandes entreprises cultures.

? Conseils d'administration :

- 42,5% de femmes étaient administratrices dans les entreprises du CAC40 en 2018 (contre 38% en 2016 et 30% en 2014)6.

- 38,4% des femmes étaient administratrices dans les entreprises du SBF120 en 2016 (contre 33,7% en 2015, 30,5% en 2014 et 27,3% en 2013)7

.

? Parité à l'Assemblée nationale et au Sénat8 :

4 Source : Bilan de la mise en oeuvre du dispositif des nominations équilibrées au cours de l'année 2017, Rapport 2018. Publié en février 2019.

5 Source : Département des études, de la prospective et des statistiques, Observatoire de l'égalité entre les femmes et les hommes dans la culture et la communication 2019, Ministère de la Culture, mars 2019.

6 Source : CAC40, Baromètre IFA - Ethics & Boards de la Composition des conseils, juin 2018

7 Source : SBF120, Palmarès IFA Ethics & Boards de la composition des conseils, février 2017

8 Source : Insee - (c) Observatoire des inégalités

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- L'Assemblée nationale élue le 18 juin 2017 comprend 38,7 % de femmes. Il y a vingt ans, elle ne comptait que 11 % de femmes (et 6 % au Sénat).

Au regard de ces discours, Emmanuel Macron n'est pas le plus adepte de la féminisation de la langue. Son discours le plus féministe est celui de l'automne 2017 suite aux manifestations féministes. Ce fut un discours de circonstance donné à un moment où il se savait attendu et regardé. Cela se transcrit de manière très visible dans les comparatifs ci-dessous. Ses engagements en faveur des femmes transparaissent bien plus dans ses actions que dans ses

discours, tel qu'on peut le voir à travers les chiffres et tableaux ci-dessus.

29

? Comparatif des termes employés et leur fréquence :

Tableau : comparatif des mots féminins/masculins entre les quatre discours

Noms
féminins

10/12/16
Nb de fois

15/05/17
Nb de fois

25/11/17
Nb de fois

Noms
masculins

10/12/16
Nb de fois

15/05/17
Nb de fois

25/11/17
Nb de fois

Mesdames

0

2

3

Messieurs

0

2

3

Citoyennes

0

0

1

Citoyens /

concitoyens

11

1

6

Françaises

12

12

2

Français

27

22

1

Elues

0

0

0

Elus

2

0

0

Jeunes filles / Femmes

10

0

161

Jeunes /

hommes

10

0

43

Elles

0

0

28

Ils

26

6

17

Celles

9

0

1

Ceux

15

0

7

Chacune

7

0

1

Chacun

13

1

2

Toutes

10

1

4

Tous

26

4

13

Toutes et

tous

4

0

0

Tous et toutes

2

0

0

Féminisme

0

0

0

Compatriotes

0

2

0

Féministe

0

0

0

 
 
 
 

Parité

0

0

0

 
 
 
 

Egalité

4

1

23

 
 
 
 

Inégalité

1

0

5

 
 
 
 

Victime(s)

0

0

29

 
 
 
 

Aucune forme épicène n'a été employée

30

Tableau : comparatif des pronoms personnels « implicatifs » entre les quatre discours :

Pronoms personnels

 

10/12/16 Nb de fois

 

15/05/17
Nb de fois

 

25/11/17
Nb de fois

Je

128

 

15

 

60

 

Nous

187

 

28

 

85

 

Vous

69

 

2

 

42

 

Ce tableau est très significatif du point de vue de l'engagement personnel du locuteur. En effet, Emmanuel Macron s'engage en tant que Président de la France envers les femmes et les hommes de ce pays. C'est pourquoi, étudier le nombre de fois où il a utilisé les pronoms personnels « je » et « nous » semble important. La diminution drastique de leurs occurrences peut signaler une diminution de l'implication du président.

L'utilisation du pronom personnel « vous » à de nombreuses reprises, indique quant à elle une volonté forte de président d'encourager l'implication du peuple français.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld