[I]
EPIGRAPHE
`'Les riches dominent sur les pauvres et celui qui emprunt
est en dessous de celui qui
prete».
Joseph STIEGLITZ
[II]
DEDICACE
A mes très chers parents NTUMBA CISHIMBI
Jean-Claude et KANKOLONGO TSHITUKA
Clémentine, pour tant des sacrifices, des peines,
d'amour et de privation que vous avez manifestés, voici les fruits de
vos entrailles.
[III]
REMERCIEMENT
Le présent travail est la somme de tous nos efforts
consentis et de dur labeur durant cinq années, trois ans de graduat et
deux ans de licence, marquant ainsi la fin de notre deuxième cycle ; des
efforts alliés au concours de certaines personnes qui nous
étaient indispensables. Il nous parait tout naturel de remercier toutes
ces personnes pour la marque d'amour et de considération dont ils ont
fait preuve à notre endroit, car chaque pierre qu'elles ont
apportée aussi infirme ou grande qu'elle soit, a servi à la
réussite de notre travail scientifique.
De tout coeur nous remercions :
o Dieu JEHOVAH, qui dans son immense
bonté nous a donné le souffle de vie, les moyens
nécessaires pour la réussite de ce travail et une grâce que
les mots humains ne peuvent exprimés ;
o Notre Directeur, le Professeur KABANGA MUSAU
Donatien, qui avec beaucoup d'amour et patience nous a encadré
et nous a inculqué son savoir ;
o Tous les Professeurs, CT, Assistant de l'Université
Catholique du Congo qui ont contribué à notre formation ;
o Nos parents NTUMBA CISHIMBI Jean-Claude et
KANKOLONGO TSHITUKA Clémentine pour le soutien matériel,
financier, morale et spirituel ;
o Nos frères et soeurs, Michael NTUMBA, Yoan
NTUMBA, Davina KAPINGA, Lois SUDIANA, Hannah KASEKA et
Stéphanie KASAKANGA.
o A nos camarades de lutte qui ont contribués à
leur manière : BAKANGA Davina, NGANGA Rabbi, MATADI Elie, ASSUMANI
Anderson, NGOMA Enock, TSHIANGA Franck, OLELA Pierre-PAUL, MBOKOSO Dedel,
DITULUAKIDI Ruth, MASONGO Merdi, Ines MWANZA, Manassé BAJAY;
o Nous pensons également à LEMBA Judith ;
EGWAKE Christina, NZIKIANDA Michèle, NGOMA Mervy, ILUNGA Israël,
Benji LIFENIA, KATUEBEJI Arnold-Fred, MATADI Yanick, BOKOLE Merveille, BOBINA
Ketsia, Freddy NGELEKA, Serge KANDOLO, Néhémie KANZA.
Que tous trouvent dans ces quelques lignes, l'expression de
notre profonde gratitude.
[IV]
AVANT-PROPOS
Au terme de notre cycle de licence a la Faculté
d'Economie et Développement, option Finance Banque et Assurance qu'il
nous soit permis de nous acquitter d'un noble devoir, celui d'exprimer notre
vive reconnaissances envers tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre,
ont contribué à l'élaboration du présent travail de
fin d'étude.
Nous témoignons notre profonde gratitude au Professeur
KABANGA MUSAU Donatien, l'unique a son genre qui, en
dépit de ses multiples occupations et problèmes, a accepté
d'assurer la direction de ce travail.
Nos remerciements vont droits au corps professoral de la
faculté d'Economie et Développement en particulier pour la
formation qu'ils nous ont assurée tout au long de notre cursus
Académique.
Nous remercions également tous nos collègues et
compagnons de lutte pour l'entraide et le réconfort dont nous continuons
de bénéficier jusqu'à ce jour.
[V]
SIGLES ET ABREVIATIONS
BCC : Banque Centre du Congo
BCDC : Banque Commerciale du Congo
CDF : Congo Democratic Franc
USD : United States Dollar
OP.CIT : Opus Citatum
P. : Page
PME : Petite et Moyen Entreprise
RL : Ratio de Liquidité
ROS : Ratio de Solvabilité
RDC : République Démocratique du Congo
[VI]
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
Tableau n° 1: Total Actif du bilan (capitaux propres) de
la BCDC 46
Tableau n° 2 : Dépôts à la BCDC de
2010 à 2018 .46
Tableau n° 3 : Produit Net Bancaire de la BCDC de 2008
à 2017 49
Tableau n°4 : Résultat net (après
impôt) de la BCDC de 2018 à 2018 ..51
Tableau n°5 : Ratio de solvabilité de la BCDC de
2010 à 2018 52
Tableau n°6 : Crédits à décaissement
et résultat net de la BCDC de 2010 à 2018 55
Tableau 7 : Résultat obtenu après transformation
en dollar 55
Tableau 8 : Analyse du Ratio de Solvabilité 58
Tableau 9 : Analyse du Ratio de Liquidité .60
Graphique n° 1: Evolution des capitaux propres 47
Graphique n° 2: Evolution des dépôts
reçus 48
Graphique N° 3: Evolution du Produit Net Bancaire 50
Graphique n°4 : Evolution du Résultat net .52
Graphique n°5 : Evolution du Ration de solvabilité
...53
Graphique 6 : Appréciation de la rentabilité
56
Graphique 7 Evolution de dépôt crédit et
capitaux propre ..59
Graphique n°8 : Evolution du Ration de solvabilité
59
Graphique 9 Analyse de l'évolution dépôt
reçus et crédit accorde 61
Graphique 10 Analyse du Ratio de Liquidité ...61
[1]
INTRODUCTION
1. Etat de la question
Le secteur bancaire congolais, un des plus importants de la
sous-région de pays de grand Lacs, connait une expansion jamais
vécu depuis des décennies, à une taille croissante en
nombre de banques. Cette augmentation accélère la concurrence
entre ces institutions bancaires qui sont à ces jours au nombre de
dix-neuf d'une part et d'autre part entre ces institutions bancaires et les
institutions de micro-finances qui s'élèvent à un nombre
bien croissant. Ainsi, pour faire face à cette concurrence, toutes ces
institutions bancaires cherchent à maintenir ou accroître leurs
rentabilités et leurs parts de marché par diverses
stratégies qu'elles mettent en place, entre autres la diversification de
leurs produits et activités.
En outre, le métier traditionnel de la banque reste le
même, celui d'apprécier les risques de manière à
financer, notamment aux moyens des dépôts collectés
auprès de la clientèle, les agents économiques à
besoin de financement dont les entreprises. Ceci étant, la banque se
doit de distribuer le crédit aux entreprises et aux particuliers. Cette
activité est essentiellement un exercice d'analyse des risques et de la
situation financière présente et future de l'entreprise demandeur
de ce service que le crédit. Le risque en cours par la banque doit
être de ce fait inclus dans la tarification.
En effet, l'activité d'octroi de crédit met la
banque en risque de contrepartie (ou risque de crédit) car le risque ne
peut être perçu de façon intégrale. De plus, depuis
de très nombreuses années, le risque de crédit est l'une
des causes majeures de la volatilité des résultats des
entreprises et des institutions financières. Tout crédit comporte
le risque que ces recettes ne se produisent pas et qu'aucun remboursement ou
bien seulement un remboursement « particuliers » à
l'échéance par exemple. Comme toute entreprise, un
établissement de crédit est exposé à une multitude
de risques qui peuvent entraîner sa défaillance et sa faillite,
dû à l'octroi de crédit.
Par conséquent, faire face à cette situation
omniprésente reste une préoccupation quotidienne pour chaque
institution financière, qui développe sa propre stratégie
de gestion des risques et de la bonne gestion du portefeuille qu'elle alloue au
crédit bancaire.
[2]
De la manière dont nous orientons nos investigations.
L'état de question est une étape importante du fait qu'elle
permet au chercheur dans l'élaboration de son travail, de
répertorier les travaux scientifiques antérieurs relatif au sujet
de son étude pour se situer par rapport au secteur de la recherche.
Certains auteurs ont attiré notre attention, il s'agit de :
? Dans son mémoire de Master intitulé les
critères essentiels d'octroi des crédits bancaires, AKPO
Germain1 estime que le crédit bancaire est un contrat
financier qui met en relation un prêteur (banque) qui est en
excédent de liquidité et un emprunteur (client) qui est en
déficit de liquidité sur un marché financier. Ce
financement peut s'effectuer de façon directe ou de façon
indirecte dans le respect d'un certain nombre de critères et conditions
propres aux banques.
? CESAIRE Aimé TCHUMKAM2 qui a
effectué une recherche sur « l'analyse des déterminants de
l'octroi des crédits bancaires aux entreprises ». Il a conclu que
la présentation d'une garantie et la fiabilité des informations
financières sont les facteurs augmentant aux entreprises les chances
d'accéder aux crédits bancaires.
? EDIGHOFFER J.R., dans son ouvrage : «
Crédit management : prévention et gestion des risques
d'impayés dans l'entreprise », analyse les méthodes
utilisées pour faire face aux risques crédit. Parmi ces
méthodes, il y a le diagnostic financier mais aussi des méthodes
sophistiquées destinées à la gestion du risque
crédit dont la méthode du scoring. Celle-ci
synthétise un ensemble de ratios pour parvenir à un indicateur
unique permettant de distinguer d'avance les entreprises saines des entreprises
défaillantes3.
? HOUNDETE SERGE4 qui aborde le sujet dans son
mémoire intitulé politique des crédits dans une
institution de micro finance et apporte sa contribution à une meilleure
compréhension aux divers crédits octroyés, aux conditions
difficiles dans l'obtention de crédit ainsi qu'aux limites
imposées par les Institutions de Micro Finance
1 AKPO.G., les critères essentiels
d'octroi des crédits bancaires, Mémoire master 2,
Université Intercontinentale Libre, Abidjan, 2008.
2 CESAIRE. A., Mémoire : Analyse des
déterminants d'octroi du crédit bancaire aux entreprises.
2003.
3 EDIGHOFFER. J.R., Crédit management :
prévention et gestion des risques d'impayés dans
l'entreprise, éd. Nathan, 1993, P. 47.
4 HUNDETE. S., Politique des crédits
dans une institution de micro finance, Mémoire master 2, CEPIB
Formation, Bénin, 2008.
[3]
? MABI MULUMBA qui estime dans son ouvrage que les banques
congolaises (Zaïroise) n'ont pas joué pleinement leur rôle
dans l'économie nationale d'une part et d'autre part elles sont
prêtes à s'intégrer dans une politique d'ensemble du
financement, d'autant plus volontaire qu'elle nourrit des larges encaisses
oisives5.
? MBAMBU LUBULANJI 6 John qui a fait un travail sur
: et il est arrivé à la conclusion que la relance du
système bancaire présente un impact positif sur la vie des PME,
dans la mesure où les crédits que les banques octroient aux PME
ont pour effet, l'accroissement des recettes d'exploitation et du
développement de ces recettes.
Par rapport à ces auteurs, notre étude porte sur
l'analyse de l'impact de la politique d'octroi de crédit sur la
rentabilité bancaire.
2. Problématique
A l'heure de la globalisation, le développement
économique des Etats repose sur les institutions financières
notamment les banques sans lesquelles les marchés monétaires ne
seraient pas capables de transférer les fonds aux opérateurs
économiques à capacité de financement vers ceux qui ont
des projets d'investissement.
Le crédit a une importance considérable dans les
économies modernes. Il facilite les échanges et stimule la
production, amplifie le développement et enfin, joue le rôle
d'instrument de création de monnaie7, comme le souligne
GAUDAMINE G et MONTIER J.
Toutefois, le crédit accordé par le
système bancaire peut aboutir soit à la création, soit
à la destruction de la monnaie. Dans un cas comme dans l'autre, le
système économique n'en reste pas indifférent.
En effet, chaque crédit octroyé
représente un risque pour l'emprunteur d'une part s'il n'arrive pas
à le rembourser et pour l'organisme préteur lorsqu'il n'arrive
pas à récupérer son argent d'autre part.
5 MABI MULUMBA. E., les banques commerciales
faces aux mutations structurelles de l'économie Zaïroise ;
centre de recherche Pédagogique (CRP) institut de Recherche Economique
et Sociales.
6 MBAMBU. J., Mémoire : La relance de
système bancaire congolais et la maximisation des recettes
d'exploitation des petites et moyennes entreprises, 2007.
7 CAUDAMINE. G., et MONTIER. J., La Gestion
financière de l'entreprise, PUF, Paris, 2005, P. 32.
[4]
Rouabah A. qui dans son ouvrage aborde le sujet sur la
rentabilité est le déterminant ultime du succès ou de
l'échec d'une institution. Elle mesure la capacité d'une banque
à créer de la valeur. La rentabilité est également
une mesure quantitative du succès du management dans les domaines
clés qui sont le contrôle des frais généraux et la
capacité à générer des revenus8.
L'analyse des performances bancaires, notamment en termes de
rentabilité, est d'un grand intérêt, ne serait-ce que pour
permettre aux banques de mieux appréhender les facteurs qui agissent sur
leur rentabilité et de leur offrir ainsi de meilleurs leviers d'action,
de contrôle et de prévision.
Le secteur bancaire en république démocratique
du Congo est en pleine croissance. Longtemps caractérisé par un
faible de taux de pénétration, il affiche aujourd'hui un
réel dynamisme.
La rentabilité des banques africaines reste globalement
stable selon l'analyse de Moody's avec un rendement des capitaux propres avant
impôts d'environ 16,5% et un rendement des actifs de 1,9%.
Cependant, le secteur bancaire en RDC a du mal à
contrebalancer l'augmentation de son coefficient d'exploitation ainsi que la
dégradation de son portefeuille crédits. Ces différents
facteurs expliquent la baisse très marquée du résultat net
et de la rentabilité du secteur9.
Et une autre étude menée également par le
cabinet Deloitte, concernant l'année 2016 sur la situation du secteur
bancaire en RD Congo relève une faible rentabilité
financière (ROE) du secteur mais positive soit 1% ainsi qu'une
rentabilité de l'actif (ROA) de 0.1%. Cette faible rentabilité du
secteur indique donc une faible création de valeur pour les apporteurs
des capitaux10.
8 ROUABAH A, 2006. L'identité de
pêcheur et l'interaction entre l'inflation et la rentabilité des
actions: l'importance des régimes sous-jacents aux marchés
boursiers », P 18, Banque centrale du Luxembourg.
9 Rapport Deloitte, 2018.
10 Rapport Deloitte, 2017.
[5]
L'idée majeure de ce travail est d'analyser les
déterminants d'octroi de crédit dans une institution
financière bancaire et de mesurer son impact sur la rentabilité
de la Banque Commerciale du Congo, BCDC en sigle.
Plus exactement, il serait d'analyser la politique d'octroi
des crédits et son impact qu'a sur la rentabilité de la BCDC
durant une période allant de 2010 à 2018, une institution
bancaire installée en RD Congo. Il s'agit de démontrer que la
politique d'octroi des crédits mise en place impacterait
significativement la rentabilité de la BCDC.
Au regard de l'objectif que nous nous sommes fixé, il
sied de poser de base de notre recherches qui en posant de question suivantes
:
? La politique d'octroi de crédit est-il fortement
corrélée à la rentabilité de la
Banque Commerciale du Congo de 2010 à 2018 ?
? La politique d'octroi de crédit a-t-il
impacté sur la rentabilité de la BCDC pendant toute la
période sous étude ?
3. Hypothèse
L'hypothèse désigne une proposition relative
à l'explication des phénomènes naturels et devant
être vérifiés par les faits.11 C'est
également le fait de prendre position sans aucune certitude. Ainsi, pour
ce qui est de ce travail, nous partons des hypothèses selon lesquelles
Au regard de la problématique soulevée, nous avançons
l'hypothèse suivante :
? La politique d`octroi de crédit aurait une forte
corrélation sur la rentabilité de la Banque Commerciale du Congo
dans une période allant de 2010 à 2018.
? La politique d'octroi de crédit aurait un impact par
rapport à la rentabilité de la BCDC, cet impact est significatif
sur les crédits accordés
4. Choix et intérêt du sujet
Dans le but de nous former en matière des institutions
financières et bancaires, nous nous proposons donc de mener nos
études sur ce sujet, afin que la Banque Commerciale Du Congo qui
constitue le cadre de notre investigation trouve des nouvelles
stratégies pour
11 SHOMBA k., Méthodologie de recherche
scientifique, Kinshasa, éd. MES, 2003, P.11
[6]
maitriser la politique d'octroi de crédit, et de
maximiser sa rentabilité afin de se permettre une survie parmi les
opérateurs économiques du secteur bancaire de la RDC.
5. Méthodologie
L'élaboration de tout travail scientifique exige des
méthodes et des techniques
appropriées.
6. Méthode
La méthode désigne l'ensemble des
démarches que suit l'esprit pour découvrir et démonter la
vérité dans la science.
Vu l'extrême complexité de notre objet d'analyse,
la méthode est une voie particulière en vue d'éclairer
l'itinéraire de la réflexion permettant de saisir et de
démontrer le soubassement de cette étude. Nous avons
utilisé les méthodes suivantes :
? la méthode historique : qui nous a fourni les
éléments nécessaires pour l'élaboration de ce
travail. Il a été question ici, de présenter l'origine des
risques dans les banques et leurs évolutions dans le temps;
? la méthode comparative : qui nous a permis de
comparer le niveau des risques crédit et change des années 2010
jusqu'à 2018 ;
? la méthode statistique : cette méthode nous a
servi à quantifier les données d'étude, à les
utiliser pour construire les graphiques, tableaux...
7. Technique
Par technique, nous entendons l'ensemble des
procédés exploités par le chercheur dans la phase de
collecter des données qui intéressent son étude. Nous
avons utilisé les techniques suivantes pour l'élaboration de
notre travail :
? La technique documentaire12 : nous avons
utilisé cette technique au travers la consultation des ouvrages, textes
légaux et règlementaires, journaux, syllabus, notes des cours,
conférences, medias et internet qui nous ont permis d'avoir les
informations dont nous avons besoin ;
12 DEKETELE, J-M.,
Méthodologies du recueil d'informations, Bruxelles, De Boack,
1996.
[7]
? La technique d'interview : nous a permis de recueillir les
informations auprès de différentes personnes compétentes
en la matière (les professeurs, certains agents et cadres des
entreprises financières bancaires, etc.)
8. Délimitation Spatio-Temporelle
Pour se situer dans un cadre précis, il convient
cependant de délimiter l'espace et le temps dans lesquels nous avons
mené notre étude.
Sur le plan de l'espace, nous limitons notre étude de
gestion des risques bancaires au sein de la BCDC en République
Démocratique du Congo. Sur le plan temporel, notre étude concerne
la période allant de 2010 à 2018, soit 9 ans.
9. Structure Du Travail
Hormis l'introduction et la conclusion générale,
notre travail comporte trois
chapitres :
? le premier chapitre est relatif au cadre théorique
d'étude ; ? le deuxième présente la banque commerciale du
Congo ;
? et le troisième analyse l'impact de la politique
d'octroi de crédit sur la rentabilité de la BCDC de 2010 à
2018.
[8]
Chapitre 1
CADRE CONCEPTUEL DE L'ETUDE
Ce chapitre concerne le cadre conceptuel d'étude et se
structure en deux sections. Nous abordons les notions sur le crédit
bancaire dans la première et la seconde section présente les
théories sur la banque et gestion des risques bancaires.
SECTION 1 : LE CREDIT BANCAIRE
Les crédits bancaires sont des financements
accordés aux différents agents économiques (personnes
morales ou personnes physiques) par les établissements de crédit.
Ils impliquent avant leur octroi, une analyse de risque, et aussi des prises de
garanties. Ils peuvent être consentis pour des durées courtes
(découvert) ou peuvent tout au contraire, être remboursés
à long terme (30 ans et plus). Le crédit constitue une technique
de financement13, il offre aux agents économiques la
possibilité de dépenser au-delà de leurs propres
ressources. En effet, « Le crédit est le coeur de la banque,
l'outil central pour lutter contre le sous-développement, l'arme
prioritaire pour rentabiliser et pérenniser la banque
»14.
1.1.1. SIGNIFICATION DU CREDIT
Le dictionnaire d'économie et des sciences sociales,
définit le crédit comme « ressources prêtées
par une banque ou un établissement financier à un agent
économique qui s'engage à payer des intérêts et
à rembourser le capital du prêt »15.
Un crédit est une mise à disposition d'argent
sous forme de prêt, consentie par un créancier (préteur)
à un débiteur (emprunteur). Pour le créancier,
l'opération donne naissance à une créance sur
l'emprunteur, en vertu de laquelle il pourra obtenir remboursement des fonds et
paiement d'une rémunération (intérêt) selon un
échéancier prévue. Pour l'emprunteur, qu'il s'agisse d'une
entreprise ou d'un particulier, le crédit consacre l'existence d'une
dette et ouvre la mise à disposition d'une ressource financière
à caractère temporaire.
13 DEKEUWER-DEFOSSEZ. F. & MOREIL S., Droit
bancaire, Dalloz, 2010, P.95.
14 TAILLEFER B., Guide de la banque, Paris,
Karthala, 1996, P. 149.
15 CAPUL J.Y et GARNIER O., Dictionnaire
d'économie et de sciences sociales, Paris, Hatier, 2005, P.216.
[9]
En général, le crédit est une
opération par laquelle une personne/ entreprise met une somme d'argent
à la disposition d'une autre personne/ entreprise pour une
échéance donnée avec intérêt.
1.1.2. LES DIFFERENTES SORTES DE CREDIT
Un contrat de prêt est une convention signée par
un emprunteur et un préteur dans laquelle figurent les
caractéristiques détaillées du crédit
sollicité, c'est-à-dire le montant, la durée, le taux et
les modalités de remboursement qui sont systématisés dans
le tableau d'amortissement. Les banques ont pour principale activités la
gestion de moyens de paiement pour leur propre distribution de crédits.
Ces crédits peuvent être distingués en fonction de leurs
bénéficiaires, on parle alors :
- de crédits des entreprises,
- de crédits aux particuliers,
- de crédits aux professionnels,
- de crédits aux associations, et
- de crédits aux collectivités territoriales.
On peut aussi classer les crédits en fonctions de leur
objet. Mais quelle que soit la nature ou le bénéficiaire du
crédit, son octroi suppose une appréciation de niveau du risque
duquel dépend l'accord ou le refus du banquier tout autant que le niveau
du taux. Citons :
- les crédits à la consommation,
- les prêts personnels,
- les crédits hypothécaires,
- les crédits d'investissements,
- les crédits de trésorerie,
- et les crédits d'import et d'export.16
1.1.3. PROCESSUS D'OCTROI DE CREDIT
L'activité d'octroi des crédits nécessite
que le banquier soit capable de sélectionner les `'Bons» clients,
c'est-à-dire ceux qui iront jusqu'au terme de leur contrat de prêt
en remboursant, comme prévu, le capital et les intérêts. La
théorie bancaire évoque à cet égard,
l'asymétrie d'information `'naturelle» qui existe entre le banquier
et son client. Il s'agit
16 MAMADOU N'DAO, manuel des techniques bancaires
et financières, Québec, éd. SEFI 2008, P.146
[10]
alors, pour le banquier, de diminuer cette asymétrie en
étudiant le profil socio-économique du client, la qualité
de son projet, son patrimoine, ses revenus, les garanties qu'il apporte. Puis,
le banquier décide s'il est opportun d'effectuer le financement (montant
à financer, garanties supplémentaires à
prendre).17
L'évaluation du risque de crédit aux entreprises
repose sur plusieurs étapes. La démarche d'un
établissement de crédit voulant se former une opinion sur une
entreprise, avant d'octroyer un prêt, peut se définir comme suit
:
- Une première estimation : dans cette première
étape, le banquier est amené à porter ses premières
appréciations concernant l'entreprise à partir de l'étude
des documents comptables et sociaux qui lui sont remis par les responsables de
l'entreprise. Une première approche lui permet d'orienter ses questions,
il s'agit avant tout, pour les banques, de bien appréhender les besoins
et les spécificités de l'entreprise. Cette première
lecture ne préjuge pas de la décision finale qui sera prise
à l'issue de l'analyse détaillée d l'affaire.
- L'analyse de l'entreprise : cette analyse va s'efforcer
d'expliquer et d'apprécier l'ensemble des spécificités de
l'entreprise. Elle ne se limite pas aux aspects financiers propres à
l'entreprise, mais prend aussi en compte les aspects économiques. Une
appréciation des opportunités et des menaces de l'environnement
ainsi que les forces et les faiblesses de l'entreprise, s'avèrent
indispensable pour anticiper d'éventuelles difficultés, toutes
ces informations sont requises par une banque afin de réduire son risque
de non remboursement. Eventuellement, l'analyse détaillée
permettra à la banque de corroborer ses premières conclusions.
Les résultats de cette analyse détaillée sont donc bien
évidement d'une grande importance. Il s'agit d'un élément
fondamental quant à la décision final de l'établissement
de crédit.
- Les relations bancaires : l'établissement de
crédit détermine également sa décision en fonction
de l'historique de ses relations avec les dirigeants de l'entreprise qui ont
démontrés ou non leurs capacités à mener à
bien leurs différents projets. Les garanties professionnelles ou /et
personnelles des associés
17 SIMON Y., banque et intermédiation
financière, Paris, éd. Economia, 2013, P.25
[11]
ou du dirigeant sont aussi des éléments qui
contribuent à recevoir une décision favorable de la part de la
banque sollicitée.
- La décision : la décision implique non
seulement le chargé de clientèle en charge du compte de
l'entreprise, mais aussi le comité de crédit ou le comité
des engagements de l'établissement de crédit. Une synthèse
du dossier de l'entreprise est communiquée à ce comité de
crédit, a qui, il revient la responsabilité d'accorder ou non le
financement demandé par l'entreprise. Le chargé de la
clientèle est susceptible d'être sollicité pour fournir, le
cas échéant, les éclaircissements nécessaires sur
l'entreprise.
1.1.4. LES CONDITIONS D'ACCES AUX CREDITS
Chaque organisme de crédit et chaque banque à
ses propres conditions d'acceptation. Il n'est donc pas possible de savoir
exactement comment obtenir un crédit auprès de chacun d'eux.
Néanmoins, sur base du constant des recherches que nous avons fait, nous
avons une bonne vision sur la manière d'obtenir un crédit en
RDC.
Pour accéder aux crédits en général,
plusieurs conditions sont à remplir dont :
- L'identification du client pour l'enregistrement, voir s'il
a un compte à la banque ;
- L'identification de l'activité ou du projet du client
;
- Le montant sollicité par le client ;
- La garantie à donner en gage, voir si la garantie
suffisante et fiable (100% du prêt) ;
- Il faut être majeur et ne pas dépasser 70 ans
d'âge
- L'entreprise ou l'entrepreneur doit être de la
nationalité Congolaise ou de nationalité étrangère,
l'importance est de résider au Congo et avoir son centre
d'activité au Congo (l'entreprise doit avoir une activité
existante, viable et bien gérée).
Pour limiter les risques de non-paiement, le banquier va
d'abord étudier sérieusement la demande de crédit puis
exigera des garanties pour parer aux défaillances possibles de
l'emprunteur.
[12]
1.1.4.1.Etude de la demande
Le banquier va s'attacher à examiner la situation de
l'emprunteur puis il se penchera sur l'objet de prêt. En ce qui concerne
l'emprunteur, il conviendra de connaitre sa situation familiale, sa situation
professionnelle (employeur, ancienneté, fonction, etc), sa situation
patrimoniale (avoirs et dettes), le niveau de ses revenus et dans la mesure du
possible sa moralité financière (renseignements bancaires, etc).
S'il est important de s'attacher à la qualité de l'emprunteur, le
banquier devra se pencher sur l'objet du crédit : pourquoi
emprunte-t-il? Quel avantage en tirera-t-il? N'emprunte-t-il pas rembourser
autre chose ou payer des arriérés? Toutes questions auxquelles le
banquier devra essayer de répondre.
1.1.4.2.Etudes des garanties
Si l'étude du dossier doit permettre de limiter les
risques, elle ne pourra totalement les éliminer et la prise de garanties
s'avère souvent une sage précaution. Les garanties à la
disposition du banquier sont de deux sortes : les garanties personnelles et les
garanties réelles.
1.1.4.2.1. Les garanties personnelles
? Le cautionnement simple : il s'agit de l'engagement pris par
un tiers de s'exécuter en cas de défaillance du débiteur.
Si le débiteur ne paye pas, la banque pourra demander à cette
tierce personne, dénommée la Caution, de rembourser les sommes
dues ainsi que les intérêts et les frais.
? Le cautionnement solidaire : en demandant un cautionnement
solidaire le banquier pourra réclamer son dû à la caution
sans avoir à attendre d'avoir épuisé tous les moyens de
droit auprès du débiteur principal. Par ailleurs si le
cautionnement est donné par plusieurs personnes, la Solidarité
permettra au banquier de réclamer à chaque caution la
totalité de la dette et non la seule part qui pourrait lui incomber.
1.1.4.2.2. Les garanties réelles
? Le nantissement : est un contrat par lequel un
débiteur remet une chose à son créancier en garantie de sa
dette. Lorsque le nantissement porte sur un bien meuble, ce qui est de loin la
situation la plus fréquente, on parle de gage. Le gage peut se faire
avec dépossession du débiteur (remise des titres, par exemple),
il peut avoir lieu sans dépossession (nantissement du fonds de commerce,
par
[13]
exemple). Lorsque le gage se fait sans dépossession du
débiteur, le créancier est protégé par une
inscription de sa garantie (inscription du nantissement du fonds de commerce au
greffe du tribunal de commerce, par exemple). Le créancier nanti (celui
qui est titulaire du gage) dispose d'un droit de préférence
(droit d'être payé en premier sur le produit de la vente du bien)
et d'un droit de suite (il peut faire valoir son droit même si le bien
change de propriétaire sauf si la dette est éteinte).
? L'hypothèque : alors que le nantissement porte
généralement sur un meuble, l'hypothèque porte toujours
sur un immeuble. L'hypothèque accorde donc au créancier un droit
sur un immeuble et ceci sans dessaisissement du débiteur.
L'hypothèque est inscrite à la conservation des
hypothèques du lieu de l'immeuble. L'hypothèque confère au
créancier un droit de préférence et un droit de suite.
? Les privilèges : le privilège est un droit
donné par la loi à certains créanciers en fonction de la
qualité de leur créance d'être préféré
aux autres créanciers même garantis par l'hypothèque ou
nantissement. Les privilèges peuvent porter tout ou partie des biens du
débiteur. Ils peuvent porter sur des meubles ou des immeubles. On peut
citer comme privilège celui du trésor public. Il existe d'autres
privilèges très nombreux dont l'ordre est fixé par la
loi.18
SECTION 2 : NOTION SUR LA BANQUE
I.2.1 DEFINITION ET HISTORIQUE.
Selon A. VEYRENC, « la banque apparaît comme le
trait d'union entre le travail en quête de capitaux pour produire, et le
capital en quête de travail pour fructifier ». (19)
Quant à Philippe GARSUALT et Stéphanie PRIAMI ,
« sont regroupées dans la catégorie des banques, l'ensemble
des personnes morales qui effectuent à titre de profession habituelle
les opérations suivantes : la réception des dépôts
de la clientèle, accorder des crédits à tout type de
clientèle et pour toute durée, mettre en place et gérer
les moyens de paiement,
18 ROLLANDE L.B., principes de technique bancaire,
Paris, éd. Dunod, 2006, P. 90-92
19 VEYRENC A., Banque, bourse et assurances, G
DURASSIE & Commerce, Paris, 1998, P 80.
[14]
effectuer des opérations connexes à leur
activité principale : change, conseils et gestion en matière de
patrimoine pour les particuliers, conseils et gestion au service des
entreprises ». (20)
La banque est un organisme financier qui concentre les moyens
de paiement, assure la distribution du crédit, le change et
l'émission des billets de banque. Généralement cette
dernière fonction est assurée par une seule banque dans la notion
: la banque centrale (21).
La banque reçoit les dépôts d'argent de
ses clients, gère leurs moyens de paiement et leur octroie des
crédits. Si le métier principal de banquier et le commerce
d'argent, les économistes insistent bien sur le fait que la banque est
le principal agent de création de la monnaie.
I.2.2. Sortes de banque.
Notons d'abord que les banques sont subdivisées en deux
catégories : la banque centrale et les banques commerciales.
1.2.2.1. La banque centrale
Elle se définit comme l'institution qui se situe au
centre des systèmes de paiements pour garantir le règlement et
contrôler l'expansion de la masse monétaire. C'est l'institution
considérée comme apte à préserver la confiance dans
la monnaie du pays (22).
Elle est autrement définie comme l'autorité
publique chargée de :
? Contrôler le financement de l'économie en
assurant l'émission des billets de banque et en octroyant des
crédits aux banques commerciales dans le cadre de la politique ;
? Surveiller et gérer les moyens de paiement
liés en particulier à la compensation des chèques
interbancaires.
? Elle soutient en fin la solidité du système
financier et bancaire du pays (23).
La constitution de la RDC dit en son article 176 qu'elle a pour
mission de :
1. La garde des fonds publics ;
2. La sauvegarde et la stabilité monétaire ;
20 GARSUALT P. et PRIAMI S., La banque :
fonctionnement et stratégies, Economica, Paris, 1997, P.6.
21 AHDMED SILEM ET all, OP.CIT, P.89
22 FREDERICK MISHKIN, monnaie, Banque et marche
financier, 9eme ed pearson, Paris, 2011, P.502
23 FREDERICK MISHKIN, OP. CIT, P. 502
[15]
3. La définition et la mise en oeuvre de la politique
monétaire ;
4. Le contrôle de l'ensemble de l'activité
bancaire ;
5. Conseil économique et financière du
gouvernement (24).
1.2.2.2. Les banques commerciales
Selon l'activité principale qu'elles exercent, on peut
distinguer 4 grandes catégories (dits métiers bancaires) des
banques, à savoir :
1.2.2.2.1. Les banques de détail ou
traditionnelles
Ce sont des établissements financiers recevant des
dépôts à vue ou à terme, spécialisées
dans la distribution des crédits à court terme par l'escompte,
avance sur garanties (25).
En plus de ces opérations, les banques de
dépôts louent des guichets pour les placements des
émissions de valeurs mobilières, la souscription de bon de
trésor sur formule par le public.
1.2.2.2.2 Les banques d'affaires
Ce sont des entreprises dont l'activité principale est,
outre l'octroi des crédits, la prise et la gestion de participation.
1.2.2.2.3. Les banques des marchés
Elles sont spécialisées notamment dans les
opérations de marché des capitaux et caractérisées
par la prédominance des opérations sur titre, sur instruments
financiers interbancaires et la quasi-absence des opérations avec la
clientèle non financière.
1.2.2.2.4. Les banques universelles
En fin, ces banques contrairement aux
précédentes qualifiées de banques
spécialisées, ces banques exercent toutes les activités
bancaires possibles, élargissant même leur gamme à d'autres
activités non bancaires.
24 Constitution de la RDC du 18 Février 2006,
article 176
25 AHAMED S., OP.CIT, P.91
[16]
SECTION 3 GESTION DE RISQUE DE CREDIT BANCAIRE
La littérature financière regorge de nombreuses
publications sur la mesure du risque de crédit. Notre objet dans ce
point est de présenter un bref aperçu de la théorie de la
gestion de portefeuille et les principaux modèles de gestion de
portefeuille de crédits.
I.3.1. Généralités sur la gestion de
portefeuille
Le problème du choix des actifs constitue la
problématique de la gestion de portefeuille. Il consiste à
rechercher les actifs les plus rentables en minimisant les risques. Le risque
d'un actif correspond à la dispersion des rentabilités autour de
la rentabilité moyenne ou espérée. La variance ou sa
racine carré appelé écart type en constitue une mesure
selon Markowitz.
La gestion de portefeuille est un comportement d'arbitrage
entre le rendement et le risque pour différents portefeuilles
concurrents. Pour une rentabilité donnée, le meilleur
portefeuille est celui pour lequel la variance des rendements est faible (moins
risquer). Il faut souligner que lorsque le marché est efficient, la
rentabilité est proportionnelle au risque.
I.3.2. principaux modèles de gestion de portefeuille
de crédits
La gestion de portefeuille de crédits s'apparente
à la gestion de portefeuille classique de crédits, sauf que
celle-ci se différencie par le fait qu'au-delà des rendements
exigés pour le risque, l'on doit faire l'allocation des fonds propres
économiques destinés à couvrir les risques inattendus de
la banque.
Les modèles de gestion de portefeuille de
crédits ont leur base théorique fondée sur les quatre
théories que nous avons développées plus haut
(26). Ces différentes théories ont donné
naissance à des modèles commerciaux dont les plus connus sont
:
KMV Portfolio Model;
CreditRisk/CreditManager de JP Morgan;
CreditRisk+ de CSFB ;
Modèles à facteurs macro-économiques,
notamment le modèle d'Oliver,
Wyman & Co.
26
www.memoireonline.com/06.09/2163/Gestion
de portefeuille par la méthode de RAROC.
[17]
Le modèle de KMV s'apparente l'approche structurelle.
Le modèle jouit d'une simplicité de calcul seulement pour les
entreprises cotées car il fait appel aux données de
marché.
Quant à la méthodologie de CreditMetrics, elle
est proche de celle de CrediRisk. En effet, le modèle CreditMetrics
(développé en 1997 par JP Morgan) est basé sur la
probabilité de changement de rating d'une qualité de
crédit vers une autre à une période de temps donnée
(migration de crédit).
Dans le modèle, les variations de crédit sont
générées par les migrations de crédit. Ces
migrations dépendent de facteurs de risque qui peuvent être
spécifiques ou systématiques.
La migration de crédit se définit comme un
changement de la cote de crédit (à la hausse ou à la
baisse). Les matrices offertes par les agences de cotation donnent la
probabilité de changement de rating (voir plus haut l'exemple de
Standard and Poor). Egalement, les grandes banques ont un système de
rating interne.
Les données nécessaires pour la mise en oeuvre de
ce modèle sont :
les probabilités de migration de crédit (incluant
la probabilité de défaut); les probabilités conjointes de
migration pour le portefeuille;
la variation de valeur des titres de crédit
étant donné un changement dans la cote de crédit.
Pour la présentation du modèle de CSFB (voir la
mesure de la perte d'un portefeuille de crédit/approche Botton up).
I.3.3. AUTRES MODELES DE GESTION DE PORTEFEUILLE DE
CREDIT
I.4.3.1. La diversification comme outil de gestion de
risque de crédit
La diversification d'un portefeuille peut se faire suivant
plusieurs approches selon la littérature. Nous avons en particulier :
la diversification en fonction des zones géographiques
;
la diversification en fonction des devises ;
la diversification en fonction des nombres d'engagements.
[18]
La littérature financière est unanime sur son
bienfondé en général et au niveau des portefeuilles de
crédit en particulier. La question fondamentale est de savoir à
combien de facilités, de zones géographiques ou de devises pour
réduire le risque systémique.
Gordy (1998) à l'aide de CreditRisk+ et CreditMetrics a
montré qu'un portefeuille de 10 000 contreparties présente un
niveau de variance dans la distribution des pertes inférieures de 20%
à un portefeuille correspondant de 1 000 engagements. Selon lui, le
capital économique nécessaire baisse également de 14% et
l'homogénéité des engagements à un effet positif
sur le portefeuille.
L'étude menée par Lucas, Klaassen, Spreij et
Straetmans (1999) a confirmé l'importance de
l'homogénéité des engagements pour que l'effet
diversification puisse être perspectible.
I.4.3.2. Limitation de crédit
La banque ne peut pas octroyer les crédits de
manière illimitée, elle doit définir un seuil qui
constitue le portefeuille de crédit, dont au-delà duquel elle
peut plus octroyer du crédit. A la place d'octroyer un montant
jugé beaucoup plus grand à un seul postulant, il serait beaucoup
plus mieux de le partagé à plus des postulants.
I.4.3.3. L'analyse du risque dans la relation banque -
entreprise
L'analyse du risque de crédit a toujours
été au centre du raisonnement financier en général
et bancaire en particulier. Le couple rendement/risque est
l'élément de référence dans la relation banque -
entreprise. Il s'agit en effet du premier élément
d'appréciation pour une banque lorsqu'elle est sollicitée pour un
financement. Deux approches permettent d'apprécier le risque de
crédit : l'approche qualitative et l'approche quantitative.
I.4.3.2.1 Approche qualitative
Il s'agit d'une démarche personnifiée et
flexible basée sur des informations soft (27). C'est
l'approche traditionnelle d'analyse et de gestion des risques. Elle est
basée sur des critères qualitatifs d'acceptation du crédit
formalisés par la banque.
27
www.memoireonline.com/06.09/2163/Gestion
de portefeuille par la méthode de RAROC.
[19]
L'approche qualitative pour la gestion des risques de
crédit est basée sur la méthode des « 5C » :
Capacity : capacité financière à rembourser
;
Character : réputation, relation avec la banque ;
Capital : levier financier ;
Collateral : garanties offertes ;
Conditions : conjoncture économique, clauses de gestion
imposées, risque
systématique.
L'approche qualitative est utilisée aujourd'hui comme
une stratégie de niche par certaines petites banques car les techniques
automatisées du type scoring permettent aux grandes banques de prendre
l'avantage sur elles28. Ce n'est que lorsque le score obtenu est
proche du seuil de décision que la démarche qualitative est
utilisée.
Elle revêt un caractère subjectif, demande des
coûts supplémentaires liés au suivi de la clientèle
et expose la banque à plus de risque. Elle est basée sur des
sources d'informations privées et sur un jugement subjectif basé
sur l'expérience du banquier (crédit officer).
L'approche qualitative nécessite une relation de long
terme avec la clientèle pour mieux la connaître et à
apprécier le risque. Cette pratique a toujours été
utilisée par les banques.
Selon certains auteurs notamment Diamond (1984 et 1991),
Ramakrishan et Thakors (1984)29, elle constitue l'avantage de la
firme bancaire vis-à-vis des autres intervenants de l'univers financier.
En effet, la position de partenaire privilégié et de longue date
des entreprises fait des banques des « producteurs » d'information
dite « interne ».
I.3.3.2.2. Approche quantitative
Les méthodes quantitatives automatisées de type
scoring ont pris aujourd'hui le pas sur l'approche qualitative. Elle vise
à quantifier et à mesurer le risque client par des
méthodes mathématiques et statistiques. Elle utilise à la
fois les informations soft et hard11 (30).
28
WWW.memoireonline.com/06.09/2163/Gestion
de portefeuille par la méthode de RAROC.
29
WWW.memoireonline.com/06.09/2163/Gestion
de portefeuille par la méthode de RAROC.
30
WWW.memoireonline.com/06.09/2163/Gestion
de portefeuille par la méthode de RAROC.
[20]
Elle permet d'estimer des paramètres comme la
probabilité de défaut et les pertes (potentielles et
imprévisibles).
Les modèles pour y parvenir sont les modèles
multi variés (modèles probit et logit qui prédisent le
défaut de la contrepartie) et les modèles d'analyse discriminante
(fonction linéaire distinguant les bons des mauvais emprunteurs, c'est
le cas du modèle d'Altman (1968), les modèles de scoring).
L'approche quantitative du risque de crédit est
à la base des développements actuels de la gestion des risques de
crédit. Cette approche a des intérêts comme des
inconvénients. Elle met fin au contact personnel (physique) avec une
documentation plus ou moins importante (documents comptables, chiffres
prévisionnels...). Ce qui accélère le processus de
décision dans l'octroi d'un crédit, le renouvellement,
l'ajustement et l'administration des crédits.
Elle permet d'accroître le volume de dossiers
traités ainsi que le volume des crédits accordés. Elle
affecte la tarification du crédit et permet de l'indexer au risque
inhérent à l'engagement.
La pratique du scoring améliore la qualité de
l'information et donc la prévision des pertes potentielles. Elle
accroît la concurrence sur le marché de crédit notamment au
niveau des PME. Il faut noter que la quantification du risque de crédit
est fondée sur quatre principales théories.
I.3.3.2.3. La répartition technique de
crédit
La banque doit trouver le crédit à
décaissement et le crédit à signature. Nota :
Après décaissement, la banque se doit de faire
une suivie de l'évolution du prêt, enfin de s'assurer que le
crédit a été bien affecté.
Une suivie de remboursement et de recouvrement doit
être faites auprès des clients.
La banque doit constituer des provisions
complémentaires, en vue de faire face aux créances litigieuses de
sa clientèle.
[21]
Elle doit faire une transmission mensuelle des relevés
de crédit à la banque centrale.
Et une transmission à l'autorité de supervision
de rapport d'audit sur l'activité des crédits.
[22]
Conclusion chapitre 1
Ce premier chapitre a concerné le cadre conceptuel
d'étude et s'est structuré en trois sections. Nous avons
abordé les notions sur le crédit bancaire dans la première
section et la seconde section a présenté les théories sur
la banque et la dernière section sur la gestion des risques
bancaires.
Les crédits bancaires sont des financements
accordés aux différents agents économiques (personnes
morales ou personnes physiques) par les établissements de crédit.
Ils impliquent avant leur octroi, une analyse de risque, et aussi des prises de
garanties. Ils peuvent être consentis pour des durées courtes
(découvert) ou peuvent tout au contraire, être remboursés
à long terme (30 ans et plus). Ces crédits peuvent être
distingués en fonction de leurs bénéficiaires, on parle
alors de crédits des entreprises, de crédits aux particuliers, de
crédits aux professionnels, de crédits aux associations et de
crédits aux collectivités territoriales.
En ce qui concerne les risques, nous en avons vu plusieurs
sortes dont Le risque de crédit, le risque de liquidité, panique
bancaire, Le risque de taux, Le risque de change, Le risque de marché,
Le risque de conformité dans la banque commerciale, le risque
Opérationnel dans la banque commerciale et analyse du risque de
crédit qui a clôturé le chapitre.
[23]
Chapitre II
PRESENTATION DU CADRE PHYSIQUE DE LA RECHERCHE
Il est question dans ce chapitre de faire une
présentation de la BCDC, la banque sur quoi notre analyse porte. La
Banque commerciale du Congo (BCDC) est une des premières banques de la
République démocratique du Congo. Fondée en 1909, sous le
nom, à l'époque de Banque du Congo belge, elle traversa toutes
les époques et troubles du pays pour rester, aujourd'hui, l'une des
banques les plus importantes et actives de la RDC. Sa clientèle englobe
des particuliers, des petites et moyennes entreprises, des grandes
sociétés ainsi que des organismes gouvernementaux. Hormis les
services bancaires de base, la BCDC propose de nombreux autres services, tels
que la banque électronique, Western Union, MasterCard.
Ce chapitre comprend deux sections relatives à la
présentation de la BCDC (Section 1) et au Matériel d'analyse
(Section 2).
SECTION 1 SITUATION GEOGRAPHIQUE, HISTORIQUE, STRUCTURE
ET
DIRECTIONS.
2.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA BCDC
La Banque Commerciale du Congo à son siège sur
le boulevard du 30 juin en face de l'alimentation Express, et à sa
droite s'y trouve le shop Vodacom dans la commune de la Gombe à
Kinshasa.
2.1.1 Historique
A l'initiative des dirigeants de la Banque d'Outre-mer,
institution Belge créée en 1899 en vue de développer des
entreprises à l'étranger, naît en 1908 le projet de
créer une banque au Congo31.
Il n'existait aucune banque sur la place lors de la cession
à l'Etat Belge des territoires de l'Etat indépendant du Congo,
jusqu'alors propriétés du Roi Léopold II.
31 RESSOURCES HUMAINE DE LA BCDC
[24]
Le 11 janvier 1909, il fut décidé de
créer la « BANQUE DU CONGO BELGE » société
anonyme et l'Assemblée constitutive de tint à cette date l'objet
de la banque, constituée aux termes mêmes des statuts en vue du
développement économique du Congo Belge32.
Les dirigeants de la Banque du Congo Belge
décidèrent d'établir première agence à
Matadi, non seulement parce que c'était déjà un centre
commercial relativement actif et le port le plus important, mais surtout parce
que la Banque pouvait y compter sur la clientèle et l'aide de la
compagnie du chemin de Fer du Congo.
Depuis la constitution de la Banque, ses dirigeants
étaient en pourparlers avec le Département des Colonies afin de
fixer les conditions dans lesquelles le privilège d'émission
pourrait lui être accordé.
Ces pourparlers aboutirent, le 7 juillet 1911, à la
signature d'une convention entre la Colonie du Congo Belge et la Banque du
Congo Belge accordant à cette dernière l'autorisation
d'émettre des billets.
Deux nouvelles succursales devaient être ouvertes, l'une
à Boma, l'autre Stanley
ville ;
Son objet social devait être modifié afin de la
limiter strictement aux activités autorisées par la convention
;
Les bénéfices de la banque seraient
désormais partagés avec la colonie ; cette dernière en
recevant la moitié après attribution de 5% à la
réserve légale et prélèvement d'une somme
égale à 6% du capital appelé et versé ;
Les opérations de la banque seraient dorénavant
contrôlées par un commissaire du gouvernement ;
La banque s'engageait à assurer le service de la caisse
et de la trésorerie de la colonie dans ses succursales et agences aux
conditions la convention spéciale portant la même date du 7
juillet 1911. Au cours des premières années d'existence de la
banque du Congo Belge, trois facteurs défavorables avaient
influencé ses activités :
32 RESSOURCES HUMAINES DE LA BCDC
[25]
? l'absence complète ou l'insuffisance de dispositions
législatives sur le Warrant, la lettre de change et le gage, d'où
insécurité et créances irrécouvrables ;
? une crise aigüe atteignant durement le Katanga en 1912
;
? un effondrement catastrophique des cours du caoutchouc qui
persista de 1912 à 1914, les prix s'écroulant en quelques
mois.
Les nouvelles agences de Boma et de Stanley ville ne
couvraient pas leurs frais, tandis que l'agence de Matadi perdait peu à
peu de son importance par suite du déplacement des affaires du bas et du
Moyen-Congo vers Kinshasa.
Cette convention des affaires profitait évidemment
largement à l'agence de
Kinshasa.
Quant à l'agence Elisabethville, malgré la crise
de 1912, elle était parvenue à augmenter sans cesse son chiffre
d'affaires et le nombre de ses clients.
Le 10 octobre 1927, une nouvelle convention intervint entre la
colonie du Congo Belge et la Banque. Elle protégeait jusqu'au 30 juin
1952 le privilège d'émission.
Au cours de la dizaine d'années s'étendant de la
fin de la guerre 1914-18 à la `'grade crise", les épingles de
couleur qui, sur la carte du Congo Belge, marquaient l'emplacement des agences
de la Banque appelées succursales depuis 1927 s'étaient
multipliées, tandis que quelques autres s'étaient
déplacées ou avaient disparu, suivant les
événements et l'évolution économique.
Le secteur bancaire fut particulièrement touché,
non seulement aux Etats-Unis mais aussi en Europe et surtout en Allemagne, en
Italie en France et en Angleterre.
Le Congo Belge fut durement atteint dans son économie.
Son expansion était brutalement enrayée. Les piliers de son
exportation étaient ébranlés d'inquiétante
façon. Les cours du cuivre avaient baissé de 68%, ceux du coton
de 61%, ceux de l'huile de palme de 82%.
En 1935, une modification importante fut apportée
à la convention relative à l'émission, la Banque du Congo
étant autorisée à émettre non seulement des billets
de Banque, mais aussi des monnaies fiduciaires métalliques payables
à vue.
[26]
Dès le mois de juin1940, un accord intervenait entre la
Banque d'Angleterre et la Banque du Congo Belge : la première
s'engageait à procurer à la seconde les devises
nécessaires aux importations de première nécessité.
Le franc congolais était, d'autre part, coté officiellement sur
la place de Londres.
Le 21 janvier 1941 fut conclu un accord anglo-belge qui du
point de vue financier confirmait le rattachement du Congo à la `'zone
sterling" et la stabilisation du cours du franc congolais, sur la base de
176,625 francs pour une livre.
Le 13 janvier 1959, un message royal et une déclaration
gouvernementale rendirent publique la promesse de l'Etat belge d'accordé
l'indépendance au Congo. La naissance prochaine du nouvel Etat
plaça les dirigeants de la `'Banque du Congo Belge" devant un
problème délicat33.
Une nouvelle assemblée extraordinaire fût
convoquée pour le 24 août 1960. Elle modifia la
dénomination sociale en `'Banque du Congo" et adapta les statuts
à la situation résultant, d'une part, de la création de la
République du Congo et, d'autre part, de la fixation à
Léopoldville du principal établissement administratif de la
société.
La `'Banque Nationale du Congo `' avait en effet repris, en
juin 1964, les attributions du Conseil Monétaire qui, dans l'attente de
son entrée en fonction, avait succédé à la Banque
Centrale du Congo Belge et du `'Ruanda-Urundi" en République du
Congo.
La Banque d'Emission, commune au Rwanda et au Burundi qui
avaient accédé à l'indépendance au 1er janvier
1962, ayant été mise en liquidation au début de 1964, ses
droits et obligations se trouvèrent transmis à la « Banque
du Royaume du Burundi », d'une part, et à la « Banque
Nationale du Rwanda », d'autre part.
En octobre 1971, conformément à la politique
d'authenticité préconisée par le Général
MOBUTU, il fut décidé de modifier en « zaïre »
l'appellation « CONGO » que porte le pays.
33 RESSSOURCES HUMAINES DE LA BCDC
[27]
Le 18 novembre 1971, voulant manquer sa volonté
d'association étroite avec les pouvoirs publics, la Banque proposa au
Gouvernement Zaïrois, qui accepta, de porter la participation que
possède déjà l'Etat dans son capital social à un
niveau égal à celle que détient le groupe bancaire de la
société Générale de Banque.
L'assemblée fut appelée d'autre part, en raison
du changement de nom du pays, à modifier la dénomination sociale
en « BANQUE COMMERCIALE ZAIROISE »34.
Aussi faut-il ajouter qu'avec le changement de régime
politique consécutif à la reprise de pouvoir par l'AFDL le 17 mai
1997, la Banque Commerciale Zaïroise est devenue Banque Commerciale du
Congo pour éviter la confusion avec la Banque Centrale du Congo.
Après l'adoption, par le conseil d'Administration, du
plan de restructuration de la Banque, en date du 18 février 1999, et,
conformément au décret-loi n° 065 du 20 avril 1998, la
Banque a été admise en date du 10 avril 1999 au régime
spécial de la restructuration par la lettre V. Gouv. N° 01030 de la
Banque Centrale du Congo, pour une période venant à
échéance, sauf prorogation, le 20 avril 2000.
Dans ce cadre, la Banque est exonérée de
certains droits, contributions, taxes et redevances dus à l'Etat pour la
durée de la restructuration conformément à
l'Arrêté Ministériel du 23 septembre 1999.
Malgré la dégradation de l'environnement
économique et le contexte réglementaire fort contraignant qui ont
affecté l'activité bancaire tout au long de cet exercice,
l'exécution du plan de restructuration a commencé à porter
ses fruits dans le courant du troisième trimestre 1999.
Profitant de l'amélioration du climat sociopolitique et
de l'embellie économique consécutive, la BCDC redéploye
son réseau sur l'ensemble du territoire et adapte son organisation
commerciale aux nouveaux besoins de sa clientèle de particuliers, de
PME/PMI, de grandes entreprises et d'institutions.
Comme on peut bien le constater, la BCDC, aujourd'hui banque
de référence en RDC et active sur l'ensemble du territoire du
pays, a maintenu le cap contre vents et marrées.
34 RESSOURCES HUMAINES DE LA BCDC
[28]
Elle a su subsister malgré les différentes
situations sociale, politique et économique tragique qui ont
émaillé du pays.
2.1.3. Objectifs de la BCDC
La banque possède un plan qui, chaque année, est
mis à jour, discuté et approuvé par le conseil
d'Administration. Ce plan définit les objectifs stratégiques,
opérationnels, financiers et de conformité (compliance). Les
performances opérationnelles sont évaluées par le
comité de direction et le conseil d'administration, qui par ailleurs
détermine les objectifs du plan pluriannuel établi chaque
année.
Ce budget est alors analysé et approuvé par le
conseil d'administration. Les résultats font l'objet d'un contrôle
permanent par le département contrôle de gestion qui
établit chaque mois des rapports d'évolution
budgétaire.
La Banque Commerciale du Congo poursuit les objectifs pour
l'année 2015 sont
les suivants :
? Elle vise à répondre aux besoins de conseils
et de produits financiers à haute valeur ajoutée à partir
de son siège de Kinshasa, de sa succursale de Lubumbashi, de son
réseau d'agences actif dans l'ensemble du pays, de ses relations
internationales privilégiées et de ses canaux e-business ;
? Elle s'emploie à mettre en oeuvre les principes de
bonne gouvernance qui visent à garantir sa réputation comme
partenaire commercial et opérateur financier fiable et fidèle
à ses valeurs essentielles ;
? Elle se veut être une banque jeune, dynamique,
créative, tournée vers l'avenir, capable de jouer son rôle
d'opérateur économique et financier de premier plan, de
satisfaire ses actionnaires et de permettre à son personnel de
s'épanouir avec fierté au sein de son entreprise.
2.1.4. Valeurs de la Banque Commerciale du Congo
La BCDC occupe une place prépondérante sur son
marché et offre un éventail complet de services financiers pour
les particuliers, les entreprises, les investisseurs institutionnels et le
secteur public ;
La BCDC veut être le leader incontesté dans le
secteur bancaire.
[29]
La BCDC est une entreprise qui vise à offrir à
la fois stabilité et flexibilité, solidarité et
novateur.
Donc :
? Etre solide : fiable et durable
? Etre novateur : s'améliorer et se différencier
sans cesse ;
? Etre direct : tenir un discours limpide et mener une action
nette. La démarche éthique de la BCDC recouvre un ensemble de
valeurs essentielles : Intégrité,
Loyauté, Objectivité, Confidentialité,
Franchisée et Honnêteté ;
2.1.5. Structure organisationnelle de la BCDC
La structure d'une entreprise dépend de sa taille et de
ses objectifs et c'est à travers elle, que sont définies les
fonctions et les responsabilités. La BCDC est actuellement
administrée par le conseil d'administration qui confié le pouvoir
de la gestion journalière au comité de direction
présidé par un Administrateur
Délégué35.
2.1.5.1. L'Assemblée
Générale
L'AG a le pouvoir le plus étendu pour suivre et
ratifier les actes qui intéressent la Banque. Elle est constituée
par l'ensemble de tous les actionnaires qui se réunissent
régulièrement. Elle nomme les membres du Conseil d'Administration
et peut les révoquer à tout moment.
2.1.5.2. Le comité de Direction
Dans le cadre bien défini des règles de
gouvernance de la BCDC, le comité de direction gère la banque
dans le respect des valeurs, des stratégies, des politiques, des plans
et des budgets arrêtés par le conseil d'administration. Dans
l'exercice de ce role, le comité de direction est responsable du respect
de toute législation et règlementation en vigueur, et en
particulier du respect du cadre juridique et réglementaire qui
s'applique à la BCDC.
Dans ce règlement, et conformément aux
dispositions statuaires, le conseil d'administration a déterminé
les responsabilités et les pouvoirs de l'administrateur
délégué, ceux du comité de direction.
35 RESSOURCES HUMAINE DE LA BCDC
Il a pour mission d'assurer la maitrise de tous les risques de
crédit inhérent aux activités de la banque et ce, dans un
cadre d'éthique professionnelle.
[30]
Dans la composition actuelle du comité de direction,
seul l'administrateur délégué est membre du conseil
d'administration. Il préside, organise et dirige le comité de
direction. Il soumet au conseil d'administration les propositions relatives
à la composition et aux pouvoirs du comité de direction. Il
assume vis-à-vis du conseil d'administration la responsabilité de
l'exercice par le comité de direction de ses pouvoirs.
De ce fait, nous allons donner les sept directions de la BCDC qui
sont : 2.1.6. Direction des risques
La gestion des risques constitue un des aspects essentiels des
activités de la BCDC et exerce un impact sur tous les domaines
stratégiques pour garantir les risques auxquels ces activités
sont exposées, le suivi et la maitrise.
La BCDC s'est dotée d'une structure organisationnelle de
gestion et contrôle des risques.
2.1.6.1. Les différents départements de la
direction des risques
2.1.6.1.1. Département Risk Management and
compliance
Il vérifie la mise en place des systèmes et
procédures permettant d'identifier, de contrôler et de signaler
les principaux risques notamment : les risques opérationnels, les
risques d'intégrité, les risques de liquidité et les
risques du marché.
2.1.6.1.2. Département Contrôle
Interne
Processus mis en place par le conseil d'administration, la
direction et autres membres du personnel en vue de fournir des assurances
raisonnables en ce qui concerne la réalisation des objectifs de la
banque dans le domaine : l'efficacité et la sécurité des
opérations, protection du patrimoine et des personnes, ainsi que la
fiabilité, l'exhaustivité et disponibilité des
informations conformément aux normes et usages professionnels et
déontologiques, aux plans, procédures et politiques
générales de la banque.
2.1.6.1.3. Département de
Crédits
[31]
2.1.6.2. La gestion des risques par les fonctions de
support
Les responsabilités incombent respectivement au conseil
d'administration et au comité de direction. Le conseil d'administration
contrôle la solvabilité de la banque, identifie les risques
significatifs et détermine les exigences globales en termes de ratio
risque rendement.
Le comité de direction est chargé de
définir les lignes stratégiques et une politique de haut niveau
en matière de gestion des risques. Il contrôle les reportings
consolidés sur les risques au niveau de toutes les entités de la
banque. Ces deux organes se font assister par une série de
comités spécifiques au sein de la banque, notamment le
comité ALM (Asset and Liability Management), le comité de gestion
des risques opérationnels et de marché et le comité des
Crédits.
Conformément aux missions qui lui sont confiées
par sa charte, le comité d'audit, risques et compliance a abordé
notamment les sujets suivants :
· l'organisation de la gouvernance de la BCDC et, en
particulier, la structure des comités, les fonctions-clés,
· les fonctions d'encadrement et les fonctions de
contrôle indépendantes (audit interne, gestion des risques
opérationnels et compliance);
· la structure organisationnelle de la banque;
· la politique d'intégrité, la
maîtrise du risque compliance, les codes, règlements internes et
politiques de prévention;
· l'impact et les implications des dispositions de la
loi FATCA dans les activités de la banque;
· le suivi de l'application des nouvelles normes
comptables internationales IFRS
2.1.7. Direction Commerciale
Avec la mise en place de la direction Retail and Personnel
Banking, la Direction Commerciale peut efficacement concentrer ses efforts sur
ses clients de base à savoir :
· les grandes entreprises ;
· les institutions ;
· les banques commerciales ;
· la gestion des fonds internationaux.
[32]
2.1.8. Direction Retail and PersonalBanking
L'activitéRetail and PersonalBanking répond
à une logique de segmentation bien ciblée en faveur d'une
clientèle des particuliers, des salariés et également des
PME dont la taille ne justifie pas le recours au service de
CorporateBanking.
2.1.9. Direction Exploitation
Les chantiers prioritaires du développement portent sur
:
y' le service et opérations locales (SCOL)
y' le service opérations internationales (OPT)
y' Service sur mesure aux grandes entreprises à
Kinshasa
2.1.10. Direction Financière
Elle a pour mission :
+ La surveillance des comptes internes et analyse des
relevés périodique ; + L'assainissement de la situation comptable
de la banque ;
+ La réduction de la durée et du volume des suspens
dans ses comptes internes ; + La maitrise des imputations comptables des
opérations par les gestionnaires ; + La réalisation d'autres
travaux spéciaux et ponctuels.
2.1.11. Direction des Agences
La direction des agences et celle du sud s'appuient sur les
services spécialisés de la banque dans les matières
à compétences spécifiques telle que juridique, la
réglementation.
2.1.12. Direction du sud
La création de la direction du sud tient compte de
l'importance de la province du Katanga dans l'économie du pays et des
développements entendus à court terme : ouverture des nouvelles
agences dans la province, mise en place à Lubumbashi d'un
département commercial de la fonction de risque.
2.1.13. La gamme des produits et services de la BCDC
2.1.13.1. Les comptes bancaires
La banque propose à ses clients, suivant leurs besoins,
les différents types de comptes ci-après :
[33]
2.1.13.1.1. Compte courant
Ce compte peut être ouvert soit en Franc Congolais, soit
en dollars ou en Euro. Tout versement est constaté par un reçu ;
sauf dispositions particulières, les inscriptions au crédit d'un
compte sont faites valeur du premier jour ouvrable bancaire qui suit celui de
la réception des fonds.
2.1.13.1.2. Les comptes d'épargne
a. Compte d'épargne Bomoyi
Ce compte est créé pour inviter toute personne
dès l'âge de 18 ans, ne disposant pas d'un compte à vue,
à constituer progressivement une épargne à la BCDC.
b. Compte d'épargne Eléphant
Le compte Éléphant est un compte
d'épargne classique. Il fait référence au logo de la BCDC
qui symbolise la sécurité, la sagesse, la sécurité,
la force et la confiance. Il permet au client de se constituer progressivement
une épargne rémunérée (3% annuel)
c. Le compte à terme à
échéance fixe (bloqué)
Ce compte est mis à la disposition des clients de la
BCDC, personnes morales ou physiques, titulaires d'un compte à vue en
monnaie étrangère ou en Franc Congolais. Ce compte est
rémunéré en fonction du montant du dépôt etde
la durée de placement choisi par le client.
2.1.13.2.Les cartes bancaires (offres
monétiques)
La banque met à la disposition de sa clientèle 3
types de cartes bancaires. Il s'agit des cartes Asanti, Malakite et Ivoire. Ces
cartes permettent à leurs porteurs d'effectuer des retraits aux
distributeurs installés dans les différentes agences de la Banque
et d'opérer des achats auprès des commerçants
équipés de ses terminaux de paiement électronique (TPE).
Ces cartes se différencient principalement par le plafond de retrait
fixé.
La carte Aksanti n'est actuellement pas disponible. C'est une
« collector ». Editée à seulement 100 exemplaires, e,
hommage au centenaire de la BCDC et en remerciement de la
fidélité de sa clientèle.
[34]
2.1.13.3.Internet Banking (B-Web)
Avec ce produit, la banque permet, par Internet, à ses
clients de :
y' consulter les soldes de leurs compte et leurs
opérations ; y' d'enregistrer leurs relevés de compte et
d'opération y' et d'imprimer leurs extraits de compte et
d'opération.
2.1.13.4.Coffre-fort
La banque met à la disposition de sa clientèle,
dans certaines de ses agences, des coffres forts de différentes
dimensions. Le loyer est payable mensuellement à l'agence où le
coffre-fort est loué ; si le locataire possède un compte à
la banque, celle-ci peut relever le montant du loyer lors de son
échéance sur le crédit de son compte.
2.1.13.5.Trinité
Le pack trinité c'est une offre sur mesure de la BCDC
pour les particuliers qui comporte plus d'un avantage et d'opération. Il
ne requiert pas en effet des frais de tenue de compte, car c'est gratuit. En
plus de la carte d'Ivoire gratuite, le service B-Web en est autant. Et les
opérations possibles dans cette offre sont les suivantes :
> Toutes les opérations Compte courant ; > Toutes
les opérations Carte Ivoire ; > Toutes les opérations Bweb
Light.
2.1.13.6.Cash Advance
Le Cash Advance est un service qui permet à la
clientèle d retirer du cash en dollars avec une carte bancaire BCDC
à partir d'un TPE dans n'importe quelle agence BCDC en RDC. C'est donc
un service pratique de la BCDC dans toutes ses agences Western Union procurant
les avantages suivants :
· Retrait de cash au guichet, rapide et
sécurisé ;
· Retrait de cash possible dans les agences Western
Union avec une carte BCDC ;
· Plus de proximité pour les retraits ;
· Commission de retrait moins chère qu'au guichet
;
· Plus besoin de chéquier.
[35]
2.1.13.7.Le contrôle de la BCDC
La BCDC opère dans un cadre réglementaire
fondé sur son statut de banque. Le contrôle est organisé
sur la base de la structure juridique de la BCDC et tient compte des
compétences de l'autorité de contrôle.
a. Le contrôle réglementaire
En tant que prestataire de services financiers, la BCDC est
soumise au contrôle prudentiel de la Banque Centrale du Congo (loi
N°003/2002 du 2 février 2002 relative à l'activité et
au contrôle des établissements de crédit).
b. Les auditeurs externes
Le commissaire aux comptes est agréé par la Banque
Centrale du Congo. Sa mission est de :
- Certifier la régularité et la
sincérité des états financiers ;
- S'assurer du respect des principes comptables;
- Établir un rapport détaillé sur le
dispositif de surveillance et de contrôle des risques et sur
l'adéquation et l'efficience du contrôle interne.
Il communique à la Banque Centrale du Congo et au
comité d'audit, risques et compliance les éventuelles lacunes
relevées dans le dispositif de contrôle interne.
2.1.13.8.Les perspectives d'avenir
Le conseil d'administration de la BCDC, réuni, a
arrêté les comptes de la banque pour l'exercice 2015.
La Banque Commerciale du Congo a établi ses
états financiers annuels selon les dispositions des normes comptables
internationales (International Financial Reporting Standards-IFRS), les faits
marquants portent sur la comparaison des comptes sociaux établis
Selon les dispositions locales (Guide Comptable des
Établissements de Crédit). Perspectives pour l'avenir.
[36]
a. Progression de 17% du total du bilan
À l'issue de l'exercice 2015, le total du bilan
atteint CDF 635 848 millions (685,2 millions en contre-valeur USD), contre CDF
545 249 millions (589,8 millions en contre-valeur USD) en 2014, soit une
progression de 17% en CDF et de 16% en USD.
b. Évolution du produit net bancaire
Le produit net bancaire s'établit à CDF 74 302
millions (80,1 millions en contre-valeur USD), contre CDF 78 270 millions (84,7
millions en contre-valeur USD) en 2014, en recul de 5%.
La marge d'intérêts qui contribue pour 34% au
produit net bancaire est en baisse de 12% par rapport à 2014. Ce
fléchissement résulte de la réduction des encours nets de
crédits, mais également des reclassifications
opérées dans le portefeuille crédit en 2014. La marge
d'intérêts subits par ailleurs l'augmentation de la
rémunération moyenne des dépôts36.
2.1.13.9.Statut et Siège de la BCDC
La banque commerciale du Congo, comme sa dénomination
l'indique, est constituée par l'acte du 16 septembre 1952 sous forme de
société par action à responsabilité
limitée.
Elle est établie selon la législative bancaire
de la RDC telle que stipulée par l'ordonnance loi n°72/004 du 14
janvier 1972 relative à la protection de l'épargne et au
contrôle des intermédiaires financiers telle que modifiée
par la loi n°003/2002 du 02 février 2002 relative à
l'activité et au contrôle des établissements de
crédit.
Conformément à ses statuts, la B.C.D.C. a
notamment pour objet d'effectuer toutes les opérations de banque, de
bourse, de change, de finance, de trésorerie, de commission et de
ducroire. Elle a son siège principal sur boulevard du 30 juin dans la
commune de la Gombe, ville de Kinshasa. Elle possède présentement
12 agences, à savoir :
y' Beni y' Bukavu y' Butembo
36BCDC, Rapport annuel 2015, p.18.
[37]
V' Fungurume
V' Likasi
V' Lubumbashi
V' Goma
V' Kananga
V' Kisangani
V' Kolwezi
V' Matadi
V' Mbuji-Mayi
[38]
3.3. Organigramme de la BCDC
|
Conseil d'Administration
|
|
|
|
Compliance Officer Secrétariat Général
& Juridique Ressources Humaines
|
|
|
|
|
|
|
|
Comité d'Audit, Risque et Compliance
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Direction de l'Audit Interne
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Administrateur Délégué
Général
|
|
|
|
Comité de Direction
Direction Gestion et Développement
Direction Générale des Opérations
Direction Commerciale
Direction Administration et Finances
Direction
|
|
Direction
|
Direction
|
Direction
|
Direction
|
Direction
|
|
Direction
|
Direction
|
|
Direction Finances
|
des
|
|
Organisation et
|
des
|
de
|
des
|
du Sud
|
|
Merchant
|
Private et
|
|
et Contrôle
|
Risques
|
|
Informatique
|
Crédits
|
Kinshasa
|
Agences
|
|
|
Banking
|
Retail Banking
|
|
|
Source : Banque Commerciale du
Congo/2015
[39]
SECTION 2 : POLITIQUE D'OCTROI DE CREDIT A LA BCDC.
En général, la BCDC prend l'engagement avec
toute personne. Mais, c'est avec les grosses unités et certains
particuliers de grande renommée qu'elle travaille plus.
Devant la situation que traverse actuellement le pays, elle a
réduit sa politique de collecte des ressources en visant plus les
secteurs rémunératoires (commerce et industrie). Le volume de
dépôts a diminué suite à certains
éléments entre autres:
y' Le taux élevé de coefficient des réserves
obligatoires appliquées par la banque;
y' L'instabilité monétaire ;
y' Et le taux d'intérêt créditeur faible.
Mais nonobstant ces éléments, la BCDC inspire
encore confiance auprès d'un
grand public.
La BCDC dans sa politique tient aussi compte du taux directeur de
la BCC. Avant tout octroi des crédits, la banque procède à
la mise en place des conditions et la préparation des mesures qui sont
faites avec des données actives et comptables.
Cet examen porte sur :
> Les avoirs en compte du client ;
> Les mouvements de comptes des clients ;
> Le chiffre d'affaires ;
> Le fonds de roulement ;
> La garantie.
La Banque préfère octroyer plus les
crédits de caisse aux clients sûrs. Elle accorde les
crédits en monnaie nationale et étrangère. Mais
l'ordonnance-loi interdisant les transactions en monnaie
étrangère a fait que la Banque diminue la part du crédit
en monnaie étrangère. Pour éviter les abus et les risque
de non-paiement, elle accorde plus le crédit à court terme et
rarement à moyen terme37.
37 RESSOURCES HUMAINES DE LA BCDC
[40]
2.2.1. ELEMENTS A PRENDRE EN COMPTE AVANT L'OCTROI DE
CREDIT.
Les éléments suivants sont importants pour
évaluer rationnellement les crédits à
octroyer :
V' Statut juridique des emprunteurs ;
V' Pouvoir d'emprunt ;
V' Opinions de marché ;
V' Motif ;
V' Montant ;
V' Gestion ;
V' Aspects macroéconomiques ;
V' Analyse financière.
La BCDC peut octroyer le crédit à sa
clientèle d'après les segmentations ci-
après :
2.2.1.1. La segmentation Retail (particuliers)
Cette segmentation concerne :
· Le client Potentiel : dont les flux mensuels sont entre
USD 10 000 et 20 000 et/ ou avoirs moyens supérieurs à USD 5000
;
· Le client Grand Public : dont les flux mensuels sont
inférieurs à USD 10 000 ;
· Le client Jeune : âgé de moins de 28 ans.
Concernant la segmentation Retail, les types de crédits
sont :
· Crédit express : c'est un crédit à
la consommation ou avance à terme fixe ;
· Crédit confort ou ligne de crédit : c'est
une autorisation de dépassement.
2.2.1.2. Segmentation PRIVATE
Cette segmentation concerne :
· Les particuliers : dont les flux mensuels sont
supérieurs à USD 20 000 et/ou avoirs moyens supérieurs
à USD 10 000 et / ou possédant une carte Platinum ;
· Les personnalités importantes : les
autorités, les grands commerçants et partenaires.
[41]
Ici, les types de crédits accordés sont:
· Crédit sur base de dépôt à
terme ;
· Crédit sur base de garantie extérieure.
2.2.1.3. La segmentation corporate
Celle-ci concerne :
· Grandes Entreprises avec des flux mensuels
supérieurs à USD 100 000 ;
· Moyennes Entreprises : Flux mensuels compris entre USD 20
000 et USD 100 000 ;
· Petites Entreprises : Flux mensuels moyens inferieurs
à USD 20 000 ;
· Institutions et Organismes divers, Ambassade et
organismes internationaux Eglises, Ministères, Provinces et Programmes
nationaux.
Les types de crédits accordés à la
segmentation corporate sont :
· ligne de crédit de caisse
· avance à terme fixe
· avance sur bon de commande
· escompte de commerce
· lettre de crédit...
2.2.2. ASPECTS IMPORTANTS POUR L'EVALUATION DES
CREDITS38
Pour s'assurer que l'évaluation des crédits des
clients s'effectue convenablement avant le début ou la reprise des
relations commerciales, la BCDC adopte une liste comprenant les questions
essentielles à aborder avant d'accorder ou de renouveler les
crédits.
Pour les crédits de la segmentation Retail, les
éléments pris en considérations
sont :
? l'âge du client ;
? Revenu mensuel du client ;
? Stabilité d'emplois (ancienneté) ;
? Occupation (professionnel, agent exécutant,
collaboration, commercial, etc.) ;
? Propriété de résidence
(propriétaire ou locataire) ;
38 RESSOURCES HUMAINES DE LA BCDC
[42]
? Patrimoine (bien de ménages, véhicules, etc.)
;
? Remboursement mensuel, y compris le crédit
demandé par rapport au revenu mensuel ;
? Pourcentage de financement des biens sollicité.
Pour l'évaluation des crédits accordés aux
corporate, il faut :
· Statut juridique des emprunteurs ;
· Pouvoirs d'emprunt ;
· Opinion du marché : vérifier les
informations nécessaires auprès d'autres banques ;
· Motif : s'assurer que le crédit
sollicité est pour une activité légale et non
spéculative et conforme à l'image de la banque ;
· Montant ;
· Gestion ;
· Analyse financière des états financiers
des états financiers audités.
Par le respect de tous ces critères, la banque saura
identifier les clients éligibles pour l'octroi des crédits et les
clients se trouvant dans une catégorie à haut risque, afin de
l'éviter ou trouver un moyen pouvant atténuer ce risque.
Les différents risques sont identifiés à
l'aide d'un tableau où on décrit toutes les activités de
la BCDC et les risques qui les accompagnent qu'on « cartographie »
En effet, le conseil d'administration et le comité
d'audit présentent aux administrateurs les rapports mensuels. Sur ce,
les administrateurs qui sont normalement les représentants des
actionnaires de ladite banque se réunissent après trois mois pour
analyser, traiter et discuter sur l'ensemble des différents rapports de
comités de la BCDC. Ensuite, les administrateurs les présentent
aux actionnaires.
3. Les principales garanties demandées par les banques
· Nantissement de dépôt à terme ;
· Provisions ;
· Caution solidaire ;
· Lettre de confort ;
[43]
? hypothèque sur titre de propriété ;
? Instructions irrévocable et permanente ;
? Gage sur fonds de commerce ;
? Nantissement des avoirs en compte ;
? Nantissements des créances.
[44]
Conclusion chapitre deuxième
Dans ce chapitre, nous avons parlé de la BCDC en deux
sections qui sont : la présentation de la BCDC (section 1) et la
politique d'octroi de crédit de la BCDC (section 2).
En effet, dans la première section, nous avons
parlé de la situation géographique, l'aperçu historique,
les objectifs, les valeurs, la structure organisationnelle, le contrôle,
les gammes, le statut ainsi que le siège social et les perceptives
d'avenir de la BCDC.
A la seconde section, nous avons parlé de l'octroi de
crédit de la BCDC
En bref, nous avons compris que la Banque commerciale du Congo
(BCDC) est une des premières banques de la République
démocratique du Congo. Fondée en 1909, sous le nom, à
l'époque de Banque du Congo belge, elle traversa toutes les
époques et troubles du pays pour rester, aujourd'hui, l'une des banques
les plus importantes et actives de la RDC. Sa clientèle englobe des
particuliers, des petites et moyennes entreprises, des grandes
sociétés ainsi que des organismes gouvernementaux. Hormis les
services bancaires de base, la BCDC propose de nombreux autres services, tels
que la banque électronique, Western Union, MasterCard.
[45]
Chapitre 3
ANALYSE DE L'IMPACT DE LA POLITIQUE D'OCTROI DE CREDIT
SUR LA RENTABILITE DE LA BCDC
L'objectif poursuivit dans ce chapitre est de dégager
l'impact de la politique d'octroi de crédit de la BCDC sur sa
rentabilité.
Notre démarche consiste à procéder de
deux façons la première serait à l'analyse des indicateurs
de performance dans la première section et dans la deuxième
section, il sera question de faire une régression linéaire dans
laquelle nous avons retenu la variable expliquée qui est le
bénéfice réalisé et la variable à expliquer
est le crédit accordé.
Dans la deuxième section nous nous proposons de
vérifier les contraintes auxquelles est soumises la BCDC pour
réaliser son bénéfice.
Il s'agit du contrainte de :
? De solvabilité ? Liquidité
Et enfin au contrôle de la BCC sur les normes sur les
banques commerciales a l'instar de de la BCDC.
SECTION 1 : APPROCHE ANALYTIQUE DES INDICATEURS
DE PERFORMANCE
3.1.1. APERCU DES INDICATEURS CLES DE LA BCDC DE 2010 A
2018
3.1.1.1. EVOLUTION DU TOTAL DES BILANS DE LA BCDC DE
2010 A 2018
Nous avions repris tous les éléments qui entrent
en compte dans le calcul du des ratios de performance financières.
[46]
Tableau n° 1: Total Actif
du bilan (capitaux propres) de la BCDC
Année
|
Capitaux propres39
|
2010
|
72
|
036
|
2011
|
75
|
656
|
2012
|
76
|
186
|
2013
|
88
|
389
|
2014
|
88
|
408
|
2015
|
108
|
505
|
2016
|
114
|
282
|
2017
|
154
|
361
|
2018
|
131
|
586
|
Source : Valeurs puisées dans les rapports annuels de
la BCDC de 2010 à 2018
Les valeurs contenues dans le tableau ci-dessus nous servent
à construire le graphique n°1 ci-dessous qui nous décrit la
situation évolutionnaire des capitaux propres de la Banque Commerciale
du Congo pendant toute la période soumise à l'étude. Nous
remarquons que depuis l'exercice 2010, les totaux des capitaux propres de la
Banque Commerciale du Congo sont restés croissants chaque fois qu'on
quitte une année pour une autre.
39 Valeurs en millions de franc Congolais
[47]
180 000
160 000
|
Graphique no 1: Evolution des capitaux propres
|
|
|
140 000 120 000 100 000 80 000 60 000 40 000 20 000
-
|
|
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
|
Source : construit sur base des valeurs contenues dans le
tableau n°1
3.1.1.2. EVOLUTION DES DEPOTS DE LA BCDC DE 2010 A
2018
Tableau n° 2 :
Dépôts à la BCDC de 2010 à 2018
Année
|
Dépôt reçus40
|
2010
|
|
248 400
|
2011
|
|
270 200
|
2012
|
|
346 300
|
2013
|
|
420 900
|
2014
|
|
420 990
|
2015
|
|
493 204
|
2016
|
|
571 412
|
2017
|
|
771 806
|
2018
|
1
|
096 546
|
Source : Valeurs puisées dans les rapports annuels de
la BCDC de 2010 à 2018
40 Valeurs exprimées en millions de franc
congolais
[48]
Les agents économiques non financiers en
excédent de liquidité ont effectué dans la Banque
Commerciale du Congo les dépôts. Dans l'ensemble, les
dépôts sont restés croissants pendant la sous
période allant de 2010 à 2013, l'exercice 2014 est marqué
par un fléchissement de ces dépôts avant de suivre la
tendance haussière à partir de l'exercice 2015 jusqu'à
2018.
Graphique n° 2: Evolution des
dépots reçus
1 200 000
1 000 000 800 000 600 000 400 000 200 000
|
|
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Depot reçus
Source : construit sur base des données du tableau
n°2
[49]
3.1.1.3. EVOLUTION DES PRODUITS NET BANCAIRES DE LA
BCDC DE 2010 A 2018
Dans ce tableau nous allons voir l'évolution du produit
net bancaire. Tableau n° 3 : Produit Net Bancaire de la BCDC de
2010 à 2018
Année
|
PNB41
|
2010
|
51
|
184
|
2011
|
59
|
719
|
2012
|
69
|
198
|
2013
|
64
|
064
|
2014
|
65
|
889
|
2015
|
62
|
886
|
2016
|
86
|
452
|
2017
|
113
|
181
|
2018
|
139
|
073
|
Source : Valeurs puisées dans les rapports annuels
de la BCDC de 2010 à 2018
L'exercice 2017 est celui caractérisé par un
produit net bancaire le plus élevé pour toute la période
d'étude.
En 2015, ce produit net bancaire s'établit à CDF
74 302 millions (80,1 millions en contre-valeur USD), contre CDF 78 270
millions (84,7 millions en contre-valeur USD) en 2014, en recul de 5%. La marge
d'intérêts qui contribue pour 34% au produit net bancaire est en
baisse de 12% par rapport à 2014. Ce fléchissement résulte
de la réduction des encours nets de crédits, mais
également des reclassifications opérées dans le
portefeuille crédit en 2014. La marge d'intérêts subits par
ailleurs l'augmentation de la rémunération moyenne des
dépôts42.
En 2013, le produit net bancaire se situe à CDF 76 297
millions, en hausse de 10% en CDF et de 9% en USD par rapport au niveau atteint
en 2012.
41 Toutes ces valeurs sont en millions de CDF
42 Banque Commerciale du Congo, Rapport annuel 2015,
P.16
[50]
Les commissions provenant des opérations de hors-bilan
(crédits documentaires et cautionnements émis) sont en recul de
34% et ne représentent plus que 3% du total des revenus. Comparativement
à l'année 2014, le bénéfice de change et les autres
produits d'exploitation qui contribuent respectivement pour 15 et 45% au
produit net bancaire sont en hausse de 3%43.
Graphique N° 3: Evolution du Produit Net
Bancaire
160 000 140 000 120 000 100 000 80 000 60 000 40 000 20 000
|
|
|
|
1 2 3 4 5 6 7 8 9
PNB
|
Source : construit sur base des données du tableau
n°3
43 Banque Commerciale du Congo, Rapport annuel 2015,
P.16
[51]
3.1.1.4. EVOLUTION DES RESULTATS NETS DE LA BCDC DE
2010 A 2018
Dans ce tableau nous remarquons qu'après avoir
payé toutes les taxes les résultats de chaque année
évoluent.
Tableau n°4 : Résultat net (après
impôt) de la BCDC de 2010 à 2018
Année
|
Résultat net44
|
2010
|
5
|
605
|
2011
|
7
|
444
|
2012
|
9
|
229
|
2013
|
8
|
534
|
2014
|
3
|
153
|
2015
|
6
|
606
|
2016
|
13
|
651
|
2017
|
13
|
146
|
2018
|
19
|
146
|
Source : Valeurs puisées dans les rapports annuels
de la BCDC de 2010 à 2018
Pendant toute la période allant de 2010 à 2018,
tous les résultats nets générés par la Banque
Commerciale du Congo sont restés positifs, ce qui montre que les
nouvelles richesses n'ont cessé d'être créées
à la fin de chaque exercice. Bien que toujours positifs, mais les
tendances de ces résultats ne sont pas restées haussières
de 2010 à 2018. Nous constatons ainsi quatre sous périodes dans
ce graphique n°4 ci-dessous :
? Les bénéfices nets après impôt
sont restés croissants pendant les deux sous périodes allant de
2010 à 2012 puis de 2014 à 2016
? Par ailleurs nous avons aussi constaté la tendance
baissière de ces bénéfices nets après impôt
pendant les deux sous périodes allant respectivement de 2012 à
2014 puis lors du passage de l'exercice 2016 à 2017.
44 Toutes ces valeurs sont en millions de CDF
[52]
Le graphique ci-dessous nous permet de lire ces tendances suivies
par le Résultat net de la BCDC:
Graphique n°4 : Evolution du Resultat net
25 000
20 000
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Resultat net
Source : construit par nous sur base des données du
tableau n°4
3.1.1.5. EVOLUTION DE RATIO DE SOLVABILITE DE LA BCDC
DE 2010 A 2018
Tableau n°5 : Ratio de solvabilité de la BCDC
de 2010 à 2018
Année
|
ROS
|
2010
|
29
|
2011
|
28
|
2012
|
22
|
2013
|
21
|
2014
|
21
|
2015
|
22
|
2016
|
20
|
2017
|
20
|
2018
|
12
|
Source : Valeurs puisées dans les rapports annuels
de la BCDC de 2010 à 2018
[53]
Nous constatons que la BCDC dans sa gestion quotidienne respecte
strictement son ROS qui est toujours supérieur à 10%
équivalent aux exigences de la BCC
Graphique n°5 : Evolution du Ration de
solvabilité
35 30 25 20 15 10 5
|
|
|
|
|
|
|
1 2 3 4 5 6 7 8 9
ROS
|
Source : construit par nous sur base des données du
tableau n°5
SECTION 2 : IMPACT DU CREDIT SUR LA RENTABILITE DE LA
BCDC
Le crédit bancaire est un montant accordé par
une banque à une personne physique ou morale qui s'engage en principal
intérêt aux échéances définies dans un
objectif lucratif. Pour vérifier l'impact rechercher, nous avons
procédés a une régression linéaire simple (droite
de régression ou la variable expliquée est le
bénéfice réalisé et la variable à expliquer
est le crédit accordé) les calculs ont été
effectué dans les tableaux qui est illustré dans l'annexe.
Apres les calculs en annexe nous avons trouvé
? ????
It= v(? ????) (????)2
It = 0,44
Pareil résultat semble nous dire que les crédits
accordés par la BCDC influence le bénéfice réaliser
de manière positive mais pas significative pour en être sur nous
avons décidé de procéder à un test de student
simple de corrélation ou Tcalculé égale.
[54]
v??- 2 ??
v1 - ??2
Ou n= nombre d'année et ?? = coefficient
de corrélation
Tcalculé
v9 - 2 (0,44)
|
= 1,2963
|
v1 - (0,44)2
|
Que nous avons comparé avec le T tablier au niveau de
0,05 qui est égale à 2,365. Suivant le test de corrélation
student dans la t cal est inférieure au t tabliers nous concluons qu'il
n'existe pas un impact statistiquement significatif sur les crédits
accordés par rapport à la rentabilité de la BCDC.
Pareil résultat nous semble anormal mais nous devons
d'abords nous référer aux conditions de gestion d'une banque
suivant les instructions de la BCC qui est l'autorité bancaire.
En effet avant d'accorder le crédit à ses
clients qui en ont besoin les banques commerciales comme la BCDC sont tenues de
respecter les instructions de la BCC en termes de normes prudentielles qui
portent sur la solvabilité et la liquidité des banques.
[55]
3.2.1. APPRECIATION DE LA RENTABILITE DE LA BCDC
Ce tableau nous permet d'observer la rentabilité de la
BCDC pour cela nous avons retenu le crédit accordé et le
résultat net.
Tableau n°6 : Crédits à
décaissement et résultat net de la BCDC de 2010 à
2018
Année
|
Crédit accordé45
|
Résultat net46
|
Taux CDF / $ US47
|
2010
|
107 500
|
5 605
|
931,7
|
2011
|
142 500
|
7 444
|
914,0
|
2012
|
187 900
|
9 229
|
923,3
|
2013
|
215 100
|
8 534
|
938,0
|
2014
|
238 820
|
3 153
|
932,3
|
2015
|
235 322
|
6 606
|
936,3
|
2016
|
381 910
|
13 651
|
1 269,1
|
2017
|
449 056
|
13 146
|
1 615,5
|
2018
|
608 016
|
19 146
|
1 675,0
|
Source . Valeurs puisées dans les rapports annuels de
la BCDC de 2010 à 2018 Tableau 7 : Résultat obtenu
après transformation en dollar.
Année
|
Crédit accordé
|
Résultat net
|
2010
|
115,38
|
6,02
|
2011
|
155,91
|
8,14
|
2012
|
203,50
|
10,00
|
2013
|
229,32
|
9,10
|
2014
|
256,18
|
3,38
|
2015
|
251,35
|
7,06
|
2016
|
300,92
|
10,76
|
2017
|
277,96
|
8,14
|
2018
|
362,99
|
11,43
|
Source . construit par nous sur base des données du
tableau n°4
45 Toutes ces valeurs sont en millions de CDF
46 Ibid
47 Dans les rapports annuels de chaque année
[56]
Le tableau ci-dessus nous montre non seulement
l'évolution des crédits à décaissement, mais bien
plus les liens très forts entre les évolutions de ces
crédits et celles des résultats générés par
la Banque Commerciale du Congo. Les agents économiques à
déficit de liquidité ont renoué des relations avec la
Banque Commerciale du Congo pour bénéficier des crédits
afin de financer leurs différentes dépenses. Sauf l'exercice 2015
qui a montré une faible variation négative, ces crédits
octroyés par la Banque Commerciale du Congo sont restés
croissants tout au long de cet horizon temporel. Ceci montre comment les
besoins de financement restent énormes chez les agents à
déficit de financement. L'encours fin de période des
crédits à décaissements qui s'élève à
USD 282,4 millions en 2015 contre USD 285 millions en 2014 se maintient
quasiment au même niveau que celui de l'exercice précédent.
La part des crédits à décaissements dans le portefeuille
des crédits commerciaux octroyés par la BCDC est de 73,9% au
31/12/2015 contre 70% au 31/12/2014.
300,92
251,35
277,96
256,18
229,32
203,50
155,91
115,38
10,00
11,43
7,06
8,14
10,76
9,10
8,14
6,02
3,38
Graphique 6 : Appréciation de la
rentabilité
Credit accordé Resultat net
362,99
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Source : construit sur base des données du tableau
n°7
Plus les crédits sont octroyés, plus la Banque
est exposée au risque de contrepartie. Par ailleurs, plus les
agents économiques non financiers à déficit des
liquidités honorent leurs engagements auprès de la Banque
Commerciale du Congo, plus cette dernière ne génère des
profits. Le graphique n°13 ci-dessus nous fait voir comment les
évolutions positives des crédits ont aussi entrainé des
résultats positifs croissants pendant toute la période sous
étude, légère exception faite pour l'exercice 2014
où le bénéfice généré par la Banque
Commerciale du Congo a connu une chute par rapport à tous les autres
exercices. Nous pouvons donc conclure que plus la Banque Commerciale du Congo
octroie des crédits, plus cette
[57]
institution financière bancaire est exposée au
risque de contrepartie, plus la Banque génère le
bénéfice car les coûts des crédits supportés
par ces clients permettent à la Banque de générer le
profit
3.2.2 NORMES PRUDENTIELLE EDITEES PAR LA BCC
Les banques commerciales faisant appellent à
l'épargne public doivent respecter les normes prudentielles, ces
derniers se rapportent notamment à la solvabilité et la
liquidité de banques.
3.2.2.1 ANALYSE DE SOLVABILITE DE BCDC
Solvabilité correspond à la capacité que
doit avoir une banque à honorer ces engagements vis-à-vis de ses
clients déposant aussi bien en principal intérêt et
échéances. Elle est mesurée par le Ratio de
solvabilité (ROS) qui répond à la formule suivante :
Capitaux propres
ROS =
Depot
|
X 100
|
A cet effet nous avons dressés le tableau 8 qui reprend
les capitaux propres et les dépôts reçus de la BCDC pour
chaque année consternée à notre travail (étude) ce
tableau est illustré par les graphiques 7 et 8.
[58]
Tableau 8 : les capitaux propres et les
dépôts reçus de la BCDC
Année
|
Dépôt
reçus48
|
Capitaux propres49
|
ROS50
|
2010
|
266,62
|
77,32
|
29
|
2011
|
295,62
|
82,77
|
28
|
2012
|
375,06
|
82,51
|
22
|
2013
|
448,72
|
94,23
|
21
|
2014
|
451,58
|
94,83
|
21
|
2015
|
526,79
|
115,89
|
22
|
2016
|
450,24
|
90,05
|
20
|
2017
|
477,74
|
95,55
|
20
|
2018
|
654,65
|
78,56
|
12
|
Total
|
3 947,02
|
811,72
|
195
|
Moyenne
|
438,56
|
90,19
|
22
|
Source : Valeurs puisées dans les rapports annuels de
la BCDC de 20010 à 2018
48 Toutes ces valeurs sont en millions d'USD
49 Toutes ces valeurs sont en millions d'USD
[59]
Graphique 7 : les capitaux propres et les
dépôts reçus de la BCDC
700 600 500 400 300 200 100
0
|
|
|
|
|
Depot reçus Capitaux propres
|
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Source : construit sur base des données du tableau
n°8
Graphique n°8 : Evolution du Ration de
solvabilité
35 30 25 20 15 10 5
|
|
|
|
|
|
|
1 2 3 4 5 6 7 8 9
ROS
|
Source : construit sur base des données du tableau
n°8
Nous constatons que la BCDC dans sa gestion quotidienne
respecte strictement son ROS qui est toujours supérieur à 10%
équivalent aux exigences de la BCC.
Toute fois la BCDC mène une politique de baisser son
ROS d'année en année au point ou en 2010 était de 20% et
en 2018 de 12% une telle politique est la traduction de la BCDC a
effectué une bonne partie de ces capitaux propres aux crédits
accordés pour augmenter sa rentabilité tout en respectant sa
solvabilité.
[60]
3.2.2. ANALYSE DE LA LIQUIDITE DE BCDC
La liquidité correspond à la capacité que
doit avoir une banque à respecter ces engagements vis-à-vis de
dépôt à vue, de dépôt à terme
échus et ses divers fournisseurs tels que l'Etat, la regideso, la snel,
les rémunérations, l'internet,... la liquidité est mesure
par le Ratio de liquidité (RL) la formule est la suivante :
Depot recus
RL= X 100
Credits accordes
Une banque est juge liquide quand les crédits
accordés de manière a constitué une marge pour payer ces
dettes a courts termes. A cet effet nous avons dressés le tableau
numéro 8 qui est illustre par les graphiques 7 et 8
Tableau 9 :
Année
|
Dépôt
reçus51
|
Crédit accordé52
|
RL53
|
2010
|
266,62
|
115,38
|
231
|
2011
|
295,62
|
155,91
|
190
|
2012
|
375,06
|
203,50
|
184
|
2013
|
448,72
|
229,32
|
196
|
2014
|
451,58
|
256,18
|
176
|
2015
|
526,79
|
251,35
|
210
|
2016
|
450,24
|
300,92
|
150
|
2017
|
477,74
|
277,96
|
172
|
2018
|
654,65
|
362,99
|
180
|
Total
|
3 947,02
|
2 153,51
|
1 688
|
Moyenne
|
438,56
|
239,28
|
188
|
Source : Valeurs puisées dans les rapports annuels
de la BCDC de 2010 à 2018
51 Toutes ces valeurs sont en millions d'USD
52 Toutes ces valeurs sont en millions d'USD
53 Apres calcul en Annexe
[61]
Graphique 9 Analyse de l'evolution depot recus et credit
accorde
700
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Depot reçus Credit accordé
526,7866489
300,9226793
277,962031
477,7416699 450,2391402
448,7206823451,5848753
295,6236324
266,6180085
200
229,
203,5025397
256,175918251,3452603 3176972
300
375,0555056
400
500
600
155,9080963
100 115,3842026
654,6543284
362,9946269
Source : construit par nous sur base des données du
tableau n°9
Il s'observe que les dépôts reçus sont
toujours supérieur que le crédit pour chaque année
concernée par notre travail au ratio de liquidité de la BCDC est
toujours supérieur à 100% pour assurer sa liquidité.
Graphique 10 Analyse du Ratio de Liquidité
250
100
50
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
RL
Source : construit par nous sur base des données du
tableau n°7
[62]
3.2.3. RELATION ENTRE RENTABILITE, LIQUIDITE ET
SOLVABILITE
Dans cette section il nous est loisible de dégager la
relation qui existe entre la rentabilité et la politique de
crédit d'une banque. Il s'agit en fait d'une politique ou il faut
maximiser la rentabilité sous la contrainte de la solvabilité et
la rentabilité c'est ce qui explique le coefficient de
corrélation R de seulement 0,44. Nous sommes mêmes d'avis quant
à la gestion multi critère avec au moins trois objectifs
simultanés à atteindre au même moment à savoir la
solvabilité, liquidité et la rentabilité.
Un impact de 0,44$ devient un impact significatif dont la
rentabilité prépondérante. Elle est inférieure
à 0,60 donc pas de corrélation.
[63]
Conclusion du chapitre troisième
Dans la seconde section, nous avons mené les analyses
proprement dites et avons abouti aux résultats suivants :
Une banque pour assurer sa rentabilité, est astreinte
à d'autres conditionnalités qui sont la solvabilité et
liquidité. C'est pourquoi il n'y a pas de relation directe entre le
niveau de crédit accordé c'est-à-dire la politique de
crédit et la rentabilité car nous arrivons à cette
théorie d'antagonisme entre le risque et la rentabilité. Nous ne
pouvons pas avoir les deux en même temps. Nous avons trouvés que
la banque est solvable, elle est liquide ses contrainte de solvabilité
et de liquidité bloque sa rentabilité.
Mais seulement la corrélation est positive quand les
crédits octroyés augmentent la rentabilité augmente mais
la relation n'est pas directe car c'est une maximisation sous contrainte des
institutions numéro 14 de solvabilité et de liquidité.
C'est pourquoi avant de faire la corrélation nous avons d'abords
commencés par vérifier les deux contraintes de solvabilité
et de liquidité. Ces contraintes empêchent qu'il ait une relation
directe mais la relation est positive de 0,44 mais pas significative.
[64]
CONCLUSION GÉNÉRALE
Dans ce travail nous avons abordé le sujet
intitulé «l'analyse de l'impact de la politique d'octroi de
crédit sur la rentabilité des banques commerciales » cas
BCDC de 2010 à 2018
Nous avons pu vérifier nos hypothèses aux
questions suivantes: La politique d'octroi de crédit est-il
fortement corrélée à la rentabilité de la Banque
Commerciale du Congo de 2010 à 2018 ? La politique d'octroi de
crédit a-t-il impacté sur la rentabilité de la BCDC
pendant toute la période sous étude ?
En élaborant ce travail, L'idée majeure consiste
d'analyser les déterminants d'octroi de crédit dans une
institution financière bancaire et de mesurer son impact sur la
rentabilité de la Banque Commerciale du Congo, BCDC en sigle
Pour atteindre cet objectif, nous avons jugé
nécessaire de repartir ce travail en 3 chapitres hormis l'introduction
et la conclusion générale à savoir : le premier chapitre
est relatif au Cadre théorique d'étude ; le deuxième a
présenté la banque commerciale du Congo et le troisième a
analysé l'impact de la politique de crédit sur la
rentabilité de la BCDC de 2010 à 2018.
Pour rendre ce travail effectif, nous avons fait recours
à l'emploi des méthodes et techniques : la méthode
historique ; la méthode comparative et la méthode statistique.
Appuyés des techniques ci-après : documentaire et
l'interview. Après analyses, nous avons abouti aux résultats
suivants :
Plus les crédits sont octroyés, plus la Banque
est exposée au risque de contrepartie. Par ailleurs, plus les agents
économiques non financiers à déficit des liquidités
honorent leurs engagements auprès de la Banque Commerciale du Congo,
plus cette dernière génère des profits. Les
évolutions positives des crédits ont aussi entrainé des
résultats positifs croissants pendant toute la période sous
étude, légère exception faite pour l'exercice 2014
où le bénéfice généré par la Banque
Commerciale du Congo a connu une chute par rapport à tous les autres
exercices.
[65]
En effet, une banque pour assurer sa rentabilité, est
astreinte à d'autres conditionnalités qui sont la
solvabilité et liquidité. C'est pourquoi il n'y a pas de relation
directe entre le niveau de crédit accordé c'est-à-dire la
politique de crédit et la rentabilité car nous arrivons à
cette théorie d'antagonisme entre le risque et la rentabilité.
Nous ne pouvons pas avoir les deux en même temps. Nous avons
trouvés que la banque est solvable, elle est liquide ses contrainte de
solvabilité et de liquidité bloque sa rentabilité.
Mais seulement la corrélation est positive quand les
crédits octroyés augmentent la rentabilité augmente mais
la relation n'est pas directe car c'est une maximisation sous contrainte des
institutions numéro 14 de solvabilité et de liquidité.
C'est pourquoi avant de faire la corrélation nous avons d'abords
commencés par vérifier les deux contraintes de solvabilité
et de liquidité. Ces contraintes empêchent qu'il ait une relation
directe mais la relation est positive de 0,44 mais pas significative.
Ces résultats nous ont permis d'infirmer nos deux
hypothèses du départ selon lesquelles La politique d`octroi
de crédit aurait une forte corrélation sur la rentabilité
de la Banque Commerciale du Congo dans une période allant de 2010
à 2018. La politique d'octroi de crédit aurait un impact par
rapport à la rentabilité de la BCDC, cet impact est significatif
sur les crédits accordés.
Nous suggérons ce qui suit aux autorités de la BCDC
de :
? Mettre en place une stratégie permettant de
raccourcir les délais de traitement des dossiers et de libération
du crédit ;
? Généraliser l'octroi du crédit à
la consommation, tout en gérant le risque de contrepartie (de non
remboursement) ;
? Mener une politique de marketing qui attire plus de clients
pour augmenter davantage les dépôts et accorder un volume encore
plus important des crédits.
? De mettre en place une nouvelle politique de gestion afin
d'améliorer la rentabilité de la BCDC pour accroitre la survie
économique de son expansion
Ce travail est une oeuvre humaine susceptible d'imperfections
et/ou d'erreurs, pour lesquelles, nous restons réceptives aux remarques
et suggestions éventuelles de nos lecteurs en vue d'une
amélioration à notre prochaine recherche.
[66]
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. BERNET ROLLANDE L., principes de technique bancaire,
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2. CAPUL J.Y. et O. GARNIER, Dictionnaire d'économie
et de sciences sociales, Paris, Hatier, 2005.
3. DE COUSSERGUES Sylvie, BOURDEAUX GAUTIER, Gestion de la
banque du diagnostic à la stratégie, Dunod, Paris, 2006.
4. DEKEUWER-DEFOSSEZ F. & S. MOREIL, Droit
bancaire, Paris, Dalloz, 2010
5. DIETSCH Michel et Joel PETEY, mesure et gestion du risque
de crédit dans les institutions financières, Paris, Ed.
Revue Banque, 2008.
6. FERRONNIERE Jacques et CHILLAZ Emmanuel, Les
opérations de banque, 6ème édition, Paris, Dalloz,
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7. LAKOMSKI LAGUERRE Odile, les institutions
monétaires du capitalisme, Paris, éd. L'Harmattan, 2002.
8. MAMADOU N'DAO, manuel des techniques bancaires et
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9. MATHIS Jean, monnaie et banques en Afrique
francophone, PARIS, éd. Edicef, 1992.
10. MATHIS J., monnaie et banques en Afrique
francophone, Paris, éd. Edicef, 1992.
11. SCHUMPETER J.A., théorie de la monnaie et de la
banque, Paris, éd. Harmattan, 2005.
12. SEVIGNY A., le risque de crédit, Paris,
éd. Dunod, 2006.
13. SHOMBA K., méthodologie de recherche
scientifique, Kinshasa, éd. MES, 2003.
14. SIMON Y., banque et intermédiation
financière, Paris, éd. Economia, 2013.
15. VAN PRAAG N., (1995), Crédit management et
crédit scoring, Paris, Economica (Collection gestionpoche).
16. VARNAV Mihaela, gestion des risques juridiques
bancaires, Bruxelles, éd. larcier, 2015.
17. TAILLEFER B., Guide de la banque, Paris, Karthala,
1996.
18. ROUABAH A., L'identité de pêcheur et
l'interaction entre l'inflation et la rentabilité des actions:
l'importance des régimes sous-jacents aux marchés boursiers,
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II. ARTICLES, NOTES DE COURS ET RAPPORTS
ANNUELS
1. ALTMAN E.I, SAUNDERS A. (1998), Credit risk measurement:
Developments over the last 20 years.
2. BEAVER W.H (1966), « Financial ratios as predictors of
failure » Empirical research in accounting vol 4.
3. KHAROUBI Cécile, Thomas PHILIPPE, Analyse du
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4. MESTER L.J , What's the point of credit scoring, business
review, Federal resserve bank of Philadelphia, 1997.
5. MICHEL R. et N.GERARD, le contrôle de gestion
bancaire et financier, revue banque, Paris, 1988.
6. RAMAZANI Alphonse, gestion des risques bancaires,
Kinshasa, UCC, FED, L2, 2018-2019.
7. RAPPORTS ANNUELS BCDC DE 2008 A 2018.
8. RAPPORTS DELOITTE 2017-2018.
III. WEBOGRAPHIE
1.
http://lpb.u-bordeaux4.fr/PDF/Support%20de%20cours/risquecredit.pdf
2.
http://neumann.hec.ca/~p119/gif/GIF-Crs3.html
3.
http://lpb.u-bordeaux4.fr/PDF/Support%20de%20cours/risquecredit.pdf
4.
http://www.societegenerale.com/fr/comprendre-la-banque/le-metier-de-banquier/la-gestion-desrisques-bancaires
5.
http://www.actiononline.fr/wp-content/uploads/2014/01/savoir-17-distinguer-le-rating-et-lescoring.pdf
Issu du livre « Finance pour non financiers » de Franck Nicolas,
Edition Dunod, 2012
6.
http://ekonomia.fr/838/credit-scoring-comment-les-banques-donnent-un-accord-de-credit/
7.
http://direns.mines-paristech.fr/Sites/BasedelaCompta/module2/co/definitionAF.html
[68]
TABLE DE MATIERE
EPIGRAPHE I
DEDICACE II
REMERCIEMENT III
AVANT-PROPOS IV
SIGLES ET ABREVIATIONS V
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES VI
INTRODUCTION 1
1. Etat de la question 1
2. Problématique 3
3. Hypothèse 5
4. Choix et intérêt du sujet 5
5. Méthodologie 6
6. Méthode 6
7. Technique 6
8. Délimitation Spatio-Temporelle 7
9. Structure Du Travail 7
Chapitre 1 8
CADRE CONCEPTUEL DE L'ETUDE 8
SECTION 1 : LE CREDIT BANCAIRE 8
1.1.1. SIGNIFICATION DU CREDIT 8
1.1.2. LES DIFFERENTES SORTES DE CREDIT 9
1.1.3. PROCESSUS D'OCTROI DE CREDIT 9
1.1.4. LES CONDITIONS D'ACCES AUX CREDITS 11
1.1.4.1. Etude de la demande 12
1.1.4.2. Etudes des garanties 12
1.1.4.2.1. Les garanties personnelles 12
1.1.4.2.2. Les garanties réelles 12
SECTION 2 : NOTION SUR LA BANQUE 13
I.2.1 DEFINITION ET HISTORIQUE. 13
I.2.2. Sortes de banque 14
1.2.2.1. La banque centrale 14
1.2.2.2. Les banques commerciales 15
1.2.2.2.1. Les banques de détail ou traditionnelles
15
[69]
1.2.2.2.2 Les banques d'affaires 15
1.2.2.2.3. Les banques des marchés 15
1.2.2.2.4. Les banques universelles 15
SECTION 3 GESTION DE RISQUE DE CREDIT BANCAIRE 16
I.3.1. Généralités sur la gestion de
portefeuille 16
I.3.2. principaux modèles de gestion de portefeuille de
crédits 16
I.3.3. AUTRES MODELES DE GESTION DE PORTEFEUILLE DE CREDIT
17
I.4.3.1. La diversification comme outil de gestion de risque
de crédit 17
I.3.3.2. Limitation de crédit 18
I.3.3.2. L'analyse du risque dans la relation banque -
entreprise 18
I.4.3.2.1 Approche qualitative 18
I.3.3.2.2. Approche quantitative 19
I.3.3.2.3. La répartition technique de crédit
20
Conclusion chapitre 1 22
Chapitre II 23
PRESENTATION DU CADRE PHYSIQUE DE LA RECHERCHE 23
SECTION 1 SITUATION GEOGRAPHIQUE, HISTORIQUE, STRUCTURE
ET
DIRECTIONS. 23
2.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA BCDC 23
2.1.1 Historique 23
2.1.3. Objectifs de la BCDC 28
2.1.4. Valeurs de la Banque Commerciale du Congo 28
2.1.5. Structure organisationnelle de la BCDC 29
2.1.5.1. L'Assemblée Générale 29
2.1.5.2. Le comité de Direction 29
2.1.6. Direction des risques 30
2.1.6.1. Les différents départements de la
direction des risques 30
2.1.6.1.2. Département Contrôle Interne 30
2.1.6.1.3. Département de Crédits 30
2.1.6.2. La gestion des risques par les fonctions de support
31
2.1.7. Direction Commerciale 31
2.1.8. Direction Retail and PersonalBanking 32
2.1.9. Direction Exploitation 32
2.1.10. Direction Financière 32
2.1.11. Direction des Agences 32
[70]
2.1.12. Direction du sud 32
2.1.13. La gamme des produits et services de la BCDC 32
2.1.13.1. Les comptes bancaires 32
2.1.13.1.1. Compte courant 33
2.1.13.1.2. Les comptes d'épargne 33
2.1.13.3. Internet Banking (B-Web) 34
2.1.13.4. Coffre-fort 34
2.1.13.5. Trinité 34
2.1.13.6. Cash Advance 34
2.1.13.7. Le contrôle de la BCDC 35
a. Le contrôle réglementaire 35
2.1.13.8. Les perspectives d'avenir 35
2.1.13.9. Statut et Siège de la BCDC 36
SECTION 2 : POLITIQUE D'OCTROI DE CREDIT A LA BCDC. 39
2.2.1. ELEMENTS A PRENDRE EN COMPTE AVANT L'OCTROI DE CREDIT.
40
2.2.1.1. La segmentation Retail (particuliers) 40
2.2.1.2. Segmentation PRIVATE 40
2.2.1.3. La segmentation corporate 41
2.2.2. ASPECTS IMPORTANTS POUR L'EVALUATION DES CREDITS 41
3. Les principales garanties demandées par les banques
42
Conclusion chapitre deuxième 44
Chapitre 3 45
ANALYSE DE L'IMPACT DE LA POLITIQUE D'OCTROI DE CREDIT SUR LA
RENTABILITE DE LA BCDC 45
SECTION 1 : APPROCHE ANALYTIQUE DES INDICATEURS DE
PERFORMANCE
45
3.1.1. APERCU DES INDICATEURS CLES DE LA BCDC DE 2010 A 2018
45
3.1.1.1. EVOLUTION DU TOTAL DES BILANS DE LA BCDC DE 2010 A 2018
45
3.1.1.2. EVOLUTION DES DEPOTS DE LA BCDC DE 2010 A 2018 47
3.1.1.3. EVOLUTION DES PRODUITS NET BANCAIRES DE LA BCDC DE 2010
A
2018 49
3.1.1.4. EVOLUTION DES RESULTATS NETS DE LA BCDC DE 2010 A 2018
51
3.1.1.5. EVOLUTION DE RATIO DE SOLVABILITE DE LA BCDC DE 2010 A
2018
52
3.2.1. APPRECIATION DE LA RENTABILITE DE LA BCDC 55
3.2.2 NORMES PRUDENTIELLE EDITEES PAR LA BCC 57
[71]
3.2.2.1 ANALYSE DE SOLVABILITE DE BCDC 57
3.2.2. ANALYSE DE LA LIQUIDITE DE BCDC 60
Conclusion du chapitre troisième 63
CONCLUSION GÉNÉRALE 64
BIBLIOGRAPHIE 66
TABLE DE MATIERE 68
ANNEXES 72
[72]
ANNEXES
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