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Analyse de l'impact de la politique d'octroi de crédit sur la rentabilité d'une institution financière. Cas de la BCDC de 2010-2018.


par Bob TSHITUKA
Université Catholique du Congo - Licence 2020
  

Disponible en mode multipage

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[I]

EPIGRAPHE

`'Les riches dominent sur les pauvres et celui qui emprunt est en dessous de celui qui

prete».

Joseph STIEGLITZ

[II]

DEDICACE

A mes très chers parents NTUMBA CISHIMBI Jean-Claude et KANKOLONGO TSHITUKA Clémentine, pour tant des sacrifices, des peines, d'amour et de privation que vous avez manifestés, voici les fruits de vos entrailles.

[III]

REMERCIEMENT

Le présent travail est la somme de tous nos efforts consentis et de dur labeur durant cinq années, trois ans de graduat et deux ans de licence, marquant ainsi la fin de notre deuxième cycle ; des efforts alliés au concours de certaines personnes qui nous étaient indispensables. Il nous parait tout naturel de remercier toutes ces personnes pour la marque d'amour et de considération dont ils ont fait preuve à notre endroit, car chaque pierre qu'elles ont apportée aussi infirme ou grande qu'elle soit, a servi à la réussite de notre travail scientifique.

De tout coeur nous remercions :

o Dieu JEHOVAH, qui dans son immense bonté nous a donné le souffle de vie, les moyens nécessaires pour la réussite de ce travail et une grâce que les mots humains ne peuvent exprimés ;

o Notre Directeur, le Professeur KABANGA MUSAU Donatien, qui avec beaucoup d'amour et patience nous a encadré et nous a inculqué son savoir ;

o Tous les Professeurs, CT, Assistant de l'Université Catholique du Congo qui ont contribué à notre formation ;

o Nos parents NTUMBA CISHIMBI Jean-Claude et KANKOLONGO TSHITUKA Clémentine pour le soutien matériel, financier, morale et spirituel ;

o Nos frères et soeurs, Michael NTUMBA, Yoan NTUMBA, Davina KAPINGA, Lois SUDIANA, Hannah KASEKA et Stéphanie KASAKANGA.

o A nos camarades de lutte qui ont contribués à leur manière : BAKANGA Davina, NGANGA Rabbi, MATADI Elie, ASSUMANI Anderson, NGOMA Enock, TSHIANGA Franck, OLELA Pierre-PAUL, MBOKOSO Dedel, DITULUAKIDI Ruth, MASONGO Merdi, Ines MWANZA, Manassé BAJAY;

o Nous pensons également à LEMBA Judith ; EGWAKE Christina, NZIKIANDA Michèle, NGOMA Mervy, ILUNGA Israël, Benji LIFENIA, KATUEBEJI Arnold-Fred, MATADI Yanick, BOKOLE Merveille, BOBINA Ketsia, Freddy NGELEKA, Serge KANDOLO, Néhémie KANZA.

Que tous trouvent dans ces quelques lignes, l'expression de notre profonde gratitude.

[IV]

AVANT-PROPOS

Au terme de notre cycle de licence a la Faculté d'Economie et Développement, option Finance Banque et Assurance qu'il nous soit permis de nous acquitter d'un noble devoir, celui d'exprimer notre vive reconnaissances envers tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont contribué à l'élaboration du présent travail de fin d'étude.

Nous témoignons notre profonde gratitude au Professeur KABANGA MUSAU Donatien, l'unique a son genre qui, en dépit de ses multiples occupations et problèmes, a accepté d'assurer la direction de ce travail.

Nos remerciements vont droits au corps professoral de la faculté d'Economie et Développement en particulier pour la formation qu'ils nous ont assurée tout au long de notre cursus Académique.

Nous remercions également tous nos collègues et compagnons de lutte pour l'entraide et le réconfort dont nous continuons de bénéficier jusqu'à ce jour.

[V]

SIGLES ET ABREVIATIONS

BCC : Banque Centre du Congo

BCDC : Banque Commerciale du Congo

CDF : Congo Democratic Franc

USD : United States Dollar

OP.CIT : Opus Citatum

P. : Page

PME : Petite et Moyen Entreprise

RL : Ratio de Liquidité

ROS : Ratio de Solvabilité

RDC : République Démocratique du Congo

[VI]

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES

Tableau n° 1: Total Actif du bilan (capitaux propres) de la BCDC 46

Tableau n° 2 : Dépôts à la BCDC de 2010 à 2018 .46

Tableau n° 3 : Produit Net Bancaire de la BCDC de 2008 à 2017 49

Tableau n°4 : Résultat net (après impôt) de la BCDC de 2018 à 2018 ..51

Tableau n°5 : Ratio de solvabilité de la BCDC de 2010 à 2018 52

Tableau n°6 : Crédits à décaissement et résultat net de la BCDC de 2010 à 2018 55

Tableau 7 : Résultat obtenu après transformation en dollar 55

Tableau 8 : Analyse du Ratio de Solvabilité 58

Tableau 9 : Analyse du Ratio de Liquidité .60

Graphique n° 1: Evolution des capitaux propres 47

Graphique n° 2: Evolution des dépôts reçus 48

Graphique N° 3: Evolution du Produit Net Bancaire 50

Graphique n°4 : Evolution du Résultat net .52

Graphique n°5 : Evolution du Ration de solvabilité ...53

Graphique 6 : Appréciation de la rentabilité 56

Graphique 7 Evolution de dépôt crédit et capitaux propre ..59

Graphique n°8 : Evolution du Ration de solvabilité 59

Graphique 9 Analyse de l'évolution dépôt reçus et crédit accorde 61

Graphique 10 Analyse du Ratio de Liquidité ...61

[1]

INTRODUCTION

1. Etat de la question

Le secteur bancaire congolais, un des plus importants de la sous-région de pays de grand Lacs, connait une expansion jamais vécu depuis des décennies, à une taille croissante en nombre de banques. Cette augmentation accélère la concurrence entre ces institutions bancaires qui sont à ces jours au nombre de dix-neuf d'une part et d'autre part entre ces institutions bancaires et les institutions de micro-finances qui s'élèvent à un nombre bien croissant. Ainsi, pour faire face à cette concurrence, toutes ces institutions bancaires cherchent à maintenir ou accroître leurs rentabilités et leurs parts de marché par diverses stratégies qu'elles mettent en place, entre autres la diversification de leurs produits et activités.

En outre, le métier traditionnel de la banque reste le même, celui d'apprécier les risques de manière à financer, notamment aux moyens des dépôts collectés auprès de la clientèle, les agents économiques à besoin de financement dont les entreprises. Ceci étant, la banque se doit de distribuer le crédit aux entreprises et aux particuliers. Cette activité est essentiellement un exercice d'analyse des risques et de la situation financière présente et future de l'entreprise demandeur de ce service que le crédit. Le risque en cours par la banque doit être de ce fait inclus dans la tarification.

En effet, l'activité d'octroi de crédit met la banque en risque de contrepartie (ou risque de crédit) car le risque ne peut être perçu de façon intégrale. De plus, depuis de très nombreuses années, le risque de crédit est l'une des causes majeures de la volatilité des résultats des entreprises et des institutions financières. Tout crédit comporte le risque que ces recettes ne se produisent pas et qu'aucun remboursement ou bien seulement un remboursement « particuliers » à l'échéance par exemple. Comme toute entreprise, un établissement de crédit est exposé à une multitude de risques qui peuvent entraîner sa défaillance et sa faillite, dû à l'octroi de crédit.

Par conséquent, faire face à cette situation omniprésente reste une préoccupation quotidienne pour chaque institution financière, qui développe sa propre stratégie de gestion des risques et de la bonne gestion du portefeuille qu'elle alloue au crédit bancaire.

[2]

De la manière dont nous orientons nos investigations. L'état de question est une étape importante du fait qu'elle permet au chercheur dans l'élaboration de son travail, de répertorier les travaux scientifiques antérieurs relatif au sujet de son étude pour se situer par rapport au secteur de la recherche. Certains auteurs ont attiré notre attention, il s'agit de :

? Dans son mémoire de Master intitulé les critères essentiels d'octroi des crédits bancaires, AKPO Germain1 estime que le crédit bancaire est un contrat financier qui met en relation un prêteur (banque) qui est en excédent de liquidité et un emprunteur (client) qui est en déficit de liquidité sur un marché financier. Ce financement peut s'effectuer de façon directe ou de façon indirecte dans le respect d'un certain nombre de critères et conditions propres aux banques.

? CESAIRE Aimé TCHUMKAM2 qui a effectué une recherche sur « l'analyse des déterminants de l'octroi des crédits bancaires aux entreprises ». Il a conclu que la présentation d'une garantie et la fiabilité des informations financières sont les facteurs augmentant aux entreprises les chances d'accéder aux crédits bancaires.

? EDIGHOFFER J.R., dans son ouvrage : « Crédit management : prévention et gestion des risques d'impayés dans l'entreprise », analyse les méthodes utilisées pour faire face aux risques crédit. Parmi ces méthodes, il y a le diagnostic financier mais aussi des méthodes sophistiquées destinées à la gestion du risque crédit dont la méthode du scoring. Celle-ci synthétise un ensemble de ratios pour parvenir à un indicateur unique permettant de distinguer d'avance les entreprises saines des entreprises défaillantes3.

? HOUNDETE SERGE4 qui aborde le sujet dans son mémoire intitulé politique des crédits dans une institution de micro finance et apporte sa contribution à une meilleure compréhension aux divers crédits octroyés, aux conditions difficiles dans l'obtention de crédit ainsi qu'aux limites imposées par les Institutions de Micro Finance

1 AKPO.G., les critères essentiels d'octroi des crédits bancaires, Mémoire master 2, Université Intercontinentale Libre, Abidjan, 2008.

2 CESAIRE. A., Mémoire : Analyse des déterminants d'octroi du crédit bancaire aux entreprises. 2003.

3 EDIGHOFFER. J.R., Crédit management : prévention et gestion des risques d'impayés dans l'entreprise, éd. Nathan, 1993, P. 47.

4 HUNDETE. S., Politique des crédits dans une institution de micro finance, Mémoire master 2, CEPIB Formation, Bénin, 2008.

[3]

? MABI MULUMBA qui estime dans son ouvrage que les banques congolaises (Zaïroise) n'ont pas joué pleinement leur rôle dans l'économie nationale d'une part et d'autre part elles sont prêtes à s'intégrer dans une politique d'ensemble du financement, d'autant plus volontaire qu'elle nourrit des larges encaisses oisives5.

? MBAMBU LUBULANJI 6 John qui a fait un travail sur : et il est arrivé à la conclusion que la relance du système bancaire présente un impact positif sur la vie des PME, dans la mesure où les crédits que les banques octroient aux PME ont pour effet, l'accroissement des recettes d'exploitation et du développement de ces recettes.

Par rapport à ces auteurs, notre étude porte sur l'analyse de l'impact de la politique d'octroi de crédit sur la rentabilité bancaire.

2. Problématique

A l'heure de la globalisation, le développement économique des Etats repose sur les institutions financières notamment les banques sans lesquelles les marchés monétaires ne seraient pas capables de transférer les fonds aux opérateurs économiques à capacité de financement vers ceux qui ont des projets d'investissement.

Le crédit a une importance considérable dans les économies modernes. Il facilite les échanges et stimule la production, amplifie le développement et enfin, joue le rôle d'instrument de création de monnaie7, comme le souligne GAUDAMINE G et MONTIER J.

Toutefois, le crédit accordé par le système bancaire peut aboutir soit à la création, soit à la destruction de la monnaie. Dans un cas comme dans l'autre, le système économique n'en reste pas indifférent.

En effet, chaque crédit octroyé représente un risque pour l'emprunteur d'une part s'il n'arrive pas à le rembourser et pour l'organisme préteur lorsqu'il n'arrive pas à récupérer son argent d'autre part.

5 MABI MULUMBA. E., les banques commerciales faces aux mutations structurelles de l'économie Zaïroise ; centre de recherche Pédagogique (CRP) institut de Recherche Economique et Sociales.

6 MBAMBU. J., Mémoire : La relance de système bancaire congolais et la maximisation des recettes d'exploitation des petites et moyennes entreprises, 2007.

7 CAUDAMINE. G., et MONTIER. J., La Gestion financière de l'entreprise, PUF, Paris, 2005, P. 32.

[4]

Rouabah A. qui dans son ouvrage aborde le sujet sur la rentabilité est le déterminant ultime du succès ou de l'échec d'une institution. Elle mesure la capacité d'une banque à créer de la valeur. La rentabilité est également une mesure quantitative du succès du management dans les domaines clés qui sont le contrôle des frais généraux et la capacité à générer des revenus8.

L'analyse des performances bancaires, notamment en termes de rentabilité, est d'un grand intérêt, ne serait-ce que pour permettre aux banques de mieux appréhender les facteurs qui agissent sur leur rentabilité et de leur offrir ainsi de meilleurs leviers d'action, de contrôle et de prévision.

Le secteur bancaire en république démocratique du Congo est en pleine croissance. Longtemps caractérisé par un faible de taux de pénétration, il affiche aujourd'hui un réel dynamisme.

La rentabilité des banques africaines reste globalement stable selon l'analyse de Moody's avec un rendement des capitaux propres avant impôts d'environ 16,5% et un rendement des actifs de 1,9%.

Cependant, le secteur bancaire en RDC a du mal à contrebalancer l'augmentation de son coefficient d'exploitation ainsi que la dégradation de son portefeuille crédits. Ces différents facteurs expliquent la baisse très marquée du résultat net et de la rentabilité du secteur9.

Et une autre étude menée également par le cabinet Deloitte, concernant l'année 2016 sur la situation du secteur bancaire en RD Congo relève une faible rentabilité financière (ROE) du secteur mais positive soit 1% ainsi qu'une rentabilité de l'actif (ROA) de 0.1%. Cette faible rentabilité du secteur indique donc une faible création de valeur pour les apporteurs des capitaux10.

8 ROUABAH A, 2006. L'identité de pêcheur et l'interaction entre l'inflation et la rentabilité des actions: l'importance des régimes sous-jacents aux marchés boursiers », P 18, Banque centrale du Luxembourg.

9 Rapport Deloitte, 2018.

10 Rapport Deloitte, 2017.

[5]

L'idée majeure de ce travail est d'analyser les déterminants d'octroi de crédit dans une institution financière bancaire et de mesurer son impact sur la rentabilité de la Banque Commerciale du Congo, BCDC en sigle.

Plus exactement, il serait d'analyser la politique d'octroi des crédits et son impact qu'a sur la rentabilité de la BCDC durant une période allant de 2010 à 2018, une institution bancaire installée en RD Congo. Il s'agit de démontrer que la politique d'octroi des crédits mise en place impacterait significativement la rentabilité de la BCDC.

Au regard de l'objectif que nous nous sommes fixé, il sied de poser de base de notre recherches qui en posant de question suivantes :

? La politique d'octroi de crédit est-il fortement corrélée à la rentabilité de la

Banque Commerciale du Congo de 2010 à 2018 ?

? La politique d'octroi de crédit a-t-il impacté sur la rentabilité de la BCDC
pendant toute la période sous étude ?

3. Hypothèse

L'hypothèse désigne une proposition relative à l'explication des phénomènes naturels et devant être vérifiés par les faits.11 C'est également le fait de prendre position sans aucune certitude. Ainsi, pour ce qui est de ce travail, nous partons des hypothèses selon lesquelles Au regard de la problématique soulevée, nous avançons l'hypothèse suivante :

? La politique d`octroi de crédit aurait une forte corrélation sur la rentabilité de la Banque Commerciale du Congo dans une période allant de 2010 à 2018.

? La politique d'octroi de crédit aurait un impact par rapport à la rentabilité de la BCDC, cet impact est significatif sur les crédits accordés

4. Choix et intérêt du sujet

Dans le but de nous former en matière des institutions financières et bancaires, nous nous proposons donc de mener nos études sur ce sujet, afin que la Banque Commerciale Du Congo qui constitue le cadre de notre investigation trouve des nouvelles stratégies pour

11 SHOMBA k., Méthodologie de recherche scientifique, Kinshasa, éd. MES, 2003, P.11

[6]

maitriser la politique d'octroi de crédit, et de maximiser sa rentabilité afin de se permettre une survie parmi les opérateurs économiques du secteur bancaire de la RDC.

5. Méthodologie

L'élaboration de tout travail scientifique exige des méthodes et des techniques

appropriées.

6. Méthode

La méthode désigne l'ensemble des démarches que suit l'esprit pour découvrir et démonter la vérité dans la science.

Vu l'extrême complexité de notre objet d'analyse, la méthode est une voie particulière en vue d'éclairer l'itinéraire de la réflexion permettant de saisir et de démontrer le soubassement de cette étude. Nous avons utilisé les méthodes suivantes :

? la méthode historique : qui nous a fourni les éléments nécessaires pour l'élaboration de ce travail. Il a été question ici, de présenter l'origine des risques dans les banques et leurs évolutions dans le temps;

? la méthode comparative : qui nous a permis de comparer le niveau des risques crédit et change des années 2010 jusqu'à 2018 ;

? la méthode statistique : cette méthode nous a servi à quantifier les données d'étude, à les utiliser pour construire les graphiques, tableaux...

7. Technique

Par technique, nous entendons l'ensemble des procédés exploités par le chercheur dans la phase de collecter des données qui intéressent son étude. Nous avons utilisé les techniques suivantes pour l'élaboration de notre travail :

? La technique documentaire12 : nous avons utilisé cette technique au travers la consultation des ouvrages, textes légaux et règlementaires, journaux, syllabus, notes des cours, conférences, medias et internet qui nous ont permis d'avoir les informations dont nous avons besoin ;

12 DEKETELE, J-M., Méthodologies du recueil d'informations, Bruxelles, De Boack, 1996.

[7]

? La technique d'interview : nous a permis de recueillir les informations auprès de différentes personnes compétentes en la matière (les professeurs, certains agents et cadres des entreprises financières bancaires, etc.)

8. Délimitation Spatio-Temporelle

Pour se situer dans un cadre précis, il convient cependant de délimiter l'espace et le temps dans lesquels nous avons mené notre étude.

Sur le plan de l'espace, nous limitons notre étude de gestion des risques bancaires au sein de la BCDC en République Démocratique du Congo. Sur le plan temporel, notre étude concerne la période allant de 2010 à 2018, soit 9 ans.

9. Structure Du Travail

Hormis l'introduction et la conclusion générale, notre travail comporte trois

chapitres :

? le premier chapitre est relatif au cadre théorique d'étude ; ? le deuxième présente la banque commerciale du Congo ;

? et le troisième analyse l'impact de la politique d'octroi de crédit sur la rentabilité de la BCDC de 2010 à 2018.

[8]

Chapitre 1

CADRE CONCEPTUEL DE L'ETUDE

Ce chapitre concerne le cadre conceptuel d'étude et se structure en deux sections. Nous abordons les notions sur le crédit bancaire dans la première et la seconde section présente les théories sur la banque et gestion des risques bancaires.

SECTION 1 : LE CREDIT BANCAIRE

Les crédits bancaires sont des financements accordés aux différents agents économiques (personnes morales ou personnes physiques) par les établissements de crédit. Ils impliquent avant leur octroi, une analyse de risque, et aussi des prises de garanties. Ils peuvent être consentis pour des durées courtes (découvert) ou peuvent tout au contraire, être remboursés à long terme (30 ans et plus). Le crédit constitue une technique de financement13, il offre aux agents économiques la possibilité de dépenser au-delà de leurs propres ressources. En effet, « Le crédit est le coeur de la banque, l'outil central pour lutter contre le sous-développement, l'arme prioritaire pour rentabiliser et pérenniser la banque »14.

1.1.1. SIGNIFICATION DU CREDIT

Le dictionnaire d'économie et des sciences sociales, définit le crédit comme « ressources prêtées par une banque ou un établissement financier à un agent économique qui s'engage à payer des intérêts et à rembourser le capital du prêt »15.

Un crédit est une mise à disposition d'argent sous forme de prêt, consentie par un créancier (préteur) à un débiteur (emprunteur). Pour le créancier, l'opération donne naissance à une créance sur l'emprunteur, en vertu de laquelle il pourra obtenir remboursement des fonds et paiement d'une rémunération (intérêt) selon un échéancier prévue. Pour l'emprunteur, qu'il s'agisse d'une entreprise ou d'un particulier, le crédit consacre l'existence d'une dette et ouvre la mise à disposition d'une ressource financière à caractère temporaire.

13 DEKEUWER-DEFOSSEZ. F. & MOREIL S., Droit bancaire, Dalloz, 2010, P.95.

14 TAILLEFER B., Guide de la banque, Paris, Karthala, 1996, P. 149.

15 CAPUL J.Y et GARNIER O., Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, Paris, Hatier, 2005, P.216.

[9]

En général, le crédit est une opération par laquelle une personne/ entreprise met une somme d'argent à la disposition d'une autre personne/ entreprise pour une échéance donnée avec intérêt.

1.1.2. LES DIFFERENTES SORTES DE CREDIT

Un contrat de prêt est une convention signée par un emprunteur et un préteur dans laquelle figurent les caractéristiques détaillées du crédit sollicité, c'est-à-dire le montant, la durée, le taux et les modalités de remboursement qui sont systématisés dans le tableau d'amortissement. Les banques ont pour principale activités la gestion de moyens de paiement pour leur propre distribution de crédits. Ces crédits peuvent être distingués en fonction de leurs bénéficiaires, on parle alors :

- de crédits des entreprises,

- de crédits aux particuliers,

- de crédits aux professionnels,

- de crédits aux associations, et

- de crédits aux collectivités territoriales.

On peut aussi classer les crédits en fonctions de leur objet. Mais quelle que soit la nature ou le bénéficiaire du crédit, son octroi suppose une appréciation de niveau du risque duquel dépend l'accord ou le refus du banquier tout autant que le niveau du taux. Citons :

- les crédits à la consommation,

- les prêts personnels,

- les crédits hypothécaires,

- les crédits d'investissements,

- les crédits de trésorerie,

- et les crédits d'import et d'export.16

1.1.3. PROCESSUS D'OCTROI DE CREDIT

L'activité d'octroi des crédits nécessite que le banquier soit capable de sélectionner les `'Bons» clients, c'est-à-dire ceux qui iront jusqu'au terme de leur contrat de prêt en remboursant, comme prévu, le capital et les intérêts. La théorie bancaire évoque à cet égard, l'asymétrie d'information `'naturelle» qui existe entre le banquier et son client. Il s'agit

16 MAMADOU N'DAO, manuel des techniques bancaires et financières, Québec, éd. SEFI 2008, P.146

[10]

alors, pour le banquier, de diminuer cette asymétrie en étudiant le profil socio-économique du client, la qualité de son projet, son patrimoine, ses revenus, les garanties qu'il apporte. Puis, le banquier décide s'il est opportun d'effectuer le financement (montant à financer, garanties supplémentaires à prendre).17

L'évaluation du risque de crédit aux entreprises repose sur plusieurs étapes. La démarche d'un établissement de crédit voulant se former une opinion sur une entreprise, avant d'octroyer un prêt, peut se définir comme suit :

- Une première estimation : dans cette première étape, le banquier est amené à porter ses premières appréciations concernant l'entreprise à partir de l'étude des documents comptables et sociaux qui lui sont remis par les responsables de l'entreprise. Une première approche lui permet d'orienter ses questions, il s'agit avant tout, pour les banques, de bien appréhender les besoins et les spécificités de l'entreprise. Cette première lecture ne préjuge pas de la décision finale qui sera prise à l'issue de l'analyse détaillée d l'affaire.

- L'analyse de l'entreprise : cette analyse va s'efforcer d'expliquer et d'apprécier l'ensemble des spécificités de l'entreprise. Elle ne se limite pas aux aspects financiers propres à l'entreprise, mais prend aussi en compte les aspects économiques. Une appréciation des opportunités et des menaces de l'environnement ainsi que les forces et les faiblesses de l'entreprise, s'avèrent indispensable pour anticiper d'éventuelles difficultés, toutes ces informations sont requises par une banque afin de réduire son risque de non remboursement. Eventuellement, l'analyse détaillée permettra à la banque de corroborer ses premières conclusions. Les résultats de cette analyse détaillée sont donc bien évidement d'une grande importance. Il s'agit d'un élément fondamental quant à la décision final de l'établissement de crédit.

- Les relations bancaires : l'établissement de crédit détermine également sa décision en fonction de l'historique de ses relations avec les dirigeants de l'entreprise qui ont démontrés ou non leurs capacités à mener à bien leurs différents projets. Les garanties professionnelles ou /et personnelles des associés

17 SIMON Y., banque et intermédiation financière, Paris, éd. Economia, 2013, P.25

[11]

ou du dirigeant sont aussi des éléments qui contribuent à recevoir une décision favorable de la part de la banque sollicitée.

- La décision : la décision implique non seulement le chargé de clientèle en charge du compte de l'entreprise, mais aussi le comité de crédit ou le comité des engagements de l'établissement de crédit. Une synthèse du dossier de l'entreprise est communiquée à ce comité de crédit, a qui, il revient la responsabilité d'accorder ou non le financement demandé par l'entreprise. Le chargé de la clientèle est susceptible d'être sollicité pour fournir, le cas échéant, les éclaircissements nécessaires sur l'entreprise.

1.1.4. LES CONDITIONS D'ACCES AUX CREDITS

Chaque organisme de crédit et chaque banque à ses propres conditions d'acceptation. Il n'est donc pas possible de savoir exactement comment obtenir un crédit auprès de chacun d'eux. Néanmoins, sur base du constant des recherches que nous avons fait, nous avons une bonne vision sur la manière d'obtenir un crédit en RDC.

Pour accéder aux crédits en général, plusieurs conditions sont à remplir dont :

- L'identification du client pour l'enregistrement, voir s'il a un compte à la banque ;

- L'identification de l'activité ou du projet du client ;

- Le montant sollicité par le client ;

- La garantie à donner en gage, voir si la garantie suffisante et fiable (100% du prêt) ;

- Il faut être majeur et ne pas dépasser 70 ans d'âge

- L'entreprise ou l'entrepreneur doit être de la nationalité Congolaise ou de nationalité étrangère, l'importance est de résider au Congo et avoir son centre d'activité au Congo (l'entreprise doit avoir une activité existante, viable et bien gérée).

Pour limiter les risques de non-paiement, le banquier va d'abord étudier sérieusement la demande de crédit puis exigera des garanties pour parer aux défaillances possibles de l'emprunteur.

[12]

1.1.4.1.Etude de la demande

Le banquier va s'attacher à examiner la situation de l'emprunteur puis il se penchera sur l'objet de prêt. En ce qui concerne l'emprunteur, il conviendra de connaitre sa situation familiale, sa situation professionnelle (employeur, ancienneté, fonction, etc), sa situation patrimoniale (avoirs et dettes), le niveau de ses revenus et dans la mesure du possible sa moralité financière (renseignements bancaires, etc). S'il est important de s'attacher à la qualité de l'emprunteur, le banquier devra se pencher sur l'objet du crédit : pourquoi emprunte-t-il? Quel avantage en tirera-t-il? N'emprunte-t-il pas rembourser autre chose ou payer des arriérés? Toutes questions auxquelles le banquier devra essayer de répondre.

1.1.4.2.Etudes des garanties

Si l'étude du dossier doit permettre de limiter les risques, elle ne pourra totalement les éliminer et la prise de garanties s'avère souvent une sage précaution. Les garanties à la disposition du banquier sont de deux sortes : les garanties personnelles et les garanties réelles.

1.1.4.2.1. Les garanties personnelles

? Le cautionnement simple : il s'agit de l'engagement pris par un tiers de s'exécuter en cas de défaillance du débiteur. Si le débiteur ne paye pas, la banque pourra demander à cette tierce personne, dénommée la Caution, de rembourser les sommes dues ainsi que les intérêts et les frais.

? Le cautionnement solidaire : en demandant un cautionnement solidaire le banquier pourra réclamer son dû à la caution sans avoir à attendre d'avoir épuisé tous les moyens de droit auprès du débiteur principal. Par ailleurs si le cautionnement est donné par plusieurs personnes, la Solidarité permettra au banquier de réclamer à chaque caution la totalité de la dette et non la seule part qui pourrait lui incomber.

1.1.4.2.2. Les garanties réelles

? Le nantissement : est un contrat par lequel un débiteur remet une chose à son créancier en garantie de sa dette. Lorsque le nantissement porte sur un bien meuble, ce qui est de loin la situation la plus fréquente, on parle de gage. Le gage peut se faire avec dépossession du débiteur (remise des titres, par exemple), il peut avoir lieu sans dépossession (nantissement du fonds de commerce, par

[13]

exemple). Lorsque le gage se fait sans dépossession du débiteur, le créancier est protégé par une inscription de sa garantie (inscription du nantissement du fonds de commerce au greffe du tribunal de commerce, par exemple). Le créancier nanti (celui qui est titulaire du gage) dispose d'un droit de préférence (droit d'être payé en premier sur le produit de la vente du bien) et d'un droit de suite (il peut faire valoir son droit même si le bien change de propriétaire sauf si la dette est éteinte).

? L'hypothèque : alors que le nantissement porte généralement sur un meuble, l'hypothèque porte toujours sur un immeuble. L'hypothèque accorde donc au créancier un droit sur un immeuble et ceci sans dessaisissement du débiteur. L'hypothèque est inscrite à la conservation des hypothèques du lieu de l'immeuble. L'hypothèque confère au créancier un droit de préférence et un droit de suite.

? Les privilèges : le privilège est un droit donné par la loi à certains créanciers en fonction de la qualité de leur créance d'être préféré aux autres créanciers même garantis par l'hypothèque ou nantissement. Les privilèges peuvent porter tout ou partie des biens du débiteur. Ils peuvent porter sur des meubles ou des immeubles. On peut citer comme privilège celui du trésor public. Il existe d'autres privilèges très nombreux dont l'ordre est fixé par la loi.18

SECTION 2 : NOTION SUR LA BANQUE

I.2.1 DEFINITION ET HISTORIQUE.

Selon A. VEYRENC, « la banque apparaît comme le trait d'union entre le travail en quête de capitaux pour produire, et le capital en quête de travail pour fructifier ». (19)

Quant à Philippe GARSUALT et Stéphanie PRIAMI , « sont regroupées dans la catégorie des banques, l'ensemble des personnes morales qui effectuent à titre de profession habituelle les opérations suivantes : la réception des dépôts de la clientèle, accorder des crédits à tout type de clientèle et pour toute durée, mettre en place et gérer les moyens de paiement,

18 ROLLANDE L.B., principes de technique bancaire, Paris, éd. Dunod, 2006, P. 90-92

19 VEYRENC A., Banque, bourse et assurances, G DURASSIE & Commerce, Paris, 1998, P 80.

[14]

effectuer des opérations connexes à leur activité principale : change, conseils et gestion en matière de patrimoine pour les particuliers, conseils et gestion au service des entreprises ». (20)

La banque est un organisme financier qui concentre les moyens de paiement, assure la distribution du crédit, le change et l'émission des billets de banque. Généralement cette dernière fonction est assurée par une seule banque dans la notion : la banque centrale (21).

La banque reçoit les dépôts d'argent de ses clients, gère leurs moyens de paiement et leur octroie des crédits. Si le métier principal de banquier et le commerce d'argent, les économistes insistent bien sur le fait que la banque est le principal agent de création de la monnaie.

I.2.2. Sortes de banque.

Notons d'abord que les banques sont subdivisées en deux catégories : la banque centrale et les banques commerciales.

1.2.2.1. La banque centrale

Elle se définit comme l'institution qui se situe au centre des systèmes de paiements pour garantir le règlement et contrôler l'expansion de la masse monétaire. C'est l'institution considérée comme apte à préserver la confiance dans la monnaie du pays (22).

Elle est autrement définie comme l'autorité publique chargée de :

? Contrôler le financement de l'économie en assurant l'émission des billets de banque et en octroyant des crédits aux banques commerciales dans le cadre de la politique ;

? Surveiller et gérer les moyens de paiement liés en particulier à la compensation des chèques interbancaires.

? Elle soutient en fin la solidité du système financier et bancaire du pays (23).

La constitution de la RDC dit en son article 176 qu'elle a pour mission de :

1. La garde des fonds publics ;

2. La sauvegarde et la stabilité monétaire ;

20 GARSUALT P. et PRIAMI S., La banque : fonctionnement et stratégies, Economica, Paris, 1997, P.6.

21 AHDMED SILEM ET all, OP.CIT, P.89

22 FREDERICK MISHKIN, monnaie, Banque et marche financier, 9eme ed pearson, Paris, 2011, P.502

23 FREDERICK MISHKIN, OP. CIT, P. 502

[15]

3. La définition et la mise en oeuvre de la politique monétaire ;

4. Le contrôle de l'ensemble de l'activité bancaire ;

5. Conseil économique et financière du gouvernement (24).

1.2.2.2. Les banques commerciales

Selon l'activité principale qu'elles exercent, on peut distinguer 4 grandes catégories (dits métiers bancaires) des banques, à savoir :

1.2.2.2.1. Les banques de détail ou traditionnelles

Ce sont des établissements financiers recevant des dépôts à vue ou à terme, spécialisées dans la distribution des crédits à court terme par l'escompte, avance sur garanties (25).

En plus de ces opérations, les banques de dépôts louent des guichets pour les placements des émissions de valeurs mobilières, la souscription de bon de trésor sur formule par le public.

1.2.2.2.2 Les banques d'affaires

Ce sont des entreprises dont l'activité principale est, outre l'octroi des crédits, la prise et la gestion de participation.

1.2.2.2.3. Les banques des marchés

Elles sont spécialisées notamment dans les opérations de marché des capitaux et caractérisées par la prédominance des opérations sur titre, sur instruments financiers interbancaires et la quasi-absence des opérations avec la clientèle non financière.

1.2.2.2.4. Les banques universelles

En fin, ces banques contrairement aux précédentes qualifiées de banques spécialisées, ces banques exercent toutes les activités bancaires possibles, élargissant même leur gamme à d'autres activités non bancaires.

24 Constitution de la RDC du 18 Février 2006, article 176

25 AHAMED S., OP.CIT, P.91

[16]

SECTION 3 GESTION DE RISQUE DE CREDIT BANCAIRE

La littérature financière regorge de nombreuses publications sur la mesure du risque de crédit. Notre objet dans ce point est de présenter un bref aperçu de la théorie de la gestion de portefeuille et les principaux modèles de gestion de portefeuille de crédits.

I.3.1. Généralités sur la gestion de portefeuille

Le problème du choix des actifs constitue la problématique de la gestion de portefeuille. Il consiste à rechercher les actifs les plus rentables en minimisant les risques. Le risque d'un actif correspond à la dispersion des rentabilités autour de la rentabilité moyenne ou espérée. La variance ou sa racine carré appelé écart type en constitue une mesure selon Markowitz.

La gestion de portefeuille est un comportement d'arbitrage entre le rendement et le risque pour différents portefeuilles concurrents. Pour une rentabilité donnée, le meilleur portefeuille est celui pour lequel la variance des rendements est faible (moins risquer). Il faut souligner que lorsque le marché est efficient, la rentabilité est proportionnelle au risque.

I.3.2. principaux modèles de gestion de portefeuille de crédits

La gestion de portefeuille de crédits s'apparente à la gestion de portefeuille classique de crédits, sauf que celle-ci se différencie par le fait qu'au-delà des rendements exigés pour le risque, l'on doit faire l'allocation des fonds propres économiques destinés à couvrir les risques inattendus de la banque.

Les modèles de gestion de portefeuille de crédits ont leur base théorique fondée sur les quatre théories que nous avons développées plus haut (26). Ces différentes théories ont donné naissance à des modèles commerciaux dont les plus connus sont :

KMV Portfolio Model;

CreditRisk/CreditManager de JP Morgan;

CreditRisk+ de CSFB ;

Modèles à facteurs macro-économiques, notamment le modèle d'Oliver,

Wyman & Co.

26 www.memoireonline.com/06.09/2163/Gestion de portefeuille par la méthode de RAROC.

[17]

Le modèle de KMV s'apparente l'approche structurelle. Le modèle jouit d'une simplicité de calcul seulement pour les entreprises cotées car il fait appel aux données de marché.

Quant à la méthodologie de CreditMetrics, elle est proche de celle de CrediRisk. En effet, le modèle CreditMetrics (développé en 1997 par JP Morgan) est basé sur la probabilité de changement de rating d'une qualité de crédit vers une autre à une période de temps donnée (migration de crédit).

Dans le modèle, les variations de crédit sont générées par les migrations de crédit. Ces migrations dépendent de facteurs de risque qui peuvent être spécifiques ou systématiques.

La migration de crédit se définit comme un changement de la cote de crédit (à la hausse ou à la baisse). Les matrices offertes par les agences de cotation donnent la probabilité de changement de rating (voir plus haut l'exemple de Standard and Poor). Egalement, les grandes banques ont un système de rating interne.

Les données nécessaires pour la mise en oeuvre de ce modèle sont :

les probabilités de migration de crédit (incluant la probabilité de défaut); les probabilités conjointes de migration pour le portefeuille;

la variation de valeur des titres de crédit étant donné un changement dans la cote de crédit.

Pour la présentation du modèle de CSFB (voir la mesure de la perte d'un portefeuille de crédit/approche Botton up).

I.3.3. AUTRES MODELES DE GESTION DE PORTEFEUILLE DE CREDIT

I.4.3.1. La diversification comme outil de gestion de risque de crédit

La diversification d'un portefeuille peut se faire suivant plusieurs approches selon la littérature. Nous avons en particulier :

la diversification en fonction des zones géographiques ;

la diversification en fonction des devises ;

la diversification en fonction des nombres d'engagements.

[18]

La littérature financière est unanime sur son bienfondé en général et au niveau des portefeuilles de crédit en particulier. La question fondamentale est de savoir à combien de facilités, de zones géographiques ou de devises pour réduire le risque systémique.

Gordy (1998) à l'aide de CreditRisk+ et CreditMetrics a montré qu'un portefeuille de 10 000 contreparties présente un niveau de variance dans la distribution des pertes inférieures de 20% à un portefeuille correspondant de 1 000 engagements. Selon lui, le capital économique nécessaire baisse également de 14% et l'homogénéité des engagements à un effet positif sur le portefeuille.

L'étude menée par Lucas, Klaassen, Spreij et Straetmans (1999) a confirmé l'importance de l'homogénéité des engagements pour que l'effet diversification puisse être perspectible.

I.4.3.2. Limitation de crédit

La banque ne peut pas octroyer les crédits de manière illimitée, elle doit définir un seuil qui constitue le portefeuille de crédit, dont au-delà duquel elle peut plus octroyer du crédit. A la place d'octroyer un montant jugé beaucoup plus grand à un seul postulant, il serait beaucoup plus mieux de le partagé à plus des postulants.

I.4.3.3. L'analyse du risque dans la relation banque - entreprise

L'analyse du risque de crédit a toujours été au centre du raisonnement financier en général et bancaire en particulier. Le couple rendement/risque est l'élément de référence dans la relation banque - entreprise. Il s'agit en effet du premier élément d'appréciation pour une banque lorsqu'elle est sollicitée pour un financement. Deux approches permettent d'apprécier le risque de crédit : l'approche qualitative et l'approche quantitative.

I.4.3.2.1 Approche qualitative

Il s'agit d'une démarche personnifiée et flexible basée sur des informations soft (27). C'est l'approche traditionnelle d'analyse et de gestion des risques. Elle est basée sur des critères qualitatifs d'acceptation du crédit formalisés par la banque.

27 www.memoireonline.com/06.09/2163/Gestion de portefeuille par la méthode de RAROC.

[19]

L'approche qualitative pour la gestion des risques de crédit est basée sur la méthode des « 5C » :

Capacity : capacité financière à rembourser ;

Character : réputation, relation avec la banque ;

Capital : levier financier ;

Collateral : garanties offertes ;

Conditions : conjoncture économique, clauses de gestion imposées, risque

systématique.

L'approche qualitative est utilisée aujourd'hui comme une stratégie de niche par certaines petites banques car les techniques automatisées du type scoring permettent aux grandes banques de prendre l'avantage sur elles28. Ce n'est que lorsque le score obtenu est proche du seuil de décision que la démarche qualitative est utilisée.

Elle revêt un caractère subjectif, demande des coûts supplémentaires liés au suivi de la clientèle et expose la banque à plus de risque. Elle est basée sur des sources d'informations privées et sur un jugement subjectif basé sur l'expérience du banquier (crédit officer).

L'approche qualitative nécessite une relation de long terme avec la clientèle pour mieux la connaître et à apprécier le risque. Cette pratique a toujours été utilisée par les banques.

Selon certains auteurs notamment Diamond (1984 et 1991), Ramakrishan et Thakors (1984)29, elle constitue l'avantage de la firme bancaire vis-à-vis des autres intervenants de l'univers financier. En effet, la position de partenaire privilégié et de longue date des entreprises fait des banques des « producteurs » d'information dite « interne ».

I.3.3.2.2. Approche quantitative

Les méthodes quantitatives automatisées de type scoring ont pris aujourd'hui le pas sur l'approche qualitative. Elle vise à quantifier et à mesurer le risque client par des méthodes mathématiques et statistiques. Elle utilise à la fois les informations soft et hard11 (30).

28 WWW.memoireonline.com/06.09/2163/Gestion de portefeuille par la méthode de RAROC.

29 WWW.memoireonline.com/06.09/2163/Gestion de portefeuille par la méthode de RAROC.

30 WWW.memoireonline.com/06.09/2163/Gestion de portefeuille par la méthode de RAROC.

[20]

Elle permet d'estimer des paramètres comme la probabilité de défaut et les pertes (potentielles et imprévisibles).

Les modèles pour y parvenir sont les modèles multi variés (modèles probit et logit qui prédisent le défaut de la contrepartie) et les modèles d'analyse discriminante (fonction linéaire distinguant les bons des mauvais emprunteurs, c'est le cas du modèle d'Altman (1968), les modèles de scoring).

L'approche quantitative du risque de crédit est à la base des développements actuels de la gestion des risques de crédit. Cette approche a des intérêts comme des inconvénients. Elle met fin au contact personnel (physique) avec une documentation plus ou moins importante (documents comptables, chiffres prévisionnels...). Ce qui accélère le processus de décision dans l'octroi d'un crédit, le renouvellement, l'ajustement et l'administration des crédits.

Elle permet d'accroître le volume de dossiers traités ainsi que le volume des crédits accordés. Elle affecte la tarification du crédit et permet de l'indexer au risque inhérent à l'engagement.

La pratique du scoring améliore la qualité de l'information et donc la prévision des pertes potentielles. Elle accroît la concurrence sur le marché de crédit notamment au niveau des PME. Il faut noter que la quantification du risque de crédit est fondée sur quatre principales théories.

I.3.3.2.3. La répartition technique de crédit

La banque doit trouver le crédit à décaissement et le crédit à signature. Nota :

Après décaissement, la banque se doit de faire une suivie de l'évolution du prêt, enfin de s'assurer que le crédit a été bien affecté.

Une suivie de remboursement et de recouvrement doit être faites auprès des clients.

La banque doit constituer des provisions complémentaires, en vue de faire face aux créances litigieuses de sa clientèle.

[21]

Elle doit faire une transmission mensuelle des relevés de crédit à la banque centrale.

Et une transmission à l'autorité de supervision de rapport d'audit sur l'activité des crédits.

[22]

Conclusion chapitre 1

Ce premier chapitre a concerné le cadre conceptuel d'étude et s'est structuré en trois sections. Nous avons abordé les notions sur le crédit bancaire dans la première section et la seconde section a présenté les théories sur la banque et la dernière section sur la gestion des risques bancaires.

Les crédits bancaires sont des financements accordés aux différents agents économiques (personnes morales ou personnes physiques) par les établissements de crédit. Ils impliquent avant leur octroi, une analyse de risque, et aussi des prises de garanties. Ils peuvent être consentis pour des durées courtes (découvert) ou peuvent tout au contraire, être remboursés à long terme (30 ans et plus). Ces crédits peuvent être distingués en fonction de leurs bénéficiaires, on parle alors de crédits des entreprises, de crédits aux particuliers, de crédits aux professionnels, de crédits aux associations et de crédits aux collectivités territoriales.

En ce qui concerne les risques, nous en avons vu plusieurs sortes dont Le risque de crédit, le risque de liquidité, panique bancaire, Le risque de taux, Le risque de change, Le risque de marché, Le risque de conformité dans la banque commerciale, le risque Opérationnel dans la banque commerciale et analyse du risque de crédit qui a clôturé le chapitre.

[23]

Chapitre II

PRESENTATION DU CADRE PHYSIQUE DE LA
RECHERCHE

Il est question dans ce chapitre de faire une présentation de la BCDC, la banque sur quoi notre analyse porte. La Banque commerciale du Congo (BCDC) est une des premières banques de la République démocratique du Congo. Fondée en 1909, sous le nom, à l'époque de Banque du Congo belge, elle traversa toutes les époques et troubles du pays pour rester, aujourd'hui, l'une des banques les plus importantes et actives de la RDC. Sa clientèle englobe des particuliers, des petites et moyennes entreprises, des grandes sociétés ainsi que des organismes gouvernementaux. Hormis les services bancaires de base, la BCDC propose de nombreux autres services, tels que la banque électronique, Western Union, MasterCard.

Ce chapitre comprend deux sections relatives à la présentation de la BCDC (Section 1) et au Matériel d'analyse (Section 2).

SECTION 1 SITUATION GEOGRAPHIQUE, HISTORIQUE, STRUCTURE ET

DIRECTIONS.

2.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA BCDC

La Banque Commerciale du Congo à son siège sur le boulevard du 30 juin en face de l'alimentation Express, et à sa droite s'y trouve le shop Vodacom dans la commune de la Gombe à Kinshasa.

2.1.1 Historique

A l'initiative des dirigeants de la Banque d'Outre-mer, institution Belge créée en 1899 en vue de développer des entreprises à l'étranger, naît en 1908 le projet de créer une banque au Congo31.

Il n'existait aucune banque sur la place lors de la cession à l'Etat Belge des territoires de l'Etat indépendant du Congo, jusqu'alors propriétés du Roi Léopold II.

31 RESSOURCES HUMAINE DE LA BCDC

[24]

Le 11 janvier 1909, il fut décidé de créer la « BANQUE DU CONGO BELGE » société anonyme et l'Assemblée constitutive de tint à cette date l'objet de la banque, constituée aux termes mêmes des statuts en vue du développement économique du Congo Belge32.

Les dirigeants de la Banque du Congo Belge décidèrent d'établir première agence à Matadi, non seulement parce que c'était déjà un centre commercial relativement actif et le port le plus important, mais surtout parce que la Banque pouvait y compter sur la clientèle et l'aide de la compagnie du chemin de Fer du Congo.

Depuis la constitution de la Banque, ses dirigeants étaient en pourparlers avec le Département des Colonies afin de fixer les conditions dans lesquelles le privilège d'émission pourrait lui être accordé.

Ces pourparlers aboutirent, le 7 juillet 1911, à la signature d'une convention entre la Colonie du Congo Belge et la Banque du Congo Belge accordant à cette dernière l'autorisation d'émettre des billets.

Deux nouvelles succursales devaient être ouvertes, l'une à Boma, l'autre Stanley

ville ;

Son objet social devait être modifié afin de la limiter strictement aux activités autorisées par la convention ;

Les bénéfices de la banque seraient désormais partagés avec la colonie ; cette dernière en recevant la moitié après attribution de 5% à la réserve légale et prélèvement d'une somme égale à 6% du capital appelé et versé ;

Les opérations de la banque seraient dorénavant contrôlées par un commissaire du gouvernement ;

La banque s'engageait à assurer le service de la caisse et de la trésorerie de la colonie dans ses succursales et agences aux conditions la convention spéciale portant la même date du 7 juillet 1911. Au cours des premières années d'existence de la banque du Congo Belge, trois facteurs défavorables avaient influencé ses activités :

32 RESSOURCES HUMAINES DE LA BCDC

[25]

? l'absence complète ou l'insuffisance de dispositions législatives sur le Warrant, la lettre de change et le gage, d'où insécurité et créances irrécouvrables ;

? une crise aigüe atteignant durement le Katanga en 1912 ;

? un effondrement catastrophique des cours du caoutchouc qui persista de 1912 à 1914, les prix s'écroulant en quelques mois.

Les nouvelles agences de Boma et de Stanley ville ne couvraient pas leurs frais, tandis que l'agence de Matadi perdait peu à peu de son importance par suite du déplacement des affaires du bas et du Moyen-Congo vers Kinshasa.

Cette convention des affaires profitait évidemment largement à l'agence de

Kinshasa.

Quant à l'agence Elisabethville, malgré la crise de 1912, elle était parvenue à augmenter sans cesse son chiffre d'affaires et le nombre de ses clients.

Le 10 octobre 1927, une nouvelle convention intervint entre la colonie du Congo Belge et la Banque. Elle protégeait jusqu'au 30 juin 1952 le privilège d'émission.

Au cours de la dizaine d'années s'étendant de la fin de la guerre 1914-18 à la `'grade crise", les épingles de couleur qui, sur la carte du Congo Belge, marquaient l'emplacement des agences de la Banque appelées succursales depuis 1927 s'étaient multipliées, tandis que quelques autres s'étaient déplacées ou avaient disparu, suivant les événements et l'évolution économique.

Le secteur bancaire fut particulièrement touché, non seulement aux Etats-Unis mais aussi en Europe et surtout en Allemagne, en Italie en France et en Angleterre.

Le Congo Belge fut durement atteint dans son économie. Son expansion était brutalement enrayée. Les piliers de son exportation étaient ébranlés d'inquiétante façon. Les cours du cuivre avaient baissé de 68%, ceux du coton de 61%, ceux de l'huile de palme de 82%.

En 1935, une modification importante fut apportée à la convention relative à l'émission, la Banque du Congo étant autorisée à émettre non seulement des billets de Banque, mais aussi des monnaies fiduciaires métalliques payables à vue.

[26]

Dès le mois de juin1940, un accord intervenait entre la Banque d'Angleterre et la Banque du Congo Belge : la première s'engageait à procurer à la seconde les devises nécessaires aux importations de première nécessité. Le franc congolais était, d'autre part, coté officiellement sur la place de Londres.

Le 21 janvier 1941 fut conclu un accord anglo-belge qui du point de vue financier confirmait le rattachement du Congo à la `'zone sterling" et la stabilisation du cours du franc congolais, sur la base de 176,625 francs pour une livre.

Le 13 janvier 1959, un message royal et une déclaration gouvernementale rendirent publique la promesse de l'Etat belge d'accordé l'indépendance au Congo. La naissance prochaine du nouvel Etat plaça les dirigeants de la `'Banque du Congo Belge" devant un problème délicat33.

Une nouvelle assemblée extraordinaire fût convoquée pour le 24 août 1960. Elle modifia la dénomination sociale en `'Banque du Congo" et adapta les statuts à la situation résultant, d'une part, de la création de la République du Congo et, d'autre part, de la fixation à Léopoldville du principal établissement administratif de la société.

La `'Banque Nationale du Congo `' avait en effet repris, en juin 1964, les attributions du Conseil Monétaire qui, dans l'attente de son entrée en fonction, avait succédé à la Banque Centrale du Congo Belge et du `'Ruanda-Urundi" en République du Congo.

La Banque d'Emission, commune au Rwanda et au Burundi qui avaient accédé à l'indépendance au 1er janvier 1962, ayant été mise en liquidation au début de 1964, ses droits et obligations se trouvèrent transmis à la « Banque du Royaume du Burundi », d'une part, et à la « Banque Nationale du Rwanda », d'autre part.

En octobre 1971, conformément à la politique d'authenticité préconisée par le Général MOBUTU, il fut décidé de modifier en « zaïre » l'appellation « CONGO » que porte le pays.

33 RESSSOURCES HUMAINES DE LA BCDC

[27]

Le 18 novembre 1971, voulant manquer sa volonté d'association étroite avec les pouvoirs publics, la Banque proposa au Gouvernement Zaïrois, qui accepta, de porter la participation que possède déjà l'Etat dans son capital social à un niveau égal à celle que détient le groupe bancaire de la société Générale de Banque.

L'assemblée fut appelée d'autre part, en raison du changement de nom du pays, à modifier la dénomination sociale en « BANQUE COMMERCIALE ZAIROISE »34.

Aussi faut-il ajouter qu'avec le changement de régime politique consécutif à la reprise de pouvoir par l'AFDL le 17 mai 1997, la Banque Commerciale Zaïroise est devenue Banque Commerciale du Congo pour éviter la confusion avec la Banque Centrale du Congo.

Après l'adoption, par le conseil d'Administration, du plan de restructuration de la Banque, en date du 18 février 1999, et, conformément au décret-loi n° 065 du 20 avril 1998, la Banque a été admise en date du 10 avril 1999 au régime spécial de la restructuration par la lettre V. Gouv. N° 01030 de la Banque Centrale du Congo, pour une période venant à échéance, sauf prorogation, le 20 avril 2000.

Dans ce cadre, la Banque est exonérée de certains droits, contributions, taxes et redevances dus à l'Etat pour la durée de la restructuration conformément à l'Arrêté Ministériel du 23 septembre 1999.

Malgré la dégradation de l'environnement économique et le contexte réglementaire fort contraignant qui ont affecté l'activité bancaire tout au long de cet exercice, l'exécution du plan de restructuration a commencé à porter ses fruits dans le courant du troisième trimestre 1999.

Profitant de l'amélioration du climat sociopolitique et de l'embellie économique consécutive, la BCDC redéploye son réseau sur l'ensemble du territoire et adapte son organisation commerciale aux nouveaux besoins de sa clientèle de particuliers, de PME/PMI, de grandes entreprises et d'institutions.

Comme on peut bien le constater, la BCDC, aujourd'hui banque de référence en RDC et active sur l'ensemble du territoire du pays, a maintenu le cap contre vents et marrées.

34 RESSOURCES HUMAINES DE LA BCDC

[28]

Elle a su subsister malgré les différentes situations sociale, politique et économique tragique qui ont émaillé du pays.

2.1.3. Objectifs de la BCDC

La banque possède un plan qui, chaque année, est mis à jour, discuté et approuvé par le conseil d'Administration. Ce plan définit les objectifs stratégiques, opérationnels, financiers et de conformité (compliance). Les performances opérationnelles sont évaluées par le comité de direction et le conseil d'administration, qui par ailleurs détermine les objectifs du plan pluriannuel établi chaque année.

Ce budget est alors analysé et approuvé par le conseil d'administration. Les résultats font l'objet d'un contrôle permanent par le département contrôle de gestion qui établit chaque mois des rapports d'évolution budgétaire.

La Banque Commerciale du Congo poursuit les objectifs pour l'année 2015 sont

les suivants :

? Elle vise à répondre aux besoins de conseils et de produits financiers à haute valeur ajoutée à partir de son siège de Kinshasa, de sa succursale de Lubumbashi, de son réseau d'agences actif dans l'ensemble du pays, de ses relations internationales privilégiées et de ses canaux e-business ;

? Elle s'emploie à mettre en oeuvre les principes de bonne gouvernance qui visent à garantir sa réputation comme partenaire commercial et opérateur financier fiable et fidèle à ses valeurs essentielles ;

? Elle se veut être une banque jeune, dynamique, créative, tournée vers l'avenir, capable de jouer son rôle d'opérateur économique et financier de premier plan, de satisfaire ses actionnaires et de permettre à son personnel de s'épanouir avec fierté au sein de son entreprise.

2.1.4. Valeurs de la Banque Commerciale du Congo

La BCDC occupe une place prépondérante sur son marché et offre un éventail complet de services financiers pour les particuliers, les entreprises, les investisseurs institutionnels et le secteur public ;

La BCDC veut être le leader incontesté dans le secteur bancaire.

[29]

La BCDC est une entreprise qui vise à offrir à la fois stabilité et flexibilité, solidarité et novateur.

Donc :

? Etre solide : fiable et durable

? Etre novateur : s'améliorer et se différencier sans cesse ;

? Etre direct : tenir un discours limpide et mener une action nette. La démarche éthique de la BCDC recouvre un ensemble de valeurs essentielles : Intégrité,

Loyauté, Objectivité, Confidentialité, Franchisée et Honnêteté ;

2.1.5. Structure organisationnelle de la BCDC

La structure d'une entreprise dépend de sa taille et de ses objectifs et c'est à travers elle, que sont définies les fonctions et les responsabilités. La BCDC est actuellement administrée par le conseil d'administration qui confié le pouvoir de la gestion journalière au comité de direction présidé par un Administrateur Délégué35.

2.1.5.1. L'Assemblée Générale

L'AG a le pouvoir le plus étendu pour suivre et ratifier les actes qui intéressent la Banque. Elle est constituée par l'ensemble de tous les actionnaires qui se réunissent régulièrement. Elle nomme les membres du Conseil d'Administration et peut les révoquer à tout moment.

2.1.5.2. Le comité de Direction

Dans le cadre bien défini des règles de gouvernance de la BCDC, le comité de direction gère la banque dans le respect des valeurs, des stratégies, des politiques, des plans et des budgets arrêtés par le conseil d'administration. Dans l'exercice de ce role, le comité de direction est responsable du respect de toute législation et règlementation en vigueur, et en particulier du respect du cadre juridique et réglementaire qui s'applique à la BCDC.

Dans ce règlement, et conformément aux dispositions statuaires, le conseil d'administration a déterminé les responsabilités et les pouvoirs de l'administrateur délégué, ceux du comité de direction.

35 RESSOURCES HUMAINE DE LA BCDC

Il a pour mission d'assurer la maitrise de tous les risques de crédit inhérent aux activités de la banque et ce, dans un cadre d'éthique professionnelle.

[30]

Dans la composition actuelle du comité de direction, seul l'administrateur délégué est membre du conseil d'administration. Il préside, organise et dirige le comité de direction. Il soumet au conseil d'administration les propositions relatives à la composition et aux pouvoirs du comité de direction. Il assume vis-à-vis du conseil d'administration la responsabilité de l'exercice par le comité de direction de ses pouvoirs.

De ce fait, nous allons donner les sept directions de la BCDC qui sont : 2.1.6. Direction des risques

La gestion des risques constitue un des aspects essentiels des activités de la BCDC et exerce un impact sur tous les domaines stratégiques pour garantir les risques auxquels ces activités sont exposées, le suivi et la maitrise.

La BCDC s'est dotée d'une structure organisationnelle de gestion et contrôle des risques.

2.1.6.1. Les différents départements de la direction des risques

2.1.6.1.1. Département Risk Management and compliance

Il vérifie la mise en place des systèmes et procédures permettant d'identifier, de contrôler et de signaler les principaux risques notamment : les risques opérationnels, les risques d'intégrité, les risques de liquidité et les risques du marché.

2.1.6.1.2. Département Contrôle Interne

Processus mis en place par le conseil d'administration, la direction et autres membres du personnel en vue de fournir des assurances raisonnables en ce qui concerne la réalisation des objectifs de la banque dans le domaine : l'efficacité et la sécurité des opérations, protection du patrimoine et des personnes, ainsi que la fiabilité, l'exhaustivité et disponibilité des informations conformément aux normes et usages professionnels et déontologiques, aux plans, procédures et politiques générales de la banque.

2.1.6.1.3. Département de Crédits

[31]

2.1.6.2. La gestion des risques par les fonctions de support

Les responsabilités incombent respectivement au conseil d'administration et au comité de direction. Le conseil d'administration contrôle la solvabilité de la banque, identifie les risques significatifs et détermine les exigences globales en termes de ratio risque rendement.

Le comité de direction est chargé de définir les lignes stratégiques et une politique de haut niveau en matière de gestion des risques. Il contrôle les reportings consolidés sur les risques au niveau de toutes les entités de la banque. Ces deux organes se font assister par une série de comités spécifiques au sein de la banque, notamment le comité ALM (Asset and Liability Management), le comité de gestion des risques opérationnels et de marché et le comité des Crédits.

Conformément aux missions qui lui sont confiées par sa charte, le comité d'audit, risques et compliance a abordé notamment les sujets suivants :

· l'organisation de la gouvernance de la BCDC et, en particulier, la structure des comités, les fonctions-clés,

· les fonctions d'encadrement et les fonctions de contrôle indépendantes (audit interne, gestion des risques opérationnels et compliance);

· la structure organisationnelle de la banque;

· la politique d'intégrité, la maîtrise du risque compliance, les codes, règlements internes et politiques de prévention;

· l'impact et les implications des dispositions de la loi FATCA dans les activités de la banque;

· le suivi de l'application des nouvelles normes comptables internationales IFRS

2.1.7. Direction Commerciale

Avec la mise en place de la direction Retail and Personnel Banking, la Direction Commerciale peut efficacement concentrer ses efforts sur ses clients de base à savoir :

· les grandes entreprises ;

· les institutions ;

· les banques commerciales ;

· la gestion des fonds internationaux.

[32]

2.1.8. Direction Retail and PersonalBanking

L'activitéRetail and PersonalBanking répond à une logique de segmentation bien ciblée en faveur d'une clientèle des particuliers, des salariés et également des PME dont la taille ne justifie pas le recours au service de CorporateBanking.

2.1.9. Direction Exploitation

Les chantiers prioritaires du développement portent sur :

y' le service et opérations locales (SCOL)

y' le service opérations internationales (OPT)

y' Service sur mesure aux grandes entreprises à Kinshasa

2.1.10. Direction Financière

Elle a pour mission :

+ La surveillance des comptes internes et analyse des relevés périodique ; + L'assainissement de la situation comptable de la banque ;

+ La réduction de la durée et du volume des suspens dans ses comptes internes ; + La maitrise des imputations comptables des opérations par les gestionnaires ; + La réalisation d'autres travaux spéciaux et ponctuels.

2.1.11. Direction des Agences

La direction des agences et celle du sud s'appuient sur les services spécialisés de la banque dans les matières à compétences spécifiques telle que juridique, la réglementation.

2.1.12. Direction du sud

La création de la direction du sud tient compte de l'importance de la province du Katanga dans l'économie du pays et des développements entendus à court terme : ouverture des nouvelles agences dans la province, mise en place à Lubumbashi d'un département commercial de la fonction de risque.

2.1.13. La gamme des produits et services de la BCDC 2.1.13.1. Les comptes bancaires

La banque propose à ses clients, suivant leurs besoins, les différents types de comptes ci-après :

[33]

2.1.13.1.1. Compte courant

Ce compte peut être ouvert soit en Franc Congolais, soit en dollars ou en Euro. Tout versement est constaté par un reçu ; sauf dispositions particulières, les inscriptions au crédit d'un compte sont faites valeur du premier jour ouvrable bancaire qui suit celui de la réception des fonds.

2.1.13.1.2. Les comptes d'épargne

a. Compte d'épargne Bomoyi

Ce compte est créé pour inviter toute personne dès l'âge de 18 ans, ne disposant pas d'un compte à vue, à constituer progressivement une épargne à la BCDC.

b. Compte d'épargne Eléphant

Le compte Éléphant est un compte d'épargne classique. Il fait référence au logo de la BCDC qui symbolise la sécurité, la sagesse, la sécurité, la force et la confiance. Il permet au client de se constituer progressivement une épargne rémunérée (3% annuel)

c. Le compte à terme à échéance fixe (bloqué)

Ce compte est mis à la disposition des clients de la BCDC, personnes morales ou physiques, titulaires d'un compte à vue en monnaie étrangère ou en Franc Congolais. Ce compte est rémunéré en fonction du montant du dépôt etde la durée de placement choisi par le client.

2.1.13.2.Les cartes bancaires (offres monétiques)

La banque met à la disposition de sa clientèle 3 types de cartes bancaires. Il s'agit des cartes Asanti, Malakite et Ivoire. Ces cartes permettent à leurs porteurs d'effectuer des retraits aux distributeurs installés dans les différentes agences de la Banque et d'opérer des achats auprès des commerçants équipés de ses terminaux de paiement électronique (TPE). Ces cartes se différencient principalement par le plafond de retrait fixé.

La carte Aksanti n'est actuellement pas disponible. C'est une « collector ». Editée à seulement 100 exemplaires, e, hommage au centenaire de la BCDC et en remerciement de la fidélité de sa clientèle.

[34]

2.1.13.3.Internet Banking (B-Web)

Avec ce produit, la banque permet, par Internet, à ses clients de :

y' consulter les soldes de leurs compte et leurs opérations ; y' d'enregistrer leurs relevés de compte et d'opération y' et d'imprimer leurs extraits de compte et d'opération.

2.1.13.4.Coffre-fort

La banque met à la disposition de sa clientèle, dans certaines de ses agences, des coffres forts de différentes dimensions. Le loyer est payable mensuellement à l'agence où le coffre-fort est loué ; si le locataire possède un compte à la banque, celle-ci peut relever le montant du loyer lors de son échéance sur le crédit de son compte.

2.1.13.5.Trinité

Le pack trinité c'est une offre sur mesure de la BCDC pour les particuliers qui comporte plus d'un avantage et d'opération. Il ne requiert pas en effet des frais de tenue de compte, car c'est gratuit. En plus de la carte d'Ivoire gratuite, le service B-Web en est autant. Et les opérations possibles dans cette offre sont les suivantes :

> Toutes les opérations Compte courant ; > Toutes les opérations Carte Ivoire ; > Toutes les opérations Bweb Light.

2.1.13.6.Cash Advance

Le Cash Advance est un service qui permet à la clientèle d retirer du cash en dollars avec une carte bancaire BCDC à partir d'un TPE dans n'importe quelle agence BCDC en RDC. C'est donc un service pratique de la BCDC dans toutes ses agences Western Union procurant les avantages suivants :

· Retrait de cash au guichet, rapide et sécurisé ;

· Retrait de cash possible dans les agences Western Union avec une carte BCDC ;

· Plus de proximité pour les retraits ;

· Commission de retrait moins chère qu'au guichet ;

· Plus besoin de chéquier.

[35]

2.1.13.7.Le contrôle de la BCDC

La BCDC opère dans un cadre réglementaire fondé sur son statut de banque. Le contrôle est organisé sur la base de la structure juridique de la BCDC et tient compte des compétences de l'autorité de contrôle.

a. Le contrôle réglementaire

En tant que prestataire de services financiers, la BCDC est soumise au contrôle prudentiel de la Banque Centrale du Congo (loi N°003/2002 du 2 février 2002 relative à l'activité et au contrôle des établissements de crédit).

b. Les auditeurs externes

Le commissaire aux comptes est agréé par la Banque Centrale du Congo. Sa mission est de :

- Certifier la régularité et la sincérité des états financiers ;

- S'assurer du respect des principes comptables;

- Établir un rapport détaillé sur le dispositif de surveillance et de contrôle des risques et sur l'adéquation et l'efficience du contrôle interne.

Il communique à la Banque Centrale du Congo et au comité d'audit, risques et compliance les éventuelles lacunes relevées dans le dispositif de contrôle interne.

2.1.13.8.Les perspectives d'avenir

Le conseil d'administration de la BCDC, réuni, a arrêté les comptes de la banque pour l'exercice 2015.

La Banque Commerciale du Congo a établi ses états financiers annuels selon les dispositions des normes comptables internationales (International Financial Reporting Standards-IFRS), les faits marquants portent sur la comparaison des comptes sociaux établis

Selon les dispositions locales (Guide Comptable des Établissements de Crédit). Perspectives pour l'avenir.

[36]

a. Progression de 17% du total du bilan

À l'issue de l'exercice 2015, le total du bilan atteint CDF 635 848 millions (685,2 millions en contre-valeur USD), contre CDF 545 249 millions (589,8 millions en contre-valeur USD) en 2014, soit une progression de 17% en CDF et de 16% en USD.

b. Évolution du produit net bancaire

Le produit net bancaire s'établit à CDF 74 302 millions (80,1 millions en contre-valeur USD), contre CDF 78 270 millions (84,7 millions en contre-valeur USD) en 2014, en recul de 5%.

La marge d'intérêts qui contribue pour 34% au produit net bancaire est en baisse de 12% par rapport à 2014. Ce fléchissement résulte de la réduction des encours nets de crédits, mais également des reclassifications opérées dans le portefeuille crédit en 2014. La marge d'intérêts subits par ailleurs l'augmentation de la rémunération moyenne des dépôts36.

2.1.13.9.Statut et Siège de la BCDC

La banque commerciale du Congo, comme sa dénomination l'indique, est constituée par l'acte du 16 septembre 1952 sous forme de société par action à responsabilité limitée.

Elle est établie selon la législative bancaire de la RDC telle que stipulée par l'ordonnance loi n°72/004 du 14 janvier 1972 relative à la protection de l'épargne et au contrôle des intermédiaires financiers telle que modifiée par la loi n°003/2002 du 02 février 2002 relative à l'activité et au contrôle des établissements de crédit.

Conformément à ses statuts, la B.C.D.C. a notamment pour objet d'effectuer toutes les opérations de banque, de bourse, de change, de finance, de trésorerie, de commission et de ducroire. Elle a son siège principal sur boulevard du 30 juin dans la commune de la Gombe, ville de Kinshasa. Elle possède présentement 12 agences, à savoir :

y' Beni y' Bukavu y' Butembo

36BCDC, Rapport annuel 2015, p.18.

[37]

V' Fungurume

V' Likasi

V' Lubumbashi

V' Goma

V' Kananga

V' Kisangani

V' Kolwezi

V' Matadi

V' Mbuji-Mayi

[38]

3.3. Organigramme de la BCDC

 

Conseil d'Administration

 
 
 

Compliance Officer
Secrétariat Général & Juridique
Ressources Humaines

 
 
 
 
 
 
 

Comité d'Audit, Risque et Compliance

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Direction de l'Audit Interne

 
 
 
 
 
 
 
 

Administrateur Délégué Général

 
 
 

Comité de Direction

Direction Gestion et
Développement

Direction Générale
des Opérations

Direction
Commerciale

Direction Administration
et Finances

Direction

 

Direction

Direction

Direction

Direction

Direction

 

Direction

Direction

 

Direction Finances

des

 

Organisation et

des

de

des

du Sud

 

Merchant

Private et

 

et Contrôle

Risques

 

Informatique

Crédits

Kinshasa

Agences

 
 

Banking

Retail Banking

 
 

Source : Banque Commerciale du Congo/2015

[39]

SECTION 2 : POLITIQUE D'OCTROI DE CREDIT A LA BCDC.

En général, la BCDC prend l'engagement avec toute personne. Mais, c'est avec les grosses unités et certains particuliers de grande renommée qu'elle travaille plus.

Devant la situation que traverse actuellement le pays, elle a réduit sa politique de collecte des ressources en visant plus les secteurs rémunératoires (commerce et industrie). Le volume de dépôts a diminué suite à certains éléments entre autres:

y' Le taux élevé de coefficient des réserves obligatoires appliquées par la banque;

y' L'instabilité monétaire ;

y' Et le taux d'intérêt créditeur faible.

Mais nonobstant ces éléments, la BCDC inspire encore confiance auprès d'un

grand public.

La BCDC dans sa politique tient aussi compte du taux directeur de la BCC. Avant tout octroi des crédits, la banque procède à la mise en place des conditions et la préparation des mesures qui sont faites avec des données actives et comptables.

Cet examen porte sur :

> Les avoirs en compte du client ;

> Les mouvements de comptes des clients ;

> Le chiffre d'affaires ;

> Le fonds de roulement ;

> La garantie.

La Banque préfère octroyer plus les crédits de caisse aux clients sûrs. Elle accorde les crédits en monnaie nationale et étrangère. Mais l'ordonnance-loi interdisant les transactions en monnaie étrangère a fait que la Banque diminue la part du crédit en monnaie étrangère. Pour éviter les abus et les risque de non-paiement, elle accorde plus le crédit à court terme et rarement à moyen terme37.

37 RESSOURCES HUMAINES DE LA BCDC

[40]

2.2.1. ELEMENTS A PRENDRE EN COMPTE AVANT L'OCTROI DE CREDIT.

Les éléments suivants sont importants pour évaluer rationnellement les crédits à

octroyer :

V' Statut juridique des emprunteurs ;

V' Pouvoir d'emprunt ;

V' Opinions de marché ;

V' Motif ;

V' Montant ;

V' Gestion ;

V' Aspects macroéconomiques ;

V' Analyse financière.

La BCDC peut octroyer le crédit à sa clientèle d'après les segmentations ci-

après :

2.2.1.1. La segmentation Retail (particuliers) Cette segmentation concerne :

· Le client Potentiel : dont les flux mensuels sont entre USD 10 000 et 20 000 et/ ou avoirs moyens supérieurs à USD 5000 ;

· Le client Grand Public : dont les flux mensuels sont inférieurs à USD 10 000 ;

· Le client Jeune : âgé de moins de 28 ans.

Concernant la segmentation Retail, les types de crédits sont :

· Crédit express : c'est un crédit à la consommation ou avance à terme fixe ;

· Crédit confort ou ligne de crédit : c'est une autorisation de dépassement.

2.2.1.2. Segmentation PRIVATE

Cette segmentation concerne :

· Les particuliers : dont les flux mensuels sont supérieurs à USD 20 000 et/ou avoirs moyens supérieurs à USD 10 000 et / ou possédant une carte Platinum ;

· Les personnalités importantes : les autorités, les grands commerçants et partenaires.

[41]

Ici, les types de crédits accordés sont:

· Crédit sur base de dépôt à terme ;

· Crédit sur base de garantie extérieure.

2.2.1.3. La segmentation corporate

Celle-ci concerne :

· Grandes Entreprises avec des flux mensuels supérieurs à USD 100 000 ;

· Moyennes Entreprises : Flux mensuels compris entre USD 20 000 et USD 100 000 ;

· Petites Entreprises : Flux mensuels moyens inferieurs à USD 20 000 ;

· Institutions et Organismes divers, Ambassade et organismes internationaux Eglises, Ministères, Provinces et Programmes nationaux.

Les types de crédits accordés à la segmentation corporate sont :

· ligne de crédit de caisse

· avance à terme fixe

· avance sur bon de commande

· escompte de commerce

· lettre de crédit...

2.2.2. ASPECTS IMPORTANTS POUR L'EVALUATION DES CREDITS38

Pour s'assurer que l'évaluation des crédits des clients s'effectue convenablement avant le début ou la reprise des relations commerciales, la BCDC adopte une liste comprenant les questions essentielles à aborder avant d'accorder ou de renouveler les crédits.

Pour les crédits de la segmentation Retail, les éléments pris en considérations

sont :

? l'âge du client ;

? Revenu mensuel du client ;

? Stabilité d'emplois (ancienneté) ;

? Occupation (professionnel, agent exécutant, collaboration, commercial, etc.) ;

? Propriété de résidence (propriétaire ou locataire) ;

38 RESSOURCES HUMAINES DE LA BCDC

[42]

? Patrimoine (bien de ménages, véhicules, etc.) ;

? Remboursement mensuel, y compris le crédit demandé par rapport au revenu mensuel ;

? Pourcentage de financement des biens sollicité.

Pour l'évaluation des crédits accordés aux corporate, il faut :

· Statut juridique des emprunteurs ;

· Pouvoirs d'emprunt ;

· Opinion du marché : vérifier les informations nécessaires auprès d'autres banques ;

· Motif : s'assurer que le crédit sollicité est pour une activité légale et non spéculative et conforme à l'image de la banque ;

· Montant ;

· Gestion ;

· Analyse financière des états financiers des états financiers audités.

Par le respect de tous ces critères, la banque saura identifier les clients éligibles pour l'octroi des crédits et les clients se trouvant dans une catégorie à haut risque, afin de l'éviter ou trouver un moyen pouvant atténuer ce risque.

Les différents risques sont identifiés à l'aide d'un tableau où on décrit toutes les activités de la BCDC et les risques qui les accompagnent qu'on « cartographie »

En effet, le conseil d'administration et le comité d'audit présentent aux administrateurs les rapports mensuels. Sur ce, les administrateurs qui sont normalement les représentants des actionnaires de ladite banque se réunissent après trois mois pour analyser, traiter et discuter sur l'ensemble des différents rapports de comités de la BCDC. Ensuite, les administrateurs les présentent aux actionnaires.

3. Les principales garanties demandées par les banques

· Nantissement de dépôt à terme ;

· Provisions ;

· Caution solidaire ;

· Lettre de confort ;

[43]

? hypothèque sur titre de propriété ;

? Instructions irrévocable et permanente ;

? Gage sur fonds de commerce ;

? Nantissement des avoirs en compte ;

? Nantissements des créances.

[44]

Conclusion chapitre deuxième

Dans ce chapitre, nous avons parlé de la BCDC en deux sections qui sont : la présentation de la BCDC (section 1) et la politique d'octroi de crédit de la BCDC (section 2).

En effet, dans la première section, nous avons parlé de la situation géographique, l'aperçu historique, les objectifs, les valeurs, la structure organisationnelle, le contrôle, les gammes, le statut ainsi que le siège social et les perceptives d'avenir de la BCDC.

A la seconde section, nous avons parlé de l'octroi de crédit de la BCDC

En bref, nous avons compris que la Banque commerciale du Congo (BCDC) est une des premières banques de la République démocratique du Congo. Fondée en 1909, sous le nom, à l'époque de Banque du Congo belge, elle traversa toutes les époques et troubles du pays pour rester, aujourd'hui, l'une des banques les plus importantes et actives de la RDC. Sa clientèle englobe des particuliers, des petites et moyennes entreprises, des grandes sociétés ainsi que des organismes gouvernementaux. Hormis les services bancaires de base, la BCDC propose de nombreux autres services, tels que la banque électronique, Western Union, MasterCard.

[45]

Chapitre 3

ANALYSE DE L'IMPACT DE LA POLITIQUE D'OCTROI DE CREDIT SUR LA RENTABILITE DE LA BCDC

L'objectif poursuivit dans ce chapitre est de dégager l'impact de la politique d'octroi de crédit de la BCDC sur sa rentabilité.

Notre démarche consiste à procéder de deux façons la première serait à l'analyse des indicateurs de performance dans la première section et dans la deuxième section, il sera question de faire une régression linéaire dans laquelle nous avons retenu la variable expliquée qui est le bénéfice réalisé et la variable à expliquer est le crédit accordé.

Dans la deuxième section nous nous proposons de vérifier les contraintes auxquelles est soumises la BCDC pour réaliser son bénéfice.

Il s'agit du contrainte de :

? De solvabilité ? Liquidité

Et enfin au contrôle de la BCC sur les normes sur les banques commerciales a l'instar de de la BCDC.

SECTION 1 : APPROCHE ANALYTIQUE DES INDICATEURS DE
PERFORMANCE

3.1.1. APERCU DES INDICATEURS CLES DE LA BCDC DE 2010 A 2018

3.1.1.1. EVOLUTION DU TOTAL DES BILANS DE LA BCDC DE 2010 A 2018

Nous avions repris tous les éléments qui entrent en compte dans le calcul du des ratios de performance financières.

[46]

Tableau n° 1: Total Actif du bilan (capitaux propres) de la BCDC

Année

Capitaux propres39

2010

72

036

2011

75

656

2012

76

186

2013

88

389

2014

88

408

2015

108

505

2016

114

282

2017

154

361

2018

131

586

Source : Valeurs puisées dans les rapports annuels de la BCDC de 2010 à 2018

Les valeurs contenues dans le tableau ci-dessus nous servent à construire le graphique n°1 ci-dessous qui nous décrit la situation évolutionnaire des capitaux propres de la Banque Commerciale du Congo pendant toute la période soumise à l'étude. Nous remarquons que depuis l'exercice 2010, les totaux des capitaux propres de la Banque Commerciale du Congo sont restés croissants chaque fois qu'on quitte une année pour une autre.

39 Valeurs en millions de franc Congolais

[47]

180 000

160 000

Graphique no 1: Evolution des capitaux propres

 
 

140 000 120 000 100 000 80 000 60 000 40 000 20 000

-

 

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Source : construit sur base des valeurs contenues dans le tableau n°1

3.1.1.2. EVOLUTION DES DEPOTS DE LA BCDC DE 2010 A 2018

Tableau n° 2 : Dépôts à la BCDC de 2010 à 2018

Année

Dépôt reçus40

2010

 

248 400

2011

 

270 200

2012

 

346 300

2013

 

420 900

2014

 

420 990

2015

 

493 204

2016

 

571 412

2017

 

771 806

2018

1

096 546

Source : Valeurs puisées dans les rapports annuels de la BCDC de 2010 à 2018

40 Valeurs exprimées en millions de franc congolais

[48]

Les agents économiques non financiers en excédent de liquidité ont effectué dans la Banque Commerciale du Congo les dépôts. Dans l'ensemble, les dépôts sont restés croissants pendant la sous période allant de 2010 à 2013, l'exercice 2014 est marqué par un fléchissement de ces dépôts avant de suivre la tendance haussière à partir de l'exercice 2015 jusqu'à 2018.

Graphique 2: Evolution des dépots reçus

1 200 000

1 000 000 800 000 600 000 400 000 200 000

 

1 2 3 4 5 6 7 8 9

Depot reçus

Source : construit sur base des données du tableau n°2

[49]

3.1.1.3. EVOLUTION DES PRODUITS NET BANCAIRES DE LA BCDC DE 2010 A 2018

Dans ce tableau nous allons voir l'évolution du produit net bancaire. Tableau n° 3 : Produit Net Bancaire de la BCDC de 2010 à 2018

Année

PNB41

2010

51

184

2011

59

719

2012

69

198

2013

64

064

2014

65

889

2015

62

886

2016

86

452

2017

113

181

2018

139

073

Source : Valeurs puisées dans les rapports annuels de la BCDC de 2010 à 2018

L'exercice 2017 est celui caractérisé par un produit net bancaire le plus élevé pour toute la période d'étude.

En 2015, ce produit net bancaire s'établit à CDF 74 302 millions (80,1 millions en contre-valeur USD), contre CDF 78 270 millions (84,7 millions en contre-valeur USD) en 2014, en recul de 5%. La marge d'intérêts qui contribue pour 34% au produit net bancaire est en baisse de 12% par rapport à 2014. Ce fléchissement résulte de la réduction des encours nets de crédits, mais également des reclassifications opérées dans le portefeuille crédit en 2014. La marge d'intérêts subits par ailleurs l'augmentation de la rémunération moyenne des dépôts42.

En 2013, le produit net bancaire se situe à CDF 76 297 millions, en hausse de 10% en CDF et de 9% en USD par rapport au niveau atteint en 2012.

41 Toutes ces valeurs sont en millions de CDF

42 Banque Commerciale du Congo, Rapport annuel 2015, P.16

[50]

Les commissions provenant des opérations de hors-bilan (crédits documentaires et cautionnements émis) sont en recul de 34% et ne représentent plus que 3% du total des revenus. Comparativement à l'année 2014, le bénéfice de change et les autres produits d'exploitation qui contribuent respectivement pour 15 et 45% au produit net bancaire sont en hausse de 3%43.

Graphique N° 3: Evolution du Produit Net Bancaire

160 000 140 000 120 000 100 000 80 000 60 000 40 000 20 000

 
 
 

1 2 3 4 5 6 7 8 9

PNB

Source : construit sur base des données du tableau n°3

43 Banque Commerciale du Congo, Rapport annuel 2015, P.16

[51]

3.1.1.4. EVOLUTION DES RESULTATS NETS DE LA BCDC DE 2010 A 2018

Dans ce tableau nous remarquons qu'après avoir payé toutes les taxes les résultats de chaque année évoluent.

Tableau n°4 : Résultat net (après impôt) de la BCDC de 2010 à 2018

Année

Résultat net44

2010

5

605

2011

7

444

2012

9

229

2013

8

534

2014

3

153

2015

6

606

2016

13

651

2017

13

146

2018

19

146

Source : Valeurs puisées dans les rapports annuels de la BCDC de 2010 à 2018

Pendant toute la période allant de 2010 à 2018, tous les résultats nets générés par la Banque Commerciale du Congo sont restés positifs, ce qui montre que les nouvelles richesses n'ont cessé d'être créées à la fin de chaque exercice. Bien que toujours positifs, mais les tendances de ces résultats ne sont pas restées haussières de 2010 à 2018. Nous constatons ainsi quatre sous périodes dans ce graphique n°4 ci-dessous :

? Les bénéfices nets après impôt sont restés croissants pendant les deux sous périodes allant de 2010 à 2012 puis de 2014 à 2016

? Par ailleurs nous avons aussi constaté la tendance baissière de ces bénéfices nets après impôt pendant les deux sous périodes allant respectivement de 2012 à 2014 puis lors du passage de l'exercice 2016 à 2017.

44 Toutes ces valeurs sont en millions de CDF

[52]

Le graphique ci-dessous nous permet de lire ces tendances suivies par le Résultat net de la BCDC:

Graphique n°4 : Evolution du Resultat net

25 000

20 000

15 000

10 000

5 000

 

1 2 3 4 5 6 7 8 9

Resultat net

Source : construit par nous sur base des données du tableau n°4

3.1.1.5. EVOLUTION DE RATIO DE SOLVABILITE DE LA BCDC DE 2010 A 2018

Tableau n°5 : Ratio de solvabilité de la BCDC de 2010 à 2018

Année

ROS

2010

29

2011

28

2012

22

2013

21

2014

21

2015

22

2016

20

2017

20

2018

12

Source : Valeurs puisées dans les rapports annuels de la BCDC de 2010 à 2018

[53]

Nous constatons que la BCDC dans sa gestion quotidienne respecte strictement son ROS qui est toujours supérieur à 10% équivalent aux exigences de la BCC

Graphique n°5 : Evolution du Ration de solvabilité

35 30 25 20 15 10 5

 
 
 
 
 
 

1 2 3 4 5 6 7 8 9

ROS

Source : construit par nous sur base des données du tableau n°5

SECTION 2 : IMPACT DU CREDIT SUR LA RENTABILITE DE LA BCDC

Le crédit bancaire est un montant accordé par une banque à une personne physique ou morale qui s'engage en principal intérêt aux échéances définies dans un objectif lucratif. Pour vérifier l'impact rechercher, nous avons procédés a une régression linéaire simple (droite de régression ou la variable expliquée est le bénéfice réalisé et la variable à expliquer est le crédit accordé) les calculs ont été effectué dans les tableaux qui est illustré dans l'annexe.

Apres les calculs en annexe nous avons trouvé

? ????

It= v(? ????) (????)2

It = 0,44

Pareil résultat semble nous dire que les crédits accordés par la BCDC influence le bénéfice réaliser de manière positive mais pas significative pour en être sur nous avons décidé de procéder à un test de student simple de corrélation ou Tcalculé égale.

[54]

v??- 2 ??

v1 - ??2

Ou n= nombre d'année et ?? = coefficient de corrélation

Tcalculé

v9 - 2 (0,44)

= 1,2963

v1 - (0,44)2

Que nous avons comparé avec le T tablier au niveau de 0,05 qui est égale à 2,365. Suivant le test de corrélation student dans la t cal est inférieure au t tabliers nous concluons qu'il n'existe pas un impact statistiquement significatif sur les crédits accordés par rapport à la rentabilité de la BCDC.

Pareil résultat nous semble anormal mais nous devons d'abords nous référer aux conditions de gestion d'une banque suivant les instructions de la BCC qui est l'autorité bancaire.

En effet avant d'accorder le crédit à ses clients qui en ont besoin les banques commerciales comme la BCDC sont tenues de respecter les instructions de la BCC en termes de normes prudentielles qui portent sur la solvabilité et la liquidité des banques.

[55]

3.2.1. APPRECIATION DE LA RENTABILITE DE LA BCDC

Ce tableau nous permet d'observer la rentabilité de la BCDC pour cela nous avons retenu le crédit accordé et le résultat net.

Tableau n°6 : Crédits à décaissement et résultat net de la BCDC de 2010 à 2018

Année

Crédit accordé45

Résultat net46

Taux CDF / $ US47

2010

107 500

5 605

931,7

2011

142 500

7 444

914,0

2012

187 900

9 229

923,3

2013

215 100

8 534

938,0

2014

238 820

3 153

932,3

2015

235 322

6 606

936,3

2016

381 910

13 651

1 269,1

2017

449 056

13 146

1 615,5

2018

608 016

19 146

1 675,0

Source . Valeurs puisées dans les rapports annuels de la BCDC de 2010 à 2018 Tableau 7 : Résultat obtenu après transformation en dollar.

Année

Crédit accordé

Résultat net

2010

115,38

6,02

2011

155,91

8,14

2012

203,50

10,00

2013

229,32

9,10

2014

256,18

3,38

2015

251,35

7,06

2016

300,92

10,76

2017

277,96

8,14

2018

362,99

11,43

Source . construit par nous sur base des données du tableau n°4

45 Toutes ces valeurs sont en millions de CDF

46 Ibid

47 Dans les rapports annuels de chaque année

[56]

Le tableau ci-dessus nous montre non seulement l'évolution des crédits à décaissement, mais bien plus les liens très forts entre les évolutions de ces crédits et celles des résultats générés par la Banque Commerciale du Congo. Les agents économiques à déficit de liquidité ont renoué des relations avec la Banque Commerciale du Congo pour bénéficier des crédits afin de financer leurs différentes dépenses. Sauf l'exercice 2015 qui a montré une faible variation négative, ces crédits octroyés par la Banque Commerciale du Congo sont restés croissants tout au long de cet horizon temporel. Ceci montre comment les besoins de financement restent énormes chez les agents à déficit de financement. L'encours fin de période des crédits à décaissements qui s'élève à USD 282,4 millions en 2015 contre USD 285 millions en 2014 se maintient quasiment au même niveau que celui de l'exercice précédent. La part des crédits à décaissements dans le portefeuille des crédits commerciaux octroyés par la BCDC est de 73,9% au 31/12/2015 contre 70% au 31/12/2014.

300,92

251,35

277,96

256,18

229,32

203,50

155,91

115,38

10,00

11,43

7,06

8,14

10,76

9,10

8,14

6,02

3,38

Graphique 6 : Appréciation de la rentabilité

Credit accordé Resultat net

362,99

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Source : construit sur base des données du tableau n°7

Plus les crédits sont octroyés, plus la Banque est exposée au risque de contrepartie. Par ailleurs, plus les agents économiques non financiers à déficit des liquidités honorent leurs engagements auprès de la Banque Commerciale du Congo, plus cette dernière ne génère des profits. Le graphique n°13 ci-dessus nous fait voir comment les évolutions positives des crédits ont aussi entrainé des résultats positifs croissants pendant toute la période sous étude, légère exception faite pour l'exercice 2014 où le bénéfice généré par la Banque Commerciale du Congo a connu une chute par rapport à tous les autres exercices. Nous pouvons donc conclure que plus la Banque Commerciale du Congo octroie des crédits, plus cette

[57]

institution financière bancaire est exposée au risque de contrepartie, plus la Banque génère le bénéfice car les coûts des crédits supportés par ces clients permettent à la Banque de générer le profit

3.2.2 NORMES PRUDENTIELLE EDITEES PAR LA BCC

Les banques commerciales faisant appellent à l'épargne public doivent respecter les normes prudentielles, ces derniers se rapportent notamment à la solvabilité et la liquidité de banques.

3.2.2.1 ANALYSE DE SOLVABILITE DE BCDC

Solvabilité correspond à la capacité que doit avoir une banque à honorer ces engagements vis-à-vis de ses clients déposant aussi bien en principal intérêt et échéances. Elle est mesurée par le Ratio de solvabilité (ROS) qui répond à la formule suivante :

Capitaux propres

ROS =

Depot

X 100

A cet effet nous avons dressés le tableau 8 qui reprend les capitaux propres et les dépôts reçus de la BCDC pour chaque année consternée à notre travail (étude) ce tableau est illustré par les graphiques 7 et 8.

[58]

Tableau 8 : les capitaux propres et les dépôts reçus de la BCDC

Année

Dépôt reçus48

Capitaux propres49

ROS50

2010

266,62

77,32

29

2011

295,62

82,77

28

2012

375,06

82,51

22

2013

448,72

94,23

21

2014

451,58

94,83

21

2015

526,79

115,89

22

2016

450,24

90,05

20

2017

477,74

95,55

20

2018

654,65

78,56

12

Total

3 947,02

811,72

195

Moyenne

438,56

90,19

22

Source : Valeurs puisées dans les rapports annuels de la BCDC de 20010 à 2018

48 Toutes ces valeurs sont en millions d'USD

49 Toutes ces valeurs sont en millions d'USD

[59]

Graphique 7 : les capitaux propres et les dépôts reçus de la BCDC

700 600 500 400 300 200 100

0

 
 
 
 

Depot reçus Capitaux propres

1 2 3 4 5 6 7 8 9

Source : construit sur base des données du tableau n°8

Graphique n°8 : Evolution du Ration de solvabilité

35 30 25 20 15 10 5

 
 
 
 
 
 

1 2 3 4 5 6 7 8 9

ROS

Source : construit sur base des données du tableau n°8

Nous constatons que la BCDC dans sa gestion quotidienne respecte strictement son ROS qui est toujours supérieur à 10% équivalent aux exigences de la BCC.

Toute fois la BCDC mène une politique de baisser son ROS d'année en année au point ou en 2010 était de 20% et en 2018 de 12% une telle politique est la traduction de la BCDC a effectué une bonne partie de ces capitaux propres aux crédits accordés pour augmenter sa rentabilité tout en respectant sa solvabilité.

[60]

3.2.2. ANALYSE DE LA LIQUIDITE DE BCDC

La liquidité correspond à la capacité que doit avoir une banque à respecter ces engagements vis-à-vis de dépôt à vue, de dépôt à terme échus et ses divers fournisseurs tels que l'Etat, la regideso, la snel, les rémunérations, l'internet,... la liquidité est mesure par le Ratio de liquidité (RL) la formule est la suivante :

Depot recus

RL= X 100

Credits accordes

Une banque est juge liquide quand les crédits accordés de manière a constitué une marge pour payer ces dettes a courts termes. A cet effet nous avons dressés le tableau numéro 8 qui est illustre par les graphiques 7 et 8

Tableau 9 :

Année

Dépôt reçus51

Crédit accordé52

RL53

2010

266,62

115,38

231

2011

295,62

155,91

190

2012

375,06

203,50

184

2013

448,72

229,32

196

2014

451,58

256,18

176

2015

526,79

251,35

210

2016

450,24

300,92

150

2017

477,74

277,96

172

2018

654,65

362,99

180

Total

3 947,02

2 153,51

1 688

Moyenne

438,56

239,28

188

Source : Valeurs puisées dans les rapports annuels de la BCDC de 2010 à 2018

51 Toutes ces valeurs sont en millions d'USD

52 Toutes ces valeurs sont en millions d'USD

53 Apres calcul en Annexe

[61]

Graphique 9 Analyse de l'evolution depot recus et credit accorde

700

0

1 2 3 4 5 6 7 8 9

Depot reçus Credit accordé

526,7866489

300,9226793

277,962031

477,7416699 450,2391402

448,7206823451,5848753

295,6236324

266,6180085

200

229,

203,5025397

256,175918251,3452603 3176972

300

375,0555056

400

500

600

155,9080963

100 115,3842026

654,6543284

362,9946269

Source : construit par nous sur base des données du tableau n°9

Il s'observe que les dépôts reçus sont toujours supérieur que le crédit pour chaque année concernée par notre travail au ratio de liquidité de la BCDC est toujours supérieur à 100% pour assurer sa liquidité.

Graphique 10 Analyse du Ratio de Liquidité

250

200

150

 

100

50

0

1 2 3 4 5 6 7 8 9

RL

Source : construit par nous sur base des données du tableau n°7

[62]

3.2.3. RELATION ENTRE RENTABILITE, LIQUIDITE ET SOLVABILITE

Dans cette section il nous est loisible de dégager la relation qui existe entre la rentabilité et la politique de crédit d'une banque. Il s'agit en fait d'une politique ou il faut maximiser la rentabilité sous la contrainte de la solvabilité et la rentabilité c'est ce qui explique le coefficient de corrélation R de seulement 0,44. Nous sommes mêmes d'avis quant à la gestion multi critère avec au moins trois objectifs simultanés à atteindre au même moment à savoir la solvabilité, liquidité et la rentabilité.

Un impact de 0,44$ devient un impact significatif dont la rentabilité prépondérante. Elle est inférieure à 0,60 donc pas de corrélation.

[63]

Conclusion du chapitre troisième

Dans la seconde section, nous avons mené les analyses proprement dites et avons abouti aux résultats suivants :

Une banque pour assurer sa rentabilité, est astreinte à d'autres conditionnalités qui sont la solvabilité et liquidité. C'est pourquoi il n'y a pas de relation directe entre le niveau de crédit accordé c'est-à-dire la politique de crédit et la rentabilité car nous arrivons à cette théorie d'antagonisme entre le risque et la rentabilité. Nous ne pouvons pas avoir les deux en même temps. Nous avons trouvés que la banque est solvable, elle est liquide ses contrainte de solvabilité et de liquidité bloque sa rentabilité.

Mais seulement la corrélation est positive quand les crédits octroyés augmentent la rentabilité augmente mais la relation n'est pas directe car c'est une maximisation sous contrainte des institutions numéro 14 de solvabilité et de liquidité. C'est pourquoi avant de faire la corrélation nous avons d'abords commencés par vérifier les deux contraintes de solvabilité et de liquidité. Ces contraintes empêchent qu'il ait une relation directe mais la relation est positive de 0,44 mais pas significative.

[64]

CONCLUSION GÉNÉRALE

Dans ce travail nous avons abordé le sujet intitulé «l'analyse de l'impact de la politique d'octroi de crédit sur la rentabilité des banques commerciales » cas BCDC de 2010 à 2018

Nous avons pu vérifier nos hypothèses aux questions suivantes: La politique d'octroi de crédit est-il fortement corrélée à la rentabilité de la Banque Commerciale du Congo de 2010 à 2018 ? La politique d'octroi de crédit a-t-il impacté sur la rentabilité de la BCDC pendant toute la période sous étude ?

En élaborant ce travail, L'idée majeure consiste d'analyser les déterminants d'octroi de crédit dans une institution financière bancaire et de mesurer son impact sur la rentabilité de la Banque Commerciale du Congo, BCDC en sigle

Pour atteindre cet objectif, nous avons jugé nécessaire de repartir ce travail en 3 chapitres hormis l'introduction et la conclusion générale à savoir : le premier chapitre est relatif au Cadre théorique d'étude ; le deuxième a présenté la banque commerciale du Congo et le troisième a analysé l'impact de la politique de crédit sur la rentabilité de la BCDC de 2010 à 2018.

Pour rendre ce travail effectif, nous avons fait recours à l'emploi des méthodes et techniques : la méthode historique ; la méthode comparative et la méthode statistique.

Appuyés des techniques ci-après : documentaire et l'interview. Après analyses, nous avons abouti aux résultats suivants :

Plus les crédits sont octroyés, plus la Banque est exposée au risque de contrepartie. Par ailleurs, plus les agents économiques non financiers à déficit des liquidités honorent leurs engagements auprès de la Banque Commerciale du Congo, plus cette dernière génère des profits. Les évolutions positives des crédits ont aussi entrainé des résultats positifs croissants pendant toute la période sous étude, légère exception faite pour l'exercice 2014 où le bénéfice généré par la Banque Commerciale du Congo a connu une chute par rapport à tous les autres exercices.

[65]

En effet, une banque pour assurer sa rentabilité, est astreinte à d'autres conditionnalités qui sont la solvabilité et liquidité. C'est pourquoi il n'y a pas de relation directe entre le niveau de crédit accordé c'est-à-dire la politique de crédit et la rentabilité car nous arrivons à cette théorie d'antagonisme entre le risque et la rentabilité. Nous ne pouvons pas avoir les deux en même temps. Nous avons trouvés que la banque est solvable, elle est liquide ses contrainte de solvabilité et de liquidité bloque sa rentabilité.

Mais seulement la corrélation est positive quand les crédits octroyés augmentent la rentabilité augmente mais la relation n'est pas directe car c'est une maximisation sous contrainte des institutions numéro 14 de solvabilité et de liquidité. C'est pourquoi avant de faire la corrélation nous avons d'abords commencés par vérifier les deux contraintes de solvabilité et de liquidité. Ces contraintes empêchent qu'il ait une relation directe mais la relation est positive de 0,44 mais pas significative.

Ces résultats nous ont permis d'infirmer nos deux hypothèses du départ selon lesquelles La politique d`octroi de crédit aurait une forte corrélation sur la rentabilité de la Banque Commerciale du Congo dans une période allant de 2010 à 2018. La politique d'octroi de crédit aurait un impact par rapport à la rentabilité de la BCDC, cet impact est significatif sur les crédits accordés.

Nous suggérons ce qui suit aux autorités de la BCDC de :

? Mettre en place une stratégie permettant de raccourcir les délais de traitement des dossiers et de libération du crédit ;

? Généraliser l'octroi du crédit à la consommation, tout en gérant le risque de contrepartie (de non remboursement) ;

? Mener une politique de marketing qui attire plus de clients pour augmenter davantage les dépôts et accorder un volume encore plus important des crédits.

? De mettre en place une nouvelle politique de gestion afin d'améliorer la rentabilité de la BCDC pour accroitre la survie économique de son expansion

Ce travail est une oeuvre humaine susceptible d'imperfections et/ou d'erreurs, pour lesquelles, nous restons réceptives aux remarques et suggestions éventuelles de nos lecteurs en vue d'une amélioration à notre prochaine recherche.

[66]

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. BERNET ROLLANDE L., principes de technique bancaire, Paris, éd. Dunod, 2006

2. CAPUL J.Y. et O. GARNIER, Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, Paris, Hatier, 2005.

3. DE COUSSERGUES Sylvie, BOURDEAUX GAUTIER, Gestion de la banque du diagnostic à la stratégie, Dunod, Paris, 2006.

4. DEKEUWER-DEFOSSEZ F. & S. MOREIL, Droit bancaire, Paris, Dalloz, 2010

5. DIETSCH Michel et Joel PETEY, mesure et gestion du risque de crédit dans les institutions financières, Paris, Ed. Revue Banque, 2008.

6. FERRONNIERE Jacques et CHILLAZ Emmanuel, Les opérations de banque, 6ème édition, Paris, Dalloz, Paris, 1991

7. LAKOMSKI LAGUERRE Odile, les institutions monétaires du capitalisme, Paris, éd. L'Harmattan, 2002.

8. MAMADOU N'DAO, manuel des techniques bancaires et financières, Québec, éd. SEFI, 2008.

9. MATHIS Jean, monnaie et banques en Afrique francophone, PARIS, éd. Edicef, 1992.

10. MATHIS J., monnaie et banques en Afrique francophone, Paris, éd. Edicef, 1992.

11. SCHUMPETER J.A., théorie de la monnaie et de la banque, Paris, éd. Harmattan, 2005.

12. SEVIGNY A., le risque de crédit, Paris, éd. Dunod, 2006.

13. SHOMBA K., méthodologie de recherche scientifique, Kinshasa, éd. MES, 2003.

14. SIMON Y., banque et intermédiation financière, Paris, éd. Economia, 2013.

15. VAN PRAAG N., (1995), Crédit management et crédit scoring, Paris, Economica (Collection gestionpoche).

16. VARNAV Mihaela, gestion des risques juridiques bancaires, Bruxelles, éd. larcier, 2015.

17. TAILLEFER B., Guide de la banque, Paris, Karthala, 1996.

18. ROUABAH A., L'identité de pêcheur et l'interaction entre l'inflation et la rentabilité des actions: l'importance des régimes sous-jacents aux marchés boursiers, Banque centrale du Luxembourg, 2006.

[67]

II. ARTICLES, NOTES DE COURS ET RAPPORTS ANNUELS

1. ALTMAN E.I, SAUNDERS A. (1998), Credit risk measurement: Developments over the last 20 years.

2. BEAVER W.H (1966), « Financial ratios as predictors of failure » Empirical research in accounting vol 4.

3. KHAROUBI Cécile, Thomas PHILIPPE, Analyse du risque de crédit, Banque & Marché.

4. MESTER L.J , What's the point of credit scoring, business review, Federal resserve bank of Philadelphia, 1997.

5. MICHEL R. et N.GERARD, le contrôle de gestion bancaire et financier, revue banque, Paris, 1988.

6. RAMAZANI Alphonse, gestion des risques bancaires, Kinshasa, UCC, FED, L2, 2018-2019.

7. RAPPORTS ANNUELS BCDC DE 2008 A 2018.

8. RAPPORTS DELOITTE 2017-2018.

III. WEBOGRAPHIE

1. http://lpb.u-bordeaux4.fr/PDF/Support%20de%20cours/risquecredit.pdf

2. http://neumann.hec.ca/~p119/gif/GIF-Crs3.html

3. http://lpb.u-bordeaux4.fr/PDF/Support%20de%20cours/risquecredit.pdf

4. http://www.societegenerale.com/fr/comprendre-la-banque/le-metier-de-banquier/la-gestion-desrisques-bancaires

5. http://www.actiononline.fr/wp-content/uploads/2014/01/savoir-17-distinguer-le-rating-et-lescoring.pdf Issu du livre « Finance pour non financiers » de Franck Nicolas, Edition Dunod, 2012

6. http://ekonomia.fr/838/credit-scoring-comment-les-banques-donnent-un-accord-de-credit/

7. http://direns.mines-paristech.fr/Sites/BasedelaCompta/module2/co/definitionAF.html

[68]

TABLE DE MATIERE

EPIGRAPHE I

DEDICACE II

REMERCIEMENT III

AVANT-PROPOS IV

SIGLES ET ABREVIATIONS V

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES VI

INTRODUCTION 1

1. Etat de la question 1

2. Problématique 3

3. Hypothèse 5

4. Choix et intérêt du sujet 5

5. Méthodologie 6

6. Méthode 6

7. Technique 6

8. Délimitation Spatio-Temporelle 7

9. Structure Du Travail 7

Chapitre 1 8

CADRE CONCEPTUEL DE L'ETUDE 8

SECTION 1 : LE CREDIT BANCAIRE 8

1.1.1. SIGNIFICATION DU CREDIT 8

1.1.2. LES DIFFERENTES SORTES DE CREDIT 9

1.1.3. PROCESSUS D'OCTROI DE CREDIT 9

1.1.4. LES CONDITIONS D'ACCES AUX CREDITS 11

1.1.4.1. Etude de la demande 12

1.1.4.2. Etudes des garanties 12

1.1.4.2.1. Les garanties personnelles 12

1.1.4.2.2. Les garanties réelles 12

SECTION 2 : NOTION SUR LA BANQUE 13

I.2.1 DEFINITION ET HISTORIQUE. 13

I.2.2. Sortes de banque 14

1.2.2.1. La banque centrale 14

1.2.2.2. Les banques commerciales 15

1.2.2.2.1. Les banques de détail ou traditionnelles 15

[69]

1.2.2.2.2 Les banques d'affaires 15

1.2.2.2.3. Les banques des marchés 15

1.2.2.2.4. Les banques universelles 15

SECTION 3 GESTION DE RISQUE DE CREDIT BANCAIRE 16

I.3.1. Généralités sur la gestion de portefeuille 16

I.3.2. principaux modèles de gestion de portefeuille de crédits 16

I.3.3. AUTRES MODELES DE GESTION DE PORTEFEUILLE DE CREDIT 17

I.4.3.1. La diversification comme outil de gestion de risque de crédit 17

I.3.3.2. Limitation de crédit 18

I.3.3.2. L'analyse du risque dans la relation banque - entreprise 18

I.4.3.2.1 Approche qualitative 18

I.3.3.2.2. Approche quantitative 19

I.3.3.2.3. La répartition technique de crédit 20

Conclusion chapitre 1 22

Chapitre II 23

PRESENTATION DU CADRE PHYSIQUE DE LA RECHERCHE 23

SECTION 1 SITUATION GEOGRAPHIQUE, HISTORIQUE, STRUCTURE ET

DIRECTIONS. 23

2.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA BCDC 23

2.1.1 Historique 23

2.1.3. Objectifs de la BCDC 28

2.1.4. Valeurs de la Banque Commerciale du Congo 28

2.1.5. Structure organisationnelle de la BCDC 29

2.1.5.1. L'Assemblée Générale 29

2.1.5.2. Le comité de Direction 29

2.1.6. Direction des risques 30

2.1.6.1. Les différents départements de la direction des risques 30

2.1.6.1.2. Département Contrôle Interne 30

2.1.6.1.3. Département de Crédits 30

2.1.6.2. La gestion des risques par les fonctions de support 31

2.1.7. Direction Commerciale 31

2.1.8. Direction Retail and PersonalBanking 32

2.1.9. Direction Exploitation 32

2.1.10. Direction Financière 32

2.1.11. Direction des Agences 32

[70]

2.1.12. Direction du sud 32

2.1.13. La gamme des produits et services de la BCDC 32

2.1.13.1. Les comptes bancaires 32

2.1.13.1.1. Compte courant 33

2.1.13.1.2. Les comptes d'épargne 33

2.1.13.3. Internet Banking (B-Web) 34

2.1.13.4. Coffre-fort 34

2.1.13.5. Trinité 34

2.1.13.6. Cash Advance 34

2.1.13.7. Le contrôle de la BCDC 35

a. Le contrôle réglementaire 35

2.1.13.8. Les perspectives d'avenir 35

2.1.13.9. Statut et Siège de la BCDC 36

SECTION 2 : POLITIQUE D'OCTROI DE CREDIT A LA BCDC. 39

2.2.1. ELEMENTS A PRENDRE EN COMPTE AVANT L'OCTROI DE CREDIT. 40

2.2.1.1. La segmentation Retail (particuliers) 40

2.2.1.2. Segmentation PRIVATE 40

2.2.1.3. La segmentation corporate 41

2.2.2. ASPECTS IMPORTANTS POUR L'EVALUATION DES CREDITS 41

3. Les principales garanties demandées par les banques 42

Conclusion chapitre deuxième 44

Chapitre 3 45

ANALYSE DE L'IMPACT DE LA POLITIQUE D'OCTROI DE CREDIT SUR LA

RENTABILITE DE LA BCDC 45

SECTION 1 : APPROCHE ANALYTIQUE DES INDICATEURS DE PERFORMANCE

45

3.1.1. APERCU DES INDICATEURS CLES DE LA BCDC DE 2010 A 2018 45

3.1.1.1. EVOLUTION DU TOTAL DES BILANS DE LA BCDC DE 2010 A 2018 45

3.1.1.2. EVOLUTION DES DEPOTS DE LA BCDC DE 2010 A 2018 47

3.1.1.3. EVOLUTION DES PRODUITS NET BANCAIRES DE LA BCDC DE 2010 A

2018 49

3.1.1.4. EVOLUTION DES RESULTATS NETS DE LA BCDC DE 2010 A 2018 51

3.1.1.5. EVOLUTION DE RATIO DE SOLVABILITE DE LA BCDC DE 2010 A 2018

52

3.2.1. APPRECIATION DE LA RENTABILITE DE LA BCDC 55

3.2.2 NORMES PRUDENTIELLE EDITEES PAR LA BCC 57

[71]

3.2.2.1 ANALYSE DE SOLVABILITE DE BCDC 57

3.2.2. ANALYSE DE LA LIQUIDITE DE BCDC 60

Conclusion du chapitre troisième 63

CONCLUSION GÉNÉRALE 64

BIBLIOGRAPHIE 66

TABLE DE MATIERE 68

ANNEXES 72

[72]

ANNEXES






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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand