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Dette extérieure et performance économique en Afrique subsaharienne.


par Landry Arnold YOUBI POUEPI
Université de Yaoundé 2 - Master 2 en sciences économiques option Macroéconomie ouverte 2019
  

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CONCLUSION

La dette extérieure est en général reconnue comme facteur d'amélioration de la croissance économique. Toutefois, il s'agit d'un concept multidimensionnel auquel plusieurs indicateurs sont associés, présentant parfois des effets ambigus sur la croissance économique. Aussi, l'objectif de ce chapitre était d'identifier empiriquement les indicateurs de la dette extérieure qui améliorent la croissance économique dans le contexte d'Afrique Subsaharienne. À partir d'un panel dynamique estimé grâce à la méthode des GMM en système, nous avons pu montrer que le stock de la dette extérieure, la balance commerciale et les IDE permettent de relancer la croissance économique en Afrique subsaharienne. De même, il apparaît également que les dépenses de consommation finale et la FBCF sont des facteurs au moins aussi important que les précédents. Toutefois, les États doivent chercher à stabiliser leur environnement macroéconomique en réduisant leur service de la dette extérieure et leur déficit commercial. De même, des investissements doivent être consentis dans les infrastructures et le capital humain notamment dans l'éducation.

CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE

DETTE EXTÉRIEURE ET PERFORMANCE ÉCONOMIQUE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

Mémoire PTCI 57

Mémoire PTCI 58

DETTE EXTÉRIEURE ET PERFORMANCE ÉCONOMIQUE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

L'objectif de cette première partie était d'examiner l'influence de la dette extérieure sur la croissance économique en Afrique subsaharienne sur la période 2002-2017. Pour cela, nous l'avons subdivisée en deux chapitres. Le premier chapitre nous a permis d'analyser cette relation sur le plan théorique en nous intéressant aux dimensions solvabilité et soutenabilité de la dette extérieure. Le second chapitre quant à lui a complété cette première analyse en procédant à une évaluation empirique à travers un modèle en panel dynamique. De ces analyses, il ressort que la dette extérieure sous la dynamique de la soutenabilité et de la solvabilité est une source importante de relance de la croissance économique en Afrique subsaharienne. En effet, elle permet de renforcer les effets des facteurs économiques tels que la présence des ressources naturelles, la taille du marché, etc.

Sur la dimension solvabilité, la gestion du stock de la dette extérieure doit être une priorité puisque sa mauvaise gestion augmente l'incertitude et limite la transparence. En outre, la quantité et la qualité des infrastructures doivent être revues à la hausse, car ils facilitent l'accès aux ressources naturelles. De même, l'amélioration du capital humain est un élément essentiel puisqu'elle dispense les entreprises étrangères de coûts supplémentaires en matière de formation de la main-d'oeuvre locale. Par ailleurs, il a également été relevé l'importance des réformes économiques à travers la libéralisation commerciale. Mais comme cela avait déjà été relevé par Anyanwu (2012), cette étude a également mis en évidence l'existence d'une relation négative entre le service dette extérieure et la croissance économique en Afrique subsaharienne.

Sur la dimension solvabilité, on note que les IDE sont essentiels pour la relance de la croissance économique. Le sous-continent noir a toujours été l'une des régions les plus instables à cause des tensions sociales (guerres civiles, coup d'Etat, etc.). Toutes ces tensions renforcent l'incertitude, empêchant ipso facto les agents économiques d'avoir une bonne lisibilité des politiques futures que les gouvernements souhaiteront mettre en oeuvre. Cependant, il apparaît que les FMN investissent de préférence dans les pays autocratiques que dans les pays politiquement ouverts, sans doute pour forger des relations privilégiées avec les dirigeants (Asiedu et Lien, 2011). En fin de compte, les résultats obtenus sont conformes à la première hypothèse formulée selon laquelle : le stock de la dette extérieure, les IDE et la balance commerciale relancent la croissance économique en Afrique subsaharienne.

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