CONCLUSION
La dette extérieure est en général
reconnue comme facteur d'amélioration de la croissance
économique. Toutefois, il s'agit d'un concept multidimensionnel auquel
plusieurs indicateurs sont associés, présentant parfois des
effets ambigus sur la croissance économique. Aussi, l'objectif de ce
chapitre était d'identifier empiriquement les indicateurs de la dette
extérieure qui améliorent la croissance économique dans le
contexte d'Afrique Subsaharienne. À partir d'un panel dynamique
estimé grâce à la méthode des GMM en système,
nous avons pu montrer que le stock de la dette extérieure, la balance
commerciale et les IDE permettent de relancer la croissance économique
en Afrique subsaharienne. De même, il apparaît également que
les dépenses de consommation finale et la FBCF sont des facteurs au
moins aussi important que les précédents. Toutefois, les
États doivent chercher à stabiliser leur environnement
macroéconomique en réduisant leur service de la dette
extérieure et leur déficit commercial. De même, des
investissements doivent être consentis dans les infrastructures et le
capital humain notamment dans l'éducation.
CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE
DETTE EXTÉRIEURE ET PERFORMANCE ÉCONOMIQUE EN
AFRIQUE SUBSAHARIENNE
Mémoire PTCI 57
Mémoire PTCI 58
DETTE EXTÉRIEURE ET PERFORMANCE ÉCONOMIQUE EN
AFRIQUE SUBSAHARIENNE
L'objectif de cette première partie était
d'examiner l'influence de la dette extérieure sur la croissance
économique en Afrique subsaharienne sur la période 2002-2017.
Pour cela, nous l'avons subdivisée en deux chapitres. Le premier
chapitre nous a permis d'analyser cette relation sur le plan théorique
en nous intéressant aux dimensions solvabilité et
soutenabilité de la dette extérieure. Le second chapitre quant
à lui a complété cette première analyse en
procédant à une évaluation empirique à travers un
modèle en panel dynamique. De ces analyses, il ressort que la dette
extérieure sous la dynamique de la soutenabilité et de la
solvabilité est une source importante de relance de la croissance
économique en Afrique subsaharienne. En effet, elle permet de renforcer
les effets des facteurs économiques tels que la présence des
ressources naturelles, la taille du marché, etc.
Sur la dimension solvabilité, la gestion du stock de la
dette extérieure doit être une priorité puisque sa mauvaise
gestion augmente l'incertitude et limite la transparence. En outre, la
quantité et la qualité des infrastructures doivent être
revues à la hausse, car ils facilitent l'accès aux ressources
naturelles. De même, l'amélioration du capital humain est un
élément essentiel puisqu'elle dispense les entreprises
étrangères de coûts supplémentaires en
matière de formation de la main-d'oeuvre locale. Par ailleurs, il a
également été relevé l'importance des
réformes économiques à travers la libéralisation
commerciale. Mais comme cela avait déjà été
relevé par Anyanwu (2012), cette étude a également mis en
évidence l'existence d'une relation négative entre le service
dette extérieure et la croissance économique en Afrique
subsaharienne.
Sur la dimension solvabilité, on note que les IDE sont
essentiels pour la relance de la croissance économique. Le
sous-continent noir a toujours été l'une des régions les
plus instables à cause des tensions sociales (guerres civiles, coup
d'Etat, etc.). Toutes ces tensions renforcent l'incertitude, empêchant
ipso facto les agents économiques d'avoir une bonne lisibilité
des politiques futures que les gouvernements souhaiteront mettre en oeuvre.
Cependant, il apparaît que les FMN investissent de
préférence dans les pays autocratiques que dans les pays
politiquement ouverts, sans doute pour forger des relations
privilégiées avec les dirigeants (Asiedu et Lien, 2011). En fin
de compte, les résultats obtenus sont conformes à la
première hypothèse formulée selon laquelle : le stock de
la dette extérieure, les IDE et la balance commerciale relancent la
croissance économique en Afrique subsaharienne.
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