Académie Libre de Technologies
MÉMOIRE DE FIN DE CYCLE D'INGENIEUR EN VUE
DE
L'OBTENTION DU DIPLOME D'INGENIEUR DE CONCEPTION
OPTION : AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION
THEME
ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE
: CAS D'AFRIQUE EMERGENCE ET
INVESTISSEMENTS
Présenté par :
TRAORE ISAAC ARNAUD
Encadreur pédagogique :
M. BINI Anderson
Auditeur Interne à NSIA
Banque
Maître de Stage :
Mme SANWIDI Karidiatou
Chef d'Agence à Afrique Emergence
et
Investissements
Année Académique : 2015-2016
TRAORE ISAAC ARNAUD - ELEVE INGENIEUR EN FINANCES AUDIT ET
CONTROLE DE GESTION
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ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE : CAS
D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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DEDICACE
Je dédie ce mémoire :
A mon père TRAORE Toleau et à ma mère
KOUAKOU Clémence, pour tous leurs efforts consentis pour mes
études, leurs réconforts, leurs prières, les conseils
qu'ils m'ont prodigués et continuent de me prodiguer ;
A mon frère et mes soeurs Samuel BIEKRE, TRAORE Kady Anna
et TRAORE Rokya en témoignage de mon affection ;
A mon amie Eunice TIEMELE, pour son soutien lors de la
rédaction de ce mémoire
A tous mes amis ;
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A tous ceux qui me sont chers et qui ont contribué de
près ou de loin à la réalisation de ce mémoire
TRAORE ISAAC ARNAUD - ELEVE INGENIEUR EN FINANCES AUDIT ET
CONTROLE DE GESTION
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ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE : CAS
D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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REMERCIEMENTS
Mes remerciements vont à l'endroit de :
M.KOUADJO KOKORA, Directeur des études au groupe ALT ;
Tout le corps professoral du groupe ALT pour les enseignements
;
Tout le corps administratif du groupe ALT ;
M. Fahan BAMBA, Directeur Général d'Afrique
Emergence et Investissements pour m'avoir accueilli dans sa structure ;
Mme SANWIDI Karidiatou, chef d'agence à Afrique Emergence
et Investissements, qui m'a prodigué de sages conseils et a
accepté de m'accorder un peu de son temps malgré son emploi du
temps très chargé ;
Tout le personnel d'Afrique Emergence et Investissements, pour
l'accueil chaleureux et les multiples conseils qu'ils m'ont prodigué et
pour sa disponibilité à mon égard ;
3
Mon Maître de mémoire M. BINI Anderson pour
l'encadrement et les conseils pertinents qu'il m'a prodigué tout au long
de la rédaction du mémoire ;
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ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE
: CAS D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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SOMMAIRE
DEDICACE
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REMERCIEMENTS
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3
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SIGLES ET ABREVIATIONS
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INTRODUCTION GENERALE
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PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE
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INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
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CHAPITRE I : LE CREDIT DANS LES SYSTEMES FINANCIERS DECENTRALISES
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15
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I. CADRE INSTITUTIONNEL ET JURIDIQUE DES SYSTEMES FINANCIERS
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DECENTRALISES.
15
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II. LA NOTION DE RISQUE CREDIT
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CHAPITRE II : LES TRAVAUX SUR LA GESTION DU RISQUES DE CREDIT
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25
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I. La Gestion du Risque de Crédit
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25
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II. Les étapes de la Gestion du Crédit
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27
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CHAPITRE III : DEMARCHE METHODOLOGIE
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37
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I. Cadre de l'étude
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37
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|
II. Délimitation du champ de l'étude
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37
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III. Les Instruments de collecte de données
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37
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|
IV. Les outils de collecte de données
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40
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V. Difficultés rencontrées
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41
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CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
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43
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DEUXIEME PARTIE : CADRE ANALYTIQUE
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44
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INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE
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45
|
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CHAPITRE IV : PRESENTATION D'Afrique Emergence et Investissements
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46
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I. PRESENTATION ET OBJECTIFS
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46
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II. ORGANISATION GENERALE ET FONCTIONNEMENT D'AEI
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47
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III. Les Activités d'AEI
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49
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IV. Les Garanties
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51
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V. Procédures de Crédit à AEI
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CHAPITREV: PRESENTATIONS DES RESULTATS ET INTERPRETATIONS
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54
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I. Présentation des Résultats de l'enquête
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54
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II. Interprétation
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|
III. Analyse des indicateurs de qualité de portefeuille
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62
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CHAPITREVI: PROPOSITIONS ET RECOMMANDATIONS
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65
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I. Proposition de solution suite à la dégradation
de la qualité du portefeuille de crédit
|
65
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EN FINANCES AUDIT ET CONTROLE DE GESTION
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D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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II. Proposition de solution concernant la mise en place de
mauvais crédits 65
III. Proposition de solution à la mauvaise couverture
du risque de crédit à AEI 67
IV. Recommandations 68
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE 71
CONCLUSION GENERALE 72
ANNEXES 75
BIBLIOGRAPHIE 82
I. OUVRAGES 82
II. SOURCES INTERNET 82
III. MEMOIRES 83
IV. AUTRES DOCUMENTS 83
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TABLE DES MATIERES 84
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D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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SIGLES ET ABREVIATIONS
AEI : Afrique Emergence et Investissements
AG : Assemblée Générale
BAD : Banque Africaine de Développement
BCEAO : Banque Centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest
CA : Conseil d'Administration
CNM : Commission Nationale pour la Microfinance
DAT : Dépôt A Terme
IMF : Institution de Microfinance
OHADA : Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit
des Affaires
PARMEC : Projet d'Appui à la Réglementation des
Mutuelles d'Epargne et de Crédit
PNUD: Programme des Nations Unies pour le
Développement
SFD : Système Financiers Décentralisé
UEMOA : Union Economique Monétaire Ouest Africaine
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UMOA : Union Monétaire Ouest Africaine
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GESTION DES RISQUES DE CREDIT EN MICROFINANCE :
CAS D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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INTRODUCTION GENERALE
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ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE : CAS
D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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La microfinance a débuté sous la forme d'un
mouvement philanthropique à échelle réduite pour fournir
des prêts aux plus démunis. En Europe, en 1849, un bourgmestre
prussien Friedrich Wilhelm Raffeisen, fonde en Rhénanie la
première société coopérative d'épargne et de
crédit, une institution qui offre des services d'épargne aux
populations ouvrières pauvres et exclues des banques classiques.
L'épargne collectée permet de consentir des crédits
à d'autres clients. Ces organismes sont dits mutualistes car elles
mutualisent l'épargne de leurs membres pour les prêter à
d'autres membres. Les organismes et institutions qui se développent sur
cette base en Europe et Amérique du Nord, puis après la seconde
guerre mondiale dans les pays du sud, notamment en Afrique se focalisent sur
l'épargne et offrent peu des services de crédit.
(Sébastien Boyé, Jeremy HAJDENBERG et Christine POURSAT, guide de
microfinance ; Eyrolles 2009 :17).
Dans les années 1970, avec la Grameen Bank, Muhammad
Yunus développe le microcrédit au Bangladesh et ouvre la voie
à de nombreuses autres expériences menées dans le monde
entier. Des institutions sont créées pour fournir aux pauvres des
moyens de créer une source de revenu et les outils pour gérer le
risque associé, c'est-à-dire les services financiers normaux qui
sont proposés aux catégories plus riches (Brigit Helms, Building
inclusive Financial, the world Bank ; 2006 : 26). Le succès de la
Grameen Bank a connu un écho dans le monde entier, dans la pratique, il
s'est avéré difficile de recopier cette expérience. Dans
les pays où les densités de populations les plus faibles, il est
beaucoup plus problématique de réunir les conditions de
rentabilité pour créer des services et des commerces de
proximité. Il n'empêche que la Grameen a démontré
que non seulement les pauvres remboursent leurs crédits, mais qu'ils
peuvent payer des intérêts élevés et que les
institutions peuvent donc couvrir ses propres coûts. A la fin des
années 1980, les initiatives se multiplient. En Amérique Latine,
des institutions accordant des microcrédits en milieu urbain commencent
à couvrir leurs frais sans subvention. (Boyé et Al. ; 1996 :
21)
Le microcrédit, se définit comme «
l'ensemble des dispositifs qui permettent d'offrir de très petits
crédits à des familles pauvres, pour les aider à mener une
activité productrice ou encore génératrice de revenus,
pour améliorer leurs conditions de vie (Planet Finance)». Il a
connu un succès incontestable dans le monde à travers les
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ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE : CAS
D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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résultats qu'il a affiché dans le cadre des
programmes de réduction de la pauvreté. Beaucoup de
progrès ont été effectué, mais tous les
problèmes n'ont pas été résolus et la grande
majorité de la population qui gagne moins de 655frsCFA (1 dollar) par
jour, spécialement dans les zones rurales, ne bénéficient
toujours d'aucun accès au secteur financier classique. Les besoins des
populations sont en perpétuelles évolution, ils se diversifient
et deviennent de plus en plus complexes entraînant la recherche de
solutions adaptées. Le microcrédit évolue à son
tour et propose d'autre produits et service financiers et se transforme en
microfinance (Sébastien Boyé, Jeremy HAJDENBERG et Christine
POURSAT, guide de microfinance ; Eyrolles 2009 : 17). Depuis quelques
années, la microfinance a connu une croissance et s'est établie
comme l'un des principaux fournisseurs d'une gamme étendue de services
financiers comme l'épargne ou le microcrédit pour des millions de
personnes tout autour du monde. L'analyse des pratiques des anciennes
sociétés d'Afrique et d'Asie montre que la microfinance faisait
partie de leurs quotidiens à travers les pratiques des tontines et
autres. Ces pratiques traditionnelles avaient cours légal en Afrique
jusqu'au lendemain de l'échec des banques commerciales nationales et les
banques de développement dans les années 70. Dans la zone UEMOA,
la microfinance a connu un développement particulier. Le mouvement s'est
amorcé à partir de la crise bancaire des années 1980 en
prenant appui sur une tradition séculaire de finance informelle. En
effet, pour permettre à une frange importante de la population, qui se
trouvait en marge du système bancaire classique, d'accéder
à des services financiers, la BCEAO a décidé de promouvoir
des nouveaux intermédiaires financiers dont les systèmes
financiers décentralisés(SFD) ou institutions de
microfinance(IMF). Ces structures apparaissent aujourd'hui comme des vecteurs
efficaces indispensables pour lutter contre la pauvreté et l'exclusion
financière. Ce faisant, elles constituent des outils de transformation
économique fournissant aux agents économiques cibles des services
financiers durables, capables de soutenir leurs activités
économiques et leur processus d'accumulation (Rapport zone franc 2003,
P302, la microfinance dans l'UEMOA). Le secteur de la microfinance en
Côte d'Ivoire est en forte expansion depuis ces dernières
décennies. Il gagne en effet de l'importance dans le paysage financier
national. Il faut relever qu'au 31 décembre 2015, le secteur compte 62
institutions agréées avec
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CONTROLE DE GESTION
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ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE : CAS
D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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environ 300 points de services repartis sur le territoire
national. L'épargne collectée par ces institutions a
été multipliée par deux (2) ces cinq (5) dernières
années. Le volume de dépôts collectés auprès
de plus d'un (1) million d'épargnants est estimé à 175,7
milliards de F CFA à fin décembre 2015. Le dynamisme du secteur a
été plus marquant en termes de financements octroyés,
comme en témoigne le montant de crédits distribués qui a
été multiplié par cinq (5) sur la même
période, passant de 28,5 milliards de F CFA en 2010 à 138,2
milliards de F CFA à fin décembre 2015. (Portail Internet de la
direction de la microfinance ;
http://microfinance.tresor.gouv.ci)
Le développement de ce secteur a permis de mettre au
point des produits financiers adaptés aux personnes exclues des services
bancaires classiques. Cependant, outre ces performance, les Institutions de
Microfinance sont confrontés à des risques, qui s'ils ne sont pas
gérés peuvent compromettre leur pérennité. Parmi
ces risques, les risques opérationnels plus précisément le
« risque de crédit » qui représente la source la plus
importante de pertes pour les IMF. Cette importance provient du fait que
généralement les prêts représentent plus de la
moitié de l'actif de ces institutions. Afrique Emergence et
Investissements(AEI) est un Système Financiers
Décentralisé(SFD) qui accorde des crédits à des
personnes qui n'ont pas généralement accès au
crédit bancaire. En plus des crédits, AEI accorde à ses
clients, d'autres services tels que l'épargne, la domiciliation de
salaire et le transfert d'argent. Cependant, l'institution rencontre des
difficultés liées à la gestion de son portefeuille de
crédit qui se traduisent par l'accroissement des impayés. Ces
problèmes d'impayés résultent en général:
-De l'absence de rigueur dans l'étude, le montage et le
suivi des crédits;
-des insuffisances dans les procédures de recouvrement
des créances;
- de la faiblesse du dispositif de contrôle interne qui
ne permet pas de circonscrire l'ensemble des risques liés au processus
de crédit.
Ces causes peuvent engendrer un certain nombre de
conséquences à savoir:
-Une rupture de liquidité pouvant menacer la
continuité des activités;
-l'octroi de crédits à des clients non
solvables;
-la mise en place de crédits fictifs;
-la perte d'actifs
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ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE : CAS
D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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-les détournements, les fraudes
Pour résoudre ces problèmes, les solutions
suivantes sont envisageables:
-sensibiliser les agents de crédit sur l'importance de
leur rôle;
-renforcer les procédures de recouvrement;
-analyser le dispositif, processus de gestion des risques de
crédit en vue de détecter les éventuels
dysfonctionnements.
Pour le cas d'AEI, l'application du processus de gestion du
portefeuille doit être privilégiée pour une gestion
efficace des impayés. La question fondamentale qui se pose est de savoir
quelle est l'efficacité du processus de gestion du risque de
crédit à AEI ?
Plus précisément :
-Quels sont les causes liées aux impayés ?
-Quelles sont les garanties mises en place pour assurer la
gestion des risques liés aux impayés ?
-Quelles sont les améliorations à apporter au
dispositif de gestion du portefeuille de crédit à AEI ?
Pour répondre à ces questions nous avons choisi
le thème : « ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE CREDIT EN MICROFINANCE :
CAS D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS ».
L'objectif général de cette étude est de
contribuer à la maîtrise des risques de crédit pour assurer
la pérennité financière de l'institution et de renforcer
les capacités des clients d'Afrique Emergence et Investissements sur
l'utilisation des crédits. En terme d'objectif spécifique, il
s'agira de :
- Identifier les causes liées aux impayés ?
- Analyser les garantir mise en place par Afrique Emergence et
Investissements pour une très bonne qualité de portefeuille, une
minimisation des risques de pertes sur créances.
- Relever les insuffisances et proposer des stratégies
visant à garantir aux IMF et à Afrique Emergence et
Investissements en particulier le remboursement d'une grande partie du
crédit octroyé.
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ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE : CAS
D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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En effet, le caractère très élevé
du risque de crédit est à l'origine de l'exclusion bancaire des
populations pauvres, cible de la microfinance, et caractérisées
par une très grande vulnérabilité.
Le choix du thème représente un certain
intérêt pour :
-les SFD et à AEI, cette étude contribuera
à l'amélioration du dispositif de gestion du risque de
crédit.
-nous même, une telle étude contribuera à
l'approfondissement de nos connaissances sur les SFD et les risques liés
au secteur. En plus, l'étude nous permettra de mettre en pratique nos
connaissances acquises au cours de notre formation.
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Cette étude se fera en deux(2) volets, une partie
théorique et une partie pratique. La première partie
intitulée « cadre théorique et conceptuel de l'analyse des
risques d'impayé de crédit dans les SFD » comprendra
trois(3) chapitres. Premier chapitre traitera le crédit dans les SFD ;
le second, la gestion du risque de crédit dans les SFD ; le
troisième de la démarche méthodologique qui sera
adoptée. Enfin la deuxième partie intitulée « cadre
analytique » qui s'articulera aussi autour de trois(3) chapitres. Le
premier est consacré à la présentation d'Afrique Emergence
et Investissements(AEI), le second diagnostic des facteurs et analyse de la
gestion de crédit et enfin la présentation des résultats
de l'étude et la formulation de recommandations.
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GESTION DES RISQUES DE CREDIT EN MICROFINANCE :
CAS D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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PREMIERE PARTIE : CADRE
THEORIQUE
TRAORE ISAAC ARNAUD - ELEVE INGENIEUR EN FINANCES AUDIT ET
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D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
Les institutions financières sont confrontées
à de nombreux risques dans le cadre de leurs activités, notamment
les SFD du fait de leur nature et de leurs activités. Pour
maîtriser ces risques, les SFD doivent se doter de mécanismes de
contrôle efficaces comme préconisés par la
réglementation relative aux institutions mutualistes coopératives
d'épargne et de crédit. Pour s'assurer de l'efficacité des
dispositifs de gestion existant, il est important de procéder à
leur analyse régulière, ce qui nous amène à traiter
les travaux des dispositifs de gestion du risque plus précisément
celui du processus crédit qui est l'un des processus les plus importants
de l'activité des SFD, le crédit et la gestion du risque comporte
trois(3) chapitres.
14
Le premier chapitre traite le crédit dans les
systèmes financiers décentralisés, le deuxième les
travaux sur la gestion du risque du processus crédit et le
troisième de la démarche méthodologique que nous allons
adopter tout au long de cette étude.
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D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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CHAPITRE I : LE CREDIT DANS LES SYSTEMES FINANCIERS
DECENTRALISES
Les SFD historiquement appelées Institution de
Microfinance sont nées il y a de cela deux siècles en Allemagne
et ont fait leur apparition dans la zone de l'Union Economique Monétique
Ouest Africaine (UEMOA) au début des années 80. Très vite,
leur développement exceptionnel les positionnera comme un maillon
incontournable du tissu financier de la zone UEMOA. Bien qu'octroyant du
crédit et collectant des dépôts, les SFD se
différencient des banques sur certains points. L'activité de
crédit constitue la principale source de revenus pour les institutions
du SFD. Elle est en même temps la plus délicate à cause des
nombreux risques qu'elle comporte. Pour comprendre la problématique du
crédit dans SFD, nous présenterons d'abord le cadre juridique et
institutionnel de surveillance des SFD.
I. CADRE INSTITUTIONNEL ET JURIDIQUE DES SYSTEMES
FINANCIERS DECENTRALISES.
Les structures de microfinance sont devenues de
véritables institutions qui du fait de leur activité
d'intermédiation financière encourent des risques qui doivent
être maîtrisés. Pour se développer et accroître
leurs activités, les institutions doivent trouver des ressources
financières additionnelles auprès des bailleurs de fonds ou du
système bancaire pour renforcer l'épargne publique
mobilisée auprès des adhérents qu'il convient de
protéger. C'est toutes ces raisons qui ont conduit à l'adoption
d'une réglementation dans la zone UEMOA, qui définit le cadre
dans lequel les IMF exercent leurs activités, fixe les règles
à respecter et organise le contrôle. Cette règlementation
comprend un cadre juridique et un cadre institutionnel.
1. Le Cadre Institutionnel
La surveillance du secteur est assurée dans les pays de
l'UEMOA par deux(2) institutions à savoir le Ministère de tutelle
et la BCEAO.
a. Le Rôle de la BCEAO
La BCEAO exerce un rôle d'accompagnement et de suivi de
la mise en oeuvre de la règlementation. Pour cela elle effectue des
contrôles sur pièce et des contrôles sur place. Le
contrôle sur pièce consiste essentiellement à l'examen de
toute information financière ou non provenant des SFD (rapports
d'activité, états financiers, rapports de
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contrôle interne, etc.). Le contrôle sur place
requiert la présence physique des agents de la Banque Centrale au sein
des institutions pour s'assurer qu'elles gèrent de façon saine et
prudente les ressources dont elles disposent, respectent les ratios prudentiels
et la conformité des lois et règlements édités par
l'organe régulateur ( la banque centrale).
b. Le Rôle du Ministère de tutelle
Le Ministère de tutelle en charge de la microfinance
dans les différents Etats de l'UEMOA est le ministère
chargé de l'Economie et des Finances au sein duquel est
créée deux (2) organes chargées de la microfinance (en
Côte d'Ivoire les organes en charge des SFD sont la Commission Nationale
pour la Microfinance (CNM) et la Direction de la Microfinance). Ces organes ont
notamment pour mission :
· L'examen de tous les rapports ou études relatifs
au secteur ;
· L'audition des dirigeants des institutions de
microfinance ;
· L'examen les dossiers de demande d'autorisation d'exercer
;
· Le suivi de la mise en oeuvre de la politique du
Gouvernement en matière de développement du secteur de la
microfinance.
2. Le Cadre Juridique
Dans le souci d'aider les IMF à atteindre leur
objectif à savoir lutter contre la pauvreté, un cadre juridique
spécifique aux SFD a été mis en place en 1995. Ce cadre
juridique comprend :
· Les instructions de la BCEAO
· La loi PARMEC qui correspond en Côte d'Ivoire
à la loi n°96-562 du 22 juillet 1996, portant réglementation
des institutions mutualistes ou coopératives d'épargne et de
crédit et son décret d'application n°97-37 du 22 janvier
1997
a. Les Instructions de la BCEAO
Ces instructions règlementent le secteur des
systèmes financiers décentralisés dans la zone UEMOA. Pour
cela elles :
? Précisent les dispositions générales
contenues dans la loi ;
? Procèdent à l'harmonisation des modes
opératoires au niveau de la zone UEMOA ;
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? Assurent un rôle de veille et de
sécurité au niveau des institutions (normes prudentielles).
Il faut signaler que l'année 2008 a été
marquée par l'adoption de la nouvelle loi n°472008 du 3 septembre
2008 portant réglementation des SFD et de son décret
d'application n°011931 du 12 novembre 2008.
Les principales innovations figurant dans la nouvelle
législation applicable aux SFD portent essentiellement sur :
· L'extension de la nouvelle réglementation à
l'ensemble des SFD ;
· La suppression des dispositions sur la reconnaissance
des Groupements d'Epargne et de Crédit ;
· L'instauration d'un régime unique
d'autorisation d'exercice ;
· L'intervention plus accrue de la Banque Centrale et de
la Commission Bancaire dans la surveillance des institutions qui ont atteint un
certain niveau d'activité ;
· Le renforcement du dispositif prudentiel et des
sanctions applicables ;
· Et enfin la certification obligatoire des comptes par
un Commissaire aux comptes pour les SFD d'une certaine taille
financière.
b. La Loi PARMEC
La loi PARMEC (Projet d'Appui à la
Réglementation des Mutuelles d'Epargne et de Crédit) portant
réglementation des institutions mutualistes ou coopératives
d'épargne et de crédit, adoptée en 1993 par le conseil des
Ministres de l'UEMOA a pour objectif d'accompagner et de réglementer le
secteur des SFD afin d'assurer la protection des épargnants, la
sécurité des opérations ainsi que l'autonomie
financière des institutions. La loi PARMEC :
? réglemente l'organisation, la gouvernance et le
fonctionnement des institutions et réseaux mutualistes ;
? donne un cadre de supervision simple et léger sous
la tutelle du Ministère des Finances et de l'Economie et de la Banque
Centrale ;
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? prévoit des dispositions très avantageuses
pour les institutions mutualistes (Boye & al ; 2006 : 244)
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II. LA NOTION DE RISQUE CREDIT
Le crédit est le processus le plus important dans les
SFD. Cette importance provient généralement du fait que les
prêts représentent plus de la moitié de l'actif des SFD
(GCAP 1998 : 45). Pour bien comprendre ce processus nous allons définir
le terme crédit ensuite nous décrirons le processus de
crédit avant de traiter du risque de crédit.
1. Définition du Crédit
Issu du latin « credere » qui signifie croire et
« creditum » qui veut dire confier, le crédit peut être
définir comme étant un prêt consenti à un client par
une institution financière et dont les remboursements sont
étalés sur un futur proche. Les origines du crédit ne sont
pas connues avec précision, cependant on pourrait penser qu'il a vu le
jour avec la pratique du troc, avant l'avènement de la monnaie. On peut
aussi le définir comme un prêt consenti, contre une
rémunération par une personne physique ou morale et remboursable
à moyen ou long terme. Le crédit constitue le poumon financier
des IMF, mais il apparait également comme étant une
activité très dangereuse car comportant plusieurs risques.
Aussi, selon le dictionnaire LE PETIT ROBERT (2010 : 570) le
crédit se définit comme étant l'opération par
laquelle une personne met une somme d'argent à la disposition d'une
autre. Pour GUILLIEN & VINCENT (1999 : 162), une opération de
crédit est tout acte par lequel une personne met ou promet de mettre des
fonds à la disposition d'une autre personne ou prend, dans
l'intérêt de celle-ci, un engagement par signature tel qu'un aval,
un cautionnement ou une garantie. Dans la suite de cette étude, nous
retiendrons la définition de GUILLIEN & VINCENT. Les crédits
octroyés par les SFD ont la particularité d'être des
crédits progressifs dont le premier est de faible montant afin de
minimiser les risques. Le remboursement régulier du crédit par le
client permet à l'institution d'augmenter progressivement le montant du
prêt. Les crédits octroyés par les SFD peuvent être
classés selon plusieurs critères (durée, catégorie,
type, qualité du crédit, etc.).
De ces définitions, il se dégage certains
éléments dont les plus importants sont :
-le temps qui est le délai pendant lequel le
bénéficiaire disposera du bien ou du fond prêté :
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ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE
: CAS D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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-la confiance faite par le créancier au
bénéficiaire. Cette confiance nécessite à son tour
une promesse de restitution ;
-le risque dure au danger de perte partielle ou totale de la
chose mise à la disposition du bénéficiaire. Il est
également dû à l'engagement de la responsabilité du
créditeur dans cette opération ;
-la rémunération qui est le prix du service rendu
et du danger couru par le créditeur. Ainsi, nous distinguons dans la
classification de la BCEAO, les crédits sains et les crédits en
souffrance.
Crédits sains : sont
considérés comme crédits sains, les prêts qui ne
souffrent d'aucune controverse en matière de remboursement.
Crédits en souffrance : il s'agit des
crédits dont une échéance au moins est impayée
depuis plus de trois (3) mois. Ces crédits doivent faire l'objet d'une
provision en fin d'exercice. Le montant de la provision est
déterminé, selon la durée des retards observés dans
le paiement des échéances.
En fonction de la durée des opérations, les
crédits sont classés à court, moyen et long terme.
Crédits à courts termes : sont
considérés comme crédits à court terme, les
prêts dont la durée initiale de remboursement y compris tout
différé éventuel ; n'excède pas douze (12) mois.
(Guérin & Al ;2005 :4).
Crédits à moyens termes : sont
considérés comme crédits à moyen terme, les
prêts dont la durée initiale de remboursement y compris tout
différé éventuel supérieur à douze (12)
mois, mais inférieur ou égale à trente-six (36) mois.
(Roesch ; 2003 : 2) Crédits à longs termes :
sont considérés comme crédits à long terme, les
prêts dont la durée initiale de remboursement y compris tout
différé éventuel, excède trente-six (36) mois
(Nguyen ; 1999 : 2)
2. Le Processus de mise en place et Suivi du
crédit
On peut identifier les étapes suivantes dans le processus
de crédit :
? L'étude du dossier de crédit ; ? La visite au
client ;
? L'étude du dossier de crédit par le
comité de crédit ;
? La mise en place du crédit.
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a. L'étude du dossier de crédit du
client
Cette étape permet au SFD de porter un jugement sur la
solvabilité de l'emprunteur.
Durant cette phase, l'agent de crédit va essayer de
recueillir des informations sur le client et sur son activité et
procéder à l'analyse de sa situation financière.
L'étude de dossier est une étape très importante dans le
processus d'octroi de crédit car comme le rappelle HUNTIN (2004 : 925)
c'est à ce moment que l'institution prendra les précautions
suffisantes pour réduire le risque de crédit.
Pour CHURCHILL & COSTER (2001 : 24), cinq
éléments essentiels sont à analyser dans l'étude
d'un dossier de crédit :
? Le caractère de l'emprunteur pour se faire une
idée sur sa volonté à rembourser et sa capacité
à bien gérer son activité ;
? La capacité de remboursement, il s'agira ici de
chercher à savoir si les revenus du demandeur lui permettront de
rembourser le prêt ;
? Le capital, il s'agira ici de déterminer le patrimoine
du demandeur ;
? Le cautionnement, il s'agira pour l'institution de se
protéger contre une défaillance éventuelle du demandeur.
Pour cela les IMF utilisent en plus du cautionnement l'épargne
obligatoire ;
? Les conditions, il s'agira ici de faire un plan d'affaire
qui tiendra compte de la concurrence de marché et de l'environnement
économique dans lequel le demandeur évolue.
b. La visite chez le Client
Pour s'assurer de l'exactitude des informations que lui a
fournies l'emprunteur,
l'agent de crédit doit se déplacer chez le
client. Cette étape ne doit en aucun cas être
négligée dans le processus d'octroi de crédit car elle
fait partie intégrante du processus de gestion des risques. C'est pour
cela que CAMARA (2006 : 124) nous dit que les SFD ne doivent en aucun cas
octroyer du crédit sans avoir au préalable rendu visite au
client.
c. L'étude du dossier par le Comité de
Crédit
Une fois que le dossier de crédit a été
ficelé par l'agent de crédit, il est transmis au
comité de crédit. Ce comité est
constitué des membres de la direction générale qui ont la
responsabilité de prendre une décision concernant la demande de
crédit après s'être
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assuré que le dossier qui lui a été
transmis est complet et répond aux règles fixées par
l'institution. Pour l'efficacité du comité de crédit, il
est important de varier ses membres (ATTALI & ARTHUS ; 2006 : 87)
d. La mise en place du Crédit
Après décision favorable du Comité de
Crédit, le contrat de crédit est signé par
l'emprunteur avant le déblocage des fonds. Durant
cette phase, il faut s'assurer que les garanties requises ont été
prises avant le déblocage du crédit.
e. Le Suivi du crédit
Il consiste à la gestion au quotidien du crédit
pour aider l'identification d'éventuelles
difficultés des emprunteurs afin de prévoir des
actions permettant d'éviter une créance litigieuse. Comme actions
possibles nous pouvons citer le rééchelonnement qui consiste
à allonger le délai de remboursement du prêt. Si
malgré les actions entreprises, le client se révèle
défaillant, l'institution n'aura comme solution que de poursuivre le
recouvrement par voie judiciaire et le cas échéant de constituer
des provisions.
3. Le Risque de Crédit
« Les événements intervenus sur les
marchés financiers depuis mai 2007 suite à la crise dite des
subprimes et les répercussions de cette crise sur le système
bancaire ont rappelé à tous, s'il en était besoin, que le
risque de crédit restait un risque majeur pour les institutions
financières ». Cette citation de Danièle NOUY,
secrétaire Générale de la Commission Bancaire
Française, dans la préface du livre de Michel DIETSCH et
Joël PETEY (revue banque édition 2008) intitulé «
Mesure et gestion de risque de crédit dans les institutions
financières » met en exergue l'importance d'une bonne gestion du
risque de crédit pour garantir la solidité et la stabilité
du système financier. Mais avant de traiter la gestion du risque de
crédit nous allons définir le risque de crédit.
a. Définition du Risque de Crédit
Plusieurs auteurs ont eu à définir le risque de
crédit car il représente la forme la plus
ancienne de risque sur les marchés de capitaux. Selon
Campion (2000 : 9), le risque de crédit est défini comme
étant la perte de revenu ou de capital résultant du non-respect
des échéances d'un prêt par le client. Pour SARDI (2002 :
39), le risque de crédit est
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« la perte potentielle consécutive à
l'incapacité d'un débiteur d'honorer ces engagements ».
DIETSCH & PETEY (2008 : 15) vont plus loin et définissent le risque
de crédit comme étant principalement le risque de défaut
de remboursement de l'emprunteur, mais aussi le risque que la valeur d'un actif
financier varie en raison d'événement particulier affectant la
solvabilité potentielle de l'emprunteur ».
Cependant, d'après CAMARA (2006 : 12), par risque, il
faut entendre tout fait ou événement dont la réalisation
est susceptible de grever le patrimoine d'une institution de microfinance. Le
risque a des conséquences qui se traduisent sur la solvabilité,
la liquidité et la rentabilité.
? La Solvabilité est la
capacité d'une IMF à faire face à toutes ses dettes
(dettes à court, moyen et long terme) avec la totalité de son
actif ;
? La liquidité est sa faculté
à honorer ses engagements à court terme avec son actif
réalisable ou disponible ;
? La Rentabilité se traduit comme le
résultat obtenu par l'IMF au vu des moyens mis à sa
disposition.
Dans le cadre de notre étude par risque de
crédit nous entendons le risque auquel le SFD est soumis du fait de sa
relation avec le demandeur de crédit et qui va de la connaissance du
client jusqu'au remboursement du crédit. Ce risque représente de
loin la source la plus importante de pertes pour les SFD ; cette importance
provient généralement du fait que les prêts
représentent plus de la moitié de l'actif de ces institutions.
Cela explique la nécessité de mettre en place une bonne politique
de gestion du risque de crédit car comme le rappelle SARDI (2002 : 39),
« le véritable risque pour un établissement de crédit
ce n'est pas de prendre des risques mais d'en prendre trop ou de mal les
contrôler ».
b. Identification des risques auxquels sont
confrontés les IMF
Une institution de microfinance est une structure d'aide
à la population à faible revenu. Cette structure exerce des
activités d'intermédiation financière sur le principe de
la proximité géographique. Ce faisant il importe d'identifier les
risques qu'elles courent chaque jour en octroyant des crédits. Le cadre
cohérent d'évaluation des risques des institutions de
microfinance présente une analyse objective des problématiques de
développement institutionnel et de viabilité financière
en
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distinguant quatre types de risques à savoir : les
risques institutionnels, les risques opérationnels, les risques de
gestion financière et les risques externes (CARE International 2000 :
203, Manuel de gestion des risques en microfinance). Pour notre étude
nous allons nous atteler sur les risques opérationnels.
En effet, le risque opérationnel est la
vulnérabilité à laquelle est confrontée
l'institution dans sa gestion quotidienne ainsi que de son portefeuille (risque
de crédit), le risque de fraude et de vol (risque de
sécurité), le risque de liquidité, risque
d'impayé.
? Risque de Crédit ou de
contrepartie
Le plus grand risque en matière de microfinance est
d'octroyer un crédit et de ne pas se faire rembourser. Ce risque est une
préoccupation pour les SFD dans la mesure où la plupart des
microcrédits ne sont pas garantis. Or ce portefeuille est de loin
l'actif le plus important pour une IMF et le risque qu'il pose pour
l'institution est assez difficile à mesurer.
? Risque de sécurité
N'importe quelle organisation qui gère une importante
somme d'argent est extrêmement vulnérable à la fraude.
Cette vulnérabilité est souvent prédominante dans les
milieux démunis. La vulnérabilité à la fraude est
particulièrement plus grande dans le contexte où l'argent change
de main ; c'est encore plus critique dans les IMF qui disposent d'un
système d'information : de gestion peu fiable ou peu cohérent ;
des politiques et procédures non clairement définis ; un taux
élevé du renouvellement du personnel technique ou encore si l'IMF
atteint précocement un fort taux de croissance. La gestion des
dépôts d'épargne particulièrement des
épargnes libres augmente la vulnérabilité dans la mesure
où toute la défaillance dans la détection de fraude
pourrait conduire à la perte d'actifs liquides circulants et à
une rapide détérioration de la notoriété de
l'institution.
? Risque d'Impayé
Souvent négligées, parfois oubliées, les
conséquences d'un impayé ou d'un retard de paiement sont la cause
de bon nombre de difficultés de trésorerie vécues par les
IMF. Ces conséquences, bien que diverses et multiples, ont toujours le
même aboutissement final : une insuffisance de trésorerie notable,
due à un encaissement de créances
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clients en deçà de ce qu'il devrait être.
Financièrement, ce phénomène peut se mesurer par la
comparaison entre le chiffre d'affaires réalisé, et le «
cash » effectivement encaissé en trésorerie. Ce qui revient
à dire que le degré de risque clients d'une entreprise est un
révélateur significatif de sa capacité ou de son
incapacité à transformer ses bénéfices en
trésorerie. Cependant, l'aspect financier d'un non-recouvrement de
créance n'est que la mesure monétaire de conséquences
techniques, juridiques, organisationnelles et comptables. Il est donc
primordial, de ne pas confondre l'outil de mesure avec les
phénomènes à évaluer. Car, ce n'est qu'en ayant une
parfaite connaissance des réelles conséquences du risque clients,
que les dirigeants des IMF et leurs salariés pourront en comprendre les
origines profondes, et ainsi enrayer le « mal » en agissant à
sa racine et non uniquement sur ses effets.
? Risque de Liquidité
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Le risque de liquidité consiste pour un client à
ne pas pouvoir payer son passif exigible avec ses créances liquides. Le
risque de liquidité est un risque encouru notamment par les institutions
de microfinances. Pour une microfinance, il se caractérise par son
incapacité à pouvoir faire face à des retraits massifs de
sa clientèle.
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CHAPITRE II : LES TRAVAUX SUR LA GESTION DU RISQUES
DE
CREDIT
La microfinance représente un ensemble très
diversifié de dispositifs offrant des
capacités d'épargne, de prêts ou
d'assurance à de large fractions des populations rurales, mais aussi
urbaines, n'ayant pas accès aux services financiers des
établissements soumis à des contraintes de rentabilité
immédiates et à certaines ratios prudentielles. Le
problème qui se pose pour les SFD est alors comment assurer un bon
remboursement du crédit face à des emprunteurs sans garantie.
Surtout que les impayés qui conduisent souvent aux créances
irrécouvrables constituent, dans la majorité des cas, la
principale cause de faillite des institutions qui accordent des crédits.
Même celles qui réussissent sont sans cesse menacées par le
spectre des impayés. Tout gestionnaire soucieux de la
pérennité de son IMF est tenu d'avoir une gestion rigoureuse de
toutes les créances dont les paiements sont en retard. Il doit par
conséquent, connaître les causes et les coûts des
impayés pour l'institution, mesurer ces impayés et les
contrôler (lobez ; 1997 : 23). Plusieurs travaux de recherche ont
été réalisés sur la gestion des risques dans les
IMF afin de leur permettre, pour la plupart de mettre en exergue ses
avantages.
I. La Gestion du Risque de Crédit
Le risque de crédit est un risque majeur pour les SFD. Il
influence largement leurs
résultats et crée un risque potentiel de
faillite pour ces dernières. Pour limiter au maximum les pertes dues au
risque de crédit, les institutions se dotent de politique de gestion de
risque bien circonscrites. Compte tenu de la complexité de la gestion de
crédit nous allons nous contenter de présenter certaines bonnes
pratiques en matière de gestion du risque de crédit.
Ainsi pour FREDERIC, GAYRAUD & ROUSSEAU (2006 : 68) la
gestion des risques suit quatre phases :
? L'identification des menaces permet d'identifier les
menaces qui pèsent sur l'institution et qui sont à l'origine des
risques ;
? La hiérarchisation des risques identifiés,
compte tenu du fait qu'il est impossible de supprimer tous les risques pour des
raisons de coûts et aussi parce que le risque est inhérent
à la conduite des affaires. Les SFD doivent
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hiérarchiser les risques en fonction de leur
gravité et de leur probabilité de réalisation ;
> Le traitement des risques qui nous permettrait de
réduire le risque avec la possibilité d'agir sur la
probabilité de sa réalisation en mettant en place des actions de
prévention, de diminuer l'impact du risque grâce à des
mesures de protection, ou d'agir à la fois sur la probabilité et
sur la gravité ;
> La mise en adéquation de la gestion des risques
avec l'échelle de responsabilité. Pour cela il s'agira de
déterminer en fonction des responsabilités les personnes qui
seront chargées de la gestion de risques.
Pour SARDI (2002 : 725), le dispositif suivant doit
être mis en place pour une bonne maîtrise du risque de
crédit :
V' Des dossiers de qualité car les dossiers de demande
d'emprunt doivent être aussi complets que possibles et remplir toutes les
conditions de fond comme de forme pour permettre une décision
motivée de l'institution ;
V' Un suivi permanent et une surveillance rigoureuse des
risques. Ainsi le déblocage du crédit ne signifie pas la fin de
l'opération de crédit car c'est à ce moment que le risque
est plus fort. Pour limiter au maximum les pertes pouvant résulter de la
défaillance des clients, l'institution doit assurer un suivi rigoureux
des crédits permettant de détecter les signes précurseurs
d'une dégradation de la situation financière du client ;
V' Une rentabilité adéquate du portefeuille car
malgré la rude concurrence que se livrent les institutions
financières pour offrir à leur client des crédits
attractifs, il faut que la tarification des crédits puissent au moins
absorber les coûts engendrés ;
V' Une revue indépendante des dossiers qui consiste
à revoir de manière périodique les dossiers de
crédit pour s'assurer qu'ils respectent les procédures et
politiques en vigueur ;
Par contre, pour CARE International (2001) le manuel de
gestion des risques en microfinance le processus de gestion du risque de
crédit doit comprendre trois (3) phases :
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? Identifier les
vulnérabilités, avant de gérer les risques au sein d'une
organisation, il est important d'identifier au préalable les faiblesses,
les limites, les menaces actuelles et potentielles de l'organisation. Un aspect
important de gestion des risques est de prévoir les risques probables de
l'organisation à court, moyen et long terme ;
? Concevoir et mettre en oeuvre des
systèmes de contrôle, une fois que l'IMF a identifié les
points vulnérables, elle peut concevoir et mettre en exécution
des mesures de contrôles pour les amoindrir ;
? Suivre l'efficacité des
systèmes de contrôle mis en place, une fois le système de
contrôle mise en oeuvre, les IMF doivent pouvoir suivre et
apprécier son degré de fonctionnalité et
d'efficacité. Les outils de suivi consistent avant tout en un tableau de
bord d'indicateurs de performance que les Directeurs et Administrateurs doivent
établir et suivre afin de s'assurer de la gestion de l'IMF.
La gestion des risques est un processus continu car la
vulnérabilité change avec le temps. En effet, de façon
spécifique, la gestion du risque de crédit peut se
présenter sous deux aspects : les mesures préventives que les
prêteurs prennent avant l'octroi du crédit et les mesures
d'encouragement après le déboursement pour permettre le
remboursement dans les délais.
II. Les étapes de la Gestion du
Crédit
Les institutions de crédit comme toutes les
entreprises, sont soumises à des risques. Mais ces risques sont beaucoup
plus importants pour les institutions de crédit et il devient donc
primordiale pour ces dernières de maîtriser ces risques. La liste
des risques pouvant affecter un SFD est longue ; risque institutionnel, risque
de fraude, risque de crédit, risque de sécurité, risque de
gestion financière, risque externe (réglementation, concurrence,
démographique). Le risque qui nous intéressera ici est le risque
de crédit aussi appelé risque de contrepartie ; s'il existe
plusieurs type de risque celui de non-remboursement est un risque majeur.
Manchon (2001) définit le risque de contrepartie pour les prêteur
comme : « le risque de voir son client ne pas respecter son engagement
financier, à savoir, dans la plupart des cas, un remboursement de
prêt ». Dans un sens plus large, ce risque de contrepartie
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désigne aussi le risque de dégradation de la
santé financière de l'emprunteur qui réduit les
probabilités de remboursement. Le risque de crédit constitue le
plus grave des vulnérabilités d'une institution de microfinance.
C'est la détérioration de la qualité du portefeuille
crédit qui cause les pertes et créé des charges
énormes en gestion de la défaillance. Ce risque aussi connu comme
le risque de défaillance, est lié à l'incapacité du
client de respecter les termes du contrat de prêt. Un seul
microcrédit ne pose pas un risque énorme parce que le pourcentage
sur le portefeuille total est insignifiant. Mais puisque la plupart des
microcrédits ne sont pas garantis, la défaillance peut facilement
s'étendre d'un petit nombre de crédits à une portion
important du portefeuille. Cet effet de contamination peut être
aggravé par le fait que les portefeuilles de microfinance se limitent
souvent à certains secteurs d'affaire.
La gestion du risque de crédit se présente
généralement sous deux aspects : les mesures préventives
que les prêteurs prennent avant l'octroi du crédit et celles
qu'ils prennent après le déboursement. La gestion du
crédit dans une institution de microfinance doit respecter les
étapes suivantes :
V' Le montage et l'analyse du dossier de
crédit
V' Le suivi des prêts accordés
V' Le recouvrement des crédits en
souffrances.
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Le processus de crédit suit le cheminement
décrit par le schéma ci-dessous
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Demande de crédit
Montage du dossier de crédit
Vérification de la garantie
Analyse du dossier par le comité de
crédit
Rejet de la demande Acceptation
Informer le client du rejet de son dossier Suivi du
crédit
Remboursement Contentieux
Lors de la demande de crédit, le chargé de
prêt collecte des informations auprès du client et d'autres
sources externes afin de monter le dossier de crédit et les
complète par des informations internes lorsque le demandeur est
déjà client. Ce dossier va servir de support à l'analyse
du risque de crédit qui va conduire le chargé de prêt,
généralement assisté par un comité, à
décider de l'opportunité d'accorder ou non le crédit, en
fonction de la politique de risque et de rentabilité ainsi que de la
volonté stratégique du SFD. Si le crédit est
octroyé, le chargé de prêt doit procéder en
permanence au suivi sur le terrain de l'utilisation du crédit
reçu. En fonction du déroulement du crédit, celui-ci peut
prendre fin sans incident avec le remboursement ou finir de façon
contentieuse.
1. L'analyse du risque de défaillance
La gestion du risque de crédit se présente
généralement sous deux aspects : les mesures préventives
que les prêteurs prennent avant l'octroi du crédit portent sur
l'analyse du risque de défaillance du client. La défaillance du
client implique que le prêteur recouvre difficilement ses ressources voir
ne les récupère pas. L'analyse du risque de défaillance
implique que le prêteur recherche des informations sur son client. Les
sources d'informations dont dispose le prêteur sont nombreuses. D'une
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manière générale, l'analyse du risque
effectuée par le prêteur avant tout crédit devrait prendre
en compte les qualités intrinsèques d'information passé
par l'instruction d'un dossier de crédit. Le premier acteur à
répondre à la demande de crédit d'un SFD est le personnel
à travers les actions ci-après :
i' Accueil et mise en confiance du membre demandeur. Il faut
donc mettre le membre à l'aise afin de lui permettre d'exprimer
correctement son besoin. Cette phase est importante et doit être
menée par le conseiller en crédit appuyé par son
gérant. Le discours doit porter sur les principes mutualistes de
l'institution, l'importance du crédit pour les membres (satisfaction des
besoins individuels et collectifs) et pour l'institution
(pérennité) ;
i' Le montage du dossier de demande de crédit est
effectué par le chargé de prêt sur la base d'un dossier
technique préétabli. Il permet de collecter le maximum
d'informations sur le membre demandeur afin de vérifier l'objet du
crédit, le montant sollicité, la capacité et la
volonté de rembourser ainsi que l'intégrité du membre et
les garanties.
Cinq composantes sont pertinentes pour toute sorte
d'institution de crédit à savoir: capacité,
caractère, capital, condition et cautionnement pour analyser
l'historique du client. Le prêt accordé à chaque
élément peut varier selon la méthodologie, la taille du
crédit et selon le fait que le client soit nouveau ou ancien. Mais ici
nous nous intéresserons à la capacité de l'emprunteur
à rembourser. Pour évaluer la capacité de remboursement
d'un demandeur, le chargé de prêt procède à
l'évaluation de son activité et de son ménage. Il est
compliqué d'évaluer la capacité de remboursement d'un
demandeur à revenu bas. Les estimations de revenus et dépenses ne
pourront pas être fiables et souvent les demandeurs manquent de preuves
ou documents financiers. Cependant, des variations importantes entre
l'estimation et la trésorerie réelle du commerce peuvent
subsister, même si le demandeur n'a pas l'intention de tromper le
chargé de prêt. Pour surmonter ce problème les SFD
octroient initialement des petits crédits et appliquent une
procédure continue et recueillent des informations sur le client pour
surmonter les défis d'évaluation de sa capacité de
remboursement. Les crédits initiaux ont tendance à être
plus petits que le besoin du demandeur parce que le chargé de prêt
manque d'informations fiables pour évaluer sa capacité de
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remboursement. On demande aux clients de maintenir des
informations de base de leurs activités concernant les revenus et les
dépenses qui vont au retour aider le chargé de prêt
à prendre des décisions de crédit fondées sur ces
informations et tailler les crédits ultérieurs en tenant compte
de la trésorerie de l'activité. Quant aux petits prêts, il
est approprié que le caractère du demandeur soit un
élément historique clé. Au fur et à mesure que la
taille du crédit augmente, il faut passer des informations « douces
» comme le caractère aux informations plus difficiles comme la
capacité. Pour prendre des décisions de crédit juste, il
est donc nécessaire que les chargés de crédit recueillent
des informations à temps pour leur permettre de déterminer la
capacité commerciale de leur client.
La procédure d'évaluation commerciale des
clients et surtout leurs ménages doit atteindre cinq buts principaux.
Premièrement, l'évaluation indique si le demandeur est solvable
après avoir recueillir les données nécessaires sur son
commerce, et le flux financier de son ménage. Deuxièmement, elle
fournit l'information pour s'assurer que le produit est conçu en
adéquation avec le besoin de crédit du demandeur et de sa
capacité. Troisièmement, l'évaluation permet au
chargé de crédit de collecter des informations subjectives sur le
caractère du demandeur de crédit en vue de déterminer de
façon intuitive la crédibilité de ce dernier.
Quatrièmement, cette procédure joue un rôle
d'éducation du client sur les aspirations et les mécanismes du
prêteur. Cinquièmement, l'évaluation aide à forger
une relation de travail positive entre le client et le chargé de
prêt. Après le montage de dossier, le chargé de prêt
doit faire une descente sur le terrain pour vérifier l'existence et la
légalité du bien déclaré en garantie ainsi que
l'exactitude des informations fournies. Pour faciliter le choix des emprunteurs
les institutions de microfinance doivent favoriser la proximité. Cette
proximité doit être une priorité non seulement
géographique mais aussi culturelle et doit permettre de rapprocher
autant que possible l'analyse et la décision de l'octroi de
crédit du micro-entrepreneur lui-même. C'est possible grâce
à deux mécanisme: l'implantation d'agence au sein de quartiers
à forte concentration de micro-entrepreneurs potentiellement clients du
SFD et la mise sur pieds d'un service « à domicile » au
travers des agents de crédits. Si le premier mécanisme permet
avant tout une proximité géographique, le second va bien
au-delà; en se rendant régulièrement
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sur le lieu de travail du micro-entrepreneur, l'agent de
crédit prend conscience des réalités du terrain et peut
ainsi progressivement mieux comprendre. Ceci est très important à
la fois pour le diagnostic posé avant l'octroi du crédit et pour
le suivi qui en sera fait. En travaillant en agence, on ne peut fonder un
jugement que sur des affirmations du micro-entrepreneur. Or, celui-ci a sa
propre perception des choses et il est peu probable qu'elle corresponde aux
exigences d'information de la plupart des procédures formalisées
d'évaluation d'un crédit. En outre, l'évaluation de
l'entreprise financée ne pourra être faite qu'à partir
d'une approche de terrain qui n'aura de sens que si elle est menée de
manière continu. Le lien de proximité qui permettra d'assurer une
parfaite relation entre le client et l'institution de crédit repose donc
avant tout sur le lien de confiance unissant l'emprunteur et l'agent de
crédit perçu comme un intermédiaire avec lequel on peut
discuter. Pour parvenir à établir cette relation de
proximité, il faut bien entendu former le personnel de terrain afin
qu'il comprenne bien son rôle et dispose de l'ensemble des
compétences requises. Il faut également lui donner les moyens
pratiques d'établir cette relation. Pour se faire, il faut que les
agents de crédit soient adoptés par la zone qui leur est
attribuée. Ceci suppose qu'ils y restent suffisamment de temps et la
rotation du personnel par zone soit relativement limitée ou, mieux
encore, qu'ils en soient directement issus (Rhyne, Rotblatt 1995 :115).
Deuxièmement, il faut que la qualité de leur travail soit
évaluée sur la base des résultats de cette
proximité (par exemple en évaluant le travail sur la base d'un
indicateur de retard de paiement) et non pas seulement sur la base d'un volume
de travail fourni. Certains SFD l'ont d'ailleurs bien compris puisqu'ils
combinent divers critère lorsqu'ils évaluent les agents de
crédits (Stearns 1993 : 85). Le rôle des agents de crédit
est donc essentiel et il y'a lieu d'accorder beaucoup d'attention. La confiance
que ceux-ci auront dans le système et dans les procédures
à respecter est un facteur clé de la réussite globale
(Kreps 1996 : 50), surtout lorsqu'il s'agit d'une institution en phase de
croissance ou de consolidation (Edgcomb, Cawley1994 : 101). Certains auteurs
estiment même que, bien avant d'autres facteurs, c'est l'application de
politique adéquate en matière de gestion et motivation du
personnel qui permet d'expliquer le succès rencontrés par
certaines institutions actives en microfinance (Jaine 1996 : 84). Quoi qu'il en
soit, de nombreux efforts ont été faits au sein de
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: CAS D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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certaines institutions de microfinance afin d'encadrer au
mieux les personnes appelées à travailler sur le terrain et de
leur offrir de vraies perspectives en terme de carrière et de
développement personnel. Par ailleurs, des systèmes de motivation
ont parfois été mise en place sur la base de primes ou de
possibilités d'obtention de financement personnels à taux
réduits. Globalement, c'est clairement en jouant sur l'objectif louable
du SFD et sur l'autonomie dans le travail, que l'essentiel de la motivation du
personnel a généralement été obtenue, le sens de la
mission combiné avec un cadre de travail amicale, des structures de
gestion participatives, et l'utilisation de renforcements positifs compensant
ainsi souvent des salaires relativement bas.
2. L'Octroi du Crédit
Le SFD après l'analyse du risque de défaillance
de l'emprunteur peut décider d'octroyer ou non le prêt. L'octroi
du crédit doit être fait par au moins trois personnes, il montre
que ces trois personnes sont pénalisés que les individus
isolés par l'augmentation de la quantité d'information à
traiter. Ce résultat qui semble encourager l'analyse en groupe oublie
toutefois les difficultés à gérer son fonctionnement: le
nombre optimal de personnes dans un groupe comparativement à l'analyse
à effectuer n'est pas évoqué. Cependant, cette
étude va dans le sens de la décision d'octroi de crédit
est donc une mesure essentielle de contrôle pour réduire le risque
de crédit. S'il revient à un seul individu de prendre des
décisions d'octroi de crédit, l'annulation de crédit ou de
rééchelonnement, ce pouvoir peut être facilement
abusé. Tandis que les chargés de prêts peuvent faire partie
de ce comité. Il est souhaitable qu'au moins un individu avec un niveau
de responsabilité élevé soit impliqué. Un
comité de crédit typique est composé de cadres
supérieurs et moyens mais on peut aussi inclure les clients. Au niveau
de plusieurs SFD existant en Afrique c'est un comité de crédit
constitué des membres eux-mêmes qui examinent les demandes de
crédits et décident de les accorder ou pas. Dans ces conditions
il est difficile pour un emprunteur de cacher ses intentions véritables
de sorte à ce que ses homologues ne puissent le déceler. Les
mauvais sont connus du fait des relations individuelles qui existent entre les
membres d'une même communauté. Les responsabilités du
comité ne reposent pas seulement sur l'approbation des prêts
mais
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: CAS D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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aussi le suivi du progrès et leurs implications dans
la gestion des défaillances de paiement au cas où un emprunteur a
un problème de remboursement.
3. Le Suivi du Crédit
Une fois le crédit octroyé, la gestion du
risque de crédit transforme les mesures de contrôle qui
réduisent les pertes potentielles en mesure qui réduisent les
pertes réelles. La gestion de ce risque de perte réelle passe par
le suivi du crédit. Le suivi du crédit peut être
défini comme « une activité complexe, qui inclut suivre
l'évolution de l'emprunteur et son flux de trésorerie,
décider de renouveler ou de mettre fin aux crédits, surveiller
les convenants liés aux prêts, déclarer le défaut de
paiement, gérer la résolution du crédit, prévoir
les procédures de faillite, saisir et vendre les suretés ».
les problèmes liés au détournement d'objectif peuvent
être résolu par la visite par l'agent de crédit de
l'activité pour laquelle l'argent est reçu pour vérifier
son utilisation. De ce fait le chargé de prêt, appuyé par
les membres du comité de crédit, doit procéder en
permanence au suivi sur le terrain de l'utilisation du crédit
reçu pour éviter les détournements d'objectif qui peuvent
être source d'impayé. Cette méthode peut ne pas être
recommandée comme une procédure formelle parce qu'elle pourrait
réduire l'efficience du SFD et pourrait être aussi perçue
comme une méthode paternaliste. Cependant, il est approprié de
rendre de temps à autres des visites inopinées aux clients et
s'informer de la réussite de leurs activités.
4. Recouvrement et Politique de recouvrement
Les clients doivent être pénalises pour les
retards de paiement. Ceci pourrait impliquer selon la performance,
l'application des charges au prorata du nombre de jours de retard et limiter
l'accès au renouvellement des prêts aux clients. Les SFD mettent
en oeuvre des actions de recouvrement en cas de défaillance du client.
La défaillance du client implique que le prêteur recouvre
difficilement ses ressources voir ne les récupère pas. Mais avant
la défaillance totale du client il y a la pré-défaillance.
La pré-défaillance est une situation dans laquelle un client d'un
SFD n'honore pas ses engagements à l'échéance
définitive, mais à une des échéances
intermédiaires. Cela suppose, bien entendu, que le remboursement du
crédit soit échelonné dans le temps. Lorsque ce type de
remboursement est utilisé avec conjointement l'intérêt
calculé sur le capital restant dû, il en résulte la
réduction des charges financières supportées par
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l'emprunteur. L'autre avantage consiste à limiter les
risques de non-remboursement consécutifs à la détention
par l'emprunteur d'importantes sommes sans emploi immédiat (cause de la
tentation conduisant à affecter ces sommes à des activités
parfois plus risquées, voir improductives). Il y a donc
pré-défaillance lorsque l'une quelconque de ces
échéances intermédiaires d'une échéance
n'implique pas la défaillance définitive, la
déchéance du terme voudrait que, lorsqu'une
échéance n'est pas honorée, toutes les suivantes
deviennent exigibles. En tant que prémices de la défaillance
définitive, la pré-défaillance permet de détecter
le plus rapidement possible les difficultés éventuelles de
l'emprunteur et de prévenir la défaillance définitive. En
réduisant ainsi le risque du crédit, la
pré-défaillance améliore l'efficacité allocative du
prêteur et réduit le risque de rationnement de crédit
découlant de la détérioration de la qualité du
portefeuille de crédit et entraînant par conséquent la
contraction des fonds prêtables.
Le recouvrement se fait sur les crédits qui ont
été déclarés en souffrances, c'est-à-dire
ayant plus de quatre-vingt- dix (90) jours à la date
d'établissement des états financiers de fin d'année. Mais
pour les besoins de bonne gestion, les dirigeants des SFD doivent
déclencher le processus de recouvrement dès qu'un crédit
est en retard de paiement de plus de trente (30) jours. Pour recouvrer les
crédits en souffrances
· Identifier les prêts en défaut ;
· Procéder à un rappel à l'ordre
(le chargé de prêt doit rendre visite au client délinquant)
;
· Envoyer un avis au membre s'il refuse de se manifester
dans les quinze (15) jours ;
· Adresser une invitation à se présenter
au siège de la mutuelle (si le membre ne se manifeste toujours pas dix
jours après l'avis) ;
· Lancer un ultimatum de paiement total par
l'intermédiaire du comité de crédit qui doit se rendre au
domicile du membre dans le mois qui suit le retard ;
· Procéder à un affichage public,
quarante-cinq (45) jours après le constat du retard et la prise en
charge du dossier par le conseil d'administration pour la suite des actions de
recouvrement ;
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? Procéder à la prise des garanties qui commence
d'abord par la main levée sur l'épargne nantie pour aboutir
à la réalisation des autres garanties et/ou caution. La gestion
du portefeuille de crédit d'une entité est une composante de la
gestion des risques d'entreprise. Elle a recours à la réalisation
des objectifs de l'entreprise d'où l'intérêt de la suivre
périodiquement. L'analyse et le suivi de la qualité du
portefeuille se fait selon l'approche classique ou l'approche par les risques
et permet d'évaluer les procédures et systèmes, manuels ou
informatisés, utilisés par l'entreprise. L'approche par les
risques est cependant recommandée par les normes, en ce sens qu'elle
place le risque au centre des préoccupations du gestionnaire.
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CHAPITRE III : DEMARCHE METHODOLOGIE
I. Cadre de l'étude
Le cadre de notre étude porte sur la microfinance en
Côte d'Ivoire. L'accent sera
surtout mis sur l'aspect microcrédit facteur
incontournable dans la lutte contre la pauvreté. Le risque est universel
et il est indispensable pour toutes les activités de
microcrédits. Ce n'est pas une mauvaise chose en soi, mais il est
très important de prendre des risques mesurés et
contrôlables. AEI est une institution financière sur laquelle nous
avons effectués nos investigations en vue de la réalisation de ce
mémoire professionnel. C'est ainsi que notre étude se situe dans
le cadre géographique d'Abidjan. Nous nous focaliserons sur la
production de l'année 2016, sur l'évolution de la situation des
impayés.
II. Délimitation du champ de l'étude
La gestion des risques de crédit constitue un facteur
clé dans la survie d'une IMF,
et permet d'avoir une main mise sur le portefeuille produit,
la situation des impayés afin d'éviter des répercussions
sur la structure bilancielle de l'entreprise (augmentation des provisions pour
risque et pertes, augmentation de l'encours des crédits douteux et
litigieux). C'est ainsi que notre étude se limitera au
Département des Opérations de crédit d'Afrique Emergence
et Investissements. Aussi, elle s'articulera uniquement autour des
crédits aux particuliers et aux risques liés à ces types
de crédit et à leur gestion. Par notre modèle d'analyse,
il faut comprendre un ensemble d'étapes régulières et
repérables utilisé pour aider à la prise de
décision, les modèles sont développés par l'analyse
du portefeuille à risque d'où le recours à la production
de crédit et des encours de crédit qui sont les composants
incontournables de la gestion des risques de crédit. Entre autres
variables, on peut avoir la conformité aux lois et règlements en
vigueur et la fiabilité des informations afférentes au
portefeuille de crédit.
III. Les Instruments de collecte de données
Pour collecter les informations, nous avons
procédé à des enquêtes. L'obtention
des données complètes dans une recherche exige
l'utilisation d'outils tant fiables que possible pour la collecte des
informations dont on a besoin. C'est en tenant compte de cela que nos
enquêtes ont été réalisées sur la base
d'entretiens,
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d'observations et de sondage à l'endroit des agents de
crédits et des clients. Nous tenons à préciser aussi que
la réalisation de cette enquête n'a pas été sans
difficultés.
1. L'Observation
L'observation est utile dans le sens où elle permet au
chercheur d'identifier la manifestation des comportements. Il enregistre des
comportements directement observables. Il peut alors confronter les
observations avec les « dires » des acteurs. Le fait d'utiliser un
intermédiaire méthodique aide à rendre crédible
l'observation; à faire de celle-ci une observation « objective
». En plus, observer plusieurs situations avec la même grille d'une
manière systématique, constitue une garantie pour la valeur des
faits présentés. L'intermédiaire technique assure dans ce
cas aux données une fiabilité instrumentale certaine. Dans le
cadre de notre étude elle nous permettra de voir concrètement le
déroulement du processus de crédit et de confirmer ou
d'identifier les informations recueillies lors des entretiens. Elle servira
également à vérifier que la gestion de risques
prévue à chaque étape du processus est effectivement prise
en compte. Les imprégnations professionnelles avec les cadres d'AEI ont
abouti au traitement de plusieurs cas pratiques. Ces entretiens nous ont permis
de recueillir des informations très importantes ayant contribué
vivement à la réalisation de ce mémoire.
2. L'Entretien
l'entretien permet de mettre à jour des processus
psychologiques, des données descriptives et qualitatives ; c'est
pourquoi il est très employé en recherche qualitative; de
recueillir des informations soit sur l'interviewé directement (ses
connaissances, ses opinions, ses comportements), soit sur l'organisation
à laquelle il appartient ;de recueillir et explorer des jugements
directs de valeur , des attributions de causalités et de
responsabilités, les opinions et croyances ;de tester, étayer ou
infirmer des pistes et hypothèses de travail; d'aller plus en
profondeur, de prendre en compte les motivations, les raisons qui fondent les
opinions exprimées et d'élargir l'enquête par rapport
à ce que l'on avait envisagé au départ. Plus superficiel,
mais d'un point de vue plus approfondir, l'entretien met en évidence la
diversité des points de vue et permet d'obtenir une information plus
abondante. Il est précieux lorsqu'il s'agit d'apprécier une
dynamique des attentes et des attitudes. L'entretien permettra d'avoir l'avis
d'un
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expert sur la question du microcrédit, de son impact
par rapport à l'appui des pauvres à sortir de leurs
difficultés, surtout sur l'adéquation profit et lutte contre
l'endettement excessif des pauvres. Il s'est déroulé uniquement
avec les agents de crédit. Ces entretiens étaient basés
sur le système de gestion et d'évaluation des risques au sein
d'AEI ; voir s'il existe réellement un système
d'évaluation des risques au sein d'AEI, voir dans quelle mesure
gérer le risque de crédit et comment AEI procède-t-il ;
voir les différentes méthodes utilisées afin de se
prémunir contre ce risque ; enfin voir si ces méthodes sont aussi
fiables que l'on croirait.
3. L'échantillonnage
L'échantillonnage est la technique qui consiste
à choisir un groupe d'individus appelé échantillon dans
une population mère. Ce dernier ne constitue pas la population totale du
milieu d'étude mais la population sur laquelle doit porter
l'étude. C'est dans ce sens que R. GHIGLIONE et B. MATALON (1982 : 29)
affirment que : « Il est très rare qu'on puisse étudier
exhaustivement une population, c'est-à-dire en interroger tous les
membres. Ce serait si long et si coûteux que c'est pratiquement
impossible. D'ailleurs c'est inutile : interroger un nombre restreint de
personnes, à condition qu'elles aient été correctement
choisies, peut apporter autant d'informations, à une certaine erreur
près, erreur calculable et qu'on peut rendre suffisamment faible. Le
problème est de choisir un groupe d'individus, un échantillon,
tel que les observations qu'on fera sur lui, pourront être
généralisées à l'ensemble de la population ; il
faut donc que l'échantillon présente les mêmes
caractéristiques que la population, qu'il soit représentatif.
»Par ailleurs, il faut préciser qu'il n'y a pas un
échantillonnage standard qu'il faut appliquer à toutes les
études. Chaque chercheur qui veut entreprendre une étude, faute
de pouvoir interroger toute la population mère, peut prélever
lui-même son échantillon pourvu que ce dernier soit
représentatif ou présente à peu près les
mêmes caractéristiques que son univers d'étude. La
réalisation de notre étude portant sur « la gestion des
risques de crédit en microfinance : cas d'Afrique Emergence et
Investissements », nécessite une enquête par
échantillonnage au niveau de 25 agents de crédit et 40 clients
ayant déjà bénéficié d'un crédit au
moins une fois. Une majorité d'IMF regroupe pratiquement toutes
catégories de clients. La population cible sera constituée que
d'emprunteurs. Ainsi, comme méthode nous avons utilisé celle
de
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: CAS D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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« tris à plat » pour ce qui
concerne les questions fermées. Ceux ayant l'objet de questions ouvertes
seront vérifiés à travers l'appréciation des
réponses obtenues.
IV. Les outils de collecte de données
Dans le cadre de notre étude, nous comptons utiliser
un certain nombre d'outils tant pour la collecte que pour l'analyse des
données. Elle se fera par la méthode quantitative à
travers un questionnaire auprès des clients qui ont contractés un
prêt au sein d'AEI ainsi qu'aux agents de crédit ; la
méthode qualitative par des entretiens avec des agents de crédit
et le logiciel Excel pour établir des diagrammes pour interpréter
nos résultats obtenus. Pour être efficace et pragmatique nous
allons exploiter la typologie et le prévisionnel de développement
; aussi tout document afférent à la production pourrait nous
servir. Plusieurs techniques de recherches ont été
rattachées pour la rédaction de ce mémoire. Entre autres
techniques nous pouvons mentionner la recherche documentaire et le
questionnaire.
I. La Recherche documentaire
Nous avons procédé à la documentation
interne et externe ayant bien entendu un rapport avec le sujet. Elle tend
à renchérir les informations récemment obtenues à
travers d'autres sources. En effet, elle nous a permis d'approfondir nos
connaissances théoriques sur le thème de notre étude et de
tirer des informations sur les diverses expériences afin de nous
permettre de déterminer les causes réelles se trouvant à
la base des problèmes spécifiques. Ainsi, nous avons eu à
visiter certaines bibliothèque et avons eu recours à internet
(Cf. Bibliographie/ sources internet). Les documents consultés sont
entre autres :
- Les textes législatifs et les règlements ;
- les procédures, note de services afférentes
au processus de crédit, des mémoires et certains ouvrages ;
- l'organigramme de l'institution ;
- Le manuel de crédit qui renferme la gamme de
crédits offerts par l'institution ; - Le document de
référence en matière de recouvrement de créances
;
- Les rapports produits dans le cadre du suivi du portefeuille
de crédits ;
- Les rapports d'activités des organes de gestion.
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II. Le questionnaire
Le questionnaire est un instrument d'enregistrement et de
stockage de l'information, permet d'établir une communication entre les
quatre intervenants principaux de l'enquête : clients, chargé
d'étude, enquêter et interviewé.
Son élaboration nous a permis de mieux
éclaircis la pertinence de notre problématique. En effet, les
questions posées lors des enquêtes aux agents de crédit ont
permis de recenser des informations pour mieux comprendre les facteurs qui sont
à l'origine de la dégradation de la qualité du
portefeuille de crédit d'AEI ; connaître les raisons qui
expliquent la mise en place de mauvais crédits et identifier les causes
qui peuvent justifier la mauvaise couverture du risque de crédit
à AEI.
V. Difficultés rencontrées
La difficulté majeure que nous avons rencontrée
lors de la rédaction de ce mémoire est le difficile accès
à la documentation.
En effet, les entretiens et questions-réponses que
nous avons réalisés dans le cadre de nos enquêtes, nous ont
posé quelques problèmes puisque les agents se montraient
craintifs et réservés.
Ainsi, tout au long de notre période d'investigation,
ces difficultés ont eu un impact significatif sur l'avancement de notre
travail :
? Le manque d'information : nous avons été
confronté à l'inaccessibilité des informations dites
sensibles par la caisse, trop confidentielles ; à cela s'ajoute le
manque de documentations par rapport à notre thème. Il faut
également noter que la microfinance étant un secteur en
développement, vu la complexité de notre étude nous avons
été confronté qu'à très peu d'ouvrage
portant sur le thème de notre étude. La rareté de ces
ouvrages a un rapport avec les problèmes spécifiques dans les
différents centres de documentations fréquentés.
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? Les difficultés d'exécuter scrupuleusement
notre planification à cause du non-respect de certains rendez-vous par
les personnes ressources de l'institution. Il a fallu donc nous armer de
beaucoup de patience et faire preuve d'endurance pour finalement atteindre
l'objectif.
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? Le comportement craintif et réservé de
certains agents qui se caractérise par la divergence des informations
recueillies au sein du personnel de peur d'être sanctionné ou
licencié par les instances dirigeantes de l'institution.
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CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
Comme nous venons de le voir le secteur de la microfinance
est un secteur en pleine expansion. Il joue un rôle dans la lutte contre
la pauvreté en ce sens qu'il offre des crédits aux populations
pauvres pour leur permettre de réaliser des activités
génératrices de revenus. Les Institutions de microfinance
jouissent d'une réglementation spécifique et font l'objet d'une
surveillance rigoureuse par la BCEAO et le ministère de tutelle. A
l'instar des banques, les Institutions de microfinance sont exposées
à des risques qui s'ils ne sont pas bien maîtrisés peuvent
compromettre leur pérennité. Pour maîtriser leur risque de
crédit, les institutions de microfinance doivent se doter d'un
dispositif de gestion du risque de crédit efficace. Dans le cadre de la
première partie de notre étude nous avons en revue les concepts
d'institutions du SFD, et quelques travaux sur la gestion des crédits
dans ces structures.
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Notre modèle d'analyse tiré de cette
première partie nous permettra d'apprécier le processus de
gestion du risque de crédit d'AEI qui sera traité dans la
deuxième partie de notre étude.
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DEUXIEME PARTIE : CADRE
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ANALYTIQUE
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INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE
La revue de littérature à laquelle nous avons
procédé dans la première partie nous a
permis de faire une synthèse des développements
théoriques sur les notions essentielles liées à notre
thème. Il s'agit dans cette seconde partie, de procéder à
l'évaluation du processus de gestion du risque de crédit d'AEI
selon le modèle d'analyse retenue. Pour se faire, cette seconde partie
sera organisée en trois (3) chapitres.
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Le premier chapitre présente AEI qui constitue notre
structure d'accueil, le second les résultats des enquêtes et
d'analyse et le troisième les propositions et recommandations.
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CHAPITRE IV : PRESENTATION D'Afrique Emergence et
Investissements
I. PRESENTATION ET OBJECTIFS
1. Présentation
Afrique Emergence et Investissements est un SFD qui accorde
des crédits à des personnes qui n'ont pas
généralement accès au crédit bancaire. En plus du
crédit, AEI accorde à ses clients d'autres services tels que
l'épargne, la domiciliation de salaire et le transfert d'argent. Depuis
sa création, il a réussi à nouer des relations de
confiance et un partenariat de premier plan avec des bailleurs de fonds et des
organismes internationaux de renom qui l'accompagnent dans son
développement par des soutiens techniques et financiers importants.
Le premier fond d'investissement en microfinance d'Afrique
AFRICAP et un important fond d'investissement européen, I&P-DEV,
sont devenus actionnaires en 2008 d'AEI.
Les organisations internationales, OIKOCREDIT(Pays-Bas) et
PLANET FINANCE(France) accompagnent AEI depuis plusieurs années. FINTECH
AFRICA (Fond International d'assistance Technique aux Institutions de
Microfinance en Afrique) basé à Johannesburg et AMSCO (African
Management Service Company), organisme relevant du Programme des Nations Unies
pour le Développement(PNUD) et de la banque mondiale ont respectivement
apporté un soutien technique et financier à AEI pour
l'acquisition d'un logiciel de Microfinance et la mise à disposition
d'un Expert en Opération de Microfinance pendant trois ans.
2. Objectifs
Les objectifs généraux d'AEI sont :
· Permettre l'accès des populations aux services
financiers de proximité ;
· Assurer aux populations une protection contre
l'endettement usurier ;
· Mettre à la disposition des populations des
financements adaptés à la réalisation de
leurs projets.
Les objectifs spécifiques d'AEI sont :
+ Collecter l'épargne de ses clients et leur octroyer du
crédit ;
+ Rechercher des financements ;
+ Promouvoir l'éducation économique et sociale de
ses clients ;
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: CAS D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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+ Fournir une assistance technique à ses clients en
matière d'organisation et de fonctionnement
+ Représenter collectivement les membres pour faire
valoir leurs droits et intérêts communs
+ Définir les procédures de contrôle et
exercer un contrôle administratif, financier et technique à tous
les niveaux de gestion de la fédération et des structures qui lui
sont rattachées ;
II. ORGANISATION GENERALE ET FONCTIONNEMENT D'AEI
1. Organisation Générale
AEI s'articule autour de trois (3) organes statutaires :
L'assemblée Générale
Le conseil d'administration
La Direction Générale
Le conseil d'administration gère et administre
conformément aux dispositions statutaires.
L'assemblée générale quant à
elle, met en place le conseil d'administration. Celui-ci met à son tour
en place le Bureau du conseil d'administration ; puis nomme le Directeur
Général d'AEI. Ils sont tenus de sauvegarder le secret
professionnel et bancaire. La gestion quotidienne est confiée à
un chef d'agence qui à cet effet délègue un gestionnaire.
Il y a aussi des agents commerciaux et une caissière.
2. Fonctionnement d'AEI
Faire état du fonctionnement nous permet de savoir et de
comprendre le rôle ainsi que
l'interdépendance entre les différents
services.
L'Assemblée Générale est
chargée de :
1' Examiner le rapport d'activité du conseil
d'administration
1' Examiner le rapport financier
1' Traiter toutes les questions concernant l'administration
1' Voter quelques résolutions dont:
-l'affectation des excédents ;
-l'élection et réélection des
administrateurs ;
-l'accord ou le refus du quitus pour l'administration de
l'exercice.
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ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE : CAS
D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
Le Conseil d'Administration a pour
rôle de suivre et de contrôler la gestion d'AEI qu'il
délègue au personnel engagé à cet effet. Il a le
pouvoir de décider de l'admission ou l'exclusion des sociétaires,
et de fixer les dates de réunion des assemblées
générales et établir l'ordre du jour. Il joue un
rôle de recouvrement et de sensibilisation du public. Il est
composé de dix(10) membres dont cinq(5) qui représentent le
comité du crédit avec un président du conseil
d'administration. Le bureau du CA quant à lui est dirigé par le
Président et deux vices présidents, qui se réunissent une
fois par mois pour l'évaluation.
Le comité de Crédit est
chargé de :
> Décider (accorder, ajourner ou refuser) sur les
dossiers de crédit présenter par le gestionnaire.
> Suivre les crédits accordés;
> Veiller à ce que l'emprunteur respecte ses
engagements et en particulier rembourse régulièrement son
crédit. Le cas échéant, exiger le remboursement
anticipé du crédit;
> Suivre le remboursement des prêts accordés
et au besoin relancer les clients dès que les crédits
contractés accusent une échéance de retard;
> Statuer sur les demandes d'emprunt, accorder et
renouveler le crédit selon les règles établies par la
Direction Générale après examen de l'objet de l'emprunt,
des risques encourus et des garanties proposées;
> Présenter un rapport d'activité mensuel au
Conseil d'Administration
> Présenter un rapport d'activité annuel
à l'AG
Le Chef d'Agence est chargé de
coordonner les différentes activités, de veiller au bon
fonctionnement de l'agence, il transmet toutes les informations au gestionnaire
de crédit pour le montage des dossiers de crédit. Le chef
d'agence a aussi pour rôle de contrôler, vérifier et signer
tous les dossiers de crédit, effectue des visites sur le terrain et le
recouvrement en cas de besoin.
48
Le Gestionnaire coordonne et supervise toutes
les activités de crédit de l'agence en: informant les clients sur
les formalités préalables pour l'accès au crédit,
effectuant les entretiens, faisant la visite sur le terrain, procédant
au déblocage du crédit après vérification de la
conformité du dossier aux décisions du comité de
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CONTROLE DE GESTION
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: CAS D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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crédit, vérifiant que tous les contrats (
prêts, cautionnement, nantissement) ont été bien
renseignés, et vérifiant aussi après déblocage que
tous les documents justificatifs ont été convenablement
signés par les clients.
Des agents commerciaux quant à eux
cibles la clientèle éligible en faisant la prospection,
accueillent et renseignent les clients sur les différents types de
produits et services, orientent les clients vers les personnes
habilitées, font aussi les adhésions des clients.
La Caissière a pour rôle de
recevoir les clients, de les informer également sur les nouveaux
produits et services dans le but d'augmenter la politique de la caisse. Elle
effectue les opérations de caisse telles que les opérations de
retrait et de versement.
III. Les Activités d'AEI
AEI a pour objectif de rendre à ses clients un service de
qualité au meilleur coût.
Son offre de produits et services vice la gestion sûre
et rentable de l'épargne de ses clients et la mise à disposition
de moyens de financement adaptés à la réalisation de leurs
projets. Pour participer ainsi à la promotion du bien-être des
populations toutes catégories confondues, AEI sur les bases de valeurs
fortes d'humanisme et de solidarité, favorise l'initiative locale et par
conséquent le développement endogène des populations.
Soucieux de mériter toujours davantage la confidence de ses clients, il
offre une vaste gamme de produits et services afin de faciliter la gestion
rentable de leurs épargnes et le financement simplifié de leurs
projets socioprofessionnels.
1. Les Produits d'épargne
L'épargne peut être définie comme des fonds
laissés en compte par la clientèle qui
dispose d'un excédent de revenu. C'est la partie non
destinée à la consommation. Ainsi, pour pouvoir épargner,
le client a le choix sur plusieurs types de comptes à savoir le
dépôt à terme et le plan d'épargne.
a. Dépôt à Terme (DAT)
C'est un contrat par lequel le client s'engage à verser
sur son compte une certaine
somme qui devient indisponible sur une période
donnée. AEI s'engage à verser des intérêts au client
au terme du contrat.
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-Limites: solde minimum est de 500.000 Francs CFA, Solde maximum
100.000.000 Francs CFA
-Durée: minimum 6 mois et maximum 12 mois
- Rémunération : le taux variable en fonction du
montant (CF. annexe)
b. Le Plan d'épargne
? Epargne Libre
Il est destiné aux clients qui souhaitent effectuer des
dépôts et des retraits à leurs
propres rythmes peu importe le montant.
? Epargne Progrès
Il concerne les clients désireux de constituer le capital
nécessaire à la réalisation d'un
projet ou pour un évènement
déterminé (Rentrée Scolaire, Voyage, achat d'un
équipement, etc.)
- Montant versement: le minimum est de 5.000 Francs CFA/mois
avec un versement
maximum illimité;
- Durée: minimum 6 mois ; maximum 12 mois;
- Rémunération: 4% par an
- Bénéficiaire : Personne physique ou morale
clients à AEI
- Avantages rentabilité : le taux de
rémunération de ce produit est très attractif car
largement supérieur à ceux versés sur les
produits similaires ;
- Disponibilité : ses intérêts sont
versés à l'échéance du terme.
- La rupture anticipée entraîne une
pénalité : le taux de rémunération sera de 2% au
lieu de 4%.
2. Les Produits de Crédit
50
Le crédit est octroyé en fonction du chiffre
d'affaire du client qui permettra de déterminer sa catégorie.
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Tableau1 : Les critères d'octroi
de crédit par secteur d'activité
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PETITS OPERATEURS ECONOMIQUE (POE)
|
TRES PETITE ENTREPRISE (TPE)
|
PETITE ET MOYENNE
ENTREPRISE (PME)
|
COOPERATION-ASSOCIATION-ONG
|
CHIFFRE D'AFFAIRE JOURNALIER
|
10.000Frs- 80.000Frs
|
80.000Frs-192.000Frs
|
192.000Frs-4.000.000Frs
|
100.000Frs-200.000Frs
|
CHIFFRE D'AFFAIRE MENSUEL
|
260.000Frs- 2.000.000Frs
|
2.000.000Frs-10.000.000Frs
|
10.000.000Frs- 100.000.000Frs
|
2.500.000Frs-12.500.000Frs
|
CHIFFRE D'AFFAIRE ANNUEL
|
3.120.000Frs- 25.000.000Frs
|
25.000.000Frs-120.000.000Frs
|
120.000.000Frs- 1.200.000.000Frs
|
25.000.000Frs-150.000.000Frs
|
Estimation de la valeur minimale du
fonds de commerce
|
2.500.000Frs
|
15.000.000Frs
|
50.000.000Frs
|
20.000.000Frs
|
TYPE
D'ACTIVITE
|
Commerce Artisanat Services Elevage Agriculture TIC
|
Commerce Artisanat Services Elevage Agriculture TIC
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Commerce Artisanat Services Elevage Agriculture TIC
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Commerce Artisanat Services Elevage Agriculture TIC
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Source : Afrique Emergence et
Investissements
3. Les Services
Les services nous avons:
? Dépôt de chèques: les
clients d'AEI peuvent déposer sur les comptes courants, les
chèques tirés sur les banques en Côte d'Ivoire. Les
chèques seront alors encaissés par AEI et crédités
sur le compte.
? Virement Interbancaire : les clients d'AEI
peuvent effectuer ou recevoir des virements bancaires sur les comptes courants
à AEI.
? Le transfert d'argent : est un moyen
sûr et fiable pour envoyer de l'argent à ses proches. Nous avons:
western Union; Money Gram, Orange Money, MTN Mobile Money, FLOOZ.
IV. Les Garanties
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A l'instar des banques et établissements financiers,
AEI accorde des crédits à ses clients, crédit qu'il se
doit de sécuriser pour couvrir les risques d'insolvabilité et de
fraude des emprunteurs. L'institution possède un droit
général sur les biens de son débiteur. Elle peut
poursuivre celui-ci, faire vendre ses biens et se payer sur le prix, mais elle
est sur le même rang que les autres créanciers et il lui faut donc
obtenir des garanties.
On appelle sûreté les garanties destinées
à préserver un créancier des conséquences de
l'éventuelle insolvabilité de son débiteur.
On distingue les suretés personnes et les
suretés réelles. Les suretés personnes sont des
engagements pris par une ou plusieurs personnes de rémunérer le
créancier, si le débiteur ne s'acquitte pas à
l'échéance.
1. L'Aval
Il est un engagement pris par une personne physique ou morale
appelée avaliste de
payer ce que doit le débiteur, si ce dernier se montre
défaillant. Les sûretés réelles consistent dans
l'affectation d'un meuble et/ou immeuble du débiteur ou d'un tiers au
paiement de la dette à garantir.
2. Le Nantissement
Contrairement au gage est une garantie qui ne nécessite
pas dépossession. C'est une
garantie pour laquelle le débiteur conserve la
propriété de tous ses biens tout en remettant au
créancier, le titre représentatif des biens ou des marchandises
pour qu'à l'échéance, si le débiteur ne s'acquitte
pas du paiement de la dette que la garantie puisse être mise en
oeuvre.
a. Le Gage
Il est un contrat par lequel un bien meuble est remis au
créancier ou à un tiers convenu
entre les parties pour le paiement d'une dette, il doit avoir
une date certaine. Il faut un acte notarié ou sous seing privé
lorsque la créance porte sur une somme importante sauf s'il s'agit
d'usage en cas de gage commercial. Le bien doit être remis au
créancier, il doit être en sa possession pour éviter que le
débiteur ne le dissimule, ne le détériore ou le vende.
Toutefois, la nature du gage empêche parfois de
remettre celui-ci au créancier: automobile, stocks volumineux, fonds de
commerce. Dans ces cas, la dépossession est
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: CAS D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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remplacée pour faire vendre le gage après
sommation de payer et parfois après jugement.
b. Les Garanties communes pour tous les
prêts
? Le dépôt à terme
encore appelé épargne bloqué, AEI exige à
ses clients la constitution d'un dépôt à terme (DAT) qui
sera bloqué en permanence dans le compte pendant la durée du
prêt et qui lui sera restitué lorsque le prêt sera
soldé. AEI est ainsi amené en cas de retard de paiement à
utiliser le DAT pour le règlement de l'échéance.
? L'assurance décès
destinée aux emprunteurs âgés de moins de 60 ans,
le coût de cette assurance est de 0,4% incorporé dans les frais de
dossiers. En effet, un partenariat avec la société SUNU
Assurances permet à AEI de mettre sous contrat d'assurance
décès tous les clients devant bénéficier de
prêt.
NB: Ces garanties permettent à
AEI d'avoir un surcroit de sécurité quant au respect des
engagements.
V. Procédures de Crédit à AEI
Conformément à son objet tel que défini
dans ses statut, AEI a pour mission de collecter l'épargne de ses
clients et de leur consentir du crédit. L'activité crédit
constitue donc pour elle, un des aspects les plus importants de son
fonctionnement. C'est pourquoi, AEI a cru devoir se doter d'un ensemble de
règles et de procédures applicables pour toutes les
opérations relatives au crédit, afin de prévenir tous les
risques qui lui sont afférent.
1. Conditions et règles générales du
processus d'octroi de crédit
Il s'agit de définir les conditions requises pour
prétendre à un crédit auprès d'AEI, les
différents types de crédits qui sont pratiqués et le
principe d'adoption et de signature des conventions.
2. Conditions d'exigibilité
Toute personne qui souhaite bénéficier d'un
crédit auprès d'AEI doit au préalable être clients.
Il faut aussi en principe un délai d'observation de 6 mois minimum
pendant lequel, le client est censé faire fonctionner son compte. Ce
n'est qu'à l'issue de ce délai qu'il peut formuler sa demande de
crédit. Le client doit avoir un lieu d'activité fixe et aussi
être de bonne moralité.
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: CAS D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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CHAPITREV: PRESENTATIONS DES RESULTATS ET
INTERPRETATIONS
Nous procédons ainsi dans un premier temps à la
présentation des données de l'enquête, ensuite nous ferons
ressortir les grandes tendances de cette enquête en identifiant les
causes des impayés.
I. Présentation des Résultats de
l'enquête
Comme nous l'avons annoncé plus haut, nous avons tout
d'abord mené plusieurs
enquêtes.
Elles ont consisté essentiellement à soumettre un
questionnaire (voir annexes),
- D'une part aux clients : Sur une population mère de 300
dossiers de crédits
contentieux, notre analyse s'est faite sur un échantillon
de 40 dossiers.
- Et d'autre part, aux chargés de prêts.
Les données des enquêtes seront par la suite
traitées manuellement et présentées à
base de tris à plat. On en déduit des
résultats qui se présentent comme suit :
Figure1: les causes qu'AEI ne pouvaient
prévoir
75% des causes des impayés qui ont echappés au
contrôle de AEI sont liées à la mauvaise gestion. On note
également qu'en plus d'être partis sans laisser d'adresses,
certains clients font preuve de mauvaise foi.
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: CAS D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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Figure2: Les causes liées à
l'institution
Au sein de l'institution, des motifs variés expliquent
les impayés et parmi ceux-là, 40% représentent les retards
de blocage des clients, 25% sont la cause d'une insuffisance ou d'un manque de
suivi, il arrive également que des dossiers de prêts soient d'une
part sous-estimés et d'autre part, surévalués
Figure3 : Les causes liées à la
conjoncture économique
55
Le point culminant de la conjoncture économique est
lié aux dépenses exceptionnelles qui représentent 35% des
causes, suivi de la dégradation trop rapide de l'activité du
client et des autres motifs qui représente chacun (20%) des causes.
D'autres causes telles que l'absence
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: CAS D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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d'activité sans ressources suffisantes et l'importante
diminution des revenus du client occupent des proportions de 15% et 10%.
Figure4: Les causes liées à des
incidents et/ou AEI a attendu le dernier moment pour
réagir
Les causes liées à des incidents sont dus
à 60% à une variété de motifs, 30% des incidents de
remboursement et échéanciers non respectés et 10% de la
liquidation judiciaire, redressement et dépôt de bilan.
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Figure5: Les causes liées aux agents de
crédit
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Les chargés de prêts ont une part de
responsabilité dans le risque des impayés, 20% des cas sont dus
au déboursement du client malgré sa situation d'impayés
dans les autres IMF et 8% au montage des dossiers sur pression du
supérieur hiérarchique.
Figure6: Avis sur la méthode
d'évaluation des garanties
L'évaluation des garanties vise le recouvrement des
prêts, 56% des chargés de prêts trouvent que les garanties
proposées aux clients sont bonnes, contre 44% qui les trouvent
mauvaises.
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: CAS D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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Figure7: Avis sur la méthode d'analyse des
dossiers de crédit
Presqu'à l'unanimité, soit 68% des agents jugent
la méthode d'analyse des dossiers de crédit, mauvaise.
Figure8: Les causes liées à la
capacité du client en matière de gestion
Le non-remboursement des clients est dû à 35%
aux pertes récurrentes et problèmes de rentabilité de
l'activité du client et 25% à la multiplication d'emprunt. Aussi,
ne sont pas négligeables, les tensions au sein de l'entreprise et la
trésorerie tendue puisqu'ils représentent à chacun 15% des
causes. Enfin 10% des impayés sont dus aux changements
d'activités.
II. Interprétation
A l'issue des résultats de nos questionnaires, il
revient à présent de les analyser progressivement en les
détaillants
1. Concernant le client emprunteur
35% des dossiers étudiés sont passés en
contentieux à cause de la mauvaise gestion du crédit par le
client, il s'agit des pertes récurrentes et problèmes de
rentabilité ; 25%
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sont passés en contentieux à cause du
surendettement du client (multiplication d'emprunteur), de 10% à cause
des changements brusques d'activités et 15% à cause des tensions
au sein de l'entreprise. Les causes des risques varient selon que le
bénéficiaire du crédit est un particulier. En effet, le
particulier qui bénéficie d'un crédit peut exposer l'agent
de crédit à deux ordres de risques:
i' La maladie ou l'accident peut entraîner la mort ou
l'incapacité de travail d'un particulier ayant obtenu
antérieurement un crédit. Cette situation met fin à cette
activité. Pour se prémunir contre ce risque, l'agent de
crédit exige une assurance-vie pour avoir la garantie du remboursement.
Il est également prudent de faire garantir le conjoint qui se portera
ainsi caution. Par ces procédés, les conséquences de
certaines situations successorales sont évitées;
i' Le risque d'endettement excessif découle de la
mauvaise foi du crédité qui, soit a détourné le
crédit de l'objet pour lequel il était accordé, soit a
dissimulé ses dettes antérieures déjà importantes.
Pour se prémunir contre cela, l'agent de crédit exige souvent une
épargne régulière de la part de l'emprunteur.
2. Sur l'Institution
AEI est le premier responsable des impayés, même
si la cause la plus immédiate est externe, AEI a toujours la
possibilité de faire quelque chose. Il n'y a pas de mauvais clients mais
des mauvais prêts. La responsabilité des impayés incombe
donc à l'institution qui accorde les crédits. Parmi les causes
que AEI ne pouvait prévoir, 10% sont dues à la mauvaise foi du
client et 15% représentent les clients qui sont partis sans laisser
d'adresse.68% des agents de crédit interrogés estiment que la
méthode actuelle d'analyse des dossiers de crédits comporte des
insuffisances et 32% affirment qu'elle est satisfaisante. En effet, l'analyse
du processus d'octroi de crédit montre qu'il existe trois niveaux
essentiels d'étude du dossier de crédit. Au premier niveau,
l'agent de crédit détermine la capacité de remboursement
du client ( basé sur les flux financiers des trois derniers mois) puis
au second niveau, il émet ensuite une recommandation soumise au
gérant de l'agence, enfin au troisième niveau, le dossier est
transféré au comité de crédit pour l'approbation du
dossier. Cette procédure est bonne car elle permet de faire
l'étude à trois niveaux. Mais il existe un risque car
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l'efficacité du mécanisme dépend
également d'autres facteurs tels que l'analyse des informations fournies
par les clients emprunteurs. Ceci est difficile à réaliser dans
la mesure où ces derniers ne disposent pas d'une petite
comptabilité. Les agents de crédit font l'estimation de la
capacité de remboursement à partir de données fournies
oralement ; cette procédure exige de l'agent de crédit d'avoir
une compétence technique en matière d'analyse
financière.
S'agissant de la méthode d'évaluation des
garanties exigées, les avis sont très partagés. En effet,
44% d'agents de crédits interrogés affirment que la technique
d'évaluation des garanties n'est pas une bonne méthode et 56%
estiment que c'est une méthode acceptable. Le problème à
ce niveau peut résulter du type de garantie. Les garanties
réelles (gage, nantissement et hypothèque) permettent de
réduire les risques de défaillance des clients non pas parce
qu'elles fournissent un moyen pour améliorer les remboursements lorsque
les emprunteurs sont en difficulté. En effet, ce type de garantie a un
caractère coercitif dans la mesure où le débiteur semble
avoir l'épée de Damoclès sur la tête. Il se dit s'il
ne rembourse pas, il risque de perdre son bien donné en garantie. Les
agents de crédits sont chargés de l'évaluation du
véhicule et équipement mis en garantie alors qu'ils n'en sont pas
experts, une évaluation qui tout naturellement connaît des
faiblesses. Des garanties qui d'ailleurs sont très peu mobilisées
en cas de défaillance. Au niveau des clients (il fallait s'y attendre),
ils déclarent à 47% préfère la caution comme
garantie c'est-à-dire que la caution peut être actionnée en
paiement en même temps que le débiteur principal et estiment
à 79% ne pas avoir de difficultés à obtenir de garanties.
De notre point de vue, une garantie est prise soit parce qu'elle a une
influence positive sur le comportement de remboursement des clients, soit parce
qu'elle est susceptible d'être mobilisée en cas d'impayés
pour réduire le risque de perte. Dans le cas contraire,
professionnellement cette garantie ne mérite pas d'être prise par
l'IMF. Il existe dans tout le réseau d'AEI, un risque qui est lié
aux garanties proposées par les clients. D'une façon
générale, les biens mis en garantie sont mal
appréciés. Nous avons la mise en chambre forte des garanties
litigieuses et l'institution ne dispose d'aucun moyen pour avoir des
informations sur les sûretés réelles. Des véhicules
garantis sont mis au rebut alors que la durée des crédits reste
à courrir.25% d'agents de crédit acceptent mettre en place un
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ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE
: CAS D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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crédit à des clients malgré leur
existence dans d'autres IMF ; 5% ont évoqué le fait qu'ils
reçoivent des pressions de la part du supérieur
hiérarchique pour mettre en place des crédits à des
clients se trouvant dans des situations financièrement douteuses et 92%
ont affirmé n'avoir jamais monté et mis en place au moins une
fois un crédit par complaisance contre 8% qui ne se sont pas
prononcés.
Malgré ce faible pourcentage, nous pouvons tenter de
donner des explications. Cela peut, en effet, être dû :
· A la mauvaise étude des dossiers de crédit
;
· Au laisser-aller dont font preuve certains agents de
crédit dans la mise en place des crédits ;
· Au financement des clients déjà
très endettés dans d'autres institutions ;
· à la mise en place de crédits fictifs
;
· à l'incompétence de certains agents de
crédit ne maîtrisant pas les techniques d'instruction de certains
dossiers de crédit ;
· à la complaisance (même si aucun agent
n'a dénié le reconnaître) dans les études de
dossiers ;
· à la difficulté dans l'évaluation
de la valeur réelle des garanties (sûretés réelles)
;
· à l'absence de solidarité entre les
membres de certains crédits de groupe ;
· à la non-conformité de certaines
garanties acceptées par les agents de crédit contrairement aux
exigences de l'institution ;
· à l'absence de mesures juridiques de
réalisation des garanties. Que la distribution du crédit soit
confiée à un organisme privé ou étatique, sa
réussite dépend en dernière analyse des hommes
chargés de la diriger. Pour y parvenir, ces hommes doivent constamment
disposer d'un certain nombre de connaissances acquises et avoir des
réflexes de professionnel.
L'ensemble de la qualité qui forme ce qu'on appelle le
sens du risque se compose de : la compétence, la psychologie, le bon
sens, le jugement, la fermeté, la prudence, le flaire et un
tempérament personnel. En réalité, pour réussir
c'est-à-dire courir moins de risque, le distributeur de crédit
doit pouvoir faire preuve d'honnêteté. Il doit diviser et
sélectionner les risques et connaître les différentes
formes de crédits en même
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ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE : CAS
D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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temps que les garanties qui y sont afférentes, leurs
avantages et inconvénients. Grâce à un service de gestion
des risques bien informé, l'agent de crédit peut prévoir
l'avenir et savoir ainsi les chances de réussite de son engagement.
III. Analyse des indicateurs de qualité de
portefeuille
L'analyse des indicateurs se fera en deux points que sont : le
choix des outils et supports de gestion de crédit et la couverture du
risque à AEI.
1. Le choix des outils et supports de gestion
Le choix des outils ou supports adaptés est d'une
importance capitale pour le contrôle du risque de crédit au sein
d'une IMF. Notre analyse s'intéressera essentiellement aux fiches de
présentation au comité de crédit et au contrat de
prêt.
a. Les fiches de comité de
crédit
A propos de ces fiches, 52% des chargés de prêt
et 71,4% des chefs estiment qu'elles comportent des insuffisances qui les
empêchent de mieux présenter le profil des clients et de prendre
des décisions sur des bases plus fiables. Il a été
évoqué les insuffisances relatives aux détails sur le
chiffre d'affaire, de l'évaluation correcte des dépenses
familiales du client et de la rotation des stocks. Si ces trois
éléments souffrent d'indicateurs d'évaluation, c'est une
faible gestion préventive de l'analyse du profil qui est ainsi faite.
Les supports de comité de crédit n'ont pas prévu des
parties pour l'analyse de la trésorerie du client ( exemple le budget de
trésorerie), un support important pour s'assurer de la capacité
actuelle et future de remboursement du prêt et de l'appréciation
de la trésorerie du client en fonction des variations
saisonnières de l'activité à financer ; ce qui n'est pas
à négliger quand on s'en tient aux propos des clients au cours de
l'évaluation ; qui ont bien mentionné que leurs activités
connaissent d'importantes variations au cours de l'année. Utiliser donc,
un support qui retrace la situation du client comme si la rentabilité
était identique sur toute l'année, présente un risque de
biais important sur l'appréciation de la trésorerie au cours de
la période de remboursement du prêt. Des échéanciers
inadaptés sont sources de défaillance.
b. Le contrat de prêt
De tous les documents de gestion d'un prêt, le contrat
de prêt est une pièce maîtresse du dossier de crédit.
C'est le principal document qui pourrait être éventuellement
être
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ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE : CAS
D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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utilisé pour prouver l'engagement. Il y a lieu donc de
se pencher sur un certain nombre d'articles liés à la gestion du
risque de crédit.
? Les conditions d'exigibilité
anticipées : c'est un article qui présente les cas
où le prêt pourrait devenir exigible avant son
échéance. Il s'agit en général d'un manquement aux
obligations du contrat de la part de l'emprunteur. Cette exigibilité ne
sera faite qu'en cas de détournement d'objet de prêt. Ainsi, les
conditions d'exigibilité anticipé ne mentionnent pas celles
relatives à l'exploitation de l'activité telle que la cessation
d'exploitation ou le paiement, la faillite personnelle, de la liquidation des
biens de l'activité ; de règlement judiciaire, les conditions
liées aux garanties telles que la destruction totale ou partielle du
bien donné en garantie, le cas de non-paiement d'une
échéance à la date fixée dans l'acte.
? La communication est un article qui oblige
l'emprunteur à divulguer à l'IMF tout événement
important pouvant influencer la valeur de la créance de l'IMF. De plus,
l'entrepreneur s'engage à fournir à l'IMF des informations sur
son activité de façon régulière. De même, le
contrat traite des frais pour paiement en retard mais ne mentionne pas les
conditions de remboursements anticipés. Ainsi, le contrat de prêt
bien qu'incluant un bon nombre d'articles utiles et nécessaires,
présente tout de même des insuffisances sur des
éléments de gestion du risque de crédit.
c. Evaluation et Analyse des techniques
financière
Notion de chiffre d'affaire : le chiffre
d'affaire est le montant encaissé sur une période. Elle trouve
son importance en ce sens que plus le montant devient subséquent et
qu'une activité grandit, plus forte est la probabilité de faire
des ventes à crédit. D'où l'intérêt pour AEI
de clarifier ce concept car une activité peut bien être rentable
sans être liquide ou solvable entraînant de ce fait un non
remboursement de la créance. Pour déterminer le montant à
accorder au client, l'on tient compte du cash-flow de la situation
d'exploitation (période actuelle).
2. La couverture du risque de crédit à
AEI
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AEI exige trois types de garanties financières à
savoir : la caution financière, la garantie décès et la
garantie réelle.
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D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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a. La caution financière
Tous les clients doivent constituer une caution
financière dont le montant est égal à 25% du montant du
crédit obtenu. Cette caution financière est
récupérée par le client à la fin de ses
remboursements. Lorsque le client devient défaillant (après
décision du comité de contentieux), la caution est
utilisée pour couvrir tout ou partie des impayés. Sur demande du
client, cette caution peut être utilisée pour solder son
crédit.
b. La garantie décès
Pour couvrir contre les risques d'insolvabilité
liés au décès des clients, AEI a signé un contrat
de partenariat avec SUNU Assurances. Il est demandé aux clients de
souscrire à cette assurance.
c. Les garanties réelles
64
Les garanties réelles (véhicules,
équipements, bulletin de salaire de l'aval du client sont accepté
comme garantie) permettent de réduire les risques de défaillance
des clients non pas parce qu'elles assurent un recouvrement systématique
des impayés, mais parce qu'elles fournissent un moyen pour
améliorer les remboursements lorsque les emprunteurs sont en
difficultés. Ainsi, les agents de crédits sont chargés de
l'évaluation du véhicule et équipement mis en garantie
alors qu'ils ne sont pas experts, une évaluation qui tout naturellement
connaît des faiblesses. Des garanties qui d'ailleurs sont très peu
mobilisées en cas de défaillance.
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D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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CHAPITREVI: PROPOSITIONS ET RECOMMANDATIONS
Afin d'apporter une quelconque amélioration sur la
gestion du risque de crédit, il serait judicieux de proposer les
conditions d'éradication des causes se trouvant à la base de ce
problème tout en tenant compte des objectifs préalablement
fixés.
I. Proposition de solution suite à la
dégradation de la qualité du portefeuille de crédit
Rappelons que la cause principale se trouvant à la base
de ce problème est le non-remboursement des crédits
octroyés. Ainsi, nous ferons des propositions de solutions pour
améliorer la qualité du portefeuille en commençant par
améliorer le taux de recouvrement des impayés. Afin de permettre
une amélioration du taux de recouvrement, nous suggérons à
AEI de prendre les dispositions suivantes:
? Détecter les impayés liés à une
mauvaise foi des clients et saisir le tribunal pour l'ouverture d'une
procédure réglementaire à leur rencontre. Donc le service
juridique d'AEI devra s'atteler à la mise en place de la
procédure pouvant permettre la réalisation des garanties des
clients insolvables;
? Renforcer la pression sociale et les moyens dissuasifs
à l'encontre des autres clients. Mais avant tout, AEI doit recruter des
agents de recouvrement pour appuyer les agents de crédit sur le terrain.
Après, il faudra voir les clients qui ont eu des problèmes connus
des agents de crédits. La manière la plus souple pouvant leur
permettre de rembourser sans recours aux usuriers. Les charges
afférentes à cette procédure devront être
supportées par les débiteurs qui devront payer en plus de leurs
dettes des frais de recouvrement.
Dans tous les cas, il serait souhaitable d'éviter au
maximum des agissements qui pourraient entacher la réputation d'AEI
vis-à-vis de la clientèle que constituent les clients potentiels
d'AEI.
II. Proposition de solution concernant la mise en
place de mauvais crédits La cause liée
à la mise en place de mauvais crédit est la technique d'analyse
des dossiers de crédit qui ne prend pas en compte des mesures pour
prévenir le risque. Les mesures techniques d'analyse que nous proposons,
portent sur l'examen de la solvabilité du client puis sur la limitation
des engagements.
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D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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1. Etude de la solvabilité du client
Déterminer la solvabilité d'un client, c'est
mesurer sa capacité d'endettement et de remboursement à travers
des critères bien précis qui se résument en une
étude de la personnalité du client et une analyse de la situation
financière du client.
a. Etude de la personnalité du client
Cette étude permet à l'agent de crédit
de bien connaître le client avec qui il veut contracter. Le premier point
caractéristique d'une personne voulant obtenir un crédit est la
capacité. Il faut pour cela que le client soit majeur. Mais il convient
encore d'écarter les majeurs incapables. La capacité, c'est
l'aptitude à avoir des droits et des obligations. En dehors de la
capacité, l'agent de crédit s'intéressera aussi à
la situation matrimoniale du futur crédité. S'il est
marié, il s'intéressera au mode de gestion de leurs biens. Les
informations ainsi recueillies lui permettront de mieux fixer sa
solvabilité et sa moralité. Toutefois, ces informations
permettront à l'agent de crédit de bien connaître celui
avec qu'il a à faire.
b. Analyse de la situation Financière du
client
La situation financière d'un client se détermine
à travers son activité, son ancienneté dans
l'activité, l'estimation des recettes et dépenses. A travers son
ancienneté dans son activité, l'agent de crédit pourra
apprécier la durée pendant laquelle le client aura à
travailler pour rembourser sa dette. Aussi, lui faudra-t-il fait des
enquêtes directes sur le client afin de savoir s'il n'a pas
déjà obtenu d'autres prêts ailleurs. Par-là, il
évitera que son argent serve à rembourser d'autres dettes. De
même, il détermine les chances de recouvrement de
créances.
2. Le Plafonnement du crédit
Pour réduire les risques de son engagement, l'agent de
crédit procède au plafonnement des
crédits.il ne doit pas accorder
du crédit uniquement à partir des besoins exprimés par le
client. Il doit plutôt le faire en tenant compte des surestimations de ce
dernier, car les clients, se préservant contre une réduction du
montant indiqué dans la demande, avancent des sommes assez
élevées par rapport à leur besoin réel. L'agent de
crédit doit réduire ce montant et déterminer un plafond
pour le crédit à octroyer en fonction du besoin du client pour
minimiser le risque.
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D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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III. Proposition de solution à la mauvaise
couverture du risque de crédit à AEI
Pour ce qui est de la mauvaise couverture du risque de
crédit à AEI. Il s'agit d'améliorer les mesures juridiques
de protection du risque de crédit. Afin d'assurer la
sécurité de son prêt, l'agent de
crédit subordonne souvent l'octroi de son crédit à la
constitution d'une garantie à son profit. Les formes de garanties
acceptées à AEI sont : le gage, le nantissement et la caution
financière. Une sûreté n'est efficace que si elle peut
être mise en oeuvre très rapidement. Deux types de
sûretés sont généralement mis en oeuvre :
- Les sûretés personnelles qui sont sous forme
d'aval
- Les sûretés réelles qui sont quant
à elles, sous forme de rétention, de gage, de nantissement de
véhicule. Ces sûretés sont organisées par l'OHADA,
« Acte Uniforme portant organisation des sûretés » pour
produire leurs effets, elles doivent obéir à leur constitution et
à leur mise en exercice à des règles très
précises.
En réalité, les sûretés
réelles portent le plus souvent sur des biens de faible valeur dont les
frais de mise en exercice sont largement supérieurs aux frais de
réalisation. Il est
impératif de moduler les garanties en tenant compte de
l'importance du prêt demandé.
Pour les prêts concernant des montants importants, les
sûretés réelles peuvent être acquises en prenant
toutes les précautions juridiques. Pour les prêts d'importance
mineure, des cautions peuvent être mise en oeuvre. En
cas de défaillance constatée, ces
sûretés doivent être immédiatement
actionnées. La réalisation des garanties posant de sérieux
problème, le service juridique d'AEI doit s'atteler pour les
mécanismes de
réalisation des garanties en cas de non-paiement des
échéances. AEI pourra ainsi faire vendre des véhicules et
se faire payer sur le prix de vente par préférence aux
créanciers. Enfin, nous demandons aux agents de crédit
d'effectuer une meilleure évaluation et appréciation des
garanties reçues.
La mise en oeuvre de ces solutions permettra à AEI de
réduire les risques de crédit afin de garantir sa
pérennité financière. L'institution pourra
améliorer ainsi la qualité de
son portefeuille. De nouveaux crédits qui seront mis en
place auront plus de chance de connaître de meilleurs remboursements
à cause des nouvelles mesures techniques d'analyse des dossiers de
crédit.
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D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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IV. Recommandations
Il est donc indispensable de préciser les conditions de
mise en oeuvre de ces solutions pour assurer l'application effective et
efficace des différentes solutions proposées. Pour ce faire, nos
différentes recommandations iront à l'endroit d'AEI :
o Diffuser le nouveau manuel de procédures de
crédit
Le manuel de procédure est un gage de
sécurité pour tout établissement car il responsabilise le
personnel par une définition clair des fonctions et
responsabilités, il définit les étapes successives de
chaque processus et il harmonise les pratiques au sein de l'institution. AEI
pour la bonne conduite de ses activités doit diffuser son nouveau manuel
de procédures du crédit. Une fois diffusé, il est
important de veiller à son application rigoureuse et à sa mise
à jour constante pour améliorer son efficacité ;
o Conserver soigneusement les dossiers de
crédits
Les dossiers de crédit sont des documents
confidentiels qui ne doivent être accessible qu'à un nombre
limité de personne au sein de l'entreprise. Pour cela, ils doivent
être précieusement rangés dans des placards fermés
à clés et leurs accès doivent être limités
aux seules personnes autorisées ;
o Harmoniser les pratiques de recouvrement
Nous avons constaté un manque d'harmonisation des
pratiques de recouvrement de prêts en retards. Pour pallier à cela
nous préconisons une harmonisation des meilleurs pratiques de
recouvrement et leur formalisation. Cela permettrait de garantir l'application
stricte de la procédure de recouvrement et d'assurer une meilleure prise
en charge des prêts en retards ;
o Préciser les secteurs
d'activités
Nous suggérons aux acteurs de crédits de
veiller à l'identification précise des secteurs
d'activités des crédits accordés pour une meilleure
visibilité dans la gestion des secteurs à risques et des secteurs
porteurs ;
o Créer une cellule de revue des
crédits
Cette cellule sera indépendante de la fonction octroi
de crédit et aura en charge de passer en revue périodiquement les
dossiers de crédit pour porter une appréciation sur leur
qualité tant sur le fond que la forme. Elle pourra aussi émettre
des recommandations pour améliorer la qualité des dossiers ;
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o Rendre obligatoire la visite aux clients pour les
crédits d'un certain montant
La visite aux clients est une étape importante du
processus d'octroi de crédit qui ne doit pas être
négligée car elle permet de vérifier la
véracité des informations données lors de l'entretien.
Cette visite ne doit pas être laissée à
l'appréciation de l'agent de crédit comme c'est souvent le cas
à AEI. Elle doit être obligatoire pour tous les crédits
d'un certain montant ;
Entre autres recommandations, nous préconisons à
AEI de :
? Améliorer les outils et supports de gestion de
crédit en y intégrant des supports qui prennent en compte la
situation actuelle et future du client ;
? Abandonner l'utilisation du cash-flow comme indicateur
principale de fixation des montants des prêts ;
? Améliorer l'analyse des dossiers par une formation du
personnel en comptabilité générale, en analyse
financière et en évaluation des garanties réelles ;
? Un agent de crédit est chargé du montage des
dossiers de crédit et du recouvrement. Pour améliorer la
qualité du portefeuille de crédit, l'institution doit recruter
des agents de recouvrement qui n'existent pas encore dans l'institution pour
appuyer les agents de crédit dans les recouvrements ; ce qui permettrait
à ces agents de crédits de se consacrer beaucoup plus à
leurs tâches d'étude qu'à autre chose.
Rien de durable ne sera acquis sans une gestion à la
fois sévère et compréhensible des ressources humaines car
l'institution vaut ce que valent les hommes qui l'animent. L'on doit faire
appel tout autant à leur moralité, à leur
dévouement, à leur sens de risque qu'à leurs connaissances
techniques. L'objectivité, la précision, le réflexe, le
sang-froid et le sens de jugement doivent être les traits
caractéristiques de l'agent de crédit, distributeur de
crédit soucieux de courir moins de risque. En effet, il doit être
un dispensateur avisé de crédits. Si toutes ces mesures sont
objectivement et prudemment prises, l'engagement d'AEI est sans grand risque.
Aussi, les recommandations formulées ci-dessus participeront à
une nette amélioration dans la gestion des opérations de
crédit d'AEI. Et, la mise en oeuvre de ces mesures permettra à
AEI de bénéficier d'un dispositif efficace de traitement des
dossiers de crédits, basé
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D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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sur des critères pertinents. De surcroit, une meilleure
gestion du risque de crédit pourra se faire.
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D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
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Cette deuxième partie intitulée cadre
analytique, nous a permis de procéder dans un premier temps à la
présentation générale d'AEI à travers son
historique, ses missions et objectifs, son administration son organisation et
ses garanties, les produits et services qu'elle offre. En second lieu, nous
avons procédé à l'identification des principales causes de
gestion du risque auxquelles l'institution est confrontée et à la
présentation des résultats des enquêtes. Ensuite, ces
critères ont fait l'objet d'une analyse à l'issue de laquelle
certaines faiblesses ont été relevées. Enfin, des
recommandations ont été formulées en vue de pallier les
insuffisances décelées.
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ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE : CAS
D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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CONCLUSION GENERALE
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D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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Au terme de notre étude, il apparaît que la
microfinance est un formidable outil de lutte contre la pauvreté. Notre
recherche présente la particularité de traiter de
l'efficacité d'une IMF sous l'angle de l'adéquation entre
l'accessibilité de son offre de produits et services financiers à
une large majorité de population à faible revenu et la
nécessité de construire cette viabilité financière.
Les besoins en services financiers des populations étant permanents, les
institutions de microfinance doivent veiller à la viabilité et
à la pérennité de leurs opérations. Cet objectif
n'étant pas contradictoire avec celui de la lutte contre la
pauvreté. L'IMF doit donc s'appuyer sur des fondements qui favorisent la
maîtrise des risques liés à ses activités qui lui
permettront d'atteindre une masse significative d'emprunteurs. Le portefeuille
de crédit représentant l'actif productif principal d'une IMF, sa
maîtrise s'avère d'une importance capitale pour réaliser sa
mission. En Côte d'Ivoire comme dans les pays de l'UEMOA, l'analyse de la
viabilité financière des IMF fait face à des contraintes
liées à l'absence de plans d'affaires opérationnels, au
manque d'informations financières fiables et à l'absence de plans
d'affaires opérationnels, au manque d'informations financières
fiables et à l'absence ou à l'insuffisance de contrôle
interne et externe des IMF, qui constitue une de leurs faiblesses et pose
autant de problème de la fiabilité des opérations que
celui des risques financiers pour elles-mêmes et pour leurs clients. La
prise de conscience de l'importance du contrôle existe de plus au sein
des IMF, mais peu d'entre elles ont pu y consacrer des moyens
appropriés.
Cependant, il est souhaitable que les dirigeants s'efforcent
de recourir à des techniciens qui détiennent les
compétences requises pour la mise en place de crédits sains. Ils
doivent encourager les Agents de crédit afin qu'ils soient plus
motivés pour les activités de recouvrement. Le service des
ressources humaines doit renforcer ses actions en ce sens que la
rédaction des termes de référence, le recrutement, la
conception d'un système de primes et de motivation, l'orientation et la
formation du nouveau personnel soient révisées en fonction de
l'activité et éviter de ce fait que le portefeuille se
dégrade. La situation des impayés de l'institution nous a permis
de faire ressortir les insuffisances et les causes qui sont à la base de
la dégradation du portefeuille de crédit.
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CONTROLE DE GESTION
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ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE : CAS
D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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A cet effet, les suggestions contenues dans notre étude
pourront être d'une grande utilité pour les dirigeants de
l'institution. Il faudra cependant se garder d'un optimisme excessif. Les
problèmes liés à la gestion des risques de crédit
sont très complexes et ne sauraient être réglés de
façon définitive. Dans cet environnement concurrentiel toujours
plus dynamique, face à une économie bancarisée dans
laquelle les relations qu'entretiennent les institutions de microfinance
connaissent de profonds changements à cause de l'utilisation de plus en
plus considérable des nouvelles technologies, les institutions doivent
trouver le point d'équilibre entre trois préoccupations :
liquidité, sécurité et rendement. Pour y parvenir, AEI
doit savoir avec exactitude s'il peut prêter et pourquoi. Il faut pour
cela connaître et comprendre la personnalité de chaque client sans
se laisser entraîner par la sympathie ou la haine. La décision
d'octroi de crédit doit prendre en compte la personnalité du
futur crédité. Pour notre part, un dossier bien
étudié vaut mieux qu'une garantie. Malgré ce grand tour
d'horizon, nous n'avons certainement pas tout dit car, tout dire est
matériellement et intellectuellement impossible. Néanmoins, nous
pensons avoir montré dans notre étude tout ce qui entoure
l'opération de crédit avec pour principal objectif la
réduction des risques de crédit qui y sont malgré tout
attachés, car il n'y a pas de crédit sans risque.
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D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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ANNEXES
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ORGANIGRAMME D'AFRIQUE EMERGENCE
ET INVESTISSEMENTS
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D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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TABLEAU RECAPITULATIF DU DAT
Tranche
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Terme
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Taux
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500 000 - 1 499 000
|
6 mois
|
4,5% l'an
|
12 mois
|
5% l'an
|
1 500 001 - 4 999 000
|
6 mois
|
5,5% l'an
|
12 mois
|
5,75% l'an
|
5 000 001 - 9 999 000
|
6 mois
|
6% l'an
|
12 mois
|
6,25% l'an
|
10 000 000 - 99 999 000
|
6 mois
|
6,5% l'an
|
12 mois
|
7,5% l'an
|
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ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE : CAS
D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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QUESTIONNAIRE DE GESTION DU RISQUE DE
CREDIT
I. Questionnaire adressé aux clients d'AEI
Afin de nous permettre de mener cette étude, nous vous
prions de répondre aux questions suivantes:
1. Comment avez-vous connu AEI ?
Bouche à oreille Prospection
Autres à Préciser
2. Que pensez-vous de la façon de communiquer ?
Pas de réponse
Très bonne
Assez bonne
A améliorer
3. Qu'est-ce qui vous a poussé à adhérer
à AEI ?
La proximité
Facilité d'adhésion
Taux d'intérêt
Délai d'octroi de crédit
Autres à préciser
4. Depuis combien de temps êtes-vous client à AEI
?
Plus de 10 ans Entre 5 et 10 ans Moins de 5 ans
5. Quelle est votre Profession? Commerçant
Couturier
Prestataire de Service
Autres à Préciser
6. Quels sont les produits de crédit d'AEI que vous
utilisez ?
Prêt FAFCI Prêt Ministère
Prêt Individuel Direct
7. Combien de prêt avez-vous déjà eu
à AEI ?
8. Quel est le montant de votre premier et dernier crédit
?
9. Quelle garantie avez-vous déposée ?
10. Que pensez-vous des conditions exigées à AEI
avant la mise en place du crédit ? Très dur
Très souple Acceptable
11. Que pensez-vous du délai de mise en place du
crédit ?
Trop long Long
Acceptable
12. Arrivez-vous à honorer vos échéances de
remboursement ? Oui
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D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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|
Non
Pas de réponse
13. Avez-vous d'autres activités parallèles non
déclarée à AEI ?
Oui Non
Pas de réponse
14. Cette dernière activité vous aide-t-elle pour
payer vos échéances ?
Oui Non
Pas de réponse
15. Pensez-vous que l'activité financée à
elle peut faire au remboursement ?
Oui Non
16. Avez-vous détourné le crédit pour un
autre motif ?
Oui Non
17. Avez-vous senti une amélioration dans votre condition
de vie?
Oui Non
18. Pensez-vous aujourd'hui que vous pouvez continuer à
mener vos activités sans l'appui d'AEI?
Oui Non
19. Qu'est ce qui ne vous plaît pas à AEI que vous
souhaitez qu'on améliore?
20. Selon vous quelles sont les méthodes que AEI utilise
le plus pour le recouvrement du
crédit ?
L'amiable
L'intimidation
Le judiciaire
21. Avez-vous eu le crédit par le biais d'une
connaissance qui est intervenu ?
Oui Non
II. Questionnaire adressé aux chargés de
prêts
Ce questionnaire est conçu dans le but d'étudier
les risques auxquels AEI est confronté dans son activité de
crédit rentrant dans le cadre de la rédaction de notre
mémoire. Les informations collectées dans le cadre de cette
enquête sont couvertes de secrets statistique et ne seraient
utilisées à autres fins que les objectifs visés.
Afin de nous permettre de mener cette étude, nous vous
prions de répondre aux questions suivantes :
1. Depuis combien de temps travaillez-vous à AEI ?
1an 2ans Plus
2. Quel est votre niveau d'étude ?
Bac+2 Bac+3 Bac+4 Bac+5
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ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE : CAS
D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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3. Arrivez-vous à subvenir convenablement à vos
besoins?
Oui Non
Acceptable
4. Y-a-t-il une prime annuelle pour vous?
Oui Non Parfois
5. Etes-vous motivé dans votre travail?
Oui Non
6. Aimez-vous votre métier de chargé de
prêt?
Oui Non
7. Avez-vous monté des dossiers par contrainte?
Oui Non
8. Avez-vous monté des dossiers par complaisance?
Oui Non
9. Vous arrive-t-il de subir des pressions de la part des
clients?
Oui Non
10. Vous ait-il arrivé que vous arrangiez les
données financières dans votre évaluation pour
aider un client?
Jamais
Parfois
Toutes les fois
Pour aider un ancien client fidèle
11. Quelle appréciation donnez-vous à la
méthode d'évaluation de crédit?
Bonne Mauvaise
Incommode
12. Dans quels cas la décision de la durée de
remboursement est-elle prise? Après négociation avec le client
Décision prise par le comité de crédit
Libre choix du client
13. Quelle appréciation faites-vous du plafond du montant
du crédit accordé ?
Trop élevé
Acceptable
Faible
Très faible
14. Dans vos actions de recouvrement des impayés, quelle
appréciations faites-vous du
comportement des clients?
? Client de mauvaise foi;
Beaucoup
Peu
? Client peu soucieux de leur situation;
Beaucoup
Peu
? Client très collaboratif;
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Beaucoup Peu
15. Pensez-vous qu'AEI lutte réellement contre la
pauvreté? Oui Non
16. Selon vous, quelle est la meilleure garantie ?
17. Selon vous y a-t-il de crédit sans risque ?
Oui Non
18.
81
Quel est le risque majeur que peut encourir AEI ?
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D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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BIBLIOGRAPHIE
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6. FREDERIC Bernard, GAYRAUD Rémi et ROUSSEAU Laurent,
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2èmeéd, Editions d'organisation, Paris, 408P
7. GUERIN Isabelle : Périodique : « Document de
travail, (32) ; Micrrofinance et autonomie féminine » ; 2002
8. HUNTIN Hervé (2004), toute la finance, Editions
d'organisation, Paris, 925P
9. R GHIGLIONE et B. MATALON, « Les enquêtes
sociologiques. Théories et Pratiques », Armand Colin, Paris, 1982 p
29
10. SARDI Antoine (2002), « Audit et Contrôle
interne bancaire », Édition AFGES Paris, 1065P
II. SOURCES INTERNET
1.
www.lamicrofinance.org
: Portail de la microfinance (Décembre 2016)
2.
www.planetfinance.org
: Planet finance (Janvier 2016)
3. www.bceao.int: BCEAO (Mars 2016)
4.
http://www.cgap.org/docs/technical
Tool 05 French.pdf, 2005 : Guerin, Isabelle et Roesch, Marc « Micro
crédit, outil fragile » (Mars 2016)
5.
www.rdfs.net/..../: BAD, «
microfinance en Afrique de l'ouest quelle viabilité », annexe
12_african_développement_banq.doc.2006 (Juillet 2016)
6.
http://
www.e-assurance-crédit.com/recouvrement/recouvrement-créancesphp:
Altassura(2001), recouvrement de créances (Mai 2016)
82
TRAORE ISAAC ARNAUD - ELEVE INGENIEUR EN FINANCES AUDIT ET
CONTROLE DE GESTION
|
ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE : CAS
D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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III. MEMOIRES
1. Aida SAADOU, Gestion des risques de crédit dans les
institutions de microfinance: cas du Crédit Mutuel du
Sénégal, mémoire de fin de cycle d'étude pour
l'obtention du diplôme de master en sciences de gestion: option gestion
des projets. (CESAG ; Octobre 2013)
IV.
83
AUTRES DOCUMENTS 1. Manuel de
procédures du crédit d'AEI
TRAORE ISAAC ARNAUD - ELEVE INGENIEUR EN
FINANCES AUDIT ET CONTROLE DE GESTION
|
ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE
: CAS D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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TABLE DES MATIERES
DEDICACE 2
REMERCIEMENTS 3
SIGLES ET ABREVIATIONS 6
INTRODUCTION GENERALE 7
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE 13
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE 14
CHAPITRE I : LE CREDIT DANS LES SYSTEMES FINANCIERS
DECENTRALISES 15
I. CADRE INSTITUTIONNEL ET JURIDIQUE DES SYSTEMES
FINANCIERS
DECENTRALISES. 15
1. Le Cadre Institutionnel 15
a. Le Rôle de la BCEAO 15
b. Le Rôle du Ministère de tutelle 16
2. Le Cadre Juridique 16
a. Les Instructions de la BCEAO 16
b. La Loi PARMEC 17
II. LA NOTION DE RISQUE CREDIT 18
1. Définition du Crédit 18
2. Le Processus de mise en place et Suivi du crédit
19
a. L'étude du dossier de crédit du client 20
b. La visite chez le Client 20
c. L'étude du dossier par le Comité de
Crédit 20
d. La mise en place du Crédit 21
e. Le Suivi du crédit 21
3. Le Risque de Crédit 21
a. Définition du Risque de Crédit 21
b. Identification des risques auxquels sont confrontés
les IMF 22
CHAPITRE II : LES TRAVAUX SUR LA GESTION DU RISQUES DE CREDIT
25
I. La Gestion du Risque de Crédit 25
II. Les étapes de la Gestion du Crédit 27
1. L'analyse du risque de défaillance 29
2. L'Octroi du Crédit 33
3. Le Suivi du Crédit 34
4. Recouvrement et Politique de recouvrement 34
CHAPITRE III : DEMARCHE METHODOLOGIE 37
84
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ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE
: CAS D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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I. Cadre de l'étude
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37
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II. Délimitation du champ de l'étude
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37
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III. Les Instruments de collecte de données
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37
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1. L'Observation
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38
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2. L'Entretien
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38
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3. L'échantillonnage
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39
|
|
IV. Les outils de collecte de données
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40
|
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I. La Recherche documentaire
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40
|
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II. Le questionnaire
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41
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V. Difficultés rencontrées
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41
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|
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
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43
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DEUXIEME PARTIE : CADRE ANALYTIQUE
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44
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INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE
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45
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|
CHAPITRE IV : PRESENTATION D'Afrique Emergence et Investissements
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46
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I. PRESENTATION ET OBJECTIFS
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46
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1. Présentation
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46
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2. Objectifs
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46
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II. ORGANISATION GENERALE ET FONCTIONNEMENT D'AEI
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47
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1. Organisation Générale
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47
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2. Fonctionnement d'AEI
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47
|
|
III. Les Activités d'AEI
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49
|
|
1. Les Produits d'épargne
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49
|
|
a. Dépôt à Terme (DAT)
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49
|
|
b. Le Plan d'épargne
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50
|
|
2. Les Produits de Crédit
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50
|
|
3. Les Services
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51
|
|
IV. Les Garanties
|
51
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|
1. L'Aval
|
52
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|
2. Le Nantissement
|
52
|
|
a. Le Gage
|
52
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|
b. Les Garanties communes pour tous les prêts
|
53
|
|
V. Procédures de Crédit à AEI
|
53
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1. Conditions et règles générales du
processus d'octroi de crédit
|
53
|
|
2. Conditions d'exigibilité
|
53
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|
CHAPITREV: PRESENTATIONS DES RESULTATS ET INTERPRETATIONS
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54
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|
I. Présentation des Résultats de l'enquête
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54
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TRAORE ISAAC ARNAUD - ELEVE INGENIEUR
EN FINANCES AUDIT ET CONTROLE DE GESTION
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TRAORE ISAAC ARNAUD - ELEVE INGENIEUR EN
FINANCES AUDIT ET CONTROLE DE GESTION
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ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE
: CAS D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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II. Interprétation 58
1. Concernant le client emprunteur 58
2. Sur l'Institution 59
III. Analyse des indicateurs de qualité de portefeuille
62
1. Le choix des outils et supports de gestion 62
a. Les fiches de comité de crédit 62
b. Le contrat de prêt 62
c. Evaluation et Analyse des techniques financière
63
2. La couverture du risque de crédit à AEI 63
a. La caution financière 64
b. La garantie décès 64
c. Les garanties réelles 64
CHAPITREVI: PROPOSITIONS ET RECOMMANDATIONS 65
I. Proposition de solution suite à la
dégradation de la qualité du portefeuille de crédit 65
II. Proposition de solution concernant la mise en place de
mauvais crédits 65
1. Etude de la solvabilité du client 66
a. Etude de la personnalité du client 66
b. Analyse de la situation Financière du client 66
2. Le Plafonnement du crédit 66
III. Proposition de solution à la mauvaise couverture
du risque de crédit à AEI 67
IV. Recommandations 68
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE 71
CONCLUSION GENERALE 72
ANNEXES 75
BIBLIOGRAPHIE 82
I. OUVRAGES 82
II. SOURCES INTERNET 82
III. MEMOIRES 83
IV. AUTRES DOCUMENTS 83
86
TABLE DES MATIERES 84