or e al r s e t nc l m A
REPUBLIQUE DU BENIN
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE POLYTECHNIQUE INTERNATIONALE OBIANG NGUEMA MBASOGO
(UPI-ONM)
MASTER PROFESSIONNEL
OPTION : Administration des Affaires
FILIERE : GPMQ
MEMOIRE PROFESSIONNEL EN ENTREPREUNARIAT
SOCIAL
THEME DU MEMOIRE
AMELIORATION DE LA QUALITE NUTRITIVE DU
NOURRISSON ET DE LA PETITE ENFANCE
DANS LA COMMUNE D'ATI{IEME
REALISE ET SOUTENU PAR :
GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire
SOUS LA DIRECTION DE: Chabi Benoît KPASSI
GOBI
Enseignant à UPI-ONM
ANNEE ACADEMIQUE : 2015-2016
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
L'Université Polytechnique Internationale
OBIANG
NGUEMA MBASOGO (UPI-ONM) du Bénin
n'entend donner ni approbation ni
improbation
aux opinions émises dans les mémoires.
Ces
opinions doivent être considérées comme
propres à
son auteur.
ii
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
DEDICACE
v A ma fille Merry Peace Enam GAGLOZOUN
v A ma femme Bénédicte DEGBE
GAGLOZOUN
v A Monsieur Amavi Joseph ANANI.
iii
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
REMERCIEMENTS
Qu'il me soit permis de remercier ici tous ceux dont le
concours a été déterminant dans la réalisation de
ce mémoire en particulier :
V' Le Président Valère KAKAI
GLELE ;
V' Tout le personnel administratif de UPI-ONM pour
son dynamisme dans la gestion du centre, soyez en remercié ;
V' Monsieur Chabi Benoît KPASSI GOBI
pour avoir dirigé ce mémoire malgré ses multiples
obligations et l'humanisme dont il a fait montre durant toute la phase
rédactionnelle ;
V' Membres du jury : veuillez accepter l'expression
de nos sentiments déférents pour
l'honneur que vous nous faites en consacrant de votre temps
à l'étude de ce travail. V' Tous mes camarades de
promotion. Merci pour la joie et les peines que nous avons
partagées ;
V' Mes parents Cyriaque GAGLOZOUN et
Jacqueline ADJEVI pour leur appui permanent et leurs
prières ;
V' Serpos NINI qui m'a
éclairé en amont et soutenu tout au long de cette formation ;
V' Mesdames Prisca NINI et GhislaineSEGNON
pour leur collaboration à la réussite de cette formation
;
V' Monsieur Alfred TCHALLA pour son
accueil spontané dans sa résidence à Bohicon ; V'
Cyrille ADANKANHOUNDE qui a mis à ma disposition
des documents utiles à la rédaction de ce mémoire ;
V' Tous ceux qui ont oeuvré de près ou
de loin à la réalisation de ce mémoire.
iv
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
LISTE DES SIGLES, ACRONYMES ET
ABBREVIATIONS
Analyse Globale de la Vulnérabilité, de la
Sécurité Alimentaire et de la Nutrition
Allaitement Maternel Exclusif
Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant
A risque d'insécurité alimentaire
Centres de Nutrition Ambulatoire
Centres de Nutrition Thérapeutique
Conseil National pour l'Alimentation et la Nutrition
Carence en Vitamine A
Déviant Négatif
Déviant Positif
Enquête Démographie et de Santé
Enquête de déviance positive
Enquête Modulaire Intégrée sur les Conditions
de Vie
Foyer d'Apprentissage et de Récupération
Nutritionnelle Grand-Mère Leader
Information Education Communication
Malnutri Aigu Modéré Malnutri Aigu
Sévère
Programme Alimentaire Mondial
Programme Elargi de Vaccination plus distribution des
moustiquaires imprégnées d'insecticide longue durée
d'action, de la vitamine A et des déparasitant
Paquet d'Interventions à Haut Impact (Ensemble
d'interventions dont l'impact sur la mortalité maternelle,
néonatale et infanto-juvénile est scientifiquement
prouvé)
Plan Stratégique de Développement de l'Alimentation
et de la Nutrition
Visite à Domicile
Troubles dus à la carence en iode
AGVSAN
|
|
:
|
A.M.E
|
|
:
|
ANJE
|
|
:
|
ARIA
|
|
:
|
CNA
|
|
:
|
CNT
|
|
:
|
CNAN
|
|
:
|
CVA
|
|
:
|
DN
|
|
:
|
DP
|
|
:
|
EDS
|
|
:
|
EDP
|
|
|
EMICoV
|
|
:
|
FARN
|
|
:
|
GML
|
|
:
|
IEC
|
|
:
|
MAM
|
|
:
|
MAS
|
|
:
|
PAM
|
|
:
|
PEV+
|
|
:
|
|
|
:
|
PIHI
|
|
|
PSDAN
|
|
:
|
VAD
|
|
:
|
TDCI
|
:
|
|
v
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
LISTE DES TABLEAUX
N°
|
Titres
|
Pages
|
1
|
Tableau de bord de l'étude « Amélioration de
la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la
Commune d'Athiémé »
|
9
|
2
|
Apport de 100 grammes du Moringa
|
19
|
3
|
Teneur en vitamine de 100 grammes de moringa
|
19
|
4
|
Répartition des enquêtés selon le genre
|
28
|
5
|
Forces, faiblesses, opportunités et menaces de la
situation alimentaire et nutritionnelle de la Commune
d'Athiémé
|
32
|
6
|
Coût global du projet (les montants sont exprimés en
FCFA)
|
52
|
7
|
Cadre logique du projet
|
54
|
8
|
Ordonnancement des activités
|
57
|
9
|
Calendrier du Projet
|
60
|
10
|
Limites et risques du projet
|
63
|
11
|
Echelle d'impact et de probabilité
|
63
|
12
|
Priorisation des risques
|
64
|
13
|
Plan de gestion des risques
|
65
|
14
|
Causes de l'indifférence du traitement accordé aux
femmes
|
83
|
15
|
Causes de la mauvaise pratique d'allaitement
|
83
|
16
|
Causes de la faible utilisation des produits locaux à
forte valeur Nutritive
|
83
|
vi
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
LISTE DES FIGURES
N°
|
Titres
|
Pages
|
1
|
Causes de l'indifférence du traitement accordé aux
femmes
|
30
|
2
|
Causes de la mauvaise pratique d'allaitement
|
30
|
3
|
Causes de la faible utilisation des produits locaux à
forte valeur nutritive
|
31
|
4
|
Organigramme de l'Exécutif
|
50
|
vii
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson
et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
LISTE DES ANNEXES
N°
|
Titres
|
Pages
|
I-
|
Résumé des fonctions les plus importantes des
principales vitamines ainsi que leurs meilleures sources alimentaires
|
72
|
II-
|
Outils d'enquête
|
77
|
|
- Guide d'entretien
|
78
|
|
- Questionnaire
|
79
|
III-
|
Tableaux des données issues des enquêtés sur
le terrain
|
82
|
viii
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
SOMMAIRE
Introduction
|
1
|
Première Partie : Identification et présentation du
Projet
|
3
|
Chapitre 1 : Identification du projet
|
4
|
Section 1 Situation alimentaire et nutritionnelle de la commune
d'Athiémé
|
4
|
Paragraphe 1 : Problématique, objectifs et
hypothèses de la recherche
|
4
|
Paragraphe 2 : Revue de littérature
|
10
|
Section 2 : Méthodologie de recherche et analyse des
résultats
|
27
|
Paragraphe 1 : Méthodologie de l'étude
|
27
|
Paragraphe 2 : Restitution des données d'enquêtes et
analyse
|
29
|
Chapitre 2 : Présentation générale du
projet d'Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de
la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
|
34
|
Section 1 : Contexte, vision, mission et objectifs du projet
|
34
|
Paragraphe 1 : Contexte
|
34
|
Paragraphe 2 : vision, mission et objectifs du projet
|
36
|
Section 2 : Intérêt du projet et revue
spécialisée
|
37
|
Paragraphe 1 : Intérêt du projet
|
37
|
Paragraphe 2 : Revue spécialisée
|
38
|
Deuxième partie : Faisabilité et
suivi-évaluation du projet
|
40
|
Chapitre 1 : Etude de faisabilité
|
41
|
Section 1 : Analyse de l'environnement et stratégie
communautaire
|
41
|
Paragraphe 1 : Analyse de l'environnement
|
41
|
Paragraphe 2 : Stratégie communautaire
|
42
|
Section 2 : Etude organisationnelle, juridique et
financière
|
43
|
Paragraphe 1 : Etude organisationnelle et juridique
|
43
|
Paragraphe 2 : Etude financière
|
50
|
Chapitre 2 : Suivi-évaluation du projet
|
53
|
Section 1 : Cadre logique du projet et processus de
planification
|
53
|
Paragraphe 1 : Cadre logique
|
53
|
Paragraphe 2 : Ordonnancement des activités et
élaboration du calendrier du projet
|
56
|
Section 2 : Identification des limites et risques du projet
|
63
|
Paragraphe 1 : Les limites du projet
|
63
|
Paragraphe 2 : Plan de gestion et facteurs d'échec du
projet
|
63
|
Conclusion
|
66
|
Bibliographie
|
68
|
Annexes
|
71
|
Table des matières
|
84
|
ix
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
INTRODUCTION
Le Conseil National de l'Alimentation et de la Nutrition a
dressé en 2011(CAN 2011) , un bilan critique de la situation
nutritionnelle au Bénin : « les risques de malnutrition
jalonnent tout le cycle de vie depuis la phase foetale jusqu'à
l'âge adulte et sont dus à (i) la faim intra-utérine et la
faim du cerveau pour cause de malnutrition et de suractivité physique
maternelles ; (ii) l'allaitement maternel inadéquat et une
diététique traditionnelle non fondée sur des
évidences scientifiques ; (iii) l'introduction précoce de
complément alimentaire au lait maternel ,
· (iV) un sevrage
tardif, une alimentation de complément inadéquate ,
· (v)
une alimentation en quantité et en qualité défectueuse,
une mauvaise répartition des aliments au sein des ménages avec
une discrimination selon l'âge, le sexe, l'état de santé ou
l'état physiologique. A cela, s'ajoutent d'autres causes non directement
nutritionnelles comme l'état vaccinal défectueux, les infections,
une faible accessibilité ou une disponibilité et une
qualité défaillantes des soins de santé et un
environnement physico-chimique, psycho-social défavorable.
La malnutrition se manifeste par le faible poids à
la naissance (13% en 2006 selon EDSIII), l'insuffisance pondérale (17,3%
en 2008 contre 23% en 2006 selon respectivement AGVSAN et EDSIII)1,
le retard de croissance (37% en 2009 contre 43% en 2006), l'émaciation
(4,7% en 2009 contre 8,4% en 2006), la déficience
énergétique chronique chez les femmes en âge de
procréer (9% en 2006 comme en 2009), les carences en micronutriments
(anémie ferriprive, avitaminose A, troubles dus à la carence en
iode). L'on note au terme de ces enquêtes, une tendance à
l'amélioration de certains indicateurs nutritionnels même si la
situation reste globalement inquiétante. 25% des ménages sont
soit victimes (12%) ou vulnérables (13,2%) à
l'insécurité alimentaire».
Globalement le Bénin est un producteur
excédentaire de la plupart des vivriers de base à l'exception du
riz. Mais cette situation moyenne cache de grandes variations dans l'espace et
dans le temps. Le Bénin fournit des céréales et de plus en
plus de gari au Niger et les échanges entre le Bénin et le
Nigeria sont importants sur toute la façade Est. Ils vont dans les deux
sens selon les différentiels de demande et de prix.
A Athiémé, une des soixante-dix-sept communes du
Bénin, sur les cinq (05) dernières années, le taux de
couverture des besoins est déficitaire. Ce taux baisse davantage en
année de grande inondation comme cette année 2016. La crue du
fleuve mono ravage les produits agricoles sur son passage. Aussi, la
dépendance de la nature ne fait-il qu'abaisser les rendements. Les
retards de pluie et autres accidents climatiques ajoutés aux moyens
rudimentaires de travail ne permettent pas d'emblaver de grandes superficies.
Selon le Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche,
dans les années 1998 à 2011, Athiémé a
emblavé 12,8% de sa superficie pour un rendement de 33,4% et une
production de 36%.
1AGVSAN : Analyse Globale de la
Vulnérabilité, de la Sécurité Alimentaire et de la
Nutrition EDS : Enquête Démographie et de Santé
1
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
Une chose est de s'alimenter et l'autre est de bien se
nourrir. C'est à ce niveau que le constat est alarmant. Les populations
d'Athiémé se nourrissent très mal. Les aliments ne sont
pas équilibrés. Les personnes malnutries sont nombreuses. En
2011, une étude de Plan Bénin a révélé un
taux élevé de prévalence (49%) de malnutrition dans la
Commune2. Or, les conséquences de la malnutrition sont
désastreuses sur le développement.
Selon l'EDS 2006 (INSAE et Macro International Inc. 2007), au
Bénin, plus de deux enfants de moins de 5 ans sur cinq (43%)3
accusent un retard de croissance (21% sous la forme modérée, 22%
sous la forme sévère). Les résultats provisoires de
l'EDSIV conduite en 2011 ne laissent attendre aucune amélioration : 45%
des enfants sont en retard de croissance et le retard sévère
touche 28% des enfants de moins de 5 ans.
C'est dans cette perspective que le thème est
intitulé « Amélioration de la qualité
nutritive du nourrisson et de la petite enfance dans la Commune
d'Athiémé » et permettra d'améliorer la
situation alimentaire et nutritionnelle des enfants de 0-5ans dans ladite
Commune.
Pour approfondir cette réflexion, le
développement est subdivisé en deux parties. Ainsi, la
première partie sera consacrée à l'identification et la
présentation du projetd'Amélioration de la qualité
nutritive du nourrisson et de la petite enfance dans la Commune
d'Athiémé. Le premier chapitre de cette partie porte sur
l'identification et la conceptualisation du projet puis le deuxième fait
la présentation générale dudit projet.
Quant à la deuxième partie, elle traite de
l'étude de faisabilité et du suivi-évaluation du projet.
Dans cette partie, un premier chapitre développe l'étude de
faisabilité et
le deuxième, le suivi-évaluation du projet.
2FLOQUET, A., AGBOTA, A., GOGAN, A.C., FLENON, J.,
AKPO, A.S., 2012 : Rapport de l'enquête au niveau des ménages sur
la situation et les pratiques nutritionnelles dans les 10 communes
d'intervention du PNC. Etude de base du Projet de Nutrition Communautaire dans
10 communes de base du Bénin exécutée à la demande
du Plan International Bénin, février 2013 Cotonou, 182.
3Résultats de l'état nutritionnel de
l'EDS 2006 d »terminés selon les nouvelles normes de croissance
mondiales (WHO MulticenterGrowth Reference Study Group, 2006).
2
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
PREMIERE PARTIE :
IDENTIFICATION ET PRESENTATION
3
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
CHAPITRE 1 : IDENTIFICATION DU PROJET
Après la présentation du cadre théorique
consacré à la situation alimentaire et nutritionnelle dans la
Commune (Section 1), ce chapitre aborde la méthodologie de recherche et
l'analyse des résultats (Section 2).
SECTION 1 : Situation alimentaire et nutritionnelle de
la Commune d'Athiémé
Dans cette section, il est question d'évoquer les
raisons qui nous ont justifié le choix de ce sujet, de montrer
clairement nos objectifs et de fixer des hypothèses.
PARAGRAPHE 1 :
Problématique, Objectifs et hypothèses de la recherche
1.1 Problématique
Selon le Programme Alimentaire Mondial (PAM), la
diversité du régime alimentaire est un indicateur de la
sécurité alimentaire des ménages. La diversité du
régime alimentaire est liée à un apport
énergétique et protéinique adéquat, lui-même
dépendant du statut socio-économique des ménages. Cette
diversité se traduit par un bon état nutritionnel, sous
réserve d'un environnement satisfaisant (assainissement,
hygiène). Le PAM l'a retenu comme indicateur de la
sécurité alimentaire (dimensions d'accessibilité et de
qualité de la consommation alimentaire).
La malnutrition aigüe constitue une source de
préoccupation majeure car elle a des effets très néfastes
sur la santé des jeunes enfants et en particulier celle des enfants de 0
à 2 mois. Les conseils de prévention sont bien établis
mais mal suivis. Alors que l'allaitement de longue durée est la norme
locale, la consigne de l'allaitement exclusif n'est pas vraiment suivie et elle
est même moindre en 2011 qu'en 2006.45% des mères d'enfants de 2
à 3 mois respectaient la consigne en 2006 contre 39% en 2011, 22% des
mères d'enfants de 4à 5 mois contre 16% en 20114.
Beaucoup complémentent le lait avec des aliments de
complément, des tisanes, de l'eau les aliments solides. Il reste donc
beaucoup à faire pour que les mères adoptent de bonnes pratiques.
Les expériences passées en matière de suivi nutritionnel
ont montré les limites d'approches trop centrées sur les
mères et enfants sans prise en compte des autres personnes influentes du
ménage et de la communauté, comme les aînés et les
époux. Les dons
4 Idem note de bas de page 2
4
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
de vivres ont aussi brouillé le message de la
faisabilité d'une bonne alimentation à partir des produits
locaux. L'implication de relais communautaires est devenue pratique courante en
matière de santé et même de nutrition mais sans
système de motivations de diverses natures, cette implication n'est pas
durable. Une multiplicité de systèmes de relais coexiste mais
cela ne semble pas aller dans le sens d'une meilleure prise en charge locale de
la malnutrition.
Une part importante des femmes enceintes continuent de faire
des travaux qui nécessitent une forte débauche d'énergie
avec en ligne de mire des travaux champêtres quotidiens. Leur
alimentation n'est pas différenciée et riche.
Observés, l'aspect des enfants est jugé
insatisfaisant dans la Commune d'Athiémé avec 60% pour toutes les
classes d'âge à partir de 18-24 mois sans amélioration
quand l'enfant grandit. Parmi ces enfants, une partie est visiblement malade,
une autre visiblement émacié avec parfois des ventres très
ballonnés.
Par ailleurs, une majorité de femmes n'attendent pas
avant d'allaiter l'enfant à la naissance, souvent sur conseil des
sages-femmes. Mais certaines d'entre elles lavent l'enfant et se lavent
d'abord, ce qui souvent plonge le nouveau-né dans le sommeil. Beaucoup
avancent que la montée de lait n'a pas été
immédiate. Pour certains ce lait est malsain et il faut le vider,
d'autres encore qu'il faut d'abord donner de l'eau à l'enfant. Or, ce
premier lait contient du colostrum qui est un liquide très nutritif de
la première lactation après accouchement.
La part des enfants recevant une alimentation suffisamment
diversifiée est faible (37,5%)5. Chez les enfants non
sevrés de 6 mois et plus, seuls 15% ont reçu une alimentation
suffisamment diversifiée en dehors du lait maternel. Or, cette phase est
supposée habituer l'enfant à une vaste gamme d'aliments qui
viendront prendre le relais du lait maternel. Chez les enfants sevrés,
la part d'enfants recevant une alimentation suffisamment diversifiée
atteint 23% dans les classes d'âge de 18-48 mois. De 48 à 60 mois,
la situation se dégrade car les enfants reçoivent la même
alimentation que les adultes et il ne leur est plus préparé de
petits plats ni de gouters enrichis.
En outre, les mères ne valorisent pas suffisamment les
repas locaux et pensent que la présence de poisson, viande ou oeuf dans
le repas constitue un bon repas. Un certain nombre de mères attribuent
au spaghetti la vertu de bon repas. Les fruits ne sont que marginalement
consommés. Ils ne constituent pas une source tangible d'apport de
vitamines et sels minéraux. De plus, certaines mamans ne mangent pas
à leur faimavec en prime un régime alimentaire
défaillant.
La conséquence est qu'en 2011, une étude de Plan
Bénin a révélé un taux élevé de
prévalence (49%) de malnutrition dans la Commune. Dans le
département du Mono, sur 1000 enfants nés vivants 110
décèdent avant d'atteindre leur cinquième anniversaire en
2013. Situé
5
5 Idem note de bas de page 2, P67
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
à la frontière de la République du Togo
avec laquelle elle partage 40 km de frontière, la Commune
d'Athiémé compte 56 483 habitants dont 10 833 enfants de 0
à 5 ans6.
Ce constat, le Conseil National de l'Alimentation et de la
Nutrition l'a fait en dressant en 2011, un bilan critique de la situation
nutritionnelle au Bénin (République du Bénin 2009a) (CAN
2011). Face à des constats préoccupants sur l'état
nutritionnel des populations et ses effets, les questions d'alimentation et de
nutrition sont redevenues des priorités nationales avec, en 2009,
l'adoption d'un Plan Stratégique de Développement de
l'Alimentation et de la Nutrition (PSDAN) (République du Bénin
2009b) et une prise en compte de ces questions dans la SCRP3. La
stratégie nationale prévoit une route longue visant à
s'attaquer aux racines même de la malnutrition avec ses chaînes de
causes à effets et une route courte visant à améliorer
l'état nutritionnel et vaincre la malnutrition aigüe des enfants de
moins de deux ans (plus exactement -9 à 24 mois) ainsi qu'à
améliorer l'état nutritionnel des mères et futures
mères.
Il est attendu de la route courte qu'elle produise des
résultats rapides et probants. Dès lors, des approches pilotes
dont l'efficacité peut être suivies et attestées rapidement
dans des contextes différents sont requises.
La situation d'Athiémé, accentuée par la
crue du fleuve mono et la transhumance, ne permettent pas une production
agricole suffisante7et nécessite une action urgente. C'est
dans ce contexte que le projet d'Amélioration de la Qualité
Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé a été conçu.
Le problème général est donc la
malnutrition des enfants de 0 à 5 ans dans la Commune
d'Athiémé. La problématique est fondamentalement celle de
qualité alimentaire et nutritive des nourrissons et de la petite
enfance. De cette problématique, découlent les questions
suivantes :
Quel est le traitement accordé aux femmes enceintes ?
- Comment les femmes allaitent-elles leurs enfants ?
- Pourquoi ne valorise-t-on pas les produits locaux à
forte potentiel nutritif
- que faut-il faire pour aider les populations de la commune
d'Athiémé à améliorer
considérablement la qualité nutritive du nourrisson
et du jeune enfant ?
Pour répondre à ces questions, la recherche a
été orientée sur l'analyse de la situation alimentaire et
nutritionnelle dans les cinq arrondissements que compte la commune
6 INSAE, Recensement Général de la
Population et de l'Habitat 4ème édition (RGPH4)
6
7 Rapport SCDA 2015
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
d'Athiémé et avons proposé un projet qui
s'il est réalisé va contribuer à améliorer
considérablement la situation nutritionnelle de la commune.
1.2Objectifs de recherche
Nous proposons de rappeler les problèmes avant de fixer
les objectifs.
1.2.1Problème
général
Le problème général identifié pour
cette étude est la malnutrition des enfants de 0 à 5 ans de la
Commune d'Athiémé.
1.2.2 Problèmes
spécifiques
Du problème principal, découlent les
problèmes spécifiques suivants :
· le traitement indifférencié accordé
aux femmes enceintes ;
· la mauvaise pratique d'allaitement ;
· la faible utilisation des produits locaux à forte
valeur nutritive.
Face à cette multiplicité de problèmes
Les objectifs de recherche sont fixés. Ils sont de deux ordres à
savoir : l'objectif général et les objectifs
spécifiques.
1.2.3 Objectif général de
l'étude
L'objectif général de cette étude est de
contribuer à l'amélioration de la situation alimentaire et
nutritionnelle des enfants de 0 à 5 ans.
1.2.4 Objectifs spécifiques Ils
sont au nombre de trois :
Objectif spécifique n°1 :
Encourager l'accès à un traitement alimentaire favorable et
différencié aux femmes enceintes.
Objectif spécifique n°2 :
développer la bonne pratique d'allaitement chez les mères
d'enfants
Objectif spécifique 3 :
Accroître la qualité nutritive à travers le moringa, le
soja, le fretin et le champignon.
7
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
1.3 Hypothèses de recherche
Nous formulons pour cette étude trois hypothèses
à savoir :
· Hypothèse 1 : l'insouciance de
l'entourage de la femme enceinte entraîne un traitement
indifférencié accordé aux femmes enceintes ;
· Hypothèse 2 : l'absence
d'information sur la bonne pratique d'allaitement entraîne la mauvaise
pratique d'allaitement ;
· Hypothèse 3 : la faible
utilisation des produits locaux à forte valeur nutritive est due
à la méconnaissance des règles d'une bonne nutrition.
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Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
Tableau n° 1 : Tableau de bord de
l'étude « Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la
Commune d'Athiémé »
Niveau
|
Problématique
|
Objectifs
|
Causes
|
Hypothèses
|
Général
|
la malnutrition des enfants de 0 à 5 ans de
la Commune d'Athiémé
|
contribuer à l'amélioration dela situation
alimentaire et nutritionnelle des enfants de 0 à 5 ans
|
-
|
-
|
Spécifique
|
1
|
le traitement
indifférencié accordé aux femmes
enceintes
|
encourager l'accès à un traitement alimentaire
favorable et différencié aux femmes enceintes
|
l'insouciance de l'entourage de la femme enceinte
|
l'insouciance de l'entourage de la femme enceinte
entraîne le traitement indifférencié
accordé aux femmes enceintes
|
2
|
la mauvaise pratique d'allaitement
|
développer la bonne pratique d'allaitement chez les
mères allaitantes
|
Absence d'information sur la bonne
pratique d'allaitement
|
L'absence d'information sur la bonne pratique
d'allaitement entraîne la mauvaise pratique d'allaitement
|
3
|
la faible utilisation des produits locaux à
forte valeur nutritive
|
accroître la qualité nutritive des aliments à
travers le moringa, le fretin et le champignon
|
la méconnaissance des règles d'une bonne
nutrition
|
la faible utilisation des produits locaux à forte
valeur nutritive est due à la méconnaissance des
règles d'une bonne nutrition
|
Source : Résultat des recherches,
2016
9
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Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
PARAGRAPHE 2 : Revue de littérature 2.1
Clarification conceptuelle
Dans le but d'être au même niveau d'information et
de compréhension avec la grande majorité, nous avons
décidé de clarifier quelques concepts. Il s'agit de : projet,
alimentation, nutrition, malnutrition, communautaire, pauvreté.
v Projet
De façon générale, un projet est ce que
l'on envisage de faire dans le temps et dans l'espace. C'est un ensemble
d'activités interdépendantes exécutées de
manière cohérente pour atteindre un ou des objectifs
spécifiques sous contrainte de ressources financières, humaines,
matérielles, temporelles, organisationnelles et informationnelles
limitées dans un environnement le plus souvent à risque.
On comprend aisément par ces définitions qu'un
projet est caractérisé par :
- Une durée limitée ;
- Des objectifs clairement définis : le projet
répond à une demande spécifique ;
- Des contraintes : les moyens financiers et humains
attribués pour atteindre les objectifs sont limités.
v Alimentation
L'homme a besoin, chaque jour, de manger et de boire :
l'alimentation est indispensable à la vie. Une bonne
alimentation doit fournir à l'organisme les éléments dont
il a besoin pour bien fonctionner. Une bonne alimentation est l'une des
clés essentielles de la santé.
Grâce au processus de digestion, l'alimentation fournit
:
- les matériaux de base
nécessaires à la fabrication des cellules et des organes
qui composent notre corps (les muscles par exemple) ;
- l'énergie utilisée par ces
cellules et ces organes pour fonctionner.
Pour les besoins de l'organise, le corps a besoin, tous les
jours, de quatre types d'aliments : l'eau, les aliments de
construction, les aliments énergétiques et les aliments
fonctionnels.
L'eau est indispensable au fonctionnement de l'organisme, car
elle en est un constituant de base : un être humain est constitué
en moyenne de 70 % d'eau ! En fonctionnant, le corps perd
chaque jour plus de 2,5 litres de liquide (notamment par les
urines et la transpiration). Il faut donc remplacer l'eau perdue, car la
déshydratation est très dangereuse pour la santé.
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L'eau dont le corps a besoin est apportée par la
boisson (l'eau bien sûr, ainsi que les autres boissons, comme le
thé par exemple), mais aussi par les aliments solides, qui pour la
plupart contiennent aussi de l'eau.
La quantité d'eau que l'on doit absorber chaque jour
dépend de l'âge et du mode de vie : un sportif, par exemple, doit
boire plus et plus souvent que quelqu'un qui a une activité physique
réduite (un sédentaire). Néanmoins, l'eau potable demeure
le luxe de nombreuses populations.
§ Les aliments de construction servent notamment
à fabriquer les muscles et les os, et ils apportent les matériaux
indispensables au renouvellement des cellules. Ils sont donc essentiels
à la croissance. Ce sont essentiellement des protéines
(ou protides).
§ Les protéines sont apportées par des
aliments comme la viande, le poisson, les oeufs et certaines
céréales.
§ Les aliments énergétiques doivent
fournir au corps l'énergie dont il a besoin ; il s'agit essentiellement
des sucres (ou glucides) et des graisses (ou
lipides).
§ Les glucides sont apportés par les
céréales, les pommes de terre, les pâtes, les aliments
sucrés ; les lipides sont apportés par le beurre, l'huile, les
aliments gras.
§ Les aliments fonctionnels doivent apporter au corps ce
dont il a besoin pour fonctionner correctement ; il s'agit essentiellement des
vitamines, des sels minéraux et des
fibres.
§ Les vitamines, les sels minéraux et les fibres
sont notamment présents dans les légumes et les fruits.
§ il est important de prendre trois repas par
jour (petit-déjeuner, déjeuner, dîner), plus un
goûter l'après-midi pour les enfants ;
Par ailleurs, 850 millions de personnes souffrent de
la faim dans le monde et plusieurs dizaines de millions en meurent
chaque année. La lutte contre ce fléau constitue l'un des grands
objectifs de l'Organisation des Nations unies (ONU). La communauté
internationale s'est ainsi engagée à « réduire de
moitié la proportion de la population qui a faim en 2015 ».
Qu'est-ce que la faim ?
Avoir faim, c'est ne pas pouvoir manger chaque jour
les aliments dont on a besoin. La faim est un phénomène
mondial : il y a des gens qui souffrent de la faim dans tous les pays
du monde. Cependant, la situation est plus grave dans certaines
régions, notamment en Afrique subsaharienne (la partie de l'Afrique
située au sud du désert du Sahara), ainsi que dans certains pays
d'Asie (Afghanistan, Bangladesh, Mongolie, Corée du Nord, etc.). La
distribution mondiale des disponibilités alimentaires moyennes par
habitant fait apparaître des disparités importantes entre les pays
industrialisés, où la ration alimentaire est souvent
supérieure aux besoins réels de la population, et les
régions intertropicales, où elle est en général
insuffisante
Selon les statistiques de la FAO, une agence de l'ONU
spécialisée dans l'alimentation et l'agriculture, 850 millions de
personnes souffrent de dénutrition,c'est-à-dire
que leur alimentation ne leur apporte pas les nutriments dont leur corps a
besoin pour fonctionner.
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Malgré les efforts fournis, la faim ne diminue pas
aussi vite que l'avait prévu la communauté internationale, et le
nombre de personnes qui ont faim dans le monde ne cesse pour le moment
d'augmenter.
Lorsqu'elle est sévère (en cas de famine par
exemple), la dénutrition peut entraîner la mort. La
dénutrition plus modérée affaiblit ceux
qui en souffrent, en particulier les enfants, retardant leur croissance,
altérant leurs facultés physiques et intellectuelles, et les
rendant très vulnérables aux maladies.
Depuis des décennies, la communauté
internationale défend le droit à ne pas souffrir de la faim. Ce
droit est rappelé dans la déclaration de Rome sur la
sécurité alimentaire mondiale de 1996 : chaque être humain
a le droit « d'avoir accès à une nourriture saine et
nutritive, conformément au droit à une nourriture adéquate
et au droit fondamental de chacun d'être à l'abri de la faim
».
Chacun doit non seulement avoir accès à une
nourriture suffisante en quantité (pour couvrir les besoins du corps en
énergie), mais aussi à une alimentation de bonne qualité
et suffisamment diversifiée (pour couvrir les besoins du corps en
nutriments et ne pas mettre la santé en danger).
Quelles sont les principales causes de la faim
?
Contrairement à une idée très
répandue, la cause de la faim n'est pas le manque de nourriture
pour la totalité de la population mondiale. En effet, la Terre
est capable de produire suffisamment de nourriture pour nourrir tous
ses habitants, y compris dans l'avenir et malgré l'augmentation
probable de la population mondiale. En fait, le problème vient du fait
que de nombreuses personnes n'ont en fait pas accès à la
nourriture : c'est ce que l'on appelle
l'insécurité alimentaire.
La principale cause de la faim est la
pauvreté. Les gens les plus pauvres n'ont pas les
moyens d'acheter régulièrement de la nourriture de qualité
en quantité suffisante. Même s'ils disposent d'un peu de terre
à cultiver, ils préfèrent généralement
vendre leur récolte plutôt que de la conserver ou de la consommer.
La pauvreté entraîne donc la faim. La faim,
à son tour, en affaiblissant ses victimes et en les rendant
vulnérables aux maladies, les empêche de travailler et les
appauvrit plus encore.
Les guerres ont souvent un effet
dévastateur sur la situation de l'alimentation dans un pays. Elles
empêchent les habitants de cultiver la nourriture, ou bien de se rendre
sur les marchés pour en acheter.
La sécheresse est parfois un obstacle
insurmontable. L'irrigation, quand elle est possible, donne de bons
résultats. Mais l'eau n'est parfois pas disponible, ce qui rend
l'agriculture très difficile.
Les maladies, telles que le sida par exemple,
ont aussi un impact considérable. La plupart du temps, le sida tue de
jeunes adultes qui ne peuvent plus travailler, et qui meurent en laissant des
parents âgés et de jeunes orphelins (parfois malades eux aussi).
Or la production agricole a besoin de main-d'oeuvre ; les survivants ne mangent
pas à leur faim faute d'une production suffisante : les enfants
s'affaiblissent et tombent malades plus vite ; ceux qui sont déjà
infectés par le virus développent le sida plus rapidement.
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Amélioration de la Qualité Nutritive du
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Comment lutte-t-on contre la faim dans le monde
?
Il est parfois indispensable, pour lutter contre
l'urgence et soulager ceux qui ont faim, de distribuer
de la nourriture : c'est le rôle de certaines organisations
internationales et de certaines organisations non gouvernementales
(ONG). Mais la lutte contre la faim consiste avant tout à
faciliter l'accès de tous à la nourriture, ce qui implique des
actions complexes telles que :
- lutter contre la pauvreté sous
toutes ses formes, notamment en promouvant l'éducation et la formation
de tous, ainsi qu'en assurant les soins médicaux de base ;
- soutenir l'agriculture afin d'augmenter la
production (pour nourrir tout le monde) et les rendements (pour produire plus
avec moins de terres), notamment en améliorant l'irrigation et en
sélectionnant mieux les espèces cultivées ;
- développer les infrastructures
(routes, moyens de transports, marchés, etc.), afin d'assurer
l'acheminement et la distribution des produits alimentaires
ainsi que leur qualité sanitaire (culture sans
produits nocifs, respect de la chaîne du froid pendant le transport,
hygiène pendant les opérations de transformation des aliments,
etc.) ;
- assurer l'enseignement de notions de base
concernant l'hygiène alimentaire et les besoins
nutritionnels ;
- protéger tout
particulièrement les populations à risque, en particulier les
femmes enceintes et les enfants en bas âge
(en surveillant chaque grossesse et chaque nouveau-né, et en
promouvant l'allaitement maternel), etc.
v Nutrition
La nutrition est un processus permettant aux aliments
d'être absorbés puis assimilés afin d'assurer la survie
(d'un organisme vivant). Elle est aussi une science traitant des nutriments et
des autres substances alimentaires, ainsi que de leur assimilation par
l'organisme.
Les processus complexes auxquels les éléments
nutritifs sont soumis -- interactions entre les aliments, dégradation,
transformation en énergie et libération de cette énergie,
transport et utilisation des composés chimiques pour la construction des
tissus spécialisés et le maintien de la bonne santé
globale de l'individu -- ne sont qu'en partie élucidés. Des choix
nutritionnels importants doivent cependant être faits pour assurer la
santé des individus, en particulier celle de certains groupes comme les
très jeunes enfants et les personnes âgées, et de
populations entières qui souffrent de malnutrition. Des conseils
nutritionnels édités par l'Organisation mondiale de la
santé (OMS) et par différents pays indiquent ce que devrait
être un régime alimentaire équilibré. On recommande,
pour les adultes, la consommation quotidienne de 0,79 g de protéines par
kg de poids. Pour les enfants et les bébés, il convient
respectivement de doubler et de tripler ces doses, en raison de leur croissance
rapide. Le syndrome du Kwashiorkor, maladie endémique des enfants
d'Afrique tropicale, est causé par une carence en acides
aminés.
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d'Athiémé
La majorité des pays ainsi que certains organismes
internationaux publient des tableaux de rations alimentaires types indiquant
les quantités maximales de nutriments à ne pas dépasser
pour avoir un régime alimentaire sain et équilibré. Les
quantités seront cependant différentes d'une personne à
l'autre. Il est utile de consommer trois repas par jour. L'apport
énergétique doit être réparti entre les trois repas
: 25 p. 100 au petit déjeuner, 45 p. 100 au déjeuner et 30 p. 100
au dîner.
La ration alimentaire varie selon l'âge. Elle doit
être adaptée au poids et à l'activité physique de
chacun. Ainsi l'enfant et l'adolescent ont des besoins
énergétiques élevés. Les protéines doivent
être consommées en quantité suffisante pour permettre une
croissance musculaire harmonieuse. Le calcium, le phosphore, la vitamine D sont
nécessaires au développement osseux. Les personnes
âgées doivent avoir des apports alimentaires permettant de
ralentir la perte osseuse et d'éviter les fractures du col du
fémur et de la colonne vertébrale, ainsi que
l'hyperparathyroïdie secondaire liée à l'âge. Leur
alimentation doit être riche en protéines, en calcium, en vitamine
D et jumelée, autant que possible, à une activité
sportive. La femme enceinte doit avoir des apports riches en protéines,
glucides, vitamines, fer et calcium, permettant le développement du
foetus et l'élaboration du placenta. Si la mère décide
d'allaiter, elle doit équilibrer ses besoins pour que son lait soit
riche en vitamines, fer, calcium et sels minéraux. Un
résumé sur l'apport de chaque vitamine et ses sources se trouve
dans les annexes.
Les nutriments sont répartis en cinq catégories
principales : protéines, glucides, lipides, vitamines et sels
minéraux. Chaque catégorie contient de 45 à 50 substances
différentes. C'est d'après des expériences
effectuées sur les animaux que les chercheurs ont découvert quels
sont les composés essentiels à la croissance et à la
santé. En dehors de l'eau et de l'oxygène, ces composés
essentiels comprennent environ huit acides aminés apportés par
les protéines, quatre vitamines liposolubles et dix vitamines
hydrosolubles, environ dix sels minéraux et électrolytes. Bien
que les glucides représentent un apport énergétique
important, ils ne sont pas essentiels : les protéines peuvent
éventuellement les remplacer.
L'organisme utilise de l'énergie pour les processus
vitaux et pour se maintenir à une température constante. À
l'aide d'un calorimètre, des chercheurs ont pu
déterminer les quantités d'énergie fournies par les
différentes molécules énergétiques : glucides,
lipides et protéines. Ainsi, 1 g de glucide pur et 1 g de
protéine pure fournissent chacun environ 4 calories (cal) ; 1 g de
lipide pur produit environ 9 cal -- en nutrition, une kilocalorie (kcal)
correspond à l'énergie calorifique nécessaire à
élever la température de 1 kg d'eau de 14,5 °C à 15,5
°C. Les glucides sont les plus abondants, et les lipides
représentent la source d'énergie la plus facilement stockable. Si
l'organisme épuise ses réserves en glucides et en lipides, il
peut utiliser directement les protéines présentes dans les
aliments ou dégrader ses propres réserves protéiques pour
trouver de l'énergie. L'alcool est également source
d'énergie : il fournit 7 cal/g. Il ne peut pas être oxydé
par les cellules et doit être transformé en lipides par le foie.
Ces lipides sont ensuite emmagasinés dans le foie ou les tissus
adipeux.
Il est conseillé de consommer des aliments
variés, de maintenir un poids idéal, d'éviter une
consommation excessive de corps gras, de graisses saturées et de
cholestérol, d'absorber des aliments contenant suffisamment d'amidon et
de fibres, d'éviter de manger trop de sucre, trop de sel et d'avoir une
consommation d'alcool modérée. La consommation quotidienne et
variée de fruits et de légumes frais est hautement
recommandée : les nutritionnistes estiment que la quantité de ces
aliments doit être comprise entre 400 et 800 g par jour, et
représenter 5 à 10 fruits et légumes frais
différents.
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Les nutritionnistes ne sont pas encore en mesure d'expliquer
le comportement de certaines personnes vis-à-vis de la nourriture :
anorexie ou boulimie, dans les deux cas le comportement étant excessif,
refus ou obsession de s'alimenter. On a découvert récemment que,
peu après leur ingestion, les aliments agissent sur la libération
de médiateurs chimiques cérébraux importants et que les
aliments à base de glucides, en particulier, activent la
sécrétion de sérotonine qui, à son tour, supprime
l'envie de les consommer. Ce mécanisme pourrait s'être
développé pour empêcher une surconsommation des glucides au
détriment des protéines moins abondantes. La sérotonine
agirait en relation complexe avec l'insuline et plusieurs acides aminés,
en particulier le tryptophane ; ces substances contribuent toutes à
contrôler l'appétit. Dans le même domaine de recherche, les
experts nutritionnistes essayent de trouver la relation existant entre
diabète et obésité, et le rôle joué par la
prise excessive de sucres.
Un apport nutritionnel inadapté par la qualité
des nutriments absorbés, par la quantité des aliments
consommés ou par les deux à la fois, peut conduire à une
suralimentation, à une dénutrition ou à une malnutrition.
La boulimie et l'obésité illustrent l'excès des apports
énergétiques et les troubles des comportements alimentaires. En
cas de déficit d'apport énergétique dû à une
pauvreté extrême, à des régimes alimentaires mal
contrôlés ou à certaines maladies psychologiques comme
l'anorexie mentale ou le renoncement à la vie, un amaigrissement
progressif s'installe qui peut conduire à la cachexie. Dans un premier
temps, l'organisme utilise toutes les réserves graisseuses pour se
maintenir en vie, puis prélève sur la masse musculaire. Cette
situation grave s'accompagne d'une baisse considérable de
l'immunité, d'une mauvaise résistance aux maladies infectieuses
ainsi que de troubles de la conscience.
v Malnutrition
La malnutrition est un état physiologique pouvant
devenir pathologique dû à une carence ou à une consommation
excessive d'un ou plusieurs éléments nutritifs. Un sujet court le
risque de souffrir de malnutrition lorsque l'apport calorique ou
l'équilibre nutritionnel ne sont pas conformes à ses besoins. Si
l'alimentation est trop pauvre en calories, les réserves de graisses de
l'organisme, puis celles de protéines des muscles sont utilisées
pour fournir de l'énergie. En cas de carence prolongée, le corps
devient trop faible pour avoir un métabolisme normal et combattre les
infections.
Les enfants, en particulier ceux de moins de cinq ans, sont
plus sensibles aux conséquences d'une malnutrition que les adultes. Ils
souffrent notamment de carences protéiques, dont les formes les plus
courantes sont le marasme et le kwashiorkor, des maladies mortelles
rencontrées dans tous les pays en voie de développement. Le
marasme survient lorsque les nouveau-nés sont sevrés trop
rapidement et consomment une nourriture pauvre en énergie et en
éléments nutritifs. Ces enfants souffrent également
d'infections chroniques (notamment des gastro-entérites) dues à
de mauvaises conditions d'hygiène, soignées de manière
purement symptomatique par de l'eau ou de l'eau de cuisson de riz. Les enfants
souffrant de marasme ont un poids très inférieur à la
normale et ne possèdent ni graisses ni muscles. Le kwashiorkor survient
aussi après un sevrage tardif lorsque le lait maternel est
remplacé par une alimentation traditionnelle, riche en féculents
mais pauvre en protéines. Il se manifeste souvent à la suite
d'une infection aiguë. La maigreur des enfants est souvent
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masquée par une rétention d'eau qui leur donne
un visage en forme de lune et un ventre gonflé.
Dans les pays développés, on constate parfois
des carences dues à un apport calorique insuffisant chez les sujets
souffrant d'anorexie mentale et chez certaines personnes âgées.
Dans ces pays, la forme la plus courante de malnutrition est causée par
une alimentation trop riche. L'obésité constitue un facteur de
risque pour les maladies cardio-vasculaires et le diabète.
Lorsque l'alimentation d'un individu comporte des
éléments nutritifs en quantité insuffisante, celui-ci
développe des symptômes de carence. Les carences sont le plus
souvent associées à une déficience en vitamines ou en sels
minéraux. On les rencontre très rarement dans les pays
développés où on constate plus souvent des
problèmes dus à des apports excessifs. Les conséquences
d'une carence alimentaire sont très sérieuses et influencent de
manière considérable les taux de morbidité et de
mortalité (incidence des maladies et du nombre de décès).
Les carences en vitamines ou en sels minéraux peuvent avoir plusieurs
origines mais, la plupart du temps, elles proviennent d'une alimentation pauvre
en éléments nutritifs. Ainsi, dans les pays où la
nourriture de base est le maïs, une déficience en niacine, une
vitamine B, peut survenir, favorisant l'apparition d'affections telles que la
pellagre. Dans d'autres cas, la carence est liée à des besoins
nutritionnels particuliers. Certaines femmes, par exemple, ont des besoins en
fer très importants qui se traduisent par des anémies si leur
ration journalière est insuffisante. Les carences peuvent aussi
être dues à une anomalie génétique ou avoir une
origine géographique. En effet, dans des régions
éloignées de la mer, les sols (et donc les plantes qui y
poussent) contiennent très peu d'iode. Les personnes de ces
régions vivant de leurs propres cultures peuvent donc souffrir de
carences iodées pouvant entraîner à terme un goitre ou,
à l'extrême, des désordres mentaux.
Les symptômes d'une carence en vitamines ou en sels
minéraux dépendent de la fonction de cet élément
dans l'organisme. Ainsi, un déficit sévère en vitamine A
entraîne une cécité. Certains de ces nutriments ont
plusieurs fonctions, si bien que des carences prolongées peuvent avoir
des effets multiples sur la santé de l'individu.
La malnutrition peut être liée à trois
situations différentes : une alimentation en quantité
insuffisante, une alimentation en quantité suffisante mais
déséquilibrée, ou une alimentation
en quantité trop importante, mais également
déséquilibrée (on peut être suralimenté et
manquer de nutriments essentiels comme les vitamines et les
minéraux).
- La malnutrition liée à la
suralimentation
Dans les pays riches, on est de plus en plus victime de
suralimentation : on mange trop, et trop souvent (de plus en
plus de grignotage en dehors des repas). De plus, l'alimentation est de plus en
plus déséquilibrée : on mange trop riche, trop gras, trop
sucré, trop salé, trop vite. On manque de fibres, de
vitamines, de minéraux. On boit aussi de plus en plus mal :
trop de boissons sucrées (sodas) au lieu d'eau.
Une alimentation de ce type, trop
déséquilibrée et trop riche, associée à un
mode de vie sédentaire, provoque surpoids
et obésité (aux États-Unis par
exemple, 2 personnes sur 3 présentent un excès de poids ; 1 sur 3
est obèse). Ces situations augmentent beaucoup le risque de
développer de nombreuses maladies : maladies du coeur,
cancers, diabète, cholestérol, hypertension, etc.
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- La malnutrition liée à la
sous-alimentation
Dans les régions rurales des pays pauvres, la
malnutrition est souvent liée au manque de nourriture.
Un tiers des habitants de notre planète 2 milliards de personnes ne
mangent pas à leur faim : ils sont
sous-alimentés. Ces personnes souffrent de
malnutrition c'est-à-dire que leur alimentation ne leur
apporte pas les aliments nécessaires pour être en bonne
santé.
Mais, même si les quantités de nourriture sont
suffisantes pour survivre, les populations des pays pauvres n'ont, trop
souvent, accès qu'à quelques aliments : leur alimentation n'est
pas assez variée pour les maintenir en bonne santé. Elles
manquent de protéines animales, de fruits et de légumes verts.
Cette malnutrition provoque des carences alimentaires à
l'origine de plusieurs maladies graves, comme le kwashiorkor (manque de
protéines) et le béribéri (manque de vitamine B).
Pour la FAO (l'Organisation des Nations
unies pour l'alimentation et l'agriculture) dans son ouvrage intitulé
le Spectre de la malnutrition, « Près de 30 % de la
population mondiale souffre de malnutrition sous une forme ou une autre. Ceux
qui ne reçoivent pas suffisamment d'aliments énergétiques
ou de nutriments essentiels ne peuvent mener une vie saine et active. (...)
Parallèlement, des centaines de millions de personnes souffrent de
maladies causées par une alimentation trop abondante ou
déséquilibrée. Plus de la moitié des maladies dans
le monde peut être attribuée à la faim, à un apport
énergétique déséquilibré ou à des
carences en vitamines ou en sels minéraux. ».
Des travaux antérieurs ont cherché à
résoudre le problème de la malnutrition. 2.2
Synthèse des travaux antérieurs
La malnutrition aigüe constitue une source de
préoccupation majeure car elle a des effets très néfastes
sur la santé des jeunes enfants et en particulier celle des enfants de 0
à 2 ans. Les conseils de prévention sont bien établis mais
mal suivis. Alors que l'allaitement de longue durée est la norme locale,
la consigne de l'allaitement exclusif n'est pas vraiment suivie et semble-t-il
encore moins en 2011 qu'en 2006. 45% des mères d'enfants de 2 à 3
mois respectaient la consigne en 2006 et 39% en 2011 ; 22% des mères
d'enfants de 4-5 mois contre 16% en 2011. Beaucoup complémentent le lait
avec des aliments de compléments, des tisanes ou de l'eau. Inversement,
la part des femmes qui ne complémentent pas l'alimentation des 6-9 mois
avec des aliments solides ou semi solides augmente beaucoup (27,7 à
41,9%). Il reste donc beaucoup à faire pour que les mères
adoptent de bonnes pratiques. Les expériences passées en
matière de suivi nutritionnel ont montré les limites d'approches
trop centrées sur les mères et l'enfant sans prise en compte des
autres personnes influentes du ménage et de la communauté, comme
les ainées et les époux. Les dons de vivres ont aussi
brouillé le message de la faisabilité d'une bonne alimentation
à partir des aliments locaux. L'implication de relais communautaires est
devenue pratique courante en matière de santé et même de
nutrition mais sans système de motivations de diverses natures, cette
implication n'est durable. Une
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multiplicité de systèmes de relais coexiste
mais cela ne semble pas aller dans le sens d'une meilleure prise en charge
locale de la malnutrition.
v LE MORINGA
Dénommé arbre magique ou arbre de vie, le
moringa constitue une plante exceptionnelle. Des études
réalisées sur l'allaitement maternel, ont montré que les
femmes qui consommaient des feuilles de Moringa produisaient deux fois plus de
lait que celles qui n'en consommaient pas. Le lait maternel étant
essentiel à la croissance du nourisson, la consommation de Moringa chez
les femmes allaitantes est ainsi bénéfique pour l'enfant.
Lorsqu'une femme est enceinte, elle a plus que jamais besoin
de nourriture saine, pour son corps et pour celui de son enfant. Les besoins en
protéines, en fer, en calcium, sont ainsi décuplés. Au
Sénégal, le Moringa est utilisé pour lutter contre la
malnutrition, à la fois par le biais des femmes allaitantes comme chez
les enfants.
Avant la grossesse, le corps et le système immunitaire
doivent déjà être préparés. De cette
préparation découlera la santé du futur nouveau-né.
Le Moringa, qui contient de nombreux minéraux et vitamines, peut ainsi
être recommandé pendant cette période.
Le fer, nécessaire pour la croissance du foetus et la
création du placenta, est aussi présent dans les feuilles de
Moringa.
Au sénégal, les effets suivants ont
été constatés :
· Les femmes ont eu des bébés avec un
poids plus élevé à la naissance, et en meilleure
santé.
· Les femmes ont augmenté leur production de
lait.
Anti bactérien
Un anti microbes reconnu
Des études ont montré que les feuilles de
Moringa généraient une activité anti microbienne puissante
sur plusieurs bactéries, comme bacilluscereus et
Mycobacteriumphlei. Il n'est pas rare que des propriétés anti
microbiennes soient présentes dans les plantes. Une grande partie de la
population mondiale a d'ailleurs recours aux plantes pour leurs vertus anti
septiques et anti bactériennes, afin de lutter contre les maladies
infectieuses.
Le Moringa est efficace contre les microbes. Il a d'ailleurs
été montré qu'il pouvait être plus efficace que
certains antibiotiques pour certaines bactéries, et des études
prévoient sont utilisation comme base pour de nouveaux antibiotiques.
Les feuilles de moringa sont la partie de l'arbre à la
plus grande valeur nutritive. Elles sont une source très importante de
vitamine A, vitamine D, vitamine C, vitamine K, de
18
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protéines, de manganèse, de calcium, de potassium
et de nutriments essentiels. Les tableaux ci-dessous regroupe les apports et la
teneur en vitamine de 100 grammes de poudre de feuilles de Moringa.
Tableau 2 : Apport de 100 grammes du Moringa
Composant
|
Grammes
|
Calories
|
205 (unités)
|
protéines
|
27.1
|
Lipides
|
2.3
|
Glucides
|
38.5
|
fibre
|
19.2
|
calcium
|
2.003
|
fer
|
0.02
|
potassium
|
1.3
|
magnésium
|
0.36
|
soufre
|
0.87
|
zinc
|
0.003
|
Acide Oxalique
|
1.6
|
soufre
|
0.87
|
|
Source : Rapport sur le Moringa, ASPEL
2010
Tableau 3: Teneur en vitamine de 100 grammes de
moringa
Vitamine
|
Milligrammes
|
vitamine A
|
18.9 mg
|
vitamine B1
|
2.64 mg
|
vitamine B2
|
20.5 mg
|
vitamine B3
|
8.2 mg
|
vitamine C
|
17.3 mg
|
vitamine E
|
113 mg
|
|
19
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Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
Les acides aminés essentiels sont
nécessaires au bon fonctionnement de l'organisme. Contrairement aux non
essentiels, ils ne peuvent être synthétisés par
l'organisme, et doivent donc être apportés via l'alimentation.
Le MoringaOleifera contient au total 18 acides aminés.
Il procure tous les acides aminés essentiels pour
l'homme.
· La phénylalanine, qui permet aux cellules
nerveuses de communiquer, améliore la mémoire et la
vitalité.
· La leucine, couplée à l'isoleucine,
améliore la vigilance et maintient l'énergie du corps.
· La méthionine protège les reins, et
préserve les ongles, la peau et les cheveux en bonne santé. Elle
protège le foie et réduit le cholestérol.
· La lysine permet de produire le collagène et
aide les os à absorber le calcium. Elle régule les hormones, aide
à la production d'anticorps, et gère l'équilibre des
nutriments.
· L'isoleucine veille à la santé du
cerveau et à l'énergie du corps.
· La valine permet à l'esprit de se reposer, et
aide à coordonner les différents mouvements du corps.
· La thréonine empêche la graisse de
s'accumuler dans le foie. Elle est utile dans la digestion et facilite le
transit intestinal.
· Le tryptophane renforce le système immunitaire,
prévient l'insomnie, et peut avoir un rôle dans la diminution des
migraines. Il aide à réduire le mauvais cholestérol, et
peut prévenir des attaques cardiaques.
· L'histidine est utilisée contre les
réactions allergiques du corps. Elle permet aussi de produire les
globules rouges et les globules blancs du sang, et protège les nerfs.
Quelques domaines montrent la quintessence de ces travaux qui
ont précédé cette étude.
- INSUFFISANCE PONDERALE
D'amples évidences existent qui démontrent que
la prévalence du retard de croissance des enfants de moins de 5 ans est
un indicateur fort de la faim et d'un de ses déterminants, la
pauvreté.Malgré cela, l'objectif du millénaire pour le
développement (OMD) de réduire de moitié la proportion de
la population qui souffre de la faim entre 1990 et 2015, a retenu comme
indicateur la proportion des enfants de moins de 5ans en insuffisance
pondérale.
Au Bénin, cet indicateur est 18,4% (22,6% selon les
références
NDHS/CDC/OMS).Comme pour le retard de croissance, la
prévalence de l'insuffisance pondérale augmente avec l'âge
et est plus élevée chez les populations rurales. L'insuffisance
pondérale chez l'enfant est aussi liée à l'état
nutritionnel de la mère, son niveau d'instruction et la situation
socio-économique de la famille.
En 2006, la tendance permettait de penser que l'objectif de la
réduire de moitié serait atteint vers 2019 sous réserve
d'une réduction à tendance linéaire. En intégrant
les résultats de 2011, l'atteinte de l'objectif semble encore être
repoussée.
20
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
- OBESITE CHEZ L'ENFANT
La tendance d'augmentation d'obésité chez les
enfants de moins de 5 ans est alarmante. Ce phénomène est
constaté dans les pays à faible produit intérieur brut
(PIB) où des taux élevés de dénutrition coexistent
avec les taux élevés de surpoids. Ce phénomène est
appelé « la transition nutritionnelle » mais il faut remarquer
que ce phénomène s'étend plus rapidement en Afrique
(augmentation de 58% en 10 ans) que dans l'ensemble des pays en voie de
développement (augmentation de 17%). Peu de données existent pour
expliquer cette augmentation rapide en Afrique, mais la corrélation
entre les surpoids maternel et infanto-juvénile pourrait donner une
réponse.
Au Bénin, les données de l'EDS 2006 montrent que
9% des enfants de moins de 5 ans ont le poids-pour-taille au-dessus de plus 2
écarts-type de la norme OMS. Ces enfants présentent donc une
surcharge pondérale. C'est un paradoxe de la malnutrition aiguë
(10,5%) et du surpoids (9,8%) sont les plus élevées chez les
ménages les plus pauvres ; ce même phénomène se
présente chez les enfants ruraux vis-à-vis les enfants du milieu
urbain : les surpoids -9,7% vs 7,8%- et la malnutrition aiguë -8,8% vs
7,8%- y sont plus élevés. Les dernières données
confirment ces tendances : 18% des enfants sont en surcharge
pondérale.
- LA MALNUTRITION DES FEMMES EN AGE DE PROCREER
(FAP)
Comme chez les enfants du Bénin, le double fardeau de
la malnutrition existe aussi chez les FAP : 9,2% des FAP ont un Indice de Masse
Corporel (IMC)8 inférieur à 18,5 et 19%
supérieur ou égal à 25 (ces chiffres n'ont pas
évolué depuis 2001. Les situations nutritionnelles des femmes
sont contrastées. Les femmes du Mono, du Plateau et de l'Atacora sont
entre 10 et 15% à être dénutries tandis que
l'obésité est un phénomène fréquent dans le
Littoral. Le phénomène atteint néanmoins aussi les FAP en
milieu rural où le surpoids est aussi fréquent que les
sous-poids. Il est inquiétant que plus qu'un tiers (37%) des FAP de la
ville de Cotonou soient en surpoids (33,9% en 2001) et 15% obèses (IMC
supérieur ou égal à 30).
Selon les données de l'EDS III, il apparait que les
femmes d'Athiémé sont plus fréquemment en sous-poids.
- EFFETS DE L'ETAT NUTRITIONNEL DES FEMMES SUR CELUI
DES
ENFANTS
Un IMC bas est associé avec un retard de croissance
intra utérine qui se traduit par un poids de naissance faible
malgré une naissance à terme. Il y aurait aussi un effet
synergique
8 IMC : Indice de Quetelet : est calculé en
divisant le poids (en kilos) par le carré de la taille en mètres
-Kg/m2)
21
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Amélioration de la Qualité Nutritive du
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entre une petite taille de la mère (<145 cm) et un
IMC élevé (« stuntedobestiy ») avec des risques de
complications lors de la grossesse9.
Au Bénin, selon l'EDS 2006, le poids de naissance
était inconnu chez 41% des enfants. Même si actuellement 80% des
enfants naissent en formation sanitaire et sont en règle
générale pesés, les carnets de santé sont parfois
perdus et les informations qu'ils contenaient. Les nouveau-nés qui sont
nés à terme (qui ont complété 37 semaines) mais
avec un faible poids à la naissance (<2500 gr) ont probablement eu un
retard de croissance intra-utérin. Dans les pays en
développement, ce faible poids à la naissance est souvent le
résultat de l'état nutritionnel inadéquat de la
mère avant et pendant la grossesse. Au Bénin en 2001, dans 14,3%
des naissances, le nouveau-né avait un poids de moins de 2,5kg ; en 2006
ce chiffre était 12,5%. Les enfants à faible poids en 2006
étaient plus souvent de rang de naissance bas, à très
jeunes mères (n'ayant pas terminé leur propre croissance) et
faible niveau d'instruction.
Du fait des effets néfastes d'un retard de croissance
intra-utérin sur le développement de l'enfant et le faible poids
à la naissance qui en résulte (le foetus privilégie
certains organes vitaux au détriment de sa masse corporelle), il serait
nécessaire aux femmes dénutries de rattraper au plus tard durant
les 9 mois de grossesse leur déficit pour à la fois assurer la
croissance du placenta et du foetus (environ 9 kg) et faire quelques
réserves pour l'allaitement (environ3 kg).
- VIH ET NUTRITION
L'enquête EDSIV a conduit un test de
séropositivité sur les enquêtés qui ne s'y
opposaient pas (plus de 80% d'acceptation). Le taux de prévalence est de
1,4% chez les FAP et 1% chez les hommes. Il est plus élevé dans
le Littoral, le Mono et le Couffo (2,2 ;2,5 et 2,8% respectivement).
Les conseils actuels de l'Organisation Mondiale de la
Santé réintègrent l'allaitement maternel par les
mères séropositives, dès lors qu'elles sont sous
traitements antirétroviraux, au vu des évidences d'un faibles
risque de transmission du virus à l'enfant et au regard des avantage
évidents de l'allaitement maternel. Les enfants requièrent un bon
suivi nutritionnel et pondéral.
- LES CARENCES EN MICRONUTRIMENTS
Les carences sont les témoins de la malnutrition et
elles aggravent celle-ci. Certaines sont connues, visibles du fait de signes
spécifiques et peuvent être prévenues par des apports
systématiques de complément, d'autres le sont nettement moins et
doivent au minimum inciter à une alimentation équilibrée.
Le protocole national de prise en charge de la malnutrition aiguë propose
une typologie des facteurs de carences (Ministère de la Santé
2011a). Certains nutriments peuvent être stockés dans l'organisme
et apportés lors de campagne de prévention tandis que d'autres ne
sont pas mis en réserve et provoquent en cas
9 Black et al (2008) www.thelancet.comvol 371
Maternel and child 1 Maternal and Child Undernutrition : global and regional
exposines Nutrition and health consequences
22
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Amélioration de la Qualité Nutritive du
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d'Athiémé
de déficit un ralentissement de la vitesse de
croissance sans symptômes particuliers, qui peut bien passer
inaperçu.
- LA CARENCE EN VITAMINE A (CVA)
Selon PROFILS10, 68% des enfants de 6 à 59
mois du monde souffrent de la CVA qui constitue la cause sous-jacente de 34%
des cas de mortalité infanto-juvénile. (Hessou, Agbota et
Tevoedjre 2010) mentionnent l'enquête nationale de 1999 faite
par le Ministère de la Santé et la Direction de la Nutrition et
de l'Alimentation Appliquée (DANA) qui a conclu que l'avitaminose A
touche 82,8% des enfants de 12 à 59 mois au Nord et 63,6% au Sud du
pays, soit 70,2% au niveau national. Au niveau national, 2,3% des femmes ont
souffert de cécité crépusculaire au cours de la naissance
du dernier enfant. Dans le département du l'Alibori, la
prévalence est de 5,4%.
Depuis l'année 2000, la carence en vitamine A est
reconnue comme un problème de santé publique au Bénin
(mortalité infanto-juvénile >70%0). La stratégie de
supplémentation en capsules de vitamine A pour les nouvelles
accouchées et les enfants de 6 à 59 mois a été mise
en oeuvre depuis cette période. Les apports de vitamine A permettraient
de diminuer le taux de mortalité maternelle. Une supplémentation
bisannuelle en vitamine A permet aussi de réduire la mortalité
infanto-juvénile de 23%.
Notons que des changements alimentaires peuvent aussi
permettre de lutter efficacement contre la CVA au niveau de l'ensemble de la
population. C'est ainsi que des sélections variétales ou le
remplacement d'un vivre de base à chair blanche par une espèce
à chair rouge (comme dans le cas de la patate douche) ont pu
résoudre un problème de santé publique dans plusieurs pays
concernés.
- LES TROUBLES DUS A LA CARENCE EN IODE
Les troubles dus à la carence en iode (TDC) existent au
Bénin : la prévalence du goitre est estimée à 3,7%
(5,4% dans le département des collines, 14,7% au Borgou)11.
Notons que le manioc est goitrigène et que donc les populations
consommant beaucoup de manioc comme dans les départements du Plateau,
des Collines ou du Borgou sont doublement) à risque. Les TDCI ne
constituent plus un problème de santé publique grâce
à la stratégie d'iodation universelle du sel
L'analyse PROFILES12 a néanmoins
révélé que chaque année en moyenne au Bénin,
10.000 nouveau-nés subissent les conséquences de la carence en
iode qui provoque des lésions cérébrales. L'enquête
de la DANA en 2011 a quant à elle confirmé l'existence des
symptômes de la carence chez les enfants scolarisés : 3,5% des
enfants avaient un goitre (4,1% des filles et 2,9% des garçons) avec une
prévalence augmentant notablement avec l'âge pour atteindre 4,3%
chez les 10-12 ans (MAEP 2011).
10 PROFILES, 2004, Atelier sur l'analyse de la
pratique nutritionnelle et le plaidoyer sur la nutrition au Bénin
11 Genovese E. 2004 Improving nutrition in Benin :
from plan to action
12 Idem note de bas de page 10
23
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d'Athiémé
L'enquête AGVSAN en 2008 a mis en évidence une
régression de l'utilisation d'un sel adéquatement iodé et
de plus une mauvaise conservation de ce sel. Un ménage sur trois
utilisait un sel imparfaitement iodé. Les ménages urbains du
littoral sont ceux qui utilisent le moins de sel correctement iodé ; on
peut néanmoins espérer qu'une partie de ces ménages
proches de la côte couvrent leurs besoins en iode en consommant des
poissons et crustacés. L'enquête auprès des enfants
scolarisés conduite en 2011 par la DANA est moins pessimiste avec 86%
des ménages consommant du sel adéquatement iodé (>15
ppm). Il semble que les mesures prises pour une bonne iodation du sel et sa
conservation portent progressivement leurs fruits. Néanmoins
l'enquête confirmait que de nombreux ménages du Littoral mais
aussi et surtout de l'Atlantique ne disposent pas de sel adéquatement
iodés (respectivement 35,2% et 66,8%). Cela se traduit par un taux
d'iode urinaire bas chez les écoliers de l'Atlantique (181,4ug/L).
- L'ANEMIE
Selon l'EDS 2006 (INSAE et Macro International Inc. 2007), le
taux d'anémie parmi les enfants d'âge préscolaire est
élevé : près de huit enfants sur dix souffrent
d'anémie (taux d'hémoglobine <11g/dl). La prévalence
d'anémie est plus élevée chez les enfants de 6 à 24
mois, donc avant sevrage, mais reste élevées ensuite (71% des
enfants de 5 ans). Les enfants du milieu rural et des familles les plus pauvres
sont plus atteints. La prévalence a légèrement
diminué depuis 2001 (de 82 à 78%). Le département de
l'Alibori est le plus atteint avec 89,7% des enfants souffrant d'anémie,
et le moins atteint est le Littoral (60,3).
Il semblerait que cet indicateur se soit
amélioré entre 2006 et 2011 où on compte 58% des 6-59 mois
qui souffrent d'anémie (26% légère, 29%
modérée et 3% sévère). En 2011, les enfants du
Plateau sont les plus atteints (86%).
- L'ANEMIE CHEZ LES FAP
L'anémie ferriprive chez la femme enceinte est
très répandue et, avec la carence en acide folique, est une des
causes reconnues du Retard de Croissance Intra-Utérin (RCIU). Selon
l'EDS 2006, trois-quarts des femmes enceintes souffrent de l'anémie dont
44,6% d'anémie modéré ou sévère.
Contrairement à la prévalence chez les enfants
préscolaires, la prévalence chez les femmes ne varie pas de
façon remarquable avec le niveau socio-économique et le niveau
d'instruction. Ceci peut être une indication que la causalité de
l'anémie chez les adultes est différente de celle des enfants.
Des progrès sont enregistrés entre 2006 et 2011 où 41,4%
des femmes sont anémiées avec 9% sous des formes
modérées ou sévères. La prescription
systématique de « fer foldine » aux femmes en état de
grossesse lors des consultations prénatales pourrait bien porter ses
fruits.
Il est à remarquer qu'en 2006, les femmes de la ville
de Cotonou étaient plus atteintes que les femmes d'autres villes ou du
milieu rural (64,9%, 61,1%, 60,9% respectivement).
24
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- FORMES ET CAUSES DE L'ANEMIE
Environ 50% des cas d'anémie sont attribués
à la carence en fer. Les autres causes sont : le paludisme, des carences
en micronutriments (vitamine A B6, B12, riboflavine et acide folique) ainsi que
des facteurs génétiques (drépanocytose)13.
L'étude d'Asobayireet al. (2001) faite en Côte d'Ivoire a
démontré que la carence en fer était la cause principale
d'anémie chez les enfants d'âge préscolaire. Chez les
enfants d'âge scolaire et les femmes, 50% des cas d'anémie avaient
une carence en fer comme cause et 50% étaient causés par d'autres
facteurs. Chez les hommes, 80% des cas d'anémie étaient
causés par un facteur autre que la carence en fer. Ces résultats
sont conformes avec ceux d'une étude faite au Bénin par Hercberg
et al. (1988)14.
Selon l'EDS IV, 28% des enfants de 6 à 59 mois avaient
des taux d'infestation par les parasites du paludisme supérieurs aux
seuils avec des taux particulièrement élevés dans les
départements du Nord (un enfant sur deux dans l'Alibori et l'Atacora).
Le lien entre prévalence de l'anémie et l'infestation
paludéenne au moment de l'enquête n'est pas établi d'autant
que le paludisme est un phénomène saisonnier. Néanmoins,
il est probable et la conjonction de l'anémie et d'accès
palustres pourraient être des facteurs de malnutrition chronique dans les
zones humides.
Notons aussi les liens entre la drépanocytose et
l'anémie chronique qu'occasionnent les déformations de globules
rouges. On compte 22% de la population comme hétérozygote HS, qui
ne développeraient aucun symptôme et 4% homozygote
SS14. En l'absence de diagnostic systématique à la
naissance, des enfants en état malnutrition sévère et
anémie peuvent être en fait drépanocytaires et
nécessiter une prise en charge adéquate.
Pour les anémies n'ayant pas de causes pathologiques
avérées, les sources de fer principales sont les viandes et les
poissons. La vitamine C améliore sa biodisponibilité et les
phytates la réduisent. Néanmoins, vu l'importance de cet
élément pour les femmes en âge de procréer l'OMS
préconise des apports systématique tout au long de la
période de procréation, afin d'aborder chaque gestation avec un
niveau minimal et de poursuivre durant toute la période
d'allaitement.
- LA CARENCE EN ZINC
Au niveau mondial, la carence en zinc est responsable de 4,4%
des décès des enfants d'âge préscolaire et de
16.342.000 années de vie potentielles perdues du fait
d'incapacité ou « DALYS » (basé sur les données
de 2004)15. La carence en zinc chez les enfants augmente le risque de
diarrhée, pneumonie et paludisme.
La carence alimentaire en zinc est particulièrement
courante dans les pays à faible revenu, en raison d'un faible apport
d'aliments riches en zinc (notamment des aliments d'origine animale) ou d'une
absorption insuffisante due au fait que le zinc se lie aux fibres
alimentaires
13 USAID, A2Z, ACCESS, FANTA, AED, 2006Maternal anemia
: a preventable killer
14Hercberg S, Chaulica M, Galan P et al Prevalence
of iron deficiency and iron deficiency anemia in Benin. Public Health 1998,
102:73-83
25
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et aux phytates, que l'n trouve souvent dans les
céréales, les noix et les légumineuses. Les aliments
riches en zinc sont la viande, le poisson et les légumineuses,
d'où la corrélation entre état nutritionnel et carence en
zinc.
Une enquête nationale sur la carence en zinc n'a pas
été faite au Bénin. Le Groupe Consultatif international de
la Nutrition de Zinc (IZiNC) a proposé une méthode
d'appréciation du risque de la population pour la carence en zinc
basée sur des indicateurs indirects, notamment le retard de croissance
et d'adéquation du zinc absorbable dans l'apport alimentaire au niveau
du pays. Avec ce système, le Bénin est classé étant
un pays de risque moyen de carence en zinc.
- AUTRES MICRONUTRIMENTS
Les autres carences en micronutriments qui pourraient avoir de
l'importance pour la santé maternelle et infantile au Bénin
sontla carence en calcium, vitamine B12, acide folique et vitamine D.
Il a été remarqué, sans que les relations
de causes à effets soient bien comprises, qu'une supplémentation
en calcium pendant la grossesse chez plus de 15000 femmes a
résulté en une réduction du risque de
pré-éclampsie. La mortalité maternelle ou morbidité
grave a aussi été réduite16. Le calcium est
présent dans les produits laitiers et certains fruits.
La carence en vitamine D in utero peut causer un retard de
croissance foetal et une pauvre minéralisation du squelette. La vitamine
D permet justement la fixation du calcium et les cas de rachitisme sont en
général provoqués par une carence vitamine D. Les
personnes peu exposées au soleil peuvent plus facilement la
développer.
Un état pauvre d'acide folique pendant la grossesse
augmente le risque de défaut du tube neural (spira bifida) et autres
défauts de naissance et probablement aussi de
pré-éclampsie et autres effets néfastes.
La carence en vitamine B12 chez les femmes enceintes est un
facteur de risque pour des défauts du tube neural et des pertes foetales
précoces. On trouve de la vitamine B12 dans les produits animaux et la
spiruline. Chez les femmes allaitantes et carencées en vitamine B12,
l'apport de la vitamine B12 par le lait maternel peut être si bas que les
signes de carences apparaissent chez leur enfant allaité, notamment le
retard de croissance, une pauvre fonctionnalité neurocognitive, et le
retard développemental (tous peuvent être
irréversibles).
Puisqu'au Bénin, la prévalence des effets
indirects des carences est élevée (notamment le retard de
croissance intra-utérin, le faible poids à la naissance,
l'éclampsie), ceci pourrait indiquer que ces carences existent.
26
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- MALNUTRITION ET ACCES A LA SANTE
L'évolution de la prévalence de la
prévalence de la malnutrition est très préoccupante.
Pourtant, l'accès des mères et enfants aux services de
santé semble s'être améliorés sur la période
considérée pour certains indicateurs. Ainsi le taux
d'accouchements assistés est passé de 78 à 94% entre 2009
et 2011 et le taux de fréquentation des enfants de 0 à 5ans est
passé de 76 à 81% ; de même le nombre de jeunes
mères ayant fréquenté l'école ne cesse d'augmenter.
Il faut chercher ailleurs l'origine de cette dégradation de la
situation.
Dans le cadre du Programme Elargi de Vaccination (PEV) mis en
oeuvre par le Ministère de la Santé et de la Population et
conformément aux recommandations de l'OMS, un enfant est
considéré comme complètement vacciné s'il a
reçu le vaccin du BCG contre la tuberculose, trois doses de
DTCoq1 contre la diphtérie, le tétanos et la
coqueluche, trois doses du vaccin contre la polio et le vaccin contre la
rougeole. D'après le calendrier vaccinal, toutes ces vaccinations
doivent avoir été administrées à l'enfant au cours
de sa première année. Parmi les enfants enquêtes en 2011,
47,6% des enfants ont effectivement reçu tous les vaccins, contre 42,7%
qui ont une couverture partielle et 9,7% aucun vaccin. Aucune
amélioration du taux de couverture vaccinale n'est enregistrée
par rapport à 2006 (47,1% des 12-23 moins avaient reçu tous les
vaccins en 2006). Au contraire le pourcentage d'enfants passant totalement au
travers des mailles a augmenté : 9,7% 2011 contre 6,8% en 2006. Or le
nombre d'enfants vaccins en 2006 était déjà en
régression par rapport à 2001 (59%) de grandes
inégalités sont observées d'une région à une
autre. Ils sont plus de 25% dans l'Alibori et extrêmement rares dans le
Littoral à n'avoir reçu aucun vaccin. Ceci tend aussi à
laisser penser que près de 10% des enfants de 0 à 2ans
échappent à tout suivi sanitaire et donc aussi à tout
suivi nutritionnel.
Ces travaux antérieurs montrent que les
problèmes sont réels et il convient d'adopter une
méthodologie appropriée de recherche et d'analyser minutieusement
les résultats recueillis.
SECTION 2 : Méthodologie de recherche et analyse
des résultats
Déclinons la méthodologie et les
résultats d'une part et la résolution, construction de l'arbre
des problèmes et identification du projet.
Paragraphe 1 : Méthodologie de l'étude
Pour atteindre les objectifs fixés, nous avons
procéder :
- A la détermination des outils de collecte de
données ; - A la détermination des outils d'analyse des
données.
27
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d'Athiémé
1.1 Outils de collecte des données
Afin d'avoir le maximum d'information, nous nous sommes
proposés de procéder à : La recherche documentaire
Elle consiste à consulter le maximum de documents
relatifs à l'alimentation et à la nutrition, les documents
antérieurs ayant rapport avec le thème de notre étude et
la recherche sur internet et à l'exploitation des informations
collectées sur le terrain.
L'enquête
Afin d'avoir des données et de mieux cerner les
contours de l'alimentation et de la nutrition dans la commune
d'Athiémé, nous avons procédé à une
enquête qui a consisté à avoir :
- Un entretien avec les agents et autorités de la
mairie
- Adresser un questionnaire à un échantillon
représentatif de la population. Cet échantillon est
constitué de cinquante (100) ménages reparti sur les cinq
arrondissements que compte la commune
- Un entretien avec les agents de santé.
1.2 L'échantillonnage
Pour avoir la population à enquêter, nous avons
choisi un échantillon de cent ménages pris au hasard. La commune
d'Athiémé comptant cinq (05) arrondissements, les
enquêtés ont été répartis
équitablement au sein des arrondissements soit vingt (20) personnes ont
été choisies par arrondissement.
Tableau n°4 : Répartition des
enquêtés selon le genre
Genre
|
Femme
|
Homme
|
Total
|
Effectif
|
76
|
24
|
50
|
Fréquence en %
|
76
|
24
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête Juillet 2016
La lecture de ce tableau montre que plus de 3/4 des personnes
interrogées sont des femmes alors que le genre masculin moins du quart.
Cet effectif se justifie par le fait que l'alimentation et la nutrition des
enfants de 0 à 5 ans concerne un peu plus les femmes que les hommes.
Rappelons que les outils d'enquête une fois
préparés, il est procédé à l'exploitation du
guide d'entretien et à l'utilisation du questionnaire afin de mobiliser
les données primaires auprès de la population d'enquête.
Signalons qu'à l'égard des personnes enquêtées, le
questionnaire souvent traduite en langues nationales, a été
administré au chef de ménage et les réponses transcrites
sur place, à cause du fort taux d'analphabétisme
caractéristique du milieu d'étude.
28
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
1.3 Outils d'analyse des données
Après l'enquête, il a été
procédé à un traitement des données. Pour analyser
les résultats, il est fait recours à la statistique descriptive,
aux tableaux, à l'analyse des forces, faiblesses, opportunités et
menaces pour l'alimentation et la nutrition des populations de la commune.
En effet, un tableau est un procédé par lequel
sont rassemblées des données statistiques dans un ordre
précis. Il permet d'avoir une vue globale sur les données qui s'y
trouvent.
1.4 Validité des hypothèses
Chacune des hypothèses sera valide si 50% au moins des
ménages la confirme. Ce taux est choisi parce qu'il correspond à
la majorité absolue des personnes enquêtées.
- L'hypothèse n°1 sera confirmée si l'analyse
des résultats de l'étude révèle qu'au moins 50% des
enquêtés déclarent que l'insouciance de l'entourage de la
femme
enceinte entraîne un traitement indifférencié
accordé aux femmes enceintes
- L'hypothèse 2 sera confirmée si la
majorité absolue estime que l'absence d'information sur la bonne
pratique d'allaitement entraîne la mauvaise pratique d'allaitement ;
- Si au moins 50% des personnes enquêtées
considèrent que la faible utilisation des produits locaux à forte
valeur nutritive est due à la méconnaissance des règles
d'une bonne nutrition.
Paragraphe 2 : Restitution des données
d'enquêtes et analyse
Il s'agira ici de restituer les résultats issus de nos
enquêtes et recherches, les analyser puis procéder à la
vérification des hypothèses.
2.1 Présentation et analyse des données
Les informations et données primaires recueillies à
partir du
questionnaire sont présentées dans des
graphiques de secteurs avant leurs analyses. Les résultats sont
présentés en fonction des différentes
préoccupations retenues dans le questionnaire et le guide d'entretien.
La présentation des données issues du dépouillement manuel
de l'enquête, est faite en trois graphiques.L'analyse porte aussi bien
sur les données quantitatives recueillies que sur les données
qualitatives issues des entretiens et des questions de relance lors des
interviews. Elle est faite par rapport à chaque problème
spécifique.
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Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
Graphique 1 : Causes de
l'indifférence du traitement accordé aux femmes
Autres
Insouciance de
l'entourage de la femme enceinte
Ignorance des effets de l'entourage sur la santé du futur
bébé
Ce graphique montre que plus de 3/4 des ménages soit
78% reconnaissent l'insouciance de l'entourage de la femme enceinte comme cause
de l'indifférence de traitement aux femmes enceintes. 16% pensent que
c'est parce que les populations ignorent les effets de l'entourage sur la
santé du futur bébé. Il existe dans cet échantillon
6 personnes (6%) pour qui les raisons sont ailleurs.
Graphique 2 : Causes de la mauvaise
pratique d'allaitement
Absence d'information sur la bonne pratique d'allaitement
Autres
Insuffisance de lait maternel
Il ressort de ce graphiqueque 86 personnes sur les 100 ont
reconnu que l'absence d'information sur la bonne pratique d'allaitementest la
cause de la mauvaise pratique d'allaitement soit 86%. Pour 10% de ces
personnes, c'est l'insuffisance du lait maternel au moment où 4%
considèrent que la raison ne se trouve pas dans les
précédentes causes.
30
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
Graphique 3 : Causes de la faible
utilisation des produits locaux à forte valeur nutritive
Attrait des aliments étrangers
Autres
Méconnaissance des règles d'une bonne nutrition
Si pour 61%, la méconnaissance des règles d'une
bonne nutrition est la raison de la faible utilisation des produits locaux
à forte valeur nutritive, 36% y voient l'attrait des aliments
étrangers tandis que d'autres y voient la cause ailleurs. La fin de
notre présentation débouche
sur les analyses des données coïncide avec
le
début de la vérification des hypothèses
préconçues.
2.2 Analyse des données collectées
et autres informations
L'utilisation de la matrice SWART
(Forces-Faiblesses-Opportunités-Menaces) et autres méthodes
d'analyse, dégager de cette analyse les problèmes prioritaires et
formuler la problématique de l'alimentation et de la nutrition au niveau
de la Commune).
31
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson
et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
Tableau 5: Forces, faiblesses,
opportunités et menaces de la situation alimentaire et nutritionnelle de
la Commune d'Athiémé
Forces
|
Faiblesses
|
-Diversification agricole
(céréales, tubercules, légumineuses et
légumes...).
- Existence de plan d'eau et de ressources hydro-agricoles
(existence de 121 bas-fonds)
-existence de filières agricoles économiquement
porteuses (riz, manioc, cultures maraîchères, banane).
-Existence d'un réseau de marché potentiel dans
l'environnement immédiat de la Commune et à proximité du
togo.
-Existence de groupements à caractère
économique pour la production agricole ou la transformation de produits
agricoles.
-Existence d'Associations Villageoises d'Epargne et de
Crédit
-Existence d'un Cadre de Concertation Communale en Nutrition
-Existence d'une ligne budgétaire pour les
activités de nutrition dans le Plan de Développement Communal
|
- Faible mécanisation de l'agriculture Faible rendement
agricole.
-Production alimentaire insuffisante. -consommation alimentaire
pauvre.
-Faible valorisation des ressources naturelles existantes en
particulier les bas-fonds et les marais pour le pâturage, la
pisciculture...
-une faible rentabilité des activités
économiques
-absence de plateau technique pour la prise en charge de la
malnutrition dans les centres de santé.
-Inexistence de Centre Nutritionnel Ambulatoire (CNA) et de
Centre Nutritionnel thérapeutique (CNT)
-paludisme, diarrhée sont fréquentes chez les
enfants de 0 à 5 ans
- mauvais rendement des associations de femmes pour les
activités de transformation
-Non maitrise des techniques de stabilisation des
approvisionnements alimentaires des ménages en toute saison et lors des
pénuries
-alimentation non adéquate des enfants de 0 à 5 an
(non diversifié et non équilibré) dans les ménages
pauvres.
|
Opportunités
|
Menaces
|
Existence de divers programmes de développement mis en
oeuvre par CARE, PROTOS...
Position stratégique (transit des marchandises en
provenance du Togo)
|
Perturbations climatiques Transhumance
|
|
|
32
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
2.3Validation des hypothèses
Hypothèse 1 : l'insouciance de
l'entourage de la femme enceinte entraîne un traitement
indifférencié accordé aux femmes enceintes
Les données du graphique 1 montrent que 78% de
ménages déclarent que l'insouciance de l'entourage de la femme
enceinte est à la basedu traitement indifférencié
accordée à celle-ci. Conformément au seuil de
décision retenu qui est de 50% pour la validation des hypothèses
l'hypothèse n°1 est donc confirmée.
Hypothèse 2 : l'absence d'information
sur la bonne pratique d'allaitement entraîne la mauvaise pratique
d'allaitement
Les résultats présentés dans le graphique
2 montrent que 86% des enquêtés(supérieurs au seuil de
décisions)reconnaissent l'absence d'information sur la bonne pratique
d'allaitement comme cause de la mauvaise pratique d'allaitement
La déduction logique est que l'hypothèse 2 est
vérifiée.
Hypothèse 3 : la faible utilisation des
produits locaux à forte valeur nutritive est due à la
méconnaissance des règles d'une bonne nutrition
L'analyse des données présentées par le
graphique 3 a révélé que pour 61% de la population,la
méconnaissance des règles d'une bonne nutrition explique la
faible utilisation des produits locaux à forte valeur nutritive.
Ainsi, l'hypothèse 3 est confirmée.
33
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
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Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
CHAPITRE 2 : PRESENTATION GENERALE DU
PROJET
D'AMELIORATION DE LA QUALITE NUTRITIVE DU
NOURRISSON ET DE LA
PETITE ENFANCE
Il s'agit dans ce chapitre, de présenter de
façon globale le projet à travers son contexte, sa vision, sa
mission, ses objectifs et de montrer son intérêt. Ce travail se
fera en deux sections.
SECTION 1 : Contexte, vision, mission et objectifs du
projet
Il a été développé d'une part le
contexte et d'autre part la vision, la mission et les objectifs du projet.
PARAGRAPHE 1 : Contexte
La malnutrition aigüe constitue une source de
préoccupation majeure car elle a des effets très néfastes
sur la santé des jeunes enfants et en particulier celle des enfants de 0
à 2 ans. Les conseils de prévention sont bien établis mais
mal suivis. Alors que l'allaitement de longue durée est la norme locale,
la consigne de l'allaitement exclusif n'est pas vraiment suivie et semble-t-il
encore moins en 2011 qu'en 2006. 45% des mères d'enfants de 2 à 3
mois respectaient la consigne en 2006 et 39% en 2011 ; 22% des mères
d'enfants de 4-5 mois contre 16% en 2011. Beaucoup complémentent le lait
avec des aliments de compléments, des tisanes ou de l'eau. Inversement,
la part des femmes qui ne complémentent pas l'alimentation des 6-9 mois
avec des aliments solides ou semi solides augmente beaucoup (27,7 à
41,9%). Il reste donc beaucoup à faire pour que les mères
adoptent de bonnes pratiques. Les expériences passées en
matière de suivi nutritionnel ont montré les limites d'approches
trop centrées sur les mères et l'enfant sans prise en compte des
autres personnes influentes du ménage et de la communauté, comme
les ainées et les époux. Les dons de vivres ont aussi
brouillé le message de la faisabilité d'une bonne alimentation
à partir des aliments locaux. L'implication de relais communautaires est
devenue pratique courante en matière de santé et même de
nutrition mais sans système de motivations de diverses natures, cette
implication n'est durable. Une multiplicité de systèmes de relais
coexiste mais cela ne semble pas aller dans le sens d'une meilleure prise en
charge locale de la malnutrition.
Le dépistage de la malnutrition reste peu efficace du
fait de la faible implication des structures sanitaires. Il s'ajoute à
cela dix pour cents des enfants au moins échappent au système
sanitaire. Par ailleurs ni le système de santé ni les centres de
promotion sociale ne sont très outillés actuellement pour appuyer
les communautés dans la prise en charge de la malnutrition
sévère sans complication, que cette prise en charge se fasse en
<<foyers>> villageois ou en CNA, et ce sont surtout des ONG et
organisations caritatives qui ont développé des actions durables
dans ce domaine. Fortiori, la malnutrition aigüe modérée est
peu prise en charge par les CPS qui au mieux parviennent à faire
quelques séances de
34
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
dépistage et formation au niveau du chef-lieu de leur
commune. Le passage à grande échelle de la stratégie de
nutrition va donc nécessiter une mobilisation nouvelle et de grande
ampleur de tous les acteurs, y compris des collectivités
territoriales.
La prévention de la malnutrition et sa prise en charge
en phase sévère suppose un accès régulier et non in
extremis des plus démunis au système de santé. Cela
suppose la fonctionnalité du fonds sanitaire aux indigents et un
accès régulier et sans bureaucratie inutile à ce fonds.
Une identification biométrique des mères d'enfants à
risque et leur accès gratuit et rapide aux soins de santé et
à l'alimentation thérapeutique faciliterait leur recours
immédiat aux centres de santé dès l'apparition de
symptômes sur elles et leurs enfants. La prévention a un
coût inférieur aux traitements curatifs et mettra ces mères
en capacité de mieux contribuer au bien-être de leurs enfants.
La prise en charge de la malnutrition modérée
est un défi plus difficile à relever. Outre les habitudes
alimentaires à réajuster dans le sens d'une amélioration
de la qualité de l'alimentation, il faut aussi que les mères
aient à leur disposition les vivres de qualité dont elles ont
besoin. Nous avons vu en début de ce chapitre que les vivres ne sont
parfois même pas produits localement en qualité suffisante. Pour
les ménages les plus pauvres qui tendent à rogner sur la
qualité et même la quantité de l'alimentation afin de faire
face aux dépenses incompressibles la culture de légumineuses,
l'entretien d'un jardin et verger de case et d'un petit élevage de cour
et d'un bassin aquacole est à encourager. Beaucoup de crises
alimentaires affectent aussi la nutrition de façon sporadique et quand
elles ne sont pas de grande ampleur, elles passent inaperçues aux yeux
des organisations d'aide. La commune serait mieux placée pour
gérer un fonds de secours d'urgence permettant aux victimes de
catastrophes localisées, sécheresse et inondations,
épizooties et criquets, etc. ainsi qu'à celles de crises sociales
sans filets de sécurité de surmonter la mauvaise passe. Mais
au-delà de ces mesures, les époux sont à mieux former sur
les bienfaits d'une bonne alimentation, y compris sur le plan financier car les
dépenses additionnelles de nutrition et prévention évitent
des dépenses de santé et des pertes de jours de travail.
Quant à la malnutrition chronique, elle
nécessite dans un premier temps une information pour que même les
notables ne soient conscients de sa réalité. En effet, à
l'oeil nu, les enfants en retard de croissance semblent bien portants. Les
conséquences de ces retards de croissance et leurs implications sur les
ménages et la société sont lourdes mais
méconnues.
En 2011, une étude de Plan Bénin a
révélé un taux élevé de prévalence
(49%) de malnutrition dans la Commune d'Athiémé.
Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire,
en vue de l'obtention d'un master professionnel, nous avons choisi orienter nos
travaux sur l'alimentation et la nutrition.
Au cours de nos enquêtes et investigations, dans la Commune
d'Athiémé, cadre choisi à cet effet, les populations ont
émis le voeu de juguler la malnutrition par un effort de toute la
communauté. Conscientes qu'elles végètent dans la
malnutrition, elles décident d'y investir. Faut-il le rappeler, une
personne malnutrie est d'abord une perte pour le village avant de
l'être
pour la commune. Si elle est alimentée et nourrie
correctement, elle apportera une plus-value
35
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
à la localité. Pour ces communautés, dans
les temps anciens, l'éducation et la bonne santé d'un enfant
n'est pas l'affaire de ses parents uniquement mais celle de toute la
communauté. Pour elles, ce serait une occasion de retrouver cette
solidarité.
Dans le but d'aider à la réalisation de leurs
voeux et souhaits, nous avons décidé de fédérer
leurs efforts pour l'amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé.
PARAGRAPHE 2 : Vision, mission et objectifs du
projet
Il s'agit de présenter successivement la vision, la
mission et les objectifs du projet.
2.1 Vision
Faire de l'alimentation et de la nutrition, un investissement
durable pour les habitants de la commune d'Athiémé.
2.2 Mission
y' faciliter et appuyer toute initiative de promotion de
l'alimentation, la nutrition et
la sécurité alimentaire dans la commune ;
y' améliorer les trois dimensions de la malnutrition des
enfants de 0 à 2 ans ;
y' améliorer les connaissances de la population en
matière d'alimentation et de
nutrition ;
y' Contribuer à la prise en charge des enfants souffrant
de malnutrition sévère pour
la récupération de leur poids avant la fin du
projet ;
y' Mettre en place dans les villages un mécanisme
communautaire de gestion des
références des cas des enfants souffrant de
malnutrition aigüe sévère ;
y' Valoriser les produits locaux à forte capacité
nutritive.
2.3 Objectifs du Projet
Les objectifs sont de deux types : l'objectif
général et les objectifs spécifiques.
2.3.1Objectif général
Objectif du projet :contribuer à
l'amélioration de la situation alimentaire et nutritionnelle des enfants
de 0 à 5 ans.
2.3.2Objectifs Spécifiques
Les trois objectifs spécifiques de ce projet sont :
Objectif spécifique n°1
Encourager l'accès à un traitement alimentaire
favorable et différencié aux femmes enceintes.
Objectif spécifique n°2
Développer la bonne pratique d'allaitement chez les
femmes allaitantes.
36
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
Objectif spécifique n°3
Accroître la qualité nutritive des aliments
à travers le moringa, le soja, le fretin et le champignon
SECTION 2 : Intérêt du projet et revue
spécialisée
Une fois l'intérêt du projet identifié, la
revue spécialisée est complétée le contenu de cette
section.
PARAGRAPHE 1 : Intérêt du projet
La nécessité de lutter contre la malnutrition
n'est plus à démontrer. Ses conséquences sont
désastreuses.
En effet, la malnutrition est un état physiologique
pouvant devenir pathologique dû à une carence ou à une
consommation excessive d'un ou plusieurs éléments nutritifs. Un
sujet court le risque de souffrir de malnutrition lorsque l'apport calorique ou
l'équilibre nutritionnel ne sont pas conformes à ses besoins. Si
l'alimentation est trop pauvre en calories, les réserves de graisses de
l'organisme, puis celles de protéines des muscles sont utilisées
pour fournir de l'énergie. En cas de carence prolongée, le corps
devient trop faible pour avoir un métabolisme normal et combattre les
infections.
Les enfants, en particulier ceux de moins de cinq ans, sont
plus sensibles aux conséquences d'une malnutrition que les adultes. Ils
souffrent notamment de carences protéiques, dont les formes les plus
courantes sont le marasme et le kwashiorkor, des maladies mortelles
rencontrées dans tous les pays en voie de développement. Le
marasme survient lorsque les nouveau-nés sont sevrés trop
rapidement et consomment une nourriture pauvre en énergie et en
éléments nutritifs. Ces enfants souffrent également
d'infections chroniques (notamment des gastro-entérites) dues à
de mauvaises conditions d'hygiène, soignées de manière
purement symptomatique par de l'eau ou de l'eau de cuisson de riz. Les enfants
souffrant de marasme ont un poids très inférieur à la
normale et ne possèdent ni graisses ni muscles. Le kwashiorkor survient
aussi après un sevrage tardif lorsque le lait maternel est
remplacé par une alimentation traditionnelle, riche en féculents
mais pauvre en protéines. Il se manifeste souvent à la suite
d'une infection aiguë. La maigreur des enfants est souvent masquée
par une rétention d'eau qui leur donne un visage en forme de lune et un
ventre gonflé.
37
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
Aussi, un enfant malnutri devient un enfant taré dont
les facultés ne sont pas bien développées
ultérieurement.
Avec la moitié de sa population (49%)
végétant dans la malnutrition, la Commune d'Athiémé
est l'une des communes les plus touchées au Bénin. Il urge
d'engager des actions pour renverser cette situation qui ne saurait durer.
La revue spécialisée éclaire davantage sur
certains aspects clés du sujet. PARAGRAPHE 2 : Revue
spécialisée
Selon l'EDS 2006 (INSAE et Macro International Inc. 2007), au
Bénin, plus de deux enfants de moins de 5 ans sur cinq (43)accusent un
retard de croissance (21%sous la forme modérée, 22% sous forme
sévère). Les résultats provisoires de l'EDSIV conduite en
2011 ne laissent attendre aucune amélioration : 45% des enfants sont en
retard de croissance et le retard sévère touche 28% des enfants
de moins de 5 ans.
Il existe des variations importantes selon l'âge de
l'enfant. Pendant les premiers 24 mois de la vie de l'enfant, la proportion
d'enfants atteints du retard de croissance augmente rapidement pour se
stabiliser autour de 45% à partir de 24 mois.
La population rurale est plus atteinte de la malnutrition
chronique que la population urbaine (46,9 vs 36,1%) ; les enfants des
ménages les plus pauvres sont plus atteints ainsi que ceux dont la
mère est mal nourrie elle-même ou dont le niveau d'instruction est
bas. Nous verrons plus loin qu'il existe des grandes différences selon
les départements.
Au Bénin, 8,4% des enfants de moins de 5ans
étaient atteints de malnutrition aiguë lors de l'EDSIII et ce taux
est remonté à 16%en 2011. Contrairement au retard de croissance,
la prévalence de la malnutrition aiguë est plus
élevée parmi les enfants de 0 à 24 mois et diminue
après avec l'âge. Les plus jeunes sont plus prompts à
perdre du poids en situation de crise (maladie, réduction alimentaire,
stress).
La malnutrition aiguë est importante aussi bien en milieu
rural (8,8%) qu'en milieu urbain (7,6%). Il existe une relation entre le niveau
d'instruction de la mère ainsi que le niveau socio-économique et
l'émaciation de l'enfant. Comme pour la malnutrition chronique, il
existe des grandes différences des taux de malnutrition aiguë entre
les départements.
La répartition géographique de ces deux types de
malnutrition met en évidence une force incidence du retard de croissance
dans les départements de l'Alibori, de la Donga et du Plateau
(près de 60%de retard de croissance dont 40%de retard
sévère). Les départements à forte population
urbaine du littoral et de l'Ouémé sont un peu moins
touchés. Néanmoins on peut affirmer que le retard de croissance
est un phénomène qui se généralise sur l'ensemble
du territoire. L'émaciation touche une part assez constante des enfants
d'un département à l'autre sauf dans le littoral où son
incidence est plus faible.
38
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
L'évolution de la malnutrition chronique est
accablante. Elle touchait 21% des enfants en 1996 et touche 45% des enfants en
2011 (si les résultats provisoires sont confirmés). Pour ce qui
est des fluctuations de la prévalence de la malnutrition aiguë
depuis 19964, il faut interpréter ces données avec
prudence, puisque l'émaciation est un phénomène ponctuel
et est sensible aux crises et fluctuations saisonnières. La
prévalence qui semblait stagner autour de 8% est remontée
à 16%. Les crises alimentaires consécutives aux hausses de prix
et les inondations de 2010 pourraient être incriminées.
- En termes de malnutrition chronique, le département
de l'Alibori a vu sa situation se dégrader très rapidement. Il
était en tête en 2006 avec plus de 50% d'enfants en retard de
croissance et cette situation ne s'est pas améliorée depuis. Les
conditions agro-climatiques pourraient avoir contribué à une
dégradation de la situation des ménages.
- L'état nutritionnel des enfants a connu une
évolution similaire dans l'Atacora qui a rattrapé l'Alibori.
Là aussi, il y a moins d'enfants en sous poids mais plus d'enfants en
retard de croissance (50%) du fait de stress répétés.
- Dans le département du plateau également, la
situation s'est dégradée fortement.
- Un nivellement généralisé par le bas
s'observe puisque même dans le département du littoral, le retard
de croissance a connu un accroissement spectaculaire pour atteindre 40% en
2011.
39
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
.
DEUXIEME PARTIE :
FAISABILITE ET SUIVI EVALUATION
DU PROJET
40
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Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
CHAPITRE 1 : ETUDE DE FAISABILITE
Il a été question dans ce chapitre de
déterminer la faisabilité du projet par des méthodes et
procédés appropriés.
SECTION 1 : Analyse de l'environnement et
stratégie communautaire
Le paragraphe 1 de cette section a fait l'analyse de
l'environnement avant que le chapitre 2 ne montre la stratégie.
PARAGRAPHE 1 : Analyse de l'environnement
La Commune d'Athiémé, une des six Communes du
département du Mono, est située à environ
8km de la ville de Lokossa (par l'axe Lokossa-Athiémé-Cotonou) et
à 110 km de la ville de Cotonou. Elle couvre une superficie de 238
km2 soit 14,83 % du département du Mono (RGPH2, INSAE 2002).
Elle est limitée au Nord par la Commune de Lokossa, au Sud par la
Commune de Grand-Popo, à l'Est par la Commune de Houéyogbé
et à l'Ouest par la République togolaise avec laquelle, elle
partage une frontière naturelle qu'est le fleuve Mono. Ce fleuve qui
sort souvent de son nid et détruit tout sur son passage. Les produits
agricoles, fruit d'intenses labeurs des populations sont dévastés
en un laps de temps. La crue du fleuve mono a fait ses preuves de destruction
sauvage encore cette année 2016. Sa population est estimée
à 56 483 selon le dernier recensement de la population15. Une
population à essentiellement agricole dans les 61 villages que compte la
commune. La transhumance vient détruire les maigres espoirs des
populations. Tout ceci dégrade le niveau de vie des populations et
engendre la pauvreté.
Au Bénin, plus de 2 enfants d'âge
préscolaire sur 5 souffrent de retard de croissance (43%) selon les
données de l'Enquête Démographique de Santé (EDS
2006). Dans les 61
15 INSAE 2013: Recensement Général de
l'Habitat et de la Population, 4ème édition (RGPH4)
41
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Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
villages que compte la Commune, la prévalence globale
du retard de croissance des enfants de 0 à 5 ans est de 24%, la
prévalence de l'émaciation pour cette même cible dans ces
zones a atteint 5,3%. De ce qui précède, la situation
nutritionnelle des enfants de 0 à 5 ans dans la commune est
préoccupante. Par conséquent, ils sont plus vulnérables
aux maladies car la malnutrition affaiblit leur système immunitaire et
occasionne ainsi de grandes souffrances physiques voire psychologiques.
Il ressort des résultats de notre enquête, que
les maladies infantiles les plus fréquentes sont le paludisme, les
Infections Respiratoires Aigües, les affections gastro intestinales,
l'anémie et la diarrhée. En se référant au rapport
de l'annuaire des statistiques sanitaires en 2013, ces affections
rencontrées en consultation et en hospitalisation chez les enfants de
moins de 5 ans peuvent être classées dans l'ordre
décroissant ci-après: paludisme (45,1%); Infection Respiratoire
Aigüe (16,9%); anémie (8,9%); autres affections gastro-intestinale
(6,1%), diarrhée (4,7%).
Soulignons également que des informations
collectées, les ménages en insécurité alimentaire
vivent généralement dans des conditions sanitaires et d'habitats
précaires. L'insalubrité à l'intérieur et à
proximité des maisons favorisent la propagation des maladies
infectieuses notamment la diarrhée chez les enfants qui, à leur
tour, deviennent des causes déterminantes de la malnutrition.
PARAGRAPHE 2 : Stratégie communautaire
Pour atteindre les objectifs précités, l'ONG
développera des stratégies qui tiennent compte du contexte et des
réalités socio-culturelles de la commune d'intervention et
suivant des principes de mise en oeuvre. C'est pourquoi, il s'appuiera sur les
Associations Villageoises d'Epargne et de Crédit (AVE&C) qui
constituent, l'une des bonnes portes d'entrée pour la mobilisation
sociale et pour toutes autres activités de développement. Ces
organisations communautaires de base (OCB) disposent d'une bonne organisation
institutionnelle et des capacités de mobilisation dont le présent
projet a besoin pour atteindre ses cibles. C'est partant de ces conditions que
l'ONG a choisi de les mettre au centre de ses activités. Elles
constitueront avec d'autres organisations communautaires de base dynamiques,
des points focaux de nutrition dans les villages d'intervention. Avec leur
organisation en réseau au niveau communal, elles constitueront une
chaîne de diffusion des bonnes pratiques nutritionnelles et alimentaires
identifiées dans les communautés.Elles représentent une
force au niveau des communes et pourront faire le plaidoyer et le lobbying pour
l'insertion de la nutrition dans les PDC. Au sein de ces associations, on
trouve les mères d'enfants, les femmes enceintes, allaitantes, les
grand-mères et toutes autres cibles. On développera au niveau de
ces associations de façon plus simple et sans trop de moyens
financiers,des mécanismes de prise en charge de la malnutrition et
autres maladies infantiles.
Mises à part ces associations, L'ONG travaillera avec
les services déconcentrés regroupés au niveau du cadre de
concertation multi acteurs pour un développement de synergies
d'actions.
42
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
Cette collaboration facilitera la mise en oeuvre de certaines
activités dont les compétences ne se retrouvent pas au sein de
l'équipe. Cette synergie qui sera développée
réduira à coup sûr les ressources financières
à engager s'il s'agissait de solliciter des prestations. L'ONG
valorisera les expertises internes des différents acteurs
impliqués de manière à réduire les coûts des
actions.
L'ONG développera l'approche `'faire faire»
`'faire avec» pour renforcer les capacités des acteurs en
matière de la prévention des maladies infantiles et de
sécurité alimentaire afin qu'à la fin du projet, les
communautés elles-mêmes puissent continuer la prise en charge de
la malnutrition.
Pour le changement de comportements, il sera
développé une batterie de communications sous toutes ses formes
(radios communautaires, causeries, chants à thèmes etc) pour
influencer les mauvaises pratiques alimentaires et nutritionnelles au niveau
des ménages.
Au total, le travail en synergie avec tous les acteurs
impliqués dans le projet, le transfert de compétences, la
mutualisation des ressources, la responsabilisation des acteurs communautaires,
la large diffusion des bonnes pratiques alimentaires et nutritionnelles
à travers différents canaux de communication sont les
stratégies que développera l'ONG pour l'atteinte des
différents objectifs du projet.
Notre stratégie consiste à organiser les
mères et les grands-mères des villages sélectionnés
afin que tous participent au bien-être des enfants de moins de cinq (5)
ans du village. Il y aura des prises de poids régulières des
enfants. L'enfant qui sera malnutri sera suivi assidument et les repas
nécessaires mis à sa disposition. Une cotisation volontaire des
habitants du village permettra de mettre les moyens financiers à la
disposition des mères et grands-mères.
Toutefois, un fonds de cent cinquante mille (150 000) sera mis
à la disposition de chaque village pour les diverses activités.
Il y aura également un champ de moringa que la communauté mettra
en place.Les enfants dépistés de Malnutrition Aigüe
Sévère (MAS) seront évacués à vers le CHD de
Goho pour leur prise en charge. Un fonds spécial sera
réservé pour ces évacuations.
SECTION 2 : Etude organisationnelle, juridique et
financière
A la suite de l'étude organisationnelle et juridique
(paragraphe 1), c'est l'étude financière qui a été
faite (paragraphe 2).
PARAGRAPHE 1 : Etude organisationnelle et juridique
L'Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé est
un projet d'Organisation de la Société Civile (OSC) à
caractère social. Il a son siège au Chef-lieu de la commune
d'Athiémé, département du Mono, Tél : 95 93 94 45 /
97 13 23 65 ; Email : tibgag@
gmail.com. Il peut être
transféré en tout autre lieu en cas de
nécessité.
Ce projet a une durée de vie de quatre ans (2017-2020).
1.1 Présentation de l'équipe du projet
Pour la mise en oeuvre diligente et efficiente du projet,
l'ONG mettra en place dans la commune, une équipe pluridisciplinaire de
cinq (05) membres de profils divers (nutritionniste
43
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
et assistant social/infirmier). Cette équipe est
supervisée par un ingénieur agro nutritionniste ayant de solides
expériences en nutrition communautaire. Il apportera aux quatre (04)
autres membres de l'équipe, des appuis au plan technique, assurera le
contrôle de la qualité des interventions, animera le cadre de
concertation et sera chargé de la production des différents
rapports contractuels validés par le responsable du projet. Chaque
membre de l'équipe animera cinq (05) villages. Il sera chargé de
la mobilisation sociale, collaborera avec les différents acteurs (les
agents de santé, de la promotion sociale et du secteur agricole), les
membres du comité de surveillance de l'alimentation et de nutrition
(CSAN) intervenant dans le secteur de la nutrition. Dans cette commune,
l'équipe apportera un appui intense afin d'asseoir les bases d'un
ancrage social et de pérennisation des actions liées à
l'alimentation et la nutrition. Tout ceci sous le contrôle du Chef du
Projet chargé de la coordination, de la gestion financière et des
ressources humaines.
L'équipe se retrouve en début ou fin de semaine
pour planifier les activités hebdomadaires issues du cadre de
performance retenu. A chaque fin de mois, l'équipe organise sous la
supervision du responsable du projet une rencontre d'évaluation des
activités du mois précédent et de planification des
activités du mois suivant. Cette instance est un creuset
d'échanges qui contribue à l'amélioration de la
qualité des interventions et réduit les imperfections.
Elle travaillera en synergie avec le cadre de concertation
multi acteurs de nutrition en partageant avec lui les planifications
trimestrielle, mensuelle et hebdomadaire.
Chaque animateur disposera d'une moto, des boîtes
à images et tous autres outils de travail pour les activités de
mobilisation sociale et de sensibilisation.
Aussi, faut-il souligner que la Direction Exécutive
sera impliquée dans le suivi des activités mises en oeuvre dans
les soixante-un (61) villages chaque trimestre.
Au total, l'ONG mettra en place une (01) équipe
pluridisciplinaire de six (06) membres. Il s'agit d'un Chargé de Projet,
d'un Superviseur et de quatre animatrices ayant de solides expériences
en animation communautaire et dans le domaine de la nutrition communautaire.
Equipe du projet
Poste:Chef du Projet
Effectif : 01
Temps d'emploi : permanent
Qualification : Master avec Cinq (05)
années d'expérience au moins en nutrition communautaire.
Définition des charges et
responsabilités du Superviseur /
y' Assurer la coordination, le suivi de la planification,
l'exécution, la supervision générale de l'ensemble des
activités ;
y' Assurer la bonne gestion administrative et des ressources
humaines ;
44
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
y' Assurer la bonne gestion financière ;
y' Assurer la gestion comptable, budgétaire, analytique,
financière et matérielle selon les
procédures mises en place et la co-signature des
chèques ;
y' Appuyer les différentes animatrices dans l'orientation,
le suivi et l'évaluation des
travaux ;
y' Susciter et participer à l'élaboration de fiches
de nouveaux projets pour la recherche
de financement ;
y' Entretenir de bonnes relations avec les différents
partenaires techniques et financiers ;
y' Assurer la communication autour du projet ;
y' Veiller à la mobilisation des différents acteurs
;
y' Veiller au respect du calendrier ;
y' Diriger la concertation mensuelle de l'équipe du
projet.
Poste:Superviseur
Effectif : 01
Temps d'emploi : Permanent
Qualification : Master avec quatre (04)
années d'expérience au moins en nutrition communautaire.
Définition des charges et
responsabilités du Superviseur /
y' Suivre la réalisation de l'étude de
référence;
y' Coordonner le recensement et l'actualisation périodique
des cibles du projet au niveau de tous les villages de la commune ;
y' Saisir et tenir les bases de données issues des
recensements et actualisations des cibles; y' Elaborer les planifications
mensuelles, trimestrielles et annuelles; y' Tenir les réunions
d'évaluation et de planification hebdomadaires ; y' Coordonner la mise
en place des Comités de Surveillance Alimentaire et
Nutritionnelle ;
y' Coordonner la formation des Comités de Surveillance
Alimentaire et Nutritionnelle ; y' Coordonner la réalisation des
enquêtes de Déviance Positive; y' Coordonner l'ouverture de Foyers
d'Apprentissage et de Récupération Nutritionnelle (FARN) ;
45
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
V' coordonner l'organisation des assemblées
villageoises d'échanges et de partage avec les communautés sur la
réalisation des activités et sur le projet ;
V' appuyer les animatrices dans l'organisation des
séances d'animation adressées aux mères ;
V' appuyer les animatrices dans l'organisation des
séances d'animations adressées aux grands-mères ;
V' organiser une (01) supervision/appui par village
d'intervention et par mois pour les animateurs évoluant sur le projet
;
V' appuyer l'organisation de la formation des Mères
modèles en nutrition communautaire ;
V' appuyer l'organisation de la formation des
grand-mères leaders pour devenir Animatrices des grand'mères ;
V' appuyer les animatrices dans l'organisation d'un
dépistage trimestriel des cas de malnutrition ;
V' coordonner la récupération des enfants
malnutris modérés grâce à l'intervention du projet
;
V' coordonner la récupération des enfants
malnutris aigus sévères grâce à l'intervention
du projet ;
V' Coordonner et faire le suivi post FARN des enfants
réhabilités au Foyer ;
V' appuyer la promotion de l'allaitement maternel exclusif en
direction des mères et femmes enceintes de la zone d'intervention du
projet ;
V' Préparer, suivant les périodicités
mensuelles, trimestrielles et annuelles, un rapport d'activités rendant
compte de la mise en oeuvre du programme conformément aux canevas retenu
d'accord partie avec les partenaires ;
V' Documenter et capitaliser toutes les expériences
acquises au cours de la mise en oeuvre du projet;
V' Animer les réunions trimestrielles avec le Cadre de
Concertation Communal (Secteur Communal du Développement Agricole, CPS,
Elus locaux, Centres de Santé) ;
V' Elaborer les TDR des différentes activités de
formation et de réunion;
V' appuyer la mise en place des comités de
mutualisation de risque de la malnutrition dans les villages ;
V' appuyer les comités de gestion des mutuelles dans la
veille de la distribution des coupons pour les enfants malnutris aigus
sévères grâce au mécanisme de mutualisation ;
46
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
y' coordonner l'exploitation du partenariat existant entre les
Mairies et les Radios locales pour la production/réalisation des
émissions, sketches et autres pour la promotion de la nutrition ;
y' mettre en oeuvre toutes autres activités utiles
à l'atteinte des résultats du projet.
y' coordonner la mise en oeuvre de activités de
planification familiale; y' coordonner la formation des comités de
mutualisation sur la gestion et le fonctionnement de la mutuelle ;
y' coordonner la formation spécifique des membres du
comité de mutualisation sur la gestion et le fonctionnement de la
mutuelle.
Poste:Animatrice/Point Focal
Effectif : 04
Temps d'emploi : Permanent
Qualification : Licence avec deux (02)
années d'expérience en animation communautaire et/ou nutrition
communautaire.
Attributions de l'Animatrice :
y' assurer le déroulement des activités du projet
dans quinze (15) villages (une animatrice aura 16 villages)
y' Animer des communautés villageoises dans lesquelles,
elle encadre les enfants de 0 à 59 mois;
y' Participer activement à l'étude de
référence;
y' Recenser et actualiser périodiquement les cibles du
projet au niveau des villages relevant de ses compétences
territoriales;
y' former les Comités de Surveillance Alimentaire et
Nutritionnelle (CSAN) sur la déviance positive et la nutrition
communautaire ;
y' Réaliser six (06) Enquêtes de Déviance
Positive (EDP) soit une EDP par village ; v appuyer la communauté dans
la sélection : des mères modèles, des grand
mères
leaders, des Animatrices des Grand'mères, des
catalyseurs et des Personnes Influentes; y' appuyer les communautés
à ouvrir les Foyers d'Apprentissage et de récupération
Nutritionnelle (FARN) dans les villages relevant de sa
responsabilité géographique ;
y' organiser les
assemblées villageoises d'échanges et de partage avec les
communautés
sur la réalisation des activités et sur le projet
chaque trimestre ;
47
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
y' organiser chaque trimestre la formation des Mères
Modèles des villages relevant de
ses compétences territoriales en nutrition
communautaire ; y' organiser chaque trimestre la formation des Mères
Modèles des villages relevant de
ses compétences territoriales en nutrition
communautaire ; y' organiser la formation des catalyseurs des villages relevant
de ses compétences
territoriales à l'utilisation des outils de discussion
de groupe ; y' organiser la formation des Personnes Influentes des villages
relevant de ses
compétences territoriales à l'utilisation des
infographies ;
y' organiser des séances d'animation adressées aux
mères ;
y' réaliser le suivi et la sensibilisation des femmes
enceintes une fois par trimestre et par village ;
y' réaliser le suivi des mères d'enfants de moins
de six (6) mois à la pratique de l'AME; y' Organiser des séances
d'animation adressées aux adolescentes et ceci une fois par mois et par
village ;
y' organiser des séances d'animation adressées
aux grands-mères et ceci une fois par mois et par village ;
ü animer des espaces d'échange entre mères
d'enfants et grand mères;
y' organiser le dépistage trimestriel par village
d'intervention et par trimestre ;
y' organiser le suivi mensuel de croissance des enfants de 6
à 24 mois;
y' réaliser des Visites à Domicile pour appuyer la
récupération des enfants malnutris
modérés dépistés par village
grâce à l'intervention du projet ;
y' Faire le suivi post FARN des enfants
réhabilités au Foyer ;
y' organiser la référence des enfants malnutris
aigus sévères au CNT ;
y' faire la promotion et le suivi de la pratique de l'allaitement
maternel exclusif en
direction des mères d'enfants de moins de six (6) mois et
femmes enceintes par
village;
y' faire la promotion de messages clés en direction des
grands-mères par village,
concernant le bien-être des femmes enceintes et de leurs
petits-enfants ;
y' Prendre en charge les aspects alimentaire, nutritionnelle,
sanitaire et sociale des
adolescentes, femmes enceintes ;
ü Faciliter la mise en place des comités de
mutualisation de risques de la malnutrition ;
ü Assurer la formation des comités de
mutualisation sur la gestion et le fonctionnement de la mutuelle ;
48
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
V' Assurer la formation spécifique des membres du
comité de mutualisation sur la gestion et le fonctionnement de la
mutuelle ;
V' Suivre la distribution des coupons pour les enfants MAS
grâce au mécanisme de mutualisation et rendre compte aux
supérieurs hiérarchiques ;
V' faciliter les supervisions-suivi-évaluations
organisées ou recommandées par les partenaires ;
V' préparer et soumette au superviseur, suivant les
périodicités mensuelles, trimestrielles et annuelle un rapport
d'activités dans les villages de son ressort territorial ;
V' documenter et capitaliser toutes les expériences
acquises au cours de la mise en oeuvre du projet;
V' participer aux réunions avec le personnel de
santé et les acteurs sociaux (SCDA, CPS, Elus locaux, Centres de
Santé) ;
V' exploiter le partenariat existant entre les Mairies et les
Radios locales pour la production/réalisation des émissions,
sketches et autres pour la promotion de la nutrition
V' mettre en oeuvre toutes autres activités utiles
à l'atteinte des résultats du projet dans la zone de couverture
en collaboration avec le superviseur et l'animatrice responsable de zone.
V' préparer et soumette au superviseur la planification
hebdomadaire des activités dans les villages de son ressort territorial
;
V' participer aux réunions mensuelles
d'évaluation et de planification des activités ;
V' participer aux réunions hebdomadaires
d'évaluation et de planification des activités ;
V' Appuyer les communautés d'intervention dans le
domaine de l'élevage et de l'agriculture ;
V' Appuyer les communautés d'intervention en
matière de transformation agro-alimentaire.
49
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
1.2 Organigramme de l'Exécutif
Figure 4 : Organigramme de
l'Exécutif
Chef du Projet
Superviseur
Animatrice 1
Animatrice 2
Animatrice 3
Animatrice 4
Source : Réalisé par
nous-mêmes
PARAGRAPHE 2 : Etude financière
Il s'est agi dans ce paragraphe de voir les recettes, les
dépenses ainsi que la prévision générale.
2.1 Prévision des recettes
Les recettes sont les sources de financement et proviennent de
trois sources. Il
s'agit :
- du promoteur ;
- de la communauté bénéficiaire car un
projet sans participation de la communauté n'est pas viable ; et
- des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) qui sont
entre autres la Banque, la Mairie, les donateurs.
50
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
2.2Prévision desdépenses
Elle couvre les treize (13) rubriques nécessaires pour
l'aboutissement heureux du projet. Il s'agit entre autres du déplacement
des membres de l'équipe ainsi que leur rémunération, de la
mise en place des champs de moringa et de la Mise en place d'un fonds
d'évacuation des enfants malnutris aigus sévère
2.3Prévision du coût global du
projet
Il s'agit de faire le point des dépenses à
réaliser dans le cadre du projet et leurs sources de financement. Ce
point est consigné dans le tableau ci-après :
51
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson
et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
Tableau 6 : Coût global du projet
(les montants sont exprimés en FCFA).
Eléments
|
Contribution du Promoteur
|
Contribution
de la communauté
|
Apport des
PTF
|
Détails
|
Total
|
Achat de motos à l'équipe
|
00
|
00
|
3 000 000
|
6motos*500000
|
3 000 000
|
Achat
ordinateur pour
Chef projet et Superviseur
|
600 000
|
00
|
00
|
300000*2
|
600 000
|
Achat des
accessoires informatiques et bureaucratiques
|
400 000
|
00
|
00
|
-
|
400 000
|
Perdiem des
animatrices
|
00
|
00
|
9 600 000
|
50000*4*48mois
|
9 600 000
|
Perdiem Superviseur
|
00
|
00
|
2 880 000
|
60000*1*48mois
|
2 880 000
|
Perdiem Chef Projet
|
00
|
00
|
3 840 000
|
80000*1*48
|
3 840 000
|
Carburant pour déplacement
|
00
|
00
|
2 880 000
|
10000*6*48
|
2 880 000
|
Emission radiophonique
|
00
|
00
|
160 000
|
20000*8
|
160 000
|
Intrants de
dépistage
|
300 000
|
00
|
00
|
50000*6
|
300 000
|
Mise en place des champs de moringa
|
50000
|
33 550 000
|
00
|
50000+(500000*61) +(50000*61 village)
|
33 600 000
|
Prise en charge
du cadre de concertation
|
00
|
00
|
1 200 000
|
5000*15*16trimestre
|
1 200 000
|
Mise en place
du Fonds de roulement
|
00
|
00
|
9 150 000
|
150000*61
|
9 150 000
|
Mettre en place
un fonds d'évacuation
des enfants
malnutris aigus
sévère
|
00
|
00
|
1 000 000
|
-
|
1 000 000
|
Coût global
|
1 350 000
|
33 550 000
|
33 710 000
|
-
|
68 610 000
|
Source : Réalisé par
nous-mêmes
52
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson
et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
CHAPITRE 2 : SUIVI-EVALUATION DU PROJET
SECTION 1 : Cadre logique du projet et processus de
planification
Cette première section de la deuxième partie
présente le cadre logique du projet et la planification des
activités.
PARAGRAPHE 1 : Cadre logique
Le cadre logique est un tableau ou une matrice qui
présente un projet de façon globale.
53
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
Tableau 7 : Cadre logique du projet
Logique
d'intervention
|
Résultats
|
Activités
|
Indicateurs
|
Sources de vérification
|
Hypothèses
|
Objectif du projet :
|
la situation alimentaire et nutritionnelle des enfants de 0
à 5 ans
|
-
|
8125 enfants de 0-5 ans ont vu leur situation alimentaire te
nutritionnel se renforcer
|
-Rapports d'activités -Rapport d'évaluation finale
du projet
|
Le Projet a obtenu le financement L'appropriation effective du
projet par les
communautés notamment les mères et les
grand-mères
|
l'amélioration de la situation alimentaire et
nutritionnelle des enfants de 0 à 5 ans
|
Objectif spécifique1 :
|
la prise en charge alimentaire, nutritionnelle, sanitaire et
sociale des femmes enceintes est améliorée
|
Organiser des Assemblées
Générales villageoises
d'information et de sensibilisation sur le projet
|
1220 femmes enceintes ont un régime alimentaire et
nutritionnel satisfaisants -61 AG (dans chaque village) -8 émissions
réalisées
-122 grands-mères sont identifiées
et formés
122 mères modèles sont identifiées et
formés
122 grands-mères et pères formés
-61 séances desensibilisatio nspour
chaque activité de sensibilisation
|
Rapport à mi-parcours Liste de présence PV des
séances Rapport d'évaluation
|
L'entourage de la femme enceinte (Les époux,
grands-mères et membres familles des femmes enceintes) et
elles-mêmes accordent un intérêt spécial au
régime alimentaire et nutritionnel de la femme enceinte
|
encourager l'accès à traitement alimentaire
favorable et différencié aux femmes enceintes.
|
Réaliser des émissions
radiodiffusées sur
l'alimentation du
nourrisson et du petit enfant.
|
Identifier et former les
grands-mères
|
Identifier et former les
mères modèles sur la prévention et la
prise en charge de la malnutrition
|
Former les grands-mères et
les pères sur les effets néfastes d'un faible
poids à
la naissance sur les enfants
|
Sensibiliser les femmes
enceintes sur une alimentation en qualité et
quantité, la charge de
travail et le besoin de repos
|
Sensibiliser les femmes
enceintes sur la
supplémentation en fer, acide folique, vitamine A et en
iode
|
Sensibiliser les femmes
enceintes sur la nécessité de faire les
consultations prénatales
|
54
Réalisé et présenté par
GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
Logique
d'intervention
|
Résultats
|
Activités
|
Indicateurs
|
Sources de vérification
|
Hypothèses
|
Objectif
|
la pratique d'allaitement s'est
améliorée
|
Promouvoir la mise au sein précoce dans l'heure qui suit
la naissance
|
1220 mères ayant adopté de bonnes pratiques
d'allaitement
-75% de mères ayant allaité dans l'heure qui suit
la naissance
-122 séances d'IEC sur l'allaitement
|
Rapport d'activités
Rapport annuel du projet
Enquêtes des 24 heures
|
Les mères délaissent les tisanes et les mauvaises
pratiques en matière de l'allaitement
|
Promouvoir l'allaitement maternel exclusif pour les enfants de 0
à 6 mois
|
Spécifique2 :développe
|
r la bonne pratique d'allaitement chez les mères
d'enfants
|
Promouvoir les techniques d'allaitement maternel dans les
conditions normales et anormales
|
Promouvoir les techniques de préparation et
d'administration des aliments de complément à haute valeur
nutritive diversifiée et de fréquence adéquate
|
Objectif Spécifique3 :
|
Les populations ont intégré les nutriments locaux
à forte valeur nutritive dans leur alimentation
|
Sensibiliser la population sur l'importance du moringa, du soja,
du
et du champion
régimefretin
|
Les produits locaux constituent au moins 50% du
alimentaire
-122 sensibilisations sur les produits locaux
-61 champs de production de moringa installés
-61 sessions de formation
|
-Rapportannuel du projet
-Evaluation finale
-Rapport sur les champs d'écoles
-album Photos
-CD vidéo
|
La communauté adopte les aliments locaux à fort
contenu nutritif
|
Accroître la qualité nutritive à travers le
moringa, le fretin et le champignon
|
Installer des champs
écoles de production de moringa
|
Organiser des sessions de formation sur la reconnaissance des
signes de danger conduisant à la prise de décision de recours aux
soins de santé
|
Source : Réalisé par
nous-mêmes
55
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
Paragraphe 2 : Ordonnancement des activités
et élaboration du calendrier du projet Dans ce paragraphe, les
activités sont ordonnés et le calendrier d'exécution du
projet établi. 2.1 Ordonnancement des activités
Le tableau ci-après renseigne sur l'ordonnancement des
activités.
56
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson
et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
Tableau n°8 : Ordonnancement des
activités
N°
|
Activités
|
Responsable
|
Quand
|
Situation
|
1
|
Organiser des Assemblées Générales
villageoises d'information et de sensibilisation sur le projet
|
Animateurs
|
Au début du projet
|
Bien informer et sensibiliser les populations
|
2
|
Réaliser des émissions radiodiffusées sur
l'alimentation du nourrisson et du petit enfant
|
Chef du Projet et Superviseur
|
Au début du projet
|
8 émissions réalisées
|
3
|
Identifier et former les grands-mères
|
Animateurs
|
Au cours de
l'Assemblée Générale
|
122 grands-mères sont identifiées et
formés
|
4
|
Identifier et former les mères modèles sur la
prévention et la prise en charge de la malnutrition
|
Animateurs
|
Au cours de
l'Assemblée Générale
|
122 mères modèles sont identifiées et
formés
|
5
|
Former les grands-mères et les pères sur les effets
néfastes d'un faible poids à la naissance sur les enfants
|
Animateurs
|
Au cours d'une séance de sensibilisation
|
122 grands-mères et pères formés
|
6
|
Sensibiliser les femmes enceintes sur une alimentation en
qualité et quantité, la charge de travail et le besoin de
repos
|
Animateurs
|
Au cours séance de sensibilisation
|
1220 femmes enceintes ont suivi la séance de
sensibilisation
|
7
|
Sensibiliser les femmes enceintes sur la
supplémentation en fer, acide folique, vitamine A et en
iode
|
Animateurs
|
Au cours séance de sensibilisation
|
1220 femmes enceintes ont suivi la séance de
sensibilisation
|
8
|
Sensibiliser les femmes enceintes sur la nécessité
de faire les consultations prénatales
|
Animateurs
|
Au cours séance sensibilisation
|
1220femmes enceintes ont suivi la séance de
sensibilisation
|
57
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
9
|
Promouvoir la mise au sein précoce dans l'heure qui suit
la naissance
|
Superviseur et Animateurs
|
Au cours séance de sensibilisation
|
1220 femmes enceintes ont suivi la sensibilisation
|
10
|
Promouvoir l'allaitement maternel exclusif pour les enfants de 0
à 6 mois;
|
Superviseur et Animateurs
|
Au cours séance de sensibilisation
|
1220 femmes allaitantes ont suivi la sensibilisation
|
11
|
Promouvoir les techniques d'allaitement maternel dans les
conditions normales et anormales
|
Superviseur et Animateurs
|
Au cours d'une séance de
sensibilisation
|
1220 femmes ont suivi la sensibilisation
|
12
|
Promouvoir les techniques de préparation et
d'administration des aliments de complément à haute valeur
nutritive diversifiée et de fréquence adéquate
|
Superviseur et Animateurs
|
Au cours d'une séance de
sensibilisation
|
1220 personnes ont suivi la sensibilisation
|
13
|
Sensibiliser la population sur l'importance du moringa, du
soja, du fretin et du champion
|
Superviseur et Animateurs
|
Au cours d'une séance de
sensibilisation
|
15 250 personnes ont suivi la sensibilisation
|
14
|
Installer des champs écoles de production de moringa
|
Animateurs
|
En juin de chaque année
|
61 champs de production de moringa mis en place
|
15
|
Organiser des sessions de formation sur la reconnaissance des
signes de danger conduisant à la prise de décision de recours aux
soins de santé
|
Animateurs
|
A partir de la deuxième année
|
6100 personnes ont suivi la sensibilisation
|
16
|
Créer un fonds de prise en charge des enfants souffrant
de la malnutrition modérée
|
Superviseur et Animateurs
|
A partir de la deuxième année
|
Un fonds est mis en place dans chaque village
|
17
|
Suivre mensuellement la croissance des enfants de 0 à 24
mois
|
Superviseur et Animateurs
|
Chaque mois
|
Enfants bien suivis
|
58
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
18
|
Organiser trimestriellement le dépistage des enfants de
6 à 59 mois
|
Superviseur et Animateurs
|
Chaque trimestre
|
Dépistage précoce réussi
|
19
|
Prendre en charge et suivre à base communautaire des cas
de malnutrition aigüe sans complication
|
Grands-mères
et mères modèles
|
Chaque mois
|
Bien suivre les cas de malnutrition aigüe sans
complication
|
20
|
Référer systématiquement les enfants
dépistés malnutris aigus sévère au CNT;
|
Chef du Projet
|
Chaque mois
|
Déférer tous les cas de malnutrition aigüe
sévère
|
21
|
Organiser un plaidoyer pour l'inscription, le positionnement et
la mise en oeuvre de la sécurité alimentaire et nutritionnelle
dans les PDC, PAD et budget ;
|
Chef du Projet
|
Octobre de chaque mois
|
Plaidoyer fait et pris en compte pour la pérennisation du
projet
|
22
|
Faciliter la mise en place des cadres communaux de concertation
pour l'alimentation, la nutrition, et la sécurité alimentaire
|
Chef du Projet et superviseur
|
6 mois après le début
|
Cadre de concertation mis en place
|
23
|
Organiser des réunions trimestrielles des cadres de
concertations
|
Cadre de concertation
|
Chaque trimestre
|
Réunion régulière
|
24
|
Evaluation finale
|
Cadre de concertation
|
A la fin du projet
|
Bilan satisfaisant
|
Source :Réalisé par
nous-mêmes
59
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
2.2 Calendrier du projet
Le calendrier de réalisation des activités du
projet est le suivant Tableau 9 : Calendrier du
Projet
N°
|
Activités
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
1
|
Organiser des Assemblées Générales
villageoises d'information et de sensibilisation sur le projet
|
Avril à septembre
|
|
|
|
2
|
Réaliser des émissions radiodiffusées sur
l'alimentation du nourrisson et du petit enfant.
|
Mai
septembre
|
janvier
|
janvier
|
décembre
|
3
|
Identifier et former les grands-mères ;
|
Octobre à décembre
|
|
|
|
4
|
Identifier et former les mères modèles sur la
prévention et la prise en charge de la malnutrition ;
|
Octobre à décembre
|
|
|
|
5
|
Former les grands-mères et les pères sur les effets
néfastes d'un faible poids à la naissance sur les enfants ;
|
|
février
|
|
|
6
|
Sensibiliser les femmes enceintes sur une alimentation en
qualité et quantité, la charge de travail et le besoin de repos
;
|
|
Avril à mai
|
|
|
7
|
Sensibiliser les femmes enceintes sur la
supplémentation en fer, acide folique, vitamine A et en
iode ;
|
|
Juin à juillet
|
|
|
8
|
Sensibiliser les femmes enceintes sur la
nécessité de faire les consultations prénatales
|
|
Septembre-décembre
|
|
|
60
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
9
|
Promouvoir la mise au sein précoce dans l'heure qui suit
la naissance
|
|
|
Janvier-février
|
|
10
|
Promouvoir l'allaitement maternel exclusif pour les enfants de 0
à 6 mois;
|
|
|
Janvier-février
|
|
11
|
Promouvoir les techniques d'allaitement maternel dans les
conditions normales et anormales
|
|
|
mars
|
|
12
|
Promouvoir les techniques de préparation et
d'administration des aliments de complément à haute valeur
nutritive, diversifiée et de fréquence adéquate
|
|
|
Avril à juin
|
|
13
|
Sensibiliser la population sur l'importance du moringa, du soja,
du fretin et du champion
|
|
|
Avril à juin
|
mai
|
14
|
Installer des champs écoles de production de
moringa
|
|
|
Septembre à novembre
|
Juin-juillet
|
15
|
Organiser des sessions de formation sur la reconnaissance des
signes de danger conduisant à la prise de décision de recours aux
soins de santé
|
|
|
décembre
|
|
16
|
Créer un fonds de prise en charge des enfants souffrant de
la malnutrition modérée
|
|
Novembre- décembre
|
|
|
17
|
Suivre mensuellement la croissance des enfants de 0 à
24 mois;
|
|
Tous les mois
|
Tous les mois
|
Tous les
mois
|
18
|
Organiser trimestriellement le dépistage des enfants de
6 à 59 mois
|
|
Tous les trimestres
|
Tous les trimestre s
|
Tous les trimestres
|
61
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
19
|
Prendre en charge et suivre à base communautaire des cas
de malnutrition aigüe sans complication
|
|
Tous les mois
|
Tous les mois
|
Tous les
mois
|
20
|
Référer systématiquement les enfants
dépistés malnutris aigus sévère au CNT;
|
|
Tous les mois
|
Tous les mois
|
Tous les
mois
|
21
|
Organiser un plaidoyer pour l'inscription, le positionnement et
la mise en oeuvre de la sécurité alimentaire et nutritionnelle
dans les PDC, PAD et budget ;
|
|
Novembre
|
Novemb re
|
Novembre
|
22
|
Faciliter la mise en place des cadres communaux de concertation
pour l'alimentation, la nutrition, et la sécurité alimentaire
|
Octobre
|
|
|
|
23
|
Organiser des réunions trimestrielles des cadres de
concertations
|
|
Tous les trimestres
|
Tous les trimestre s
|
Tous les trimestres
|
24
|
Evaluation finale
|
|
|
|
décembre
|
Source : Réalisé par nous
même
62
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
SECTION 2 : Identification des limites et risques
majeures du projet
Ici, les limites ainsi que les risques majeurs qui pourraient
entraver la réalisation du projet ont été
identifiés.
Paragraphe 1 : Les limites du projet
Plusieurs limites et risques sont identifiés. Il s'agit de
:
Tableau n° 10 : Limites et risques du
projet
Risques ou limites
|
Causes
|
Conséquences
|
Non adhésion de la population au projet
|
- Mauvaise
compréhension du projet
- Absence d'approche d'intervention antagoniste
privilégiant la gratuité au sein des mêmes
communautés
|
Echec du projet
|
Non intégration de l'alimentation et la
nutrition dans les priorités communales
|
- Mauvaise volonté
politique
- Insuffisance de ressources financières
|
Projet non durable
|
Refus d'accompagnement des grands-mères et
mères modèles
|
Manque de motivation
|
Lenteur et réduction des résultats
|
Non obtention du financement nécessaire
|
Projet non rentable
|
- Retard de réalisation
du projet
- Arrêt du projet
|
Source : Réalisé par
nous-mêmes
Paragraphe 2 : Plan de gestion et facteurs
d'échec du projet
Avant de présenter le plan de gestion des risques, il
convient de les prioriser. Cette priorisation se fera à travers les
échelles à six niveaux pour l'impact et à cinq niveaux
pour la probabilité.
Tableau 11 : Echelle d'impact et de
probabilité
Niveau d'impact
|
Niveau de probabilité
|
0
|
: pas d'impact
|
1
|
: très improbable
|
1
|
: impact négligeable
|
2
|
: improbable
|
2
|
: impact mineur
|
3
|
: même probabilité
|
3
|
: impact modéré
|
4
|
: probable
|
4
|
: impact sérieux
|
5
|
: très probable
|
5
|
: impact critique
|
|
-
|
Source : Réalisé par
nous-mêmes
63
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
Tableau 12 : Priorisation des risques
Risques ou limites
|
Impact sur le projet
|
Probabilité de survenance
|
Criticité (I*P)
|
Non adhésion de la population au projet
|
5
|
2
|
10
|
Non intégration de l'alimentation et la nutrition
dans les priorités communales
|
3
|
2
|
6
|
Refus d'accompagnement des grands-mères et
mères modèles
|
4
|
2
|
8
|
Non obtention du financement nécessaire
|
4
|
2
|
8
|
Source : Réalisé par
nous-mêmes I= Impact
P= Probabilité
64
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
Tableau 13 : Plan de gestion des
risques
Risques ou limites
|
Causes
|
Conséquences
|
Impact
|
Probabilité
|
Criticité
|
Décision
|
Mesures préventives
|
Mesures curatives
|
Non adhésion de la population au projet
|
-Mauvaise
compréhension du projet
-Absence d'approche d'intervention antagoniste
privilégiant la gratuité au sein des mêmes
communautés
|
Echec du projet
|
5
|
2
|
10
|
Risque inévitable
|
-
|
Prévoir d'autres rencontres périodiques avec
la population pour renforcer la confiance existante
entre nous
|
Non intégration de l'alimentation et la nutrition
dans les priorités communales
|
-Mauvaise volonté politique
-Insuffisance de ressources financières
|
Projet non durable
|
3
|
2
|
6
|
Risque Certain
|
Rendre trimestriellement compte des activités au cadre de
concertation et annuellement au conseil
communal
|
|
Refus d'accompagnement des grands-mères
et mères modèles
|
Manque de motivation
|
Lenteur et réduction des résultats
|
4
|
2
|
8
|
Risque Certain
|
Faire signer aux grands- mères et mères
modèles un engagement sur honneur
|
-
|
Non obtention du financement nécessaire
|
Projet non rentable
|
-Retard de réalisation du projet
-Arrêt du projet
|
4
|
2
|
8
|
Risque certain
|
Adresser des demandes d'appui à plusieurs partenaires
Identifier d'autres sources de financement
|
-
|
Source : Réalisé par
nous-mêmes
65
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
CONCLUSION
La malnutrition constitue une source de préoccupation
majeure car elle a des effets très néfastes sur la vie, la
santé, la croissance physique et intellectuelle des jeunes enfants et en
particulier celle des enfants de 0 à 5 ans. Les nourrissons et les
petits enfants du Bénin en général et celles de la Commune
d'Athiémé en particulier ont un état alimentaire et
nutritionnel dégradant.
L'analyse de la situation nous a permis de cerner les
difficultés auxquelles elles sont confrontées. Ainsi,
l'insouciance de l'entourage de la femme enceinte, la mauvaise, pratique
d'allaitement et la méconnaissance des bonnes pratiques locales auxquels
il faut ajouter la pauvreté, la sous production agricole,
l'indisponibilité et l'inaccessibilité des denrées
alimentaires sont à la base d'une mauvaise alimentation et nutrition des
enfants de 0 à 5 ans. La crue du fleuve mono accompagnée des
dégâts de la transhumance aggravent la situation des populations
déjà affaiblies.
La prévention de la malnutrition a un coût
inférieur aux traitements curatifs avec tous les risques que cela
contient et mettra ces mères en capacité de mieux contribuer au
bien-être de leurs enfants. Aussi, les dépenses additionnelles de
nutrition et prévention évitent des dépenses de
santé et des pertes de jours de travail.
En vue de contribuer au soulagement des peines et
difficultés des habitants de la Commune d'Athiémé, le
Projet élaboré assurera l'amélioration de la
qualité nutritive du nourrisson et de la petite enfance dans la Commune
d'Athiémé. Ce dernier préconise la synergie d'actions des
communautés qui une fois moulées dans la maîtrise des
bonnes pratiques de nutrition et surtout dans la valorisation des produits
locaux à forte valeur nutritive comme le moringa, le soja, le fretin ou
encore le champignon renverseront la situation afin d'améliorer de
façon significative la situation alimentaire et nutritionnelle des
enfants de 0 à 5 ans de la Commune.
Ce travail nous a permis de toucher du doigt les
réalités d'élaboration d'un projet. La réalisation
de ce projet nous permettra également de mieux comprendre les contours
de la gestion financière, de la gestion des ressources humaines et
surtout la gestion du temps et des situations non prévues ou non
prévisibles.
66
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
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Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
La réussite de ce projet dépend en premier lieu
de l'obtention de financement nécessaire, ensuite de l'adhésion
de la communauté et enfin du dynamisme de l'équipe chargée
de le conduire.
Toutefois, il ne serait pas inutile que d'autres études
en viennent d'une part à approfondir certains aspects liés
à l'alimentation et la nutrition qui n'ont pas été
suffisamment développés dans ce travail notamment l'alimentation
équilibrée des personnes ayant un âge supérieur
à 5 ans et d'autre part à se pencher sur la guérison par
les aliments.
68
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
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69
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
70
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
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EVALUATION DE LA PRISE EN CHARGE DE LA MALNUTRITION AIGÜE BENIN UNICEF
WCARO 13-26 Février 2010. Rapport de
mission. Cotonou, Bénin : UNICEF. URL
http://www.cmamforum.org/pool/Ressources/Benin-rapport-mai2010-unicef-wcaro-fran%c3%A7ais.pdf
;
Tchibindat, Félicité, et MirellaMokbelGenequand.
2011. « Politiques et stratégies nutritionnelles
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
en Afrique de l'Ouest : Etat des lieux ». SCN News (39).
Planification et financement des programmes de nutrition de la CEDEAO : 13-19
;
UNICEF. 1990. Strategy for improved nutrition of children and
women and women in developing countries - A UNICEF POLICY REVIEW. Rapport
Officiel. New York, USA: UNICEF.
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
ANNEXES
71
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
ANNEXE 1
RESUME DES FONCTIONS LES PLUS IMPORTANTES
DES
PRINCIPALES VITAMINES AINSI QUE LEURS MEILLEURES
SOURCES
ALIMENTAIRES
72
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
VITAMINE A
Elle est très antioxydant et joue un rôle dans
plusieurs fonctions de l'organisme. Elle favorise une bonne vision
et la croissance des os. Elle préserve la
santé de la peau et protège l'organisme contre
les infections.
Sources : abats, hareng mariné, plusieurs
légumes (patate douce, carotte, épinard, chou, courge, rutabaga),
cantaloup.
VITAMINE B1
Elle est nécessaire à la production de
l'énergie et participe à la transmission de l'influx
nerveux ainsi qu'à la croissance.
Sources : produits céréaliers
à grains entiers ou enrichis, certains légumes et fruits (orange,
pois vert, etc.), légumineuses, porc et abats, germe de blé.
VITAMINE B2 (riboflavine)
Comme la vitamine B1, elle joue un rôle dans la
production de l'énergie. Elle sert aussi à la
fabrication des globules rouges et des hormones, ainsi
qu'à la croissance et à la réparation des
tissus.
Sources : produits céréaliers
à grains entiers ou enrichis, volaille, mollusques, légumes verts
feuillus, produits laitiers, oeufs, noix et graines.
VITAMINE B3 (niacine)
Elle contribue à la production de
l'énergie. Elle collabore également au processus
de l'ADN (matériel génétique) permettant ainsi une
croissance et un développement normaux.
73
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Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
Sources : produits céréaliers
à grains entiers ou enrichis, poisson, viande et volaille (foie, poulet
rôti, escalope de veau), arachides.
VITAMINE B5 (acide pantothénique)
Surnommée « vitamine antistress
», elle participe à la fabrication et à la
régulation des neurotransmetteurs (messagers de
l'influx nerveux) ainsi qu'au fonctionnement des glandes
surrénales. Elle joue un rôle dans la formation de
l'hémoglobine (globules rouges), de la peau
et de muqueuses.
Sources : viande, céréales de
son, saumon et morue, oeufs, abats, graines de tournesol, champignons.
VITAMINE B6 (pyridoxine)
Elle joue un rôle important dans
l'équilibre psychique en agissant notamment sur les
neurotransmetteurs. La pyridoxine contribue à la formation des
globules rouges, la régulation du taux de sucre
dans le sang et le maintien d'un bon système
immunitaire.
Sources : dinde et poulet, poisson, pois
chiche, céréales enrichis, foie (de boeuf et autres animaux),
pomme de terre, graines de sésame et de tournesol.
VITAMINE B8 (biotine)
Elle est nécessaire à la transformation de
plusieurs composés notamment le glucose et le
gras.
Sources : foie et abats, poisson, soja,
chou-fleur, jaune d'oeuf, noix et graines, grains entiers.
VITAMINE B9 (acide folique ou folate)
Elle est la vitamine de la femme enceintepour
son effet protecteur contreles malformations congénitales du tube neural
chez le foetus. Elle participe à toutes les cellules du corps, dont les
globules rouges. Elle joue un
74
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Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
rôle essentiel dans la production de l'ADN et de l'ARN
(matériel génétique), dans le fonctionnement du
système nerveux et du système immunitaire, ainsi que dans la
cicatrisation des blessures et des plaies.
Sources : abats (parties accessoires
d'animaux abattus `coeur, foie, rognon, etc.'), plusieurs légumes
(épinard, asperge, laitue, betterave, chou), graines de lin et de
tournesol, légumineuses et haricots de soja, céréales
enrichis.
VITAMINE B12 (cobalamine)
Elle participe à la fabrication du matériel
génétique des cellules et des globules
rouges. Elle veille aussi à l'entretien des cellules
nerveuses et des cellules fabriquant le tissu
osseux.
Sources : poissons et mollusques en conserve
(palourde, thon, saumon, sardine), viande et volaille, lait, poissons et
mollusques frais (huître, crabe, thon, truite, crevette), oeufs, boissons
de soja et de riz enrichies.
VITAMINE C (acide ascorbique)
Elle contribue à la santé des
os, des dents et des
gencives. Elle protège contre les
infections, accélère la cicatrisation
et aide à l'absorption du fer contenu dans les
végétaux. Elle guérit le rhume.
Sources : légumes (poivron, brocoli,
chou, betterave), fruits (orange, citron, fraise, kiwi, papaye, mangue,
goyave).
VITAMINE D
Elle est essentielle à la santé des os
et des dents. Elle joue aussi un rôle dans la
maturation des cellules dont celles du système
immunitaire ainsi que dans le maintien d'une bonne santé globale.
75
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
Sources : saumon frais et fumé, thon
rouge, hareng, sardine, boissons de riz et de soja enrichies, lait de vache,
foie de boeuf.
VITAMINE E
Antioxydant majeur, elle protège la
membrane qui entoure les cellules du corps, en particulier les globules rouges
et blancs. Elle contribue au bon fonctionnement du coeur.
Sources : amandes (toute graine contenu dans
un noyau), graines de tournesol, noisettes, arachide, tomate, avocat.
VITAMINE K
Elle intervient dans le processus de la coagulation du
sang et dans la calcification des tissus mous.
Sources : légumes verts (haricot vert,
petits pois, laitue, épinard, chou), kiwi, algues.
76
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
ANNEXE 2
OUTILS D'ENQUETE
77
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Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
Annexe 2-a
Guide d'entretien
1. Selon vous qu'entend-on par Alimentation, nutrition ?
2. Quelle différence y a-t-il entre ces deux notions ?
3. Quelle est la situation nutritionnelle dans la Commune
d'Athiémé ?
4. Qu'est -ce- qui est à la base de cette situation ?
5. Comment les femmes enceintes sont-elles traitées dans
la commune?
6. Les femmes allaitent-elles bien leurs enfants?
7. Quelles sont les produits locaux à forte
potentialité nutritive que vous connaissez ?
8. Ces produits locaux sont-ils valorisés ? pourquoi ?
9. Quelles sont les conséquences de la crue du fleuve
mono sur la situation alimentaire et nutritionnelle de la commune ?
10. Qu'en est-il de la transhumance ?
11. Qu'est -ce qui explique la méconnaissance par la
population des règles d'une bonne nutrition ?
12. Quelle est la Commune du Mono où la malnutrition est
plus sévère ?
13. Que fait la Mairie pour renverser la tendance ?
14. Quelles sont vos suggestions pour une amélioration de
la situation alimentaire et nutritionnelle des enfants de 0-5ans dans la
commune ?
78
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Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
Annexe 2-b
Questionnaire D'enquête
Ce questionnaire se situe dans le cadre du travail de
recherche pour l'obtention du diplôme de Master 2 en Administration des
Affaires dans la filière Gestion des Projets et Management de la
Qualité (GPMQ) à l'Université Polytechnique Internationale
OBIANG NGUEMA MBASOGO (UPI-ONM).
L'objectif est de recueillir vos différentes impressions
et
appréciations sur l'«Amélioration de la Qualité
Nutritive du Nourrisson et de la Petite
Enfance dans la Commune
d'Athiémé». Nous vous remercions d'avance de
votre
disponibilité.
GAGLOZOUN Kuassi Thibault
Césaire
Tél. 95939445 / 66267234
E-mail :
tibgag@gmail.com
Identification de l'enquêté
Nom et prénoms (facultatifs) :
Arrondissement : Village :
Age : Profession :
Sexe : M F
Niveau d'instruction : Néant Primaire
Secondaire Universitaire
Questions
1- Quel est le traitement accordé aux femmes enceintes
dans votre famille
Traitement défavorable Traitement favorable
Traitement neutre
79
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Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
2- L'aliment des femmes enceintes vous convient-elle ? Oui
Non
3- Qu'est-ce-qui justifie l'indifférence du traitement
accordé aux femmes ? L'insouciance de l'entourage de la femme
enceinte
L'ignorance des effets de l'entourage sur la santé du
futur bébé Autres
4- Votre ménage a-t-il connu un cas de malnutrition
d'enfant de 0 à 5 ans
Oui Non Je ne sais pas
5- Comment avez-vous pu remédier à cela ?
Consultation hospitalière Conseil de grand-mère
Autres
6- Quel est l'écart entre l'accouchement et la
première tétée de votre enfant ?
0h 1h 2h 3-5h
6-11h 12-23h 24-47h =48h
7- A quel âge avez-vous ajouté un complément
alimentaire à votre nourrisson ?
1-2mois 3-4mois 5-6 mois après 6 mois
8-
A quoi est due la mauvaise pratique d'allaitement
Absence d'information sur la bonne pratique d'allaitement
Insuffisance du lait maternel
Autres
80
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Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
9- Connaissez-vous les règles d'une bonne nutrition ? Oui
Non
10- Quelle est la portion du moringa dans votre alimentation
?
Faible Moyen beaucoup
11- Quelle est la portion du soja dans votre alimentation ?
Faible Moyen beaucoup
12- Quelle est la portion du fretin et du champignon dans votre
alimentation ?
Faible Moyen beaucoup
13- Qu'est-ce-qui explique la faible utilisation des produits
locaux à forte valeur nutritive ? La méconnaissance des
règles d'une bonne nutrition
L'attirance des aliments étrangers
Autres
14-La situation alimentaire et nutritionnelle des enfants de 0
à 5ans à Athiémé est critique, que
préconisez-vous pour inverser la tendance afin d'avoir des nourrissons
et des petits enfants bien alimentés avec des éléments
nutritifs nécessaires au bon
fonctionnement de leur organisme ?
...
NB : Cochez la case qui correspond mieux selon
vous à chaque question.
Merci pour votre franche collaboration.
81
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
ANNEXE 3
TABLEAUX DES DONNEES ISSUES DES ENQUETES
SUR LE TERRAIN
82
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Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
Tableau 14 : Causes de
l'indifférence du traitement accordé aux femmes
Cause de l'indifférence aux femmes enceintes
|
Nombres
|
Pourcentage
|
Insouciance de l'entourage de la femme enceinte
|
78
|
78
|
Ignorance des effets de l'entourage sur la santé du
futur bébé
|
16
|
16
|
Autres
|
06
|
06
|
Total
|
100
|
100
|
Tableau 15 : Causes de la mauvaise
pratique d'allaitement
Causes
|
Nombres
|
Pourcentage
|
Absence d'information sur la bonne pratique d'allaitement
|
86
|
86
|
Insuffisance de lait maternel
|
10
|
10
|
Autres
|
02
|
04
|
Total
|
100
|
100
|
Tableau 16 : Causes de la faible
utilisation des produits locaux à forte valeur Nutritive
Causes
|
Nombres
|
Pourcentage
|
Méconnaissance des règles d'une bonne nutrition
|
61
|
61
|
Attrait des aliments étrangers
|
36
|
36
|
Autres
|
03
|
03
|
Total
|
100
|
100
|
83
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
TABLE DES MATIERES
TITRES
|
PAGES
|
Improbation
|
ii
|
Dédicace
|
iii
|
Remerciements
|
iv
|
Liste des Sigles, acronymes et abréviations
|
v
|
Liste des Tableaux
|
Vi
|
Liste des Figures
|
Vii
|
Liste des Annexes
|
viii
|
Sommaire
|
ix
|
Introduction
|
1
|
Première Partie : Identification et
présentation du Projet
|
3
|
Chapitre 1 : Identification du projet
|
4
|
Section 1 Situation alimentaire et nutritionnelle de la
commune d'Athiémé
|
4
|
Paragraphe 1 : Problématique, objectifs et
hypothèses de la recherche
|
4
|
1.1 Problématique
|
4
|
1.2 Objectifs de recherche
|
7
|
1.2.1 Problème général
|
7
|
1.2.2 Problèmes spécifiques
|
7
|
1.2.3 Objectif général de l'étude
|
7
|
1.2.4 Objectifs spécifiques
|
7
|
1.3 Hypothèses de recherche
|
8
|
Paragraphe 2 : Revue de littérature
|
10
|
2.1 Clarification de quelques concepts
|
10
|
2.2 Synthèse des travaux antérieurs
|
17
|
Section 2 : Méthodologie de recherche et analyse
des résultats
|
27
|
Paragraphe 1 : Méthodologie de
l'étude
|
27
|
1.1 Outils de collecte des données
|
28
|
1.2 L'échantillonnage
|
28
|
1.3 Outils d'analyse des données
|
29
|
1.4 Validité des hypothèses
|
29
|
Paragraphe 2 : Restitution des données
d'enquêtes et analyse
|
29
|
2.1 Présentation et analyse des données
|
29
|
2.2 Analyse des données collectées et autres
informations
|
31
|
2.3 Validation des hypothèses
|
33
|
Chapitre 2 : Présentation
générale du projet d'Amélioration de la Qualité
Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
|
34
|
Section 1 : Contexte, vision, mission et objectifs du
projet
|
34
|
Paragraphe 1 : Contexte
|
34
|
Paragraphe 2 : vision, mission et objectifs du
projet
|
36
|
2.1 Vision
|
36
|
2.2 Mission
|
36
|
84
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
2.3 Objectifs du projet
|
36
|
2.3.1Objectif général
|
36
|
2.3.2 Objectifs spécifiques
|
36
|
Section 2 : Intérêt du projet et revue
spécialisée
|
37
|
Paragraphe 1 : Intérêt du projet
|
37
|
Paragraphe 2 : Revue
spécialisée
|
38
|
Deuxième partie : Faisabilité et
suivi-évaluation du projet
|
40
|
Chapitre 1 : Etude de faisabilité
|
41
|
Section 1 : Analyse de l'environnement et
stratégie communautaire
|
41
|
Paragraphe 1 : Analyse de l'environnement
|
41
|
Paragraphe 2 : Stratégie communautaire
|
42
|
Section 2 : Etude organisationnelle, juridique et
financière
|
43
|
Paragraphe 1 : Etude organisationnelle et
juridique
|
43
|
1.1 Présentation de l'équipe du projet
|
43
|
1.2 Organigramme de l'Exécutif
|
50
|
Paragraphe 2 : Etude financière
|
50
|
2.1 Prévision des recettes
|
50
|
2.2 Prévision des dépenses
|
51
|
2.3 Prévision du coût global du projet
|
51
|
Chapitre 2 : Suivi-évaluation du
projet
|
53
|
Section 1 : Cadre logique du projet et processus de
planification
|
53
|
Paragraphe 1 : Cadre logique
|
53
|
Paragraphe 2 : Ordonnancement des activités et
élaboration du calendrier du projet
|
56
|
2.1 Ordonnancement des activités
|
56
|
2.2 Calendrier du projet
|
60
|
Section 2 : Identification des limites et risques du
projet
|
63
|
Paragraphe 1 : Les limites du projet
|
63
|
Paragraphe 2 : Plan de gestion et facteurs d'échec
du projet
|
63
|
Conclusion
|
66
|
Bibliographie
|
68
|
Annexes
|
71
|
Table des matières
|
84
|
85
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire