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Amelioration de la qualite nutritive du nourrisson et de la petite enfance dans la commune d'Athieme


par Kuassi Thibault Césaire GAGLOZOUN
Université d'Abomey-Calavi - Master en gestion des projets et management de la qualité 2016
  

Disponible en mode multipage

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    REPUBLIQUE DU BENIN

    MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

    UNIVERSITE POLYTECHNIQUE INTERNATIONALE OBIANG NGUEMA MBASOGO (UPI-ONM)

    MASTER PROFESSIONNEL

    OPTION : Administration des Affaires FILIERE : GPMQ

    MEMOIRE PROFESSIONNEL EN ENTREPREUNARIAT SOCIAL

    THEME DU MEMOIRE

    AMELIORATION DE LA QUALITE NUTRITIVE DU

    NOURRISSON ET DE LA PETITE ENFANCE

    DANS LA COMMUNE D'ATI{IEME

    REALISE ET SOUTENU PAR :

    GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    SOUS LA DIRECTION DE: Chabi Benoît KPASSI GOBI

    Enseignant à UPI-ONM

    ANNEE ACADEMIQUE : 2015-2016

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    L'Université Polytechnique Internationale
    OBIANG NGUEMA MBASOGO (UPI-ONM) du Bénin
    n'entend donner ni approbation ni improbation
    aux opinions émises dans les mémoires.
    Ces opinions doivent être considérées comme
    propres à son auteur.

    ii

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    DEDICACE

    v A ma fille Merry Peace Enam GAGLOZOUN

    v A ma femme Bénédicte DEGBE GAGLOZOUN

    v A Monsieur Amavi Joseph ANANI.

    iii

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    REMERCIEMENTS

    Qu'il me soit permis de remercier ici tous ceux dont le concours a été déterminant dans la réalisation de ce mémoire en particulier :

    V' Le Président Valère KAKAI GLELE ;

    V' Tout le personnel administratif de UPI-ONM pour son dynamisme dans la gestion du centre, soyez en remercié ;

    V' Monsieur Chabi Benoît KPASSI GOBI pour avoir dirigé ce mémoire malgré ses multiples obligations et l'humanisme dont il a fait montre durant toute la phase rédactionnelle ;

    V' Membres du jury : veuillez accepter l'expression de nos sentiments déférents pour

    l'honneur que vous nous faites en consacrant de votre temps à l'étude de ce travail. V' Tous mes camarades de promotion. Merci pour la joie et les peines que nous avons

    partagées ;

    V' Mes parents Cyriaque GAGLOZOUN et Jacqueline ADJEVI pour leur appui permanent et leurs prières ;

    V' Serpos NINI qui m'a éclairé en amont et soutenu tout au long de cette formation ;

    V' Mesdames Prisca NINI et GhislaineSEGNON pour leur collaboration à la réussite de cette formation ;

    V' Monsieur Alfred TCHALLA pour son accueil spontané dans sa résidence à Bohicon ; V' Cyrille ADANKANHOUNDE qui a mis à ma disposition des documents utiles à la rédaction de ce mémoire ;

    V' Tous ceux qui ont oeuvré de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire.

    iv

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    LISTE DES SIGLES, ACRONYMES ET ABBREVIATIONS

    Analyse Globale de la Vulnérabilité, de la Sécurité Alimentaire et de la Nutrition

    Allaitement Maternel Exclusif

    Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant

    A risque d'insécurité alimentaire

    Centres de Nutrition Ambulatoire

    Centres de Nutrition Thérapeutique

    Conseil National pour l'Alimentation et la Nutrition

    Carence en Vitamine A

    Déviant Négatif

    Déviant Positif

    Enquête Démographie et de Santé

    Enquête de déviance positive

    Enquête Modulaire Intégrée sur les Conditions de Vie

    Foyer d'Apprentissage et de Récupération Nutritionnelle Grand-Mère Leader

    Information Education Communication

    Malnutri Aigu Modéré Malnutri Aigu Sévère

    Programme Alimentaire Mondial

    Programme Elargi de Vaccination plus distribution des moustiquaires imprégnées d'insecticide longue durée d'action, de la vitamine A et des déparasitant

    Paquet d'Interventions à Haut Impact (Ensemble d'interventions dont l'impact sur la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile est scientifiquement prouvé)

    Plan Stratégique de Développement de l'Alimentation et de la Nutrition

    Visite à Domicile

    Troubles dus à la carence en iode

    AGVSAN

     
     

    :

    A.M.E

     

    :

    ANJE

     

    :

    ARIA

     

    :

    CNA

     

    :

    CNT

     

    :

    CNAN

     

    :

    CVA

     

    :

    DN

     

    :

    DP

     

    :

    EDS

     

    :

    EDP

     
     

    EMICoV

     

    :

    FARN

     

    :

    GML

     

    :

    IEC

     

    :

    MAM

     

    :

    MAS

     

    :

    PAM

     

    :

    PEV+

     

    :

     
     

    :

    PIHI

     
     

    PSDAN

     

    :

    VAD

     

    :

    TDCI

    :

     

    v

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    LISTE DES TABLEAUX

    Titres

    Pages

    1

    Tableau de bord de l'étude « Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé »

    9

    2

    Apport de 100 grammes du Moringa

    19

    3

    Teneur en vitamine de 100 grammes de moringa

    19

    4

    Répartition des enquêtés selon le genre

    28

    5

    Forces, faiblesses, opportunités et menaces de la situation alimentaire et nutritionnelle de la Commune d'Athiémé

    32

    6

    Coût global du projet (les montants sont exprimés en FCFA)

    52

    7

    Cadre logique du projet

    54

    8

    Ordonnancement des activités

    57

    9

    Calendrier du Projet

    60

    10

    Limites et risques du projet

    63

    11

    Echelle d'impact et de probabilité

    63

    12

    Priorisation des risques

    64

    13

    Plan de gestion des risques

    65

    14

    Causes de l'indifférence du traitement accordé aux femmes

    83

    15

    Causes de la mauvaise pratique d'allaitement

    83

    16

    Causes de la faible utilisation des produits locaux à forte valeur Nutritive

    83

    vi

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    LISTE DES FIGURES

    Titres

    Pages

    1

    Causes de l'indifférence du traitement accordé aux femmes

    30

    2

    Causes de la mauvaise pratique d'allaitement

    30

    3

    Causes de la faible utilisation des produits locaux à forte valeur nutritive

    31

    4

    Organigramme de l'Exécutif

    50

    vii

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    LISTE DES ANNEXES

    Titres

    Pages

    I-

    Résumé des fonctions les plus importantes des principales vitamines ainsi que leurs meilleures sources alimentaires

    72

    II-

    Outils d'enquête

    77

     

    - Guide d'entretien

    78

     

    - Questionnaire

    79

    III-

    Tableaux des données issues des enquêtés sur le terrain

    82

    viii

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    SOMMAIRE

    Introduction

    1

    Première Partie : Identification et présentation du Projet

    3

    Chapitre 1 : Identification du projet

    4

    Section 1 Situation alimentaire et nutritionnelle de la commune d'Athiémé

    4

    Paragraphe 1 : Problématique, objectifs et hypothèses de la recherche

    4

    Paragraphe 2 : Revue de littérature

    10

    Section 2 : Méthodologie de recherche et analyse des résultats

    27

    Paragraphe 1 : Méthodologie de l'étude

    27

    Paragraphe 2 : Restitution des données d'enquêtes et analyse

    29

    Chapitre 2 : Présentation générale du projet d'Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    34

    Section 1 : Contexte, vision, mission et objectifs du projet

    34

    Paragraphe 1 : Contexte

    34

    Paragraphe 2 : vision, mission et objectifs du projet

    36

    Section 2 : Intérêt du projet et revue spécialisée

    37

    Paragraphe 1 : Intérêt du projet

    37

    Paragraphe 2 : Revue spécialisée

    38

    Deuxième partie : Faisabilité et suivi-évaluation du projet

    40

    Chapitre 1 : Etude de faisabilité

    41

    Section 1 : Analyse de l'environnement et stratégie communautaire

    41

    Paragraphe 1 : Analyse de l'environnement

    41

    Paragraphe 2 : Stratégie communautaire

    42

    Section 2 : Etude organisationnelle, juridique et financière

    43

    Paragraphe 1 : Etude organisationnelle et juridique

    43

    Paragraphe 2 : Etude financière

    50

    Chapitre 2 : Suivi-évaluation du projet

    53

    Section 1 : Cadre logique du projet et processus de planification

    53

    Paragraphe 1 : Cadre logique

    53

    Paragraphe 2 : Ordonnancement des activités et élaboration du calendrier du projet

    56

    Section 2 : Identification des limites et risques du projet

    63

    Paragraphe 1 : Les limites du projet

    63

    Paragraphe 2 : Plan de gestion et facteurs d'échec du projet

    63

    Conclusion

    66

    Bibliographie

    68

    Annexes

    71

    Table des matières

    84

    ix

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    INTRODUCTION

    Le Conseil National de l'Alimentation et de la Nutrition a dressé en 2011(CAN 2011) , un bilan critique de la situation nutritionnelle au Bénin : « les risques de malnutrition jalonnent tout le cycle de vie depuis la phase foetale jusqu'à l'âge adulte et sont dus à (i) la faim intra-utérine et la faim du cerveau pour cause de malnutrition et de suractivité physique maternelles ; (ii) l'allaitement maternel inadéquat et une diététique traditionnelle non fondée sur des évidences scientifiques ; (iii) l'introduction précoce de complément alimentaire au lait maternel ,
    · (iV) un sevrage tardif, une alimentation de complément inadéquate ,
    · (v) une alimentation en quantité et en qualité défectueuse, une mauvaise répartition des aliments au sein des ménages avec une discrimination selon l'âge, le sexe, l'état de santé ou l'état physiologique. A cela, s'ajoutent d'autres causes non directement nutritionnelles comme l'état vaccinal défectueux, les infections, une faible accessibilité ou une disponibilité et une qualité défaillantes des soins de santé et un environnement physico-chimique, psycho-social défavorable.

    La malnutrition se manifeste par le faible poids à la naissance (13% en 2006 selon EDSIII), l'insuffisance pondérale (17,3% en 2008 contre 23% en 2006 selon respectivement AGVSAN et EDSIII)1, le retard de croissance (37% en 2009 contre 43% en 2006), l'émaciation (4,7% en 2009 contre 8,4% en 2006), la déficience énergétique chronique chez les femmes en âge de procréer (9% en 2006 comme en 2009), les carences en micronutriments (anémie ferriprive, avitaminose A, troubles dus à la carence en iode). L'on note au terme de ces enquêtes, une tendance à l'amélioration de certains indicateurs nutritionnels même si la situation reste globalement inquiétante. 25% des ménages sont soit victimes (12%) ou vulnérables (13,2%) à l'insécurité alimentaire».

    Globalement le Bénin est un producteur excédentaire de la plupart des vivriers de base à l'exception du riz. Mais cette situation moyenne cache de grandes variations dans l'espace et dans le temps. Le Bénin fournit des céréales et de plus en plus de gari au Niger et les échanges entre le Bénin et le Nigeria sont importants sur toute la façade Est. Ils vont dans les deux sens selon les différentiels de demande et de prix.

    A Athiémé, une des soixante-dix-sept communes du Bénin, sur les cinq (05) dernières années, le taux de couverture des besoins est déficitaire. Ce taux baisse davantage en année de grande inondation comme cette année 2016. La crue du fleuve mono ravage les produits agricoles sur son passage. Aussi, la dépendance de la nature ne fait-il qu'abaisser les rendements. Les retards de pluie et autres accidents climatiques ajoutés aux moyens rudimentaires de travail ne permettent pas d'emblaver de grandes superficies. Selon le Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, dans les années 1998 à 2011, Athiémé a emblavé 12,8% de sa superficie pour un rendement de 33,4% et une production de 36%.

    1AGVSAN : Analyse Globale de la Vulnérabilité, de la Sécurité Alimentaire et de la Nutrition EDS : Enquête Démographie et de Santé

    1

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    Une chose est de s'alimenter et l'autre est de bien se nourrir. C'est à ce niveau que le constat est alarmant. Les populations d'Athiémé se nourrissent très mal. Les aliments ne sont pas équilibrés. Les personnes malnutries sont nombreuses. En 2011, une étude de Plan Bénin a révélé un taux élevé de prévalence (49%) de malnutrition dans la Commune2. Or, les conséquences de la malnutrition sont désastreuses sur le développement.

    Selon l'EDS 2006 (INSAE et Macro International Inc. 2007), au Bénin, plus de deux enfants de moins de 5 ans sur cinq (43%)3 accusent un retard de croissance (21% sous la forme modérée, 22% sous la forme sévère). Les résultats provisoires de l'EDSIV conduite en 2011 ne laissent attendre aucune amélioration : 45% des enfants sont en retard de croissance et le retard sévère touche 28% des enfants de moins de 5 ans.

    C'est dans cette perspective que le thème est intitulé « Amélioration de la qualité nutritive du nourrisson et de la petite enfance dans la Commune d'Athiémé » et permettra d'améliorer la situation alimentaire et nutritionnelle des enfants de 0-5ans dans ladite Commune.

    Pour approfondir cette réflexion, le développement est subdivisé en deux parties. Ainsi, la première partie sera consacrée à l'identification et la présentation du projetd'Amélioration de la qualité nutritive du nourrisson et de la petite enfance dans la Commune d'Athiémé. Le premier chapitre de cette partie porte sur l'identification et la conceptualisation du projet puis le deuxième fait la présentation générale dudit projet.

    Quant à la deuxième partie, elle traite de l'étude de faisabilité et du suivi-évaluation du projet. Dans cette partie, un premier chapitre développe l'étude de faisabilité et

    le deuxième, le suivi-évaluation du projet.

    2FLOQUET, A., AGBOTA, A., GOGAN, A.C., FLENON, J., AKPO, A.S., 2012 : Rapport de l'enquête au niveau des ménages sur la situation et les pratiques nutritionnelles dans les 10 communes d'intervention du PNC. Etude de base du Projet de Nutrition Communautaire dans 10 communes de base du Bénin exécutée à la demande du Plan International Bénin, février 2013 Cotonou, 182.

    3Résultats de l'état nutritionnel de l'EDS 2006 d »terminés selon les nouvelles normes de croissance mondiales (WHO MulticenterGrowth Reference Study Group, 2006).

    2

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    PREMIERE PARTIE :

    IDENTIFICATION ET PRESENTATION

    DIT PROJET

    3

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    CHAPITRE 1 : IDENTIFICATION DU PROJET

    Après la présentation du cadre théorique consacré à la situation alimentaire et nutritionnelle dans la Commune (Section 1), ce chapitre aborde la méthodologie de recherche et l'analyse des résultats (Section 2).

    SECTION 1 : Situation alimentaire et nutritionnelle de la Commune d'Athiémé

    Dans cette section, il est question d'évoquer les raisons qui nous ont justifié le choix de ce sujet, de montrer clairement nos objectifs et de fixer des hypothèses.

    PARAGRAPHE 1 : Problématique, Objectifs et hypothèses de la recherche 1.1 Problématique

    Selon le Programme Alimentaire Mondial (PAM), la diversité du régime alimentaire est un indicateur de la sécurité alimentaire des ménages. La diversité du régime alimentaire est liée à un apport énergétique et protéinique adéquat, lui-même dépendant du statut socio-économique des ménages. Cette diversité se traduit par un bon état nutritionnel, sous réserve d'un environnement satisfaisant (assainissement, hygiène). Le PAM l'a retenu comme indicateur de la sécurité alimentaire (dimensions d'accessibilité et de qualité de la consommation alimentaire).

    La malnutrition aigüe constitue une source de préoccupation majeure car elle a des effets très néfastes sur la santé des jeunes enfants et en particulier celle des enfants de 0 à 2 mois. Les conseils de prévention sont bien établis mais mal suivis. Alors que l'allaitement de longue durée est la norme locale, la consigne de l'allaitement exclusif n'est pas vraiment suivie et elle est même moindre en 2011 qu'en 2006.45% des mères d'enfants de 2 à 3 mois respectaient la consigne en 2006 contre 39% en 2011, 22% des mères d'enfants de 4à 5 mois contre 16% en 20114.

    Beaucoup complémentent le lait avec des aliments de complément, des tisanes, de l'eau les aliments solides. Il reste donc beaucoup à faire pour que les mères adoptent de bonnes pratiques. Les expériences passées en matière de suivi nutritionnel ont montré les limites d'approches trop centrées sur les mères et enfants sans prise en compte des autres personnes influentes du ménage et de la communauté, comme les aînés et les époux. Les dons

    4 Idem note de bas de page 2

    4

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    de vivres ont aussi brouillé le message de la faisabilité d'une bonne alimentation à partir des produits locaux. L'implication de relais communautaires est devenue pratique courante en matière de santé et même de nutrition mais sans système de motivations de diverses natures, cette implication n'est pas durable. Une multiplicité de systèmes de relais coexiste mais cela ne semble pas aller dans le sens d'une meilleure prise en charge locale de la malnutrition.

    Une part importante des femmes enceintes continuent de faire des travaux qui nécessitent une forte débauche d'énergie avec en ligne de mire des travaux champêtres quotidiens. Leur alimentation n'est pas différenciée et riche.

    Observés, l'aspect des enfants est jugé insatisfaisant dans la Commune d'Athiémé avec 60% pour toutes les classes d'âge à partir de 18-24 mois sans amélioration quand l'enfant grandit. Parmi ces enfants, une partie est visiblement malade, une autre visiblement émacié avec parfois des ventres très ballonnés.

    Par ailleurs, une majorité de femmes n'attendent pas avant d'allaiter l'enfant à la naissance, souvent sur conseil des sages-femmes. Mais certaines d'entre elles lavent l'enfant et se lavent d'abord, ce qui souvent plonge le nouveau-né dans le sommeil. Beaucoup avancent que la montée de lait n'a pas été immédiate. Pour certains ce lait est malsain et il faut le vider, d'autres encore qu'il faut d'abord donner de l'eau à l'enfant. Or, ce premier lait contient du colostrum qui est un liquide très nutritif de la première lactation après accouchement.

    La part des enfants recevant une alimentation suffisamment diversifiée est faible (37,5%)5. Chez les enfants non sevrés de 6 mois et plus, seuls 15% ont reçu une alimentation suffisamment diversifiée en dehors du lait maternel. Or, cette phase est supposée habituer l'enfant à une vaste gamme d'aliments qui viendront prendre le relais du lait maternel. Chez les enfants sevrés, la part d'enfants recevant une alimentation suffisamment diversifiée atteint 23% dans les classes d'âge de 18-48 mois. De 48 à 60 mois, la situation se dégrade car les enfants reçoivent la même alimentation que les adultes et il ne leur est plus préparé de petits plats ni de gouters enrichis.

    En outre, les mères ne valorisent pas suffisamment les repas locaux et pensent que la présence de poisson, viande ou oeuf dans le repas constitue un bon repas. Un certain nombre de mères attribuent au spaghetti la vertu de bon repas. Les fruits ne sont que marginalement consommés. Ils ne constituent pas une source tangible d'apport de vitamines et sels minéraux. De plus, certaines mamans ne mangent pas à leur faimavec en prime un régime alimentaire défaillant.

    La conséquence est qu'en 2011, une étude de Plan Bénin a révélé un taux élevé de prévalence (49%) de malnutrition dans la Commune. Dans le département du Mono, sur 1000 enfants nés vivants 110 décèdent avant d'atteindre leur cinquième anniversaire en 2013. Situé

    5

    5 Idem note de bas de page 2, P67

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    à la frontière de la République du Togo avec laquelle elle partage 40 km de frontière, la Commune d'Athiémé compte 56 483 habitants dont 10 833 enfants de 0 à 5 ans6.

    Ce constat, le Conseil National de l'Alimentation et de la Nutrition l'a fait en dressant en 2011, un bilan critique de la situation nutritionnelle au Bénin (République du Bénin 2009a) (CAN 2011). Face à des constats préoccupants sur l'état nutritionnel des populations et ses effets, les questions d'alimentation et de nutrition sont redevenues des priorités nationales avec, en 2009, l'adoption d'un Plan Stratégique de Développement de l'Alimentation et de la Nutrition (PSDAN) (République du Bénin 2009b) et une prise en compte de ces questions dans la SCRP3. La stratégie nationale prévoit une route longue visant à s'attaquer aux racines même de la malnutrition avec ses chaînes de causes à effets et une route courte visant à améliorer l'état nutritionnel et vaincre la malnutrition aigüe des enfants de moins de deux ans (plus exactement -9 à 24 mois) ainsi qu'à améliorer l'état nutritionnel des mères et futures mères.

    Il est attendu de la route courte qu'elle produise des résultats rapides et probants. Dès lors, des approches pilotes dont l'efficacité peut être suivies et attestées rapidement dans des contextes différents sont requises.

    La situation d'Athiémé, accentuée par la crue du fleuve mono et la transhumance, ne permettent pas une production agricole suffisante7et nécessite une action urgente. C'est dans ce contexte que le projet d'Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé a été conçu.

    Le problème général est donc la malnutrition des enfants de 0 à 5 ans dans la Commune d'Athiémé. La problématique est fondamentalement celle de qualité alimentaire et nutritive des nourrissons et de la petite enfance. De cette problématique, découlent les questions suivantes :

    Quel est le traitement accordé aux femmes enceintes ?

    - Comment les femmes allaitent-elles leurs enfants ?

    - Pourquoi ne valorise-t-on pas les produits locaux à forte potentiel nutritif

    - que faut-il faire pour aider les populations de la commune d'Athiémé à améliorer

    considérablement la qualité nutritive du nourrisson et du jeune enfant ?

    Pour répondre à ces questions, la recherche a été orientée sur l'analyse de la situation alimentaire et nutritionnelle dans les cinq arrondissements que compte la commune

    6 INSAE, Recensement Général de la Population et de l'Habitat 4ème édition (RGPH4)

    6

    7 Rapport SCDA 2015

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    d'Athiémé et avons proposé un projet qui s'il est réalisé va contribuer à améliorer considérablement la situation nutritionnelle de la commune.

    1.2Objectifs de recherche

    Nous proposons de rappeler les problèmes avant de fixer les objectifs.

    1.2.1Problème général

    Le problème général identifié pour cette étude est la malnutrition des enfants de 0 à 5 ans de la Commune d'Athiémé.

    1.2.2 Problèmes spécifiques

    Du problème principal, découlent les problèmes spécifiques suivants :

    · le traitement indifférencié accordé aux femmes enceintes ;

    · la mauvaise pratique d'allaitement ;

    · la faible utilisation des produits locaux à forte valeur nutritive.

    Face à cette multiplicité de problèmes Les objectifs de recherche sont fixés. Ils sont de deux ordres à savoir : l'objectif général et les objectifs spécifiques.

    1.2.3 Objectif général de l'étude

    L'objectif général de cette étude est de contribuer à l'amélioration de la situation alimentaire et nutritionnelle des enfants de 0 à 5 ans.

    1.2.4 Objectifs spécifiques Ils sont au nombre de trois :

    Objectif spécifique n°1 : Encourager l'accès à un traitement alimentaire favorable et différencié aux femmes enceintes.

    Objectif spécifique n°2 : développer la bonne pratique d'allaitement chez les mères d'enfants

    Objectif spécifique 3 : Accroître la qualité nutritive à travers le moringa, le soja, le fretin et le champignon.

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    1.3 Hypothèses de recherche

    Nous formulons pour cette étude trois hypothèses à savoir :

    · Hypothèse 1 : l'insouciance de l'entourage de la femme enceinte entraîne un traitement indifférencié accordé aux femmes enceintes ;

    · Hypothèse 2 : l'absence d'information sur la bonne pratique d'allaitement entraîne la mauvaise pratique d'allaitement ;

    · Hypothèse 3 : la faible utilisation des produits locaux à forte valeur nutritive est due à la méconnaissance des règles d'une bonne nutrition.

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    Tableau n° 1 : Tableau de bord de l'étude « Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la

    Commune d'Athiémé »

    Niveau

    Problématique

    Objectifs

    Causes

    Hypothèses

    Général

    la malnutrition des
    enfants de 0 à 5 ans de la
    Commune d'Athiémé

    contribuer à l'amélioration
    dela situation alimentaire et
    nutritionnelle des enfants de 0
    à 5 ans

    -

    -

    Spécifique

    1

    le traitement

    indifférencié accordé aux
    femmes enceintes

    encourager l'accès à un traitement alimentaire favorable et différencié aux femmes enceintes

    l'insouciance de
    l'entourage de la
    femme enceinte

    l'insouciance de l'entourage de la
    femme enceinte entraîne le
    traitement indifférencié accordé
    aux femmes enceintes

    2

    la mauvaise pratique
    d'allaitement

    développer la bonne pratique
    d'allaitement chez les mères
    allaitantes

    Absence
    d'information sur
    la bonne pratique
    d'allaitement

    L'absence d'information sur la
    bonne pratique d'allaitement
    entraîne la mauvaise pratique
    d'allaitement

    3

    la faible utilisation des
    produits locaux à forte
    valeur nutritive

    accroître la qualité nutritive des aliments à travers le moringa, le fretin et le champignon

    la méconnaissance
    des règles d'une
    bonne nutrition

    la faible utilisation des produits
    locaux à forte valeur nutritive est
    due à la méconnaissance des règles
    d'une bonne nutrition

    Source : Résultat des recherches, 2016

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    PARAGRAPHE 2 : Revue de littérature 2.1 Clarification conceptuelle

    Dans le but d'être au même niveau d'information et de compréhension avec la grande majorité, nous avons décidé de clarifier quelques concepts. Il s'agit de : projet, alimentation, nutrition, malnutrition, communautaire, pauvreté.

    v Projet

    De façon générale, un projet est ce que l'on envisage de faire dans le temps et dans l'espace. C'est un ensemble d'activités interdépendantes exécutées de manière cohérente pour atteindre un ou des objectifs spécifiques sous contrainte de ressources financières, humaines, matérielles, temporelles, organisationnelles et informationnelles limitées dans un environnement le plus souvent à risque.

    On comprend aisément par ces définitions qu'un projet est caractérisé par :

    - Une durée limitée ;

    - Des objectifs clairement définis : le projet répond à une demande spécifique ;

    - Des contraintes : les moyens financiers et humains attribués pour atteindre les objectifs sont limités.

    v Alimentation

    L'homme a besoin, chaque jour, de manger et de boire : l'alimentation est indispensable à la vie. Une bonne alimentation doit fournir à l'organisme les éléments dont il a besoin pour bien fonctionner. Une bonne alimentation est l'une des clés essentielles de la santé.

    Grâce au processus de digestion, l'alimentation fournit :

    - les matériaux de base nécessaires à la fabrication des cellules et des organes qui composent notre corps (les muscles par exemple) ;

    - l'énergie utilisée par ces cellules et ces organes pour fonctionner.

    Pour les besoins de l'organise, le corps a besoin, tous les jours, de quatre types d'aliments : l'eau, les aliments de construction, les aliments énergétiques et les aliments fonctionnels.

    L'eau est indispensable au fonctionnement de l'organisme, car elle en est un constituant de base : un être humain est constitué en moyenne de 70 % d'eau ! En fonctionnant, le corps perd chaque jour plus de 2,5 litres de liquide (notamment par les urines et la transpiration). Il faut donc remplacer l'eau perdue, car la déshydratation est très dangereuse pour la santé.

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    L'eau dont le corps a besoin est apportée par la boisson (l'eau bien sûr, ainsi que les autres boissons, comme le thé par exemple), mais aussi par les aliments solides, qui pour la plupart contiennent aussi de l'eau.

    La quantité d'eau que l'on doit absorber chaque jour dépend de l'âge et du mode de vie : un sportif, par exemple, doit boire plus et plus souvent que quelqu'un qui a une activité physique réduite (un sédentaire). Néanmoins, l'eau potable demeure le luxe de nombreuses populations.

    § Les aliments de construction servent notamment à fabriquer les muscles et les os, et ils apportent les matériaux indispensables au renouvellement des cellules. Ils sont donc essentiels à la croissance. Ce sont essentiellement des protéines (ou protides).

    § Les protéines sont apportées par des aliments comme la viande, le poisson, les oeufs et certaines céréales.

    § Les aliments énergétiques doivent fournir au corps l'énergie dont il a besoin ; il s'agit essentiellement des sucres (ou glucides) et des graisses (ou lipides).

    § Les glucides sont apportés par les céréales, les pommes de terre, les pâtes, les aliments sucrés ; les lipides sont apportés par le beurre, l'huile, les aliments gras.

    § Les aliments fonctionnels doivent apporter au corps ce dont il a besoin pour fonctionner correctement ; il s'agit essentiellement des vitamines, des sels minéraux et des fibres.

    § Les vitamines, les sels minéraux et les fibres sont notamment présents dans les légumes et les fruits.

    § il est important de prendre trois repas par jour (petit-déjeuner, déjeuner, dîner), plus un goûter l'après-midi pour les enfants ;

    Par ailleurs, 850 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde et plusieurs dizaines de millions en meurent chaque année. La lutte contre ce fléau constitue l'un des grands objectifs de l'Organisation des Nations unies (ONU). La communauté internationale s'est ainsi engagée à « réduire de moitié la proportion de la population qui a faim en 2015 ».

    Qu'est-ce que la faim ?

    Avoir faim, c'est ne pas pouvoir manger chaque jour les aliments dont on a besoin. La faim est un phénomène mondial : il y a des gens qui souffrent de la faim dans tous les pays du monde. Cependant, la situation est plus grave dans certaines régions, notamment en Afrique subsaharienne (la partie de l'Afrique située au sud du désert du Sahara), ainsi que dans certains pays d'Asie (Afghanistan, Bangladesh, Mongolie, Corée du Nord, etc.). La distribution mondiale des disponibilités alimentaires moyennes par habitant fait apparaître des disparités importantes entre les pays industrialisés, où la ration alimentaire est souvent supérieure aux besoins réels de la population, et les régions intertropicales, où elle est en général insuffisante

    Selon les statistiques de la FAO, une agence de l'ONU spécialisée dans l'alimentation et l'agriculture, 850 millions de personnes souffrent de dénutrition,c'est-à-dire que leur alimentation ne leur apporte pas les nutriments dont leur corps a besoin pour fonctionner.

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    Malgré les efforts fournis, la faim ne diminue pas aussi vite que l'avait prévu la communauté internationale, et le nombre de personnes qui ont faim dans le monde ne cesse pour le moment d'augmenter.

    Lorsqu'elle est sévère (en cas de famine par exemple), la dénutrition peut entraîner la mort. La dénutrition plus modérée affaiblit ceux qui en souffrent, en particulier les enfants, retardant leur croissance, altérant leurs facultés physiques et intellectuelles, et les rendant très vulnérables aux maladies.

    Depuis des décennies, la communauté internationale défend le droit à ne pas souffrir de la faim. Ce droit est rappelé dans la déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale de 1996 : chaque être humain a le droit « d'avoir accès à une nourriture saine et nutritive, conformément au droit à une nourriture adéquate et au droit fondamental de chacun d'être à l'abri de la faim ».

    Chacun doit non seulement avoir accès à une nourriture suffisante en quantité (pour couvrir les besoins du corps en énergie), mais aussi à une alimentation de bonne qualité et suffisamment diversifiée (pour couvrir les besoins du corps en nutriments et ne pas mettre la santé en danger).

    Quelles sont les principales causes de la faim ?

    Contrairement à une idée très répandue, la cause de la faim n'est pas le manque de nourriture pour la totalité de la population mondiale. En effet, la Terre est capable de produire suffisamment de nourriture pour nourrir tous ses habitants, y compris dans l'avenir et malgré l'augmentation probable de la population mondiale. En fait, le problème vient du fait que de nombreuses personnes n'ont en fait pas accès à la nourriture : c'est ce que l'on appelle l'insécurité alimentaire.

    La principale cause de la faim est la pauvreté. Les gens les plus pauvres n'ont pas les moyens d'acheter régulièrement de la nourriture de qualité en quantité suffisante. Même s'ils disposent d'un peu de terre à cultiver, ils préfèrent généralement vendre leur récolte plutôt que de la conserver ou de la consommer. La pauvreté entraîne donc la faim. La faim, à son tour, en affaiblissant ses victimes et en les rendant vulnérables aux maladies, les empêche de travailler et les appauvrit plus encore.

    Les guerres ont souvent un effet dévastateur sur la situation de l'alimentation dans un pays. Elles empêchent les habitants de cultiver la nourriture, ou bien de se rendre sur les marchés pour en acheter.

    La sécheresse est parfois un obstacle insurmontable. L'irrigation, quand elle est possible, donne de bons résultats. Mais l'eau n'est parfois pas disponible, ce qui rend l'agriculture très difficile.

    Les maladies, telles que le sida par exemple, ont aussi un impact considérable. La plupart du temps, le sida tue de jeunes adultes qui ne peuvent plus travailler, et qui meurent en laissant des parents âgés et de jeunes orphelins (parfois malades eux aussi). Or la production agricole a besoin de main-d'oeuvre ; les survivants ne mangent pas à leur faim faute d'une production suffisante : les enfants s'affaiblissent et tombent malades plus vite ; ceux qui sont déjà infectés par le virus développent le sida plus rapidement.

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    Comment lutte-t-on contre la faim dans le monde ?

    Il est parfois indispensable, pour lutter contre l'urgence et soulager ceux qui ont faim, de distribuer de la nourriture : c'est le rôle de certaines organisations internationales et de certaines organisations non gouvernementales (ONG). Mais la lutte contre la faim consiste avant tout à faciliter l'accès de tous à la nourriture, ce qui implique des actions complexes telles que :

    - lutter contre la pauvreté sous toutes ses formes, notamment en promouvant l'éducation et la formation de tous, ainsi qu'en assurant les soins médicaux de base ;

    - soutenir l'agriculture afin d'augmenter la production (pour nourrir tout le monde) et les rendements (pour produire plus avec moins de terres), notamment en améliorant l'irrigation et en sélectionnant mieux les espèces cultivées ;

    - développer les infrastructures (routes, moyens de transports, marchés, etc.), afin d'assurer l'acheminement et la distribution des produits alimentaires ainsi que leur qualité sanitaire (culture sans produits nocifs, respect de la chaîne du froid pendant le transport, hygiène pendant les opérations de transformation des aliments, etc.) ;

    - assurer l'enseignement de notions de base concernant l'hygiène alimentaire et les besoins nutritionnels ;

    - protéger tout particulièrement les populations à risque, en particulier les femmes enceintes et les enfants en bas âge (en surveillant chaque grossesse et chaque nouveau-né, et en promouvant l'allaitement maternel), etc.

    v Nutrition

    La nutrition est un processus permettant aux aliments d'être absorbés puis assimilés afin d'assurer la survie (d'un organisme vivant). Elle est aussi une science traitant des nutriments et des autres substances alimentaires, ainsi que de leur assimilation par l'organisme.

    Les processus complexes auxquels les éléments nutritifs sont soumis -- interactions entre les aliments, dégradation, transformation en énergie et libération de cette énergie, transport et utilisation des composés chimiques pour la construction des tissus spécialisés et le maintien de la bonne santé globale de l'individu -- ne sont qu'en partie élucidés. Des choix nutritionnels importants doivent cependant être faits pour assurer la santé des individus, en particulier celle de certains groupes comme les très jeunes enfants et les personnes âgées, et de populations entières qui souffrent de malnutrition. Des conseils nutritionnels édités par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et par différents pays indiquent ce que devrait être un régime alimentaire équilibré. On recommande, pour les adultes, la consommation quotidienne de 0,79 g de protéines par kg de poids. Pour les enfants et les bébés, il convient respectivement de doubler et de tripler ces doses, en raison de leur croissance rapide. Le syndrome du Kwashiorkor, maladie endémique des enfants d'Afrique tropicale, est causé par une carence en acides aminés.

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    La majorité des pays ainsi que certains organismes internationaux publient des tableaux de rations alimentaires types indiquant les quantités maximales de nutriments à ne pas dépasser pour avoir un régime alimentaire sain et équilibré. Les quantités seront cependant différentes d'une personne à l'autre. Il est utile de consommer trois repas par jour. L'apport énergétique doit être réparti entre les trois repas : 25 p. 100 au petit déjeuner, 45 p. 100 au déjeuner et 30 p. 100 au dîner.

    La ration alimentaire varie selon l'âge. Elle doit être adaptée au poids et à l'activité physique de chacun. Ainsi l'enfant et l'adolescent ont des besoins énergétiques élevés. Les protéines doivent être consommées en quantité suffisante pour permettre une croissance musculaire harmonieuse. Le calcium, le phosphore, la vitamine D sont nécessaires au développement osseux. Les personnes âgées doivent avoir des apports alimentaires permettant de ralentir la perte osseuse et d'éviter les fractures du col du fémur et de la colonne vertébrale, ainsi que l'hyperparathyroïdie secondaire liée à l'âge. Leur alimentation doit être riche en protéines, en calcium, en vitamine D et jumelée, autant que possible, à une activité sportive. La femme enceinte doit avoir des apports riches en protéines, glucides, vitamines, fer et calcium, permettant le développement du foetus et l'élaboration du placenta. Si la mère décide d'allaiter, elle doit équilibrer ses besoins pour que son lait soit riche en vitamines, fer, calcium et sels minéraux. Un résumé sur l'apport de chaque vitamine et ses sources se trouve dans les annexes.

    Les nutriments sont répartis en cinq catégories principales : protéines, glucides, lipides, vitamines et sels minéraux. Chaque catégorie contient de 45 à 50 substances différentes. C'est d'après des expériences effectuées sur les animaux que les chercheurs ont découvert quels sont les composés essentiels à la croissance et à la santé. En dehors de l'eau et de l'oxygène, ces composés essentiels comprennent environ huit acides aminés apportés par les protéines, quatre vitamines liposolubles et dix vitamines hydrosolubles, environ dix sels minéraux et électrolytes. Bien que les glucides représentent un apport énergétique important, ils ne sont pas essentiels : les protéines peuvent éventuellement les remplacer.

    L'organisme utilise de l'énergie pour les processus vitaux et pour se maintenir à une température constante. À l'aide d'un calorimètre, des chercheurs ont pu déterminer les quantités d'énergie fournies par les différentes molécules énergétiques : glucides, lipides et protéines. Ainsi, 1 g de glucide pur et 1 g de protéine pure fournissent chacun environ 4 calories (cal) ; 1 g de lipide pur produit environ 9 cal -- en nutrition, une kilocalorie (kcal) correspond à l'énergie calorifique nécessaire à élever la température de 1 kg d'eau de 14,5 °C à 15,5 °C. Les glucides sont les plus abondants, et les lipides représentent la source d'énergie la plus facilement stockable. Si l'organisme épuise ses réserves en glucides et en lipides, il peut utiliser directement les protéines présentes dans les aliments ou dégrader ses propres réserves protéiques pour trouver de l'énergie. L'alcool est également source d'énergie : il fournit 7 cal/g. Il ne peut pas être oxydé par les cellules et doit être transformé en lipides par le foie. Ces lipides sont ensuite emmagasinés dans le foie ou les tissus adipeux.

    Il est conseillé de consommer des aliments variés, de maintenir un poids idéal, d'éviter une consommation excessive de corps gras, de graisses saturées et de cholestérol, d'absorber des aliments contenant suffisamment d'amidon et de fibres, d'éviter de manger trop de sucre, trop de sel et d'avoir une consommation d'alcool modérée. La consommation quotidienne et variée de fruits et de légumes frais est hautement recommandée : les nutritionnistes estiment que la quantité de ces aliments doit être comprise entre 400 et 800 g par jour, et représenter 5 à 10 fruits et légumes frais différents.

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    Les nutritionnistes ne sont pas encore en mesure d'expliquer le comportement de certaines personnes vis-à-vis de la nourriture : anorexie ou boulimie, dans les deux cas le comportement étant excessif, refus ou obsession de s'alimenter. On a découvert récemment que, peu après leur ingestion, les aliments agissent sur la libération de médiateurs chimiques cérébraux importants et que les aliments à base de glucides, en particulier, activent la sécrétion de sérotonine qui, à son tour, supprime l'envie de les consommer. Ce mécanisme pourrait s'être développé pour empêcher une surconsommation des glucides au détriment des protéines moins abondantes. La sérotonine agirait en relation complexe avec l'insuline et plusieurs acides aminés, en particulier le tryptophane ; ces substances contribuent toutes à contrôler l'appétit. Dans le même domaine de recherche, les experts nutritionnistes essayent de trouver la relation existant entre diabète et obésité, et le rôle joué par la prise excessive de sucres.

    Un apport nutritionnel inadapté par la qualité des nutriments absorbés, par la quantité des aliments consommés ou par les deux à la fois, peut conduire à une suralimentation, à une dénutrition ou à une malnutrition. La boulimie et l'obésité illustrent l'excès des apports énergétiques et les troubles des comportements alimentaires. En cas de déficit d'apport énergétique dû à une pauvreté extrême, à des régimes alimentaires mal contrôlés ou à certaines maladies psychologiques comme l'anorexie mentale ou le renoncement à la vie, un amaigrissement progressif s'installe qui peut conduire à la cachexie. Dans un premier temps, l'organisme utilise toutes les réserves graisseuses pour se maintenir en vie, puis prélève sur la masse musculaire. Cette situation grave s'accompagne d'une baisse considérable de l'immunité, d'une mauvaise résistance aux maladies infectieuses ainsi que de troubles de la conscience.

    v Malnutrition

    La malnutrition est un état physiologique pouvant devenir pathologique dû à une carence ou à une consommation excessive d'un ou plusieurs éléments nutritifs. Un sujet court le risque de souffrir de malnutrition lorsque l'apport calorique ou l'équilibre nutritionnel ne sont pas conformes à ses besoins. Si l'alimentation est trop pauvre en calories, les réserves de graisses de l'organisme, puis celles de protéines des muscles sont utilisées pour fournir de l'énergie. En cas de carence prolongée, le corps devient trop faible pour avoir un métabolisme normal et combattre les infections.

    Les enfants, en particulier ceux de moins de cinq ans, sont plus sensibles aux conséquences d'une malnutrition que les adultes. Ils souffrent notamment de carences protéiques, dont les formes les plus courantes sont le marasme et le kwashiorkor, des maladies mortelles rencontrées dans tous les pays en voie de développement. Le marasme survient lorsque les nouveau-nés sont sevrés trop rapidement et consomment une nourriture pauvre en énergie et en éléments nutritifs. Ces enfants souffrent également d'infections chroniques (notamment des gastro-entérites) dues à de mauvaises conditions d'hygiène, soignées de manière purement symptomatique par de l'eau ou de l'eau de cuisson de riz. Les enfants souffrant de marasme ont un poids très inférieur à la normale et ne possèdent ni graisses ni muscles. Le kwashiorkor survient aussi après un sevrage tardif lorsque le lait maternel est remplacé par une alimentation traditionnelle, riche en féculents mais pauvre en protéines. Il se manifeste souvent à la suite d'une infection aiguë. La maigreur des enfants est souvent

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    masquée par une rétention d'eau qui leur donne un visage en forme de lune et un ventre gonflé.

    Dans les pays développés, on constate parfois des carences dues à un apport calorique insuffisant chez les sujets souffrant d'anorexie mentale et chez certaines personnes âgées. Dans ces pays, la forme la plus courante de malnutrition est causée par une alimentation trop riche. L'obésité constitue un facteur de risque pour les maladies cardio-vasculaires et le diabète.

    Lorsque l'alimentation d'un individu comporte des éléments nutritifs en quantité insuffisante, celui-ci développe des symptômes de carence. Les carences sont le plus souvent associées à une déficience en vitamines ou en sels minéraux. On les rencontre très rarement dans les pays développés où on constate plus souvent des problèmes dus à des apports excessifs. Les conséquences d'une carence alimentaire sont très sérieuses et influencent de manière considérable les taux de morbidité et de mortalité (incidence des maladies et du nombre de décès). Les carences en vitamines ou en sels minéraux peuvent avoir plusieurs origines mais, la plupart du temps, elles proviennent d'une alimentation pauvre en éléments nutritifs. Ainsi, dans les pays où la nourriture de base est le maïs, une déficience en niacine, une vitamine B, peut survenir, favorisant l'apparition d'affections telles que la pellagre. Dans d'autres cas, la carence est liée à des besoins nutritionnels particuliers. Certaines femmes, par exemple, ont des besoins en fer très importants qui se traduisent par des anémies si leur ration journalière est insuffisante. Les carences peuvent aussi être dues à une anomalie génétique ou avoir une origine géographique. En effet, dans des régions éloignées de la mer, les sols (et donc les plantes qui y poussent) contiennent très peu d'iode. Les personnes de ces régions vivant de leurs propres cultures peuvent donc souffrir de carences iodées pouvant entraîner à terme un goitre ou, à l'extrême, des désordres mentaux.

    Les symptômes d'une carence en vitamines ou en sels minéraux dépendent de la fonction de cet élément dans l'organisme. Ainsi, un déficit sévère en vitamine A entraîne une cécité. Certains de ces nutriments ont plusieurs fonctions, si bien que des carences prolongées peuvent avoir des effets multiples sur la santé de l'individu.

    La malnutrition peut être liée à trois situations différentes : une alimentation en quantité insuffisante, une alimentation en quantité suffisante mais déséquilibrée, ou une alimentation en quantité trop importante, mais également déséquilibrée (on peut être suralimenté et manquer de nutriments essentiels comme les vitamines et les minéraux).

    - La malnutrition liée à la suralimentation

    Dans les pays riches, on est de plus en plus victime de suralimentation : on mange trop, et trop souvent (de plus en plus de grignotage en dehors des repas). De plus, l'alimentation est de plus en plus déséquilibrée : on mange trop riche, trop gras, trop sucré, trop salé, trop vite. On manque de fibres, de vitamines, de minéraux. On boit aussi de plus en plus mal : trop de boissons sucrées (sodas) au lieu d'eau.

    Une alimentation de ce type, trop déséquilibrée et trop riche, associée à un mode de vie sédentaire, provoque surpoids et obésité (aux États-Unis par exemple, 2 personnes sur 3 présentent un excès de poids ; 1 sur 3 est obèse). Ces situations augmentent beaucoup le risque de développer de nombreuses maladies : maladies du coeur, cancers, diabète, cholestérol, hypertension, etc.

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    - La malnutrition liée à la sous-alimentation

    Dans les régions rurales des pays pauvres, la malnutrition est souvent liée au manque de nourriture. Un tiers des habitants de notre planète 2 milliards de personnes ne mangent pas à leur faim : ils sont sous-alimentés. Ces personnes souffrent de malnutrition c'est-à-dire que leur alimentation ne leur apporte pas les aliments nécessaires pour être en bonne santé.

    Mais, même si les quantités de nourriture sont suffisantes pour survivre, les populations des pays pauvres n'ont, trop souvent, accès qu'à quelques aliments : leur alimentation n'est pas assez variée pour les maintenir en bonne santé. Elles manquent de protéines animales, de fruits et de légumes verts. Cette malnutrition provoque des carences alimentaires à l'origine de plusieurs maladies graves, comme le kwashiorkor (manque de protéines) et le béribéri (manque de vitamine B).

    Pour la FAO (l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) dans son ouvrage intitulé le Spectre de la malnutrition, « Près de 30 % de la population mondiale souffre de malnutrition sous une forme ou une autre. Ceux qui ne reçoivent pas suffisamment d'aliments énergétiques ou de nutriments essentiels ne peuvent mener une vie saine et active. (...) Parallèlement, des centaines de millions de personnes souffrent de maladies causées par une alimentation trop abondante ou déséquilibrée. Plus de la moitié des maladies dans le monde peut être attribuée à la faim, à un apport énergétique déséquilibré ou à des carences en vitamines ou en sels minéraux. ».

    Des travaux antérieurs ont cherché à résoudre le problème de la malnutrition. 2.2 Synthèse des travaux antérieurs

    La malnutrition aigüe constitue une source de préoccupation majeure car elle a des effets très néfastes sur la santé des jeunes enfants et en particulier celle des enfants de 0 à 2 ans. Les conseils de prévention sont bien établis mais mal suivis. Alors que l'allaitement de longue durée est la norme locale, la consigne de l'allaitement exclusif n'est pas vraiment suivie et semble-t-il encore moins en 2011 qu'en 2006. 45% des mères d'enfants de 2 à 3 mois respectaient la consigne en 2006 et 39% en 2011 ; 22% des mères d'enfants de 4-5 mois contre 16% en 2011. Beaucoup complémentent le lait avec des aliments de compléments, des tisanes ou de l'eau. Inversement, la part des femmes qui ne complémentent pas l'alimentation des 6-9 mois avec des aliments solides ou semi solides augmente beaucoup (27,7 à 41,9%). Il reste donc beaucoup à faire pour que les mères adoptent de bonnes pratiques. Les expériences passées en matière de suivi nutritionnel ont montré les limites d'approches trop centrées sur les mères et l'enfant sans prise en compte des autres personnes influentes du ménage et de la communauté, comme les ainées et les époux. Les dons de vivres ont aussi brouillé le message de la faisabilité d'une bonne alimentation à partir des aliments locaux. L'implication de relais communautaires est devenue pratique courante en matière de santé et même de nutrition mais sans système de motivations de diverses natures, cette implication n'est durable. Une

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    multiplicité de systèmes de relais coexiste mais cela ne semble pas aller dans le sens d'une meilleure prise en charge locale de la malnutrition.

    v LE MORINGA

    Dénommé arbre magique ou arbre de vie, le moringa constitue une plante exceptionnelle. Des études réalisées sur l'allaitement maternel, ont montré que les femmes qui consommaient des feuilles de Moringa produisaient deux fois plus de lait que celles qui n'en consommaient pas. Le lait maternel étant essentiel à la croissance du nourisson, la consommation de Moringa chez les femmes allaitantes est ainsi bénéfique pour l'enfant.

    Lorsqu'une femme est enceinte, elle a plus que jamais besoin de nourriture saine, pour son corps et pour celui de son enfant. Les besoins en protéines, en fer, en calcium, sont ainsi décuplés. Au Sénégal, le Moringa est utilisé pour lutter contre la malnutrition, à la fois par le biais des femmes allaitantes comme chez les enfants.

    Avant la grossesse, le corps et le système immunitaire doivent déjà être préparés. De cette préparation découlera la santé du futur nouveau-né. Le Moringa, qui contient de nombreux minéraux et vitamines, peut ainsi être recommandé pendant cette période.

    Le fer, nécessaire pour la croissance du foetus et la création du placenta, est aussi présent dans les feuilles de Moringa.

    Au sénégal, les effets suivants ont été constatés :

    · Les femmes ont eu des bébés avec un poids plus élevé à la naissance, et en meilleure santé.

    · Les femmes ont augmenté leur production de lait.

    Anti bactérien

    Un anti microbes reconnu

    Des études ont montré que les feuilles de Moringa généraient une activité anti microbienne puissante sur plusieurs bactéries, comme bacilluscereus et Mycobacteriumphlei. Il n'est pas rare que des propriétés anti microbiennes soient présentes dans les plantes. Une grande partie de la population mondiale a d'ailleurs recours aux plantes pour leurs vertus anti septiques et anti bactériennes, afin de lutter contre les maladies infectieuses.

    Le Moringa est efficace contre les microbes. Il a d'ailleurs été montré qu'il pouvait être plus efficace que certains antibiotiques pour certaines bactéries, et des études prévoient sont utilisation comme base pour de nouveaux antibiotiques.

    Les feuilles de moringa sont la partie de l'arbre à la plus grande valeur nutritive. Elles sont une source très importante de vitamine A, vitamine D, vitamine C, vitamine K, de

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    protéines, de manganèse, de calcium, de potassium et de nutriments essentiels. Les tableaux ci-dessous regroupe les apports et la teneur en vitamine de 100 grammes de poudre de feuilles de Moringa.

    Tableau 2 : Apport de 100 grammes du Moringa

    Composant

    Grammes

    Calories

    205 (unités)

    protéines

    27.1

    Lipides

    2.3

    Glucides

    38.5

    fibre

    19.2

    calcium

    2.003

    fer

    0.02

    potassium

    1.3

    magnésium

    0.36

    soufre

    0.87

    zinc

    0.003

    Acide Oxalique

    1.6

    soufre

    0.87

     

    Source : Rapport sur le Moringa, ASPEL 2010

    Tableau 3: Teneur en vitamine de 100 grammes de moringa

    Vitamine

    Milligrammes

    vitamine A

    18.9 mg

    vitamine B1

    2.64 mg

    vitamine B2

    20.5 mg

    vitamine B3

    8.2 mg

    vitamine C

    17.3 mg

    vitamine E

    113 mg

     

    19

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    Les acides aminés essentiels sont nécessaires au bon fonctionnement de l'organisme. Contrairement aux non essentiels, ils ne peuvent être synthétisés par l'organisme, et doivent donc être apportés via l'alimentation.

    Le MoringaOleifera contient au total 18 acides aminés. Il procure tous les acides aminés essentiels pour l'homme.

    · La phénylalanine, qui permet aux cellules nerveuses de communiquer, améliore la mémoire et la vitalité.

    · La leucine, couplée à l'isoleucine, améliore la vigilance et maintient l'énergie du corps.

    · La méthionine protège les reins, et préserve les ongles, la peau et les cheveux en bonne santé. Elle protège le foie et réduit le cholestérol.

    · La lysine permet de produire le collagène et aide les os à absorber le calcium. Elle régule les hormones, aide à la production d'anticorps, et gère l'équilibre des nutriments.

    · L'isoleucine veille à la santé du cerveau et à l'énergie du corps.

    · La valine permet à l'esprit de se reposer, et aide à coordonner les différents mouvements du corps.

    · La thréonine empêche la graisse de s'accumuler dans le foie. Elle est utile dans la digestion et facilite le transit intestinal.

    · Le tryptophane renforce le système immunitaire, prévient l'insomnie, et peut avoir un rôle dans la diminution des migraines. Il aide à réduire le mauvais cholestérol, et peut prévenir des attaques cardiaques.

    · L'histidine est utilisée contre les réactions allergiques du corps. Elle permet aussi de produire les globules rouges et les globules blancs du sang, et protège les nerfs.

    Quelques domaines montrent la quintessence de ces travaux qui ont précédé cette étude.

    - INSUFFISANCE PONDERALE

    D'amples évidences existent qui démontrent que la prévalence du retard de croissance des enfants de moins de 5 ans est un indicateur fort de la faim et d'un de ses déterminants, la pauvreté.Malgré cela, l'objectif du millénaire pour le développement (OMD) de réduire de moitié la proportion de la population qui souffre de la faim entre 1990 et 2015, a retenu comme indicateur la proportion des enfants de moins de 5ans en insuffisance pondérale.

    Au Bénin, cet indicateur est 18,4% (22,6% selon les références

    NDHS/CDC/OMS).Comme pour le retard de croissance, la prévalence de l'insuffisance pondérale augmente avec l'âge et est plus élevée chez les populations rurales. L'insuffisance pondérale chez l'enfant est aussi liée à l'état nutritionnel de la mère, son niveau d'instruction et la situation socio-économique de la famille.

    En 2006, la tendance permettait de penser que l'objectif de la réduire de moitié serait atteint vers 2019 sous réserve d'une réduction à tendance linéaire. En intégrant les résultats de 2011, l'atteinte de l'objectif semble encore être repoussée.

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    - OBESITE CHEZ L'ENFANT

    La tendance d'augmentation d'obésité chez les enfants de moins de 5 ans est alarmante. Ce phénomène est constaté dans les pays à faible produit intérieur brut (PIB) où des taux élevés de dénutrition coexistent avec les taux élevés de surpoids. Ce phénomène est appelé « la transition nutritionnelle » mais il faut remarquer que ce phénomène s'étend plus rapidement en Afrique (augmentation de 58% en 10 ans) que dans l'ensemble des pays en voie de développement (augmentation de 17%). Peu de données existent pour expliquer cette augmentation rapide en Afrique, mais la corrélation entre les surpoids maternel et infanto-juvénile pourrait donner une réponse.

    Au Bénin, les données de l'EDS 2006 montrent que 9% des enfants de moins de 5 ans ont le poids-pour-taille au-dessus de plus 2 écarts-type de la norme OMS. Ces enfants présentent donc une surcharge pondérale. C'est un paradoxe de la malnutrition aiguë (10,5%) et du surpoids (9,8%) sont les plus élevées chez les ménages les plus pauvres ; ce même phénomène se présente chez les enfants ruraux vis-à-vis les enfants du milieu urbain : les surpoids -9,7% vs 7,8%- et la malnutrition aiguë -8,8% vs 7,8%- y sont plus élevés. Les dernières données confirment ces tendances : 18% des enfants sont en surcharge pondérale.

    - LA MALNUTRITION DES FEMMES EN AGE DE PROCREER (FAP)

    Comme chez les enfants du Bénin, le double fardeau de la malnutrition existe aussi chez les FAP : 9,2% des FAP ont un Indice de Masse Corporel (IMC)8 inférieur à 18,5 et 19% supérieur ou égal à 25 (ces chiffres n'ont pas évolué depuis 2001. Les situations nutritionnelles des femmes sont contrastées. Les femmes du Mono, du Plateau et de l'Atacora sont entre 10 et 15% à être dénutries tandis que l'obésité est un phénomène fréquent dans le Littoral. Le phénomène atteint néanmoins aussi les FAP en milieu rural où le surpoids est aussi fréquent que les sous-poids. Il est inquiétant que plus qu'un tiers (37%) des FAP de la ville de Cotonou soient en surpoids (33,9% en 2001) et 15% obèses (IMC supérieur ou égal à 30).

    Selon les données de l'EDS III, il apparait que les femmes d'Athiémé sont plus fréquemment en sous-poids.

    - EFFETS DE L'ETAT NUTRITIONNEL DES FEMMES SUR CELUI DES

    ENFANTS

    Un IMC bas est associé avec un retard de croissance intra utérine qui se traduit par un poids de naissance faible malgré une naissance à terme. Il y aurait aussi un effet synergique

    8 IMC : Indice de Quetelet : est calculé en divisant le poids (en kilos) par le carré de la taille en mètres -Kg/m2)

    21

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    entre une petite taille de la mère (<145 cm) et un IMC élevé (« stuntedobestiy ») avec des risques de complications lors de la grossesse9.

    Au Bénin, selon l'EDS 2006, le poids de naissance était inconnu chez 41% des enfants. Même si actuellement 80% des enfants naissent en formation sanitaire et sont en règle générale pesés, les carnets de santé sont parfois perdus et les informations qu'ils contenaient. Les nouveau-nés qui sont nés à terme (qui ont complété 37 semaines) mais avec un faible poids à la naissance (<2500 gr) ont probablement eu un retard de croissance intra-utérin. Dans les pays en développement, ce faible poids à la naissance est souvent le résultat de l'état nutritionnel inadéquat de la mère avant et pendant la grossesse. Au Bénin en 2001, dans 14,3% des naissances, le nouveau-né avait un poids de moins de 2,5kg ; en 2006 ce chiffre était 12,5%. Les enfants à faible poids en 2006 étaient plus souvent de rang de naissance bas, à très jeunes mères (n'ayant pas terminé leur propre croissance) et faible niveau d'instruction.

    Du fait des effets néfastes d'un retard de croissance intra-utérin sur le développement de l'enfant et le faible poids à la naissance qui en résulte (le foetus privilégie certains organes vitaux au détriment de sa masse corporelle), il serait nécessaire aux femmes dénutries de rattraper au plus tard durant les 9 mois de grossesse leur déficit pour à la fois assurer la croissance du placenta et du foetus (environ 9 kg) et faire quelques réserves pour l'allaitement (environ3 kg).

    - VIH ET NUTRITION

    L'enquête EDSIV a conduit un test de séropositivité sur les enquêtés qui ne s'y opposaient pas (plus de 80% d'acceptation). Le taux de prévalence est de 1,4% chez les FAP et 1% chez les hommes. Il est plus élevé dans le Littoral, le Mono et le Couffo (2,2 ;2,5 et 2,8% respectivement).

    Les conseils actuels de l'Organisation Mondiale de la Santé réintègrent l'allaitement maternel par les mères séropositives, dès lors qu'elles sont sous traitements antirétroviraux, au vu des évidences d'un faibles risque de transmission du virus à l'enfant et au regard des avantage évidents de l'allaitement maternel. Les enfants requièrent un bon suivi nutritionnel et pondéral.

    - LES CARENCES EN MICRONUTRIMENTS

    Les carences sont les témoins de la malnutrition et elles aggravent celle-ci. Certaines sont connues, visibles du fait de signes spécifiques et peuvent être prévenues par des apports systématiques de complément, d'autres le sont nettement moins et doivent au minimum inciter à une alimentation équilibrée. Le protocole national de prise en charge de la malnutrition aiguë propose une typologie des facteurs de carences (Ministère de la Santé 2011a). Certains nutriments peuvent être stockés dans l'organisme et apportés lors de campagne de prévention tandis que d'autres ne sont pas mis en réserve et provoquent en cas

    9 Black et al (2008) www.thelancet.comvol 371 Maternel and child 1 Maternal and Child Undernutrition : global and regional exposines Nutrition and health consequences

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    de déficit un ralentissement de la vitesse de croissance sans symptômes particuliers, qui peut bien passer inaperçu.

    - LA CARENCE EN VITAMINE A (CVA)

    Selon PROFILS10, 68% des enfants de 6 à 59 mois du monde souffrent de la CVA qui constitue la cause sous-jacente de 34% des cas de mortalité infanto-juvénile. (Hessou, Agbota et Tevoedjre 2010) mentionnent l'enquête nationale de 1999 faite par le Ministère de la Santé et la Direction de la Nutrition et de l'Alimentation Appliquée (DANA) qui a conclu que l'avitaminose A touche 82,8% des enfants de 12 à 59 mois au Nord et 63,6% au Sud du pays, soit 70,2% au niveau national. Au niveau national, 2,3% des femmes ont souffert de cécité crépusculaire au cours de la naissance du dernier enfant. Dans le département du l'Alibori, la prévalence est de 5,4%.

    Depuis l'année 2000, la carence en vitamine A est reconnue comme un problème de santé publique au Bénin (mortalité infanto-juvénile >70%0). La stratégie de supplémentation en capsules de vitamine A pour les nouvelles accouchées et les enfants de 6 à 59 mois a été mise en oeuvre depuis cette période. Les apports de vitamine A permettraient de diminuer le taux de mortalité maternelle. Une supplémentation bisannuelle en vitamine A permet aussi de réduire la mortalité infanto-juvénile de 23%.

    Notons que des changements alimentaires peuvent aussi permettre de lutter efficacement contre la CVA au niveau de l'ensemble de la population. C'est ainsi que des sélections variétales ou le remplacement d'un vivre de base à chair blanche par une espèce à chair rouge (comme dans le cas de la patate douche) ont pu résoudre un problème de santé publique dans plusieurs pays concernés.

    - LES TROUBLES DUS A LA CARENCE EN IODE

    Les troubles dus à la carence en iode (TDC) existent au Bénin : la prévalence du goitre est estimée à 3,7% (5,4% dans le département des collines, 14,7% au Borgou)11. Notons que le manioc est goitrigène et que donc les populations consommant beaucoup de manioc comme dans les départements du Plateau, des Collines ou du Borgou sont doublement) à risque. Les TDCI ne constituent plus un problème de santé publique grâce à la stratégie d'iodation universelle du sel

    L'analyse PROFILES12 a néanmoins révélé que chaque année en moyenne au Bénin, 10.000 nouveau-nés subissent les conséquences de la carence en iode qui provoque des lésions cérébrales. L'enquête de la DANA en 2011 a quant à elle confirmé l'existence des symptômes de la carence chez les enfants scolarisés : 3,5% des enfants avaient un goitre (4,1% des filles et 2,9% des garçons) avec une prévalence augmentant notablement avec l'âge pour atteindre 4,3% chez les 10-12 ans (MAEP 2011).

    10 PROFILES, 2004, Atelier sur l'analyse de la pratique nutritionnelle et le plaidoyer sur la nutrition au Bénin

    11 Genovese E. 2004 Improving nutrition in Benin : from plan to action

    12 Idem note de bas de page 10

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    L'enquête AGVSAN en 2008 a mis en évidence une régression de l'utilisation d'un sel adéquatement iodé et de plus une mauvaise conservation de ce sel. Un ménage sur trois utilisait un sel imparfaitement iodé. Les ménages urbains du littoral sont ceux qui utilisent le moins de sel correctement iodé ; on peut néanmoins espérer qu'une partie de ces ménages proches de la côte couvrent leurs besoins en iode en consommant des poissons et crustacés. L'enquête auprès des enfants scolarisés conduite en 2011 par la DANA est moins pessimiste avec 86% des ménages consommant du sel adéquatement iodé (>15 ppm). Il semble que les mesures prises pour une bonne iodation du sel et sa conservation portent progressivement leurs fruits. Néanmoins l'enquête confirmait que de nombreux ménages du Littoral mais aussi et surtout de l'Atlantique ne disposent pas de sel adéquatement iodés (respectivement 35,2% et 66,8%). Cela se traduit par un taux d'iode urinaire bas chez les écoliers de l'Atlantique (181,4ug/L).

    - L'ANEMIE

    Selon l'EDS 2006 (INSAE et Macro International Inc. 2007), le taux d'anémie parmi les enfants d'âge préscolaire est élevé : près de huit enfants sur dix souffrent d'anémie (taux d'hémoglobine <11g/dl). La prévalence d'anémie est plus élevée chez les enfants de 6 à 24 mois, donc avant sevrage, mais reste élevées ensuite (71% des enfants de 5 ans). Les enfants du milieu rural et des familles les plus pauvres sont plus atteints. La prévalence a légèrement diminué depuis 2001 (de 82 à 78%). Le département de l'Alibori est le plus atteint avec 89,7% des enfants souffrant d'anémie, et le moins atteint est le Littoral (60,3).

    Il semblerait que cet indicateur se soit amélioré entre 2006 et 2011 où on compte 58% des 6-59 mois qui souffrent d'anémie (26% légère, 29% modérée et 3% sévère). En 2011, les enfants du Plateau sont les plus atteints (86%).

    - L'ANEMIE CHEZ LES FAP

    L'anémie ferriprive chez la femme enceinte est très répandue et, avec la carence en acide folique, est une des causes reconnues du Retard de Croissance Intra-Utérin (RCIU). Selon l'EDS 2006, trois-quarts des femmes enceintes souffrent de l'anémie dont 44,6% d'anémie modéré ou sévère. Contrairement à la prévalence chez les enfants préscolaires, la prévalence chez les femmes ne varie pas de façon remarquable avec le niveau socio-économique et le niveau d'instruction. Ceci peut être une indication que la causalité de l'anémie chez les adultes est différente de celle des enfants. Des progrès sont enregistrés entre 2006 et 2011 où 41,4% des femmes sont anémiées avec 9% sous des formes modérées ou sévères. La prescription systématique de « fer foldine » aux femmes en état de grossesse lors des consultations prénatales pourrait bien porter ses fruits.

    Il est à remarquer qu'en 2006, les femmes de la ville de Cotonou étaient plus atteintes que les femmes d'autres villes ou du milieu rural (64,9%, 61,1%, 60,9% respectivement).

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    - FORMES ET CAUSES DE L'ANEMIE

    Environ 50% des cas d'anémie sont attribués à la carence en fer. Les autres causes sont : le paludisme, des carences en micronutriments (vitamine A B6, B12, riboflavine et acide folique) ainsi que des facteurs génétiques (drépanocytose)13. L'étude d'Asobayireet al. (2001) faite en Côte d'Ivoire a démontré que la carence en fer était la cause principale d'anémie chez les enfants d'âge préscolaire. Chez les enfants d'âge scolaire et les femmes, 50% des cas d'anémie avaient une carence en fer comme cause et 50% étaient causés par d'autres facteurs. Chez les hommes, 80% des cas d'anémie étaient causés par un facteur autre que la carence en fer. Ces résultats sont conformes avec ceux d'une étude faite au Bénin par Hercberg et al. (1988)14.

    Selon l'EDS IV, 28% des enfants de 6 à 59 mois avaient des taux d'infestation par les parasites du paludisme supérieurs aux seuils avec des taux particulièrement élevés dans les départements du Nord (un enfant sur deux dans l'Alibori et l'Atacora). Le lien entre prévalence de l'anémie et l'infestation paludéenne au moment de l'enquête n'est pas établi d'autant que le paludisme est un phénomène saisonnier. Néanmoins, il est probable et la conjonction de l'anémie et d'accès palustres pourraient être des facteurs de malnutrition chronique dans les zones humides.

    Notons aussi les liens entre la drépanocytose et l'anémie chronique qu'occasionnent les déformations de globules rouges. On compte 22% de la population comme hétérozygote HS, qui ne développeraient aucun symptôme et 4% homozygote SS14. En l'absence de diagnostic systématique à la naissance, des enfants en état malnutrition sévère et anémie peuvent être en fait drépanocytaires et nécessiter une prise en charge adéquate.

    Pour les anémies n'ayant pas de causes pathologiques avérées, les sources de fer principales sont les viandes et les poissons. La vitamine C améliore sa biodisponibilité et les phytates la réduisent. Néanmoins, vu l'importance de cet élément pour les femmes en âge de procréer l'OMS préconise des apports systématique tout au long de la période de procréation, afin d'aborder chaque gestation avec un niveau minimal et de poursuivre durant toute la période d'allaitement.

    - LA CARENCE EN ZINC

    Au niveau mondial, la carence en zinc est responsable de 4,4% des décès des enfants d'âge préscolaire et de 16.342.000 années de vie potentielles perdues du fait d'incapacité ou « DALYS » (basé sur les données de 2004)15. La carence en zinc chez les enfants augmente le risque de diarrhée, pneumonie et paludisme.

    La carence alimentaire en zinc est particulièrement courante dans les pays à faible revenu, en raison d'un faible apport d'aliments riches en zinc (notamment des aliments d'origine animale) ou d'une absorption insuffisante due au fait que le zinc se lie aux fibres alimentaires

    13 USAID, A2Z, ACCESS, FANTA, AED, 2006Maternal anemia : a preventable killer

    14Hercberg S, Chaulica M, Galan P et al Prevalence of iron deficiency and iron deficiency anemia in Benin. Public Health 1998, 102:73-83

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    et aux phytates, que l'n trouve souvent dans les céréales, les noix et les légumineuses. Les aliments riches en zinc sont la viande, le poisson et les légumineuses, d'où la corrélation entre état nutritionnel et carence en zinc.

    Une enquête nationale sur la carence en zinc n'a pas été faite au Bénin. Le Groupe Consultatif international de la Nutrition de Zinc (IZiNC) a proposé une méthode d'appréciation du risque de la population pour la carence en zinc basée sur des indicateurs indirects, notamment le retard de croissance et d'adéquation du zinc absorbable dans l'apport alimentaire au niveau du pays. Avec ce système, le Bénin est classé étant un pays de risque moyen de carence en zinc.

    - AUTRES MICRONUTRIMENTS

    Les autres carences en micronutriments qui pourraient avoir de l'importance pour la santé maternelle et infantile au Bénin sontla carence en calcium, vitamine B12, acide folique et vitamine D.

    Il a été remarqué, sans que les relations de causes à effets soient bien comprises, qu'une supplémentation en calcium pendant la grossesse chez plus de 15000 femmes a résulté en une réduction du risque de pré-éclampsie. La mortalité maternelle ou morbidité grave a aussi été réduite16. Le calcium est présent dans les produits laitiers et certains fruits.

    La carence en vitamine D in utero peut causer un retard de croissance foetal et une pauvre minéralisation du squelette. La vitamine D permet justement la fixation du calcium et les cas de rachitisme sont en général provoqués par une carence vitamine D. Les personnes peu exposées au soleil peuvent plus facilement la développer.

    Un état pauvre d'acide folique pendant la grossesse augmente le risque de défaut du tube neural (spira bifida) et autres défauts de naissance et probablement aussi de pré-éclampsie et autres effets néfastes.

    La carence en vitamine B12 chez les femmes enceintes est un facteur de risque pour des défauts du tube neural et des pertes foetales précoces. On trouve de la vitamine B12 dans les produits animaux et la spiruline. Chez les femmes allaitantes et carencées en vitamine B12, l'apport de la vitamine B12 par le lait maternel peut être si bas que les signes de carences apparaissent chez leur enfant allaité, notamment le retard de croissance, une pauvre fonctionnalité neurocognitive, et le retard développemental (tous peuvent être irréversibles).

    Puisqu'au Bénin, la prévalence des effets indirects des carences est élevée (notamment le retard de croissance intra-utérin, le faible poids à la naissance, l'éclampsie), ceci pourrait indiquer que ces carences existent.

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    - MALNUTRITION ET ACCES A LA SANTE

    L'évolution de la prévalence de la prévalence de la malnutrition est très préoccupante. Pourtant, l'accès des mères et enfants aux services de santé semble s'être améliorés sur la période considérée pour certains indicateurs. Ainsi le taux d'accouchements assistés est passé de 78 à 94% entre 2009 et 2011 et le taux de fréquentation des enfants de 0 à 5ans est passé de 76 à 81% ; de même le nombre de jeunes mères ayant fréquenté l'école ne cesse d'augmenter. Il faut chercher ailleurs l'origine de cette dégradation de la situation.

    Dans le cadre du Programme Elargi de Vaccination (PEV) mis en oeuvre par le Ministère de la Santé et de la Population et conformément aux recommandations de l'OMS, un enfant est considéré comme complètement vacciné s'il a reçu le vaccin du BCG contre la tuberculose, trois doses de DTCoq1 contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche, trois doses du vaccin contre la polio et le vaccin contre la rougeole. D'après le calendrier vaccinal, toutes ces vaccinations doivent avoir été administrées à l'enfant au cours de sa première année. Parmi les enfants enquêtes en 2011, 47,6% des enfants ont effectivement reçu tous les vaccins, contre 42,7% qui ont une couverture partielle et 9,7% aucun vaccin. Aucune amélioration du taux de couverture vaccinale n'est enregistrée par rapport à 2006 (47,1% des 12-23 moins avaient reçu tous les vaccins en 2006). Au contraire le pourcentage d'enfants passant totalement au travers des mailles a augmenté : 9,7% 2011 contre 6,8% en 2006. Or le nombre d'enfants vaccins en 2006 était déjà en régression par rapport à 2001 (59%) de grandes inégalités sont observées d'une région à une autre. Ils sont plus de 25% dans l'Alibori et extrêmement rares dans le Littoral à n'avoir reçu aucun vaccin. Ceci tend aussi à laisser penser que près de 10% des enfants de 0 à 2ans échappent à tout suivi sanitaire et donc aussi à tout suivi nutritionnel.

    Ces travaux antérieurs montrent que les problèmes sont réels et il convient d'adopter une méthodologie appropriée de recherche et d'analyser minutieusement les résultats recueillis.

    SECTION 2 : Méthodologie de recherche et analyse des résultats

    Déclinons la méthodologie et les résultats d'une part et la résolution, construction de l'arbre des problèmes et identification du projet.

    Paragraphe 1 : Méthodologie de l'étude

    Pour atteindre les objectifs fixés, nous avons procéder :

    - A la détermination des outils de collecte de données ; - A la détermination des outils d'analyse des données.

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    1.1 Outils de collecte des données

    Afin d'avoir le maximum d'information, nous nous sommes proposés de procéder à : La recherche documentaire

    Elle consiste à consulter le maximum de documents relatifs à l'alimentation et à la nutrition, les documents antérieurs ayant rapport avec le thème de notre étude et la recherche sur internet et à l'exploitation des informations collectées sur le terrain.

    L'enquête

    Afin d'avoir des données et de mieux cerner les contours de l'alimentation et de la nutrition dans la commune d'Athiémé, nous avons procédé à une enquête qui a consisté à avoir :

    - Un entretien avec les agents et autorités de la mairie

    - Adresser un questionnaire à un échantillon représentatif de la population. Cet échantillon est constitué de cinquante (100) ménages reparti sur les cinq arrondissements que compte la commune

    - Un entretien avec les agents de santé.

    1.2 L'échantillonnage

    Pour avoir la population à enquêter, nous avons choisi un échantillon de cent ménages pris au hasard. La commune d'Athiémé comptant cinq (05) arrondissements, les enquêtés ont été répartis équitablement au sein des arrondissements soit vingt (20) personnes ont été choisies par arrondissement.

    Tableau n°4 : Répartition des enquêtés selon le genre

    Genre

    Femme

    Homme

    Total

    Effectif

    76

    24

    50

    Fréquence en %

    76

    24

    100

    Source : Résultats de notre enquête Juillet 2016

    La lecture de ce tableau montre que plus de 3/4 des personnes interrogées sont des femmes alors que le genre masculin moins du quart. Cet effectif se justifie par le fait que l'alimentation et la nutrition des enfants de 0 à 5 ans concerne un peu plus les femmes que les hommes.

    Rappelons que les outils d'enquête une fois préparés, il est procédé à l'exploitation du guide d'entretien et à l'utilisation du questionnaire afin de mobiliser les données primaires auprès de la population d'enquête. Signalons qu'à l'égard des personnes enquêtées, le questionnaire souvent traduite en langues nationales, a été administré au chef de ménage et les réponses transcrites sur place, à cause du fort taux d'analphabétisme caractéristique du milieu d'étude.

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    1.3 Outils d'analyse des données

    Après l'enquête, il a été procédé à un traitement des données. Pour analyser les résultats, il est fait recours à la statistique descriptive, aux tableaux, à l'analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces pour l'alimentation et la nutrition des populations de la commune.

    En effet, un tableau est un procédé par lequel sont rassemblées des données statistiques dans un ordre précis. Il permet d'avoir une vue globale sur les données qui s'y trouvent.

    1.4 Validité des hypothèses

    Chacune des hypothèses sera valide si 50% au moins des ménages la confirme. Ce taux est choisi parce qu'il correspond à la majorité absolue des personnes enquêtées.

    - L'hypothèse n°1 sera confirmée si l'analyse des résultats de l'étude révèle qu'au moins 50% des enquêtés déclarent que l'insouciance de l'entourage de la femme

    enceinte entraîne un traitement indifférencié accordé aux femmes enceintes

    - L'hypothèse 2 sera confirmée si la majorité absolue estime que l'absence d'information sur la bonne pratique d'allaitement entraîne la mauvaise pratique d'allaitement ;

    - Si au moins 50% des personnes enquêtées considèrent que la faible utilisation des produits locaux à forte valeur nutritive est due à la méconnaissance des règles d'une bonne nutrition.

    Paragraphe 2 : Restitution des données d'enquêtes et analyse

    Il s'agira ici de restituer les résultats issus de nos enquêtes et recherches, les analyser puis procéder à la vérification des hypothèses.

    2.1 Présentation et analyse des données

    Les informations et données primaires recueillies à partir du

    questionnaire sont présentées dans des graphiques de secteurs avant leurs analyses. Les résultats sont présentés en fonction des différentes préoccupations retenues dans le questionnaire et le guide d'entretien. La présentation des données issues du dépouillement manuel de l'enquête, est faite en trois graphiques.L'analyse porte aussi bien sur les données quantitatives recueillies que sur les données qualitatives issues des entretiens et des questions de relance lors des interviews. Elle est faite par rapport à chaque problème spécifique.

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    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    Graphique 1 : Causes de l'indifférence du traitement accordé aux femmes

    Autres

    Insouciance de

    l'entourage de la femme enceinte

    Ignorance des effets de l'entourage sur la santé du futur bébé

    Ce graphique montre que plus de 3/4 des ménages soit 78% reconnaissent l'insouciance de l'entourage de la femme enceinte comme cause de l'indifférence de traitement aux femmes enceintes. 16% pensent que c'est parce que les populations ignorent les effets de l'entourage sur la santé du futur bébé. Il existe dans cet échantillon 6 personnes (6%) pour qui les raisons sont ailleurs.

    Graphique 2 : Causes de la mauvaise pratique d'allaitement

    Absence d'information sur la bonne pratique d'allaitement

    Autres

    Insuffisance de lait maternel

    Il ressort de ce graphiqueque 86 personnes sur les 100 ont reconnu que l'absence d'information sur la bonne pratique d'allaitementest la cause de la mauvaise pratique d'allaitement soit 86%. Pour 10% de ces personnes, c'est l'insuffisance du lait maternel au moment où 4% considèrent que la raison ne se trouve pas dans les précédentes causes.

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    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    Graphique 3 : Causes de la faible utilisation des produits locaux à forte valeur nutritive

    Attrait des aliments étrangers

    Autres

    Méconnaissance des règles d'une bonne nutrition

    Si pour 61%, la méconnaissance des règles d'une bonne nutrition est la raison de la faible utilisation des produits locaux à forte valeur nutritive, 36% y voient l'attrait des aliments étrangers tandis que d'autres y voient la cause ailleurs. La fin de notre présentation débouche

    sur les analyses des données coïncide avec le
    début de la vérification des hypothèses préconçues.

    2.2 Analyse des données collectées et autres informations

    L'utilisation de la matrice SWART (Forces-Faiblesses-Opportunités-Menaces) et autres méthodes d'analyse, dégager de cette analyse les problèmes prioritaires et formuler la problématique de l'alimentation et de la nutrition au niveau de la Commune).

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    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

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    Tableau 5: Forces, faiblesses, opportunités et menaces de la situation alimentaire et nutritionnelle de la Commune d'Athiémé

    Forces

    Faiblesses

    -Diversification agricole (céréales, tubercules, légumineuses et légumes...).

    - Existence de plan d'eau et de ressources hydro-agricoles (existence de 121 bas-fonds)

    -existence de filières agricoles économiquement porteuses (riz, manioc, cultures maraîchères, banane).

    -Existence d'un réseau de marché potentiel dans l'environnement immédiat de la Commune et à proximité du togo.

    -Existence de groupements à caractère économique pour la production agricole ou la transformation de produits agricoles.

    -Existence d'Associations Villageoises d'Epargne et de Crédit

    -Existence d'un Cadre de Concertation Communale en Nutrition

    -Existence d'une ligne budgétaire pour les activités de nutrition dans le Plan de Développement Communal

    - Faible mécanisation de l'agriculture Faible rendement agricole.

    -Production alimentaire insuffisante. -consommation alimentaire pauvre.

    -Faible valorisation des ressources naturelles existantes en particulier les bas-fonds et les marais pour le pâturage, la pisciculture...

    -une faible rentabilité des activités économiques

    -absence de plateau technique pour la prise en charge de la malnutrition dans les centres de santé.

    -Inexistence de Centre Nutritionnel Ambulatoire (CNA) et de Centre Nutritionnel thérapeutique (CNT)

    -paludisme, diarrhée sont fréquentes chez les enfants de 0 à 5 ans

    - mauvais rendement des associations de femmes pour les activités de transformation

    -Non maitrise des techniques de stabilisation des approvisionnements alimentaires des ménages en toute saison et lors des pénuries

    -alimentation non adéquate des enfants de 0 à 5 an (non diversifié et non équilibré) dans les ménages pauvres.

    Opportunités

    Menaces

    Existence de divers programmes de développement mis en oeuvre par CARE, PROTOS...

    Position stratégique (transit des marchandises en provenance du Togo)

    Perturbations climatiques Transhumance

     
     

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    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    2.3Validation des hypothèses

    Hypothèse 1 : l'insouciance de l'entourage de la femme enceinte entraîne un traitement indifférencié accordé aux femmes enceintes

    Les données du graphique 1 montrent que 78% de ménages déclarent que l'insouciance de l'entourage de la femme enceinte est à la basedu traitement indifférencié accordée à celle-ci. Conformément au seuil de décision retenu qui est de 50% pour la validation des hypothèses l'hypothèse n°1 est donc confirmée.

    Hypothèse 2 : l'absence d'information sur la bonne pratique d'allaitement entraîne la mauvaise pratique d'allaitement

    Les résultats présentés dans le graphique 2 montrent que 86% des enquêtés(supérieurs au seuil de décisions)reconnaissent l'absence d'information sur la bonne pratique d'allaitement comme cause de la mauvaise pratique d'allaitement

    La déduction logique est que l'hypothèse 2 est vérifiée.

    Hypothèse 3 : la faible utilisation des produits locaux à forte valeur nutritive est due à la méconnaissance des règles d'une bonne nutrition

    L'analyse des données présentées par le graphique 3 a révélé que pour 61% de la population,la méconnaissance des règles d'une bonne nutrition explique la faible utilisation des produits locaux à forte valeur nutritive.

    Ainsi, l'hypothèse 3 est confirmée.

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    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    CHAPITRE 2 : PRESENTATION GENERALE DU PROJET
    D'AMELIORATION DE LA QUALITE NUTRITIVE DU
    NOURRISSON ET DE LA PETITE ENFANCE

    Il s'agit dans ce chapitre, de présenter de façon globale le projet à travers son contexte, sa vision, sa mission, ses objectifs et de montrer son intérêt. Ce travail se fera en deux sections.

    SECTION 1 : Contexte, vision, mission et objectifs du projet

    Il a été développé d'une part le contexte et d'autre part la vision, la mission et les objectifs du projet.

    PARAGRAPHE 1 : Contexte

    La malnutrition aigüe constitue une source de préoccupation majeure car elle a des effets très néfastes sur la santé des jeunes enfants et en particulier celle des enfants de 0 à 2 ans. Les conseils de prévention sont bien établis mais mal suivis. Alors que l'allaitement de longue durée est la norme locale, la consigne de l'allaitement exclusif n'est pas vraiment suivie et semble-t-il encore moins en 2011 qu'en 2006. 45% des mères d'enfants de 2 à 3 mois respectaient la consigne en 2006 et 39% en 2011 ; 22% des mères d'enfants de 4-5 mois contre 16% en 2011. Beaucoup complémentent le lait avec des aliments de compléments, des tisanes ou de l'eau. Inversement, la part des femmes qui ne complémentent pas l'alimentation des 6-9 mois avec des aliments solides ou semi solides augmente beaucoup (27,7 à 41,9%). Il reste donc beaucoup à faire pour que les mères adoptent de bonnes pratiques. Les expériences passées en matière de suivi nutritionnel ont montré les limites d'approches trop centrées sur les mères et l'enfant sans prise en compte des autres personnes influentes du ménage et de la communauté, comme les ainées et les époux. Les dons de vivres ont aussi brouillé le message de la faisabilité d'une bonne alimentation à partir des aliments locaux. L'implication de relais communautaires est devenue pratique courante en matière de santé et même de nutrition mais sans système de motivations de diverses natures, cette implication n'est durable. Une multiplicité de systèmes de relais coexiste mais cela ne semble pas aller dans le sens d'une meilleure prise en charge locale de la malnutrition.

    Le dépistage de la malnutrition reste peu efficace du fait de la faible implication des structures sanitaires. Il s'ajoute à cela dix pour cents des enfants au moins échappent au système sanitaire. Par ailleurs ni le système de santé ni les centres de promotion sociale ne sont très outillés actuellement pour appuyer les communautés dans la prise en charge de la malnutrition sévère sans complication, que cette prise en charge se fasse en <<foyers>> villageois ou en CNA, et ce sont surtout des ONG et organisations caritatives qui ont développé des actions durables dans ce domaine. Fortiori, la malnutrition aigüe modérée est peu prise en charge par les CPS qui au mieux parviennent à faire quelques séances de

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    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    dépistage et formation au niveau du chef-lieu de leur commune. Le passage à grande échelle de la stratégie de nutrition va donc nécessiter une mobilisation nouvelle et de grande ampleur de tous les acteurs, y compris des collectivités territoriales.

    La prévention de la malnutrition et sa prise en charge en phase sévère suppose un accès régulier et non in extremis des plus démunis au système de santé. Cela suppose la fonctionnalité du fonds sanitaire aux indigents et un accès régulier et sans bureaucratie inutile à ce fonds. Une identification biométrique des mères d'enfants à risque et leur accès gratuit et rapide aux soins de santé et à l'alimentation thérapeutique faciliterait leur recours immédiat aux centres de santé dès l'apparition de symptômes sur elles et leurs enfants. La prévention a un coût inférieur aux traitements curatifs et mettra ces mères en capacité de mieux contribuer au bien-être de leurs enfants.

    La prise en charge de la malnutrition modérée est un défi plus difficile à relever. Outre les habitudes alimentaires à réajuster dans le sens d'une amélioration de la qualité de l'alimentation, il faut aussi que les mères aient à leur disposition les vivres de qualité dont elles ont besoin. Nous avons vu en début de ce chapitre que les vivres ne sont parfois même pas produits localement en qualité suffisante. Pour les ménages les plus pauvres qui tendent à rogner sur la qualité et même la quantité de l'alimentation afin de faire face aux dépenses incompressibles la culture de légumineuses, l'entretien d'un jardin et verger de case et d'un petit élevage de cour et d'un bassin aquacole est à encourager. Beaucoup de crises alimentaires affectent aussi la nutrition de façon sporadique et quand elles ne sont pas de grande ampleur, elles passent inaperçues aux yeux des organisations d'aide. La commune serait mieux placée pour gérer un fonds de secours d'urgence permettant aux victimes de catastrophes localisées, sécheresse et inondations, épizooties et criquets, etc. ainsi qu'à celles de crises sociales sans filets de sécurité de surmonter la mauvaise passe. Mais au-delà de ces mesures, les époux sont à mieux former sur les bienfaits d'une bonne alimentation, y compris sur le plan financier car les dépenses additionnelles de nutrition et prévention évitent des dépenses de santé et des pertes de jours de travail.

    Quant à la malnutrition chronique, elle nécessite dans un premier temps une information pour que même les notables ne soient conscients de sa réalité. En effet, à l'oeil nu, les enfants en retard de croissance semblent bien portants. Les conséquences de ces retards de croissance et leurs implications sur les ménages et la société sont lourdes mais méconnues.

    En 2011, une étude de Plan Bénin a révélé un taux élevé de prévalence (49%) de malnutrition dans la Commune d'Athiémé.

    Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire, en vue de l'obtention d'un master professionnel, nous avons choisi orienter nos travaux sur l'alimentation et la nutrition.

    Au cours de nos enquêtes et investigations, dans la Commune d'Athiémé, cadre choisi à cet effet, les populations ont émis le voeu de juguler la malnutrition par un effort de toute la communauté. Conscientes qu'elles végètent dans la malnutrition, elles décident d'y investir. Faut-il le rappeler, une personne malnutrie est d'abord une perte pour le village avant de l'être

    pour la commune. Si elle est alimentée et nourrie correctement, elle apportera une plus-value

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    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    à la localité. Pour ces communautés, dans les temps anciens, l'éducation et la bonne santé d'un enfant n'est pas l'affaire de ses parents uniquement mais celle de toute la communauté. Pour elles, ce serait une occasion de retrouver cette solidarité.

    Dans le but d'aider à la réalisation de leurs voeux et souhaits, nous avons décidé de fédérer leurs efforts pour l'amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé.

    PARAGRAPHE 2 : Vision, mission et objectifs du projet

    Il s'agit de présenter successivement la vision, la mission et les objectifs du projet.

    2.1 Vision

    Faire de l'alimentation et de la nutrition, un investissement durable pour les habitants de la commune d'Athiémé.

    2.2 Mission

    y' faciliter et appuyer toute initiative de promotion de l'alimentation, la nutrition et

    la sécurité alimentaire dans la commune ;

    y' améliorer les trois dimensions de la malnutrition des enfants de 0 à 2 ans ;

    y' améliorer les connaissances de la population en matière d'alimentation et de

    nutrition ;

    y' Contribuer à la prise en charge des enfants souffrant de malnutrition sévère pour

    la récupération de leur poids avant la fin du projet ;

    y' Mettre en place dans les villages un mécanisme communautaire de gestion des

    références des cas des enfants souffrant de malnutrition aigüe sévère ;

    y' Valoriser les produits locaux à forte capacité nutritive.

    2.3 Objectifs du Projet

    Les objectifs sont de deux types : l'objectif général et les objectifs spécifiques.

    2.3.1Objectif général

    Objectif du projet :contribuer à l'amélioration de la situation alimentaire et nutritionnelle des enfants de 0 à 5 ans.

    2.3.2Objectifs Spécifiques

    Les trois objectifs spécifiques de ce projet sont : Objectif spécifique n°1

    Encourager l'accès à un traitement alimentaire favorable et différencié aux femmes enceintes.

    Objectif spécifique n°2

    Développer la bonne pratique d'allaitement chez les femmes allaitantes.

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    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    Objectif spécifique n°3

    Accroître la qualité nutritive des aliments à travers le moringa, le soja, le fretin et le champignon

    SECTION 2 : Intérêt du projet et revue spécialisée

    Une fois l'intérêt du projet identifié, la revue spécialisée est complétée le contenu de cette section.

    PARAGRAPHE 1 : Intérêt du projet

    La nécessité de lutter contre la malnutrition n'est plus à démontrer. Ses conséquences sont désastreuses.

    En effet, la malnutrition est un état physiologique pouvant devenir pathologique dû à une carence ou à une consommation excessive d'un ou plusieurs éléments nutritifs. Un sujet court le risque de souffrir de malnutrition lorsque l'apport calorique ou l'équilibre nutritionnel ne sont pas conformes à ses besoins. Si l'alimentation est trop pauvre en calories, les réserves de graisses de l'organisme, puis celles de protéines des muscles sont utilisées pour fournir de l'énergie. En cas de carence prolongée, le corps devient trop faible pour avoir un métabolisme normal et combattre les infections.

    Les enfants, en particulier ceux de moins de cinq ans, sont plus sensibles aux conséquences d'une malnutrition que les adultes. Ils souffrent notamment de carences protéiques, dont les formes les plus courantes sont le marasme et le kwashiorkor, des maladies mortelles rencontrées dans tous les pays en voie de développement. Le marasme survient lorsque les nouveau-nés sont sevrés trop rapidement et consomment une nourriture pauvre en énergie et en éléments nutritifs. Ces enfants souffrent également d'infections chroniques (notamment des gastro-entérites) dues à de mauvaises conditions d'hygiène, soignées de manière purement symptomatique par de l'eau ou de l'eau de cuisson de riz. Les enfants souffrant de marasme ont un poids très inférieur à la normale et ne possèdent ni graisses ni muscles. Le kwashiorkor survient aussi après un sevrage tardif lorsque le lait maternel est remplacé par une alimentation traditionnelle, riche en féculents mais pauvre en protéines. Il se manifeste souvent à la suite d'une infection aiguë. La maigreur des enfants est souvent masquée par une rétention d'eau qui leur donne un visage en forme de lune et un ventre gonflé.

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    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    Aussi, un enfant malnutri devient un enfant taré dont les facultés ne sont pas bien développées ultérieurement.

    Avec la moitié de sa population (49%) végétant dans la malnutrition, la Commune d'Athiémé est l'une des communes les plus touchées au Bénin. Il urge d'engager des actions pour renverser cette situation qui ne saurait durer.

    La revue spécialisée éclaire davantage sur certains aspects clés du sujet. PARAGRAPHE 2 : Revue spécialisée

    Selon l'EDS 2006 (INSAE et Macro International Inc. 2007), au Bénin, plus de deux enfants de moins de 5 ans sur cinq (43)accusent un retard de croissance (21%sous la forme modérée, 22% sous forme sévère). Les résultats provisoires de l'EDSIV conduite en 2011 ne laissent attendre aucune amélioration : 45% des enfants sont en retard de croissance et le retard sévère touche 28% des enfants de moins de 5 ans.

    Il existe des variations importantes selon l'âge de l'enfant. Pendant les premiers 24 mois de la vie de l'enfant, la proportion d'enfants atteints du retard de croissance augmente rapidement pour se stabiliser autour de 45% à partir de 24 mois.

    La population rurale est plus atteinte de la malnutrition chronique que la population urbaine (46,9 vs 36,1%) ; les enfants des ménages les plus pauvres sont plus atteints ainsi que ceux dont la mère est mal nourrie elle-même ou dont le niveau d'instruction est bas. Nous verrons plus loin qu'il existe des grandes différences selon les départements.

    Au Bénin, 8,4% des enfants de moins de 5ans étaient atteints de malnutrition aiguë lors de l'EDSIII et ce taux est remonté à 16%en 2011. Contrairement au retard de croissance, la prévalence de la malnutrition aiguë est plus élevée parmi les enfants de 0 à 24 mois et diminue après avec l'âge. Les plus jeunes sont plus prompts à perdre du poids en situation de crise (maladie, réduction alimentaire, stress).

    La malnutrition aiguë est importante aussi bien en milieu rural (8,8%) qu'en milieu urbain (7,6%). Il existe une relation entre le niveau d'instruction de la mère ainsi que le niveau socio-économique et l'émaciation de l'enfant. Comme pour la malnutrition chronique, il existe des grandes différences des taux de malnutrition aiguë entre les départements.

    La répartition géographique de ces deux types de malnutrition met en évidence une force incidence du retard de croissance dans les départements de l'Alibori, de la Donga et du Plateau (près de 60%de retard de croissance dont 40%de retard sévère). Les départements à forte population urbaine du littoral et de l'Ouémé sont un peu moins touchés. Néanmoins on peut affirmer que le retard de croissance est un phénomène qui se généralise sur l'ensemble du territoire. L'émaciation touche une part assez constante des enfants d'un département à l'autre sauf dans le littoral où son incidence est plus faible.

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    L'évolution de la malnutrition chronique est accablante. Elle touchait 21% des enfants en 1996 et touche 45% des enfants en 2011 (si les résultats provisoires sont confirmés). Pour ce qui est des fluctuations de la prévalence de la malnutrition aiguë depuis 19964, il faut interpréter ces données avec prudence, puisque l'émaciation est un phénomène ponctuel et est sensible aux crises et fluctuations saisonnières. La prévalence qui semblait stagner autour de 8% est remontée à 16%. Les crises alimentaires consécutives aux hausses de prix et les inondations de 2010 pourraient être incriminées.

    - En termes de malnutrition chronique, le département de l'Alibori a vu sa situation se dégrader très rapidement. Il était en tête en 2006 avec plus de 50% d'enfants en retard de croissance et cette situation ne s'est pas améliorée depuis. Les conditions agro-climatiques pourraient avoir contribué à une dégradation de la situation des ménages.

    - L'état nutritionnel des enfants a connu une évolution similaire dans l'Atacora qui a rattrapé l'Alibori. Là aussi, il y a moins d'enfants en sous poids mais plus d'enfants en retard de croissance (50%) du fait de stress répétés.

    - Dans le département du plateau également, la situation s'est dégradée fortement.

    - Un nivellement généralisé par le bas s'observe puisque même dans le département du littoral, le retard de croissance a connu un accroissement spectaculaire pour atteindre 40% en 2011.

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    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    .

    DEUXIEME PARTIE :

    FAISABILITE ET SUIVI EVALUATION

    DU PROJET

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    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    CHAPITRE 1 : ETUDE DE FAISABILITE

    Il a été question dans ce chapitre de déterminer la faisabilité du projet par des méthodes et procédés appropriés.

    SECTION 1 : Analyse de l'environnement et stratégie communautaire

    Le paragraphe 1 de cette section a fait l'analyse de l'environnement avant que le chapitre 2 ne montre la stratégie.

    PARAGRAPHE 1 : Analyse de l'environnement

    La Commune d'Athiémé, une des six Communes du

    département du Mono, est située à environ 8km de la ville de Lokossa (par l'axe Lokossa-Athiémé-Cotonou) et à 110 km de la ville de Cotonou. Elle couvre une superficie de 238 km2 soit 14,83 % du département du Mono (RGPH2, INSAE 2002). Elle est limitée au Nord par la Commune de Lokossa, au Sud par la Commune de Grand-Popo, à l'Est par la Commune de Houéyogbé et à l'Ouest par la République togolaise avec laquelle, elle partage une frontière naturelle qu'est le fleuve Mono. Ce fleuve qui sort souvent de son nid et détruit tout sur son passage. Les produits agricoles, fruit d'intenses labeurs des populations sont dévastés en un laps de temps. La crue du fleuve mono a fait ses preuves de destruction sauvage encore cette année 2016. Sa population est estimée à 56 483 selon le dernier recensement de la population15. Une population à essentiellement agricole dans les 61 villages que compte la commune. La transhumance vient détruire les maigres espoirs des populations. Tout ceci dégrade le niveau de vie des populations et engendre la pauvreté.

    Au Bénin, plus de 2 enfants d'âge préscolaire sur 5 souffrent de retard de croissance (43%) selon les données de l'Enquête Démographique de Santé (EDS 2006). Dans les 61

    15 INSAE 2013: Recensement Général de l'Habitat et de la Population, 4ème édition (RGPH4)

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    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    villages que compte la Commune, la prévalence globale du retard de croissance des enfants de 0 à 5 ans est de 24%, la prévalence de l'émaciation pour cette même cible dans ces zones a atteint 5,3%. De ce qui précède, la situation nutritionnelle des enfants de 0 à 5 ans dans la commune est préoccupante. Par conséquent, ils sont plus vulnérables aux maladies car la malnutrition affaiblit leur système immunitaire et occasionne ainsi de grandes souffrances physiques voire psychologiques.

    Il ressort des résultats de notre enquête, que les maladies infantiles les plus fréquentes sont le paludisme, les Infections Respiratoires Aigües, les affections gastro intestinales, l'anémie et la diarrhée. En se référant au rapport de l'annuaire des statistiques sanitaires en 2013, ces affections rencontrées en consultation et en hospitalisation chez les enfants de moins de 5 ans peuvent être classées dans l'ordre décroissant ci-après: paludisme (45,1%); Infection Respiratoire Aigüe (16,9%); anémie (8,9%); autres affections gastro-intestinale (6,1%), diarrhée (4,7%).

    Soulignons également que des informations collectées, les ménages en insécurité alimentaire vivent généralement dans des conditions sanitaires et d'habitats précaires. L'insalubrité à l'intérieur et à proximité des maisons favorisent la propagation des maladies infectieuses notamment la diarrhée chez les enfants qui, à leur tour, deviennent des causes déterminantes de la malnutrition.

    PARAGRAPHE 2 : Stratégie communautaire

    Pour atteindre les objectifs précités, l'ONG développera des stratégies qui tiennent compte du contexte et des réalités socio-culturelles de la commune d'intervention et suivant des principes de mise en oeuvre. C'est pourquoi, il s'appuiera sur les Associations Villageoises d'Epargne et de Crédit (AVE&C) qui constituent, l'une des bonnes portes d'entrée pour la mobilisation sociale et pour toutes autres activités de développement. Ces organisations communautaires de base (OCB) disposent d'une bonne organisation institutionnelle et des capacités de mobilisation dont le présent projet a besoin pour atteindre ses cibles. C'est partant de ces conditions que l'ONG a choisi de les mettre au centre de ses activités. Elles constitueront avec d'autres organisations communautaires de base dynamiques, des points focaux de nutrition dans les villages d'intervention. Avec leur organisation en réseau au niveau communal, elles constitueront une chaîne de diffusion des bonnes pratiques nutritionnelles et alimentaires identifiées dans les communautés.Elles représentent une force au niveau des communes et pourront faire le plaidoyer et le lobbying pour l'insertion de la nutrition dans les PDC. Au sein de ces associations, on trouve les mères d'enfants, les femmes enceintes, allaitantes, les grand-mères et toutes autres cibles. On développera au niveau de ces associations de façon plus simple et sans trop de moyens financiers,des mécanismes de prise en charge de la malnutrition et autres maladies infantiles.

    Mises à part ces associations, L'ONG travaillera avec les services déconcentrés regroupés au niveau du cadre de concertation multi acteurs pour un développement de synergies d'actions.

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    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    Cette collaboration facilitera la mise en oeuvre de certaines activités dont les compétences ne se retrouvent pas au sein de l'équipe. Cette synergie qui sera développée réduira à coup sûr les ressources financières à engager s'il s'agissait de solliciter des prestations. L'ONG valorisera les expertises internes des différents acteurs impliqués de manière à réduire les coûts des actions.

    L'ONG développera l'approche `'faire faire» `'faire avec» pour renforcer les capacités des acteurs en matière de la prévention des maladies infantiles et de sécurité alimentaire afin qu'à la fin du projet, les communautés elles-mêmes puissent continuer la prise en charge de la malnutrition.

    Pour le changement de comportements, il sera développé une batterie de communications sous toutes ses formes (radios communautaires, causeries, chants à thèmes etc) pour influencer les mauvaises pratiques alimentaires et nutritionnelles au niveau des ménages.

    Au total, le travail en synergie avec tous les acteurs impliqués dans le projet, le transfert de compétences, la mutualisation des ressources, la responsabilisation des acteurs communautaires, la large diffusion des bonnes pratiques alimentaires et nutritionnelles à travers différents canaux de communication sont les stratégies que développera l'ONG pour l'atteinte des différents objectifs du projet.

    Notre stratégie consiste à organiser les mères et les grands-mères des villages sélectionnés afin que tous participent au bien-être des enfants de moins de cinq (5) ans du village. Il y aura des prises de poids régulières des enfants. L'enfant qui sera malnutri sera suivi assidument et les repas nécessaires mis à sa disposition. Une cotisation volontaire des habitants du village permettra de mettre les moyens financiers à la disposition des mères et grands-mères.

    Toutefois, un fonds de cent cinquante mille (150 000) sera mis à la disposition de chaque village pour les diverses activités. Il y aura également un champ de moringa que la communauté mettra en place.Les enfants dépistés de Malnutrition Aigüe Sévère (MAS) seront évacués à vers le CHD de Goho pour leur prise en charge. Un fonds spécial sera réservé pour ces évacuations.

    SECTION 2 : Etude organisationnelle, juridique et financière

    A la suite de l'étude organisationnelle et juridique (paragraphe 1), c'est l'étude financière qui a été faite (paragraphe 2).

    PARAGRAPHE 1 : Etude organisationnelle et juridique

    L'Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé est un projet d'Organisation de la Société Civile (OSC) à caractère social. Il a son siège au Chef-lieu de la commune d'Athiémé, département du Mono, Tél : 95 93 94 45 / 97 13 23 65 ; Email : tibgag@ gmail.com. Il peut être transféré en tout autre lieu en cas de nécessité.

    Ce projet a une durée de vie de quatre ans (2017-2020).

    1.1 Présentation de l'équipe du projet

    Pour la mise en oeuvre diligente et efficiente du projet, l'ONG mettra en place dans la commune, une équipe pluridisciplinaire de cinq (05) membres de profils divers (nutritionniste

    43

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    et assistant social/infirmier). Cette équipe est supervisée par un ingénieur agro nutritionniste ayant de solides expériences en nutrition communautaire. Il apportera aux quatre (04) autres membres de l'équipe, des appuis au plan technique, assurera le contrôle de la qualité des interventions, animera le cadre de concertation et sera chargé de la production des différents rapports contractuels validés par le responsable du projet. Chaque membre de l'équipe animera cinq (05) villages. Il sera chargé de la mobilisation sociale, collaborera avec les différents acteurs (les agents de santé, de la promotion sociale et du secteur agricole), les membres du comité de surveillance de l'alimentation et de nutrition (CSAN) intervenant dans le secteur de la nutrition. Dans cette commune, l'équipe apportera un appui intense afin d'asseoir les bases d'un ancrage social et de pérennisation des actions liées à l'alimentation et la nutrition. Tout ceci sous le contrôle du Chef du Projet chargé de la coordination, de la gestion financière et des ressources humaines.

    L'équipe se retrouve en début ou fin de semaine pour planifier les activités hebdomadaires issues du cadre de performance retenu. A chaque fin de mois, l'équipe organise sous la supervision du responsable du projet une rencontre d'évaluation des activités du mois précédent et de planification des activités du mois suivant. Cette instance est un creuset d'échanges qui contribue à l'amélioration de la qualité des interventions et réduit les imperfections.

    Elle travaillera en synergie avec le cadre de concertation multi acteurs de nutrition en partageant avec lui les planifications trimestrielle, mensuelle et hebdomadaire.

    Chaque animateur disposera d'une moto, des boîtes à images et tous autres outils de travail pour les activités de mobilisation sociale et de sensibilisation.

    Aussi, faut-il souligner que la Direction Exécutive sera impliquée dans le suivi des activités mises en oeuvre dans les soixante-un (61) villages chaque trimestre.

    Au total, l'ONG mettra en place une (01) équipe pluridisciplinaire de six (06) membres. Il s'agit d'un Chargé de Projet, d'un Superviseur et de quatre animatrices ayant de solides expériences en animation communautaire et dans le domaine de la nutrition communautaire.

    Equipe du projet

    Poste:Chef du Projet

    Effectif : 01

    Temps d'emploi : permanent

    Qualification : Master avec Cinq (05) années d'expérience au moins en nutrition communautaire.

    Définition des charges et responsabilités du Superviseur /

    y' Assurer la coordination, le suivi de la planification, l'exécution, la supervision générale de l'ensemble des activités ;

    y' Assurer la bonne gestion administrative et des ressources humaines ;

    44

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    y' Assurer la bonne gestion financière ;

    y' Assurer la gestion comptable, budgétaire, analytique, financière et matérielle selon les

    procédures mises en place et la co-signature des chèques ;

    y' Appuyer les différentes animatrices dans l'orientation, le suivi et l'évaluation des

    travaux ;

    y' Susciter et participer à l'élaboration de fiches de nouveaux projets pour la recherche

    de financement ;

    y' Entretenir de bonnes relations avec les différents partenaires techniques et financiers ;

    y' Assurer la communication autour du projet ;

    y' Veiller à la mobilisation des différents acteurs ;

    y' Veiller au respect du calendrier ;

    y' Diriger la concertation mensuelle de l'équipe du projet.

    Poste:Superviseur

    Effectif : 01

    Temps d'emploi : Permanent

    Qualification : Master avec quatre (04) années d'expérience au moins en nutrition communautaire.

    Définition des charges et responsabilités du Superviseur /

    y' Suivre la réalisation de l'étude de référence;

    y' Coordonner le recensement et l'actualisation périodique des cibles du projet au niveau de tous les villages de la commune ;

    y' Saisir et tenir les bases de données issues des recensements et actualisations des cibles; y' Elaborer les planifications mensuelles, trimestrielles et annuelles; y' Tenir les réunions d'évaluation et de planification hebdomadaires ; y' Coordonner la mise en place des Comités de Surveillance Alimentaire et

    Nutritionnelle ;

    y' Coordonner la formation des Comités de Surveillance Alimentaire et Nutritionnelle ; y' Coordonner la réalisation des enquêtes de Déviance Positive; y' Coordonner l'ouverture de Foyers d'Apprentissage et de Récupération Nutritionnelle (FARN) ;

    45

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    V' coordonner l'organisation des assemblées villageoises d'échanges et de partage avec les communautés sur la réalisation des activités et sur le projet ;

    V' appuyer les animatrices dans l'organisation des séances d'animation adressées aux mères ;

    V' appuyer les animatrices dans l'organisation des séances d'animations adressées aux grands-mères ;

    V' organiser une (01) supervision/appui par village d'intervention et par mois pour les animateurs évoluant sur le projet ;

    V' appuyer l'organisation de la formation des Mères modèles en nutrition communautaire ;

    V' appuyer l'organisation de la formation des grand-mères leaders pour devenir Animatrices des grand'mères ;

    V' appuyer les animatrices dans l'organisation d'un dépistage trimestriel des cas de malnutrition ;

    V' coordonner la récupération des enfants malnutris modérés grâce à l'intervention du projet ;

    V' coordonner la récupération des enfants malnutris aigus sévères grâce à l'intervention

    du projet ;

    V' Coordonner et faire le suivi post FARN des enfants réhabilités au Foyer ;

    V' appuyer la promotion de l'allaitement maternel exclusif en direction des mères et femmes enceintes de la zone d'intervention du projet ;

    V' Préparer, suivant les périodicités mensuelles, trimestrielles et annuelles, un rapport d'activités rendant compte de la mise en oeuvre du programme conformément aux canevas retenu d'accord partie avec les partenaires ;

    V' Documenter et capitaliser toutes les expériences acquises au cours de la mise en oeuvre du projet;

    V' Animer les réunions trimestrielles avec le Cadre de Concertation Communal (Secteur Communal du Développement Agricole, CPS, Elus locaux, Centres de Santé) ;

    V' Elaborer les TDR des différentes activités de formation et de réunion;

    V' appuyer la mise en place des comités de mutualisation de risque de la malnutrition dans les villages ;

    V' appuyer les comités de gestion des mutuelles dans la veille de la distribution des coupons pour les enfants malnutris aigus sévères grâce au mécanisme de mutualisation ;

    46

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    y' coordonner l'exploitation du partenariat existant entre les Mairies et les Radios locales pour la production/réalisation des émissions, sketches et autres pour la promotion de la nutrition ;

    y' mettre en oeuvre toutes autres activités utiles à l'atteinte des résultats du projet.

    y' coordonner la mise en oeuvre de activités de planification familiale; y' coordonner la formation des comités de mutualisation sur la gestion et le fonctionnement de la mutuelle ;

    y' coordonner la formation spécifique des membres du comité de mutualisation sur la gestion et le fonctionnement de la mutuelle.

    Poste:Animatrice/Point Focal

    Effectif : 04

    Temps d'emploi : Permanent

    Qualification : Licence avec deux (02) années d'expérience en animation communautaire et/ou nutrition communautaire.

    Attributions de l'Animatrice :

    y' assurer le déroulement des activités du projet dans quinze (15) villages (une animatrice aura 16 villages)

    y' Animer des communautés villageoises dans lesquelles, elle encadre les enfants de 0 à 59 mois;

    y' Participer activement à l'étude de référence;

    y' Recenser et actualiser périodiquement les cibles du projet au niveau des villages relevant de ses compétences territoriales;

    y' former les Comités de Surveillance Alimentaire et Nutritionnelle (CSAN) sur la déviance positive et la nutrition communautaire ;

    y' Réaliser six (06) Enquêtes de Déviance Positive (EDP) soit une EDP par village ; v appuyer la communauté dans la sélection : des mères modèles, des grand mères

    leaders, des Animatrices des Grand'mères, des catalyseurs et des Personnes Influentes; y' appuyer les communautés à ouvrir les Foyers d'Apprentissage et de récupération

    Nutritionnelle (FARN) dans les villages relevant de sa responsabilité géographique ;
    y' organiser les assemblées villageoises d'échanges et de partage avec les communautés

    sur la réalisation des activités et sur le projet chaque trimestre ;

    47

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    y' organiser chaque trimestre la formation des Mères Modèles des villages relevant de

    ses compétences territoriales en nutrition communautaire ; y' organiser chaque trimestre la formation des Mères Modèles des villages relevant de

    ses compétences territoriales en nutrition communautaire ; y' organiser la formation des catalyseurs des villages relevant de ses compétences

    territoriales à l'utilisation des outils de discussion de groupe ; y' organiser la formation des Personnes Influentes des villages relevant de ses

    compétences territoriales à l'utilisation des infographies ;

    y' organiser des séances d'animation adressées aux mères ;

    y' réaliser le suivi et la sensibilisation des femmes enceintes une fois par trimestre et par village ;

    y' réaliser le suivi des mères d'enfants de moins de six (6) mois à la pratique de l'AME; y' Organiser des séances d'animation adressées aux adolescentes et ceci une fois par mois et par village ;

    y' organiser des séances d'animation adressées aux grands-mères et ceci une fois par mois et par village ;

    ü animer des espaces d'échange entre mères d'enfants et grand mères;

    y' organiser le dépistage trimestriel par village d'intervention et par trimestre ;

    y' organiser le suivi mensuel de croissance des enfants de 6 à 24 mois;

    y' réaliser des Visites à Domicile pour appuyer la récupération des enfants malnutris

    modérés dépistés par village grâce à l'intervention du projet ;

    y' Faire le suivi post FARN des enfants réhabilités au Foyer ;

    y' organiser la référence des enfants malnutris aigus sévères au CNT ;

    y' faire la promotion et le suivi de la pratique de l'allaitement maternel exclusif en

    direction des mères d'enfants de moins de six (6) mois et femmes enceintes par

    village;

    y' faire la promotion de messages clés en direction des grands-mères par village,

    concernant le bien-être des femmes enceintes et de leurs petits-enfants ;

    y' Prendre en charge les aspects alimentaire, nutritionnelle, sanitaire et sociale des

    adolescentes, femmes enceintes ;

    ü Faciliter la mise en place des comités de mutualisation de risques de la malnutrition ;

    ü Assurer la formation des comités de mutualisation sur la gestion et le fonctionnement de la mutuelle ;

    48

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    V' Assurer la formation spécifique des membres du comité de mutualisation sur la gestion et le fonctionnement de la mutuelle ;

    V' Suivre la distribution des coupons pour les enfants MAS grâce au mécanisme de mutualisation et rendre compte aux supérieurs hiérarchiques ;

    V' faciliter les supervisions-suivi-évaluations organisées ou recommandées par les partenaires ;

    V' préparer et soumette au superviseur, suivant les périodicités mensuelles, trimestrielles et annuelle un rapport d'activités dans les villages de son ressort territorial ;

    V' documenter et capitaliser toutes les expériences acquises au cours de la mise en oeuvre du projet;

    V' participer aux réunions avec le personnel de santé et les acteurs sociaux (SCDA, CPS, Elus locaux, Centres de Santé) ;

    V' exploiter le partenariat existant entre les Mairies et les Radios locales pour la production/réalisation des émissions, sketches et autres pour la promotion de la nutrition

    V' mettre en oeuvre toutes autres activités utiles à l'atteinte des résultats du projet dans la zone de couverture en collaboration avec le superviseur et l'animatrice responsable de zone.

    V' préparer et soumette au superviseur la planification hebdomadaire des activités dans les villages de son ressort territorial ;

    V' participer aux réunions mensuelles d'évaluation et de planification des activités ;

    V' participer aux réunions hebdomadaires d'évaluation et de planification des activités ;

    V' Appuyer les communautés d'intervention dans le domaine de l'élevage et de l'agriculture ;

    V' Appuyer les communautés d'intervention en matière de transformation agro-alimentaire.

    49

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    1.2 Organigramme de l'Exécutif

    Figure 4 : Organigramme de l'Exécutif

    Chef du Projet

    Superviseur

    Animatrice 1

    Animatrice 2

    Animatrice 3

    Animatrice 4

    Source : Réalisé par nous-mêmes

    PARAGRAPHE 2 : Etude financière

    Il s'est agi dans ce paragraphe de voir les recettes, les dépenses ainsi que la prévision générale.

    2.1 Prévision des recettes

    Les recettes sont les sources de financement et proviennent de trois sources. Il

    s'agit :

    - du promoteur ;

    - de la communauté bénéficiaire car un projet sans participation de la communauté n'est pas viable ; et

    - des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) qui sont entre autres la Banque, la Mairie, les donateurs.

    50

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    2.2Prévision desdépenses

    Elle couvre les treize (13) rubriques nécessaires pour l'aboutissement heureux du projet. Il s'agit entre autres du déplacement des membres de l'équipe ainsi que leur rémunération, de la mise en place des champs de moringa et de la Mise en place d'un fonds d'évacuation des enfants malnutris aigus sévère

    2.3Prévision du coût global du projet

    Il s'agit de faire le point des dépenses à réaliser dans le cadre du projet et leurs sources de financement. Ce point est consigné dans le tableau ci-après :

    51

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    Tableau 6 : Coût global du projet (les montants sont exprimés en FCFA).

    Eléments

    Contribution du Promoteur

    Contribution

    de la
    communauté

    Apport des

    PTF

    Détails

    Total

    Achat de motos à l'équipe

    00

    00

    3 000 000

    6motos*500000

    3 000 000

    Achat

    ordinateur pour

    Chef projet et
    Superviseur

    600 000

    00

    00

    300000*2

    600 000

    Achat des

    accessoires informatiques et bureaucratiques

    400 000

    00

    00

    -

    400 000

    Perdiem des

    animatrices

    00

    00

    9 600 000

    50000*4*48mois

    9 600 000

    Perdiem Superviseur

    00

    00

    2 880 000

    60000*1*48mois

    2 880 000

    Perdiem Chef Projet

    00

    00

    3 840 000

    80000*1*48

    3 840 000

    Carburant pour déplacement

    00

    00

    2 880 000

    10000*6*48

    2 880 000

    Emission radiophonique

    00

    00

    160 000

    20000*8

    160 000

    Intrants de

    dépistage

    300 000

    00

    00

    50000*6

    300 000

    Mise en place des champs de moringa

    50000

    33 550 000

    00

    50000+(500000*61) +(50000*61 village)

    33 600 000

    Prise en charge

    du cadre de
    concertation

    00

    00

    1 200 000

    5000*15*16trimestre

    1 200 000

    Mise en place

    du Fonds de
    roulement

    00

    00

    9 150 000

    150000*61

    9 150 000

    Mettre en place

    un fonds
    d'évacuation

    des enfants

    malnutris aigus

    sévère

    00

    00

    1 000 000

    -

    1 000 000

    Coût global

    1 350 000

    33 550 000

    33 710 000

    -

    68 610 000

    Source : Réalisé par nous-mêmes

    52

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    CHAPITRE 2 : SUIVI-EVALUATION DU PROJET

    SECTION 1 : Cadre logique du projet et processus de planification

    Cette première section de la deuxième partie présente le cadre logique du projet et la planification des activités.

    PARAGRAPHE 1 : Cadre logique

    Le cadre logique est un tableau ou une matrice qui présente un projet de façon globale.

    53

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    Tableau 7 : Cadre logique du projet

    Logique

    d'intervention

    Résultats

    Activités

    Indicateurs

    Sources de
    vérification

    Hypothèses

    Objectif du projet :

    la situation alimentaire et nutritionnelle des enfants de 0 à 5 ans

    -

    8125 enfants de 0-5 ans ont vu leur situation alimentaire te nutritionnel se renforcer

    -Rapports d'activités -Rapport d'évaluation finale du projet

    Le Projet a obtenu le financement L'appropriation effective du projet par les

    communautés notamment les mères et les grand-mères

    l'amélioration de la situation alimentaire et nutritionnelle des enfants de 0 à 5 ans

    Objectif spécifique1 :

    la prise en charge alimentaire, nutritionnelle, sanitaire et sociale des femmes enceintes est améliorée

    Organiser des Assemblées

    Générales villageoises

    d'information et de
    sensibilisation sur le projet

    1220 femmes enceintes ont un régime alimentaire et nutritionnel satisfaisants -61 AG (dans chaque village) -8 émissions

    réalisées

    -122 grands-mères sont identifiées et formés

    122 mères modèles sont identifiées et formés

    122 grands-mères et pères formés

    -61 séances desensibilisatio nspour chaque activité de sensibilisation

    Rapport à mi-parcours Liste de présence PV des séances Rapport d'évaluation

    L'entourage de la femme enceinte (Les époux, grands-mères et membres familles des femmes enceintes) et elles-mêmes accordent un intérêt spécial au régime alimentaire et nutritionnel de la femme enceinte

    encourager l'accès à traitement alimentaire favorable et différencié aux femmes enceintes.

    Réaliser des émissions

    radiodiffusées sur

    l'alimentation du

    nourrisson et du petit
    enfant.

    Identifier et former les

    grands-mères

    Identifier et former les

    mères modèles sur la
    prévention et la prise en charge de la malnutrition

    Former les grands-mères et

    les pères sur les effets
    néfastes d'un faible poids à

    la naissance sur les
    enfants

    Sensibiliser les femmes

    enceintes sur une
    alimentation en qualité et

    quantité, la charge de

    travail et le besoin de
    repos

    Sensibiliser les femmes

    enceintes sur la

    supplémentation en fer,
    acide folique, vitamine A et en iode

    Sensibiliser les femmes

    enceintes sur la nécessité de faire les consultations prénatales

    54

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    Logique

    d'intervention

    Résultats

    Activités

    Indicateurs

    Sources de
    vérification

    Hypothèses

    Objectif

    la pratique d'allaitement s'est améliorée

    Promouvoir la mise au sein précoce dans l'heure qui suit la naissance

    1220 mères ayant adopté de bonnes pratiques d'allaitement

    -75% de mères ayant allaité dans l'heure qui suit la naissance

    -122 séances d'IEC sur l'allaitement

    Rapport d'activités

    Rapport annuel du projet

    Enquêtes des 24 heures

    Les mères délaissent les tisanes et les mauvaises pratiques en matière de l'allaitement

    Promouvoir l'allaitement maternel exclusif pour les enfants de 0 à 6 mois

    Spécifique2 :développe

    r la bonne pratique d'allaitement chez les mères d'enfants

    Promouvoir les techniques d'allaitement maternel dans les conditions normales et anormales

    Promouvoir les techniques de préparation et d'administration des aliments de complément à haute valeur nutritive diversifiée et de fréquence adéquate

    Objectif Spécifique3 :

    Les populations ont intégré les nutriments locaux à forte valeur nutritive dans leur alimentation

    Sensibiliser la population sur l'importance du moringa, du soja, du

    et du champion

    régimefretin

    Les produits locaux constituent au moins 50% du

    alimentaire

    -122 sensibilisations sur les produits locaux

    -61 champs de production de moringa installés

    -61 sessions de formation

    -Rapportannuel du projet

    -Evaluation finale

    -Rapport sur les champs d'écoles

    -album Photos

    -CD vidéo

    La communauté adopte les aliments locaux à fort contenu nutritif

    Accroître la qualité nutritive à travers le moringa, le fretin et le champignon

    Installer des champs

    écoles de production de moringa

    Organiser des sessions de formation sur la reconnaissance des signes de danger conduisant à la prise de décision de recours aux soins de santé

    Source : Réalisé par nous-mêmes

    55

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    Paragraphe 2 : Ordonnancement des activités et élaboration du calendrier du projet Dans ce paragraphe, les activités sont ordonnés et le calendrier d'exécution du projet établi. 2.1 Ordonnancement des activités

    Le tableau ci-après renseigne sur l'ordonnancement des activités.

    56

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    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    Tableau n°8 : Ordonnancement des activités

    Activités

    Responsable

    Quand

    Situation

    1

    Organiser des Assemblées Générales villageoises d'information et de sensibilisation sur le projet

    Animateurs

    Au début du projet

    Bien informer et sensibiliser les populations

    2

    Réaliser des émissions radiodiffusées sur l'alimentation du nourrisson et du petit enfant

    Chef du Projet et Superviseur

    Au début du projet

    8 émissions réalisées

    3

    Identifier et former les grands-mères

    Animateurs

    Au cours de

    l'Assemblée Générale

    122 grands-mères sont identifiées et formés

    4

    Identifier et former les mères modèles sur la prévention et la prise en charge de la malnutrition

    Animateurs

    Au cours de

    l'Assemblée Générale

    122 mères modèles sont identifiées et formés

    5

    Former les grands-mères et les pères sur les effets néfastes d'un faible poids à la naissance sur les enfants

    Animateurs

    Au cours d'une séance de sensibilisation

    122 grands-mères et pères formés

    6

    Sensibiliser les femmes enceintes sur une alimentation en qualité et quantité, la charge de travail et le besoin de repos

    Animateurs

    Au cours séance de sensibilisation

    1220 femmes enceintes ont suivi la séance de sensibilisation

    7

    Sensibiliser les femmes enceintes sur la

    supplémentation en fer, acide folique, vitamine A et en iode

    Animateurs

    Au cours séance de sensibilisation

    1220 femmes enceintes ont suivi la séance de sensibilisation

    8

    Sensibiliser les femmes enceintes sur la nécessité de faire les consultations prénatales

    Animateurs

    Au cours séance sensibilisation

    1220femmes enceintes ont suivi la séance de sensibilisation

    57

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    9

    Promouvoir la mise au sein précoce dans l'heure qui suit la naissance

    Superviseur et Animateurs

    Au cours séance de sensibilisation

    1220 femmes enceintes ont suivi la sensibilisation

    10

    Promouvoir l'allaitement maternel exclusif pour les enfants de 0 à 6 mois;

    Superviseur et Animateurs

    Au cours séance de sensibilisation

    1220 femmes allaitantes ont suivi la sensibilisation

    11

    Promouvoir les techniques d'allaitement maternel dans les conditions normales et anormales

    Superviseur et Animateurs

    Au cours d'une séance de

    sensibilisation

    1220 femmes ont suivi la sensibilisation

    12

    Promouvoir les techniques de préparation et d'administration des aliments de complément à haute valeur nutritive diversifiée et de fréquence adéquate

    Superviseur et Animateurs

    Au cours d'une séance de

    sensibilisation

    1220 personnes ont suivi la sensibilisation

    13

    Sensibiliser la population sur l'importance du moringa, du soja, du fretin et du champion

    Superviseur et Animateurs

    Au cours d'une séance de

    sensibilisation

    15 250 personnes ont suivi la sensibilisation

    14

    Installer des champs écoles de production de moringa

    Animateurs

    En juin de chaque année

    61 champs de production de moringa mis en place

    15

    Organiser des sessions de formation sur la reconnaissance des signes de danger conduisant à la prise de décision de recours aux soins de santé

    Animateurs

    A partir de la deuxième année

    6100 personnes ont suivi la sensibilisation

    16

    Créer un fonds de prise en charge des enfants souffrant de la malnutrition modérée

    Superviseur et Animateurs

    A partir de la deuxième année

    Un fonds est mis en place dans chaque village

    17

    Suivre mensuellement la croissance des enfants de 0 à 24 mois

    Superviseur et Animateurs

    Chaque mois

    Enfants bien suivis

    58

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    18

    Organiser trimestriellement le dépistage des enfants de 6 à 59 mois

    Superviseur et Animateurs

    Chaque trimestre

    Dépistage précoce réussi

    19

    Prendre en charge et suivre à base communautaire des cas de malnutrition aigüe sans complication

    Grands-mères

    et mères
    modèles

    Chaque mois

    Bien suivre les cas de malnutrition aigüe sans complication

    20

    Référer systématiquement les enfants dépistés malnutris aigus sévère au CNT;

    Chef du Projet

    Chaque mois

    Déférer tous les cas de malnutrition aigüe sévère

    21

    Organiser un plaidoyer pour l'inscription, le positionnement et la mise en oeuvre de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les PDC, PAD et budget ;

    Chef du Projet

    Octobre de chaque mois

    Plaidoyer fait et pris en compte pour la pérennisation du projet

    22

    Faciliter la mise en place des cadres communaux de concertation pour l'alimentation, la nutrition, et la sécurité alimentaire

    Chef du Projet et superviseur

    6 mois après le début

    Cadre de concertation mis en place

    23

    Organiser des réunions trimestrielles des cadres de concertations

    Cadre de concertation

    Chaque trimestre

    Réunion régulière

    24

    Evaluation finale

    Cadre de concertation

    A la fin du projet

    Bilan satisfaisant

    Source :Réalisé par nous-mêmes

    59

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    2.2 Calendrier du projet

    Le calendrier de réalisation des activités du projet est le suivant Tableau 9 : Calendrier du Projet

    Activités

    2017

    2018

    2019

    2020

    1

    Organiser des Assemblées Générales villageoises d'information et de sensibilisation sur le projet

    Avril à septembre

     
     
     

    2

    Réaliser des émissions radiodiffusées sur l'alimentation du nourrisson et du petit enfant.

    Mai

    septembre

    janvier

    janvier

    décembre

    3

    Identifier et former les grands-mères ;

    Octobre à décembre

     
     
     

    4

    Identifier et former les mères modèles sur la prévention et la prise en charge de la malnutrition ;

    Octobre à décembre

     
     
     

    5

    Former les grands-mères et les pères sur les effets néfastes d'un faible poids à la naissance sur les enfants ;

     

    février

     
     

    6

    Sensibiliser les femmes enceintes sur une alimentation en qualité et quantité, la charge de travail et le besoin de repos ;

     

    Avril à mai

     
     

    7

    Sensibiliser les femmes enceintes sur la

    supplémentation en fer, acide folique, vitamine A et en iode ;

     

    Juin à juillet

     
     

    8

    Sensibiliser les femmes enceintes sur la nécessité de faire les consultations prénatales

     

    Septembre-décembre

     
     

    60

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    9

    Promouvoir la mise au sein précoce dans l'heure qui suit la naissance

     
     

    Janvier-février

     

    10

    Promouvoir l'allaitement maternel exclusif pour les enfants de 0 à 6 mois;

     
     

    Janvier-février

     

    11

    Promouvoir les techniques d'allaitement maternel dans les conditions normales et anormales

     
     

    mars

     

    12

    Promouvoir les techniques de préparation et d'administration des aliments de complément à haute valeur nutritive, diversifiée et de fréquence adéquate

     
     

    Avril à juin

     

    13

    Sensibiliser la population sur l'importance du moringa, du soja, du fretin et du champion

     
     

    Avril à juin

    mai

    14

    Installer des champs écoles de production de

    moringa

     
     

    Septembre à novembre

    Juin-juillet

    15

    Organiser des sessions de formation sur la reconnaissance des signes de danger conduisant à la prise de décision de recours aux soins de santé

     
     

    décembre

     

    16

    Créer un fonds de prise en charge des enfants souffrant de la malnutrition modérée

     

    Novembre- décembre

     
     

    17

    Suivre mensuellement la croissance des enfants de 0 à 24 mois;

     

    Tous les mois

    Tous les mois

    Tous les

    mois

    18

    Organiser trimestriellement le dépistage des enfants de 6 à 59 mois

     

    Tous les trimestres

    Tous les trimestre s

    Tous les trimestres

    61

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    19

    Prendre en charge et suivre à base communautaire des cas de malnutrition aigüe sans complication

     

    Tous les mois

    Tous les mois

    Tous les

    mois

    20

    Référer systématiquement les enfants dépistés malnutris aigus sévère au CNT;

     

    Tous les mois

    Tous les mois

    Tous les

    mois

    21

    Organiser un plaidoyer pour l'inscription, le positionnement et la mise en oeuvre de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les PDC, PAD et budget ;

     

    Novembre

    Novemb re

    Novembre

    22

    Faciliter la mise en place des cadres communaux de concertation pour l'alimentation, la nutrition, et la sécurité alimentaire

    Octobre

     
     
     

    23

    Organiser des réunions trimestrielles des cadres de concertations

     

    Tous les trimestres

    Tous les trimestre s

    Tous les trimestres

    24

    Evaluation finale

     
     
     

    décembre

    Source : Réalisé par nous même

    62

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    SECTION 2 : Identification des limites et risques majeures du projet

    Ici, les limites ainsi que les risques majeurs qui pourraient entraver la réalisation du projet ont été identifiés.

    Paragraphe 1 : Les limites du projet

    Plusieurs limites et risques sont identifiés. Il s'agit de :

    Tableau n° 10 : Limites et risques du projet

    Risques ou limites

    Causes

    Conséquences

    Non adhésion de la
    population au projet

    - Mauvaise

    compréhension du projet

    - Absence d'approche
    d'intervention antagoniste privilégiant la gratuité au sein des mêmes communautés

    Echec du projet

    Non intégration de
    l'alimentation et la nutrition
    dans les priorités
    communales

    - Mauvaise volonté

    politique

    - Insuffisance de
    ressources financières

    Projet non durable

    Refus d'accompagnement
    des grands-mères et mères
    modèles

    Manque de motivation

    Lenteur et réduction des
    résultats

    Non obtention du
    financement nécessaire

    Projet non rentable

    - Retard de réalisation

    du projet

    - Arrêt du projet

    Source : Réalisé par nous-mêmes

    Paragraphe 2 : Plan de gestion et facteurs d'échec du projet

    Avant de présenter le plan de gestion des risques, il convient de les prioriser. Cette priorisation se fera à travers les échelles à six niveaux pour l'impact et à cinq niveaux pour la probabilité.

    Tableau 11 : Echelle d'impact et de probabilité

    Niveau d'impact

    Niveau de probabilité

    0

    : pas d'impact

    1

    : très improbable

    1

    : impact négligeable

    2

    : improbable

    2

    : impact mineur

    3

    : même probabilité

    3

    : impact modéré

    4

    : probable

    4

    : impact sérieux

    5

    : très probable

    5

    : impact critique

     

    -

    Source : Réalisé par nous-mêmes

    63

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    Tableau 12 : Priorisation des risques

    Risques ou limites

    Impact sur le
    projet

    Probabilité de survenance

    Criticité
    (I*P)

    Non adhésion de la
    population au projet

    5

    2

    10

    Non intégration de
    l'alimentation et la
    nutrition dans les
    priorités communales

    3

    2

    6

    Refus
    d'accompagnement des
    grands-mères et mères
    modèles

    4

    2

    8

    Non obtention du
    financement nécessaire

    4

    2

    8

    Source : Réalisé par nous-mêmes I= Impact

    P= Probabilité

    64

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    Tableau 13 : Plan de gestion des risques

    Risques ou limites

    Causes

    Conséquences

    Impact

    Probabilité

    Criticité

    Décision

    Mesures préventives

    Mesures
    curatives

    Non adhésion de la
    population au projet

    -Mauvaise

    compréhension du projet

    -Absence d'approche d'intervention antagoniste privilégiant la gratuité au sein des mêmes communautés

    Echec du
    projet

    5

    2

    10

    Risque inévitable

    -

    Prévoir
    d'autres
    rencontres
    périodiques
    avec la
    population
    pour renforcer
    la confiance
    existante entre
    nous

    Non intégration de
    l'alimentation et la
    nutrition dans les
    priorités communales

    -Mauvaise volonté politique

    -Insuffisance de ressources financières

    Projet non
    durable

    3

    2

    6

    Risque Certain

    Rendre trimestriellement compte des activités au cadre de concertation et annuellement au conseil

    communal

     

    Refus
    d'accompagnement
    des grands-mères et
    mères modèles

    Manque de motivation

    Lenteur et
    réduction des
    résultats

    4

    2

    8

    Risque Certain

    Faire signer aux grands- mères et mères modèles un engagement sur honneur

    -

    Non obtention du
    financement
    nécessaire

    Projet non rentable

    -Retard de réalisation du projet

    -Arrêt du projet

    4

    2

    8

    Risque certain

    Adresser des demandes d'appui à plusieurs partenaires

    Identifier d'autres sources de financement

    -

    Source : Réalisé par nous-mêmes

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    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    CONCLUSION

    La malnutrition constitue une source de préoccupation majeure car elle a des effets très néfastes sur la vie, la santé, la croissance physique et intellectuelle des jeunes enfants et en particulier celle des enfants de 0 à 5 ans. Les nourrissons et les petits enfants du Bénin en général et celles de la Commune d'Athiémé en particulier ont un état alimentaire et nutritionnel dégradant.

    L'analyse de la situation nous a permis de cerner les difficultés auxquelles elles sont confrontées. Ainsi, l'insouciance de l'entourage de la femme enceinte, la mauvaise, pratique d'allaitement et la méconnaissance des bonnes pratiques locales auxquels il faut ajouter la pauvreté, la sous production agricole, l'indisponibilité et l'inaccessibilité des denrées alimentaires sont à la base d'une mauvaise alimentation et nutrition des enfants de 0 à 5 ans. La crue du fleuve mono accompagnée des dégâts de la transhumance aggravent la situation des populations déjà affaiblies.

    La prévention de la malnutrition a un coût inférieur aux traitements curatifs avec tous les risques que cela contient et mettra ces mères en capacité de mieux contribuer au bien-être de leurs enfants. Aussi, les dépenses additionnelles de nutrition et prévention évitent des dépenses de santé et des pertes de jours de travail.

    En vue de contribuer au soulagement des peines et difficultés des habitants de la Commune d'Athiémé, le Projet élaboré assurera l'amélioration de la qualité nutritive du nourrisson et de la petite enfance dans la Commune d'Athiémé. Ce dernier préconise la synergie d'actions des communautés qui une fois moulées dans la maîtrise des bonnes pratiques de nutrition et surtout dans la valorisation des produits locaux à forte valeur nutritive comme le moringa, le soja, le fretin ou encore le champignon renverseront la situation afin d'améliorer de façon significative la situation alimentaire et nutritionnelle des enfants de 0 à 5 ans de la Commune.

    Ce travail nous a permis de toucher du doigt les réalités d'élaboration d'un projet. La réalisation de ce projet nous permettra également de mieux comprendre les contours de la gestion financière, de la gestion des ressources humaines et surtout la gestion du temps et des situations non prévues ou non prévisibles.

    66

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

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    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    La réussite de ce projet dépend en premier lieu de l'obtention de financement nécessaire, ensuite de l'adhésion de la communauté et enfin du dynamisme de l'équipe chargée de le conduire.

    Toutefois, il ne serait pas inutile que d'autres études en viennent d'une part à approfondir certains aspects liés à l'alimentation et la nutrition qui n'ont pas été suffisamment développés dans ce travail notamment l'alimentation équilibrée des personnes ayant un âge supérieur à 5 ans et d'autre part à se pencher sur la guérison par les aliments.

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    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

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    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

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    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

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    Tchibindat, Félicité, et MirellaMokbelGenequand. 2011. « Politiques et stratégies nutritionnelles

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    en Afrique de l'Ouest : Etat des lieux ». SCN News (39). Planification et financement des programmes de nutrition de la CEDEAO : 13-19 ;

    UNICEF. 1990. Strategy for improved nutrition of children and women and women in developing countries - A UNICEF POLICY REVIEW. Rapport Officiel. New York, USA: UNICEF.

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    ANNEXES

    71

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    ANNEXE 1

    RESUME DES FONCTIONS LES PLUS IMPORTANTES DES
    PRINCIPALES VITAMINES AINSI QUE LEURS MEILLEURES
    SOURCES ALIMENTAIRES

    72

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    VITAMINE A

    Elle est très antioxydant et joue un rôle dans plusieurs fonctions de l'organisme. Elle favorise une bonne vision et la croissance des os. Elle préserve la santé de la peau et protège l'organisme contre les infections.

    Sources : abats, hareng mariné, plusieurs légumes (patate douce, carotte, épinard, chou, courge, rutabaga), cantaloup.

    VITAMINE B1

    Elle est nécessaire à la production de l'énergie et participe à la transmission de l'influx nerveux ainsi qu'à la croissance.

    Sources : produits céréaliers à grains entiers ou enrichis, certains légumes et fruits (orange, pois vert, etc.), légumineuses, porc et abats, germe de blé.

    VITAMINE B2 (riboflavine)

    Comme la vitamine B1, elle joue un rôle dans la production de l'énergie. Elle sert aussi à la fabrication des globules rouges et des hormones, ainsi qu'à la croissance et à la réparation des tissus.

    Sources : produits céréaliers à grains entiers ou enrichis, volaille, mollusques, légumes verts feuillus, produits laitiers, oeufs, noix et graines.

    VITAMINE B3 (niacine)

    Elle contribue à la production de l'énergie. Elle collabore également au processus de l'ADN (matériel génétique) permettant ainsi une croissance et un développement normaux.

    73

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    Sources : produits céréaliers à grains entiers ou enrichis, poisson, viande et volaille (foie, poulet rôti, escalope de veau), arachides.

    VITAMINE B5 (acide pantothénique)

    Surnommée « vitamine antistress », elle participe à la fabrication et à la régulation des neurotransmetteurs (messagers de l'influx nerveux) ainsi qu'au fonctionnement des glandes surrénales. Elle joue un rôle dans la formation de l'hémoglobine (globules rouges), de la peau et de muqueuses.

    Sources : viande, céréales de son, saumon et morue, oeufs, abats, graines de tournesol, champignons.

    VITAMINE B6 (pyridoxine)

    Elle joue un rôle important dans l'équilibre psychique en agissant notamment sur les neurotransmetteurs. La pyridoxine contribue à la formation des globules rouges, la régulation du taux de sucre dans le sang et le maintien d'un bon système immunitaire.

    Sources : dinde et poulet, poisson, pois chiche, céréales enrichis, foie (de boeuf et autres animaux), pomme de terre, graines de sésame et de tournesol.

    VITAMINE B8 (biotine)

    Elle est nécessaire à la transformation de plusieurs composés notamment le glucose et le gras.

    Sources : foie et abats, poisson, soja, chou-fleur, jaune d'oeuf, noix et graines, grains entiers.

    VITAMINE B9 (acide folique ou folate)

    Elle est la vitamine de la femme enceintepour son effet protecteur contreles malformations congénitales du tube neural chez le foetus. Elle participe à toutes les cellules du corps, dont les globules rouges. Elle joue un

    74

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    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    rôle essentiel dans la production de l'ADN et de l'ARN (matériel génétique), dans le fonctionnement du système nerveux et du système immunitaire, ainsi que dans la cicatrisation des blessures et des plaies.

    Sources : abats (parties accessoires d'animaux abattus `coeur, foie, rognon, etc.'), plusieurs légumes (épinard, asperge, laitue, betterave, chou), graines de lin et de tournesol, légumineuses et haricots de soja, céréales enrichis.

    VITAMINE B12 (cobalamine)

    Elle participe à la fabrication du matériel génétique des cellules et des globules rouges. Elle veille aussi à l'entretien des cellules nerveuses et des cellules fabriquant le tissu osseux.

    Sources : poissons et mollusques en conserve (palourde, thon, saumon, sardine), viande et volaille, lait, poissons et mollusques frais (huître, crabe, thon, truite, crevette), oeufs, boissons de soja et de riz enrichies.

    VITAMINE C (acide ascorbique)

    Elle contribue à la santé des os, des dents et des gencives. Elle protège contre les infections, accélère la cicatrisation et aide à l'absorption du fer contenu dans les végétaux. Elle guérit le rhume.

    Sources : légumes (poivron, brocoli, chou, betterave), fruits (orange, citron, fraise, kiwi, papaye, mangue, goyave).

    VITAMINE D

    Elle est essentielle à la santé des os et des dents. Elle joue aussi un rôle dans la maturation des cellules dont celles du système immunitaire ainsi que dans le maintien d'une bonne santé globale.

    75

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    Sources : saumon frais et fumé, thon rouge, hareng, sardine, boissons de riz et de soja enrichies, lait de vache, foie de boeuf.

    VITAMINE E

    Antioxydant majeur, elle protège la membrane qui entoure les cellules du corps, en particulier les globules rouges et blancs. Elle contribue au bon fonctionnement du coeur.

    Sources : amandes (toute graine contenu dans un noyau), graines de tournesol, noisettes, arachide, tomate, avocat.

    VITAMINE K

    Elle intervient dans le processus de la coagulation du sang et dans la calcification des tissus mous.

    Sources : légumes verts (haricot vert, petits pois, laitue, épinard, chou), kiwi, algues.

    76

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    ANNEXE 2

    OUTILS D'ENQUETE

    77

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    Annexe 2-a

    Guide d'entretien

    1. Selon vous qu'entend-on par Alimentation, nutrition ?

    2. Quelle différence y a-t-il entre ces deux notions ?

    3. Quelle est la situation nutritionnelle dans la Commune d'Athiémé ?

    4. Qu'est -ce- qui est à la base de cette situation ?

    5. Comment les femmes enceintes sont-elles traitées dans la commune?

    6. Les femmes allaitent-elles bien leurs enfants?

    7. Quelles sont les produits locaux à forte potentialité nutritive que vous connaissez ?

    8. Ces produits locaux sont-ils valorisés ? pourquoi ?

    9. Quelles sont les conséquences de la crue du fleuve mono sur la situation alimentaire et nutritionnelle de la commune ?

    10. Qu'en est-il de la transhumance ?

    11. Qu'est -ce qui explique la méconnaissance par la population des règles d'une bonne nutrition ?

    12. Quelle est la Commune du Mono où la malnutrition est plus sévère ?

    13. Que fait la Mairie pour renverser la tendance ?

    14. Quelles sont vos suggestions pour une amélioration de la situation alimentaire et nutritionnelle des enfants de 0-5ans dans la commune ?

    78

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    Annexe 2-b

    Questionnaire D'enquête

    Ce questionnaire se situe dans le cadre du travail de recherche pour l'obtention du diplôme de Master 2 en Administration des Affaires dans la filière Gestion des Projets et Management de la Qualité (GPMQ) à l'Université Polytechnique Internationale OBIANG NGUEMA MBASOGO (UPI-ONM).

    L'objectif est de recueillir vos différentes impressions et
    appréciations sur l'«Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite
    Enfance dans la Commune d'Athiémé». Nous vous remercions d'avance de votre
    disponibilité.
    GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Tél. 95939445 / 66267234
    E-mail : tibgag@gmail.com

    Identification de l'enquêté

    Nom et prénoms (facultatifs) :

    Arrondissement : Village :

    Age : Profession :

    Sexe : M F

    Niveau d'instruction : Néant Primaire

    Secondaire Universitaire

    Questions

    1- Quel est le traitement accordé aux femmes enceintes dans votre famille

    Traitement défavorable Traitement favorable

    Traitement neutre

    79

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    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    2- L'aliment des femmes enceintes vous convient-elle ? Oui Non

    3- Qu'est-ce-qui justifie l'indifférence du traitement accordé aux femmes ? L'insouciance de l'entourage de la femme enceinte

    L'ignorance des effets de l'entourage sur la santé du futur bébé Autres

    4- Votre ménage a-t-il connu un cas de malnutrition d'enfant de 0 à 5 ans

    Oui Non Je ne sais pas

    5- Comment avez-vous pu remédier à cela ?

    Consultation hospitalière Conseil de grand-mère Autres

    6- Quel est l'écart entre l'accouchement et la première tétée de votre enfant ?

    0h 1h 2h 3-5h

    6-11h 12-23h 24-47h =48h

    7- A quel âge avez-vous ajouté un complément alimentaire à votre nourrisson ?

    1-2mois 3-4mois 5-6 mois après 6 mois
    8- A quoi est due la mauvaise pratique d'allaitement

    Absence d'information sur la bonne pratique d'allaitement Insuffisance du lait maternel

    Autres

    80

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    9- Connaissez-vous les règles d'une bonne nutrition ? Oui Non

    10- Quelle est la portion du moringa dans votre alimentation ?

    Faible Moyen beaucoup

    11- Quelle est la portion du soja dans votre alimentation ?

    Faible Moyen beaucoup

    12- Quelle est la portion du fretin et du champignon dans votre alimentation ?

    Faible Moyen beaucoup

    13- Qu'est-ce-qui explique la faible utilisation des produits locaux à forte valeur nutritive ? La méconnaissance des règles d'une bonne nutrition

    L'attirance des aliments étrangers

    Autres

    14-La situation alimentaire et nutritionnelle des enfants de 0 à 5ans à Athiémé est critique, que préconisez-vous pour inverser la tendance afin d'avoir des nourrissons et des petits enfants bien alimentés avec des éléments nutritifs nécessaires au bon

    fonctionnement de leur organisme ?

    ...

    NB : Cochez la case qui correspond mieux selon vous à chaque question.

    Merci pour votre franche collaboration.

    81

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    ANNEXE 3

    TABLEAUX DES DONNEES ISSUES DES ENQUETES

    SUR LE TERRAIN

    82

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    Tableau 14 : Causes de l'indifférence du traitement accordé aux femmes

    Cause de l'indifférence aux femmes enceintes

    Nombres

    Pourcentage

    Insouciance de l'entourage de la femme enceinte

    78

    78

    Ignorance des effets de l'entourage sur la santé du futur bébé

    16

    16

    Autres

    06

    06

    Total

    100

    100

    Tableau 15 : Causes de la mauvaise pratique d'allaitement

    Causes

    Nombres

    Pourcentage

    Absence d'information sur la bonne pratique d'allaitement

    86

    86

    Insuffisance de lait maternel

    10

    10

    Autres

    02

    04

    Total

    100

    100

    Tableau 16 : Causes de la faible utilisation des produits locaux à forte valeur Nutritive

    Causes

    Nombres

    Pourcentage

    Méconnaissance des règles d'une bonne nutrition

    61

    61

    Attrait des aliments étrangers

    36

    36

    Autres

    03

    03

    Total

    100

    100

    83

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    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    TABLE DES MATIERES

    TITRES

    PAGES

    Improbation

    ii

    Dédicace

    iii

    Remerciements

    iv

    Liste des Sigles, acronymes et abréviations

    v

    Liste des Tableaux

    Vi

    Liste des Figures

    Vii

    Liste des Annexes

    viii

    Sommaire

    ix

    Introduction

    1

    Première Partie : Identification et présentation du Projet

    3

    Chapitre 1 : Identification du projet

    4

    Section 1 Situation alimentaire et nutritionnelle de la commune d'Athiémé

    4

    Paragraphe 1 : Problématique, objectifs et hypothèses de la recherche

    4

    1.1 Problématique

    4

    1.2 Objectifs de recherche

    7

    1.2.1 Problème général

    7

    1.2.2 Problèmes spécifiques

    7

    1.2.3 Objectif général de l'étude

    7

    1.2.4 Objectifs spécifiques

    7

    1.3 Hypothèses de recherche

    8

    Paragraphe 2 : Revue de littérature

    10

    2.1 Clarification de quelques concepts

    10

    2.2 Synthèse des travaux antérieurs

    17

    Section 2 : Méthodologie de recherche et analyse des résultats

    27

    Paragraphe 1 : Méthodologie de l'étude

    27

    1.1 Outils de collecte des données

    28

    1.2 L'échantillonnage

    28

    1.3 Outils d'analyse des données

    29

    1.4 Validité des hypothèses

    29

    Paragraphe 2 : Restitution des données d'enquêtes et analyse

    29

    2.1 Présentation et analyse des données

    29

    2.2 Analyse des données collectées et autres informations

    31

    2.3 Validation des hypothèses

    33

    Chapitre 2 : Présentation générale du projet d'Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    34

    Section 1 : Contexte, vision, mission et objectifs du projet

    34

    Paragraphe 1 : Contexte

    34

    Paragraphe 2 : vision, mission et objectifs du projet

    36

    2.1 Vision

    36

    2.2 Mission

    36

    84

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire

    Amélioration de la Qualité Nutritive du Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé

    2.3 Objectifs du projet

    36

    2.3.1Objectif général

    36

    2.3.2 Objectifs spécifiques

    36

    Section 2 : Intérêt du projet et revue spécialisée

    37

    Paragraphe 1 : Intérêt du projet

    37

    Paragraphe 2 : Revue spécialisée

    38

    Deuxième partie : Faisabilité et suivi-évaluation du projet

    40

    Chapitre 1 : Etude de faisabilité

    41

    Section 1 : Analyse de l'environnement et stratégie communautaire

    41

    Paragraphe 1 : Analyse de l'environnement

    41

    Paragraphe 2 : Stratégie communautaire

    42

    Section 2 : Etude organisationnelle, juridique et financière

    43

    Paragraphe 1 : Etude organisationnelle et juridique

    43

    1.1 Présentation de l'équipe du projet

    43

    1.2 Organigramme de l'Exécutif

    50

    Paragraphe 2 : Etude financière

    50

    2.1 Prévision des recettes

    50

    2.2 Prévision des dépenses

    51

    2.3 Prévision du coût global du projet

    51

    Chapitre 2 : Suivi-évaluation du projet

    53

    Section 1 : Cadre logique du projet et processus de planification

    53

    Paragraphe 1 : Cadre logique

    53

    Paragraphe 2 : Ordonnancement des activités et élaboration du calendrier du projet

    56

    2.1 Ordonnancement des activités

    56

    2.2 Calendrier du projet

    60

    Section 2 : Identification des limites et risques du projet

    63

    Paragraphe 1 : Les limites du projet

    63

    Paragraphe 2 : Plan de gestion et facteurs d'échec du projet

    63

    Conclusion

    66

    Bibliographie

    68

    Annexes

    71

    Table des matières

    84

    85

    Réalisé et présenté par GAGLOZOUN Kuassi Thibault Césaire






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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand