CHAPITRE IX- RECOMMANDATIONS
L'analyse de la situation paysanne et des pratiques
amène les recommandations suivantes, pour une meilleure conservation des
sols.
IX-1- INTRODUIRE LES NOTIONS DE BASE DE LA NUTRITION
DES PLANTES
A Betamotamo, les rendements générés par
la riziculture sont faibles, parce que les techniques culturales sont
ancestrales. L'utilisation du fumier/compost maintient, ou reconstitue, la
fertilité pour l'accroissement des rendements agricoles.
Il est nécessaire ainsi de sensibiliser les paysans
à utiliser des engrais qui sont parmi les bases de la nutrition des
plantes et de leur apprendre comment savoir estimer la quantité
d'engrais à apporter sur une surface donnée.
IX-2- OBSERVER ET DIAGNOSTIQUER LES SOLS D'UNE
FAÇON PERMANENTE OU A LONG TERME
Le sol n'est pas statique, il peut se « dégrader
», se maintenir ou s'améliorer sous les effets de leurs
constituants, du climat, des plantes et surtout de l'homme.
Pour détecter les changements des paramètres
(physico-chimiques et biologiques) du sol, il est essentiel de faire
l'observation et le suivi permanents de l'état de la fertilité du
sol (évaluer son état). Cela veut dire qu'il faut faire l'analyse
du sol (sur terrain et en laboratoire) tous les ans car c'est un outil
incontournable de la gestion de la fertilité des sols. Cela peut aider
les agriculteurs à la prise de décision (par exemple, apport
d'engrais ou rotation de cultures ou mise en jachère ou bien au choix du
type de culture). C'est-à-dire que c'est grâce à l'analyse
de sol que les agriculteurs connaissent les qualités et les
défauts de leurs sols et ainsi décident de ce qu'il faut faire
(apport d'engrais, amendement, choix d'espèces végétales
adaptées à ces sols).
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IX-3- APPRENDRE AUX PAYSANS A SAVOIR LES FACTEURS
LIMITANT LES RENDEMENTS DE LEURS CULTURES, SURTOUT DU RIZ
Les habitants subissent des problèmes fonciers et
techniques. Pour la culture du riz, cette zone ne dispose pas assez de plaines
irrigables, car les bas-fonds sont très étroits et ils ne savent
pas maitriser l'eau.
En plus, les techniques adoptées sont encore
traditionnelles. La plupart du temps, ils ne pratiquent que le tavy,
qui a beaucoup d'inconvénients.
La contrainte climatique, inévitable pour le riz
pluvial, limite les rendements.
La mauvaise gestion de temps de travail en raison des jours
fady et du report fréquent de ce qu'il faut faire retarde le
calendrier cultural.
Ainsi, le sarclage des mauvaises herbes (Aframomum
angustifolium, Rubus mollucanus, Lantana camara, Clidemia hirta,
Ageratum conyzoïdes, Mimosa pudica, Urena lobata, ....) est de plus
en plus difficile car elles ont grandi entretemps.
Il est donc temps de leur apprendre ces facteurs limitant des
rendements et de leur vulgariser par exemple des techniques modernes comme
l'utilisation du système de riziculture intensive et l'emploi d'engrais
biologiques. Pour cela, il faut mettre en place des structures d'encadrement et
former des paysans cadres et techniciens.
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