VII-1-1-3- La structure
La structure est l'architecture du sol, le mode d'agencement
de ses composants ainsi que la nature et l'intensité des liaisons qui
existent entre eux (Union Européenne - FEDER, 2013). C'est une
caractéristique essentielle du sol qui exprime son mode de
fonctionnement et détermine fortement ses qualités agronomiques.
Ainsi, elle est parmi les éléments clés d'un sol fertile.
Un sol bien structuré se brise en une multitude de petits grumeaux
arrondis. Il a été observé que les sols de Betamotamo ont
une bonne structure, de type grumeleux. Dans les couches comprises entre 0 et
30 cm de profondeur, les 80% des agrégats sont grumeleux et les 20%
autres grumeleux/anguleux. Selon BAIZE et JABIOL (1995), du point de vue
qualité agronomique, ce type de structure est très bon, car
présente une structuration biologique par les fèces lombriciennes
et les racines. En effet, cette bonne structuration (structure grumeleuse) d'un
sol permet sa bonne aération, l'infiltration de l'eau (une bonne
rétention de l'eau) et des éléments nutritifs, le bon
développement du système racinaire des végétaux,
une bonne activité biologique du sol et la facilité de travail.
Les photos suivantes nous montrent et récapitulent tout cela.
TODISOA, 2013
TODISOA, 2013
Présence de vers de terre
Bon développement du système racinaire des
plantes
TODISOA, 2013
TODISOA, 2013
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Fig n°25 : Structure des sols de Betamotamo
VII-1-1-4- La faune du sol (vers de terre)
La population de vers de terre est très variable dans
l'espace et dans le temps : moins de 10 à plus de 10 000 par
mètre carré (CURRY, 1998). Et selon USDA (1998),
généralement les vers de terre augmentent l'activité
microbienne du sol, sa fertilité chimique et ses qualités
physiques. La figure ci-après donne l'effectif des vers de terre
inventoriés dans chaque site.
Antoby
Nord
Lakarindrina
Betamotamo
Tsimiakadroy Fiadanana Dyolin
67
Fig. n°26 : Vers de terre inventoriés dans les 6
sites d'étude
D'après les résultats obtenus, Lakarindrina
dispose de beaucoup plus de vers de terre que les autres sites (333 vers de
terre par m2). Dyolin renferme un effectif moins grand : 67 vers de
terre dans un m2. Selon EDWARDS (1983), on peut considérer
qu'en général, dans un système agricole, une population
est bonne lors qu'il existe une centaine de vers de terre par mètre
carré. Dans les systèmes herbeux (pâturages), la population
peut atteindre 500 vers de terre par m2. Nos sites
étudiés comprennent des systèmes agricoles et herbeux, qui
sont dans la majorité des cas, mis en jachère et quelques petites
parties sont pourvues de cultures. Grâce à la faune du sol, y
compris les vers de terre, l'activité biologique y est assez importante,
ce qui leur confère une importante porosité biologique.
Quelques facteurs influencent la présence ou non des
vers de terre (CURRY, 1998), comme le non labour, tel est le cas de Betamotamo
où la population des vers de terre est plus grande. Le pH du sol
l'influence aussi : La majorité des vers de terre vivent dans les sols
à pH entre 5.0 et 7.4. Le dérangement du sol limite les vers de
terre, ce qui n'est pas le cas ici car presque tous les sites sont quasiment en
jachère. Il en est de même pour la non utilisation de produits
chimiques agricoles.
Par leurs activités, les vers de terre influencent
divers aspects de la fertilité du sol: ils agissent sur le cycle
métabolique, la décomposition et la transformation de la
matière organique, sur les propriétés physiques et
chimiques du sol et sur les microorganismes du sol (GROUPE DE TRAVAIL,
2009).
TODISOA, 2013
TODISOA, 2013
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Fig. n°27 : Vers de terre inventoriés dans les
sites
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