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Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique Université de Toamasina
Institut Supérieur de Sciences, Environnement et
Développement Durable
(ISSEDD)
Tél.fax - (261) (20) 53. 910 56 (bur.)- <
issedd@gmail.com> BP 591,
TOAMASINA 501 - MADAGASCAR.
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Fahaizaña sy Fañahy
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Mémoire de fin d'études pour l'obtention
du Diplôme d'Études Approfondies
en Sciences, Environnement et
Développement Durable
Option : Management de conservation
Évaluation des potentialités agronomiques
d'une zone de
Betamotamo, Commune Rurale de Betsizaraina, District
de
Mahanoro, Région Atsinanana
Présenté par :
Armand Todisoa RAKOTOASIMBOLA
Encadreur pédagogique : Pr.
RASOLOFOHARINORO,
Maître de stage : M. Thierry MICHEL
Master II, 1ère Promotion
REMERCIEMENTS
Ce mémoire de fin d'études n'aurait pu
être élaboré sans la collaboration étroite avec les
différentes entités et avec le concours d'autrui. De ce fait,
nous voudrions exprimer nos vifs remerciements à toutes les personnes
physiques ou morales qui ont de près ou de loin apporté leur
contribution et leur collaboration à la réalisation de ce
présent travail.
Nous devons témoigner d'abord notre reconnaissance
particulière envers le Dr. MIASA Eustache, Directeur de l'ISSEDD, qui ne
cesse de dépenser son temps pour nous les étudiants et d'offrir
toujours une grande opportunité à nos études, qui par ses
conseils si riches nous a communiqué l'enthousiasme et la passion pour
la recherche.
Notre gratitude va à Madame le Pr. RASOLOFOHARINORO,
qui nous consacre son temps pour nous encadrer pendant l'élaboration de
ce mémoire, pour nous écouter et pour nous donner conseils
surtout pendant la rédaction. Elle nous a fait bénéficier
tant de ses conseils qui sont pertinents. Nous lui adressons notre
sincère remerciement pour sa gentillesse, sa disponibilité, son
aide à déchiffrer et à relire ce mémoire avec tant
d'améliorations.
Nos vifs remerciements sont adressés à
l'Association FAHOMBIAZANA, qui nous a autorisé faire notre stage sur
son site et nous a soutenu dans cette étude. Grand merci à son
Président, M. Jean Marc LEROUX, ainsi qu'à M. Thierry MICHEL,
notre Maître de stage, qui malgré leur emploi de temps très
chargé, nous ont fait profiter de leurs conseils et de leurs suggestions
pertinentes.
Nos remerciements vont à Madagascar Fauna and Flora
Group (MFFG), tout particulièrement à Madame
Véronique, qui a bien voulu nous accueillir dans le laboratoire
d'Ivoloina et y a assuré notre encadrement. Ses différentes
méthodes d'analyse de sol nous ont donné goût à
l'étude de cette entité. Elle a été disponible
chaque fois que nous avons sollicité son aide et ses conseils.
Nous remercions aussi Monsieur Pr. RAKOTOARIMANANA Vonjison,
pour son aide pendant le traitement statistique et pour ses multiples conseils
pendant l'élaboration de ce travail, surtout les méthodes avant
la descente sur terrain.
II
Notre reconnaissance s'adresse plus particulièrement
à toute la population locale et riveraine du site et du Fokontany
Betamotamo qui nous a consacré son temps pour les enquêtes et les
discussions pendant cette étude. Surtout nous tenons à remercier
Monsieur TELOLAHY Bidy et sa famille qui nous ont beaucoup aidé pendant
le terrain. Merci pour sa chaleureuse collaboration et participation active.
Nous n'oublions pas l'ISSEDD, ex-GRENE, et toute son
équipe, tout le personnel enseignant et administratif, qui nous ont
offert considérablement les meilleurs enseignements et les meilleurs
services pendant ces années d'études.
Nous tenons à remercier infiniment nos parents, nos
frères et notre soeur, non seulement pour leur soutien moral et
financier, mais aussi et surtout pour leur preuve de compréhension
à notre égard ; sans eux, nos ambitions n'auraient pas tenu.
Enfin, nous remercions tous nos collègues et nos chers
amis étudiants de l'ISSEDD.
À tous ceux cités ou non qui nous ont
apporté leur aide pour la réussite de ce travail, du fond du
coeur : UN GRAND MERCI !
III
LISTE DES ACRONYMES, DES SIGLES ET
ABRÉVIATIONS
SIGLES
ADE- 4 : Analyse des Données Écologiques,
méthodes Exploratrices et
Euclidiennes en Sciences de
l'Environnement
AFC : Analyse Factorielle des Correspondances
BTP : Bâtiments et Travaux Publics
CAPFF : Certificat d'Aptitude Professionnelle de Fin de
Formation
CEC: Capacité d'Echange Cationique
CR : Commune Rurale
CSB 1 : Centre de Santé de Base niveau 1
EPP: École Primaire Publique
FAO: Food and Agriculture Organization of the United
Nations
GPS: Global Positioning System
GSDM: Groupement Semis Direct de Madagascar
ICTC: Ivoloina Conservation Training Center
INRA : Institut National de Recherche Agronomique
MFFG: Madagascar Fauna and Flora Group
SCV: Sous Couverture Végétale
USDA: United States Department of Agricultural
ACRONYMES
CAAFMAB : Centre d'Apprentissage Agricole Franco-Malgache pour
Adultes de Betamotamo
CIRAD : Centre de coopération Internationale en Recherche
Agronomique pour
le Développement
FRAM: Fikambanan'ny Ray Aman-drenin'ny Mpianatra
GRENE : Gestion de REssources Naturelles et Environnement
ISSEDD : Institut Supérieur de Sciences, Environnement et
Développement
Durable
SIG : Système d'Information Géographique
iv
ABRÉVIATIONS
A : Argile
BF : Bas-Fonds
BV : Bas de Versant
CA : Coût d'Achat
CE : Conductivité Electrique
CO2 : Dioxyde de Carbone
Dr. : Docteur
Fig : Figure
HV : Haut de Versant
MO : Matière Organique
MV : Mi-Versant
MV : Masse Volumétrique
nef : nombre d'espèces au sein d'une famille
NPK : Azote, Phosphore, Potassium
Nte : nombre total d'espèces dans
l'échantillon
pH : potentiel d'Hydrogène
Pr. : Professeur
S : Site
SF : Sable Fin
sp. : Espèce (non identifiée)
STF : Sable Très Fin
TI : Taux d'Infiltration
tm : Température Moyenne
UNITÉS DE MESURE
dS/m : dé siémens par mètre
g/m3 : Gramme par mètre cube
s : Seconde
u : Micron
% : Pourcentage
°C : Degré Celsius
V
TABLE DES ILLUSTRATIONS ET LISTE DES ANNEXES LISTE DES
FIGURES
Figure n°1: Courbe ombrothermique de Betamotamo de
décembre 2012 à
décembre 2013 11
Figure n°2 : Planche photographique du test de
granulométrie 30
Figure n°3 : Planche photographique du test de respiration
32
Figure n°4 : Planche photographique du test de CE et du pH
33
Figure n°5 : Planche photographique du test de
nitrate-nitrite du sol 33
Figure n°6 : Planche photographique du test d'infiltration
34
Figure n°7 : Planche photographique du test de masse
volumétrique 35
Figure n°8 : Planche photographique du test de masse
volumétrique (suite) 36
Figure n°9 : Planche photographique du test de
stabilité des agrégats 37
Figure n°10 : Planche photographique du test de NPK 38
Figure n°11 : Planche photographique du test de
désagrégation 39
Figure n°12 : Planche photographique du
prélèvement et comptage de vers de terre. 40
Figure n°13 : Espèces recensées au site
Lakarindrina 50
Figure n°14 : Espèces recensées au site Nord
Betamotamo 51
Figure n°15 : Espèces recensées au site Antoby
52
Figure n°16: Espèces recensées au site
Tsimiakadroy 53
Figure n°17 : Espèces recensées au site
Fiadanana 54
Figure n°18 : Espèces recensées au site Dyolin
55
Figure n°19 : Abondance relative des familles dans les 6
sites 56
Figure n°20 : Cartes factorielles des 6 sites et 20
espèces annuelles 57
Figure n°21 : Cartes factorielles dans le plan 1-2 des 6
sites et 94 espèces vivaces... 59
Figure n° 22: Cartes factorielles des 6 Sites et des 114
espèces 61
Figure n°23: Cartes factorielles des 6 Sites et des
paramètres d'analyse de sol 45
Figure n° 24 : Stabilité des agrégats des 6
sites d'étude 64
Figure n°25 : Structure des sols de Betamotamo 66
Figure n° 26 : Vers de terre inventoriés dans les 6
sites d'étude 67
Figure n°27 : Vers de terre inventoriés dans les
sites 68
Figure n°28 : Résultat sur la conductivité
électrique des 6 sites d'étude 68
Figure n°29: Résultats d'analyse de pH 70
Figure n°30: Résultats d'analyse de NPK 70
Figure n°31: Masse volumétrique des 6 sites 72
Figure n°32: Test de désaltération des sites
d'échantillonnage 75
vi
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 : Quelques espèces faunistiques de
Betamotamo 14
Tableau n°3 : Liste des matériels et outils
utilisés lors de l'analyse du sol 26
Tableau n°4: Classes de stabilité de sol 39
Tableau n°5 : Liste des espèces annuelles
inventoriées 58
Tableau n°6 : Récapitulation des résultats
sols/flore 46
Tableau n°7 : Texture de sol de Betamotamo 63
Tableau n°8 : Respiration dans tous les sites 73
Tableau n°9 : Taux d'infiltration de chaque site 74
Tableau n°10 : Espèces caractéristiques de
la fertilité d'un sol 79
LISTE DES CARTES
Carte 1 : Carte de localisation de la zone d'étude 10
Carte 2 : Sites d'échantillonnage et occupation des
sols 48
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1 : Fiche pour l'échantillonnage de sol et fiche
de relevé floristique I
ANNEXE 2 : Liste des espèces vivaces IV
ANNEXE 3 : Matériels et outils utilisés pendant
le terrain VI
ANNEXE 4 : Lexique VII
VII
GLOSSAIRE
Ampikabary ou mpikabary
: porte-parole élu ou nommé par le
Tangalamena, celui qui fait le discours.
Bao : rondin de bois pour transporter
un homme malade ou des
marchandises.
Fady : tabou ou interdit
ancestral.
Fafy rano : bénédiction
par aspersion d'eau.
Fokonolona : ensemble des
habitants d'un Fokontany.
Fokontany : circonscription de
base.
Filoham-pianakaviana : chef de
ménage.
Joro : sacrifice de
zébu lors de grande cérémonie envers les
ancêtres.
Jorotany : demande de
bénédiction des esprits pour le lieu où sera
célébrée la fête.
Kabary : discours
adressé au peuple.
Magnano zaka : rite de sanction,
demande de pardon d'un individu à un autre
individu ou groupe offensé ou victime (d'un gros mot ou
insulte).
Manan-katao : riche.
Manasaha razana : insulte des
ancêtres d'une autre famille.
Mandofo : glorifier les ancêtres
par le biais d'un sacrifice de zébu pour
avoir leur bénédiction.
Miakatra tranobe :
littéralement, monter à la grande maison, lieu où se fait
le
jugement de l'individu fautif (lieu de magnano zaka).
Mpanazary : devin guérisseur,
utilisant le sikidy pour savoir ce qui arrive au
patient.
Omeo sandry izahay :
donnez-nous notre part (de richesse).
Sikidy : outil (habituellement, des
grains) utilisé par le Mpanazary pour
identifier exactement l'objet ou la cause du mal d'un patient.
Tangalamena : vient de deux mots,
Tangala = bâton et mena = rouge, «
Bâton
rouge » est la canne distinguant une autorité
traditionnelle (chef de lignage), alors appelée Tangalamena.
Tavy : agriculture
itinérante sur brûlis.
Vako-drazana : manifestation artistique
traditionnelle.
Vody maritra : une sorte de
remerciement de Fokonolona participant à un
discours.
Volam-bita : mois d'octobre
pour les paysans.
VIII
RÉSUMÉ
Cette étude a été faite dans le Fokontany
de Betamotamo, Commune Rurale de Betsizaraina, Région Atsinanana, se
trouvant aux environs de 22 km au sud-ouest de la ville de Mahanoro-Madagascar.
Son but est d'évaluer les potentialités agronomiques de cette
zone, à partir de l'étude et l'analyse de sols, du recensement de
toutes les espèces végétales sur ces sols et de la
considération des perceptions et pratiques paysannes, afin de
développer une activité agricole durable.
Pour mieux réaliser les travaux de terrain et de
laboratoire, nous avons utilisé différents matériels,
comme des anneaux en aluminium, de la solution de Calgon, des ficelles, etc.
Les traitements statistiques ont utilisé les logiciels ADE4, XLSTAT 6.0.
Les traitements graphiques des cartes et photo aérienne sont faits
à l'aide des logiciels Quantum Gis et Microsoft Office Excel.
Différentes méthodes sont adoptées, telles, la
méthode de transect de DUVIGNEAUD, les tests de la qualité du
sol.
Résultant de cette étude : 114 espèces
végétales (20 annuelles et 94 vivaces) sont inventoriées
et se sont réparties en 94 genres et 50 familles. Les familles les plus
représentées sont celles des POACEAE, RUBIACEAE et MORACEAE. Les
Dicotylédones représentent 84,2% de la flore, les
Monocotylédones 12,3% et les Ptéridophytes qui sont les moins
représentés occupent 3,5% de la flore. Dans les 6 sites, on a
rencontré surtout Rubus mollucanus, Aframomum angustifolium,
Clidemia hirta, Valiha diffusa, Lygodium lanceolatum, Solanum indica, Ravenala
madagascariensis, etc. L'espace agricole a présenté diverses
espèces adventices des cultures, considérées comme flore
des jachères (Bidens pilosa, Ageratum conyzoïdes, Urena
lobata.....).
Chaque site a sa propre espèce caractéristique.
En effet, l'AFC des espèces a donné que dans les 20
espèces annuelles rencontrées, Commelina madagascarica
est caractéristique de Lakarindrina, Phyllanthus amarus et
Canna indica caractéristiques du site Antoby, et Bidens
pilosa pour le site Dyolin. Tandis qu'aucune espèce n'est
caractéristique des autres 3 sites. Et dans les 94 espèces
vivaces, le site Fiadanana a comme espèces caractéristiques
Cyperus aequalis et Paspalum conjugatum ; Waltheria
indica et Panicum maximum, pour le Site Antoby ; Desmodium
ramosissimum et Canthium buxifolium pour Tsimiakadroy ;
Ephippiandra
sp. et Premna corymbosa pour Nord
Betamotamo ; Pachytrophe obovata et Harungana
ix
madagascariensis caractérisent Dyolin et
Alberta sp., Strychopsis thouarsii, avec Diospyros
sp. caractérisent Lakarindrina.
Dans l'ensemble, les caractéristiques physico-chimiques
des sols de Betamotamo sont bonnes : texture sablonneuse très fine
à argileuse, structure grumeleuse, masses volumétriques de
l'ordre de 1 g/cm3, respiration supérieure à 64 kg
CO2-C/ha/jour. Du point de vue «aptitudes agronomiques», les sols
sont aptes à l'agriculture et favorables à un bon enracinement
des cultures grâce à la texture, aux nombreux vers de terre,
à la conductivité électrique inférieure à
0,8 dS/m acceptable pour la croissance des plantes, à la masse
volumétrique idéale à celle-ci également. La zone
Betamotamo jouit ainsi de bonnes potentialités. Mais, pour lui assurer
un avenir agricole meilleur, la mise en place de structure d'encadrement
soutenu des paysans et leur formation sont requises.
Mots clés : Potentialités
agronomiques, tests de qualité de sol, inventaire biologique,
Betamotamo, Région Atsinanana, Madagascar.
X
ABSTRACT
This study was done in Fokontany Betamotamo, Rural
Municipality of Betsizaraina, Atsinanana Region, located around 22 km
south-west of the Town of Mahanoro-Madagascar. Its purpose is to assess the
agronomic potential of this area, from the study and analysis of soils,
identification of all plant species on these soils and consideration of
farmers' practices and perceptions in order to develop a sustainable
farming.
To better achieve the fieldwork and laboratory, we used
different materials, such as aluminum rings, the Calgon solution, strings.
Statistical treatments used ADE4 software XLSTAT 6.0. Graphics processing maps
and aerial photographs are made using Quantum Gis software and Microsoft Office
Excel. Different methods are adopted, as the transect method Duvigneaud,
testing soil quality.
Resulting from this study: 114 plant species (20 annual and 94
perennial) are inventoried and are distributed in 94 genera and 50 families.
The most represented families are those of POACEAE, RUBIACEAE and MORACEAE.
Dicotyledons represent 84.2 % of the flora, Monocotyledons 12.3% and Ferns are
least represented occupy 3.5% of the flora. In 6 sites, met mainly Rubus
mollucanus, Aframomum angustifolium, Clidemia hirta,
Valiha diffusa, Lygodium lanceolatum, Solanum
indica, Ravenala madagascariensis. Farmland presented various
weed species cultures, flora considered fallow ( Bidens pilosa ,
Ageratum conyzoides ,
Urena lobata ).
Each site has its own characteristic species. Indeed, the AFC
species gave in 20 annual species encountered, Commelina madagascarica
is characteristic of Lakarindrina, Phyllanthus amarus and
Canna indica site features Antoby and Bidens pilosa for
Dyolin site. While no species is characteristic of the other three sites. And
94 perennials, the Site Fiadanana as a characteristic species Cyperus
aequalis and Paspalum conjugatum; Waltheria indica
and Panicum maximum, for the Site Antoby ; Desmodium
ramosissimum and Canthium buxifolium for Tsimiakadroy ;
Ephippiandra sp. and Premna corymbosa for North Betamotamo ;
Pachytrophe obovata and Harungana madagascariensis
characterize Dyolin and Alberta sp Strychopsis thouarsii
with Diospyros sp. characterize Lakarindrina.
Overall, the physico-chemical characteristics of soils are
good Betamotamo: sandy clay to very fine texture, crumb structure, volumetric
masses of the order of 1 g/cm3,
xi
upper breathing CO2-C/ha 64 kg / day. From the point of view "
skills " agronomic, soils are suitable for agriculture and support a good crop
rooting through the texture, the many earthworms, to less than 0.8 dS / m
acceptable for plant growth electrical conductivity, the ideal thereto also
volumetric mass.
Betamotamo the area and has good potential. But to ensure him
a better agricultural future, the establishment of structure supported frame
peasants and training are required.
Key words: Agronomic potential, tests of
soils quality, biological inventory, Betamotamo, Atsinanana Region,
Madagascar.
XII
SOMMAIRE
INTRODUCTION 1
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE FAHOMBIAZANA ET
CARACTERISATION DE LA ZONE D'ETUDE 3
Chapitre I- Présentation de l'Association FAHOMBIAZANA
et de son projet 3
Chapitre II- Caractérisation de la zone d'étude
9
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES 21
Chapitre III- Matériels 23
Chapitre IV- Méthodes 28
TROISIEME PARTIE- RESULTATS ET INTERPRETATIONS 45
Chapitre V- Résultats des sols 45
Chapitre VI-Espèces floristiques inventoriées
49
Chapitre VII- Fertilité et évaluation des
aptitudes des sols de la Concession 63
QUATRIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 78
Chapitre VIII- Discussions 78
Chapitre IX- Recommandations 82
CONCLUSION 84
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 86
RÉFÉRENCES WEBOGRAPHIQUES 91
ANNEXES I
TABLE DES MATIERES IX
1
INTRODUCTION
Le présent mémoire est axé sur
l'évaluation des potentialités agronomiques d'une Concession qui
se trouve à Betamotamo, Commune Rurale de Betsizaraina, District de
Mahanoro. Cette concession abritait une grande production de café (avec
une usine) qui était célèbre dans la région de
Mahanoro dans le temps. Le terrain est actuellement loué par
l'Association FAHOMBIAZANA. La connaissance des caractéristiques des
terres de Betamotamo est nécessaire pour y optimiser la production
agricole et répondre aux préoccupations et exigences de
l'Association FAHOMBIAZANA dans la gestion de la concession. Celle-ci sera
à la fois un espace naturel pour l'agriculture et pour l'élevage
et aussi un champ d'étude d'un centre de formation pour l'apprentissage
agricole.
L'Association a lancé des études dont celle-ci
pour créer son projet, qui intéresse beaucoup d'habitants pour
leurs subsistances. La plupart sont des descendants d'anciens travailleurs de
la concession et leur principale activité est l'agriculture. La zone de
Mahanoro, plus particulièrement Betamotamo, est une zone ayant des
potentialités agronomiques, mais l'enclavement et la prédominance
des habitudes traditionnelles et archaïques au fil des temps
amènent l'insécurité alimentaire. Outre la culture
itinérante sur brûlis ou tavy, les habitants ont
l'habitude de faire la cueillette pendant la période de soudure. Ils ne
consacrent pas suffisamment de temps pour le travail, car ils prennent
plusieurs jours pour faire du repos ou fady, aussi les productions ne
couvrent pas les besoins alimentaires de presque tous les ménages qui
comptent pourtant tant de bouches à nourrir.
Cette problématique incite l'association FAHOMBIAZANA
à créer une école d'agriculture afin de permettre aux
habitants d'atteindre la sécurité alimentaire et de mettre en
oeuvre des pratiques durables. Ce travail s'inscrit dans cet objectif en se
focalisant sur les aptitudes agronomiques de l'ancienne plantation coloniale de
la zone de Betamotamo en vue d'implanter une agriculture durable.
Pour atteindre cet objectif global, les objectifs
spécifiques sont les suivants :
1/ Détailler l'étude de la flore de la zone
cible (plus particulièrement, du site étudié) ; 2/
Connaître la répartition des sols et évaluer leurs
aptitudes pour le développement d'une activité agricole durable
;
2
3/ Établir un zonage de la concession en fonction de la
répartition des sols pour situer les gisements de matériel
végétal susceptibles de servir les futures activités
agricoles de la zone cible.
Parmi les mesures à proposer pour cette agriculture
durable sont l'utilisation de jachère, l'utilisation d'une agriculture
biologique, qui aura comme attentes : l'assurance du bon fonctionnement
biologique des sols, et la vérification des pratiques culturales
appliquées si elles sont bénéfiques ou non.
Nos hypothèses reposent sur la faiblesse et les
irrégularités des rendements obtenus par les paysans en raison
des techniques culturales traditionnelles avec des matériels
rudimentaires, de l'inconscience et l'ignorance des paysans, du manque de
motivation qui rend le temps de travail insuffisant.
Cette étude mettra l'accent ainsi sur l'état des
lieux pour contribuer à la prise de décision pour le bon choix
des pratiques agricoles et une affectation plus judicieuse des terres en vue de
meilleurs rendements.
Du point de vue intérêt scientifique, cette
étude vise à contribuer à l'amélioration et
à l'enrichissement des connaissances, en particulier sur la
pédologie.
Ce mémoire se divise en quatre (04) parties qui sont
successivement :
- présentation de l'Association FAHOMBIAZANA et
caractérisation de la zone d'étude,
- matériels et méthodes,
- résultats et interprétations,
- discussions et recommandations.
PREMIERE PARTIE :
PRESENTATION DE FAHOMBIAZANA
ET CARACTERISATION DE LA ZONE
D'ETUDE
3
CHAPITRE I- : PRESENTATION DE
L'ASSOCIATION
FAHOMBIAZANA ET DE SON PROJET
FAHOMBIAZANA est une Association régie par l'ordonnance
60-133 du 03 octobre 1960, avec récépissé
n°682/12-MI/DIRAT/ANT/ASS délivré le 29 mai 2012, dont le
but est de fournir une aide efficace et durable aux habitants de la zone de
Betamotamo, où elle dispose des terres.
Pour le contact : FAHOMBIAZANA MADAGASCAR,
Lot II C 18 A, Manjakaray Antananarivo
Fahombiazana-assoc@orange.fr
I-1. PRESENTATION ET DESCRIPTION DU PROJET
C'est un projet de création d'un Centre d'Apprentissage
Agricole Franco Malgache pour Adultes à Betamotamo (CAAFMAB). La
finalité du projet consiste à permettre aux chefs de familles
malgaches de la zone de Betamotamo de retrouver leur dignité dans la
sauvegarde et l'éducation de leur famille en formant des jeunes et
adultes du village à une agriculture durable.
Ce projet s'appuie sur deux associations, l'une
Réunionnaise (FAHOMBIAZANA Réunion), l'autre Malgache
(FAHOMBIAZANA Madagascar), issue de la première. Pour
l'instant, elles ne fonctionnent qu'avec des dons privés.
FAHOMBIAZANA Réunion est reliée à l'association
malgache.
L'Association a signé un bail de 99 ans pour un loyer
annuel de 1 euro au propriétaire du terrain, lui-même
adhérent et est un métis franco-malgache (M. RAKOTOPARE Davy
Michel Christian). La surface attribuée à l'école est de
50 Ha. Mais c'est la totalité des terres, environ 585 Ha d'un seul
tenant, qui est mise à sa disposition. Ces terrains se trouvent à
22 km au Sud-Ouest de Mahanoro, le long du fleuve Mangoro, au Nord du Canal des
Pangalanes.
Une seule piste en mauvais état dessert le village, ce
qui rend l'utilisation d'un véhicule à 4 roues motrices
obligatoire pour s'y rendre, surtout pendant la période des pluies.
4
Les 3.000 habitants n'ont aucune activité commerciale
ni industrielle leur permettant de gagner un minimum vital. Les hommes n'ont
plus les moyens d'entretenir leurs familles honorablement, et ne parviennent
que difficilement à ramener aux enfants quelques subsides leur
permettant de survivre. Avec une pauvreté remarquée, leur vie est
de plus en plus difficile. En effet, leur avenir sera non assuré.
Devant les techniques employées pour cultiver la terre
(brûlis, sans arrosage ni irrigation), l'Association a
décidé de mettre en place ce Centre de Formation Agricole pour
jeunes et adultes avec la volonté de leur donner les moyens de leur
autonomie. Il ne s'agit pas de donner un repas à des habitants dans le
besoin et les rendre dépendants des dons, mais de leur apprendre et leur
donner les moyens de se nourrir, eux et leurs familles, de leur apprendre
à sécuriser cette alimentation dans le temps, et
d'améliorer leurs conditions de vie; le tout dans le respect de leur
mode de vie, de leurs croyances, de leur intégrité et de leur
honneur.
I-2. OBJECTIFS, BENEFICIAIRES
Les buts du projet consistent de former, éduquer,
aider, transmettre, rassurer, sécuriser, développer, autonomiser
ces paysans.
L'école est un premier pas essentiel dans la mise en
place du projet, et est complétée par la création d'une
coopérative agricole, qui alimentera et financera l'école et,
petit à petit, remplacera les dons des parrains et les financements
extérieurs, pour continuer de former et installer les jeunes
agriculteurs de la zone.
Les bénéficiaires seront la population locale
qui, actuellement démunie de tout, retrouvera un peu de dignité
et d'honneur en accomplissant des actes « normaux » de tous les
jours, comme nourrir sa famille avec son travail, mais aussi lui donner un
avenir.
I-3. FORMATION PROPREMENT DITE
Deux types de formation adaptés aux besoins de la zone
sont mis en place :
- Un cycle dit « court », pour des
élèves déjà en activité professionnelle,
installés et en situation familiale complexe, âgés entre 25
et 35 ans. Il dure 6 mois à l'école, et est prolongé par
un stage pratique de 5 ans sur le terrain.
5
- Un cycle dit « normal », pour des
élèves sortant ou non d'une formation générale,
célibataires, âgés de 16 à 25 ans. Il dure 18 mois
à l'école, et est également prolongé par un stage
pratique de 5 ans sur le terrain.
Le premier objectif de FAHOMBIAZANA est d'accueillir en
décembre 2013 18 élèves pour deux formations «
courtes » successives, suivies d'une formation « normale ». Ces
élèves seront internes, et totalement pris en charge par
l'Association. C'est-à-dire, ils seront logés, blanchis, nourris
mais aussi vêtus, transportés, soignés, installés,
parfois aussi aider leur famille dans certains cas.
Les formations initiale et courte se font en Français
et en Malgache, par deux formateurs issus de l'ISSEDD, basés à
Toamasina.
Le programme de formation est établi par un
Comité des membres de l'Association, tous issus du domaine de
l'agriculture, et orienté en priorité sur la pratique. Les
cultures et l'élevage des animaux sont effectués uniquement avec
des apports naturels, et tous les déchets produits sont
réutilisés dans la production agricole.
I-4. APRES-FORMATION
Une fois le cycle d'apprentissage effectué (6 ou 18
mois), l'Association attribue à l'élève, pour une
durée de 5 ans, un terrain dont la surface varie entre 2 et 5 hectares.
Il est alors suivi par un agriculteur/éleveur volontaire, membre de
l'Association, pour le guider dans la pratique de tous les jours, aussi bien
dans l'organisation des tâches annexes, que dans l'exploitation directe
de sa ferme.
L'élève s'installe avec sa famille (femme et
enfants) dans une case qu'il aura construite lui-même avec des
matériaux donnés par l'Association (ciment, réservoir pour
l'eau, pompe manuelle, fosse septique, etc.) et d'autres, trouvés
directement sur place. Il vit au sein d'un village composé de 5 à
9 autres familles, suivant l'espace disponible sur le site choisi
(généralement le haut des collines). Ce village
bénéficie de matériels communs mis à disposition
par la Coopérative (animal de trait, charrette, etc.).
Il devient alors immédiatement adhérent de la
Coopérative de l'Association, chargée de commercialiser les
produits cultivés. Celle-ci développe tous les types de commerce
possible en vue d'assurer la vente des productions réalisées.
Elle participe à l'installation de petites unités de
transformation sur place.
6
L'Association suit l'élève et le guide dans ses
choix et ses actions, de façon à ce qu'il puisse optimiser son
terrain en fonction de ses souhaits de culture ou d'élevage. La
Coopérative s'engage, pour une part de sa production, à acheter
la totalité de celle-ci à un prix défini au lancement des
cultures.
I-5. CERTIFICATION
A la fin du premier cycle de formation, l'élève
se verra attribué un Certificat de Fin de Formation,
interne au centre de formation, qui lui donnera accès à
l'attribution d'un terrain géré au sein de la
Coopérative.
A la fin de son stage, il aura un Certificat d'Aptitude
Professionnelle de Fin de Formation (CAPFF), équivalent
au certificat de travail, avec les commentaires des formateurs et du Directeur
de la Coopérative.
Avec son CAPFF, l'élève aura la possibilité
de :
- rester sur place, sur son terrain,
- ou de recevoir une aide pour son installation sur un
terrain de son choix dans la zone de son choix, par la Coopérative et
l'Association (prêt, rédaction d'un projet pour les banques,
subventions, etc.).
On souligne que la formation n'est pas suivie d'un don de
terrain, donc, après les 5 ans, l'élève ne sera pas
propriétaire légal du terrain, mais seulement emprunteur et peut
s'installer sur le terrain autant qu'il veut.
I-6. PARTENARIAT
Pour la réalisation de ce projet, l'Association s'appuie
sur des adhérents possédant
des compétences diverses :
- Ingénieur agronome du CIRAD,
- Agronome formateur au lycée de St Paul,
- Dirigeant d'entreprises industrielles agro-alimentaires,
- Personnel soignant (médecin, chirurgiens,
infirmières, etc...),
- Bio-Agriculteurs,
- Retraités du port, du BTP, de l'armée, etc...
7
I-7. FINANCEMENT DU FONCTIONNEMENT ET BUDGET
PREVISIONNEL
Le fonctionnement du Centre de Formation se fera avec :
- Des « parrains », s'engageant pour la durée
des études de leur filleul (6 ou 18 mois, plus 18 mois de support
à l'installation) ;
- La Coopérative, qui versera ensuite, sur chaque vente
réalisée, un pourcentage pour financer le Centre de Formation, et
deviendra « parrain » d'un, puis de plusieurs
élèves.
Le coût mensuel d'un élève est
estimé à 30 euros (nourriture, vêtements, outillage,
animaux de ferme, etc...).
La Coopérative récupère toutes les
productions agricoles qui ne servent pas à nourrir son producteur, et
les commercialise à Madagascar et aussi à l'étranger. Sur
ces ventes, des sommes sont retenues avant rétribution de l'agriculteur
de la façon suivante :
- 4% du coût d'achat (CA) pour financer le programme de
formation des enfants (paiement de leur écolage, construction
d'écoles si besoin), et éventuellement pour les adultes ; prise
en charge d'un ou de plusieurs instituteurs ;
- 5% du CA pour financer l'organisation et la prise en charge des
soins médicaux en cas de besoin ; effectuer la construction d'un
dispensaire pour faciliter ces soins ; - 4% du CA pour financer une «
assurance cyclone », permettant le financement des réparations des
habitations, le remplacement du matériel perdu, la fourniture de
provisions de bouche pour les familles en attendant la nouvelle récolte
;
- 2% du CA pour financer l'entretien des voies de circulation
entre les différents villages et la route de Mahanoro, ainsi qu'un quai
d'embarquement des marchandises sur le fleuve Mangoro et le Canal de Pangalanes
;
- 10% du CA pour financer les frais de fonctionnement de la
Coopérative, qui doit préparer les produits pour le vente
(salaires des trieuses, laveuses, emballeuses, etc.), les transporter, les
commercialiser ;
- 10% du CA pour payer le loyer du terrain, sans minima ni
rapport à la surface mise à disposition.
- et les 65% du prix du produit reviendront aux agriculteurs.
Il est envisagé un partenariat avec différentes
écoles et centres de formation à la Réunion, ainsi qu'avec
des « Volontaires du Progrès » pour étoffer le pool
de
8
formateurs. Un partenariat avec des organismes locaux de
formation est également possible.
I-8. CALENDRIER
Pour 2012 / 2013, le projet s'organise autour de 3
périodes spécifiques :
1°) Construction du Centre de Formation : 18 mois.
Cette première période a déjà
commencé et s'est terminée vers le mois de décembre
2013.
Les terres du Centre seront également
préparées, pendant cette première période,
pour nourrir les élèves dès la
première rentrée.
2°) Calage des formations et du programme : 24 mois.
3°) Construction des villages et lancement des cultures : 60
mois.
Après la première promotion, les
élèves seront répartis sur les 565 hectares et
installés. La construction du village et l'attribution des
terres prendront environ 2
mois.
9
CHAPITRE II- CARACTERISATION DE LA ZONE D'ETUDE
II-1- SITUATION GEOGRAPHIQUE
Notre zone d'étude est située dans le Fokontany
de Betamotamo, Commune Rurale (CR) de Betsizaraina, District de Mahanoro,
Région Atsinanana. Elle est située à 22km de la ville de
Mahanoro et à 9km du chef-lieu de la CR de Betsizaraina. Le centre de
Betamotamo est situé par 19°56'00» latitude Sud et
48°42'00» longitude Est, à 106m d'altitude. Ce Fokontany est
composé par des villages, tels que : Betamotamo, Ambodirotra, Maromitety
comprenant les hameaux Ambohimadera, Fiadanana et Lalona. Il est entouré
par :
- Au Sud : Fokontany de Menagisy (situé à 2km) et
le fleuve Mangoro,
- Au Nord : village de Maromitety (aux environs de 4km),
- A l'Est : Fokontany Ambohitsara II (à une distance de
2km),
- A l'Ouest : village de Lalona ou Tsaravinany (aux environs de
3,5km) et
Fokontany Tratramarina (à une distance de 8km).
Sa partie Ouest est composée de plusieurs cases
abritant des ménages descendant d'une même grande famille. Le site
est une ancienne concession coloniale qui occupe une superficie de 585ha.
La carte ci-après nous montre la localisation du Site
d'étude.
10
Carte n°1 : Localisation du Site d'étude
11
II-2- DESCRIPTION DU SITE
II-2-1- Environnement physique
II-2-1-1- Climat
Betamotamo et ses zones périphériques jouissent
d'un régime climatique de la côte Est de Madagascar qui est du
type tropical chaud et humide, caractérisé par une forte chaleur
et une pluviométrie élevée. De décembre à
avril dure la saison chaude et pluvieuse et de mai à septembre la saison
fraîche et moins pluvieuse. Les données obtenues sur site ont
indiqué une température moyenne (tm) annuelle de 26,01°C. La
figure n°1 suivante nous montre les températures et
précipitations de décembre 2012 en novembre 2013 de la zone
d'étude. En abscisse, on met les mois de l'année et en
ordonnée, on indique les précipitations et les
températures avec une échelle P=2T.
Fig. n°1: Diagramme ombrothermique de Betamotamo de
décembre 2012 à novembre 2013
Les mois les plus chauds sont février (tm =
29,4°C) et janvier (tm = 29,1°C). Le mois le plus frais est juin
(22,1°C). La pluviométrie est abondante de janvier à mars et
diminue de mai à septembre. Elle atteint annuellement 2756,9 mm,
répartis sur 234 jours de pluies. Comme nous voyons dans la figure, il
n'existe pratiquement pas de période sèche, mais à une
diminution de la précipitation, car un mois est sec quand la
pluviométrie est inférieure au double de la
température.
12
II-2-1-2- Relief
Avec son altitude variant de 10 à 106m, Betamotamo fait
partie de la zone des basses collines étroites. En effet, il existe
trois formes de relief dans la zone de Betamotamo :
- des bandes de collines qui sont couvertes
surtout par le savoka et souvent diverses cultures, comme les cultures
de rente et les cultures vivrières ;
- des bandes marécageuses, ayant des
marais et la riziculture ;
II-2-1-3- Pédologie
En général, les sols de Betamotamo sont
dominés par des sols ferralitiques (qui couvrent les collines) à
texture sablo-argileuse (CROEGART J. et D'HOORE J., 1954).
Les sols hydromorphes occupent les bas-fonds et les sols
sablonneux longent les bords du fleuve.
II-2-1-4- Hydrographie
Selon Emmanuel (2002), l'hydrographie est l'ensemble des cours
d'eau et des lacs d'une région donnée.
- Betamotamo est riche en cours d'eau. Son
réseau hydrographique est constitué surtout par plusieurs
ruisseaux, rivières et fleuve presque tous permanents : au Sud du
village, le fleuve Mangoro constitue pour 99% des habitants la seule source
d'eau pour les besoins domestiques et la pêche (presque toute la
population l'exploite comme zone de pêche et voie de communication); au
milieu du chef-lieu de Fokontany, le ruisseau Varo et à l'Est la
rivière de Sahivo alimentent en permanence le site en eau en provenance
pour la plupart de la Concession. Nous pouvons citer dans la partie Ouest, la
rivière Lalona, dans la partie Nord-Ouest, la rivière Matsatsara,
tandis que les ruisseaux Lakarindrina et Bevendrana son affluent sont dans la
partie Nord, Ankararàka qui se jette dans le Lakarindrina, dans la
partie Nord-Est, Andobo se déverse aussi dans le Lakarindrina,
Ankasikady dans la partie Sud, et Voronkahaka, Ambatofotsy, Andranotrandraka,
Ambatomanandoha sont dans le Nord-Ouest.
13
II-2-2-Environnement biologique
II-2-2-1- Végétation et flore
Beaucoup sont les types de formations végétales
rencontrés, tels que la forêt dense humide sempervirente de basse
altitude (ex. forêt d'Ambatovy, dans la partie Nord-Ouest) parfois
dégradée sous forme de savoka à Ravenala
madagascariensis (arbre des voyageurs) (STRELITZIACEAE),
savoka à Rubus mollucanus (takohoka) (ROSACEAE) et
savoka à Valiha diffusa (vologasy) (POACEAE).
Les formations arborées sont constituées par Cinnamomum
zeylanicum (cannellier) (LAURACEAE), Harungana
madagascariensis (harongana) (CLUSIACEAE), Trema orientalis (vakoka)
(ULMACEAE), sur un sous-bois composé de Rubus
mollucanus (takohoka) (ROSACEAE), Lantana camara
(radriaka) (VERBENACEAE) et Psidium cattleyanum
(goyavier de chine) (MYRTACEAE).
Les formations herbacées sont composées de
Panicum maximum (POACEAE), Paspalum conjugatum (mabanky)
(POACEAE), Stenotaphrum secundatum (ahipisaka) (POACEAE),
Panicum umbellatum (volonondry) (POACEAE) ainsi que Valiha diffusa
(vologasy) (POACEAE). Ces peuplements se trouvent sur tous les
versants.
La structure de la végétation présente 3
strates : la strate supérieure est formée par les grands arbres
ayant une hauteur de 15 à 20m qui semblent moins nombreux ; la strate
moyenne composée d'arbres plus petits et la strate inférieure
constituée par les herbacées.
Cette végétation comme dans tout l'Est malgache
subit des pressions sous forme d'agriculture sur
défrichement-brûlis (tavy) et les défrichements,
ainsi qu'une menace par l'installation des espèces envahissantes.
Dans les zones de marécages et près des cours
d'eau dominent des CYPERACEAE. Résultant de l'agriculture sur
brûlis, des espèces rudérales introduites
prolifèrent, telles que Lantana camara (VERBENACEAE) et
Rubus mollucanus (VERBENACEAE), outre Aframomum angustifolium
(ZINGIBERACEAE). Leur dominance est due au fait qu'à part leur
propagation par semences, Rubus est très envahissante par sa
faculté de marcottage, Lantana libère des substances
inhibant la croissance racinaire de certaines espèces et Aframomum
se propage par rhizomes (NAMBENA, 2003).
14
II-2-2-2- Faune
Selon les enquêtes et les observations faites, nous
pouvons citer 40 espèces d'Oiseaux, 5 espèces de
Micromammifères, 3 espèces de Primates, 5 espèces de
Reptiles, 3 espèces d'Amphibiens et plusieurs espèces de faune
aquatique. Cette faune n'est pas encore bien étudiée. Le tableau
suivant présente une partie de cette faune connue.
Tableau n°1 : Quelques espèces faunistiques de
Betamotamo
Nom vernaculaire
|
Nom scientifique
|
Famille
|
Tsiriry
|
Dendrocygna viduata
|
ANATIDAE
|
Tsikirinkiriagna
|
Merops superciliosus
|
MEROPIDAE
|
Tsokorovana
|
Hypsipetes madagascariensis
|
PYCNONOTIDAE
|
Torotoroka
|
Otus rutilus
|
STRIGIDAE
|
Sokina
|
Setifer setosus
|
TENRECIDAE
|
Trandraka
|
Tenrec ecaudatus
|
TENRECIDAE
|
Voalavo fody
|
Suncus murinus
|
SORICIDAE
|
Tsidy
|
Microcebus rufus
|
CHEIROGALEIDAE
|
Bokombolo
|
Hapalemur griseus griseus
|
LEMURIDAE
|
Tsitsihy
|
Cheirogaleus major
|
CHEIROGALEIDAE
|
Matokolo
|
Channa maculata
|
CHANNADAE
|
Amalombandana
|
Anguilla marmorata
|
ANGUILLIDAE
|
Amalomaitso
|
Anguilla bicolor
|
ANGUILLIDAE
|
A cause de la vitesse importante de la destruction des
forêts, on peut dire que bon nombre d'espèces animales de cette
zone se raréfie, d'autant plus que certaines sont menacées par la
chasse.
II-2-3- Environnement humain
II-2-3-1- Démographie
La population de Betamotamo se répartit dans des
villages et des hameaux. Elle est constituée majoritairement de
Betsimisaraka. Mais, pour des raisons économiques, d'autres ethnies y
viennent s'installer, telles que des Merina, des Betsileo, des Antandroy, des
métis chinois,....
En 2013, l'effectif total est aux environs de 3200 habitants.
15
II-2-3-2- Structure sociale et administrative
? Structure sociale
Du point de vue social, la population présente deux
structures bien hiérarchisées et
bien organisées, c'est-à-dire au niveau du
Fokonolona et au niveau de la famille.
Au niveau du Fokonolona, notons :
- Le Tangalamena qui occupe plusieurs
responsabilités, telles que
o mpijoro : (vient de la racine joro qui
veut dire prière), celui qui fait le joro, ou prière
d'invocation aux ancêtres ;
o manesika omby : pendant les
cérémonies traditionnelles, c'est à lui d'appeler Dieu et
les ancêtres pour avoir leurs bénédictions à travers
un boeuf sacrifié;
o Conseiller des Fokonolona. Il est considéré
comme une personne digne de la sagesse supérieure, capable de donner des
conseils et d'intervenir dans des troubles sociaux (dans la résolution
des différends). C'est lui qui est le premier responsable de la gestion
de tous les différends dans la société. Mais si les
affaires ne sont pas résolues par le Tangalamena, on les
amène au Chef Quartier.
- Le Tangalamena lefitra (vice) ou Ampikabarin'i
Tangalamena qui a pour responsabilité de « faire le discours
» pendant les cérémonies rituelles (et peut être
remplaçant du Tangalamena) ;
- Le Fokonolona.
Au niveau de la famille, après le Tangalamena
se trouvent les Filoham-pianakaviana (chefs de ménages) et
les notables. Ils sont Lefitry ny mpikabary, ou Vices qui ont pour
responsabilité de faire le discours pendant toutes les
cérémonies. Ils ont comme tâches de donner conseils
à leur famille toute entière, c'est-à-dire à leurs
descendants.
Dans toutes ces structures, les femmes ne sont pas
considérées, mais elles ont à s'occuper de toutes les
activités domestiques et ménagères de la famille.
? Structure administrative
Dans le Fokontany de Betamotamo existe une structure
administrative bien organisée, divisée en deux : le Comité
du Fokontany et les Commissions.
Le Comité est constitué de six membres : Chef
Fokontany, Vice Chef Fokontany par village (hameau), 1 secrétaire, 1
trésorier, 1 conseiller, et 1 commissaire aux comptes.
16
Tous ces membres sont élus pour un mandat de 4 à
7 ans.
Deux commissions sont créées dans le Fokontany :
La Commission Agriculture constituée de quatre membres et la Commission
Santé composée de deux membres. Comme le Comité, les
membres sont élus pour un mandat de 4 à 7 ans.
La Commission Agriculture règle avec le Comité
du Fokontany les conflits liés à la destruction de culture par
quelqu'un ou par divagation de zébus ou autres : convocation et
confrontation des deux parties, constat et évaluation des
dégâts, pénalisation du fauteur par paiement d'amendes (5
000 à 10 000 Ariary à la victime, outre 2 000 à 5 000
Ariary à chaque membre de la Commission selon la distance et 5000 Ariary
au Fokontany). Si le problème n'est pas résolu, il est
porté au niveau de la Gendarmerie.
La Commission Santé aide les patients mais ne traitent
que quelques maladies, comme le paludisme, car elle n'est équipée
que de petits matériels nécessaires pour les soins
médicaux, comme des médicaments, des seringues. Les patients non
traités localement sont obligés de rejoindre Marotsiriry.
II-2-3-3 : Culture, us et coutumes
? Fady ou interdits
Comme dans toutes les régions de Madagascar, on y
trouve aussi des fady, des tabous ou interdits coutumiers liés
aux croyances. Ils concernent différents aspects de la vie quotidienne
:
? Jours fady
La plupart des gens ont chacun ses jours fady, comme
le mardi, le jeudi pour les travaux des champs. Le dimanche est un jour de
repos inculqué par la religion chrétienne, adopté
facilement par tout le monde.
? Fady alimentaires
Ils sont dictés par les guérisseurs qui
interdisent à leurs patients de manger certains aliments ou produits
alimentaires.
? Les fady aux actes quotidiens
Ils concernent la vie communautaire, comme l'interdit de laver
un lamba tergal mena (tissu tergal de couleur rouge), ou une marmite
fabriquée en fer dans le fleuve Mangoro.
17
? Fêtes coutumières
? Le sambatra
Le sambatra est parmi les coutumes traditionnelles
qui ont une grande importance, et pratiquées par les locaux, surtout les
familles manan-katao (riches) célébrant conjointement le
fora (circoncision) de leurs garçons de 8 à 10 ans
pendant la saison d'hiver. Il est célébré quatre mois
après la circoncision, c'est-à-dire pendant le mois appelé
localement volam-bita (environ mois d'octobre), avant la fête
des morts.
Le sambatra débute par la demande d'un
fafy rano (bénédiction) des parents, du Tangalamena
et des ancêtres. Il s'ensuit le fiagna (dans son sens ici,
litt. souhait) aux amis et une demande de l'aide aux frères et soeurs.
Puis, un jorotany ou demande de bénédiction des esprits
pour le lieu où sera célébrée la fête doit se
faire. Des dépenses importantes sont réservées
pour honorer les familles et les Fokonolona invités, avec des artistes,
tels que des danseurs et des artistes traditionnels (vako-drazana)
jouant à l'accordéon, et des festins (grands repas) avec
sacrifice de zébus. Donner de la nourriture aux invités ne suffit
pas, il leur faut aussi de l'alcool (toaka gasy ou rhum local, et
betsabetsa ou jus de canne fermenté), inséparable de
toute cérémonie traditionnelle malgache.
Parfois d'autres rites marquent le sambatra, comme
l'abattage d'un arbre appelé hazoambo (Xylopia sp.),
pendant 30mn à 1h. Selon la durée de la
célébration, on parle de samba-pohy qui dure deux
semaines ou de sambatra tout court qui dure jusqu'à 1mois.
? Le fivagnonana
Généralement, le fivagnonana est une
cérémonie rituelle faite à la suite d'une demande de
zébus par un défunt, ou quand une maladie semble incurable
après un certain temps et que le devin guérisseur
(mpanazary) le décide après l'interprétation du
sikidy (simple maladie ou demande d'un ancêtre de sa part de
richesse).
Il peut être aussi dicté par un rêve d'une
personne au sein de la famille, qui choisit alors une date pour fêter ce
havagnonana et l'annonce à toutes les familles une semaine
à l'avance en leur demandant une aide. Des zébus sont alors
sacrifiés pour donner à manger à toutes les familles et au
Fokonolona et la famille sollicite un fafy rano
(bénédiction) pour le bien-être des enfants.
18
Cette cérémonie peut aussi se faire en cas de
nahavagnona zaza (accroissement de la natalité) ou
nahavagnona voly (accroissement de production), pour éviter une
certaine maladie dans la famille si ce n'est pas fêté.
? Mandofo
C'est une pratique traditionnelle, très répandue
dans cette zone, comme chez les Betsimisaraka Avaratra (dans la zone de
Mahavelona-Foulpointe). Elle ressemble au fivagnonana (demande de
zébus par un parent décédé). Alors, il faut faire
du lofo (invoquer les ancêtres par le sacrifice de zébu
pour avoir leur bénédiction) lorsque les enfants tombent
malades répétitivement. Ils croient que la cause de cette maladie
est suite à l'insatisfaction d'une demande d'un défunt de sa part
de richesse (que l'on appelle localement omeo sandry izahay). La
maladie ne sera ainsi guérie qu'après le sacrifice d'un
zébu.
Toutes les familles, les notables et le Fokonolona sont
invités et jouissent de toaka, de riz accompagné de la
viande du zébu immolé.
? Magnano zaka
C'est une sorte de demande de grâce ou pardon aux
divinités, à la suite d'une infraction aux fady qui est
sanctionnée par un kabaro. Ce rite de sanction (magnano
zaka) s'applique aussi pour demander pardon à un individu ou groupe
offensé ou victime d'une erreur (MAHEFA, 2010). Cette coutume ancestrale
des Betsimisaraka Atsimo persiste encore dans cette zone. En effet, pendant
notre séjour, chaque dimanche connait un miakatra tranobe
(litt. monter à la grande maison), où se passe le jugement
d'un individu fautif devant les notables ou Tangalamena et les ray
aman-dreny face à la partie adverse. Le cas peut être une
insulte aux ancêtres (manasaha razana) qui entraine
l'application du dina (amende de 60 000 Ariary pour acheter du rhum
aux notables et à tous les ray aman-dreny) ; ou en cas de
blessure lors d'un combat : le coupable doit apporter un coq pour nourrir la
victime (tete rà, litt. remplacement du sang tombé), et
reconnait sa faute par un accord verbal et/ou écrit. Sinon, on monte
l'affaire au niveau du Fokontany.
D'après notre enquête, on souligne bien que quel
que soit le kabaro, il faut qu'il y ait le vody maritra
(remerciement) pour honorer les assistants, en payant 1 000 Ariary chacun
pour acheter de l'alcool (rhum, toaka gasy ou du
betsabetsa).
19
On remarque que l'étude pédologique comme nous
avons fait ne nécessite pas une cérémonie quelconque.
Mais, celle-ci est nécessaire, si les paysans exploitent un certain
champ de culture et pendant cela ils gagnent beaucoup de rendement, en
même temps un de ses enfants tombe malade qui semble incurable (et ils
consultent un Mpanazary) ou fait un cauchemar, une
cérémonie comme le fivagnonana est obligatoire pour
eux.
II-2-3-4- Activités économiques
? Agriculture
Le secteur agricole tient une place primordiale dans la vie de
la population de Betamotamo et comporte trois types de cultures : cultures
vivrières et de rente.
? Cultures vivrières
Avec leurs habitudes ancestrales, les paysans n'ont d'autres
options que de pratiquer la culture itinérante sur brûlis ou
tavy, qui signifie pour eux riz pluvial en association toujours avec
d'autres cultures, comme maïs, concombre et autres céréales,
parfois sur savoka. Certains habitants pratiquent la riziculture
irriguée en deux saisons : riz annuel appelé localement vary
taogna (septembre à juin) et riz précoce ou vary vato
(juin à septembre).
Toutefois, la production de riz est insuffisante. Alors, les
nourritures complémentaires capables de compléter ou de se
substituer au riz sont le manioc et le maïs, outre les produits de la
cueillette : principalement frampay (fruits de l'arbre à pain),
jacquier, igname. Les cultures sur tanety adoptent une période
de repos ou mise en jachère du terrain pendant deux à cinq ans,
durant lesquels il devient savoka (savoka à
Ravenala madagascariensis ou ravinala, savoka à
Lantana camara ou radriaka, savoka à Rubus
mollucanus ou takohoka, savoka à Valiha diffusa
ou vologasy).
NB : Les formations secondaires qui correspondent aux formes
de dégradation des forêts primaires se manifestent par
différents stades évolutifs allant du stade ligneux (arbres,
arbustes) au stade herbeux (savanes et steppes) dont le savoka qui est
une formation arborée de la côte orientale et du Sambirano,
s'installe après la destruction de la formation primaire par la pratique
d'une agriculture basée sur l'usage du tavy (ou abattage de la
forêt puis brûlage avant le semis). Cette formation a une
composition très hétérogène et l'espèce
prédominante confère une physionomie particulière à
chaque type de savoka. (
http://www.madatours.com,
2014)
20
? Cultures de rente
Elles sont diverses, mais les plus fréquentes sont les
arbres à pain (frampay), les bananiers (verts) de plusieurs
variétés, les caféiers, les girofliers.
Les fruits de l'arbre à pain et les bananes sont des
apports non négligeables dans l'alimentation, surtout pendant la
période de soudure.
? Cultures maraîchères
Les cultures maraîchères sont négligeables
à Betamotamo : seulement quelques concombres associées au riz
pluvial et des brèdes qui n'assurent même pas la consommation
locale.
? Élevage
L'élevage est moins pratiqué dans notre zone :
quelques porcs, boeufs et volailles. Ces dernières sont
autoconsommées, les porcs ne sont vendus que lorsqu'ils sont malades,
outre lors des fêtes, comme la fête de l'indépendance. Les
ventes sont ambulantes, sans balance, mais sur estimation de chaque morceau par
le vendeur.
? Artisanat
La population, plus particulièrement, les femmes
pratiquent la vannerie, le tissage et le tressage pour les besoins domestiques.
La plupart des hommes se consacrent à la fabrication des
matériels de pêche, comme la nasse, outre la fabrication des cases
en bambou (Valiha diffusa) et en Ravenala madagascariensis
(arbre des voyageurs), trait caractéristique des Betsimisaraka. Ces
activités exploitent les ressources naturelles locales, telles que
Cyperus sp, Ravenala madagascariensis, Raphia ruffa, et les
bambous. La confection de l'akanjobe (gilet traditionnel en raphia
tissé) est de plus en plus rare à cause de la raréfaction
du raphia et des artisans. Certains habitants savent forger.
II-2-3-5 : Sécurité publique
Les gendarmes de Mahanoro assurent la sécurité
publique dans toute la Commune Betsizaraina, et comme tous les Fokontany,
Betamotamo a des agents de sécurité appelés localement
Quartiers Mobiles. En plus, tous les hommes ayant 18 ans et plus s'organisent
en groupes qui ont chacun son tour de garde par jour.
21
Toutefois, l'insécurité règne à
cause de l'équipe de « Be tatouage » qui recrute ses membres
dans pratiquement tous les hameaux de la zone de Mahanoro, notamment le long de
l'axe RN23, jusqu'à la périphérie de Betamotamo,
Tratramarina et Maromitety. Il a été dit que ses équipes
auraient dérobé les gens jusqu'à les tuer pour avoir leur
sang. Mais aucune disposition n'est prise par la population, ni par les
autorités compétentes. Toutefois, pendant notre séjour, il
n'y a pas eu ce genre d'acte.
II-2-3-6- Infrastructures et aménagements
? Éducation
Pour l'éducation, deux écoles primaires
publiques (EPP) ont été installées dans le Fokontany (dans
les villages de Betamotamo et de Maromitety). Faute de moyen financier,
beaucoup de parents ne veulent pas prendre en charge les frais de scolarisation
de leurs enfants, y compris l'assurance de 900 Ar par mois
récupérée par le FRAM et le droit d'inscription (1 600 Ar)
par an. Ce qui explique la désertion de l'EPP par les
élèves. La scolarisation des enfants ayant l'âge d'aller
à l'école primaire est ainsi très faible (soit aux
environs de 30%), liée entre autres à la faiblesse du niveau
d'instruction des parents. Pendant l'année scolaire 2012-2013, 233
élèves sont enseignés par 6 instituteurs dont 1
contractuel et 5 suppléants. Les salaires de ces derniers sont
payés grâce à la vente de clous de quelques pieds de
girofliers (plus de 50 pieds) par l'école.
? Santé
Faute de centre de santé à Betamotamo pour se
soigner, les habitants sont obligés de joindre Marotsiriry qui a un
centre sanitaire de base niveau 1 (CSB I) privé, sinon à
Betsizaraina (à environ 9km), le Chef-Lieu de la Commune qui a un centre
de santé de base et une clinique privée. L'éloignement de
Betamotamo et l'insuffisance de taxis-brousses surtout pendant la
période de pluie (un taxi brousse s'arrête à 2km avant
d'arriver à Betamotamo) limitent l'accès à ce centre
sanitaire. Le malade y est transporté par quatre hommes munis de joug
équipé de bambous, appelés localement bao. Une
Commission Santé s'occupe des petites maladies à l'aide de
quelques outils et matériels sanitaires, comme des seringues, testeurs
de paludisme, quelques médicaments. Aussi, le recours aux tisanes faites
de feuilles, d'écorces ou
22
de racines de certaines plantes conseillées par un
guérisseur traditionnel est plus fréquent.
L'ignorance de la population constitue un grand obstacle
à la santé : elle utilise les moustiquaires distribuées
par le Ministère de la Santé comme matériels de
pêche (nasses, filets).
? Routes
Les infrastructures routières relient quelques villages
:
- Le long de la RN23,
- Sur la route secondaire reliant Betsizaraina-Antseranambaka
(en face Menagisy)-Betamotamo,
- Sur la route secondaire de Betamotamo-Maromitety,
- Sur la route secondaire reliant Betamotamo-Lalona et
Tratramarina. Ces routes facilitent la circulation des habitants ainsi que
l'évacuation de leurs produits, sauf en période de pluie pour
certaines voitures. Pendant notre étude, depuis le mois de
février jusqu'au mois de juin, un seul taxi brousse fait le va et vient
pour les passagers. La marche à pieds et le transport à dos
d'homme restent les moyens de déplacements usuels. Tel est le cas par
exemple, d'un épicier de Tratramarina, à environ 7km de
Betamotamo et 30km de Mahanoro, qui paie un homme pour transporter ses
provisions de Mahanoro à Tratramarina suivant un raccourci.
DEUXIEME PARTIE :
MATERIELS ET METHODES
23
CHAPITRE III- MATÉRIELS
III-1- MATERIELS BIOLOGIQUES (SOLS)
III-1-1- Définition du sol
· En général, le sol est un mélange
complexe d'organismes vivants, de matières organiques, de
minéraux, d'eau et d'air. Il est fait de particules organiques
végétales et animales en décomposition et de particules
minérales, telles du sable, de l'argile, du limon, des pierres ou du
gravier.
· Le sol fait partie intégrante des
écosystèmes terrestres et constitue l'interface entre la surface
de la terre et le socle rocheux. Il se subdivise en couches horizontales
successives aux caractéristiques physiques, chimiques et biologiques
spécifiques (Conseil de l'Europe 1990 in WINFRIED, 2001).
· Le sol pourrait se définir comme la mince
couche de terre où les plantes fixent leurs racines et puisent une
partie de leurs nutriments (Conseil pour le Développement de
l'Agriculture du Québec, 2005).
Plusieurs définitions du sol sont possibles en
fonction de l'usage que l'on en fait et du rôle qu'on lui assigne dans
une perspective d'une meilleure compréhension des systèmes.
D'après CAMUZARD (2004) :
· Du point de vue agronomique, le sol est le support des
plantes, cultivées ou non. C'est la zone exploitée par les
racines.
· Du point de vue pédologique, c'est une zone
mince formant la partie superficielle de l'écorce terrestre
affectée par les différents processus de l'altération
physique ou mécanique (désagrégation) ou ceux de
l'altération chimique (décomposition).
· Du point de vue écologique, c'est un milieu
triphasique avec une phase solide, minérale et organique, comprenant les
éléments constituant « l'architecture » ou structure du
sol, une phase liquide avec éléments dissous constituant la
solution du sol, et enfin une phase gazeuse remplissant les pores non remplis
par la phase précédente.
· Du point de vue fonctionnel, le sol est une structure,
une organisation répondant à un certain nombre de fonctions
indispensables à la survie des écosystèmes terrestres en
général et à celle des sociétés humaines en
particulier, les deux étant évidemment intimement
liées.
24
III-1-2- Les fonctions du sol
Selon LAHMAR R. et RIBAUT J. P., (2001), le sol en tant que
structure relativement stable et en tant que milieu organisé
répond à des fonctions.
Ses fonctions écologiques sont :
LILa permanence de la biodiversité : Le rôle du
sol en tant qu'habitat biologique, réserve génétique, est
considérable et ceci à différentes échelles,
notamment à l'échelle microscopique (en particulier rôle
des microorganismes décomposeurs).
LILa fonction épuratrice et régulatrice : Le sol
a un rôle de filtre, de tampon entre l'atmosphère et la
lithosphère, de réacteur chimique permettant les
échanges.
Et ses fonctions techniques, socio-économiques et
culturelles sont :
LILe sol est la base spatiale du développement et de
l'évolution des sociétés. Dans cette acception, le concept
sol fait référence à l'espace, donc aux civilisations :
« un espace, c'est d'abord une civilisation ».
LIS ource de matériaux bruts : Le sol fournit des
argiles, des sables et des graviers, nécessaires aux constructions.
LILe sol est un héritage géogénique et
culturel formant le socle du paysage dans lequel nous vivons, mémoire de
notre histoire (archéologie). Entre sol et paysage existent des liens
étroits qui dépassent les relations déterministes
associant la nature d'un sol au type de paysage.
Comme un système vivant, le sol contribue à la
pérennisation des cycles de la matière, comme ceux de l'Azote, du
carbone, du Phosphore, du soufre.
III-1-3- Principaux composants du sol
Le sol est un système complexe formé de
très nombreux composants minéraux et organiques, soumis à
des phénomènes physiques, chimiques et biologiques en constante
interaction. Il comprend :
? Une fraction minérale
Les minéraux sont présents sous forme de
particules de tailles différentes. Les particules minérales
portent des différents noms selon leur taille : blocs (>20cm),
pierres (5-20cm), cailloux (2-5cm), graviers (0,2cm-2cm), sables (sables
grossiers : 0,2mm-2mm et sables fins : 50u-0,2mm), limons (limons fins : 2u-20u
et limons
25
grossiers : 20u-50u) et argiles (<2u1).
Certaines de ces particules sont facilement
visibles, mais celles qui sont plus fines, comme le limon ou
l'argile, ne sont visibles qu'au microscope. Les particules les plus fines du
sol, qu'on appelle argiles colloïdales, sont invisibles, ont la
propriété d'attirer fortement à leur surface les
minéraux du sol par adsorption.
? Des organismes vivants
Ce sont les racines, champignons, invertébrés,
quelques vertébrés et une multitude de micro-organismes qui
transforment la matière organique en matière minérale.
? De la matière organique et de l'humus
Certaines parties de la matière organique sont visibles
directement, telles les petites feuilles, les brindilles, les bouts de bois
pourris et les vers. Le reste est si fin que c'est invisible à l'oeil nu
: c'est l'humus qui est présent dans le sol à l'état
colloïdal, produit par la décomposition des végétaux
et animaux morts. Il donne au sol une couleur plus foncée que
d'habitude, et même parfois noire. Les particules d'humus ont la
propriété d'attirer fortement à leur surface les
minéraux du sol par adsorption.
? L'eau du sol
L'eau peut être présente dans le sol sous deux
formes : l'eau libre et l'eau fixée. On trouve l'eau libre dans les
pores du sol. L'eau fixée est soit attachée aux particules de sol
sous la forme d'une pellicule (eau de cohésion), soit adsorbée
à la surface de la particule de sol (eau d'adhésion).
? L'air contenu dans le sol
Le sol contient aussi une certaine proportion d'air dans les
pores libres qui séparent les particules de sol dans les grumeaux et les
agrégats. L'action d'organismes vivants, tels que les vers, les fourmis,
les rongeurs et les racines des végétaux, contribue
également à introduire de l'air dans les fissures et les
trous.
Le volume d'air contenu dans le sol dépend en grande
partie de la nature physique du sol, de sa teneur en eau, de son degré
relatif de compactage et de l'importance et la nature des activités des
organismes vivants.
1 u : 1/1000mm.
26
III-2- MATERIELS TECHNIQUES
Pour réaliser les travaux de terrain, nous avons recours
à différents matériels, tant sur le terrain, pour les
tests comme ceux de respiration et d'infiltration au niveau du sol, pour le
comptage de vers de terre, qu'en laboratoire.
Ces matériels et outils sont résumés dans le
tableau suivant. Des photos sont placées dans l'Annexe 3, page VI.
Tableau n°2 : Liste des matériels et outils
utilisés lors de l'analyse du sol
Type de test
|
Matériels et/ou outils
|
|
Sur terrain
|
En labo
|
Test de la
respiration du sol
|
Un anneau en aluminium de 15 cm de diamètre muni d'une
couverture plastique
avec trois arrêts en caoutchouc ; un marteau en
caoutchouc et un bloc en bois ; un thermomètre du sol ; deux sections de
10-15 cm de tuyau plastic ; deux aiguilles ; des tubes de Draeger ; un
injecteur de 140cc et une montre
|
|
Test d'infiltration
|
Un anneau en aluminium de 15 cm (resté
en place après le dernier test de respiration) ; un
rouleau en plastique ; des bouteilles et une éprouvette graduée
de 500ml ; de l'eau de pluie et une montre
|
|
Test de masse volumétrique
|
Un anneau en aluminium de 7,5 cm de diamètre; un
marteau en caoutchouc et un bloc en bois ; un couteau de terre japonais ; des
sachets en plastique ; une baguette métallique de 45 cm
|
Une balance ; une cuillère à mesure de 30 ml et une
tasse en papier
|
Test de la conductivité électrique et de pH
|
|
Une cuillère de 30 ml ; un
mesureur de poche CE et pH ;
une bouteille seringue ; une
solution de calibrage ; des
boites plastiques et de l'eau distillée
|
Test de nitrate
|
|
Un papier filtre ; une pipette ;
des lambeaux de mesure nitrate-nitrite ; de l'eau
distillée et une montre
|
Test de stabilité des agrégations
|
|
Un tamis de 2 mm ; tamis de 0.25 mm ; torchon ; solution de
Calgon (1 cuillère de Calgon par litre d'eau) ; balance et de l'eau
distillée
|
Test de
désaltération
|
|
Une boîte de stabilité de sol ; une cuillère
d'échantillonnage et de l'eau distillée
|
Comptage de vers de terre
|
Une pelle
|
|
27
L'inventaire des plantes a utilisé quelques
matériels, tels que : des ficelles, des ciseaux, du sécateur, une
presse-herbier, des papiers journaux, des étiquettes, des piquets, un
bloc-notes, des fiches de relevé, du crayon, des stylos marqueurs, un
mètre ruban, un décamètre et un GPS.
III-3- ÉQUIPEMENTS DE DEPLACEMENTS
D'autres matériels sont utilisés, comme des
bottes pour se protéger contre les accidents ou les blessures des pieds
pendant nos déplacements en forêt ; un coupe-coupe pour enlever
les obstacles ; un imperméable contre la pluie et un appareil photo
numérique pour la prise des photos.
III-4- MATERIELS CARTOGRAPHIQUES
Pour la cartographie, nous avons utilisé le logiciel
Quantum Gis, une carte de la côte Est à l'échelle de
1/500.000, une carte du District de Mahanoro à l'échelle
1/100.000 et une photo aérienne de la Concession prise par FAHOMBIAZANA
en 2012.
28
CHAPITRE IV- MÉTHODES
Des échantillons de sol ont été
prélevés sur terrain suivant les méthodes décrites
suivantes. Puis ils sont analysés au laboratoire Ivoloina
Conservation Training Center (ICTC) au Parc Zoologique d'Ivoloina. Par la
suite, les résultats des analyses sont interprétés pour
définir leurs potentialités agronomiques en vue de la mise en
valeur des terres de Betamotamo.
Selon DUCHAUFOUR (2004), un sol est caractérisé
principalement par sa texture, sa structure, son pH et sa teneur en
éléments minéraux. Alors, dans cette étude nous
avons mené l'examen de ces caractéristiques sur terrain et au
sein du laboratoire.
IV-1- METHODE D'ECHANTILLONNAGE DU SOL
IV-1-1- Méthodes de prélèvement du
sol
IV-1-1-1- Prospection et choix d'emplacement de
relevés
L'identification de l'emplacement idéal pour la
réalisation d'un relevé est l'une des étapes les plus
importantes. Avant de faire l'échantillonnage du sol, il nous faut
procéder à une prospection pour assurer que l'emplacement se
prête à cet échantillonnage. La prospection est
nécessaire pour mieux connaître l'état de lieu, se fait
lors de la reconnaissance du terrain pour découvrir les sites potentiels
de l'échantillonnage. Le but visé par cette prospection
pédologique est d'obtenir une image représentative des divers
types de sols qui se trouvent dans toute la Concession, grâce à
l'appui d'un guide local qui connait bien les réalités pour faire
le tour de la Concession pendant quelques jours. Le choix d'emplacement utilise
certains caractères physiques, comme la couleur et l'occupation du sol,
et un test tactile (prise d'un échantillon de terre dans la main en
pressant la terre entre le pouce et l'index). Après chaque observation,
chaque échantillon prélevé est comparé au suivant,
ainsi de suite.
Les connaissances locales de notre guide
vérifiées par nos observations directes ont permis de
différencier les sols. Des prélèvements ont
été comparés pour appuyer cette différenciation et
orienter notre choix des emplacements à étudier.
IV-1-1-2- Paramètres de relevés
Dans cette étude, nous avons considéré tous
les paramètres écologiques de relevé :
29
? La topographie peut avoir une influence sur
les espèces, sur leur répartition le long d'un versant : haut de
versant (HV), mi-versant (MV), bas de versant (BV)) et le bas-fond (BF) ;
? La pente conditionne les migrations et le
drainage ;
? L'exposition par rapport au vent dominant
(site au vent ou sous le vent) et au soleil (versant adret ou ubac) ;
? Les plantes renseignent parfois sur les
facteurs édaphiques.
IV-1-1-3- Délimitation des sites de
relevés
La Concession présente un relief un peu
accidenté et quelques glissements de terrain dans des pistes (qui
relient certains hameaux) pendant les temps de pluie. Les pentes sont raides,
20% à 80%. Les bas-fonds sont étroits, entre les collines sauf au
niveau du fleuve Mangoro. L'étude de chaîne de sols (catena) qui
se succèdent sur un versant s'impose ainsi.
En effet, nous avons délimité 6 sites
d'étude : Lakarindrina, Nord Betamotamo, Antoby, Tsimiakadroy, Fiadanana
et Dyolin.
IV-1-1-4- Élaboration des étiquettes et
des fiches de relevés L'élaboration des
étiquettes et des fiches de relevés se fait avant le terrain pour
éviter la perte de temps sur site et pour faciliter la prise de
données. (Cf. Annexe 1, page I)
L'étiquette concerne chaque sous-échantillon du
sol prélevé. La fiche contient, outre la date, le nom de
l'explorateur, les informations disponibles ou à chercher sur le site,
telles la localité, les coordonnées géographiques, la
position topographique, l'exposition, la pente, une ou deux plantes
caractéristiques ou dominantes, ainsi que les différentes
variables pédologiques à étudier.
Sur une autre fiche de relevé sont marqués les
éléments intéressant les plantes : la date, la
localité et ses coordonnées géographiques, l'altitude et
les paramètres, c'est-à-dire la présence/absence, le
numéro des segments, la longueur du transect, les noms des plantes avec
dans chaque case des segments leur présence/absence.
IV-1-2- Méthodes d'analyse pédologique
Pour le choix des méthodes, nous avons utilisé
celles décrites par United States Departement of Agricultural
(USDA) en 1998 dans une directive intitulée « Guide de
test pour la qualité du sol », à l'instar de MFFG.
IV-1-2-1- Granulométrie
La texture d'un sol est relevée par son analyse
granulométrique. C'est la distribution des particules minérales
de sable, de limon et d'argile dans le sol. Selon la méthode USDA, nous
avons suivi le procédé suivant : après séchage,
broyage de 100 à 150g de sous-échantillon à l'aide d'un
mortier avec un pilon (en bois) pendant 10 mn ; pesage du sol broyé
après passage dans des tamis de différentes tailles. Le poids de
chaque catégorie (très gros sable, gros sable, sable moyen, sable
fin, sable très fin, limon et argile) est extrapolé sur tout
l'échantillon pour donner des pourcentages des argiles, des limons et
des sables. Les photos suivantes illustrent cette séquence.
d
TODISOA, 2013
TODISOA, 2013
c
b
a
TODISOA, 2013
TODISOA, 2013
f
TODISOA, 2013
e
OTOASMBOLA 2013
TODISOA, 2013
30
Fig. n°2 : Planches photographiques du test de
granulométrie
a : pesage ; b : broyage ; c : tamisage ; d, e, f : pesage.
31
IV-1-2-2- Test de respiration du sol
La respiration d'un sol est un indicateur d'activité
biologique du sol, c'est-à-dire les activités microbiennes et
racinaires, importantes pour l'écosystème. Le test de respiration
procède ainsi :
? Après le nettoyage de l'endroit de
l'échantillonnage, enfoncer l'anneau de 15cm dans le sol en utilisant un
marteau en caoutchouc et un bloc en bois jusqu'à une profondeur de 7,5cm
(jusqu'à la ligne à l'extérieur de l'anneau) ;
? Couvrir l'anneau avec une couverture en plastique en notant
le temps (chrono) en même temps ; attendre 30mn pour que le CO2
s'accumule dans la chambre ;
? Durant cette attente, insérer le thermomètre
dans le sol à côté de l'anneau avec sa couverture (à
peu près 2,5cm de distance et à une profondeur de 2,5cm).
L'assemblage de l'appareil de Draeger doit être fait
juste avant la fin de la période d'attente de 30mn ; avant l'assemblage,
enlever les bouts des deux côtés du tube de Draeger en utilisant
un coupe-ongle ;
? Connecter l'aiguille avec une section du tuyau plastique.
Connecter le tube de Draeger à l'autre côté du tuyau avec
l'aiguille et en utilisant la deuxième section du tuyau avec l'injecteur
de manière à ce que la flèche sur le tube de Draeger
pointe dans la direction de l'injecteur. Lorsque la durée d'attente est
atteinte, insérer l'aiguille à l'un des arrêts de la
couverture en plastique. Durant une période de 15s, tirer sur
l'injecteur doucement jusqu'à ce que le piston arrive à 100cc. Si
la réponse est inférieure à 0,5% de CO2, il faut prendre
quatre (04) temps de plus en utilisant le même tube de Draeger. Il faut
souligner qu'avant chaque échantillonnage supplémentaire, il faut
enlever l'injecteur du tuyau afin de vider l'échantillon
précédent. Puis, on reconnecte l'injecteur en prenant ensuite un
autre échantillon de 100cc.
Au moment de l'échantillonnage, on enregistre la
température en °C. Sur le tube de Draeger, on lit tout simplement
la colonne n=5 si on a échantillonné 100cc. Le pourcentage CO2
correspond à l'estimation de la pointe la plus haute de la couleur
pourpre observée. On enregistre cette valeur sur la fiche de
relevé. Après l'échantillonnage, la couverture en
plastique est enlevée et l'anneau est laissé dans le sol pour la
mesure de l'infiltration. Les photos suivantes résument le test de
respiration.
32
a
d
|
|
b
|
e
|
|
c
f
|
|
SANDRINA, 2013
|
SANDRINA, 2013
|
SANDRINA, 2013
|
SANDRINA, 2013
|
|
|
SANDRINA, 2013
|
SANDRINA, 2013
|
|
|
g
|
SANDRINA, 2013
|
h
|
|
SANDRINA, 2013
|
i
|
SANDRINA, 2013
|
|
Fig. n°3 : Planches photographiques du test de
respiration
a : nettoyage de l'endroit de l'échantillonnage
b : enfoncement de l'anneau en aluminium ; c : mise en
couverture de l'anneau ; d, e : connexion du tube de Draguer aux tuyaux avec
l'injecteur ; f : insertion de l'aiguille dans un arrêt dans la
couverture en plastique ; g : tirage de l'air contenant de CO2 ; h :
enlèvement de l'injecteur du tuyau
i : enregistrement de la valeur obtenue
IV-1-2-3- Test du pH
Le même mélange eau-sol pour le test de
conductivité électrique (CE) est utilisé. Après le
calibrage du mesureur potentiel d'hydrogène (pH) et une attente à
peu près de 10 à 15mn après le mesurage de CE
(nécessaire pour permettre aux particules du sol de se déposer),
le mesureur pH est inséré dans la couche supérieure de la
solution. La mesure est enregistrée dès que l'observation se
stabilise (de 0 à 30s). Enfin, il faut rincer l'électrode du
mesureur pH avec de l'eau distillée avant d'y verser quelques gouttes de
la solution tampon pH 7.
Les photos suivantes résument les deux (02) tests.
b
TODISOA, 2013
TODISOA, 2013
a
TODISOA, 2013
c
TODISOA, 2013
d
Fig. n°4 : Planches photographiques du test de CE et du
pH
a : sous-échantillon de 30ml de sol ; b : versement des
sous échantillons dans des béchers ; c : mélange sol-eau
prêt à mesurer ; d : mesure du CE ou pH
IV-1-2-4- Test de nitrate-nitrite du sol
Ce test utilise le même mélange eau-sol
préparé pour les tests CE et pH. La première étape
est le pliage du papier filtre en deux pour avoir un demi-cercle qui est
plié une deuxième fois (afin de faire un quart de cercle, avec le
bord un peu inégal). La 2ème étape est l'insertion du
papier filtre dans le sous-échantillon en l'ouvrant pour avoir une forme
conique et en le poussant rapidement, la partie pointue vers le bas, dans la
boîte avec la pâte saturée jusqu'à ce qu'il en touche
le fond. Une attente est nécessaire pour avoir assez de solution
infiltrée à l'intérieur du cône filtrant pour
remplir la pipette. Une à deux gouttes de la solution filtrée est
déposée sur chacun des deux coussinets à l'aide de la
pipette et un lambeau de nitrate/nitrite (en même temps on enregistre le
temps). Enfin, on fait aligner le lambeau nitrate-nitrite avec le fond de la
bouteille avec un pouce selon le diagramme sur la bouteille. Après 60s,
on compare le premier coussinet avec l'échelle nitrate. La
quantité de nitrate est estimée selon le degré de
changement de couleur. La valeur obtenue est une estimation de la concentration
du nitrate-nitrite dans la solution.
f
g
e
TODISOA, 2013
TODISOA, 2013
TODISOA, 2013
33
Fig. n°5 : Planches photographiques du test de
nitrate-nitrite du sol
e : papier filtre prêt à employer ; f : papier
filtre plié en forme conique ; g : papier filtre plié
inséré dans le mélange eau-sol.
34
IV-1-2-5- Test d'infiltration
C'est la mesure de la vitesse de pénétration de
l'eau dans le sol. Elle est faite après la mesure de la respiration du
sol, le même anneau de 15cm restant en place. Les quelques étapes
à suivre sont :
Tout d'abord, une feuille plastique a été mise
à l'intérieur de l'anneau pour couvrir entièrement le sol
et l'anneau. Puis, on a ajouté 444ml d'eau sur la feuille plastique dans
l'anneau. Dès que toute l'eau est versée dans l'anneau, on a
enlevé tout de suite la feuille plastique en tirant gentiment de sorte
que l'eau reste dans l'anneau. Et on a enregistré le temps. On a fait
arrêter le temps juste quand la surface brille.
Dans le même anneau, on a répété
toutes ces étapes une deuxième fois. Et on a enregistré
après, comme le montrent les photos suivantes.
a
SANDRINA, 2013
c
b
SANDRINA, 2013
SANDRINA, 2013
d
SANDRINA, 2013
Fig. n°6 : Planches photographiques du test
d'infiltration
a : versement d'eau de 444ml dans une éprouvette
graduée
b : ajout de 444ml d'eau sur la feuille plastique
c : enlèvement de la feuille plastique
d : attente de l'infiltration de l'eau et enregistrement de
temps
IV-1-2-6- Test de masse volumétrique
La masse volumétrique est définie comme la
proportion du sol sec par rapport à son volume à l'état
naturel. Sa mesure est faite à la surface du sol, près du point
où sont effectués les tests de respiration et d'infiltration.
Quatre (04) échantillons sont pris pour réaliser ce test en
quatre étapes sur le terrain.
35
Premièrement, suppression de tous les
végétaux à la surface du sol pour enfoncer l'anneau de
7,5cm de diamètre dans le sol en utilisant le bloc de bois et le marteau
jusqu'à 7cm de profondeur pour déterminer le volume du sol. Puis
quatre (04) mesures à distance égale autour de l'anneau sont
faites.
Deuxièmement, l'enlèvement de l'anneau en
creusant tout autour et en soulevant soigneusement avec le couteau de sol
japonais l'anneau pour éviter la perte du sol. Le fond de
l'échantillon doit être plat et égal avec le bord de
l'anneau. La troisième étape est l'enlèvement de
l'excès du sol avec le couteau japonais. La quatrième et
dernière étape sur le terrain est la mise en sachet plastique des
échantillons de sol, et la fermeture du sachet après y avoir
introduit l'étiquette portant le lieu, la date d'échantillonnage
et la position topographique de l'endroit d'où est prélevé
l'échantillon.
a
b
SANDRINA, 2013
SANDRINA, 2013
d
c
SANDRINA, 2013
SANDRINA, 2013
Fig. n°7 : Planches photographiques du test de masse
volumétrique
a : enfoncement de l'anneau ; b : enlèvement de
l'anneau ; c : enlèvement de l'excès du sol ; d : mis en sachet
plastique des échantillons de sol
Les différentes étapes suivantes sont faites dans
le laboratoire.
- Pesage et enregistrement de l'échantillon
Arrivé au laboratoire, chaque échantillon est
pesé dans son sachet et son poids enregistré. Le poids du sachet
vide est noté sur la fiche.
- Tirage d'un sous-échantillon
Ceci a comme but de déterminer le contenu d'eau et le
poids du sol sec. Le sol est mélangé dans le sachet en y
prélevant un sous-échantillon de 30ml placé dans une tasse
à papier qui est pesé ensuite.
36
- Séchage du sous-échantillon
Le sous-échantillon est séché et
pesé chaque heure, jusqu'à ce que son poids ne change plus,
signifiant que le sol est sec.
Ces procédés sont illustrés comme suit :
e
g
TODISOA, 2013
TODISOA, 2013
f
h
TODISOA, 2013
TODISOA, 2013
Fig. n°8 : Planches photographiques du test de masse
volumétrique (suite)
e : Pesage et enregistrement des échantillons ; f :
Tirage d'un sous-échantillon de 30ml ; g : pesage de
sous-échantillon dans une tasse à papier ; h : séchage des
sous-échantillons
IV-1-2-7- Test de stabilité des agrégats
Les agrégations du sol protègent la
matière organique à l'intérieur de leur structure contre
les attaques microbiennes. La stabilité des agrégations est un
indicateur de leur qualité face au lessivage par l'eau. Le test porte
sur un échantillon prélevé jusqu'à 7,5cm de
profondeur du sol et séché.
En première étape, deux fois 30ml de sol sec
sont mis dans un tamis de 2mm, que l'on secoue doucement pour prélever
10g de sol tamisé dont le poids est enregistré. Puis le
sous-échantillon est mouillé dans le tamis remué de haut
en bas dans l'eau sur une distance verticale de 1,5cm à un taux de 30
oscillations par trois minutes. Après le tamisage dans l'eau, le tamis
avec les agrégations est posé sur un torchon sec qui
37
absorbe l'excès d'eau des agrégats. Ces derniers
sont séchés sur l'appareil de séchage (ici, plat) puis
laissés se refroidir pendant cinq minutes avant leur pesage.
Le tamis avec les agrégations sèches est
trempé dans une solution Calgon pendant cinq minutes en remuant du haut
en bas de temps en temps pour qu'il ne reste plus que le sable sur le tamis qui
est rincé dans l'eau propre en l'immergeant.
Le sable est séché et pesé sur l'appareil de
séchage et laissé se refroidir pendant cinq minutes et est de
nouveau pesé.
Le pourcentage des agrégations stables obtenu permet de
déterminer le contenu d'argile et de matières organiques
présentes dans l'échantillon.
TODISOA, 2013
c
TODISOA, 2013
e
TODISOA, 2013
b
TODISOA, 2013
a
TODISOA, 2013
f
TODISOA, 2013
g
TODISOA, 2013
i
h
TODISOA, 2013
TODISOA, 2013
d
Fig. n°9 : Planches photographiques du test de
stabilité des agrégats
a-tamisage du sol ; b-tamis ; c-tamis contenant des
sous-échantillons ; d-remuage du tamis de bas en haut ; e-séchage
; f-versement de solution de Calgon ; g-immersion dans la solution de Calgon ;
h-rinçage de l'ensemble à l'eau ; i-séchage
38
IV-1-2-8- Test de NPK
C'est la détermination des quantités d'Azote
(N), de Phosphore (P) et de Potassium (K) contenus dans le sol. Après
avoir mélangé les ensembles de plusieurs petits
échantillons de sol collecté sur terrain dans un même
endroit, on les a apportés au laboratoire. 30 ml d'eau distillée
avec deux (02) Floc-Ex sont versés dans une éprouvette ronde, qui
est fermée avec son bouchon et secouée jusqu'à ce que les
comprimés soient dissous. Une petite cuillère de sol
entassé y est ajoutée avant de refermer l'éprouvette qui
est secouée pendant une minute. Le tout est laissé se
décanter jusqu'à l'obtention d'une solution claire, dont une
partie est prélevée à l'aide d'une pipette et
transférée dans une éprouvette carrée :
=- pour le nitrate, ajouter un comprimé de nitrate dans
l'éprouvette,
- pour le phosphate, transférer 25 gouttes de la
solution additionnée d'eau distillée jusqu'au niveau de
l'épaule du tube et y ajouter un comprimé de phosphate.
- pour le Potassium, mettre un comprimé de potasse dans
l'éprouvette remplie jusqu'au niveau de l'épaule.
Les trois éprouvettes fermées par un bouchon
sont secouées jusqu'à ce que les comprimés soient dissous.
Après 5mn, la comparaison de la couleur de chaque solution avec la carte
de couleur NPK détermine la quantité de chaque
élément.
a
TODISOA, 2013
b
TODISOA, 2013
TODISOA, 2013
TODISOA, 2013
c
TODISOA, 2013
d
TODISOA, 2013
TODISOA, 2013
TODISOA, 2013
Fig. n°10 : Planches photographiques du test de NPK
a-Floc-Ex prêt à l'emploi ; b-Dissolution des
Floc-Ex dans une éprouvette contenant de l'eau distillée ; c-Une
cuillérée de sol dans la solution ; d-secouement de l'ensemble ;
e-décantation ; f-comprimés de N, P, K ; g-N, P, K, dissous
prêts à comparer ; h-comparaison de chaque solution avec la carte
de couleur N, P, K
39
IV-1-2-9- Test de désaltération
Comme ce test est qualitatif, il est fait avec des fragments
du sol séché à l'air. 16 fragments de sol sont
versés dans 16 compartiments de la boîte avec de l'eau sur une
hauteur de 2cm. On baisse après l'un des paniers-tamis dans un
compartiment rempli d'eau. Si le fragment ne se désintègre pas en
moins de cinq minutes, on continue en plongeant le panier-tamis jusqu'au fond
pendant une seconde avant de le replonger durant une seconde. Cette immersion
est répétée quatre fois. La stabilité du sol est
estimée à partir du temps nécessaire au fragment pour se
désintégrer.
Tableau n°3: Classes de stabilité de sol
Classes de
stabilité
|
Critères utilisés pour la
détermination de la classe
|
0
|
Sol trop instable pour l'échantillonnage (passe le
tamis)
|
1
|
50% de l'intégrité structurale perdus en <5
secondes après immersion
|
2
|
50% de l'intégrité structurale perdus en 5-30
secondes après immersion
|
3
|
50% de l'intégrité structurale perdus en 30-300
secondes après immersion, ou <10% du sol reste sur la maille du tamis
après 5 cycles d'extraction-immersion
|
4
|
10-25% du sol reste après 5 cycles
d'extraction-immersion
|
5
|
25-75% du sol reste après 5 cycles
d'extraction-immersion
|
6
|
75-100% du sol reste après 5 cycles
d'extraction-immersion
|
Source : USDA, 1998.
a
TODISOA, 2013
b
TODISOA, 2103
Fig. n°11 : Planches photographiques du test de
désagrégation
a-collecte des fragments ; b-fragments immergés dans les
paniers-tamis
IV-1-2-10- Prélèvement des vers de terre
Il existe trois techniques classiquement utilisées pour
le prélèvement des vers de terre, mais c'est la technique de tri
manuel du sol que nous avons utilisée (cf. photos ci-dessous). Cette
technique consiste à creuser le sol sur 30cm x 30cm x 30cm avec une
40
bêche ou pelle et à séparer en comptant
les vers de terre tout en oubliant généralement les autres
individus. Leur nombre est enregistré.
a
c
TODISOA, 2013
TODISOA, 2013
d
b
TODISOA, 2013
TODISOA, 2013
Fig. n°12 : Planches photographiques du
prélèvement et comptage de vers de terre
a : creusement de sol ; b : sol contenant des vers
dégagés du trou ; c, d : triage et comptage des vers de terre.
IV-2- Caractérisation floristique
A partir des définitions suivantes, nous avons
expérimenté notre organisation de travail. D'après
EMBERGER et al. (1983) : « Un relevé est un ensemble
d'observations écologiques et phytosociologiques qui concernent un lieu
déterminé ». Pour GOUNOT (1969), un relevé
comprend la liste de toutes les espèces présentes avec pour
chacune d'elles la notion de l'abondance-dominance et de la sociabilité,
ainsi que des indications géographiques et écologiques
sommaires.
Notre inventaire floristique (cf. Fiche de relevé
floristique en Annexe 1, page III) recense toutes les espèces
pérennes et temporaires présentes dans la concession et qui
constituent les gisements de matériel végétal susceptibles
de servir les futures activités agricoles dans cette zone. Il porte sur
une superficie de 1 000m2 (100m x 10m), considérée
comme représentative de la formation. Six sites ont été
étudiés.
41
IV-2-1- Protocole d'échantillonnage
IV-2-1-1- Localisation et sélection des
parcelles
Les six (06) sites d'étude sont identifiés lors
des prospections préliminaires avec l'aide de la population locale, plus
particulièrement de notre guide local. Le choix de chacun dépend
de la topographie et de l'occupation du sol ; en fait ce sont les mêmes
sites que pour l'étude du sol.
IV-2-1-2- Dimension et formes d'unités
Nombreux sont les auteurs qui ont proposé les
dimensions et formes d'unités d'inventaires, tels que PERRIER DE LA
BATHIE (1921), MORAT (1973), THOMASSON (1982). Nous avons adopté pour
cette étude la méthode de transect de DUVIGNEAUD,
délimité à l'aide d'une ficelle sur une longueur de 100m
et une largeur de 10m. Mais compte tenu des difficultés pendant
l'installation des dispositifs de relevé, le transect discontinu est
appliqué, qui consiste à le découper en 10 segments de
10m. Nous avons objectivement choisi les placettes de dimension 10mx10m afin de
connaître toutes les espèces de plantes sur chaque relevé
de sol.
IV-2-1-3- Recensement des espèces proprement dit
L'inventaire floristique consiste à observer et noter
sur une fiche toutes les espèces végétales, ligneuses et
herbacées, présentes par placette. On a pris comme
paramètre de mesure la présence/absence des espèces.
IV-2-2- Observation in situ et détermination des
espèces
Sur terrain, les noms vernaculaires selon le guide sont
notés. Des échantillons ou herbiers sont récoltés
et numérotés pour identification taxonomique et
systématique après chaque terrain. Les échantillons
récoltés doivent être manipulés soigneusement afin
d'éviter leur détérioration. Chacun comporte les parties
indicatrices de l'espèce, notamment, les feuilles, les fleurs et le
fruit (BAUDRY, 1999), pour faciliter son identification (BELOULA ABDELHAMID,
2008). En outre, nous avons décrit sur le terrain au moment de
l'inventaire tout ce qui semble essentiel et qui aide facilement à
trouver le nom de la plante.
La détermination des espèces n'est pas du tout
aisée. En effet, nous avons eu recours à l'utilisation de
plusieurs ouvrages, comme Flore générique des arbres de
Madagascar
42
de SCHATZ (2001) ; Introduction à l'étude de
la flore forestière de Madagascar de CAPURON (1957) ; Les
principales plantes des jachères et des adventices des cultures à
Madagascar d'HUSSON et al. (2010) ; ainsi que des mémoires.
IV-3- METHODE D'ANALYSE DES DONNEES FLORISTIQUES
IV-3-1- Fréquence relative
Selon CURTIS et MACHINTOSH (1959), la fréquence d'une
espèce est égale au nombre d'apparitions de cette espèce
sur la surface d'inventaire. La fréquence relative d'une espèce
se calcule par le rapport de fréquence relative d'une espèce
à la somme des fréquences de toutes les espèces dans
l'échantillonnage. Elle s'exprime en pourcentage.
Fréquence relative d'une espèce=
|
Fréquence d'une espèce
|
x 100
|
|
Somme des fréquences de toutes les espèces
GUINOCHET (1973) a défini les classes de présence
suivantes : I: Espèce présente dans 1 à 20% des
relevés,
II : Espèce présente dans 21 à 40% des
relevés,
III: Espèce présente dans 41 à 60% des
relevés,
IV: Espèce présente dans 61 à 80% des
relevés,
V: Espèce présente dans 81 à 100% des
relevés.
IV-3-2- Diversité des taxons
La diversité des taxons dans la communauté
renseigne sur la richesse spécifique de cette dernière et
s'exprime en pourcentage (KANGUEJA BUKASA, 2009).
Indice de diversité relative d'une famille = (nef / Nte) x
100
où nef = nombre d'espèces au sein d'une famille
;
et Nte = nombre total d'espèces dans
l'échantillon.
Ce qui permet de mettre en évidence l'importance relative
des familles qui dominent.
IV-4- METHODOLOGIE POUR LA CARTOGRAPHIE
Avant notre descente sur terrain, nous nous sommes servis
d'une photo aérienne de 2012 et de quelques cartes que l'Association
FAHOMBIAZANA nous a données, plus particulièrement la carte de la
Concession tirée sur Google earth et ses alentours, une
43
carte de la côte Est et une carte du District de
Mahanoro. A partir de leur photo-interprétation et lecture, nous avons
confectionné nos cartes définitives avec les coordonnées
relevées sur terrain sous SIG, en l'occurrence le logiciel Quantum
Gis.
IV-5- METHODES DE DETERMINATION DES APTITUDES DES
TERRES
La détermination des aptitudes des sols est une
composante de l'évaluation des terres. La méthode
d'évaluation est basée sur les qualités, les
caractéristiques et les exigences d'utilisation. Cette aptitude est
exprimée en ordres et en classes.
En se basant sur le système d'évaluation des
terres de la FAO (1983, 1996), les qualités des terres et les
caractéristiques correspondantes considérées et/ou
retenues au regard des exigences de la culture dépendent en
général (BON, 2012) :
- de la disponibilité en eau (précipitations
pendant toute l'année) ;
- des conditions d'enracinement et de la maniabilité
(profondeur, texture et structure) ;
- des conditions d'aération et de la disponibilité
de l'oxygène ;
- de la disponibilité des éléments
nutritifs et de la somme des bases échangeables, teneur en N, P, K; pH,
eau ; taux de matière organique) ;
- de la sensibilité aux éléments
toxiques (sels, excès de sodium) : conductivité
électrique,
- de l'influence de l'humidité atmosphérique sur
la croissance des plantes (HR).
IV-6- TRAITEMENT DES DONNEES
Dans cette présente étude, nous avons eu recours
aux méthodes statistiques suivantes : analyse factorielle des
correspondances et d'autres analyses qui sont considérées comme
simples.
IV-6-1- Analyse Factorielle des Correspondances (AFC)
L'Analyse Factorielle des Correspondances (AFC) est une
méthode informatisée qui permet l'ordination des données
en espace réduit. Elle convient bien à des tableaux qualitatifs,
en présence-absence (DERVIN, 1990). Elle a été
réalisée à l'aide du Logiciel ADE-4 ou Analyse des
Données Ecologiques (méthodes Exploratrices et Euclidiennes en
Sciences de l'Environnement) mis au point par l'Unité Biométrie
de l'Université de Lyon. Les paramètres figurent dans un tableau
de contingence ou de dépendance
44
constitué d'autant de lignes qu'il y a d'observations
et de colonnes que de variables. L'interprétation des graphiques se fait
en termes de proximité entre les relevés et entre les
espèces.
L'interprétation des résultats est basée
sur la structuration des variables ou des observations suivant les axes et
aussi sur l'association entre elles (RAKOTOARIMANANA, 2002). D'après ce
même auteur, on peut enrichir l'analyse en passant par la notion :
- de l'inertie absorbée : elle permet de quantifier
l'information contenue par chaque axe ; - des contributions absolues : elles
permettent quels points-colonne et quels points-ligne interviennent de
façon significative dans la constitution d'un axe. Ceux qui aident
à la description des axes et à leur interprétation
même. Dans ce cas, on cherche la contribution des espèces dans la
formation des axes. On ne considère pas alors tous ceux qui ont une
faible contribution, tandis qu'on prend tous ceux qui ont une forte
contribution ;
- des contributions relatives qui permettent de mesurer la
qualité de représentation d'un point ligne ou colonne par l'axe
considéré.
Selon BELAQZIZ (2006), la contribution absolue
détermine la part de contribution des individus et des variables dans
l'élaboration de l'axe factoriel, tandis que la contribution relative
détermine la part de contribution de l'axe dans l'explication de la
dispersion d'une variable.
IV-6-2- Analyses simples
Sont simples tous les traitements permettant la manipulation
sous Excel, c'est-à-dire la transformation des données
chiffrées en graphiques, telles les histogrammes, les diagrammes
circulaires, surtout l'acquisition des figures ayant des intervalles de
confiance (barre d'erreur).
TROISIEME PARTIE :
RESULTATS ET INTERPRETATIONS
45
CHAPITRE V- RÉSULTATS DES SOLS
V-1- CARACTÉRISATIONS PÉDOLOGIQUES
Les résultats obtenus à partir des analyses des
sols prélevés dans les six sites (Lakarindrina, Nord Betamotamo,
Antoby, Tsimiakadroy, Fiadanana et Dyolin) sont dans la figure suivante, ainsi
que sur les cartes factorielles obtenues à partir de l'AFC.
Fig n°23: Cartes factorielles des 6 Sites (1) et des
paramètres d'analyse de sol(2)
N : Azote P : Phosphore K : Potassium CE : Conductivité
électrique -1 : bas ou faible
MV : Masse volumétrique pH : Potentiel hydrogène SF
: sable fin -2 : moyen
STF : sable très fin A : argile -3 : élevé
ou fort
D'après les analyses et en se référant
aux cartes factorielles ci-dessus, nous pouvons constater que le sol du :
- Site Lakarindrina est caractérisé par un pH moyen
;
- Site Nord Betamotamo a un taux moyen de Potassium, un taux
moyen de Phosphore et une stabilité des agrégats faible ;
- Site Antoby a une infiltration faible, un pH faible et une
texture à sable très fin ;
46
- Site Tsimiakadroy est caractérisé par un fort
taux de Potassium, une haute stabilité des agrégats, une
infiltration moyenne, un taux d'Azote moyen, une texture sable fin ;
- Sites Dyolin et Fiadanana ont un faible taux de Potassium et
une stabilité des agrégats moyenne.
V-2- SYNTHÈSE DES RÉSULTATS DES SOLS DE
CHAQUE SITE PAR RAPPORT À LA FLORE EXISTANTE
Les résultats sont récapitulés dans le
tableau suivant Tableau n°6 : Récapitulation des résultats
sols/flore
Sites
|
Caractérisations pédologiques
|
Espèces caractéristiques
|
Lakarindrina
|
pH moyen
|
Alberta sp.(41), Strychnopsis
thouarsii (20), Brexiopsis aquifolia (42) et
Astrotrichilia sp.( 38)
|
Nord
Betamotamo
|
Taux moyen de Potassium, taux moyen de Phosphore et
stabilité des agrégats faible
|
Lablab purpureus (64), Cadia sp.(77), Leea
guineensis (68), Cyathea similis (72)
|
Antoby
|
Infiltration faible, pH faible et à texture sable
très fin
|
Panicum umbellatum (86),
Tambourissa sp. (83), Waltheria indica (80), Dioscorea
antaly (87)
|
Tsimiakadroy
|
Fort taux de Potassium, haute stabilité des
agrégats, infiltration moyenne, taux d'Azote moyen, et à texture
sable fin
|
Tambourissa sp. (93),Acridocarpus
excelsus (95), Paederia thouarsiana (94),
Albizia sp. (102)
|
Dyolin et Fiadanana
|
Faible taux de Potassium et stabilité des agrégats
moyenne
|
Burassaia gracilis (48), Ravenala
madagascariensis (33), Memecylon inalatum (114), Pteridium
aquilinum (30), Centella asiatica (111), Solanum auriculatum (108), Oxalis
corniculata (105) et Canna indica (88)
|
47
V-3- CARTE D'OCCUPATION DES SOLS DES SITES
D'ÉCHANTILLONNAGE
La carte suivante présente tout ce qui existe sur les
sols dans la Concession.
Nous précisons ici que le choix des sites pour
l'échantillonnage porte particulièrement sur les 50 ha qui seront
affectés à l'école que FAHOMBIAZANA va installer d'ici peu
à Betamotamo avec les activités à réaliser.
En outre, dans la concession beaucoup sont les habitants de
Betamotamo qui s'installent déjà sans autorisation, aussi s'y
trouvent partout plusieurs petits hameaux composés des ménages
ayant une taille de 3 à 12. Ils sont presque tous de la même
famille et descendants des anciens travailleurs de la Concession. Plusieurs
pistes sillonnent ainsi le paysage. Quelques cours d'eau qui prennent leur
source dans la Concession alimentent en eau les ménages. De nombreuses
cultures y existent : le riz de bas-fond et pluvial, le manioc, le bananier,
quelques pieds de girofliers, la canne à sucre traditionnellement source
d'alcool local (toaka gasy, betsabetsa) et de sucre pour le
café. Les productions ne couvrent que les besoins de quelques mois dans
l'année, car les superficies cultivées sont faibles et le temps
de travail minime. Le système de brûlis transforme presque la
totalité de la Concession en savoka (à Ravenala
madagascariensis ou ravinala, à bambous ou Valiha
diffusa, vologasy). La carte suivante nous montre l'occupation des sols et
les sites d'échantillonnage.
Carte n°2 : Sites d'échantillonnage et occupation
des sols
48
A part des savoka qui occupent considérablement la terre,
plusieurs champs de culture sont aménagés. Et beaucoup
d'habitations sont placées dans la concession.
49
CHAPITRE VI-INVENTAIRES DES ESPÈCES
FLORISTIQUES
VI-1- RICHESSE FLORISTIQUE DE LA CONCESSION
Au niveau des 6 différents sites, nous avons
recensé 114 espèces qui se répartissent en 94 genres et 50
familles. Trois familles, POACEAE, RUBIACEAE et MORACEAE, avec respectivement
10, 8 et 7 espèces, sont les mieux représentées. Les
fréquences absolues des espèces relevées varient de 1
à 10. Cette flore relevée dans les 6 sites est
représentative des taxons de la Concession, notamment de la zone de
Betamotamo.
Les Dicotylédones représentent 84,2% (96
espèces) de la flore, et les Monocotylédones 12,3% (14
espèces). Les Ptéridophytes avec seulement 4 espèces
(3,5%) sont les moins représentés.
Les figures suivantes nous montrent les espèces
rencontrées dans chaque site avec leur fréquence.
50
Fig. n°13 : Espèces recensées au site
Lakarindrina
Les espèces les plus fréquemment rencontrées
dans ce site sont Rubus mollucanus, Aframomum angustifolium, Clidemia hirta
et Valiha diffusa ; Ludwigia sp., Diospyros sp.,
Bidens pilosa y sont moins rencontrées. La courbe obtenue est
en forme de zigzag, montrant que le site n'est pas homogène.
51
Fig. n°14 : Espèces recensées au site Nord
Betamotamo
Les espèces les plus fréquemment
rencontrées dans ce site sont Aframomum angustifolium, Clidemia
hirta, Arthocapus incisa, Valiha diffusa, Cinnamomum zeylanicum ; Eugenia
carryophyllata, et Blekrodea sp., Gaertnera macrostipula,
Cadia sp..y sont moins rencontrées. La courbe obtenue est
en forme de zigzag, donc le site n'est pas homogène.
52
Fig. n°15 : Espèces recensées au site
Antoby
Les espèces les plus fréquemment
rencontrées dans ce site sont Rubus mollucanus, Cinnamomum
zeylanicum, Lygodium lanceolatum et Clidemia hirta, tandis que
les espèces Ageratum conyzoides, Dioscorea antaly,
Phyllanthus amarus, etc. y sont moins rencontrées. La forme en
zigzag de la courbe obtenue signifie que le site n'est pas homogène.
53
Fig. n°16: Espèces recensées au site
Tsimiakadroy
Les espèces sont fréquemment observées au
Tsimiakadroy sont Lygodium lanceolatum, Clidemia hirta, Arthocarpus incisa,
Rubus mollucanus et Ananas comosus, tandis que les espèces
Morinda citrifolia, Bleckrodea sp., Elaeis guineensis, etc. y sont
moins rencontrées. La courbe obtenue dans la figure est en forme de
Zigzag, montrant que le site est hétérogène.
54
Fig. n°17 : Espèces recensées au site
Fiadanana
Les espèces les plus fréquemment
observées à Fiadanana sont Solanum indica, Mimosa pudica,
Lantana camara et Paspalum conjugatum, tandis que Pteridium
aquilinium, Justicia haplostachya, Pteridium aquilinum, etc. y sont moins
rencontrées. Et d'après cette courbe, le site n'est pas
homogène.
55
Fig. n°18 : Espèces recensées au site
Dyolin
Les espèces les plus fréquemment
rencontrées dans ce site sont Rubus mollucanus, Clidemia hirta,
Lygodium lanceolatum, Lantana camara, Ravenala madagascariensis et Cinnamomum
zeylanicum, tandis que Bidens pilosa, Waltheria indica, Premna
corymbosa y sont moins rencontrées. La courbe obtenue est en forme
de zigzag, montrant que le site n'est pas homogène.
VI-2- DIVERSITE RELATIVE DES FAMILLES
La manière la plus simple d'aborder la diversité
floristique est la richesse des taxons (KOUOB, 2009). Parmi les 50 familles,
nous exposons dans la fig. 18, l'abondance des familles les plus
représentatives des 6 sites, ayant un taux supérieur ou
égal à 4%.
8,9%
4,5%
7,1%
Moraceae
6,3%
5,4%
4,5%
4,5%
5,4%
56
Fig. n°19 : Abondance relative des familles dans les 6
sites
L'abondance relative la plus élevée dans les 6
sites est observée chez les POACEAE (8,9%), suivies des RUBIACEAE
(7,1%), des MORACEAE (6,2%), des DIOSCOREACEAE et des EUPHORBIACEAE (5,3%), et
des FABACEAE, des MYRTACEAE et des MONIMIACEAE (4,4%).
VI-3- ANALYSE DES RELEVES EN FONCTION DES ESPECES
ANNUELLES
L'analyse porte sur la mise en évidence des
espèces caractéristiques de chaque site de relevé. L'AFC a
été faite sur la présence/absence des 114 espèces
dont 20 sont des espèces annuelles, comme le montre la figure
ci-dessous.
Nord Betamotamo
Dyolin
Tsimiakadroy
Lakarindrina
Fiadanana
Antoby
57
(a) (b)
Fig. 20 : Cartes factorielles dans le plan 1-2 des 6 sites (a) et
20 espèces annuelles(b)
SPi signifie espèce numéro i
La superposition de certaines espèces avec les sites
(relevés) permettent d'identifier globalement des espèces
caractéristiques (RAKOTOARIMANANA, 2002) de ces derniers. Ainsi,
Commelina madagascarica (51) est une espèce
caractéristique du site
58
Lakarindrina, Phyllanthus amarus (84) et Canna
indica (88) caractéristiques du site Antoby et Bidens pilosa
(25) caractéristique du site Dyolin. Aucune espèce n'est
caractéristique des Nord Betamotamo, Tsimiakadroy et Fiadanana.
L'analyse des résultats de relevés aussi permet
de connaitre que certaines espèces annuelles sont des adventices de
cultures, comme Bidens pilosa, Phyllanthus amarus, Ageratum
conyzoïdes, Canna indica, Amaranthus dubius, Justicia haplostachya, Urena
lobata, Brachiaria deflexa et Lactuca indica, résumées dans
le tableau suivant.
Tableau n°4 : Liste des espèces annuelles
inventoriées
N°
|
NOM VERNACULAIRE
|
NOM SCIENTIFIQUE
|
FAMILLE
|
1
|
Ragneso
|
Stachytarpeta indica
|
VERBENACEAE
|
2
|
Manasa
|
Ananas comosus
|
BROMELIACEAE
|
3
|
Fary
|
Saccharum officinale
|
POACEAE
|
4
|
Pampana
|
Urena lobata
|
MALVACEAE
|
5
|
Tsipolitra
|
Bidens pilosa
|
ASTERACEAE
|
6
|
Ovy(igname)
|
Dioscorea sp.
|
DIOSCOREACEAE
|
7
|
Horefo
|
Helexharis plantaginéa
|
CYPERACEAE
|
8
|
Lomagnorano
|
Commelina madagascarica
|
COMMELINACEAE
|
9
|
Kazaha
|
Manihot utilissima
|
EUPHORBIACEAE
|
10
|
Ahipody
|
Brachiaria deflexa
|
POACEAE
|
11
|
Ambanivony
|
Phyllanthus amarus
|
EUPHORBIACEAE
|
12
|
Bemaimbo
|
Ageratum conyzoïdes
|
ASTERACEAE
|
13
|
Ofika
|
Dioscorea antaly
|
DIOSCOREACEAE
|
14
|
Ngingiza
|
Canna indica
|
CANNACEAE
|
15
|
Ovy(igname)
|
Dioscorea batatas
|
DIOSCOREACEAE
|
16
|
Anantarika
|
Amaranthus dubius
|
AMARANTHACEAE
|
17
|
Jean robert
|
Chamaesyce hirta
|
EUPHORBIACEAE
|
18
|
Kirebonala
|
Lactuca indica
|
ASTERACEAE
|
19
|
Angivity(fanitso)
|
Justicia haplostachya
|
ACANTHACEAE
|
20
|
Mabanky vavy
|
Echinochloa colona
|
POACEAE
|
Dans cette liste des espèces annuelles, les familles
abondantes sont celles des Poaceae, Asteraceae, Euphorbiaceae et
Dioscoreaceae.
VI-4- ANALYSE DES RELEVES EN FONCTION DES ESPECES
VIVACES L'AFC des 94 espèces vivaces des 6 sites est
donnée par la figure ci-dessous.
Fiadanana
Tsimiakadroy
Antoby
Dyolin
Lakarindrina
Betamotamo
Nord
59
(a) (b)
Fig 21 : Cartes factorielles dans le plan 1-2 des 6 sites (a)
et 94 espèces vivaces (b)
SPi signifie espèce numéro i
60
Les espèces suivantes sont caractéristiques des
différents sites :
i- Site Lakarindrina : 42, 20, 44, 39, 47 (Alberta
sp., Strychnopsis thouarsii, Diospyros sp., Astrotrichilia
sp., Ouratea sp.)
ii- Site Nord Betamotamo : 63, 67, 48 (Ephippiandra sp.,
Premna corymbosa, Eugenia jambosa)
iii- Site Antoby : 13, 3, 36, 8 (Waltheria indica,
Panicum maximum, Lygodium lanceolatum, Cinnamomum zeylanicum)
iv- Site Tsimiakadroy : 24, 91 (Desmodium ramosissimum,
Canthium buxifolium)
v- Site Fiadanana : 89, 12 (Cyperus aequalis, Paspalum
conjugatum)
vi- Site Dyolin : 37, 40, 114 (Pachytrophe obovata,
Harungana madagascariensis, Memecylon inalatum).
VI-5- FLORE DES JACHERES ET ADVENTICES DES
CULTURES
Quelques espèces sont des adventices des cultures et
considérées comme flore des jachères: Bidens pilosa,
Ageratum conyzoïdes, Urena lobata, Stachytarpheta indica, Mimosa pudica,
Phyllanthus amarus, Waltheria indica, Ludwigia sp., Centella asiatica,
Melastoma sp., Lantana camara, Heteropogon contortus, Imperata
cylindrica, Panicum sp., Eulisine indica, Paspalum conjugatum,
Brachiaria
sp. et Stenotaphrum sec.
Parmi elles sont considérées comme pestes
végétales à Madagascar Mimosa pudica et
Imperata cylindrica.
VI-6- RESULTAT ENTRE SITES ET ESPECES
Une AFC a été faite sur le fichier global de
présence/absence de 114 espèces (cf. Fig 22 ci-dessous).
61
(2)
(1)
Fig. n° 22: Cartes factorielles des 6 Sites (1) et des 114
espèces (2)
62
L'examen des cartes factorielles des relevés avec les
espèces permet les interprétations suivantes.
· Le site n°1, nommé Lakarindrina, est un
terrain composé d'une partie à agroforesterie et une autre petite
partie à rizières de bas-fond en jachère. Alberta
sp.(41), Strychnopsis thouarsii (20), Brexiopsis aquifolia (42) et
Astrotrichilia sp.(38) en sont les espèces
caractéristiques.
· Dans le site n°2, nommé Nord Betamotamo,
un ancien champ de girofliers qui subsistent jusqu'à maintenant porte
les espèces suivantes considérées comme
caractéristiques : Lablab purpureus (64), Cadia sp.(77),
Leea guineensis (68), Cyathea similis (72).
· Le site n°3 nommé Antoby a pour
espèces caractéristiques Panicum umbellatum (86), Tambourissa
sp. (83), Waltheria indica (80), Dioscorea antaly (87). Ce terrain est mis
en jachère.
· Tsimiakadroy, le site n°4,
caractérisé par une habitation et un champ agroforestier, a comme
espèces caractéristiques :Tambourissa sp.(93),
Acridocarpus excelsus (95), Paederia thouarsiana (94),
Albizia sp.(102).
· Le site n°5 qui a une partie en jachère et
une autre partie cultivée en riz pluvial, ayant un point d'eau en son
bas-fond, que nous avons nommé Fiadanana, a pour espèces
caractéristiques Centella asiatica (111), Solanum auriculatum (108),
Oxalis corniculata (105) et Canna indica (88).
· Et enfin, le site N°6 nommé Dyolin peut se
diviser en trois parties : un champ de riz de bas-fond, un champ de manioc et
un savoka à Ravenala. Les espèces Burassaia
gracilis (48), Ravenala madagascariensis (33), Memecylon inalatum (114) et
Pteridium aquilinum (30) en sont les espèces
caractéristiques.
63
CHAPITRE VII- FERTILITÉ ET ÉVALUATION DES
APTITUDES
DES SOLS DE LA CONCESSION
VII-1- CARACTERISTIQUES PHYSICO - CHIMIQUES DES SOLS
La fertilité des sols peut se définir comme leur
capacité à produire un couvert végétal naturel ou
anthropique. Pour l'évaluer, certaines propriétés
intrinsèques qui influencent le développement de la
végétation sont définies par des paramètres aussi
bien physiques que chimiques et biologiques. L'ensemble de ces
paramètres détermine une image fidèle de la situation et
permet d'évaluer les facteurs limitant la croissance
végétale (MONTOROI, 1991).
Les caractéristiques physico-chimiques tirées de
l'analyse des différents échantillons des sols de la Concession
renseignent sur leur fertilité.
VII-1-1- Paramètres physiques
VII-1-1-1- Texture
Tableau n°6 : Texture des sols de Betamotamo
Sites
|
Texture
|
Tsimiakadroy
|
SF, STF
|
Fiadanana
|
A, SF
|
Dyolin
|
STF, SF
|
Lakarindrina
|
SF, STF
|
Nord Betamo
|
A, SF
|
Antoby
|
STF, SF
|
SF : sable fin ; STF : sable très fin et A : argile
La texture est l'un des tous premiers concepts à
caractériser les propriétés du sol (MONTENY et LHOMME,
1980).
Du point de vue texture, les sols varient globalement de
sablonneuse très fine à argileuse (AMADJI, 1999). Les sites
Lakarindrina, Tsimiakadroy, Antoby et Dyolin ont une texture sablonneuse (sable
fin à sable très fin pour les deux premiers sites et sable
très fin à sable fin pour le reste). Les sites Nord Betamotamo et
Fiadanana ont une texture argilo-sablonneuse. Ces derniers sites
présentent les sources de deux rivières.
Les sols sableux laissent bien circuler l'eau, sont en
général légers, faciles à travailler et filtrant
car les grains de sable ne sont pas liés entre eux. Mais lorsqu'ils sont
riches en sables fins, ils peuvent y avoir prise en masse (consistance plus
grande), ce qui les rend difficiles à travailler. Ils retiennent peu
cette eau engendrant un stockage d'eau faible, qui peut se
révéler insuffisant si le dessèchement du sol perdure.
Par contre, les sols argileux présentent de
rétention d'eau et la reconstitution du stock est lente et les risques
d'engorgement sont importants. Ces sols ont une faible porosité, l'eau
s'infiltre lentement, mais habituellement leur capacité à stocker
l'eau et les éléments minéraux est bonne ; l'eau est
fortement liée, donc restituée difficilement à la
plante.
VII-1-1-2- Stabilité des agrégats
La stabilité des agrégats est une mesure de la
vulnérabilité des agrégations du sol aux forces
destructrices (HILLER, 1982). Une agrégation se compose de plusieurs
particules des sols liées ensemble. La stabilité structurale ou
stabilité des agrégats caractérise la résistance de
la structure des sols face à l'action dégradante des facteurs
mécaniques ou physico-chimiques. Les agrégations qui
résistent aux forces de l'eau sont appelées stables en eau. Elles
sont un produit de la communauté microbienne du sol, les composants
organiques et minéraux avec la nature de la communauté
végétale sur le sol (USDA, 1998). La figure suivante nous montre
les résultats de la stabilité des agrégats des sols de la
zone d'étude.
Lakarindrina Nord
Betamotamo
Antoby Tsimiakadroy Fiadanana Dyolin
Fig. n° 24 : Stabilité des agrégats des 6
sites d'étude
64
65
D'après les résultats d'analyse :
Les stabilités des agrégats de Lakarindrina,
Nord Betamotamo et Antoby sont aux environs de 60%, ce qui signifie que la
matière organique présente dans le sol contient 0.4% à 5%
d'argile. Pour Fiadanana et Dyolin, la stabilité est environ de 66%,
soit 0.8% de matière organique et 10% d'argile présents dans
leurs sols. Pour Tsimiakadroy, elle est autour de 83%, ce qui signifie 12% de
matière organique et 50% d'argile présents dans son sol.
Ces résultats nous montrent que la stabilité des
agrégats est influencée par la quantité et le type des
constituants du sol (KEMPER, 1966) : elle augmente avec le contenu de la
matière organique du sol ; elle est influencée par la
quantité et le type d'argile dans le sol et généralement,
augmente avec le contenu d'argile.
Les résultats dans tous les sites présentent une
différence significative.
VII-1-1-3- La structure
La structure est l'architecture du sol, le mode d'agencement
de ses composants ainsi que la nature et l'intensité des liaisons qui
existent entre eux (Union Européenne - FEDER, 2013). C'est une
caractéristique essentielle du sol qui exprime son mode de
fonctionnement et détermine fortement ses qualités agronomiques.
Ainsi, elle est parmi les éléments clés d'un sol fertile.
Un sol bien structuré se brise en une multitude de petits grumeaux
arrondis. Il a été observé que les sols de Betamotamo ont
une bonne structure, de type grumeleux. Dans les couches comprises entre 0 et
30 cm de profondeur, les 80% des agrégats sont grumeleux et les 20%
autres grumeleux/anguleux. Selon BAIZE et JABIOL (1995), du point de vue
qualité agronomique, ce type de structure est très bon, car
présente une structuration biologique par les fèces lombriciennes
et les racines. En effet, cette bonne structuration (structure grumeleuse) d'un
sol permet sa bonne aération, l'infiltration de l'eau (une bonne
rétention de l'eau) et des éléments nutritifs, le bon
développement du système racinaire des végétaux,
une bonne activité biologique du sol et la facilité de travail.
Les photos suivantes nous montrent et récapitulent tout cela.
TODISOA, 2013
TODISOA, 2013
Présence de vers de terre
Bon développement du système racinaire des
plantes
TODISOA, 2013
TODISOA, 2013
66
Fig n°25 : Structure des sols de Betamotamo
VII-1-1-4- La faune du sol (vers de terre)
La population de vers de terre est très variable dans
l'espace et dans le temps : moins de 10 à plus de 10 000 par
mètre carré (CURRY, 1998). Et selon USDA (1998),
généralement les vers de terre augmentent l'activité
microbienne du sol, sa fertilité chimique et ses qualités
physiques. La figure ci-après donne l'effectif des vers de terre
inventoriés dans chaque site.
Antoby
Nord
Lakarindrina
Betamotamo
Tsimiakadroy Fiadanana Dyolin
67
Fig. n°26 : Vers de terre inventoriés dans les 6
sites d'étude
D'après les résultats obtenus, Lakarindrina
dispose de beaucoup plus de vers de terre que les autres sites (333 vers de
terre par m2). Dyolin renferme un effectif moins grand : 67 vers de
terre dans un m2. Selon EDWARDS (1983), on peut considérer
qu'en général, dans un système agricole, une population
est bonne lors qu'il existe une centaine de vers de terre par mètre
carré. Dans les systèmes herbeux (pâturages), la population
peut atteindre 500 vers de terre par m2. Nos sites
étudiés comprennent des systèmes agricoles et herbeux, qui
sont dans la majorité des cas, mis en jachère et quelques petites
parties sont pourvues de cultures. Grâce à la faune du sol, y
compris les vers de terre, l'activité biologique y est assez importante,
ce qui leur confère une importante porosité biologique.
Quelques facteurs influencent la présence ou non des
vers de terre (CURRY, 1998), comme le non labour, tel est le cas de Betamotamo
où la population des vers de terre est plus grande. Le pH du sol
l'influence aussi : La majorité des vers de terre vivent dans les sols
à pH entre 5.0 et 7.4. Le dérangement du sol limite les vers de
terre, ce qui n'est pas le cas ici car presque tous les sites sont quasiment en
jachère. Il en est de même pour la non utilisation de produits
chimiques agricoles.
Par leurs activités, les vers de terre influencent
divers aspects de la fertilité du sol: ils agissent sur le cycle
métabolique, la décomposition et la transformation de la
matière organique, sur les propriétés physiques et
chimiques du sol et sur les microorganismes du sol (GROUPE DE TRAVAIL,
2009).
TODISOA, 2013
TODISOA, 2013
68
Fig. n°27 : Vers de terre inventoriés dans les
sites
VII-1-2- Paramètres chimiques
VII-1-2-1- Conductivité électrique (CE)
La conductivité électrique des mélanges
sol-eau est une indication de la quantité des sels présents dans
le sol, essentiels pour la croissance des plantes.
Lakarindrina Nord
Betamotamo
Antoby Tsimiakadroy Fiadanana Dyolin
Fig. n°28 : Résultat sur la conductivité
électrique des 6 sites d'étude
La CE varie de 0,0225 à 0,23 dS/m, soit des valeurs
essentielles, car selon JANZEN (1993), SMITH et DORAN (1996),
généralement, les valeurs de la CE entre 0 et 0.8 dS/m sont
acceptables pour la croissance végétale. La CE entre 0 et 0.98
dS/m est non saline et a des effets négligeables sur les cultures et peu
d'organismes sont affectés. Selon OMAFRA (1996), une CE entre 0 et 0,25
dS/m située à un niveau de
69
salinité faible est convenable pour la plupart des
plantes si les quantités recommandées d'engrais sont
appliquées.
Par contre, une concentration élevée en sels
solubles peut empêcher la germination des semences, endommager les
plantes établies et nuit aussi à l'absorption de l'eau par les
plantes (Direction de l'aménagement des terres, 2001).
Enfin, si on compare les histogrammes, une différence
est significative entre toutes les CE.
VII-1-2-2- pH du sol
Le pH est un facteur majeur de la fertilité des sols,
mesure l'acidité ou l'alcalinité du sol, qui affecte la
disponibilité des nutriments aux plantes, l'activité des
microorganismes et la solubilité des minéraux dans le sol. Les
facteurs majeurs qui affectent le pH du sol sont la température et la
pluviosité, qui contrôlent l'intensité du lessivage et de
la décomposition des minéraux du sol. En général,
les valeurs de pH entre 6 et 7.5 sont optimales pour la croissance
générale des cultures (USDA, 1998). Les sols de Betamotamo sont
fortement à très fortement acides (pH variant de 4,5 à
5,5, cf. Fig. 29), ce qui a une influence négative sur le comportement
de certains éléments nutritifs du sol (pauvreté en
éléments nutritifs) vis-à-vis des plantes, tels que
l'aluminium (Al) et le fer (Fe), avec conséquence l'augmentation de la
toxicité aluminique (BOYER, 1982) et la rétention du Phosphore
par la formation des phosphates de fer, non disponibles pour les plantes. La
forte acidité occasionne également la non disponibilité du
Potassium (K), du Magnésium (Mg) pour les plantes, la diminution de
l'activité microbienne du sol, principal moteur de la
minéralisation de la matière organique (CIRAD, DPA-SCETAGRI,
ORSTOM et GRET, 1998). En effet, le pH donne une indication sur la
qualité de la réserve minérale.
5
4
3
2
Valeurs du pH
1
0
Lakarindrina Nord
Betamotamo
Antoby Tsimiakadroy Fiadanana Dyolin
Sites
6
Fig. n°29: Résultats d'analyse de pH
70
Les intervalles de confiance nous montrent que la
différence est significative.
VII-1-2-3- Azote, Phosphore et Potassium
Du point de vue NPK, la figure suivante illustre les
résultats d'analyse de sol dans nos sites d'étude.
Fig. n°30: Résultats d'analyse de NPK
NPK = 1 : taux bas ; 1 < NPK < 2 : taux moyen et 2 < NPK
< 3 : taux élevé
71
Les teneurs en Azote, Phosphore, Potassium, varient de basse
(B) à élevée (E). Deux sites (Nord Betamotamo et Antoby)
ont des teneurs moyennes en NPK et deux sites (Dyolin et Lakarindrina) en sont
pauvres. Mais le site Tsimiakadroy renferme une teneur en Potassium
élevée.
Le Phosphore (P) et le Potassium (K) sont appelés des
éléments majeurs ou macroéléments parce que les
plantes en requièrent en grande quantité.
L'Azote sous forme de nitrate (NO3) ou d'ammoniac (NH4) est
très lessivable et ne s'accumule pas dans le sol.
Le Phosphore sous plusieurs formes de phosphate (P ou
P2O5) est un élément retenu par les argiles et la
matière organique, et peut s'accumuler dans le sol à des niveaux
très élevés.
Sous forme de potasse, le Potassium (K ou K2O), retenu par les
argiles et la matière organique, est un élément peu
lessivable, peut s'accumuler dans le sol à des niveaux très
élevés. Selon MALLOUHI (1997), l'appréciation de la
fertilité des sols par rapport au Potassium est fonction de leur teneur
en argile.
La matière organique d'une part améliore les
caractéristiques physiques et chimiques d'un sol, et d'autre part
fournit, suite à la minéralisation, l'Azote nécessaire aux
plantes. En s'humifiant, la matière organique donne des complexes
colloïdaux humiques qui s'associent avec la matière minérale
(particulièrement l'argile) pour constituer le complexe argilo-humique
(ou complexe absorbant) ayant la propriété de retenir les cations
provenant de la solution du sol (Di VECCHIA et al., 2001).
Et en ce qui consiste les apports de NPK aux plantes :
L'Azote constitue, avec le carbone, l'aliment de base de la
plante. C'est le facteur déterminant des rendements par son influence
favorable sur la croissance de l'appareil végétatif. Le Phosphore
est un facteur de croissance car il favorise le développement des
racines et est aussi un facteur de précocité pour la
fécondation et la mise à fruit. Les besoins des sols en Phosphore
dépendent beaucoup de la teneur en Azote : plus un sol est riche en
Azote, plus il a besoin de Phosphore. Et le Potassium est absorbé en
quantité par les plantes. Il intervient comme régulateur des
fonctions de la plante et fournit une plus grande rigidité aux tissus
végétaux. Autant que pour le Phosphore, il faut noter la
complémentarité des besoins pour N et K.
72
VII-1-2-4- Nitrate
Le nitrate du sol (NO3 -) est une sorte d'Azote inorganique
(N) absorbé aux plantes. Il est formé par la
minéralisation (par les microorganismes) des sortes d'Azote organique
(c'est-à-dire, matière organique du sol, résidus des
cultures, fumier, compost, ....) dans le sol. Le taux de minéralisation
dépend de la quantité de ces Azotes organiques du sol,
l'humidité du sol, la température, le pH, et l'aération.
Et la quantité de nitrate-N résiduelle dans le sol à un
moment donné est fonction du taux de la décomposition microbienne
de la matière organique du sol. Or, le Nitrate est très soluble
dans le sol de sorte qu'il peut être lessivé avec l'eau percolant
au-dessous de la zone racinaire. En effet, le taux de nitrate exact dans le sol
de Betamotamo est nul.
VII-1-2-5- Masse volumétrique
Quant aux masses volumétriques de tous les sites
étudiés, la figure suivante les présente.
Lakarindrina Nord
Betamotamo
|
Antoby Tsimiakadroy Fiadanana Dyolin
|
Fig. n°31: Masse volumétrique des 6 sites
La masse volumétrique (MV) d'un sol est une
propriété dynamique qui varie en fonction de l'état
structural du sol. D'après cette figure, la masse volumétrique de
tous les sites est aux alentours de 1 g/cm3, variant de 0,76
à 1,24 g/cm3.
Selon USDA (1998), pour la croissance des racines, il y a un
lien entre la MV du sol et sa texture. Ainsi, pour un sol à texture
sablonneuse, une MV inférieure à 1,60g/m3
73
est idéale à la croissance des racines. Ce qui
est le cas du site Lakarindrina (MV de 0,86 g/m3<1,60
g/m3), de même pour les deux sites Tsimiakadroy et Antoby
(respectivement de 1 g/m3 et 1,03 g/m3). Pour un sol
à texture argilo-sablonneuse, une MV inférieure à
1,10g/m3 est idéale à la croissance des racines. C'est
le cas des deux sites, Dyolin et Nord Betamotamo (1,03 g/m3 et 0,76
g/m3). Mais le site Fiadanana à texture argilo-sablonneuse a
MV de 1,24 g/m3, qui peut affecter la croissance des racines.
A l'inverse, une couche de sol compacté a une MV
élevée, limitant la croissance des racines et inhibant le
mouvement de l'air et de l'eau à travers le sol. Ce sol est aussi plus
difficile et plus dur à labourer.
Enfin, tous les sites ont une différence significative.
De ce fait, en voyant leurs barres de confiance, Antoby et Dyolin qui ont la
même MV (1,03 g/m3) ont une différence
significative.
VII-1-3- Paramètres biologiques
VII-1-3-1- Respiration
Tableau n°7 : Respiration dans tous les sites
Sites
|
Respiration du sol (kg CO2-C/ha/jour)
|
Tsimiakadroy
|
206,6
|
Fiadanana
|
79,5
|
Dyolin
|
165,2
|
Lakarindrina
|
206,6
|
Nord Betamo
|
79,5
|
Antoby
|
165,2
|
La respiration du sol est la production de dioxyde de carbone
en tant que résultat d'activité biologique dans le sol par les
racines vivantes et micro-organismes, tels que les vers de terre, les insectes,
etc. (PARKIN et al., 1996). Le dégagement de CO2 correspond
à la respiration des microorganismes, donc à leur activité
où cette activité des organismes dans le sol est
considérée comme une caractéristique positive de la
qualité du sol.
Issue du test de respiration, les sols de nos
différents sites ont tous une respiration supérieure à 64
kg CO2-C/ha/jour. Ce qui signifie, d'après WOODS et RESEARCH (1997), une
activité exceptionnellement élevée. Ces sols ont tous un
niveau très
74
élevé de l'activité microbienne et de
matière organique disponible. Lakarindrina et Tsimiakadroy ont tous les
deux une respiration 206,6 kg CO2-C/ha/jour, la valeur la plus
élevée dans notre zone. Nord Betamotamo et Fiadanana ont la plus
petite respiration (79 kg CO2-C/ha/jour).
L'activité biologique est le reflet direct de la
dégradation de la matière organique dans le sol. Le taux de
respiration du sol élevé indique une activité biologique
élevée, peut être un bon signe de l'évolution rapide
de décomposition des résidus organiques en nutriments pour la
croissance des plantes.
VII-1-3-2- Taux d'infiltration
La capacité d'infiltration est un bon indicateur de la
qualité physique du sol, car a une relation directe avec la
qualité de la structure et la présence de macropores contenus
dans le champ. Elle est influencée par le développement des
racines des plantes, des vers de terre, de l'agrégation du sol, et par
l'augmentation globale de la matière organique stable (SARRANTONIO
et al., 1996).
La structure du sol influence fortement le mouvement de l'eau
dans le sol.
Tableau n°8 : Taux d'infiltration de chaque site
Site
d'échantillonnage
|
Taux d'infiltration (cm/h)
|
Tsimiakadroy
|
78,3
|
Fiadanana
|
11,9
|
Dyolin
|
31,3
|
Lakarindrina
|
25,9
|
Nord Betamotamo
|
70,6
|
Antoby
|
24,7
|
Les taux d`infiltration à Antoby, Dyolin et
Lakarindrina sont presque égaux (TI=12-40 cm/h), moyens à
Fiadanana et modérément lents au Nord Betamotamo et à
Tsimiakadroy (TI=40- 120 cm/h).
VII-1-3-3- Désaltération
La stabilité structurale est une estimation ou mesure
de la résistance des agrégats face aux agents qui peuvent les
détruire (OKOMO, 2011). C'est un indicateur
75
qualitatif de l'activité biologique du sol,
mesuré par le test de désaltération, un test qualitatif et
simple à réaliser. Voici dans la figure ci-dessous le
résultat de ce test.
Lakarindrina Nord Antoby Tsimiakadroy Fiadanana
Dyolin
Betamotamo
|
Fig. n°32: Test de désaltération des sites
d'échantillonnage
Tous nos échantillons sont dans la classe 6 où
100% du sol (fragment) restent sur le tamis après 5 cycles de trempage ;
tous nos sols sont ainsi stables.
VII-2- APTITUDES AGRONOMIQUES DES SOLS DE BETAMOTAMO
VII-2-1- Aptitude selon la caractéristique
morphologique
Selon la classification francophone, on peut distinguer
à Betamotamo les sols ferrallitiques et les sols hydromorphes.
Les sols ferrallitiques sont issus des roches-mères
ayant subi un processus avancé de décomposition sous l'influence
passée d'un climat chaud et humide.
Comme l'argile ayant été altérée,
la texture est argilo - sableuse ou sablo-argileuse. Elle varie de sablonneuse
très fine à argileuse, plus favorable à un bon
enracinement.
Les cultures adaptées à ces sols sont
pérennes, fréquentes dans les régions subtropicales
humides (palmier à huile, cacaoyer, caféier, bananier) et
certaines cultures annuelles (ananas, manioc, maïs, igname), selon leur
teneur en éléments nutritifs (TOCHO et al., 2006).
76
Les sols hydromorphes s'engorgent d'eau temporairement ou en
permanence. Ils conviennent à des cultures, comme le riz, la canne
à sucre, la banane.
Les sols de Betamotamo conviennent aussi à des
spéculations, comme les céréales (maïs, riz pluvial,
etc.), légumineuses (arachide, voandzous, etc.). Ces différentes
cultures existent dans la Concession.
VII-2-2- Aptitude par rapport au climat
Comme toute la Région Atsinanana, Betamotamo jouit du
même climat caractérisé par une saison chaude et pluvieuse
avec abondance des précipitations apportées par les courants de
l'Est et l'absence marquée de saison sèche. Le climat lui
mérite des sols aptes et adaptés aux différents types de
cultures, telles que le manioc, igname, taro, palmier à huile, patate
douce, ananas, banane, maïs, arachides, avocatier, papayer, manguier,
fruits à pain, tomate, canne à sucre, d'ailleurs les plus
pratiquées par les habitants. Dans les conditions d'hydromorphie, les
quelques cultures suivantes sont appropriées : riz pluvial, riz de
bas-fond, légumes comme Solanum Scabrum, Capsicum frutescens,
peu exigeantes en sol. Par contre des espèces comme Lactuca sativa
(laitue) et Brassica oleracea (chou) cultivées sur ces
sols ne supportent pas l'asphyxie des racines.
VII-2-3- Aptitudes culturales des sols et exigences des
cultures
Un sol apte par rapport à une certaine utilisation est
fonction de ses caractéristiques physico-chimiques ainsi que de son
environnement (TOCHO et al., 2006).
Les plus intéressantes caractéristiques pour
apprécier leurs potentialités sont la texture argileuse à
sableuse, la profondeur, la capacité d'échange cationique, la
teneur en matière organique, la topographie (pente surtout), les vers de
terre. On peut dire que les sols de Betamotamo sont aptes, car d'après
l'analyse et les observations faites, presque tous les bons caractères
sont présents, même s'il y a quelques contraintes. Ces
caractéristiques sont récapitulées comme suit.
- quatre (04) des six (06) sites ont une texture sablonneuse
à sable fin et très fin et les deux (02) autres sites une texture
argilo-sablonneuse ;
- la présence de beaucoup de vers de terre dans les
sols favorisés par le pH est expliquée et influencée par
le non dérangement du sol ;
- les valeurs de la CE inférieures à 0.8 dS/m
sont acceptables pour la croissance des plantes ;
77
- presque tous les sites ont une masse volumétrique
idéale à la croissance des racines ;
- à Betamotamo, il n'existe pratiquement pas de lieux
plats, mais des versants assez pentus présentés par des collines
ayant des vallées toutes étroites (qui cause l'insuffisance de la
riziculture).
QUATRIEME PARTIE :
DISCUSSIONS
ET RECOMMANDATIONS
78
CHAPITRE VIII- DISCUSSIONS
VIII-1- SUR LA MISE EN JACHERE DES SOLS
Les paysans aiment changer de champs et/ou terrains de
culture, surtout pour les cultures de tanety. On peut dire que cela
est causé par leur mauvaise habitude, qui n'est autre que la pratique
traditionnelle du tavy (défrichement-coupe non
sélective-brûlis). Certes, cette exploitation traditionnelle des
ressources naturelles « sols » peut porter atteinte tant au sol et
à ses constituants (physiques, chimiques et biologiques), qu'aux autres
ressources naturelles. Ce qui joue un rôle important dans la perte de la
biodiversité et de la fertilité du sol : modification des
habitats naturels ainsi que des paysages, disparitions progressives
d'espèces, apparition d'espèces envahissantes, changement de la
structure du sol, diminution de la superficie forestière, et certains
éléments du sol.
Les paysans sont naturellement obligés de laisser les
champs de culture se reposer ou bien de changer de culture après une
année de culture du riz. A Betamotamo, c'est le manioc qui est le
premier occupant du terrain après la culture du riz, ou lors de la mise
en jachère et y reste jusqu'à la fin de celle-ci.
Le temps de la mise en jachère varie de deux à
cinq ans. Pourtant, les paysans n'ont pas de moyens pour connaître la
régénération du sol à part leur connaissance
empirique. Cultivés pendant une ou deux année(s), puis
laissés en jachère avant d'être recultivés, les
champs sont pris en possession par Rubus mollucanus (takohoka),
Trema orientalis (tsivakimbaratra), Aframomum
angustifolium (longoza), Lantana camara
(radriaka), Valiha diffusa (vologasy),
Ravenala madagascariensis (ravinala ou arbre du voyageur), et
des herbacées. Ces plantes sont considérées par les
paysans comme indicatrices de régénération du sol.
Selon SOME (1996), les champs de culture «en repos»
n'enregistrent aucune activité du paysan qui tend à contribuer
à l'effort « d'auto-reconstitution» de la jachère ; ils
supportent au contraire, en plus du passage quasi annuel des feux, des
activités de prélèvement de paille et de récoltes
diverses de plantes (bois pour la construction des cases, bois pour la
fabrication des matériels de pêche et d'utilisations diverses,
etc.) pour des usages variés, dont Ravenala madagascariensis,
Valiha diffusa, Trema orientalis.
79
SEBILLOTTE et al. (1993) dans un dossier de
l'environnement (n°27) qu'ils ont sorti avec INRA) mentionnent parmi les
intérêts de la jachère : le contrôle des adventices,
principalement annuelles, l'amélioration des états structuraux et
des teneurs en matières organiques du sol. On peut attendre de ces
effets une meilleure efficience des intrants. C'est aussi, dans certaines
conditions, un bon moyen de remettre en « état » des
parcelles.
VIII-2- PERCEPTION PAYSANNE DES
PLANTES-BIO-INDICATRICES DE FERTILITE DES SOLS
En plus des analyses de sols, des enquêtes sont faites
et nous font savoir que certaines plantes sont dites bio-indicatrices d'un bon
sol (fertile) ou d'un mauvais sol (stérile) selon leur abondance.
Tany mamy ou tany tsara désignent un bon sol, tandis
qu'un mauvais sol est appelé tany masina. Alors, selon la
perception paysanne, certaines plantes sont caractéristiques des sols
dégradés et d'autres des sols fertiles. Certaines espèces
sont utilisées par les paysans pour définir un itinéraire
technique à appliquer aux parcelles de culture. L'abandon et la remise
en culture d'une parcelle dépendraient de la germination de certaines
plantes qui, pour le paysan, marquent des seuils dans l'évolution
progressive ou régressive des terres. En effet, la connaissance et la
reconnaissance paysanne des qualités d'un sol se traduisent par les
notions de « bonne» ou « mauvaise» terre (SOMÉ,
ALEXANDRE et HIEN, 1998). On peut classer dans le tableau suivant quelques
espèces selon la perception paysanne à Betamotamo.
Tableau n°9 : Espèces caractéristiques de la
fertilité d'un sol
Sols dégradés
|
Sols fertiles
|
Albizia gummifera (sambalahy)
|
Ageratum conyzoïdes (bemaimbo)
|
Pteridium aquilinium (tananampanga)
|
Waltheria indica (sandaory mena)
|
Lygodium lanceolatum (famalotrakanga)
|
Eleusine indica
|
Phyllanthus amarus (ambanivony)
|
Lantana camara (radriaka)
|
|
Harungana madagascariensis (harongana)
|
|
Ludwigia sp. (taladiagna)
|
80
Albizia gummifera, Pteridium aquilinum, Lygodium
lanceolatum sont des espèces indicatrices d'un sol
dégradé, alors qu'Ageratum conyzoïdes, Waltheria
indica.
Lantana camara.....montrent que le sol est
relativement riche (fertile). En outre, le manuel SCV de GSDM Annexe 1, a
précisé que Phyllanthus amarus qui est une plante
annuelle est indicatrice d'un sol relativement riche et Panicum
trichoïdes (volonondry) est fréquente sur des sols pauvres
(dégradés).
Cependant, un extrait du livre de DUCERF et THIRY
intitulé les plantes bio-indicatrices - guide de diagnostic des
sols, a rappelé que pour être considérée comme
indicatrice, une plante doit être en nombre suffisant (de 5 à 10
pieds par mètre carré), elle doit être dominante par
rapport aux autres espèces présentes. Alors, l'existence d'une
espèce considérée comme bio-indicatrice, dans un milieu
donné, ne suffit pas de la dire mais en même temps elle est
dominante par rapport autres.
VIII-3- SUR L'IMPORTANCE DES ORGANISMES VIVANTS DU SOL
Les organismes vivants du sol ont joué des rôles
beaucoup importants dans la vie de sol. Ils ont comme rôles majeurs :
- dans le recyclage des nutriments, dans le cas où ils
fragmentent les résidus de plantes, ils stimulent l'activité
microbienne et régulent les populations bactériennes et
fongiques.
- et dans l'action forte sur la structure du sol dont ils
mélangent les particules, redistribuent les matières organiques
et créent les biopores, et limitent le lessivage. Sans parler des autres
organismes vivants du sol, les vers de terre peuvent exercer une action
mécanique, chimique et biologique sur les sols. Ils ont le rôle
d'aérer le sol, d'incorporer les matières organiques. Cependant,
ils sont affectés par le pH du sol, l'absence de M.O., le travail du sol
et les pesticides. Ainsi, il n'y aura pas de problèmes quant à
leur présence et à leurs fonctionnements aujourd'hui si c'est
dans cette zone. Il n'y a pas d'utilisation de pesticides, les matières
organiques sont suffisantes et pour le travail de sol, les paysans avec leurs
outils traditionnels (coupe-coupe et bêche) ne labourent pas le sol
(surtout sur les tanety). Toutefois, les feux touchent la terre
à chaque fois qu'ils changent de champs par nécessité de
mise en jachère.
81
En effet, si on parle de la fertilité du sol, elle a
encore un bon avenir. De plus, si ces sols sont bien amendés (selon les
exigences de chaque type de culture voulue) et que la culture itinérante
sur brûlis est supprimée, la durabilité des
activités agricoles dans la zone est assurée. Ce qui contribuera
au développement économique des paysans.
82
CHAPITRE IX- RECOMMANDATIONS
L'analyse de la situation paysanne et des pratiques
amène les recommandations suivantes, pour une meilleure conservation des
sols.
IX-1- INTRODUIRE LES NOTIONS DE BASE DE LA NUTRITION
DES PLANTES
A Betamotamo, les rendements générés par
la riziculture sont faibles, parce que les techniques culturales sont
ancestrales. L'utilisation du fumier/compost maintient, ou reconstitue, la
fertilité pour l'accroissement des rendements agricoles.
Il est nécessaire ainsi de sensibiliser les paysans
à utiliser des engrais qui sont parmi les bases de la nutrition des
plantes et de leur apprendre comment savoir estimer la quantité
d'engrais à apporter sur une surface donnée.
IX-2- OBSERVER ET DIAGNOSTIQUER LES SOLS D'UNE
FAÇON PERMANENTE OU A LONG TERME
Le sol n'est pas statique, il peut se « dégrader
», se maintenir ou s'améliorer sous les effets de leurs
constituants, du climat, des plantes et surtout de l'homme.
Pour détecter les changements des paramètres
(physico-chimiques et biologiques) du sol, il est essentiel de faire
l'observation et le suivi permanents de l'état de la fertilité du
sol (évaluer son état). Cela veut dire qu'il faut faire l'analyse
du sol (sur terrain et en laboratoire) tous les ans car c'est un outil
incontournable de la gestion de la fertilité des sols. Cela peut aider
les agriculteurs à la prise de décision (par exemple, apport
d'engrais ou rotation de cultures ou mise en jachère ou bien au choix du
type de culture). C'est-à-dire que c'est grâce à l'analyse
de sol que les agriculteurs connaissent les qualités et les
défauts de leurs sols et ainsi décident de ce qu'il faut faire
(apport d'engrais, amendement, choix d'espèces végétales
adaptées à ces sols).
83
IX-3- APPRENDRE AUX PAYSANS A SAVOIR LES FACTEURS
LIMITANT LES RENDEMENTS DE LEURS CULTURES, SURTOUT DU RIZ
Les habitants subissent des problèmes fonciers et
techniques. Pour la culture du riz, cette zone ne dispose pas assez de plaines
irrigables, car les bas-fonds sont très étroits et ils ne savent
pas maitriser l'eau.
En plus, les techniques adoptées sont encore
traditionnelles. La plupart du temps, ils ne pratiquent que le tavy,
qui a beaucoup d'inconvénients.
La contrainte climatique, inévitable pour le riz
pluvial, limite les rendements.
La mauvaise gestion de temps de travail en raison des jours
fady et du report fréquent de ce qu'il faut faire retarde le
calendrier cultural.
Ainsi, le sarclage des mauvaises herbes (Aframomum
angustifolium, Rubus mollucanus, Lantana camara, Clidemia hirta,
Ageratum conyzoïdes, Mimosa pudica, Urena lobata, ....) est de plus
en plus difficile car elles ont grandi entretemps.
Il est donc temps de leur apprendre ces facteurs limitant des
rendements et de leur vulgariser par exemple des techniques modernes comme
l'utilisation du système de riziculture intensive et l'emploi d'engrais
biologiques. Pour cela, il faut mettre en place des structures d'encadrement et
former des paysans cadres et techniciens.
84
CONCLUSION
Afin d'orienter le choix vers les bonnes pratiques culturales,
la connaissance de la fertilité du sol est une préoccupation
particulièrement importante pour les paysans. Elle s'avère
indispensable dans la zone de Betamotamo, où la majorité de la
population souffre de la période de soudure tous les ans, à cause
des pratiques culturales traditionnelles. Un projet veut solutionner ce
problème en envisageant une formation en apprentissage agricole pour
jeunes et adultes dans cette zone pour le développement d'une
activité agricole durable.
Ce travail a évalué les potentialités
agronomiques de la zone de Betamotamo dont on a détaillé la flore
du site et on a étudié les sols du site et leurs aptitudes,
à l'aide de différentes méthodes pédologiques
telles que la granulométrie, les tests de respiration du sol, du pH, de
nitrate-nitrite du sol, d'infiltration, de masse volumétrique, de
stabilité des agrégations, de NPK, de désaltération
et le prélèvement des vers de terre, ainsi que des
méthodes floristiques, comme le transect de DUVIGNEAUD.
Les principaux résultats obtenus révèlent
que les sites d'étude sont hétérogènes, où
abondent les espèces de savoka (Ravenala madagascariensis, Lantana
camara, Rubus mollucanus et Valiha diffusa) ainsi que les
espèces adventices des cultures, considérées comme flore
des jachères, telles Bidens pilosa, Ageratum conyzoIdes, Urena
lobata, Stachytarpheta indica, Mimosa pudica, Phyllanthus amarus, Waltheria
indica, Ludwigia sp., Centella asiatica, Melastoma sp.,
Lantana camara, (bio-indicatrices de fertilité des sols).
Tous les sols étudiés présentent de bons
caractères : bonne texture, bonne structure, des valeurs de la
conductivité électrique (CE) acceptables pour la croissance des
plantes, des masses volumétriques idéales à la croissance
des racines, et de nombreux vers de terre. La présence de toutes les
cultures tropicales et la fréquence d'espèces indicatrices de sol
fertile le prouvent (Ageratum conyzoIdes, Lantana camara, Harungana
madagascariensis,...).
Ainsi, les caractéristiques des sols et de la flore,
outre la perception locale, montrent que c'est une zone à vocation
agricole potentiellement riche, mais mal exploitée par la population. En
effet, divers facteurs socioculturels y perpétuent les pratiques
85
traditionnelles peu productives ; habitude de faire
l'agriculture itinérante sur brûlis (tavy), jours
fady, report fréquent du temps de travail et sarclage des
mauvaises herbes.
Pour une utilisation optimale de cet espace et pour une
agriculture durable et assurant la sécurité alimentaire et le
développement des paysans), nos recommandations portent sur divers
points, dont essentiellement l'introduction des notions de base de la nutrition
des plantes aux paysans, l'observation et diagnostic des sols en permanence et
l'instruction aux paysans à savoir les facteurs limitant les rendements
de leurs cultures.
86
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minéraux (fascicule 1) et organiques (fascicule 2), BRDA.
5- NDINDABAHIZI I. et GWABIJE R., 1991 :
Évaluation des Système d'Exploitation Agricole pour une
Régionalisation des techniques de Conservation Et d'Amélioration
de Fertilité des Sols au Rwanda, Rapport d'une mission de
consultation, Projet PNUD/FAO RWA/89/003, Stratégie nationale de
conservation des sols.
6- RUIZ N., VELASQUEZ E. et LAVELLE P., 2000 : Les
indicateurs synthétiques de la qualité du sol, IRD. 17p.
7-
http://agroecologie.cirad.fr,
9 novembre 2012.
8-
http://www.itab.asso.fr, 12 juin
2013.
9-
http://www.jardiner-autrement.fr,
4 janvier 2013.
10-
http://www.omafra.gov.on.ca, 5
octobre 2013.
ANNEXES
ANNEXE 1 : FICHE POUR L'ECHANTILLONNAGE DE SOL ET FICHE
DE
RELEVE FLORISTIQUE
FICHE POUR L'ECHANTILLONNAGE DE SOL
|
N° : Date :
|
Coordonnées géographiques : Latitude Sud :
Longitude Est :
Altitude :
Nom du lieu :
Exposition : .......degrés ou N,
NE, E, NO, O, SO, S, SE
Pente (%) :
Position topographique :
2 : Plateau
3 : Haut de versant
4 : Moyen versant
5 : Bas de versant
6 : Bas-fonds
Occupation du sol :
1
2
3
Echantillon de sol
Profondeur échantillonnée :
Surface de la parcelle :
Culture précédente :
Echantillon de plante
Nom commun :
Famille, genre, espèce :
Variété :
Organe prélevé :
HUMUS
Type d'humus :
Résidus végétaux :
Abondance (0, +, ++)
Répartition (bien répartis, concentrés)
Décomposition (0, +, ++)
?chaume ?paille ?r
% surface couverte:
Racines
Abondance (0, +, ++)
Forme (normales, aplaties, renflées) Répartition
(bien réparties, concentrées)
Vers de terre
Présents ou absents P A
Nombre :
II
Respiration de sol
|
N° de rép
|
Temps début
|
Température de sol (°C)
|
Facteur de pression
|
Tube de Dragaer (% CO2) n=
|
Respiration de sol
|
1
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
Test de l'infiltration
|
N° de rép
|
1er essai
|
|
|
|
1ere
infiltration
|
|
|
Temps début
|
Temps fin
|
Minutes
|
Secondes
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
2ème essai
|
|
|
|
2ème infiltration
|
|
|
Temps début
|
Temps fin
|
Minutes
|
Secondes
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
Test de Conductivité électrique du sol,
pH et Nitrate
|
N° de rép
|
Poids de la motte de sol (g)
|
CE (dS/m)
|
pH
|
Sol estimé NO3-N (ppm)
|
1
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
Test de Stabilité de
l'agrégat
|
N° de rép
|
Poids de crible (g)
|
Poids de crible +agrégat (g)
|
Poids de crible + agrégat sec(g)
|
Poids de crible + sable sec (g)
|
stabilité de l'eau
dans l'agrégat(%)
|
1
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
Comptage de vers de terre
|
N° de rép
|
Surface habitée des vers de terre
|
Profondeur habitée par les vers de terre
|
Total de vers de terre
|
1
|
|
|
|
2
|
|
|
|
3
|
|
|
|
Structure de sol
|
Histoire de gestion de sol -
Passé
|
Rep.
|
Profond eur (cm)
|
Structure de sol- Type
|
Structure de sol - Dimension
|
Structure du sol - Niveau
|
Classe
|
Index de
la
structure
|
Rotation/rendement
|
1
|
0-10
|
|
|
|
|
|
Labourage/abri du reste Fertilisation/engrais Pesticides
Irrigation
Autres
|
|
10-20
|
|
|
|
|
|
|
20-30
|
|
|
|
|
|
2
|
0-10
|
|
|
|
|
|
|
10-20
|
|
|
|
|
|
|
20-30
|
|
|
|
|
|
3
|
0-10
|
|
|
|
|
|
III
FICHE DE RELEVE FLORISTIQUE
FICHE DE RELEVE DE
TRANSECT
Date :
Paramètres : - présence (+)
Lieu :
- absence (-)
Longueur de transect :
Longueur de carré :
Coordonnées géographiques : Altitude :
|
Carrés
Espèces
|
Carré 1
|
Carré 2
|
Carré 3
|
Carré 4
|
Carré 5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ANNEXE 2 : LISTE DES ESPECES VIVACES
N°
|
NOM
VERNACULAIRE
|
NOM SCIENTIFIQUE
|
FAMILLE
|
N°
|
NOM
VERNACULAIRE
|
NOM SCIENTIFIQUE
|
FAMILLE
|
1
|
Takohoka
|
Rubus mollucanus
|
ROSACEAE
|
26
|
Tagnanampanga
|
Pteridium aquilinium
|
DENNSTAEDTIACEAE
|
2
|
Longoza
|
Afromomum angustifolium
|
ZINGIBERACEAE
|
27
|
Vahimpika
|
Flagellaria indica
|
|
3
|
Fatakana
|
Panicum maximum
|
POACEAE
|
28
|
Fontsy
|
Ravenala madagascariensis
|
STRELITZIACEAE
|
4
|
Radriaka
|
Lantana camara
|
VERBENACEAE
|
29
|
Rangazaha
|
Dianella ensifolia
|
LILIACEAE
|
5
|
Sambalahy
|
Albizzia gummifera
|
FABACEAE
|
30
|
Famalotrakanga
|
Lygodium lanceolatum
|
SCHIZAEACEAE
|
6
|
Marodona
|
Doratoxylon sp.
|
SAPINDACEAE
|
31
|
Manasavelona
|
Pachytrophe obovata
|
MORACEAE
|
7
|
Jirofo
|
Eugenia caryophyllata
|
MYRTACEAE
|
32
|
Ambora
|
Tambourissa masoalensis
|
MONIMIACEAE
|
8
|
Canelle
|
Cinnamomum zeylanicum
|
LAURACEAE
|
33
|
Vatoina
|
Astrotrichilia sp.
|
MELIACEAE
|
9
|
Sompatra
|
Clidemia hirta
|
MELASTOMATACEAE
|
34
|
Harongana
|
Harunganana madagascariensis
|
CLUSIACEAE
|
10
|
Voangy
|
Citrus sinensis
|
RUTACEAE
|
35
|
Tavolo
|
Tacca sp.
|
TACCACEAE
|
11
|
Mabanky
|
Paspalum conjugatum
|
POACEAE
|
36
|
Voamolompangady
|
Alberta sp.
|
RUBIACEAE
|
12
|
Sandaory
|
Waltheria indica
|
STERCULIACEAE
|
37
|
Lasiaravina=lasiala
|
Brexiopsis aquifolia
|
EUPHORBIACEAE
|
13
|
Frampay
|
Arthocarpus sp1
|
MORACEAE
|
38
|
Hazomintina
|
Diospyros sp.
|
EBENACEAE
|
14
|
Gavobe
|
Psidium guajava
|
MYRTACEAE
|
39
|
Hazomamy
|
Anisophillea fallax
|
|
15
|
Ampalibe
|
Arthocarpus incisa
|
MORACEAE
|
40
|
Vanginamboa
|
Clerodendrum sp.
|
LAMIACEAE
|
16
|
Vologasy
|
Valiha diffusa
|
POACEAE
|
41
|
Ampaly
|
Ouratea sp.
|
OCHNACEAE
|
17
|
Voara
|
Ficus sp1
|
MORACEAE
|
42
|
Voamborizano
|
Eugenia jambos
|
MYRTACEAE
|
18
|
Tinteliravina
|
Strychopsis thouarsii
|
MENISPERMACEAE
|
43
|
Amborasahy
|
Burasaia gracilis
|
MONIMIACEAE
|
19
|
Zarina
|
Elaeis guineensis
|
|
44
|
Trotroka
|
Melastoma sp.
|
MELASTOMATACEAE
|
20
|
Tsilavondrivotra
|
Desmodium ramosissimum
|
PAPILIONACEAE
|
45
|
Toitra
|
|
|
21
|
Ahipisaka
|
Stenotaphrum secundatum
|
POACEAE
|
46
|
Zevy (arbre de cythère)
|
Spondias dulcis
|
ANACARDIACEAE
|
22
|
Gavombazaha
|
Psidium cattleianum
|
MYRTACEAE
|
23
|
Manga
|
Manguifera indica
|
ANACARDIACEAE
|
47
|
Angivimbaratra
|
Solanum indica
|
SOLANACEAE
|
24
|
Kafe
|
Coffea robusta
|
RUBIACEAE
|
48
|
Ylang ylang
|
Cananga odorata
|
ANNONACEAE
|
25
|
Albiza
|
Albizia lebbeck
|
FABACEAE
|
49
|
Vakoka
|
Trema orientalis
|
ULMACEAE
|
IV
|
50
|
Vahy
|
Landolphia sp.
|
APOCYNACEAE
|
V
(Suite)
N°
|
NOM VERNACULAIRE
|
NOM SCIENTIFIQUE
|
FAMILLE
|
51
|
Ramirena
|
Mimosa pudica
|
FABACEAE
|
52
|
Voara
|
Ficus sp.
|
MORACEAE
|
53
|
Amboraberavina
|
Ephippiandra sp.
|
MONIMIACEAE
|
54
|
Antaka
|
Lablab purpureus
|
PAPILIONOIDAE
|
55
|
Ringitra (Tsiampaliampaly)
|
Bleckrodea sp.
|
MORACEAE
|
56
|
Tsiampaliampaly
|
Ficus soroceoides
|
MORACEAE
|
57
|
Andrarezina
|
Premna corymbosa
|
VERBENACEAE
|
58
|
Voalambohavana
|
Leea guineensis
|
LEEACEAE
|
59
|
Mankaranana
|
Macaranga obovata
|
EUPHORBIACEAE
|
60
|
Bakoly
|
Aleurites moluccana
|
EUPHORBIACEAE
|
61
|
Hasina madinidravina
|
Dracaena reflexa
|
DRACAENACEAE
|
62
|
Faho
|
Cyathea similis
|
CYATHEACEAE
|
63
|
Atafana
|
Terminalia catappa
|
COMBRETACEAE
|
64
|
Kola
|
Cola acuminata
|
STERCULIACEAE
|
65
|
Bararaka
|
Gaertnera macrostipula
|
RUBIACEAE
|
66
|
Anatsingotra
|
Ajuga robusta
|
LABIATAE
|
67
|
Voamaintilany
|
Cadia sp.
|
PAPILIONACEAE
|
68
|
Kininina
|
Eucalyptus robusta
|
MYRTACEAE
|
69
|
Tsiverovero
|
|
|
70
|
Sandaory mena
|
Waltheria indica
|
STERCULIACEAE
|
71
|
Pepefody
|
|
|
72
|
Ambora madinika
|
Tambourissa sp.
|
MONIMIACEAE
|
73
|
Volonondry
|
Panicum umbellatum
|
POACEAE
|
74
|
Beloha
|
Cyperus aequalis
|
CYPERACEAE
|
75
|
Voavandrika
|
Morinda citrifolia
|
RUBIACEAE
|
76
|
Kafeala
|
Canthium buxifolium
|
RUBIACEAE
|
77
|
Hasina
|
Dracaena reflexa
|
DRACAENACEAE
|
78
|
Amboravavy
|
Tambourissa sp.
|
MONIMIACEAE
|
79
|
Vahimantsina
|
Paederia thouarsiana
|
RUBIACEAE
|
80
|
Vahimavo
|
Acridocarpus excelsus
|
MALPIGHIACEAE
|
81
|
Roy
|
Carissa edulis
|
APOCYNACEAE
|
82
|
Akondro
|
Musa paradisiaca
|
|
83
|
Gavoga
|
Persea americana
|
|
84
|
Tsikafekafe
|
Coffea richardii
|
RUBIACEAE
|
85
|
Hasindahy
|
Dracaena reflexa
|
DRACAENACEAE
|
86
|
Bonara
|
Albizia sp.
|
FABACEAE
|
87
|
Vahia
|
Biophytum sensitivum
|
OXALIDACEAE
|
88
|
Siramboalavao
|
Oxalis corniculata
|
OXALIDACEAE
|
89
|
Bakobako (seva)
|
Sabicea diversifolia
|
|
90
|
Volobe maitso
|
Bambusa multiplex
|
POACEAE
|
91
|
Tatamovohitra (talapetraka)
|
Centella asiatica
|
|
92
|
Pamplemousse
|
Citrus grandis
|
RUTACEAE
|
93
|
Tsimahamasatsokina
|
Memecylon inalatum
|
MELASTOMATACEAE
|
94
|
Taladiagna
|
Ludwigia sp.
|
ONAGRACEAE
|
ANNEXE 3 : MATERIELS ET OUTILS UTILISES PENDANT LE
TERRAIN
TODISA, ASIMBOLA, 2013 2013
|
|
|
|
SIMBOLTODISOA, 2013
|
Photo n°1 : Matériels et outils utilisés
pendant l'échantillonnage de sol
|
Photo n°2 : Matériels et outils informatiques
utilisés
|
TODISOA, 2013 IMBOLA, 2013
TODISOA, 2013 IMBOLA, 2013
VI
Photo n°3 : Des matériels solaires utilisés
pour l'électricité
|
Photo n°4 : Quelques outils utilisés pendant
l'inventaire floristique
|
VII
ANNEXE 4 : LEXIQUE
· Adventice désigne, pour les
agriculteurs et les jardiniers, une plante qui pousse dans un endroit où
on ne souhaite pas la voir se développer (champs, massifs...) car elle
risquerait d'entrer en concurrence avec les plantes cultivées. Les
adventices peuvent être : des plantes vivaces, qui se reproduisent de
façon végétative, ou bien qui restent en place plusieurs
années et des plantes annuelles, le plus souvent, qui se reproduisent
par graine, avec fréquemment un fort potentiel de reproduction
· Agrosystème (ou
agroécosystème) : système
généré par l'activité agricole, défini par
les interactions entre les organismes vivants (peuplements
végétaux, microorganismes, micro et macrofaune) et leur
environnement physique (sol, climat), sous l'influence des techniques
culturales.
· Aptitudes culturales du sol :
ensemble des caractéristiques d'un sol qui se traduisent par les
potentiels de production, les coûts et la faisabilité d'un
système de culture.
· Battance :
désagrégation puis tassement de la terre sous l'action de l'eau
de pluie ou de l'irrigation qui, par sédimentation du limon et du sable
fin, forment une croûte superficielle et continue à la surface du
sol. Phénomène apparaissant surtout dans les sols riches en
limons et pauvres en argiles, en matière organique et en calcium.
· Couverture pédologique :
couche continue formée par les sols existants dans un territoire
donné.
· Densité apparente : rapport du
poids au volume d'un échantillon de sol sec non perturbé
(séchage à 105°C, pendant 48h).
· Lessivage : processus
pédologique de transfert en profondeur de particules fines du sol
(argiles).
· Plante adventice : Se dit d'une
plante qui pousse spontanément dans une culture et dont la
présence est plus ou moins nocive à celle-ci.
· Porosité : volume des vides du
sol (s'exprime en % du volume total).
· Pratiques agricoles : manière
de produire intégrant les itinéraires techniques et les
systèmes de cultures.
· Structure : mode d'arrangement
naturel et durable des particules élémentaires du sol (sables,
limons, argiles, matières organiques) formant ou non des agrégats
élémentaires. La structure est caractérisée par la
forme, la taille, la netteté des agrégats et les vides qui les
séparent. Ces paramètres déterminent la porosité et
donc l'aération et les transferts dans le sol.
·
VIII
Système de culture : un système
de culture est défini sur une parcelle par la succession des cultures et
l'ensemble des opérations culturales (itinéraires techniques)
et/ou des pratiques de pâturage qui lui sont appliqués.
· Texture : appréciation tactile
des propriétés mécaniques d'un matériau
pédologique permettant d'estimer sa composition granulométrique
en l'absence d'analyses (Baize, 2004 ; modifiée).
· Topographie : a pour but de
décrire graphiquement sur un plan toutes les parties qui composent la
surface d'un terrain. Cette description, pour être complète, doit
donner l'étendue du terrain, la position relative des différentes
parties et leur relief.
· Transect : série
d'observations de sondages pédologiques ou de fosses organisés
selon une ligne droite et espacés plus ou moins
régulièrement.
Dans le cas d'étude d'un versant, le transect est
généralement orienté selon la plus grande pente (Baize,
2004).
· Typologie de sols : un inventaire ou
répertoire des types de sols présents sur une portion d'espace
donnée.
IX
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS i
LISTE DES ACRONYMES, DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS iii
TABLE DES ILLUSTRATIONS ET LISTE DES ANNEXES v
GLOSSAIRE vii
RÉSUMÉ viii
ABSTRACT ix
SOMMAIRE xii
INTRODUCTION 1
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE FAHOMBIAZANA ET
CARACTERISATION DE LA ZONE D'ETUDE 3
Chapitre I- Présentation de l'association Fahombiazana et
de son projet 3
I-1. Présentation et description du projet 3
I-2. Objectifs, bénéficiaires 4
I-3. Formation proprement dite 4
I-4. Apres-formation 5
I-5. Certification 6
I-6. Partenariat 6
I-7. Financement du fonctionnement et budget prévisionnel
7
I-8. Calendrier 8
Chapitre II- Caractérisation de la zone d'étude
9
II-1- Généralités 9
II-2- Description du site 11
II-2-1- Environnement physique 11
II-2-1-1- Climat 11
II-2-1-2- Relief 12
II-2-1-3- Pédologie 12
II-2-1-4- Hydrographie 12
II-2-2-Environnement biologique 13
II-2-2-1- Végétation et Flore 13
II-2-2-2- Faune 14
II-2-3- Environnement humain 14
II-2-3-1- Démographie 14
II-2-3-2- Structure sociale et administrative 15
X
II-2-3-3 : Cultures, us et coutumes 16
II-2-3-4- Activités économiques 19
II-2-3-5 : Sécurité publique 20
II-2-3-6- Infrastructures et aménagements 21
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES 23
Chapitre III- Matériels 23
III-1- Matériels biologiques (sols) 23
III-1-1- Définition du sol 23
III-1-2- Les fonctions du sol 24
III-1-3- Principaux composants du sol 24
III-2- Matériels techniques 26
III-3- Équipements de déplacements 27
III-4- Matériels cartographiques 27
Chapitre IV- Méthodes 28
IV-1- Méthode d'échantillonnage du sol 28
IV-1-1- Méthodes de prélèvement du sol
28
IV-1-1-1- Prospection et choix d'emplacement de relevés
28
IV-1-1-2- Paramètres de relevés 28
IV-1-1-3- Délimitation des sites de relevés 29
IV-1-1-4- Élaboration des étiquettes et des fiches
de relevés 29
IV-1-2- Méthodes d'analyse pédologique 29
IV-1-2-1- Granulométrie 30
IV-1-2-2- Test de respiration du sol 31
IV-1-2-3- Test du pH 32
IV-1-2-4- Test de nitrate-nitrite du sol 33
IV-1-2-5- Test d'infiltration 34
IV-1-2-6- Test de masse volumétrique 34
IV-1-2-7- Test de stabilité des agrégations 36
IV-1-2-8- Test de NPK 38
IV-1-2-9- Test de désaltération 39
IV-1-2-10- Prélèvement des vers de terres 39
IV-2- Caractérisation floristique 40
XI
IV-2-1- Protocole d'échantillonnage 41
IV-2-1-1- Localisation et sélection des parcelles 41
IV-2-1-2- Dimension et formes d'unités 41
IV-2-1-3- Recensement des espèces proprement dit 41
IV-2-2- Observation in situ et détermination des
espèces 41
IV-3- Méthode d'analyse des données floristiques
42
IV-3-1- Fréquence relative 42
IV-3-2- Diversité des taxons 42
IV-4- Méthodologie pour la cartographie 42
IV-5- Méthodes de détermination des aptitudes des
terres 43
IV-6- Traitement des données 43
IV-6-1- Analyse Factorielle des Correspondances 43
IV-6-2- Analyses simples 44
TROISIEME PARTIE- RESULTATS ET INTERPRETATIONS 45
Chapitre V- Résultats de sols 45
V-1- Caractérisations pédologiques 45
V-2- Synthèse des résultats des sols de chaque
site par rapport à la flore existant 46
VI-3- Carte d'occupation des sols des sites
d'échantillonnage 47
Chapitre VI-Inventaires des espèces floristiques 49
VI-1- Richesse floristique de la Concession 49
VI-2- Diversité relative des familles 56
VI-3- Analyse des relevés en fonction des espèces
annuelles 56
VI-4- Analyse des relevés en fonction des espèces
vivaces 58
VI-5- Flore des jachères et adventices des cultures
60
VI-6- Résultat entre sites et espèces 60
Chapitre VII- Fertilité et évaluation des aptitudes
des sols de la concession 63
VII-1- Caractéristiques physico - chimiques des sols
63
VII-1-1- Paramètres physiques 63
VII-1-1-1- Texture 63
VII-1-1-2- Stabilité des agrégats 64
VII-1-1-3- La structure 65
VII-1-1-4- La faune du sol (vers de terre) 66
VII-1-2- Paramètres chimiques 68
VII-1-2-1- Conductivité électrique (CE) 68
VII-1-2-2- pH du sol 69
XII
VII-1-2-3- Azote, Phosphore et Potassium 70
VII-1-2-4- Nitrate 72
VII-1-2-5- Masse volumétrique 72
VII-1-3- Paramètres biologiques 73
VII1-3-1- Respiration 73
VII-1-3-2- Taux d'infiltration 74
VII-1-3-3- Désaltération 74
VII-2- Aptitudes agronomiques de sols de Betamotamo 75
VII-2-1- Aptitude selon la caractéristique morphologique
75
VII-2-2- Aptitude par rapport au climat 76
VII-2-3- Aptitudes culturales des sols et exigences des cultures
76
QUATRIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 78
Chapitre VIII- Discussions 78
VIII-1-Sur la mise en jachère des sols 78
VIII-2-Perception paysanne des plantes-bioindicatrices de
fertilité des sols 79
VIII-3- Sur l'importance des organismes vivants du sol 80
Chapitre IX- Recommandations 82
IX-1- Introduire les notions de base de la nutrition des plantes
82
IX-2- Observer et diagnostiquer les sols d'une façon
permanente ou à long terme 82
IX-3- Apprendre les paysans à savoir les facteurs
limitant les rendements de
leurs cultures 83
CONCLUSION 84
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 86
RÉFÉRENCES WEBOGRAPHIQUES 91
ANNEXES I
ANNEXE 1 : Fiche pour l'échantillonnage de sol et fiche de
relevé floristique I
ANNEXE 2 : Liste des espèces vivaces IV
ANNEXE 3 : Matériels et outils utilises pendant le terrain
VI
ANNEXE 4 : Lexique VII
TABLE DES MATIERES VIII
XIII
mars 2014
DEA-Première promotion
En Institut
Supérieur de Sciences, Environnement et Développement
Durable-ISSEDD
Armand Todisoa RAKOTOASIMBOLA
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