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Evaluation des potentialités agronomiques d'une zone de Betamotamo, commune rurale de Betsizaraina, district de Mahanoro, région Atsinanan


par Armand Todisoa RAKOTOASIMBOLA
Institut Supérieur de Sciences, Environnement et Développement Durable - Université de Toamasina - Diplôme d'Etude Approfondie 2014
  

Disponible en mode multipage

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    Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
    Université de Toamasina

    Institut Supérieur de Sciences, Environnement et Développement Durable

    (ISSEDD)

    Tél.fax - (261) (20) 53. 910 56 (bur.)- < issedd@gmail.com> BP 591, TOAMASINA 501 - MADAGASCAR.

     

    Fahaizaña sy Fañahy

    Mémoire de fin d'études pour l'obtention du Diplôme d'Études Approfondies
    en Sciences, Environnement et Développement Durable

    Option : Management de conservation

    Évaluation des potentialités agronomiques d'une zone de
    Betamotamo, Commune Rurale de Betsizaraina, District de
    Mahanoro, Région Atsinanana

    Présenté par :

    Armand Todisoa RAKOTOASIMBOLA

    Encadreur pédagogique : Pr. RASOLOFOHARINORO,

    Maître de stage : M. Thierry MICHEL

    Master II, 1ère Promotion

    REMERCIEMENTS

    Ce mémoire de fin d'études n'aurait pu être élaboré sans la collaboration étroite avec les différentes entités et avec le concours d'autrui. De ce fait, nous voudrions exprimer nos vifs remerciements à toutes les personnes physiques ou morales qui ont de près ou de loin apporté leur contribution et leur collaboration à la réalisation de ce présent travail.

    Nous devons témoigner d'abord notre reconnaissance particulière envers le Dr. MIASA Eustache, Directeur de l'ISSEDD, qui ne cesse de dépenser son temps pour nous les étudiants et d'offrir toujours une grande opportunité à nos études, qui par ses conseils si riches nous a communiqué l'enthousiasme et la passion pour la recherche.

    Notre gratitude va à Madame le Pr. RASOLOFOHARINORO, qui nous consacre son temps pour nous encadrer pendant l'élaboration de ce mémoire, pour nous écouter et pour nous donner conseils surtout pendant la rédaction. Elle nous a fait bénéficier tant de ses conseils qui sont pertinents. Nous lui adressons notre sincère remerciement pour sa gentillesse, sa disponibilité, son aide à déchiffrer et à relire ce mémoire avec tant d'améliorations.

    Nos vifs remerciements sont adressés à l'Association FAHOMBIAZANA, qui nous a autorisé faire notre stage sur son site et nous a soutenu dans cette étude. Grand merci à son Président, M. Jean Marc LEROUX, ainsi qu'à M. Thierry MICHEL, notre Maître de stage, qui malgré leur emploi de temps très chargé, nous ont fait profiter de leurs conseils et de leurs suggestions pertinentes.

    Nos remerciements vont à Madagascar Fauna and Flora Group (MFFG), tout particulièrement à Madame Véronique, qui a bien voulu nous accueillir dans le laboratoire d'Ivoloina et y a assuré notre encadrement. Ses différentes méthodes d'analyse de sol nous ont donné goût à l'étude de cette entité. Elle a été disponible chaque fois que nous avons sollicité son aide et ses conseils.

    Nous remercions aussi Monsieur Pr. RAKOTOARIMANANA Vonjison, pour son aide pendant le traitement statistique et pour ses multiples conseils pendant l'élaboration de ce travail, surtout les méthodes avant la descente sur terrain.

    II

    Notre reconnaissance s'adresse plus particulièrement à toute la population locale et riveraine du site et du Fokontany Betamotamo qui nous a consacré son temps pour les enquêtes et les discussions pendant cette étude. Surtout nous tenons à remercier Monsieur TELOLAHY Bidy et sa famille qui nous ont beaucoup aidé pendant le terrain. Merci pour sa chaleureuse collaboration et participation active.

    Nous n'oublions pas l'ISSEDD, ex-GRENE, et toute son équipe, tout le personnel enseignant et administratif, qui nous ont offert considérablement les meilleurs enseignements et les meilleurs services pendant ces années d'études.

    Nous tenons à remercier infiniment nos parents, nos frères et notre soeur, non seulement pour leur soutien moral et financier, mais aussi et surtout pour leur preuve de compréhension à notre égard ; sans eux, nos ambitions n'auraient pas tenu.

    Enfin, nous remercions tous nos collègues et nos chers amis étudiants de l'ISSEDD.

    À tous ceux cités ou non qui nous ont apporté leur aide pour la réussite de ce travail, du fond du coeur : UN GRAND MERCI !

    III

    LISTE DES ACRONYMES, DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

    SIGLES

    ADE- 4 : Analyse des Données Écologiques, méthodes Exploratrices et
    Euclidiennes en Sciences de l'Environnement

    AFC : Analyse Factorielle des Correspondances

    BTP : Bâtiments et Travaux Publics

    CAPFF : Certificat d'Aptitude Professionnelle de Fin de Formation

    CEC: Capacité d'Echange Cationique

    CR : Commune Rurale

    CSB 1 : Centre de Santé de Base niveau 1

    EPP: École Primaire Publique

    FAO: Food and Agriculture Organization of the United Nations

    GPS: Global Positioning System

    GSDM: Groupement Semis Direct de Madagascar

    ICTC: Ivoloina Conservation Training Center

    INRA : Institut National de Recherche Agronomique

    MFFG: Madagascar Fauna and Flora Group

    SCV: Sous Couverture Végétale

    USDA: United States Department of Agricultural

    ACRONYMES

    CAAFMAB : Centre d'Apprentissage Agricole Franco-Malgache pour Adultes de Betamotamo

    CIRAD : Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour
    le Développement

    FRAM: Fikambanan'ny Ray Aman-drenin'ny Mpianatra

    GRENE : Gestion de REssources Naturelles et Environnement

    ISSEDD : Institut Supérieur de Sciences, Environnement et Développement

    Durable

    SIG : Système d'Information Géographique

    iv

    ABRÉVIATIONS

    A : Argile

    BF : Bas-Fonds

    BV : Bas de Versant

    CA : Coût d'Achat

    CE : Conductivité Electrique

    CO2 : Dioxyde de Carbone

    Dr. : Docteur

    Fig : Figure

    HV : Haut de Versant

    MO : Matière Organique

    MV : Mi-Versant

    MV : Masse Volumétrique

    nef : nombre d'espèces au sein d'une famille

    NPK : Azote, Phosphore, Potassium

    Nte : nombre total d'espèces dans l'échantillon

    pH : potentiel d'Hydrogène

    Pr. : Professeur

    S : Site

    SF : Sable Fin

    sp. : Espèce (non identifiée)

    STF : Sable Très Fin

    TI : Taux d'Infiltration

    tm : Température Moyenne

    UNITÉS DE MESURE

    dS/m : dé siémens par mètre

    g/m3 : Gramme par mètre cube

    s : Seconde

    u : Micron

    % : Pourcentage

    °C : Degré Celsius

    V

    TABLE DES ILLUSTRATIONS ET LISTE DES ANNEXES LISTE DES FIGURES

    Figure n°1: Courbe ombrothermique de Betamotamo de décembre 2012 à

    décembre 2013 11

    Figure n°2 : Planche photographique du test de granulométrie 30

    Figure n°3 : Planche photographique du test de respiration 32

    Figure n°4 : Planche photographique du test de CE et du pH 33

    Figure n°5 : Planche photographique du test de nitrate-nitrite du sol 33

    Figure n°6 : Planche photographique du test d'infiltration 34

    Figure n°7 : Planche photographique du test de masse volumétrique 35

    Figure n°8 : Planche photographique du test de masse volumétrique (suite) 36

    Figure n°9 : Planche photographique du test de stabilité des agrégats 37

    Figure n°10 : Planche photographique du test de NPK 38

    Figure n°11 : Planche photographique du test de désagrégation 39

    Figure n°12 : Planche photographique du prélèvement et comptage de vers de terre. 40

    Figure n°13 : Espèces recensées au site Lakarindrina 50

    Figure n°14 : Espèces recensées au site Nord Betamotamo 51

    Figure n°15 : Espèces recensées au site Antoby 52

    Figure n°16: Espèces recensées au site Tsimiakadroy 53

    Figure n°17 : Espèces recensées au site Fiadanana 54

    Figure n°18 : Espèces recensées au site Dyolin 55

    Figure n°19 : Abondance relative des familles dans les 6 sites 56

    Figure n°20 : Cartes factorielles des 6 sites et 20 espèces annuelles 57

    Figure n°21 : Cartes factorielles dans le plan 1-2 des 6 sites et 94 espèces vivaces... 59

    Figure n° 22: Cartes factorielles des 6 Sites et des 114 espèces 61

    Figure n°23: Cartes factorielles des 6 Sites et des paramètres d'analyse de sol 45

    Figure n° 24 : Stabilité des agrégats des 6 sites d'étude 64

    Figure n°25 : Structure des sols de Betamotamo 66

    Figure n° 26 : Vers de terre inventoriés dans les 6 sites d'étude 67

    Figure n°27 : Vers de terre inventoriés dans les sites 68

    Figure n°28 : Résultat sur la conductivité électrique des 6 sites d'étude 68

    Figure n°29: Résultats d'analyse de pH 70

    Figure n°30: Résultats d'analyse de NPK 70

    Figure n°31: Masse volumétrique des 6 sites 72

    Figure n°32: Test de désaltération des sites d'échantillonnage 75

    vi

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau n°1 : Quelques espèces faunistiques de Betamotamo 14

    Tableau n°3 : Liste des matériels et outils utilisés lors de l'analyse du sol 26

    Tableau n°4: Classes de stabilité de sol 39

    Tableau n°5 : Liste des espèces annuelles inventoriées 58

    Tableau n°6 : Récapitulation des résultats sols/flore 46

    Tableau n°7 : Texture de sol de Betamotamo 63

    Tableau n°8 : Respiration dans tous les sites 73

    Tableau n°9 : Taux d'infiltration de chaque site 74

    Tableau n°10 : Espèces caractéristiques de la fertilité d'un sol 79

    LISTE DES CARTES

    Carte 1 : Carte de localisation de la zone d'étude 10

    Carte 2 : Sites d'échantillonnage et occupation des sols 48

    LISTE DES ANNEXES

    ANNEXE 1 : Fiche pour l'échantillonnage de sol et fiche de relevé floristique I

    ANNEXE 2 : Liste des espèces vivaces IV

    ANNEXE 3 : Matériels et outils utilisés pendant le terrain VI

    ANNEXE 4 : Lexique VII

    VII

    GLOSSAIRE

    Ampikabary ou mpikabary : porte-parole élu ou nommé par le Tangalamena, celui qui fait le discours.

    Bao : rondin de bois pour transporter un homme malade ou des
    marchandises.

    Fady : tabou ou interdit ancestral.

    Fafy rano : bénédiction par aspersion d'eau.

    Fokonolona : ensemble des habitants d'un Fokontany.

    Fokontany : circonscription de base.

    Filoham-pianakaviana : chef de ménage.

    Joro : sacrifice de zébu lors de grande cérémonie envers les ancêtres.

    Jorotany : demande de bénédiction des esprits pour le lieu où sera

    célébrée la fête.

    Kabary : discours adressé au peuple.

    Magnano zaka : rite de sanction, demande de pardon d'un individu à un autre

    individu ou groupe offensé ou victime (d'un gros mot ou insulte).

    Manan-katao : riche.

    Manasaha razana : insulte des ancêtres d'une autre famille.

    Mandofo : glorifier les ancêtres par le biais d'un sacrifice de zébu pour

    avoir leur bénédiction.

    Miakatra tranobe : littéralement, monter à la grande maison, lieu où se fait le
    jugement de l'individu fautif (lieu de magnano zaka).

    Mpanazary : devin guérisseur, utilisant le sikidy pour savoir ce qui arrive au
    patient.

    Omeo sandry izahay : donnez-nous notre part (de richesse).

    Sikidy : outil (habituellement, des grains) utilisé par le Mpanazary pour

    identifier exactement l'objet ou la cause du mal d'un patient.

    Tangalamena : vient de deux mots, Tangala = bâton et mena = rouge, « Bâton
    rouge » est la canne distinguant une autorité traditionnelle (chef de lignage), alors appelée Tangalamena.

    Tavy : agriculture itinérante sur brûlis.

    Vako-drazana : manifestation artistique traditionnelle.

    Vody maritra : une sorte de remerciement de Fokonolona participant à un

    discours.

    Volam-bita : mois d'octobre pour les paysans.

    VIII

    RÉSUMÉ

    Cette étude a été faite dans le Fokontany de Betamotamo, Commune Rurale de Betsizaraina, Région Atsinanana, se trouvant aux environs de 22 km au sud-ouest de la ville de Mahanoro-Madagascar. Son but est d'évaluer les potentialités agronomiques de cette zone, à partir de l'étude et l'analyse de sols, du recensement de toutes les espèces végétales sur ces sols et de la considération des perceptions et pratiques paysannes, afin de développer une activité agricole durable.

    Pour mieux réaliser les travaux de terrain et de laboratoire, nous avons utilisé différents matériels, comme des anneaux en aluminium, de la solution de Calgon, des ficelles, etc. Les traitements statistiques ont utilisé les logiciels ADE4, XLSTAT 6.0. Les traitements graphiques des cartes et photo aérienne sont faits à l'aide des logiciels Quantum Gis et Microsoft Office Excel. Différentes méthodes sont adoptées, telles, la méthode de transect de DUVIGNEAUD, les tests de la qualité du sol.

    Résultant de cette étude : 114 espèces végétales (20 annuelles et 94 vivaces) sont inventoriées et se sont réparties en 94 genres et 50 familles. Les familles les plus représentées sont celles des POACEAE, RUBIACEAE et MORACEAE. Les Dicotylédones représentent 84,2% de la flore, les Monocotylédones 12,3% et les Ptéridophytes qui sont les moins représentés occupent 3,5% de la flore. Dans les 6 sites, on a rencontré surtout Rubus mollucanus, Aframomum angustifolium, Clidemia hirta, Valiha diffusa, Lygodium lanceolatum, Solanum indica, Ravenala madagascariensis, etc. L'espace agricole a présenté diverses espèces adventices des cultures, considérées comme flore des jachères (Bidens pilosa, Ageratum conyzoïdes, Urena lobata.....).

    Chaque site a sa propre espèce caractéristique. En effet, l'AFC des espèces a donné que dans les 20 espèces annuelles rencontrées, Commelina madagascarica est caractéristique de Lakarindrina, Phyllanthus amarus et Canna indica caractéristiques du site Antoby, et Bidens pilosa pour le site Dyolin. Tandis qu'aucune espèce n'est caractéristique des autres 3 sites. Et dans les 94 espèces vivaces, le site Fiadanana a comme espèces caractéristiques Cyperus aequalis et Paspalum conjugatum ; Waltheria indica et Panicum maximum, pour le Site Antoby ; Desmodium ramosissimum et Canthium buxifolium pour Tsimiakadroy ; Ephippiandra sp. et Premna corymbosa pour Nord Betamotamo ; Pachytrophe obovata et Harungana

    ix

    madagascariensis caractérisent Dyolin et Alberta sp., Strychopsis thouarsii, avec Diospyros sp. caractérisent Lakarindrina.

    Dans l'ensemble, les caractéristiques physico-chimiques des sols de Betamotamo sont bonnes : texture sablonneuse très fine à argileuse, structure grumeleuse, masses volumétriques de l'ordre de 1 g/cm3, respiration supérieure à 64 kg CO2-C/ha/jour. Du point de vue «aptitudes agronomiques», les sols sont aptes à l'agriculture et favorables à un bon enracinement des cultures grâce à la texture, aux nombreux vers de terre, à la conductivité électrique inférieure à 0,8 dS/m acceptable pour la croissance des plantes, à la masse volumétrique idéale à celle-ci également. La zone Betamotamo jouit ainsi de bonnes potentialités. Mais, pour lui assurer un avenir agricole meilleur, la mise en place de structure d'encadrement soutenu des paysans et leur formation sont requises.

    Mots clés : Potentialités agronomiques, tests de qualité de sol, inventaire biologique, Betamotamo, Région Atsinanana, Madagascar.

    X

    ABSTRACT

    This study was done in Fokontany Betamotamo, Rural Municipality of Betsizaraina, Atsinanana Region, located around 22 km south-west of the Town of Mahanoro-Madagascar. Its purpose is to assess the agronomic potential of this area, from the study and analysis of soils, identification of all plant species on these soils and consideration of farmers' practices and perceptions in order to develop a sustainable farming.

    To better achieve the fieldwork and laboratory, we used different materials, such as aluminum rings, the Calgon solution, strings. Statistical treatments used ADE4 software XLSTAT 6.0. Graphics processing maps and aerial photographs are made using Quantum Gis software and Microsoft Office Excel. Different methods are adopted, as the transect method Duvigneaud, testing soil quality.

    Resulting from this study: 114 plant species (20 annual and 94 perennial) are inventoried and are distributed in 94 genera and 50 families. The most represented families are those of POACEAE, RUBIACEAE and MORACEAE. Dicotyledons represent 84.2 % of the flora, Monocotyledons 12.3% and Ferns are least represented occupy 3.5% of the flora. In 6 sites, met mainly Rubus mollucanus, Aframomum angustifolium, Clidemia hirta, Valiha diffusa, Lygodium lanceolatum, Solanum indica, Ravenala madagascariensis. Farmland presented various weed species cultures, flora considered fallow ( Bidens pilosa , Ageratum conyzoides ,

    Urena lobata ).

    Each site has its own characteristic species. Indeed, the AFC species gave in 20 annual species encountered, Commelina madagascarica is characteristic of Lakarindrina, Phyllanthus amarus and Canna indica site features Antoby and Bidens pilosa for Dyolin site. While no species is characteristic of the other three sites. And 94 perennials, the Site Fiadanana as a characteristic species Cyperus aequalis and Paspalum conjugatum; Waltheria indica and Panicum maximum, for the Site Antoby ; Desmodium ramosissimum and Canthium buxifolium for Tsimiakadroy ; Ephippiandra sp. and Premna corymbosa for North Betamotamo ; Pachytrophe obovata and Harungana madagascariensis characterize Dyolin and Alberta sp Strychopsis thouarsii with Diospyros sp. characterize Lakarindrina.

    Overall, the physico-chemical characteristics of soils are good Betamotamo: sandy clay to very fine texture, crumb structure, volumetric masses of the order of 1 g/cm3,

    xi

    upper breathing CO2-C/ha 64 kg / day. From the point of view " skills " agronomic, soils are suitable for agriculture and support a good crop rooting through the texture, the many earthworms, to less than 0.8 dS / m acceptable for plant growth electrical conductivity, the ideal thereto also volumetric mass.

    Betamotamo the area and has good potential. But to ensure him a better agricultural future, the establishment of structure supported frame peasants and training are required.

    Key words: Agronomic potential, tests of soils quality, biological inventory, Betamotamo, Atsinanana Region, Madagascar.

    XII

    SOMMAIRE

    INTRODUCTION 1

    PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE FAHOMBIAZANA ET

    CARACTERISATION DE LA ZONE D'ETUDE 3

    Chapitre I- Présentation de l'Association FAHOMBIAZANA et de son projet 3

    Chapitre II- Caractérisation de la zone d'étude 9

    DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES 21

    Chapitre III- Matériels 23

    Chapitre IV- Méthodes 28

    TROISIEME PARTIE- RESULTATS ET INTERPRETATIONS 45

    Chapitre V- Résultats des sols 45

    Chapitre VI-Espèces floristiques inventoriées 49

    Chapitre VII- Fertilité et évaluation des aptitudes des sols de la Concession 63

    QUATRIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 78

    Chapitre VIII- Discussions 78

    Chapitre IX- Recommandations 82

    CONCLUSION 84

    RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 86

    RÉFÉRENCES WEBOGRAPHIQUES 91

    ANNEXES I

    TABLE DES MATIERES IX

    1

    INTRODUCTION

    Le présent mémoire est axé sur l'évaluation des potentialités agronomiques d'une Concession qui se trouve à Betamotamo, Commune Rurale de Betsizaraina, District de Mahanoro. Cette concession abritait une grande production de café (avec une usine) qui était célèbre dans la région de Mahanoro dans le temps. Le terrain est actuellement loué par l'Association FAHOMBIAZANA. La connaissance des caractéristiques des terres de Betamotamo est nécessaire pour y optimiser la production agricole et répondre aux préoccupations et exigences de l'Association FAHOMBIAZANA dans la gestion de la concession. Celle-ci sera à la fois un espace naturel pour l'agriculture et pour l'élevage et aussi un champ d'étude d'un centre de formation pour l'apprentissage agricole.

    L'Association a lancé des études dont celle-ci pour créer son projet, qui intéresse beaucoup d'habitants pour leurs subsistances. La plupart sont des descendants d'anciens travailleurs de la concession et leur principale activité est l'agriculture. La zone de Mahanoro, plus particulièrement Betamotamo, est une zone ayant des potentialités agronomiques, mais l'enclavement et la prédominance des habitudes traditionnelles et archaïques au fil des temps amènent l'insécurité alimentaire. Outre la culture itinérante sur brûlis ou tavy, les habitants ont l'habitude de faire la cueillette pendant la période de soudure. Ils ne consacrent pas suffisamment de temps pour le travail, car ils prennent plusieurs jours pour faire du repos ou fady, aussi les productions ne couvrent pas les besoins alimentaires de presque tous les ménages qui comptent pourtant tant de bouches à nourrir.

    Cette problématique incite l'association FAHOMBIAZANA à créer une école d'agriculture afin de permettre aux habitants d'atteindre la sécurité alimentaire et de mettre en oeuvre des pratiques durables. Ce travail s'inscrit dans cet objectif en se focalisant sur les aptitudes agronomiques de l'ancienne plantation coloniale de la zone de Betamotamo en vue d'implanter une agriculture durable.

    Pour atteindre cet objectif global, les objectifs spécifiques sont les suivants :

    1/ Détailler l'étude de la flore de la zone cible (plus particulièrement, du site étudié) ; 2/ Connaître la répartition des sols et évaluer leurs aptitudes pour le développement d'une activité agricole durable ;

    2

    3/ Établir un zonage de la concession en fonction de la répartition des sols pour situer les gisements de matériel végétal susceptibles de servir les futures activités agricoles de la zone cible.

    Parmi les mesures à proposer pour cette agriculture durable sont l'utilisation de jachère, l'utilisation d'une agriculture biologique, qui aura comme attentes : l'assurance du bon fonctionnement biologique des sols, et la vérification des pratiques culturales appliquées si elles sont bénéfiques ou non.

    Nos hypothèses reposent sur la faiblesse et les irrégularités des rendements obtenus par les paysans en raison des techniques culturales traditionnelles avec des matériels rudimentaires, de l'inconscience et l'ignorance des paysans, du manque de motivation qui rend le temps de travail insuffisant.

    Cette étude mettra l'accent ainsi sur l'état des lieux pour contribuer à la prise de décision pour le bon choix des pratiques agricoles et une affectation plus judicieuse des terres en vue de meilleurs rendements.

    Du point de vue intérêt scientifique, cette étude vise à contribuer à l'amélioration et à l'enrichissement des connaissances, en particulier sur la pédologie.

    Ce mémoire se divise en quatre (04) parties qui sont successivement :

    - présentation de l'Association FAHOMBIAZANA et caractérisation de la zone d'étude,

    - matériels et méthodes,

    - résultats et interprétations,

    - discussions et recommandations.

    PREMIERE PARTIE :

    PRESENTATION DE FAHOMBIAZANA

    ET CARACTERISATION DE LA ZONE

    D'ETUDE

    3

    CHAPITRE I- : PRESENTATION DE L'ASSOCIATION
    FAHOMBIAZANA ET DE SON PROJET

    FAHOMBIAZANA est une Association régie par l'ordonnance 60-133 du 03 octobre 1960, avec récépissé n°682/12-MI/DIRAT/ANT/ASS délivré le 29 mai 2012, dont le but est de fournir une aide efficace et durable aux habitants de la zone de Betamotamo, où elle dispose des terres.

    Pour le contact : FAHOMBIAZANA MADAGASCAR,

    Lot II C 18 A, Manjakaray Antananarivo

    Fahombiazana-assoc@orange.fr

    I-1. PRESENTATION ET DESCRIPTION DU PROJET

    C'est un projet de création d'un Centre d'Apprentissage Agricole Franco Malgache pour Adultes à Betamotamo (CAAFMAB). La finalité du projet consiste à permettre aux chefs de familles malgaches de la zone de Betamotamo de retrouver leur dignité dans la sauvegarde et l'éducation de leur famille en formant des jeunes et adultes du village à une agriculture durable.

    Ce projet s'appuie sur deux associations, l'une Réunionnaise (FAHOMBIAZANA Réunion), l'autre Malgache (FAHOMBIAZANA Madagascar), issue de la première. Pour l'instant, elles ne fonctionnent qu'avec des dons privés. FAHOMBIAZANA Réunion est reliée à l'association malgache.

    L'Association a signé un bail de 99 ans pour un loyer annuel de 1 euro au propriétaire du terrain, lui-même adhérent et est un métis franco-malgache (M. RAKOTOPARE Davy Michel Christian). La surface attribuée à l'école est de 50 Ha. Mais c'est la totalité des terres, environ 585 Ha d'un seul tenant, qui est mise à sa disposition. Ces terrains se trouvent à 22 km au Sud-Ouest de Mahanoro, le long du fleuve Mangoro, au Nord du Canal des Pangalanes.

    Une seule piste en mauvais état dessert le village, ce qui rend l'utilisation d'un véhicule à 4 roues motrices obligatoire pour s'y rendre, surtout pendant la période des pluies.

    4

    Les 3.000 habitants n'ont aucune activité commerciale ni industrielle leur permettant de gagner un minimum vital. Les hommes n'ont plus les moyens d'entretenir leurs familles honorablement, et ne parviennent que difficilement à ramener aux enfants quelques subsides leur permettant de survivre. Avec une pauvreté remarquée, leur vie est de plus en plus difficile. En effet, leur avenir sera non assuré.

    Devant les techniques employées pour cultiver la terre (brûlis, sans arrosage ni irrigation), l'Association a décidé de mettre en place ce Centre de Formation Agricole pour jeunes et adultes avec la volonté de leur donner les moyens de leur autonomie. Il ne s'agit pas de donner un repas à des habitants dans le besoin et les rendre dépendants des dons, mais de leur apprendre et leur donner les moyens de se nourrir, eux et leurs familles, de leur apprendre à sécuriser cette alimentation dans le temps, et d'améliorer leurs conditions de vie; le tout dans le respect de leur mode de vie, de leurs croyances, de leur intégrité et de leur honneur.

    I-2. OBJECTIFS, BENEFICIAIRES

    Les buts du projet consistent de former, éduquer, aider, transmettre, rassurer, sécuriser, développer, autonomiser ces paysans.

    L'école est un premier pas essentiel dans la mise en place du projet, et est complétée par la création d'une coopérative agricole, qui alimentera et financera l'école et, petit à petit, remplacera les dons des parrains et les financements extérieurs, pour continuer de former et installer les jeunes agriculteurs de la zone.

    Les bénéficiaires seront la population locale qui, actuellement démunie de tout, retrouvera un peu de dignité et d'honneur en accomplissant des actes « normaux » de tous les jours, comme nourrir sa famille avec son travail, mais aussi lui donner un avenir.

    I-3. FORMATION PROPREMENT DITE

    Deux types de formation adaptés aux besoins de la zone sont mis en place :

    - Un cycle dit « court », pour des élèves déjà en activité professionnelle, installés et en situation familiale complexe, âgés entre 25 et 35 ans. Il dure 6 mois à l'école, et est prolongé par un stage pratique de 5 ans sur le terrain.

    5

    - Un cycle dit « normal », pour des élèves sortant ou non d'une formation générale, célibataires, âgés de 16 à 25 ans. Il dure 18 mois à l'école, et est également prolongé par un stage pratique de 5 ans sur le terrain.

    Le premier objectif de FAHOMBIAZANA est d'accueillir en décembre 2013 18 élèves pour deux formations « courtes » successives, suivies d'une formation « normale ». Ces élèves seront internes, et totalement pris en charge par l'Association. C'est-à-dire, ils seront logés, blanchis, nourris mais aussi vêtus, transportés, soignés, installés, parfois aussi aider leur famille dans certains cas.

    Les formations initiale et courte se font en Français et en Malgache, par deux formateurs issus de l'ISSEDD, basés à Toamasina.

    Le programme de formation est établi par un Comité des membres de l'Association, tous issus du domaine de l'agriculture, et orienté en priorité sur la pratique. Les cultures et l'élevage des animaux sont effectués uniquement avec des apports naturels, et tous les déchets produits sont réutilisés dans la production agricole.

    I-4. APRES-FORMATION

    Une fois le cycle d'apprentissage effectué (6 ou 18 mois), l'Association attribue à l'élève, pour une durée de 5 ans, un terrain dont la surface varie entre 2 et 5 hectares. Il est alors suivi par un agriculteur/éleveur volontaire, membre de l'Association, pour le guider dans la pratique de tous les jours, aussi bien dans l'organisation des tâches annexes, que dans l'exploitation directe de sa ferme.

    L'élève s'installe avec sa famille (femme et enfants) dans une case qu'il aura construite lui-même avec des matériaux donnés par l'Association (ciment, réservoir pour l'eau, pompe manuelle, fosse septique, etc.) et d'autres, trouvés directement sur place. Il vit au sein d'un village composé de 5 à 9 autres familles, suivant l'espace disponible sur le site choisi (généralement le haut des collines). Ce village bénéficie de matériels communs mis à disposition par la Coopérative (animal de trait, charrette, etc.).

    Il devient alors immédiatement adhérent de la Coopérative de l'Association, chargée de commercialiser les produits cultivés. Celle-ci développe tous les types de commerce possible en vue d'assurer la vente des productions réalisées. Elle participe à l'installation de petites unités de transformation sur place.

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    L'Association suit l'élève et le guide dans ses choix et ses actions, de façon à ce qu'il puisse optimiser son terrain en fonction de ses souhaits de culture ou d'élevage. La Coopérative s'engage, pour une part de sa production, à acheter la totalité de celle-ci à un prix défini au lancement des cultures.

    I-5. CERTIFICATION

    A la fin du premier cycle de formation, l'élève se verra attribué un Certificat de Fin de Formation, interne au centre de formation, qui lui donnera accès à l'attribution d'un terrain géré au sein de la Coopérative.

    A la fin de son stage, il aura un Certificat d'Aptitude Professionnelle de Fin de Formation (CAPFF), équivalent au certificat de travail, avec les commentaires des formateurs et du Directeur de la Coopérative.

    Avec son CAPFF, l'élève aura la possibilité de :

    - rester sur place, sur son terrain,

    - ou de recevoir une aide pour son installation sur un terrain de son choix dans la zone de son choix, par la Coopérative et l'Association (prêt, rédaction d'un projet pour les banques, subventions, etc.).

    On souligne que la formation n'est pas suivie d'un don de terrain, donc, après les 5 ans, l'élève ne sera pas propriétaire légal du terrain, mais seulement emprunteur et peut s'installer sur le terrain autant qu'il veut.

    I-6. PARTENARIAT

    Pour la réalisation de ce projet, l'Association s'appuie sur des adhérents possédant

    des compétences diverses :

    - Ingénieur agronome du CIRAD,

    - Agronome formateur au lycée de St Paul,

    - Dirigeant d'entreprises industrielles agro-alimentaires,

    - Personnel soignant (médecin, chirurgiens, infirmières, etc...),

    - Bio-Agriculteurs,

    - Retraités du port, du BTP, de l'armée, etc...

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    I-7. FINANCEMENT DU FONCTIONNEMENT ET BUDGET

    PREVISIONNEL

    Le fonctionnement du Centre de Formation se fera avec :

    - Des « parrains », s'engageant pour la durée des études de leur filleul (6 ou 18 mois, plus 18 mois de support à l'installation) ;

    - La Coopérative, qui versera ensuite, sur chaque vente réalisée, un pourcentage pour financer le Centre de Formation, et deviendra « parrain » d'un, puis de plusieurs élèves.

    Le coût mensuel d'un élève est estimé à 30 euros (nourriture, vêtements, outillage, animaux de ferme, etc...).

    La Coopérative récupère toutes les productions agricoles qui ne servent pas à nourrir son producteur, et les commercialise à Madagascar et aussi à l'étranger. Sur ces ventes, des sommes sont retenues avant rétribution de l'agriculteur de la façon suivante :

    - 4% du coût d'achat (CA) pour financer le programme de formation des enfants (paiement de leur écolage, construction d'écoles si besoin), et éventuellement pour les adultes ; prise en charge d'un ou de plusieurs instituteurs ;

    - 5% du CA pour financer l'organisation et la prise en charge des soins médicaux en cas de besoin ; effectuer la construction d'un dispensaire pour faciliter ces soins ; - 4% du CA pour financer une « assurance cyclone », permettant le financement des réparations des habitations, le remplacement du matériel perdu, la fourniture de provisions de bouche pour les familles en attendant la nouvelle récolte ;

    - 2% du CA pour financer l'entretien des voies de circulation entre les différents villages et la route de Mahanoro, ainsi qu'un quai d'embarquement des marchandises sur le fleuve Mangoro et le Canal de Pangalanes ;

    - 10% du CA pour financer les frais de fonctionnement de la Coopérative, qui doit préparer les produits pour le vente (salaires des trieuses, laveuses, emballeuses, etc.), les transporter, les commercialiser ;

    - 10% du CA pour payer le loyer du terrain, sans minima ni rapport à la surface mise à disposition.

    - et les 65% du prix du produit reviendront aux agriculteurs.

    Il est envisagé un partenariat avec différentes écoles et centres de formation à la Réunion, ainsi qu'avec des « Volontaires du Progrès » pour étoffer le pool de

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    formateurs. Un partenariat avec des organismes locaux de formation est également possible.

    I-8. CALENDRIER

    Pour 2012 / 2013, le projet s'organise autour de 3 périodes spécifiques :

    1°) Construction du Centre de Formation : 18 mois.

    Cette première période a déjà commencé et s'est terminée vers le mois de décembre

    2013.

    Les terres du Centre seront également préparées, pendant cette première période,

    pour nourrir les élèves dès la première rentrée.

    2°) Calage des formations et du programme : 24 mois.

    3°) Construction des villages et lancement des cultures : 60 mois.

    Après la première promotion, les élèves seront répartis sur les 565 hectares et

    installés. La construction du village et l'attribution des terres prendront environ 2

    mois.

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    CHAPITRE II- CARACTERISATION DE LA ZONE D'ETUDE

    II-1- SITUATION GEOGRAPHIQUE

    Notre zone d'étude est située dans le Fokontany de Betamotamo, Commune Rurale (CR) de Betsizaraina, District de Mahanoro, Région Atsinanana. Elle est située à 22km de la ville de Mahanoro et à 9km du chef-lieu de la CR de Betsizaraina. Le centre de Betamotamo est situé par 19°56'00» latitude Sud et 48°42'00» longitude Est, à 106m d'altitude. Ce Fokontany est composé par des villages, tels que : Betamotamo, Ambodirotra, Maromitety comprenant les hameaux Ambohimadera, Fiadanana et Lalona. Il est entouré par :

    - Au Sud : Fokontany de Menagisy (situé à 2km) et le fleuve Mangoro,

    - Au Nord : village de Maromitety (aux environs de 4km),

    - A l'Est : Fokontany Ambohitsara II (à une distance de 2km),

    - A l'Ouest : village de Lalona ou Tsaravinany (aux environs de 3,5km) et

    Fokontany Tratramarina (à une distance de 8km).

    Sa partie Ouest est composée de plusieurs cases abritant des ménages descendant d'une même grande famille. Le site est une ancienne concession coloniale qui occupe une superficie de 585ha.

    La carte ci-après nous montre la localisation du Site d'étude.

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    Carte n°1 : Localisation du Site d'étude

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    II-2- DESCRIPTION DU SITE

    II-2-1- Environnement physique

    II-2-1-1- Climat

    Betamotamo et ses zones périphériques jouissent d'un régime climatique de la côte Est de Madagascar qui est du type tropical chaud et humide, caractérisé par une forte chaleur et une pluviométrie élevée. De décembre à avril dure la saison chaude et pluvieuse et de mai à septembre la saison fraîche et moins pluvieuse. Les données obtenues sur site ont indiqué une température moyenne (tm) annuelle de 26,01°C. La figure n°1 suivante nous montre les températures et précipitations de décembre 2012 en novembre 2013 de la zone d'étude. En abscisse, on met les mois de l'année et en ordonnée, on indique les précipitations et les températures avec une échelle P=2T.

    Fig. n°1: Diagramme ombrothermique de Betamotamo de décembre 2012 à novembre 2013

    Les mois les plus chauds sont février (tm = 29,4°C) et janvier (tm = 29,1°C). Le mois le plus frais est juin (22,1°C). La pluviométrie est abondante de janvier à mars et diminue de mai à septembre. Elle atteint annuellement 2756,9 mm, répartis sur 234 jours de pluies. Comme nous voyons dans la figure, il n'existe pratiquement pas de période sèche, mais à une diminution de la précipitation, car un mois est sec quand la pluviométrie est inférieure au double de la température.

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    II-2-1-2- Relief

    Avec son altitude variant de 10 à 106m, Betamotamo fait partie de la zone des basses collines étroites. En effet, il existe trois formes de relief dans la zone de Betamotamo :

    - des bandes de collines qui sont couvertes surtout par le savoka et souvent diverses cultures, comme les cultures de rente et les cultures vivrières ;

    - des bandes marécageuses, ayant des marais et la riziculture ;

    II-2-1-3- Pédologie

    En général, les sols de Betamotamo sont dominés par des sols ferralitiques (qui couvrent les collines) à texture sablo-argileuse (CROEGART J. et D'HOORE J., 1954).

    Les sols hydromorphes occupent les bas-fonds et les sols sablonneux longent les bords du fleuve.

    II-2-1-4- Hydrographie

    Selon Emmanuel (2002), l'hydrographie est l'ensemble des cours d'eau et des lacs d'une région donnée.

    - Betamotamo est riche en cours d'eau. Son réseau hydrographique est constitué surtout par plusieurs ruisseaux, rivières et fleuve presque tous permanents : au Sud du village, le fleuve Mangoro constitue pour 99% des habitants la seule source d'eau pour les besoins domestiques et la pêche (presque toute la population l'exploite comme zone de pêche et voie de communication); au milieu du chef-lieu de Fokontany, le ruisseau Varo et à l'Est la rivière de Sahivo alimentent en permanence le site en eau en provenance pour la plupart de la Concession. Nous pouvons citer dans la partie Ouest, la rivière Lalona, dans la partie Nord-Ouest, la rivière Matsatsara, tandis que les ruisseaux Lakarindrina et Bevendrana son affluent sont dans la partie Nord, Ankararàka qui se jette dans le Lakarindrina, dans la partie Nord-Est, Andobo se déverse aussi dans le Lakarindrina, Ankasikady dans la partie Sud, et Voronkahaka, Ambatofotsy, Andranotrandraka, Ambatomanandoha sont dans le Nord-Ouest.

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    II-2-2-Environnement biologique

    II-2-2-1- Végétation et flore

    Beaucoup sont les types de formations végétales rencontrés, tels que la forêt dense humide sempervirente de basse altitude (ex. forêt d'Ambatovy, dans la partie Nord-Ouest) parfois dégradée sous forme de savoka à Ravenala madagascariensis (arbre des voyageurs) (STRELITZIACEAE), savoka à Rubus mollucanus (takohoka) (ROSACEAE) et savoka à Valiha diffusa (vologasy) (POACEAE). Les formations arborées sont constituées par Cinnamomum zeylanicum (cannellier) (LAURACEAE), Harungana madagascariensis (harongana) (CLUSIACEAE), Trema orientalis (vakoka) (ULMACEAE), sur un sous-bois composé de Rubus mollucanus (takohoka) (ROSACEAE), Lantana camara (radriaka) (VERBENACEAE) et Psidium cattleyanum (goyavier de chine) (MYRTACEAE).

    Les formations herbacées sont composées de Panicum maximum (POACEAE), Paspalum conjugatum (mabanky) (POACEAE), Stenotaphrum secundatum (ahipisaka) (POACEAE), Panicum umbellatum (volonondry) (POACEAE) ainsi que Valiha diffusa (vologasy) (POACEAE). Ces peuplements se trouvent sur tous les versants.

    La structure de la végétation présente 3 strates : la strate supérieure est formée par les grands arbres ayant une hauteur de 15 à 20m qui semblent moins nombreux ; la strate moyenne composée d'arbres plus petits et la strate inférieure constituée par les herbacées.

    Cette végétation comme dans tout l'Est malgache subit des pressions sous forme d'agriculture sur défrichement-brûlis (tavy) et les défrichements, ainsi qu'une menace par l'installation des espèces envahissantes.

    Dans les zones de marécages et près des cours d'eau dominent des CYPERACEAE. Résultant de l'agriculture sur brûlis, des espèces rudérales introduites prolifèrent, telles que Lantana camara (VERBENACEAE) et Rubus mollucanus (VERBENACEAE), outre Aframomum angustifolium (ZINGIBERACEAE). Leur dominance est due au fait qu'à part leur propagation par semences, Rubus est très envahissante par sa faculté de marcottage, Lantana libère des substances inhibant la croissance racinaire de certaines espèces et Aframomum se propage par rhizomes (NAMBENA, 2003).

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    II-2-2-2- Faune

    Selon les enquêtes et les observations faites, nous pouvons citer 40 espèces d'Oiseaux, 5 espèces de Micromammifères, 3 espèces de Primates, 5 espèces de Reptiles, 3 espèces d'Amphibiens et plusieurs espèces de faune aquatique. Cette faune n'est pas encore bien étudiée. Le tableau suivant présente une partie de cette faune connue.

    Tableau n°1 : Quelques espèces faunistiques de Betamotamo

    Nom vernaculaire

    Nom scientifique

    Famille

    Tsiriry

    Dendrocygna viduata

    ANATIDAE

    Tsikirinkiriagna

    Merops superciliosus

    MEROPIDAE

    Tsokorovana

    Hypsipetes madagascariensis

    PYCNONOTIDAE

    Torotoroka

    Otus rutilus

    STRIGIDAE

    Sokina

    Setifer setosus

    TENRECIDAE

    Trandraka

    Tenrec ecaudatus

    TENRECIDAE

    Voalavo fody

    Suncus murinus

    SORICIDAE

    Tsidy

    Microcebus rufus

    CHEIROGALEIDAE

    Bokombolo

    Hapalemur griseus griseus

    LEMURIDAE

    Tsitsihy

    Cheirogaleus major

    CHEIROGALEIDAE

    Matokolo

    Channa maculata

    CHANNADAE

    Amalombandana

    Anguilla marmorata

    ANGUILLIDAE

    Amalomaitso

    Anguilla bicolor

    ANGUILLIDAE

    A cause de la vitesse importante de la destruction des forêts, on peut dire que bon nombre d'espèces animales de cette zone se raréfie, d'autant plus que certaines sont menacées par la chasse.

    II-2-3- Environnement humain

    II-2-3-1- Démographie

    La population de Betamotamo se répartit dans des villages et des hameaux. Elle est constituée majoritairement de Betsimisaraka. Mais, pour des raisons économiques, d'autres ethnies y viennent s'installer, telles que des Merina, des Betsileo, des Antandroy, des métis chinois,....

    En 2013, l'effectif total est aux environs de 3200 habitants.

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    II-2-3-2- Structure sociale et administrative

    ? Structure sociale

    Du point de vue social, la population présente deux structures bien hiérarchisées et

    bien organisées, c'est-à-dire au niveau du Fokonolona et au niveau de la famille.

    Au niveau du Fokonolona, notons :

    - Le Tangalamena qui occupe plusieurs responsabilités, telles que

    o mpijoro : (vient de la racine joro qui veut dire prière), celui qui fait le joro, ou prière d'invocation aux ancêtres ;

    o manesika omby : pendant les cérémonies traditionnelles, c'est à lui d'appeler Dieu et les ancêtres pour avoir leurs bénédictions à travers un boeuf sacrifié;

    o Conseiller des Fokonolona. Il est considéré comme une personne digne de la sagesse supérieure, capable de donner des conseils et d'intervenir dans des troubles sociaux (dans la résolution des différends). C'est lui qui est le premier responsable de la gestion de tous les différends dans la société. Mais si les affaires ne sont pas résolues par le Tangalamena, on les amène au Chef Quartier.

    - Le Tangalamena lefitra (vice) ou Ampikabarin'i Tangalamena qui a pour responsabilité de « faire le discours » pendant les cérémonies rituelles (et peut être remplaçant du Tangalamena) ;

    - Le Fokonolona.

    Au niveau de la famille, après le Tangalamena se trouvent les Filoham-pianakaviana (chefs de ménages) et les notables. Ils sont Lefitry ny mpikabary, ou Vices qui ont pour responsabilité de faire le discours pendant toutes les cérémonies. Ils ont comme tâches de donner conseils à leur famille toute entière, c'est-à-dire à leurs descendants.

    Dans toutes ces structures, les femmes ne sont pas considérées, mais elles ont à s'occuper de toutes les activités domestiques et ménagères de la famille.

    ? Structure administrative

    Dans le Fokontany de Betamotamo existe une structure administrative bien organisée, divisée en deux : le Comité du Fokontany et les Commissions.

    Le Comité est constitué de six membres : Chef Fokontany, Vice Chef Fokontany par village (hameau), 1 secrétaire, 1 trésorier, 1 conseiller, et 1 commissaire aux comptes.

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    Tous ces membres sont élus pour un mandat de 4 à 7 ans.

    Deux commissions sont créées dans le Fokontany : La Commission Agriculture constituée de quatre membres et la Commission Santé composée de deux membres. Comme le Comité, les membres sont élus pour un mandat de 4 à 7 ans.

    La Commission Agriculture règle avec le Comité du Fokontany les conflits liés à la destruction de culture par quelqu'un ou par divagation de zébus ou autres : convocation et confrontation des deux parties, constat et évaluation des dégâts, pénalisation du fauteur par paiement d'amendes (5 000 à 10 000 Ariary à la victime, outre 2 000 à 5 000 Ariary à chaque membre de la Commission selon la distance et 5000 Ariary au Fokontany). Si le problème n'est pas résolu, il est porté au niveau de la Gendarmerie.

    La Commission Santé aide les patients mais ne traitent que quelques maladies, comme le paludisme, car elle n'est équipée que de petits matériels nécessaires pour les soins médicaux, comme des médicaments, des seringues. Les patients non traités localement sont obligés de rejoindre Marotsiriry.

    II-2-3-3 : Culture, us et coutumes

    ? Fady ou interdits

    Comme dans toutes les régions de Madagascar, on y trouve aussi des fady, des tabous ou interdits coutumiers liés aux croyances. Ils concernent différents aspects de la vie quotidienne :

    ? Jours fady

    La plupart des gens ont chacun ses jours fady, comme le mardi, le jeudi pour les travaux des champs. Le dimanche est un jour de repos inculqué par la religion chrétienne, adopté facilement par tout le monde.

    ? Fady alimentaires

    Ils sont dictés par les guérisseurs qui interdisent à leurs patients de manger certains aliments ou produits alimentaires.

    ? Les fady aux actes quotidiens

    Ils concernent la vie communautaire, comme l'interdit de laver un lamba tergal mena (tissu tergal de couleur rouge), ou une marmite fabriquée en fer dans le fleuve Mangoro.

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    ? Fêtes coutumières

    ? Le sambatra

    Le sambatra est parmi les coutumes traditionnelles qui ont une grande importance, et pratiquées par les locaux, surtout les familles manan-katao (riches) célébrant conjointement le fora (circoncision) de leurs garçons de 8 à 10 ans pendant la saison d'hiver. Il est célébré quatre mois après la circoncision, c'est-à-dire pendant le mois appelé localement volam-bita (environ mois d'octobre), avant la fête des morts.

    Le sambatra débute par la demande d'un fafy rano (bénédiction) des parents, du Tangalamena et des ancêtres. Il s'ensuit le fiagna (dans son sens ici, litt. souhait) aux amis et une demande de l'aide aux frères et soeurs. Puis, un jorotany ou demande de bénédiction des esprits pour le lieu où sera célébrée la fête doit se faire. Des dépenses importantes sont réservées pour honorer les familles et les Fokonolona invités, avec des artistes, tels que des danseurs et des artistes traditionnels (vako-drazana) jouant à l'accordéon, et des festins (grands repas) avec sacrifice de zébus. Donner de la nourriture aux invités ne suffit pas, il leur faut aussi de l'alcool (toaka gasy ou rhum local, et betsabetsa ou jus de canne fermenté), inséparable de toute cérémonie traditionnelle malgache.

    Parfois d'autres rites marquent le sambatra, comme l'abattage d'un arbre appelé hazoambo (Xylopia sp.), pendant 30mn à 1h. Selon la durée de la célébration, on parle de samba-pohy qui dure deux semaines ou de sambatra tout court qui dure jusqu'à 1mois.

    ? Le fivagnonana

    Généralement, le fivagnonana est une cérémonie rituelle faite à la suite d'une demande de zébus par un défunt, ou quand une maladie semble incurable après un certain temps et que le devin guérisseur (mpanazary) le décide après l'interprétation du sikidy (simple maladie ou demande d'un ancêtre de sa part de richesse).

    Il peut être aussi dicté par un rêve d'une personne au sein de la famille, qui choisit alors une date pour fêter ce havagnonana et l'annonce à toutes les familles une semaine à l'avance en leur demandant une aide. Des zébus sont alors sacrifiés pour donner à manger à toutes les familles et au Fokonolona et la famille sollicite un fafy rano (bénédiction) pour le bien-être des enfants.

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    Cette cérémonie peut aussi se faire en cas de nahavagnona zaza (accroissement de la natalité) ou nahavagnona voly (accroissement de production), pour éviter une certaine maladie dans la famille si ce n'est pas fêté.

    ? Mandofo

    C'est une pratique traditionnelle, très répandue dans cette zone, comme chez les Betsimisaraka Avaratra (dans la zone de Mahavelona-Foulpointe). Elle ressemble au fivagnonana (demande de zébus par un parent décédé). Alors, il faut faire du lofo (invoquer les ancêtres par le sacrifice de zébu pour avoir leur bénédiction) lorsque les enfants tombent malades répétitivement. Ils croient que la cause de cette maladie est suite à l'insatisfaction d'une demande d'un défunt de sa part de richesse (que l'on appelle localement omeo sandry izahay). La maladie ne sera ainsi guérie qu'après le sacrifice d'un zébu.

    Toutes les familles, les notables et le Fokonolona sont invités et jouissent de toaka, de riz accompagné de la viande du zébu immolé.

    ? Magnano zaka

    C'est une sorte de demande de grâce ou pardon aux divinités, à la suite d'une infraction aux fady qui est sanctionnée par un kabaro. Ce rite de sanction (magnano zaka) s'applique aussi pour demander pardon à un individu ou groupe offensé ou victime d'une erreur (MAHEFA, 2010). Cette coutume ancestrale des Betsimisaraka Atsimo persiste encore dans cette zone. En effet, pendant notre séjour, chaque dimanche connait un miakatra tranobe (litt. monter à la grande maison), où se passe le jugement d'un individu fautif devant les notables ou Tangalamena et les ray aman-dreny face à la partie adverse. Le cas peut être une insulte aux ancêtres (manasaha razana) qui entraine l'application du dina (amende de 60 000 Ariary pour acheter du rhum aux notables et à tous les ray aman-dreny) ; ou en cas de blessure lors d'un combat : le coupable doit apporter un coq pour nourrir la victime (tete rà, litt. remplacement du sang tombé), et reconnait sa faute par un accord verbal et/ou écrit. Sinon, on monte l'affaire au niveau du Fokontany.

    D'après notre enquête, on souligne bien que quel que soit le kabaro, il faut qu'il y ait le vody maritra (remerciement) pour honorer les assistants, en payant 1 000 Ariary chacun pour acheter de l'alcool (rhum, toaka gasy ou du betsabetsa).

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    On remarque que l'étude pédologique comme nous avons fait ne nécessite pas une cérémonie quelconque. Mais, celle-ci est nécessaire, si les paysans exploitent un certain champ de culture et pendant cela ils gagnent beaucoup de rendement, en même temps un de ses enfants tombe malade qui semble incurable (et ils consultent un Mpanazary) ou fait un cauchemar, une cérémonie comme le fivagnonana est obligatoire pour eux.

    II-2-3-4- Activités économiques

    ? Agriculture

    Le secteur agricole tient une place primordiale dans la vie de la population de Betamotamo et comporte trois types de cultures : cultures vivrières et de rente.

    ? Cultures vivrières

    Avec leurs habitudes ancestrales, les paysans n'ont d'autres options que de pratiquer la culture itinérante sur brûlis ou tavy, qui signifie pour eux riz pluvial en association toujours avec d'autres cultures, comme maïs, concombre et autres céréales, parfois sur savoka. Certains habitants pratiquent la riziculture irriguée en deux saisons : riz annuel appelé localement vary taogna (septembre à juin) et riz précoce ou vary vato (juin à septembre).

    Toutefois, la production de riz est insuffisante. Alors, les nourritures complémentaires capables de compléter ou de se substituer au riz sont le manioc et le maïs, outre les produits de la cueillette : principalement frampay (fruits de l'arbre à pain), jacquier, igname. Les cultures sur tanety adoptent une période de repos ou mise en jachère du terrain pendant deux à cinq ans, durant lesquels il devient savoka (savoka à Ravenala madagascariensis ou ravinala, savoka à Lantana camara ou radriaka, savoka à Rubus mollucanus ou takohoka, savoka à Valiha diffusa ou vologasy).

    NB : Les formations secondaires qui correspondent aux formes de dégradation des forêts primaires se manifestent par différents stades évolutifs allant du stade ligneux (arbres, arbustes) au stade herbeux (savanes et steppes) dont le savoka qui est une formation arborée de la côte orientale et du Sambirano, s'installe après la destruction de la formation primaire par la pratique d'une agriculture basée sur l'usage du tavy (ou abattage de la forêt puis brûlage avant le semis). Cette formation a une composition très hétérogène et l'espèce prédominante confère une physionomie particulière à chaque type de savoka. ( http://www.madatours.com, 2014)

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    ? Cultures de rente

    Elles sont diverses, mais les plus fréquentes sont les arbres à pain (frampay), les bananiers (verts) de plusieurs variétés, les caféiers, les girofliers.

    Les fruits de l'arbre à pain et les bananes sont des apports non négligeables dans l'alimentation, surtout pendant la période de soudure.

    ? Cultures maraîchères

    Les cultures maraîchères sont négligeables à Betamotamo : seulement quelques concombres associées au riz pluvial et des brèdes qui n'assurent même pas la consommation locale.

    ? Élevage

    L'élevage est moins pratiqué dans notre zone : quelques porcs, boeufs et volailles. Ces dernières sont autoconsommées, les porcs ne sont vendus que lorsqu'ils sont malades, outre lors des fêtes, comme la fête de l'indépendance. Les ventes sont ambulantes, sans balance, mais sur estimation de chaque morceau par le vendeur.

    ? Artisanat

    La population, plus particulièrement, les femmes pratiquent la vannerie, le tissage et le tressage pour les besoins domestiques. La plupart des hommes se consacrent à la fabrication des matériels de pêche, comme la nasse, outre la fabrication des cases en bambou (Valiha diffusa) et en Ravenala madagascariensis (arbre des voyageurs), trait caractéristique des Betsimisaraka. Ces activités exploitent les ressources naturelles locales, telles que Cyperus sp, Ravenala madagascariensis, Raphia ruffa, et les bambous. La confection de l'akanjobe (gilet traditionnel en raphia tissé) est de plus en plus rare à cause de la raréfaction du raphia et des artisans. Certains habitants savent forger.

    II-2-3-5 : Sécurité publique

    Les gendarmes de Mahanoro assurent la sécurité publique dans toute la Commune Betsizaraina, et comme tous les Fokontany, Betamotamo a des agents de sécurité appelés localement Quartiers Mobiles. En plus, tous les hommes ayant 18 ans et plus s'organisent en groupes qui ont chacun son tour de garde par jour.

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    Toutefois, l'insécurité règne à cause de l'équipe de « Be tatouage » qui recrute ses membres dans pratiquement tous les hameaux de la zone de Mahanoro, notamment le long de l'axe RN23, jusqu'à la périphérie de Betamotamo, Tratramarina et Maromitety. Il a été dit que ses équipes auraient dérobé les gens jusqu'à les tuer pour avoir leur sang. Mais aucune disposition n'est prise par la population, ni par les autorités compétentes. Toutefois, pendant notre séjour, il n'y a pas eu ce genre d'acte.

    II-2-3-6- Infrastructures et aménagements

    ? Éducation

    Pour l'éducation, deux écoles primaires publiques (EPP) ont été installées dans le Fokontany (dans les villages de Betamotamo et de Maromitety). Faute de moyen financier, beaucoup de parents ne veulent pas prendre en charge les frais de scolarisation de leurs enfants, y compris l'assurance de 900 Ar par mois récupérée par le FRAM et le droit d'inscription (1 600 Ar) par an. Ce qui explique la désertion de l'EPP par les élèves. La scolarisation des enfants ayant l'âge d'aller à l'école primaire est ainsi très faible (soit aux environs de 30%), liée entre autres à la faiblesse du niveau d'instruction des parents. Pendant l'année scolaire 2012-2013, 233 élèves sont enseignés par 6 instituteurs dont 1 contractuel et 5 suppléants. Les salaires de ces derniers sont payés grâce à la vente de clous de quelques pieds de girofliers (plus de 50 pieds) par l'école.

    ? Santé

    Faute de centre de santé à Betamotamo pour se soigner, les habitants sont obligés de joindre Marotsiriry qui a un centre sanitaire de base niveau 1 (CSB I) privé, sinon à Betsizaraina (à environ 9km), le Chef-Lieu de la Commune qui a un centre de santé de base et une clinique privée. L'éloignement de Betamotamo et l'insuffisance de taxis-brousses surtout pendant la période de pluie (un taxi brousse s'arrête à 2km avant d'arriver à Betamotamo) limitent l'accès à ce centre sanitaire. Le malade y est transporté par quatre hommes munis de joug équipé de bambous, appelés localement bao. Une Commission Santé s'occupe des petites maladies à l'aide de quelques outils et matériels sanitaires, comme des seringues, testeurs de paludisme, quelques médicaments. Aussi, le recours aux tisanes faites de feuilles, d'écorces ou

    22

    de racines de certaines plantes conseillées par un guérisseur traditionnel est plus fréquent.

    L'ignorance de la population constitue un grand obstacle à la santé : elle utilise les moustiquaires distribuées par le Ministère de la Santé comme matériels de pêche (nasses, filets).

    ? Routes

    Les infrastructures routières relient quelques villages :

    - Le long de la RN23,

    - Sur la route secondaire reliant Betsizaraina-Antseranambaka (en face Menagisy)-Betamotamo,

    - Sur la route secondaire de Betamotamo-Maromitety,

    - Sur la route secondaire reliant Betamotamo-Lalona et Tratramarina. Ces routes facilitent la circulation des habitants ainsi que l'évacuation de leurs produits, sauf en période de pluie pour certaines voitures. Pendant notre étude, depuis le mois de février jusqu'au mois de juin, un seul taxi brousse fait le va et vient pour les passagers. La marche à pieds et le transport à dos d'homme restent les moyens de déplacements usuels. Tel est le cas par exemple, d'un épicier de Tratramarina, à environ 7km de Betamotamo et 30km de Mahanoro, qui paie un homme pour transporter ses provisions de Mahanoro à Tratramarina suivant un raccourci.

    DEUXIEME PARTIE :

    MATERIELS ET METHODES

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    CHAPITRE III- MATÉRIELS

    III-1- MATERIELS BIOLOGIQUES (SOLS)

    III-1-1- Définition du sol

    · En général, le sol est un mélange complexe d'organismes vivants, de matières organiques, de minéraux, d'eau et d'air. Il est fait de particules organiques végétales et animales en décomposition et de particules minérales, telles du sable, de l'argile, du limon, des pierres ou du gravier.

    · Le sol fait partie intégrante des écosystèmes terrestres et constitue l'interface entre la surface de la terre et le socle rocheux. Il se subdivise en couches horizontales successives aux caractéristiques physiques, chimiques et biologiques spécifiques (Conseil de l'Europe 1990 in WINFRIED, 2001).

    · Le sol pourrait se définir comme la mince couche de terre où les plantes fixent leurs racines et puisent une partie de leurs nutriments (Conseil pour le Développement de l'Agriculture du Québec, 2005).

    Plusieurs définitions du sol sont possibles en fonction de l'usage que l'on en fait et du rôle qu'on lui assigne dans une perspective d'une meilleure compréhension des systèmes.

    D'après CAMUZARD (2004) :

    · Du point de vue agronomique, le sol est le support des plantes, cultivées ou non. C'est la zone exploitée par les racines.

    · Du point de vue pédologique, c'est une zone mince formant la partie superficielle de l'écorce terrestre affectée par les différents processus de l'altération physique ou mécanique (désagrégation) ou ceux de l'altération chimique (décomposition).

    · Du point de vue écologique, c'est un milieu triphasique avec une phase solide, minérale et organique, comprenant les éléments constituant « l'architecture » ou structure du sol, une phase liquide avec éléments dissous constituant la solution du sol, et enfin une phase gazeuse remplissant les pores non remplis par la phase précédente.

    · Du point de vue fonctionnel, le sol est une structure, une organisation répondant à un certain nombre de fonctions indispensables à la survie des écosystèmes terrestres en général et à celle des sociétés humaines en particulier, les deux étant évidemment intimement liées.

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    III-1-2- Les fonctions du sol

    Selon LAHMAR R. et RIBAUT J. P., (2001), le sol en tant que structure relativement stable et en tant que milieu organisé répond à des fonctions.

    Ses fonctions écologiques sont :

    LILa permanence de la biodiversité : Le rôle du sol en tant qu'habitat biologique, réserve génétique, est considérable et ceci à différentes échelles, notamment à l'échelle microscopique (en particulier rôle des microorganismes décomposeurs).

    LILa fonction épuratrice et régulatrice : Le sol a un rôle de filtre, de tampon entre l'atmosphère et la lithosphère, de réacteur chimique permettant les échanges.

    Et ses fonctions techniques, socio-économiques et culturelles sont :

    LILe sol est la base spatiale du développement et de l'évolution des sociétés. Dans cette acception, le concept sol fait référence à l'espace, donc aux civilisations : « un espace, c'est d'abord une civilisation ».

    LIS ource de matériaux bruts : Le sol fournit des argiles, des sables et des graviers, nécessaires aux constructions.

    LILe sol est un héritage géogénique et culturel formant le socle du paysage dans lequel nous vivons, mémoire de notre histoire (archéologie). Entre sol et paysage existent des liens étroits qui dépassent les relations déterministes associant la nature d'un sol au type de paysage.

    Comme un système vivant, le sol contribue à la pérennisation des cycles de la matière, comme ceux de l'Azote, du carbone, du Phosphore, du soufre.

    III-1-3- Principaux composants du sol

    Le sol est un système complexe formé de très nombreux composants minéraux et organiques, soumis à des phénomènes physiques, chimiques et biologiques en constante interaction. Il comprend :

    ? Une fraction minérale

    Les minéraux sont présents sous forme de particules de tailles différentes. Les particules minérales portent des différents noms selon leur taille : blocs (>20cm), pierres (5-20cm), cailloux (2-5cm), graviers (0,2cm-2cm), sables (sables grossiers : 0,2mm-2mm et sables fins : 50u-0,2mm), limons (limons fins : 2u-20u et limons

    25

    grossiers : 20u-50u) et argiles (<2u1). Certaines de ces particules sont facilement

    visibles, mais celles qui sont plus fines, comme le limon ou l'argile, ne sont visibles qu'au microscope. Les particules les plus fines du sol, qu'on appelle argiles colloïdales, sont invisibles, ont la propriété d'attirer fortement à leur surface les minéraux du sol par adsorption.

    ? Des organismes vivants

    Ce sont les racines, champignons, invertébrés, quelques vertébrés et une multitude de micro-organismes qui transforment la matière organique en matière minérale.

    ? De la matière organique et de l'humus

    Certaines parties de la matière organique sont visibles directement, telles les petites feuilles, les brindilles, les bouts de bois pourris et les vers. Le reste est si fin que c'est invisible à l'oeil nu : c'est l'humus qui est présent dans le sol à l'état colloïdal, produit par la décomposition des végétaux et animaux morts. Il donne au sol une couleur plus foncée que d'habitude, et même parfois noire. Les particules d'humus ont la propriété d'attirer fortement à leur surface les minéraux du sol par adsorption.

    ? L'eau du sol

    L'eau peut être présente dans le sol sous deux formes : l'eau libre et l'eau fixée. On trouve l'eau libre dans les pores du sol. L'eau fixée est soit attachée aux particules de sol sous la forme d'une pellicule (eau de cohésion), soit adsorbée à la surface de la particule de sol (eau d'adhésion).

    ? L'air contenu dans le sol

    Le sol contient aussi une certaine proportion d'air dans les pores libres qui séparent les particules de sol dans les grumeaux et les agrégats. L'action d'organismes vivants, tels que les vers, les fourmis, les rongeurs et les racines des végétaux, contribue également à introduire de l'air dans les fissures et les trous.

    Le volume d'air contenu dans le sol dépend en grande partie de la nature physique du sol, de sa teneur en eau, de son degré relatif de compactage et de l'importance et la nature des activités des organismes vivants.

    1 u : 1/1000mm.

    26

    III-2- MATERIELS TECHNIQUES

    Pour réaliser les travaux de terrain, nous avons recours à différents matériels, tant sur le terrain, pour les tests comme ceux de respiration et d'infiltration au niveau du sol, pour le comptage de vers de terre, qu'en laboratoire.

    Ces matériels et outils sont résumés dans le tableau suivant. Des photos sont placées dans l'Annexe 3, page VI.

    Tableau n°2 : Liste des matériels et outils utilisés lors de l'analyse du sol

    Type de test

    Matériels et/ou outils

     

    Sur terrain

    En labo

    Test de la

    respiration du sol

    Un anneau en aluminium de 15 cm de diamètre muni d'une couverture plastique

    avec trois arrêts en caoutchouc ; un
    marteau en caoutchouc et un bloc en bois ; un thermomètre du sol ; deux sections de 10-15 cm de tuyau plastic ; deux aiguilles ; des tubes de Draeger ; un injecteur de 140cc et une montre

     

    Test d'infiltration

    Un anneau en aluminium de 15 cm (resté

    en place après le dernier test de
    respiration) ; un rouleau en plastique ; des bouteilles et une éprouvette graduée de 500ml ; de l'eau de pluie et une montre

     

    Test de masse volumétrique

    Un anneau en aluminium de 7,5 cm de diamètre; un marteau en caoutchouc et un bloc en bois ; un couteau de terre japonais ; des sachets en plastique ; une baguette métallique de 45 cm

    Une balance ; une cuillère à mesure de 30 ml et une tasse en papier

    Test de la conductivité électrique et de pH

     

    Une cuillère de 30 ml ; un

    mesureur de poche CE et pH ;

    une bouteille seringue ; une

    solution de calibrage ; des

    boites plastiques et de l'eau
    distillée

    Test de nitrate

     

    Un papier filtre ; une pipette ;

    des lambeaux de mesure
    nitrate-nitrite ; de l'eau distillée et une montre

    Test de stabilité des agrégations

     

    Un tamis de 2 mm ; tamis de 0.25 mm ; torchon ; solution de Calgon (1 cuillère de Calgon par litre d'eau) ; balance et de l'eau distillée

    Test de

    désaltération

     

    Une boîte de stabilité de sol ; une cuillère d'échantillonnage et de l'eau distillée

    Comptage de vers de terre

    Une pelle

     

    27

    L'inventaire des plantes a utilisé quelques matériels, tels que : des ficelles, des ciseaux, du sécateur, une presse-herbier, des papiers journaux, des étiquettes, des piquets, un bloc-notes, des fiches de relevé, du crayon, des stylos marqueurs, un mètre ruban, un décamètre et un GPS.

    III-3- ÉQUIPEMENTS DE DEPLACEMENTS

    D'autres matériels sont utilisés, comme des bottes pour se protéger contre les accidents ou les blessures des pieds pendant nos déplacements en forêt ; un coupe-coupe pour enlever les obstacles ; un imperméable contre la pluie et un appareil photo numérique pour la prise des photos.

    III-4- MATERIELS CARTOGRAPHIQUES

    Pour la cartographie, nous avons utilisé le logiciel Quantum Gis, une carte de la côte Est à l'échelle de 1/500.000, une carte du District de Mahanoro à l'échelle 1/100.000 et une photo aérienne de la Concession prise par FAHOMBIAZANA en 2012.

    28

    CHAPITRE IV- MÉTHODES

    Des échantillons de sol ont été prélevés sur terrain suivant les méthodes décrites suivantes. Puis ils sont analysés au laboratoire Ivoloina Conservation Training Center (ICTC) au Parc Zoologique d'Ivoloina. Par la suite, les résultats des analyses sont interprétés pour définir leurs potentialités agronomiques en vue de la mise en valeur des terres de Betamotamo.

    Selon DUCHAUFOUR (2004), un sol est caractérisé principalement par sa texture, sa structure, son pH et sa teneur en éléments minéraux. Alors, dans cette étude nous avons mené l'examen de ces caractéristiques sur terrain et au sein du laboratoire.

    IV-1- METHODE D'ECHANTILLONNAGE DU SOL

    IV-1-1- Méthodes de prélèvement du sol

    IV-1-1-1- Prospection et choix d'emplacement de relevés

    L'identification de l'emplacement idéal pour la réalisation d'un relevé est l'une des étapes les plus importantes. Avant de faire l'échantillonnage du sol, il nous faut procéder à une prospection pour assurer que l'emplacement se prête à cet échantillonnage. La prospection est nécessaire pour mieux connaître l'état de lieu, se fait lors de la reconnaissance du terrain pour découvrir les sites potentiels de l'échantillonnage. Le but visé par cette prospection pédologique est d'obtenir une image représentative des divers types de sols qui se trouvent dans toute la Concession, grâce à l'appui d'un guide local qui connait bien les réalités pour faire le tour de la Concession pendant quelques jours. Le choix d'emplacement utilise certains caractères physiques, comme la couleur et l'occupation du sol, et un test tactile (prise d'un échantillon de terre dans la main en pressant la terre entre le pouce et l'index). Après chaque observation, chaque échantillon prélevé est comparé au suivant, ainsi de suite.

    Les connaissances locales de notre guide vérifiées par nos observations directes ont permis de différencier les sols. Des prélèvements ont été comparés pour appuyer cette différenciation et orienter notre choix des emplacements à étudier.

    IV-1-1-2- Paramètres de relevés

    Dans cette étude, nous avons considéré tous les paramètres écologiques de relevé :

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    ? La topographie peut avoir une influence sur les espèces, sur leur répartition le long d'un versant : haut de versant (HV), mi-versant (MV), bas de versant (BV)) et le bas-fond (BF) ;

    ? La pente conditionne les migrations et le drainage ;

    ? L'exposition par rapport au vent dominant (site au vent ou sous le vent) et au soleil (versant adret ou ubac) ;

    ? Les plantes renseignent parfois sur les facteurs édaphiques.

    IV-1-1-3- Délimitation des sites de relevés

    La Concession présente un relief un peu accidenté et quelques glissements de terrain dans des pistes (qui relient certains hameaux) pendant les temps de pluie. Les pentes sont raides, 20% à 80%. Les bas-fonds sont étroits, entre les collines sauf au niveau du fleuve Mangoro. L'étude de chaîne de sols (catena) qui se succèdent sur un versant s'impose ainsi.

    En effet, nous avons délimité 6 sites d'étude : Lakarindrina, Nord Betamotamo, Antoby, Tsimiakadroy, Fiadanana et Dyolin.

    IV-1-1-4- Élaboration des étiquettes et des fiches de relevés L'élaboration des étiquettes et des fiches de relevés se fait avant le terrain pour éviter la perte de temps sur site et pour faciliter la prise de données. (Cf. Annexe 1, page I)

    L'étiquette concerne chaque sous-échantillon du sol prélevé. La fiche contient, outre la date, le nom de l'explorateur, les informations disponibles ou à chercher sur le site, telles la localité, les coordonnées géographiques, la position topographique, l'exposition, la pente, une ou deux plantes caractéristiques ou dominantes, ainsi que les différentes variables pédologiques à étudier.

    Sur une autre fiche de relevé sont marqués les éléments intéressant les plantes : la date, la localité et ses coordonnées géographiques, l'altitude et les paramètres, c'est-à-dire la présence/absence, le numéro des segments, la longueur du transect, les noms des plantes avec dans chaque case des segments leur présence/absence.

    IV-1-2- Méthodes d'analyse pédologique

    Pour le choix des méthodes, nous avons utilisé celles décrites par United States Departement of Agricultural (USDA) en 1998 dans une directive intitulée « Guide de test pour la qualité du sol », à l'instar de MFFG.

    IV-1-2-1- Granulométrie

    La texture d'un sol est relevée par son analyse granulométrique. C'est la distribution des particules minérales de sable, de limon et d'argile dans le sol. Selon la méthode USDA, nous avons suivi le procédé suivant : après séchage, broyage de 100 à 150g de sous-échantillon à l'aide d'un mortier avec un pilon (en bois) pendant 10 mn ; pesage du sol broyé après passage dans des tamis de différentes tailles. Le poids de chaque catégorie (très gros sable, gros sable, sable moyen, sable fin, sable très fin, limon et argile) est extrapolé sur tout l'échantillon pour donner des pourcentages des argiles, des limons et des sables. Les photos suivantes illustrent cette séquence.

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    TODISOA, 2013

    TODISOA, 2013

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    TODISOA, 2013

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    OTOASMBOLA 2013

    TODISOA, 2013

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    Fig. n°2 : Planches photographiques du test de granulométrie

    a : pesage ; b : broyage ; c : tamisage ; d, e, f : pesage.

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    IV-1-2-2- Test de respiration du sol

    La respiration d'un sol est un indicateur d'activité biologique du sol, c'est-à-dire les activités microbiennes et racinaires, importantes pour l'écosystème. Le test de respiration procède ainsi :

    ? Après le nettoyage de l'endroit de l'échantillonnage, enfoncer l'anneau de 15cm dans le sol en utilisant un marteau en caoutchouc et un bloc en bois jusqu'à une profondeur de 7,5cm (jusqu'à la ligne à l'extérieur de l'anneau) ;

    ? Couvrir l'anneau avec une couverture en plastique en notant le temps (chrono) en même temps ; attendre 30mn pour que le CO2 s'accumule dans la chambre ;

    ? Durant cette attente, insérer le thermomètre dans le sol à côté de l'anneau avec sa couverture (à peu près 2,5cm de distance et à une profondeur de 2,5cm).

    L'assemblage de l'appareil de Draeger doit être fait juste avant la fin de la période d'attente de 30mn ; avant l'assemblage, enlever les bouts des deux côtés du tube de Draeger en utilisant un coupe-ongle ;

    ? Connecter l'aiguille avec une section du tuyau plastique. Connecter le tube de Draeger à l'autre côté du tuyau avec l'aiguille et en utilisant la deuxième section du tuyau avec l'injecteur de manière à ce que la flèche sur le tube de Draeger pointe dans la direction de l'injecteur. Lorsque la durée d'attente est atteinte, insérer l'aiguille à l'un des arrêts de la couverture en plastique. Durant une période de 15s, tirer sur l'injecteur doucement jusqu'à ce que le piston arrive à 100cc. Si la réponse est inférieure à 0,5% de CO2, il faut prendre quatre (04) temps de plus en utilisant le même tube de Draeger. Il faut souligner qu'avant chaque échantillonnage supplémentaire, il faut enlever l'injecteur du tuyau afin de vider l'échantillon précédent. Puis, on reconnecte l'injecteur en prenant ensuite un autre échantillon de 100cc.

    Au moment de l'échantillonnage, on enregistre la température en °C. Sur le tube de Draeger, on lit tout simplement la colonne n=5 si on a échantillonné 100cc. Le pourcentage CO2 correspond à l'estimation de la pointe la plus haute de la couleur pourpre observée. On enregistre cette valeur sur la fiche de relevé. Après l'échantillonnage, la couverture en plastique est enlevée et l'anneau est laissé dans le sol pour la mesure de l'infiltration. Les photos suivantes résument le test de respiration.

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    SANDRINA, 2013

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    SANDRINA, 2013

    SANDRINA, 2013

     
     

    SANDRINA, 2013

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    h

     

    SANDRINA, 2013

    i

    SANDRINA, 2013

     

    Fig. n°3 : Planches photographiques du test de respiration

    a : nettoyage de l'endroit de l'échantillonnage

    b : enfoncement de l'anneau en aluminium ; c : mise en couverture de l'anneau ; d, e : connexion du tube de Draguer aux tuyaux avec l'injecteur ; f : insertion de l'aiguille dans un arrêt dans la couverture en plastique ; g : tirage de l'air contenant de CO2 ; h : enlèvement de l'injecteur du tuyau

    i : enregistrement de la valeur obtenue

    IV-1-2-3- Test du pH

    Le même mélange eau-sol pour le test de conductivité électrique (CE) est utilisé. Après le calibrage du mesureur potentiel d'hydrogène (pH) et une attente à peu près de 10 à 15mn après le mesurage de CE (nécessaire pour permettre aux particules du sol de se déposer), le mesureur pH est inséré dans la couche supérieure de la solution. La mesure est enregistrée dès que l'observation se stabilise (de 0 à 30s). Enfin, il faut rincer l'électrode du mesureur pH avec de l'eau distillée avant d'y verser quelques gouttes de la solution tampon pH 7.

    Les photos suivantes résument les deux (02) tests.

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    TODISOA, 2013

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    Fig. n°4 : Planches photographiques du test de CE et du pH

    a : sous-échantillon de 30ml de sol ; b : versement des sous échantillons dans des béchers ; c : mélange sol-eau prêt à mesurer ; d : mesure du CE ou pH

    IV-1-2-4- Test de nitrate-nitrite du sol

    Ce test utilise le même mélange eau-sol préparé pour les tests CE et pH. La première étape est le pliage du papier filtre en deux pour avoir un demi-cercle qui est plié une deuxième fois (afin de faire un quart de cercle, avec le bord un peu inégal). La 2ème étape est l'insertion du papier filtre dans le sous-échantillon en l'ouvrant pour avoir une forme conique et en le poussant rapidement, la partie pointue vers le bas, dans la boîte avec la pâte saturée jusqu'à ce qu'il en touche le fond. Une attente est nécessaire pour avoir assez de solution infiltrée à l'intérieur du cône filtrant pour remplir la pipette. Une à deux gouttes de la solution filtrée est déposée sur chacun des deux coussinets à l'aide de la pipette et un lambeau de nitrate/nitrite (en même temps on enregistre le temps). Enfin, on fait aligner le lambeau nitrate-nitrite avec le fond de la bouteille avec un pouce selon le diagramme sur la bouteille. Après 60s, on compare le premier coussinet avec l'échelle nitrate. La quantité de nitrate est estimée selon le degré de changement de couleur. La valeur obtenue est une estimation de la concentration du nitrate-nitrite dans la solution.

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    e

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    TODISOA, 2013

    TODISOA, 2013

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    Fig. n°5 : Planches photographiques du test de nitrate-nitrite du sol

    e : papier filtre prêt à employer ; f : papier filtre plié en forme conique ; g : papier filtre plié inséré dans le mélange eau-sol.

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    IV-1-2-5- Test d'infiltration

    C'est la mesure de la vitesse de pénétration de l'eau dans le sol. Elle est faite après la mesure de la respiration du sol, le même anneau de 15cm restant en place. Les quelques étapes à suivre sont :

    Tout d'abord, une feuille plastique a été mise à l'intérieur de l'anneau pour couvrir entièrement le sol et l'anneau. Puis, on a ajouté 444ml d'eau sur la feuille plastique dans l'anneau. Dès que toute l'eau est versée dans l'anneau, on a enlevé tout de suite la feuille plastique en tirant gentiment de sorte que l'eau reste dans l'anneau. Et on a enregistré le temps. On a fait arrêter le temps juste quand la surface brille.

    Dans le même anneau, on a répété toutes ces étapes une deuxième fois. Et on a enregistré après, comme le montrent les photos suivantes.

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    SANDRINA, 2013

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    SANDRINA, 2013

    Fig. n°6 : Planches photographiques du test d'infiltration

    a : versement d'eau de 444ml dans une éprouvette graduée

    b : ajout de 444ml d'eau sur la feuille plastique

    c : enlèvement de la feuille plastique

    d : attente de l'infiltration de l'eau et enregistrement de temps

    IV-1-2-6- Test de masse volumétrique

    La masse volumétrique est définie comme la proportion du sol sec par rapport à son volume à l'état naturel. Sa mesure est faite à la surface du sol, près du point où sont effectués les tests de respiration et d'infiltration. Quatre (04) échantillons sont pris pour réaliser ce test en quatre étapes sur le terrain.

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    Premièrement, suppression de tous les végétaux à la surface du sol pour enfoncer l'anneau de 7,5cm de diamètre dans le sol en utilisant le bloc de bois et le marteau jusqu'à 7cm de profondeur pour déterminer le volume du sol. Puis quatre (04) mesures à distance égale autour de l'anneau sont faites.

    Deuxièmement, l'enlèvement de l'anneau en creusant tout autour et en soulevant soigneusement avec le couteau de sol japonais l'anneau pour éviter la perte du sol. Le fond de l'échantillon doit être plat et égal avec le bord de l'anneau. La troisième étape est l'enlèvement de l'excès du sol avec le couteau japonais. La quatrième et dernière étape sur le terrain est la mise en sachet plastique des échantillons de sol, et la fermeture du sachet après y avoir introduit l'étiquette portant le lieu, la date d'échantillonnage et la position topographique de l'endroit d'où est prélevé l'échantillon.

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    SANDRINA, 2013

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    SANDRINA, 2013

    SANDRINA, 2013

    Fig. n°7 : Planches photographiques du test de masse volumétrique

    a : enfoncement de l'anneau ; b : enlèvement de l'anneau ; c : enlèvement de l'excès du sol ; d : mis en sachet plastique des échantillons de sol

    Les différentes étapes suivantes sont faites dans le laboratoire.

    - Pesage et enregistrement de l'échantillon

    Arrivé au laboratoire, chaque échantillon est pesé dans son sachet et son poids enregistré. Le poids du sachet vide est noté sur la fiche.

    - Tirage d'un sous-échantillon

    Ceci a comme but de déterminer le contenu d'eau et le poids du sol sec. Le sol est mélangé dans le sachet en y prélevant un sous-échantillon de 30ml placé dans une tasse à papier qui est pesé ensuite.

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    - Séchage du sous-échantillon

    Le sous-échantillon est séché et pesé chaque heure, jusqu'à ce que son poids ne change plus, signifiant que le sol est sec.

    Ces procédés sont illustrés comme suit :

    e

    g

    TODISOA, 2013

    TODISOA, 2013

    f

    h

    TODISOA, 2013

    TODISOA, 2013

    Fig. n°8 : Planches photographiques du test de masse volumétrique (suite)

    e : Pesage et enregistrement des échantillons ; f : Tirage d'un sous-échantillon de 30ml ; g : pesage de sous-échantillon dans une tasse à papier ; h : séchage des sous-échantillons

    IV-1-2-7- Test de stabilité des agrégats

    Les agrégations du sol protègent la matière organique à l'intérieur de leur structure contre les attaques microbiennes. La stabilité des agrégations est un indicateur de leur qualité face au lessivage par l'eau. Le test porte sur un échantillon prélevé jusqu'à 7,5cm de profondeur du sol et séché.

    En première étape, deux fois 30ml de sol sec sont mis dans un tamis de 2mm, que l'on secoue doucement pour prélever 10g de sol tamisé dont le poids est enregistré. Puis le sous-échantillon est mouillé dans le tamis remué de haut en bas dans l'eau sur une distance verticale de 1,5cm à un taux de 30 oscillations par trois minutes. Après le tamisage dans l'eau, le tamis avec les agrégations est posé sur un torchon sec qui

    37

    absorbe l'excès d'eau des agrégats. Ces derniers sont séchés sur l'appareil de séchage (ici, plat) puis laissés se refroidir pendant cinq minutes avant leur pesage.

    Le tamis avec les agrégations sèches est trempé dans une solution Calgon pendant cinq minutes en remuant du haut en bas de temps en temps pour qu'il ne reste plus que le sable sur le tamis qui est rincé dans l'eau propre en l'immergeant.

    Le sable est séché et pesé sur l'appareil de séchage et laissé se refroidir pendant cinq minutes et est de nouveau pesé.

    Le pourcentage des agrégations stables obtenu permet de déterminer le contenu d'argile et de matières organiques présentes dans l'échantillon.

    TODISOA, 2013

    c

    TODISOA, 2013

    e

    TODISOA, 2013

    b

    TODISOA, 2013

    a

    TODISOA, 2013

    f

    TODISOA, 2013

    g

    TODISOA, 2013

    i

    h

    TODISOA, 2013

    TODISOA, 2013

    d

    Fig. n°9 : Planches photographiques du test de stabilité des agrégats

    a-tamisage du sol ; b-tamis ; c-tamis contenant des sous-échantillons ; d-remuage du tamis de bas en haut ; e-séchage ; f-versement de solution de Calgon ; g-immersion dans la solution de Calgon ; h-rinçage de l'ensemble à l'eau ; i-séchage

    38

    IV-1-2-8- Test de NPK

    C'est la détermination des quantités d'Azote (N), de Phosphore (P) et de Potassium (K) contenus dans le sol. Après avoir mélangé les ensembles de plusieurs petits échantillons de sol collecté sur terrain dans un même endroit, on les a apportés au laboratoire. 30 ml d'eau distillée avec deux (02) Floc-Ex sont versés dans une éprouvette ronde, qui est fermée avec son bouchon et secouée jusqu'à ce que les comprimés soient dissous. Une petite cuillère de sol entassé y est ajoutée avant de refermer l'éprouvette qui est secouée pendant une minute. Le tout est laissé se décanter jusqu'à l'obtention d'une solution claire, dont une partie est prélevée à l'aide d'une pipette et transférée dans une éprouvette carrée :

    =- pour le nitrate, ajouter un comprimé de nitrate dans l'éprouvette,

    - pour le phosphate, transférer 25 gouttes de la solution additionnée d'eau distillée jusqu'au niveau de l'épaule du tube et y ajouter un comprimé de phosphate.

    - pour le Potassium, mettre un comprimé de potasse dans l'éprouvette remplie jusqu'au niveau de l'épaule.

    Les trois éprouvettes fermées par un bouchon sont secouées jusqu'à ce que les comprimés soient dissous. Après 5mn, la comparaison de la couleur de chaque solution avec la carte de couleur NPK détermine la quantité de chaque élément.

    a

    TODISOA, 2013

    b

    TODISOA, 2013

    TODISOA, 2013

    TODISOA, 2013

    c

    TODISOA, 2013

    d

    TODISOA, 2013

    TODISOA, 2013

    TODISOA, 2013

    Fig. n°10 : Planches photographiques du test de NPK

    a-Floc-Ex prêt à l'emploi ; b-Dissolution des Floc-Ex dans une éprouvette contenant de l'eau distillée ; c-Une cuillérée de sol dans la solution ; d-secouement de l'ensemble ; e-décantation ; f-comprimés de N, P, K ; g-N, P, K, dissous prêts à comparer ; h-comparaison de chaque solution avec la carte de couleur N, P, K

    39

    IV-1-2-9- Test de désaltération

    Comme ce test est qualitatif, il est fait avec des fragments du sol séché à l'air. 16 fragments de sol sont versés dans 16 compartiments de la boîte avec de l'eau sur une hauteur de 2cm. On baisse après l'un des paniers-tamis dans un compartiment rempli d'eau. Si le fragment ne se désintègre pas en moins de cinq minutes, on continue en plongeant le panier-tamis jusqu'au fond pendant une seconde avant de le replonger durant une seconde. Cette immersion est répétée quatre fois. La stabilité du sol est estimée à partir du temps nécessaire au fragment pour se désintégrer.

    Tableau n°3: Classes de stabilité de sol

    Classes
    de

    stabilité

    Critères utilisés pour la détermination de la classe

    0

    Sol trop instable pour l'échantillonnage (passe le tamis)

    1

    50% de l'intégrité structurale perdus en <5 secondes après immersion

    2

    50% de l'intégrité structurale perdus en 5-30 secondes après immersion

    3

    50% de l'intégrité structurale perdus en 30-300 secondes après immersion, ou <10% du sol reste sur la maille du tamis après 5 cycles d'extraction-immersion

    4

    10-25% du sol reste après 5 cycles d'extraction-immersion

    5

    25-75% du sol reste après 5 cycles d'extraction-immersion

    6

    75-100% du sol reste après 5 cycles d'extraction-immersion

    Source : USDA, 1998.

    a

    TODISOA, 2013

    b

    TODISOA, 2103

    Fig. n°11 : Planches photographiques du test de désagrégation

    a-collecte des fragments ; b-fragments immergés dans les paniers-tamis

    IV-1-2-10- Prélèvement des vers de terre

    Il existe trois techniques classiquement utilisées pour le prélèvement des vers de terre, mais c'est la technique de tri manuel du sol que nous avons utilisée (cf. photos ci-dessous). Cette technique consiste à creuser le sol sur 30cm x 30cm x 30cm avec une

    40

    bêche ou pelle et à séparer en comptant les vers de terre tout en oubliant généralement les autres individus. Leur nombre est enregistré.

    a

    c

    TODISOA, 2013

    TODISOA, 2013

    d

    b

    TODISOA, 2013

    TODISOA, 2013

    Fig. n°12 : Planches photographiques du prélèvement et comptage de vers de terre

    a : creusement de sol ; b : sol contenant des vers dégagés du trou ; c, d : triage et comptage des vers de terre.

    IV-2- Caractérisation floristique

    A partir des définitions suivantes, nous avons expérimenté notre organisation de travail. D'après EMBERGER et al. (1983) : « Un relevé est un ensemble d'observations écologiques et phytosociologiques qui concernent un lieu déterminé ». Pour GOUNOT (1969), un relevé comprend la liste de toutes les espèces présentes avec pour chacune d'elles la notion de l'abondance-dominance et de la sociabilité, ainsi que des indications géographiques et écologiques sommaires.

    Notre inventaire floristique (cf. Fiche de relevé floristique en Annexe 1, page III) recense toutes les espèces pérennes et temporaires présentes dans la concession et qui constituent les gisements de matériel végétal susceptibles de servir les futures activités agricoles dans cette zone. Il porte sur une superficie de 1 000m2 (100m x 10m), considérée comme représentative de la formation. Six sites ont été étudiés.

    41

    IV-2-1- Protocole d'échantillonnage

    IV-2-1-1- Localisation et sélection des parcelles

    Les six (06) sites d'étude sont identifiés lors des prospections préliminaires avec l'aide de la population locale, plus particulièrement de notre guide local. Le choix de chacun dépend de la topographie et de l'occupation du sol ; en fait ce sont les mêmes sites que pour l'étude du sol.

    IV-2-1-2- Dimension et formes d'unités

    Nombreux sont les auteurs qui ont proposé les dimensions et formes d'unités d'inventaires, tels que PERRIER DE LA BATHIE (1921), MORAT (1973), THOMASSON (1982). Nous avons adopté pour cette étude la méthode de transect de DUVIGNEAUD, délimité à l'aide d'une ficelle sur une longueur de 100m et une largeur de 10m. Mais compte tenu des difficultés pendant l'installation des dispositifs de relevé, le transect discontinu est appliqué, qui consiste à le découper en 10 segments de 10m. Nous avons objectivement choisi les placettes de dimension 10mx10m afin de connaître toutes les espèces de plantes sur chaque relevé de sol.

    IV-2-1-3- Recensement des espèces proprement dit

    L'inventaire floristique consiste à observer et noter sur une fiche toutes les espèces végétales, ligneuses et herbacées, présentes par placette. On a pris comme paramètre de mesure la présence/absence des espèces.

    IV-2-2- Observation in situ et détermination des espèces

    Sur terrain, les noms vernaculaires selon le guide sont notés. Des échantillons ou herbiers sont récoltés et numérotés pour identification taxonomique et systématique après chaque terrain. Les échantillons récoltés doivent être manipulés soigneusement afin d'éviter leur détérioration. Chacun comporte les parties indicatrices de l'espèce, notamment, les feuilles, les fleurs et le fruit (BAUDRY, 1999), pour faciliter son identification (BELOULA ABDELHAMID, 2008). En outre, nous avons décrit sur le terrain au moment de l'inventaire tout ce qui semble essentiel et qui aide facilement à trouver le nom de la plante.

    La détermination des espèces n'est pas du tout aisée. En effet, nous avons eu recours à l'utilisation de plusieurs ouvrages, comme Flore générique des arbres de Madagascar

    42

    de SCHATZ (2001) ; Introduction à l'étude de la flore forestière de Madagascar de CAPURON (1957) ; Les principales plantes des jachères et des adventices des cultures à Madagascar d'HUSSON et al. (2010) ; ainsi que des mémoires.

    IV-3- METHODE D'ANALYSE DES DONNEES FLORISTIQUES

    IV-3-1- Fréquence relative

    Selon CURTIS et MACHINTOSH (1959), la fréquence d'une espèce est égale au nombre d'apparitions de cette espèce sur la surface d'inventaire. La fréquence relative d'une espèce se calcule par le rapport de fréquence relative d'une espèce à la somme des fréquences de toutes les espèces dans l'échantillonnage. Elle s'exprime en pourcentage.

    Fréquence relative d'une espèce=

    Fréquence d'une espèce

    x 100

     

    Somme des fréquences de toutes les espèces

    GUINOCHET (1973) a défini les classes de présence suivantes : I: Espèce présente dans 1 à 20% des relevés,

    II : Espèce présente dans 21 à 40% des relevés,

    III: Espèce présente dans 41 à 60% des relevés,

    IV: Espèce présente dans 61 à 80% des relevés,

    V: Espèce présente dans 81 à 100% des relevés.

    IV-3-2- Diversité des taxons

    La diversité des taxons dans la communauté renseigne sur la richesse spécifique de cette dernière et s'exprime en pourcentage (KANGUEJA BUKASA, 2009).

    Indice de diversité relative d'une famille = (nef / Nte) x 100

    où nef = nombre d'espèces au sein d'une famille ;

    et Nte = nombre total d'espèces dans l'échantillon.

    Ce qui permet de mettre en évidence l'importance relative des familles qui dominent.

    IV-4- METHODOLOGIE POUR LA CARTOGRAPHIE

    Avant notre descente sur terrain, nous nous sommes servis d'une photo aérienne de 2012 et de quelques cartes que l'Association FAHOMBIAZANA nous a données, plus particulièrement la carte de la Concession tirée sur Google earth et ses alentours, une

    43

    carte de la côte Est et une carte du District de Mahanoro. A partir de leur photo-interprétation et lecture, nous avons confectionné nos cartes définitives avec les coordonnées relevées sur terrain sous SIG, en l'occurrence le logiciel Quantum Gis.

    IV-5- METHODES DE DETERMINATION DES APTITUDES DES TERRES

    La détermination des aptitudes des sols est une composante de l'évaluation des terres. La méthode d'évaluation est basée sur les qualités, les caractéristiques et les exigences d'utilisation. Cette aptitude est exprimée en ordres et en classes.

    En se basant sur le système d'évaluation des terres de la FAO (1983, 1996), les qualités des terres et les caractéristiques correspondantes considérées et/ou retenues au regard des exigences de la culture dépendent en général (BON, 2012) :

    - de la disponibilité en eau (précipitations pendant toute l'année) ;

    - des conditions d'enracinement et de la maniabilité (profondeur, texture et structure) ;

    - des conditions d'aération et de la disponibilité de l'oxygène ;

    - de la disponibilité des éléments nutritifs et de la somme des bases échangeables, teneur en N, P, K; pH, eau ; taux de matière organique) ;

    - de la sensibilité aux éléments toxiques (sels, excès de sodium) : conductivité électrique,

    - de l'influence de l'humidité atmosphérique sur la croissance des plantes (HR).

    IV-6- TRAITEMENT DES DONNEES

    Dans cette présente étude, nous avons eu recours aux méthodes statistiques suivantes : analyse factorielle des correspondances et d'autres analyses qui sont considérées comme simples.

    IV-6-1- Analyse Factorielle des Correspondances (AFC)

    L'Analyse Factorielle des Correspondances (AFC) est une méthode informatisée qui permet l'ordination des données en espace réduit. Elle convient bien à des tableaux qualitatifs, en présence-absence (DERVIN, 1990). Elle a été réalisée à l'aide du Logiciel ADE-4 ou Analyse des Données Ecologiques (méthodes Exploratrices et Euclidiennes en Sciences de l'Environnement) mis au point par l'Unité Biométrie de l'Université de Lyon. Les paramètres figurent dans un tableau de contingence ou de dépendance

    44

    constitué d'autant de lignes qu'il y a d'observations et de colonnes que de variables. L'interprétation des graphiques se fait en termes de proximité entre les relevés et entre les espèces.

    L'interprétation des résultats est basée sur la structuration des variables ou des observations suivant les axes et aussi sur l'association entre elles (RAKOTOARIMANANA, 2002). D'après ce même auteur, on peut enrichir l'analyse en passant par la notion :

    - de l'inertie absorbée : elle permet de quantifier l'information contenue par chaque axe ; - des contributions absolues : elles permettent quels points-colonne et quels points-ligne interviennent de façon significative dans la constitution d'un axe. Ceux qui aident à la description des axes et à leur interprétation même. Dans ce cas, on cherche la contribution des espèces dans la formation des axes. On ne considère pas alors tous ceux qui ont une faible contribution, tandis qu'on prend tous ceux qui ont une forte contribution ;

    - des contributions relatives qui permettent de mesurer la qualité de représentation d'un point ligne ou colonne par l'axe considéré.

    Selon BELAQZIZ (2006), la contribution absolue détermine la part de contribution des individus et des variables dans l'élaboration de l'axe factoriel, tandis que la contribution relative détermine la part de contribution de l'axe dans l'explication de la dispersion d'une variable.

    IV-6-2- Analyses simples

    Sont simples tous les traitements permettant la manipulation sous Excel, c'est-à-dire la transformation des données chiffrées en graphiques, telles les histogrammes, les diagrammes circulaires, surtout l'acquisition des figures ayant des intervalles de confiance (barre d'erreur).

    TROISIEME PARTIE :

    RESULTATS ET INTERPRETATIONS

    45

    CHAPITRE V- RÉSULTATS DES SOLS

    V-1- CARACTÉRISATIONS PÉDOLOGIQUES

    Les résultats obtenus à partir des analyses des sols prélevés dans les six sites (Lakarindrina, Nord Betamotamo, Antoby, Tsimiakadroy, Fiadanana et Dyolin) sont dans la figure suivante, ainsi que sur les cartes factorielles obtenues à partir de l'AFC.

    Fig n°23: Cartes factorielles des 6 Sites (1) et des paramètres d'analyse de sol(2)

    N : Azote P : Phosphore K : Potassium CE : Conductivité électrique -1 : bas ou faible

    MV : Masse volumétrique pH : Potentiel hydrogène SF : sable fin -2 : moyen

    STF : sable très fin A : argile -3 : élevé ou fort

    D'après les analyses et en se référant aux cartes factorielles ci-dessus, nous pouvons constater que le sol du :

    - Site Lakarindrina est caractérisé par un pH moyen ;

    - Site Nord Betamotamo a un taux moyen de Potassium, un taux moyen de Phosphore et une stabilité des agrégats faible ;

    - Site Antoby a une infiltration faible, un pH faible et une texture à sable très fin ;

    46

    - Site Tsimiakadroy est caractérisé par un fort taux de Potassium, une haute stabilité des agrégats, une infiltration moyenne, un taux d'Azote moyen, une texture sable fin ;

    - Sites Dyolin et Fiadanana ont un faible taux de Potassium et une stabilité des agrégats moyenne.

    V-2- SYNTHÈSE DES RÉSULTATS DES SOLS DE CHAQUE SITE PAR RAPPORT À LA FLORE EXISTANTE

    Les résultats sont récapitulés dans le tableau suivant Tableau n°6 : Récapitulation des résultats sols/flore

    Sites

    Caractérisations pédologiques

    Espèces caractéristiques

    Lakarindrina

    pH moyen

    Alberta sp.(41), Strychnopsis

    thouarsii (20), Brexiopsis aquifolia
    (42)
    et Astrotrichilia sp.( 38)

    Nord

    Betamotamo

    Taux moyen de Potassium, taux moyen de Phosphore et stabilité des agrégats faible

    Lablab purpureus (64), Cadia sp.(77), Leea guineensis (68), Cyathea similis (72)

    Antoby

    Infiltration faible, pH faible et à texture sable très fin

    Panicum umbellatum (86),

    Tambourissa sp. (83), Waltheria
    indica (80), Dioscorea antaly (87)

    Tsimiakadroy

    Fort taux de Potassium, haute stabilité des agrégats, infiltration moyenne, taux d'Azote moyen, et à texture sable fin

    Tambourissa sp. (93),Acridocarpus

    excelsus (95), Paederia thouarsiana (94), Albizia sp. (102)

    Dyolin et Fiadanana

    Faible taux de Potassium et stabilité des agrégats moyenne

    Burassaia gracilis (48), Ravenala

    madagascariensis (33), Memecylon inalatum (114), Pteridium aquilinum (30), Centella asiatica (111), Solanum auriculatum (108), Oxalis corniculata (105) et Canna indica (88)

    47

    V-3- CARTE D'OCCUPATION DES SOLS DES SITES

    D'ÉCHANTILLONNAGE

    La carte suivante présente tout ce qui existe sur les sols dans la Concession.

    Nous précisons ici que le choix des sites pour l'échantillonnage porte particulièrement sur les 50 ha qui seront affectés à l'école que FAHOMBIAZANA va installer d'ici peu à Betamotamo avec les activités à réaliser.

    En outre, dans la concession beaucoup sont les habitants de Betamotamo qui s'installent déjà sans autorisation, aussi s'y trouvent partout plusieurs petits hameaux composés des ménages ayant une taille de 3 à 12. Ils sont presque tous de la même famille et descendants des anciens travailleurs de la Concession. Plusieurs pistes sillonnent ainsi le paysage. Quelques cours d'eau qui prennent leur source dans la Concession alimentent en eau les ménages. De nombreuses cultures y existent : le riz de bas-fond et pluvial, le manioc, le bananier, quelques pieds de girofliers, la canne à sucre traditionnellement source d'alcool local (toaka gasy, betsabetsa) et de sucre pour le café. Les productions ne couvrent que les besoins de quelques mois dans l'année, car les superficies cultivées sont faibles et le temps de travail minime. Le système de brûlis transforme presque la totalité de la Concession en savoka Ravenala madagascariensis ou ravinala, à bambous ou Valiha diffusa, vologasy). La carte suivante nous montre l'occupation des sols et les sites d'échantillonnage.

    Carte n°2 : Sites d'échantillonnage et occupation des sols

    48

    A part des savoka qui occupent considérablement la terre, plusieurs champs de culture sont aménagés. Et beaucoup d'habitations sont placées dans la concession.

    49

    CHAPITRE VI-INVENTAIRES DES ESPÈCES FLORISTIQUES

    VI-1- RICHESSE FLORISTIQUE DE LA CONCESSION

    Au niveau des 6 différents sites, nous avons recensé 114 espèces qui se répartissent en 94 genres et 50 familles. Trois familles, POACEAE, RUBIACEAE et MORACEAE, avec respectivement 10, 8 et 7 espèces, sont les mieux représentées. Les fréquences absolues des espèces relevées varient de 1 à 10. Cette flore relevée dans les 6 sites est représentative des taxons de la Concession, notamment de la zone de Betamotamo.

    Les Dicotylédones représentent 84,2% (96 espèces) de la flore, et les Monocotylédones 12,3% (14 espèces). Les Ptéridophytes avec seulement 4 espèces (3,5%) sont les moins représentés.

    Les figures suivantes nous montrent les espèces rencontrées dans chaque site avec leur fréquence.

    50

    Fig. n°13 : Espèces recensées au site Lakarindrina

    Les espèces les plus fréquemment rencontrées dans ce site sont Rubus mollucanus, Aframomum angustifolium, Clidemia hirta et Valiha diffusa ; Ludwigia sp., Diospyros sp., Bidens pilosa y sont moins rencontrées. La courbe obtenue est en forme de zigzag, montrant que le site n'est pas homogène.

    51

    Fig. n°14 : Espèces recensées au site Nord Betamotamo

    Les espèces les plus fréquemment rencontrées dans ce site sont Aframomum angustifolium, Clidemia hirta, Arthocapus incisa, Valiha diffusa, Cinnamomum zeylanicum ; Eugenia carryophyllata, et Blekrodea sp., Gaertnera macrostipula, Cadia sp..y sont moins rencontrées. La courbe obtenue est en forme de zigzag, donc le site n'est pas homogène.

    52

    Fig. n°15 : Espèces recensées au site Antoby

    Les espèces les plus fréquemment rencontrées dans ce site sont Rubus mollucanus, Cinnamomum zeylanicum, Lygodium lanceolatum et Clidemia hirta, tandis que les espèces Ageratum conyzoides, Dioscorea antaly, Phyllanthus amarus, etc. y sont moins rencontrées. La forme en zigzag de la courbe obtenue signifie que le site n'est pas homogène.

    53

    Fig. n°16: Espèces recensées au site Tsimiakadroy

    Les espèces sont fréquemment observées au Tsimiakadroy sont Lygodium lanceolatum, Clidemia hirta, Arthocarpus incisa, Rubus mollucanus et Ananas comosus, tandis que les espèces Morinda citrifolia, Bleckrodea sp., Elaeis guineensis, etc. y sont moins rencontrées. La courbe obtenue dans la figure est en forme de Zigzag, montrant que le site est hétérogène.

    54

    Fig. n°17 : Espèces recensées au site Fiadanana

    Les espèces les plus fréquemment observées à Fiadanana sont Solanum indica, Mimosa pudica, Lantana camara et Paspalum conjugatum, tandis que Pteridium aquilinium, Justicia haplostachya, Pteridium aquilinum, etc. y sont moins rencontrées. Et d'après cette courbe, le site n'est pas homogène.

    55

    Fig. n°18 : Espèces recensées au site Dyolin

    Les espèces les plus fréquemment rencontrées dans ce site sont Rubus mollucanus, Clidemia hirta, Lygodium lanceolatum, Lantana camara, Ravenala madagascariensis et Cinnamomum zeylanicum, tandis que Bidens pilosa, Waltheria indica, Premna corymbosa y sont moins rencontrées. La courbe obtenue est en forme de zigzag, montrant que le site n'est pas homogène.

    VI-2- DIVERSITE RELATIVE DES FAMILLES

    La manière la plus simple d'aborder la diversité floristique est la richesse des taxons (KOUOB, 2009). Parmi les 50 familles, nous exposons dans la fig. 18, l'abondance des familles les plus représentatives des 6 sites, ayant un taux supérieur ou égal à 4%.

    8,9%

    4,5%

    7,1%

    Moraceae

    6,3%

    5,4%

    4,5%

    4,5%

    5,4%

    56

    Fig. n°19 : Abondance relative des familles dans les 6 sites

    L'abondance relative la plus élevée dans les 6 sites est observée chez les POACEAE (8,9%), suivies des RUBIACEAE (7,1%), des MORACEAE (6,2%), des DIOSCOREACEAE et des EUPHORBIACEAE (5,3%), et des FABACEAE, des MYRTACEAE et des MONIMIACEAE (4,4%).

    VI-3- ANALYSE DES RELEVES EN FONCTION DES ESPECES ANNUELLES

    L'analyse porte sur la mise en évidence des espèces caractéristiques de chaque site de relevé. L'AFC a été faite sur la présence/absence des 114 espèces dont 20 sont des espèces annuelles, comme le montre la figure ci-dessous.

    Nord Betamotamo

    Dyolin

    Tsimiakadroy

    Lakarindrina

    Fiadanana

    Antoby

    57

    (a) (b)

    Fig. 20 : Cartes factorielles dans le plan 1-2 des 6 sites (a) et 20 espèces annuelles(b)

    SPi signifie espèce numéro i

    La superposition de certaines espèces avec les sites (relevés) permettent d'identifier globalement des espèces caractéristiques (RAKOTOARIMANANA, 2002) de ces derniers. Ainsi, Commelina madagascarica (51) est une espèce caractéristique du site

    58

    Lakarindrina, Phyllanthus amarus (84) et Canna indica (88) caractéristiques du site Antoby et Bidens pilosa (25) caractéristique du site Dyolin. Aucune espèce n'est caractéristique des Nord Betamotamo, Tsimiakadroy et Fiadanana.

    L'analyse des résultats de relevés aussi permet de connaitre que certaines espèces annuelles sont des adventices de cultures, comme Bidens pilosa, Phyllanthus amarus, Ageratum conyzoïdes, Canna indica, Amaranthus dubius, Justicia haplostachya, Urena lobata, Brachiaria deflexa et Lactuca indica, résumées dans le tableau suivant.

    Tableau n°4 : Liste des espèces annuelles inventoriées

    NOM VERNACULAIRE

    NOM SCIENTIFIQUE

    FAMILLE

    1

    Ragneso

    Stachytarpeta indica

    VERBENACEAE

    2

    Manasa

    Ananas comosus

    BROMELIACEAE

    3

    Fary

    Saccharum officinale

    POACEAE

    4

    Pampana

    Urena lobata

    MALVACEAE

    5

    Tsipolitra

    Bidens pilosa

    ASTERACEAE

    6

    Ovy(igname)

    Dioscorea sp.

    DIOSCOREACEAE

    7

    Horefo

    Helexharis plantaginéa

    CYPERACEAE

    8

    Lomagnorano

    Commelina madagascarica

    COMMELINACEAE

    9

    Kazaha

    Manihot utilissima

    EUPHORBIACEAE

    10

    Ahipody

    Brachiaria deflexa

    POACEAE

    11

    Ambanivony

    Phyllanthus amarus

    EUPHORBIACEAE

    12

    Bemaimbo

    Ageratum conyzoïdes

    ASTERACEAE

    13

    Ofika

    Dioscorea antaly

    DIOSCOREACEAE

    14

    Ngingiza

    Canna indica

    CANNACEAE

    15

    Ovy(igname)

    Dioscorea batatas

    DIOSCOREACEAE

    16

    Anantarika

    Amaranthus dubius

    AMARANTHACEAE

    17

    Jean robert

    Chamaesyce hirta

    EUPHORBIACEAE

    18

    Kirebonala

    Lactuca indica

    ASTERACEAE

    19

    Angivity(fanitso)

    Justicia haplostachya

    ACANTHACEAE

    20

    Mabanky vavy

    Echinochloa colona

    POACEAE

    Dans cette liste des espèces annuelles, les familles abondantes sont celles des Poaceae, Asteraceae, Euphorbiaceae et Dioscoreaceae.

    VI-4- ANALYSE DES RELEVES EN FONCTION DES ESPECES VIVACES L'AFC des 94 espèces vivaces des 6 sites est donnée par la figure ci-dessous.

    Fiadanana

    Tsimiakadroy

    Antoby

    Dyolin

    Lakarindrina

    Betamotamo

    Nord

    59

    (a) (b)

    Fig 21 : Cartes factorielles dans le plan 1-2 des 6 sites (a) et 94 espèces vivaces (b)

    SPi signifie espèce numéro i

    60

    Les espèces suivantes sont caractéristiques des différents sites :

    i- Site Lakarindrina : 42, 20, 44, 39, 47 (Alberta sp., Strychnopsis thouarsii, Diospyros sp., Astrotrichilia sp., Ouratea sp.)

    ii- Site Nord Betamotamo : 63, 67, 48 (Ephippiandra sp., Premna corymbosa, Eugenia jambosa)

    iii- Site Antoby : 13, 3, 36, 8 (Waltheria indica, Panicum maximum, Lygodium lanceolatum, Cinnamomum zeylanicum)

    iv- Site Tsimiakadroy : 24, 91 (Desmodium ramosissimum, Canthium buxifolium)

    v- Site Fiadanana : 89, 12 (Cyperus aequalis, Paspalum conjugatum)

    vi- Site Dyolin : 37, 40, 114 (Pachytrophe obovata, Harungana madagascariensis, Memecylon inalatum).

    VI-5- FLORE DES JACHERES ET ADVENTICES DES CULTURES

    Quelques espèces sont des adventices des cultures et considérées comme flore des jachères: Bidens pilosa, Ageratum conyzoïdes, Urena lobata, Stachytarpheta indica, Mimosa pudica, Phyllanthus amarus, Waltheria indica, Ludwigia sp., Centella asiatica, Melastoma sp., Lantana camara, Heteropogon contortus, Imperata cylindrica, Panicum sp., Eulisine indica, Paspalum conjugatum, Brachiaria sp. et Stenotaphrum sec.

    Parmi elles sont considérées comme pestes végétales à Madagascar Mimosa pudica et Imperata cylindrica.

    VI-6- RESULTAT ENTRE SITES ET ESPECES

    Une AFC a été faite sur le fichier global de présence/absence de 114 espèces (cf. Fig 22 ci-dessous).

    61

    (2)

    (1)

    Fig. n° 22: Cartes factorielles des 6 Sites (1) et des 114 espèces (2)

    62

    L'examen des cartes factorielles des relevés avec les espèces permet les interprétations suivantes.

    · Le site n°1, nommé Lakarindrina, est un terrain composé d'une partie à agroforesterie et une autre petite partie à rizières de bas-fond en jachère. Alberta sp.(41), Strychnopsis thouarsii (20), Brexiopsis aquifolia (42) et Astrotrichilia sp.(38) en sont les espèces caractéristiques.

    · Dans le site n°2, nommé Nord Betamotamo, un ancien champ de girofliers qui subsistent jusqu'à maintenant porte les espèces suivantes considérées comme caractéristiques : Lablab purpureus (64), Cadia sp.(77), Leea guineensis (68), Cyathea similis (72).

    · Le site n°3 nommé Antoby a pour espèces caractéristiques Panicum umbellatum (86), Tambourissa sp. (83), Waltheria indica (80), Dioscorea antaly (87). Ce terrain est mis en jachère.

    · Tsimiakadroy, le site n°4, caractérisé par une habitation et un champ agroforestier, a comme espèces caractéristiques :Tambourissa sp.(93), Acridocarpus excelsus (95), Paederia thouarsiana (94), Albizia sp.(102).

    · Le site n°5 qui a une partie en jachère et une autre partie cultivée en riz pluvial, ayant un point d'eau en son bas-fond, que nous avons nommé Fiadanana, a pour espèces caractéristiques Centella asiatica (111), Solanum auriculatum (108), Oxalis corniculata (105) et Canna indica (88).

    · Et enfin, le site N°6 nommé Dyolin peut se diviser en trois parties : un champ de riz de bas-fond, un champ de manioc et un savoka à Ravenala. Les espèces Burassaia gracilis (48), Ravenala madagascariensis (33), Memecylon inalatum (114) et Pteridium aquilinum (30) en sont les espèces caractéristiques.

    63

    CHAPITRE VII- FERTILITÉ ET ÉVALUATION DES APTITUDES
    DES SOLS DE LA CONCESSION

    VII-1- CARACTERISTIQUES PHYSICO - CHIMIQUES DES SOLS

    La fertilité des sols peut se définir comme leur capacité à produire un couvert végétal naturel ou anthropique. Pour l'évaluer, certaines propriétés intrinsèques qui influencent le développement de la végétation sont définies par des paramètres aussi bien physiques que chimiques et biologiques. L'ensemble de ces paramètres détermine une image fidèle de la situation et permet d'évaluer les facteurs limitant la croissance végétale (MONTOROI, 1991).

    Les caractéristiques physico-chimiques tirées de l'analyse des différents échantillons des sols de la Concession renseignent sur leur fertilité.

    VII-1-1- Paramètres physiques

    VII-1-1-1- Texture

    Tableau n°6 : Texture des sols de Betamotamo

    Sites

    Texture

    Tsimiakadroy

    SF, STF

    Fiadanana

    A, SF

    Dyolin

    STF, SF

    Lakarindrina

    SF, STF

    Nord Betamo

    A, SF

    Antoby

    STF, SF

    SF : sable fin ; STF : sable très fin et A : argile

    La texture est l'un des tous premiers concepts à caractériser les propriétés du sol (MONTENY et LHOMME, 1980).

    Du point de vue texture, les sols varient globalement de sablonneuse très fine à argileuse (AMADJI, 1999). Les sites Lakarindrina, Tsimiakadroy, Antoby et Dyolin ont une texture sablonneuse (sable fin à sable très fin pour les deux premiers sites et sable très fin à sable fin pour le reste). Les sites Nord Betamotamo et Fiadanana ont une texture argilo-sablonneuse. Ces derniers sites présentent les sources de deux rivières.

    Les sols sableux laissent bien circuler l'eau, sont en général légers, faciles à travailler et filtrant car les grains de sable ne sont pas liés entre eux. Mais lorsqu'ils sont riches en sables fins, ils peuvent y avoir prise en masse (consistance plus grande), ce qui les rend difficiles à travailler. Ils retiennent peu cette eau engendrant un stockage d'eau faible, qui peut se révéler insuffisant si le dessèchement du sol perdure.

    Par contre, les sols argileux présentent de rétention d'eau et la reconstitution du stock est lente et les risques d'engorgement sont importants. Ces sols ont une faible porosité, l'eau s'infiltre lentement, mais habituellement leur capacité à stocker l'eau et les éléments minéraux est bonne ; l'eau est fortement liée, donc restituée difficilement à la plante.

    VII-1-1-2- Stabilité des agrégats

    La stabilité des agrégats est une mesure de la vulnérabilité des agrégations du sol aux forces destructrices (HILLER, 1982). Une agrégation se compose de plusieurs particules des sols liées ensemble. La stabilité structurale ou stabilité des agrégats caractérise la résistance de la structure des sols face à l'action dégradante des facteurs mécaniques ou physico-chimiques. Les agrégations qui résistent aux forces de l'eau sont appelées stables en eau. Elles sont un produit de la communauté microbienne du sol, les composants organiques et minéraux avec la nature de la communauté végétale sur le sol (USDA, 1998). La figure suivante nous montre les résultats de la stabilité des agrégats des sols de la zone d'étude.

    Lakarindrina Nord

    Betamotamo

    Antoby Tsimiakadroy Fiadanana Dyolin

    Fig. n° 24 : Stabilité des agrégats des 6 sites d'étude

    64

    65

    D'après les résultats d'analyse :

    Les stabilités des agrégats de Lakarindrina, Nord Betamotamo et Antoby sont aux environs de 60%, ce qui signifie que la matière organique présente dans le sol contient 0.4% à 5% d'argile. Pour Fiadanana et Dyolin, la stabilité est environ de 66%, soit 0.8% de matière organique et 10% d'argile présents dans leurs sols. Pour Tsimiakadroy, elle est autour de 83%, ce qui signifie 12% de matière organique et 50% d'argile présents dans son sol.

    Ces résultats nous montrent que la stabilité des agrégats est influencée par la quantité et le type des constituants du sol (KEMPER, 1966) : elle augmente avec le contenu de la matière organique du sol ; elle est influencée par la quantité et le type d'argile dans le sol et généralement, augmente avec le contenu d'argile.

    Les résultats dans tous les sites présentent une différence significative.

    VII-1-1-3- La structure

    La structure est l'architecture du sol, le mode d'agencement de ses composants ainsi que la nature et l'intensité des liaisons qui existent entre eux (Union Européenne - FEDER, 2013). C'est une caractéristique essentielle du sol qui exprime son mode de fonctionnement et détermine fortement ses qualités agronomiques. Ainsi, elle est parmi les éléments clés d'un sol fertile. Un sol bien structuré se brise en une multitude de petits grumeaux arrondis. Il a été observé que les sols de Betamotamo ont une bonne structure, de type grumeleux. Dans les couches comprises entre 0 et 30 cm de profondeur, les 80% des agrégats sont grumeleux et les 20% autres grumeleux/anguleux. Selon BAIZE et JABIOL (1995), du point de vue qualité agronomique, ce type de structure est très bon, car présente une structuration biologique par les fèces lombriciennes et les racines. En effet, cette bonne structuration (structure grumeleuse) d'un sol permet sa bonne aération, l'infiltration de l'eau (une bonne rétention de l'eau) et des éléments nutritifs, le bon développement du système racinaire des végétaux, une bonne activité biologique du sol et la facilité de travail. Les photos suivantes nous montrent et récapitulent tout cela.

    TODISOA, 2013

    TODISOA, 2013

    Présence de vers de terre

    Bon développement du système racinaire des plantes

    TODISOA, 2013

    TODISOA, 2013

    66

    Fig n°25 : Structure des sols de Betamotamo

    VII-1-1-4- La faune du sol (vers de terre)

    La population de vers de terre est très variable dans l'espace et dans le temps : moins de 10 à plus de 10 000 par mètre carré (CURRY, 1998). Et selon USDA (1998), généralement les vers de terre augmentent l'activité microbienne du sol, sa fertilité chimique et ses qualités physiques. La figure ci-après donne l'effectif des vers de terre inventoriés dans chaque site.

    Antoby

    Nord

    Lakarindrina

    Betamotamo

    Tsimiakadroy Fiadanana Dyolin

    67

    Fig. n°26 : Vers de terre inventoriés dans les 6 sites d'étude

    D'après les résultats obtenus, Lakarindrina dispose de beaucoup plus de vers de terre que les autres sites (333 vers de terre par m2). Dyolin renferme un effectif moins grand : 67 vers de terre dans un m2. Selon EDWARDS (1983), on peut considérer qu'en général, dans un système agricole, une population est bonne lors qu'il existe une centaine de vers de terre par mètre carré. Dans les systèmes herbeux (pâturages), la population peut atteindre 500 vers de terre par m2. Nos sites étudiés comprennent des systèmes agricoles et herbeux, qui sont dans la majorité des cas, mis en jachère et quelques petites parties sont pourvues de cultures. Grâce à la faune du sol, y compris les vers de terre, l'activité biologique y est assez importante, ce qui leur confère une importante porosité biologique.

    Quelques facteurs influencent la présence ou non des vers de terre (CURRY, 1998), comme le non labour, tel est le cas de Betamotamo où la population des vers de terre est plus grande. Le pH du sol l'influence aussi : La majorité des vers de terre vivent dans les sols à pH entre 5.0 et 7.4. Le dérangement du sol limite les vers de terre, ce qui n'est pas le cas ici car presque tous les sites sont quasiment en jachère. Il en est de même pour la non utilisation de produits chimiques agricoles.

    Par leurs activités, les vers de terre influencent divers aspects de la fertilité du sol: ils agissent sur le cycle métabolique, la décomposition et la transformation de la matière organique, sur les propriétés physiques et chimiques du sol et sur les microorganismes du sol (GROUPE DE TRAVAIL, 2009).

    TODISOA, 2013

    TODISOA, 2013

    68

    Fig. n°27 : Vers de terre inventoriés dans les sites

    VII-1-2- Paramètres chimiques

    VII-1-2-1- Conductivité électrique (CE)

    La conductivité électrique des mélanges sol-eau est une indication de la quantité des sels présents dans le sol, essentiels pour la croissance des plantes.

    Lakarindrina Nord

    Betamotamo

    Antoby Tsimiakadroy Fiadanana Dyolin

    Fig. n°28 : Résultat sur la conductivité électrique des 6 sites d'étude

    La CE varie de 0,0225 à 0,23 dS/m, soit des valeurs essentielles, car selon JANZEN (1993), SMITH et DORAN (1996), généralement, les valeurs de la CE entre 0 et 0.8 dS/m sont acceptables pour la croissance végétale. La CE entre 0 et 0.98 dS/m est non saline et a des effets négligeables sur les cultures et peu d'organismes sont affectés. Selon OMAFRA (1996), une CE entre 0 et 0,25 dS/m située à un niveau de

    69

    salinité faible est convenable pour la plupart des plantes si les quantités recommandées d'engrais sont appliquées.

    Par contre, une concentration élevée en sels solubles peut empêcher la germination des semences, endommager les plantes établies et nuit aussi à l'absorption de l'eau par les plantes (Direction de l'aménagement des terres, 2001).

    Enfin, si on compare les histogrammes, une différence est significative entre toutes les CE.

    VII-1-2-2- pH du sol

    Le pH est un facteur majeur de la fertilité des sols, mesure l'acidité ou l'alcalinité du sol, qui affecte la disponibilité des nutriments aux plantes, l'activité des microorganismes et la solubilité des minéraux dans le sol. Les facteurs majeurs qui affectent le pH du sol sont la température et la pluviosité, qui contrôlent l'intensité du lessivage et de la décomposition des minéraux du sol. En général, les valeurs de pH entre 6 et 7.5 sont optimales pour la croissance générale des cultures (USDA, 1998). Les sols de Betamotamo sont fortement à très fortement acides (pH variant de 4,5 à 5,5, cf. Fig. 29), ce qui a une influence négative sur le comportement de certains éléments nutritifs du sol (pauvreté en éléments nutritifs) vis-à-vis des plantes, tels que l'aluminium (Al) et le fer (Fe), avec conséquence l'augmentation de la toxicité aluminique (BOYER, 1982) et la rétention du Phosphore par la formation des phosphates de fer, non disponibles pour les plantes. La forte acidité occasionne également la non disponibilité du Potassium (K), du Magnésium (Mg) pour les plantes, la diminution de l'activité microbienne du sol, principal moteur de la minéralisation de la matière organique (CIRAD, DPA-SCETAGRI, ORSTOM et GRET, 1998). En effet, le pH donne une indication sur la qualité de la réserve minérale.

    5

    4

    3

    2

    Valeurs du pH

    1

    0

    Lakarindrina Nord

    Betamotamo

    Antoby Tsimiakadroy Fiadanana Dyolin

    Sites

    6

    Fig. n°29: Résultats d'analyse de pH

    70

    Les intervalles de confiance nous montrent que la différence est significative.

    VII-1-2-3- Azote, Phosphore et Potassium

    Du point de vue NPK, la figure suivante illustre les résultats d'analyse de sol dans nos sites d'étude.

    Fig. n°30: Résultats d'analyse de NPK

    NPK = 1 : taux bas ; 1 < NPK < 2 : taux moyen et 2 < NPK < 3 : taux élevé

    71

    Les teneurs en Azote, Phosphore, Potassium, varient de basse (B) à élevée (E). Deux sites (Nord Betamotamo et Antoby) ont des teneurs moyennes en NPK et deux sites (Dyolin et Lakarindrina) en sont pauvres. Mais le site Tsimiakadroy renferme une teneur en Potassium élevée.

    Le Phosphore (P) et le Potassium (K) sont appelés des éléments majeurs ou macroéléments parce que les plantes en requièrent en grande quantité.

    L'Azote sous forme de nitrate (NO3) ou d'ammoniac (NH4) est très lessivable et ne s'accumule pas dans le sol.

    Le Phosphore sous plusieurs formes de phosphate (P ou P2O5) est un élément retenu par les argiles et la matière organique, et peut s'accumuler dans le sol à des niveaux très élevés.

    Sous forme de potasse, le Potassium (K ou K2O), retenu par les argiles et la matière organique, est un élément peu lessivable, peut s'accumuler dans le sol à des niveaux très élevés. Selon MALLOUHI (1997), l'appréciation de la fertilité des sols par rapport au Potassium est fonction de leur teneur en argile.

    La matière organique d'une part améliore les caractéristiques physiques et chimiques d'un sol, et d'autre part fournit, suite à la minéralisation, l'Azote nécessaire aux plantes. En s'humifiant, la matière organique donne des complexes colloïdaux humiques qui s'associent avec la matière minérale (particulièrement l'argile) pour constituer le complexe argilo-humique (ou complexe absorbant) ayant la propriété de retenir les cations provenant de la solution du sol (Di VECCHIA et al., 2001).

    Et en ce qui consiste les apports de NPK aux plantes :

    L'Azote constitue, avec le carbone, l'aliment de base de la plante. C'est le facteur déterminant des rendements par son influence favorable sur la croissance de l'appareil végétatif. Le Phosphore est un facteur de croissance car il favorise le développement des racines et est aussi un facteur de précocité pour la fécondation et la mise à fruit. Les besoins des sols en Phosphore dépendent beaucoup de la teneur en Azote : plus un sol est riche en Azote, plus il a besoin de Phosphore. Et le Potassium est absorbé en quantité par les plantes. Il intervient comme régulateur des fonctions de la plante et fournit une plus grande rigidité aux tissus végétaux. Autant que pour le Phosphore, il faut noter la complémentarité des besoins pour N et K.

    72

    VII-1-2-4- Nitrate

    Le nitrate du sol (NO3 -) est une sorte d'Azote inorganique (N) absorbé aux plantes. Il est formé par la minéralisation (par les microorganismes) des sortes d'Azote organique (c'est-à-dire, matière organique du sol, résidus des cultures, fumier, compost, ....) dans le sol. Le taux de minéralisation dépend de la quantité de ces Azotes organiques du sol, l'humidité du sol, la température, le pH, et l'aération. Et la quantité de nitrate-N résiduelle dans le sol à un moment donné est fonction du taux de la décomposition microbienne de la matière organique du sol. Or, le Nitrate est très soluble dans le sol de sorte qu'il peut être lessivé avec l'eau percolant au-dessous de la zone racinaire. En effet, le taux de nitrate exact dans le sol de Betamotamo est nul.

    VII-1-2-5- Masse volumétrique

    Quant aux masses volumétriques de tous les sites étudiés, la figure suivante les présente.

    Lakarindrina Nord

    Betamotamo

    Antoby Tsimiakadroy Fiadanana Dyolin

    Fig. n°31: Masse volumétrique des 6 sites

    La masse volumétrique (MV) d'un sol est une propriété dynamique qui varie en fonction de l'état structural du sol. D'après cette figure, la masse volumétrique de tous les sites est aux alentours de 1 g/cm3, variant de 0,76 à 1,24 g/cm3.

    Selon USDA (1998), pour la croissance des racines, il y a un lien entre la MV du sol et sa texture. Ainsi, pour un sol à texture sablonneuse, une MV inférieure à 1,60g/m3

    73

    est idéale à la croissance des racines. Ce qui est le cas du site Lakarindrina (MV de 0,86 g/m3<1,60 g/m3), de même pour les deux sites Tsimiakadroy et Antoby (respectivement de 1 g/m3 et 1,03 g/m3). Pour un sol à texture argilo-sablonneuse, une MV inférieure à 1,10g/m3 est idéale à la croissance des racines. C'est le cas des deux sites, Dyolin et Nord Betamotamo (1,03 g/m3 et 0,76 g/m3). Mais le site Fiadanana à texture argilo-sablonneuse a MV de 1,24 g/m3, qui peut affecter la croissance des racines.

    A l'inverse, une couche de sol compacté a une MV élevée, limitant la croissance des racines et inhibant le mouvement de l'air et de l'eau à travers le sol. Ce sol est aussi plus difficile et plus dur à labourer.

    Enfin, tous les sites ont une différence significative. De ce fait, en voyant leurs barres de confiance, Antoby et Dyolin qui ont la même MV (1,03 g/m3) ont une différence significative.

    VII-1-3- Paramètres biologiques

    VII-1-3-1- Respiration

    Tableau n°7 : Respiration dans tous les sites

    Sites

    Respiration du sol (kg CO2-C/ha/jour)

    Tsimiakadroy

    206,6

    Fiadanana

    79,5

    Dyolin

    165,2

    Lakarindrina

    206,6

    Nord Betamo

    79,5

    Antoby

    165,2

    La respiration du sol est la production de dioxyde de carbone en tant que résultat d'activité biologique dans le sol par les racines vivantes et micro-organismes, tels que les vers de terre, les insectes, etc. (PARKIN et al., 1996). Le dégagement de CO2 correspond à la respiration des microorganismes, donc à leur activité où cette activité des organismes dans le sol est considérée comme une caractéristique positive de la qualité du sol.

    Issue du test de respiration, les sols de nos différents sites ont tous une respiration supérieure à 64 kg CO2-C/ha/jour. Ce qui signifie, d'après WOODS et RESEARCH (1997), une activité exceptionnellement élevée. Ces sols ont tous un niveau très

    74

    élevé de l'activité microbienne et de matière organique disponible. Lakarindrina et Tsimiakadroy ont tous les deux une respiration 206,6 kg CO2-C/ha/jour, la valeur la plus élevée dans notre zone. Nord Betamotamo et Fiadanana ont la plus petite respiration (79 kg CO2-C/ha/jour).

    L'activité biologique est le reflet direct de la dégradation de la matière organique dans le sol. Le taux de respiration du sol élevé indique une activité biologique élevée, peut être un bon signe de l'évolution rapide de décomposition des résidus organiques en nutriments pour la croissance des plantes.

    VII-1-3-2- Taux d'infiltration

    La capacité d'infiltration est un bon indicateur de la qualité physique du sol, car a une relation directe avec la qualité de la structure et la présence de macropores contenus dans le champ. Elle est influencée par le développement des racines des plantes, des vers de terre, de l'agrégation du sol, et par l'augmentation globale de la matière organique stable (SARRANTONIO et al., 1996).

    La structure du sol influence fortement le mouvement de l'eau dans le sol.

    Tableau n°8 : Taux d'infiltration de chaque site

    Site

    d'échantillonnage

    Taux d'infiltration
    (cm/h)

    Tsimiakadroy

    78,3

    Fiadanana

    11,9

    Dyolin

    31,3

    Lakarindrina

    25,9

    Nord Betamotamo

    70,6

    Antoby

    24,7

    Les taux d`infiltration à Antoby, Dyolin et Lakarindrina sont presque égaux (TI=12-40 cm/h), moyens à Fiadanana et modérément lents au Nord Betamotamo et à Tsimiakadroy (TI=40- 120 cm/h).

    VII-1-3-3- Désaltération

    La stabilité structurale est une estimation ou mesure de la résistance des agrégats face aux agents qui peuvent les détruire (OKOMO, 2011). C'est un indicateur

    75

    qualitatif de l'activité biologique du sol, mesuré par le test de désaltération, un test qualitatif et simple à réaliser. Voici dans la figure ci-dessous le résultat de ce test.

    Lakarindrina Nord Antoby Tsimiakadroy Fiadanana Dyolin

    Betamotamo

    Fig. n°32: Test de désaltération des sites d'échantillonnage

    Tous nos échantillons sont dans la classe 6 où 100% du sol (fragment) restent sur le tamis après 5 cycles de trempage ; tous nos sols sont ainsi stables.

    VII-2- APTITUDES AGRONOMIQUES DES SOLS DE BETAMOTAMO

    VII-2-1- Aptitude selon la caractéristique morphologique

    Selon la classification francophone, on peut distinguer à Betamotamo les sols ferrallitiques et les sols hydromorphes.

    Les sols ferrallitiques sont issus des roches-mères ayant subi un processus avancé de décomposition sous l'influence passée d'un climat chaud et humide.

    Comme l'argile ayant été altérée, la texture est argilo - sableuse ou sablo-argileuse. Elle varie de sablonneuse très fine à argileuse, plus favorable à un bon enracinement.

    Les cultures adaptées à ces sols sont pérennes, fréquentes dans les régions subtropicales humides (palmier à huile, cacaoyer, caféier, bananier) et certaines cultures annuelles (ananas, manioc, maïs, igname), selon leur teneur en éléments nutritifs (TOCHO et al., 2006).

    76

    Les sols hydromorphes s'engorgent d'eau temporairement ou en permanence. Ils conviennent à des cultures, comme le riz, la canne à sucre, la banane.

    Les sols de Betamotamo conviennent aussi à des spéculations, comme les céréales (maïs, riz pluvial, etc.), légumineuses (arachide, voandzous, etc.). Ces différentes cultures existent dans la Concession.

    VII-2-2- Aptitude par rapport au climat

    Comme toute la Région Atsinanana, Betamotamo jouit du même climat caractérisé par une saison chaude et pluvieuse avec abondance des précipitations apportées par les courants de l'Est et l'absence marquée de saison sèche. Le climat lui mérite des sols aptes et adaptés aux différents types de cultures, telles que le manioc, igname, taro, palmier à huile, patate douce, ananas, banane, maïs, arachides, avocatier, papayer, manguier, fruits à pain, tomate, canne à sucre, d'ailleurs les plus pratiquées par les habitants. Dans les conditions d'hydromorphie, les quelques cultures suivantes sont appropriées : riz pluvial, riz de bas-fond, légumes comme Solanum Scabrum, Capsicum frutescens, peu exigeantes en sol. Par contre des espèces comme Lactuca sativa (laitue) et Brassica oleracea (chou) cultivées sur ces sols ne supportent pas l'asphyxie des racines.

    VII-2-3- Aptitudes culturales des sols et exigences des cultures

    Un sol apte par rapport à une certaine utilisation est fonction de ses caractéristiques physico-chimiques ainsi que de son environnement (TOCHO et al., 2006).

    Les plus intéressantes caractéristiques pour apprécier leurs potentialités sont la texture argileuse à sableuse, la profondeur, la capacité d'échange cationique, la teneur en matière organique, la topographie (pente surtout), les vers de terre. On peut dire que les sols de Betamotamo sont aptes, car d'après l'analyse et les observations faites, presque tous les bons caractères sont présents, même s'il y a quelques contraintes. Ces caractéristiques sont récapitulées comme suit.

    - quatre (04) des six (06) sites ont une texture sablonneuse à sable fin et très fin et les deux (02) autres sites une texture argilo-sablonneuse ;

    - la présence de beaucoup de vers de terre dans les sols favorisés par le pH est expliquée et influencée par le non dérangement du sol ;

    - les valeurs de la CE inférieures à 0.8 dS/m sont acceptables pour la croissance des plantes ;

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    - presque tous les sites ont une masse volumétrique idéale à la croissance des racines ;

    - à Betamotamo, il n'existe pratiquement pas de lieux plats, mais des versants assez pentus présentés par des collines ayant des vallées toutes étroites (qui cause l'insuffisance de la riziculture).

    QUATRIEME PARTIE :

    DISCUSSIONS

    ET RECOMMANDATIONS

    78

    CHAPITRE VIII- DISCUSSIONS

    VIII-1- SUR LA MISE EN JACHERE DES SOLS

    Les paysans aiment changer de champs et/ou terrains de culture, surtout pour les cultures de tanety. On peut dire que cela est causé par leur mauvaise habitude, qui n'est autre que la pratique traditionnelle du tavy (défrichement-coupe non sélective-brûlis). Certes, cette exploitation traditionnelle des ressources naturelles « sols » peut porter atteinte tant au sol et à ses constituants (physiques, chimiques et biologiques), qu'aux autres ressources naturelles. Ce qui joue un rôle important dans la perte de la biodiversité et de la fertilité du sol : modification des habitats naturels ainsi que des paysages, disparitions progressives d'espèces, apparition d'espèces envahissantes, changement de la structure du sol, diminution de la superficie forestière, et certains éléments du sol.

    Les paysans sont naturellement obligés de laisser les champs de culture se reposer ou bien de changer de culture après une année de culture du riz. A Betamotamo, c'est le manioc qui est le premier occupant du terrain après la culture du riz, ou lors de la mise en jachère et y reste jusqu'à la fin de celle-ci.

    Le temps de la mise en jachère varie de deux à cinq ans. Pourtant, les paysans n'ont pas de moyens pour connaître la régénération du sol à part leur connaissance empirique. Cultivés pendant une ou deux année(s), puis laissés en jachère avant d'être recultivés, les champs sont pris en possession par Rubus mollucanus (takohoka), Trema orientalis (tsivakimbaratra), Aframomum angustifolium (longoza), Lantana camara (radriaka), Valiha diffusa (vologasy), Ravenala madagascariensis (ravinala ou arbre du voyageur), et des herbacées. Ces plantes sont considérées par les paysans comme indicatrices de régénération du sol.

    Selon SOME (1996), les champs de culture «en repos» n'enregistrent aucune activité du paysan qui tend à contribuer à l'effort « d'auto-reconstitution» de la jachère ; ils supportent au contraire, en plus du passage quasi annuel des feux, des activités de prélèvement de paille et de récoltes diverses de plantes (bois pour la construction des cases, bois pour la fabrication des matériels de pêche et d'utilisations diverses, etc.) pour des usages variés, dont Ravenala madagascariensis, Valiha diffusa, Trema orientalis.

    79

    SEBILLOTTE et al. (1993) dans un dossier de l'environnement (n°27) qu'ils ont sorti avec INRA) mentionnent parmi les intérêts de la jachère : le contrôle des adventices, principalement annuelles, l'amélioration des états structuraux et des teneurs en matières organiques du sol. On peut attendre de ces effets une meilleure efficience des intrants. C'est aussi, dans certaines conditions, un bon moyen de remettre en « état » des parcelles.

    VIII-2- PERCEPTION PAYSANNE DES PLANTES-BIO-INDICATRICES DE FERTILITE DES SOLS

    En plus des analyses de sols, des enquêtes sont faites et nous font savoir que certaines plantes sont dites bio-indicatrices d'un bon sol (fertile) ou d'un mauvais sol (stérile) selon leur abondance. Tany mamy ou tany tsara désignent un bon sol, tandis qu'un mauvais sol est appelé tany masina. Alors, selon la perception paysanne, certaines plantes sont caractéristiques des sols dégradés et d'autres des sols fertiles. Certaines espèces sont utilisées par les paysans pour définir un itinéraire technique à appliquer aux parcelles de culture. L'abandon et la remise en culture d'une parcelle dépendraient de la germination de certaines plantes qui, pour le paysan, marquent des seuils dans l'évolution progressive ou régressive des terres. En effet, la connaissance et la reconnaissance paysanne des qualités d'un sol se traduisent par les notions de « bonne» ou « mauvaise» terre (SOMÉ, ALEXANDRE et HIEN, 1998). On peut classer dans le tableau suivant quelques espèces selon la perception paysanne à Betamotamo.

    Tableau n°9 : Espèces caractéristiques de la fertilité d'un sol

    Sols dégradés

    Sols fertiles

    Albizia gummifera (sambalahy)

    Ageratum conyzoïdes (bemaimbo)

    Pteridium aquilinium (tananampanga)

    Waltheria indica (sandaory mena)

    Lygodium lanceolatum (famalotrakanga)

    Eleusine indica

    Phyllanthus amarus (ambanivony)

    Lantana camara (radriaka)

     

    Harungana madagascariensis (harongana)

     

    Ludwigia sp. (taladiagna)

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    Albizia gummifera, Pteridium aquilinum, Lygodium lanceolatum sont des espèces indicatrices d'un sol dégradé, alors qu'Ageratum conyzoïdes, Waltheria indica.

    Lantana camara.....montrent que le sol est relativement riche (fertile). En outre, le manuel SCV de GSDM Annexe 1, a précisé que Phyllanthus amarus qui est une plante annuelle est indicatrice d'un sol relativement riche et Panicum trichoïdes (volonondry) est fréquente sur des sols pauvres (dégradés).

    Cependant, un extrait du livre de DUCERF et THIRY intitulé les plantes bio-indicatrices - guide de diagnostic des sols, a rappelé que pour être considérée comme indicatrice, une plante doit être en nombre suffisant (de 5 à 10 pieds par mètre carré), elle doit être dominante par rapport aux autres espèces présentes. Alors, l'existence d'une espèce considérée comme bio-indicatrice, dans un milieu donné, ne suffit pas de la dire mais en même temps elle est dominante par rapport autres.

    VIII-3- SUR L'IMPORTANCE DES ORGANISMES VIVANTS DU SOL

    Les organismes vivants du sol ont joué des rôles beaucoup importants dans la vie de sol. Ils ont comme rôles majeurs :

    - dans le recyclage des nutriments, dans le cas où ils fragmentent les résidus de plantes, ils stimulent l'activité microbienne et régulent les populations bactériennes et fongiques.

    - et dans l'action forte sur la structure du sol dont ils mélangent les particules, redistribuent les matières organiques et créent les biopores, et limitent le lessivage. Sans parler des autres organismes vivants du sol, les vers de terre peuvent exercer une action mécanique, chimique et biologique sur les sols. Ils ont le rôle d'aérer le sol, d'incorporer les matières organiques. Cependant, ils sont affectés par le pH du sol, l'absence de M.O., le travail du sol et les pesticides. Ainsi, il n'y aura pas de problèmes quant à leur présence et à leurs fonctionnements aujourd'hui si c'est dans cette zone. Il n'y a pas d'utilisation de pesticides, les matières organiques sont suffisantes et pour le travail de sol, les paysans avec leurs outils traditionnels (coupe-coupe et bêche) ne labourent pas le sol (surtout sur les tanety). Toutefois, les feux touchent la terre à chaque fois qu'ils changent de champs par nécessité de mise en jachère.

    81

    En effet, si on parle de la fertilité du sol, elle a encore un bon avenir. De plus, si ces sols sont bien amendés (selon les exigences de chaque type de culture voulue) et que la culture itinérante sur brûlis est supprimée, la durabilité des activités agricoles dans la zone est assurée. Ce qui contribuera au développement économique des paysans.

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    CHAPITRE IX- RECOMMANDATIONS

    L'analyse de la situation paysanne et des pratiques amène les recommandations suivantes, pour une meilleure conservation des sols.

    IX-1- INTRODUIRE LES NOTIONS DE BASE DE LA NUTRITION DES PLANTES

    A Betamotamo, les rendements générés par la riziculture sont faibles, parce que les techniques culturales sont ancestrales. L'utilisation du fumier/compost maintient, ou reconstitue, la fertilité pour l'accroissement des rendements agricoles.

    Il est nécessaire ainsi de sensibiliser les paysans à utiliser des engrais qui sont parmi les bases de la nutrition des plantes et de leur apprendre comment savoir estimer la quantité d'engrais à apporter sur une surface donnée.

    IX-2- OBSERVER ET DIAGNOSTIQUER LES SOLS D'UNE FAÇON PERMANENTE OU A LONG TERME

    Le sol n'est pas statique, il peut se « dégrader », se maintenir ou s'améliorer sous les effets de leurs constituants, du climat, des plantes et surtout de l'homme.

    Pour détecter les changements des paramètres (physico-chimiques et biologiques) du sol, il est essentiel de faire l'observation et le suivi permanents de l'état de la fertilité du sol (évaluer son état). Cela veut dire qu'il faut faire l'analyse du sol (sur terrain et en laboratoire) tous les ans car c'est un outil incontournable de la gestion de la fertilité des sols. Cela peut aider les agriculteurs à la prise de décision (par exemple, apport d'engrais ou rotation de cultures ou mise en jachère ou bien au choix du type de culture). C'est-à-dire que c'est grâce à l'analyse de sol que les agriculteurs connaissent les qualités et les défauts de leurs sols et ainsi décident de ce qu'il faut faire (apport d'engrais, amendement, choix d'espèces végétales adaptées à ces sols).

    83

    IX-3- APPRENDRE AUX PAYSANS A SAVOIR LES FACTEURS LIMITANT LES RENDEMENTS DE LEURS CULTURES, SURTOUT DU RIZ

    Les habitants subissent des problèmes fonciers et techniques. Pour la culture du riz, cette zone ne dispose pas assez de plaines irrigables, car les bas-fonds sont très étroits et ils ne savent pas maitriser l'eau.

    En plus, les techniques adoptées sont encore traditionnelles. La plupart du temps, ils ne pratiquent que le tavy, qui a beaucoup d'inconvénients.

    La contrainte climatique, inévitable pour le riz pluvial, limite les rendements.

    La mauvaise gestion de temps de travail en raison des jours fady et du report fréquent de ce qu'il faut faire retarde le calendrier cultural.

    Ainsi, le sarclage des mauvaises herbes (Aframomum angustifolium, Rubus mollucanus, Lantana camara, Clidemia hirta, Ageratum conyzoïdes, Mimosa pudica, Urena lobata, ....) est de plus en plus difficile car elles ont grandi entretemps.

    Il est donc temps de leur apprendre ces facteurs limitant des rendements et de leur vulgariser par exemple des techniques modernes comme l'utilisation du système de riziculture intensive et l'emploi d'engrais biologiques. Pour cela, il faut mettre en place des structures d'encadrement et former des paysans cadres et techniciens.

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    CONCLUSION

    Afin d'orienter le choix vers les bonnes pratiques culturales, la connaissance de la fertilité du sol est une préoccupation particulièrement importante pour les paysans. Elle s'avère indispensable dans la zone de Betamotamo, où la majorité de la population souffre de la période de soudure tous les ans, à cause des pratiques culturales traditionnelles. Un projet veut solutionner ce problème en envisageant une formation en apprentissage agricole pour jeunes et adultes dans cette zone pour le développement d'une activité agricole durable.

    Ce travail a évalué les potentialités agronomiques de la zone de Betamotamo dont on a détaillé la flore du site et on a étudié les sols du site et leurs aptitudes, à l'aide de différentes méthodes pédologiques telles que la granulométrie, les tests de respiration du sol, du pH, de nitrate-nitrite du sol, d'infiltration, de masse volumétrique, de stabilité des agrégations, de NPK, de désaltération et le prélèvement des vers de terre, ainsi que des méthodes floristiques, comme le transect de DUVIGNEAUD.

    Les principaux résultats obtenus révèlent que les sites d'étude sont hétérogènes, où abondent les espèces de savoka (Ravenala madagascariensis, Lantana camara, Rubus mollucanus et Valiha diffusa) ainsi que les espèces adventices des cultures, considérées comme flore des jachères, telles Bidens pilosa, Ageratum conyzoIdes, Urena lobata, Stachytarpheta indica, Mimosa pudica, Phyllanthus amarus, Waltheria indica, Ludwigia sp., Centella asiatica, Melastoma sp., Lantana camara, (bio-indicatrices de fertilité des sols).

    Tous les sols étudiés présentent de bons caractères : bonne texture, bonne structure, des valeurs de la conductivité électrique (CE) acceptables pour la croissance des plantes, des masses volumétriques idéales à la croissance des racines, et de nombreux vers de terre. La présence de toutes les cultures tropicales et la fréquence d'espèces indicatrices de sol fertile le prouvent (Ageratum conyzoIdes, Lantana camara, Harungana madagascariensis,...).

    Ainsi, les caractéristiques des sols et de la flore, outre la perception locale, montrent que c'est une zone à vocation agricole potentiellement riche, mais mal exploitée par la population. En effet, divers facteurs socioculturels y perpétuent les pratiques

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    traditionnelles peu productives ; habitude de faire l'agriculture itinérante sur brûlis (tavy), jours fady, report fréquent du temps de travail et sarclage des mauvaises herbes.

    Pour une utilisation optimale de cet espace et pour une agriculture durable et assurant la sécurité alimentaire et le développement des paysans), nos recommandations portent sur divers points, dont essentiellement l'introduction des notions de base de la nutrition des plantes aux paysans, l'observation et diagnostic des sols en permanence et l'instruction aux paysans à savoir les facteurs limitant les rendements de leurs cultures.

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    Synthèse
    , (ITV) à partir du «Guide des Matières Organiques» (Blaise Leclerc, ITAB).

    2- DELAUNOIS A., FERRIE Y., BOUCHE M., COLIN C. et RIONDE C., 2008 : Guide pour la description et l'évaluation de la fertilité des sols destiné aux agriculteurs et aux agronomes, l'Agence de l'Eau Adour-Garonne, du Cas DAR et de l'Union Européenne, 37p.

    3- DENIS C., 2006 : Biobourgogne SEDARB. La fertilité du sol en agrobiologie. 37p.

    4- HERODY Y., 1992 : Guides BRDA des engrais minéraux (fascicule 1) et organiques (fascicule 2), BRDA.

    5- NDINDABAHIZI I. et GWABIJE R., 1991 : Évaluation des Système d'Exploitation Agricole pour une Régionalisation des techniques de Conservation Et d'Amélioration de Fertilité des Sols au Rwanda, Rapport d'une mission de consultation, Projet PNUD/FAO RWA/89/003, Stratégie nationale de conservation des sols.

    6- RUIZ N., VELASQUEZ E. et LAVELLE P., 2000 : Les indicateurs synthétiques de la qualité du sol, IRD. 17p.

    7- http://agroecologie.cirad.fr, 9 novembre 2012.

    8- http://www.itab.asso.fr, 12 juin 2013.

    9- http://www.jardiner-autrement.fr, 4 janvier 2013.

    10- http://www.omafra.gov.on.ca, 5 octobre 2013.

    ANNEXES

    ANNEXE 1 : FICHE POUR L'ECHANTILLONNAGE DE SOL ET FICHE DE
    RELEVE FLORISTIQUE

    FICHE POUR L'ECHANTILLONNAGE DE SOL

    N° : Date :

    Coordonnées géographiques : Latitude Sud : Longitude Est :

    Altitude :

    Nom du lieu :

    Exposition : .......degrés ou N, NE, E, NO, O, SO, S, SE

    Pente (%) :

    Position topographique :

    2 : Plateau

    3 : Haut de versant

    4 : Moyen versant

    5 : Bas de versant

    6 : Bas-fonds

    Occupation du sol :

    1

    2

    3

    Echantillon de sol

    Profondeur échantillonnée :

    Surface de la parcelle :

    Culture précédente :

    Echantillon de plante

    Nom commun :

    Famille, genre, espèce :

    Variété :

    Organe prélevé :

    HUMUS

    Type d'humus :

    Résidus végétaux : Abondance (0, +, ++)

    Répartition (bien répartis, concentrés)

    Décomposition (0, +, ++)

    ?chaume ?paille ?r

    % surface couverte:

    Racines

    Abondance (0, +, ++)

    Forme (normales, aplaties, renflées) Répartition (bien réparties, concentrées)

    Vers de terre

    Présents ou absents P A
    Nombre :

    II

    Respiration de sol

    N° de
    rép

    Temps
    début

    Température
    de sol (°C)

    Facteur de
    pression

    Tube de Dragaer
    (% CO2) n=

    Respiration
    de sol

    1

     
     
     
     
     

    2

     
     
     
     
     

    3

     
     
     
     
     

    Test de l'infiltration

    N° de
    rép

    1er essai

     
     
     

    1ere

    infiltration

     
     

    Temps début

    Temps fin

    Minutes

    Secondes

     
     

    1

     
     
     
     
     
     

    2

     
     
     
     
     
     
     

    2ème essai

     
     
     

    2ème
    infiltration

     
     

    Temps début

    Temps fin

    Minutes

    Secondes

     
     

    1

     
     
     
     
     
     

    2

     
     
     
     
     
     

    Test de Conductivité électrique du sol, pH et Nitrate

    N° de rép

    Poids de la motte de sol (g)

    CE (dS/m)

    pH

    Sol estimé
    NO3-N (ppm)

    1

     
     
     
     

    2

     
     
     
     

    3

     
     
     
     

    Test de Stabilité de l'agrégat

    N° de rép

    Poids de
    crible (g)

    Poids de crible
    +agrégat (g)

    Poids de crible + agrégat sec(g)

    Poids de crible
    + sable sec (g)

    stabilité de
    l'eau dans
    l'agrégat(%)

    1

     
     
     
     
     

    2

     
     
     
     
     

    3

     
     
     
     
     

    Comptage de vers de terre

    N° de rép

    Surface habitée des
    vers de terre

    Profondeur habitée par
    les vers de terre

    Total de vers
    de terre

    1

     
     
     

    2

     
     
     

    3

     
     
     

    Structure de sol

    Histoire de gestion
    de sol - Passé

    Rep.

    Profond
    eur (cm)

    Structure
    de sol-
    Type

    Structure
    de sol -
    Dimension

    Structure
    du sol -
    Niveau

    Classe

    Index de

    la

    structure

    Rotation/rendement

    1

    0-10

     
     
     
     
     

    Labourage/abri du reste Fertilisation/engrais Pesticides

    Irrigation

    Autres

     

    10-20

     
     
     
     
     
     

    20-30

     
     
     
     
     

    2

    0-10

     
     
     
     
     
     

    10-20

     
     
     
     
     
     

    20-30

     
     
     
     
     

    3

    0-10

     
     
     
     
     

    III

    FICHE DE RELEVE FLORISTIQUE
    FICHE DE RELEVE DE TRANSECT

    Date :

    Paramètres : - présence (+)

    Lieu :

    - absence (-)

    Longueur de transect :

    Longueur de carré :

    Coordonnées géographiques : Altitude :

    Carrés

    Espèces

    Carré 1

    Carré 2

    Carré 3

    Carré 4

    Carré 5

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    ANNEXE 2 : LISTE DES ESPECES VIVACES

    NOM

    VERNACULAIRE

    NOM SCIENTIFIQUE

    FAMILLE

    NOM

    VERNACULAIRE

    NOM SCIENTIFIQUE

    FAMILLE

    1

    Takohoka

    Rubus mollucanus

    ROSACEAE

    26

    Tagnanampanga

    Pteridium aquilinium

    DENNSTAEDTIACEAE

    2

    Longoza

    Afromomum angustifolium

    ZINGIBERACEAE

    27

    Vahimpika

    Flagellaria indica

     

    3

    Fatakana

    Panicum maximum

    POACEAE

    28

    Fontsy

    Ravenala madagascariensis

    STRELITZIACEAE

    4

    Radriaka

    Lantana camara

    VERBENACEAE

    29

    Rangazaha

    Dianella ensifolia

    LILIACEAE

    5

    Sambalahy

    Albizzia gummifera

    FABACEAE

    30

    Famalotrakanga

    Lygodium lanceolatum

    SCHIZAEACEAE

    6

    Marodona

    Doratoxylon sp.

    SAPINDACEAE

    31

    Manasavelona

    Pachytrophe obovata

    MORACEAE

    7

    Jirofo

    Eugenia caryophyllata

    MYRTACEAE

    32

    Ambora

    Tambourissa masoalensis

    MONIMIACEAE

    8

    Canelle

    Cinnamomum zeylanicum

    LAURACEAE

    33

    Vatoina

    Astrotrichilia sp.

    MELIACEAE

    9

    Sompatra

    Clidemia hirta

    MELASTOMATACEAE

    34

    Harongana

    Harunganana madagascariensis

    CLUSIACEAE

    10

    Voangy

    Citrus sinensis

    RUTACEAE

    35

    Tavolo

    Tacca sp.

    TACCACEAE

    11

    Mabanky

    Paspalum conjugatum

    POACEAE

    36

    Voamolompangady

    Alberta sp.

    RUBIACEAE

    12

    Sandaory

    Waltheria indica

    STERCULIACEAE

    37

    Lasiaravina=lasiala

    Brexiopsis aquifolia

    EUPHORBIACEAE

    13

    Frampay

    Arthocarpus sp1

    MORACEAE

    38

    Hazomintina

    Diospyros sp.

    EBENACEAE

    14

    Gavobe

    Psidium guajava

    MYRTACEAE

    39

    Hazomamy

    Anisophillea fallax

     

    15

    Ampalibe

    Arthocarpus incisa

    MORACEAE

    40

    Vanginamboa

    Clerodendrum sp.

    LAMIACEAE

    16

    Vologasy

    Valiha diffusa

    POACEAE

    41

    Ampaly

    Ouratea sp.

    OCHNACEAE

    17

    Voara

    Ficus sp1

    MORACEAE

    42

    Voamborizano

    Eugenia jambos

    MYRTACEAE

    18

    Tinteliravina

    Strychopsis thouarsii

    MENISPERMACEAE

    43

    Amborasahy

    Burasaia gracilis

    MONIMIACEAE

    19

    Zarina

    Elaeis guineensis

     

    44

    Trotroka

    Melastoma sp.

    MELASTOMATACEAE

    20

    Tsilavondrivotra

    Desmodium ramosissimum

    PAPILIONACEAE

    45

    Toitra

     
     

    21

    Ahipisaka

    Stenotaphrum secundatum

    POACEAE

    46

    Zevy (arbre de cythère)

    Spondias dulcis

    ANACARDIACEAE

    22

    Gavombazaha

    Psidium cattleianum

    MYRTACEAE

    23

    Manga

    Manguifera indica

    ANACARDIACEAE

    47

    Angivimbaratra

    Solanum indica

    SOLANACEAE

    24

    Kafe

    Coffea robusta

    RUBIACEAE

    48

    Ylang ylang

    Cananga odorata

    ANNONACEAE

    25

    Albiza

    Albizia lebbeck

    FABACEAE

    49

    Vakoka

    Trema orientalis

    ULMACEAE

    IV

    50

    Vahy

    Landolphia sp.

    APOCYNACEAE

    V

    (Suite)

    NOM VERNACULAIRE

    NOM SCIENTIFIQUE

    FAMILLE

    51

    Ramirena

    Mimosa pudica

    FABACEAE

    52

    Voara

    Ficus sp.

    MORACEAE

    53

    Amboraberavina

    Ephippiandra sp.

    MONIMIACEAE

    54

    Antaka

    Lablab purpureus

    PAPILIONOIDAE

    55

    Ringitra (Tsiampaliampaly)

    Bleckrodea sp.

    MORACEAE

    56

    Tsiampaliampaly

    Ficus soroceoides

    MORACEAE

    57

    Andrarezina

    Premna corymbosa

    VERBENACEAE

    58

    Voalambohavana

    Leea guineensis

    LEEACEAE

    59

    Mankaranana

    Macaranga obovata

    EUPHORBIACEAE

    60

    Bakoly

    Aleurites moluccana

    EUPHORBIACEAE

    61

    Hasina madinidravina

    Dracaena reflexa

    DRACAENACEAE

    62

    Faho

    Cyathea similis

    CYATHEACEAE

    63

    Atafana

    Terminalia catappa

    COMBRETACEAE

    64

    Kola

    Cola acuminata

    STERCULIACEAE

    65

    Bararaka

    Gaertnera macrostipula

    RUBIACEAE

    66

    Anatsingotra

    Ajuga robusta

    LABIATAE

    67

    Voamaintilany

    Cadia sp.

    PAPILIONACEAE

    68

    Kininina

    Eucalyptus robusta

    MYRTACEAE

    69

    Tsiverovero

     
     

    70

    Sandaory mena

    Waltheria indica

    STERCULIACEAE

    71

    Pepefody

     
     

    72

    Ambora madinika

    Tambourissa sp.

    MONIMIACEAE

    73

    Volonondry

    Panicum umbellatum

    POACEAE

    74

    Beloha

    Cyperus aequalis

    CYPERACEAE

    75

    Voavandrika

    Morinda citrifolia

    RUBIACEAE

    76

    Kafeala

    Canthium buxifolium

    RUBIACEAE

    77

    Hasina

    Dracaena reflexa

    DRACAENACEAE

    78

    Amboravavy

    Tambourissa sp.

    MONIMIACEAE

    79

    Vahimantsina

    Paederia thouarsiana

    RUBIACEAE

    80

    Vahimavo

    Acridocarpus excelsus

    MALPIGHIACEAE

    81

    Roy

    Carissa edulis

    APOCYNACEAE

    82

    Akondro

    Musa paradisiaca

     

    83

    Gavoga

    Persea americana

     

    84

    Tsikafekafe

    Coffea richardii

    RUBIACEAE

    85

    Hasindahy

    Dracaena reflexa

    DRACAENACEAE

    86

    Bonara

    Albizia sp.

    FABACEAE

    87

    Vahia

    Biophytum sensitivum

    OXALIDACEAE

    88

    Siramboalavao

    Oxalis corniculata

    OXALIDACEAE

    89

    Bakobako (seva)

    Sabicea diversifolia

     

    90

    Volobe maitso

    Bambusa multiplex

    POACEAE

    91

    Tatamovohitra (talapetraka)

    Centella asiatica

     

    92

    Pamplemousse

    Citrus grandis

    RUTACEAE

    93

    Tsimahamasatsokina

    Memecylon inalatum

    MELASTOMATACEAE

    94

    Taladiagna

    Ludwigia sp.

    ONAGRACEAE

    ANNEXE 3 : MATERIELS ET OUTILS UTILISES PENDANT LE TERRAIN

    TODISA, ASIMBOLA, 2013 2013

     
     
     

    SIMBOLTODISOA, 2013

    Photo n°1 : Matériels et outils utilisés pendant l'échantillonnage de sol

    Photo n°2 : Matériels et outils informatiques utilisés

    TODISOA, 2013 IMBOLA, 2013

    TODISOA, 2013 IMBOLA, 2013

    VI

    Photo n°3 : Des matériels solaires utilisés pour l'électricité

     

    Photo n°4 : Quelques outils utilisés pendant l'inventaire floristique

    VII

    ANNEXE 4 : LEXIQUE

    · Adventice désigne, pour les agriculteurs et les jardiniers, une plante qui pousse dans un endroit où on ne souhaite pas la voir se développer (champs, massifs...) car elle risquerait d'entrer en concurrence avec les plantes cultivées. Les adventices peuvent être : des plantes vivaces, qui se reproduisent de façon végétative, ou bien qui restent en place plusieurs années et des plantes annuelles, le plus souvent, qui se reproduisent par graine, avec fréquemment un fort potentiel de reproduction

    · Agrosystème (ou agroécosystème) : système généré par l'activité agricole, défini par les interactions entre les organismes vivants (peuplements végétaux, microorganismes, micro et macrofaune) et leur environnement physique (sol, climat), sous l'influence des techniques culturales.

    · Aptitudes culturales du sol : ensemble des caractéristiques d'un sol qui se traduisent par les potentiels de production, les coûts et la faisabilité d'un système de culture.

    · Battance : désagrégation puis tassement de la terre sous l'action de l'eau de pluie ou de l'irrigation qui, par sédimentation du limon et du sable fin, forment une croûte superficielle et continue à la surface du sol. Phénomène apparaissant surtout dans les sols riches en limons et pauvres en argiles, en matière organique et en calcium.

    · Couverture pédologique : couche continue formée par les sols existants dans un territoire donné.

    · Densité apparente : rapport du poids au volume d'un échantillon de sol sec non perturbé (séchage à 105°C, pendant 48h).

    · Lessivage : processus pédologique de transfert en profondeur de particules fines du sol (argiles).

    · Plante adventice : Se dit d'une plante qui pousse spontanément dans une culture et dont la présence est plus ou moins nocive à celle-ci.

    · Porosité : volume des vides du sol (s'exprime en % du volume total).

    · Pratiques agricoles : manière de produire intégrant les itinéraires techniques et les systèmes de cultures.

    · Structure : mode d'arrangement naturel et durable des particules élémentaires du sol (sables, limons, argiles, matières organiques) formant ou non des agrégats élémentaires. La structure est caractérisée par la forme, la taille, la netteté des agrégats et les vides qui les séparent. Ces paramètres déterminent la porosité et donc l'aération et les transferts dans le sol.

    ·

    VIII

    Système de culture : un système de culture est défini sur une parcelle par la succession des cultures et l'ensemble des opérations culturales (itinéraires techniques) et/ou des pratiques de pâturage qui lui sont appliqués.

    · Texture : appréciation tactile des propriétés mécaniques d'un matériau pédologique permettant d'estimer sa composition granulométrique en l'absence d'analyses (Baize, 2004 ; modifiée).

    · Topographie : a pour but de décrire graphiquement sur un plan toutes les parties qui composent la surface d'un terrain. Cette description, pour être complète, doit donner l'étendue du terrain, la position relative des différentes parties et leur relief.

    · Transect : série d'observations de sondages pédologiques ou de fosses organisés selon une ligne droite et espacés plus ou moins régulièrement.

    Dans le cas d'étude d'un versant, le transect est généralement orienté selon la plus grande pente (Baize, 2004).

    · Typologie de sols : un inventaire ou répertoire des types de sols présents sur une portion d'espace donnée.

    IX

    TABLE DES MATIERES

    REMERCIEMENTS i

    LISTE DES ACRONYMES, DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS iii

    TABLE DES ILLUSTRATIONS ET LISTE DES ANNEXES v

    GLOSSAIRE vii

    RÉSUMÉ viii

    ABSTRACT ix

    SOMMAIRE xii

    INTRODUCTION 1

    PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE FAHOMBIAZANA ET

    CARACTERISATION DE LA ZONE D'ETUDE 3

    Chapitre I- Présentation de l'association Fahombiazana et de son projet 3

    I-1. Présentation et description du projet 3

    I-2. Objectifs, bénéficiaires 4

    I-3. Formation proprement dite 4

    I-4. Apres-formation 5

    I-5. Certification 6

    I-6. Partenariat 6

    I-7. Financement du fonctionnement et budget prévisionnel 7

    I-8. Calendrier 8

    Chapitre II- Caractérisation de la zone d'étude 9

    II-1- Généralités 9

    II-2- Description du site 11

    II-2-1- Environnement physique 11

    II-2-1-1- Climat 11

    II-2-1-2- Relief 12

    II-2-1-3- Pédologie 12

    II-2-1-4- Hydrographie 12

    II-2-2-Environnement biologique 13

    II-2-2-1- Végétation et Flore 13

    II-2-2-2- Faune 14

    II-2-3- Environnement humain 14

    II-2-3-1- Démographie 14

    II-2-3-2- Structure sociale et administrative 15

    X

    II-2-3-3 : Cultures, us et coutumes 16

    II-2-3-4- Activités économiques 19

    II-2-3-5 : Sécurité publique 20

    II-2-3-6- Infrastructures et aménagements 21

    DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES 23

    Chapitre III- Matériels 23

    III-1- Matériels biologiques (sols) 23

    III-1-1- Définition du sol 23

    III-1-2- Les fonctions du sol 24

    III-1-3- Principaux composants du sol 24

    III-2- Matériels techniques 26

    III-3- Équipements de déplacements 27

    III-4- Matériels cartographiques 27

    Chapitre IV- Méthodes 28

    IV-1- Méthode d'échantillonnage du sol 28

    IV-1-1- Méthodes de prélèvement du sol 28

    IV-1-1-1- Prospection et choix d'emplacement de relevés 28

    IV-1-1-2- Paramètres de relevés 28

    IV-1-1-3- Délimitation des sites de relevés 29

    IV-1-1-4- Élaboration des étiquettes et des fiches de relevés 29

    IV-1-2- Méthodes d'analyse pédologique 29

    IV-1-2-1- Granulométrie 30

    IV-1-2-2- Test de respiration du sol 31

    IV-1-2-3- Test du pH 32

    IV-1-2-4- Test de nitrate-nitrite du sol 33

    IV-1-2-5- Test d'infiltration 34

    IV-1-2-6- Test de masse volumétrique 34

    IV-1-2-7- Test de stabilité des agrégations 36

    IV-1-2-8- Test de NPK 38

    IV-1-2-9- Test de désaltération 39

    IV-1-2-10- Prélèvement des vers de terres 39

    IV-2- Caractérisation floristique 40

    XI

    IV-2-1- Protocole d'échantillonnage 41

    IV-2-1-1- Localisation et sélection des parcelles 41

    IV-2-1-2- Dimension et formes d'unités 41

    IV-2-1-3- Recensement des espèces proprement dit 41

    IV-2-2- Observation in situ et détermination des espèces 41

    IV-3- Méthode d'analyse des données floristiques 42

    IV-3-1- Fréquence relative 42

    IV-3-2- Diversité des taxons 42

    IV-4- Méthodologie pour la cartographie 42

    IV-5- Méthodes de détermination des aptitudes des terres 43

    IV-6- Traitement des données 43

    IV-6-1- Analyse Factorielle des Correspondances 43

    IV-6-2- Analyses simples 44

    TROISIEME PARTIE- RESULTATS ET INTERPRETATIONS 45

    Chapitre V- Résultats de sols 45

    V-1- Caractérisations pédologiques 45

    V-2- Synthèse des résultats des sols de chaque site par rapport à la flore existant 46

    VI-3- Carte d'occupation des sols des sites d'échantillonnage 47

    Chapitre VI-Inventaires des espèces floristiques 49

    VI-1- Richesse floristique de la Concession 49

    VI-2- Diversité relative des familles 56

    VI-3- Analyse des relevés en fonction des espèces annuelles 56

    VI-4- Analyse des relevés en fonction des espèces vivaces 58

    VI-5- Flore des jachères et adventices des cultures 60

    VI-6- Résultat entre sites et espèces 60

    Chapitre VII- Fertilité et évaluation des aptitudes des sols de la concession 63

    VII-1- Caractéristiques physico - chimiques des sols 63

    VII-1-1- Paramètres physiques 63

    VII-1-1-1- Texture 63

    VII-1-1-2- Stabilité des agrégats 64

    VII-1-1-3- La structure 65

    VII-1-1-4- La faune du sol (vers de terre) 66

    VII-1-2- Paramètres chimiques 68

    VII-1-2-1- Conductivité électrique (CE) 68

    VII-1-2-2- pH du sol 69

    XII

    VII-1-2-3- Azote, Phosphore et Potassium 70

    VII-1-2-4- Nitrate 72

    VII-1-2-5- Masse volumétrique 72

    VII-1-3- Paramètres biologiques 73

    VII1-3-1- Respiration 73

    VII-1-3-2- Taux d'infiltration 74

    VII-1-3-3- Désaltération 74

    VII-2- Aptitudes agronomiques de sols de Betamotamo 75

    VII-2-1- Aptitude selon la caractéristique morphologique 75

    VII-2-2- Aptitude par rapport au climat 76

    VII-2-3- Aptitudes culturales des sols et exigences des cultures 76

    QUATRIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 78

    Chapitre VIII- Discussions 78

    VIII-1-Sur la mise en jachère des sols 78

    VIII-2-Perception paysanne des plantes-bioindicatrices de fertilité des sols 79

    VIII-3- Sur l'importance des organismes vivants du sol 80

    Chapitre IX- Recommandations 82

    IX-1- Introduire les notions de base de la nutrition des plantes 82

    IX-2- Observer et diagnostiquer les sols d'une façon permanente ou à long terme 82

    IX-3- Apprendre les paysans à savoir les facteurs limitant les rendements de

    leurs cultures 83

    CONCLUSION 84

    RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 86

    RÉFÉRENCES WEBOGRAPHIQUES 91

    ANNEXES I

    ANNEXE 1 : Fiche pour l'échantillonnage de sol et fiche de relevé floristique I

    ANNEXE 2 : Liste des espèces vivaces IV

    ANNEXE 3 : Matériels et outils utilises pendant le terrain VI

    ANNEXE 4 : Lexique VII

    TABLE DES MATIERES VIII

    XIII

    mars 2014
    DEA-Première promotion
    En Institut Supérieur de Sciences, Environnement et Développement Durable-ISSEDD
    Armand Todisoa RAKOTOASIMBOLA
    Tél. +261 34 04 636 40/+261 33 18 452 87
    E-mail. ny_maraina@yahoo.fr






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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery