L'épidémie d'ebola en Guinée, en Sierra Leone et au Libéria de 2014-2016: analyse des données, impact sur les systèmes de santé et importance de la surveillance épidémiologique communautairepar Rams MPALE UNICAF - Master 1 et 2 en Management de la santé 2024 |
2.3. Analyse des données de l'épidémie d'Ebola en Guinée, en Sierra Léone et au Libéria de 2014 à 20162.3.1. Données sur la morbidité2.3.1.1. Incidence d'Ebola en Guinée, en Sierra Léone et au LibériaGraphique 1 Incidence pour 100.000 habitants de l'épidémie d'Ebola en Guinée, en Sierra Léone et au Libéria de 2014 à 2016 103 18 1 180 160 160 140 69 8 4 2014 2015 2016 72 120 100 80 60 40 21 20 0 Guinée Sierra Léone Libéria Le graphique 1 montre que l'incidence de l'épidémie d'Ebola en 2014 était plus élevée en Sierra Léone (103 cas pour 100.000 habitants) suivie du Libéria (69 cas pour 100.000 habitants) et de la Guinée (21 cas pour 100.000 habitants). La tendance de l'incidence de l'épidémie d'Ebola était en régression de 2014 à 2015 dans les 3 pays. Elle avait connu une forte régression de 2014 à 2015 de 99% au Libéria (69 à 1 cas pour 100.000 habitants), de 83% (103 à 18 cas pour 100.000 habitants) en Sierra Léone, et de 62% en Guinée (21 à 8 cas pour 100.000 habitants). De 2015 à 2016, l'incidence de l'épidémie d'Ebola avait régressé seulement en Guinée (de 8 à 4 cas pour 100.000 habitants, soit de 50%). Elle avait cependant augmenté en Sierra Léone de 300% (18 à 72 cas pour 100.000 habitants) et spectaculairement au Libéria (de 1 à 160 cas pour 100.000 habitants). L'épidémie d'Ebola avait été modérément contagieuse au Libéria et en Sierra Léone et faiblement contagieuse en Guinée. 6 L'incidence est le nombre de nouveaux cas observés d'une maladie pendant un moment donné et dans une population donnée (Bonita, 2010). Le taux d'incidence peut refléter l'efficacité des mesures préventives mises en place pour réduire ou arrêter la propagation d'une maladie, c'est-à-dire de nouveaux cas (Indicateurs de santé, s.d.). Il faudra noter que mon essai n'a pas analysé la prévalence de l'Ebola, car cette dernière est souvent calculée pour les maladies chroniques comme le VIH, le diabète, etc. et non pas pour les maladies aigues comme Ebola. 2.3.2. Données sur la mortalité2.3.2.1. Taux brut de mortalité en Guinée, en Sierra Léone et au LibériaGraphique 2 Taux brut de mortalité pour 1000 habitants en Guinée, en Sierra Léone et au Libéria de 2014 à 2015
Guinée Sierra Léone Libéria La Sierra Léone avait un taux brut de mortalité élevé de 2014 à 2016, suivie de la Guinée et du Libéria. Les taux bruts de mortalité de la Sierra Léone et de la Guinée avaient une tendance à la baisse au fur du temps, soit de 11,1 à 10,5 décès pour 1000 habitants en Sierra Léone et de 10,7 à 10,4 décès pour 1000 habitants en Guinée, et étaient un peu plus élevés que celui du Libéria. Cependant, le taux brut de mortalité du Libéria avait une tendance à la hausse au fur du temps, soit de 9,3 à 9,5 décès pour 1000 habitants, malgré une baisse de 9,6 à 9,5 décès pour 1000 habitants de 2015 à 2016. Ceci démontre que les conditions sanitaires d'une manière 7 générale étaient meilleures au Libéria qu'en Guinée et Sierra Léone. En 2016, la Guinée et Sierra Léone avaient presque les mêmes conditions sanitaires. Le taux brut de mortalité est le nombre de décès ne tenant pas compte d'un facteur associé dans une population donnée à un moment donné (Boukharouba, s.d.). Il montre les conditions sanitaires d'un pays ou d'une contrée. |
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