Juillet 2019
UNIVERSITE DE GOMA
UNIGOM
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma1.png)
B.P. 204 Goma
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
CHÔMAGE ET INSERTION
DES JEUNES DANS LE
SECTEUR PUBLIC A GOMA
Par : Innocent KAKULE MBILIKA
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
diplôme de licence en Sciences Economiques
Option : Economie Publique
Directeur : Prof. Dr NENE MORISHO MWANABININGO
Rapporteur : Master Emmanuel SHUKURU SEKABANZA
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i
TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES i
EPIGRAPHE iv
DEDICACE v
REMERCIEMENTS vi
SIGLES ET ABREVIATIONS vii
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES viii
I. LES FIGURES viii
II. LES TABLEAUX viii
RESUME x
ABSTRACT xi
0.INTRODUTION 1
0.1. ETAT DE LA QUESTION 1
0.2. PROBLEMATIQUE 3
0.3. OBJECTIF DU TRAVAIL 7
0.4. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU SUJET 8
0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 8
0.6. DIVISION DU TRAVAIL 9
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTÉRATURE THEORIQUE ET
EMPIRIQUE 9
Section I. GENERALITE SUR LE SECTEUR PUBLIC 9
I.1. LE SECTEUR PUBLIC 9
I.2. CONCEPTS DE CHOMAGE 12
I.2.4. La mesure du chômage résultante de plusieurs
flux 16
I.2.5. Analyse économique du chômage 17
I.2.6. La logique keynésienne, la relance
économique 17
La politique budgétaire et la politique monétaire.
18
I.2.8. Le chômage et le salaire 22
I.2.9. Théorie de SAMUELSON et SOLOW sur le chômage
23
I.2.10. Approche Marxiste sur le chômage 23
I.2.11. Le processus d'accès à l'emploi 24
Section II. ENSEIGNEMENT DE LA LITTÉRATURE 26
II.1. LA NOTION DE PLEIN EMPLOI DANS L'HISTOIRE DE LA PENSEE
ECONOMIQUE 26
II.1.1. Théories de base du marché du travail
27
II.1.2. LE MARCHE DU TRAVAIL A GOMA 28
II.1.3. Prolongements des idées classiques 29
ii
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II.1.4. Rigidités du marché du travail : secteur
public et chômage involontaire 30
II.2. THEORIE DU CAPITAL HUMAIN 32
II.3. La théorie de la segmentation 34
Section III : LES DETERMINANTS D'INSERTION DES JEUNES DANS LE
SECTEUR PUBLIC 36
III.1. APPROCHE CRITIQUE DES DETERMINANTS 37
III.2. APPROCHE CRITIQUE DE TRAVAUX ANTERIEURS 41
CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHE METHODOLOGIQUE 43
Section I : POSITIONNEMENT DE NOS ETUDES PAR RAPPORT AUX THEORIES
EMPIRIQUES 43
Section 2 : METHODOLOGIE 43
1° Echantillonnage 43
2° source des données 44
3° collecte des données 44
4° Présentation des variables 44
5° Technique de collecte des données 46
6° Méthodes d'analyse 47
8° Les techniques d'analyse 47
9° Présentation du modèle 48
a) Présentation théorique du modèle
général 48
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATIONS, ANALYSES ET INTERPRETATIONS
DES RESULTATS 50
SECTION I : PRESENTATION DES RESULTATS DES ANALYSES DESCRIPTIVES
UNIVARIEES 50
SECTION II. PRESENTATION DES RESULTATS DES ANALYSES DESCRIPTIVES
BIVARIEES 56
SECTION III. ANALYSE DES DETERMINANTS DE L'INSERTION DES JEUNES
DANS LE SECTEUR PUBLIC
58
III.1. Le modèle de régression logistique binaire
59
III.3. L'estimation retenue du modèle 64
a. Interprétation statistique des
résultats sur l'insertion des jeunes dans le secteur Public à
Goma
65
a. Interprétation sociologique des résultats sur
l'insertion des jeunes dans le secteur Public à
Goma et présentation d'une brève discussion 65
DISCUSSION 67
CONCLUSION 69
RECOMMANDATIONS 71
a. Au gouvernement de la RDC 71
BIBLIOGRAPHIE 72
I. DICTIONNAIRES 72
II. OUVRAGES 72
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III
III. ARTICLES 73
IV. TFC, MEMOIRES ET THESE 74
V. COURS, RAPPORTS ET AUTRES 74
VI. SITES WEB 74
ANNEXES 75
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE POUR LES JEUNES ENGAGES DANS LE
SECTEUR PUBLIC 76
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iv
EPIGRAPHE
« L'emploi est une chaîne qui lie chaque jeune
à la vie et à son Etat. Lorsqu'un Etat échoue à
garantir l'insertion des jeunes dans le secteur public, il s'insécurise
» Adam SMITH
Innocent KAKULE MBILIKA
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma6.png)
V
DEDICACE
A mes parents bien-aimés Albert
MBILIKA et Judith SHINJA MUHOMBO ; pour
l'amour et l'orientation tant manifestés à notre
égard.
Innocent KAKULE MBILIKA
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma7.png)
vi
REMERCIEMENTS
En parcourant d'une manière systématique notre
vie, nous pouvons constater d'emblée que tout semble être vain.
Cependant, si nous faisons une contemplation adéquate
de cette vie à travers son ultime efficience, nous arriverons à
nous éclairer sur le fait que tout s'avère être important,
merveilleux, précieux et utile. Parfois désemparé,
perplexe et sans espoir, nous n'avons cependant pas manqué
d'espérer : « qu'un enterrement peut également être
une occasion de renaître, d'espérer qu'à la nuit du lugubre
peut succéder un jour radieux et de n'espérer, en outre, qu'au
suprême ». Peu à peu, nous pesons que ce mémoire de
fin d'études couronne une étape franchie et ouvre la voie
à un espoir. Lequel espoir généré et entretenu par
ceux sans qui, la rédaction de ce mémoire n'aurait
été possible s'ils n'avaient concouru à travers leur
dévouement.
C'est un honneur pour moi de dire ce que je leur dois. Ceci
particulièrement, je le pense au Directeur Professeur Nene MORISHO,
intellectuel hautement qualifié : j'ai soumis à son jugement
préalable nombre d'idées exposées ici et il m'a
suggéré d'importantes corrections. Il m'a accordé la plus
large ouverture qui aura jusqu'au bout aidé à discerner les
points convergents et divergents, entre mes idées et les siennes tout en
suscitant la contradiction ou la réfutation, dans une liberté
absolue sans jamais concéder la moindre place à l'argumentation
d'autorité et au rapporteur Master Emmanuel SHUKURU SEKABANZA,
économiste du bien-être, je suis attaché à titre
personnel : sa fidélité à l'esprit scientifique et sa
maîtrise des analyses statistiques se sont étroitement
mêlées à mon manuscrit et m'ont permis d'élaborer la
version finale. Mais aussi à Christelle KIRUMUGABO, pour son soutien
moral de tous les jours, son efficacité et son dévouement ont
contribué à l'aboutissement de cette étude. Son regard
intime a été aussi une réelle muse pour moi.
Notamment à: Mr. BURASHENGWA, Mr. BURHONYIBURASHENGWA,
Mr. BALOLA, Mr. KALERE, Mr Claude TSHUMA, Mr. Steeven, Mr. NTABOBA, Mr. SONGU,
Mr. MEBA, Mr. SAFARI, Mme. BINONE, Mme. ESPERANCE. Etc. Mon souhait le plus
ardent est que nous prospérons à tous égards. Par le sang
qui nous unit, nous sommes énormément redevables à nos
frères et soeurs ; cousines et cousins : Urbain, Joachin, Albertina,
Kave, Pascaline, Nicolas, Willy, Faustin, Mireille, Nicole, Daniel, David,
Benjamin, innocent, pour leur attachement. Que tous ceux qui nous sont
chers mais dont les noms ne sont pas repris dans ces lignes, ne se sentent pas
oubliés, mais qu'ils trouvent plutôt l'expression de notre
profonde gratitude et du solide attachement.
Innocent KAKULE MBILIKA
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma8.png)
VII
SIGLES ET ABREVIATIONS
BCC : Banque Centrale du Congo
BIT : Bureau International du Travail
CIRGL : Conférence Internationale pour la Région
des Grands Lacs
DSCRP : Document Stratégique de Croissance et de
Réduction de la Pauvreté
EDS : Enquête Démographique et de Santé
ESU : Enseignement Supérieur et Universitaire
FMI : Fonds Monétaire International
INS : Institut National de la Statistique
INSEE : Institut National de Statistiques et d'Etudes
Economiques
MINESU : Ministère de l'Enseignement Supérieur
et Universitaire
OCDE : Organisation de Coopération et de
Développement Economique
OEF : Operation Enduring Freedown
OIT : Organisation Internationale du Travail
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
ONEM : Office National de l'Emploi
PIB : Produit Intérieur Brut
Prob : Probabilité
PROCER : Programme de Création d'Emplois
Rémunérés
PRO-YEN : Programme National pour l'Emploi des Jeunes
RDC : République Démocratique du Congo
SPSS : Statistical Package for Sociales Sciences
STEP : Société de
Télécommunication et d'Electronique Professionnelle
UNIGOM : Université de Goma
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma9.png)
VIII
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
I. LES FIGURES
· Mesure du chômage résultant des plusieurs
flux Fig. 1
· Politique budgétaire et monétaire Fig. 2
· Politique budgétaire dans la lutte contre le
chômage Fig. 3
· Politique monétaire dans la lutte contre le
chômage Fig. 4
· Pouvoir public qui mène simultanément les
deux politiques Fig. 5
· Marché des biens et services Fig. 6
· Marché du travail Fig. 7
· Courbe de LAFFER Fig. 8
· Taux de vacance d'emploi Fig. 9
II. LES TABLEAUX
a. Pour les analyses descriptives uni-variées
· Sexe
· Niveau d'étude
· Statut matrimonial
· Insertion dans le secteur public
· Religion
· Préférence
· Moyen d'insertion
· Connaissance
· Autres occupations
· Grade
· Lancement d'offre
· Effet de l'origine social
· Test
· Temps moyen
b. Pour les autres analyses
· Calcul du temps moyen de la file d'attente
· Insertion des jeunes de la ville de Goma dans le secteur
Public et le sexe
· Tests de Khi-deux
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma10.png)
ix
? Insertion des jeunes de la ville de Goma dans le secteur
Public et effet de
l'origine social
? Codage et classification des variables
? Variables absentes de l'équation
? Récapitulatif des modèles
? Variables de l'équation
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma11.png)
X
RESUME
L'importance et la clairvoyance des questions de l'insertion
des jeunes dans le secteur Public qui justifient la nécessité
d'études statistiques qui pourraient apporter des pistes de solutions
pour faciliter l'insertion dans le secteur Public. Cette présente
étude s'inscrit dans ce cadre. Elle étudie les
déterminants de l'insertion des jeunes dans le secteur Public. Le
modèle logistique a été utilisé pour
répondre à la problématique. Pour appréhender la
moyenne de la file d'attente, nous avons fait le calcul de la moyenne dans le
logiciel SPSS 23.0.
Le taux de chômage a été
évalué à 13,1% d'après la définition de la
Banque Mondiale. Ce taux est plus élevé chez les femmes et en
milieu urbain. Les revenus tirés du travail sont stables dans le secteur
public mais c'est également dans ce secteur que l'on note moins
d'inégalité. La durée moyenne du chômage est
estimée à 18 mois et est plus longue en milieu urbain qu'en
milieu rural. La majorité des chômeurs utilise la connaissance et
l'effet de l'origine comme moyens d'être inséré dans le
secteur public.
Les jeunes sont défavorisés lors de leur
insertion dans le secteur public. Résider en milieu urbain favorise
l'insertion sauf dans le secteur agricole. Un niveau d'instruction
élevé et une formation professionnelle n'influence pas fortement
les chances d'accéder à un emploi dans le secteur public. Un
revenu escompté élevé baisse les chances de trouver un
emploi. La connaissance explique davantage l'insertion des jeunes dans le
secteur Public. Enfin, les membres d'un ménage ont plus de chances
d'exercer dans le secteur d'activité de leur parent.
A la suite de ces résultats, nos recommandations
tournent autour des financements pour développer l'entreprenariat des
jeunes car l'Etat lui seul n'est pas à mesure de palier à ce choc
du chômage des jeunes du fait qu'il ne compte plus réhabiliter les
entreprises publiques qui sont tombées en faillite comme (le domaine de
KATALE, etc.). Du renforcement du secteur public dans le sens du contrôle
car dans ce dernier le contrôle est quasi inexistant, Il faut une
création d'un partenariat public-privé pour garantir le
recrutement de jeunes chômeurs.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma12.png)
xi
ABSTRACT
The importance and the foresight of the questions of the
insertion of the young people in the Public sector which justify the necessity
of statistical studies which could bring possible solutions to facilitate the
insertion in the Public sector. This study is part of this framework. It
studies the determinants of the insertion of young people in the Public sector.
The logistic model was used to answer the problem. To get the mean of the
queue, we did the averaging in the SPSS 23.0 software.
The unemployment rate was estimated at 13.1% according to the
definition of the World Bank. This rate is higher among women and in urban
areas. Income from work is stable in the public sector, but it is also in this
sector that there is less inequality. The average duration of unemployment is
estimated at 18 months and is longer in urban than in rural areas. The majority
of the unemployed use knowledge and the effect of origin as means of insertion
into the public sector.
Young people are disadvantaged when they enter the labor
market. Residing in urban areas favors integration except in the agricultural
sector. High education and vocational training do not strongly influence the
chances of getting a job in the public sector. A high expected income lowers
the chances of finding a job. Knowledge explains more the insertion of young
people in the Public sector. Finally, household members are more likely to
practice in their parent's line of business.
Following these results, our recommendations revolve around
funding to develop youth entrepreneurship because the state alone is not able
to overcome this shock of youth unemployment. Furthermore, the authorities no
longer intend to rehabilitate public enterprises that have fallen bankrupt as
the domain of KATALE, etc.
To solve this problem, the authorities with public sector
should partner with private sectors to creation to guarantee the recruitment of
unemployed youth.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma13.png)
1
0.INTRODUTION
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Le domaine scientifique, plus précisément celui
de la recherche reste un domaine ou complémentarité,
reformulation et critique est de chercher si notre préoccupation
n'aurait pas fait objet d'un autre travail.
Certes que la question de chômage et insertion des
jeunes a déjà été au coeur des
préoccupations de certains auteurs comme : Joël
FUMWAKWAU1 de l'université de Kinshasa avait montré
que les tendances mondiales du chômage des jeunes ne cessent de conserver
jalousement une forte hausse. Près de 75 millions des jeunes sont au
chômage dans le monde, un record. Plus de 12,6% des jeunes se sont
retrouvés sans travail en 2013, une hausse de 3,5 millions entre 2007 et
2013. Le taux mondial du chômage des jeunes, après avoir
baissé, a remonté de 12,7% en 2009, 12,3% en 2011, 12,4% en 2012,
12,6% en 2013 et d'après les projections, 12,8% en 2018 (Banque
mondiale, 2013). Les récentes estimations montrent que 88 millions des
jeunes dans le monde sont actuellement privés d'emploi, soit 47% de la
population au chômage dans le monde (Banque mondiale, 2013). En l'absence
d'une croissance économique et d'un développement soutenu, cette
tendance devrait poursuivre ou même s'aggraver en raison de
l'augmentation de la population et de l'entrée de nombreux jeunes sur le
marché de travail dans beaucoup de pays en développement et
malgré la diminution du nombre des jeunes dans les pays de l'OCDE.
La RDC où la population totale a sextuplé entre
1958 et 2012 n'échappe pas à cette situation. Elle était
de 13, 5 millions en 1958 (Vander Linden et al., 1980) cité dans
possède des données, le taux de chômage des jeunes est
largement supérieur au taux de chômage des vieux. Même si
ces jeunes ont suivi de plus longues études que les
générations précédentes, les offres d'emplois sont
limitées pour eux et leurs chances de mener une vie
économiquement indépendante sont minuscules.
L'étude est fondée sur trois hypothèses
que la confrontation avec les données statistiques de l'enquête
1-2-3 de 2012 aura à tester et à vérifier.
1. L'intensité du chômage des jeunes
diplômés d'universités de 20-24 ans dans la ville de
Kinshasa est très forte, elle avoisinerait 85 % ;
1 Joël FUMWAKWAU, Les déterminants
du chômage parmi les jeunes diplômés d'universités de
20-24 ans dans la ville de Kinshasa, 2015
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma14.png)
2
2. Le chômage parmi les jeunes diplômés
d'universités de 20-24 ans dans la ville de Kinshasa est fonction du
type d'entreprises recherchées, de la voie d'obtention d'emploi et du
niveau de vie du ménage ; comme résultat la voie d'obtention
d'emploi : l'étude vient de montrer que beaucoup des jeunes qui ont un
emploi l'ont obtenu à travers des réseaux relationnels. Les
chômeurs de l'autre côté pensent aussi que pour obtenir un
emploi, il faut toujours être recommandé par quelqu'un ou
être le frère d'un chef. A force de penser ainsi, ils ne
fournissent plus d'efforts de trouver eux-mêmes l'emploi auprès
des entreprises directement et par malheur, ils se retrouvent nombreux au
chômage mais aussi Emmanuel SHUKURU2 de l'université de
Goma (UNIGOM) avait constaté que le chômage de convention devient
cruellement un chômage de masse et pour la première fois sans
doute dans notre histoire un phénomène permanent. L'existence de
ce chômage massif et persistant est créative
d'inégalités, d'exclusion et de marginalisation.3
En réalité, les trente glorieuses qui suivent la
seconde guerre mondiale ont été marqué par un
chômage très faible avoisinant les 2,4% en Europe occidentale, les
4,1% en Amérique du Nord et 1,3% au Japon4.
Selon le rapport de l'Organisation internationale du travail
(OIT), nommé les tendances mondiales de l'emploi, le nombre de personnes
sans emplois est resté à son plus haut niveau historique avec
5,6% en 2017 soit un nombre dépassant 192 Millions de chômeurs
à travers le monde.
Ce qui pousse tous les jeunes qui quittent le système
éducatif dans le désespoir surtout que la grande partie n'ont pas
une connaissance qui pourrait les faciliter d'être inséré
dans secteur du travail.
En partant de leurs analyses, ils avaient compris que le
problème du chômage des jeunes en Afrique est plus complexe que
dans les autres régions du monde. La lente croissance des
économies ne permet pas de créer suffisamment d'emplois pour le
grand nombre de diplômés qui arrivent chaque année sur le
marché. » « Des jeunes hommes et des jeunes femmes
traînent dans les rues des grandes villes sans avoir grand- chose
à faire, et dans certains cas se livrent à la délinquance.
» Actuellement, on peut considérer que ce chômage des jeunes
est comme une bombe qui, si on ne la désamorce pas, va exploser.
2 Emmanuel SHUKURU, Chômage et insertion des
jeunes sur le marché du travail à Goma, UNIGOM, 2008
3 BERNARD CLEMENT et all, Sciences
économiques et Sociales, Bordas, Paris, 1999, p. 112
4 Https:// fr.m
Wikipedia.org, 12h50
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma15.png)
3
0.2. PROBLEMATIQUE
Dans plusieurs pays africains et du monde, la pleine
participation des jeunes à la vie familiale et aux tâches de
développement économique, social et culturel est de plus en plus
hypothéquée par le chômage et le sous-emploi dont les
effets pervers suscitent des inquiétudes et des bouleversements
sociopolitiques.
En effet, les diplômés sans emploi restent
pendant une grande période à la charge de leur famille. Le
passage de la vie scolaire ou universitaire à la vie active demeure pour
la plupart un cauchemar, alors que les trente glorieuses avaient assuré
le plein emploi. Dans l'ensemble de pays développés le
ralentissement de la croissance à partir de 1975, avait engendré
un déséquilibre croissant sur le marché.
Les réflexions sur le chômage ont pendant
longtemps animé les écrits et les diverses contributions en vue
d'améliorer les conditions de vie des jeunes. L'emploi demeure en
réalité l'une des questions les plus irrésistibles de la
vie en société et recoupe aussi bien une dimension individuelle
que globale. La dimension « Individuelle » s'explique par le fait que
tout individu, en un moment ou à un autre de sa vie, aspire à un
emploi décent ; celle « globale » se justifie par le fait que
les questions de l'emploi et du chômage font partie des priorités
majeures pour les gouvernements et représentent surtout un facteur de
cohésion sociale.
En science économique, depuis Adam Smith au
18ème siècle avec sa théorie de la main
invisible conduisant au plein-emploi, à John M. Keynes avec son
célèbre ouvrage « Théorie Générale de
l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie » en 1936 jusqu'aux
récents prix Nobel de 2010 récompensés pour leurs travaux
sur le marché de l'emploi5, la problématique de
l'emploi a toujours été l'une des principales
préoccupations des économistes. Dans le fameux carré
magique théorisé par l'économiste britannique Nicholas
Kaldor qui définit les quatre grands objectifs de la politique
économique, la lutte contre le chômage occupe toute sa place
à côté de la croissance, de la maîtrise de
l'inflation et de l'équilibre extérieur. Aujourd'hui plus que
jamais, le niveau de l'insertion des jeunes d'un pays est sûrement l'une
des variables macroéconomiques les plus suivies, en raison de son impact
sur le bien-être de la société. Au-delà de son
aspect purement lié à la politique macroéconomique, un
emploi décent permet à l'homme de satisfaire ses besoins de base
et de lutter contre la pauvreté mais aussi procure une
5 Banque mondiale, le développement et la
nouvelle génération, Nouveaux Horizons, Ed. Saint martin,
2007, p. 120
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma16.png)
4
estime de soi, une dignité et une meilleure
intégration sociale. Dans son ouvrage « Macroéconomie
», G. N. Mankiw souligne : « Le chômage est le
phénomène macroéconomique qui affecte le plus directement
et le plus gravement les individus.
Pour la plupart des gens, la perte d'un emploi signifie
réduction du niveau de vie et détresse psychologique ». En
2017, les jeunes représenteraient plus de 35% de la population au
chômage dans le monde. Si le taux mondial du chômage des jeunes
s'était stabilisé à 13,0 % en 2016, il devrait
légèrement augmenter à 13,1% cette
année6. S'établissant à 70,9 millions en 2017,
le nombre des jeunes chômeurs est en net progrès par rapport au
chiffre record de 76,7 millions atteint pendant la crise, en 2009, mais ce
nombre devrait augmenter de 200 000 chômeurs supplémentaires en
2018, pour atteindre un total de 71,1 millions. A l'échelle mondiale, la
hausse marquée des taux de chômage des jeunes observées
entre 2010 et 2016 en Afrique du Nord, dans les Etats arabes, en
Amérique latine et dans les Caraïbes a été
compensée par les progrès enregistrés pour les jeunes sur
les marchés du travail en Europe, en Amérique du Nord et en
Afrique subsaharienne. La croissance économique globale reste
déconnectée de la croissance de l'emploi et l'instabilité
économique menace de compromettre les gains constatés en termes
d'insertion des jeunes dans le secteur public. Le ratio entre le chômage
des jeunes et celui des adultes a peu évolué au cours des dix
dernières années, mesurant combien les jeunes sont
profondément et durablement désavantagés dans le secteur
public. Le rapport met aussi en évidence la vulnérabilité
constante des jeunes femmes dans le secteur public. En 2017, le taux mondial
d'activité des jeunes femmes est de 16,6% inférieur à
celui des jeunes hommes. Les taux de chômage des jeunes femmes sont aussi
nettement plus élevés que ceux des jeunes hommes et les
écarts entre les sexes pour les jeunes NEET (qui ne travaillent pas ni
ne suivent d'études ou de formation) sont encore plus grands. A
l'échelle mondiale, le taux de NEET chez les jeunes femmes est de 34,4 %
contre 9,8 % chez les jeunes hommes.
En 2017, 39 % des jeunes travailleurs des pays
émergents et en développement 160,8 millions de jeunes vivent
dans la pauvreté ou l'extrême pauvreté, c'est-à-dire
avec moins de
3,10$ par jour. Plus de deux jeunes actifs sur cinq sont
actuellement au chômage ou sont des
travailleurs pauvres, une réalité frappante qui
a une incidence sur les sociétés à travers le monde. Pour
bon nombre d'entre eux, leur présent et leur avenir se trouvent dans
l'économie
informelle. A l'échelle mondiale, trois jeunes hommes
et femmes sur quatre sont employés dans le secteur informel, contre
trois sur cinq chez les adultes. Dans les pays en développement,
6 le rapport de l'OIT sur Les
tendances mondiales de l'emploi des jeunes, 2017
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma17.png)
5
ce ratio s'élève à 19 sur 20 pour les
jeunes, hommes et femmes. Le défi de l'emploi des jeunes ne concerne
donc pas seulement la création d'emploi mais aussi et même
davantage la qualité du travail et les emplois décents pour les
jeunes. «Il est vital de s'attaquer aux défis sociaux et de
marché du travail que doivent affronter constamment les jeunes hommes et
femmes, non seulement pour parvenir à une croissance durable et
partagée mais aussi pour l'avenir du travail et la cohésion
sociale»7. La Banque africaine de développement (BAD)
finance certains de ces programmes qui visent à l'auto-emploi des jeunes
et des femmes.
Selon la Banque mondiale, les jeunes représentent 60 %
de l'ensemble des chômeurs africains. En Afrique du Nord, le taux de
chômage des jeunes est de 25 %, mais ce taux est encore plus
élevé au Botswana, en République du Congo, au
Sénégal et en Afrique du Sud, entre autres pays. Avec 200
millions d'habitants âgés de 15 à 24 ans, l'Afrique compte
le plus de jeunes au monde.8
Dans la plupart des pays africains, le chômage des
jeunes « est au moins deux fois supérieur à celui des
adultes », souligne la BAD.
Les jeunes femmes sont plus durement touchées. La BAD a
constaté que dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne et dans
tous ceux de l'Afrique du Nord, il est plus facile pour les hommes que pour les
femmes d'obtenir un emploi, même si celles-ci possèdent le
même niveau d'expérience et de compétences. Les
statistiques du chômage en Afrique ne tiennent pas compte des emplois
précaires ni du sous-emploi dans le secteur informel. Selon un rapport
de la Brookings Institution, un groupe de réflexion basé à
Washington, « Les jeunes africains trouvent du travail, mais celui-ci est
souvent mal rémunéré et ne leur permet pas de
perfectionner leurs compétences ni de jouir d'une certaine
sécurité de l'emploi ». La Brookings Institution
considère le sous-emploi comme un grave problème, qui masque la
réalité dans les pays qui affichent un faible taux de
chômage. Plus de 70 % des jeunes de la « République du Congo,
de la République démocratique du Congo, de l'Éthiopie, du
Ghana, du Malawi, du Mali, du Rwanda, du Sénégal et de l'Ouganda
sont à leur compte ou contribuent au travail familial
»9.
7 Deborah Greenfield, Directrice
générale adjointe rapport de l'OIT pour les politiques,
2017.
8 Rapport de la Banque mondiale 2018
9 Rapport de la Brookings Institution
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma18.png)
6
En effet, au niveau du pays à cette occasion, le
Gouvernement a présenté à l'opinion nationale et
internationale, comme ci-après, les statistiques sur l'emploi et le
chômage dans notre pays : « Il se crée en RDC depuis 2012,
100.000 emplois en moyenne chaque année et le taux de chômage en
2014 est de 43% tandis qu'en 2000, il a été de 67% ».
Ainsi, soucieux de garantir la cohérence entre les
performances macroéconomiques, le niveau de la croissance
économique et l'amélioration du vécu quotidien des
populations congolaises, le Gouvernement s'est donc félicité de
l'évolution du niveau de l'emploi qui s'est traduite par la
réduction du taux de chômage et l'inversion de sa courbe.
Tandis que dans la ville de Goma, près de 80 % des
Congolais âgés entre 15 et 40 ans sont au chômage, selon les
estimations des spécialistes comme AUGUSTIN MATATA MPONYO et cie. Dans
cette partie du pays, des milliers de diplômés se retrouvent sans
emploi après leurs études. Ils vivent de la débrouille.
Conséquence : certains jeunes diplômés rejoignent les
mouvements rebelles qui pullulent à l'est du pays.
Une fois passé un long moment dans la file d'attente,
ils mettent en place plusieurs stratégies pouvant les faciliter à
s'insérer. Ainsi, le canal d'insertion qui s'avère pour eux le
plus efficace est celui des relations ou connaissances10.
Il est par ailleurs normal de supposer que l'emploi des jeunes
est plus sensible que celui des autres catégories au rythme des
licenciements, l'ancienneté des jeunes étant faible par
définition. De même, le ralentissement de la création
d'emplois qui va de pair avec celui de la conjoncture les touche de plein
marteau ; un premier emploi correspond rarement aux souhaits et au profil de
l'individu employé et le chômage frictionnel des jeunes est
important.
D'où le chômage des jeunes devient persistant et
leur insertion dans le secteur public devient longue, difficile et
préoccupante. La République Démocratique du Congo, le Nord
Kivu en particulier se trouvent frappé par ce phénomène ;
pas de politique de lutte contre le chômage des jeunes, pas
d'indemnisation de chômage, Bref pas des solutions à ce
phénomène.
Au Nord Kivu, on constate une multiplication des organisations
non gouvernementales (ONG) qui, d'une manière ou d'une autre
réduise le chômage à court terme mais qui s'accentue encore
une fois à long terme : c'est-à-dire qu'à long terme le
chômage risquerait de s'aggraver.
10 Emmanuel SHUKURU, op cit
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma19.png)
7
Si ces dernières mettaient fin à leurs projets ;
aussi en grande partie ces emplois créés ne profitent pas aux
jeunes.
Si les Universités déversent un grand nombre des
diplômés et que ceux-ci n'ont aucune assurance de trouver un
emploi, il faut dire que les responsabilités sont partagées.
Ainsi, dans ce travail nous présentons la situation des jeunes de 15
à 40 ans, gradués et licenciés qui sont
insérés dans le secteur public.
Après cela, nous nous sommes posé les questions
selon lesquelles :
? Quel temps moyen d'attente qu'un jeune de Goma de niveau
supérieur peut passer dans la file d'attente après le
système éducatif avant de s'établir dans un emploi public
à Goma ?
? Quels sont les facteurs qui déterminent l'insertion
des jeunes dans le secteur public à Goma ?
Avec comme hypothèses :
Le temps moyen d'attente qu'un jeune de Goma peut passer dans
la file d'attente avant de s'établir dans un emploi serait de 16 mois
(1,4 année).
Il existerait une relation significative avec un effet de
petite taille entre les relations ou connaissances et l'insertion dans le
secteur du travail (secteur public).
0.3. OBJECTIF DU TRAVAIL
0.3.1. Objectif général
? Connaitre ce qui détermine l'insertion des jeunes dans
le secteur public à Goma. 0.3.2. Objectifs
spécifiques
Nous allons :
- Préciser certains concepts tels que chômage,
jeune, chômeur, etc.
- Déterminer la durée moyenne qu'un jeune peut
passer dans la file d'attente avant d'être
inséré dans le secteur public ;
- Présenter les déterminants d'insertion des jeunes
dans le secteur public ;
- Proposer une série de recommandations d'une part pour
le pouvoir public et pour les
jeunes de l'autre part.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma20.png)
8
0.4. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU SUJET
Notre travail scientifique concerne la République
Démocratique du Congo, la Province du Nord Kivu plus
précisément la ville de Goma.
Cette étude couvre l'horizon 2019 s'agissant des
enquêtes.
0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Nous sommes bien conscients du fait que nous ne sommes pas le
premier à mener une telle étude et nous ne serons pas aussi le
dernier à se lancer là-dessus. Sur ce, l'intérêt
porté sur ce travail est double : théorique et pratique.
Cependant, le choix de ce sujet est le résultat des
phénomènes observés dans la ville de Goma.
Ainsi, le chômage, phénomène ancien et
permanent fait aujourd'hui des nombreux débats dans le monde tendant
à le réduire. Dans les pays en développement, notamment en
République Démocratique du Congo, ce phénomène ne
se fait pas beaucoup entendre. Les acteurs politiques et mêmes les
victimes s'en soucient moins.
Au fur et à mesure qu'on n'en tienne pas beaucoup des
considérations, ce phénomène ne cesse de s'aggraver. Pour
le cas d'espèce de la ville de Goma, le chômage frappe les jeunes
diplômés parce que aussitôt terminer les études, les
jeunes manquent d'emploi malgré leur qualification. Le secteur public
à Goma comporte beaucoup d'exigences aux jeunes à la recherche du
premier emploi, en leurs disant que c'est le ministre national qui engage. Ce
qui les poussent à rester au chômage.
Le chômage de masse des jeunes diplômés
à Goma se fait sentir et leur insertion dans le secteur public devient
difficile, longue et utopique bien qu'il y a toujours des jeunes qui y
travaillent.
Pratiquement, ce travail fournira aux jeunes
diplômés des politiques pouvant les aider à éviter
le chômage d'un côté et à demeurer au travail si une
fois on l'a acquis.
Aux pouvoirs publics, nous donnerons quelques suggestions pour
une politique de lutte contre le chômage des jeunes et portant un moyen
pour l'insertion.
Alors, sur le plan scientifique ce travail, servira d'une
banque des données à d'autres chercheurs qui auront la même
vision que nous.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma21.png)
9
0.6. DIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion, notre travail est
exposé selon la démarche suivante : le premier chapitre est
consacré à la revue de la littérature ; le second à
la méthodologie ; et enfin le dernier à la présentation,
analyse des données et l'interprétation des résultats.
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTÉRATURE
THEORIQUE
ET EMPIRIQUE
Dans ce chapitre, il sera question de définir quelques
concepts qui cadrent avec notre sujet de recherche scientifique mais aussi nous
allons passer en revue les divers travaux ayant été
effectués sur ce même thème de recherche scientifique.
Section I. GENERALITE SUR LE SECTEUR PUBLIC
Pour ce qui est de la généralité sur le
secteur public, nous allons parler un peu de ce concept puis passer en revue
son historique.
I.1. LE SECTEUR PUBLIC
a. Définition : L'expression
"secteur public" désigne l'ensemble des
activités économiques ou sociales réalisées sous le
contrôle total ou partiel de l'État et des collectivités
locales.
Le secteur public comprend d'une part les administrations
publiques de l'État et des collectivités locales, et d'autre part
les entreprises dont au moins 51 % du capital social est détenu par une
administration publique ; ainsi que les associations qui en dépendent en
grande partie pour leur financement. Le statut des entreprises publiques est
variable, certaines relèvent du droit commun et ont
généralement le statut de société anonyme, d'autres
relèvent du droit public (établissement public)11.
b. historique du secteur public
Parmi tous les schèmes de représentation du
monde social en France, la coupure entre les « fonctionnaires qui
disposent d'un statut » et les « salariés du privé qui
vivent dans le risque » est certainement l'un des plus puissants. Les
périodes de changement politique profond se repèrent assez vite
en ce qu'elles réactivent cette fracture, même si c'est de
manière
11
http://fr.wikipedia.org/wiki/Secteur_public,
consulté le 27 Juin 2019, 14h30'.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma22.png)
10
incantatoire, dans un sens ou un autre et qu'elles simplifient
les enjeux autour d'oppositions partisanes : à gauche, c'est le «
public » ; à droite, c'est le « privé ». À
la summa divisio politique correspondent des registres de
légitimation de l'action publique : maîtrise de l'action publique
pour les uns, recherche de la gestion économe pour les
autres12.
Cependant, les statuts généraux successifs de la
fonction publique de l'État sont issus de longues périodes de
maturation politique où le jeu des acteurs a basculé sans cesse
entre l'idée d'appliquer aux fonctionnaires un régime de droit
spécifique et l'idée de les assimiler aux salariés du
secteur privé, quitte à préserver quelques mesures
spécifiques pour les corps participant directement à l'exercice
de la puissance publique. Le statut de 1946 révisé à la
baisse en 1959 puis élargi en 1983 en direction d'une extension du droit
syndical des fonctionnaires est donc le produit d'une institutionnalisation qui
a fait pencher la balance du côté du droit public au prix, il est
vrai, d'une grande incohérence (que l'on pense au maquis des
dispositions applicables aux contractuels) et de diverses formes de
privatisation de la périphérie administrative, qu'elle soit
indirecte, par la décentralisation, ou bien directe, par le passage
progressif de secteurs historiques comme les services postaux au secteur
privé. Il demeure qu'il faut s'interroger sur la raison d'être de
cette fracture identitaire que constitue le statut, séparant le monde
des fonctionnaires (et des « vrais fonctionnaires ») du monde du
privé.
L'utilitas communis antique, qui désigne
l'intérêt du peuple, la "chose publique" au-delà des
intérêts immédiats de l'État, cède la place
à partir du Bas Empire à la notion d'utilitas publica,
principe général qui justifie l'intervention de la
Cité. La France s'éloigne rapidement des conceptions grecques et
romaines à partir des mérovingiens mais la notion d'utilitas
publica ne disparaît pas et se développe même sous
l'influence de Thomas d'Aquin qui se réfère au bien commun
à propos de la justice13. Ainsi la référence au
"bien de la chose publique" au "bien commun" ou "commun profit" est-elle
courante dès le XIIIe siècle, découlant directement de
l'utilitas publica. Le terme de service existe, en revanche la notion
d'intérêt général distinct de l'intérêt
privé est encore absente.
Au XVIe siècle, l'absolutisme naissant développe la
terminologie des services communs et l'on se réfère de plus en
plus explicitement à "l'intérêt public" et au "service
public", lequel s'étend avec Colbert aux fonctions régaliennes
mais aussi sociales, culturelles
12 Alex KASONIA KIRARAHUMU, Marché
Public, cours inédit UNIGOM, L2, 2018-2019
13 Les lois sont justes si elles sont
conformes au bien divin et à l'intérêt commun des
hommes.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma23.png)
11
et économiques. A la veille de la Révolution les
services communs dépendent du roi et le "service du public" renvoie
d'ailleurs moins à la notion de bien commun qu'au fait que ces services
appartiennent, justement, à la couronne.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma24.png)
12
I.2. CONCEPTS DE CHOMAGE
I.2.1. Quelques définitions
a. Chômeur : Selon la
définition de BIT (Bureau International du travail) dont la
dernière modification remonte à la treizième
conférence internationale des statistiques du travail en 1982, les
chômeurs comprennent toutes les personnes ayant l'âge de travailler
qui, durant la période de référence (sept derniers jours
précèdent l'enquête) sont :
y' Sans travail c'est à dire dépourvu d'un emploi
salarié ou non salarié ;
y' Disponible pour travailler dans un emploi salarié ou
non salarié ;
y' A la recherche d'un emploi, c'est-à-dire qu'ils ont
pris des dispositions spécifiques
au cours d'une période de référence
donnée14.
b. Population potentiellement active ou en âge
de travailler : C'est l'ensemble des personnes âgées de
15 ans et plus.
c. Occupé : c'est toute personne faisant
partie de la population potentiellement active ayant travaillé au moins
une heure au cours des sept derniers jours précédant
l'enquête.
d. Population active : c'est l'ensemble des
chômeurs et des occupés.
e. Population inactive : c'est la population
potentiellement active ôtée de la population active. Elle est
composée des personnes au foyer, élèves et
étudiants, handicapés, retraités, rentiers et toutes les
personnes se trouvant dans une situation d'inactivité similaire.
f. Jeune : Nous adopterons la définition
de la charte africaine de la jeunesse de l'Union Africaine qui considère
la population jeune comme l'ensemble des individus âgés de 15
à 40 ans.
g. Adulte : Nous considérons comme
adulte toute personne âgée de plus de 40 ans.
I.2.2. Origine du concept
Le chômage, ainsi que le souligne Salais R. (l'invention
du chômage, 1982) n'est pas une catégorie immuable, mais un
phénomène historique daté, et qui est à la base des
représentations au travail et du non travail.
Le chômage ne peut en effet naitre que dans des formes
spécifiques d'organisation sociales, caractérisée par la
génération des salariats comme forme dominance de mise en oeuvre
de travail rémunéré.
14 LONGATTE Jean V, Economie
générale, Paris, 2011, p.245
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma25.png)
13
Au 19e Siècle, trois mécanismes
spéciaux vont aboutir au déversement sur le marché du
travail des catégories nouvelles de demandeurs d'emploi :
> La destruction de forme de production précapitaliste
(agriculture familiale, artisanat, petit commerce)
« Libère » une mains d'oeuvre qui ne peut
trouver de solutions alternative que dans la recherche d'un travail
salarié ;
> Les périodes de réduction du salaire
réel rendent le travail du chef de famille insuffisant pour couvrir le
besoin d'une famille ouvrière ;
> Le rythme et les modalités d'accumulation du capital
peuvent enfin dans certains phases devenirs destructeurs
d'emplois15.
Pour être chômeur selon le système de
statistique Eurostat, il faut avoir été sans travail durant la
semaine de référence (soit moins d'une heure hebdomadaire
d'activité) et avoir fait des démarches spécifiques en vue
de retrouver un emploi sans forcément s'être déclaré
comme chômeur auprès de l'administration.
chomeur au sens du BIT
Taux de chômeur=
population active
Aux Etats Unis, le bureau of labor statistic compte comme
chômeurs, les personnes n'ayant pas d'emploi, en ayant cherché
activement durant 4 semaines passées et disponibles pour travailler.
Le chômage est la situation qu'il n'y a pas le plein
emploi des personnes aptes à travailler. Au-delà de la
caractéristique, vaque de cette définition et des
problèmes de mesures de chômage qu'elle pose, la question
essentielle à proposer du chômage est de savoir s'il est
volontaire, ou involontaires car seul ce dernier, pose vraiment
problème, en tant que symptôme de dysfonctionnement du
système16.
I.2.3. Typologies et formes des chômages
a. Chômage volontaire
C'est le chômage de ceux qui ont
délibérément choisi d'arrêter de travailler
(totalement ou partiellement) soit parce qu'ils trouvent que le salaire qui
prévaut dans leur profession est trop faible (ils
préfèrent donc consacrer plus le temps au loisir ou à
acquérir une formation),
15 Alain BEITONE, Dictionnaire des Sciences
économiques. Dunod. Paris, 2002, p. 120
16 Bernard GUERRIEN, dictionnaire d'analyse
économique, la découverte, Paris, 1996, p.62
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma26.png)
14
soit parce qu'ils sont à la recherche d'un emploi mieux
rémunéré (les coûts qu'entraine la prospection d'une
nouvelle place étant plus que compensés par la hausse de gain
attendue).
b. Chômage involontaire
Une personne est en chômage involontaire si elle ne
trouve pas à s'employer au salaire courant, c'est-à-dire au
salaire touché par ceux qui ont un emploi.
Cette définition soulève une première
question, qui a trait à la qualification des emplois envisagés.
Lorsqu'on parle du chômage involontaire, deux cas peuvent être
envisagés :
- Le chômage se présente
à la porte des entreprises en proposant de travailler pour un salaire
moins élevé que celui qui est payé aux travailleurs en
place, le salaire courant va alors être modifié à la baisse
; par conséquent, le chômage involontaire varie au cours du temps.
(Il n'y a pas équilibre) et il peut donc être
considéré comme passager
- Le chômeur ne cherche pas à
travailler pour un salaire plus faible, mais on ne peut alors parler de
chômage « involontaire ».
Mais dans le modèle néoclassique d'une
économie concurrentielle, le chômage est décrit comme
« volontaire » ou frictionnel. On dit qu'il est volontaire lorsqu'un
individu refuse un emploi qu'il juge insuffisamment payer alors que le surplus
de production qu'il apporte à l'entreprise ne peut permettre de lui
accorder une rémunération supérieure. Dans l'optique
néoclassique, le chômeur fait alors un arbitrage entre les
avantages du travail (salaire et la sociabilité) et les
désavantages (le coût de transport, les frais de garde des
enfants, le renoncement au loisir, la perte d'éventuels revenus
d'inactivité) et décide alors volontairement de rester sans
emploi.
Le jeu de la concurrence est censé faire varier les
salaires à la hausse ou à la baisse de sorte que tout individu
offrant du travail (demandant un emploi) doit finir par trouver une entreprise
pour l'embaucher à une juste rémunération,
c'est-à-dire selon la richesse qu'il produit. Face à la grande
dépression, les néoclassiques ont renforcé leurs positions
en posant le chômage de masse constaté comme la preuve de leurs
théories. Des économistes comme Arthur Cecil PIGOU ou Jacques
Rueff ont tenté de montrer que le chômage découlait
essentiellement des entraves à la concurrence imposée par
certaines institutions monopoleuses comme les syndicats et parfois
l'Etat17.
17 Arthur Cecil P, Théorie du
chômage, 1931, p.98, opcit
c. ![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma27.png)
15
Chômage frictionnel
Il correspond au temps nécessaire qui sépare la
cessation volontaire d'une activité et la reprise d'une autre
activité professionnelle.
Le chômage concerne l'hypothèse, aujourd'hui
rare selon laquelle un salarié quitte un poste pour un autre qu'il sait
prochainement disponible.
d. Chômage saisonnier
Il concerne l'ensemble d'activités qui se
déroulent selon un cycle qui n'est pas constant dans le temps. Ce type
de chômage concerne par exemple les activités liées au
tourisme, ou encore certaines activités agricoles.
e. Chômage conjoncturel
Il est celui qui résulte d'un ralentissement, plus ou
moins durable de l'activité économique. Lorsque le cycle
économique connait un ralentissement, celui-ci peut être la cause
de chômage. C'est le cas par exemple, lorsque le volume de production
excède la demande des consommateurs.
f. Chômage structurel
Il provient pour sa part d'un déséquilibre
durable du fonctionnement du marché du travail, qui excède les
difficultés conjoncturelles par nature temporelle. Ce type de
chômage caractérise, la situation d'un grand nombre des pays
industrialisés depuis le début des années
198018
g. Chômage de première
insertion
Il s'agit des personnes qui respectent tous les
critères de la définition du chômage et qui n'ont jamais
travaillé dans un emploi considéré comme stable d'une
durée supérieure à un seuil généralement de
3 mois ou ayant fait l'objet d'un contrat de travail écrit ou oral.
h. Chômage classique
Dans la théorie du déséquilibre
développé par E. MALINVAUD, le chômage classique correspond
au cas où les ménages sont rationnels sur le marché du
travail. Cela étant les prix existant trop bas, les entreprises ne
jugent pas rentable de créer des emplois pour satisfaire toute la
demande des biens qui leur est adressée.
18 Encyclopedia, 1993 à 2003 Microsoft
corporation
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma28.png)
16
i. Chômage de longue durée
Il regroupe l'ensemble de personnes au chômage depuis plus
d'un an.
j. Chômage déguisé
Il désigne les situations d'emplois dans lesquelles
les individus occupent des postes qui ne font pas appel à toutes leurs
capacités ou des emplois dans lesquelles leur productivité est
faible, voire nulle.
k. Chômage technologique
C'est le type de chômage causé par
l'introduction de nouvelles machines ou des nouvelles méthodes de
production dans les processus productifs.
l. Chômage répétitif
Il touche des personnes qui ont connu des multiples passages
par le marché du travail : les jeunes récemment sortis du
système éducatif et femmes qui cherchent après une longue
interruption à reprendre une activité
professionnelle19
I.2.4. La mesure du chômage résultante de
plusieurs flux
Le chômage à un moment donné
apparaît, dans cette démarche, comme le solde des entrées
et des sorties du chômage, ainsi que le montre le schéma
suivant20 :
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma29.png)
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma30.png)
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma31.png)
Chômeurs
entrées
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma32.png)
sorties
Nature des entrées au chômage
Arrivées sur le marché du travail -Arbitrage
activité/inactivité
(Par exemple travail-loisirs ou travail-formation)
-Licenciements (fins de contrats de stage, même ...)
-Changements d'emplois.
Nature des sorties au chômage
-Retraite ou préretraite.
Sorties du marché du travail
-Arbitrage activité-inactivité
-Création d'emplois nouveaux
Embauche -emploi vacant
19 Alain BEITON, op.cit. p.277
20 M. Bialès, Notions fondamentales
d'économie, 3e Edition, FOUCHER, Paris, 2003, Pg 353
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma33.png)
17
La mesure du chômage exige ici une parfaite
maîtrise de chacune des composantes qui le constituent ; elle permet
malgré tout de calculer deux indicateurs clés :
- La durée du chômage : le temps
écoulé entre l'entrée et la sortie du chômage pour
ceux qui ont retrouvé un emploi.
- L'ancienneté du chômage à un
moment donné : le temps écoulé depuis
l'entrée au chômage pour ceux qui sont toujours chômeurs
I.2.5. Analyse économique du chômage
L'analyse économique du chômage a beaucoup
évolué ; la première explication cohérente est
à mettre à l'actif des économistes classiques. Pour eux,
le chômage involontaire est impossible car l'économie fonctionne
en situation de plein emploi, c'est-à-dire que tout le monde travaille
comme tous les facteurs de production sont pleinement utilisés en se
référant sur la loi des débouchés de Jean BAPTISTE
SAY : « l'offre crée sa propre demande ». Ils
considèrent que le prix et le salaire sont flexibles même à
court terme (CT) en cas de choc ou crise, les entreprises baissent le prix et
le salaire pour l'ajustement21.
La deuxième explication concerne les fondements
keynésiens, pour eux le chômage est une insuffisance de la demande
globale ; car en économie, il y a des gens qui désirent
travailler au salaire proposé par les entreprises mais ils ne le peuvent
pas parce que la demande et la production sont faible.
D'où la présence du chômage involontaire ;
KEYNES, préconise la conduite des politiques économiques comme
l'économie seule est incapable de s'autoréguler, elle a besoin de
l'intervention d'un autre acteur qui est l'Etat pour réguler
l'économie et résorber la crise. L'Etat va mener des politiques
économiques22.
I.2.6. La logique keynésienne, la relance
économique
Qu'ils mènent une politique de croissance riche en
emplois ou de transferts économiques et sociaux, les pouvoirs publics
recourent, dans la lutte contre le chômage keynésien à
l'utilisation des grands instruments macroéconomiques de réglage
de la demande globale :
21 NENE MORISHO, Macroéconomie, cours
inédit UNIGOM, 2017-2018, p.4
22 NENE MORISHO, Macroéconomie, cours
inédit UNIGOM, 2017-2018, p.5, op.cit.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma34.png)
18
La politique monétaire
La politique budgétaire et la politique
monétaire.
La politique budgétaire
Par une politique de déficit budgétaire et/ou
d'investissement public, les pouvoirs publics élèvent le niveau
de la demande globale et agissent par là même sur l'emploi (ex :
les relances économiques de Jacques Chirac en 1975 et François
Mitterand en 1981-1982).
La baisse des taux d'intérêt et/ou l'injection de
liquidités dans l'économie peuvent contribuer à inciter
les entreprises à investir et à embaucher (la baisse des taux
d'intérêt en France à partir de 1989 a ainsi permis de
ralentir la progression du chômage).
Plus précisément, la cause essentielle du
chômage des jeunes provenant d'une insuffisance de la demande globale,
les keynésiens préconisent, pour améliorer la situation de
l'emploi, tout un ensemble de mesures destinées à accroitre la
demande en biens de consommation et en biens d'équipement.
La relance de la consommation s'effectue par
un accroissement du pouvoir d'achat des agents économiques
et plus particulièrement de ceux dont la propension à
consommer est importante (allocations accordées aux familles, aux
catégories sociales défavorisées...) cette relance est
également facilitée par la mise en place de conditions de
crédit permettant aux particuliers de s'endetter pour l'acquisition de
biens.
Le soutien des investissements peut s'effectuer par une
politique monétaire, les autorités décidant d'augmenter
l'offre de monnaie pour provoquer une baisse du taux de l'intérêt,
favorable à la réalisation d'investissements. Cette politique se
heurte cependant, à certaines limites (augmentation de l'offre de
monnaie éventuellement absorbée par les encaisses de
spéculation si l'économie se trouve à un faible niveau
d'activité, inélasticité de l'investissement au taux de
l'intérêt) et les keynésiens préfèrent
l'efficacité de la politique budgétaire. Rompant
totalement avec le principe de l'équilibre budgétaire comme signe
d'une saine gestion financière, les keynésiens considèrent
en effet qu'un déficit du budget peut relancer l'activité
économique23.
23 M. Bialès, Notions fondamentales
d'économie, 3e Edition, FOUCHER, Paris, 2003, Pg 390
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma35.png)
19
Fig. 1 : la politique budgétaire Fig. 2 : la
politique monétaire dans la lutte
dans la lutte contre le chômage contre le
chômage
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma36.png)
i1
i0
IS1
IS0
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma37.png)
LM i LM0
i1 i0
i
LM1
Yeq Ype Y
Y Y
Yeq Ype Yeq Ype
Dans le premier cas, le caractère expansif de la
politique budgétaire (IS0 à IS1) provoque une augmentation du
revenu (passage de Yeq à Ype). Mais dans le même temps,
l'expansion de l'activité entraîne une augmentation de la demande
de monnaie pour motif de transaction, qui induit à son tour une
élévation du taux d'intérêt sur le marché de
la monnaie (passage de J0 à I1) ; c'est ainsi que l'on trouve l'effet
d'éviction des investissements publics.
Dans le second cas, l'emploi d'une politique monétaire
souple provoque un déplacement de la courbe LM vers la droite (LM0
à LM1), ce qui diminue le taux d'intérêt (J0 à I1)
et augmente le revenu national (passage de Yeq à Ype). Dans les deux
cas, la croissance du revenu réduit le sous-emploi. Pour lutter plus
efficacement contre le chômage, tout en utilisant moins
intensément chacune des deux politiques économiques, les pouvoirs
publics peuvent être amenés à employer les deux instruments
simultanément.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma38.png)
i LM0
LM1
i
IS1
IS0
Fig. 4. Le pouvoir public qui mène
simultanément les deux politiques
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma39.png)
20
Commentaire : l'utilisation conjointe
d'une politique budgétaire expansive (IS0 à IS1) et d'une
politique monétaire souple (LM0 à LM1) permet d'accroître
fortement le revenu d'équilibre sans provoquer la moindre variation du
taux d'intérêt.
Comment les politiques affectent-elles la production ? elles
passent par l'effet multiplicateur k qui permet de mesurer la
variation de la production à la suite d'une variation de la demande
globale ou de la composante de cette dernière24.
Pour signifier qu'une augmentation de la demande globale,
augmente plus proportionnellement que la demande de production.
Au début des années 1960, à la suite des
travaux de Phillips, de nombreux économistes et responsables politiques
crurent à l'existence d'un arbitrage entre le chômage et
l'inflation.
L'analyse critique des travaux de Phillips a montré que
cet arbitrage était un piège. Au début de la
décennie 1970, l'accroissement simultané du chômage et de
l'inflation fut considéré comme un phénomène
nouveau et surprenant.
L'histoire économique des XIXe et
XXe Siècles révélait en effet que la crise
économique se manifestait par la baisse et non par la hausse du niveau
général des prix. En fait, cette coexistence du chômage et
de l'inflation n'avait rien de choquant.
Elle s'expliquait par la mise en oeuvre des politiques
économiques conjoncturelles inadéquates25.
Pour les keynésiens, le chômage et la
conséquence d'un déséquilibre qui affecte le marché
des biens, des services et du travail. Plus précisément, le
chômage est la résultante d'un excès d'offre sur les deux
marchés.
24 M. Bialès, Notions fondamentales
d'économie, 3e Edition, FOUCHER, Paris, 2003, Pg 391,
opcit
25 Bernard BERNIER et Cie,initiation à la
macroéconomie, 9e Edition, DUNOD, Paris 2007 , p. 333
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma40.png)
21
Fig.5 : (A) le Marché des biens et
services
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma41.png)
P S
PO A B
P E
Insuffisance de la D
0 DO SO Y
Fig. 6 : (B) le Marché du travail W
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma42.png)
WO C D
We E
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma43.png)
Chômage
0 DLO LE SLO L
La partie (A) du graphique représente le marché
des biens et des services Y est le revenu national, P le niveau
général de prix, S et D l'offre et la demande globale, Pe le prix
d'équilibre.
Po est un prix de déséquilibre, il fait
apparaitre un « rationnement » des offreurs, ce prix (Po) est par
exemple celui qui fixerait un monopole maximisant son profit.
En effet, à ce prix, les firmes ne pourront pas offrir
la production PoB (ou OSo), c'est-à-dire la quantité offerte qui
serait induite par le prix Po, puisque la demande n'est que de PoA (ou ODo) ;
c'est la quantité ODo qui sera effectivement produite et vendue. Le
rationnement des offreurs correspond à l'excès d'offre AB
autrement dit à l'insuffisance de la demande (So-Do). Celle-ci peut
être expliquée par une « myopie de la firme ».
L'entreprise perçoit bien l'existence d'une demande
mais elle n'embauche pas car elle estime qu'une partie des revenus
distribués à ce niveau salarié ne sera pas
consommée mais
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma44.png)
22
épargnée, autrement dit, la firme estime que ses
ventes ne seront pas satisfaites pour justifier une augmentation de la
production et du volume de l'emploi.
Si toutes les firmes ont des anticipations aussi pessimistes, la
demande globale demeure
à Do.
La partie (B) du graphique représente le marché
du travail DL et SL sont respectivement la demande et l'offre de travail, We
est le salaire d'équilibre si le salaire effectif est fixé en Wo,
il apparait un rationnement des salaires. A ce prix, en effet, ils ne pourront
pas offrir WoC (ou ODL) puisque c'est le volume d'emploi demandée par
les firmes. Le segment CD est un excès d'offre de travail. Il correspond
à un chômage (SLo-DLo). Celui-ci est expliqué par
l'insuffisance de la demande (So-Do) de la partie (A) du graphique.
Cette insuffisance réduit les recettes des entreprises
qui ne peuvent de ce fait investir ou embaucher26.
I.2.8. Le chômage et le salaire
Un équilibre keynésien de sous-emploi est donc
défini par la coexistence d'un équilibre sur le marché des
biens et d'un excès d'offre sur le marché du travail.
L'équilibre sur le marché des biens peut
être caractérisé de diverses manières par la
confirmation par le marché des anticipations des débouchés
des entrepreneurs à l'origine de leurs décisions de production ou
par l'égalité entre salaire réel et productivité
marginal du travail ou encore par l'égalité entre
l'épargne souhaitée par les ménages et l'investissement
jugé rentable par les entrepreneurs.
Quant à l'excès d'offre qui existe
simultanément sur le marché du travail, il peut provoquer une
baisse de salaire monétaire du fait de la concurrence entre les
travailleurs pour les emplois en nombre insuffisant et la question qui se pose
alors est de savoir si la baisse du salaire monétaire est susceptible
d'assurer le rééquilibrage du marché du travail.
Si l'on se situe dans le cadre d'une économie
monétaire de production et qu'on adopte la problématique
keynésienne appropriée à ce cadre institutionnel, une
baisse du salaire monétaire ne peut améliorer l'emploi que de
manière indirecte à travers ses effets sur la proposition
à épargner de la communauté.
Affirmer qu'une baisse du salaire monétaire ne peut
avoir d'effet direct sur l'emploi, ce n'est que réaffirmer d'une autre
façon que l'emploi est strictement déterminé par
l'investissement et la propension à consommer27
26 M. Bialès, Notions fondamentales
d'économie, 3e Edition, FOUCHER, Paris, 2003, Pg 351,
opcit
27 P. VAN DE VELDE, Monnaie, chômage et
capitalisme. P.U. Septentrion, Paris.2005 p.137
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma45.png)
23
I.2.9. Théorie de SAMUELSON et SOLOW sur le
chômage
Remplaçant les salaires nominaux par l'inflation, Paul
SAMUELSON et Robert SOLOW dessinent une nouvelle courbe, celle
communément appelée la courbe de Philippes. Elle met en
évidence le fait qu'à partir d'un certain seuil, lorsque le
chômage diminue, l'inflation s'accélère et inversement. Ce
point critique est baptisé NAIRU (non accelerating inflation rate of
unemployment). « La société est mise en demeure de choisir
entre un niveau d'emploi raisonnablement élevé, associé
à une croissance maximale et à une hausse modérée
mais continue d'une part et d'autre part une stabilité raisonnable des
prix mais associé à un degré de chômage
élevé » dixit Paul Samuelson.
Milton Friedman et les économistes ont cherché
à montrer l'existence d'un tel arbitrage à long terme. Pour
Friedman, les individus finissent par adapter leurs réactions aux
manoeuvres du gouvernement. Si celui-ci décide par exemple de baisser
les taux d'intérêt pour relancer l'activité, il provoque
des nouvelles embauches à court terme ainsi qu'une
accélération de l'inflation. Au début, les travailleurs
sont innocents de l'illusion monétaire mais à moyen terme ils
constatent que leur pouvoir d'achat a baissé et exigent donc des hausses
de salaires, provoquant le retour du chômage à son niveau
initial.
Les nouveaux classiques ont prolongé leur analyse en
postulant que les agents économiques étaient désormais
capables d'anticiper directement l'effet politiques de relances sur l'inflation
exigeant alors immédiatement des hausses de salaires et en rendant donc
ces politiques inefficaces dès le court terme.
I.2.10. Approche Marxiste sur le chômage
D'après Karl Marx, le chômage est inhérent
au fonctionnement instable du système capitaliste, le chômage de
masse étant une constante des périodes régulières
de crise dû au capitalisme. Le prolétariat est alors divisé
entre ceux qui sont en situation de surtravail ou les salariés et de
sous travail ou encore les chômeurs. Ces derniers constituent une «
armée industriel de réserve » qui permet au capitalistes de
faire pression à la baisse sur les salaires.
Au niveau de capitalisme individuel, le chômage est donc
favorable en ce qu'il permet d'avoir toujours de la main d'oeuvre à
disposition, tout en maintenant les salaires à un niveau faible. Au
niveau du capitalisme global, le chômage est à première vue
un manque à gagner puisque aucun profit n'est réalisé sur
le dos des chômeurs. Le chômage n'est rentable pour le
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma46.png)
24
capitalisme global que s'il permet de baisser les salaires
d'un pourcentage plus important que le taux de chômage.28
Dans le capitalisme, Marx écrit : « l'excès
de travail à la fraction de la classe salariée qui se trouve en
service actif grossit les rangs de la réserve et en augmentant la
pression que la concurrence de la dernière exerce sur la première
force celle-ci à subir plus docilement les ordres du capital et plus
loin » la condamnation d'une partie de la classe salariée à
l'oisiveté forcée non seulement impose à l'autre un
excès de travail qui enrichit des capitalistes individuels, mais du
même coup et bénéfice de la classe capitaliste elle
maintient l'armée industrielle de réserve en équilibre
avec le progrès de l'accumulation29
Selon Marx, le seul moyen de supprimer définitivement
le chômage serait d'abolir le capitalisme et le système du
salariat en passant à une société socialiste ou communiste
(les termes étant à l'époque équivalents). Pour les
marxistes contemporains, l'existence d'un chômage persistant est la
preuve de l'incapacité du capitalisme à assurer le plein
emploi
I.2.11. Le processus d'accès à
l'emploi
a. Rôle du secteur informel dans la
réduction du chômage
L'emploi informel constitue la solution qui s'est
spontanément et logiquement mise en place afin de parvenir à un
équilibre du marché du travail perturbé par une croissance
démographique rapide30 . La place du secteur informel dans
l'insertion d'emploi a été étudiée bien avant dans
le modèle de Todaro 196931, où l'absorption de la main
d'oeuvre est décrite comme un processus en deux temps, dans lequel les
migrants sont supposés passer par une étape intermédiaire
(le secteur informel) avant leur intégration au marché du travail
moderne.
Les données récentes montrent qu'il y a eu une
croissance rapide dans l'agriculture à petite échelle et le
secteur informel, mais ces activités ne créent pas de
possibilités pour les travailleurs qualifiés (Herderschee ;
Mukoko et Tshimanga, 2012). Sur 100% des jeunes qui travaillent, 70 à
80% sont employés dans le secteur informel. Souvent ces emplois sont peu
rémunérés et peu productifs, seulement 10% des jeunes ont
un travail dans le secteur formel (Banque mondiale, 2013). Le petit commerce,
les ateliers de couture, de mécanique et de menuiserie, le salon de
coiffure, les cabines téléphoniques et l'agriculture familiale
sont là les
28 VAN DE VELDE P., Monnaie, chômage et
capitalisme, P.U. Septentrion, Paris, 2005
29 Karl Marx, le capital dans l'économie
I, la Pléiade, 1972, p.1152-1153
30 Alain DUBRESSON et JEAN : l'Afrique
subsaharienne une géographie du changement, 1998 ; pp143
31 Article de Flore GUBERT, regards croisés
sur l'économie, 2010/2(N°8), p96
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma47.png)
25
grandes activités lucratives exercées par les
jeunes sans emploi ou en quête d'emploi (Koloma, 2014).
En RDC, l'économie informelle est dominante et emploie
88,6% des actifs occupés. L'administration est le second pourvoyeur
d'emploi avec seulement 7,4% des actifs occupés, les autres secteurs
(les entreprises privées formelles, les entreprises du portefeuille de
l'Etat et les établissements publics ainsi que les entreprises
associatives) utilisent chacun moins de 4% de la main d'oeuvre32.
Les emplois informels sont occupés par les jeunes et se
concentrent beaucoup plus dans la branche agriculture (78% des actifs).
Toutefois, en milieu urbain 51% des emplois sont concentrés dans le
secteur « commerce ». Les actifs du secteur informel sont moins
instruits que ceux des autres secteurs et sont dominés par les femmes
pour 54,2% et les migrants pour 71%. Une analyse statistique de la distribution
sectorielle des emplois conclut que 72% des emplois sont détenus dans le
secteur agricole, minier, secteur à productivité basse et
à potentiel encore très importants. Seulement 6% de ces emplois
sont recensés à Kinshasa et les 80% dans le Bandundu, l'Equateur,
la Province-orientale et le Maniema. Les industries extractives emploient 10%
d'ouvriers principalement dans les deux Kasaï et 3% dans le Katanga.
Le monde rural est encore le premier pourvoyeur d'emplois,
même si sa part dans l'emploi global a diminué
légèrement, en raison de l'exode rural et de la crise
financière internationale qui a touché les artisanaux des mines.
En effet, entre 2005 et 2012, la population active occupée est
passée de 66% à 64,6% (Enquête 1-2-3, INS, RDC, 2012).
En définitive, le secteur formel est loin d'absorber
les milliers de nouveaux demandeurs d'emploi qui, chaque année, viennent
augmenter le nombre de chômeurs. Le secteur informel se présente,
face à cette situation, comme un refuge pour de nombreux demandeurs
d'emplois, mais avec des types d'emplois peu décents au regard des
conditions de travail et de la protection sociale. Les résultats des
travaux sur le secteur informel ont montré que, non seulement celui-ci
représente une forte proportion de l'emploi total en milieu urbain, mais
qu'en plus il est en constante progression. En résumé, le secteur
informel joue un rôle important en milieu urbain.
32 http//www.bcc.cd, consulté le 26 Mai 2019
à 20h08'
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma48.png)
26
Section II. ENSEIGNEMENT DE LA LITTÉRATURE
II.1. LA NOTION DE PLEIN EMPLOI DANS L'HISTOIRE DE LA
PENSEE ECONOMIQUE
Le plein emploi, notion couramment évoquée pour
désigner une période, sinon un âge d'or ou le taux de
chômage était bien moins élevé qu'il n'est
aujourd'hui. Par définition, le plein emploi désigne une
situation théorique dans laquelle la totalité de la main d'oeuvre
disponible est employée. En situation de plein emploi, le taux de
chômage serait nul, tout chômage constituant une anomalie par
rapport à un « état de nature » idéal auquel
devrait tendre l'économie33.
Avec la courbe de Beveridge, l'existence d'un chômage
frictionnel et structurel se traduit par des « vacances d'emplois »
certains postes ne sont pas momentanément pourvus parce que la
sélection d'un poste par un travailleur nécessite du temps et
parce que l'employeur ne trouve pas immédiatement un travailleur
correspondant au profil recherché.
Précisément, la courbe de Beveridge
montre qu'il existe une relation inverse entre le nombre de
chômeurs et le nombre des vacances de postes : plus le chômage est
faible, plus les vacances de poste sont importantes et vice versa. Cette
relation inverse s'explique aisément par la courbe suivante :
Fig. 7 : taux de vacances d'emploi
Courbe de Beveridge
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma49.png)
45 °
Taux d'emploi vacants ( v )
U0 Taux de chômage (u)
Partons de la relation entre « vacances-chômage
» liée à l'activité de l'économie. Supposons
que l'activité s'élevé par rapport à ce niveau de
référence : le produit agrégé est plus
élevé, les entreprises produisent plus parce que la demande
agrégée va s'élever et qu'elles veulent être
prêtes à cet accroissement.
33 Encyclopédie. Microsoft.op.Cit
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma50.png)
27
L'emploi augmente cela signifie que le chômage diminue
(admettons que la population active reste constante) : les travailleurs
inemployés ont eu des occasions plus nombreuses qu'auparavant de
rencontrer des vacances de poste qui leur convenaient. La conjoncture est
favorable aux chômeurs.
En revanche, les entreprises ont plus des difficultés
à recruter pour la raison inverse, alors qu'elles cherchent à
produire plus, le nombre d'individus susceptibles d'être embauché
diminue. En conséquence, le nombre de vacances augmente34.
II.1.1. Théories de base du marché du
travail
Les premières théories scientifiques et
formalisées sur le marché du travail datent du 18ème
siècle et sont l`oeuvre des classiques qui ont pour chef de file
Adam Smith. Les classiques considèrent le marché
du travail comme un marché ordinaire où l'offre est
représentée par la population active et la demande par les
entreprises qui recrutent des travailleurs. Ces théories sont reprises
par A. Pigou (1905) dans « The Theory of Unemployment
»35. Le niveau de l`offre de travail est
déterminé par égalisation du salaire marginal d'une heure
supplémentaire de travail et de l`utilité marginale d`une heure
de loisir. De l'autre côté, l'entreprise recrute du personnel
jusqu'à ce que la productivité marginale d'un travailleur,
supposée décroissante, soit égale au salaire marginal.
Cette confrontation entre l`offre et la demande de travail détermine le
salaire d'équilibre.
Ce qui implique que tous les individus souhaitant travailler
au salaire d'équilibre trouvent un emploi ; ceux qui n`en trouvent pas
souhaitent travailler à un niveau de salaire supérieur, donc ils
ont choisi délibérément de ne pas travailler. D`où
les conclusions majeures de Pigou et des classiques : le salaire
d'équilibre est déterminé par le marché qui, en
l'absence de rigidités dans l`économie, conduit automatiquement
à un équilibre de plein-emploi, et donc tout chômage ne
peut être que volontaire. Cette théorie classique du marché
du travail a fait face à de nombreuses critiques.
D`abord, le fonctionnement du marché n`est jamais
parfait, ensuite il n`existe pas un seul salaire réel
d'équilibre. Dans son ouvrage « Théorie
générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie
» (1936), Keynes a reconsidéré bon nombre des principes
classiques. Selon lui le niveau de l'emploi ne se détermine pas par le
salaire d'équilibre après confrontation de l`offre et de la
demande, mais plutôt par la conjoncture de l`économie, par la
variation de ce qu`il appelle « la demande effective ». Il n'y a
aucune raison pour que le nombre d'emplois proposés
34 Emmanuel COMBE, Précis
d'économie. PUF, Paris, 1996.p.104
35 Cité par Montoussé (2002)
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma51.png)
28
suite aux décisions d'investir des entreprises
corresponde à la taille de la population active, ce qui provoque du
chômage « involontaire ». Un équilibre de sous-emploi
est donc possible et est d'ailleurs plus probable. Plusieurs
développements théoriques ont été
élaborés à la suite de Keynes. L'essentiel soutenait, en
accord avec Keynes, qu'un équilibre de sous-emploi est effectivement
très probable mais s'accordait, à l'opposé des principes
keynésiens, que le niveau de l'emploi se détermine sur le
marché du travail.
En effet, la demande effective affecte a priori la demande de
travail avec des pressions à la baisse sur le salaire. Mais en cas de
rigidité à la baisse du salaire, soit il y a une baisse du
salaire réel par l'inflation, soit une baisse du nombre de travailleurs
pour la même production avec une pression des employeurs sur les
travailleurs pour plus de productivité, ce qui entraine l'apparition du
chômage involontaire36.
II.1.2. LE MARCHE DU TRAVAIL A GOMA
Le marché du travail qui évolue dans la
concurrence pure et parfaites et celui qui respecte les hypothèses
ci-après :
V' L'atomicité : les offreurs et les demandeurs de
travail ont une petite taille qu'ils ne peuvent à ceux seuls influer sur
le niveau des salaires réel ;
V' La fluidité : les agents économiques peuvent
entrer et sortir librement du marché à tout moment sans
coût ;
L'homogénéité : tous les salariés
présentes les mêmes caractéristiques ;
V' Mobilité : la main d'oeuvre est mobile ;
V' Transparence : les offreurs et les demandeurs de travail
ont accès gratuitement à une information parfaite sur les
conditions du marché.
C'est ainsi qu'à Goma, le marché du travail
semble ne pas être entre en concurrence pure et parfaite.
A ces syndicats s'ajoutent le poids des mutuelles et
associations ethnique, un concept important a été en R D Congo et
popularisé à Goma dans les décennies « 1990 » et
« 2000 »37.
Ainsi, le dictionnaire français définie l'ethnie
comme groupement humain, qui possède une structure familiale,
économique et sociale homogène et dont l'unité repose sur
une communauté de langue, de culture et de conscience de groupe. Et cela
a un impact important sur le fonctionnement du marché du travail de
Goma.
36 M. Bialès, Notions fondamentales
d'économie, 3e Edition, FOUCHER, Paris, 2003, Pg 356
Opcit
37 Paul SENZIRA NAHAYO, Financement par bas et
efficacité économique de l'éducation secondaire à
Goma (RD Congo), thèse 3e cycle, FSEG, UCB, janvier
2017, p130
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma52.png)
29
Dans les entreprises de Goma tant publique que privées,
de même qu'ailleurs en R D Congo, un travailleur qui meurt est
remplacé par un membre de sa famille, souvent ces derniers n'ont pas
même formation, une pratique qui affaiblit la qualité de travail
pendant que des chômeurs biens formés se lamentent.
Ce constant nous révèle que le marché du
travail à Goma n'évoluent pas en hypothèse du
marché en parfaitement concurrentiel, car selon Paul SENZIRA NAHAYO il
observe que le segment du marché du travail se présente comme
suit : la fonction publique, le secteur privé moderne, les
établissements et sévices publics plus ou moins
spécialisés, les entrepreneurs individuel et travailleur
indépendant du secteur formel et les activités
informelles38.
II.1.3. Prolongements des idées classiques
Certains économistes notamment Milton Friedman et
Edmund Phelps ont défendu l'idée du taux de chômage naturel
qui est le taux de chômage autour duquel l'économie fluctue dans
le long terme. Hall (1978) démontre que le taux de chômage naturel
conduit à un optimum social où toute combinaison de salaires, de
durée de l'emploi ou de taux d'acquisition d'emploi ne peut diminuer le
chômage sans augmenter les coûts de recrutements des employeurs.
M. Call (1970) a, entre autres, élaboré la
théorie du job search ou théorie du chômage de
prospection qui dit que les personnes recherchent un emploi
rémunéré à la hauteur du salaire de
réservation qu'elles se sont fixées. Si le salaire proposé
est inférieur au salaire de réservation, les individus en
quête d`emploi préfèreront rester au chômage.
Donc plus le salaire de réservation est
élevé plus la probabilité de ne pas trouver d'emploi
s`accroit plus le niveau de chômage est élevé. Le job
search a fait l'objet de plusieurs autres développements notamment
avec P. Diamond (1982) et Mortensen et Pissarides (1994). Des analyses
économétriques corroborent cette théorie.
Dans une étude réalisée au Cameroun pour
analyser les caractéristiques et les déterminants de l`emploi des
jeunes avec les données de l`ECAM 2001, Njikam et al. (2005)
étudient d`abord les déterminants du revenu de la population
active camerounaise. Pour cela, un modèle a été
estimé avec correction de l'effet de sélection
par la méthode de Heckman puisque les chômeurs n'ont pas
de revenu tiré du travail. Ce modèle a permis d'estimer le revenu
escompté qui sera utilisé comme variable explicative dans le
modèle pour étudier les déterminants de l'insertion
à l`emploi. Les résultats de l'estimation du modèle probit
montrent que le salaire de réserve est négativement
corrélé à l'insertion à l`emploi. Plus il est
élevé, plus il réduit la probabilité de trouver un
emploi. Cette variable n`est cependant pas significative
38 Paul SENZIRA NAHAYO, op cit. p131
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma53.png)
30
pour les jeunes femmes qui, parce que non
expérimentées, non qualifiées et victimes des
discriminations de toutes sortes et d`une longue durée de chômage,
accordent moins d'importance à la rémunération.
Le job search et le chômage naturel rejoignent en
quelque sorte l`idée classique du chômage volontaire car le
chômage naturel correspond aux personnes qui ne souhaitent pas travailler
car leur salaire de réserve est supérieur au salaire
d'équilibre. Les développements qui suivent démontrent que
des mécanismes du marché de l`emploi conduisent à un
chômage involontaire.
II.1.4. Rigidités du marché du travail :
secteur public et chômage involontaire
Les nouveaux économistes keynésiens tentent de
démontrer l'existence d`un chômage involontaire et d'en expliquer
les causes. L'un des principaux arguments avancés par ces
économistes est la rigidité des salaires. Certaines personnes
pourraient effectivement vouloir travailler à un salaire bas mais que
parallèlement les entreprises soient contraintes de ne pouvoir abaisser
les salaires. Azariadis (1975) soutient que la rigidité des salaires ne
provient ni du salaire de réservation ni des syndicats, mais d`un
contrat implicite entre l'employeur et l'employé pour un emploi de
longue durée mais à un salaire inférieur à celui
d'équilibre. Cela permet aux travailleurs de s'assurer contre les
incertitudes du marché de l'emploi et aux entreprises de diminuer leurs
coûts.
Dans son ouvrage « Macroéconomie »,
Mankiw (2010) évoque trois raisons possibles pour lesquelles les
salaires sont rigides : la fixation d'un salaire minimum, les revendications
syndicales et les salaires d'efficience.
Dans une étude de la Direction de la Prévision
et des Etudes Economiques (DPEE) du Nord Kivu, Diop et Sène (2012)
expliquent que l`indice de rigidité de l`emploi dans l`économie
est évalué à 60 au Sénégal sur une
échelle de 100 contre 10 au Malaisie, 33 au Ghana, 45 en Tunisie et 51
au Mali. Le salaire minimum équivaut en moyenne à 0,48 de la
valeur ajoutée du travailleur et les négociations syndicales ne
facilitent pas non plus l`ajustement des salaires.
Le salaire minimum oblige les entreprises à payer aux
travailleurs les moins productifs un salaire supérieur à leur
productivité marginale ce qui décourage les employeurs à
embaucher et donc accroît le chômage, notamment le chômage
des jeunes. Les jeunes sont souvent considérés comme étant
les moins qualifiés par leur manque d`expérience. Brown (1988),
dans une étude réalisée aux Etats Unis, montre qu`une
augmentation de 10% du salaire minimum peut faire baisser le niveau de l`emploi
des jeunes de 1 à 3%.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma54.png)
31
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma55.png)
Les négociations syndicales haussent les coûts
des travailleurs et incitent les entreprises à en recruter moins.
Lindbeck et Snower (1988) développent le modèle «
insiders/outsiders ». Les insiders qui sont les travailleurs de
l`entreprise souhaitent une hausse des salaires. Les outsiders qui sont toutes
les personnes souhaitant intégrer l`entreprise ont intérêt
à ce que les salaires baissent afin que la demande de travail augmente
et qu`ils puissent maximiser leurs chances d'accéder à
l`emploi39.
Plusieurs travaux ont été réalisés
pour montrer que les employeurs peuvent avoir intérêt à
rémunérer leurs travailleurs à un niveau supérieur
au salaire d'équilibre : le salaire d'efficience. Dans son article
Efficiency wage models of unemployment publié en 1984, Janet Yellen
aborde différentes théories qui expliquent le salaire
d'efficience : les coûts de licenciements et de recrutements
appelés coûts de rotation (Stiglitz, 1974), le
phénomène de sélection adverse pour garder les
travailleurs les plus qualifiés (Stiglitz (1976), Weiss (1980) et
Malcolmson (1981), les conventions entre employeurs et employés
(modèle sociologique développé par Solow (1980) puis
Akerlof (1982).
Dans son ouvrage Nouvelles Théories
économiques, Marc Montoussé (2002) énonce la
théorie de Leibeinstein (1957) qui explique que les entreprises, surtout
dans les pays en développement, peuvent attribuer des salaires
élevés aux employés, salaire de subsistance, pour que ces
derniers puissent satisfaire correctement leurs besoins de base, nutritionnels
en particulier, pour avoir une santé saine et être plus
productifs. Shapiro et Stiglitz (1984) ont développé un
modèle du marché du travail en intégrant la motivation des
travailleurs. Avec ce modèle, si les entreprises
rémunèrent au salaire d'équilibre, on serait en situation
de plein-emploi et donc les travailleurs n'auront pas peur d'être
licenciés puisqu'ils trouveront automatiquement un nouvel emploi.
Rémunérer au-delà du salaire d'équilibre permettra
aux entreprises de créer du chômage et de motiver les
travailleurs. Ces derniers seront conscients que s'ils « tirent au flanc
», ils seront licenciés au profit des chômeurs.
A côté de tous ces facteurs qui peuvent expliquer
l'inactivité, volontaire ou non, d`une personne, on trouve un certain
nombre de caractéristiques individuelles, telles que le capital humain,
qui favorisent l'accès à l'emploi40.
39 AFFICHARD J. (1981), « Quels emplois après
l'école : la valeur des titres scolaires depuis 1973 »,
Economie et statistique, n°173, pp. 7-26.
40 STEPHANIE T, Sciences économiques et
sociales, de Bandoeng 4e Edition, Paris, Armand Colin, 2016, Pg
334
32
II.2. THEORIE DU CAPITAL HUMAIN
Dans un monde où l'innovation et l'apprentissage sont
en pleine expansion, comme c`est le cas dans le contexte actuel de
mondialisation, la compétition est de plus en plus rude et un certain
degré de compétences tend de plus en plus à être
exigé chez les travailleurs potentiels pour qu'ils puissent
espérer trouver un emploi. Cela reflète la théorie du
capital humain dont les prémisses ont été lancées
par les économistes Adam Smith (Recherches sur la nature et les
causes de la richesse des nations 1776), Irving Fisher, Alfred Marshall,
Theodore Schultz. La théorie du capital humain a connu son
véritable envol grâce à l`ouvrage « Human Capital,
A Theoretical and Empirical Analysis » de l`économiste
américain Gary Stanley Becker paru en 1964 (ce qui lui a valu le prix
Nobel d`économie en 1992) et approfondi dans la 3ème
édition en 1994. Si Adam Smith (1776) a cherché à
démontrer que le degré de compétences des travailleurs
favorise la richesse des individus et des nations, Schultz a utilisé la
théorie du capital humain pour montrer le lien étroit entre
croissance économique et investissement en capital humain, notamment en
éducation. Becker, quant à lui, a poursuivi en affirmant que la
différence de rémunération entre les salariés est
inhérente aux dissimilitudes dans la formation en capital humain qu'il
considère comme principal facteur de
rémunération.41
La théorie a ainsi permis d'établir que
l'individu a intérêt à investir dans la formation,
l'éducation, la santé, etc. pour augmenter sa chance de trouver
un emploi, sa productivité et éventuellement sa
rémunération. Hall (1966)42 critique la théorie
du capital humain. Selon lui, des employés de même qualification
dans une même entreprise souffrent de discriminations salariales. Spence
(1981)43 explique que par manque d'information sur les
compétences du travailleur, les entreprises se basent sur la
qualification pour appréhender certains indicateurs non mesurables comme
la motivation, l`intelligence, le potentiel d`adaptation ou de formation
(théorie du signal).
Plusieurs travaux empiriques ont ainsi essayé de
mesurer l'influence des variables du capital humain sur l'insertion à
l'emploi. Njikam et al. (2005) montrent que les variables liées au
capital humain et à l`environnement individuel expliquent faiblement le
revenu des camerounais. Cependant, ces variables expliquent plus le revenu des
adultes que des jeunes. Cissé (2005), dans une étude
réalisée au Sénégal avec les données du
Questionnaire Unifié d`Indicateurs du Développement (Quid 2001),
trouve un impact positif du capital humain sur
41 VERNIERES Michel, Economie des tiers
monde, Economica, Paris, 1985
42 Cité par Zerbo (2006)
43 Cité par Zerbo (2006)
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma56.png)
33
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma57.png)
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma58.png)
l'insertion à l`emploi au Sénégal. Sa
revue de littérature théorique et empirique a montré qu'au
Sénégal, l'éducation permet d'améliorer la
croissance économique par le dynamisme du capital humain et qu'au niveau
individuel, l'éducation augmente les chances de chercher du travail et
d`en être insérer. Avec une estimation économétrique
basée sur un modèle logit binaire, l`auteur a trouvé qu`au
Sénégal, plus l'individu est instruit, plus il a de chances
d'être insérer à l'emploi.
Boutin (2010) effectue une autre étude au Cameroun avec
les données de l`ECAM 3 réalisée en 2007 où elle
analyse les déterminants de l'insertion à l`emploi à
l'aide d'un modèle probit. Ces résultats révèlent
que la probabilité d'insertion à l`emploi est plus
élevée pour les individus de niveau d'éducation primaire
ou secondaire comparée aux individus sans niveau d'instruction ou ceux
de niveau supérieur. Boutin a également estimé deux
modèles séparés suivant le niveau d'éducation et
conclut que l'influence des autres variables est identique que l'individu soit
peu éduqué ou très diplômé. Cependant, cette
dernière estimation montre qu'un handicapé très
diplômé a trois fois moins de chances d'être
inséré à l`emploi qu'un handicapé sans niveau
d'étude car pour lui, il ne fera pas le choix du boulot.
Nordman et Doumer (2012) trouvent des résultats
opposés à ceux de Boutin sur le lien entre niveau
d'éducation et insertion à l'emploi. A partir des données
de l`enquête 1-2-3 réalisée entre 2001 et 2003 dans sept
capitales de la zone UEMOA (toutes les capitales exceptée Bissau), les
auteurs trouvent à l'aide d'une modélisation logit qu'à
Lomé, Cotonou et Abidjan, on note une corrélation positive entre
le chômage et le niveau d'éducation, les chances de chômer
augmentent avec le niveau d'éducation. Dans les autres villes par
contre, chômage et niveau d'éducation forment une courbe en
cloche. Les individus sans niveau d'éducation ont une plus faible
probabilité d'être au chômage.
Cette probabilité augmente avec le niveau
d'éducation mais diminue à partir du niveau supérieur. En
compilant les données globales des sept villes, on trouve que la
formation professionnelle favorise l'insertion à l`emploi
particulièrement à Niamey et Dakar. Dans cette étude, les
auteurs mentionnent les travaux de Kuépié et al44.
(2009) qui analysent l`effet d`un diplôme plus élevé sur la
rémunération. Les résultats montrent un impact positif du
diplôme sur la rémunération avec des effets plus
marqués pour les diplômes du secondaire et du supérieur.
44 ANKER Richard et HEIN Catherine, 1986. « Pourquoi les
employeurs des villes du tiers-monde préfèrent engager les
homes». Inégalités entre hommes et femmes sur les
marchés urbains de travail dans le tiers-monde. Genève, BIT,
pp.61-82.
34
II.3. La théorie de la segmentation
Pour mieux appréhender le fonctionnement du
marché du travail, en particulier dans les pays en développement,
il s'avère souvent utile de prendre en compte les divergences entre les
emplois et de les classifier suivant leurs ressemblances : on parle de
segmentation du marché du travail. Un marché du travail est dit
segmenté s'il comprend une partie difficile d'accès qui procure
des emplois protégés et rationnés, une faible
mobilité entre cette partie et le reste du marché et des gains
non compensatoires (à capital humain équivalent, les
rémunérations diffèrent d'une partie à l'autre)
(Aynaoui, 1997).
Dans son article « marché du travail urbain et
pauvreté en Afrique : un modèle d'analyse » Zerbo
(2006) met en lumière les travaux de Doeringer et Piore (1971) qui
considèrent que le marché du travail est divisé en deux
segments totalement différents45 :
· Un marché primaire normalisé interne
à l'entreprise, où les hiérarchies et les
rémunérations sont très bien définies suivant le
niveau de qualification. L'emploi y est plus sécurisé et mieux
rémunéré.
· Un marché secondaire externe,
dérèglementé où les salaires sont très bas,
l'emploi instable et l'investissement en capital humain n'a pas d'effet sur les
revenus tirés du travail. Le passage de ce segment au marché
primaire est très difficile.
Doeringer et Piore sont ainsi les précurseurs de la
théorie de la segmentation du marché du travail. La segmentation
duale de Doeringer et Piore n'est pas adaptée au marché du
travail des pays en développement caractérisé par la
prépondérance d'un secteur informel qui représente plus de
70% des emplois dans les sept capitales de l'UEMOA couvertes par
l'enquête 1-2-3 (Brilleau et al., 2004). Gillis et al. (1998) proposent
un modèle à trois segments : un secteur urbain structuré,
un secteur urbain non structuré et un secteur agricole
rural46.
Le segment urbain structuré regroupe les travailleurs
les plus qualifiés, de niveau secondaire ou universitaire avec des
niveaux de rémunération très élevés. Le
segment urbain non structuré est formé de microentreprises et
d'indépendants qui produisent des biens et services divers et dont
l'insertion est très facile car nécessitant des capitaux et des
qualifications minimales. Toute offre de travail est ainsi satisfaite, ce qui
conduit à un salaire d'équilibre très
45
http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2012-056.pdf
17h30'
46 ARCHILBAD C., 1971. Planification de l'éducation et
chômage des jeunes. Paris :P.U.F
35
bas. Ce secteur emploie les migrants venus du monde rural et
les salaires demeurent plus élevés que ceux du secteur agricole
rural.
Plusieurs études en Afrique adoptent encore la
segmentation formel/informel. D'autres distinguent dans le formel le public et
le privé.
Adair et al. (2007) ont tenté d'expliquer
l'accès aux différents segments du marché du travail
définis selon l'approche dualiste (formel/informel) dans la
région de Bejaia en Algérie. La variable dépendante
comprend 5 modalités : chômeur, salarié dans le secteur
formel, salarié dans le secteur informel, indépendant formel et
indépendant informel. Les auteurs trouvent que les individus ayant au
plus un niveau d'instruction primaire ont respectivement 4,3 et 8,5 fois moins
de chances de travailler comme salarié et indépendant dans le
secteur formel par rapport aux chômeurs. La formation professionnelle
augmente la probabilité d'accéder à une activité
indépendante dans le secteur informel, diminue la probabilité
d'accéder au secteur formel comme salarié ou comme
indépendant relativement aux chômeurs et réduit les chances
d'accéder au statut de salarié dans le secteur formel. Les
salariés ayant un niveau d'instruction moyen ont 2 fois moins de chances
d'être informels comparativement aux salariés sans instruction ou
ayant un niveau primaire47.
En appliquant la segmentation « public, privé
formel, informel », Nordman et Doumer (2012) montrent une nette
corrélation entre niveau d'éducation et qualité de
l'emploi dans les capitales de l'UEMOA. Dans l'ensemble des sept villes
étudiées, 91% des individus n'ayant pas achevé leur cycle
primaire travaillent dans l'informel. Cette proportion est de 75% pour ceux qui
ont un niveau primaire, 50% pour ceux qui ont complété leur cycle
moyen et seulement 19% pour les individus qui ont effectué des
études supérieures. A partir d'un modèle logit
multinomial, les auteurs montrent qu'une année d'étude
supplémentaire augmente plus les chances d'intégrer le public et
le privé formel que de travailler dans l'informel.
Njikam et al. (2005) au Cameroun confirment les
résultats de Nordman et Doumer sur la corrélation entre niveau
d'éducation et qualité de l'emploi. Les auteurs ont cependant
adopté une segmentation différente qui est beaucoup plus proche
de celle proposée par Lachaud. Un modèle logistique multinomial a
été construit avec quatre segments : salarié
protégé, salarié non protégé,
indépendant, travailleur vulnérable (apprenti et aide familial).
Les gains pour chaque
47 BILOLO K., (2014). Théorie et pratique du
développement, notes de cours, (non publiées),
première licence en démographie, Université de
Kinshasa.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma59.png)
36
segment sont d'abord estimés avant de passer à
l'étude des déterminants du chômage et l'insertion à
l`emploi. Ils trouvent ainsi que le capital humain détermine plus le
revenu des salariés protégés qui sont essentiellement dans
le formel48.
Dans les autres segments, le sexe, la taille du ménage,
le milieu de résidence et le niveau de vie expliquent davantage les
gains. Le fait d'être une femme réduit les gains dans les segments
des salariés non protégés et des indépendants. Les
variables du capital humain, du contexte familial et les
caractéristiques du chef de ménage déterminent
l'accès à l'emploi pour les salariés non
protégés et les indépendants, mais sont peu significatives
pour les deux autres segments. Les hommes ont plus accès que les femmes
dans tous les segments sauf dans celui des salariés
protégés.
L'estimation montre également que les jeunes
éduqués ont moins tendance à fréquenter les
segments des salariés non protégés et des
indépendants. Les chances d'être indépendant varient de 55%
pour les jeunes sans niveau à 4% pour ceux ayant le niveau
supérieur. Ce phénomène s'observe également chez
les adultes où le niveau d'éducation est significatif et positif
dans le segment des salariés protégés. Le gain
estimé dans le segment des salariés protégés est
croissant avec l'insertion à l`emploi dans ce secteur. Dans les autres
segments, l'effet de substitution prime sur l'effet revenu, le gain n'est pas
tellement pris en considération, on cherche juste à travailler
à tout prix pour survivre.
Section III : LES DETERMINANTS D'INSERTION DES JEUNES
DANS LE SECTEUR PUBLIC
Il existe plusieurs théories qui traitent sur les
déterminants d'insertion des jeunes. Parmi celles-ci, nous retenons la
théorie de segmentation (Peek et Antolinez, 1977 ; Stabler, 1989 ;
Ginding, 1991 ; Tannen, 1991 cités par Kouamé, 1997) comme
critères de discrimination sur le marché du travail, par nature
subjectifs, tels que le sexe, le statut migratoire, la province d'origine
(tribu ou ethnie), la religion, le népotisme, etc.
Nous nous proposons ici de voir comment ces
caractéristiques individuelles ont été traitées
dans la littérature.
48 KATANKU E E., (2013). J'étudie pour créer
mon entreprise et non pour devenir chercheur d'emploi. Lubumbashi :
SECRE-RICHES.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma60.png)
37
49
https://data.oecd.org/fr/migration/taux-de-chomage-des-autochtones.htm#indicator-chart,18Juin19,
17h40'
III.1. APPROCHE CRITIQUE DES DETERMINANTS
1. Effet des migrations dans l'insertion des
jeunes
La porte privilégiée d'entrée à
l'emploi des migrants arrivant en ville est le réseau relationnel,
omniprésent dans le contexte de la migration africaine
(Ouédraogo, 1987). A Kinshasa en 1981, 51% des migrants se
déclaraient commerçant et la plupart exerçaient des
professions non salariées (Lututala, 1987 cité par Antoine,
1995).
Toutefois, des études ont montré que le statut
migratoire n'est pas un facteur discriminant pour l'accès à
l'emploi (Revue actualité, 1995). Autrement dit, les chances de trouver
un emploi formel des migrants et des non migrants ne seraient pas
significativement différentes. Il se pourrait même que les
migrants aient un accès plus facile à l'emploi urbain que les non
migrants49.
2. Effet du genre dans l'insertion des
jeunes
Parmi les populations urbaines, les femmes en
général seraient les plus défavorisées sur le
marché d'emploi. Une explication de cette discrimination contre les
femmes est donnée par la théorie du capital humain (Mincer et
Polachek, 1974 cités par Anker et Hein, 1986). L'engagement en union des
jeunes femmes constitue un frein dans l'accès à l'emploi car
poussées par des contraintes familiales dont les nombreuses
maternités et autres blocages structurels, elles doivent très
souvent arrêter toutes les activités pour se confiner aux
tâches ménagères, qui ne sont pas comptabilisées
dans le système productif.
Avec le temps, les choses ont évolué et les
femmes sont des plus en plus présentes sur le marché de travail
avec une augmentation rapide de leur taux d'activité entre 2005 et 2012
(59% en 2005 et 64,11% en 2012). Malgré cette augmentation, l'analyse a
révélé que le taux de chômage serait plus
sévère chez les jeunes et en particulier les jeunes filles
(Rapports finaux des enquêtes 1-2-3 de 2005 et 2012).
Une étude de la Banque mondiale sur « les facteurs
démographiques et structurels » a conclu que la croissance de la
population active sera inférieure à celle de la population
totale. Ce qui indique que la population sera de plus en plus jeune et que si
rien n'est fait pour créer des nombreux emplois décents, des
situations explosives pourraient en résulter. Une autre
révélation de la segmentation de cette population cible, est que
les jeunes filles sont les plus exposées au chômage,
conséquence de la faible scolarisation et des barrières
socioculturelles.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma61.png)
38
3. Effet du niveau d'étude dans l'insertion des
jeunes
Déjà en 1971, Callaway a fait savoir que le
chômage des jeunes est causé par des sources diverses :
déclarations des responsables politiques, offices de placement
submergés par les candidatures des jeunes, employeurs exigeant des
qualifications plus élevées pour de nombreux postes. Plusieurs
autres études (Chardon, 2001 ; Green, Mcltonsh & Vignoles, 1999 ;
Forggeot & Gautié 1997 ; Affichard, 1981 & Freeman, 1996)
montrent que le diplôme universitaire joue un triple rôle :
diminution du risque de chômage, facilité d'accès aux
emplois les plus qualifiés et les mieux payés. Chaque
année, cependant, la proportion des diplômés au sein des
jeunes actifs a eu tendance à s'élever, augmentant la concurrence
pour les emplois qualifiés.
Le diplôme universitaire protège moins qu'avant.
La majorité de jeunes interrogés par Safavian (1998) depuis
quelques années, disent qu'ils n'ont plus confiance en la valeur du
diplôme universitaire comme moyen efficace pour trouver du travail. Les
jeunes d'aujourd'hui font face à un marché du travail
dégradé par rapport à ce qu'ont connu les
générations précédentes. Le diplôme a perdu
sa valeur au fil du temps. Trois approches sont développées pour
comprendre les problèmes liés au chômage des jeunes
diplômés : la première est basée sur une norme
statistique d'adéquation entre diplôme et catégorie
socioprofessionnelle, la deuxième sur le sentiment de la personne
interrogée d'être employé ou non, la troisième sur
la valorisation relative des personnes, en termes de salaire, par rapport aux
personnes moins diplômées (Nauze et Magda, 2002).
Dans la plupart des pays en développement, les jeunes
gens instruits représentent au moins 50 à 75% des chômeurs
complets. Néanmoins pour le cas de la RDC, les jeunes possédant
les diplômes acquis à l'étranger accèdent plus
facilement à des postes de responsabilité (emploi
qualifié) par rapport à ceux qui possèdent les
diplômes nationaux (Katanku, 2013). Le chômage, effet de
sur-éducation, se retrouve être lié, dans
littérature internationale, au fonctionnement du marché du
travail et aux pratiques de gestion des entreprises. Il touche
particulièrement les débutants, notamment en période de
mauvaise conjoncture, et s'atténue au bout de quelques années
avec les premières promotions et mobilités professionnelles,
même si certains travaux sur une longue période montrent la
montée d'une composante structurelle du phénomène (Biret,
2008). L'inadéquation relève d'une autre logique car elle suppose
en général l'existence d'une relation univoque entre les
diplômes professionnels et les emplois organisés en
métiers. Si l'on admet que les savoirs professionnels sont peu
transférables d'une formation à l'autre, ne pas trouver d'emploi
adéquat ne peut conduire qu'à s'enfermer dans des emplois non
qualifiés, c'est-à-dire des emplois ne nécessitant pas de
savoir professionnel précis.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma62.png)
39
Toutefois, on remarque que le chômage à Kinshasa
serait plus élevé chez les diplômés
d'universités, qu'ils soient migrants ou non (Herderschee ; Mukoko et
Tshimanga, 2012). D'ailleurs, le taux de chômage serait même
croissant en fonction du niveau des études50.
4. Effet des réseaux relationnels dans
l'insertion des jeunes
De nombreuses études ont montré l'importance
des différents réseaux relationnels dans la réduction du
chômage. Selon celles-ci, les opportunités d'emploi, et donc
l'appartenance sectorielle des travailleurs dépendraient des
réseaux sociaux auxquels ils appartiennent. Et l'appartenance à
des réseaux sociaux serait elle-même déterminée par
l'origine familiale des individus.
C'est cette dernière, combinée aux
réseaux sociaux qui déterminerait les opportunités
d'emploi dont disposeraient les individus, et donc leur place dans le
marché du travail.
Dans le cas précis, nous nous attendons à ce
que les réseaux relationnels (familiaux ou sociaux) et surtout l'origine
familiale joue un rôle positif en faveur des jeunes diplômés
issus des familles aisées. Ces derniers bénéficiant d'un
plus grand accès à emploi.
5. Effet de l'ethnie ou la tribu dans l'insertion des
jeunes
Très peu d'études font cas de l'effet de
l'ethnie ou de la tribu dans l'accès à l'emploi. Dans la
littérature, certains auteurs pensent que dans certaines capitales
africaines, par exemple, il y aurait une sorte de spécialisation par
région (province pour le cas de la RDC) d'origine, par ethnie ou par
tribu (Lootvoet, 1988). Si cette spécialisation par ethnie existe en
effet, cela veut dire que l'insertion des individus sur le marché de
travail sera d'autant plus facilitée, mieux assurée et mieux
garantie. A l'opposé, si elle n'existe pas, cela signifie que les
individus auront davantage la possibilité d'être employés
partout où ils veulent. Plusieurs études ayant tenté de
faire la part des choses entre ces deux hypothèses ont montré que
l'on peut trouver des ressortissants d'une même province, tribu ou
ethnie, d'un même groupe culturel à l'intérieur d'une
même entreprise.
Dans le cas spécifique de la RDC, comptant plus de 40
ethnies et quelques 400 tribus, nous pensons que l'appartenance ethnique joue
un grand rôle dans l'employabilité des jeunes
diplômés. Toutefois, nous nous garderons de fixer à priori
le sens de la relation entre l'ethnie et l'accès à
l'emploi51.
50 Cité par par Joël Fumwakwau
opcit
51
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0094119013000533,
18h30', 28 Juin 2019
6. ![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma63.png)
40
Situation matrimoniale dans l'insertion des
jeunes
Adair et al. (2007) confirment ces résultats en
Algérie. Les auteurs trouvent que toutes choses égales par
ailleurs, le fait d'être marié augmente considérablement la
probabilité d'être inséré à un emploi
particulièrement dans le secteur public (salarié ou entrepreneur)
relativement aux chômeurs. Les célibataires ont plus de chances de
rester chômeurs ou de travailler dans le secteur informel que
d'être dans le secteur formel. Ils expliquent ce résultat par le
fait que les mariés, faisant face à une pression familiale plus
intense, ont une recherche d'emploi plus active que les célibataires.
7. Milieu de résidence dans l'insertion des
jeunes
Boutin (2010) montre que les habitants du milieu rural ont
nettement plus de chances d'être inséré à l`emploi
que ceux du milieu urbain. Ce qui vient confirmer l'étude de
Cissé (2005) au Sénégal qui soutient que les individus qui
habitent dans les zones urbaines courent plus de risques de chômage que
ceux des zones rurales. Adair et al. (2007) montre par contre qu`à
Bejaia (Algérie) le fait de vivre en milieu urbain accroit la
probabilité de trouver un emploi salarié dans le secteur
formel52.
8. Age dans l'insertion des jeunes
Cissé (2005) trouve qu'au Sénégal, plus
l'individu est âgé moins il court de risques d'être au
chômage. L'étude d`Adair et al. (2007) confirme ce résultat
à Bejaia en montrant que l'âge augmente la probabilité de
s'insérer sur le marché du travail (formel et informel)
plutôt que d`être chômeur. Les individus âgés
ont plus de chances d'exercer comme indépendants que comme
salariés dans le secteur informel. Njikam et al. (2005) utilisent les
variables âge et âge au carré pour approximer
l'expérience. Pour les adultes, l'âge augmente la
probabilité d'accéder à l'emploi jusqu'à un certain
seuil estimé vers la quarantaine où la probabilité
commence à décroître.
52 DUBRESSON Alain, 1996. 'Crises et peuplement des villes en
Afrique au sud du Sahara". In COUSSY Jean et VALLIN Jacques, 1996.
Crises économiques, politiques d'ajustement et dynamiques
démographiques. Paris, CEPED, pp. 375-405 (Les études du
CEPED n°13).
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma64.png)
41
III.2. APPROCHE CRITIQUE DE TRAVAUX ANTERIEURS
Il a été pour nous un devoir scientifique de
rattacher notre recherche à celles qui existent et voir ce que les
autres ont dit sur la question, comment ont-ils procédé, etc.
Chômage que ce soit en Europe, en Amérique, en Asie ou en Afrique.
Nous estimons que le chômage tel que défini par le BIT ne
s'accommode pas avec la situation de la RDC pour plusieurs raisons notamment
:
o Les données statistiques dans les pays du Sud sont
peu sûres. En effet, certains organismes chargés de produire ces
statistiques ne le font pas correctement par manque d'une part de moyens
nécessaires (financiers ou matériels) et par manque du personnel
qualifié d'autre part ;
o Dans les pays développés, les chômeurs
se font enregistrer volontairement du fait des avantages sociaux qui leur sont
accordés par leurs gouvernements. Ce qui n'est pas souvent le cas pour
les pays du sud (aucun avantage social pour le cas de la RDC) ;
o Dans les pays du nord, on note la présence active
des organismes qui encadrent les jeunes et les chômeurs et les conduisent
à l'obtention d'un emploi qualifié ;
o La définition copiée-collée du
chômage selon le BIT sous-estime le phénomène sous
étude dans le contexte de la RDC ;
o L'université ne considère pas non plus que
l'insertion fasse partie de son rôle. Elle devrait constituer un pont
pour traverser le monde académique vers le monde professionnel en
constituant un pôle positif de marchés d'emploi où les
jeunes diplômés devraient faire face.
A l'exception du rapport final de l'enquête 1-2-3
réalisée en RDC en 2012, qui après avoir exploité
les autres définitions, a essayé de se démarquer de ces
définitions, en proposant celle-ci : « le chômage est une
situation qui traduit l'absence d'emploi pour des personnes en âge de
travailler, pour lequel elles ont été préparées et
disposant des aptitudes pour travailler et disponible pour le faire » , vu
la situation socioéconomique de la RDC et la fiabilité de
données exactes sur la recherche et demande d'emploi, perte et
inscription aux registres de demandeurs d'emploi.
Grosso modo, ces différentes études se sont
pour la plupart attachées à rendre compte du niveau de
chômage des jeunes congolais en général sur des
périodes plus ou moins longues et ceci en utilisant des données
transversales et ce, au sens strict, c'est à dire au sens du BIT. Cette
approche suppose implicitement que tout jeune, ayant un diplôme
universitaire ou non, connait le même itinéraire pour
accéder à l'emploi. Au sens du BIT, le chômage implique
trois
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma65.png)
42
chose : ne pas travailler pendant la semaine de
référence (et ne pas avoir d'emploi auquel retourner) ;
être disponible pour travailler dans les 15 jours et être à
la recherche active d'emploi.
Toutes ces conditions sont difficiles à réunir
dans la mesure où les statistiques ne sont pas correctement tenues en
RDC. Par contre au sens large, il s'agira d'ôter de la
précédente définition le critère de recherche du
fait que ce critère n'a pas fortement de sens dans la mesure où
on ne peut véritablement pas parler du marché du travail
(Enquête 1-2-3, INS, RDC, 2012). Faute des moyens conséquents et
de temps nécessaire pour mener une enquête quant à ce, nous
abordons le sujet dans le même sens que le BIT, puis que les
données utilisées proviennent de l'enquête 1-2-3 de 2012
qui elle aussi, a abordé le phénomène dans le même
sens.
Dans le cas présent, nous ne prendrons pas en compte
certains critères tels que : la recherche active d'emploi. Il est tout
à fait normal que notre point de vue par rapport à la question
soit remis en doute, c'est scientifiquement acceptable. Mais hélas ! Le
débat qui en découlerait, contribuera à l'avancement de la
science et dans cette perspective, nous dirons avec certitude que nous avons
atteint notre objectif avec visée et optimisme.
De même que le chômage, le concept « jeune
ou jeunesse » revêt plusieurs sens. Certains auteurs optent pour la
période allant de 15 à 49 ans, d'autre voient une période
de 15 à 40 ans53
53 Joël FUMWAKWAU, Les
déterminants du chômage parmi les jeunes diplômés
d'universités de 20-24 ans dans la ville de Kinshasa, 2015
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma66.png)
43
CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHE METHODOLOGIQUE
Section I : POSITIONNEMENT DE NOS ETUDES PAR RAPPORT
AUX THEORIES EMPIRIQUES
Après avoir consulté les autres chercheurs qui
avaient eu à traiter le même sujet que nous ; nous constatons
qu'ils ont compris qu'après avoir quitté le système
éducatif, une jeune passe en moyenne 1,4 année soit 16 mois dans
des périodes de travail temporaire ou intermittents et des courtes
périodes de chômage avant de s'établir en permanence dans
un emploi stable. La variable à expliquer dans ce travail de recherche
scientifique est un événement dichotomique : sont
inséré dans l'entreprise publique ou sont inséré
dans la régie financière. En d'autres termes, il s'agit d'un
modèle de choix binaires où il faut calculer la
probabilité d'être ou de n'est pas être dans l'une des
organisations étant donné l'existence des variables explicatives
retenues.
Dans cette étude, la variable dépendante voir
même réponse est l'insertion des jeunes dans le secteur public en
province du Nord-Kivu en général et dans la ville de Goma en
particulier. Nous avons retenu comme variables indépendantes ou
explicatives à savoir : le sexe, le statut matrimonial, âge, carte
de demandeur, effet de l'origine social, Religion, Niveau d'étude, la
connaissance et la tribu.
Section 2 : METHODOLOGIE
1° Echantillonnage
Après une descente sur terrain au niveau de
l'organisation nationale de l'emploi (ONEM) au niveau de la
ville de Goma, nous avons constaté que la base des données qui
renferme toutes les personnes plus précisément les jeunes qui
sont au chômage (qui cherchent d'être inséré)
contient des données manquantes, cela pour dire qu'il y a un bon nombre
des jeunes qui ne sont pas enregistré dans leur base.
Alors comme dans ce cas le nombre de la population
(N) n'est pas bien connu ; nous avons passé par
l'estimation d'une manière aléatoire de la taille de
l'échantillon (n) en passant par la formule
probabiliste tirée dans le livre de la statistique appliquée en
économie54. Qui sera de :
54 Déo BUGANDWA, sondage, cours inédit,
UNIGOM, 2017-2018, Pg.25
n = ??á2×??×??
e2
(1,96)2×0,5×0,5
n=
(0,08)2
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma67.png)
44
3,8416×0,25
n=
0,0064
n = 150
2° source des données
L'objectif de cette étude est de saisir les facteurs
déterminants l'insertion des jeunes dans le secteur public ; parmi les
jeunes de la ville de Goma de 15-40 ans. Cette préoccupation va nous
conduire à la création d'une base de données de
l'enquête pour notre étude grâce au logiciel Excel.
3° collecte des données
La collecte de nos données s'est faite d'une
manière aléatoire au sein des entreprises publiques et de
Régie financière se trouvant dans la ville de Goma.
4° Présentation des variables
Dans cette étude, la variable dépendante voir
même réponse est l'insertion des jeunes dans le secteur public en
province du Nord-Kivu en général et dans la ville de Goma en
particulier. Nous avons retenu comme variables indépendantes ou
explicatives à savoir : le sexe, le statut matrimonial,
âge, carte de demandeur, effet de l'origine social, Religion, Niveau
d'étude, la connaissance, Grade, Test, préférence et la
tribu. Pour appréhender ces variables ; nous avons fait recours aux
travaux antérieurs car bien même il y en a d'autres qui peuvent
expliquer bien la variable réponse mais qui seront placées dans
le terme d'erreur
Tableau 1 : Opérationnalisation des variables
d'études
Variables
|
Modalités
|
Indicateurs
|
|
Variable dépendante
Insertion des
jeunes
|
0= sont insérés dans l'Ese Pub. 1= Sont
insérés dans la régie Fin
|
Insertion des jeunes dans le secteur public à Goma qui
ont l'âge compris entre 15 à 40 ans
|
|
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma68.png)
45
Variables
indépendantes
Sexe
|
0= Masculin 1=Féminin
|
Insertion des jeunes dans le secteur public à Goma qui
ont l'âge compris entre 15 à 40 ans
|
Statut
matrimonial
|
0= Célibataire 1= Marié(e) 2=Veuf
|
Insertion des jeunes dans le secteur public à Goma qui
ont l'âge compris entre 15 à 40 ans
|
Carte de demandeur
|
0= OUI 1= NON
|
Insertion des jeunes dans le secteur public à Goma qui
ont l'âge compris entre 15 à 40 ans
|
Effet de l'origine social
|
0= OUI 1= NON
|
Insertion des jeunes dans le secteur public à Goma qui
ont l'âge compris entre 15 à 40 ans
|
Religion
|
0= Catholique 1= Musulman 2=Protesta 3=Autres
|
Insertion des jeunes dans le secteur public à Goma qui
ont l'âge compris entre 15 à 40 ans
|
Niveau d'étude
|
0= Licencié 1= Gradué
|
Insertion des jeunes dans le secteur public à Goma qui
ont l'âge compris entre 15 à 40 ans
|
Connaissance
|
0=OUI 1=NON
|
Insertion des jeunes dans le secteur public à Goma qui
ont l'âge compris entre 15 à 40 ans
|
Grade
|
0=Attaché au Bureau 1=Agent de Bureau 2=Chef de Bureau
3=Autres
|
Insertion des jeunes dans le secteur public à Goma qui
ont l'âge compris entre 15 à 40 ans
|
Test
|
0=OUI 1=NON
|
Insertion des jeunes dans le secteur public à Goma qui
ont l'âge compris entre 15 à 40 ans
|
Préférence
|
0=OUI 1=non
|
Insertion des jeunes dans le secteur public à Goma qui
ont l'âge compris entre 15 à 40 ans
|
Tribu
|
0=OUI 1=NON
|
Insertion des jeunes dans le secteur public à Goma qui
ont l'âge compris entre 15 à 40 ans
|
|
Source : notre base des données
Tableau 2 : les signes attendus des variables
Variables
|
Signes attendus
|
Sexe
|
(-)
|
Statut matrimonial
|
(+)
|
Carte de demandeur
|
(+)
|
Effet de l'origine social
|
(+)
|
Religion
|
(-)
|
Niveau d'étude
|
(-)
|
Connaissance
|
(+)
|
Grade
|
(-)
|
|
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma69.png)
46
Test
|
(-)
|
Préférence
|
(-)
|
Tribu
|
(-)
|
|
Source : travaux antérieurs
Le signe (+) pour le statut matrimonial, la connaissance et
l'effet de l'origine social veut dire que la relation entre ces
dernières et l'insertion des jeunes dans le secteur public est positif,
c'est-à-dire qu'à chaque fois que le nombre de jeunes augmente
dans ce secteur, ces dernières augmentent aussi selon nos
données. C'est pourquoi pour le modèle estimé, nous allons
retenir que ces variables qui ont un signe positif tandis que les autres seront
utilisées dans la statistique descriptive pour les effectifs.
5° Technique de collecte des
données
Pour recueillir les données, les techniques et
méthodes suivantes ont été utilisées :
La technique documentaire : Selon GRAWITZ,
M.55, cette dernière consiste en une fouille
systématique de tout ce qui est écrit ayant une liaison avec le
domaine de recherche. Il s'agit les ouvrages, les mémoires, les
rapports, et les notes de cours ainsi que les sites web, etc.
La technique d'interview : consiste à
faire des entretiens au cours desquelles le chercheur interroge des personnes
qui lui fournissent des informations relatives à son sujet de recherche.
La technique de questionnaire : est une série de
questions méthodiquement posées afin de définir un cas,
une situation, une demande parmi un grand nombre de possibilités.
Les logiciels SPSS 23.0 ; STATA 10
et Excel vont nous permettre de faire les analyses et
les traitements de nos données.
La méthode statistique : est
l'étude d'un phénomène par la collecte de données,
leur traitement, leur analyse, l'interprétation des résultats et
leur présentation afin de rendre les données
compréhensibles par tous.
La méthode inductive : est une
méthode scientifique qui tire des conclusions générales
à partir de prémisses particulières. C'est la
méthode scientifique la plus courante, dans laquelle on peut distinguer
quatre étapes essentielles : l'observation des faits à consigner
; la classification et l'étude de ces faits ; la dérivation
inductive, qui part des faits et permet une généralisation ; et
le contraste56.
Une double approche est adoptée dans ce travail en
fonction des objectifs assignés :
55 GRAWITZ, Z. : Méthodes des sciences
sociales, 4ème éd. Dalloz, Paris, 1979, p.571
56 Abbé LETAKAMBA, Initiation à la
recherche scientifique, cours inédit, UNIGOM, 2014-2015, Pg 25
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma70.png)
47
? L'approche statistique : elle rendra
compte des combinaisons des différents éléments de
l'insertion des jeunes. De cette approche sera décelé du point
suivant : les déterminants liés à l'insertion des jeunes
de la ville de Goma.
? L'approche analytique permettra
d'interpréter les données relatives aux
Caractéristiques de l'insertion des jeunes et ses
déterminants.
6° Méthodes d'analyse
Le choix des méthodes d'analyse a été
guidé par les objectifs du travail, la nature des hypothèses
(descriptive ou explicative), la taille de l'échantillon et la nature
des variables (qualitatives ou quantitatives). Trois méthodes d'analyse
statistique complémentaires seront utilisées dans le cadre de
notre travail. Il s'agit de l'analyse descriptive (analyses univariées),
du test du Chi-carré (analyses bivariées) et la régression
logistique binaire (analyses multivariées).
Le logiciel Excel sera utilisé pour les
dépouillements tandis que le logiciel SPSS (Statistical Package for
Social Sciences) version 23.0 sera aussi utilisé pour les analyses des
données. Et enfin une discussion à la lumière de la
littérature existante de ces analyses statistiques.
7° Population d'étude
Notre population d'étude est composée des
individus répondant aux caractéristiques suivantes :
- Tranche d'âge : 15 à 40 ans ;
- Niveau d'étude : supérieur (universitaire) ;
- Milieu de résidence : la ville de Goma (secteur
public).
Ainsi, notre base des données sera constituée de
150 enquêtés.
8° Les techniques d'analyse
Pour traiter la masse et la complexité des
informations recueillies dans l'enquête sur le terrain, des
méthodes descriptives et explicatives devront être mises en
oeuvre. Les méthodes descriptives seront utilisées comme un
préalable aux méthodes explicatives.
Les analyses descriptives
a) Les analyses descriptives
univariées
L'objectif de ces analyses est de décrire
individuellement chaque variable dans la base de données. Ces analyses
permettront de voir le comportement des variables choisies pour notre
étude en termes de distribution des fréquences.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma71.png)
48
b) Les analyses descriptives
bivariées
Celles-ci, en utilisant le test de chi-deux, permettent
d'appréhender les significations statistiques des relations qui existent
entre l'insertion des jeunes et les autres variables de l'étude. Au
seuil de signification inférieur à 0,05 donné par le
logiciel SPSS 23, on dira qu'il y a lien significatif entre les variables. Au
cas contraire, on niera tout lien significatif en acceptant simplement
l'hypothèse nulle de la relation significative entre les variables. Et
pour les variables où les relations donneront une signification
statistique, nous ferons recours au test de khi pour mesurer la force du
lien.
Modélisation statistique : la
méthode explicative
Elle nous permettra d'évaluer la propension des
individus à risque de connaître le phénomène
étudié et de prendre en compte un certain nombre de variables
indépendantes pouvant influencer cette transition et les chances qu'ont
les jeunes diplômés de vivre cet événement.
Techniquement, la variable à expliquer de notre
modèle de régression est le risque instantané d'être
inséré après ses études universitaires. Ce risque
évolue au cours du temps de manière autonome mais la forme de
cette évolution n'est pas précisée.
9° Présentation du modèle
La variable à expliquer dans ce travail de recherche
est un événement dichotomique : sont insérés dans
une entreprise publique ou sont insérés dans une régie
financière. En d'autres termes, il s'agit d'un modèle de choix
binaires où il faut calculer la probabilité d'être ou de
n'est pas être inséré étant donné l'existence
des variables explicatives retenues.
Dans cette étude, la variable dépendante est
insertion chez les jeunes intellectuels en province du Nord-Kivu. Nous avons
retenu comme variables indépendantes ou explicatives à savoir :
le sexe, le statut matrimonial, âge, carte de demandeur, effet de
l'origine social, Religion, Niveau d'étude, la connaissance et la
tribu.
De ce qui précède, la forme linéaire du
modèle est :
Y=Xf3+...+å
Où Y est la variable à expliquer (insertion des
jeunes) ; f3 est le vecteur des coefficients à estimer. Puisque Y est
une variable binaire (Y=0 sont insérés dans l'entreprise publique
et Y=1 sont insérés dans la régie financière), nous
estimons commode de travailler avec un modèle à variables
limitées : le modèle Logistique.
a) Présentation théorique du modèle
général
Le modèle Logistique est l'un des modèles
à variables limitées c'est-à-dire des variables qui ne
peuvent prendre que certaines valeurs. A côté du modèle
Logit il y a aussi le modèle
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma72.png)
49
Probit. Ces deux modèles sont une modélisation
non linéaire des modèles à variables limitées. La
spécification linéaire n'est pas appropriée pour ces types
de modèles pour entre autres trois raisons57 :
1. Lorsqu'on a un modèle linéaire simple
à une variable dichotomique, puisque la variable à expliquer ne
peut prendre que deux valeurs (0 et 1, ou autre codage), les coefficients 13
associés aux variables explicatives ne sont pas directement
interprétables.
2. Il est impossible d'ajuster de façon satisfaisante,
par une seule droite, le nuage de points associé à une variable
dichotomique qui, par nature, est réparti sur deux droites
parallèles.
3. a) sachant que la variable endogène dichotomique ne
peut prendre que deux valeurs 0 ou 1, la perturbation åi admet
nécessairement une loi discrète, ce qui exclut en particulier
l'hypothèse de normalité des résidus.
b) lorsque l'on suppose que les résidus åi sont
de moyenne nulle, la probabilité pi associée à
l'événement yi=1 est alors déterminée de
façon unique. En effet, lorsqu'on écrit l'espérance des
résidus:
E(ei) = pi(1 - xii3) - (1 - pi)xii3 = pi - xii3 = 0
On en déduit que
pi= xii3 = Prob(y1 =
1)
Ainsi la quantité xi 13 correspond à une
probabilité et doit par conséquent satisfaire un certain nombre
de propriétés et en particulier appartenir à l'intervalle
fermé [0,1]. 0 < xi13 < 1 pour tout i=1, ..., N. Or rien ne
rassure que de telles conditions soient satisfaites par l'estimateur des
moindres carrés utilisé dans le modèle linéaire.
c) ces modèles sont des modèles qui sont par
nature hétéroscédastiques et ce problème
d'hétéroscédasticité ne peut être
résolu par une méthode d'estimation des Moindres Carrés
Généralisés tenant compte de la contrainte
d'inégalité 0 < xi13 < 1.
Pour ces différentes raisons, la spécification
linéaire des variables endogènes qualitatives, et plus
spécialement dichotomiques, n'est pas utilisée, c'est pourquoi on
recourt notamment à des modèles Logit ou Probit pour
représenter ces variables.
57 Hurlin, C., Econométrie des variables
qualitatives, Modèles dichotomiques univariés,
polycopié de cours, Université d'Orléans.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma73.png)
50
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATIONS, ANALYSES
ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS
Ce chapitre comprend trois sections. La première
section traite sur des analyses descriptives univariées. La seconde
porte sur les analyses bivariées. La troisième présente
les analyses des déterminants de l'insertion des jeunes dans le secteur
Public.
SECTION I : PRESENTATION DES RESULTATS DES ANALYSES
DESCRIPTIVES UNIVARIEES
Les analyses descriptives univariées à mettre en
oeuvre dépendent, d'une part, de l'objectif recherché, d'autre
part de la nature des variables. Ces analyses servent à décrire
une à une les données de l'enquête. Elles servent
également à obtenir la qualité des données en
fonction des fréquences attendues.
I.1. Répartition de l'échantillon selon le
sexe des jeunes inséré dans le secteur public à
Goma
La question qui a permis de saisir le sexe est
libellée comme suit dans la base de données : Quel est votre sexe
?
Tableau n°1 : Sexe
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid Féminin
Masculin Total
|
49
101
150
|
32,7
67,3
100,0
|
32,7
67,3
100,0
|
32,7
100,0
|
Source : nos analyses à partir de la base
des données de SPSS
Ce tableau montre la situation selon laquelle, la taille de
l'échantillon est composée de 49 femmes soit 32,7% et 101
garçons soit 67,3% ; ce qui justifie la discrimination des femmes dans
ce secteur.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma74.png)
51
I.2. Répartition de l'échantillon selon le
niveau d'étude des jeunes inséré dans le secteur public
à Goma
La question qui a permis de saisir le niveau d'étude
est libellée comme suit dans la base de données . · Quel
est votre niveau d'étude ?
Tableau n°2:Niveau d'etude
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid F
|
1
|
,7
|
,7
|
,7
|
Gradué
|
38
|
25,3
|
25,3
|
26,0
|
Licencié
|
111
|
74,0
|
74,0
|
100,0
|
Total
|
150
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : nos analyses à partir de la base
des données de SPSS
Ce tableau, nous montre la situation selon laquelle parmi les
personnes interrogées ; 38 personnes soit 25,3% ont le diplôme de
grade et 111 personnes soit 74% ont un diplôme de licence.
I.3. Répartition de l'échantillon selon le
statut matrimonial des jeunes inséré dans le secteur public
à Goma
La question qui a permis de saisir le statut matrimonial est
libellée comme suit dans la base de données . · Quel est
votre statut matrimonial ?
Tableau n°3 : Statut matrimonial
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid Célibata
|
70
|
46,7
|
46,7
|
46,7
|
Marié
|
65
|
43,3
|
43,3
|
90,0
|
Veuf
|
15
|
10,0
|
10,0
|
100,0
|
Total
|
150
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : nos analyses à partir de la base
des données de SPSS
Ce tableau, dégage les résultats selon lesquels
; 70 personnes interrogées soit 46,7% sont de célibataire, 65
personnes interrogées soit 43,3% sont de Marié et 15 personnes
interrogées sont des veuf(ve).
I.4. Répartition de l'échantillon selon
l'insertion dans le secteur public des jeunes inséré dans le
secteur public à Goma
La question qui a permis de saisir l'insertion dans le
secteur public est libellée comme suit dans la base de données
. · l'organisation dans laquelle vous êtes insérée,
est-elle de quelle catégorie ?
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma75.png)
52
Tableau n°4:Insertion dans le secteur
public
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid Entrepri
Régie Fi Total
|
75
75
150
|
50,0
50,0
100,0
|
50,0
50,0
100,0
|
50,0
100,0
|
Source : nos analyses à partir de la base
des données de SPSS
Ce tableau, nous montre la situation selon laquelle 75 personnes
interrogées sont insérées dans les entreprises publiques
et 75 autres sont insérées aussi dans la régie
financière du fait que la taille de la population d'étude (N)
n'était pas connue
I.5. Répartition de l'échantillon selon la
religion des jeunes inséré dans le secteur public à
Goma
La question qui a permis de saisir la religion est
libellée comme suit dans la base de données: quel est votre
religion ?
Tableau n°5 : Religion
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid Autres
|
25
|
16,7
|
16,7
|
16,7
|
Catholiq
|
70
|
46,7
|
46,7
|
63,3
|
Musulman
|
25
|
16,7
|
16,7
|
80,0
|
Protesta
|
30
|
20,0
|
20,0
|
100,0
|
Total
|
150
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : nos analyses à partir de la base
des données de SPSS
De ce tableau, les résultats selon lesquels 70 personnes
interrogées soit 46,7% sont de Catholique, 30 soit 20% sont de
protestant, 25 soit 16,7% sont de Musulman et 25 soit 16,7% sont dans d'autres
religions.
I.6. Répartition de l'échantillon selon les
préférences des jeunes inséré dans le secteur
public à Goma
La question qui a permis de saisir les
préférences est libellée comme suit dans la base de
données : Préférez-vous travailler dans cette organisation
?
Tableau n°6 : Préférence
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid NON
|
30
|
20,0
|
20,0
|
20,0
|
OUI
|
120
|
80,0
|
80,0
|
100,0
|
Total
|
150
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : nos analyses à partir de la base
des données de SPSS
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma76.png)
53
Ce tableau montre la situation selon laquelle, 120 personnes
interrogées soit 80% préfère travailler dans le secteur
public et 30 soit 20% ne préfère pas y travailler.
I.7. Répartition de l'échantillon selon les
moyens d'insertion des jeunes inséré dans le secteur public
à Goma
La question qui a permis de saisir les moyens d'insertion est
libellée comme suit dans la base de données : par quel moyen
êtes-vous inséré dans cette organisation ?
Tableau n°7:Moyen insertion
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid Carte de
|
9
|
6,0
|
6,0
|
6,0
|
Effet de
|
48
|
32,0
|
32,0
|
38,0
|
Népotism
|
15
|
10,0
|
10,0
|
48,0
|
Niveau d
|
13
|
8,7
|
8,7
|
56,7
|
Relation
|
37
|
24,7
|
24,7
|
81,3
|
Réseaux
|
22
|
14,7
|
14,7
|
96,0
|
Tribu
|
6
|
4,0
|
4,0
|
100,0
|
Total
|
150
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : nos analyses à partir de la
base des données de SPSS
Ce tableau montre que 48 personnes interrogées soit 32%
sont insérées par l'effet de l'origine social, 37 soit 24,7% sont
insérées par la relation de parenté ; 22 soit 14,7% sont
insérées par le népotisme ; 15 soit 10% sont
insérées par les réseaux religieux ; 13 soit 8,7% sont
insérées par leur niveau d'étude ; 9 soit 6% sont
insérées grâce à leur carte de demandeur d'emploi et
6 soit 4% sont insérées grâce à leur tribu.
I.8. Répartition de l'échantillon selon la
connaissance des jeunes inséré dans le secteur public à
Goma
La question qui a permis de saisir la connaissance est
libellée comme suit dans la base de données : aviez-vous une
connaissance dans cette organisation avant d'être inséré
?
Tableau n°8:Connaissance
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid NON
OUI Total
|
47
103
150
|
31,3
68,7
100,0
|
31,3
68,7
100,0
|
31,3
100,0
|
Source : nos analyses à partir de la base
des données de SPSS
De ce tableau, nous constatons que 103 personnes
interrogées avaient une connaissance avant d'être engagé et
47 soit 31,3% n'avaient pas de la connaissance.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma77.png)
54
I.9. Répartition de l'échantillon selon
l'occupation des jeunes inséré dans le secteur public à
Goma
La question qui a permis de saisir l'occupation est
libellée comme suit dans la base de données : avez-vous une autre
occupation dans le secteur public avant d'être engagé ?
Tableau n°9:Autre occupation
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid NON
|
43
|
28,7
|
28,7
|
28,7
|
OUI
|
107
|
71,3
|
71,3
|
100,0
|
Total
|
150
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : nos analyses à partir de la base
des données de SPSS
Dans le tableau ci-haut, 107 personnes interrogées soit
71,3 ont une autre occupation tandis que 43 soit 28,7% n'ont pas
I.10. Répartition de l'échantillon selon le
grade des jeunes inséré dans le secteur public à
Goma
La question qui a permis de saisir le grade est
libellée comme suit dans la base de données : Quel est votre
grade dans ce service ?
Tableau n°10:Grade
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid Agent de
|
43
|
28,7
|
28,7
|
28,7
|
Attaché
|
60
|
40,0
|
40,0
|
68,7
|
Autres
|
19
|
12,7
|
12,7
|
81,3
|
Chef de
|
28
|
18,7
|
18,7
|
100,0
|
Total
|
150
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : nos analyses à partir de la base
des données de SPSS
Ce tableau montre la situation selon laquelle 60 personnes
interrogées sont attachées de Bureau ; 43 sont des Agents de
Bureau ; 28 sont de chef de Bureau et 19 sont dans autres.
I.11. Répartition de l'échantillon selon le
lancement d'offre des jeunes inséré dans le secteur public
à Goma
La question qui a permis de saisir le lancement d'offre est
libellée comme suit dans la base de données : pour accéder
à ce poste que vous occupez, l'entreprise avait-elle lancée une
offre ?
Tableau n°11 : Lancement d'offre
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid NON
OUI Total
|
112
38
150
|
74,7
25,3
100,0
|
74,7
25,3
100,0
|
74,7
100,0
|
Source : nos analyses à partir de la base
des données de SPSS
Ce tableau montre la situation selon laquelle 112 personnes
interrogées confirment qu'il n'y a pas d'offre dans le secteur public
par contre 38 ont dit le contraire.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma78.png)
55
I.12. Répartition de l'échantillon selon le
test des jeunes inséré dans le secteur public à Goma
La question qui a permis de saisir le test d'offre est
libellée comme suit dans la base de données : aviez-vous
passé le test d'embauche pour cette offre ?
Tableau n°12:Test
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid NON
OUI Total
|
124
26
150
|
82,7
17,3
100,0
|
82,7
17,3
100,0
|
82,7
100,0
|
Source : nos analyses à partir de la base
des données de SPSS 23.0
Ce tableau montre que la situation selon laquelle 124
personnes interrogées disent qu'elles n'avaient pas passées le
test d'embauche tandis que 26 confirment qu'elles avaient passées.
I.13. Répartition de l'échantillon selon
l'effet d'origine social des jeunes inséré dans le secteur public
à Goma
La question qui a permis de saisir l'effet de l'origine
social est libellée comme suit dans la base de données :
aviez-vous un membre de votre famille dans cette organisation ?
Tableau n°13 : Effet d'origine social
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide OUI
NON Total
|
81
69
150
|
54,0
46,0
100,0
|
54,0
46,0
100,0
|
54,0
100,0
|
Source : nos analyses à partir de la base
des données de SPSS 23.0
De ce tableau, 81 personnes interrogées soit 54,0% ont
confirmées que l'origine social influence l'insertion dans le secteur
public mais 69 soit 46,0% ne le confirment pas.
I.14. Calcul du temps moyen de la file d'attente
Tableau n°14 : Temps Moyen
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide 0
|
1
|
,7
|
,7
|
,7
|
1
|
128
|
85,3
|
85,3
|
86,0
|
2
|
2
|
1,3
|
1,3
|
87,3
|
3
|
2
|
1,3
|
1,3
|
88,7
|
4
|
8
|
5,3
|
5,3
|
94,0
|
5
|
4
|
2,7
|
2,7
|
96,7
|
6
|
1
|
,7
|
,7
|
97,3
|
7
|
3
|
2,0
|
2,0
|
99,3
|
9
|
1
|
,7
|
,7
|
100,0
|
Total
|
150
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : nos analyses à partir de la base
des données de SPSS 23.0
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma79.png)
56
Ce tableau montre le temps que les jeunes qui sont
insérés dans le secteur public passaient en moyenne 1 an dans la
file d'attente avant d'être inséré cela est issu de la
fréquence la plus élevée qui est de 128 jeunes.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma80.png)
Tableau n°15 Temps Moyen
N Valide
150
Somme
Moyenne
Médiane
Manquant
0 1,51 1,00 226
Source : nos analyses à partir de la base
des données de SPSS 23.0
De ce tableau, ressort le calcul du temps moyen de la file
d'attente qu'un jeune de la ville de Goma devrait passer dans la file d'attente
avant d'être inséré dans le secteur public, qui est de 1,5
an soit 18 mois.
SECTION II. PRESENTATION DES RESULTATS DES ANALYSES
DESCRIPTIVES BIVARIEES
L'objectif des analyses bivariées est de décrire
les liens entre les variables. Décrire la relation entre des variables
consiste à vérifier si ces variables sont liées et
à mesurer la force du lien. Ces dernières décrivent
simplement les relations sans les expliquer. S'il existe une relation entre
deux variables, nous allons mesurer la force du lien en faisant le test de
Khi-deux.
II.1. : L'insertion des jeunes de la ville de Goma dans le
secteur Public et le sexe
Tableau n°16 croisé Insertion *
Sexe
|
|
Sexe
|
Total
|
M
|
F
|
Insertion
|
Entre Pub
|
Effectif
|
52
|
23
|
75
|
% dans Insertion
|
69,3%
|
30,7%
|
100,0%
|
Régie Fi
|
Effectif
|
49
|
26
|
75
|
% dans Insertion
|
65,3%
|
34,7%
|
100,0%
|
Total
|
Effectif
|
101
|
49
|
150
|
% dans Insertion
|
67,3%
|
32,7%
|
100,0%
|
Source : nos analyses à partir de la base
des données de SPSS 23.0
Ce tableau montre la situation selon laquelle 52 personnes
interrogées soit 69,3% ont un sexe masculin au niveau des entreprises
publiques tandis que 23 personnes interrogées soit 30,7% ont un sexe
féminin dans des entreprises publiques mais 49 personnes
interrogées soit 65,3% ont un sexe masculin dans les régies
financières et 26 soit 34,7% ont un sexe féminin.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma81.png)
57
Tableau n°17 : Tests du khi-deux
|
Valeur
|
Ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Sig. exacte (bilatérale)
|
Sig. exacte (unilatérale)
|
khi-deux de Pearson Correction pour continuitéb
Rapport de vraisemblance Test exact de Fisher
N d'observations valides
|
,273a
,121
,273
150
|
1
1
1
|
,060
,065
,464
|
,004
|
,050
|
Source : nos analyses à partir de la base
des données de SPSS 23.0
De ce ressort le résultat selon lequel le test de Khi-deux
de pearson soit la significativité individuelle est supérieur au
seuil de 0,05 c'est-à-dire il n'existe pas un lien direct entre le sexe
et l'insertion des jeunes dans le secteur public.
II.1. : L'insertion des jeunes de la ville de Goma dans
le secteur Public et Effet de l'origine social
Tableau n°18 : croisé Insertion * Effet
d'origine social
|
|
|
Effet d'origine social
|
Total
|
OUI
|
NON
|
Insertion
|
Entrepri
|
Effectif
|
38
|
37
|
75
|
|
|
% dans Insertion
|
50,7%
|
49,3%
|
100,0%
|
|
Régie fi
|
Effectif
|
43
|
32
|
75
|
|
|
% dans Insertion
|
57,3%
|
42,7%
|
100,0%
|
Total
|
|
Effectif
|
81
|
69
|
150
|
|
|
% dans Insertion
|
54,0%
|
46,0%
|
100,0%
|
Source : nos analyses à partir de la base
des données de SPSS 23.0
De ce tableau ressort la situation selon laquelle dans le
secteur public, l'effet de l'origine social influence positivement car plus de
50% de nos personnes interrogées ont dit oui.
Tableau n°19 : Tests du khi-deux
|
Valeur
|
Ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Sig. exacte (bilatérale)
|
Sig. exacte (unilatérale)
|
khi-deux de Pearson
|
,671a
|
1
|
,007
|
|
|
Correction pour continuitéb
|
,429
|
1
|
,003
|
|
|
Rapport de vraisemblance
|
,671
|
1
|
,004
|
|
|
Test exact de Fisher
|
|
|
|
,003
|
,004
|
N d'observations valides
|
150
|
|
|
|
|
Source : nos analyses à partir de la base
des données de SPSS 23.0
De ce tableau ressort le résultat selon lequel, le test
de Khi-deux de pearson soit la significativité individuelle est
inférieur au seuil de 0,05, c'est-à-dire que la relation entre
l'effet de l'origine social est positive donc l'effet de l'origine social
influence l'insertion des jeunes dans le secteur.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma82.png)
58
SECTION III. ANALYSE DES DETERMINANTS DE L'INSERTION
DES JEUNES DANS LE SECTEUR PUBLIC
La régression logistique consiste à comparer les
proportions en utilisant les logarithmes du rapport des risques (log-odds). Le
modèle estime pour chaque groupe donné, le paramètre
â (le rapport entre le logit d'un groupe donné et celui du groupe
de référence) et calcule les rapports des chances tout en
précisant leur seuil de signification.
Ainsi, lorsque l'exp(â) d'une catégorie
(modalité) est significativement supérieure à 1, l'on dira
que les individus appartenant à cette catégorie ont plus de
chance d'avoir la caractéristique étudiée que les
individus de la catégorie de référence. Par contre, si
l'exp (â) est significativement inférieur à 1, les
individus appartenant à cette catégorie ont moins de chance
d'avoir la caractéristique étudiée que les individus de la
modalité de référence. Dans le cas où l'exp
(â) serait significativement égal à 1, l'on se prononcera
sur l'absence de l'effet de la catégorie considérée sur la
variable expliquée. Cette interprétation est valable lorsque la
variable indépendante est qualitative.
Dans le cas où la variable indépendante est
quantitative continue, le chercheur n'a pas besoin de la modalité de
référence pour l'interprétation de résultat. Dans
ce cas l'interprétation change.
Alors, quand l'exp(â) d'une catégorie est
significativement supérieure à 1, l'on dira que l'augmentation
d'une unité de l'écart-type de la variable indépendante
améliore la probabilité de la variable dépendante de la
partie décimale de l'exp(â) d'autant de pourcentage. Par contre,
si l'exp(â) est significativement inférieur à 1, l'on dira
que la diminution d'une unité de l'écart-type de la variable
indépendante réduit la probabilité de la variable
dépendante de la partie décimale de l'exp(â) d'autant de
pourcentage. Et si l'exp(â) est égal à 1, il n'y a pas de
changement.
Enfin, sur l'intervalle de confiance, le seuil de
signification couramment accepté est de 0,05, soit 5%. Par
conséquent, n'est retenu pour figurer dans l'équation du
modèle de régression logistique, tout coefficient(â) dont
le seuil de signification est inférieur ou égal à (S)
0,05. Il en est de même pour la valeur de la constante. La constante dont
le seuil de signification est supérieur (>) à 0,05 ne figurera
pas dans l'équation du modèle de régression
logistique.58
58 Pr. Dr. Beaujolais BOFOYA KOMBA, Statistique pour
économiste, 2ème Edition, 2009,Pg.150
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma83.png)
59
III.1. Le modèle de régression logistique
binaire a. ESTIMATION DU MODELE LOGISTIQUE Dans cette section, il est
question d'estimer un modèle mettant en relation l'insertion des jeunes
dans le secteur public à Goma et la connaissance, l'effet d'origine
social ainsi que le statut matrimonial.
Etant donné que la variable dépendante, ici
l'insertion, est une variable qualitative dichotomique (c'est-à-dire
ayant deux modalités), nous estimons un modèle Logistique
spécifié comme suit :
Ln ( Pt)
= al) + a1Connaissancel + a2Eff
etdorii + a3Statmatrii + et
1-Pi
(1-PL) = la probabilité d'être
engagé dans le secteur public à Goma
- Connaissances = la connaissance de l'individu
i
- Effetdoril = l'effet d'originede
l'individu i
- Statmatris = le statut matrimonial de
l'individu i
- es = residu d'estimation relatif à
l'individu i
b. ESTIMATION DU MODELE LOGISTIC Tableau n°20
. logit insertion connaissance sexe niveaudetude religion
test statmatri
> effetdori
Iteration 0: log likelihood = -103.97208
Iteration 1: log likelihood = -94.589332
Iteration 2: log likelihood = -94.581414
Iteration 3: log likelihood = -94.581414
Logistic regression Number of obs = 150
LR chi2(7) = 18.78
Prob > chi2 = 0.0089
Log likelihood = -94.581414 Pseudo R2 =
0.0903
insertion
|
Coef.
|
Std. Err.
|
z
|
P>|z|
|
[95% Conf.
|
Interval]
|
connaissance
|
.9174976
|
.3937481
|
2.33
|
0.020
|
.1457655
|
1.68923
|
sexe
|
.193623
|
.3789437
|
0.51
|
0.609
|
-.549093
|
.936339
|
niveaudetude
|
.3261914
|
.4034702
|
0.81
|
0.419
|
-.4645958
|
1.116979
|
religion
|
.0733435
|
.157299
|
0.47
|
0.641
|
-.2349569
|
.381644
|
test
|
-1.267196
|
.5142346
|
-2.46
|
0.014
|
-2.275078
|
-.2593151
|
statmatri
|
.3288892
|
.2718971
|
1.21
|
0.226
|
-.2040193
|
.8617978
|
effetdori
|
-.5252171
|
.3639438
|
-1.44
|
0.149
|
-1.238534
|
.1880997
|
_cons
|
.5775557
|
.5805915
|
0.99
|
0.320
|
-.5603827
|
1.715494
|
Source : nos estimations à l'aide du
logiciel STATA
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma84.png)
60
1° TEST DE SIGNIFICATIVITE INDIVIDUELLE DES
VARIABLES INDEPENDANTES
Les hypothèses de ce test sont les suivantes :
H0 : la variable indépendante n'explique pas
significativement la variable dépendante
H1 : la variable indépendante explique
significativement la variable dépendante
Au seuil de 5%, on rejette l'hypothèse nulle tout
simplement si la valeur de la probabilité P associé à la
statistique Z de la variable explicative est inférieure à
0.05.
Au regard de ce qui précède, nous constatons que
:
- La connaissance de l'individu explique significativement la
probabilité de son insertion dans le secteur public, car la valeur P
associé à la statistique Z de connaissance égale à
0.020, qui est inférieure à 0.05. Par ailleurs le coefficient de
la variable connaissance a le signe positif, ce qui veut dire que la
connaissance de l'individu explique positivement la probabilité de son
insertion dans le secteur public à Goma. En d'autres termes, plus
l'individu est connu, plus il a la chance de s'insérer dans la fonction
publique à Goma.
- Le sexe d'un individu n'explique pas significativement la
probabilité de son insertion dans le secteur public à Goma, car
la valeur P associé à la statistique Z de sexe égale
à 0.609, qui est supérieure à 0.05. Par ailleurs le
coefficient de la variable statut sexe a le signe positif, ce qui veut dire que
le sexe d'un individu, bien que non significatif influence positivement sur la
probabilité de son insertion dans le secteur public à Goma.
- Le niveau d'étude d'un individu n'explique pas
significativement la probabilité de son insertion dans le secteur public
à Goma, car la valeur P associé à la statistique Z de
niveau d'étude égale à 0.419, qui est supérieure
à 0.05. Par ailleurs le coefficient de la variable niveau d'étude
a le signe positif, ce qui veut dire que le niveau d'étude d'un
individu, bien que non significatif influence positivement sur la
probabilité de son insertion dans le secteur public à Goma.
- La religion d'un individu n'explique pas significativement
la probabilité de son insertion dans le secteur public à Goma,
car la valeur P associé à la statistique Z de religion
égale à 0.641, qui est supérieure à 0.05. Par
ailleurs le coefficient de la variable religion a le signe positif, ce qui veut
dire que la religion d'un individu, bien que non significatif influence
positivement sur la probabilité de son insertion dans le secteur public
à Goma.
- Le résultat du test d'un individu explique
significativement la probabilité de son insertion dans le secteur
public, car la valeur P associé à la statistique Z de
connaissance
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma85.png)
61
égale à 0.014, qui est inférieure
à 0.05. Par ailleurs le coefficient de la variable test a le signe
négatif, ce qui veut dire que le résultat du test de l'individu
explique négativement la probabilité de son insertion dans le
secteur public à Goma.
- Le statut matrimonial d'un individu n'explique pas
significativement la probabilité de son insertion dans le secteur public
à Goma, car la valeur P associé à la statistique Z de
statut matrimonial égale à 0.226, qui est supérieure
à 0.05. Par ailleurs le coefficient de la variable statut matrimonial a
le signe positif, ce qui veut dire que le statut matrimonial d'un individu,
bien que non significatif influence positivement sur la probabilité de
son insertion dans le secteur public à Goma.
- L'effet d'origine d'un individu n'explique pas
significativement la probabilité de son insertion dans le secteur public
à Goma, car la valeur P associé à la statistique Z d'effet
d'origine égale à 0.149, qui est supérieure à 0.05.
Par ailleurs le coefficient de la variable effet d'origine a le signe
négatif, ce qui veut dire que l'effet d'origine d'un individu, bien que
non significatif influence négativement sur la probabilité de son
insertion dans le secteur public à Goma.
2° TEST DE SIGNIFICATIVITE GLOBALE DU
MODELE
Dans le modèle de régression linéaire
avec variable dépendante continue, il est usuel de tester
l'hypothèse que les variables explicatives sont globalement
significatives ; ce qui revient à utiliser le test de Fisher.
Dans le cas des modèles estimés par maximum de
vraisemblance, comme le modèle logistique, un test analogue est
employé, fondé sur le rapport des vraisemblances.
Pour juger de la qualité du modèle on se sert du
rapport du maximum de vraisemblance (LR statistique). Pour notre cas il est
égal à 18.78 et il est significatif car la
probabilité qui lui est associée est de 0.0089,
inférieure à 0.05. Nous pouvons donc conclure que les
variables Connaissance, sexe, Niveau d'étude, Religion, Test, statut
matrimonial et Effet d'origine expliquent globalement et d'une manière
significative la probabilité d'un individu d'être
inséré dans le secteur public à Goma.
3° TEST D'AJUSTEMENT DU MODELE : TEST DE
HOSMER-LEMESHOW
Les hypothèses de ce test sont les suivantes :
HO : le modèle est bien ajusté
H1 : le modèle est mal ajusté
On rejette l'hypothèse nulle si la valeur de P
associée à la statistique H-L, est inférieure à
0.05.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma86.png)
62
Tableau n° 21: Test de HOSMER-LEMESHOW
Goodness-of-Fit Evaluation for Binary Specification
|
Andrews and Hosmer-Lemeshow Tests
|
Equation: UNTITLED
|
Date: 07/17/19 Time: 16:26
|
Grouping based upon predicted risk (randomize ties)
|
|
Quantile of Risk
|
Dep=0
|
Dep=1
|
Total
|
H-L
|
|
Low
|
High
|
Actual
|
Expect
|
Actual
|
Expect
|
Obs
|
Value
|
|
1
|
0.2288
|
0.2919
|
12
|
11.2743
|
3
|
3.72572
|
15
|
0.18808
|
2
|
0.2919
|
0.3506
|
7
|
10.0691
|
8
|
4.93087
|
15
|
2.84582
|
3
|
0.3506
|
0.3807
|
11
|
9.47945
|
4
|
5.52055
|
15
|
0.66271
|
4
|
0.3834
|
0.4135
|
8
|
8.97072
|
7
|
6.02928
|
15
|
0.26133
|
5
|
0.4135
|
0.4583
|
11
|
8.45966
|
4
|
6.54034
|
15
|
1.74954
|
6
|
0.4583
|
0.5131
|
7
|
7.69826
|
8
|
7.30174
|
15
|
0.13011
|
7
|
0.5131
|
0.5926
|
7
|
6.70547
|
8
|
8.29453
|
15
|
0.02340
|
8
|
0.6038
|
0.6850
|
5
|
5.29094
|
10
|
9.70906
|
15
|
0.02472
|
9
|
0.6850
|
0.7638
|
3
|
4.27154
|
12
|
10.7285
|
15
|
0.52921
|
10
|
0.7731
|
0.8957
|
4
|
2.78055
|
11
|
12.2194
|
15
|
0.65650
|
|
|
|
Total
|
75
|
75.0000
|
75
|
75.0000
|
150
|
7.07141
|
|
H-L Statistic
|
7.0714
|
|
Prob. Chi-Sq(8)
|
0.5289
|
|
Andrews Statistic
|
9.5142
|
|
Prob. Chi-Sq(10)
|
0.4841
|
|
Source : nos estimations à l'aide du
logiciel EVIEWS10
Nous constatons que la probabilité associée
à la statistique H-L égale à 0.5289, supérieure
à 0.05 ; ce qui nous amène à ne pas rejeter
l'hypothèse nulle et à conclure que notre modèle
spécifié sous forme logistique est bien ajusté.
III.2. QUALITE DE PREDICTION DU MODELE
Après avoir estimé un modèle binaire, il
est très important de déterminer le pourcentage de
prédiction de ce modèle. Dans le cas qui nous concerne, ce
pourcentage nous permet de savoir la précision à terme de
pourcentage d'estimer la chance qu'a un individu de s'insérer dans le
secteur public dans la ville de Goma.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma87.png)
63
Tableau n°22 : résultats de la qualité de
prédiction de notre modèle
Expectation-Prediction Evaluation for Binary Specification
|
Equation: UNTITLED
|
Date: 07/17/19 Time: 16:33
|
Success cutoff: C = 0.5
|
|
Estimated Equation
|
Constant Probability
|
|
Dep=0
|
Dep=1
|
Total
|
Dep=0
|
Dep=1
|
Total
|
|
P(Dep=1)<= C
|
55
|
32
|
87
|
75
|
75
|
150
|
P(Dep=1)>C
|
20
|
43
|
63
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
75
|
75
|
150
|
75
|
75
|
150
|
Correct
|
55
|
43
|
98
|
75
|
0
|
75
|
% Correct
|
73.33
|
57.33
|
65.33
|
100.00
|
0.00
|
50.00
|
% Incorrect
|
26.67
|
42.67
|
34.67
|
0.00
|
100.00
|
50.00
|
Total Gain*
|
-26.67
|
57.33
|
15.33
|
|
|
|
Percent Gain**
|
NA
|
57.33
|
30.67
|
|
|
|
Source : nos estimations à partir du
logiciel EVIEWS.
Au vu des résultats du tableau ci-dessus, nous
constatons que : toute prévision de la probabilité qu'un individu
s'insère dans le secteur public dans la ville de Goma, compte tenu de
ses caractéristiques à rapport avec la connaissance, le sexe, le
niveau d'étude, la religion, le test, le statut matrimonial et
l'origine, est correcte à 50% et incorrecte à 50%. C'est qui veut
dire que notre modèle est à peu près bon pour effectuer
les prévisions.
Le choix de la méthode de régression logistique
binaire se justifie par :
? Les objectifs, entre autres, connaitre ce qui
détermine l'insertion des jeunes dans le secteur public à Goma.
;
? La nature de la variable dépendante (dichotomique
binaire). Dichotomique c'est-à-dire 0 et 1. La modalité 0
signifie que le jeune est inséré dans l'entreprise Publique et la
modalité 1 les jeunes est inséré dans le Régie
Financière ;
? La nature nominale des variables explicatives.
C'est-à-dire que les variables explicatives ne sont pas classées
ou reprises suivant l'ordre d'importance, aucune variable n'es plus importante
que l'autre ;
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma88.png)
64
? Ce modèle présente l'avantage de ne pas exiger
de contrainte quant à la normalité des distributions de
variables. En effet, la régression logistique binaire donne toujours des
probabilités situées entre 0 et 1 et elle ne fait pas une
restriction des variables indépendantes sur la base de
l'hypothèse de la normalité (peu réaliste), (Metela Shumb
Cyprien, 2013 ; Ghewy P., 2010 ; Stafford et Bodson, 2006).
L'analyse de la régression logistique binaire nous a
permis d'identifier les facteurs qui déterminent l'insertion des jeunes
dans le secteur Public à Goma. Toutes fois, l'on notera que
l'interprétation des résultats de la régression logistique
binaire n'est pas aisée.
III.3. L'estimation retenue du modèle
Tableau n°23 : Variables absentes de
l'équation
|
Score
|
ddl
|
Sig.
|
Pas 0 Variables connaissance(1)
|
8,955
|
1
|
,003
|
Effetdori(1)
|
,671
|
1
|
,004
|
Statmatri
|
2,478
|
2
|
,
|
Statmatri(1)
|
1,330
|
1
|
,007
|
Statmatri(2)
|
,107
|
1
|
,054
|
Statistiques générales
|
11,260
|
4
|
,024
|
Source : nos analyses à partir de la base
des données de SPSS 23.0
Ce tableau ressort le résultat selon lequel après
la première estimation, nous restons avec 3
variables qui expliquent très significativement
l'insertion des jeunes dans le secteur public car elles ont un seuil de
significativité inférieur à 0,05%
Tableau n°24 : Récapitulatif des
modèles
Pas
|
Log de
vraisemblance -2
|
R-deux de Cox et Snell
|
R-deux de Nagelkerke
|
1
|
196,312a
|
,565
|
,675
|
Source : nos analyses à partir de la base
des données de SPSS 23.0
De ce tableau ressort le résultat selon lequel le
R-deux de cox et Snell est de 56,5% ce qui explique que les variables
indépendantes expliquent significativement la variable réponse
(dépendante) c'est-à-dire que la prédiction que les
personnes interrogées avaient fait sur ces variables était
correcte.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma89.png)
65
a. Interprétation statistique des
résultats sur l'insertion des jeunes dans le secteur Public à
Goma
Au regard du test de significativité globale il ressort
que Dans le modèle de régression linéaire avec variable
dépendante continue, il est usuel de tester l'hypothèse que les
variables explicatives sont globalement significatives ; ce qui revient
à utiliser le test de Fisher.
Dans le cas des modèles estimés par maximum de
vraisemblance, comme le modèle logistique, un test analogue est
employé, fondé sur le rapport des vraisemblances.
Pour juger de la qualité du modèle on se sert du
rapport du maximum de vraisemblance (LR statistique). Pour notre cas il est
égal à 18.78 et il est significatif car la
probabilité qui lui est associée est de 0.0089,
inférieure à 0.05. Nous pouvons donc conclure que les
variables Connaissance, sexe, Niveau d'étude, Religion, Test, statut
matrimonial et Effet d'origine expliquent globalement et d'une manière
significative la probabilité d'un individu d'être
inséré dans le secteur public à Goma.
a. Interprétation sociologique des
résultats sur l'insertion des jeunes dans le secteur Public à
Goma et présentation d'une brève discussion
La connaissance de l'individu explique significativement la
probabilité de son insertion dans le secteur public, car la valeur P
associé à la statistique Z de connaissance égale à
0.020, qui est inférieure à 0.05. Par ailleurs le coefficient de
la variable connaissance a le signe positif, ce qui veut dire que la
connaissance de l'individu explique positivement la probabilité de son
insertion dans le secteur public à Goma. En d'autres termes, plus
l'individu est connu, plus il a la chance de s'insérer dans la fonction
publique à Goma.
Le sexe d'un individu n'explique pas significativement la
probabilité de son insertion dans le secteur public à Goma, car
la valeur P associé à la statistique Z de sexe égale
à 0.609, qui est supérieure à 0.05. Par ailleurs le
coefficient de la variable statut sexe a le signe positif, ce qui veut dire que
le sexe d'un individu, bien que non significatif influence positivement sur la
probabilité de son insertion dans le secteur public à Goma.
Le niveau d'étude d'un individu n'explique pas
significativement la probabilité de son insertion dans le secteur public
à Goma, car la valeur P associé à la statistique Z de
niveau d'étude égale à 0.419, qui est supérieure
à 0.05. Par ailleurs le coefficient de la variable niveau d'étude
a le signe positif, ce qui veut dire que le niveau d'étude d'un
individu, bien que non significatif influence positivement sur la
probabilité de son insertion dans le secteur public à Goma.
La religion d'un individu n'explique pas significativement la
probabilité de son insertion dans le secteur public à Goma, car
la valeur P associé à la statistique Z de religion
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma90.png)
66
égale à 0.641, qui est supérieure
à 0.05. Par ailleurs le coefficient de la variable religion a le signe
positif, ce qui veut dire que la religion d'un individu, bien que non
significatif influence positivement sur la probabilité de son insertion
dans le secteur public à Goma.
Le résultat du test d'un individu explique
significativement la probabilité de son insertion dans le secteur
public, car la valeur P associé à la statistique Z de
connaissance égale à 0.014, qui est inférieure à
0.05. Par ailleurs le coefficient de la variable test a le signe
négatif, ce qui veut dire que le résultat du test de l'individu
explique négativement la probabilité de son insertion dans le
secteur public à Goma.
Le statut matrimonial d'un individu n'explique pas
significativement la probabilité de son insertion dans le secteur public
à Goma, car la valeur P associé à la statistique Z de
statut matrimonial égale à 0.226, qui est supérieure
à 0.05. Par ailleurs le coefficient de la variable statut matrimonial a
le signe positif, ce qui veut dire que le statut matrimonial d'un individu,
bien que non significatif influence positivement sur la probabilité de
son insertion dans le secteur public à Goma.
L'effet d'origine d'un individu n'explique pas
significativement la probabilité de son insertion dans le secteur public
à Goma, car la valeur P associé à la statistique Z d'effet
d'origine égale à 0.149, qui est supérieure à 0.05.
Par ailleurs le coefficient de la variable effet d'origine a le signe
négatif, ce qui veut dire que l'effet d'origine d'un individu, bien que
non significatif influence négativement sur la probabilité de son
insertion dans le secteur public à Goma.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma91.png)
67
DISCUSSION
La littérature a donné plusieurs
déterminants de l'insertion des jeunes dans le secteur Public bien que
tous n'étaient pas analysés dans ce travail. Parmi ceux qui ont
été analysés, il y a lieu de noter certaines convergences
et divergences entre la littérature et nos analyses.
Dans la littérature, certains auteurs ont montré
que les femmes étaient plus nombreuses au sein du secteur Public que les
hommes et d'autres ont soutenu que les choses ont changé dans le temps ;
nos analyses ont montré que les hommes sont relativement plus nombreux
au sein de ce secteur que les femmes (tableau n°1). Nous nous retrouvons
dans cette situation parce que simplement tout le monde n'utilise pas les
mêmes données et encore moins, les mêmes méthodes
et/ou techniques, les mêmes approches etc. Qu'à cela ne tienne, on
peut noter que dans le cas particulier de la ville de Goma, les jeunes femmes
sont relativement nombreuses au sein des organisations non gouvernementales
(ONG) car dans ces dernières leur candidature est encouragé. Ces
résultats peuvent certaines lacunes, cela peut être dû
à l'erreur d'échantillonnage. Quant au niveau d'étude,
nous notons que celui-ci ne contribue pas positivement à l'insertion des
jeunes dans le secteur Public du fait que ça n'explique pas
significativement l'insertion dans le secteur public (tableau n°21). Les
résultats de nos analyses montrent la situation selon laquelle parmi les
personnes interrogées ; 38 personnes soit 25,3% ont le diplôme de
grade et 111 personnes soit 74% ont un diplôme de licence.
C'est cela même la contrainte de l'insertion. Sur ce
point, nos analysent convergent avec la littérature. Plus les jeunes ont
un niveau d'étude élevé, cela n'explique vraiment pas leur
insertion dans le secteur Public. La conséquence est que les uns seront
poussés à être moins productif au sein de ce secteur car
ils peuvent se trouver dans un même service avec les personnes qui ont un
niveau bas d'étude.
Pour la connaissance, c'est le réseau relationnel qui
l'emporte. Nous ne sommes pas sur ce point en conflit avec la
littérature parce que plusieurs auteurs ont démontré. De
même, l'effet de l'origine social accuse un lien statistiquement
significatif avec l'insertion des jeunes dans le secteur Public. La
préférence en matière d'insertion s'est montrée
plus déterminante car, les jeunes de la ville de Goma sont plus
exigeants en matière d'insertion. Ils préfèrent travailler
presque tous dans des entreprises publiques où l'argent circule
facilement alors qu'être inséré dans ce secteur n'est pas
chose facile. Dans ces conditions, cette variable ne peut être remise en
doute.
Nous pouvons donc conclure qu'il existe une relation positive
entre les variables Connaissance, sexe, Niveau d'étude, Religion, Test,
statut matrimonial et Effet d'origine car
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma92.png)
68
elles expliquent globalement et d'une manière
significative la probabilité d'un individu d'être
inséré dans le secteur public à Goma.
L'on constate très souvent que les jeunes dont les
parents ont un rang social élevé sont insérés
facilement par rapport à ceux dont les parents ont un rang social bas.
Au fait, les parents mieux positionnés dans la société
formulent des recommandations ci et là auprès de leurs amis ou
frères en faveur de leurs enfants ; comme qui direz, le fils du Roi est
Roi.
Et la plupart des parents ayant un rang social
élevé sont soit des cadres dans des entreprises publiques ou soit
entretiennent des relations directes avec les cadre des entreprises publiques.
C'est cela le sens de la connaissance. Il en est de même pour les
personnes ressortissant d'une même province, clan ou tribu.... On a
même tendance à dire qu'il existe à ce jour des entreprises
où vous trouverez un grand nombre des gens appartenant à une
même province que le Directeur Général ou une autre
autorité, cela vient prouver nos analyses sur l'effet de l'origine
social.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma93.png)
69
CONCLUSION
La RDC fait face à une forte croissance
démographique depuis l'indépendance. Sa population est
essentiellement jeune. Près de la moitié de la population
congolaise est âgée de moins de 16 ans. Si les
caractéristiques démographiques semblent être similaires
dans tous les milieux urbains, la ville de Goma se distingue par une population
relativement plus âgée de 15 à 40 ans et la population
d'âge économique actif (15-40 ans) représente 58,2% (INS,
rapport final 1-2-3, 2012).
L'analyse des déterminants l'insertion des jeunes dans
le secteur Public à Goma révèle des situations
préoccupantes. L'environnement économique congolais qui est
redevenu favorable (en termes de croissance macroéconomique) ne produit
pas encore les effets attendus sur le marché du travail, surtout dans le
secteur Public.
Les résultats des analyses statistiques de nos
données nous ont fait savoir que la connaissance préparerait plus
les jeunes de la ville de Goma à l'insertion dans le secteur public.
Cela fait sans aucun doute appel à ce que nous appelons l'effet
d'origine social dominé par la connaissance. La préférence
en matière d'emploi s'est révélé aussi une variable
déterminante dans ce sens que, les jeunes, au sortir de
l'université, visent principalement le secteur public afin d'avoir un
statut protégé de l'emploi (c'est-à-dire obtenir un
numéro matricule de la fonction publique) qui leur garantiront en retour
des salaires protégés.
L'insertion des jeunes dans le secteur public à Goma
est donc fortement influencée par la connaissance, le statut
matrimonial, l'effet d'origine social, niveau d'étude, Test et la
religion pratiquée qui expliquent globalement le modèle. Pour un
jeune diplômé d'université, la connaissance réduit
la possibilité de vivre le chômage. A l'inverse, pour un jeune
diplômé d'université, le manque de connaissance augmente
deux fois plus le risque de connaître le chômage. De même
pour l'effet d'origine social.
Pour un jeune diplômé d'université qui
préfère obtenir un emploi dans les organismes du système
des Nations Unies, le risque de connaître le chômage augmente plus.
Cette situation semble être vraie car ces organismes exigent des beaucoup
d'expériences professionnelles, la maitrise de plusieurs langues
étrangères, la connaissance avérée de l'outil
informatique et autres. Ces conditions sont souvent difficiles à
réunir par un jeune qui vient à peine de quitter le
système éducatif. Egalement pour un jeune diplômé
qui préfère le secteur privé, le risque de connaître
le chômage augmente plus de deux fois. Ceci traduit presque la situation
évoquée pour les cas des organismes du système des nations
unies.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma94.png)
70
L'analyse de toutes ces passerelles ou approches
intégrées sur le chômage tend à montrer qu'au sortir
de l'université, les jeunes sont relativement seuls face à la
recherche d'un emploi.
En RDC c'est l'ONEM qui est chargé de l'encadrement des
jeunes dans leur recherche d'emploi. Les jeunes après avoir
terminé le cycle universitaire, devraient tourner d'abord leur regard
vers cet organisme de placement pour avoir la chance d'être
inséré dans le secteur, mais les mesures de placement telles que
le plan d'accompagnement des chômeurs ne semblent pas être
très utiles pour intégrer les jeunes rapidement dans le secteur
public, car les entreprises ne déposent presque plus les offres
d'emplois. Et si les offres sont disponibles, c'est la connaissance qui
l'emporte.
Eu égard à ce qui précède, nous
pensons avoir atteint les objectifs spécifiques fixés à
savoir : identifier les déterminants de l'insertion des jeunes dans le
secteur public à Goma (connaissance, statut matrimonial, l'effet
d'origine social, test, religion et niveau d'étude).
Quant aux hypothèses, il y a lieu de retenir que :
o Le temps moyen d'attente qu'un jeune de Goma de niveau
supérieur pourra passer dans la file d'attente serait de 18 mois soit
1an et 6mois.
o Les déterminants d'insertion des jeunes dans le
secteur public à Goma seraient la
connaissance, statut matrimonial, l'effet d'origine social,
test, religion et niveau d'étude
Enfin, les lecteurs trouveront ici quelques erreurs et/ou
omissions de fond ou de forme, du reste involontaire pour lesquelles nous
sollicitons leur indulgence. Nous demeurons cependant ouverts à toutes
leurs remarques et critiques constructives pour l'amélioration de cette
étude.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma95.png)
71
RECOMMANDATIONS
Les recommandations formulées à la fin de cette
étude s'adressent au gouvernement de la RDC et aux jeunes
diplômés.
a. Au gouvernement de la RDC :
- Le gouvernement de la RDC a intérêt à
prendre en charge l'avenir de son élite qu'elle forme au prix de
beaucoup de sacrifice. Le voeu de la population est de voir le gouvernement de
la République s'engager à organiser le marché d'emploi,
question de sécuriser les jeunes diplômés. Ils seront de ce
fait obligés de donner le meilleur d'eux-mêmes pour l'avancement
et/ou le développement de leur pays et il n y'aura plus de fuite des
cerveaux.
- Le gouvernement de la RDC est tenu d'analyser les urgences
pour les jeunes et restructurer l'enseignement (pour qu'il y ait plus de
compétitivité sur le marché) ;
- Le gouvernement de la RDC doit garantir les mêmes
chances à tous dans l'insertion au sein du secteur Public.
C'est-à-dire, le recrutement ou l'engagement doit se faire sur base de
concours (Test). Là, les compétences vont primer sur le
favoritisme ;
- Le gouvernement de la RDC doit envoyer à la retraite
les personnes qui ont atteint la limite d'âge pour laisser les espaces
aux jeunes.
b. Aux jeunes :
Que personne ne vous trompe, la jeunesse n'est pas l'avenir de
demain mais d'aujourd'hui. Vous vous souviendrez que demain n'arrive jamais.
Nous vous exhortons à rechercher activement l'emploi et être plus
compétitif lors de concours de recrutement. Ne pensez pas non plus que
pour être inséré dans un emploi il faut et il suffit
d'avoir une connaissance, quand bien même les statistiques les prouvent
maintenant, n'oubliez aussi pas que les exceptions ne manquent jamais. Ayez
confiance en vous-mêmes, mettez plus de sérieux dans vos
démarches, soyez compétents et vendez une bonne image de
vous-même (SPENCE) la théorie du signale, tout ira de bon
côté pour vous.
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma96.png)
72
BIBLIOGRAPHIE
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Alex KASONIA KIRARAHUMU, Marché Public, cours
inédit UNIGOM, L2, 2018-2019
CT Paul FUETA, cours de statistique inferentielle,
inédit, UNIGOM, G2, 2015-2016
Phr NENE MORISHO, cours de la macroéconomie,
inédit UNIGOM, 2017-2018, Pg.30
Phr Paul SENZIRA, économie du travail, cours
inédit, UNIGOM, L2, 2018-2019
VI. SITES WEB
Https:// fr.m
Wikipedia.org, 12h50
https://fr.wikipedia.org/wiki/Secteur_public,
11h40'
WWW.google.fr, insertion
professionnelle des jeunes dans le monde du travail, tiré/date
http//www.bcc.cd, consulté le 26 Mai 2019 à 20h08'
https://data.oecd.org/fr/migration/taux-de-chomage-des-autochtones.htm#indicator-chart,18Juin19,
17h40'
WWW.univ-orleans.fr/deg/masters/ESA/
10 Juillet 2019, 17h45'
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma99.png)
75
ANNEXES
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma100.png)
76
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
(FSEG)
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE POUR LES JEUNES ENGAGES DANS
LE SECTEUR PUBLIC
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma101.png)
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma102.png)
9. Aviez-vous quelqu'un de votre tribu dans cette organisation
avant d'être engagé ?
Nous menons une étude portant sur : «
chômage et insertion des jeunes dans le secteur public à
Goma ». Pour ce faire, nous vous prions de bien vouloir
répondre aux questions suivantes selon votre compréhension et
surtout que nous vous garantissons l'anonymat.
I. IDENTIFICATION DE L'ENQUETE
1. Quel est votre Age ?
2. Quel est votre Sexe ? M F
3. Quel est votre niveau d'étude : Gradué
licencié
4. Quel est votre statut matrimonial ? Marié Veuf(ve)
Célibataire
II. QUESTIONS PROPREMENT DITES
1. Depuis quelle année avez-vous fini avec les
études universitaires ?
2. L'Organisation dans laquelle vous êtes
inséré, est-il de quelle catégorie ?
a. Régie financière b. Entreprise publique
3. Depuis quelle année êtes-vous engagé dans
cette organisation ?
4. Quel est votre religion ?
a. Catholique b. Protestant(e) c. Musulman(e) d. Autres
5. Préférez-vous travailler dans cette
organisation ?
Oui Non
Si oui, par quel moyen êtes-vous inséré dans
cette organisation ?
a. Relation de parenté b. carte de demandeur c. effet de
l'origine social
d. niveau d'étude e. tribu f. népotisme g.
réseaux religieux
6. Aviez-vous une carte de demandeur d'emploi avant d'être
engagé ? Oui Non
7. Aviez-vous une connaissance dans le service avant
d'être engagé ? Oui Non
8. Aviez-vous un membre de votre famille dans le service
avant d'être engagé ? Oui Non
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma103.png)
77
Oui Non
10. Avez-vous une autre occupation dans le secteur public avant
d'être engagé ?
Oui Non
11. Le responsable vous avait-il exigé de l'argent avant
de vous embaucher ?
Oui Non
12. Quel est votre grade dans ce service ?
a. Agent de Bureau
b. Attaché de Bureau
c. Chef de Bureau
d. Chef de Division
e. Directeur
13. Pour accéder à ce poste que vous occupez,
l'entreprise avait-elle lancée une offre d'emploi ?
Oui Non
14. Aviez-vous passé le test d'embauche pour cette offre
?
Oui Non
BASE DES DONNEES
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma104.png)
78
OBS
|
Niv
|
Stat matr
|
An fin
|
Insertion
|
Année déb
|
Religion
|
Préf
|
Moyen d'ins
|
Cart
|
Con
|
Effet d'ori
|
Tribu
|
Oc
|
Contr
|
grade
|
offre
|
test
|
TM
|
Age
|
Sexe
|
1
|
Gradué
|
Célibataire
|
2017
|
Régie Financière
|
2018
|
Catholique
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
22
|
M
|
2
|
Licencié
|
Marié
|
2016
|
Régie Financière
|
2017
|
Catholique
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
26
|
M
|
3
|
Licencié
|
Marié
|
2017
|
Régie Financière
|
2018
|
Musulman
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
29
|
M
|
4
|
Licencié
|
Célibataire
|
2016
|
Régie Financière
|
2017
|
Catholique
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
28
|
F
|
5
|
Licencié
|
Marié
|
2016
|
Régie Financière
|
2017
|
Catholique
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
29
|
M
|
6
|
Licencié
|
Célibataire
|
2017
|
Entreprise Publique
|
2018
|
Musulman
|
NON
|
Réseaux religieux
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
27
|
F
|
7
|
Licencié
|
Célibataire
|
2017
|
Entreprise Publique
|
2018
|
Catholique
|
OUI
|
Relation de parenté
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
24
|
M
|
8
|
Gradué
|
Célibataire
|
2016
|
Entreprise Publique
|
2017
|
Musulman
|
OUI
|
Carte de demandeur
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
NON
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
22
|
F
|
9
|
Licencié
|
Célibataire
|
2015
|
Entreprise Publique
|
2016
|
Autres
|
NON
|
Réseaux religieux
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Autres
|
NON
|
NON
|
1
|
30
|
M
|
10
|
Gradué
|
Célibataire
|
2014
|
Entreprise Publique
|
2015
|
Catholique
|
OUI
|
Tribu
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
25
|
M
|
11
|
Licencié
|
Marié
|
2013
|
Entreprise Publique
|
2014
|
Protestant
|
NON
|
Effet de l'orig soc
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
28
|
F
|
12
|
Licencié
|
Veuf
|
2017
|
Entreprise Publique
|
2018
|
Autres
|
OUI
|
Niveau d'étude
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Autres
|
NON
|
NON
|
1
|
40
|
F
|
13
|
Licencié
|
Marié
|
2011
|
Entreprise Publique
|
2012
|
Protestant
|
NON
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Chef de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
38
|
M
|
14
|
Licencié
|
Marié
|
2010
|
Entreprise Publique
|
2011
|
Catholique
|
OUI
|
Tribu
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
35
|
M
|
15
|
Licencié
|
Célibataire
|
2009
|
Entreprise Publique
|
2010
|
Autres
|
NON
|
Tribu
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Autres
|
NON
|
NON
|
1
|
36
|
F
|
16
|
Licencié
|
Veuf
|
2008
|
Entreprise Publique
|
2009
|
Catholique
|
NON
|
Réseaux religieux
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
Autres
|
NON
|
NON
|
1
|
36
|
M
|
17
|
Gradué
|
Célibataire
|
2017
|
Entreprise Publique
|
2018
|
Protestant
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
23
|
F
|
18
|
Licencié
|
Célibataire
|
2018
|
Entreprise Publique
|
2019
|
Autres
|
NON
|
Niveau d'étude
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
25
|
F
|
19
|
Licencié
|
Célibataire
|
2007
|
Entreprise Publique
|
2008
|
Autres
|
NON
|
Carte de demandeur
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
27
|
M
|
20
|
Gradué
|
Marié
|
2012
|
Entreprise Publique
|
2013
|
Autres
|
NON
|
Carte de demandeur
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
22
|
F
|
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma105.png)
79
21
|
Gradué
|
Célibataire
|
2016
|
Entreprise Publique
|
2017
|
Protestant
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
23
|
M
|
22
|
Licencié
|
Marié
|
2013
|
Entreprise Publique
|
2014
|
Autres
|
NON
|
Réseaux religieux
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
29
|
F
|
23
|
Licencié
|
Marié
|
2014
|
Entreprise Publique
|
2015
|
Musulman
|
OUI
|
Népotisme
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Chef de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
28
|
M
|
24
|
Licencié
|
Marié
|
2017
|
Entreprise Publique
|
2018
|
Catholique
|
OUI
|
Népotisme
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
38
|
F
|
25
|
Licencié
|
Veuf
|
2007
|
Entreprise Publique
|
2008
|
Musulman
|
NON
|
Réseaux religieux
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Autres
|
NON
|
NON
|
1
|
39
|
M
|
26
|
Licencié
|
Célibataire
|
2006
|
Entreprise Publique
|
2007
|
Catholique
|
OUI
|
Réseaux religieux
|
OUI
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Autres
|
NON
|
NON
|
1
|
27
|
M
|
27
|
Licencié
|
Veuf
|
2010
|
Entreprise Publique
|
2011
|
Musulman
|
NON
|
Népotisme
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Autres
|
NON
|
NON
|
1
|
32
|
F
|
28
|
Gradué
|
Célibataire
|
2011
|
Entreprise Publique
|
2012
|
Autres
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Autres
|
NON
|
NON
|
1
|
25
|
F
|
29
|
Gradué
|
Marié
|
2017
|
Entreprise Publique
|
2018
|
Protestant
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Chef de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
23
|
F
|
30
|
Licencié
|
Célibataire
|
2018
|
Entreprise Publique
|
2019
|
Autres
|
NON
|
Népotisme
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
29
|
M
|
31
|
Licencié
|
Marié
|
2012
|
Entreprise Publique
|
2013
|
Catholique
|
OUI
|
Carte de demandeur
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
Attaché de Bureau
|
OUI
|
OUI
|
1
|
38
|
M
|
32
|
Licencié
|
Marié
|
2015
|
Entreprise Publique
|
2016
|
Musulman
|
OUI
|
Réseaux religieux
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
OUI
|
OUI
|
1
|
32
|
M
|
33
|
Licencié
|
Marié
|
2012
|
Entreprise Publique
|
2013
|
Autres
|
OUI
|
Népotisme
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
OUI
|
Chef de Bureau
|
OUI
|
OUI
|
1
|
36
|
M
|
34
|
Gradué
|
Célibataire
|
2016
|
Entreprise Publique
|
2017
|
Catholique
|
NON
|
Tribu
|
NON
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
OUI
|
OUI
|
1
|
25
|
M
|
35
|
Licencié
|
Marié
|
2016
|
Entreprise Publique
|
2017
|
Catholique
|
NON
|
Niveau d'étude
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Autres
|
OUI
|
OUI
|
1
|
27
|
M
|
36
|
Licencié
|
Célibataire
|
2010
|
Régie Financière
|
2011
|
Catholique
|
OUI
|
Relation de parenté
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
OUI
|
OUI
|
1
|
29
|
M
|
37
|
Licencié
|
Marié
|
2012
|
Régie Financière
|
2013
|
Catholique
|
NON
|
Effet de l'orig soc
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
OUI
|
OUI
|
1
|
30
|
F
|
38
|
Gradué
|
Marié
|
2017
|
Régie Financière
|
2018
|
Autres
|
OUI
|
Niveau d'étude
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
OUI
|
NON
|
1
|
26
|
F
|
39
|
Gradué
|
Marié
|
2012
|
Régie Financière
|
2013
|
Autres
|
OUI
|
Niveau d'étude
|
OUI
|
NON
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
Agent de Bureau
|
OUI
|
OUI
|
1
|
28
|
F
|
40
|
Licencié
|
Célibataire
|
2014
|
Entreprise Publique
|
2015
|
Musulman
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
Agent de Bureau
|
OUI
|
OUI
|
1
|
27
|
M
|
41
|
Licencié
|
Célibataire
|
2016
|
Entreprise Publique
|
2017
|
Catholique
|
OUI
|
Réseaux religieux
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
OUI
|
OUI
|
1
|
29
|
M
|
42
|
Licencié
|
Marié
|
2017
|
Entreprise Publique
|
2018
|
Autres
|
OUI
|
Relation de parenté
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
OUI
|
OUI
|
1
|
32
|
M
|
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma106.png)
80
43
|
Licencié
|
Veuf
|
2016
|
Entreprise Publique
|
2017
|
Protestant
|
NON
|
Niveau d'étude
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Autres
|
OUI
|
OUI
|
1
|
27
|
M
|
44
|
Licencié
|
Marié
|
2014
|
Entreprise Publique
|
2015
|
Catholique
|
NON
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
OUI
|
NON
|
1
|
28
|
M
|
45
|
Licencié
|
Célibataire
|
2009
|
Entreprise Publique
|
2010
|
Autres
|
OUI
|
Carte de demandeur
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Chef de Bureau
|
OUI
|
OUI
|
1
|
31
|
M
|
46
|
Gradué
|
Marié
|
2016
|
Entreprise Publique
|
2017
|
Musulman
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
OUI
|
NON
|
1
|
26
|
M
|
47
|
Licencié
|
Célibataire
|
2013
|
Entreprise Publique
|
2014
|
Protestant
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
OUI
|
NON
|
1
|
37
|
F
|
48
|
Gradué
|
Marié
|
2015
|
Entreprise Publique
|
2016
|
Catholique
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
OUI
|
NON
|
1
|
29
|
F
|
49
|
Licencié
|
Célibataire
|
2017
|
Entreprise Publique
|
2018
|
Protestant
|
OUI
|
Relation de parenté
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
28
|
M
|
50
|
Licencié
|
Veuf
|
2014
|
Entreprise Publique
|
2015
|
Catholique
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
OUI
|
NON
|
1
|
39
|
M
|
51
|
Gradué
|
Marié
|
2009
|
Entreprise Publique
|
2018
|
Catholique
|
NON
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
9
|
35
|
M
|
52
|
Licencié
|
Marié
|
2012
|
Entreprise Publique
|
2013
|
Musulman
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
33
|
F
|
53
|
Licencié
|
Célibataire
|
2014
|
Entreprise Publique
|
2015
|
Catholique
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
34
|
M
|
54
|
Licencié
|
Marié
|
2015
|
Entreprise Publique
|
2016
|
Catholique
|
OUI
|
Népotisme
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
35
|
M
|
55
|
Licencié
|
Célibataire
|
2016
|
Entreprise Publique
|
2017
|
Autres
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Chef de Bureau
|
OUI
|
OUI
|
1
|
33
|
M
|
56
|
Licencié
|
Célibataire
|
2012
|
Entreprise Publique
|
2013
|
Autres
|
OUI
|
Relation de parenté
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Chef de Division
|
OUI
|
OUI
|
1
|
26
|
F
|
57
|
Licencié
|
Marié
|
2017
|
Entreprise Publique
|
2018
|
Musulman
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Chef de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
29
|
F
|
58
|
Licencié
|
Célibataire
|
2015
|
Entreprise Publique
|
2016
|
Catholique
|
OUI
|
Réseaux religieux
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
25
|
M
|
59
|
Licencié
|
Veuf
|
2012
|
Entreprise Publique
|
2013
|
Catholique
|
OUI
|
Népotisme
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Autres
|
NON
|
NON
|
1
|
31
|
F
|
60
|
Licencié
|
Veuf
|
2013
|
Entreprise Publique
|
2014
|
Autres
|
OUI
|
Carte de demandeur
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Autres
|
NON
|
NON
|
1
|
34
|
F
|
61
|
Licencié
|
Célibataire
|
2018
|
Entreprise Publique
|
2019
|
Catholique
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
Chef de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
33
|
M
|
62
|
Gradué
|
Marié
|
2016
|
Entreprise Publique
|
2017
|
Musulman
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
23
|
M
|
63
|
Gradué
|
Célibataire
|
2017
|
Entreprise Publique
|
2018
|
Catholique
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
22
|
M
|
64
|
Gradué
|
Célibataire
|
2018
|
Entreprise Publique
|
2019
|
Catholique
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
21
|
M
|
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma107.png)
81
65
|
Gradué
|
Célibataire
|
2017
|
Entreprise Publique
|
2018
|
Catholique
|
OUI
|
Népotisme
|
NON
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
22
|
M
|
66
|
Gradué
|
Célibataire
|
2017
|
Entreprise Publique
|
2018
|
Catholique
|
OUI
|
Réseaux religieux
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
24
|
M
|
67
|
Gradué
|
Célibataire
|
2015
|
Entreprise Publique
|
2016
|
Catholique
|
NON
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
25
|
M
|
68
|
Licencié
|
Marié
|
2013
|
Entreprise Publique
|
2014
|
Protestant
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
OUI
|
OUI
|
1
|
27
|
F
|
69
|
Licencié
|
Célibataire
|
2014
|
Entreprise Publique
|
2015
|
Catholique
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
28
|
F
|
70
|
Licencié
|
Marié
|
2016
|
Entreprise Publique
|
2017
|
Catholique
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
28
|
F
|
71
|
Gradué
|
Marié
|
2017
|
Régie Financière
|
2018
|
Musulman
|
OUI
|
Népotisme
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
26
|
F
|
72
|
Licencié
|
Veuf
|
2016
|
Régie Financière
|
2017
|
Catholique
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
28
|
F
|
73
|
Licencié
|
Marié
|
2018
|
Régie Financière
|
2019
|
Catholique
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
26
|
F
|
74
|
Licencié
|
Célibataire
|
2016
|
Régie Financière
|
2017
|
Musulman
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
26
|
M
|
75
|
Licencié
|
Célibataire
|
2017
|
Régie Financière
|
2018
|
Catholique
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
27
|
F
|
76
|
Licencié
|
Marié
|
2012
|
Régie Financière
|
2013
|
Protestant
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
28
|
M
|
77
|
Gradué
|
Célibataire
|
2017
|
Régie Financière
|
2018
|
Musulman
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
23
|
M
|
78
|
Gradué
|
Célibataire
|
2017
|
Régie Financière
|
2018
|
Protestant
|
NON
|
Réseaux religieux
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
22
|
F
|
79
|
Licencié
|
Célibataire
|
2015
|
Régie Financière
|
2016
|
Catholique
|
OUI
|
Réseaux religieux
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
28
|
M
|
80
|
Licencié
|
Célibataire
|
2016
|
Régie Financière
|
2017
|
Protestant
|
OUI
|
Réseaux religieux
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Chef de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
26
|
M
|
81
|
Licencié
|
Célibataire
|
2015
|
Régie Financière
|
2016
|
Autres
|
OUI
|
Réseaux religieux
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
28
|
F
|
82
|
Licencié
|
Veuf
|
2013
|
Régie Financière
|
2014
|
Autres
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
27
|
M
|
83
|
Licencié
|
Marié
|
2016
|
Régie Financière
|
2017
|
Catholique
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
27
|
F
|
84
|
Licencié
|
Marié
|
2011
|
Régie Financière
|
2012
|
Catholique
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Chef de Bureau
|
OUI
|
NON
|
1
|
30
|
M
|
85
|
Licencié
|
Marié
|
2009
|
Entreprise Publique
|
2010
|
Catholique
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
Autres
|
OUI
|
OUI
|
1
|
40
|
M
|
86
|
Licencié
|
Célibataire
|
2017
|
Entreprise Publique
|
2018
|
Catholique
|
OUI
|
Niveau d'étude
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
Autres
|
NON
|
NON
|
1
|
26
|
M
|
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma108.png)
82
87
|
Licencié
|
Veuf
|
2014
|
Entreprise Publique
|
2015
|
Musulman
|
OUI
|
Tribu
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
Autres
|
OUI
|
OUI
|
1
|
36
|
M
|
88
|
Licencié
|
Marié
|
2013
|
Régie Financière
|
2014
|
Catholique
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
Attaché de Bureau
|
OUI
|
NON
|
1
|
34
|
M
|
89
|
Licencié
|
Marié
|
2007
|
Entreprise Publique
|
2008
|
Catholique
|
OUI
|
Niveau d'étude
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Autres
|
OUI
|
OUI
|
1
|
40
|
M
|
90
|
Licencié
|
Marié
|
2013
|
Entreprise Publique
|
2014
|
Catholique
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
Agent de Bureau
|
OUI
|
NON
|
1
|
30
|
M
|
91
|
Licencié
|
Célibataire
|
2016
|
Entreprise Publique
|
2018
|
Catholique
|
OUI
|
Réseaux religieux
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
2
|
29
|
M
|
92
|
Gradué
|
Célibataire
|
2016
|
Entreprise Publique
|
2017
|
Catholique
|
NON
|
Effet de l'orig soc
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
Chef de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
26
|
M
|
93
|
Licencié
|
Veuf
|
2006
|
Entreprise Publique
|
2007
|
Catholique
|
OUI
|
Népotisme
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
Autres
|
NON
|
NON
|
1
|
41
|
M
|
94
|
Licencié
|
Marié
|
2010
|
Entreprise Publique
|
2011
|
Protestant
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
Attaché de Bureau
|
OUI
|
NON
|
1
|
34
|
M
|
95
|
Gradué
|
Célibataire
|
2017
|
Entreprise Publique
|
2018
|
Catholique
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
Attaché de Bureau
|
OUI
|
OUI
|
1
|
23
|
M
|
96
|
Gradué
|
Célibataire
|
2017
|
Régie Financière
|
2018
|
Catholique
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Agent de Bureau
|
OUI
|
OUI
|
1
|
22
|
M
|
97
|
Licencié
|
Marié
|
2014
|
Entreprise Publique
|
2015
|
Catholique
|
OUI
|
Relation de parenté
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
OUI
|
1
|
33
|
M
|
98
|
Licencié
|
Célibataire
|
2012
|
Entreprise Publique
|
2013
|
Protestant
|
OUI
|
Niveau d'étude
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Autres
|
OUI
|
OUI
|
1
|
29
|
F
|
99
|
Licencié
|
Marié
|
2010
|
Régie Financière
|
2011
|
Catholique
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
39
|
F
|
100
|
Gradué
|
Marié
|
2009
|
Régie Financière
|
2010
|
Catholique
|
OUI
|
Carte de demandeur
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
Chef de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
33
|
F
|
101
|
Gradué
|
Célibataire
|
2018
|
Entreprise Publique
|
2018
|
Musulman
|
OUI
|
Népotisme
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
OUI
|
NON
|
0
|
22
|
F
|
102
|
Licencié
|
Marié
|
2014
|
Régie Financière
|
2015
|
Musulman
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
Attaché de Bureau
|
OUI
|
NON
|
1
|
36
|
F
|
103
|
Licencié
|
Marié
|
2013
|
Entreprise Publique
|
2014
|
Autres
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
Attaché de Bureau
|
OUI
|
NON
|
1
|
39
|
F
|
104
|
Gradué
|
Célibataire
|
2017
|
Régie Financière
|
2018
|
Protestant
|
OUI
|
Réseaux religieux
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
25
|
M
|
105
|
Licencié
|
Célibataire
|
2015
|
Régie Financière
|
2016
|
Catholique
|
OUI
|
Niveau d'étude
|
OUI
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Chef de Bureau
|
OUI
|
OUI
|
1
|
29
|
F
|
106
|
Gradué
|
Célibataire
|
2011
|
Régie Financière
|
2018
|
Musulman
|
OUI
|
Népotisme
|
NON
|
NON
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
7
|
22
|
M
|
107
|
Licencié
|
Célibataire
|
2012
|
Régie Financière
|
2016
|
Protestant
|
OUI
|
Carte de demandeur
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
OUI
|
OUI
|
4
|
26
|
M
|
108
|
Gradué
|
Célibataire
|
2013
|
Régie Financière
|
2018
|
Protestant
|
OUI
|
Niveau d'étude
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Chef de Bureau
|
NON
|
NON
|
5
|
25
|
M
|
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma109.png)
83
109
|
Licencié
|
Marié
|
2011
|
Régie Financière
|
2012
|
Catholique
|
NON
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
Chef de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
30
|
M
|
110
|
Gradué
|
Célibataire
|
2018
|
Régie Financière
|
2019
|
Musulman
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
24
|
M
|
111
|
Gradué
|
Célibataire
|
2017
|
Régie Financière
|
2018
|
Catholique
|
NON
|
Réseaux religieux
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
23
|
F
|
112
|
Licencié
|
Célibataire
|
2013
|
Régie Financière
|
2014
|
Musulman
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
28
|
M
|
113
|
Licencié
|
Marié
|
2011
|
Régie Financière
|
2018
|
Protestant
|
OUI
|
Réseaux religieux
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
7
|
27
|
F
|
114
|
Licencié
|
Marié
|
2008
|
Régie Financière
|
2011
|
Autres
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
3
|
37
|
M
|
115
|
Licencié
|
Marié
|
2012
|
Régie Financière
|
2013
|
Musulman
|
NON
|
Relation de parenté
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Chef de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
31
|
M
|
116
|
Licencié
|
Marié
|
2015
|
Régie Financière
|
2016
|
Protestant
|
OUI
|
Relation de parenté
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Chef de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
27
|
F
|
117
|
F
|
Marié
|
2013
|
Régie Financière
|
2017
|
Catholique
|
NON
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Chef de Division
|
NON
|
NON
|
4
|
28
|
M
|
118
|
Licencié
|
Marié
|
2016
|
Régie Financière
|
2017
|
Musulman
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Chef de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
29
|
M
|
119
|
Licencié
|
Célibataire
|
2016
|
Régie Financière
|
2017
|
Catholique
|
OUI
|
Niveau d'étude
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
28
|
M
|
120
|
Licencié
|
Marié
|
2014
|
Régie Financière
|
2018
|
Protestant
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
4
|
30
|
M
|
121
|
Licencié
|
Célibataire
|
2013
|
Régie Financière
|
2017
|
Catholique
|
OUI
|
Népotisme
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
Chef de Bureau
|
NON
|
NON
|
4
|
27
|
F
|
122
|
Licencié
|
Célibataire
|
2017
|
Régie Financière
|
2018
|
Catholique
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
26
|
M
|
123
|
Licencié
|
Célibataire
|
2017
|
Régie Financière
|
2018
|
Protestant
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
24
|
M
|
124
|
Licencié
|
Marié
|
2013
|
Régie Financière
|
2017
|
Catholique
|
NON
|
Niveau d'étude
|
OUI
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
4
|
28
|
M
|
125
|
Gradué
|
Célibataire
|
2017
|
Régie Financière
|
2018
|
Protestant
|
OUI
|
Relation de parenté
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
22
|
M
|
126
|
Licencié
|
Marié
|
2016
|
Régie Financière
|
2017
|
Catholique
|
NON
|
Effet de l'orig soc
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
NON
|
NON
|
Chef de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
28
|
M
|
127
|
Licencié
|
Marié
|
2017
|
Régie Financière
|
2018
|
Protestant
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
34
|
M
|
128
|
Licencié
|
Marié
|
2009
|
Régie Financière
|
2010
|
Protestant
|
NON
|
Effet de l'orig soc
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
NON
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
40
|
M
|
129
|
Licencié
|
Veuf
|
2009
|
Régie Financière
|
2011
|
Catholique
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
2
|
35
|
F
|
130
|
Licencié
|
Marié
|
2013
|
Régie Financière
|
2014
|
Protestant
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
33
|
M
|
![](Chmage-et-insertion-des-jeunes-dans-le-secteur-public--Goma110.png)
84
131
|
Licencié
|
Marié
|
2010
|
Régie Financière
|
2011
|
Musulman
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
Chef de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
36
|
M
|
132
|
Licencié
|
Veuf
|
2010
|
Régie Financière
|
2014
|
Catholique
|
OUI
|
Réseaux religieux
|
NON
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
4
|
32
|
M
|
133
|
Gradué
|
Célibataire
|
2017
|
Régie Financière
|
2018
|
Autres
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
OUI
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
26
|
M
|
134
|
Licencié
|
Marié
|
2016
|
Régie Financière
|
2017
|
Catholique
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
31
|
M
|
135
|
Licencié
|
Célibataire
|
2011
|
Régie Financière
|
2016
|
Catholique
|
NON
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
5
|
27
|
M
|
136
|
Licencié
|
Célibataire
|
2014
|
Régie Financière
|
2015
|
Catholique
|
OUI
|
Réseaux religieux
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
30
|
M
|
137
|
Licencié
|
Célibataire
|
2016
|
Régie Financière
|
2017
|
Catholique
|
OUI
|
Népotisme
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
28
|
F
|
138
|
Licencié
|
Célibataire
|
2013
|
Régie Financière
|
2014
|
Autres
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
36
|
M
|
139
|
Licencié
|
Célibataire
|
2014
|
Régie Financière
|
2017
|
Autres
|
OUI
|
Relation de parenté
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Chef de Bureau
|
NON
|
NON
|
3
|
29
|
M
|
140
|
Gradué
|
Célibataire
|
2016
|
Régie Financière
|
2017
|
Catholique
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
25
|
M
|
141
|
Licencié
|
Marié
|
2013
|
Régie Financière
|
2014
|
Catholique
|
OUI
|
Réseaux religieux
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Chef de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
37
|
M
|
142
|
Licencié
|
Marié
|
2010
|
Régie Financière
|
2011
|
Protestant
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
39
|
M
|
143
|
Licencié
|
Marié
|
2008
|
Régie Financière
|
2013
|
Protestant
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
OUI
|
Autres
|
NON
|
NON
|
5
|
34
|
F
|
144
|
Gradué
|
Célibataire
|
2016
|
Régie Financière
|
2017
|
Catholique
|
OUI
|
Relation de parenté
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
24
|
M
|
145
|
Gradué
|
Célibataire
|
2014
|
Régie Financière
|
2018
|
Autres
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Chef de Bureau
|
NON
|
NON
|
4
|
23
|
M
|
146
|
Licencié
|
Marié
|
2014
|
Régie Financière
|
2015
|
Protestant
|
OUI
|
Tribu
|
NON
|
NON
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
1
|
27
|
M
|
147
|
Licencié
|
Marié
|
2007
|
Régie Financière
|
2014
|
Protestant
|
OUI
|
Népotisme
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Attaché de Bureau
|
NON
|
NON
|
7
|
37
|
F
|
148
|
Licencié
|
Veuf
|
2012
|
Régie Financière
|
2017
|
Musulman
|
OUI
|
Réseaux religieux
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Chef de Bureau
|
NON
|
NON
|
5
|
33
|
M
|
149
|
Licencié
|
Célibataire
|
2010
|
Régie Financière
|
2016
|
Protestant
|
OUI
|
Carte de demandeur
|
OUI
|
NON
|
NON
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
Chef de Bureau
|
OUI
|
OUI
|
6
|
28
|
M
|
150
|
Licencié
|
Marié
|
2013
|
Régie Financière
|
2017
|
Catholique
|
OUI
|
Effet de l'orig soc
|
NON
|
OUI
|
NON
|
NON
|
OUI
|
OUI
|
Agent de Bureau
|
NON
|
NON
|
4
|
28
|
M
|
|