CHAPITRE I : FORMULATION DU PROBLEME ET REVUE DE
LA LITTERATURE
I. FORMULATION DU PROBLEME
I.1. ENONCE DU PROBLEME
L'Organisation Mondiale de la santé
(2011), définit l'accident vasculaire cérébral
(AVC) comme une conséquence de l'interruption de la circulation sanguine
dans le cerveau. Il peut avoir pour l'origine une obstruction d'un vaisseau
sanguin (AVC Ischémique 85% des cas) ou d'une rupture de celui-ci (AVC
Hémorragique 15% des cas).
L'AVC est parfois lié à une mauvaise
hygiène de vie (alcoolisme, tabagisme, obésité...), mais
d'autres circonstances étiologues existent notamment
l'hérédité et certaines maladies spécifiques
(hypertension artérielle, hypercholestérolémie,
fibrillation auriculaire, troubles de la coagulation sanguine...). Actuellement
les accidents vasculaires cérébraux (AVC) constituent un
problème majeur de santé publique, car elle reste l'un des
principaux facteurs de mortalité au niveau mondial.
D'âpres un rapport publié par l'OMS
(Mendis et al, 2011), les maladies cardiovasculaires
représentent la première cause des décès dans le
monde soit près de 17 millions par an dont 80% dans les pays à
revenu faible et moyen. La part due aux AVC est prépondérante
puisqu'elle constitue la seconde cause de mortalité dans la
catégorie des maladies cardiovasculaires derrière les maladies
coronariennes.
Selon les données de l'Organisation Mondiale de la
Santé (2010), dans le monde 17 millions des personnes ont eu un AVC dont
31% chez des personnes âgées de moins de 65 ans, 6 millions des
personnes sont décédées d'un AVC, faisant de l'AVC la
deuxième cause de décès dans le monde, 33 millions des
personnes avaient des antécédents d'AVC, survenu en 2010 ou
dans
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les années précédentes, 102 millions
d'années de vie ont été perdues du fait d'un handicap
résiduel ou d'un décès liés à un AVC. Les
pays à revenu faible ou moyen étaient particulièrement
touchés avec 68,6% des nouveaux cas d'AVC, 70,9% des décès
par AVC et 77,7% des années de vie perdues du fait d'un handicap
résiduel ou d'un décès liés à un AVC.
L'OMS (2018), soutient que, en cas d'accident
vasculaire cérébral (AVC), le risque des décès est
élevé. S'il n'entraine pas la mort, l'AVC peut causer des pertes
de vision ou de la parole, une paralysie et une confusion. On parle d'accident
car celui-ci survient de manière brutale. Apres un premier accident
vasculaire cérébral, il existe un risque de récidive
accru. Le risque de mortalité dépend de la nature de l'AVC. En
cas d'accident ischémique transitoire, les symptômes disparaissent
en vingt-quatre heures et l'issue est la plus favorable. L'AVC causé par
la sténose carotidienne (rétrécissement de l'artère
du cou qui irrigue le cerveau) est plus grave. L'obstruction d'une
artère est encore plus dangereuse, mais le plus redoutable reste la
rupture d'un vaisseau cérébral.
Chaque année, 15 millions de personnes font un accident
vasculaire cérébral, 5 millions d'entre elles meurent et 5
millions souffrent d'une incapacité permanente, ce qui représente
un poids pour la famille et la communauté. L'AVC est rare chez les
personnes de moins de 40 ans et, s'il survient, c'est principalement à
cause de l'hypertension artérielle. Il frappe cependant prés de
8% des enfants atteints de drépanocytose.
L'hypertension et le tabagisme sont les deux grands facteurs
de risque modifiables. Sur dix personnes décédées d'un
AVC, quatre auraient pu être sauvées si leur tension
artérielle avait été maitrisée. Chez les personnes
de plus de 65 ans, 40% des décès par AVC sont liés au
tabagisme, la fibrillation atriale, l'insuffisance cardiaque et la crise
cardiaque sont d'autres facteurs de risque importants. L'incidence de l'AVC
baisse dans de nombreux pays
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développés, ce qui est en grande partie du
à l'amélioration de la lutte contre l'hypertension
artérielle et à la réduction de la consommation de tabac.
En valeur absolue, le nombre d'accidents vasculaires cérébraux
continue toute fois d'augmenter du fait du vieillissement de la population.
Selon Mukeba Jacques (2018), l'AVC est la
deuxième cause des handicaps après les accidents de la voie
publique, la deuxième cause de démence et la première
cause de dépression non psychiatrique. Le retentissement
socio-économique des AVC coutent 7% de l'ensemble du budget de la
santé.
Selon Kinzala Nkula P. (2018), dans les pays
occidentaux (Europe, Etats-Unis etc.), un individu sur 600 est victime d'un
accident vasculaire cérébral chaque année, 80% d'entre eux
sont des ischémies et 20% des hémorragies. Approximativement, la
probabilité de faire un AVC ischémique augmente avec l'âge
tandis que la probabilité de faire un AVC hémorragique est
indépendante de l'âge.
David Beme (2011), soutient que, selon l'OMS,
prés de 5 millions des personnes dans le monde meurent d'AVC chaque
année et 15 millions sont victimes d'AVC non fatals.
En France, entre 120.000 et 13O.OOO personnes sont chaque
année victimes d'un AVC. Un quart des personnes atteintes
décèdent dans un délai relativement court, la
moitié survit mais doit faire face à des handicaps plus ou moins
importants, un quart enfin en réchappe sans séquelles.
Le taux de mortalité à un mois est de 20% et de
32 à 60% à 3 ans. Et 300.000 anciennes victimes d'AVC
présentent aujourd'hui un handicap. Enfin, les AVC représentent
une charge financière très importante, évaluée au
Royaume-Uni, elle représente 5% du budget annuel de la santé.
Cabinet de Target Sarl (2018), affirme que,
en RDC le taux d'hospitalisation pour AVC est en croissance, il varie de 3
à 15 cas par semaine. Au cours de cinq dernières années,
les hôpitaux interrogés à Kinshasa par le cabinet de Target
Sarl ont enregistré un taux croissant d'AVC par rapport aux
années antérieures (2005-2010). Les cas d'AVC ischémiques
dominent dans les hôpitaux sélectionnés pour l'étude
et représentent environ 66% des cas récences au cours de
l'année 2017, par semaine les structures hospitalières
interrogées reçoivent 3 à 15 cas d'AVC, ce pendant la
notoriété de l'accident vasculaire cérébral (AVC)
est assez élevée auprès de la population congolaise (66%).
C'est plus les hommes et plus ainsi que les habitants de la Tshuapa, du Kongo
central et de Kinshasa qui semble mieux connaitre cette pathologie.
Nous avons été poussés à mener
cette étude parce que lors de notre passage à la clinique Bondeko
de limite pour notre stage dans le service des urgences, nous avons
constaté qu'un bon nombre des patients hospitalisés souffraient
de l'AVC et plus particulièrement, ceux de la tranche d'age de 45
à 62 ans. Ces derniers couraient de grands risques de mortalité
et d'handicaps graves. Nous avons dénombré sur 10 patients
hospitalisés, deux soit 20% sont atteint d'AVC et deux survivent avec
des séquelles d'AVC.
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