SECTION II. PERSPECTIVES DE LA POLITIQUE MONETAIRE EN
RDC
Une certaine évolution a été notée
dans le régime de politique monétaire en RDC. Nous
présentons ci-après l'évolution récente qui part de
l'abandon de l'usage des instruments directs effectué en 2001.
2.1. Abandons des instruments directs de la politique
monétaire
La politique monétaire de la Banque Centrale du Congo a
connu des mutations structurelles importantes visant l'amélioration de
l'efficacité depuis l'année 2001. Ces réformes ont
concerné principalement les cadres conceptuel et opérationnel
ainsi que le dispositif de surveillance de politique monétaire.
Avant 2001, la Banque Centrale du Congo utilisait plusieurs
instruments d'encadrement direct tels que les plafonds de taux
d'intérêt ainsi que les restrictions quantitatives sur le
crédit bancaire (plafond de refinancement, capacité de
refinancement).
Ces instruments ont étouffé le
développement du crédit au moment même où le pays
avait besoin des capitaux pour financer la reconstruction nationale et
économique. Par ailleurs, dans un contexte d'absence de discipline
budgétaire, la capacité desdits instruments à
réguler la liquidité était extrêmement
limitée.
C'est ainsi qu'un diagnostic du cadre général de
la politique monétaire et de change, un processus de restructuration du
cadre de la politique monétaire a été enclenché
après un prélude constitué essentiellement du
démantèlement des plafonds des taux d'intérêt
bancaires en 1998.
2.2. Adoption du régime de change flottant
Avec la chute des réserves de change du pays suite
notamment à la guerre qui a paralysée le pays en 1996, la Banque
Centrale était devenue incapable de soutenir son taux de change. En
conséquence, il s'est développé un marché de change
parallèle dont le cours s'écartait
70
énormément du marché officiel. Afin
d'éliminer ces distorsions, lesquelles amplifiaient le rythme de
dépréciation monétaire, le régime de change
flottant a été adopté et la détention des devises a
été libéralisé en 2001. Ces mesures, soutenu par
une réforme de la politique budgétaire, ont permis e
réduire considérablement le rythme de dépréciation
monétaire. L'unification du marché de change a sensiblement
diminué l'écart entre le cours de change parallèle et le
cours de change indicatif. Cet écart est presque nul à l'heure
actuelle alors qu'il était supérieur à 350% en 2000.
2.2.1. Dédollarisation de l'économie
congolaise
Depuis quelques années, les autorités
monétaires ont entamé le processus de dédollarisation de
l'économie congolaise. A cet effet, ils ont mis en place une matrice de
dédollarisation contenant des mesures de celle-ci.
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