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Politique monétaire et financement de la croissance économique en RDC. 2009-2019


par Jiguael LUZOLO PHOBA
Université Libre de Kinshasa (ULK) - Diplôme d'économie monétaire 2019
  

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SECTION II. PERSPECTIVES DE LA POLITIQUE MONETAIRE EN RDC

Une certaine évolution a été notée dans le régime de politique monétaire en RDC. Nous présentons ci-après l'évolution récente qui part de l'abandon de l'usage des instruments directs effectué en 2001.

2.1. Abandons des instruments directs de la politique monétaire

La politique monétaire de la Banque Centrale du Congo a connu des mutations structurelles importantes visant l'amélioration de l'efficacité depuis l'année 2001. Ces réformes ont concerné principalement les cadres conceptuel et opérationnel ainsi que le dispositif de surveillance de politique monétaire.

Avant 2001, la Banque Centrale du Congo utilisait plusieurs instruments d'encadrement direct tels que les plafonds de taux d'intérêt ainsi que les restrictions quantitatives sur le crédit bancaire (plafond de refinancement, capacité de refinancement).

Ces instruments ont étouffé le développement du crédit au moment même où le pays avait besoin des capitaux pour financer la reconstruction nationale et économique. Par ailleurs, dans un contexte d'absence de discipline budgétaire, la capacité desdits instruments à réguler la liquidité était extrêmement limitée.

C'est ainsi qu'un diagnostic du cadre général de la politique monétaire et de change, un processus de restructuration du cadre de la politique monétaire a été enclenché après un prélude constitué essentiellement du démantèlement des plafonds des taux d'intérêt bancaires en 1998.

2.2. Adoption du régime de change flottant

Avec la chute des réserves de change du pays suite notamment à la guerre qui a paralysée le pays en 1996, la Banque Centrale était devenue incapable de soutenir son taux de change. En conséquence, il s'est développé un marché de change parallèle dont le cours s'écartait

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énormément du marché officiel. Afin d'éliminer ces distorsions, lesquelles amplifiaient le rythme de dépréciation monétaire, le régime de change flottant a été adopté et la détention des devises a été libéralisé en 2001. Ces mesures, soutenu par une réforme de la politique budgétaire, ont permis e réduire considérablement le rythme de dépréciation monétaire. L'unification du marché de change a sensiblement diminué l'écart entre le cours de change parallèle et le cours de change indicatif. Cet écart est presque nul à l'heure actuelle alors qu'il était supérieur à 350% en 2000.

2.2.1. Dédollarisation de l'économie congolaise

Depuis quelques années, les autorités monétaires ont entamé le processus de dédollarisation de l'économie congolaise. A cet effet, ils ont mis en place une matrice de dédollarisation contenant des mesures de celle-ci.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon