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Ministère de
l'Éducation Nationale, de
l'EnseignementSupérieur
et de la Recherche
Scientifique
******************************************
École Normale
Supérieure de Bamako
(ENSup)
Rue du 22 Octobre 1946, Bamako,
Quartier du Fleuve,
BP : 241,
Tél : 20222189, Fax
20230461Département
d'Étude,etde
Recherche
Histoire et
Géographie
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MÉMOIRE DE MASTER
IMPACTS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR LES MIGRATIONS HUMAINES
DANS LA COMMUNE RURALE DE GARALO, CERCLE DE BOUGOUNI
THÈME
Présenté et Soutenu par :
Gaoussou KANE
Pour l'obtention de diplôme de Master
Spécialité:
Histoire-Géographie
Dirigé parMembres du jury
M. Mahamadou A. DIALLO 1- Dr. Allaye
GARANGO
2-Boubacar A. DIALLO
Date de soutenance : le 27 /07/2020
Année universitaire: 2019-2020
SOMMAIRE
DÉDICACE.................................................................................I
REMERCIEMENTS.......................................................................II
SIGLES ET
ACRONYMES............................................................IV
RÉSUMÉ..................................................................................X
INTRODUCTION
........................................................................1
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE
L'ETUDE...............................4
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE DE
L'ETUDE ................14
CHAPITRE III : PRÉSENTATION DE LA ZONE
D'ÉTUDE....................21
CHAPITRE IV : IMPACTS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR LA
MIGRATION DANS LA COMMUNE RURALE DE
GARALO.................................................................................38
CHAPITRE V : PRÉSENTATION ET DISCUSSION DES
RÉSULTATS
D'ENQUÊTES............................................................................75
CHAPITRE VI : SUGGESTIONS ET
RECOMMANDATIONS..................96
CONCLUSION
...........................................................................101
BIBLIOGRAPHIE.......................................................................104
DÉDICACE
Nous dédions ce mémoire à notre
défunte grand-mère Namalou KANÉ. Que son âme repose
en paix et que Dieu, le Tout-puissant, le Miséricordieux l'accueille
dans son paradis, Amen !
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, il est de notre devoir de remercier
tout ce qui de près ou de loin, nous ont apporté leurs soutiens.
Nous adressons nos sincères remerciements à tout le corps
enseignant de l'École Normale Supérieure de Bamako,
particulièrement, celui du Département
d'Histoire-Géographie qui a bien voulu assurer notre formation. Une
mention particulière est faite à notre Directeur de
mémoire M Mamadou A. DIALLO, pour sa patience, sa compréhension
et ses multiples conseils sans lesquels, ce travail n'aurait pas vu le jour.
Notre reconnaissance et nos remerciements les plus sincères auDr.
Djibrilla CISSE, responsable de la formation et chef de DER
d'Histoire-Géographie.
A tous les étudiants de la promotion de Master
2017-2018 de l'Ecole Normale Supérieure de Bamako, nous leurs disons
merci pour tous les soutiens.
Nous ne pouvons nous taire sur la collaboration et l'appui de
nos amis, de nos connaissances et parents pour leurs soutiens inestimables.
Enfin, nos remerciements et notre gratitude vont à
l'ensemble des services décentrés de la commune rurale de Garalo,
pour leur combat contre la migration clandestine.
SIGLES ET ACRONYMES
ANM : Agence Nationale de la
Météorologie
AFP : Agence France-Presse
BM : Banque Mondiale
CC : Changements Climatiques
COP : Conférence des Parties
CMDT : Compagnie Malienne de
Développement des Textiles
CCNUCC : Convention-Cadre des
Nations-Unies sur les Changements Climatiques
CERPOD : Centre d'Études et de
Recherches sur la Population pour le Développement
FAO : Organisation des Nations-Unies
pour l'Alimentation et l'Agriculture
FMI : Fond Monétaire
International
FSP : Fonds de Solidarité
Prioritaire
GIEC : Groupe Intergouvernemental
d'Experts sur l'Évolution des Climat
GES : Gaz à Effet de Serre
GSM : Système Global de Mobile
IDMC : Institut des Sciences du Digital,
Management et Cognition
IER : Institut d'Économie
Rurale
PANA : Programme d'Action National
d'Adaptation aux Changements Climatiques
PMA : Pays Moins Avancés
PDESC : Programme de
Développement Économique, Social et Culturel
PNUE : Programme des Nations-Unies pour
l'Environnement
PNUD : Programme des Nations-Unies pour
le Développement
PAM : Programme Alimentaire Mondial
PAIRCC : Programme d'Appui aux
Initiatives du Réseau aux Changements Climatiques
UNHCR :Haut Commissariat des
Nations-Unies pour les Réfugiés
UNESCO : Organisation des Nations-Unies
pour l'Éducation, la Science et la Culture
OIM : Organisation Internationale pour
les Migrations
OMM : Organisation
Météorologique Mondiale
OCDE : Organisation de
Coopération et de DéveloppementEconomique
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1:évolution des effectifs de
la faune sauvage (par espèce) dans l'ensemble du cercle de
Bougouni ....................................................27
Tableau 2 : évolution de la
pluviométrie dans la commune rurale de Garalo de 2014 à
2020...............................................................................43
Tableau 3 : évolution des
températures dans la commune rurale de Garalo de 2010 à
2019................................................................................46
Tableau 4 : destinations des
émigrants par région de provenance au Mali......61
Tableau 5 : enquêtées ayant
entendu parler des changements climatiques et selon la
durée.....................................................................................................78
Tableau 6 : connaissance des populations
locales sur les changements
climatiques................................................................................78
Tableau 7 : avis des personnes
interrogées sur les canaux de diffusion sur les changements
climatiques................................................................79
Tableau 8 :avis des personnes
interrogés sur les effets négatifs des changements climatiques
sur l'environnement .................................................80
Tableau 9 :avis des personnes
interrogés sur les impacts des changements climatiques sur les secteurs
d'activités................................................81
Tableau 10 :avis des personnes
enquêtées sur les impacts des climatiques sur les ressources
naturelles.................................................................82
Tableau 11 :avis des personnes
enquêtées sur les impacts des changements sur les
migrations..............................................................................82
Tableau 12 :avis des personnes
interrogées sur l'efficacité des stratégies d'adaptations
mise en oeuvre par les populations locales............................83
Tableau 13 :avisdespersonnes
déjà migrée parmi les personnes
enquêtées....83
Tableau 14 :avis des ménages qui ont
des personnes émigrées...................84
Tableau 15 : avis des personnes
enquêtées sur les conséquences négatives des
migrations sur les familles de
départ...................................................85
Tableau 16 :avis des enquêtées
sur les conséquences de la migration sur
l'agriculture...............................................................................85
Tableau 17 : avis des personnes
enquêtées sur les relations entre les changements climatiques et
migrations et conséquences des migrations sur les
ménages...................................................................................87
Tableau 18 :avis des enquêtées
sur les faits ayant subi de plus les impacts des changements
climatiques..................................................................88
Tableau 19 : tableau croisé des
sexes et des âges des personnes enquêtés.......89
Tableau 20 : situation matrimoniale des
personnes ressources interrogées.....90
Tableau 21 : niveau d'instruction des
personnes ressources interrogées........91
Tableau 22 : connaissance des changements
climatiques par les personnes
ressources.................................................................................91
Tableau 23 : observation des effets
négatifs des changements climatiques sur les ressources naturelles par
les personnes ressources..............................92
Tableau 24 :avis des personnes ressources
sur lesrelations entre les changements climatiques et les
migrations...........................................93
Tableau 25 :avis des personnes ressources
sur l'efficacité des stratégies d'adaptations aux changements
climatiques..........................................93
Tableau 26 :perception des effets
négatifs des changements climatiques par les personnes
ressources.....................................................................94
LISTES DES GRAPHIQUES
Graphique 1 : répartition de la
population par religion............................22
Graphique 2 : analyse de
l'évolution des précipitations annuelles de 1989 à 2019
dans la commune rurale de
Garalo..............................................44
Graphique 3 : analyse de
l'évolution des températures dans la commune de 2010 à
2019................................................................................47
Graphique 4 : répartition par
ethnie des personnes enquêtées.....................75
Graphique5 : répartition par
sexes des personnes enquêtées.....................76
Graphique6 : répartition des
personnes enquêtées selon leurs niveaux
d'instructions..............................................................................77
LISTE DES CARTES
Carte 1 : présentation de la commune
rurale Garalo..............................24
Carte 2 : carte de migration dans la
commune rurale de Garalo.................31
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : rivière en fin de saisons
pluvieuses dans le village Solaba...........48
Photo 2 : état de la
végétation en saison des pluies dans le village de
Banko.....................................................................................49
Photo 3 : état de la
végétation en saison sèche dans le village de
Banko........50
Photo 4 : champ de maïs en fin de
récolte dans le village de Fara................55
Photo 5 : jeunes ressortissants du village
de Garalo en direction de Bamako (capitale) et de la Côte
d'Ivoire.........................................................62
Photo 6 :migrants africains ayant
pénétré dans l'enclave espagnole de Ceuta et Mélina
dans le Nord du Maroc en franchissant la clôture hérissée
de
barbelé.....................................................................................67
Photo 7 : migrants africains ayant
pénétré en Europe (Italie) à travers la
Lybie.......................................................................................69
Photo 8 : migrants africains utilisant un
bateau de fortune pour traverser la frontière entre le Guatemala et le
Mexique dans l'Etat de Chiapas................70
RÉSUMÉ
La thématique intitulée « Impacts des
changements climatiques sur les migrations humaines dans la commune rurale de
Garalo, Cercle de Bougouni. »,fait le point des connaissances
existantes sur le lien entre les fluctuations climatiques etles migrations
humaines. Ce mémoire propose à travers une approche
renouvelé, une meilleure compréhension et une explication des
relations climat-migrations dans la commune rurale de Garalo cercle de
Bougouni.. L'étude a été réalisée à
partir des interviews directes et indirectes auprès de la population
locale et des personnes ressources à travers quelques villages de la
commune rurale de Garalo. Ellesont permis d'avoir une meilleureconnaissance sur
lephénomène migratoire et les CC.(En se concentrant uniquement
sur la commune rurale et en présentant la commune, les méthodes
utilisées, les concepts mobilisés et les principaux
résultats obtenus, ont un avantage sur la vue d'ensemble
détaillée de la recherche au niveau méthodologique et
géographique). Les résultats de l'étude montrent des
effets climatiques accélérateurs ou amplificateurs des migrations
interrégionales liées aux conditions de vie des populations dans
la communeoù 72% des enquêtées affirment que les
changements climatiques impactent les migrations, et 100% des personnes
ressources perçoivent les impacts des CC sur les migrations.Pour mener
ces études nous avons fait recours à plusieurs approches
méthodologiques tels que l'outil informatique, l'appareil
numérique, la recherche documentaire etc, qui nous ont permis de
collecter, d'exploiter, de traiter et d'interpréter les données
que nous avons recueillies sur le terrain,toute fois, les difficultés
énormes rencontrées, nous avons réussi afin de parvenir
aux résultats ici présent.
Mots clés : impacts, changements
climatiques, migrations humaines, commune rurale de Garalo.
INTRODUCTION
Dans le monde et plus particulièrement dans les pays en
développement, le nombre de personnes en déplacement pour des
raisons liées aux changements climatiques et leurs impacts
négatifs n'a cessé d'augmenter au cours des deux dernières
décennies (IDMC, 2015), le binôme climat-migrations est un
défi majeur de notre époque avec des enjeux géopolitiques
et géoéconomiques,la situationne fait pour le moment l'objet
d'aucun cadre juridique pour la protection et la gestion des migrations
induites par les changements climatiques. En effet,les pays sahéliens
notamment le Mali n'est pas en marge de cette migration liée aux effets
des changements climatiques, Ce pays a une longue histoire de migration et un
lieu de transite important pour les flux migratoires à
l'intérieur de la région et au-delà. Le pays se
caractérise par des tendances migratoires variées, des pratiques
culturellesencourageant la migration circulaire et saisonnière,
mouvement des nomades et d'éleveurs. En dehors de
l'insécurité grandissante, la migration au Mali est
déclenchée par la pression économique, la pauvreté,
la dégradation environnementale et les mutations climatiques ou
réchauffement climatique,etc.
Dans la commune rurale de Garalo où la migration a
toujours existé, mais, le phénomène a pris une certaine
ampleur au cours des deuxdernières décennies en raison de
l'évolution des mutations climatiques qui affectent les
différentes activités pratiquées par les populations
locales. Ce phénomène est à l'origine des mauvaises
récoltes, de la dégradation des terres arables, des
déficits pluviométriques, de l'élévation anormale
des températures, des longues périodes de sécheresses, des
inondations récurrentes et des intempéries de toutes sortes
quipoussent les jeunes garçons et fillesqui constituent les bras valides
importantes de la commune à quitter leurs villagespour les sites
miniers(l'orpaillage) de la région de Sikasso, pour les autres centres
urbains ou encore vers les pays côtiers en Afrique et très souvent
en dehors de l'Afrique (Europe et Amérique) avec comme
slogan « la daba ne nourrit plus son homme ». Or ces
derniers manquent de vigueur pour mener à bien ces activités et
faire face aux différents défis. Il en découle, une
désorganisation complète des champs d'activités,
provoquant ainsi une paupérisation de la localité. Les candidats
au départ ne sont pas assurés de décrocher le jack pot
tant espéré et sont exposés à toute sorte de
dangers : éboulement des mines artisanaux, racket des passeurs,
épuisement au cours de la traversé du désert, noyade
collectives...
Nous avons organisé le travail au tour de VIgrands
chapitres, à savoir :
CHAPITRE I : CADRE THÉORIQUE DE
L'ÉTUDE
1. Contexte de la recherche et justification du choix
du thème
1.1. Contexte de la recherche
Dans la commune rurale de Garalo, les effets des changements
climatiques ont une incidence sur le phénomène migratoire tant
à l'intérieur qu'à l'extérieur de la commune.
Ainsi, le décalage des saisons pluvieuses où la perturbation de
la période de semis, la sécheresserécurrente,
l'infertilité des sols, l'augmentation des niveaux des
températures, la succession des inondations... constituent des menaces
pour la commune.
Selon le constat, les ressources naturelles sont très
importantes dans la subsistance des populations. Les changements climatiques
ont des conséquences néfastesréelles sur la population
locale. Face à cette menace des changements climatiques, les populations
de la commune malgré leurs dépendances vis à vis des
ressources naturelles, leurs classes sociales, leurs appartenances à un
groupe social ou encore leurs caractéristiques démographiques
sont obligées de fuir leurs lieux de naissances vers d'autres
localités géographiques pour se mettre à l'abri des
besoins. Dans ce contexte nous pouvons parler de l'éco-migrant ou de
réfugié-climatique, de migrant climatique ou même de
migrant environnemental puisqu'il s'agit du même
phénomène.
Ainsi, il faudrait mettre en place des politiques pour
répondre aux besoins de la population locale ensuite lancer une vaste
campagne de sensibilisation, de mobilisation et d'orientation sur les
conséquences potentielles des changements climatiques sur le
phénomène migratoire Aujourd hui et demain.
Il faudrait que les décideurs politiques prennent leurs
responsabilités face à ces fléaux (changements climatiques
et migrations humaines) aidé à faire éclore les
initiatives locales. Multiplier les infrastructures d'accueils et mettre en
place des mesures de protection des migrants.
Les décideurs régionaux et locaux doivent
travailler ensemble pour renforcer la résistance des communautés
d'origine aux chocs climatiques.En plus de cela, ils doivent chercher aussi des
mesures d'adaptation pour la population locale.
1.2.Justification du choix du thème
C'est dans le contexte et aussi dans le cadre de
mémoire de fin de cycle en Master à l'École Normale
Supérieure de Bamako, que nous avons jugé nécessaire de
choisir cette thématique d'actualité en présentant la
problématique telle que vécue par les populations de la commune
rurale de Garalo. Donc, ce choix a été opéré
à cause de l'ampleur des migrations induites par les changements
climatiques dans le milieu et de la proportion des jeunes migrants dans
l'effectif total des habitants de la commune rurale de Garalo. Comme
contribution, nous avons pris la commune rurale de Garalo qui fait face aux
effets néfastes des changements climatiques sur les migrations humaines.
Nous avons préféré de travailler sur cette
thématique d'actualité « Impacts des changements
climatiques sur les migrations humaines dans la commune rurale de Garalo,
cercle de Bougouni ». Pour atteindre notre objectif et y apporter
notre contribution, nous allons repartir notre mémoire enquatre
chapitres.
2. Problématique de la recherche
Les changements climatiques ou le réchauffement
climatique ou encore les mutations climatiques au Mali sont une
préoccupation majeure des pouvoir publics et la société
civile. Le « RESO-CLIMAT MALI » un regroupement de
plus de 100 ONG oeuvrant dans le domaine des changements climatiques, est un
maillon fort de cette société. Il s'est illustré part des
actions concrètes sur le terrain à travers le programme d'appui
aux inititiatives du « Reso Climat Mali » pour l'adaptation
aux changements climatiques (PAIRCC) au Mali. Les impacts des changements
climatiques sur les flux migratoires font l'objet de débat pour les
dirigeants et pour les chercheurs, la responsabilité de ces mouvements
migratoires sont partagés ou chacun se rejette la faute, les dirigeants
et les populations. Ce travail de recherche à donc pour vocation de
contribuer à une meilleure compréhension des effets
négatifs des changements climatiques sur les migrations humaines dans
la commune rurale de Garalo et nous confronterons l'approche que nous proposons
à la situation dans la zone d'étude, ce qui nous conduira aussi
à une redéfinition des échelles d'étude pertinentes
ainsi qu'à la mobilisation de certaines
disciplines :géographie, environnement, climatologie...
La vague de migration qui s'effectue à
l'intérieur et à l'extérieur du Mali est
influencée par la pauvreté, induite par les effets
néfastes des changements climatiques. La commune rurale de Garalo n'est
pas en marge de cette vague de migration induite par la pénurie d'eau,
la pauvreté et la crise alimentaire.Les jeunes de la commune, sans
espoirfont le déplacement à l'intérieur du
pays :c'est l'exode rural, qui est un déplacement des rurauxvers
les villes ou vers Bamako, la ville principale et le 1er grand
pôle économique du pays pour compenser les revenus non obtenus
dans des champs de culture. Les jeunes sont contraints de quitter la commune,
c'est la migration forcée. Pour l'extérieur, ils transitent
d'abord par les capitales régionales puis les pays voisins pour
rejoindre d'autres continents (Amérique et Europe) c'est ce qui est
très fréquent et très important dans la commune.Face
à ces enjeux et au défis, il serait très important
d'apporter des solutions robustes et durables à ces fléaux
migratoires pourque la commune puisse garder sa jeunesse qui constitue la main
d'oeuvre importante de la commune. Le Mali, face à ces fléauxa
jugé nécessaire de mettre en place le ministère de
l'administration territoriale, celui des affaires étrangères et
l'intégration Africaine, celui des maliens de l'extérieur, celui
du développement social en établissant une relation
étroite entre ces ministères.
En traitant ce sujet, on s'est posé une série
de questions, se fait des objectifs et se donner des hypothèses qui
sontàl'ordre du jour.
2.2. Questions de recherche
2.2.1.Question principale
· Quelle est l'influence des changements climatiques sur
le phénomène migratoire dans la commune rurale de Garalo?
2.2.2. Questions spécifiques
· Les changements climatiques sont-ils la cause des
migrations observés dans la commune rurale de Garalo au cours des deux
dernières décennies?
· Comment les populations de la commune rurale de Garalo
perçoivent les manifestations des changements climatiques au cours des
deux dernières décennies ?
· Quels sont les impacts des changements climatiques sur
l'environnement et le phénomène migratoire dans la commune rurale
de Garalo au cours des deux dernières décennies ?
· Quelles sont les mesures d'adaptation mises en avant
par les collectivités territoriales décentralisées et les
populations locales pour faire face aux effets négatifs potentiels des
changements climatiques sur les migrations humaines dans la commune rurale
de Garalo ?
Ensuite nous nous sommes fixés des objectifs à
savoir :
3. Objectifs derecherche
3.1. Objectif principal
· Analyser les impacts des changements climatiques sur le
phénomène migratoire dans la commune rurale de Garalo.
3.2. Objectifs spécifiques
· identifier les facteurs déclencheurs des
changements climatiques constatés dans la commune rurale de Garalo
durant les deux dernières décennies ;
· énumérer les perceptions faites par les
populations locales sur les manifestations des changements climatiques dans la
commune rurale de Garalo constatés durant les deux dernières
décennies ;
· énumérerles effets des changements
climatiques sur l'environnement et le phénomène migratoire dans
la commune rurale de Garalo durant les deux dernières
décennies ;
· étudier les mesures d'adaptation mises au point
par les collectivités territoriales décentraliséeset les
populations locales pour faire face aux effets négatifs des changements
climatiques sur le phénomène migratoire.
Des hypothèses de recherche ont été
formulées.
4. Hypothèses de recherche
4.1. Hypothèse principale
· Les changements climatiques constatés durant les
deux dernières décennies dans la commune rurale de Garalo ont des
effets sur les populations locales à travers le phénomène
migratoire.
4.2.Hypothèses spécifiques
· les facteurs déclencheurs des changements
climatiques constatés dans la commune rurale de Garalo durant les deux
dernières décennies sont multiples ;
· les populations locales perçoivent les impacts
des changements climatiques sur le phénomène migratoire au cours
des deux dernières décennies ;
· les collectivités territoriales
décentraliséesont mis en oeuvre des actions pour faire face aux
conséquences néfastes des changements climatiques sur le
phénomène migratoire dans la commune rurale de Garalo au cours
des deux dernières décennies ;
· les stratégies d'adaptation mises en oeuvre par
les collectivités territoriales décentralisées et les
populations localesne sont pas efficaces et durables pour faire face aux effets
des changements climatiques observés dans la commune au cours des deux
dernières décennies.
5. Clarification des concepts
Il y'a une abondante littérature en lien avec les
changements climatiques et les migrations humaines. C'est la raison pour
laquelle, dans le cadre de notre étude que nous avons jugé utile
de définir certains concepts clés, à
savoir :
5.1. Stratégies d'Adaptation
Elles visent plus largement les mesures permettant de
réduire la vulnérabilité aux changements climatiques
(Locatelli 2010, P 1).
Elle est l'ensemble des mesures mises en oeuvre pour
réduire la vulnérabilité des changements climatiques, elle
s'attaque aux conséquences des changements climatiques.
5.2. Migrant-climatique, migrant éco-climatique,
réfugié-climatique ou environnemental
Puisqu'il s'agit du même phénomène, est
toute personne ou groupe de personnes contraint(e) de quitter son lieu de
résidence habituelle à cause d'évènements
climatiques qui, directement ou indirectement, dégradent ses conditions
de vie ou encore est tous ceux qui sont forcés de quitter leur milieu de
vie, temporairement ou de façon permanente à cause des conditions
climatiques extrêmes ou des ruptures environnementales (d'origines
naturelle ou humaine) qui a mis en péril leur existence ou
sérieusement affecté leurs conditions de vie. PNUE (Programme des
Nations-Unies pour l'Environnement).
5.3.Vulnérabilité
Elle apparait comme la propension d'une société
donnée à subir des phénomènes naturels ou
anthropiques. Cette propension varie selon le poids de certains facteurs qu'il
est nécessaire d'identifier et d'analyser, car, ils induisent un certain
type de réponse de la société. Définition d'Ercole
(1994, P. 88-89).
La vulnérabilité est tout ce qui est
vulnérable, fragile, précaire (Google).Elle est le
caractère vulnérable de quelque chose ou de quelqu'un,
fragilité, précarité (Dictionnaire Larousse).
5.4. Migration continentale
C'est une vague de mouvement de populations qui se fait
à l'intérieur ou à l'extérieur d'un continent
(Google).
5.5. Impact
Signifie littéralement la collision entre deux corps,
le terme impact est d'abord utilisé dans la langue anglaise comme
étant « les retentissements (direct ou non) d'un
évènement, d'un processus, d'une activité, d'une
infrastructure, sur l'environnement, la santé, l'économie,
etc. », il est entré par la suite, au
xxesiècle seulement dans la langue française par la
traduction littérale selon le Trésors de la langue
française. En français le mot impact est employé
au sens figuré comme conséquences et correspond souvent aux
effets négatifs d'un phénomène ou d'un changement de
contexte. Ainsi, c'est dans ce dernier contexte que le terme est utilisé
pour ce travail de recherche.
C'est l'effet produit ou encore action exercée
(Dictionnaire Robert).C'est un effet produit par quelque chose, contre coup,
influence. (Dictionnaire Larousse).
5.6. Exode-rural
Selon Georges Duby et A. Wallon, Seuil, 1981, l'exode rural
est le déplacement des populations des zones rurales vers les centres
urbains ou les villes. Ce phénomène est caractéristique de
l'époque de la Révolution industrielle, dès le
XVIIIème siècle en Grande-Bretagne, au
XIXèmesiècle dans de nombreux pays envoie de
l'industrialisation comme l'Allemagne et la France.
L'exode rural s'est généralisé dans les
pays en développements dans la seconde moitié du
XXème siècle. La population était au
départ, majoritairement rurale. L'urbanisation s'est
développée au moyen-âge en ce qui concerne l'Europe.
5.7. Migration humaine
Selon le rapport des Nations-Unies sur les migrations
internationales en 2005, une migration humaine est un déplacement du
lieu d'individu. C'est un phénomène probablement aussi ancien que
l'humanité. Les statistiques officielles évaluent entre 185 et
192 millions, le nombre de migrants internationaux pour les années 2000
pour les personnes ayant quitté leur pays pour vivre et se fixer dans un
autre pays pour au moins un an.
Ce chiffre augmente de 2% par an, malgré les
restrictions à l'immigration qui ont vu le jour dans de nombreux
pays.
5.8. Dégradation
C'est le dépérissement d'une chose ou dommage
qu'elle éprouve par l'effet de vétuste ou d'un accident
(Dictionnaire Français).Elle est la détérioration
graduelle d'une situation politique, économique, sociale ou
naturelle :la dégradation du climat international (Dictionnaire
Robert).
5.9. Exode rural intraregional
C'est le déplacement des populations à
l'intérieur d'une région géographique, d'une
localité à une autre localité à l'intérieur
d'une même région.
5.10.Migration
C'est l'action de passer d'un pays à un autre pour
s'établir (Dictionnaire Français).Elle est le déplacement
des populations qui passent d'un pays à un autre pour s'établir.
Ou encore elle est le déplacement massif des personnes ou des animaux
d'un endroit à un autre (Dictionnaire Larousse).
5.11. Immigration
C'est le fait de venir s'y établir dans une
région ou un pays dont on n'est pas originaire.
5.12.Emigration
C'est le fait de quitter son milieu ou son pays d'originaire
pour aller s'y établir dans un autre.
5.13. Changements climatiques
Selon la CCNUCC (1992, p.7), les changements climatiques
désignent : « les changements de climat qui sont
attribués directement ou indirectement à une activité
humaine altérant la composition de l'atmosphère mondiale et qui
viennent s'ajouter à la variabilité naturelle du climat
observée au cours de périodes comparable ». Autrement
dit, la CCNUCC fait une distinction entre changements climatiques et
variabilité climatique. Cette dernière est
caractérisée par la variabilité naturelle du climat dont
les causes sont purement géophysiques et atmosphérique alors que
les changements climatiques sont attribués aux activités humaines
qui altèrent la composition de l'atmosphère. Selon le GIEC les
changements climatiques se définissent comme étant l'augmentation
de la température moyenne des océans et de l'atmosphère
à l'échelle mondiale et sur plusieurs années.
En effet, selon le (GIEC, 2007), les changements climatiques
correspondent à une modification durable (de la décennie au
million d'année) du climat global ou des divers climats et que ces
changements peuvent être dus à des processus intrinsèques
à la terre, à des influences extérieures ou plus
récemment aux émissions de gaz à effet de serre.
5.14. Exode rural extrarégional
C'est le déplacement des populations à
l'extérieur d'une région géographique vers une autre,
d'une localité à une autre localité, entre une ou
plusieurs régions (Google).
5.15. Migration internationale
C'est une vague de mouvement des populations qui se fait
à l'échelle internationale (Google). Et dès que les
frontières sont franchies on parle alors de la migration
internationale.
CHAPITRE II:CADRE MÉTHODOLOGIQUE DE
L'ÉTUDE
Les connaissances scientifiques se distinguent des
connaissances quotidiennes par la rigueur des règles
méthodologiques à appliquer lors de laformalisation.
De manière pratique, l'étude a été
conduite en trois (3) principales phases :
-la phase de l'inventaire ou de recherche
documentaire ;
-la phase exploratoire suivie de
l'échantillonnage ;
-la phase de recherche approfondie qui comprend,
l'étude de terrain combinant la recherche qualitative et enquête
structurée à base de questionnaire, et l'étape de
dépouillement, de traitement des données, d'analyse et
d'interprétation des résultats obtenus.
1. Recherche documentaire
Pour mener à bien la recherche documentaire nous avons
dans un 1er temps cherché à identifier les centres de
documentation, des institutions ayant un lien avec notre thématique de
travail. Les principaux centres de documentation que nous avons
identifiés et fréquentés sont :
-la bibliothèque nationale à Bamako ;
-la bibliothèque de l'École Normale
Supérieurede Bamako ;
- la bibliothèque du Département de
l'Enseignement et de la Recherche d'Histoire et de Géographie de
l'École Normale Supérieure de Bamako ;
-la bibliothèque de l'Ex-Flash actuel FHG sur la
colline de Badalabougou ;
-le centre culturel ou l'Institut Français à
Bamako ;
-l'Agence Nationale de la Météorologie
(ANM) ;
- la Compagnie Malienne de Développement Textile
(CMDT) à Bougouni ;
- la Direction de l'Institut d'Économie Rurale (IER) et
de l'Internet.
2. Outils de collecte des données
Les méthodes utilisées pour la collecte des
données sont la revue documentaire, les visites de terrain, les
interviews semi-structurels, les enquêtes, les questionnaires et le guide
d'entretiens.
Pour la revue documentaire, l'accent a été mis
sur des catégories des documents tels que, la littérature
scientifique, la littérature grise, la littérature administrative
et Grand Public. Nous avons au niveau de chaque catégorie fait
l'inventaire des documents qui répondaient aux préoccupations de
notre thématique et procéder ensuite à leur lecture. Pour
la lecture proprement dite, nous avons jeté un coup d'oeil sur la table
des matières pour sélectionner les parties qui ont un lien avec
notre question de recherche. Nous avons élaboré une grille de
recension pour retenir les éléments plus pertinents lors de la
lecture.
2.1. Questionnaire
Élaborer un plan d'ouvrage afin de collecter des
données quantitatives auprès de la population ciblée.
2.2. Guide d'entretiens
Cet outil, nous a permis de procéder à la
collecte des données qualitative auprès des personnes ressources
au niveau des services professionnels et techniques. Nous avons contacté
des personnes ressources individuellement, parmi eux nous avons les
vétérinaires, agronomes, enseignant du niveau primaires et
secondaire, agents agro-pastorales, agents des eaux et foret qui sont en
service dans la commune rurale de Garalo, agents de la gendarmerie qui sont en
service dans la commune rurale de Garalo, des agents de la CMDT et des
Universitaires.
Le guide d'entretiens que nous avons élaboré
était composé des questions ouvertes.
2.2.2 Déroulement de
l'enquête
Pour mener ce travail scientifique nous avons fait un
déplacement à Garalo dans le but de nous informer sur
l'état du milieu biophysique(couverture végétale, sols,
relief, climat, cours d'eau etc.) et ses impacts sur les populations locales
afin de collecter un maximum d'informations quantitatives et qualitatives
auprès des communautés touchées par les changements
climatiques et les principaux acteurs politiques et économiques dans la
commune rurale de Garalo. Nous avons effectué cette visite de terrain en
mois de décembre durant les congés de noël 2019, ce
déplacement a duré environ 20 jours.
2.2.3. Choix des villages
enquêtés
La commune rurale de Garalo compte 30 villages. Le choix des
trois villages où nous avons menés nos enquêtes
sont :Garalo, Banko et Djinè. Ce sont ces trois villages qui sont
très touchés par les migrations humaines selon les observations
ou le constat fait par la mairie de la commune. C'est la raison pour laquelle,
nous avons choisi ces trois villages pour y apporter notre contribution
à travers notre mémoire de fin de cycle de Master.
3. Échantillonnage
Vu le peu de temps que nous disposons et l'insuffisance des
ressources financières, nous nous sommes contentés de prendre un
échantillon représentatifs de 75 personnes de population locales
et 20 personnes de personnes ressources avec comme procédé le
choix raisonné. L'échantillon a été fait dans la
population active résidente et non résidente de la commune. Un
échantillon de populations a été constitué de
façon aléatoire et comportant donc les différentes
catégories de personnes (jeunes, adultes, hommes et femmes, petits et
grands exploitant, personnes ressources, leaders d'opinions, autorité
locales, cadres de la commune, responsables de structures privées,
parents d'élèves etc.).
4. Dépouillement
Apres la collecte des informations, nous avons
procédé au dépouillement des fiches d'enquête
à Bamako à l'aide des logiciels statistiques comme Instat+ et
Excel.
5. Difficultés rencontrées et solutions
envisagées
Pendant les recherches sur notre thématique, nous avons
été confrontés à d'énormes
difficultés à savoir : l'insuffisance de tempset des
ressources financières, le problème documentaire, le
problème d'accès de la commune, la négligence et
laméfiancede certains agents dans les services techniques que nous avons
eu a visité(le ministère des affaires étrangères et
de la coopération internationale, le ministère de
l'intégration africaine , le ministère de la protection de
l'environnement, la compagnie malienne de développementtextile, la
direction de l'IER). Pareil pour la mairie de la commune rurale de Garalo qui
n'a pas pu nous fournir des données statistiques par rapport à
l'effectif de la migration(immigration et émigration) dans la commune et
le volume du questionnaire qui fatigue les enquêtées ; ce qui
explique la lassitude des populations locales dont certaines même nous
ont fuit pour éviter d'être retenus pendant plusieurs heures. Le
non-respect des rendez-vous ou les faux rendez-vous, la méfiance des
paysans vis-à-vis des intellectuels ou chercheursn'a pas
facilité nos recherches. Malgré la présence de ces
difficultés, nous avons pu relever le défit c'est-à-dire
malgré tous ces obstacles nous sommes arrivés à
réaliser notre thématique grâce à notre
détermination et dévouement, à notreeffort constant, au
conseil technique de l'encadreur, le guide d'entretiens adressés
à des personnes ressources (agents des eaux et forêts, et de la
CMDT) nous ont permis de palier en partie ce manque et sans oublié aussi
les soutiens des uns et des autres.
CHAPITRE III : PRÉSENTATION DE LA ZONE
D'ÉTUDE
Ce chapitre étudie la commune rurale de Garalo dans son
ensemble, son aspect ou trait physique (relief, climat,
végétation, sol, hydrographie...), son aspect humain (les
groupes de population...) et son aspectéconomique (activité
primaire, secondaire et tertiaire.etc).
3.1. Présentation de la commune rurale de
Garalo
La commune rurale de Garalo porte ce nom à la faveur de
la réorganisation administrative de la loi 96-059 AN-RN portant la
création des communes en république du Mali. Elle consacra la
transformation des huit arrondissements du cercle de Bougouni en communes dont
celle de Garalo. La commune est l'une des 26 communes du cercle de Bougouni,
cercle faisant partie des sept cercles de la 3ème
région géographique du Mali, Sikasso. 1(*)Elle a une population
de27 886 habitants (RGPHen 2009), avec une densité
de 58hts/km2et une superficie de 673,2 km2,
composé de 30 villages qui sont : Garalo, Banko, Dialakoro,
Djinè, Fara, Foulalaba, Farabalé-Zèna, N'Golobala,
Kérécoumala, Kodiougou, Kotiè, Kora, Nagnola, Gouana,
N'Gouako, Ouéna-Sokoro, N'Paniala, Séna, Sienré, Sienrou,
Sirakoroblé, Sirakouroun, Sirantjila, Solaba, Solabougouda,
Sorona-Kolobé, Tabakorolé, Tièkoumala, Tienko et Tanhala.
C'est une zone agro-pastorale.
3.1.1 Historique de la commune
Historiquement le peuplement de la commune de Garalo est issu
de 3 entités dont les origines remontent de Macina, d'Ouagadou et de
Niakourazana (le chiondougou à kolondiéba). Ce sont : les
Sègnèchi (descendant de Sègnè), les Kanés de
kènènkou (Koulikoro) et les Tièmèchi (descendants
de Tièmè).
La commune de Garalo serait la déformation de
« Wagalo » à Garalo par les colonisateursau
XVIIIème Siècle.
La commune rurale de Garalo compte environ une population de
2(*)38 900
habitants dont 53% de femmes contre 47% d'homme repartis entre 30 villages.
La commune a 92% de musulman, 7% animistes et 1% de
chrétiens qui vivent en harmonie.
Graphique 1 : répartition de la
population par religion
Source :adapté duPDESC de la
commune rurale de Garalo, 2010
Dans la commune rurale de Garalo, les cultes traditionnels
constituaient la religion la plus pratiquée. Mais, depuis
l'entrée des capucins (un prêcheur ou celui qui prêche une
religion) français sur le territoire national et la
pénétration de l'islam en Afrique, l'islam est devenu la religion
la plus pratiquée par la population avec 92% suivide l'animisme avec 7%
de la population et enfin le christianisme avec 1%.
3.1.2Situation géographique
La commune est située du 100 30 à
120de la latitude Nord et du 70 00 à 70
30 de la longitude Ouest. Le territoire de la commune couvre une superficie de
673,2 km2 et se compose de 30 villages.
Le village de Garalo éponyme de la Communeest son chef
lieu. Le village moins distantdu chef lieu est Kérikoumala à 4
km. Le village N'Golobala distant de 52 km le plus éloigné. La
commune rurale de Garalo est limité au Nord par les communes rurales de
Tièmala Banimonotié (Kologo) et Zantièbougou, au Sud par
les communes rurales de Sibirila (Manankoro) et Yinindougou
(Mafèlè) , à l'Est par les communes rurales de
Bladiè-Tièmala, Dèfina et Yiridougou, à l'Ouest par
le fleuve Baoulé en la séparant naturellement du cercle de
Yanfolila. Lechef lieu de la commune est distant de 55 km de Bougouni sur la
RN9 (Bougouni-Manankoro), la distance avec la capitale régionale
(Sikasso) est de 260 km et 215 km de (Bamako).
La carte 1ci-dessous, est une présentation de la carte
du Mali et de la commune rurale de Garalo dans le cercle de Bougouni
région de Sikasso.
Carte 1 :présentation de la commune rurale de
Garalo
CARTE DU MALICARTE DE CERCLE DE BOUGOUNI
Source: Labo Hope
|
3.2. Étude physique
3.2.1 Relief
Le site occupé par la commune rurale de Garalo repose
sur le matériel précambrien du vieux socle granito-gneissique. Le
relief de la commune se caractérise par sa platitude et sa monotonie.
L'altitude moyenne est de 400 m. Il est le reflet de sa géologie avec
cependant quelques nuances. De petits plateaux qui s'éparpillent
à travers la commune et qui constituent le prolongement du mont
manding.
Nous avons la montagne de Sola (Solakoulouba) située
entre Solabougouda et le village de Madina-Diassa (cercle de Yanfolila), le
Konkolidjan entre Garalo et Sienrou, les collines de Sananfara à l'Ouest
de la commune. Ces élévations atteignent 15 à 25 m de
haut. Les plaines sédimentaires se situent tout au long du Dégou
et les cours d'eau temporaires (Farabolo, Sananfara). Elles sont très
favorables à la riziculture intensive.
3.2.2. Climat, sols et végétation
3.2.3. Climat
La commune est située dans la zone soudanienne-sud et
occupe la pente Nord comprise entre les isohyètes 1000 à 1300 mm.
On compte en moyenne 85 jours de pluie annuelle.
Le climat se caractérise par une alternance
prononcée entre une saison sèche dominée par des vents
secs venant de Sahara (l'harmattan) et s'étalant de novembre à
avril et une saison pluvieuse de mai à octobre avec des vents humides
venant du golfe de Guinée (mousson). La saison sèche comprend une
période fraîche de novembre à la fin de février et
une période sèche et chaud (mars-avril).La température
moyenne annuelle est de 270c. La température moyenne annuelle
ne dépasse pas 32°c.
On constate l'existence d'un maximum de soleil en avril-mai et
celle d'un maximum relatif en fin de saison de pluies en octobre. Ces
températures restent élevées au cours de toute
l'année, il fait en moyenne 240c en décembre, le mois
où les températures sont plus basses.
3.2.4Végétation et faune
La commune regorge d'énormes potentialités en
ressources naturelles et sa position géographique lui confère une
végétation abondante mais elle se dégrade sous l'effet des
changements climatiques, cette végétation est composée de
la faune et de la flore,La situation géographique de la commune offre
aux animaux un habitat propice à leur développement. On y
rencontre, peu souvent : le coq de buffon (N'Kongron) ; le Sylvicapa
gruna (Mangalan) ; le Guib harnaché (Minan) ; l'Hypotrague
(Dadjè), Gazella rufifron (Gazelle à flanc rouge), Cercopitecus
aéthiops (Singe vert), Erythracebus patas (Singe rouge), Rdunca redunca
(Antilope) etc.
Plus des ¾ des effectifs de la faune ont disparu suite
à l'action combinée des dures conditions climatique, notamment
les changements climatiques, des feux de brousse et du braconnage sauvage qui
ont entrainé la migration de certaines espèces vers d'autre pays
de la sous-région.
Le tableau ci-dessous illustre l'évolution des
effectifs d'espèce animale, les reptiles (diverses espèces de
serpents) et l'avifaune sont assez représentés.
Tableau1 :évolution des effectifs de la
faune sauvage (par espèce) dans l'ensemble du cercle de
Bougouni
Espèces /
années
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Total
|
Hypotrague
|
120
|
96
|
85
|
65
|
55
|
40
|
20
|
7
|
7
|
495
|
Guib harnaché
|
90
|
83
|
66
|
41
|
36
|
27
|
12
|
5
|
5
|
365
|
Cob de buffon
|
87
|
75
|
58
|
37
|
25
|
12
|
7
|
0
|
0
|
301
|
Total
|
297
|
254
|
209
|
143
|
116
|
79
|
39
|
12
|
12
|
1161
|
Source : Service de la Conservation de
la Nature.
La flore est composée des savanes boisées et
arborées, des galeries forestières et forêts claires.
Les savanes boisées ou arborées sont
composées d'arbres et d'arbustes disséminés dans un tapis
herbacé assez fourni, dont la hauteur varie entre 6 et 8 m. Elles se
caractérisent essentiellement par des jachères en voie de
reconstitution dont le couvert est ouvert et laissant pénétrer
la lumière. Les principales espèces dominantes sont : Bombax
costatum (Kapokier à fleur rouge ou jaune), Afzelia africana
(Lingué), Daniellia oliveri (Sana), Isoberlinia doka (Shô),
Pterocarpus erinaceus (Vène), Parkia biglobosa (Néré),
Vitellaria paradoxa (Karité), Adansonia digitata (Baobab), Tamarindus
indica (Tamarinier). Les galeries forestières sont des formations
ripicoles dont le couvert est entièrement formé avec des arbres
assez grands qui se distinguent des autres formations par une frange
étroite large de 30 à 100 m, à couvert transversalement
non interrompu et à voûtes floristiques spécifiques. Les
espèces dominantes sont : Oxygenanthera abyssnica (Bô),
Detarium microcarpum (N'tabacoumba), Eloeïs guineensis (N'té Sun),
Raphia sudanica (Ban), Prosopis africana (Guèlè), Khaya
senegalensis (Diala), Annona senegalensis (Mandé sun-sun), Pennissetum
pedicellatum (Wolo) avec une hauteur généralement
supérieure ou égal à 17 m.
PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
Les forêts claires sont des formations caduques
caractérisées par des arbres de taille moyenne avec un sous-bois
discontinu. La strate arborescente est généralement
dominée par Isoberlinia doka (Shô), caractérisée par
la présence de quelques espèces économiques telles que
Khaya senegalensis (Caïcédrat), Afzelia africana (Lingué),
Ptrocarpus erinaceus (Guenou). La hauteur dominante est supérieure
à 12 m.
Cette végétation abondante et variée joue
un rôle remarquable dans la protection et l'enrichissement des sols. Elle
constitue une source d'exploitation pour la commune (apiculture, arboriculture,
la cueillette, la chasse, la médecine traditionnelle...).
3.2.5.Sols
On distingue les types de sol suivant et leur
utilisation :
-les sols limoneux : destinés à la
riziculture, le maraichage, les cultures céréalières et
les verges ;
-les sols limoneux-sableux : destinés aux cultures
céréalières Arachis ipogae (arachide), Digitaria exilis
(fonio), Zea mays (maïs), Sorghum bicolor (sorgho), Pennissetum
thiphoïdes (mil) et la coton culture ;
-les sols latéritiques destinés à la
culture céréalière ;
-les sols gravillonnaires destinés aux
céréales et à l'arachide ;
-les sols hydromorphes destinés à la riziculture
et la plantation des arbres ;
-les sols de terrain inondé destiné à la
riziculture ;
-les sols de terrain rocheux destinés à la
culture céréalière.
Les érosions hydriques et éoliennes menacent
énormément les sols à cause de la dégradation de la
couverture végétale et la réduction de couvert
végétal. Les sol sont exposés au vent décapant
(érosion éolienne) et sont emportés par les eaux de pluies
(érosion hydrique). Elles affectent l'occupation de l'espace en
matière d'exploitation agricole.
3.2.6.Hydrographie
La commune appartient au bassin versant du fleuve Niger. Elle
est drainée par deux réseaux hydrographiques et leurs sous
affluents. A l'Ouest la commune bénéficie de l'alimentation d'un
affluent du Baoulé, le Dégou qui prend sa source en Côte
d'Ivoire. Le Dégou a de nombreux sous affluents : Sodalakô,
Wôfarani, N'tenkô, Kongokô, Dialakorokoblo, Simanakô,
Farakô.
Au Nord-est, le Baninfing et ses affluents : Doumountou,
Bokô, N'Gotoun, Zagnakô. Toutes ces rivières sont
temporaires et gardent quelques poches d'eau pendant la saison sèche
avant de se remplir en hivernage.
Ces cours d'eaux sont responsables de l'enclavement de
nombreux villages pendant l'hivernage et sont sources d'inondation temporaire
dans les zones les mieux desservies, avec comme corollaire les maladies
liées à l'eau.
3.2.7. Population et migration
La commune rurale de Garalo compte environ une population de
3(*)38 900
habitants dont 53% de femmes contre
47% d'hommes. Cette population est majoritairement jeune,
âgé de moins de 18 ans, elles sont agro-pastorales.
Les différentes ethnies sont : les Bamanans qui
sont (majoritaires), les Soninkés, les Peuhls, les Dogons, Bwa... ces
communautés vivent en parfaite harmonie. L'agriculture est
l'activité principale suivie de commerce et de l'élevage. Les
principales caractéristiques démographiques sont : une
population légèrementveille et féminine, une
diversité ethnique et une population majoritairement musulmane. La
commune rurale de Garalo est une terre de migration, car, la population
arrivée (immigrée) de 2000 à 2019 était 4(*)580 soit
22%contre la population déplacée
(émigrée) de 2000 à 2019 était
2060 soit 78%une estimation de la
Mairie.Cette population déplacée est majoritairement jeune, les
âgés de 18 ans à 35. Lesressortissants de la commune sont
en général accueillis dans les pays Africains (Côte
d'Ivoire, Nigeria, Angola, Congo), en Amérique (Etats-Unis), en Europe
(France, Allemagne, Belgique, Espagne et Italie). Ils évoluent dans le
secteur primaire (agriculture), le commerce, le transport (chauffeur de Sotrama
ou de Moto à trois rounds), les services de nettoyage, les restaurations
et les travaux domestiques (Baby Sister) etc. Ils contribuent beaucoup pour le
développement de la commune surtout en terme de construction des
habitats et aux charges domestiques.
La carte 2 ci-dessous explique l'émigration et
l'immigration dansla commune rurale de Garalo dans le cercle de Bougouni.
Carte 2 :carte de migration de la commune
rurale de Garalo
3.2.8.Activités économiques et
infrastructures
3.2.5.1 Activités
économiques
Le secteur primaire constitue la base de l'économie,
l'agriculture constitue la première activité économique
avec l'élevage et d'autre activité secondaire comme l'artisanat,
le commerce, etc.
3.2.6.1.1.Agriculture
Comme première activité dans la commune,
l'agriculture occupe environ 80 à 90%des activités
économiques de la commune.La plupart des villages disposent encore de
grande superficie en jachère. Le système est une combinaison de
pratiques traditionnelles et de nouvelles techniques assez mal
maitrisées. On observe un taux très élevé
d'exploitations non équipées. Le système traditionnel de
rotation quinquennal (céréale, arachide en association avec le
niébé). Même si la culture se défriche et
brûlis est de rigueur, elle évolue vers une agriculture
sédentaire à rotation biennale de type coton,
céréale. La culture des tubercules sur buttes à la main
est rependue. Les différentes spéculations vivrières
sont : le maïs, le sorgho, le petit mil, le riz, le fonio. Les
cultures de rentes sont le coton, la patate, l'igname, l'arachide et le
niébé. Cependant, une partie de ces cultures de rente est
autoconsommée. D'une manière générale, les cultures
se pratiquent sur des sols gravillonnaires à mi pente et dans les fonds
des vallées, au bord desquels sont installés des
périmètrespartagé et d'arbres fruitiers. Le maraichage
concerne l'oignon, la tomate, la laitue, les courges, l'aubergine, le piment,
le gombo, les plantations, possèdent en générale les
manguiers, Orangers, anacardiers, goyaviers, citronniers.Les programmes d'appui
agricoles sont fondamentalement ceux de la CMDT (coton), Mobion avec Helvetas
(coton-bio), Helvetas profil (filière mangue).
Ces programmes ont permis l'amorce d'une agriculture plus
productive.
Cependant, l'insuffisance de main d'oeuvres
créée par l'exode rural et l'enclavement des villages font de
cette commune une région marginale. L'utilisation des intrants (engrais
et fumure organiques) est également faible. Le niveau de la production
reste encore faible même si la famine n'est pas aiguë.
3.2.6.1.2.Élevage
L'élevage occupe la deuxième place dans les
activités économiques de la commune. A l'instar de l'ensemble du
pays, le système pastoral a connu une crise liée aux facteurs
climatiques et aux politiques mal adoptées du secteur. En effet, depuis
fort longtemps, la stratégie de développement pastoral à
reposer sur la protection sanitaire aux dépens des productions animales
et la gestion des ressources naturelles. Aussi la non attribution des espaces
et leurs gestions aux éleveurs a favorisé l'agriculture au
détriment de l'élevage. L'effectif bovin : 17878 ;
Ovin : 2497 ; Caprins : 3124 ; Asins :351 ;
Equins : 3 ; Volailles : 11161 et celui du cheptel transhumant
est composé de Zébus peulhs et maures non trypanotolérants
c'est-à-dire l'animal qui continue à vivre et à produire
(viande, lait, travail, etc.). Le système sédentaire est pus
dominant qui coexiste avec une transhumance significative.
L'élevage sédentaire se caractérise par
sa pratique dans le cadre strict des terroirs villageois. Il compte un parcage
de nuit, familial ou collectif pendant la saison des pluies et une divagation
en saison sèche et après les récoltes. En fonction de la
place occupée par les activités d'élevages.
La situation sanitaire bovine est bonne dans l'ensemble,
l'aviculture connait des difficultés à cause des maladies
aviaires, surtout au niveau des pintades.
La commune ne dispose pas assez d'infrastructure
vétérinaire à l'exception du parc de vaccination dans le
village de Garalo (chef lieu) où se trouve la pharmacie. Un mandataire
s'occupe des traitements sanitaires avec 4 agents à son compte et c'est
le service technique qui couvre l'ensemble du secteur de Garalo.
3.2.6.1.3.Artisanat
Il est peu développé et concerne surtout
l'artisanat de service, de l'art et de production.
-L'artisanat de service : il concerne les
activités de dépannage, les acteurs sont : les
mécaniciens auto, les réparateurs motos et vélos, les
dépanneurs de radio, télé, les dépanneurs de
forages etc.
-L'artisanat de l'art : il concerne les activités
de production d'articles d'art. Les acteurs sont : les sculpteurs, les
maroquiniers, les teinturiers, les bijoutiers etc.
-L'artisanat de production : il concerne la production de
matériels et outils divers. Les acteurs sont : les forgerons, les
menuisiers de bois et métalliques etc.
3.2.6.1.4.Chasse
La faune est endégradation, du fait des facteurs
climatiques détériorant son habitat naturel (pression agricole,
feux de brousse, dérèglement climatique...) et à cause du
braconnage. La chasse constitue à la fois une activité de
subsistance et socioculturelle.
3.2.6.1.5.Commerce
L'activité commerciale est dominée par
l'informelle, mais, on y rencontre quelques grossistes au niveau de la commune.
Cinq foires hebdomadaires sont tenues aux marchés de 5 villages, qui
sont Garalo, Djinè, Foulalaba, Solabougouda, Siracourou. Les caisses de
crédits : Cafo Jiginew, Nyyèta Finance sont les deux
institutions de micro finances. Il concerne aussi la production
cotonnière qui est intégralement commercialisée par la
CMDT pour le coton conventionnel, Mobion Helvetas pour le coton bio et
constitue la première source de revenus monétaires suivi des
arachides, des fruits et légumes variétés précoces.
La position géographique de la commune lui confère le rôle
d'espace d'échanges avec les communes voisines. Ces échanges
portent sur les céréales, les denrées de
1ère nécessité...ce commerce est
réalisé à travers les foires existantes.
3.2.6.1.6 PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
Apiculture
Les arbres mellifères sont abondants dans la commune.
Cependant, la production du miel est faible car il n'existe pas de
filière miel en tant que tel.
3.2.6.1.7. Infrastructures
3.2.6.1.8 . Santé
La commune dispose deux CSCOM, d'une pharmacie privée
dans le village de Garalo (chef lieu). L'état des bâtiments est
satisfaisant. Le personnel médical est composé des infirmiers,
matrone, aide soignant. La couverture sanitaire en infrastructures et
personnels sanitaires est insuffisante.
3.2.6.1.9. Éducation
La commune compte plus de quatre 1èrs
cycles, trois seconds cycles et deux lycées privés (lycée
El Hadj Bafing KANE et lycée Mamadou KONATE) pour environ 2000
élèves. Si le nombre d'établissements et le nombre de
classes semblent suffisants, le personnel reste déficitaire. Aussi, ces
établissements ont des équipements vétustes et maquent de
matériels didactiques. Il y'a à peu près 4 écoles
communautaires(ECOM) qui existent dans la commune. Si ces structures ont de
bons bâtiments, mais, il y manque des équipements. Deux centres
d'alphabétisations existent dont un non fonctionnel et 3 Medersas.
3.2.6.1.10 . Hydraulique villageois
Les forages fonctionnels sont au nombre 62 dont 10 en mauvais
état et les munis de pompe manuelle sont au nombre de 52 à
travers les 30 villages. La demande en eau potable est toujours forte, cela est
dû au nombre croissant de la population par village. Les puits
traditionnels sont enregistrés dans tous les villages et sur des
domaines privés. Les forages et puits traditionnels couvrent les besoins
de 22 800 personnes pour une population de 27 886
habitants (RGPH 2009), 5086 personnes sont en manques d'eau potable sans
compter les besoin pastoraux.
3.2.6.1.11. Transport et communication
Il n'existe aucune voie bitumée reliant le chef de
commune à ses voisines. Les routes sont reprofilées
(représenter en profil) en latérites pistes rurales non
aménagées,sont essentiellement les voies de communication dans la
commune. La Route Nationale N°9 (RN9) d'une longueur de 123 km est en
latérite qui traverse la commune de Bougouni, Kola, Tièmala
Banimonotié, Garalo, et Sibirila. CommeRoutes Régionales (RR)
dans le Cercle de Bougouni nous avons : la Route Régionale N°
16 (RR16) d'une longueur de 268 km est en latérite qui traverse la
commune de Garalo et lie le cercle de Kolondiéba à Yanfolila.
Comme Routes Locales (RL) dans le Cercle passant par la commune nous
avons : la Route Locale N°313 (RL313) d'une longueur de 56 km Garalo
Zantièbougou ; la Route Locale N°318 (RL318) d'une longueur de
30 km Dènifa à Garalo ; la Route Locale N°322 (RL322)
d'une longueur de 33 km Garalo à Faragouaran. Les pistes rurales sont
généralement les pistes cotonnières permettent de relier
les différents villages entre eux-mêmes, et aussi
d'accédé aux différentes routes principales. Les
charrettes assurent le transport des céréales des légumes
et des personnes pendant les jours de foire à Garalo.
La principale route RN7 goudronnée (Bougouni-Sikasso)
est praticable en toute saison. Les pistes rurales sont en mauvais état
malgré les efforts périodiques de la CMDT.
En matière de la télécommunication, la
commune est bien desservie. En plus de l'ORTM, les radios communautaires et
privées de Bougouni assurent l'information des populations. Le chef lieu
de la commune est branché sur les réseaux Orange et
Sotelma-Malitel. Il existe deux RAC à Garalo dont un à la sous
préfecture et un au CSCOM. Par contre un grand nombre de villages de la
commune soufre d'un déficit de communication par manque de couverture en
réseau GSM et TV.
CHAPITRE IV :IMPACTSDES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
SUR LESMIGRATIONS DANS LA COMMUNE RURALE DE GARALO
Ce chapitre étudie l'influence des changements
climatiques sur les migrations humaines au Mali notamment dans la commune
rurale de Garalo cercle de Bougouni. Il étudie les causes (anthropiques
et naturelles) et les manifestations des changements climatiques ainsi que les
relations existantes entre les changements climatiques et le
phénomène migratoire dans la commune.
1. Historique des changements climatiques et migrations
dans la commune rurale de Garalo
1.1. Historique des changements climatiques au Mali
Dans l'histoire de l'Afrique, particulièrement le Mali,
voire la commune rurale de Garalo,le climat varie et variera toujours pour des
raisons naturelles et anthropique à travers les feux de brousses, les
déforestations, des fumées d'origine domestique, la combustion
des charbons et du pétrole, c'est ce que l'on qualifie des
changementsclimatiques. Dans son histoire, la Terre a connu des
périodes glaciaires et des périodes chaudes aussi appelées
interglaciaires qui comprennent des variations de plus courte durée -
conditions climatiques plus douces, plus fraîches, plus humides et plus
sèches (Warren, Barrow et al, 2004). Ces variations s'expliquent par
[les changements de l'orbite terrestre et de la production solaire, les cycles
des taches solaires, les éruptions volcaniques et les fluctuations des
concentrations de gaz à effet de serre et d'aérosols] (Warren,
Barrow et al. 2004: 3-Traduction libre). En revanche, l'accroissement de
certains gaz dans l'atmosphère, tels que les gaz à effet de
serre (GES) dont le CO2 a le potentiel de réchauffer le climat de la
surface de la terre (Fauchereau, Trzaska et al., 2003 ; GIEC, 2001 b; Malhan,
1997; Ouranos, 2004; Schipper et Pelling, 2006) à un rythme sans
précédent. Et selon le GIEC (2001 b),
la planète se réchauffe de 0,1 à
0,2°c par an ou par décennie (GIEC, 2001 b). Quoique ces
conclusions ne soient pas acceptées par toute la communauté
scientifique, nombreux s'entendent, malgré tout, sur le fait que les
activités humaines, telles que la combustion de carburant fossile, la
déforestation et les activités industrielles ont favorisé
l''augmentation de concentration de gaz à effets de serre et ont
contribué au réchauffement de la planète. Les carburants
fossiles - charbon, pétrole et gaz naturel participent à
soixante-quinze pour cent à la croissance des émissions (Ouranos,
2004). Ces activités entraînent des impacts sur le climat
planétaire qui change, et continuera de changer, mais désormais
à destaux projetés sans précédent. Les risques
associés à ces changements sont réels, mais incertains
(Adger, Huq et al., 2003 ; Doheliy et al. 2001; GIEC, 2001 b; Hansen, Dilley et
al.. 2004; Hulme, Peterson, De Leo et al., 1997; Pielke Jr, 2005). Il est
à noter que même si des mesures de contrôle très
sévères sur les émissions de gaz à effet de serre
étaient appliquées aujourd'hui (mitigation), il y aurait tout
de même une augmentation de la concentration des GES et une hausse de la
température et du niveau de la mer (Smit, Klein et Huq, 2003). Ce
phénomène a des impacts sur la migration interne,
régionale et internationale.
1.2. Historique de la migration au Mali
En Afrique, notamment au Mali, voire la commune rurale de
Garalo, la migration est historique. Elle date depuis les homos erectus
(internet). Dans l'histoire de l'humanité l'homme a toujours fait des
déplacements ou migré d'une région à une autre, les
premiers migrants étaient les ancêtres des hommes originaires du
continent africain. Leur arrivée en Eurasie et sur d'autres territoires
reste un sujet controversé au sein de la communauté scientifique.
Les premiers fossiles attribués à Homo Sapiens ont
été retrouvés en Ethiopie et sont vieux de 200 000
ans.La théorie de la sortie d'Afrique émet l'hypothèse
d'une dispersion d'Homo sapiens à travers l'Eurasie il y'a 60 000
ans au cours de laquelle il aurait rencontré puis remplacé
d'autres ancêtres, comme l'homme Neandertal. Toute fois, cette
théorie a été remise en question suite à la
découverte de preuves d'une migration de l'Afrique vers l'Eurasie
survenue il y'a 120 000 ans. Quoi qu'il en soit, la migration des
1ers humains vers l'Asie, aurait emprunté soit un
détroit situé entre la corne d'Afrique et soit la
péninsule du Sinaï. Apres être entrés en Asie, les
1ers humains auraient alors migré vers l'Australie qui
à l'époque partageait des terres avec la Nouvelle-Guinée.
Leur voyage se serait ensuite poursuivi vers l'Europe puis les
Amériques.Il est probable que ces migrations aient été
provoquées par le climat, les ressources alimentaires et d'autres
facteurs environnementaux. Avec le temps et sédentarisation des hommes,
les guerres et le colonialisme ont commencé à provoquer des
migrations. Les Grecs anciens ont pu étendre leur dynastie grâce
à une longue liste de colonies. La Rome antique envoyait ses citoyens
jusqu'en Grande-Bretagne. De la même façon, la Chine
impériale utilisait ses armées pour repousser ses
frontières et accueillir des réfugiés dans des
régions plus en plus reculées. Les migrations ont
été caractérisées et aggravées par la
guerre, l'esclavage et persécution. Au moins 12 millions ont
été réduits à l'esclavage et contraints de migrer
vers l'Amérique lors de la traite atlantique des esclaves entre 1500 et
les années 1860. Il y'a eu une vague de migrations au cours de la
seconde guerre mondiale et les migrations ne sont pas arrêtées
là, elles se poursuivent encore au 21esiècle
provoquées par la famine, les catastrophes naturelles et les violations
des droits de l'homme. Depuis les années 1980 les migrations ont
commencé dans les pays sahéliens et le phénomène a
pris l'ampleur en 2013 où les migrants des pays sahéliens sont
toujours plus nombreux à rejoindre l'Europe et l'Amérique.
Cherchant à fuir la pauvreté et l'instabilité politique de
leur pays d'origine. La crise migratoire fait appel à des ressources
européennes déjà très sollicitées et
alimenté par la xénophobie et frustration,même dans les
pays réputés accueillants.
A l'avenir, les changements climatiques sont susceptibles
d'accentuer les mouvements massifs de population. Un rapport de la BM
publié en 2018 indique plus de 140 millions de personnes pourraient
devenir des `'réfugiés climatiques'', chasser de leurs pays
d'origine par les inondations, les sécheresses et les pénuries
d'eau.
2. Impacts des changements climatiques et leurs
perceptions par les populations locales
Au Mali, particulièrement la commune rurale de Garalo
les changements climatiques se traduisent par une modification dramatique des
précipitations et des températures. Les pluies durent moins
longtemps et sont souvent si intenses qu'elles entrainent des inondations
locales. Les températures ont augmenté en moyenne de 5(*)30c et les
précipitations ont diminué de 23% au cours des deux
dernières décennies. Les sécheresses, les
désertifications, les inondations sont accentuées par les effets
du dérèglement climatiqueet constituent de fortes menaces pour
les activités agricoles. Les populations les plus exposées ou
impactées sont celles des rurales.
2.1. Insuffisance des précipitations
« Celui qui mise sur des plantes qui ont besoin
de trois mois pour donner des fruits ne récoltera rien »,
c'est avec ces mots qu'un paysan résume l'impact des changements
climatiques dans le sud du Mali, celui-ci a entrainé une baisse des
précipitations. Plus grave encore, ces précipitations se
concentrent désormais sur une durée beaucoup plus courte et sont
par conséquent extrêmement abondantes. Parfois, la pluie tombe si
dru que le sol ne parvient plus à absorber l'eau, qui s'écoule
inutilement et cause des inondations à l'échelle locale. En
effet, la commune rurale de Garalo n'est point restée en dehors de
cette remarque générale.Plusieurs études confirment le
rôle de facteur déclencheur des
variationspluviométriques sur la mobilité humaine
(Mounkaïla, 2002 ; Henry et al., 2004b). Lesconséquences des
changements climatiques au Mali, notamment, dans la commune rurale de Garalo
sont nombreuses. Entre autres, on assiste à de plus grandes incertitudes
climatiques telles que la variation des précipitations, comme
mentionné dans la problématique générale, cela
peut se traduire par une réduction des précipitations, une
mauvaise répartition de ces dernières, ou des
périodes de surabondance de précipitations (Grolle, 1997). Ces
variations pluviométriques ont des conséquences directes sur la
nappe phréatique et les écoulements des marigots et des
rivières de la localité. Cette instabilité a des
conséquences sur les activités agricoles pluviales dont l'apport
en eau dépend uniquement des précipitations de la région
à majorité non irriguées. La commune rurale de Garalo se
caractérise par un climat aride de type soudano-sahélien. Deux
saisons se succèdent. D'abord, une saison sèche longue et chaude.
Elle s'étend d'octobre à mai. Ensuite, une courte saison des
pluies, comprise entre les mois de juin et septembre. Lors de la saison des
pluies, les précipitations sont concentrées,
irrégulières et dispersées sur le territoire. « De
plus, la majorité des précipitations tombent en pluies intenses
(pluie qui dépasse la mesure ordinaire). Par conséquent, une
grande partie de l'eau est perdue pour les plantes. L'occurrence et
l'intensité des pluies sont très variables d'une année
à l'autre. Cette situation pourrait s'accentuer avec les changements
climatiques» (Berestovoy et Fluet, 2005). Les variations
pluviométriques sont aussi considérables à
l'intérieur de la commune. Les températures se diffèrent
aussi selon la latitude. En effet, elles varient entre6(*) 20°c et 30°c. Cette
région subit fortement les caprices de la pluie de par sa situation
géographique au Mali. La commune rurale de Garalo est située plus
au Sud du pays et présente une forte pluviométrie en raison de
sa situation géographique. Mais, Aujourd hui cette pluviométrie
est en baisse à cause des effets néfastes des changements
climatiques.
Tableau 2: évolution de la pluviométrie
dans la commune de 2014 à 2020
Années
|
Hauteur des pluies
(en mm)
|
Nombre de jours de pluie
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
2014-2015
|
1176
|
75
|
15, 3
|
15,3
|
2015-2016
|
1383
|
74
|
18
|
33,3
|
2016-2017
|
1623
|
70
|
21,1
|
54,4
|
2017-2018
|
1019
|
59
|
13,2
|
67,6
|
2018-2019
|
1165
|
73
|
15,1
|
82,7
|
2019-2020
|
1311
|
67
|
17
|
100%
|
Total
|
7 677
|
418
|
100%
|
|
Source : Station pluviométrique
de la CMDT à Garalo, 2019
Le tableau 2 relatif à l'évolution des pluies
dans la commune de 2014 à 2020, il fait ressortir que, la commune a
réussi dans 75 jours 15,3% des précipitations annuelle de 2014
à 2015, dans 74 jours 18% des précipitations annuelles de 2015
à 2016, dans 70 jours 21,1% des précipitations annuelles de 2016
à 2017, dans 59 jours 13,2% des précipitations annuelles de 2017
à 2018, dans 73 jours 15,1% des précipitations annuelles de 2018
à 2019, et en fin dans 67 jours 17% des précipitations annuelles
de 2019 à 2020. Cela explique les irrégularités des pluies
dans la commune provoqué par les effets néfastes changements
climatiques.
Graphique 2 : analyse de l'évolution des
précipitations annuelles de 1989 à 2019 dans la commune rurale de
Garalo
Source : adaptéde l'ANM, Bamako,
2019
Cette courbe traduit l'évolution de la
pluviométrie annuelle de 1989 à 2019 dans la commune rurale de
Garalo. De l'analyse de cette courbe, elle fait ressortir que la tendance des
précipitations annuelles aux cours des trente dernières
années a évolué pour la plupart en dents de scie, les
années 1989, 1991, 1994, 2010 et 2019 ont enregistré une
pluviométrietrès proche de 1400mm, et les années 1999,
2000 et 2008 ont légèrementdépassé 1400mm
étant donné que la pluviométrie moyenne annuelle est
d'environ 1200mm. Cette analyse ressort ce qui suit : de 1989 à
1993 il y'a eu un cumul pluviométrique de 6199,5 mm, de 1994 à
1998 il y'a eu un cumul pluviométrique de 5751,1 mm, soit, une
diminution de 448,4 mm. De 1999 à 2003, il y'a eu un cumul
pluviométrique d'environ 6119,9 mm, de 2004 à 2008, il y'a eu un
cumul pluviométrique d'environ 6121,8 mm,soit une augmentation de 1.9
mm. De 2009 à 2013, il y'a eu un cumul pluviométrique d'environ
5733,5 mm,de 2014 à 2018 il y'a eu un cumul pluviométrique de
5421,8 mm, soit, une diminution de 311,7 mm et une pluviométrie moyenne
annuelle de 1311 mm en 2019.
Selon les populations enquêtées, les
années où les précipitations sont faibles n'ont pas
favorisées le rendement agricole. De ce fait, plusieurs jeunes ont
quitté la commune à la recherche du mieux être dans les
villes, dans les mines d'or (orpaillage) et d'autres sont allés en
Côte d'Ivoire ou au Nigeria pour travailler afin de subvenir aux besoins
de leurs familles. En définitive, nous remarquons après une
analyse quadriennale des données, une évolution en dent de cire
de la hauteur des pluies, ce qui est problématique dans une zone
où les variétés hâtives ne sont pas
généralement admit pour qui connait les habitudes culturales.
2.2. Hausse des températures
Le réchauffement climatique influe sur l'augmentation
globale des températures et intensifie les migrations internes aux pays
principalement via la production agricole. C'est ce que Dillon et al.(2011)
mettent en avant en mobilisant et en croisant des données statistiques
d'une enquête de suivi de déplacement, d'une enquête sur la
composition des ménages et de données sur les
températures. Les changements climatiques au sahel de l'Ouest et plus
particulièrement au Mali se sonttraduits par une augmentation des
températures. Par conséquent, nous nous intéressons aux
anomalies de température. En effet, au Mali les températures
maximales ou minimales à l'échelle locale jouent directement ou
indirectement sur les conditions de vie des populations à travers le
stress hydrique, les dégradations environnementales et surtout les
rendements agricoles (Sultan et al, 2015) d'une part. Et d'autre part, comme le
souligne Attané et al, (2015), les ruptures des températures
durant l'hivernage et la saison sèche constituent pour les paysans un
facteur majeur dans leurs perceptions des changements climatiques. Face
à ces situations les populations mettent en avant un ensemble de
stratégie (adaptations) dont les déplacements internes et
externes. Le choix de séparer les températures minimales (nuit)
et les températures maximales (jours) est crucial dans cette partie du
sahel, le réchauffement planétaire serait d'avantage le
résultat d'une augmentation des températures minimales que celles
de maximales. Sur le plan social, des températures minimales excessives,
comme souligne Guichard et al, 2009, ont des conséquences sur la
santé des populations : difficulté de repos et
récupération du corps, productivité des populations et un
impact non désirable sur les rendements agricoles à travers la
respiration de maintenance plus difficile lors des nuits chauds. Ce sont
surtout les hommes qui migrent après ces événements de
dérèglement des températures. C'est le cas de la commune
rurale de Garalo, avec une température moyenne annuelle en2018-2019 est
de 34,9°c.
Tableau 3 : évolution des
températures dans la commune de 2010-2019
Années
|
Température Maximale
|
Pourcentage
|
Température Minimale
|
Pourcentage
(en %)
|
2010
|
34,8
|
9,9
|
22,3
|
10,2
|
2011
|
34,6
|
9,9
|
21,6
|
9,8
|
2012
|
34
|
9,7
|
21,5
|
9,8
|
2013
|
35,3
|
10,1
|
21,7
|
9,9
|
2014
|
35,1
|
10
|
21,6
|
9,8
|
2015
|
35
|
10
|
21 ,6
|
9,8
|
2016
|
35,4
|
10,1
|
22
|
10
|
2017
|
35,1
|
10
|
22,1
|
10,1
|
2018
|
34,9
|
10
|
22 ,4
|
10,2
|
2019
|
34,6
|
9,9
|
21,4
|
9,8
|
Total
|
348,8
|
100
|
218,2
|
100
|
Source : Station météo
Bougouni, 2019
Le tableau 3 relatif aux évolutions des
températures dans la commune de 2010 à 2019, il fait ressortir
des résultats obtenus que les températures maximales varient de
9,7 à 10,1% au cours de cette dernière décennie et les
températures minimales varient de 9,8 à 10,2% au cours de cette
dernière décennie. Cette évolution est expliquée
et accentuée par les effets des changements climatiques d'où une
cause humaine.
Graphique 3 : analyse de l'évolution des
températures annuelles, de 1989 à 2019dans la commune rurale de
Garalo
Source : adapté de l'ANM, Bamako,
2019
Au regard du graphique 3 qui représente l'analyse de
l'évolution des températures dans la commune rurale de Garalo de
1989 à 2019, on constate que les températures minimales
annuelles varient de 20,7 à 22,40c et les températures
maximales annuelles varient de 33,3 à 35,40c. C'est
l'évolution des températures dans la commune, cette
évolution s'explique à partir des variabilités climatiques
d'où une cause naturelle ou anthropique des changements climatiques,
c'est-à-dire les conséquences des différentes
activités menées par l'homme. Cette variation des
températures se traduit sur un fond de baisse ou de forte
température et s'insèrent dans la problématique du
réchauffement climatique ou fluctuation climatique dans la commune.
2.3. Situation des cours d'eau
Les changements climatiques affectent les cours d'eau locaux.
Les ressources en eaux de la commune rurale de Garalo sont constituées
des ruisseaux, rivières, les nappes superficielles et la nappe
phréatique qui sont alimentés par les eaux de pluies. Elles
assurent les cultures maraichères,
les besoins en eau potable. Les changements climatiques
affectent les cours d'eau à travers les vents chauds, l'insolation,
l'augmentation de l'évaporation et de l'évapotranspiration. Les
érosions éolienne et hydrique sont à l'origine de
l'ensablement du lit des cours d'eau de la surface et de la baisse du niveau de
la nappe phréatique. Ces facteurs climatiques constituent des obstacles
pour les activités économiques et sont à l'origine de la
migration dans la commune rurale de Garalo.
La photo 1 ci-dessous illustre les impacts des changements
climatiques sur les cours d'eau dans la commune rurale de Garalo
Photo 1 : une rivière en fin des saisons
pluvieuses dans le village de Solaba
Source : cliché personnel, octobre 2019
La photo 1 ci-dessus prise en octobre 2019, montre le
tarissement et l'ensablement d'une rivière dans le village de Solaba,
c'est la fin de l'hivernage et le début des saisons sèches
influencées et accentuées par des fortes chaleurs, des fortes
évaporations et l'érosionprovoquéespar les
conséquences négatives des changements climatiques.
2.4. Évolution des saisons
La commune rurale de Garalo connait deux saisons à
savoir : une saison sèche où la température augmente
qui varie de 6 à 7 mois et une saison des pluies où la
température baisse qui varie de 5 à 6 mois. L'évolution
des saisons a changé dans la commune durant ces deux dernières
décennies. La pluviométrie de la commune rurale de Garalo
calculée sur les deux dernières décennies nous donne une
moyenne annuelle (1176 mm d'eau) sur la période 2014-2015, on a
relevé (1383mm d'eau) dans la période 2015-2016 contre (1623mm
d'eau) dans la période 2016-2017, (1019mm d'eau) dans la période
2017-2018, (1165mm d'eau) dans la période 2018-2019 et enfin (1311mm
d'eau) dans la période 2019-2020. En effet, l'étude de la
pluviométrie ainsi que la mauvaise répartition annuelle moyenne
constituent des paramètres conditionnant une dégradation des
ressources forestières d'où une forte migration dans la commune
rurale de Garalo (photo 3).
La photo 2 ci-dessous illustre l'état de la
végétation en saison pluvieuse dans la commune rurale de
Garalo
Photo 2 : état de la
végétation en saison des pluies dans le village de
Banko
Source : cliché personnel, août 2019,
Banko
La photo 2 ci-dessus prise en août 2019 dans le village
de Banko, montre l'état de la végétation en pleine saison
des pluies, une végétation florissante, grâce à des
précipitations, mais, malgré ces précipitations, la
végétation n'a pas atteint son niveau habituel comme il y'a une
décennie. Cela s'explique par les conséquences néfastes
des changements climatiques.
La photo 3 ci-dessous illustre l'état de la
végétation en saison sèche dans la commune rurale de
Garalo
Photo 3 : état de la
végétation en saison sèche dans le village de
Banko
Source : cliché personnel, mars 2020, Banko
La photo 3 ci-dessus prise en mars 2020 dans le village de
Banko, montre la dégradation du couvert végétal en pleine
saison sèche accentuée et amplifiée par les
conséquences néfastes des changements climatiques, les feux de
brousses et la déforestation.
3. Impacts des changements climatiques sur les
ressources naturelles
Les changements climatiques ont des effets négatifs sur
les ressources naturelles dans la commune rurale de Garalo. La
dépendance directe aux ressources naturelles, une
caractéristique fréquente des populations du Mali surtout de la
commune rurale de Garalo, entraîne des conséquences lourdes lors
de stress climatiques.Une seule étude parmi celles-ci
considérées dans cet article s'intéresse au lien entre
ladynamique du couvert végétal et la mobilité humaine(Van
der Geest et al. 2010).
Cetterecherche mobilise une approche «
push-pull» à travers une méthode statistique quicroise
la destination de cent dix migrants au Ghanaet le « Normalized
DifferenceVegetationIndex» (NDVI). Les auteurs arrivent à la
conclusion quela migration Nord-Sud est liée àun meilleur couvert
végétal. L'accès aux ressourcesnaturelles semble
prépondérant dansle choix de la destination. En effet, les
populations rurales ont tendance à migrer vers desrégions moins
peuplées car l'accessibilité des terres cultivables en termes de
prix est plusabordable. Nous voyons ici que les déficits
pluviométriques, la distribution des
précipitations,l'augmentation des températures et
l'évolution du couvert végétal ont un
impactconfirmé sur les migrations internes ou interrégionales et
peuvent jouer un rôle defacteur déclencheur et/ou orienter les
migrants vers certaines destinations privilégiées. Acet
égard, on peut citer les zones urbaines comme
particulièrement attractives,notamment, dans des situations de
déficit pluviométrique et lorsque les
températuresaugmentent. A contrario, il semblerait que la distribution
et la dynamique du couvertvégétal pousseraient les individus vers
une migration rurale-rurale en direction de zonesmoins peuplées et ceci
est comparable au cas du phénomène migratoire dans la commune
rurale de Garalo.
3.2 Impacts des changements climatiques sur
l'écologie ou sur la biodiversité
Les changements climatiques ont des effets négatifs sur
l'écologie dans la commune rurale de Garalo. Ces effets s'expliquent
par :une baisse des niveaux de l'eau de la nappe phréatique, des
barrages ou une diminution du débit des rivières (Simms, 2005).
Parallèlement, cela pourrait affecter défavorablement la
qualité de l'eau par un tarissement plus rapide des puits, une
augmentation de la concentration des eaux usées comme l'explique le
(Ministère de l'environnement du Burkina Faso, 1999). Cela ferait
croître les maladies et réduit la qualité et la
quantité d'eau potable pour l'usage domestique et agricole (GIEC, 2001a)
;
une désertification par l'assèchement des
terres et de la végétation (Mohamed, Duivenbooden et al., 2002;
Simms, 2005); une dégradation de la qualité des sols (Seidou,
1999); Une raréfaction des zones cultivables;une disparition de
certaines espèces de plantes ; une migration ou disparition de
certaine espèces animales ; une diminution des rendements agricoles
(Mohamed et al, 2002). Plus de la moitié des plantes de la
planète seraient menacées de disparation à cause du
réchauffement global à l'horizon de 2080 selon les chercheurs
environnementalistes. De nombreux animaux et certains types de phoques
pourraient disparaitre d'ici 20 ans du fait du réchauffement climatique,
selon le world Wildfund (WWF) en 2015. Dans le domaine agraire lors du
réchauffement climatique, le mécanisme de fixation du carbone
diffère selon les plantes, ce processus qui fait que durant la
photosynthèse le co2 est converti en carbone organique. Ce
qui implique que dans un scénario d'augmentation du co2
atmosphérique, certaines cultures seront défavorisées par
rapport à d'autres. Aussi les changements de températures
provoquent un déplacement des limites entre les zones et
conséquemment la migration des espèces dont la répartition
géographique est contrôlée par la température. De ce
fait, on pourrait assister à la migration des insectes nuisible aux
cultures ou tout simplement aux humains des zones chaudes vers les zones
tempérées et vis versa.
3.3 Impacts des changements climatiques sur
l'agriculture
Les changements climatiques affectent l'agriculture dans la
commune rurale de Garalo. Les rivières, les affluents, les
précipitations et les points d'eau de la localitésont
indispensables pour les activités socio-économiques notamment,
l'agriculture. En effet, les ressources en eau disponibles et la
quantité de précipitations de cette région sont
nécessaires pour l'agriculture, l'élevage et les activités
domestiques (Lacoste, 2003). Puisque la variation des précipitations
affecte l'agriculture, qui est la base de l'économie locale, toute
l'économie de la commune est affectée.
En plus, l'agriculture, à majorité non
irriguée, est pratiquée sur un sol faible et peu productif (Zeba,
1995), est d'autant plus sensible aux aléas climatiques. À un
niveau plus local, les agriculteurs dépendent du climat pour leur
alimentation. En effet, au Mali, particulièrement la commune rurale de
Garalo, les cycles agricoles et climatiques sont directement reliés
à ce qui se retrouvera, ou non, dans l'assiette des paysans.La «
Mauvaise pluviométrie est égal à la famine, les
animaux sont malades, donc c'est difficile de les vendre et cela réduit
leur prix de vente. Et en cas de famines, nous devons acheter des
céréales de l'extérieur alors que nousavons moins de
revenus» affirme une Femme de 50 ans, non scolarisée.La
variation des précipitations affectent ainsi la qualité de vie
à travers les échanges. « S'il pleut abondamment, les
gens font une bonne récolte. S'il ne pleut pas beaucoup, c'est le
désespoir total. Par exemple, le plat de couscous est à 400
Francs s'il ne pleut pas alors qu'en tempsnormal il est à 200
Francs» affirme un homme de 27 ans, lettré. Lorsque les pluies
sont insuffisantes, la terre est asséchée et perd ses nutriments.
Inversement, lorsque les pluies sont trop abondantes, le sol est
érodé et la couche supérieure du sol, la plus fertile,
est lavée par le passage de l'eau.En effet, les ménages sont
particulièrement sensibles aux variabilités climatiques puisque
leur économie est essentiellement agro-sylvopastorale. Dans la commune
rurale de Garalo, les récoltes dépendent des
précipitations, l'agriculture étant à majorité
pluviale, soit non irriguée. Les récoltes sont la majeure source
d'alimentation et de revenu des ménages. Par conséquent, la
quantité de nourriture qu'un ménage peut acheter pour
compléter et varier ses récoltes est limitée par la
fluctuation du prix des céréales. Le prix des
céréales dépend de la récolte, et indirectement
des précipitations, puisque le prix varie selon l'offre et la demande.
Le manque de liquidité - argent, entraîné par les saisons
difficiles, rend ardu l'achat de matériel et de fertilisants, ce qui
réduit la production.). Le cas de la sécheresse au Mali en
2005 démontre bien cette situation. Les mauvaises
précipitations, lors de l'hivernage de 2004, suivies de l'invasion de
criquets pèlerins, ont gonflé le prix des céréales
et baissé le prix du bétail en raison des très faibles
récoltes.). Cette hausse des prix limite le pouvoir d'achat des
ménages et à entraîner la migration au Mali et la commune
rurale de Garalo n'est pas en marge de cette migration. D'autre part, la
diminution de la fertilité des sols pour les petits agriculteurs est
la cause biophysique fondamentale, étant responsable de la baisse de
la production en Afrique de l'Ouest (Enyong, Debrah et al. 1999). La
diminution des jachères et de l'épandage de fumure organique,
la surexploitation, mais aussi la variabilité climatique affectent
négativement la fertilité des sols. Puisque la production
dépend en grande partie de la fertilité des sols, tout aspect
pouvant réduire la qualité des sols peut être
problématique. On voit bien à quel point les ressources
naturelles influentles rendements agricoles, qui sont à la base de
l'alimentation, donc de la qualité de vie. Cette dépendance
augmente la vulnérabilité des agriculteurs devant les variations
climatiques.Selon un enseignant âgé de 70
ans « dans les années 1960, il pleuvait à
Garalo pendant 6 à 7 mois dans l'année, mais, aujourd'hui vu les
manifestations des changements climatiques les saisons pluvieuses varient de 5
à 6 mois dans la commune ».
La photo 4 ci-dessous montre l'aspect d'un champ de maïs
en fin des saisons des pluies, il faut noter que le rendement des champsa
baissé à cause des changements climatiques et de ses effets
négatifs.
Photo 4 : un champ de maïs en fin de
récolte dans le village de Fara
Source : cliché personnel, octobre 2019
La photo 4 ci-dessus prise en octobre 2019, montre un champ de
maïs qui est sur le point d'être asséché dans le
village de Fara à cause des irrégularités des pluies ou
l'arrêt des pluies et des mauvaises pluviométries accentuée
ou amplifiée par les conséquences néfastes des changements
climatiques.
4. Impacts des changements climatiques sur le
phénomène migratoire
En Afrique de l'Ouest, particulièrement le Mali, tout
au long de son histoire humaine, le climat et les migrations ont toujours
été liés, mais, aujourd'hui les effets de la crise
climatique provoquée par l'homme sont susceptibles de modifier
considérablement la distribution spatiale des populations. Faute de
perspectives, de nombreux jeunes Maliens et Maliennes quittent la campagne pour
se rendre dans les villes, dans les mines d'or (orpaillage) ou encore à
l'étranger.
C'est le cas de la commune rurale de Garalo. Cette migration
ou déplacement provoquée par les changements climatiques se fait
à phase de :
3.4 Exode rural
3.4.6 Exode rural intrarégional
L'exode rural, est le déplacement de population des
zones rurales vers les zones urbaines. En ce qui concerne l'exode
intraregional en Afrique, c'est le déplacement des populations d'une
région à une autre région. Actuellement le
phénomène de l'exode rural est un phénomène qui
touche principalement les pays en développement. L'Afrique est l'un des
continents, où l'urbanisation parait plus importante. Cependant, en
dehors de la pauvreté et des conflits, les changements climatiques ou le
réchauffement climatique seraient à l'origine de cet exode rural
intraregional en Afrique.
Dans ces deux dernières décennies les pays
sahéliens,notamment,le Mali est confronté à
d'énormes problèmes climatiques tels que : la
sécheresse, les canicules, les inondations, les déficits
pluviométriques, les vagues de chaleurs et la dégradation des
ressources en eaux et celles desforestières, la désertification
et l'érosion induit par les CC affectent les populations du pays en
termesdes migrations. La commune rurale de Garalo n'est pas en marge de cette
remarque générale.En effet, La crise climatique a
déjà impacté, selon l'observatoire des personnes
déplacées interne, 17,2 millions de personnes ont dû
quitter leur domicile l'année dernière en raison de catastrophes
qui ont eu une incidence négative sur leur vie selon l'OIM. De lents
changements climatiques, tels que l'acidification des océans, la
désertification et l'érosion ont également un impact
direct sur les moyens de subsistance des populations et sur leur
capacité à survivre dans leur lieu d'origine.
Comme l'explique Mme Ionesco, il est fort probable que
davantage des personnes migreront à l'avenir à la recherche de
meilleures opportunités, alors que les conditions de vie se
détériorent dans leurs lieux d'origine.Le groupe
intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC),
principale autorité des Nations-Unies en matière de climat,
a répété à maintes reprises que
les changements induits par la crise climatique risquent d'influencer les
schémas migratoires. La Banque mondiale a présenté des
projections selon lesquelles 143 millions migreront d'ici à 2050, si
aucune action n'est entreprise pour lutter contre les changements
climatiques.Selon le GIEC, il est fort probable que les changements
environnementaux indésirables directement dus aux changements
climatiques ou amplifiés par celui-ci vont considérablement
modifier les modèles d'établissement humain.La dégradation
future des terres utilisées pour l'agriculture, la perturbation des
écosystèmes fragiles et l'épuisement de précieuses
ressources naturelles telles que l'eau douce auront un impact direct sur la vie
et les domiciles des êtres vivants. Plusieurs recherches confirment
l'impact des changements climatiques sur les migrations au Mali en Afrique de
l'Ouest(rapport FAO 2007, 50 pages) sur les conséquences d'un
réchauffement planétaire de 1,5°c et infographie. Ce sont
principalement les déficits pluviométries, les canicules, les
sécheresses ainsi que la dynamique du couvert végétal qui
influencent de manière remarquable l'exode intraregional et cela
à plusieurs niveaux. Les destinations, les plus convoitées sont
celles des centres urbains à l'intérieur du pays ou sous
régional, comme le cas de la commune rurale de Garalo.Au Mali, les
motifs de départ déterminants seraient la pauvreté, de
plus en plus importante, notamment, en raison de la croissance
démographique, l'augmentation du chômage et les conditions
climatiques difficiles.7(*)Le milieu rural constitue le principal pourvoyeur
de l'exode intraregional au Mali, pour un pays comme le Mali, l'exode
intraregional constitue un moyen d'ajustement conjoncturel ou structurel qui a
mobilisé un nombre considérable d'actifs à la fois dans
les zones rurales et au sein des populations rurales (Fall et al., 2013). Comme
moyen d'adaptation, les migrations internes au Mali est sous forme d'exode
rural ou intraregional, se sont fortement accentuées depuis la fin des
années 1970 et ledébut des années 1980,
période qui correspondent aux deux grandes
sécheresses qu'a connu le pays. Selon les données de
l'enquête malienne sur les migrations et l'urbanisation au Mali : Profil
National 2009. Entre 1992-1993, près de la moitié des flux
migratoires proviennent du milieu rural (454 500), et 62 % de ces flux sont
dirigés vers l'étranger (Afrique). Les facteurs
géo-climatiques ont également contribué à
amplifier les mouvements migratoires dans le pays. Différents
d'une région à l'autre, ces facteurs sont notamment : la
présence d'un écosystème fragile, les déficits
hydriques et l'irrégularité des pluies et la pression sur les
ressources naturelles dans des contextes de densité depopulation
élevée.A cause de l'insuffisance des sources nationales,
l'analyse de l'immigration et de l'émigration au Mali prendra appui
également sur les sources internationales, principalement les bases de
données d'organisations comme la Banque mondiale, l'OCDE, le UNHCR,
l'UNESCO, l'OIM, etc. Il apparaît également que les choix des
destinations sont influencéspar l'environnement. Si principalement les
zones urbaines semblent être préférées auxzones
rurales (Pedersen, 1995 ; Dillon et al. 2011), dans certaines conditions
spécifiques cen'est pas le cas. Finalement les aléas
environnementaux peuvent augmenter la migrationsur des courtes distances
mais ils peuvent aussi simultanément réduire les
fluxmigratoires internationaux. L'économie malienne étant
principalement basée sur le secteur primaire, les conditions de vie,
notamment en milieu rural, sont étroitement liées aux
conditions climatiques. Les populations sahéliennes ont toujours
dû faire face à des déficits hydriques plus ou moins
durables. Les sécheresses, en fonction de leur intensité et de
leur durée, engendrent des déplacements massifs ou des mouvements
cycliques de courte durée.
EFFETS NEFASTES DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR LE PHENOMENE
MIGRATOIRE DANS LA COMMUNE RURALE DE GARALO
8(*)Des
déplacements massifs ont notamment eu lieu lors des grandes
sécheresses des années 1972-73 et 1983-84.
Dans ces deux cas, des flux migratoires ont
été observés essentiellement du nord-est au
sud-ouest du pays. Les principales zones de départ étaient les
régions de Gao, Tombouctou et Mopti, à destination avant tout des
régions de Sikasso et Ségou et du district de Bamako, mais
aujourd'hui sous l'effet des CC ces zones d'arrivéesont tendance
à devenir des zones de départ. Au niveau des flux internes, les
probabilités d'émigrer et d'immigrer sont plus
élevées entre les régions de Koulikoro, Ségou
et Sikasso d'une part, et le district de Bamako d'autre part pour ces
flux, l'intensité migratoire est quatre fois supérieure
à la moyenne. Ceci résulte non seulement d'un effet de
proximité de ces régions par rapport au district de Bamako, mais
également de leur facilitéde communication avec ce district,
soutenue par des circuits économiques fortement établis.
Mais cet effet de proximité n'est pas systématique. Par
exemple, outre Bamako, Ségou est la région la plus attractive au
niveau interne et son influence va au-delà des régions
limitrophes. En somme, on peut considérer Bamako comme le principal
carrefour de la migration interne (la migration internationale ne
représente que 16 % des flux en provenance ou à destination de
Bamako). La région de Ségou est un carrefour secondaire de la
migration interne, marqué aussi par son rôle dans la
migrationinternationale (qui représente plus de 38 % des flux en
provenance ou à destination de la région de Ségou). Les
pays du Réseau et Bamako sont à la fois les destinations et les
origines les plus fréquentes (en valeur absolue) des flux en provenance
ou à destination des régions du Mali. On remarque aussi que les
pays étrangers sont la destination de plus de 40 % des flux. Par
ailleurs, le milieu rural apparaît comme incontournable dans
l'étude de la migration malienne, avec 712 000 migrations en provenance
ou à destination de ce milieu (sans compter les migrations internes au
milieu) (CERPOD 1996). Ces migrations représentent 77 % du total des
flux. 73 % des migrations internes et 80 % des migrations internationales se
font en provenance ou à destination du milieu rural. Les taux
d'émigration et d'immigration sont inversement proportionnels au
degré d'urbanisation. Il en résulte que le taux de migration net
est positif pour la capitale (1 %) et négatif 9(*)pour le milieu rural (-1.4 %).
Par ailleurs, contrairement à ce qu'on pourrait penser, les flux du
milieu rural vers et en provenance de la capitale se compensent. S'il y a exode
rural, ce n'est pas tant en direction du milieu rural qu'en direction des pays
étrangers d'Afrique de l'Ouest (plus de 70 %) (CERPOD, 1996).Selon les
résultats d'une enquête plus récente (l'Analyse approfondie
sur la sécurité alimentaire et la vulnérabilité
(PAM/UNICEF, 2005), réalisée sur un échantillon
représentatif de la population rurale, 57 % des ménages avaient
au moins un membre en migration au moment de l'enquête (66 % à
Kayes, 61 % à Mopti, 58 % à Sikasso) et l'essentiel des
mouvements migratoires se déroule à l'intérieur du pays.La
population brutalement déracinée par le fléau de la
sécheresse et de la désertification était
constituée de 63 % d'hommes et de 37 % des femmes, et de
seulement 26,6 % d'actifs (Falls, 2008). Il semble qu'aucun des
enfants de 0 à 14 ans qui représentaient 30 % de l'effectif de
ces migrations.Les facteurs géo-climatiques jouent également
un rôle important dans les mouvements migratoires dans d'autres
parties du pays. On peut à cet égard mentionner la
région de Kayes, le plateau Dogon et la région de
Sikasso. Le bassin du fleuve Sénégal, à cheval
entre le Sénégal, le Mali et la Mauritanie, est un
domaine de transition entre deux zones bioclimatiques à
l'écosystème fragile, la zone saharienne et la zone soudanienne.
Cette région se caractérise surtout par une alternance entre
bonnes et mauvaises années par l'irrégularité des pluies
et par leur intensité très variable. Particulièrement au
cours des 30 dernières années, cette région a connu une
grande variabilité climatique et des risques sérieux de
déficit hydrique qui pousse les habitants de cette région vers la
migration, c'est aussi le même cas de la commune rurale de Garalo.De
nombreux auteurs soulignent qu'en Afrique sub-saharienne, la migration a
toujoursété utilisée comme un moyen de sécuriser
des moyens de subsistance et des stratégies d'adaptation dans les
milieux ruraux. Nous observons que les CC et ses effets négatifs
amplifient la détérioration des conditions de vie des populations
de la commune et à cet effet l'exode interrégional comme
stratégie d'adaptation des populations vers principalement les zones
côtières (Côte d'Ivoire, Ghana, Nigéria, Togo etc.),
l'Afrique du Nord (Algérie, Maro, etc.) et les zones
«urbaines». Ausein des zones rurales préexistait à la
colonisation française et s'est accentué avec lacapitalisation de
la société traditionnelle (Van der Land et al, 2018). La
mobilité est doncancrée dans les structures culturelles de
l'Afrique de l'Ouest (Mortimore, 1989 ;Mounkaïla, 2002 ; Hummel,
2015).
Voici quelques donnés chiffrés par rapport
à l'exode rural et intraregional
Tableau 4 : destinations des
émigrants par région de provenance au Mali
Régions
|
Taux de
migration
(en %)
|
Destinations des migrants (en %)
|
Campagne/
Autres Villes
|
Bamako
|
Autres villes du Mali
|
Autres pays d'Afrique
|
Kayes
|
0,16
|
8,9
|
19,6
|
16,3
|
31,5
|
Koulikoro
|
0,12
|
15,2
|
25,1
|
29,9
|
27,8
|
Sikasso
|
0,16
|
6,6
|
26,2
|
21,4
|
39,7
|
Ségou
|
0,12
|
7,9
|
46,2
|
24,2
|
21,7
|
Mopti
|
0,16
|
22,6
|
30,7
|
15,0
|
28,0
|
Tombouctou
|
0,32
|
6,6
|
50,6
|
16,8
|
24,8
|
Gao
|
0,23
|
4,3
|
25,0
|
30,1
|
35 ,9
|
Kidal
|
0,32
|
19,0
|
2,4
|
11,9
|
66,7
|
Source : Mirabet, Gendreau, 2011
Le tableau 4 ci-dessus relatif à des destinations des
émigrants par région de provenance au Mali, il fait ressortir des
résultats obtenus que dans toutes les régions du pays, les
mouvements migratoires vers d'autres localités rurales, vers Bamako ou
vers d'autres villes du Mali sont importants, sauf à Kidal, qui est une
ville tournée vers l'Algérie. Par ailleurs, la région de
Kayes, Sikasso, Gao et Kidal se distinguent par l'importance relative des
ménages ayant des membres dans les autres pays d'Afrique, qui varie de
31.5 à 66.7%.
La photo 5 ci-dessous montre le départ des jeunes de la
commune rurale de Garalo vers l'extérieur
Photo 5 :jeunes ressortissants du village de
Garalo en direction de Bamako (capitale) et de la Côte
d'Ivoire
Source : cliché personnel, novembre 2019
La photo 5 ci-dessus prise en novembre 2019 après les
récoltes, montre la fuite des jeunes ressortissants de la commune rurale
de Garalo notamment dans le village de Garalo vers la capitale (Bamako) et la
Côte d'Ivoire dans le but de se procurer de l'argent pour couvrir leur
besoin quotidien.
4.1.2. Exode rural extrarégional
4.2. Migration continentale
La réalité des migrations africaines se joue
donc principalement sur le continent lui-même, avec autant de vagues
d'immigration et de contextes de départ ou d'arrivée. Selon
l'Office Internationale de la Migration (OIM) 80% des migrations
s'opèrent à l'intérieur du continent Africain. Ce sont les
populations de l'Afrique de l'Ouest le Mali, le Burkina Faso, la
Guinée... qui se déplacent ou circulent de plus au sein de leur
ensemble régional. En comparaison,les populations d'Afrique Centrale
circulent ou se déplacent moins à l'intérieur de leur pays
en lien avec les problèmes politiques importants dans ces zones.
Quelques pôles de migration continentale : la Côte d'Ivoire,
il existe un premier pôle autour de la Côte d'Ivoire. Au
départ, la Côte d'Ivoire est un pays peu peuplé qui avait
besoin de la main d'oeuvre pour exploiter ses richesses. Cela a donc
attiré des populations environnantes plus pauvres, principalement en
provenance du Mali, Burkina, de la Guinée et du Sénégal,
bien que cettedernièredisposedes richesses. Le second pôle s'est
construit autour du Nigéria qui lui aussi a attiré des
populations originaires d'autres pays notamment du Ghana, du Bénin, en
raison de son exploitation pétrolière. Le troisième
pôle est le Sénégal qui a pour des raisons historiques,
brille d'une certaine reconnaissance d'un certain prestige. En effet, elle
reste l'ancienne capitale de l'AOF (Afrique Occidentale Française)
attirant les ressortissants de tous les pays voisins, comme la Guinée ou
le Cap-Vert. Le dernier pôle est concentré autour de l'Afrique du
Sud avec ses mines d'or et ses diamants. Il attire énormément le
Zimbabwe, le Mozambique ou encore des habitants de l'Afrique Centrale et
Occidentale. Ces migrations continentales sont provoquées par la
détérioration des conditions de vie, par les conflits et enfin
par les changements climatiques. Ces personnes qui se déplacent se
dirigent prioritairement vers les pays voisins pour exploiter, soit les terres,
soit les richesses minières ou pétrolières.La commune
rurale de Garalo n'est pas en dehors de cette remarque
générale.
4.3. Migrations internationales
Les migrations internationales constituent un sujet de
débat quotidien. Pourtant le nombre de migrants rapporté à
la population mondiale apparait bien faible par rapport à la
période de migration massive du XIXème Siècle
et du début du XXème Siècle. D'après les
Nations-Unies, en 2017, le monde comptait 258 million de migrants
internationaux, c'est-à-dire des personnes installées dans un
pays différent de celui où elles sont nées. Ces
dernières ne représentent qu'une faible part de la population
mondiale environ 3,4% et la majorité des migrants habitent dans les
pays développés. Le Mali, à l'instar des autres pays de
l'Afrique subsaharienne, est un pays où la population est jeune de plus
en plus, aspire à la migration. Selon le Forum International sur les
migrations tenues à Abidjan le 4 avril 2019, 14% des migrants dans le
monde sont Africains. Même s'il est vrai qu'une grande partie de ces
migrants reste à l'intérieur du continent africain, il importe de
porter un regard sur la migration clandestine en direction de l'Europe, par le
biais de la méditerranée. Pire, les chiffres données le 18
décembre 2018 par Organisation Internationale pour la Migration (OIM)
sont assez alarmants pour l'Afrique, 6617 décès de migrants
confirmés sur le continent. Il s'agit là des statistiques qui
sont le résultat de recherches et des centaines de dépositions
des témoins oculaires de ces drames. Selon le Haut-commissariat des
Nations-Unies pour les réfugiés (UNHCR) au 3 janvier 2018, on
note 2 260 migrants morts en méditerranée tandis que
115 000 migrants sont arrivés à destinations, contre
170 000 en 2017 et les changements climatiques font partie des facteurs de
cette forte migration en Afrique car les CC affectent négativement les
sources de revenu des ménages notamment la détérioration
des conditions de vie des populations, c'est ce qui pousse la jeunesse à
prendre fuite étant donné qu'elle constitue la force de travail
ou main d'oeuvre. Comme aparaphrasé le directeur général
de l'OIM lors du dialogue international sur la migration à Genève
(Suisse) du 29 au 30 mars 2011 « D'ores déjà, les
changements climatiques provoquent des déplacements et des migrations,
sous l'effet de phénomènes météorologiques de plus
en plus intenses, de l'élévation du niveau de la mer et de la
dégradation de plus en plus rapide de l'environnement. A l'avenir nous
serons sans doute confrontés à une augmentation des flux de
population auxquels, aujourd'hui, le monde n'est pas en mesure de
répondre avec l'efficacité. Si les changements climatiques ne
constituent pas le seul facteur à l'origine de ces mouvements, il va
vraisemblablement en devenir l'une des causes majeures dans les
décennies àavenir ».De manière
contre-intuitive, certaines des premières études ont
établi un lien entreenvironnement et migration internationale en
Afrique de l'Ouest révèlent des effetsinhibiteurs ou
réducteurs. A ce propos, on peut citer Henry (2004b) comme une
auteurepionnière qui a amené l'idée que les changements
environnementaux peuvent affecter les migrations internationales.
Récemment, deux études ont confirmé ce
phénomène. Lapremière de Nawrotzki et al.(2016)
étudie les relations entre des contextes
d'insécuritéalimentaire induite par les variations de
températures et de pluviométrie entre 1960 et2010, et les
migrations au Burkina-Faso ainsi qu'au Sénégal en mobilisant la
base dedonnées Terrapop. A travers une analyse statistique, les auteurs
concluent que les vaguesde chaleur sont en lien avec une augmentation des
migrations internationales au BurkinaFaso, tandis qu'une diminution
pluviométrique accroît les migrations internationalesau
Sénégal et au Mali en Afrique de l'Ouest.En effet, les
développements futurs des migrations internationales des Maliens
dépendront de plusieurs facteurs, les plus déterminants
étant l'évolution de la pauvreté et des conditions
climatiques. Il convient de signaler que malgré les contraintes que
constituent l'enclavement du pays et sa vulnérabilité aux
aléas climatiques, le pays possède un fort potentiel de
développement, surtout au niveau agropastoral et minier. Ce potentiel ne
pourra cependant être mobilisé et transformé en richesse
pour le plus grand nombre que dans un contexte de stabilité et de bonne
gouvernance. Les autorités du pays font preuve d'un certain
volontarisme, notamment à travers les programmes de lutte contre la
pauvreté, la création d'emploi et la décentralisation
pour mobiliser les énergies et les ressources locales. Cependant,
le défi est immense et les moyens de l'Etat sont limités.
Les analystes prévoient qu'au rythme actuel, la plupart
des Objectifs du Millénaire pour le développement ne seront
pas atteints (Coulibaly M. et Mohamed I., 2004).En cas de
sécheresse grave, on observerait probablement les mêmes mouvements
de masse que ceux enregistrés dans les années 1972-73 et 1983-84.
Des études ont montré que les changements climatiques ont
provoqué et continu à provoquer les migrations internationales,
une étude (Naudé, 2008) souligne cependant que les
dégradations peuvent tout de même aussi favoriser indirectement
les migrations internationales. L'auteur compare 45 pays sur une période
allant de 1965 à 2005. Outre les raisons économiques et
conflictuelles, l'environnement serait le plus important et le plus vieux
déterminant de déplacement de personnes et cela à travers
3 canaux : la raréfaction de l'eau et des terres arables ; les
conflits pour les ressources naturelles ; les catastrophes naturelles. Il
est à noter que les changements climatiques participent à
exacerber ces trois facteurs. L'étude conclu qu'il y'a une
interrelation complexe entre l'économie, les conflits et les conditions
environnementales et qu'il est donc difficile de mettre en exergue un
déterminant plus qu'un autre. Néanmoins, l'environnement influe
sur les conflits et les opportunités de travail, ce qui affecte
négativement la croissance économique. Cette migration induite
par les fluctuations climatiques se fait vers l'Europe et souvent vers
l'Amérique, selon le ministère Malien des affaires
étrangères et de l'intégration Africaineenviron
6 000 000 de Maliens vivaient à l'étranger en novembre
2018, dont 120 000 en France et environ 3 000 000 en Côte
d'Ivoire.
4.3.1. Vers l'Europe
L'Europe du Sud connait bien une migration
irrégulière à partir des pays de l'Afrique du Nord comme
le Maroc et la Lybie. Depuis le début des années 1990,
desmilliers d'Africains à partir du Maroc et de la Lybie ont
tenté de traverser la méditerranée afin d'atteindre
l'Europe à travers l'Espagne et l'Italie.Depuis des années le
Maroc et la Lybie sont des points de transit des migrants vers l'Europe et ces
migrants sont originaire du Sénégal, la Gambie, le Ghana, le
Mali, La Guinée, le Nigéria, le Cameroun etc.
4.3.1.1. Voie terrestre vers l'Espagne via le
Maroc
Le Maroc est un point de transit des migrants Africains vers
l'Europe car le Detroit de Gibraltar sépare l'Afrique (Maroc) à
l'Europe (Espagne). En raison de sa proximité géographique, il
n'y a que 14 km entre les deux rives du détroit de Gibraltar, le Maroc
est le point de départ de la plupart des tentatives d'entrées
clandestine en Espagne par le sud et sert de base opérationnelle aux
réseaux qui contrôlent le trafic de l'immigration clandestine. A
la proximité géographique se greffe un écart
économique profond entre l'Europe et l'Afrique. Le Maroc est un pays qui
permet aux migrants Africains d'accéder à l'Europe. Selon le
ministère de l'intérieur Espagnol 32 472 migrants
arrivés dont 14.591 migrants Africains sont par ailleurs arrivés
par la mer en Espagne depuis janvier 2018, soit 42,5% de moins que 2017.
L'Espagne, première porte d'entrée de l'immigration clandestine
en Europe en 2018, a été dépassée en 2019 par la
Grèce selon l'organisation internationale pour les migrations (OIM).
La photo 6 ci-dessous montre l'arrivédes migrants des
pays de l'Afrique de l'Ouesten Espagne en 2019.
Photo 6 : migrants africains traversant
l'enclave espagnole de Ceuta, et Mélina dans le Nord du Maroc en
franchissant la clôture hérissée
debarbelé
Source :tiré le 22 janvier 2020 sur Google,
publié par l'AFP février 2019
La photo 6 ci-dessus publié par AFP en février
2019, montre l'état ou la situation des 300 migrants Ouest africains
(Maliens, Ivoiriens, Guinéens...) arrivésdans l'enclave de Ceuta
en Espagne et elle montre comment aussi ces migrants ont été
accueil et sécurisé par les polices de frontière
Espagnole.
4.3.1.2. Voie terrestre vers l'Italie via la
Lybie
En Lybie, des migrants en provenance du Niger, du Mali, de
Somalie, de Côte d'Ivoire, du Burkina Faso, de l'Algérie et du
Maroc, sont également en attente pour passer sur l'autre rive ; les
îles de Lampedusa, Linosa et Pantelleria au milieu du détroit de
Sicile donnent une importance stratégique à cette région
maritime. Mais après 2000, la répression accrue vis-à-vis
des migrants en Lybie a incité un nombre croissant de migrants
subsaharien à aller vers d'autres pays maghrébins ou vers
l'Europe. La « porte maritime » symbolisée par
la mer Adriatique est empruntée principalement par des populations en
provenance du Proche et Moyen-Orient.
Selon l'OIM la route Italienne a eu environ 119 369
migrants arrivés en Italie en 2017contre 19 303 migrants
arrivésmajoritairement d'origine Ouest Africain en 2018. Les
subsahariens ont maintenant dépassé les nord-africains comme la
première catégorie de migrants irréguliers
interceptées par les gardes-frontières.
La photo 7 ci-dessous montre les migrants africains
arrivés en Italie en 2019.
Photo 7 :migrants africains ayant
pénétré en Europe (Italie) à travers la Lybie
Source :tiré le 19 janvier 2020
sur Google, publié par le site de la croix rouge.com le 12 janvier
2019.
La photo 7 ci-dessus tiré sur le site decroix rouge
explique l'arrivé de 150 migrants majoritairement Ouest africains
à l'île de Lampedusa en Italie en janvier 2019 dans des conditions
extrêmement difficiles, de leur arrivé ils sontaccueils,
soignés et sécurisés par la croix rouge et les polices de
frontière de l'Italie. Ces migrants africains préfèrent se
jeter dans la méditerranée que de se retourner en Afrique (croix
rouge 2019).
4.3.2. Vers l'Amérique
La migration ou le déplacement de l'Ouest Africains
(Mali) vers l'Amérique se fait en utilisant des visas touristiques, des
visas commerciaux, ou encore des documents falsifiés. Délaissant
l'Europe, de plus en plus des migrants d'Afrique veulent gagner les Etats Unis
par un voyage dangereux, à pied via l'Amérique Latine. En mai
2018, des pêcheurs on secouru un petit navire fortement endommagé
à la dérive près des côtes. A bord de ce catamaran
de 12 m, ils ont découvert 25 migrants originaires du
Sénégal, du Mali, Nigéria, de la Guinée, de la
Sierre Léone et du Cap Vert et deux passeurs(celui qui permet à
des clandestins de franchir une frontière), tous vivants selon (le site
d'informations G1). Selon la police américaine aux frontières, la
hausse du nombre de migrants africains à la frontière avec le
Mexique est dramatique. Dans un communiqué de l'Agence américaine
de protection des frontières et des douanes (CBP) a affirmé avoir
arrêté plus de 500 personnes provenant du continent africain
depuis le 30 mai 2019, toutes tentatives tentant d'atteindre la ville texane de
Del Rio.
La photo 8 ci-dessous montre les migrants africains
traversant la frontière entre le Guatemala et le Mexique pour gagner
l'Amérique.
Photo 8: migrants africains utilisant un bateau de
fortune pour traverser la frontière entre le Guatemala et le Mexique,
dans l'Etat de Chiapas
Source : tiré sur Google le 07
février 2020 dans le rapport de l'AFP, le 10 juin 2019
La photo 8 ci-dessus « le rapport de AFP »
publier en juin 2019, explique comment les migrants africain risque leur vie
d'une manière illégale pour se rentre en Amérique à
partir du Brésil via le Cap vert. Les voici 24 migrants Africains dans
un catamaran de 12 m traversant la frontière Guatemala et Mexique, la
scène aurait pu se passer sur la méditerranée, mais, le
bateau venant du Cap Vert a été retrouvé au Brésil,
après 3 000 km de traversée de l'atlantique. Après
trente-cinq jours dans ces conditions -là,
il est vraiment incroyable que personne ne soit morte affirme
un policier brésilien. Voila comment les jeunes migrants majoritairement
Ouest-africain risques leurs vie pour atteindre l'Amérique.
4.2. Conséquences des migrations
Les conséquences des migrations au Mali varient selon
les régions du pays. Par exemple, selon Mirabet et Gendreau,
malgré l'importance des transferts de fonds dans la région de
Kayes, ces retours d'argent ne contribueraient pas à améliorer
les conditions de vie des ménages bénéficiaires et
à stimuler l'activité économique de la zone de
départ « le niveau de développement humain de la
région de Kayes se situe à un niveau proche ou en
deçà de la moyenne nationale » (Mirabet et Gendreau,
2007). Cependant, ces dernières années, en raison d'une meilleure
structuration des associations de migrants et de l'émergence de nouveaux
acteurs, la part des transferts destinés aux investissements sociaux et
productifs s'accroît. Ainsi, dans certaines localités, l'apport
des migrants a permis, au-delà de l'appui alimentaire, les besoins
domestiques, de réaliser des infrastructures religieuses, sociales
et productives (Fonds de solidarité prioritaire (FSP)
Codéveloppement Mali, 2006). Toutefois, il est encore nécessaire
de distinguer les fonds envoyés individuellement, essentiellement
orientés vers la consommation des bénéficiaires, des
fonds envoyés par des associations communautaires, orientés
vers la réalisation d'infrastructures. Afin de valoriser
l'expérience des migrants qualifiés par des actions de
renforcement des capacités du milieu de départ, des programmes
sont mis en oeuvre au Mali, tels que le programme Codéveloppement avec
la France et le programme TOKTEN avec le PNUD. Ainsi, le programme
TOKTEN (Transfer Of Knowledge Through Expatriate Nationals), en
français Transfert de connaissances par l'intermédiaire des
nationaux expatriés, mis en oeuvre au Mali depuis 1998, a permis de
constituer un répertoire de 282 cadres maliens expatriés se
portant volontaires pour participer au programme, la réalisation
de 429 missions et18 Migrants au Mali : Profil National 2009 d'enseignement
au 21 décembre 2007. Ces missions effectuées par près de
150 nationaux expatriés prennent la forme de cours magistraux,
de conférences scientifiques, d'encadrement de thèses et de
formation continue. Les évaluations récentes de ces deux
politiques, programmes migratoires attestent qu'ils ont atteint des
résultats probants et contribuent au renforcement des
bénéfices de la migration pour le développement du Mali
(CARIM, 2008). En dépit de l'avantage de la migration au Mali, cette
migration interne ou internationale est l'origine du dépeuplement des
milieux ruraux au profit des villes, de la fuite des bras valides
considéré comme la force du travail vers les villes ou vers
l'étranger. C'est également le même phénomène
dans la commune rurale de Garalo où les jeunes âgés de 18
à 30 qui constituent la force de travail ou la main d'oeuvre,ils ont
préféré abandonner les champs de culture au profit des
villes ou de l'étranger.
EFFETS NEFASTES DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR LE PHENOMENE
MIGRATOIRE DANS LA COMMUNE RURALE DE GARALO
4.5. Mesures d'accompagnement des collectivités
territoriales décentralisées et des ONG (projets) pour
atténuer ou d'endiguer les effets des migrations inhérents aux
changements climatiques
Pour faire face aux effets négatifs des changements
climatiques au Mali quelques mesures d'accompagnements sont mise en oeuvres, la
création des programmes nationaux d'adaptation, en plus d'adresser la
question du financement de l'adaptation au CC les travaux de la CCNUCC, ces
programmes ont donné lieu en 2001 à la création des
programmes d'action nationaux d'adaptation (PANA) lors de la CdP-7 à
Marrakech. Respectant l'esprit de l'article 4 .9 de la CCNUCC, ces
programmes ont pour mission « d'identifier les besoins urgents et
immédiats des pays moins avancés (PMA) pour s'adapter aux menaces
actuelles liées à la variabilité climatique ».
Les PANA s'adressent particulièrement aux PMA en raison de la faible
capacité d'adaptation aux CC de ces pays et de leur
vulnérabilité à ces changements, toutes deux liées
à une situation socio-économique défavorable,
révélant des besoins criards en matière de protection et
d'assistance (Groupe d'experts pour les pays moins avancés 2002, P. 1).
Quarante-neuf pays dont le Mali répondent aux critères de faible
revenu, de faible capital humain et de vulnérabilité
économique, définissant les PMA (Conférence des Nations
Unies sur le commerce et le développement en 2010).A l'échelle
locale par exemple, de nouvelles solutions sont recherchées afin
d'utiliser les déchets issus du traitement des mangues et noix cajou ou
les espaces de cuisson aménagés de façon à ne pas
gaspiller les réserves limitées de bois à bruler ou de
charbon. Le projet « Nèmasso » tente
également de tirer profil de l'inondation temporaire des champs pour
planter des fourrages ou des denrées alimentaires. D'autre part, dans
les bassins versants, des barrages et des fossés sont notamment
prévus pour ralentir l'écoulement de l'eau afin qu'elle puisse
mieux pénétrer dans le sol. Dorénavant, ce projet repose
également sur une collaboration active avec le service
météorologique national. Les paysans apprennent non seulement
à interpréter les prévisions et à adapter leurs
activités agricoles en conséquence, mais aussi à collecter
des données météorologiques.
« Nèmasso », un terme en bambara qui désigne
une maison humide est le premier projet climatique africain d'Helvetas à
être financé par les fonds stratégiques de l'organisation,
constitué avec l'aide de gouvernements, celui de Liechtenstein et de
donateurs privés. Helvetas les aide à s'accommoder aux
changements climatiques. Au niveau local avec des techniques de traitement
adéquates pour les champs et les foyers, et au niveau régional
avec des mesures d'adaptation pour des bassins versants entiers. Le projet
« Jigitugu » répondre aux espoirs dans le domaine
climatique car il permet à des jeunes paysannes et paysans de se former
et d'être sensibilisés à une agriculture
intéressante et adapté au marché, le cercle de San et
Diola en ont bénéficié ce projet.Pour le cas de la commune
rurale de Garalo, nous avons des services des collectivités
territoriales décentralisées comme la Compagnie Malienne de
Développement Textiles (CMDT) qui aide les agriculteurs, les
orienté, les formé, les sensibilisé et les
conseillé sur les effets néfastes des CC dans la commune. Elle
fournit aux agriculteurs des intrants agricoles adaptés aux terres
arables. Les services des eaux et forêts expliquent aux populations
locales les conséquences de la coupe abusives des arbres, la
déforestation, les feux de brousses et l'importance de la conservation
de la faune et le reboisement. Quant à l'Institut d'Économie
Rurale (IER) intervient par l'encadrement des paysans à travers les
nouvelles techniques de culture pour mieux lutter contre les CC, il vulgarise
de nouvelles variétés de cultures plus adaptées aux
conditions climatiques actuelle pour améliorer la production agricole.
L'IER fournit aux paysans des semences sélectionnées ou
améliorées adapté à la sécheresse. Les
populations locales doivent être au coeur des actions d'adaptation, cela
veut dire tout simplement que les populations locales doivent changer de
comportement et prendre conscience vis-à-vis des conséquences
néfastes des changements climatiques. Pour faire face,ces populations
locales ont adopté quelques mesures d'adaptations telles que les
diguettes, la consommation de l'énergie propre ou renouvelable par
exemple le panneau solaire, l'utilisation des fours au soleil dans les cuisines
pour réduire la consommation du charbon à bois et du bois de
chauffe, la lutte contre la déforestation, le reboisement, l'entretien
des arbres ou forets, la construction des petites barrages à vocation
agricole, technique de Zaïre (technique agricole permettant de lutter
contre l'érosion), la clôture des champs de culture ou nettoyage
des herbes qui se trouvent aux alentours des champs pour mettre les champs
à l'abri des feux de brousse,la jachère ,la technique de
conservation de sol commeles demi-lunes et en fin les manifestations rituelles
qui se pratiquent en cas de sécheresses en vue de faire tomber les
pluies.
EFFETS NEFASTES DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR LE PHENOMENE
MIGRATOIRE DANS LA COMMUNE RURALE DE GARALO
CHAPITRE V : PRÉSENTATION ET DISCUSSION DES
RÉSULTATS D'ENQUÊTES
Ce chapitrepermet de traiter les informations obtenues au
prêt des populations locales et celui des personnes ressources par
rapport aux effets néfastes des changements climatiques sur les
migrations humaines dans la commune rurale de Garalo. Ces informations sont
analysées, expliquées et interprétées à
partir des tableaux sous forme des valeurs et d'indices. Ce chapitre nous
explique la thématique traitée.
1. Présentation et discussion des
résultats d'enquêtes quantitatives du questionnaire
Ø Présentation des données
quantitatives du questionnaire
Graphique 4 : répartition par ethnie des
personnes enquêtées
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le graphique 4 relatif à la répartition par
ethnie des personnes enquêtées ou interrogées, de l'analyse
de ce graphique, il fait ressortir que les principaux groupes socio-culturels
qui partages le territoire communal sont :le groupe Bamanan qui occupe la
première place avec 91%, devant les autres groupes socio-culturels. Il
est suivi du groupe peuhl avec4%.
Ces deux groupes socio-culturels sont respectivement les plus
importants de la population de la commune rurale de Garalo, ces groupes
constituent les autochtones, le groupe Dogon vient après avec 3% et le
groupe Bwa avec 1% et enfin le groupe Soninké avec 1%. Ces
troisderniers groupes socioculturels sontallochtones ou des
étrangers.
Graphique 5: répartition par sexes des
personnes enquêtées
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le graphique 5relatif à la répartition par sexe
des personnes interrogées, de l'analyse de ce graphique, il fait
ressortir des résultats obtenus que,46 des personnes interrogées
sont de sexe masculin soit 61% contre 29de sexe féminin soit 39%. Cela
s'explique par la grande disponibilité des hommes au moment de
l'enquête car les récoltes ont pris fin dans la commune, ils n'ont
rien à faire en dehors des activités du jardinage et les petits
commerces et l'indisponibilité des femmesest dû au travail
domestique (cuisine, entretien des enfants, la lessive...).
Graphique 6: répartition des personnes
enquêtées selon leurs niveaux d'instructions
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le graphique 6relatif à la répartition des
personnes enquêtées selon leurs niveaux d'instructions, de
l'analyse de ce graphique,il fait ressortir des résultats obtenus
que,30,6% des personnes interrogées ont un niveau primaire, 32% des
interrogées ont un niveau secondaire, 8% des interrogées ont un
niveau supérieur, 26,6% des interrogées ont un niveau
alphabétisé et enfin 2,8% des interrogées sont soit sans
formation ou sont géomanciens, cette pratique existe dans la commune
depuis les temps immémoriaux.
Tableau 5 : avis des personnes
enquêtées ayant entendu parler des changements climatiques et
selon la durée.
Entendu parler des CC
|
Depuis Combien de temps avez-vous entendu parler des CC
|
Total
(%)
|
(%)
|
5
ans
(%)
|
10
ans
(%)
|
15
ans
(%)
|
20 ans
(%)
|
+20 ans
(%)
|
Oui
|
0
|
0
|
19
|
25,33
|
24
|
32
|
19
|
25,33
|
5
|
6,7
|
3
|
4
|
70
|
93,3
|
Non
|
3
|
4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
4
|
SAR
|
2
|
2,7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
2,6
|
Total
|
5
|
|
19
|
|
24
|
|
19
|
|
5
|
|
3
|
|
75
|
100
|
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
SAR : sans réponse
Le tableau 5 relatif à ceux qui ont entendu parler des
changements climatiques et selon la durée, fait ressortir les
résultats suivant, 19 des personnes interrogées soit 25,33% ont
entendu parler des changements climatiques il y'a 5ans de cela, 24 des
interrogées soit 32% ont entendu parler des changements climatiques il
y'a 10ans de cela, 19 des interrogées soit 25% ont entendu parler des
changements climatiques il y'a 15ans de cela, 5 des interrogées soit
6,7% ont entendu parler des changements climatiques il y'a 20ans de cela, 3 des
interrogées soit 4% ont entendu parler des changements climatiques il
y'a plus de 20 de cela, 3 des interrogées soit 4% n'ont pas entendu
parler des changements climatiques et enfin 2 des interrogées soit 2,7%
ne se sont pas prononcées sur le problème.
Tableau 6 : connaissances des populations locales
sur les changements climatiques
Connaissance des changements climatiques
|
Indices
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage
validé
|
Pourcentage
cumulé
|
Oui
|
51
|
68
|
68
|
68
|
Non
|
14
|
18,6
|
18,6
|
86,6
|
SAR
|
10
|
13,4
|
13,4
|
100
|
Total
|
75
|
100
|
100
|
|
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le tableau 6 relatif à la connaissance des populations
locales sur les changements climatiques, il fait ressortir des résultats
obtenusque, 68% des personnes interrogées ont entendu parler des
changements climatiques, 18,6% des interrogées n'ont pas entendu parler
et 13,4% des interrogées n'ont aucune idée sur les changements
climatiques. Ceci nous fait savoir qu'une grande partie des populations locales
en ont entendu parler des changements climatiques.
Tableau 7: avis des personnes interrogées sur
les canaux de diffusion sur les changements climatiques
Canaux de diffusion
|
Valeurs
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Pourcentage
validé
|
Pourcentage
cumulé
|
Radio
|
13
|
17,3
|
17,3
|
17,3
|
Place publique
|
6
|
8
|
8
|
25,3
|
Causerie débat
|
26
|
34,6
|
34,6
|
59,9
|
Télé
|
23
|
30,6
|
30,6
|
90,5
|
Autre
|
7
|
9,3
|
9,3
|
100
|
Total
|
75
|
100
|
100
|
|
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le tableau 7 relatif aux canaux de diffusion sur les
changements climatiques, fait ressortir les résultats suivant, 34,6%
des personnes interrogées ont entendu parler des changements climatiques
lors des causeries débats, 30,6% des interrogées l'ont entendu
parler sur la Télévision, 17,3% des interrogées par la
Radio et enfin 9,3% des interrogées l'ont entendu autrement (Internet).
Ceci veut dire tout simplement que les personnes enquêtées
s'intéressent à la causerie débats que les autres canaux
d'informations car le besoin en électricité reste insatisfait
dans la commune.
Tableau 8: avis des enquêtées sur
leseffets négatifs des changements climatiques sur
l'environnement
Manifestations des changements climatiques
|
Valeurs
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Pourcentage
validé
|
Pourcentage
cumulé
|
Augmentation des températures
|
14
|
18,6
|
18,6
|
18,6
|
Disparition des variétés animales
|
2
|
2,6
|
2,6
|
21,2
|
Faible rendement agricole
|
14
|
18,6
|
18,6
|
39,8
|
Décalage des calendriers agricoles
|
6
|
8
|
8
|
47,8
|
Maladies inconnue
|
2
|
2,6
|
2,6
|
50,4
|
L'érosion
|
6
|
8
|
8
|
58,4
|
Sécheresse récurrente
|
7
|
9,3
|
9,3
|
67,7
|
L'irrégularité des pluies
|
18
|
24
|
24
|
91,7
|
Pert de couvert végétal
|
4
|
5,3
|
5,3
|
97
|
SAR
|
2
|
2,6
|
2,6
|
100
|
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le tableau 8 relatif aux impacts des changements climatiques
sur l'environnement, fait ressortir les résultats suivant, 24% des
personnes interrogées ont remarqué l'irrégularité
des pluies, 18,6% des interrogées ont remarqué l'augmentation
des températures, 18,6% des interrogées ont remarqué un
faible rendement agricole, 9,3% des interrogées ont remarqué des
sécheresses récurrentes, 8% des interrogées ont
remarqué le décalage des calendriers agricoles, 8% des
interrogées ont remarqué l'érosion, 5,3% des
interrogées ont remarqué une perte du couvert
végétal, 2,5% des interrogées ont remarqué une
disparition des variétés animales et enfin 2,6% des
interrogées n'ont rien remarqué. Cela sous entend ici qu'une
grande partie de la population locale est agriculteur car l'agriculture de la
commune est cent pour cent liée à des conditions naturelles voire
les précipitations.
Tableau 9 : avis des
enquêtéessur les impacts des changements climatiques sur les
secteurs d'activités
Secteurs perceptibles
|
Indices
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage validé
|
Pourcentage
cumulé
|
Agriculture
|
28
|
37,3
|
37,3
|
37,3
|
Elevage
|
12
|
16
|
16
|
53,3
|
Pêche
|
6
|
8
|
8
|
61,3
|
Cueillette
|
5
|
6,6
|
6,6
|
67,9
|
Chasse
|
5
|
6,6
|
6,6
|
74,5
|
Agriculture et Elevage
|
12
|
16
|
16
|
90,5
|
SAR
|
7
|
9,3
|
9,3
|
100
|
Total
|
75
|
100
|
100
|
|
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le tableau 9 relatif aux impacts des changements climatiques
sur les secteurs d'activités de la localité, fait ressortir les
résultats suivant, 37,3% des interrogées ont remarqué
l'impact des changements climatiques sur le secteur de l'agriculture, 16% des
interrogées ont remarqué l'impact des changements climatiques sur
le secteur de l'élevage, 16% des interrogées ont remarqué
les impacts des changements climatiques sur l'agriculture et
l'élevage,8% des interrogées ont remarqué l'impact des
changements climatiques sur le secteur de la pêche, 5% des
interrogées ont remarqué l'impact des changements climatiques sur
la chasse, 5% des interrogées ont remarqué l'impact des
changements climatiques sur la cueillette et 9,3% des interrogées n'ont
aucune idée. Cela sous entend ici que tous les secteurs
d'activité sont menacés.
Tableau 10 :avis des enquêtées
sur les impacts des changements climatiques sur les ressources
naturelles
Ressources naturelles impactés
|
Valeurs
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage
validé
|
Pourcentage
cumulé
|
Oui
|
61
|
81,3
|
81,3
|
81,3
|
Non
|
14
|
18,7
|
18,7
|
100
|
Total
|
75
|
100
|
100
|
|
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le tableau 10 relatif aux impacts des changements climatiques
sur les ressources naturelles, il fait ressortir des résultats obtenus
que, 81,3% des personnes interrogées trouvent que les ressources
naturelles sont impactées négativement contre 18,7% des
interrogées disent le contraire. Cela sous entend que les ressources
naturelles sont vraiment menacés par les changements climatiques.
Tableau 11 :avis des enquêtées sur
les impacts des changements climatiques sur les migrations
Indices
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Pourcentage
validé
|
Pourcentage
cumulé
|
Oui
|
54
|
72
|
72
|
72
|
Non
|
14
|
18,7
|
18,7
|
90,6
|
SAR
|
7
|
9,3
|
9,3
|
100
|
Total
|
75
|
100
|
100
|
|
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le tableau 11 relatif aux impacts des changements climatiques
sur les migrations,il fait ressortir des résultats obtenus que, 72% des
personnes interrogées voient les effets néfastes des changements
climatiques sur les migrations, 18,7% des interrogées ne voient pas et
enfin 9,3% des interrogées ne
se sont pas prononcées sur le sujet. Cela signifie tout
simplement ici que les effets néfastes des changements climatiques
impactent les migrations dans la commune.
Tableau 12:avis des enquêtées sur
l'efficacité des stratégies d'adaptationmise en oeuvre par les
populations locales
Stratégies d'adaptation
|
Indices
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage
validé
|
Pourcentage
cumulé
|
Oui
|
30
|
40
|
40
|
40
|
Non
|
37
|
49,3
|
49,3
|
89,3
|
SAR
|
8
|
10,7
|
10,7
|
100
|
Total
|
75
|
100
|
100
|
|
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le tableau 12relatif à l'efficacité des
stratégies d'adaptation mises en places par les populations locales, il
fait ressortir des résultats obtenus que, 40% des personnes
enquêtées trouvent que les stratégies d'adaptation mise en
place par les populations locales sont efficaces aux effets néfastes des
changements climatiques, 49,3% des interrogées pensent qu'elles ne sont
pas efficaces et enfin 10,7% des interrogées n'ont pas d'avis.
Tableau 13 :avis despersonnes ayant
déjà migrée parmi les personnes
enquêtées
Migration
|
Valeurs
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Pourcentage
validé
|
Pourcentage
cumulé
|
Oui
|
46
|
61,3
|
61,3
|
61,3
|
Non
|
24
|
32
|
32
|
93,3
|
SAR
|
5
|
6,7
|
6,7
|
100
|
Total
|
75
|
100
|
100
|
|
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le tableau 13 relatif aux personnes ayant déjà
migrées, il fait ressortir des résultats obtenus que, 61,3%
personnes interrogées ont déjà fait un déplacement,
32% des interrogées n'ont jamais fait un déplacement et enfin
6,7% des interrogées ne sont pas prononcé sur la question. Cela
sous entend que la commune est une terre de migration.
Tableau 14 :avis des ménages ayant des
personnes émigrées
Des personnes émigrées
|
Valeurs
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage
validé
|
Pourcentage
cumulé
|
Oui
|
53
|
70,7
|
70,7
|
70,6
|
Non
|
18
|
24
|
24
|
94,6
|
SAR
|
4
|
5,3
|
5,3
|
100
|
Total
|
75
|
100
|
100
|
|
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le tableau 14 relatif aux ménages qui ont des personnes
émigrées, il fait ressortir des résultats obtenus que,
70,7% des interrogées ont des membres de leur ménage à
l'étranger, 24% des interrogées n'ont aucun membre de leur
ménage à l'étranger et enfin 5,3% des interrogées
ne se sont pas prononcé sur le sujet. Cela sous entend que la grande
partie des populations locales ont leur membre de ménage à
l'étranger.
Tableau 15: avis des personnes enquêtées
sur les conséquences négatives des migrations sur les familles de
départ
Conséquences des migrations
|
Indices
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage
validé
|
Pourcentage
cumulé
|
Oui
|
54
|
72
|
72
|
72
|
Non
|
19
|
25,4
|
25,4
|
97,4
|
SAR
|
2
|
2,7
|
2,7
|
100
|
Total
|
75
|
100
|
100
|
|
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019.
Le tableau 15 relatif aux conséquences négatives
des migrations sur les familles de départ, il fait ressortir des
résultats obtenus que, 72% des interrogées trouvent que les
migrations ont des conséquences négatives sur les familles de
départ, 25,4% des interrogées disent le contraire, 2,7% des
interrogées n'ont aucune idée sur le sujet. Cela sous entend
qu'un grand nombre de la population locale confirme les conséquences
négatives des migrations sur les familles.
Tableau 16: avis des enquêtées sur les
conséquences de la migration sur l'agriculture
Conséquences des migrations sur l'agriculture
|
Indices
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage
validé
|
Pourcentage
cumulé
|
Oui
|
58
|
77,3
|
77,3
|
77,3
|
Non
|
15
|
20
|
20
|
97,3
|
SAR
|
2
|
2,7
|
2,7
|
100
|
Total
|
75
|
100
|
100
|
|
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le tableau 16 relatif aux conséquences négatives
des migrations sur l'agriculture, il fait ressortir des résultats
obtenus que, 77,3% des personnes interrogées affirment que les
migrations ont des conséquences négatives sur l'agriculture, 20%
des interrogées disent le contraire et enfin 2,7% des interrogées
ne se sont pas prononcé sur le sujet. Cela sous entend qu'une grande
partie des populations locales trouvent que les migrations ont des
conséquences négatives sur l'agriculture, puisque ce sont les
bras valides qui sont candidat au départ.
Tableau 17 : avis des personnes
enquêtées sur les relations entre les changements climatiques et
les migrations et conséquences des migrations sur les
ménages
Lien entre les CC et les migrations
|
Conséquences des migrations sur les ménages
|
Total
(en%)
|
Oui
|
Non
|
SAR
|
|
Oui
|
45
|
0
|
0
|
60
|
Non
|
7
|
15
|
0
|
29,3
|
SAR
|
5
|
0
|
3
|
10,6
|
Total
|
52
|
15
|
3
|
100%
|
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le tableau 17 relatif aux relations entre les changements
climatiques et les migrations humaines, et les conséquences des
migrations sur les familles, fait ressortir les résultats suivant, 60%
des personnes interrogées affirment qu'il y'a un lien entre les
changements climatiques et les migrations, ces mêmes personnes
interrogées trouvent que les migrations ont des conséquences
négatives sur les familles, 29,3% des personnes interrogées
affirment qu'il n'ya pas de lien entre les changements climatiques et les
migrations, ni entre les migrations et les familles, 10,6% des personnes
interrogées ne se sont pas prononcées sur les questions. Cela
sous entend ici que les effets néfastes des changements climatiques sont
perceptibles dans la localité.
Tableau 18 :avis des enquêtées sur
les faits ayant subi de plus les impacts des changements
climatiques
Les faits qui ont subit de plus les impacts les changements
climatiques
|
Valeurs
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage
validé
|
Pourcentage
cumulé
|
Pauvreté
|
28
|
37,3
|
37,3
|
37,3
|
Vente des terres arables
|
9
|
12
|
12
|
49,3
|
Reconversion des populations
|
13
|
17,3
|
17,3
|
66,6
|
Les 3 à la fois
|
18
|
24
|
24
|
90,6
|
SAR
|
7
|
9,3
|
9,3
|
100
|
Total
|
75
|
100
|
100
|
|
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le tableau 18 relatif à des faits qui ont subi de plus
les impacts des changements climatiques, montre que, 37,3% des personnes
interrogées sont convaincues que la pauvreté a subi de plus les
impacts des changements climatiques, 17,3% des interrogées sont
convaincues que la reconversion des populations a subi de plus les impacts des
changements climatiques, 12% des interrogées sont convaincu que la vente
des terres arables a subi de plus les impacts des changements climatiques, 24%
des interrogées sont convaincues que la pauvreté, la vente des
terres arables et la reconversion des populations ont tous subi les impacts des
changements climatiques et enfin 9,3% n'ont aucun avis sur les questions. Cela
nous explique ici que ces différents faits dans la commune sont beaucoup
influencés par les changements climatiques.
Tableau 19 : tableau croisé des sexes
et des âgesdes personnes enquêtées
Ages
|
Sexes
|
Total
|
Pourcentages
(en%)
|
Masculin
|
Féminin
|
22
|
2
|
1
|
3
|
4
|
25
|
1
|
2
|
3
|
4
|
29
|
3
|
1
|
4
|
5,33
|
31
|
2
|
0
|
2
|
2,67
|
33
|
1
|
2
|
3
|
4
|
35
|
2
|
1
|
3
|
4
|
38
|
4
|
2
|
6
|
8
|
39
|
2
|
0
|
2
|
2,67
|
40
|
2
|
1
|
3
|
4
|
41
|
0
|
1
|
1
|
1,33
|
42
|
1
|
2
|
3
|
4
|
45
|
3
|
0
|
3
|
4
|
46
|
0
|
2
|
2
|
2,67
|
49
|
2
|
1
|
3
|
4
|
50
|
0
|
2
|
2
|
2,67
|
51
|
2
|
1
|
3
|
4
|
54
|
3
|
2
|
5
|
2,67
|
56
|
1
|
0
|
1
|
1,33
|
57
|
3
|
1
|
4
|
5,33
|
58
|
0
|
1
|
1
|
1,33
|
60
|
1
|
2
|
3
|
4
|
61
|
2
|
1
|
3
|
4
|
64
|
2
|
0
|
2
|
2,67
|
66
|
1
|
1
|
2
|
2,67
|
70
|
2
|
1
|
3
|
4
|
71
|
1
|
0
|
1
|
1,33
|
74
|
2
|
0
|
2
|
2,67
|
80
|
1
|
1
|
2
|
2,67
|
Total
|
46
|
29
|
75
|
100%
|
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le tableau 19 relatif au tableau croisé sur les sexes
et les âges des personnes interrogées, montre que, 61% des
personnes interrogées sont des hommes contre 39% sont des femmes, 47%
des interrogées sont entre 22 et 45 ans, dont 30% d'hommes et 17% de
femmes, 41% des interrogées sont entre 46 et 66 ans dont 22% d'hommes
contre 18% de femmes et enfin 10% des interrogées sont entre 67 et 80
ans dont 8% d'hommes contre 2% de femmes.Ceci explique que la commune rurale de
Garalo a une population juvénile.
2. Discussion et analyse qualitative des données
du guide d'entretiens
Ø Analyse qualitative
Tableau 20 : la situation matrimoniale des
personnes ressources interrogées
Situation matrimoniale
|
Effectifs
|
Pourcentages (en%)
|
Marié (e)
|
20
|
100
|
Célibataire
|
00
|
00
|
Divorcé (e)
|
00
|
00
|
Veuf (ve)
|
00
|
00
|
Total
|
20
|
100
|
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le tableau 20 relatif à la situation matrimoniale des
personnes ressources enquêtées dans la commune, montreque toutes
les personnes ressources enquêtées sont déjà
mariées.
Tableau 21 : niveau d'instruction des personnes
ressources interrogées
Niveau d'instruction
|
Effectifs
|
Pourcentage (en%)
|
Analphabète
|
00
|
00
|
Primaire
|
00
|
00
|
Secondaire
|
9
|
45
|
Supérieur
|
11
|
55
|
Autre
|
00
|
00
|
Total
|
20
|
100
|
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le tableau 21 relatif au niveau d'instruction des personnes
ressources interrogées dans la commune, fait ressortir les
résultatssuivant, 0% des interrogées sont analphabètes,
0% ont un niveau primaire, 45% ont un niveau secondaire, 55% ont un ont un
niveau supérieur et enfin 0% sont d'autres niveau de savoir. Cela
explique que nous nous sommes approchés au moment de nos enquêtes
aux personnes ressources qui ont un niveau d'étude supérieur et
secondaire que celles qui ont un niveau d'étude primaire et autre niveau
d'étude. Nous avons choisi les niveaux supérieurs et secondaires
car ce sont des personnes ayant un maximum de connaissance sur les
fléaux liés aux changements climatiques notamment les influences
du phénomène sur les migrations humaines.
Tableau 22 : connaissances des changements
climatiques par les personnes ressources
Avez-vous entendu parler des changements climatiques ?
|
Indices
|
Effectifs
|
Pourcentage (en%)
|
Oui
|
20
|
100
|
Non
|
0
|
00
|
SAR
|
0
|
00
|
Total
|
20
|
100
|
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le tableau 22 relatif aux connaissances des changements
climatiques par personnes ressources interrogées, fait ressortir les
résultats suivant, 100% des interrogées ont tous une connaissance
sur les changements climatiques. Cela explique que ces personnes sont
instruites et qu'ils s'intéressent à des problèmes
d'actualités.
Tableau 23 : observation des effets
négatifs des changements climatiques sur les ressources naturelles par
les personnes ressources
Avez-vous observé leseffets négatifs des
changements climatiques sur les ressources naturelles ?
|
Indices
|
Effectifs
|
Pourcentages (en%)
|
Oui
|
20
|
100
|
Non
|
0
|
00
|
SAR
|
0
|
00
|
Total
|
20
|
100
|
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le tableau 23 relatif aux effets négatifs des
changements climatiques sur les ressources naturelles dans la commune, fait
ressortir les résultats suivant, 100% des personnes ressources
interrogées ont tous remarqué les effets négatifs des
changements climatiques sur les ressources naturelles. Cela sous entend que ce
sont des personnes instruites qui s'intéressent aux
phénomènes d'actualités.
Tableau 24: avis des personnes ressources sur les
relations entre les changements climatiques et les migrations
Y'a-t-il une relation entre les changements climatiques et les
migrations ?
|
Indices
|
Effectifs
|
Pourcentages (en%)
|
Oui
|
20
|
100
|
Non
|
0
|
00
|
SAR
|
0
|
00
|
Total
|
20
|
100
|
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le tableau 24 relatif aux relations entre les changements
climatiques et les migrations, fait ressortir les résultats suivant,
100% des personnes interrogées affirment qu'il y'a une relation entre
les changements climatiques et les migrations. Cela sous entend que les
personnes interrogées sont instruites et qu'ils trouvent qu'il y'a un
lien entre les changements climatiques et les migrations.
Tableau 25 :avis des personnes ressources sur
l'efficacité des stratégies d'adaptation aux changements
climatiques
Les stratégies d'adaptation mises en place dans la
commune sont-elles efficaces ?
|
Indices
|
Effectifs
|
Pourcentages (en%)
|
Oui
|
9
|
45
|
Non
|
11
|
55
|
SAR
|
0
|
00
|
Total
|
20
|
100
|
Source : enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le tableau 25 relatif à l'efficacité des
stratégies d'adaptation qui montre les mesures mises en oeuvre par les
populations locales, fait ressortir les résultats suivant, 45% des
personnes interrogées affirment que les mesures mises en oeuvres sont
efficaces, 55% des interrogées affirment le contraire
c'est-à-dire que ces mesures ne sont pas efficaces face aux changements
climatiques.
Tableau 26 :perception des effets négatifs
des changements climatiques par les personnes ressources
perception des changements climatiques
|
Valeurs
|
Effectifs
|
Pourcentage (en%)
|
Oui
|
20
|
100%
|
Non
|
0
|
00
|
SAR
|
0
|
00
|
Total
|
20
|
100%
|
Source :enquêtes de terrain,
décembre 2019
Le tableau 26 relatif à la perception des effets
négatifs des changements climatiques par les personnes ressources, fait
ressortir les résultats suivant, 100% des personnes interrogées
affirment avoir perçu les effets néfastes des changements
climatiques. Cela sous entend que les personnes interrogées sont
instruites et qu'ils trouvent qu'il y'a un véritable effet des
changements climatiques dans la commune.
Cette partie du mémoire est une partie pratique et
technique voire importante qui étudie les données narrées
ou relatées par les personnes ressources (intellectuel) par rapport
auxmanifestations et aux impacts des changements climatiquessur les migrations
dans la localité.
Ø Ainsi, par rapport aux débats des causes des
changements climatiques, ils
sont tous convaincus que les causes des changements
climatiques sont d'ordre humain et naturel. Le chef de services des eaux et
forets de Garalo Lamine Traoré affirme que le coupe abusive des bois,
les exploitations des forets pour produire du bois pour la menuiserie, du
charbon et du bois de chauffe,
la déforestation, les feux de brousses sont à
l'origine des changements climatiques et selon un Agent de la
CMDTâgé de 40 ans, les éruptions volcaniques et les rayons
solaires sont à l'origine des changements climatiques.
Ø Par rapport aux stratégies d'adaptation ils
sont tous convaincu qu'il existe
des mesures d'adaptation mais elles sont appliquées
de façon différente. Un agent au poste de la gendarmerie
âgé de 47 ans affirme que l'utilisation du four solaire serait
nécessaire afin de réduire la consommation du bois de chauffe et
du charbon du bois, il encourage aussi la consommation de l'énergie
propre autrement dit l'énergie renouvelable et il demande de
réduire le taux de consommation en énergie fossile
(pétrole, charbon, gaz naturel).
Selon Issa Samaké technicien supérieur en
agriculture affirme qu'il faut l'amélioration des semences et il faut
énormément des diguettes ou des petits barrages pour stocker de
l'eau afin de faciliter la pratique des activités du jardinage.
Selon AbdramaneDoumbia agronome, il faut un reboisement
obligatoire c'est-à-dire chaque personne qui vie dans la commune doit
planter un arbre et dans 10 ans tout va rentrer dans l'ordre. Il faut aussi
encourager la pratique de la jachère.
A la fin de ce chapitre, nous remarquons que les avis des
personnes interrogées se diffèrent les uns les autres et
plusieurs facteurs expliquent cela à savoir : les différents
domaines d'activités, le niveau d'instruction, la non prise du
phénomène aux sérieux ou les méconnaissances du
phénomène. Les personnes ressources ont les mêmes avis par
rapport aux manifestations et aux influences des changements climatiques sur la
migration, cela s'explique par le fait que ces personnes ressources sont des
intellectuels (techniciens ou ingénieurs) et ils interviennent
généralement dans les domaines qui ont un lien avec les
changements climatiques, également le phénomène
migratoire.
CHPITREVI :SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
Ce chapitre est notre contribution non pas seulement pour la
commune rurale de Garalo mais aussi pour les décideurs. Ce chapitre nous
informe sur la limite des études des conséquences
négatives des changements climatiquesmenées dans la commune, en
proposant des solutions.
6.1 Suggestions
Les changements climatiques ou fluctuations climatiques sont
provoqués par les actions de l'homme autrement dit ce sont les
différentes activités menées par l'homme qui sont à
l'origine du réchauffement climatique à travers le rejet des gaz
à effet de serre dans l'atmosphère. C'est la concentration des
gaz à effet de serre et le CO2 dans l'atmosphère qui
est l'origine de la forte température, de l'inondation, de la
sécheresse récurrente, des déficits pluviométriques
et c'est ce qui fragilise les écosystèmes par ricochet
détériore la qualité de vie des humains ; ce qui
provoque l'exode interrégional et extrarégional. Ce sont les
populations des pays moins avancés qui sont les plus vulnérables
ou exposés aux effets néfastes des changements climatiques, c'est
la même réalité au Mali notamment dans la commune rurale de
Garalo. Au Mali, les CC ont un impact sur l'écologie ou la
biodiversité, sur l'économie, sur la population. Il en est de
même dans la commune rurale de Garalo. C'est la pérennité
de la santé des humains, des ressources végétales et
animales, des ressources en eau et des sols dans la commune. Des
régions arides sont affectées par les sécheresses
récurrentes avec des conséquences graves et les pays
méditerranéen pourraient devenir arides à cause de la
baisse de la pluviométrie.
Les pays moins avancés (PMA), notamment, le Mali
devraient être confronté à des problèmes liés
aux pénuries et la raréfaction d'eau pour l'alimentation en eau
potable, les productions agricoles et animales seront affectées, c'est
également la même chose pour la commune rurale de Garalo.
Les fluctuations climatiques vont mettre en cause les modes de
vie des humains et des cultures, provoquera une forte migration des humains et
accroitra la mortalité liée aux maladies contagieuses et
respiratoires tels que l'Asthme, toux rebelle, paludisme, choléra,
maladie d'hypertension etc.
Le Mali, à cause de sa situation géographique et
de la sécheresse, serait l'un des pays victimes des changements
climatiques étant donné qu'il n'est pas un Etat pollueur. Ce sont
les régions moins pollueurs qui sont les plus vulnérables et
exposées aux conséquences des changements climatiques pareil pour
la commune rurale de Garalo. La Convention des Nations-Unis sur les
changements climatiques préconise des plans de prévention et des
programmes d'actions nationaux pour aider les pays pauvres très
touchés par les conséquences néfastes des CC. Pour lutter
contre les CC, il faudrait que le problème soit connu et compris pour
tous les acteurs de la société, en plus de cela il faut un
respect strict des différents accords sur le climat afin de
réduire les gaz à effet de serre dans l'atmosphère.
6.2 Recommandations
Les changements climatiques et le phénomène
migratoire constituent un défi à relever pour toute
l'humanité, le Mali pour faire face au problème du
phénomène migratoire a adopté en Septembre 2014 une
politique nationale sur la migration. Cette politique migratoire prendra en
compte toutes les questions migratoires. Des politiques migratoires ont
été traités entre les pays de départ et d'accueil,
aux plans bilatéral et multilatéral par la Communauté des
Etats de l'Afrique de l'Ouest (CDEAO), par l'Union Européenne (UE), par
l'Union Africaine (UA).
Dans ces politiques de migration le Mali a participé
à d'énormes colloques(conférences) importants et de
nombreux accords internationaux ont été signés sur la
migration à savoir :
-la conférence de Rabat juillet 2006,la
conférence de Tripoli Novembre 2006 ;
-la conférence de Paris Novembre 2008 ;
-la conférence de Dakar Novembre 2011 ;
-la conférence de Bengladesh 2014 ;
-la conférence sur les migrations et les villes
à Genève(Suisse) en Octobre 2015 ;
-la conférence organisée par l'AFD (la Division
de recherche et Développement de l'Agence Française de
Développement), la Banque Mondiale et le Cerdi avec le soutien de la
Ferdis en France (Juin 2017).
Le Mali, un pays sahélien réellement
touché par la désertification, conséquences
néfastes des réchauffements climatiques. Aujourd hui, pour faire
face aux effets négatifs de ces changements climatiques globaux, il a
participé aux différents colloques (conférences) et
traités mondiaux sur le climat à savoir :
-la convention-cadre des Nations-Unies sur le
réchauffement climatique(CCNUCC) à Rio de Janeiro (Brésil)
à en 1999 ;
-la conférence internationale sur l'environnement,
migration forcée et la vulnérabilité sociale
organisée par UNU-EHS en 2008 à Bonn (Allemagne) ;
-la conférence des parties à
Copenhague(Danemark) en 2009 ;
-la conférence de Nansen à Oslo (Norvège)
en 2011 ;
-la conférence des parties (Cop21) à Paris en
France 2015 ;
-la conférence des parties (Cop22) à Marrakech
au Maroc 2016 ;
-la conférence des parties (Cop23) à Bonn
(Allemagne) en 2017 ;
-la conférence des parties (Cop24) à Katowice
(Pologne) en 2018, elle est la 24ème des conférences
annuelles de la convention-cadre des Nations-Unies sur les changements
climatiques ;
-la conférence des parties (Cop25) à Santiago au
chili en 2019. Elle est la 25èmedesconférences des
parties annuelles, d'où le nom de « Cop25 », de la
convention- cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques.
L'intégration des mesures d'adaptation pertinente par
la commune rurale de Garalo dans le processus de la lutte contre les CC exige
la précision stratégique à la fois par lesélus
locaux et les populations locales à savoir :
-la mise en place d'un système d'alerte précoce
qui permettrait au monde paysan d'être informé sur des
perturbations climatiques éventuelles ;
-les médias communautaires seront mis à
contribution pour la mise en oeuvre de cette politique spécialement dans
la diffusion des informations météorologues ;
-la mise en oeuvre des politiques de mécanisation
agricole et la maitrise de l'eau, la mécanisation agricole surtout dans
le contexte climatique particulier caractérisé par les
changements climatiques pour freiner l'exode rural et une vague campagne de
sensibilisation sur les conséquences de la déforestation, de feux
de brousses et une politique pour encourager les populations locales aux
reboisements, aux entretiens des arbres ou des forêts.
CONCLUSION
Après avoir caractérisé
l'évolution tendancielle et la variabilité du climat, en
particulier la pluviométrie et les températures maximales et
minimales, attribuées aux changements climatiques dans la commune rurale
de Garalo. Ce travail a montré que les changements climatiques
influencent effectivement les dynamiques migratoires humaines dans la commune,
même s'il n'en est pas le premier déterminant.Toutefois, contre un
discours simpliste liant directement changements climatiques et accroissement
des flux migratoires, ce travail de recherche montre le caractère
complexe, multidimensionnel et dynamique de la corrélation entre les
changements climatiques et migrations dans la localité. Cette
thématique débouche sur la nécessité de repenser la
migration humaine dans un contexte de changements climatiques.D'une part les
manifestations des changements climatiques et ses impacts sur les populations
locales sont loin d'être homogènes. Et, d'autre part les
migrations constituent une des stratégies à part entière
des populations pour faire face aux changements climatiques et ses impacts
négatifs. L'objectif visé ici est de ressaisir dans l'analyse des
migrations dans un contexte de changements climatiques, l'ensemble des facteurs
déterminants. Cela revient à ré-encastrer la
réflexion des dynamiques migratoires dans des contextes
socio-écologiques localisées qui subissent les changements
climatiques. Dans son élaboration, ce mémoire de master apporte
un ensemble d'éléments nouveaux dans la compréhension et
l'explication des relations entre climat et migrations humaines dans la
localité qui peut être situé en termes de
renouvèlement terminologique et méthodologique, un ordonnancement
analytique des variables et interactions dans les migrations en terme de
vulnérabilités induites par les CC et une instrumentation de ces
dernières vers des politiques plus efficaces. Avec ce travail, nous
considérons avoir apporté notre contribution à la
compréhension et l'explication des relations climat-migration dans monde
rural.Les relations climat-migrations dans la communese voient à
travers : l'agriculture, l'élevage, stress hydrique,
tarissement des cours d'eau, anomalies des températures
minimales et maximales, etc. Les changements climatiques ont affecté les
ressources en eaux, la flore, la faune et ont un effet négatifs sur les
populations locales d'où le phénomène migratoire important
dans la localité.
A la fin de notre étude nous pouvons donc dire que nos
recherches sur le terrain ont confirmés nos hypothèses
annoncées à savoir :
-Les changements climatiques constatés durant les deux
dernières décennies dans la commune rurale de Garalo ont des
impacts sur les populations locales à travers le phénomène
migratoire.
- les facteurs déclencheurs des changements climatiques
constatés dans la commune rurale de Garalo durant les deux
dernières décennies sont multiples ;
- les populations ont aperçu l'influence des
changements climatiques sur le phénomène migratoire durant les
deux dernières décennies ;
- les collectivités territoriales
décentralisées ont mise en oeuvre des actions pour faire face aux
conséquences néfastes des changements climatiques sur le
phénomène migratoire dans la commune rurale de Garalo au cours
des deux dernières décennies ;
- les stratégies d'adaptation mises en oeuvre par les
collectivités territoriales décentralisées et les
populations locales ne sont pas efficaces et durables pour faire face aux
effets des changements climatiques observés dans la commune au cours
des deux dernières décennies.
BIBLIOGRAPHIE
ü Ouvrages généraux
-Bastien Alex et François Gemenne,
(2016) ; « Impacts des changements climatiques sur les flux
migratoires à l'horizon 2030, Editeur : Futuribles, Paris, 54 p.
- Benjamin Sultan, Richard Lalou, Amadou
Oumarou, Marseille (2015), « Les
sociétés rurale face aux changements climatiques et
environnementaux en Afrique de l'Ouest », Coordination
éditoriale : fabrication Corinne Lavagne, 466 p.
-Loïc Brüning et Etienne
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Afrique de l'Ouest, une revue des études de cas »,
Editeur : Social royal Belge de Géographie, Belgique, 27 p.
-Moïse Ballo profil national
(2009) ; Migration au Mali, Editeur :Organisation Internationale pour
Migrations, Genève, 136 p.
-GIEC « Contribution du groupe de
travail II au quatrième rapport d'évaluation du groupe d'experts
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-Ali A, (2010) ; La variabilité
et les changements climatiques au sahel : comprendre la situation actuelle
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p.
-Diarra Daouda Zan, (2011) ; Impacts des
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-Keita Bourlaye, (2012) , migrations
internationales, investissement immobiliers et recomposition territoriale en
Afrique de l'Ouest : le cas de Bamako, Université de Paris II
Dénis Diderot, Paris, 232 p.
-Vanessa Cournoyer, (2012) , migration
environnementales et stratégies d'adaptation : vers une
intégration viable, Sherbrooke, 152 p.
ü Mémoires et
thèses
-Alassane Diallo .Changements climatiques et
migrations humaines au Sénégal : Une approche en termes de
vulnérabilité du système socio-économique.
Mémoire de Thèse, Université Alpes,( 2018), 392 p.
-Alice BAILLAT, (2010). LES MIGRATIONS
ENVIRONNEMENTALES : Logiques d'investissement des acteurs et obstacles
relatifs à la construction d'un nouveau problème public,
Mémoire de Master, Université de paris I SORBONNE, 215 p.
-Marie-Joëlle Fluet, (2006). Impacts des
changements climatiques sur les Agriculteurs de la province du Zondoma au
Burkina Faso : Adaptation, Savoir et Vulnérabilité,
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LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET PROBLEMATIQUES DES CULTURES IRRIGUEES : Cas
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ü Webographie
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www.sosahel.org/index.php?Découvrir
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www.cire.be/ ressources/ rapports/
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-https:// adaptation. Nrcan.gc.ca/ perspective/ intro
3f .php. (Consulté en octobre 2019).
-https:// www. Rac-f.org/ 4è rapport-du-GIEC-2007,
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-https://
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-https: //www.napa-pana.org/ ? q=Fr. (consulté en
Novembre 2019).
-www.ipcc.ch site du GIEC (consulté en janvier
2020).
- www.memoireonline.com
TABLE DES MATIÈRES
DÉDICACE.................................................................................................I
REMERCIEMENTS.......................................................................................II
SIGLES ET
ACRONYMES..................................................................................IV
LISTE DES
TABLEAUX...............................................................................VI
LISTE DES GRAPHIQUES
..........................................................................VII
LISTE DES
CARTES........................................................................................VIII
LISTE DES
PHOTOS...................................................................................IX
RÉSUMÉ...................................................................................................X
INTRODUCTION.........................................................................................1
CHAPITRE I : CADRE THÉORIQUE DE
L'ÉTUDE.................................................4
1. Contexte et justification du choix du
thème.....................................................4
1.1.Contexte de la
recherche.............................................................................4
1.2.Justification du choix
thème................................................ ........ ..............5
1.1. Problématique de la
recherche...................................................................5
2.2.Questions de
recherche.............................................................................7
3.Objectifs de la
recherche.............................................................................8
3.1. Objectif
principal....................................................................................8
3.2. Objectifs
spécifique..................................................................................8
4. Hypothèses de
recherche.................................... ;;..........................................9
4.1. Hypothèse
principale.....................................................................................9
4.2. Hypothèses
secondaires..................................................................................9
5. Clarification des concepts
clés.....................................................................10
CHAPITRE II : CADRE MÉTHODOLOGIQUE DE
L'ÉTUDE..................................14
1.Recherche
documentaire...................................................................................14
2.Outils de collecte des
données.......................................................................16
2.1. Déroulement de
l'enquête.........................................................................16
2.2.
Enquêtes...............................................................................................16
2.2.3. Choix des villages
enquêtés..................................................................17
3.
Dépouillement......................................................................................17
4.
Echantillonnage....................................................................................18
5. Difficultés rencontrées et solutions
envisagées.................................................18
CHAPITRE III: PRÉSENTATION DE LA ZONE
D'ÉTUDE........... ...................21
3.1 Présentation de la
commune....................................................................21
3.1.1.Historique de la
commune....................................................................21
3.1.2.Situation
géographique.........................................................................22
3.2.Étude
Physique........ ............................................................................25
3.2.1.Relief...................................................................................................25
3.2.2. Climat, sol et
végétation............................................................................28
3.2.3.
Hydrographie....................................................................................29
3.2.5Population et
Migration........................................................................29
3.2.6 Activités Economiques et
Infrastructures.....................................................32
CHIPITRE IV : IMPACTS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
SUR LA MIGRATION DANS LA COMMUNE RURALE DE
GARALO..................................................................................................38
1. Historique des changements climatiques et de
migrations dans la commune rurale de
Garalo...................................................................................................38
1.1. Historique des changements climatiques au
Mali............................................38
1.2. Historique de la migration au
Mali.................................................................30
2. Impacts des changements climatiques et leurs
perceptions par les populations
locales........................................................................................................41
2.1. Insuffisance des
précipitations...................................................................41
2.2. Hausse des
températures..........................................................................44
2.3. Situation des cours
d'eau..........................................................................45
2.5. Evolution des
saisons................................................................................48
3. Impact des changements climatiques sur ressources
naturelles...........................50
3.1. Les effets ou influence des changements climatiques sur
l'écologie ou sur la
biodiversité.................................................................................................51
3.2. Effets ou influence des changements climatiques sur
l'agriculture.................................................................................................52
4. Impacts des changements climatiques sur le
phénomène
migratoire.................................................................................................55
4.1. Exode
rural..........................................................................................56
4.1.1. Exode rural
intraregional.......................................................................56
4.1.2. Exode rural
extrarégional.......................................................................62
4.2. Migration
continentale............................................................................62
4.3. Migration
internationale.............................................................................63
4.4. Conséquences des
migrations.....................................................................71
4.5. Mesures d'accompagnement des collectivités
territoriale décentralisées des ONG pour atténuer en vue
d'endiguer les effets des migrations inhérentes aux changements
climatiques.................................................................................................72
CHAPITRE V : PRÉSENTATION ET DISCUSSION
DES RÉSULTATS
D'ENQUÊTES...........................................................................................75
1. Présentation et discussion des résultats
d'enquêtes quantitatives du
questionnaire..............................................................................................76
2. Discussion et analyse qualitative des données du
Guide
d'entretiens.................................................................................................08
CHAPITRE VI : SUGGESTIONS ET
RECOMMANDATIONS...................................95
6.1
Suggestions...........................................................................................95
6.2
Recommandations.................................................................................... 96
CONCLUSION........................................................................................ .101
BIBLIOGRAPHIE............................................................................................104
ANNEXES..............................................................................................XX
ANNEXES
ANNEXES
L'ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE (ENSup) DE
BAMAKO
Département
d'Histoire-Géographie
Travaux de recherche de Mémoire de Master II
ANNEXE 1 : Fiche du questionnaire adressé
au groupe cible
-village :
A-Caractéristiques socio démographiques et
économiques des ménages Identification de l'enquêté
(é)
Prénom........................................Nom.................................
Lieu de
naissance........................................................................
Profession.................................................................................
Situation matrimoniale :
1. Marié (e) 2.Célibataire
3.Divorce 4.Veuf (ve)
Age : Sexe : Masculin ou Féminin
Ethnie :
Nombre d'enfants :
Niveau d'étude :
Primaire Secondaire Supérieur
Alphabétisation Autres
1-Quelle est votre activité
principale ?....................................................................
2- Êtes-vous salarié dans cette
activité ? Oui Non
B-Condition de vie et accès aux services sociaux de
base
CARACTERISTIQUES DES LOGEMENTS ET DEGRE D'EQUIPEMENT DES MENAGES
MATERIAUX :
Mur Toiture Sol Autre à
préciser.............
1. Dur 1.Tôle 1.
Nu
2. Banco 2. Dalle 2. Ciment
3. BTS 3.
Carreau
3- Quel genre de toilette et WC est utilisée par
la majorité des membres votre ménage ?
3.1-Intérieur privé avec de chassé d'eau
3.4- Latrine commune
3.2. Extérieur privé avec de chassé d'eau
3. 5- Dans la nature
3.3- Commun à plusieurs ménages avec chassé
d'eau 3. 6-Latrine privé
3.7- Autres à préciser ...............
4- Dans votre ménage, avez-vous ?
4.1-Electricité (EDM)
4.2-Groupe électrogène
4.3-Panneau solaire
5- Dans votre ménage, avez-vous ?
5.1. Robinet 5. 4- Puits
5.2. Borne Fontaine 5. 5- Forage
5.3. Achat aux voisins 5.6- Achat aux
vendeurs ambulants
5.7-Autres à
préciser............................................................
...........................................................................................
......................................................................................... ...
..........................................................................................................................
6-Quelles sont les modes d'évacuation des eaux
usées et des ordures ménagères
1- Latrine 4- Fosses sceptiques
2- Mini égouts 5- Poubelle
3- GIE 6- Autres à
préciser.........................
7- Pouvez-vous nous faire l'inventaire des
équipements dont vous disposez ?
1- Radio
6-Climatiseur
2-TV
7-Voiture
3-Téléphone
8-Mobylette
4-Réfrigérateur
9-Bicyclette
5-Ventilateur
8-Êtes-vous ? Locataire
Propriétaire
9-Combien dépensez-vous en Franc CFA dans le mois
en ?
Logement Alimentation
Eau/Electricité
10- Le coût des centres des santés sont-ils
à votre porté ? Oui Non
11- Y'a-t-il des salles de classe suffisante pour les
enfants ? Oui Non
C- Connaissance des changements climatiques
12-Avez-vous entendu parler des changements climatiques ?
Oui Non sans réponse
13-Depuis combien de temps avez-vous entendu parler des
changements climatiques ?
5 ans 10 ans 15 ans 20 ans
+20
15- Par quels canaux de diffusion avez-vous entendu parler des
changements climatiques ?
Radio Télévision Place
publique Causeries débat Autre
16- Avez- vous constaté des manifestations des effets des
changements climatiques au cours des deux dernières décennies
dans votre commune ?
17- Oui Non Sans réponse
Si oui, comment les effets des changements climatiques se
manifestent-ils au cours des deux dernières décennies dans votre
commune ?
18- Si non,
pourquoi ?...........................................................................................
................................................................................................
................................................................................................
19- Dans quels secteurs suivants, les effets des changements sont
plus perceptibles ?
Agriculture Elevage Pêche Cueillette Chasse
20- Les changements climatiques ont-ils des impacts sur les
ressources naturelles de la commune : les cours d'eau, les forêts,
les terres arables ?
21- Si Oui, comment ces ressources naturelles de la commune
ont-elles été influencées au cours des deux
dernières décennies ?.................................
...........................................................................................
............................................................................................
22- Si non,
pourquoi ?.................................................................................
.............................................................................................
........................................................................................... ..
23- Lesquels des faits suivants ont subi de plus les impacts des
changements climatiques au cours des deux dernières décennies
dans la commune ?
Ventes des terres arables Reconversion des
populations locales Pauvreté des populations locales
24- y'a-t'il un rapport entre les changements climatiques et la
migration ?
Oui Non
25- Si oui
laquelle........................................................................
..............................................................................................
.............................................................................................
26- Avez-vous des stratégies d'adaptation face aux effets
des changements climatiques ? Si oui,
lesquelles.......................................................
..............................................................................................
27- Ces stratégies sont-elles efficaces face aux effets
des changements climatiques ? Oui Non
D- Motif et stratégie des migrations
28- Avez-vous déjà migré ? Oui
Non
29- Si Oui, vers quelle destination et pour quelle
raison ?...................................
............................................................................................
30- Aviez-vous fait des réalisations dans la
commune ? Oui Non
31-Si oui, dans quelle
circonstance ?...................................................................
............................................................................................
32-Si non,
Pourquoi ?.............................................................................................
.............................................................................................
32- Avez-vous une personne émigrée dans votre
famille ? Oui Non
33- Si oui, pour quelle raison la personne a
émigrée ?...........................................
34- Envoie t-il de l'argent à la famille ? Oui Non
E- Conséquences du phénomène
migratoire sur les zones de départ
35-Le départ à la migration d'un membre de la
famille a-t-il eu des conséquences sur les ménages ? Oui
Non
36-Les migrations ont-elles des conséquences sur
l'agriculture ?
Oui Non
37-Si oui,
lesquelles ?..............................................................................................
........................................................................................ ............................................................................................ ..........
38-Si non,
pourquoi ?..............................................................................................
................................................................................................
F-Ambition de projet de participation à la vie
communautaire :
39-Quelles formes d'organisation avez-vous dans la
commune pour lutter contre le réchauffement climatique ?
.............................................................................................
.............................................................................................
40-Dans quelle structure d'organisation vous appartenez ?
................................................................................................
41-Quelles sont les activités de développement que
vous menez dans la commune ?
................................................................................................
42-Quels inconvénients liés au fait d'habiter dans
la commun....................
............................................................................................
............................................................................................
.............................................................................................
ANNEXE 2 : Fiche du guide d'entretien
adressé aux personnes ressources
-Village :
-Identification de l'enquêté(e)
Prénom......................................Nom ..........................................Lieu
de
naissance............................................................................
Profession....................................................................................
Situation matrimoniale : 1.Marié(e)
2.Célibataire 3.Divorce 4 .Veuf (ve)
Age Sexe : Masculin ou
Féminin Ethnie :
Nombre d'enfant :
Niveau d'étude : Primaire Secondaire
Supérieur Autre-A-A-Changements
climatiques
1-Connaissance des changements climatiques
-Avez-vous entendu parler des changements climatiques ?
Oui Non Sans réponse
-Depuis combien de temps avez-vous entendu parler des changements
climatiques ?
5 ans 10 ans 15 ans 20 ans
plus
-Par quels canaux de diffusion avez-vous entendu parler des
changements climatiques ?
Radio Télévision Place publique
causerie débat Autre
2- Manifestations des changements climatiques
-Avez-vous constaté des manifestations des effets des
changements climatiques au cours des deux dernières décennies
dans votre commune ?
Oui Non Sans réponse
-Si oui, comment les effets des changements climatiques se
manifestent-ils au cours des deux dernières décennies dans votre
commune ?.............................
...............................................................................................................................................................................................
-Si non,
pourquoi ?..............................................................................................
...............................................................................................................................................................................................
-Dans quels secteurs suivants, les effets des changements
climatiques sont-ils plus perceptibles ?
Agriculture Elevage Pêche
Cueillette Chasse
3-Causes des changements climatiques
-Selon vous, quelles sont les causes anthropiques des changements
climatiques ?
..............................................................................................................................................................................................................................................................................................
-Selon vous, quelles sont les causes naturelles des changements
climatiques ?
................................................................................................................................................................................................................................................................................................
4-Conséquences des changements
climatiques
-Les changements climatiques ont-ils impacté les
ressources naturelles de la commune, comme les cours d'eau, les forêts et
les terres arables ?
22-Si oui,
comment ?...............................................................
....................................................................................
-Si non, pourquoi ne sont-elles été
impactées ?..............................................
................................................................................................
..............................................................................................................................................................................................
-Lesquels des faits suivants ont subi plus les impacts des
changements climatiques au cours des deux dernières décennies
dans la commune ?
Ventes des terres arables Reconversion des populations
locales
Pauvreté des populations locales
B-Migrations
5-Facteurs des migrations
-Selon vous, quelles sont les causes de phénomène
migratoires dans la commune rurale de Garalo ?
...............................................................................................................................................................................................................................................................................................
6-Relations des changements climatiques et le
phénomène migratoire
-Selon vous, les changements climatiques ont-ils un rapport avec
le phénomène migratoire ?
-Si oui,
comment ?...................................................................................................
.............................................................................................................................................................................................
-Si non,
pourquoi ?.................................................................................................
................................................................................................................................................................................................
7-Impacts du phénomène migratoire sur les
ménages
41-Le départ à la migration d'un membre de la
famille a-t-il eu des conséquences sur les ménages ?
Oui Non
42-Si oui,
lesquelles ?..........................................................................................
................................................................................................................................................................................................
...............................................................................................
43-Si non,
pourquoi ?.......................................................................................
...................................................................................................................................................................................................................................................... ..
44-Le phénomène migratoire a-t-il des
conséquences sur l'agriculture ?
Oui Non
45-Si oui,
lesquelles ?............................................................................................
.................................................................................................................................................................................................
46-Si non,
pourquoi ?.........................................................................................
............................................................................................... .
...............................................................................................
47-Y'a-t-il des mesures d'adaptation aux effets des changements
climatiques dans la commune ? Oui Non
48-Si oui,
lesquelles ?....................................................................................
...........................................................................................
...........................................................................................
49-Si non,
pourquoi,................................................................
...............................................................................................................................................................................................
50-Ces mesures d'adaptation sont-elles efficaces ? Oui
Non
51-Si oui,
comment ?...........................................................................................
............................................................................................. ;
52-Si non,
pourquoi ?........................................................................................... ..
................................................................................................
................................................................................................................................................................................................
* 1 Rapport du programme de
développement économique, social et culturel de la commune rurale
de Garalo, 2010
* 2Programme de
développement économique, social et culturel de la commune rurale
de Garalo en 2010
* 3Programme de
développement économique, social et culturel de la commune rurale
de Garalo en 2010
* 4 La mairie de la commune
rurale de Garalo, 2019
* 5 Etude du ONG Nèmasso,
2018
* 6 Etude d'ONG Nèmasso,
2018
* 7 (Profil national 2009),
Migration au Mali
* 8 Rapport FAO 2007, 50
pages
* 9 (Profil national 2009),
Migration au Mali
|