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L'exploitation des enfants dans la fabrication des briques et son incidence socio-environnementale et éducative en milieux ruraux. Cas du territoire de Kalehe, groupement Mbinga-sud.


par PEPE KAMERA
Institut supérieur pour la promotion de la paix, du développement et de l'environnement / Bukavu - Licence en Sciences et Techniques de Développement  2019
  

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II.1.b.3.b. relief et climat

Le relief de Mbinga-sud est très accidenté, telle est la caractéristique des régions d'ouest de la

fosse technologique de la République Démocratique du Congo.

Le relief est dominé par les inégalités dont les montagnes, les collines, les plateaux, les pentes fortes, les plateaux et les marais qui sont reversés par les ruisseaux. On peut trouver des petites surfaces planes qui sont au bord du lac dans le bas fond de vers les versants ouest du mont mitumba.

Il connait deux saisons principales : la saison de pluie qui dure plus ou moins 9 mois, c'est-à-dire de septembre à mai et la saison sèche qui dure plus ou moins 3 mois, c'est-à-dire de juin à septembre.

Les précipitations annuelles varient de 1300 à 1680mm et la température annuelle est généralement basse à l'ouest de la forêt tandis qu'elle est moyenne à l'Est à cause du lac Kivu par le fait que Mbinga-sud est situé sur le mont mitumba. Il est aussi caractérisé par une forêt dense à l'ouest mais qui est en train de disparaître à cause de déboisement excessif de cette savane herbeuse.

Selon le rapport annuel des coordonnées graphiques du territoire de kalehe, la température annuelle de l'ouest s'élève au moins à 2000mm et celle de l'Est.

· hydrographie

Les eaux du lac Kivu entourent et alimentent les localités d'Ishovu, Ihoka, Iko, Ibindja et

Cime. Quant aux autres localités, l'approvisionnement en eau est assuré par les savanes, ruisseaux et grandes rivières telles que : Nyabarongo, Nyakashungula, Cibira, Kangola, Ntungulu, Ndindi, Luzira, Sangano, Nyamuhondo, Lwanjoka, etc.

Le lac Kivu loge la partie Sud-est du groupement Minga-sud jusqu'au nord.

· sol et végétation

Le groupement Mbinga-Sud présente deux qualités des sols : Sol argilo-sableux : se trouvant dans la localité de Bushushu et une partie de Munanira ;

· Le sol argileux : sur une grande partie des Ilots, sur les collines, les montagnes et les versants des certains îlots, le sol est généralement lessivé par l'érosion.

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II.1.b.3.c. Aspects historiques

Les premiers occupants de la contrée MBINGA-SUD furent des pygmées. Ce peuple vivait de la chasse, et la cueillette dans les forêts naturelles qui couvraient cette contrée et la pêche.

Ce peuple nomade vivait sans organisation administrative jusqu'à la période où le Mwami de Buhavu NTALE 1er va s'imposer et instaura son autonomie dans la chefferie de Buhavu.

C'est ainsi que celui-ci va instaurer son premier fief à Ishovu pour aller habiter sa nouvelle acquisition territoriale de Munanira l'une de ses 10 localités qui composent le groupement Mbinga-sud.

Après cette conquête le Mwami NTALE 1er va confier l'autorité à son fils, le prince Jules LUSHOMBO le lieu où résidait le Bwami pour s'installer à Kasheke, le siège actuel du chef-lieu du groupement Mbinga-Sud.

Ainsi, depuis cette époque, il ya eu 2 chefs de Mbinga-Sud ; il s'agit de LUSHOMBO KAMIROGOSA dans le groupement et LUSHOMBO Jules fils, JOLI actuel chef du groupement.

Ces chefs de la principauté du groupement Mbinga-sud sont les représentants de Mwami NTALE KAMIROGOSA dans le groupement Mbinga-Sud l'un des groupements qui composent la chefferie de Buhavu.

Le chef de groupement a un pouvoir très respecté par la population. Il incarne donc le pouvoir coutumier du Mwami NTALE dans son groupement Mbinga-sud, il distribue la terre en son nom à leurs sujets moyennant un tribut à redevance appelée KALINZI.

Le groupement Mbinga-sud comprend 10 localités (villages) dirigées chacune par un chef de localité ou chef du village.

II.1.b.3.d. Aspects économiques - Agriculture

L'agriculture est une activité économique principale dans le milieu où la majorité de la population est rurale. Elle est la principale source de revenu du paysan de Mbinga-sud en territoire agricole. L'agriculture qui répond aux autres préoccupations familiales primaires comme (habillement, l'alimentation, les soins médicaux, la construction des maisons d'habitation, la scolarisation ou l'éducation des enfants etc.

On rencontre dans le groupement des grandes surfaces couvertes des cultures vivrières notamment les bananes, les maniocs, les haricots tandis que dans les hauts plateaux, les principales cultures sont les légumes, le petit pois, la pomme de terre.

Les haricots volubiles, la patate douce, le maïs et l'élevage. Toutefois, le manioc constitue actuellement le produit agricole le plus rependu dans les échanges monétaires.

Nombreux paysans cultivent actuellement pour la commercialisation que pour la consommation individuelle. Cela fait que l'on recourt beaucoup plus à la variété douce (manihotesculenta).

Les produits de la pêche de l'agro-pastoral et quelques produits manufacturés sont vendus dans ces marchés et leur écoulement se fait à travers la voie routière et la voie lacustre.

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Après le manioc, vint en second lieu les bananes, ces cultures trouvent leur importance dans les échanges commerciaux directs avec les Rwandais. Le lac Kivu permet l'acheminement des produits agricoles vers le Rwanda et locale traditionnelle (kasiksi).

D'autres cultures sont : le caféier qui est pérenne et cultivé dans des plantations et acheminé au Rwanda, les haricots, l'arachide et le maïs sont essentiellement pratiqués dans le but de subvenir au besoin d'autre consommation locale en général.

Bien que ne manifestant pas sur toute l'étendue où la majeur partie de groupement Mbinga-sud, l'érosion et les épidémies (maladies des cultures) sont des grands ennemis des cultures et causent non moins de dégâts.

? L'érosion déplace toute la matière verte fertilisante tombée sur le champ ainsi que la couche d'unis superficielle vers les bas-fonds ;

? Les épidémies (maladies des cultures) menacent les cultures jusqu'à faire tomber les cultures en ravageant.

Ces paysans ne pourront jouir pleinement de tous les facteurs de production et ne pourront se mettre sérieusement au travail de champ que si la sécurité est garantie et s'il est soutenu d'un encadrement quelconque.

En jetant un regard rétrospectif sur le passé, nous rappelons que depuis les années 1970, les paysans de Mbinga-sud avaient sacrifié les cultures vivrières au profit des quinquinas qui voulait à cette époque un prix relativement rémunérateur dans l'obligation de répondre à la demande de cette société en produit industriel.

A ce sujet, PROUENTAL et F. RAVINAN cité par G. Kasole, estiment que « pour avoir de l'argent il faut cultiver quelque chose qui se vende et rien ne se vend, si non ce que veut l'acheteur ».

Il appartient donc à ce dernier d'imposer son prix. Dans la même perspective des cultures d'exploitation, on a trouvé donc une responsabilité directe que dans la population d'origine agricole.

Tous ces facteurs contribuent à la dégradation de l'état de santé de la population et de l'état de la société de la population.

- le commerce

Le commerce ambulant des produits agricoles est celui qui est le plus utilisé dans le milieu, les magasins sont presque inexistants sauf des petites boutiques de substance et quelques marchés comme le marché de Buhavu, kanjuki, cigera, Bushushu, nyamukubi, etc.

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- l'artisanat

Plus bas nous parlerons de parler de la pêche, mais essayons de parler de la fabrication des briques, de la fabrication des pirogues, de forge des fers, des vannes...

Il y a une quinzaine d'année que le mouvement de la fabrication des briques prend de l'ampleur dans ce groupement et c'est une invention copiée chez les peuples hutu et tutsi venu du Rwanda qui ont doté aux populations de ce groupement pour une construction durable. La fabrication des briques est une activité saisonnière et se fait presque chaque saison sèche mais la commercialisation de celle-ci se fait chaque fois que nécessité.

Le mouvement de la fabrication des pirogues est en voie de disparation suite à la rareté des arbres et une inadaptation des jeunes pour ces méthodes. La forge des fers est aussi presque déjà perdue dans ce groupement, du fait que nombreuses personnes qui l'exerçaient ne sont plus et auraient du mal à l'apprendre à la génération actuelle.

- Organisation foncière

Le régime foncier à Mbinga-sud est le type féodal, les terres appartiennent au Mwami. Le seul pouvant en confier le droit de jouissance au gens qui lui exprime le besoin. Le mode d'acquisition est régi par des procédures coutumières dont les plus importantes sont :

? Le Kalinzi : c'est un prix payé le droit d'utilisation de terre ; ce prix est toujours exigé en nature, vache ou chèvre, ce coup se rendra compte de la position de l'emplacement de la relation entre le domaine et acquérir cette terre reste héritage

? Le Bwasa : pour ce contrat, l'exploitant agricole loue la terre (champ) auprès d'un autre cultivateur pour une courte durée. Cette location se fait aussi en nature et ne fait pas partie de l'héritage ; seules les cultures vivrières y sont admises.

Notons qu'en Mbinga-sud, le système de kalinzi n'est plus pris en considération par le fait qu'il ya en vente des plantations aux privés et à d'autres personnes par l'état comme par exemple à la pharmakina au comité Anti-Bwaki etc.

Tous les cultivateurs appliquent le système de Bwasa pendant une saison renouvelable avec une mesure appelée « piquet » de 50m2 et cela moyennant quelque chose comme gage

- La pêche

La pêche dans Mbinga-sud est pratiquée sur le lac Kivu. La population des provisions (tilapia) limnotrissa et haplochromis est insuffisante pour couvrir tous les besoins alimentaires de la population de Mbinga-sud. La production des poissons varie suivant les saisons. Pendant la saison de pluie la quantité diminue tandis que lors de la saison sèche la quantité augmente.

Les techniques de pêche varient suivant les instruments de pêche utilisés comme : la pêche à la ligne (luloba) pratiquée par quelques personnes vivant au bord du lac, les enfants des îlots et les jeunes désoeuvrés.

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Sortes de pêches utilisées : La pêche au filet ordinaire (Mulaga), La pêche à la harpe (Omushambi), La pêche à la nasse (chishenge), La pêche à l'épuisette (kasaburo), La pêche à la main en cas de trouble (okuzimbira).Nous remarquons que certaines de ces techniques ci-haut citées sont en voie de disparition. La technique de pêche au filet dispose en parallèle les équipes de trois pirogues pendant la nuit, utilisant des filets maillant avec les lampes à pétrole, les pêcheurs se classent en deux catégories : les pêcheurs artisanaux et les pêcheurs traditionnels ou coutumiers.

- Transport et communication

Ce groupement connaît deux moyens ou voies de communication et de transport qui est lacustre et routier, et cela se réalise grâce aux pirogues motorisées et véhicules.

Les pirogues facilitent le commerce sur le lac Kivu qui relie la ville de Bukavu à celle de Goma et kalehe par le port et la République Démocratique Rwandaise. Les véhicules facilitent le commerce sur la route Goma-Bukavu

- L'élevage

A côté de l'agriculture, les paysans aussi pratiquent l'élevage du petit et gros bétail. On pourrait surtout constater l'élevage de gros bétail dans les hauts plateaux de Bulonga, Bushaku, Kichwambili, Tchamula, etc.

L'élevage de gros bétail était pratiqué pour plusieurs raisons notamment : s'acquérir de la dot, accéder aux grandes étendues de terres cultivables.

Les événements malheureux qu'a connu Mbinga-sud depuis 1996 jusqu'à nos jours ont fait que l'élevage de gros bétail connaît des moments difficiles cautérisés par les vols, les pillages systématiques et les guerres à répétition ; Quelques bêtes restantes sont mortes par manque de traitement vétérinaire

- Les Infrastructures

L'infrastructure de base comme la route est en réhabilitation, les maisons de l'Etat qui abritent les bureaux, sont en état critique, car elles ne sont jamais réhabilitées depuis le départ des belges

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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire