II.1.b.3.b. relief et climat
Le relief de Mbinga-sud est très accidenté, telle
est la caractéristique des régions d'ouest de la
fosse technologique de la République Démocratique
du Congo.
Le relief est dominé par les inégalités
dont les montagnes, les collines, les plateaux, les pentes fortes, les plateaux
et les marais qui sont reversés par les ruisseaux. On peut trouver des
petites surfaces planes qui sont au bord du lac dans le bas fond de vers les
versants ouest du mont mitumba.
Il connait deux saisons principales : la saison de pluie qui
dure plus ou moins 9 mois, c'est-à-dire de septembre à mai et la
saison sèche qui dure plus ou moins 3 mois, c'est-à-dire de juin
à septembre.
Les précipitations annuelles varient de 1300 à
1680mm et la température annuelle est généralement basse
à l'ouest de la forêt tandis qu'elle est moyenne à l'Est
à cause du lac Kivu par le fait que Mbinga-sud est situé sur le
mont mitumba. Il est aussi caractérisé par une forêt dense
à l'ouest mais qui est en train de disparaître à cause de
déboisement excessif de cette savane herbeuse.
Selon le rapport annuel des coordonnées graphiques du
territoire de kalehe, la température annuelle de l'ouest
s'élève au moins à 2000mm et celle de l'Est.
· hydrographie
Les eaux du lac Kivu entourent et alimentent les
localités d'Ishovu, Ihoka, Iko, Ibindja et
Cime. Quant aux autres localités, l'approvisionnement
en eau est assuré par les savanes, ruisseaux et grandes rivières
telles que : Nyabarongo, Nyakashungula, Cibira, Kangola, Ntungulu, Ndindi,
Luzira, Sangano, Nyamuhondo, Lwanjoka, etc.
Le lac Kivu loge la partie Sud-est du groupement Minga-sud
jusqu'au nord.
· sol et végétation
Le groupement Mbinga-Sud présente deux qualités
des sols : Sol argilo-sableux : se trouvant dans la localité de Bushushu
et une partie de Munanira ;
· Le sol argileux : sur une grande partie des Ilots, sur
les collines, les montagnes et les versants des certains îlots, le sol
est généralement lessivé par l'érosion.
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II.1.b.3.c. Aspects historiques
Les premiers occupants de la contrée MBINGA-SUD furent
des pygmées. Ce peuple vivait de la chasse, et la cueillette dans les
forêts naturelles qui couvraient cette contrée et la
pêche.
Ce peuple nomade vivait sans organisation administrative
jusqu'à la période où le Mwami de Buhavu NTALE
1er va s'imposer et instaura son autonomie dans la chefferie de
Buhavu.
C'est ainsi que celui-ci va instaurer son premier fief
à Ishovu pour aller habiter sa nouvelle acquisition territoriale de
Munanira l'une de ses 10 localités qui composent le groupement
Mbinga-sud.
Après cette conquête le Mwami NTALE
1er va confier l'autorité à son fils, le prince Jules
LUSHOMBO le lieu où résidait le Bwami pour s'installer à
Kasheke, le siège actuel du chef-lieu du groupement Mbinga-Sud.
Ainsi, depuis cette époque, il ya eu 2 chefs de
Mbinga-Sud ; il s'agit de LUSHOMBO KAMIROGOSA dans le groupement et LUSHOMBO
Jules fils, JOLI actuel chef du groupement.
Ces chefs de la principauté du groupement Mbinga-sud
sont les représentants de Mwami NTALE KAMIROGOSA dans le groupement
Mbinga-Sud l'un des groupements qui composent la chefferie de Buhavu.
Le chef de groupement a un pouvoir très respecté
par la population. Il incarne donc le pouvoir coutumier du Mwami NTALE dans son
groupement Mbinga-sud, il distribue la terre en son nom à leurs sujets
moyennant un tribut à redevance appelée KALINZI.
Le groupement Mbinga-sud comprend 10 localités
(villages) dirigées chacune par un chef de localité ou chef du
village.
II.1.b.3.d. Aspects économiques -
Agriculture
L'agriculture est une activité économique
principale dans le milieu où la majorité de la population est
rurale. Elle est la principale source de revenu du paysan de Mbinga-sud en
territoire agricole. L'agriculture qui répond aux autres
préoccupations familiales primaires comme (habillement, l'alimentation,
les soins médicaux, la construction des maisons d'habitation, la
scolarisation ou l'éducation des enfants etc.
On rencontre dans le groupement des grandes surfaces couvertes
des cultures vivrières notamment les bananes, les maniocs, les haricots
tandis que dans les hauts plateaux, les principales cultures sont les
légumes, le petit pois, la pomme de terre.
Les haricots volubiles, la patate douce, le maïs et
l'élevage. Toutefois, le manioc constitue actuellement le produit
agricole le plus rependu dans les échanges monétaires.
Nombreux paysans cultivent actuellement pour la
commercialisation que pour la consommation individuelle. Cela fait que l'on
recourt beaucoup plus à la variété douce
(manihotesculenta).
Les produits de la pêche de l'agro-pastoral et quelques
produits manufacturés sont vendus dans ces marchés et leur
écoulement se fait à travers la voie routière et la voie
lacustre.
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Après le manioc, vint en second lieu les bananes, ces
cultures trouvent leur importance dans les échanges commerciaux directs
avec les Rwandais. Le lac Kivu permet l'acheminement des produits agricoles
vers le Rwanda et locale traditionnelle (kasiksi).
D'autres cultures sont : le caféier qui est
pérenne et cultivé dans des plantations et acheminé au
Rwanda, les haricots, l'arachide et le maïs sont essentiellement
pratiqués dans le but de subvenir au besoin d'autre consommation locale
en général.
Bien que ne manifestant pas sur toute l'étendue
où la majeur partie de groupement Mbinga-sud, l'érosion et les
épidémies (maladies des cultures) sont des grands ennemis des
cultures et causent non moins de dégâts.
? L'érosion déplace toute la matière
verte fertilisante tombée sur le champ ainsi que la couche d'unis
superficielle vers les bas-fonds ;
? Les épidémies (maladies des cultures) menacent
les cultures jusqu'à faire tomber les cultures en ravageant.
Ces paysans ne pourront jouir pleinement de tous les facteurs
de production et ne pourront se mettre sérieusement au travail de champ
que si la sécurité est garantie et s'il est soutenu d'un
encadrement quelconque.
En jetant un regard rétrospectif sur le passé,
nous rappelons que depuis les années 1970, les paysans de Mbinga-sud
avaient sacrifié les cultures vivrières au profit des quinquinas
qui voulait à cette époque un prix relativement
rémunérateur dans l'obligation de répondre à la
demande de cette société en produit industriel.
A ce sujet, PROUENTAL et F. RAVINAN cité par G. Kasole,
estiment que « pour avoir de l'argent il faut cultiver quelque chose qui
se vende et rien ne se vend, si non ce que veut l'acheteur ».
Il appartient donc à ce dernier d'imposer son prix.
Dans la même perspective des cultures d'exploitation, on a trouvé
donc une responsabilité directe que dans la population d'origine
agricole.
Tous ces facteurs contribuent à la dégradation
de l'état de santé de la population et de l'état de la
société de la population.
- le commerce
Le commerce ambulant des produits agricoles est celui qui est
le plus utilisé dans le milieu, les magasins sont presque inexistants
sauf des petites boutiques de substance et quelques marchés comme le
marché de Buhavu, kanjuki, cigera, Bushushu, nyamukubi, etc.
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- l'artisanat
Plus bas nous parlerons de parler de la pêche, mais
essayons de parler de la fabrication des briques, de la fabrication des
pirogues, de forge des fers, des vannes...
Il y a une quinzaine d'année que le mouvement de la
fabrication des briques prend de l'ampleur dans ce groupement et c'est une
invention copiée chez les peuples hutu et tutsi venu du Rwanda qui ont
doté aux populations de ce groupement pour une construction durable. La
fabrication des briques est une activité saisonnière et se fait
presque chaque saison sèche mais la commercialisation de celle-ci se
fait chaque fois que nécessité.
Le mouvement de la fabrication des pirogues est en voie de
disparation suite à la rareté des arbres et une inadaptation des
jeunes pour ces méthodes. La forge des fers est aussi presque
déjà perdue dans ce groupement, du fait que nombreuses personnes
qui l'exerçaient ne sont plus et auraient du mal à l'apprendre
à la génération actuelle.
- Organisation foncière
Le régime foncier à Mbinga-sud est le type
féodal, les terres appartiennent au Mwami. Le seul pouvant en confier le
droit de jouissance au gens qui lui exprime le besoin. Le mode d'acquisition
est régi par des procédures coutumières dont les plus
importantes sont :
? Le Kalinzi : c'est un prix payé le droit
d'utilisation de terre ; ce prix est toujours exigé en nature, vache ou
chèvre, ce coup se rendra compte de la position de l'emplacement de la
relation entre le domaine et acquérir cette terre reste
héritage
? Le Bwasa : pour ce contrat, l'exploitant agricole loue la
terre (champ) auprès d'un autre cultivateur pour une courte
durée. Cette location se fait aussi en nature et ne fait pas partie de
l'héritage ; seules les cultures vivrières y sont admises.
Notons qu'en Mbinga-sud, le système de kalinzi n'est
plus pris en considération par le fait qu'il ya en vente des plantations
aux privés et à d'autres personnes par l'état comme par
exemple à la pharmakina au comité Anti-Bwaki etc.
Tous les cultivateurs appliquent le système de Bwasa
pendant une saison renouvelable avec une mesure appelée « piquet
» de 50m2 et cela moyennant quelque chose comme gage
- La pêche
La pêche dans Mbinga-sud est pratiquée sur le lac
Kivu. La population des provisions (tilapia) limnotrissa et haplochromis est
insuffisante pour couvrir tous les besoins alimentaires de la population de
Mbinga-sud. La production des poissons varie suivant les saisons. Pendant la
saison de pluie la quantité diminue tandis que lors de la saison
sèche la quantité augmente.
Les techniques de pêche varient suivant les instruments
de pêche utilisés comme : la pêche à la ligne
(luloba) pratiquée par quelques personnes vivant au bord du lac, les
enfants des îlots et les jeunes désoeuvrés.
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Sortes de pêches utilisées : La
pêche au filet ordinaire (Mulaga), La pêche à la harpe
(Omushambi), La pêche à la nasse (chishenge), La pêche
à l'épuisette (kasaburo), La pêche à la main en cas
de trouble (okuzimbira).Nous remarquons que certaines de ces techniques ci-haut
citées sont en voie de disparition. La technique de pêche au filet
dispose en parallèle les équipes de trois pirogues pendant la
nuit, utilisant des filets maillant avec les lampes à pétrole,
les pêcheurs se classent en deux catégories : les pêcheurs
artisanaux et les pêcheurs traditionnels ou coutumiers.
- Transport et communication
Ce groupement connaît deux moyens ou voies de
communication et de transport qui est lacustre et routier, et cela se
réalise grâce aux pirogues motorisées et
véhicules.
Les pirogues facilitent le commerce sur le lac Kivu qui relie
la ville de Bukavu à celle de Goma et kalehe par le port et la
République Démocratique Rwandaise. Les véhicules
facilitent le commerce sur la route Goma-Bukavu
- L'élevage
A côté de l'agriculture, les paysans aussi
pratiquent l'élevage du petit et gros bétail. On pourrait surtout
constater l'élevage de gros bétail dans les hauts plateaux de
Bulonga, Bushaku, Kichwambili, Tchamula, etc.
L'élevage de gros bétail était
pratiqué pour plusieurs raisons notamment : s'acquérir de la dot,
accéder aux grandes étendues de terres cultivables.
Les événements malheureux qu'a connu Mbinga-sud
depuis 1996 jusqu'à nos jours ont fait que l'élevage de gros
bétail connaît des moments difficiles cautérisés par
les vols, les pillages systématiques et les guerres à
répétition ; Quelques bêtes restantes sont mortes par
manque de traitement vétérinaire
- Les Infrastructures
L'infrastructure de base comme la route est en
réhabilitation, les maisons de l'Etat qui abritent les bureaux, sont en
état critique, car elles ne sont jamais réhabilitées
depuis le départ des belges
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