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L'analyse comparative de financement d'un projet d'investissement des deux produits.


par Didier MULEB MONG
Institut supérieur d'études sociales/ ISES Lubumbashi - Licence en management 2014
  

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4. Durée de récupération du capital investi (DRCI)

Elle correspond le délai au bout duquel le montant cumulé des cash-flows actualisés est égal au montant du capital investi. C'est le temps nécessaire pour la récupération du montant du capital investi ou de la récupération des recettes du projet. La déduction faite des charges, équilibrent le montant des dépenses d'investissement, c'est donc le temps pour que la somme des flux financiers positifs et la somme de flux financiers négatifs deviennent positifs jusqu'à l'année où les flux deviennent positifs.

Il constitue un critère de rejet pour tout projet dont la DRCI est supérieur à la norme fixée par le promoteur du projet. Au niveau de la comparaison entre deux projets, sera retenu celui dont la DRCI est la plus courte. L'utilisation de la DRCI en tant que critère de sélection n'est valable que pour des projets à durée de vie identique. Ce critère est obtenu par deux formules :

DRCI = E 1 flux financiers net

DRCI= Total des investissements

Cash flow moyen

D'où le cash-flow moyen = la moyenne de cash-flow = Résultat + Dotation

N.B

Lorsque des projets ont une durée de vie différente, les critères utilisés précédemment deviennent non pertinents. En effet, l'hypothèse sous-jacente à l'utilisation de ces critères est que les cash-flows dégagés par l'investissement sont capitalisés (réinvestis au fur et à mesure de leur sécrétion).

Dans le cas de la VAN, de l'IP et de la DRCI, le réinvestissement se fait au taux qui correspond au coût moyen de financement, ou du taux de rendement minimum attendu par les actionnaires. Mais, dans le cas du TIR, le taux calculé est un taux de rentabilité marginale, souvent très élevé, qui ne correspond qu'à un investissement ponctuel.

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Cette nuance peut entraîner des discordances entre les résultats obtenus par les différents critères. En outre même, ces discordances peuvent être dues à une répartition différente des cash-flows ou par des durées de vie inégales des projets.

5. Taux interne de rentabilité financière du projet (TIRF)

Le taux interne de rentabilité financière du projet permet de décider s'il faut investir dans le projet réel ou effectuer le placement de fonds. Il est obtenu par la formule suivante.

TIRF = TIR - TM

D'où le (TIR) est le taux interne de rentabilité et (TM) le taux du marché financier.

6. Ratio de service des dettes (RSD)

Le ratio de service des dettes est un indicateur qui permet d'évaluer si les flux générés par le projet permettent de faire face au remboursement des dettes. Le ratio de service des dettes ne doit pas être < à 1 ; parce que s'il est < à 1 ; les flux générés par le projet ne peuvent pas faire face aux dettes.

RSD = Cash flow +Intérêt Investissement +Intérêt

7. Rendement de l'unité monétaire investi (RUMI)

Le rendement de l'unité monétaire du projet investi est un critère de sélection entre différents projets pour lequel on recommande de choisir le projet qui représente le rendement de l'unité monétaire investi le plus élevé. Il est obtenu par la formule suivante :

RUMI = Cumul des rentabilités (durée de projet) Total du coût d'investissement

8. Analyse multicritères (AM)

L'analyse multicritères consiste à choir ou à sélectionner un projet en prenant en compte tous les critères que nous venons de prélever précédemment auxquels on affecte à chacun une pondération.

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5.2. Critères du choix d'investissement d'un projet en univers incertain

1. Risque d'un projet d'investissement

Le risque est omniprésent dans toute élaboration d'un projet. Le mot risque peut se définir comme : « toute situation dans laquelle les flux de trésorerie qui lui sont associés ne sont pas connus avec certitude. Le risque est un fait particulier connu par expérience pour lequel joue la loi de grands nombres et la probabilité que se fait se réalise est donc connu ».

L'analyse des risques est la méthode qui permet l'étude des problèmes posés par l'incertitude future des résultats attendus d'un ou plusieurs projets d'investissement. Le risque ne peut donc se calculer que dans un univers probabilisable. Mais en contrepartie, il peut être mesuré avec précision de la performance.

2. Typologie de risque d'un projet d'investissement

En évaluation un projet d'investissement, les risques encourus sont différents selon que l'on est en phase d'élaboration et d'exécution.

1) Risque encourus en phase d'élaboration d'un projet

Durant cette phase, le responsable et son équipe définissent le travail à exécuter et des ressources nécessaires à mettre en oeuvre à cet effet. Ce travail doit être conditionné par des facteurs internes et externes au projet. Le risque en phase d'élaboration sont au nombre de trois (3) à savoir :

a) Imprécision des taches

Lors des études préliminaires et l'information manipulée ne peuvent pas être toujours très précises sur un certain nombre de caractéristiques fondamentales. Ceux-ci peuvent être causés par l'existence des taches futures dont le contenue exacte dépend des décisions à prendre dans le cadre de taches plus précoces qui n'ont pas été encore exécutées ; par l'existence de plusieurs scénarisons techniques possibles entre lesquels l'analyse hésite à trancher par une absence de connaissance du travail à exécuter liée à une absence d'expériences antérieures.

b) Incohérence des cahiers de charges d'un projet

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C'est dans les cahiers de charges qu'on spécifie des objectifs principaux et les moyens y relatifs. Apriori, rien ne garantit la cohérence entre les objectifs et les moyens qui ne peuvent que résulter d'un processus itératifs entre les différentes parties prenantes d'un projet.

Par ailleurs, nous savons que d'un côté, les bailleurs de fonds d'un projet sont tentés d'abuser de leur position pour limiter excessivement les moyens par rapport aux objectifs assignés. De l'autre côté, les responsables de l'exécution des taches veulent garder une marge de manoeuvre pour se prémunir contre l'éventuelle difficulté et pour tenir des engagements pour lesquels ils seront jugés. Les causes possibles de la non cohérence entre les objectifs fixée et les moyens sont notamment :

? Le budget affecté au projet est insuffisant ;

? Les performances techniques des ressources sont surestimées ; ? Les spécifications de qualité retenue sont trop ambitieuses ; ? La durée minimale d'un projet, etc.

c) Manque de maîtrise du processus de suivis de projet

Les procédures de suivis de l'exécution du projet peuvent accroitre ou atténuer certains risques. L'absence ou l'inadéquation des procédures formelles conduise à une détection tardives des problèmes ou de délivrées.

2) Risque encourus en phase d'exécution d'un projet

Durant la phase d'exécution d'un projet les événements défavorables (qui sont prévue ou non) peuvent se présenter et handicapent la réalisation des objectifs fixés en avance. Nous avons le risque de détection tardive, le risque de diagnostic erroné.

a) Risque de détection tardive

Les éléments suivants sont des provenances de ce type de risque. L'information externe relative à l'environnement techno-économique et relativement aisée mais souvent couteuse ; L'information interne nécessaire et généralement disponible mais rarement sous la bonne forme, le bon support et au bon endroit.

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b) Risque de diagnostic erroné

Le problème peut être sur estimé ou sous-estimé suite à une analyse de l'information, mais très souvent, l'erreur de diagnostic porte sur l'interprétation des faits. Il est évident qu'un diagnostic erroné à toutes les chances de conduire à une réponse inappropriée mais un bon diagnostic n'appelle pas nécessairement des réponses appropriées.

3. Critères de projet

En situation d'incertitude, certains événements sont connus mais leur réalisation n'est pas certaine alors que d'autres sont inconnus. Dans le cas des premiers, il est possible de leur attribuer une probabilité d'occurrence parce qu'ils sont scientifiquement connus.

La prévision des cash-flows peut être réalisé » à partir de plusieurs hypothèses relatives à l'environnement. Ainsi, généralement on établit une hypothèse optimiste, une hypothèse moyenne et une hypothèse pessimiste. A chacune de ces hypothèses correspond une série de cash-flows à partir de laquelle on applique les différents critères d'évaluation.

Si, dans le cas de l'hypothèse pessimiste le projet s'avère rentable, il peut alors être accepté sans problème car le risque devient alors très faible. Dans le cas contraire, la décision dépend du degré d'aversion pour le risque du décideur.

Mais, cette analyse peut être affinée en recourant aux probabilités, chacune des hypothèses pouvant être probabilisée, dans ce cas, on peut calculer l'espérance mathématique E(VAN), la variance et l'écart-type de la VAN d'un projet. L'espérance mathématique peut alors représenter une mesure de la rentabilité du projet, tandis que la variance (ou l'écart-type) permettra plutôt d'apprécier le risque que représente le projet. Néanmoins, le recours aux probabilités est plus ou moins complexe selon que les cash-flows sont ou non interdépendants.

1) Décisions uniques

Lorsque les variables (cash-flows) sont indépendants, l'espérance mathématique de la VAN est égale à la VAN des espérances mathématiques des cash-flows. Si l'on appelle (n) la durée du projet, (t) le taux d'actualisation.

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E(VAN) = -I+E(CF1)(1 + t),-1 + +E(CFn)(1 + t),-'

E(VAN) = -I+? ??(??????)(1 + t),-??

'

??=1

E(VAN) =E(CFi)=? ??(???????? ?? ??????),

m

??=1

Disposant de l'espérance mathématique de gain du projet, on peut ensuite en évaluer le risque par le calcul de la variance puis l'écart-type de la VAN.

VAR(VAN) = VAR(-I)+VAR(CF1)(1 + t),2 + +VAR(CFn)(1 + t),-2'
VAR(VAN) = VAR(-I)-? ??????(??????)(1 + ??),-2??

' VAR(CF1
??=1

m 2

Avec, VAR (-I)=0 (I est constant) et VAR (CFi) =? (????????) - ??( ????????)), ????????

??=1

Plus la variance, l'écart-type est élevé, plus le risque du projet pris isolément n'est grand. Quand on compare des projets de montants différents, on peut mesurer le risque relatif de chaque projet en établissant le rapport :

????art - type (V??N)
??spéra'??e (V??N)

pp pp nt du risque est bas, plus le

risque relatif du projet est faible. On accepte le projet lorsque l'espérance mathématique de la VAN est positive. Entre plusieurs projets, on retient celui qui possède l'espérance mathématique la plus élevée. Mais, le critère de l'espérance ne tient pas compte de la dispersion et donc du risque attaché à la distribution de probabilités. C'est pourquoi, le recours au calcul de la variance permet de mesurer le risque du projet et de le comparer à la norme fixée en la matière.

Si la variance ou l'écart-type est supérieur à cette norme, le projet peut être rejeté. Entre plusieurs projets, on est finalement amené à comparer les différentes espérances mathématiques en tenant compte du risque lié à ces projets.

2) Décisions séquentielles (Variables interdépendants)

La décision n'est pas toujours unique, elle peut apparaître sous la forme de choix successifs alternant avec une série de conséquences possibles. Le décideur est confronté à plusieurs opportunités, chacune pouvant entraîner des événements différents auxquels il est possible d'attacher des probabilités de réalisation.

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Le décideur peut répondre à chaque événement au moyen d'une décision appropriée qui, elle-même, aura un certain nombre de conséquences (événements) également prévisibles, et pondérables, et ainsi de suite. La connaissance des probabilités associées à chaque événement et du résultat engendré par chaque opportunité (décision) rend possible le calcul de l'espérance de gain associée à chaque décision. C'est le principe de l'arbre de décision.

Un arbre de décision permet une représentation visuelle de la série de choix successifs. Deux contraintes doivent être respectées. Contraintes d'exclusivité : les décisions doivent être exclusives les unes des autres. Contraintes d'exhaustivité : l'ensemble des décisions possibles doit être envisagé.

5.3. Critères du choix d'investissement d'un projet en univers aléatoire

Lorsque l'investisseur ne peut attribuer des probabilités objectives aux différentes issues possibles pour ses projets, il n'a comme recours que les critères subjectifs. En se basant sur son expérience et sur son intuition, l'investisseur peut attribuer une probabilité subjective aux différentes situations et à leurs conséquences.

Notamment, le projet peut provoquer des réactions de la part des entreprises concurrentes. Sa décision dépendra ensuite de son attitude face au risque. Ce cadre de décision prenant en compte le risque et les réactions des autres acteurs est précisément celui étudié dans la théorie des jeux. Plusieurs critères peuvent alors s'appliquer au choix d'investissement.

Soit le cas d'une entreprise placée en situation d'oligopole et assurant 20% de la production du marché, le reste se partageant entre les autres concurrents de taille équivalente. Pour accroître sa part de marché, elle doit choisir entre trois stratégies d'investissement :

? Lancement d'un produit nouveau,

? Lancement d'une campagne de promotion agressive,

? Politique de réduction des coûts.

La réaction de la concurrence peut être forte, moyenne ou faible. En fonction de ces paramètres, les dirigeants peuvent établir une matrice des résultats possibles en termes de VAN par exemple. La théorie des jeux propose plusieurs critères d'aide à la décision suivant l'attitude des dirigeants face au risque.

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1) Critère du MAXIMIN

C'est un critère de prudence qui tente de minimiser les pertes éventuelles en prenant le résultat minimum le plus élevé.

2) Critère du MAXMAX

On sélectionne les gains les plus élevés de chacune des stratégies. On choisit le résultat maximum le plus élevé.

3) Critère du MINMAX

On sélectionne le projet qui procure le plus petit des résultats les plus élevés

4) Critère de Laplace

La meilleure décision est celle pour laquelle la moyenne arithmétique des résultats prévisionnels est la plus élevée (toutes les situations étant équiprobables).

5) Critère de Savage

On calcule pour chaque cas, le regret correspondant à la différence entre le cas le plus favorable et le cas étudié. Comme on recherche la prudence, on choisit la décision où le regret maximum est le plus faible. x

Remarque.

On ne peut que constater que ces critères conduisent à des choix différents, car ils sont personnels et dépendent des appréciations des individus. Bref, quelle que soit la situation, l'utilisation des critères de choix ne peut pas prévaloir dans la décision en raison de leur fiabilité. Tout aussi importante sont l'expérience du décideur, de son équipe et les impératifs stratégiques.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius