5. Environnement socio-économique du PNK
4.1. La population autour du PNK
Le parc national de la Kibira (PNK) est composé de
quatre secteurs, le secteur de Teza, le secteur de Rwegura, le secteur de
Mabayi et le secteur de Musigati (FAO, 2002). Ces quatre secteurs appartiennent
aux entités administratives des neuf communes qui sont riveraines du
PNK. Selon les données du recensement général de la
population et de l'habitat au Burundi en 2008, les quatre provinces riveraines
du parc font partie des provinces les plus densément peuplées du
pays (Figure 8), cela peut expliquer la pression importante autour du parc.
Figure 8 : Densité par province de la population
du Burundi en 2008
Source : ISTEEBU, 2008)
14
Communauté française de Belgique 4.2. Les
activités autour de la Kibira
A. L'agriculture
Autour du PNK, la population vit essentiellement de
l'agriculture et de l'élevage. Malheureusement, ces terres sont peu
fertiles à cause d'une surexploitation élevée
(Manirambona, 2015). L'agriculture est essentiellement de subsistance
basée sur la polyculture pour rentabiliser les terres qui sont
très petites. Le PNK est riveraine des communes Muramvya, Bukeye,
Matongo, Muruta, Kabarore, Mabayi, Bukinanyana, Musigati et Rugazi et ces
dernières ont une densité très élevée (FAO,
2002). A cause de l'exiguïté des terres qui atteignent rarement une
superficie d'un hectare par ménage (ISTEEBU, 2015 ; MEEATU, 2009), les
populations envahissent illégalement le parc pour chercher des terres
cultivables.
En plus des cultures vivrières, autour du parc, on
trouve la culture industrielle du thé gérée par l'office
du thé du Burundi (OTB) qui possède des grandes exploitations du
thé autour du parc dans les secteurs de Rwegura, de Teza, et de
Mabayi.
B. L'élevage
Autour du parc la population pratique un élevage
essentiellement extensif pour le grand bétail comme pour le petit
bétail et même l'élevage de la basse-cour (Manirambona,
2015). Dans la politique d'impliquer la population pour la sauvegarde des parcs
et des réserves naturelles, on a commencé à appuyer la
population riveraine avec de petits projet en les donnant de bétails
comme les porcins et des caprins pour les motiver de travailler en association.
Cela va faciliter leur intégration dans la gestion communautaire du
parc.
4.3. La gestion du PNK
Le parc national de la Kibira est sous l'autorité du
Ministère en charge de l'Eau, de l'Environnement, de
l'Aménagement du Territoire et de l'Urbanisme (MEEATU). Sa gestion est
assurée par l'Office Burundaise pour la Protection de l'Environnement
(OBPE). Dans la structure administrative de l'OBPE, au niveau du parc il y a un
responsable, les chefs des 4 secteurs avec les gardes forestiers. A
côté de cela s'ajoute les guides et les services de
secrétariat et de comptabilité. Actuellement la gestion des AP au
Burundi implique la population locale dans l'objectif d'une gestion durable
(OBPE, 2016).
15
|