Chapitre 10 Chapitre sixième :
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
6.1.
Conclusion
Cette étude nous rappelle l'importance de la
connaissance des mesures de prévention dans la lutte contre le cancer
dusein. A part la question générale, nous nous sommes posé
deux questions spécifiques :
- Quelles sont les mesures sanitaires que les femmes enceintes
connaissent pour prévenir le cancer du sein à l'HGR de
Panzi ?
- Quelles sont les connaissances socio-culturelles des femmes
enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'HGR
de Panzi ?
Dès le premier pas, nous avons émis deux
hypothèses selon lesquelles :
- La mammographie, la palpation ou auto-examen du sein
seraient les connaissances sanitaires des femmes enceintes sur les mesures
préventives du cancer du sein à l'HGR de Panzi.
- L'âge, le niveau d'étude, la fonction et
l'alimentation ou mode de vie peuvent être les connaissances
socio-culturelles que possèdent les femmes enceintes sur les mesures
préventives du cancer du sein à l'HGR de Panzi
Pour arriver à vérifier nos hypothèses,
nous avons analysé les indicateurs suivants :
v Avoir déjà eu une mammographie ;
v Avoir déjà réalisé une
autopalpation mammaire ;
v L'âge, le niveau d'étude
v Le mode de vie (l'alimentation, le sport et la perte du
poids)
Après analyse, la première hypothèse n'a
pas été confirmée en ce sens que seules 2,8% des femmes
(n=6), encore âgées de 25 à 39 ans ont déjà
eu une mammographie dans le cadre dudépistage du cancer du sein, la
fréquence de ce dépistage n'est cependant pas
renseignée.On peut se demander si ce taux de participation aux
mammographies dans le cadre de la prévention est le reflet d'un
échantillon de femmes non encore sensibilisées à la cause
de lalutte contre le cancer du sein, lié à une sélection
de répondantes limitée à des femmes enceintes à
l'HGR de Panzi.On peut aussi noter que 9,9% des femmes de moins de 50 ans
(n=21) ont déjà réalisé unemammographie dans
unautre contexte. Ces chiffres montrent un faible taux de participation des
femmes à la mammographie, lié soit au manque d'information ou
soit au manque de sensibilisation quant à l'usage de cette
méthode dans le cadre de prévention du carcinome canalaire. Ce
qui est contraire à l'hypothèse émise au début de
cette étude, la mammographie est une mesure sanitaire qui n'est pas
connue par les femmes enceintes à l'HGR de Panzi étant
donné qu'elles n'y ont pas fait recours à 87,3%. Quant à
l'autopalpation mammaire, 60,85% des femmes affirment ne l'avoir jamais
réalisé même une fois. Ce chiffre montre qu'une
majorité des femmes interrogées n'estsensible à cette
cause et s'y est jamais intéressée.Pour ces femmes n'ayant jamais
pratiqué d'autopalpation mammaire (n=129), les principales raisons sont
le fait de ne jamais l'avoir appris (55,9% des femmes) et le fait de ne pas y
penser (35,6% des femmes). Ce qui nous pousse à rejeter
l'hypothèse émise soutenant que l'autopalpation mammaire serait
une mesure sanitaire connue par ces femmes enceintes.
L'hypothèse estimant les connaissances culturelles
comme étant un atout dans la prévention du cancer du sein par les
femmes enceintes à l'HGR de Panzi a été affirmée en
ce sens que 84,0% des femmes ont un âge qui varie entre 25 et 39 ans. Et
52,8% d'entre elles ayant un diplôme d'études supérieures.
A ceci s'est ajouté le fait que 75,9% d'entre elles ont estimé le
mode vie comme étant un élément essentiel dans la
prévention du cancer du sein. Ceci étant, nous avons
affirmé la deuxième hypothèse.
En dehors de ces deux hypothèses, cette recherche a
révélé aussi l'importance que les femmes apportent
à la connaissance de cette maladie. Nous avons trouvé que 72,2%
de nos enquêtées avaient des connaissances ou ont un jour entendu
parler du cancer du sein. Ces connaissances peuvent être vagues ou sans
base ; c'est pourquoi nous estimons que si les organes de décision
s'impliquaient dans la sensibilisation sur la prévention de cette
maladie, les femmes n'hésiteraient pas de s'y intéresser.
6.2. Recommandations
v Aux femmes
Il est important que les femmes prennent l'habitude :
- de palper leurs seins au moins une fois par mois, de
préférence après les menstruations ;
- de faire examiner leurs seins au moins une fois par an.
Ceci pour permettre la prévention des lésions
précancéreuses et ipso-facto la prise en charge précoce du
cancer.
v Au personnel de santé
- de maîtriser les méthodes préventives du
cancer du sein et les enseigner aux femmes ;
- organiser des campagnes de sensibilisation sur la
prévention du cancer du sein ;
- il serait intéressant d'axer ces campagnes de
prévention et de sensibilisation auprès des femmes jeunes, en
passant par des réseaux sociaux, applications ou
événements.
v Au Gouvernement de la République
Démocratique du Congo
- instaurer un système de dépistage
systématique des cancers gynécologiques en général
et celui du sein en particulier ;
- créer un programme national de lutte contre les
cancers ;
- créer un centre de cancérologie ;
- créer et intégrer un registre de
cancer ;
- organiser des mutuelles de santé afin de
réduire à la patiente le poids de prise en charge des
consultations, dépistages et traitement en cas du cancer.
v Aux autres chercheurs
- valoriser les recherches en sciences de la santé
publique pour le bien-être de tous ;
- continuer à mener d'autres recherche sur le cancer du
sein afin de nous compléter et aider la communauté à
être bien informer sur les méthodes préventives du cancer
du sein ;
- corriger et adapter cette recherche car elle n'est pas
parfaite.
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