République Démocratique du
Congo
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
Université Libre des Pays des Grands
Lacs
U.L.P.G.L/BUKAVU
FACULTE DE SANTE ET DEVELOPPEMENT
COMMUNAUTAIRES
![](Connaissance-des-femmes-enceintes-sur-la-prevention-du-cancer-de-sein-cas-de-lhpital-genera1.png)
B.P. 1691 BUKAVU
CONNAISSANCE DES FEMMES ENCEINTES SUR LES MESURES
PREVENTIVES DU CANCER DU SEIN.
Cas de l'Hôpital Général de
Référence de Panzi.
Par MBASHA BIGOMBA Patient
Mémoire présenté et
défendu en vue de l'obtention du Diplôme de Licencié en
Santé et Développement Communautaires.
Option : SANTE COMMUNAUTAIRE
Directeur : ProfDr. MUNGUIKO BINTU Sébastien
Encadreur : Ass2 ADHAMA MIRINDI
Trésor
Octobre 2018
République Démocratique du
Congo
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
Université Libre des Pays des Grands
Lacs
U.L.P.G.L/BUKAVU
FACULTE DE SANTE ET DEVELOPPEMENT
COMMUNAUTAIRES
![](Connaissance-des-femmes-enceintes-sur-la-prevention-du-cancer-de-sein-cas-de-lhpital-genera2.png)
B.P. 1691 BUKAVU
CONNAISSANCE DES FEMMES ENCEINTES SUR LES MESURES
PREVENTIVES DU CANCER DU SEIN.
Cas de l'Hôpital Général de
Référence de Panzi.
Par MBASHA BIGOMBA Patient
Mémoire présenté et
défendu en vue de l'obtention du Diplôme de Licencié en
Santé et Développement Communautaires.
Option : SANTE COMMUNAUTAIRE
Directeur : Prof Dr. MUNGUIKO BINTU
Sébastien
Encadreur : Ass2 ADHAMA MIRINDI
Trésor
Octobre 2018
Je certifie que ce travail est mien et original.
Il n'a jamais été présenté en vue de
l'obtention
d'un grade académique dans une autre
Institution Supérieure ou Universitaire.
Fait à Bukavu, le
MBASHA BIGOMBA Patient
Nous attestons avoir encadré ce travail de
mémoire
pour le compte de l'Université Libre des Pays des
Grands Lacs (ULPGL)
Fait à Bukavu, le
Ass2 ADHAMA MIRINDI Trésor
Nous attestons avoir dirigé ce travail de
mémoire
pour le compte de l'Université Libre des Pays des
Grands Lacs (ULPGL)
Fait à Bukavu, le
Professeur Dr. MUNGUIKO BINTU
Sébastien
Table des matières
EPIGRAPHE
II
DEDICACE
VI
REMERCIEMENTS
VII
LISTE DES TABLEAUX
VIII
LISTE DES FIGURES
IX
SIGLES ET ABREVIATIONS
X
RESUME
XI
ABSTRACT
XIII
SOMMAIRE
XIV
EXECUTIF SUMMAR
XVI
Chapitre premier : INTRODUCTION
1
1.1. Informations
générales
1
1.1.1. Aperçu
général sur le sujet
3
1.1.2.
Présentation du milieu d'étude
5
1.1.2.1.
Historique
5
1.1.2.2. Situation
géographique et politico-administrative
5
· Situation
géographique
5
1.3.
Problématique
8
1.3.1. Questions de
la recherche
12
1.4.
Hypothèses
12
1.5. Objectifs de la
recherche
13
1.7.
Délimitation spatio-temporelle de l'étude
14
Chapitre deuxième : REVUE DE LA LITTERATURE
ET CADRE THEORIQUE DE LA RECHERCHE
15
2.1.
Introduction
15
2.2. Bref
aperçu sur les variables indépendantes, intermédiaires et
la variable dépendante
15
2.2.1. Les variables
indépendantes
15
2.2.1.1. Les mesures
sanitaires
15
Les mesures sanitaires sont des
stratégies mises en oeuvre pour la conservation de la santé
publique, de l'hygiène collective et la préservation de
l'environnement.
15
2.2.1.2. Les
connaissances socio-culturelles
15
Les connaissances culturelles sont des
valeurs acquises méthodiquement.
15
2.3. Revue sur les
variables dépendantes
15
2.3.1. Mesures
sanitaires et prévention du cancer du sein
15
2.3.1.1.
Mammographie et prévention du cancer du sein
15
2.3.1.2.
L'auto-examen du sein ou palpation et prévention du cancer du
sein
17
2.3.2. Connaissance
socio-culturelle et prévention du cancer du sein
19
2.3.2.1. L'âge
et prévention du cancer du sein
19
2.3.2.2. Le niveau
d'étude et prévention du cancer du sein
21
2.3.2.3. Situation
professionnelle et prévention du cancer du sein
21
2.3.2.4. Le mode de
vie (alimentation, obésité, activité physique) et
prévention du cancer du sein
22
2.1. Cadre de la
recherche
24
Chapitre troisième : METHODOLOGIE
25
3.1. Type
d'étude
25
3.2. Population
d'étude
25
3.4.
Détermination de la taille de l'échantillon
25
3.5. Choix et calcul
de l'échantillon
25
3.6. Outils et
techniques de collecte des données
26
3.7.
Considération d'ordre éthique
26
3.8. Limites et
difficultés rencontrées
26
Chapitre quatrième : PRESENTATION DES
RESULTATS
27
4.1. Présentation de
l'enquêtée
27
4.2. Présentation des questions de
l'enquête
28
Chapitre cinquième : DISCUSSION ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
34
5.1. Caractéristiques des
répondants
34
5.2. Identification
34
5.3. Thèmes de l'enquête
proprement dite
35
5.3.1. Mesures
sanitaires et prévention du Cancer du sein
35
i. La mammographie
comme mesure sanitaire de prévention du cancer du sein
35
ii. L'auto-examen ou
palpation comme mesure sanitaire de prévention du cancer du sein
35
5.3.2. Les
connaissances culturelles et la prévention du cancer du sein
36
i. L'âge comme
et le niveau d'étude comme connaissance culturelle de prévention
du cancer du sein
36
ii. La situation
professionnelle et le mode de vie comme connaissance culturelle de
prévention du cancer du sein
37
Chapitre sixième : CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
38
6.1. Conclusion
38
6.2. Recommandations
39
Références
bibliographiques
41
Bibliographie
41
Ouvrages
41
Thèse
41
Revues, Publications et rapports
41
Webographie
42
Annexes
44
EPIGRAPHE
« Organe ambigu et paradoxal, le sein
est un maître à penser. Le sein, pour qui et pour quoi faire.
L'enfant le recherche, le mari le désire. La femme s'identifie à
lui. Les médecins veulent le protéger. La publicité
l'utilise et la société de consommation le consomme. Le sein est
partout conjugué sur le mode obsessionnel. Existe-t-il pour faire du
lait, donner du plaisir, gagner de l'argent, provoquer de l'angoisse ou
fabriquer du cancer ? »
Dr Dominique Gros,1994.
DEDICACE
A mes parents,
Léonie BAHIZIRE et BIGOMBA Gabriel
REMERCIEMENTS
Je remercie sincèrement toutes les personnes qui m'ont
aidé à réaliser cette étude. Sans leur concours, ce
travail serait peut-être encore à l'état de projet.
Mes remerciements s'adressent
particulièrement :
A l'Eternel Dieu, Grand Maître et Seigneur des
seigneurs ! Son privilège, son amour, son élévation, sa
considération sont notre richesse. Lui qui voit une petite fourmi noire
sur une pierre noire dans une nuit noire !
A tout le Personnel de l'Université Libre des Pays des
Grands Lacs pour leur concours à notre formation académique. Au
Personnel Scientifique et Académique de la Faculté de
Santé et Développement Communautaires, leur sacrifice n'est pas
un fait du hasard, mais l'encrage d'une richesse pour le développement
des communautés ;
Au Professeur MUNGUIKO BINTU Sébastien, qui,
malgré les circonstances, a accepté de diriger ce travail, je lui
témoigne ici toute ma gratitude ;
A Madame Trésor ADHAMA MIRINDI ma maîtresse de
travail qui n'a ménagé aucun effort pour me conduire dans ce
travail, je lui témoigne ici toute ma gratitude ;
A mes parents BIGOMBA Gabriel et Léonie BAHIZIRE, me
conduisant les premiers à l'Eglise et à l'école. Les mots
me manquent ! L'Eternel Dieu vous donne force, intelligence et longue vie
sur cette terre ! Je vous aime mes chers. Merci !
A mes frères et soeurs, Grand CUBAKA Moïse,
VUMILIA Esther, Josiane CIKWANINE, Justine FURAHA, Benjamin KULONDWA,
François BAHATI. Puisse mon Dieu vous bénir ! Mes
très aimés Fabrice IRENGE, Noëlla NABINTU, Espoir M, NSIMIRE
B, BWALIBUDUGE B, Espérance B, ZIRIRANE B, SIUZIKE B, CIHUGUYU B,
CIBALONZA B. Merci pour votre amour ! Dieu vous comble !
A tente Madeleine MUGUSHIRWA et oncle Guillaume BALOL'EBWAMI.
Merci pour vos considérations. Que l'Eternel veille sur vos pas !
A tous mes ami (e) s, camarades et collègues :
Ma très considérée
épouseJustine MUGOLI, Georgette MUHANANO, Rufin OMBENI, Jean de
Dieu LWESSO, Romain MATWARA, Patient ABUDU, BUHENDWA Pascal Eto'o, Freddy
ZIBIKA, Théo BASHEKA, James YAKOBO,Olivier NGALO, Abraham WAKEKA, Gloria
AMANI, NSHOBOLE BAGANDA, Claudine NSHOBOLE,Angel BUKOMARHE, Arlène
NYOTA, Christophore CIKURU, Emmanuel ZIRHUMANANA, Justin BARHALINSHONYI,
CIHONZI Déogratias. Vous m'avez motivé à conduire ce
travail à terme !
Aux couples Emmanuel LUVUGA et Anuarite MWEZE, Benjamin MAOMBI
et Micheline BAHAYA,Lucien MUNGANGA et Rosine BINTU,Jean Paul ZIBIKA et Joyce
FURAHA, Robert MUSHAGALUSA et Alice MULANGALA. Merci pour vos
considérations. Prospérité et paix à vos
foyers !
A toutes et à tous nous disons merci !
MBASHA BIGOMBA Patient
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Effectifs des carcinomes canalaires
dans les cinq dernières années à l'HPGR PANZI
2
Tableau 2 : Caractéristiques socio
démographiques des enquêtées
27
Tableau 3 : Enquêtés ayant un jour
entendu parler du cancer du sein
28
Tableau 4 : Avoir réalisé une
mammographie et ayant un port de prothèses mammaires
28
Tableau 5 : Analyse bivarriée entre
l'âge et la mammographie
28
Tableau 6 : Analyse bi variée de la
pratique de l'autopalpation mammaire par les enquêtées
29
Tableau 7 : Fréquence du cancer du sein
chez les femmes enquêtées
32
Tableau 8 : Présence d'un membre de
famille ayant été atteint d'un cancer du sein
32
Tableau 9 : Opinion des enquêtées
sur ce qui peut aider à prévenir le cancer du sein
32
Tableau 10 : Analyse bivarriée des
caractéristiques socio culturelles des enquêtées
33
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Pratique de l'autopalpation
mammaire
2
Figure 2 : Raisons du manque de pratique de
l'autopalpation mammaire
30
Figure 3 : Fréquence d'autopalpation des
seins chez les femmes enquêtées
31
Figure 4 : Source d'information de la pratique
de l'autopalpation des seins
31
Figure 5 : Tranches d'âges des
enquêtées
33
SIGLES ET ABREVIATIONS
1. $ : Dollar
2. % : Pourcentage
3. AES : Auto-Examen des Seins
4. ASDI : Agence Suédoise de Coopération
Internationale au Développement
5. ASSICAS : Association Internationale le Cancer du
sein
6. CEPAC : Comunauté des Eglises
Pentecôtistes en Afrique
7. CIRC : Centre International de Recherche sur le Cancer
8. CPN : Consultation Prenatal
9. CUK : Centre Universitaire de Kinshasa
10. ECG : Electrocardiogramme
11. ECS : Examen du Cancer du Sein
12. FNCLCC : Fédération Nationale des
Centres de Lutte Contre le Cancer
13. HAS : Haute Autorité de Santé
14. HGR : Hôpital Général de
Référence
15. HPGRB : Hôpital Provincial
Général de Référence de Bukavu
16. OMS : Organisation Mondiale de la Santé
17. PMU : Pingst Missionens Utvecklingrssamaberte
18. RDC : République Démocratique du Congo
19. SPSS : Statical Package for Social Sciences
20. SVS : Survivants des Violences Sexuelles
Chapitre 2 RESUME
Cette recherche portant sur la connaissance des femmes
enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à
l'Hôpital Général de Référence de Panzi s'est
assignée comme objectif général l'évaluation des
connaissances des femmes enceintes sur les mesures préventives du cancer
du sein à l'Hôpital Général de
Référence de Panzi, notre étude avait deux objectifs
spécifiques :
- Etudier la connaissance des femmes enceintes sur les mesures
sanitaires de prévention du cancer du sein à l'HGR de
Panzi ;
- Identifier la connaissance des femmes enceintes sur les
mesures socio-culturelles de prévention du cancer du sein à l'HGR
de Panzi
Pour y arriver nous avons collecté les données
auprès de 212 enquêtées, les techniques utilisées
sont le questionnaire d'enquête composé de 10 questions. Les
résultats pertinents trouvés après notre recherche
sont :
- La première hypothèse n'a pas
été confirmée en ce sens que seules 2,8% des femmes (n=6),
encore âgées de 25 à 39 ans ont déjà eu une
mammographie dans le cadre du dépistage du cancer du sein, la
fréquence de ce dépistage n'est cependant pas renseignée.
On peut se demander si ce taux de participation aux mammographies dans le cadre
de la prévention est le reflet d'un échantillon de femmes non
encore sensibilisées à la cause de la lutte contre le cancer du
sein, lié à une sélection de répondantes
limitée à des femmes enceintes à l'HGR de Panzi. On peut
aussi noter que 9,9% des femmes de moins de 50 ans (n=21) ont
déjà réalisé une mammographie dans un autre
contexte. Ces chiffres montrent un faible taux de participation des femmes
à la mammographie, lié soit au manque d'information ou soit au
manque de sensibilisation quant à l'usage de cette méthode dans
le cadre de prévention du carcinome canalaire. Quant à
l'autopalpation mammaire, 60,85% des femmes affirment ne l'avoir jamais
réalisé même une fois. Ce chiffre montre qu'une
majorité des femmes interrogées n'est sensible à cette
cause et ne s'y est jamais intéressée. Pour ces femmes n'ayant
jamais pratiqué d'autopalpation mammaire (n=129), les principales
raisons sont le fait de ne jamais l'avoir appris (55,9% des femmes) et le fait
de ne pas y penser (35,6% des femmes). Ce qui est contraire à
l'hypothèse émise au début de cette étude, la
mammographie et l'autopalpation mammaire sont des mesures sanitaires qui ne
sont pas connues par les femmes enceintes à l'HGR de Panzi.
- La deuxième hypothèse estimant les
connaissances socio-culturelles comme étant un atout dans la
prévention du cancer du sein par les femmes enceintes à l'HGR de
Panzi a été affirmée en ce sens que 84,0% des femmes ayant
un âge qui varie entre 25 et 39 ans, 52,8% d'entre elles ayant un
diplôme d'études supérieures, 75,9% ont estimé le
mode vie comme étant un élément essentiel dans la
prévention du cancer du sein.
Chapitre 3 ABSTRACT
Assuming as a general goal the assessment of pregnant women's
knowledge of breast cancer preventive measures at the Panzi Reference General
Hospital, our study had two specific objectives:
- Study the knowledge of pregnant women about breast cancer
prevention health measures at Panzi HGR.
- Identify the level of knowledge of pregnant women about
socio-cultural measures of breast cancer prevention at Panzi HGR.
To get there we collected data from 212 respondents, the
techniques used are the survey questionnaire composed of 10 questions. The
relevant results found after our research are:
- The first hypothesis has not been confirmed in the sense
that only 2.8% of women (n = 6), still aged 25 to 39 years, have had a
mammogram for breast cancer screening. however, the frequency of this screening
is not reported. It is questionable whether this rate of participation in
mammograms as part of prevention is a reflection of a sample of women not yet
sensitized to the cause of breast cancer control, linked to a selection of
respondents limited to pregnant women at the Panzi HGR. It can also be noted
that 9.9% of women under 50 (n = 21) have already performed a mammogram in
another setting. These figures show a low rate of participation of women in
mammography, related either to lack of information or lack of awareness of the
use of this method in the prevention of ductal carcinoma. As for breast
self-examination, 60.85% of women say they have never done it even once. This
figure shows that a majority of the women interviewed are not sensitive to this
cause and have never been interested in it. For those women who have never
performed breast self-examination (n = 129), the main reasons are never to have
learned (55.9% of women) and not to think about it (35%). 6% of women).
Contrary to the assumption made at the beginning of this study, mammography and
breast self-examination are health measures that are not known to pregnant
women at Panzi HGR.
- The second assumption that socio-cultural knowledge is an
asset in the prevention of breast cancer by pregnant women at Panzi HGR has
been asserted in that 84.0% of women with varying ages 25 and 39 years, 52.8%
of them having a degree of higher education, 75.9% have considered life style
as an essential element in the prevention of breast cancer.
SOMMAIRE
Cette étude nous rappelle l'importance de la
connaissance des mesures de prévention dans la lutte contre le cancer
dusein. A part la question générale, nous nous sommes posé
deux questions spécifiques :
- Quelles sont les mesures sanitaires que les femmes enceintes
connaissent pour prévenir le cancer du sein à l'HGR de
Panzi ?
- Quelles sont les connaissances socio-culturelles des femmes
enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'HGR
de Panzi ?
L'objectif général étant
l'évaluation des connaissances des femmes enceintes sur les mesures
préventives du cancer du sein à l'Hôpital
Général de Référence de Panzi, notre étude
avait deux objectifs spécifiques :
- Etudier la connaissance des femmes enceintes sur les mesures
sanitaires de prévention du cancer du sein à l'HGR de
Panzi ;
- Identifier la connaissance des femmes enceintes sur les
mesures socio-culturelles de prévention du cancer du sein à l'HGR
de Panzi.
Dès le premier pas, nous avons émis deux
hypothèses selon lesquelles :
- La mammographie, la palpation ou auto-examen du sein
seraient les connaissances sanitaires des femmes enceintes sur les mesures
préventives du cancer du sein à l'HGR de Panzi.
- L'âge, le niveau d'étude, la fonction et
l'alimentation ou mode de vie peuvent être les connaissances culturelles
que possèdent les femmes enceintes sur les mesures préventives du
cancer du sein à l'HGR de Panzi
Pour arriver à vérifier nos hypothèses,
nous avons analysé les indicateurs suivants :
v Avoir déjà eu une mammographie ;
v Avoir déjà réalisé une
autopalpation mammaire ;
v L'âge, le niveau d'étude
v Le mode de vie (l'alimentation, le sport et la perte du
poids)
La première hypothèse n'a pas été
confirmée en ce sens que seules 2,8% des femmes (n=6), encore
âgées de 25 à 39 ans ont déjà eu une
mammographie dans le cadre du dépistage du cancer du sein, la
fréquence de ce dépistage n'est cependant pas renseignée.
On peut se demander si ce taux de participation aux mammographies dans le cadre
de la prévention est le reflet d'un échantillon de femmes non
encore sensibilisées à la cause de la lutte contre le cancer du
sein, lié à une sélection de répondantes
limitée à des femmes enceintes à l'HGR de Panzi. On peut
aussi noter que 9,9% des femmes de moins de 50 ans (n=21) ont
déjà réalisé une mammographie dans un autre
contexte. Ces chiffres montrent un faible taux de participation des femmes
à la mammographie, lié soit au manque d'information ou soit au
manque de sensibilisation quant à l'usage de cette méthode dans
le cadre de prévention du carcinome canalaire. Quant à
l'autopalpation mammaire, 60,85% des femmes affirment ne l'avoir jamais
réalisé même une fois. Ce chiffre montre qu'une
majorité des femmes interrogées n'est sensible à cette
cause et ne s'y est jamais intéressée. Pour ces femmes n'ayant
jamais pratiqué d'autopalpation mammaire (n=129), les principales
raisons sont le fait de ne jamais l'avoir appris (55,9% des femmes) et le fait
de ne pas y penser (35,6% des femmes). Ce qui est contraire à
l'hypothèse émise au début de cette étude, la
mammographie et l'autopalpation mammaire sont des mesures sanitaires qui ne
sont pas connues par les femmes enceintes à l'HGR de Panzi.
La deuxième hypothèse estimant les connaissances
des facteurssocio-culturelles comme étant un atout dans la
prévention du cancer du sein par les femmes enceintes à l'HGR de
Panzi a été affirmée en ce sens que 84,0% des femmes ayant
un âge qui varie entre 25 et 39 ans, 52,8% d'entre elles ayant un
diplôme d'études supérieures, 75,9% ont estimé le
mode vie comme étant un élément essentiel dans la
prévention du cancer du sein.
EXECUTIF SUMMAR
This study reminds us of the importance of knowledge of
prevention measures in the fight against breast cancer. Apart from the general
question, we asked ourselves two specific questions:
- What are the health measures that pregnant women know to
prevent breast cancer at Panzi HGR?
- What is the socio-cultural knowledge of pregnant women about
preventive breast cancer measures at Panzi HGR?
The overall goal being the assessment of pregnant women's
knowledge about breast cancer preventive measures at the Panzi Reference
General Hospital, our study had two specific objectives:
- To study the knowledge of pregnant women about health
measures for breast cancer prevention at Panzi HGR;
- To identify the knowledge of pregnant women about the
socio-cultural measures of breast cancer prevention at the Panzi HGR.
From the first step, we have made two assumptions that:
- Mammography, palpation or breast self-examination would be
the health knowledge of pregnant women about preventive breast cancer measures
at Panzi HGR.
- Age, education level, function and diet or lifestyle may be
the cultural knowledge that pregnant women have about preventive measures of
breast cancer at Panzi HGR
To verify our hypotheses, we analyzed the following
indicators:
v Have already had a mammogram;
v Have already performed breast self-examination;
v Age, level of study
v Lifestyle (diet, sport and weight loss)
The first hypothesis was not confirmed in the sense that only
2.8% of women (n = 6), still aged 25 to 39 years, had mammograms for breast
cancer screening, frequency however, this screening is not completed. It is
questionable whether this rate of participation in mammograms as part of
prevention is a reflection of a sample of women not yet sensitized to the cause
of breast cancer control, linked to a selection of respondents limited to
pregnant women at the Panzi HGR. It can also be noted that 9.9% of women under
50 (n = 21) have already performed a mammogram in another setting. These
figures show a low rate of participation of women in mammography, related
either to lack of information or lack of awareness of the use of this method in
the prevention of ductal carcinoma. As for breast self-examination, 60.85% of
women say they have never done it even once. This figure shows that a majority
of the women interviewed are not sensitive to this cause and have never been
interested in it. For those women who have never performed breast
self-examination (n = 129), the main reasons are never to have learned (55.9%
of women) and not to think about it (35%). 6% of women). Contrary to the
assumption made at the beginning of this study, mammography and breast
self-examination are health measures that are not known to pregnant women at
Panzi HGR.
The second assumption that socio-cultural knowledge is an
asset in the prevention of breast cancer by pregnant women with Panzi HGR has
been asserted in the sense that 84.0% of women with an age ranging from 25 and
39 years, 52.8% of them with a graduate degree, 75.9% rated life as an
essential element in the prevention of breast cancer.
Chapitre 4 Chapitre premier :
INTRODUCTION
Dans le cadre de la présente, nous parlerons de la
connaissance des femmes enceintes sur les mesures préventives du
cancer du sein à l'Hôpital Général de
Référence de Panzi. Cette recherche est structurée en
six chapitres: l'introduction générale, la revue de la
littérature, la méthodologie, la présentation des
résultats, la discussion des résultats et la conclusion et
recommandations. Et dans cette partie consacrée à l'introduction,
nous allons donner des informations générales sur le sujet,
présenter le milieu d'étude, la définition des concepts
clés, la problématique (le problème, les
hypothèses, les objectifs de la recherche), la justification du choix du
sujet et la délimitation du champ de l'étude.
1.1. Informations
générales
Ce qui est important en médecine l'est aussi en
santé publique, le cancer du sein étant un problème de
santé publique, il est indispensable d'en connaître les mesures de
prévention.
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent des
cancers féminins et la premièrecause de mortalité par
cancer chez la femme. Lorsqu'il est pris en charge très
précocement, leschances de guérison sont de 90%1(*).Ce cancer prend naissance dans
les cellules du sein. La tumeur cancéreuse (maligne) est un groupe de
cellules cancéreuses qui peuvent envahir et détruire le tissu
voisin. Elle peut aussi se propager à d'autres parties du corps. Ceci
rend parfois une croissance et fonctionnement anormal aux cellules du
sein.2(*)
Il se manifeste en général par la
présence d'une boule dans le sein. Chez certaines patientes, il peut se
signaler par un écoulement du mamelon, une présence des plaques
sur le sein, des crevasses, des plis anormaux d'une peau qui pèle. Une
proportion des patientes ne présente pas des signes extérieurs,
le cancer n'est visible que si l'on fait une mammographie, une radio des seins
qui permet de le diagnostiquer. Dans les pays européens, comme la
France3(*), les femmes de
plus de 50 ans passent une mammographie tous les deux ans pour détecter
au plus tôt toute anomalie.
Selon Dr. Gertrude (Radiologue aux Cliniques Universitaires de
Kinshasa), les facteurs de risque sont notamment « l'absence de
grossesse ou une première grossesse après 35 ans, des
premières règles précoces avant l'âge de 12 ans, une
ménopause tardive survenant après 55 ans ». La
présence de certains gènes prédispose à
l'apparition d'un cancer du sein ; c'est ainsi que les femmes, dont
plusieurs membres de famille ont été atteints d'un cancer du
sein, ont plus de risque d'en avoir elles-mêmes. A côté de
ces facteurs biologiques il y a aussi les facteurs diététiques
comme l'obésité, l'alcool, les facteurs environnementaux.
« Il n'est pas bon que les filles exposent à longueur des
journées leurs seins dehors en imitant le « Nastou »
ou le « Ujana » : un mode vestimentaire en vogue
à Kinshasa consistant à porter un soutien-gorge qui laisse dehors
les seins.4(*)
Le cancer du sein évolue sous cinq stades5(*) :
- le stade 0 : c'est le stade précancéreux
ou cancer in situ. (La tumeur est inférieure à 1cm) ;
- le stade 1 : la tumeur est unique et de petite taille,
pouvant atteindre 2cm ;
- le stade 2 : le volume local de la tumeur est plus
important mesurant entre 2 et 5cm ;
- le stade 3 : la tumeur envahi de 15cm les ganglions
lymphatiques ou tissus avoisinant ;
- le stade 4 : la tumeur est plus inflammatoire et
s'étend plus largement dans l'organisme sous forme de métastases.
Il est possible que le cancer du sein ne pose aucun signe ni
symptôme aux tout premiers stades mais les symptômes apparaissent
quand la tumeur est suffisamment grosse pour qu'on sente la masse au toucher au
quand le cancer s'est propagé aux tissus et organes voisins. Signalons
que d'autres affections médicales peuvent causer les mêmes
symptômes que le cancer du sein. Toutefois, le symptôme le plus
fréquent du carcinome canalaire (cancer du sein) est une masse ferme ou
dure qui est très différente du reste du tissu mammaire. Elle
peut sembler fixer à la peau ou au tissu mammaire voisin. D'autres
symptôme du cancer du sein canalaire ou lobulaire peuvent
être : une masse à l'aisselle (creux axillaire), changement
de la taille et/ou forme du sein, changement mamelonnaire (mamelon
inversé ou qui pointe vers l'intérieur), écoulement du
mamelon sans qu'on le comprime ou qui est teinté du sang. Les signes et
symptômes tardifs se manifestent quand la masse cancéreuse grossit
ou se propage à d'autres parties du corps : douleurs osseuses,
perte de poids, nausées, perte d'appétit, jaunisse,
essoufflement, toux, maux de tête, vision double, faiblesse
musculaire6(*).
Pour ce qui est de sa prévention, il est
nécessaire de lutter contre certains facteurs de risque du cancer du
sein sur lesquels il est possible d'agir ; intégrer la
prévention efficace des maladies non transmissibles favorisant une
alimentation saine, l'exercice physique et la lutte contre la consommation
d'alcool, le surpoids et l'obésité pourraient avoir un impact et
réduire l'incidence du cancer du sein à long terme7(*).
Pour un dépistage précoce surtout dans les pays
à revenu faible, il est recommandé la reconnaissance des premiers
signes et symptômes par un examen clinique du sein parce que le
dépistage par mammographie est coûteux et ne peut être
recommandé que dans les pays disposant d'une bonne infrastructure
médicale avec les moyens de mettre en place un programme à long
terme.
1.1.1. Aperçu
général sur le sujet
Les seins jouent un rôle important dans la
féminité et dans l'image que la femme a de son corps. La
fonction biologique du sein est de produire du lait afin de nourrir un
nouveau-né. La structure du sein est complexe. Chaque sein
(appelé aussi glande mammaire) est composé de quinze à
vingt compartiments séparés par du tissu graisseux qui donne au
sein la forme qu'on lui connaît. Chacun de ces compartiments est
constitué de lobules et de canaux. Le rôle des lobules est de
produire le lait en période d'allaitement ; les canaux transportent
ensuite le lait vers le mamelon. Pour mieux visualiser cette structure, on peut
imaginer un arbre avec plusieurs branches (les canaux) rattachées
à un point central (le mamelon), aux minuscules extrémités
des branches se trouvent les lobules.8(*)
Le cancer du sein atteint plus volontiers le sein gauche et le
quadrant supéro externe de la glande (38,5%). Il naît à
partir d'une cellule d'un lobule ou d'un canal galactophore. Le temps de
dédoublement est estimé à 3 mois en moyenne, avec des
extrêmes allant d'une semaine à un an. On considère qu'il
faudra en moyenne 10 ans avec des extrêmes de 1,5 à 20 ans avant
que la tumeur ne devienne cliniquement palpable soit 1 cm environ. On est alors
au 30ème doublement. La tumeur fait 1 milliard de cellules et 3 millions
de cellules cancéreuses sont déversées dans le sang ou la
lymphe toutes les 24 heures. Ce fait explique que les métastases sont en
place au moment du diagnostic clinique mais trop petites pour être
détectables. Sur 100 femmes qui récidivent, 92 ont des
métastases à distance et seulement 8 ont des récidives
locorégionales. Chez les femmes qui meurent dans les 5 ans après
le traitement initial, toutes meurent de métastases qui existaient
à l'état microscopique.9(*)
Pour le Dr Christopher Wild, directeur du CIRC (Centre
International de Recherche sur le Cancer), le cancer du sein est l'une des
principales causes de décès par cancer dans les pays les moins
développés et l'OMS appelle à développer "des
approches efficaces et abordables pour la détection précoce, le
diagnostic et le traitement" du cancer du sein chez les femmes vivant dans ces
pays.
Le cancer du sein étant une tumeur maligne qui touche
la glande mammaire ; il existe deux types histologiques de tumeurs du sein
: les tumeurs épithéliales, les plus fréquentes, et les
tumeurs non-épithéliales. Les cancers épithéliaux
du sein sont classés dans 2 catégories : les cancers in situ (15
à 20 % des cancers du sein) dont le carcinome canalaire in situ (85 %,
le plus fréquent), et le carcinome lobulaire in situ; les cancers
infiltrant tel que le carcinome canalaire infiltrant (75 %) et carcinome
lobulaire infiltrant10(*).
La prévention de cette maladie s'avère
indispensable aussi longtemps qu'elle tue à petit feu et les personnes
les plus exposées sont les femmes en âge de procréer. La
RDC semble ne mettre aucun intérêt dans la prévention de
cette maladie et pourtant des personnes en meurent. Il est urgent pour les
autorités politico-administratives de mettre un accent sur les maladies
non transmissibles telles que les cancers et surtout le cancer du sein. Ce
dernier étant une maladie grave mais qui peut être soignée
si elle est précocement dépistée, il n'est pas une
fatalité11(*).
Signalons qu'il est possible de le prévenir comme le
fait savoir le Dr Yannick Musangu, Médecin aux Cliniques Universitaires
de Kinshasa (CUK), qui souligne que les femmes éviteraient avec plus de
chance le cancer du sein si elles font régulièrement des
examens par échographie pour dépister à temps cette
maladie qui est guérissable quand elle est découverte très
tôt. Pour ce médecin qui a eu à consulter plusieurs femmes
souffrant de cette maladie, la meilleure prévention passe d'abord par
une prise de conscience et un dépistage précoce qui incluent une
sensibilisation de la population. Il parle aussi des mêmes facteurs qui
sont à la base de cette maladie, c'est le cas de l'exposition à
la fumée, à l'huile de moteur, le tabagisme etc. Les femmes,
conseille-t-il, doivent avoir une consommation modérée de
l'alcool, une abstinence du tabac, et éviter l'utilisation des objets en
plastiques pour la cuisine ainsi que les aliments surgelés.12(*)
Le cancer du sein se manifeste sous forme d'une tumeur
maligne qui prend naissance dans les cellules du sein. Il souligne que pour
prévenir cette maladie, les femmes doivent prendre soin de faire un
dépistage précoce et en plus faire la palpation des
seins13(*).
Bien d'études de recherche ont été et
continuent à être faites sur le cancer du sein par des chercheurs,
experts et cadres de l'OMS au niveau mondial, régional et local.
1.1.2. Présentation
du milieu d'étude
1.1.2.1.
Historique14(*)
Cette étude a été effectuée
à l'Hôpital Général de Référence de
Panzi. Cette structure sanitaire fut créée en 1999 après
la guerre de libération qui avait détruit brutalement
l'hôpital de Lemera. La construction de l'hôpital de Panzi avait
été financée par l'ASDI (Agence Suédoise de
Coopération Internationale au Développement), le PMU (Pingst
Missionens Utvecklingssamaberte) et Lakarmissionen. Dans le but d'assister les
femmes enceintes vivants dans les quartiers au Sud de Bukavu et qui se situent
trop loin du seul Hôpital Général de
Référence de la ville, il était également question
de venir en aide aux milliers des déplacés internes fuyant la
violence dans toute la province. Compte tenu de l'ampleur des violences faites
aux femmes et aux enfants, plusieurs initiatives ont été
entreprises afin d'assurer la prise en charge des survivants des violences
sexuelles. D'où l'avènement du projet SVS (Survivants des
Violences Sexuelles). Au cours des années, le nombre de femmes
survivantes devant recourir aux services de l'hôpital de Panzi n'avait
cessé d'augmenter ; c'est pourquoi la prise en charge
générale pour les victimes des violences sexuelles
concernée les domaines physique, psychique, économique et
juridique. Sur le plan médical, il est reconnu comme l'un des
hôpitaux spécialistes mondiaux du traitement des fistules.
1.1.2.2. Situation
géographique et politico-administrative15(*)
· Situation
géographique
L'Hôpital Général de
Référence de Panzi est situé sur Avenue Mushununu, dans le
Quartier Panzi, Commune d'Ibanda, Ville de Bukavu, dans la Province du Sud-Kivu
à l'Est de la République Démocratique du congo. Cet
hôpital se trouve à 8 km du centre-ville à l'extrême
sud de la ville à quelques mètres de la route nationale n°5
(Bukavu-Uvira). D'où il est l'une des institutions médicales de
la Zone de Santé d'Ibanda. Il est limité :
- Au Nord par l'Avenue Kazaroho ;
- Au Sud par le Camp militaires et l'usine de
TOLINKI ;
- A l'Est par la Rivière Ruzizi ;
- A l'Ouest par la Cellule Mulengeza.
· Situation
politico-administrative
L'hôpital général de
référence de Panzi fonctionne sous l'égide de la
8ème CEPAC (Communauté des Eglises Pentecôtistes
en Afrique), où il oeuvre dans son département des oeuvres
médicales etcomprend un Comité de gestion et une direction qui
chapotent les principaux départements à savoir : le staff
médical, le service d'administration et finances et des services
annexes.
ü Le staff médical comprend :
- les services médicaux :
Organisés en service des urgences, des soins intensifs et des
consultations externes, départements de médecine interne, de
chirurgie-orthopédie, de pédiatrie-néonatologie, de
cardiologie-dermatologie, de gynéco-obstétrique et
d'anesthésie et réanimation.
- les services
médico-techniques : avec la pharmacie, le laboratoire,
l'ophtalmologie, la radiographie et mammographie, l'endoscopie,
l'électrocardiogramme (ECG), la colposcopie, la dentisterie,
l'échographie et la dialyse péritonéale.
ü L'administration et les finances :
Les services administratifs s'occupent des statistiques,
archives, des ressources humaines ; et les finances dont la
comptabilité qui s'occupe du magasin et de la caisse. Ensuite il y a
trois autres services généraux qui s'occupent de la plomberie,
l'électricité et le garage.
Les services annexes sont : le Centre nutritionnel
(CNS/CMT), la naissance désirable, la prise en charge des femmes et
filles victimes des violences sexuelles, le centre de formation et
réparation des fistules uro-génitales, l'Institut Technique
Médical et la clinique juridique.
1.2. Définition des
concepts-clés
Mots clés : Connaissance, Femme
enceinte, Mesure préventive, cancer du sein.
Connaissance : c'est l'action ou le fait
de comprendre, de connaître les propriétés, les
caractéristiques, les traits spécifiques de quelque chose. C'est
aussi l'opération par laquelle l'esprit humain procède à
l'analyse d'un objet, d'une réalité et en définit la
nature16(*).
Femme enceinte : est une femme qui a une
grossesse. Et la grossesse est l'état de la femme entre la
fécondation et l'accouchement, mais aussi, l'ensemble de tous les
phénomènes se déroulant durant cette période
où l'embryon, puis le foetus se développe dans l'utérus
maternel17(*).
Mesure préventive :est dite
mesure préventive, une manière d'agir, un moyen mis en oeuvre
pour empêcher un évènement fâcheux de se
produire.18(*)
Cancer du sein :le cancer du sein est
une tumeur maligne qui se développe au niveau du sein.19(*)
On parle aussi du cancer du sein ou carcinome mammaire lorsque
des cellules du sein dégénèrent et se multiplient de
façon incontrôlée, puis finissent par donner naissance
à une tumeur maligne.20(*)
1.3.
Problématique
Chaque année dans le monde, indique l'Organisation
mondiale de la Santé (OMS), environ un million de cancers du sein
sont diagnostiqués et 400.000 femmes en décèdent.
L'augmentation du nombre de cas touche surtout les femmes
ménopausées, mais aussi de plus en plus fréquemment les
femmes plus jeunes, âgées de 40 à 45 ans.
L'Organisation Mondiale de la Santé avait estimé
en 2013, qu'il y avait 12,7 millions de nouveaux cas des cancers
et 7,6 millions de décès liés à ces derniers.
Ces chiffres ont été fournis par le Centre International de
Recherche sur le Cancer (CIRC), agence spécialisée de l'OMS
basée à Lyon (centre-est de la France) qui dispose de
données sur 28 types de cancer dans 184 pays. Les cancers les plus
fréquemment diagnostiqués sont ceux du poumon (1,8 million de
cas, soit 13,0% du total), du sein (1,7 million de cas, 11,9% du total) et
le
cancer
colorectal (1,4 million de cas, 9,7% du total). Et les causes les plus
fréquentes de décès par cancer sont les
cancers
du poumon (1,6 million de décès, 19,4% du total), du
foie (0,8 million de décès, 9,1% du total) et de l'estomac (0,7
million de décès, 8,8% du total)21(*). Pour le seul cancer du sein22(*), les risques d'en attraper
ont
augmenté de 20% depuis 2008 tandis que la mortalité liée
à cette forme de cancer a progressé de 14%. En outre, ce cancer
représente 25% des cancers diagnostiqués chez les femmes. Au
total, chaque année, 1,7 million de femmes sont diagnostiquées
comme souffrant d'un cancer du sein.
En 2012, 6,3 millions de femmes vivaient avec un
cancer du sein diagnostiqué au cours des cinq années
précédentes. Ce dernier est la cause la plus fréquente de
décès par cancer chez les femmes (522.000 décès) et
le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les femmes dans
140 des 184 pays membres l'OMS.
Même si la mortalité liée au cancer du
sein reste beaucoup plus élevée dans les pays en voie de
développement, faute d'accès aux soins, c'est paradoxalement dans
les pays développés que les taux d'incidence de ce cancer
demeurent les plus élevés. Par an, c'est 90 nouveaux cas pour
100000 femmes qui sont recensés en Europe occidentale contre 30 cas pour
100 000 femmes en Afrique de l'est par exemple. En revanche, les taux de
mortalité sont quasiment identiques.23(*)
En France 51,8% des femmes se sont fait dépister du
cancer du sein pour l'année 2015, soit environ 54 000 nouveaux cas
détectés parmi lesquels 12 000 décès24(*); ces chiffres attirent notre
attention, alors qu'au Canada en 2017, sur 26 300 femmes
diagnostiquées, il y a eu 4 900 décès soit un taux de
mortalité de 23,2% pour dire qu'en moyenne, chaque jour, 14 canadiennes
sont mortes d'un cancer du sein25(*) ; et en Suisse, ce cancer représente 32%
des cancers féminins avec environ 5 300 nouveaux cas chaque année
et un taux de mortalité de 19%. L'âge moyen au diagnostic y est de
61 ans26(*).
Une étude menée par l'OMS27(*) montre que les taux
d'incidence du cancer du sein varient énormément au monde, d'un
Etat à un autre et d'une région à une autre. C'est ainsi
que d'une manière standard, selon la même étude, ces taux
atteignent 99,4% pour 100 000 habitants en Amérique du Nord tout en
notant que l'Europe orientale, l'Amérique du Sud et l'Asie occidentale
ont des taux d'incidence modérés, mais qui ont tendance à
aller en hausse. Cette étude signale en plus que les taux d'incidence
les plus faibles sont constatés dans la majeure partie des pays
africains même si ces derniers commencent à hausser. Nonobstant,
l'OMS exhibe les taux de survie au cancer du sein qui sont notamment variables
d'un pays à l'autre, allant de 80% ou plus en Amérique du Nord,
en Suède et au Japon à près de 60% dans les pays à
faibles revenu (Coleman et al., 2008). Nous pouvons dire que les faibles taux
de survie dans les pays moins développés peuvent s'expliquer
essentiellement par l'absence de programme de dépistage précoce,
qui se traduit par une proportion élevée de femmes
présentant une maladie à un stade avancé, ainsi que
l'absence de diagnostic et de traitement appropriés.28(*)
Dans les pays en développement, 72% des femmes
âgées entre 15 et 49 ans succombent du cancer du sein ; et
cette tendance n'est pas près de s'inverser d'après la Breast
Health Global Initiative (Beattle) citée par Jeune Afrique29(*), qui montre que le taux de
mortalité dû au cancer du sein dans ces pays augmentera de 50%
dans les vingt prochaines années, sous l'effet des facteurs aggravants
tels le tabagisme, la pollution, une alimentation
déséquilibrée,... qui y prennent l'allure. Il sied de
signaler que la même étude révèle qu'un cancer du
sein peut survenir chez l'homme, mais cette situation reste exceptionnelle,
avec une incidence inférieure à 1%.
En Afrique, le cancer du sein n'est souvent pas
diagnostiqué avant qu'il n'ait atteint le stade incurable. Selon un
rapport mondial de 2012 de l'International Prevention Research Institute
(cité par Jeune Afrique), un diagnostic au stade 3, avant qu'il n'ait
atteint d'autres organes, permettrait d'accroître l'espérance de
vie de 30%. Globalement, sur le continent, le nombre de nouveaux cas de cancers
de tout type recensés chaque année devrait rebondir de
700 000 aujourd'hui à 1,6 million en 203030(*). Le cancer du sein reste une
pathologie fréquente dans nombreux pays africains tels qu'au
Cameroun où une fréquence moyenne de 304,4 de cas sont
diagnostiqués annuellement, au Niger dont la fréquence moyenne
est de 64,5 et au Togo 22,5 ;au Sénégal le cancer du sein
représente 16% des diagnostics annuels, en République
Sud-Africaine 10% et au Kenya cette pathologie est de 4%.31(*)Au Maroc, on note une
augmentation remarquable du taux d'incidence qui est passé de 5396
(représentant 19,6 % des cancers chez la femme) à 6650 nouveaux
cas (représentant 36.6 % des cancers chez la femme).32(*)
Le cancer du sein étant le cancer le plus
fréquent chez la femme, il touche également les hommes à
une fréquence de 3 à 4% selon les pays en Afrique. Cela veut dire
que nous sommes tous interpelés à une prise de conscience
individuelle et collective. Le taux de survie de cette maladie en Afrique est
bien moindre que dans le reste du monde ; parce qu'aux États-Unis
et en Europe environ 20% des femmes qui en sont atteintes en meurent, tandis
que plus de 50% en meurent en Afrique francophone. Disons que plusieurs
facteurs constituent la cause de ces décès. C'est par exemple le
silence des femmes, qui, souvent, redoutent d'être mises au ban de la
société33(*).
Alors que d'après les prévisions de l'OMS de
2005 à 2015, le cancer causerait 84 millions de morts dans le monde si
les précautions ne sont arrêtées et elle insiste que
l'augmentation de cas des cancers serait la plus marquée dans les pays
à faible et moyen revenu à l'exemple de la RDC. Mais cette
maladie aussi dangereuse d'après ces statistiques soit elle ne devrait
pas être vécue comme une fatalité34(*)
En République Démocratique du Congo, les
données sur le cancer ne sont pas disponibles, a regretté le
président de la Ligue nationale contre le cancer à Radio Okapi,
Dr Stanislas Sulu Museb, qui estime que 90% de cas de cancers
diagnostiqués dans les hôpitaux ne survivent pas35(*). L'augmentation du nombre de
victimes du cancer du sein est due à un retard du diagnostic. Selon le
Bureau de l'OMS Kinshasa, nombre de centres de santé ne tiennent pas de
registres des cancers. Ce qui explique l'absence de statistiques
nationales.36(*)
Selon une enquête menée en 2017 par l'Association
Internationale le Cancer du Sein, ce dernier occupe 13,7% des cas
diagnostiqués à l'Hôpital Provincial de Kinshasa et aux
Cliniques Universitaires de Kinshasa, 30,7% des cas à Lubumbashi au
Katanga et 31% des cas au Nord-Kivu. La majorité des malades sont aux
stades cliniques 3 et 4 au moment de l'admission faute de l'information de la
population sur l'importance du dépistage précoce. Cette
enquête précise que pour la seule année 2013, la RDC a
transféré en Inde184 cas de cancer du sein pour une prise en
charge efficace.37(*)
A Bukavu, l'Hôpital Provincial Général de
Référence de Bukavu (HPGRB) a enregistré 15 cas de
cancer du sein au cours de l'année 2015. (Dr. Yves Balungu
BADERHA, Gynécologue à l'HPGRB, lors de la semaine nationale
du cancer, 15/03/2016). Selon lui, la première façon de
prévenir le cancer du sein c'est de faire le dépistage.38(*)
Le manque d'information sur le dépistage précoce
du cancer du sein est une motivation d'investiguer à l'Hôpital
Général de Référence de Panzi, structure
médicale où de plus en plus des femmes viennent se faire
dépister. Dans cette structure, la biopsie39(*) du sein est le moyen
utilisé pour diagnostiquer le carcinome canalaire. Le tableau
ci-dessous montre la fréquence du carcinome canalaire au sein dudit
hôpital dépuis l'année 2013 à 2017.
Tableau 1 : Effectifs des carcinomes canalaires
dans les cinq dernières années à l'HPGR PANZI
|
Nombre de femmes
dépistées
|
Nombre de cas de cancer du sein
|
Fréquence
|
Année
|
|
2013
|
14
|
4
|
28,57
|
2014
|
48
|
6
|
12,50
|
2015
|
35
|
6
|
17,14
|
2016
|
46
|
13
|
28,26
|
2017
|
49
|
5
|
10,20
|
Total
|
192
|
34
|
17,71
|
Source : Services de Gynécologie et Anatomie
pathologique de l'HGR de PANZI
Ceci nous fait constater que durant les cinq dernières
années le seul Hôpital de Panzi a enregistré 17,71% de cas
de carcinome canalaire. Les services habiletés de l'hôpital nous
ont fait savoir que ces cas qui ont été descellés par
biopsie, la plupart des concernées venaient se faire dépister
à un stade avancé de la maladie, soit au stade 4 ou 5. Peu de
cas, précisent-ils étaient dépistés au stade 2 ou
3, et l'âge des concernées varient entre 25 et 70 ans. Le manque
d'information sur la maladie, sur son dépistage précoce et le
coût de vie peut influencer ce retard observé de la part des
femmes de se rendre à l'hôpital avant que la maladie n'atteigne le
stade avancé.
Ainsi, il va s'agird'évaluer le niveau de connaissance
sur le dépistage précoce et les facteurs de risque liés au
cancer du sein, chez les femmes qui fréquentent le service de
consultation prénatale à l'Hôpital Général de
Référence de Panzi.
1.3.1. Questions de la recherche
Question générale
Quelles sont les connaissances des femmes enceintes sur les
mesures préventives du cancer du sein à l'HGR de Panzi ?
Question spécifiques
1. Quelles sont les mesures sanitaires que les femmes
enceintes connaissent pour prévenir le cancer du sein à l'HGR de
Panzi ?
2. Quelles sont les connaissances socio-culturelles des femmes
enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'HGR
de Panzi ?
1.4. Hypothèses
Deux hypothèses, constituent les réponses
anticipées à cette question de recherche :
1. La mammographie, la palpation ou auto-examen du sein
seraient les connaissances sanitaires des femmes enceintes sur les mesures
préventives du cancer du sein à l'HGR de Panzi.
2. L'âge, le niveau d'étude, la fonction et
l'alimentation peuvent être les connaissances socio-culturelles que
possèdent les femmes enceintes sur les mesures préventives du
cancer du sein à l'HGR de Panzi.
1.5. Objectifs de la recherche
Objectif général
A travers cette étude, nousévaluerons la
connaissance des femmes enceintes sur les mesures préventives du cancer
du sein à l'HGR de Panzi. Spécifiquement il s'agira de :
Objectifs spécifiques
1. Etudierla connaissance des femmes enceintes sur les mesures
sanitaires de prévention du cancer du sein à l'HGR de Panzi.
2. Identifier le niveau de connaissance des femmes enceintes
sur les mesures socio-culturelles de prévention du cancer du sein
à l'HGR de Panzi.
1.6. Choix et
intérêt du sujet
Nous avons choisi ce sujet de recherche pour plusieurs
raisons. Une des raisons du choix de ce sujet tient au fait que la bonne
qualité des ressources humaines constitue un atout important pour la
promotion du bien-être de la personne humaine. Aujourd'hui, il est donc
de plus en plus admis que la bonne santé occupe une place importante
dans la réalisation du progrès humain. D'où l'urgence qui
nous est apparue d'étudier les mesures préventives du cancer du
sein, fondamentale en matière de santé publique à l'HGR de
Panzi. Le cancer du sein étant un problème majeur de santé
publique, il est déploré le manque d'information fiable et
permanente sur les cas de cette maladie, l'absence d'un centre de
dépistage et l'absence des matériels de soins y adaptés.
Avec ces défaillances du système national de
santé, les mesures préventives du cancer du sein sont
intéressantes à étudier car elles occupent de plus en plus
le devant de la scène sanitaire. En effet, de nombreux
séminaires, symposiums, émissions de télévision et
radio, sont consacrés à la sensibilisation sur les cancers. De
même, les pouvoirs publics semblent accorder un intérêt
à la prévention de ceux-ci.
L'homme étant le centre moteur de sa santé, il
se nourrit et se fait soigner. Ainsi les sciences de l'homme et de la
société ; en l'occurrence, la santé et
développement communautaires, doivent davantage investir les champs de
la santé, de la médecine, de la prévention des maladies et
surtout du cancer du sein, étant donné que la population
kivutienne n'y est pas épargnée.
1.7. Délimitation spatio-temporelle de
l'étude
Le cancer du sein est un champ très complexe, dont
l'appréhension exhaustive dans le cadre d'une étude aussi modeste
qu'un travail de mémoire poserait problème. C'est pourquoi, il
est nécessaire de tracer clairement les contours de cette recherche.
Pour ce faire, il faut souligner que l'intérêt
sera porté dans le cadre de ce travail, sur la connaissance des femmes
enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à
l'Hôpital Général de Référence de Panzi.
Ainsi, nous n'aborderons pas, dans le cadre du présent
travail de mémoire, des questions relatives à l'efficacité
ou non de la prévention par rapport au traitement. Pour plus de
clarté dans la délimitation du champ de l'étude, il faut
signaler, que l'effort d'investigation sera davantage centré sur la
connaissancedes mesures préventives du cancer du sein et, ceci à
l'égard de toutes les femmes enceintes qui viennent à la CPN
à l'HGR de Panzi sur une période allant de juin à octobre
2018.
Chapitre 5 Chapitre deuxième :
REVUE DE LA LITTERATURE ET CADRE THEORIQUE DE LA RECHERCHE
Chapitre 6 Introduction
La revue de la littérature est une inspection des
cathédrales du savoir (bibliothèques) virtuelles,
électroniques ou physiques ou autres sources des données qui
aident le chercheur à outiller son travail, sur base des
expériences et réalisations des recherches antérieures
liées à son domaine de recherche. Dans cette inspection de la
littérature, nous aborderons quatre points essentiels : un bref
aperçu sur les variables indépendantes, intermédiaires et
la variable dépendante ; la revue sur les variables
indépendantes ; un résumé de la revue sur les
variables et le cadre de la recherche : cadre conceptuel et cadre
opérationnel.
2.1. Bref aperçu sur
les variables indépendantes, intermédiaires et la variable
dépendante
Les variables en soi étant des caractéristiques
ou indicateurs pouvant prendre plusieurs valeurs ; deux variables
indépendantes et sept variables intermédiaires vont nous aider
à analyser notre thème de recherche.
2.1.1. Les variables
indépendantes
2.1.1.1. Les mesures
sanitaires
Les mesures sanitaires sont des
stratégies mises en oeuvre pour la conservation de la santé
publique, de l'hygiène collective et la préservation de
l'environnement.40(*)
2.1.1.2. Les connaissances
socio-culturelles
Les connaissances culturelles sont
des valeurs acquises méthodiquement.41(*)
2.2. Revue sur les
variables dépendantes
2.2.1. Mesures sanitaires
et prévention du cancer du sein
2.2.1.1. Mammographie
et prévention du cancer du sein
La mammographie est l'examen radiologique de base qui permet
d'analyser la structure mammaire. Elle est indiquée lorsqu'une anomalie
clinique est constatée. Une anomalie clinique est un signe palpable ou
visible par le patient ou par le médecin. Cette radiographie,
associée à une échographie, permet en particulier de
reconnaître immédiatement les kystes liquides. Les techniques ont
largement progressé et les doses d'irradiation délivrées
lors d'un examen sont minimes. Plusieurs clichés sont
réalisés, avec un éventuel grossissement de la zone
suspecte.42(*) Cet examen
est le seul permettant de réduire le nombre de décès
attribuables au cancer du sein. Et dans les pays comme la France et le Canada,
cet examen concerne les femmes âgées de 50 à 69
ans.43(*) En France la
mammographie est réalisée une fois tous les deux ans, et aider
à détecter la tumeur qui n'est pas encore repérable par
palpation.44(*)
On ne peut, à l'heure actuelle, empêcher la
survenue d'un cancer du sein. En revanche, on peut le détecter lorsqu'il
est de très petite taille (moins d'un cm de diamètre),
grâce à la mammographie réalisée dans le cadre d'un
suivi régulier. On peut ainsi accroître les chances de
guérison, tout en bénéficiant de traitements moins lourds
(moins de chirurgie mutilante, moins de chimiothérapie). En effet un
certain nombre de cancers peuvent être visibles sur une mammographie
avant même l'apparition des signes cliniques ou des symptômes,
d'où la généralisation, dans le cadre du Plan Cancer, du
dépistage du cancer du sein.
Si après examen par mammographie les premiers
clichés sont difficiles à lire, le radiologue peut les
compléter par des clichés supplémentaires ou par une
échographie. A la suite de cet examen, le radiologue donnera oralement
une première interprétation de l'examen.
En cas d'anomalie à la première lecture, le
radiologue procédera immédiatement à des examens
complémentaires (clichés supplémentaires agrandis,
échographie...).
Les résultats de nombreuses études ont
montré qu'il permet de réduire la mortalité par cancer du
sein de 20 à 30 % chez les femmes participant aux programmes de
dépistage, par rapport à celles qui n'ont eu aucun
dépistage.45(*)
Et aussi l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de
souligner que la mammographie est la seule méthode de dépistage
aux résultats tangibles. Elle permet de réduire la
mortalité par cancer du sein de 20 à 30% chez les femmes de plus
de 50 ans des pays à revenu élevé lorsque le taux de
dépistage est supérieur à 70% (IRIAC, 2008). Le
dépistage par mammographie étant très complexe et
demandant d'importantes ressources, mais aucune recherche n'a été
menée quant à son efficacité dans les pays où les
ressources sont limitées.46(*)
Le British Medical Journal rapporte d'une étude
menée en 2017 auprès de 90 000 femmes pendant cinq ans,
3 133 tumeurs ont été détectées sous
mammographie. Remarquons que les auteurs concluent que la mammographie se
révèle trop efficace à tel point qu'elle détecte de
petites tumeurs qui n'évoluent jamais et ne présentent aucune
menace.47(*)
Signalons en outre qu'en France les autorités
s'accordent pour dire que la mammographie diminue de 20% le risque de mourir du
cancer du sein ; tandis que d'autres chercheurs parlent d'un examen
dangereux étant donné qu'il utilise le rayon X qui peut
créer d'autres cancers et dysfonctionnements au niveau de
l'organisme.48(*)
Même s'il est impossible d'éviter sa survenue, un
cancer du sein pris à temps et mieux soigné et comporte moins de
risque de récidive. C'est pourquoi, en France, chaque femme de 50
à 74 ans bénéficie gratuitement d'une radiographie des
seins (mammographie) tous les deux ans. Cet examen détecte les anomalies
de petite taille, dont certaines seulement se révèleront
être un cancer. Des examens complémentaires (analyse des
cellules cancéreuses notamment) permettent d'affiner le diagnostic et
d'évaluer le stade de la maladie. Enfin chaque femme peut être
attentive à ses seins et, en cas de doute, consulter son
médecin.49(*)
2.2.1.2. L'auto-examen du
sein ou palpation et prévention du cancer du sein
Selon l'OMS, il n'existe pas des preuves de l'effet du
dépistage moyennant l'auto examen des seins (AES). Toutefois, on a pu
constater que cette pratique de l'auto examen ou palpation des seins permet de
se responsabiliser et de prendre en charge sa propre santé. Par
conséquent, l'auto-examen est recommandé pour sensibiliser les
femmes à risque plutôt que comme une méthode de
dépistage.50(*)
Mais aussi l'observation régulière de ses seins mérite
d'être encouragée à tout âge, car elle permet
d'être à l'écoute de son corps et de percevoir un
éventuel changement51(*).
Le cancer du sein chez les femmes âgées de moins
de 40 ans est peu fréquent (5% des cancers du sein). Toutefois il est
recommandé que toute femme âgée de 20 ans et plus pratique
l'auto-examen des seins, particulièrement chez les femmes dites à
risque (celles dont les ascendants ou la famille proche -une soeur, une cousine
-) ont été victimes de la maladie. Ceci inclut les femmes
enceintes, qui allaitent ou qui portent des prothèses mammaires.
L'auto-examen des seins aide à découvrir le cancer à un
stade moins avancé ; ce qui facilite le traitement.52(*) Mais aussi il est
encouragé chez les femmes pour découvrir une moindre modification
du sein et signaler son médecin ou se faire dépister.
Les femmes, dès le début de leur vie sexuelle,
doivent réaliser chaque année un examen gynécologique. La
palpation des seins doit faire partie de cet examen. En raison de sa situation
anatomique, le sein est facile à palper, surtout s'il est de volume
moyen ou petit. Dans la plupart des cas, le cancer se manifeste cliniquement
par un nodule découvert lors d'un rendez-vous médical ou par
soi-même par autopalpation (à partir de 1cm de diamètre, le
nodule est palpable). Ce nodule, situé plus ou moins
profondément, est souvent dur et habituellement non douloureux.53(*)
Toute anomalie récente, telle que décrite
ci-après, doit également attirer l'attention et justifie une
consultation rapide pour des examens complémentaires éventuels:
(une fossette ou une ride creusant la surface du sein, un aspect de "peau
d'orange", une déformation du mamelon le rétractant vers
l'intérieur, un aspect eczémateux du mamelon, qui devient rouge,
croûteux ou érodé, un écoulement du mamelon, surtout
s'il est sanglant ou noirâtre).54(*) Cette information devrait être
intégrée dans la politique des soins de santé primaire de
chaque pays et surtout les pays en voie de développement où la
politique sur la contingence du cancer est presqu'inexistante.
L'auto-examen des seins est faiblement pratiqué au
Sénégal, 29% selon une enquête hospitalière du fait
d'un faible niveau de connaissance sur cette pratique, mais surtout d'une rare
implication du personnel de santé (21,4%) dans la sensibilisation des
populations55(*).
Une étude faite auprès de 330 femmes montre
que59% ont affirmé avoir pratiqué un auto-examen des seins.
D'autres ont relevé le fait de ne pas penser à réaliser un
auto-examen des seins ou de ne jamais l'avoir appris. En majorité, les
femmes ont des résultats intermédiaires pour la fréquence
et la technique. Seule une femme a un score de 6/6 pour la technique et 18
femmes ont un score de 2/2 pour la fréquence. Certains critères
sont bien intégrés (palpation des quatre quadrants, palpation des
zones sous axillaires et claviculaires) alors que d'autres sont moins
fréquemment retrouvés (fréquence et période
optimale du cycle, inspection visuelle, pression du mamelon)56(*).
Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), 34% des
cancers du sein sont dépistés sur signes d'appel dans
lapopulation générale, ce chiffre montant à 50% des
cancers du sein chez les femmes de moinsde 50 ans. Compte tenu de ces chiffres,
l0a réalisation d'un examen clinique des seins et del'autopalpation des
seins semble présenter un réel intérêt dans la
découverte des cancers chezles femmes de moins de 50 ans ne
bénéficiant pas de mammographies de dépistage
régulières.57(*)
Cette pratique devrait être réalisée juste
après les menstrues (10 jours), selonla période du cycle, la
densité mammaire diffère beaucoup, et les femmes peuvent
dépisterdes zones plus denses, qu'elles ne sentaient pas
forcément la fois précédente et qu'ellespeuvent prendre
à tort pour l'apparition d'un nodule. La simple explication de ce
phénomèneaux patientes pourrait entraîner une diminution
des consultations et examens inutiles.La technique se déroule selon
quatre étapes : l'inspection, debout face à une glace, quidoit
faire rechercher un changement de taille, de forme, des rougeurs, des
altérations dumamelon ou de la peau. Ensuite, la palpation du sein se
fait selon deux méthodes : soit demanière circulaire soit de
manière verticale afin qu'aucune zone ne soit oubliée. La
palpationdoit se faire avec la pulpe des doigts en variant les plans de
profondeur : superficiel, moyen ouprofond. Il est important que les femmes
connaissent l'étendue de la zone à examiner, uneattention
particulière doit être portée à la zone sous-
axillaire et sus claviculaire, à la recherched'une induration ou d'une
grosseur. Enfin, il faut terminer par la palpation de la zonemamelonaire et
exercer une pression du mamelon à la recherche d'un
écoulement.Des images sur l'auto-examen des seins sont dans les annexes
(Cf images en annexes II).58(*)
Les missions du professionnel en matière de
prévention, promotion de la santé, dépistage
etéducation sont primordiales dans la lutte contre le cancer du sein.
Une maîtrise de l'examenclinique des seins est alors essentielle afin de
pouvoir ensuite apprendre à leurs patientes unetechnique d'autopalpation
conforme et donc efficace.
2.2.2. Connaissance
socio-culturelle et prévention du cancer du sein
2.2.2.1. L'âge et
prévention du cancer du sein
Le vieillissement naturel de l'organisme favorise le
développement des maladies cancéreuses. La fréquence de la
plupart des cancers augmente avec l'âge ; près de 90 % surviennent
après 50 ans. En règle générale, la division
cellulaire s'effectue correctement et les éventuelles erreurs sont
réparées. Mais avec les années, les altérations qui
affectent le matériel génétique et qui sont susceptibles
d'entraîner l'apparition d'un cancer s'accumulent, ce qui explique que
plus une personne est âgée, plus son risque de cancer est
élevé. Compte tenu de l'allongement de l'espérance de vie
moyenne, le nombre de cancers est en augmentation59(*).
Près de 80 % des cancers du sein se développent
après 50 ans. Certains traitements hormonaux de la ménopause, une
puberté précoce, une ménopause tardive, l'âge de la
première grossesse et la durée d'allaitement peuvent
également avoir une influence sur l'apparition d'un cancer du sein. Sur
100 femmes de 50 ans en France, 3 développeront un cancer du sein dans
les 10 ans60(*).
Comme pour la majorité des cancers, le risque
d'être atteint par un cancer du sein augmente avec l'âge.
L'âge médian au diagnostic est de 63 ans et l'âge
médian au décès de 73 ans. Moins de 10 % des cancers du
sein surviennent avant 40 ans. L'incidence augmente régulièrement
jusqu'à l'âge de 65 ans. Disons en outre qu'une puberté
précoce ou une ménopause tardive (nombre total de cycles
menstruels) peuvent favoriser la survenue d'un cancer du sein. De même,
les femmes qui n'ont pas eu d'enfant ou ayant eu leur première grossesse
après 30 ans, ont un risque sensiblement augmenté de
développer un cancer du sein.61(*)
L'incidence du cancer du sein croit avec l'âge : faible
avant 35 ans, elle augmente jusqu'à 80 ans. Cette augmentation est plus
marquée entre 35 et 55 ans. Trois cancers du sein sur quatre se
déclarent chez des femmes de 50 ans ou plus. En 1998, 1.154 nouveaux cas
de cancer du sein ont été rapportés chez les femmes en
Belgique âgées de 40 à 49 ans, sur un total de 6.628 cas.
Les femmes âgées de 40 à 49 ans ne constituent pas un
groupe homogène : le taux d'incidence chez les femmes entre 45 et 49 ans
est le double du taux d'incidence parmi les femmes entre 40 et 44 ans. Cette
différence fait penser à l'existence de deux sous populations
dans le groupe 40-49 ans. Il faudrait tenir compte de cette observation dans
les réflexions concernant l'âge à partir duquel il serait
souhaitable de commencer le dépistage systématique du cancer du
sein. Plusieurs facteurs de risque sont connus en ce qui concerne le cancer du
sein mais l'âge reste l'élément le plus
déterminant.62(*)
Le risque absolu de survenue de cancer du sein dans les 10 ans
a été estimé à 2,5 % à 40 ans et à
3,5 % à 60 ans chez les femmes ayant un antécédent
familial de 1er degré. Ces chiffres augmentent avec le nombre
d'antécédents familiaux de 1er degré, en effet chez les
femmes ayant 2 antécédents familiaux de 1er degré il est
estimé à 5,2 % à 40 ans et 5,6 % à 60 ans.63(*)
En Suisse le risque pour une femme de contracter un cancer du
sein avant l'âge de 70 ansest de 7.6% ; 21% des nouveaux cas de cancer du
sein surviennent chez des femmesâgées de moins de 50 ans, alors
que 46% des nouveaux cas surviennent chez desfemmes âgées de 50
à 69 ans64(*).
Pendant qu'on y dénombre près de 5400 nouveaux cas de cancer du
sein, plus de 30 % des femmes touchées ont plus de 70 ans au moment du
diagnostic, près de la moitié ont entre 50 et 69 ans et 20 % ont
moins de 50 ans.65(*)
Après le sexe féminin, l'avancée en âge est le
facteur de risque le plus important. Les cancers du sein sont exceptionnels
avant 20 ans, puis leur nombre augmente progressivement. A partir de 40 ans,
cette tumeur n'est d'ailleurs pas rare : 17% de tous les cancers du sein sont
diagnostiqués entre 40 et 49 ans. Par la suite, sa fréquence ne
cesse de croître pour atteindre un maximum entre 55 et 65 ans66(*).
2.2.2.2. Le niveau
d'étude et prévention du cancer du sein
Notons que la connaissance sur la prévention du cancer
du sein peut aussi dépendre du niveau de formation de l'individu. Les
personnes ayant un niveau d'étude élevé pourraient
s'intéresser le plus souvent à approfondir leur connaissance,
à connaitre davantage sur les risques liés à certaines
maladies dont le cancer du sein.
En France par exemple où la région de l'Ile de
France est la plus diplômée avec 42 % de bacheliers dans la
population adulte, on y observe une participation élevée 23% aux
programmes nationaux de sensibilisation sur le cancer du sein par rapport
à d'autres région du pays. Par ailleurs, la densité en
gynécologues-obstétriciens et en gynécologues
médicaux y est bien supérieure à la moyenne nationale.
Pour 100 000 femmes de 15 à 49 ans, la moyenne nationale est de 35
gynécologues-obstétriciens, contre 43
gynécologues-obstétriciens, et 20 gynécologues
médicaux en Ile-de-France67(*). Cette densité en personnel soignant pouvant
influencer la présence des structures peut aussi motiver la population
à consulter et à s'informer régulièrement sur
certaines maladies transmissibles comme non transmissibles, d'où le
cancer du sein.
Il est prouvé que la majorité des femmes ayant
participé à ce dépistage avait atteint au moins
l'enseignement secondaire pour 80,3 % d'entre elles68(*), ce qui nous pousse à
dire que le niveau d'étude élevé peut aussi influencer la
participation des femmes aux dépistages du cancer du sein.
2.2.2.3. Situation
professionnelle et prévention du cancer du sein
Le niveau socio-économique individuel a
été décrit par la plupart des études comme un
déterminant majeur de la participation au dépistage du cancer du
sein : plus le niveau socio-économique est bas, moins les femmes ont
recours à un dépistage quelconque. Il peut être
mesuré par les revenus du foyer, la catégorie
socioprofessionnelle, ou le niveau d'éducation atteint. Certaines
études utilisent d'autres indicateurs tels que le nombre de voitures par
foyer ou le nombre de personnes par pièce dans le logement, et
retrouvent aussi une association avec le recours au dépistage. Cette
association est retrouvée dans des pays aux systèmes de
santé très différents : Etats-Unis, Royaume-Uni, et les
pays scandinaves. Les raisons de l'association entre faible niveau
socio-économique et moindre recours au dépistage ou au traitement
ne sont pas complètement élucidées. Le faible niveau
socio-économique pourrait avoir un rôle sur la participation au
dépistage en jouant sur l'accès aux soins, notamment dans les
pays où il n'existe pas d'assurance maladie. Les femmes ne pourraient
pas payer la mammographie, ou bien habiteraient dans des quartiers à
faible densité médicale rendant la réalisation de la
mammographie plus difficile. Le faible niveau socio-économique
lui-même souvent associé à un moins bon état de
santé pourrait entraîner des opinions et comportements face
à la prévention moins favorables du cancer du sein69(*).
Cette étude montre que la majorité des femmes
ayant participé au dépistage du cancer du sein en France
occupaient une profession intermédiaire ou étaient
employées pour 64,8% d'entre elles et 53,6% appartenaient à un
ménage ayant un revenu mensuel de plus de 1730 euros.70(*) Etant en majorité
employée, cette population a la chance d'avoir des atouts sur la
prévention des maladies car nombreux peuvent être employés
dans des structures sanitaire.
2.2.2.4. Le mode de vie
(alimentation, obésité, activité physique) et
prévention du cancer du sein
Le tabagisme, la consommationd'alcool, l'alimentation et
l'activitéphysique - en d'autres termes,le mode de vie - sont autant
defacteurs sur lesquels chacun peutagir. En ayant une bonne hygiènede
vie, on peut diminuer le risquede certains cancers.71(*)Ces différents facteurs
de risque ont un effet reconnu comme pouvant favoriser ou protéger de la
survenue d'un cancer du sein.
Dix-sept pour cent (17%) des cancers du sein en France sont
liés à une consommation trop importante et
régulière d'alcool (pour mémoire, la recommandation pour
les femmes est d'un verre de vin par jour au maximum). L'augmentation du risque
est proportionnelle à la quantité d'alcool consommée. Les
effets de l'alcool sont encore renforcés lorsqu'ils sont associés
à ceux du tabac. La faible consommation de fruits et de légumes
(souvent observée avec l'obésité) est également
suspectée d'augmenter le risque, alors que l'exercice physique
régulier au minimum hebdomadaire est protecteur.72(*)
La consommation d'alcool et de tabac, un surpoids ou encorepas
ou peu d'activité physique peuvent favoriser l'apparitiond'un cancer du
sein.À titre d'exemple, des études de référence
comme celle citée dans le paragraphe précédent attribuent
17 %des cancers du sein à la consommation d'alcool
régulière,même modérée. Et donc en adoptant
certains comportements au quotidien, comme nepas fumer, limiter sa consommation
d'alcool, surveiller son poids,pratiquer une activité physique et manger
équilibré, les femmespeuvent limiter leur risque d'être
atteintes d'un cancer, dont celuidu sein.73(*)
A partir d'une étude de cohorte française, il a
été estimé que lors de la période
post-ménopause, environ 53 % des cancers du sein étaient dus
à des facteurs « lies au comportement », dont 14 %
à la prise d'un traitement hormonal substitutif, 10 % à une
alimentation déséquilibrée, 6 % à la consommation
d'alcool, 5 % à un surpoids a l'âge adulte et 17 % à un
sous-poids à la puberté.74(*)
De tous les facteurs liés au mode de vie,
l'activité physiquedemeure celui qui a l'effet le plus significatif pour
réduire le risque de mortalité liée au cancer du sein.
À l'inverse, prendre du poids, ne serait-ceque de 10 %, après le
diagnostic d'un cancer du seinaccroît le risque de récidive et de
mortalité. L'activité physique peut diminuerle taux de
mortalité par cancer du sein de 40 %.Les patientes sont
encouragées à faire 150 minutesd'exercice par semaine, mais,
selon les chercheuses,seulement 13 % des femmes atteintes de canceratteignent
ce but. Du point de vue de l'alimentation, aucune diète en particulier
n'a réduit lerisque de récidive du cancer du sein.75(*)
Les gras saturés,cependant, surtout ceux des produits
laitiers riches enmatière grasse, pourraient être associés
à un risque accrude mortalité par cancer du sein.La consommation
modérée devitamine C semblerait bénéfique, mais les
chercheusespréviennent qu'il faudrait davantage de preuvespour
l'affirmer. Un supplément de vitamine D pourraitégalement
être utile pour maintenir la masse osseuse,étant donné que
la chimiothérapie et les traitementshormonaux peuvent réduire la
densité minérale osseuse. Des preuves récentes montrent
uneassociation forte entre des antécédents de tabagismeet le taux
de mortalité par cancer du sein. Comparéesaux femmes qui
continuent de fumer après un diagnosticde cancer du sein, celles qui
arrêtentde fumer ont demeilleures chances de survie. Et limiter la
consommation d'alcool à unverre ou moins par jour peut contribuer
à réduire le risqued'un second cancer du sein.76(*)
2.1. Cadre de la recherche
Cadre conceptuel
1. Mesures sanitaires
2. Connaissance culturelles
Connaissance des femmes enceintes sur les mesures
préventives du cancer du sein à l'HGR de Panzi.
1. Mesures sanitaires
ü La mammographie
ü L'auto-examen ou palpation
2. Connaissances culturelles
ü L'âge
ü Le niveau d'étude
ü La situation professionnelle
Connaissance des femmes enceintes sur les mesures
préventives du cancer du sein à l'HGR de Panzi.
Variables Indépendantes
Variable Dépendante
Cadre
opérationnel
Variables Indépendantes
Variable Dépendante
Chapitre 7 Chapitre troisième : METHODOLOGIE
3.1. Type
d'étude
Cette étude se veut être une étude
descriptive portant sur la connaissance des femmes enceintes sur les mesures
préventives du cancer du sein.
3.2. Population d'étude
Notre population d'étude est l'ensemble de toutes les
femmes qui fréquentent le service de consultation prénatale
à l'Hôpital Général de Référence de
Panzi.Signalons que 497 femmes ont fréquenté ce service pendant
le mois de septembre 2018. Mois au cours duquel nous avons effectué
notre enquête.
3.3. Population cible
Notre population cible a été le nombre de
personnes (femmes enceintes) que nous avions rencontré sur le lieu
d'enquête chaque fois que nous faisions des enquêtes et qui ont
accepté de répondre à ladite enquête.
3.4. Détermination de la taille de
l'échantillon
Dans cette étude il s'agit de l'échantillonnage
non aléatoire accidentelle, car nous nous sommes contentés
uniquement de la disponibilité des répondants.
3.5. Choix et calcul de
l'échantillon
Notre échantillon a porté sur la population
cible et nous avons rencontré 217 personnes qui ont
accepté de répondre à notre enquête.
3.6. Outils et techniques
de collecte des données
Dans l'approche méthodologique de cette étude,
un questionnaire d'enquête nous a aidé comme outil de collectedes
données sur terrain dans la technique d'enquête. Dans la technique
d'interview, un guide d'interview nous a servi à recueillir les
données auprès des responsables de l'hôpital. Et pour la
technique d'observation, un guide d'observation nous a servi pour nous
enquérir de la situation du terrain et des répondants.
Quant à la technique documentaire, la lecture dans les
bibliothèques, la recherche sur internet nous ont servi dans la
recherche des données sur la littérature de ce travail. Lors de
nos recherches, le moteur google nous a aidé à consulter
différentes publications, les indices « PubMed » et
« OMS » précédaient le thème de
recherche pour s'imprégner des travaux réalisés dans le
domaine de Médecine par rapport à notre sujet. Des documents pdf,
des mémoires de thèse et différent autres documents lis en
ligne. Les documents ne parlant pas du cancer du sein ou de sa
prévention ne nous ont pas servi dans cette étude.
S'agissant du traitement des données, les
réponses collectées ont été
dépouillées manuellement par nous même à l'aide des
papiers format A4, crayon ordinaire, gomme et l'étude des variables a
été réalisée avec le logiciel Statistical Package
for Social Sciences (SPSS) en sa version 23.0. Le test de Khi carré nous
a aidé à déceler l'interdépendance entre les
variables. Les résultats ont été présentés
et interprétés dans les figures et tableaux à l'aide d'un
ordinateur et des logiciels Microsoft Word et Excel 2013.
3.7. Considération
d'ordre éthique
Toutes les dispositions nécessaires ont
été prises afin d'assurer la confidentialité des
informations fournies par nos enquêtées.
3.8. Limites et
difficultés rencontrées
Le présent travail ne s'est pas fait sans
difficultés. Nous avions été confrontés à la
méfiance des certaines personnes qui ne comprenaient pas exactement le
but de notre étude ; elles avaient l'impression qu'on venait les
évaluer malgré toutes les explications faites à leur
endroit. La pluie qui nous a quelque fois empêché d'accéder
au milieu d'étude. Les moyens financiers pour la récolte des
données (le transport, l'impression de ce travail) étaient aussi
limités.
Chapitre 8 Chapitre
quatrième : PRESENTATION DES RESULTATS
Au total, 217 questionnaires ont été
distribués.A la fin de la période de recueil, 212 questionnaires
avaient été retournés et 5 questionnairesétaient
inexploitables ou soit complétés à moitié.
L'échantillon final était donc constitué de 212 femmes
enceintes.
4.1. Présentation de
l'enquêtée
Tableau 2 :
Caractéristiques socio démographiques des
enquêtées
Variables
|
Catégories
|
n
|
%
|
Médiane (Minimum Maximum)
|
Age de l'enquêtée
|
20 à 24 ans
|
32
|
15,1
|
2,00 (1 - 3)
|
25 à 39 ans
|
178
|
84,0
|
40 ans et plus
|
2
|
0,9
|
Statut familial
|
Mariée
|
204
|
96,2
|
1,00 (1 - 3)
|
Célibataire
|
3
|
1,4
|
Concubinage
|
5
|
2,4
|
Nombre d'enfants
|
Première gestation
|
46
|
21,7
|
2,00 (1 - 2)
|
Un enfant ou plus
|
166
|
78,3
|
Dernier diplôme obtenu
|
Sans diplôme
|
27
|
12,7
|
4,00 (1 - 6)
|
Diplôme d'Etat
|
73
|
34,4
|
Graduat
|
32
|
15,1
|
Licence
|
79
|
37,3
|
Master
|
1
|
0,5
|
Situation professionnelle
|
Débrouillarde
|
32
|
15,1
|
3,00 (1 - 5)
|
Commerçante
|
44
|
20,8
|
Sans emploi
|
52
|
24,5
|
Chômeuse
|
41
|
19,3
|
Employée/travaille quelque part
|
43
|
20,3
|
NB : La moyenne d'âge des femmes
enquêtées est de 28 ans.
Dans l'échantillon, 84,0% des femmes ont un âge
qui varie entre 25 et 39 ans. Etant majoritairement mariées
(96,2%) ; 78,3% d'entre elles ont un enfant ou plus. Il s'observe aussi
que 37,3% d'entre elles ont un diplôme de licence mais sans emploi
à 24,5%.
4.2. Présentation des
questions de l'enquête
Tableau 3 :
Enquêtés ayant un jour entendu parler du cancer du
sein
Variables
|
Catégories
|
n
|
%
|
Avoir un jour entendu parler du cancer du sein
|
Oui
|
153
|
72,2
|
Non
|
59
|
27,8
|
Total
|
212
|
100,0
|
Dans l'enquête, 72,2% des femmes affirment avoir un jour
entendu parler du cancer de sein.
Tableau 4 : Avoir
réalisé une mammographie et ayant un port de prothèses
mammaires
Variables
|
Catégories
|
N
|
%
|
Enquêtées ayant un jour eu une
mammographie
|
Non, jamais
|
185
|
87,3
|
Oui, dans le cadre du dépistage du cancer du sein
|
6
|
2,8
|
Oui, pour une autre raison
|
21
|
9,9
|
Enquêtées portant une prothèse
mammaire
|
Oui
|
2
|
0,9
|
|
Non
|
210
|
99,1
|
Dans l'enquête, seules 2,8% de femmes ont
réalisé une mammographie dans le cadre du dépistage du
cancer du sein ; 99,1% ne portent pas de prothèses mammaires.
Tableau 5 : Analyse
bivarriée entre l'âge et la mammographie
Variables
|
Catégories
|
Tranches d'âges
|
P value
|
|
|
20 à 24 ans
|
25 à 39 ans
|
40 ans et plus
|
|
Avez-vous déjà eu une
mammographie ?
|
Non, jamais
|
30
|
153
|
2
|
0,069
|
Oui, dans le cadre du dépistage du cancer du sein
|
0
|
6
|
0
|
Oui, pour une autre raison
|
2
|
19
|
0
|
Dans l'enquête, il y a une différence
significative entre les femmes âgées entre 25 et 39 ans et le fait
de ne jamais eu une mammographie. (p>0,05).
![](Connaissance-des-femmes-enceintes-sur-la-prevention-du-cancer-de-sein-cas-de-lhpital-genera3.png)
Figure 1 : Pratique de
l'autopalpation mammaire
Parmi les femmes interrogées, 129 n'avaient jamais
pratiqué l'autoexamen des seins au moins une fois dans leur vie, soit
60,85% de l'échantillon.
Tableau 6 : Analyse bi
variée de la pratiquede l'autopalpation mammaire par les
enquêtées
Variables
|
Catégories
|
Avez-vous déjà réalisé une
autopalpation mammaire ?
|
P value
|
Non
|
Oui
|
Si oui, à quelle fréquence ?
|
Plus d'une fois par mois
|
1
|
47
|
-0,117
|
Une fois par mois
|
3
|
21
|
Plusieurs fois dans l'année
|
0
|
6
|
Une fois par an
|
0
|
1
|
Moins d'une fois par an
|
0
|
2
|
Pourquoi ne réalisez-vous pas d'autopalpation
mammaire ?
|
Je n'y pense pas
|
46
|
1
|
0,198
|
On ne m'a jamais appris à le faire
|
70
|
5
|
J'ai peur qu'elle soit mal faite
|
1
|
0
|
J'ai peur de découvrir quelque chose d'anormal
|
1
|
0
|
Je suis gênée
|
5
|
3
|
Autre motif
|
2
|
0
|
Si vous avez déjà réalisé une
autopalpation mammaire, comment avez-vous appris à le faire ?
|
Par un personnel de santé
|
3
|
42
|
0,103
|
Lors d'une campagne de sensibilisation
|
1
|
22
|
Par un proche
|
0
|
11
|
Sur internet
|
0
|
2
|
Il ressort de ce tableau qu'il n'y a pas une différence
significative de la prévalence de l'autopalpation mammaire entre les
enquêtées ne l'ayant pas pratiqué car on ne leur a jamais
appris (p>0,05).
Figure 2 : Raisons du
manque de pratique de l'autopalpation mammaire
Pour les femmes n'ayant jamais pratiqué d'autopalpation
mammaire (n=129), les principales raisons sont le fait de ne l'avoir jamais
appris (55,9% des femmes) et le fait de ne pas y penser (35,6% des femmes).
Plusieurs réponses étaient possibles.
Les autres freins relevés par les femmes sont «je
suis gênée», «j'ai peur de mal le faire»,
«j'ai peur de découvrir quelque chose d'anormal»
![](Connaissance-des-femmes-enceintes-sur-la-prevention-du-cancer-de-sein-cas-de-lhpital-genera4.png)
Figure 2 : Raisons du manque de pratique de
l'autopalpation mammaire
Figure 3 :
Fréquence d'autopalpation des seins chez les femmes
enquêtées
Nous intéressant maintenant aux femmes ayant un jour
pratiqué l'autopalpation des seins (n=83), 59,26% des femmes l'ont
pratiqué plus d'une fois le mois.
![](Connaissance-des-femmes-enceintes-sur-la-prevention-du-cancer-de-sein-cas-de-lhpital-genera5.png)
Figure 4 : Source
d'information de la pratique de l'autopalpation des seins
Pour ces femmes, plus de la moitié (55,56%) a appris
à faire l'autopalpation mammaire par un personnel de santé.
![](Connaissance-des-femmes-enceintes-sur-la-prevention-du-cancer-de-sein-cas-de-lhpital-genera6.png)
Tableau 7 :
Fréquence du cancer du sein chez les femmes
enquêtées
Variables
|
Catégories
|
n
|
%
|
Avez-vous déjà été atteint de
cancer du sein ?
|
Oui
|
2
|
0,9
|
Non
|
210
|
99,1
|
Total
|
212
|
100,0
|
Dans l'enquête, 99,1% des femmes n'ont jamais
été atteint d'un carcinome canalaire.
Tableau 8 :
Présence d'un membre de famille ayant été atteint d'un
cancer du sein
Variables
|
Catégories
|
n
|
%
|
Avez-vous dans votre famille des personnes ayant
été atteint du cancer du sein ?
|
Oui
|
10
|
4,7
|
Non
|
202
|
95,3
|
Total
|
212
|
100,0
|
Après enquête, 4,7% de nos enquêtées
ont affirmé avoir eu un membre de famille atteint d'un cancer du
sein.
Tableau 9 : Opinion
des enquêtées sur ce qui peut aider à prévenir le
cancer du sein
Variable
|
Catégories
|
n
|
%
|
Médiane (Minimum Maximum)
|
Qu'est-ce qui peut aider à prévenir le cancer du
sein ?
|
L'alimentation
|
161
|
75,9
|
1,00 (1 - 3)
|
Le sport
|
27
|
12,7
|
La perte du poids
|
23
|
10,8
|
Autres
|
1
|
0,5
|
Dans l'enquête, 75,9% des femmes estiment que
l'alimentation pourrait aider dans la prévention du cancer du sein.
Tableau 10 : Analyse
bivarriée des caractéristiques socio culturelles des
enquêtées
Variables
|
Catégories
|
Tranches d'âges
|
P value
|
|
|
20 à 24 ans
|
25 à 39 ans
|
40 ans et plus
|
|
Dernier diplôme obtenu
|
Sans diplôme
|
7
|
20
|
0
|
0,226
|
Diplôme d'Etat
|
14
|
59
|
0
|
Graduat
|
8
|
23
|
1
|
Licence
|
3
|
75
|
1
|
Master
|
0
|
1
|
0
|
Situation professionnelle
|
Débrouillarde
|
4
|
28
|
0
|
0,121
|
Commerçante
|
11
|
33
|
0
|
Sans emploi
|
9
|
42
|
1
|
Chômeuse
|
5
|
36
|
0
|
Employée/travaille quelque part
|
3
|
39
|
1
|
Quoi pour prévenir le cancer du sein ?
|
Alimentation
|
22
|
139
|
0
|
-0,03
|
Sport
|
2
|
24
|
1
|
Perte du poids
|
7
|
15
|
1
|
Il y a une différence significative entre les femmes
âgées de 25 à 39 ans et le choix de l'alimentation comme
pouvant prévenir le cancer du sein (p <0,05).
La tranche d'âge (25 - 39 ans) a été
représentative dans notre enquête. Ces femmes ayant en
majorité un diplôme d'études supérieures ;
elles sont sans emploi et ont pensé que l'alimentation pourrait aider
à prévenir le carcinome canalaire.
![](Connaissance-des-femmes-enceintes-sur-la-prevention-du-cancer-de-sein-cas-de-lhpital-genera7.png)
Figure 5 : Tranches
d'âges des enquêtées
Le chiffre (1) représente les femmes ayant l'âge
qui varie entre 20 et 24 ans ;
(2) représente celles dont l'âge varie entre 25
et 39 ans ; et
(3) représente celles dont l'âge va de 40 ans et
plus.
Chapitre 9 Chapitre
cinquième : DISCUSSION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
5.1.
Caractéristiques des répondants
L'objectif de cette étude était de
d'évaluer la connaissance des femmes enceintes sur les mesures
préventives du cancer du sein à l'Hôpital
Général de Référence de Panzi.
Le choix d'une étude multicentrique
parautoquestionnairesa permis d'avoir un échantillon
hétérogène où tous les âges, statuts
familiaux et niveaux d'étude étaientreprésentés. Un
nombre équivalent de questionnaires (1 questionnaire) a
été distribuéauprès de chaque femme enceintevenue
à la CPN et ayant accepté de participer à l'étude.
Ces femmes n'ont pas été choisies au hasard, le fait pour elles
d'être enceintes et de venir à la consultation prénatale
l'incluait déjà dans notre étude. L'étude
limitée à l'Hôpital Général de
Référence de Panzi entraîne un biais de sélection
qui empêche l'extrapolation des résultats à la population
Sud-Kivutienne ou Congolaise. De plus, la distribution des questionnaires dans
le service de CPN sélectionne des femmesenceintes. Ce mode de
recueilentraîne un biais déclaratif car seules les femmes
disponibles et intéressées par le sujet risquent de
répondre.Concernant le questionnaire, la phase de pré test a
permis de modifier certainesquestions mal comprises par les patientes et de
rajouter d'autres variables qui avaient étéoubliées.
Cependant l'analyse des données a mis en
évidence que certaines questions restaientmal comprises,
incomplètes ou alors inutiles dans le cadre de cette étude
entraînant 05 questionnaires inexploitables (2,3% des questionnaires). La
fréquence de réalisation desmammographies n'a pas
été demandée et les motifs de réalisation de
celles-ci manquaient declarté pour certaines femmes. Le choix du
questionnaire auto-administré et anonyme permet d'éviter un biais
lié à laprésence d'un enquêteur qui pourrait
influencer les réponses. Cependant, les réponses sonttout de
même influencées par l'utilisation de questions fermées qui
guident les femmes dansleur choix. Dans le cadre d'une évaluation de
pratique, il aurait aussi été possible de poser unequestion
ouverte sur la manière dont les femmes réalisent un auto examen
des seins ou alorsde les observer en train de réaliser l'auto examen des
seins.
5.2. Identification
Dans notre étude, 84,0% des femmes ont un âge
compris entre 25 et 39 ans. En majorité sont des femmesmariées
(96,2%) avec au moins un enfant (78,3%). Concernant le niveau d'étude,
près de lamoitié des femmes ont un niveau d'étude
supérieur.Après comparaison à l'étude menée
par CHANZY Camille (2017), on ne met pas en évidence de
différence significative entrenotre échantillon et la population
du bassin annecien de l'étude menée par CHANZY Camile en ce qui
concerne la répartition des âges, le statutfamilial et le dernier
diplôme obtenu (p>0,05).
5.3. Thèmes de
l'enquête proprement dite
5.3.1. Mesures sanitaires et
prévention du Cancer du sein
i. La mammographie comme
mesure sanitaire de prévention du cancer du sein
En France, il est recommandé une mammographie tous les
deux ans chez les femmes âgées entre 50 et 74 ans. Le taux de
participation à ce dépistage organisé était de 53%
en 2015. Dans notre étude, 2,8% des femmes (n=6), encore
âgées de 25 à 39 ans ont déjà eu une
mammographie dans le cadre dudépistage du cancer du sein, la
fréquence de ce dépistage n'est cependant pas
renseignée.On peut se demander si ce taux de participation aux
mammographies dans le cadre dudépistage est le reflet d'un
échantillon de femmes non encore sensibilisées à la cause
de lalutte contre le cancer du sein, lié à une sélection
de répondantes limitée à des femmes enceintes à
l'HGR de Panzi.On peut aussi noter que 9,9% des femmes de moins de 50 ans
(n=21) ont déjà réalisé unemammographie dans
unautre contexte. Ces chiffres montrent un faible taux de participation des
femmes à la mammographie, lié soit au manque d'information ou
soit au manque de sensibilisation quant à l'usage de cette
méthode dans le cadre de prévention du carcinome canalaire.
Contrairement à l'hypothèse émise au début de cette
étude, la mammographie est une mesure sanitaire qui n'est pas connue par
les femmes enceintes à l'HGR de Panzi étant donné qu'elles
n'y ont pas fait recours à 87,3%.
ii. L'auto-examen ou
palpation comme mesure sanitaire de prévention du cancer du
sein
Dans notre étude, 60,85% des femmes affirment n'avoir
jamais réalisé au moins une fois une autopalpation mammaire. Ce
chiffre montre qu'une majorité des femmes interrogées n'est pas
sensible à cette cause et s'y intéresse jamais. Cependant
différentes études concluent globalement au faible
intérêt diagnostic et pronostic de l'ECS et de l'AES, voire aux
effets néfastes de ceux-ci. La Cochrane en 2003 conclut que l'AES et
l'ECS n'ont pas d'effet bénéfique en matière de
dépistage et ont même tendance à augmenter le nombre de
diagnostics de lésions bénignes et de biopsies
réalisées. En revanche, une étude canadienne montre aussi
qu'il existe un effet bénéfique à l'AES chez les femmes de
moins de 40 ans qui ne sont pas soumises au dépistage organisé et
pour qui il existe un risque faible mais non négligeable de
développer un cancer du sein. L'auto-examen des seins étant
faiblement pratiqué au Sénégal, 29% selon une
enquête hospitalière du fait d'un faible niveau de connaissance
sur cette pratique, mais surtout d'une rare implication du personnel de
santé (21,4%) dans la sensibilisation des populations ; nous osons
penser que c'est le cas aussi chez nous aussi longtemps que c'est une faible
proportion des femmes qui la pratiquent (39,15%) et à des
fréquences différentes.
Pour ces femmes n'ayant jamais pratiqué d'autopalpation
mammaire (n=129), les principales raisons sont le fait de ne jamais l'avoir
appris (55,9% des femmes) et le fait de ne pas y penser (35,6% des femmes). Ces
chiffres sont à mettre en lien avec le fait que l'AES estseulement
conseillé (et non recommandé) par la HAS, et est
controversé chez lesprofessionnels de santé qui ne
l'évoquent pas toujours en consultation.On constate qu'il n'y pas
dedifférence significative dans la prévalence de la non pratique
de l'autopalpation. On peut en conclure que l'autopalpation mammaire est une
mesure sanitaire non connue par nos enquêtées, contrairement
à l'hypothèse émise au début de cetteétude.
Toutefois, on peut émettre l'hypothèse
qu'enseigner correctement l'AES auprès defemmes jeunes aurait tendance
àaugmenter la proportion de cancers dépistés à un
stade précoce sur signe d'appel. En effet, les études montrent
que lorsqu'il est bien enseigné etcorrectement réalisé,
l'AES permet de détecter des anomalies à des stades
précoces. Une étuderéalisée en Turquie en 2013
montrait qu'un enseignement de l'AES réalisé par unprofessionnel
ayant été lui-même formé à l'ECS,
était lié à une augmentation du
dépistageprécoce des cancers du sein.En conséquence,
l'efficacité de l'AES dans le dépistage des cancers du sein
repose sur laconformité de la technique employée et de
l'apprentissage reçu par la patiente.En termes de fréquence,
22,6% de toutes les femmes enquêtées font l'autopalpation au moins
une fois le mois tel qu'il est conseillé. Cette conclusion n'est pas en
accord avec les résultats rapportés par différentes
études sur lamauvaise pratique de l'autopalpation. Pour 19,8% des
enquêtées réalisant l'AES,c'est leur professionnel de
santé qui leur a appris. Si la pratique n'est pas
maîtrisée, il s'agit soit d'une mauvaise communication entre
lapatiente et le professionnel ou une mauvaise compréhension de la part
de la patiente soit d'unetechnique à la base imparfaite de la part du
professionnel.
5.3.2. Les connaissances
culturelles et la prévention du cancer du sein
i. L'âge comme et le
niveau d'étude comme connaissance culturelle de prévention du
cancer du sein
Dans notre enquête, 99,1% de femmes n'ont jamais
été atteint d'un cancer du sein. Se référant
à la variable âge, ces femmes sont à un âge où
le cancer du sein est rarement diagnostiqué (étant toutes
âgées de moins de 50 ans). Des études montrent que
près de 80 % des cancers du sein se développent après 50
ans et moins de 10 % des cancers du sein surviennent avant 40 ans.
L'incidence du cancer du sein croit avec l'âge : faible
avant 35 ans, elle augmente jusqu'à 80 ans. Trois cancers du sein sur
quatre se déclarent chez des femmes de 50 ans ou plus. Dans notre
étude, 84,0% des femmes ont un âge variant entre 25 et 39 ans. Il
faudrait tenir compte de cette observation dans les réflexions
concernant l'âge à partir duquel il serait souhaitable de
commencer le dépistage systématique du cancer du sein. Plusieurs
facteurs de risque sont connus en ce qui concerne le cancer du sein mais
l'âge reste l'élément le plus déterminant. C'est
pourquoi il était souhaitable que la sensibilisation sur le
dépistage du cancer du sein soit incluse dans les programmes de
préventions des structures sanitaires. Selon une étude
française la majorité des femmes (80,3 %) ayant participé
au dépistage du cancer du sein organisé en 2015 avait atteint au
moins l'enseignement secondaire. Pour le cas de notre étude, 52,8% des
femmes ont atteint l'enseignement supérieur et 34,4% ont un
diplôme d'Etat ; un élément à ne pas
négliger, ceci nous pousse à dire que le niveau d'étude
élevé peut aussi influencer la participation des femmes aux
dépistages du cancer du sein si celles-ci en sont informées.
ii. La situation
professionnelle et le mode de vie comme connaissance culturelle de
prévention du cancer du sein
Dans notre étude, il s'observe une différence
significative (p>0,05) entre les femmes âgées de 25 à 39
ans et l'alimentation comme mode de prévention du cancer du sein. Des
études montrent que les gras saturés, surtout ceux des produits
laitiers riches en matière grasse, pourraient être associés
à un risque accru de mortalité par cancer du sein eton prouve une
association forte entre des antécédents de tabagisme et le taux
de mortalité par cancer du sein. La consommation d'alcool et de tabac,
un surpoids ou encorepas ou peu d'activité physique peuvent favoriser
l'apparitiond'un cancer du sein.À titre d'exemple, des études de
référence attribuent 17 %des cancers du sein à la
consommation d'alcool régulière,même modérée.
Et donc en adoptant certains comportements au quotidien, comme nepas fumer,
limiter sa consommation d'alcool, surveiller son poids,pratiquer une
activité physique et manger équilibré, les femmespeuvent
limiter leur risque d'être atteintes d'un cancer, dont celuidu sein. Nos
enquêtées affirmant à 75,9% le rapport entre l'alimentation
et la prévention du cancer du sein. Nous affirmons l'hypothèse
émise au début de cette étude disant que le mode de vie
pourrait être une connaissance socio-culturelle connue par les femmes
enceintes comme mesure préventive du cancer du sein à l'HGR de
Panzi.
Chapitre 10 Chapitre sixième :
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
6.1.
Conclusion
Cette étude nous rappelle l'importance de la
connaissance des mesures de prévention dans la lutte contre le cancer
dusein. A part la question générale, nous nous sommes posé
deux questions spécifiques :
- Quelles sont les mesures sanitaires que les femmes enceintes
connaissent pour prévenir le cancer du sein à l'HGR de
Panzi ?
- Quelles sont les connaissances socio-culturelles des femmes
enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'HGR
de Panzi ?
Dès le premier pas, nous avons émis deux
hypothèses selon lesquelles :
- La mammographie, la palpation ou auto-examen du sein
seraient les connaissances sanitaires des femmes enceintes sur les mesures
préventives du cancer du sein à l'HGR de Panzi.
- L'âge, le niveau d'étude, la fonction et
l'alimentation ou mode de vie peuvent être les connaissances
socio-culturelles que possèdent les femmes enceintes sur les mesures
préventives du cancer du sein à l'HGR de Panzi
Pour arriver à vérifier nos hypothèses,
nous avons analysé les indicateurs suivants :
v Avoir déjà eu une mammographie ;
v Avoir déjà réalisé une
autopalpation mammaire ;
v L'âge, le niveau d'étude
v Le mode de vie (l'alimentation, le sport et la perte du
poids)
Après analyse, la première hypothèse n'a
pas été confirmée en ce sens que seules 2,8% des femmes
(n=6), encore âgées de 25 à 39 ans ont déjà
eu une mammographie dans le cadre dudépistage du cancer du sein, la
fréquence de ce dépistage n'est cependant pas
renseignée.On peut se demander si ce taux de participation aux
mammographies dans le cadre de la prévention est le reflet d'un
échantillon de femmes non encore sensibilisées à la cause
de lalutte contre le cancer du sein, lié à une sélection
de répondantes limitée à des femmes enceintes à
l'HGR de Panzi.On peut aussi noter que 9,9% des femmes de moins de 50 ans
(n=21) ont déjà réalisé unemammographie dans
unautre contexte. Ces chiffres montrent un faible taux de participation des
femmes à la mammographie, lié soit au manque d'information ou
soit au manque de sensibilisation quant à l'usage de cette
méthode dans le cadre de prévention du carcinome canalaire. Ce
qui est contraire à l'hypothèse émise au début de
cette étude, la mammographie est une mesure sanitaire qui n'est pas
connue par les femmes enceintes à l'HGR de Panzi étant
donné qu'elles n'y ont pas fait recours à 87,3%. Quant à
l'autopalpation mammaire, 60,85% des femmes affirment ne l'avoir jamais
réalisé même une fois. Ce chiffre montre qu'une
majorité des femmes interrogées n'estsensible à cette
cause et s'y est jamais intéressée.Pour ces femmes n'ayant jamais
pratiqué d'autopalpation mammaire (n=129), les principales raisons sont
le fait de ne jamais l'avoir appris (55,9% des femmes) et le fait de ne pas y
penser (35,6% des femmes). Ce qui nous pousse à rejeter
l'hypothèse émise soutenant que l'autopalpation mammaire serait
une mesure sanitaire connue par ces femmes enceintes.
L'hypothèse estimant les connaissances culturelles
comme étant un atout dans la prévention du cancer du sein par les
femmes enceintes à l'HGR de Panzi a été affirmée en
ce sens que 84,0% des femmes ont un âge qui varie entre 25 et 39 ans. Et
52,8% d'entre elles ayant un diplôme d'études supérieures.
A ceci s'est ajouté le fait que 75,9% d'entre elles ont estimé le
mode vie comme étant un élément essentiel dans la
prévention du cancer du sein. Ceci étant, nous avons
affirmé la deuxième hypothèse.
En dehors de ces deux hypothèses, cette recherche a
révélé aussi l'importance que les femmes apportent
à la connaissance de cette maladie. Nous avons trouvé que 72,2%
de nos enquêtées avaient des connaissances ou ont un jour entendu
parler du cancer du sein. Ces connaissances peuvent être vagues ou sans
base ; c'est pourquoi nous estimons que si les organes de décision
s'impliquaient dans la sensibilisation sur la prévention de cette
maladie, les femmes n'hésiteraient pas de s'y intéresser.
6.2. Recommandations
v Aux femmes
Il est important que les femmes prennent l'habitude :
- de palper leurs seins au moins une fois par mois, de
préférence après les menstruations ;
- de faire examiner leurs seins au moins une fois par an.
Ceci pour permettre la prévention des lésions
précancéreuses et ipso-facto la prise en charge précoce du
cancer.
v Au personnel de santé
- de maîtriser les méthodes préventives du
cancer du sein et les enseigner aux femmes ;
- organiser des campagnes de sensibilisation sur la
prévention du cancer du sein ;
- il serait intéressant d'axer ces campagnes de
prévention et de sensibilisation auprès des femmes jeunes, en
passant par des réseaux sociaux, applications ou
événements.
v Au Gouvernement de la République
Démocratique du Congo
- instaurer un système de dépistage
systématique des cancers gynécologiques en général
et celui du sein en particulier ;
- créer un programme national de lutte contre les
cancers ;
- créer un centre de cancérologie ;
- créer et intégrer un registre de
cancer ;
- organiser des mutuelles de santé afin de
réduire à la patiente le poids de prise en charge des
consultations, dépistages et traitement en cas du cancer.
v Aux autres chercheurs
- valoriser les recherches en sciences de la santé
publique pour le bien-être de tous ;
- continuer à mener d'autres recherche sur le cancer du
sein afin de nous compléter et aider la communauté à
être bien informer sur les méthodes préventives du cancer
du sein ;
- corriger et adapter cette recherche car elle n'est pas
parfaite.
Références
bibliographiques
Chapitre 11 Bibliographie
Ouvrages
1. C., Camile :Evaluation de la pratique de
l'autopalpation des seins chez les femmes du basin Annecien,
Mémoire, 2017
2. C., GODARE, SEBILLOTTE : Mise en évidence
des facteurs associés à la participation au dépistage du
cancer du sein chez les femmes de 50 à 74 ans à partir des
données de cohorte Santé, inégalités et ruptures
sociales, Bordeaux, 2010
3. C., Le Falher : L'examen clinique des seins dans
le dépistage du cancer du sein chez les femmes de moins de 50 ans sans
facteurs de risque : une revue systématique de la
littérature, Paris, 2016
4. F., LAZREQ : Alimentation et Cancer du sein,
Rabat, 2017
5. JP., NDAMBA EGBANG, at. all. : Cancer du sein au
Cameroun : Profil histo-épidémiologique, Yaoundé,
2015
6. L., Gertrude : Le cancer du sein
dépisté trop tard en RDC, Kinshasa, 2016
7. L., MBALA : Etat de lieu des cancers
gynécologique en RD Congo, Kinshasa, 2014
8. LA ROUSSE : Dictionnaire du Français au
Collège, Paris, 2003
9. M., ELKAOU : Evaluation du programme national de
Détection précoce du cancer du sein : Cas de la
région du Grand Casablanca, 2014
10. M., PUDDU, et J., TAFFOREAU : Opportunité
de dépistage du cancer du sein chez les femmes de 40-49 ans,
Bruxelles, 2005
Thèse
1. E., KOUAMO Igor : Connaissance, attitude et
pratique de prestation des soins à Bamako relatives au cancer du col de
l'utérus et du sein, Thèse de Doctorat, Bamako, 2005.
Revues, Publications et
rapports
1. ADIAC : La RDC dépourvue d'une politique
nationale de lutte contre le cancer du sein, Revue d'information du
21/10/2014
2. ASSICAS International RDC : Le cancer : un
phénomène très sérieux, un tueur silencieux et une
bombe à retardement en RDC, Goma, 2017
3. Fédération Nationale des Centres de Lutte
Contre le Cancer : Comprendre le cancer du Sein, Paris, 2007
4. Institut de Santé Publique en
France :Incidence et Dépistage du cancer du sein en France,
Paris, 2016
5. Institut National du Cancer : Comprendre le cancer
du sein, Paris, 2017
6. Institut National du Cancer : Dépistage des
cancers du sein : s'informer et décider, Paris, 2017
7. J., HAMER, et E., WARNER:Life style modifications for
patients with breast cancer to improve prognosis and optimize overall health,
Canadian Medical Assosiation Journal, vol. 189, n° 7, févr.
2017
8. Ligue Nationale Contre le Cancer : Les cancers du
sein : prévention, promotion et dépistage, Paris,
2018
9. Ligue Suisse Contre le Cancer : Le cancer du
sein : carcinome mammaire, Berne, 2015
10. OMS : Cancer du sein : Prévention et
lutte contre la maladie, 2012
11. OMS : Le nombre de cancers en hausse dans le
monde, 2013
12. Stratégie Nationale Contre le Cancer :
Epidémiologie du cancer du sein, Genève, 2017
Webographie
www.amalisante.fr
www.cancer.ca/fr
www.futura-science.com
www.invs.santepubliquefrance.fr
www.jeuneafrique.com
www.larousse.fr
www.lesimpatientes.com
www.mobile.allodocteurs.fr
www.ncb.nlm.nih.gov
www.parismatch.com
www.québec.ca
www.radiookapi.net
www.toukimontreal.com
www.who.int/topics/cancer/breastcancer
Chapitre 12 Annexes
1. Questionnaire d'enquête
2. Images sur l'autopalpation mammaire
* 1 CHANZY Camile,
Evaluation de la pratique de l'autopalpation des seins chez les femmes du
bassin Annecien, Mémoire, 2017, p2,
* 2
www.cancer.ca/fr_ca,
26/04/2017, 10h38'
* 3
www.toukimontreal.com,
30/07/2018, 19h59'
* 4Gertrude, L, les
cancers du sein dépistés trop tard en RDC, Kinshasa, 2016,
p9
* 5 Ligue Nationale Contre le
Cancer, Les cancers du sein : prévention et promotion du
dépistage, Paris, Jan 2018, p16
* 6
www.cancer.ca, 26/04/2018, 10h38'
* 7 OMS, Cancer du
sein : prévention et lutte contre la maladie, 2012, p4
* 8 Fédération
Nationale des Centres de Lutte contre le Cancer FNCLCC, Comprendre le
cancer du sein, Paris, Janvier 2007, p9
* 9 KOUAMO II, E. Igor,
Connaissance, attitude et pratique des prestataires des soins à
Bamako relatives au cancer du col de l'utérus et du sein,
Thèse de Doctorat, Bamako, 2005, p46
* 10Dr. Mina ELKAOU,
Evaluation du programme national de Détection
précoce du cancer du sein. Cas de la région du grand Casablanca,
2014, p. 6
* 11ADIAC, la RDC
dépourvue d'une politique nationale de lutte contre le cancer du sein,
Revue d'information du 21/10/2014, p9
* 12 ADIAC, op. cit.,
p9
* 13ADIAC, op. cit.,
p9
* 14 Ressource Humaines, HGR de
PANZI, août 2018
* 15 Ressource Humaines, HGR de
PANZI, août 2018
* 16
www.larousse.fr;
le 26/05/2018 ; 17h46'
* 17
www.larousse.fr;
le 26/05/2018 ; 18h22'
* 18 Larousse, Dictionnaire
du Français au Collège, Paris, 2003, p 829 et 1039
* 19 Institut National du
Cancer, Comprendre le cancer du sein, Paris, 2017, p11
* 20 Ligue Suisse contre le
cancer, Le cancer du sein : carcinome mammaire, Berne, 2015, p12,
* 21
www.mobile.allodocteurs.fr;
24/05/2017, 11h21'
* 22 OMS, le nombre de
cancer en hausse dans le monde, 2013
* 23 Charline Le Falher,
L'examen clinique des seins dans le dépistage du cancer du sein chez
les femmes de moins de 50 ans sans facteurs de risque : une revue
systématique de la littérature, Paris, 2016, p.21
* 24
www.invs.santepubliquefrance.fr,
19/08/2018 à 16h10'
* 25
www.cancer.ca, le 19/08/2018 à
16h3'
* 26 Stratégie nationale
contre le cancer, Epidémiologie du cancer du sein,
Genève, 2017, p.3
* 27
www.who.int/topics/cancer/breastcancer;
23/08/2018, 21h17'
* 28Léon MBALA, N., Etat de
lieu des cancers Gynécologiques en R.D. Congo, Kinshasa, 2014, p.
31
* 29
www.jeuneafrique.com;
21/08/2018, 19h19'
* 30 (
www.jeuneafrique.com;
op.cit.).
* 31 (J P. Ndamba Egbang, at
all, Cancer du sein au Cameroun: Profil
histo-épidémiologique, 2015, en ligne sur The Pan African
Medical Journal:
www.ncbi.nlm.nih.gov;
21/08/2018, 10h29').
* 32 Fakhita LAZREQ,
Alimentation et cancer du sein, Rabat, 2017, Thèse de Doctorat,
p26
* 33Les cancers en
Afrique francophone, p.50,
* 34 ASSICAS International RDC,
Le cancer : un phénomène très sérieux, un
tueur silencieux et une bombe à retardement en RDC, Goma, 2017,
p3,
* 35
www.radiookapi.net; 21/08/2018,
19h06'
* 36
www.amalisanté.fr;
21/08/2018, 19h11'
* 37 ASSICAS International RDC,
op. cit., p. 12-14.16
* 38
www.radiookapi.fr, 21/08/2018,
20h56'
* 39 Service de
Gynécologie, HGR PANZI
* 40
www.cnrtl.fr, le 11/10/2018, 04h47'
* 41 Ibidem, 04h56'
* 42 Ligue Nationale Contre le
Cancer : Les cancers du sein, Paris, Janvier 2018, p. 13
* 43
www.quebec.ca, le 29/08/2018,
19h56'
* 44
www.futura-sciences.com, le
29/08/2018, 1951
* 45 Ligue Nationale contre le
cancer, op. cit., p10,
* 46
www.who.int/topics/cancer/breastcancer,
03/09/2018, 23h38'
* 47
www.futura-sciences.com,
op. cit
* 48 www.parismatch.com
* 49 Ligue contre le cancer,
Cancer du sein : du dépistage au traitement, ce qu'il faut
savoir, Paris, 2015, p.4
* 50
www.who.int/topics/cancer/breastcancer,
03/09/2018, 23h38'
* 51 Ligue Suisse contre le
cancer, Le dépistage du cancer du sein, Berne 2005, p.9
* 52
www.lesimpatientes.com,
03/09/2018, 23h20'
* 53 Ligue Nationale contre le
cancer, op. cit.,, p.12
* 54 Ligue Nationale contre le
cancer, op. cit.,, p.12
* 55
https://www.ncb.nlm.gov/pmc/articles,
le 25/09/2018, 4h28'
* 56 CHANZY Camile,
Evaluation de la pratique de l'autopalpation des seins chez les femmes du
bassin Annecien, Mémoire, 2017, p.39
* 57 CHANZY Camile, op. cit.,
p.24
* 58 CHANZY Camile, op. cit.,
p.36
* 59 Ligue suisse contre le
cancer, Le cancer du sein : carcinome mammaire, Berne, 2015,
p.9
* 60 Institut National du
Cancer, Dépistage des cancers du sein : s'informer et
décider, Paris, 2017, p.3
* 61 Ligue Nationale contre le
cancer, op. cti., p.5
* 62 Marina Puddu ; Jean
Tafforeau, Opportunité de dépistage du cancer du sein chez
les femmes de 40-49 ans, Bruxelles, 2005, p.15
* 63 Fakhita LAZREQ,
Alimentation et cancer du sein, Rabat, 2017, Thèse de Doctorat,
p.7
* 64 Stratégie nationale
contre le cancer, Epidémiologie du cancer du sein,
Genève, 2017, p.9
* 65 Ligue suisse contre le
cancer, op. cit., p.22
* 66 Ibid. p.12
* 67 Claire Godare SEBILLOTTE,
Mise en évidences des facteurs associés à la
participation au dépistage du cancer du sein chez les femmes de 50
à 74 à partir des données de la cohorte Santé
inégalités et ruptures sociales, Bordeaux, 2010, p.56-57
* 68 Claire Godare SEBILLOTTE,
op. cit. p.33
* 69 Claire Godale SEBILLOTTE,
op. cit., p 9
* 70 Claire Godale SEBILLOTTE,
op. cit., p 33
* 71 Ligue suisse contre le
cancer, op. cit., p 9
* 72 Ligue nationale contre le
cancer, op. cit., Pg 5-6
* 73 Institut national du
cancer, op. cit, pg 6
* 74 Institut de Santé
Publique en France, Incidence et Dépistage du cancer du sein en
France, Paris, 2016, p 3, pdf
* 75Hamer, J. et E. Warner.,
Lifestyle modifications for patients with breast cancerto improve prognosis and
optimize overall health », Canadian MedicalAssociation Journal,
vol. 189, n° 7, 21 févr. 2017, p. 268-274
* 76Ibid. p.268-274
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