Année Académique 2019 -
2020
UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES Département
de Phytotechnie
B.P. 8815
KINSHASA/NGALIEMA
Etude des performances de quelques variétés
de riz
pluvial à Kinshasa
Par
TSHIBANGU BUDIMI Elie
Mémoire présenté et défendu en vue de
l'obtention
du grade d'Ingénieur Agronome en
Sciences Agronomiques
Option : Agronomie Générale Orientation :
Phytotechnie
Directeur : MBUYA KANKOLONGO Amand
(PhD.)
Professeur
II
EPIGRAPHE
C'est le devoir de chaque homme de rendre au moins autant qu'il
en a reçu.
Albert Einstein
III
DEDICACES
A l'Eternel Dieu Tout Puissant, le Clément, le
Miséricordieux ;
Louange et Gloire lui soit rendu, lui qui nous a permis de
mener à bien ce modeste travail.
A ma mère (( Marie KETA » et mon père ((
Jean BUDIMI »
Pour les sacrifices qu'ils se sont imposés ;
témoignage de tout leur amour envers moi ;
A mes frères et soeurs : William MUKENDI, Gracia
BUIMA, Hatti MBUYI, Jean BUDIMI A tous ceux que j'aime et qui m'aiment
;
Je dédie ce travail.
iv
REMERCIEMENTS
Ce travail est le fruit de la contribution de plusieurs
personnes à qui je voudrais présenter ma profonde gratitude et
mes sincères remerciements. Qu'ils retrouvent ici l'expression de ma
reconnaissance. Je ne pourrais cependant ne pas distinguer les personnes
suivantes qui ont porté plus qu'une attention sur mon travail.
? A mon Directeur, Professeur MBUYA KANKOLONGO Amand,
malgré vos multiples occupations, vous m'avez fait un grand honneur en
acceptant de diriger ce mémoire et en contribuant efficacement à
son amélioration. Veuillez recevoir ma sincère gratitude de bien
vouloir assurer la présidence de cette présentation.
? A mon encadreur, Assistant KAMANDA Vincent De Paul, qui m'a
initié à la recherche et qui m'a encadré dans ce travail.
Merci pour la rigueur et la bonne humeur que vous avez exprimé tout au
long de ce travail. Vous me faites un grand honneur en acceptant d'encadrer ce
travail, malgré vos nombreuses obligations. Veuillez trouver ici, le
témoignage de ma profonde reconnaissance.
? Au corps scientifique de la Faculté des Sciences
Agronomiques à l'Université Pédagogique Nationale qui a
rendu possible notre formation.
? Nous tenons à remercier également tous les
collègues qui ont participé activement dans la réalisation
de ce travail : Bob Martin ASSANI, Christian MUMENA, Vanessa NSAMBA, Murphy
NGOMA, Merveille BANZA, Enoch NYOMBOY, Patience ZAINA, Aimé KANDE,
Patrick MBAYO.
? Vifs remerciements à toutes les personnes qui de
près ou de loin m'ont aidé à mener à bien ce
travail.
V
ABREVIATIONS
ADRAO : Centre du riz pour l'Afrique
CRENK : Centre Régional d'Etudes Nucléaires de
Kinshasa FAO : Food Agricultural Organization
Fig : Figure
INRAN : Institut National de la Recherche Agronomique du Niger
KCl : Chlorure de potassium
Nerica : Nouveau riz pour l'Afrique pH : Potentiel
d'Hydrogène
T : Traitement
vi
Liste des tableaux
Tableau 1 : Données climatiques durant la
période expérimentale 8
Tableau 2 : Caractéristiques de sol de l'UPN . 9
Tableau 3 : Nombre de talles 15
Tableau 4 : Nombre de talles fertiles (panicules) . 15
Tableau 5 : Hauteur de plants (cm) 16
Tableau 6 : Longueur des panicules (cm) 17
vii
Liste des figures
Figure 1. Dispositif expérimental 11
VIII
RESUME
Six variétés de riz pluvial, à savoir :
IR4768-13-2-2, WAB804-23-1-1-2H3, WAB781-140-1-1-HB, Nerica 4, Nerica 1 et
Nerica 11ont été évaluées dans un essai
d'adaptation dans les conditions agro écologiques de Kinshasa. L'essai a
été conduit suivant le dispositif en blocs complets
randomisés avec 3 répétitions. L'objectif principal
poursuivi dans cette étude était d'évaluer les
performances de ces variétés améliorées en vue de
sélectionner la variété aux meilleures performances dans
les conditions de Kinshasa.
A l'issue de l'expérimentation, les résultats
obtenus ont montré que toutes les variétés ont produit le
même nombre de talles par plant. Quant au nombre des talles fertiles, la
variété IR4768-13-2-2 a produit le plus grand nombre des
panicules. La hauteur de plants la plus élevée a
été enregistrée par les variétés Nerica 11
et WAB781-140-1-1-HB alors que les plus longues panicules ont été
produit par les variétés Nerica 4 ; WAB804-23-1-1-2H3 et Nerica
11.
Mots-clés : Evaluation,
variétés, riz pluvial, Nerica
ix
ABSTRACT
Six upland rice varieties namely IR4768-13-2-2 ;
WAB804-23-1-1-2H3 ; WAB781-140-1-1-HB ; Nerica 4 ; Nerica 1 ; Nerica 11 were
evaluated in an adaptation trial under Kinshasa agro-ecological conditions. The
trial was carried-out using the randomized block design. The objective of the
experiment was to assess the performance of improved upland rice varieties in
order to select the best performing under Kinshasa conditions. Results obtained
revealed all varieties obtained similar number of tillers per plant. As far as
the number of panicles is concerned, the IR4768-13-2-2 variety produced the
highest number of panicles. The tallest plants were recorded under Nerica 11
and WAB781-140-1-1-HB varieties while the longest panicles were got under
Nerica 4; WAB804-23-1-1-2H3 and Nerica 11 varieties.
Key-words: Assessment, varieties, rainfed rice,
Nerica
1
INTRODUCTION
Les céréales occupent une place dominante dans
la nutrition humaine depuis la nuit de temps. Parmi ces céréales,
le maïs, le riz et le blé constituent l'élément le
plus important du régime alimentaire humain. Ils fourniraient 42,5% des
apports énergétiques alimentaires mondiaux et contribuent de
manière substantielle à la sécurité alimentaire des
pays en développement (FAO, 2016).
Le riz est la base alimentaire de près de 40% de la
population mondiale (LACHARME, 2001). En Afrique, sa production a
augmenté, mais pas suffisamment pour suivre le rythme de la hausse de la
consommation qui était estimée annuellement entre 1961 et 2005
à 4,52% (GRAIN, 2009).
Selon le Centre du riz pour l'Afrique (ADRAO) cité par
GRAIN (op. cit.), le niveau d'autosuffisance en riz en Afrique
subsaharienne est faible. Ce qui veut dire qu'aujourd'hui le continent
s'approvisionne sur le marché international du riz pour satisfaire
environ 39 % de ses besoins de consommation en riz. Le coût de ces
importations s'élève à presque 2 milliards de dollars par
an.
Pour assurer l'autosuffisance en riz, certains gouvernements
et certains riziculteurs pensent qu'il faut augmenter la production locale
grâce à une augmentation des rendements par unité de
surface. En effet, la croissance de cette productivité passe aussi par
des variétés améliorées plus résistantes aux
stress biotiques et abiotiques (FAO, 2016).
Pour ce faire, le Centre du riz pour l'Afrique a
développé et contribué largement avec les
variétés « Nouveaux Riz pour l'Afrique » (Nerica)
donnant des rendements élevés, résistante au striga et la
pyriculariose. A côté de « Nerica », d'autres
variétés améliorées du riz existent dont les
variétés IR et WAB (ADRAO, 2008). Ces variétés
améliorées seraient bien adaptées dans les conditions
agro-écologiques de Kinshasa mais ce degré d'adaptabilité
varierait d'un cultivar à un autre suivant les performances que chacune
d'elles exprimerait.
Notre essai a été installé au sein de
l'Université Pédagogique Nationale, situé dans la commune
de Ngaliema, dans la Ville province de Kinshasa, au croisement des avenues
Route Matadi et l'avenue de la Libération (ex 24 Novembre).
2
L'objectif principal poursuivi dans cette étude
était d'évaluer les performances de ces variétés
améliorées en vue de sélectionner la variété
aux meilleures performances dans les conditions de Kinshasa.
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail est
organisé autour de 3 chapitres : le premier parle des
généralités sur le riz, le deuxième aborde le
milieu d'étude, les matériels et méthode utilisés
et enfin le troisième présente les résultats obtenus et
leur discussion suivie d'une conclusion.
3
CHAPITRE PREMIER : GENERALITES SUR LE RIZ 1.1 ORIGINE ET
EXTENSION
Il est généralement admis que la domestication
du riz s'est faite d'une manière indépendante en Chine, en Inde
et en Indonésie, d'où trois races de riz : sinica
(appelé aussi japonica), indica et javanica
(appelé aussi bulu en Indonésie). Des découvertes
archéologiques ont révélé que le riz tropical ou
indica était cultivé à Hu-mu-tu, dans la province de
Chekiang, en Chine.
Le riz s'est rapidement dispersé à partir de ses
habitants tropicaux (Asie du Sud et du Sud-Est) et subtropicaux (Chine du
Sud-Ouest et du Sud) vers des altitudes et latitudes beaucoup plus
élevées en Asie. Il a été introduit dans des lieux
aussi éloignés que l'Afrique, l'Amérique et l'Australie au
cours des six derniers siècles. Le riz était cultivé en
Europe à partir du 8e siècle (JULIANO, 1994).
1.2 BIOLOGIE DE LA PLANTE
1.2.1 MORPHOLOGIE
Le système racinaire du riz est constitué de
deux types de racine au cours de son développement : les racines
séminales qui proviennent de la radicule, sont remplacées par des
racines secondaires ou adventices qui apparaissent au tallage à partir
des noeuds souterrains de la jeune tige, puis sur des noeuds supérieurs.
Ces racines assurent l'alimentation de la plante en eau et en
éléments nutritifs. La densité et le développement
du système racinaire dépendent surtout du type de sol et des
techniques agricoles (ANGLADETTE, 1966). La profondeur maximale des racines est
d'environ 40 centimètres. Mais certaines variétés peuvent
atteindre 90 centimètres de profondeur (cas du riz flottant). Les
racines du riz ont la capacité d'utiliser l'oxygène de l'eau
(ADRAO, 1995).
La tige ou chaume est faite de noeuds limitant un certain
nombre d'entre-noeuds correspondants. Les entre-noeuds, ronds et creux, sont
extrêmement réduits à la base de la tige, mais s'allongent
au fur et à mesure que le pied du riz grandi. Chaque noeud est le point
d'attache d'une feuille engainante (KAMBOU, 2008). Entre la
tige principale et les feuilles inférieures se développent des
tiges secondaires dites talles de premier ordre. Les talles de second ordre se
développent sur celles de premier ordre. Le tallage est fonction du
milieu de culture, de la variété et de la fertilisation (ADRAO,
op. cit.).
Le riz est une plante à jour court dont la
sensibilité à la photopériode diffère selon les
variétés. Les variétés à cycle court sont
plutôt insensibles ou peu sensibles à la
4
Les feuilles sont formées de deux parties : la gaine
foliaire et le limbe foliaire. Elles prennent naissance au niveau des noeuds
(LACHARME, 2011). Elles ont une structure linéaire, à nervation
parallèles, engainantes et enveloppent la tige. La disposition des
feuilles est alterne (distique) (RAKOTOARISOA, 2000). En général,
il y a deux (2) petites pièces membraneuses appelées ligule
bifide (10 à 14 mm) et deux (2) oreillettes basales ciliées ou
auricules (2 à 4 mm) au niveau de la jonction de la gaine et du limbe
(RASOAMANANIVO, 2017).
L'inflorescence est une panicule constituée d'un axe
portant des ramifications primaires ou racèmes formant des grappes. Les
racèmes comportent des ramifications dites secondaires ou axiales qui
portent de petits épis d'un ou plusieurs épillets. La fleur de
l'épillet comporte un pistil et six étamines portant chacune une
anthère. Le fruit ou le paddy est un caryopse. Le grain de riz est
enveloppé par deux glumelles intimement serrées l'une à
l'autre après la pollinisation et dont la réunion forme l'apex
(KAMBOU, 2008).
1.2.2 PHYSIOLOGIE
Au cours de sa croissance, le riz passe par trois phases
essentielles. Une phase végétative, allant de la germination
à l'initiation des primordiaux floraux ; une phase reproductive, qui va
de cette initiation à la pollinisation ; et enfin une phase de
maturation du grain. Il convient de noter que la durée de la phase
végétative varie significativement selon les espèces dans
les mêmes conditions culturales, tandis que celle de la phase
reproductive reste à peu près constante quelle que soit la
variété (AKAKPO, 2011)
Chez les riz de type indica, la dormance est d'autant
plus prononcée que le cycle est long et n'existe normalement pas chez
les variétés à cycle court. Chez certaines
variétés, la dormance est liée à la
photopériode, les jours longs accentuant la dormance. Les
variétés de type japonica n'ont pas de dormance. La
dormance est un handicap lorsque l'on veut cultiver une même
variété deux fois par an et que la récolte de la
première saison sert au semis de la seconde. La dormance n'a pas
d'incidence sur la longévité des graines dont le pouvoir
germinatif chute rapidement après un an dans les conditions habituelles
de conservation.
5
photopériode alors que les variétés
à cycle long y sont généralement sensibles. En outre, les
variétés de type indica sont généralement
plus sensibles que celles de type japonica (SCHALBROCK, 2001).
1.3 TAXONOMIE
Le riz (Oryza) appartient au :
Règne : Plantae
Sous-règne : Viridaeplantae
Division : Magnoliophyta
Classe : Liliopsida
Sous-classe : Commélinidées
Ordre : Cyperales
Famille : Poacées
Genre : Oryza
Espèce : Oryza sativa (ANONYME, 2018).
1.4 ECOLOGIE
Le riz africain pousse bien au-dessus de 30°C. La
fertilité des épillets diminue considérablement au-dessus
de 35°C. Les températures inférieures à 25°C
réduisent la croissance et le rendement. Des températures
nocturnes inférieures à 15°C peuvent entrainer une
stérilité des épillets alors que des températures
supérieures à 21°C lors de la floraison sont
nécessaires à l'anthèse et à la pollinisation
(BEZANCON et DIALLO, 2006). En système pluvial, au moins 750 mm de pluie
sur une période de 3 à 4 mois sont nécessaires. O.
sativa est vulnérable à la sécheresse
Concernant le sol, O. glaberrima est cultivé
sur une large gamme. Si la disponibilité en eau est une condition
adéquate pour toute riziculture, le riz africain a des aptitudes
naturelles à résister à la sécheresse (AKAKPO,
2011). O. glaberrima est aussi reporté d'être plus
précoce qu'O. sativa mais à égrainage plus forte
(MONTCHO et al, 2013 cités par RASOAMANANIVO, 2017).
6
1.5 USAGE
Le riz est une source d`alimentation humaine presque parfaite,
avec un équilibre idéal entre protéines, lipides et
glucides. Les découvertes scientifiques ont aidé à
renouveler l'intérêt pour le riz comme clef d'un régime
sain. L'amidon de riz blanc aurait la propriété de réduire
les pertes d`eau par l'organisme. Si on a l'intestin fragile, le riz blanc est
tout indiqué. Le riz blanc est une céréale très
douce pour l'intestin, car après sa digestion, cette
céréale ne laisse pas beaucoup de résidus (LEAHU, 2009)
Le riz sert à fabriquer de l'alcool, de l'amidon, du
glucose, de l'acide acétique, de l'acétone et de l'huile. Il
entre aussi dans la composition de nombreux produits cosmétiques,
pharmaceutiques et dans la composition diététique (AUBIN et
DAGALLIER, 1997).
Dans une perspective d'intensification des rizières
irriguées, l'utilisation de la paille comme fourrage
amélioré est une option intéressante. Alimenter les grands
ruminants avec de la paille issue de la récolte du riz d'automne,
traitée à l'urée, représente un apport fourrager
stratégique en période hivernale de carence alimentaire et
contribue aussi à couvrir les besoins des animaux lors des labours de
printemps (MARTIN et al., 2007)
1.6 CULTURE
La préparation du terrain dépend du type de
riziculture envisagé : riziculture irriguée, riziculture
inondée et riziculture pluviale. Le riz pluvial n'exige pas des
préparatifs de terrain très compliquées comme chez le riz
irrigué ; un labour profond et une bonne égalisation de terrain
comme pour les autres céréales suffisent (NYABYENDA, 2005).
Le riz pluvial est semé à la volée, en
poquets ou en lignes continues. Pour le semis direct, on met 4 à 8
grains de riz par poquet. Il est aussi effectué en lignes continues ou
en poquets. Les écartements recommandés sont de 20 cm x 20 cm, 30
cm x 30 cm ou 20 cm x 30 cm. Une densité de semis appropriée
facilite le maintien d'une population optimale et la formation rapide de la
couverture végétale pour empêcher la croissance des
adventices.
La profondeur optimale de semis est de 3 à 4 cm et
assure une germination uniforme, une densité de peuplement uniforme et
un tallage adéquat et sain. Le semis à la volée demande
une importante quantité de semences (80 à 100 kg/ha). Environ
5-6
7
grammes par mètre carré soit 50-60 kg par
hectare pour le semis en lignes (continu ou poquets) (ADRAO, 2008).
Presque tous les sols de riz pluvial ont une faible teneur en
azote. Les engrais azotés favorisent une croissance vigoureuse des
plants de riz ainsi que la production des feuilles vertes et d'un grand nombre
de talles et panicules. Pour les variétés
améliorées de riz pluvial, on recommande en général
environ 60 kg N/ha, avec des ajustements marginaux en fonction de la
fertilité initiale du sol, des cultures successives
précédentes, de l'humidité du sol et des conditions
saisonnières. L'application fractionnée d'azote améliore
le rendement en grain.
Il faut appliquer la première dose d'azote après
ou pendant le premier sarclage, en général deux ou trois semaines
après la germination. On observe également que la croissance des
adventices est réduite lorsque l'azote est appliqué après
la levée des plantules plutôt qu'au moment des semis, ce qui
permet d'augmenter l'humidité et les éléments nutritifs
disponibles ainsi que le rendement. La seconde dose d'azote doit être
appliquée à l'initiation paniculaire (ou 60 à 65 jours
avant maturation). L'azote appliqué à ce stade augmente le nombre
d'épillets remplis par panicule (PANDE, 1997).
Le phosphore favorise la croissance radiculaire du riz, le
tallage ainsi que la formation et le rendement des grains. La
disponibilité en phosphore est faible dans les sols alluviaux de culture
pluviale et les rendements du riz diminuent avec les récoltes, ce qui
pourrait être évité en augmentant le taux d'apport de
phosphore. Le taux optimal pour une variété avec un cycle de 100
à 110 jours s'est révélé être de 20 à
40 kg P2O5/ha (PANDE, op. cit).
Le potassium favorise le tallage et accroît la taille et
le poids des grains. Il permet à la plante de mieux résister
à la verse et aux attaques de maladies et d'insectes (parois cellulaires
plus épaisses) et à la sècheresse. Enfin il accroit la
réponse de la plante au phosphore, il est apporté sous forme de
KCL (LACHARME, 2011).
Le riz est généralement prêt à
être récolté entre 25 à 35 jours après sa
pleine floraison, sous les tropiques, durant la saison sèche. Et au bout
de 35 à 40 jours durant la saison humide et dans les pays
tempérés. Habituellement à ce stade, 85-90 pourcent des
panicules deviennent jaunes à jaune doré. Tout retard de
récolte provoque des pertes dues aux rats, aux oiseaux, à la
verse et à l'égrenage spontané. Si les panicules sont
humides à
8
cause de la pluie ou à cause de la présence
d'eau stagnante, les grains commencent à germer dans la panicule
(viviparité), générant de lourdes pertes en
quantité et en qualité (CHAUDHARY et al., 2003).
La coupe se fait à l'aide d'une faucille, à une
hauteur de 5 à 10 cm, par paquets de 8 à 10 pieds. Effectuer une
mise en gerbe (ensemble de tige disposé de sorte que les panicules
soient rassemblées d'un même côté) pour
réduire l'humidité des grains de riz (SIDO, 2007).
1.7 RENDEMENT
La plupart des variétés de riz existantes, en
particulier les variétés modernes et les hybrides, ont un
rendement potentiel plus élevé que le rendement réel. De
plus, on constate une variabilité considérable des niveaux de
rendement réel atteints, même dans des systèmes de
production semblables. Dans beaucoup de pays en développement, les
rendements de riz irrigué n'atteignent que 4 à 6 tonnes/ha, alors
que le rendement potentiel des variétés modernes de riz est 10
à 11 tonnes/ha dans des conditions tropicales humides (FAO, 2004).
1.8 TECHNOLOGIE POST RECOLTE
Les opérations de post-récolte comportent le
nettoyage, le battage, le séchage,
le stockage.
Nettoyage
Il est important de nettoyer le riz pour retirer les graines
étrangères, les pierres et les déchets, car ils ont par la
suite une influence sur la qualité de l'usinage. Le riz contenant des
impuretés risque d'avantage de se détériorer pendant le
stockage. Le nettoyage peut être fait manuellement et
mécaniquement. Le riz bien nettoyé se conserve bien et a une
bonne qualité d'usinage (ADRAO, 2008)
Battage
Les méthodes de battage du riz sont très
variables d'un pays à l'autre. Elles sont en général
classées selon que le travail est fait à la main, à l'aide
d'un animal ou d'une machine. Le battage manuel consiste souvent à
frapper les panicules sur une plateforme de bambous ou de bois ou sur un
fût vide. Parfois, les panicules récoltées sont
foulées par des
9
animaux. Les batteuses mécaniques sont de plus en plus
utilisées dans la riziculture pluviale (ADRAO, 2008).
Séchage
Après le battage, les grains humides sont
étalés sur une surface sèche (sol en béton, nattes,
toiles ou bâches, feuilles de plastiques). Le grain doit être
remué plusieurs fois pour que le séchage soit homogène. Le
taux d'humidité du paddy à la récolte varie entre 20
à 26 pourcent et doit être ramené à 14 pourcent,
taux optimal pour garantir un bon stockage ou un bon rendement au
décorticage (SPID, 2011).
Stockage
Le riz est très sensible aux variations de
température et d'humidité relative. Les insectes et les maladies
sont également plus virulents après des hausses
température et d'humidité relationnelle. Des pertes se produisent
pendant le stockage, non seulement en quantité mais également en
qualité. Le riz peut être entreposé en paddy ou en riz
usiné dans des sacs, paniers, des fûts et des greniers (SPID,
op. cit).
Décorticage
Le décorticage est une opération qui consiste
à débarrasser le paddy de ses glumes et glumelles. On obtient le
riz décortiqué ou cargo, puis on débarrasse le riz
décortiqué des différentes couches du péricarpe. On
obtient alors le riz blanc par l'opération de blanchiment (INRAN,
2007).
10
CHAPITRE DEUXIEME. MILIEU, MATERIEL ET
METHODE
2.1. MILIEU
2.1.1. MILIEU EXPERIMENTAL
Notre essai a été installé au sein de
l'Université Pédagogique Nationale, située dans la commune
de Ngaliema, dans la Ville province de Kinshasa, au croisement des avenues
Route Matadi et l'avenue de la Libération (ex 24 Novembre). Les
données recueillies par GPS précisent que, la ville de Kinshasa
est située à 15° 14' de longitude Ouest, 4° 22' de
latitude sud et à environ 440 m d'altitude (KWADJE, 2012).
2.1.2. CLIMAT
La ville province de Kinshasa connait un climat tropical chaud
et humide. Selon la classification de Köppen. C'est un climat du type Aw4
qui est caractérisé par l'alternance de deux saisons :
- Une grande saison pluvieuse de huit mois allant de
mi-septembre a mi-mai, avec une inflexion de pluviosité en
Décembre et en Février,
- Une petite saison sèche de quatre mois qui va de
mi-mai à mi-septembre. (TANGELO, 2007).
Les données climatiques récoltées durant
la période expérimentale sont présentées dans le
tableau 1 ci-après :
Tableau 1 : Données climatiques durant la
période expérimentale
Mois
|
Température (°C)
|
Précipitation (mm)
|
Maximale
|
Minimale
|
Moyenne
|
Février
|
30,9
|
22,6
|
26,3
|
165,4
|
Mars
|
32,1
|
23,1
|
26,8
|
157,8
|
Avril
|
32,5
|
22,8
|
26,9
|
380,5
|
Mai
|
31,0
|
23,1
|
26,2
|
150,6
|
Juin
|
27,8
|
20,5
|
23,4
|
0,0
|
Source : Division de la météorologie de
Binza-Delvaux (2020).
2.1.3. VEGETATION ET SOL
La composition granulométrique du sol de l'UPN est
sablonneuse (plus de 80% de sable) et est faiblement acide avec une faible
capacité de rétention d'eau qui lui
11
confère une unité marginale pour l'agriculture
(RISASI, 2009). Ainsi, les analyses du sol réalisées au Centre
Régional d'Etudes Nucléaires de Kinshasa (CRENK) en sigle, sont
présentées dans le tableau 2 ci-dessous.
Tableau 2 : Caractéristiques de sol de
l'UPN
P pH C (%) K+ N (%) P Ca++ Mg++ C/N CEC M.O
33,38 5,74 0,91 0,22 0,084 0,08 0,69 0,03 6,34 5
0,75
Source : CREN-K., 2003 cité par KUSAKANA (2005).
Notre champ expérimental était colonisé
par Cynodon dactylon, Cyperus distans, Eleusina indica, Imperata
cylindrica, Urena lobata, Euphorbia hirta.
2.2. MATERIELS
2.2.1. MATERIEL VEGETAL
Les semences qui ont servi pour notre expérimentation,
étaient constituées de six variétés du riz pluvial,
à savoir : IR 4768-13-2-2, WAB804-23-1-1-2H3, WAB781-140-1-1-HB, Nerica
4, Nerica 1, Nerica 11.
2.2.2. AUTRES MATERIELS
Pour notre travail d'expérimentation, nous avions aussi
utilisé les matériels ci-après : la houe, le râteau,
la machette, le mètre ruban, la ficelle.
2.3 METHODES
2.3.1. DISPOSITIF EXPERIMENTAL
Le dispositif expérimental de blocs complet
randomisé répété 3 fois, soit 18 parcelles a
été utilisé dans cette étude. La dimension des
parcelles expérimentales a été de 2m x 0,5m, soit
1m2. La dimension du champ expérimental a été
de 13m x 4m, soit 52m2. Les 6 traitements constitués de 6
variétés ont été affectés de manière
aléatoire aux différentes parcelles expérimentales tel que
présenté à la figure 1. Ces six variétés du
riz dont IR 4768-13-2-2, WAB804-23-1-1-2H3, WAB781-140-1-1-HB, Nerica 1, Nerica
4 et Nerica 11 ont été évaluées au champ
expérimental de la faculté des sciences agronomiques du 13
février au 29 juin 2020.
12
0.25 m
0.25 m
Bloc1
1 m
Bloc2
Bloc3
T5 T1 T3 T6 T2 T4
1 2 3 4 5 6
T1 T3 T4 T2 T6 T5
12 11 10 9 8 7
13 14 15 16 17 18
T6 T5 T2 T3 T4 T1
Fig. 1. DISPOSITIF EXPERIMENTAL
Légende
T : Traitement ou variété
T1 : IR 4768-13-2-2
T2 : WAB804-23-1-1-2H3
T3 : WAB781-140-1-1-HB
T4 : Nerica 4
T5 : Nerica 1
T6 : Nerica 11
2.3.2. CONDUITE DE L'ESSAI a) Préparation du
terrain
La préparation du terrain a consisté à la
délimitation du terrain à l'aide du mètre ruban et de
ficelles, au défrichement suivi d'un labour superficiel à la houe
tout en enfouissant les mauvaises herbes défrichées. Après
labour, le terrain a été nivelé avec un râteau puis
reparti en blocs et en parcelles. Ces opérations ont été
suivies de la détermination des poquets ensuite de l'étiquetage
en vue d'identifier les différentes parcelles et les traitements qui y
étaient affectés. Ces opérations ont été
effectuées le 02 février 2020.
13
b) Fertilisation ;
Le 10 février 2020 soit trois jours avant le semis,
toutes les parcelles ont été fertilisées avec le NPK
12-24-12 et DAP comme engrais de fond. Cet apport a effectué à la
dose de 180 g de NPK 12-24-12 mélangé à 90 g de DAP par
parcelle. Soit 0,27 kg, Ces engrais ont été appliqués
à la volée puis enfouis à l'aide d'un râteau.
c) Semis
Le semis a eu lieu le 13 février 2020, trois jours
après l'épandage d'engrais. Il a été
effectué dans des poquets d'environ 3 cm de profondeur a raison de deux
graines par poquets aux écartements de 20 cm entre les lignes et 20 cm
dans la ligne soit 30 poquets par parcelle. Ce semis a été
effectué à une densité de 450.000 plants/ha.
d) Entretien
L'entretien a consisté aux sarclages manuels et aux
arrosages ainsi qu'à l'apport de l'urée en couverture. Le
sarclage ont été effectué 5 fois. Les arrosages ont
été réguliers durant les trois premières semaines
de la mise en place de notre culture.
2.3.3. PARAMETRES OBSERVES
Les données ont été
prélevées dans les deux lignes centrales qui ont constitué
notre parcelle utile ou parcelle échantillon. Ces données ont
concerné les paramètres suivants :
1. Le nombre de talles par plant ;
2. Le nombre de talles fertiles : ce sont des talles portant
des panicules. Il a été déterminé par
dénombrement parcelle par parcelle ;
3. La hauteur de plants (cm) : La hauteur a été
mesurée à partir du collet jusqu'au sommet au moyen d'un
mètre ruban. Ce paramètre renseigne sur la résistance
à la verse des plantes. La prise des mesures de la hauteur de plants a
été effectuée l'épiaison ;
4. La longueur des panicules (cm) : c'est la longueur
à partir de la base de la panicule jusqu'à son sommet. Il a
été mesurée à l'aide d'un mettre ruban ;
14
2.3.4. ANALYSES STATISTIQUES
Les données collectées ont été
analysées à l'aide du logiciel statistix 8.0. Elles ont
été soumises aux analyses de variance. En cas de
différences significatives entre les traitements, les moyennes
étaient comparées par le test de la plus petite différence
significative (ppds ou LSD) au seuil de 5%. Les moyennes qui ne
diffèrent pas statistiquement entre elles sont notées par la
même lettre.
2.4. DIFFICULTES RENCONTREES
Pendant la période expérimentale, la culture a
fait face à plusieurs contraintes à savoir la crise due à
la pandémie de la Covi19, notamment la proclamation de l'état
d'urgence qui ne nous a pas permis de faire un suivi permanant de la culture et
prélever tous les paramètres susceptibles permettant de faire une
évaluation concise. Mon champ a été ravagé par les
poules vu que son emplacement voisin du poulailler. La vie humaine étant
sacrée, les contraintes citées ci haut ne m'ont pas permis
d'arriver jusqu'à la récolte, d'où l'absence des
données en rapport avec les autres paramètres de rendement tels
que le nombre de grains par panicule, le poids de 1000 grains ainsi que le
rendement.
15
CHAPITRE TROISIEME. RESULTATS ET DISCUSSION
3.1. RESULTATS
Les résultats sur les différents paramètres
évalués sont présentés dans les tableaux allant de
3 à 6.
3.1.1. Nombre de talles
Les résultats du nombre de talles par plante sont
consignés dans le tableau 3
qui suit.
Tableau 3. Nombre de talles
|
Traitement
|
|
|
T1
|
8,1333
|
#177; 3,7859
|
T2
|
4,6667
|
#177; 2,3094
|
T3
|
4,4533
|
#177; 0,5774
|
T4
|
5,0000
|
#177; 2,0000
|
T5
|
4,5833
|
#177; 2,8868
|
T6
|
4,1267
|
#177; 0,5774
|
Fcal
|
1.22ns
|
CV
|
45.27
|
Ppds (talles)
-
Légende : T1 : IR4768-13-2-2 ; T2 : WAB804-23-1-1-2H3 ;
T3 : WAB781-140-1-1-HB ; T4 : Nerica 4 ; T5 : Nerica 1 ; T6 : Nerica 11
Les résultats présentés dans le tableau
3, ne montrent aucune différence significative de nombre de talles entre
les traitements.
3.1.2. Nombre de talles fertiles (panicules)
Les résultats du nombre de talles fertiles (panicules)
par plant sont présentés dans le tableau 4.
Tableau 4. Nombre de talles fertiles (panicules) par
plant
|
traitement
|
|
T1
|
5,5500 #177; 2,8868a
|
T2
|
2,0333 #177; 1,0000b
|
T3
|
3,0100 #177; 1,0000ab
|
T4
|
2,5933 #177; 2,0817b
|
T5
|
2,9433 #177; 1,0000ab
|
T6
|
2,4933 #177; 0,5774b
|
Fcal
|
2,19*
|
CV
|
47.11
|
Ppds(panicules)
|
2.6601
|
16
Légende : T1 : IR4768-13-2-2 ; T2 : WAB804-23-1-1-2H3; T3
: WAB781-140-1-1-HB; T4 : Nerica 4; T5 : Nerica 1; T6 : Nerica 11
Il ressort des résultats inscrits dans le tableau 4
ci-haut une différence significative entre les traitements pour le
nombre des talles fertiles par plante. 3 groupes des traitements sont
observés. Parmi ces groupes, la variété IR4768-13-2-2 (T1)
a produit le plus grand nombre des talles fertiles (5,5500 talles fertiles),
suivi des variétés WAB78-140-1-1-HB et Nerica1 (T3; T5) avec
respectivement 3,0100 et 2,9433 talles fertiles ; alors que les
variétés WAB804-23-1-1-2H3 ; Nerica 4 et Nerica 11 (T2 ; T4 ;
T6), ont produit le plus faible nombre des talles fertiles soit respectivement
2,0333, 2,5933 et 2,4933 talles fertiles. Le nombre des panicules a
varié suivant l'ordre T1? T3 ; T5? T4 ; T6 ; T2.
3.1.3. Hauteur de plants (cm)
Les résultats de la hauteur de plants sont repris dans le
tableau 5 ci-dessous. Tableau 5. Hauteur de plants (cm)
|
Traitement
|
|
T1
|
64,367#177;2,9670ab
|
T2
|
55,467#177;7,8475b
|
T3
|
67,400#177;0,6083a
|
T4
|
56,233#177;9,4500b
|
T5
|
56,033#177;0,6658b
|
T6
|
70,300#177;3,9887a
|
Fcal
|
3.68*
|
CV
|
9.59
|
Ppds (cm)
|
10.754
|
Légende : T1 : IR4768-13-2-2 ; T2 : WAB804-23-1-1-2H3;
T3 : WAB781-140-1-1-HB;
T4 : Nerica 4; T5 : Nericab1; T6 : Nerica 11
Il ressort des résultats présentés au
tableau 5 qu'il y a une différence significative entre les traitements
pour la hauteur de plants. Les variétés les plus hautes sont
Nerica 6 et WAB781-140-1-1-HB (T6 et T3) avec respectivement des plants ayant
70,300 cm et 67,400 cm, suivi de IR4768-13-2-2 (T1) (64,367 cm) ; tandis que
Nerica 4 (T4), Nerica 11 (T5) et WAB804-23-1-1-2H3 (T2) ont produit
respectivement des plants nains ayant respectivement 56,233 cm, 56,033 cm et
55,467 cm.
17
3.1.4. Longueur des panicules (cm)
Les résultats relatifs à la longueur des panicules
sont repris dans le tableau 6
qui suit.
Tableau 6. Longueur des panicules (cm)
|
Traitement
|
|
T1
|
7,870 #177; 0.3604b
|
T2
|
17,750 #177; 2.3110a
|
T3
|
6,247 #177; 0.6231b
|
T4
|
18,483 #177; 2.5032a
|
T5
|
7,853 #177; 0.2589b
|
T6
|
14,337 #177; 7.1395a
|
Fcal
|
9.03*
|
CV
|
25.92
|
Ppds (cm)
|
5.7009
|
Légende : T1 : IR4768-13-2-2 ; T2 : WAB804-23-1-1-2H3; T3
: WAB781-140-1-1-HB; T4 : Nerica 4; T5 : Nerica 1; T6 : Nerica 11
Les résultats présentés dans le tableau
6, montrent une différence significative de la longueur des panicules
entre les traitements. Les meilleures variétés sont Nerica 4 ;
WAB804-23-1-1-2H3 et Nerica 11 (T4 ; T2 et T6). Elles ont produit les plus
longues panicules (18,483 cm ; 17,750 cm et 14,337 cm), tandis que les
traitements IR4768-13-2-2 (T1) ; Nerica 1 (T5) ; et WAB781-140-1-1-HB (T3) ont
produit respectivement des panicules moins longues mesurant respectivement
7,870 cm ; 7,853 cm ; 6,247 cm.
3.2. DISCUSSION
L'examen des résultats de l'évaluation des
quelques variétés de riz (Nerica, IR et WAB) dans les conditions
agro écologiques de Kinshasa a révélé des
différences significatives pour certains caractères et non
significatives pour d'autres en fonction des variétés. Cela
indique qu'il existe à la fois une variabilité ou une
homogénéité pour les caractères
étudiés. La variabilité est observée pour la
hauteur des plants, nombre des talles fertiles, longueur des panicules alors
l'homogénéité est observée pour le nombre des
talles.
A ce titre, l'étude a permis d'identifier trois groupes
de variétés en rapport avec nombre de talles fertiles (tableau
4). La variété IR4768-13-2-2 (T1) s'est imposé comme la
meilleure alors que WAB804-23-1-1-2H3 ; Nerica 4 et Nerica 11 (T2 ; T4 ; T6)
formant le même groupe homogène ont produit moins des talles
fertiles. En comparant ce paramètre avec le nombre des talles produits
(tableau 3), il apparait qu'il y a des talles qui
18
n'ont pas formé des panicules. Ceci pourrait être
une résultante des facteurs abiotiques. Au regard de ces
résultats, il se dégagerait une adaptation de la
variété IR4768-13-2-2 (T1) par rapport aux autres.
Le nombre des talles fertiles est l'un des indicateurs de
bonne productivité. Il convient de souligner comme NGUETTE et al
(2006) et ONDO et al (2013) que le nombre des talles produits par
un génotype est un caractère variétal. Ce qui justifie
l'homogénéité observé entre ces
variétés pour ce caractère. Ces résultats
s'opposent à ceux observés en Afrique de l'Ouest par MONTY et
al. (1997). Celui-ci indique que les variétés Nerica peuvent
produire jusqu'à 100 % de talles fertiles.
La hauteur des plants (tableau 5) a varié entre 70,3 et
55,5. On a observé trois groupes de variétés dont les plus
hautes ont été Nerica 11 (T6) et WAB781-140-1-1-HB (T3) alors que
Nerica 4 (T4), Nerica 1 (T5) et WAB804-23-1-1-2H3 (T2) formant le
même groupe des hauteurs ont été le plus nains. ONDO et
al (2013) ont observé les hauteurs de 121,9 cm pour Nerica 1, 127,4
cm pour Nerica 4 et 109,07 cm pour NERICA 11 alors que dans nos conditions nous
avons trouvé 56,2 cm, 56,03 cm et 70,3 cm respectivement pour Nerica 4,
Nerica 1 et Nerica 11. BANGATA et al. (2013) ont trouvé pour
quelques lignés de Nerica à N'djili brasserie (Kinshasa) la
hauteur variant entre 98,07 cm et 112,9 cm. Il se dégage que nos valeurs
observées sont inférieures. Ces résultats sont tributaires
de conditions du milieu.
Concernant la longueur des panicules (tableau 6), deux groupes
des variétés se dégagent avec comme le meilleur celui
constitué des variétés WAB804-23-1-1-2H3 (T2), Nerica 4
(T4) et Nerica 11 (T6). La variété WAB804-23-1-1-2H3 (T2) qui a
produit moins des panicules que toutes les autres se classe parmi les
meilleures en ce qui concerne la longueur des panicules.
En effet, selon ADRAO (2001) cité par ONDO et al.
(2015) les variétés portant des longues panicules pourraient
donner des rendements élevés. ONDO et al. (op.
cit.) Ont trouvé pour Nerica 1, 4 et 11 ; les valeurs des longueurs
des panicules comprises entre (26,7 cm et 30,28 cm). Ces valeurs sont
supérieures aux notres qui sont comprises entre 7,8 cm et 18,4 cm.
KUKUPULA et al. (2016) ont trouvé à l'INERA Kiyaka que
la variété IR4768-13-2-2 (T1) a des panicules plus longues et
Nerica 4 a des panicules
19
moyennes. Les variétés ayant des longues panicules
seraient prédisposées pour des rendements élevés
résultant du nombre des grains élevés par panicule.
20
CONCLUSION
L'étude d'adaptation de six variétés de
riz, à savoir IR 4768-13-2-2, WAB804-23-1-1-2H3, WAB781-140-1-1-HB,
Nerica 4, Nerica 1 et Nerica 11 a été menée à
Kinshasa du 13 février au 29 juin 2020. L'objectif poursuivi dans cette
étude était d'identifier la meilleure variété pour
cette écologie.
A cet effet, quelques paramètres ont été
évalués. Il s'agit : du nombre de talles par plant, de la hauteur
de plants (cm) et de la longueur des panicules (cm).
A l'issue des investigations, les résultats suivants
ont été obtenus : aucune variété n'a
supplantée les autres pour le nombre de talles produits par plant. La
variété IR4768-13-2-2 (T1) a produit plus des talles fertiles
alors que les variétés NERICA 11 et WAB781-140-1-1-HB (T6 et T3)
ont produit les plantes les plus hautes. Concernant la longueur des panicules,
les meilleures variétés sont Nerica 4 ; WAB804-23-1-1-2H3 et
Nerica 11 (T4 ; T2 et T6). Bien que certaines composantes de rendement n'aient
pas pu être étudiées pour des raisons déjà
évoquées, les données de la longueur des panicules pour
les variétés Nercia 4 et WAB804-23-1-1-2H3 montrent un bon
potentiel de productivité de riz à Kinshasa.
Au regard des contraintes qui sont survenues tout au long de
notre expérimentation, nous suggérons à d'autres
chercheurs d'approfondir ces investigations incluant toutes les autres
composantes de rendement mais aussi d'évaluer ces variétés
à la saison A dans cette même écologie pour mieux cerner
leur comportement.
21
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générale, 1er Graduat, Faculté des Sciences Agronomiques,
UPN/Kinshasa, inédites .
25
Table des matières
EPIGRAPHE ii
DEDICACES iii
REMERCIEMENTS iv
ABREVIATIONS v
Liste des tableaux et figure vi
RESUME viii
ABSTRACT ix
INTRODUCTION 1
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE
3
1.1 ORIGINE ET EXTENSION 3
1.2 BIOLOGIE DE LA PLANTE 3
1.2.1 MORPHOLOGIE 3
1.2.2 PHYSIOLOGIE 4
1.3 CLASSIFICATION 5
1.3.1. TAXONOMIE Erreur ! Signet non
défini.
1.4 ECOLOGIE 5
1.5 USAGE 6
1.6 CULTURE 6
1.7 RENDEMENT 8
1.8 TECHNOLOGIE POST RECOLTE 8
CHAPITRE DEUXIEME. MILIEU, MATERIEL ET METHODE
10
2.1. MILIEU 10
2.1.1. MILIEU EXPERIMENTAL 10
2.1.2. CLIMAT 10
2.1.3. VEGETATION ET SOL 10
2.2. MATERIELS 11
2.2.1. MATERIEL VEGETAL 11
2.2.2. AUTRES MATERIELS 11
26
2.3 METHODES 11
2.3.1. DISPOSITIF EXPERIMENTAL 11
2.3.2. CONDUITE DE L'ESSAI 12
2.3.3. PARAMETRES OBSERVES 13
2.3.4. ANALYSES STATISTIQUES 14
2.4. DIFFICULTES RENCONTREES 14
CHAPITRE TROISIEME. RESULTATS ET DISCUSSION
15
3.1. RESULTATS 15
3.1.1. Nombre de talles 15
3.1.2. Nombre de talles fertiles (panicules)
15
3.1.3. Hauteur de plants (cm) 16
3.1.4. Longueur des panicules (cm) 17
3.2. DISCUSSION 17
CONCLUSION 20
BIBLIOGRAPHIE 21
27
ANNEXE
Statistix 8.0
Randomized Complete Block AOV Table
|
for Hauteur des plants
|
Source
|
DF
|
SS MS
|
F
|
P
|
Bloc
|
2
|
3.430 1.715
|
|
|
Traitemen
|
5
|
643.153 128.631
|
3.68
|
0.0377
|
Error
|
10
|
349.397 34.940
|
|
|
Total
|
17
|
995.980
|
|
|
Grand Mean
|
61.633
|
CV 9.59
|
|
|
Randomized Complete Block AOV Table
|
for Longueur des panicules
|
Source
|
DF
|
SS MS
|
F
|
P
|
Bloc
|
2
|
28.130 14.0652
|
|
|
Traitemen
|
5
|
443.580 88.7161
|
9.03
|
0.0018
|
Error
|
10
|
98.197 9.8197
|
|
|
Total
|
17
|
569.908
|
|
|
Grand Mean
|
12.090
|
CV 25.92
|
|
|
Randomized Complete Block AOV Table
|
for Nombre des talles par plante
|
Source
|
DF
|
SS MS
|
F
|
P
|
Bloc
|
2
|
6.778 3.38889
|
|
|
Traitemen
|
5
|
35.778 7.15556
|
1.22
|
0.3669
|
Error
|
10
|
58.556 5.85556
|
|
|
Total
|
17
|
101.111
|
|
|
Grand Mean
|
5.2222
|
CV 46.34
|
|
|
Randomized Complete Block AOV Table
|
for Nombre des talles fertiles
|
Source
|
DF
|
SS MS
|
F
|
P
|
Bloc
|
2
|
7.0845 3.54227
|
|
|
Traitemen
|
5
|
23.3928 4.67855
|
2.19
|
0.1367
|
Error
|
10
|
21.3801 2.13801
|
|
|
Total
|
17
|
51.8574
|
|
|
Grand Mean
|
3.1039
|
CV 47.11
|
|
|
LSD All-Pairwise Comparisons Test of Hauteur des plants
for Traitemen
Traitemen Mean Homogeneous Groups
T6 70.300 A
T3 67.400 A
T1 64.367 AB
T4 56.233 B
T5 56.033 B
T2 55.467 B
Alpha 0.05 Standard Error for Comparison 4.8263
Critical T Value 2.228 Critical Value for Comparison
10.754 Error term used: Bloc*Traitemen, 10 DF
28
There are 2 groups (A and B) in which the means are not
significantly different from one another.
LSD All-Pairwise Comparisons Test of Longueur des
panicules for Traitemen
Traitemen Mean Homogeneous Groups
T4 18.483 A
T2 17.750 A
T6 14.337 A
T1 7.870 B
T5 7.853 B
T3 6.247 B
Alpha 0.05 Standard Error for Comparison 2.5586
Critical T Value 2.228 Critical Value for Comparison
5.7009 Error term used: Bloc*Traitemen, 10 DF
There are 2 groups (A and B) in which the means are not
significantly different from one another.
LSD All-Pairwise Comparisons Test of Nombre des talles
par plant for Traitemen
Traitemen Mean Homogeneous Groups
T1 8.3333 A
T4 5.0000 A
T2 4.6667 A
T5 4.6667 A
T3 4.3333 A
T6 4.3333 A
Alpha 0.05 Standard Error for Comparison 1.9758
Critical T Value 2.228 Critical Value for Comparison
4.4023 Error term used: Bloc*Traitemen, 10 DF
There are no significant pairwise differences among the means.
LSD All-Pairwise Comparisons Test of Nombre des talles
fertiles for Traitemen
Traitemen Mean Homogeneous Groups
T1 5.5500 A
T3 3.0100 AB
T5 2.9433 AB
T4 2.5933 B
T6 2.4933 B
T2 2.0333 B
Alpha 0.05 Standard Error for Comparison 1.1939
Critical T Value 2.228 Critical Value for Comparison
2.6601 Error term used: Bloc*Traitemen, 10 DF
There are 2 groups (A and B) in which the means are not
significantly different from one another.
|