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Facteurs associés à  la valeur du vo2 max chez les élèves d'établissement publique d'enseignement secondaire de Parakou au Bénin en 2020


par Josaphath Adonalde AGOSSOU
UAC/INJEPS ( Institut National de la Jeunesse de l'Education Physique et du Sport) - Master professionnel en STAPS 2020
  

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DISCUSSION

L'analyse des résultats issus de cette étude révèle l'existence d'une relation entre le V?O2max et le sexe des sujets. En effet, chez les garçons, le V?O2max est associé au niveau de pratique de l'activité physique et à la discipline sportive pratiquée alors qu'aucune relation n'a été trouvée chez les filles. L'objectif de cette recherche était d'étudier les différents facteurs associés à la valeur du V?O2max chez les élèves des établissements publics d'enseignement secondaire de la ville de Parakou au Bénin. Pour y arriver, les différents facteurs associés à la valeur du V?O2max ont été déterminés ainsi que les relations qui existent entre ceux-ci et le V?O2max.

La présente étude s'est focalisée sur les adolescents car il a été indiqué que le développement des capacités physiques de l'individu se fait dans cette tranche d'âge. Il est montré une augmentation de la valeur duV?O2maxchez les garçons (de 1,2 à 2,7l/min entre 6 et 15 ans), maximale lors du pic de vitesse de croissance en taille. On observe chez les filles une stagnation à partir de 13 à 14 ans (de 85 à 70% de la valeur des garçons, 2,1l/min à 14 ans). L'effet de croissance est de 150 et 80% respectivement chez les garçons et chez les filles entre 6 et 18 ans. Aussi, le V?O2max augmente progressivement entre 11 et 13ans, indépendamment des dimensions corporelles chez les garçons et les filles[79]. C'est ce qui explique le choix de notre étude dans les établissements de l'enseignement secondaire du département de Borgou et plus précisément à Parakou.Pour la réalisation de notre étude, un échantillon de 342 sujets tous élèves dans des établissements d'enseignement secondaire à Parakou a été retenu selon la méthode aléatoire et selon la technique pas sondage aléatoire et ne représente qu'une partie de la population des élèves du département de Borgou. Dans le déroulement de l'étude, une fiche de collecte de données a été élaborée pour la collecte des données relatives à l'identification du sujet, aux mesures anthropométriques, aux paramètres physiologiques et au niveau de pratique de l'activité physique des élèves. Ensuite les sujets ont réalisé le test de YOYO IRT2 afin de nous permettre de déterminer leur V?O2max. Ces données ont été enregistrées par la suite dans la base Excel et traitées par le logiciel SPSS (version 22-0) d'IBM avec le test du Khi-deux de Pearson qui a permis d'apprécier la relation entre le V?O2max et les différentes variables étudiées. Pour plus de précision dans les résultats,le V de cramer a permis de vérifier si la relation existante est forte ou faible en ressortant l'importance de la différence significative, afin d'obtenir de bons résultats. Ce processus a permis d'assurer la bonne qualité et la fiabilité des données recueillies.

Dans notre étude, l'âge moyen est de 13,25 chez les filles et 13,53 chez les garçons. Cette moyenne avoisine celle de l'étude de Alexander et al qui était de 13,9 pour les deux sexes.La masse corporelle moyenne est de41, 9 pour les filles par contre elle est de38,7pour les garçons. Cette moyenne est aussi similaire à celle trouvée dans l'étude Alexander et al. La masse corporelle moyenne évaluée par cette étude est de 39,2 chez les garçons et 42,2 chez les filles. La même chose s'observe au niveau de l'indice de masse corporelle qui est respectivement de 16,7 et 17,9 chez les garçons et les filles de cette étude [80]. Par contre la taille moyenne de notre étude est inférieure à celle trouvée dans l'étude de Alexander et al dont 157,6 pour les garçons et 157,0 pour les filles. Le tableau II relatif à la relation entre leV?O2max et le sexe montre une différence significative. En effet toutes les filles de notre échantillon ont un meilleur V?O2max alors que chez les garçons, 97,5% ont un meilleur V?O2max et 2,5% ont un bon VO2max. Ces résultats ne semblent pas aller dans le même sens que les données de la littérature.Généralement, les garçons ont eu significativement de meilleurs résultats que les filles, excepté pour le test de souplesse. D'après l'OMS, 81% des adolescents de 11 à 17 ans n'étaient pas assez actifs en 2010 au niveau mondial ; 84% des filles contre 78% des garçons ne remplissaient pas les recommandations de l'OMS en termes d'activité physique [81].A chaque âge, la proportion de non-sportifs est toujours plus élevée chez les filles que chez les garçons, et celles-ci sont aussi plus nombreuses à délaisser le sport à la fin de l'adolescence [82]. Allant dans le même sens que nos résultats, une étude réalisée dans le canton de Vaud montrait déjà que la proportion d'élèves déclarant faire une heure d'activité physique quotidien minimum diminuait entre 10 ans et 19 ans ; de 70% à 40% environ chez les filles, et de 80% à 45% environ chez les garçons [83].

Chez les garçons, la valeur du V?O2max est influencée par la pratique régulière de l'activité physique, la masse horaire de la pratique de l'activité physique et la discipline sportive pratiquée (p<0,05). Par ailleurs, 99,3% de ceux qui pratiquent régulièrement l'activité physique ont un meilleur V?O2max alors que le pourcentage est de 88,5% pour ceux qui ne pratiquent pas régulièrement l'activité physique. Il en ressort que le pourcentage de ceux qui ont une pratique régulière de l'activité physique et dont la V?O2max est meilleure est supérieur à celui des garçons qui ne pratiquent pas régulièrement l'activité physique. Ces résultats vont dans le même sens que ceux trouvés dans une étude kenyane. Cette étude, réalisée sur un échantillon de 10 garçons, indique que les garçons actifs ont démontré un V?O2max plus élevé que ceux qui sont sédentaires soit 62,0 contre 47,1 ml/kg/min, une différence de 32% [84]. Une autre étude réalisée au Kenya sur un échantillon de 30 garçons dont 11 venant de la ville Nandi et 19 d'un village révèle que les garçons sédentaires présentent un V?O2max comparable à celui de la population européenne (50,3ml/kg/min). Cependant les garçons actifs de l'échantillon présentaient un V?O2max plus élevé (56,0ml/kg/min)[85]. Il a été observé dans notre étude chez les garçons une association entre le V?O2max et la discipline pratiquée. On constate que 100% de ceux qui pratiquent des activités physiques ont un meilleur V?O2max alors que le pourcentage est de 88,5% pour ceux qui ne pratiquent aucune activité physique et sportive. Cette relation confirme l'association existante entre la pratique régulière de l'activité physique et le V?O2max. Dans notre étude, aucune relation significative n'a été observée entre le statut pondéral et le V?O2max chez les filles (p>0,05) alors que plusieurs études effectuées dans le même sens ont révélé des relations significatives pour ces deux variables. Cela montre que les garçons pratiquent plus les activités physiques et sportives que les filles. Ces données vont dans le même sens que celles de la littérature. Dans chaque pays, le pourcentage de filles annonçant une participation peu fréquente à des activités physiques et sportives est élevé, dépassant souvent 40%. D'une manière systématique, le taux de faible fréquence des garçons est nettement moindre que celui des filles. La jeunesse de notre communauté, et particulièrement les filles, se situe parmi les plus inactives parmi celles des pays ayant fait l'objet de l'étude internationale à laquelle nous faisons référence. Dans l'analyse des résultats recueillis en Communauté française, les deux groupes de filles, de 12 et de très proches près de la moitié d'entre elles rapportent qu'elles ne participentqu'avec une faible fréquence à des activités physiques et sportives. La proportion de celles qui annoncent une participation fréquente tend à se réduire. La conclusion est claire et directe. Ces adolescentes sont déjà des sédentaires. Les filles conjuguent l'activité physique et sportive peu fréquente et peu intense, deux caractéristiques qui les classent parmi les sédentaires et les groupes à risques pour le futur.Les efforts déployés pour améliorer les habitudes d'exercice se trouvent confrontés à un déclin progressif de l'activité physique individuelle au cours de la vie entière[4].

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote