Institut National de la Jeunesse, de l'Education
Physique et du Sport (INJEPS)
Université d'Abomey-Calavi
(UAC)
MEMOIRE
Pour l'obtention du Master Professionnel
En Sciences et Techniques des Activités
Physiques et Sportives (STAPS)
LES FACTEURS ASSOCIES A LA VALEUR DU V?O2MAX CHEZ
LES ELEVES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS D'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE DE PARAKOU AU
BENIN EN 2020
Année Académique :2019-2020
Sous la direction de :
Dr Basile NOUATIN
Assistant à l'INJEPS
Sous la supervision de :
Pr Polycarpe GOUTHON
Professeur Titulaire des Universités du
CAMES
Réalisé par :
Josaphath Adonalde AGOSSOU
IN MEMORIUM
A mon cher et regretté père AGOSSOU Akominansi
Marcellin
DEDICACE
Ma très chère maman ANATO Victoria pour toute sa
profonde affection gravée en moi et ses pénibles efforts pour
m'assurer au quotidien une vie épanouie et un avenir radieux, je vous
remercie infiniment.
Mon oncle paternel GOUNOU Valentin pour tous les efforts et
aides consacrés à mon égard, je dédie ce travail
REMERCIEMENTS
Je voudrais à travers ces quelques lignes adresser mes
remerciements à tous ceux qui, de près ou de loin, ont
approprié le soutien sans lequel ce travail n'aurait pas
été ce qu'il est aujourd'hui.
Je pense plus particulièrement :
-Au Docteur Basile NOUATIN, Enseignant Chercheur à
l'INJEPS/UAC, qui, en tant que maître de mémoire, s'est toujours
montré plus qu'attentif à mon égard et très
disponible tout au long de la réalisation de ce
mémoire. Merci ;
-Au Professeur Polycarpe GOUTHON, Professeur Titulaire, pour
leurs aides, leurs conseils relatifs à l'orientation de cette recherche
et surtout pour leur rigueur dans la réalisation de ce document.
Infiniment merci ;
- Au Docteur Issiako BIO NIGAN, Maître de
Conférences, pour leur conseil et leur considération ;
- Au Docteur Brigitte TONON, Maître-Assistant pour ses
conseils et sa considération
- Au Professeur Jean Marie FALOLA, Professeur Titulaire et
Directeur de l'INJEPS. Vos sacrifices au service de la jeunesse vous seront
rendus au centuple ;
- Au Docteur Jean Paul Kouassi pour ses conseils de
motivation ;
- Au Docteur Gil-Christ GOUTHON pour son chaleureux accueil au
sein du laboratoire et ses conseils relatifs à l'orientation de ce
travail ;
- A tous les membres de l'administration et aux enseignants de
l'INJEPS, pour m'avoir donné un savoir et m'avoir épaulé
tout au long de ces cinq années ;
- A tous mes camarades de promotions en particulier ceux qui
ont travaillé avec moi dans le même laboratoire
- Aux élèves des établissements
d'enseignement général de Parakou qui ont participé aux
diverses expériences ;
-A mes frères et soeurs Geoffroy, Inès,
Loveline, Guillaume, Marius pour leurs encouragements.
- A toutes les personnes qui ont participé à la
réalisation du présent mémoire et dont les noms n'y
figurent pas, infiniment merci.
SIGLES ET
ABREVIATIONS
AP : Activité Physique
IMC : Indice de Masse Corporelle
UNICEF : Fonds des Nations
Unies pour l'Enfance
BMI : Body Masse Index
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
IOTF : International Obesity Task Force
METS : Metabolic Equivalent Task
Fc : Fréquence
cardiaque
V?O2max : Consommation maximale
d'oxygène
VMA : Vitesse Maximale Aérobie
LISTE DES
TABLEAUX
Tableau I : Classification
du statut pondéral en fonction de l'indice de Masse corporelle selon
l'OMS
2
Tableau II :
Données relatives, à la distance parcourue,
à la vitesse et au nombre de paliers effectués lors du test yoyo
IRT2.
24
Tableau III :
Caractéristiques anthropométriques des sujets
étudiés
35
Tableau IV : La
relation entre le V?O2max et le sexe
36
Tableau V : Relation
entre le V?O2max et l'AP, le groupe d'âges, et le statut
pondéral
37
Tableau VI : Relation
entre le V?O2max et l'AP, le groupe d'âges, et le statut
pondéral chez les garçons
38
Tableau VII : Relation
entre le V?O2max et l'AP, le groupe d'âges, et le statut
pondéral chez les filles
39
LISTE DES
FIGURES
Figure 1 :Courbe de
référence du surpoids et de l'obésité selon les
références internationales (IOTF) et les références
françaises pour les filles.
2
Figure 2 :Courbe de
référence du surpoids et de l'obésité selon les
références internationales (IOTF) et les références
françaises pour les garçons.
11
Figure 3 :
Représentation schématique des tests de niveau 1 (Yo-Yo IR1) et
de niveau 2 (Yo-Yo IR2) de la récupération intermittente
21
Figure 4 :
Représentation schématique du plan de l'étude.
32
SOMMAIRE
IN MEMORIUM
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iv
LISTE DES TABLEAUX
v
LISTE DES FIGURES
vi
SOMMAIRE
vii
INTRODUCTION
1
REVUE DE LITTERATURE
4
HYPOTHESES ET OBJECTIFS
27
MATERIEL ET METHODES
29
RESULTATS
34
DISCUSSION
40
CONCLUSION
44
REFERENCES
47
ANNEXES
A
TABLE DES MATIERES
53
INTRODUCTION
La condition physique est une mesure du bon fonctionnement des
systèmes cardio-vasculaire, respiratoire, neuroendocrine, musculaire et
hémato circulatoire [1]. Elle est une composante majeure de la
santé chez l'enfant et l'adolescent [2]. De ce fait,
l'intérêt pour l'évaluation de la condition physique chez
l'enfant et l'adolescent ne cesse de se développer [3].
Elle regroupe l'endurance cardiorespiratoire, la souplesse, la force et
l'agilité [4]. L'endurance cardiorespiratoire est la composante la plus
associée à la santé, et sa mesure a largement
été réalisée dans le monde : Europe,
Amérique, Afrique, Asie et Australie [4,5,6]. Dans ce
contexte, plus de 100 études spécifiquement liées
à l'endurance cardiorespiratoire ont été publiées.
Il a été montré que la performance des enfants et des
adolescents était négativement liée à la surcharge
pondérale qu'à la température moyenne d'un pays
[5]. En Suisse, le projet FITEPS mené en collaboration
avec le SEPS (Service de l'Education Physique et du Sport) a été
créé dans le but d'évaluer et de comparer la condition
physique des élèves du secondaire, entre gymnases et
écoles professionnelles. Les performances aérobies ont
été appréciées à travers la mesure de la
vitesse maximale aérobie (VMA), c'est-à-dire la plus petite
vitesse permettant de solliciter la consommation maximale d'oxygène. Sur
le terrain, cette vitesse peut être mesurée au moyen du test de
course sur piste de l'Université de Montréal [7,8]. Ce test
accessible à tous peut être passé en milieu scolaire
[9]. Aussi, la mesure directe de l'absorption maximale
d'oxygène (V?O2max) par analyse de gaz ventilatoire est
généralement acceptée comme le plus valable indice
d'aptitude aérobie d'un individu [10].
Au niveau international, une méta-analyse
réalisée entre 1980 et 2000 sur 11 pays, chez des jeunes
âgés entre 6 et 19 ans a montré une
détérioration générale des performances physiques
de 9% [11]. D'après les auteurs, la dégradation s'est
avérée plus prononcée chez les jeunes de 15 ans, que chez
les jeunes de 6 à 14 ans [11]. Au cours de l'année 1997 en
Europe, le niveau d'activité physique des jeunes était
déjà noté comme inférieur au niveau requis pour
générer des bénéfices pour la santé [12]. Il
a été indiqué que de nouveaux signes évidents
révèlent une diminution de la condition physique ainsi qu'une
(très probable) augmentation de l'inactivité physique chez les
enfants et adolescents des pays industrialisés [13].
En effet, parmi les multiples facteurs qui ont ainsi
contribué à sédentariser les jeunes et les adultes, on
peut citer, la réduction des efforts physiques lors des
déplacements vers les écoles et les loisirs passifs tels que la
télévision ; les jeux électroniques et les jeux sur
ordinateur. On s'interroge afin de savoir si l'enfant trouve dans ses autres
activités un niveau et une quantité d'engagement physique
suffisant pour influencer sa condition physique et sa santé. La
quantité d'activité physique globale d'un enfant ou d'un
adolescent découle de l'addition de celle qu'il déploie dans sa
vie courante, dans les pratiques scolaires et enfin d'une portion très
aléatoire provenant de pratiques sportives parascolaires ou
extrascolaires [14].
Malheureusement, l'enfant et l'adolescent ne se
créaient pas ou ne trouvaient pas suffisamment d'occasions d'atteindre
un niveau approprié d'activité physique dans leur vie
quotidienne, que ce soit dans les activités scolaires ou dans une
participation volontaire à des activités sportives pendant leurs
loisirs. Le temps attribué aux activités physiques et sportives
dans les horaires scolaires s'avère généralement
insuffisant pour obtenir des résultats probants dans plusieurs domaines
de la motricité, notamment dans celui de la condition physique [15].
Dans la vie quotidienne et dans le cadre scolaire, l'enfant et
l'adolescent ne réussissent pas à accumuler une quantité
d'activités physiques effectuées à un niveau
approprié d'intensité permettant d'obtenir des effets
réels sur la santé. Malgré ses lacunes, le domaine
scolaire apparait comme porteur des meilleurs chances d'une pratique
régulière des activités physiques et sportives
équitablement reparties quel que soit l'âge, le sexe ou la
condition sociale du jeune [15-7].Le syndrome
métabolique est défini comme un ensemble de facteurs qui, s'ils
sont modifiés, augmentent considérablement le risque de
développer une maladie cardiovasculaire et le diabète de type 2
[18-9]. Aussi, il a été démontré qu'un faible
niveau d'activité physique est significativement associé au
développement du syndrome métabolique chez les adolescents.
Il s'avère donc important d'étudier les facteurs
associés au V?O2max et d'apprécier les
différentes relations qui existent entre eux dans le milieu scolaire.
C'est dans cette optique que le présent travail de recherche
intitulé : facteurs associés à la valeur du
V?O2maxchez les élèves des établissements
publics d'enseignement secondaire de Parakou au Bénin a
été réalisé en se basant sur la question de
recherche suivante :
Quels sont les facteurs associés à la valeur du
V?O2max chez les élèves des établissements
publics d'enseignement secondaire de Parakou au Bénin ?
Outre l'introduction, le présent document s'articulera
autour de cinq chapitres. Le premier expose la revue de littérature, le
deuxième présente l'hypothèse et les objectifs. La partie
relative au matériel et aux méthodes est inscrite dans le
troisième chapitre. Le quatrième chapitre est consacré aux
résultats et le cinquième chapitre est réservé
à la discussion, à la conclusion et aux références
bibliographiques.
REVUE DE LITTERATURE
I- Activités physiques des
enfants et des adolescents
I-1 introduction
La santé figure dans la plupart des
préoccupations des théoriciens et des praticiens de
l'éducation physique. Les effets de santé associés
à la pratique d'activités physiques suscitent un
intérêt fondamental chez de nombreux chercheurs. Dans une
synthèse des effets bénéfiques de l'activité
physique, Shephard (1995) classe ces effets en trois catégories :
très probable, peut-être, sans fondement. Parmi les effets
bénéfiques très probable, on retiendra ceux qui
s'observent dans le domaine des maladies cardiovasculaires, de l'hypertension,
au stade terminal de maladie rénal, du diabète de type 2, de
l'ostéoporose, de certains types de cancers (colon, sein), de
traumatisme (chirurgie), de la dépression, de l'anxiété
[20]
I-2 Les facteurs de risque
La notion de facteur de risque est relativement
récente. La contribution de l'activité physique est
estimée par son effet de réduction du risque encouru par
l'individu, à un moment particulier de son existence. Donnons deux
exemples : (1) force, endurance musculaire et souplesse seraient
associées à un risque moindre de douleurs dorsales ; (2) un
bon équilibre entre tissus gras et maigres, soit une composition
corporelle adéquate, est associé à un risque réduit
d'apparition du diabète chez l'adulte [21].
Depuis plusieurs années, on distingue nettement d'une
part, l'exercice et la condition physique et, d'autre part, l'activité
physique et la santé. Les deux aspects procèdent de
démarches scientifiques bien distinctes. Leurs implications sont
également différentes. Lorsqu'on traite de la santé, c'est
l'activité pratiquée qui retient l'attention [22-4]. Nous nous
retrouvons dans le domaine des études épidémiologiques.
Dans celles-ci, l'activité habituelle est déterminée,
souvent sur la base du rapport personnel des activités pratiquées
pendant la vie professionnelle et le temps de loisir.
La condition physique est un état présentant
plusieurs facettes. Elle dépend de nombreux facteurs, de
l'hérédité ou du degré de maturation, par exemple.
Elle est le produit résultant d'une activité physique
plus ou moins importante, le processus. La distinction entre processus
et produit est crucial. La manière de les considérer dans le
domaine de la santé est proche de ce qui existe en pédagogie. Le
produit est le résultat de l'enseignement tandis que le processus
répond à ce qui se passe en classe. Blair (1985) a
rassemblé des données qui indiquent que la condition physique
(produit) s'améliore par l'exercice régulier (processus). Les
bénéfiques proviennent des deux sources.
I-3 Le niveau habituel de
l'activité physique de l'enfant et de l'adolescent
Il est bien connu que l'évolution technologique et des
changements dans nos habitudes alimentaires culturelles ont réduit
considérablement la part de l'effort physique dans le travail et dans la
vie quotidienne. Parmi les multiples facteurs qui ont ainsi contribué
à sédentariser jeunes et adultes, citons à titre
d'exemples, la réduction des efforts physiques lors des
déplacements vers l'école et les loisirs passifs tels que la
télévision, les jeux électroniques et les jeux sur
ordinateurs. La quantité d'activité physique d'un enfant ou d'un
adolescent découle de l'addition de celle qu'il déploie dans sa
vie courante, dans les pratiques scolaires, et enfin d'une portion très
aléatoire provenant de pratiques sportives parascolaires ou
extrascolaires.
Les moyens développés par la recherche pour
déterminer la part des activités physiques dans le style de vie
des jeunes permettent d'en faire des estimations qui présentent les
garanties indispensables de validité pour en tirer des enseignements
sérieux. Les données relatives au niveau habituel
d'activité des enfants et adolescents ne manquent pas. Elles sont issues
de plusieurs méthodes de recueil de données et de mesures.
Lorsqu'on traite un nombre élevé de personnes, le questionnaire
ne s'avère une technique crédible.
Des données recueillies par Cale (1993), par un
questionnaire très bien validé, confirment les résultats
provenant des mesures de la fréquence cardiaque. Parmi les 200 jeunes
interrogés par l'auteur, plus de 65 furent classés dans la
catégorie des inactifs ou très inactifs. [25]
Dans la vie quotidienne et dans le cadre scolaire, l'enfant et
l'adolescent ne réussissent pas à accumuler une quantité
d'activités physiques effectuées à un niveau
approprié d'intensité permettant d'obtenir des effets
réels sur la santé [26]. Ceci concerne plus
particulièrement les filles et s'applique notamment dans le cadre d'une
action de prévention des facteurs de risque. Il apparait que
l'augmentation du temps passé devant la télévision conduit
à une diminution de l'activité. A son tour, cette dernière
conduit à rendre les activités physiques moins attrayantes et en
conséquence à augmenter l'attirance vers les activités
passives de loisirs
Malgré ses lacunes, le domaine scolaire apparait comme
porteur des meilleures chances d'une pratique régulière des
activités physiques et sportives équitablement répartie
quel que soit l'âge, le sexe ou la condition sociale du jeune.
L'école peut contribuer de manière significative à la
poursuite des objectifs de santé [15-7]. Des adaptations des rythmes
scolaires, notamment par l'organisation des mi-temps pédagogiques ou par
l'introduction de l'heure quotidienne d'éducation physique sont à
même d'améliorer notablement les habiletés motrices et les
qualités physiques des jeunes, sans pour autant altérer les
résultats scolaires dans le domaine de la connaissance.
I-4 Importance de la participation
aux activités physiques et sportives
On peut penser que la vie quotidienne gomme progressivement
les habitudes d'exercices prises pendant la jeunesse. Néanmoins,
retenons les résultats fournis par Van Reusel, Renson, Lefevre, Beunen,
Simons, Claessen, Lysens, Vanden Eynde et Maes (1990), dans une étude
longitudinale effectuée en Belgique (Communauté Flamande) [27].
Ces auteurs ont employé une technique de prédiction
effectuée sur la base de la pratique sportive pendant l'adolescence
(13-18ans) à celle effectuée à 30 ans. Les sujets furent
classés en quatre catégories selon l'intensité de la
participation : non pratiquant, léger, moyen et
élevé. A 30 ans, chaque catégorie est subdivisée en
sportifs et non-sportifs. La possibilité de prévision en
début d'adolescence est limitée. En revanche, de 16 à 30
ans, elle prend une allure plus intéressante. Parmi les non-pratiquants
de 16 ans, plus de 60 sont restés des non sportifs lorsqu'ils ont
atteint la trentaine. Dans le groupe de pratiquants dont le niveau de pratique
est très élevé, plus de 70 ont poursuivi leur
activité physique.
D'autres études longitudinales font ressortir des
corrélations modérées mais significatives entre
l'activité de jeunes à un moment donné et plusieurs
années plus tard [28].
I-5 Les modèles
d'activités physiques et sportives recommandés
Dès la fin des années soixante, un modèle
de prescription d'exercice fut préconisé. Il se centrait sur une
activité d'intensité élevée et de relativement
courte durée. Il fut accrédité par l'« American Heart
Association» en 1972 et par I'«Ämerican College of Sports
Medicine» en 1978. II fut révisé ultérieurement en
1990. Il est assez surprenant qu'il soit assez différent des
modalités qui semblent les plus efficaces dans la promotion de la
santé. En effet, les résultats provenant de la littérature
épidémiologique suggèrent une activité plus longue
et de moindre intensité. En juillet 1992, l'« American College of
Sports Medicine», en collaboration avec plusieurs autres institutions,
rédigea une «proclamation» sur l'importance d'un style de vie
comportant une pratique régulière des activités physiques
comme moyen de réduction du facteur de risque cardiovasculaire. Le
modèle intitulé « Physical Activity Health Paradigme »
ou « Life time Physical Education Model » (LPAM) diffère du
précédent sous plusieurs aspects : - II se centre sur la
quantité d'activité physique nécessaire pour assurer des
bénéfices de santé (réduction de la
morbidité et de la mortalité) plutôt que sur des
bénéfices de condition physique et de performance. Il
reconnaît la valeur des activités qui augmentent la dépense
énergétique tout au long de la journée, plutôt
qu'une activité modérée à intense, en une seule
pratique.
Les recommandations en matière de prescription
d'activité physique ont évolué au cours des deux
dernières décennies. Si l'on n'a guère varié les
modalités et fréquence, la demande d'une activité intense
s'est réduite pour accepter également des intensités
modérées. [28].
II-Statut pondéral
C'est la classification ou la caractérisation de la
corpulence humaine en fonction de l'Indice de Masse Corporelle (IMC). L'IMC (ou
indice de Quételet) est un indice simple du poids par rapport à
la taille communément employé pour la classification du
déficit pondéral, du surpoids et de l'obésité chez
l'adulte. Il se calcule en divisant le poids en kilogrammes par le carré
de la taille en mètres (kg/m2) [29].
Tableau I :Classification du statut
pondéral en fonction de l'indice de Masse corporelle selon l'OMS
Les classes
|
IMC (kg/m2)
|
Maigreur
|
<18,5
|
Normaux-pondéraux
|
18,5-24,9
|
En surpoids
|
25-29,9
|
Obésité classe I
|
30-34,9
|
Obésité classe II
|
35-39,9
|
Obésité classe III
|
>40
|
II-1-Appréciation du statut
pondéral
Chez l'adulte, le surpoids se définit par un BMI (Body
Masse Index) supérieur à 25 kg.m-2 et
l'obésité par un BMI supérieur ou égal à 30
kg.m-2 indépendamment du sexe. Chez l'enfant le niveau
d'adiposité dépend de son âge, de son sexe, de son ethnie
et de son développement pubertaire [30]. L'interprétation du BMI
peut être réalisée grâce aux courbes de corpulence
internationales (International Obesity Task Force : IOTF). Ces courbes de
corpulence ont été construites à partir d'écarts
types d'une population d'enfant de 2 à 18 ans de divers pays mondiaux.
En référence à la définition de l'IOTF, le surpoids
chez l'enfant suit une courbe correspondant à un BMI supérieur
à 25 kg.m-2 à l'âge de 18 ans, et
l'obésité suit une courbe de BMI atteignant 30 kg.m-2
à l'âge de 18 ans [31]. Les critères qui définissent
le sous-poids et le surpoidsen fonction de l'IMC chez l'adulte ont
été identifiés par l'OMS comme étant des seuils en
deçà ou au-delà desquels les risques de présenter
un problème de santé augmentent [32]. L'IMC se calcule en
divisant le poids exprimé en kilogrammes par la taille exprimée
en mètres élevée au carré (kg/m2).
Malgré que l'utilisation de l'IMC soit controversée et qu'il
puisse présenter des lacunes dans l'identification du risque chez
certains groupes d'individus, tels que les jeunes adultes qui n'ont pas
terminé leur croissance, les personnes âgées de 65 ans et
plus, ceux qui présentent une forte musculature, ainsi que pour certains
groupes ethniques, son utilisation en pratique clinique occupe une part
importante de l'évaluation globale de la santé [33]. De plus,
l'IMC est l'outil le plus utilisé par les épidémiologistes
[34].
Figure
1 :Courbe de référence du surpoids et de
l'obésité selon les références internationales
(IOTF) et les références françaises pour les filles.
Figure 2 :Courbe de
référence du surpoids et de l'obésité selon les
références internationales (IOTF) et les références
françaises pour les garçons.
II-2-L'indice de masse corporelle (IMC)
Il est d'usage pour les médecins de relever la taille
et le poids des enfants lors des visites de routine en clinique. Bien qu'il
s'agisse de procédures dont la pratique est courante et peu complexe,
l'application accordée à la précision des mesures devrait
occuper une place de choix auprès des professionnels qui en ont la
responsabilité. La mesure précise du poids et de la taille a une
importance capitale dans la qualité de l'évaluation du statut
pondéral et d'importantes décisions seront prises quant à
la santé de l'enfant suivant cette évaluation [35]. À
partir de la mesure du poids et de la taille, l'IMC, de même que
différents autres indices qui impliquent une comparaison du poids avec
l'âge ou du poids avec la taille peuvent être calculés.
Toutefois, l'IMC est sans aucun doute l'indice indirect d'approximation de
l'adiposité qui permet d'évaluer le statut pondéral des
enfants avec le plus de précision et au sujet duquel les normes
pédiatriques sont les plus adéquates. L'IMC s'est
également clairement distingué des techniques de mesure, directes
ou indirectes, du surpoids, puisqu'il possède plusieurs
caractéristiques avantageuses, dont sa facilité d'utilisation,
son coût très modeste et sa nature non invasive [36]. Mentionnons
toutefois que des réserves ont été émises, par
l'OMS particulièrement, quant au fait d'identifier un enfant
obèse sur la base de l'IMC seulement, c'est-à-dire sans appui sur
une mesure alternative plus directe du contenu corporel en gras [37].
· Evolution de l'IMC
Le BMI évolue en phases qui représentent
l'évolution de la masse grasse au cours de l'enfance, autrement dit
l'adiposité :
Ø augmentation du BMI pendant la première
année jusqu'à 1 an environ.
Ø à partir d'un an, diminution du BMI
jusqu'à 6 ans environ.
Ø à partir de 6 ans, augmentation de nouveau du
BMI. Chez les jeunes enfants, l'utilisation des courbes est
particulièrement utile ; en effet, la plupart ne resteront pas dans le
même canal de corpulence au cours de leur croissance. Il faut donc rester
vigilant et s'intéresser à l'aspect dynamique de la courbe. De
plus, vers 6 ans, du fait des variations physiologiques de la corpulence,
l'impression clinique peut parfois être trompeuse, à cet
âge, les enfants de corpulence normale paraissent minces. [38]
· Rebond d'adiposité
Le rebond d'adiposité est le moment où la courbe
d'IMC remonte après la période de diminution. C'est un
paramètre qui permet de déterminer le risque de survenue de
l'obésité. En effet, l'âge du rebond d'adiposité
prédit l'adiposité à l'âge adulte : plus il est
avancé, plus le risque de devenir obèse est élevé
[38]. Un rebond d'adiposité précoce a été
retrouvé chez pratiquement tous les enfants obèses. Une
étude de Rolland-Cachera réalisée à l'hôpital
Necker Enfants Malades, publiée en 1994 effectuée sur 62 enfants
obèses, a montré que 97% des enfants ont eu un rebond
d'adiposité avant 6 ans au lieu de 50% dans une population
normo-pondérée 55% des enfants ont même eu un rebond
d'adiposité très précoce avant 3 ans. Le caractère
transitoire des obésités au début de la vie est un
élément à prendre en compte. Avant 8 ans, la
prédictibilité du niveau de corpulence est assez faible.
Après 8 ans, la majorité des enfants suivra un état
régulier, ce qui peut nous permettre de prédire
l'évolution vers l'obésité. Il est intéressant de
noter que plus le rebond d'adiposité n'est précoce, plus
l'âge osseux n'est avancé. C'est l'indicateur d'une
accélération de croissance tout comme de l'avancée d'une
maturation. [38]
· Les limites de l'IMC
Au niveau individuel, l'IMC est avant tout un indice de
corpulence ne renseignant qu'imparfaitement sur la composition corporelle
(masse grasse, masse maigre). Il ne permet pas d'évaluer la
répartition du tissu adipeux, autre variable à prendre en compte
dans le développement des complications. L'IMC ne rend pas compte de
l'importante hétérogénéité du «
syndrome » obésité, à la fois dans ses facteurs
déterminants et ses conséquences. Le BMI semble médiocre
dans le dépistage d'enfants en surpoids (évaluation de la
sensibilité : de 0.60 à 0,78 chez les filles, de 0,71 à
0,82 chez les garçons et de la spécificité : de 0,93
à 0,95). [38]
II-3-La circonférence de la
taille
Chez l'adulte, il est recommandé d'ajouter la mesure de
la circonférence de la taille au calcul de l'IMC, ce qui permet de
préciser le risque additionnel pour la santé, de présenter
une adiposité localisée au niveau abdominal [39-40].
L'obésité abdominale est la manifestation clinique la plus
marquante du syndrome métabolique et est donc associée chez
l'adulte à une augmentation substantielle du risque de diabète de
type II et de maladies cardiovasculaires [41]. En comparaison avec l'IMC, la
circonférence de la taille des jeunes offre une meilleure estimation du
tissu adipeux viscéral [42]. Des études ont montré qu'une
circonférence de taille élevée était plus fortement
associée à la résistance à l'insuline, à
l'hypertension artérielle, à des niveaux de cholestérol
sanguin et de triglycérides élevés que l'IMC [43-5]. Au
cours des 10 dernières années, des enquêtes ont permis
d'établir des percentiles de circonférence de taille d'enfants au
sein de différentes populations, dont celle des États-Unis, de
l'Australie, des Pays-Bas et de l'Angleterre [46-49].
Cependant, il n'existe toujours pas de valeur-seuil
au-delà de laquelle la circonférence de la taille de l'enfant
serait identifiée comme représentant un risque [50]. Dans
l'attente d'une telle valeur-seuil, la mesure de la circonférence de la
taille en pratique clinique ne fournit donc pas, pour l'instant, d'information
additionnelle quant au risque cardiovasculaire ou métabolique, alors sa
mesure ne mène pas à une action précise
supplémentaire. Pour le moment, il est donc suggéré
d'utiliser un seuil élevé, comme le 90e ou le 95e
percentile de la distribution dans la population pour échelonner
le risque, jusqu'à ce que des valeurs seuils soient identifiées
à l'intérieur de chaque catégorie d'IMC, comme c'est le
cas chez l'adulte [35,51].
II-4-Les
plis adipeux sous-cutanés
Pour les enfants d'âge préscolaire, l'OMS a
publié en 2007 des tables de valeurs standards de plis adipeux
sous-cutanés sous-scapulaires et du triceps basées sur
l'Étude multicentrique de l'OMS sur la référence de
croissance[52]. Cependant, de telles valeurs de référence sont
toujours inexistantes au sujet des enfants de plus de 5 ans et c'est pourquoi
les comités d'expert ne recommandent généralement plus
cette mesure dans l'évaluation de routine des jeunes [35]. De plus,
l'erreur qui est susceptible de résulter de cette mesure peut être
grande sans un apprentissage consciencieux et une application rigoureuse de la
technique [53]. L'épaisseur du pli du triceps permet tout de même
d'identifier les enfants qui présentent de l'obésité avec
une bonne sensibilité (79% pour les 10-11 ans, 78% pour les 12-13 ans et
87% pour les 14-15 ans) [54].
III-La fréquence
cardiaque
III -1-Définition
générale de la fréquence cardiaque
La fréquence cardiaque (Fc) est le reflet du travail du
coeur pour répondre aux variations incessantes des besoins de
l'organisme et notamment à leur augmentation imposée par
l'exercice. Elle s'exprime généralement en nombre de battements
par minute (bpm) [55].
III-2-Fréquence cardiaque de
repos
Elle correspond à la Fc relevée après un
repos complet en position allongée (environ 10 mn d'inactivité).
La Fc de repos diminuera après un entraînement régulier, et
ce grâce à une capacité de travail accrue du coeur. Il est
bon de savoir que ralentir son rythme cardiaque de repos contribue à
accroître ses chances de vivre plus longtemps [56]. La fréquence
cardiaque de repos désigne en partie la condition générale
du coeur. Pour l'évaluer il suffit de prendre son pouls le matin au
réveil dans son lit avant d'esquisser le moindre geste, pendant une
minute au niveau du cou (artère coronaire) ou au niveau du poignet
(artère radiale). Les résultats oscillent en
générale entre soixante (60) et quatre-vingt (80) battements par
minute. Chez les athlètes spécialisés dans les
épreuves d'endurance tel le marathon, le ski de fond ou la course
d'orientation, ce chiffre est assez bas. Cette fréquence cardiaque au
repos est plus élevée chez les enfants que les adultes [57].
III-3-Fréquence cardiaque
maximale
La fréquence cardiaque maximale (Fc max) permet de
matérialiser la limite supérieure de la performance de la pompe
cardiaque. Elle est légèrement moins élevée chez
les athlètes de haut niveau que chez les sédentaires et diminue
régulièrement avec l'âge d'où la
célèbre règle d'ASTRAND [58] : Fc max = 220 - Age #177; 10
bat/min. Toutefois lorsqu'on extrapole la relation Fc / V?O2
jusqu'à Fc max, on suppose que la fréquence cardiaque maximale
est identique pour tous les individus du même âge, ce qui n'est pas
toujours le cas. En conséquence, pour certains, l'extrapolation sera
trop grande et pour d'autres trop petite, donc surestimant ou sous-estimant le
degré de sollicitation de la puissance maximale aérobie. Cette
formule n'est pas conseillée pour le haut niveau mais reste valable au
plan scolaire ou chez le sportif passionné. Sa mesure par palpation
n'est pas facile puisque la fréquence cardiaque descend très
rapidement dès l'arrêt de l'effort. En effet, en plus de l'erreur
manuelle s'ajoute sa variation continue lors de la phase de
récupération. On préconise sa mesure sur 6 secondes ce qui
est un compromis satisfaisant mais l'idéale reste le cardio
fréquencemètre. Il ne faut pas compter sur la Fc max pour
prédire les performances, elle ne fournit aucune indication
précise [59].
III-4-Fréquence cardiaque de
repos des sportifs de haut niveau
Les sportifs de haut niveau ont une fréquence cardiaque
de repos extrêmement basse. Des valeurs de 28 à 40 b/min ont
été rapportées chez des athlètes très
endurants [59].
C'est le fruit des processus d'adaptation tels que la
réduction de la fréquence intrinsèque du noeud sinusal,
associée aux influences du système nerveux autonome. Cependant,
son utilisation directe au titre de l'entraînement n'est guère
possible. Disposer d'une fréquence cardiaque de repos la plus basse
possible constitue un atout nécessaire mais pas suffisant pour
extrapoler ce qui va se passer à un niveau supérieur.
Bouroche et Saporta [60] ont rapporté les valeurs
suivantes chez des sportives de haut niveau :
- Coureurs de 800 m ; 62 à 72 b/min,
- Coureurs de 1500 m ; 62 à 72 b/min,
- Coureurs de 3000 m ; 53 à 67 b/min,
- Coureurs de 5000 m ; 53 à 72 b/min.
IV- Consommation maximale
d'oxygène
1. Définition de la
consommation maximale d'oxygène
C'est la quantité maximale d'oxygène
(V?O2max) que l'organisme peut prélever, transporter, et
consommer par unité de temps. Ce V?O2max est obtenu lorsqu'un
patient ne peut plus augmenter sa consommation d'O2 malgré
l'augmentation d'une charge. La puissance alors développée
correspond à la puissance maximale aérobie au-delà de
laquelle les ressources énergétiques font appel à un
système anaérobie, qui va limiter rapidement l'effort. Chez un
sujet en insuffisance cardiaque, on ne pourra pas obtenir la puissance
aérobie maximale, mais l'on mesurera le pic de V?O2 [61].
Elle pourrait être définie par ailleurs comme
étant la quantité totale d'oxygène consommée par
unité de temps par un individu au cours d'un exercice progressif
jusqu'à épuisement. Le V?O2max est habituellement
exprimé en volume par minute (l /min) dans des disciplines sportives. Il
est aussi exprimé en volume par kilogramme de masse corporelle et par
unité de temps dans les activités telles que la course à
pieds dans lesquelles les athlètes supportent leurs poids (ml /kg/ min).
Au début de l'exercice, l'organisme tire l'énergie à
partir des réserves d'ATP-CP (Adénosine triphosphate,
créatine Phosphate) et de la glycolyse anaérobie pour satisfaire
les besoins de l'effort. Le V?O2 augmente avec l'intensité
croissante de l'exercice jusqu'à atteindre un état
d'équilibre ou son niveau maximal qui dépend du niveau
d'entraînement de l'athlète et du retour au calme (phase
stationnaire). Cette valeur reste constante jusqu'à la fin de
l'exercice. C'est la Consommation maximale d'oxygène
(V?O2max) ou puissance maximale Aérobie (PMA).
2. Evaluation de la consommation
maximale d'oxygène
2.1 Méthode Directe
Cette épreuve est réalisée sur
cycloergomètre ou tapis roulant. La mesure permanente des
échanges gazeux se réalise par la pose d'un masque à
circuit ouvert qui analyse à chaque cycle respiratoire l'oxygène
et le gaz carbonique.
En laboratoire spécialisé
Pour compléter l'épreuve, des mesures
artériolaires (bout du doigt, lobe de l'oreille), des lactates dont
l'apparition sanguine sont concomitantes de la valeur duV?O2max.
Cette méthode de recueil de la consommation maximale d'oxygène
est certes la plus efficace mais plus couteuse.
2.2 Méthodes indirectes
2.2.1 Au laboratoire
Cette méthode est fondée sur la relation
linéaire entre la fréquence cardiaque, la puissance
aérobie, et la consommation d'O2 au cours d'un effort.
La table (Abaque d'Astrand) nous permet d'avoir des
résultats fiables, puisqu'il existe une relation linéaire entre
fréquence cardiaque et V?O2max, car la fréquence
cardiaque maximale du sujet est la même au même âge (220 -
l'âge).
· Méthodes d'évaluation sur
bicyclette Ergocyclométre
Sur Ergocyclomètre, l'exercice aérobie sera
constitué d'un effort progressif, soit par paliers de charge croissante,
soit selon une progression de la charge "en rampe". Le graphique suivant montre
les cinétiques des principales variables observées lors d'un
effort sur Ergocyclométre.
Le graphique représente les résultats d'un
protocole d'exercice dynamique aérobie caractérisé par un
échauffement de 100 watts pendant 5 minutes, suivi de paliers croissants
d'effort dont l'incrément avait été fixé à
10 watts par période de 30 secondes. Le tracé en rouge correspond
à la cinétique de la fréquence cardiaque (Fc), le
tracé en bleu correspond à la cinétique du
V?O2, le tracé en violet correspond à la
cinétique du VCO2 (production instantanée de dioxyde
carbone rapportée à l'unité de temps) et le tracé
en vert correspond à la cinétique de la ventilation
expirée par minute. La flèche repère le début du
croisement des courbes de V?O2 et de VCO2, moment de
l'effort qui correspond habituellement au seuil ventilatoire, lequel se
révèle par un point de déflexion (plus ou moins
marqué selon les sujets) sur le tracé de ventilation/minute (en
vert). Chez ce sujet, l'exercice maximal réalisé atteint 330
watts, correspondant à un V?O2max égal à 4,400
l/min (soit 55 ml/min/kg pour ce sujet de 80 kg), avec un seuil ventilatoire
à 3,400 l/min (75 % du V?O2max). Les performances
aérobies observées correspondent à celles d'un sujet dit
"sportif" de niveau moyen à bon [62].
- Le test d'ASTRAND-Ryhming (1954)
Cette méthode d'estimation indirecte de
V?O2max en laboratoire est la plus connue de toutes. Ce test est
fondé sur les hypothèses suivantes : - Il existe une relation
linéaire entre la fréquence cardiaque et la consommation
d'oxygène pour les exercices sous-maximaux. Statistiquement, à un
pourcentage donné de la consommation maximale d'oxygène
correspondant, à l'état stable, une fréquence cardiaque :
% V?O2max = 0.77 × (fc - 48,6).
Pour une même puissance d'exercice, le rendement
mécanique est supposé peu différent d'un sujet à
l'autre (25 - 30%) et, par conséquent, il est possible d'exprimer la
puissance d'exercice en équivalent d'oxygène. Connaissant la
puissance d'exercice, la consommation d'oxygène peut être
supposée. Par exemple, si le sujet effectue un exercice de 150 W, la
valeur la plus probable de sa consommation d'oxygène à
l'état stable de cet exercice est de 2,1 l/min. Les valeurs maximales de
fréquence cardiaque et de consommation d'oxygène sont atteintes
pour un niveau voisin de puissance appelée puissance maximale
aérobie ; de ce fait le V?O2max peut être
extrapolé à partir de la fréquence cardiaque maximale (Fc
max). La Fcmax est selon les auteurs, pratiquement la même au sein d'une
population homogène, de même âge. Cette fréquence
maximale est de l'ordre de 220 -âge (ans), soit 200 bat/min chez un sujet
âgé de 20 ans.
- Le test d'Astrand-Ryhming (1954) avec
équation de droite
Ce test d'Astrand est une méthode d'estimation
indirecte de V?O2max en laboratoire qui se base aussi sur les
relations linéaires qui unissent la fréquence cardiaque, la
puissance de l'exercice et la Consommation maximale d'oxygène. En
mesurant la Fréquence cardiaque pour deux puissances d'exercice
différentes, il est possible de tracer une droite, dont l'intersection
avec le FC max théorique (220-âge) donne la valeur de la puissance
maximale aérobie (PMA). En partant de cette valeur, il devient possible
d'estimer le V?O2maxà partir de l'équation suivante:
V?O2max = (13, 5 X PMA + 100) /poids. Le V?O2max est
estimé en ml/kg/min, la puissance en Watts et le poids en kg.
2.2.2 Méthodes indirectes de
terrain
Les résultats des tests de laboratoire sont fiables
mais nécessitent un matériel médical adapté et
onéreux. De plus, bien que précis ils sont éloignés
dans leur contenu des réalités sportives réelles. Aussi
l'entraîneur leur préfère t'il les tests de terrain qui
évaluent le sportif en « situation ». Mais cela reste une
mesure indirecte, car ils estiment le résultat de transformations
énergétiques à partir d'intermédiaire observables.
Il est nécessaire que ces tests soient simples dans le
matériel utilisé et dans le protocole de déroulement (les
conditions climatiques, la durée du test, l'interprétation de
celui-ci, etc.).
Ces tests de terrain doivent mesurer exactement ce pour quoi
ils ont été créés en relation avec les mesures
directes de laboratoire, sans glissement d'objectifs.
Les tests de terrain se situent à deux niveaux. Celui
lié au matériel utilisé qui doit être le même
pour tous et sur tous les lieux d'évaluation (Chronomètre,
magnétophone, plots, repères, sifflets, etc.) et celui lié
à l'évalué lui-même, qui testé dans ces
circonstances identiques ne doit pas obtenir des résultats
différents (même par des observateurs différents).
- Step test d'Astrand
Le step test d'Astrand est un test de terrain à
épreuve sous maximale sur un tabouret (40,33 cm) basée sur la
relation : Fc/V?O2. Ce test se traduit par des
montées/descentes pendant 6 min, 22,5 montées par minute. Un
nomogramme tenant compte du poids (P) et de la fréquence cardiaque (Fc)
atteinte est utilisé pour le sujet. La puissance mécanique
externe en 1 min pour n montées de marche est traduite par :
P = (n x h x m x g) / 60. Une marge d'erreur de 5 à 25%
est prise en compte et représentant une prédiction
médiocre. Margariapropose un autre nomogramme avec deux
fréquences de Montées adaptées à la hauteur de
marche et à la taille du sujet : h = 0,187 x taille [62].
-Test de Cooper (1968)
C'est le test le plus connu, et il s'agit de parcourir la
plus grande distance possible durant 12 minutes sur une piste balisée
à chaque 50 mètres (Terrain Plat + Revêtement correct).
C'est un teste difficile car la méconnaissance de l'allure, la
résistance au stress, le degré de motivation influencent les
résultats. L'estimation du V?O2max est la suivante :
V?O2max= 22,351 d - 11,288 (ml/min/kg), d = distance (km). D'autres
critiques également ont été portées à
l'égard du test du jeune médecin Américain Kenneth Cooper.
Ces critiques montrent que ça soit la marche ou la course, le coût
énergétique est différent. La capacité maximale
anaérobie doit influencer la performance en 12 min. La durée est
supérieure à la durée de soutien, à la vitesse
maximale aérobie et à la V?O2max. La durée de
maintien de la PMA ou de la VMA est égale à 2 ou à 8 min
au maximum [64].
-Test de Léger-Boucher (1980)
Ce test de Léger-boucher comme son nom l'indique est
un test collectif de terrain balisé tous les 50 mètres sur une
piste de 400 mètres. Le sujet suit le rythme du Bip sonore après
le Coup de sifflet et s'arrête s'il décroche (VMA atteinte). La
vitesse augmente de 1 km/h toutes les 2 minutes (Progressivement, + 3,5
ml/min/kg du coût énergétique).
· V?O2max = 14.49 + 2.143 V + 0.0324
V² (V?O2 en ml/min/kg, V en km/h)
· Pour des enfants (1986) : V?O2max =
22.859 x VMA - 0.8664 x âge + 0.0667 x âge x V
Les critiques menées à l'égard de ce
test sont multiples et tout d'abord nous retenons que le dernier palier est
réalisé alors que le V?O2max est atteint, le sujet
effectue la dernière partie en anaérobie ?... En 1983,
Léger et Mercier proposent une nouvelle formule : V?O2max =
3.5 V (V?O2 en ml/min/kg, V en km/h)
(3,5 : coût énergétique standard ou moyen
en ml d'O2 consommé par min et kg de poids).
- Les tests Intermittents Recovery YO-YO
Le développement du test a été
inspiré par le test de condition physique en plusieurs étapes de
Léger. Comme pour le test de Léger, les participants aux tests IR
Yo-Yo effectuent des navettes de 20 m ; cependant, chaque navette est
entrecoupée d'une période de récupération. Ainsi,
les tests Yo-Yo IRT consistent en des courses de navettes de 2 × 20m
à des vitesses croissantes, entrecoupées d'une période de
récupération active de 10 secondes (contrôlée par
des signaux audio provenant d'un lecteur de disques compacts). Une personne
court jusqu'à ce qu'elle ne soit plus capable de maintenir la vitesse,
et la distance parcourue à ce moment-là est le résultat du
test. Le test comporte deux niveaux. Le niveau 1 (Yo-Yo IR1) commence à
une vitesse plus faible et avec des augmentations de vitesse plus
modérées que pour le test de niveau 2 (Yo-Yo IR2) (figure 3).
Pour une personne entraînée, le test Yo-Yo IR1 dure 10-20 minutes
et se concentre principalement sur la capacité d'endurance d'un
individu, tandis que le test Yo-Yo IR2 dure 5-15 minutes et vise à
évaluer l'aptitude d'une personne entraînée à
effectuer un exercice intense répété avec un apport
énergétique anaérobie élevé. Le test Yo-Yo
IR1 répond à ces critères pour une personne moins
entraînée.
Figure
3 : Représentation schématique des tests de niveau 1 (Yo-Yo
IR1) et de niveau 2 (Yo-Yo IR2) de la récupération
intermittente
Depuis leur introduction, les tests Yo-Yo IR ont
été largement utilisés pour des tests en
société, [65-6] pour le basket-ball, [67] le football, [68-71] le
rugby, le football australien [72-3] et la course à pied [74].
Après plus de 15 ans d'application, il semble approprié
d'évaluer le potentiel et l'utilisation des tests. Le présent
article présente et examine les données recueillies dans le cadre
d'études scientifiques qui ont soit examiné le test IR Yo-Yo,
soit utilisé les tests pour évaluer le niveau de performance des
individus. En outre, un nombre important de données non publiées
sont présentées. L'article traite de divers aspects tels que la
réponse physiologique aux tests IR Yo-Yo, l'utilisation des tests dans
l'analyse sportive, l'effet de l'âge sur les performances des tests,
l'utilisation des tests pour examiner les variations saisonnières des
performances et la manière d'utiliser les tests IR Yo-Yo pour
évaluer le niveau de performance des individus.
Description du test YOYO IR2
Le test de fitness intermittent yoyo est un test de la
capacité de faire des exercices répétés de haute
intensité. Les participants sortent et reviennent sur un parcours de 20
mètres, avec une pause active de 10 secondes après chaque 40
mètre, la vitesse augmentant à des intervalles définis
jusqu'à ce qu'ils ne puissent pas continuer. Le test de
récupération intermittente YOYO niveau 2 est l'une des 6 versions
officielles du test YOYO [75].
Equipements requis : surface
plane, cônes de marquage, ruban à mesurer, lecteur CD ou mp3 avec
de bonnes enceintes, fichier audio ou CD, feuilles d'enregistrement
Disposition du parcours : des
cônes ou du ruban sont utilisés pour délimiter trois lignes
parallèles, espacées de 5 et 2 mètres.
Préparation : s'assurer
que les participants se sont bien reposés, bien hydratés et
familiers avec la procédure du test puis motivés pour se donner
au maximum.
Début du test :
Tous les participants doivent s'aligner le long de la ligne de
départ. Les athlètes commencent avec un pied derrière la
ligne médiane et commencent à courir lorsqu'ils sont
informés de l'enregistrement audio. L'athlète se retourne
lorsqu'il est signalé par le bip audio enregistré (au cône
C) et revient au point de départ. L'athlète ne doit pas commencer
à courir tôt, doit parcourir toute la distance et atteindre chaque
ligne avant ou à temps avec l'enregistrement.
Pendant le test :
Il y aura une période de récupération
active de 10 secondes entre chaque course de 40 mètres, pendant laquelle
le sujet doit marcher ou courir jusqu'à la ligne suivante (cone A) et
revenir au point de départ. A intervalles réguliers, la vitesse
de course augmentera. Celle de départ pour le test de
récupération intermittente de niveau 2 est 13km/h, et augmente
à 15km/h, 16km/h puis augmente de 0,5km/h par la suite.
Fin du test :
Les participants doivent continuer aussi longtemps qu'ils
peuvent. Certains athlètes choisiront de s'arrêter lorsqu'ils
auront atteint leur limite physique. Pour les autres, vous devez donner un
avertissement car ils prennent du retard sur le rythme requis. A la
deuxième infraction, vous les retirez du test. Vous devez donner un
avertissement lorsque le participant ne s'arrête pas complétement
avant de commencer la prochaine course de 40 mètres, démarre la
course avant le signal audio, n'atteint pas aucune ligne avant le signal audio,
tourne à la marque des 20 mètres sans toucher ni franchir la
ligne.
Score :
Le score du participant est le niveau ou la distance totale
parcourue dans la dernière navette réussie.
Tableau II : Données
relatives, à la distance parcourue, à la vitesse et au nombre de
paliers effectués lors du test yoyo IRT2[75].
Niveau
|
Niveau de vitesse
|
Navette (2*20m)
|
Vitesse (km/h)
|
Distance parcourue (m)
|
1
|
11
|
1
|
13,0
|
40
|
2
|
15
|
1
|
15,0
|
80
|
3
|
17
|
1
|
16,0
|
120
|
4
|
17
|
2
|
16,0
|
160
|
5
|
18
|
1
|
16,5
|
200
|
6
|
18
|
2
|
16,5
|
240
|
7
|
18
|
3
|
16,5
|
280
|
8
|
19
|
1
|
17,0
|
320
|
9
|
19
|
2
|
17,0
|
360
|
10
|
19
|
3
|
17,0
|
400
|
11
|
19
|
4
|
17,0
|
440
|
12
|
20
|
1
|
17,5
|
480
|
13
|
20
|
2
|
17,5
|
520
|
14
|
20
|
3
|
17,5
|
560
|
15
|
20
|
4
|
17,5
|
600
|
16
|
20
|
5
|
17,5
|
640
|
17
|
20
|
6
|
17,5
|
680
|
18
|
20
|
7
|
17,5
|
720
|
19
|
20
|
8
|
17,5
|
760
|
20
|
21
|
1
|
18,0
|
800
|
21
|
21
|
2
|
18,0
|
840
|
22
|
21
|
3
|
18,0
|
880
|
23
|
21
|
4
|
18,0
|
920
|
24
|
21
|
5
|
18,0
|
960
|
25
|
21
|
6
|
18,0
|
1000
|
26
|
21
|
7
|
18,0
|
1040
|
27
|
21
|
8
|
18,0
|
1080
|
28
|
22
|
1
|
18,5
|
1120
|
29
|
22
|
2
|
18,5
|
1160
|
30
|
22
|
3
|
18,5
|
1200
|
31
|
22
|
4
|
18,5
|
1240
|
32
|
22
|
5
|
18,5
|
1280
|
33
|
22
|
6
|
18,5
|
1320
|
34
|
22
|
7
|
18,5
|
1360
|
35
|
22
|
8
|
18,5
|
1400
|
36
|
23
|
1
|
19,0
|
1440
|
37
|
23
|
2
|
19,0
|
1480
|
38
|
23
|
3
|
19,0
|
1520
|
39
|
23
|
4
|
19,0
|
1560
|
40
|
23
|
5
|
19,0
|
1600
|
41
|
23
|
6
|
19,0
|
1640
|
42
|
23
|
7
|
19,0
|
1680
|
43
|
23
|
8
|
19,0
|
1720
|
44
|
24
|
1
|
19,5
|
1760
|
45
|
24
|
2
|
19,5
|
1800
|
46
|
24
|
3
|
19,5
|
1840
|
47
|
24
|
4
|
19,5
|
1880
|
48
|
24
|
5
|
19,5
|
1920
|
49
|
24
|
6
|
19,5
|
1960
|
50
|
24
|
7
|
19,5
|
2000
|
51
|
24
|
8
|
19,5
|
2040
|
52
|
25
|
1
|
20,0
|
2080
|
53
|
25
|
2
|
20,0
|
2120
|
54
|
25
|
3
|
20,0
|
2160
|
55
|
25
|
4
|
20,0
|
2200
|
56
|
25
|
5
|
20,0
|
2240
|
57
|
25
|
6
|
20,0
|
2280
|
58
|
25
|
7
|
20,0
|
2320
|
59
|
25
|
8
|
20,0
|
2360
|
60
|
26
|
1
|
20,5
|
2400
|
61
|
26
|
2
|
20,5
|
2440
|
62
|
26
|
3
|
20,5
|
2480
|
63
|
26
|
4
|
20,5
|
2520
|
64
|
26
|
5
|
20,5
|
2560
|
65
|
26
|
6
|
20,5
|
2600
|
66
|
26
|
7
|
20,5
|
2640
|
67
|
26
|
8
|
20,5
|
2680
|
V?O2max (ml/min/kg) = distance × 0.0136 +
45.3 [76].
V?O2max= VMA*3,5
3- Consommation maximale d'oxygène des sportifs
de haut niveau
La valeur du V?O2max est variable selon les
activités sportives. Les plus grandes valeurs sont trouvées chez
les sportifs internationaux spécialisés dans les disciplines de
longue durée. En effet, les athlètes de demi-fond et de fond ont
un V?O2max qui se situe entre 65 et 95 ml/min/kg. Ceux du cyclisme
ont une valeur de V?O2max située entre 52 et 72 ml/min/kg
[76]. Des valeurs de V?O2max des sportifs français de haut
niveau ont été recueillies par Bricki et Dekkar [77] :
- footballeurs : 50,74 à 77,55 ml/min/kg,
- basketteurs : 46,48 à 53,28 ml/min/kg,
- handballeurs : 46,16 à 50,16 ml/min/kg,
- volleyeurs : 38,60 à 48,18 ml/min/kg,
- boxeurs : 47,05 à 80 ml/min/kg,
- judokas : 39,27 à 61,15 ml/min/kg,
- nageurs : 39,11 à 56,78 ml/min/kg,
- athlètes : 47,21 à 60,21 ml/min/kg,
- rugbyeurs : 58,19 à 75,28 ml/min/kg,
- semi -marathoniens : 41,6 à 62 ,83 ml/min/kg.
HYPOTHESES ET OBJECTIFS
1-Hypothèse
L'indice de masse corporelle, le niveau de pratique de
l'activité physique, l'âge et le sexeseraient associés
à la valeur du V?O2max.
2-Objectif
général
Cette étude vise à étudier les
différents facteurs qui sont associés à la valeur du
V?O2maxchez les élèves des établissements
publics d'enseignement secondaire de Parakou au Bénin.
3- Objectifs spécifiques
- Déterminer les facteurs associés à la
valeur du V?O2max.
- Etudier la relation qui existe entre ces facteurs et le
V?O2max.
MATERIEL ET METHODES
1 Cadre et type de recherche
Il s'agit d'une étude transversale de type analytique
réalisée au sein de l'Unité de Recherche Sport
Santé et Evaluation (URSSE) de l'Institut National de la Jeunesse, de
l'Education Physique et du Sport (INJEPS) de Porto-Novo
2.
Population et échantillonnage
La
population cible est constituée des élèves
âgés de 12 à 18 ans du lycée Mathieu Bouké,
des collèges d'enseignement général de ZONGO, de ALBARIKA
et de GUEMA, établissements du département de Borgou,
situé au Nord du Bénin. L'échantillon d'étude a
été constitué de 342 apprenants garçons comme
filles pris dans les classes intermédiaires (6è,
4è) de ces établissements par la méthode
aléatoire et suivant la technique par sondage aléatoire.
2.1
Critère d'inclusion
Les personnes inclues dans cette étude sont des
élèves du Lycée Mathieu Bouké, des collèges
d'enseignement général de ZONGO, de ALBARIKA et de GUEMA ayant
les caractéristiques suivantes
- être présent le jour de
l'expérimentation
- avoir 12 ans au moins et 18 ans au plus
- être inscrit au cours de l'année scolaire
2019-2020.
2.2
Critère de non inclusion
Etaient exclus de l'étude :
- Les sujets de moins de douze (12) ans à la date de
l'étude ou les sujets de plus de dix-huit (18) ans ;
- Les refus volontaires de participer aux tests ;
- Les sujets handicapés ;
- Les sujets ayant des antécédents
médicaux ou chirurgicaux contre-indiquant la pratique de sport.
3 Matériels et techniques
Dans l'optique de recueillir les informations
nécessaires à notre étude, nous avons
utilisé :
- Des fiches de recueil de données
élaborées et mises à la disposition des sujets pour la
collecte des données.
- Une toise murale de marque SECA (France) graduée au
millimètre près pour mesurer la taille des apprenants
- Un pèse-personne électronique Qe-2003A
(Chine), précis à 100 g près pour mesurer la masse
corporelle des apprenants.
- Les terrains de football des différents
établissements pour la réalisation du yoyo test
- Un chronomètre (Junso Plastics JS-518) pour prendre
le temps de travail lors du yoyo test, le volume réel du travail et
aussi le temps de récupération
- Un sifflet (FOX40 CLASSIC) pour attirer l'attention des
sujets lors du signal d'exécution et d'arrêt des exercices,
lorsque le chronomètre est enclenché ou arrêté
pendant le yoyo test
- Des plots : au nombre de 12 afin de scinder le terrain
d'athlétisme en 4 fois 100 m, nous permettant lors du test de Cooper
après l'arrêt, de mesurer avec précision la distance
parcourue de la position du sujet au point de départ.
Pour la mesure de la taille debout, le sujet est debout, les
pieds nus, les talons serrés, les pointes des pieds
légèrement écartées, le corps droit, les
épaules abaissées, le dos collé contre le mur, la
tête droite et le regard horizontal. On lit en centimètre sur la
graduation le point qui correspond à son vertex et on l'inscrit en
même temps sur la fiche individuelle de collecte des données. En
ce qui concerne la mesure de la masse corporelle, le sujet monte sur le
pèse-personne dans un vêtement léger, le regard fixé
vers l'avant, les bras pendant le long du corps et la valeur s'affichant sur
l'écran digital de l'appareil est inscrite en même temps sur la
fiche individuelle de renseignement.
4.
Protocole de collecte des données
Au cours de cette étude, les fiches de collectes des
données ont été administrées aux sujets et la
collecte des données a débuté par les mesures
anthropométriques. Ensuite, les sujets ont été pris
rangée par rangée ; les mesures ont été prises
par personne et enregistrées directement sur la fiche de collecte
des données. Il est ensuite lu question par question, le reste des
parties du questionnaire avec des explications au besoin. Après quoi,
chaque apprenant répondait par écrire aux questions. A la fin,
les fiches ont été aussitôt ramassées. Le
contrôle est fait sur place pour nous permettre d'inviter certains
élèves à compléter le remplissage de leur
questionnaire lorsque ce sera nécessaire. Le jour de la
réalisation du test, nous avons achevé le remplissage des
questionnaires par les valeurs de la VMA et du V?O2max
Une semaine avant la réalisation du yoyo
test
Prise des données anthropométriques
Et Remplissage des
Questionnaires
Finalisation du remplissage du questionnaire
Le jour de la réalisation du yoyo
test
Figure 4
: Représentation schématique du plan de l'étude.
5-Variables étudiées
Compte tenu du type d'étude et de notre objectif,
les principales variables qui ont été retenues sont les
suivantes
5.1.
Variables indépendantes
Les variables indépendantes étaient entre autres
: les caractéristiques socio-économiques, le niveau
d'entraînement, le sport scolaire, le sport scolaire et civil et le
statut pondéral.
Les caractéristiques socio-économiques
regroupent le sexe, la catégorie d'âge. En ce qui concerne le
niveau d'entraînement, il est déterminé par le nombre de
fois et le nombre d'heure de la pratique sportive hebdomadaire, la pratique du
sport scolaire et civil. Le statut pondéral
est subdivisé en trois modalités chez les enfants à savoir
: les enfants normo-pondérés, les enfants en surpoids et les
enfants obèses. L'enfant dont l'âge est compris entre 10 et 18 ans
est normo pondéré lorsque 3e percentile = IMC=
97e percentile, en surpoids lorsque IMC = 97e percentile
ou seuil de l'IOTF et obèse lorsque IMC = 30 ou seuil de l'IOTF-30 [78].
5.2.
Variables dépendantes
La variable dépendante de notre étude est la
consommation maximale d'oxygène (V?O2max.
6.
Considérations éthiques
L'approbation des autorités du collège a
été obtenue en amont avec la réalisation de
l'étude. Nous avions eu ensuite, le consentement des parents des
élèves en toute connaissance de cause dans la mesure où
les objectifs de l'étude, la démarche à adopter et les
conditions d'implication leur ont été expliqués. Enfin,
nous avions eu le consentement des élèves eux- mêmes.
7.
Analyse statistique
Les données enregistrées ont été
traitées avec le logiciel SPSS (Version 21-0) d'IBM. Pour la comparaison
entre les variables, le test du Khi-deux de Pearson a été
utilisé afin de déterminer la relation liant ces variables. Des
statistiques descriptives sous forme de moyenne et écart-type ont
été calculées pour chaque variable non
catégorielle. Cela a été fait en fonction du sexe. Le V de
Cramer a été utilisé pour vérifier si le lien
existant entre le V?O2max et les variables étudiées
est fort. Le niveau de signification des tests a été fixé
à p < 0,05.
RESULTATS
1- Caractéristiques
anthropométriques des adolescents de l'échantillon
Tableau III :
Caractéristiques anthropométriques des sujets
étudiés (n=342)
|
Garçons
(m#177;s)
|
Filles
(m#177;s)
|
Echantillon
N = 342
|
P
|
Age (ans)
|
13,5 #177;1,55
|
13,6 #177; 1,55
|
13,3 #177; 1,23
|
0,075
|
Taille (cm)
|
151,4#177;11,10
|
152,3#177;8,95
|
151,9#177;10,01
|
0,541
|
MC (kg)
|
38,7#177; 9,19
|
41, 9 #177;9,24
|
40,4 #177; 9,34
|
0,505
|
IMC
|
16 ,71#177;2,44
|
17,9 #177; 2,89
|
17,3 #177; 2,75
|
0,148
|
V?O2max
|
60,9 #177; 5,77
|
56,6 #177; 4,24
|
58,6 #177; 5,44
|
0,294
|
VMA
|
17,4 #177; 1,65
|
16,1 #177; 1,24
|
0,4 #177; 0,03
|
0,084
|
MC : masse corporelle,
IMC : indice de masse corporelle,
V?O2max : consommation maximale
d'oxygène, VMA : vitesse maximale
aérobie
Notre échantillon est constitué de 342 sujets
dont 182 filles et 160 garçons. L'âge moyen des filles est 13,6
#177; 1,55 alors que celui des garçons est 13,5 #177;1,55. La taille
moyenne des filles est152,3#177;8,95tandis que celle des garçons est
151,4#177;11,10.La masse corporelle moyenne est 41, 9 #177;9,2 pour les filles
par contre elle est de 38,7 #177; 9,1pour les garçons. L'indice de masse
corporelle moyenne est 17,9 #177; 2,89 chez les filles et 16 ,71#177;2,44 chez
les garçons. Le V?O2maxmoyen des filles est 56,6 #177; 4,24
mais celui des garçons est 60,9 #177; 5,77. La VMA moyenne est 17,4
#177; 1,65 chez les filles et 17,4 #177; 1,65 chez les garçons.
Tableau IV : La relation entre
le V?O2max et le sexe
|
|
V?O2max
|
|
|
Mauvais (%)
|
Bon
(%)
|
Meilleur (%)
|
X2
|
P
|
V de Cramer
|
Filles
|
0 (0)
|
0 (0)
|
182 (100)
|
4,604
|
0,032
|
0,116
|
Garçons
|
0 (0)
|
4 (2,5)
|
156 (97,5)
|
|
|
|
Le tableau présente la relation entre le
V?O2max et le sexe des élèves. On note que le sexe
influe sur le V?O2max des élèves. En effet, 100%des
filles ont un meilleur V?O2max alors que chez les garçons
97,5%ont un V?O2max meilleur et 2,5% ont un V?O2max
bon.
TableauV : Relation entre le
V?O2max et l'AP, le groupe d'âges, et le statut pondéral
|
|
V?O2max
|
|
|
Mauvais
|
Bon (%)
|
Meilleur (%)
|
X2
|
P
|
V de Cramer
|
Pratique régulière de l'AP
|
|
|
|
|
|
|
-Oui
|
0 (0)
|
3 (2,7)
|
105 (97,3)
|
3,532
|
0,06
|
-
|
-Non
|
0(0)
|
4 (1,6)
|
233 (98,4)
|
|
|
|
Lieu de pratique de l'AP
|
|
|
|
|
|
|
-Ecole
|
0(0)
|
0(0)
|
126 (100)
|
2,36
|
0,124
|
-
|
-Club
|
0(0)
|
4 (1,8)
|
212(98,2)
|
|
|
|
Masse horaire de la pratique de l'AP
|
|
|
|
|
|
|
-<3h
|
0(0)
|
3(2,7)
|
105(97,3)
|
3,724
|
0,155
|
-
|
- = 3h
|
0(0)
|
4 (1,6)
|
233 (98,4)
|
|
|
|
Statut pondéral
|
|
|
|
|
|
|
-Maigre
|
0(0)
|
0(0)
|
75(100)
|
|
|
|
-Normo pondéré
|
0(0)
|
4 (1,5)
|
252 (98,5)
|
1,360
|
0,715
|
-
|
-Surpoids
|
0(0)
|
0(0)
|
10(100)
|
|
|
|
-Obèses
|
0(0)
|
0(0)
|
1(100)
|
|
|
|
Groupe d'âge
|
|
|
|
|
|
|
- 10 à 12ans
|
0(0)
|
3 (1,4)
|
199 (98,6)
|
|
|
|
-13 à 16ans
|
0(0)
|
1 (0,7)
|
134 (99,3)
|
0,448
|
0,799
|
-
|
-17 à 18ans
|
0(0)
|
0(0)
|
5 (100)
|
|
|
|
Disciplines pratiquées
|
0(0)
|
|
|
|
|
|
-Football
|
0(0)
|
0(0)
|
173(100)
|
|
|
|
-Basketball
|
0(0)
|
1 (5,2)
|
18 (94,8)
|
|
|
|
-Athlétisme
|
0(0)
|
0(0)
|
12(100)
|
|
|
|
-Handball
|
0(0)
|
0(0)
|
11(100)
|
7,715
|
0,260
|
-
|
-Autres
|
0(0)
|
0(0)
|
14(100)
|
|
|
|
-Doubles activités
|
0(0)
|
0(0)
|
5(100)
|
|
|
|
-Rien
|
0(0)
|
3 (2,7)
|
105 (97,3)
|
|
|
|
Le tableau ci-dessus présente les relations entre le
V?O2max et l'AP, le groupe d'âge et le statut pondéral.
Aucune relation significative n'a été retrouvée entre le
V?O2max et ces variables dans l'échantillon général.
Tableau VI : Relation entre le
V?O2max et l'AP, le groupe d'âges, et le statut pondéral chez les
garçons
|
|
V?O2max
|
|
|
Mauvais
|
Bon (%)
|
Meilleur (%)
|
X2
|
P
|
V de Cramer
|
Pratique régulière de l'AP
|
|
|
|
|
|
|
-Oui
|
0 (0)
|
1 (0,7)
|
133 (99,3)
|
10,405
|
0,001
|
2,55
|
-Non
|
0 (0)
|
3 (11,5)
|
23 (88,5)
|
|
|
|
Lieu de pratique de l'AP
|
|
|
|
|
|
|
-Ecole
|
0 (0)
|
0 (0)
|
74 (100)
|
3,530
|
0,06
|
-
|
-Club
|
0 (0)
|
4 (4,6)
|
82 (95,4)
|
|
|
|
Masse horaire de la pratique de l'AP
|
|
|
|
|
|
|
-<3h
|
0 (0)
|
3(11,5)
|
23(88,5)
|
10,625
|
0,005
|
0,258
|
- = 3h
|
0 (0)
|
1 (0,7)
|
133 (99,3)
|
|
|
|
Statut pondéral
|
|
|
|
|
|
|
-Maigre
|
0 (0)
|
0 (0)
|
49 (100)
|
|
|
|
-Normo pondéré
|
0 (0)
|
4 (3,6)
|
105 (96,4)
|
1,920
|
0,383
|
-
|
-Surpoids
|
0 (0)
|
0 (0)
|
2 (100)
|
|
|
|
-Obèses
|
0 (0)
|
0 (0)
|
0 (0)
|
|
|
|
Groupe d'âges
|
|
|
|
|
|
|
- 10 à 12ans
|
0 (0)
|
3 (2,1)
|
91 (96,9)
|
|
|
|
-13 à 16ans
|
0 (0)
|
1( 1,6)
|
60 (98,4)
|
0,498
|
0,780
|
-
|
-17 à 18ans
|
0 (0)
|
0 (0)
|
5 (100)
|
|
|
|
Disciplines pratiquées
|
|
|
|
|
|
|
-Football
|
0 (0)
|
0 (0)
|
112 (100)
|
|
|
|
-Basketball
|
0 (0)
|
0 (0)
|
5 (100)
|
|
|
|
-Athlétisme
|
0 (0)
|
0 (0)
|
4 (100)
|
|
|
|
-Handball
|
0 (0)
|
0 (0)
|
2 (100)
|
16,963
|
0,01
|
0,325
|
-Autres
|
0 (0)
|
0 (0)
|
6 (100)
|
|
|
|
-Doubles activités
|
0 (0)
|
0 (0)
|
4 (100)
|
|
|
|
-Rien
|
0 (0)
|
3 (11,5)
|
23 (88,5)
|
|
|
|
Le tableau ci-après est relatif aux relations entre le
V?O2max et le groupe d'âges, le statut pondéral et l'AP
chez les garçons. Il en ressort que la pratique régulière
de l'activité physique, la masse horaire de pratique de l'AP et la
discipline pratiquée influent sur le V?O2max des
garçons(p<0,05).
Tableau VII : Relation entre
le V?O2max et l'AP, le groupe d'âges, et le statut pondéral chez
les filles
|
|
V?O2max
|
|
|
Mauvais
|
Bon (%)
|
Meilleur (%)
|
X2
|
P
|
V de Cramer
|
Pratique régulière de l'AP
|
|
|
|
|
|
|
-Oui
|
0 (0)
|
0 (0)
|
82 (100)
|
-
|
-
|
-
|
-Non
|
0 (0)
|
0 (0)
|
100 (100)
|
|
|
|
Lieu de pratique de l'AP
|
|
|
|
|
|
|
-Ecole
|
0 (0)
|
0 (0)
|
52 (100)
|
-
|
-
|
-
|
-Club
|
0 (0)
|
0 (0)
|
130 (100)
|
|
|
|
Masse horaire de la pratique de l'AP
|
|
|
|
|
|
|
-<3h
|
0 (0)
|
0 (0)
|
82(100)
|
-
|
-
|
-
|
- = 3h
|
0 (0)
|
0 (0)
|
100 (100)
|
|
|
|
Statut pondéral
|
|
|
|
|
|
|
-Maigre
|
0 (0)
|
0 (0)
|
26 (100)
|
|
|
|
-Normo pondéré
|
0 (0)
|
0 (0)
|
147 (100)
|
-
|
-
|
-
|
-Surpoids
|
0 (0)
|
0 (0)
|
8 (100)
|
|
|
|
-Obèses
|
0 (0)
|
0 (0)
|
1 (100)
|
|
|
|
Groupe d'âges
|
|
|
|
|
|
|
- 10 à 12ans
|
0 (0)
|
0 (0)
|
108 (100)
|
|
|
|
-13 à 16ans
|
0 (0)
|
0 (0)
|
74 (100)
|
-
|
-
|
-
|
-17 à 18ans
|
0 (0)
|
0 (0)
|
0 (0)
|
|
|
|
Disciplines pratiquées
|
|
|
|
|
|
|
-Football
|
0 (0)
|
0 (0)
|
61 (100)
|
|
|
|
-Basketball
|
0 (0)
|
0 (0)
|
13 (100)
|
|
|
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-Athlétisme
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0 (0)
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0 (0)
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8 (100)
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-Handball
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0 (0)
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0 (0)
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9 (100)
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-
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-
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-
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-Autres
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0 (0)
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0 (0)
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8 (100)
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-Doubles activités
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0 (0)
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0 (0)
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1 (100)
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-Rien
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0 (0)
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3 (3,5)
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82 (96,5)
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Le tableau ci-dessus est relatif à la relation entre le
V?O2max et le groupe d'âges, le statut pondéral et l'AP
chez les filles. Il en ressort qu'aucune variable n'influe sur le
V?O2max des filles (p>0,05).
DISCUSSION
L'analyse des résultats issus de cette étude
révèle l'existence d'une relation entre le V?O2max et
le sexe des sujets. En effet, chez les garçons, le V?O2max
est associé au niveau de pratique de l'activité physique et
à la discipline sportive pratiquée alors qu'aucune relation n'a
été trouvée chez les filles. L'objectif de cette recherche
était d'étudier les différents facteurs associés
à la valeur du V?O2max chez les élèves des
établissements publics d'enseignement secondaire de la ville de Parakou
au Bénin. Pour y arriver, les différents facteurs associés
à la valeur du V?O2max ont été
déterminés ainsi que les relations qui existent entre ceux-ci et
le V?O2max.
La présente étude s'est focalisée sur
les adolescents car il a été indiqué que le
développement des capacités physiques de l'individu se fait dans
cette tranche d'âge. Il est montré une augmentation de la valeur
duV?O2maxchez les garçons (de 1,2 à 2,7l/min entre 6
et 15 ans), maximale lors du pic de vitesse de croissance en taille. On observe
chez les filles une stagnation à partir de 13 à 14 ans (de 85
à 70% de la valeur des garçons, 2,1l/min à 14 ans).
L'effet de croissance est de 150 et 80% respectivement chez les garçons
et chez les filles entre 6 et 18 ans. Aussi, le V?O2max augmente
progressivement entre 11 et 13ans, indépendamment des dimensions
corporelles chez les garçons et les filles[79]. C'est ce qui explique le
choix de notre étude dans les établissements de l'enseignement
secondaire du département de Borgou et plus précisément
à Parakou.Pour la réalisation de notre étude, un
échantillon de 342 sujets tous élèves dans des
établissements d'enseignement secondaire à Parakou a
été retenu selon la méthode aléatoire et selon la
technique pas sondage aléatoire et ne représente qu'une partie de
la population des élèves du département de Borgou. Dans le
déroulement de l'étude, une fiche de collecte de données a
été élaborée pour la collecte des données
relatives à l'identification du sujet, aux mesures
anthropométriques, aux paramètres physiologiques et au niveau de
pratique de l'activité physique des élèves. Ensuite les
sujets ont réalisé le test de YOYO IRT2 afin de nous permettre de
déterminer leur V?O2max. Ces données ont
été enregistrées par la suite dans la base Excel et
traitées par le logiciel SPSS (version 22-0) d'IBM avec le test du
Khi-deux de Pearson qui a permis d'apprécier la relation entre le
V?O2max et les différentes variables étudiées.
Pour plus de précision dans les résultats,le V de cramer a permis
de vérifier si la relation existante est forte ou faible en ressortant
l'importance de la différence significative, afin d'obtenir de bons
résultats. Ce processus a permis d'assurer la bonne qualité et la
fiabilité des données recueillies.
Dans notre étude, l'âge moyen est de 13,25 chez
les filles et 13,53 chez les garçons. Cette moyenne avoisine celle de
l'étude de Alexander et al qui était de 13,9 pour les deux
sexes.La masse corporelle moyenne est de41, 9 pour les filles par contre elle
est de38,7pour les garçons. Cette moyenne est aussi similaire à
celle trouvée dans l'étude Alexander et al. La masse corporelle
moyenne évaluée par cette étude est de 39,2 chez les
garçons et 42,2 chez les filles. La même chose s'observe au niveau
de l'indice de masse corporelle qui est respectivement de 16,7 et 17,9 chez les
garçons et les filles de cette étude [80]. Par contre la taille
moyenne de notre étude est inférieure à celle
trouvée dans l'étude de Alexander et al dont 157,6 pour les
garçons et 157,0 pour les filles. Le tableau II relatif à la
relation entre leV?O2max et le sexe montre une différence
significative. En effet toutes les filles de notre échantillon ont un
meilleur V?O2max alors que chez les garçons, 97,5% ont un
meilleur V?O2max et 2,5% ont un bon VO2max. Ces
résultats ne semblent pas aller dans le même sens que les
données de la littérature.Généralement, les
garçons ont eu significativement de meilleurs résultats que les
filles, excepté pour le test de souplesse. D'après l'OMS, 81% des
adolescents de 11 à 17 ans n'étaient pas assez actifs en 2010 au
niveau mondial ; 84% des filles contre 78% des garçons ne remplissaient
pas les recommandations de l'OMS en termes d'activité physique [81].A
chaque âge, la proportion de non-sportifs est toujours plus
élevée chez les filles que chez les garçons, et celles-ci
sont aussi plus nombreuses à délaisser le sport à la fin
de l'adolescence [82]. Allant dans le même sens que nos résultats,
une étude réalisée dans le canton de Vaud montrait
déjà que la proportion d'élèves déclarant
faire une heure d'activité physique quotidien minimum diminuait entre 10
ans et 19 ans ; de 70% à 40% environ chez les filles, et de 80% à
45% environ chez les garçons [83].
Chez les garçons, la valeur du V?O2max est
influencée par la pratique régulière de l'activité
physique, la masse horaire de la pratique de l'activité physique et la
discipline sportive pratiquée (p<0,05). Par ailleurs, 99,3% de ceux
qui pratiquent régulièrement l'activité physique ont un
meilleur V?O2max alors que le pourcentage est de 88,5% pour ceux qui
ne pratiquent pas régulièrement l'activité physique. Il en
ressort que le pourcentage de ceux qui ont une pratique régulière
de l'activité physique et dont la V?O2max est meilleure est
supérieur à celui des garçons qui ne pratiquent pas
régulièrement l'activité physique. Ces résultats
vont dans le même sens que ceux trouvés dans une étude
kenyane. Cette étude, réalisée sur un échantillon
de 10 garçons, indique que les garçons actifs ont
démontré un V?O2max plus élevé que ceux
qui sont sédentaires soit 62,0 contre 47,1 ml/kg/min, une
différence de 32% [84]. Une autre étude réalisée au
Kenya sur un échantillon de 30 garçons dont 11 venant de la ville
Nandi et 19 d'un village révèle que les garçons
sédentaires présentent un V?O2max comparable à
celui de la population européenne (50,3ml/kg/min). Cependant les
garçons actifs de l'échantillon présentaient un
V?O2max plus élevé (56,0ml/kg/min)[85]. Il a
été observé dans notre étude chez les
garçons une association entre le V?O2max et la discipline
pratiquée. On constate que 100% de ceux qui pratiquent des
activités physiques ont un meilleur V?O2max alors que le
pourcentage est de 88,5% pour ceux qui ne pratiquent aucune activité
physique et sportive. Cette relation confirme l'association existante entre la
pratique régulière de l'activité physique et le
V?O2max. Dans notre étude, aucune relation significative n'a
été observée entre le statut pondéral et le
V?O2max chez les filles (p>0,05) alors que plusieurs
études effectuées dans le même sens ont
révélé des relations significatives pour ces deux
variables. Cela montre que les garçons pratiquent plus les
activités physiques et sportives que les filles. Ces données vont
dans le même sens que celles de la littérature. Dans chaque pays,
le pourcentage de filles annonçant une participation peu
fréquente à des activités physiques et sportives est
élevé, dépassant souvent 40%. D'une manière
systématique, le taux de faible fréquence des garçons est
nettement moindre que celui des filles. La jeunesse de notre communauté,
et particulièrement les filles, se situe parmi les plus inactives parmi
celles des pays ayant fait l'objet de l'étude internationale à
laquelle nous faisons référence. Dans l'analyse des
résultats recueillis en Communauté française, les deux
groupes de filles, de 12 et de très proches près de la
moitié d'entre elles rapportent qu'elles ne participentqu'avec une
faible fréquence à des activités physiques et sportives.
La proportion de celles qui annoncent une participation fréquente tend
à se réduire. La conclusion est claire et directe. Ces
adolescentes sont déjà des sédentaires. Les filles
conjuguent l'activité physique et sportive peu fréquente et peu
intense, deux caractéristiques qui les classent parmi les
sédentaires et les groupes à risques pour le futur.Les efforts
déployés pour améliorer les habitudes d'exercice se
trouvent confrontés à un déclin progressif de
l'activité physique individuelle au cours de la vie
entière[4].
CONCLUSION
Cette recherche a été effectuée dans
l'optique d'étudier les facteurs associés à la valeur du
V?O2max chez les élèves des établissements
publics d'enseignement secondairede Parakou au Bénin. Elle a
été entreprise sur la base de l'hypothèse selon laquelle
l'indice de masse corporelle, l'âge, le niveau de pratique physique et le
sexe seraient des facteurs associés à la valeur du
V?O2max.
Les résultats de cette étude montrent dans
l'échantillon général que seulement le sexe est
associé à la valeur du V?O2max. En effet, 100% des
filles ont un meilleur V?O2max alors que 97,5% ont un meilleur
V?O2max et 2,5% ont de bon V?O2max. Chez les
garçons, la valeur du V?O2max est associée à la
pratique régulière de l'activité physique, la masse
horaire de pratique et la discipline sportive pratiquée (p<0,05).
Cela nous amène à conclure que notre hypothèse est
vérifiée. Chez les filles, aucune relation n'a été
trouvée entre le statut pondéral, le niveau de pratique de
l'activité physique et le groupe d'âges car toutes les filles ont
un meilleur V?O2max [86]. Pour la vérification de notre
hypothèse,une collecte des données a été faite
à l'aide d'une fiche de collecte de données
élaborée à l'endroit des élèves. Ensuite les
élèves ont réalisé le YOYO test IRT2. L'analyse de
ces données a été rendue possible à partir du
logiciel SPSS d'IBM. Certains pourcentages avoisinent ceux de la
littérature.
Cette étude a permis de savoir que la valeur du
V?O2max est associée au sexe chez les élèves
scolarisés des établissements secondaires au nord du
Bénin. Chez les garçons, le V?O2max est associé
à la pratique régulière de l'activité physique, la
masse horaire de pratique et la discipline sportive pratiquée par
l'élève. On en déduit que les garçons pratiquent
régulièrement les activités physiques et sportives que les
filles. Il a été démontré qu'un faible niveau
d'activité physique est significativement associé au
développement du syndrome métabolique chez les adolescents. Or,Le
syndrome métabolique est défini comme un ensemble de facteurs
qui, s'ils sont modifiés, augmentent considérablement le risque
de développer une maladie cardiovasculaire et le diabète de type
2 [18-9]. Nous pouvons ainsi déduire que les filles sont exposées
aux maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2. En suggestions,
nous souhaiterions que ce travail de mémoire puisse être la base
de réflexions et de travaux de recherches complémentaires sur les
facteurs associés à la valeur du V?O2max dans la
région septentrionale du Bénin. En revanche, vu qu'aucun facteur
n'a été lié à la valeur du V?O2max chez
les filles, il serait préférable de centrer l'étude sur
elles afin de trouver les différents facteurs qui sont associés
à la valeur du V?O2max à leur niveau. Aussi nous
recommandons aux filles des établissements secondaires de la
région septentrionale de faire au moins 60 minutes d''activités
physiques d''intensité modérée à intense chaque
jour. Il serait aussi intéressantd'introduire d'autres variables comme
la fréquence cardiaque, le mode de vie ou les habitudes alimentaires
dans les prochaines études pour avoir plus de résultats.
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ANNEXES
Institut National de la
Jeunesse de l'Education physique et du Sport (INJEPS)
Université d'Abomey Calavi
FICHE DE COLLECTE DEDONNEES
Cetteétude porte sur les facteurs associés
à lavaleur du VO2maxchez lesélèves scolarisés des
établissementspublicsd'enseignement secondaire de Parakou au
Benin.Elle estréalisée par Mr Josaphath Adonalde
AGOSSOU,danslecadredelapréparationdesonmémoiredeMaster
Professionnel enSTAPS àl'INJEPSdePorto-Novo (Républiquedu
Bénin).
Nousvousconvionsàrépondreleplussincèrementpossibleauxquestionssuivantes,enmettant
une croixdanslescasierscorrespondantauxquestionsoueninscrivantlaréponse
sur les pointillés, selon le cas.
Date:/.../.../ /.../.../ /2/0/
I. IDENTIFICATION
1. Numéro
d'identification:.....................................................
2. Nom et prénom(s)
:............................................................
3.
Classe:...........................................................................
4. Date denaissance : Jour.........Mois... Année
:....... ( Age....... )
5. Sexe :MasculinFéminin
II. DONNEESANTHROPOLOGIQUES
1. Taille : /...//.../..../cm
2. Poids: /.../...//.../kg
3. IMC................kg/m2
III. PARAMETRESPHYSIOLOGIQUES
III. PARAMETRES PHYSIOLOGIQUES
1. Nbre de tour/Palier : ............
52. VO2max :......................
3. VMA :...........................
/.../.../
/.../.../
/.../.../
/.../.../
/.../..../
/.../..../
/..../.../
IV. PRATIQUES SPORTIVES
1. Pratiquez-vous régulièrementles
activités physiques?
Oui Non
Si oui, où les pratiquez-vous?
Ecole
En dehors del'école
2. Si c'est en dehors del'école, quelle
activitépratiquez-vous? (basketball, volleyball, handball, football,
athlétisme et autres)
............................................................................
3. Combien defois par semaine lefaites-vous ?
............................................................................
4. Pendants combien d'heures lepratiquez-vous
?..........................
/..../.../
/.../..../
/.../..../
TABLE DES MATIERES
IN MEMORIUM
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iv
LISTE DES TABLEAUX
v
LISTE DES FIGURES
vi
SOMMAIRE
vii
INTRODUCTION
1
REVUE DE LITTERATURE
4
I- Activités physiques des enfants et des
adolescents
5
I-1 introduction
5
I-2 Les facteurs de risque
5
I-3 Le niveau habituel de l'activité physique
de l'enfant et de l'adolescent
6
I-4 Importance de la participation aux
activités physiques et sportives
7
I-5 Les modèles d'activités physiques
et sportives recommandés
7
II-Statut pondéral
8
II-2-L'indice de masse corporelle (IMC)
12
II-3-La circonférence de la taille
13
II-4-Les plis adipeux sous-cutanés
14
III-La fréquence cardiaque
14
III -1-Définition générale de
la fréquence cardiaque
14
III-2-Fréquence cardiaque de repos
14
III-3-Fréquence cardiaque maximale
15
III-4-Fréquence cardiaque de repos des
sportifs de haut niveau
15
IV- Consommation maximale d'oxygène
16
1. Définition de la consommation
maximale d'oxygène
16
2. Evaluation de la consommation maximale
d'oxygène
16
2.1 Méthode Direct
16
2.2 Méthodes indirectes
17
2.2.1 Au laboratoire
17
2.2.2 Méthodes indirectes de terrain
19
HYPOTHESES ET OBJECTIFS
27
1-Hypothèse
28
2-Objectif général
28
3- Objectifs spécifiques
28
MATERIEL ET METHODES
29
1 Cadre et type de recherche
30
2. Population et échantillonnage
30
2.1 Critère d'inclusion
30
2.2 Critère de non inclusion
30
3 Matériels et techniques
30
4. Protocole de collecte des données
31
5-Variables étudiées
32
5.1. Variables indépendantes
32
5.2. Variables dépendantes
32
6. Considérations éthiques
33
7. Analyse statistique
33
RESULTATS
34
1- Caractéristiques
anthropométriques des adolescents de l'échantillon
35
DISCUSSION
40
CONCLUSION
44
REFERENCES
47
ANNEXES
A
TABLE DES MATIERES
53
Résumé
La consommation maximale d'oxygène (V?O2max)
est un facteur qui détermine la condition physique d'un individu. Elle
est importante aux enfants et adolescents qu'aux adultes.
Cette étude était réalisée dans
l'objectif de :1) déterminer les différents facteurs
associés à la valeur du V?O2max chez les
élèves scolarisés des établissements au nord du
Bénin 2) d'étudier les relations entre ces facteurs et la valeur
du V?O2max.
Cette étude a porté sur 342 élèves
des classes intermédiaires âgés de 12 à 18 ans des
établissements secondaires au nord du Bénin. L'échantillon
d'étude a été constitué de 342 apprenants
garçons comme filles selon la méthode aléatoire et la
technique par sondage aléatoire. Il en ressort le sexe est
associé à la valeur du V?O2max.
Chez les garçons, la valeur du V?O2max est
associée à la pratique régulière de
l'activité physique, la masse horaire de pratique et la discipline
sportive pratiquée (p<0,05). Par contre chez les filles, aucune
relation entre le V?O2max et ces variables n'a été
ressortie.
Les résultats de cette étude se veulent
d'être le début d'une investigation sur les facteurs
associés à la valeur du V?O2max dans le
Bénin.
Mots clés : V?O2max,
activité physique, statut pondéral, élève
Abstract
Maximum oxygen consumption (V?O2max) is a factor
that determines an individual's physical condition. It is more important for
children and adolescents than for adults.
This study was carried out with the objective of: 1) determine
the different factors associated with the value of V?O2max among
school children in schools in northern Benin 2) study the relationships between
these factors and the value of V?O2max.
This study involved 342 intermediate students aged 12 to 18
years in secondary schools in northern Benin. The study sample consisted of 342
male and female learners using the randomized, randomized sampling technique.
It emerged that gender is associated with the value of
V?O2max. With boys, the value of V?O2max is associated
with regular physical activity, hourly mass of practice and sport discipline
practiced (p<0.05). whereas with girl any association between the value of
V?O2max and these factors.
The results of this study are intended to be the beginning of
an investigation on the factors associated with the value of V?O2max
in Benin.
Key words: V?O2max, physical
activity, weight status, student
|