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Facteurs associés à  la valeur du vo2 max chez les élèves d'établissement publique d'enseignement secondaire de Parakou au Bénin en 2020


par Josaphath Adonalde AGOSSOU
UAC/INJEPS ( Institut National de la Jeunesse de l'Education Physique et du Sport) - Master professionnel en STAPS 2020
  

Disponible en mode multipage

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Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport (INJEPS)

Université d'Abomey-Calavi

(UAC)

MEMOIRE

Pour l'obtention du Master Professionnel

En Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS)

LES FACTEURS ASSOCIES A LA VALEUR DU V?O2MAX CHEZ LES ELEVES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS D'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE DE PARAKOU AU BENIN EN 2020

Année Académique :2019-2020

Sous la direction de :

Dr Basile NOUATIN

Assistant à l'INJEPS

Sous la supervision de :

Pr Polycarpe GOUTHON

Professeur Titulaire des Universités du CAMES

Réalisé par :

Josaphath Adonalde AGOSSOU

IN MEMORIUM

A mon cher et regretté père AGOSSOU Akominansi Marcellin

DEDICACE

Ma très chère maman ANATO Victoria pour toute sa profonde affection gravée en moi et ses pénibles efforts pour m'assurer au quotidien une vie épanouie et un avenir radieux, je vous remercie infiniment.

Mon oncle paternel GOUNOU Valentin pour tous les efforts et aides consacrés à mon égard, je dédie ce travail

REMERCIEMENTS

Je voudrais à travers ces quelques lignes adresser mes remerciements à tous ceux qui, de près ou de loin, ont approprié le soutien sans lequel ce travail n'aurait pas été ce qu'il est aujourd'hui.

Je pense plus particulièrement :

-Au Docteur Basile NOUATIN, Enseignant Chercheur à l'INJEPS/UAC, qui, en tant que maître de mémoire, s'est toujours montré plus qu'attentif à mon égard et très disponible tout au long de la réalisation de ce mémoire. Merci ;

-Au Professeur Polycarpe GOUTHON, Professeur Titulaire, pour leurs aides, leurs conseils relatifs à l'orientation de cette recherche et surtout pour leur rigueur dans la réalisation de ce document. Infiniment merci ;

- Au Docteur Issiako BIO NIGAN, Maître de Conférences, pour leur conseil et leur considération ;

- Au Docteur Brigitte TONON, Maître-Assistant pour ses conseils et sa considération

- Au Professeur Jean Marie FALOLA, Professeur Titulaire et Directeur de l'INJEPS. Vos sacrifices au service de la jeunesse vous seront rendus au centuple ;

- Au Docteur Jean Paul Kouassi pour ses conseils de motivation ;

- Au Docteur Gil-Christ GOUTHON pour son chaleureux accueil au sein du laboratoire et ses conseils relatifs à l'orientation de ce travail ;

- A tous les membres de l'administration et aux enseignants de l'INJEPS, pour m'avoir donné un savoir et m'avoir épaulé tout au long de ces cinq années ;

- A tous mes camarades de promotions en particulier ceux qui ont travaillé avec moi dans le même laboratoire

- Aux élèves des établissements d'enseignement général de Parakou qui ont participé aux diverses expériences ;

-A mes frères et soeurs Geoffroy, Inès, Loveline, Guillaume, Marius pour leurs encouragements.

- A toutes les personnes qui ont participé à la réalisation du présent mémoire et dont les noms n'y figurent pas, infiniment merci.

SIGLES ET ABREVIATIONS

AP : Activité Physique

IMC : Indice de Masse Corporelle

UNICEF  : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

BMI : Body Masse Index

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

IOTF : International Obesity Task Force

METS : Metabolic Equivalent Task

Fc : Fréquence cardiaque

V?O2max : Consommation maximale d'oxygène

VMA : Vitesse Maximale Aérobie

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Classification du statut pondéral en fonction de l'indice de Masse corporelle selon l'OMS 2

Tableau II : Données relatives, à la distance parcourue, à la vitesse et au nombre de paliers effectués lors du test yoyo IRT2. 24

Tableau III : Caractéristiques anthropométriques des sujets étudiés 35

Tableau IV : La relation entre le V?O2max et le sexe 36

Tableau V : Relation entre le V?O2max et l'AP, le groupe d'âges, et le statut pondéral 37

Tableau VI : Relation entre le V?O2max et l'AP, le groupe d'âges, et le statut pondéral chez les garçons 38

Tableau VII : Relation entre le V?O2max et l'AP, le groupe d'âges, et le statut pondéral chez les filles 39

LISTE DES FIGURES

Figure 1 :Courbe de référence du surpoids et de l'obésité selon les références internationales (IOTF) et les références françaises pour les filles. 2

Figure 2 :Courbe de référence du surpoids et de l'obésité selon les références internationales (IOTF) et les références françaises pour les garçons. 11

Figure 3 : Représentation schématique des tests de niveau 1 (Yo-Yo IR1) et de niveau 2 (Yo-Yo IR2) de la récupération intermittente 21

Figure 4 : Représentation schématique du plan de l'étude. 32

SOMMAIRE

IN MEMORIUM i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

SIGLES ET ABREVIATIONS iv

LISTE DES TABLEAUX v

LISTE DES FIGURES vi

SOMMAIRE vii

INTRODUCTION 1

REVUE DE LITTERATURE 4

HYPOTHESES ET OBJECTIFS 27

MATERIEL ET METHODES 29

RESULTATS 34

DISCUSSION 40

CONCLUSION 44

REFERENCES 47

ANNEXES A

TABLE DES MATIERES 53

INTRODUCTION

La condition physique est une mesure du bon fonctionnement des systèmes cardio-vasculaire, respiratoire, neuroendocrine, musculaire et hémato circulatoire [1]. Elle est une composante majeure de la santé chez l'enfant et l'adolescent [2]. De ce fait, l'intérêt pour l'évaluation de la condition physique chez l'enfant et l'adolescent ne cesse de se développer [3]. Elle regroupe l'endurance cardiorespiratoire, la souplesse, la force et l'agilité [4]. L'endurance cardiorespiratoire est la composante la plus associée à la santé, et sa mesure a largement été réalisée dans le monde : Europe, Amérique, Afrique, Asie et Australie [4,5,6]. Dans ce contexte, plus de 100 études spécifiquement liées à l'endurance cardiorespiratoire ont été publiées. Il a été montré que la performance des enfants et des adolescents était négativement liée à la surcharge pondérale qu'à la température moyenne d'un pays [5]. En Suisse, le projet FITEPS mené en collaboration avec le SEPS (Service de l'Education Physique et du Sport) a été créé dans le but d'évaluer et de comparer la condition physique des élèves du secondaire, entre gymnases et écoles professionnelles. Les performances aérobies ont été appréciées à travers la mesure de la vitesse maximale aérobie (VMA), c'est-à-dire la plus petite vitesse permettant de solliciter la consommation maximale d'oxygène. Sur le terrain, cette vitesse peut être mesurée au moyen du test de course sur piste de l'Université de Montréal [7,8]. Ce test accessible à tous peut être passé en milieu scolaire [9]. Aussi, la mesure directe de l'absorption maximale d'oxygène (V?O2max) par analyse de gaz ventilatoire est généralement acceptée comme le plus valable indice d'aptitude aérobie d'un individu [10].

Au niveau international, une méta-analyse réalisée entre 1980 et 2000 sur 11 pays, chez des jeunes âgés entre 6 et 19 ans a montré une détérioration générale des performances physiques de 9% [11]. D'après les auteurs, la dégradation s'est avérée plus prononcée chez les jeunes de 15 ans, que chez les jeunes de 6 à 14 ans [11]. Au cours de l'année 1997 en Europe, le niveau d'activité physique des jeunes était déjà noté comme inférieur au niveau requis pour générer des bénéfices pour la santé [12]. Il a été indiqué que de nouveaux signes évidents révèlent une diminution de la condition physique ainsi qu'une (très probable) augmentation de l'inactivité physique chez les enfants et adolescents des pays industrialisés [13].

En effet, parmi les multiples facteurs qui ont ainsi contribué à sédentariser les jeunes et les adultes, on peut citer, la réduction des efforts physiques lors des déplacements vers les écoles et les loisirs passifs tels que la télévision ; les jeux électroniques et les jeux sur ordinateur. On s'interroge afin de savoir si l'enfant trouve dans ses autres activités un niveau et une quantité d'engagement physique suffisant pour influencer sa condition physique et sa santé. La quantité d'activité physique globale d'un enfant ou d'un adolescent découle de l'addition de celle qu'il déploie dans sa vie courante, dans les pratiques scolaires et enfin d'une portion très aléatoire provenant de pratiques sportives parascolaires ou extrascolaires [14].

Malheureusement, l'enfant et l'adolescent ne se créaient pas ou ne trouvaient pas suffisamment d'occasions d'atteindre un niveau approprié d'activité physique dans leur vie quotidienne, que ce soit dans les activités scolaires ou dans une participation volontaire à des activités sportives pendant leurs loisirs. Le temps attribué aux activités physiques et sportives dans les horaires scolaires s'avère généralement insuffisant pour obtenir des résultats probants dans plusieurs domaines de la motricité, notamment dans celui de la condition physique [15].

Dans la vie quotidienne et dans le cadre scolaire, l'enfant et l'adolescent ne réussissent pas à accumuler une quantité d'activités physiques effectuées à un niveau approprié d'intensité permettant d'obtenir des effets réels sur la santé. Malgré ses lacunes, le domaine scolaire apparait comme porteur des meilleurs chances d'une pratique régulière des activités physiques et sportives équitablement reparties quel que soit l'âge, le sexe ou la condition sociale du jeune [15-7].Le syndrome métabolique est défini comme un ensemble de facteurs qui, s'ils sont modifiés, augmentent considérablement le risque de développer une maladie cardiovasculaire et le diabète de type 2 [18-9]. Aussi, il a été démontré qu'un faible niveau d'activité physique est significativement associé au développement du syndrome métabolique chez les adolescents.

Il s'avère donc important d'étudier les facteurs associés au V?O2max et d'apprécier les différentes relations qui existent entre eux dans le milieu scolaire. C'est dans cette optique que le présent travail de recherche intitulé : facteurs associés à la valeur du V?O2maxchez les élèves des établissements publics d'enseignement secondaire de Parakou au Bénin a été réalisé en se basant sur la question de recherche suivante :

Quels sont les facteurs associés à la valeur du V?O2max chez les élèves des établissements publics d'enseignement secondaire de Parakou au Bénin ?

Outre l'introduction, le présent document s'articulera autour de cinq chapitres. Le premier expose la revue de littérature, le deuxième présente l'hypothèse et les objectifs. La partie relative au matériel et aux méthodes est inscrite dans le troisième chapitre. Le quatrième chapitre est consacré aux résultats et le cinquième chapitre est réservé à la discussion, à la conclusion et aux références bibliographiques.

REVUE DE LITTERATURE

I- Activités physiques des enfants et des adolescents

I-1 introduction

La santé figure dans la plupart des préoccupations des théoriciens et des praticiens de l'éducation physique. Les effets de santé associés à la pratique d'activités physiques suscitent un intérêt fondamental chez de nombreux chercheurs. Dans une synthèse des effets bénéfiques de l'activité physique, Shephard (1995) classe ces effets en trois catégories : très probable, peut-être, sans fondement. Parmi les effets bénéfiques très probable, on retiendra ceux qui s'observent dans le domaine des maladies cardiovasculaires, de l'hypertension, au stade terminal de maladie rénal, du diabète de type 2, de l'ostéoporose, de certains types de cancers (colon, sein), de traumatisme (chirurgie), de la dépression, de l'anxiété [20]

I-2 Les facteurs de risque

La notion de facteur de risque est relativement récente. La contribution de l'activité physique est estimée par son effet de réduction du risque encouru par l'individu, à un moment particulier de son existence. Donnons deux exemples : (1) force, endurance musculaire et souplesse seraient associées à un risque moindre de douleurs dorsales ; (2) un bon équilibre entre tissus gras et maigres, soit une composition corporelle adéquate, est associé à un risque réduit d'apparition du diabète chez l'adulte [21].

Depuis plusieurs années, on distingue nettement d'une part, l'exercice et la condition physique et, d'autre part, l'activité physique et la santé. Les deux aspects procèdent de démarches scientifiques bien distinctes. Leurs implications sont également différentes. Lorsqu'on traite de la santé, c'est l'activité pratiquée qui retient l'attention [22-4]. Nous nous retrouvons dans le domaine des études épidémiologiques. Dans celles-ci, l'activité habituelle est déterminée, souvent sur la base du rapport personnel des activités pratiquées pendant la vie professionnelle et le temps de loisir.

La condition physique est un état présentant plusieurs facettes. Elle dépend de nombreux facteurs, de l'hérédité ou du degré de maturation, par exemple. Elle est le produit résultant d'une activité physique plus ou moins importante, le processus. La distinction entre processus et produit est crucial. La manière de les considérer dans le domaine de la santé est proche de ce qui existe en pédagogie. Le produit est le résultat de l'enseignement tandis que le processus répond à ce qui se passe en classe. Blair (1985) a rassemblé des données qui indiquent que la condition physique (produit) s'améliore par l'exercice régulier (processus). Les bénéfiques proviennent des deux sources.

I-3 Le niveau habituel de l'activité physique de l'enfant et de l'adolescent

Il est bien connu que l'évolution technologique et des changements dans nos habitudes alimentaires culturelles ont réduit considérablement la part de l'effort physique dans le travail et dans la vie quotidienne. Parmi les multiples facteurs qui ont ainsi contribué à sédentariser jeunes et adultes, citons à titre d'exemples, la réduction des efforts physiques lors des déplacements vers l'école et les loisirs passifs tels que la télévision, les jeux électroniques et les jeux sur ordinateurs. La quantité d'activité physique d'un enfant ou d'un adolescent découle de l'addition de celle qu'il déploie dans sa vie courante, dans les pratiques scolaires, et enfin d'une portion très aléatoire provenant de pratiques sportives parascolaires ou extrascolaires.

Les moyens développés par la recherche pour déterminer la part des activités physiques dans le style de vie des jeunes permettent d'en faire des estimations qui présentent les garanties indispensables de validité pour en tirer des enseignements sérieux. Les données relatives au niveau habituel d'activité des enfants et adolescents ne manquent pas. Elles sont issues de plusieurs méthodes de recueil de données et de mesures. Lorsqu'on traite un nombre élevé de personnes, le questionnaire ne s'avère une technique crédible.

Des données recueillies par Cale (1993), par un questionnaire très bien validé, confirment les résultats provenant des mesures de la fréquence cardiaque. Parmi les 200 jeunes interrogés par l'auteur, plus de 65 furent classés dans la catégorie des inactifs ou très inactifs. [25]

Dans la vie quotidienne et dans le cadre scolaire, l'enfant et l'adolescent ne réussissent pas à accumuler une quantité d'activités physiques effectuées à un niveau approprié d'intensité permettant d'obtenir des effets réels sur la santé [26]. Ceci concerne plus particulièrement les filles et s'applique notamment dans le cadre d'une action de prévention des facteurs de risque. Il apparait que l'augmentation du temps passé devant la télévision conduit à une diminution de l'activité. A son tour, cette dernière conduit à rendre les activités physiques moins attrayantes et en conséquence à augmenter l'attirance vers les activités passives de loisirs

Malgré ses lacunes, le domaine scolaire apparait comme porteur des meilleures chances d'une pratique régulière des activités physiques et sportives équitablement répartie quel que soit l'âge, le sexe ou la condition sociale du jeune. L'école peut contribuer de manière significative à la poursuite des objectifs de santé [15-7]. Des adaptations des rythmes scolaires, notamment par l'organisation des mi-temps pédagogiques ou par l'introduction de l'heure quotidienne d'éducation physique sont à même d'améliorer notablement les habiletés motrices et les qualités physiques des jeunes, sans pour autant altérer les résultats scolaires dans le domaine de la connaissance.

I-4 Importance de la participation aux activités physiques et sportives

On peut penser que la vie quotidienne gomme progressivement les habitudes d'exercices prises pendant la jeunesse. Néanmoins, retenons les résultats fournis par Van Reusel, Renson, Lefevre, Beunen, Simons, Claessen, Lysens, Vanden Eynde et Maes (1990), dans une étude longitudinale effectuée en Belgique (Communauté Flamande) [27]. Ces auteurs ont employé une technique de prédiction effectuée sur la base de la pratique sportive pendant l'adolescence (13-18ans) à celle effectuée à 30 ans. Les sujets furent classés en quatre catégories selon l'intensité de la participation : non pratiquant, léger, moyen et élevé. A 30 ans, chaque catégorie est subdivisée en sportifs et non-sportifs. La possibilité de prévision en début d'adolescence est limitée. En revanche, de 16 à 30 ans, elle prend une allure plus intéressante. Parmi les non-pratiquants de 16 ans, plus de 60 sont restés des non sportifs lorsqu'ils ont atteint la trentaine. Dans le groupe de pratiquants dont le niveau de pratique est très élevé, plus de 70 ont poursuivi leur activité physique.

D'autres études longitudinales font ressortir des corrélations modérées mais significatives entre l'activité de jeunes à un moment donné et plusieurs années plus tard [28].

I-5 Les modèles d'activités physiques et sportives recommandés

Dès la fin des années soixante, un modèle de prescription d'exercice fut préconisé. Il se centrait sur une activité d'intensité élevée et de relativement courte durée. Il fut accrédité par l'« American Heart Association» en 1972 et par I'«Ämerican College of Sports Medicine» en 1978. II fut révisé ultérieurement en 1990. Il est assez surprenant qu'il soit assez différent des modalités qui semblent les plus efficaces dans la promotion de la santé. En effet, les résultats provenant de la littérature épidémiologique suggèrent une activité plus longue et de moindre intensité. En juillet 1992, l'« American College of Sports Medicine», en collaboration avec plusieurs autres institutions, rédigea une «proclamation» sur l'importance d'un style de vie comportant une pratique régulière des activités physiques comme moyen de réduction du facteur de risque cardiovasculaire. Le modèle intitulé « Physical Activity Health Paradigme » ou « Life time Physical Education Model » (LPAM) diffère du précédent sous plusieurs aspects : - II se centre sur la quantité d'activité physique nécessaire pour assurer des bénéfices de santé (réduction de la morbidité et de la mortalité) plutôt que sur des bénéfices de condition physique et de performance. Il reconnaît la valeur des activités qui augmentent la dépense énergétique tout au long de la journée, plutôt qu'une activité modérée à intense, en une seule pratique.

Les recommandations en matière de prescription d'activité physique ont évolué au cours des deux dernières décennies. Si l'on n'a guère varié les modalités et fréquence, la demande d'une activité intense s'est réduite pour accepter également des intensités modérées. [28].

II-Statut pondéral

C'est la classification ou la caractérisation de la corpulence humaine en fonction de l'Indice de Masse Corporelle (IMC). L'IMC (ou indice de Quételet) est un indice simple du poids par rapport à la taille communément employé pour la classification du déficit pondéral, du surpoids et de l'obésité chez l'adulte. Il se calcule en divisant le poids en kilogrammes par le carré de la taille en mètres (kg/m2) [29].

Tableau I :Classification du statut pondéral en fonction de l'indice de Masse corporelle selon l'OMS

Les classes

IMC (kg/m2)

Maigreur

<18,5

Normaux-pondéraux

18,5-24,9

En surpoids

25-29,9

Obésité classe I

30-34,9

Obésité classe II

35-39,9

Obésité classe III

>40

II-1-Appréciation du statut pondéral

Chez l'adulte, le surpoids se définit par un BMI (Body Masse Index) supérieur à 25 kg.m-2 et l'obésité par un BMI supérieur ou égal à 30 kg.m-2 indépendamment du sexe. Chez l'enfant le niveau d'adiposité dépend de son âge, de son sexe, de son ethnie et de son développement pubertaire [30]. L'interprétation du BMI peut être réalisée grâce aux courbes de corpulence internationales (International Obesity Task Force : IOTF). Ces courbes de corpulence ont été construites à partir d'écarts types d'une population d'enfant de 2 à 18 ans de divers pays mondiaux. En référence à la définition de l'IOTF, le surpoids chez l'enfant suit une courbe correspondant à un BMI supérieur à 25 kg.m-2 à l'âge de 18 ans, et l'obésité suit une courbe de BMI atteignant 30 kg.m-2 à l'âge de 18 ans [31]. Les critères qui définissent le sous-poids et le surpoidsen fonction de l'IMC chez l'adulte ont été identifiés par l'OMS comme étant des seuils en deçà ou au-delà desquels les risques de présenter un problème de santé augmentent [32]. L'IMC se calcule en divisant le poids exprimé en kilogrammes par la taille exprimée en mètres élevée au carré (kg/m2). Malgré que l'utilisation de l'IMC soit controversée et qu'il puisse présenter des lacunes dans l'identification du risque chez certains groupes d'individus, tels que les jeunes adultes qui n'ont pas terminé leur croissance, les personnes âgées de 65 ans et plus, ceux qui présentent une forte musculature, ainsi que pour certains groupes ethniques, son utilisation en pratique clinique occupe une part importante de l'évaluation globale de la santé [33]. De plus, l'IMC est l'outil le plus utilisé par les épidémiologistes [34].

Figure 1 :Courbe de référence du surpoids et de l'obésité selon les références internationales (IOTF) et les références françaises pour les filles.

Figure 2 :Courbe de référence du surpoids et de l'obésité selon les références internationales (IOTF) et les références françaises pour les garçons.

II-2-L'indice de masse corporelle (IMC)

Il est d'usage pour les médecins de relever la taille et le poids des enfants lors des visites de routine en clinique. Bien qu'il s'agisse de procédures dont la pratique est courante et peu complexe, l'application accordée à la précision des mesures devrait occuper une place de choix auprès des professionnels qui en ont la responsabilité. La mesure précise du poids et de la taille a une importance capitale dans la qualité de l'évaluation du statut pondéral et d'importantes décisions seront prises quant à la santé de l'enfant suivant cette évaluation [35]. À partir de la mesure du poids et de la taille, l'IMC, de même que différents autres indices qui impliquent une comparaison du poids avec l'âge ou du poids avec la taille peuvent être calculés. Toutefois, l'IMC est sans aucun doute l'indice indirect d'approximation de l'adiposité qui permet d'évaluer le statut pondéral des enfants avec le plus de précision et au sujet duquel les normes pédiatriques sont les plus adéquates. L'IMC s'est également clairement distingué des techniques de mesure, directes ou indirectes, du surpoids, puisqu'il possède plusieurs caractéristiques avantageuses, dont sa facilité d'utilisation, son coût très modeste et sa nature non invasive [36]. Mentionnons toutefois que des réserves ont été émises, par l'OMS particulièrement, quant au fait d'identifier un enfant obèse sur la base de l'IMC seulement, c'est-à-dire sans appui sur une mesure alternative plus directe du contenu corporel en gras [37].

· Evolution de l'IMC

Le BMI évolue en phases qui représentent l'évolution de la masse grasse au cours de l'enfance, autrement dit l'adiposité :

Ø augmentation du BMI pendant la première année jusqu'à 1 an environ.

Ø à partir d'un an, diminution du BMI jusqu'à 6 ans environ.

Ø à partir de 6 ans, augmentation de nouveau du BMI. Chez les jeunes enfants, l'utilisation des courbes est particulièrement utile ; en effet, la plupart ne resteront pas dans le même canal de corpulence au cours de leur croissance. Il faut donc rester vigilant et s'intéresser à l'aspect dynamique de la courbe. De plus, vers 6 ans, du fait des variations physiologiques de la corpulence, l'impression clinique peut parfois être trompeuse, à cet âge, les enfants de corpulence normale paraissent minces. [38]

· Rebond d'adiposité

Le rebond d'adiposité est le moment où la courbe d'IMC remonte après la période de diminution. C'est un paramètre qui permet de déterminer le risque de survenue de l'obésité. En effet, l'âge du rebond d'adiposité prédit l'adiposité à l'âge adulte : plus il est avancé, plus le risque de devenir obèse est élevé [38]. Un rebond d'adiposité précoce a été retrouvé chez pratiquement tous les enfants obèses. Une étude de Rolland-Cachera réalisée à l'hôpital Necker Enfants Malades, publiée en 1994 effectuée sur 62 enfants obèses, a montré que 97% des enfants ont eu un rebond d'adiposité avant 6 ans au lieu de 50% dans une population normo-pondérée 55% des enfants ont même eu un rebond d'adiposité très précoce avant 3 ans. Le caractère transitoire des obésités au début de la vie est un élément à prendre en compte. Avant 8 ans, la prédictibilité du niveau de corpulence est assez faible. Après 8 ans, la majorité des enfants suivra un état régulier, ce qui peut nous permettre de prédire l'évolution vers l'obésité. Il est intéressant de noter que plus le rebond d'adiposité n'est précoce, plus l'âge osseux n'est avancé. C'est l'indicateur d'une accélération de croissance tout comme de l'avancée d'une maturation. [38]

· Les limites de l'IMC

Au niveau individuel, l'IMC est avant tout un indice de corpulence ne renseignant qu'imparfaitement sur la composition corporelle (masse grasse, masse maigre). Il ne permet pas d'évaluer la répartition du tissu adipeux, autre variable à prendre en compte dans le développement des complications. L'IMC ne rend pas compte de l'importante hétérogénéité du « syndrome » obésité, à la fois dans ses facteurs déterminants et ses conséquences. Le BMI semble médiocre dans le dépistage d'enfants en surpoids (évaluation de la sensibilité : de 0.60 à 0,78 chez les filles, de 0,71 à 0,82 chez les garçons et de la spécificité : de 0,93 à 0,95). [38]

II-3-La circonférence de la taille

Chez l'adulte, il est recommandé d'ajouter la mesure de la circonférence de la taille au calcul de l'IMC, ce qui permet de préciser le risque additionnel pour la santé, de présenter une adiposité localisée au niveau abdominal [39-40]. L'obésité abdominale est la manifestation clinique la plus marquante du syndrome métabolique et est donc associée chez l'adulte à une augmentation substantielle du risque de diabète de type II et de maladies cardiovasculaires [41]. En comparaison avec l'IMC, la circonférence de la taille des jeunes offre une meilleure estimation du tissu adipeux viscéral [42]. Des études ont montré qu'une circonférence de taille élevée était plus fortement associée à la résistance à l'insuline, à l'hypertension artérielle, à des niveaux de cholestérol sanguin et de triglycérides élevés que l'IMC [43-5]. Au cours des 10 dernières années, des enquêtes ont permis d'établir des percentiles de circonférence de taille d'enfants au sein de différentes populations, dont celle des États-Unis, de l'Australie, des Pays-Bas et de l'Angleterre [46-49].

Cependant, il n'existe toujours pas de valeur-seuil au-delà de laquelle la circonférence de la taille de l'enfant serait identifiée comme représentant un risque [50]. Dans l'attente d'une telle valeur-seuil, la mesure de la circonférence de la taille en pratique clinique ne fournit donc pas, pour l'instant, d'information additionnelle quant au risque cardiovasculaire ou métabolique, alors sa mesure ne mène pas à une action précise supplémentaire. Pour le moment, il est donc suggéré d'utiliser un seuil élevé, comme le 90e ou le 95e percentile de la distribution dans la population pour échelonner le risque, jusqu'à ce que des valeurs seuils soient identifiées à l'intérieur de chaque catégorie d'IMC, comme c'est le cas chez l'adulte [35,51].

II-4-Les plis adipeux sous-cutanés

Pour les enfants d'âge préscolaire, l'OMS a publié en 2007 des tables de valeurs standards de plis adipeux sous-cutanés sous-scapulaires et du triceps basées sur l'Étude multicentrique de l'OMS sur la référence de croissance[52]. Cependant, de telles valeurs de référence sont toujours inexistantes au sujet des enfants de plus de 5 ans et c'est pourquoi les comités d'expert ne recommandent généralement plus cette mesure dans l'évaluation de routine des jeunes [35]. De plus, l'erreur qui est susceptible de résulter de cette mesure peut être grande sans un apprentissage consciencieux et une application rigoureuse de la technique [53]. L'épaisseur du pli du triceps permet tout de même d'identifier les enfants qui présentent de l'obésité avec une bonne sensibilité (79% pour les 10-11 ans, 78% pour les 12-13 ans et 87% pour les 14-15 ans) [54].

III-La fréquence cardiaque

III -1-Définition générale de la fréquence cardiaque

La fréquence cardiaque (Fc) est le reflet du travail du coeur pour répondre aux variations incessantes des besoins de l'organisme et notamment à leur augmentation imposée par l'exercice. Elle s'exprime généralement en nombre de battements par minute (bpm) [55].

III-2-Fréquence cardiaque de repos

Elle correspond à la Fc relevée après un repos complet en position allongée (environ 10 mn d'inactivité). La Fc de repos diminuera après un entraînement régulier, et ce grâce à une capacité de travail accrue du coeur. Il est bon de savoir que ralentir son rythme cardiaque de repos contribue à accroître ses chances de vivre plus longtemps [56]. La fréquence cardiaque de repos désigne en partie la condition générale du coeur. Pour l'évaluer il suffit de prendre son pouls le matin au réveil dans son lit avant d'esquisser le moindre geste, pendant une minute au niveau du cou (artère coronaire) ou au niveau du poignet (artère radiale). Les résultats oscillent en générale entre soixante (60) et quatre-vingt (80) battements par minute. Chez les athlètes spécialisés dans les épreuves d'endurance tel le marathon, le ski de fond ou la course d'orientation, ce chiffre est assez bas. Cette fréquence cardiaque au repos est plus élevée chez les enfants que les adultes [57].

III-3-Fréquence cardiaque maximale

La fréquence cardiaque maximale (Fc max) permet de matérialiser la limite supérieure de la performance de la pompe cardiaque. Elle est légèrement moins élevée chez les athlètes de haut niveau que chez les sédentaires et diminue régulièrement avec l'âge d'où la célèbre règle d'ASTRAND [58] : Fc max = 220 - Age #177; 10 bat/min. Toutefois lorsqu'on extrapole la relation Fc / V?O2 jusqu'à Fc max, on suppose que la fréquence cardiaque maximale est identique pour tous les individus du même âge, ce qui n'est pas toujours le cas. En conséquence, pour certains, l'extrapolation sera trop grande et pour d'autres trop petite, donc surestimant ou sous-estimant le degré de sollicitation de la puissance maximale aérobie. Cette formule n'est pas conseillée pour le haut niveau mais reste valable au plan scolaire ou chez le sportif passionné. Sa mesure par palpation n'est pas facile puisque la fréquence cardiaque descend très rapidement dès l'arrêt de l'effort. En effet, en plus de l'erreur manuelle s'ajoute sa variation continue lors de la phase de récupération. On préconise sa mesure sur 6 secondes ce qui est un compromis satisfaisant mais l'idéale reste le cardio fréquencemètre. Il ne faut pas compter sur la Fc max pour prédire les performances, elle ne fournit aucune indication précise [59].

III-4-Fréquence cardiaque de repos des sportifs de haut niveau

Les sportifs de haut niveau ont une fréquence cardiaque de repos extrêmement basse. Des valeurs de 28 à 40 b/min ont été rapportées chez des athlètes très endurants [59].

C'est le fruit des processus d'adaptation tels que la réduction de la fréquence intrinsèque du noeud sinusal, associée aux influences du système nerveux autonome. Cependant, son utilisation directe au titre de l'entraînement n'est guère possible. Disposer d'une fréquence cardiaque de repos la plus basse possible constitue un atout nécessaire mais pas suffisant pour extrapoler ce qui va se passer à un niveau supérieur.

Bouroche et Saporta [60] ont rapporté les valeurs suivantes chez des sportives de haut niveau :

- Coureurs de 800 m ; 62 à 72 b/min,

- Coureurs de 1500 m ; 62 à 72 b/min,

- Coureurs de 3000 m ; 53 à 67 b/min,

- Coureurs de 5000 m ; 53 à 72 b/min.

IV- Consommation maximale d'oxygène

1. Définition de la consommation maximale d'oxygène

C'est la quantité maximale d'oxygène (V?O2max) que l'organisme peut prélever, transporter, et consommer par unité de temps. Ce V?O2max est obtenu lorsqu'un patient ne peut plus augmenter sa consommation d'O2 malgré l'augmentation d'une charge. La puissance alors développée correspond à la puissance maximale aérobie au-delà de laquelle les ressources énergétiques font appel à un système anaérobie, qui va limiter rapidement l'effort. Chez un sujet en insuffisance cardiaque, on ne pourra pas obtenir la puissance aérobie maximale, mais l'on mesurera le pic de V?O2 [61].

Elle pourrait être définie par ailleurs comme étant la quantité totale d'oxygène consommée par unité de temps par un individu au cours d'un exercice progressif jusqu'à épuisement. Le V?O2max est habituellement exprimé en volume par minute (l /min) dans des disciplines sportives. Il est aussi exprimé en volume par kilogramme de masse corporelle et par unité de temps dans les activités telles que la course à pieds dans lesquelles les athlètes supportent leurs poids (ml /kg/ min). Au début de l'exercice, l'organisme tire l'énergie à partir des réserves d'ATP-CP (Adénosine triphosphate, créatine Phosphate) et de la glycolyse anaérobie pour satisfaire les besoins de l'effort. Le V?O2 augmente avec l'intensité croissante de l'exercice jusqu'à atteindre un état d'équilibre ou son niveau maximal qui dépend du niveau d'entraînement de l'athlète et du retour au calme (phase stationnaire). Cette valeur reste constante jusqu'à la fin de l'exercice. C'est la Consommation maximale d'oxygène (V?O2max) ou puissance maximale Aérobie (PMA).

2. Evaluation de la consommation maximale d'oxygène

2.1 Méthode Directe

Cette épreuve est réalisée sur cycloergomètre ou tapis roulant. La mesure permanente des échanges gazeux se réalise par la pose d'un masque à circuit ouvert qui analyse à chaque cycle respiratoire l'oxygène et le gaz carbonique.

En laboratoire spécialisé

Pour compléter l'épreuve, des mesures artériolaires (bout du doigt, lobe de l'oreille), des lactates dont l'apparition sanguine sont concomitantes de la valeur duV?O2max. Cette méthode de recueil de la consommation maximale d'oxygène est certes la plus efficace mais plus couteuse.

2.2 Méthodes indirectes

2.2.1 Au laboratoire

Cette méthode est fondée sur la relation linéaire entre la fréquence cardiaque, la puissance aérobie, et la consommation d'O2 au cours d'un effort.

La table (Abaque d'Astrand) nous permet d'avoir des résultats fiables, puisqu'il existe une relation linéaire entre fréquence cardiaque et V?O2max, car la fréquence cardiaque maximale du sujet est la même au même âge (220 - l'âge).

· Méthodes d'évaluation sur bicyclette Ergocyclométre

Sur Ergocyclomètre, l'exercice aérobie sera constitué d'un effort progressif, soit par paliers de charge croissante, soit selon une progression de la charge "en rampe". Le graphique suivant montre les cinétiques des principales variables observées lors d'un effort sur Ergocyclométre.

Le graphique représente les résultats d'un protocole d'exercice dynamique aérobie caractérisé par un échauffement de 100 watts pendant 5 minutes, suivi de paliers croissants d'effort dont l'incrément avait été fixé à 10 watts par période de 30 secondes. Le tracé en rouge correspond à la cinétique de la fréquence cardiaque (Fc), le tracé en bleu correspond à la cinétique du V?O2, le tracé en violet correspond à la cinétique du VCO2 (production instantanée de dioxyde carbone rapportée à l'unité de temps) et le tracé en vert correspond à la cinétique de la ventilation expirée par minute. La flèche repère le début du croisement des courbes de V?O2 et de VCO2, moment de l'effort qui correspond habituellement au seuil ventilatoire, lequel se révèle par un point de déflexion (plus ou moins marqué selon les sujets) sur le tracé de ventilation/minute (en vert). Chez ce sujet, l'exercice maximal réalisé atteint 330 watts, correspondant à un V?O2max égal à 4,400 l/min (soit 55 ml/min/kg pour ce sujet de 80 kg), avec un seuil ventilatoire à 3,400 l/min (75 % du V?O2max). Les performances aérobies observées correspondent à celles d'un sujet dit "sportif" de niveau moyen à bon [62].

- Le test d'ASTRAND-Ryhming (1954)

Cette méthode d'estimation indirecte de V?O2max en laboratoire est la plus connue de toutes. Ce test est fondé sur les hypothèses suivantes : - Il existe une relation linéaire entre la fréquence cardiaque et la consommation d'oxygène pour les exercices sous-maximaux. Statistiquement, à un pourcentage donné de la consommation maximale d'oxygène correspondant, à l'état stable, une fréquence cardiaque : % V?O2max = 0.77 × (fc - 48,6).

Pour une même puissance d'exercice, le rendement mécanique est supposé peu différent d'un sujet à l'autre (25 - 30%) et, par conséquent, il est possible d'exprimer la puissance d'exercice en équivalent d'oxygène. Connaissant la puissance d'exercice, la consommation d'oxygène peut être supposée. Par exemple, si le sujet effectue un exercice de 150 W, la valeur la plus probable de sa consommation d'oxygène à l'état stable de cet exercice est de 2,1 l/min. Les valeurs maximales de fréquence cardiaque et de consommation d'oxygène sont atteintes pour un niveau voisin de puissance appelée puissance maximale aérobie ; de ce fait le V?O2max peut être extrapolé à partir de la fréquence cardiaque maximale (Fc max). La Fcmax est selon les auteurs, pratiquement la même au sein d'une population homogène, de même âge. Cette fréquence maximale est de l'ordre de 220 -âge (ans), soit 200 bat/min chez un sujet âgé de 20 ans.

- Le test d'Astrand-Ryhming (1954) avec équation de droite

Ce test d'Astrand est une méthode d'estimation indirecte de V?O2max en laboratoire qui se base aussi sur les relations linéaires qui unissent la fréquence cardiaque, la puissance de l'exercice et la Consommation maximale d'oxygène. En mesurant la Fréquence cardiaque pour deux puissances d'exercice différentes, il est possible de tracer une droite, dont l'intersection avec le FC max théorique (220-âge) donne la valeur de la puissance maximale aérobie (PMA). En partant de cette valeur, il devient possible d'estimer le V?O2maxà partir de l'équation suivante: V?O2max = (13, 5 X PMA + 100) /poids. Le V?O2max est estimé en ml/kg/min, la puissance en Watts et le poids en kg.

2.2.2 Méthodes indirectes de terrain

Les résultats des tests de laboratoire sont fiables mais nécessitent un matériel médical adapté et onéreux. De plus, bien que précis ils sont éloignés dans leur contenu des réalités sportives réelles. Aussi l'entraîneur leur préfère t'il les tests de terrain qui évaluent le sportif en « situation ». Mais cela reste une mesure indirecte, car ils estiment le résultat de transformations énergétiques à partir d'intermédiaire observables.

Il est nécessaire que ces tests soient simples dans le matériel utilisé et dans le protocole de déroulement (les conditions climatiques, la durée du test, l'interprétation de celui-ci, etc.).

Ces tests de terrain doivent mesurer exactement ce pour quoi ils ont été créés en relation avec les mesures directes de laboratoire, sans glissement d'objectifs.

Les tests de terrain se situent à deux niveaux. Celui lié au matériel utilisé qui doit être le même pour tous et sur tous les lieux d'évaluation (Chronomètre, magnétophone, plots, repères, sifflets, etc.) et celui lié à l'évalué lui-même, qui testé dans ces circonstances identiques ne doit pas obtenir des résultats différents (même par des observateurs différents).

- Step test d'Astrand

Le step test d'Astrand est un test de terrain à épreuve sous maximale sur un tabouret (40,33 cm) basée sur la relation : Fc/V?O2. Ce test se traduit par des montées/descentes pendant 6 min, 22,5 montées par minute. Un nomogramme tenant compte du poids (P) et de la fréquence cardiaque (Fc) atteinte est utilisé pour le sujet. La puissance mécanique externe en 1 min pour n montées de marche est traduite par :

P = (n x h x m x g) / 60. Une marge d'erreur de 5 à 25% est prise en compte et représentant une prédiction médiocre. Margariapropose un autre nomogramme avec deux fréquences de Montées adaptées à la hauteur de marche et à la taille du sujet : h = 0,187 x taille [62].

-Test de Cooper (1968)

C'est le test le plus connu, et il s'agit de parcourir la plus grande distance possible durant 12 minutes sur une piste balisée à chaque 50 mètres (Terrain Plat + Revêtement correct). C'est un teste difficile car la méconnaissance de l'allure, la résistance au stress, le degré de motivation influencent les résultats. L'estimation du V?O2max est la suivante : V?O2max= 22,351 d - 11,288 (ml/min/kg), d = distance (km). D'autres critiques également ont été portées à l'égard du test du jeune médecin Américain Kenneth Cooper. Ces critiques montrent que ça soit la marche ou la course, le coût énergétique est différent. La capacité maximale anaérobie doit influencer la performance en 12 min. La durée est supérieure à la durée de soutien, à la vitesse maximale aérobie et à la V?O2max. La durée de maintien de la PMA ou de la VMA est égale à 2 ou à 8 min au maximum [64].

-Test de Léger-Boucher (1980)

Ce test de Léger-boucher comme son nom l'indique est un test collectif de terrain balisé tous les 50 mètres sur une piste de 400 mètres. Le sujet suit le rythme du Bip sonore après le Coup de sifflet et s'arrête s'il décroche (VMA atteinte). La vitesse augmente de 1 km/h toutes les 2 minutes (Progressivement, + 3,5 ml/min/kg du coût énergétique).


· V?O2max = 14.49 + 2.143 V + 0.0324 V² (V?O2 en ml/min/kg, V en km/h)


· Pour des enfants (1986) : V?O2max = 22.859 x VMA - 0.8664 x âge + 0.0667 x âge x V

Les critiques menées à l'égard de ce test sont multiples et tout d'abord nous retenons que le dernier palier est réalisé alors que le V?O2max est atteint, le sujet effectue la dernière partie en anaérobie ?... En 1983, Léger et Mercier proposent une nouvelle formule : V?O2max = 3.5 V (V?O2 en ml/min/kg, V en km/h)

(3,5 : coût énergétique standard ou moyen en ml d'O2 consommé par min et kg de poids).

- Les tests Intermittents Recovery YO-YO

Le développement du test a été inspiré par le test de condition physique en plusieurs étapes de Léger. Comme pour le test de Léger, les participants aux tests IR Yo-Yo effectuent des navettes de 20 m ; cependant, chaque navette est entrecoupée d'une période de récupération. Ainsi, les tests Yo-Yo IRT consistent en des courses de navettes de 2 × 20m à des vitesses croissantes, entrecoupées d'une période de récupération active de 10 secondes (contrôlée par des signaux audio provenant d'un lecteur de disques compacts). Une personne court jusqu'à ce qu'elle ne soit plus capable de maintenir la vitesse, et la distance parcourue à ce moment-là est le résultat du test. Le test comporte deux niveaux. Le niveau 1 (Yo-Yo IR1) commence à une vitesse plus faible et avec des augmentations de vitesse plus modérées que pour le test de niveau 2 (Yo-Yo IR2) (figure 3). Pour une personne entraînée, le test Yo-Yo IR1 dure 10-20 minutes et se concentre principalement sur la capacité d'endurance d'un individu, tandis que le test Yo-Yo IR2 dure 5-15 minutes et vise à évaluer l'aptitude d'une personne entraînée à effectuer un exercice intense répété avec un apport énergétique anaérobie élevé. Le test Yo-Yo IR1 répond à ces critères pour une personne moins entraînée.

Figure 3 : Représentation schématique des tests de niveau 1 (Yo-Yo IR1) et de niveau 2 (Yo-Yo IR2) de la récupération intermittente

Depuis leur introduction, les tests Yo-Yo IR ont été largement utilisés pour des tests en société, [65-6] pour le basket-ball, [67] le football, [68-71] le rugby, le football australien [72-3] et la course à pied [74]. Après plus de 15 ans d'application, il semble approprié d'évaluer le potentiel et l'utilisation des tests. Le présent article présente et examine les données recueillies dans le cadre d'études scientifiques qui ont soit examiné le test IR Yo-Yo, soit utilisé les tests pour évaluer le niveau de performance des individus. En outre, un nombre important de données non publiées sont présentées. L'article traite de divers aspects tels que la réponse physiologique aux tests IR Yo-Yo, l'utilisation des tests dans l'analyse sportive, l'effet de l'âge sur les performances des tests, l'utilisation des tests pour examiner les variations saisonnières des performances et la manière d'utiliser les tests IR Yo-Yo pour évaluer le niveau de performance des individus.

Description du test YOYO IR2

Le test de fitness intermittent yoyo est un test de la capacité de faire des exercices répétés de haute intensité. Les participants sortent et reviennent sur un parcours de 20 mètres, avec une pause active de 10 secondes après chaque 40 mètre, la vitesse augmentant à des intervalles définis jusqu'à ce qu'ils ne puissent pas continuer. Le test de récupération intermittente YOYO niveau 2 est l'une des 6 versions officielles du test YOYO [75].

Equipements requis : surface plane, cônes de marquage, ruban à mesurer, lecteur CD ou mp3 avec de bonnes enceintes, fichier audio ou CD, feuilles d'enregistrement

Disposition du parcours : des cônes ou du ruban sont utilisés pour délimiter trois lignes parallèles, espacées de 5 et 2 mètres.

Préparation : s'assurer que les participants se sont bien reposés, bien hydratés et familiers avec la procédure du test puis motivés pour se donner au maximum.

Début du test :

Tous les participants doivent s'aligner le long de la ligne de départ. Les athlètes commencent avec un pied derrière la ligne médiane et commencent à courir lorsqu'ils sont informés de l'enregistrement audio. L'athlète se retourne lorsqu'il est signalé par le bip audio enregistré (au cône C) et revient au point de départ. L'athlète ne doit pas commencer à courir tôt, doit parcourir toute la distance et atteindre chaque ligne avant ou à temps avec l'enregistrement.

Pendant le test :

Il y aura une période de récupération active de 10 secondes entre chaque course de 40 mètres, pendant laquelle le sujet doit marcher ou courir jusqu'à la ligne suivante (cone A) et revenir au point de départ. A intervalles réguliers, la vitesse de course augmentera. Celle de départ pour le test de récupération intermittente de niveau 2 est 13km/h, et augmente à 15km/h, 16km/h puis augmente de 0,5km/h par la suite.

Fin du test :

Les participants doivent continuer aussi longtemps qu'ils peuvent. Certains athlètes choisiront de s'arrêter lorsqu'ils auront atteint leur limite physique. Pour les autres, vous devez donner un avertissement car ils prennent du retard sur le rythme requis. A la deuxième infraction, vous les retirez du test. Vous devez donner un avertissement lorsque le participant ne s'arrête pas complétement avant de commencer la prochaine course de 40 mètres, démarre la course avant le signal audio, n'atteint pas aucune ligne avant le signal audio, tourne à la marque des 20 mètres sans toucher ni franchir la ligne.

Score :

Le score du participant est le niveau ou la distance totale parcourue dans la dernière navette réussie.

Tableau II : Données relatives, à la distance parcourue, à la vitesse et au nombre de paliers effectués lors du test yoyo IRT2[75].

Niveau

Niveau de vitesse

Navette (2*20m)

Vitesse (km/h)

Distance parcourue (m)

1

11

1

13,0

40

2

15

1

15,0

80

3

17

1

16,0

120

4

17

2

16,0

160

5

18

1

16,5

200

6

18

2

16,5

240

7

18

3

16,5

280

8

19

1

17,0

320

9

19

2

17,0

360

10

19

3

17,0

400

11

19

4

17,0

440

12

20

1

17,5

480

13

20

2

17,5

520

14

20

3

17,5

560

15

20

4

17,5

600

16

20

5

17,5

640

17

20

6

17,5

680

18

20

7

17,5

720

19

20

8

17,5

760

20

21

1

18,0

800

21

21

2

18,0

840

22

21

3

18,0

880

23

21

4

18,0

920

24

21

5

18,0

960

25

21

6

18,0

1000

26

21

7

18,0

1040

27

21

8

18,0

1080

28

22

1

18,5

1120

29

22

2

18,5

1160

30

22

3

18,5

1200

31

22

4

18,5

1240

32

22

5

18,5

1280

33

22

6

18,5

1320

34

22

7

18,5

1360

35

22

8

18,5

1400

36

23

1

19,0

1440

37

23

2

19,0

1480

38

23

3

19,0

1520

39

23

4

19,0

1560

40

23

5

19,0

1600

41

23

6

19,0

1640

42

23

7

19,0

1680

43

23

8

19,0

1720

44

24

1

19,5

1760

45

24

2

19,5

1800

46

24

3

19,5

1840

47

24

4

19,5

1880

48

24

5

19,5

1920

49

24

6

19,5

1960

50

24

7

19,5

2000

51

24

8

19,5

2040

52

25

1

20,0

2080

53

25

2

20,0

2120

54

25

3

20,0

2160

55

25

4

20,0

2200

56

25

5

20,0

2240

57

25

6

20,0

2280

58

25

7

20,0

2320

59

25

8

20,0

2360

60

26

1

20,5

2400

61

26

2

20,5

2440

62

26

3

20,5

2480

63

26

4

20,5

2520

64

26

5

20,5

2560

65

26

6

20,5

2600

66

26

7

20,5

2640

67

26

8

20,5

2680

V?O2max (ml/min/kg) = distance × 0.0136 + 45.3 [76].

V?O2max= VMA*3,5

3- Consommation maximale d'oxygène des sportifs de haut niveau

La valeur du V?O2max est variable selon les activités sportives. Les plus grandes valeurs sont trouvées chez les sportifs internationaux spécialisés dans les disciplines de longue durée. En effet, les athlètes de demi-fond et de fond ont un V?O2max qui se situe entre 65 et 95 ml/min/kg. Ceux du cyclisme ont une valeur de V?O2max située entre 52 et 72 ml/min/kg [76]. Des valeurs de V?O2max des sportifs français de haut niveau ont été recueillies par Bricki et Dekkar [77] :

- footballeurs : 50,74 à 77,55 ml/min/kg,

- basketteurs : 46,48 à 53,28 ml/min/kg,

- handballeurs : 46,16 à 50,16 ml/min/kg,

- volleyeurs : 38,60 à 48,18 ml/min/kg,

- boxeurs : 47,05 à 80 ml/min/kg,

- judokas : 39,27 à 61,15 ml/min/kg,

- nageurs : 39,11 à 56,78 ml/min/kg,

- athlètes : 47,21 à 60,21 ml/min/kg,

- rugbyeurs : 58,19 à 75,28 ml/min/kg,

- semi -marathoniens : 41,6 à 62 ,83 ml/min/kg.

HYPOTHESES ET OBJECTIFS

1-Hypothèse

L'indice de masse corporelle, le niveau de pratique de l'activité physique, l'âge et le sexeseraient associés à la valeur du V?O2max.

2-Objectif général

Cette étude vise à étudier les différents facteurs qui sont associés à la valeur du V?O2maxchez les élèves des établissements publics d'enseignement secondaire de Parakou au Bénin.

3- Objectifs spécifiques

- Déterminer les facteurs associés à la valeur du V?O2max.

- Etudier la relation qui existe entre ces facteurs et le V?O2max.

MATERIEL ET METHODES

1 Cadre et type de recherche

Il s'agit d'une étude transversale de type analytique réalisée au sein de l'Unité de Recherche Sport Santé et Evaluation (URSSE) de l'Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport (INJEPS) de Porto-Novo

2. Population et échantillonnage

La population cible est constituée des élèves âgés de 12 à 18 ans du lycée Mathieu Bouké, des collèges d'enseignement général de ZONGO, de ALBARIKA et de GUEMA, établissements du département de Borgou, situé au Nord du Bénin. L'échantillon d'étude a été constitué de 342 apprenants garçons comme filles pris dans les classes intermédiaires (6è, 4è) de ces établissements par la méthode aléatoire et suivant la technique par sondage aléatoire.

2.1 Critère d'inclusion

Les personnes inclues dans cette étude sont des élèves du Lycée Mathieu Bouké, des collèges d'enseignement général de ZONGO, de ALBARIKA et de GUEMA ayant les caractéristiques suivantes

- être présent le jour de l'expérimentation

- avoir 12 ans au moins et 18 ans au plus

- être inscrit au cours de l'année scolaire 2019-2020.

2.2 Critère de non inclusion

Etaient exclus de l'étude :

- Les sujets de moins de douze (12) ans à la date de l'étude ou les sujets de plus de dix-huit (18) ans ;

- Les refus volontaires de participer aux tests ;

- Les sujets handicapés ;

- Les sujets ayant des antécédents médicaux ou chirurgicaux contre-indiquant la pratique de sport.

3 Matériels et techniques

Dans l'optique de recueillir les informations nécessaires à notre étude, nous avons utilisé :

- Des fiches de recueil de données élaborées et mises à la disposition des sujets pour la collecte des données.

- Une toise murale de marque SECA (France) graduée au millimètre près pour mesurer la taille des apprenants

- Un pèse-personne électronique Qe-2003A (Chine), précis à 100 g près pour mesurer la masse corporelle des apprenants.

- Les terrains de football des différents établissements pour la réalisation du yoyo test

- Un chronomètre (Junso Plastics JS-518) pour prendre le temps de travail lors du yoyo test, le volume réel du travail et aussi le temps de récupération

- Un sifflet (FOX40 CLASSIC) pour attirer l'attention des sujets lors du signal d'exécution et d'arrêt des exercices, lorsque le chronomètre est enclenché ou arrêté pendant le yoyo test

- Des plots : au nombre de 12 afin de scinder le terrain d'athlétisme en 4 fois 100 m, nous permettant lors du test de Cooper après l'arrêt, de mesurer avec précision la distance parcourue de la position du sujet au point de départ.

Pour la mesure de la taille debout, le sujet est debout, les pieds nus, les talons serrés, les pointes des pieds légèrement écartées, le corps droit, les épaules abaissées, le dos collé contre le mur, la tête droite et le regard horizontal. On lit en centimètre sur la graduation le point qui correspond à son vertex et on l'inscrit en même temps sur la fiche individuelle de collecte des données. En ce qui concerne la mesure de la masse corporelle, le sujet monte sur le pèse-personne dans un vêtement léger, le regard fixé vers l'avant, les bras pendant le long du corps et la valeur s'affichant sur l'écran digital de l'appareil est inscrite en même temps sur la fiche individuelle de renseignement.

4. Protocole de collecte des données

Au cours de cette étude, les fiches de collectes des données ont été administrées aux sujets et la collecte des données a débuté par les mesures anthropométriques. Ensuite, les sujets ont été pris rangée par rangée ; les mesures ont été prises par personne et enregistrées directement sur la fiche de collecte des données. Il est ensuite lu question par question, le reste des parties du questionnaire avec des explications au besoin. Après quoi, chaque apprenant répondait par écrire aux questions. A la fin, les fiches ont été aussitôt ramassées. Le contrôle est fait sur place pour nous permettre d'inviter certains élèves à compléter le remplissage de leur questionnaire lorsque ce sera nécessaire. Le jour de la réalisation du test, nous avons achevé le remplissage des questionnaires par les valeurs de la VMA et du V?O2max

Une semaine avant la réalisation du yoyo test

Prise des données anthropométriques

Et Remplissage des

Questionnaires

Finalisation du remplissage du questionnaire

Le jour de la réalisation du yoyo test

Figure 4 : Représentation schématique du plan de l'étude.

5-Variables étudiées

Compte tenu du type d'étude et de notre objectif, les principales variables qui ont été retenues sont les suivantes

5.1. Variables indépendantes

Les variables indépendantes étaient entre autres : les caractéristiques socio-économiques, le niveau d'entraînement, le sport scolaire, le sport scolaire et civil et le statut pondéral.

Les caractéristiques socio-économiques regroupent le sexe, la catégorie d'âge. En ce qui concerne le niveau d'entraînement, il est déterminé par le nombre de fois et le nombre d'heure de la pratique sportive hebdomadaire, la pratique du sport scolaire et civil. Le statut pondéral est subdivisé en trois modalités chez les enfants à savoir : les enfants normo-pondérés, les enfants en surpoids et les enfants obèses. L'enfant dont l'âge est compris entre 10 et 18 ans est normo pondéré lorsque 3e percentile = IMC= 97e percentile, en surpoids lorsque IMC = 97e percentile ou seuil de l'IOTF et obèse lorsque IMC = 30 ou seuil de l'IOTF-30 [78].

5.2. Variables dépendantes

La variable dépendante de notre étude est la consommation maximale d'oxygène (V?O2max.

6. Considérations éthiques

L'approbation des autorités du collège a été obtenue en amont avec la réalisation de l'étude. Nous avions eu ensuite, le consentement des parents des élèves en toute connaissance de cause dans la mesure où les objectifs de l'étude, la démarche à adopter et les conditions d'implication leur ont été expliqués. Enfin, nous avions eu le consentement des élèves eux- mêmes.

7. Analyse statistique

Les données enregistrées ont été traitées avec le logiciel SPSS (Version 21-0) d'IBM. Pour la comparaison entre les variables, le test du Khi-deux de Pearson a été utilisé afin de déterminer la relation liant ces variables. Des statistiques descriptives sous forme de moyenne et écart-type ont été calculées pour chaque variable non catégorielle. Cela a été fait en fonction du sexe. Le V de Cramer a été utilisé pour vérifier si le lien existant entre le V?O2max et les variables étudiées est fort. Le niveau de signification des tests a été fixé à p < 0,05.

RESULTATS

1- Caractéristiques anthropométriques des adolescents de l'échantillon

Tableau III : Caractéristiques anthropométriques des sujets étudiés (n=342)

 

Garçons

(m#177;s)

Filles

(m#177;s)

Echantillon

N = 342

P

Age (ans)

13,5 #177;1,55

13,6 #177; 1,55

13,3 #177; 1,23

0,075

Taille (cm)

151,4#177;11,10

152,3#177;8,95

151,9#177;10,01

0,541

MC (kg)

38,7#177; 9,19

41, 9 #177;9,24

40,4 #177; 9,34

0,505

IMC

16 ,71#177;2,44

17,9 #177; 2,89

17,3 #177; 2,75

0,148

V?O2max

60,9 #177; 5,77

56,6 #177; 4,24

58,6 #177; 5,44

0,294

VMA

17,4 #177; 1,65

16,1 #177; 1,24

0,4 #177; 0,03

0,084

MC : masse corporelle, IMC : indice de masse corporelle, V?O2max : consommation maximale d'oxygène, VMA : vitesse maximale aérobie

Notre échantillon est constitué de 342 sujets dont 182 filles et 160 garçons. L'âge moyen des filles est 13,6 #177; 1,55 alors que celui des garçons est 13,5 #177;1,55. La taille moyenne des filles est152,3#177;8,95tandis que celle des garçons est 151,4#177;11,10.La masse corporelle moyenne est 41, 9 #177;9,2 pour les filles par contre elle est de 38,7 #177; 9,1pour les garçons. L'indice de masse corporelle moyenne est 17,9 #177; 2,89 chez les filles et 16 ,71#177;2,44 chez les garçons. Le V?O2maxmoyen des filles est 56,6 #177; 4,24 mais celui des garçons est 60,9 #177; 5,77. La VMA moyenne est 17,4 #177; 1,65 chez les filles et 17,4 #177; 1,65 chez les garçons.

Tableau IV : La relation entre le V?O2max et le sexe

 
 

V?O2max

 
 

Mauvais (%)

Bon

(%)

Meilleur (%)

X2

P

V de Cramer

Filles

0 (0)

0 (0)

182 (100)

4,604

0,032

0,116

Garçons

0 (0)

4 (2,5)

156 (97,5)

 
 
 

Le tableau présente la relation entre le V?O2max et le sexe des élèves. On note que le sexe influe sur le V?O2max des élèves. En effet, 100%des filles ont un meilleur V?O2max alors que chez les garçons 97,5%ont un V?O2max meilleur et 2,5% ont un V?O2max bon.

TableauV : Relation entre le V?O2max et l'AP, le groupe d'âges, et le statut pondéral

 
 

V?O2max

 
 

Mauvais

Bon (%)

Meilleur (%)

X2

P

V de Cramer

Pratique régulière de l'AP

 
 
 
 
 
 

-Oui

0 (0)

3 (2,7)

105 (97,3)

3,532

0,06

-

-Non

0(0)

4 (1,6)

233 (98,4)

 
 
 

Lieu de pratique de l'AP

 
 
 
 
 
 

-Ecole

0(0)

0(0)

126 (100)

2,36

0,124

-

-Club

0(0)

4 (1,8)

212(98,2)

 
 
 

Masse horaire de la pratique de l'AP

 
 
 
 
 
 

-<3h

0(0)

3(2,7)

105(97,3)

3,724

0,155

-

- = 3h

0(0)

4 (1,6)

233 (98,4)

 
 
 

Statut pondéral

 
 
 
 
 
 

-Maigre

0(0)

0(0)

75(100)

 
 
 

-Normo pondéré

0(0)

4 (1,5)

252 (98,5)

1,360

0,715

-

-Surpoids

0(0)

0(0)

10(100)

 
 
 

-Obèses

0(0)

0(0)

1(100)

 
 
 

Groupe d'âge

 
 
 
 
 
 

- 10 à 12ans

0(0)

3 (1,4)

199 (98,6)

 
 
 

-13 à 16ans

0(0)

1 (0,7)

134 (99,3)

0,448

0,799

-

-17 à 18ans

0(0)

0(0)

5 (100)

 
 
 

Disciplines pratiquées

0(0)

 
 
 
 
 

-Football

0(0)

0(0)

173(100)

 
 
 

-Basketball

0(0)

1 (5,2)

18 (94,8)

 
 
 

-Athlétisme

0(0)

0(0)

12(100)

 
 
 

-Handball

0(0)

0(0)

11(100)

7,715

0,260

-

-Autres

0(0)

0(0)

14(100)

 
 
 

-Doubles activités

0(0)

0(0)

5(100)

 
 
 

-Rien

0(0)

3 (2,7)

105 (97,3)

 
 
 

Le tableau ci-dessus présente les relations entre le V?O2max et l'AP, le groupe d'âge et le statut pondéral. Aucune relation significative n'a été retrouvée entre le V?O2max et ces variables dans l'échantillon général.

Tableau VI : Relation entre le V?O2max et l'AP, le groupe d'âges, et le statut pondéral chez les garçons

 
 

V?O2max

 
 

Mauvais

Bon (%)

Meilleur (%)

X2

P

V de Cramer

Pratique régulière de l'AP

 
 
 
 
 
 

-Oui

0 (0)

1 (0,7)

133 (99,3)

10,405

0,001

2,55

-Non

0 (0)

3 (11,5)

23 (88,5)

 
 
 

Lieu de pratique de l'AP

 
 
 
 
 
 

-Ecole

0 (0)

0 (0)

74 (100)

3,530

0,06

-

-Club

0 (0)

4 (4,6)

82 (95,4)

 
 
 

Masse horaire de la pratique de l'AP

 
 
 
 
 
 

-<3h

0 (0)

3(11,5)

23(88,5)

10,625

0,005

0,258

- = 3h

0 (0)

1 (0,7)

133 (99,3)

 
 
 

Statut pondéral

 
 
 
 
 
 

-Maigre

0 (0)

0 (0)

49 (100)

 
 
 

-Normo pondéré

0 (0)

4 (3,6)

105 (96,4)

1,920

0,383

-

-Surpoids

0 (0)

0 (0)

2 (100)

 
 
 

-Obèses

0 (0)

0 (0)

0 (0)

 
 
 

Groupe d'âges

 
 
 
 
 
 

- 10 à 12ans

0 (0)

3 (2,1)

91 (96,9)

 
 
 

-13 à 16ans

0 (0)

1( 1,6)

60 (98,4)

0,498

0,780

-

-17 à 18ans

0 (0)

0 (0)

5 (100)

 
 
 

Disciplines pratiquées

 
 
 
 
 
 

-Football

0 (0)

0 (0)

112 (100)

 
 
 

-Basketball

0 (0)

0 (0)

5 (100)

 
 
 

-Athlétisme

0 (0)

0 (0)

4 (100)

 
 
 

-Handball

0 (0)

0 (0)

2 (100)

16,963

0,01

0,325

-Autres

0 (0)

0 (0)

6 (100)

 
 
 

-Doubles activités

0 (0)

0 (0)

4 (100)

 
 
 

-Rien

0 (0)

3 (11,5)

23 (88,5)

 
 
 

Le tableau ci-après est relatif aux relations entre le V?O2max et le groupe d'âges, le statut pondéral et l'AP chez les garçons. Il en ressort que la pratique régulière de l'activité physique, la masse horaire de pratique de l'AP et la discipline pratiquée influent sur le V?O2max des garçons(p<0,05).

Tableau VII : Relation entre le V?O2max et l'AP, le groupe d'âges, et le statut pondéral chez les filles

 
 

V?O2max

 
 

Mauvais

Bon (%)

Meilleur (%)

X2

P

V de Cramer

Pratique régulière de l'AP

 
 
 
 
 
 

-Oui

0 (0)

0 (0)

82 (100)

-

-

-

-Non

0 (0)

0 (0)

100 (100)

 
 
 

Lieu de pratique de l'AP

 
 
 
 
 
 

-Ecole

0 (0)

0 (0)

52 (100)

-

-

-

-Club

0 (0)

0 (0)

130 (100)

 
 
 

Masse horaire de la pratique de l'AP

 
 
 
 
 
 

-<3h

0 (0)

0 (0)

82(100)

-

-

-

- = 3h

0 (0)

0 (0)

100 (100)

 
 
 

Statut pondéral

 
 
 
 
 
 

-Maigre

0 (0)

0 (0)

26 (100)

 
 
 

-Normo pondéré

0 (0)

0 (0)

147 (100)

-

-

-

-Surpoids

0 (0)

0 (0)

8 (100)

 
 
 

-Obèses

0 (0)

0 (0)

1 (100)

 
 
 

Groupe d'âges

 
 
 
 
 
 

- 10 à 12ans

0 (0)

0 (0)

108 (100)

 

 
 

-13 à 16ans

0 (0)

0 (0)

74 (100)

-

-

-

-17 à 18ans

0 (0)

0 (0)

0 (0)

 
 
 

Disciplines pratiquées

 
 
 
 
 
 

-Football

0 (0)

0 (0)

61 (100)

 
 
 

-Basketball

0 (0)

0 (0)

13 (100)

 
 
 

-Athlétisme

0 (0)

0 (0)

8 (100)

 
 
 

-Handball

0 (0)

0 (0)

9 (100)

-

-

-

-Autres

0 (0)

0 (0)

8 (100)

 
 
 

-Doubles activités

0 (0)

0 (0)

1 (100)

 
 
 

-Rien

0 (0)

3 (3,5)

82 (96,5)

 
 
 

Le tableau ci-dessus est relatif à la relation entre le V?O2max et le groupe d'âges, le statut pondéral et l'AP chez les filles. Il en ressort qu'aucune variable n'influe sur le V?O2max des filles (p>0,05).

DISCUSSION

L'analyse des résultats issus de cette étude révèle l'existence d'une relation entre le V?O2max et le sexe des sujets. En effet, chez les garçons, le V?O2max est associé au niveau de pratique de l'activité physique et à la discipline sportive pratiquée alors qu'aucune relation n'a été trouvée chez les filles. L'objectif de cette recherche était d'étudier les différents facteurs associés à la valeur du V?O2max chez les élèves des établissements publics d'enseignement secondaire de la ville de Parakou au Bénin. Pour y arriver, les différents facteurs associés à la valeur du V?O2max ont été déterminés ainsi que les relations qui existent entre ceux-ci et le V?O2max.

La présente étude s'est focalisée sur les adolescents car il a été indiqué que le développement des capacités physiques de l'individu se fait dans cette tranche d'âge. Il est montré une augmentation de la valeur duV?O2maxchez les garçons (de 1,2 à 2,7l/min entre 6 et 15 ans), maximale lors du pic de vitesse de croissance en taille. On observe chez les filles une stagnation à partir de 13 à 14 ans (de 85 à 70% de la valeur des garçons, 2,1l/min à 14 ans). L'effet de croissance est de 150 et 80% respectivement chez les garçons et chez les filles entre 6 et 18 ans. Aussi, le V?O2max augmente progressivement entre 11 et 13ans, indépendamment des dimensions corporelles chez les garçons et les filles[79]. C'est ce qui explique le choix de notre étude dans les établissements de l'enseignement secondaire du département de Borgou et plus précisément à Parakou.Pour la réalisation de notre étude, un échantillon de 342 sujets tous élèves dans des établissements d'enseignement secondaire à Parakou a été retenu selon la méthode aléatoire et selon la technique pas sondage aléatoire et ne représente qu'une partie de la population des élèves du département de Borgou. Dans le déroulement de l'étude, une fiche de collecte de données a été élaborée pour la collecte des données relatives à l'identification du sujet, aux mesures anthropométriques, aux paramètres physiologiques et au niveau de pratique de l'activité physique des élèves. Ensuite les sujets ont réalisé le test de YOYO IRT2 afin de nous permettre de déterminer leur V?O2max. Ces données ont été enregistrées par la suite dans la base Excel et traitées par le logiciel SPSS (version 22-0) d'IBM avec le test du Khi-deux de Pearson qui a permis d'apprécier la relation entre le V?O2max et les différentes variables étudiées. Pour plus de précision dans les résultats,le V de cramer a permis de vérifier si la relation existante est forte ou faible en ressortant l'importance de la différence significative, afin d'obtenir de bons résultats. Ce processus a permis d'assurer la bonne qualité et la fiabilité des données recueillies.

Dans notre étude, l'âge moyen est de 13,25 chez les filles et 13,53 chez les garçons. Cette moyenne avoisine celle de l'étude de Alexander et al qui était de 13,9 pour les deux sexes.La masse corporelle moyenne est de41, 9 pour les filles par contre elle est de38,7pour les garçons. Cette moyenne est aussi similaire à celle trouvée dans l'étude Alexander et al. La masse corporelle moyenne évaluée par cette étude est de 39,2 chez les garçons et 42,2 chez les filles. La même chose s'observe au niveau de l'indice de masse corporelle qui est respectivement de 16,7 et 17,9 chez les garçons et les filles de cette étude [80]. Par contre la taille moyenne de notre étude est inférieure à celle trouvée dans l'étude de Alexander et al dont 157,6 pour les garçons et 157,0 pour les filles. Le tableau II relatif à la relation entre leV?O2max et le sexe montre une différence significative. En effet toutes les filles de notre échantillon ont un meilleur V?O2max alors que chez les garçons, 97,5% ont un meilleur V?O2max et 2,5% ont un bon VO2max. Ces résultats ne semblent pas aller dans le même sens que les données de la littérature.Généralement, les garçons ont eu significativement de meilleurs résultats que les filles, excepté pour le test de souplesse. D'après l'OMS, 81% des adolescents de 11 à 17 ans n'étaient pas assez actifs en 2010 au niveau mondial ; 84% des filles contre 78% des garçons ne remplissaient pas les recommandations de l'OMS en termes d'activité physique [81].A chaque âge, la proportion de non-sportifs est toujours plus élevée chez les filles que chez les garçons, et celles-ci sont aussi plus nombreuses à délaisser le sport à la fin de l'adolescence [82]. Allant dans le même sens que nos résultats, une étude réalisée dans le canton de Vaud montrait déjà que la proportion d'élèves déclarant faire une heure d'activité physique quotidien minimum diminuait entre 10 ans et 19 ans ; de 70% à 40% environ chez les filles, et de 80% à 45% environ chez les garçons [83].

Chez les garçons, la valeur du V?O2max est influencée par la pratique régulière de l'activité physique, la masse horaire de la pratique de l'activité physique et la discipline sportive pratiquée (p<0,05). Par ailleurs, 99,3% de ceux qui pratiquent régulièrement l'activité physique ont un meilleur V?O2max alors que le pourcentage est de 88,5% pour ceux qui ne pratiquent pas régulièrement l'activité physique. Il en ressort que le pourcentage de ceux qui ont une pratique régulière de l'activité physique et dont la V?O2max est meilleure est supérieur à celui des garçons qui ne pratiquent pas régulièrement l'activité physique. Ces résultats vont dans le même sens que ceux trouvés dans une étude kenyane. Cette étude, réalisée sur un échantillon de 10 garçons, indique que les garçons actifs ont démontré un V?O2max plus élevé que ceux qui sont sédentaires soit 62,0 contre 47,1 ml/kg/min, une différence de 32% [84]. Une autre étude réalisée au Kenya sur un échantillon de 30 garçons dont 11 venant de la ville Nandi et 19 d'un village révèle que les garçons sédentaires présentent un V?O2max comparable à celui de la population européenne (50,3ml/kg/min). Cependant les garçons actifs de l'échantillon présentaient un V?O2max plus élevé (56,0ml/kg/min)[85]. Il a été observé dans notre étude chez les garçons une association entre le V?O2max et la discipline pratiquée. On constate que 100% de ceux qui pratiquent des activités physiques ont un meilleur V?O2max alors que le pourcentage est de 88,5% pour ceux qui ne pratiquent aucune activité physique et sportive. Cette relation confirme l'association existante entre la pratique régulière de l'activité physique et le V?O2max. Dans notre étude, aucune relation significative n'a été observée entre le statut pondéral et le V?O2max chez les filles (p>0,05) alors que plusieurs études effectuées dans le même sens ont révélé des relations significatives pour ces deux variables. Cela montre que les garçons pratiquent plus les activités physiques et sportives que les filles. Ces données vont dans le même sens que celles de la littérature. Dans chaque pays, le pourcentage de filles annonçant une participation peu fréquente à des activités physiques et sportives est élevé, dépassant souvent 40%. D'une manière systématique, le taux de faible fréquence des garçons est nettement moindre que celui des filles. La jeunesse de notre communauté, et particulièrement les filles, se situe parmi les plus inactives parmi celles des pays ayant fait l'objet de l'étude internationale à laquelle nous faisons référence. Dans l'analyse des résultats recueillis en Communauté française, les deux groupes de filles, de 12 et de très proches près de la moitié d'entre elles rapportent qu'elles ne participentqu'avec une faible fréquence à des activités physiques et sportives. La proportion de celles qui annoncent une participation fréquente tend à se réduire. La conclusion est claire et directe. Ces adolescentes sont déjà des sédentaires. Les filles conjuguent l'activité physique et sportive peu fréquente et peu intense, deux caractéristiques qui les classent parmi les sédentaires et les groupes à risques pour le futur.Les efforts déployés pour améliorer les habitudes d'exercice se trouvent confrontés à un déclin progressif de l'activité physique individuelle au cours de la vie entière[4].

CONCLUSION

Cette recherche a été effectuée dans l'optique d'étudier les facteurs associés à la valeur du V?O2max chez les élèves des établissements publics d'enseignement secondairede Parakou au Bénin. Elle a été entreprise sur la base de l'hypothèse selon laquelle l'indice de masse corporelle, l'âge, le niveau de pratique physique et le sexe seraient des facteurs associés à la valeur du V?O2max.

Les résultats de cette étude montrent dans l'échantillon général que seulement le sexe est associé à la valeur du V?O2max. En effet, 100% des filles ont un meilleur V?O2max alors que 97,5% ont un meilleur V?O2max et 2,5% ont de bon V?O2max. Chez les garçons, la valeur du V?O2max est associée à la pratique régulière de l'activité physique, la masse horaire de pratique et la discipline sportive pratiquée (p<0,05). Cela nous amène à conclure que notre hypothèse est vérifiée. Chez les filles, aucune relation n'a été trouvée entre le statut pondéral, le niveau de pratique de l'activité physique et le groupe d'âges car toutes les filles ont un meilleur V?O2max [86]. Pour la vérification de notre hypothèse,une collecte des données a été faite à l'aide d'une fiche de collecte de données élaborée à l'endroit des élèves. Ensuite les élèves ont réalisé le YOYO test IRT2. L'analyse de ces données a été rendue possible à partir du logiciel SPSS d'IBM. Certains pourcentages avoisinent ceux de la littérature.

Cette étude a permis de savoir que la valeur du V?O2max est associée au sexe chez les élèves scolarisés des établissements secondaires au nord du Bénin. Chez les garçons, le V?O2max est associé à la pratique régulière de l'activité physique, la masse horaire de pratique et la discipline sportive pratiquée par l'élève. On en déduit que les garçons pratiquent régulièrement les activités physiques et sportives que les filles. Il a été démontré qu'un faible niveau d'activité physique est significativement associé au développement du syndrome métabolique chez les adolescents. Or,Le syndrome métabolique est défini comme un ensemble de facteurs qui, s'ils sont modifiés, augmentent considérablement le risque de développer une maladie cardiovasculaire et le diabète de type 2 [18-9]. Nous pouvons ainsi déduire que les filles sont exposées aux maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2. En suggestions, nous souhaiterions que ce travail de mémoire puisse être la base de réflexions et de travaux de recherches complémentaires sur les facteurs associés à la valeur du V?O2max dans la région septentrionale du Bénin. En revanche, vu qu'aucun facteur n'a été lié à la valeur du V?O2max chez les filles, il serait préférable de centrer l'étude sur elles afin de trouver les différents facteurs qui sont associés à la valeur du V?O2max à leur niveau. Aussi nous recommandons aux filles des établissements secondaires de la région septentrionale de faire au moins 60 minutes d''activités physiques d''intensité modérée à intense chaque jour. Il serait aussi intéressantd'introduire d'autres variables comme la fréquence cardiaque, le mode de vie ou les habitudes alimentaires dans les prochaines études pour avoir plus de résultats.

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ANNEXES

Institut National de la Jeunesse de l'Education physique et du Sport (INJEPS)

Université d'Abomey Calavi

FICHE DE COLLECTE DEDONNEES

Cetteétude porte sur les facteurs associés à lavaleur du VO2maxchez lesélèves scolarisés des établissementspublicsd'enseignement secondaire  de Parakou au Benin.Elle estréalisée par Mr Josaphath Adonalde AGOSSOU,danslecadredelapréparationdesonmémoiredeMaster Professionnel enSTAPS àl'INJEPSdePorto-Novo (Républiquedu Bénin).

Nousvousconvionsàrépondreleplussincèrementpossibleauxquestionssuivantes,enmettant une croixdanslescasierscorrespondantauxquestionsoueninscrivantlaréponse sur les pointillés, selon le cas.

Date:/.../.../ /.../.../ /2/0/

I. IDENTIFICATION

1. Numéro d'identification:.....................................................

2. Nom et prénom(s) :............................................................

3. Classe:...........................................................................

4. Date denaissance : Jour.........Mois... Année :....... ( Age....... )

5. Sexe :MasculinFéminin

II. DONNEESANTHROPOLOGIQUES

1. Taille : /...//.../..../cm

2. Poids: /.../...//.../kg

3. IMC................kg/m2

III. PARAMETRESPHYSIOLOGIQUES

III. PARAMETRES PHYSIOLOGIQUES

1. Nbre de tour/Palier : ............

52. VO2max :......................

3. VMA :...........................

/.../.../

/.../.../

/.../.../

/.../.../

/.../..../

/.../..../

/..../.../

IV. PRATIQUES SPORTIVES

1. Pratiquez-vous régulièrementles activités physiques?

Oui Non

Si oui, où les pratiquez-vous?

Ecole

En dehors del'école

2. Si c'est en dehors del'école, quelle activitépratiquez-vous? (basketball, volleyball, handball, football, athlétisme et autres)

............................................................................

3. Combien defois par semaine lefaites-vous ?

............................................................................

4. Pendants combien d'heures lepratiquez-vous ?..........................

/..../.../

/.../..../

/.../..../

TABLE DES MATIERES

IN MEMORIUM i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

SIGLES ET ABREVIATIONS iv

LISTE DES TABLEAUX v

LISTE DES FIGURES vi

SOMMAIRE vii

INTRODUCTION 1

REVUE DE LITTERATURE 4

I- Activités physiques des enfants et des adolescents 5

I-1 introduction 5

I-2 Les facteurs de risque 5

I-3 Le niveau habituel de l'activité physique de l'enfant et de l'adolescent 6

I-4 Importance de la participation aux activités physiques et sportives 7

I-5 Les modèles d'activités physiques et sportives recommandés 7

II-Statut pondéral 8

II-2-L'indice de masse corporelle (IMC) 12

II-3-La circonférence de la taille 13

II-4-Les plis adipeux sous-cutanés 14

III-La fréquence cardiaque 14

III -1-Définition générale de la fréquence cardiaque 14

III-2-Fréquence cardiaque de repos 14

III-3-Fréquence cardiaque maximale 15

III-4-Fréquence cardiaque de repos des sportifs de haut niveau 15

IV- Consommation maximale d'oxygène 16

1. Définition de la consommation maximale d'oxygène 16

2. Evaluation de la consommation maximale d'oxygène 16

2.1 Méthode Direct 16

2.2 Méthodes indirectes 17

2.2.1 Au laboratoire 17

2.2.2 Méthodes indirectes de terrain 19

HYPOTHESES ET OBJECTIFS 27

1-Hypothèse 28

2-Objectif général 28

3- Objectifs spécifiques 28

MATERIEL ET METHODES 29

1 Cadre et type de recherche 30

2. Population et échantillonnage 30

2.1 Critère d'inclusion 30

2.2 Critère de non inclusion 30

3 Matériels et techniques 30

4. Protocole de collecte des données 31

5-Variables étudiées 32

5.1. Variables indépendantes 32

5.2. Variables dépendantes 32

6. Considérations éthiques 33

7. Analyse statistique 33

RESULTATS 34

1- Caractéristiques anthropométriques des adolescents de l'échantillon 35

DISCUSSION 40

CONCLUSION 44

REFERENCES 47

ANNEXES A

TABLE DES MATIERES 53

Résumé

La consommation maximale d'oxygène (V?O2max) est un facteur qui détermine la condition physique d'un individu. Elle est importante aux enfants et adolescents qu'aux adultes.

Cette étude était réalisée dans l'objectif de :1) déterminer les différents facteurs associés à la valeur du V?O2max chez les élèves scolarisés des établissements au nord du Bénin 2) d'étudier les relations entre ces facteurs et la valeur du V?O2max.

Cette étude a porté sur 342 élèves des classes intermédiaires âgés de 12 à 18 ans des établissements secondaires au nord du Bénin. L'échantillon d'étude a été constitué de 342 apprenants garçons comme filles selon la méthode aléatoire et la technique par sondage aléatoire. Il en ressort le sexe est associé à la valeur du V?O2max.

Chez les garçons, la valeur du V?O2max est associée à la pratique régulière de l'activité physique, la masse horaire de pratique et la discipline sportive pratiquée (p<0,05). Par contre chez les filles, aucune relation entre le V?O2max et ces variables n'a été ressortie.

Les résultats de cette étude se veulent d'être le début d'une investigation sur les facteurs associés à la valeur du V?O2max dans le Bénin.

Mots clés : V?O2max, activité physique, statut pondéral, élève

Abstract

Maximum oxygen consumption (V?O2max) is a factor that determines an individual's physical condition. It is more important for children and adolescents than for adults.

This study was carried out with the objective of: 1) determine the different factors associated with the value of V?O2max among school children in schools in northern Benin 2) study the relationships between these factors and the value of V?O2max.

This study involved 342 intermediate students aged 12 to 18 years in secondary schools in northern Benin. The study sample consisted of 342 male and female learners using the randomized, randomized sampling technique.

It emerged that gender is associated with the value of V?O2max. With boys, the value of V?O2max is associated with regular physical activity, hourly mass of practice and sport discipline practiced (p<0.05). whereas with girl any association between the value of V?O2max and these factors.

The results of this study are intended to be the beginning of an investigation on the factors associated with the value of V?O2max in Benin.

Key words: V?O2max, physical activity, weight status, student






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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand