INTRODUCTION GENERALE
0.1. Problématique
Depuis les temps immémoriaux, la vie de l'homme sur
terre paraissait simple et n'offrait nullement des éléments de
frustration et de stress. Aussi, pouvait-il vivre sereinement et en toute
quiétude, à l'abri de certaines catastrophes naturelles. Mais de
nos jours avec l'avènement de la mondialisation, la civilisation moderne
a engendré chez l'homme de multiples occasions
d'insécurité, d'anxiété, d'angoisse, au point que
ce dernier se retrouve confronté à un chapelet de dangers presque
permanents et imprévus.
Avec l'essor de la technologie, que l'on soit aux Etats Unis
d'Amérique, en Europe occidentale ou en Russie, au Japon, en Chine ou en
Australie, tout le monde peut être atteint dans l'intimité de sa
vie, dans ses occupations professionnelles, sociales, ludiques, spirituelles et
ce, où que l'on se retrouve. Avec Jean de la Fontaine dans
« Les Animaux malades de Peste », nous sommes tentés
de dire : « ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient
frappés ».
L'homme n'est plus donc à l'abri de calamités et
conséquemment, il n'existe plus d'endroit sûr de protection:
l'attentat de deux tours jumelles de New-York, symbole de la toute-puissance
des USA en septembre 2011 en est une illustration. Les nombreux crashs d'avions
à travers le monde, les accidents quotidiens d'autos, les incessantes
violences urbaines, les braquages à mains armées des banques et
autres structures financières, le démontrent éloquemment.
Il en est de même de multiples cas de maladies, de
calamités naturelles, de turpitudes physiques, des infirmités
diverses causées par des accidents de circulation ou de travail, de
morts précoces et de dommages collatéraux avec leurs
conséquences multiples au niveau des familles, sans oublier les
incendies et autres inondations.
Face à cette recrudescence d'insécurité,
l'homme sent de plus en plus en lui, le besoin de se protéger, de se
prémunir contre cette cohorte de désastres dont certains sont
d'ailleurs naturels.« Conscient d'être atteint dans son
patrimoine à l'occasion de certains sinistres ou dans sa personne en cas
d'accident ou de décès, il recherche tout naturellement le moyen
de supporter la charge du dommage subi ou de la personnalité
encourue ».1(*)
Exposé aux conséquences de l'adversité,
il ne peut assumer seul le fardeau : aussi, s'est-il tourné, en
toutes circonstances, vers la collectivité pour la prise en charge du
dommage résultant pour lui d'une éventualité qu'il
redoute. Ainsi, la notion d'assurance va naitre de cette
nécessité.
En effet, dans le microcosme des nations modernes, l'assurance
s'avère être une question délicate, une
réalité incontournable dont on ne peut se passer de nos jours.
C'est d'ailleurs à juste titre que A. Michel affirme
que : « (...) tout ou presque tout est assuré
invisiblement mais nécessairement ».2(*)
La question relative aux assurances est donc en pleine
croissance dans tous les pays du monde. Toutefois, précisons que pour
les pays d'Afrique et la République Démocratique du Congo en
particulier, la notion d'assurances demeure encore en gestation, donc à
l'étape embryonnaire. Ce qui constitue d'ailleurs une obstruction
à la relance économique de notre pays, souvent en quête de
capitaux pour son meilleur essor.
« L'assurance apparait ainsi comme l'un des nombreux
procédés par lesquels l'homme se prémunit contre les
risques qui le menacent. Elle occupe une place privilégiée parmi
les procédés, car elle peut couvrir les risques extrêmement
variés et elle est susceptible d'apporter une protection complète
en cas du sinistre ».3(*) Et à M. Fontaine d'ajouter que
« l'assurance joue un rôle économique et social de
première grandeur.»4(*)
En République Démocratique du Congo, l'assurance
est, en attendant l'entrée en vigueur de la loi sur la
libéralisation du secteur des assurances, l'apanage jusque-là
d'une seule société, la Société Nationale
d'Assurances (SONAS) qui en garde le monopole.
« Créée par l'ordonnance-loi
n°66/622 du 23/11/1966, dans le but d'accorder à toute personne la
chance d'être protégée par l'assureur au moyen d'un
contrat, mais en contrepartie de paiement d'une prime donnée, la SONAS a
mis à la disposition de la population congolaise une gamme de produits
non obligatoires pour permettre à chacun de souscrire selon son choix et
ses moyens financiers ».5(*)
Plusieurs clients sont concernés par cette
catégorie d'assurances, dont les plus en vue sont les chauffeurs qui,
pour le besoin de la cause, assurent leurs véhicules (assurance
automobile), tout en oubliant de s'assurer eux-mêmes (assurance vie).
Pourtant, la plupart des accidents se font pendant que les chauffeurs sont en
activité : d'où en sont-ils eux-mêmes victimes.
Au travers de ses multiples rapports annuels, la commission
nationale de prévention routière a souvent
stigmatisé plusieurs accidents de circulation routière
enregistrés dans la ville province de Kinshasa, ayant causé des
pertes en vies humaines : au nombre de ces victimes figurent des
chauffeurs.
Quant à la SONAS, elle relève le faible taux de
souscription à la police d'assurance-vie de chauffeurs en
général et particulièrement les taximen qui, pourtant
perdent la vie régulièrement dans l'exercice leur profession,
abandonnant leurs progénitures (orphelins et veuves) à leur
triste sort.
Au regard de tout ce qui précède, nous avons
voulu axer notre réflexionsur cette problématique liée
à l'impérieuse nécessité de l'assurance-vie de
chauffeurs taxi de Kinshasa. Au demeurant, la persistance du manque
d'intérêt constaté dans le chef des chauffeurs taxi de la
ville de Kinshasa soulève des interrogations auxquelles nous tenterons
de répondre dans la présente étude :
- Pourquoi les conducteurs en général et
singulièrement les chauffeurs taxi de la ville de Kinshasa,
préfèrent-ils souscrire uniquement à l'assurance
automobile plutôt qu'à l'assurance-vie?
- Pour quelles motivations sont-ils amenés à
privilégier l'assurance de leurs véhicules au détriment de
leur propre vie, alors qu'ils en sont eux-mêmes des victimes potentiels
et avérés?
0.2. Hypothèses de recherche
Le dictionnaire Larousse, définit l'hypothèse
comme une proposition résultant d'une observation, que l'on soumet au
contrôle de l'expérience et que l'on vérifie par
déduction.6(*)Elle
est aussi une explication plausible d'un phénomène naturel
provisoirement admis, et destiné à être soumis au
contrôle méthodique de l'expérience.7(*)
Ainsi, en guise d'hypothèses de recherche, nous pouvons
déduire que les velléités de souscription à
l'assurance automobile des chauffeurs taxi de Kinshasa seraient dictées
par son caractère obligatoire par les instances hiérarchiques de
la Ville-Province de Kinshasa.
Il va de soi que le caractère non contraignant de
l'assurance-vie et l'ignorance de chauffeurs taxi en cette matière
pourraientconstituer une de causes du manque d'intérêt
constaté.
A ces deux motivations, il faut ajouter
l'insolvabilité, le non-respect des engagements de la SONAS, ainsi que
le manque de culture de l'assurance dans le chef de congolais et de chauffeurs
taxi, qui ne favoriseraitpas la pratique de cette nécessité.
0.3. Choix et motivation de l'étude
L'intérêt que nous portons à notre sujet
s'inscrit dans l'étroite fidélité à l'objectif
poursuivi dans le cadre de cette étude, à savoir, d'une part
ressortir les motivations profondes qui justifieraient la non implication des
chauffeurs taxi de la ville de Kinshasa dans la souscription à
l'assurance-vie, et d'autre part recueillir les appréciations
personnelles des concernés sur cette question d'actualité.
Ainsi, l'intérêt suscité par notre
étude est triple: scientifique, social et personnel.
· Sur le plan scientifique
Ce travail participe à l'enrichissement de l'univers
scientifique, dans la mesure où cette réflexion constitue un
aiguillon pour la recherche en vue de la vulgarisation de la pratique de
l'assurance-vie. Ainsi, en s'alignant dans le champ de la souscription à
l'assurance-vie, il va contribuer au changement de comportement des chauffeurs
et à la vulgarisation de cette pratique dans leur corporation
professionnelle.
· Sur le plan social
Cette étude se veut une aide aux opérateurs du
secteur d'assurance en général et de la SONAS en particulier,
afin qu'ils travaillent dans l'optique de l'amélioration de leur image
de marque auprès de souscripteurs dont ils doivent satisfaire les
besoins et les attentes. Et cela ne peut être possible que si les agents
de la SONAS en l'occurrence, font preuve d'une éthique professionnelle
responsable.
En même temps, cette étude va permettre à
la SONAS de connaitre les causes en amont de la réticence de cette
catégorie de clients (chauffeurs taxi) face à la souscription
à l'assurance-vie. Ce qui évidemment lui ouvrirait des
brèches dans le sens de l'amélioration de la valeur de ses
produits en vue d'accroitre ce faible niveau de souscription et de sensibiliser
les souscripteurs éventuels sur la délicatesse de l'assurance-vie
au profit de tous.
· Sur le plan personnel
L'intérêt que revêt ce travail est qu'il
nous permet une incursion dans le domaine de l'assurance. Ceci montre, s'il en
était besoin, que le spécialiste de l'économie et du
développement peut s'intéresser à tous les secteurs de la
vie, ce qui, d'un point de vue professionnel est un atout non
négligeable.
0.4. Méthode et techniques de
recherche
La méthode est comprise comme un ensemble
d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre la vérité qu'elle poursuit, la démontre
et la vérifie.8(*)Toute étude scientifique doit donc obéir
à des règles visant l'efficacité et la rationalité.
Ainsi, le Professeur Muluma souligne que
« toute recherche ou application à caractère
scientifique en science en général, doit comporter l'utilisation
de procédés opératoires rigoureux, bien définis,
adaptés au genre des problèmes et des phénomènes en
cause »9(*). Ces
procédés portent l'appellation des méthodes et
techniques.
Aussi, pour notre étude, nous avons recouru à la
méthode dialectique qui se base sur un raisonnement procédant en
général par la mise en parallèle d'une thèse et de
son antithèse, et qui tente de dépasser la contradiction qui en
résulte au niveau d'une synthèse finale. Cette méthode est
assortie d'un questionnaire d'enquête destiné aux chauffeurs taxi
de la ville province de Kinshasa.
0.4.1. Techniques
Les techniques sont des procédés
opératoires qui permettent l'application de la méthode à
l'objet choisi pour l'étude.10(*) Dans le cadre de cette étude, nous avons
porté notre choix sur les techniques suivantes :
- la technique d'analyse documentaire : elle nous a
donné la possibilité d'interroger les rares ouvrages et les
mémoires relatifs au sujet sous examen ;
- l'interview a permis de récolter les informations
auprès de personnes ressources que sont les chauffeurs taxi.
0.5. Délimitation
spatio-temporelle
Tout travail scientifique a besoin, pour sa conformité
à l'exigence de la précision, d'être délimité
dans le temps et dans l'espace. Du point de vue temporel, nous avons choisi de
nous arrêter à la période allant de 2012-2015, pour la
simple raison que pendant cette période, la SONAS a
réalisé une grande campagne de sensibilisation sur l'importance
de l'assurance.
Du point de vue spatial, notre étude se focalise sur
les chauffeurs taxi de quelques communes de la ville de Kinshasa.
0.6. Annonce du plan
Outre l'introduction et la conclusion, notre travail est
subdivisé en trois chapitres :
· Le premier chapitre aborde le cadre conceptuel et
brosse quelques généralités sur les assurances, sur
l'assurance-vie;
· Le deuxième chapitre estaxé sur la
présentation du champ d'étude, la Société Nationale
d'Assurances ;
· Enfin, le troisième chapitre se consacre
à la présentation et à l'analyse critique des
résultats de l'enquête menée auprès d'un
échantillon de chauffeurs taxi.
CHAPITRE I : APPROCHE CONCEPTUELLE ET GENERALITES
SUR LES ASSURANCES
Il est un devoir, sinon une obligation pour tout auteur, de
préciser les concepts qu'il utilise dans son travail pour faciliter la
compréhension aux lecteurs potentiels. Ainsi, ce travail
n'échappe nullement à ce prélude.
C'est pourquoi, dans ce premier chapitre, nous
définissons les concepts de base relatifs à l'assurance (et ses
différents concepts connexes) et dans un deuxième temps, les
généralités sur les assurances, en planchant notamment sur
l'historique des assurances, la réglementation des assurances, les
rôles et les fonctions des assurances ainsi que les différentes
branches d'assurances.
I.1. Définition des concepts
I.1.1. Du concept
« Chauffeur »
Le dictionnaire encyclopédique définit le
chauffeur comme quelqu'un qui est chargé d'entretenir le feu d'une
forge, d'une machine à vapeur. C'est aussi la personne qui chauffe, qui
enthousiasme un public, une manifestation, une bande d'émeutiers.
11(*)
Le dictionnaire Hachette renchérit le chauffeur est un
ouvrier chargé de l'alimentation d'un foyer, d'une chaudière, en
même temps qu'il l'assimile à une personne qui conduit une
automobile.12(*)
Par extension, Chauffeur se dit de celui qui conduit une
voiture automobile : avoir un bon chauffeur, un chauffeur prudent. Le
chauffeur est donc celui qui conduit un véhicule automobile à des
fins professionnelles : chauffeur du Président, chauffeur de taxi,
chauffeur privé.
Dans l'entendement de notre étude, le concept chauffeur
s`apparente à la personne qui conduit un véhicule automobile
à des fins professionnelles.
I.1.2. Du concept « Taxi »
Le taxi peut être entendu comme une voiture automobile
munie d'un taximètre et conduite par un chauffeur professionnel, qu'on
loue pour des trajets relativement courts.13(*) C'est aussi un véhicule automobile terrestre
privé, conduit par un chauffeur, destiné au transport payant de
passagers et de leurs bagages, de porte à porte, contrairement aux
transports en commun, qui transportent les passagers entre des points
prédéterminés : stations, arrêts de bus,
gares.14(*)
Par conséquent et au regard de deux concepts,
c'est-à-dire chauffeur et taxi, le chauffeur taxi, dans l'entendement de
notre étude, peut être appréhendé comme la personne
qui conduit un véhicule automobile terrestre privé,
destiné au transport payant de passagers et de leurs bagages,
jusqu'à la destination convenue, contrairement aux transports en commun,
qui transportent les passagers entre des points
prédéterminés et officiels.
A. Généralités et typologie des
taxis
Pour le dictionnaire Larousse Maxipoche, le taxi est un
véhicule destiné à transporter une personne d'un point
à un autre moyennant un prix. L'activité se distingue des
transports en commun par le fait que l'opération se fait de porte
à porte, c'est-à-dire que le taxi laisse son client à une
destination précise, une adresse exacte.15(*)
Pour cette encyclopédie, les bus et les trains, eux,
s'arrêtent à des stations ou arrêts
prédéfinis, avec un tarif fixe. Car il faut savoir que le prix de
la course d'un taxi varie selon la distance parcourue. Un taximètre,
appelé aussi compteur horokilométrique, est, en effet,
installé dans le véhicule et calcule automatiquement le prix de
la course.16(*)
Ensuite, le mot taxi désigne à la fois le
véhicule servant au transport et le conducteur dudit véhicule.
Cette appellation est en général la même dans toutes les
langues sauf dans quelques pays particuliers comme l'Algérie où
le conducteur est appelé « taxieur ».17(*)
Cependant, nous devons reconnaitre que même si le mot
taxi désigne le véhicule, il n'est indiqué nulle part que
ce véhicule est forcément une automobile. Ainsi, dans les pays
asiatiques et certains pays africains, les rickshaws, les poussepousses, les
tricycles, les vélos, les motocycles volent la vedette aux quatre-roues
et sont considérés comme des taxis à part entière.
I.1.3. Du concept
« Assurance »
Le concept « assurance » est un terme
complexe qui couvre un domaine large. D'où il nous parait difficile de
donner une seule définition à cette notion, car certains auteurs
se sont efforcés d'en préciser le sens selon leurs propres
portées.
Dans le langage courant, le terme assurance est pris dans le
sens de la certitude, de la pleine confiance, de la garantie en quelque chose
ou en quelqu'un.
Dans la philosophie de notre étude, quelques
définitions peuvent être retenues. Au nombre desquelles les
suivantes :
Le dictionnaire Larousse définit l'assurance comme
étant la garantie accordée par l'assureur à un
assuré de l'indemniser en cas d'éventuels dommages, moyennant le
paiement une prime ou une cotisation.18(*)
Pour Bernard Beigner, l'assurance est une opération par
laquelle une personne, l'assureur s'engage à indemniser une autre
personne, l'assuré, en cas de réalisation d'un risque
déterminé, moyennant le paiement préalable d'une prime ou
d'une cotisation.19(*)
Magalie Prevost, elle, conçoit l'assurance comme un
service qui fournit une prestation lors de la survenance d'un risque. La
prestation, généralement financière, peut être
destinée à un individu, une association ou une entreprise, en
échange, la perception d'une cotisation ou prime.20(*) Par extension, l'assurance est
le secteur économique qui regroupe les activités de conception,
de production et commercialisation de ce type de service.
Dans la même logique, l'assurance, pourMamadou N'dao,
est un contrat avec des caractéristiques juridiques, dans la mesure
où il lie un souscripteur, un assureur, un assuré et un
bénéficiaire, permettant ainsi à l'assureur de percevoir
des primes de la part des souscripteurs. Ce qui l'oblige à verser une
prestation ou une indemnité au bénéficiaire, en cas de
survenance d'un événement aléatoire
générateur de dommage corporel ou matériel appelé
risque.21(*)
Quant au dictionnaire encyclopédique, il
appréhende l'assurance comme un contrat par lequel un assureur s'engage,
en échange de cotisations ou de primes versées par un
assuré, à indemniser ce dernier pour les dommages
éventuels qu'il subirait.22(*) C'est donc un système garantissant les
assurés et leurs ayants droit contre certains risques sociaux, tels que
le chômage, la maladie, la vieillesse, l'invalidité...
Ainsi, le professeur Kenge conçoit l'assurance comme
une « opération par laquelle une partie (assuré) se
fait promettre par une autre (assureur), moyennant paiement d'une
rémunération (prime) pour lui ou pour les tiers en cas de
résiliation d'un risque ».23(*)
L'assurance est donc une opération qui a pour but de
réparer équitablement entre un grand nombre de personnes, le
dommage causé par un événement aléatoire, futur et
possible à l'une d'elles.
L'assurance peut être appréhendée comme
« un instrument financier de planification personnelle ou de
planification des affaires d'une société ».24(*)Elle a pour but de
répartir équitablement entre un grand nombre de personnes le
dommage causé par le hasard à l'une d'elles. L'idée de
mutualité se trouve à la base de tous les systèmes
d'assurances.
L'assurance se dit aussi et spécialement d'un contrat
par lequel on garantit contre certains risques sa personne ou son bien, ou par
lequel, à certaines conditions, on assure à soi ou à
d'autres le paiement d'une somme convenue : assurances maritimes,
assurance d'un navire, prime d'assurance, police d'assurance, compagnie
d'assurance, assurance contre l'incendie, contre les accidents, contre le vol,
assurance sur la vie.
En définitive, avec l'Encyclopedia Universalis, nous
affirmons que « l'assurance est une opération par laquelle une
partie - l'assuré - se fait promettre, moyennant une
rémunération- prime ou cotisation- une prestation par
une autre partie - l'assureur - en cas de survenance d'un
sinistre ».25(*)
Malgré toute cette diversité d'approches
liées au concept sous étude, il serait mieux indiqué de
l'appréhender sur les plans juridique et technique :
· Dans sa connotation juridique, « l'assurance
est un contrat par lequel l'une des parties, l'assureur, prend à sa
charge un risque dont la réalisation menace l'autre partie,
l'assuré, moyennant le paiement par l'assuré d'une
rémunération, prime ou cotisation ».26(*)
Cette définition est lacunaire et est sujette à
contestation de nos jours, « car elle a l'inconvénient de
laisser croire que l'assurance est toujours un contrat destiné à
indemniser l'assuré d'une perte ou d'un dommage, et de ne pas mettre en
lumière le mécanisme technique de
l'opération ».27(*)
Ainsi, plusieurs définitions techniques ont
été avancées en guise de correction, parmi lesquelles
celle-ci :
· Techniquement, « l'assurance est une
opération par laquelle un assureur organise en mutualité, une
multitude d'assurés exposés à la réalisation de
certains risques, et indemnise ceux d'entre eux qui subissent un sinistre,
grâce à la masse commune de primes
collectées ».28(*)
Toutes ces approches conceptuelles mettent en exergue
l'impérieux besoin sécuritaire de l'homme dans sa vie, au point
de chercher à se protéger contre les risques immédiats et
futurs, certains et incertains. Etant donné que ses ressources et son
épargne sont limitées, il ne peut pas couvrir tous les risques
auxquels il est exposé.
Ainsi recourt-il à la couverture réciproque des
membres d'une collectivité dont le souci est de se garantir contre les
risques de l'avenir. Pour sa faisabilité, l'assurance met en relation
deux agents : l'assureur et l'assuré.
I.1.4. Du concept
« Assureur »
L'assureur peut être entendu comme la personne qui prend
en charge le risque couvert et qui paie suivant les conditions définies
par le contrat. C'est toujours une personne morale. « L'assureur est
toute personne physique ou morale qui, moyennant la prime ou la cotisation de
l'assuré, lui offre une certitude et sécurité tout en
gérant des sommes permettant de faire face aux effets perturbateurs du
hasard (sinistre) ».29(*)
L'assureur est donc la partie au contrat qui reçoit la
prime et en contrepartie, s'oblige à payer l'indemnité
prévue dans les assurances de dommages ou la rente dans les assurances
des personnes. C'est à juste titre que l'assureur, en pratique, est pris
au sens « d'une société commerciale ou une
société civile dans le cas de mutuelle. Du point de vue de la
comptabilité, les sociétés d'assurances,
généralement appelées les compagnies d'assurance, sont des
unités institutionnelles regroupées au sein du secteur
institutionnel appelé assurance ».30(*)
En définitive, dans la connotation de notre
étude, l'assureur est la personne qui prend les risques à sa
charge dans un contrat d'assurance. L'assureur offre des garanties durables
à quelqu'un contre tel ou tel risque, le maintien en
sécurité moyennant un contrat d'assurance.
I.1.5. Du concept
« Assuré »
La matérialisation du contrat d'assurance n'est rendue
possible que par l'existence de l'assureur et de l'assuré.
L'assuré est lui, « cette personne physique
ou morale sur la tête ou sur les intérêts desquels repose
une assurance, c'est-à-dire la personne qui est menacée par le
risque couvert dans son patrimoine ».31(*)
La qualité de l'assuré est spécifique et
ne peut être simplement ramenée ni à celle des parties au
contrat, ni à celle des bénéficiaires.Il est
évident que « l'assuré sur la tête duquel
pèse un risque est le plus souvent celui qui se garantit lui-même
par un contrat d'assurance. Mais il y a bien de moments où il y a une
différence entre l'assuré et le souscripteur »32(*).
L'assuré est donc toute personne physique ou morale
garantie par un contrat de confiance et affiliée à un organisme
d'assurances sociales.
I.1.6. Du concept « Coassurance »
La coassurance est une opération par laquelle
l'assuré souscrit à plusieurs compagnies d'assurances, pour la
garantie d'un même risque. Pour le professeur Lubo, la coassurance est
« un contrat par lequel plusieurs assureurs concluent en commun, une
police avec un assuré et confient la gestion du contrat et des sinistres
éventuels à un des assureurs (compagnie) appelé compagnie
apéritrice ».33(*)
1.1.7. Du concept
« Réassurance »
« La réassurance est une opération par
laquelle, l'assureur qui demeure seul responsable vis-à-vis de ses
assurés pour les risques qu'il a consentis de couvrir, se garantit
à son tour auprès de tiers pour une partie importante de ces
risques ».34(*)
En d'autres termes, elle peut se concevoir comme « une
opération par laquelle une société se fait assurer
à son tour pour toute partie de risques qu'elle demeure seule à
garantir à l'égard de l'assuré ».35(*)
Evidemment, la réassurance ne revêt nullement un
caractère obligatoire. « Elle est donc facultative et ne peut
porter que sur une affaire ou un groupe d'affaires sans que les parties soient
liées en permanence ».36(*)
I.1.8. Du concept
« Prime »
C'est le prix de l'assurance. C'est-à-dire la somme
payée par l'assuré à son assureur. Le contrat d'assurance
est toujours un contrat à titre onéreux représentant
techniquement le coût de la garantie du risque juridique.
Une prime d'assurance est le prix que le preneur d'assurance
doit payer pour pouvoir bénéficier de la couverture d'assurance
en cas de sinistre (réalisation du risque).
La prime d'assurance se divise en trois parties37(*) :
· La prime pure ou technique : c'est le coût
probable du risque garanti. Elle est égale au pourcentage de prime qui
est multiplié par capitaux assurés.
· La prime commerciale ou nette : c'est la prime
pure assortie de la charge, c'est-à-dire la somme qu'il faut ajouter
à la prime pure d'une assurance, afin de couvrir un certain nombre de
frais inhérents au fonctionnement (frais de gestion, commission des
intermédiaires).
- La prime totale : elle équivaut à la
prime commerciale ou nette, à laquelle on ajoute les taxes,
c'est-à-dire ce que perçoit l'assureur pour le compte de
l'Etat.
I.1.9. Du concept «
Risque »
Le dictionnaire Encarta 2016 définit le risque comme la
probabilité de réalisation d'un événement futur et
incertain. Pour Kola R ., le risque est élément incertain et
qui ne dépend pas exclusivement de la volonté des parties. Le
hasard y trouve nécessairement sa place ».38(*)
Le risque est un préjudice, un sinistre éventuel
que les compagnies d'assurance garantissent moyennant le paiement d'une prime.
« Il est l'élément le plus fondamental qui
détermine le calcul de la prime ; il est l'objet même du
contrat d'assurance ».39(*)
Le risque est donc ici, un dommage certain garanti par une
compagnie d'assurance en contrepartie du paiement d'une prime.
I.2. Considérations générales sur
l'assurance
I.2.1. Survol historique des assurances
Les hommes ont, de tout temps, éprouvé un besoin
de protection à l'égard de tous les dangers qui les
menacent : leur intégrité physique, leurs revenus ou leur
patrimoine : « les besoins sont donc à l'origine de
l'assurance ».40(*)
Evidemment, bien avant l'apparition de l'assurance, des
pratiques naturelles ont été mises en place pour atténuer,
soulager et compenser les conséquences de la fatalité ou des
accidents : il s'agit notamment de la prévention, de l'assistance
et de l'épargne.
· La préventionfait partie de mesures prises afin
d'atténuer la réalisation du risque.41(*)
· L'assistance est un acte d'entraide effectué par
solidarité envers la victime et qui intervient après la
réalisation du risque.42(*)
· L'épargne, quant à elle, est une
opération individuelle qui consiste à prélever une partie
des revenus actuels. Ceux-ci seront capitalisés afin d'en disposer
ultérieurement en cas de besoin.43(*)
L'assurance apparait donc comme la combinaison d'une forme
d'assistance et d'une opération d'épargne au sein d'un groupe de
personnes subissant le même sort (le risque de destruction de sa maison
par exemple).
D'où, l'apparition de l'assurance est-elle une
institution relativement récente, inconnue dans l'antiquité et
dans le moyen-âge, car dans les sociétés de type primitif
ou tribal, le besoin d'assurance dans leur conception actuelle était
exclu : « la solidarité du groupe social primitif
garantissait la sécurité de chacun de ses
membres ».44(*)
Dans leur conception contemporaine, les origines de
l'assurance sont liées au secteur du commerce maritime, notamment avec
les premiers contrats qui datent du XIVème siècle,
retrouvés dans les ports italiens de la méditerranée
(Florence et Gênes) et qui se sont répandus ensuite en Espagne, au
Portugal, en France et dans les pays du nord.45(*)
Qu'à cela ne tienne, les premières entreprises
d'assurance ont vu le jour grâce à des initiatives individuelles
répondant aux besoins de la sécurité de
l'époque : assurance maritime en Italie, assurance incendie en
Angleterre.
De nos jours, la technique de l'assurance a envahi tous les
secteurs de la vie de l'homme et des nations, avec des objectifs
économiques et sociaux bien précis. Et au
20ième siècle, l'essor remarquable de l'assurance est
allé de manière de manière croissante, en parallèle
avec celui des branches pratiquées antérieurement, mais aussi
avec celui de nouvelles formes d'assurance qui n'existaient pas avant:
assurance vie, assurance contre le vol, accidents corporels, assurances
aériennes, assurance risque des guerres...
En République Démocratique du Congo, les
origines des assurances datent de l'époque coloniale avec l'existence de
plusieurs sociétés d'assurances jusqu'en 1965, année de la
création de la compagnie nationale d'assurance (CONASCO) qui céda
la place en 1966, à la société nationale d'assurance
(SONAS).
I.2.2. Réglementation des assurances
Au fil du temps et du développement de diverses
branches, les techniques d'assurance connaitront non seulement leur
évolution, mais aussi trouveront leur cadre légal et leur
fondement juridique.
Dans notre pays, la RDC, l'ordonnance-loi n°66/622 du 23
novembre 1966 porte création de la SONAS en même temps qu'elle
fait de l'assurance une obligation. Cette ordonnance sera abrogée et
remplacée par celle n° 78/1978 portant réglementation des
statuts de la SONAS, qui sera complétée par la loi du 6
janvier1978 applicable aux entreprises publiques dont la SONAS fait partie
intégrante. Bien avant ces ordonnances, l'ordonnance-loi n°67/240
du 2 juin 1967 conférait le monopole des assurances à la
SONAS.
Comme nous l'aurons constaté, la réglementation
des assurances avant 1966 se caractérisait par la liberté
d'exploitation et de couverture de tous les risques assurables sans aucun
mécanisme de protection.
I.2.3. Rôle et Fonctions des assurances
Tout le monde s'accorde à reconnaitre le rôle non
négligeable joué par l'assurance dans la société
moderne. Nous retiendrons les fonctions importantes de l'assurance tant sur le
plan social qu'économique. Mais avant d'y arriver, voici quelques
fonctions générales de l'assurance.
En général, l'assurance46(*) :
· Indemnise les préjudices résultant de la
réalisation des risques : l'immeuble incendié sera
reconstruit, l'objet volé sera remplacé, l'automobile
endommagé sera réparé, les frais d'hospitalisation seront
couverts, etc. ;
· Couvre la responsabilité civile des
personnes : sa fonction est réparatrice fait d'elle un excellent
facteur de sécurité dans la vie de chacun ;
· Assume de nouveaux risques : elle se
révèle un facteur de progrès technique. En effet, de
nombreuses activités risquées ne seraient jamais entreprises sans
le soutien de l'assurance (utilisation de nouveaux modes de transport,
conquête de l'espace, etc.) ;
· Prévient la réalisation des
sinistres : elle met contractuellement à charge de l'assuré
diverses obligations relatives à la prévention et fait contribuer
l'assuré à la prise en charge du sinistre, telle que
l'application de la franchise. Cela incitera l'assuré à plus de
vigilance et réduira ainsi la fréquence des sinistres.
· Est un mode privilégié de formation de
l'épargne, particulièrement en assurance vie.
· Fonction économique et sociale de
l'assurance
Sur le plan pratique et au sujet justement de la fonction
économique et sociale de l'assurance, elle apparait comme un facteur de
conservation de force productive, du fait de sa contribution à
l'amélioration de la vie des citoyens. Car, « les fonds
collectés par l'assureur ainsi injectés dans le circuit de
l'économie nationale permettent à l'Etat de faire face à
ses dépenses et favorisent l'expansion des affaires et des entreprises
par la création des emplois qui débouche par l'utilisation de la
main d'oeuvre nationale ».47(*)
Dans le même ordre d'idées, l'assurance concourt
à la constitution des capitaux pouvant être investis dans
plusieurs domaines. De ce fait, l'économie nationale peut tirer les
dividendes des services rendus par l'assurance, qui lui sert d'ailleurs de
renfort.
Dans notre pays, le monopole de l'assurance détenu par
la SONAS pouvait en principe faire d'elle, une source de revenus
considérables et d'acquisition des capitaux susceptibles d'impulser le
développement économique de la République
Démocratique du Congo.
« L'assurance joue donc un rôle moteur dans la
promotion des investissements des pays sous-développés en
général et de la RDC en particulier en tant qu'outil de
mobilisation de l'épargne et en tant qu'investisseur
institutionnel ».48(*)
I.2.4. Principales branches d'assurances
Il sera question ici de brosser un aperçu sur la
classification des branches essentielles des assurances. Car, tenant compte des
obligations de l'assureur lors de l'exécution du contrat, il existe une
diversité de typologies d'assurances : assurances des dommages
d'une part et assurances des personnes de l'autre.
a) Assurances des dommages ou à
caractère indemnitaire
Les assurances des dommages sont celles qui donnent droit
à une indemnité normalement égale au montant du
préjudice dû à un événement accidentel et
involontaire (assurance accident), appelé sinistre49(*) :
· assurance de tiers : responsabilité civile,
etc. ;
· assurance de biens : contre les accidents,
incendies, vols (automobiles et habitat...). Elle est appelée aussi
l'IARD (Incendie, Accident et Risques Divers) ;
· assurances dans la construction : assurance
dommages à l'ouvrage et assurance décennale.
En d'autres termes, les assurances des dommages se focalisent
sur les principes indemnitaires qui stipulent que les
bénéficiaires d'assurance ne doivent nullement s'enrichir en
recevant des indemnités supérieures à leur
préjudice. C'est une caution du patrimoine de l'assuré. Les
assurances de dommages couvrent donc les conséquences d'un
événement pouvant causer un préjudice au patrimoine de
l'assuré.
Leur finalité consiste en l'indemnisation de
l'assuré en raison du préjudice patrimonial éventuel subi
à la suite de la réalisation du risque. Elles comprennent les
assurances de choses ou des biens et les assurances de
responsabilités civiles ou de dettes ou de passifs.50(*)
· Assurances de choses ou des
biens :
C'est la plus classique de protection de biens en cas de perte
matérielle. Il s'agit des assurances qui ont pour but de couvrir les
pertes, les plus souvent matérielles que l'assuré subit
directement dans son patrimoine du fait du sinistre, notamment la perte de
marchandise transportée ou du dommage causé au corps du
véhicule par exemple.
· Assurances de responsabilité
civile :
Ces assurances sont celles qui prennent en charge à la
place de l'autre, les dommages que ce dernier peut causer à une autre
personne. Il s'agit donc d'assurances qui ont pour but de garantir
l'assuré contre les conséquences pécuniaires qui peuvent
découler par son intermédiaire.
Il convient de souligner que, dans les assurances des
dommages, l'assuré ne peut obtenir l'exécution d'une prestation
promise par l'assureur que s'il prouve le dommage subi. Comme nous l'avons dit,
ce principe indemnitaire, dans le cas d'espèce signifie également
que l'assuré ne peut recevoir une indemnité supérieure au
montant du dommage subi pour son patrimoine.
Les assurances de la responsabilité civile mettent en
présence trois personnes : l'assureur, l'assuré responsable,
la tierce victime qui ne fait pas partie du contrat mais qui, cependant,
bénéficie d'une obligation oblique contre l'assureur de
l'assuré responsable.C'est le cas par exemple du chauffeur qui fait un
accident : en tant qu'assuré, il est responsable de la dette
à verser à la tierce victime.
Il est à noter que parfois, il arrive que l'on puisse
procéder à la fois à l'assurance de choses ou de biens et
à l'assurance de responsabilité civile ou de dette ou du passif.
C'est le cas de l'assurance de tout risque automobile. C'est une assurance qui
garantit à la fois la responsabilité civile de l'assuré
à l'occasion d'un accident et du vol de sa voiture.
L'assurance tout risque automobile n'est souscrite que par une
minorité d'automobilistes ; la majorité d'entre eux jetant
leur dévolu sur l'assurance de la responsabilité civile, qui est
obligatoire pour tout propriétaire de véhicule automobile en
RDC.
b) Assurances de personnes ou forfaitaires
Les assurances de personnes ont pour objet
de protéger la personne même de l'assuré, soit en cas de
vie (assurance-vie), soit en cas de décès (assurance
décès). Elles mettent l'accent sur les règlements de
prestation à caractère forfaitaire dont le montant est
déterminé dans la police d'assurance sans évaluation du
dommage subi. Ces assurances couvrent les risques pouvant atteindre la personne
de l'assuré (vie, mort, accident, maladie, invalidité).51(*)
· Assurance vie entière ou
décès
C'est un contrat souscrit sans limitation de durée et
prévoyant le paiement d'un capital ou d'une rente quelle que soit
l'époque à laquelle surviendra le décès de
l'assuré.
· Assurance vie proprement dite
ou assurance à capital différé
C'est celle par laquelle un capital ou une rente ne doit
être versé à l'assuré qu'à condition
d'être en vie à une date déterminée. Dans ce type de
contrat, l'assureur ne doit payer que si l'assuré est toujours en vie
à l'époque convenue. L'assureur n'est obligé d'intervenir
qu'en cas de réalisation de risque qu'en concurrence de la somme
versée par l'assuré.52(*)
· Assurance mixte
C'est une combinaison de l'assurance-vie et de l'assurance
décès. C'est un contrat par lequel la somme assurée
revient soit aux héritiers de l'assuré, soit à certaines
personnes désignées dans un certain délai du
décès de l'assuré, soit à l'assuré
lui-même dans l'hypothèse de sa survivance à
l'expiration du délai imparti.
I.3. Généralités sur l'assurance-vie
L'assurance-vie peut être appréhendée
comme un contrat par lequel, en échange d'une prime, l'assureur s'engage
à verser au bénéficiaire désigné des sommes
en cas de décès de la personne assurée ou de la survie de
la personne assurée à une époque
déterminée.53(*)
Saliou Bakayoko54(*), dans une deuxième approche, estime que
l'assurance-vie est un scénario aléatoire de flux financiers
où :
· une partie s'engage à verser à l'autre
des sommes prédéfinies selon un échéancier bien
connu à l'avance.
· l'autre partie fait fructifier les sommes
versées par la première et s'engage dans le temps à verser
à cette dernière des capitaux de montants
prédéfinis à condition qu'une personne
désignée soit en vie ou décédée.
L'assurance-vie est donc une forme d'
assurance qui a pour
vocation de garantir le versement d'une certaine somme d'argent (capital
ou
rente), lorsque survient un
événement lié à l'assuré : son
décès ou sa survie.55(*)
Il convient néanmoins de faire la distinction entre
l'assurance en cas de décès dite « assurance
décès », qui verse le capital ou la rente en cas de
décès et l'assurance en cas de vie (aussi appelée
assurance sur la vie), qui verse un capital ou une rente en cas de vie à
échéance du contrat.
I.3.1. Approche définitionnelle
Au regard de toutes ces considérations, deux
définitions de l'assurance-vie peuvent être retenues, l'une
technique et l'autre juridique.56(*)
a) Définition juridique
Le contrat d'assurance-vie est un contrat par lequel, en
échange d'une ou de plusieurs primes payables par le souscripteur de son
vivant, l'assureur s'engage à verser au bénéficiaire
désigné une somme déterminée, soit sous forme de
capital, soit sous forme de rente, en cas de décès de la personne
assurée, ou de sa survie à une époque
déterminée, ou au terme fixé.
Il découle de cette définition que le contrat
d'assurance sur la vie est un contrat d'assurances de personnes.
b) Définition technique
L'assurance sur la vie est une opération comportant des
engagements dont l'exécution dépend de la durée de la vie
humaine. Elle permet le versement de prestations lorsque certaines
circonstances précises, trouvant leur origine uniquement dans la
durée de la vie humaine, sont réalisées. Ces circonstances
sont soit le décès de l'assuré, soit sa survie.
L'assurance-vie permet aussi de faire fructifier des fonds tout
en poursuivant un objectif à long terme : la retraite, un
investissement immobilier, etc. Elle offre aussi d'importants avantages fiscaux
en matière de succession.
Un contrat d'assurance vie doit avoir une durée
déterminée à la souscription, reconductible ou non selon
les contrats par prorogation d'année en année.
En contrepartie de primes payées par le preneur
d'assurance, que ce soit le souscripteur (contrat individuel) ou
l'adhérent (contrat collectif), la compagnie d'assurance ou l'assureur
s'engage à verser un capital ou une rente à une ou plusieurs
personnes dénommée(s) bénéficiaire(s) lorsque le
risque survient : le décès de l'assuré ou au
contraire la survie de ce dernier à un terme donné.57(*)
D'où, l'assurance-vie englobe-t-elle aussi bien
l'assurance en cas de décès (versement des fonds au
décès de l'assuré), que l'assurance en cas de vie
(versement des fonds si l'assuré est en vie à une date
déterminée).
I.3.2. Les deux types de l'assurance-vie
De manière générale, le public ne trouve
pas le caractère indispensable de la souscription d'un contrat
d'assurance sur la vie (contrairement à certaines assurances dommages
obligatoires).
Par conséquent, « les assureurs vie ont
conçu des méthodes de commercialisation originales pour attirer
le grand public vers les produits d'assurance-vie. Ainsi, la commercialisation
des produits d'assurance-vie se fait principalement sous deux formes, selon que
la clientèle est constituée de particuliers ou de personnes
morales ».58(*)
C'est ce qui a conduit à une classification des
produits d'assurance-vie en deux grandes branches, à savoir la branche
individuelle (dite également la grande branche ou contrats individuels)
et la branche collective (dite aussi l'assurance collective ou la branche
groupe).
· La grande branche ou la branche individuelle
: elle regroupe les contrats qui ont été souscrits à
titre individuel par des particuliers. En d'autres termes, elle concerne les
personnes qui contractent une assurance-vie à titre individuel sans
faire intervenir leurs employeurs.
Dans ce lot, on y retrouve :
· Les assurances vie entières composées de
l'assurance vie à primes viagères, l'assurance vie entière
à primes temporaire ;
· L'assurance temporaire au décès ;
· L'assurance solde restant dû ;
· L'assurance en cas de vie composée de
l'assurance terme fixe, l'assurance éducation et l'assurance de rentes
viagères ;
· L'assurance mixte qui, en cas de vie et en cas de
décès, a un capital disponible.
· La branche collective ou la branche
groupe : elle comprend les contrats qui ont été
souscrits par des personnes physiques ou morales au profit de membres d'un
groupe donné. Les assurances-vie de groupe constituent un
mécanisme d'assurance qui concerne, à titre principal, les
relations de travail. Elles permettent d'assurer un nombre
déterminé de personnes travaillant dans une entreprise.
I.3.3. Avantages et inconvénients de
l'assurance vie.
Le contrat de l'assurance vie, malgré toute la gamme de
services qu'il offre, présente à la fois des avantages mais aussi
des inconvénients :
· Avantages de l'assurance-vie :
- Le principal avantage de l'assurance vie est d'être un
véhicule à la fois d'assurance et de retraite, en même
temps qu'elle est un véhicule de succession et de donation.
- Le montant de sinistre est connu d'avance, d'une
façon forfaitaire : pas de notion de sur-assurance ou
sous-assurance ; pas de recours contre les tiers responsables ; le
caractère non obligatoire de paiement de prime et la gestion de
prime par capitalisation.
· Inconvénients de l'assurance
vie :
- Les frais de gestion : les frais d'entrée et
d'arbitrage sont généralement assez élevés ;
les frais de gestion sont variables selon les contrats.
- En cas de divorce : le contrat d'assurance vie, quel
qu'en soit le titulaire, ne fait pas obstacle à la liquidation de la
communauté des époux. Dans l'hypothèse d'un cas pareil,
il s'avère nécessaire de racheter le contrat par partager de
fond. Or, si le divorce et la liquidation interviennent avant la période
de 8 ans, le capital sera amputé de la taxation.59(*)
Conclusion partielle
Tout au long de ce premier chapitre de notre étude, il
nous a paru impérieux de circonscrire la signification des concepts de
base utilisés, dans une première section, pour faciliter la
compréhension à nos lecteurs potentiels. Dans la deuxième
section, nous avons mis en vedette les généralités sur les
assurances, en les survolant historiquement, ainsi qu'en esquissant ses
réglementations, ses rôles et ses fonctions.
Le deuxième chapitre sera consacré à la
présentation du cadre d'étude, la SONAS, et aux
généralités sur le contrat d'assurance.
CHAPITRE II. PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE :
LA SOCIETE NATIONALE D'ASSURANCES (SONAS).
Le deuxième chapitre de notre étude comprend
trois articulations :
La première sera axée sur la présentation
du cadre d'étude, la Société Nationale d'Assurances
(SONAS) : historique de sa création, ses missions et ses objectifs,
sa structure organisationnelle.
La deuxième articulation se focalisera sur la direction
Vie et Santé, direction de la SONAS qui englobe l'assurance-vie, objet
de notre étude.
La troisième, quant à elle, est une
appréhension des généralités sur le contrat
d'assurance.
II.1. Présentation de la SONAS
II.1.1. Aperçu historique
a) Des assurances avant l'indépendance
A l'époque coloniale, les
assurances étaient l'apanage des bureaux de représentation des
sociétés de la métropole qui dépendaient de leurs
sièges sociaux installés en Belgique : Charles le Jeune
Sprl, Immoaf, Boels & Begault, etc.
« Ces compagnies avaient, à l'instar des
autres sociétés qui oeuvraient dans la colonie, un
caractère essentiellement extraverti avec comme conséquence,
l'inexistence d'une industrie d'assurances réellement
insérée dans l'économie congolaise ».60(*) Car, Les revenus
mobilisés par ces agences d'assurance, provenant de leurs
activités, étaient transférés à la
métropole, c'est-à-dire la Belgique dans le cas d'espèce.
Néanmoins, l'on pouvait noter quand même la
présence assez insignifiante de quelques entreprises de droit congolais
qui exploitaient directement les activités d'assurances pour leur propre
compte. Il y avait entre autre l'Agence Générale d'Assurances au
Congo (AGA-CONGO). Cependant, elles demeuraient, elles aussi,
étrangères aussi bien par la composition de leur capital social
que par le staff directionnel, le personnel technique ainsi que par la
politique générale qui les régissaient.
b) Des assurances après l'indépendance
Après l'indépendance et
jusqu'à la création de la SONAS, les bureaux de
représentation des compagnies se comportaient comme à
l'époque coloniale car ils recouraient toujours à leurs maisons
mères installées à l'étranger pour la prise des
décisions importantes.
Ainsi, pour mettre fin aux transferts massifs pratiqués
par ces compagnies d'assurances étrangères, l'intervention de
l'Etat Congolais s'avéraitdélicate et se matérialisera par
la création de la Société Nationale d'Assurance
(SONAS).
En effet, l'Ordonnance-loi n° 66/622 du 23 novembre 1966
complétée par l'ordonnance-loi n° 66/622 bis de la
même date, portant création de la SONAS, stipule que cette
dernière est une société d'état à vocation
commerciale et dotée de la personnalité juridique. Elle deviendra
en outre une entreprise publique à caractère technique et
commercial selon l'ordonnance-loi n°194 du 5 mai 1978.61(*)
Ainsi, elle avait pour objet la réalisation de toutes
les opérations d'assurances et de réassurances avec les
sociétés étrangères opérant à
l'étranger et planchant sur les transactions immobilières :
location, achat, vente des immeubles des particuliers, ainsi que le service
spécial de contrôle de véhicules automoteurs.
Ainsi, la SONAS disposait donc du monopole dans le secteur
des assurances et ce, pour deux raisons essentielles : la
réorganisation du secteur d'assurances d'une part et de l'autre, la
protection de cette jeune industrie naissante. En effet, l'expertise nationale
en cette matière s'étant révélée nulle dans
la prise des décisions, l'Etat jugera opportun de créer une
entreprise publique pour relever le défi dans le domaine des
assurances.
Par l'article 4 de la loi n° 08/007 du 07 Juillet 2008 et
par le décret n° 09/12 du 04 Avril 2009, complété par
l'article 4 de la loi n° 08/007 du 07 Juillet 2008 et par le décret
n° 09/12 du 04 Avril 2009, elle se muera en société
commerciale dénommée SONAS S.A.R.L.62(*)Compte tenu de la mission qui
lui est confiée, son rôle spécifique consistera à
concourir au développement économique et social du pays en
planchant sur le projet d'investissement de l'Etat.
II.1.2. Présentation, missions et
objectifs
II.1.2.1. Présentation
a) Du siège social
Le siège social
de la SONAS est établi à Kinshasa à la jonction de
l'avenue Bandundu et du boulevard du 30 juin, à l'immeuble SANKURU sis
au n° 6664, dans la commune de la Gombe. Et à travers le pays, sont
implantés les directions de provinces, les succursales, les agences et
les bureaux de souscription.
Par décision de l'assemblée
générale extraordinaire, le siège social pourra être
transféré à tout endroit en RDC. Toutefois, tout
changement d'adresse à l'intérieur de la province dans la
circonscription du lieu du siège social, sera décidé par
le Conseil d'administration et publié par les soins du Journal
Officiel.63(*)
b) De l'objet social
L'objet social de la SONAS consiste
en64(*) :
· l'exploitation de toutes les opérations
d'assurances ;
· l'exploitation de toutes les opérations de
coassurances ;
· l'exploitation de toutes les opérations de
réassurances ;
· l'exploitation de toutes les transactions
immobilières notamment les locations et/ou les ventes des immeubles des
tiers dont la gestion est confiée à la SONAS ;
· l'exploitation du contrôle technique des
véhicules automoteurs ;
· l'exploitation des opérations financières
et d'investissements s'y rattachant directement ou indirectement sur le
territoire congolais.
Elle pourra aussi s'intéresser par voie d'apport, de
souscription, de fusion, de participation financière ou sous toutes
formes, dans des sociétés ou entreprises ayant un objet similaire
ou connexes au sien, ou de nature à faciliter, à
développer directement ou indirectement son activité.
Et d'une manière plus générale, à
toutes les opérations commerciales, industrielles, financières,
mobilières ou immobilières pouvant se rattacher directement ou
indirectement en totalité ou en partie, à un quelconque des
objets précités ou à tous objets similaires ou connexes,
susceptibles d'en faciliter ou d'en favoriser le développement, la
réalisation ou l'extension.
c) De la forme et du statut juridique
Le statut juridique de la SONAS est
défini par l'ordonnance loi n°78/194 du 05/05/1978 qui stipule que
la SONAS est une entreprise publique à caractère technique et
commercial dotée d'une personnalité juridique propre,
placée sous la tutelle des ministères de l'économie,
budget et portefeuille. Cette entreprise jouit du monopole d'exploitation du
marché des assurances sur toute l'étendue de la République
Démocratique du Congo.
II.1.2.2. Missions et objectifs
La
SONAS a pour mission principale de :
-sécuriser les personnes et leurs biens ;
- assurer également le développement du pays
par des investissements dans les domaines multisectoriels du pays ;
- apporter des capitaux frais susceptibles de résorber
le chômage par la création du marché d'emplois.
II.1.3. Structure et Fonctionnement de la
SONAS
II.1.3.1. Structure organisationnelle
Conformément à l'ordonnance
loi n°78/002 du 06 janvier 1978 fixant l'organisation et le fonctionnement
des entreprises publiques en République Démocratique du Congo, la
SONAS est régie par trois organes.
Attributions des organes
La hiérarchie des organes est définie comme suit
:
1. Le Conseil d'Administration
C'est l'organe de conception, de décision et
d'orientation de la politique générale de l'entreprise. Il
dispose de pouvoirs très étendus pour tous les actes
d'administration et toutes les dispositions en rapport avec l'objet social de
l'entreprise. Ses membres sont nommés et révoqués par
ordonnance présidentielle.
2. Le Comité de Gestion
Le Comité de Gestion est l'organe chargé de
l'exécution des décisions prises par le conseil d'Administration.
Les membres du Comité de Gestion sont nommés et
révoqués, le cas échéant, par ordonnance
présidentielle. Il applique la politique du Conseil d'Administration
dans l'entreprise et assure, dans la limite de ses prérogatives, la
gestion des affaires courantes de la SONAS.
Il comprend :
· L'Administrateur Délégué
Général (ADG) ;
· L'Administrateur Délégué
Général Adjoint (ADGA) ;
· L'Administrateur Directeur Technique (ADT) ;
· L'Administrateur Directeur Financier (ADF).
3. La Direction Générale
Elle comprend l'Administrateur Délégué
Général et l'Administrateur Délégué
Général Adjoint, la Direction Générale est
chargée de veiller à l'application des décisions du
Comité de Gestion. Elle gère l'entreprise au quotidien et
coordonne toutes les activités qui s'y déroulent. Outre
l'autorité qu'elle exerce sur les départements, elle supervise
directement les directions : Juridique, Statistiques et Informatique,
Audit Interne, Services Généraux, Recherche et
Développement, et Réassurances, qui sont les organes internes de
la société.
4. Les Départements
Dirigés respectivement par les deux Administrateurs
Directeurs du Comité de Gestion, ils se subdivisent en deux
départements :
· le département technique et commercial
(Directions Techniques du Siège et des Agences)
· le département de la Comptabilité et de
Finances (Directions Financières et de la Comptabilité).
a) Le Département Technique et
commercial :
Il gère toutes les questions relatives à la
commercialisation des produits d'assurances. Il comprend les directions du
Siège et des Provinces.
· Le Siège comprend deux types de directions : les
Directions Technique directes et la Direction des Courtiers, chargée de
toutes les branches. Elle comprend également des agences
dispersées à travers la ville de Kinshasa en fonction de
l'importance de chaque agglomération administrative.
· Les agences de provinces : Elles sont
chargées de la supervision des entités administratives et de
toutes les branches des assurances au niveau des entités
décentralisées, dans le strict respect des procédures, des
instructions et des directives du Comité de Gestion.
b) Le Département de Comptabilité et de
Finances
Il contrôle et coordonne toutes les activités en
rapport avec les finances et la comptabilité de la
société. Sa mission est de définir les politiques
financières permettant d'atteindre les objectifs assignés par la
Direction Générale.
5. Les Directions Techniques et les Agences
Elles comprennent les agences qui s'occupent directement de la
souscription des polices d'assurances et du règlement de sinistres.
6. Les Pools
Ils regroupent plusieurs cadres et agents de grades divers
sous la supervision d'un encadreur. Cet organe présente l'avantage de
privilégier la fonction par rapport au grade.
7. Les Sous-pools
Ils sont constitués d'agents exerçant des
tâches précises, placés sous la responsabilité
directe du Pool. La caractéristiques dominante des agents y
affectés est la polyvalence dans l'exercice de leurs fonctions.
8. Les Bureaux
Ils renferment un bon nombre d'agents dont la mission consiste
à exécuter des tâches circonstancielles, parfois
ponctuelles.
II.1.4. Gamme de produits exploités à la
SONAS
a. Assurances de dommages
|
b. Assurances de personnes
|
A.1. Assurance de Biens :
|
B.1. Assurance Vie
|
1
|
Assurance Automobile
|
1
|
Assurance Vie Groupe
|
2
|
Assurance Incendie
|
2
|
Assurance Vie individuelle
|
3
|
Assurance Pertes d'Exploitation
|
3
|
Assurance Solde Restant Dû
|
4
|
Assurance Corps Aéronefs
|
4
|
Assurance Education
|
5
|
Assurance Corps Bateaux
|
B.2. Assurance Accidents Corporels
|
6
|
Assurance des facultés
|
1
|
Assurance Individuelle
|
7
|
Assurance Tous Risque Chantier
|
2
|
Assurance Collective
|
8
|
Assurance Tous Risque Montage et Essais
|
3
|
Assurance Individuelle Occupant Automobile
|
9
|
Assurance Engin de Chantier
|
4
|
Assurance Scolaire
|
10
|
Assurance Dégâts des Eaux
|
5
|
Assurance Sportive
|
11
|
Assurance Bris de Glaces
|
6
|
Assurance Voyage
|
12
|
Assurance Bris de Machines
|
7
|
Assurance Accidents de Travail
|
13
|
Assurance vol
|
B.3. Assurance Santé ou
Maladie
|
14
|
Assurance transport et Séjour de Fonds
|
1
|
Assurance Santé
|
15
|
Assurance Tous Risque Exposition
|
|
16
|
Assurance des Risques Informatiques
|
A.2. Assurance de Responsabilité
Civile
|
1
|
Assurance Automobile
|
2
|
Assurance Incendie
|
3
|
Assurance Transporteur
|
4
|
Assurance Exploitation
|
5
|
Assurance Professionnelle
|
6
|
Assurance Familiale
|
7
|
Assurance Décennale
|
8
|
Assurance de Festivités et Manifestations Sportives
|
A.3. Les Multirisques
|
1
|
Assurance Multirisques Habitation
|
2
|
Assurance Globale Minière
|
3
|
Assurance Globale de Banque
|
4
|
Assurance Multirisque Incendie
|
Source : SONAS(DRH) Documentation SONAS
2015
Conseil d'administration
Directions Fonctionnelles
Direction des services
Généraux
Direction juridique
Organisation informatique
Direction d'Audit interne
Direction médicale
Direction financière
Direction de la comptabilité
Direction immobilière
Direction de la Fiscalité
Direction de la Recherche
Direction de la Trésorerie
Direction de la Formation
Directions Techniques
Direction IARD
Direction Transport
Direction Courtage
Direction de Marketing
Direction des Réassurances
Direction Vie
Direction des Sinistres
Directions des Régions
Directions de la région de Kinshasa
(ville Province de Kinshasa)
Directions de la région Ouest
(ville Province du Bas-Congo)
Directions de la région Sud-est
(Ville Province du Katanga, Kasaï occidental,
Kasaï oriental, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema)
Direction de la région Nord-est
(Province de l'Equateur, du Bandundu et
Orientale)
Direction Générale
II.1.5. ORGANIGRAMME DE LA SONASII.2. Présentation
de la Direction Vie et Santé
Créée en 1973, la Direction des assurances-vie
sera fusionnée avec la direction Santé en 2011 par les
autorités de la SONAS et est devenue une seule direction.
1.2.1.Structure de la Direction Vie et
Santé
Ainsi, dans le souci de l'amélioration de son
rendement, sa structure se présente de la manière suivante :
- un Directeur
- un Directeur Adjoint
- un Secrétaire
- un Chef de département vie
- un Chef de département santé
· Le département vie se subdivise en deux pools
principaux : le pool technico-commercial et la coordination.
a) Le pool technico-commercial applique les
instructions et finalise les rapports des services : contrôle de la
tenue du registre central des numéros de police et application des
instructions sur la force de vente et le marketing.
Il s'occupe aussi d'autres activités :
- tarification et analyse des facteurs de surprime ;
- calcul de la prime ;
- transmission des gros portefeuilles au responsable
pool ;
- souscription des polices ;
- appui à la force de vente et au marketing ;
- accueil des clients en assurances vie ;
- passation des écritures cartes comptes primes
(CCP) ;
- Service après-vente.
b) Le pool coordination a la charge de :
- la supervision du secrétariat vie et
santé ;
- de l'organisation du centre de documentation ;
- de la tenue journalière et régulière du
classement des dossiers et des archives ;
- de la vérification des statistiques (archives et
documentations)
- des instructions de service.
· Le département gravite autour de deux pools
principaux : le pool production et opérations et le pool
prestation et sinistres.
a) Le pool productions et opérations a pour
missions :
- la gestion opérationnelle globale du produit
assurance santé ;
- la diffusion du produit assurance santé auprès
des Agences de Kinshasa et en région.
b) Le pool prestations et sinistres s'occupe :
- de rapports hebdomadaires sur la qualité des
prestations et le respect des conventions médicales
- de la gestion des cas d'urgence médicale
- de la production des statistiques mensuelles de
morbidité
ORGANIGRAMME
DIRECTION DES ASSURANCES VIE &
SANTE
Direction
Responsable - Directeur
Responsable Adjoint
Sous - Directeur
Secrétariat
Département Assurance
Vie
Département Assurance
Santé
Pool
Technico-commercial
Pool Coordination
Sous-Pool Souscription
Sous-Pool Archives
Sous-Pool Gestion des Polices
Sous-pool Statistiques
Sous-Pool Recouvrement
Sous-Pool
- Contentieux
- Suivi des producteurs
Pool Productions +
Opérations
Pool Prestations +
Sinistres
Sous-Pool administration et finances
Sous-Pool Prestations
Sous-Pool commercial vente + marketing
Sous-Pool Sinistres
Sous-Pool Informatique et Logistique
II.3. Le
Contrat d'assurance
II.3.1.Définition du contrat d'assurance
Pour une meilleure perception du contrat d'assurance, il nous
parait judicieux d'appréhender sa définition sous deux
optiques : l'optique juridique et l'optique technique.
A. Définition juridique
Dans sa connotation juridique et dans l'optique de relations
contractuelles bilatérales entre l'assureur et le souscripteur,
« le contrat d'assurance peut être défini comme un
contrat par lequel un souscripteur se fait promettre une prestation au cas
où un sinistre pouvait arriver moyennant le paiement d'un prix
appelé prime ».65(*)
Le contrat d'assurance est celui par lequel l'une de deux
parties (assureur) s'engage de par sa profession et en respectant certaines
règles techniques, à payer une somme d'argent au moment de la
réalisation d'un événement futur et incertain moyennant le
versement immédiat par l'autre partie (preneur d'assurance) d'un moment
donné.66(*)
B. Définition technique
Dans son angle technique, le contrat
d'assurance est l'opération par laquelle un assureur organise en
mutualité une multitude d'assurés exposés à la
réalisation d'un certain risque et indemnise ceux d'entre eux qui
subissent un sinistre grâce à la masse commune de primes
collectées. Cependant pour que l'assureur puisse effectivement
indemniser tout le risque garanti, il faut qu'ils organisent selon les
règles mathématiques (calcul de probabilité, coassurance,
réassurance, inversion du cycle de production etc.).67(*)
B.1. Calcul de probabilité en assurance
Le calcul de probabilité en droit
des assurances est le rapport de nombre de chance de réalisation d'un
événement sur le nombre de cas possible. Il s'agit
d'opérer la prévision du nombre de sinistres qui se
réaliseront par rapport au nombre de risques assurés. Ce calcul
ne peut s'effectuer que grâce à la statistique établie sur
la base des événements passés.
B.2. Caractéristiques du contrat d'assurance
Quelques caractéristiques
illustrent le contrat d'assurance qui, pour son aboutissement, passe
généralement par une phase assez longue dediscussions entre les
différentes parties :
- La proposition d'assurance ;
- L'acceptation ;
- La remise d'une note de couverture ;
- La conclusion du contrat d'assurance qui ne prend effet
qu'après paiement de la première prime.
II.3.2. Eléments du contrat
d'assurance
Nous avons affirmé précédemment que le
contrat d'assurance est la convention par laquelle, un souscripteur se fait
promettre une prestation pour lui ou pour le tiers en cas de sinistre,
moyennant le payement d'une prime. Cette prestation est payée par une
compagnie d'assurance qui effectue la compensation de risque en utilisant de
données statistiques.
Trois éléments méritent d'être
soulignés dans cette définition:
- un risque à garantir ;
- une prime qui est prix de la
sécurité ;
- un sinistre : fait générateur de la
garantie ou de prestation de l'assureur.
II.3.3.Détermination des risques assurables et non
assurables
Dans le langage usuel, le risque renvoie
à un événement malheureux (incendie, mort, accident...).
En tant qu'événement négativement conçu pour la
justice, le risque n'est pas toujours, bien entendu, un événement
infortuné. Il peut aussi signifier un événement heureux
(la survie d'une personne au cours d'une durée
déterminée : assurance-vie).
Quelques éléments déterminent le
caractère assurable ou non assurable du risque : du point de vue de
la loi, les risques ne sont pas assurables s'ils sont
caractérisés par :
- la volonté de l'assuré ou l'aspect
intentionnel de l'assuré (dire que le risque ne dépend pas de la
volonté exclusive de l'assuré signifie que si le risque
dépendait de la volonté de l'assuré, l'aléa ou
l'incertitude n'existerait pas) ;
- les sinistres causés intentionnellement par
l'individu ou l'assuré ne sont pas couverts ;
- le risque illicite n'est pas couvert : par exemple une
contrebande de malfaiteurs ;
- le risque impossible n'est pas couvert : à titre
d'exemple, on ne peut assurer une voiture accidentée sur la lune.
En dehors de l'exclusion législative
énumérée, les conventions entre les parties peuvent aussi
déterminer l'exclusion ou non d'un risque à assurer qui doit
baser sa gestion sur certaines notions :
- la dispersion ;
- la fréquence ou la probabilité ;
- l'homogénéité.
Cette limitation fait allusion au caractère technique
de l'assurance. L'assurance n'est possible que si parmi tous les
assurés, un petit nombre est frappé par le sinistre. Compte tenu
de la notion de statistique de l'assurance et notamment de la dispersion, il
est très difficile d'assurer le risque très localisé.
A titre illustratif, l'irruption volcanique dans l'Est du
pays, le tremblement de terre ou le risque de guerre ne peuvent pas
être assurés, parce que la règle de dispersion ne joue pas
dans ce cas.
En évidence, le fait de guerre entraine la destruction
massive des biens matériels et en vies humaines que l'assureur ne
saurait prendre en charge
II.3.4.Obligation de l'assuré en cas de sinistre et
théorie de la déchéance
a) Obligation
de l'assuré en cas de sinistre
Une seule obligation s'impose à l'assuré:
déclaration du sinistre à l'assureur dans un délai
précis. Il est tenu également, sous peine de
déchéance en cas de sinistre, de déclarer à la
compagnie d'assurance, tout changement intervenu dans la nature du risque
notamment la modification même occasionnelle apportée sur le
matériel pendant son utilisation.
L'assuré doit rester sincère et loyal, autrement
dit au moment de la souscription du contrat d'assurance jusqu'à la fin
du contrat.
Par exemple : une voiture a été
assurée initialement pour usage personnel avant son affectation pour
usage de taxi. Dans ce cas d'espèce, une déclaration à
l'assureur s'impose, car, une aggravation du risque s'en est suivie.
L'assuré doit également prendre toutes les
dispositions utiles afin d'éviter l'aggravation de dommage et respecter
certaines consignes de nature à limiter les dégâts lors de
la production du sinistre.
D'où, en guise d'exemple, pour un magasin assuré
au titre de la police d'assurance d'incendie, l'assuré doit fournir un
effort pour limiter l'ampleur d'incendie.
b) Théorie de la
déchéance
Dans son cours de Droit des assurances, le Professeur Kola
assimile la théorie de la déchéance à la perte
juridique en cette matière. « Elle est la perte du droit de la
garantie de l'assureur édicté conventionnellement à
l'encontre d'un assuré qui n'a pas exécuté ses obligations
en cas de sinistre. La déchéance constitue une sanction
spécifique de la faute commise par l'assuré après le
sinistre ».68(*)
Aussi, elle peut être entendue comme la sanction
traditionnelle appliquée en cas de retard de l'assuré dans la
déclaration du sinistre. Cependant, elle est totalement abusive lorsque
le retard est faible et que l'assuré est dépourvu de toute
intention frauduleuse.
II.4. Obligation de l'assureur en cas de sinistre et
sa faculté de résiliation
II.4.1. Obligation en cas de sinistre
L'obligation
fondamentale de l'assureur est le paiement de la prestation due en cas de
sinistre. Néanmoins, celui-ci peut être engagé par les
clauses de la police à assurer d'autres obligations, notamment celle de
diriger la défense de son assuré en responsabilité dans le
procès intenté contre lui par la victime ; autrement dit,
l'assureur peut également payer et doit pouvoir se rétablir au
droit de son assuré vis-à-vis de tiers responsable.
A titre d'exemple, un tiers qui heurte la voiture de
l'assuré dans le cadre d'une assurance de dommage où le
propriétaire est assuré, le dommage subi sera payé par la
SONAS.
La prestation doit être mesurée en cas
d'assurance de dommage, tandis que dans le cas des assurances de personnes, la
prestation promise est la somme convenue dans le contrat.
II.4.2. Forme d'intervention du paiement de
l'assurance
Le plus souvent, la prestation de
l'assureur prend une forme onéreuse. Mais certaines de ses obligations
peuvent être acquittées en nature. A titre illustratif, pour une
maison détruite par l'incendie, l'assureur accepte de procéder
à sa reconstruction.
L'article 27 de la loi précitée sur la police
d'assurance automobile dispose : « en cas d'action civile
intentée par l'assuré à la suite d'un sinistre garanti, la
SONAS se réserve le droit de suivre et de diriger le procès au
nom de l'assuré et elle paiera pour le compte de celui-ci ».
En plus, la SONAS paiera les frais judiciairesafférents à
l'action civile.
II.5. Indemnisation des victimes d'accidents de
circulation routière en DRC
L'indemnisation des victimes d'accidents
de circulation routière diverge selon la catégorie de dommage.
Pour les lésions corporelles, le règlement d'indemnité
s'opère selon une certaine demande. Alors que pour le dégât
matériel, la procédure se voit à certains égard,
mais différente des autres.
A. L'indemnisation des victimes de liberté
contractuelle
Elle se déroule en suivant les
formalités ci-après :
- la déclaration de l'accident ;
- le procès-verbal du constat de l'accident ;
- l'établissement de facture de soins médicaux
et pharmaceutique ;
- la production du certificat médical de constat de
guérison ;
- l'établissement du certificat de
décès ;
- la pièce d'identification de la victime ou de son
représentant ;
- la demande de transaction.
B. L'indemnisation des victimes de dégât
matériel
Elle se déroule en respectant les
étapes ci-après :
- la déclaration de l'accident ;
- le procès-verbal du constat de l'OPJ ;
- les pièces d'identité ;
- les devis de réparation ;
- la demande d'indemnisation
II.6. Caractères du contrat
d'assurance
Le professeur KOLA69(*)relève plusieurs
caractères du contrat d'assurance dont :
A. Contrat consensuel
C'est un contrat où le consentement de deux parties
(assureur et souscripteur) requiert la validité du contrat d'assurance.
Le contrat d'assurance n'est généralement conclu qu'après
une phase assez longue de pourparlers : proposition d'assurance,
acceptation de celle-ci par l'assuré, remise d'une note de couverture et
enfin conclusion définitive du contrat d'assurance.
B. Contrat bilatéral ou synallagmatique.
Un contrat synallagmatique est celui dans lequel les parties
s'obligent réciproquement les unes envers les autres. Dans le cas du
contrat d'assurance, il y a réciprocité des obligations de
l'assureur et de l'assuré ; le premier s'engage à
réaliser certaines prestations et le second à verser une prime et
à faire la déclaration du sinistre.
C. Contrat aléatoire.
Un contrat aléatoire est celui dont l'objet est
incertain. Dans cette forme de contrat, l'avantage ou la perte dépend de
la réalisation d'un événement incertain. Le
caractère aléatoire s'applique à l'objet même du
contrat d'assurance, le risque garanti ; seul un risque aléatoire
peut faire l'objet d'une assurance.
D. Contrat à titre onéreux.
C'est un contrat par lequel l'individu préfère
quelque chose en vue d'obtenir de son cocontractant un objet correspondant
à celui qui lui procure de l'argent ; c'est-à-dire un
contrat qui assujettit chacune des parties à donner ou à faire
quelque chose.
Dans le contrat d'assurance, la contrepartie de la prime
payée par l'assuré est l'intervention de l'assureur au moment de
la réalisation du risque.
E. Contrat successif.
Un contrat est dit successif, lorsque l'exécution de
prestation des parties se prolonge dans le temps. Le contrat d'assurance fait
partie de ce type de contrat, car il est conclu pour un temps et la prime est
payée annuellement par anticipation ou par fraction.
F. Contrat d'adhésion.
Le contrat d'adhésion est celui où il y a
prédominance dans la volonté de l'une des parties de prendre
part. Les contrats d'assurances fixent en avance les conditions
générales de police d'assurance, sans laisser le temps à
l'assuré d'en discuter. Autrement dit, c'est un contrat
élaboré, imprimé par l'assureur et où
l'assuré ne fait qu'adhérer à un contrat
préétabli, dont il n'a pas souvent discuté les conditions
générales, mais qui se contente de remplir le blanc de
l'imprimé.
G. Contrat de bonne foi.
L'article 33,alinéa 3 du code civil congolais, livre
trois, relève que les parties doivent être loyales et
sincères. Il est important donc de souligner la nécessité
absolue de loyauté de l'assuré pour maintenir l'équilibre
et l'équité dans la relation contractuelle. Alors que l'assureur
est le plus souvent obligé de faire confiance à une
déclaration sans pouvoir la vérifier lors de la souscription du
contrat.
H. Contrat commercial ou civil
Le contrat est tantôt civil tantôt commercial. A
l'égard de l'assuré, le contrat d'assurance est civil, sauf s'il
est conclu par un commerçant pour le besoin de son commerce à
l'égard de l'assureur. Il est toujours commercial sauf s'il s'agit d'une
société mutuelledans le cas du contrat civil.
J. Contrat in tuitu personae
C'est un contrat où l'engagement est dans le chef de
l'assuré qui choisit la compagnie d'assurance.
II.7. Conclusion proprement dite du contrat
d'assurance
La conclusion du contrat d'assurance est
complexe. La prise d'effet du contrat n'est pas généralement
concomitante avec la formation du contrat ; la conclusion tient compte
également de conditions de validité et de règles de
preuve.
A. Formation du contrat ou les conditions de
validité du contrat d'assurance
Tout contrat en général et
d'assurance en particulier est soumis à l'article 8 du Code Civile
Congolais Livre III. Cet article prévoit les conditions
ci-après : le consentement des parties qui s'obligent, la
capacité, l'objet du contrat qui doit être licite et la cause du
contrat doit être certaine.
B. Preuve du contrat d'assurance
Elle se fait grâce à la
police d'assurance ou la note de couverture qui constate l'engagement
réciproque de l'assureur et de l'assuré. Cette preuve doit
être rédigée en français.
B.1. La police d'assurance
C'est un document signé par les parties qui
constatentl'existence et les conditions du contrat d'assurance. On y trouve les
mentions ci-après :
- le nom de la personne assurée ;
- les domiciles des parties contractantes ;
- la chose ou la personne assurée ;
- la nature de risque garanti ;
- le point de départ du contrat ;
- la prime ou le montant de la cotisation.
Pour la forme, la police ne doit non seulement être
rédigée en français en caractère apparent, mais
elle doit l'être pour les clauses relatives à la
déchéance, à la nullité de contrat et à
l'extinction du contrat.
B.2. La note de couverture ou la lettre
de couverture
C'est un document constatant l'existence d'une garantie
provisoire avant l'établissement de la police d'assurance. C'est un
moyen de preuve provisoire qui n'a pas d'effets lorsqu'elle est
remplacée par la police d'assurance.
C. La Prise d'effets du contrat
d'assurance.
Dans le cas de la signature normale du contrat, la production
de ses effets est immédiate. Cependant, pour éviter toute
contestation, les polices d'assurance peuvent comprendre différentes
clauses qui retardent la prise d'effets du contrat à un moment
clairement défini.
II.8. Modification du contrat d'assurance
Elle mérite d'être
adaptée aux circonstances du moment. Celle-ci peut être le fait de
l'assuré ou de l'assureur. L'assuré peut au cours du contrat
d'assurance souhaiter lui apporter telle ou telle autre modification.
Ainsi, il doit proposer à son assureur la modification
projetée, toutefois il est moins évident qu'il s'agisse à
ce stade de la proposition qui exigerait l'accord de l'assureur. Pour que la
modification s'applique en RDC, l'article 18 de la loi précitée
dispose : « le preneur d'assurance s'engage à
déclarer à tout temps et sans délai à la SONAS
toute modification :
- Au moteur entraine une majoration de force ;
- A la charge maximale autorisée ;
- A l'usage du véhicule ;
- Au nombre de personne transportée indiqué au
contrat particulière ».
Dans le cas d'une modification portant sur l'objet même
du contrat, une innovation par changement d'objet, il faut l'accord de
l'assureur. Ici, la preuve de la modification est l'avenant : celui-ci
prend la forme d'une intercalaire feuille mobile ajoutée à la
police d'assurance glissé à l'intérieur de celui-ci.
Toute modification au contrat primitif doit donc donner lieu
à un contrat supplémentaire dénommé avenant. Par
ailleurs, la modification apportée par l'assureur peut être
également sur la police d'assurance et peut conduire au remplacement du
contrat et à l'augmentation de la prime.
II.9. La suspension du contrat d'assurance
Certains événements peuvent
empêcher l'exécution du contrat d'assurance ; la suspension
n'est pas une cause d'extinction du contrat d'assurance. Car pendant cette
période, le contrat existe, mais les parties ne l'exécutent
pas.
A titre d'exemple : une voiture assurée pour un
usage personnel et transformée en taxi, aggraverait son risque et par
conséquent, il faudrait un complément de prime pour tenir compte
de ce nouvel état de chose.
Pendant la période d'attente pour le complément
de la prime, le contrat doit être suspendu. Le non-paiement de prime peut
également entrainer la suspension du contrat à partir du moment
où les deux parties ne se sont pas mises d'accord sur le risque à
courir et le montant de la prime. Le contrat existe également, mais
reste suspendu tant que l'assuré n'a pas encore payé sa prime.
II.10. La durée du contrat
d'assurance
La durée du contrat d'assurance est
conventionnelle. Les impératifs interviennent :
- la durée du contrat doit être fixée par
la police d'assurance ;
- la durée du contrat doit être mentionnée
en caractère apparent, car il est notoire de constater que la plupart
d'assurés lisent et interprètent mal leur contrat d'assurance.
Sans le caractère apparent, le contrat est réputé sans
durée et les souscripteurs ou les preneurs d'assurance ont la
faculté de résilier sans indemnité.
En RDC, la durée pour l'assurance des choses est
généralement d'une année, et pour les assurances de
personne d'une année ou plus.
II.11. La fin du contrat d'assurance
Ce contrat prend fin soit à
l'arrivée du terme convenu soit par la résiliation.
A. L'arrivée du terme convenu
En règle générale, le
contrat d'assurance prend fin à l'arrivée du terme fixé
par les parties. Il est également affirmé que le contrat
d'assurance doit se renouveler automatiquement par tacite. Si aucune des
parties ne manifeste au paravent son intention de s'opposer à ce
renouvellement, cette clause est utile pour les deux parties :
- d'abord pour l'assuré qui risquerait brusquement de
se retrouver sans garantie ;
- ensuite pour l'assureur qui pourrait conserver son
client.
B. La résiliation du contrat
d'assurance
Le contrat d'assurance précise la
manière dont il peut être résilié,
c'est-à-dire par l'assuré ou par l'assureur. Cependant, la loi
régissant le secteur d'assurance en RDC donne la possibilité
à l'une des parties de résiliation du contrat d'assurance, tout
en le prévenant trois mois avant l'échéance. Les
principales causes de la résiliation du contrat d'assurance sont les
suivantes :
- le non-paiement de la prime ;
- la fausse déclaration intentionnelle ;
- l'omission ;
- les déclarations inexactes de bonne foi ;
- l'aliénation de la chose assurée ;
- le décès de l'assuré ;
- la faillite de l'assuré ;
- la perte de la chose assurée ;
- le règlement du sinistre.
C. Les effets de la résiliation et de
l'extinction du contrat d'assurance
Lorsqu'une des parties a utilisé la
faculté de résiliation lui offerte en respectant le délai
de préavis applicable, le contrat prend fin à la date
d'anniversaire et sa prise d'effet est corrélativement liée aux
obligations des parties. C'est-à-dire quel'obligation du paiement de la
prime par l'assuré et l'obligation de garantie de l'assureur
n'existeront plus.
Conclusion partielle
Ce deuxième chapitre de notre étude s'est
focalisé dans un premier temps, sur la présentation de notre
cadre structurel d'étude : la Société Nationale
d'Assurances (SONAS) : historique de sa création, ses missions et
ses objectifs ainsi que sa structure organisationnelle. Dans un deuxième
temps, il s'est appesanti sur la direction Vie et Santé, direction de la
SONAS qui englobe l'assurance-vie, objet de notre étude.La
troisième articulation, quant à elle, a consisté en une
appréhension des généralités sur le contrat
d'assurance.
CHAPITRE III. PROBLEMATIQUE DE L'ASSURANCE VIE DES
CHAUFFEURS TAXI DE KINSHASA : ETUDE DES CAS
Ce chapitre est le noeud de notre étude. Il consiste
à analyser la problématique de l'assurance vie des chauffeurs
taxi à Kinshasa partant des enquêtes que nous avons
effectuées. Deux points majeurs sont exposés, à
savoir : le déroulement de l'étude et la présentation
de l'enquête et l'interprétation des résultats.
Par souci d'ordre, la présentation et l'analyse des
résultats se font directement avec nos variables retenues dans cette
investigation (âge, niveau d'étude et ancienneté).
III.1.Déroulement de l'étude et
présentation de l'enquête
La population de notre échantillon est
constituée de chauffeurs taxi de la ville province de Kinshasa. La
population définie par Mucchelli comme « l'ensemble du groupe
humain concerné par les objectifs de l'enquête».70(*)
III.1.1. Protocole méthodologique
En tenant compte de variables de notre étude, nous
pouvons repartir notre échantillon de la manière suivante :
a. Selon l'âge
L'âge d'une personne est une dimension importante dans
l'appréciation que cette personne peut donner. Ainsi, nous avons
commencé la répartition à partir de 18 ans, tout en nous
référant à l'âge de la majorité reconnue
généralement par l'Etat pour contracter du travail.
Voici comment se répartissent les sujets de cette
étude en tenant compte de leur âge :
Tableau n°1 : répartition de nos sujets selon
l'âge (Question 1)
Source : Notre enquête
D'après ce tableau, 7 sujets soit 7,78% se situent dans
la tranche d'âge de 18 à 25 ans ; 23 sujets soit 25,56% se
situent entre 25 à 32 ans ; 25 sujets soit 27,78 % se situent entre
33 et 40 ans, 23 sujets soit 25,56% encore se situent entre 41 à 48 ans
et enfin 12 sujets soit 13,33 % ont 49 ans plus.
b. Selon le niveau d'étude.
Nous nous sommes intéressés au niveau
d'études de nos sujets en général, en nous appuyant sur
le présupposé selon lequel l'ouverture d'esprit que
confère un niveau élevé d'étude peut permettre
à un individu d'avoir une appréciation plus judicieuse et
complète.
Nous donnons dans ce tableau ci-dessous, la répartition
des sujets de notre échantillon selon leur niveau d'étude.
Tableau n°2 : répartition de nos sujets selon
le niveau d'étude (Question 2)
Niveau d'études
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
Pas Etudié
|
2
|
2.22
|
Primaire
|
9
|
10.00
|
Secondaire
|
45
|
50.00
|
Supérieur
|
14
|
15.56
|
Universitaire
|
20
|
22.22
|
Total
|
90
|
100.00
|
Source : Notre enquête
Ce tableau ci-dessus, nous montre que 2 sujets soit 2,22%
n'ont jamais étudié, 9 sujets soit 10% ont un niveau primaire ;
45 sujets soit 50 % ont des diplômes d'Etat ; 14 sujets soit 15,56 % sont
gradués et enfin 20 sujets soit 22,22 5% ont un niveau de licence.
c. Selon l'ancienneté
L'ancienneté est un élément important
dans l'appréciation d'une situation aussi complexe que celle du travail.
Nous donnons dans ce tableau ci-dessous, la répartition des sujets selon
la variable ancienneté.
Tableau n°3 : répartition des sujets
selon la variable ancienneté (Question 3)
Ancienneté
|
f
|
%
|
0-2 ans
|
6
|
6.67
|
2-4 ans
|
19
|
21.11
|
4-6 ans
|
13
|
14.44
|
6-8 ans
|
12
|
13.33
|
8-10 ans
|
11
|
12.22
|
10 ans au plus
|
29
|
32.22
|
TOTAL
|
90
|
100.00
|
Source : Notre enquête
Il se dégage de ce tableau qu'il y a 6 sujets soit
6,67% qui ont une ancienneté variant entre 0-2 ans ; 19 sujets soit
21,11 % ont une ancienneté entre 2-4 ans, 13 sujets soit 14,44% ont une
ancienneté entre 4- 6 ans ; 12 sujets soit 13,33 % ont une
ancienneté entre 6-8 ans, 11 sujets soit 12,22 % ont une
ancienneté entre 8-10 ans et enfin 29 sujets soit 32,22 % ont plus de 10
ans.
III.1.2. Univers d'enquête et Les techniques de
récolte des données
Après avoir décrit la technique par laquelle
nous avons extrait l'échantillon de cette étude, nous allons
maintenant parler de la technique utilisée dans la récolte des
données.
Nous définissons la technique comme étant un
moyen qui permet à un chercheur de récolter les informations
nécessaires pour une étude. Le choix d'un instrument de travail
approprié s'avère nécessaire en vue de rechercher les
informations nécessaires. Il est entendu évidemment que le choix
d'une technique de récolte des données d'une investigation est
subordonné à plusieurs paramètres ; les uns et les
autres ne pouvant justifier un bon choix que dans la mesure où ils
peuvent permettre d'utiliser, pour une étude précise, des
techniques adoptées aux types de données à
récolter.
En ce qui nous concerne, nous avons opté pour le
questionnaire comme instrument de base, parce que cet outil nous semble le plus
adapté, non seulement au thème exploité dans cette
recherche, mais aussi aux moyens (ressources matérielles et
financières) disponibles et au contexte général du milieu
dans lequel cette étude se réalise.
Nous avons aussi opté pour l'interview qui nous
aidé à interroger oralement quelques sujets qui ont bien voulu
exprimer leurs idées.
III.1.3.Le questionnaire
Pour nous, le questionnaire est une liste de questions
posées par l'enquêteur pour récolter les données de
la part de l'enquêté afin de vérifier ses hypothèses
de travail.
III.1.3.1. Elaboration du questionnaire
L'élaboration du questionnaire de notre étude a
suivi en gros les deux étapes suivantes : la
pré-enquête et le pré-test.
III.1.3.2.La pré-enquête
Dans cette phase de la pré-enquête qui
coïncide avec la genèse de cette étude, nous avons fait une
descente sur terrain pour voir si les préoccupations de l'assurance
d'une manière générale se traduisent sous forme de
quelques questions spécifiques pouvant faire l'objet d'une
étude.
Après avoir abordé ces problèmes
liés aux domaines d'investigation et de l'objet de l'étude ayant
permis de choisir l'orientation des points de vue de chauffeurs eux-mêmes
sur l'assurance, il restait à construire un ensemble de questions qui
cadrent avec le sujet et l'angle d'attaque retenu.
C'est ainsi qu'une ébauche de questionnaire de 19 Items
a été composé. Mais il restait de voir comment notre
population d'étude, à savoir les chauffeurs, réagirait
à ce questionnaire. Le souci étant, bien entendu, que ce
questionnaire soit adapté à leur niveau pour une réaction
adéquate de leur part.
Cette préoccupation a trouvé sa réponse
dans la deuxième phase de l'élaboration de notre enquête
à savoir, le pré-test.
III.1.3.3. Le pré-test
Le pré-test peut être compris comme étant
la phase qui consiste à essayer, sur un échantillon
réduit, l'instrument prévu dans l'enquête.
Dans l'application pratique, le pré-test a
consisté à administrer les 19 questions de l'ébauche du
questionnaire à 15 chauffeurs dans la ville province de Kinshasa. Ces 12
sujets n'ont pas, bien entendu, fait partie de l'ensemble de 90 retenus dans
notre échantillon.
III.1.4. Administration du questionnaire
III.1.4.1.Le dépouillement.
Notre dépouillement a été fait question
par question, en dégageant pour chacune d'elle, les fréquences
transformées en pourcentage. Les données recueillies ont
été présentées dans les tableaux en trois colonnes
: les réactions, les fréquences et les pourcentages.
Et ensuite cette transformation en pourcentage s'est faite
à l'aide de la formule suivante : Où f = fréquence ;
N = Effectif total et 100 = constant.
III.1.4.2. Difficultés rencontrées
Tout au long de ces enquêtes, nous avons
rencontré plusieurs difficultés au nombre desquelles figure
celles relatives à la réticence de certains chauffeurs à
répondre à nos questions, mais aussi celles liées à
l'indisponibilité des sujets à enquêter. A cela s'ajoute la
grande méfiance de certains autres qui fulminaient de colère,
allant jusqu'à nous traiter même d'agents de l'Agence Nationale de
Renseignements (ANR), eu regard à la situation actuelle du pays et
à la crise qui y sévit.
Il nous a fallu de la patience pour les convaincre à
accepter de partager un peu de leur temps à nos préoccupations.
Cependant, en dépit de toutes ces difficultés, nous avons pu
atteindre notre objectif grâce à notre détermination et
notre sens de sacrifice.
III.2.Présentation, analyse et interprétation
des résultats
Ce point consiste à ordonner nos résultats afin
de les analyser. Ici, nous commençons par la présentation,
l'analyse et l'interprétation des résultats qui, se font
directement avec nos variables retenues dans cette investigation, dont
l'âge, le niveau d'étude et l'ancienneté.
Nous présentons les différentes questions et
réponses de nos enquêtes.
Question 4 : Etes-vous propriétaire de ce
véhicule ?
Les résultats sur cette question ont donné des
réponses suivant la tendance générale que nous
présentons dans le tableau suivant :
Tableau n°4 : Réponse de la question
Réponses
|
TOTAL
|
f
|
%
|
Oui
|
3
|
3.33333
|
Non
|
87
|
96.6667
|
TOTAL
|
90
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Il se dégage de ce tableau que parmi les sujets
enquêtés, 87 sujets soit 96,667% ne sont pas propriétaires
et 3 sujets soit 3,33% sont pariétaires.
Question 5 : Avez-vous déjà entendu
parler de la SONAS ?
Les résultats sur cette question donnent des
réponses suivant la tendance générale que nous
présentons dans le tableau suivant.
Tableau n°5 : Réponse de la question 1
suivant l'âge concernant la connaissance de la SONAS
Source : Nos enquêtes
Il se dégage de ce tableau que parmi les sujets ayant
entendu parler de la SONAS, 88 sujets en ont entendu parler et 2 sujets n'en
ont jamais entendu parler.
Pour ceux qui ont dit oui, 10 sujets soit 11 %, ont
l'âge entre 17-24 ans, 20 sujets soit 22 % ont l'âge entre 25-32
ans, 25 sujets soit 28 % ont l'âge entre 33-40 ans, 16 sujets soit 18 %
ont l'âge entre 41-48 ans et 17 sujets soit 19 % ont 49 ans au plus
d'âge.
Tandis qu'il y n'y a que 2 sujets seulement, 1 sujet soit 1%
ayant l'âge entre 17-24 ans et 1 sujet soit 1 % dont l'âge est
entre 25-32 ans qui ont affirmé n'avoir pas entendu parler de la
SONAS.
Nous remarquons dans l'ensemble que la quasi-totalité
de sujets enquêtés ont une connaissance sur la
Société Nationale d'Assurances.
Question 6 : En quelle période aviez-vous
entendu parler de la SONAS ?
Les résultats pour cette question sont repris dans le
tableau ci-après. La période pendant laquelle, les sujets sont
informés sur l'existence de la Société Nationale
d'Assurances.
Tableau 6:répartition des résultats
selon la variable l'âge sur la période pendant laquelle, les
sujets sont informés sur l'existence de la SONAS.
Source : Nos enquêtes
Les résultats contre ce tableau 6, nous
révèlent que parmi les sujets ayant affirmé avoir entendu
parler de la SONAS avant d'intégrer leur profession, il y a 80 sujets
soit 88. 89%( soit 4 sujets ont l'âge entre 17 et 24 ans ; 21 sujets
soit 23.33 % sont âgés entre 25 et 32 ans ; 23 sujets soit 27.78 %
sont âgés entre 33 et 40 ans ; 18 sujets soit 20 % ont l'âge
entre 41 et 48 ans et 12 sujets soit 13.33% ont 49 ans et plus.
Par contre, ceux qui affirment n'en avoir entendu que
lorsqu'ils sont dans leur profession, nous trouvons : 10 sujets soit 11.11%
dont 2 sujets soit 2.22 % sont âgés entre 17 et 24 ans ; 2 sujets
soit 2.22 % sont âgés entre 25 et 32 ; 5 sujets soit 5.56 % sont
âgés entre 41 et 48 ans et 1 sujet soit 1.11 % 49 ans au plus.
Nous constatons que la plupart de sujets sont informés
sur l'existence de la SONAS avant d'intégrer le métier du
chauffeur.
Tableau 7:répartition des résultats
selon la variable niveau d'études concernant la période pendant
laquelle, les sujets sont informés sur l'existence de la
SONAS
Source : Nos enquêtes
Les résultats du tableau 7, nous révèlent
que parmi les 80 sujets ayant affirmé avoir entendu parler de la SONAS
avant d'intégrer leur métier, nous trouvons : 2 sujets soit
2.22 % n'ont pas étudié, 6 sujets soit 6.67 % ont un niveau
primaire ; 40 sujets soit 44.44 % ont niveau secondaire ; 9 sujets
soit 10 % ont un niveau supérieur (Graduat) ; 23 sujets soit 25.56%
ont un universitaire (licence)
Par contre, parmi ceux qui disent n'avoir entendu que
lorsqu'ils ont intégré leur métier, il y a 10 sujets soit
11.11% dont 3 sujets soit 3.33 % ont un niveau primaire ; 6 sujets soit
6,67 % ont un niveau secondaire ; 1 sujet soit 1.11 % qui a un niveau
universitaire.
Tableau 8 : répartition des
résultats selon la variable ancienneté sur la période
pendant laquelle, les sujets sont informés sur l'existence de la
SONAS.
Source : Nos enquêtes
Ce tableau nous montre que parmi 80 sujets affirmant avoir
entendu parler de la SONAS avant qu'ils intègrent leur métier,
nous trouvons 3 sujets soit 3.33% ont une ancienneté entre 0-2 ans, 20
sujets soit 22.22 % ont une ancienneté entre 2- 4 ans, 12 sujets soit
13,33% ont une ancienneté entre 6-8 ans, 15 sujets soit 16,67 % ont une
ancienneté entre 8-10 ans et 25 sujets soit 27,78 % ont une
ancienneté de 10 au plus.
Par contre, parmi les 10 soit 11,11%, qui disent avoir entendu
parler de la SONAS après avoir intégré leur métier,
nous trouvons 2 sujets soit 2.22 % ont une ancienneté entre 0-2 ans et 1
sujet soit 1.11% qui a une ancienneté entre 2-4 ans, 4 sujets soit 4.44%
ont une ancienneté entre 4-6 ans, 2 sujets soit 2.22% ont une
ancienneté entre 6-8 ans, 1 sujet soit 1.11% à une
ancienneté entre 8-10 ans et 25 sujets soit 27.78 % ont une
ancienneté de 10 ans au plus.
La tendance générale de ces résultats
nous montre que la plupart de sujets connaissent l'existence de la SONAS avant
d'intégrer le métier du chauffeur.
Question 7 : Selon vous, qu'est-ce que la
SONAS assure-t-elle ?
La connaissance des enquêtés sur les
éléments assurables par la SONAS, les réponses sont dans
les tableaux suivants.
Tableau 9: répartition des résultats
selon la variable l'âge concernant les éléments que SONAS
assure
Source : Nos enquêtes
Il se dégage de ce tableau 71 sujets soit 78.89 % dont
4 sujet soit 4.44% âgés entre 17 à 24 ans, 18 sujets soit
20 % âgés entre 25- 32 ans, 12 sujets soit 23.335
âgés entre 33-40 ans, 18 sujets soit 20 % âgés entre
41-48 ans. Et 10 sujet soit 11.11% 49 ans au plus estiment que la SONAS
n'assure rien que les véhicules, 2 sujets soit 2.22% estiment que la
SONAS assure les immeubles ; 14 sujets soit 15.56 % estiment que la SONAS
assure les personnes et 3 sujets soit 3.33 % estiment que la SONAS assure les
marchandises.
Tableau 10: répartition des résultats
selon le niveau d'études sur les éléments assurables par
la SONAS
Source : Nos enquêtes
Nous notons la description faite dans le tableau n°10 que
parmi les 71 sujets soit 78.89% qui ont affirmé que la SONAS assure les
véhicules : 2 sujets soit 2.22% n'ont pas étudié, 5
sujets soit 5.56% ont un niveau primaire, 37 sujets soit 41.11% ont un niveau
secondaire,6 sujets soit 6.67 % ont un niveau supérieur et 21 sujets
soit 23.33 % ont un niveau universitaire. Ceux ayant affirmé que la
SONAS assure les immeubles, 2 sujets donc soit 2.22% : 1 sujet soit 2.22% a un
niveau supérieur et 1 autre soit 2.22% a un niveau universitaire.
Ceux ayant affirmé que la SONAS assure les marchandises
et les personnes sont 17 sujets (14 sujets pour les personnes et 3 pour les
marchandises).
Tableau n°11 : répartition des
résultats selon la variable ancienneté sur les
éléments assurables par la SONAS.
Source : Nos enquêtes
Sur le total de 72 personnes soit 80% qui ont affirmé
que la SONAS assure les véhicules : 5 personnes ont une
ancienneté entre 0-2 ans, 15 ont une ancienneté entre 2-4 ans, 8
ont une ancienneté entre 4-6 ans, 6 ont une ancienneté entre 6-8
ans, 13 ont une ancienneté entre 8-10 ans et 25 ont une
ancienneté de 10 ans au plus.
Question 8 : La SONAS remplit-elle
convenablement sa mission ?
La connaissance des enquêtés sur les
éléments assurables par la SONAS, les réponses sont dans
les tableaux suivants.
Tableau 12: répartition des résultats selon
la variable âge concernant la mission de la SONAS.
Source : Nos enquêtes
Ce tableau nous révèle que parmi 50 sujets sur
90 qui pensent que la SONAS ne remplit pas convenablement sa mission, il y a 2
sujets soit 2.22% sont âgés entre 17-24 ans, 9 sujets soit 10 %
ont l'âge variant entre 25-32 ans, 19 sujets soit 21.11 % ont l'âge
variant entre 33-40 ans, 13 sujets soit 14.44% ont l'âge variant entre
41- 48 ans et 7 sujets soit 7.78 % ont plus de 49 au plus ans.
Parmi les 29 sujets sur 90 qui pensent que la SONAS remplit
quand même sa mission : 3 sujets soit 3.33% ont l'âge variant
entre 17-24 ans, 12 sujets soit 13.33% ont l'âge variant entre 25-32 ans,
6 sujets soit 6.67 % ont l'âge variant entre 33- 40 ans, 5 sujets soit
5.56% ont l'âge variant entre 41-48 ans et 3 sujets soit 3.33% ont 49 ans
au plus.
Parmi les 11 sujets ayant affirmé que la SONAS remplit
bien sa mission : 1 sujet soit 1.11% sont âge varie entre 17-24 ans,
2 sujets soit 2.22% ont l'âge variant entre 25-32 ans, 5 sujets soit 5.56
% ont l'âge variant entre 41-48 ans et 3 sujets soit 3.33% ont 49 ans au
plus d'âge.
La plupart de nos chauffeurs taxi enquêtés,
pensent que la SONAS ne remplit pas bien sa mission. Et concernant le niveau
d'étude et l'ancienneté, ceux qui ont dit non sont au niveau
secondaire et universitaire. Le tableau concernant leurs réponses se
trouve en annexe.
Question 9 : Avez-vous signé contrat de
travail avec votre patron
Face à cette question, la totalité de nos sujets
a affirmé n'avoir pas signé un contrat de travail en bonne et due
forme avec leur patron, mais plutôt ils sont liés par un acte de
reconnaissance qui est considéré comme un contrat de travail. Les
détails de leurs réponses se trouvent en annexe.
Question 10 :Avez-vous assuré votre
véhicule?
Cette question se fonde sur l'importance que les
enquêtés accordent à l'assurance de leurs
véhicules
Tableau n° 13 :Réponses à la
question 10
REPONSES
|
f
|
%
|
Oui
|
43
|
47.78
|
Non
|
47
|
52.22
|
TOTAL
|
90
|
100
|
Source : Elaboré par nous-mêmes sur base de
nos enquêtes.
Faisant référence à ce tableau,
retrouvons parmi les 90 sujets enquêtés, 43 sujets soit 47.78%
disent avoir assuré leurs véhicules (pris en charge par les
propriétaires des véhicules) et 47 sujets soit 52.22% disent ne
pas avoir assuré leurs véhicules. Les détails des
réponses pour cette question 10 se trouvent en annexe.
Question 11 : pourquoi assurez-vous votre
véhicule ?
Cette question se fonde sur les motivations qui conduisent les
sujets sous examen à la souscription à l'assurance automobile.
Nous pouvons voir les détails de cette question en annexe. Mais nous
présentons la synthèse des réponses dans le tableau
suivant :
Tableau 14 : réponses à la question
11
REPONSES
|
f
|
%
|
L'obligation de l'Etat
|
19
|
21.11
|
Protection
|
71
|
78.89
|
TOTAL
|
90
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Sur les 90 Sujets enquêtés, 19 chauffeurs soit
21.11 %, dont les voitures sont assurées par l'obligation de l'Etat et
71 sujets soit 78.89% disent que c'est pour la protection.
Question 12 : Avez-vous déjà connu un
cas d'accident pendant que vous conduisez?
Les réponses à cette question se trouvent dans
le tableau suivant. Et les détails suivant l'âge, le niveau
d'étude et l'ancienneté se trouvent en annexe.
Tableau 15: réponses à la question
12
REPONSES
|
f
|
%
|
Oui
|
75
|
83.33
|
Non
|
15
|
16.67
|
TOTAL
|
90
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Sur le total de 90 sujets enquêtés, 75 sujets
soit 83.33 % disent oui, c'est-à-dire avoir connu un accident et 15
sujets soit 16.67 % disent non, c'est-à-dire ne pas avoir connu un cas
d'accident pendant qu'ils conduisent. Et les détails à cette
question, nous pouvons les lire en annexe. Pour ceux qui ont dit oui, nous
leurs avons posé la question suivante :
Question 13 :Ces accidents ont-ils causé
des morts ?
Les réponses à cette question se résument
dans le tableau suivant et leurs détails se trouvent en annexe sur le
point portant question 13.
Tableau 16: réponses à la question
13
REPONSES
|
f
|
%
|
Oui
|
32
|
35.56
|
Non
|
58
|
64.44
|
TOTAL
|
90
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Ce tableau nous donne les réponses concernant les
accidents connus et ces derniers ont causé des morts. Sur 90 sujets
enquêtés, 32 soit 35.56% ont répondu oui et 58 sujets soit
64.44% ont répondu non.
Question 14 : A qui revenait la
responsabilité (dédommagement)
Les réponses à cette question se résument
dans le tableau suivant et leurs détails se trouvent en annexe sur le
point portant question 14.
Tableau 17: réponses à la question
14
Source : Nos enquêtes
Les résultats de ce tableau nous montrent que 61 sujets
soit 67.78 % de cas d'accidents, les responsabilités reviennent au
Patron. 29 sujets sur les 90 soit 32.22% disent que les responsabilités
reviennent la SONAS. Aucune responsabilité ne revient à la
victime.
Question 15 : Connaissez-vous l'assurance vie
?
Les réponses à cette question se résument
dans le tableau suivant et leurs détails se trouvent en annexe sur le
point portant question 15.
Tableau 18: réponses à la question
15
Source : Nos enquêtes
Les résultats de ce tableau nous montrent que 52 sujets
soit 57.78 % disent oui et connaissent l'assurance vie tandis que 38 sujets
soit 42.22% disent non et ne connaissent pas l'assurance vie. Et nous
remarquons que la plupart des Chauffeurs Taxe connaissent l'assurance.
Question 16 : Par quelle occasion avez-vous
entendu parler de l'assurance vie ?
Les réponses à cette question se résument
dans le tableau suivant et leurs détails se trouvent en annexe sur le
point portant question 16.
Tableau 19: réponses à la question
16
REPONSES
|
f
|
%
|
Télévision
|
70
|
77.78
|
Affiche
|
15
|
16.67
|
Bouche à oreille
|
5
|
5.56
|
TOTAL
|
90
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Le tableau 19 nous montre que parmi ceux qui connaissent
l'existence de l'assurance vie : 70 sujets soit 77.78 % grâce
à la télévision, 15 sujets soit 16.67% grâce aux
affiches et 5 sujets soit 5.56 % de bouche a l'oreille. Ce qui montre que la
plupart sont qui suivent àla télévision et qui connaissent
l'assurance vie de la SONAS. Il faudrait que cette dernière vulgarise
ses produits au grand public.
Question 17: Avez-vous souscrit à l'assurance
vie ?
Les réponses à cette question se résument
dans le tableau suivant et leurs détails se trouvent en annexe sur le
point portant question 17.
Tableau 20: réponses à la question
17
REPONSES
|
f
|
%
|
Pas nécessaire
|
39
|
43.33
|
Pas d'argent
|
51
|
56.67
|
TOTAL
|
90
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Les résultats enregistrés dans le tableau 20
nous montrent pourquoi les Chauffeurs Taxe ne se souscrivent pas à
l'assurance vie. 39 sujets soit 43.33% disent que ce n'est pas
nécessaire et 51 sujets soit 56.67% disent qu'ils n'ont pas d'argent.
Les détails de réponses pour cette question se trouvent en
annexe.
Question 18: Votre souhait pour l'assurance
vie?
Les réponses à cette question se résument
dans le tableau suivant et leurs détails se trouvent en annexe sur le
point portant question 18.
Tableau 21: réponses à la question
18
REPONSES
|
f
|
%
|
Il va de soi
|
31
|
34.44
|
Non-respect
|
59
|
65.56
|
TOTAL
|
90
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Les résultats enregistrés dans le tableau 21
nous donnent le souhait des Chauffeurs a l'assurance vie. 31 sujets soit 34.44
% ça va de soi et 59 sujets soit 56.56% disent que la SONAS ne respecte
pas ses engagements. Les détails de réponses pour cette question
se trouvent en annexe.
Question 19: Pourquoi préférez-vous
l'assurance automobile que l'assurance vie? Au détriment de votre propre
vie?
Les réponses à cette question se résument
dans le tableau suivant et leurs détails se trouvent en annexe sur le
point portant question 19.
Tableau 22: réponses à la question
19
Source : Nos enquêtes
Les personnes ayant répondu pour le non-respect des
engagements de la SONAS présente un total de 52 sujets soit 57.78 % et
pour l'insolvabilité de la SONAS présente 38 sujets soit 42.22%
sur les 90 Chauffeurs interviewés
III.3. Appréciation des
résultats
Après analyse de nos résultats, et dans un
travail scientifique, la recommandation est souvent faite au chercheur de
fournir quelques explications relatives aux résultats obtenus. Ainsi,
dans les lignes qui suivent nous allons en fournir en rapport avec les
résultats obtenus. Toutefois, pour des raisons de cohérence et de
concision, nous allons d'abord rappeler l'essentiel des résultats
obtenus et ensuite émettre un avis critique sur ces résultats.
III.3.1. Résumé des résultats
obtenus
Après dépouillement, les grandes tendances des
résultats obtenus peuvent se résumer comme suit :
- 27.78% de sujets enquêtés se situent à
l'intervalle de 33-40 ans d'âge et presque la moitié 50 % de ces
sujets a un niveau secondaire. 29 % ont plus de 10 ans d'ancienneté dans
le service. 87% de sujets enquêtés ne sont pas
propriétaires des véhicules ;
- La quasi-totalité des sujets enquêtés
soit 88 % ont reconnu avoir entendu parler de la SONAS et leurs principales
sources d'informations sont notamment : la télévision, bouche a
l'oreille et les affiches (banderoles) ;
- La plupart de nos sujets soit 88.89 % ont affirmé
avoir une connaissance de la SONAS avant d'intégrer leur
métier ;
- La majorité des sujets enquêtés soit
78.89 % ont affirmé que la SONAS assure les véhicules. Seul
15.56% ont affirmé que la SONAS assure les personnes et 2.22% affirment
pour les immeubles et 3.33% pour les marchandises ;
- La moitié relative des sujets soit 50 % sous
étude ont affirmé que la SONAS n'assure pas convenablement sa
mission ;
- La totalité de nos sujets avouent qu'ils n'ont pas
signé un contrat de travail en bonne et due forme avec leur patron mais
plutôt un acte de reconnaissance qui est d'usage ;
- 52.22 % de sujets enquêtés reconnaissent ne pas
avoir assuré leurs véhicules ;
- Nos sujets enquêtés, soit 78.89 % ont
affirmé qu'ils souscrivent à l'assurance automobile pour
protéger leurs véhicules ;
- La grande majorité des sujets enquêtés
soit 83.33 % ont reconnu avoir connu des cas d'accidents pendant l'exercice de
leur métier et les 35.56 % de ces accidents ont causé des morts
puis ce sont plus des patrons qui assument la responsabilité de ces
dommages ;
- Il faut dire qu'il y a 64.44 % des sujets ont affirmé
avoir connu des accidents mais ne faisant pas des morts ;
- La plupart des sujets soit 57.78 % connaissent qu'il existe
une assurance vie ont appris grâce à la télévision
puis les affiches mais pas en profondeur, ceux qui ne connaissent pas (42.22
%);
- Parmi tous les sujets qui ont entendu parler de l'assurance
vie, aucun d'entre eux n'a souscrit à cette catégorie
d'assurance. Ils disent soit ce n'est pas nécessaire, soit ils n'ont pas
d'argent ;
- Parmi les sujets enquêtés, 65.56% pensent que
la SONAS ne respecte pas ses engagements déjà pour les assurances
automobiles et ne voudraient pas prendre le risque en s'assurant
à l'assurance vie pour ne pas la bénéficier en cas de
sinistre ;
- En fin, les sujets enquêtés ont
manifesté leur souhait face à cette catégorie
d'assurance ; certains pensent qu'il faut : libéraliser le secteur
d'assurance, proposent une forte sensibilisation d'information de la population
de la part de la SONAS et recommandent à la SONAS d'honorer ses
engagements envers ses clients ; d'autres par contre pensent que la SONAS est
incapable de prester et en plus la culture d'assurance est importée de
l'occident et elle appartient aux individus qui possèdent des gros
moyens financiers.
III.3.2.Aperçu critique des résultats
Ces résultats nous montrent à suffisance que les
chauffeurs en général et ceux touchés par notre
enquête en particulier connaissent bien l'existence de la
société nationale d'assurances mais ne connaissent pas d'autres
détails notamment sur les diverses catégories d'assurances
organisées. L'assurance populaire reste celle d'automobile suite
à son caractère obligation et puis elle donne l'accès
à la circulation routière.
Cette connaissance de la Société Nationale
d'Assurances est surtout facilitée par la télévision et la
campagne menée par les agents de la SONAS dans le blocage des axes
routiers. Malheureusement, cette campagne est toujours
éphémère et concerne seulement l'assurance automobile. Or
il existe plusieurs d'autres catégories d'assurances qui ne sont pas
soumises à la campagne notamment l'assurance vie par conséquent,
elles ne sont pas connues et surtout à cause leur caractère de
non contraignant.
Malgré, le caractère obligatoire de l'assurance
automobile occasionnant un bon nombre des chauffeurs à souscrire mais la
qualité de prestation de la SONAS n'est pas à la hauteur, ceci
peut se justifier par le long processus de déclaration du sinistre,
non-paiement même des sinistrés déclarés acceptables
si l'on n'a pas une certaine connaissance, la domination politicienne qui
caractérise la gestion de l'organisation en question etc... Bref, tous
ces maux ont désorienté non seulement l'organisation dans la
poursuite de sa mission mais surtout ont terni l'image même de celle-ci
vis-à-vis de ses clients.
C'est ainsi que dans notre dernière question
d'enquête ; beaucoup des sujets ont préféré que
la SONAS cesse ses activités car, elle n'apporte rien (paie
difficilement le dommage) mais par contre elle sert comme moyen pour
d'appauvrir plus la population dans son système de
prélèvement financier.
Il sied de noter que parmi tous nos sujets, aucun d'entre eux
n'a signé un contrat de travail en conformité avec les normes
requises ; ceci peut se justifier par le fait que beaucoup conduisent des
véhicules de leur famille, leurs camarades, leurs connaissances et par
conséquent, il est difficile de leur faire signer un contrat de travail,
on suppose que c'est un travail familial.
Par ailleurs, il importe de noter que l'enquête a
montré que notre culture ne favorise pas ce genre de pratique, c'est
ainsi que la plupart des sujets enquêtés pensent que l'assurance
n'a pas d'importance mais plutôt attire le malheur ; le fait de payer une
somme quelconque pour un événement malheureux à venir est
difficile à accepter ; c'est comme-ci, l'on fait payer cette somme
pour attirer un malheur sur soi.
III.3.3. Position de l'hypothèse par rapport
aux résultats obtenus
Au terme de la présentation, l'analyse et
l'appréciation globale des résultats, le moment est plus
qu'indiqué de nous prononcer sur les hypothèses que nous avions
émises au départ.
Pour rappel, ces hypothèses étaient
formulées de la manière suivante : « les
velléités de souscription à l'assurance automobile des
chauffeurs taxi de Kinshasa sont dictées par son caractère
obligatoire par les instances hiérarchiques de la Ville-Province de
Kinshasa.
Il va de soi que le caractère non contraignant de
l'assurance-vie et l'ignorance de chauffeurs taxi en cette matière
pourraient constituer une de causes du non-respect de cette exigence.
L'insolvabilité, le non-respect des engagements de la SONAS, mais aussi
le manque de culture de l'assurance dans le chef de congolais et de chauffeurs
taxi, qui ne favoriseraientpas la pratique de cette
nécessité ».
Ceci étant, au regard de ces résultats obtenus,
nous confirmons nos hypothèses car l'enquête a montré
effectivement que les chauffeurs souscrivent à l'assurance automobile
suite à son caractère obligatoire. En plus ils refusent de
souscrire à l'assurance vie puisqu'ils ne sont pas informés et
enfin, émettent des doutes sur la crédibilité de la SONAS
dans ses engagements et aussi du fait que la culture congolaise ne favorise pas
ces genres de pratique, c'est-à-dire payer une somme contre un
événement incertain à venir.
Conclusion partielle
Au terme de ce chapitre troisième qui constitue le
noeud de notre étude, nous avons voulu répondre à notre
préoccupation en rapport avec l'assurance-vie. Trois points majeurs ont
fait son objet, à savoir : le déroulement de l'étude
et la présentation de l'enquête,la présentation, l'analyse,
ainsi que l'interprétation et l'appréciation des
résultats.
Dans le premier point, il était question pour nous de
choisir la population constituant notre échantillon pour les
enquêtes. Et la population que nous avons choisie est celle
constitué des Chauffeurs taxi oeuvrant dans la ville Province de
Kinshasa.
Ainsi, en tenant compte des variables de notre étude,
nous avons reparti notre échantillon selon l'âge, niveau
d'étude et ancienneté. Après avoir décrit la
technique par laquelle nous avons extrait notre échantillon nous avons
parlé de la technique utilisée pour la récolte des
données et nous avons opté pour le questionnaire comme instrument
de base. Aussi concernant l'administration du questionnaire, nous avons pour le
dépouillement, avons dégagé pour chacune des questions,
les fréquences (f) transformées en pourcentage (%). Ici, Nous
avons été confrontés à beaucoup de
difficultés de tous les genres. La difficulté financière,
du transport et la plus courante aura été
l'indisponibilité des sujets à enquêter.
Dans le deuxième point, nous avons ordonné nos
résultats avant de les analyser en fin de compte.
Dix-neuf (19) questions ont constitué l'essentiel de
nos enquêtes. Chacune d'elles a trouvé des réponses comme
élaboré dans les lignes précédentes. Et les
détails de ces questions sont en annexe.
Le troisième enfin, nous avons appréciées
nos résultats pour affirmer ou infirmer nos hypothèses. Ceci
étant, pour des raisons de cohérence et de concision, nous allons
d'abord rappeler l'essentiel des résultats obtenus et ensuite
émettre un avis critique sur ces résultats. Après
avoir dépouillé, les grandes tendances des résultats
obtenus ont été résumées de la manière
suivante :
- La quasi-totalité des sujets enquêtés
soit 88 % ont reconnu avoir entendu parler de la SONAS et leurs principales
sources d'informations sont notamment : la télévision, bouche a
l'oreille et les affiches (banderoles) ;
- La plupart de nos sujets soit 88.89 % ont affirmé
avoir une connaissance de la SONAS avant d'intégrer leur
métier ;
- Nos sujets enquêtés, soit 78.89 % ont
affirmé qu'ils souscrivent à l'assurance automobile pour
protéger leurs véhicules ;
- La plupart des sujets soit 57.78 % connaissent qu'il existe
une assurance vie ont appris grâce à la télévision
puis les affiches mais pas en profondeur, ceux qui ne connaissent pas (42.22
%);
- Parmi les sujets enquêtés, 65.56% pensent que
la SONAS ne respecte pas ses engagements déjà pour les assurances
automobiles et ne voudraient pas prendre le risque en s'assurant
à l'assurance vie pour ne pas la bénéficier en cas de
sinistre ;
Ces résultats nous ont montré à
suffisance que les chauffeurs en général et ceux touchés
par notre enquête en particulier connaissent bien l'existence de la
société nationale d'assurances mais ne connaissent pas d'autres
détails notamment sur les diverses catégories d'assurances
organisées. L'assurance populaire reste celle d'automobile suite
à son caractère obligation et puis elle donne l'accès
à la circulation routière. Et donc nous avons affirmé nos
hypothèses émises en proposant la sensibilisation d'information
de la population de la part de la SONAS et recommandent à la SONAS
d'honorer ses engagements envers ses clients surtout pour les
fidéliser.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre travail dont la toile de fond a
gravité autour de de la thématique portant sur « Les Chauffeurs Taxi de Kinshasa face à la
problématique de l'assurance vie ».
Nous sommes partis du constat fait sur terrain en rapport avec
le sujet qui fait l'objet de notre intérêt, et relatif à
la préférence des conducteurs en général et
singulièrement des chauffeurs taxi de la ville de Kinshasa, à la
souscription de l'assurance automobile plutôt qu'à
l'assurance-vie, pendant qu'eux-mêmes en sont les victimes potentiels et
avérés en cas d'accident et de perte de vie.
Ainsi, à travers la méthode dialectique, nous
avons formulé les hypothèses attestant que ces
velléités de souscription à l'assurance automobile des
chauffeurs taxi de Kinshasa seraient dictées par son caractère
contraignant par les instances hiérarchiques de la Ville-Province de
Kinshasa. Elles seraient motivées aussi par la non obligation de cette
pratique de l'assurance-vie, par l'ignorance de chauffeurs taxi en cette
matière, ainsi que par le manque de culture de l'assurance-vie dans le
chef du congolais en général et du chauffeur taxi en particulier,
les poussant au non-respect de cette exigence.
Pour un meilleur cheminement de l'analyse du problème
soulevé, nous avons organisé une enquête quantitative sur
terrain, auprès d'un échantillon de chauffeurs taxi de quelques
communes de la ville de Kinshasa (Ngaba, Lemba, Matete, Limete, Gombe,
Ngaliema, Bumbu, Selembao, Kalamu, Mont Ngafula, Ndjili, Masina), afin de
vérifier les hypothèses de recherche émises dans le cadre
de ce travail.
Ainsi, après dépouillement, la synthèse
de grandes tendances des résultats obtenus se présente de la
manière suivante:
- Au sujet de l'âge, du niveau d'études et de
l'ancienneté dans l'exercice du métier de chauffeur taxi, la
majorité de conducteurs enquêtés ont fait des études
secondaires (50%); quelques-uns d'entre eux ont un âge oscillant
entre 33 et 40 ans (22,78%) et ont plus de dix ans d'ancienneté dans le
service (29%).
- Concernant l'existence de la SONAS, la quasi-totalité
des sujets enquêtés, soit 88 %, ont reconnu avoir entendu parler
de la SONAS, à la télévision, de bouche à oreille
et par les affiches (banderoles).
- Au sujet de l'assurance automobile, nos sujets
enquêtés, soit 78.89 %, ont affirmé leur souscription
à l'assurance automobile pour la protection de leurs
véhicules.
- Concernant l'assurance-vie, la plupart de sujets, soit 57.78
%, reconnaissent son existence par quelques rares médias, mais n'ont pas
de connaissances approfondies sur elle (42.22 %).
- Au sujet du travail de SONAS, la majorité de sujets
enquêtés, soit 65.56%, la jugent insolvable, non respectueuse de
ses engagements pour les assurances automobiles. En outre, ils en
éprouvent une certaine réticence sur des engagements
éventuels sur l'assurance vie et ses bénéfices en cas
de la survenance d'un sinistre.
Eu égard à ces résultats qui
dénotent clairement la reconnaissance de la SONAS auprès de
chauffeurs en général et de chauffeurs taxi en particulier, et
donc l'existence de l'assurance automobile, il s'avère urgent et
délicat que la SONAS vulgarise en détails les autres
catégories d'assurances qu'elle organise. Notamment l'assurance-vie, qui
aiderait les conducteurs à ne plus oublier de s'assurer eux-mêmes
et les assisterait dans les divers accidents de circulation dont ils sont
eux-mêmes des victimes.
Affirmant nos hypothèses émises, nous
suggérons et proposons en même temps à la SONAS :
- d'activer et de stimuler la sensibilisation de la
population, par des informationstous azimut, sur la gamme variée de ses
produits relatifs aux assurances non populaires (assurance-vie
singulièrement) ;
- d'inculquer la culture d'assurance en général
et d'assurance-vie en particulier à la population, par de fortes
campagnes de sensibilisation publiques et radiotélévisées,
et d'en faire un caractère contraignant à l'instar de l'assurance
automobile ;
- d'honorer ses engagements envers ses clientsen vue de les
fidéliser ;
- de libéraliser ce secteur d'assurance.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. BEIGNER B., Droit de contrat d'assurance, Paris,
1999.
2. DICTIONNAIRE ENCYCLOPEDIQUE, Editions Aouzou, Paris, 2016.
3. DICTIONNAIRE HACHETTE, Edition 2014, Paris, 2014.
4. DICTIONNAIRE LAROUSSE MAXIPOCHE, Editions Larousse, Paris,
2015.
5. DICTIONNAIRE LAROUSSE UNIVERSEL, Editions Larousse, Paris,
2015.
6. FONTAINE, M., Droit des assurances, Bruxelles,
Larcier, 1966.
7. HENRI, Léon, et MAZEAUD, Jean, Leçon de
Droit Civil, Paris, Montchrestien, Tome III, n°159.
8. LEON Juliot de la Morandière, Droit Civil,
Paris, Dalloz, Paris, Tome III, n°494.
9. MAMADOU N'dao, Dico droit & dico gestion,
Editions Daniel Gazeau, Paris, 2004.
10. MUCCHIELLI, R., Méthode de recherche en
psychologie, Paris, Presses Universitaires de France, 1972.
11. MULUMA, M, Le guide du chercheur en Sciences sociales et
Humaines, Ed. Sogedes, Kinshasa, 2003.
12. NABIL MRABET, Techniques d'assurance,
Université virtuelle de Tunis, 2007.
13. PINTO R. et GRAWITZ M., Méthodes des Sciences
Sociales, tome I, Paris, éd. Dalloz, 1969.
14. PREVOST M., La notion d'intérêt
d'assurance, LGDJ, Paris, 2009.
15. YANAT, S., Bases techniques de l'assurance, CAAT,
Paris, 2009.
II. ARTICLE ET REVUE
1. MICHEL, A., « Le rôle économique et
social des assurances », in Encyclopédie de
l'assurance, Economica, Paris, 1998.
III. TRAVAUX DE FIN D'ETUDES ET MEMOIRES
1. AMONDI, S., Assurance-vie : luxe ou
nécessité, cas de la ville de Kisangani, Mémoire en
sciences de gestion, Université de Kisangani, 2015.
2. DJUMA, I., Etude du système d'assurance à
Goma, Mémoire de Licence, Université Libre pour les Pays des
Grands Lacs (ULPGL), Goma, 2003.
3. LUBENGA, N, G., L'assurance-vie en RDC : Cas de
l'assurance éducation, TFC, Université Protestante au Congo,
Kinshasa, 2012.
4. MANZOLELWA K., L'héritage artistique de l'orchestre
expérimental Maisha, Mémoire de Licence, Institut National
des Arts, Kinshasa, 2015.
5. REMO YOSSA, M., Problématique de l'assurance-vie
dans la Ville Province de Kinshasa, Mémoire de Licence,
Université Libre de Kinshasa, 2009.
IV. NOTES DE COURS INEDITES
1. KENGE, N, Cours de législation et pratiques
d'assurances, L2, Université de Kinshasa, 2009, inédit.
2. KOLA, R., Notes de cours de Droit des assurances,
Faculté de Droit L2, Université de Kinshasa, 2009,
inédit.
3. LUBO, D., Notes de cours de Techniques de Gestion des
assurances, Université de Kinshasa, 2009, inédit.
4. LUMONANSONI, MF., Notes de cours de Théories
mathématiques des assurances, Université de Kinshasa, 2014,
Inédit.
5. MULUMBA, M., Notes de cours de pratique de gestion des
assurances, Faculté d'Economie et Développement, Master 2,
Université Catholique du Congo, 2017-2018, inédit.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
AVANT-PROPOS
0.INTRODUCTION GENERALE
.........................................................................................1
0.1. PROBLEMATIQUE 1
0.2. HYPOTHESES DE RECHERCHE 3
0.3. CHOIX ET MOTIVATION DE L'ETUDE 3
0.4. METHODE ET TECHNIQUES DE RECHERCHE 5
0.5. DELIMITATION SPATIOTEMPORELLE 6
0.6. ANNONCE DU PLAN 6
CHAPITRE I: APPROCHE CONCEPTUELLE ET GENRALITES SUR LES
ASSURANCES 7
I.1. DEFINITION DES CONCEPTS 7
I.1.1. DU CONCEPT CHAUFFEUR 7
I.1.2. DU CONCEPT TAXI 7
I.1.3. DU CONCEPT ASSURANCE 9
I.1.4. DU CONCEPT ASSUREUR 11
I.1.5. DU CONCEPT ASSURE ...
......................................................................................................12
I.1.6. DU CONCEPT COASSURANCE
.................................................................................................12
I.1.7. DU CONCEPT
REASSURANCE....................................................................................................13
I.1.8. DU CONCEPT PRIME
.........................................................................................................13
I.1.9. DU CONCEPT RISQUE
............................................................................................................14
I.2. CONSIDERATIONS GENERALES SUR
L'ASSURANCE...................................................................14
I.2.1. SURVOL HISTORIQUE DES
ASSURANCES....................................................................................14
I.2.2. REGLEMENTATION DES
ASSURANCES.........................................................................................15
I.2.3. ROLE ET FONCTIONS DES
ASSURANCES....................................................................................16
I.2.4. PRINCIPALES BRANCHES
D'ASSURANCES....................................................................................17
I.3. GENERALITES SUR
L'ASSURANCE-VIE..........................................................................................20
CHAPITRE II: PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE: LA SONAS
25
II.1. PRESENTATION DE LA SONAS 25
II.1.1. APERCU HISTORIQUE 25
II.1.2. PRESENTATION, MISSIONS ET OBJECTIFS 27
II.1.3. STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT DE LA SONAS 28
II.1.4. GAMME DE PRODUITS EXPLOITES A LA SONAS 31
II.1.5. ORGANIGRAMME DE LA SONAS 33
II.2. PRESENTATION DE LA DIRECTION VIE ET
SANTE..........................................................................34
II.3. LE CONTRAT
D'ASSURANCE......................................................................................................37
II.4. OBLIGATION DE L'ASSURE EN CAS DE SINISTRE ET THEORIE DE LE
DECHEANCE............................39
II.5. INDEMNISATION DES VICTIMES D'ACCIDENT DE CIRCULATION
ROUTIERE EN RDC.........................41
II.6. TYPOLOGIE DE CONTRAT
D'ASSURANCE....................................................................................42
II.7. CONCLUSION DU CONTRAT D'ASSURANCE PROPREMENT
DIT..........................................................44
II.8. MODIFICATION DU CONTRAT
D'ASSURANCE................................................................................45
II.9. SUSPENSION DU CONTRAT
D'ASSURANCE...................................................................................45
II.10. DUREE DU CONTRAT
D'ASSURANCE..........................................................................................46
CHAPITRE III: PROBLEMATIQUE DE L'ASSURANCE-VIE DES
CHAUFFEURS TAXI DE KINSHASA: ETUDE DES
CAS.......................................................................................................................
49
III.1. DEROULEMENT DE L'ETUDE ET PRESENTATION DE
L'ENQUETE....................................................49
III.2. PRESENTATION, ANALYSE ET INYERPRETATION DES
RESULTATS................................................53
III.3. APPRECIATION DES
RESULTATS................................................................................................65
CONCLUSION GENERALE 70
BIBLIOGRAPHIE
............................................................................................................72
TABLE DES MATIÈRES 75
ANNEXES............................................................................................................77
ANNEXES
A. Fiches d'enquêtes
Question 8 : répartition des
résultats selon la variable niveau d'études et variable
ancienneté sur la mission de la SONAS
Source : Nos enquêtes
Question 9 : Répartition des
réponses pour l'âge, niveau d'étude et ancienneté
concernant la question 9.
Source : Nos enquêtes
Question10 : Réponses à la
question 10 selon l'âge, niveau d'étude
ancienneté
Source : Nos enquêtes
Question 11 : réponses à la
question 11
Source : Nos enquêtes
Questions 12 : réponses
détaillées à la question 12
Source : Nos enquêtes
Questions 13 : réponses
détaillées à la question 13
Source : Nos enquêtes
Questions 14 : réponses
détaillées à la question 14
Source : Nos enquêtes
Questions 15 : réponses
détaillées à la question 15
Source : Nos enquêtes
Questions 16 : réponses
détaillées à la question 16
Source : Nos enquêtes
Questions 17 : réponses
détaillées à la question 17
Source : Nos enquêtes
Questions 18 : réponses
détaillées à la question 18
Source : Nos enquêtes
Questions 19 : réponses
détaillées à la question 19
Source : Nos enquêtes
* 1NABIL MRABET, Techniques
d'assurance, Université virtuelle de Tunis, 2007, p. 3
* 2MICHEL, A., « Le
rôle économique et social des assurances », in
Encyclopédie de l'assurance,
Economica, Paris, 1998, p. 3
* 3 REMO YOSSA, M.,
Problématique de l'assurance-vie dans la Ville Province de
Kinshasa, Mémoire de Licence, ULK, 2009, p. 2
* 4 FONTAINE, M., Droit des
assurances, Bruxelles, Larcier, 1966, p. 7
* 5 REMO YOSSA, M, op. cit.,
p. 4
* 6Dictionnaire Larousse
universel, 2015, p. 256
* 7 MANZOLELWA K.,
L'héritage artistique de l'orchestre expérimental
Maisha, Mémoire, INA, 20151, p. 8
* 8PINTO R. et GRAWITZ M.,
Méthodes des Sciences Sociales, tome I, Paris, éd.
Dalloz, 1969, p.318.
* 9 MULUMA, M, Le guide du
chercheur en Sciences sociales et Humaines, Ed. Sogedes, Kinshasa,
2003, p.87
* 10Idem
* 11Dictionnaire
encyclopédique, Editions Auzou, Paris, 2016, p. 362
* 12Dictionnaire
Hachette, Edition 2014, Paris, p. 342
* 13Dictionnaire
Hachette, Edition 2014, Paris, p.1837
* 14 Idem
* 15Dictionnaire
Maxipoche, Editions Larousse, Paris, 2015, p. 1362
* 16 Idem
* 17 Ibidem
* 18Dictionnaire Larousse
Maxi poche, 2015, p. 92
* 19 BEIGNER B., Droit de
contrat d'assurance, Paris, 1999, p. 22.
* 20 PREVOST M., La notion
d'intérêt d'assurance, LGDJ, Paris, 2009, p. 31.
* 21 MAMADOU N'dao, Dico
droit & dico gestion, Editions Daniel Gazeau, Paris, 2004, p. 42.
* 22Dictionnaire
encyclopédique, Editions Auzou, Paris, 2016, p. 134
* 23 KENGE, N, Cours de
législation et pratiques d'assurances, L2, UNIKIN, 2009, p. 12,
inédit.
* 24 LUBENGA, N, G.,
L'assurance-vie en RDC : Cas de l'assurance éducation,
TFC, UPC, Kinshasa, 2012, p. 10
* 25Encyclopedia
Universalis
* 26 HENRI, Léon, et
MAZEAUD, Jean, Leçon de Droit Civil, Paris, Montchrestien, Tome
III, n°159,
p. 1204
* 27 LEON Juliot de la
Morandière, Droit Civil, Paris, Dalloz, Tome III, n°494,
p. 243
* 28 LUMONANSONI, MF.,
Notes de cours de Théories mathématiques des assurances,
UNIKIN, 2014, Inédit.
* 29 REMO YOSSA, M, op. cit.,
p. 6
* 30 DJUMA, I., Etude du
système d'assurance à Goma, Mémoire,
Université Libre pour les Pays des
Grands Lacs (ULPGL), Goma, 2003, p. 8
* 31 REMO YOSSA, M, op. cit.,
p. 6
* 32 MULUMBA, M., Notes de
cours de pratique de gestion des assurances, Faculté d'Economie et
Développement, Master 2, UCC, 2017-2018, p. 14, inédit
* 33 LUBO, D., Cours de
Techniques de gestion des assurances, UNIKIN, 2009, p. 11, inédit.
* 34 LUBO, D., Idem
* 35 DJUMA, I, op. cit. p.
15
* 36 Idem
* 37 Ibidem
* 38KOLA, R., Cours de
Droit des assurances, Faculté de Droit, UNIKIN, 2009, p. 13,
inédit.
* 39 Idem
* 40 YANAT, S., Bases
techniques de l'assurance, CAAT, Paris, 2009, p. 5.
* 41 Idem
* 42 YANAT, S., op. cit., p.
6
* 43Idem
* 44 AMONDI, S.,
Assurance-vie : luxe ou nécessité, cas de la ville de
Kisangani, Mémoire en sciences de gestion, UNIKIN, 2015, p. 18
* 45 Idem
* 46YANAT, S., op. cit., p.
9
* 47AMONDI, S., op. cit. p.
20
* 48 Idem
* 49 YANAT, S., op. cit. p.
10
* 50AMONDI, S., op. cit., p.
22
* 51 AMONDI, S., op. cit., p.
24
* 52 Idem
* 53 SALIOU B.,
« Fonctionnement technique et actuariel de
l'assurance-vie », in Séminaire conjoint
* 54 Idem
* 55 Www. wikikipedia
* 56DJUMA, I., p. 16
* 57 DJUMA, I., op. cit., p.
16
* 58SALIOU B., op. cit., p.
8
* 59Www. Epargnity.com ;
assurance vie.htm
* 60DJUMA, I., op. cit., p.
28
* 61DJUMA, I., op. cit., p.
29
* 62 Ibidem
* 63DJUMA, I., op. cit., p.
30
* 64 Ibidem
* 65 KOLA, R., Notes de
cours de Droit des assurances, Faculté de Droit L2, UNIKIN, 2009,
p. 41, inédit.
* 66 LUBO, D., Notes de
cours de Techniques de Gestion des assurances, UNIKIN, 2009, p. 3,
inédit.
* 67 Idem, p. 4
* 68 KOLA, R., op. cit., p.
27
* 69KOLA, R., op. cit., p.
51
* 70 MUCCHIELLI, R.,
Méthode de recherche en psychologie, Paris, Presses Universitaires
de France, 1972, p. 15
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