Département :
Paix et Développement
e :
Filièr
Journalisme de Paix
STER
MEMO
IRE DE MA
Philipp
IBOUM
Par : e Kléber B
ère
Asses
seur : Dr. S
IMO KOUAM Amp
République du Cameroun Paix -
Travail - Patrie
UNIVERSI TE PROTESTANTE D'AFRIQUE CENTRALE
Faculté des Sciences Sociales et des Relations
Internationales
B.P. 401 1 Yaoundé-Cameroun
Tél. : + (237) 22.21. 26.90 Fax : + (237)
Site: http//www. upac-onli
ne.org
E-m
22.20.53.24
ail : recto
rat@upac -
edu.org
LA RECEPTION DES RESEAUX SOCIAUX DANS LA PRESSE ECRI TE
AU CAMEROUN:
ESSAI D'ANALYSE DE LA FREQUENTATION DE Facebook et
Twitter PAR LES JOURNALISTES CAMEROUNAIS DE SIX (06)
QUOTIDIENS
ression, Le Messager, Le Jour, L 'Actu,
Mutations)
(Cameroon Tr
ibune, La N
ouvelle Exp
à mai 2011
Présenté en vue
de l'obtention du
diplôme de : MASTER 2 JOURNALISME DE
PAIX
Sous la direction de
Michel TJADE EONE Professeur titulaire
des Universités
Membre titulaire de
l'Académie des Sciences
du Cameroun
ameroon
Fatherland
Republic of C
Peace - Work -
Faculty of Social International
STANT UNIVERSITY
CENTRAL AFRICA
PROTE
OF
Sciences and
Relations
ii
s
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE 12
1. Le contexte de l'étude : 15
2. Le cadre méthodologique : 26
3. Les limites de l'étude : 31
PREMIERE PARTIE : LE CADRE THEORIQUE 37
CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE 38
CHAPITRE 2 : DISCUSSION THEORIQUE: 49
DEUXIEME PARTIE : LE CADRE ANALYTIQUE 60
CHAPITRE 3 : LA PRESENTATION DES RESULTATS 61
CHAPITRE 4 : ANALYSES ET INTERPRETATION DES RESULTATS 74
CONCLUSION : 90
BIBLIOGRAPHIE 94
ANNEXES 98
TABLE DES MATIERES 126
3 s
iii
A mon Fils,
NGWEM II BIBOUM Pierre Sullyvan
iv
4 s
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce travail n'est pas allée
sans difficultés. Elle a bénéficié de l'appui et du
soutien indéfectibles du corps enseignant de la Faculté des
Sciences Sociales et des Relations Internationales (FSSRI) de
l'Université Protestante d'Afrique Centrale (UPAC), d'éminents
universitaires d'autres horizons scientifiques, de contacts fiables et autres
connaissances rencontrées pour la circonstance.
J'aimerais traduire particulièrement ma sincère
gratitude à Michel TJADE EONE, Professeur titulaires des
Universités et Membre de l'Académie des Sciences du Cameroun,
qui, malgré son calendrier chargé, s'est rendu disponible pour la
supervision générale de ce mémoire.
J'adresse ensuite toute ma reconnaissance à l'endroit
du Révérend NGEND Jean Bosco, Doyen de la Faculté de
Théologie, pour sa caution morale en faveur de mon admission, pour la
première fois, au sein d'un établissement supérieur
confessionnel. C'est avec respect et déférence que je m'incline
également devant le Dr. TAGOU Célestin, PhD, et le Dr. FOPA SIMO
Etienne, respectivement Doyen de la FSSRI, et Coordonnateur des Peace
Studies au sein de la même Faculté, pour m'avoir fait
confiance, encouragé et accompagné tout au long de ma
formation.
A l'endroit du corps enseignant de la filière
Journalisme de paix, entièrement salué, j'adresse un
témoignage de satisfaction réelle pour tous les enseignements
prodigués, les conseils, l'attention à toutes les
préoccupations intelligentes, et la disponibilité dont il a fait
montre tout au long de ces deux années consacrées à la
recherche et au professionnalisme d'appoint. Pendant que j'y suis, je voudrais
faire un clin d'oeil à tous mes camarades de notre promotion
baptisé Ubuntu. Ce travail tire également sa substance
de l'attention de Jean Marc SOBOTH et de Narcisse EKONGOLO MAKAKE; daignent-ils
trouver ici l'expression de ma sincère gratitude.
Enfin, à mes amis Annemarie REMIEN, Oliver FRANKE,
Ahmed HAYATOU, Mathieu ZIBI, Georges BELL, et à ma famille,
particulièrement à mes parents, Emile MBOCK NGUEND, Marie Pauline
NGO GWET épouse MBOCK NGUEND, Thérèse Chantal Ngo BISSE
épouse NYOUNAI, mes jeunes soeurs Marie-Laure et Loïque Elvira, mes
jeunes frères Emile et Jacques, qu'ils retrouvent, dans la substance qui
va suivre, le fruit de leurs prières et efforts inexhaustibles.
vur
RESUME / ABSTRACT
Cette étude porte sur la représentation que les
journalistes camerounais de quotidiens se font des réseaux sociaux
(Facebook et Twitter). Elle essaie de répondre
à la question centrale de savoir si la fréquentation de
Facebook et Twitter est indiquée pour rendre plus
intelligente la façon de travailler de ces professionnels de
l'information ? Que oui ! Mais cependant, ces nouveaux outils de communication
exigeraient plus de créativité de la part du journaliste
opérant désormais dans un environnement libéralisé
et évolutif.
Pour arriver à ce résultat, nous avons
initialement identifié les quotidiens cibles et défini un cadre
spatio-temporel de l'étude. Ensuite nous avons entrepris d'observer la
situation qui prévalait dans les salles de rédaction de
quotidiens cibles. Puis, nous avons élaboré une fiche de collecte
d'informations qui a évolué en fonction des tests
réalisés. Enfin, nous avons effectué plusieurs
descentes sur le terrain pour la collecte d'informations auprès des
prospects cibles. Cette collecte a été complétée
par des interviews orientées, et la recherche documentaire, afin de
mieux consolider l'aspect perception, colonne vertébrale de ce
travail.
Les résultats obtenus nous ont indiqués que
Facebook et Twitter demeurent les réseaux sociaux les
plus visités par les journalistes camerounais de quotidiens. Leur
pouvoir d'attraction n'est plus à démontrer, et beaucoup de
journalistes s'y inscrivent à leur propre compte. Ils soutiennent que
ces communautés virtuelles regorgent d'importants flux d'informations,
même si on peut y retrouver autant d'infos que d'intox,
vecteurs de violence. Très peu de journalistes y ouvrent un compte
à des fins professionnelles et le reste n'y trouve aucun
intérêt. Mais, considérant le niveau de satisfaction
générale observé de ces professionnels, nous pouvons
affirmer que Facebook et Twitter ne sont pas une mauvaise
chose en soi ; ainsi, serait-il venu le moment pour ces journalistes de saisir
l'opportunité de s'affirmer véritablement dans le Web 2.0 et dans
la société mondiale, dite de l'information.
0000000000000000000000000000
This study concerns what is the feeling of journalists from
daily newspapers published in Cameroon about the social networks (Facebook and
Twitter). Remembering the major point on whether Facebook and/or
Twitter are useful tools and could make smarter, journalists way of
working in Cameroon, we thought that yes, these new communication tools could
bring out a good creative spirit for the journalists in a progressive
environment.
To get this result, we used to identify six daily newspapers
taking into account the place and the period. We observed the situation into
some newsrooms that we visited. Then, we developed a form better known here as
fiche de collecte d'informations based on tests with few prospects and
other reliable contacts. Finally, we relied on reading, web searching and
interviewing some managers of our targets, to strengthen the perception side
which is the backbone of our research.
The results show that Facebook and Twitter
are the most visited social networks by journalists from daily newspaper
in Cameroon. Their attraction is a reality and many journalists register under
their personal reason; just few enroll for professional purposes. Most of those
journalists say that social networks content an important flow of information,
even if there is also much disinformation. However, considering the level of
overall satisfaction, the journalists from Cameroon believe that social
networks are not a bad thing. All in all, most of them could sure hold this new
opportunity to assert themselves in the Web 2.0 and the world information
society.
vi
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES :
ANTIC : Agence Nationale des Technologies de l'Information et
de la Communication
BIR : Brigade d'Intervention Rapide
CNC : Conseil National de la Communication
CNV : Communication Non Violente
CNS : Conseil National de Sécurité
CRIDS : Centre de Recherche Information, Droit et
Société.
CS-PRO: Census and Survey Processing System
DDHC : Déclaration des Droits de l'Homme et du
Citoyen
ESSTIC : Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de
l'Information et de la Communication
FSSRI : Faculté des Sciences Sociales et des Relations
Internationales
INS : Institut National de la Statistique
IREBS : Institut de Recherche de l'European Business
School
IREC : Institut de recherche et d'études sur la
communication
MINCOM : Ministère de la Communication
MINPOSTEL : Ministère des Postes et
Télécommunications
OHADA : Organisation pour l'Harmonisation du Droit des
Affaires en Afrique
ONDH : Observatoire Nationale des Droits de l'Homme
RS : Réseaux Sociaux
SI : Société de l'Information
SNJC : Syndicat National des Journalistes du Cameroun
SJEC : Syndicat des Journalistes Employés du
Cameroun
SPSS: Statistical Package for the Social Sciences
TIC : Technologie de l'Information et de la Communication
UIT : Union Internationale des
Télécommunications
UPAC : Université Protestante d'Afrique Centrale
WWW : World Wide Web
vii
7 su
LISTE DES FIGURES, TABLEAUX ET GRAPHIQUES
:
Figure 1 : Chronologie de l'existence des Quotidiens
camerounais 32
Figure 2 : Le réseau social chez Jacob Levy Moreno
49
Figure 3 : La réception de l'information avec les
médias classiques (sans le Web 2.0) 52
Figure 4 : La réception de l'information dans les
nouveaux médias (avec le Web 2.0) 52
Tableau 1 : Les quotidiens camerounais sur Facebook et Twitter
61
Tableau 2 : Les raisons d'avoir une fenêtre sur Facebook
et/ou Twitter 64
Tableau 3 : La motivation des journalistes d'ouvrir un compte
sur les réseaux sociaux 65
Tableau 4 : Les outils d'accès à Internet et aux
réseaux sociaux 66
Tableau 5 : Les objectifs visés par les journalistes
sur Facebook et/ou Twitter 67
Tableau 6 : La fréquentation hebdomadaire de Facebook
et Twitter par les journalistes 69
Tableau 7 : La fréquence d'utilisation de Facebook et
Twitter par les journalistes 70
Tableau 8 : Le niveau de satisfaction des journalistes dans
les réseaux sociaux 71
Tableau 9 : L'existence d'une page consacrée à
l'actualité sur les réseaux sociaux 72
Tableau 10 : La perception des journalistes par rapport
à Facebook et Twitter 73
Graphique 1 : Les raisons pour les journalistes d'avoir une
fenêtre sur les réseaux sociaux 65
Graphique 2 : La motivation des journalistes de s'inscrire sur
les réseaux sociaux 66
Graphique 3 : Les outils d'accès à internet et
aux réseaux sociaux 67
Graphique 4 : Les objectifs visés par les journalistes
camerounais de quotidiens 68
Graphique 5 : La fréquentation hebdomadaire des
journalistes camerounais de quotidiens 69
Graphique 6 : La fréquence d'utilisation des
réseaux sociaux par les journalistes 70
Graphique 7 : Le niveau de satisfaction des journalistes au
sein des réseaux sociaux 71
Graphique 8 : L'existence d'une page consacrée à
l'actualité sur les réseaux sociaux 72
Graphique 9 : La perception des journalistes par rapport
à Facebook et Twitter 73
viii
8 su
LISTE DES PAGES ANNEXES :
Annexe 1 : Echanges avec Valentin Siméon ZINGA via le
Tchat de Yahoo Messenger Annexe 2 : Echanges avec Jean Marc SOBOTH via le Tchat
de Facebook et Skype Annexe 3 : Echanges avec Jean Marc SOBOTH via le Tchat de
Facebook et Skype Annexe 4 : Echanges avec Jean Marc SOBOTH via le Tchat de
Facebook et Skype Annexe 5 : Echanges avec Jean Marc SOBOTH via le Tchat de
Facebook et Skype Annexe 6 : Echanges avec Jean Marc SOBOTH via le Tchat de
Facebook et Skype Annexe 7 : Echanges avec Jean Marc SOBOTH via le Tchat de
Facebook et Skype Annexe 8 : Echanges avec Jean Marc SOBOTH via le Tchat de
Facebook et Skype Annexe 9 : La Matrice Endogène du Dr. FOPA Etienne
Annexe 10 : Les profils « Paul BIYA » sur Facebook
Annexe 11 : Page Facebook du quotidien L'Actu
Annexe 12 : Page Facebook du quotidien Le Jour
Annexe 13 : Page Facebook du quotidien La Nouvelle Expression
Annexe 14 : Page Facebook du quotidien Cameroon Tribune
Annexe 15 : Site web AFP : raccourci vers Facebook et Twitter
Annexe 16 : Site web Le Monde, raccourci vers Facebook et
Twitter
Annexe 17 : Fenêtre AFP sur Facebook
Annexe 18 : Statistiques du nombre d'abonnés Twitter au
Cameroun
Annexe 19 : Les 20 pays ayant le plus grand nombre
d'abonnés Twitter
Annexe 20 : Les liens utiles pour la mesure de l'indice de
développement grâce aux TIC Annexe 21 : Statistiques du nombre
d'abonnés au téléphone mobile au Cameroun Annexe 22 :
Résumé, en 20 dates, des principaux événements du
«printemps arabe» Annexe 23 : Modèle de correspondance
adressée aux Directeurs de publication Annexe 24 : Fiche de collecte
ixsu
GLOSSAIRE
Chat : acronyme pour Conversational
Hypertext Access Technology, c'est-à-dire une discussion
écrite en temps réel qui s'effectue entre plusieurs individus par
utilisation du clavier et d'un espace web dédié ; "chat" signifie
bavardage ou bavarder en anglais.
Compte : espace-membre attribué
principalement à une personne physique qui remplit et accepte les
conditions d'utilisation. NB : Le compte « Page » est
parfois réservé pour les personnes morales ou des
célébrités ; mais tout le monde peut bien entendu
créer un « Page » sur Facebook.
Communauté virtuelle : regroupement
d'internautes autour d'un thème, d'un sujet fédérateur, ou
d'une passion commune de partager des idées et expériences.
Fan : internaute membre de Facebook
ayant cliqué sur un bouton "J'aime" proposé par une
entreprise, une marque, une célébrité ou un site web. Ce
bouton "J'aime" peut être proposé par l'annonceur sur sa page
Facebook, sur des publicités Facebook ou sur des pages
externes à Facebook par l'intermédiaire d'un plugin
social.
Followers : membres de Twitter qui
« suivent » une activité, un évènement, une
action, c'est-à-dire qui se sont abonnés à
l'actualité d'un autre abonné.
Forum : lieu d'échanges organisés
autour d'une thématique précise.
Information : action de s'informer ou
d'informer l'opinion sur la vie publique, de prendre ou de donner des
renseignements ; c'est aussi tout fait ou jugement qu'on porte à la
connaissance d'une personne, d'un public à l'aide de mots, de sons ou
d'images. Pour sa meilleure compréhension, l'information est parfois
assimilée aux termes annonce, avis, communiqué, nouvelle,
info dans le langage familier.
x
Internaute : personne qui, au cours des
trente derniers jours, a utilisé Internet, quels que soient le lieu de
connexion (foyer, bureau, école....) et la fonction utilisée
(messagerie, consultation de sites, téléchargement de
fichiers...).
Internet : réseau mondial associant
des ressources de télécommunication et des ordinateurs serveurs
et utilisateurs divers, destiné à l'échange de messages
électroniques, d'informations multimédias et de fichiers.
Média social : ensemble des espaces
communautaires où les internautes peuvent interagir avec les marques, ou
entre eux. Il arrive que l'on assimile ou confonde le terme de média
social à celui de réseau social.
Microblogging : activité de
création de contenus courts sur des réseaux sociaux de type
Twitter. Il permet de diffuser rapidement et parfois à partir
de SMS des contenus sous forme de brèves.
Portail : page d'accueil d'un site de
l'internet mettant à la disposition de l'internaute un large ensemble de
ressources et services intérieurs et extérieurs à un site
web.
Réseau social : du point de vue
sociologique, c'est l'ensemble de relations entre plusieurs acteurs ; c'est
également une plateforme virtuelle dont la finalité est de mettre
en relation des individus, et au sein de laquelle ces derniers peuvent
développer leurs réseaux de contacts, produire du contenu, le
partager et interagir avec les autres abonnés.
Site web : ensemble de documents et
d'applications placés sous une même autorité et accessibles
par la toile à partir d'une même adresse universelle.
Tweets : gazouillis, petit message de 140
caractères maximum pouvant contenir un raccourci à l'aide d'une
plateforme spécifique ou non, des noms de comptes.
xi
Téléchargement : transfert de
programmes ou de données d'un ordinateur vers un autre.
Visiteur : internaute qui consulte un même
site au cours d'une période définie.
Web 2.0 : plateforme au sein de laquelle les
internautes peuvent facilement entrer du contenu et structurer l'information
sur le Net ; elle tient aussi compte des commentaires sur un blog, un site, un
forum de discussion, un réseau social.
Source :
a) Vocabulaire des techniques de l'information et de la
communication (TIC), 2009 ;
b)
http://www.definitions-webmarketing.com
Page 12 sur 128
INTRODUCTION GENERALE
L'avènement de l'Internet et de ses services à
forte valeur économique a engendré l'entrée dans une
nouvelle ère marquée par l'exubérance d'une communication
plus facile, plus rapide, plus libre, plus efficace, voire plus agressive,..,
en direction d'un public varié qui s'émancipe
considérablement.
En effet, le principe de communication unidirectionnelle
verticale s'est considérablement dévalué, laissant la
place à un schéma plus digeste de partage et d'échanges
mutuels de l'information grâce ou à cause de l'expansion des
réseaux sociaux, ou de ce que l'on appelle communément le Web 2.0
participatif.
Dans cette mouvance, l'interaction entre les médias et
le public a beaucoup augmenté au point de ne plus concéder aux
seuls journalistes, leur rôle traditionnel d'informer et de divertir
l'audience. Les réseaux sociaux connus, comme Facebook et
Twitter, ont, à bien des égards, transformé cette
considération. Et les conséquences inhérentes à
cette nouvelle donne, semblent montrer que ces nouveaux médias ne sont
pas toujours neutres : il n'est, pour mieux s'en rendre compte, qu'à se
fier aux irrégularités du printemps arabe (décembre 2010 -
avril 2011) observées il y a quelques mois en Tunisie et en Egypte. Le
Cameroun n'est certes pas concerné, mais il est juste de ne pas ignorer
les conséquences de la violence engendrées par cet «
événement » sur le continent et/ou ailleurs dans le
monde.
Pendant que nous y sommes, des troubles survenus à des
périodes dirions-nous révolues de l'histoire politique du
Cameroun représentent des indicateurs de la violence; la dernière
en date, connue sous l'appellation des « émeutes de la faim »
du mois de février 2008, serait partie de la volonté du Chef de
l'Etat S.E. Paul BIYA de modifier, une nouvelle fois, la constitution. En
outre, face à la hausse des prix du carburant à la pompe, le
climat
Page 13 sur 128
social s'est rapidement ébranlé et
l'environnement des médias partisans de l'intérêt
général a été, en bonne partie, influencé
par les mesures de répression des forces gouvernementales. Plusieurs
journalistes ont été victimes d'arrestations et cette situation a
probablement semé le doute et la panique au sein de la libre
activité de presse traditionnelle au Cameroun.
Dans le cadre de ce travail scientifique, le contexte arabe
nous a tout simplement servi d'alerte, voire d'enjeu pour préparer la
presse camerounaise à la meilleure gestion ou maîtrise de la
survenance d'élans de violence inhérents à une utilisation
irresponsable des nouveaux médias par les journalistes.
Considérant l'ascension fulgurante du nombre d'abonnés de
Facebook et de Twitter, nous avons pensé qu'il
était devenu opportun d'expérimenter la fréquentation de
ces plates-formes sociales par les journalistes camerounais de quotidiens, afin
de relever ce qu'ils y recherchent, ce qu'ils y mettent et enfin de savoir
quelles appréhensions pourraient-ils se faire de ces communautés
virtuelles en proie à beaucoup d'interprétations subjectives,
dirions-nous négatives.
Evidemment, dans la posture du journaliste de paix, quel que
soit le contexte, il devra toujours agir avec responsabilité et
neutralité pour servir la postérité. C'est pour cette
raison qu'il a le devoir d'inspirer d'autres acteurs, et de réduire ou
alors prévenir la survenance de la violence dans un contexte
réel-virtuel en mouvement ou en perpétuelle
évolution. C'est à cette dernière
éventualité que le présent travail a trouvé toute
sa raison d'être.
La substance qui va suivre est subdivisée en deux
grandes parties, chacune comportant deux chapitres.
La première partie, précédée du
contexte de l'étude, de la démarche méthodologique et de
quelques limites que nous n'avons malheureusement pas pu dépasser,
traite du cadre théorique. Nous l'avons disposée en deux
chapitres. Le premier chapitre est consacré à la
Page 14 sur 128
revue de la littérature, et le second chapitre porte
sur le développement de quelques théories explicatives que nous
avons jugées appropriées pour soutenir notre intention de
recherche.
La deuxième partie traite essentiellement du cadre
analytique de l'étude. Elle comporte les troisième et
quatrième chapitres. Le troisième chapitre parle essentiellement
de la présentation des résultats de l'étude que nous avons
menée. Le quatrième chapitre essaie d'analyser et
d'interpréter lesdits résultats ; il donne directement lieu
à la formulation de quelques recommandations pour les utilisateurs, les
pouvoirs publics et les journalistes camerounais de quotidiens au contact des
réseaux sociaux, afin que ces derniers puissent participer durablement
au développement de la presse locale, dans un monde de plus en plus
exigeant, un monde qui va vite, et que Jacques Mousseau a appelé la
nouvelle économie1.
1 Voir Jacques MOUSSEAU (2002), Un monde est
né qui évolue si vite qu'il exige un effort d'information et
d'ajustement personnel constant, La Nouvelle Economie, Article en ligne,
Communication et langages, Volume 131, Numéro 1, Les Livres, Page
124.
Page 15 sur 128
1. Le contexte de l'étude :
1.1. Objet de l'étude:
Cette recherche porte essentiellement sur la
représentation que les journalistes camerounais de quotidiens se font
des réseaux sociaux en général, et de Facebook et
Twitter, en particulier. Elle (la recherche) nous amène
à appréhender les réalités d'une exposition des
hommes de médias camerounais aux réseaux sociaux. Il s'agit de
les interpeller, tout en respectant leurs attributions, afin de mieux faire
face à l'un des défis majeurs actuels de la société
mondiale dite de l'information : la fracture numérique.
En effet, il a fallu dans un premier temps, déterminer
les raisons de la fréquentation de Facebook et Twitter
par les journalistes camerounais de quotidiens ; ensuite, une évaluation
comparative de l'utilisation de ces réseaux sociaux a été
faite, afin d'en déterminer les opportunités, mais aussi les
risques. Enfin, nous nous sommes inspirés des attentes de certains de
nos prospects pour déterminer quel pourrait être l'apport des
réseaux sociaux Facebook et Twitter pour les
journalistes de la presse écrite camerounaise en
général.
Dans un contexte global récemment marqué par le
spectre de la violence qui plane encore sur les réseaux sociaux
(Facebook notamment), depuis les irrégularités du
printemps arabe, le présent travail voudra se fonder un idéal,
celui d'apporter une contribution à l'édification de ce que Johan
Galtung appelle le bon journalisme2. Le bon journaliste,
selon Howard Ross, dispose d'un potentiel énorme,
même s'il est souvent inconscient quand il
2 Le Professeur GALTUNG a évoqué ce
terme en novembre 2011, durant sa visite au Cameroun, lors d'un échange
de questions-réponses autour du concept de Paix au Cameroun, avec les
étudiants de la Filière Journalisme de Paix de la FSSRI
- UPAC. Il soutient que « le bon journaliste est à l'image
même du journaliste de paix, il préconise une communication
préventive de la violence dans n'importe quel contexte...
».
Page 16 sur 128
s'agit de donner une chance à la prévention de
la violence3. C'est en somme une alerte qui traduit notre
réel engagement à vouloir faire partie des artisans d'une presse
quotidienne plus responsable au Cameroun.
1.2. Importance du Sujet :
Toute l'importance de ce mémoire repose naturellement
sur sa pertinence et son utilité pour la postérité. Il
s'agit de montrer quelle sera sa participation au développement de la
science, et l'impact qu'il pourrait avoir sur les plans professionnel,
pédagogique et politico-juridique.
1.2.1. Sur le plan scientifique :
Robert Boure pose qu'il est absurde de s'intéresser
à tout - sous peine de dilution du savoir - parce que tout est dans tout
(et réciproquement)4. Cette recherche est adossée
ici sur l'appropriation et l'intégration de nouveaux modes de recherche
de l'information et de navigation induits par les réseaux sociaux,
compte tenu des éventuelles opportunités qu'ils pourraient offrir
aux journalistes camerounais de quotidiens.
Ce travail essaie de contribuer, autant que d'autres travaux
analogues, à un renforcement des capacités des journalistes
classiques de quotidiens, bien plus à la meilleure théorisation
d'une discipline complémentaire qui intègre le
Websearch. Il s'agit d'une théorisation, souhaiterions-nous
aussi déterminante, pour endiguer à suffisance le concept de
fracture numérique, traduisant le nouvel écart apparent qui
distance déjà qualitativement et quantitativement les
professionnels de l'information camerounais en général, de ceux
d'ailleurs, au sein de la société mondiale de l'information.
3 Voir Howard ROSS (2005), Journalistes et
conflits : débats théoriques et actions concrètes in
: Marie-Soleil FRERE (dir.), Afrique centrale. Médias et conflits :
vecteurs de guerre ou acteurs de paix, Bruxelles, Editions GRIP, p. 15.
4 Voir Robert BOURE (2000),
L'interdisciplinarité en débat, Sciences de la
Société n° 50/51, article, pp.7-19.
Page 17 sur 128
1.2.2. Sur le plan professionnel :
Cette étude permet de relever surtout les
difficultés que rencontrent les journalistes camerounais de la presse
écrite quotidienne dans le tri et le choix des sources d'information au
sein de la toile. Elle essaie de répondre à l'épineuse
question de la fiabilité des sources dans les réseaux sociaux et
de la confusion entre le journaliste citoyen5 et le
journaliste professionnel. Autrement dit, elle permet de mesurer les risques
d'un mauvais usage de Facebook et de Twitter par les
journalistes de quotidiens camerounais, dans un contexte de
libéralisation tous azimuts de l'information déjà
abordée, explicitement, en 2001 par Michel Tjade Eone6 :
Le 3 avril 2000, les ondes sont démonopolisées au Cameroun.
Ce sont ainsi les secteurs de l'audiovisuel, des
télécommunications et plus généralement de
l'information qui se trouvent libéralisées.
Bien plus, cette recherche nous exhorte à un
renforcement et à la valorisation de la profession de journaliste de
quotidiens camerounais, et face à un public qui, selon Thomas
Guignard7, s'émancipe graduellement au contact des
réseaux sociaux. Ce travail s'invite à consolider toute approche
éthique et déontologique exigible ; car, quel que soit le
contexte dans lequel se trouve le journaliste en général, il lui
incombera toujours les attributs de leader d'opinion, de chien de garde, et
d'amortisseur naturel de chocs.
5 Voir Steve MYERS (2011), How citizen
journalism has changed since George Holliday's Rodney King
video, publié sur le site web:
http://www.poynter.org/latest-news/top-stories/121687/how-citizen-journalism-has-changed-since-george-hollidays-rodney-king-video,
George Holliday, l'un des premiers « journalistes citoyens
», vidéaste amateur ayant filmé le tabassage de Rodney King
dans la nuit du 3 mars 1991. Il ne savait pas qu'il faisait du journalisme. 21
ans plus tard, tout a visiblement changé, le matériel, les
médias, les circuits de diffusion de l'information.
6 Voir Michel TJADE EONE (2001),
Démonopolisation, libéralisation et liberté de
communication au Cameroun : Avancées et reculades, L'Harmattan.
7 Voir Thomas GUIGNARD (2007), Le
Sénégal, les sénégalais et Internet : médias
et identité, Thèse, Université
Charles de Gaulle Lille 3, Ecole doctorale des sciences de l'homme et de la
société, p. 143.
Page 18 sur 128
1.2.3. Sur le plan pédagogique :
Cette étude permet de se rendre à
l'évidence que Facebook et Twitter sont
inéluctablement de nouvelles formes de média, de nouveaux outils
bon marché. Selon Ekongolo Makake, les réseaux sociaux,
en tant qu'outils, sont encore sous utilisés8 ou du
moins, utilisés de manière peu efficace. En effet,
Facebook et Twitter constituent aujourd'hui une immense masse
d'informations qui pourrait nourrir suffisamment la presse écrite, mais
aussi favoriser le développement de la cyberpresse,
indépendamment des contenus que l'on retrouve dans les quotidiens
imprimés, le plus souvent, simplement relayés sur Internet. En
outre, compte tenu de la disponibilité, de l'instantanéité
et de la viralité de l'information au sein de ces réseaux
sociaux, même l'homme de la rue peut agir au moment le plus
opportun, sans avoir besoin d'être nécessairement assisté.
Ce travail donne ainsi l'occasion de constater que la maîtrise du
numérique constitue désormais une valeur ajoutée, voire
une condition sine qua none pour que le journaliste camerounais
professionnel cultive davantage le sens de la créativité et se
distance de l'amateurisme ambiant.
1.2.4. Sur le plan politico-juridique :
Le présent mémoire essaie de justifier le
réel souci de renforcer considérablement les dispositions
réglementaires en vigueur, afin de conférer au journaliste
camerounais de la presse écrite en général, de meilleures
garanties, plus de liberté sans laquelle Albert Camus9
qualifie la presse de mauvaise ; il (Camus) est rejoint par Jean Marie
Domenach10 quand il
8 Voir Narcisse Achille Emmanuel EKONGOLO MAKAKE
(2008), Modélisation des usages experts des systèmes
d'accès à l'information sur Internet en situation de veille,
Thèse de Doctorat dirigée par Stéphane CHAUDIRON,
Professeur à l'Université Paris X Nanterre.
9 Il est cité par Francis BALLE dans son
ouvrage « Et si la presse n'existait pas... », et repris par
Jean Claude LATTES et Jacques MOUSSEAU (1977), Les Livres, Communication et
Langage, n° 74, Paris, pp.122 - 123.
10 Voir Jean-Marie DOMENACH (1994), La
responsabilité : essai sur le fondement du civisme, Paris, Hatier,
p. 11.
Page 19 sur 128
affirme qu'il n'y a pas de liberté sans
responsabilité11 dans un article de Marc-François
Bernier12 sur les conditions de légitimité du
journalisme : esquisse d'un modèle théorique. Ce travail
peut donc servir à davantage améliorer l'environnement de travail
des journalistes de quotidiens, sur la base de l'élaboration d'un cadre
juridique approprié à leurs prérogatives.
Cette recherche vise enfin la sensibilisation du lecteur et
des pouvoirs publics, par rapport aux dérives de la profession, à
la cyberviolence et à la cybercriminalité devenues une
réalité préoccupante du gouvernement camerounais. Il
s'inscrit enfin dans notre volonté d'accompagner modestement le
développement qualitatif et quantitatif de la société
camerounaise de l'information.
1.3. Problématique :
Selon que nous essayons de suivre le sens donné
à la notion de problématique, de nombreux auteurs d'ouvrages
scientifiques en sciences sociales, s'accordent à soutenir qu'elle a
pour seule finalité d'amener le lecteur à percevoir clairement ce
qui a préoccupé l'apprenant dans le choix de son sujet. Elle pose
le problème (où est le problème ?) et questionne sur
l'intérêt de la recherche (pourquoi cette recherche est-elle
intéressante ?).
1.3.1. La conception du problème :
Lorsque nous entamions notre formation de Master en octobre
2010 au sein de la filière journalisme de paix, département de
paix et développement de la faculté des sciences sociales et des
relations internationales de l'UPAC, notre but était de travailler
à terme sur
11 Voir Marc-François BERNIER (1996),
Les conditions de légitimité du journalisme : esquisse d'un
modèle théorique, Les Cahiers du Journalisme n°2,
p.176.
12 Journaliste québécois,
spécialiste de l'analyse des pratiques journalistiques, notamment le
recours aux sources anonymes. Il est auteur de deux ouvrages sur le
journalisme: Ethique et déontologie du journalisme (PUL, 1994)
et Les Planqués: le journalisme victime des journalistes (VLB,
1995).
Page 20 sur 128
une thématique qui traite directement soit de la
résolution des conflits armés internes ou
internationaux, soit de la médiation en situation de post-conflit. Mais
à mesure que nous avons poursuivi les enseignements, il nous a
semblé tout aussi indiqué de consacrer un travail sur la
prévention de la violence ; de mener une étude qui vise la
consolidation du concept de paix, en l'absence de guerre dans un environnement
essentiellement virtuel, mais dont l'incidence peut avoir des
répercussions négatives dans le réel. Nous nous sommes
finalement résolus à vouloir défendre un travail sur la
prévention des élans de cyberviolence ou de violence13
tout-court, qui pourraient survenir des réseaux sociaux, comme cela
s'est déjà produit ailleurs, sous le regard impuissant d'Hommes
de médias et de la communauté internationale.
1.3.2. Le problème :
En effet, nous avons constaté que la ruée vers
les réseaux sociaux ne s'est pas uniquement observée dans de
nombreux cyber-cafés14 de la ville de Yaoundé, de
certaines administrations et organisations privées, des campus
universitaires (Upac, Esstic, Université de Yaoundé I) ; elle a
aussi gagné les salles de rédaction des quotidiens camerounais
que nous avons visitées.
Pour plus de la moitié de journalistes de quotidiens,
la fréquentation de Facebook et Twitter est libre et
régulière ; aurions-nous dit, soutenue par les patrons de presse
qui souhaitent ne pas être coupés de l'actualité mondiale
ou alors qui refusent d'être les
13 Selon le rapport de l'ONDH (2008), une
répression sanglante à huis clos, « Du 25 au 29
février 2008, le Cameroun a été le théâtre de
violentes manifestations sociales que les observateurs ont appelé les
émeutes de la faim. À la différence d'autres pays
africains qui ont connu le même type d'évènements
(Sénégal, Côte d'Ivoire, Burkina-Faso...), c'est un facteur
politique. Le projet de modification constitutionnelle, perçu comme une
perspective de prolongement de la mauvaise gouvernance du régime du
président Paul Biya, qui, conjugué avec la hausse des prix des
carburants et des denrées alimentaires, a servi de déclencheur au
soulèvement populaire », p.5.
14 Nous l'avons expérimenté dans les
cybers cafés : le Carillon sis à la cité
verte, Info Génie sis à Nlongkak, Melen Polytechnique,
et Ngoa-ékelé, New Tech sis à Mvan, GlobalNet
sis à l'école de police, etc., 7 utilisateurs sur 10, jeunes
et moins jeunes des deux sexes, ouvrent une page Facebook et y consacrent en
moyenne 40 - 90min pleines de leur crédit de communication sur
Internet.
Page 21 sur 128
victimes de la fracture numérique. Mais il nous a
été donné de constater que ces journalistes de quotidiens
s'y retrouvaient à des fins professionnelles, personnelles, même
si pour une minorité, ils préféraient ne pas s'y
aventurer. Le résultat dans la production des contenus fait état
de ce que entre 2008 et 2011, il n'y ait presque pas eu de page15 ou
d'article de quotidien camerounais qui ait passé, en revue,
l'actualité des réseaux sociaux pour tel ou tel
événement au Cameroun. Et pourtant, plusieurs heures y sont
consacrées par jour.
Plus loin dans notre curiosité, nous avons
constaté que plusieurs organes de presse écrite quotidienne
avaient effectivement une fenêtre ouverte sur Facebook et/ou
sur Twitter, sans une autorisation officielle de la hiérarchie.
Effectivement, l'ouverture mal maîtrisée de fenêtres ou de
comptes Facebook et Twitter labélisés sous tel
ou tel quotidien n'étaient pas toujours une initiative des patrons,
sinon, celle de journaliste adepte du web, d'un webmaster du
quotidien, d'un fan16 ou
abonné17 du quotidien, voire d'un utilisateur
quelconque, dont on pourrait ignorer la moralité et le niveau de
responsabilité.
Il ne nous a donc pas semblé étonnant de voir
que sur les réseaux sociaux, il se développe ce que Fadimata
Diallo appelle : toutes sortes d'opinions qui peuvent même aller
à l'encontre de l'ordre public18. Que l'on y retrouve
autant de vrais que de faux profils, autant de scoops, d'infos
que d'intox, autant de vérités que de mensonges,
bref autant de détails...Une suite qui semble rejoindre la position de
Harold Garfinkel quand il est cité dans un ouvrage de Jacques Perriault,
suite à la reprise du concept
d'indexicalité19 en sciences
15 En dehors du quotidien Le Jour qui,
selon son rédacteur en chef adjoint, consacre de temps en temps une (01)
page à l'actualité sur les réseaux sociaux.
16 Pour les adeptes d'une page sur Facebook.
17 Ou « follower » pour les adeptes d'un
compte Twitter.
18 Voir Fatimata DIALLO (2009), Espace public
et technologies numériques en Afrique : Emergence, dynamiques et
gouvernance du cyberspace sénégalais, Université
Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal), p.19.
19 Selon Edgar MORIN, il s'agit de la
subjectivité inhérente à toute description, toute
information, toute conception, toute connaissance, toute activité, en
somme, tout élément de l'existence humaine perçue et
conçue par les humains eux-mêmes.
Page 22 sur 128
sociales ; Harold Garfinkel déclare que : le diable
se cache dans les détails !20 Et qui dit diable, dit
diviseur21, meurtrier ou menteur22.
Même si finalement nous n'avons pas eu vent d'un seul
travail scientifique consulté, de ce que Facebook ou
Twitter aient été pointés du doigt comme étant
les vecteurs de violences perpétrées au Cameroun lors des
émeutes dites de la faim de février 2008, aucune source non plus
ne donnait du crédit à ces réseaux sociaux d'être
restés neutres lors de ces heurts ou d'avoir contribuer au
rétablissement immédiat de la paix sociale. Avec la
fièvre des réseaux sociaux23 qui gagne tous
les secteurs d'activité, nous avons cultivé notre envie de savoir
ce que Facebook et Twitter pourraient véritablement
apporter de plus aux journalistes camerounais de quotidiens, ou du moins savoir
ce qui justifie encore le désintéressement de la plupart des
patrons de presse camerounais, contrairement à ce qui se passe ailleurs
avec les quotidiens de référence comme Le Figaro, AFP, Le Monde,
..., indiqués en pages annexes 16 et 17.
1.3.3. La matérialisation du problème
:
Au regard de la plupart d'ouvrages que nous avons
consultés, Facebook et Twitter sont devenus, à
ce qu'ils paraissent être finalement, des petites communautés
virtuelles où se développent très rapidement la
rumeur, la haine, la diffamation, l'animosité, etc. Balle pense, pour le
cas de la France, que les réseaux sociaux comme Facebook et
Twitter sont infiniment plus que les autres médias, un lieu d'où
partent les rumeurs les plus
20 Voir Jacques PERRIAULT (2010),
Ethnométhodologie : Essai sur les machines à
communiquer, Cahiers de l'ethnométhodologie, numéro 4, p.
22.
21 Consulter Free Bible 0.9.2 software, le
diable c'est satan, ce mot d'origine hébraïque qui signifie
l'adversaire, l'accusateur. Le diable signifie le diviseur, le
calomniateur...
22 Voir La Sainte Bible, Louis Second, 1910, Jean 10 :
44.
23 Voir André-Michel ESSOUNGOU (2010),
Afrique Renouveau, bulletin d'informations des nations Unies, page
3.
Page 23 sur 128
dévastatrices24 et symptomatiques
de ce que Mohamed Farouk25 a appelé dans son blog, la
cyberviolence26, susceptible d'engendrer un
ébranlement du climat social, comme cela s'est malheureusement produit
en Tunisie et en Egypte. Facebook, aurait donc véritablement
été responsable des irrégularités du printemps
arabe 2011. Il (Facebook) serait donc capable du meilleur comme du
pire.
Bien que les contextes soient totalement différents,
les conséquences survenues dans le monde arabe devraient
inéluctablement permettre d'inspirer ailleurs une certaine prise de
mesures pour la prévention d'un tel événement
malheureux.
1.3.4. A propos du contexte camerounais :
L'absence de guerre ne garantit pas toujours la paix durable.
Elle traduit ce que Johan Galtung et David Barash27 appellent
paix négative28. Les camerounais, en
général, aspirent aussi à une nette amélioration du
niveau de vie depuis la baisse drastique des salaires vers le début des
années 1990. Bien après, malgré la volonté des
pouvoirs publics, plusieurs événements ont fait état de
beaucoup de revendications (d'intérêt général)
portées et relayées par les médias, mais jusque-là
sans réelle suite favorable. Dans cette mouvance participative pour un
Cameroun prospère, de 2008 à 2011, la scène
médiatique s'est littéralement transformée avec
l'avènement des réseaux sociaux. Beaucoup de journalistes pensent
même que la liberté d'expression a évolué durant
cette période, mais en revanche, le
24 Voir Francis BALLE (2010), Les Facebook,
Twitter et autres Shazam : alliés ou ennemis de l'information ? La
revue européenne des medias, n° 16, Institut de Recherche de
l'European Business School, Université Panthéon-Assas Paris 2, p.
50 - 52.
25 Journaliste tunisien, bloggeur spécialiste
de Facebook.
26 Voir Mohamed FAROUK (2011), Que faire pour
ne pas tomber dans les travers des réseaux sociaux ?article en
ligne :
http://www.webmanagercenter.com/hebdo/article.php?no=0063&id=103812.
27 Voir David BARASH (1991), Introduction to Peace
Studies, California, Wadsworth Publishing Company, pp. 5 -7.
28 Voir Johan GALTUNG (1996), Peace by peaceful
means, peace and conflict development and civilization, Oslo/London,
Prio/Sage, p. 40 - 48.
Page 24 sur 128
libertinage a pris du terrain à la radio, à la
télévision, dans la presse écrite, pis encore dans les
réseaux sociaux où tous les coups ne sont plus interdits, bref
où tout le monde, à défaut de se faire prendre, a les
mêmes chances d'échapper à la répression
(justifiée) des autorités gouvernementales29.
Et pendant que nous y sommes, le 07 mars 2011, les
utilisateurs camerounais parmi lesquels des journalistes abonnés de
Twitter, à cette période, accessible par un canal à
sms offert par un opérateur de téléphonie mobile
local, ont été privés d'accès à
l'information en provenance dudit réseau social ; Alex Gustave
Azebaze Journaliste - Bloggeur, pense que la main du CNS est derrière
cette tentative de censure avant une éventuelle répression.
En définitive, c'est aussi le bon journaliste
qui risque sa bonne réputation dans cet environnement
précaire où la confusion règne, où l'information
est étouffée, où l'infrastructure de
télécommunication est déficiente. En outre, le cadre
juridique et réglementaire n'est pas propice à l'essor de la
société de l'information : le journaliste responsable semble
être pressé même s'il peut toujours échapper
aux infractions de presse ; c'est par exemple le cas avec l'exception de
vérité30 prescrite dans la loi 90/052 ; il est en
compétition ou même en conflit avec le journaliste citoyen. Dans
ce cas précis, Ekongolo Makake parle d'inégalités
sociales31 ; cela soulève, en même temps, un
problème réel d'identité
professionnelle32 développé en 2005 par Nta
à Bitang.
29 Voir
http://www.icicemac.com/node/10694:
Twitter suspendu au Cameroun par le conseil national de
sécurité.
30 Selon le Dr. SIMO KOUAM Ampère,
enseignant à l'UPAC, FSSRI, et conformément à cette loi
90/052, pour échapper à la diffamation, le journaliste s'adosse
sur l'exception de vérité ; l'on fait recours dans ce cas
à la jurisprudence ou l'on se fie à la bonne foi du Journaliste ;
toutefois, il devra prouver la légitimité du but poursuivi,
démontrer le sérieux de l'enquête et n'afficher aucune
animosité dans ses propos.
31 Voir Narcisse Achille Emmanuel EKONGOLO MAKAKE
(2008), Modélisation des usages experts des systèmes
d'accès à l'information sur Internet en situation de veille,
Thèse de Doctorat dirigée par Stéphane CHAUDIRON,
Professeur à l'Université Paris X Nanterre, p.41.
32 Voir NTA à BITANG (2005),
L'identité professionnelle du journaliste au Cameroun : du statut
d'agent à celui d'acteur, Mémoire de Master/DEA en Sciences
de l'information et de la communication, sous la direction du Pr. BOYOMO
ASSALA, Université Yaoundé II.
Page 25 sur 128
1.4. Question de recherche :
Gaston Bachelar écrivait qu'il ne peut y avoir de
connaissance s'il n'y a pas de question33. De ce qui
précède, il y a d'abord lieu de se poser la question de savoir si
Facebook et Twitter sont effectivement compatibles avec
l'activité de presse écrite quotidienne au Cameroun ? Est-ce que
cette fréquentation de Facebook et Twitter, ou plus
généralement du Web 2.0, ne concerne-t-elle pas une nouvelle
catégorie de journalistes ? Qu'est-ce que ces derniers recherchent dans
les réseaux sociaux ? Quel usage font-ils de ces nouveaux outils de
communication ?
Toutes ces préoccupations convergent vers une seule
question fondamentale, celle de savoir si les variables de la présente
étude, notamment l'activité de presse et l'activité sur
les réseaux sociaux, sont en phase dans l'ère du
numérique, et peuvent-elles permettre d'améliorer ou de doper la
façon de travailler des journalistes camerounais de quotidiens ?
1.5. Hypothèse de Recherche :
Internet est arrivé avec une panoplie de services ayant
engendré d'importantes mutations au sein de communautés
entières, ne laissant aucune catégorie socioprofessionnelle
indifférente. Au niveau des médias, il (Internet) a certes
facilité les usages, mais les mécanismes conventionnels de
production de l'information sont restés inchangés. Réseaux
sociaux et médias imprimés sont donc compatibles ; et la
fréquentation de Facebook et Twitter ne saurait
être réservée à une nouvelle catégorie de
journalistes. Il s'agit avant tout de journalistes classiques (professionnels)
assidus, qui ont développés une aptitude à s'adapter
à la technologie du Web 2.0.
Ces réseaux sociaux se positionnent aujourd'hui au rang
des sites web les plus référencés et populaires dans le
monde, beaucoup de journalistes de quotidiens camerounais
33 Gaston BACHELAR (1970), La formation de
l'esprit scientifique, Paris, Librairie J. VRIN, 7e
édition, p.14
Page 26 sur 128
y recherchent, comme les autres, ce qui était
caché. Très peu, à moins d'être ignorants
ou désintéressés de la donne
alphanumérique, y accordent un intérêt. Jusqu'ici il n'y a
pas eu de violence perpétrée au Cameroun à cause des
réseaux sociaux, il est juste à ce titre de supposer que les
journalistes camerounais de quotidiens veillent et essaient, comme ils peuvent,
de faire un meilleur usage de Facebook et/ou Twitter.
Ainsi, en définitive, la fréquentation des
réseaux sociaux ne saurait être une mauvaise chose en soi. Elle
est même opportune et peut améliorer la façon de travailler
des seuls journalistes camerounais de quotidiens qui sauront en faire un
meilleur usage.
2. Le cadre méthodologique :
Notre recherche repose principalement sur les travaux de
Francis Balle. Néanmoins, nous nous sommes alignés dans un
courant de connaissances qui intègre également la philosophie
(pacifique) de Galtung. Autrement dit, un courant qui traite de l'intelligence
des professionnels de l'information et du meilleur usage des outils dont ils
disposent pour éclairer l'opinion. L'approche théorique qui nous
a finalement semblée plus adaptée dans le cadre de ce travail
traite de l'ethnométhodologie interactionniste.
Pendant environ sept (07) mois, à compter de
février 2012, nous nous sommes déployés dans la ville de
Yaoundé et avons étalé notre recherche sur une
période d'environ trois (03) ans, soit exactement trente-cinq (35) mois.
Nous avons ensuite identifié et localisé les quotidiens cibles
relativement au champ temporel.
Ainsi, dans notre démarche, nous n'avons fait aucune
spéculation ; nous ne nous sommes fiés à aucune
considération générale. Nous avons
privilégié uniquement les résultats issus d'une
observation participante, suivie d'une enquête sociologique rigoureuse
Page 27 sur 128
matérialisée par l'administration d'une fiche de
collecte d'informations, et enfin, nous avons léché les vitrines
de quelques bibliothèques classiques et universitaires.
2.1. L'observation participante :
Pendant environ un (01) mois, nous avons surtout
remarqué que la plupart des médias de référence
avaient des raccourcis vers les réseaux sociaux Facebook et
Twitter ; et régulièrement sur leurs pages Facebook
ou sur leur blog Twitter on pouvait voir
régulièrement de nouvelles informations, brèves,
dépêches, et autres contenus multimédias (pour le cas de
Facebook).
Au niveau des quotidiens camerounais, les sites web en ligne
accessibles étaient le plus souvent une copie de la version papier.
Très peu disposait de raccourcis vers les fenêtres de
réseaux sociaux Facebook ou Twitter. La
conséquence est que les pages respectives de ces réseaux sociaux
étaient pauvres en contenus, articles, ou commentaires suite à un
sujet d'actualité assez débattus ailleurs par les abonnés.
Cette situation nous a amené à témoigner que beaucoup de
journalistes s'inscrivaient sur Facebook et Twitter à
des fins personnelles.
Dans les salles de rédaction, nous avons par exemple
noté que chaque poste d'ordinateur avait au moins un compte
Facebook, Twitter ou les deux (02) ouverts pour chaque journaliste
connecté sur Internet. Il nous est apparu que ces comptes étaient
rarement ceux de l'employeur lui-même. Aucune demande officielle n'avait
encore été enregistrée au moment de la réalisation
de notre étude.
Avec une présence illégitime de quotidiens sur
les réseaux sociaux, mais un accès autorisé pour les
journalistes, nous avons davantage accentué notre curiosité sur
un tel clivage, bien plus sur le type d'activité que les
journalistes de quotidiens camerounais
Page 28 sur 128
mènent sur Facebook et Twitter. Pour
tenter de répondre à cette interrogation, nous avons eu à
concevoir une fiche de collecte d'informations.
2.2. La collecte des données :
Cette fiche de collecte d'informations a été
administrée directement in situ. Toutefois, nous avions
prévu une version électronique Pdf (Portable document format)
administrable par voie de mail. La fiche de collecte d'informations a
évolué au fur et à mesure des échanges tests et de
son administration auprès des tous premiers prospects. Elle comptait
seize (16) questions à l'origine, pour finalement vingt (20), portant
essentiellement sur la présentation générale de l'organe
de presse (05 questions réservées uniquement au directeur de
publication ou au rédacteur en chef), la présence du journal sur
Internet (04 questions pour tous les journalistes), la fréquentation
proprement dite et l'utilisation des réseaux sociaux Facebook
et Twitter par les journalistes de quotidiens (07 questions pour
tous les journalistes), et enfin la représentation que les journalistes
se font de Facebook et Twitter (04 questions ouvertes).
Avant l'administration des fiches de collectes aux
différents prospects, nous avons eu à préparer au
préalable une correspondance afin de nous introduire formellement
auprès de tous les quotidiens identifiés. Nous l'avons
déposée dans chacun de ces quotidiens contre une décharge
ayant servi à chaque fois de support de référence pour le
suivi. Nous sommes descendus sur le terrain pour la collecte d'informations
pendant plus de deux (02) mois. Lorsqu'il nous arrivait de ne pouvoir
opérer notre collecte directement, nous prenions rendez-vous à la
convenance du prospect, soit pour une nouvelle séance, soit pour le
retrait.
De mars à la mi-mai 2012, nous avons administré
en moyenne trois (03) fiches de collecte directement par jour. Chaque
échange a souvent durée 22mn, soit un total d'environ 26h
cumulées pour l'administration des fiches de collecte d'informations.
Par souci de
Page 29 sur 128
rechercher une certaine authenticité de certaines
informations et d'avoir une idée claire de certaines de nos
hypothèses, nous avons dû renouveler nos rencontres avec des
prospects plus disposés à contribuer à l'aboutissement de
cette recherche. Pour ce faire, nous avons fait recours à
l'interview.
2.3. L'interview :
Nous avons approché à plusieurs reprises, les
responsables de tous les six (06) quotidiens cibles dont cinq (05)
rédacteurs en chef34 et un (01) directeur de
publication35. Nous avons couvert cinq (05)
sièges36 et une (01) représentation
régionale37dans la ville de Yaoundé. Pour ce
complément d'informations, nous avons consacré dans chacun de ces
sites environ 16mn cumulées en 01h20mn, autour de questions d'ordre
général et de l'aspect perception des journalistes de quotidiens
camerounais par rapport à Facebook et Twitter. Le
protocole indiquait clairement le contenu de la première et de la
dernière section de la fiche de collecte mentionnée plus haut, et
dont une copie a été reproduite en annexes. Toutefois, les seules
considérations locales n'ont pas suffi, à notre sens, pour donner
à ce travail une note entièrement critique. Nous avons tenu
à intégrer les avis d'autres professionnels et contacts fiables
d'ailleurs ; il faut dire, enfin, que l'exploitation d'ouvrages scientifiques
et de l'Internet a été l'approche régulièrement
usitée pour la réalisation de ce travail.
34 Laurent ABAH de Cameroon Tribune,
Rodrigue TONGUE de Le Messager, Léger NTIGA de
Mutations, Jules Romuald NKONLAK de Le Jour, Valentin ZINGA
de La Nouvelle Expression.
35 Emmanuel Gustave Samnick de L'Actu.
36 Cameroon Tribune et Mutations
sont localisés sur la route dite de l'aéroport après
Mvog-bi ; La Nouvelle Expression et Le Jour sont
localisés à l'immeuble dit Jaco sis à Elig essono ;
L'Actu est localisé à Tsinga vers le 8e
arrondissement.
37 Le Messager est localisé au
centre-ville, sis à la montée Anne rouge.
Page 30 sur 128
2.4. L'exploitation d'ouvrages et de l'Internet
:
Nous avons régulièrement fréquenté
les maisons de livre (Don Bosco) à la recherche d'ouvrages scientifiques
appropriés à notre recherche. Nous avons consacré
plusieurs heures de notre temps dans la lecture de Mémoires de Master
recherche et de thèses de doctorat au sein de la bibliothèque de
l'Esstic les jours ouvrables entre 11h et 14h30 et certains samedi en
matinée, entre 10h et 12h. Nous nous sommes également permis de
consulter, en temps opportun, les comptoirs de kiosques à journaux et
magazines professionnels de la ville de Yaoundé afin de comparer les
titres et de rechercher des rubriques qui expliquent la pertinence de notre
sujet de travail.
Au niveau de l'Internet, nous avons
régulièrement consulté des sites web de quotidiens
camerounais et d'autres médias de référence, de moteurs de
recherche, de documents officiels, de données statistiques, etc.
Internet nous a permis d'enrichir notre bibliographie grâce à
plusieurs documents numériques téléchargés depuis
les sites web de l'Institut Français de Relations Internationales
(IFRI), de Persée et d'Erudit. Toutes les informations ainsi recueillies
dans le cadre de cette démarche ont été compilées
et organisées à l'aide d'outils qui ont servi à
l'analyse.
2.5. Les outils d'analyse :
Dans le cadre de ce travail, nous avons principalement
utilisé le logiciel CS-PRO 4.0 pour la saisie des données, et le
logiciel SPSS pour la reproduction des tableaux.
Le logiciel CS-PRO 4.0 est un outil de saisie de
données d'accès facile. Son principal avantage est le traitement
des fichiers hiérarchiques. Grâce à la convivialité
de son interface, il permet de concevoir des masques de saisie fidèles
à la structure de notre fiche de collecte d'informations
élaborée. Il permet de réaliser plusieurs scénarii
de saisie : simple saisie, double saisie indépendante, double saisie
interactive. Les écrans de saisie sont des
Page 31 sur 128
copies conformes des pages de la fiche de collecte
d'informations. La facilité de navigation dans le CS-PRO, l'aide
contextuelle dynamique, le guide de saisie et la saisie assistée
(passage automatique de champs en champs en fonction des données
saisies) sont autant d'atouts appréciés par l'utilisateur.
SPSS (Statistical Package for the Social Sciences) est une
solution logicielle complète et facile à utiliser qui offre un
puissant système d'analyse statistique et de gestion de données
dans un environnement graphique, avec des menus descriptifs et des boîtes
de dialogue simples. Il fournit des fonctionnalités sur-mesure pour
s'adapter aux différents niveaux de compétences et de
responsabilités fonctionnelles des utilisateurs. Il intègre
également une interface simple et intuitive. Il fournit de meilleures
performances en termes de vitesse et de résultat. De plus il est capable
de fonctionner avec tous types de données. La puissance de son
compilateur garantit une efficacité dans l'implémentation des
contrôles pendant et après la saisie. Il est donc adapté
pour la saisie des données des enquêtes ou des recensements. Le
logiciel SPSS est facile d'utilisation, car il donne l'avantage de pouvoir
traiter efficacement un grand nombre de variables.
3. Les limites de l'étude :
Entreprendre le présent travail sur une analyse de la
fréquentation de Facebook et Twitter par les
journalistes de quotidiens camerounais, n'a pas été un exercice
facile compte tenu de son aspect perception et aussi de la nouveauté de
tous ses concepts propres au langage du Web 2.0.
La société de l'information n'a pas de
frontières ; elle augure une approche systémique dans laquelle
tout doit être globalisé. Toutefois l'écart au niveau des
caractéristiques d'avec les autres média imprimés et les
résultats obtenus dans le cadre de ce
Page 32 sur 128
travail ne pourraient être
généralisés à tous les pays culturellement et
économiquement proches du Cameroun, encore moins à l'ensemble de
la presse écrite camerounaise.
3.1. Les limites liées au champ temporel
:
Cette recherche a été pensée initialement
pour couvrir tous les sept (07) quotidiens existants de la presse écrite
camerounaise. Mais l'espace temporel38 choisit nous a amené
à nous limiter à six (06) quotidiens parmi lesquels un (01)
organe de presse public (Cameroon Tribune), et les cinq (05) autres
relevant du secteur privé (La Nouvelle Expression, Le Jour, Le
Messager, L'Actu, Mutations).
Le Quotidien de l'Economie n'ayant été
créé qu'après décembre 2011, ce septième
quotidien n'a pas été pris en compte dans le cadre de cette
recherche.
Figure 1 : Chronologie de l'existence des Quotidiens
camerounais
Cameroon Tribune
|
Mutations
|
Le Messager
créé en 1979
|
La Nouvelle
Expression Le Jour L'Actu
|
Le Quotidien de l'Economie
|
1974 1990* 1996 2004 2007 2008 2011 2012
(*) On parle déjà de liberté de la presse au
Cameroun
Source : nos recherches.
En effet, le présent travail coure de février
2008 à décembre 2011. Au niveau du contexte qui a prévalu
au Cameroun, cette période marque la survenance des relents de violence
connus sous l'appellation d'émeutes de la faim ; elle comporte aussi le
déroulement des élections présidentielles du mois de
novembre 2011 au Cameroun, dont les résultats officiels n'ont
été publiés que plusieurs jours après le scrutin.
Pour ce qui est précisément de Facebook et
Twitter, cette période marque leur ascension fulgurante au
38 Entre février 2008 et décembre 2011,
le Quotidien de l'Economie n'avait pas encore vu le jour.
Page 33 sur 128
Cameroun en particulier, même si jusqu'ici il n'y ait
pas eu d'événements majeurs causés soit par l'un
(Facebook) ou par l'autre (Twitter).
Pour ce qui est de la période de six (06) mois qui nous
a été recommandée pour mener à bien cette
recherche, nous nous sommes retrouvés finalement à huit (08) mois
de travail. Nous nous sommes régulièrement heurtés
à un emploi de temps39 débordant, du fait que les
journalistes sont tout le temps sollicités pour une couverture
médiatique, un reportage, une interview, un dernier
réglage, un scoop qui vient de tomber, etc. ; en outre,
l'agenda chargé des partons de presse et d'autres responsables nous a
contraint, par moment, à interrompre notre activité
professionnelle. En fin de compte, il n'était même plus possible
de passer consécutivement 3h de temps chez l'employeur ; à
presque deux (02) mois de la finalisation et du dépôt de notre
travail, nous ne bénéficions plus d'une
rémunération conséquente de notre présence
irrégulière (pourtant justifiée), à tel point qu'au
stade devenu capital d'aller régulièrement sur le terrain, de
répondre à l'appel de nos prospects, de se concentrer pour
l'analyse des résultats et de mettre au point le contenu de ce travail,
nous avons mis fin à nos engagements vis-à-vis l'employeur ; tout
ceci au risque et péril de ne plus pouvoir solder la pension et autres
droits universitaires.
3.2. Les limites liées au champ spatial
:
Nos investigations se sont limitées dans la ville de
Yaoundé. Nous aurions pu aller aussi à Douala, mais nous
disposions d'assez de ressources nécessaires sur place à
Yaoundé pour parachever l'étude. Les descentes effectuées
sur le terrain à la rencontre de responsables des quotidiens camerounais
et leurs collaborateurs pour la collecte de l'information, n'ont pas suffi.
Grâce à Internet et d'autres outils TIC tel que le
téléphone
39 De manière générale, les
jours ouvrables de lundi à jeudi, et le dimanche entre 08h et 09h30
réunion de l'équipe de rédaction, tout de suite
après, descente sur le terrain, retour dans l'après-midi vers
16h, rapports, débriefing et perspectives, etc.
mobil
|
e40, nous avons régulièrement pour
|
suivi les
|
échanges par
|
voie de mail, de me
|
ssagerie
|
instantanée41, et d
|
'appels tél
|
éphoniques.
|
partie
toutes
des 71 fiches de
avons
perception
entrepris de nouvelles
les informations recueillies et en
C'est le l
ieu de préc
présent travail, 32
collecte qui nous ont été
retournées n'avaient pas
d'informations dans la
; espérant que les 39
retours favorables n'auront pas
été
descentes à la
rencontre des prospects
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iser également que pour
davantage optimiser
l'authenticité de
faire la substance exhaustive d
u
és.
négligeabl
es, nous
statistiques sur le nombre
le cas de Twitter. Nou
sociaux,
t, et sur
Par ailleur
notamment pour
recommandation,
s, nous déplorons le fait de
n'avoir pas pu obtenir
toutes les informations
d'utilisateurs exact de camerounais sur l
e s réseaux
sayé avec socialbake
rs, semiocas
de l'UIT et enfin celui l'INS42
du
Cameroun
.
s avons es
le site web
3.3. Arrêt sur Facebook et
|
Twitter :
|
En abordant cet arrêt sur les réseaux soc
|
iaux en lign
|
e, il convient pour
|
nous de
|
précis
|
er que le concept existait déjà dan
|
s les année
|
s 1970, bien
|
avant Facebook et Twitter.
|
3.3.1. Facebook :
Créé en
|
2004, Fa
|
cebook est d'abord
|
réservé à
|
des étudiants de
|
Canada à
|
d'autres personnes
|
Il sera ouvert finalement au . Il est incontestablement le
l'Univers
ité de Harvard puis
répandu au ayant une identité
numérique en .edu43. grand public à
partir de septembre 2006
40 Le portable.
41 Yahoo Messenger, Skype,
Msn, Gmail.
annexe.
42 Cf. quelques
résultats infructueux affichés
en
Page 34 sur 128
43 Lire « point edu ».
utilisateurs
|
, soit envi ron 901
|
s. Selon
s d'abonné
Au mome
nt où nous
réseau social le plus visité
dans le monde et le plus
important en terme socia
lbakers.com,
Facebook enregistre bientôt
1milliard d' millions d'abonnés depuis
le début du mois d'août 2012.
million d'utilisateurs (502
, le Came roun compt ait
plus d' un
entième pl ace au cla
s
sement mo ndial et
demi-
réalisions cette étude 940) et
occupait la c quatorzième
(14e) au classement africain. Au
niveau local, Facebo ok
a connu, selon socia
lbakers.com,
un taux de pénétration de 2,6
1% et une augmentation
d'environ 7,53% au cours de ces six (06)
derniers mois ; cette
augmentation équivaut plus
de quarante milles (40 3 80) nouvea
ux membre s cameroun ais de
18 à 64 ans, don t 63% sont de sexe m
asculin et 37% de sexe féminin.
L'histoire
|
de Twitter
|
a débuté autour de 200
|
5 au sein d
|
'un petit groupe de
|
collaborateurs qui
travaillait pour
l'entreprise Odeo , Glass à
San Fransi cso. Mais tout
commence vérit ab
lement avec Jack
3.3.2. Twitter :
Dorsey quand il
propose une plate-forme capable
facilement leurs petits moments de vie avec
leurs la première version
s'intitulait Stat.us puis
Twitter, Flickr puis Twitter,
son nom actuel.
de permettre aux
utilisateurs de partager amis. Ouvert au
public le 13 juillet 2006, en
référence au site de partage de
photos
cabinet
mois de
Twitter a franchi,
selon une
dans le monde au moi
le séisme en Haïti, c
. Twitter es
t devenu un
En six (06) ans
d'existence,
Semiocast44, le c
ilisateurs4 5 ap de 517 millions
d'ut
juillet 2012, qui écrivent
parfois l'histoire en direct
d'informations sur des
sujets aussi variés que
étude du
s début du
lieu d'échanges et elui du
Japon, la
44 Semiocast est un cabinet
basé à Paris - France, reputé dans la recherch e et la
diffus ion de donné es sur les réseaux
sociaux.
45 Source :
http://s
emiocast.com/publications/2012_07_30_Twitter_reaches_half_a_billion_accounts_140m_in_the_US
Page 35 sur 12 8
Page 36 sur 128
révolution égyptienne, la chasse au tyran
libyen. Accessible à tous, Twitter est aussi un lieu
où l'histoire orale se raconte en direct grâce aux
témoignages de plus d'un million de personnes par jour, dans le monde.
Nous n'avons malheureusement pas pu avoir d'informations exactes sur le nombre
de camerounais utilisateurs de Twitter.
3.3.4. Quelques différences fondamentales
:
Facebook et Twitter ne sont pas des
réseaux sociaux semblables étant donnés que les
abonnés de ces communautés virtuelles n'ont pas toujours les
mêmes attentes, et la même perception des choses. Dans la majeure
partie des cas, les internautes ne vont pas sur Facebook pour les
mêmes raisons que sur Twitter. Alors que Facebook
offrira plutôt un aspect « distractif » à ses
utilisateurs, Twitter attirera des consommateurs plus axés sur
la recherche d'informations en temps réel.
Facebook est populaire et en situation de monopole.
Ce réseau social est utilisé par presque tout le monde, y compris
des personnes qui ne savent pas l'exploiter intelligemment. Pour les
professionnels comme pour des personnalités importantes, Facebook
n'a pas d'interdits sur la vie privée et peut causer du tort
à la cyber-réputation de ses utilisateurs.
Twitter est, quant à lui, un vrai challenger
pour Facebook. Il est simple d'utilisation et surtout exploité par des
professionnels. La vie privée n'est pas vraiment exposé ici.
L'utilisateur ne peut se servir que du texte contrairement à
Facebook qui lui offre la possibilité de poster en plus, des
photos et des vidéos. Ainsi, tout ce qu'on peut poster sur
Twitter ne peut laisser directement apparaître des preuves.
PRE
|
MIERE
|
PARTIE
|
: LE CAD
|
RE THEORIQ
|
UE
|
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|
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|
|
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Dans cette première
partie, nous p autorité sur le sujet
étudié.
arlerons tour
à tour des auteurs
qui font
premier chapitre fait
une idée des réseaux
une revue de la littérature qui nous a
permis
termes d'opportunité
Le
sociaux Facebook et
|
Twitter en
|
d'avoir
s ou de
Page 37 sur 128
menaces p
|
our les journalistes camerounais
|
de quotidiens.
|
Le
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|
évoqués plus haut
|
second chapitre nous a
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variabl es de cette
(page 25) .
Page 38 sur 128
CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE
Il n'existe pas encore assez d'ouvrages qui abondent sur la
thématique du présent travail portant sur la
représentation que les professionnels de l'information au Cameroun se
font des réseaux sociaux. Pour la plupart, nous avons exploité
des livres, des travaux de thèse et master, et des documents
électroniques expliquant des généralités
fondamentales de l'usage de l'Internet par les professionnels des
médias. Nous nous sommes aussi inspirés de rapports de colloques
et autres entretiens avec des professionnels.
Pour tenter de répondre à la
problématique posée, notre recherche s'adosse sur les travaux de
Francis Balle. Elle (la recherche) tiendra également compte de la
contribution de Johan Galtung, d'autres auteurs scientifiques, et des
professionnels de la presse camerounaise et d'ailleurs.
En effet, supposant la nécessité d'avoir une
fenêtre ouverte sur les réseaux sociaux populaires Facebook
et Twitter, certains journalistes soutiennent que ces
communautés virtuelles sont poreuses et n'offrent pas de garanties
légitimes pour les attentes du professionnel de l'information. D'autres
par contre, trouvent que Facebook et Twitter
représentent tout un foisonnement de sources d'informations
porté aussi bien par des amis, des collègues journalistes,
d'agences et d'entreprises de presse fiables qui y ont pignon-sur-rue (AFP,
Reuters, Le Figaro, Le Monde, etc). Ils peuvent donc donner à ces
derniers un meilleur rendement dans la rédaction d'articles de
presse.
Page 39 sur 128
Section 1 : Les réseaux sociaux, une
opportunité pour les journalistes ?
La nécessité absolue d'ouvrir une page
Facebook ou Twitter n'est plus à démontrer.
C'est même une réalité patente au niveau des couches
socioprofessionnelles même les moins passionnées du Web. Nous
sommes rentrés véritablement dans la société de
l'information ; aujourd'hui, tout le monde souhaite avoir soit une
fenêtre Facebook, soit un compte Twitter, ou les deux
à la fois.
Anabelle Klein, Professeur, membre de la commission doctorale
du domaine Sciences de l'information et de la communication de
l'Université de Namur, qui est intervenue au colloque46«
Usages des médias sociaux : enjeux éthiques et politiques
», sur le thème « Facebook, quand tu nous
tiens », a tenté de démontrer que le processus de
tentacularisation de ce réseau social s'accompagne d'une
diversification grandissante des dispositifs et des fonctionnalités :
« ... en pleine logique du Web 2.0, Facebook a progressivement
rapatrié en son sein des dispositifs qui étaient auparavant plus
autonomes. Ainsi, on y trouve des sites de rencontres, espaces personnels et
privés, forums et groupes divers ». On y retrouve aussi,
bien entendu, les médias de référence mentionnés
plus haut. Klein essaie de montrer ici que rien ni personne, du moins le plus
grand nombre, ne peut aujourd'hui prétendre se passer de Facebook
et/ou de Twitter. Il n'est qu'à voir l'ascension
fulgurante continue des compteurs d'utilisateurs et la place qui leur est
déjà accordée par exemple au sein de la presse
écrite internationale47.
Dans les années 2009 et 2010 marquées par
l'explosion des réseaux sociaux, Marie Creff48 souligne que
beaucoup d'utilisateurs (de tout bord), parmi lesquels des journalistes, ont
souhaité y développer une présence, afin d'aller à
la rencontre de l'autre et à la
46Voir colloque (2011), Usages des
médias sociaux : enjeux éthiques et politiques,
organisé par le laboratoire de communication médiatisé par
ordinateur (LabCMO), 10 mai 2011.
47 Voir annexes, des médias de
référence se greffent aux réseaux sociaux Facebook et
Twitter, pp 16 - 17.
48Voir Marie CREFF Ing. (2010), Réseaux
sociaux : quelles opportunités pour les services d'information ? Le cas
de l'assistance en ligne d'Orange, Mémoire INTD T1.
Page 40 sur 128
découverte de ce qui se passe ailleurs. Dans son
mémoire, elle assimile les réseaux sociaux comme Facebook
et Twitter à des lieux (virtuels) essentiellement de
diffusion de l'information sur Internet. Ils (Facebook et
Twitter) passent donc pour être des médias sociaux attirant
le plus grand nombre d'utilisateurs désireux, par eux-mêmes, de
développer tour à tour une identité, un réseau de
contacts et enfin une forte probabilité d'évoluer avec
l'actualité. Selon elle, la société des savoirs, puisqu'il
s'agit d'elle, aura pour leitmotiv l'accès à l'information par
tous et pour tous.
1.1. Les réseaux sociaux pour plus de
créativité :
Entre 2010 et 2011, l'essor des blogs et des réseaux
sociaux, comme Facebook ou Twitter, a provoqué un
basculement considérable. D'après Francis Balle, ces nouveaux
médias de l'Internet continuent à faire ce que les autres
médias dits classiques faisaient déjà avant, mais
ils ajoutent des services nouveaux interactifs et dynamiques. Francis Balle
explique que c'est un basculement qui nous oblige à revoir toutes
les règles du jeu49. Ainsi, le journaliste d'aujourd'hui
et de demain, adepte du Web, est d'abord, à la base, un
journaliste classique : le processus reste le même, mais il exige plus de
technicité. Balle semble montrer qu'il ne s'agit pas de deux (02)
catégories socioprofessionnelles conflictuelles, mais qu'elles se
complètent dans la finalité.
Même si Balle affirme aussi que la technique semble
offrir sa revanche à l'écrit50,
il essaie de répondre à la question de savoir si le
journaliste de quotidien sera-t-il véritablement concurrencé par
les bloggeurs et autres adeptes de la presse en ligne. Car, plus loin il
soutiendra que l'utopie d'un monde où tous seraient confondus,
grâce au Web, ne peut conduire qu'à un monde sans journalistes,
voué à la désinformation, au sens littéral
du
49Voir Francis BALLE (2011), 15e
édition Médias & Sociétés, Lextenso Editions,
Paris. 50Voir Francis BALLE (2011), 15e édition
Médias & Sociétés, Lextenso Editions, Paris.
Page 41 sur 128
terme51. Il déclare,
précisément pour le cas de la France, réagissant à
la combinaison plausible d'Yves Roussel entre le numérique et
l'imprimé, en novembre 2008, lors du XIe congrès de la presse
française :"Ne nous laissons pas fasciner par les prouesses du
numérique"52.
Pour le cas précis du Cameroun, François Ossama
(2001) pose que les nouvelles technologies de l'information
accélèrent le passage à une société en
réseau, de l'intelligence, fondée sur
l'immatériel53. Selon lui, la recherche de capitaux
classiques ayant fondé l'industrie mondiale doit être
révolue. Il essaie de montrer dans son ouvrage à succès
que tout tourne désormais autour de la créativité et de
l'intelligence. Que ce soit la communication, la production et la consommation
de l'information, les professionnels de l'information gagneraient par exemple
à accroître leurs facultés intellectuelles afin
d'être plus compétitifs. Il place ainsi la recherche de la bonne
information, surtout lorsqu'elle est accessible, grâce aux réseaux
sociaux, au centre des enjeux de développement de l'Afrique en
général.
En effet, dans un article publié dans
Géopolitique africaine54, Jacques Bonjawo essaie justement de
montrer de ce qui précède que la nouvelle économie est
basée, avant tout, sur l'information. La place du journaliste y
est, de fait, indispensable. De manière générale, il
soutient que l'avènement de l'Internet a engendré certes de
nombreuses mutations, mais il a ouvert de nouvelles opportunités pour
les retardataires. Il parle de bon technologique dans ce
même article pour recommander l'amélioration, voire le
développement de l'infrastructure des télécommunications
au Cameroun et interpeller tous
51Voir Francis BALLE (2011), 15e
édition Médias & Sociétés, Lextenso Editions,
Paris.
52 Voir rencontre avec Francis BALLE (2008),
directeur de l'Institut français de recherche et d'études sur la
communication et les médias, le mercredi 10/12/2008.
53 Voir François OSSAMA (2001), Les
nouvelles technologies de l'information : enjeux pour l'Afrique
subsaharienne, l'Harmattan, Paris, 194 pages.
54Voir Jacques BONJAWO (2003), Internet, clef du
développement, article n° 12,
http://www.african-geopolitics.org.
Page 42 sur 128
les acteurs de la nouvelle économie parmi lesquels des
journalistes, à s'approprier les techniques et méthodes exigibles
dans les nouveaux médias. Il (Bonjawo) abonde même
déjà dans ce sens à travers son ouvrage à
succès quand il se résume en ces termes: ... Nous vivons une
période de l'histoire du monde particulièrement
mouvementée. Socialement, politiquement, scientifiquement,
techniquement, tout évolue rapidement, et la communication
instantanée et globale de toute information renforce l'agitation
permanente de nos existences. Décidément, le monde va vite, trop
vite. La révolution numérique, plus encore l'émergence de
l'Internet, a pris tout le monde de court55...
En effet, selon Bonjawo, cet ouvrage essaie d'évaluer
les chances qu'apporte cette révolution à un développement
véritable du continent africain. Il soutient, pour rejoindre
François Ossama, que : Internet c'est l'avenir ! Parmi tous les
avantages (réseautage, échange et partage de l'information,
commerce électronique, etc.) qu'il offre, il y a nécessairement
aussi la recherche scientifique pour la veille. L'accès
démocratique à la société de l'information
participe à améliorer les conditions de vie des
communautés de base et rurales, gage d'un développement
socioéconomique dans la durée.
Il faut dire que l'ère du numérique n'aura
laissé aucun média classique indifférent face aux
changements technologiques opérés depuis l'amorce du
XXIe siècle. D'après Francis Balle56,
aucun grand média d'information ne peut s'en passer compte tenu
de toute la vague de sites Web, de sms, de blogs et de
réseaux sociaux qui cuirassent la société de
l'information. Balle semble évoquer un trafic important que Abdoul
Ba57 appelle autoroute
55Jacques BONJAWO (2002), Internet une chance pour
l'Afrique, Karthala, Paris, 4ème de couverture.
56 Voir Francis BALLE (2011), 15e
édition Médias & Sociétés, Lextenso Editions,
Paris.
57 Il est docteur en SIC au Sénégal,
et spécialiste des technologies de l'information et de la communication
en Afrique.
Page 43 sur 128
de l'information58 dans laquelle tout le
monde aura la possibilité de se mouvoir, de partager et
d'échanger en faveur du développement social durable.
1.2. Les réseaux sociaux pour le partage et
l'échange d'informations :
De toute évidence, les réseaux sociaux comme
Facebook et Twitter ont été créés
pour donner la chance au plus grand nombre de se retrouver, de s'exprimer
librement et de partager d'importants flux d'informations. Selon le rapport des
responsables du colloque repris plus haut Usages des médias sociaux
: enjeux éthiques et politiques, Facebook et
Twitter, en tant que médias sociaux, sont un lieu
d'échange d'informations, de contacts et de communication, mais aussi
d'expression culturelle, de création identitaire, de collaboration, de
contribution, de jeu, et de co-création. De ce qui
précède, Facebook et Twitter ne seraient-ils
pas devenus un nouvel espace public pluriel prompt à doper les
médias traditionnels, dont les règles et les normes
éthiques, formelles ou informelles servent de régulateurs dans
les flux médiatiques.
Un espace public qui, selon Sylvie Goupil, renvoie à un
lieu de formation de l'opinion publique propre à l'exercice de la
démocratie moderne59. Les conclusions de ce colloque
donnent à penser finalement que l'utilisation modérée de
ces nouveaux outils de communication peut alors permettre aux journalistes de
mieux promouvoir la socialisation, la vie en société et la
construction d'une honnête identité. Sylvie Goupil sera reprise
par Guillaume Blum et Antoine Roy-Larouche quand ces derniers vont
présenter Facebook et Twitter comme des
réseaux sociaux de proximité. Ainsi au niveau du
Cameroun précisément, cela voudrait dire que le renforcement des
incubateurs de croissance à savoir la
58 Voir Thomas GUIGNARD (2008), Le
Sénégal, les sénégalais et Internet : médias
et identité, Thèse dirigée par
Elisabeth FICHEZ, professeur en Sciences de l'Information et de la
Communication, Université Charles de Gaulle Lille 3, Ecole doctorale des
sciences de l'homme et de la société, p.204.
59Voir Fatimata DIALLO (2009), Espace public et
technologies numériques en Afrique : Emergence, dynamiques et
gouvernance du cyberspace sénégalais, African Studies
Centre, Leiden, The Netherlands, p.10.
Page 44 sur 128
couverture énergétique et le déploiement
de l'infrastructure de télécommunication se doivent d'être
opérationnel pour assurer durablement le partage et les échanges
d'informations à travers les réseaux sociaux. Mais il s'agit
davantage d'un développement qui doit s'opérer grâce au
bon technologique60expliqué par Jacques Bonjawo ou
alors à travers le saut technologique d'Abdoulaye Wade,
lorsqu'il introduit le projet cybervillage au Sénégal
pour la solidarité numérique. Il (Wade) soutient dans ce sens
que, si les africains bénéficient des mêmes conditions
favorables que les autres peuples, ils disposent de toutes les ressources
intellectuelles pour relever le défi de la société de
l'information et des communications61.
Section 2 : Les réseaux sociaux, une
gâchette pour les journalistes ? 2.1. Quand les réseaux sociaux
pourrissent l'espace public :
L'évolution des usages dans les réseaux sociaux
a engendré une disparition prononcée de la morale, de la crainte
du pire. Les réseaux sociaux sont devenus des espaces virtuels où
l'on peut observer la présence de publics invisibles, l'effondrement des
contextes, et l'effacement de la frontière entre vie publique et vie
privée. Pour ce dernier aspect, Jacques-André Fines Schlumberger
affirme que beaucoup d'utilisateurs des services de l'Internet ne se doutent
pas que les nouvelles sociabilités numériques auxquelles ils
s'adonnent sont l'objet de l'un des grands enjeux du XXIe
siècle62. Cette analyse se rapproche un peu, selon lui,
d'un contexte inhérent à la liberté d'expression et de
communication dont tout le monde est désormais acteur et non plus
simplement spectateur,
60 Voir Jacques BONJAWO (2002), Internet une
chance pour l'Afrique, Karthala, Paris.
61Extrait du discours d'Abdoulaye WADE
(ex-président sénégalais) à l'assemblée
générale des Nations Unies en juin 2002, sur le thème :
Les technologies de l'information et de la communication au service du
développement,
http://www.osiris.sn/Discours-du-President-Abdoulaye.html.
62Voir Jacques-André Fines SCHLUMBERGER (2010),
Vie privée, vie publique ? La revue européenne des
medias, n° 16, Institut de Recherche de l'European Business School
(IRebs), Université Panthéon-Assas Paris 2, p. 55 - 57.
Page 45 sur 128
bien plus, dont le journaliste n'endosse plus
nécessairement sa responsabilité de faiseur
d'opinion.
Avec les réseaux sociaux, on peut observer des cas
d'utilisation frauduleuse d'une identité. Il est nécessaire de
prouver que l'on est la vraie personne, ce qui peut demander l'utilisation
d'autres canaux comme le numéro de téléphone, ou des
moyens de preuve (souvenir, anecdote passée). Tout élément
identitaire est à certifier par rapport aux risques d'homonymie et
d'usurpation d'identité. Les faux profils (fakes*) pullulent,
même pour les hautes personnalités63. Ils sont
très faciles à réaliser sur les sites de réseaux
sociaux. De surcroît, il est très difficile de poursuivre les
personnes qui se cachent sous ces faux profils. En outre, la règle qui
prévaut pour le choix d'un identifiant de compte pour les réseaux
sociaux est la même que pour la réservation d'une adresse
Web, à savoir que le nom est attribué uniquement au premier
qui le réserve. Ceci doit amener les personnes morales à
protéger leur enseigne et les journalistes à faire pareil, en
créant rapidement des comptes dans ces différentes
communautés virtuelles. Par ailleurs, cela voudrait dire, au niveau des
contenus, que jusqu'ici, les journalistes camerounais de quotidiens doivent
éviter le « copier-coller ». Stéphanie Dongmo parle de
plagiat ; elle affirme que la publication de nouvelles non
vérifiées est légion, dans un contexte camerounais
marqué par la précarité des sites d'information.
Au niveau du cadre réglementaire, rien n'est encore
véritablement établi dans le sens d'assainir l'environnement des
médias. D'après Baba Wame, il n'existe pas de cadre
juridique. Pour le moment, c'est un no-man land. On y retrouve tout et
n'importe quoi. Une loi sur la cybercriminalité et la
cybersécurité a été adoptée en
décembre 2010. Mais c'est une pseudo-loi qui est visiblement un
copier-coller de la loi française sur la
63 Paul BIYA compte à lui seul une dizaine de
profils recensés sur Facebook, voir annexes.
Page 46 sur 128
cyberpresse64. L'on peut s'apercevoir,
plus loin dans son raisonnement, que cette loi65 a exclusivement
été proposée par le Minpostel. Pour le cas du Cameroun,
Baba Wame recommande que soient davantage impliqués d'autres partenaires
institutionnels, à savoir le Mincom, l'Antic et des associations de
journalistes agréées.
D'après Ekongolo Makake, l'information est le
matériau de base du professionnel de l'information66.
Selon lui, le journaliste en général, a besoin d'information pour
construire son identité. Il a l'obligation d'aller la chercher, peu
importe où elle est caché. Dans les réseaux sociaux, Lise
Forestier et Servane Marion67 pensent à un nouveau statut
de l'information. Selon elles, l'information se déplace de
façon illimitée et instantanée, sans contrainte de
frontières, de fuseaux horaires ou de coût financier. Plus
loin, elles évoquent un polymorphisme de l'information dans les
réseaux sociaux : Les internautes ayant ouvert un profil sur le
réseau y échangent des informations personnelles, des photos ou
des vidéos, mais ils s'en servent également pour relayer des
actualités qui ont pu susciter leur intérêt. Tout
porte à croire que le journaliste ne cherche plus (traditionnellement)
ce qui est caché, mais ce qui est devenu vulgaire, ce qui se
vit, se discute, se raconte autrement au quotidien. Il serait à
la quête de nouvelles sources d'information, de nouvelles formes
d'expression, de nouvelles réactions et tire de ce
privilège, une satisfaction naturelle qui gagne du terrain, au
Cameroun et dans le reste du monde : Ils recherchent, comme nous pourrons le
voir dans la seconde partie, plus de facilité à gérer une
information, ils recherchent au demeurant plus de
64 Propos recueillis le 01er Mai 2011, par
Stéphanie DONGMO, journaliste camerounaise bloggeuse.
65 Cf. la loi n°2010/013 du 21
décembre 2010, régissant les communications électroniques
au Cameroun.
66 Voir Narcisse Achille Emmanuel EKONGOLO MAKAKE
(2008), Modélisation des usages experts des systèmes
d'accès à l'information sur Internet en situation de veille,
Thèse de Doctorat dirigée par Stéphane CHAUDIRON,
Professeur à l'Université Paris X Nanterre, p.66.
67 Voir Lise FORESTIER et Servane MARION, les
réseaux sociaux : nouveaux médias d'information ?,
http://www.tilder.com/fr/actualites/les-reseaux-sociaux-nouveaux-medias-d-information/33.
Page 47 sur 128
liberté d'expression même si d'après
Emmanuel Gustave Samnick, elle était déjà une
réalité au Cameroun bien avant l'expansion fulgurante des
réseaux sociaux68.
2.2. Quand les réseaux sociaux deviennent un
vecteur de conflits :
Dans une interview de Johan Galtung accordée à
Claudia Isabel69, il apparaît que les initiatives de paix
font rarement la une de l'information ; les médias en
général ont tendance à surtout relayer des nouvelles au
contenu négatif, et cela profite aux auteurs d'actes de violence de plus
en plus greffés sur les réseaux sociaux. Le danger pourrait-il
venir de là désormais ? Il n'est pour s'en persuader qu'à
observer les irrégularités du printemps arabe (2011) qui ont
bouleversées tour à tour l'Egypte, la Tunisie et la Lybie depuis
le Web, sous le regard impuissant d'hommes de médias. Car de
toute évidence, si l'on s'en tient au fait suivant lequel le journaliste
du Web n'a pas toujours besoin d'aller sur le terrain pour chercher
l'information, il n'a pas non plus la latitude de traiter une
information, d'où qu'elle provienne, sans la
recouper70.
Même s'il relève que les réseaux sociaux
comme Facebook constituent un extraordinaire outil de liberté
donnant la parole à tous et assurant un accès démocratique
à l'information, Mohamed Farouk fait un rapprochement de
l'avènement de Facebook avec l'invention en 1867 de la
dynamite71 par Nobel. Farouk reconnaît en Facebook,
un outil de communication efficace pour toucher instantanément une
importante masse populaire. Pour lui, les réseaux sociaux comme
Facebook sont capables du meilleur comme du pire. Il
68 Extrait de l'interview de 18minutes
accordée par Emmanuel Gustave SAMNICK, le mardi 07 août 2012 au
siège du quotidien L'Actu.
69 Journaliste indépendante à
e-marrakech info, Johan GALTUNG: attention aux angles morts,
http://www.emarrakech.info/Johan-Galtung-attention-aux-angles-morts_a14621.html.
70 Extrait d'un échange direct
questions-réponses de 44 minutes avec Valentin Siméon ZINGA,
éditorialiste, directeur des rédactions du quotidien La Nouvelle
Expression, le 06 juillet 2012, entre 10h et 11h.
71 Inventée par le Suédois Alfred
Nobel vers la fin du XIXe siècle, la dynamite a facilité la
réalisation de nombreux grands ouvrages, mais elle aussi servi d'arme de
destruction.
Page 48 sur 128
(Farouk) déclare que le Suédois Alfred Nobel
ne savait peut-être pas que son oeuvre allait être à la fois
appréciée et vilipendée.
Pour le cas du Cameroun, Galtung pense que la paix est encore
relative. A tout moment, il suffirait que l'utilisation de Facebook et
de Twitter soit mal maîtrisée ou alors immergée
dans le piège des abus, à la suite d'une situation
incomprise, pour que le concept de paix, tel que
appréhendé par la plupart des camerounais s'ébranle, en
laissant la place à la violence.
Somme toutes, nous ne prétendrons pas avoir
consulté de manière exhaustive tous les travaux appropriés
pour la réalisation de ce mémoire, nous espérons
néanmoins avoir passé en revue quelques ouvrages jugés
pertinents, et qui nous ont conduit à mieux examiner notre
hypothèse principale de recherche à savoir que la
fréquentation Facebook et Twitter ne peut améliorer la
manière de travailler du journaliste de quotidien que si ce dernier se
consacre à en faire un meilleur usage et à s'approprier la
technologie du Web 2.0.
Page 49 sur 128
CHAPITRE 2 : DISCUSSION THEORIQUE:
Dans l'optique d'évaluer la validité de nos
hypothèses de recherche, il importe de rappeler notre question
principale de recherche : Est-ce que la fréquentation de
Facebook et Twitter participe à rendre plus intelligente la
manière de travailler du journaliste de quotidien au Cameroun ?
Cette interrogation va nous nous permettre de déterminer
plus facilement les notions qui feront l'objet de ce chapitre.
D'après Galtung (1970), une théorie est un
ensemble d'hypothèses structurées par une relation d'implication
ou de déduction.
Jacob Levy Moreno (1933) est le premier à avoir
représenté un réseau social vers le début de la
décennie 1930 - 1940. Son objectif étant de visualiser
graphiquement un réseau social, il a représenté les
personnes par des points et une relation entre deux personnes par une
flèche.
Figure 2 : le réseau social chez Moreno
A B
Relation (AB, BA)
Personnes A et B
Source : nos recherches.
Au milieu du vingtième siècle, Cartwright et
Harary ont appliqué la théorie des graphes à l'analyse des
réseaux sociaux dont l'évolution et la représentation
seront passées en revu par Scott (2000). Plus tard, Newman (2003) et
Mika (2007) vont rappeler quant à eux, les caractéristiques
relatives à la structure des réseaux sociaux. La principale
caractéristique est l'effet de petit monde issu de la
célèbre expérience de Milgram (1967). Ce
Page 50 sur 128
dernier essaie de montrer dans un réseau social la
connexion est établie entre deux ou plusieurs personnes (ayant
habituellement une affinité) par un chemin de courte distance. Il
parviendra à être plus convainquant en expliquant que le plus
court chemin entre deux sommets dans un réseau social de taille « n
» est de l'ordre de log(n). Autrement dit, lorsque la taille du
réseau augmente, la communication devient plus directe.
Wellman (2001) argumente que les relations en ligne forment
des réseaux sociaux virtuels représentatifs des réseaux
sociaux réels. En effet ces réseaux virtuels sont
créés à partir d'interactions initiées par des
personnes physiques. Cet argument est confirmé par Mika (2007), mais il
souligne le caractère incomplet de ces réseaux sociaux, en raison
de l'absence, online, de certaines composantes, de la réalité.
Hendler et Al(2008) montrent que le web amplifie littéralement la
connectivité des utilisateurs en rapprochant qualitativement les
réseaux virtuels des réseaux réels.
Pour mieux expliquer le courant théorique de
l'ethnométhodologie interactionniste évoquée plus haut, il
convient tout d'abord de le définir avant d'aborder le débat dans
le détail. Nous parlerons tour à tour de la notion de
réception dans les médias, de la sociologie des usages, et enfin
de l'analyse des contenus.
De manière littérale, l'ethnométhodologie
est un courant qui étudie les groupes à travers des
procédés ingénieux que les sujets du groupe connaissent ou
fréquentent pour l'accomplissement continu des activités
concertées de la vie quotidienne.
Outre l'interactionnisme, l'ethnométhodologie de Harold
Garfinkel va puiser dans une autre source, celle de la sociologie
phénoménologique d'Alfred Schütz (1899-1959).
Page 51 sur 128
Section 1 : La réception dans les
médias
1.1. Balle et la fonction réception dans les
nouveaux médias :
Balle sera l'un des pionniers de la communication
médiatisée dans une perspective interactionniste. A travers
cette notion, il essaye de traduire un partage d'information dans lequel les
usagers des médias, qu'ils soient émetteurs ou
récepteurs, se confondent désormais et agissent en fonction non
seulement des objectifs qu'ils se fixent (cf. la figure 3 plus bas). Il
considère également que ces usagers des médias se
font une représentation des moyens dont ils disposent et des contraintes
qu'ils subissent pour s'exercer ; il ne fait plus de doute aujourd'hui
qu'un grand nombre de contenus médiatiques (images violentes,
publicité, actualités, idéologies sous-jacentes aux
émissions...) forment, renforcent ou modifient les
représentations, les idéologies et les actions
sociales72. A en croire Balle, le web est favorable au fait que
tout le monde puisse devenir du jour au lendemain usager des médias
(journaliste), et de la même manière, que ce dernier devienne
consommateur d'une information provenant d'un simple usager (un simple
journaliste, un journaliste témoin,ou un journaliste citoyen).
Avec les réseaux sociaux, nouveaux médias
d'après Balle, la communication n'est plus n'est plus verticale et
unidirectionnelle. La réception de l'information n'est plus seulement
réservée au consommateur traditionnel, elle l'est aussi pour
l'émetteur traditionnel.
72Pascal MARCHAND (Dir.) (2004), Psychologie
sociale des médias, Presses Universitaires de Rennes, 2004. Didier
COURBET, Marie Pierre FOURQUET-COURBET (Dir.) (2003), La
Télévision et ses influences, Bruxelles, De Boeck
Université/INA.
Figure 3 : La réception de l'information avec les
médias classiques (sans la technologie Web 2.0)
Emetteur (porteur de l'information)
Information
Récepteur
Sens de la hiérarchie
A
B
Source : nos recherches.
Figure 4 : La réception de l'information dans les
nouveaux médias (avec la technologie Web 2.0)
Récepteur/ Emetteur
B
Récepteur/ Emetteur
A
Internet
A Sens de la B
hiérarchie
Information
Page 52 sur 128
Source : nos recherches.
De ce qui précède, la relation qui existe entre
les interlocuteurs et le message est étroite et jette les bases de la
dépendance de Marshall McLuhan.
Page 53 sur 128
1.2. McLuhan mise sur l'importance des contenus
:
Dans son livre « pour comprendre les médias
», publié en 1964, en affirmant que « le message,
c'est le médium », Marshall McLuhan essaie de mettre au sein d'une
même sphère le contenu et le contenant. Selon lui, ce qui
importe ce n'est pas le contenu des messages, mais la façon dont
ceux-ci sont transmis, et, ajouterions-nous, reçus. L'important
c'est le « message » exercé par les médias sur les
modes d'appréhension et de perception du monde et de ses
réalités. Il affirme que le média est toute extension
de la faculté humaine..., la roue est une extension du pied et
le livre une extension de l'oeil73.C'est pour cette raison que
certains réseaux sociaux pourraient être comparés à
l'image même des contenus qu'ils portent et des utilisateurs qui s'y
trouvent. Mais des contenus qui malgré une certaine
illégitimité se reconstruisent régulièrement dans
un environnement que McLuhan qualifie d'électronique, où
tout va vite, où tout change, et dont une des conséquences est
que nous en sommes tous ou presque devenus dépendants : tous, nous
dépendons de tout74.
Section 2 : La sociologie des usages
Pierre Chambat (1994), précise que la sociologie des
usages n'est pas une sous-discipline reconnue de la sociologie mais qu'elle
est une préoccupation qui traverse trois disciplines : la sociologie de
la technique, la sociologie de la communication et la sociologie des modes de
vie75.
Ces trois (03) disciplines se reconnaissent dans le pouvoir de
l'information chez Taylor, la sociologie cognitive de Cicourel, et les nouveaux
paradigmes du langage chez Mercklé.
73 Marshall McLUHAN et Quentin FIORE (1967), The
medium is the message, an inventory of effects, Torronto, New York, Bantam
books Inc.
74Voir entretien accordé par Marshall
McLUHAN (1969), "Je n'explique rien, j'explore". In: Communication et
langages, n°2, pp. 89-100.
75Voir Josiane JOUET (2000), Retour critique
sur la sociologie des usages, article de la Revue réseaux
n°100, p.2.
Page 54 sur 128
2.1. L'information, une arme redoutable chez Robert S.
Taylor :
Parlant de toile de fond, Taylor conclut en 1991 dans un de
ses ouvrages76, qu'on peut utiliser l'information pour plusieurs
raisons parmi lesquelles : comprendre une situation, faire et savoir
comment faire quelque chose, prévoir des événements,
développer ses rapports avec l'autre en favorisant sa situation sociale
ou son épanouissement ... L'information devient à ce titre
une arme redoutable pour s'affirmer dans l'ère du numérique. A en
croire finalement Taylor, il faut la chercher où qu'elle se trouve,
même dans les réseaux sociaux. Mais tout dépendra de la
finalité de son porteur et de ce qu'elle (l'information) porte.
2.2. Cicourel mise pour la sociologie cognitive
:
Aaron Cicourel s'appuie sur le langage et la signification, en
tant qu'éléments essentiels de la manière dont
l'interaction sociale quotidienne est coordonnée et
représentée. Il supplante un peu Garfinkel du fait qu'il essaie
de consolider son intérêt à la fois pour la cognition et la
technique. Il cherche à montrer comment les individus appartenant
à différents groupes essaient de développer, de
représenter et d'évaluer leurs méthodes de communication :
comment ils créent ce que nous appelons le langage ? Comment cette
représentation saisit et altère nos expériences ? Et
enfin, comment nous utilisons le langage pour décrire notre
procès de connaissance. Pour tenter de répondre à ces
trois préoccupations de Cicourel, Levy (1990) recommande l'innovation.
Il affirme que les technologies de l'intelligence nous présentent
les innovations technologiques depuis l'écriture jusqu'à
l'informatique comme une nouvelle potentialité pour la pensée
humaine. L'homme va donc toujours s'adapter en conséquence face
à l'innovation.
76Robert S. TAYLOR (1991), Information use
environment, in Progress in communication science, eds., Brenda DERVIN and
Melvin J. VOIGT, Norwood, p.105.
Page 55 sur 128
En outre, avec Cicourel, le problème de la
médiation ou de conciliation des outils et techniques est posé
tant en termes d'outils intellectuels (au sens de Vygotski) qu'en termes
concrets. La rencontre entre ethnométhodologie et informatique se
consolide, en passant par la confrontation avec l'intelligence artificielle, et
l'on commence à sortir peu à peu du modèle d'interaction
physique ou de relation face à face qui était le
référent Schutz.
2.2. Mercklé recommande un journalisme plus
créatif !
Avoir une fenêtre sur un réseau social peut
répondre au besoin d'appartenance d'un individu à une
communauté qui partage ses intérêts, voire son langage,
avec laquelle il a des affinités. On parle de tribu. Cela répond
aussi au besoin d'être reconnu par les membres de sa communauté.
Selon le sociologue Pierre Mercklé, les réseaux sociaux
pourraient constituer un nouveau paradigme sociologique, une
«troisième voie» théorique entre le holisme et
l'individualisme sociologique dans la mesure où d'une part, on
assiste à une montée de l'individualisme et d'autre part,
à une résurgence de l'interactionnisme grâce ou à
cause d'un fort besoin d'appartenance à une ou plusieurs
communautés qui se frottent régulièrement et se
complaisent à plus de créativité de la part de leurs
acteurs respectifs.
En effet, parlant de créativité, l'utilisation
de la technique est indispensable. Elle nécessite d'acquérir un
certain nombre de savoir-faire et d'habiletés. Josiane Jouët
précise que les valeurs de la rationalité et de la performance de
la technique imprègnent les usages fonctionnels mais aussi ludiques
du Web. Elle affirme que les travaux en sociologie de l'innovation
ou en ethnométhodologie mettent en évidence les va-et-vient entre
usager et concepteur77 ou encore la solidarité entre
l'homme, en général, et la machine.
77Voir Josiane JOUET (2000), Retour critique
sur la sociologie des usages, article de la Revue réseaux
n°100, p.3.
Page 56 sur 128
En s'appuyant par exemple sur la pyramide des besoins de
Maslow, les réseaux sociaux permettent aux utilisateurs de satisfaire
les besoins d'appartenance (faire partie d'un groupe, d'un club) et de
reconnaissance (par ses amis, le fait d'avoir le plus d'amis possible).
Section 3 : L'analyse des contenus dans les
médias
L'analyse de contenus, selon Serge Moscovici, sert
à analyser des textes, c'est-à-dire des écrits ou des
paroles enregistrées et transcrites78. Pour Serge
Moscovici (1976), cité par Lilian Negura79, le contenu d'une
représentation sociale est constitué de trois types
d'éléments ; les opinions, les attitudes et les
stéréotypes. À partir des études de Harold Dwight
Lasswell sur la presse écrite du début du XXe
siècle, ces éléments ont été
intégrés dans plusieurs techniques d'analyse de contenu.
3.1. L'ancrage sociologique :
Selon Lilian Negura80, il ne faudrait pas ignorer
ici que les représentations sociales ne sont pas des entités
isolées, des phénomènes en soi, mais qu'elles
évoluent dans des contextes sociaux distincts. Qu'il s'agisse de valeurs
profondes ou de représentations préexistantes, de
caractéristiques ou d'appartenances à des groupes sociaux, ou
encore de rapports à la société ou à d'autres
personnes, les représentations sociales apparaissent et agissent sur une
base symbolique déjà en place. Par conséquent, l'analyse
du contenu et de la structure d'une représentation sociale ne peut pas
suffire pour déchiffrer tous les facteurs impliqués dans la
genèse représentationnelle.
78 Paul HENRY et Serge MOSCOVICI (1968),
Problèmes de l'analyse de contenu, In: Langages, 3e
année, n°11, pp. 36-60,
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/lgge_0458-726X_1968_num_3_11_2900.
79 Voir Lilian NEGURA (2006), L'analyse de contenu
dans l'étude des représentations sociales, article
scientifique, sociologie, théories et recherches, source :
http://sociologies.revues.org/993.
80 Voir :
http://sociologies.revues.org/993.
Page 57 sur 128
Negura essaie de montrer que c'est le matériau
qualitatif qui nous donne la possibilité pour comprendre plus à
fond la dimension symbolique de ce lien. Voilà pourquoi on commence par
organiser le contenu représentationnel en des logiques cohérentes
afin d'identifier quels sont les traits communs des groupes qui partagent ces
logiques. Ensuite, on fait un retour au contenu de la représentation
pour chercher les éléments qui expliquent au niveau symbolique
ces différences de positionnement.
Pour Laurence Bardin, il s'agit de repérer les
liens pouvant exister entre l'extérieur et le discours, entre les
rapports de force et les rapports de sens, entre les conditions de production
et le processus de production.
3.2. La teneur et le style dans les médias
:
Marie-France Blanquet81 s'inspire des travaux
d'Harold Dwight Lasswell (19021978) pour étudier distinctement la teneur
et le style. Selon elle, l'étude de la teneur concerne les
thèmes de discours, des éditoriaux... Analyser la teneur, c'est
décrire, par exemple, les différentes sortes des nouvelles ou de
messages transmis sur les ondes. Il s'agit aussi selon Blanquet de la nature
des opinions émises par tout émetteur.
Le problème du style concerne quant à
lui, la structure particulière d'un message donné ou d'une
information. Nombres d'enquêtes ont été entreprises pour
reconnaître les changements qui interviennent, au cours du temps, dans le
contenu des communications. Si on veut établir la nature de ces
orientations successives dans ces contenus, il est nécessaire
d'utiliser, aux différents moments, les mêmes
procédés d'échantillonnage du flux total des
communications et d'employer le même système de catégories.
Ainsi, l'analyse de contenu sert à décrire les tendances
successives du contenu des communications. Mais elle sert aussi
81 Voir :
http://www.cndp.fr/savoirscdi/societe-de-linformation/le-monde-du-livre-et-de-la-presse/histoire-du-livre-et-de-la-documentation/biographies/harold-dwight-lasswell-1902-1978.html
Page 58 sur 128
à retracer l'évolution des connaissances,
à découvrir des différences ou des similitudes dans les
contenus des communications. Elle sert aussi à exposer les techniques de
la propagande.
3.3. La Rétroaction :
Le modèle de communication de masse
révèle l'absence de toute rétroaction, c'est-à-dire
la possibilité donné aux récepteurs de répondre au
message ou de réagir. Norbert Wiener, dans des travaux sur la
cybernétique introduit la notion de « feed-back » qui permet
aux chercheurs de passer d'une vision linéaire de la communication
à la conception d'un processus circulaire. Il pense que celui qui
étudie la radio, la presse, le cinéma et les autres canaux de
communication participe à l'analyse des média. Si le
problème traité est celui de l'impact sur les récepteurs,
il s'agit d'une analyse des effets. On voit donc que pour Lasswell, la
sociologie des communications de masse doit comporter plusieurs chapitres. Les
critiques sur ce modèle portent sur son caractère assez
simpliste. Mais surtout, il limite le processus de communication à la
dimension persuasive. La communication est perçue comme une relation
autoritaire.
La communication a un caractère linéaire et
unidirectionnel. Mais Lasswell apporte un plus par rapport aux autres
études, en particulier, par rapport au schéma proposé par
Shannon, en introduisant la question des effets. Cependant, les chercheurs
mettront en évidence dans le questionnement de Lasswell, l'absence du
contexte de la communication : le « dans quelles circonstances ? Mais
aussi le pourquoi ? Ainsi, cette formule a été prolongée
par Richard Braddock qui ajoute deux aspects permettant de sortir d'un
processus de communication perçue comme étant trop
mécanique : Dans quelles circonstances ? Dans quel but ? On reprochera
à Lasswell d'avoir fragmenté et isolé des
problématiques si fortement liées que les sociologues
considèrent aujourd'hui comme impossible à étudier l'une
sans l'autre.
Page 59 sur 128
Au terme de cette première partie traitant de la revue
de la littérature et de la discussion théorique, il est juste de
retenir que les réseaux sociaux Facebook et Twitter
notamment sont des outils dont on ne saurait plus se passer dans
l'ère du numérique.
Ils (Facebook et Twitter), peuvent
naturellement servir de gâchettes en tant que médias, comme cela
est souvent d'ailleurs le cas avec des journalistes, mais la difficulté
principale ici est que ne sont pas des médias ordinaires. Ils sont
ouverts au public et ceci ne peut justifier leurs représentations de
foyers de la haine, de la rumeur, de l'injure, de la violence... de la
guerre.
Par ailleurs, avec l'approche théorique des auteurs qui
font autorité sur le sujet étudié, la réception
dans les médias traditionnels est aujourd'hui transformée avec le
Web 2.0. La hiérarchie de l'information n'est plus verticale, mais
horizontale. Tout dépendra maintenant des contenus que l'on va y mettre,
mais aussi de l'usage que les journalistes camerounais de quotidiens vont en
faire.
DEUXIEME PARTIE : LE CADRE ANALYTIQUE
Dans cette deuxième
résultats, et enfin une
scientifique, de la
méthode et de
une présentation des
partie, nous nous sommes
inspirés du courant s outils d'analyse
pour faire, dans un premier temps,
résultats obtenus, ensuite une
analyse et interprétation
desdits formulation de quelques
recommandations.
En
ressortir l
|
a représentation que le
|
effet, le troisième chapitre
représente une cartographie
des faits ; elle fait s journalistes
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rapport à Facebook et Twitter.
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Page 60 sur 128
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|
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Page 61 sur 128
CHAPITRE 3 : LA PRESENTATION DES RESULTATS
Dans le cadre de cette recherche, pour une population
estimée à environ 250 à 300 journalistes dans six (06)
quotidiens camerounais, nous avons touchés au total 71 prospects sous
anonymat lors de la première descente ; pour les descentes
répétitives qui ont suivies la première, nous nous sommes
intéressés à six (06) responsables des quotidiens, sans
perdre de vue les avis de contacts fiables.
Section 1 : Profil des quotidiens
enquêtés
Durant notre enquête, comme cela a été dit
plus haut, nous nous sommes aperçus que la plupart de quotidiens
n'avaient pas officiellement commandé une page Facebook ou un
compte Twitter. Pourtant il y'en a qui ont prévu un raccourci
sur le site web du quotidien vers Facebook ou Twitter, voire
vers les deux. Cela a souvent été l'oeuvre soit d'un
avant-gardiste, d'un professionnel (journaliste ou webmaster) appartenant
à ce journal ou alors un utilisateur usurpateur. Le tableau suivant
présente plus en détail ce qui a été
relevé.
Tableau 1 : Les quotidiens camerounais sur Facebook et
Twitter
Quotidien
|
Raccourci sur le site Web
|
Compte Facebook
|
Compte Twitter
|
Facebook
|
Twitter
|
Cameroon Tribune
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
L'Actu
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Le Jour
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Le Messager
|
RAS
|
RAS
|
Oui
|
Non
|
La Nouvelle Expression
|
RAS
|
RAS
|
Oui
|
Non
|
Mutations
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
RAS : Rien A Signaler (faute de site web non
finalisé)
Source : nos recherches
Au niveau de la présentation générale des
quotidiens enquêtés, il faut dire chacun d'entre eux défend
une ligne éditoriale propre, possède un personnel d'appoint
fidèle à la philosophie du journal pour lequel il travaille. Mais
les difficultés liées au développement
Page 62 sur 128
de l'activité de presse semblent
généralement être partagées entre l'insuffisance des
ressources financières, le problème culturel
(analphabétisme) et la déficience des infrastructures de
télécommunications.
1.1. Cameroon Tribune :
C'est le quotidien public national placé sous
l'autorité de Marie-Claire Nana, directeur général et
directeur de publication. Il a été créé le
1er juillet 1974 et sa ligne éditoriale préconise un
accompagnement fidèle de la politique gouvernementale. De 2008 à
2011 le nombre de pages n'a pas véritablement augmenté. Mais, de
temps en temps, lorsqu'il y a un événement majeur (décret,
diffusion de lois, nominations, proclamation des résultats aux examens,
avis d'appel d'offres, etc), le journal a pris du volume avant de retrouver sa
taille habituelle. Au moment où nous réalisions cette
étude, plus de cent cinquante (150) journalistes travaillaient à
temps plein pour ce quotidien.
1.2. La Nouvelle Expression :
La Nouvelle Expression voit le jour en 1991 comme
hebdomadaire et devient quotidien en 2004. Il (quotidien) est dirigé par
Séverin Tchounkeu, directeur de publication. Sa ligne éditoriale
tient lieu de leitmotiv et s'appuie sur une citation de Beaumarchais : sans
liberté de blâmer, il n'est point d'éloges flatteurs.
Depuis son érection en quotidien, sa part de marché n'a pas
augmenté82, de même pour le nombre de pages ; il
est en moyenne de douze (12) pages. Au moment où nous réalisions
cette étude, une vingtaine de journalistes travaillait à temps
plein pour ce quotidien.
82 Initialement annoncée par l'agence
Messapresse de Yaoundé, cette information nous a été
confirmée par le directeur des rédactions, Valentin Siméon
ZINGA, le 11 juillet 2012 dans son bureau au siège du quotidien.
Page 63 sur 128
1.3. Le Jour :
Le quotidien Le Jour a été
créé en 2008 par Haman Mana, directeur de publication. Selon son
rédacteur en chef, Jules Romuald Nkonlak, en termes de ligne
éditoriale, ce quotidien s'est donné le devoir de respecter
simplement les règles du métier. La part de marché a
considérablement augmenté entre 2008 et 2011 ; ce quotidien se
positionne parmi les premiers. Au moment où nous réalisions cette
étude, une trentaine de journalistes travaillait à temps plein
pour ce quotidien. Nous n'y avons enregistré aucun cyberjournaliste.
1.4. Le Messager :
Le messager a été créé par Feu
Pius Njawé, fondateur, de regrettée mémoire, le 17
novembre 1979. La rédaction centrale est établie à Douala.
Au niveau de Yaoundé, une représentation s'occupe principalement
des affaires politiques. Ce journal a pour ligne éditoriale le
journal à l'écoute du peuple, proche des préoccupations
des plus faibles. Militant des droits de l'homme ; il devient
deuxième quotidien privé au Cameroun en septembre 2004
après Mutations. Il est actuellement dirigé par Jean
Baptiste Sipa. De 2008 à 2011 le nombre de pages n'a pas
véritablement augmenté, de même que la part de
marché. Au moment où nous réalisions cette étude,
près d'une trentaine de journalistes travaillaient pour ce quotidien.
Nous n'y avons enregistré aucun cyberjournaliste.
1.5. Mutations :
C'est le premier quotidien privé national dirigé
actuellement par Alain Blaise Batongué, directeur de publication. Il a
été créé le 8 juillet 1996, et sa ligne
éditoriale est : vif dans le ton, sérieux dans la tenue,
culturel dans la vision et iconoclaste dans les positions. De 2008
à 2011 le nombre de pages (16) n'a pas véritablement
augmenté. Au moment où nous réalisions cette étude,
plus d'une cinquantaine de journalistes travaillaient à temps plein pour
ce quotidien.
Page 64 sur 128
1.6. L'Actu :
Ce quotidien vient d'être créé. Il voit le
jour lundi 11 avril 2011. Il est dirigé par Emmanuel Gustave Samnick,
directeur de publication. Sa ligne éditoriale est : l'information
d'intérêt public sans parti pris. Depuis sa création
en décembre 2011, sa part de marché n'a pas
augmenté83, de même que le nombre de pages. Au
moment où nous réalisions cette étude, vingt-deux (22)
journalistes travaillaient à temps plein pour ce quotidien.
Section 2 : Les journalistes camerounais sur Facebook
et Twitter
Il est juste de rappeler avant toute chose que l'objet de
cette étude repose sur la fréquentation des réseaux
sociaux Facebook et Twitter. Heureusement, les
résultats ont été en faveur de ce que les journalistes
camerounais ont une préférence pour Facebook (57%) et
Twitter (39%). Toutefois nous avons relevé que pour les 4%
restants, Youtube, Viadeo et LinkeldIn apparaissaient souvent en
troisième position.
2.1. Les raisons d'avoir une fenêtre sur Facebook
et/ou Twitter :
Tableau 2 : Les raisons d'avoir une fenêtre sur
Facebook et/ou Twitter
Les raisons
|
Valeur absolue
|
Pourcentage
|
Facilité d'accès
|
9
|
12,7
|
Liberté d'expression
|
17
|
23,9
|
Gratuité de l'espace
|
18
|
25,4
|
Popularité
|
15
|
21,1
|
Viralité
|
7
|
9,9
|
Applications disponibles
|
3
|
4,2
|
Autres (préciser)
|
|
RAS
|
Pas répondu
|
2
|
2,8
|
Total
|
71
|
100
|
Source : nos recherches
83 Initialement annoncée par l'agence
Messapresse de Yaoundé, cette information nous a été
confirmée par le directeur de publication de l'Actu, Emmanuel Gustave
SAMNICK, le lundi 06 août 2012 à son bureau siège.
Graph
voir une fen
ur les journalistes d'a
ique 1 : Les raisons po
être sur les réseaux sociaux
Applications
sponibles
4%
Viralité
1 0%
Pas répondu
3%
di
Facilit
é d'accès
13%
Popularité
21%
Liberté d'expression
24%
Gratuité de l
25%
'espace
Source : nos recherches
le retour des fiches de collecte
sur Faceb
|
ook et Twitter est
|
popularité, 13%
virali té et 4% pour
pour la liberté d'expression, 21
% offerts par le réseau social,
10%
pour la pour la
Sur soixante-onze (7 1) journalistes
interrogés au total, d'informations
nous indique que l'ouverture
d'une fenêtre motivée à 25% pour la
gratuité de l'espace, à
24% pour l'accès facile
aux services
la disponibilité d'app
|
lications professionne
lles.
|
2.2. A
|
quel comp
|
te les journalistes s'e
|
ngagent-ils sur les réseaux sociaux ?
|
Ta
|
bleau 3 : la
|
motivation
|
des journa
|
listes d'ou
|
vrir un compte sur les
|
réseaux sociaux
|
Page 65 sur 128
Choix
|
Valeur absolue
|
Pourcentage
|
Compte personnel
|
67
|
9 4,4
|
Compte du journal
|
2
|
2 ,8
|
Tout (les 02 comptes)
|
2
|
2 ,8
|
Total
|
71
|
1 00
|
Source : nos recherches
Graphique
2 : la motivation des jo
urnalistes
de s'inscrire sur les réseaux
sociaux
compte du journal
2,8%
pour les 02 comptes
2,8%
compte personnel
94,4%
Source : nos recherches
94,4% de Twitter pour
leur
journalistes camerounais de
quotidienss'inscriven t sur Fac
ebook et propre co mpte. 2,8%
seulement s'y inscrive nt
pour le compte du quotidien pour les
deux possi bilités (à la
fois pour le ur propre c ompte et c
elui du quot idien).
et 2,8%
2.3. L'accès aux réseaux sociaux
:
Ta
|
bleau 4 : les outils d'a
|
ccès à Internet et aux
|
réseaux sociaux
|
Page 66 sur 128
Outils d'accès
|
Valeur absolue
|
Pourcentage
|
Ordinateur de bureau
|
44
|
62
|
Ordinateur portable
|
11
|
1 5,5
|
Téléphone
portable
|
9
|
1 2,7
|
Autres (cybercafé)
|
5
|
7 ,0
|
Pas répondu
|
2
|
2 ,8
|
Total
|
71
|
1 00
|
Source : nos recherches
Graphique 3 :
les outils d
'accès à internet et aux
réseaux so
ciaux
Autres (cybercafé)
7%
Pas répondu
3%
Ordinateur de bureau
62%
13%
Ordinateur portable
15%
one ble
Télép h
porta
Source : nos recherches
de l'o rdinateur en
e rendre dan
|
s des cybercafés où i l
|
s utilisent selon les
|
Parmi les outils d'acc ès à Internet et aux
ré seaux sociaux aujourd'hui, il y a,
en plus général (desktop et
l abtop), le téléphone
portable. Nous avons relevé que
l'ordinateur de bureau
(desktop) était le plus
accessible avec 62% de
journalistes, suivi de l'ordinateur
portable (labtop) à 15%, e
t enfin le téléphone portable
à 13 %. Il faut dire aussi que
certains journalistes, 7 %
préfèrent s cas, un labtop o
u un desktop.
es objectifs
Tableau 5
visés par les journalistes dans
: Les objectifs visés
par les journ
alistes sur
Facebook e
t/ou Twitter
2.4. L
les réseaux sociaux :
Page 67 sur 128
Objecti f
|
Faceb ook
|
Twit ter
|
V.A*
|
Pourcentage
|
V.A*
|
Pourcentage
|
Informer le public
|
49
|
24,6
|
21
|
23,8
|
Partager les contenus - échanger avec l
e public
|
51
|
25,6
|
12
|
13,9
|
Déve lopper
l'identité numérique
|
31
|
15,6
|
13
|
14,8
|
S'arrimer à la
société de l'information
|
25
|
12,6
|
22
|
4,1
|
Identifier les attentes du
public
|
18
|
9,0
|
17
|
19,7
|
Déve lopper
l'audience
|
15
|
7,5
|
10
|
11,5
|
Améliorer la
fréquentation du site web
|
9
|
4,5
|
11
|
12,3
|
Autres (personnel)
|
1
|
0,5
|
|
|
Total
|
199
|
100
|
105
|
100
|
(*) V.A : Valeur abs
|
olue
|
Source : nos recherches
Graphique 4 : les objectifs visés p ar les
journalistes cam erounais de quotidiens
24,6 23,8
25,6
13,9
15,6 14,8
Facebook
12,6
4,1
Twitter
9,0
19,7
7,5
11,5
4,5
12,3
0,5
Page 68 sur 128
Source : nos recherches
'améliorati on de la
4,5% pour
|
Facebook, contre
|
pour Twitter.
Sur soixante (71) journalistes
interrogés au total, le retour de fiche de collecte
d'informations nous indique
que les journalistes camerounais de
quotidiens visent le partage de contenus et l es
échange s avec le public à 25 ,6% pour
Facebook, contre 13,9 % pour
Twitter ;l'information du
public à 24 % en moyenne pour les deux réseaux
sociaux ;le développement de leur
identité numérique à 1
5% en moyenne pour les deux
réseaux sociaux ; l'arrimage à la
société de
l'information avec 9% pour Face
book, contre 19,7% pour
Twitter ; le développement de
leur audience (amis et fans pour
Fa cebook, et followers
pour Twitter),
avec7,5% pour Facebo
ok, contre 11,5%
pour Twitter ; l
fréquentation du site Web du
quotidien (lorsqu'il existe) à 12,3
%
Page 69 sur 128
Périodicité
|
Facebook
|
Twitter
|
V.A*
|
Pourcentage
|
V.A*
|
Pourcentage
|
Tous les jours
|
16
|
22,5
|
23
|
33 ,0
|
Tous les 02 jours
|
37
|
52,1
|
31
|
43 ,0
|
02 fois par semaine
|
18
|
25,4
|
17
|
24 ,0
|
Total
|
71
|
100
|
71
|
1 00
|
(*) V.A : Valeur abs
|
olue
|
a fréquentation heb d
Tableau 6 : la
fréquentation
omadaire d
hebdomada
ire de Facebook et Twitter par les journalistes
2.5. L
r :
k et Twitte
e Faceboo
Source : nos recherches
Graphique 5
|
: la fréquentation hebdomadaire des
|
journalistes
|
camerouna
|
is de quotidiens
|
Facebook Twitter
25,4 24,0
22,5
tous les j
ous les 02 jo
ours t
urs 02 fois par semaine
43,0
33,0
52,1
Source : nos recherches
Chaque semaine, les
journalistes camerounais de
quotidiens qui
fréquentent les réseaux
sociaux, consultent leurs comptes respectifs
selon un pourcentage de 52,1 1% tous les 0
2 jours pour Facebook, et 43%
pour Twitter ; environ 25% visitent
02 fois par semaine à la fois
Faceb ook et Twitter ; et
enfin 22,5% visitent tous les jour s leur compte sur
Facebook, contre
|
33% pour
|
Twitter.
|
2.6. La fréquence d'utilisation de Facebook et
Twitter :
Tableau 7 :
|
la fréquenc
|
e d'utilisation de Facebook et Twitter par les
journalistes
|
Fréquence horaire
|
Facebook
|
Twitter
|
V.A*
|
Pourcentage
|
V.A*
|
Pourcentage
|
Moins de 02h
|
31
|
43,7
|
15
|
21,0
|
02 - 04h
|
24
|
33,8
|
29
|
41,0
|
04 - 06h
|
14
|
19,5
|
18
|
25,0
|
06 - 10h
|
2
|
2,8
|
6
|
8,0
|
10h e t +
|
0
|
0,0
|
3
|
5,0
|
Total
|
71
|
100
|
71
|
1 00
|
(*) V.A : Valeur abs
|
olue
|
Source : nos recherches
Graphique
|
6 : la fréqu
|
ence d'utilisation des
|
réseaux soc
|
iaux par les journalistes
|
45,0 40,0 35,0 30,0 25,0 20,0 15,0 10,0 5,0 0,0
|
|
Face book Twitter
|
moins de 0 2h
|
02 -04h 04
|
- 06h 06- 10h 1
|
0h et +
|
Source : nos recherches
compte, 43
sur Faceb ook contre
our Facebook, contre 25% pour
Twitter ; 2 ,
qu'à c
haque consultation de
h de temps 02h - 04h p
Faceb
ook, contre
de 02
entre
Au niveau de la fréquence d'utilisation de s
réseaux s
,7% de journalistes de 21%
seulement pour
41% pour 8% ne s'en
Twitter ;19
Page 70 sur 128
ociaux, nous avons remarqué quotidiens
consacraient moins Twitter ; 33,80%
y passaient ,5% allaient jusqu'à
06h pour séparaient presque pas, avec en moyenne
08h de présence effective sur Faceboo
k, contre 8 % pour
Twitter ; nous avons relevé qu'il
y avait 5 % de journalistes de quotidiens qui
y consacrent plus de 10h par
jour à Twitter.
2.7. L
e niveau de
Tableau 8
satisfaction des journalistes au sein des réseaux
soci aux :
: le niveau de satisfaction des
journalistes dans les rése aux sociaux
Page 71 sur 128
Niveau de satisfaction
|
Facebook
|
Twitter
|
V.A*
|
Pourcentage
|
V.A*
|
Pourcentage
|
Je trouve mon compte
|
40
|
56,4
|
46
|
6 5
|
Je ne trouve pas mon compte
|
28
|
39,4
|
22
|
3 1
|
Autres (aucun
problème)
|
3
|
4,2
|
3
|
4
|
Total
|
71
|
100
|
71
|
1 00
|
(*) Valeur absolue
Source : nos recherches
Graphique 7
|
: le niveau
|
de satisfac
|
tion des journalistes au
|
sein des réseaux sociaux
|
70,0 60,0 50,0 40,0 30,0 20,0 10,0 0,0
|
|
Facebook Twitter
|
je trouve mon je ne trouve pas mon Autres
(aucun
compte compte problème)
Source : nos recherches
56,3%
de satisfaction des j ournalistes
camerounais de quotidiens rapporte que
Faceboo k
et Twitter
. 39,4%
Le niveau
Facebook, contre 31%
lorsqu'il s'agit de Twitter.
, contre 6 5 % trouvent leur
compte respectivement sur déclarent ne
pas trouver leur compte sur
2.8. L'existence
|
d'une page
|
consacrée
|
à l'actualité des rése
|
aux sociaux :
|
Tableau 9 :
|
l'existence
|
d'une page
|
consacrée
|
à l'actualité sur les réseaux
socia
|
ux
|
Choix
|
Valeur absolue
|
Pourcentage
|
Oui
|
01
|
16,7
|
Non
|
05
|
83,3
|
Total
|
06
|
100
|
Source : nos recherches
Graphique 8
|
: l'existenc
|
e d'une page consacrée à l'actualité
sur les réseaux soc
|
iaux
|
non
oui
100,0 90,0 80,0 70,0 60,0 50,0 40,0 30,0 20,0
10,0
0,0
83,3
16,7
Source : nos recherches
Cette sous -section concerne, de
avons à cet effet recueilli
les impressions soit
s nous sommes rendu
rédacteur en chef. Ainsi, nou
compte de
les réseaux
page à l'actualité sur
.
Faceb
tu et Le Messager
tirent de temps en temps
en faire toute une page
ce que seulement un quotidien
sociaux ; parmi les 05 autres
une information de
(Le Jour) a pu consacrer une
restants, les quotidiens L'Ac
ook (notamment) sans
Page 72 sur 128
manière générale, les
six entités de notre
étude. Nous d'un directeur de
publication, soit d'un
Facebook et Twitter :
prospe
|
cts constitués à la bas
|
pour un réel
app
(38,4 6%) se pass
ort des rés
enchent
retours favorables sur
|
les 71
|
information, 15/39
l ne faut
aux sociaux
ennent qu'i
,1%) sout i
et 2/39 (5
2.9. La perception des journalistes par rapport à
Dans cette section nous
avons finalement reçu 39 e. De
manière générale, 22/39
(56,41%) journalistes p eaux sociaux dans
leur manière de traiter l '
ent totalement des rése
ni ignorer les rés
e
s considérer.
aux sociaux , ni trop le
Page 73 sur 128
Tableau 1
|
0 : La perc
|
eption des journalistes
|
par rapport à Facebo
|
ok et Twitter
|
Impression
|
Valeur absolue
|
Pourcentage
|
M'apporte quelque chose en
plus
|
22
|
56,4
|
Pas besoin
|
15
|
38,5
|
A ne pas négliger
|
2
|
5,1
|
Total
|
39
|
100
|
Source : nos recherches
Graphiqu
|
e 9 : La perception des
|
journalistes par rapport à Faceb
|
ook et Twitter
|
40,0
60,0
50,0
30,0
20,0
10,0
0,0
apport bénéfique
pas besoin
ne pas négliger
Source : nos recherches
Page 74 sur 128
CHAPITRE 4 : ANALYSES ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
Parmi les 06 quotidiens enquêtés, nous avons pu
obtenir des informations provenant directement des journalistes pris
individuellement et par ailleurs de la hiérarchie (de manière
collégiale). A Cameroon Tribune, Mutations et L'Actu, notamment
nous avons saisi l'occasion de rencontrer directement la majorité de nos
prospects. Au niveau de Le Messager, Le Jour et La Nouvelle
Expression, nous avons adhéré à l'idée de nous
entretenir avec les responsables de salles de rédaction. Dans l'une ou
l'autre possibilité, nous voulions tout simplement obtenir de la
matière pour étoffer notre travail. Bien entendu, le nombre
d'enquêtés compte pour ce genre d'étude, mais la bonne
information (même concertée) est ce qu'il y avait de plus
important à obtenir.
Section 1 : De la réception des réseaux
sociaux par les journalistes camerounais Notre échantillon a
porté sur soixante (71) journalistes de quotidiens pour une population
d'environ 160 individus au total dans les six (06) quotidiens recensés
pour le présent travail.
1.1. La présence des quotidiens camerounais sur
Internet :
Il faut dire concernant la présence de ces quotidiens
sur Internet, 05 (Cameroon Tribune, La Nouvelle Expression, Le Jour,
L'Actu, Mutations) ont un site Internet ; pour Le Messager, au moment
où nous nous séparions de Rodrigue Tongué le dimanche 08
juillet 2012, le site web était en cours de réalisation. Sur les
05 qui ont un site web sur Internet, L'Actu et Le Jour ont
des raccourcis vers le réseau social Facebook, quant
à Twitter seul L'Actu y a prévu un lien. Dans
l'ensemble, ces quotidiens se retrouvent tous avec des comptes ouvert sur
Facebook et Twitter ; ceci est certainement l'oeuvre de
journalistes professionnels, voire d'utilisateurs opportunistes ou alors
usurpateurs, vue que Laurent Abah nous a affirmé, à cette
même période, ne pas avoir reçu, ni donner d'instructions
dans
Page 75 sur 128
ce sens. Toutefois sur le site Web de L'Actu,
l'on peut remarquer qu'il y a été prévu un
raccourci pour Twitter.
1.2. Les raisons d'avoir une fenêtre sur Facebook
et Twitter :
Les résultats obtenus dans le cadre de cette section
donnent à penser que la plupart des journalistes de quotidiens
fréquentent effectivement les réseaux sociaux, avec comme
préférence Facebook et Twitter. Ils recherchent
une certaine liberté, même si elle est souvent confondue au
libertinage84 ; une tare qu'il faut assainir selon Emmanuel
Gustave Samnick. En effet, pour les journalistes souvent victimes de leurs
articles, ils veulent naturellement échapper, grâce à ces
réseaux virtuels, à la répression des autorités
administratives. Ces journalistes ont bien réussi à
s'intégrer dans l'ère des réseaux sociaux.
Dans cet aspect virtuel, François Ossama parle de
refuge85compte tenu de l'anonymat à partir
duquel les dissidents, certains leaders, des militants des droits de l'homme,
des activistes et même certains journalistes peuvent librement
dénoncer la corruption, les atteintes aux droits de l'homme et aux
libertés. Selon lui (Ossama), il serait opportun pour les journalistes
de quotidiens, acteurs de la société civile, de s'approprier
ces nouveaux espaces de liberté qu'offre le Web. Le
journaliste Jean-Marc Manach conforte cette recommandation lorsqu'il ironise un
peu Andy Warhol86 en disant que dans le futur, chacun aura droit
à son quart d'heure d'anonymat87.Aujourd'hui, nous
pouvons constater que les journalistes camerounais de quotidiens ont bien leur
quart d'heure d'anonymat.
84Voir interview accordée par Emmanuel Gustave
SAMNICK au journal quotidien La Nouvelle Expression :
http://www.lanouvelleexpression.info/component/content/article/7794-gustave-samnick-directeur-de-publication-du-quotidien-lactulil-faut-assainir-le-milieu-des-medias-au-camerounr.html.
85 Voir François OSSAMA, 2003, Défis
pour l'approfondissement du processus démocratique en Afrique
Subsaharienne, exposé disponible sur:
http://www.africanti.org/IMG/colloque/colloque2003/Communications/OSSAMA4.pdf
86 Voir Jacques-André Fines SCHLUMBERGER
(2010), Vie privée, vie publique ? La revue européenne
des medias, n° 16, Institut de Recherche de l'European Business School,
Université Panthéon-Assas Paris 2, p. 57
87Voir Jean-Marc MANACH (2010), Le
problème, ce n'est pas la transparence, mais la surveillance, blog
publié dans Le Monde,
http://bit.ly/9aIrHl,
consulté le 22 juillet 2012.
Page 76 sur 128
Au niveau de la popularité, il y a environ plus de
quarante ans, Andy Warhol, cité plus haut, affirmait que dans le
futur, chacun aura droit à 15minutes de célébrité
mondiale. Dans cette perspective, on pourrait déduire que les
journalistes de quotidiens camerounais ont eux-aussi un besoin réel
aujourd'hui de se faire connaître à l'international et
d'accroître leur chance de s'affirmer de manière professionnelle,
au contact d'autres collègues d'ici et d'ailleurs. Ce n'est
peut-être pas encore le cas, vu que les journalistes camerounais
utilisent encore Facebook et Twitter beaucoup plus à
des fins personnelles que professionnelles. Ainsi, l'on ne devrait pas encore
parler de meilleur usage de ces plateformes sociales virtuelles par les
journalistes de quotidiens camerounais.
Pour ce qui est de l'accès facile à Facebook
et à Twitter, nous avons constaté que l'on n'a plus
grand besoin aujourd'hui d'un ordinateur pour se mouvoir dans le Web 2.0.
Le téléphone portable et d'autres nouveaux outils
high-tech servent bien à quelque chose. Nous pensons que le concept
de viralité se rapproche ici de la propagation rapide
de l'information ; car même si au fur et à mesure que
l'information partagée peut perdre de sa valeur, la viralité
demeure un levier important d'alerte. Pour la disponibilité des
applications, nous dirions que Facebook est beaucoup plus
réservé à une toile qui se tisse par
affinité88 et Twitter semble plus indiqué
pour le journaliste professionnel. Néanmoins, pour d'autres outils tels
que Skype, Yahoo Messenger ou MSN considérés
comme une évolution de la téléphonie, ils sont
préférés89 à Facebook.
88 Durant nos échanges avec les prospects, nous
avons observé que plus de la moitié (61% environ) pensent que
Facebook se rapproche beaucoup plus d'une toile qui se tisse par
affinité sociale.
89 Voir Montagut-LOBJOIT, Myriam et Lodombe MBIOCK,
Olga MARLYSE (2009), Lien social et identités dans les
réseaux sociaux numériques: Le cas des diasporas africaines,
Global Media Journal - Canadian Edition, 2(1), 107-121, p.
118.
Page 77 sur 128
1.3. L'intérêt d'avoir une fenêtre
dans les réseaux sociaux :
Si près de la totalité de journalistes
fréquentent les réseaux sociaux, c'est parce que les objectifs
qu'ils se fixent y sont justifiés. Par contre pour ceux qui ne trouvent
pas leur compte, il nous a semblé évident de soutenir qu'ils ont
moins de faciliter à naviguer sur Internet et/ou à limiter le
réseau social à un environnement essentiellement ludique non
professionnel. Nous pourrions ajouter que la plupart de ces derniers n'ont pas
grand-chose à y mettre comme articles, ou notes de lecture au service
des internautes.
En effet, il ne faut pas totalement ignorer ce qui se passe
dans les réseaux sociaux bien qu'ils soient essentiellement virtuels et
truffés de détails. Tout dépend de l'utilisation que le
journaliste camerounais de quotidien va en faire. Un meilleur usage va
inéluctablement lui donner plus d'aptitudes, plus de discernement et
plus de connaissances enrichissantes pour son développement personnel
voire même celui aussi de l'organe de presse pour lequel il travaille.
Tandis qu'une ignorance de leur pouvoir d'attraction avéré peut
priver le journaliste de l'information qui aurait pu transformer une situation
dans le bon sens nonobstant le cas libyen qui montre très bien que cette
sorte de précaution est inutile. Il est donc important
d'être présent sur les réseaux sociaux afin de rester
connecté à l'évolution de l'actualité.
1.3. Les outils d'accès aux réseaux
sociaux :
Les salles de rédaction des quotidiens camerounais sont
équipées en majorité d'ordinateurs de bureau
connectés à Internet et pouvant servir de poste de travail pour
le personnel. Les ordinateurs portables équipés ou non d'une
option wi-fi90sont le plus souvent une propriété du
journaliste ou alors d'un des responsables du journal. Autant que les
téléphones portables appropriés (blackberry, smartphone,
etc), les labtops ne sont pas à la
90 Wireless fidelity : réseau sans fil
Page 78 sur 128
portée de tous les journalistes camerounais ; c'est
pour cette raison qu'il y a un écart considérable avec ceux qui
se servent des desktops.
Par ailleurs, il y en a qui se rendent
régulièrement dans les cybercafés pour avoir accès
à leurs comptes Facebook et/ou Twitter, ils sont
souvent sur le terrain et pour cause parfois d'une insuffisance de postes de
travail disponibles, ils n'ont pas assez de moyens financiers pour s'offrir un
labtop ou un téléphone portable intelligent. Durant nos
descentes sur le terrain il nous est arrivé de participer à des
couvertures médiatiques et de fréquenter quelques
cyber-cafés de la ville de Yaoundé.
1.4. Les objectifs visés par les journalistes
camerounais de quotidiens :
Les journalistes de quotidiens qui fréquentent les
réseaux sociaux visent principalement des objectifs d'information et de
divertissement. Ils jouent donc toujours leurs rôles dans les
réseaux sociaux Facebook et Twitter ; néanmoins
pour ces derniers, l'un comme l'autre présente des qualités
propres au point que Twitter se révèle être mieux
adapté pour l'information et Facebook à la fois pour
l'information et le divertissement. Par ailleurs, le journaliste recherche
aussi, au sein de ces communautés, une identité, une place qu'il
peut du jour au lendemain perdre au sein de la société de
l'information. Ainsi, pouvons-nous comprendre pourquoi à l'aide de
Twitter principalement, les attentes des uns et des autres utilisateurs
deviennent intéressantes pour lui. Elles lui (le journaliste) permettent
d'ajuster sa plume ou alors les touches de son clavier, de
développer par la même occasion son audience et d'améliorer
la fréquentation des sites web lorsqu'ils existent. Facebook
prend le témoin pour le développement du réseau
d'amis et le partage de contenus.
Page 79 sur 128
1.5. La fréquentation hebdomadaire de Facebook
et Twitter :
La fréquentation des réseaux sociaux
Facebook et Twitter est une réalité au
Cameroun, mais il s'avère au regard des résultats obtenus plus
haut que les journalistes camerounais de quotidiens y ont une activité
variable selon les attentes, les objectifs visés et une certaine
préférence. Les écarts ne sont pas très grands
à chaque plage horaire compte tenu du fait que beaucoup de nos
journalistes de quotidiens préfèrent encore l'approche
classique.
Pour certains journalistes nous ayant donné la
possibilité d'échanger avec eux autour de ce constat, le bon
journaliste doit rester un habitué des descentes sur le terrain à
la recherche de l'authenticité des informations relevées sur les
réseaux sociaux. Facebook et Twitter,
malgré leur popularité et attraction, ne sont pas exempts de
vices de l'information. Il arrive au journaliste de consacrer un peu de son
temps imparti pour investiguer. Il va aller sur le terrain, passer des coups de
fil auprès de collègues, amis, etc., afin de recouper
l'information ou la dépêche. Ce qui justifie le fort taux de
fréquentation pour tous les 02 jours.
Pour d'autres, en revanche, notamment pour ce qui est de
l'actualité internationale, ils disposent déjà d'un bon
carnet d'adresses fiables (agences de presse internationale, médias
imprimés de références, etc) sur les réseaux
sociaux. Y aller tous les jours est une nouvelle mission pour laquelle
le cyberjournalisme trouverait une réelle justification au Cameroun.
Enfin, pour ceux qui passent plusieurs jours sans y aller,
Facebook et Twitter ne sont pas une priorité de leurs
activités sur Internet, ce ne sont pas non plus des sites qu'ils
ignorent ou dont ils ignorent le côté ravageur.
Page 80 sur 128
1.6. La fréquence d'utilisation de Facebook et
Twitter :
En effet, parmi les journalistes camerounais de quotidiens qui
passent moins de 02h sur Facebook et Twitter, il y a en
moyenne 44% pour Facebook et 21% pour Twitter, qui les
fréquentent tous les jours afin d'être quotidiennement au courant
de l'évolution de l'actualité sur les réseaux sociaux,
même s'ils n'en font pas toujours un papier dans les colonnes de leur
journal. A proportion presqu'égale (28%), les journalistes camerounais
de quotidiens alternent un peu entre une activité prolongée entre
02h et 06h à la fois sur le terrain et sur la toile virtuelle ; et le
reste de 3% représentent essentiellement des journalistes adeptes du
Web qui dans un futur proche, exerceront en qualité de
cyberjournalistes de quotidiens, des techniciens à la base, rompus
à la tâche. Ce sont des techniciens devenus journalistes
à force d'administrer les sites web ou alors d'exécuter la
diffusion d'articles, dépêches et autres contenus sur Internet. Il
est donc possible pour eux d'enregistrer une fréquence assez
prolongée sur les réseaux sociaux.
1.8. Le niveau de satisfaction sur les réseaux
sociaux :
Le niveau de satisfaction des journalistes camerounais des
quotidiens par rapport à Facebook et Twitter nous a un
peu étonné, surtout en termes de motivation (individuelle)
d'avoir un compte Facebook et/ou Twitter. Ce niveau de
satisfaction reste à notre sens discutable au regard des
résultats obtenus. Plus de la moitié déclare trouver leur
compte, contrairement aux autres qui penchent plutôt pour des sources
légitimes d'informations parmi lesquelles des agences de presse et
d'autres sites web de quotidiens. Il faut dire que pour ceux qui ne trouvent
pas leur compte ils y ont quand même un compte utilisateur et y passent
des heures. Que feraient-ils pendant tout ce temps ? Pourtant, lorsqu'ils
recherchent l'information, la plupart déclare se fier aux géants
de la presse et cyberpresse internationale. Ces derniers sont aujourd'hui
présents sur Facebook et Twitter. S'il faut se
référer aux résultats comme évoqué en sus,
qu'en est-il de leurs propres contenus lorsque nous relevons
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en moyenne que 24% de journalistes visent l'information du
public sur Facebook et Twitter. Ce résultat nous a
permis de nous rapprocher de notre hypothèse centrale.
Toutefois si pour Facebook notamment,
l'activité professionnelle y est quelque peu confondue à une
activité ludique ; Twitter par contre, serait encore plus
proche des attentes de journalistes qui trouvent leur compte sur les
réseaux sociaux du genre. Ainsi le niveau de satisfaction peut alors se
différencier ; il est plus accentué chez Twitter et,
pourrions-nous prétendre dire que, sa fréquentation
régulière semble plutôt intéressante pour le
journaliste.
Le fait pour les journalistes de quotidiens de trouver leur
compte sur les réseaux sociaux ne motive pas encore certains patrons de
presse à autoriser l'insertion d'articles sur au moins une page au sein
de leur journal. Au moment où nous réalisions cette étude,
un (01) seul quotidien accorde une place à l'actualité sur les
réseaux sociaux. Ceci indique sans doute un souci pour la
rédaction du quotidien Le Jour de consolider son audience, mais
surtout d'amener le public camerounais à se familiariser de
manière objective aux réseaux sociaux. Cela pourrait bien
expliquer pourquoi, de manière empirique, son volume de
vente91est de loin supérieur aux autres quotidiens
privés.
1.9. La perception des journalistes par rapport
à Facebook et Twitter :
De manière générale, sur les 39
journalistes de quotidiens qui ont réagi dans cette section, plus de la
moitié juge que Facebook et Twitter leur apportent
quelque chose en plus dans la manière de travailler. Plus d'une fois,
ils nous ont affirmé qu'ils se servaient des RS92 pour
signaler à leurs abonnés virtuels la publication de leurs plus
récents articles. Parmi les 22 journalistes qui parlent d'apport
bénéfique, la majorité penche pout Twitter
91 Parmi les quotidiens camerounais, Cameroon
Tribune occupe la plus grande part de marché. Il est talonné
par Le Jour qui représente le premier quotidien privé
ayant la plus grande part de marché, source : Messapresse.
92 Lire R pour réseaux et S pour Sociaux.
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taxant certes Facebook d'outil innovant, mais il est
confondu à un réseau vulgaire, un fourre-tout, un mélange
d'ordre et de désordre. Toutefois parlant d'innovation Facebook
et Twitter demeurent encore inadaptés à nos
réalités socioculturelles. Il y a une autre catégorie
(38,5%) de journalistes qui préfèrent ne pas avoir affaire ni
à Facebook, ni à Twitter, et enfin une
dernière catégorie (5,1%) qui recommande de ne pas les
ignorer.
En effet, nous avons relevé qu'au Cameroun, beaucoup
d'internautes parmi lesquels des journalistes de quotidiens se sont rués
sur Facebook et Twitter par phénomène de mode.
Car, lors de notre échange avec Emmanuel Gustave Samnick du quotidien
L'Actu, nous sommes revenus par exemple sur l'évolution de la
liberté d'expression au Cameroun, il affirme qu'elle (la
liberté d'expression) était déjà une
réalité au Cameroun avant les réseaux sociaux, et que
ces derniers ne pourraient en rien être responsables de la survenance
d'une quelconque violence entre 2008 et 2011. Il pense aussi que Facebook
et Twitter sont des outils de communication de plus. Pour lui
(Gustave Samnick), ces communautés virtuelles ne représentent
aucun problème, dirions-nous aucune menace pour la paix sociale.
Au quotidien Le Jour en général, Jules
Romuald Nkonlak, rédacteur en chef est du même avis que Gustave
Samnick. Mais il signale que si les réseaux sociaux ont engendré
de fortes violences dans le monde arabe, alors le Cameroun n'est pas loin de
tout danger. Il pense que cette violence a été motivée par
un réel malaise social. Afin que ce genre d'événements ne
se produise au Cameroun, il recommande que davantage de contenus soignés
soient mis en ligne par ses confrères aussi bien dans les sites web en
.cm93 que dans les réseaux sociaux. Il indique
également que la formation en cyberjournalisme doit être
renforcée et enfin, qu'un fonds doit être disponible pour le
développement de la cyberpresse écrite professionnelle.
93 Lire : point cm
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A Le Messager, Rodrigue Tongué,
rédacteur en chef adjoint, chef desk politique, pense que les
réseaux sociaux ont stimulé la liberté d'expression de par
les exigences de créativité des lecteurs et aussi à cause
ou grâce à l'accès facile aux sources d'informations. Mais
il souligne que Facebook et Twitter n'ont pas
bouleversé le climat social dans le mauvais sens depuis leur expansion
généralisée. Il recommande, dans un tel contexte, que la
démocratisation de l'accès à Internet se poursuive au
profit des journalistes de quotidiens.
Au quotidien La Nouvelle Expression, Valentin Siméon
Zinga affirme que les réseaux sociaux échappent encore à
la réglementation au Cameroun. Ce sont des espaces publics-privés
où la prise de parole n'est pas légitime. Ils sont de
véritables catalyseurs de l'émergence d'un journalisme
essentiellement citoyen, d'un journalisme de liste, etc. Ne disposant pas
d'assez d'outils appropriés pour porter un quelconque jugement sur les
réseaux sociaux, il déclare tout de même avoir plus de
préférence pour Twitter que pour Facebook en
termes de fiabilité.
A Cameroon Tribune, de manière
générale, les journalistes que nous avons approchés
pensent que les réseaux sociaux ont été en faveur de
davantage de liberté d'expression au Cameroun du fait de leur ouverture
et aussi de la diversité culturelle qu'ils symbolisent. Ils accueillent
presque tout le monde, et de nombreux journalistes s'y retrouvent certes
à des fins personnelles, mais ils y gagnent toujours quelque chose pour
leur propre culture qu'ils peuvent mettre finalement au service du journal.
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Section 2 : Quelques recommandations
2.1. A l'endroit des journalistes camerounais de
quotidiens :
En seulement cinq (05) ans, Facebook et
Twitter ont effectivement tracé leur chemin dans les salles de
rédaction des quotidiens camerounais. Aujourd'hui, les journalistes sont
connectés et même si très peu encore sont
invités à le faire de manière officielle. Dans des pays
comme la France et les Etats-Unis, des rédactions se sont
déjà dotées de chartes94 et guides de bonnes
pratiques.
D'après Johan Galtung lors d'une interview95
qu'il a accordée à Claudia Isabel96, la tâche
principale du journaliste est de définir l'ensemble du contexte
lié à un événement. La façon dont il
décrit l'actualité est très importante et démontre
à suffisance sa responsabilité et sa
crédibilité.
Dans les réseaux sociaux comme Facebook et
Twitter, les journalistes de quotidiens doivent toujours suivre les
mêmes canons de diffusion de l'information, à défaut de ce
que Léger Ntiga a appelé les moyens du bord97
ou de faire recours à d'autres sources légitimes, voire certains
collègues. Ces hommes de nouveaux médias se doivent de
cultiver le sens de la créativité et professionnaliser
rigoureusement le sondage d'opinion afin de ne pas s'éloigner
totalement des attentes d'utilisateurs ; car cette perte de confiance et le
doute qui planent sur l'identité du journaliste professionnel sont
visibles avec l'émergence du journalisme citoyen. Dans ce cas,
le développement de la cyberpresse en ligne est également
souhaité, à condition que les quotidiens ne soient pas
entièrement reproduits en ligne ; qu'on
94 Voir le Mensuel de l'association des journalistes
professionnels de Bruxelles, décembre 2011, n° 132.
95 Source :
http://www.emarrakech.info/Johan-Galtung-attention-aux-angles-morts_a14621.html
96 Journaliste indépendante.
97 Lors d'un entretien avec Léger NTIGA,
Journaliste à Mutations, le mercredi 11 juillet à 16h30,
« la fibre optique n'existe encore que de nom, la connexion Internet est
médiocre et parfois il faut prier pour que l'énergie
électrique ne soit interrompue ».
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puisse bien y retrouver des dépêches les plus
actuelles, voire un complément d'informations de ce qui a
été diffusé dans le journal.
Afin d'éviter certaines dérives, les salles de
rédaction de quotidiens doivent servir de lieux de rédaction
proprement dite, de recherche (pour les adeptes du Web), et de
présentation des rapports ; elles ne doivent en aucun cas tenir lieu de
divertissement en ce qui concerne particulièrement Facebook.
Une charte doit être élaborée pour rappeler à
l'endroit des journalistes de quotidiens camerounais, les risques encourus en
cas de déclarations compromettantes pour l'image du journal ou pour le
professionnel (journaliste) en général ; conformément
à la loi 90/052 évoquée plus haut à la page 24, la
vérité doit survivre à condition que le journaliste soit
toujours de bonne foi, qu'il démontre le sérieux de
l'enquête, n'affiche aucune animosité dans ses propos et apporte
la preuve de la légitimité du but poursuivi de son investigation.
Du moins, les journalistes devraient toujours réfléchir avant de
facebooker ou de tweeter.
Facebook et Twitter ne sont pas des jouets.
Yves Thiran98 de la RTBF pense par exemple pour Twitter que
c'est un outil de veille très pratique et un moyen d'accéder
rapidement à une information en période de crise. L'Agence France
Presse (AFP) rejoint Thiran en octobre 2011 à travers la diffusion de
son « Guide de participation aux réseaux sociaux des journalistes
AFP ». Le document précise que la Direction de l'information
encourage les journalistes de l'AFP à ouvrir des comptes Facebook
et Twitter afin d'effectuer une veille, de rechercher de l'information
et d'enrichir leur carnet d'adresses ». L'AFP déclare que
cette présence participe aussi à la notoriété
de l'agence. Elle recommande dans ce document que l'accès des pages
Facebook de journalistes doit être restreint à leurs
seuls amis ».
98 Cité par Laurence DIERICKX (2011),
Réseaux sociaux : les médias formulent leurs règles,
Mensuel de l'association des journalistes professionnels de Bruxelles,
décembre 2011, n° 132, p. 7.
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Pour aller plus loin dans ce qui précède, et
relativement à nos résultats d'analyse, il serait juste que
l'accès aux médias sociaux soit autorisé, partiellement
limité ou totalement interdit. Par exemple, un accès
partiellement limité, devrait être réservé aux
proches collaborateurs du directeur de publication. Pour le reste,
élaborer un emploi de temps de fréquentation des médias
sociaux, de préférence après la mission sur le terrain ;
une utilisation à des fins personnelles ne devrait être
autorisée qu'à l'heure de pause. Enfin, pour un accès
interdit, mettre un verrou pour les médias sociaux qui n'épousent
pas la ligne éditoriale du quotidien et laisser un accès
contrôlé pour les autres qui conviennent.
2.2. A l'endroit des utilisateurs :
Parce que Facebook et Twitter sont aussi
considérés comme des médias sociaux, il n'y a
malheureusement pas de hiérarchie. Tout le monde peut prendre part aux
médias sociaux et chacun y est sur le même pied
d'égalité. Les hiérarchies traditionnelles ont disparu
avec le Web 2.0. Mais les utilisateurs doivent toujours se poser la question de
savoir s'il est nécessaire pour eux de s'affirmer sur les médias
sociaux. Beaucoup d'attention est recommandée autant à
l'égard des journalistes qu'à eux-mêmes.
Galtung pense qu'un écho positif auprès des
médias (en général) a beaucoup d'importance. Ils
(médias) récompensent souvent les actes de violence dont ils
parlent, et rarement les actes de paix. Il affirme que c'est important
d'informer sur les événements scandaleux et soulignera qu'il
est difficile pour l'audience ou alors pour les utilisateurs de Facebook
et Twitter de trouver toujours quelque chose de positif dans ces
médias, et pourtant l'on pourrait aussi bien y retrouver des choses
positives. Il leur sera donc utile et profitable de toujours vérifier
plusieurs autres sources d'informations sur la toile sociale avant de se faire
une opinion.
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Il est également recommandé aux utilisateurs de
rechercher des notes de lectures ou d'articles de la part de journalistes, sur
tel ou tel sujet d'actualité. Facebook par exemple permet aux
journalistes ou à tout utilisateur de publier des
notes99 pouvant tenir lieu d'articles
agrémentés de titre, de corps du sujet et d'encart pour
l'insertion d'une image illustrative.
3.3. A l'endroit des pouvoirs publics et autres
organisations compétentes :
D'après France Télévision100,
une bonne utilisation des réseaux sociaux commence par le respect de
la loi. Au Cameroun, Alain Blaise Batongué pense que
l'État doit reconnaître que tous les médias, publics ou
privés, exercent une mission de service public et intervenir en
arrêtant les discriminations101. Le syndicat des
journalistes employés du Cameroun propose un avant-projet de loi sur les
médias et le journalisme afin d'exercer leur métier d'information
dans de meilleures conditions. Ce syndicat recommande l'amélioration de
la qualité de l'information et du journalisme. Dans ce sens, certains
journalistes que nous avons interrogés sur la question, proposent la
mise en place d'infrastructures pour une fourniture haut débit
de l'Internet au Cameroun.
Par ailleurs, le syndicat propose la création d'un
organe indépendant de régulation des médias qui devrait
remplacer le CNC (Conseil National de la Communication) dont le pouvoir est
jusqu'à lors consultatif. Même son de cloche pour les entreprises
de presse qui naissent encore d'une simple déclaration en
préfecture ; que désormais, elles deviennent des
99 Voir par exemple dans ce lien,
http://www.facebook.com/kleber.biboum?ref=tn_tnmn#!/kleber.biboum/notes,
une dizaine d'articles ayant attiré l'attention des utilisateurs de
Facebook.
100 Voir l'article de Laurence DIERICKX dans le Mensuel de
l'association des journalistes professionnels de Bruxelles, décembre
2011, n° 132, p. 5.
101 Source :
http://www.agenceecofin.com/com-media/1306-243-des-journalistes-camerounais-veulent-reformer-leur-cadre-legal.
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sociétés formelles qui relèvent de la
législation OHADA. Jean Baptiste Sipa soutient que cette nouvelle mesure
pourrait donner accès aux financements des banques et d'autres
organisations, et rendrait l'entreprise de presse plus crédible
auprès des annonceurs. La plupart des membres du syndicat ont
soulevé la révision du statut de journaliste professionnel. Ils
souhaitent que soit mis en place un dispositif de formation professionnelle
intégrant la maîtrise des nouvelles technologies, et une
révision du système d'aide à la presse auquel, à
l'heure actuelle, l'Etat consacre chaque année environ 135 millions de
F. CFA.
Bien entendu, toutes ces réformes ne serviraient
à rien sans la culture du bon journalisme ; car un journaliste
participant à cette rencontre syndicale pense qu'au Cameroun, la presse
est le parent pauvre du professionnel de l'information, selon lui ce dernier
n'est pas exempt de tout reproche sur sa manière de travailler. L'Etat
et toutes les organisations compétentes, devraient donc jouer tout leur
rôle de facilitateur, mais aussi celui d'accompagnateur pour
l'optimisation de la satisfaction de l'intérêt
général.
Pendant que nous y sommes, Jean Marc Soboth recommande, au
cours d'un entretien102 qu'il nous a accordé via le
réseau social Facebook, l'application de la convention
collective nationale des journalistes et la mise en oeuvre efficace des chartes
déontologiques. Pour Soboth, il s'agit de codifier un certain nombre
de comportements professionnels, les examiner, et de déterminer les
mesures appropriées pour contourner les déviances. Il (Jean Marc
Soboth) évoque aussi l'institutionnalisation de la formation continue,
en l'occurrence à l'égard des médias sociaux. Il pense
enfin que le système d'aide publique devrait être
amélioré au profit d'une presse plus objective, prompte à
la transparence et au développement de la productivité dont
l'aide indirecte proviendra de la publicité, etc, et l'aide directe des
fonds accordés directement aux médias.
102 Voir annexes, entretien accordé le jeudi 2012 sur
Facebook.
Page 89 sur 128
Il faut retenir, de ce qui précède que, les
résultats obtenus au cours de cette recherche découlent d'une
enquête menée auprès d'un échantillon de
soixante-dix prospects tirés des quotidiens sélectionnés
sur la base d'une période bien précise. Pour les
interpréter nous avons fait recours à des outils
appropriés et à notre modeste aptitude dans l'analyse des
faits.
Les résultats donnent surtout à penser que notre
hypothèse centrale de recherche a été
vérifiée ; en effet, il est finalement juste de dire que la
compatibilité Facebook et Twitter et médias
imprimés est possible et démontre bien que l'assimilation de ces
nouveaux médias ne saurait être réservée à
une nouvelle catégorie de journalistes. Ces derniers y recherchent
principalement ce qui est caché. S'il n'y a pas eu de violence
perpétrée au Cameroun à cause des réseaux sociaux,
il est juste à ce titre de supposer que les journalistes camerounais de
quotidiens veillent, et font un meilleur usage de Facebook et/ou
Twitter.
Après cette étape d'analyses et
d'interprétations, nous avons observé des remarques qui
pourraient aller dans le sens de contribuer véritablement à
l'édification d'une presse écrite plus responsable et partisane
de la paix durable ; nous avons donc formulé des recommandations
à l'endroit des journalistes, des utilisateurs et des pouvoirs publics,
respectivement pour préconiser plus de responsabilité, plus de
vigilance et une meilleure régulation.
Page 90 sur 128
CONCLUSION :
Avec les réseaux sociaux que l'on assimile aussi aux
nouveaux médias, la pratique du journalisme se trouve aujourd'hui
modifiée par un style d'écriture nouveau, par
l'interactivité, la diffusion de l'information en temps réel,
mais surtout par le fait que tout individu, toute organisation professionnelle
ou non, peut désormais se muer en agent d'information.
Cette recherche nous a amené à comprendre que la
fréquentation de Facebook et Twitter peut
véritablement influencer la manière de travailler du journaliste
camerounais de quotidien. Mais, conformément à ce qui a
été mentionné plus haut, ce n'est pas encore
véritablement le cas pour le contexte camerounais. Nous nous sommes
rendus à l'évidence que la ruée vers ces nouveaux
médias n'avait encore, a priori, rien d'un caractère
professionnel.
Nous pouvons affirmer que de février 2008 à
décembre 2011, un journaliste de quotidien est passé en moyenne
une fois tous les deux jours sur les réseaux sociaux en y consacrant
environ 2 à 3h incluses de temps, à partager des contenus. Soit
une moyenne de 2520 heures consacrées à Facebook et
à Twitter durant cette période, équivalent
à un total de 105 jours sur 1470 jours, soit une fréquentation
cumulée à 26 jours par an. Pratiquement un (01) mois de
présence effective sur Facebook et Twitter. Il n'y a
point de doute qu'ils y aient bien appris des choses intéressantes, tout
en espérant qu'ils y aient autant mis du contenu, nous
référant à leur objectif d'information. Car nous avons
remarqué que les pages d'accueil des quotidiens sur Facebook (notamment)
n'étaient pas assez enrichies en termes de contenus, d'articles ou de
commentaires.
Néanmoins, nous avons relevé une relation
profitable entre le journaliste et les réseaux sociaux Facebook
et Twitter. Plus de facilité, plus de rapidité,
plus de créativité
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dans le traitement, puis la diffusion de l'information vers un
public varié. Une interaction garantie grâce à la
technologie Web 2.0 et maintenant le Web 3.0. Les journalistes ont à
leur portée un important outil pour doper leur activité de
presse.
Et pourtant, à côté de cette
opportunité, il est à noter que la confusion désormais
entre le journaliste citoyen et le professionnel est évidente. De plus
en plus, la source d'une information dans les réseaux sociaux est
difficilement authentifiable. Aussi, cet environnement visiblement virtuel de
Facebook et Twitter n'est pas inoffensif. Les utilisateurs
sont avant tout des personnes physiques. Les événements
évoqués plus haut, notamment les irrégularités du
printemps arabe, sont autant d'éléments qui ont favorisé
une approche préventive de la violence dans un contexte camerounais de
non guerre, mais de paix négative ; un contexte, dirions-nous, où
le pouvoir d'attraction des réseaux sociaux Facebook et
Twitter n'est plus un leurre.
Les utilisateurs de ces communautés virtuelles parmi
lesquels les journalistes, sont exposés à toutes vagues
(déferlantes ou non) d'informations et de contenus. Parlant
d'information, elle devient une arme redoutable pour tout utilisateur qui peut
la consommer ou la produire grâce ou à cause du Web 2.0. En
s'inspirant de la matrice endogène du Docteur Fopa Etienne (en page
annexe 9), l'on remarque très bien que dans le cas d'une structure
défectueuse, les médias peuvent se servir de l'information pour
aspirer au développement. Avec les médias sociaux, c'est en somme
la situation qui prévaut, plusieurs Etats, Nations, individus, ..., ont
besoin de l'information en temps réel pour s'affirmer, prendre
promptement de meilleures décisions ou finalement conforter leur
opinion. Et cette information doit être vérifiée et bien
élaborée par les soins de journalistes.
Enfin, notre analyse de ces différentes positions nous
a amené à soutenir, malgré quelques réalités
qui nous auraient échappées, que notre hypothèse centrale
a été vérifiée.
Page 92 sur 128
Beaucoup de journalistes de quotidiens camerounais ouvrent des
comptes Facebook et Twitter afin de rechercher ce qui
était caché. Très peu, à moins d'être
ignorants de la donne alphanumérique, ont de la peine à
y développer un réseau ; bien plus, nous pouvons voir que la
fréquentation des réseaux sociaux ne saurait être
réservée à une nouvelle catégorie de journalistes
camerounais de quotidiens ; car il s'agit effectivement de journalistes
classiques (professionnels), mais qui auraient développé une
aptitude à s'approprier la technologie du Web 2.0. Au niveau de l'aspect
perception, la fréquentation des réseaux sociaux n'est pas une
mauvaise chose en soi. Elle est même opportune et peut améliorer
la façon de travailler du journaliste camerounais de quotidien qui saura
s'en servir.
Au niveau de la presse écrite quotidienne camerounaise,
il est clair que Facebook et Twitter ont
régulièrement servi de viaduc à leurs utilisateurs
respectifs pour consolider des liens forts avec des amis, des connaissances,
des collègues, voire des milliers de personnes ou groupes de personnes.
Les théories des sociologues Burt et Granovetter montrent par exemple
que dans une relation d'amitié fortement établie sur la toile
sociale, les opinions étaient plus homogènes. Ces opinions
peuvent par exemple intéresser les journalistes de quotidiens pour
rendre compte de ce que pensent les utilisateurs de Facebook ou
Twitter sur telle ou telle question ou événement majeur au
Cameroun.
Par peur d'une "confiance aveugle" pour les réseaux
sociaux qui ont quand même montré leurs limites, beaucoup de
journalistes camerounais de quotidiens demeurent systématiquement
méfiants aujourd'hui ; mais cette méfiance n'est-elle pas tout
aussi aveugle ? Tant qu'il y aura un malaise social, nulle
prétention de dire que les journalistes de quotidiens camerounais,
autant que d'autres acteurs de l'information, peuvent se servir des
réseaux sociaux pour prévenir la cyberviolence ou alors pour
stopper la survenance de la violence tout-court. Un tel facteur
engendre toute sorte d'écarts, d'abus sur Facebook et
Twitter, devenus des lieux d'expression libertaires par
excellence, dans lesquels le plus
Page 93 sur 128
grand nombre d'internautes développe une opinion
individuelle et y décharge tout ce qui est gênant,
défiant parfois même la répression souveraine de l'Etat.
Vivement que la loi spécifique n° 2010/012 du 21 décembre
2010 relative à la cybersécurité et à la
cybercriminalité au Cameroun, puisse servir véritablement pour
traquer tout contrevenant.
Mais en définitive, considérant ce qui s'est
passé au Sénégal par exemple, lors des récentes
élections présidentielles à deux tours, nous avons
observé que les journalistes en général se sont servis de
Facebook et de Twitter pour faire la lumière sur le
dépouillement en live du scrutin. Dans un billet de son blog,
Cheikh Fall103 appelle les électeurs
à accompagner les journalistes dans leur rôle de rapporteur. Pour
ce faire, l'électeur observateur a simplement eu besoin de se munir d'un
téléphone multimédia, si possible d'un appareil photo et
d'une démarche assez simple à suivre, pour traquer les
irrégularités. Et si ça n'avait pas été le
cas, peut-être que le Sénégal se serait également
retrouvé dans la violence comme en Côte d'Ivoire où l'on a
attendu, pendant environ cinq (05) mois selon
Reuters104, avant de faire définitivement la
lumière sur les résultats de la présidentielle
invalidés105 du 02 décembre
2010.
Ces réseaux sociaux ont donc bien servi à
quelque chose de positif, ils ont permis de tourner, dans le calme et la paix,
toute une page de l'histoire politique de l'Afrique en général et
du Sénégal en particulier. Vivement que la
postérité s'en serve toujours avec responsabilité.
103 Bloggeur sénégalais, initiateur du projet
«sunu2012?, il est cité dans le Livre Blanc Dakar 2.0 de
Aboubacar Sadikh NDIAYE, Facebook, Twitter et autres réseaux sociaux
pour les élections 2012, p.66 - 70.
104Source :
http://www.lexpress.fr/actualites/2/monde/l-election-de-ouattara-finalement-proclamee-en-cote-d-ivoire_989745.html,
L'élection de Ouattara finalement proclamée en Côte
d'Ivoire, publié le 05/05/2011 à 18:59.
105 Voir Le Figaro, source :
http://www.lefigaro.fr/international/2010/12/02/01003-20101202ARTFIG00609-alassane-ouattara-remporte-la-presidentielle-en-cote-d-ivoire.php,
mis à jour le 03/12/2010 à 15:54, publié le 02/12/2010
à 15:53.
Page 94 sur 128
BIBLIOGRAPHIE
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Revue européenne des médias, Institut de recherche de
l'European Business School, IREC.
BALLE, F. (2009), Médias &
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(2011), Médias & Sociétés, 15e
Edition, Monchrestien.
MONTAGUT-LOBJOIT, MBIOCK M. et L., MARLYSE, O. (2009), Lien
social et identités dans les réseaux sociaux numériques:
Le cas des diasporas africaines, Global Media Journal, Canadian
Edition.
ROSS, H. (2005), Journalistes et conflits : débats
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(dir.), Afrique centrale. Médias et conflits : vecteurs de guerre ou
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TAYLOR, R., S. (1991), Information use environment,
in Progress in communication science, eds., Brenda Dervin and Melvin J.
Voigt, Norwood.
TJADE EONE, M. (2001), Démonopolisation,
libéralisation et liberté de communication au Cameroun :
Avancées et reculades, L'Harmattan.
Thèses et Mémoires :
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des usages experts des systèmes d'accès à l'information
sur Internet en situation de veille, Thèse de Doctorat,
Université Paris X Nanterre.
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sénégalais et Internet : médias et
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NTA à BITANG (2005), L'identité
professionnelle du journaliste au Cameroun : du statut d'agent à celui
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mondialisation, le net charrie-t-il une nouvelle domination ? article
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transparence, mais la surveillance, blog publié dans Le
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huis clos, rapport.
OSSAMA, F. (2003), Défis pour l'approfondissement du
processus démocratique en Afrique Subsaharienne, exposé.
SCHLUMBERGER J-A., F. (2010), Vie privée, vie publique
? La revue européenne des medias, n° 16.
Quelques contacts fiables et autres sources :
Emmanuel Gustave SAMNICK, Journaliste, Directeur de publication
du quotidien l'Actu ; Jean Marc SOBOTH, Journaliste, Président du
syndicat national des journalistes du Cameroun ;
Jean François CHANON, Journaliste, Responsable du Bureau
de Yaoundé à Le Messager ; Laurent ABAH, Grand reporter,
Rédacteur en chef du quotidien Cameroon Tribune ; Léger NTIGA,
journaliste, Rédacteur en chef adjoint du quotidien Mutations ;
Narcisse EKONGOLO MAKAKE, Docteur Diplômé de
l'Esstic ;
Rodrigue TONGUE, Journaliste, Responsable Desk Politique au
quotidien Le Messager ; Valentin Siméon ZINGA, Editorialiste, Directeur
des rédactions au quotidien La Nouvelle Expression et à
Equinoxe.
Page 96 sur 128
Webographie :
http://www.u-grenoble3.fr/les_enjeux/2010-supplementA/Madiba/home.html
(page consultée le 18/05/2012);
http://www.webmanagercenter.com/hebdo/article.php?no=0063&id=103812
(page consulté le 18/05/2012)
http://www.lefigaro.fr/international/2010/12/02/01003-20101202ARTFIG00609-alassane-ouattara-remporte-la-presidentielle-en-cote-d-ivoire.php
(page consultée régulièrement depuis le 27/05/2012) ,
http://www.lexpress.fr/actualites/2/monde/l-election-de-ouattara-finalement-proclamee-en-cote-d-ivoire_989745.html
(page consultée régulièrement depuis le 27/05/2012) ,
http://www.online.com/divers/reseau_social/Memoire_Reseaux_Sociaux_Philippe_Torlotin
g.pdf (page consultée le 01/06/2012);
http://www.internetactu.net/2008/02/01/le-design-de-la-visibilite-un-essai-de-typologie-du-web-20/
(page consultée le 01/06/2012).
http://www.africanti.org/IMG/colloque/colloque2003/Communications/OSSAMA4.pdf
(page consultée le 01/06/2012).
http://www.emarrakech.info/Johan-Galtung-attention-aux-angles-morts_a14621.html
(page consultée le 03/06/2012).
http://www.canalacademie.com/ida7297-Internet-et-les-reseaux-sociaux-nouveaux-medias-d-information.html
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http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/colan_0336-
1500_1987_num_74_1_1016_t1_0121_0000_2 (page consultée
le 09/06/2012).
http://www.cndp.fr/savoirscdi/societe-de-linformation/le-monde-du-livre-et-de-la-presse/histoire-du-livre-et-de-la-documentation/biographies/harold-dwight-lasswell-1902-1978.html
(page consultée régulièrement depuis le 03/06/2012)
;
Page 97 sur 128
http://www.memoireonline.com/07/07/532/m_debats-autour-du-concept-de-journalisme-de-paix2.html
http://www.dacodoc.fr/influence-medias-public-136389.html
(page consultée régulièrement depuis le 03/06/2012) ,
http://www.237online.com/201003063100/Actualites/Education/dr-baba-wame-enseignant-de-cyber-journalisme-et-tic-a-lesstic.html
(page consultée régulièrement depuis le 03/06/2012)
,
http://stephaniedongmo.blogspot.com/2011_05_01_archive.html
(page consultée régulièrement depuis le 03/06/2012) ,
http://www.commentcamarche.net/faq/18775-comment-utiliser-twitter
(page consultée régulièrement depuis le 06/06/2012) ,
http://www.tilder.com/fr/actualites/les-reseaux-sociaux-nouveaux-medias-d-information/33
(page consultée régulièrement depuis le 09/06/2012) ,
http://burkina24.com/blog/2011/06/20/reseaux-sociaux-les-africains-sont-ils-accros
(page consultée régulièrement depuis le 09/06/2012
,
http://bit.ly/9aIrHl, (page
consultée le 22 juillet 2012) ,
http://www.agenceecofin.com/com-media/1306-243-des-journalistes-camerounais-veulent-reformer-leur-cadre-legal,
(page consultée le 27 septembre 2012).
ANNEXES
Page 98 sur 128
vszin
|
ga (03 Aoû
|
|
14h08): LNE a vu le j
|
|
our en avril
|
|
1991
|
|
|
|
|
|
|
s
votre quotidien a
philbikle ( 03 Aoû
14h06): ok merci, 1 - en
quelle année t-il vu le
jour?
2 - combien de
journalistes (au total)
travaillent pour votre quotidien? 3 -
combien parmi eux font
déjà du c yberjournalisme?
s
hat de
Economie
éon ZINGA via le Tc
des échanges avec Valentin Sim
Yahoo
s
Je
vszin vszin peux
cupations?
ga (03 Ao û ga (03
Ao û y répondre
me rappeler vos préoc
sieur.
14h03): B onjour mo n
14h03): P ouvez-vous dans l'urge
nce
philbikle ( 03 Aoû
13h55): bonjour
Monsieur ZINGA, j e suis Kleb
er BIBOUM, journaliste
chercheur à l'upac.
philbikle ( 03 Aoû 13h
57): je ten ais à
vous r elancer par rapport au
complémen t d'informa
tions relati vement à m
on travail d e recherche sur
"la
réquentati f on des rése
aux sociaux (Facebook et Twitter) par les
jou rnalistes de quotidie
ns camerou nais".
s
s
dont 5
correspondants dans
vszin
2004 vszin
ga (03 Aoû ga (03
Aoû
l'Oue
st, et l'Est p
our le moment
14h11): Non! LNE
est devenue quotidien e n
septembre
14h12): Nous
comptons une vingtaine de
journalistes,
le Sud, le Sud-Ouest,
l'Adamado ua, le Nord,
s
philbikle (0
|
3 Aoû 14h0
|
9):LNE e
|
st -elle déjà
|
quotidien à
|
cette date?
|
18): bien, une
dernière
eaux sociaux
le phénomène des rés
s
onde, avec des toujour
14h27): C o
arche du m
les deman
remarques,
philbikle ( 0 pas
d'autres très bientôt.
les offres s
s en expans
tufiquemen
stées, scien
le moins d'
le Durkheim
'agit à tout ( Lire Emi
s
les propos
reconnaître dans
travail bien avant qu'll ne
soit public. Pour ce qui e au
sens strict, on n'en a pas à
ma connaissance
hilbikle (0
3 Aoû 14h3
s mon
p
Monsieur Z
yberjourn c alistes à
LNE travail.
4): Merci infiniment pour
votre contribution
INGA. Toutefois j'ai pas eu
de réponse sur le nombre d e
.Je vous citerai (avec votre permission)
dan
souhaite, s
s,
i vous désir
que vous allez m'attrib
ez me citer, me
uer. Donc, lire votre
st des cyb erjournaliste
vszin
ga (03 Aoû
14h37): Je
s
donc point étonné. Si on
s'ap
vers quelques directions
épi
une nouvelle source
d'information; les RS opèrent
d'appartenance à une certaine
él
14h30): une certaine
élite journalistique ( u n
phénomène
élitaire); les RS
s'offrent comme une nouvelle
fenêtre ouverte sur un
monde de plus en plus
globalisé et interactif, etc.
Ce sont mes hypothèses. Il
s'agit donc d'instuitions
qui demandent à être
confirmées par la
confrontation avec les
réalités de terrain
vszin
ga (03 Aoû
e considère
de
er
nt
stémologiqu
qu'il
nouvellées
rt des
'agit d'un
nnées fiable
destement
gique du
n'en suis
eut s'orient
S constitue
participe de la m
la technologie, et
individus ou des
phénomène, - vo
et atte qu'il s
terme
vous consid
us appuyer
s-, moi je su
CIAL su s
thode socio
les motiva
ement féco
anisés. Si
ans doute vo
t éprouvée
un FAIT S O
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us devez s
ans cesse r e
ion de la p a
érez qu'il s
sur des do
i d'avis m o
ens sociol o
logique). J e
tions, on p
ndes: les R
mme je vo
us l'ai dit, j
comme un
maruqueur
vszin
ga (03 Aoû
s
s
philbikle ( 0
à donner sur
rédaction?
question, auriez vous
qui gagnent les salle
un avis
s de
3 Aoû 14h
encore Monsieur ZINGA, si
vous n'avez
je vous souhaite un
très bon début de
week-end et à
9): Merci
3 Aoû 14h3
9 May Jean-M
arc Soboth
te brancher
Biboum
Je peux
9 May Kleber
merci infiniment Grand frère, j
e reste à ton
écoute
9 May Jean-M
arc Soboth
.
Pose l a Il va te
st occupé fais-moi signe
question à Alex Azebaze 9983345 7
guider sur les gars de
Yaoundé. S'il e
mail, je te
o Bonjour Grand
Frère, j'ai essayé le
numéro à Alex AZEB
AZ
n' estpas joignable.
Merci de me communiquer ton
adresse
suivre le proj de
mémoire.
d'informati
et de fiche de collecte
·
vszin
ga (03 Aoû
. Et bon week-end
14h39): Merci à vous
Econom
ie des échanges avec Jean Marc
Face book et Skyp
via le Tchat de
SOBOTH
e
9 May
KleberBiboum
o Bonjour Grand frère,
Je voudrais demander ton
indulgence pour
m'accompagner dans la
réalisation de mon
mémoire de Master 2 sur: "la
fréquentation de
Facebo ok par les
cyberjournalistes de la
ville de yaoundé".
J'ai déjà
préparé quelque chose que j'ai
présenté au Pr TJ ADE EONE
Directeur, je souhaite m e
rapprocher d'autres ainés
afin d e recueillir l
avis. Merci par avance
de ta diligence. Bien
respectueusement, Kleber
mon eurs
sur des gars
à Yaoundé
qui vont t'ai
der.
9 May
Kleber Biboum
Merci
infiniment, j
e le contacte
demain san
s faute
10 May
Kleber Biboum
E sans succès. Il
fais
projet
ons relativement à mon
15 May
Kleber Biboum Bjr Grand
frère!
24
15 May
Jean-Marc Soboth
Oui gars
15 May
Kleber Biboum
Je commencerai avec M. NGOH YOM vendredi apparemment les
journalistes sont très pris en ce
moment
j'aurais souhaité toucher d'abord Nta à Bitang
mais il est injoignable
15 May
Jean-Marc Soboth
Il faut d'abord les appeler
15 May
Kleber Biboum
mais pour un début c'est pas mauvais
Thursday
Kleber Biboum
bjr Grand frère
Thursday
Jean-Marc Soboth
Bonjour Kléber, c'est comment??
Thursday
Kleber Biboum
o grand frère ça va tout doucement, mon
étude avance j'ai presque fini de couvrir les quotidiens, ça pas
été facile, il reste l'Actu d'Emmanuel Gustave Samnick
o sinon ça se dessine pas mal
o mais j'ai un souci, peux tu me dire quelles peuvent être
tes recommandations pour l'amélioration du cadre juridique de la
profession à l'ère des réseaux sociaux?
Thursday
Jean-Marc Soboth
o La charité bien ordonnée commence par
soi-même: 1. appliquer la convention collective nationale des
journalistes; 2. organiser une mise en oeuvre efficace des chartes
déontologiques; i.e. codifier un certain nombre de comportements
profesionnels et en exclure et 3. un mécanisme efficace en
matière d'autorégulation/régulation professionnelles 4.
institutionnaliser la formation continue, en l'occurrence à
l'égard des médias sociaux 5. améliorer le système
de l'aide publique à la presse en l'organisation en lui assignant des
objectifs (transparence et paramètres de dév't), et des
thèmes, dont l'aide indirecte (publicité, etc) et l'ai directe
(fonds accordés directement aux médias)... Au pif!
J'espère que je serai cité au moins.
Thursday
Kleber Biboum
o 35
mais attends tu seras cité grand frère! qu'est ce
que tu crois Thursday
Kleber Biboum
o la science est en train de me grandir, je t'assure
o ·
et que penses-tu du cyberjournalisme au Cameroun
Thursday
Jean-Marc Soboth
o OK merci. Il existe un très grand Prof à
l'Université de Douala qui a pillé un document entier que je lui
avais envoyé malgré moi quand il faisait son doctorat en France,
sur une insistance insupportable. Il n'a jamais cité ce document en
reprenant toutes les phrases. Uu jour par hasard, j'ai rencontré un
journaliste gabonais à Kinshasa qui m'a demandé qui était
ce personnage camerounais abject qui l'avait abondamment cité dans sa
thèse et son livre sans l'avoir jamais rencontré, mais en
mentionnant qu'il l'avait bien fait.
Thursday
Kleber Biboum
o hahahahahahaha, moi je suis ton petit frère!
Thursday
Jean-Marc Soboth
o Le cyberjournalisme est tributaire du développement de
l'internet par câble our par la fibre. Dans notre pays, le système
est embryonnaire parce que lle gouvernement refuse de
développer/démocratiser les capacités de la fibre optique
et, subséquemment, les médias hésitent à investir
pour des webmasters et des journalistes dédiés au web. De plus,
ils n'ont jamais pu envisager la rentabilité de la lecture des nouvelles
sur internet. Il n'en demeure pas moins que la configuration devrait être
autre dans 10 ou 20 ans
Thursday
Jean-Marc Soboth
o Je commence déjà à m'exprimer comme les
Québécois. Ils appellent nouvelles les informations.
Thursday
Kleber Biboum
o 6
oui je suis d'accord avec toi, et penses-tu que la formation en
cyberjournalisme de l'esstic est opportune pour la presse de demain?
Thursday
Jean-Marc Soboth
o Elle ne sert à rien dans un contexte où le
débit de l'internet ne permet même pas d'écouter
convenablement un document de Youtube. Cyberjournalisme ça ne veut rien
dire dans un tel contexte. On devrait plutôt l'envisager autrement:
l'inclure dans une formation globale sur l'utilisation de tous les outils
accessoires au journalisme comme cela se fait ailleurs. Un journaliste est
souvent en même temps: photographe capable de traiter des images,
cameraman, informaticien niveau 1, infographe, capable de développer un
website... Mais la priorité du monent c'est le développement
d'internet. Par rapport à un pays comme le Sénégal, la
pénétration de l'internet au Cameroun est nulle.
Thursday
Kleber Biboum
ok ça marche, à te lire je suis sur de bonnes
pistes avec mon travail
Thursday
Jean-Marc Soboth
Tant mieux
Thursday
Kleber Biboum
tu seras cité Grand frère et une copie de mon
rapport en version électronique, je t'enverrai sans faute
Thursday
Jean-Marc Soboth
Ok
Attends
Thursday
Kleber Biboum
et quand tu viens au pays je me ferai le devoir de te donner une
copie hard
Thursday
Jean-Marc Soboth
http://radiopubafrica.unblog.fr/2008/04/20/la-situation-des-medias-au-cameroun/
Un peu vieux mais ça peut aider.
Thursday
Kleber Biboum
ok merci je télécharge ça de suite
2008 c'est pas vieux!
Thursday
Jean-Marc Soboth
Ok
Thursday
Kleber Biboum
il télécharge pas, tu peux essayer de ton
côté stp?
[09/05/2012 14:58:41] Kleber BIBOUM: Hi jeanmarcsoboth! I'd
like to add you on Skype. Kleber BIBOUM
[09/05/2012 16:03:40] Jean-Marc Soboth: Jean-Marc Soboth has
shared contact details with Kleber BIBOUM.
057
[10/05/2012 16:09:26] Kleber BIBOUM: bsr Jean Marc
[10/05/2012 16:10:56] Jean-Marc Soboth: Bonsoir Kléber!
J'ai vu ton message. Je vais t'envoyer un autre numéro de
téléphone. Alex est actuellement à l'église
après la morgue pour le décès de son épouse.
[10/05/2012 16:11:17] Kleber BIBOUM: ouh lala,
désolé, je l'appelle depuis ce matin [10/05/2012 16:12:50] 'K'K'K
Kleber BIBOUM sent Projet de Fiche de collecte d'informations Kleber
BIBOUM.docx 'K'K'K
[10/05/2012 16:12:54] Kleber BIBOUM: je te fais voir ce que j'ai
préparé avant les descentessur le terrain
[10/05/2012 16:14:52] Jean-Marc Soboth: Ok, bien reçu.
[10/05/2012 16:28:50] Jean-Marc Soboth: Voilà,tu peux
contacter François Bambou (La Nouvelle Expression): 99 99 71 56 /
Emmanuel G. Samnick: 99 50 46 69 / Sidonie Sikoua
(CRTV): 99 52 44 91 / Roger Ngoh Yom (Ici, Les gens du Cameroun,
Africa
International, etc.): 99 83 03 20 / Omer MbadiOtabela (77 83 06
16) / Parfait Siki (Repères):
96 2290 31) / Yvonne Monkam (Amina): (99 80 09 35)
[10/05/2012 16:29:21] Jean-Marc Soboth: J'ai fouillé un
peu. Tu peux les contacter de ma
part.
[10/05/2012 16:30:03] Kleber BIBOUM: je te suis infiniment
reconnaissant pour cette
diligence et disponibilité à m'encadrer
[10/05/2012 16:31:56] Jean-Marc Soboth: Ajoute aussi Cathy Yogo
(Le Jour): 99 86 41 00 /
33 05 42 48
[10/05/2012 16:32:51] Kleber BIBOUM: merci, je reste en l'attente
de ton avis sur mon
projet de fiche de collecte d'informations, le Pr TJADE souhaite
que ce soit un mémoire à
publier
[10/05/2012 16:33:37] Kleber BIBOUM: et je voudrais m'entourer
d'éminences grises qui
font autorité sur mon axe de recherche
[10/05/2012 16:34:09] Jean-Marc Soboth: Yaoundé, la
circonscription est très étriquée.
[10/05/2012 16:36:48] Jean-Marc Soboth: à mon avis. Tu
pourrais aussi en discuter avec
Nta à Bitang, vice-président de l'UJC, pour avoir
une vue plus globale. 99 967 541
[10/05/2012 16:37:58] Kleber BIBOUM: ok, Yaoundé parce que
l'espace devrait pouvoir
etre réaliste selon mes moyens et la facilité
à toucher tous mes prospects
[10/05/2012 16:38:52] Kleber BIBOUM: peut-être me
proposerais tu d'aller un peu plus
loin?
[10/05/2012 16:42:15] Jean-Marc Soboth: L'argument des moyens est
convaincant. En tout
cas, Yaoundé va rester l'échantillon de base.
[10/05/2012 16:43:00] Kleber BIBOUM: ok, je verrai tout de
même avec la dernière source
que tu m'as recommandée (Nta à Bitang)
[10/05/2012 16:53:43] Kleber BIBOUM: Je vais devoir bouger Grand
frère espérant avoir
de tes nouvelles très bientôt
[10/05/2012 16:54:27] Jean-Marc Soboth: à
Bientôt.
[10/05/2012 16:55:47] Kleber BIBOUM: bonne soirée
[10/05/2012 16:56:09] Jean-Marc Soboth: Je vous verrai Grand!
[10/05/2012 16:56:37] Kleber BIBOUM: (rofl)
[10/05/2012 16:57:07] Kleber BIBOUM: tordu de rires à
demain!
[08/06/2012 14:49:01] Kleber BIBOUM: bjr Grand frère,
[10/06/2012 12:08:45] Jean-Marc Soboth: Bonjour Kléber
[10/06/2012 12:09:09] Kleber BIBOUM: Bonjour Grand Frère,
comment vas-tu?
[10/06/2012 12:09:37] Jean-Marc Soboth: Je vais bien Grand,
merci, et toi??
[10/06/2012 12:10:18] Kleber BIBOUM: moi ça va, rien de
grave. je vois que tu es toujours
très bousculé
[10/06/2012 12:11:09] Jean-Marc Soboth: Tu es sur mon FB non??
8
[10/06/2012 12:11:17] Jean-Marc Soboth: Facebook
[10/06/2012 12:11:36] Kleber BIBOUM: je crois que si
[10/06/2012 12:12:17] Kleber BIBOUM: finalement j'ai
discuté longuement avec Nta à
Bitang qui m'a conseillé de faire un travail sur les
medias imprimés (quotidiens): Cameroon
Tribune, Mutations, Le Jour, La Nouvelle Expression, Le
Messager, Actu, Le Quotidien de
l'Economie
[10/06/2012 12:12:26] Jean-Marc Soboth: Tu n'y vas pas
souvent, c'est ça?
[10/06/2012 12:12:28] Kleber BIBOUM: je trouve ça pas
mal et j'ai déjà commencé
[10/06/2012 12:12:38] Jean-Marc Soboth: Ok Ok
[10/06/2012 12:12:47] Kleber BIBOUM: si si j'y vais
régulièrement pour te lire
[10/06/2012 12:13:09] Jean-Marc Soboth: Ok ok
[10/06/2012 12:13:58] Jean-Marc Soboth: Si tu as besoin de qq
chose fais-moi signe Grand.
Je file dormir. Ajouter le sommeil sur le sommeil.
[10/06/2012 12:14:46] Kleber BIBOUM: hahahahaha, noté,
merci!
[10/06/2012 12:14:59] Kleber BIBOUM: je sais que tu n'es pas
dormeur
[10/06/2012 12:15:17] Jean-Marc Soboth: Mdrrrrrrrr
[10/06/2012 12:16:47] Kleber BIBOUM: tu ris quoi?
[10/06/2012 12:17:11] Kleber BIBOUM: j'ai lu un rapport du
CNDH, si tu dormais ton nom
ne figurerait pas dedans!
[10/06/2012 12:17:14] Kleber BIBOUM: looooooooooooooooool
[22/06/2012 15:08:13] Kleber BIBOUM: bjr Grand Frère
[26/06/2012 13:52:28] Jean-Marc Soboth: Bonjour
Kléber!
[26/06/2012 13:52:52] Kleber BIBOUM: bonjour Grand
Frère
[26/06/2012 13:52:55] Kleber BIBOUM: cmtvas tu?
[26/06/2012 13:53:57] Jean-Marc Soboth: Je vais bien
Kléber, en fait je me suis trompé.
Ton précédent message date du 22 juin, mais je
l'ai vu aujourd'hui.
[26/06/2012 13:54:33] Kleber BIBOUM: ah ok
[26/06/2012 13:54:56] Kleber BIBOUM: pas grave, c'est toujours
bien de voir que le grand
Frère a pensé au petit
[26/06/2012 13:55:11] Jean-Marc Soboth: Hahaha
[26/06/2012 13:55:13] Jean-Marc Soboth: Ok
[26/06/2012 13:56:23] Kleber BIBOUM: voilà je te
souhaite une excellente journée
[26/06/2012 13:56:58] Jean-Marc Soboth: À toi aussi,
excellent après-midi Kléber
[26/06/2012 13:57:12] Kleber BIBOUM: merci et à plus
tard
9
Matrice endogène FOPA
Les profils « Paul BIYA » sur
Facebook
Page Facebook du quotidien L'Actu
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Quotidien Le Jour Cameroun
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|
Site Web du quotidien Cameroon
Tribune
Site web AFP : raccourci vers Facebook et
Twitter
Site web Le Monde : raccourci vers Facebook et
Twitter
Fenêtre AFP sur Facebook
Statistiques du nombre d'abonnés
Twitter au Cameroun
Les 20 pays ayant le plus grand nombre
d'abonnés Twitter
Les liens utiles pour la mesure de l'indice de
développement grâce aux TIC
Statistiques du nombre d'abonnés au
téléphone mobile au Cameroun
se
La Pres
démissionne.
Voici, en 20 date s, un résumé des
principaux événements du
«printemps arabe».
17 décembre 20 10: Le
vendeur de fruits Mohammed
Bouazizi s'immole préfecture de
Sidi Bouzid en Tunisie.
7 janvier 2011: Des
manifestations embrasent les
banlieues d'Alger. 14 janvier:
Ben Ali fuit la Tunisie.
17 janvier: Un homme
s'immole au Caire.
23 janvier: Premières
manifestations au Yémen.
25 janvier: La place Tahrir, au
Caire, devient le centre de la protestation
11 février : Hos ni
Moubarak
16 février: Début des
manifestations en
12 février: Une manifestation est
durement réprimée à Alger.
Libye.
e feu sur de
18 février: La police
ouvre l
14 mars: Arrivée
n Libye.
identales e
s forces occ
19 mars: Début des bombardements de
manifestants.
Syrie.
lles gagnent Ajdabiya.
promet de s réformes.
s ouvrent l e feu sur les
12 avril: Ben Ali
c préméditation en Tunisie.
accusé de
meurtre ave
.
Moub
e cardiaque
arak victime d'une cris
9827-le-
04/14/01-438
Source :
http://www
.lapresse.ca/international/dossiers/crise-dans-le-monde-arabe/201
1
printemp
-dates.php
s-arabe-en-20
Laura-Julie Perre
ault
18 mars: Le Con
s manifestants au Bahreïn.
Bahreïn.
faveur d'une intervention aérienne en Libye
.
de troupes d'Arabie S
seil de sécurité vote e
n
aoudite au
26 mars: En Libye, les rebe
29 mars: Le prés
4 avril: Les force
ident syrien
s yéménite
8 avril: Retour des manifestants à la
place Tahrir.
Premi
ères manife
stations en
par le feu devant la
anti- Moubarak.
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES ET DES RELATIONS INTERNATIONALES
UNIVERSITE PROTESTANTE D'AFRIQUE CENTRALE
**************************************
DEPARTEMENT DE PAIX ET DEVELOPPEMENT
MASTER DE JOURNALISME DE PAIX ET TRANSFORMATION
DES
CONFLITS
PROTESTANT UNIVERSITY OF CENTRAL AFRICA
************************************** FACULTY OF SOCIAL
SCIENCES AND INTERNATIONAL RELATIONS
DEPARTMENT OF PEACE AND DEVELOPMENT
MASTER OF ARTS IN PEACE JOURNALISM AND
CONFLICTS TRANSFORMATION
24 sur
BP : 4011 Yaoundé - CAMEROUN
Tel. : +237 22 21 26 90 - Fax : +237 22 20 53 24
Monsieur le Directeur de Publication
Je suis Kléber BIBOUM, Journaliste,
Elève Diplomate Extra-Gouvernemental à l'Université
Protestante d'Afrique Centrale (UPAC), Faculté des
Sciences Sociales et Relations Internationales (FSSRI), Département de
Paix et Développement.
Dans le cadre de la réalisation d'un mémoire de
recherche sur « La réception des réseaux
sociaux
au Cameroun, essai d'analyse de la
fréquentation de Facebook et Twitter par les journalistes de
quotidiens imprimés »,
J'ai l'honneur de solliciter de votre bienveillance, le
renseignement de la fiche de collecte d'informations ci-contre. Elle est
déterminante pour répondre à la question principale de
savoir si la fréquentation de Facebook et Twitter
participe-t-elle à rendre plus intelligente la manière de
travailler du journaliste de quotidien imprimé ?
Les résultats du présent travail vont permettre
d'avoir une meilleure lisibilité sur les contraintes de cette
fréquentation, mais aussi les opportunités que les journalistes
camerounais de quotidiens imprimés pourraient saisir ; le
lecteur sera également projeté vers une meilleure
appréciation de la représentation des réseaux sociaux par
les journalistes et l'usage que ces derniers peuvent en
faire, avec, en perspective, la formulation de
quelques recommandations pour le développement de la
presse écrite camerounaise en général.
NB : une version
électronique sur format pdf, directement accessible,
est également disponible.
Contact :
Courriel :
kleber.biboum@yahoo.fr Tél.
: 22 09 70 04
FICHE DE COLLECTE
Les informations que vous communiquerez ci-après seront
exploitées en toute objectivité et
uniquement dans le cadre de le présent travail.
SECTION I : INFORMATIONS GENERALES SUR LE
JOURNAL (Cette section est
strictement réservée au Directeur
de Publication)
|
S1 Q 01
|
est la ligne é otre Journa l ?
Quelleditoriale de v
|
|
|
S1 Q 02
|
De 200 8 à 2011, de combien de pages en moyenne
votre journal a-t-il augmenté ?
|
|
S1 Q 03
|
Combien de cyberj ournalistes travaillent aujourd'hui
pour le compte de votre Journal ? Indiquer si
possible le
pourcentage par rapport au
nombre de journalistes total
|
S1 Q 04
|
Le tau x de couvertu e votre Journal a-t-il
augmenté entre 2008 et 2011 ?
re des parts de marché d
Oui Non
|
S1 Q 05
|
Quels sont les freins au développement de votre
activité de Presse ? (cocher la ou les
cases qui conviennent)
Concu rrence Insuffisance de ressource s
financières Main d'oeuvre peu qualifiée
Cadre réglementaire inapproprié
Déficience des Infrastructures
Problème culturel (analphabétisme) Autres
(préciser) :
|
|
SECTION II : LE
JOURNAL SUR INTERNET (Cette
section est commune au DP et
à ses collaborateurs)
|
S2 Q 01
|
Votre Journal est-il présent sur Internet ?
Oui Non Si Oui depuis quelle année ?
|
|
S2 Q 02
|
Sous quelle catégorie votre Journal se
présente-t-il sur Internet ? (cocher la ou
les cases qui conviennent)
Site web indépendant Via un
Réseau social Via un Portai Via un B
lg
Autres (préciser) :
|
S2 Q 03
|
Parmi les réseaux sociaux suivants, quel est celui
que vous utilisez le plus ? (cocher uniquement la
case qui convient)
Afrigator Badoo Facebook
Flickr Hi5 Link edln MySpace
Netlog Skyblog Twoo Twitter
Ushahidi Viadeo Wayn
Xing YouTube Zoopy Autres
(préciser):
|
|
S2 Q 04
|
Quelles sont les raisons de votre
préférence à ce réseau social ?
(cocher la ou les cases qui
conviennent)
Facilité d'accès Liberté
d'expression Gratuité de l'espac
Populari Viralé
Applications disponibles
Autres (préciser):
|
|
SECTION III : L'UTILI SATION ET
LA FREQUENTATION DES
RESEAUX SOCIAUX PAR LES
JOURNALISTES (Cette
section est commune au DP et
à ses collaborateurs)
|
S3 Q 01
|
Pour quel (s) compte (s) faites-vous recours aux
réseaux sociaux ? (cocher la ou les
cases qui conviennent)
Mon propre compte pour le compte du
quotidien Autres (préciser) :
|
|
S3 Q 02
|
Comment accédez-vous habituellement à votre
page de réseaux sociaux ou celle de votre quotidien ?
(cocher la ou les cases qui
conviennent)
Ordinateur de bureau
Ordinateur portable
Téléphone portable
Autres (préciser) :
|
|
S3 Q 03
|
Quel est l'objectif ou la finalité de votre
présence sur les réseaux sociaux ? (cocher la ou les
cases qui conviennent)
Informer le public Identifier les attentes d
u public Partager les contenus - E changer
avec le public
Améliorer la
fréquentation de votre site web
Développer votre identité
numériqu e
Développer votre
audience Arrimage à la société de
l'information
|
26
|
Autres (préciser):
|
|
S3 Q 04
|
Quelle est votre fréquence d'utilisation des
réseaux sociaux ? (cocher la case qui convient)
Tous les jours Tous les 02 jours 02 fois par semaine
|
S3 Q 05
|
Combien d'heures consacrez-vous par jour pour une
activité régulière sur les réseaux sociaux
?
Moins de 2h 02h à 04h 04 à 06h 06 à 10h 10h
et +
|
S3 Q 06
|
Réussissez-vous à trouver votre compte sur
les réseaux sociaux en termes d'attentes professionnelles ?
Oui Non
|
S3 Q 07
|
Existe-t-il une page ou plusieurs de votre journal qui
essaye(nt
Facebook ? Oui Non
|
) de donner un aperçu général de ce
qui se passe
|
sur
|
Si Oui, combien de pages ?
|
|
SECTION IV: QUE REPRESENTE Facebook et Twitter
POUR LES JOURNALISTES CAMEROUNAIS ? (Cette section est commune au DP et
à ses collaborateurs)
|
S4 Q 01
|
Pensez-vous que Facebook ou Twitter ait
favorisé la consolidation de la liberté d'expression et de la
démocratie au
Cameroun entre 2008 et 2011 ? Oui
Non JUSTIFIER SVP:
|
|
|
|
|
S4 Q 02
|
Pensez-vous que Facebook aura été
un catalyseur à la survenance d'une quelconque cyberviolence ou violence
au
Cameroun de entre 2008 et 2011 ? Oui
Non JUSTIFIER SVP:
|
|
|
|
|
|
S4 Q 03
|
Pensez-vous que le journaliste camerounais puisse
améliorer votre manière de travailler en vous servant
de
Facebook et Twitter ? Oui
Non
JUSTIFIER SVP:
|
|
|
|
|
|
S4 Q 04
|
Quelles recommandations formuleriez-vous pour le
développement de la presse écrite face au phénomène
des réseaux sociaux au Cameroun ?
|
|
|
|
|
|
27
sur
AUTRES OBSERVATIONS ET COMMENTAIRES POUR LA
MEILLEURE REALISATION DE CE MEMOIRE
Merci infiniment pour votre contribution
Kleber BIBOUM
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE ii
DEDICACE iii
REMERCIEMENTS iv
RESUME / ABSTRACT v
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES : vi
LISTE DES FIGURES, TABLEAUX ET GRAPHIQUES : vii
LISTE DES PAGES ANNEXES : viii
GLOSSAIRE ix
INTRODUCTION GENERALE 12
1. Le contexte de l'étude : 15
1.1. Objet de l'étude: 15
1.2. Importance du Sujet : 16
1.2.1. Sur le plan scientifique : 16
1.2.2. Sur le plan professionnel : 17
1.2.3. Sur le plan pédagogique : 18
1.2.4. Sur le plan politico-juridique : 18
1.3. Problématique : 19
1.3.1. La conception du problème : 19
1.3.2. Le problème : 20
1.3.3. La matérialisation du problème : 22
1.3.4. A propos du contexte camerounais : 23
1.4. Question de recherche : 25
1.5. Hypothèse de Recherche : 25
2. Le cadre méthodologique : 26
2.1. L'observation participante : 27
2.2. La collecte des données : 28
2.3. L'interview : 29
2.4. L'exploitation d'ouvrages et de l'Internet : 30
2.5. Les outils d'analyse : 30
3. Les limites de l'étude : 31
3.1. Les limites liées au champ temporel : 32
3.2. Les limites liées au champ spatial : 33
3.3. Arrêt sur Facebook et Twitter : 34
3.3.1. Facebook : 34
3.3.2. Twitter : 35
3.3.4. Quelques différences fondamentales : 36
2.2. A quel compte les journalistes s'engagent-ils sur les
réseaux sociaux ? 65
2.3. L'accès aux réseaux sociaux : 66
PREMIERE PARTIE : LE CADRE THEORIQUE 37
CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE 38
Section 1 : Les réseaux sociaux, une opportunité
pour les journalistes ? 39
1.1. Les réseaux sociaux pour plus de
créativité : 40
1.2. Les réseaux sociaux pour le partage et
l'échange d'informations : 43
Section 2 : Les réseaux sociaux, une gâchette pour
les journalistes ? 44
2.1. Quand les réseaux sociaux pourrissent l'espace public
: 44
2.2. Quand les réseaux sociaux deviennent un vecteur de
conflits : 47
CHAPITRE 2 : DISCUSSION THEORIQUE: 49
Section 1 : La réception dans les médias 51
1.1. Balle et la fonction réception dans les nouveaux
médias : 51
1.2. McLuhan mise sur l'importance des contenus : 53
Section 2 : La sociologie des usages 53
2.1. L'information, une arme redoutable chez Robert S. Taylor :
54
2.2. Cicourel mise pour la sociologie cognitive : 54
2.2. Mercklé recommande un journalisme plus créatif
! 55
Section 3 : L'analyse des contenus dans les médias 56
3.1. L'ancrage sociologique : 56
3.2. La teneur et le style dans les médias : 57
3.3. La Rétroaction : 58
DEUXIEME PARTIE : LE CADRE ANALYTIQUE 60
CHAPITRE 3 : LA PRESENTATION DES RESULTATS 61
Section 1 : Profil des quotidiens enquêtés 61
1.1. Cameroon Tribune : 62
1.2. La Nouvelle Expression : 62
1.3. Le Jour : 63
1.4. Le Messager : 63
1.5. Mutations : 63
1.6. L'Actu : 64
Section 2 : Les journalistes camerounais sur Facebook
et Twitter 64
2.1. Les raisons d'avoir une fenêtre sur Facebook et/ou
Twitter : 64
2.4. Les objectifs visés par les journalistes dans les
réseaux sociaux : 67
2.5. La fréquentation hebdomadaire de Facebook et Twitter
: 69
2.6. La fréquence d'utilisation de Facebook et Twitter :
70
2.7. Le niveau de satisfaction des journalistes au sein des
réseaux sociaux : 71
2.8. L'existence d'une page consacrée à
l'actualité des réseaux sociaux : 72
2.9. La perception des journalistes par rapport à Facebook
et Twitter : 73
CHAPITRE 4 : ANALYSES ET INTERPRETATION DES RESULTATS 74
Section 1 : De la réception des réseaux sociaux par
les journalistes camerounais 74
1.1. La présence des quotidiens camerounais sur Internet :
74
1.2. Les raisons d'avoir une fenêtre sur Facebook et
Twitter : 75
1.3. L'intérêt d'avoir une fenêtre dans les
réseaux sociaux : 77
1.3. Les outils d'accès aux réseaux sociaux : 77
1.4. Les objectifs visés par les journalistes camerounais
de quotidiens : 78
1.5. La fréquentation hebdomadaire de Facebook et Twitter
: 79
1.6. La fréquence d'utilisation de Facebook et Twitter :
80
1.8. Le niveau de satisfaction sur les réseaux sociaux :
80
1.9. La perception des journalistes par rapport à Facebook
et Twitter : 81
Section 2 : Quelques recommandations 84
2.1. A l'endroit des journalistes camerounais de quotidiens :
84
2.2. A l'endroit des utilisateurs : 86
3.3. A l'endroit des pouvoirs publics et autres organisations
compétentes : 87
CONCLUSION : 90
BIBLIOGRAPHIE 94
ANNEXES 98
TABLE DES MATIERES 126
|