« L'approche GAR dans la gestion des projets
au niveau des associations communautaires de la commune de Ouagadougou :
état d'application et défis»
Préparé et présenté par KABORE
Ablassé,
sous l'encadrement de :
Directeur de mémoire :
Monsieur Drissa DABONNE,
Enseignant à ISIG International, Economiste et
Spécialiste en management des projets/programme
Maitre de stage :
Monsieur Armand Sibiri COMPAORE,
Directeur de la Promotion de la Jeunesse et des Associations de
la commune de Ouagadougou
RESUME
Ce document est le couronnement de plusieurs mois de recherche
autour de la thématique de la gestion axée sur les
résultats (GAR), approche relativement nouvelle et recommandée
dans la gestion des fonds de développement par la communauté
internationale depuis la Déclaration de Paris sur l'efficacité
de l'aide au développement.
En outre, la rédaction de ce mémoire s'inscrit
dans le cadre de la formation des étudiants de Master II gestion de
projet à l'ISIG International de Ouagadougou.
Mais au-delà de son caractère académique,
cette une oeuvre dont le thème est « L'approche GAR
dans la gestion des projets au niveau des associations communautaires de la
commune de Ouagadougou : état d'application et
défis», se veut une contribution à la promotion des
meilleures pratiques en matière de gestion des projets.
C'est pourquoi, l'étude s'est fixée comme
objectif principal, d'analyser le degré de connaissances et les
pratiques en matière de la GAR par les structures associatives de la
ville de Ouagadougou.
Pour réaliser un tel objectif, la recherche conduite
par Ablassé KABORE et sous l'éclairage de M. Drissa DABONE et M.
Armand S. COMPAORE, a nécessité l'emploi de la méthode
hypothéco-déductive et un échantillon d'étude
composé de partenaires au développement et d'associations
communautaires.
Les principaux résultats obtenus, malgré
quelques difficultés méthodologiques rencontrées, ont
permis de valider toutes les hypothèses opérationnelles. En
effet, ils font ressortir principalement que les organisations communautaires
relevant du territoire communal de Ouagadougou sont très
déficientes en matière de connaissances et de pratique en GAR.
C'est alors que des suggestions ont été faites
à l'endroit de tous les acteurs du développement en vue d'une
bonne appropriation de la GAR dans un contexte d'amenuisement de l'aide au
développement et de l'accroissement exponentiel des besoins des
populations des pays subsahariens.
Dédicace
« Je dédie ce document à ma fille
bien aimée, Sadia Sougrinoma KABORE, avec l'espoir qu'elle y puisera un
jour une inspiration qui la propulsera le plus loin possible dans le cadre de
son parcours scolaire et académique. »
Remerciements
Aucune oeuvre scientifique, même modeste, ne peut
s'accomplir sans la contribution d'autrui.
Ce faisant, il était important, à l'heure
où ce travail de recherche connait son épilogue, de se rappeler
des personnes physiques ou morales dont la participation directe ou indirecte
s'est avérée pertinente.
Il s'agit notamment de(s) :
· Monsieur Drissa DABONE, directeur de mémoire
pour cet ouvrage qu'il a supervisé avecla rigueur qui est sienne. Aussi,
il a pu se montrer ouvert et disponible malgré ses nombreuses
occupations liées surtout à cette période (décembre
2012-mars 2013) à la situation des réfugiés maliens
auxquels il apporte professionnellement et personnellement du
réconfort;
· Monsieur Armand Sibiri COMPAORE, maître de stage
dans le cadre de ce travail pour son accompagnement intellectuel et
matériel;
· premiers responsables des partenaires au
développement qui ont accepté ouvrir les portes de leur structure
pour les enquêtes réalisées ;
· chefs des services chargés du volet
suivi/évaluation et ou planification au niveau des différents
partenaires techniques et financiers sollicités pour leur l'implication
effective aux entretiens réalisés (Mme Ki-Zerbo, Mme Hado
SAWADOGO, Mme Karine KAPO, M. Voumpine DA, Mme. Cécile ANNE MARIE, Mme
Salamata SANOU) ;
· l'ensemble des leaders et membres des associations
communautaires de la commune de Ouagadougou pour leur participation aux
enquêtes effectués dans le cadre de cette étude
· tout le corps enseignant de la filière gestion
de projet à ISIG International de Ouagadougou en l'occurrence ceux qui
ont enseigné en Master II durant l'année académique
2011-2012 pour avoir permis l'élargissement et l'approfondissement du
champ de connaissances de leurs disciples;
· sieurs COMPAORE Célestin et KOULA Etienne,
respectivement coordonnateur et chargé de suivi à SOS Jeunesse et
défis pour avoir particulièrement facilité la conduite des
enquêtes sur le terrain.
· Monsieur Simon NACOULMA et Mademoiselle Diane SOMA,
respectivement coordonnateur et chargé de programme Adolescent à
ICCV-Nazemcé pour leur remarquable contribution aux entretiens avec
certains partenaires au développement ;
· tous les étudiants de Master II en Gestion de
projet promotion 2011-2012 à l'ISIG International qui ont permis
d'instaurer une bonne collaboration de travail académique
nécessaire à la réussite de la
formation académique et a la recherche;
· la petite et grande famille KABORE pour avoir
oeuvré à garantir un climat familial saint et convivial, atout
majeur dans la réussite professionnelle et
académique ;
· de personnes proches (ZONGO Emmanuel, COMPAORE
Youssouf, TIENDREBEOGO Clément, KABORE Moussa, ZAGRE Rasmané,
BALMA Sophie, YELMOU Paul Gaspard, OUEDRAOGO Philibert, YAMEOGO Fidèle,
SAWADOGO Zéphirin, BAZONGO Taguiéba, YABRE Karime BEREMWIDOUGOU
Irénée, Madame OUEDRAOGO/ NIKIEMA Asséta, Mme NIKIEMA
Eléonore ...) dont l'amitié constitua un des supports
importants sur lequel ce travail a été bâti.
Dans la perspective d'être plus exhaustif, cette marque de
reconnaissance s'adresse aussi à tous ceux qui n'ont pas
éténommés ici alors qu'ils ont joué un rôle
déterminant dans la mise en oeuvre de ce projet d'étude.
Epigraphe
« Les humanitaires s'abattent sur
les
pays en voie de développement avec
leurs
bons sentiments, mais ils ignorent tout des coutumes des
habitants. »1(*)
Sommaire
INTRODUCTION
1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
SUR LA GAR
2
1.1. Problématique
3
1.2. Objectifs de l'étude
4
1.3. Hypothèses de l'étude
4
1.4. Choix des variables de contrôle
5
1.5. Intérêt de l'étude
8
1.6. Définition de concepts et termes
généraux
9
1.7. Revue critique de littérature
14
DEUXIEME PARTIE : CHAMP ET CADRE METHODOLOGIQUE DE
L'ETUDE SUR LA GAR
21
2.1. Présentation du champ de
l'étude
22
2.2. Cadre méthodologique de
l'étude
26
TROISIEME PARTIE : PRESENTATION, TRAITEMENT
DES DONNEES DE L'ETUDE ET DISCUSSION SUR LA GAR
33
3.1. Présentation, et traitement des
données relatives à l'échantillon étudié
34
3.3. Présentation et traitement des
données relatives à l'hypothèse n°2 de
l'étude
45
3.5. Discussion ou vérification des
hypothèses
50
3.5. Suggestions
52
3.6. Perspectives
53
CONCLUSION
54
Liste des graphiques
Graphique 1: Distribution des associations
communautaires par domaine d'intervention
33
Graphique 2: Répartition des associations en
fonction de l'ancienneté dans la mise en oeuvre des projets
34
Graphique 3: Répartition des PTF par rapport
à leurs domaines d'action
34
Graphique 4: Répartition des partenaires au
développement sur la base du nombre d'associations partenaires
35
Graphique 5: Distribution des responsables
d'association selon qu'ils connaissancent ou pas des méthodes en
gestion de projets
37
Graphique 6: Connaissances des personnes
sondées sur les types de méthodes de gestion en projet
37
Graphique 7: Répartition des personnes
sondées en fonction de leur connaissance sur l'existence de la GAR
38
Graphique 8: Répartition des
enquêtés selon les sources de savoir sur la GAR
38
Graphique 9: Répartition des
enquêtés selon leur appréciation sur la position de la GAR
dans le cycle de vie d'un projet
39
Graphique 10: Répartition des
enquêtés selon qu'ils connaissent ou pas les principes de la
GAR
40
Graphique 11 : Connaissances des
enquêtés sur les principes classiques de la GAR
40
Graphique 12 : Répartition des
enquêtés en fonction des outils de gestion qu'ils utilisent
41
Liste des tableaux
Tableau 1 : Définition des variables de
contrôle
6
Tableau 2 : Présentation des tailles
réelles et prévues des différentes composantes de
l'échantillon
36
Liste des photos
Photo
1 : Séance d'entretien avec un PTF(asmae)
28
Photo
2 : Séance d'élaboration de projet dans une association
ICCV-Nazemcé
36
Acronyme
ACL
|
:
|
Approche du Cadre Logique
|
AGR
|
:
|
Activités Génératrices de Revenus
|
AN
|
:
|
Assemblée Nationale
|
ASMAE
|
:
|
Association Soeur Emmanuelle
|
BVG
|
:
|
Bureau du Vérificateur Général
|
CDI
|
:
|
Cadre de développement intégré
|
DFID
|
:
|
Department For International Development
|
DPJA
|
:
|
Direction de la Promotion de la Jeunesse et des Associations
|
DSC
|
:
|
Déclaration de service aux citoyens
|
GAR
|
:
|
Gestion axée sur les résultats
|
GRD
|
:
|
Gestion axée sur les résultats du
développement
|
INSD
|
:
|
Institut National de la Statistique et de la
Démographie
|
MCA
|
:
|
Millénium Challenge Account
|
OBC
|
:
|
Organisation à base Communautaire
|
OCDE
|
:
|
Organisation de Coopération et de Développement
Economique
|
ONG
|
:
|
Organisation Non Gouvernementale
|
PADS
|
:
|
Programme d'Appui au Développement Sanitaire
|
PAMAC
|
:
|
Programme d'Appui au Monde Associatif et Communautaire
|
PNVB)
|
:
|
Programme National du Volontariat du Burkina
|
PSCE
|
:
|
Programme Spéciale de Création d'Emploi
|
PTF
|
:
|
Partenaire technique et financier
|
RAME
|
:
|
Réseau d'Accès aux Médicaments Essentiels
|
RGPH
|
:
|
Recensement Général de la Population et de
l'Habitat
|
ROM
|
:
|
Result Oriented Management
|
SCADD
|
:
|
Stratégie de Croissance Accéléré et
de Développement Durable
|
SECPASI
|
:
|
Service de l'Education Civique, de la Promotion des
Activités Socio-éducatives et des Infrastructures
|
SG
|
:
|
Secrétariat Général
|
SIDA
|
:
|
Syndrome Immunodéficitaire Acquis
|
SPMAISJ
|
:
|
Service de la Promotion des Mouvements Associatifs et de
l'Insertion Socioprofessionnelle des Jeunes
|
UE
|
:
|
Union Européenne
|
UNFPA
|
:
|
United Nations Population Fond
|
USAID
|
:
|
United States Agency for International Development
|
VD
|
:
|
Variable Dépendante
|
VI
|
:
|
Variable Indépendante
|
INTRODUCTION
Au Burkina Faso, l'avènement de la quatrième
république avec l'adoption de la Constitution du 2 juin 1992 qui
consacre la liberté d'association, a permis l'émergence d'une
société civile plurielle qui veut occuper pleinement sa place
dans les différents volets du développement.
En effet, cette société civile composée
en grande partie d'associations à base communautaire que l'on rencontre
un peu partout sur le territoire burkinabè, s'investit dans des
activités ponctuelles ou à travers de projets avec en ligne de
mire la satisfaction de besoins des populations cibles.
Si les activités dites ponctuelles sont relativement
simples à réaliser, il faut reconnaître que le domaine des
projets est assez complexe car il fait appel à beaucoup de
théories et d'approches en gestion qui sont déterminants pour
l'atteinte des objectifs de développement. Parmi les différentes
approches que l'on peut citer, il ya la gestion axée sur les
résultats ou la GAR qui a révolutionné les pratiques en
matière de gestion de projets.
Ce faisant, il est judicieux de chercher à savoir si et
dans quelle proportion cette révolution de la GAR a pu toucher les
organisations communautaires du Burkina Faso d'une manière
générale et celles de Ouagadougou en particulier. Aussi, quels
sont les défis que ces organisations à base communautaire (OBC)
doivent relever en la matière ?
Seule une analyse approfondie du contexte permettra d'apporter
des réponses appropriées à ces interrogations.
Pour ce faire, les recherches se mèneront autour du
thème suivant : « L'approche GAR dans la gestion
des projets au niveau des associations communautaires de la commune de
Ouagadougou : état d'application et défis».
Dans la perspective de mieux exploiter ce thème, le
travail de recherche est organisé en trois grandes parties :
le cadre théorique, le cadre méthodologique et le cadre
de présentation, analyse et interprétation des
résultats.
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE SUR LA
GAR
Cette partie est composée de : la problématique,
des objectifs de l'étude, des hypothèses de l'étude du
choix des variables de contrôle, de l'intérêt de
l'étude, de la définition de concepts et des termes
généraux et de la revue critique de littérature.
1.1. Problématique
Les associations communautaires ont pour vocation de
contribuer à la mise en oeuvre des différents programmes de
développement définis par le gouvernement burkinabè dans
son document stratégie pays (la Stratégie de Croissance
Accélérée pour le Développement Durable ou SCADD)
à travers la mobilisation et la gestion des ressources au profit des
populations. Mais de l'avis de bon nombre d'observateurs de la commune de
Ouagadougou, beaucoup d'entre elles peinent à laisser une réelle
empreinte sur le terrain du développement, celles-ci n'arrivant pas
à mener véritablement d'activités. Quant aux autres, elles
font l'objet de certaines critiques en rapport avec les performances
réalisées qui souffrent parfois d'insuffisances en termes de
qualité, d'effet ou d'impact. Et c'est dans ce sens qu'il faut
comprendre HédiaHadjaj Castro (2004)2(*)lorsqu'il
affirme :« certaines ONG [de développement]
revendiquent une sorte de management par opportunisme qu'elles opposent au
management par les résultats.»
Sachant que les différentes approches de management
comme la GAR utilisées pendant les interventions de développement
sont des éléments très déterminants de la
performance des organisations de développement, alors :
Question principale : Quelle
réalité caractérise les structures associatives de la
commune de Ouagadougou en matière de GAR à l'heure où la
communauté internationale de développement s'est
résolument tournée vers cette approche ?
Sachant que ce qui peut constituer cette réalité
est façonnée certainement par les savoirs et savoir-faire de ces
structures, alors :
Question spécifique N°1 :
Quel est le niveau de prise en compte des principes et outils de
l'approche GAR dans la planification et le suivi-évaluation des
projets ?Pour certaines associations, le constat est que les connaissances
qu'elles possèdent sur la GAR sont essentiellement théoriques et
embryonnaires, ainsi :
Question spécifique N°2 :
Quel accompagnement doivent bénéficier les associations
de la commune de Ouagadougou pour une bonne applicabilité de la GAR?
L'élucidation de toutes ces questions nécessite
que dans la démarche, une orientation claire soit donnée au
présent travail de recherche, car comme le dit cet adage de
Sénèque, « Il n'y a pas de vent favorable pour
celui qui ne sait pas où il va »3(*).
1.2. Objectifs de l'étude
Pour cette étude, plusieurs objectifs ont
été définis: un objectif général et deux (2)
objectifs spécifiques.
Objectif général :
Analyser le degré de connaissances et les pratiques en matière de
la GAR par les associations de la commune de Ouagadougou.
De cet objectif général, deux objectifs
spécifiques ont été dégagés :
- Objectif spécifique N°1 :
évaluer les connaissances des structures associatives de la commune de
Ouagadougou en matière de la GAR des membres et le niveau d'application
dans la planification et le suivi-évaluation des projets.
- Objectif spécifique N°2 :
identifier les besoins pour une bonne promotion de la GAR dans
l'univers des associations de la commune de Ouagadougou.
Dans le but d'aider à d'évaluation de ces
objectifs, des hypothèses de recherche ont été
conformément formulées.
1.3. Hypothèses de l'étude
A l'instar des objectifs, les hypothèses
formulées sont de deux (2) sortes : une hypothèse
générale à partir de laquelle sont issues deux (2) autres
hypothèses de moindre niveau et dites spécifiques.
Hypothèse
Générale : Les associations communautaires de la
commune de Ouagadougou n'ont pas une expertise développée en
GAR.
Hypothèse spécifique N°1:
Les structures associatives de la commune de Ouagadougou n'appliquent pas les
principes et outils de la GAR dans la planification et le
suivi-évaluation des projets
Hypothèse spécifique
N°2 :Les associations de la commune de Ouagadougou, dans
leur plus grande majorité ont besoin d'encadrement pour une meilleure
appropriation de la GAR.
Afin de soumettre ces hypothèses à
l'épreuve des faits, des données précises ont dû
être recueillies sur le terrain. D'où la nécessité
de choisir préalablement aux outils de collecte de données, des
variables de contrôles.
1.4. Choix des variables de contrôle
Les variables de contrôle choisies sont de deux
ordres : la variable dépendante (VD) qui est intrinsèque au
sujet ou échantillon étudié et la variable
indépendante (VI) dont l'influence sur les individus soumis à
l'étude est externe.
Quelle soit dépendante ou indépendante, une
variable de contrôle exerce une influence positive ou négative sur
le comportement des populations étudiées.
Tableau 1: Définition des variables de
contrôle
TYPE DE VARIABLE
|
Niveau ou dimension
|
Indicateur
|
Source de vérification
|
Méthode de vérification
|
VD : état d'application de la GAR
|
Connaissance théorique élevée
|
Degré de maitrise des concepts et principes de la
GAR
|
Rapport d'activités des associations
|
Revue documentaire
|
Connaissance théorique peu élevée
|
Rapport d'étude
|
Revue documentaire, enquête de terrain
|
Expérience pratique forte
|
Niveau de prise en compte des outils GAR dans la gestion des
projets
|
Document de projets
|
Revue documentaire ; observation spontanée ;
entretien
|
Expérience pratique faible
|
Dispositif de suivi/évaluation
|
Observation, enquête, Revue documentaire
|
VI1 : accompagnement des partenaires au
développement sur la GAR
|
Accompagnement suffisant
|
Nombre d'associations forméesen GAR
|
Rapport de formation du PTF;
|
Revue documentaire;
entretien oral
|
Accompagnement non suffisant.
|
Degré de compatibilité des critères de
financement avec la GAR;
|
Contrat de financement;
|
Revue documentaire ; enquêtes
|
VI2 : Perception du PTF sur la GAR
|
Perception favorable
|
Degré de discrimination des associations en lien avec
la GAR.
|
Rapport d'étude
|
Enquêtes
|
Perception non favorable
|
Niveau d'implication dans la promotion de la GAR
|
Source : atelier de réflexion,
novembre 2012
L'intégration et l'analyse des variables de
contrôle est pour toute recherche un défi qui se mesure en rapport
avec l'intérêt accordé à l'étude.
1.5. Intérêt de l'étude
L'intérêt de la présente étude se
manifeste à des degrés divers selon les niveaux suivants :
l'étudiant auteur de l'oeuvre, l'université privée (ISIG
international), la commune de Ouagadougou, le lecteur ou la communauté.
1.5.1. Pour
l'étudiant
Cette étude revêt un caractère important
à double point de vue : académique et
professionnel.
En effet, sur le plan académique, faire des recherches
dans la perspective de présenter un mémoire de fin d'étude
est un devoir que tout étudiant est censé accomplir afin de
valider sa formation universitaire. C'est pourquoi, nous n'entendons pas
déroger cette règle au vu des engagements pris dans ce sens.
Par rapport au volet professionnel, nous disons que les
connaissances que nous bénéficierons dans l'exploitation de ce
thème portant sur la gestion axée sur les résultats
participeront au renforcement de nos capacités pour une plus grande
efficacité dans nos activités professionnelles et associatives
que nous exerçons respectivement en tant que agent du Ministère
de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale (MASSN) et
secrétaire général de l'association SOS Jeunesse et
Développement.
Aussi, ce processus de consolidation de connaissances ou
d'apport de savoir nouveau pourrait être apprécié sous
l'angle de la recherche d'alternative par rapport au déficit de la
formation continue ou de recyclage des agents de l'état sur des
thèmes émergents et capitaux tels que la gestion axée sur
les résultats (GAR).
1.5.2. Pour
l'ISIGInternational
Cette présente étude, contribuerait non
seulement à ce que ISIG International réalise ces objectifs
académiques dans le cadre de la formation des étudiants en master
professionnel, mais aussi de respecter ses engagements à l'endroit de
certains de ses partenaires comme le CAMES et l'étudiant
lui-même.
En outre, les objectifs et les résultats de ces
recherches pourraient témoigner de la qualité et du
sérieux avec lesquels cette université encadre ses
étudiants de master professionnel d'une manière
générale et notamment de la filière gestion de projet.
1.5.3. Pour la commune de
Ouagadougou
Les suggestions qui seront issues de ces travaux devront
permettre à la commune de Ouagadougou de prendre des dispositions dans
le sens du renforcement des capacités des associations communautaires en
leur dotant des nouveaux outils et d'approches de gestion comme la GAR. Ainsi,
ces associations pourraient accroitre l'ampleur et la qualité de leur
intervention dans les différents secteurs du développement pour
une commune de Ouagadougou émergente.
1.5.4. Pour le lecteur ou
la communauté
Quant aux lecteurs de ce présent ouvrage ou la
communauté, les recherches effectuées leur permettront de
découvrir ou de mieux maîtriser l'approche GAR qui est
relativement nouveau et innovant dans le contexte du développement. En
plus, ce document pourrait constituer une référence
théorique et méthodologique au profit d'autres recherches
futures.
1.6. Définition de concepts et termes
généraux
SelonLOUBET D Jean Louis, «la
première démarche du sociologue est de définir ce dont il
traite afin que l'on sache et qu'il sache ce dont il est
question »4(*).Ce faisant, certains mots ou concepts qui,
en raison de leur fréquence d'emploi ou de leur poids
sémiologique, sont analysés dans l'optique d'harmoniser la
compréhension des idées exprimées à travers ce
document.
Sont retenus dans cette perspective les mots et expressions
suivantes : GAR, gestion des projets, association, suivi
et évaluation
1.1.1. GAR : elle signifie
« gestion axée surles résultats » ou encore
gestion axée sur les résultats en matière de
développement (GRD)5(*). Selon l'OCDE6(*),c'est une stratégie de gestion centrée
sur les performances sur le plan du développement et sur
l'amélioration durable des résultats nationaux. Elle offre un
cadre pour promouvoir l'efficacité au regard du développement
où les informations sur les performances servent à
améliorer la prise de décision. Elle comporte des outils
pratiques pour la planification stratégique, la gestion des risques, le
suivi des progrès accomplis et l'évaluation des
résultats.ces outils sont:
- le cadre de mesure de rendement (CMR): il sert à la
planification systématique de la collecte de données et de
renseignements pertinents, à l'appui des fonctions de suivi,
d'apprentissage et de présentation de rapport. Dans un CMR il existe
huit (8) colonnes principales7(*): les résultats espérés, les
indicateurs, les données de base, les cibles, les sources de
données, les méthodes de collecte de données, la
fréquence de collection et la responsabilité.
- La matrice de gestion de risque8(*): il sert à l'analyse des
risques et permet de déterminer la probabilité que les conditions
ou hypothèses énoncées dans un projet ou programme se
réalisent. son élaboration comporte trois (3) étapes :
identification des risques, la classification des risques, et la
définition des stratégies de gestion de ces risques
- le modèle logique (voir annexe 2): il s'apparente un
peu au cadre logique car il permet de résumer le projet ou le programme
en présentant ses principales composantes( activités, extrants,
résultats, et la logique d'intervention entre tous les
éléments). Il sert surtout dans la conception et la gestion d'un
projet de développement international et permet de modifier ou
d'améliorer un projet au cours de sa mise en oeuvre.
En plus des outils ou instruments la GAR, regroupe un
certain nombre de valeurs qui sont: la responsabilité, la transparence,
la participation ou le partenariat, la simplicité, l'apprentissage
pratique, l'application multiple
En somme, la GAR se définit aussi comme une approche de
gestion participative qui englobe une série d'outils visant à
améliorer la gestion de projet / programme, l'efficacité et
l'efficience tout en mettant l'accent sur les résultats9(*).
1.1.2. Gestion des projet :
d'après DECLERC Osen, « On désigne par gestion
de projet des méthodes et des techniques créées pour la
conception, l'analyse et la conduite d'activités temporaires fortement
irréversibles, non répétitives, réalisées
sous contrainte de temps et engageant des ressources rares et
limitées»10(*).
Pour l'association « Project Management
Institute », la gestion des projets est : « l'art
de diriger et de coordonner les ressources humaines et matérielles tout
au long du cycle de vie d'un projet en utilisant des techniques de gestion
modernes et appropriées pour atteindre des objectifs
prédéterminés : d'envergure du produit ou service, de
coût, de délais, de qualité et de satisfaction du client et
des participants. C'est le degré d'attente de ces objectifs qui
détermine le succès de tout projet »11(*).
En somme, la gestion de projet est une science
spécifique comportant de méthodes, de techniques et d'outils
applicables au projet qui constitue son objet.
1.1.3. Association : selon la loi
10/ADP/199212(*) portant
liberté d'association au Burkina Faso : « est
Association, [...] tout groupe de personnes physiques ou morales, nationales ou
étrangères, à vocation permanente, à but non
lucratif et ayant pour objet la réalisation d'objectifs communs,
notamment dans les domaines culturel, sportif, social, spirituel, religieux,
scientifique, professionnel ou socio-économique ». Les
associations se forment librement et sans autorisation administrative
préalable. Elles sont régies quant à leur validité
par les principes généraux du droit applicables aux contrats et
obligations. Toutefois, elles ne jouissent de la capacité juridique que
dans les conditions prévues par la présente loi. Elles peuvent
être reconnues d'utilité publique13(*).
1.1.4. Etat d'application : il est
possible de saisir par cette expression, le niveau d'avancement de travaux ou
d'exécution d'une activité. Par rapport à la
présente étude, il s'agit de faire l'état des lieux en ce
qui concerne l'utilisation de la GAR dans les organisations communautaires afin
de prendre connaissance de ce qui a été fait, de comment cela est
fait et de ce qui reste à faire.
1.1.5. Défi : Selon le logiciel
« 38 dictionnaires et Recueil de Correspondances », ce mot
peut avoir le sens de provocation à un combat ou provocation
quelconque ; c'est également un challenge ou des obstacles
extérieurs qu'une civilisation doit surmonter dans son
évolution14(*).
Pour cette étude, la définition la plus
appropriée est la dernière en ce sens que dans le cadre de la
mise en oeuvre de la GAR, des difficultés d'application peuvent subvenir
et il serait pertinent de travailler à les surmonter afin
d'améliorer la gestion des projets.
1.1.6. Suivi : c'est un processus
continu de collecte et d'analyse d'informations pour apprécier
l'état d'avancement d' un projet, un programme ou une politique qui est
mise en oeuvre, en comparant avec les performances attendues. C'est donc une
activité interne à l'exécution d'une action15(*) ;
1.1.7. Evaluation : l'évaluation
est une mesure, un jugement de valeur aussi systématique et objectif que
possible, des résultats d'un projet, d'un programme ou d'une politique,
en vue de déterminer sa pertinence, et sa cohérence, l'efficience
de sa mise en oeuvre, son efficacité et son impact ainsi que la
pérennité des effets obtenus16(*).
Dans une certaine mesure, la présente clarification
conceptuelle a été enrichie par la revue critique de
littérature qui a permis de saisir ou de compléter le sens de
certains vocables.
1.7. Revue critique de littérature
Plusieurs auteurs se sont intéressés à
cette thématique. Cependant ceux dont les oeuvres ont été
exploitées sont en grande majorité d'origines occidentales.Ce
sont notamment : OCDE (2003), BOURGAULT J. (2004), OCDE (2005) et
NGUEYANOUBA E. (2007),
OCDE (2003)17(*) à travers une de ses revues a mis en
lumière les expériences en matière de gestion axée
sur les résultats de plusieurs pays comme le Canada, les Etats-Uniset le
Royaume-Uni.
En effet, l'expertise du Canada avec l'ACDI est relativement
vieille etrépond aux injonctions du Trésor public canadien de
faire apparaître quatre résultats dans chacun des trois domaines
différents au niveau du secteur public(résultats au niveau du
développement, résultats au niveau des facteurshabilitants et
résultats au niveau de la gestion). Il est à noter aussi que
l'ACDI met l'accent sur les intrants et les produits dont il assume la pleine
responsabilité.
Par rapport aux Etats-Unis, l'OCDE fait remarquer que l'USAID
dont le système est subordonné aux prescriptions de la
« Performance and ResultsAct de 1993 »constitue le
principal cadre de promotion et de mise en oeuvre de la gestion axée sur
les résultats. Par rapport à cette agence, des résultats
sont attendus pour quatre grands secteurs et certains objectifs de gestion.Le
Millénium Challenge Account (MCA)est la deuxième agence des
Etats-Unis à accorder un intérêt particulier à la
gestion axée sur les résultats dans le domaine du
développement. Sa stratégie viseàrécompenser les
pays bénéficiairesorientés vers les résultats pour
leurs performances dans trois domaines : gouvernanceéquitable,
investissement dans les ressources humaines et liberté
économique.
Concernant le Royaume-Uni, le « Department For
International Development (DFID) » est la structure par excellence
qui fait montre de bonnes pratiques en matière de gestion axée
sur les résultats. Ce dernier doit continuer de privilégier les
résultats attendus,en cherchant à améliorer leur
alignement sur les objectifs de développement internationalet les
objectifs du millénaire pour le développement (OMD) auxquels il a
souscrit.
Certes ce document a permis de s'enquérir des pratiques
en GAR de ces pays dont la contribution en matière de
développement est très significative pour l'Afrique et le Burkina
Faso mais il aurait été plus utile de traiter également de
l'expérience d'autres partenaires au développement et non des
moindres à l'instar de l'Union Européenne (UE) ou la Banque
mondiale. Ce qui pourrait participer à l'amélioration du
partenariat entre les Etats africains et l'ensemble des structures de
financement pour une efficacité dans la gestion
BOURGAULT J.(2004)a ouvert une fenêtre
sur l'expériencequébécoise avec la GAR dont l'adoption
depuis l'an 2000 par l'administration publique était née de la
volonté des autorités du Québec de moderniser la gestion
budgétaire, d'orienterl'exercice sur les résultats et de
renforcer le rôle du parlement dans l'examen de la reddition de
compte.
L'auteur a pu noter que la mise en oeuvre de la GAR au
Québec s'est traduite par la création d'outils
spécifiques :
- La Déclaration de service aux citoyens (DSC) : un
des fondements de la performance qui contraint les ministères et
organismes publics àrecenser les besoins exprimés de façon
consensuelle par les citoyens ;
- Le plan stratégique ministériel : il
arrime les orientations gouvernementales et comprend la description de la
mission du ministère ou de l'organisme, celledu contexte dans lequel il
évolue, les principaux enjeux auxquels il fait face,
l'énoncé desorientations stratégiques, des objectifs et
des axes d'intervention retenus, ainsi que desrésultats visés au
terme de la période couverte ; il énonce les indicateurs de
performanceutilisés pour mesurer l'atteinte des
résultats ;
- Le rapport annuel de gestion rend compte de la performance
et de la conformité. Ce document fait état des résultats
obtenus enfonction des objectifs préétablis dans le plan
stratégique et juge de la performance degestion des organisations
ciblées par rapport aux indicateurs de performance contenus dans ce
même document ;
- Une imputabilité parlementaire accrue par la
comparution des dirigeants. Le principe d'imputabilité fonde l'exercice
de la démocratie ; les parlementairessont redevables aux citoyens et les
ministres aux parlementaires. L'imputabilité del'administration publique
exige que ceux qui détiennent et exercent l'autorité publique
soient tenus de rendre des comptes aux ministres et maintenant aux
parlementaires.
En plus de ces innovations, l'auteur a aussi constaté
que des difficultés ont émaillé la mise en oeuvre de la
GAR québécoise et des solutions ont été
proposées pour son amélioration. Il s'agit notamment de :
renforcer les capacités des cadres et agents ; bien saisir la
portée d'un plan stratégique ; Intégrer les
instruments de la gestion budgétaire au plan stratégique ;
conduire les leaders à s'engager autour d'une vision
crédible ; identifier clairement des indicateurs réalistes
et des cibles; Améliorer les diagnostics stratégiques, faire
intervenir le Bureau du Vérificateur Général ou BVG(qui
joue un rôle assez analogue à la Cour des Comptes) en appui
à l'Assemblée Nationale dans le suivi de la gestion.
Les leçons tirées de l'expérience
québécoise peuvent, dans une certaine mesure, aider à la
promotion et à la mise en oeuvre de la GAR dans l'administration
publique ou communale Burkinabè. En effet, les autorités
politiques pourraient proposer de nouvelles missions à certaines
institutions à l'instar de la Cour des Comptes dont le rôle
traditionnel au « Pays des hommes intègres » est de
contrôler l'exécution des Lois de finances et d'en établir
annuellement un rapport ainsi que le procès-verbal de conformité
à l'adresse de l'Assemblée Nationale (AN)18(*). Donc c'est une structure qui
mène des activités ponctuelles de contrôles et non des
activités régulières de suivi comme l'exige l'approche
GAR.
Cependant, le fait que cette expérience de la GAR n'ait
concerné que le secteur public québécois n'est pas
beaucoup profitable à la société civile dont les
réalités organisationnelles sont différentes de celles des
structures étatiques.
OCDE (2005), a publié un
article19(*) sur la mise
en oeuvre du plan d'action mondial adopté suite à la
conférence de Monterrey où il a été
réaffirmé que l'obtention de meilleurs résultats sur le
front du développement relevait d'une responsabilité commune.
Cet article qui constitue en quelque sorte un rapport
d'évaluation de la mise en oeuvre de ce plan d'action portant sur la
gestion axée sur les résultats a permis de noter des
avancées tant chez les pays partenaires que chez les donateurs.
Concernant les pays bénéficiaires de l'aide, les
progrès enregistrés sont de divers ordres :
définition d'objectifs nationaux etl'élaboration de
stratégies pour les réaliser ;une politique
budgétaire raccordant les budgets annuels aux plansnationaux ou aux
stratégies nationales de lutte contre la pauvreté ;Les
systèmes de suivi et d'évaluationaxés sur les
résultats sont l'un des instruments de gestion utilisés dans le
secteur public ; amélioration de la capacité de recueillir
et d'exploiter des données statistiques afin de renseigner sur
l'existent et de faire des projections.
Par rapport aux pays qui octroient l'aide les points de
satisfactions dans la mise en oeuvre de la GAR se situent au niveau de :
la programmation par pays en fonction des résultats atteints dans la
réalisation des stratégies nationales de lutte contre la
pauvreté ;la prise en compte des résultats au stade
del'affectation de l'aide est aussi pour les donneurs un thème de
réflexion ; de la prise de mesures incitatives se traduisant en ce
intéresse le DFID(Department For International Development),par
l'établissement des corrélations entre la
rémunération des hauts responsables et l'obtention de certains
résultats ; notification des résultats ;
Dans le cadre du partenariat mondial, ce document a permis de
souligner des avancées significatives dans le cadre de la
réalisation du plan d'action pour la gestion axée sur les
résultats en termes de partage d'expériences, d'harmonisation de
la notification, de coordination du soutien au niveau des pays
partenaires...
En outre, ce document a permis de s'imprégner des
défis majeurs qui s'imposent à tous les acteurs dans le cadre de
la mise en oeuvre d'une gestion axée sur des résultats. En effet,
il a été notamment demandé :
- Aux pays en développement de : renforcer leurs
systèmes statistiques ; d'associer d'avantage la
société civile dans le processus de développement ;
renforcer leurs capacités institutionnelles et humaines dans le sens de
respect des principes de la GAR ;
- Aux pays donneurs d'intégrer complètement
les cadresde résultats dans leurs programmes d'aide par pays et à
renforcer les systèmes de suivi et
d'évaluationcorrespondants ;
- Communauté mondiale du
développementdedispenser un soutien coordonné au renforcement
desmécanismes de suivi et des services statistiques nationaux.
En somme, ce document est riche d'intérêt en ce
sens qu'il a mis sous les projecteurs les différentes
responsabilités et les perspectives qui doivent être celles de
toutes parties prenantes du système de la gestion axée sur les
résultats. A ce titre, il constitue une source d'inspiration pour cette
étude qui doit également analyser les difficultés et
aborder les défis Liés à la mise en oeuvre de la GAR mais
à une échelle plus petite.
L'OCDE (2007), a relayé à
travers un article20(*)les
résultats d'une enquête menée en 2006 sur la mise en oeuvre
de la Déclaration de paris. En rappel, cette déclaration
comportait cinq (5) préceptes qui sont : l'appropriation des
politiques par les décideurs et citoyens des pays
bénéficiaires, l'alignement de l'aide, l'harmonisation de l'aide,
la gestion axée sur les résultats et la
responsabilitémutuelle.
Par rapport au précepte qui intéresse
spécialement cette étude (la gestion axée sur les
résultats), le rapport sur le cadre de développement
intégré (CDI) a pu constater en l'occurrence que :les
évaluations reflètent à la fois la fiabilité des
données recueillies sur les produits ; les réalisations et
les impacts et divers aspects du processus d'utilisation del'information et de
prise en compte de cette dernière dans l'élaboration des
politiques ; la disponibilité de données d'enquête sur
l'incidence de lapauvreté et les variables en rapport avec le
développement humain s'est améliorée dans laplupart des
pays même si la qualitédes fichiers administratifs et autres
sources d'information sur les variables de performanceintermédiaires
reste à perfectionner ; le partage et la diffusion des
données se sont quelque peu améliorés dansla
majorité des pays mais la prise en compte de ces dernières pour
déterminer lesréorientations à opérer dans les
politiques reste un défi majeur pour nombre de pays.
Ce document, en ce qu'il s'intéresse à
l'évolution de la GAR, constitue donc une preuve que la plupart des
recommandations faites dans la revue précédente21(*)comme la mise en place de
systèmes statistiques fiables à l'égard des pays
partenaires a été respectée. Cependant, il ne permet pas
d'avoir des informations relatives à la GAR et sur les pays donneurs en
ce qui concerne l'application des directives qui leur ont été
faites dans le cadre de la mise en oeuvre du plan d'action mondial
adopté depuis la conférence de Monterrey.
Aussi, il aurait été plus pertinent de
dépasser le contexte du secteur publique (Etats partenaires) et de faire
aussi une analyse de la GAR en rapport avec les actions entreprises par les
associations partenaires, c'est-à-dire la société civile
dont l'implication dans le processus de développement n'est pas
négligeable.
NGUEYANOUBA E. (2007), a abordé
l'historique de la GAR à travers son mémoire22(*). En effet, l'auteur a
indiqué que la GAR est une invention de l'Agence Canadienne de
Développement International (ACDI). Elle a été mise au
point dans les années 1990. Plusieurs phases ont marqué son
évolution : adoption par le parlement canadien en 1992,
expérimentation entre 1993 et 1996 et consolidation à partir de
1995 jusqu'en 1997 par l'ACDI. Les succès engrangés par les
Canadiens avec la GAR dans les différents chantiers du
développement ont permis son appropriation par d'autres organismes de
développement, tels que l'USAID (United States Agency for International
Development), les agences onusiennes et autres organismes d'aide comme la
DFID(Department For International Development) du gouvernement britannique
ainsi que par les pays de l'OCDE (ACDI ; 2000).
A la différence de l'approche du cadre logique (ACL)
qui a été développé dans les années
197023(*) et
utilisédepuis lors par de nombreux organismes différents, la GAR
est relativement récente. De ce fait, il est évident que son
encrage sur le terrain ne pourra pas se faire sans entraves. En effet, la
réceptivité à la GAR est affectée par des
résistances liées aux habitudes à l'ACL. A ceci, il
faudra souligner que dans les pays en développement comme le Burkina
Faso où la majorité de la population a un faible niveau
d'instruction, l'intégration de connaissances techniques nouvelles peut
paraître quelque peu difficile.
DEUXIEME PARTIE : CHAMP ET CADRE METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE SUR
LA GAR
2.1. Présentation du champ de l'étude
Il s'agit ici de faire une description de la commune de
Ouagadougou et du service en de la commune en charge de la gestion des
associations communautaire (La Direction de la Promotion de la Jeunesse et des
Associations).
2.1.1. Commune de
Ouagadougou
La présentation de la commune de Ouagadougou est faite
à travers plusieurs axes comme l'historique,le milieu physique et humain
et l'organisation politico-administrative.
2.1.1.1. Historique
Ouagadougou ou Wogdogo fut la capitale du Moogo (Royaume des
Mossi) précolonial. Il a été fondé vers
149524(*) par le roi
NaabaWubriselon la stratégie de la négociation ou de la forceface
aux YonyôoseetauxNinsis,peuples autochtones et très
belligérants à l'époque.
A la création de la colonie de Haute-Volta en
191925(*), le chef-lieu de
l'administration était Ouagadougou. Placé sous tutelle de la
Côte d'ivoire entre 1932 et 1947, elle retrouva son statut de capitale de
la colonie en 1947.
A partir de février 1954, Ouagadougou fut
érigé encommune de 3èmedégré avec
des membres de la commission électorale élus.
En 1955, Ouagadougou accéda au titre de commune de
plein exercice avec un maire élu par les membres du conseil
municipal.
Avec l'adoption de la constitution du 2 juin 1991, des
élections municipales furent organisées le 12 février 1995
permettant la mise en place dupremier conseil municipal présidé
par le Maire Simon COMPAORE.
2.1.1.2. Milieu physique et
humain
2.1.1.2.1. Milieu
physique
La commune urbaine de Ouagadougouest située au coeur de
la province du Kadiogo, elle-même située au centre du Burkina
Faso. Elleest limitée au nord par les communes rurales de Pabré
et de Loumbila, à l'est par celle de Saaba, au sud par celles de Koubri
et de Komsilga et enfin à l'ouest par la commune rurale de Tanghin
-Dassouri. Elle couvre une superficie de 518 km2, soit 0,2 % du
territoire national.
Son climat est de type tropical sec, marqué par
l'harmattan et la mousson avec une faible pluviométrie.
Quant au relief, il est très plat et se situe sur un
plateau d'environ 300m d'altitude.
2.1.1.2.2. Milieu
humain
Sa population est essentiellement composée de Mossi,
Dioula, Fulfuldé, Bissa, Gurunsi.La commune de Ouagadougou est la plus
peuplée du pays avec 1 475 223habitantsdont 48% de Femmes (RGPH
2006). Les personnes de 15 à 64 ans se chiffrent à 929 793,
ce qui constitue environ 63,03% de la population résidente.
L'importance de cette frange d'âge jeune traduit tout
naturellement des besoins énormes en termes de santé,
d'éducation, d'emploi,d'expression et même de participation
à la gestion de la chose publique ou communautaire. Face à une
telle situation, les autorités communales se doivent de se doter d'une
politique de développement inclusive qui favoriserait une implication
active des jeunes dans la gestion de la cité.
A cet effet, la mise en place d'un bon dispositif
institutionnel est un préalable dans la conception et la mise en oeuvre
de la politique communale.
2.1.1.3. Organisation
politico-administrative
Avant l'entrée en vigueur de la loi 2009-066 du
29-12-2009 portant découpage de la capitale politique en douze (12)
Arrondissements et cinquante-cinq (55) Secteurs, Ouagadougou compte cinq (05)
Arrondissements subdivisés en trente(30)secteurs avec dix-sept(17)
villages rattachés.
L'Arrondissement de Baskuy de par sa position centrale dans la
ville n'a aucun village rattaché. C'est l'Arrondissement de Sig-Nonghin
qui compte le plus de villages rattachés ; six (06) au total
à savoir Silmiougou, Bassinko, Yagma, Dar-es- Salam, Kamboince et
Bissighin.
Chaque arrondissement de la commune deOuagadougou est
dirigé par un maire d'arrondissement chargé d'animer, avec les
conseillers municipaux, les institutions politiques de son ressort territorial.
L'ensemble des maires d'arrondissement et des conseillers municipaux
siège au conseil municipal de la communede Ouagadougou dont le
président est le maire central ou maire de la commune.
Sur le plan administratif, le maire et le conseil municipal
sont assistés des directions techniques coordonnées par le
Secrétariat Général (SG).
Parmi les directions techniques, il ya la Direction de la
Promotion de la Jeunesse et des Associations (DPJA) qui s'intéresse
notamment à l'organisation et aux activités des associations
intervenant ou existant dans la commune de Ouagadougou.
2.1.2. Direction de la
Promotion de la Jeunesse et des Associations (DPJA)
La Direction de la Promotion de la Jeunesse et des
Associations (DPJA) de la commune de Ouagadougouest la structure par
excellence qui a abrité ces recherches, notamment en ce qui concerne la
phase pratique. Autrement, c'est le lieu où s'est déroulé
le stage qui a permis de rechercher et de collecter les informations sur le
terrain de l'étude.
2.1.2.1. Organisation
administrative et fonctionnement
LaDPJA est composée de trois(3) services26(*) qui sont :
- le Secrétariat ;
- le Service de l'Education Civique, de la Promotion des
Activités Socio-éducatives et des Infrastructures
(SECPASI) ;
- le Service de la Promotion des Mouvements Associatifs et de
l'Insertion Socioprofessionnelle des Jeunes(SPMAISJ) dont les activités
sont en rapport direct avec la présente étude.
Les deux (2) derniers services sont placés, chacun,
sous la responsabilité d'un chef de service. La coordination de
l'ensemble des services est assurée par un directeur.
2.1.2.2. Missions
Les missions dévolues à la DPJA peuvent se
décliner en mission principale et en missions secondaires.
2.1.2.2.1. Mission
principale
La DPJA est chargée de l'élaboration et de la
mise en oeuvre de la politique municipale dans le domaine de la Jeunesse et des
Associations conformément aux politiques nationales définies en
la matière.
Cette mission principale est déclinée en
missions secondairesqui sont spécifiques à chaque service.
2.1.2.2.2. Missions
secondaires
Dans la description des missions secondaires de la DPJA,
l'attention sera moins portée sur le secrétariat en raison du
caractère très classique des tâches qui y sont
menées. Ainsi, les différents rôles joués par les
deux autres services seront présentés successivement.
Concernantle Service de l'Education Civique, de la Promotion
des Activités Socio-éducatives et des Infrastructures
(SECPASI) :
- Développer les activités
socio-éducatives des jeunes ;
- Organiser les activités des centres de
vacances ;
- Former les animateurs et encadreurs de jeunesse ;
- Réaliser des activités de lutte contre les
fléaux juvéniles ;
- Organiser des journées communales de la
jeunesse ;
- Veiller à la gestion des infrastructures de
jeunesse;
- Proposer l'acquisition d'infrastructures nouvelles pour
l'épanouissement de la jeunesse ;
- Développer l'éducation civique en milieu
extrascolaire;
- Impliquer les associations de jeunesse dans
l'exécution des travaux d'intérêt commun.
En rapport avec le Service de la Promotion des Mouvements
Associatifs et de l'Insertion Socioprofessionnelle des Jeunes (SPMAISJ) dont
les activités sont en rapport direct avec la présente
étude :
- Organiser l'installation des structures de coordination et
de représentation des mouvements associatifs de la jeunesse ;
- Elaborer et de mettre en oeuvre une politique de subvention
et d'appui technique aux mouvements associatifs de jeunes ;
- Former des leaders à la vie associative ;
- Faire participer les mouvements associatifs de jeunes aux
projets de développement de la commune ;
- Concevoir des projets en faveur des associations de la
commune en fonction de leurs objectifs ;
- Elaborer un répertoire des associations oeuvrant sur
le territoire communal et remplissant les conditions exigées par les
textes règlementaires.
Parmi les services de la DPJA, c'est ce dernier qui a
réellement permis de toucher la population et l'échantillon de
l'étude.
2.2. Cadre méthodologique de l'étude
2.2.1. Description de la
population, de l'échantillonnage et de l'échantillon de
l'étude
Il s'agira de présenter les caractéristiques de
la population puis de l'échantillon de l'étude.
2.2.1.1.Population de
l'étude
Elle est constituée d'une partie de l'ensemble des associations présentes sur tout le
territoire communal sans distinction de domaines
d'intervention (santé, éducation, agriculture,
élevage, droit, emploi économie...), et d'autre part de toutes
les structures de financement de projet de développement travaillant
avec les associations communautaires.
2.2.1.2. Echantillonnage et
Echantillon de l'étude
2.2.1.2.1.
Echantillonnage
Cette étude a nécessité l'utilisation
d'un échantillonnage raisonné en ce qui concerne le choix des
associations.En effet, selon les services en charge de la gestion de ces
structures au niveau des mairies des arrondissements, toutes les associations
présentes sur le territoire communal de Ouagadougou ne sont pas actives
sur le terrain et il fallait en tenir compte dans la constitution de
l'échantillon. En outre, le nombre de structures associatives retenues
par arrondissement a été le même partout, soit quatre (4)
associations pour chacun des cinq (5) arrondissements que compte la commune de
Ouagadougou.
Par rapport au choix des structures de financements des
projets, la technique utilisée a été
l'échantillonnage aléatoire avec tirage successif parmi la liste
des institutions de développement répertoriées dans la
commune de Ouagadougou.
2.2.1.2.2. Echantillon de
l'étude
A l'instar de la population étudiée,
l'échantillon de la présente d'étude a deux sous
composants car constitué à la fois des organisations
communautaires et des structures de financement des projets. Cependant, sa
taille est relativement moins importante et a été définie
en adéquation avec les ressources mobilisées pour la
présente étude, laquelle étude a été
entièrement financée sur fonds propres. Ainsi, le nombre de
structures associatives à consulter s'est élevé à
vingt (20) tandis que celui des partenaires techniques et financiers (PTF)
s'est situé à dix (10).
2.2.3. Présentation
des instruments, des procédures de collecte et de traitement des
données
La présente étude qui s'est voulue rationnelle a
été réalisée selon une certaine technicité
qui s'apprécie dans cette partie.
2.2.3.1. Procédures
de collecte des données
Trois(3) procédures ont principalement servi à
collecter les données pour la présente étude : la
revue documentaire, l'enquête par questionnaire et l`entretien.
2.2.3.1.1. Revue
documentaire
Elle a permis, à l'aide d'une grille de lecture, de
recueillir des données relatives au cadre de l'étude qu'est la
commune de Ouagadougou et les organisations communautaires qui y sont
présentes. Elle a aussi utile pour la maîtrise des concepts et la
définition de la problématique de l'étude.
2.2..3.1.2. Enquête
par questionnaire
Elle a servi à rechercher, sur le terrain, des
informations auprès des associations gérant des projets. En
effet, il s'est agi concrètement d'utiliser un questionnaire pour sonder
ces associations sur leur pratique en matière de la GAR. Aussi, cette
méthode a permis de recueillir leurs attentes par rapport à la
GAR.
2.2.3.3.1.3. Entretien
Photo 1 : Séance d'entretien avec un
PTF(asmae)
Cette méthode a servi notamment dans les
échanges avec les structures de financement de projets afin de cerner le
rôle que jouent ces structures dans la mise en oeuvre de la GAR au sein
des associations communautaires.
Source : enquête de terrain, janvier 2013
Chacune des méthodes ci-dessus a
nécessité l'usage d'un instrument particulier pour la collecte
des données.
2.2.3.3.2. Instruments de
collecte de données27(*)
Ils ont été au nombre de trois (3) : la
grille de lecture, le questionnaire et le guide d'entretien.
2.2.3.3.2.1. Grille de
lecture
C'est une matrice qui est conçue horizontalement sur la
base de six (6) éléments qui sont : la
référence de l'oeuvre, sa nature, les informations extraites, son
intérêt sur le thème, sa provenance ou source et sa date de
consultation.
A la position verticale gauche de l'outil, il ya les
numéros par ordre de consultation des différentes oeuvres
lues.
La grille a été utile dans la collecte
d'informations à travers la lecture d'ouvrages pertinents pour la
présente étude. Son rôle a été surtout
déterminant au niveau de la revue critique de littérature.
2.2.3.3.2.2.
Questionnaire
Cet instrument a été utilisé pour
collecter des informations auprès des associations communautaires.
Il est constitué de quatre(4) grandes parties :
l'identité du répondant, les connaissances théoriques sur
la GAR, l'expérience pratique avec la GAR et les suggestions. Chacune de
ses parties est composée des questions ferméeset / ou des
questions ouvertes.
Il convient de préciser que les questions
fermées ont été les plus nombreuses et ont permis d'avoir
des informations précises.
2.2.3.3.2.3. Guide
d'entretien
C'est un moyen qui a été exploité dans le
cadre des entretiens avec les structures de financement des projets.
Il comporte essentiellement des questions ouvertes, lesquelles
sont en lien avec l'identité, la perception sur la GAR, l'accompagnement
des structures associatives.
A côté de ces outils et procédures de
collectes de données, la qualité méthodologique de la
présente étude peut se mesurer aussi au niveau de la
procédure de traitement des données.
2.2.3.3.3.
Procédure de traitement de données
En dehors des informations récoltées avec la
grille de lecture qui a connu un traitement manuel, toutes les données
recueillies ont été traitées de façon automatique
ou mécanique grâce à l'utilisation des logiciels `'sphinx
plus V5'' et Excel. Autrement, les phases de collecte, de dépouillement
ont été exécutées uniquement avec `'sphinx plus
V5'' tandis que celle de l'analyse a été faite avec tous les deux
(2) logiciels (précédemment cités).
A la suite de l'analyse, les phases présentation et
interprétation se sont déroulés à l'aide du
logiciel Word et selon les centres d'intérêts et les
hypothèses.
Bien qu'ils aient été pertinents, tous les
instruments et procédures déployés n'ont pas suffi
à mettre cette oeuvre à l'abri de certaines insuffisances.
2.2.4. Limites méthodologiques, difficultés et
facilités de mise en oeuvre de l'étude
2.2.4.1. Limites
méthodologiques
C'est un secret de polichinelle que de dire que cette
étude se veut objective. Cependant, la probité intellectuelle
suggère que soient reconnus et mentionnés les différents
facteurs susceptibles de menacer ou de remettre en cause sa
scientificité.
Ainsi, au nombre de ces limites, il y a notamment la non
représentativité de l'échantillon. En effet, comparant
surtout le nombre d'associations enquêtées (21) à celui des
associations existantes (186)28(*) dans la commune de Ouagadougou, il ressort que la
taille de la première sous composante de l'échantillon de
l'étude (les associations) est largement inférieure à la
normale avec l'application des 30% comme ratio scientifiquement
recommandé. En outre, le nombre de Partenaire Techniques et Financiers
(PTF) interviewés (10) serait loin de ce qu'il fallait retenir en
appliquant le ratio de 30% sur l'effectif global des PTF dont le nombre n'a pu
être déterminé par faute d'accès aux documents y
relatifs.
Au-delà des obstacles méthodologiques, il y a
les difficultés opérationnelles qui n'ont pas manqué de
jalonner cette étude.
2.2.4.2. Difficultés
de mise en oeuvre
Elles sont assez nombreuses et liées notamment aux
différentes phases qui suivent :
- l'administration des outils de collecte de
données : pendant cette phase le manque de disponibilité de
la plupart des partenaires au développement avec lesquels il a
été difficile d'une part, de convenir d'un rendez-vous de travail
et d'autre part, de respecter les rencontres programmées a
bouleversé le calendrier de travail. Une autre peine non moins
importante qu'il faut souligner est la dispersion relativement importante des
organisations communautaires à l'intérieur d'un même
arrondissement communal et l'absence de monographie spécifique à
ces structures associatives qui n'ont pas facilité le repérage de
leur siège ;
- le traitement des données : à ce niveau
l'embarras majeur a été le manque d'un logiciel comme le `'Sphinx
lexica'' hautement spécialisé dans l'analyse de contenu ou de
texte en ce qui concerne les `'questions textes'' posées lors des
entretiens semi ou non directifs.
Ces difficultés ont en parti été
surmontées grâce à certains avantages
bénéficiés dans cette recherche.
2.2.4.3. Facilités
obtenues dans la mise en oeuvre
Tout comme les difficultés ci-dessus, elles sont
diverses. Cependant, seules ont été retenues celles qui
paraissaient les plus importantes. Il s'agit de :
- la franche collaboration de tous les principaux acteurs
impliqués dans le projet de recherchequi a permis une bonne
planification du travail et un choix approprié de la stratégieou
approche visant à accéder aux différents répondants
de l'enquête.
- la relative bonne connaissance du terrain par
l'enquêteur. Cela a été utile dans les déplacements
à l'intérieur du territoire communal de Ouagadougou en ce sens
qu'elle a permis de relier sans confusion les différents arrondissements
et secteurs ;
- l'utilisation d'outil moderne comme le `'sphinx plus v5''
qui a permis de donner une certaine célérité à la
présente recherche en réduisant le temps d'élaboration des
différents questionnaires et celui du traitement des données
collectées ;
- le caractère stimulant du thème lui-même
qui a réussi à ce que la recherche se fasse avec une
détermination constante tout au long du processus malgré les
velléités dissuasives des différentes adversités
inhérentes à l'étude.
En tous les cas, on retiendra que les facteurs positifs de
l'étude ont été prédominants permettant ainsi
d'aborder la troisième et la dernière phase de l'étude.
TROISIEME PARTIE : PRESENTATION, TRAITEMENT DES DONNEES
DE L'ETUDE ET DISCUSSION SUR LA GAR
Dans cette partie, il sera question de présenter
d'abord l'échantillon d'étude avant montrer et de traiter les
données recueillies.
3.1. Présentation, et traitement des données
relatives à l'échantillon étudié
Ce travailest faiten deux points : le profil de
l'échantillon et sa taille
3.1.1. Profil de
l'échantillon
Graphique 1: Distribution des
associations communautaires par domaine d'intervention
Source : enquête de terrain, janvier 2013
Cette image prouve que les associations impliquées dans
l'étude interviennent dans essentiellement neuf (9) domaines
d'activités différents. La santé d'abord, puis
l'éducation sont les domaines les mieux représentés avec
respectivement quinze (16) et douze(12) associations.
La forte fréquence des structures associatives dans ces
deux domaines peut traduire le fait que la santé et l'éducation,
en plus d'être des domaines prioritaires du gouvernement burkinabè
à travers son document de politique de développement (SCADD),
constituent des aspects sur lesquels les besoins de la population citadine se
trouvant dans leur zone d'intervention y sont relativement plus
récurrents.
Graphique 2:
Répartition des associations en fonction de l'ancienneté dans la
mise en oeuvre des projets
Source : enquête de terrain, janvier 2013
En examinant cette figure, le constat qui se dégage
est que la plupart des structures associatives interrogées (14/21) dans
le cadre de cette enquête a une expérience dont la durée se
situe entre 10 et 14 ans.
Ceci permet de dire que ce sont des structures assez viables
et qui pourraient avoir une bonne expérience dans le
développement communautaire et par ricochet, être
imprégnées des méthodes et techniques en gestion de
projet.
Graphique 3:
Répartition des PTF par rapport à leurs domaines
d'action
Source : enquête de terrain, janvier 2013
En scrutant ce dessin, on réalise que les partenaires
techniques et financiers (PTF) interviewés interviennent dans neuf (9)
domaines d'activités dont la santé et les droits humains
où ils sont plus présents.
Remarquant que ces domaines d'interventions sont en phase avec
la stratégie de croissance accéléré et de
développement durable (SCADD), il va s'en dire que cette
cohérence dans les stratégies entre gouvernement burkinabè
et partenaire au développement est en quelque sorte une traduction
pratique de la « Déclaration de Paris sur l'efficacité
de l'aide au développement » en ce qui a trait
spécialement à son article ii dont les termes sont :
Alignement de l'aide sur les priorités, systèmes et
procédures des pays partenaires et soutien au renforcementde leurs
capacités
Graphique 4:
Répartition des partenaires au développement sur la base du
nombre d'associations partenaires
Nbr de PTF
Source : enquête de terrain, janvier2013
Cette représentation montre que les partenaires au
développement qui ont entre 30 et 60 structures à encadrer sont
les plus nombreux et constituent même la moitié (3/6) de
l'ensemble des PTF.
En outre, cette figure permet de noter que les associations
communautaires sur le plan numérique sont inégalement
réparties entre les PTF qui apprécient les demandent de
partenariat sur la base de la compatibilité des domaines d'intervention
mais aussi de l'enveloppe financière du partenaire au
développement.
3.1.2. La taille de
l'échantillon
Tableau 2 :
Présentation des tailles réelles et prévues des
différentes composantes de l'échantillon
Composante de l'échantillon
|
Taille prévue(TP)
|
Taille réelle(TR)
|
Rapport en % (TR /TP)
|
Partenaire technique et financier(PTF)
|
10
|
6
|
60%
|
Associations communautaires
|
20
|
21
|
105%
|
Source : enquête, janvier 2013
Ce cadrant révèle une différence de
taille entre l'échantillon prédéfini et celui
réellement obtenu et cela dans toutes ses composantes.
Photo 2 : Séance d'élaboration de projet
dans une association (ICCV-Nazemcé)
Si au niveau des PTF cette différence est assez large
et négative (-40%) marquant ainsi un déficit dans la
récupération des outils de collecte de données, en ce qui
concerne les associations communautaires, elle est positive (+5%) et signifie
qu'il ya dépassement dans la ventilation et la
récupération des instruments d'enquête.
Source :enquête de terrain,janvier
2013
3.2. Présentation et traitement des données
relatives à l'hypothèse n°1 de l'étude
Cette partie du travail est faite essentiellement en rapport
avec les informations recueillies à partir du questionnaire
spécialement conçu à cet effet.
3.2.1. Connaissances
théoriques sur la GAR
Graphique 5: Distribution des
responsables d'association selon qu'ils connaissent ou pas des méthodes
en gestion de projets
Source : enquête de terrain janvier
2013
La quasi-totalité (95,2%) des responsables
d'associations prétend connaître des méthodes de gestion en
projets.
Cela laisse penser avec satisfaction qu'ils exercent avec une
certaine technicité et dans le cadre du management des projets dans un
contexte de volontariat au service du développement et pour lequel des
fonds sont de plus en plus rares à être mobilisés.
Graphique 6: Connaissances
des personnes sondées sur les types de méthodes de gestion en
projet
Source : enquête de terrain janvier
2013
Il est constaté à travers ce graphique que la
majorité des réponses apportées (56,3%) par les personnes
interrogées n'est pas pertinente par rapport à la typologie des
méthodes ou approches de gestion de projet. Cela amène à
comprendre que parmi ceux qui avaient soutenu connaître ces
méthodes ou approches, beaucoup n'ont pas véritablement la
connaissance requise en la matière.
Graphique
7:Répartition des personnes sondées en fonction de leur
connaissance sur l'existence de la GAR
Source : enquête de terrain janvier
2013
Ce graphique montre qu'une très large majorité
(90,5%) de personnes ayant participé à l'enquête est
informée de l'existence de la GAR en tant qu'approche de gestion de
projet. Cela peut traduire un certain effort de la part d'un côté
des responsables d'association dans l'actualisation de leurs connaissances
théoriques et pratiques, et de l'autre des structures ou organismes en
charge des politiques de développement de promouvoir la GAR.
Graphique 8:
Répartition des enquêtés selon les sources de savoir sur la
GAR
Source : enquête de terrain janvier
2013
Ce graphique montre que les ateliers et séminaires sont
les occasions les plus prépondérantes dans le cadre de la
formation et de l'information des responsables d'association sur des
connaissances ou pratiques nouvelles à l'instar de la GAR. Par contre
les formations continues. Cela peut s'expliquer par le fait que le
renforcement des capacités des acteurs du développement
communautaire est très dépendant des partenaires techniques et
financiers qui, pour la plupart du temps, sont les principaux organisateurs de
ces rencontres d'échanges d'informations et de partages
d'expériences.
Graphique 9:
Répartition des enquêtés selon leur appréciation sur
la position de la GAR dans le cycle de vie d'un projet
Source : enquête de terrain janvier
2013
Selon ce dessin, beaucoup de responsables d'associations
pensent que la GAR est une approche appliquée à toutes les
étapes de la vie d'un projet. Cependant, ceux qui se sont
prononcés en faveur de l'étape
« exécution » sont les plus importants (17).
A l'opposé, les personnes qui se ne sont pas
exprimés sont très minoritaires (2).
Cette répartition inégale des opinions sur ce
sujet pourrait traduire une certaine non maîtrise de la GAR ou une
insuffisance des pratiques en la matière.
Graphique 10:
Répartition des enquêtés selon qu'ils connaissent ou pas
les principes de la GAR
Source : enquête de terrain janvier
2013
Cette figure atteste qu'une assez grande majorité des
personnes interrogées (61,9%) pense connaître les principes de la
GAR. Ce qui participe d'une certaine manière à appuyer l'analyse
faite au graphique 4 qui souligne les efforts consentis par les
différents acteurs dans la connaissance de la GAR.
Graphique11 :
Connaissances des enquêtés sur les principes classiques de la
GAR
Source : enquête de terrain, janvier 2013
La plupart des réponses apportées par les
enquêtés n'est pas pertinente (18/28). Cependant, il est possible
de constater qu'en dehors des principes de la simplicité et du
partenariat, tous les autres principes ont été mentionnés
même si c'est dans des proportions assez faibles oscillant entre
1/28 et 4/28.
Du reste, cette analyse s'inscrit dans la même logique
que celle faite au graphique 6.
En somme sur cette partie, les différentes analyses
permettent de soutenir que les responsables d'associations, en majorité,
ont effectivement des notions théoriques plus ou moins approfondies sur
la GAR.
3.2.2. Expériences pratiques avec la GAR
Graphique 12:
Répartition des enquêtés en fonction des outils de gestion
qu'ils utilisent
Source : enquête de terrain janvier
2013
Ce graphique montre une diversité d'outils
employés couramment dans le management des projetset programmes au
niveau des associations communautaires. Parmi ces outils, il ya surtout les
fiches de suivi/évaluation (14cit.) et les fiches de planification
(9cit.) qui sont prédominantes.
Toujours selon cette figure, aucune mention n'a
été faite en ce qui concerne spécifiquement les
instruments spécifiques de la GAR à l'instar du modèle
logique, du cadre de mesure du rendement et de la matrice de gestion des
risques.
Cela permet de dire donc que même si les responsables
d'association ont l'habitude de travailler sur des projets, ils n'utiliseraient
pas assez l'approche GAR dans leur pratique.
Graphique 13: distribution des enquêtés
en fonction des outils de planification et suivi/évaluation
Association
Source : enquête de terrain janvier
2013
Cette figure atteste de la part des personnes
interrogées une utilisation de divers outils dans la planification et le
suivi-évaluation. Parmi ces outils, certains à l'image des
canevas de planification(16 cit.) et des fiches de suivi-évaluation(06)
sont les plus citées. En revanche, d'autres comme le cadre logique se
trouvent parmi les moins mentionnés (1cit.).
En outre, il est à noter tout comme au graphe
précédent, qu'aucun dispositif spécifique à la GAR
n'a été mentionné. Ce qui appuie d'une certaine
manière l'interprétation faite au graphe 7
Graphique :14 Distribution des enquêtés
selon qu'ils utilisent ou pas l'approche GAR
Source : enquête terrain janvier
2013
Ce schéma montre que la moitié (57,1 %) des
personnes interviewées affirme qu'elle intègre la GAR dans la
gestion des projets.
En comparant les résultats de l'analyse de ce graphe
avec ceux des deux derniers, il apparait une certaine contradiction : en
effet, il est inconcevable que des personnes pratiquent l'approche GAR
sans être capable de citer quelques outils qui lui sont propres.
Cette discordance dans les expressions des responsables
d'association pourrait traduire la non maitrise de la GAR ou une volonté
manifeste de s'accorder de façon peu méritoire une image positive
de gestionnaire en phase avec les nouveaux outils de management des projets
Graphique 15 : Distribution des associations
enquêtées en fonction de la durée de l'expérience
avec la GAR
Associations enquêtées
Source : enquête de terrain, janvier
2013
Cette image indique que parmi ceux qui déclarent
utiliser l'approche GAR, les personnes qui ont une expérience moyenne
avec la GAR sont les plus nombreuses mais restent tout de mêmes
minoritaires (25%). En outre, aucun responsable n'a une longue tradition avec
la GAR.
Ceci permet de dire que le contact des responsables
d'association avec la GAR est relativement récent d'où
peut-être son faible niveau de maitrise par les acteurs du
développement communautaire.
Graphique 11 : repartition de la
population enquêtée selon le niveau de difficultés
rencontrées sur la GAR
Source : enquête de terrain, janvier
2013
Selon ce graphique, la majorité des personnes (71,4%)
ayant déclaré utiliser l'approche GAR éprouve des
difficultés bien qu'elles soient mineures dans la majorité des
cas (57 ,1%).
Cette tendance générale dans le vécu des
difficultés par les responsables pourrait traduire à certains
égards le faible niveau d'encrage de l'approche GAR dans les pratiques
au niveau des associations.
Autrement, la présente analyse confirme celle faite
précédemment par rapport au sujet du graphique 10.
A partir des différentes analyses faites
précédemment, l'idée générale qui se
dégage sur ce sous point ayant trait à l'expérience
pratique avec la GAR est que les responsables d'association n'ont pas une
expertise assez développée avec la GAR.
3.3. Présentation et traitement des données
relatives à l'hypothèse n°2 de l'étude
3.3.1. Perception sur la
GAR
3.3.1.2. Réaction
des partenaires techniques financiers sur les innovations proposées par
la communauté internationale en matière de
développement.
En sondant les différents partenaires au
développement retenus par rapport à cette enquête, il
ressort que la quasi-totalité (83,33%) accueille avec satisfaction les
divers changements proposés dans le cadre du développement
international.
En effet, pour eux les différentes innovations sont de
nature à susciter de meilleurs comportements de la part des pays et
organismes bénéficiaires de l'aide au développement.
En outre, ils pensent que les nouvelles mesures prises
créent plus d'incidences positives sur les conditions de vie de la
population.
Les propos de Madame SAWADOGO Hado, Chargé de programme
genre à l'UNFPA (Burkina Faso) sont plus illustratifs à ce
niveau: « Sans connaitre toutes les innovations
proposées par la communauté internationale, celles dont j'ai
connaissances visent à améliorer la recevabilité des pays
et structures bénéficiaires des financements; la transparence
dans la gestion; l'atteinte des résultats du
programme. »
Cette prise de position presque commune de la part des PTF
traduit la pertinence des propositions techniques nouvelles sur le terrain du
développement et une volonté manifeste de rompre avec des
pratiques qui ne sont plus adaptées au contexte actuel.
3.3.1.3. Connaissances des
PTF sur la GAR en tant qu'approche nouvelle de gestion
Les propos recueillis auprès des partenairesau
développement enquêtés montrent que dans leur très
large majorité (83,33%), ils ont une connaissance soutenue de la GAR
dans la mesure où ils ont su situer convenablement son rôle et ses
objectifs poursuivis. En témoigne ce récit de Madame SANOU
Salamata, Chargée du suivi des associations et des ONG au Programme
d'appui au Développement Sanitaire (PADS) : « Dans
cette approche, l'accent n'est pas mis seulement sur la réalisation des
activités mais les résultats obtenus, en l'occurrence les
résultats finaux qui seront évalués et non le
processus ».
Cette maitrise relative de la GAR par les organismes d'aide au
développement, revêt un atout majeur dans sa vulgarisation car il
est difficile d'envisager une bonne intégration de la GAR dans l'univers
associatif tant que les PTF, gérants par excellence du cordon de la
bourse, ne sont pas mieux informés et convaincus en amont.
3.3.1.4. Niveau
d'intérêt porté particulièrement sur la GAR par les
PTF
Sur ce sujet, le constat est qu'une très large
majorité des partenaires a une considérationcertaine pour la GAR.
Cependant si certains comme le PADS fondent déjà leur financement
sur la performance, d'autres comme le Réseau Accès aux
Médicaments (RAM) sont au stade d'intention ou de projet et d'où
les propos tenus par Monsieur DA Voumpine, responsableenChargé de
la Planification et du Suivi / Evaluation, de ce dernier :
« En tant que structure de Plaidoyer, nous sommes soucieux des
effets de financement sur l'amélioration des conditions de vie des
bénéficiaires. Aussi,la RAM veut s'inscrire dans une
démarche GAR avec ses partenaires afin de rentabiliser ses
interventions »
Cette différenciation dans les rapports avec la GAR
signifie que même les PTF dont le rôle est très
déterminant en matière de développement n'évoluent
pas à un rythme uniforme en ce qui concerne l'intégration des
innovations en termes de gestion de projets. Ainsi, il est assez difficile
d'assurer des conditions stables nécessaires pour la bonne promotion de
la GAR.
3.3.1.5. Niveau d'attente
des associations communautaires vis-à-vis des PTF en matière
d'application de la GAR.
Sur ce point, les partenaires au développement ont tous
reconnu que les organisations communautaires ont des attentes multiples et
diverses. En effet, ils espèrent bénéficier notamment d'un
cadre d'échange sur la GAR et des opportunités de formation pour
mieux la maitriser car leurs capacités de mobilisation en
dépendent.
3.3.1.6.
Représentation des organisations communautaires en relation avec
l'application de la GAR.
De l'avis de la quasi-totalité (83,33%) des PTF, une
structure communautaire qui intègre la GAR dans sa gestion est plus
performante que celle qui ne l'applique pas. La première arrive à
faire un travail plus qualitatif et par ricochet obtient de
résultatsmeilleurs.
D'ailleurs, Monsieur DA Voumpine, responsableenCharge de
la Planification et du Suivi / Evaluation est de nouveau plus explicite dans ce
propos : « l'association qui applique la GAR a une
meilleure planification des activités orientées vers des cibles
réelles; est rigoureuse dans la conduite des activités et la
mobilisation des ressources ».
Ceci permet de dire que si les PTF ont une image positive des
organisations communautaires appliquant la GAR, c'est parce que la gestion
axée sur les résultats comme approche a au fil du temps
forgé la considération des bailleurs de fonds qui semblent
résolument tournés vers la promotion des bonnes pratiques en
matière de gestion de projet ou programme.
Les différentes analyses ci-dessus, rassurent sur le
fait que presque tous les partenaires au développement se font une bonne
représentation de la GAR qui leur apparait comme une alternative
sérieuse dans cette quête permanente de résultats
probants.
3.3.2. Accompagnement des
partenaires associatifs
3.3.2.1.
Appréciation par les PTF des compétences techniques des
structures associatives
Sondés sur l'évaluation du potentiel technique
des structures associatives, les PTF ont eu une vision commune. En effet, ils
trouvent que sur la variable `'capacité technique'',les associations ne
peuvent pas être logées dans la même enseigne au regard des
disparités plus ou moins profondes qui les caractérisent.
Si certains PTF sont plus critiques en dénonçant
la mauvaise qualité des ressources humaines
(« compétences insuffisantes des associations en
management car pas de spécialistes »)29(*) d'autres PTF par contre sont
moins acerbes dans leur commentaire (« compétences
technique globalement satisfaisant avec des disparités criardes d'une
structure à une autre; certains ont du personnel qualifié
d'autres n'en ont pas »)30(*).
Cette analyse sur les compétences atteste que le besoin
en matière de renforcement des capacités opérationnelles
chez les structures associatives est une nécessité chronique.
3.3.2.2 Opinion des PTF sur
le renforcement des capacités des associations communautaires
Sur ce sujet, l'étude a révélé que
tous les partenaires au développement sont favorables pour que des
mesures soient prises en vue d'améliorer les possibilités
opérationnelles des associations communautaires.
Pour preuve Madame KY Zerbo, Chargé de Programme
à PAMAC a été très précise dans son
allocution : « l'accompagnement des partenaires
associatifs dans l'appropriation de la GAR est un besoin
impérieux ».
L'analyse de cette partie se veut une confirmation de
l'interprétation faite au point précédent.
3.3.2.3. Avis des PTF sur
les aspects de la GAR qui méritent un renforcement chez les associations
communautaires
Pour l'ensemble des partenaires au développement
impliqués dans l'enquête, le besoin de renforcement en ce qui
concerne la GAR intéresse tous ses aspects en l'occurrence les
principaux outils comme le cadre de mesure du rendement.
Cela laisse apercevoir l'ampleur et la complexité de la
tâche en matière de formation des structures communautaires en
GAR. En outre, cette situation pourrait être un obstacle à la
promotion de cette approche dans le domaine du développement
communautaire.
3.3.2.4. Différentes
mesures prises par les PTF dans le cadre de la vulgarisation de l'approche GAR.
Interrogée sur les initiatives personnelles
déjà entreprises en termes de promotion de la GAR, la grande
majorité des PTF (83,33%) reconnait qu'elle fournit depuis un temps
relativement plus ou moins long, des efforts dans ce sens.
Parmi les mesures citées, il ya notamment : la
formation, l'intégration de la GAR dans le plan stratégique, la
sensibilisation et la conduite d'étude sur la GAR et le conditionnement
des financements sur la base des performances réalisées.
Ce pragmatisme des bailleurs de fonds est salutaire même
s'il est possible de constater que leurs actions sont multiples et diverses
caractérisant peut être un manque de cohésion, de
concertation ou de front uni sur ce sujet important qu'est la GAR.
Conformément à l'ensemble des analyses faites
sur la question de l'accompagnement, il convient de retenir que tous les PTF
sont soucieux de soutenir leurs associations partenaires tant sur le plan
financier que sur le plan technique afin de faciliter l'appropriation de la
GAR.
Les différentes analyses ci-dessus, rassurent sur le
fait que presque tous les partenaires au développement se font une bonne
représentation de la GAR qui leur apparait comme une alternative
sérieuse dans cette quête permanente de résultats
probants.
3.5. Discussion ou vérification des
hypothèses
Cette partie consacrée à la discussion sera
faite en tenant compte à la fois des résultats des analyses des
données et des hypothèses formulées dans la
première grande partie de ce travail.
En rappel avait été retenue en :
- hypothèse générale : Les
associations communautaires de la commune de Ouagadougou n'ont pas une
expertise développée en GAR.
- hypothèse spécifique n°1 :Les
structures associatives de la commune de Ouagadougou n'appliquent pas les
principes et outils de la GAR dans la planification et le
suivi-évaluation des projets
- hypothèse spécifique n°2 :Les
associations de la commune de Ouagadougou, dans leur plus grande
majorité ont besoin d'encadrement pour une meilleure appropriation de la
GAR.
L'examen de cette hypothèse principale est surtout
lié au résultat de l'examen des hypothèses secondaires.
Ainsi, par rapport à l'hypothèse
opérationnelle n°1, les éléments
d'appréciation ont porté sur deux aspects à savoir la
connaissance théorique et l'expérience pratique.
Si sur le plan théorique les analyses
antérieures ont permis d'affirmer que les différents responsables
des organisations communautaires ont des connaissances mais peu approfondies
sur la GAR. De même au niveau de l'expérience pratique,
l'appréciation des résultats présentés a
révélé des insuffisances assez notoires. Toute chose qui
semble logique car il est difficile pour un domaine donné d'exceller
dans la pratique si la théorie fait défaut.
En conséquence, l'hypothèse spécifique
n°1 est confirmée.
Concernant l'hypothèse spécifique n°2, les
aspects pouvant être pris en compte dans le cadre de son
évaluation sont notamment la perception de la GAR par les bailleurs de
fonds et le niveau des besoins en accompagnement des structures
communautaires.
En effet, il est ressorti des analyses ci-dessus que les
partenaires au développement dans leur ensemble sont favorables
à la GAR à laquelle ils sont de plus en plus attachés.
Relativement à l'aspect accompagnement, l'examen
antérieurement fait au sujet des opinions émises par les
partenaires techniques et financiers a révélé la
nécessité de renforcer les capacités
opérationnelles des structures communautaires.
Considérant les résultats par rapport à
ces deux niveaux de valeur, il est donc évident que l'hypothèse
opérationnelle n°2 est confirmée.
En récapitulant, la remarque à faire est que
toutes les hypothèses secondaires sont jugées recevables. Par
voie de conséquence, l'hypothèse principale est aussi
validée.
Avec cette validation de l'hypothèse principale qui
avait présumé au départ des insuffisances assez
sérieuses dans l'application de la GAR au niveau des associations
communautaires, il est tout à fait logique que des suggestions soient
faites dans la perspective d'améliorer la situation en la matière
car comme le dit
Jean-Marie
Poupart « Il n'y a pas
vraiment de
littérature
sans
suggestion,
sans sous-
entendu. »31(*).
3.5. Suggestions
Elles ont été faites à plusieurs
niveaux : la commune de Ouagadougou, les partenaires techniques et
financiers, les organisations communautaires, le gouvernement
burkinabè.
A l'endroit de la commune d'Ouagadougou :
- renforcer les compétences de ses services techniques
les (ex : la DPJA) en GAR par la formation pour un meilleur encadrement
des associations en la matière ;
- faire de la GAR une approche de développement
prioritaire en l'inscrivant dans son plan d'action ;
- oeuvrer dans le sens d'accroitre le niveau d'appropriation
de la GAR à la base par une formation des élus locaux en la
matière ;
A l'adresse des partenaires techniques et
financiers(PTF) :
- étendre progressivement la formation sur la GAR
à tous les membres des structures associatives afin de faciliter son
application sur le terrain du développement ;
- créer un cadre de concertation entre PTF sur la GAR
afin de capitaliser et de partager les expériences sur ledit
sujet ;
- adopter une attitude commune vis-à-vis de la GAR en
harmonisant les différentes stratégies en matière de
promotion de la GAR pour une efficacité.
Envers les associations communautaires de
développement :
- créer un réseau de partenariat sur la GAR pour
un partage d'idées et de soutien mutuel technique :
- recruter un personnel qualifié pour assurer le
fonctionnement de leur dispositif de suivi-évaluation avec l'appui des
partenaires comme le Programme Spéciale de Création d'Emploi
(PSCE) et le Programme National du Volontariat du Burkina(PNVB);
A l'endroit du gouvernement Burkina :
- élargir les missions des structures de contrôle
de la gestion des finances publiques comme la Cour desComptes et
l'Assemblée Nationale (AN) en leur confiant des rôles nouveaux
tels que le suivi des résultats du développement ;
- accroitre la subvention des structures associatives de sorte
à leur permettre de recruter et de stabiliser un personnel
qualifié.
S'il est vrai que le développement est une quête
continuelle du mieux-être et la science une recherche constante de la
vérité, que faut-il encore espérer àl'issue de ces
propositions sur le sujet?
3.6. Perspectives
A court terme, les résultats de ce travail seront mis
à la disposition des structures compétentes comme la commune de
Ouagadougou et certains partenaires techniques et financiers (PTF) en vue de
leur exploitation au service du développement.
Pour le moyen terme, les acquis de cette étude
pourraient nourrir la réflexion sur la formulation de nouveaux
thèmes en lien avec la GAR mais dans d'autres domaines d'études
comme le management des ressources humaines que l'auteur de l'oeuvre poursuit
déjà.
Dans le long terme, il ya une volonté de la part du
responsable de cet document de faire des consultations sur la GAR afin d'aider
la communauté des associations et acteur du développement
à élever leur niveau de connaissances en la matière.
CONCLUSION
En définitive, ce projet de recherche qui a
été réalisé dans l'univers des associations
communautaires et des partenaires au développement, a été
riche d'enseignements. En effet, elle a permis de se familiariser avec des
concepts relativement nouveaux et de toucher du doigt des
réalités de terrain. Aussi, elle a été
une opportunité de renforcement de capacité en matière de
recherche scientifique.
Au-delà de ces acquis intellectuels, cette
présente étude a dans sa réalisation, pu se rapprocher
voire atteindre ses objectifs malgré certaines difficultés
méthodologiques rencontrées notamment en lien avec la taille de
l'échantillon étudié.
C'est pourquoi faut-il le rappeler, elle avait comme objectif
d'analyser le degré de connaissance et les pratiques en matière
de la GAR au niveau des associations de la commune de Ouagadougou.
Certes, l'analyse des données recueillies est
allée dans le sens de valider intégralement l'hypothèse
générale. Mais, c'est assez regrettable de savoir que les
associations dont la part de contribution au développement de la commune
est non moins importante sont toujours en marge d'innovations aussi capitales
que la gestion axée sur les résultats.
Devant ce triste constat, des suggestions ont
été faites dans l'optique de développer l'expertise des
associations dans le management des projets de façon
générale et de la GAR en particulier.
Aussi, faut-il le remarquer, il n'a certainement pas permis
d'aborder et de cerner toute la problématique de la GAR mais le plus
important était d'avoir osé se lancer dans ce périple
intellectuel.
BIBLIOGRAPHIE& WEBOGRAPHIE
1. BIBLIOGRAPHIE
1.1.Ouvrages
généraux
- HIEN P. C. et COMPAORE
M., histoire de Ouagadougou des origines a nos jours, DIST (CNRST),
2004 369p.
|
- Clerc I et al. Guide de rédaction d'un
rapport technique. Université Laval. 2004. 67 p.
|
- Bureau d'Etudes et de Recherche pour le
Développement(BRED), Monographie de la commune de Ouagadougou,
février 2000, 45p.
|
- ROBERT P., le nouveau petit robert, 2010 Dictionnaire
le Robert 2837p.
|
1.2. Ouvrages
spécifiques
1.2.1. Mémoires et cours
- DABONE
D., Module : Gestion Axée sur les résultats. ISIG
International 2012, 47 P.
|
- KADEOUA A., Cours : Configuration
organisationnelle d'un cycle de gestion de projet. ISIG International,
2011
|
- COMPAORE C.,Analyse du dispositif de
suivi-évaluation des associations partenaires du PAMAC intervenant dans
la prise en charge communautaire du VIH / SIDA dans la région du
centre au Burkina Faso. Mémoire pour l'obtention de la licence en
gestion de projet à ISIG International,2012,49p.
|
- OUEDRAOGO Claire, Les facteurs pédagogiques de
réussite scolaire des enfants handicaps intégrés dans les
écoles ordinaires: expérience de handicap international dans la
circonscription d'éducation de base de Tanghin-Dassouri.
Mémoire de fin de formation des élèves inspecteurs de
l'enseignement de premier degré. ENSK, 2006. 148 p
|
1.2.2. Revues, manuels,
arrêtés et rapports
- Commune de Ouagadougou, Arrêté portant
organisation des services de la mairie de ouagadougou, février
2011, 51p
|
- Commission de l'Union Européenne, Manuel :
Gestion du Cycle de Projet, mars 2011, 44p.
|
- DEP, Annuaire statistique, COMMUNE DE OUAGADOUGOU,
2010 181p.
|
- OCDE «Chapitre 3. Premières conclusions de
l'Enquête 2006 de suivi de la
mise en oeuvre de la Déclaration de Paris »,
Revue de l'OCDE sur le développement, 2007/1 n° 8, p.
61-73.
|
- OCDE, CHAPITRE 5 : progrès réalisés dans
l'instauration d'une gestion axée sur les résultats en
matière de développement ISSN 1992-0490 2005/4 - no 6 pages 129
à 138
|
- BOURGAULT J., La mise en oeuvre de la gestion axée
sur les résultats : leçons tirées de l'expérience
québécoise, Revue française d'administration
publique, ENA 2004/1 no109, p. 109-128. DOI :
10.3917/rfap.109.0109,181p
|
- OCDE, II : Pour une gestion axée sur les
résultats dudéveloppement et sur l'efficacité de
l'aide Ed. de l'OCDE 2003/1 - no 4 p 39 à 58 ISSN 1992-0490
|
2. WEBOGRAPHIE
Table des matières
RESUME
ii
Dédicace
iii
Remerciements
iv
Epigraphe
vi
Sommaire
vii
Liste des graphiques
vii
Liste des tableaux
viii
Liste des photos
viii
Acronyme
ix
INTRODUCTION
1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
SUR LA GAR
2
1.1. Problématique
3
1.2. Objectifs de l'étude
4
1.3. Hypothèses de l'étude
4
1.4. Choix des variables de contrôle
5
1.5. Intérêt de l'étude
8
1.5.1. Pour l'étudiant
8
1.5.2. Pour l'ISIG International
8
1.5.3. Pour la commune de Ouagadougou
9
1.5.4. Pour le lecteur ou la communauté
9
1.6. Définition de concepts et termes
généraux
9
1.7. Revue critique de littérature
14
DEUXIEME PARTIE : CHAMP ET CADRE METHODOLOGIQUE DE
L'ETUDE SUR LA GAR
21
2.1. Présentation du champ de
l'étude
22
2.1.1. Commune de Ouagadougou
22
2.1.1.1. Historique
22
2.1.1.2. Milieu physique et humain
23
2.1.1.2.1. Milieu physique
23
2.1.1.2.2. Milieu humain
23
2.1.1.3. Organisation politico-administrative
23
2.1.2. Direction de la Promotion de la Jeunesse et
des Associations (DPJA)
24
2.1.2.1. Organisation administrative et
fonctionnement
24
2.1.2.2. Missions
25
2.1.2.2.1. Mission
principale
25
2.1.2.2.2. Missions
secondaires
25
2.2. Cadre méthodologique de
l'étude
26
2.2.1. Description de la population, de
l'échantillonnage et de l'échantillon de l'étude
26
2.2.1.1. Population de l'étude
26
2.2.1.2. Echantillonnage et Echantillon de
l'étude
26
2.2.1.2.1. Echantillonnage
26
2.2.1.2.2. Echantillon de l'étude
27
2.2.3. Présentation des instruments, des
procédures de collecte et de traitement des données
27
2.2.3.1. Procédures de collecte des
données
27
2.2.3.1.1. Revue documentaire
27
2.2..3.1.2. Enquête par questionnaire
27
2.2.3.3.1.3. Entretien
29
2.2.3.3.2. Instruments de collecte de
données
29
2.2.3.3.2.1. Grille de lecture
29
2.2.3.3.2.2. Questionnaire
30
2.2.3.3.2.3. Guide d'entretien
30
2.2.3.3.3. Procédure de traitement
de données
30
2.2.4. Limites méthodologiques,
difficultés et facilités de mise en oeuvre de l'étude
31
2.2.4.1. Limites méthodologiques
31
2.2.4.2. Difficultés de mise en oeuvre
31
2.2.4.3. Facilités obtenues dans la mise en
oeuvre
32
TROISIEME PARTIE : PRESENTATION, TRAITEMENT
DES DONNEES DE L'ETUDE ET DISCUSSION SUR LA GAR
33
3.1. Présentation, et traitement des
données relatives à l'échantillon étudié
34
3.1.1. Profil de l'échantillon
34
3.1.2. La taille de l'échantillon
37
3.2.1. Connaissances théoriques sur la
GAR
38
3.3. Présentation et traitement des
données relatives à l'hypothèse n°2 de
l'étude
45
3.3.1. Perception sur la GAR
45
3.3.1.2. Réaction des partenaires techniques
financiers sur les innovations proposées par la communauté
internationale en matière de développement.
45
3.3.1.3. Connaissances des PTF sur la GAR en tant
qu'approche nouvelle de gestion
46
3.3.1.4. Niveau d'intérêt porté
particulièrement sur la GAR par les PTF
47
3.3.1.5. Niveau d'attente des associations
communautaires vis-à-vis des PTF en matière d'application de la
GAR.
47
3.3.1.6. Représentation des organisations
communautaires en relation avec l'application de la GAR.
47
3.3.2. Accompagnement des partenaires
associatifs
48
3.3.2.1. Appréciation par les PTF des
compétences techniques des structures associatives
48
3.3.2.2 Opinion des PTF sur le renforcement des
capacités des associations communautaires
49
3.3.2.3. Avis des PTF sur les aspects de la GAR qui
méritent un renforcement chez les associations communautaires
49
3.3.2.4. Différentes mesures prises par les
PTF dans le cadre de la vulgarisation de l'approche GAR.
49
3.5. Discussion ou vérification des
hypothèses
50
3.5. Suggestions
52
3.6. Perspectives
53
CONCLUSION
54
BIBLIOGRAPHIE& WEBOGRAPHIE
55
1. BIBLIOGRAPHIE
56
1.1.Ouvrages généraux
56
1.2. Ouvrages spécifiques
56
1.2.1. Mémoires et cours
56
1.2.2. Revues, manuels, arrêtés et
rapports
56
2. WEBOGRAPHIE
57
Table des matières
58
ANNEXE
61
ANNEXE 1 : OUTILS DE COLLECTE DE DONNEES
62
ANNEXE 2: OUTILS DE MESURE DE LA GAR
70
ANNEXE 3 : PROGRAMME D'ACTIVITES ET LISTE DES
ASSOCIATIONS ET PTF ENQUETES
73
ANNEXE
ANNEXE 1 : OUTILS DE COLLECTE DE DONNEES
Questionnaire adressé aux différentes
associations de la commune de Ouagadougou
A / Identification des responsables des
associations
Nom de la
structure : ..........................................................................................................
Zone
d'implantation :...........................................................................................................
Domaine
d'intervention :......................................................................................................
Zone
d'intervention.................................................................... ........................................
Nombre d'années d'expériences dans la mise en
oeuvre des projets.............................................
B / Connaissances théoriquessur la GAR (Gestion
axée sur les résultats)
1. Connaissez-vous des méthodes ou approches en gestion de
projet ? Oui non
2. Si oui,
citez-les...............................................................................................................
3. Avez-vous déjà entendu parler de la
GAR?Ouinon
4. Si oui, à quelle
occasion ?...................................................................................................................
Atelier,séminaire, formationcontinue autres
5. Pouvez-vous nous situez l'intérêt de la GAR pour
les projets?
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
6. Selon vous que permet la GAR de faire dans le cycle de vie
d'un projet ?
La Conception la planification l'exécution
le suivi /évaluation sans avis
7. Connaissez-vous quelques principes clés de la
GAR ? Oui non
Si oui, citez en deux ou
plus .............................................................................................
......................................................................................................................................
C / Expériences pratiques avec la
GAR
8. Quels sont les outils que vous utilisez dans la gestion de vos
projets ?
..............................................................................................................................................................................................................................................................................
9. Quels sont les outils que vous utilisez spécifiquement
dans le suivi-évaluation de vos projets ?
10. Intégrez-vous l'approche GAR dans la gestion de vos
projets ? Oui Non
12. Si oui, à combien estimez-vous la durée de
votre expérience en la matière? Courte moyenne
longue
..............................................................................................................................................................................................................................................................................
13. Quel est l'impact de la GAR dans le rapportage aux
donateurs ?
14. Comment se fait son utilisation par votre association (Pas
nécessaire si réponse précédente est `'non'')?
Systématiquement A la demande de vos partenaires
Spontanément
15. Rencontrez-vous des difficultés particulières
dans l'utilisation de la GAR dans vos projets?
Pas du tout, un peu beaucoupénormément
16. Quelles peuvent être ces difficultés ?
............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
D/ Suggestions
Quelles suggestions faites-vous pour améliorer
l'appropriation de la GAR par votre structure ?
A l'endroit de la commune de Ouagadougou (Direction de la
Promotion de la Jeunesse et des Associations)
............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
A l'endroit des autres partenaires techniques et financiers
............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
MERCI POUR VOTRE COLLABORATION !
Guide d'entretien adressé aux structures de
financement
A / Identification de la Structure
Nom de la
structure : ...................................................................................................
Zone
d'implantation :....................................................................................................
Domaine
d'intervention :.................................................................... ...........................
Nombre d'associations bénéficiaires de vos
financements: .........................................................
B / Perception de la GAR
1. Appréciation des différentes innovations
proposées par la communauté internationale de
développement en matière de gestion de projet.
...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
2. Connaissances surl'approche GAR.
...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
3. Intérêt particulier de la structure sur la GAR
dans le cadre de la gestion des projets.
...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
4. Attentes des Associations par rapport à
l'application de la GAR.
.......................................................................................................................................
.......................................................................................................................................
.....................................................................................................................................
5. Différence faite entre les mécanismes de
management d'une association qui applique strictement la GAR et celle qui
n'applique pas.
C/ Accompagnement des partenaires
associatifs
7. Appréciation des compétences techniques des
structures partenaires/ bénéficiaires en matière de
gestion de projet.
...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
8. Niveau de Besoins d'accompagnementdes structures dans
l'appropriation de méthodes modernes de gestion comme la
GAR.
...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
9. Les différents aspects de gestion de projet dans le
cadre de la GAR pour lesquels les organisations associative sont besoin d'un
accompagnement.
...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
10. Mesures déjà prises pour la mise en oeuvre de
la GAR au niveau individuel.
...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
11. Les dispositions à prendre pour aider les partenaires
du monde associatif à une meilleure maîtrise de la GAR.
...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
MERCI POUR VOTRE COLLABORATION!
Grille de lecture
N°d'ordre
|
Titre et Références de l'oeuvre
|
Nature ou type de l'oeuvre
|
Commentaire sur l'oeuvre ou résumé
|
Intérêt avec le thème étudié
|
Provenance et Date de consultation
|
|
|
|
|
|
|
ANNEXE 2: OUTILS DE MESURE DE LA GAR
Cadre de mesure du rendement (CMR)
N° de projet
|
|
Durée du projet
|
|
Directeur/trice de projet
|
|
version
|
|
Résultats espérés
|
Indicateurs
|
Données de base
|
Cibles
|
Sources de données
|
Méthodes de collecte
|
Fréquence
|
Responsabilité
|
Résultat final
|
|
|
|
|
|
|
|
Résultats intermédiaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Résultats immédiats
|
|
|
|
|
|
|
|
Extrants
|
|
|
|
|
|
|
|
Matrice de gestion du risque
Description du risque
|
Probabilité
|
Impact
|
Indicateur
|
Fréquence du suivi
|
Stratégie d'atténuation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
MODEL LOGIQUE DE LA GAR
Résultat Final
Résultat intermédiaire 2
Résultat intermédiaire 1
Résultat immédiat 2.2
Résultat immédiat 2.1
Résultat immédiat 1.2
Résultat immédiat 1.1
Extrant1.2.2
Extrant1.2.1
Extrant 2.2.2
Extrant 2.2.1
Extrant2.1.2
Extrant2.1.1
Extrant1.1.2
Extrant1.1.1
Activité 2.2.2
Activité 2.2.1
Activité 2.1.2
Activité 1.2.2
Activité 1.1.2
Activité 1.2.1
Activité 2.1.1
Activité 1.1.1
ANNEXE 3 : PROGRAMME D'ACTIVITES ET LISTE DES ASSOCIATIONS ET
PTF ENQUETES
Programme d'activités du projet d'étude
sur la GAR
partie
période
|
Rédaction du protocole de recherche
|
Rédaction du cadre théorique
|
Rédaction du cadre méthodologique
|
Elaboration des outils de collecte de données
|
Enquêtes de terrain
|
Présentation et traitement des données
|
Finalisation du mémoire
|
Dépôt pour soutenance
|
Soutenance
|
Mai 2012
|
+
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Juin 2012
|
|
+
|
|
|
|
|
|
|
|
Juin 2012
& Février 2013
|
|
|
+
|
|
|
|
|
|
|
Novembre 2012
|
|
|
|
+
|
|
|
|
|
|
Janvier -Février 2013
|
|
|
|
|
+
|
|
|
|
|
Mars 2013
|
|
|
|
|
|
+
|
|
|
|
Juin 2013
|
|
|
|
|
|
|
+
|
|
|
Juillet 2013
|
|
|
|
|
|
|
|
+
|
|
Juillet 2013
|
|
|
|
|
|
|
|
|
+
|
Liste des associations et partenaires techniques et
financiers (PTF)
retenus pour l'étude
N°D'odre
|
Association communautaire
|
PTF
|
1
|
ADAPMI
|
Asmae
|
2
|
AJFAP
|
Diakonia
|
3
|
APJAD
|
PADS
|
4
|
ASEFF
|
PAMAC
|
5
|
ASOVDK
|
RAM
|
6
|
AAJCS (Association action des jeunes commerçants contre le
sida)
|
UNFPA
|
7
|
AAMM (Association Aide- Moi à être Mère)
|
GIZ
|
8
|
Association Beogoviim
|
IPC
|
9
|
Association Burkina découverte Action(ABUDA)
|
Ambassade d'Autriche
|
10
|
AFU(Association des femmes Unies)
|
AIDSETI
|
11
|
Association des jeunes pour la promotion des orphelins(AJPO)
|
|
12
|
AJE(Association Jeunesse Espoir)
|
|
13
|
Association Liaison universelle
|
|
14
|
Association Saake
|
|
15
|
Association trait d'union des jeunes Burkinabès
|
|
16
|
Association ZemsTaaba
|
|
17
|
CCP (convention pour la culture de la paix)
|
|
18
|
Fondation Agnès Marie
|
|
19
|
ICCV
|
|
20
|
ORGANE-B
|
|
21
|
SOS-JD (SOS-Jeunesse et Défi
|
|
* 1
www.dicocitations.com/citations
consulté le 26/03/2013
* 2NGUEYANOUBAE. (2007),
La gestion des programmes et projets axes sur les résultats:
outils et mécanismes de mise en oeuvre; expérience du bureau du
PNUD au Tchad
* 3www.paperblog.fr
consulté le 20/02/2013
* 4OUEDRAOGO C. (2006)., Les
facteurs pédagogiques de réussite scolaire des enfants handicaps
intégrés dans les écoles ordinaires: expérience de
handicap international dans la circonscription d'éducation de base de
Tanghin-Dassouri.
* 5
www.oecd.org/publications/synthesesconsulté
le 11 /06/2012
* 6Op.cit
* 7voir annexe2
* 8voir annexe2
* 9 DABONE D. (2012),
Module : Gestion Axée sur les Résultats
* 10KADEOUA A. (2011),
Cours : Configuration organisationnelle d'u cycle de gestion de projet
* 11 Op.cit.
* 12 COMPAORE C. (2012),
Analyse du dispositif de suivi-évaluation des associations partenaires
du PAMAC intervenant dans la prise en charge communautaire du VIH /
SIDA dans la région du centre au Burkina Faso
* 13 COMPAORE C. (2012),
L'analyse du dispositif de suivi évaluation des associations intervenant
dans la prise en charge communautaire du VIH/SIDA
* 14 LE NOUVEAU PETIT
ROBERT, 2010
* 15Op.cit
* 16
* 17« II : Pour une
gestion axée sur les résultats du développement et sur
l'efficacité de l'aide »,
Revue de l'OCDE sur le développement, 2003/1 no
4, p. 39-58.
* 18
http://www.cour-comptes.gov.bf
consulté le 21/08/2012
* 19 OCDE (2005), CHAPITRE
5 : progrès réalisés dans l'instauration d'unegestion
axée sur les résultats en matière
dedéveloppement
* 20« Chapitre 3.
Premières conclusions de l'Enquête 2006 de suivi de la mise en
oeuvre de la Déclaration de Paris »,
Revue de l'OCDE sur le développement, 2007/1
n° 8, p. 61-73.
* 21 Op. cit
* 22NGUEYANOUBAE. (2007),
La gestion des programmes et projets axés sur les
résultats: outils et mécanismes de mise en oeuvre;
expérience du bureau du PNUD au Tchad
* 23 Commission union
européenne (mars 2011), Manuel : Gestion du Cycle de
Projet
* 24HIEN P.C. et COMPAORE
M,HISTOIRE DE OUAGADOUGOU DES ORIGNINES A NOS JOURS, DIST (CNRST), 2004,
369p.
* 25 BERD, MONOGRAPHIE DE LA
COMMUNE DE OUAGADOUGOU, Février 2000
* 26Commune de Ouagadougou,
arrêté portant organisation des services de la mairie de
Ouagadougou, février 2011.
* 27annexe
* 28ANNUAIRE STATISTIQUE DE LA
COMMUNE DE OUAGADOUGOU, juin 2011
* 29 Source :
enquête de terrain
* 30 Source :
enquête de terrain
* 31
http://www.evene.fr/citations/
, consulté le 25/ 03/2013
|