UNIVERSITE DE NGAOUNDERE FACULTE DES
SCIENCES
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THE UNIVERSITY OF NGAOUNDERE FACULTY OF
SCIENCE
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DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES
DEPARTMENT OF BIOLOGICAL SCIENCES
LABORATOIRE DE BIODIVERSITE ET DEVELOPPEMENT
DURABLE LABORATORY OF BIODIVERSITY AND SUSTAINABLE
DEVELOPMENT
Diversité floristique et stocks de carbone des
plantations à Anacardium occidentale (Anacardiaceae)
dans la région du Nord Cameroun: Cas de
Ngong.
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
Diplôme de Master en Biologie des Organismes
Végétaux
Option: Botanique-Ecologie
Par:
AWE DJONGMO Victor
(Licencié ès sciences) Matricule: 11A045FS
Sous l'encadrement de :
Dr. NOIHA NOUMI Valery Charge de
cours Université de Ngaoundéré
|
Année : 2016
i
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Pr. ZAPFACK Louis Maitre de
conférences
Université de Yaoundé I
|
Dédicace
Je dédie ce travail à mes très chers
parents, DJONGMO Pierre et MAIGA Rosaline. Qu'ils trouvent ici
l'aboutissement de leurs incessants efforts.
ii
REMERCIEMENTS
Je viens, à travers le présent mémoire,
adresser du plus profond de mon coeur mes sincères remerciements:
- au Dr. NOIHA NOUMI Valery et au Pr. ZAPFACK Louis, les
encadreurs qui ont dirigé ce travail, pour leur disponibilité,
leur dynamisme, et leurs humilités, qui m'ont profondément
ému. leur rigueur scientifique et leur abnégation à suivre
ce travail ont été très déterminants pour sa
réalisation;
- au Pr. MEGUENI Clautilde Chef du Département des
Sciences Biologiques pour ses enseignements et ses recommandations;
- aux enseignants, Pr. TCHEUNGUEM FOHOUO F.-N, Pr.
MAPONGMETSEM P.M., Pr. NGAGOU A., Pr. NGAMO, Pr. NJINTANG N., Pr. NOUBISSIE
J.B., Dr. TCHOBSALA, Dr. DONGOCK N.D., Dr. TCHUENTEU dont les enseignements ont
été d'une contribution capitale à la réalisation de
cette oeuvre.
- à mes collaborateurs des pays étrangers, Dr.
Vroh, Dr. Saidou, Dr. Aliou, M. Achille Bassilekin, Dr. Basca, Mme Justine pour
leur disponibilité et leur contribution en documentation pour la
réalisation de ce travail;
- mes frères et soeurs DABADA Anne, BATOUMSENA Jean
Lumiere, MAIROUSKOU Rosine, BANANG, DAYANG, NISSO Taiwa Napoleon ;
- mes camarades de Master II de la promotion 2016;
- à toute l'équipe de recherche NYECK Boris,
WITANOU Nathalie, NGOSSOMO Jean Daniel, HAMADOU Maurice, BELLO Victor, MANGA
Djoubaina, MALAKDI jean baptiste, ABBO Elie , ABBO Daouda ,YAYA Youssoufa,
Ramzy , MOROKO Haminou , DAIDIGUIMSOU Dia Bienvenu, HINKAMA Aldophe, DJAKBA
Richard.
J'exprime ma reconnaissance:
- aux étudiants en thèse de doctorat HAIWA
Gilbert, YONGWA Gilbert et au Dr. DJAFSIA, pour leur disponibilité et
leur contribution à la réalisation de ce travail;
- merci enfin à tous les parents, amis et connaissances
sans exception, et qui de près ou de loin ont contribué à
la réalisation de ce travail.
iii
SOMMAIRE
DEDICACE II
REMERCIEMENTS III
SOMMAIRE IV
LISTE DES FIGURES VI
LISTE DES TABLEAUX VI
LISTE DES ACRONYMES ET ABBREVIATIONS vi
RESUME VIII
ABSTRACT IX
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE 3
I.1. Etat de connaissance sur Anacardium occidentale
3
I.1.1. Systématique 3
I.1.2. Description botanique 3
I.1.3. Ecologie et habitats 4
I.1.4. Distribution géographique 5
I.1.5. Importance socio-économique de Anacardium
occidentale 5
I.2. Concept du REDD+ au Cameroun 7
I.3. Mécanisme de Développement Propre (MDP) 7
I.4. Définitions des concepts 8
I.4.1. Changement climatique 8
I.4.2. Adaptation 8
I.4.3. Atténuation 8
I.4.4. Carbone épigé / hypogé 9
I.4.5. Puits de carbone 9
I.4.6. Valeur écologique 9
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES 10
II.1. Présentation de la zone d'etude 10
II.1.1. Localisation géographique et administrative 10
II.1.2. Reliefs, pédologie et hydrologie 12
II.1.3. Climat et pluviométrie 12
II.1.4. Végétation et flore 13
II.1.5. Faune 13
II.1.6. Caractéristiques socioculturelles,
démographiques et économiques 13
II. Méthodes 14
II.2.1. Inventaire floristique 14
II.2.1.1. Dispositif d'échantillonnage 14
II.2.1.2. Dénombrement 15
II.2.2. Evaluation des stocks de carbone 15
II.2.2.1. Carbone épigé 16
II.2.2.2. Carbone hypogé 16
II.2.2.3. Carbone totale des ligneux sur pied 16
II.2.3. Estimation du service écologique 16
II.3. Analyses des données 16
II.3.1. Composition floristique 16
II.3.1.1. Richesse spécifique et abondance 16
II.3.1.2. Diversité floristique 17
II.3.1.3. Densité et surface terrière 18
II.3.1.4. Distribution des espèces par classes de
diamètre 18
II.3.2. Analyse de variance 18
iv
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS 19
III.1. Résultats 19
III.1.1. Inventaires floristiques 19
III.1.1.1. Richesse spécifique et abondance taxonomique
19
III.1.1.2. Structure diamétrique 24
III.1.1.3. Diversité floristique 25
III.1.1.3.1. Indice de diversité de Shannon et
l'équitabilité de Piélou 25
III.1.1.3.3. Similitude floristique 27
III.1.1.4. Densité et surface terrière 28
III.1.1.4.1. Densité 28
III.1.1.4.2. Surface terrière 30
III.1.2. Biomasse et stocks de carbone 33
III.1.2.1. Biomasse épigée 33
III.1.2.2. Biomasse hypogée 36
III.1.2.3. Stocks de carbone total 37
III.1.3. Potentiel de séquestration et valeur
économique 40
III.1.4. Corrélations 41
III.1.5. Analyse ascendante hiérarchisée des
espèces en fonction du stock de carbone total
dans les différentes parcelles étudiées
42
III.2. Discussion 44
III.2.1. Végétation 44
III.2.2. Biomasse et stock de carbone 48
III.2.3. Potentiel de séquestration et valeur
économique 52
CONCLUSION ET PERSPECTIVES 53
CONCLUSION 53
PERSPECTIVES 54
BIBLIOGRAPHIE 55
v
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Plantation d'anacardiers (a gauche) et branche fertile
(a droite) 4
Figure 2 : Carte de distribution de Anacardium occidentale
5
Figure 3: Carte de localisation du site d'étude 11
Figure 4 : plan du dispositif illustrant une unite
d'echantillonnage. 14
Figure 5 : Collectes de données (mesure du dbh d'un arbre
et identification d'un arbre) 14
Figure 6 : Proportion des familles les plus
représentées dans les anacardiers. 20
Figure 7: Proportion des familles les plus représentees
dans la savane. 20
Figure 8: Proportion des genres les plus
représentés dans les anacardiers. 21
Figure 9: Proportion des genres les plus
représentés dans la savane. 22
Figure 10: Proportion des espèces les plus
représentées dans les anacardiers. 23
Figure 11: Proportion des espèces les plus
représentées dans la savane 23
Figure 12 : Répartition des individus par classes de
diamètre dans les parcelles inventoriées.
24
Figure 13: Variation de la densite entre les differentes
parcelles 28
Figure 14 : Evolution de la densite en fonction des classes de
diamètre des parcelles
étudiées. 29
Figure 15: Variation de la surface terrière entre les
différentes parcelles .30
Figure 16: Variation des stocks de carbone épigé
entre les differentes parcelles
Figure 17 : Répartition de la biomasse
épigée en classe de diamètre. 34
Figure 18: Quantité de carbone épigé des
familles les plus representees. 35
Figure 19: Quantité de carbone épigé de 6
espèces les plus representees 36
Figure 20: Variation des stocks de carbone hypogé en
fonction des anacardiers de différents
âges et la savane .35
Figure 21: Répartition du stock de carbone total en
fonction des classes de diamètre. 38
Figure 22: Variation de la quantité de carbone entre les
différentes parcelles .37
Figure 23: Quantité de carbone total des familles les plus
representées les parcelles. 39
Figure 24: Quantité de carbone total de 6 espèces
les plus représentées. 39
Figure 25: variation des stocks deCO2 entre les
diffèrentes parcelles. 40
Figure 27 : Dendrogramme des especes en fonction du stock de
carbone total dans les
parcelles 43
Figure 28 : Corrélation des stocks de carbone et valeur
économique entre les parcelles 44
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I. Richesse spécifique et abondance absoluedes
parcelles inventoriees. 19
Tableau II. Indice de diversité dans les parcelles
inventoriees. 26
Tableau III. Comparaison des paramètres floristiques entre
les ecosystèmes inventoriés 27
Tableau IV. Coefficients de similitude 28
Tableau V. Densite des especes les plus
représentées dans les parcelles 30
Tableau VI. Surface terrière des six familles les plus
représentées dans les parcelles. 32
Tableau VII. Surface terrière des espèces les plus
représentées dans les parcelles. 32
Tableau VIII. Biomasse et stocks de carbone des parcelles
etudiees 33
Tableau IX. Stocks de CO2total et valeur économique des
différentes parcelles. 40
Tableau X. Corrélation entre le nombre d'espèce, la
densité, la surface terrière et les stocks
de carbone dans les différentes parcelles ...40
Tableau XI. Correlation entre les reservoirs de carbone et les
valeurs économiques. 41
vi
LISTE DES ACRONYMES ET ABBREVIATIONS
AGB: Above Ground Biomass ou Biomasse
aérienne
BGB: Bellow Ground Biomass ou biomasse
racinaire
CCNUCC: Convention Cadre des Nations Unies
sur les Changements Climatiques
CIRAD: Centre de Coopération
Internationale en Recherche Agronomique pour le
Développement
COMIFAC: Commission des Forêts
d'Afrique Central
COP: conférence des parties
WAC : Dénomination de World
Agroforestry Centre (WAC)
DHP: Diamètre à Hauteur de
Poitrine/ Diameter at Breast Height (DBH) en anglais
FAO: Food and Agriculture Organization
FIT: Front Inter Tropical
GES: Gaz à effet de serre
GIEC: Groupe Intergouvernemental d'experts
sur l'Evolution du Climat (En anglais
IPCC:Intergovernmental Pannel on Climate Change)
GPS: Global Positioning System
ICRAF: International Centre for Research on
Agroforestry
MDP: Mécanismes de
Développement Propre
REALU: Reducing Emissions from all Land
Uses
REDD: Réduction des émissions
dues à la déforestation et à la Dégradation des
Forêts
REDD+: Réduction des émissions
dues à la déforestation et à la Dégradation des
Forêts, la
gestion durable des forêts
SIE: Système International
d'Echange
TB: Total Biomass ou Biomasse Totale
UREC: Unité de Réductions
d'Emissions Certifiées
ZIC: zone d'interdiction de chasse
vii
RESUME
La présente étude a été
menée dans l'arrondissement de Ngong (Département de la
Bénoué, Région du nord-Cameroun). L'objectif consistait
à évaluer la diversité floristique et les stocks de
carbone dans les plantations d'anacardiers. Quatre types de parcelles ont
été sélectionnés, trois plantations d'anacardiers
de différents âges et un traitement témoin (savane).
L'échantillonnage a été fait le long des transects de 20 X
100 m2. Un total de 10 transects a été installé
par site. L'inventaire floristique concernait les ligneux de diamètre
à hauteur de poitrine supérieur ou égal à 2 cm. Au
total 16488 individus répartis dans 31 familles, 58 genres et 69
espèces ont été inventoriés. Les résultats
obtenus ont permis d'identifier quatre types d'utilisations des terres ayant
chacun des stocks de carbone à l'hectare chutant rapidement et
significativement lors de la conversion de la savane en terres agricoles. Ils
sont de 1,463 #177; 0,177 t/ha pour la savane; 4,834 #177; 0,306 t/ha pour les
anacardiers de 0 à 10 ans; de 15,627 #177; 0,331 t/ha pour les
anacardiers âgés de 10 à 20 ans; de 18,006 #177; 0,381 t/ha
pour les anacardiers de plus de 20 ans. L'analyse comparative a permis de
montrer que l'abondance, les indices de diversité et la surface
terrière sont significativement différents. Ces résultats
montrent que la valeur du service écologique de séquestration du
carbone en cas du paiement dans les différents agrosystèmes est
estimée à plus de 3762 dollar/ha soit 2203826 FCFA/ha avec une
libération potentielle d'environ 376,07 tCO2/ha dans
l'atmosphère. Ces données démontrent la capacité
des agrosystèmes d'anacardiers à stocker plus de carbone
comparé aux savanes naturelles perturbées. Le service
écologique lié au carbone pourrait être une
opportunité de retombées financières en cas de paiement
des crédits dus au processus du Mécanisme de Développement
Propre (MDP).
Mots clés: Agroécosystème,
anacardier, biomasse, MDP, Ngong, séquestration.
viii
ABSTRACT
This study was conducted in the district of Ngong (Department
of Benue North Region Cameroon). The objective was to assess floristic
diversity and carbon storage potential in plantations cashew trees. Four types
of plots were selected, three cashew plantations of different ages and a
control treatment (savannah). Sampling was done along transects of 20 ×
100 m2. A total of 10 transects was installed per site. The
floristic inventory concerned the timber has in diameter in upper chest or
equal to 2 cm. A total of 16488 individuals in 31 families, 58 genera and 69
species were inventoried. The results have identified four types of land uses,
each carbon stocks per hectare falling rapidly and significantly when
converting savannah farmland. They are 1.463 #177; 0.177 t / ha for the
savannah; 4.834 #177; 0.306 t / ha for cashew from 0 to 10 years; of 15.627
#177; 0.331 t / ha for cashew aged 10 to 20 years; of 18.006 #177; 0.381 t / ha
for cashew trees over 20 years. The comparative analysis has shown that the
abundance, diversity indices and basal area are significantly different while
the density is not significant. These results also showed that the economic
value when converting a anthropized savannah planting cashew translates into an
estimated financial increase over 3762 dollar / ha or 2203826 FCFA / ha; more
this financial increase is accompanied by a potential release of approximately
376.07 tCO2 / ha in the atmosphere. These data demonstrate the ability of
agro-ecosystems cashew to store as much carbon that disturbed natural savannah;
the carbon-related ecological value could be an opportunity for financial
benefits in case of payment for environmental services provided by these types
of land use in the process of the Clean Development Mechanism (CDM).
Keywords: agro-ecosystem, cashew, sequestration,
CDM, Ngong, biomass.
ix
INTRODUCTION
Ces dernières années, la recherche sur le
changement climatique a avancé de manière remarquable (Durot,
2013). Elle confirme que les émissions de gaz à effet de serre
(GES) provenant des activités humaines, telles que l'industrialisation,
le changement d'utilisation de terres et l'exploitation démesurée
des ressources naturelles sont responsables du réchauffement climatique
que l'on observe actuellement sur Terre (Tinlot, 2010; Thiombiano et
al., 2011; Aliou et al., 2012; Zapfack et al., 2013;
Tayo, 2014; Noiha et al., 2015 . Selon plusieurs études, ces
GES (le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l'oxyde nitreux
(N2O)) libérés par ces actions anthropiques entraînent donc
l'augmentation de la température terrestre et de la fréquence
d'événements météorologiques extrêmes, ainsi
que par une élévation du niveau des océans (Razafimbelo,
2011; Muoghalu, 2014). Le CO2 est un gaz qui permet à la terre de
bénéficier d'un effet de serre naturel indispensable à la
vie, puisqu'il maintient la température moyenne terrestre à
15°C au lieu de -18°C. Par ailleurs, l'augmentation de sa
concentration a une influence directe sur l'efficacité de cet effet de
serre en induisant le réchauffement de la planète et le
changement climatique (Dorvil, 2010; Muoghalu, 2014). Ce
dérèglement du climat est responsable de nombreuses catastrophes
qui grossissent d'année en année le nombre de victimes en
situation d'urgence humanitaire.
Ayant pris conscience de cette réalité, la
communauté internationale a placé le changement climatique au
coeur de ses préoccupations. C'est dans cette optique qu'à la
conférence des parties de la Convention Cadre des Nations Unies pour les
Changements Climatiques (CCNUCC), la conférence des parties(CoP21)
à Paris en 2015 sur le climat a réunis 195 pays pour
décider des mesures à mettre en place, dans le but de limiter le
réchauffement climatique (Pascal et Peter, 2015). Un accord
international sur le climat, applicable à tous les pays, est
validé par tous les participants, fixant comme objectif une limitation
du réchauffement mondial entre 1,5 °C et 2 °C d'ici 2100
(Frederick, 2015). À cet effet, l'accord, censé entrer en vigueur
en 2020, devra à la fois traiter de l'atténuation (la baisse des
émissions de gaz à effet de serre) et de l'adaptation des
sociétés aux dérèglements climatiques existants et
à venir.
Au Nord-Cameroun comme dans la plupart des pays, les
ressources forestières, déjà peu disponibles pour bon
nombre de communautés, sont menacées par un certain nombre de
problèmes environnementaux. Ainsi la question de l'environnement est
marquée par des déboisements anarchiques et
incontrôlés résultant en partie de la pratique de
l'agriculture itinérante sur brûlis et d'un élevage
extensif qui finissent par transformer du fait de
1
l'explosion démographique et de la réduction des
temps des jachères de vastes zones jadis couvertes de forêts et
où proliféraient des arbres et arbustes, en des régions
complètement dénudées, voire désertiques avec
à la clé la disparition presque totale de la biodiversité
(Tandjiekpon, 2005; Vroh et al., 2014). C'est pourquoi au cours de ces
dernières années, le besoin de réduire les effets
néfastes du changement climatique a engendré un besoin
d'information sur l'évolution dans le temps et dans l'espace de la
couverture végétale.
Dans l'optique de définir une politique climatique
mondiale, des estimations fiables des stocks de carbone (C) dans les
écosystèmes forestiers sont nécessaires (Chave et
al., 2005 ; Durot, 2013; Richard et al., 2014) et dans ce
contexte, l'agroforesterie est aujourd'hui perçue comme une option
d'utilisation des terres pouvant contribuer à résoudre certaines
menaces pesant sur l'environnement; en particulier dans les pays tropicaux
où la destruction des forêts est un enjeu majeur (Torquebiau,
2002). En matière d'environnement, ces systèmes offrent une gamme
de services tels que la conservation de la biodiversité et des sols, le
maintien de la fertilité des sols et la séquestration du carbone
(Gockowski et Sonwa, 2011; Tayo, 2014; Noiha et al., 2015).
En vue de réduire les impacts du changement climatique,
le mécanisme REDD (Réduction des émissions liées
à la déforestation et à la dégradation des
forêts) a été mis en place par les Nations Unis en 2008. Il
s'agit d'une initiative qui vise à introduire les forêts
tropicales dans la lutte contre le changement climatique. La mention REDD+
correspond à la prise en compte de l'augmentation des stocks de carbone
dans les pays en développement (Anonyme, 2011). En
générant de nombreux services écologiques, les
systèmes agroforestiers sont perçus comme durables et donc
éligibles aux mécanismes du REDD. Ils sont connus pour
séquestrer du carbone et contiendraient en moyenne 62% des stocks de
carbone d'une forêt primaire (Kotto-Same et al., 1997 in
Durot, 2013). Le présent travail a but de facilité
l'accès des petits producteurs d'agrosystèmes d'anacardiers au
crédit du carbone.
L'objectif principal est d'évaluer la diversité
floristique et les stocks de carbone des agrosystèmes à
anacardiers de l'arrondissement de Ngong. Plus spécifiquement, il
s'agit:
- de faire un inventaire floristique dans les anacardiers de
différents âges du village Ngong ;
- d'estimer les stocks de carbone épigé et
hypogé des anacardiers de différents âges;
- d'évaluer le potentiel de séquestration et la
valeur économique des plantations à Anacardium
occidentale.
-
2
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE
I.1. Etat de connaissance sur Anacardium occidentale L.
I.1.1. Systématique
Connu sous les noms vulgaires de l'anacardier, d'acajou, de
cajou ou pommedecajou en français, puis de cashew tree en anglais, et de
Lanacardium en Foulfoudé (Cameroun), AnacardiumoccidentaleL.est
une espèce diploïde de type 2n=24 (Purseglove, 1968 in
Tandjiekpon, 2005).C'est une angiosperme de la classe des
dicotylédones, de l'ordre des sapindales et de la famille des
anacardiacées qui renferme 73 genres et environ 600 espèces. Le
genre Anacardium contient 8 espèces natives de
l'Amérique tropicale parmi lesquelles Anacardium occidentale L.
est la plus importante (Tandjiekpon, 2005).
I.1.2. Description botanique
L'anacardier est un arbre à cime large mesurant de 6
à 12 m de haut, parfois atteignant 15 mètres sur les sols
favorables (Figure 1). Sa racine principale est pivotante et peut atteindre 3 m
de profondeur avec des ramifications racinaires latérales importantes
(Tandjiekpon, 2005). Ses racines latérales, très
développées, s'étendent souvent loin autour de l'arbre.
Son tronc est rugueux, résineux, légèrement gris ou brun
(Jayaweera, 1981; Johnson, 1973; Meijer, 1983; Purseglove, 1968; Van Eijnatten,
1991; Chadha, 1985 in Tandjiekpon, 2005). Ces feuilles sont simples de
couleur vert foncé, persistantes, alternes, ovales, coriaces et
possèdent une cuticule épaisse avec des nervures saillantes
à la face supérieure. Elles mesurent de 10 à 20 cm de long
et peuvent atteindre 10 cm de largeur. Elles présentent une nervure
centrale bien visible et de 6 à 10 paires de nervures latérales.
Les fleurs blanches teintées de rose apparaissent au cours de la saison
sèche; elles sont de petite taille, parfumées et réunies
en inflorescences terminales. Ses fleurs sont de couleurs verdâtre
à violacée, à 5 sépales et 5 pétales, de 7-9
mm de diamètre et comprennent à la fois des organes mâles
et femelles (Chadha, 1985 in Tandjiekpon, 2005). Elle est donc
allogame, ce qui rend difficile le processus de sélection en faveur de
l'amélioration de cette plante. Ses fruits sont des Akènes
réniformes gris (noix de cajou), de 1,5-2 cm de long, dur, suspendu sous
un pédoncule gonflé, charnu et juteux, jaune ou rouge, qui
ressemble à un poivron de couleur jaune, orange ou rouge et taille
allant de 5-7cm de long (pomme cajou) (Tandjiekpon ,2005) (Fig.1).
3
Figure 1: Plantation d'anacardiers (à gauche) et
branche fertile (à droite).
I.1.3. Ecologie et habitats
L'anacardier est un arbre venu d'Amérique du
Sud mais qu'on retrouve aujourd'hui dans plusieurs régions tropicales et
subtropicales, entre les latitudes 27° Nord et 28° C Sud. Il y en a
aussi au Cameroun. Elle s'adapte aux zones - semi-arides et
arides avec une période sèche de 4 à 6 mois, et peut se
développer sous une pluviométrie annuelle comprise entre 500 et
4000 mm de pluie par an et exige cependant de 1000 à 2000 mm de
précipitations annuelles dans le Nord-Cameroun. Elle tolère des
régimes pluviométriques de type uni et bimodal; toutefois, les
pluies et temps nuageux durant la floraison affectent la production de noix
(French et al., 1994 in Tandjiekpon, 2005). La moyenne de
température annuelle acceptée par l'anacardier est comprise entre
22 et 35°C. Celle des mois les plus chauds se situe entre 35-48°C, tandis
que pour les mois frais, elle est de 16-24°C. Anacardium occidentale
peut se développer sur les sols friables (sable, gravier, voire
éboulis) et ne supporte pas les sols durcis. Toutefois, l'anacardier
préfère les sols fertiles, bien drainés, profonds, sableux
à argileux avec une forte teneur en matière organique. Par
contre, l'espèce croît moins bien sur les sites inondables ou
salés. Elle tolère les conditions de sols
légèrement acides à neutre, entre pH6.3 et 7.3 (Gupta,
1993; Nambiar et al., 1990 in Tandjiekpon, 2005). La
floraison et la maturation des fruits nécessitent un temps sec voire
complètement sec pour les fruits. La durée du cycle
végétatif de l'anacardier est de 20-30 ans en moyenne. La phase
floraison commence vers l'âge de 2-3 ans.
4
I.1.4. Distribution géographique
Originaire d'Amérique du Sud (Caraïbes et du
Nord-est du Brésil), il est aujourd'hui largement cultivé dans
toutes les zones tropicales, comme en Afrique, aux Antilles, au Brésil,
en Asie du Sud-Est et en Inde(Tandjiekpon, 2005) (Fig. 2). Anacardium
occidentale L. a été introduit en Afrique par les
navigateurs portugais vers le 15éme siècle comme plante
d'agrément et pour fixer les dunes (Russel, 1970 in
Tandjiekpon, 2005).
Zone de culture d'Anacardier
Figure 2: Carte de distribution de Anacardium
occidentale.
I.1.5. Importance socio-économique de Anacardium
occidentale
Anacardium occidentale apparaît aujourd'hui comme
une culture stratégique dont les perspectives de développement et
de garantir de revenus pour une diversification durable des exploitations sont
très prometteuses. En effet, sa production permet de résoudre de
nombreux problèmes de développement et lutte contre le changement
climatique. En ce qui concerne le développement sur l'aspect
économique, l'anacarde est une source de revenus pour les pays
producteurs. Le commerce de noix de cajou est relativement jeune
comparativement à bon nombre de produits agricoles faisant l'objet
d'échange commercial.
Au Cameroun comme dans bien d'autres pays, la noix de cajou,
très appréciée, s'obtient par torréfaction du
fruit, procédé qui permet d'en éliminer la coque. Celle-ci
contient en effet une huile noire toxique, très irritante par simple
contact. Cette huile est utilisée dans les industries du plastique et
des vernis. Les faux fruits servent à la préparation de jus de
fruits et de condiments; ils ont aussi des propriétés
médicinales. Le bois est
5
employé pour la fabrication d'embarcations; il contient
une gomme laiteuse utilisée pour fabriquer des vernis avec la
création de nouvelles sources de revenus. Cette espèce
végétale participe à l'amélioration de la
santé des populations rurales et urbaines, à la
sécurité alimentaire et à la gestion des ressources
forestières. Dans la localité de Ngong s'est une source
d'approvisionnement en bois d'énergie et en charbon de bois pour la
population locale et même d'autres pays. On peut aussi le transformer
pour obtenir des confitures, des gelées ou des compotes d'anacardier, le
presser pour donner un jus sucré, parfumé, dont la
macération ou la distillation permettra de tirer du vinaigre, du vin ou
de l'alcool (Jayaweera, 1981; Meijer,1983 in Tandjiekpon,2005). C'est
sous cette forme qu'elles sont appréciées au Brésil et
dans les pays d'Afrique. Dans l'industrie agroalimentaire de la biscuiterie, de
la pâtisserie, des yaourts, les noix peuvent être employées
sous forme de poudre, de granulés ou entières. Elles peuvent
également être transformées en beurre afin d'être
utilisées comme pâte à sandwichs. Dans certains pays, il
est de tradition de consommer la noix dans des plats cuisinés, des
currys ou des chutneys (Tandjiekpon, 2005). Dans le secteur de la
pharmacopée et de la médecine traditionnelle, l'anacarde est
également utilisé dans plusieurs pays dans le monde entier. Par
exemple la pomme de cajou est utilisée en Afrique pour repousser les
moustiques sous forme de pomme coupée dans la pièce ou dans la
mare contre les larves de moustique. Elle est aussi utilisée en
monodiète contre les maladies les plus graves comme la lèpre
(Houenou, 2008). À Madagascar, les feuilles d'anacardier (mahabibo) sont
utilisées sous la forme de bains de vapeur localisés pour le
traitement des crises hémorroïdaires (Houenou, 2008).Au Bas-Congo,
la pulpe du fruit permet de lutter contre les gingivites (inflammation des
gencives). On masse la gencive avec des morceaux de pulpe (Houenou,2008). Au
Cameroun, plus particulièrement dans la localité de Ngong les
feuilles, écorces et racines de l'anacardier sont utilisés dans
le traitement du paludisme, asthme, fièvre, toux, diabète, maux
de gorge , dysenterie , purgatif , syphilis , verrue et bien d'autres mais sa
coque sert de tatouage d'après certains traditherapeutes et paysans de
Ngong. Et pour d'autres s'est une plante sacrée utilisée dans les
rituels et les cérémonies traditionnelles. L'anacardier est aussi
utilisé dans d'autres pays comme le Brésil, Mexique, Haitie,
Pérou, Turquie, Venezuela et bien d'autres (Tandjiekpon, 2005).
En ce qui concerne la lutte contre le changement climatique,
la culture de l'anacardier permet de reconstituer très rapidement les
espaces agricoles dégradés par les pratiques agricoles peu
respectueuses de l'environnement. En ce qui concerne l'aspect environnemental
pour le cas spécifique du Cameroun, l'anacardier dans un rôle
d'adaptation et d'atténuation au changement climatique permet de
reconstituer très rapidement les espaces
6
agricoles dégradés par la culture extensive du
coton, du maïs et de l'arachide et d'autres spéculations agricoles
destructrices de terres forestières. Ainsi, la présence de cet
arbre dans les exploitations agricoles contribue à la réduction
du carbone atmosphérique et favorise un environnement sain au
développement humain (Gautier et al., 2002 in
Tandjiekpon, 2005).
I.2.Concept du REDD+ au Cameroun
Depuis sa présentation à la Conférence
des Parties 11 en 2005, le concept de la Réduction des Emissions dues
à la Déforestation (RED) a été élargi pour
inclure la Réduction des Emissions dues à la Déforestation
et à la Dégradation des forêts (REDD), puis à la
REDD plus au rôle de la conservation, la gestion durable des forêts
et l'amélioration des stocks de carbone forestier (REDD+). Il y a eu
également des propositions pour prendre en compte les émissions
provenant de l'agriculture et autres utilisations des terres, dans le cadre du
programme AFAUT (Agriculture, Foresterie et Autres Utilisations des Terres).
Cette approche a été baptisée REDD++ ou REALU (Reducing
Emission from All Land Uses). Il est à noter que d'autres ont
proposé que l'examen du secteur de l'agriculture soit poursuivi de
manière distincte de la REDD, notamment à travers les approches
de coopération sectorielles et les actions sectorielles
spécifiques (Minang et al., 2009 cité par Tabue, 2013).
Ce qu'on entend par REDD+ n'est pas clairement défini, et en tant que
telle, elle reste une question en suspens dans les négociations .
I.3.Mécanisme de Développement Propre
(MDP)
Selon le Protocole de Kyoto (1997), dans son article 12, le
MDP se définit comme un mécanisme basé sur les projets et
par lequel un projet ou un programme d'activités visant à
atténuer les changements climatiques dans un pays en voie de
développement peut générer des crédits pouvant
être utilisés par un pays industrialisé pour atteindre ses
objectifs de réduction d'émissions. Le MDP a deux objectifs:
aider les pays développés à réduire leurs
émissions de GES de manière rentable et aider les pays en voie de
développement à réaliser un développement durable
pour la gestion de leur environnement (Mattieu et al., 2009;
Murphy et al., 2009 in Tabue , 2014). Les projets du MDP
génèrent des Unités de Réductions d'Emissions
Certifiées (UREC), dont chacune équivaut à une tonne
équivalent de CO2. Sur la base du marché du carbone, des UREC
vendues à travers le Système International d'Echange (SIE) ont
été achetées par plusieurs gouvernements pour atteindre
leurs objectifs fixés par le Protocole de Kyoto.
7
Dans le cas des projets de boisement, reboisement et
d'utilisation des terres, il s'agit de démontrer que la
séquestration de carbone à travers des plantations d'arbres ou
autres végétaux ligneux des terres non boisées avant 1990
est supérieure à ce qu'elle aurait été en l'absence
des activités du projet. Le projet doit aussi être «
additionnel », ce qui veut dire qu'il faut être sûr que
l'activité n'aurait pas eu lieu sans l'incitation du MDP;
c'est-à-dire que le financement du MDP ait été le
catalyseur essentiel. Enfin, le projet ne doit pas non plus aboutir à un
déplacement des émissions ou aboutir aux « fuites » de
gaz. Ce qui conduirait à une perte des bénéfices de
l'activité en matière de réduction ou d'émission
évitée de gaz à effet de serre (Pearson et al.,
2009 in Tabue, 2014). Aujourd'hui, la majeure partie des
négociations internationales s'intéresse au rôle des
écosystèmes forestiers et agroforestiers pour
l'atténuation des changements climatiques et concerne le
mécanisme REDD. En plus du MDP, le mécanisme REDD attire beaucoup
l'attention des financements (Matieu et al., 2009; Murphy et
al., 2009 in Tabue , 2013).
I.4. DEFINITIONS DES CONCEPTS
I.4.1. Changement climatique
Le changement climatique est par définition les
modifications du climat qui sont attribuées directement ou indirectement
à une activité humaine altérant la composition de
l'atmosphère mondiale et qui viennent s'ajouter à la
variabilité naturelle du climat observée au cours des
périodes comparables (GIEC 2007).
I.4.2. Adaptation
Elle peut se défini comme: «
L'ajustement des systèmes naturels ou humains en réponse à
des stimuli climatiques présents ou futurs ou à leurs effets,
afin d'atténuer les effets néfastes ou d'exploiter des
opportunités bénéfiques. » (GIEC 2007).
I.4.3. Atténuation
C'est une modification et la substitution des techniques
employées dans le but de réduire les ressources engagées
et les émissions par unité de production. Bien que certaines
politiques, sociales, économiques et technologiques puissent contribuer
à réduire les émissions, du point de vue du changement
climatique, l'atténuation signifie la mise en oeuvre de politiques
destinées à réduire les émissions de gaz à
effet de serre et à renforcer les puits (GIEC, 2007).
8
I.4.4. Carbone épigé / hypogé
Le carbone épigé:« Carbone présent
dans toute la biomasse vivante au-dessus du sol, y compris les tiges, les
souches, les branches, l'écorce, les graines et le feuillage» (FAO,
2011).
Le carbone hypogé:« Carbone présent dans
toute la biomasse de racines vivantes. Les radicelles de moins de deux
millimètres de diamètre sont exclues car il est souvent difficile
de les distinguer empiriquement de la matière organique du sol ou de la
litière » (FAO, 2011).
I.4.5. Puits de carbone
Selon la CCNUCC (2005), c'est tout processus, toute
activité ou tout système naturel ou artificiel qui élimine
de l'atmosphère un gaz à effet de serre ou un précurseur
de tels gaz (biomasse forestière, produits forestiers, sols...).
I.4.6. Valeur écologique
C'est la valeur monétaire déduite du stock de
carbone séquestré par différents types d'habitats (Ambara,
2009); dans le cadre de notre étude il s'agit des plantations à
Anacardium occidentale et une parcelle témoin.
9
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
II.1. Présentation de la zone d'étude
II.1.1. Localisation géographique et
administrative
L'étude s'est déroulée dans la
région du Nord-Cameroun, localité de Ngong un village
récemment érigé en chef-lieu de commune rurale de tcheboa,
situé à quarante kilomètres au sud de la ville de Garoua,
chef-lieu du département de la Bénoué et de la
région du Nord-Cameroun (Fig.3). La localité de Ngong est
limitée à l'Ouest par l'Arrondissement de Touroua, du Sud-Est au
Nord-est par les Arrondissements de Lagdo et Bibemi, au Nord par
l'arrondissement de Garoua 3ème, du Sud-Ouest au Sud par les
arrondissements de Poli et Lagdo avec une superficie d'environ 2788
km2 (in Offossou, 2011).
10
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I.
Source: Nguemhe Fils et al., 2014
Figure 3: Carte de localisation du site d'étude
(Modifiée et complétée).
11
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II.1.2. Reliefs, pédologie et hydrologie
Le bassin de la Bénoué est une vaste
pédiplaine entre les monts Mandara (1 442 m) au Nord et le plateau de
l'Adamaoua au Sud. Il est fermé à l'ouest par la chaîne
montagneuse des monts Alantika (1885m). Ce bassin est constitué de
roches précambriennes au nord et de terrains sédimentaires
crétacés très fracturés atteignant une
épaisseur de plusieurs centaines de mètres, au centre. Il est
parsemé d'inselbergs et dominés par des massifs gréseux
granitiques ou volcaniques (Brabant et Gavaud M., 1985 in Offossou,
2011).
Le sol est de type ferrugineux formé par
dégradation de grès du Crétacé moyen (Floret et
Pontanier, 2000 in Offossou, 2011).En dehors des sols hydromorphes et
vertiques des cuvettes proches de la Bénoué, les sols du Nord
-Cameroun sont, en général, pauvres en éléments
fertilisants (phosphore, azote) et très sensibles à
l'érosion de par leur texture sableuse et leur faible teneur en
matière organique, moins de 1 % dans l'horizon de surface 0-20 cm
(Brabant et Gavaud, 1985; Boli, 1996 in Offossou, 2011). C'est en
particulier le cas des sols de la localité de Ngong d'étude. Les
zones proches des collines sont particulièrement exposées
à l'érosion hydrique. Ces sols ferrugineux sont acides (pH= 5,5
à 6) et ont une faible capacité d'échange cationique .
Sur le plan hydrographique, le fleuve Bénoué et
ses affluents constituent l'essentiel des principaux cours d'eau dans la
Commune. Ce réseau hydrographique forme une ceinture à
fréquence limitée pour enrichir le paysage de la Commune. En
marge de ces cours d'eaux, se dressent de nombreux lacs le long de la
Bénoué, du Mayo Kébi, du Mayo Rey et du Faro.
II.1.3. Climat et pluviométrie
La localité de Ngong présente un climat tropical
de type soudano-sahélien régi par le déplacement du FIT
(Front Inter Tropical) avec deux types de vent dominant qui sont: le harmattan
(l'alizé), la mousson et caractérisé par une
pluviométrie de type monomodale variant entre 800 et 1 300 mm d'eau
(Nguemhe Fils et al., 2014). Ce climat est caractérisé
par deux saisons à savoir: une saison sèche d'une durée de
six mois (Novembre-Mai) et une saison de pluie d'une durée de six mois
(Juin-Octobre) (Offossou, 2011). Les températures
varient dans le même sens, avec des moyennes pouvant atteindre 28° C
à Garoua, tandis que les maxima sont de l'ordre de 40 à 45°
C en avril (Offossou, 2011).
12
II.1.4. Végétation et flore
Sur le plan phytogéographique, la
végétation rencontrée est une savane soudanienne arbustive
ayant un aspect de savane claire et dégradée autour des villages,
avec une densité plus marquée dans la zone de chasse (ZIC 14)
(Offossou, 2011).
La flore est riche et diversifiée,
caractérisée par une strate continue de graminées
héliophiles (Andropogon gayanus, A. chinensis, Cymbopogon
gigantueus, Hyparrhenia rufa) et une strate ligneuse ouverte
composée entres autres de Combretum spp., Terminalia
spp., Ficus spp., Khaya senegalensis, Balanites aegyptiaca,
Acacia spp., Anogeissus leiocarpus, Vitellaria paradoxa (Donfack
et al., 1997). La ZIC 19 réservée pour les travaux
pratiques de l'Ecole de Faune de Garoua, connaît une très forte
dégradation de la végétation. Les savanes arbustives
rencontrées autour du village constituent les formes de
dégradation anthropiques des espèces végétale
(Letouzey, 1985).
II.1.5. Faune
Sur le plan faunique, la faune est riche et très
diversifiée. Elle se distingue en particulier dans la zone de chasse 14
et quelques galeries forestières de la ZIC 19 (Offossou, 2011). Les
ressources halieutiques sont constituées de: capitaines, silures, les
tilapias et quelques sardines. D'une manière générale, la
région de Ngong dispose d'un potentiel en ressources naturelles
diversifiées (Offossou, 2011).
II.1.6. Caractéristiques socioculturelles,
démographiques et économiques
L'élan culturel tire sa richesse de la diversité
des ethnies. En effet, plusieurs danses et cérémonies
traditionnelles sont organisées lors des manifestations officielles. Le
fulfulde est la langue véhiculaire. Cette langue domine les autres
langues locales. Deux grandes religions se côtoient dans la
localité de Ngong: la religion Musulmane et la religion
Chrétienne. La population de la localité de Ngong est
estimée à 147 385 habitants, soit de 64 531 d'hommes et 82 854
femmes pour une proportion de 43,7% hommes et 56,3% femmes (Nguemhe Fils et
al., 2014). Les activités économiques font
référence à: l'agriculture, l'élevage, la
pêche, l'économie sociale et l'artisanat, le transport et le
commerce. L'agriculture constitue l'activité principale des populations
de la commune de Ngong. On dénombre environ 106000 actifs agricoles
représentant 72% de la population active (Offossou,
2011). La population pratique l'agriculture itinérante sur
brûlis. Chaque ménage entretient plusieurs parcelles de cultures
vivrières et de cultures de rente. L'agriculture vivrière est
surtout destinée à l'autoconsommation familiale. Tout au long
de
13
l'année, le maïs et l'arachide constituent les
bases de l'alimentation des populations autochtones de la commune de Ngong,
avec une demande importante dans les villes et les sites forestiers
industriels, un surplus est vendu régulièrement tout au long de
l'année. La production du mil relativement importante, est
essentiellement destinée à la fabrication de l'alcool local
(Bilbille). Le fleuve Bénoué, les Mayos et les lacs sont des
zones privilégiées pour la pratique de la pêche. L'effectif
de pêcheurs est en moyenne de 50/ lacs. Le commerce est pratiqué
dans les marchés (in Offossou, 2011).
II. Choix des sites d'étude
Les inventaires concernent la flore et la biomasse dans les
anacardiers de 0-10 ans, de 10-20 ans et de plus de 20 ans. Un inventaire a
été entre pris dans une parcelle témoin pour comparer les
résultats obtenus dans les parcelles d'âges différents.
II.2.1. Inventaire floristique
II.2.1.1. Dispositif d'échantillonnage
Des transects de 100 m de longueur sur 20 m de largeur ont
été installés dans chaque site. Au total, 10 transects ont
été effectué, soit une superficie totale de 2 ha par site.
Les bandes d'échantillonnage ont été établies
à l'aide de la boussole, du décamètre, du GPS et des fils.
Aux extrémités de chaque bande, les jalons ont été
plantés à équidistance de 10 m à partir de la base
(Fig. 4). A chaque distance de 10 m, tous les ligneux ont été
inventoriés.
Légende
= les jalons; = sens
d'échantillonnage dans les bandes de 20×10 m2 Figure
4 : Plan du dispositif illustrant une unité
d'échantillonnage.
14
B
A
Figure 5 : Collectes de données; A: mesure du dbh
d'un arbre; B:Identification d'un arbre.
II.2.1.2. Dénombrement
Tous les ligneux ont été
systématiquement dénombrés et mesurés. Les
données dendrométriques ont portées sur la seule mesure du
dbh (Diameter of breast hearth). Ainsi, les circonférences des ligneux
ont été mesurées à l'aide d'un mètre ruban
à 1,3 m du sol. Les arbres inventoriés ont été
blessés dans les bandes délimitées par les ficelles pour
ne pas être comptés deux fois. Pour le cas des arbres limites
(situés plus ou moins à l'intérieur des transects), il a
été pris en compte les arbres limites situés sur le bord
droit, dans le sens d'avancement dans les transects. Les valeurs des
circonférences ont été ensuite converties en
diamètre (dbh) selon la formule: C = itD, avec C = circonférence,
D = diamètre, et it = 3,14.
II.2.2. Evaluation des stocks de carbone
Pour conduire cette partie, les données issues
de l'inventaire floristique ont été utilisées. Il existe 2
sortes d'estimation de biomasse ou de quantité de carbone:
- la première utilise des estimations
dérivées d'échantillonnages destructifs;
- la deuxième est fondée sur les bases
de données concernant les volumes des bois (Brown et al., 1997
; Chave et al., 2005); ces modèles ont été
déjà utilisés au Cameroun avec succès ( Zapfack
et al., 2013 ; Noiha et al., 2015). Cette dernière
méthode utilise la statistique qui prend en compte les diamètres
à hauteur de poitrine (dbh).
15
II.2.2.1. Carbone épigé
L'équation allométrique développée
par Brown 1997 pour les climats tropicaux secs a été
utilisée pour calculer la biomasse de chaque individu et de
déduire le carbone des ligneux du système
étudié.AGB =expo (-1,996+2,32*ln(DBH))
AGB: biomasse épigée en kilogramme (kg), DBH:
diamètres à hauteur de poitrine en centimètre (cm).
II.2.2.2. Carbone hypogé
La biomasse des ligneux recensés sert à
déduire le carbone hypogé selon l'équation
allométrique développée par (Cains et al.,
1997cité par Tchobsala et al., 2016).
BGB =expo (-1, 0587+0, 8836*ln (AGB))
II.2.2.3. Carbone totale des ligneux sur pied
La biomasse totale (kg) des ligneux sur pied est
estimée de la manière suivante: TB = AGB + BGB; puis convertir en
t/ha (FAO, 1997)
II.2.3. Estimation du service écologique
Le service écologique est estimé par le ratio
44/12 correspondant au rapport CO2/C représentant le poids
moléculaire qui a été utilisé pour convertir les
stocks de carbone en quantité de CO2 séquestrée par la
forêt. Puis cette quantité de CO2 est par la suite
évaluée en valeur monétaire utilisant la valeur du service
écologique estimée à 10 USD/t CO2 (Ecosystems Marketplace,
2016).Néanmoins, une enquête sur le marché volontaire
menée récemment par Ecosystems Marketplace fait
ressortir que, par tonne de CO2 le prix de transaction est le suivant:
Plantation de Boisement et Reboisement (B/R): 10 dollars USA la tonne. 1dollars
USA= 593,95 FCFA (CoinMill.Com-le convertisseur de devise; valeur du
30/08/2016).
II.3. Analyses des données
II.3.1. Composition floristique
II.3.1.1. Richesse spécifique et abondance
La richesse spécifique (S), représente le nombre
total des espèces de la communauté
étudiée.
16
L'abondance absolue représente le nombre total
d'individus d'une espèce; tandis que l'abondance relative est le rapport
entre l'abondance absolue et le nombre total d'individus dans l'ensemble.
II.3.1.2. Diversité floristique
La diversité indique la façon dont les individus
sont répartis entre les différentes espèces
représentées à l'intérieur d'une communauté.
Elle est un paramètre de dispersion dont les mesures s'obtiennent entre
autre par l'indice de Shannon, l'indice de diversité de Simpson,
l'indice de similitude de Sorensen et l'Equitabilité de
Piélou.
- L'indice de diversité de Shannon (ISH) (Frontier et
Pichod-viale, 1992 cité par Noiha et al., 2015)
ISH= -? (ni/N) Log2(ni/N), avec ni= effectif de l'espèce
i, N= effectif de toutes les espèces; ISH s'exprime en bit.
Indépendant de la taille de la population étudiée,
l'indice de Shannon (ISH) est le plus utilisé dans les études
comparatives des peuplements. Cet indice accorde une grande importance aux
espèces rares.
- L'Equitabilité de Piélou (EQ) (1966) cité
par Ngueguim et al., 2009.
EQ = ISH/Log2N. Elle correspond au rapport entre la
diversité observée et la diversité maximale possible du
nombre d'espèces (N). L'Equitabilité de Piélou varie de 0
à 1. Elle tend vers 0 quand la quasi-totalité des effectifs est
concentrée sur une seule espèce. Elle est de 1 lorsque toutes les
espèces ont la même abondance. Une Equitabilité faible
représente une grande importance de quelques espèces dominantes
(Dajoz, 1982 cité par Adamou., 2010).
- Coefficient de similitude de Sorensen (1948) cité par
Ngueguim et al., 2009
Le coefficient de similitude de Sorensen est: K= (2c/a+b) x
100, avec a = nombre d'espèces du relevé 1, b = nombre
d'espèces du relevé 2, c = nombre d'espèces communes aux
deux relevés. Cet indice permet d'évaluer l'affinité
floristique entre 2 relevés. Si K > 50 %, alors les deux
relevés appartiennent à la même communauté
végétale.
- Indice d'Importance Ecologique (IIE)
La combinaison des données structurales et floristiques
va permettre de calculer l'IIE. Ce paramètre aide à
déterminer la place qu'occupe chaque espèce par rapport à
l'ensemble des espèces dans la communauté végétale.
Cet indice évalue la prépondérance spécifique dans
la communauté selon la formule de Curtis et Macintosh (1950) cité
par Adjonou et al., 2010 .
17
IIE = + x 100
Dans la formule, est la fréquence relative des individus
de l'espèce « i »; ni est l'effectif des individus de
l'espèce i et N est le nombre total des individus du groupement. Le
rapport est la dominance relative des individus de l'espèce « i
»; Si est la surface terrière des individus de l'espèce i et
S est la surface terrière totale.
II.3.1.3. Densité et surface terrière
La densité d'une espèce est obtenue en divisant
le nombre total des individus appartenant à cette espèce par la
surface de la zone échantillonnée. Il s'agit du nombre
d'individus à l'ha. Nous avons appliqué les formules ci-dessous :
D= n/S
D: densité (en arbres/ha), n: nombre d'arbres
présents sur la surface considérée et S: surface
considérée (ha)
La surface terrière est la surface de la section
transversale d'un tronc d'arbre. Elle est utilisée pour
déterminer l'importance relative d'une espèce et s'exprime par la
formule: S = it (Di2/4). Elle permet de mieux visualiser un
écosystème forestier puisqu'elle met en évidence les
espèces et familles qui occupent le plus de place. C'est un descripteur
directement lié au diamètre et couramment utilisé dans les
études forestières.
La surface terrière du peuplement est: S = d = C
Avec S: surface terrière (m2/ha), d:
diamètre (m), C: circonférence (m).
II.3.1.4. Distribution des espèces par classes de
diamètre
Cette partie concerne toutes les espèces d'une
circonférence ?1,5 cm (dbh ? 2cm) obtenus sont répartis en classe
de diamètre. Ces classes de diamètres permettent
d'apprécier le comportement de la végétation en
général, et des différentes espèces dominantes. Les
classes aident à évaluer la dynamique des formations
étudiées. Une distribution selon une exponentielle
décroissante est un signe de vigueur écologique.
II.3.2. Analyse de variance
Un test ANOVA one-way est fait via les logiciels XLSTAT et
STATGRAPHICS plus 5.0 pour comparer les données quantitatives obtenues
dans les différentes parcelles étudiées.
18
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
III.1. Résultats
III.1.1. Inventaires floristiques
III.1.1.1. Richesse spécifique et abondance
taxonomique
L'inventaire floristique dans les sites des anacardiers a
permis d'obtenir7495 individus répartis dans 19 familles, 36 genres et
44 espèces. Dans les anacardiers de 0 à 10 ans, 3002 individus
répartis dans 11familles pour 17genres et 17espèces ont
été recensés. Dans les anacardiers 10 à 20 ans,
2561 individus repartis en13 familles, 21 genres et 24 espèces ont
été identifiés. Et dans les anacardiers de +20 ans, 1932
individus répartis dans 12 familles, 22 genres et 25 espèces ont
été recensés. Ces relevés sont comparés
à ceux du traitement témoin où 8993 individus
répartis dans 12 familles, 22 genres et 25 espèces ont
été inventoriés (Tableau I).
Tableau I. Richesse spécifique et abondance absolue des
parcelles inventoriées.
Parcelles (années)
|
Espèces
|
Genres
|
Familles
|
Nombre d'individus
|
0 à 10
|
17
|
17
|
11
|
3002
|
10 à 20
|
24
|
21
|
13
|
2561
|
+ de 20
|
25
|
22
|
14
|
1932
|
Témoin
|
25
|
22
|
12
|
8993
|
Au rang familial, sept familles sont les plus
représentées dans les anacardiers étudiés. Elles
constituent 96,19 % de l'effectif total. On peut citer en termes de pourcentage
d'individus et par ordre d'importance, les Anacardiaceae (71,40 %),
Combretaceae (8,79 %), Caesalpiniaceae (7,73 %), Euphorbiaceae (3 %),
Sapotaceae (2,16 %), Mimosaceae (1,56 %), Rhamnaceae (1,55 %) et les autres
familles de représentativité très faible (3,81 %) dans
l'ensemble des parcelles d'anacardiers étudiés (Fig. 6).
19
Familles
Figure 6 : Proportion des familles les plus
représentées dans les anacardiers.
Dans la parcelle témoin quatre familles sont les plus
représentées. Elles constituent 97,48% de l'effectif total. On
peut citer en termes de pourcentage d'individus et par ordre d'importance, les
Combretaceae (46,12%), Caesalpiniaceae (29,93 %),
Annonaceae (14,12 %), Rubiaceae (7,31 %) et les autres de
représentativité très faible (2,52 %) (Fig. 7).
Familles
Figure 7:Proportion des familles les plus
représentées dans la parcelle témoin.
20
L'ensemble des parcelles d'anacardiers est dominé par
sept familles et celle de la parcelle témoin par quatre familles. En
termes de nombres de familles dans les anacardiers de différents
âges comparativement à celle de la parcelle témoin, il
ressort de cette analyse que les anacardiers de plus de 20 ans(14 familles);
anacardiers de 10 à 20 ans(13 familles) ont un nombre
élevé en termes de familles par rapport à la parcelle
témoin (12 familles) mais par rapport aux anacardiers de 0 à 10
ans (11 familles), cette parcelle témoin est la plus riche en termes de
familles (Tableau I).Cependant, deux familles, Combretaceae;
Caesalpiniaceae sont communes à toutes les parcelles
étudiées.
Au niveau générique, cinq genres sont les plus
représentés dans l'ensemble des parcelles d'anacardiers
étudiés. Ils constituent 82, 67 % de l'effectif total. On peut
citer en termes de pourcentage d'individus et par ordre d'importance,
Anacardium (67,73 %), Terminalia (5,39 %), Piliostigma
(4,77 %), Lannea (2,62 %), Vitellaria (2,16 %) et les
autres genres (17,33 %) (Fig. 8).
Genres
Figure 8:Proportion des genres les plus
représentés dans les anacardiers.
Dans la parcelle témoin, huit genres sont les plus
représentés. Elles constituent 95 % de l'effectif total. On peut
citer en termes de pourcentage d'individus et par ordre d'importance,
Terminalia (37,87 %), Detarium (27,71 %), Annona
(11,63 %), Gardenia (4,82 %), Combretum (4,63 %),
Guiera (3,36 %), Crossopteryx (2,49 %), Hexalobus
(2,49 %) et les autres genres (5 %) (Fig. 9).
.
21
Genres
Figure 9:Proportion des genres les plus
représentés dans la parcelle témoin.
L'observation de l'abondance des genres entre les
différentes parcelles amène à noter que l'ensemble des
parcelles d'anacardiers est dominé par cinq genres par contre la
parcelle témoin par huit genres. En termes de nombres de genres dans les
anacardiers de différents âges comparativement à celle de
la parcelle témoin, il est observé que les anacardiers de plus de
20 ans et la parcelle témoin sont les plus riches en termes
phytodiversités (Tableau I). Cependant, un seul genre, Terminalia
est commune à toutes les parcelles étudiées.
Au niveau spécifique, cinq espèces
présentent une abondance remarquable dans le sous-bois des parcelles
d'anacardiers étudiés, il s'agit de Anacardium occidentale,
Phyllanthus muellerianus, Piliostigma thonningii, Terminalia schimperiana,
Vitellaria paradoxa dont le total cumulé d'individus
représente 82,93 % de la flore et les autres espèces avec 17,07%
(Fig. 10).
22
Espèces
Figure 10:Proportion des espèces les plus
représentés dans les anacardiers.
Le sous-bois de la parcelle témoin recèle sept
espèces dominantes, Detarium microcarpum, Gardenia aqualla, Guiera
senegalensis, Hexalobus monopetalus, Terminalia albida, Terminalia laxiflora,
Terminalia schimperiana dont le total cumulé d'individus
représente 94,95 % de la flore et les autres espèces avec 4,05 %
(Fig. 11).
Espèces
Figure 11:Proportion des espèces les plus
représentés dans la parcelle témoin.
23
La richesse spécifique du sous-bois est importante dans
la parcelle témoin qui possède sept espèces dominantes
comparée aux peuplements des anacardiers qui comptent cinq
espèces. En termes de nombres d'espèces dans les anacardiers de
différents âges comparativement à celle de la parcelle
témoin, la richesse spécifique du sous-bois des anacardiers de
plus de 20 ans et la parcelle témoin est identique dans les deux
parcelles qui comptent chacune 25 espèces. Dans la parcelle
témoin, la richesse spécifique est importante comparée aux
anacardiers de 10 à 20 ans (24 espèces); anacardiers de 0
à 10 ans (17 espèces).Cependant, une seule espèce,
Terminalia schimperiana est commune à toutes les parcelles
étudiées.
III.1.1.2. Structure diamétrique
Dans le cadre du présent travail, les classes de
diamètre d'une amplitude égale à 10 cm ont
été établies. La structure diamétrique des
individus dans les parcelles inventoriées montre que le nombre
d'individus par classes de diamètre diminue avec l'augmentation du
diamètre (Fig.12). Toutefois, les individus les plus abondants
appartiennent à la classe de diamètre] 0-10].La plus grande
valeur revient à l'intervalle] 0-10] dans la savane par rapport aux
autres parcelles. La distribution générale des parcelles
étudiées présente une forme exponentielle
décroissante (L) à forte pente. Cette structure
montre que les parcelles étudiées disposent plusieurs individus
d'avenir pour assurer la régénération. C'est la principale
caractéristique des peuplements forestiers supposés être en
équilibre, avec beaucoup d'individus de petit diamètre et peu
d'individus de gros diamètre.
Classes de diamètre
Figure12 : Répartition des individus par classes de
diamètre dans chacune des parcelles.
24
III.1.1.3. Diversité floristique
III.1.1.3.1. Indice de diversité de Shannon et
l'équitabilité de Piélou
L'indice de Shannon est de 4 pour la savane, de 3,50 pour les
anacardiers de plus de 20 ans, de 3,40 pour les anacardiers de 10 à 20
ans et de 3,2 pour les anacardiers de 0 à 10 ans. Dans la parcelle
témoin, cet indice est très élevé par rapport aux
anacardiers de 0 à 10 ans; anacardiers de 10 à 20 ans;
anacardiers de plus de 20 ans. Les valeurs de cet indice montrent une
diversité floristique très importante dans la savane et moyenne
faible dans les anacardiers en général (Tableau II). Dans toutes
les parcelles inventoriées l'équitabilité de Piélou
est d'ordre1, cela traduit que les individus sont bien répartis au sein
des espèces.
L'index d'importance écologique rend plus explicite la
prédominance des espèces végétales dans les
parcelles inventoriées (Tableau II).
Dans les Anacardiers de 0 à 10 ans, les quatre
espèces les plus représentées sont Anacardium
occidentale (80,9 %), Piliostigma thonningii (5,31 %),
Terminalia schimperiana (3,98 %) et Senna javanica (2 %). Cet
indice traduit qu'Anacardium occidentale a un meilleur recouvrement
donc est l'espèce la plus prédominante.
Dans les Anacardiers de 10 à 20 ans, Anacardium
occidentale (75,09 %), Phyllanthus muellerianus (3,9 %),
Piliostigma thonningii (3,22 %), Mangifera indica (2,73 %)
sont les espèces plus représentées en termes d'importance
écologique. Il ressort de cet indice qu'Anacardium occidentale
est la plus importante dans cette parcelle.
Dans les Anacardiers de plus de 20 ans, Anacardium
occidentale (71,91 %), Terminalia schimperiana (5,29 %),
Vitellaria paradoxa (3,62 %), Ziziphus mauritiana (3,37 %)
sont les espèces plus représentées en termes d'importance
écologique. Cet indice traduit qu'Anacardium occidentale est
l'espèce tient le premier rang selon le critère d'abondance et de
dominance.
Dans la parcelle Témoin, les quatre espèces les
plus représentées sont Terminalia schimperiana (23,58
%), Detarium microcarpum (23,57 %), Annona senegalensis (9,82
%), Terminalia albida (6,89 %). En termes d'importance
écologique, Terminalia schimperiana et Detarium microcarpum
sont les deux espèces qui tiennent le premier rang selon le
critère d'abondance et de dominance. Dans toutes les parcelles, l'indice
d'importance écologique est la même (Tableau II).
25
Tableau II. Indice de diversité dans chacune des
parcelles.
Parcelles (années)
|
ISH
|
EQ
|
IIE des 04 espèces les plus représentées
|
|
IIE(%)des parcelles
|
0 à 10
|
3,2
|
1
|
Anacardium occidentale
|
80,9
|
|
|
|
|
Piliostigma thonningii
|
5,31
|
|
|
|
|
Terminalia schimperiana
|
3,98
|
|
|
|
|
Senna javanica
|
2
|
150
|
10 à 20
|
3,4
|
1
|
Anacardium occidentale
|
75,1
|
|
|
|
|
Phyllanthus muellerianus
|
3,9
|
|
|
|
|
Piliostigma thonningii
|
3,22
|
|
|
|
|
Mangifera indica
|
2,73
|
150
|
+ de 20
|
3,5
|
1
|
Anacardium occidentale
|
71,9
|
|
|
|
|
Terminalia schimperiana
|
5,29
|
|
|
|
|
Vitellaria paradoxa
|
3,62
|
|
|
|
|
Ziziphus mauritiana
|
3,37
|
150
|
Témoin
|
4
|
1
|
Terminalia schimperiana
|
23,6
|
|
|
|
|
Detarium microcarpum
|
23,6
|
|
|
|
|
Annona senegalensis
|
9,82
|
|
|
|
|
Terminalia albida
|
6,89
|
150
|
ISH: Indice de Shannon; EQ: Equitabilité de Piélou;
IIE: Indice d'importance écologique.
Il existe une différence significative entre les
parcelles inventoriées (p = 0,0000 < 0,05) pour l'indice de
Shannon et l'Equitabilité de Piélou. (Tableau III). Il ressort du
tableau que les valeurs moyennes d'abondance et de diversité sont
très faibles dans le témoin considéré
comparativement aux parcelles de différents âges, cela est
dû aux fortes perturbations anthropiques (Tableau III).
26
Tableau III. Comparaison des paramètres floristiques entre
les écosystèmes inventoriés.
Indices
|
Parcelles (années)
|
Nombres des espèces
|
Moyennes
|
|
0 à10
|
17
|
0,033 #177; 0,0b
|
|
10 à 20
|
24
|
0,039 #177; 0,0c
|
AR (%)
|
+ de 20
|
25
|
0,051 #177; 0,0d
|
|
Témoin
|
25
|
0,011 #177; 0,0a
|
|
0 à10
|
17
|
0,003 #177; 0,0b
|
ISH
|
10 à 20 + de 20
|
24
25
|
0,005 #177; 0,0c
0,007 #177; 0,0d
|
|
Témoin
|
25
|
0,001 #177; 0,0a
|
|
0 à10
|
17
|
0,003 #177; 0,0b
|
EQ
|
10 à 20
|
24
|
0,007 #177; 0,0c
|
|
+ de 20
|
25
|
0,009 #177; 0,0d
|
|
Témoin
|
25
|
0,001 #177; 0,0a
|
IIE(%)
|
0 à10
|
17
|
0,049 #177; 0,0226b
|
|
10 à 20
|
24
|
0,058 #177; 0,031c
|
|
+ de 20
|
25
|
0,077 #177; 0,037d
|
|
Témoin
|
25
|
0,016 #177; 0,028a
|
Les valeurs affectées de la même lettre ne sont pas
statistiquement différentes
III.1.1.3.2.Similitude floristique
Tous les quatre habitats étudiés ne forment pas
tous une même communauté végétale. Les anacardiers
de 0 à10 ans et les anacardiers de 10 à 20 ans forment une
même communauté végétale car présentent entre
elles des similitudes supérieures à 50 %. Par contre Les
anacardiers de 0 à10 ans et les anacardiers de + 20 ans ne forment pas
une même communauté végétale car présentent
entre elles des affinités floristiques inferieurs à 50 %. Les
anacardiers de 0 à10 ans et la savane présentent entre elles des
affinités floristiques supérieures à 50 % donc forment une
même communauté végétale. Les anacardiers de 10
à 20 ans et la savane présentent entre elles des similitudes
inferieurs à 50 % car ne forment pas une même communauté
végétale. De même pour Les anacardiers de 10 à20 ans
et les anacardiers de +20 ans qui présentent entre elles des similitudes
inferieurs à 50 % car ne forment pas une même communauté
végétale. Ainsi que pour les anacardiers de +20 ans et la savane
qui présentent entre elles des similitudes inferieurs à 50 %
(Tableau IV).
27
Tableau IV. Coefficients de Similitude entre les parcelles (A:
parcelle de 0 à10 ans; B:parcelle de 10 à 20 ans; C:parcelle de +
20 ans; D: Témoin).
|
Coefficient de similitude
|
Parcelles
|
A
|
B
|
C
|
D
|
A
|
100
|
|
|
|
B
|
53,65
|
100
|
|
|
C
|
42,80
|
32,65
|
100
|
|
D
|
52,38
|
36,73
|
48
|
100
|
III.1.1.4. Densité et surface
terrière
III.1.1.4.1. Densité
La densité varie d'une parcelle à une autre de
966 arbres/ha pour les anacardiers de plus de 20 ans à 4496,5 arbres/ha
pour la savane. Les autres parcelles telles que Celles des anacardiers de 10
à 20 ans et les anacardiers de 0 à 10 ans ont respectivement une
densité de 1280,5 arbres/ha et de 1501 arbres/ha. La parcelle
témoin est la plus dense (4496,5 arbres/ha) comparativement aux autres
parcelles.
Il n'existe pas de différence significative de la
densité entre les parcelles (P > 0,05) (Fig. 13). Cette
densité est maximale dans la parcelle témoin (179,86 #177;
47,42).
250
200
Densité (arbres/ha)
150
100
50
0
a
a
a
a
A B C D
Parcelles
A: 0 à 10 ans; B: 10 à 20 ans; C: plus 20 ans;
D:Témoin. Les valeurs affectées de la même lettre ne sont
pas statistiquement différentes.
Figure 13: Variation de la densité entre les
différentes parcelles.
28
L'analyse de la répartition de la densité en
classe de diamètre montre que la classe diamétrique 0-10 cm est
la plus dense avec 89,34% d'individus par ha. La classe diamétrique
10-20 cm est moins dense avec 8,46 %des individus par ha. La classe de
diamètre ? 20 cm est moins dense avec 2,2 % des individus par ha.
L'analyse de l'histogramme (Fig.14) montre que cette classe
diamétrique0-10 cm est plus dense avec 77,01 % des individus par ha dans
les parcelles d'anacardiers et 89,46 % des individus par ha dans le site
témoin. Pour les autres classes, les effectifs vont en
décroissance au fur et à mesure que le diamètre de la
classe augmente. C'est ainsi que dans la parcelle témoin, tous les
individus restant se retrouvent dans la classe diamétrique ? 10 cm sont
moins dense avec 10,54 % des individus par ha. Dans les parcelles
d'anacardiers, la classe diamétrique ? 10 cm est plus dense avec 22,99 %
des individus par ha. L'histogramme de distribution de diamètre de
ligneux dans les quatre parcelles présente une allure
générale en «L» traduisant ainsi la prédominance
des individus de petits diamètres.
5000
1000
500
0
]0-10] ]10-20] ]20-30] ]30-40] ]40-50]
Classe de diamètre (cm)
Anacardier 0-10 ans Anacardier 10-20 ans Anacardier +20
ans Savane
Densité(arbres/ha)
4500
4000
3500
3000
2500
2000
1500
Figure 14 : Evolution de la densité en fonction des
classes de diamètre des parcelles étudiées.
L'analyse de la densité des espèces entre les
différentes parcelles montre que, dans la savane, les cinq
espèces les plus représentées sont les plus denses avec
3524 individus par ha. Elles sont suivies des anacardiers de 0 à10 ans
avec 1141 individus par ha, des anacardiers de 10 à 20 ans avec 1068
individus par ha et enfin les anacardiers de plus de 20 ans avec 775 individus
par ha. Comparativement aux autres parcelles, la parcelle témoin a la
29
plus grande densité. De toutes ces espèces, la plus
grande valeur de la densité revient à Detarium microcarpum
(1246 individus par ha) dans la parcelle témoin (Tableau V).
Tableau V. Densité (arbres/ha) des cinq espèces les
plus représentées dans les parcelles.
Parcelles (années)
|
0-10 ans
|
10-20 ans
|
+ 20 ans
|
Témoin
|
Espèces
|
Densité
|
Espèces
|
Densité
|
Espèces
|
Densité
|
Espèces
|
Densité
|
Anacardium occidentale
|
1146
|
Anacardium occidentale
|
846
|
Anacardium occidentale
|
587
|
Detarium microcarpum
|
1246
|
Phyllanthus muellerianus
|
38,5
|
Phyllanthus muellerianus
|
72,5
|
Terminalia schimperiana
|
74
|
Terminalia schimperiana
|
1176
|
Piliostigma thonningii
|
111
|
Piliostigma thonningii
|
59,5
|
Vitellaria paradoxa
|
51
|
Annona senegalensis
|
523
|
Senna javanica
|
30,5
|
Lannea Acida
|
49,5
|
Ziziphus mauritiana
|
36
|
Terminalia albida
|
362
|
Terminalia schimperiana
|
85
|
Mangifera indica
|
40,5
|
Lannea schimperi
|
28
|
Gardenia aqualla
|
217
|
Total
|
1411
|
|
106
|
|
775
|
|
3524
|
III.1.1.4.2. Surface terrière
La surface terrière varie d'une parcelle à une
autre de 5,81 m2/ha pour la savane à 15,23 m2/ha
pour les anacardiers de plus de 20 ans. Les autres parcelles telles que celles
des anacardiers de 0 à 10 ans et les anacardiers de 10 à 20 ans
ont respectivement une surface terrière de 6,52 m2/ha et de
13,28 m2/ha. Il existe une différence significative des
surfaces terrières entre les parcelles (P=0,0000 < 0,05) (Fig. 15).
La surface terrière moyenne est maximale dans les anacardiers de plus de
20 ans (0,007 #177; 0,0002).
30
0,008
d
b
c
a
0
A B C D
Surface terrière (m2/ha)
0,007
0,006
0,005
0,004
0,003
0,002
0,001
Parcelles
A: 0 à 10 ans; B: 10 à 20 ans; C: plus
20 ans; D:Témoin. Les valeurs affectées de la même lettre
ne sont pas statistiquement différentes.
Figure 15: Variation de la surface terrière entre
les différentes parcelles.
Le tableau VI représente les surfaces
terrières des familles les plus représentées dans chaque
parcelle. Les familles les plus représentées des anacardiers de 0
à 10 ans occupent une place de 6,46 m2/ha contre 13,22
m2/ha pour les anacardiers de 10 à 20 ans, 15,13
m2/ha pour les anacardiers de plus de 20 ans et 5,5m2/ha
dans la parcelle témoin. Il en ressort que dans la parcelle
témoin, les six familles les plus représentées occupent
moins de place contrairement à celles regorgées dans les
anacardiers de plus de 20 ans qui occupent le plus place. En considérant
les six familles qui ont une surface terrière importante, il en
découle qu'une seule famille est commune aux différentes
parcelles. Il s'agit des Caesalpiniaceae. La plus grande valeur revient aux
Anacardiaceae (14,5 m2/ha; 12,5 m2/ha; 5,87
m2/ha) qui occupent plus de place dans la parcelle des anacardiers
de différents âges sauf en parcelle témoin où les
Combretaceae occupent le plus de place dans cette parcelle (Tableau
VI).
31
Tableau VI. Surface terrière des six familles les plus
représentées dans chacune des parcelles.
Parcelles (années)
|
0-10 ans
|
10-20 ans
|
+ 20 ans
|
Témoin
|
Familles
|
St (m2)
|
Familles
|
St (m2)
|
Familles
|
St (m2)
|
Familles
|
St (m2)
|
Anacardiaceae
|
5,87
|
Anacardiaceae
|
12,54
|
Anacardiaceae
|
14,5
|
Combretaceae
|
2,2
|
Caesalpiniaceae
|
0,35
|
Caesalpiniaceae
|
0,28
|
Rhamnaceae
|
0,35
|
Caesalpiniaceae
|
1,7
|
Combretaceae
|
0,08
|
Myrtaceae
|
0,19
|
Combretaceae
|
0,11
|
Annonaceae
|
0,62
|
Euphorbiaceae
|
0,06
|
Rubiaceae
|
0,08
|
Sapotaceae
|
0,11
|
Ebenaceae
|
0,4
|
Mimosaceae
|
0,05
|
Mimosaceae
|
0,03
|
Araliaceae
|
0,1
|
Rubiaceae
|
0,35
|
Myrtaceae
|
0,05
|
Euphorbiaceae
|
0,03
|
Caesalpiniaceae
|
0,03
|
Balanitaceae
|
0,23
|
Total
|
6,46
|
|
13,22
|
|
15,13
|
|
5,5
|
Au rang spécifique, les trois espèces les plus
représentées dans les anacardiers de 0 à 10 ans occupent
une place de 6,15 m2/ha contre 14, 58 m2/ha dans les
anacardiers de plus 20 ans, de 12,93 m2/ha dans les anacardiers de
10 - 20 ans et de 2,39m2/ha dans la parcelle témoin.
Comparativement aux parcelles, la parcelle témoin a la plus faible
surface terrière. Il en ressort que par rapport aux anacardiers de 0
à 10 ans et aux anacardiers de 10 à 20 ans, les anacardiers de
plus de 20 ans ont la plus grande surface terrière par espèce. La
plus grande valeur revient à Anacardium occidentale (14,18
m2/ha) dans les anacardiers de plus de 20 ans (Tableau VII).
Tableau VII. Surface terrière de trois espèces
les plus représentées dans chacune des parcelles.
Parcelles (années)
|
0-10 ans
|
10-20 ans
|
+ 20 ans
|
Témoin
|
Espèces
|
Surface terrière
|
Espèces
|
Surface terrière
|
Espèces
|
Surface terrière
|
Espèces
|
Surface terrière (m2)
|
Anacardium occidentale
|
5,87
|
Anacardium occidentale
|
12,51
|
Anacardium occidentale
|
14,18
|
Terminalia schimperiana
|
1,07
|
Daniellia Oliveri
|
0,15
|
Daniellia oliveri
|
0,35
|
Ziziphus mauritiana
|
0,28
|
Detarium microcarpum
|
0,8
|
Senna Javanica
|
0,13
|
Mangifera indica
|
0,07
|
Terminalia schimperiana
|
0,12
|
Tamarindus indica
|
0,52
|
Total
|
6,15
|
|
12,93
|
|
14,58
|
|
2,39
|
32
III.1.2. Biomasse et stocks de carbone
III.1.2.1. Biomasse épigée
Les anacardiers de plus de 20 ans ont la plus grande
biomasse épigée avec une valeur
de 32,56 t/ha contre 28,29 t/ha pour anacardiers de
- 10-20 ans, de11, 41 t/ha pour les
anacardiers de 0-10 ans et enfin de 10,71 t/ha pour la
savane (Tableau . VIII).Par rapport aux
parcelles, la parcelle témoin a la plus faible
biomasse épigée.
Tableau VIII. Biomasse et stocks de carbone dans
chacune des parcelles.
Parcelles (années)
|
Carbone épigé(t/ha)
|
Carbone hypogé(t/ha)
|
Stock de carbone total (t/ha)
|
0-10 ans
|
11,41
|
3,1
|
14,51
|
10-20 ans
|
28,29
|
6,49
|
34,78
|
+20 ans
|
32,56
|
7,46
|
40,02
|
Témoin
|
10,71
|
2,74
|
13,05
|
Total
|
82,97
|
22,28
|
102,36
|
Les résultats montrent que les stocks de
carbone épigé varient de façon significative entre les
différentes parcelles (p= 0,0000 < 0,05) (Fig. 16). Les stocks de
carbone épigé les plus importants se retrouvent dans les
anacardiers de plus de 20 ans (14,64 #177; 0,31 t/ha) considérée
comme situation initiale de référence. Cette valeur diminue
ensuite progressivement dans les anacardiers 10 à 20 ans (12,71 #177;
0,27 t/ha), les anacardiers 0 à 10 ans (3,80 #177; 0,025 t/ha) et enfin
dans la parcelle témoin (1,15 #177; 0,04 t/ha).
d
16
B Parcelles C D
A
Carbone épigé (t/ha)
14
12
10
4
8
0
6
2
b
c
a
A: 0 à 10 ans; B: 10 à 20 ans; C: plus 20
ans; D: Témoin. Les valeurs affectées de la même lettre ne
sont pas statistiquement différentes
Figure 16: Variation des stocks de carbone
épigé entre les différentes parcelles.
33
Les résultats de notre étude
révèlent que la biomasse épigée dans les
anacardiers de 0 à 10 ans est la plus importante dans la classe
diamétrique 10-20 cm mais dans la classe diamétrique 30-40 cm, sa
biomasse est très faible. Les anacardiers de 10 à 20 ans ont une
biomasse épigée élevée dans la classe
diamétrique 20-30 cm par contre très faible dans la classe
diamétrique 0-10 cm. Dans les anacardiers de plus de 20 ans, la classe
diamétrique 20-30 cm a une biomasse épigée très
importante mais très faible dans la classe diamétrique 40-50 cm
et enfin dans la parcelle témoin où la biomasse est un plus
représentée dans la classe diamétrique 0-10 cm. L'analyse
de l'histogramme (Fig. 17) montre que la parcelle témoin recèle
une biomasse importante dans la classe diamétrique = 10 cm
comparativement aux anacardiers qui regorgent des biomasses
épigées considérables dans les classes de diamètre
?10 cm. L'intervalle] 20-30 cm] est la classe qui comporte la plus grande
valeur de la biomasse végétale appartenant aux anacardiers de
plus 20 ans par rapport aux autres parcelles, ceci dû au dbh et à
la surface terrière, éléments importants dans
l'évaluation de la biomasse (Fig. 17). La distribution
générale présente une structure en cloche
dissymétrique avec une prédominance de la classe
diamétrique 20-30 cm traduisant une bonne dynamique du stock de carbone
épigé dans les parcelles d'anacardiers. Cette distribution
s'ajuste mieux avec une fonction polygonale dont l'équation est: y =
1,7825x4 - 20,767x3 + 79,893x2 - 114,02x +
55,46 et R2 = 0,97.
Classe de diamètre (cm)
Anacardiers 0 à 10 ans Anacardiers 10 à 20 ans
Anacardiers de + 20 ans Savane
Biomasse épigée(t/ha)
18
16
14
12
10
-2
-4
4
8
0
6
2
]0-10] ]10-20] ]20-30] ]30-40] ]40-50]
y = 1,7825x4 - 20,767x3 +
79,893x2 - 114,02x + 55,46
R2 = 0,97
Figure 17 : Répartition de la biomasse
épigée en classe de diamètre.
34
La famille ayant la plus forte quantité de stock de
carbone épigé est celle des Anacardiaceae avec 82,99 %
(Fig. 18). Elle est suivie des Caesalpiniaceae (5,38 %),
Combretaceae (5,38 %), Annonaceae (1,27 %), Ebenaceae
(1,13 %), Rubiaceae (0,98 %) et enfin les Rhamnaceae
(0,8 5 %).
Familles
Figure 18: Quantité de carbone épigé des
familles les plus représentées.
L'espèce ayant la plus forte quantité de stock
de carbone épigé est Anacardium occidentale avec 82,15 %
(Fig. 19). Elle est suivie de Terminalia schimperiana (2,22 %),
Tamarindus indica (1,62 %), Detarium microcarpum (1,32 %),
Daniellia oliveri (1,25 %), et enfin de Diospyros mespiliformis
(1,13 %).
35
Espèces
Figure 19: Quantité de carbone épigé des
espèces les plus représentées.
III.1.2.2. Biomasse hypogée
L'analyse du Tableau VIII montre que les anacardiers de 0-10
ans ont une biomasse hypogée de 3,09 t/ha contre pour 6,49 t/ha les
anacardiers de 10-20 ans, 7,45t/ha pour les anacardiers de plus de 20 ans et de
2,74 t/ha pour la savane. Comparativement aux parcelles, la savane
recèle la plus faible biomasse hypogée. Il en ressort que par
rapport aux anacardiers de 0-10 ans et aux anacardiers de 10-20 ans, les
anacardiers de plus de 20 ans, regorgent la plus grande biomasse
végétale.
Il existe de différence significative des stocks de
carbone hypogé entre les parcelles (p=0,0000) (Fig. 20). Les stocks de
carbone hypogé sont maximale dans les parcelles de plus de 20 ans (3,363
#177; 0,065 t/ha).
36
Carbone hypogé (t/ha)
c
b
4
3,5
d
3
2,5
2
1,5
1
a
0,5
0
B C D
A
Parcelles
A: 0 à 10 ans; B: 10 à 20 ans; C: plus 20
ans; D: Savane. Les valeurs affectées de la même lettre ne sont
pas statistiquement différentes
Figure 20: Variation des stocks de carbone hypogé
entre les différentes parcelles. III.1.2.3.Stocks de carbone
total
La figure 19 présente la répartition du
stock de carbone total en classe de diamètre dans les parcelles
étudiées. Il ressort que dans les anacardiers de 0 à 10
ans, la quantité de carbone est plus importante dans la classe
diamétrique - 10-20 cm. Par contre dans la classe
diamétrique 30-40 cm, cette quantité est très faible. Dans
les anacardiers de 10 à 20 ans, la classe diamétrique 20-30 cm a
une quantité de carbone très élevée et très
faible dans l'intervalle de] 0-10 cm]. Dans les anacardiers de plus de 20 ans,
la classe diamétrique 20-30 cm a une quantité de carbone
très importante et très faible dans la classe diamétrique
40-50 cm. Dans la savane où la quantité de carbone en
générale est faible mais un peu représentée dans
l'intervalle de] 0-10 cm].L'analyse de l'histogramme (Figure 19) montre que la
savane considérée comme témoin stocke une quantité
de carbone importante dans la classe diamétrique = 10 cm comparativement
aux anacardiers qui stockent des quantités de carbone
considérables dans les classes diamétrique ?10 cm. L'intervalle
de] 20-30 cm] est la classe qui comporte la plus grande valeur de la
quantité de carbone appartenant aux anacardiers de plus 20 ans par
rapport aux autres parcelles, ceci dû à la biomasse
épigée et hypogée, éléments importants dans
l'évaluation de le stock de carbone total (Fig. 21).La
répartition du stock de carbone en classe de diamètre
présente l'allure d'une courbe dissymétrique avec une
prédominance de la classe diamétrique 20-30 cm en quantité
de carbone. Cette distribution s'ajuste mieux avec une fonction polygonale dont
l'équation est: y = 2,2308x4 - 25,98x3 +
100,19x2 - 144,16x + 70,06 et R2 = 0,98.
37
20
15
10
5
Stocks de carbone (t/ha)
0
-5
]0-10] ]10-20] ]20-30] ]30-40] ]40-50]
y = 2,2308x4 - 25,98x3 +
100,19x2 - 144,16x + 70,06
R2 = 0,98
Classe de diamètre (cm)
Anacardiers 0 à 10 ans Anacardiers 10 à 20 ans
Anacardiers de + 20 ans Savane
Figure 21: Répartition du stock de carbone total en
fonction des classes de diamètre.
Les résultats montrent que la quantité totale de
carbone séquestrée varie de manière significative entre
les parcelles (P=0,0000) (Fig. 22). Le stock de carbone total est maximal dans
les parcelles de plus de 20 ans (18,006 #177; 0,381 t/ha).
20
d
18
c
16
14
Carbone total (t/ha)
12
10
8
b
6
4
a
2
0
A B C D
Parcelles
A: 0 à 10 ans; B: 10 à 20 ans; C: plus 20 ans; D:
Savane. Les valeurs affectées de la même lettre ne sont pas
statistiquement différentes.
Figure 22: Variation de la quantité de carbone entre les
différentes parcelles.
38
La famille ayant la plus forte quantité de stock de
carbone total est celle des Anacardiaceae avec 82,62 % (Fig. 23). Elle
est suivie des Caesalpiniaceae (5,54 %), Combretaceae (5,04
%), Annonaceae (1,33 %), Ebenaceae (1,14 %) et enfin les
Rubiaceae (1,02 %).
90
80
Familles
0
70
60
50
40
30
20
10
Proportion (%)
Figure 23: Quantité de carbone total des familles les plus
représentées dans les parcelles.
L'espèce ayant la plus forte quantité de stock
de carbone total est Anacardium occidentale avec 81,77 % (Fig. 24).
Elle est suivie de Terminalia schimperiana (2,34 %), Tamarindus
indica (1,56 %), Detarium microcarpum (1,42 %), Daniellia
oliveri (1,23 %), et enfin Diospyros mespiliformis (1,12 %).
Espèces
Figure 24: Carbone total des espèces les plus
représentées.
39
III.1.3. Potentiel de séquestration et valeur
économique
Le potentiel de séquestration de CO2
décroît de la savane aux plantations d'anacardiers (Tableau IX).
En effet, lors de la conversion d'une savane en plantation d'anacardiers, les
stocks de CO2 passent de 48,28 t/ha à 146,88 t/ha se traduisant par une
augmentation financière de 483 à 1479 dollar par hectare soit
282939 à 860707 FCFA par hectare ce qui correspondrait à plus de
376,07 tCO2 par hectare susceptibles de retourner dans
l'atmosphère.
Tableau IX. Stocks de CO2 total et valeur
économique des différentes parcelles.
Parcelles (années)
|
Valeur
Ecologique(CO2) t/ha
|
Valeur économique (dollar/ha)
|
Valeur
Economique (FCFA/ha)
|
0-10 ans
|
53,25
|
535
|
312060
|
10-20 ans
|
127,66
|
1267
|
748120
|
+de20 ans
|
146,88
|
1479
|
860707
|
Témoin
|
48,28
|
483
|
282939
|
Total
|
376,07
|
3762
|
2203826
|
Les résultats montrent que les
séquestrations de CO2 sont significativement différents entre les
parcelles (p=0,0000) (Fig. 25). Le plus grand stock de CO2 est observé
dans les parcelles de plus de 20 ans (0,066 #177; 0,0013 tCO2/ha).
0,08
0,07
Sttocks de CO2 (t/ha)
0,06
0,05
0,04
0,03
0,02
0,01
0
d
c
b
a
A B C D
Parcelles
A: Anacardier de 0 à 10 ans; B: Anacardier de 10
à 20 ans; C: Anacardier de plus 20 ans; D: Savane. Les valeurs
affectées de la même lettre ne sont pas statistiquement
différentes.
Figure 25: Variation des stocks de CO2 entre les
différentes parcelles.
40
III.1.4. Corrélations
Il ressort que la corrélation entre les stocks de
carbone et le nombre d'espèces, la densité ou bien la surface
terrière est forte (r ? 0,5).La corrélation entre le
stock de carbone et le nombre d'espèces est forte et significative en ce
qui concerne le carbone épigé (r = 0,999; p =
0,0000), hypogé (r = 0,999; p = 0,0000) et le carbone
total (r = 0,999; p = 0,0000), cela signifie donc les stocks
de carbone sont corrélées aux nombres d'espèces. Il existe
également une corrélation forte et significative entre le stock
de carbone et la densité en ce qui concerne le carbone
épigé (r = 0,999; p = 0,0000), hypogé
(r = 0,999; p = 0,0000) et le carbone total (r =
0,999; p = 0,0000). Ainsi une corrélation forte et
significative est aussi mise en évidence entre le stock de carbone et la
surface terrière en ce qui concerne le carbone épigé
(r = 0,995; p = 0,0000), hypogé (r = 0,997;
p = 0,0000) et le carbone total (r = 0,987; p =
0,0000) (Tableau X). Cette corrélation montre qu'il existe des liaisons
de dépendance entre les stocks de carbone et le nombre d'espèces,
la densité ou bien la surface terrière.
Tableau X. Corrélation entre le nombre d'espèce,
la densité, la surface terrière et les stocks de carbone dans les
différentes parcelles.
Paramètres
|
Coefficient de corrélation de rang de
Spearman(r)
|
|
Carbone épigé
|
Carbone hypogé
|
Carbone total
|
nombres d'espèces
|
0,999
(p=0,0000)
|
0,999
(p=0,0000)
|
0,999
(p=0,0000)
|
densité
|
0,999
(p=0,0000)
|
0,999
(p=0,0000)
|
0,999
(p=0,0000)
|
Surface terrière
|
0,995
(p=0,0000)
|
0,997
(P=0,0000)
|
0,987
(P=0,0000)
|
La corrélation entre les réservoirs de carbone
et la valeur économique est très forte partout (r ?
0,5). La valeur économique est fortement corrélée au
carbone épigé (r= 0,997; p ? 0,0001).Plus
encore, une corrélation forte et significative existe entre la valeur
économique et les stocks de carbone hypogé (r= 0,994;
p ? 0,0001). Ainsi une corrélation forte et significative est
aussi mise en évidence entre la valeur économique et les stocks
de carbone total (r= 0,980; p ? 0,0001), ceci montre que les
plantations d'anacardiers sont des grands réservoirs de carbone (Tableau
XI).
Tableau XI. Corrélation entre les réservoirs de
carbone et les valeurs économiques.
41
Réservoirs de carbone
|
Valeur économique (FCFA)
|
Carbone épigé
|
0,997 (p ?
|
0,0001)
|
Carbone hypogé
|
0,994 (p ?
|
0,0001)
|
Carbone total
|
0,980 (p ?
|
0,0001)
|
III.1.5. Analyse ascendante hiérarchisée des
espèces en fonction du stock de carbone total dans les
différentes parcelles étudiées
La classification hiérarchique ascendante des
relevés obtenue suivant l'indice de similarité confirme les
différentes parcelles identifiées sur le terrain (Fig.27). Au
seuil du coefficient de similitude d'environ 93 %, l'analyse montre que les
espèces forment douze groupes indiqués dans le dendrogramme. Le
groupe 1 comprend 3 espèces: Eucalyptus camaldulensis, Daniellia
oliveri, Anacardium occidentale. Le groupe 2 présentes 4
espèces: Acacia macrostachya, Burkea africana, Gardenia aqualla,
Hexalobus monopetalus, Balanites aegyptiaca. Le groupe 3 comprend 3
espèces : Mangifera indica, Mitragyna inermis, Phyllanthus
muellerianus. Le groupe 4 présentes 2 espèces:
Terminalia albida, Antidesma venosum. Le groupe 5 présentes une
espèce: Ficus exasperata. Le groupe 6 présentes 2
espèces: Senna singueana, Senna arereh. Le groupe 7
présentes 3 espèces: Ziziphus mauritiana, Albizia zygia,
Anogeissus leiocarpus. Le groupe 8 présentes 2 espèces:
Maytenus senegalensis,Terminalia laxiflora. Le groupe 9
présentes 2 espèces: Tamarindus indica, Burkea
africana. Le groupe 10 présentes 2 espèces: Terminalia
albida, Piliostigma thonningii. Le groupe 11 présentes une
espèce: Hexalobus monopetalus. Le groupe 12 comprend 2
espèces: Prosopis africana, Strychnos spinosa. Ces
espèces sont regroupées selon leur potentiel de
séquestration similaire. Ces 12 groupes forment 6 complexes avec les
similitudes suivantes, (G7-G9) : 40 % ;(G5-G8) : 83 % ; (G1-G6) : 85 % ;
(G3-G12) : 90 % ; (G2-G10) : 92 % et (G4-G11) : 93 %, tributaires à leur
potentiel de séquestration du carbone.
42
Dendrogramme
0,033333
0,133333
0,233333
0,333333
0,433333
Similarité
0,533333
0,633333
0,733333
0,833333
alus
9
1Burne ~
aaricdCana
n g ii
n g ii
sna
0
1 G7
0,933333
G1
G3
i nn a
gig
a sa
atifo
i
arpum
Albizia zygia
Senna singueana
Diospyros mespiliformis
Phylanthus muellerianus
Vitellaria paradoxa
G
iver 1 kitc a
G d i ll
ar en a aqua a
D i lli li i
s ta
a nsi ope a Cussonia arborea an e a
o ver
Guiera senegalenHexalobus monop
Terminalia laxiflora
G
Eucalyptus camaldulensis nacardium occidentale
hgera o n n
h o bida n n
80ydtUh
iNtiotiaa2G
§6?Pôcgarns
latriolius
sterculia
Piliostigma seti t
FillRs&lin@t4
TerminaliPiliostigma at
Xitg4dARv4,
AffffilieSifh&WIREINn
V 2G
Tn glaucescens
erminalia
schimperiana
ie iinclia gJg4 4
erinalia
Tamarindus albia
indica
Daniellia oliveri Lannea schim e
Gardenia
Detarium aqualmicro
Guiera senega
SenaMangifer
javanicaindica
1.f aytyenus senega ensis
anna6
~o~1 gsu!' aurpIOla
-r
ana
G
iziph Mitragyna us mauritia inerm
lensis
cSCRIZS
i
I, o mra a ana
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Ba 'f I1acaum
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M E9 i eri 0 Adansonia digitata
.~ IJ'C4~ d il i4 I 5 II ,114!:,n
I 5
A-c. 1IotrV
Imoy.
Figure 27 : Dendrogramme des espèces en fonction du
stock de carbone total dans les
différentes parcelles.
L'analyse factorielle des correspondances (AFC) des stocks de
carbone et la valeur économique dans les différents types de
parcelles étudiées présent 84,76 % de corrélation
selon l'axe F1et F2 partagé dans 42,38 % pour l'axe F1 et 42,38 % pour
l'axe F2. Selon l'axe de symétries, les espèces sont
regroupées dans quatre groupes. Ce nuage de point signifie que la
corrélation entre les stocks de carbone et la valeur économique
est très forte. Dans la fonction des colonnes, les espèces sont
isolées montrant la corrélation entre les biomasses, stocks de
carbone et la valeur économique (Fig.28).
43
Graphique symétrique (axes F1 et F2 : 84,76
%)
0,4
0,3
0,2
s Ancy
a C
ber
anl~
i
sie
Co col
Acacia
Acacia Acacia
Acacia Acacia
sieberiana- AcaciaAcaacia sieberianamie
i~ta~ieberianaja
TamarirA 1e
Aci &$~q s e~ a~c
i
c cacia Acacia
sieberi s
l raan
A~omm~~ ra , a~~ezz mbr
-s
i
i
l
th
- *Ar
nningii
ella
eri
·
·
a
o
o
s 1
sm
·
ie
iii
i
a
e nr~â~ ue r
us
r an
-
adsra~
ca
a
sieberiana- Ziziphus mauritiana
Acacia
-0,2
-0,3
sieberiana-africana Terminalia
schimperiana
-0,4
-0,5
0,1
0
F2 (42,38 %)
F
-0,1
m
icfsedffenziM
lensis Ficus
nona iveri
- sieberiana-
sieberiana-
acia
Maytenus
egalensis
sieberina-
Gardia
senega
sieberiana-
Burkea
aqualla Acaci Gg3
exasperata
sen
Mangifera africana sieberiana-
indica Prosops Acacia
-1,1 -1 -0,9 -0,8 -0,7 -0,6 -0,5 -0,4 -0,3 -0,2 -0,1 0 0,1 0,2
0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1 1,1
F1 (42,38 %)
Colonnes Lignes
Figure28 : Corrélation des stocks de carbone et valeur
économique entre les parcelles ;
III.2. Discussion
III.2.1. Végétation
L'investigation dans l'ensemble des plantations d'anacardiers
a donné 7495 individus répartis dans 19 familles, 36 genres et 44
espèces. En terme d'individus, ce résultat corrobore ceux
cité par Thiombiano (2010), dans la province de Gourma (Burkina Faso)
avec 7670 individus dans les plantations d'anacardiers. Par contre 8993
individus pour 12 familles, 22 genres et 25 espèces ont
été recensées dans la savane considérée
comme témoin. La forte richesse spécifique dans l'ensemble des
plantations d'anacardiers (44 espèces) avec
kflaakgai
cacia
44
cinq espèces présentant une abondance
remarquable, Anacardium occidentale, Phyllanthus muellerianus, Piliostigma
thonningii, Terminalia schimperiana, Vitellaria paradoxa dont le total
cumulé d'individus représente 82,93 % de la flore par rapport
à la savane considérée témoin (25 espèces)
avec sept espèces dominantes, Detarium microcarpum, Gardenia
aqualla, Guiera senegalensis, Hexalobus monopetalus, Terminalia albida,
Terminalia laxiflora, Terminalia schimperiana dont le total cumulé
d'individus représente 94,95 % de la flore; cela peut s'expliquer par
les conditions écologiques qui seraient favorables à la
régénération des espèces présentes. On note
une faible richesse dans la savane. Cette situation pourrait s'expliquer par
les fortes perturbations anthropiques (pâturage et coupe de bois
intensif; feu de brousse; l'agriculture itinérante, l'exploitation du
bois d'oeuvre, l'exploitation du bois-énergie et la fabrication du
charbon du bois) qui empêchent le développement et ou la
régénération de nombreuses espèces. Elle est aussi
due à une succession de végétation qui traduit la
reconstitution de la savane à la suite de perturbation anthropique. Ces
résultats excepté celle de la savane corroborent ceux de Ngueguim
et al. (2010) dans les plantations forestières de Mangombe-Edea
(Cameroun) (46espèces); Mohamed et al. (2011) dans les
forêts communautaires de la zone soudano-sahélienne au
Sénégal (43 espèces). Ceux de la savane sont proches des
résultats d'un inventaire floristique mené à Okola,
où Manfo et al. (2015) ont identifié dans une parcelle
de vieille cacaoyère 26 espèces; de Toung (2010) mené au
Gabon où il a trouvé 29 espèces dans une forêt en
reconstitution et de Halimatou (2010) dans une étude mené dans
les zones dégradées et reverdies au Sahel du Niger avec 25
espèces recensées.
Les peuplements d'anacardiers comptent 19 familles contre 12
en savane. Les peuplements se caractérisent par une variation dans la
diversité des familles. Certaines familles sont présentes dans
toutes les parcelles; il s'agit des Combretaceae; Anacardiaceae; Annonaceae;
Caesalpiniaceae; Balanitaceae; Celastraceae; Ebenaceae; Euphorbiaceae;
Malvaceae, Mimosaceae; Rubiaceae; Sapotaceae d'autres par contre, appartiennent
exclusivement à une seule parcelle, ce sont: Loganiaceae et Moraceae
(parcelle des anacardiers 10-20 ans); Apocynaceae; Araliaceae; Bombacaceae
(parcelle des anacardiers +20 ans).Il existe une différence
significative de l'abondance dans les quatre parcelles étudiées.
Cette différence montre que la diversité varie d'une parcelle
à une autre.
Pour ce qui est de la structure, la majorité des
individus au niveau des plantations d'anacardiers et de la parcelle
témoin ont une distribution décroissance exponentielle classique
« L » caractérisée par les classes de faibles
diamètres faisant penser à un peuplement récent et
à une bonne régénération de la
végétation. Ce résultat est en accord
45
avec ceux de Sani (2009) cité par Jiagho et
al. (2016),Adamou (2010), Halimatou (2010), Dorvil (2010), Tabue (2013),
Tsoumou et al. (2016), Zapfack et al. (2016) où la
tendance générale montre une répartition avec plus
d'importance pour les effectifs des classes de petits diamètres et la
régénération du milieu. La plus grande valeur revient
à l'intervalle] 010] dans la savane par rapport autres parcelles. On
note qu'il y a eu une mortalité des arbres de grands diamètres
due à l'activité anthropique et aux perturbations climatiques
qu'a connues la savane. Cette structure en « L » est l'une des
caractéristiques des écosystèmes savanicoles, qui sont
généralement constitués des individus de diamètres
relativement moyennes. Toutefois, la structure en « L » est un signe
que l'écosystème dans son ensemble est en état de
dégradation comme conclue également par Tchobsala et
al.(2010) après avoir trouvé la même structure dans la
végétation de la zone soudanienne à
Ngaoundéré au Cameroun.
L'indice de Shannon varie d'un peuplement à l'autre.
Dans l'ensemble des parcelles étudiées, la valeur la plus
élevée, 4 bits, est obtenue dans la parcelle de la savane
considérée témoin. Elle est similaire à ceux
trouvé par Tabue (2013) dans la partie Est de la Réserve de Faune
du Dja et de Tiokeng et al. (2015) dans les hautes terres de Lebialem
(Ouest Cameroun) où ils ont obtenus une valeur de 4. Ceci montre que les
perturbations, bien que visibles dans cette parcelle, n'ont pas eu une forte
influence sur la diversité des ligneux, et qu'on est en présence
de peuplements relativement vieux, matures et structurés. Dans les
peuplements d'anacardiers étudiés, la valeur la plus
élevée, 3,4 bits, est obtenue dans la parcelle des anacardiers de
0-10 ans. Cette valeur est relativement proche de celle trouvé par
Jiagho et al. (2016) dans l'ouest duParc national de Waza (Cameroun)
et Sandjong Sani et al. (2013) dans le parc national de Mozogo-Gokoro,
cela peut s'expliquer par les conditions écologiques qui seraient
favorables au développement du nombre d'espèces. Ces fortes
valeurs traduisent une grande diversité et une bonne reconstitution de
la diversité floristique du sous-bois, sans doute en raison des
conditions favorables des milieux. Dans toutes les parcelles
étudiées, l'équitabilité de Piélou est
très élevée de valeur 1. Ces résultats ne
corroborent pas avec ceux de Ngueguim et al.(2009) dans une plantation
forestière de Mangombe-Edea (Cameroun); Jiagho (2016) à la
périphérie du Parc national de Waza (Cameroun); Noiha et
al.(2015) dans les agrosystèmes à Cacaoyère du
littorale (Cameroun); Savadogo et al.(2015) dans les
écosystèmes sahéliens du Niger; Fonton et
al.(2012) dans les savanes boisées et forêts claires
soudaniennes du Bénin; Yoka et al.(2013) dans les savanes de la
cuvette congolaise (République du Congo) et de Bouko et
al.(2007) dans les forêts claires et savanes au Bénin. Mais
corrobore à celle trouvé par Tabue (2013) dans la partie
46
Est de la Réserve de Faune du Dja. Cette forte valeur
traduit une grande diversité et une bonne reconstitution de la
diversité floristique du sous-bois, sans doute en raison des conditions
favorables du milieu. En effet, les indices de Shannon et
l'équitabilité de Piélou varient de façon
significative. Cette variation montre la diversité floristique est
très élevée dans les plantations d'anacardiers ce qui
traduirait une forte organisation du système. Celle-ci aboutirait
à terme à une homogénéisation de la flore avec
prédominance des anacardiers. Ainsi, dans la savane
considérée comme témoin, elle est très faible, cela
pourrait s'expliquer par les actions anthropiques ne lui permet pas de
prédire l'évolution de la diversité floristique. Cela peut
justifier l'utilisation des anacardiers comme conservateur de
biodiversité et par conséquent la diversité floristique
dans les écosystèmes anthropisés tels que les savanes
ayant un fort degré d'anthropisation.
L'indice d'importance écologique total dans les
parcelles est la même avec une valeur de (IIE=150). Cette valeur est
inférieure à celle trouvée en zone soudanienne par
Savadogo et al. (2007) et au Nord-Est du Burkina Faso par Kabore
et al. (2013) qui ont trouvé respectivement 214,52 et 220,84.
Cet indice varie significativement entre les parcelles avec une valeur moyenne
très élevé dans les anacardiers de plus de 20 ans (0,077
#177; 0,037), ceci pourrait s'expliquer par la forte présence d'arbre
à grandes cimes dans cette parcelle. Ce résultat corrobore celui
de (Akpo, 1993 cité par Ngom et al. (2013) qui affirme que les
arbres à grands houppiers contribuent plus au recouvrement et
jusqu'à un certain degré de recouvrement, ils modifient les
conditions écologiques en réduisant le pouvoir évaporant
de l'air, en favorisant le bilan hydrique du sol et en améliorant la
fertilité. Dans la savane, la valeur moyenne de cet indice est
très faible (0,016 #177; 0,028) par rapport à toutes parcelles,
du fait des fortes perturbations anthropiques.
L'affinité floristique entre les groupements
d'anacardiers de 0 à 10 ans et les anacardiers de + 20 ans, les
anacardiers de 10 à 20 ans et la savane, les anacardiers de +20 ans et
la savane est inférieure à 50 %. Cela montre que la composition
floristique dans ses parcelles ne présente aucune affinité proche
qui pourrait s'expliquer par la présence de nombreuses espèces
arbustives qui ne constituent pas les espèces fréquentes et
dominantes de chaque site mais qui se sont développés à la
suite de différentes perturbations de l'écosystème
forestier. Et Aussi dû à la différence du couvert
végétal ainsi que le sol entre les parcelles. Par contre entre
les anacardiers de 0 à 10 ans et les anacardiers de 10 à 20 ans,
les anacardiers de 0 à 10 ans et la savane ont une affinité
floristique supérieure à 50 % qui montre que ses parcelles sont
homogènes floristiquement parce que la composition floristique de la
végétation ne présente pas de variations.
47
Les densités obtenues dans nos différentes
parcelles d'étude, varient de 966 et 4496,5 individus par ha avec une
moyenne de 2061 individus par ha qui traduirait une
régénération appréciable au sein des peuplements.
Ces résultats ne corroborent pas avec ceux trouvé par Tayo (2014)
dans les systèmes agroforestiers à base de cacaoyer au centre
Cameroun (cas de Ngomedzap); Ali et al.( 2014) dans les forêts
sacrées du Sud-Est du Bénin; Durot (2013) dans systèmes
agroforestiers à base de cacaoyers du Centre Cameroun (Cas de
l'arrondissement de Bokito); Dorvil (2010) en forêts tropicales humides
de Guadeloupe; Anobla et al.(2016) dans la région d'Agboville
(Côte d'Ivoire) avec respectivement 1100 à 1800 tiges/ha; 103
à 267 individus par ha; 1245,5 à 1158,75 individus par ha;
717-1538 individus par ha avec une moyenne de 1174 individus par hectare; 1025
à 5975 individus par ha avec une valeur moyenne de 4175 individus par
ha. La plus forte densité est observée dans la savane
considérée témoin et la plus faible dans les peuplements
des anacardiers. La forte densité des arbres en savane
considérée comme témoin s'explique par l'ouverture de la
strate arbustive des savanes que le peuplement des anacardiers. Cette ouverture
favorise le développement d'autres ligneux par le biais de la
pénétration des rayons solaires au sol, ce qui n'est pas le cas
pour les peuplements des anacardiers où il existe une concurrence en
lumière des espèces de l'étage dominant. La
différence de densité des peuplements pourrait être
liée aux caractéristiques écologiques des milieux
d'étude, notamment les types de sol, la topographie, le climat, le
recouvrement. La structure « L » montre que la densité des
arbres diminue avec l'augmentation des classes de diamètre. Pour
l'ensemble de nos quatre parcelles, la surface terrière total varie de
5,81 à 15,23 m2/ha avec une valeur moyenne de 6,40
m2/ha. Les plus fortes valeurs de surface terrière sont
observés dans les plantations d'anacardiers de 10-20 ans et
d'anacardiers de plus de 20 ans et la plus faible valeur s'observe en savane
(témoin).La valeur la plus élevée obtenue en dans les
plantations d'anacardiers témoignent de l'existence de gros
spécimens d'arbres. La faible valeur de la surface terrière du
peuplement savanicole explique l'impact des activités anthropiques sur
cette parcelle tel que l'abattage des individus lors des défrichements
pour l'installation des parcelles agricoles. La plus grande valeur de surface
terrière trouvée dans les anacardiers de plus de 20 ans par
rapport aux anacardiers de 10-20 ans recèle un peuplement ombragé
et compétitif.
III.2.2. Biomasse et stock de carbone
Le résultat obtenu pour le carbone épigé
dans les anacardiers de plus de 20 ans (32,56 t/ha) est supérieure aux
21,73 t/ha obtenues par Thiombiano (2010) dans les
48
anacardiers de 22 ans de Toussiana au Burkina Faso. Cette
différence est vraisemblablement liée à la
méthodologie de comptage utilisée mais principalement à la
variabilité de la densité du sous-bois, elle-même fonction
du niveau de maturité des anacardiers. En effet, le carbone
épigée des anacardiers 10 à 20 ans (28,29 t/ha) est
supérieure aux 7,17 t/ha estimé par Thiombiano (2010) dans les
anacardiers de 16 ans de Toussiana au Burkina Faso. Cet écart s'explique
par le fait que la densité des arbres des anacardiers 10 à 20 ans
est élevée au Cameroun comparativement à ceux des
anacardiers du Burkina Faso. Dans les peuplements d'anacardiers de
différents âges étudiés, les stocks de carbone
épigé total est de 72,26 t/ha. Ce résultat ne corrobore
pas ceux de Youl (2005) à l'ouest du Burkina Faso; Mulindabigwi (2005)
dans les villages Doguè et Sérou au Bénin et Saidou et
al. (2012) en zone Soudanienne du Bénin où ils ont
trouvé respectivement 33,20 t/ha ; 12,3 t/ha ; 9,0t/ha dans les
plantations d'anacardiers et 20,17t/ha dans les systèmes agroforestiers
à karité et à néré. Le stock de carbone
épigé obtenu dans le traitement témoin (savane) (1,15
#177; 0,14 t/ha) ne corrobore pas aux travaux de Tchobsala et al.
(2016) dans les savanes arborées et arbustive de
Ngaoundéré (Adamaoua-Cameroun) avec respectivement 40,89#177;
1,09t/ha et 45,03#177;1,22 t/ha de carbone épigé. Cette
différence s'explique par les fortes pressions anthropiques dans le
traitement témoin (savane). Les stocks de carbone épigé
dans les parcelles d'anacardiers de différents âges sont
supérieurs à celle du traitement témoin (savane). Cette
supériorité des stocks de carbone épigés des
anacardiers pourrait s'expliquer par une absence des interventions anthropiques
et à une augmentation de la biomasse par unité de surface
résultant d'une croissance végétale non perturbée
par l'Homme. Dans le traitement témoin (savane), le stock carbone est
fable parce qu'il y des fortes interventions anthropiques qui s'explique par le
fait que les parties aériennes des arbres sont exploitées
rapidement et/ou amoindries par les feux accidentels mais également avec
l'augmentation de l'exploitation des ressources forestières pour la
production de bois et de charbon.
La plus grande valeur de la biomasse épigée se
retrouve dans les classes diamétrique 20-30 cm et les classes de
diamètre inférieur à 20 cm. Cela se justifie du fait que
la classe] 20-30 cm] est constituée des espèces ayant des bonnes
capacités de séquestrations du carbone; la classe de
diamètre inférieur à 20 cm est composée
d'anacardiers de 0 à 10 ans conservées par la population. Elles
produisent soit des produits alimentaires, des substances médicinales,
soit possèdent une valeur culturelle. Par contre la savane a une
biomasse épigée pratiquement faible dans toutes les classes, ceci
est dû au faible dbh des espèces et aux actions anthropiques. La
distribution générale présente une structure en cloche
dissymétrique avec une prédominance de la classe
diamétrique 20-30 cm traduisant une
49
bonne dynamique du stock de carbone épigé dans
les parcelles d'anacardiers. Cette distribution s'ajuste mieux avec une
fonction polygonale dont l'équation est : y = 1,3654x4 -
15,769x3 + 59,72x2 - 82,736x + 39,21 et R2 =
0,97 concluant que les parcelles d'anacardiers sont des populations normales.
Le stock de carbone, par observation de ces résultats, sont
corrélés au dbh des arbres dans ces peuplements.
Le résultat obtenu pour le carbone hypogé dans
les anacardiers de plus de 20 ans (32,56 t/ha) est supérieur aux
résultats obtenus par Thiombiano (2010) dans les anacardiers de 22 ans
de Toussiana au Burkina Faso avec une valeur de 3,84 t/ha. Ceci pourrait
s'explique par le fait que les sols de Ngong (nord-Cameroun) et de Toussiana
(Burkina Faso) n'ont pas la même texture et composition biochimique. En
effet, le carbone hypogé des anacardiers de 10 à 20 ans (28,29
t/ha) est supérieur aux 1,44 t/ha estimé par Thiombiano (2010)
dans les anacardiers de 16 ans de Toussiana au Burkina Faso. Cette
différence peut s'expliquer en partie par les différentes
textures et compositions biochimiques des sols. Le résultat obtenu pour
le carbone hypogé dans la savane (0,306 #177; 0,030 t/ha) ne corrobore
pas aux travaux de Tchobsala et al. (2016) dans les savanes
arborées et arbustive de Ngaoundéré (Adamaoua-Cameroun)
avec respectivement 31,58 #177; 3,07 t/ha et 31,61 #177; 3,89 t/ha de carbone
hypogé. Cet écart peut s'expliquer par le fait que dans la
savane, les facteurs anthropiques (les feux de brousse, coupes de bois, mise de
culture sur brûlis) et les facteurs biophysiques (érosion,
décapage des couches de surface, action mécanique
défrichage et l'oxydation de la matière organique) qui
détruisent et réduisent les restitutions organiques du milieu
vers le sol. Dans les peuplements d'anacardiers, Il a été
noté une nette augmentation significative des stocks de carbone
hypogé des anacardiers de 0 à 10 ans (1,031 #177; 0,052 t/ha)
vers les anacardiers de plus de 20 ans (3,363 #177; 0,065 t/ha).Ceci serait
vraisemblablement dû à une absence des interventions anthropiques
et à une augmentation de la biomasse par unité de surface
résultant d'une croissance végétale non perturbée
par l'homme et des facteurs biophysiques. Le stock de carbone hypogé
total des peuplements des anacardiers est 17,05 t/ha. Ce résultat ne
corrobore pas ceux de Mulindabigwi (2005) dans les villages Doguè et
Sérou au Bénin avec des valeurs 3,3 t/ha et 2,4 t/ha dans les
plantations d'anacardiers.
Le stock de carbone total 89,31t/ha obtenu dans les
différentes plantations d'anacardiers est supérieur à
celui du traitement témoin avec un stock de carbone total de (13,15
t/ha),ceci dû au dbh, surface terrière et à la
densité des arbres plus élevé dans les plantations
d'anacardiers que celle du traitement témoin ce qui pourrait expliquer
cette différence du stock de carbone total dans ces milieux. Et aussi
soit à la diversité des espèces
50
ligneuses qui ne sont pas forcément les mêmes
dans les sites. Le stock de carbone moyen dans les peuplements varie
significativement des anacardiers de 0-10 ans (15,627 #177; 0,331 t/ha) vers
les anacardiers de plus de 20 ans (18,006 #177; 0,381 t/ha).Cette
différence conclue donc que les plantations d'anacardiers les plus
âgées séquestrent plus de carbone que les jeunes anacardes.
Le stock de carbone total 89,31t/ha obtenu dans les différentes
plantations d'anacardiers ne corroborent pas ce de Mulindabigwi (2005) dans les
villages Doguè et Sérou au Bénin avec des valeurs 44,5
t/ha et 39,9 t/ha dans les plantations d'anacardiers. Cet écart pourrait
s'expliquer par la nature des hypothèses adoptées lors de la
définition de la méthodologie de travail par de ces chercheurs.
Les espèces ayant un dbh compris entre] 2030 cm] et] 10-20 cm] stockent
plus de carbone; ces espèces ont stocké 44,22 t/ha soit 43,20 %.
La quantité de carbone varie suivant le dbh et l'abondance des
espèces. L'abondance amplifie la quantité de carbone par
sommation de la quantité séquestrée par chaque individu.
La distribution obtenue s'ajuste mieux avec une fonction polygonale dont
l'équation est: y = 2,2308x4 - 25,98x3 +
100,19x2 - 144,16x + 70,06 et R2 = 0,98. Cette
distribution peut s'expliquer par le fait que les arbres de grands
diamètres stockent bien plus de carbone que les arbres de petits
diamètres et qu'en dépit de l'effet de l'abondance, le dbh est le
facteur le plus important en matière de séquestration. Les
individus de classe diamétrique 20-30 cm ont séquestré
plus de carbone. Pour un groupe de taxon donné, la quantité de
carbone est amplifiée par l'effectif des individus qui
représentent le taxon ayant des grandes capacités de
séquestration du carbone. Pris individuellement, le dbh est le seul
facteur important de variation de carbone séquestré.
51
III.2.3. Potentiel de séquestration et valeur
économique
Le long de la chronoséquence, l'équivalent CO2
stocké dans le traitement témoin est de 48,28 tCO2/ha et 146,88
tCO2/ha pour les peuplements des anacardiers ce qui témoigne du
rôle compensatoire des espèces arborescentes, dans les
émissions du dioxyde de carbone issu des activités anthropiques
que peuvent jouer les anacardiers. La valeur économique étant la
valeur du C s'il est vendu sur le marché, elle décroit donc
progressivement des milieux ayant les plus importants stocks de carbone vers
les milieux ayant les stocks les plus faibles c'est-à-dire des
anacardiers de plus de 20 ans vers les anacardiers de 10 à 20 ans en
passant successivement par les anacardiers de 0 à 10 ans et la savane.
La vente du carbone permettrait de bénéficier de 31,46 #177;
3,796 FCFA/ha à 387,22 #177; 8,191 FCFA/ha en fonction des parcelles
considérées. La savane considérée comme
témoin a le faible potentiel de séquestration et valeur
économique comparativement aux différentes parcelles
d'anacardiers, ceci due aux nombreuses perturbations anthropiques. Et, compte
tenu de l'importance de ces systèmes d'anacardiers dans la
séquestration de carbone (89,31 t/ha), on peut déduire que les
systèmes à base d'anacardier sont d'excellent puits de
carbone.
52
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
CONCLUSION
Il convient de noter que le changement climatique induit des
mutations dans le fonctionnement des écosystèmes, notamment en
raison de l'augmentation des températures et de gaz à effet de
serre (GES) dans l'atmosphère. En effet, 7495 individus répartis
dans 19 familles, 36 genres et 44 espèces dans les plantations
d'anacardiers et 8993 individus répartis dans 12 familles, 22 genres et
25 espèces ont été recensés dans la savane qui nous
à servie de témoin; avec une dominance de la famille des
Anacardiaceae et des Combretaceae. Il ressort que les plantations
âgées de plus de 20 ans, ont une forte diversité des
espèces arborescentes, peut être bénéfique dans la
production du stock de biomasse des individus matures. Le stock total de
carbone obtenu dans les plantations d'anacardiers est de 80,92 t C/ha tandis
que la savane enregistre13, 05 tC/ha. Les plantations d'anacardiers ont un
grand potentiel de séquestration du carbone.
Les fortes perturbations anthropiques (pâturage et coupe
de bois intensif; feu de brousse; l'agriculture itinérante,
l'exploitation du bois d'oeuvre, l'exploitation du bois-énergie et la
fabrication du charbon du bois) joue un rôle néfaste sur les
stocks de carbone et empêchent le développement et ou la
régénération de nombreuses espèces. L'étude
sur la séquestration du carbone des agrosystèmes vise à
promouvoir une gestion durable des ressources naturelles par la valorisation,
la conservation de la biodiversité et des sols. Cette étude
contribue à la lutte contre le changement climatique
(déforestation, désertification); aussi bien sur le plan
socioéconomique et l'intégration des paysans planteurs dans la
protection et la valorisation des essences forestières locales. Elle met
également en valeur la diversification des systèmes
d'exploitation, l'amélioration des capacités de
séquestration du carbone dans les couvertures végétales
des agrosystèmes.
53
PERSPECTIVES
Il serait souhaitable:
Ø de mener une étude sur la dynamique des
anacardiers, étude basée sur l'accroissement et la
mortalité des arbres dans les anacardiers dans le but d'obtenir des
informations indispensables à la mise sur pied d'un programme de gestion
de la diversité floristique des anacardiers ;
Ø de faire une estimation plus complète en
étendant cette étude aux autres réservoirs de carbone que
sont le bois mort, la litière, les herbacées, les racines et le
carbone organique du sol afin de permettre aux exploitants d'anacardiers de
monter de projet « puits de carbone» de type sur des bases
scientifiques solides et complètes;
Ø de développer et standardiser des
équations allométrique propres aux anacardiers au Cameroun afin
d'avoir des masses d'arbres plus proches de nos réalités;
Ø d'entreprendre des études sociales qui
serviront à évaluer la faisabilité locale,
régionale et nationale des Paiement pour les Services Environnement aux
afin de préparer les populations locales au marché du carbone;
Ø de prendre en compte les options de niveau national,
comme les processus de réforme des droits et de la gouvernance. Le
manque de droits de communautés sur les agrosystèmes , la faible
capacité des communautés à négocier avec les
différents acteurs, le manque de garantie de rétrocession
à la base des revenus tirés des agrosystèmes , et les
défis techniques d'évaluer la valeur monétaire des
agrosystèmes, mesurer le stock du carbone, contrôler effectivement
l'usage des agrosystèmes et vérifier sa protection, sont autant
de contraintes à lever pour les communautés locales.
54
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