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Effets néfastes du non respect de l'hygiène des latrines dans les ménages du quartier Kahembe

( Télécharger le fichier original )
par Karim BITEKO
Université Libre des Pays des Grands Lacs/GOMA - Graduat 2013
  

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DECLARATIONS

Déclaration de l'étudiant

Je certifie que ce travail de fin de cycle en Santé et Développement Communautaires est mon travail original et n'a jamais été présenté en vue de l'obtention de grade académique dans une institution d'enseignement supérieur et universitaire.

Fait à Goma, le....../......../2013

KARIM BITEKO

Signature

Déclaration du directeur et de l'encadreur

Nous attestons avoir dirigé et encadrer ce travail en qualité de directeur et d'encadreur pour le compte de l'Université Libre des Pays des Grands Lacs.

Fait à Goma, le......./........./2013

Le Directeur : Prof. KAMBALE KARAFULI

Signature

L'encadreur : Ass. FATAKI SERGE

Signature

TABLE DES MATIERES

DECLARATIONS Erreur ! Signet non défini.

TABLE DES MATIERES ii

LISTE DES TABLEAUX iv

LISTE DES FIGURES v

DEDICACE vi

REMERCIEMENTS vii

SIGLES ET ABREVIATIONS viii

RESUME ix

ABSTRACT x

SOMMAIRE xi

EXECUTIVE SUMMARY xiv

Chapitre I. INTRODUCTION GENERALE 1

I.1. Informations générales sur le sujet 1

I.2. Problématique 7

I.3. Question de recherche 11

I.3.1. Question générale 11

I.3.2. Questions Spécifiques 11

I.4. Hypothèses 11

I.5. Objectifs de la recherche 11

I.5.1. Objectif général 11

I.5.2. Objectifs spécifiques 12

I.6. Choix et intérêt du sujet 12

I.7. Délimitation du travail 12

I.8. Définition des concepts clés 12

Chapitre II. REVUE DE LA LITTERATURE 14

II.0. Introduction 14

II.1. La relation entre le non respect de l'hygiène des latrines et la propagation des maladies diarrhéiques 14

II.1.1. Le non respect de l'hygiène des latrines et la propagation de la diarrhée aigue hydrique 15

II.1.2. Le non respect de l'hygiène des latrines et la propagation de la gastro-entérite aiguë 16

II.1.3. Le non respect de l'hygiène des latrines et la propagation de la dysenterie 17

II.1.4. Le non respect de l'hygiène des latrines et la propagation de l'amibiase 18

II.2. L'effet du non respect d'hygiène des latrine sur la prolifération des vecteurs des maladies. 19

II.2.1. Le non respect de l'hygiène des latrines et la prolifération des mouches 20

II.2.2. Le non respect de l'hygiène des latrines et la prolifération des moustiques. 21

II.2.3. Le non respect de l'hygiène des latrines et la prolifération des rats. 22

II.2.4. Le non respect de l'hygiène des latrines et la prolifération des cafards 23

II.3. Résumé de la revue de la littérature. 24

II.4. Cadre de recherche 24

II.4.1. Cadre conceptuel 24

II.5.2. Cadre opérationnel 25

II.5. Définition des variables 25

Chapitre III. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 27

III.1. Type d'étude 27

III.2. Population d'étude 27

III.3. Population cible 27

III.4. Echantillonnage 28

III.4.1. Détermination de la taille de l'échantillon 28

III.4.2. Type d'échantillonnage 28

III.5. Méthode, technique et outils de collecte des données 30

III.5.1. Méthodes de collecte des données 30

III.5.2. Techniques de collectes des données 30

III.5.3. Outil de collecte des données 30

III.5.4. Recrutement et formation des enquêteurs 30

II.6. Déroulement de l'enquête 30

III.7. Traitement et analyse des données 31

III.8. Considérations d'ordre éthique 31

III.9. Difficultés rencontrées 31

Chapitre IV. PRESENTATION DES RESULTATS 32

IV.1. Identification du répondant 32

IV.2. La relation entre le non respect de l'hygiène des latrines des latrines et la propagation des maladies diarrhéiques 34

IV. 3. Evaluer l'effet du non respect d'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs de maladies 38

Chapitre V. DISCUSSION DES RESULTATS 43

V.1. La relation entre le non respect de l'hygiène des latrines des latrines et la propagation des maladies diarrhéiques 43

V.2. Evaluer l'effet du non respect d'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs de maladies 44

CONCLUSION GENERALE 46

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 49

LISTE DES TABLEAUX

Tableau N°1 : Répartition de la population du quartier KAHEMBE par groupe d'âge et par sexe 3

Tableau n°02 : Répartition de l'échantillon par avenue 29

Tableau N°3 : Distribution de la population enquêtée selon les classes d'âge. 32

Tableau N°4 : Distribution la population enquêtée par sexe. 32

Tableau N°5 : Répartition des enquêtés selon leur niveau d'étude. 33

Tableau N°6 : Répartition des enquêtés selon leurs professions. 33

Tableau N°7 : Répartition des enquêtés selon la probabilité de nettoyage de leurs latrines. 34

Tableau N°8 : Répartition des enquêtés selon la fréquence de nettoyage des leurs latrines. 34

Tableau N°9 : Répartitions de la population enquêtée selon les matériels qu'elle utilise pour le nettoyage des latrines. 35

Tableau N°10 : Répartition des enquêtés selon les équipements de protection qu'ils utilisent pendant le nettoyage des latrines. 35

Tableau N°11 : Répartition de la population enquêtée selon la probabilité d'avoir des couvercles sur leur latrine. 36

Tableau N°12 : Répartition de la population enquêté selon l'opinion si les latrines dégagent des odeurs repoussantes. 36

Tableau N°13 : répartition des enquêtés selon la probabilité de laver les mains après avoir été aux toilettes. 36

Tableau N°14 : Répartition de l'échantillon selon le moyen utilisé pour laver leurs mains après avoir été aux toilettes 37

Tableau N°15 : Répartition des enquêtés selon la probabilité de la présence des mouches dans leurs latrines. 38

Tableau N°16 : répartition des enquêtés selon la distance qui sépare leurs ménages de leurs latrines. 38

Tableau N°17 : répartition de l'échantillon selon la probabilité de contact entre les mouches et la cuisine. 39

Tableau N°18 : Distribution des enquêtés selon le moyens utiliser pour lutter contre le contact des mouches avec la cuisine. 39

Tableau N°19 : distribution de la population enquêtée selon les vecteurs des maladies visibles dans leurs latrines. 40

Tableau N°20 : répartition des enquêtés selon leur opinion sur la prolifération des vecteurs des maladies due au manque d'hygiène des latrines. 41

Tableau N°21 : Distribution des enquêtés selon leur opinion sur la cause du développement de ce vecteurs dans leurs latrines. 41

LISTE DES FIGURES

Figure n°01 : Cadre conceptuel de l'étude. 3

Figure n°02 : Cadre opérationnel de l'étude. 3

DEDICACE

A

Mon très cher père DJUMAINE BITEKO ;

Ma très chère mère SARAH LUKOO KALINDA ;

Mes très chers frères et soeurs SHADADI DJUMAINE, OMARI BITEKO, AMIDU BITEKO, AKIM BITEKO, YASMINE BITEKO, AMIDA BITEKO, NEMA BITEKO.

KARIM BITEKO

REMERCIEMENTS

Ce travail est le résultat de l'effort soutenu et de la franche et cordiale collaboration de plusieurs personnes envers qui nous souhaiterions témoigner toute notre gratitude.

Notre profonde gratitude s'adresse plus particulièrement à l'Eternel Dieu qui nous a accordé la vie, l'intelligence et la bonne santé pour l'accomplissement de notre travail.

Ainsi, il convient que nous remercions, d'une façon sincère et particulière, le Professeur KAMBALE KARAFULI, qui en dépit de ses multiples occupations, a accepté d'assurer la direction de ce travail de fin de cycle ; nous ne cesserons de remercier l'Assistant FATAKI SERGE qui nous a encadré par ses conseils et orientations qui nous ont été d'une utilité capitale pour la réalisation de notre travail de fin de cycle. Nous adressons nos remerciements à toutes les autorités académiques de l'ULPGL/Goma pour leur encadrement au cours de notre cycle de graduat.

Notre gratitude s'adresse à nos très chers parents DJUMAINE BITEKO  et SARAH LUKOO KALINDA, pour les sacrifices matériels, financiers et efforts qu'ils ont fournis afin de nous assister pour nos études sans oublier leur contribution morale. Nous leurs disons merci.

Nous pensons également à nos frères et soeurs, SHADADI DJUMAINE, OMARI BITEKO, MEDDY DJUMAPILI, AMIDU BITEKO, AKIM BITEKO, YASMINE BITEKO, AMIDA BITEKO et NEMA BITEKO qui ont été présent pour nous le long de notre parcours académiques ; nous ne pouvons oubliés nos oncles KALINDA GAUTHIER, ELOI MULEY KALINDA et KALINDA GOFFARD pour leur assistance.

Nos remerciements s'adressent également à nos camarades et amis, KATENDE GUELLORD, KATORO KADURA, KITAMEKO MUSERUKA, KAYANDI CEDRICK, MUNANGA BENJAMINE, SIMWERAYI LUENDO et BANDU BALEKAE pour leur solidarité et collaboration.

Que tous ceux dont les noms ne sont pas cités dans ce présent travail, trouvent ici ; l'expression de notre sincère et profonde gratitude.

KARIM BITEKO

SIGLES ET ABREVIATIONS

Ass.  : Assistant

CSR : Centre de Santé de Référence

CT   : Chef des Travaux ;

DISD  : Diarrhée Sans Déshydratation ;

EH  : Entamoeba Hystolistica;

FSDC : Faculté de Santé et Développement Communautaires ;

IRA  : Infections Respiratoires Aiguës ;

JMP : Joint Monitoring Program ;

MDA : Médecin d'Afrique ;

MS : Micro Soft;

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

ONG : Organisation Non Gouvernementale ;

Prof.  : Professeur ;

RDC : République Démocratique du Congo ;

RECO : Relais Communautaires ;

SPSS : Statistical Package for Social Sciences ;

TFC : Travail de Fin de Cycle ;

UNICEF : United Nations Internationals Children's and Emergency Found;

VIH : Virus d'Immunodéficience Humain ;

WC  : Water Closet.

RESUME

Le présent travail porte sur «  les effets néfastes du non respect de l'hygiène des latrines dans les ménages du quartier Kahembe ».

L'objectif général cette étude est d'identifier les effets néfastes du non respect de l'hygiène des latrines dans les ménages du quartier Kahembe. Cette étude est transversale et descriptive, elle porte sur un échantillon de 348 ménages du quartier Kahembe.

La récolte des données s'est faite à l'aide d'un questionnaire qui a été administré aux responsables des ménages pour les données quantitatives et le guide d'interview aux informateurs clés qui sont l'infirmier titulaire du CSR Kahembe et la secrétaire des relais communautaires pour les données qualitatives. Le dépouillement et le traitement des données se sont faits d'une façon électronique en utilisant le logiciel SPSS et le logiciel MS Word pour la saisie des données et commentaires.

Les résultats de notre étude ont montré que concernant la relation entre le non respect de l'hygiène des latrines et la propagation des maladies diarrhéiques, 90% de nos enquêtés font le nettoyage de leurs latrines et 10% ne le font pas, parmi nos enquêtés qui font le nettoyage, il n'y a que 48,9% qui le font chaque jours ; 70% des enquêtés nettoient leurs latrines uniquement avec le balai et 81,2% de nos enquêtés font le nettoyage de leurs latrines sans équipement de protection.

Cette même étude montre que 75% de la population enquêtés n'ont pas de couvercle sur leurs latrines, 50,9% des enquêtés ont affirmés que leurs latrines dégagent des odeurs repoussantes, 22,1% ont dit qu'ils ne se lavaient pas les mains après avoir été aux toilettes pendant que 77,9% disent qu'ils le font et parmi ceux là qui le font 72% utilisent le savon, 26,9% l'eau et la cendre pour 1,1% des enquêtés.

Pour l'évaluation des effets du non respect d'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs des maladies dans le quartier Kahembe, cette étude a trouvé que 48% des enquêté ont affirmés qu'il ya présence des mouches dans leurs latrines, 41% disent qu'il ya contact de ces mouches avec leurs ustensiles de cuisine, 36,4% font la vaisselle au savon pour lutter contre les germes.

Les vecteurs des maladies sont visibles dans les latrines du quartier Kahembe avec un taux de 33,9% pour les rats, 31,9% pour les mouches, 23% pour les moustiques et 11,2% pour la présence des cafards ; 81,9% des enquêtés ont affirmé que cette prolifération est bel et bien la conséquence du non respect de l'hygiène des latrines et ont donné à 23,2% la mauvaise construction des latrines comme cause, 14,7% disent que cela viens de l'état sale des latrines  et les latrines les plus proches sont à moins d'un mètre de leurs maisons pour 29% des enquêtés.

ABSTRACT

The present work is on "the harmful effects of the non compliance with the hygiene of latrines in households in the Kahembe district.

The main objective of this study is to identify the adverse effects of the non compliance with the hygiene of latrines in households in the Kahembe district. This study is transversal and descriptive; it samples 348 households in the Kahembe district.

Harvest data made using a questionnaire that was administered to officials of households for quantitative data and the interview guide to informer which are the senior nurse of RHC Kahembe and the Secretary of the community relays for qualitative data. Counting and processing of the data are made electronically using the SPSS software and MS Word software for inputting data and comments.

The results of our study have shown that concerning the relationship between the non-respect for hygiene of latrines and the spread of diarrhoeal disease, 90% of our respondents are cleaning their latrines and 10% do not, among our respondents who do the cleaning, it has only 48.9% do it every day. 70% of respondents clean their latrines only with brooms and 81.2% of our respondents do clean their latrines without protection equipment.

This same study shows that 75% of the population surveyed have no cover on their latrines, 50.9% of those surveyed have said that their latrines give off offensive odors, 22.1% said that they do not wash their hands after having been to the toilet while 77.9%; 72% of those who wash their hands do it with SAOP, 26.9% use only water and ash for 1.1% of respondents.

For the assessment of the effects of the non respect of hygiene of latrines on the proliferation of vectors of diseases in the Kahembe district, this study found that 48% of surveyed have said that there is presence of flies in their latrines, 41% say that these flies come in to contact with their kitchen utensils, 36.4% do dishes with SOAP to fight germs.

The disease vectors are visible in the latrine of the Kahembe district with a rate of 33.9% for rats, 31.9% for flies, 23% for mosquitoes and 11.2% for the presence of cockroaches; 81.9% of respondents claimed that this proliferation is the consequence of the non-observance of the hygiene of latrines and gave at 23.2% the bad construction of latrine as cause, 14.7% say that this is due to the dirty state of the latrines and for 29% of respondents the closest latrines are less than a meter away from their houses.

SOMMAIRE

Cette étude cherche à d'identifier les effets néfastes du non respect de l'hygiène des latrines dans les ménages du quartier Kahembe.

La question générale est : « Quels sont les effets néfastes du non respect d'hygiène des latrines dans les ménages du quartier KAHEMBE ? »

Les questions spécifiques suivantes ont été mises en compte :

· Le non respect de l'hygiène des latrines est-il à la base de la propagation des maladies diarrhéiques au sein du quartier Kahembe ?

· Le non respect de l'hygiène des latrines favorise-t-il la prolifération des vecteurs des maladies dans les ménages du quartier Kahembe ?

Pour répondre aux questions de notre travail, les hypothèses suivantes ont été émises :

· Le non respect de l'hygiène des latrines serait à la base de la propagation des maladies diarrhéiques au sein du quartier Kahembe telles que la diarrhée aiguë hydrique, la gastro-entérite aiguë, la dysenterie et l'amibiase.

· Le non respect de l'hygiène des latrines dans les ménages du quartier Kahembe favoriserait la prolifération des vecteurs des maladies tels que : les mouches, les moustiques, les rats et les cafards. 

Cette étude poursuit les objectifs spécifiques suivant :

· Etablir une relation entre le non respect de l'hygiène des latrines et la propagation des maladies diarrhéiques telles que la diarrhée aiguë hydrique, la gastro-entérite aiguë, la dysenterie et l'amibiase au sein du quartier Kahembe ;

· Evaluer les effets du non respect de l'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs des maladies tels que les mouches, les moustiques, les rats et les cafards dans les ménages du quartier Kahembe.

Nous avons fait usage de la technique d'enquête par questionnaire auprès de 348 responsables des ménages du quartier Kahembe aux quels un questionnaire d'enquête a été administré. Le traitement et l'analyse des données se sont faits à l'aide du logiciel SPSS et le logiciel MS Word pour la saisie de celles-ci.

Les résultats issus de cette étude sont les suivants :

La majorité de nos enquêtés soit 90% nettoient leurs latrines contre 10% qui ne le font pas, parmi nos enquêtés qui font le nettoyage, il n'y a que 48,9% qui le font chaque jours, 35,5% le font deux fois par semaine ; 12,5% font leur nettoyage une fois par semaine tandis que 3,1% le font une fois par mois ; quand aux matériels de nettoyage 70% des enquêtés nettoient leurs latrines uniquement avec le balaie, 12,5% utilisent le sceau uniquement ; 9,9% nettoient avec la raclette et 7,6% qui le font avec le torchon. Les équipements de protection pendant le nettoyage des latrines ne sont pas utilisés par 81,2% des enquêtés, tandis que 13,4% mettent des gants ; 5,4% enfilent des tabliers et aucun d'eux ne porte des bottes.

Cette même étude montre que seulement 25% des enquêtés ont des latrines couverte contre 75% de la population enquêtés qui n'ont pas de couvercle sur leurs latrines, 50,9% des enquêtés ont affirmé que leurs latrines dégagent des odeurs repoussantes pendant que 49,1% le nient, 22,1% ont dit qu'ils ne se lavaient pas les mains après avoir été aux toilettes pendant que 77,9% affirment qu'ils le font en utilisant le savon pour 72%, l'eau pour 26,9% et la cendre pour 1,1% des enquêtés.

Pour l'évaluation des effets du non respect d'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs des maladies dans le quartier Kahembe, cette étude a trouvé que 52% des enquêtés ont nié la présence des mouches dans leurs latrines alors que 48% des enquêté l'ont affirmés, 41% disent qu'il ya contact de ces mouches avec leurs ustensiles de cuisine, 36,4% font la vaisselle au savon pour lutter contre les germes, 32,1% font le nettoyages de leurs latrines ; 7% couvrent le trou de leurs latrines ; 4,9% des enquêtés font la vaisselle à l'eau simple ; 2,1% appliquent l'aspersion de la cendre et 2,8% aspergent du pétrole dans leurs latrines pendant que 14,7% ne prennent aucune précaution face à cela.

Les latrines les plus proches sont à moins d'un mètre de leurs maisons pour 29% des enquêtés, 2 à 3 mètres est la distance qui sépare 31% des ménages de nos enquêtés de leurs latrines,  30% des enquêtés sont séparés de leurs latrines de 4 à 5mètres, 12% ont un intervalle de 6 à7 mètres et 5% des ménages enquêtés sont séparés de leurs latrines à plus de 8 mètre

Les vecteurs des maladies sont visibles dans les latrines du quartier Kahembe avec un taux de 33,9% pour les rats, 31,9% pour les mouches, 23% pour les moustiques et 11,2% pour la présence des cafards ; 81,9% des enquêtés ont affirmé que cette prolifération est bel et bien la conséquence du non respect de l'hygiène des latrines et ont donné à 23,2% la mauvaise construction des latrine comme cause, 14,7% disent que cela vient de l'état sale des latrines, 20,7% disent que cela est due à la profondeur de la fosse qui serait basse, 19% attribuent la cause au manque de couvercle ; 15,8% affirment que c'est parce que la latrine est à ciel ouvert  ; 2,4% sont d'avis que cela viens de la promiscuité ; 1,4% attribuent la fautes aux voisins et pour finir 1,1% disent que c'est due au manque d'eau et 1,1% disent que cela est due au manque des désinfectants. 

Suite aux résultats atteints, les suggestions suivantes ont été formulées :

Ø Aux autorités politico-administratives

- D'appuyer le service d'hygiène pour lutter contre les maladies des mains sales ;

- De veiller au respect des normes urbanistiques dans le quartier pour éviter la promiscuité.

Ø Aux ONG et institutions impliquée dans le domaine de santé publique

- De sensibiliser la population sur les systèmes de gestion des latrines afin de lutter contre les vecteurs des maladies hydriques.

- D'aider la population à lutter contre les maladies liées au péril fécal pour amoindrir le taux de prévalence des maladies diarrhéiques au sein du quartier

Ø A la communauté

- D'appliquer les mesures d'hygiène pour prévenir et lutter contre les maladies de mains sales ;

- De veiller sur la propreté des latrines pour éviter la prolifération des vecteurs des maladies comme les mouches, moustiques, les rats, et les cafards dans ceux-ci ;

- De mettre en pratique les règles d'hygiène des latrines afin de se mettre à l'abri des risques liées au péril fécal.

Ø Aux futurs chercheurs

- De continuer avec ce type de recherche dans d'autres quartiers de notre ville de Goma et de ses périphéries.

- D'identifier les stratégies de lutte contre les effets néfastes du non respect de l'hygiène des latrines dans les différents ménages de la ville de Goma.

EXECUTIVE SUMMARY

This study seeks to identify the harmful effects of the non compliance with the hygiene of latrines in households in the Kahembe district.

The main question is: «what are the harmful effects of the non respect of hygiene of latrines in households in the KAHEMBE district?»

The following specific questions have been put in account:

· The non observance of the hygiene of latrines is the base of the spread of diarrhoeal diseases in the Kahembe area?

· The non observance of the hygiene of latrines promotes the proliferation of vectors of diseases in the households of the Kahembe district?

To answer to the questions of our work, the following hypothesis have been made:

· The non observance of the hygiene of latrines would be the basis of the spread of diarrhoeal diseases in the Kahembe district such as the acute water diarrhoeal, acute gastroenteritis, dysentery and amoebiasis.

· The non observance of the hygiene of latrines in households in the Kahembe district would encourage the proliferation of vectors of diseases such as: flies, mosquitoes, rats and cockroaches.

This study has the following specific objectives:

· To establish a relationship between the non-respect of hygiene of latrines and the spread of diarrhoeal diseases such as acute water diarrhoeal, acute gastroenteritis, dysentery and amoebiasis in the Kahembe district;

· Evaluate the effect of the non-observance of the hygiene of latrines on the proliferation of vectors of diseases such as flies, mosquitoes, rats and cockroaches in the households of the Kahembe district.

We made us of an investigative technique by questionnaire on 348 householders of Kahembe district to whom a survey questionnaire submitted. The processing and analysis of data was made using the SPSS software and MS Word software for entering them.

The results of this study are as follows:

The majority of our respondents being 90% clean their latrines against 10% which do not, among our respondents that clean their latrines, only 48.9% do it every day, 35.5% do it twice a week; 12.5% do the cleaning once per week while 3.1% do it once per month; for the cleaning material, 70% of respondents clean their latrines only with brooms, 12.5% use a bucket of water only; 9.9% clean with the squeegee and 7.6% that do with the cloth. Protection equipments during cleaning of latrines are not used by 81.2% of our respondents; where as 13.4% put-on gloves; 5.4% use aprons and none of them wear boots to protect themselves.

This same study shows that 75% of the population surveyed have no cover on their latrines, 50.9% of those surveyed have said that their latrines give off offensive odors, 22.1% said that they do not wash their hands after having been to the toilet while 77.9%; 72% of those who wash their hands do it with SAOP, 26.9% use only water and ash for 1.1% of respondents.

For the assessment of the effects of the non respect of hygiene of latrines on the proliferation of vectors of diseases in the Kahembe district, this study found that 52% of respondents have denied the presence of flies in their latrines while 48% of the surveyed affirmed it, 41% say that there is contact of these flies with their kitchen utensils, 36.4% wash their dishes with SOAP to fight germs, 32.1% do the cleaning of their latrines; 7% cover the hole in their latrines; 4.9% of respondents do the dishes with only water; 2.1% apply the sprinkling of ash and 2.8% spray paraffin in their latrines while 14.7% take no precautions against it.

Closest latrines are within one meter of their homes for 29% of those surveyed, 2 to 3 meters is the distance between 31% of our respondents households to their latrines, 30% of respondents are separated from their latrines from 4 to 5, 12% have an interval of 6 a7 meters and 5% of households surveyed are separated from their latrines for more than 8 meter.

The disease vectors are visible in the latrine of the Kahembe district with a rate of 33.9% for rats, 31.9% for flies, 23% for mosquitoes and 11.2% for the presence of cockroaches; 81.9% of respondents claimed that this proliferation is the consequence of the non-observance of the hygiene of latrines and gave to 23.2% the bad construction of the latrine as cause, 14.7% say that this is due to the dirty state of the latrines, 20.7% say that this is due to the depth of the pit which would be low, 19% attribute the cause to the lack of cover; 15.8% say that it is because their latrines are roof-open; 2.4% are of the opinion that this just caused by promiscuity; 1.4% attribute the faults to neighbors and to finish 1.1% say that it is due to the lack of water and 1.1% say that this is due to the lack of disinfectants.

Following the results achieved, the following suggestions were made:

ü To the political and administrative authorities

· To support hygiene service to combat dirty hands diseases;

· To ensure compliance with planning standards in the district to avoid promiscuity.

ü To NGOs and institutions involved in the public health field:

· To educate the population on latrines management systems in order to fight the vectors of water diseases;

· To help the people to fight against diseases related to fecal peril to considerably reduce the rate of prevailed diarrhoeal diseases in the Kahembe district.

ü To the community

· To apply hygiene measures to prevent and combat dirty hands diseases;

· To ensure the cleanliness of latrines to prevent the proliferation of vectors of diseases such as flies, mosquitoes, rats and cockroaches in them;

· To put into practice the rules of hygiene of latrines so as to be under lee of the risks tied to fecal peril.

ü To future researchers

· To continue with this type of research in other areas of our city of Goma and its outskirts;

· To identify the strategies to combat the harmful effects of the non compliance with the hygiene of latrines in different households of Goma city.

Chapitre I. INTRODUCTION GENERALE

I.1. Informations générales sur le sujet

Les latrines sont un endroit aménagé de telle sorte qu'un être humain puisse s'y soulager de ses déjections corporelles, notamment par la défécation. Par rapport à une toilette, les latrines possèdent une technologie moindre. Les latrines sont le mode d' assainissement de base le plus utilisé dans le monde. Le but d'une latrine est à la fois d'assurer la santé de ses usagers en contenant ou en évacuant les excréments, et de protéger l' environnement1(*).

Il restait en 2002 plus de 2,6 milliards de personnes dans le monde sans assainissement de base et donc sans latrines acceptables2(*); les conséquences sur la santé publique, l'infrastructure urbaine et la dignité humaine sont tellement importantes que l'on arrive à parler de « crise sanitaire »3(*). Malgré les initiatives suivant les objectifs du millénaire pour le développement visant à réduire de moitié la proportion de personnes sans assainissement de base d'ici 2015, le taux de couverture peine à suivre la croissance de la population mondiale.

La crise sanitaire peut revêtir une telle importance qu'elle finit par affecter les politiques d'un pays ; ainsi, Gandhi avait dit que « l'assainissement est plus important que l'indépendance. »4(*)  Le fait que 2,6 milliards de personnes dans le monde doivent déféquer dans des sacs plastiques, des seaux, des fosses à ciel ouvert, des champs ou des endroits publics de leur communauté devrait générer un appel collectif à un effort immédiat et concerté pour étendre l'accès à des systèmes d'assainissement améliorés5(*).

Les humains utilisent différents lieux pour la défécation, le principal étant les toilettes. Cependant, une proportion importante de la population mondiale a recours à la défécation en plein air. L' Unicef et l' OMS ont créé le Joint Monitoring Program (JMP) afin d'évaluer la situation mondiale de l' eau et de l' assainissement. Leur rapport de 2008, centré sur l'assainissement, évalue les pratiques de défécation quotidiennes sur une échelle comportant quatre niveaux : la défécation en plein air, l'utilisation de toilettes dites « non améliorées », l'utilisation de toilettes partagées, et enfin l'utilisation de toilettes privées et « améliorées »6(*).

Dans la « défécation en plein air » sont regroupées différentes pratiques consistant à déféquer dans un endroit ouvert, sans que les excréments n'aillent dans un conteneur ou une fosse spéciale. En 2006, on estimait que 18 % de la population mondiale avait recours à la défécation en plein air, soit 1,2 milliard de personnes. Ce pourcentage monte à 48 % en Asie du Sud (notamment le sous-continent indien, où se trouve près des deux-tiers des personnes faisant leurs besoins en plein air), et à 28 % pour l' Afrique subsaharienne. Cette pratique est largement rurale : au niveau mondial, 31 % des ruraux y ont recours, contre 5 % des urbains. Si ces proportions sont toutes en baisse depuis 1990 (date de début des estimations globales), l'évolution démographique fait que le nombre de personnes y ayant recours n'a globalement pas changé7(*).

L'Unicef et l'OMS appellent « toilettes non améliorées » les toilettes ne permettant pas de garantir une hygiène suffisante et de contenir la propagation des maladies. L'aspect le plus important est la séparation physique entre les excréments (et les pathogènes qu'ils contiennent) et les usagers. Il s'agit des toilettes au bas de l'échelle : les latrines à fosse simple non recouvertes d'une dalle ou d'une plate-forme ; les toilettes « suspendues », c'est-à-dire au-dessus d'un cours d'eau ; les toilettes à seau, où les usagers font leurs besoins dans un seau qui est ensuite vidé par une autre personne. Environ 12 % de la population mondiale utilisait ce genre de toilettes en 2006, mais 25 % de la population est-asiatique et 23 % en Afrique sub-saharienne. Les 4/5e des usagers de toilettes non améliorées habitaient dans des zones rurales. Comme pour la défécation en plein air, ces proportions sont en baisse, tandis que le nombre d'usagers stagne depuis 19908(*).

Les toilettes « partagées » sont des toilettes « améliorées », donc assurant une séparation suffisante entre les excréments et les usagers, mais qui sont partagées entre plusieurs familles ou publiques, au lieu d'être privées. Il peut s'agir de toilettes partagées entre deux ou trois familles, de toilettes communautaires réservées aux habitants de certaines maisons ou d'un quartier donné, ou de toilettes publiques, ouvertes à tous. Au niveau mondial, 62 % de la population utilisaient des toilettes améliorées en 2006, laissant donc plus de 2,5 milliards de personnes sans toilettes satisfaisantes. C'est en Afrique sub-saharienne et en Asie de Sud que ce pourcentage est le plus faible : 31 % et 33 % respectivement ont accès à des toilettes améliorées, un chiffre en faible augmentation ; au total, 1,8 milliard de personnes n'ont pas accès à de telles toilettes en Asie, et plus d'un demi-milliard en Afrique. Les études montrent que ces inégalités correspondent bien aux inégalités de richesse9(*).

Le péril fécal (et urinaire) est très certainement le plus grand danger que fait courir l'homme aux autres hommes. En effet, les matières fécales doivent être éliminées mais contiennent ou peuvent contenir des agents pathogènes très variés : bactéries, virus, parasites. La lutte contre le péril fécal passe donc par des mesures importantes et souvent coûteuses. On remarquera que les pays développés ont été capables de réduire très fortement l'incidence des maladies d'origine fécale par des mesures d'hygiène10(*).

Les mesures peuvent être l'installation de toilettes (WC) et de lavabos, l'utilisation du papier hygiénique. Il faut penser que la contamination des mains entrainera celles des objets touchés par les mains, le lavage des mains avec une eau propre et un savon évitera la contamination d'autres individus. Les poignées de chasse d'eau ou des portes sont un vecteur essentiel du choléra. Dans les pays pauvres, le papier est souvent remplacé par une boîte de conserve remplie d'eau qui permet le lavage avec les mains donc la contamination11(*).

Les eaux usées doivent évidemment être traitées, les eaux polluées par les matières fécales peuvent être traitées : l'utilisation de fosses septiques permet la réduction des pathogènes et le confinement. Il se pose toutefois le problème des résidus résolu par l'installation du tout-à-l'égout qui assure le recueil puis le traitement dans les stations d'épuration des déchets d'origine humaine. N'oublions pas qu'en absence de telles installations, les eaux usées sont très généralement envoyées vers la rivière la plus proche ou directement en mer, y compris dans les pays riches12(*).

L'Hygiène alimentaire, le principal problème dans le domaine alimentaire est la transmission manu portée : les maladies fécales sont les maladies des mains sales. Il faut donc absolument éduquer les intervenants pour qu'ils se lavent les mains en particulier au sortir des toilettes, vacciner les personnes saines pour éviter qu'ils ne contractent la maladie donc la transmettent. Les vaccins existants permettent de lutter contre l'hépatite A, la poliomyélite, la typhoïde, bientôt les rota virus mais malheureusement pas contre les parasitoses13(*).

Les pathogènes transmis par voie fécale et urinaire (directement ou non) sont l'hépatite A, l'hépatite E, les Poliovirus, les Rotavirus, Agent de Norwal, la Salmonella, la Shigella, l' Escherichia coli pathogènes, le Yersinia enterocolitica , le Vibrio cholerae, l'Ascaris lumbricoides, l'Ankylostomidés, l'Anguillule, la Trichocéphale, la Taenia saginata et solium, la Taenia echinocoque, la Schistosomes, le Douves, l'Entamoeba histolytica, la Giardia duodenalis, l'Isospora belli et la Toxoplasma gondii (selle de chats)14(*).

I.1.1. Présentation du Quartier KAHEMBE

I.1.1.1. Historique du quartier15(*)

Avant la colonisation, la collectivité, chefferie s'étendait sur toute l'étendue de Goma jusqu'au lac Kivu. Tout était sous la domination de souveraine des grands chefs coutumiers, à l'arrivée du colonisateur belge, toute l'administration commençait à changer. Ainsi ce fut le centre extra coutumier puis la cité composée des quartiers, localité très vaste.

- La localité de MIKENO,

- La localité Mont - Goma,

- La localité MULUNGA (Virunga),

- La localité Karisimbi.

C'est par l'ordonnance présidentielle N° 89 - 127 du 22/05/1989 que la ville de Goma a existé. Avec ses deux communes qui ont des limites bien précises. Ainsi les deux communes sont les suivantes avec leurs différents quartiers.

COMMUNE DE GOMA

COMMUNE DE KARISIMBI

- MIKENO

- MAPENDO

- LES VOLCANS

- HIMBI

- KYESHERO

- KATINDO

- LAC - VERT

- KAHEMBE

- BUJOVU

- MURARA

- MAJENGO

- MABANGA NORD

- MABANGA SUD

- KASIKA

- KATOYI

- NDOSHO

- MUGUNGA

N.B : A savoir que cette ordonnance présidentielle de 1989 avait reconnu 13 quartiers et à l'arrivée du R.C.D, cinq quartiers étaient nées et aujourd'hui on reconnait ces 18 quartiers.

I.1.1.2. Situation démographique

La population du quartier Kahembe tire son origine dans l'exode rural, mais aussi de l'immigration intérieure d'où une forte concentration des tribus et mélange des cultures. Le quartier Kahembe a une superficie de 0,8 km, il est l'un de 11 quartiers de la commune de Karisimbi.

La population du quartier Kahembe est estimée à 25 830 reparties dans le tableau ci-après :

Tableau N°1 : Répartition de la population du quartier KAHEMBE par groupe d'âge et par sexe16(*) :

HOMMES

FEMMES

GARCONS

FILLES

TOTAUX

4 363

5 314

6 874

9 279

25 830

Source : Rapport de recensement au quarter Kahembe, quatrième trimestre 2012

Vu le résultat ci-haut dans le tableau de dénombrement de la population du Q. Kahembe, nous constatons que les effectifs des hommes 4 363 et garçons 6 874 sont inférieurs à ceux des femmes 5 314 et filles 9 279 ; ainsi le total des effectifs hommes -femmes du quartier Kahembe sont respectivement de 11 237 et 14 59317(*).

I.1.1.3. Situation socio-économique

Le quartier a un sol volcanique réputé favorable à l'agriculture. Mais l'espace urbain étant presque entièrement envahi par des constructions et vu la prédominance des roches volcaniques (cellule Birere sud et cellule du volcan), l'activité agricole se réduit à des cultures vivrières de jardinage dans le champ où sont enterrés les morts (cimetière de l'ITIG).

L'élevage pratiqué est celui du petit bétail caractérisé par un faible rendement. Le commerce est la seule activité majeure de la population du quartier, la population du quartier colporte les produits vivriers en provenance du Rwanda, Minova, Rutshuru, Butembo, Masisi, Kituku, ....

Il y a également la vente des boissons alcoolisées, des beignets et des aliments cuits

I.1.1.4. Situation socioculturelle

Le quartier Kahembe est constitué d'une population hétérogène dont le Swahili est la langue que se sert la population pour échanger. Toute fois chaque tribu véhicule sa langue vernaculaire.

Le Q. Kahembe étant situé dans une ville carrefour des différentes formations socio culturelles, on y rencontre une diversité des coutumes et mentalités façonnées à la manière de chaque communauté d'origine. Les unes savent l'importance d'acheter la nourriture au marché et ont la notion sur la planification des naissances et les autres ignorent l'importance.

Les ethnies prédominantes dans ce quartier sont : les nandes, les hutus, les shi, les tutsis, les hundes ; avec une multitude des églises dont : catholique, protestante, musulmane, adventiste et kimbanguiste.

I.1.1.5. Situation sanitaire

Nous avons deux aires de santé dans le quartier Kahembe dont : l'aire de santé Kahembe qui couvre 10 avenues du quartier et l'aire de santé Kasika qui couvre aussi les 3 avenues restantes cela s'explique du faite que le centre de santé Kasika est inclut dans l'aire de santé Kahembe.

I.1.1.6. Situation environnemental

Dans le quartier Kahembe, il y a la pollution de la poussière au cours de la saison sèche qui cause des grippes, des IRA, ... et la saison des pluies qui contribue à la prolifération des maladies hydriques

I.1.1.6.1. Types des climats

Le Q. Kahembe connaît en principe deux saisons durant l'année dont : la saison sèche et celle de pluie. L'altération des saisons est de 7 mois de pluie et de 5 mois de sécheresse. La variation de la température est de 19 à 20 degré C sauf la perturbation de changement climatique

I.1.1.6.2. La nature du sol et sous sol

La pleine dupe presque toute l'étendue du sol est constituée par la terre cultivable (cas de l'avenue kitovu, mont hoyo). En ce qui concerne le sous-sol, il n'ya pas des renseignements exacts.

I.1.1.6.3. Hydrographie

Ce quartier n'a aucune rivière, il est le troisième quartier accédant à l'eau du lac Kivu après les quartiers les Volcans et Mapendo

I.1.1.7. Situation politico administrative

Le quartier Kahembe se trouve dans la ville de Goma, commune de Karisimbi. C'est une entité bien structurée composée d'un chef de quartier titulaire, deux chefs adjoint, un secrétaire administratif et deux recenseurs, un huissier, cinq chefs des cellules et treize chefs d'avenues

Le quarter est géré par Monsieur BUDODO Jean Léonard, le Quartier Kahembe est composé de 5 cellules notamment :

Cellules du quartier et leurs chefs18(*) :

Cellule

Nom du chef

BIRERE NORD

André MUTUDI

BIRERE SUD

Léon KASASIRE

KASIKA

Manéno MUHINDO

KALINDA

Léon MIHANDA

DU VOLCAN

Masumbuko BAHALISTE

I.2. Problématique

Selon l'OMS, par assainissement, on entend la mise à la disposition d'installations et des services permettant d'éliminer sans risque l'urine et les matières fécales. L'absence du système est une cause importante de morbidité dans l'ensemble du monde. Il a été prouvé que l'assainissement a des effets positifs importants au niveau des ménages et des communautés. L'assainissement désigne aussi le maintient des bonnes conditions d'hygiènes grâce à de services comme l'enlèvement des ordures et l'évacuation des eaux usées19(*).

D'après le Water & Sanitation Programme (branche de la Banque mondiale), la couverture de l'assainissement de base dans les pays en développement atteignait 73 % dans les zones urbaines et 31 % dans les zones rurales pour une moyenne de 48 %, en 2002 ; mais seuls 18 % des foyers disposaient d'une connexion à un égout. Dans les pays les moins avancés, la couverture tombe à 57 % dans les zones urbaines et 27 % dans les zones rurales pour une moyenne de 35 %, et 2 % de connexions à un égout. Au total, cela représente plus de 2,5 milliards de personnes non desservies par un système amélioré dans l'ensemble des pays en développement, nombre à augmenter probablement au vu des réserves détaillées plus haut20(*).

En 2009, 2,6 milliards de personnes, soit la moitié du monde en développement, n'ont pas accès à une latrine et 1,1 milliard de personnes n'ont aucun accès à une source d'eau salubre. La conséquence directe est que 1,6 million de personnes meurent chaque année de maladies diarrhéiques. Quatre vingt dix pour cent de ces personnes sont des enfants de moins de cinq ans, vivant pour la plupart dans les pays en voie de développement21(*).

Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) fixés en 2002 à Johannesburg avaient pour but de réduire de moitié la proportion de personnes sans assainissement de base en 1990 (soit 51 %) d'ici 2015, et d'assurer l'accès à tous en 2025. Pour les objectifs de 2015, ceci signifierait non seulement construire 378 000 latrines par jour, mais également assurer l'entretien et la maintenance des structures existantes : la réalité en est encore loin22(*).

En Afrique Subsaharienne les latrines traditionnelles sont déjà chose courante, l'attention doit se porter sur leur transformation en modèles améliorés. Plusieurs pays sont parvenus à faire passer au moins 3 % de leur population à un degré supérieur de l'échelle de l'assainissement chaque année. Au bas de l'échelle, des pays tels que la Côte d'Ivoire, l'Éthiopie, et l'Ouganda font passer plus de 3 % de leur population chaque année à l'utilisation des latrines traditionnelles. L'Éthiopie est le pays qui progresse le plus rapidement pour réduire la défécation à ciel ouvert, réduisant cette pratique de 2 %, sinon plus, de sa population chaque année. Un second groupe de pays entre autre le Burkina Faso, Madagascar, Rwanda ont réussi à faire passer plus de 3 % de la population chaque année à un type de latrine améliorée. Enfin, en haut de l'échelle, le Sénégal (et uniquement le Sénégal) a connu un rythme d'expansion comparable pour les fosses septiques23(*).

L'organisation mondiale de la santé (OMS), dans son dernier rapport publié en 2011, démontre que les maladies liées au manque d'eau et mauvaises conditions d'hygiène et assainissement sont les principales causes de la mortalité en Afrique subsaharienne24(*).

La République Démocratique du Congo figure sur la liste des pays qui enregistrent plus des décès, surtout à l'Est du pays où les conditions sécuritaires restent défavorables du fait de l'activisme des groupes armés très actifs dans cette zone. Les populations sont poussées à abandonner leurs territoires et aller vivre soit dans les camps soit se concentrer dans les centres urbains, situation qui occasionne la promiscuité observée actuellement dans plusieurs villes25(*).

Dans la province du Nord-Kivu, les territoires de Walikale suivi de Rutshuru et Masisi présentent une situation funeste en termes de maladie d'origine hydrique. Le Territoire de Walikale, où la situation d'assainissement est médiocre, est en proie à un taux élevé de diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans. Sur l'axe Walikale-Kisangani, le taux est de 47,8% (cote d'alerte). Pour Walikale centre, le taux de diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans au cours des 2 dernières semaines du mois de juillet 2012 est de 46,9% devant une pression exercée par la présence de nouveaux déplacés26(*).

Les territoires de Masisi et Rutshuru ont accueilli des nouveaux déplacés qui se sont ajoutés aux effectifs résiduels. En raison de moyens limités, la conformité avec les normes sphères pour la construction d'ouvrages water, Sanitation, hygienne (WaSH) dans les camps reste difficile. Dans le Territoire de Lubero, l'axe Kirumba-Kamandi gite est exposé au risque des maladies diarrhéiques. Cette zone étant frontalière du lac Edouard, est souvent victime des épidémies de choléra et autres maladies gastro-entérites. C'est un milieu sans eau potable avec des problèmes d'accès à l'assainissement27(*).

Dans la ville de Goma, la population continue à se multiplier. Estimée à 400.000 habitants en 2000, elle a aujourd'hui presque triplé avec une population estimée à près d'1.000.000 habitants28(*). La ville étant construite aux pieds du volcan Nyiragongo n'a aucune source d'eau (rivière) ; seule la REGIDESO fournit difficilement de l'eau à la population ; certains ménages s'approvisionnant directement au Lac. Les rapports sanitaires de la province affirment qu'en plus du paludisme, les maladies des mains sales (fièvre typhoïde, choléra, dysenteries...) sont déclarées endémiques. Il est certain que le péril fécal y soit pour quelque chose29(*).

Aujourd'hui dans la ville de Goma en général et dans plusieurs quartiers en particulier, on observe plusieurs comportements à risque liés à la mauvaise gestion des excrétas. D'une part, les latrines creusées sous les roches sont moins profondes, mal construites (sans toitures, portes et difficiles d'accès), et d'autre part mal utilisées (non désinfectées, surchargées, sans laves mains). Certaines sont confondues avec des poubelles car on y jette des déchets non biodégradables (sachets, plastiques, métaux et verres). D'autres ménages n'ont même pas des latrines et les gens défèquent à l'air libre et pour les quelques ménages qui en possèdent, lorsqu'elles sont pleines ils font la vidange en pleine air avec tous les risques possibles30(*).

Le rapport de sensibilisation de Médecin d'Afrique montre que l'aire de santé de Kahembe compte une population estimée à 10.487 habitants. La sensibilisation a touché 231 ménages dont 986 personnes (207 femmes, 199 hommes et 580 enfants de sexe et âge confondus). Ils ont identifié 60 latrines dont 50 déjà pleines et non couvertes d'en haut (toiture), 4 plus ou moins viables et 6 viables et utilisées. D'après les données recueillis dans le rapport ci-haut cité, le ratio latrines / utilisateurs est de 1/17 soit 17 personnes pour une latrines, contrairement aux normes fixées par l'OMS qui est de 1/7 c.-à-d. 7 personnes pour une latrine. Les données de surveillance épidémiologique pour la 1ère semaine du mois de Juin 2012: l'analyse des cas enregistrés au Centre de Santé de Kahembe fait observer les maladies les plus fréquentes sont le Paludisme, les IRA, la fièvre typhoïde, et la diarrhée, C'est ce qui a poussé l'équipe Médecin D'Afrique/Nord Kivu d'organiser des séries de sensibilisation en vue de contribuer à la réduction des risques de transmission des maladies liées au péril fécal31(*)

Parmi les 10 principales maladies enregistrées au centre de santé de référence Kahembe entre Janvier et Mars 2013, nous avons trouvés 3 maladies liées au péril fécale entre autres la fièvre typhoïde avec une fréquence de 18 cas sur 166 consultations en Janvier soit 10,84%, 11 cas sur 142 consultations en Février soit 7,74% et 36 cas sur 164 consultations en Mars soit 21,95% , les maladies diarrhéiques avec une fréquence de 7 cas sur 166 consultations en Janvier soit 4,21%, 3 cas sur 142 consultations en Février soit 2,11% et 10 cas sur 164 consultations en Mars soit 6,09% et la verminose avec une fréquence de 23 cas sur 166 consultations en Janvier soit 13,85%, 18 cas sur 142 consultations en Février soit 12,67% et 24 cas sur 164 consultations en Mars soit 14,63% qui selon l'infirmier titulaire sont due aux mauvaises conditions d'hygiènes et assainissement32(*). Après une comparaison du nombre cas des maladies liées au péril fécal au nombre des consultations nous avons trouvé pour le premier trimestre de l'année 2013 une fréquence de 28,9% en Janvier, 22,5% en Février et 42,68% en Mars33(*).

I.3. Question de recherche

I.3.1. Question générale

Quels sont les effets néfastes du non respect d'hygiène des latrines dans les ménages du quartier KAHEMBE ?

I.3.2. Questions Spécifiques

· Le non respect de l'hygiène des latrines est-il à la base de la propagation des maladies diarrhéiques au sein du quartier Kahembe ?

· Le non respect de l'hygiène des latrines favorise-t-il la prolifération des vecteurs des maladies dans les ménages du quartier Kahembe ?

I.4. Hypothèses

L'hypothèse étant une réponse anticipée aux questions spécifiques posées34(*), nous avons émis les hypothèses suivantes :

· Le non respect de l'hygiène des latrines serait à la base de la propagation des maladies diarrhéiques au sein du quartier Kahembe telles que la diarrhée aiguë hydrique, la gastro-entérite aiguë, la dysenterie et l'amibiase.

· Le non respect de l'hygiène des latrines dans les ménages du quartier Kahembe favoriserait la prolifération des vecteurs des maladies tels que : les mouches, les moustiques, les rats et les cafards. 

I.5. Objectifs de la recherche

I.5.1. Objectif général

L'objectif général de notre recherche est d'identifier les effets néfastes du non respect de l'hygiène des latrines dans les ménages du quartier Kahembe.

I.5.2. Objectifs spécifiques

· Etablir une relation entre le non respect de l'hygiène des latrines et la propagation des maladies diarrhéiques telles la diarrhée aiguë hydrique, la gastro-entérite aiguë, la dysenterie et l'amibiase au sein du quartier Kahembe ;

· Evaluer les effets du non respect de l'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs des maladies tels que les mouches, les moustiques, les rats et les cafards dans les ménages du quartier Kahembe.

I.6. Choix et intérêt du sujet

Nous avons choisi ce sujet de recherche car nous avons remarqué qu'il y avait un problème de non respect des règles d'hygiènes des latrines au sein du quartier Kahembe, étant agents de santé et développement communautaires, nous avons jugés utile d'y prêter notre attention en effectuant une recherche dans le domaine d'assainissement dans ce quartier afin que :

· La population du quartier Kahembe aie des notions sur la bonne gestion des latrines pour la promotion de leur santé en consultant notre travail;

· L'Université Libre des Pays des Grands Lacs et à la Faculté de santé et développement communautaires aient une documentation en faveur de la population de Goma pouvant aider aux recherches des future chercheurs dans le même domaine en se servant des résultats de notre recherche.

Pour notre part, contribuer à la recherche ou la l'éducation sanitaire de la population du quartier Kahembe est un privilège que nous avons voulu exprimer à travers ce travail en vue de répondre à l'exigence académique pour l'obtention d'un diplôme de graduat.

I.7. Délimitation du travail

Notre travail se réalise dans la ville de Goma, commune de Karisimbi et plus particulièrement dans le quartier KAHEMBE. Dans ce quartier, nous auront à identifier les effets néfastes du non respect de l'hygiène des latrines sur la santé de la communauté. En outre, cette étude considère une période allant d'avril jusqu'en fin juillet 2013.

I.8. Définition des concepts clés

· Contamination : envahissement d'un objet, d'un milieu, d'un organisme vivant par des micro-organismes pathogènes ou par des pollutions35(*).

· Effets : résultat d'une action, ce qui est produit par une cause36(*).

· Hygiène : L'hygiène est classiquement la science qui enseigne les mesures propres à conserver la santé37(*).

· Latrines : lieu d'aisances sommaires dans une collectivité38(*).

· Ménage : personne célibataire ou ensemble des personnes occupant un même logement, vivant dans une même institution et considéré dans leur fonction économique de consommation39(*).

· Microbes : sont des organismes biologique invisibles a oeil nu, ils sont responsables des maladies infectieuses40(*).

· Néfastes : qui peut avoir des conséquences fâcheuse41(*).

· Péril : situation où la sécurité, voire l'existence de quelqu'un ou de quelque chose est menacée42(*).

Chapitre II. REVUE DE LA LITTERATURE

II.0. Introduction

Dans ce chapitre nous allons présentés quelques théories en rapport avec les effets néfastes du non respect d'hygiène des latrines dans le quartier Kahembe et les résultats des études antérieures. Cette revue de la littérature est subdivisée en deux thèmes correspondant aux objectifs spécifiques assignés par l'étude dont :

- La relation entre le non respect de l'hygiène des latrines et la propagation des maladies diarrhéiques telles que la diarrhée aiguë hydrique, la gastro-entérite aiguë, la dysenterie et l'amibiase ;

- L'effet du non respect de l'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs des maladies tels que les mouches, les moustiques, les rats et les cafards.

II.1. La relation entre le non respect de l'hygiène des latrines et la propagation des maladies diarrhéiques

Dans les zones d'endémie, toutes les catastrophes naturelles ou provoquées par l'homme qui entraînent la détérioration du système d'approvisionnement en eau et d'assainissement peuvent causer des flambées de maladies diarrhéiques aiguës. Ces maladies se transmettent généralement par l'ingestion d'eau ou d'aliments contaminés par des matières fécales43(*).

L'élimination des excrétât en plein air, les latrines déversant sur des rigoles à ciel ouvert aggravent cette situation, les cas d'amibiase, de diarrhée, de fièvre typhoïde et de gastro-entérite sont régulière44(*).

Les maladies diarrhéiques résultent en grande partie des eaux insalubres, d'un assainissement inadéquat et du manque d'hygiène. Les excréments humains sont la principale source d'agents pathogènes diarrhéiques. Ils sont aussi à l'origine de la shigellose, de la typhoïde, du choléra et de toutes les autres infections gastro-intestinales communes et de certaines infections respiratoires, un seul gramme d'excrément peut contenir 10 millions de virus et un million de bactéries45(*).

II.1.1. Le non respect de l'hygiène des latrines et la propagation de la diarrhée aigue hydrique

Pour O. GUINDO dans le monde, a-t-il indiqué, 783 millions de personnes n'ont pas accès à l'eau potable et 2,5 milliards de personnes vivent toujours sans toilettes décentes. Cette crise de l'assainissement et de l'eau tue plus de 700 000 enfants chaque année. Au Mali, près de 40% de la population n'ont pas accès à l'eau potable et à l'assainissement. Selon les statistiques sanitaires nationales, la diarrhée représente  la troisième cause de consultation  après le paludisme  et les infections respiratoire aigués  (IRA). Elle affecte particulièrement les enfants de 0 à 5 ans. Un enfant sur cinq meurt avant de fêter son 5e anniversaire. La pénurie d'eau potable combinée au déficit d'assainissement et aux mauvais comportements et pratiques d'hygiène sont à l'origine de la propagation des maladies du péril fécal comme les diarrhées hydriques46(*).

PEGA TUO dans son étude sur l'assainissement et gestion de l'environnement dans la commune d'Adjame, le cas de Williamsville à ABIDJAN, les maladies liées à un défaut d'ablution (les maladies diarrhéiques et conjonctivite) représentent 8,06%, (2492 cas) et sont la conséquence des faibles quantités d'eau dont les ménages se servent pour la toilette et l'hygiène individuelle, les maladies comme la fièvre typhoïde et autres maladies infectieuses, qui résultent de la contamination de l'eau par les excréta ou l'urine d'origine animale ou humaine, représentent 7,08%, soit 2187 cas de 2005 à 2007. Elles proviennent des mauvaises conditions hygiéniques du fait de la contamination des aliments, de l'eau ou des doigts par des matières fécales contenant des micro-organismes pathogènes et l'ingestion ultérieure de ces micro-organismes par des sujets sensibles47(*).

Dans une étude faite par MAMADOU DIABATE sur les déchets ménagers: impact sur la santé et l'environnement en commune I du district de Bamako: cas de Banconi, il a trouvé qu'à Banconi, une portion de population fait de mauvaise pratique en matière d'hygiène et d'assainissement comme la vidange des latrines et puisards, force est de reconnaître que la dégradation de la qualité de l'eau des puits est possible. Les dangers liés à la contamination microbienne de l'eau ne se limite pas aux gastro-entérites aigues. Certaines bactéries pathogènes transmises par l'eau ne sont pas d'origine entérique. Ce sont des bactéries qui vivent dans l'environnement et peuvent engendrer des infections, le plus souvent chez des personnes immunologiquement fragiles, le taux de morbidité des pathologies enregistrées à travers les consultations en 2008 des maladies diarrhéiques est de 8 085 cas soit 27%48(*).

II.1.2. Le non respect de l'hygiène des latrines et la propagation de la gastro-entérite aiguë

Nombre de facteurs influent sur la qualité de l'eau circulant dans le réseau de distribution par canalisations qui dessert un bâtiment et peuvent entraîner une contamination microbienne ou chimique de l'eau de boisson. La contamination fécale de l'eau de boisson alimentant des bâtiments, du fait, par exemple, de défauts dans les cuves placées sur les toits et de connexions croisées avec des conduites d'eau usée, peut déclencher des poussées épidémiques de maladies gastro-intestinales. Des installations sanitaires mal conçues peuvent favoriser la stagnation d'eau et offrir un environnement approprié à la prolifération de Legionella49(*).

Les effets climatiques sur les maladies infectieuses sont complexes, les entomologistes sont convaincus que l'élargissement des zones chaudes et humides à la surface du globe décuplerait les populations d'insectes vecteurs de virus. Les changements climatiques pourraient avoir un impact sur la distribution de zoonoses transmissibles à l'homme, en décimant ou au contraire en favorisant la reproduction de leurs réservoirs. On assiste déjà à une augmentation de fréquence des catastrophes climatiques, telles que tempêtes ou cyclones qui provoquent des déplacements massifs de populations, et facilitent en raison de mauvaises conditions d'hygiène la transmission d'infections liées au péril fécal (gastro-entérites virales), les maladies liées au péril fécal représentent un risque sanitaire majeur en cas d'accidents météorologiques. La transmission des norovirus, responsables de nombreuses épidémies de gastro-entérites en période hivernale, est favorisée par l'augmentation de l'humidité et par la promiscuité humaine associée aux incidents climatiques50(*).

De nombreuse maladies notamment les maladies gastro - intestinales sont transmises par le biais d'excrétas s'ils sont inadéquatement évacués et par la contamination des sols et des sources d'approvisionnement en eau, la prolifération des mouches, l'attraction des animaux tant domestiques que sauvages, rendant ainsi ignoble l'environnement, Le nombre de latrines collectives aux quartiers troupe est insuffisant au regard de la densité de la population de ces quartiers, soit une moyenne de 88personnes par latrine ; comparé au résultat de KIPELA dans le même domaine en 2005 qui a trouvé une moyenne de 15 au quartier NSANGA dans la commune de Kimbanseke. Ces insuffisances de la propreté, affectent la dignité humaine, présentent en définitive des conditions de vie désastreuses et dégradantes au regard des normes universelles en la matière et prédisposant à l'éclosion des maladies51(*).

II.1.3. Le non respect de l'hygiène des latrines et la propagation de la dysenterie

Les données de 2005 à 2006 montrent qu'environ 5 % des enfants âgés de moins de 5 ans souffraient de diarrhée sanglante, comme la diarrhée sanglante est endémique en Haïti, une épidémie de cette maladie est probable si l'eau, l'assainissement, et l'hygiène ne sont pas améliorés et si les personnes déplacées restent dans des camps surpeuplés pendant des périodes prolongées. Des épidémies de diarrhée sanglante ont eu lieu dans des camps de réfugiés surpeuplés lorsque les eaux usées contenant Shigella (agent pathogène de la dysenterie bacillaire qui est par excellence une maladie de transmission fécale-orale) ont contaminé l'eau utilisée pour la consommation et/ou pour laver les aliments52(*).

Les maladies diarrhéiques représentent l'une des principales causes de mortalités des enfants de 0 à 5 ans dans le monde. Nguengar NASSARTEBAYE, dans son travail sur l'accès à  l'eau potable et à  l'assainissement, étude appliquée au quartier Gamkalle de la commune IV de Niamey au Niger a trouvé que selon les statistiques sanitaires de 2007 du ministère de la santé publique, 420187 cas de diarrhées simples et dysenteries sont déclarés au Niger parmi les enfants de 0 à 5 ans sur un total de 563702 soit un pourcentage de 74,54%. Pour le quartier Gamkallé, les chiffres de 2009 donnent 998 cas de maladies diarrhéiques dont 80% concerne les enfants, les risques sont d'autant plus élevés que les difficiles conditions d'accès à l'eau potable viennent s'ajouter à une très mauvaise administration des déchets par une mode d'évacuation des déchets à risques sanitaires, les éboueurs traditionnels qui assurent l'évacuation des excréta les font sans équipements adaptés à l'usage et les produits chimiques pouvant réduire la dangerosité de ces déchets ne sont pas utilisés. Ils sont donc exposés aux risques assez élevés de contamination de la dysenterie. Ensuite, les excréta ainsi enlevés sont abandonnés sur les dépotoirs sans aucun traitement au préalable53(*).

Les maladies d'origines hydriques et les maladies liées à l'hygiène sont les plus fréquentes et se manifestent sous diverses formes : DISD ou Diarrhée sans Déshydratation, parasitose intestinale, dysenterie (diarrhée glaveuse sanguinolente) Ces maladies constituent des principaux dangers pour les enfants de la commune rurale d'Ambalavao car elles constituent le 3ème motif de consultation interne54(*).

II.1.4. Le non respect de l'hygiène des latrines et la propagation de l'amibiase

L'amibiase est définie par l'état dans lequel l'organisme humain héberge Entamoeba histolytica (Eh) avec ou sans manifestations cliniques. Véritable problème de santé publique mondial, cette parasitose est responsable d'une morbidité et d'une mortalité importante qui la place au premier rang des grandes endémies parasitaires, devant le paludisme et les schistosomiases. Décrite pour la première fois par LAMBL en 1859 à Prague, l'amibiase est une protozoose cosmopolite dont la prédominance tropicale (90 % des cas) est plus le fait des conditions d'hygiène défavorables que des facteurs climatiques. Selon l'OMS, de 10 à 12 % de la population mondiale est infectée par cette parasitose prototype des maladies liées au péril55(*).

En lisant le travail d'Eric Ismaël ZOUNGRANA sur l'amibiase, nous avons trouvé que l'amibiase était une maladie cosmopolite, sa prévalence serait élevée en milieu tropical, liée aux mauvaises conditions d'hygiène fécale. Elle existe dans les pays tempérés chez les immigrants et les touristes ayant séjourné dans les pays de forte endémicité, les pensionnaires des institutions des malades mentaux et les homosexuels, VIH négatifs ou positifs, Elle est liée aux matières fécales et assurée par les kystes. Elle s'effectue essentiellement par les mains et les ongles sales des porteurs de kystes, par le sol et l'eau souillés par les excréta, les aliments contaminés (surtout les crudités) et les mouches. On estimait en 1988, la prévalence mondiale d' E histolytica à 480 millions de porteurs, dont 36 millions présentaient des signes cliniques et 40 à 80 000 décès par an. On admet actuellement que la prévalence d'E. histolytica n'est que de 50 millions de cas. L'explication est simple : on a confondu pendant longtemps E. histolytoca, amibe pathogène, et Entamoeba dispar, amibe non pathogène56(*).

L'amibiase est une maladie rependue aux quatre coins du monde (Amérique tropicale, Afrique, Bassin, méditerranéen, Moyen Orient, Asie Orientale, Océanie, Australie) avec une répartition comprise entre les isothermes, 25°C de juillet au Nord et 25°C de janvier au Sud, ses données épidémiologiques recueillies par l'OMS donnent 10% de la population mondiale des signes cliniques et 90% sont sans signe clinique. Maladie endémique, l'amibiase cause 48 millions des malades par an, 40.000 à 100.000 mort par an avec une prévalence de 2-40% en Afrique, 2-15% des diarrhées infantiles en Amérique tropicale, 0,5 à 38% dans le S/E asiatique ; les conditions de la transmission sont : le sol, l'eau, les aliments, les mains, les ongles, l'épandage d'engrais humains, les insectes (mouches, blattes, moustiques, rats cafards...), l'hygiène générale, les comportements sociaux, les facteurs géo climatiques, ce qui le classe parmi les  maladie liée aux péril fécal et aux mains sales57(*).

II.2. L'effet du non respect d'hygiène des latrine sur la prolifération des vecteurs des maladies.

L'assainissement du milieu de vie est fonction de la gestion des excréments (selles et urines). En plus de la gestion des ordures, l'évacuation pose un problème majeur de santé. En effet, les ordures constituent un gîte pour les microbes et les vecteurs ou agents pathogènes comme les mouches, les cafards, etc. Le paludisme et les infections intestinales parasitaires sont beaucoup plus courants chez les enfants dans des habitations dont les abords sont malsains58(*).

De nombreux insectes sont attirés par les excréments, car ceux-ci constituent une source abondante de matières organiques et d'eau, qui sont essentielles à leur croissance. Du point de vue sanitaire, les plus importants sont les moustiques, les mouches domestiques, les mouches à viande et les blattes59(*).

II.2.1. Le non respect de l'hygiène des latrines et la prolifération des mouches

Ce sont des mouches de taille moyenne, qui sont attirées par la nourriture et les excréments humains ainsi que par les détritus. On trouve les trois stades larvaires dans les excréta et les mélanges d'excréta et de matières végétales en décomposition. Un matériau consistant, humide, en cours de fermentation, est le mieux adapté à la reproduction de la mouche domestique, alors que la larve de la mouche à viande préfère des fèces plus liquides et peut d'ailleurs liquéfier de grandes quantités de matières fécales. Les latrines à fosse ouverte sont un lieu idéal pour la reproduction des mouches60(*).

Apollinaire KOMBASSERE dans sa recherche sur l'accès à  l'eau potable et les risques diarrhéiques dans les zones irrégulières de Ouagadougou: Les cas de Yamtenga a mené une enquête dans la quelle sur 80 ménages qui ont fait l'objet de son enquête, 88,75% disposent de latrines dans leur concession tandis que 11,25% ont recours aux cours voisines ou aux espaces vacants (bancôtières, parcelles et maisons inhabitées). D'un point de vue sanitaire, l'évacuation hygiénique des selles est probablement l'aspect le plus important au niveau domestique61(*).

Il a aussi vu dans certaines cours que les selles des enfants traînaient sur le sol. Ces selles sont généralement recouvertes avec des cendres avant d'être évacuées au cours du balayage. Les enfants qui marchent ont, quant à eux, le plus souvent recours aux tas d'immondices les plus proches de la concession, la proximité des concessions avec les selles, au delà des désagréments liés aux odeurs pestilentielles, peut constituer un risque de diarrhées à travers les mouches également. Ces insectes sont susceptibles d'emporter les agents pathogènes sur leurs pattes, leurs tubes digestifs et les rejeter ensuite sur l'eau ou les aliments62(*).

Les caractéristiques des dispositifs sont très différentes d'une ville à l'autre. Suivant le type et les caractéristiques du WC utilisé, le taux de satisfaction varie considérablement (de 30 % à 84 % entre Port Bouet, Bobo-Dioulasso et Conakry). A Conakry, les WC reliés à l'égout entraînent une insatisfaction élevée, expliquée par la forte proportion de canalisations d'assainissement obstruées et hors d'état de fonctionnement dans les quartiers qui en sont équipés. La même enquête met en évidence que les principaux motifs de plainte résident partout dans les odeurs dégagées par les fosses, le pullulement des mouches et la prolifération des cafards63(*).

II.2.2. Le non respect de l'hygiène des latrines et la prolifération des moustiques.

Certains moustiques, en particulier Culex pipiens et quelques espèces d'anophèles, se reproduisent dans l'eau polluée, comme celle de certaines latrines à fosse, par exemple. Contrairement aux mouches, ils ne sont pas gênés par un faible éclairement, si bien que conserver les excréments dans un lieu obscur ne les empêche pas de se multiplier. Les solutions possibles sont une fosse totalement étanche ou la couverture de la surface du liquide au moyen d'une pellicule qui empêche les larves de respirer64(*).

Nous devons donc nous tenir prêts en cas de changement climatique à contrôler les vecteurs, en particulier les moustiques, et les réservoirs animaux de virus. Des programmes de lutte anti vectorielle visant à éduquer les populations devront être mis en place : élimination des gîtes à moustiques par des mesures simples (élimination des récipients inutiles à proximité des habitations, des vieux pneus abîmés, latrines préservées par des couvercles), protection contre les piqûres (moustiquaires, répulsifs). Il faudra éviter de favoriser la prolifération de rongeurs, en leur interdisant l'accès à des réserves de nourriture produites par les activités humaines par exemple. La promiscuité entre humains, hommes et animaux, hommes et eaux souillées, qui favorisent l'émergence de certaines maladies virales, doit être combattue65(*).

Améliorer les conditions d'hygiène participe à la lutte contre la propagation des épidémies. Les sanitariens prennent toujours en considération les habitudes des personnes prises en charge. Leur travail consiste donc à comprendre leur comportement par rapport aux maladies liées à l'environnement afin de trouver la meilleure solution de prévention et de former le personnel local sur des bases simples : garder propre ce qui est propre et éviter que le "sale" n'entre en contact avec le "propre". Le second aspect du travail des sanitariens concerne l'élimination de tout ce qui peut propager les maladies : les excrétas, les matières fécales ; les eaux usées domestiques provenant de la toilette, la cuisine et la lessive ; les ordures ménagères ; et les vecteurs transmetteurs de maladie, comme les moustiques pour la malaria ou la fièvre jaune. Pour éliminer les excréta, la technique la plus fréquemment employée est la construction de latrines à fosse66(*).

PEGA TUO dans son étude sur l'assainissement et gestion de l'environnement dans la commune d'Adjame, le cas de Williamsville à ABIDJAN, a trouver que la présence des eaux usées dans les rues, dans les caniveaux ouverts, des dépôts d'ordures anarchiques ou sauvages partout et les incommodités liées aux latrines, favorise le développement des vecteurs de maladies (les mouches et les moustiques). Les moustiques sont responsables de la maladie du paludisme qui représente 57,80% des cas de maladies liées au mauvais assainissement de 2005 à 2007. Cette pathologie qui est en première position à Williamsville, a connu une évolution importante en passant de 6337 cas en 2005 à 4930 cas en 2006 puis à 6603 cas en 200767(*).

II.2.3. Le non respect de l'hygiène des latrines et la prolifération des rats.

Pour les rats, les excréta sont une source de nourriture. S'ils viennent successivement en contact avec des excréta, puis avec de la nourriture destinée à l'homme, il y a possibilité de transmission de maladies. Ainsi, au Népal, il y a eu des problèmes à cause de rats qui creusaient des galeries vers les latrines à double fosse en entrant par les ouvertures laissées dans les parois des fosses. Il y a là non seulement un risque de propagation de maladies, mais aussi le fait qu'en fouissant, les rats déposent des volumes considérables de terre dans les fosses, qui se comblent alors très rapidement68(*).

Aussitôt que les hommes se sont sédentarisés, ils ont vite été confrontés au problème de leurs déchets : matières fécales, urines, restes alimentaires, cadavres, etc. Le plus souvent, ils les ont abandonnés à la nature, parfois brûlés, rarement enfouis ou jetés à l'eau. Très rapidement aussi et à cause de la croissance démographique, surtout dans les cités, le problème des déchets est vite devenu une préoccupation, particulièrement au regard des problèmes d'hygiène que cela posait (proliférations des rats, blattes, cafards), même si à ces époques anciennes ces notions restaient parfois assez floues. On notera quand même que la relation entre l'apparition de maladies hydriques et le déversement de matières de vidange dans la Seine avait donné lieu au tout premier édit royal " écologiste " sous Philippe Le Bel (vers 1200), On avait aussi noté la relation entre la prolifération des rats et la présence des ordures fermentescibles dans les rues69(*).

En avril 2011, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a fait état d'une augmentation inquiétante du nombre de cas de peste pulmonaire, la maladie se propage par les puces des rongeurs et est liée aux mauvaises conditions d'hygiène - à Antananarivo et dans la ville de Talatavolonondry, située à 27 km au nord. A la fin mars, le ministère de la Santé a signalé plus de 310 cas de peste et 49 décès. En conséquence, l'UNICEF a mené une grande campagne de désinfection qui a atteint 28 000 familles vivant dans les zones les plus exposées de la capitale et des villes avoisinantes. Dadou Andriambolanirina, employé de nettoyage et surveillance des toilettes à Antananarivo, a dit que le canal qui traverse son quartier d'Isotry, l'un des plus pauvres de la capitale était bouché cette année : une prolifération de rats a alors été constatée et trois cas de peste pulmonaire ont été recensés. M. Andriambolanirina partage une latrine à fosse avec 60 autres familles du quartier70(*).

II.2.4. Le non respect de l'hygiène des latrines et la prolifération des cafards

La propreté est très valorisée dans les discours, soit en termes de bienséance, soit en termes de pureté, soit en termes de santé. Parmi ces différentes valeurs qui renvoient aux croyances culturelles, scientifiques ou religieuses, il semble que la honte vis-à-vis du voisinage soit un facteur important dans les motivations et les stratégies d'équipement des ménages en infrastructure d'assainissement autonome. L'enquête menée dans le cadre de la recherche Shadyc-A04 a mis en évidence le fait que les gens étaient très attentifs à ne montrer de leurs propres ordures que ce qui est « montrable ». La logique sociale (la réputation d'honneur) ou morale (la honte) prime sur la logique d'hygiène (la crainte de la pollution ou de la contamination). Paradoxalement, il est commun d'observer la prolifération des insectes nuisibles tels que les mouches, blattes, moustiques et cafards etc. occasion par le déversement des eaux usées dans la rue devant les parcelles et le remblai des creux dans les cours ou les rues par des déchets, des caniveaux à ciel ouvert où l'on jette tout71(*).

Nous avons trouvé dans le travail de Germain MANITU MANDANGI portant sur Nature et analyse des indicateurs de la qualité de l'habitat au camp "lieutenant colonel Kokolo" à  Kinshasa que dans la gestion sanitaire du camp, plusieurs enquêtés sont indisposés par les odeurs: des eaux usées (20,62) et installations sanitaires (48,75%). Les drains reçoivent les déchets de toute nature, restés non curés, défectueux. En plus de sanitaires mal entretenus et hors d'usage. Les fosses arabes sont des lieux propices au développement des vecteurs des maladies. Ces résidents : (16,99%) observent souvent la présence d'excréta dans leur environnement et ils évacuent les déchets ménagers de façon non écologique. Cette façon d'expulser les excréments à l'air libre et de se débarrasser des déchets, entraîne la contamination de l'air, du sol, des sources d'eau ainsi que la prolifération des vecteurs des maladies tels que les mouches, les moustiques, les cafards et les souris72(*).

II.3. Résumé de la revue de la littérature.

Dans cette partie de notre travail, nous nous sommes focalisés sur la présentation des études antérieures, rapports, et enquêtes socio-sanitaire réalisées par les ONG en rapport avec les effets néfaste du non respect d'hygiène des latrines. De ce qui cadre avec les objectifs que s'assigne notre étude, ce deuxième chapitre de notre travail a prôné sur les effets néfaste du non respect d'hygiène des latrines qui sont entre autres la propagation des maladies diarrhéiques au sein de la population en commençant par la propagation des diarrhée hydriques aigues suivis des gastro-entérite, des dysenteries et des amibiases; ainsi que l'impact du non respect d'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs des maladies comme les mouches, les moustiques, les rats et les cafards au sein de la population.

II.4. Cadre de recherche

II.4.1. Cadre conceptuel

Variable Indépendante Variables Dépendantes

- Propagation des maladies diarrhéiques ;

- Prolifération des vecteurs des maladies.

Non respect d'hygiène des latrines.

Figure n°01 : Cadre conceptuel de l'étude.

II.5.2. Cadre opérationnel

Non respect d'hygiène des latrines.

1) Propagation des maladies diarrhéiques :

- Diarrhée aigue hydriques

- Gastro-entérite

- Dysenterie

- Amibiase

2) Prolifération des vecteurs des maladies :

- Mouches

- Moustiques

- Rats

- Cafards

Variable Indépendante Variables Dépendantes

Figure n°02 : Cadre opérationnel de l'étude.

II.5. Définition des variables

Dans le cadre conceptuel de notre étude, il est donné des variables qui sont opérationnalisées et définies de la manière suivante :

1) Propagation des maladies diarrhéiques suite au non respect d'hygiène des latrines :

· La diarrhée aigue hydriques : La diarrhée aiguë est la survenue brutale de plus de trois émissions fécales, molles ou liquides, par jour. Ces émissions peuvent être soit glaireuses et plus ou moins sanglantes, soit se présentent sous forme de diarrhée hydrique qui résultent de la consommation de l'eau contaminé par les excréta ou l'urine d'origine animale ou humaine

· La gastro-entérite : la gastro-entérite est une maladie infectieuse dont l'homme se contamine par intoxication alimentaire, cette infection est due à l'ingestion d'aliment cru ou mal préparé contaminé par les bactéries, les virus, les parasites ou autres germes pathogènes. La contamination de l'homme est fécal-orale, la transmission est direct, inter humaine et responsable d'une épidémie collective.

· La dysenterie : maladie infectieuse bactérienne ou parasitaire provoquant une colique avec des selles glaireuses et sanguinolentes, cette maladie est probable si les eaux usées contenant le Shigella sont utilisées pour la consommation et/ou pour laver les aliments, l'assainissement, et l'hygiène ne sont pas améliorés.

· L'amibiase : l'amibiase est une maladie diarrhéique liée aux matières fécales et assurée par les kystes. La transmission s'effectue essentiellement par les mains et les ongles sales des porteurs de kystes, par le sol, les aliments contaminés et l'eau souillés par les excréta.

2) Prolifération des vecteurs des maladies suite au non respect d'hygiène des latrines :

· Les mouches : les mouches sont des vecteurs des maladies des mains salles qui sont attirés par les excréments humains ou animaux, si ces excréments sont exposés, ils constituent un milieu favorable pour leur reproduction et une source des germes pathogène.

· Les moustiques : les moustiques sont des vecteurs du paludisme qui se reproduisent dans l'eau polluée, comme celle de certaines latrines à fosse.

· Les rats : les rats sont des rongeurs plus souvent retrouvés autours des déchets et des excréta, s'il y a contact avec la nourriture destinée à l'homme, il ya possibilité de contamination.

· Les cafards : les cafards sont des insectes rampant issue de la mauvaise gestion déchets et excrétât, ils sont vecteurs des plusieurs maladies due au faite qu'ils véhiculent des germes pathogène des déchets et excrétât vers la nourriture et les objets de l'homme

Le non respect d'hygiène des latrines : le non respect de l'hygiène des latrines se définie par l'élimination des excrétât en plein air, la construction des latrines déversant sur des rigoles à ciel ouvert, le vidange des fosses septiques sans aucune précaution provocant des cas des dysenteries, diarrhée, fièvre typhoïde, gastro-entérite etc.

Chapitre III. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

Dans ce chapitre nous présenterons le type d'étude, la population d'étude, la population cible, l'échantillonnage, les méthodes, les techniques et outils de collecte des données, le déroulement de l'enquête, le traitement des données, considérations d'ordre éthique et les difficultés rencontrées.

III.1. Type d'étude

La présente étude est descriptive et transversale. Elle est descriptive car elle décrit les effets néfastes du non respect d'hygiène des latrines sur la santé de la population. Elle est transversale car elle a eu à collecter les données des effets néfastes du non respect d'hygiène des latrines sur la santé de la population au niveau des ménages du Quartier Kahembe pendant 1 mois soit le mois de juin 2013.

La collecte des données qualitatives a été effectuée auprès des nos informateurs clés qui sont l'infirmier titulaire du centre de santé de référence Kahembe et la secrétaire des relais communautaires, et les données quantitatives ont été collectées auprès des enquêtés (répondants : responsables des ménages) par l'intermédiaire d'un questionnaire d'enquête.

III.2. Population d'étude

La population d'étude pour cette recherche est celle du Quartier Kahembe reparti sur toutes les avenues que compte ce Quartier. Le Quartier Kahembe compte un effectif de 25 830 habitants73(*).

III.3. Population cible

La cible de notre recherche constitue les ménages du Quartier Kahembe dans les quels nos enquêtes seront effectuées. Comme nous menons une enquête au sein du quartier Kahembe, nous enquêterons les responsables des ménages du quartier Kahembe, nous avons trouvé le nombre des ménages en considérant la taille moyenne de 7 personnes par ménage selon les normes établit par l'OMS74(*).

Le nombre de ménage

Le nombre de ménage serait égal à 3690

III.4. Echantillonnage

III.4.1. Détermination de la taille de l'échantillon

Pour établir la taille de l'échantillon, nous nous sommes servis de la formule de Lynch75(*).

n : Taille de l'échantillon ;

N : Population cible (ménages du Quartier) : 3 690

P : Prévalence, étant inconnue, elle est estimé à 50%;

Z : Degré de confiance des éléments de recherche : 1,96

d : Marge d'erreur : 5% soit 0,05

En rapport avec la formule de Lynch, la taille de l'échantillon :

n = 348 Ménages à enquêter

Notre étude a eu à enquêter 348 responsables des ménages dont une personne par ménage dans l'ensemble de tout le Quartier.

III.4.2. Type d'échantillonnage

Pour cette étude, l'échantillonnage a été probabiliste, aléatoire systématique car elle a fait usage des pas de sondage. Pour trouver le pas de sondage, nous avons rapporté le nombre des ménages du quartier à la taille de notre échantillon, ce qui donne 11 ménages c'est-à-dire qu'entre le premier ménage qui sera retenu, il y aura un intervalle de dix ménages avant d'atteindre le suivant.

Nombre total des ménages : 3690 (N)

Ménages à enquêter : 348 (n)

Pas de sondage =

Pas de sondage 

Tableau n°02 : Répartition de l'échantillon par avenue

Avenues

Populations

Ménages

Proportion

Ménages à enquêter

Pas de sondage

KINGI

1542

220

0,06

21

11

Mont HOYO

1516

217

0,06

20

11

BUTEMBO

1757

251

0,07

24

11

BUJOVU

1594

228

0,06

22

11

KIHIRA

1913

273

0,07

26

11

RUTSHURU

1892

270

0,07

25

11

LUBERO

1872

267

0,07

24

11

RWINDI

1967

281

0,08

27

11

4 JANVIER

1942

277

0,08

26

11

MIKUNDI I

2122

303

0,08

29

11

MIKUNDI II

2230

319

0,09

30

11

KANYAMANJANJA

2236

320

0,09

31

11

BAHIZI

3247

464

0,12

43

11

Total

25830

3690

1

348

 

Nombre total des ménages : 3690 ; ménages à enquêter : 348.

Commentaires : pour couvrir toute l'étendu du quartier Kahembe nous avons enquêtés 348 ménages en suivant la proportion pour chaque avenue qui a été trouvée en divisant l'effectif des ménages de l'avenue sur le total des ménages du quartier pour ne pas dépasser le nombre total des ménages à enquêter.

III.5. Méthode, technique et outils de collecte des données

III.5.1. Méthodes de collecte des données

Pour notre étude nous avons recouru à 2 méthodes qui sont la méthode quantitative en ce qui concerne les résultats numériques ou données chiffrées et la méthode qualitative pour trouver des explications auprès des experts du domaine sur la matière.

III.5.2. Techniques de collectes des données

La technique utilisé pour la méthode quantitative a été l'entretien et l'administration du questionnaire d'enquête aux chefs des ménages du quartier Kahembe et en ce qui concerne les résultats pour les donnés qualitative nous avons procéder par l'interview de l'infirmier titulaire de CSR Kahembe et la secrétaire des relais communautaires du quartier Kahembe comme méthode qualitative.

III.5.3. Outil de collecte des données

Pour collecter les données, un questionnaire d'enquête a été adressé aux responsables des ménages à raison d'une personne par ménage celui ou celle qui a été présent lors de l'enquête qu'il soit homme ou femme, et un guide d'interview a été administré aux informateurs clés dont l'infirmier titulaire du centre de Santé de Référence Kahembe et à la secrétaire des relais communautaires.

III.5.4. Recrutement et formation des enquêteurs

L'enquête a été menée par cinq de nos camarades, ils ont été recrutés grâce à leurs connaissances et capacités intellectuelles, souplesse au terrain et possédant une notion de santé publique et une maitrise du quartier Kahembe. Avant de procéder à l'enquête, une formation a été organisée à leur intension avec comme objectif de les expliqués le but de l'étude, la compréhension générale du questionnaire ainsi que les considérations éthiques de la recherche.

II.6. Déroulement de l'enquête

Pour la réalisation de l'enquête, les enquêteurs ont été répartis dans les différentes avenues du quartier Kahembe et nous avons travaillés en étroite collaboration avec eux. Munis des questionnaires d'enquêtes, nous avons utilisés un pas de sondages de 11 ménages c'est-à-dire qu'après le premier ménage enquêté, ils devaient sauter 11 ménages pour enquêter le 12e ménage afin d'éviter les répétitions des réalités et finalement nous sommes passées à la mise en communs des données récoltées sur l'ensemble du quartier.

III.7. Traitement et analyse des données

Les données quantitatives relatives à l'enquête ont été codées et analysées au moyen du logiciel SPSS (Statistical Package for Social Sciences), et les commentaires ont été présentés à l'aide du logiciel Microsoft Office Word 2007.

III.8. Considérations d'ordre éthique

Au cours de l'enquête, une attention particulière a été mise sur les valeurs morales (la politesse, prise de connaissance, courtoisie, dignité humaine et dialogue honnête). Le consentement libre et éclairé a été considéré, et personne n'a été obligé de participer à cette enquête contre son gré.

III.9. Difficultés rencontrées

La seule difficulté que nous avons connu tout au long de notre enquête était que certains de nos enquêtés pensaient que nous étions des agents de l'hygiène pour le compte de l'Etat suite à cela ils hésitaient toujours avant de répondre aux questionnaires.

Chapitre IV. PRESENTATION DES RESULTATS

Ce chapitre présente les résultats d'une enquête et interview menée auprès des responsables des ménages du quartier Kahembe sur les effets néfastes du non respect de l'hygiène des latrines dans leurs ménages.

Il est subdivisé en trois sous point dont le premier porte sur l'identification des répondants, le second sur la relation entre le non respect de l'hygiène des latrines et la propagation des maladies diarrhéiques et le troisième parle de l'évaluation des effets du non respect d'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs des maladies.

IV.1. Identification du répondant

Q1.Quel est votre âge ?

Tableau N°3 : Distribution de la population enquêtée selon les classes d'âge.

Tranches d'âge des répondants

Effectif

%

De 20-25ans

104

29,9

De 26-35 ans

122

35

De 36-45ans

77

22,2

Plus de 46 ans

45

12,9

Total

348

100

Ce tableau nous montre que la plupart de nos répondants sont dans la tranche d'âge de 26 à 35 ans soit 55% ; 29,9% sont dans la tranche d'âge de 20 à 55 ans, 22,2% sont dans la tranche d'âge de 36 à 45 ans et 12,9% dans la tranche d'âge de 46 ans et plus.

Q2. Quel est votre sexe ?

Tableau N°4 : Distribution la population enquêtée par sexe.

Genre

Effectif

%

Masculin

132

37,9

Féminin

216

62,1

Total

348

100

Il ressort de ce tableau que nos enquêtés sont majoritairement des femmes avec un taux de 62,1% des femmes contre 37,9% des hommes.

Q3. Quel est votre niveau d'étude ?

Tableau N°5 : Répartition des enquêtés selon leur niveau d'étude.

Niveau d'étude

Effectif

%

Sans études

45

12,9

Primaire incomplet

52

14,9

Primaire complet

17

5

Secondaire incomplet

91

26,1

Secondaire complet

63

18,1

Université incomplète

59

17

Université complète

21

6

Total

348

100

Ce tableau nous montre comment sont repartit nos enquête selon leurs niveau d'étude, nous avons donc : 26,1% des enquêtés qui ont été à l'école secondaire mais sans la terminée contre 18,1% qui l'ont terminé ; 14,9% qui ont fréquenté l'école primaire sans l'achevée contre 5% qui l'ont achevée ; 17% des enquêtés qui n'ont pas achevé leurs études universitaires contre 6% qui y sont arrivée ; parmi nos enquêtés nous avons aussi 12,9% des sans études.

Q4. Quelle est votre profession ?

Tableau N°6 : Répartition des enquêtés selon leurs professions.

Profession

Effectif

%

Enseignant

21

6

Infirmier

7

2

Agent de l'Etat

10

2,9

Commerçants

73

21

Chômeur

174

50

Soudeur

4

1,1

Motard

3

0,9

Etudiant

13

3,8

Couturière

4

1,1

Ménagère

14

4,1

Chauffeur

3

0,9

Meunier

7

2

Menuisier

4

1,1

Informaticien

3

0,9

Forgeron

4

1,1

Coiffeur

4

1,1

Total

348

100

 
 
 

Ce tableau nous montre que la moitié des nos enquêtés sont des chômeurs soit 50% ; le reste sont répartit selon leurs professions comme suit : 21% sont des commerçants ; 6% des enquêtés sont des enseignants ; 2,9% sont des agents de l'Etat ; 2% sont des infirmiers ; 3,8% sont des étudiants ; 1,1% sont des soudeurs ; 0,9% sont des motards ; 1,1% sont des couturières ; 4,1% sont des ménagères ; 0,9% sont des chauffeurs ; 2% sont des meuniers ; 0,9% sont des informaticiens ; 1,1% sont des forgerons et 1,1% sont des menuisiers.

IV.2. La relation entre le non respect de l'hygiène des latrines des latrines et la propagation des maladies diarrhéiques

Q5. Nettoyez-vous régulièrement votre latrine ?

Tableau N°7 : Répartition des enquêtés selon la probabilité de nettoyage de leurs latrines.

Réponse

Effectif

%

Oui

313

90

Non

35

10

Total

348

100

Au vue de ce tableau, nous constatons que la majorité de nos enquêtés nettoie régulièrement leurs latrines soit 90% contre 10%.

Q6. Si oui, Combien de fois ?

Tableau N°8 : Répartition des enquêtés selon la fréquence de nettoyage des leurs latrines.

Réponse

Effectif

%

Chaque jour

153

48,9

Deux fois par semaine

111

35,5

Une fois la semaine

39

12,5

Une fois par mois

10

3.1

Total

313

100

Ce tableau nous donne un aperçu sur la fréquence de nettoyage des latrines de nos enquêtés, il a été trouvé que 48,9% le font chaque jour, 35,5% le font deux fois par semaine ; 12,5% font le nettoyage une fois par semaine tandis que 3,1% le font une fois par mois.

Q7. Quels matériels utilisez-vous pour le nettoyage de votre latrine?

Tableau N°9 : Répartitions de la population enquêtée selon les matériels qu'elle utilise pour le nettoyage des latrines.

Réponse

Effectifs

%

Le sceau

39

12,5

Le balaie

219

70

La raclette

31

9.9

Le torchon

24

7,6

Total

313

100

En enquêtant sur le matériels utilisé pour le nettoyage des latrines, nous avons trouvés des résultats qui donnent à 70% de nos enquêtés l'usage du balai ; 12,5% utilisant le sceau uniquement ; 9,9% nettoyant avec la raclette et 7,6% qui le font avec le torchon.

Q8. Quels équipements de protection utilisez vous pendant le nettoyage de votre latrine ?

Tableau N°10 : Répartition des enquêtés selon les équipements de protection qu'ils utilisent pendant le nettoyage des latrines.

Réponse

Effectifs

%

Le gant

42

13,4

Le tablier

17

5,4

Les bottes

0

0

Aucun

254

81,2

Total

313

100

Le tableau N°10 nous montre que la majorité de nos enquêtés n'utilise pas des équipements de protection pendant le nettoyage des latrines soit 81,2% ; 13,4% mettent des gants ; 5,4% enfilent des tabliers et aucun d'eux ne porte des bottes pour se protéger pendant le nettoyage de leurs latrines.

Encadré n°1 : Propos recueillis au près de la secrétaire des relais communautaires du quartier Kahembe sur la propagation des maladies diarrhéiques suite au non respect de l'hygiène des latrines au sein du quartier.

Les maladies diarrhéiques sont la conséquence de l'exposition volontaire ou pas aux agents pathogène par la négligence ou le manque de connaissance des règles d'hygiène ou par manque des moyens.

Q9. Y-a-t'il des couvercles sur votre latrine ?

Tableau N°11 : Répartition de la population enquêtée selon la probabilité d'avoir des couvercles sur leur latrine.

Réponses

Effectifs

%

Oui

87

25

Non

261

75

Total

348

100

De ce tableau nous remarquons que 75% n'ont pas des couvercles sur leurs latrines contre 25% de la population enquêtée qui ont des latrines avec couvercle.

Q10. Votre latrine dégage-t-elle des odeurs repoussantes ?

Tableau N°12 : Répartition de la population enquêtée selon l'opinion si les latrines dégagent des odeurs repoussantes.

Réponses

Effectifs

%

Oui

177

50,9

Non

171

49,1

Total

348

100

Ce tableau nous montre que 50,9% de nos enquêtés ont affirmé que leur latrines dégagent des odeurs repoussante tandis que 49,1% ont affirmés le contraire.

Q11. Lavez-vous vos mains après avoir quitté aux toilettes ?

Tableau N°13 : Répartition des enquêtés selon la probabilité de laver les mains après avoir été aux toilettes.

Réponses

Effectifs

%

Oui

271

77,9

Non

77

22,1

Total

348

100

Il ressort de ce tableau que 77,9% de nos enquêtés lavent leurs mains après avoir été aux toilettes et 22,1% ne le font pas.

Encadré n°2 : Propos recueilli au près de l'IT du centre de santé de référence Kahembe sur la propagation des maladies diarrhéiques suite au non respect de l'hygiène des latrines.

La propagation des maladies diarrhéiques au sein du quartier Kahembe est due d'une part à la négligence des règles d'hygiènes des latrines et d'autre part par le manque d'hygiène personnel car la plupart des maladies diarrhéiques peuvent être évité par le simple fait de se laver les mains aux savons après avoir été aux toilettes et avant le repas, c'est l'auto infestation.

Q12. Si oui, avec quoi le faites-vous ?

Tableau N°14 : Répartition des enquêtés selon le moyen utilisé pour laver leurs mains après avoir été aux toilettes.

Réponses

Effectifs

%

L'eau

73

26,9

Le savon

195

72

La cendre

3

1,1

Total

271

100

Ce tableau nous montre que parmi la population enquêtée seulement 1.1% utilisent la cendre pour laver les mains après avoir été aux toilettes tandis que 72% appliquent le savon et 26,9% se lavent à l'eau simple.

Encadré n°3 : Propos recueillis au près de l'IT du centre de santé de référence Kahembe sur les maladies diarrhéiques fréquemment traitées au sein de sa structure sanitaire.

Les maladies diarrhéiques sont des maladies liées au péril fécal, ou encore maladies des mains salles ; dans notre institution nous avons :

· La fièvre typhoïde

· Les verminoses

· L'amibiase

· Les maladies diarrhéiques

IV. 3. Evaluer l'effet du non respect d'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs de maladies

Q13. Y-a-t'il présence des mouches qui vont et viennent pour se nourrir dans votre latrine ?

Tableau N°15 : Répartition des enquêtés selon la probabilité de la présence des mouches dans leurs latrines.

Réponses

Effectifs

%

Oui

167

48

Non

181

52

Total

348

100

 
 
 

Ce tableau révèle que 52% des enquêtés ont niés la présence des mouches qui viendraient se nourrir dans leurs latrines tandis que 48% l'ont affirmés.

Q14. A quelle distance se trouve votre maison par rapport à votre latrine ?

Tableau N°16 : Répartition des enquêtés selon la distance qui sépare leurs ménages de leurs latrines.

Réponse

Effectifs

%

Moins d'1 mètre

101

29

2-3 mètres

108

31

4-5 mètres

80

30

6-7 mètres

42

12

Plus de 8 mètres

17

5

Total

348

100

 
 
 

Ce tableau nous montre que 2 à 3 mètres est la distance qui sépare 31% des ménages de nos enquêtés de leurs latrines ; 30% sont séparés de leurs latrines de 4 à 5mètres, 12% ont un intervalle de 6 à7 mètres, 5% des ménages enquêtés sont séparés de leurs latrines à plus de 8 mètre tandis que 29% sont à moins d'un mètre de leurs latrines.

Q15. Y-a-t-il de fois contact entre les mouches et les ustensiles de cuisine ?

Tableau N°17 : Répartition de l'échantillon selon la probabilité de contact entre les mouches et la cuisine.

Réponses

Effectifs

%

Oui

143

41

Non

205

59

Total

348

100

Quand on observe ce tableau on se rend compte que 59% de la population enquêtée nie le contact des mouches avec leurs cuisines tandis que 41% l'affirment.

Q16. Si oui, que faites vous pour lutter contre cela ?

Tableau N°18 : Distribution des enquêtés selon le moyens utiliser pour lutter contre le contact des mouches avec la cuisine.

Réponses

Effectifs

%

Nettoyages des latrines

46

32,1

Couvrir le trou de la latrine

10

7

Nettoyages des assiettes au savon

52

36,4

Vaisselle à l'au simple

7

4,9

Aspersion de la cendre

3

2,1

Aspersion de pétrole

4

2,8

Aucune précaution

21

14,7

Total

143

100

Pour ce qui est des moyens utilisés par nos enquêtés pour lutter contre le contact des mouches avec leurs cuisines, il ressort de ce tableau que 36,4% recourent a la lessives des assiettes au savon ; 32,1% font le nettoyages de leurs latrines ; 7% couvrent le trou de leurs latrines ; 4,9% des enquêtés font la vaisselle à l'eau simple ; 2,1% appliquent l'aspersion de la cendre et 2,8% aspergent du pétrole de leurs latrines pendant que 14,7% ne prennent aucune précaution.

Pour moi, c'est la forte concentration de la population, la négligence des règles d'hygiènes et la mauvaise construction des latrines qui favorisent la prolifération des ces vecteurs des maladies car si on a une latrine non couverte ou à ciel ouvert forcement il y aura présence des mouches.

Encadré n°4 : Propos recueillis au près de la secrétaire des relais communautaires du quartier Kahembe sur la prolifération des vecteurs des maladies suites au manque d'hygiène des latrines.

Q17. Quels sont les vecteurs des maladies hydriques qui sont visibles dans votre latrine?

Tableau N°19 : Distribution de la population enquêtée selon les vecteurs des maladies visibles dans leurs latrines.

Réponses

Effectifs

%

Les rats

118

33,9

Les cafards

39

11,2

Les mouches

111

31,9

Les moustiques

80

23

Total

348

100

33,9% voient des rats dans leurs latrines comme indiqué dans ce tableau, 31,9% font face à des mouches ; 23% sont confrontés aux moustiques pendant que 11,2% voient des cafards dans leurs latrines.

Encadré n°5 : Propos recueillis au près de la secrétaire des Relias Communautaires du quartier Kahembe sur les vecteurs des maladies présent dans le quartier.

Les vecteurs des maladies visibles dans notre quartier sont :

· Les rats

· Les mouches

· Les moustiques

· Les poules

· Les cafards

· Autres animaux qui se promènent dans les toilettes.

Dans les latrines de Kahembe il y a plusieurs vecteurs visibles mais les plus visibles sont les insectes volants comme les mouches et les moustiques, les rongeurs surtout les rats, les insectes rampants et plusieurs animaux domestique peuvent être considérer comme des vecteurs des maladies, il suffit qu'ils soient en contact avec des germes présent dans les latrines

Encadré n°6 : Propos recueillis au près de l'IT du CSR Kahembe sur les vecteurs des maladies présent dans le quartier.

Q18. Pensez-vous que la prolifération de ces vecteurs est due au non respect d'hygiène des latrines ?

Tableau N°20 : Répartition des enquêtés selon leur opinion sur la prolifération des vecteurs des maladies due au manque d'hygiène des latrines.

Réponses

Effectifs

%

Oui

285

81,9

Non

63

18,1

Total

348

100

 
 
 

La lecture de ce tableau est celle-ci : 81,9% de nos enquêtés savent que la prolifération des rats, cafards, mouches et moustiques est due au non respect de l'hygiène des latrines et 18,1% vivent dans l'ignorance de cela.

Q19. Si oui, qu'est ce qui facilite ces vecteurs de maladies à se développer dans votre latrine ?

Tableau N°21 : Distribution des enquêtés selon leur opinion sur la cause du développement de ce vecteurs dans leurs latrines.

Réponses

Effectifs

%

Parce qu'elle est sale

42

14,7

Parce qu'elle manque de couvercle

56

19,6

Parce qu'elle est à ciel ouvert

45

15,8

Parce que la fosse est moins profonde

59

20,7

Parce qu'elle est mal construite

66

23,2

Manque d'eau

3

1,1

La promiscuité

7

2,4

Manque des désinfectants

3

1,1

Négligence de la part des voisins

4

1,4

Total

285

100

Les réponses compilées dans ce tableau montrent que 23,2% accusent la mauvaise construction des latrines concernant la prolifération des vecteurs des maladies suite au non respect de l'hygiène des latrines ; 20,7% disent que cela est due à la profondeur de la fosse qui serait basse ; 19% attribuent la cause au manque de couvercle ; 15,8% affirment que c'est parce que la latrine est à ciel ouvert ; 14,7% disent que cela vient de l'état sale des latrines ; 2,4% sont d'avis que cela viens de la promiscuité ; 1,4% attribuent la faute aux voisins ; 1,1% disent que c'est due au manque d'eau et pour finir 1,1% disent que cela est due au manque des désinfectants.

Encadré n°7 : Propos recueillis au près de l'IT du centre de santé de référence Kahembe sur la relation existante entre le non respect de l'hygiène des latrines et la prolifération des vecteurs des maladies.

Pour ce qui est des vecteurs des maladies ils sont dus premièrement à la mauvaise construction des latrines, deuxièmement au manque d'hygiènes des latrines et troisièmement à la promiscuité au sein du quartier.

Chapitre V. DISCUSSION DES RESULTATS

L'objectif global de cette étude était d'identifier les effets néfastes du non respect de l'hygiène des latrines dans les ménages du Quartier Kahembe. Dans ce chapitre, il s'avère nécessaire de confronter les résultats de notre recherche aux théories et résultats des recherches antérieurs présentés dans le second chapitre.

V.1. La relation entre le non respect de l'hygiène des latrines et la propagation des maladies diarrhéiques

En vue d'établir la relation entre le non respect de l'hygiène des latrines et la propagation des maladies diarrhéiques au sein du quartier Kahembe, nous avons émis une hypothèse selon laquelle le non respect de l'hygiène des latrines serait à la base de la propagation des maladies diarrhéiques telles que la diarrhée aiguë hydrique, la gastro-entérite aiguë, la dysenterie et l'amibiase.

Les résultats de notre étude montrent que la majorité de nos enquêtés soit 90% déclarent qu'ils font le nettoyage de leurs latrines et une minorité soit 10% déclarent qu'ils ne le font pas, parmi nos enquêtés qui font leur nettoyage, il n'y a que 48,9% qui le font chaque jours ; 70% de ces enquêtés nettoient leurs latrines uniquement avec le balaie et 81,2% de nos enquêtés font le nettoyage de leurs latrines sans équipement de protection.

Cette même étude montre que la majorité soit 75% de la population enquêtés n'ont pas de couvercle sur leurs latrines, 50,9% des enquêtés ont affirmés que leurs latrines dégagent des odeurs repoussantes, 22,1% ont dit qu'ils ne se lavaient pas les mains après avoir été aux toilettes pendant que 77,9% disent qu'ils le font et parmi eux 72% utilisent le savon, 26,9% utilisent l'eau uniquement et la cendre pour 1,1% des enquêtés.

Selon Eric Ismaël ZOUNGRANA, l'amibiase est une maladie cosmopolite, sa prévalence est élevée en milieu tropical, liée aux mauvaises conditions d'hygiène fécale, elle est liée aux matières fécales et assurée par les kystes. Elle s'effectue essentiellement par les mains et les ongles sales des porteurs de kystes, par le sol et l'eau souillés par les excréta, les aliments contaminés (surtout les crudités) et les mouches.

Joëlle RAKOTOVOLOLONA a trouvé que les maladies d'origines hydriques et les maladies liées à l'hygiène sont les plus fréquentes et se manifestent sous diverses formes : DISD ou Diarrhée sans Déshydratation, parasitose intestinale, dysenterie (diarrhée glaveuse sanguinolente). Ces maladies constituent des principaux dangers pour les enfants de la commune rurale d'Ambalavao car elles constituent le 3ème motif de consultation interne.

V.2. Evaluer l'effet du non respect d'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs de maladies

Pour évaluer l'effet du non respect de l'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs des maladies nous avons émis une hypothèse selon laquelle le non respect de l'hygiène des latrines dans les ménages du quartier Kahembe favoriserait la prolifération des vecteurs des maladies tels que : les mouches, les moustiques, les rats et les cafards. 

Notre étude montre que 48% des enquêté ont affirmés qu'il ya présence des mouches dans leurs latrines, 41% disent qu'il ya contact de ces mouches avec leurs ustensiles de cuisine, 36,4% font la vaisselle au savon pour lutter contre les germes.

Apollinaire KOMBASSERE dans sa recherche sur l'accès à  l'eau potable et les risques diarrhéiques dans les zones irrégulières de Ouagadougou, il a aussi vu dans certaines cours que les selles des enfants traînaient sur le sol. Ces selles sont généralement recouvertes avec des cendres avant d'être évacuées au cours du balayage. La proximité des concessions avec les selles, au delà des désagréments liés aux odeurs pestilentielles, peut constituer un risque de diarrhées à travers les mouches également. Ces insectes sont susceptibles d'emporter les agents pathogènes sur leurs pattes, leurs tubes digestifs et les rejeter ensuite sur l'eau ou les aliments.

Nos résultats indiquent que les vecteurs des maladies sont visibles dans les latrines du quartier Kahembe avec un taux de 33,9% pour les rats, 31,9% pour les mouches, 23% pour les moustiques et 11,2% pour la présence des cafards ; 81,9% des enquêtés ont affirmé que cette prolifération est bel et bien la conséquence du non respect de l'hygiène des latrines et ont donné à 23,2% la mauvaise construction des latrine comme cause, 14,7% disent que cela viens de l'état sale des latrines  et les latrines les plus proches sont à moins d'un mètre de leurs maisons pour 29% des enquêtés.

PEGA TUO dans son étude sur l'assainissement et gestion de l'environnement dans la commune d'Adjame, le cas de Williamsville à ABIDJAN, a trouver que la présence des eaux usées dans les rues, dans les caniveaux ouverts, des dépôts d'ordures anarchiques ou sauvages partout et les incommodités liées aux latrines, favorise le développement des vecteurs de maladies (les mouches et les moustiques). Les moustiques sont responsables de la maladie du paludisme qui représente 57,80% des cas de maladies liées au mauvais assainissement de 2005 à 2007.

Selon l'ingénierie de l'eau et le Centre pour le développement de l'université de technologie de Loughborough , les excréta sont une source de nourriture pour les rats. S'ils viennent successivement en contact avec des excréta, puis avec de la nourriture destinée à l'homme, il y a possibilité de transmission de maladies. Ainsi, au Népal, il y a eu des problèmes à cause de rats qui creusaient des galeries vers les latrines à double fosse en entrant par les ouvertures laissées dans les parois des fosses. Il y a là non seulement un risque de propagation de maladies, mais aussi le fait qu'en fouissant, les rats déposent des volumes considérables de terre dans les fosses, qui se comblent alors très rapidement.

Pour Germain MANITU MANDANGI, En plus des sanitaires mal entretenus et hors d'usage. Les fosses arabes sont des lieux propices au développement des vecteurs des maladies. Ces résidents (16,99%) observent souvent la présence d'excréta dans leur environnement et ils évacuent les déchets ménagers de façon non écologique. Cette façon d'expulser les excréments à l'air libre et de se débarrasser des déchets, entraîne la contamination de l'air, du sol, des sources d'eau ainsi que la prolifération des vecteurs des maladies tels que les mouches, les moustiques, les cafards et les souris.

Après avoir confronté nos résultats à ceux des études antérieurement menées dans le même domaine, nous nous sommes rendu compte que nos résultats viennent compléter ceux de nos prédécesseurs confirmant par la même occasion nos hypothèses selon lesquelles le non respect de l'hygiène des latrines serait à la base de la propagation des maladies diarrhéique ainsi que la prolifération des vecteurs des maladies.

CONCLUSION GENERALE

Au terme de cette étude qui a portée sur les effets néfastes du non respect de l'hygiène des latrines dans les ménages du quartier Kahembe, nous nous sommes assignés comme objectif global d'identifier les effets néfastes du non respect de d'hygiène des latrines dans les ménages du quartier Kahembe.

Pour y arriver nous nous sommes posés comme question générale est : Quels sont les effets néfastes du non respect d'hygiène des latrines dans les ménages du quartier Kahembe ?

Les questions spécifiques suivantes ont été mises en compte :

· Le non respect de l'hygiène des latrines est-il à la base de la propagation des maladies diarrhéiques au sein du quartier Kahembe ?

· Le non respect de l'hygiène des latrines favorise-t-il la prolifération des vecteurs des maladies dans les ménages du quartier Kahembe ?

Pour répondre aux questions de notre travail, les hypothèses suivantes ont été émises :

· Le non respect de l'hygiène des latrines serait à la base de la propagation des maladies diarrhéiques au sein du quartier Kahembe telles que la diarrhée aiguë hydrique, la gastro-entérite aiguë, la dysenterie et l'amibiase.

· Le non respect de l'hygiène des latrines dans les ménages du quartier Kahembe favoriserait la prolifération des vecteurs des maladies tels que : les mouches, les moustiques, les rats et les cafards. 

Cette étude a poursuivis les objectifs spécifiques suivant :

· Etablir une relation entre le non respect de l'hygiène des latrines et la propagation des maladies diarrhéiques telles la diarrhée aiguë hydrique, la gastro-entérite aiguë, la dysenterie et l'amibiase au sein du quartier Kahembe ;

· Evaluer l'effet du non respect de l'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs des maladies tels que les mouches, les moustiques, les rats et les cafards dans les ménages du quartier Kahembe.

Nous avons fait usage de la technique d'enquête ménage auprès de 348 responsables des ménages du quartier Kahembe aux quels un questionnaire d'enquête a été administrés.

Le traitement et l'analyse des données se sont faits à l'aide du logiciel SPSS et le logiciel MS Word pour la saisie de celles-ci.

Les résultats issus de cette étude sont les suivants :

La majorité de nos enquêtés nettoient leurs latrines, parmi nos enquêtés qui font le nettoyage, il n'y a que à peut près la moitié qui le fait chaque jours, plus d'un quart le font deux fois par semaine ; le 1/8 font le nettoyage une fois par semaine tandis que moins de 1/10 le font une fois par mois ; quand aux matériels de nettoyage, la majorité des enquêtés nettoient leurs latrines uniquement avec le balai. Les équipements de protection pendant le nettoyage des latrines ne sont pas utilisés par la majorité des enquêtés, tandis que pour la minorité qui les utilisent aucun d'eux ne porte des bottes.

Cette même étude a montré que seulement le quart des enquêtés ont des latrines couverte contre ¾ de la population enquêtés qui n'ont pas de couvercle sur leurs latrines, plus de la moitié des enquêtés ont affirmés que leurs latrines dégagent des odeurs repoussantes, plus de ¾ des enquêtés ont affirmés qu'ils se lavent les mains en utilisant le savon pour la majorité des enquêtés, l'eau pour plus du quart et la cendre pour moins d'1/10 des enquêtés.

Pour l'évaluation des effets du non respect d'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs des maladies dans le quartier Kahembe, cette étude a trouvée que plus de la moitié des enquêtés a nié la présence des mouches dans leurs latrines, près de la moitié disent qu'il ya contact de ces mouches avec leurs ustensiles de cuisine, et pour lutter contre les germes plus du quart des enquêtés font la vaisselle au savon, plus de 3/10 font le nettoyages de leurs latrines et moins d'1/10 couvrent le trou de leurs latrines  pendant que près de 2/10 ne prennent aucune précaution face à cela. Les latrines les plus proches sont à moins d'un mètre de leurs maisons pour moins de 3/10 des enquêtés.

Les vecteurs des maladies sont visibles dans les latrines du quartier Kahembe avec un proportion de plus de 3/10 pour les rats, pas loin de 3/10 pour les mouches, moins du quart pour les moustiques et plus de 1/10 pour la présence des cafards ; la majorité des enquêtés a affirmé que cette prolifération est bel et bien la conséquence du non respect de l'hygiène des latrines et a donné pour près du quart la mauvaise construction des latrine comme cause, et le reste se départagent entre l'état sale des latrines, la profondeur de la fosse qui serait basse, le manque de couvercle ; la construction à ciel ouvert  ; la promiscuité ; le manque d'eau et le manque des désinfectants et pour finir moins 1/10 attribuent la fautes aux voisins. 

Suite aux résultats atteints, les suggestions suivantes ont été formulées :

Ø Aux autorités politico-administratives

- D'appuyer le service d'hygiène pour lutter contre les maladies des mains sales ;

- De veiller au respect des normes urbanistiques dans le quartier pour éviter la promiscuité.

Ø Aux ONG et institutions impliquée dans le domaine de santé publique

- De sensibiliser la population sur les systèmes de gestion des latrines afin de lutter contre les vecteurs des maladies hydriques.

- D'aider la population à lutter contre les maladies liées au péril fécal pour amoindrir le taux de prévalence des maladies diarrhéiques au sein du quartier

Ø A la communauté

- D'appliquer les mesures d'hygiène pour prévenir et lutter contre les maladies de mains sales ;

- De veiller sur la propreté des latrines pour éviter la prolifération des vecteurs des maladies comme les mouches, moustiques, les rats, et les cafards dans ceux-ci ;

- De mettre en pratique les règles d'hygiène des latrines afin de se mettre à l'abri des risques liées au péril fécal.

Ø Aux futurs chercheurs

- De continuer avec ce type de recherche dans d'autres quartiers de notre ville de Goma et de ses périphéries.

- D'identifier les stratégies de lutte contre les effets néfastes du non respect de l'hygiène des latrines dans les différents ménages de la ville de Goma.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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Ø POOLED FUND 2012, Analyse Stratégique des priorités provinciales - Nord Kivu, Juillet 2012

Ø Rapport 2012 sur le progrès en matière d'assainissement et d'alimentation en eau, OMS.

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* 1 B. Chocat, Encyclopédie de l'hydrologie urbaine et de l'assainissement, Paris, Lavoisier Tec et Doc, 1997, 112 p. ( ISBN 2-7430-0126-7).

* 2 Water and Sanitation Programme, Joint Monitoring Programme for Water Supply and Sanitation, accessible en ligne [ archive] [ archive].

* 3 M. Black, Mega-Slums: the Coming Sanitary Crisis, WaterAid, 1994.

* 4 Mara, Low-cost Urban Sanitation, 1996.

* 5 Ibidem

* 6 Unicef & WHO's Joint Monitoring Programme, Progress on Drinking Water and Sanitation, special focus on sanitation, New York & Genève, 2008

* 7 Unicef & WHO's Joint Monitoring Program, Progress on Drinking Water and Sanitation, special focus on sanitation, New York & Genève, 2008

* 8 Idem

* 9 Idem

* 10 http://www.techmicrobio.eu/index.php?optio=com_content&view=article&id.

* 11 Idem

* 12 Idem

* 13 Idem

* 14 Idem

* 15 Bureau du quartier KAHEMBE, archive du quartier Kahembe

* 16 Rapport de recensement au quarter Kahembe, quatrième trimestre 2012

* 17 Idem

* 18 Archive du bureau de quartier 2012 (ordonnance N 089/05 du 1 janvier 1989).

* 19 Rapport 2012 sur le progrès en matière d'assainissement et d'alimentation en eau, OMS.

* 20 Fr.m.wikipedia.org/wiki/Latrines

* 21 Professeur Pierre Aubry, Docteur Bernard-Alex Gaüzère, Les maladies liées à l'eau

Actualités 2011, Mise à jour le 20/04/2012

* 22 B. Fawcett, Water & Sanitation for Developing Countries, Lectures Notes, University of Southampton, 2005.

* 23 Elvira Morella, Vivien Foster and Sudeshna Ghosh Banerjee, L'état de l'assainissement en Afrique Subsaharienne, juin 2008

* 24 MEDECINS D'AFRIQUE RD Congo, Rapport de mission, Goma, Juin 2012

* 25 Idem

* 26 POOLED FUND 2012 DEUXIEME ALLOCATION STANDARD, Analyse Stratégique des priorités provinciales - Nord Kivu, Juillet 2012

* 27 Idem

* 28 Registre de recensement de la Mairie de Goma, 1er trimestre 2012

* 29 MEDECINS D'AFRIQUE RD Congo, Rapport de mission, Goma, Juin 2012

* 30 Idem

* 31 Op. Cit. P9

* 32 Rapport SNIS du Centre de santé de référence Kahembe, premier trimestre 2013

* 33 Idem

* 34 Dr NTABE N, cours de recherche action, G3, inédit, ULPGL/GOMA, FSDC, 2013.

* 35 Le nouveau PETIT ROBERT, dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, Rey, p.521

* 36 Idem, p.823

* 37 Encyclopedia UNIVERSALIS, Corpus 9, Paris.

* 38 Le petit LAROUSSE illustré 2012, 75283 Paris Cedex 06, p.616

* 39 Idem, p.676

* 40 Idem, p.684

* 41 Idem, p.727

* 42 Idem, p.806

* 43 www.who.int/cholera, site sur le cholera, consulté le 16/05/2013 à 10h56

* 44 NANITU MANDANGI, Nature et analyse des indicateurs de la qualité de l'habitat au camp `'Lieutenant colonel KOKOLO'' a Kinshasa, inédit, UNIKIN, 2006

* 45 Idem

* 46 O. GUINDO, Journée communale de l'eau à Bandiagara : LE BILAN ELOGIEUX DU PARTENARIAT, Posté par La Rédaction le 25 avril 2013

* 47 Pega TUO, Assainissement et gestion de l'environnement dans la commune d'Adjame: le cas de Williamsville (Abidjan), Université de Cocody Abidjan - Maitrise de géographie, option environnement, 2007

* 48 Mamadou DIABATE, Déchets ménagers: impact sur la sante et l'environnement en commune I du district de Bamako: cas de Banconi, BAMAKO, Masters 2010

* 49 OMS, Directives de qualité pour l'eau de boisson. Vol. 1 : 3e éd, Genève, 2004

* 50 Rohayen J. Norovirus seasonality and the potential impact of climate change. Clinical Microbiology and Infection 2009 ; 15 : 524-7.

* 51 André KALONGA PANDI, l'évaluation des connaissances sur les paramètres affectant l'insalubrité péri domiciliaire dans la zone de santé de NGABA, Institut supérieur des techniques médicales - Licence en santé publique 2009

* 52 Cayemittes, M., Marie Florence Placide, Soumaïla Mariko, Bernard Barrère, Blaise Sévère, Canez Alexandre. (2007). Enquête Mortalité, Morbidité et Utilisation des Services, Haïti, 2005-2006. Calverton, Maryland, USA, Ministère de la Santé Publiqueet de la Population, Institut Haïtien de l'Enfance et Macro International Inc.

* 53 Nguengar NASSARTEBAYE, Accès à  l'eau potable et à  l'assainissement, Etude appliquée au quartier Gamkalle de la commune IV de Niamey au Niger, Université Abdou Moumouni de Niamey - Maitrise de géographie 2011

* 54 Joelle RAKOTOVOLOLONA, Communication et mobilisation sociale pour un changement de comportement en eau, assainissement et hygiène, Université d'Antananarivo 2008

* 55 www.lequotidiendumedecin.fr/fmc/gastro-enterologie-hepatologie-infectiologie/amibiase-intestinale-epidemiologie-et-cycle-biologie, consulté le 30/05/2013 à 12h30'

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* 57 parasitoweb.free.fr/Cours_Parasito/protozoaires/amibiase.htm, consulté le 30/05/2013 à 12h46'

* 58 Alexis ATOKARE, Facteurs explicatifs de la morbidité diarrhéique chez les enfants de moins de cinq ans au Tchad, Université de Yaoundé II Cameroun - DESS en démographie 2008.

* 59 R. Franceys, J. Pickford & R. Reed, Water, Engineering and Development Centre, Loughborough University of Technology, Loughborough, Angleterre

* 60 Idem

* 61 Apollinaire KOMBASSERE, L'accès à  l'eau potable et les risques diarrhéiques dans les zones irrégulières de Ouagadougou: Les cas de Yamtenga, Université de Ouagadougou, maitrise-2007

* 62 Idem

* 63 Janique Etienne, Demande sociale et assainissement liquide et solide, 2009

* 64 Water, Engineering and Development Centre, Op-cit, p. 44

* 65 Anyamba A, Chrétien JP, Small J, Tucker CJ, Formenty PB, Richardson JH, et al. Prediction of a Rift Valley fever outbreak. Proc Natl Acad Sci USA 2009 ; 106 : 955-9

* 66 MEDECINS SANS FRONTIERES, conditions d'hygiène participe à la lutte contre la propagation des épidémies, 78, rue de Lausanne, Genève 21

* 67 PEGA TUO, Op-Cit, p.97

* 68 Water, Engineering and Development Centre, Op-cit, p. 44

* 69 www.actuenvironnement.com, recherche sur le traitement des déchets, consulté la 30/05/2013 a 16h45'

* 70 www.irinnews.org/fr, recherche sur la gestion des latrines, consulté le 27/05/2012 à 16h12'

* 71 JANIQUE Etienne, Op-cit., p4.

* 72 MANITU MANDANGI, Nature et analyse des indicateurs de la qualité de l'habitat au camp "lieutenant colonel Kokolo" à  Kinshasa, Université de Kinshasa - Licence en sciences de l'environnement 2006.

* 73 Rapport de recensement au quarter Kahembe, quatrième trimestre 2012

* 74 Médecins d'Afrique, Op-Cit, p12

* 75 CT. Dr NTABE, Recherche et Action, cours inédit, ULPGL-Goma, 2013






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