DECLARATIONS
Déclaration de l'étudiant
Je certifie que ce travail de fin de cycle en Santé
et Développement Communautaires est mon travail original et n'a jamais
été présenté en vue de l'obtention de grade
académique dans une institution d'enseignement supérieur et
universitaire.
Fait à Goma, le....../......../2013
KARIM BITEKO
Signature
Déclaration du directeur et de l'encadreur
Nous attestons avoir dirigé et encadrer ce travail
en qualité de directeur et d'encadreur pour le compte de
l'Université Libre des Pays des Grands Lacs.
Fait à Goma, le......./........./2013
Le Directeur : Prof. KAMBALE KARAFULI
Signature
L'encadreur : Ass. FATAKI
SERGE
Signature
TABLE DES MATIERES
DECLARATIONS
Erreur ! Signet non
défini.
TABLE DES MATIERES
ii
LISTE DES TABLEAUX
iv
LISTE DES FIGURES
v
DEDICACE
vi
REMERCIEMENTS
vii
SIGLES ET ABREVIATIONS
viii
RESUME
ix
ABSTRACT
x
SOMMAIRE
xi
EXECUTIVE SUMMARY
xiv
Chapitre I. INTRODUCTION GENERALE
1
I.1. Informations générales sur
le sujet
1
I.2. Problématique
7
I.3. Question de recherche
11
I.3.1. Question
générale
11
I.3.2. Questions
Spécifiques
11
I.4. Hypothèses
11
I.5. Objectifs de la recherche
11
I.5.1. Objectif
général
11
I.5.2. Objectifs
spécifiques
12
I.6. Choix et intérêt du
sujet
12
I.7. Délimitation du
travail
12
I.8. Définition des concepts
clés
12
Chapitre II. REVUE DE LA
LITTERATURE
14
II.0. Introduction
14
II.1. La relation entre le non respect de
l'hygiène des latrines et la propagation des maladies
diarrhéiques
14
II.1.1. Le non respect de l'hygiène des
latrines et la propagation de la diarrhée aigue hydrique
15
II.1.2. Le non respect de l'hygiène des
latrines et la propagation de la gastro-entérite aiguë
16
II.1.3. Le non respect de l'hygiène des
latrines et la propagation de la dysenterie
17
II.1.4. Le non respect de l'hygiène des
latrines et la propagation de l'amibiase
18
II.2. L'effet du non respect d'hygiène
des latrine sur la prolifération des vecteurs des maladies.
19
II.2.1. Le non respect de l'hygiène des
latrines et la prolifération des mouches
20
II.2.2. Le non respect de l'hygiène des
latrines et la prolifération des moustiques.
21
II.2.3. Le non respect de l'hygiène des
latrines et la prolifération des rats.
22
II.2.4. Le non respect de l'hygiène des
latrines et la prolifération des cafards
23
II.3. Résumé de la revue de la
littérature.
24
II.4. Cadre de recherche
24
II.4.1. Cadre conceptuel
24
II.5.2. Cadre opérationnel
25
II.5. Définition des
variables
25
Chapitre III. METHODOLOGIE DE LA
RECHERCHE
27
III.1. Type d'étude
27
III.2. Population d'étude
27
III.3. Population cible
27
III.4. Echantillonnage
28
III.4.1. Détermination de la taille de
l'échantillon
28
III.4.2. Type
d'échantillonnage
28
III.5. Méthode, technique et outils de
collecte des données
30
III.5.1. Méthodes de collecte des
données
30
III.5.2. Techniques de collectes des
données
30
III.5.3. Outil de collecte des
données
30
III.5.4. Recrutement et formation des
enquêteurs
30
II.6. Déroulement de
l'enquête
30
III.7. Traitement et analyse des
données
31
III.8. Considérations d'ordre
éthique
31
III.9. Difficultés
rencontrées
31
Chapitre IV. PRESENTATION DES
RESULTATS
32
IV.1. Identification du
répondant
32
IV.2. La relation entre le non respect de
l'hygiène des latrines des latrines et la propagation des maladies
diarrhéiques
34
IV. 3. Evaluer l'effet du non respect
d'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs de
maladies
38
Chapitre V. DISCUSSION DES
RESULTATS
43
V.1. La relation entre le non respect de
l'hygiène des latrines des latrines et la propagation des maladies
diarrhéiques
43
V.2. Evaluer l'effet du non respect
d'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs de
maladies
44
CONCLUSION GENERALE
46
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
49
LISTE
DES TABLEAUX
Tableau N°1 : Répartition de
la population du quartier KAHEMBE par groupe d'âge et par
sexe
3
Tableau n°02 : Répartition de
l'échantillon par avenue
29
Tableau N°3 : Distribution de la
population enquêtée selon les classes d'âge.
32
Tableau N°4 : Distribution la
population enquêtée par sexe.
32
Tableau N°5 : Répartition
des enquêtés selon leur niveau d'étude.
33
Tableau N°6 : Répartition des
enquêtés selon leurs professions.
33
Tableau N°7 : Répartition des
enquêtés selon la probabilité de nettoyage de leurs
latrines.
34
Tableau N°8 : Répartition des
enquêtés selon la fréquence de nettoyage des leurs
latrines.
34
Tableau N°9 : Répartitions de
la population enquêtée selon les matériels qu'elle utilise
pour le nettoyage des latrines.
35
Tableau N°10 : Répartition des
enquêtés selon les équipements de protection qu'ils
utilisent pendant le nettoyage des latrines.
35
Tableau N°11 : Répartition de
la population enquêtée selon la probabilité d'avoir des
couvercles sur leur latrine.
36
Tableau N°12 : Répartition de
la population enquêté selon l'opinion si les latrines
dégagent des odeurs repoussantes.
36
Tableau N°13 :
répartition des enquêtés selon la probabilité de
laver les mains après avoir été aux
toilettes.
36
Tableau N°14 : Répartition de
l'échantillon selon le moyen utilisé pour laver leurs mains
après avoir été aux toilettes
37
Tableau N°15 : Répartition des
enquêtés selon la probabilité de la présence des
mouches dans leurs latrines.
38
Tableau N°16 : répartition des
enquêtés selon la distance qui sépare leurs ménages
de leurs latrines.
38
Tableau N°17 : répartition de
l'échantillon selon la probabilité de contact entre les mouches
et la cuisine.
39
Tableau N°18 : Distribution des
enquêtés selon le moyens utiliser pour lutter contre le contact
des mouches avec la cuisine.
39
Tableau N°19 : distribution de la
population enquêtée selon les vecteurs des maladies visibles dans
leurs latrines.
40
Tableau N°20 : répartition des
enquêtés selon leur opinion sur la prolifération des
vecteurs des maladies due au manque d'hygiène des latrines.
41
Tableau N°21 : Distribution des
enquêtés selon leur opinion sur la cause du développement
de ce vecteurs dans leurs latrines.
41
LISTE DES FIGURES
Figure n°01 : Cadre conceptuel de
l'étude.
3
Figure n°02 : Cadre opérationnel
de l'étude.
3
DEDICACE
A
Mon très cher père DJUMAINE
BITEKO ;
Ma très chère mère SARAH
LUKOO KALINDA ;
Mes très chers frères et soeurs
SHADADI DJUMAINE, OMARI BITEKO, AMIDU BITEKO, AKIM BITEKO, YASMINE BITEKO,
AMIDA BITEKO, NEMA BITEKO.
KARIM BITEKO
REMERCIEMENTS
Ce travail est le résultat de l'effort soutenu et
de la franche et cordiale collaboration de plusieurs personnes envers qui nous
souhaiterions témoigner toute notre gratitude.
Notre profonde gratitude s'adresse plus
particulièrement à l'Eternel Dieu qui nous a accordé la
vie, l'intelligence et la bonne santé pour l'accomplissement de notre
travail.
Ainsi, il convient que nous remercions, d'une façon
sincère et particulière, le Professeur KAMBALE
KARAFULI, qui en dépit de ses multiples occupations, a
accepté d'assurer la direction de ce travail de fin de cycle ; nous
ne cesserons de remercier l'Assistant FATAKI SERGE qui nous a
encadré par ses conseils et orientations qui nous ont été
d'une utilité capitale pour la réalisation de notre travail de
fin de cycle. Nous adressons nos remerciements à toutes les
autorités académiques de l'ULPGL/Goma pour leur encadrement au
cours de notre cycle de graduat.
Notre gratitude s'adresse à nos très chers
parents DJUMAINE BITEKO et SARAH LUKOO KALINDA, pour les
sacrifices matériels, financiers et efforts qu'ils ont
fournis afin de nous assister pour nos études sans oublier leur
contribution morale. Nous leurs disons merci.
Nous pensons également à nos frères
et soeurs, SHADADI DJUMAINE, OMARI BITEKO, MEDDY DJUMAPILI, AMIDU
BITEKO, AKIM BITEKO, YASMINE BITEKO, AMIDA BITEKO et NEMA
BITEKO qui ont été présent pour nous le long de
notre parcours académiques ; nous ne pouvons oubliés nos
oncles KALINDA GAUTHIER, ELOI MULEY KALINDA
et KALINDA GOFFARD pour leur assistance.
Nos remerciements s'adressent également à
nos camarades et amis, KATENDE GUELLORD, KATORO KADURA, KITAMEKO
MUSERUKA, KAYANDI CEDRICK, MUNANGA BENJAMINE, SIMWERAYI LUENDO et
BANDU BALEKAE pour leur solidarité et
collaboration.
Que tous ceux dont les noms ne sont pas cités dans
ce présent travail, trouvent ici ; l'expression de notre
sincère et profonde gratitude.
KARIM BITEKO
SIGLES
ET ABREVIATIONS
Ass. : Assistant
CSR : Centre de Santé de
Référence
CT : Chef des Travaux ;
DISD : Diarrhée Sans
Déshydratation ;
EH : Entamoeba Hystolistica;
FSDC : Faculté de Santé et
Développement Communautaires ;
IRA : Infections Respiratoires
Aiguës ;
JMP : Joint Monitoring Program ;
MDA : Médecin d'Afrique ;
MS : Micro Soft;
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONG : Organisation Non
Gouvernementale ;
Prof. : Professeur ;
RDC : République Démocratique
du Congo ;
RECO : Relais Communautaires ;
SPSS : Statistical Package for Social
Sciences ;
TFC : Travail de Fin de Cycle ;
UNICEF : United Nations Internationals Children's
and Emergency Found;
VIH : Virus d'Immunodéficience
Humain ;
WC : Water Closet.
RESUME
Le présent travail porte sur « les
effets néfastes du non respect de l'hygiène des latrines dans les
ménages du quartier Kahembe ».
L'objectif général cette étude est
d'identifier les effets néfastes du non respect de l'hygiène des
latrines dans les ménages du quartier Kahembe. Cette
étude est transversale et descriptive, elle porte sur un
échantillon de 348 ménages du quartier Kahembe.
La récolte des données s'est faite à
l'aide d'un questionnaire qui a été administré aux
responsables des ménages pour les données quantitatives et le
guide d'interview aux informateurs clés qui sont l'infirmier titulaire
du CSR Kahembe et la secrétaire des relais communautaires pour les
données qualitatives. Le dépouillement et le traitement des
données se sont faits d'une façon électronique en
utilisant le logiciel SPSS et le logiciel MS Word pour la saisie des
données et commentaires.
Les résultats de notre étude ont
montré que concernant la relation entre le non respect de
l'hygiène des latrines et la propagation des maladies
diarrhéiques, 90% de nos enquêtés font le nettoyage de
leurs latrines et 10% ne le font pas, parmi nos enquêtés qui font
le nettoyage, il n'y a que 48,9% qui le font chaque jours ; 70% des
enquêtés nettoient leurs latrines uniquement avec le balai et
81,2% de nos enquêtés font le nettoyage de leurs latrines sans
équipement de protection.
Cette même étude montre que 75% de la
population enquêtés n'ont pas de couvercle sur leurs latrines,
50,9% des enquêtés ont affirmés que leurs latrines
dégagent des odeurs repoussantes, 22,1% ont dit qu'ils ne se lavaient
pas les mains après avoir été aux toilettes pendant que
77,9% disent qu'ils le font et parmi ceux là qui le font 72% utilisent
le savon, 26,9% l'eau et la cendre pour 1,1% des enquêtés.
Pour l'évaluation des effets du non respect
d'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs des
maladies dans le quartier Kahembe, cette étude a trouvé que 48%
des enquêté ont affirmés qu'il ya présence des
mouches dans leurs latrines, 41% disent qu'il ya contact de ces mouches avec
leurs ustensiles de cuisine, 36,4% font la vaisselle au savon pour lutter
contre les germes.
Les vecteurs des maladies sont visibles dans les latrines
du quartier Kahembe avec un taux de 33,9% pour les rats, 31,9% pour les
mouches, 23% pour les moustiques et 11,2% pour la présence des
cafards ; 81,9% des enquêtés ont affirmé que cette
prolifération est bel et bien la conséquence du non respect de
l'hygiène des latrines et ont donné à 23,2% la mauvaise
construction des latrines comme cause, 14,7% disent que cela viens de
l'état sale des latrines et les latrines les plus proches sont
à moins d'un mètre de leurs maisons pour 29% des
enquêtés.
ABSTRACT
The present work is on "the harmful effects of the non
compliance with the hygiene of latrines in households in the Kahembe
district.
The main objective of this study is to identify the
adverse effects of the non compliance with the hygiene of latrines in
households in the Kahembe district. This study is transversal and descriptive;
it samples 348 households in the Kahembe district.
Harvest data made using a questionnaire that was
administered to officials of households for quantitative data and the interview
guide to informer which are the senior nurse of RHC Kahembe and the Secretary
of the community relays for qualitative data. Counting and processing of the
data are made electronically using the SPSS software and MS Word software for
inputting data and comments.
The results of our study have shown that concerning the
relationship between the non-respect for hygiene of latrines and the spread of
diarrhoeal disease, 90% of our respondents are cleaning their latrines and 10%
do not, among our respondents who do the cleaning, it has only 48.9% do it
every day. 70% of respondents clean their latrines only with brooms and 81.2%
of our respondents do clean their latrines without protection
equipment.
This same study shows that 75% of the population surveyed
have no cover on their latrines, 50.9% of those surveyed have said that their
latrines give off offensive odors, 22.1% said that they do not wash their hands
after having been to the toilet while 77.9%; 72% of those who wash their hands
do it with SAOP, 26.9% use only water and ash for 1.1% of respondents.
For the assessment of the effects of the non respect of
hygiene of latrines on the proliferation of vectors of diseases in the Kahembe
district, this study found that 48% of surveyed have said that there is
presence of flies in their latrines, 41% say that these flies come in to
contact with their kitchen utensils, 36.4% do dishes with SOAP to fight
germs.
The disease vectors are visible in the latrine of the
Kahembe district with a rate of 33.9% for rats, 31.9% for flies, 23% for
mosquitoes and 11.2% for the presence of cockroaches; 81.9% of respondents
claimed that this proliferation is the consequence of the non-observance of the
hygiene of latrines and gave at 23.2% the bad construction of latrine as cause,
14.7% say that this is due to the dirty state of the latrines and for 29% of
respondents the closest latrines are less than a meter away from their
houses.
SOMMAIRE
Cette étude cherche à d'identifier les
effets néfastes du non respect de l'hygiène des latrines dans les
ménages du quartier Kahembe.
La question générale est :
« Quels sont les effets néfastes du non respect
d'hygiène des latrines dans les ménages du quartier KAHEMBE
? »
Les questions spécifiques suivantes ont
été mises en compte :
· Le non respect de l'hygiène des latrines
est-il à la base de la propagation des maladies diarrhéiques au
sein du quartier Kahembe ?
· Le non respect de l'hygiène des latrines
favorise-t-il la prolifération des vecteurs des maladies dans les
ménages du quartier Kahembe ?
Pour répondre aux questions de notre travail, les
hypothèses suivantes ont été émises :
· Le non respect de l'hygiène des latrines
serait à la base de la propagation des maladies diarrhéiques au
sein du quartier Kahembe telles que la diarrhée aiguë
hydrique, la gastro-entérite aiguë, la dysenterie et
l'amibiase.
· Le non respect de l'hygiène des latrines
dans les ménages du quartier Kahembe favoriserait la
prolifération des vecteurs des maladies tels que : les mouches, les
moustiques, les rats et les cafards.
Cette étude poursuit les objectifs
spécifiques suivant :
· Etablir une relation entre le non respect de
l'hygiène des latrines et la propagation des maladies
diarrhéiques telles que la diarrhée aiguë hydrique, la
gastro-entérite aiguë, la dysenterie et l'amibiase au sein du
quartier Kahembe ;
· Evaluer les effets du non respect de
l'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs des
maladies tels que les mouches, les moustiques, les rats et les cafards dans
les ménages du quartier Kahembe.
Nous avons fait usage de la technique d'enquête par
questionnaire auprès de 348 responsables des ménages du quartier
Kahembe aux quels un questionnaire d'enquête a été
administré. Le traitement et l'analyse des données se sont faits
à l'aide du logiciel SPSS et le logiciel MS Word pour la saisie de
celles-ci.
Les résultats issus de cette étude sont les
suivants :
La majorité de nos enquêtés soit 90%
nettoient leurs latrines contre 10% qui ne le font pas, parmi nos
enquêtés qui font le nettoyage, il n'y a que 48,9% qui le font
chaque jours, 35,5% le font deux fois par semaine ; 12,5% font leur
nettoyage une fois par semaine tandis que 3,1% le font une fois par
mois ; quand aux matériels de nettoyage 70% des
enquêtés nettoient leurs latrines uniquement avec le balaie, 12,5%
utilisent le sceau uniquement ; 9,9% nettoient avec la raclette et
7,6% qui le font avec le torchon. Les équipements de protection pendant
le nettoyage des latrines ne sont pas utilisés par 81,2% des
enquêtés, tandis que 13,4% mettent des gants ; 5,4% enfilent
des tabliers et aucun d'eux ne porte des bottes.
Cette même étude montre que seulement 25%
des enquêtés ont des latrines couverte contre 75% de la population
enquêtés qui n'ont pas de couvercle sur leurs latrines, 50,9% des
enquêtés ont affirmé que leurs latrines dégagent des
odeurs repoussantes pendant que 49,1% le nient, 22,1% ont dit qu'ils ne se
lavaient pas les mains après avoir été aux toilettes
pendant que 77,9% affirment qu'ils le font en utilisant le savon pour 72%,
l'eau pour 26,9% et la cendre pour 1,1% des enquêtés.
Pour l'évaluation des effets du non respect
d'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs des
maladies dans le quartier Kahembe, cette étude a trouvé que 52%
des enquêtés ont nié la présence des mouches dans
leurs latrines alors que 48% des enquêté l'ont affirmés,
41% disent qu'il ya contact de ces mouches avec leurs ustensiles de cuisine,
36,4% font la vaisselle au savon pour lutter contre les germes, 32,1% font le
nettoyages de leurs latrines ; 7% couvrent le trou de leurs
latrines ; 4,9% des enquêtés font la vaisselle à l'eau
simple ; 2,1% appliquent l'aspersion de la cendre et 2,8% aspergent du
pétrole dans leurs latrines pendant que 14,7% ne prennent aucune
précaution face à cela.
Les latrines les plus proches sont à moins d'un
mètre de leurs maisons pour 29% des enquêtés, 2 à 3
mètres est la distance qui sépare 31% des ménages de nos
enquêtés de leurs latrines, 30% des enquêtés
sont séparés de leurs latrines de 4 à 5mètres, 12%
ont un intervalle de 6 à7 mètres et 5% des ménages
enquêtés sont séparés de leurs latrines à
plus de 8 mètre
Les vecteurs des maladies sont visibles dans les latrines
du quartier Kahembe avec un taux de 33,9% pour les rats, 31,9% pour les
mouches, 23% pour les moustiques et 11,2% pour la présence des
cafards ; 81,9% des enquêtés ont affirmé que cette
prolifération est bel et bien la conséquence du non respect de
l'hygiène des latrines et ont donné à 23,2% la mauvaise
construction des latrine comme cause, 14,7% disent que cela vient de
l'état sale des latrines, 20,7% disent que cela est due à la
profondeur de la fosse qui serait basse, 19% attribuent la cause au manque de
couvercle ; 15,8% affirment que c'est parce que la latrine est à
ciel ouvert ; 2,4% sont d'avis que cela viens de la
promiscuité ; 1,4% attribuent la fautes aux voisins et pour finir
1,1% disent que c'est due au manque d'eau et 1,1% disent que cela est due au
manque des désinfectants.
Suite aux résultats atteints, les suggestions
suivantes ont été formulées :
Ø Aux autorités
politico-administratives
- D'appuyer le service d'hygiène pour lutter contre
les maladies des mains sales ;
- De veiller au respect des normes urbanistiques dans le
quartier pour éviter la promiscuité.
Ø Aux ONG et institutions impliquée
dans le domaine de santé publique
- De sensibiliser la population sur les systèmes de
gestion des latrines afin de lutter contre les vecteurs des maladies
hydriques.
- D'aider la population à lutter contre les
maladies liées au péril fécal pour amoindrir le taux
de prévalence des maladies diarrhéiques au sein du
quartier
Ø A la communauté
- D'appliquer les mesures d'hygiène pour
prévenir et lutter contre les maladies de mains sales ;
- De veiller sur la propreté des latrines pour
éviter la prolifération des vecteurs des maladies comme les
mouches, moustiques, les rats, et les cafards dans ceux-ci ;
- De mettre en pratique les règles d'hygiène
des latrines afin de se mettre à l'abri des risques liées au
péril fécal.
Ø Aux futurs chercheurs
- De continuer avec ce type de recherche dans d'autres
quartiers de notre ville de Goma et de ses périphéries.
- D'identifier les stratégies de lutte contre les
effets néfastes du non respect de l'hygiène des latrines dans les
différents ménages de la ville de Goma.
EXECUTIVE SUMMARY
This study seeks to identify the harmful effects of the
non compliance with the hygiene of latrines in households in the Kahembe
district.
The main question is: «what are the harmful effects
of the non respect of hygiene of latrines in households in the KAHEMBE
district?»
The following specific questions have been put in
account:
· The non observance of the hygiene of latrines is
the base of the spread of diarrhoeal diseases in the Kahembe area?
· The non observance of the hygiene of latrines
promotes the proliferation of vectors of diseases in the households of the
Kahembe district?
To answer to the questions of our work, the following
hypothesis have been made:
· The non observance of the hygiene of latrines would
be the basis of the spread of diarrhoeal diseases in the Kahembe district such
as the acute water diarrhoeal, acute gastroenteritis, dysentery and
amoebiasis.
· The non observance of the hygiene of latrines in
households in the Kahembe district would encourage the proliferation of vectors
of diseases such as: flies, mosquitoes, rats and cockroaches.
This study has the following specific objectives:
· To establish a relationship between the non-respect
of hygiene of latrines and the spread of diarrhoeal diseases such as acute
water diarrhoeal, acute gastroenteritis, dysentery and amoebiasis in the
Kahembe district;
· Evaluate the effect of the non-observance of the
hygiene of latrines on the proliferation of vectors of diseases such as flies,
mosquitoes, rats and cockroaches in the households of the Kahembe
district.
We made us of an investigative technique by questionnaire
on 348 householders of Kahembe district to whom a survey questionnaire
submitted. The processing and analysis of data was made using the SPSS software
and MS Word software for entering them.
The results of this study are as follows:
The majority of our respondents being 90% clean their
latrines against 10% which do not, among our respondents that clean their
latrines, only 48.9% do it every day, 35.5% do it twice a week; 12.5% do the
cleaning once per week while 3.1% do it once per month; for the cleaning
material, 70% of respondents clean their latrines only with brooms, 12.5% use a
bucket of water only; 9.9% clean with the squeegee and 7.6% that do with the
cloth. Protection equipments during cleaning of latrines are not used by 81.2%
of our respondents; where as 13.4% put-on gloves; 5.4% use aprons and none of
them wear boots to protect themselves.
This same study shows that 75% of the population surveyed
have no cover on their latrines, 50.9% of those surveyed have said that their
latrines give off offensive odors, 22.1% said that they do not wash their hands
after having been to the toilet while 77.9%; 72% of those who wash their hands
do it with SAOP, 26.9% use only water and ash for 1.1% of respondents.
For the assessment of the effects of the non respect of
hygiene of latrines on the proliferation of vectors of diseases in the Kahembe
district, this study found that 52% of respondents have denied the presence of
flies in their latrines while 48% of the surveyed affirmed it, 41% say that
there is contact of these flies with their kitchen utensils, 36.4% wash their
dishes with SOAP to fight germs, 32.1% do the cleaning of their latrines; 7%
cover the hole in their latrines; 4.9% of respondents do the dishes with only
water; 2.1% apply the sprinkling of ash and 2.8% spray paraffin in their
latrines while 14.7% take no precautions against it.
Closest latrines are within one meter of their homes for
29% of those surveyed, 2 to 3 meters is the distance between 31% of our
respondents households to their latrines, 30% of respondents are separated from
their latrines from 4 to 5, 12% have an interval of 6 a7 meters and 5% of
households surveyed are separated from their latrines for more than 8
meter.
The disease vectors are visible in the latrine of the
Kahembe district with a rate of 33.9% for rats, 31.9% for flies, 23% for
mosquitoes and 11.2% for the presence of cockroaches; 81.9% of respondents
claimed that this proliferation is the consequence of the non-observance of the
hygiene of latrines and gave to 23.2% the bad construction of the latrine as
cause, 14.7% say that this is due to the dirty state of the latrines, 20.7% say
that this is due to the depth of the pit which would be low, 19% attribute the
cause to the lack of cover; 15.8% say that it is because their latrines are
roof-open; 2.4% are of the opinion that this just caused by promiscuity; 1.4%
attribute the faults to neighbors and to finish 1.1% say that it is due to the
lack of water and 1.1% say that this is due to the lack of
disinfectants.
Following the results achieved, the following suggestions
were made:
ü To the political and administrative
authorities
· To support hygiene service to combat dirty hands
diseases;
· To ensure compliance with planning standards in the
district to avoid promiscuity.
ü To NGOs and institutions involved in the public
health field:
· To educate the population on latrines management
systems in order to fight the vectors of water diseases;
· To help the people to fight against diseases
related to fecal peril to considerably reduce the rate of prevailed diarrhoeal
diseases in the Kahembe district.
ü To the community
· To apply hygiene measures to prevent and combat
dirty hands diseases;
· To ensure the cleanliness of latrines to prevent
the proliferation of vectors of diseases such as flies, mosquitoes, rats and
cockroaches in them;
· To put into practice the rules of hygiene of
latrines so as to be under lee of the risks tied to fecal peril.
ü To future researchers
· To continue with this type of research in other
areas of our city of Goma and its outskirts;
· To identify the strategies to combat the harmful
effects of the non compliance with the hygiene of latrines in different
households of Goma city.
Chapitre I. INTRODUCTION GENERALE
I.1. Informations générales sur le sujet
Les latrines sont un endroit aménagé de
telle sorte qu'un être humain puisse s'y soulager de ses
déjections corporelles, notamment par la
défécation.
Par rapport à une
toilette, les
latrines possèdent une technologie moindre. Les latrines sont le mode
d'
assainissement
de base le plus utilisé dans le monde. Le but d'une latrine est à
la fois d'assurer la santé de ses usagers en contenant ou en
évacuant les
excréments,
et de protéger l'
environnement1(*).
Il restait en
2002 plus de 2,6
milliards de personnes dans le monde sans assainissement de base et donc sans
latrines acceptables2(*);
les conséquences sur la santé publique, l'infrastructure urbaine
et la dignité humaine sont tellement importantes que l'on arrive
à parler de « crise sanitaire »3(*). Malgré les initiatives
suivant les objectifs du millénaire pour le développement visant
à réduire de moitié la proportion de personnes sans
assainissement de base d'ici
2015, le taux de
couverture peine à suivre la croissance de la
population
mondiale.
La crise sanitaire peut revêtir une telle importance
qu'elle finit par affecter les politiques d'un pays ; ainsi,
Gandhi
avait dit que « l'assainissement est plus important que
l'indépendance. »4(*) Le fait que 2,6 milliards de personnes dans le
monde doivent déféquer dans des sacs plastiques, des seaux, des
fosses à ciel ouvert, des champs ou des endroits publics de leur
communauté devrait générer un appel collectif à un
effort immédiat et concerté pour étendre l'accès
à des systèmes d'assainissement améliorés5(*).
Les humains utilisent différents lieux pour la
défécation, le principal étant les
toilettes. Cependant, une
proportion importante de la population mondiale a recours à la
défécation en plein air. L'
Unicef et l'
OMS
ont créé le Joint Monitoring Program (JMP) afin
d'évaluer la situation mondiale de l'
eau et de l'
assainissement.
Leur rapport de
2008, centré sur
l'assainissement, évalue les pratiques de défécation
quotidiennes sur une échelle comportant quatre niveaux : la
défécation en plein air, l'utilisation de toilettes dites
« non améliorées », l'utilisation de
toilettes partagées, et enfin l'utilisation de toilettes privées
et « améliorées »6(*).
Dans la « défécation en plein
air » sont regroupées différentes pratiques consistant
à déféquer dans un endroit ouvert, sans que les
excréments n'aillent dans un conteneur ou une fosse spéciale. En
2006, on estimait que 18 % de la population mondiale avait recours
à la défécation en plein air, soit 1,2 milliard de
personnes. Ce pourcentage monte à 48 % en Asie du Sud (notamment le
sous-continent
indien, où se trouve près des deux-tiers des
personnes faisant leurs besoins en plein air), et à 28 % pour
l'
Afrique
subsaharienne. Cette pratique est largement rurale : au
niveau mondial, 31 % des ruraux y ont recours, contre 5 % des
urbains. Si ces proportions sont toutes en baisse depuis 1990 (date de
début des estimations globales), l'évolution démographique
fait que le nombre de personnes y ayant recours n'a globalement pas
changé7(*).
L'Unicef et l'OMS appellent
« toilettes non améliorées » les toilettes ne
permettant pas de garantir une hygiène suffisante et de contenir la
propagation des maladies. L'aspect le plus important est la séparation
physique entre les excréments (et les
pathogènes qu'ils
contiennent) et les usagers. Il s'agit des toilettes au bas de
l'échelle : les
latrines à fosse
simple non recouvertes d'une dalle ou d'une plate-forme ; les
toilettes « suspendues », c'est-à-dire au-dessus
d'un cours d'eau ; les toilettes à seau, où les usagers font
leurs besoins dans un seau qui est ensuite vidé par une autre personne.
Environ 12 % de la population mondiale utilisait ce genre de toilettes en
2006, mais 25 % de la population
est-asiatique et 23 % en
Afrique sub-saharienne. Les 4/5e des usagers de toilettes non
améliorées habitaient dans des zones rurales. Comme pour la
défécation en plein air, ces proportions sont en baisse, tandis
que le nombre d'usagers stagne depuis 19908(*).
Les toilettes « partagées »
sont des toilettes « améliorées », donc
assurant une séparation suffisante entre les excréments et les
usagers, mais qui sont partagées entre plusieurs familles ou publiques,
au lieu d'être privées. Il peut s'agir de toilettes
partagées entre deux ou trois familles, de toilettes communautaires
réservées aux habitants de certaines maisons ou d'un quartier
donné, ou de toilettes publiques, ouvertes à tous. Au niveau
mondial, 62 % de la population utilisaient des toilettes
améliorées en 2006, laissant donc plus de 2,5 milliards de
personnes sans toilettes satisfaisantes. C'est en Afrique sub-saharienne et en
Asie de Sud que ce pourcentage est le plus faible : 31 % et 33 %
respectivement ont accès à des toilettes
améliorées, un chiffre en faible augmentation ; au total,
1,8 milliard de personnes n'ont pas accès à de telles toilettes
en Asie, et plus d'un demi-milliard en Afrique. Les études montrent que
ces inégalités correspondent bien aux inégalités de
richesse9(*).
Le péril fécal (et urinaire) est très
certainement le plus grand danger que fait courir l'homme aux autres hommes. En
effet, les matières fécales doivent être
éliminées mais contiennent ou peuvent contenir des agents
pathogènes très variés : bactéries, virus,
parasites. La lutte contre le péril fécal passe donc par des
mesures importantes et souvent coûteuses. On remarquera que les pays
développés ont été capables de réduire
très fortement l'incidence des maladies d'origine fécale par des
mesures d'hygiène10(*).
Les mesures peuvent être l'installation de toilettes
(WC) et de lavabos, l'utilisation du papier hygiénique. Il faut penser
que la contamination des mains entrainera celles des objets touchés par
les mains, le lavage des mains avec une eau propre et un savon évitera
la contamination d'autres individus. Les poignées de chasse d'eau ou des
portes sont un vecteur essentiel du choléra. Dans les pays pauvres, le
papier est souvent remplacé par une boîte de conserve remplie
d'eau qui permet le lavage avec les mains donc la contamination11(*).
Les eaux usées doivent évidemment
être traitées, les eaux polluées par les matières
fécales peuvent être traitées : l'utilisation de fosses
septiques permet la réduction des pathogènes et le confinement.
Il se pose toutefois le problème des résidus résolu par
l'installation du tout-à-l'égout qui assure le recueil puis le
traitement dans les stations d'épuration des déchets d'origine
humaine. N'oublions pas qu'en absence de telles installations, les eaux
usées sont très généralement envoyées vers
la rivière la plus proche ou directement en mer, y compris dans les pays
riches12(*).
L'Hygiène alimentaire, le principal problème
dans le domaine alimentaire est la transmission manu portée : les
maladies fécales sont les maladies des mains sales. Il faut donc
absolument éduquer les intervenants pour qu'ils se lavent les mains en
particulier au sortir des toilettes, vacciner les personnes saines pour
éviter qu'ils ne contractent la maladie donc la transmettent. Les
vaccins existants permettent de lutter contre l'hépatite A, la
poliomyélite, la typhoïde, bientôt les rota virus mais
malheureusement pas contre les parasitoses13(*).
Les pathogènes transmis par voie fécale et
urinaire (directement ou non) sont l'hépatite A, l'hépatite
E, les Poliovirus, les Rotavirus, Agent de Norwal, la Salmonella, la Shigella,
l' Escherichia coli pathogènes, le Yersinia enterocolitica , le Vibrio
cholerae, l'Ascaris lumbricoides, l'Ankylostomidés, l'Anguillule, la
Trichocéphale, la Taenia saginata et solium, la Taenia echinocoque, la
Schistosomes, le Douves, l'Entamoeba histolytica, la Giardia duodenalis,
l'Isospora belli et la Toxoplasma gondii (selle de chats)14(*).
I.1.1. Présentation du Quartier
KAHEMBE
I.1.1.1. Historique du quartier15(*)
Avant la colonisation, la collectivité, chefferie
s'étendait sur toute l'étendue de Goma jusqu'au lac Kivu. Tout
était sous la domination de souveraine des grands chefs coutumiers,
à l'arrivée du colonisateur belge, toute l'administration
commençait à changer. Ainsi ce fut le centre extra coutumier puis
la cité composée des quartiers, localité très
vaste.
- La localité de MIKENO,
- La localité Mont - Goma,
- La localité MULUNGA (Virunga),
- La localité Karisimbi.
C'est par l'ordonnance présidentielle N° 89 -
127 du 22/05/1989 que la ville de Goma a existé. Avec ses deux communes
qui ont des limites bien précises. Ainsi les deux communes sont les
suivantes avec leurs différents quartiers.
COMMUNE DE GOMA
|
COMMUNE DE KARISIMBI
|
- MIKENO
- MAPENDO
- LES VOLCANS
- HIMBI
- KYESHERO
- KATINDO
- LAC - VERT
|
- KAHEMBE
- BUJOVU
- MURARA
- MAJENGO
- MABANGA NORD
- MABANGA SUD
- KASIKA
- KATOYI
- NDOSHO
- MUGUNGA
|
N.B : A savoir que cette ordonnance
présidentielle de 1989 avait reconnu 13 quartiers et à
l'arrivée du R.C.D, cinq quartiers étaient nées et
aujourd'hui on reconnait ces 18 quartiers.
I.1.1.2. Situation
démographique
La population du quartier Kahembe tire son origine dans
l'exode rural, mais aussi de l'immigration intérieure d'où une
forte concentration des tribus et mélange des cultures. Le quartier
Kahembe a une superficie de 0,8 km, il est l'un de 11 quartiers de la commune
de Karisimbi.
La population du quartier Kahembe est estimée
à 25 830 reparties dans le tableau ci-après :
Tableau N°1 : Répartition de la
population du quartier KAHEMBE par groupe d'âge et par sexe16(*) :
HOMMES
|
FEMMES
|
GARCONS
|
FILLES
|
TOTAUX
|
4 363
|
5 314
|
6 874
|
9 279
|
25 830
|
Source : Rapport de recensement au quarter Kahembe,
quatrième trimestre 2012
Vu le résultat ci-haut dans le tableau de
dénombrement de la population du Q. Kahembe, nous constatons
que les effectifs des hommes 4 363 et garçons 6 874 sont
inférieurs à ceux des femmes 5 314 et filles 9 279 ;
ainsi le total des effectifs hommes -femmes du quartier Kahembe sont
respectivement de 11 237 et 14 59317(*).
I.1.1.3. Situation socio-économique
Le quartier a un sol volcanique réputé
favorable à l'agriculture. Mais l'espace urbain étant presque
entièrement envahi par des constructions et vu la prédominance
des roches volcaniques (cellule Birere sud et cellule du volcan),
l'activité agricole se réduit à des cultures
vivrières de jardinage dans le champ où sont enterrés les
morts (cimetière de l'ITIG).
L'élevage pratiqué est celui du petit
bétail caractérisé par un faible rendement. Le commerce
est la seule activité majeure de la population du quartier, la
population du quartier colporte les produits vivriers en provenance du Rwanda,
Minova, Rutshuru, Butembo, Masisi, Kituku, ....
Il y a également la vente des boissons
alcoolisées, des beignets et des aliments cuits
I.1.1.4. Situation
socioculturelle
Le quartier Kahembe est constitué d'une population
hétérogène dont le Swahili est la langue que se sert la
population pour échanger. Toute fois chaque tribu véhicule sa
langue vernaculaire.
Le Q. Kahembe étant situé dans une ville
carrefour des différentes formations socio culturelles, on y rencontre
une diversité des coutumes et mentalités façonnées
à la manière de chaque communauté d'origine. Les unes
savent l'importance d'acheter la nourriture au marché et ont la notion
sur la planification des naissances et les autres ignorent
l'importance.
Les ethnies prédominantes dans ce quartier
sont : les nandes, les hutus, les shi, les tutsis, les hundes ; avec
une multitude des églises dont : catholique, protestante,
musulmane, adventiste et kimbanguiste.
I.1.1.5. Situation sanitaire
Nous avons deux aires de santé dans le quartier
Kahembe dont : l'aire de santé Kahembe qui couvre 10 avenues du
quartier et l'aire de santé Kasika qui couvre aussi les 3 avenues
restantes cela s'explique du faite que le centre de santé Kasika est
inclut dans l'aire de santé Kahembe.
I.1.1.6. Situation
environnemental
Dans le quartier Kahembe, il y
a la pollution de la poussière au cours de la saison sèche qui
cause des grippes, des IRA, ... et la saison des pluies qui contribue à
la prolifération des maladies hydriques
I.1.1.6.1. Types des climats
Le Q. Kahembe connaît en principe deux saisons
durant l'année dont : la saison sèche et celle de pluie.
L'altération des saisons est de 7 mois de pluie et de 5 mois de
sécheresse. La variation de la température est de 19 à 20
degré C sauf la perturbation de changement climatique
I.1.1.6.2. La nature du sol et sous
sol
La pleine dupe presque toute l'étendue du sol est
constituée par la terre cultivable (cas de l'avenue kitovu, mont hoyo).
En ce qui concerne le sous-sol, il n'ya pas des renseignements exacts.
I.1.1.6.3. Hydrographie
Ce quartier n'a aucune rivière, il est le
troisième quartier accédant à l'eau du lac Kivu
après les quartiers les Volcans et Mapendo
I.1.1.7. Situation politico
administrative
Le quartier Kahembe se trouve dans la ville de Goma,
commune de Karisimbi. C'est une entité bien structurée
composée d'un chef de quartier titulaire, deux chefs adjoint, un
secrétaire administratif et deux recenseurs, un huissier, cinq chefs des
cellules et treize chefs d'avenues
Le quarter est géré par Monsieur BUDODO Jean
Léonard, le Quartier Kahembe est composé de 5 cellules
notamment :
Cellules du quartier et leurs chefs18(*) :
Cellule
|
Nom du chef
|
BIRERE NORD
|
André MUTUDI
|
BIRERE SUD
|
Léon KASASIRE
|
KASIKA
|
Manéno MUHINDO
|
KALINDA
|
Léon MIHANDA
|
DU VOLCAN
|
Masumbuko BAHALISTE
|
I.2. Problématique
Selon l'OMS, par assainissement, on entend la mise
à la disposition d'installations et des services permettant
d'éliminer sans risque l'urine et les matières fécales.
L'absence du système est une cause importante de morbidité dans
l'ensemble du monde. Il a été prouvé que l'assainissement
a des effets positifs importants au niveau des ménages et des
communautés. L'assainissement désigne aussi le maintient des
bonnes conditions d'hygiènes grâce à de services comme
l'enlèvement des ordures et l'évacuation des eaux
usées19(*).
D'après le Water & Sanitation Programme
(branche de la
Banque
mondiale), la couverture de l'assainissement de base dans les
pays en
développement atteignait 73 % dans les zones urbaines
et 31 % dans les zones rurales pour une moyenne de 48 %, en
2002 ; mais seuls 18 % des foyers disposaient d'une connexion
à un égout. Dans les
pays les
moins avancés, la couverture tombe à 57 % dans
les zones urbaines et 27 % dans les zones rurales pour une moyenne de
35 %, et 2 % de connexions à un égout. Au total, cela
représente plus de 2,5 milliards de personnes non desservies par un
système amélioré dans l'ensemble des pays en
développement, nombre à augmenter probablement au vu des
réserves détaillées plus haut20(*).
En 2009, 2,6 milliards de personnes, soit la moitié
du monde en développement, n'ont pas accès à une latrine
et 1,1 milliard de personnes n'ont aucun accès à une source d'eau
salubre. La conséquence directe est que 1,6 million de personnes meurent
chaque année de maladies diarrhéiques. Quatre vingt dix pour cent
de ces personnes sont des enfants de moins de cinq ans, vivant pour la plupart
dans les pays en voie de développement21(*).
Les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) fixés en 2002 à
Johannesburg
avaient pour but de réduire de moitié la proportion de personnes
sans assainissement de base en 1990 (soit 51 %) d'ici
2015, et d'assurer
l'accès à tous en
2025. Pour les
objectifs de 2015, ceci signifierait non seulement construire 378 000
latrines par jour, mais également assurer l'entretien et la maintenance
des structures existantes : la réalité en est encore
loin22(*).
En Afrique Subsaharienne les latrines traditionnelles sont
déjà chose courante, l'attention doit se porter sur leur
transformation en modèles améliorés. Plusieurs pays sont
parvenus à faire passer au moins 3 % de leur population à un
degré supérieur de l'échelle de l'assainissement chaque
année. Au bas de l'échelle, des pays tels que la Côte
d'Ivoire, l'Éthiopie, et l'Ouganda font passer plus de 3 % de leur
population chaque année à l'utilisation des latrines
traditionnelles. L'Éthiopie est le pays qui progresse le plus rapidement
pour réduire la défécation à ciel ouvert,
réduisant cette pratique de 2 %, sinon plus, de sa population chaque
année. Un second groupe de pays entre autre le Burkina Faso, Madagascar,
Rwanda ont réussi à faire passer plus de 3 % de la population
chaque année à un type de latrine améliorée. Enfin,
en haut de l'échelle, le Sénégal (et uniquement le
Sénégal) a connu un rythme d'expansion comparable pour les fosses
septiques23(*).
L'organisation mondiale de la santé (OMS), dans son
dernier rapport publié en 2011, démontre que les maladies
liées au manque d'eau et mauvaises conditions d'hygiène et
assainissement sont les principales causes de la mortalité en Afrique
subsaharienne24(*).
La République Démocratique du Congo figure
sur la liste des pays qui enregistrent plus des décès, surtout
à l'Est du pays où les conditions sécuritaires restent
défavorables du fait de l'activisme des groupes armés très
actifs dans cette zone. Les populations sont poussées à
abandonner leurs territoires et aller vivre soit dans les camps soit se
concentrer dans les centres urbains, situation qui occasionne la
promiscuité observée actuellement dans plusieurs villes25(*).
Dans la province du Nord-Kivu, les territoires de Walikale
suivi de Rutshuru et Masisi présentent une situation funeste en termes
de maladie d'origine hydrique. Le Territoire de Walikale, où la
situation d'assainissement est médiocre, est en proie à un taux
élevé de diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans. Sur
l'axe Walikale-Kisangani, le taux est de 47,8% (cote d'alerte). Pour Walikale
centre, le taux de diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans au cours
des 2 dernières semaines du mois de juillet 2012 est de 46,9% devant une
pression exercée par la présence de nouveaux
déplacés26(*).
Les territoires de Masisi et Rutshuru ont accueilli des
nouveaux déplacés qui se sont ajoutés aux effectifs
résiduels. En raison de moyens limités, la conformité avec
les normes sphères pour la construction d'ouvrages water, Sanitation,
hygienne (WaSH) dans les camps reste difficile. Dans le Territoire de Lubero,
l'axe Kirumba-Kamandi gite est exposé au risque des maladies
diarrhéiques. Cette zone étant frontalière du lac Edouard,
est souvent victime des épidémies de choléra et autres
maladies gastro-entérites. C'est un milieu sans eau potable avec des
problèmes d'accès à l'assainissement27(*).
Dans la ville de Goma, la population continue à se
multiplier. Estimée à 400.000 habitants en 2000, elle a
aujourd'hui presque triplé avec une population estimée à
près d'1.000.000 habitants28(*). La ville étant construite aux pieds du volcan
Nyiragongo n'a aucune source d'eau (rivière) ; seule la REGIDESO fournit
difficilement de l'eau à la population ; certains ménages
s'approvisionnant directement au Lac. Les rapports sanitaires de la province
affirment qu'en plus du paludisme, les maladies des mains sales (fièvre
typhoïde, choléra, dysenteries...) sont déclarées
endémiques. Il est certain que le péril fécal y soit pour
quelque chose29(*).
Aujourd'hui dans la ville de Goma en général
et dans plusieurs quartiers en particulier, on observe plusieurs comportements
à risque liés à la mauvaise gestion des excrétas.
D'une part, les latrines creusées sous les roches sont moins profondes,
mal construites (sans toitures, portes et difficiles d'accès), et
d'autre part mal utilisées (non désinfectées,
surchargées, sans laves mains). Certaines sont confondues avec des
poubelles car on y jette des déchets non biodégradables (sachets,
plastiques, métaux et verres). D'autres ménages n'ont même
pas des latrines et les gens défèquent à l'air libre et
pour les quelques ménages qui en possèdent, lorsqu'elles sont
pleines ils font la vidange en pleine air avec tous les risques
possibles30(*).
Le rapport de sensibilisation de Médecin d'Afrique
montre que l'aire de santé de Kahembe compte une population
estimée à 10.487 habitants. La sensibilisation a touché
231 ménages dont 986 personnes (207 femmes, 199 hommes et 580 enfants de
sexe et âge confondus). Ils ont identifié 60 latrines dont 50
déjà pleines et non couvertes d'en haut (toiture), 4 plus ou
moins viables et 6 viables et utilisées. D'après les
données recueillis dans le rapport ci-haut cité, le ratio
latrines / utilisateurs est de 1/17 soit 17 personnes pour une latrines,
contrairement aux normes fixées par l'OMS qui est de 1/7 c.-à-d.
7 personnes pour une latrine. Les données de surveillance
épidémiologique pour la 1ère semaine du mois de Juin 2012:
l'analyse des cas enregistrés au Centre de Santé de Kahembe fait
observer les maladies les plus fréquentes sont le Paludisme, les IRA, la
fièvre typhoïde, et la diarrhée, C'est ce qui a
poussé l'équipe Médecin D'Afrique/Nord Kivu d'organiser
des séries de sensibilisation en vue de contribuer à la
réduction des risques de transmission des maladies liées au
péril fécal31(*)
Parmi les 10 principales maladies enregistrées au
centre de santé de référence Kahembe entre Janvier et Mars
2013, nous avons trouvés 3 maladies liées au péril
fécale entre autres la fièvre typhoïde avec une
fréquence de 18 cas sur 166 consultations en Janvier soit 10,84%, 11 cas
sur 142 consultations en Février soit 7,74% et 36 cas sur 164
consultations en Mars soit 21,95% , les maladies diarrhéiques avec une
fréquence de 7 cas sur 166 consultations en Janvier soit 4,21%, 3 cas
sur 142 consultations en Février soit 2,11% et 10 cas sur 164
consultations en Mars soit 6,09% et la verminose avec une fréquence de
23 cas sur 166 consultations en Janvier soit 13,85%, 18 cas sur 142
consultations en Février soit 12,67% et 24 cas sur 164 consultations en
Mars soit 14,63% qui selon l'infirmier titulaire sont due aux mauvaises
conditions d'hygiènes et assainissement32(*). Après une comparaison du nombre cas des
maladies liées au péril fécal au nombre des consultations
nous avons trouvé pour le premier trimestre de l'année 2013 une
fréquence de 28,9% en Janvier, 22,5% en Février et 42,68% en
Mars33(*).
I.3. Question de recherche
I.3.1. Question générale
Quels sont les effets néfastes du non respect
d'hygiène des latrines dans les ménages du quartier KAHEMBE
?
I.3.2. Questions Spécifiques
· Le non respect de l'hygiène des latrines
est-il à la base de la propagation des maladies diarrhéiques au
sein du quartier Kahembe ?
· Le non respect de l'hygiène des latrines
favorise-t-il la prolifération des vecteurs des maladies dans les
ménages du quartier Kahembe ?
I.4. Hypothèses
L'hypothèse étant
une réponse anticipée aux questions spécifiques
posées34(*), nous
avons émis les hypothèses suivantes :
· Le non respect de l'hygiène des latrines
serait à la base de la propagation des maladies diarrhéiques au
sein du quartier Kahembe telles que la diarrhée aiguë
hydrique, la gastro-entérite aiguë, la dysenterie et
l'amibiase.
· Le non respect de l'hygiène des latrines
dans les ménages du quartier Kahembe favoriserait la
prolifération des vecteurs des maladies tels que : les mouches, les
moustiques, les rats et les cafards.
I.5. Objectifs de la recherche
I.5.1. Objectif général
L'objectif général de notre recherche est
d'identifier les effets néfastes du non respect de l'hygiène des
latrines dans les ménages du quartier Kahembe.
I.5.2. Objectifs spécifiques
· Etablir une relation entre le non respect de
l'hygiène des latrines et la propagation des maladies
diarrhéiques telles la diarrhée aiguë hydrique, la
gastro-entérite aiguë, la dysenterie et l'amibiase au sein du
quartier Kahembe ;
· Evaluer les effets du non respect de
l'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs des
maladies tels que les mouches, les moustiques, les rats et les cafards dans
les ménages du quartier Kahembe.
I.6. Choix et intérêt du sujet
Nous avons choisi ce sujet de recherche car nous avons
remarqué qu'il y avait un problème de non respect des
règles d'hygiènes des latrines au sein du quartier Kahembe,
étant agents de santé et développement communautaires,
nous avons jugés utile d'y prêter notre attention en effectuant
une recherche dans le domaine d'assainissement dans ce quartier afin
que :
· La population du quartier Kahembe aie des notions
sur la bonne gestion des latrines pour la promotion de leur
santé en consultant notre travail;
· L'Université Libre des Pays des Grands Lacs
et à la Faculté de santé et développement
communautaires aient une documentation en faveur de la population de Goma
pouvant aider aux recherches des future chercheurs dans le même domaine
en se servant des résultats de notre recherche.
Pour notre part, contribuer à la recherche ou la
l'éducation sanitaire de la population du quartier Kahembe est un
privilège que nous avons voulu exprimer à travers ce travail en
vue de répondre à l'exigence académique pour l'obtention
d'un diplôme de graduat.
I.7. Délimitation du travail
Notre travail se réalise dans la ville de Goma,
commune de Karisimbi et plus particulièrement dans le quartier KAHEMBE.
Dans ce quartier, nous auront à identifier les effets néfastes du
non respect de l'hygiène des latrines sur la santé de la
communauté. En outre, cette étude considère une
période allant d'avril jusqu'en fin juillet 2013.
I.8. Définition des concepts clés
· Contamination :
envahissement d'un objet, d'un milieu, d'un organisme vivant par des
micro-organismes pathogènes ou par des pollutions35(*).
· Effets :
résultat d'une action, ce qui est produit par une cause36(*).
· Hygiène :
L'hygiène est classiquement la science qui enseigne les mesures propres
à conserver la santé37(*).
· Latrines : lieu
d'aisances sommaires dans une collectivité38(*).
· Ménage :
personne célibataire ou ensemble des personnes
occupant un même logement, vivant dans une même institution et
considéré dans leur fonction économique de
consommation39(*).
· Microbes : sont des
organismes biologique invisibles a oeil nu, ils sont responsables des maladies
infectieuses40(*).
· Néfastes :
qui peut avoir des conséquences
fâcheuse41(*).
· Péril :
situation où la sécurité, voire
l'existence de quelqu'un ou de quelque chose est menacée42(*).
Chapitre II. REVUE DE LA LITTERATURE
II.0. Introduction
Dans ce chapitre nous allons présentés
quelques théories en rapport avec les effets néfastes du non
respect d'hygiène des latrines dans le quartier Kahembe et les
résultats des études antérieures. Cette revue de la
littérature est subdivisée en deux thèmes correspondant
aux objectifs spécifiques assignés par l'étude
dont :
- La relation entre le non respect de l'hygiène des
latrines et la propagation des maladies diarrhéiques telles que la
diarrhée aiguë hydrique, la gastro-entérite aiguë, la
dysenterie et l'amibiase ;
- L'effet du non respect de l'hygiène des latrines
sur la prolifération des vecteurs des maladies tels que les mouches,
les moustiques, les rats et les cafards.
II.1. La relation entre le non respect de l'hygiène des
latrines et la propagation des maladies diarrhéiques
Dans les zones d'endémie, toutes les catastrophes
naturelles ou provoquées par l'homme qui entraînent la
détérioration du système d'approvisionnement en eau et
d'assainissement peuvent causer des flambées de maladies
diarrhéiques aiguës. Ces maladies se transmettent
généralement par l'ingestion d'eau ou d'aliments
contaminés par des matières fécales43(*).
L'élimination des excrétât en plein
air, les latrines déversant sur des rigoles à ciel ouvert
aggravent cette situation, les cas d'amibiase, de diarrhée, de
fièvre typhoïde et de gastro-entérite sont
régulière44(*).
Les maladies diarrhéiques résultent en
grande partie des eaux insalubres, d'un assainissement inadéquat et du
manque d'hygiène. Les excréments humains sont la principale
source d'agents pathogènes diarrhéiques. Ils sont aussi à
l'origine de la shigellose, de la typhoïde, du choléra et de toutes
les autres infections gastro-intestinales communes et de certaines infections
respiratoires, un seul gramme d'excrément peut contenir 10 millions de
virus et un million de bactéries45(*).
II.1.1. Le non respect de l'hygiène des latrines et la
propagation de la diarrhée aigue hydrique
Pour O. GUINDO dans le monde, a-t-il indiqué, 783
millions de personnes n'ont pas accès à l'eau potable et 2,5
milliards de personnes vivent toujours sans toilettes décentes. Cette
crise de l'assainissement et de l'eau tue plus de 700 000 enfants chaque
année. Au Mali, près de 40% de la population n'ont pas
accès à l'eau potable et à l'assainissement. Selon les
statistiques sanitaires nationales, la diarrhée représente
la troisième cause de consultation après le paludisme
et les infections respiratoire aigués (IRA). Elle affecte
particulièrement les enfants de 0 à 5 ans. Un enfant sur cinq
meurt avant de fêter son 5e anniversaire. La pénurie
d'eau potable combinée au déficit d'assainissement et aux mauvais
comportements et pratiques d'hygiène sont à l'origine de la
propagation des maladies du péril fécal comme les
diarrhées hydriques46(*).
PEGA TUO dans son étude sur l'assainissement et
gestion de l'environnement dans la commune d'Adjame, le cas de Williamsville
à ABIDJAN, les maladies liées à un défaut
d'ablution (les maladies diarrhéiques et conjonctivite)
représentent 8,06%, (2492 cas) et sont la conséquence des faibles
quantités d'eau dont les ménages se servent pour la toilette et
l'hygiène individuelle, les maladies comme la fièvre
typhoïde et autres maladies infectieuses, qui résultent de la
contamination de l'eau par les excréta ou l'urine d'origine animale ou
humaine, représentent 7,08%, soit 2187 cas de 2005 à 2007. Elles
proviennent des mauvaises conditions hygiéniques du fait de la
contamination des aliments, de l'eau ou des doigts par des matières
fécales contenant des micro-organismes pathogènes et l'ingestion
ultérieure de ces micro-organismes par des sujets sensibles47(*).
Dans une étude faite par MAMADOU DIABATE sur
les déchets ménagers: impact sur la santé et
l'environnement en commune I du district de Bamako: cas de Banconi, il a
trouvé qu'à Banconi, une portion de population fait de mauvaise
pratique en matière d'hygiène et d'assainissement comme la
vidange des latrines et puisards, force est de reconnaître que la
dégradation de la qualité de l'eau des puits est possible. Les
dangers liés à la contamination microbienne de l'eau ne se limite
pas aux gastro-entérites aigues. Certaines bactéries
pathogènes transmises par l'eau ne sont pas d'origine entérique.
Ce sont des bactéries qui vivent dans l'environnement et peuvent
engendrer des infections, le plus souvent chez des personnes immunologiquement
fragiles, le taux de morbidité des pathologies enregistrées
à travers les consultations en 2008 des maladies diarrhéiques
est de 8 085 cas soit 27%48(*).
II.1.2. Le non respect de l'hygiène des latrines et la
propagation de la gastro-entérite aiguë
Nombre de facteurs influent sur la qualité de l'eau
circulant dans le réseau de distribution par canalisations qui dessert
un bâtiment et peuvent entraîner une contamination microbienne ou
chimique de l'eau de boisson. La contamination fécale de l'eau de
boisson alimentant des bâtiments, du fait, par exemple, de défauts
dans les cuves placées sur les toits et de connexions croisées
avec des conduites d'eau usée, peut déclencher des
poussées épidémiques de maladies gastro-intestinales. Des
installations sanitaires mal conçues peuvent favoriser la stagnation
d'eau et offrir un environnement approprié à la
prolifération de Legionella49(*).
Les effets climatiques sur les maladies infectieuses
sont complexes, les entomologistes sont convaincus que
l'élargissement des zones chaudes et humides à la surface du
globe décuplerait les populations d'insectes vecteurs de virus.
Les changements climatiques pourraient avoir un impact sur la distribution
de zoonoses transmissibles à l'homme, en décimant ou au contraire
en favorisant la reproduction de leurs réservoirs. On assiste
déjà à une augmentation de fréquence des
catastrophes climatiques, telles que tempêtes ou cyclones qui provoquent
des déplacements massifs de populations, et facilitent en raison de
mauvaises conditions d'hygiène la transmission d'infections liées
au péril fécal (gastro-entérites virales), les maladies
liées au péril fécal représentent un risque
sanitaire majeur en cas d'accidents météorologiques.
La transmission des norovirus, responsables de nombreuses
épidémies de gastro-entérites en période hivernale,
est favorisée par l'augmentation de l'humidité et par la
promiscuité humaine associée aux incidents climatiques50(*).
De nombreuse maladies notamment les maladies gastro -
intestinales sont transmises par le biais d'excrétas s'ils sont
inadéquatement évacués et par la contamination des sols et
des sources d'approvisionnement en eau, la prolifération des mouches,
l'attraction des animaux tant domestiques que sauvages, rendant ainsi ignoble
l'environnement, Le nombre de latrines collectives aux quartiers troupe est
insuffisant au regard de la densité de la population de ces quartiers,
soit une moyenne de 88personnes par latrine ; comparé au résultat
de KIPELA dans le même domaine en 2005 qui a trouvé une moyenne de
15 au quartier NSANGA dans la commune de Kimbanseke. Ces insuffisances de la
propreté, affectent la dignité humaine, présentent en
définitive des conditions de vie désastreuses et
dégradantes au regard des normes universelles en la matière et
prédisposant à l'éclosion des maladies51(*).
II.1.3. Le non respect de l'hygiène des latrines et la
propagation de la dysenterie
Les données de 2005 à 2006 montrent
qu'environ 5 % des enfants âgés de moins de 5 ans souffraient de
diarrhée sanglante, comme la diarrhée sanglante est
endémique en Haïti, une épidémie de cette maladie est
probable si l'eau, l'assainissement, et l'hygiène ne sont pas
améliorés et si les personnes déplacées restent
dans des camps surpeuplés pendant des périodes prolongées.
Des épidémies de diarrhée sanglante ont eu lieu dans des
camps de réfugiés surpeuplés lorsque les eaux usées
contenant Shigella (agent pathogène de la dysenterie bacillaire qui
est par excellence une maladie de transmission fécale-orale) ont
contaminé l'eau utilisée pour la consommation et/ou pour laver
les aliments52(*).
Les maladies diarrhéiques représentent l'une
des principales causes de mortalités des enfants de 0 à 5 ans
dans le monde. Nguengar NASSARTEBAYE, dans son travail sur l'accès
à l'eau potable et à l'assainissement, étude
appliquée au quartier Gamkalle de la commune IV de Niamey au Niger a
trouvé que selon les statistiques sanitaires de 2007 du ministère
de la santé publique, 420187 cas de diarrhées simples et
dysenteries sont déclarés au Niger parmi les enfants de 0
à 5 ans sur un total de 563702 soit un pourcentage de 74,54%. Pour le
quartier Gamkallé, les chiffres de 2009 donnent 998 cas de maladies
diarrhéiques dont 80% concerne les enfants, les risques sont d'autant
plus élevés que les difficiles conditions d'accès à
l'eau potable viennent s'ajouter à une très mauvaise
administration des déchets par une mode d'évacuation des
déchets à risques sanitaires, les éboueurs
traditionnels qui assurent l'évacuation des excréta les font sans
équipements adaptés à l'usage et les produits chimiques
pouvant réduire la dangerosité de ces déchets ne sont pas
utilisés. Ils sont donc exposés aux risques assez
élevés de contamination de la dysenterie. Ensuite, les
excréta ainsi enlevés sont abandonnés sur les
dépotoirs sans aucun traitement au préalable53(*).
Les maladies d'origines hydriques et les maladies
liées à l'hygiène sont les plus fréquentes et se
manifestent sous diverses formes : DISD ou Diarrhée sans
Déshydratation, parasitose intestinale, dysenterie (diarrhée
glaveuse sanguinolente) Ces maladies constituent des principaux dangers pour
les enfants de la commune rurale d'Ambalavao car elles constituent le
3ème motif de consultation interne54(*).
II.1.4. Le non respect de l'hygiène des latrines et la
propagation de l'amibiase
L'amibiase est définie par l'état dans
lequel l'organisme humain héberge Entamoeba histolytica (Eh) avec ou
sans manifestations cliniques. Véritable problème de santé
publique mondial, cette parasitose est responsable d'une morbidité et
d'une mortalité importante qui la place au premier rang des grandes
endémies parasitaires, devant le paludisme et les schistosomiases.
Décrite pour la première fois par LAMBL en 1859 à Prague,
l'amibiase est une protozoose cosmopolite dont la prédominance tropicale
(90 % des cas) est plus le fait des conditions d'hygiène
défavorables que des facteurs climatiques. Selon l'OMS, de 10 à
12 % de la population mondiale est infectée par cette parasitose
prototype des maladies liées au péril55(*).
En lisant le travail d'Eric Ismaël ZOUNGRANA sur
l'amibiase, nous avons trouvé que l'amibiase était une maladie
cosmopolite, sa prévalence serait élevée en milieu
tropical, liée aux mauvaises conditions d'hygiène fécale.
Elle existe dans les pays tempérés chez les immigrants et les
touristes ayant séjourné dans les pays de forte
endémicité, les pensionnaires des institutions des malades
mentaux et les homosexuels, VIH négatifs ou positifs, Elle est
liée aux matières fécales et assurée par les
kystes. Elle s'effectue essentiellement par les mains et les ongles sales des
porteurs de kystes, par le sol et l'eau souillés par les excréta,
les aliments contaminés (surtout les crudités) et les mouches. On
estimait en 1988, la prévalence mondiale d' E histolytica à 480
millions de porteurs, dont 36 millions présentaient des signes cliniques
et 40 à 80 000 décès par an. On admet actuellement que la
prévalence d'E. histolytica n'est que de 50 millions de cas.
L'explication est simple : on a confondu pendant longtemps E. histolytoca,
amibe pathogène, et Entamoeba dispar, amibe non
pathogène56(*).
L'amibiase est une maladie rependue aux quatre coins du
monde (Amérique tropicale, Afrique, Bassin, méditerranéen,
Moyen Orient, Asie Orientale, Océanie, Australie) avec une
répartition comprise entre les isothermes, 25°C de juillet au Nord
et 25°C de janvier au Sud, ses données
épidémiologiques recueillies par l'OMS donnent 10% de la
population mondiale des signes cliniques et 90% sont sans signe clinique.
Maladie endémique, l'amibiase cause 48 millions des malades par an,
40.000 à 100.000 mort par an avec une prévalence de 2-40% en
Afrique, 2-15% des diarrhées infantiles en Amérique tropicale,
0,5 à 38% dans le S/E asiatique ; les conditions de la transmission
sont : le sol, l'eau, les aliments, les mains, les ongles,
l'épandage d'engrais humains, les insectes (mouches, blattes,
moustiques, rats cafards...), l'hygiène générale, les
comportements sociaux, les facteurs géo climatiques, ce qui le classe
parmi les maladie liée aux péril fécal et aux
mains sales57(*).
II.2. L'effet du non respect d'hygiène des latrine sur
la prolifération des vecteurs des maladies.
L'assainissement du milieu de vie est fonction de la
gestion des excréments (selles et urines). En plus de la gestion des
ordures, l'évacuation pose un problème majeur de santé. En
effet, les ordures constituent un gîte pour les microbes et les vecteurs
ou agents pathogènes comme les mouches, les cafards, etc. Le paludisme
et les infections intestinales parasitaires sont beaucoup plus courants chez
les enfants dans des habitations dont les abords sont malsains58(*).
De nombreux insectes sont attirés par les
excréments, car ceux-ci constituent une source abondante de
matières organiques et d'eau, qui sont essentielles à leur
croissance. Du point de vue sanitaire, les plus importants sont les moustiques,
les mouches domestiques, les mouches à viande et les blattes59(*).
II.2.1. Le non respect de l'hygiène des latrines et la
prolifération des mouches
Ce sont des mouches de taille moyenne, qui sont
attirées par la nourriture et les excréments humains ainsi que
par les détritus. On trouve les trois stades larvaires dans les
excréta et les mélanges d'excréta et de matières
végétales en décomposition. Un matériau consistant,
humide, en cours de fermentation, est le mieux adapté à la
reproduction de la mouche domestique, alors que la larve de la mouche à
viande préfère des fèces plus liquides et peut d'ailleurs
liquéfier de grandes quantités de matières fécales.
Les latrines à fosse ouverte sont un lieu idéal pour la
reproduction des mouches60(*).
Apollinaire KOMBASSERE
dans sa recherche sur l'accès à l'eau potable et les
risques diarrhéiques dans les zones irrégulières de
Ouagadougou: Les cas de Yamtenga a mené une enquête dans la quelle
sur 80 ménages qui ont fait l'objet de son enquête, 88,75%
disposent de latrines dans leur concession tandis que 11,25% ont recours aux
cours voisines ou aux espaces vacants (bancôtières, parcelles et
maisons inhabitées). D'un point de vue sanitaire, l'évacuation
hygiénique des selles est probablement l'aspect le plus important au
niveau domestique61(*).
Il a aussi vu dans certaines cours que les selles des
enfants traînaient sur le sol. Ces selles sont généralement
recouvertes avec des cendres avant d'être évacuées au cours
du balayage. Les enfants qui marchent ont, quant à eux, le plus souvent
recours aux tas d'immondices les plus proches de la concession, la
proximité des concessions avec les selles, au delà des
désagréments liés aux odeurs pestilentielles, peut
constituer un risque de diarrhées à travers les mouches
également. Ces insectes sont susceptibles d'emporter les agents
pathogènes sur leurs pattes, leurs tubes digestifs et les rejeter
ensuite sur l'eau ou les aliments62(*).
Les caractéristiques des dispositifs sont
très différentes d'une ville à l'autre. Suivant le type et
les caractéristiques du WC utilisé, le taux de satisfaction varie
considérablement (de 30 % à 84 % entre Port Bouet, Bobo-Dioulasso
et Conakry). A Conakry, les WC reliés à l'égout
entraînent une insatisfaction élevée, expliquée par
la forte proportion de canalisations d'assainissement obstruées et hors
d'état de fonctionnement dans les quartiers qui en sont
équipés. La même enquête met en évidence que
les principaux motifs de plainte résident partout dans les odeurs
dégagées par les fosses, le pullulement des mouches et la
prolifération des cafards63(*).
II.2.2. Le non respect de l'hygiène des latrines et la
prolifération des moustiques.
Certains moustiques, en particulier Culex pipiens
et quelques espèces d'anophèles, se reproduisent dans l'eau
polluée, comme celle de certaines latrines à fosse, par exemple.
Contrairement aux mouches, ils ne sont pas gênés par un faible
éclairement, si bien que conserver les excréments dans un lieu
obscur ne les empêche pas de se multiplier. Les solutions possibles sont
une fosse totalement étanche ou la couverture de la surface du liquide
au moyen d'une pellicule qui empêche les larves de respirer64(*).
Nous devons donc nous tenir prêts en cas de
changement climatique à contrôler les vecteurs, en particulier les
moustiques, et les réservoirs animaux de virus. Des programmes de
lutte anti vectorielle visant à éduquer les populations devront
être mis en place : élimination des gîtes à
moustiques par des mesures simples (élimination des récipients
inutiles à proximité des habitations, des vieux pneus
abîmés, latrines préservées par des couvercles),
protection contre les piqûres (moustiquaires, répulsifs).
Il faudra éviter de favoriser la prolifération de rongeurs,
en leur interdisant l'accès à des réserves de nourriture
produites par les activités humaines par exemple.
La promiscuité entre humains, hommes et animaux, hommes et eaux
souillées, qui favorisent l'émergence de certaines maladies
virales, doit être combattue65(*).
Améliorer les conditions d'hygiène participe
à la lutte contre la propagation des épidémies. Les
sanitariens prennent toujours en considération les habitudes des
personnes prises en charge. Leur travail consiste donc à comprendre leur
comportement par rapport aux maladies liées à l'environnement
afin de trouver la meilleure solution de prévention et de former le
personnel local sur des bases simples : garder propre ce qui est propre et
éviter que le "sale" n'entre en contact avec le "propre". Le second
aspect du travail des sanitariens concerne l'élimination de tout ce qui
peut propager les maladies : les excrétas, les matières
fécales ; les eaux usées domestiques provenant de la toilette, la
cuisine et la lessive ; les ordures ménagères ; et les vecteurs
transmetteurs de maladie, comme les moustiques pour la malaria ou la
fièvre jaune. Pour éliminer les excréta, la technique la
plus fréquemment employée est la construction de latrines
à fosse66(*).
PEGA TUO dans son étude sur l'assainissement et
gestion de l'environnement dans la commune d'Adjame, le cas de Williamsville
à ABIDJAN, a trouver que la présence des eaux usées dans
les rues, dans les caniveaux ouverts, des dépôts d'ordures
anarchiques ou sauvages partout et les incommodités liées aux
latrines, favorise le développement des vecteurs de maladies (les
mouches et les moustiques). Les moustiques sont responsables de la maladie du
paludisme qui représente 57,80% des cas de maladies liées au
mauvais assainissement de 2005 à 2007. Cette pathologie qui est en
première position à Williamsville, a connu une évolution
importante en passant de 6337 cas en 2005 à 4930 cas en 2006 puis
à 6603 cas en 200767(*).
II.2.3. Le non respect de l'hygiène des latrines et la
prolifération des rats.
Pour les rats, les excréta sont une source de
nourriture. S'ils viennent successivement en contact avec des excréta,
puis avec de la nourriture destinée à l'homme, il y a
possibilité de transmission de maladies. Ainsi, au Népal, il y a
eu des problèmes à cause de rats qui creusaient des galeries vers
les latrines à double fosse en entrant par les ouvertures
laissées dans les parois des fosses. Il y a là non seulement un
risque de propagation de maladies, mais aussi le fait qu'en fouissant, les rats
déposent des volumes considérables de terre dans les fosses, qui
se comblent alors très rapidement68(*).
Aussitôt que les hommes se sont
sédentarisés, ils ont vite été confrontés au
problème de leurs déchets : matières fécales,
urines, restes alimentaires, cadavres, etc. Le plus souvent, ils les ont
abandonnés à la nature, parfois brûlés, rarement
enfouis ou jetés à l'eau. Très rapidement aussi et
à cause de la croissance démographique, surtout dans les
cités, le problème des déchets est vite devenu une
préoccupation, particulièrement au regard des problèmes
d'hygiène que cela posait (proliférations des rats, blattes,
cafards), même si à ces époques anciennes ces notions
restaient parfois assez floues. On notera quand même que la relation
entre l'apparition de maladies hydriques et le déversement de
matières de vidange dans la Seine avait donné lieu au tout
premier édit royal " écologiste " sous Philippe Le Bel (vers
1200), On avait aussi noté la relation entre la prolifération des
rats et la présence des ordures fermentescibles dans les rues69(*).
En avril 2011, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance
(UNICEF) a fait état d'une
augmentation
inquiétante du nombre de cas de peste pulmonaire, la
maladie se propage par les puces des rongeurs et est liée aux mauvaises
conditions d'hygiène - à Antananarivo et dans la ville de
Talatavolonondry, située à 27 km au nord. A la fin mars, le
ministère de la Santé a signalé plus de 310 cas de peste
et 49 décès. En conséquence, l'UNICEF a mené une
grande campagne de désinfection qui a atteint 28 000 familles vivant
dans les zones les plus exposées de la capitale et des villes
avoisinantes. Dadou Andriambolanirina, employé de nettoyage et
surveillance des toilettes à Antananarivo, a dit que le canal qui
traverse son quartier d'Isotry, l'un des plus pauvres de la capitale
était bouché cette année : une prolifération de
rats a alors été constatée et trois cas de peste
pulmonaire ont été recensés. M. Andriambolanirina partage
une latrine à fosse avec 60 autres familles du quartier70(*).
II.2.4. Le non respect de l'hygiène des latrines et la
prolifération des cafards
La propreté est très valorisée dans
les discours, soit en termes de bienséance, soit en termes de
pureté, soit en termes de santé. Parmi ces différentes
valeurs qui renvoient aux croyances culturelles, scientifiques ou religieuses,
il semble que la honte vis-à-vis du voisinage soit un facteur important
dans les motivations et les stratégies d'équipement des
ménages en infrastructure d'assainissement autonome. L'enquête
menée dans le cadre de la recherche Shadyc-A04 a mis en évidence
le fait que les gens étaient très attentifs à ne montrer
de leurs propres ordures que ce qui est « montrable ». La logique
sociale (la réputation d'honneur) ou morale (la honte) prime sur la
logique d'hygiène (la crainte de la pollution ou de la contamination).
Paradoxalement, il est commun d'observer la prolifération des insectes
nuisibles tels que les mouches, blattes, moustiques et cafards etc. occasion
par le déversement des eaux usées dans la rue devant les
parcelles et le remblai des creux dans les cours ou les rues par des
déchets, des caniveaux à ciel ouvert où l'on jette
tout71(*).
Nous avons trouvé dans
le travail de Germain MANITU MANDANGI portant sur Nature et analyse des
indicateurs de la qualité de l'habitat au camp "lieutenant colonel
Kokolo" à Kinshasa que dans la gestion sanitaire du camp,
plusieurs enquêtés sont indisposés par les odeurs: des eaux
usées (20,62) et installations sanitaires (48,75%). Les drains
reçoivent les déchets de toute nature, restés non
curés, défectueux. En plus de sanitaires mal entretenus et hors
d'usage. Les fosses arabes sont des lieux propices au développement des
vecteurs des maladies. Ces résidents : (16,99%) observent souvent la
présence d'excréta dans leur environnement et ils évacuent
les déchets ménagers de façon non écologique. Cette
façon d'expulser les excréments à l'air libre et de se
débarrasser des déchets, entraîne la contamination de
l'air, du sol, des sources d'eau ainsi que la prolifération des vecteurs
des maladies tels que les mouches, les moustiques, les cafards et les
souris72(*).
II.3. Résumé de la revue de la
littérature.
Dans cette partie de notre travail, nous nous sommes
focalisés sur la présentation des études
antérieures, rapports, et enquêtes socio-sanitaire
réalisées par les ONG en rapport avec les effets néfaste
du non respect d'hygiène des latrines. De ce qui cadre avec les
objectifs que s'assigne notre étude, ce deuxième chapitre de
notre travail a prôné sur les effets néfaste du non respect
d'hygiène des latrines qui sont entre autres la propagation des
maladies diarrhéiques au sein de la population en commençant par
la propagation des diarrhée hydriques aigues suivis des
gastro-entérite, des dysenteries et des amibiases; ainsi que l'impact du
non respect d'hygiène des latrines sur la prolifération des
vecteurs des maladies comme les mouches, les moustiques, les rats et les
cafards au sein de la population.
II.4. Cadre de recherche
II.4.1. Cadre conceptuel
Variable Indépendante
Variables Dépendantes
- Propagation des maladies diarrhéiques ;
- Prolifération des vecteurs des maladies.
Non respect d'hygiène des latrines.
Figure n°01 : Cadre conceptuel de
l'étude.
II.5.2. Cadre opérationnel
Non respect d'hygiène des latrines.
1) Propagation des maladies
diarrhéiques :
- Diarrhée aigue hydriques
- Gastro-entérite
- Dysenterie
- Amibiase
2) Prolifération des vecteurs des
maladies :
- Mouches
- Moustiques
- Rats
- Cafards
Variable Indépendante
Variables Dépendantes
Figure n°02 : Cadre opérationnel de
l'étude.
II.5. Définition des variables
Dans le cadre conceptuel de
notre étude, il est donné des variables qui sont
opérationnalisées et définies de la manière
suivante :
1) Propagation des maladies diarrhéiques
suite au non respect d'hygiène des latrines :
· La diarrhée aigue
hydriques : La diarrhée aiguë est la
survenue brutale de plus de trois émissions fécales, molles ou
liquides, par jour. Ces émissions peuvent être soit glaireuses et
plus ou moins sanglantes, soit se présentent sous forme de
diarrhée hydrique qui résultent de la consommation de l'eau
contaminé par les excréta ou l'urine d'origine animale ou humaine
· La
gastro-entérite : la gastro-entérite est
une maladie infectieuse dont l'homme se contamine par intoxication alimentaire,
cette infection est due à l'ingestion d'aliment cru ou mal
préparé contaminé par les bactéries, les virus, les
parasites ou autres germes pathogènes. La contamination de l'homme est
fécal-orale, la transmission est direct, inter humaine et responsable
d'une épidémie collective.
· La dysenterie :
maladie infectieuse bactérienne ou parasitaire provoquant une colique
avec des selles glaireuses et sanguinolentes, cette maladie est probable si
les eaux usées contenant le Shigella sont utilisées pour
la consommation et/ou pour laver les aliments, l'assainissement, et
l'hygiène ne sont pas améliorés.
· L'amibiase :
l'amibiase est une maladie diarrhéique liée aux matières
fécales et assurée par les kystes. La transmission s'effectue
essentiellement par les mains et les ongles sales des porteurs de kystes, par
le sol, les aliments contaminés et l'eau souillés par les
excréta.
2) Prolifération des vecteurs des maladies
suite au non respect d'hygiène des
latrines :
· Les mouches : les
mouches sont des vecteurs des maladies des mains salles qui sont attirés
par les excréments humains ou animaux, si ces excréments sont
exposés, ils constituent un milieu favorable pour leur reproduction et
une source des germes pathogène.
· Les moustiques : les
moustiques sont des vecteurs du paludisme qui se reproduisent dans
l'eau polluée, comme celle de certaines latrines à fosse.
· Les rats : les rats
sont des rongeurs plus souvent retrouvés autours des déchets et
des excréta, s'il y a contact avec la nourriture destinée
à l'homme, il ya possibilité de contamination.
· Les cafards : les
cafards sont des insectes rampant issue de la mauvaise gestion déchets
et excrétât, ils sont vecteurs des plusieurs maladies due au faite
qu'ils véhiculent des germes pathogène des déchets et
excrétât vers la nourriture et les objets de l'homme
Le non respect d'hygiène des
latrines : le non respect de l'hygiène des
latrines se définie par l'élimination des excrétât
en plein air, la construction des latrines déversant sur des rigoles
à ciel ouvert, le vidange des fosses septiques sans aucune
précaution provocant des cas des dysenteries, diarrhée,
fièvre typhoïde, gastro-entérite etc.
Chapitre III. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Dans ce chapitre nous présenterons le type
d'étude, la population d'étude, la population cible,
l'échantillonnage, les méthodes, les techniques et outils de
collecte des données, le déroulement de l'enquête, le
traitement des données, considérations d'ordre éthique et
les difficultés rencontrées.
III.1. Type d'étude
La présente étude est descriptive et
transversale. Elle est descriptive car elle décrit les effets
néfastes du non respect d'hygiène des latrines sur la
santé de la population. Elle est transversale car elle a eu à
collecter les données des effets néfastes du non respect
d'hygiène des latrines sur la santé de la population au niveau
des ménages du Quartier Kahembe pendant 1 mois soit le mois de juin
2013.
La collecte des données qualitatives a
été effectuée auprès des nos informateurs
clés qui sont l'infirmier titulaire du centre de santé de
référence Kahembe et la secrétaire des relais
communautaires, et les données quantitatives ont été
collectées auprès des enquêtés
(répondants : responsables des ménages) par
l'intermédiaire d'un questionnaire d'enquête.
III.2. Population d'étude
La population d'étude pour cette recherche est
celle du Quartier Kahembe reparti sur toutes les avenues que compte ce
Quartier. Le Quartier Kahembe compte un effectif de 25 830 habitants73(*).
III.3. Population cible
La cible de notre recherche constitue les ménages
du Quartier Kahembe dans les quels nos enquêtes seront effectuées.
Comme nous menons une enquête au sein du quartier Kahembe, nous
enquêterons les responsables des ménages du quartier Kahembe, nous
avons trouvé le nombre des ménages en considérant la
taille moyenne de 7 personnes par ménage selon les normes établit
par l'OMS74(*).
Le nombre de ménage
Le nombre de ménage
serait égal à 3690
III.4. Echantillonnage
III.4.1. Détermination de
la taille de l'échantillon
Pour établir la taille de l'échantillon,
nous nous sommes servis de la formule de Lynch75(*).
n : Taille de l'échantillon ;
N : Population cible (ménages du
Quartier) : 3 690
P : Prévalence, étant inconnue, elle
est estimé à 50%;
Z : Degré de confiance des
éléments de recherche : 1,96
d : Marge d'erreur : 5% soit 0,05
En rapport avec la formule de Lynch, la taille de
l'échantillon :
n = 348 Ménages à
enquêter
Notre étude a eu à enquêter 348
responsables des ménages dont une personne par ménage dans
l'ensemble de tout le Quartier.
III.4.2. Type
d'échantillonnage
Pour cette étude,
l'échantillonnage a été probabiliste, aléatoire
systématique car elle a fait usage des pas de sondage. Pour trouver le
pas de sondage, nous avons rapporté le nombre des ménages du
quartier à la taille de notre échantillon, ce qui donne 11
ménages c'est-à-dire qu'entre le premier ménage qui sera
retenu, il y aura un intervalle de dix ménages avant d'atteindre le
suivant.
Nombre total des
ménages : 3690 (N)
Ménages à
enquêter : 348 (n)
Pas de sondage =
Pas de sondage
Tableau n°02 : Répartition de
l'échantillon par avenue
Avenues
|
Populations
|
Ménages
|
Proportion
|
Ménages à enquêter
|
Pas de sondage
|
KINGI
|
1542
|
220
|
0,06
|
21
|
11
|
Mont HOYO
|
1516
|
217
|
0,06
|
20
|
11
|
BUTEMBO
|
1757
|
251
|
0,07
|
24
|
11
|
BUJOVU
|
1594
|
228
|
0,06
|
22
|
11
|
KIHIRA
|
1913
|
273
|
0,07
|
26
|
11
|
RUTSHURU
|
1892
|
270
|
0,07
|
25
|
11
|
LUBERO
|
1872
|
267
|
0,07
|
24
|
11
|
RWINDI
|
1967
|
281
|
0,08
|
27
|
11
|
4 JANVIER
|
1942
|
277
|
0,08
|
26
|
11
|
MIKUNDI I
|
2122
|
303
|
0,08
|
29
|
11
|
MIKUNDI II
|
2230
|
319
|
0,09
|
30
|
11
|
KANYAMANJANJA
|
2236
|
320
|
0,09
|
31
|
11
|
BAHIZI
|
3247
|
464
|
0,12
|
43
|
11
|
Total
|
25830
|
3690
|
1
|
348
|
|
Nombre total des ménages : 3690 ;
ménages à enquêter : 348.
Commentaires :
pour couvrir toute l'étendu du quartier Kahembe nous avons
enquêtés 348 ménages en suivant la proportion pour chaque
avenue qui a été trouvée en divisant l'effectif des
ménages de l'avenue sur le total des ménages du quartier pour ne
pas dépasser le nombre total des ménages à
enquêter.
III.5. Méthode, technique et outils de collecte des
données
III.5.1. Méthodes de
collecte des données
Pour notre étude nous avons
recouru à 2 méthodes qui sont la méthode quantitative en
ce qui concerne les résultats numériques ou données
chiffrées et la méthode qualitative pour trouver des explications
auprès des experts du domaine sur la matière.
III.5.2. Techniques de collectes des données
La technique utilisé pour
la méthode quantitative a été l'entretien et
l'administration du questionnaire d'enquête aux chefs des ménages
du quartier Kahembe et en ce qui concerne les résultats pour les
donnés qualitative nous avons procéder par l'interview de
l'infirmier titulaire de CSR Kahembe et la secrétaire des relais
communautaires du quartier Kahembe comme méthode qualitative.
III.5.3. Outil de collecte des données
Pour collecter les données, un questionnaire
d'enquête a été adressé aux responsables des
ménages à raison d'une personne par ménage celui ou celle
qui a été présent lors de l'enquête qu'il soit homme
ou femme, et un guide d'interview a été administré aux
informateurs clés dont l'infirmier titulaire du centre de Santé
de Référence Kahembe et à la secrétaire des relais
communautaires.
III.5.4. Recrutement et formation
des enquêteurs
L'enquête a été menée par cinq
de nos camarades, ils ont été recrutés grâce
à leurs connaissances et capacités intellectuelles, souplesse au
terrain et possédant une notion de santé publique et une maitrise
du quartier Kahembe. Avant de procéder à l'enquête, une
formation a été organisée à leur intension avec
comme objectif de les expliqués le but de l'étude, la
compréhension générale du questionnaire ainsi que les
considérations éthiques de la recherche.
II.6. Déroulement de
l'enquête
Pour la réalisation de
l'enquête, les enquêteurs ont été répartis
dans les différentes avenues du quartier Kahembe et nous avons
travaillés en étroite collaboration avec eux. Munis des
questionnaires d'enquêtes, nous avons utilisés un pas de sondages
de 11 ménages c'est-à-dire qu'après le premier
ménage enquêté, ils devaient sauter 11 ménages pour
enquêter le 12e ménage afin d'éviter les
répétitions des réalités et finalement nous sommes
passées à la mise en communs des données
récoltées sur l'ensemble du quartier.
III.7. Traitement et analyse des données
Les données quantitatives relatives à
l'enquête ont été codées et analysées au
moyen du logiciel SPSS (Statistical Package for Social Sciences), et les
commentaires ont été présentés à l'aide du
logiciel Microsoft Office Word 2007.
III.8. Considérations
d'ordre éthique
Au cours de l'enquête, une attention
particulière a été mise sur les valeurs morales (la
politesse, prise de connaissance, courtoisie, dignité humaine et
dialogue honnête). Le consentement libre et éclairé a
été considéré, et personne n'a été
obligé de participer à cette enquête contre son
gré.
III.9. Difficultés rencontrées
La seule difficulté que nous avons connu tout au
long de notre enquête était que certains de nos
enquêtés pensaient que nous étions des agents de
l'hygiène pour le compte de l'Etat suite à cela ils
hésitaient toujours avant de répondre aux questionnaires.
Chapitre IV. PRESENTATION DES RESULTATS
Ce chapitre présente les résultats d'une
enquête et interview menée auprès des responsables des
ménages du quartier Kahembe sur les effets néfastes du non
respect de l'hygiène des latrines dans leurs ménages.
Il est subdivisé en trois sous point dont le
premier porte sur l'identification des répondants, le second sur la
relation entre le non respect de l'hygiène des latrines et la
propagation des maladies diarrhéiques et le troisième parle de
l'évaluation des effets du non respect d'hygiène des latrines
sur la prolifération des vecteurs des maladies.
IV.1. Identification du répondant
Q1.Quel est votre âge ?
Tableau N°3 : Distribution de la population
enquêtée selon les classes d'âge.
Tranches d'âge des répondants
|
Effectif
|
%
|
De 20-25ans
|
104
|
29,9
|
De 26-35 ans
|
122
|
35
|
De 36-45ans
|
77
|
22,2
|
Plus de 46 ans
|
45
|
12,9
|
Total
|
348
|
100
|
Ce tableau nous montre que la plupart de nos
répondants sont dans la tranche d'âge de 26 à 35 ans soit
55% ; 29,9% sont dans la tranche d'âge de 20 à 55 ans, 22,2%
sont dans la tranche d'âge de 36 à 45 ans et 12,9% dans la tranche
d'âge de 46 ans et plus.
Q2. Quel est votre sexe ?
Tableau N°4 : Distribution la population
enquêtée par sexe.
Genre
|
Effectif
|
%
|
Masculin
|
132
|
37,9
|
Féminin
|
216
|
62,1
|
Total
|
348
|
100
|
Il ressort de ce tableau que nos enquêtés
sont majoritairement des femmes avec un taux de 62,1% des femmes contre 37,9%
des hommes.
Q3. Quel est votre niveau d'étude ?
Tableau N°5 : Répartition des
enquêtés selon leur niveau d'étude.
Niveau d'étude
|
Effectif
|
%
|
Sans études
|
45
|
12,9
|
Primaire incomplet
|
52
|
14,9
|
Primaire complet
|
17
|
5
|
Secondaire incomplet
|
91
|
26,1
|
Secondaire complet
|
63
|
18,1
|
Université incomplète
|
59
|
17
|
Université complète
|
21
|
6
|
Total
|
348
|
100
|
Ce tableau nous montre comment sont repartit nos
enquête selon leurs niveau d'étude, nous avons donc : 26,1%
des enquêtés qui ont été à l'école
secondaire mais sans la terminée contre 18,1% qui l'ont
terminé ; 14,9% qui ont fréquenté l'école
primaire sans l'achevée contre 5% qui l'ont achevée ; 17%
des enquêtés qui n'ont pas achevé leurs études
universitaires contre 6% qui y sont arrivée ; parmi nos
enquêtés nous avons aussi 12,9% des sans études.
Q4. Quelle est votre profession ?
Tableau N°6 : Répartition des
enquêtés selon leurs professions.
Profession
|
Effectif
|
%
|
Enseignant
|
21
|
6
|
Infirmier
|
7
|
2
|
Agent de l'Etat
|
10
|
2,9
|
Commerçants
|
73
|
21
|
Chômeur
|
174
|
50
|
Soudeur
|
4
|
1,1
|
Motard
|
3
|
0,9
|
Etudiant
|
13
|
3,8
|
Couturière
|
4
|
1,1
|
Ménagère
|
14
|
4,1
|
Chauffeur
|
3
|
0,9
|
Meunier
|
7
|
2
|
Menuisier
|
4
|
1,1
|
Informaticien
|
3
|
0,9
|
Forgeron
|
4
|
1,1
|
Coiffeur
|
4
|
1,1
|
Total
|
348
|
100
|
|
|
|
Ce tableau nous montre que la moitié des nos
enquêtés sont des chômeurs soit 50% ; le reste sont
répartit selon leurs professions comme suit : 21% sont des
commerçants ; 6% des enquêtés sont des
enseignants ; 2,9% sont des agents de l'Etat ; 2% sont des
infirmiers ; 3,8% sont des étudiants ; 1,1% sont des
soudeurs ; 0,9% sont des motards ; 1,1% sont des
couturières ; 4,1% sont des ménagères ; 0,9%
sont des chauffeurs ; 2% sont des meuniers ; 0,9% sont des
informaticiens ; 1,1% sont des forgerons et 1,1% sont des
menuisiers.
IV.2. La relation entre le non respect de l'hygiène des
latrines des latrines et la propagation des maladies diarrhéiques
Q5. Nettoyez-vous régulièrement votre
latrine ?
Tableau N°7 : Répartition des
enquêtés selon la probabilité de nettoyage de leurs
latrines.
Réponse
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
313
|
90
|
Non
|
35
|
10
|
Total
|
348
|
100
|
Au vue de ce tableau, nous constatons que la
majorité de nos enquêtés nettoie
régulièrement leurs latrines soit 90% contre 10%.
Q6. Si oui, Combien de fois ?
Tableau N°8 : Répartition des
enquêtés selon la fréquence de nettoyage des leurs
latrines.
Réponse
|
Effectif
|
%
|
Chaque jour
|
153
|
48,9
|
Deux fois par semaine
|
111
|
35,5
|
Une fois la semaine
|
39
|
12,5
|
Une fois par mois
|
10
|
3.1
|
Total
|
313
|
100
|
Ce tableau nous donne un aperçu sur la
fréquence de nettoyage des latrines de nos enquêtés, il a
été trouvé que 48,9% le font chaque jour, 35,5% le font
deux fois par semaine ; 12,5% font le nettoyage une fois par semaine
tandis que 3,1% le font une fois par mois.
Q7. Quels matériels utilisez-vous pour le nettoyage
de votre latrine?
Tableau N°9 : Répartitions de la population
enquêtée selon les matériels qu'elle utilise pour le
nettoyage des latrines.
Réponse
|
Effectifs
|
%
|
Le sceau
|
39
|
12,5
|
Le balaie
|
219
|
70
|
La raclette
|
31
|
9.9
|
Le torchon
|
24
|
7,6
|
Total
|
313
|
100
|
En enquêtant sur le matériels utilisé
pour le nettoyage des latrines, nous avons trouvés des résultats
qui donnent à 70% de nos enquêtés l'usage du balai ;
12,5% utilisant le sceau uniquement ; 9,9% nettoyant avec la
raclette et 7,6% qui le font avec le torchon.
Q8. Quels équipements de protection utilisez vous
pendant le nettoyage de votre latrine ?
Tableau N°10 : Répartition des
enquêtés selon les équipements de protection qu'ils
utilisent pendant le nettoyage des latrines.
Réponse
|
Effectifs
|
%
|
Le gant
|
42
|
13,4
|
Le tablier
|
17
|
5,4
|
Les bottes
|
0
|
0
|
Aucun
|
254
|
81,2
|
Total
|
313
|
100
|
Le tableau N°10 nous montre que la majorité de
nos enquêtés n'utilise pas des équipements de protection
pendant le nettoyage des latrines soit 81,2% ; 13,4% mettent des
gants ; 5,4% enfilent des tabliers et aucun d'eux ne porte des bottes pour
se protéger pendant le nettoyage de leurs latrines.
Encadré n°1 :
Propos recueillis au près de la secrétaire des relais
communautaires du quartier Kahembe sur la propagation des maladies
diarrhéiques suite au non respect de l'hygiène des latrines au
sein du quartier.
Les maladies diarrhéiques sont la
conséquence de l'exposition volontaire ou pas aux agents
pathogène par la négligence ou le manque de connaissance des
règles d'hygiène ou par manque des moyens.
Q9. Y-a-t'il des couvercles sur votre
latrine ?
Tableau N°11 : Répartition de la population
enquêtée selon la probabilité d'avoir des couvercles sur
leur latrine.
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Oui
|
87
|
25
|
Non
|
261
|
75
|
Total
|
348
|
100
|
De ce tableau nous remarquons que 75% n'ont pas des
couvercles sur leurs latrines contre 25% de la population enquêtée
qui ont des latrines avec couvercle.
Q10. Votre latrine dégage-t-elle des odeurs
repoussantes ?
Tableau N°12 : Répartition de la population
enquêtée selon l'opinion si les latrines dégagent des
odeurs repoussantes.
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Oui
|
177
|
50,9
|
Non
|
171
|
49,1
|
Total
|
348
|
100
|
Ce tableau nous montre que 50,9% de nos
enquêtés ont affirmé que leur latrines dégagent des
odeurs repoussante tandis que 49,1% ont affirmés le contraire.
Q11. Lavez-vous vos mains après avoir quitté
aux toilettes ?
Tableau N°13 : Répartition des
enquêtés selon la probabilité de laver les mains
après avoir été aux toilettes.
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Oui
|
271
|
77,9
|
Non
|
77
|
22,1
|
Total
|
348
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 77,9% de nos
enquêtés lavent leurs mains après avoir été
aux toilettes et 22,1% ne le font pas.
Encadré n°2 :
Propos recueilli au près de l'IT du centre de santé de
référence Kahembe sur la propagation des maladies
diarrhéiques suite au non respect de l'hygiène des latrines.
La propagation des maladies diarrhéiques au sein du
quartier Kahembe est due d'une part à la négligence des
règles d'hygiènes des latrines et d'autre part par le manque
d'hygiène personnel car la plupart des maladies diarrhéiques
peuvent être évité par le simple fait de se laver les mains
aux savons après avoir été aux toilettes et avant le
repas, c'est l'auto infestation.
|
Q12. Si oui, avec quoi le faites-vous ?
Tableau N°14 : Répartition des
enquêtés selon le moyen utilisé pour laver leurs mains
après avoir été aux toilettes.
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
L'eau
|
73
|
26,9
|
Le savon
|
195
|
72
|
La cendre
|
3
|
1,1
|
Total
|
271
|
100
|
Ce tableau nous montre que parmi la population
enquêtée seulement 1.1% utilisent la cendre pour laver les mains
après avoir été aux toilettes tandis que 72% appliquent le
savon et 26,9% se lavent à l'eau simple.
Encadré n°3 :
Propos recueillis au près de l'IT du centre de santé de
référence Kahembe sur les maladies diarrhéiques
fréquemment traitées au sein de sa structure sanitaire.
Les maladies diarrhéiques sont des maladies
liées au péril fécal, ou encore maladies des mains
salles ; dans notre institution nous avons :
· La fièvre typhoïde
· Les verminoses
· L'amibiase
· Les maladies diarrhéiques
IV.
3. Evaluer l'effet du non respect d'hygiène des latrines sur la
prolifération des vecteurs de maladies
Q13. Y-a-t'il présence
des mouches qui vont et viennent pour se nourrir dans votre
latrine ?
Tableau N°15 :
Répartition des enquêtés selon la probabilité de la
présence des mouches dans leurs latrines.
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Oui
|
167
|
48
|
Non
|
181
|
52
|
Total
|
348
|
100
|
|
|
|
Ce tableau révèle que 52% des
enquêtés ont niés la présence des mouches qui
viendraient se nourrir dans leurs latrines tandis que 48% l'ont
affirmés.
Q14. A quelle distance se trouve votre maison par rapport
à votre latrine ?
Tableau N°16 :
Répartition des enquêtés selon la distance qui
sépare leurs ménages de leurs latrines.
Réponse
|
Effectifs
|
%
|
Moins d'1 mètre
|
101
|
29
|
2-3 mètres
|
108
|
31
|
4-5 mètres
|
80
|
30
|
6-7 mètres
|
42
|
12
|
Plus de 8 mètres
|
17
|
5
|
Total
|
348
|
100
|
|
|
|
Ce tableau nous montre que 2 à 3 mètres est
la distance qui sépare 31% des ménages de nos
enquêtés de leurs latrines ; 30% sont séparés
de leurs latrines de 4 à 5mètres, 12% ont un intervalle de 6
à7 mètres, 5% des ménages enquêtés sont
séparés de leurs latrines à plus de 8 mètre tandis
que 29% sont à moins d'un mètre de leurs latrines.
Q15. Y-a-t-il de fois contact entre les mouches et les
ustensiles de cuisine ?
Tableau N°17 :
Répartition de l'échantillon selon la probabilité de
contact entre les mouches et la cuisine.
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Oui
|
143
|
41
|
Non
|
205
|
59
|
Total
|
348
|
100
|
Quand on observe ce tableau on se rend compte que 59% de
la population enquêtée nie le contact des mouches avec leurs
cuisines tandis que 41% l'affirment.
Q16. Si oui, que faites vous pour lutter contre
cela ?
Tableau N°18 :
Distribution des enquêtés selon le moyens utiliser pour lutter
contre le contact des mouches avec la cuisine.
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Nettoyages des latrines
|
46
|
32,1
|
Couvrir le trou de la latrine
|
10
|
7
|
Nettoyages des assiettes au savon
|
52
|
36,4
|
Vaisselle à l'au simple
|
7
|
4,9
|
Aspersion de la cendre
|
3
|
2,1
|
Aspersion de pétrole
|
4
|
2,8
|
Aucune précaution
|
21
|
14,7
|
Total
|
143
|
100
|
Pour ce qui est des moyens utilisés par nos
enquêtés pour lutter contre le contact des mouches avec leurs
cuisines, il ressort de ce tableau que 36,4% recourent a la lessives des
assiettes au savon ; 32,1% font le nettoyages de leurs latrines ; 7%
couvrent le trou de leurs latrines ; 4,9% des enquêtés font
la vaisselle à l'eau simple ; 2,1% appliquent l'aspersion de la
cendre et 2,8% aspergent du pétrole de leurs latrines pendant que 14,7%
ne prennent aucune précaution.
Pour moi, c'est la forte concentration de la
population, la négligence des règles d'hygiènes et la
mauvaise construction des latrines qui favorisent la prolifération des
ces vecteurs des maladies car si on a une latrine non couverte ou à ciel
ouvert forcement il y aura présence des mouches.
Encadré n°4 :
Propos recueillis au près de la secrétaire des relais
communautaires du quartier Kahembe sur la prolifération des vecteurs des
maladies suites au manque d'hygiène des latrines.
Q17. Quels sont les vecteurs des maladies hydriques qui
sont visibles dans votre latrine?
Tableau N°19 :
Distribution de la population enquêtée selon les vecteurs des
maladies visibles dans leurs latrines.
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Les rats
|
118
|
33,9
|
Les cafards
|
39
|
11,2
|
Les mouches
|
111
|
31,9
|
Les moustiques
|
80
|
23
|
Total
|
348
|
100
|
33,9% voient des rats dans leurs latrines comme
indiqué dans ce tableau, 31,9% font face à des mouches ; 23%
sont confrontés aux moustiques pendant que 11,2% voient des cafards dans
leurs latrines.
Encadré n°5 :
Propos recueillis au près de la secrétaire des Relias
Communautaires du quartier Kahembe sur les vecteurs des maladies présent
dans le quartier.
Les vecteurs des maladies visibles dans notre quartier
sont :
· Les rats
· Les mouches
· Les moustiques
· Les poules
· Les cafards
· Autres animaux qui se promènent dans les
toilettes.
Dans les latrines de Kahembe il y a plusieurs vecteurs
visibles mais les plus visibles sont les insectes volants comme les mouches et
les moustiques, les rongeurs surtout les rats, les insectes rampants et
plusieurs animaux domestique peuvent être considérer comme des
vecteurs des maladies, il suffit qu'ils soient en contact avec des germes
présent dans les latrines
Encadré n°6 :
Propos recueillis au près de l'IT du CSR Kahembe sur les vecteurs des
maladies présent dans le quartier.
Q18. Pensez-vous que la prolifération de ces
vecteurs est due au non respect d'hygiène des latrines ?
Tableau N°20 :
Répartition des enquêtés selon leur opinion sur la
prolifération des vecteurs des maladies due au manque d'hygiène
des latrines.
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Oui
|
285
|
81,9
|
Non
|
63
|
18,1
|
Total
|
348
|
100
|
|
|
|
La lecture de ce tableau est celle-ci : 81,9% de nos
enquêtés savent que la prolifération des rats, cafards,
mouches et moustiques est due au non respect de l'hygiène des latrines
et 18,1% vivent dans l'ignorance de cela.
Q19. Si oui, qu'est ce qui facilite ces vecteurs de
maladies à se développer dans votre latrine ?
Tableau N°21 :
Distribution des enquêtés selon leur opinion sur la cause du
développement de ce vecteurs dans leurs latrines.
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Parce qu'elle est sale
|
42
|
14,7
|
Parce qu'elle manque de couvercle
|
56
|
19,6
|
Parce qu'elle est à ciel ouvert
|
45
|
15,8
|
Parce que la fosse est moins profonde
|
59
|
20,7
|
Parce qu'elle est mal construite
|
66
|
23,2
|
Manque d'eau
|
3
|
1,1
|
La promiscuité
|
7
|
2,4
|
Manque des désinfectants
|
3
|
1,1
|
Négligence de la part des voisins
|
4
|
1,4
|
Total
|
285
|
100
|
Les réponses compilées dans ce tableau
montrent que 23,2% accusent la mauvaise construction des latrines concernant la
prolifération des vecteurs des maladies suite au non respect de
l'hygiène des latrines ; 20,7% disent que cela est due à la
profondeur de la fosse qui serait basse ; 19% attribuent la cause au
manque de couvercle ; 15,8% affirment que c'est parce que la latrine est
à ciel ouvert ; 14,7% disent que cela vient de l'état sale
des latrines ; 2,4% sont d'avis que cela viens de la
promiscuité ; 1,4% attribuent la faute aux voisins ; 1,1%
disent que c'est due au manque d'eau et pour finir 1,1% disent que cela est due
au manque des désinfectants.
Encadré n°7 :
Propos recueillis au près de l'IT du centre de santé de
référence Kahembe sur la relation existante entre le non respect
de l'hygiène des latrines et la prolifération des vecteurs des
maladies.
Pour ce qui est des vecteurs des maladies ils sont dus
premièrement à la mauvaise construction des latrines,
deuxièmement au manque d'hygiènes des latrines et
troisièmement à la promiscuité au sein du
quartier.
Chapitre V. DISCUSSION DES
RESULTATS
L'objectif global de cette étude était
d'identifier les effets néfastes du non respect de l'hygiène des
latrines dans les ménages du Quartier Kahembe. Dans ce chapitre, il
s'avère nécessaire de confronter les résultats de notre
recherche aux théories et résultats des recherches
antérieurs présentés dans le second chapitre.
V.1. La relation entre le non
respect de l'hygiène des latrines et la propagation des maladies
diarrhéiques
En vue d'établir la relation entre le non respect
de l'hygiène des latrines et la propagation des maladies
diarrhéiques au sein du quartier Kahembe, nous avons émis une
hypothèse selon laquelle le non respect de l'hygiène des latrines
serait à la base de la propagation des maladies diarrhéiques
telles que la diarrhée aiguë hydrique, la gastro-entérite
aiguë, la dysenterie et l'amibiase.
Les résultats de notre étude montrent que la
majorité de nos enquêtés soit 90% déclarent qu'ils
font le nettoyage de leurs latrines et une minorité soit 10%
déclarent qu'ils ne le font pas, parmi nos enquêtés qui
font leur nettoyage, il n'y a que 48,9% qui le font chaque jours ; 70% de
ces enquêtés nettoient leurs latrines uniquement avec le balaie et
81,2% de nos enquêtés font le nettoyage de leurs latrines sans
équipement de protection.
Cette même étude montre que la
majorité soit 75% de la population enquêtés n'ont pas de
couvercle sur leurs latrines, 50,9% des enquêtés ont
affirmés que leurs latrines dégagent des odeurs repoussantes,
22,1% ont dit qu'ils ne se lavaient pas les mains après avoir
été aux toilettes pendant que 77,9% disent qu'ils le font et
parmi eux 72% utilisent le savon, 26,9% utilisent l'eau uniquement et la
cendre pour 1,1% des enquêtés.
Selon Eric Ismaël ZOUNGRANA, l'amibiase est une
maladie cosmopolite, sa prévalence est élevée en milieu
tropical, liée aux mauvaises conditions d'hygiène fécale,
elle est liée aux matières fécales et assurée par
les kystes. Elle s'effectue essentiellement par les mains et les ongles sales
des porteurs de kystes, par le sol et l'eau souillés par les
excréta, les aliments contaminés (surtout les crudités) et
les mouches.
Joëlle RAKOTOVOLOLONA a trouvé que les
maladies d'origines hydriques et les maladies liées à
l'hygiène sont les plus fréquentes et se manifestent sous
diverses formes : DISD ou Diarrhée sans Déshydratation,
parasitose intestinale, dysenterie (diarrhée glaveuse sanguinolente).
Ces maladies constituent des principaux dangers pour les enfants de la commune
rurale d'Ambalavao car elles constituent le 3ème motif de
consultation interne.
V.2. Evaluer l'effet du non
respect d'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs
de maladies
Pour évaluer l'effet du non respect de
l'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs des
maladies nous avons émis une hypothèse selon laquelle le non
respect de l'hygiène des latrines dans les ménages du quartier
Kahembe favoriserait la prolifération des vecteurs des maladies tels
que : les mouches, les moustiques, les rats et les cafards.
Notre étude montre que 48% des
enquêté ont affirmés qu'il ya présence des mouches
dans leurs latrines, 41% disent qu'il ya contact de ces mouches avec leurs
ustensiles de cuisine, 36,4% font la vaisselle au savon pour lutter contre les
germes.
Apollinaire KOMBASSERE dans sa recherche sur
l'accès à l'eau potable et les risques diarrhéiques
dans les zones irrégulières de Ouagadougou, il a aussi vu dans
certaines cours que les selles des enfants traînaient sur le sol. Ces
selles sont généralement recouvertes avec des cendres avant
d'être évacuées au cours du balayage. La proximité
des concessions avec les selles, au delà des désagréments
liés aux odeurs pestilentielles, peut constituer un risque de
diarrhées à travers les mouches également. Ces insectes
sont susceptibles d'emporter les agents pathogènes sur leurs pattes,
leurs tubes digestifs et les rejeter ensuite sur l'eau ou les aliments.
Nos résultats indiquent que les vecteurs des
maladies sont visibles dans les latrines du quartier Kahembe avec un taux de
33,9% pour les rats, 31,9% pour les mouches, 23% pour les moustiques et 11,2%
pour la présence des cafards ; 81,9% des enquêtés ont
affirmé que cette prolifération est bel et bien la
conséquence du non respect de l'hygiène des latrines et ont
donné à 23,2% la mauvaise construction des latrine comme cause,
14,7% disent que cela viens de l'état sale des latrines et les
latrines les plus proches sont à moins d'un mètre de leurs
maisons pour 29% des enquêtés.
PEGA TUO dans son étude sur l'assainissement et
gestion de l'environnement dans la commune d'Adjame, le cas de Williamsville
à ABIDJAN, a trouver que la présence des eaux usées dans
les rues, dans les caniveaux ouverts, des dépôts d'ordures
anarchiques ou sauvages partout et les incommodités liées aux
latrines, favorise le développement des vecteurs de maladies (les
mouches et les moustiques). Les moustiques sont responsables de la maladie du
paludisme qui représente 57,80% des cas de maladies liées au
mauvais assainissement de 2005 à 2007.
Selon l'ingénierie de l'eau et le Centre pour le
développement de l'université de technologie de Loughborough ,
les excréta sont une source de nourriture pour les rats. S'ils viennent
successivement en contact avec des excréta, puis avec de la nourriture
destinée à l'homme, il y a possibilité de transmission de
maladies. Ainsi, au Népal, il y a eu des problèmes à cause
de rats qui creusaient des galeries vers les latrines à double fosse en
entrant par les ouvertures laissées dans les parois des fosses. Il y a
là non seulement un risque de propagation de maladies, mais aussi le
fait qu'en fouissant, les rats déposent des volumes considérables
de terre dans les fosses, qui se comblent alors très rapidement.
Pour Germain MANITU MANDANGI, En plus des sanitaires mal
entretenus et hors d'usage. Les fosses arabes sont des lieux propices au
développement des vecteurs des maladies. Ces résidents (16,99%)
observent souvent la présence d'excréta dans leur environnement
et ils évacuent les déchets ménagers de façon non
écologique. Cette façon d'expulser les excréments à
l'air libre et de se débarrasser des déchets, entraîne la
contamination de l'air, du sol, des sources d'eau ainsi que la
prolifération des vecteurs des maladies tels que les mouches, les
moustiques, les cafards et les souris.
Après avoir confronté nos résultats
à ceux des études antérieurement menées dans le
même domaine, nous nous sommes rendu compte que nos résultats
viennent compléter ceux de nos prédécesseurs confirmant
par la même occasion nos hypothèses selon lesquelles le non
respect de l'hygiène des latrines serait à la base de la
propagation des maladies diarrhéique ainsi que la prolifération
des vecteurs des maladies.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette étude qui a portée sur les
effets néfastes du non respect de l'hygiène des latrines dans les
ménages du quartier Kahembe, nous nous sommes assignés comme
objectif global d'identifier les effets néfastes du non respect de
d'hygiène des latrines dans les ménages du quartier
Kahembe.
Pour y arriver nous nous sommes posés comme
question générale est : Quels sont les effets
néfastes du non respect d'hygiène des latrines dans les
ménages du quartier Kahembe ?
Les questions spécifiques suivantes ont
été mises en compte :
· Le non respect de l'hygiène des latrines
est-il à la base de la propagation des maladies diarrhéiques au
sein du quartier Kahembe ?
· Le non respect de l'hygiène des latrines
favorise-t-il la prolifération des vecteurs des maladies dans les
ménages du quartier Kahembe ?
Pour répondre aux questions de notre travail, les
hypothèses suivantes ont été émises :
· Le non respect de l'hygiène des latrines
serait à la base de la propagation des maladies diarrhéiques au
sein du quartier Kahembe telles que la diarrhée aiguë
hydrique, la gastro-entérite aiguë, la dysenterie et
l'amibiase.
· Le non respect de l'hygiène des latrines
dans les ménages du quartier Kahembe favoriserait la
prolifération des vecteurs des maladies tels que : les mouches, les
moustiques, les rats et les cafards.
Cette étude a poursuivis les objectifs
spécifiques suivant :
· Etablir une relation entre le non respect de
l'hygiène des latrines et la propagation des maladies
diarrhéiques telles la diarrhée aiguë hydrique, la
gastro-entérite aiguë, la dysenterie et l'amibiase au sein du
quartier Kahembe ;
· Evaluer l'effet du non respect de l'hygiène
des latrines sur la prolifération des vecteurs des maladies tels que
les mouches, les moustiques, les rats et les cafards dans les ménages
du quartier Kahembe.
Nous avons fait usage de la technique d'enquête
ménage auprès de 348 responsables des ménages du quartier
Kahembe aux quels un questionnaire d'enquête a été
administrés.
Le traitement et l'analyse des données se sont
faits à l'aide du logiciel SPSS et le logiciel MS Word pour la saisie
de celles-ci.
Les résultats issus de cette étude sont les
suivants :
La majorité de nos enquêtés nettoient
leurs latrines, parmi nos enquêtés qui font le nettoyage, il n'y a
que à peut près la moitié qui le fait chaque jours, plus
d'un quart le font deux fois par semaine ; le 1/8 font le nettoyage une
fois par semaine tandis que moins de 1/10 le font une fois par mois ;
quand aux matériels de nettoyage, la majorité des
enquêtés nettoient leurs latrines uniquement avec le balai. Les
équipements de protection pendant le nettoyage des latrines ne sont pas
utilisés par la majorité des enquêtés, tandis que
pour la minorité qui les utilisent aucun d'eux ne porte des
bottes.
Cette même étude a montré que
seulement le quart des enquêtés ont des latrines couverte contre
¾ de la population enquêtés qui n'ont pas de couvercle sur
leurs latrines, plus de la moitié des enquêtés ont
affirmés que leurs latrines dégagent des odeurs repoussantes,
plus de ¾ des enquêtés ont affirmés qu'ils se lavent
les mains en utilisant le savon pour la majorité des
enquêtés, l'eau pour plus du quart et la cendre pour moins d'1/10
des enquêtés.
Pour l'évaluation des effets du non respect
d'hygiène des latrines sur la prolifération des vecteurs des
maladies dans le quartier Kahembe, cette étude a trouvée que plus
de la moitié des enquêtés a nié la présence
des mouches dans leurs latrines, près de la moitié disent qu'il
ya contact de ces mouches avec leurs ustensiles de cuisine, et pour lutter
contre les germes plus du quart des enquêtés font la vaisselle au
savon, plus de 3/10 font le nettoyages de leurs latrines et moins d'1/10
couvrent le trou de leurs latrines pendant que près de 2/10 ne
prennent aucune précaution face à cela. Les latrines les plus
proches sont à moins d'un mètre de leurs maisons pour moins de
3/10 des enquêtés.
Les vecteurs des maladies sont visibles dans les latrines
du quartier Kahembe avec un proportion de plus de 3/10 pour les rats, pas loin
de 3/10 pour les mouches, moins du quart pour les moustiques et plus de 1/10
pour la présence des cafards ; la majorité des
enquêtés a affirmé que cette prolifération est bel
et bien la conséquence du non respect de l'hygiène des latrines
et a donné pour près du quart la mauvaise construction des
latrine comme cause, et le reste se départagent entre l'état sale
des latrines, la profondeur de la fosse qui serait basse, le manque de
couvercle ; la construction à ciel ouvert ; la
promiscuité ; le manque d'eau et le manque des désinfectants
et pour finir moins 1/10 attribuent la fautes aux voisins.
Suite aux résultats atteints, les suggestions
suivantes ont été formulées :
Ø Aux autorités
politico-administratives
- D'appuyer le service d'hygiène pour lutter contre
les maladies des mains sales ;
- De veiller au respect des normes urbanistiques dans le
quartier pour éviter la promiscuité.
Ø Aux ONG et institutions impliquée
dans le domaine de santé publique
- De sensibiliser la population sur les systèmes de
gestion des latrines afin de lutter contre les vecteurs des maladies
hydriques.
- D'aider la population à lutter contre les
maladies liées au péril fécal pour amoindrir le taux
de prévalence des maladies diarrhéiques au sein du
quartier
Ø A la communauté
- D'appliquer les mesures d'hygiène pour
prévenir et lutter contre les maladies de mains sales ;
- De veiller sur la propreté des latrines pour
éviter la prolifération des vecteurs des maladies comme les
mouches, moustiques, les rats, et les cafards dans ceux-ci ;
- De mettre en pratique les règles d'hygiène
des latrines afin de se mettre à l'abri des risques liées au
péril fécal.
Ø Aux futurs chercheurs
- De continuer avec ce type de recherche dans d'autres
quartiers de notre ville de Goma et de ses périphéries.
- D'identifier les stratégies de lutte contre les
effets néfastes du non respect de l'hygiène des latrines dans les
différents ménages de la ville de Goma.
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
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morbidité diarrhéique chez les enfants de moins de cinq ans au
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* 3 M. Black, Mega-Slums:
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* 4 Mara, Low-cost Urban
Sanitation, 1996.
* 5 Ibidem
* 6
Unicef &
WHO's
Joint Monitoring Programme, Progress on Drinking Water and Sanitation,
special focus on sanitation, New York & Genève, 2008
* 7
Unicef &
WHO's
Joint Monitoring Program, Progress on Drinking Water and Sanitation,
special focus on sanitation, New York & Genève, 2008
* 8 Idem
* 9 Idem
* 10
http://www.techmicrobio.eu/index.php?optio=com_content&view=article&id.
* 11 Idem
* 12 Idem
* 13 Idem
* 14 Idem
* 15 Bureau du quartier
KAHEMBE, archive du quartier Kahembe
* 16 Rapport de recensement
au quarter Kahembe, quatrième trimestre 2012
* 17 Idem
* 18 Archive du bureau de
quartier 2012 (ordonnance N 089/05 du 1 janvier 1989).
* 19 Rapport 2012 sur le
progrès en matière d'assainissement et d'alimentation en eau,
OMS.
* 20
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* 21 Professeur Pierre
Aubry, Docteur Bernard-Alex Gaüzère, Les maladies liées
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Foster and Sudeshna Ghosh Banerjee, L'état de l'assainissement en
Afrique Subsaharienne, juin 2008
* 24 MEDECINS D'AFRIQUE RD
Congo, Rapport de mission, Goma, Juin 2012
* 25 Idem
* 26 POOLED FUND 2012
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priorités provinciales - Nord Kivu, Juillet
2012
* 27 Idem
* 28 Registre de recensement
de la Mairie de Goma, 1er trimestre 2012
* 29 MEDECINS D'AFRIQUE RD
Congo, Rapport de mission, Goma, Juin 2012
* 30 Idem
* 31 Op. Cit. P9
* 32 Rapport SNIS du Centre
de santé de référence Kahembe, premier trimestre 2013
* 33 Idem
* 34 Dr NTABE N, cours de
recherche action, G3, inédit, ULPGL/GOMA, FSDC, 2013.
* 35 Le nouveau PETIT
ROBERT, dictionnaire alphabétique et analogique de la langue
française, Rey, p.521
* 36 Idem, p.823
* 37 Encyclopedia
UNIVERSALIS, Corpus 9, Paris.
* 38 Le petit LAROUSSE
illustré 2012, 75283 Paris Cedex 06, p.616
* 39 Idem, p.676
* 40 Idem, p.684
* 41 Idem, p.727
* 42 Idem, p.806
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* 44 NANITU MANDANGI, Nature
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`'Lieutenant colonel KOKOLO'' a Kinshasa, inédit, UNIKIN, 2006
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Sévère, Canez Alexandre. (2007). Enquête
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* 60 Idem
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