MISSIONS ET DEFIS DU JOURNAL D'ENTREPRISE DANS LES
ORGANISATIONS AU CAMEROUN :
ENTRE PROPAGANDE BLANCHE, MARKETING HOLISTE ET CONSTRUCTION
D'UNE IMAGE INSTITUTIONNELLE
Spécialité : Communication
Des Organisations
Mémoire de Master II / DEA
Rédigé et présenté
par :
ESSOUKAN EPEE Hermann
09L10810
Sous la direction de:
Mme le Dr. Caroline METOTE
Chargée de Cours
Sous la supervision de :
M. le Pr. MISSE MISSE
Maître de Conférences
Année Académique
2013-2014
DEDICACE :
À
La communauté scientifique du département de
communication de l'Université de Douala, qui a fortement
contribué (conseils, documentation, soutien moral) à la
réalisation de ce mémoire de recherche.
REMERCIEMENTS :
Ce travail de recherche est le fruit de la
contribution de plusieurs personnes, à qui nous tenons à adresser
nos sincères remerciements. Nous pensons en pareil occurrence au :
Dr METOTE Caroline notre Directeur de mémoire, pour son orientation, son
éclairage et sa disponibilité dans l'encadrement.
Nos remerciements vont notamment à
l'endroit du Pr MISSE MISSE ; Dr MADIBA Georges, ATENGA Thomas, KEMAYOU
louis Roger et les autres enseignants du département de communication,
pour leurs enseignements, conseils et disponibilité.
Nous tenons vivement à remercier les
Doctorants de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de
l'université de douala ; singulièrement MM EBANA Achille,
BOTETEME José, NDONGUE EPANGUE, MM TEMADJO jacques, EDIMO WANGUE Jean et
BODIONG WESSI Déborah qui, durant cette aventure scientifique ont
assuré le suivi et l'optimisation de ce travail.
Y compris KWECHI Patrice, TCHACHOUA Jean-Marie,
MOUASSO Lotine, BOUM Bebey, NNOUKA A KESSENG, DEFFO Maurice et FOFACK
Fulbert ; qui, à travers les échanges, le partage de leurs
expériences et la documentation mise à notre disposition, ont
énormément contribué à l'élaboration de cet
ouvrage.
Nous exprimons également notre gratitude
envers tous ceux, qui ont contribué de près ou de loin à
la réalisation de ce mémoire de recherche.
RESUME :
Dans le cadre de notre travail de recherche,
nous nous sommes donnés pour objectif principal de comprendre les
logiques qui se trouvent au coeur de la production des journaux d'entreprises
d'AES-SONEL et de la SABC. Et à travers les pratiques menées
par ces entreprises (propagande blanche et marketing holiste), notre
problème de recherche s'est structuré autour des
objectifs poursuivis par les journaux d'entreprises d'AES-SONEL, et de la
SABC. Ensuite nous nous sommes interrogés sur les logiques
d'actions des acteurs dans les différents usages des journaux
d'entreprises ; les objectifs de production de ces journaux et la
perception des cibles (internes/externes) d'AES-SONEL et de la SABC.
Dans cette approche compréhensive, nous
avions apporté des résultats provisoires selon lesquels :
les logiques d'action à AES-SONEL et à la SABC sont de se servir
des journaux d'entreprises pour exercer une influence sur les cibles (internes
et externes), induire les modes de comportement afin de s'assurer de
l'adhésion et la participation de ces derniers dans l'atteinte des
objectifs fixés par la structure. En deuxième ressort, les
objectifs de production de ces journaux d'entreprises sont d'informer les
cibles sur les actions et activités de l'entreprise, de présenter
sa vision et ses résultats. Et comme troisième hypothèse,
les salariés d'AES-SONEL et de la SABC perçoivent ce dispositif
info-communicationnel1(*)
(le journal d'entreprise) comme un instrument de propagande, mis sur pied par
la structure pour se construire une image de marque et sympathie.
Pour étayer nos hypothèses, nous
nous sommes appuyés sur un ancrage théorique mettant en
scène la sociologie des logiques d'action, la théorie de la
médiation et la théorie des représentations sociales. Et
sommes parvenu aux résultats selon lesquels : les journaux d'entreprises
d'AES-SONEL et de la SABC sont des dispositifs info-communicationnel, qui
s'appuient sur la propagande blanche, le marketing holiste pour se construire
une image institutionnelle et pour faire adhérer et participer les
cibles (internes et externes) au projet de l'entreprise afin d'atteindre ses
objectifs.
Mots-clés :
Jeux d'acteurs, logiques d'action, propagande
blanche, marketing holiste, dispositif, médiation, journal
d'entreprise.
ABSTRACT:
As part of our research, we have given the main
objective is to understand the logic that lie at the heart of the production
companies AES-SONEL and SABC newspapers. And through the practices carried out
by these enterprises (white propaganda and holistic marketing), our research
problem is structured around the objectives of the newspapers companies AES
SONEL, and the SABC. Then we asked about the logical actions of the actors in
the various uses of business newspapers; production targets of these newspapers
and collection targets (internal / external) AES-SONEL and SABC.
In this comprehensive approach, we provided
interim findings that: the logical action to AES-SONEL and the SABC is to use
newspaper companies to influence the targets (internal and external), induce
patterns of behavior in order to ensure the support and participation of the
latter in achieving the objectives set by the structure. In the second
instance, the production targets of these companies are newspapers to inform
the targets on the actions and activities of the company to present its vision
and results. And as a third hypothesis, employees of AES-SONEL and SABC receive
this info-communicational device (the business newspaper) as a propaganda tool,
developed by the structure to build a brand and sympathy.
To support our hypothesis, we relied on a
theoretical basis featuring the sociology of action logic, the theory of
mediation and the theory of social representations. And have reached the
findings that: logs companies AES SONEL and SABC are info-communicational
devices that rely on the white propaganda, holistic marketing to build a
corporate image and to join and participate targets (internal and external) to
project the company to achieve its objectives.
Keys-words: Games players, , logics of
action, white propaganda, holistic marketing, device, mediation, newspaper
company.
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS:
SABC : Société Anonyme des
Brasseries du Cameroun
SONARA : Société Nationale
de Raffinerie
GICAM : Groupement Interpatronal du
Cameroun
UCB: Union Camerounaise des brasseries
USA: United States of America
PAS : plans d'ajustement structurels
SONEL : Société Nationale
d'Electricité du Cameroun
ENELCAM: Energie Electrique du Cameroun
POWERCAM: Power of Cameroon
EDC : Electricity Development
Corporation
ARSEL : Agence de Régulation du
Secteur de l'Electricité
MINEE : Ministère de l'Energie et
de l'Eau
AER : Agence d'Electrification
Rurale.
MW : Mégawatt
RIN : Réseau Interconnecté
Nord
RIS : Réseau Interconnecté
Sud
KM : Kilomètre
CPL : Courant porteur sur ligne
SEMC : Société des Eaux
Minérales du Cameroun
SOCAVER : Société
Camerounaise Verres
BGI : Brasseries et Glacières
Internationales
HYSACAM : Hygiène et
Salubrité du Cameroun
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES :
- Tableau présentant les
éléments d'identifications des journaux d'entreprises
AES-SONEL Today et «33» degrés à
l'ombre
- Tableaux d'analyse des tendances des journaux d'entreprises
AES-SONEL Today et «33» degrés à
l'ombre
- Tableaux d'indexation des journaux d'entreprises
d'AES-SONEL. Les numéros 19, 24, 25 et 26
- Tableaux d'indexation des journaux d'entreprises de la SABC.
Les numéros 59, 60, 61 et 62
SOMMAIRE :
DEDICACE
REMERCIEMENTS
RESUME
ABSTRACT
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : LA COMMUNICATION
INTERNE : GENERALITE
CHAPITRE I : MUTATIONS THÉORIQUES DE LA
COMMUNICATION INTERNE DANS LES ORGANISATIONS
Chapitre II : Corpus de l'étude
et présentation des entreprises
DEUXIEME PARTIE : MISSIONS ET DEFIS DU
JOURNAL D'ENTREPRISE DANS LES ORGANISATIONS AU CAMEROUN
Chapitre III : Scénarisation des
pratiques professionnelles dans les usages des journaux d'entreprises
CHAPITRE IV : PRÉSENTATION, ANALYSE ET
INTERPRÉTATION DES DONNÉES
CONCLUSION GENERALE
PERSPECTIVES
122-123
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES ANNEXES
132-134
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE
Média souple et riche, le journal
d'entreprise comme l'indique son nom est tout d'abord, un outil du journalisme
mobilisé en entreprise pour atteindre des objectifs biens
précis2(*). Au
Cameroun, à travers nos observations empiriques, le journal d'entreprise
reste encore pour bon nombre d'organisations un outil de prestige, de
luxe et de part son caractère coûteux, c'est une affaire de
grandes structures3(*). Mais
au-delà des considérations financières accordées
par les entreprises telles que AES-SONEL et la SABC, le journal d'entreprise
assure tout de même une fonction cathartique et récréative
nécessaire à la survie de l'organisation, et permet de :
« créer la continuité dans la discontinuité,
la cohésion dans le morcellement, l'unité dans la
diversité »4(*).
La communication d'entreprise entretient en son
sein plusieurs déclinaisons parmi lesquelles la communication interne.
Elle est la composante d'un système global d'organisation des flux
d'information et des échanges visant un équilibre informationnel
et rédactionnel. Sa particularité réside moins dans les
techniques de communication utilisées que dans la cible
visée ; soit l'ensemble des salariés d'une entreprise et
dans les objectifs particuliers qui sont poursuivis5(*).
La communication interne véhicule ses
messages sous plusieurs schémas (descendant, latéral, ascendant)
et le transport de ses messages se présente sous des formes variables
(l'oral, l'écrit, le geste, l'image) et aux supports divers (le papier,
le téléphone, internet)6(*). Au regard de ces multiples moyens et supports de la
communication, nous avons choisi nous appesantir sur deux dimensions :
l'écrit et le numérique.
L'écrit, parce qu'il est considéré parfois comme le
premier vecteur de la communication interne ; le numérique parce
qu'il permet de désanctuariser les frontières de l'entreprise en
s'ouvrant sur l'extérieur. Ces deux dimensions trouvent leur
construction à travers le journal d'entreprise qui est
notre espace d'intervention.
En sus, en tant qu'espace de médiation,
les spécialistes7(*)
argumentent que le journal d'entreprise assure une fonction médiatrice
dans la création du lien social entre la hiérarchie et la base
à travers la motivation du personnel, le renforcement du sentiment
d'appartenance et le développement de la culture d'entreprise, devenue
aujourd'hui culture internationale grâce à sa dimension
numérique sur le web. Des qualités qui permettent à ce
dispositif info-communicationnel de combler les besoins que les boîtes
à idées, les notes de service, et les panneaux d'affichage ne
peuvent remplir.
Cela étant dit, la communication interne
à travers le journal d'entreprise, permet de parler de l'entreprise en
son sein et à l'extérieur ; et non à l'entreprise de
se parler uniquement à soi-même. Avec Mory P. la
crédibilité de la presse d'entreprise est liée à
son contenu et à son ton8(*) ; la Direction de l'entreprise, en
élaborant ses messages, est appelée à tenir compte des
autres partenaires qui ont une légitimité à exercer le
pouvoir dans l'organisation9(*): les parties prenantes internes (salariés et
syndicats), les partenaires opérationnels (clients, fournisseurs,
sous-traitants, banques et compagnies d'assurance) ou la communauté
sociale (pouvoir publics, syndicats, professionnels ou interprofessionnels, ONG
et société civile).
Dans L'entreprise sous presse, Yves
Agnès et Michel Durier expliquent que l'écrit et notamment le
journal, reste le premier vecteur de la communication interne. Pour ces
derniers, le journal interne représente de nombreux atouts : il
est souple, car permet au lecteur de sélectionner l'information qui
l'intéresse, d'établir sa propre
« hiérarchie », il est clair : « il
n'y a pas de linéarité mais organisation », il est
« conservable » car laisse une trace, il est un espace
possible d'exercice de liberté : « le lecteur ayant la
capacité d'interpréter, de réagir à la proposition
rédactionnelle qui lui est faite », il fait partie d'un
univers familier avec son organisation, son style, les codes connus du
lecteur10(*). Ces derniers
présentent les avantages que possède le journal d'entreprise et
les atouts qui font de lui un support à prendre en
considération.
Aussi, le contexte marchand et identitaire des
organisations au Cameroun, favorise les pratiques de communications inductives
(propagande blanche, marketing holiste, publicité) dans le but de se
construire une image institutionnelle, de promouvoir un produit, un service ou
de positionner l'élément voulu dans l'esprit des cibles.
C'est le cas du journal d'entreprise, qui,
à l'ère de la convergence numérique, est désormais
accessible à partir de la page web de l'entreprise. Cette
présence du journal d'entreprise au net, démontre la
volonté pour ces organisations de s'ouvrir au grand public et
d'étendre leurs logiques vers des cibles éclatées et
hétérogènes.
Néanmoins, cette forme de communication
de masse, loin de faciliter l'échange et le partage (à travers
les médias sociaux numériques comme Facebook, Google, Badoo,
Twitter, Skype...), consiste à diffuser des messages à
caractère commercial et propagandiste ; sur les valeurs, les offres
des nouveaux produits et services (AES-SONEL), sur le leadership, le label de
qualité et la culture de la performance (SABC). Privilégiant
ainsi une « motivation utilitariste » au sens de Louis
Roger Kemayou. D'après cet auteur, la motivation utilitariste est loin
des objectifs de reliance des réseaux sociaux numériques,
censés favoriser le partage au profit des communautés de
fans11(*). Par
conséquent, la logique communautariste axée sur la thèse
du partage de l'information, ne serait qu'un leurre et une illusion.
Toutefois, qu'il s'agisse d'un hebdomadaire,
d'un bimensuel ou d'un trimestriel comme le cas de («33»
degré à l'ombre et AES-SONEL Today) ; le
journal d'entreprise reste un outil stratégique incontournable, qui
s'insère dans la politique globale de l'entreprise. Puisqu'il
représente toutes les équivoques existant entre la publication
des informations propres à renforcer l'homogénéité
du groupe à partir des différentes rubriques, et le choix du
style du contenu à travers la ligne éditoriale qui influence
idéologiquement chacune des rubriques et représente
« l'élément ciment » entre ces
différentes rubriques.
Ainsi, nous choisissons comme objet de
recherche non pas le journal interne qui est au service d'une
citoyenneté d'entreprise (...), encore moins la presse d'entreprise qui
recouvre l'ensemble des journaux, revues et bulletins d'une structure (...),
mais le journal d'entreprise (support papier et version
numérique en ligne)comme support de médiation, dispositif
info-communicationnel, qui, pour atteindre ses objectifs fait recourt à
la propagande blanche et au marketing holiste. Nous concevons également
le journal d'entreprise comme un document qui assure une médiation
documentaire, entre le lecteur et l'entreprise et à partir du moment
où il est consulté pour obtenir une information, il devient un
élément de référence. Sa fonction dans l'entreprise
va au-delà de la simple transmission des informations, mais participe
également à la création du lien entre besoin, usage et
appropriation de l'information ; afin de permettre à l'usager de
transformer cette information en connaissance et cette connaissance en
nouvelles manières de faire, d'agir et de sentir12(*).
Nous nous attelons dans notre travail de
recherche non pas à réfléchir sur la transparence et la
légitimité du journal d'entreprise qui est le plus souvent
à la prise des jeux d'influence entre la hiérarchie, le
comité d'entreprise et les salariés ; mais à
ressortir les objectifs (intrinsèque/extrinsèque) du journal
d'entreprise des organisations citées dans notre corpus, au regard de
nouvelles missions et objectifs qui lui sont accrédités et de
nombreux enjeux et défis dont il fait face.
La pertinence de l'objet d'étude se
construit à travers la distanciation à l'égard des
objectifs habituels et ordinaires du journal d'entreprise
(fédérer le personnel, le motiver, accroitre la culture
d'entreprise et le sentiment d'appartenance...) qui sont déjà
connus. Mais le plus réside dans les aspects nouveaux du journal
d'entreprise, qui aujourd'hui joue également dans les organisations au
Cameroun une fonction politique (idéologie et vecteur de
propagande)13(*) et aborde
une démarche marketing pour justifier le retour à
l'investissement à travers la segmentation, le ciblage et le
positionnement de l'entreprise à travers la forme et le fond du journal
d'entreprise. D'ailleurs, c'est cette démarche marketing qui
justifie la fonction politique qu'occupent les journaux d'entreprises
d'AES-SONEL, et de la SABC.
I- JUSTIFICATION DU CHOIX DE L'OBJET D'ETUDE :
Dans le cadre de cette étude, nous nous
sommes appesantis sur les moyens écrits et numériques, plus
précisément sur le journal d'entreprise (support papier et
dimension numérique sur le web), qui aujourd'hui, est non seulement un
outil de la communication interne, également de la communication
externe, à travers sa double vocation, qui consiste à communiquer
dans l'entreprise (cible interne) et sur l'entreprise (cible externe).
Nous envisageons la dimension numérique
du journal d'entreprise parce qu'elle est complémentaire à la
dimension écrite et permet à la structure de s'internationaliser
et d'élargir sa cible en communiquant dans une sphère qui va au
delà de son espace géographique.
Notre enquête exploratoire à
AES-SONEL et à la SABC nous a permis de constater que le journal
d'entreprise occupe une place stratégique dans la communication interne.
Et dans l'hyper choix communicationnel, il est le support le plus
représentatif (logos, enseigne, idéologie, objectifs, vision et
projet de l'entreprise...), surtout est crédibiliser à des
fonctions plus grandes : informer, distraire, éduquer, former,
faire vendre, être un outil d'éveil, de reliance, ordonner,
diriger, concilier les projets de la Direction et les attentes des lecteurs.
Des besoins que les notes de service, les boîtes à lettre, les
affiches et des supports numériques ne peuvent combler. A travers son
caractère informationnel, le journal d'entreprise milite contre la
désinformation, la démotivation, les crises, la
distorsion et les rumeurs qui sont des dysfonctionnements pouvant
déstabiliser la structure.
D'ailleurs, pour D'Almeida et Libaert14(*) le journal d'entreprise
constitue l'un des éléments majeurs de la communication interne
au point qu'il se confond parfois avec elle. D'après Libaert, la
communication interne débute souvent par la mise en place d'un journal
d'entreprise15(*). Des
qualités qui font du journal d'entreprise (support papier) un pivot de
la communication interne et un support extrêmement intéressant
à analyser pour rendre compte de la vie de l'entreprise.
Pour ces raisons, l'étude est
indispensable pour questionner les pratiques professionnelles issues des
différents usages du journal d'entreprise (les logiques d'action des
acteurs). Dans l'optique d'avoir une meilleure compréhension des
objectifs assignés à cet outil, y compris des relations sociales
entre les collaborateurs de la structure (hiérarchie-base) et par
occurrence des cibles virtuelles (les internautes), afin de ressortir la plus
value (la contribution) que le journal d'entreprise par sa présence
apporte aux résultats de la structure.
II- OBJECTIFS DE LA RECHERCHE :
· OBJECTIF GENERAL
- Comprendre les logiques qui se trouvent au coeur de la
production des journaux d'entreprises de AES-SONEL et de la SABC.
· OBJECTIFS SPECIFIQUES
1- Analyserles objectifs de production des journaux
d'entreprises de AES-SONEL et de la SABC, dans la médiation entre
Entreprise-Public interne-Public externe ;
2- Etudier la perception de cet outil par les cibles
(internes et externes), pris comme récepteurs dans le processus de
communication.
III- INTERETS DE LA RECHERCHE :
1) Intérêt
scientifique :
Notre travail de recherche entend contribuer modestement
à la compréhension des mécanismes de fonctionnement du
journal d'entreprise, au service de la communication interne et de
l'organisation. Par ailleurs, dans un contexte comme le nôtre
(camerounais) où les journaux d'entreprises connaissent de nouvelles
pratiques et logiques d'action non énumérées par nos
prédécesseurs (vecteur de propagande blanche, usage du marketing
holiste, pour se construire une image positive) . L'intérêt
scientifique du travail réside également dans la construction
d'une image externe élargie de l'entreprise, à travers la
présence du journal d'entreprise sur le web, qui restructure la culture
managériale et les objectifs poursuivis par les organisations
(AES-SONEL, SABC). Un apport qui permettra certainement de
ré-questionner les nouvelles pratiques professionnelles
menées en milieu organisationnel.
2) Intérêt
pratique :
Ce travail de recherche ne prétend pas
être exhaustif, ni s'ériger comme un manuel normatif, mais compte
s'inscrire dans le sillage d'une production scientifique ; qui, comme
plusieurs autres, permettra certainement de susciter l'attention des experts et
professionnels de la communication interne, de la gestion des marques, voire du
marketing ; afin que ces derniers puissent mettre en oeuvre des
stratégies de communication adéquates qui permettront au journal
d'entreprise d'atteindre ses objectifs à travers des pratiques plus
nobles.
3) Intérêt
personnel :
Dans le cadre de ce travail de recherche,
l'occasion nous a été donnée de confronter nos points de
vue, nos connaissances avec les professionnels du milieu (responsables de la
communication, directeurs de publication, rédacteurs en chefs,
marketistes et marketeurs,...) d'apprendre davantage dans la recherche. Cette
descente sur le terrain nous a permis d'opérationnaliser les
enseignements reçues en milieu universitaire et d'établir le lien
entre les acquis théoriques et les pratiques professionnelles. Une
expérience certes bénéfique, qui nous permettra de nous
positionner, à travers ce travail de recherche, comme spécialiste
du journal d'entreprise et par occurrence de la communication interne.
IV- PROBLEMATIQUE :
IV-1. REVUE DE LA LITTERATURE :
Ici, nous comptons présenter aux
lecteurs les travaux qui précèdent le nôtre sur la question
du journal d'entreprise. Aussi nous nous inscrivons dans un héritage
scientifique.
Le journal d'entreprise avec Marie
Hélène Westphalen et Thierry
Libaert16(*),est
l'un des supports privilégiés de la communication interne. Car,
on lui demande d'être un support d'information, mais de laisser place
à la distraction ; d'intéresser tout le monde et chacun en
particulier, malgré la diversité habituelle de son
lectorat ; de favoriser la solidarité au sein de l'entreprise, tout
en s'ouvrant sur l'extérieur ; de diffuser une bonne image de
l'entreprise, sans pour autant être la « la voix du
parti ». Pour ces derniers, un bon journal interne repose sur la
conjugaison du projet de la direction de l'entreprise et des responsables de la
communication, et d'autre part, des attentes légitimes des lecteurs. Les
auteurs introduisent ainsi la notion d'équilibrisme, dans le contenu et
dans la forme du journal. Ils préconisent dans le contenu de traiter des
thèmes qui intéressent les salariés, sans oublier de les
informer sur leur vie sociale. Et dans la forme d'adopter un ton
modéré, puisse que le journal d'entreprise est avant tout un
outil de communication et non un levier de pouvoir.
La notion d'équilibrisme abordé
par les auteurs, constitue un élément fondamental dans notre
travail de recherche, mais nous concevons également le journal
d'entreprise comme dispositif d'information et de communication qui, dans les
organisations au Cameroun a de même une fonction politique (vecteur de
propagande) qui se justifie à travers une démarche marketing. La
lecture donnée par les auteurs apporte à notre travail la
dimension unificatrice qu'a le journal d'entreprise au sein des
organisations.
Avec Thierry Libaert, le
journal d'entreprise reflète toutes les ambigüités,
hésitant en permanence entre la simple diffusion des informations
jugées utiles auprès des salariés, et la volonté
d'en faire un instrument quasi-affectif propre à renforcer la
cohésion du groupe, la motivation des salariés et la culture
d'entreprise17(*). Nous
apercevons dans cette définition, une mission octroyée au journal
d'entreprise, celle de faire adhérer les salariés au projet de
l'entreprise. Pour ce faire, le journal d'entreprise a la lourde charge de
concilier les différentes parties qui structurent l'entreprise en
prenant en considération les attentes de chacun. Thierry Libaert ne met
l'accent que sur la mission conciliatrice du journal d'entreprise en omettant
sa dimension politique, qui érige aussi ce support d'information et de
communication en un vecteur de propagande. Toutefois ces travaux ont un apport
non négligeable, puisqu'ils permettent de faire affleurer les
ambigüités que connait le journal d'entreprise dans les missions
qui lui sont accréditées.
Allant dans le même sillage,
Nicole d'Almeida et Thierry Libaert18(*) dans leur ouvrage, voient en
le journal d'entreprise un outil conçu prioritairement comme un vecteur
d'information vers les salariés, qui permet en outre une parfaite
maitrise du contenu rédactionnel. Pour ce fait, le choix d'un
modèle de contenu doit être défini
préalablement ; Il concerne l'éditorial, le sommaire et les
rubriques. Quant aux rubriques, elles représentent un
élément essentiel de la lisibilité du journal et de la
fidélité du lecteur. Les rubriques majeurs concernent : la
vie des services, la stratégie de l'entreprise, l'interview, le dossier
du mois s'il s'agit d'un mensuel, l'environnement externe, les réussites
majeurs ou innovations, la vie des salariés (carnet, mutation,
retraites, recrutements...)19(*).
Cet avis est partagé par Liliane
Demont, Alain Kempf, Martine
Rapidel, Charles Scibetta dans leur ouvrage
collectif20(*), où
ils représentent le journal d'entreprise comme un bulletin de liaison
spécialement pour le personnel et adressé à son domicile
ou remis sur le lieu de travail. Pouvant servir de lien entre les membres du
personnel et créer chez eux un sentiment d'appartenance à
l'entreprise ; son objectif principal est de fédérer et de
motiver le personnel ; c'est-à-dire l'ensemble des salariés
d'une entreprise, d'un établissement, ou d'une partie du personnel. Et
son intérêt s'inscrit dans une diffusion large pour avoir un taux
de lecture important afin de développer l'esprit de groupe, le sentiment
d'appartenance, de valorisation, d'implication et de motivation. Les auteurs
dans leurs propos s'inscrivent dans une vision fonctionnaliste du journal
d'entreprise. D'Almeida et Libaert, tout
comme Liliane Demont et al ne ressortent pas
les jeux d'acteurs et les logiques d'actions de ces derniers dans les
différents usages du journal d'entreprise. Bien que nous
considérons ces ouvrages comme des manuels, ils permettent tout de
même d'établir les normes et principes qui participent au bon
fonctionnement d'un journal d'entreprise.
Ainsi, Les auteurs
énumérés plus haut ne perçoivent le journal
d'entreprise que sous un seul angle, celui de la reliance sociale, de la
motivation des salariés, de la cohésion de ces derniers et du
développement de la culture d'entreprise. Or ils n'abordent pas la
démarche marketing du journal d'entreprise, qui justifie d'ailleurs
l'atteinte des missions et objectifs dans les organisations au Cameroun.
Toutefois, pour Alain
Desauvage21(*) le
journal d'entreprise serait un outil de management, un instrument de pouvoir
aux idéologies aliénantes qui transforment la nature de la
mission de communication de ce dernier en un autre processus : mise en
forme de l'opinion, déformation, propagande, information et
communication monopolisée par la Direction de l'entreprise. Nous
n'abordons pas le journal d'entreprise sous un angle d'instrument
d'aliénation, nous prônons la reliance sociale, mais mettons en
exergue les moyens empruntés par l'entreprise pour
l'opérationnaliser. Nous évoquons certes
l' « idéologie » parce que le journal
d'entreprise est le fruit d'une ligne éditoriale antérieure aux
rubriques qu'elle influence.
Nous considérons également le
journal d'entreprise comme un vecteur de propagande blanche et non de
propagande noire (qui se rapporte au mensonge, vise à nuire)22(*)parce qu'à travers
l'idéologie diffusée (qui justifié la fonction politique),
le journal d'entreprise influence les salariés, induit voire modifie
leurs modes de comportements, de pensées et développe la culture
d'entreprise au service de la structure. La vision d'Alain
Desauvage a un apport non négligeable dans notre travail de
recherche ; dans la mesure où elle ressort la politique de
management du journal d'entreprise, qui consiste parfois à mettre en
forme l'opinion, dans le but de dissuader les salariés et les orienter
vers un objectif commun.
Dans une approche plurielle, Pascal
Lardellier aborde en prélude le journal d'entreprise comme un
outil phare de la communication interne, que la Direction a pris en otage pour
servir ses intérêts : porte voix, cheval de Troie, instrument de
pouvoir, d'aliénation, de propagande et de censure... En deuxième
ressort l'auteur reconnait tout de même le projet humaniste que porte le
journal d'entreprise.
Pour Lardellier23(*), en dépit des
critiques, des faiblesses et des manquements, le tableau n'est pas si noir. La
presse d'entreprise entendue par son acception noble, contribue à faire
l'apologie du lien ; elle peut incarner une fonction de médiation
essentielle au groupe, en ce qu'elle fait communiquer et participer autour de
son projet. Cette presse pratique en règle générale un
journalisme salutaire : celui de la proximité, parfois affective,
en tout cas géographique et d'intérêts. Elle se nourrit et
ne vit que des attentes, des préoccupations, des compétences
aussi de ses lecteurs. Elle instaure convivialité et
collégialité au sein des organisations, et pour cela il faut lui
rendre hommage quels que soient les griefs dont on peut la trouver justiciable.
Avant d'être un contenu, le journal interne est d'abord une relation
inestimable, puisque dans l'idéal elle oeuvre à dépasser
(ou du moins oublier un temps) les hiérarchies, les habitudes, les
préjugés.
Le journal d'entreprise est porteur d'un projet
généreux : rapprocher les hommes et leur apprendre à
mieux se connaitre au sein d'une organisation, éclairer celle-ci d'une
clarté finalement démocratique. Car avec Albert
Camus cité par Pascal Lardellier24(*), « un pays
vaut souvent ce que vaut sa presse » ; il est vrai que
cette liberté refusée ou concédée à la
presse est le meilleur des baromètres démocratique. Et c'est sans
doute sur ce terrain de la démocratie que l'entreprise du
troisième millénaire gagnera définitivement le statut
qu'elle revendique parfois, « d'organisation citoyenne ».
L'auteur dans ses propos n'établit pas une réelle distinction
entre le journal d'entreprise et la presse d'entreprise, en plus de quoi il
articule son argumentaire autour d'une confrontation des idées
(thèse et antithèse). Mais il aborde une dimension essentielle,
qui a un apport considérable dans notre travail de recherche : la
fonction de médiation et l'apologie du lien que joue le journal
d'entreprise.
En outre, avec Catherine
Gillequin-Maarek et Nicole Soleilhac25(*) il est question du journal
dans l'entreprise, les auteures font référence au journal
interne, externe et mixte dont le choix est nécessaire pour l'entrepris.
A AES-SONEL il existe deux types de journaux ; un journal interne
« News-letter » disponible sur intranet (qui est
aujourd'hui devenu une News-letter corporate du fait qu'elle est
déjà envoyée à l'externe ; mais à un
public ciblé « les journalistes ») et un journal
d'entreprise « AES-SONEL Today » disponible en
support papier et en version numérique (la News-letter est la
version numérique du support papier). La SABC, quant-à elle
possède également un journal d'entreprise
««33» degrés à l'ombre »
disponible en support papier et en version numérique sur le web ;
une News-letter présent en ligne sur son site web et lisible
à partir d'un onglet.
Gillequin-Maarek et Soleilhac dans leurs
propos définissent le journal interne dont les informations sont
destinées au personnel interne ; comme un outil important de
diffusion des informations qui proviennent de la hiérarchie,
d'enquêtes ou de sondages faits en interne ; de propositions de
formation, des comptes rendus, de réunions du comité d'entreprise
peuvent donner un caractère institutionnel à cette
production ; ou encore des suggestions de voyages ou d'aides sociales pour
le comité des oeuvres sociales26(*). Les objectifs du journal interne consistent à
informer le personnel des changements dans l'organisation, les
décisions, les nouvelles orientations de la politique de l'entreprise,
de fidéliser et motiver le personnel, de développer la culture
d'entreprise et le sentiment d'appartenance. Et ses contenus sont axés
sur les informations descendantes (nouveautés dans les textes
administratifs), les informations sociales (les droits sociaux,
indemnités nouvelles, explication des quotidiens familiaux), les
informations socioculturelles (propositions de voyages, vacances, sorties, vie
des personnels, succès, naissances, souvenir).
Le journal externe est destiné à
informer une cible très large ; le public, les partenaires
externes, fournisseurs, actionnaires, prescripteurs, clients. Ses objectifs
sont de permettre à l'entreprise de se faire apprécier par les
lecteurs partenaires, les valoriser et valoriser ; de présenter des
situations économiques, des changements sous des formes originales, de
montrer son dynamisme et son efficacité, de capter la confiance des
partenaires, tout en valorisant son image. Ses contenus informationnels doivent
intéresser les partenaires : présenter une entreprise de
pointe, ou une réalisation technique nouvelle. Ces informations doivent
surtout porter sur les sujets évolutifs, fiscalité, monnaie,
jurisprudence et sur les Éditoriaux de politique économique.
Enfin le journal mixte véhicule les
informations qui doivent répondre aux besoins divers des lecteurs non
ciblés, il peut recouvrir les attentes des deux catégories
précédentes (interne et externe). En déterminant le cahier
de charge du journal dans l'entreprise, les auteurs proposent à la
structure trois approches du journal (interne, externe, mixte). Le constat que
nous faisons sans en avoir la prétention de remettre en cause ces trois
approches du journal dans l'entreprise, est qu'elles se rapportent au journal
d'entreprise. En plus dans une approche mécaniste les auteures
relèguent le journal dans l'entreprise uniquement à une mission
informative. Or, nous abordons le journal d'entreprise comme un support
d'information et de communication qui instaure la démocratisation des
canaux de partage, la reliance et les échanges entre les
différents niveaux de la structure. Dans ces trois approches du journal,
les salariés sont fidélisés et motivés par
l'information, y compris la captation de la confiance des partenaires. Ce
travail nous apporte ainsi, une vision plus élargie du journal dans
l'entreprise dont le choix est nécessaire en fonction des objectifs que
la structure veut atteindre.
Boyomo Assala quant-à lui, en
déclinant les outils de la communication interne fait plutôt
référence au journal interne, qu'il définit comme le
vecteur de référence des informations sur l'organisation
auprès du personnel27(*). Pour cet auteur, le journal interne a la
particularité de remplir deux fonctions : assurer la diffusion des
informations sur l'organisation en interne ; ensuite susciter et
entretenir un sentiment d'appartenance entre les membres de l'organisation. Et
pour être efficace et crédible, le journal interne doit donner le
sentiment que « l'organisation parle à
l'organisation » dans une posture transversale et naturelle. Ce
sentiment à susciter, tout comme le crédit accordé aux
informations repose en grande partie au fait que le personnel n'a pas le
sentiment que le contenu du journal est une inspiration de la hiérarchie
ou un support de promotion ou d'autosatisfaction de celle-ci. En
réalité, le journal interne se veut le reflet de la vie de
l'organisation ; il doit à ce titre permettre aux différents
maillons de la chaîne de se connaître, de se
(re)découvrir ; de se retrouver dans leur défis quotidiens
comme dans leurs attentes et leurs succès et prendre ainsi conscience de
l'oeuvre qu'ils réalisent ensemble chacun à sa place
(hiérarchique, fonctionnelle ou géographique).
Boyomo Assala en abordant le journal interne
met l'accent sur l'efficacité, la réalisation, la mise en place
et la gestion du journal. Dans son approche, la réussite du journal
interne passe par le positionnement et la gestion du journal, l'organisation du
comité de rédaction, le contenu en termes de rubriques, de
sujets, du choix des contributeurs et du mode de diffusion28(*). L'auteur aborde un concept
qui nous est cher, celui du « positionnement » mais dans
une seule dimension, en interne ; puisse qu'il parle du journal interne et
ne fait pas allusion au journal d'entreprise qui est également un outil
de la communication interne. Notre objet d'étude (le journal
d'entreprise) contrairement au journal interne, a une double vocation :
communiquer dans l'entreprise et sur l'entreprise voire au-delà.
L'auteur dans sa pensée ressort les formes de médiations
organisationnelles sans toutefois faire allusion à la médiation
documentaire qu'assure le journal d'entreprise. Les travaux de Boyomo ont un
grand apport dans cette étude, dans la mesure où en dehors du
positionnement de l'entreprise quant-à son identité et son image
qu'il décline, il ressort également la dimension politique du
journal ; dont le pari se situe au niveau du ton, du discours syndical et du
dithyrambe perpétuel.
Dans une vision techniciste, Djessi
Nguetti à partir de ses travaux menés sur la gestion des
conflits à AES-SONEL et à la SONARA, considère le journal
d'entreprise et les autres outils de la communication interne comme un
ensemble d'instruments inspirés du « modèle
ingénieur », laissant très peu de marges aux dialogue
interpersonnels dans la prévention et la gestion des conflits29(*). Non seulement l'auteure
centre sa recherche sur la communication interne et sur tous les outils de
communications, en plus sa vision est techniciste. Par conséquent, une
rupture s'établie entre son travail et le nôtre qui n'a que pour
espace d'intervention le journal d'entreprise. Pareil avec Ebobisse A
Douala30(*) pour
qui, le journal d'entreprise, affichages, notes de services... participent au
changement dans la culture d'entreprise des multinationales au Cameroun.
Toutefois ces travaux ont un apport, parce qu'ils nous servent de fil
conducteur dans la recherche et nous permettent de délimiter ainsi notre
objet d'étude.
Ango Jean-Blaise dans son mémoire de
recherche, définit le journal d'entreprise comme un outil de la
communication interne qui sert de lien entre les membres du personnel et
crée chez eux un sentiment d'appartenance à l'entreprise31(*). Pour l'auteur, le journal
d'entreprise assure une large diffusion des nouvelles de la structure à
l'intérieure comme à l'extérieur. Dans les domiciles des
employés, le journal est lu, les amis de la famille qui font partir du
lectorat le parcourent aussi. Pour Ango Jean-blaise le journal
d'entreprise est l'élément majeur de la communication interne et
externe. Il constitue un outil souple et contrôlable malgré le
fait qu'il manque souvent d'interactivité. L'auteur va jusqu'à
préciser que le journal d'entreprise ne doit pas être
l'émanation exclusive du patron et doit s'adresser aussi bien aux cadres
qu'aux salariés de base.
Par conséquent, avec Ango
Jean-Blaise, le journal d'entreprise doit s'efforcer de trouver une
très grande variété de ton et un style sobre, mais
accessible au plus grand nombre. Cela étant dit, le journal d'entreprise
comprend des rubriques, des sujets d'ordre général et ne doit pas
se cantonner seulement à l'entreprise bien que la promotion de son image
soit l'un de ses principaux objectifs. L'auteur poursuit et établir un
classement des cibles privilégiées selon l'ordre des
priorités : les salariés, les actionnaires et
institutionnels, puis les clients et les administrés etc. Ango s'inscrit
dans une vision normative du journal d'entreprise, sans toutefois faire
allusion à la perception que les salariés ont de ce support
d'information et de communication. Le travail de Ango Jean-Blaise trouve sa
pertinence dans un cadre bien précis ; celui des stratégies
de communication dans les structures d'aménagement et de gestion
foncière et immobilière au Cameroun. Parce que les objectifs et
missions du journal d'entreprise sont élaborés en fonctions de
l'âge et de la taille de la structure et en fonction de ce qu'elle veut
atteindre. Toutes les organisations au Cameroun n'ont pas pour cibles
privilégiées les salariés, ni pour sujets ceux d'ordres
général ; c'est notamment le cas du GICAM.
Ainsi, les travaux énumérés
plus haut par nos prédécesseurs sur la question du journal
d'entreprise présentent plusieurs points de vue essentiels pour notre
étude. Mais nous établissons une sérieuse
démarcation, dans la mesure où, nous abordons la dimension
écrite du journal d'entreprise et celle numérique en ligne qui
établissent une complémentarité, un élargissement
de la cible et l'internationalisation de l'entreprise.
Aussi, nous choisissons comme objet de
recherche non pas le journal interne qui est au service d'une
citoyenneté d'entreprise (...), encore moins la presse d'entreprise qui
recouvre l'ensemble des journaux, revues et bulletins d'une structure (...),
mais le journal d'entreprise comme support de
médiation, dispositif info-communicationnel. Nous côtoyons
également des éléments nouveaux non abordés par nos
prédécesseurs : la fonction politique du
journal d'entreprise comme vecteur de propagande et la
démarche marketing qu'emprunte le journal d'entreprise
pour atteindre les objectifs fixés par la structure.
IV-2. PROBLEMES QUI DECOULENT DE LA REVUE DE LA
LITTERATURE :
L'entreprise pour fonctionner a besoin de
communiquer, partager et établir un équilibre entre les
différentes strates (la hiérarchie et la base) qui la constitue.
Le journal d'entreprise en qualité de support privilégié
de la communication interne, a cette vocation d'établir
l'échange, d'assurer la participation du personnel, de favoriser la
cohésion et la reliance sociale. Des raisons qui ont amené
Marie-Hélène Westphalen et Thierry
Libaert, à affirmer que, le journal d'entreprise est une
affaire d'équilibrisme32(*).
Or, les observations empiriques menées
à AES-SONEL, SABC et sur leurs journaux d'entreprises nous permettent de
faire le constat selon lequel, le journal d'entreprise dans les organisations
au Cameroun connait de nouvelles fonctions. Il ne permet pas uniquement de
motiver et de fédérer le personnel ou à créer chez
lui le sentiment d'appartenance ; il a également une
« fonction politique » (vecteur de
propagande) qui tend à promouvoir l'idéologie de la Direction et
l'image de l'entreprise à travers une
« démarche marketing » (la
segmentation, le ciblage et le positionnement de l'entreprise à travers
le ton, la forme et le contenu du journal). Pourtant d'après nos
prédécesseurs, la communication implique la transparence, le
partage, la reliance et les échanges entre les différents niveaux
de la structure afin d'améliorer la productivité de l'entreprise
et d'assurer sa survie.
Ainsi, nous évoquons la fonction
politique dans le journal d'entreprise, parce qu'il est le fruit d'une
idéologie, d'un discours, d'un ensemble d'opinions relevant d'une
autorité qui conduit ses affaires de manière stratégique
dans le but d'atteindre certains objectifs. En plus, lorsque Laurent
Charles Boyomo Assala affirme dans son ouvrage que : «
le pari du journal consiste en effet à trouver un ton
et de sujets qui ne relèvent ni du discours syndical,
ni du dithyrambe perpétuel »33(*). Nous pouvons comprendre
en faisant une analyse que le journal d'entreprise à toujours fait fils
à la fonction politique.
Pour certains cadres de la SABC qui ont choisi
s'exprimer dans l'anonymat, le journal d'entreprise «33»
degrés à l'ombre est un outil de propagande. Et la
propagande est une action systématique exercée sur l'opinion pour
lui faire accepter certaines idées ou doctrines, dans le domaine
politique ou sociale. Pour Guy Durandin la propagande a pour
but d'exercer une influence sur les personnes et les groupes auxquels elle
s'adresse (...) et son domaine d'application concerne les problèmes
politiques, idéologiques ou d'intérêt
général34(*). C'est le cas du journal d'entreprise qui, à
travers son idéologie influence les différentes rubriques qui en
retour permettent d'implanter la culture d'entreprise, d'induire les modes de
comportement et d'orienter les conduites des récepteurs à travers
la forme (la couverture « packaging » le
paratexte, la titraille « les Unes accrocheuses »,
présentation de la page web) et le fond (registre
d'expression et marques d'énonciation), afin que ces derniers puissent
accompagner l'entreprise dans l'atteinte de ses objectifs.
En sus, le journal d'entreprise (support
papier) qui est censé être adressé et remis au
personnel, semble quasi-indisponible, son accès reste
difficile tant pour le public interne dont-il est appelé à
motiver et à fédérer, que pour le public externe. Les
distributions sont réalisées sous une démarche marketing.
Les salariés subissent une segmentation et un
ciblage selon les strates et niveaux
hiérarchiques ; la majeure partie du personnel de base
interrogé lors de notre pré-enquête affirme n'avoir pas
accès aux journaux d'entreprises. Selon ces derniers, les journaux sont
remis aux cadres supérieurs, aux cadres, aux partenaires et aux pouvoirs
publics. Par conséquent certains ouvriers sont marginalisés et
non impliqués à l'instar, des agents à AES-SONEL et des
commerciaux à la SABC. C'est pourquoi, plus l'entreprise
extériorise ses communications vers la recherche du profit, plus le
journal d'entreprise s'extériorise aussi avec des méthodes
marketing.
En outre, à travers nos observations
empiriques nous avons constaté que AES-SONEL Today, et
«33»degrés à l'ombre ne présentent le
plus souvent que la vision pacifiée de leurs structures (valorisation
des salariés, formation et implication du personnel, réussites de
l'entreprise, satisfaction de la clientèle...), tout en dissimulant
leurs malaises dans l'optique de positionner l'entreprise et
promouvoir son image. Pourtant, AES-SONEL connait une crise dans la fourniture
de l'énergie électrique avec des délestages et coupures
intempestives de l'électricité jusqu'à même au sein
de ses propres agences. Nonobstant les faits, l'entreprise à travers son
journal d'entreprise ne communique que sur la qualité du service, la
satisfaction de la clientèle, la progression vers l'atteinte de ses
objectifs et ses innovations (paiement des factures au net
« e-agency », et à travers un
téléphone mobile « MTN ou Orange mobile
money »).
Quant-à la SABC, elle communique sans cesse sur sa
forte culture d'entreprise, le leadership et la qualité dans tous ses
domaines d'exploitation (bière, boissons gazeuses, vins, eau) pourtant
nous apercevons fréquemment dans les festins et lieux de
réjouissances, ses salariés consommer par
préférence les produits des entreprises concurrentes (Guinness,
UCB). En outre, la SABC dans ses journaux d'entreprises et documents,
mentionnent à tout bout de champ d'être une entreprise citoyenne,
une entreprise de référence en matière de
responsabilité sociale, avec un taux de notoriété
supérieur à 80%35(*). Sans toutefois faire allusion aux outrances que
subissent les populations de Ndogbong, Ndokotti, Cité-Cicam et
Bali ; en matière de dégradation de l'environnement
(pollution de l'air à travers le rejet des gaz, de l'eau avec le
déversement dans la nature des eaux usées) dans l'optique
d'accroître sa productivité. Des contrastes et actions
propagandistes qui entretiennent de vivent interrogations sur les discours
tenus et les pratiques menées par ces organisations.
Ces pratiques ambivalentes et logiques d'action
sociales qui structurent le journal d'entreprise, attribuent à ce
dispositif info-communicationnel36(*) une fonction politique (vecteur de propagande),
faisant recours à une démarche marketing (construction d'une
image institutionnelle). Justifiant ainsi, la nécessité de
s'appesantir sur les « Missions et défis du
journal d'entreprise dans les organisations au Cameroun :
entre propagande blanche, marketing holiste et construction
d'une image institutionnelle ».
Dans un pareil contexte, l'interrogation qui
fait office de problème de recherche se situe au niveau des
objectifs poursuivis par les journaux d'entreprises de AES-SONEL, et de la
SABC.
IV-3. QUESTIONS DE RECHERCHE
Nous nous interrogeons sur les
logiques et les objectifs parce que ces
deux termes entretiennent dans notre travail des relations de subordination.
Les logiques sont les raisonnements, les opérations de l'esprit
élaborées par rapport à un objectif, à un but qu'un
individu ou un groupe s'octroient comme mission à atteindre.
· QUESTION PRINCIPALE :
Quelles sont les logiques qui se trouvent au coeur de
la production des journaux d'entreprises de AES-SONEL et de la
SABC ?
· QUESTIONS SECONDAIRES :
1) Quels sont les objectifs de production des
journaux d'entreprises de AES-SONEL, et de la SABC ?
2) Quelle perception les cibles (internes/externes)
d'AES-SONEL et de la SABC ont-elles du journal d'entreprise ?
V- CONSTRUCTION DES HYPOTHESES :
Les hypothèses construites sont de trois ordres :
une hypothèse de travail (principale) et deux hypothèses
spécifiques (secondaires).
· Hypothèse
générale :
Les journaux d'entreprises de AES-SONEL et de la
SABC ont pour vocations d'exercer une influence sur les cibles (internes et
externes), induire les modes de comportement et orienter les conduites des
salariés à travers une politique managériale
(l'idéologie du « top-management », comité
directionnel) afin de s'assurer de l'adhésion et la participation de ces
derniers dans l'atteinte des objectifs fixés par la structure.
· Hypothèses de
travail :
1) Les journaux d'entreprises de AES-SONEL
et de la SABC ont pour objectifs de production, d'informer les cibles sur les
actions et activités de l'entreprise, de présenter sa vision et
ses résultats.
2) Les salariés de AES-SONEL et de la
SABC perçoivent ce dispositif info-communicationnel37(*) comme un instrument de
propagande, destiné à construire une image de marque et
positive.
VI- CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL
VI-1. ANCRAGE THEORIQUE :
La démarche théorique retenue se trouve à
trois niveaux : le premier niveau est celui de la sociologie des
logiques d'action, mettant en jeu les logiques d'action ; cette
approche nous permettra d'analyser les logiques qui se trouvent au coeur de la
production des journaux d'entreprises d'AES-SONEL et de la SABC. Le second
niveau met en exergue la théorie de la
médiation, qui s'inscrit dans les objectifs de production des
journaux d'entreprises des structures citées, et oeuvre dans la
prévention des conflits à travers la création et la
recherche du lien social entre l'individuel et le collectif, le
« sommet » et la « base ».Enfin, le
troisième niveau est celui de la théorie des
représentations sociales, dans le but de ressortir les
différentes perceptions que les cibles (internes/externes) d'AES-SONEL,
de la SABC ont du journal d'entreprise.
· La sociologie des logiques
d'action :
Cette théorie est développée par quatre
auteurs :
Henri
Amblard,
Philippe Bernoux,
G.
Herreros,
Y.F
Livian. Mais étant pluraliste, elle explore six dimensions de
l'acteur : l'acteur stratégique (M. Crozier et E.
Friedberg) ; l'acteur social-historique, en
référence à la sociologie de
Pierre
Bourdieu ; l'acteur identitaire (R.
Sainsaulieu) ; l'acteur culturel (P. d'Iribarne) ;
l'acteur groupal (R. Kaes, D. Anzieu) ; l'acteur
pulsionnel, cette dernière dimension renvoie aux
théories socio-psychanalytiques de
Eugène
Enriquez38(*).
Ainsi, la sociologie des organisations se place
dans le cadre d'une logique d'action selon laquelle : l'individu au
travail n'est pas exclusivement motivé par le gain (l'école
classique), il ne se comporte pas comme un acteur passif qui ne fait que
réagir à de simples stimuli (le mouvement des relations
humaines). Cette sociologie stipule que l'individu au travail est un être
libre, et même si son environnement ne lui permet de développer
qu'une rationalité limitée, il peut décider39(*).
La sociologie des logiques d'action est choisie
dans ce travail pour montrer comment le journal d'entreprise en tant qu'espace
d'expression permet aux organisations de rendre visible et
compréhensible leurs logiques, tout en présentant le sens qu'un
acteur donne à son action. C'est ainsi que la Direction de l'entreprise
dans sa politique de management se sert du journal d'entreprise pour
véhiculer son idéologie, donner les directives et communiquer sur
ses finalités.
Aussi, bien que le journal d'entreprise soit
aux mains de ceux qui dirigent, il est néanmoins la construction des
différentes interactions menées sur le terrain par les acteurs. A
travers le journal d'entreprise, la hiérarchie diffuse ses logiques pour
s'assurer de la participation et de l'adhésion des salariés au
projet de l'entreprise. Ces derniers réagissent non pas à travers
des stimuli-réponses, mais en fonction des intérêts qu'ils
ont. Car, les salariés ont une rationalité bien que
limitée qui leurs permettent de négocier leur participation et
leur adhésion au projet de l'entreprise ; ces derniers peuvent se
servir du journal d'entreprise pour adhérer à la politique
globale de la structure à travers la participation ou bien contester
l'opinion de la Direction en agissant en marge des règles. Tout est donc
le fruit des conventions entres les différents acteurs.
La construction de ces normes et principes se
font sous forme d'interaction ; les différents acteurs se donnent
des objectifs à atteindre en fonction des enjeux et des défis qui
se présentent à l'entreprise. Le journal d'entreprise est donc
cette espace où se construisent négociation et consensus entre le
sommet et la base. Car, la caractéristique du
« système » que constitue l'entreprise, c'est que la
négociation entre employeur et salariés se fait à
l'intérieur d'une zone d'ombre à l'abri de laquelle
contremaîtres et délégués ouvriers affirment une
marge de liberté que l'organisation formelle ne leur reconnait
pas40(*). Les
salariés n'agissent pas passivement, mais « ils
coopèrent à sauver la face, estimant qu'il y'a beaucoup à
gagner à ne rien risquer »41(*).
C'est ainsi que dans le journal AES-SONEL
Today, il existe des rubriques comme « Denouzanou »,
« Our people » où les salariés donnent le
ton ; dans «33» degré à l'ombre, certaines
rubriques à l'instar de « parcours »,
« enquête » ouvrent des brèches aux
salariés. Nonobstant le fait que ces rubriques sont caporalisées
par la ligne éditoriale, l'acteur préserve tout de même une
certaine initiative, une zone de liberté, une manière de penser.
D'ailleurs avec Crozier et Friedberg, « L'acteur n'existe pas en
soi mais il est construit et défini comme tel par son
action »42(*). Cette autonomie accordée aux salariés
représente une zone d'incertitude que ces derniers gèrent ;
parce qu'un journal d'entreprise pour accroître sa
crédibilité a besoin de valoriser son personnel, de montrer
à l'externe que tout va mieux à l'interne même si ce n'est
qu'une impression. Et cette logique de valorisation du collectif n'est que le
fruit d'une logique de survie pour l'entreprise.
En outre, les logiques d'action des
salariés sont très indépendantes ; certains
salariés se servent du journal d'entreprise pour s'informer sur les
projets de la structure, sur les nouvelles initiatives, ou pour se
divertir ; les uns se servent du journal d'entreprise comme support
élitiste, outil de luxe et de prestige de part la qualité du
papier (packaging) ; et les autres pour légitimer leur
citoyenneté dans l'entreprise, lorsqu'ils se retrouvent en famille ou
entre amis.
Cela étant dit, le journal d'entreprise
est cette espace qui permet de traduire les différents sens et
significations qu'un acteur donne à son action (l'acteur plus la
situation d'action, produisent la logique d'action)43(*). C'est pourquoi, le
comportement de chaque salarié ne peut se comprendre qu'en fonction de
la construction relationnelle entre le système et ses constituants (les
salariés), y compris en fonction du degré d'implication de ces
derniers dans le journal d'entreprise et par le journal d'entreprise au sein de
la structure.
· La théorie de la
médiation :
Plusieurs études ont été
menées pour expliquer les actions de médiation en
société ; notamment ceux de Jean Gagnepain,
Régis Debray, Vincent Liquète,
Guillaume Hofnung, Barbero Jésus pour
ne citer que ceux-là. Nombreux sont les auteurs qui attribuent la
paternité de cette théorie au linguiste Jean
Gagnepain et au neurologue Olivier Sabouraud. Mais
leur théorie de la médiation se fonde sur l'anthropologie
clinique, se rapportant uniquement au modèle des sciences humaines.
Notre recherche s'inscrit dans le champ des SIC et se rapporte à un
support assurant une médiation plurielle: le journal
d'entreprise. En tant qu'espace de médiation, le journal
d'entreprise assure une médiation technique, une médiation
sociale et une médiation documentaire.
Le journal d'entreprise bien qu'il soit
créé principalement pour une vocation informationnelle,
s'érige également en document par ses qualités
d'être un support souple et consultable qui apporte de nouvelles
connaissances (...). Nous parlons de médiation documentaire parce que
à partir du moment où l'on recherche une information, le journal
d'entreprise devient un document, de médiation sociale parce qu'il
participe à la construction du lien social et fédère les
employés ; nous parlons de médiation technique parce que le
journal d'entreprise est un support, voire un outil d'information et de
communication sur lequel les acteurs sociaux s'appuient pour véhiculer
leurs idées, leurs sentiments et leurs pensées. Sa fonction va
au-delà de la simple transmission des informations, mais participe
également à la création du lien entre besoin, usage et
appropriation de l'information ; afin de permettre à l'usager de
transformer cette information en connaissance et cette connaissance en
nouvelles manières de faire, d'agir et de sentir44(*).
La médiation comme nous l'avons dit en
prélude, s'appuie sur des dispositifs parmi lesquels le journal
d'entreprise, qui est un support informationnel à visée
communicationnelle. Lorsque l'information vient modifier un savoir implicite ou
explicite alors, elle prend une valeur communicationnelle. Le journal
d'entreprise à travers son contenu permet de rapprocher la
hiérarchie et la base, d'établir une communication individuelle
et collective, de créer, construire et reconstruire le lien social y
compris les interactions structurées ; qui permettent ainsi
à l'organisation d'éviter certaines crises et de
développer d'avantage sa culture d'entreprise.
La théorie de la médiation est
choisie dans ce travail, pour montrer comment le journal d'entreprise en tant
qu'espace de reliance contribue à faire l'apologie du lien
sociale (vitrine de l'entreprise à l'externe et miroir à
l'interne); il incarne une fonction de médiation essentielle entre les
membres de l'organisation, en ce qu'il fait communiquer et participer le
personnel de travail autour de son projet à travers le contenu des
informations qu'il porte en son sein45(*). Cette fonction de médiation trouve son
originalité grâce à un journalisme de proximité,
parfois affectif qui accorde une marge de manoeuvre aux salariés, en les
impliquant dans le processus de production des informations et dans la prise
des décisions.
En sus, la théorie de la
médiation trouve sa place dans nos travaux en ce sens qu'elle permet de
montrer le rôle fondamental du journal d'entreprise dans la
médiation entre la « hiérarchie » et la
« base » en interne, « l'organisation »
et « les relais » en externe. Le journal d'entreprise
instaure convivialité et collégialité au sein des
organisations ; avant d'être un contenu, il est d'abord une relation
inestimable, puisqu'il oeuvre à dépasser les frustrations,
mécontentements, revendications, préjugés et routines. Le
journal d'entreprise est porteur d'un projet généreux qui
est celui de rapprocher les hommes, de leur apprendre à mieux se
connaitre au sein d'une organisation, bien que parfois entaché, le
journal d'entreprise éclaire tout de même l'organisation d'une
clarté finalement démocratique46(*).
· La théorie des représentations
sociales :
La notion de « représentation
sociale » apparait entre autres dans l'ouvrage de Serge Moscovici
consacré à l'image de la psychanalyse dans la
société française. Toutefois il ne s'agit pas d'un concept
totalement neuf ; puisque Moscovici a fait adapter à la
réalité des sociétés modernes la notion de
« représentation collective » empruntée au
sociologue Emile Durkheim47(*).
La théorie des représentations
sociales est choisie dans ce travail, pour étudier les perceptions que
les récepteurs (cibles internes et externes) se font des journaux
d'entreprises de AES-SONEL et de la SABC. S'il est vrai avec Fofack Fulbert,
que les représentations sociales sont une manière de percevoir et
d'interpréter la réalité quotidienne48(*), les acteurs construisent
leurs représentations à travers la forme et le fond49(*) des journaux d'entreprises.
Cependant, il faut souligner que dans ce
processus, les cibles des journaux d'entreprises ne sont pas passives. Etant
donné que l'homme est d'abord une histoire avant d'être un
construit, dans toute perception il y'a une action, un acte perceptif au cours
duquel nous structurons le monde. Ces activités perceptives sont
déterminées par un ensemble de facteurs innés et acquis,
puisque notre comportement est le résultat des mécanismes de
défense développés par le « moi »,
à l'instar de : la sublimation, la compensation, le refoulement, la
symbolisation, la conversion, la substitution et la régression pour ne
citer que ceux-là.
Ainsi, les messages diffusés par les
journaux d'entreprises rencontrent le plus souvent des obstacles d'origine
socioculturelle et des barrières individuelles ; liés au
problème de distance sociale entre l'émetteur et
le récepteur. La distance sociale renvoie ici aux différents
cadres de référence, aux images et registres utilisés, au
niveau hiérarchique, aux privilèges et considérations
accordés à certains acteurs par le journal d'entreprise ;
qui crée des perceptions liées à des clichés et
stéréotypes sociaux. Pouvant faire adhérer ou pas les
récepteurs.
En outre, le journal d'entreprise est
constitué de trois dimensions qui permettent de promouvoir les
représentations : la dimension structurale de part
les éléments qui l'organise (rubriques, sommaire, titres,
pagination...), la dimension attitudinale à travers
l'induction des modes de pensées et une représentation
évaluative (objectivation, ancrage) et une dimension
info-communicationnelle de part sa capacité à apporte de
nouvelles connaissances et de constituer un espace de partage.
C'est pourquoi, plusieurs structures
aujourd'hui à l'instar de AES-SONEL, et de la SABC font usages du
journal d'entreprise (supports écrit et numérique en ligne) pour
orienter les perceptions et les représentations de leurs salariés
et cibles externes en reconstruisant le réel à travers
l'objectivation et l'ancrage. C'est deux aspects représentent, pour l'un
un processus à travers lequel le journal d'entreprise rend concret ce
qui est abstrait, transforme un concept en une image, en un noyau figuratif (le
journal d'entreprise matérialise la pensée de la
hiérarchie), et de l'autre côté, le journal d'entreprise
permet de rendre rassurant ce qui fait peur, de mettre un objet nouveau dans un
cadre de références bien connu pour pouvoir
l'interpréter ; c'est-à-dire faire passer le mensonge pour
la vérité même si ce mensonge est flagrant (...).
Ainsi, les représentations que les
récepteurs (cibles internes et externes) ont des journaux d'entreprises
d'AES-SONEL et SABC, sont en fonction de la place que ceux-ci occupent dans
leurs pensées, et cette position dépend du fond et de la forme
des journaux d'entreprises, y compris de la politique managériale de la
structure, la manière dont ce support est géré.
VI-2 DEFINITIONS ET OPERATIONNALISATION DES
CONCEPTS :
VI-2-1. DEFINITIONS DES CONCEPTS
- Journal d'entreprise :
Nicole d'Almeida et Thierry
Libaert50(*) dans
leur ouvrage, voient en le journal d'entreprise un outil conçu
prioritairement comme un vecteur d'information vers les salariés, qui
permet en outre une parfaite maitrise du contenu rédactionnel. Les
auteurs dans leurs propos ressortent la mission informatrice du journal
d'entreprise, sans toutefois ressortir sa dimension technique en qualité
de dispositif d'information et de communication, y compris sa fonction
politique (vecteur de propagande) qui se justifie à travers une
démarche marketing.
Avec Marie Hélène
Westphalen et Thierry Libaert51(*), le journal d'entreprise est l'un des supports
privilégiés de la communication interne (...).Car, on lui demande
d'être un support d'information, mais de laisser place à la
distraction ; d'intéresser tout le monde et chacun en particulier,
malgré la diversité habituelle de son lectorat ; de
favoriser la solidarité au sein de l'entreprise, tout en s'ouvrant sur
l'extérieur ; de diffuser une bonne image de l'entreprise, sans
pour autant être la « la voix du parti ». Cette
définition nous semble la plus appropriée, car elle ressort les
missions internes (fédérer le personnel) et externes (construire
une image de marque) du journal d'entreprise et s'inscrit dans le même
état d'esprit que notre recherche.
Pour Liliane Demont, Alain Kempf,
Martine Rapidel, Charles Scibetta dans leur ouvrage collectif52(*), le journal d'entreprise est
un bulletin de liaison spécialement conçu pour le personnel et
adressé à son domicile ou remis sur le lieu de travail. Pouvant
servir de lien entre les membres du personnel et créer chez eux un
sentiment d'appartenance à l'entreprise.
Tandis que chez Thierry
Libaert, le journal d'entreprise reflète toutes les
ambigüités, hésitant en permanence entre la simple diffusion
des informations jugées utiles auprès des salariés, et la
volonté d'en faire un instrument quasi-affectif propre à
renforcer la cohésion du groupe, la motivation des salariés et la
culture d'entreprise53(*).
Nous apercevons dans cette définition, une mission octroyée au
journal d'entreprise, celle de faire adhérer les salariés au
projet de l'entreprise. Pour ce faire, le journal d'entreprise a la lourde
charge de concilier les différentes parties qui structurent l'entreprise
en prenant en considération les attentes de chacun.
Toutefois, pour Alain
Desauvage54(*) le
journal d'entreprise serait un outil de management, un instrument de pouvoir
aux idéologies aliénantes qui transforment la nature de la
mission de communication de ce dernier en un autre processus : mise en
forme de l'opinion, déformation, propagande, information et
communication monopolisée par la Direction de l'entreprise.
Nous concevons dans notre étude, le journal
d'entreprise comme un instrument de propagande blanche qui vise à
induire et non de propagande noire qui vise à nuire.
Et la définissons
comme :
« Un support info-communicationnel qui a pour
vocation de communiquer sur la vie de l'entreprise, de valoriser le personnel,
d'informer les cibles internes et externes (...) et de positionner l'entreprise
par l'usage des techniques de communication inductive telles que la propagande
blanche, le marketing holiste et la publicité ».
- Propagande :
La propagande poursuit des objectifs
variés qui peuvent être politique, économique, religieux ou
militaire. Elle cherche à orienter les espérances de l'
opinion publique,
à modifier les actions des personnes ciblées(...). Dans sa forme
la plus dure, elle façonne la connaissance des personnes par n'importe
quel moyen dont la
diversion ou la
confusion55(*).
D'après Guy Durandin,
la propagande est une tentative d'influence, qui vise à modifier la
conduite de l'interlocuteur, par l'intermédiaire de ses opinions. La
propagande a pour but d'exercer une influence sur les personnes et les groupes
auxquels elle s'adresse : soit pour le faire agir dans un sens
donné, (...) soit au contraire pour les rendre passifs, et les dissuader
de s'opposer à certaines actions, menées par le pouvoir ou par
un groupe antagoniste56(*). L'auteur à travers sa définition,
aborde la dimension propagandiste que nous essayons de ressortir dans le
journal d'entreprise ; ce qui nous permet de nous inscrire dans le
même sillage que lui.
Avec Harold Lasswell, la propagande est une
communication d'affirmation délibérément orientées
à une audience de masse qui, consiste à contrôler l'opinion
par des symboles significatifs, ou pour parler plus généralement
et plus concrètement, des histoires, des rapports, des images et les
autres formes de communication sociale57(*). Pour Bartlett, la propagande est
une tentative d'influencer l'opinion et la conduite de la société
de telle sorte que les personnes adoptent une opinion et une conduite
déterminées58(*). Lasswell comme Bartlett, parlent du contrôle
de l'opinion par les actions menées à travers la propagande.
Breton T dans la parole
manipulée définit la propagande, mais aussi de façon
générale toute technique de manipulation psychologique comme une
méthode de présentation et de diffusion d'une opinion de telle
manière que son récepteur croit être en accord avec elle et
en même temps se trouve dans l'incapacité de faire un autre choix
à son sujet59(*).
Nous constatons Breton T. donne une définition générale
des techniques psychologiques qui visent à manipuler et à
aliéner le récepteur.
Pour Domenach J.M. la propagande se rapproche
de la publicité en ce qu'elle cherche à créer, transformer
ou confirmer des opinions et qu'elle use en partie de moyens qu'elle lui a
empruntés ; elle s'en distingue en ce qu'elle vise un but politique et
non-commercial. Elle suggère ou impose des croyances et des
réflexes qui modifient souvent le comportement, le psychisme et
même les convictions religieuses ou philosophiques. La propagande
influence donc l'attitude fondamentale de l'être humain60(*). L'auteur dans son
argumentaire, restreint la propagande à un seul but, celui politique.
Or, nous avons appris plus haut que la propagande poursuit des objectifs
variés qui peuvent être politique, économique, religieux ou
militaire.
L'Institut pour l'analyse de la propagande
(USA) quant-à lui définit la propagande comme l'expression
d'opinion ou l'action effectuée délibérément par
des individus ou des groupes en vue d'influencer l'opinion ou l'action d'autres
individus ou groupes, avec référence à des fins
prédéterminées et au moyen de manipulations
psychologiques61(*). Cette
définition montre le caractère volontaire et partisan de toute
action propagandiste.
Ainsi, nous entendons par
propagande :
« Toute action inductive qui consiste à
promouvoir une idéologie dans le but de modifier et conditionner les
modes de pensées et de comportements des cibles ».
Cependant, il existe plusieurs types de
propagandes parmi lesquelles :
... La propagande blanche :
d'après Thomas Atenga et Jean
Edimo Wanguè62(*), la propagande
« blanche » est un dispositif d'énonciation, c'est
une modalité de la gouvernementalité dont se sert un pouvoir dans
le but de renforcer un sentiment qu'il croit acquis au sein de la population,
ou de combattre une idée, une idéologie, une opinion qu'elle
estime fausse. La propagande blanche provient toujours d'une source ouvertement
identifiée. Elle est utilisée par ceux qui gouvernent, et permet
de renforcer une idéologie, les règles et normes de conduite.
Elle sert aussi à faire passer une idée unique en excluant toute
les autres, à induire et conditionner les modes de comportement63(*).
... La propagande noire :
elle provient d'une source le plus souvent inconnue,
cachée au public, pour Thomas Atenga et
Jean Edimo Wanguè elle peut être l'oeuvre d'une officine.
Guy Durandin en abordant ce type de propagande qu'il
définit comme une action faite pour nuire au destinataire, parle de
« mensonge sur la source »64(*). La propagande noire agit sur les esprits par
intoxication et vise à discréditer et déstabiliser
l'opposition, la concurrence.
... La propagande grise :
elle est inscrite sur l'intelligence économique, la source
est difficilement accessible, voire non identifiable. Elle fait recours
à la rumeur, la diffamation et le dénigrement. La propagande
grise se prévaut d'appartenir à une source soi-disant neutre,
pourtant en réalité hostile. Comme exemple palpable, elle a
été utilisée par les Américains lors de la Guerre
Froide. Lors d'une situation conflictuelle, elle provient le plus souvent d'une
source amie, ou de la source ennemie elle-même65(*).
...La propagande
sociologie : avec Jacques Ellul,
elle se rapproche de la
socialisation, que
l'on peut définir elle-même comme "processus d'inculcation des
normes et valeurs dominantes par lequel une société
intègre ses membres". Contrairement aux autres propagandes, elle a un
caractère plus vaste, plus incertain, idéologique, diffus,
inconscient et spontané. La propagande sociologique agit en douceur, par
imprégnation. Elle s'exprime à travers les, techniques de
communication et vecteurs de socialisation (la
publicité, le
cinéma, les
relations
publiques, éducation scolaire et services sociaux...). En partie non
intentionnelle, cette propagande repose sur ces activités multiples qui
agissent de façon concordante comme un ensemble pour inculquer un
certain
mode de vie66(*).
- Dispositif :
La plupart des définitions en Sciences
de l'Information et de la Communication, se rapportant au dispositif s'appuie
sur une citation de Michel Foucault, qui définit le
dispositif comme : « Un ensemble
hétérogène, comportant des discours, des institutions, des
aménagements architecturaux, des décisions règlementaires,
des lois, des mesures administratives, des énoncés scientifiques,
des propositions philosophiques, morales, philanthropiques, bref : du dit,
aussi bien que du non-dit ». Nous comprenons donc avec Foucault
que le dispositif est de nature essentiellement stratégique. Ce qui
suppose qu'il s'agit là d'une certaine manipulation de rapports de
forces, d'une intervention rationnelle et concertée dans ces rapports de
forces, soit pour les développer dans telle direction, soit pour les
bloquer, ou pour les stabiliser, les utiliser. Le dispositif est donc toujours
inscrit dans un jeu de pouvoir, mais toujours lié aussi à une ou
des bornes de savoir, qui en naissent mais, tout autant le conditionnent. C'est
ça le dispositif : des stratégies de rapports de forces
supportant des types de savoir, et supportés par eux67(*).
S'inscrivant dans le même sillage que
Foucault, Giorgio Agamben68(*) appelle dispositif : « tout ce qui
a, d'une manière ou d'une autre, la capacité de capturer,
d'orienter, de déterminer, d'intercepter, de modeler, de contrôler
et d'assurer les gestes, les conduites, les opinions et les discours des
êtres vivants ». L'auteur donne une définition plus
grande à la classe déjà très vaste des dispositifs
de Foucault. Et inclut dans les dispositifs pas seulement les prisons, les
asiles, les écoles, la confession, les usines, les disciplines. Les
mesures juridiques, dont l'articulation avec le pouvoir est en un sens
évident. Mais aussi, le stylo, l'écriture, la littérature,
la philosophie, l'agriculture, la cigarette, la navigation, les ordinateurs,
les téléphones portables et, pourquoi pas le langage
lui-même, peut-être le plus ancien dispositif dans lequel,
plusieurs milliers d'années déjà, un primate, probablement
incapable de se rendre compte des conséquences qui l'attendaient, eut
l'inconscience de se faire prendre.
Ce qui est d'avantage intéressant dans
la pensée de Giorgio Agamben, c'est qu'il ressort deux grands ensembles
ou classes : d'une part les êtres vivants (ou les substances), de
l'autre les dispositifs à l'intérieur desquels ils ne cessent
d'être saisis. Entre les deux (...) résulte de la relation. Pour
l'auteur pour parler de dispositif, il faudrait faire allusion à la
subjectivation. Car, un même individu, une même substance, peuvent
être le lieu de plusieurs processus de subjectivation :
l'utilisateur de téléphones portables, l'internaute, l'auteur de
récits, le passionné de tango, l'altermondialiste, etc. La
définition de Giorgio Agamben nous semble plus
adéquate, car en abordant le concept de dispositif l'auteur ressort la
dimension relationnelle qui existe entre l'Homme et les dispositifs, entrainant
ainsi la subjectivation.
Ainsi, pour Armand et Michelle
Mattelart, le terme dispositif renvoie à l'idée
d'organisation et de réseau. Il désigne un ensemble
hétérogène qui englobe discours, institution,
architecture, décisions réglementaires, lois et mesures
administratives, énoncés scientifiques, propositions
philosophiques, morales et philanthropiques69(*).
En Sciences de l'Information et de la
Communication, nous affirment Appel,
Boulanger, Massou le dispositif est une
notion clé intimement liée à l'analyse des processus de
médiation, analyse qui permet notamment d'associer l'étude des
supports médiatiques et technologiques à celle des enjeux et
acteurs de situations sociales particulières. Dans ses usages et
mutations, le dispositif peut être envisagé comme instrument de
captation et de compréhension des processus de médiation et des
situations (ou contrats) de communication, en identifiant les composants en jeu
et leurs articulations70(*).
Dès lors, pour Philippe
Breton, Caune, Dominique Wolton
et al, un dispositif est un agencement
d'éléments, organisé selon une intention plus ou moins
visible et cherchant à atteindre des effets (objectifs,
finalités). Il n'est pas isolé. Il dépend
« d'objets de même nature qui le précédent et qui
le suivent ». Un dispositif est composé
d'éléments stables et intangibles auxquels se greffent des
procédures, des actions de médiation et des outils
dérivés de leur fonction première (guides, annuaires,
diverses ressources, etc.). Les dispositifs sont considérés comme
des réseaux de médiation du savoir, où sont en tension des
échanges, des transmissions et des productions71(*).
Avec Boyomo Assala, entre la
médiation et les dispositifs, il existe des passerelles qui
interpénètrent, juxtaposent et entrecroisent les deux
concepts72(*). C'est ainsi
qu'il mentionne plusieurs formes de dispositifs en communication des
organisations : les dispositifs de médiation des organisations, les
dispositifs institutionnels, les dispositifs formels et techniques de la
communication des organisations. Et ces dispositifs permettent selon lui,
à la communication de gérer et d'entretenir des sentiments
d'appartenance et de véhiculer des référents identitaires
organisationnels73(*).
Pour Ngo Ndom Nina74(*), le dispositif désigne
un complexe d'humain et de non humain à travers lequel s'échange
l'information ; et les dispositifs communicationnels subsument des
représentations idéologiques relatives à leurs
utilisateurs. L'auteure relève dans un premier temps un appel respectif
des positions des intervenants ou des utilisateurs, ensuite représente
les dispositifs de communication comme des appareillages qui permettent
d'asseoir et de véhiculer des idéologies.
En s'inscrivant dans le même sillage
qu'Agamben, nous entendons par dispositif :
« Tout réseau coercitif
d'éléments concrets mis en relation, au sein duquel se
défini les manières de faire, d'agir et de sentir propres
à induire les comportements, à orienter les modes de penser et
à modifier les visions du monde ».
- Marketing holiste :
C'est un marketing qui consiste à
élaborer et mettre en oeuvre des programmes, processus et actions qui
touchent plusieurs dimensions reliées entre elles75(*).Ce marketing s'est
constitué par la nécessité de mettre en place des
plateformes compétitives qui prend appui sur la gestion de bases de
données ainsi que sur l'intégration de la chaîne de valeur
reliant les différents collaborateurs. Le fondement d'un réseau
est son architecture sociale, qui diffère de manière
conséquente de sa structure76(*).
Pour Philip Kotler et
al, le marketing holiste consiste à élaborer et mettre
en oeuvre des programmes, des processus et des actions marketing à large
spectre et reliés entre eux. Pour les auteurs, le marketing holiste est
relationnel, intégré, interne, orienté vers la performance
et socialement responsable77(*). Cette définition nous est plus
appropriée car :
- le marketing relationnel
Il a pour but de construire des relations
durables et satisfaisantes entre les différents acteurs du marché
afin de gagner leur préférence et leur confiance à long
terme.
- le marketing intégré
Les différentes actions marketing
doivent être conçues conjointement et constituer des programmes
intégrés en vue de créer, de communiquer et de fournir de
la valeur aux consommateurs.
- le marketing interne
Le marketing interne est appelé à
former, et à motiver les employés (...)
- le marketing orienté vers la
performance
Il permet de justifier la rentabilité et
le retour à l'investissement.
- le marketing socialement responsable
Le marketing holiste intègre la
responsabilité sociale de l'entreprise, en analysant le contexte
éthique, environnement et social dans lequel s'inscrivent les programmes
réalisés.
VI-2-2. OPERATIONNALISATION DES CONCEPTS :
VARIABLE
|
CONCEPTS
|
DIMENSIONS
|
INDICATEURS
|
INDICES
|
MISSIONS ET DEFIS DU JOURNAL D'ENTREPRISE
DANS LES ORGANISATIONS AU CAMEROUN
|
Médiation
|
- A l'interne
|
- Hiérarchie
- Salariés
- personnel de travail
- Actionnaires
|
- Lien social
- Climat de confiance
- Sentiment d'appartenance
|
- A l'externe
|
- Syndicats et relais
- Fournisseurs, clients
- Citoyens et usagers
- Pouvoirs-publics
- Sponsors et mécènes
|
- Adhésion, achat
- Notoriété, image, identité
- Rentabilité
- Performance
|
Dispositif
|
Dispositif d'information et de communication
|
- Journal d'entreprise
- Espace de reliance
- Support d'information et de communication
|
- Gouvernance
- Contrôle
- Discours
- Surveillance
- Directives
- Diffusion
-Contrainte
|
- Informations
- Discipline
- Conformisme
- Respect du règlement intérieur
- Exécution
-Valeurs
|
Discours
|
Discours managérial et discours
stratégique
|
- Idéologie de la direction
(management)
- Logiques d'action et d'usages
(stratégie)
|
- Enjeux
- Missions et défis
- Objectifs
- Concurrence
- Opportunités
- Formation
|
- Crédibilité
- Changement de comportement
- Motivation
- Séduction
- Aliénation
- Adhésion
|
Journal d'entreprise
|
- Sommaire
- Rubriques
- Titrailles
- Photographies
- Articles
- Chapeau
|
- Editorial
- Dossier
- Interview
- Tribunes libres
-Brèves
- Annonces
|
- Directives
- Objectifs
- Fidélisation
- Implication
- Reconnaissance
- Orientations
|
Marketing holiste
|
Marketing :
- Relationnel
- Intégré
- Interne
- Orienté vers la performance
- Socialement responsable
|
- Construire les relations durables
- Fédérer et motiver
- Booster les actions et justifier la rentabilité et le
retour à l'investissement
- Inscrire les programmes dans un contexte éthique,
environnemental et social.
|
- Notoriété
- Séduction
- Achat ou adhésion
- Intérêt
- Fidélisation
- Positionnement
- Image de marque et positive
|
Propagande blanche
|
- Culture d'entreprise
- Actions sociales et sociétales
- Photographie
- Publicité
|
- Valeurs, rites, règles symboles, traditions
- Dons, constructions
- Images, logotypes, marques
- Titres, couleurs, Unes
|
- Influence
- Persuasion
- Adhésion
- Dissuasion
- Objectivation
- Induction
- Conditionnement
|
|
Source : L'auteur.
VII- CADRE METHODOLOGIQUE :
VII-1. LOGIQUE DE LA RECHERCHE :
La construction de l'objet d'étude qui nous est
assigné, nous inscrit dans une approche compréhensive, dont la
logique de recherche se veut empirico-inductive (holisme méthodologie)
et le prélèvement qualitatif ; basée sur les logiques
et objectifs de productions des journaux d'entreprises, y compris les
différentes perceptions qui découlent des usages. Notre recherche
nous a conduit à l'utilisation de quatre techniques : L'observation
en situation, la recherche documentaire, l'entrevue de recherche et l'analyse
de contenu.
VII-2.INSTRUMENTS DE COLLECTE DE DONNEES :
Les outils de collecte de données
utilisés ici sont : l'observation en situation, la recherche
documentaire, l'entrevue de recherche et l'analyse de contenu.
A- LE CADRE D'OBSERVATION :
La technique de recherche utilisée est
l'observation en situation plus connu sous l'appellation de grille
d'observation. C'est une technique directe d'observation scientifique
utilisée dans le cadre de notre travail pour observer et constater de
façon non directive certains faits, afin d'effectuer un
prélèvement qualitatif en vue de comprendre comment le journal
d'entreprise fait sens (ses objectifs).
L'observation est réalisée sur
notre espace de travail, les journaux d'entreprises ; ses titres, les
unes, la forme, le paratexte, les rubriques, les insertions publicitaires, et
les espaces réservés aux salariés... afin de ressortir les
objectifs et la plus value que les journaux d'entreprises apportent aux
organisations citées, ainsi que les perceptions des cibles et les
logiques qui participent à leurs productions et à leurs
usages.
B- LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE :
Notre travail de recherche nous a amené
à consulter les documents écrits comme numériques, les
ouvrages spécialisés et d'ordre général sur la
communication et les filières connexes, les numéros des journaux
des entreprises constituant notre corpus. Dans l'optique d'extraire les
informations nécessaires à la rédaction de notre
mémoire et les opinions de ceux qui nous ont
précédé et qui ont ouvert la voie au domaine
d'étude afin d'étayer notre argumentation.
Pour y parvenir, nous avons consulté
incessamment les sites internet, les bibliothèques (Université de
Douala, bibliothèques privées des aînés
académiques et praticiens de la communication, y compris les ouvrages et
articles obtenus des mains des cadets académiques, des amis et camarades
de promotion). Nous avons bénéficiés des documents
(archives) relatifs aux entreprises constituant notre corpus, les
mémoires et thèses s'inscrivant dans notre champ d'étude
en général et dans notre espace d'intervention en
particulier ; sans omettre les nombreux séminaires et
conférences organisés à l'Université de Douala par
le Département de Communication, qui nous ont servi de garde-fous et de
fil conducteur dans la recherche.
C- LE SCHÉMA D'ENTREVUE :
Le schéma d'entrevue a pour technique
d'investigation scientifique, l'entrevue de recherche plus connu sous le nom de
guide d'entretien. Conçu en vue d'interroger en profondeur les acteurs
sociaux qui structurent de près ou de loin les journaux d'entreprises
des différentes organisations citées. Nous avons choisi
interroger les personnes ressources (Directeurs de publication,
Rédacteurs en chef, membres du comité de rédaction) et le
personnel actif dans les entreprises (salariés, cadres, agents de
maîtrise, ouvriers).
Les entretiens sont semi-directifs et
semi-participatifs, structurés de questions ouvertes et fermées,
afin de mieux appréhender les objectifs du journal d'entreprise, ses
logiques d'usages, ses enjeux et missions accrédités par la
structure. Y compris le degré d'implication, de motivation et de
cohésion du personnel de travail ; afin de comprendre si ces
derniers accompagnent l'organisation dans son projet d'entreprise.
D- LES CATÉGORIES D'ANALYSE
La technique de recherche utilisée ici est l'analyse
de contenu. C'est une technique indirecte d'investigation scientifique qui est
composée selon Roger Mucchielli de trois genres : les
méthodes d'analyse logique et esthétique, les méthodes
d'analyse sémantique et les méthodes d'analyse à la fois
logiques et sémantiques78(*).
Dans le cadre de notre travail de recherche
dont l'espace d'intervention est le journal d'entreprise, nous avons
opté pour les méthodes logico-sémantiques, à
travers l'analyse des missions et défis des journaux choisis et la
comparaison des rubriques, des tendances, des titres, la condensation,
l'inventaire, la classification et le classement des informations jugées
utiles, l'analyse du matériel non verbal.
VIII- CHAMP ET POPULATION A L'ETUDE :
Notre champ d'étude est constitué de deux
organisations à forte notoriété :
1-AES-SONEL : Entreprise de production,
de transport, de distribution et de vente de l'énergie
électrique au Cameron ;
2- SABC : Entreprise de brassage, et de
production des produits brassicoles (agroalimentaire) au Cameroun.
Les critères de choix exprimés sur ces deux (2)
organisations ne relèvent pas du hasard. Le premier critère de
sélection met l'accent sur les entreprises possédant non
seulement des journaux d'entreprises en version papier, également des
organisations possédant une dimension numérique du journal
d'entreprise en ligne ou un journal de l'entreprise au web.
Le deuxième critère est à l'origine de
l'emploi du concept (organisations) qui constitue l'intitulé de notre
sujet. Dans l'optique d'avoir un corpus riche et varié, nous avons
opté d'un côte pour une entreprise parapublique (AES-SONEL) et de
l'autre côté pour une succursale (SABC) ; des organisations
dont l'Etat camerounais possède tout de même des pourcentages bien
que variés : 44% à AES-SONEL et 10% à la SABC.
Malgré le fait que ces deux
organisations ont des statuts différents ; elles côtoient les
mêmes réalités. Celles des entreprises qui se veulent
socialement responsables, et qui mènent des actions de communication
intenses dans le but de se construire une image (de marque et sympathie) afin
de rentabiliser la structure ou la rendre plus estimable. Dès lors, il
faut souligner que, la sensibilité du secteur de l'énergie
électrique agité de plus en plus par des crises entre AES-SONEL
et ses clients ; y compris la qualité des produits à la SABC
qui tendà ternir l'image de la structure, nous a conduit au choix de ces
deux organisations.
En ce qui concerne l'échantillonnage, la
population à l'étude est composée d'un échantillon
de cent (100) individus des deux sexes, âgés de 25 à de 60
ans ; constitué des cadres (14) et des salariés (86)
à interviewer. Nous avons choisi un échantillon de cent individus
pour être plus efficace dans la collecte, le traitement et
l'interprétation des données. En sus, parce que nous travaillons
sur un objet double : le support physique du journal d'entreprise qui
correspond à ces cent individus et la dimension numérique en
ligne du journal d'entreprise qui constitue une cible éclatée,
hétérogène et imprévisibles dont la collecte des
données se fera qu'à travers les bilans de consultation des pages
web des entreprises concernées.
IX- DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE :
Notre travail s'étend sur 9 (neuf) mois.
Mais étant donné le caractère évolutif de
l'information des journaux d'entreprises, et de la mouvance de l'environnement
dans lequel l'entreprise est appelée à s'adapter et à
émerger, nous nous sommes appesantis sur les journaux d'entreprises
datant de 2009 à 2013 (les journaux qui traitent les faits sur les
évènements tels que : les meilleurs voeux, la journée
internationale de la femme, la fête du travail et les activités
sociales de l'entreprise...), pour le cas du support papier. Quant-à la
dimension numérique sur la page web de l'entreprise, notre recherche
s'étant à travers les bilans de consultations, des journaux
d'entreprises numériques en ligne (sur internet), durant 6 (six) mois,
également sur l'efficience de cette communication de masse à
l'endroit des cibles souhaitées (internautes qu'on veut atteindre) et
celles réelles (les bloggeurs qui visitent ces pages web) de
l'entreprise.
PREMIERE PARTIE :
LA COMMUNICATION INTERNE : GENERALITE
« La communication interne est le support
d'évolutions (organisationnelles, techniques, commerciales...) qui
concerne le personnel dans son action, ses représentations et son
implication. »79(*)
CHAPITRE I : MUTATIONS THÉORIQUES DE LA
COMMUNICATION INTERNE DANS LES ORGANISATIONS
SECTION 1 : PLATE-FORME DE LA COMMUNICATION
INTERNE
1-1. Histoire et évolution de la communication
interne:
La communication interne reflète le
caractère formel de la communication : les transmissions de
messages, les supports utilisés s'intègrent à un
système dont l'objectif est de répondre aux besoins de
l'entreprise, de ses personnels et de motiver pour le succès de
tous80(*). C'est un
placement lourd et sensible qui demande des moyens et des compétences.
Car, elle introduit l'attribution des responsabilités, la conception des
messages et le choix des instruments de communication.
L'histoire de la communication interne remonte
à plusieurs siècles ;puisque s'il est vrai avec Baylon que
(...) l'homme est par nature un être de communication, à la
genèse, la communication interne servait à fédérer
les membres d'une communauté, à travers les rites, les us et
coutumes qui permettaient à ces individus de se reconnaitre comme
appartenant à un clan, à un regroupement, ou à une
organisation.
Ainsi, Pour voir la communication interne
être officiellement reconnue en milieu entrepreneurial, il a fallu
attendre l'ordonnance de 1945 instituant les comités d'entreprises pour
que la loi oblige la direction à consulter le comité d'entreprise
sur les questions relatives à l'organisation, la gestion et la marche
générale de l'entreprise, et l'informer des
bénéfices. Le souhait des pouvoirs publics était d'inciter
les représentants élus et la direction à coopérer
pour l'amélioration des conditions collectives de travail et de vie du
personnel81(*).
Toutefois, les années 1950 furent celles
de l'apparition des premiers supports de communication interne tels que, les
journaux d'entreprises, l'affichage, les lettres aux personnels, les
panneaux...82(*) A la fin
des années 1980, la communication interne se dote d'une mission
principale, celle de faciliter les échanges, de rendre les
communications plus fluide, de sensibiliser le personnel de travail sur la
logique de l'entreprise. Les priorités évolueront à la fin
des années 1990, désormais, les entreprises attendent de la
communication interne qu'elle favorise la transmission de l'information, les
objectifs antérieurs étant passés au second plan ou
réalisés83(*).
Dans les années 2000, la
problématique s'avère très différente. Il s'agit
plus de donner le sens aux actions que de transmettre les informations, c'est
dans ce sillage que le rôle de diffusion des informations, se verra
remplacé par un rôle régulateur. Par conséquent, la
communication interne devient une composante inhérente aux initiatives
globales de l'entreprise ; l'accès à l'information devient
plus direct, ouvert et interactif. Le schéma classique de communication
(émetteur-récepteur) est remis en cause au profit d'une relation
où chaque individu est à la fois émetteur et
récepteur du processus de communication.
1-2. Objectifs de la communication
interne :
Avec Nicole D'Almeida et Thierry Libaert l'objectif global de
la communication interne consiste à gérer de manière
optimale le couple demande/offre d'information dans l'organisation. Ces
derniers énumèrent trois grands objectifs de la communication
interne : être au service du projet de l'entreprise, accompagner et
conseiller le management, relier et unifier le personnel84(*). Garnier T. quant-à lui
recense cinq objectifs de la communication interne, outiller, organiser,
impliquer, mesurer et conseiller85(*) (voir annexes).
Cependant les auteurs précédents
ne présentent que les grands objectifs de la communication interne,
c'est pourquoi nous avons pensé aller en profondeur avec Durant
Anthony, Dartigues Stéphane et Roche Gaëtan ; pour qui, six
actions découlent de la nécessité de faire circuler
l'information 86(*):
- Ecouter : chercher
à connaître ce que pensent et ressentent les salariés est
un atout stratégique pour la direction. C'est pourquoi il est
nécessaire de mesurer le poids des actions menées pour savoir si
ces dernières correspondent encore aux besoins du personnel ou sont
dépassées. A AES-SONEL et à la SABC, écouter rime
avec la communication ascendante.
-Informer : le circuit d'information
doit être pratique. Dans la mesure où, l'entreprise doit
suffisamment informer les salariés avant l'extérieur, afin
d'éviter ou d'atténuer les rumeurs.
- Distribuer :faire circuler
l'information jusqu'au bout de la chaîne représente la
difficulté majeure de cette action. Cette tâche est surtout
assignée aux cadres de l'entreprise qui sont les premiers vecteurs,
ainsi que les acteurs de l'animation.
- Animer :la volonté de
rapprocher davantage la direction des salariés, et de donner aux acteurs
la possibilité d'échanger leurs problématiques ;
passe par la création d'une dynamique d'échanges. Puisqu' il faut
à l'intérieur de la structure : promouvoir l'argumentation,
la formation, le partage et la pédagogie, à la recherche de
l'implication personnelle dans le projet de l'entreprise.
- Conseiller : les conseils et
orientations passent pour être l'un des rôles
« clés » du responsable de la communication interne.
Puisqu'il est chargé de faire remonter les informations à la
direction générale, de faire des planifications, de proposer des
contenus, et des plans d'action. Il devrait également persuader les
responsables, de la pertinence des projets, afin que ces derniers puissent les
adopter et collaborer.
- Planifier et coordonner :un certain
nombre d'actions est nécessaire pour accompagner les priorités de
l'entreprise : le budget, la formation et la planification. Qui
permettront à la communication interne de s'adapter aux contraintes de
l'environnement et aux évènements inattendus tels que les
crises.
D'après ces auteurs, les objectifs
spécifiques de chaque entreprise nécessitent l'élaboration
d'un plan de communication. Ce plan doit rester cohérent et compatible
avec les autres plans fonctionnels de l'entreprise. Il s'agira ensuite de
gérer sa diffusion, et enfin d'étudier la mise en place d'un
réseau efficace. De cette façon, la communication devient
l'affaire de chacun et la structure de communication reste
légère, flexible et réactive, permettant ainsi de
légitimer la structure.
1-3. Les fonctions de la communication
interne
Les fonctions de la communication interne
varient d'une entreprise à une autre. Elles forment le circuit de
communication et consistent le plus souvent à transmettre des
informations, favoriser le partage et la cohésion du groupe, impliquer
et motiver le personnel. Nous avons répertorié quatre
fonctions : la fonction logistique, managériale, économique
et sociale87(*).
2-1. Fonction logistique :
Elle implique les flux d'information et les mouvements de
communication, parmi lesquels la communication descendantes, la communication
ascendante et la communication horizontale ou latérale. A AES-SONEL tout
comme à la SABC, ces trois fonctions de la communication sont
opérationnelles.
2-1-1. LA COMMUNICATION DESCENDANTE
Elle correspond au schéma
direction-personnel, les messages partent d'un certain niveau
hiérarchique et sont destinés aux échelons
inférieurs. Le plus souvent il s'agit de consignes, d'ordres, de
directives, de données opérationnelles. Cette figure de
communication fait recours à plusieurs supports dont : le journal
interne, les notes de service, l'affichage, l'information
téléphonique et vidéo... La communication descendante est
fortement pratiquée à la SABC qui a un système strictement
hiérarchisé.
2-1-2. LA COMMUNICATION ASCENDANTE
Elle prend le chemin inverse (personnel-direction),
c'est-à-dire part du bas pour remonter à la hiérarchie. La
communication ascendante permet au sommet d'écouter la base, à
travers certains supports (boîte à idées, sondage, tribune
libre dans le journal d'entreprise) elle permet une remontée des
informations ; qui est nécessaire pour savoir si l'information
descendante est bien passée.
2-1-3. LA COMMUNICATION HORIZONTALE OU LATÉRALE
Cette forme de communication ne prône
aucune conception du niveau hiérarchique, c'est un échange
équivalent entre les différentes sections, services ou
départements. La communication horizontale est très
présente à AES-SONEL, elle permet aux acteurs (sommet et base) de
confronter leurs points de vue, d'échanger leurs idées,
d'ôter les équivoques et de mieux se connaitre.
2-2. FONCTION MANAGÉRIALE
Les cadres constituent un élément
essentiel dans le système de communication, à travers leurs
aptitudes techniques (leurs capacités à réaliser les
objectifs de l'entreprise), leur capacité d'animation et leur
qualité communicationnelle. A AES-SONEL et à la SABC, les cadres
sont les relais de l'information descendante ou ascendante. A travers de
nombreuses initiatives et supports comme le journal d'entreprise ; ces
derniers permettent de concilier le sommet et la base, en diffusant d'un
côté la vision du Top-management et de l'autre
côté les exploits des salariés.
2-3. FONCTIONS ÉCONOMIQUE
L'un des objectifs clés à AES-SONEL
et à la SABC c'est de s'assurer de la cohésion du personnel, afin
de pouvoir compter sur une équipe soudée et solidaire partageant
ainsi les mêmes valeurs et un sentiment d'appartenance fort à
l'entreprise, pour rentabiliser l'entreprise et justifier le retour à
l'investissement. Il faut de même motiver le personnel, afin de disposer
d'une équipe gagnante, content d'appartenir à une entreprise qui
diffuse une image forte et valorisante.
2-4. FONCTIONS SOCIALE
La fonction sociale accompagne les rapports
Entreprise-Salariés-Grand public. A AES-SONEL et à la SABC, elle
prend en compte les actions sociétales (conditions de travail, de
sécurité et d'hygiène, les rémunérations, et
les promotions) et sociales (dons aux sinistrés, constructions des
ponts, forages édifices...). La fonction sociale s'efforce
d'écouter et de répondre aux préoccupations du personnel
à travers une information sociale et s'atèle également
à intégrer le personnel, à développer et de
garantir un bon climat social.
SECTION 2 : SUPPORTS ET OUTILS DE LA COMMUNICATION
INTERNE
L'entreprise pour communiquer à
l'interne, fait recours à plusieurs moyens, supports et outils de
communication parmi lesquels : les moyens/supports écrits, oraux,
informatiques et audiovisuels.
2-1. LES SUPPORTS ÉCRITS
L'écrit permet de crédibiliser
une information, car il engage son auteur, il sert de référence
(« les paroles s'en vont et les écrits
restent »)88(*).
A AES-SONEL et à la SABC c'est le moyen le plus sollicité en
interne.
· Le journal
d'entreprise :
Dans les entreprises citées plus haut,
il est question des magazines corporates ; destinés au public
interne et externe. Ces magazines sont remis sur le lieu de travail et la
distribution se fait par départements et services. Ensuite, les chefs de
département et de services s'assurer du retrait des journaux
d'entreprises par le personnel de travail.
- Objectifs :
Les journaux AES-SONEL Today, et «33»
degrés à l'ombre, ont un grand objectif :
informer. Le premier magazine informe sur
l'entreprise et le second magazine informe sur les
activités de l'entreprise.
Dans ce grand ensemble (informer), se trouve des objectifs
tels que former le personnel (à AES-SONEL,
c'est un objectif pédagogique, qui permet d'éduquer les
récepteurs), valoriser le personnel (dans les
deux structures, il est question de sortir de l'ombre ceux qui accomplissent
les travaux de fond, et de les mettre sous les projecteurs),
motiver le personnel (à la SABC, la motivation
du personnel est essentiel dans l'atteinte des objectifs de l'entreprise).
Le troisième palier des objectifs
stratégiques se rapporte à la persuasion. A AES-SONEL, pour
lutter contre « les ont dit », le journal d'entreprise
a également pour objectifs de, clarifier et
mettre fin à la rumeur ; diffuser la
tranche de vie des personnes éloignées (à la SABC comme
à AES-SONEL, cet objectif permet de raviver le sentiment d'appartenance)
et communiquer sur la vie de l'entreprise
(innovations, orientation, pensée du top-management).
- Avantages :
Le journal d'entreprise permet une diffusion
plus large, la valorisation des couronnements individuels et collectifs, la
pérennisation des informations véhiculées, le
développement de l'esprit de groupe, l'ouverture de certains
services.
Il sert également de lien entre les
membres de l'entreprise, il permet de fédérer, motiver et
impliquer le personnel, de créer un sentiment d'appartenance en
communiquant sur la vie de l'entreprise, l'environnement économique,
sociales et culturel, tout en réduisant les clivages entre les niveaux
hiérarchiques.
- Limites :
La mise sur pied d'un journal d'entreprise
nécessite un coût assez élevé, en particulier
lorsque sa conception et sa réalisation sont sous-traitées ;
engendrant parfois les contraintes de périodicité comme le cas
d'AES-SONEL. Le journal d'entreprise rencontre aussi des difficultés
à trouver des correspondants pouvant fournir les informations. Par
conséquent, il connait de nombreuses critiques quant à son
utilité ou son objectivité (il est perçu comme un
instrument de propagande, la voix du parti).
· Le flash d'information :
Le flash d'information est un support
parallèle au journal d'entreprise. C'est une note courte et simple qui
informe le personnel sans attendre la prochaine publication du journal
d'entreprise. Il est le plus souvent conditionné par l'actualité
et les évènements concernant l'entreprise.
- Objectifs :
Le flash d'information est sollicité
lorsqu'il faut coller à l'actualité : annoncer un
résultat, une décision, ou mettre fin à une rumeur.
- Avantages :
Information quasi instantanée, il est
rédigé, édité et diffusé en temps record.
Surtout la lecture est rapide, car le support contient des messages brefs et
ponctuels.
- Limites :
Non seulement la qualité de l'information
diffusée est brute, en plus la durée de vie est courte, le
message est périssable (consommable et jetable).
· La revue de presse :
C'est une reproduction agencée
d'articles ou d'extraits d'articles de presse concernant l'entreprise et son
environnement.
- Objectifs :
Information et mobiliser. La revue de la presse
à pour objectifs de montrer l'efficacité de l'organisation, de
favoriser la mobilité des informations nécessaires au
développement de la structure, amener les salariés à
fournir des informations importants pour la direction de la communication.
- Avantages :
La revue de la presse favorise le mouvement de
l'information au sein de l'entreprise, elle rend service aux cadres en leur
permettant de gagner du temps (temps employé à la lecture de la
presse et plus particulièrement de la presse spécialisée),
en leur pourvoyant des informations utiles pour la prise de décision.
- Limites :
La revue de la presse absorbe
énormément le temps du documentaliste, et demande les frais de
reproduction (en faisant plusieurs copies). Elle présente un risque de
submerger les cadres avec des informations pas toujours utiles pour leurs
activités.
· La note de service :
C'est un document qui consiste à donner
des consignes, des directives, des instructions, des explications ou des
informations véhiculées par la hiérarchie à un
public déterminé.
- Objectifs :
La note de service est un outil du management
qui à pour objectif d'établir les règles du fonctionnement
interne de l'organisation, de décrire les directives, de communiquer sur
les orientations et les modifications juridiques, techniques, sociales ou
commerciales ; de communiquer sur les changements et les défis.
- Avantages :
Elle produit des informations très
précises et adaptées au bénéficiaire, la note de
service est élaborée avec une rapidité de mise en oeuvre,
elle sert également de référence pour recueillir certaines
informations.
- Limites :
La note de service est considérée
comme un instrument de pouvoir ; elle se caractérise par un manque
d'interaction, en plus, elle demande une rédaction délicate et
comprend un risque de reproduction abusive.
· La lettre au
personnel :
C'est une lettre signée par le chef de
l'entreprise, et remis sur le lieu de travail ou adressée à
domicile. Elle peut être permanente ou occasionnelle.
- Objectifs :
Elle vise à informer le personnel lors
des évènements importants ou graves. Elle permet également
de faire passer un message pendant une circonstance exceptionnelle (bilan,
orientations stratégiques, remerciements...).
- Avantages :
La lettre de service répond aux attentes
et aux inquiétudes du personnel, afin de contrebalancer les rumeurs. Un
autre avantage réside dans la rapidité de réalisation et
de diffusion avec un contenu très précis ; surtout que
l'impact a une grande puissance sur le destinataire, puisqu'il s`agit d'une
lettre adressée par le chef d'entreprise.
- Limites :
La lettre au personnel est le plus souvent
considérée comme un instrument de propagande, et comme un support
qui assure la manipulation du personnel. A travers cette lettre, il existe
aussi un risque d'intrusion dans la vie privée.
· La boîte à
idées :
Ce sont des boîtes placées au sein de
l'entreprise dans lesquelles, les salariés insèrent des feuilles
de suggestion à la hiérarchie, concernant la vie et le
fonctionnement de l'entreprise.
- Objectifs :
La boîte à idées permet
d'améliorer le fonctionnement de l'organisation en permettant aux
membres du personnel d'exprimer directement leurs avis, leurs impressions et
leurs suggestions.
- Avantages :
Encourage les initiatives et augmente la
créativité, éveille l'intérêt du personnel
pour son travail. La boîte à idées est un moyen
d'expression du personnel de travail qui permet de faire monter
l'information.
- Limites :
Il existe des risques de démobilisation
si les suggestions ne sont pas retenues, le nombre de suggestion est faible
lorsqu'il n'existe pas un système de récompense.
· L'affichage :
Tableaux ou panneaux permettant d'afficher les
informations variées destinées aux employés de
l'entreprise.
- Objectifs :
L'affichage permet de prévenir,
anticiper, sensibiliser ou informer le personnel de travail ; en
diffusants les informations légales (santé,
sécurité, droits et devoirs...), hiérarchiques
(résultats, conditions de travail, horaires...), et salariales (carnet
de naissance, de mariage, de décès, courtes annonces...).
- Avantages :
L'information est sommaire et facile à
diffuser (rapidité), l'affichage a une souplesse d'utilisation et
développe le sentiment d'appartenance.
- Limites :
L'efficacité en ce qui concerne l'impact
est faible et réduit, la plupart de temps les informations
« brulantes » et importantes sont noyées dans des
informations secondaires, et même dépassées.
· Compte-rendu de
réunion :
Le compte-rendu de réunion est un
document constitué du résumé des différentes
interventions faites au cours d'une réunion.
- Objectifs :
Il apporte les informations sur les
circonstances de la réunion : lieu, date, heure de début et
de fin, ordres du jour, les présents, les absents et les excusés.
Il peut également s'agir d'un procès-verbal lorsqu'il s'agit d'un
compte-rendu de réunion à caractère officiel.
- Avantages :
Le compte-rendu de réunion est non
seulement un support de communication descendante, ascendante également
un support horizontal. C'est un document de référence
précis et autorisé pour la diffusion par les membres du groupe.
- Limites :
La procédure d'élaboration est
très lente, c'est un support incomplet ne pouvant pas suffisamment
rendre compte de la totalité des échanges. Par
conséquent, il peut altérer la réalité en montrant
une cohésion de pure forme.
· Tract :
Le tract est un document produit par la
direction, semblable aux tracts syndicaux, distribués sur le lieu de
travail.
- Objectifs :
Il permet d'apporter la réponse de la
direction face à une rumeur.
- Avantages :
Il permet d'atténuer ou d'empêcher
les rumeurs, il est rapide dans sa mise en oeuvre.
- Limites :
Le tract est perçu comme un instrument
court circuitant les voies normales de transmission de l'information.
3-2. Les supports oraux
L'oral est le moyen de communication le plus naturel et le
plus immédiat. Les relations humaines qu'il permet d'instaurer le
rendent irremplaçable.
· La réunion de
service :
Ce sont des réunions de certains membres
du personnel pour étudier ensemble un problème.
- Objectifs :
Rechercher des solutions à un
problème technique, commercial, d'organisation, social (comité de
rédaction, cercles de qualité...)
- Avantages :
Appel à la responsabilité et
à la créativité ; moyen de sensibilisation aux
problèmes, plus grande adhésion des salariés aux
salariés.
- Limites :
Nécessite d'une volonté et
affirmée de la part de la direction de prendre en compte les solutions,
sinon les effets seront désastreux : sentiment de manipulation,
perte de temps.
· La conférence :
Exposé d'un sujet par un cadre ou une
personne extérieure.
- Objectifs :
Apporter les informations générales de
manière plus crédible que par un dirigeant de l'entreprise.
- Avantages :
Complément de la formation
professionnelle, permet de faire accepter des idées sur lesquelles il
n'y a pas de consensus, permet de réduire les tensions.
- Limites :
Temps passé si la conférence a
lieu pendant le temps de travail.
· Visite de
l'entreprise :
Visite guidée des bureaux (ateliers)
organisée par l'entreprise pour les membres du personnel et leur
famille.
- Objectifs :
Chercher un soutien dans la famille des
salariés.
- Avantages :
Renforce la cohésion de l'entreprise.
Valorise le travail de chacun. Permet de montrer les autres parties du travail.
Crée des liens extraprofessionnels.
- Limites :
Heures consacrées à la
préparation de la visite. Matériel de signalisation et
d'affichage. Frais du vin d'honneur. Frais des cadeaux.
· L'entretien individuel et
annuel :
Conversation formelle entre un cadre et l'un de
ses subordonnés.
- Objectifs :
Faire le point du travail et du comportement de
chacun.
- Avantages :
Communication directe, obtention d'informations
sur l'interviewé. Possibilité de faire évoluer les
individus.
- Limites :
Souvent perçu comme une contrainte par
la hiérarchie. Temps passé.
3-3. LES SUPPORTS INFORMATIQUES ET AUDIOVISUELS
Les supports informatiques et audiovisuels ont pris une place
importante dans les grandes entreprise et se développement dans les
PME.
· La
téléconférence :
Elle est caractérisée par
l'audioconférence (diffusion simultanée des voix entre deux
studios) et par la visioconférence (diffusion simultanée du son
et de l'image entre deux studios)
- Objectifs :
Réunion d'information et de travail
entre plusieurs personnes se trouvant dans deux sites éloignés.
- Avantages :
Permet à plusieurs personnes de
s'exprimer en même temps et de présenter des documents
(visioconférence) en évitant les déplacements. Cela peut
s'avérer plus économique tout en restant efficace.
- Limites :
C'est un moyen qui reste encore relativement cher. Il ne doit
être utilisé que s'il se justifie.
· Le film d'information :
Court métrage présentant les
activités de l'entreprise, ou une partie d'entre elles, ou un
problème spécifique.
- Objectifs :
Faire connaître l'entreprise.
Sensibiliser à un problème précis.
- Avantages :
Attrait et force de l'image animée.
Vision concrète et synthétique du message. Meilleur souvenir.
- Limites :
Coût relative élevé lorsqu'il est
réalisé par des professionnels. Délais de production assez
longs (actualité).
· Les aides visuelles :
Moyens qui permettent de montrer en même temps à un
groupe de personnes des éléments d'information ou
d'illustration.
- Objectifs :
Illustrer le message verbal d'une
conférence ou d'un exposé, afin de faciliter sa
mémorisation.
- Avantages :
Animation de l'exposé et visualisation
immédiate des points importants, synchronisation du texte et de la
parole. Coût réduit, rapidité et souplesse de mise en
oeuvre.
- Limites :
Parfois la technique remplace le fond. Souvent trop
d'éléments sur les visuels.
· La messagerie électronique ou
instantanée :
A mi-chemin entre l'e-mail (pour son
caractère écrit) et le téléphone (pour son rythme
d'échange), la messagerie électronique ou instantanée est
la transmission de messages écrits à l'aide d'un minitel ou d'un
ordinateur entre les salariés.
- Objectifs :
Communiquer rapidement.
- Avantages :
Souplesse, rapidité, commodité,
efficacité. Permet de laisser un message à une personne
même si elle est absente.
- Limites :
Instaure un nouvel état d'esprit, change
les habitudes.
· L'intranet :
Réseau de communication interne à l'entreprise
qui permet une transmission sécurisée et homogène
d'informations, d'applications et des services, utilisant les standards en
vigueur sur internet.
- Objectifs :
Transmettre les dernières informations
concernant l'entreprise. Favoriser le travail en groupe. Rationaliser les
processus de l'entreprise, la recherche, les services. Favoriser le
télétravail.
- Avantages :
Permet d'informer rapidement le personnel.
Facilite la prise de décision en donnant à chacun l'information
dont il à besoin. Est l'outil par excellence d'informations descendante,
ascendante, latérale, permet de former le personnel à travers
e-Learning.
- Limites :
Utilisation minimale du médium. Problème de
l'actualisation des informations. Contenu souvent perçu comme
insuffisamment travaillé.
· Le wiki :
Le Wiki est un site web dynamique sur lequel
tout visiteur peut modifier le contenu des pages à volonté.
- Objectifs :
Obtenir un consensus tout en conservant
l'historique qui à permis d'y arriver. Echanger les informations sur les
projets en cours, énoncer les problèmes et apporter les
solutions. Permettre de construire quelque chose en groupe.
- Avantages :
Rapidité, simplicité et
efficacité car la publication se fait sans intermédiaire et est
instantanée. Restauration possible de toute page effacée.
Coût faible (logiciel pour la plupart gratuit).
Il existe également d'autres moyens et supports de la
communication interne à l'instar du journal
télévisé, radio interne, le téléphone, les
bornes interactives, le journal électronique, le
télétravail, le chat, la messagerie instantanée, le sms,
le courrier électronique (e-mail), l'information de contact, bulletins
spécialisés, l'enquête d'opinion, le séminaire, le
haut-parleur pour ne citer que ceux-là.
SECTION 3: SOCIOGENÈSE DU JOURNAL
D'ENTREPRISE
3-1. Histoire et évolution du journal
d'entreprise dans le monde
Plusieurs auteurs situent les origines du
journal d'entreprise dans les années 1830, période de la
révolution industrielle. Pour Pascal Lardellier, le premier journal
d'entreprise aurait été crée en Allemagne par
l'économiste Friedrich List, qui a lancé une publication en 1834
dans le but d'instruire les ouvriers sur leurs intérêts89(*).
Cela étant dit, notons que l'histoire du
journal d'entreprise est fortement liée à celle de la presse
d'entreprise dont l'évolution peut être classée en trois
grandes périodes : la période de la naissance et du
balbutiement (1830-1910), la période de la croissance et de l'explosion
(1920-1980), la période de la maturité et de la révolution
technologique (les années 1990)90(*).
Aux Etats-Unis le journal d'entreprise a
également connu son essor ; c'est dans l'Etat du Massachusetts qu'a
été retracé le plus ancien journal d'entreprise
« Lowell offering », publié en 1840 par les
ouvrières de la société de coton Lowell Cotton Mills. En
Grande-Bretagne au-delà de certaines publications entre 1860 et 1889 se
rapprochant du journal d'entreprise, c'est le « Norwich Union
Magazine » crée en 1891 qui fut reconnu comme
étant le premier vrai journal d'entreprise. En France, le plus ancien
journal interne publié en 1882 est « Le Journal des
Caisses d'épargne », un organe de sensibilisation de
l'assurance-vie.
Dès les années 1920, le journal
d'entreprise connaîtra un développement considérable
orchestré par les grandes industries d'après-guerre : les
compagnies pétrolières, automobiles, de
télécommunication... se dotent d'un journal d'entreprise.
Au Cameroun, les origines du journal
d'entreprise à notre connaissance sont quasi inconnues. Mais la presse
écrite camerounaise en revanche, a connue un développement
notoire avec des publications telles que : Muedi ma Musango
(Message de Paix) en 1906, Elolom beya Kamerun(le soleil du
Cameroun) en 1908 et dans la même année fut imprimé
à Buea l'Amtsblatt fur das Schutzgebiet Kamerun bimensuel qui
s'apparentait au journal officiel. En 1910 deux ans plutard Mulee
nguea (l'homme qui montre le chemin) fait sa première
publication et en 1912 le bihebdomadaire Kamerun Post,
d'intérêt commercial est édité à
Douala91(*).
3-2. Institutionnalisation du journal
d'entreprise à AES-SONEL et à la SABC
Le journal d'entreprise d'AES-SONEL a connu
plusieurs changements et restructurations. Il est passé en 2005 de
SONEL-NEWS à AES-SONEL 2 day (journal interne)
publié parallèlement avec le Bulletin de
L'énergie (distribué uniquement à l'externe), pour
prendre en 2010 le statut de magazine corporate actuel AES-SONEL
Today.
Au départ, il était question d'un
bulletin interne nommé « SONEL-NEWS » qui
diffusait les informations uniquement en interne. Mais la première
grande restructuration apparait en Avril 2005, lors du retour du Directeur
Général Jean David Bilè de sa visité aux
Etats-Unis, qui apporte une nouvelle appellation :
« AES-SONEL 2 day ». Jadis signifiait,
« AES-SONEL avec nous » « Les nouvelles
fraîches d'AES-SONEL ». Le journal était la publication
de la Sous-direction Communication, contenait huit (8) pages, et continuait
à être un support interne. Entre temps, était
diffusé de manière parallèle un support destiné
uniquement à l'externe, le « Bulletin de
L'énergie ». AES-SONEL 2 day continuait à
s'écrire avec un « 2 » jusqu'au jour où, un
journaliste a fait la remarque que l'usage du chiffre « 2 »
dans « AES-SONEL 2 day » était
péjoratif ; car pour ce dernier, 2 day signifiait les
informations de deux jours. Dès-lors, après des assises et
consultations les publications ont connu un plus ; il n'était plus
question de « AES-SONEL 2 day », mais de
« AES-SONEL Today ». Dans ce sillage, le journal
d'entreprise ne portait toujours pas de logotype de la structure.
Il a fallu attendre le No 19 Edition
2010, pour voir émerger le premier magazine corporate avec pour Une
« La marche vers la révolution
numérique ». Pour y parvenir, en Décembre 2010
AES-SONEL arrête de produire le « Bulletin de
L'énergie » qui était uniquement destiné
pour l'externe et « AES-SONEL 2 day » qui
était uniquement interne ; afin de mettre à la disposition
des deux publics (interne et externe) un magazine corporate :
« AES-SONEL Today ».
Ainsi, le journal corporate n'est l'impulsion
que d'une volonté manifeste pour l'entreprise de produire un journal qui
lui permettra de diffuser les publicités (les insertions publicitaires
dans le magazine permettent de soulager les dépenses de la production du
journal d'entreprise à près de 80 %), puisque en interne ce
n'était pas possible, et d'assembler les deux supports (avec
AES-SONEL Today, les journaux interne et externe n'avaient plus leurs
places).
L'institutionnalisation du journal d'entreprise à la
SABC s'est fait en 1989, date à laquelle«33» degrés
à l'ombre fût mis sur pied. Pour créer un espace de
reliance qui permettra de fédérer l'ensemble des salariés
autour des valeurs de l'entreprise. En prélude, le journal était
une bichromie noire et blanc (les pages internes), avec une pagination
réduite (16 pages) et le logotype était retourné
(regardait vers l'arrière). Le journal depuis sa création a
toujours été un magazine corporate (destiné aux publics
interne et externe), bien qu'autrefois il ne possédait pas de
publicités.
Aujourd'hui,«33» degrés
à l'ombre est passé de bichromie à quadrichromie, les
couleurs et les rubriques du journal ont évolué, la pagination
est passée de 16 à 24 pages avec une prise en compte du format
(format irrégulier couché glacée).Contrairement aux
premiers magazines, les publicités sont diffusées, mais sous le
contrôle d'une autre entreprise qui fait la prospection pour l'insertion
des publicités dans le journal ; excepté la quatrième
de couverture qui n'est pas payée, ni prise en compte, puisqu'elle est
réservée à la direction commerciale. Cette diffusion
considérable des publicités permet d'autofinancer le magazine,
qui aux Brasseries du Cameroun, est plus une aide pour l'entreprise qu'une
dépense.
3-3. La portée du journal d'entreprise
dans les organisations
Dès son adoption dans les organisations,
le journal d'entreprise est devenu un outil phare de développement
social pour le personnel, et de gestion pour l'entreprise. A travers de
nombreuses décennies, ce support a été l'apanage de
plusieurs objectifs, notamment utilisé comme : outil de
divertissement dans les années 1940, d'information en 1950, de
persuasion en 1960, en 1970 comme outil faisant partie du plan de
développement de l'entreprise, et depuis les années 2000, le
journal d'entreprise est utilisé comme « une arme de
gestion » au service de tous les acteurs de l'entreprise.
A AES-SONEL tout comme à la SABC, le
journal d'entreprise est adopté comme un dispositif d'information et de
communication, qui assure une fonction médiatrice (médiation
technique, sociale et documentaire) dans la création du lien social
entre la hiérarchie et la base ; à travers la motivation du
personnel, le renforcement du sentiment d'appartenance et le
développement de la culture d'entreprise. Des qualités qui
permettent à ce support de répondre aux grandes questions du
personnel, de jouer les premiers rôles et de combler les besoins que ni
les boîtes à idées, notes de service, et panneaux
d'affichage ne peuvent remplir.
En sus, à travers et au delà des
pratiques propagandistes et marketing dont fait office le journal d'entreprise,
ce dernier joue un rôle important depuis son institutionnalisation
à AES-SONEL et à la SABC. Dans un objectif inavoué, force
est de constater que le journal d'entreprise se dote implicitement ou
explicitement de plusieurs missions, dont l'une des plus importantes dans les
structures citées, est de créer le sentiment
d'appartenance ; de chercher à favoriser chez les employés
le sentiment de loyauté à l'endroit de l'entreprise, de renforcer
le patriotisme et le sentiment de citoyenneté des salariés.
Puisque ces derniers considèrent le journal d'entreprise comme leur
première source d'information.
CHAPITRE II : CORPUS DE L'ÉTUDE ET
PRÉSENTATION DES ENTREPRISES
SECTION 1 : CORPUS DE L'ÉTUDE
Le corpus de l'étude est
structuré des journaux d'entreprises de deux organisations :
AES-SONEL (bimensuel il fut un temps, trimestriel à un moment
donné, avec 3000 tirages par numéro), SABC (trimestriel, avec
3500 tirages par numéro). Ainsi, compte tenu des objectifs du
mémoire, nous avions choisi travailler avec les journaux d'entreprise de
l'année 2013, dont quatre numéros pour chaque structure, huit au
total. Mais dans le souci de présenter l'évolution de ces
journaux d'entreprises dans le traitement et la diffusion de ses contenus, nous
avons prospecté d'autres journaux et éditions spéciaux
pouvant nos fournir des informations nécessaire à notre
étude. Ce choix est également le fruit des problèmes de
périodicité que rencontre actuellement AES-SONEL92(*).
Bien que les domaines d'activités de ces deux
structures soient très différents, nous nous situons dans une
approche comparative. A travers certains évènements tels
que : les voeux de nouvel an, la Journée Internationale de la
Femme, la Fête du Travail et certains évènements
organisés par l'entreprise. Afin de ressortir les missions et
défis du journal d'entreprise dans ces organisations (objectifs de
production, logiques d'usages des acteurs, perception des cibles) et la
justification de la présence du journal dans l'entreprise (la
contribution du journal dans les résultats de l'entreprise).
1-1. AES-SONEL Today :
Les quatre numéros (19, 24, 25, 26, plus
l'édition spéciale retraçant les dix ans de la structure)
du journal d'entreprise d'AES-SONEL que nous possédons, contrairement
à «33» degrés à l'ombre
s'étalent sur trois années différentes, 2009
(no19), 2012 (no 24), 2013 (no 25, 26), 2011
(édition spéciale).
Notre panel n'ambitionne pas être
totalement représentatif ; mais par rapport aux objectifs du
mémoire il permettra certainement de comprendre les pratiques
professionnelles menées en milieu organisationnel.
A AES-SONEL, nous nous sommes
intéressés au support papier AES-SONEL Today et à
ce qui est considéré par l'entreprise comme la dimension
numérique du support papier, la News-letter (au début
elle fonctionnait uniquement en intranet, ensuite elle est devenue une
News-letter corporate puisqu'elle est envoyée à une
certaine cible externe de l'entreprise « les
journalistes... ».
Aujourd'hui, cette News-letter est disponible sur la
toile à travers le site web de l'entreprise. Nous nous sommes
intéressés aussi aux différents sites web de la
structure :
www.aes.com (portail où les internautes
retrouvent toutes les actions de l'entreprise sur internet),
www.aessoneltoday.com
(différentes News-letter et informations sur
l'entreprise),
www.myeasylight.com (contrairement
à AES-SONEL Today support papier « marque vilaine,
rejetée », myeasylight est la marque tampon,
sympathie de la structure ; comme l'indique son nom, elle a pour
rôle d'améliorer l'image de l'entreprise, de satisfaire la
clientèle, de rendre leur vie plus facile. A travers les paiements en
ligne ou à partir d'un téléphone portable ayant les puces
MTN ou ORANGE).
1-2. «33» degrés à
l'ombre :
Pour le compte de l'année 2013, le
journal d'entreprise de la SABC en tant qu'un trimestriel, a publier quatre
numéros (no 59, 60, 61, 62) pour le cas du support
papier ; mais comme susdit, nous avons aussi parcouru les (no
56, 57) de l'année 2012 et les éditions spéciales
(André Siaka, l'oeuvre ; Les Brasseries du Cameroun,
60 ans de partage) de l'année 2014. Notre intérêt
s'est également porté sur la dimension numérique du
magazine en ligne.
A la SABC, la dimension numérique du
journal d'entreprise diffère totalement du support papier.
«33» degrés à l'ombre sur le web n'est pas en
online, étant un trimestriel lorsqu'il paraît tous les trois mois
l'entreprise le met en ligne. Le magazine est présent sur le site
à partir d'un onglet qui permet sa lecture. Toutefois, la SABC a mis sur
pied une News-letter sur le web ; ce bulletin d'information est
publié chaque fin du mois. Il est le fruit de l'ensemble des
informations misent en ligne durant le mois ; ces informations sont
recoupées pour constituer la News-letter.
SECTION 2 : AES-SONEL
1-1. Présentation de l'entreprise
Les plans d'ajustement structurels (PAS)
décidés par les bailleurs de fonds internationaux ; ont
amené le gouvernement camerounais à prendre des
résolutions en juin 1996 de privatiser le secteur de
l'électricité. C'est à l'issue de cinq années de
travaux consacrés à la définition du choix d'un
partenariat stratégique qui assurerait la restructuration globale du
secteur de l'électricité, que le groupe américain
AES-CORPORATION a été choisi en 2001 comme partenaire du
gouvernement, dans la SONEL (société nationale
d'électricité du Cameroun). Ce partenariat public- privé
dont la privatisation s'élève à 23 milliards de francs
CFA, a donné naissance à l'entreprise AES-SONEL.
En effet, AES-SONEL est née de la
privatisation de la SONEL (elle-même constituée sous forme de
société anonyme). La SONEL est le fruit de la fusion entre la
défunte société ENELCAM et EDC en 1974, puis de
l'absorption de la POWERCAM en 1975. Le capital social de la SONEL était
détenu à 93% par l'Etat camerounais, et à 7% par la Caisse
Française de Développement. Cette structure jadis avait pour
mission majeure, d'assurer la production, la distribution et le transport de
l'énergie électrique sur l'ensemble du territoire national.
Mais, le 18 Juillet 2001 suite à la
privatisation de la SONEL, l'Etat du Cameroun concède toutes les
activités liées à l'électricité, à
travers quatre contrats de concession : les activités de
production, de transport, de distribution et de vente de
l'électricité au Cameroun ; à un seul
opérateur privé, AES CORPORATION. Une concession faite au
mépris de la loi. Pourtant, l'article 3 de la loi N°98/022 du 24
décembre 1998 régissant le secteur de l'électricité
au Cameroun stipule que :
« La production, le transport, la distribution,
l'importation et l'exportation de l'électricité en vue de la
vente de l'énergie au public constituent le service public de
l'électricité. Le service public de l'électricité
est assuré sous le contrôle de l'État. Il est soumis
à des impératifs de qualité, de continuité et de
neutralité, ainsi que d'égalité de traitement des usagers
».Une loi que le gouvernement camerounais a choisi omettre
intentionnellement au profit de la concession.
Toutefois, dans ce partenariat
public-privé signé pour une période de vingt (20) ans,
soumise à une révision quinquennale sous l'accord des parties
prenantes, l'Etat du Cameroun est tout de même resté actionnaire
minoritaire avec 44% du capital, concédant 56% aux investisseurs
privés, dont 51% détenu par l'actionnaire majoritaire AES
CORPORATION et 5% par les employés d'AES-SONEL.
Il est important de souligner que, l'entreprise
AES-SONEL possède plusieurs statuts ; elle est une
parapublique à travers le partenariat
public-privé (fonds camerounais et américains), une
succursale d'AES CORPORATION du fait que le groupe
américain est actionnaire majoritaire, et une filiale
de la multinationale AES CORPORATION qui est installée dans presque tout
le globe. Dans ce secteur d'activité l'entreprise à plusieurs
partenaires publique à l'instar de :ARSEL (Agence de
Régulation du Secteur de l'Electricité), MINEE(Ministère
de l'Energie et de l'Eau) et AER (Agence d'Electrification Rurale).
1-2. Les activités de
l'organisation :
Dans le titre générique
« les activités de l'organisation », nous comptons
présenter en prélude, les activités liées au
processus de transformation de l'électricité ;
c'est-à-dire, la production, le transport, la distribution et la vente
de l'électricité au Cameroun. Ensuite, aborder les actions
sociales menées par AES-SONEL.
v Les activités liées au processus de
transformation de l'électricité
- La production de l'énergie
électrique
La production de l'énergie
électrique au Cameroun est générée par les
structures de mise en place des constructions de recueillements telles que KPDC
(Kribi Power Development Compagny), DPDC (Dibamba Power Development Compagny)
et par de nombreuses centrales hydroélectriques, thermiques et une
à gaz.
AES-SONEL produit de nos jours au Cameroun
environ 1137 MW d'énergie électrique, soit 844 MW provenant de la
production hydraulique qui représentent environ 79% de l'énergie
produite au Cameroun, et 293 MW issus des sources thermiques. Un potentiel
énergétique censé garantir une électricité
continue sur l'étendu du territoire nationale93(*).
· Centrales (sources)
hydroélectriques :
- Songloulou c'est un bassin de modulation
journalière qui a pour source de production, 396 MW (Méga
Watt) ;
- Edéa, fil de l'eau, 256
MW ;
- Memve'ele, 120 à 201 MW ;
- Lagdo, digue principale de la retenue
(réservoir), 72 MW.
Ces centrales hydroélectriques ont
plusieurs barrages (réservoirs) pour la régularisation des
fleuves Lagdo, Sanaga, Mbakaou, Bamendjin, avec un total de 7,3 Gm3
· Centrales (sources) Thermiques (fonctionnent au
gasoil ou au fuel lourd) :
Ces sources thermiques parmi lesquelles celle
de Yassa-Dibamba (88.3MW), ont une production totale de 293 MW. Elles sont
connectées aux réseaux: Bassa, Logbaba, Limbe, Bafoussam,
Djamboutou et Oyomabang y compris 31 centrales isolées (à
l'instar de Sonolo).
· La centrale à gaz de
Kribi :
Située à Mpolongwe, la centrale
à gaz de Kribi est une innovation technologie dont le combustible
principal utilisé pour son fonctionnement est le gaz naturel. Avec une
capacité de plus de 216 MW (une extension possible à 330 MW), la
centrale de Kribi est en Afrique la plus grosse centrale diesel fonctionnant au
gaz et la troisième au monde. Le plus réside dans le fait que,
c'est une centrale Bi-fuel ; les moteurs ont été
conçus pour fonctionner soit avec du gaz naturel soit avec du
gasoil94(*).
- Le Transport de l'énergie
électrique
Le transport de l'énergie
électrique s'effectue à l'aide des lignes électriques. De
nos jours, AES-SONEL compte plus de 480 Km de lignes de 225 Kilovolts, 337 Km
de lignes de 110 Kilovolts, 1067 Km de ligne de 90 Kilovolts. Les longueurs des
lignes de distribution s'étendent à 11450 km pour les lignes de
5.5 à 33kv ; et de 11158 Km pour les lignes de 220 à 380
Kilovolts95(*).
Le système électrique est
constitué de deux grands réseaux ; le Réseau Nord et
le Réseau Sud :
Ø Le RIN (Réseau
Interconnecté Nord)
Il est alimenté à partir de la centrale
hydroélectrique de Lagdo (80Mva) et de la centrale thermique à
fuel lourd de Djamboutou (17Mva) ; le RIN ravitaille les trois
régions du septentrion (le Nord, l'Extrême-Nord, et l'Adamaoua).
Ce Réseau possède quatre (4)
postes de transformation, 337 Km de lignes 110 KV et 250 Km de lignes 90
KV ; y compris un réseau de télécommunication
renouvelé par un CPL (courant porteur sur ligne).
Ø Le RIS (Réseau
Interconnecté Sud)
C'est le plus important des deux
réseaux, plus de 95% des consommateurs/usagers en dépendent. Il
est alimenté par la centrale à gaz de Kribi, les centrales
hydroélectriques de Songloulou (456 MVA) et Edéa (275 MVA), les
centrales thermiques: Oyomabang (40MVA), Bassa (25MVA), Logbaba (20MVA),
Bafoussam (16MVA), Yassa-Dibamba et Sonolo.
Ce Réseau possède dix-sept (17)
postes parmi lesquels : quatre (4) postes d'Interconnexion 225/90Kv et
treize(13) postes sources 90Kv/MT ; 685 Km de lignes 90Kv et 480 Km de
lignes 225 KV, y compris un réseau de télécommunication
renouvelé à CPL (courant porteur sur ligne).
- La distribution de l'énergie
électrique
La distribution est assurée par la
Direction de gestion des réseaux de transports (qui s'occupe de la
gestion des supports d'acheminement du produit des lignes électriques)
et par la Direction des Réseaux (qui s'occupe de l'état du
produit dans ce support et de la qualité du produit électrique
sur les lignes d'électricité). Le réseau de distribution
d'AES - SONEL s'étend sur quatre régions électriques: le
Littoral, le Centre, l'Ouest et le Nord.
- La commercialisation de l'énergie
électrique
La direction commerciale d'AES-SONEL s'occupe
de la matérialisation du produit en monnaie d'échange :
l'électricité est livrée à la clientèle, qui
paie en retour le produit et le service rendu ; bien que le service et le
produit sont fournies après le paiement des frais d'installation et une
avance sur consommation (le francs CFA est la monnaie de paiement).
L'ARSEL intervient au niveau de la tarification
de l'électricité, parce qu'au Cameroun, la loi et le cadre
règlementaire prévoient que c'est l'Agence de Régulation
du Secteur de l'Electricité qui fixe les tarifs de
l'électricité sur proposition de l'opérateur.
v Les actions sociales et
sociétales d'AES-SONEL
AES-SONEL fait de nombreuses actions sociales au Cameroun,
à travers les dons des provisions aux populations sinistrées,
aux populations en proies à la misère, des dons
d'électrification de certaines zones reculées à travers
des partenariats, les dons dans les orphelinats et écoles pour ne citer
que ceux-là. Mais nous avons choisi énumérer les actions
sociales stables et non dynamiques, telles que :
- La Semaine du
coeur :
La semaine du coeur est un effort de solidarité
mené par les responsables d'AES-SONEL, la Fondation Camerounaise du
Coeur et en troisième ressort le Minsanté (Ministère de la
santé publique). Au-delà de ses missions premières,
AES-SONEL est également préoccupée par la santé de
ses salariés, de ses clients et de toute la population. C'est pourquoi
au nom de cette semaine, l'entreprise va en guerre contre les maladies
cardio-vasculaires,qui constituent l'une des principales causes de
mortalité dans le monde, avec plus de 17,5 millions de
décès annuel.
Selon les statistiques officielles,
près de 30% de la population de plus de 15 ans seraient des hypertendus
déclarés, dont 18% des hommes et 15% de femmes ; les zones
urbaines sont les plus exposées comparativement aux zones
rurales96(*). Une
situation qui serait à la base des initiatives prises par les
responsables d'AES-SONEL en 2009, qui ont choisi joindre leurs efforts avec la
Fondation Camerounaise du Coeur lors de la quatrième édition de
la Semaine du Coeur, déroulée du 10 au 16 Août de la
même année ; en co-organisant cet évènement.
Une action qui, jusqu'aujourd'hui est resté une tradition à
AES-SONEL.
- La Values day :
La journée des valeurs est une action
sociétale menée par AES-SONEL en son sein, dans l'optique
d'honorer les employés votés par leurs collègues comme
étant des champions de l'éthique. Cette initiative, trouve son
origine lors de la fête du travail 2012, dans les propos du Directeur
Général pour qui, la corruption tend à se
développer dans l'entreprise. Pour ce dernier, l'intégrité
est une valeur qui tend à être de plus en plus bafouée et
foulée aux. C'est à la suite de cette remarque que l'initiative
(la Values Day) à mis en lumière les agents qui, du point de vue
de leurs collèges ses sont démarqués par leur attachement
à cette valeur97(*).
- La safety corner :
La campagne d'AES-SONEL sur la
sécurité électrique, consiste à sensibiliser non
seulement les travailleurs (salariés, sous-traitant de l'entreprise),
également les bénéficiaires (populations, clients,
consommateurs) sur les dangers du courant électrique. Cette
sensibilisation est faite sous plusieurs formes : à travers
l'affichage des messages sur tous les véhicules appartenant à
l'entreprise, l'affichage sur les panneaux publicitaires des messages et images
présentant les victimes du courant électrique, et la diffusion
par les médias audio, audiovisuels des messages de sensibilisation.
Ainsi, à travers des phrases tels
que : « le courant électrique tue. Evitez tout contact
avec les fils électriques », « évitez tout
contact avec les fils électriques, même tombés à
terre » ; AES-SONEL essaye d'assurer aux populations une vie
sans accident électrique. En appelant à la prudence, au civisme
et à la responsabilité de ces dernières ; à
qui l'entreprise demande de ne pas s'approcher des fils électriques, de
n'effectuer aucune manipulation frauduleuse sur le réseau, et de ne pas
vandaliser les installations électriques, car le courant est un
« tueur silencieux »98(*).
1-3. Type de management
L'entreprise AES-SONEL répond à
un type pyramidal, structurée d'un sommet hiérarchique, d'une
ligne hiérarchique et d'un centre opérationnel.
Le sommet hiérarchique détient
toutes les fonctions de l'entreprise ; son rôle est d'assurer
l'atteinte des objectifs poursuivis par l'entreprise. La ligne
hiérarchique pour sa part, assure la liaison entre le sommet
hiérarchique et le centre opérationnel ; le centre
opérationnel quant à lui est structuré des employés
(salariés, ouvriers, agents...).
Le type de management d'AES-SONEL est
fondé sur la culture d'entreprise américaine ; partageant
ainsi une histoire, des mythes, des valeurs, des rites, des signes et des
symboles.
· l'histoire et les
mythes :
De la SONEL à AES-SONEL en passant par
fusion entre la défunte société ENELCAM et EDC en 1974,
puis de l'absorption de la POWERCAM en 1975. L'entreprise actuelle a connu
d'énormes changements. Autrefois entreprise étatique, la
structure était fortement hiérarchisée, et la rigueur
était mis sur le vouvoiement. Le fossé entre les
différentes catégories socioprofessionnelles était
énorme ; la progression et la promotion des agents de maitrise
aspirant être des cadres était très difficile, les plans de
carrière étaient également mal détaillés.
Avec l'arrivé du groupe AES CORPORATION,
il y'a une un véritablement changement. Le Président du groupe
américain et le Directeur Générale AES-SONEL
considéré comme des mythes vivants, ont considérablement
influencé cette structure au point d'être pris aujourd'hui comme
des exemples.
· Les valeurs :
AES-SONEL partage plusieurs valeurs :
- Sécurité : c'est la
première valeur de l'entreprise, parce que le courant est parmi les
éléments (sources d'énergies) les plus dangereux. A
AES-SONEL, l'accident est dû à la négligence, communiquer
sur cette valeur, c'est assurer la protection des biens et services.
- Intégrité : cette valeur
lutte contre la corruption, l'improbité et l'immoralité. Elle
prône l'éthique, l'honnêteté et la déontologie
en milieu professionnel.
- Engagement : l'entreprise mise sur
cette valeur pour être plus performant, afin d'atteindre les objectifs
fixés. L'engagement est également à l'endroit des parties
prenantes.
- Excellence : il est question ici pour
l'entreprise de fournir un service de qualité, d'être la meilleure
dans tout ce qu'elle entreprend.
- Fun : cette valeur met l'accent sur
l'amour pour le travail, le plaisir à travailler ensemble. C'est une
valeur qui trouve également ses marques dans les
célébrations, où les employés sont appelés
à s'épanouir et a se déstresser.
· Les rites :
L'entreprise possède de nombreux rituels
parmi lesquels ; la semaine du coeur, la Journée Internationale de
la Femme, la Fête Internationale du Travail, la Values Day, les Send-off,
et les manifestations relatives aux promotions ou à la mise en place
d'un nouvel organigramme.
Il existe aussi d'autres rites comme des
réunions de Direction, de sécurité, les réunions du
comité de rédaction en ce qui concerne les supports
(AES-SONEL Today support papier, la News-letter qui est sa
version numérique, et myeasylight qui est la marque sympathie
(c'est beaucoup plus un service client sur le web). Il faut souligner que,
même le port des badges et des tenues de sécurité dans
l'entreprise et les centrales constituent des rites.
· Les symboles et
signes :
Les signes et symboles renvoient à la
tenue vestimentaire, le mobilier, le logotype, la marque, les couleurs, la
charte graphique, l'identité de l'entreprise, les badges, les affiches
rappelant les valeurs, les récompenses pour ne citer que
ceux-là.
SECTION 3 : SABC
2-1. Présentation de l'entreprise
La Société Anonyme des Brasseries
du Cameroun est fondée le 3 Février 1948 par la
société française BGI (Brasseries et Glacières
Internationales). Le début de ses activités au Cameroun en 1950,
sera sanctionné par la fabrication et la vente de la première
bière et la première gamme soda. En 1990 la SABC est
rachetée par le groupe français Castel ; un an plutard la
SABC rachète en 1991 au groupe Fotso son concurrent d'antan l'«
International Brasseries » dont elle le fusionnera en 1993. Quinze
ans plutard en 2008, elle achète « SIAC Isenbeck »
un autre concurrent et établit le partenariat avec le groupe allemand
Warsteiner.
La SABC à plusieurs partenaires100(*) ; elle possède des
filiales telles que : SEMC (Société des Eaux
Minérales du Cameroun, qui fabrique Tangui), SOCAVER
(Société Camerounaise Verres), SIAC Isenbeck (fabrique la
bière Isenbeck) et CAVINEX (mise en bouteille de vins de table et
fabrication de Whisky Black et Gin Tonic).
- Quelques dates historiques de la SABC et
filiales101(*)
1948 : création de la
Société anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC), le 3
février 1948 et ouverture de l'usine de Douala ;
1950 : fabrication et vente de la
première bière brassée au Cameroun, la « Bull Beer
» ; dans la même année vente des premières
boissons gazeuses (gamme soda) ;
1963 : obtention de la licence fabriquer
la marque Coca-Cola, et la même année première production
de la gamme Coca-Cola ;
1966 : création de la
Société Camerounaise de Verrerie (SOCAVER) à
Douala ;
1979 : création de la
Société des Eaux Minérales du Cameroun (SEMC) ;
1980 : obtention de la licence pour
fabriquer la marque Schweppes, et première production de la gamme la
même année ;
1983 : démarrage des
activités de la Société des Eaux Minérales du
Cameroun (SEMC) -Tangui ;
1986 : premiers conditionnements des
boissons en boîtes à Douala ;
1988 : nomination du premier camerounais
au poste de Directeur Général : M. André SIAKA,
Ingénieur de l'Ecole Polytechnique de Paris ;
1990 : rachat du groupe BGI par le
groupe CASTEL, filialisation de CAVINEX et de Canada Dry Cameroun ;
1991 : achat d'International Brasseries
au groupe Fotso, suivi de la fusion-absorption ;
1993 : fusion entre Les Brasseries du
Cameroun et l'International Brasseries ; dans la même année
prise de participation d'HEINEKEN dans le capital de la SABC ;
1998 : commémoration du
50ème anniversaire des Brasseries du Cameroun
2008 : achat de SIAC Isenbeck et
partenariat avec le groupe Warsteiner ;
2010 : partenariat avec Orangina
Schweppes International ;
2011 : partenariat avec
Pernod-Ricard ;
2014 : départ du premier
camerounais directeur général de la SABC, André Siaka.
Après 37 années passées à la SABC et 25 ans comme
directeur général. (Embauché à la SABC en janvier
1977).
2-2. Les actions sociales et
sociétales de la SABC
La SABC mène plusieurs actions sociales telles que les
dons (orphelinats, écoles, sinistrés...) et les constructions
(ponts, forages, foyers...). Mais nous avons choisi énumérer les
actions sociales stables et non dynamiques.
Cela étant dit, depuis 1948, les
Brasseries du Cameroun s'impliquent pour un développement durable des
différentes communautés à travers cinq secteurs
clés : l'éducation, la santé, l'environnement, l'art
et la culture, le sport102(*).
- L'éducation :
· Bourses scolaires SABC
Est un programme mise sur pied par la SABC pour
encourager la performance. Ce programme consiste à offrir des bourses
scolaires aux meilleurs apprenants du territoire national. La contribution dans
ce domaine est dirigée vers les établissements scolaires, les
universités, les orphelinats, et les centres hospitaliers. Depuis
l'institutionnalisation du programme en 2008, la SABC a investi plus de 500
millions de FCFA au profit de la performance scolaire.
-La santé :
En interne, la SABC a mis en place de
nombreuses mesures visant à préserver la santé des
différentes équipes : journée sportive (pour lutter
contre le stress au travail, l'hypertension et le diabète), centre de
santé, assurance maladies... En externe, l'entreprise organise chaque
année des campagnes de dépistage gratuit du diabète et de
l'hypertension artérielle.
- L'environnement :
· Plastic' Récup
C'est l'engagement citoyen de deux entreprises,
SABC et HYSACAM initié en 2012, pour dire non aux déchets en
plastiques qui polluent l'environnement, afin de contribuer à son
assainissement.
Au delà de Plastic'Récup, les
Brasseries du Cameroun ont investi dans la construction des stations
d'épurement des eaux usées dans ses usines. De nos jours, SOCAVER
recycle également le verre.
- L'art et la culture :
· Le Concours de la Chanson, Mutzig
Star
La SABC organise chaque année depuis
2000, le Concours National de la Chanson Mutzig, pour promouvoir les artistes
amateurs qui évoluent dans le domaine de la chanson. Cela dans le but de
participer au développement social et culturel des camerounais en
produisant chaque année sur la scène internationale une star de
la musique.
· Le Crayon de
D'jino
Cette action est faite par la SABC pour
éveiller les talents des enfants âgés de 8 à 12 ans.
Chaque année la SABC organise dans ses cinq agences (Douala,
Yaoundé, Bafoussam, Garoua, Ombé), Le Crayon de D'jino
baptisée, « Dessine moi ton univers avec D'jino Cocktail de
Fruits». Cette action culturelle et artistique a pour buts de :
Former les jeunes aux techniques de dessin ; Déceler et
canaliser chez les tout petits les vocations en dessin, peinture et art
plastique.
- Le sport :
· L'Ecole de Football Brasseries du
Cameroun
Cette école à forte
notoriété voit le jour le 12 mars 1989. L'Ecole de Football
Brasseries du Cameroun à travers ses différentes classes
(pupilles, minimes, cadets, juniors et seniors) s'est donnée pour
objectif, de : Former gratuitement les joueurs (en leur apprenant le fair-play
et les qualités sportives), favoriser l'intégration des jeunes
footballeurs dans les équipes civiles (ligue, 2e ligue et
1ère ligue professionnelle), et en troisième ressort,
assurer une véritable pépinière pour les
différentes sélections nationales.
L'Ecole de Football Brasseries du Cameroun a
formé plusieurs footballeurs professionnels dont vingt-et-quatre (24)
ont évolué et évoluent à l'équipe nationale
du Cameroun, nous pouvons évoquer: Rigobert Song Bahanag,
Gérémie Saurel Njitap, Pierre Womé Nlend, Salomon
Olembé et Samuel Eto'o Fils pour ne citer que ceux-là.
· La Coupe Top
La Coupe Top est une compétition sportive
organisée chaque année pendant les grandes vacances par la SABC.
A travers la marque Top, elle rassemble autour des différents stades de
football du territoire national, les jeunes de différentes cultures et
localités âgés de 12 à 14 ans. Dans le but de,
promouvoir le football en créant des challenges chez les jeunes
sportifs, et de constituer une pépinière pour l'Ecole de Football
Brasseries du Cameroun en recrutant les plus talentueux.
2-3. Type de management
Le management à la SABC est basée
sur la bureaucratique, avec une culture française très
hiérarchisée. L'administration est centralisée et tout se
ramène au supérieur hiérarchique ; entrainant ainsi
un grand fossé entre les catégories socioprofessionnelles, entre
les classes sociales de l'entreprise. La SABC développe une culture
d'entreprise à la française, en véhiculant ses valeurs,
son histoire, ses mythes, ses rites et ses symboles.
· Les valeurs :
La SABC partage trois valeurs :
- Performance : c'est la première
valeur de l'entreprise. Elle mise sur un personnel qualifié et
compétent, sur des installations modernes, ainsi que les
procédures de fabrication rigoureuses, pour obtenir des produits de
qualité.
- Responsabilité : la SABC dans
une démarche de responsabilité sociale et sociétale,
mène des actions citoyennes pour préserver
l'écosystème (protection de l'environnement, promotion de la
culture et du sport, préservation de la santé...)
- Intégrité : elle rime
avec la bonne gouvernance de l'entreprise, la prise de conscience des
employés, la probité des salariés dans leurs actions et
relations au travail.
· Les rites :
Nous pouvons énumérer : le port
obligatoire des tenues de travail à l'endroit des commerciaux, ouvriers
et hôtesses ; le port constant et la présentation du badge
pour accéder à certaines pièces de l'entreprise
constituent aussi un rituel. La SABC manifeste également la
Journée Internationale de la Femme, la Fête du Travail, la
fête du personnel, les fêtes commerciales et l'organisation des
marches sportives pour ne citer que ces cas là.
· Les signes et
symboles :
La SABC possède le logotype de l'entreprise, les
tenues vestimentaires, les couleurs, la marque, la charte graphique, les badges
et l'identité de l'entreprise.
· La tradition et le
mythe :
Le mythe du chef est très
développé dans l'entreprise. André Siaka après
avoir passé 37 années à la SABC et 25 ans comme directeur
général, est resté un mythe. A travers ses oeuvres
sociales et sa rigueur au travail l'ancien directeur général de
la SABC est resté un exemple pour plusieurs employés. Toutefois,
la SABC renferme en son sein plusieurs traditions. Les différents
partenariats l'ont amené à adopter à la française
les traditions, américaine, allemande, hollandaise, sud-africaine et
canadienne dans le brassage de ses produits.
DEUXIEME
PARTIE :
MISSIONS ET DEFIS DU JOURNAL D'ENTREPRISE DANS LES
ORGANISATIONS AU CAMEROUN
« Le journal interne permet de créer la
continuité dans la discontinuité, la cohésion dans le
morcellement, l'unité dans la diversité »103(*).
Chapitre III : Scénarisation des pratiques
professionnelles dans les usages des journaux d'entreprises
SECTION 1 : LOGIQUES D'ACTION DANS LES USAGES DU
JOURNAL D'ENTREPRISE
1-1. Concepts clés : logiques d'action,
logique de l'action collective et logique sociales
Les origines étymologiques, nous rappellent que le
terme logique qui vient du grec « logikè »
signifie art ou science du raisonnement, et renvoie à l'étude des
opérations de l'esprit considérées par rapport à la
fin à laquelle il tend. Pour le sociologue, il s'agit d'explorer le lien
entre l'intention et l'action, de retrouver la piste sinueuse des choix
opérés par l'acteur et de rendre compte de ce qui les fonde...
(Amblard et al. 2005, p.198)104(*).
Les concepts de «logiques», «logiques
d'action» et de «logiques sociales» entretiennent de nombreuses
incompréhensions ; surtout lorsqu'ils sont employés dans les
domaines tels que la communication, l'économie, le social et la
politique.
Ainsi, nous pouvons citer plusieurs
contributions faites dans ce sillage parmi lesquelles : les travaux sur
l'acteur stratégique (M. Crozier et E.
Friedberg) ; l'acteur social-historique, en
référence à la sociologie de
Pierre
Bourdieu ; l'acteur identitaire (R.
Sainsaulieu) ; l'acteur culturel (P. d'Iribarne) ;
l'acteur groupal (R. Kaes, D. Anzieu) ; l'acteur
pulsionnel, théories socio-psychanalytiques (
Eugène
Enriquez). Les travaux sur la logique de l'action
collective (Mancur Olson), la sociologie de la
régulation (J-D. Reynaud), l'économie des
conventions (Eymard-Duvernay et al. 2004, Eymard-Duvernay,
2006), les économies de la grandeur (Boltanski et
Thévenot) et la sociologie de la traduction ou
théorie de l'acteur-réseau (M. Callon, B. Latour) pour
ne citer que ceux-là.
Avec Bernard Miège, la logique sociale
essaie de mettre en évidence un certain nombre de
phénomènes relativement nombreux, qui structurent le champ de la
communication aujourd'hui105(*). Pour ce dernier, les logiques sociales à
l'oeuvre dans ce champ constituent des
« Mouvements de longue durée, portant
aussi bien sur des processus de production-consommation, que sur des
mécanismes de formation des usages »106(*)
Mancur Olson, dans ses travaux sur la sociologie des groupes et
des mouvements sociaux ; fait plutôt référence
à la logique de l'action collective qu'il aborde sous un angle de
l'économie. Sa perspective repose sur le postulat selon lequel, les
individus sont des décideurs rationnels et conscients, dont les actes
sont influencés par les coûts et les bénéfices
qu'ils associent aux différentes options qui se présentent
à eux dans une situation données107(*).
Pour ce dernier, quand les membres d'un groupe
social ont un objectif commun dont la réalisation serait profitable
à tous, ce groupe agira collectivement pour défendre les
intérêts partagés par ses membres (...) mais au
contraire, des individus rationnels guidés par leur propre
intérêt n'agiront pas de cette manière, sauf si des
incitations spécifiques les incitent à le faire. Olson ressort
ainsi dans le deuxième cas, la position rationnelle qu'a un individu
égoïste qu'il nomme celle du « passager
clandestin » (free rider) : celui-là qui profite du bien
collectif sans investir pour le produire108(*).
Quant à la logique d'action, elle est
abordée pour accéder aux comportements des acteurs dans une
vision de dépassement du dualisme acteur/système, dans la
revendication de la prise en compte des multiples dimensions de l'action ; qui
entretiennent des proximités. Pour les tenants de cette approche, il est
question de prendre en compte le lien entre l'intention et l'action, de
retrouver les mobiles ondoyants des choix opérés par l'acteur et
de rendre compte de ce qui fonde ces choix.
Ces trois concepts clés explorent
l'intention et le sens qu'un acteur donne à son action et sert dans
notre travail à dépasser le dualisme acteur/système, pour
saisir les mobiles qui sont à l'origine de toute action.
1-2. Les logiques de la
hiérarchie :
· La logique de communication
Le journal d'entreprise va au-delà de la
simple information, en ce sens qu'il fait partager et communier, il permet la
remontée des informations. Les dirigeants d'AES-SONEL et de la SABC se
servent du journal d'entreprise pour accroître la culture d'entreprise,
développer le sentiment d'appartenance, valoriser le personnel en
communiquant sur les activités des salariés et les
différents services ; il permet également de
véhiculer la vision du Top-management (comité de décision)
en communiquant sur les valeurs, les normes et directives, les innovations et
les nouvelles orientations
· La logique de
positionnement
Cette logique engage l'identité et
l'mage de l'entreprise. Elle s'inscrit en filigrane dans les stratégies
de communication, c'est le fil conducteur de toutes les autres logiques. Elle
arrime l'entreprise à la technologie pour être
compétitive ; elle induit le social et le culturel dans le
positionnement de l'entreprise(à travers de nombreuses actions sociales
telles que les dons dans les écoles, orphelinats, centres de
santé ; les constructions de forages et foyers), pour s'assurer de
l'adhésion de la population. Afin de promouvoir un produit, un service,
ou une image de marque et sympathie au profit de l'entreprise.
· La logique de valorisation
L'AES-SONEL Today et «33» degrés
à l'ombre laissent affleurer une logique ; celle de la
valorisation non seulement de l'entreprise (ses activités) et de ses
salariés. «33» degrés à l'ombre
à travers l'auto-publicité valorise énormément ses
produits ; AES-SONEL Today à travers la
présentation de ses réalisations, valorise l'entreprise. En plus,
le journal d'entreprise pour accroître sa crédibilité a
besoin de valoriser son personnel, de montrer à l'externe que tout va
mieux à l'interne même si ce n'est qu'une impression. Et cette
logique de valorisation du collectif n'est que le fruit d'une logique de survie
pour l'entreprise.
· La logique de contrôle
sociale
Le journal d'entreprise permet de diffuser les
informations109(*), de
véhiculer la règlementation, les normes, les valeurs, et les
directives. Il est entre les mains de ceux qui dirigent l'entreprise ;
à AES-SONEL tout comme à la SABC, il permet d'orienter les points
de vue, d'induire l'opinion publique, de lui dire non pas comment penser mais
à quoi penser.
Ainsi, le loin d'être uniquement un outil
de reliance, le journal d'entreprise est également un instrument
idéologique au service de l'entreprise ; qui permet de
développer la culture d'entreprise et de véhiculer la vision du
Top-management.
· La logique
économique
Cette logique entraine la transformation et
l'adaptation du journal d'entreprise aux objectifs de la structure. Elle met en
exergue les stratégies créatives, les pratiques inductives telles
que la propagande, le marketing et la publicité pour justifier le retour
à l'investissement et rentabiliser l'entreprise. La logique
économique est le fruit du positionnement, des actions sociales et
sociétales de l'entreprise.
1-3.Les logiques des salariés :
· La logique d'information
Le premier élément que le
salarié cherche à obtenir dans le journal d'entreprise, c'est
l'information. Les salariés d'AES-SONEL et de la SABC s'inscrivent dans
une logique informative ; ils ont besoins d'obtenir les informations sur
la vie de l'entreprise pour s'arrimer au changement de l'organisation,
connaître les innovations et les nouvelles orientations.
· La logique d'engagement
A travers les valeurs partagées par le
journal d'entreprise cette logique renvoie à une vision
intégrée de l'organisation à l'intérieur de
laquelle, les différentes composantes s'agencent de manière
cohérente les unes et les autres. Dans cette logique, les
salariés de l'entreprise parviennent à identifier les
problèmes de la structure, à les inscrire et à les mettre
en relation dans une dynamique globale partagée par les salariés
de l'organisation. Cette logique est beaucoup plus partagée par les
salariés d'AES-SONEL, qui même devant les crises
(détérioration du matériel, coupures intempestives et
abusives du courant électrique...), trouvent toujours des raisons pour
justifier ces causes ; dans l'optique défendre et promouvoir
l'image de l'entreprise.
· La logique de survie
Plusieurs salariés ayant accès
aux journaux d'entreprises affirmaient récupérer ces supports
pour éviter les demandes d'explications. Car les distributions par
services sont comptés, parfois des vérifications sont faites, et
ceux qui, n'ayant pas récupéré les journaux se trouvent
blâmés. Par conséquent, si certains font recourt au journal
d'entreprise pour s'informer ou se divertir ; les uns se servent de ce
magazine comme un support élitiste, un outil de luxe et de prestige de
part la qualité du papier (packaging) ; et d'autres pour
légitimer leur citoyenneté dans l'entreprise, lorsqu'ils se
retrouvent en famille ou entre amis.
Section 2 : Les objectifs de production
des journaux d'entreprises d'AES-SONEL, et de la SABC
2-1. Les enjeux classiques de la
communication :
Les défis socioculturels et économiques au
Cameroun, amènent les entreprises telles qu'AES-SONEL et la SABC
à faire une communication corporate. Dans le souci d'améliorer
son image, ses ventes pour l'un et la sympathie pour l'autre, en se
positionnant dans l'esprit des consommateurs (clients).
A ce dessein, selon Missone Missone110(*), Alex Mucchielli attribue
à la communication cinq types d'enjeux classiques :
· Les
enjeux informatifs
Un salarié bien informé est un
ambassadeur bien outillé. L'information bien qu'étant un bien
périssable, joue un rôle capital dans la survie et le
développement de l'organisation. Car, en couvrant tous les circuits et
secteurs de l'entreprise, elle lutte contre les incompréhensions, elle
atténue ou empêche les rumeurs. C'est ainsi qu'en communiquant,
l'entreprise informe sur sa vie, et véhicule les messages qui lui
permettent d'avoir une notoriété, une image qui amèneront
les individus à adopter son produit, son service ou son image.
Les actions de communication et d'informations
menées à AES-SONEL et à la SABC, ne sont pas pour avoir
une notoriété, puisse qu'elle est déjà acquise,
mais pour améliorer leurs images.
· les enjeux de
positionnement d'identité
Toute communication institutionnelle vise un
positionnement relatif. L'identité de l'entreprise est un
élément qui se trouve entre l'image de l'organisation et le
positionnement que cette dernière donne à ses actions.
L'identité permet de valoriser un produits un service ou une image.
AES-SONEL comme les SABC se positionne dans l'esprit des consommateurs, en
présentant les éléments de leurs identités.
· Les enjeux
d'influence
D'après Alex Mucchielli, la
communication est un acte de mobilisation d'autrui. Dans cet acte,
l'organisation instruit une tentative « d'influence » sur
ses partenaires. L'influence se fait aussi par rapport à la
concurrence c'est pourquoi les structures ont les systèmes de
veille. La SABC à travers les actes de communications (sur un nouveau
produit ou marque) influence la concurrence qui ne tarde pas à
réagir.
· Les enjeux
relationnels
La communication c'est le processus par lequel les relations
humaines existent et se développent. La communication est
inhérente aux organisations, parce qu'elle engage une relation, un
partage et des échanges. Les entreprises pour étendre leurs
actions, se constituent en partenariats ou en filiales. Afin d'avoir la main
mise dans son domaine d'activité.
· Les enjeux
normatifs
La communication permet d'élaborer les
normes et les principes de mise en relation. La communication s'avère
impossible sans qu'on ne s'inscrive dans un système de valeur qui
régule les relations. C'est pourquoi, au Cameroun dans tous les domaines
d'activités institutionnels ; il existe des règles de
déontologie qui permettent de réguler les secteurs et de lutter
contre les pratiques déloyales entre les une partie prenante.
2-2.Les enjeux de la communication interne à
AES-SONEL et à la SABC :
La communication interne à AES-SONEL et
à la SABC regorge de nombreux enjeux, parmi lesquels nous avons choisis
énumérer les plus grands :
L'enjeu social et culturel : il concerne
autant l'interne que l'externe de l'entreprise. A l'interne, à la SABC
comme à AES-SONEL, la performance passe de l'entreprise passe par la
qualification des employés. Par conséquent, les deux structures
ont mis sur pied des plans de formations, de récompenses en mettant en
exergue les promotions et l'évolution des carrières. En externe,
de nombreuses actions, sociales sont faites pour s'assurer de l'adhésion
de la population. A l'instar des dons de provisions (dans les écoles,
orphelinats, centres de santé...) ; les constructions de forages et
foyers.
L'enjeu technologique : elle se rapporte
à l'insertion des nouvelles technologies implantées. Dans
l'optique de rendre l'entreprise plus compétitive et plus performante.
Cet enjeu permet aussi à la structure d'augmenter la capacité de
résolution des problèmes à travers les compétences,
et d'optimiser ses ressources en exprimant mieux son potentiel.
L'enjeu économique : c'est
l'enjeu principal des structures qui constituent notre corpus d'étude.
Il est question ici de rentabiliser les investissements. Cet enjeu est le fil
conducteur de tous les autres enjeux. Elle induit le social et le culturel dans
le positionnement de l'entreprise, elle arrime l'entreprise à la
technologie, pour être compétitive ; le tout par rapport
à un objectif global précis : celui d'accroître les
bénéfices de l'entreprise.
2-3. Les objectifs stratégiques de
production des journaux d'entreprises d'AES-SONEL et de la
SABC :
Ces deux organisations répondent presque à des
mêmes objectifs de production des journaux d'entreprises.
L'AES-SONEL Today, et «33»
degrés à l'ombre, répondent tous à un grand
objectif : informer ; qui entretient d'autres
objectifs sous-jacents.
Le premier magazine Informe sur
l'entreprise afin de mettre à la disposition des cibles
internes et externes la bonne information ; tandis que la seconde
structure Informe sur ses activités les
différents publics.
Dans ce grand ensemble (informer), se trouve des objectifs
sous-jacents tels que former le personnel (à
AES-SONEL, c'est un objectif pédagogique, qui permet d'éduquer
les récepteurs), valoriser le personnel (dans
les deux structures, il est question de sortir de l'ombre ceux qui
accomplissent les travaux de fond, et de les mettre sous les projecteurs),
motiver le personnel (à la SABC, la motivation
du personnel est essentiel dans l'atteinte des objectifs de
l'entreprise) ; les diverses formes de motivations sont mises en
lumière, à travers les jeux, les récompenses, les
association et les compétitions.
Le troisième palier des objectifs
stratégiques se rapporte à la persuasion. A AES-SONEL, pour
lutter contre « les ont dit », le journal d'entreprise
a également pour objectifs de, clarifier et
mettre fin à la rumeur (la phase de transition actuelle d'AES-SONEL
à ACTIS, suscite plusieurs rumeurs qu'il faut clarifier),
diffuser la tranche de vie des personnes
éloignées (à la SABC comme à AES-SONEL, cet
objectif permet de raviver le sentiment d'appartenance, lorsqu'un
salarié obtient les information d'un de ses collèges
affectés ailleurs) et communiquer sur la vie
de l'entreprise (innovations, orientation, pensée du top-management)
c'est l'objectif le mieux partager par les deux structures ; il trouve sa
raison d'être dans le ligne éditoriale des différents
journaux d'entreprises.
SECTION 3 : REPRÉSENTATIONS DES CIBLES
Plusieurs avis ont été
recueillis, sur les perceptions des différents récepteurs ;
mais nous avons choisi énumérer les plus récurrents.
3-1.Perception des salariés de la ligne
hiérarchique :
Les salariés de la ligne
hiérarchique, sont les employés intermédiaires qui
assurent le lien entre le sommet et la base. A l'instar des chefs de services,
de quart, les contremaîtres...
Ces salariés perçoivent le
journal d'entreprise comme un support qui permet à la SABC
d'accroître sa culture d'entreprise, de
développer le sentiment d'appartenance ; en communiquant sur la
qualité de ses produits, sur sa responsabilité sociale et
sociétale.
A AES-SONEL les employés de la ligne
hiérarchique perçoivent le journal d'entreprise comme un outil
qui permet de véhiculer la vision du
Top-management (comité de
décision) en communiquant sur les valeurs, les normes et directives,
l'image de la structure, la progression vers l'atteinte de ses objectifs et ses
innovations qui cadre avec les avancées technologiques (paiement des
factures au net « e-agency », et à travers un
téléphone mobile « MTN ou Orange mobile
money »).
3-2.Perception des salariés du centre
opérationnel :
Les salariés du centre
opérationnel sont les employés qui constituent la base. N'ayant
pas tous accès aux journaux d'entreprises, les points de vue à ce
niveau sont très divergents.
Pour certains salariés abordés
que ce soit à la SABC ou à AES-SONEL, le journal d'entreprise est
considéré comme un magazine de distraction et de divertissement.
Pour d'autres (la majeure partie des salariés), il s'agit d'un support
qui diffuse des informations sur la vie de l'entreprise, les différents
services et les nouvelles orientations.
3-3. Analyse comparative des différentes
perceptions
Nous avons fait le constat selon lequel, les
salariés de la ligne hiérarchique épousent presque la
vision du sommet hiérarchique et les perceptions sont convergentes.
Soit à cause de leur proximité au comité directionnel,
soit parce que la vision qu'ils ont provient de la responsabilité qui
est la leur, celle de servir d'extension à la hiérarchie. Tandis
que les salariés de la base ont des perceptions singulières et
très divergentes, qui varient en fonction des intérêts
qu'ils ont dans le journal d'entreprise.
CHAPITRE IV : PRÉSENTATION, ANALYSE ET
INTERPRÉTATION DES DONNÉES.
Section 1 : Présentation du corpus
des journaux d'entreprises d'AES-SONEL, et de la SABC
1-1. Le marketing appliqué au journal
d'entreprise :
Selon Bartels, le terme « marketing » est
employé pour la première fois aux Etats unis entre 1906 et1911,
pour traduire une évolution notable des cultures managériales au
début du 20e siècle. Aujourd'hui, plus
précisément dans les organisations au Cameroun, le marketing a
réussi à s'infiltrer dans la communication interne, et en pareil
occurrence dans le journal d'entreprise.
Les journaux d'entreprises AES-SONEL
Today et «33» degrés à l'ombre
témoignent la prise en compte d'un marketing holiste111(*). A travers la
différenciation du support, la segmentation, le ciblage des
récepteurs dans la distribution des journaux et le positionnement de
l'entreprise à travers le ton, la forme et le contenu du support. Ces
pratiques concourent aujourd'hui à élever le journal d'entreprise
au rang de « produit
stratégique ».
· Au niveau de la
démarche :
Le journal d'entreprise subit un certain nombre
d'actions :
- La segmentation : elle est
réalisée en fonction des objectifs de l'organisation. Segmenter
c'est découper un marché en sous-ensembles homogènes
significatifs et accessibles à une action marketing. AES-SONEL et la
SABC, classent son audience visée en deux parts de marché :
le public interne et le public externe.
- Le ciblage : c'est l'action de cibler,
de choisir ceux sur qui l'entreprise concentrera ses efforts. AES-SONEL
Today a deux types de cibles : les cibles internes (les
salariés, qui constituent le coeur de cible), les cibles externes
(médias « ceux qui ont une large audience »,
administrations assimilées « le MINEE, la primature et le
cabinet civil de la présidence », les grandes écoles
« universités d'Etat et les grandes écoles
professionnelles », y compris les gros clients).
La SABC possède également des
cibles internes (les salariés, qui constituent le coeur de cible), les
cibles intermédiaires (les filiales et partenaires, qui sont en
même temps internes et externes), les cibles externes (certains
médias, le grand public).
- Le positionnement : les deux
entreprises citées dans notre corpus, se servent de leurs journaux
d'entreprises pour se différencier clairement des autres
structures ; pour promouvoir leurs produits, services et images, afin
d'avoir une position spécifique dans l'esprit des lecteurs.
· Au niveau de la forme :
Le journal d'entreprise à travers ses
caractéristiques, parvient à satisfaire les besoins d'ordre
matériel (l'utilité du support) et d'ordre symbolique ou
psychologique (la représentation que les récepteurs se font du
support). Au niveau de la forme, il concerne la couverture
« packaging », et l'esthétique
« stylique ».
- Le packaging (la couverture) :
C'est la prise en compte du conditionnement en
tant qu'outil de communication. Il assure cinq fonctions112(*) :
a) L'alerte : elle consiste à
attirer l'attention du lecteur par les couleurs (AES-SONEL Today est
une quadrichromie mate, «33» degrés à l'ombre
est une quadrichromie brillante) la titraille (les Unes accrocheuses),
l'image (une photographie évocatrice). (Voir annexes)
b) L'information : la couverture fournie
au lecteur les éléments essentiels à son choix de lecture.
La périodicité du journal, le numéro de production, la
titraille qui à travers les numéros de pagination permettent de
donner les positions des articles.
c) Le service : la couverture donne des
informations sommaires du journal, protège le contenu. En plus, de par
son aspect pratique, le journal d'entreprise est un document consultable qui
permet de pérenniser son contenu, il est réutilisable. Une
couverture attrayante et captivante joue une fonction d'appel, parce qu'elle
donne l'envie de découvrir le contenu.
d) L'attribution : la couverture du
journal d'entreprise permet d'identifier l'appartenance à une
organisation. Le logotype, la marque, le choix des couleurs permettent à
l'entreprise de s'affirmer et de se distinguer des autres.
e) Le positionnement : la couverture du
journal d'entreprise véhicule une image de la marque et de la
structure.
- La stylique (le design):
C'est une conception constituée de
l'ensemble des éléments contribuant à l'apparence visuelle
externe du produit (le journal d'entreprise). Elle prend en compte les
impératifs esthétiques, fonctionnels et économiques.
Appliquée à notre corpus, la
stylique couvre deux domaines ; le design de firme ou corporate design (le
support papier du journal recouvre plusieurs formes de signatures de
l'entreprise), et le web design (l'habillage cosmétique du site web, qui
met en exergue le design pour attirer les internautes). Ainsi, la stylique
possède quatre fonctions,113(*) que nous avons adapté au journal d'entreprise
:
a) L'esthétique : couleurs,
disposition des images et du paratexte sur la couverture;
b) L'ergonomie : couverture
adapté aux attentes et à la psychologie des lecteurs ;
c) La fonctionnalité :
couverture pratique (solide, évocatrice et séduisante) ;
d) L'économie : c'est une
fonction qui trouve sa raison d'être dans les résultats de
l'entreprise, car la production du journal doit être rentable (promotion
de l'image, du service ou du produit).
· Au niveau du fond :
Le marketing se décrit dans le journal
d'entreprise à travers la diffusion des actions internes et externes, la
place qu'occupe les images, les publicités réalisées par
les annonceurs, partenaires et filiales, l'auto-publicité (l'entreprise
fait une publicité sur elle-même, ses produits où ses
services) à «33» degrés à l'ombre,
chaque page du journal possède la publicité d'un produit
précis. Cette démarche marketing s'exprime sous une logique
holiste114(*) :
- le marketing relationnel
Le journal d'entreprise a pour but de
construire des relations durables et satisfaisantes entre l'entreprise (le
produit, le service ou l'image) et les différentes cibles ; afin de
gagner leur préférence et leur confiance à long terme.
- le marketing intégré
Il est le plus souvent présenté
en marketing mix. Appliqué au journal d'entreprise, il emprunte
plusieurs formes (support papier, News-letter, page web) pour atteindre les
objectifs de l'entreprise. A ce niveau, le journal d'entreprise est
constitué des programmes intégrés en vue de communiquer,
et de fournir de la valeur ajoutée à l'entreprise et aux
consommateurs.
- le marketing interne
Le marketing interne est appelé à
former, à fédérer et à motiver les employés,
en faisant des promotions interne, en facilitant les promotions et en
attribuant des récompenses aux salariés les plus laborieux,
assidus et intègres. A travers le journal d'entreprise, ces actions sont
mises sur les projecteurs.
- le marketing orienté vers la
performance
Le journal d'entreprise bien utilisé est
plus un profit qu'une dépense, en boostant en fédérant les
salariés, il participe à la performance de l'entreprise. Et
justifie la rentabilité et le retour à l'investissement.
- le marketing socialement responsable
Le journal d'entreprise présente le
contexte éthique, environnemental et social dans lequel s'inscrivent les
programmes réalisés par la structure.
PHOTOS ILLUSTRATIVES TIREES DANS AES-SONEL
Today (voir annexes)
Légende :
publicité tirée dans le magazine no25 à la
deuxième de couverture
Légende :
publicité diffusée dans le magazine no24 à la
page 10
PHOTOS ILLUSTRATIVES TIREES DANS «33»
degrés à l'ombre (voir annexes)
Légende :
publicité diffusée dans le magazine no 059 à la
page 19
1-2. Le journal d'entreprise comme vecteur de
propagande
Le journal d'entreprise est un excellent outil
de propagande ; en ce sens qu'il permet de conditionner et dissuader les
récepteurs, de contrôler l'opinion, d'exercer une influence sur
les personnes pour les faire agir dans un sens donné. Dans le journal
d'entreprise, la propagande blanche se sert de l'information, des rubriques (la
ligne éditoriale), des images, la culture d'entreprise, la
responsabilité sociale et sociale, la publicité et
l'auto-publicité.
- L'information :
L'information n'est pas la propagande, mais la
matière première de la propagande. Les deux concepts
entretiennent une relation de subordination ; la propagande se sert de
l'information pour avoir des effets (efficacité), contrairement à
l'information qui modifie aussi les modes de comportement, la propagande
n'apporte pas forcement une nouvelle connaissance. Elle milite également
pour l'adoption d'une idée, d'une opinion déjà
connue ; elle renforce une idéologie établie.
Dans le journal d'entreprise, et à
travers l'information, la propagande est manifeste dans les registres
d'expression, les champs lexicaux et sémantiques, les figures de style
et les tonalités lyrique, poétique, pathétique et tragique
présentant ainsi l'entreprise comme « le Christ » le
sauveur qui vient à la rescousse des populations besogneuses.
- La culture d'entreprise :
Elle est l'un des maillons fort de la
propagande blanche, à travers la ligne éditoriale qui donne
l'orientation du journal, les valeurs, les rites, symboles, traditions et
règles le journal d'entreprise comme « un bras de fer dans un
gang de velours » conditionne symbolique les manières de
faire, penser et d'agir des salariés. C'est la culture d'entreprise qui
développe la logique d'engagement et le sentiment d'appartenance
très partagés à AES-SONEL ; la
compétitivité et la réactivité (veille
concurrentielle) à la SABC.
- La photographie :
Les images et symboles sont de excellents
instruments de propagande. Dans les journaux d'entreprises AES-SONEL Today
et «33» degrés à l'ombre, les images
occupent une place de choix, elles servent d'illustration et d'argument aux
faits, elles apportent la preuve de ceux qui est dit.
Mais, dans sa vocation persuasive et dissuasive
pour certains cas, une chose est visible : la propagande à travers
la photographie, présente un triomphalisme excessif de l'entreprise.
Dans ces journaux « les trains arrivent toujours à
l'heure », tout va pour le mieux ; presque toutes les images de
ces journaux d'entreprises présentent en tout syncrétisme, les
personnes toujours contentes, en train de rire, de partager et de sourire. Les
photos les plus illustratives sont celles des éditorialistes, qui non
seulement sont les mêmes durant des années (photos standard), en
plus présentent sans cesse la fierté du chef d'entreprise
même en temps de crise. Les rares images se démarquant imposent le
sérieux, l'assurance et la sérénité.
Portant réellement ce n'est pas toujours
le cas, ces entreprises sont en tout temps absorbées par les crises et
conflits ; des réalités faces auxquelles AES-SONEL et la
SABC jouent à la sourdine, à l'aveugle et à la carpe
muette ; dans l'optique de satisfaire la stratégie
entrepreneuriale.
- Les actions sociales et
sociétales :
A travers les formes de communication sociale,
la propagande blanche joue un rôle déterminant dans le journal
d'entreprise. Comme cheval de bataille : la responsabilité sociale
et sociétale de l'entreprise. AES-SONEL Today ou
«33» degrés à l'ombre ne ratent pas l'occasion
de mettre en exergue et sous les projecteurs les actions sociales et
sociétales menées par l'entreprise.
Parmi ces actions nous pouvons citer : en
interne l'organisation des activités (journée sportive, pour
lutter contre le stress au travail, l'hypertension et le diabète, les
accidents cardio-vasculaires), centre de santé, assurance maladies... En
externe, l'entreprise fait des dons (orphelinats, écoles,
sinistrés...) et les constructions (ponts, forages, foyers...).
- La publicité et
l'auto-publicité :
C'est le domaine de prédilection de la propagande et sa
principale raison de vivre. La propagande à partir de la
publicité cherche à créer, modifier ou confirmer des
opinions. «33» degrés à l'ombre à
travers l'auto-publicité (la publicité d'un produit
spécifique appartenant à la structure sur chaque page de son
journal d'entreprise), fait un martelage et un matraquage publicitaire
conduisant ainsi certains de ses salariés à faire dans l'espace
public (quartiers, églises, restaurants, véhicules commerciaux de
transport...) ce que nous appelons ici « la publicité
informelle ». Une publicité non payante, qui est le fruit du
sentiment d'appartenance du salarié vis-à-vis à son
entreprise ; présentant ainsi sa structure, ses produits, ou ses
services comme étant les meilleurs.
PHOTOS ILLUSTRATIVES TIREES DANS AES-SONEL
Today (voir annexes)
Légende :
première de couverture du magazine no 25
Légende :
publicité tirée de l'Edition spéciale
10ème anniversaire, à la page 33
PHOTOS ILLUSTRATIVES TIREES DANS «33»
degrés à l'ombre (voir annexes)
Légende :
première de couverture du magazine no 061
Légende :
publicité diffusée dans le magazine no 057, à
la deuxième de couverture
1-3. Le journal d'entreprise, porte
étendard de l'image institutionnelle
Le journal d'entreprise est à
l'organisation ce que les emblèmes sont pour une nation. C'est un
document institutionnel, réalisé pour promouvoir l'image de
l'entreprise, son identité (ce qui rend l'entreprise identifiable) et la
positionner (obtenir une place dans l'esprit des récepteurs). Le journal
d'entreprise est considéré dans ce travail comme le porte
étendard de l'image institutionnelle, parce qu'il est l'apanage de
définition des moyens d'indentification de l'entreprise.
- La marque : la marque est la
première composante de l'identité de l'entreprise. Les noms des
journaux d'entreprises AES-SONEL Today et «33»
degrés à l'ombre sont des sous-marques qui permettent de
mettre en évidence les marques ombrelles, AES-SONEL et Les Brasseries du
Cameroun.
- Le logotype : c'est le signe de
reconnaissance d'une marque, la clé de voûte de l'identité
visuelle, le drapeau d'une entreprise. Le logotype permet à l'entreprise
de s'identifier, s'attribuer une appartenance, et de se différencier. A
AES-SONEL, le logo est un cercle au sein duquel différentes
énergies (le vert, le bleu, le blanc et le noir) sont en giration. A la
SABC, le logo (logotype) est un ensemble constitué du lion rouge tenu
debout sur ses deux pattes, du nom les Brasseries du Cameroun et de since
1948.
Cependant il faut souligner que, le logotype de
la SABC subit un processus stratégique ; en 2008 la SABC a
décidé d'enlever du logo since 1948 et en 2018, l'entreprise
envisage enlever aussi Les Brasseries du Cameroun pour ne laisser que le lion
(le lion à l'origine regardait vers l'arrière, mais depuis 1998
il s'est retourné parce que se projette vers la modernité).
- Les couleurs : elles permettent de se
distinguer des autres, de donner plus de vie à la marque et au logo de
l'entreprise. Les couleurs ont un rôle d'appel. La SABC a quatre
couleurs, le jaune, le rouge, le gris et le noir ; AES-SONEL a
également quatre couleurs, deux couleurs institutionnelles de base (le
bleu marin et le vert claire) et des couleurs d'accompagnement (le bleu
foncé et le vert foncé).
- La signature : elle est
considérée comme le sceau, la griffe de l'entreprise. Sur les
affiches publicitaires la signature est le nom de l'annonceur (l'entreprise qui
émet). Dans le journal d'entreprise, la signature va au-delà du
nom de l'entreprise, mais assemble la marque, les couleurs, le logo, et les
valeurs au nom de l'entreprise.
- Les valeurs : les valeurs sont le
point d'honneur de l'entreprise, ses principes. AES-SONEL à travers
AES-SONEL Today fait partager cinq valeurs
(Sécurité-Intégrité-Engagement-Excellence-Fun). La
SABC avec 33 degrés à l'ombre véhicule trois
valeurs (Performance-Responsabilité-Intégrité).
SECTION 2 : MÉTHODE D'ANALYSE DU CORPUS ET
INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS
2-1.Choix de la méthode d'analyse du
corpus
Dans le cadre de notre recherche, nous avons
opté pour les méthodes d'analyse à la fois logiques et
sémantiques (logico-sémantiques) ; prenant en compte
l'index, la catégorisation, l'analyse de tendances des journaux
d'AES-SONEL, de la SABC et la comparaison de tendances. (Voir
annexes)
En travaillant sur les missions et défis
du journal d'entreprise dans les organisations au Cameroun, nous nous sommes
engagés à faire une analyse de contenu dans le but de comprendre
les logiques d'action des acteurs dans les différents usages du journal
d'entreprise, d'analyser les objectifs de production des journaux d'entreprises
d'AES-SONEL et de la SABC et d'étudier la perception de cet outil par
les cibles (internes et externes), pris comme récepteurs dans le
processus de communication.
Cela étant dit, il est question pour
nous de ressortir non seulement sur le fond le contrat de lecture entre
l'émetteur et le récepteur, également sous la forme de
décrire le rôle clé du paratexte et de la dimension
iconique dans le changement de comportement des cibles.
2-2. Analyse des
données :
Au-delà des techniques d'analyses et des
informations de fond obtenues lors de nos nombreuses descentes sur le terrain,
les entretiens (à travers un schéma d'entrevue) nous ont
également permis de dégager et de donner une dimension terrain
à l'étude.
Ces descentes sur le terrain ont
été menées dans le but d'appréhender les missions
et défis du journal d'entreprise dans les organisations au Cameroun
(AES-SONEL, SABC) ; de ressortir les logiques d'action des acteurs dans
les différents usages du journal d'entreprise, les objectifs de
production de ces journaux et la perception que les cibles (internes et
externes) pris comme récepteurs (et forcement émetteur vue la
situation d'échange que le journal d'entreprise entretien) du processus
de communication.
La population étudiée est
composée d'un échantillon de cent (100) individus des deux sexes,
âgés de 25 à 60 ans ; constitué des cadres (14)
et des salariés (86) interviewés ; en moyenne (7) cadres et
(43) salariés par structure. Nous avons choisi un échantillon de
cent individus pour être plus efficace dans la collecte, le traitement et
l'interprétation des données.
En sus, parce que nous travaillons sur un objet
double : le support papier du journal d'entreprise qui correspond à
ces cinquante individus et la dimension numérique en ligne du journal
d'entreprise ou du journal de l'entreprise au web, qui constitue une cible
éclatée, hétérogène et imprévisibles
dont la collecte des données se fera qu'à travers les bilans et
index de visite des pages web des entreprises concernées.
Par conséquent, notre analyse sur les
questions consistera à décrire,
expliquer, comprendre et
classifier les questions ouvertes et réponses du guide
d'entretien (parce que le guide d'entretien contenait aussi des questions
fermées).
Catégorisation des questions ouvertes et
réponses données par le personnel cadre de l'entreprise
AES-SONEL :
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
Diffuser l'opinion du Top-managent
|
3
|
0.42
|
Développer la culture d'entreprise
|
2
|
0.28
|
Sensibiliser les salariés
|
2
|
0.28
|
Q.1. Quelle est la vocation du journal
d'entreprise ?
42% du personnel cadre pense que le journal
AES-SONEL Today a pour vocation de développer l'opinion du
Top-management, 28% du personnel cadre estiment que le journal permet de
développer la culture d'entreprise, 28% autres considèrent ce
magazine comme un support qui permet de sensibiliser les salariés.
Q.2. Qui intervient dans la rédaction du
journal d'entreprise ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
La Direction Communication et Gestion de la Marque
|
5
|
0.71
|
Tous les salariés
|
2
|
0.29
|
La majorité du personnel cadre de
AES-SONEL déclare que c'est la Direction Communication et Gestion de la
Marque qui intervient dans la rédaction du magazine.
Q.3. Quel système de valeur voulez-vous
communiquer ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
Sécurité, Intégrité, Engagement,
Excellence, Fun.
|
7
|
1
|
A l'unanimité, tout le personnel cadre de AES-SONEL a
présenté les valeurs de l'entreprise.
Q.4. Quels sont les sujets prioritairement
abordés ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
La vision et les objectifs de l'entreprise
|
4
|
0.57
|
Satisfaction de la clientèle
|
2
|
0.29
|
Les performances de l'entreprise
|
1
|
0.14
|
Nous pouvons constater qu'AES-SONEL communique
plus sur sa vision et ses objectifs (57%). Malgré la qualité du
service peut satisfaisant, l'entreprise communique également sur la
satisfaction de la clientèle (nous percevons là une action
propagandiste).
Q.5. Quels sont les critères de
sélection des sujets prioritaires ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
L'actualité
|
3
|
0.42
|
Les sujets qui se rapprochent de la performance
|
3
|
0.42
|
Les sujets concernant les salariés
|
1
|
0.14
|
Dans le journal AES-SONEL Today les
sujets prioritairement sont ceux se rapportant à l'actualité et
à la performance de l'entreprise. Par conséquent, les sujets
concernant les salariés sont abordés lors des
évènements.
Q.6. Pourquoi les salariés devraient-ils
s'intéresser au journal d'entreprise?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
Pour s'informer sur l'entreprise
|
3
|
0.42
|
Pour s'approprier les valeurs de l'entreprise
|
2
|
0.29
|
Pour accompagner l'entreprise dans ses missions
|
2
|
0.29
|
42% du personnel cadre estiment que les
salariés devraient s'intéresser au journal d'entreprise parce
qu'ils doivent s'informer sur l'entreprise. Nous apercevons dans cet
élément de réponse une mission informatrice du journal
AES-SONEL Today.
Q.7. Quels sont les objectifs assignés au
journal d'entreprise ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
Informer premièrement
|
3
|
0.42
|
Former et éduquer
|
2
|
0.29
|
Fédérer et faire adhérer
|
2
|
0.29
|
Ces résultats confirment ceux de la
question précédente. Informer est une priorité pour le
magazine AES-SONEL Today.
· Catégorisation des questions ouvertes
et réponses données par le centre opérationnel (les
salariés de base) de l'entreprise AES-SONEL :
Q.1. Avez-vous accès au journal
d'entreprise ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
Oui
|
33
|
0.76
|
Non
|
10
|
0.23
|
Une très grande partie (76%) des
salariés a accès au journal d'entreprise, et 23% affirment ne pas
recevoir les journaux. Contrairement à ce que déclare la ligne
hiérarchique, la distribution n'est pas effective.
Q.2. Comment percevez-vous le journal d'entreprise de
votre structure ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
Support qui diffuse des informations sur l'entreprise et les
salariés.
|
26
|
0.60
|
Magazine de distraction et de divertissement
|
12
|
0.28
|
Un journal qui permet de fédérer le personnel
|
5
|
0.12
|
Plus de la moitié des salariés de
base (60%) perçoivent le magazine AES-SONEL Today comme un
support qui diffuse des informations sur l'entreprise et les salariés.
Mais un nombre non négligeable (28%) voie en ce magazine un support de
distraction et de divertissement. Et pour une minorité (5%), le journal
permet de fédérer le personnel.
Q.3. Avez-vous l'impression d'être
impliqué et interpellé par ce journal ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
Non
|
30
|
0.70
|
Oui
|
13
|
0.30
|
70% des salariés de base ne se sentent pas
impliqués et interpellés par AES-SONEL Today. La
minorité des salariés (30%), pour la plupart se sentent
indirectement concernées (lorsque le chef de service, ou un
collègue est impliqué)
Q.4. Qu'est-ce qui vous pousse à lire le
journal d'entreprise ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
La recherche des informations
|
25
|
0.58
|
La curiosité
|
10
|
0.23
|
Le passe-temps
|
8
|
0.19
|
Plus de la moitié des salariés de
base lisent le journal d'entreprise pour s'informer ; et 42% lisent ce
magazine par curiosité et pour s'occuper.
Q.5. Le journal d'entreprise parvient-il à vous
motiver (encourager à plus et mieux travailler) ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
Non
|
34
|
0.79
|
Oui
|
9
|
0.21
|
Les pourcentages démontrent que le
journal d'entreprise de AES-SONEL ne parvient à motiver que 21% de ses
salariés de base ; un taux inférieur à la moyenne.
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
Aucune
|
24
|
0.56
|
L'engagement
|
10
|
0.23
|
L'esprit d'équipe
|
9
|
0.21
|
Q.6. Quelle est la contribution du journal
d'entreprise dans votre travail ?
Le journal d'entreprise AES-SONEL
Today à 56% n'a aucune contribution dans le travail des
salariés de base ; participe à 23% à susciter
l'engagement et 21% à favoriser l'esprit d'équipe.
Q.7. Quelles sont vos attentes à l'endroit du
journal d'entreprise ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
Un journal qui doit promouvoir les intérêts des
salariés
|
23
|
0.53
|
Un journal qui présente les conditions de vie des
salariés
|
20
|
0.47
|
Ces pourcentages montrent que le journal
d'AES-SONEL communique moins sur les intérêts et les conditions de
vie des salariés.
· Catégorisation des questions ouvertes et
réponses données par le personnel cadre de la
SABC :
Q.1. Quelle est la vocation du journal
d'entreprise ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
Informer le personnel, les partenaires et le grand public sur
l'entreprise et ses activités
|
4
|
0.57
|
Développer la culture d'entreprise
|
2
|
0.29
|
Sensibiliser les salariés.
|
1
|
0.14
|
Contrairement au journal de AES-SONEL, «33»
degrés à l'ombre a pour vocation principale d'informer
(57%), ensuite de développer la culture d'entreprise (29%) et
sensibiliser les salariés (14%).
Q.2. Qui intervient dans la rédaction du
journal d'entreprise ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
Les salariés
|
4
|
0.57
|
les partenaires
|
2
|
0.29
|
Le grand public (les journalistes)
|
1
|
0.14
|
57% des salariés, 29% des partenaires et
14% du grand public participent à la rédaction du journal de la
SABC. Contrairement au journal d'AES-SONEL, celui de la SABC est plus
participatif.
Q.3. Quel système de valeur voulez-vous
communiquer ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
Performance, responsabilité, intégrité
|
7
|
1
|
Pour l'ensemble du personnel cadre, ce sont les
valeurs de l'entreprise.
Q.4. Quels sont les sujets prioritairement
abordés ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
La qualité des produits et des services
|
3
|
0.43
|
La responsabilité sociale de l'entreprise
|
3
|
0.43
|
Les performances de l'entreprise
|
1
|
0.14
|
Nous nous apercevons que, la SABC communique
plus sur la a qualité des produits et des services (57%) et sur sa
responsabilité sociale (29%).
Q.5. Quels sont les critères de
sélection des sujets prioritaires ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
L'actualité des actions
|
3
|
0.43 %
|
Les projets de l'entreprise
|
2
|
0.29 %
|
Les faits marquants du trimestre
|
2
|
0.29 %
|
Q.6. Pourquoi les salariés devraient-ils
s'intéresser au journal d'entreprise?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
Pour partager l'information
|
4
|
0.57 %
|
Pour développer l'esprit d'équipe
|
2
|
0.29 %
|
Parce qu'il est conçu pour eux
|
1
|
0.14 %
|
57% du personnel cadre pensent que les
salariés devraient s'intéresser au magazine pour partager
l'information ; 29% pour développer la culture d'entreprise et 14%
parce que le journal est conçu pour eux.
Q.7. Quels sont les objectifs assignés au
journal d'entreprise ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
Informer les salariés et les différents publics sur
notre activité
|
4
|
0.57 %
|
Développer le sentiment d'appartenance
|
2
|
0.29 %
|
Motiver le personnel
|
1
|
0.14 %
|
Comme à AES-SONEL, nous constatons
qu'à «33» degrés à l'ombre informer est
une priorité (57%) ; bien qu'en deuxième ressort il est
question de développer le sentiment d'appartenance (29%) et de motiver
le personnel (14%) en troisième ressort.
· Catégorisation des questions ouvertes
et réponses données par le centre opérationnel (les
salariés de base) de la SABC :
Q.1. Avez-vous accès au journal
d'entreprise ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
Oui
|
39
|
0.91
|
Non
|
4
|
0.9
|
Presque tous les salariés de base ont
accès au journal de la SABC (91%), sauf 9% des salariés ;
par conséquent la distribution n'est pas effective.
Q.2. Comment percevez-vous le journal d'entreprise de
votre structure ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
Comme un journal qui ne dit pas grande chose
|
18
|
0.42 %
|
Un journal qui informe sur la vie de l'entreprise
|
18
|
0.42 %
|
Un journal qui a sa place dans l'entreprise.
|
7
|
0.16 %
|
Q.3. Avez-vous l'impression d'être
impliqué et interpellé par ce journal ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
Non
|
33
|
0.77
|
Oui
|
10
|
0.23
|
77% des salariés de base se sentent moins
impliqués et interpellés par le journal de la SABC.
Q.4. Qu'est-ce qui vous pousse à lire le
journal d'entreprise ?
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
S'informer sur la vie de l'entreprise
|
28
|
0.65 %
|
Les promotions
|
9
|
0.21 %
|
Pour être à la page
|
6
|
0.14 %
|
65% des salariés de base lisent le
journal de la SABC pour s'informer sur la vie de l'entreprise, 21% pour les
promotions et 14% pour être à la page.
Q.5. Le journal d'entreprise parvient-il à vous
motiver (encourager à plus et mieux travailler) ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
Non
|
37
|
0.86
|
Oui
|
6
|
0.14
|
Q.6. Quelle est la contribution du journal
d'entreprise dans votre travail ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
Aucune
|
32
|
0.74
|
La performance
|
11
|
0.26
|
A 74% nous constatons que le journal
d'entreprise n'a pas un grand impact dans le travail des salariés.
Q.7. Quelles sont vos attentes à l'endroit du
journal d'entreprise ?
INDICATEURS
|
EFFECTIFS
|
FREQUENCES
|
Un journal qui parle des problèmes de technique
industriel, et non uniquement les sujets ayants trait aux activités
commerciales.
|
26
|
0.60
|
Un journal qui défend les intérêts des
salariés
|
17
|
0.40
|
Comme a AES-SONEL, les salariés de la SABC se sentent
également lésé par le journal d'entreprise ; surtout
ceux qui produisent, les salariés de l'usine.
Index des consultations du journal de
l'entreprise/page web de la SABC :
Classement Mondial
|
1 460 541
|
-721 060
|
Visiteurs Journaliers
|
193
|
+140%
|
Classement Pour les Visiteurs Par Jour
|
1 394 787
|
-1 654 727
|
Pages Visitées Par Jour
|
300
|
-57,44%
|
Classement Pour les Pages Vues Par Jour
|
1 841 297
|
795 404
|
Pages Vues Par Utilisateur
|
2,10
|
-82,16%
|
2-3.Interprétation des résultats
issus des différentes analyses
L'interprétation des résultats
issus des différentes analyses, nous permettra de situer les
aboutissements de la recherche dans une certaine logique.
Nous nous rendons compte que, le journal
AES-SONEL Today a pour vocation principale de développer
l'opinion du Top-management (42%) ; Tandis que «33»
degrés à l'ombre au-delà d'informer en premier (57%),
met l'accent sur le développement de la culture d'entreprise. Ces
différentes vocations confirment la volonté pour ces
organisations d'orienter l'opinion publique et d'induire les cibles.
AES-SONEL à travers son magazine communique plus sur sa
vision et ses objectifs (57%) et sur la satisfaction de la clientèle
(29%) ; tandis que la SABC communique plus sur la qualité des
produits et des services (57%) et sur sa responsabilité sociale (29%).
Des discours propagandistes qui permettent d'obstruer les faits réels.
(Voir problèmes qui découlent de la revue de la
littérature).
Ainsi, dans le journal AES-SONEL Today
les sujets prioritairement traités sont ceux se rapportant à
l'actualité et à la performance de l'entreprise. A la SABC les
sujets prioritaire se rapportent au commercial et à la
responsabilité sociale et sociétale de l'entreprise. A AES-SONEL,
les salariés sont le plus souvent mis sous projecteur lors des
évènements. Les salariés de ces deux structures se sentent
lésés et marginalisés surtout les salariés de la
SABC qui travaillent dans les usines.
Par conséquent, 70% des salariés de base
à AES-SONEL et 77% à la SABC ne se sentent pas impliqués
et interpellés par les journaux d'entreprises de leurs structures.
Les analyses attestent que le journal
d'entreprise AES-SONEL Today à 56% n'a aucune contribution dans
le travail des salariés de base et «33» degrés
à l'ombre à 74% n'a pas un grand impact dans le travail des
salariés.
Cela étant dit, les nombreux constats
faits lors de l'analyse des données présentées ci-dessus,
nous permettent de confirmer notre hypothèse générale. En
ce sens que, les logiques d'action de la hiérarchie à AES-SONEL
et à la SABC, consistent à se servir du journal d'entreprise pour
exercer une influence sur les cibles (internes et externes), à travers
l'information et la communication (la hiérarchie se sert de
l'information pour faire de la propagande, le marketing holiste et construire
son image). D'induire les modes de comportement et d'orienter les conduites des
salariés à travers une politique managériale
(l'idéologie du « top-management », comité
directionnel) afin de s'assurer de l'adhésion et la participation de ces
derniers dans l'atteinte des objectifs fixés par la structure.
Cependant, la première hypothèse
de travail, n'est qu'affirmée partiellement. Car, notre première
hypothèse secondaire de départ stipulait que, les objectifs de
production des journaux d'entreprises d'AES-SONEL et de la SABC, sont de
promouvoir l'idéologie de la Direction en interne (la culture
d'entreprise) et de positionner l'entreprise à l'externe (objectifs de
notoriété, affectif et conatif). Même si les
résultats présents ne démontrent pas le contraire ;
mais apportent un plus diagonal. A AES-SONEL, les journaux ont pour objectifs
d'informer premièrement le personnel et ensuite le grand public, de
former, éduquer, et faire adhérer les cibles. A la SABC, le
journal d'entreprise est produit pour informer les salariés et les
différents publics sur ses activités, motiver le personnel et
développer le sentiment d'appartenance.
Nonobstant les faits, notre première
hypothèse spécifique trouve toujours sa raison d'exister dans la
mesure où, la culture d'entreprise (promotion de l'idéologie par
les valeurs, les rites, et les symboles...) permet d'entretenir et de
consolider le sentiment d'appartenance énuméré par ces
entreprises. En plus, les objectifs telles que : informer, former,
éduquer et faire adhérer les différentes cibles
répondent aussi à une stratégie de positionnement. Car
toute information est une tentative d'influence sur l'autre. Et pour que les
cibles (internes et externes) adhèrent, l'entreprise est appelée
à positionner soit le produit, le service, son image ou les trois
à la fois dans l'esprit des récepteurs.
Quant à la deuxième
hypothèse de travail (la dernière des trois hypothèses),
l'analyse des données du terrain ne nous permet pas de la rejeter, mais
de l'infirmer. Car, contrairement à notre deuxième
hypothèse secondaire qui stipulait que ; les salariés
d'AES-SONEL et de la SABC, perçoivent le journal d'entreprise comme un
instrument de propagande, mis sur pied par la structure pour se construire une
image de marque et sympathie.
A AES-SONEL 60% des salariés
perçoivent le journal d'entreprise comme un support qui diffuse des
informations sur l'entreprise, 28% perçoivent AES-SONEL Today
comme un magazine de distraction et de divertissement, et 12% comme un journal
qui permet de fédérer le personnel. Alors qu'à la SABC,
les pourcentages sont aux coudes, 42% des salariés de base
perçoivent «33» degrés à l'ombre comme
un journal qui ne dit pas grande chose, 42% voient en ce magazine un journal
qui informe sur la vie de l'entreprise et 16% le perçoivent comme un
journal qui a sa place dans l'entreprise. Des résultats ambivalents qui
montrent la nécessité de s'appesantir sur les objectifs
poursuivis par les journaux d'entreprises d'AES-SONEL, et de la
SABC.
Dans cette interprétation des
résultats, nous pouvons retenir que, les journaux d'entreprises
d'AES-SONEL et de la SABC à travers les logiques d'action de la
hiérarchie dans les différents usages du support et les objectifs
de production de ces magazines ; sont des dispositifs
d'info-communication, qui s'appuient sur la propagande blanche, le marketing
holiste pour se construire une image institutionnelle et pour faire
adhérer les cibles au projet de l'entreprise afin d'atteindre ses
objectifs.
CONCLUSION GENERALE :
Si le débat sur le « pourquoi
communiquer ? » n'est plus à l'ordre du jour, la
question sur le « comment communiquer ? »
reste plus que jamais d'actualité115(*). Car, la distance constamment observée entre
l'image voulue et l'image perçue, entre l'investissement fait et le
rendement produit, implique la nécessité de mettre en oeuvre une
démarche stratégique de communication. Dans l'optique de donner
le ton ou de rectifier le tir, afin d'atteindre les objectifs fixés par
le système. C'est pourquoi AES-SONEL et la SABC ont compris la
nécessité de mener les pratiques de communications inductives
(propagande blanche, publicité et marketing holiste) dans le but de
conditionner les salariés, d'orienter les modes de comportement des
cibles afin que ces derniers puissent accompagner la structure dans l'atteinte
de ses objectifs.
L'analyse des différents journaux du
corpus (AES-SONEL Today et «33» degrés à
l'ombre) nous a permis de comprendre que dans ces deux structurent, bien
que les salariés représentent le maillon fort (producteurs,
distributeurs, ambassadeurs et consom'acteurs) ; ces derniers sont en
partie lésés et marginalisés au profit d'une communication
commerciale (SABC) et propagandiste (AES-SONEL).
Nous avons constaté et observé
à travers les journaux d'entreprises une sorte de négociation
entre l'entreprise et ses cibles sur la forme (la couverture
« packaging », l'esthétique
« stylique », paratexte...) et sur le fond (ton, registres
d'expression, marques d'énonciation...) ; pour premièrement
susciter l'intérêt des cibles, ensuite les modeler afin que ces
derniers puissent participer au projet de l'entreprise.
D'ailleurs ce plan stratégique est manifeste avec la
volonté des organisations à s'ouvrir d'avantage au grand public
à travers le journal numérique en intranet et sur la page web de
l'entreprise. Malheureusement, cette logique communautariste des entreprises
demeure plus un leurre et une illusion sur la toile qu'une
réalité. Car le journal d'entreprise en ligne est une forme de
communication de masse, orientée vers une cible éclatée,
imprévisible, difficile à cerner qui reste tout de même
virtuelle.
Les entreprises au Cameroun pensent avoir trouvé un
nouveau créneau pour créer une communauté virtuelle et
partager l'information sur la toile à travers leurs journaux
d'entreprises en ligne (cible souhaitée/voulue) ou leurs sites, et
pourtant le plus souvent il n'existe presque pas de récepteurs (cible
réelle/perçue). Et les quelques visiteurs (chercheurs d'emplois,
apprentis chercheurs, salariés de l'entreprise...) se trouvent
exposés à une communication commerciale, publicitaire et
propagandiste ne favorisant pas la cohésion. A travers ces pratiques,
nous apercevons donc la dimension utilitariste du journal en ligne qui consiste
plus à promouvoir un service, un produit ou l'image de l'entreprise que
de favoriser le partage.
Cela étant dit, après l'analyse
comparative des journaux d'entreprises, nous nous sommes rendu compte que le
journal d'entreprise de la SABC prend plus d'initiatives dans
l'élaboration de la forme, à travers la qualité du papier,
le format irrégulier et ses nombreuses rubriques mieux
structurées. Et moins d'initiatives dans l'implication, la
participation, et la motivation de ses salariés. Mais priorise la
communication commerciale, en communiquant sur la qualité de ses
produits. L'entreprise communique également sur les performances, la
responsabilité et l'intégrité, prônant ainsi une
culture d'entreprise fortement hiérarchisée (le mythe du chef est
très développé).
A AES-SONEL, le journal d'entreprise avant
d'être un support info-communicationnel, est d'abord une relation
inestimable entre les différents services et départements. En
tant que magazine corporate (production de la Direction de la Communication et
Gestion de la Marque), AES-SONEL Today connait la participation de la
communication interne, externe, commerciale ; des différentes
directions, tout en permettant à certains salariés de
l'entreprise de rédiger des articles. L'entreprise à travers son
journal partages cinq valeurs (Sécurité-
Intégrité-Engagement- Excellence-
Fun) indispensables à la survie et au bon fonctionnement de la
structure. Contrairement à «33» degrés à
l'ombre qui à une vocation beaucoup plus commerciale, AES-SONEL
Today à travers ses communications institutionnelles, partage des
valeurs plus fortes ; dont le fruit est visible chez le personnel de
travail (éthique, logique d'engagement). Bien qu'AES - SONEL
Today sur la forme soit peu attrayant et moins bien structuré que
«33» degrés à l'ombre, il est néanmoins
mieux rédigé.
En choisissant travailler sur les
« Missions et défis du journal d'entreprise dans les
organisations au Cameroun : entre propagande blanche, marketing holiste et
construction d'une image institutionnelle », nous nous sommes
donnés pour objectif principale de comprendre les logiques qui se
trouvent au coeur de la production des journaux d'entreprises d'AES-SONEL et de
la SABC. Et à travers les pratiques inductives menées par ces
organisations (propagande, marketing, publicités) l'interrogation qui
à fait office de problème de recherche se situait au niveau
des objectifs poursuivis par les journaux d'entreprises d'AES-SONEL et
de la SABC. Le problème ainsi présenté, nous
avions élaboré un questionnement constitué d'une
question de recherche et de deux questions subsidiaires ;
structurés de la manière suivante : quelles sont les
logiques qui se trouvent au coeur de la production des journaux d'entreprises
d'AES-SONEL et de la SABC ? En d'autres termes, quels sont les objectifs
de production des journaux d'entreprises d'AES-SONEL, et de la SABC ? Par
ailleurs, quelle perception les cibles (internes/externes) d'AES-SONEL et de la
SABC, ont du journal d'entreprise ?
Dans cette approche qui se veut compréhensive et
significative, nous avions apporté des résultats provisoires
selon lesquels : les journaux d'entreprises d'AES-SONEL et de la SABC ont
pour rôle d'exercer une influence sur les cibles (internes et externes),
induire les modes de comportement et orienter les conduites des salariés
à travers une politique managériale (l'idéologie du
« top-management », comité directionnel) afin de
s'assurer de l'adhésion et la participation de ces derniers dans
l'atteinte des objectifs fixés par la structure. En deuxième
ressort, les journaux d'entreprises d'AES-SONEL et de la SABC ont pour
objectifs de production, d'informer les cibles sur les actions et
activités de l'entreprise, de présenter sa vision et ses
résultats. Et comme troisième hypothèse, les
salariés d'AES-SONEL et de la SABC perçoivent ce dispositif
info-communicationnel116(*) (le journal d'entreprise) comme un instrument de
propagande, mis sur pied par la structure pour se construire une image de
marque et sympathie.
Pour étayer nos hypothèses, nous
nous sommes appuyés sur un ancrage théorique mettant en oeuvre la
sociologie des logiques d'action, choisie dans ce travail pour
montrer comment le journal d'entreprise en tant qu'espace d'expression permet
aux organisations de rendre visible et compréhensible leurs logiques,
tout en présentant le sens qu'un acteur donne à son action ;
la théorie de la médiation, employée dans
ce travail, pour montrer comment le journal d'entreprise en tant qu'espace de
reliance contribue à faire l'apologie du lien sociale (vitrine de
l'entreprise à l'externe et miroir à l'interne); en faisant
communiquer et participer le personnel de travail autour de son projet et la
théorie des représentations sociales, pour
étudier les perceptions que les récepteurs (cibles internes et
externes) ont des journaux d'entreprises d'AES-SONEL et de la SABC..
L'analyse de ces différentes questions
à travers les nombreuses confrontations avec le terrain nous permettent
de retenir comme principaux résultats que : les journaux
d'entreprises d'AES-SONEL et de la SABC à travers les logiques d'action
de la hiérarchie dans les différents usages du support et les
objectifs de production de ces magazines ; sont des dispositifs
info-communicationnels, qui s'appuient sur la propagande blanche, le marketing
holiste pour se construire une image institutionnelle et pour faire
adhérer et participer les cibles (internes et externes) au projet de
l'entreprise afin d'atteindre ses objectifs. En d'autres termes, ces
organisations font plus de la communication publicitaire et marketing au
détriment de la communication institutionnelle.
En somme, même si le journal d'entreprise
dans ses missions se trouve confronté aux nombreux ambivalences et
défis ; il reste tout de même un support d'intégration
dont les messages délivrés s'appuient sur la vision globale et
l'identité de l'entreprise. Sa présence est nécessaire
pour développer la culture d'entreprise, favoriser la loyauté, la
citoyenneté et l'identification des collaborateurs envers
l'entreprise ; puisqu'il reflète l'intérêt de la
direction pour ses collaborateurs. Toutefois, il faut souligner que le journal
d'entreprise n'est pas qu'une dépense mais un investissement pour
l'entreprise, et lorsqu'il est mieux piloté permet de fructifier les
résultats de l'entreprise et de justifier le retour à
l'investissement. En raison de quoi il coûte moins que peut coûter
son absence. Avec des disfonctionnements internes dus à l'absence de
communication : désinformation, démotivation, crise,
distorsion ; sans oublier le « plus vieux média du
monde »117(*), la rumeur. Particulièrement puissante et
mieux connue sous le nom de « radio
moquette »118(*).
Ainsi, le journal d'entreprise atteindra mieux
ses objectifs, en fédérant et en motivant son personnel à
travers une mission unificatrice, qui consiste à présenter la
synthèse des avis provenant de l'idéologie de ceux qui dirigent
la structure, en parfaite ajustement avec les réalités de
l'entreprise et en définissant un espace de médiation en son
sein qui assurera une fonction critique et une remise en cause119(*). Pour y parvenir, une
liberté rédactionnelle inscrite dans les règles et
techniques d'écritures, dans les principes et procédures
professionnelles est nécessaire ; afin de permettre au
salarié d'exprimer ses opinions et ses sentiments, d'avoir une marge de
manoeuvre et d'intervention, l'impliquer et lui donner la parole, afin de
développer chez lui le sentiment de citoyenneté dans
l'entreprise.
PERSPECTIVES :
Il aurait été plus
intéressant pour nous d'aborder la dimension numérique en ligne
du journal d'entreprise comme valeur forte de la culture
organisationnelle ; qui dans un contexte de culture internationale,
redéfinie le statut du journal d'entreprise, vers la désignation
nouvelle du journal de l'entreprise ; introduisant ainsi la
nécessité de s'appesantir sous la titraille du journal
d'entreprise au journal de l'entreprise :
l' « e-agency », les enjeux d'une nouvelle relation
Entreprise-Salariés-Grand public. Cela fera peut-être
l'objet des prochains travaux, si l'occasion nous est donnée.
Ainsi, les choix communicationnels
réalisés par les organisations camerounaises telles que,
AES-SONEL et SABC de communiquer davantage sur la toile démontrent la
volonté pour ces dernières de s'ouvrir au grand public et de
désanctuariser les frontières de l'entreprise. Autrefois
l'adaptation du journal d'entreprise à la technologie Intranet
était un plus aux structures et permettait de donner de la valeur
ajoutée aux communications internes.
Mais le contexte concurrentiel (pour la SABC)
économique et social (pour AES-SONEL) remodifiant par la suite les
objectifs assignés à la communication (qui demande d'être
adaptés en fonction du contexte) imposent l'ambition pour ces
entreprises d'aller à la conquête des cibles plus
éclatées et hétérogènes (faire une sorte de
communication de masse) ; car, Intranet étant limité
uniquement au réseau interne de la structure ne permet pas de s'adresser
au même titre à la cible externe désormais capitale pour
les entreprises. Ce besoin de conquérir de nouvelles cibles (cibles
virtuelles) dans le but d'élargir le marché, conduit ces
organisations à faire des communications inductives (à
caractère commercial publicitaire et propagandiste) au web, afin de
s'assurer de l'adhésion et la participation des cibles au projet de
l'entreprise.
Cela étant dit, internet (le web) est
une sorte de révolution pour les entreprises qui gagneraient aujourd'hui
d'avoir des cibles internationales, pouvant participer de près comme de
loin au bon fonctionnement de la structure. Car dans cet espace virtuel, le
journal d'entreprise (pris ici dans cette dimension comme journal de
l'entreprise) s'inscrit dans une tendance plus démocratique ;
permettant dans le même sillage aux salariés internes sous une
identité anonymée de contester par moyen détourné
(site, pages web de l'entreprise) les pratiques de l'entreprise, impossibles
à décliner dans une boîte à idée ou lors
d'une interview. Aussi, dans cette dimension totalement virtuelle, la
communication prend largement le pas sur l'information ; les
modalités sont de moins en mois pyramidales ou verticales, mais plus
horizontales, avec des options telles que : écrire, partager,
publier, aimer, commenter pour ne citer que ceux-là.
Autant, nous avons constaté que
l'entreprise AES-SONEL mène sur la toile une véritable guerre
d'image ; en promouvant pour son compte trois sites (
www.aes.com /
www.aessoneltoday.com /
www.myeasylight.com) fournissant les
informations d'ensemble sur l'entreprise. Mais plus intéressant encore,
le nouveau né
www.myeasylight.com ;
contrairement à AES-SONEL Today support papier
« marque vilaine, rejetée », le service
myeasylight représente la marque tampon, sympathie de la
structure. Comme l'indique son nom, elle a pour rôle d'améliorer
l'image de l'entreprise, de satisfaire la clientèle, de rendre sa vie
plus facile et plus meilleure. A partir d'un téléphone portable
ayant la puce MTN ou ORANGE, soit par le biais d'internet, ce service permet
désormais aux clients de régler leurs factures par mobile, de
faire des requêtes ou d'effectuer les paiements en ligne.
Quant à la SABC, son journal
d'entreprise au web connait une toute autre articulation du contenu, puisqu'en
ligne l'information est continue, le journal n'est certes pas modifié
quotidiennement, mais il perd sa périodicité de trimestriel et
devient plus mouvant. Le journal d'entreprise (qui prend dans ce cadre
l'appellation du journal de l'entreprise) de la SABC est un véritable
conglomérat médiatique, car avec le web l'entreprise parvient
à travers ce journal de concilier le média et le hors
média, en créant un trafic vers le site de l'annonceur, ses
points de vente et les différents échanges avec les internautes.
Une valeur ajoutée dont bénéficie largement
l'entreprise.
Nonobstant les faits, même si le journal
d'entreprise (support papier) en prenant la forme au web du journal de
l'entreprise perd en partie son identité (à travers tout type
d'information : offres d'emploi et de stages, promotion du service ou du
produit, politique de l'entreprise, information sur les actions et les
activités de l'entreprise...) ; la révolution internet est
une niche importante pour les entreprises ambitieuses comme AES-SONEL et la
SABC, qui ne souffrant d'aucun problème de notoriété, on
besoin en revanche de dorer leurs images institutionnelles.
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SEMINAIRES ET COLLOQUES :
· 10-12 Avril 2014 : Colloque
international Communication et changements sociaux en Afrique 3. Sur le
thème : Tics, industries culturelles et industries
créatives : appropriation sociale et diversité culturelle.
Organisé à l'Université de Douala, par le
département de Communication (LACREM). Comme modérateurs,
Pr Boyomo Assala, Pr Bernard
Miège, Pr Misse Misse, Pr Bertrand
Cabedoche, Pr Same Kollè, Pr Serge
Balima, Pr Miguel De Aguilera, pour ne citer que
ceux-là.
· 13-28 Janvier 2014 :
Séminaire doctoral sur la méthodologie et
l'épistémologie de la recherche tenu à l'Université
de Douala, organisé par la Faculté des Lettres et Sciences
Humaines, comme invité, le Pr Grégoire
BIYOGO ;
· 17-18 mai 2013 : Séminaire
tenu à l'université de Douala, sur les Théories critiques
avec les étudiants de Master II communication, comme invité, le
Pr Charles Boyomo Assala.
· 17-22 Janvier 2013 :
Séminaire (Journées d'animation scientifiques)
organisé à l'Université de Douala, par le
Département de Communication (LACREM) sur la méthodologie de
recherche en sciences sociales, comme hôte le Pr Bertrand
CABEDOCHE ;
DOCUMENTS OFFICIELS :
· Bikidik P. G. ; Analyse du secteur de
l'énergie électrique au Cameroun, bilan des actions de plaidoyers
et système de tarification de l'électricité, RACE
(Réseau Associatif des Consommateurs de l'Energie). Document en ligne,
disponible sur :
www.race-conso.org
· Les Brasseries du Cameroun, 60 ans de
partage, les Editions du Schabel avec la collaboration du
personnel SABC et filiales.
· AES-SONEL Today, N0 26, une
publication de la Direction Communication et Gestion de la Marque,
édition 2013
· AES-SONEL Today, N0 25, une
publication de la Direction Communication et Gestion de la Marque,
édition 2013
· AES-SONEL Today, N0 24, une
publication de la Direction Communication et Gestion de la Marque,
édition 2012
· AES-SONEL Today, N0 18, une
publication de la Direction Communication et Gestion de la Marque,
édition 2009
· «33» degrés. Hors
série, André Siaka l'oeuvre, une
publication des Brasseries du Cameroun et filiales, Janvier 2014, P. 25
· «33» degrés à l'ombre,
N0 059, une publication des Brasseries du Cameroun et
filiales, édition 2013
· «33» degrés à l'ombre,
N0 060, une publication des Brasseries du Cameroun et
filiales, édition 2013
· «33» degrés à l'ombre,
N0 061, une publication des Brasseries du Cameroun et
filiales, édition 2013
· «33» degrés à l'ombre,
N0 062, une publication des Brasseries du Cameroun et
filiales, édition 2013
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d'action et projet dans l'action collective. Réflexions
théoriques comparées, Université de Nantes, Nantes,
2009, P. 3, document de travail disponible sur,
www.univ-nantes.fr/iemn-iae/recherche
LISTE DES ANNEXES :
TABLEAU PRESENTANT LES ELEMENTS D'IDENTIFICATION DES
JOURNAUX D'ENTREPRISES AES-SONEL Today et «33»
degrés à l'ombre :
JOURNAUX
IDENTIFIANT
|
AES-SONEL Today
|
«33» degrés à
l'ombre
|
Types de noms
|
Sigles (Exemple :
AES-SONEL Today)
|
Chiffres (Exemple :
«33» degrés à l'ombre)
|
Logotypes et symboliques
|
Forme arrondie du globe (ce logo symbolise les deux formes
d'énergies : le Ying et le yang. D'inspiration asiatique). le
cercle renvoi au mouvement.
|
Le logo est constitué du Lion rouge (tenu sur ses deux
pattes, tourné vers l'avant), du nom de l'entreprise et de la date de
création.
(le lion tenu sur ses deux pattes symbolise la puissance et la
réactivité).
|
Marques ombrelles et signatures et
positionnements
|
AES-SONEL et la signature est Energizing Cameroon. La structure
se positionne comme étant une entreprise qui illumine le Cameroun.
|
Les Brasseries du Cameroun, ont pour signature l'ensemble de ses
valeurs. Le positionnement s'inscrit dans la responsabilité sociale,
sociétale et la qualité dans tous ses produits.
|
Couleurs et symboliques
|
L'univers (la forme arrondie du globe) se compose de deux
couleurs institutionnelles de base (le bleu marin et le vert claire) et des
couleurs d'accompagnement (le bleu foncé et le vert foncé).
Le bleu évoque l'air et le vert la terre. Ces deux codes
« couleurs » complémentaires marquent l'engagement
d'AES-SONEL en faveur de l'environnement. Il s'agit pour AES-SONEL de
satisfaire les besoins actuels en énergie sans compromettre l'avenir des
générations futures.
|
Les couleurs sont le jaune, le rouge, le gris et le noir. Le
rouge renvoi à la puissance de l'entreprise, le dynamisme,
l'action et la compétitivité ; le jaune à la
lumière, la plénitude ; le gris à la
modernité, au futur ; le noir note dans ce contexte la distinction,
la classe de l'entreprise et est généralement utilisé
comme fond pour séparer les autres couleurs.
|
Nombre de tirage
|
3000
|
3500
|
Périodicité
|
Trimestriel
|
Trimestriel
|
TABLEAU D'ANALYSE DES TENDANCES DES JOURNAUX
D'ENTREPRISES :
JOURNAUX
TENDANCES
|
AES-SONEL Today
|
«33» degrés à
l'ombre
|
Objectifs
|
Informer sur l'entreprise afin de mettre à la disposition
des cibles internes et externes la bonne information, former ,valoriser et
motiver le personnel de travail ; clarifier (mettre fin à la
rumeur) diffuser et communiquer sur les actions de l'entreprise. Servir de
reliance entre les différentes strates de la structure.
|
Informer les différents publics sur les activités
de l'entreprise, développer la culture d'entreprise, motiver les
salariés, communiquer sur les produits et fédérer
l'ensemble des salariés autours des valeurs de l'entreprise.
|
Types de communication
|
Communication institutionnelle
|
Communication commerciale
|
Sources des informations
|
Salariés, call center, agence en ligne, myeasylight,
médias
|
Différentes directions fonctionnelles et
opérationnelles
|
Valeurs partagées
|
Sécurité - Fun - Engagement
-Excellence - Intégrité
|
Performance - Responsabilité -
Intégrité
|
Dessein de communication
|
Diffuser l'opinion du Top-management, fédérer et
motiver le personnel, améliorer l'image de l'entreprise
|
Communiquer sur les activités de l'entreprise,
accroître la culture d'entreprise en interne et susciter
l'adhésion à l'externe
|
Type de cible
|
Cibles internes (les salariés), les cibles externes
(médias, administrations assimilées « le MINEE, la
primature et le cabinet civil de la présidence », les grandes
écoles « universités d'Etat et les grandes
écoles professionnelles » les gros clients).
|
Cibles internes (les salariés), les cibles
intermédiaires (les filiales et partenaires, qui sont en même
temps internes et externes), les cibles externes (certains médias, le
grand public).
|
Rubriques stables
|
Edito, Bonne note, Focus, Sur le grill, Our people, Echos des
centrales, Denouzanou, Rencontres
|
Edito, Nos métiers, Parcours, Actions commerciales, Echos
des établissements, Dossiers, Compétitivité,
Enquête, Notre responsabilité, Le saviez-vous ?, Chez nos
clients et partenaires, Page pratique, Télex, Blague à part
|
Rubriques dynamiques
|
Our history, Update, Evénement, Profil, Safety corner
|
Retraite heureuse, Et ça bouge
|
Rubriques pour l'interne
|
Edito, Profil, Our history, Bonne note
|
Edito, Nos métiers, Parcours, Echo des
établissements, Compétitivité, Blague à part,
Retraite heureuse.
|
Rubrique pour l'externe
|
Update, Safety corner, Rencontre
|
Chez nos clients et partenaires,
|
Rubriques mixtes
|
Evénement, Focus, Denouzanou, Echos des centrales.
|
Actions commerciales, Dossier, Enquête, Notre
responsabilité, Le saviez-vous ? Telex, Page pratique.
|
TABLEAUX D'INDEXATION DES JOURNAUX D'ENTREPRISES
D'AES-SONEL
Numéro de publication
|
JOURNAL
INDEX
|
AES-SONEL Today
|
AES-SONEL Today No 18 Edition
2009
|
Noms des rédacteurs
|
1- Dr Joseph Dieuboné 2-Noé Djebet Massoussi 3-
Omar Lemande 4- Omar Lemande 5- Omar Lemande 6- Odette Njockè 7- Omar
Lemande 8- Odette Njockè 9- Raoul Mbenjo 10- Juliette Tamoifo et Raissa
Mbelle (stagiaires) avec Siegfried Eballe 11- Carol Mbenjo (stagiaire à
la DCUY) avec Pierre Yves Elom 12- Patrice Bende 13- Rodrigue Tchokouaya 14-
Ruth Nyassoke et Odette Njockè.
|
Rubriques et titres des articles
|
1- Editorial ( A heart for life...) 2-
Evénement (Santé : Mobilisons nous contre les
maladies cardiovasculaires) 3- Convention pour la
vie (AES-SONEL -Minsanté : main dans la main) 3-
Réaction ( André Mama Fouda, Ministre de la Santé
Publique) 4- Un hôte de marque pour le coeur 5- Entretien
avec le Pr Daniel Lemogoum 6- Témoignage (Dr Toto Moukouo,
Médecin cardiologue) 7- Réaction ( Jean Vincent
Tchienehom, Journaliste, Directeur exécutif de la Fondation Cameroun du
Coeur) 8- Focus ( Dépistage des maladies cardiovasculaires chez
les journalistes) 9-Update (AES-SONEL electrifies 27 villages at
Dibombari) 10- Paul Menye, étalonneur spécialiste
11- Pauline Ndafeut, chef de Division Trésorerie 12-
Safety corner ( Campagne motorisée d'AES(SONEL sur la
sécurité électrique) 13- Les premières
réactions du public 14- Denouzanou (savoir faire de beaux
plis... en repassant un pantalon, c'est utile ! Carnet rose).
|
Une du journal
|
AES-SONEL en coeur avec vous
|
Nombre de pages
|
24 pages en comptant de la première à la
quatrième de couverture)
|
Pourcentage des photos
|
70% des espaces du journal d'entreprise
|
Nombre de publicités
diffusées
|
3 publicités (Activa assurance « page
18 », CAMI « page 21 », Chanas assurances
S.A. « quatrième de couverture »)
|
|
AES-SONEL Today No 24 Edition
2012
|
Noms des rédacteurs
|
1-Jean David Bilè 2-Marlyse Quan-Njockè 3-Staff
DCGM 4-Julienne Medi 5-Julienne Medi 6-J.P. Bissai Hell 7-Odette
Kossi-Bebey.
|
Rubriques et titres des articles
|
1- Edito (Cap sur la qualité et la
satisfaction clientèle) 2- Evénement (
Massock-Songloulou-Pouma) 3-Sur le grill (Peter Nkeih Ghogomu,
Directeur des réseaux) 4-Our people (Remise de Médailles
d'honneur du travail ;Sylvain Zouroumba : Monsieur 20.000 clients)
5-Echos de centrales (L'Ambassadeur de Chine au barrage
hydroélectrique de Lagdo) 6-Sports et loisirs (Notre
fédération ou la pépinière des grandes
athlètes du Cameroun) 7-Rencontre (AES-SONEL a la
volonté de mettre en lumière les femmes qui ont du mérite)
|
Une du journal
|
« Argent ou pas, le client doit être
servi »
|
Nombre de pages
|
24 pages en comptant de la première à la
quatrième de couverture)
|
Pourcentage des photos
|
48 % des espaces du journal d'entreprise
|
Nombre de publicités
diffusées
|
4 publicités (Chanas assurances
S.A. « deuxième de couverture », Voxafrica
« page 10 », Camer-Co, « page 17 »,
MRS « quatrième de couverture »)
|
AES-SONEL Today No 25 Edition
2013
|
Noms des rédacteurs
|
1- André Gluski 2-Julienne Medi 3-Odette Njockè et
Stéphane Moukouri Elimby (stagiaire DCGM) 4-La rédaction
5-Siegfried Eballe et Michelle Zing 6-Odette Kossi Bebey et Marlyse
Quan-Njockè 7-Marlyse Quan 8-Cyrill Kingué et Siegfried
Eballé
|
Rubriques et titres des articles
|
1- Edito (We are the energy) 2-
Evénement (Gestion des crues 2012 à Lagdo) 3-Bonne
note (Values day: L'éthique a ses champions 2012) 4- Sur le
grill (Théophile Ekobo Directeur de la Planification et de la
Régulation 5-Our people (Ernest Tchangmena : il a
diridé toutes les agences de yaoundé) 6-Echos de
centrales ( Olamze, l'entre-deux) 7-Our history (Le poste de
transformation de Bonabéri : pourquoi Bonabérie broie
souvent sous le noir) 8-Rencontre (DPDCillumine le complexe sportif
Roger Milla à Japoma)
|
Une du journal
|
« Je vous félicite...» Gestion des crues
2012 dans le Nord
|
Nombre de pages
|
24 pages en comptant de la première à la
quatrième de couverture)
|
Pourcentage des photos
|
81 % des espaces du journal d'entreprise
|
Nombre de publicités diffusées
|
4 publicités (Chanas assurances
S.A. « deuxième de couverture », AES-SONEL
« page 15 », OILIBYA « page 18 »,
Voxafrica « quatrième de couverture »)
|
AES-SONEL Today No 26 Edition
2013
|
Noms des rédacteurs
|
1-Jean David Bilè 2-Odette Njockè 3-La
rédaction 4-La rédaction 5-Ghislain Chounbang 6-Odette
Njockè 7-La rédaction 8-Odette Njockè 9-Odette
Njockè 10-Carol Bongongui 11-Julienne Medi 12-Odette Njockè
|
Rubriques et titres des articles
|
1- Edito (Améliorer nos performances) 2-
Bonne note (AES-SONEL primé aux Etats-Unis) 3-Bonne
note (reconnaissance internationale) 4-Focus (Centrale à
gaz de Kribi) 5-Focus (Hans Francis Simb Nag, Directeur
Général de KPDC 6-Focus (Jérémie Bitanga)
7-Sur le grill (Jean Pierre Moudourou, Directeur Central des
activités commerciales et des régions 8-Our people (nos
femmes se lâchent) 9-Our people (René Fongang,
le père de notre manuel procédures) 10-Our people (De
la haute couture au haut voltage de pylônes THT de Kribi) 11-Echos
des centrales (Barrage de Mbakaou) 12- Rencontre
(Henriette Ekwe : La parité, c'est ce que je réclame)
|
Une du journal
|
AES-SONEL reçoit le prestigieux prix international Edition
2012
|
Nombre de pages
|
24 pages en comptant de la première à la
quatrième de couverture)
|
Pourcentage des photos
|
58 % des espaces du journal d'entreprise
|
Nombre de publicités
diffusées
|
4 publicités (Chanas assurances
S.A. « deuxième de couverture », AES-SONEL
« page 19 et 20 », BICEC « quatrième de
couverture »)
|
TABLEAUX D'INDEXATION DES JOURNAUX D'ENTREPRISES DE
LA SABC
Numéro de publication
|
JOURNAL
INDEX
|
«33» degrés à
l'ombre
|
«33» degrés à l'ombre
No 059 Janvier/Février/Mars 2013
|
Noms des rédacteurs
|
1-André Siaka 2-Blaise Ndangang 3-David Wanedam 4-Jean
Marc Siangue 4,-Marceline Tienga 4,,-Myriam Ayangma
5-Michel Sime 5,,-Etienne Mbock 5,,,-Vanesa Nana
5,,,,-Marie Kepsu 5,,,,,-Etienne Mbock
5,,,,,,-Vanessa Nana 5,,,,,,,-David Wanedam 6-Sarah Haman
7-Lionard Eliang 8-Sarah Haman 9-Solène Tekala 9,,-Vanessa
Nana 10-Georges Omam 11-David Wanedam 12-Dr Daniel Ekoulé 13-Catherine
Bwambi
|
Rubriques et titres des articles
|
1- Edito (Egalité des genres) 2-Nos
métiers (la gestion des systèmes informatiques)
3-Parcours (Simon Ze Chef de District Ventes 4-Actions
commerciales (Castel beer, la bière qui fait roi)
4,-Actions commerciales (Source Tangui dans les
maternités) 4,,-Actions commerciales (top baisse les
prix) 5-Echos des établissements (Convention des
vendeurs : un leader en mouvement) 5,,-Echos des
établissements (Fête du personnel) 5,,,-Echos
des établissements (JIF 2013 : Non aux violences !)
5,,,,-Echos des établissements (Fête
des Meilleurs 2012 : La palme du triomphe)
5,,,,,-Echos des établissements (Brassfoot :
Coca-cola FC vainqueur) 5,,,,,,-Echos des établissements
(Brasshand : La SABC vainqueur du tournoi du 8 Mars)
5,,,,,,,-Echos des établissements (EFBC : En
tête de la ligue régionale de foot) 6-Dossier (Femme et
performance) 7-Compétitivité (Usine de
yaoundé : Filtre meura 2001) 8-Enquête (vie
professionnelle et familiale) 9-Notre responsabilité (Plastic
Récup : 500.000 bouteilles collectées)
9,,-Notre responsabilité (Bourses scolaires SABC
2013) 10-Le saviez-vous ? (La dégustation de la
bière) 11-Chez nos clients et partenaires (Christine
Massonguè Gounè : Barman de père en fille)
12-Page pratique (L'hydratation) 13-Télex
(journée sportive 2013 : rendez-vous le 2 juin !)
|
Une du journal
|
Expertise et Performance au féminin
|
Nombre de pages
|
24 pages en comptant de la première à la
quatrième de couverture)
|
Pourcentage des photos
|
51 % des espaces du journal d'entreprise
|
Nombre de publicités
diffusées
|
4 publicités occupant entièrement les pages
(Bourses scolaires « deuxième de couverture »,
Cordon Rouge « page 19 », SABC « page
23 », Beaufort light « quatrième de
couverture »). Toutefois, sur chaque page du journal la SABC
présente au minimum un produit ; dans ce numéro 13 produits
sont présentés
|
«33» degrés à l'ombre
No 060 Avril/Mai/Juin 2013
|
Noms des rédacteurs
|
1-André Siaka 2-Serge Njapoum 3-Jean Calvin Djomdjou
4-Prada Myriam Ayangma 4,-Pablo Chapko 4,,-Alliance
Kamgue 5-Yannick Foukou 5,,-Vanessa Nana 5,,,-Roger
Ngassam 5,,,,-Vanessa Nana 5,,,,,-Jean Flaubert Nono
5,,,,,,-Cristian Biton 6-Catherine Bwambi 7-Jean Calvin Djomdjou
8-Sarah Haman 9-Christian Bitom 9,,-Vanessa Nana 10-Georges Omam
11-Jocelyne Gooh Shey 12-Dr Yves Monkam 15-Sylvain Ngondi
|
Rubriques et titres des articles
|
1-Edito (Esprit d'équipe et performance)
2-Parcours (le commercial se féminise) 3-Nos
métiers (Le soufflage du verre , un art millénaire)
4-Actions commerciales (Le crayon de d'jino) 4,-Actions
commerciales (Source Tangui : la famille s'agrandit
4,,-Actions commerciales (Coupe top 2013 : la coupe
top est de retour) 5-Echos des établissements (Mutuelle du
personnel : une section extraordinaire) 5,,-Echos des
établissements (1ermai 2013, avec castel beer)
5,,,-Echos des établissements (DAF : rencontre
à la place) 5,,,,-Echos des établissements
(Assemblée générale : SABC et filiales
5,,,,,-Echos des établissements (EFBC :le
premier contrat est signé) 5,,,,,,-Echos des
établissements (Brassfoot : brassfoot centre à un
nouveau président 6-Dossier (Journée sportive
contre le stress au travail) 7-Compétitivité
(Socaver : le recyclage du verre) 8-Enquête (Vie en
entreprise : « on stress mais on gère »)
9-Notre responsabilité Plastic Récup (à l'assaut
de Yaoundé !) 9,,-Notre responsabilité
(Environnement : contre le gaspillage alimentaire) 10-Le
saviez-vous ? (Les différents types de bière)
11-Chez nos clients et partenaires (Des clients au Brésil)
14-Page pratique (Hypertension artérielle et risque
cardiovasculaire) 15-Télex (Mutzig Star 2013 : un nouveau
tour en Mutzig)
|
Une du journal
|
Chassons le stress
|
Nombre de pages
|
24 pages en comptant de la première à la
quatrième de couverture)
|
Pourcentage des photos
|
70% des espaces du journal d'entreprise
|
Nombre de publicités diffusées
|
4 publicités occupant entièrement les pages (Source
Tangui « deuxième de couverture »,
SABC « page 19 et troisième de couverture »,
Castel Milk Stout « quatrième de
couverture »). Sur chaque page du journal la SABC présente au
minimum un produit ; dans ce numéro 11 produits sont
présentés
|
«33» degrés à l'ombre
No 061 Juillet/Août/Septembre 2013
|
Noms des rédacteurs
|
1-André Siaka 2-Edouard Toukam 3-Armelle
Tchokonté 4-Etienne Bikatal 4,-Pablo Chapko
4,,-Myriam Ayangma 4,,,- Etienne Bikatal 5-Leonard Ellang
5,,-Leonard Ellang 5,,,-Blando Tchatchoua
5,,,,-Clément Tchoupo Nenkam 6-Hélène Kenmegne
7-Joseph Désiré Etseke 8-Blando Tchatchoua 9-Blando Tchatchoua
10-Serge Njapoum 11-Marc Dieudonné Obama 12-Blando Tchatchoua 13-Jean
Calvin Djomdjou 14-Vanessa Nana
|
Rubriques et titres des articles
|
1-Edito (Notre responsabilité) 2-Nos
métiers (Contremaitre système qualité)
3-Parcours (Fongang Romain : une vie d'infirmier) 4-Actions
commerciales (Vive les soirées new black !)
4,-Actions commerciales (Source Tangui, supporteur
numéro I) 4,,-Actions commerciales (Heineken c'est
aussi la musique) 4,,,-Actions commerciales (D'jino, encore
plus stylée) 5-Echos des établissements (Le PCA en
visite au Cameroun) 5,,-Echos des établissements (18
mois top chrono : audit koré à Yaoundé)
5,,,-Echos des établissements (Trois nouveaux
directeurs pour booster la performance) 5,,,,-Echos des
établissements (Sportez-vous...Bien ?) 6-Dossier (La
fondation Coca-cola Afrique et les Brasseries du Cameroun au chevet des
malades) 7-Compétitivité (L'utilisation du gaz naturel
dans nos usines) 8-Enquête (30 à 40 % de taux de
consommation des dons de la fondation Coca-cola et SABC et l'espace de deux
mois dans les hôpitaux) 9-Notre responsabilité
(Les actions sociétales de la SABC) 10-Le
saviez-vous ? (Le groupe caste) 11-Chez nos clients et
partenaires (DOVV : le label tisse sa toile) 12-Page
pratique (Le paludisme) 13-Retraite heureuse (Socaver : un
baobab quitte la scène...) 14-Télex (Bourse scolaires
2013)
|
Une du journal
|
La fondation Coca-cola et les Brasseries du Cameroun au chevet
des malades
|
Nombre de pages
|
24 pages en comptant de la première à la
quatrième de couverture)
|
Pourcentage des photos
|
66 % des espaces du journal d'entreprise
|
Nombre de publicités diffusées
|
4 publicités occupant entièrement les pages
(Samsung « deuxième de couverture », SABC
« page 11 », Source Tangui « page 19 »,
SAAR assurances « troisième de couverture »). Sur
chaque page du journal la SABC présente au minimum un produit ;
dans ce numéro 7 produits sont présentés
|
«33» degrés à l'ombre
No 062 Octobre/Novembre/Décembre 2013
|
Noms des rédacteurs
|
1-Francis Batista 2-Berthe Ngaigne 2,,-Etienne
Awongo 3-Etienne Mbock 4-Christian Bitom 4,,-Myriam Ayangma
4,,,- Jéhu Kamdeu 4,,,,-Yves Christian Dikongo
4,,,,,-Pablo Chapko 7-Armelle Tchokonté
7,,-Armelle Tchokonté 7,,,-Jean-Robert Lihan
Biyiha 7,,,,-Eric Francis Tchio 7,,,,,-Mémarisse
Machia Amang 7,,,,,,-Blando Tchatchoua 8-Blando Tchatchoua
9-Aurélien Onana Ndjodo 10-Blando Tchatchoua 11-Benoit Mboula
11,,-Théodore Ndéma 12-Extrait de « Les
Brasseries du Cameroun 60 ans de partage » 13-Simon Zé/Jean
Marc Meka 14-Patricia Ekaba 15- Vanessa Nana
|
Rubriques et titres des articles
|
1-Edito (Cher/chère membre de la grande
famille des Brasseries du Cameroun) 2-Nos métiers
(Chef de fabrication) 2,,-Nos métiers (L'art de
brasser) 3-Parcours (Koumbo. Des chiffres et...un nom) 4-Actions
commerciales (Mutzig star. And the winner is ...Aaron Mbi)
4,,-Actions commerciales (Amstel Afro jazz. Retour aux
sources) 4,,,-Actions commerciales (Beaufort Tango, une
nouvelle référence) 4,,,,-Actions
commerciales (Orangina. Désormais disponible en bouteille verre 60
cl) 4,,,,,-Actions commerciales (Source Tangui. 6bouteille
au prix de 5) 7-Echos des établissements (visite de Francis
Batista dans les usines et sites) 7,,-Echos des
établissements (Inauguration club du personnel Bafoussam)
7,,,-Echos des établissements (Douanes : SABC
meilleur contribuable 2013) 7,,,,-Echos des
établissements (Le basketball prend de la bouteille)
7,,,,,-Echos des établissements (Socaver : prix
du commerce intra-communautaire) 7,,,,,,-Echos des
établissements (Sibraca. Nomination du Directeur
Général et présentation de l'équipe)
8-Dossier (Noel pour tous. Effervescence autour du sapin de la
SABC) 9-Compétitivité (Une pluie de cadeaux sous vos
capsules en 2014) 10-Enquête (Réactions des participants
à noël pour tous) 11-Notre responsabilité (Ensemble
pour un Cameroun propre) 11,,-Notre responsabilité
(Le plastique est une source de pollution) 12-Le
saviez-vous ? (La naissance du siège)13-Chez nos clients
et partenaires (Le client est roi) 14-Page pratique (Bouge pour
ta santé) 15-Télex (Fête du personnel)
|
Une du journal
|
La SABC au coeur de noël
|
Nombre de pages
|
24 pages en comptant de la première à la
quatrième de couverture)
|
Pourcentage des photos
|
75 % des espaces du journal d'entreprise
|
Nombre de publicités diffusées
|
4 publicités occupant entièrement les pages
(Bourses scolaires « deuxième de couverture »,
KIA MOTORS « page 19 », SAAR Assurances
« troisième de couverture », Orangina
« quatrième de couverture »). Sur chaque page du
journal la SABC présente au minimum un produit ; dans ce
numéro 11 produits sont présentés
|
GUIDE D'ENTRETIEN
Date : ..... /..../....
Heure : de ....h....
à ....h....
Jour : ...................................
Lieu :
.........................................................................................................
Nom de l'entreprise :
Détail :
L'interviewé
(DRH)
Identité :
Sexe :
Fonction :
Bonjour,
Je vous remercie de bien vouloir me consacrer
votre temps. Je suis ESSOUKAN EPEE Hermann, étudiant en
communication des organisations, inscrit en Master II à
l'Université de Douala. Je viens vous interviewer dans le cadre de la
recherche que je fais sur les
« Missions et défis du
journal d'entreprise dans les organisations au Cameroun : entre
propagande blanche, marketing holiste et construction d'une
image institutionnelle». Je vous
rassure que cet entretien est strictement confidentiel et anonyme.
A) La place du journal d'entreprise dans
l'organisation
Q.1. Votre structure possède t-elle un
journal d'entreprise ?
?Oui
?Non
Q.1-1. Quelle est sa vocation ?
?Informer sur la vie de l'entreprise
?Développer la culture d'entreprise
?Motiver et fédérer le personnel de travail
?Sensibiliser les salariés
Q.1-2. Votre journal a-t-il une périodicité ?
................................................................................................................................................................................................................................
Q.1-3. Quelles sont les différentes cibles
visées par votre journal ?
..........................................................................................................................................................................................................................................................
Q.1-4. Qui intervient dans la rédaction du journal
d'entreprise ?
................................................................................................................................................................................................................................
B) La représentation des
intéressés
Q.2. Avez-vous une version numérique
en ligne du journal d'entreprise ?
?Oui
?Non
Q.2-1. Sous quelle forme est-vous présent sur la
toile ?
?Facebook
?Google
?Badoo
?Viadéo
Autre à
préciser..........................................................................................
Q.2-2. Comment parvenez-vous à identifier les lecteurs
du journal d'entreprise sur la toile ?
................................................................................................................................................................................................................................
Q.2-3. Quel système de valeur voulez-vous
communiquer ?
................................................................................................................................................................................................................................
Q.2-4. Quels sont les sujets prioritairement
abordés ?
?Les performances de l'entreprise ?La
qualité des produits et des services
?La responsabilité sociale de l'entreprise
?La vision et les objectifs de l'entreprise
Autre à
préciser :...........................................................................................
Q.2-5. Quels sont les critères de sélection des
sujets prioritaires ?
...............................................................................................................................................................................................................................
Q.2-6. Pouvez-vous nous énumérer les sources de
vos informations ?
............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
C) Intérêt du journal
Q.3. Pourquoi les salariés
devraient-ils s'intéresser au journal d'entreprise?
................................................................................................................................................................................................................................
Q.3-1. Quelle est la contribution du journal d'entreprise dans
la politique globale de la
structure ?...................................................................................................................................................................................................................
Q.3-2. Quels sont les objectifs assignés au journal
d'entreprise ?
...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Q.2-3. Pouvez-vous nous entretenir sur les enjeux et
défis qui structurent votre journal ?
.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
GUIDE D'ENTRETIEN
Date : ..... /..../....
Heure : de ....h....
à ....h....
Jour : ...................................
Lieu :
.........................................................................................................
Nom de l'entreprise :
Détail :
L'interviewé (hors
DRH)
Identité :
Sexe :
Fonction :
Bonjour,
Je vous remercie de bien vouloir me consacrer
votre temps. Je suis ESSOUKAN EPEE Hermann, étudiant en
communication des organisations, inscrit en Master II à
l'Université de Douala. Je viens vous interviewer dans le cadre de la
recherche que je fais sur les
« Missions et défis du
journal d'entreprise dans les organisations au Cameroun : entre
propagande blanche, marketing holiste et construction d'une
image institutionnelle ». Je
vous rassure que cet entretien est strictement confidentiel et
anonyme.
A) La place du journal d'entreprise dans
l'organisation
Q.1. Votre structure possède t-elle un
journal d'entreprise ?
?Oui
?Non
Q.1-1. Avez-vous accès au journal
d'entreprise ?
..................................................................................................................
Q.1-2. Comment la distribution s'effectue t-elle ?
................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Q.1-3. Participez-vous à la réalisation de ce
journal ?
...............................................................................................................................................................................................................................
B) La représentation des
intéressés
Q.2. Comment percevez-vous le journal
d'entreprise de votre structure ?
................................................................................................................................................................................................................................
Q.2-1. S'agit-il d'un journal d'entreprise conçu pour
les salariés ou pour la Direction ?
................................................................................................................................................................................................................................
Q.2-2. Avez-vous l'impression d'être impliqué et
interpellé par ce journal ?
..................................................................................................................
Q.2-3. Savez-vous si votre entreprise possède une page
web ?
...............................................................................................................
Q.2-4. Visitez-vous cette page web ?
?Oui
?Non
Q.2-5. Si oui, sous quelle forme ?
?Facebook
?Google
?Viadéo
?Badoo
Autre à
préciser..............................................................................................
C) Intérêt du journal
Q.3. Qu'est-ce qui vous pousse à lire
le journal d'entreprise ?
.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Q.3-1. Que recherchez-vous en lisant ce journal ?
................................................................................................................
Q.3-2. Le journal d'entreprise parvient-il à vous
motiver (encourager à plus et mieux travailler) ?
..................................................................................................................
Q.3-3. Quelle est la contribution du journal d'entreprise dans
votre travail ?
.................................................................................................................................................................................................................................
Q.3-4. Quelles sont vos attentes à l'endroit du journal
d'entreprise ?
...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
TABLE DES MATIERES :
DEDICACE
REMERCIEMENTS
RESUME
ABSTRACT
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
SOMMAIRE :
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : LA COMMUNICATION
INTERNE : GENERALITE
CHAPITRE I : MUTATIONS THÉORIQUES DE LA
COMMUNICATION INTERNE DANS LES ORGANISATIONS
Section 1 : Plate-forme de la communication interne
.........................................
1-1. Histoire et évolution de la communication
interne
1-2. Objectifs de la communication interne
1-3. Fonctions de la communication interne
SECTION 2 : SUPPORTS ET OUTILS DE LA COMMUNICATION
INTERNE
2-1. Les supports
écrits
2-2. Les supports
oraux
2-3. Les supports
informatiques et audiovisuels
SECTION 3: SOCIOGENÈSE DU JOURNAL D'ENTREPRISE
3-1. Histoire et
évolution du journal d'entreprise dans le monde
3-2. Institutionnalisation du
journal d'entreprise à AES-SONEL et à la SABC ......
3-3. La portée du
journal d'entreprise à cette époque
CHAPITRE II : CORPUS DE L'ÉTUDE ET
PRÉSENTATION DES ENTREPRISES
SECTION 1 : CORPUS DE L'ÉTUDE
.....................................................................
1-1. AES-SONEL Today
(support papier et News-letter
corporate)....................
1-2. «33»
degrés à l'ombre (support papier et version numérique
au web).........
SECTION 2 : AES-SONEL
2-1. Présentation de l'entreprise
2-2. Les activités de l'organisation
2-3. Type de management
SECTION 3 : SABC
3-1. Présentation de l'entreprise
3-2. Les actions sociales et sociétales de les
SABC
3-3. Type de management...
DEUXIEME PARTIE : MISSIONS ET DEFIS
DU JOURNAL D'ENTREPRISE DANS LES ORGANISATIONS AU CAMEROUN
Chapitre III : Scénarisation des pratiques
professionnelles dans les usages des journaux d'entreprises
SECTION 1 : LOGIQUES D'ACTION DANS LES USAGES DU
JOURNAL D'ENTREPRISE
1-1. Les concepts
clés : logiques d'action, logique de l'action collective et de
logiques
sociales
1-2. Les logiques d'action de la
hiérarchie
1-3. Les logiques d'action des
salariés
Section 2 : Les objectifs de production des journaux
d'entreprises d'AES-SONEL, et SABC
2-1. Les enjeux classiques
de la communication
2-2. Les enjeux de la
communication interne à AES-SONEL et à la SABC
2-3. Les objectifs
stratégiques de production des journaux d'entreprise d'AES-
SONEL et de la SABC
SECTION 3 : REPRÉSENTATIONS DES CIBLES
3-1. Perception des
salariés de la ligne hiérarchique
3-2. Perception des
salariés du centre opérationnel
3-3. Analyse comparative des
différentes perceptions
CHAPITRE IV : PRÉSENTATION, ANALYSE ET
INTERPRÉTATION DES DONNÉES
Section1 : Présentation du corpus des
journaux d'entreprises AES-SONEL Today et «33»
degrés à l'ombre
1-1. Le marketing appliqué au journal d'entreprise
1-2. Le journal d'entreprise comme vecteur de propagande
1-3. Le journal d'entreprise, porte étendard de l'image
institutionnelle
SECTION 2 : MÉTHODE D'ANALYSE DU CORPUS ET
INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS
2-1. Justification de la
méthode d'analyse du corpus
2-2. Analyse des
données
2-3. Interprétation
des résultats issus des différentes analyses.
CONCLUSION GENERALE
PERSPECTIVES
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES ANNEXES.
TABLE DES MATIERES
* 1 Dispositif
info-communicationnel est un terme utilisé par Breton P., Caune
J., Wolton D. et al ; dans leur ouvrage collectif
Médiations, paru dans Les Essentiels d'HERMES, CNRS EDITIONS,
France, 2010, p.154.
* 2Boyomo Assala L. C. ;
séminaire tenue du 17 au 18 mai 2013 à l'université de
Douala, sur les Théories critiques avec les étudiants de Master
II communication. IL était question de faire affleurer les concepts
forts à l'instar de la culture et de la lutte des classes sociales sur
lesquelles les écoles critiques ont fondé leurs
idéologies. De ressortir de manière claire et concise les
fondements, l'histoire, l'évolution et les nouvelle théories
critiques qui continuent à irriguer le champ des SIC.
* 3Douala Epalè S.
Directeur de Publication de la Lettre de la Bourse et rédacteur en chef
adjoint à AfrikActuelle.
* 4Ducerf Clarisse ;
Le journal interne international en tant que récit d'entreprise,
Mémoire en Information et Communication, Celsa, Paris-Sorbonne, Paris,
2003, p.8
* 5 D'Almeida N., Libaert
T. ; la communication interne de l'entreprise, Dunod, Paris 2007,
p.9
* 6 Breton P., Proulx
S. ; L'explosion de la communication, La Découverte, Paris
2006, p.17
* 7 Odette Njockè et
Terence Kôhde AES-SONEL Today, Douala Epalè de la
Lettre de la Bourse et du magazine Afrik'Actuelle,
Hélène Kenmegne, BlandoTchatchoua de «33»
degrés à l'ombre, Vincent Numbisha de l'agence de
communication Deepsee...
* 8Mory p. ; La
presse parallèle : définition et inventaire, in droit
à l'information, droit à la formation. Acte du colloque de
Tournai (1984), CLPCF 1986 p.289.
* 9Lepineux F. in Grosjean
S., Bonneville L. p.288.
* 10 Agnès Y., Durier
M. ; L'entreprise sous presse, In Ducerf Clarisse, p.27.
* 11Kemayou L. R. ;
Usage des TIC, communication et communautés virtuelles au
Cameroun : contexte organisationnels marchands et construction de la
convergence. Acte du colloque international de Douala, Université
de Douala, Avril 2014
* 12 Breton P., Caune J.,
Wolton D., al ; Médiations, Les Essentiels
d'Hermès, CNRS ÉDITIONS, France 2010, p. 121 à 125.
* 13 Douala E., superviseur
contentieux Camrail.
* 14 Op.cit. la
communication interne de l'entreprise, Dunod, Paris 2007, p.32
* 15Libaert T. ; La
communication d'entreprise, Economica, Paris, 1998, p.5
* 16Westphalen M-H., Libaert
T. ; Le Communicator, 5e édition, Dunod, Paris,
2009, p.202
* 17 Op.cit. La
communication d'entreprise, Economica, Paris, 1998, p.88
* 18 Op.cit. la
communication interne de l'entreprise, Dunod, Paris 2007, p.32-37
* 19 Op.cit.la
communication interne de l'entreprise, Dunod, Paris 2007, p.38
* 20Demont L., Kempf A.,
Scibetta C., Rapidel M.; Communication des entreprises, stratégies
et pratiques, Nathan, VUEF, 2001, p.225
* 21Desauvage A. ;
Unbain révélateur, communication et organisation,
consulté le 28 mai 2013, disponible sur
communicationorganisation.revue.org/1667
* 22Durandin G. ;
L'information, la désinformation et la réalité,
PUF, Paris, 1993 ; p138 à 144
* 23Lardellier P. ;
Paradoxe et devenir de la presse d'entreprise française,
communication et organisation, consulté le 28 mai 2013, disponible sur
communicationorganisation.revue.org/2046
* 24 Camus A. cité
par Lardellier P.
* 25Gillequin-Maarek C.,
Soleilhac N. ; Guide de la communication, Delagrave Edition et
CRDP de Midi-Pyrénées, Paris, 2002, p.169
* 26 Ibid. p.157
* 27Boyomo A.,
Communication des organisations, sociologie de la médiation
organisationnelle, Presses de l'UCAC, Yaoundé 2013, p.174
* 28 Ibid. p.175-176
* 29DjessiNguetti ;
Communication interne et gestion des conflits à AES-SONEL et SONARA.
Du paradigme techniciste au paradigme dialogique, Mémoire en
communication, Université de Douala, Douala, 2011, p.7
* 30Ebobisse A
Douala ; Communication interne et changement dans la culture
d'entreprise des multinationales au Cameroun, Mémoire en
communication, Université de Douala, Douala, 2010
* 31Ango J-B ;
Stratégies de communication dans les structures d'aménagement
et de gestion foncière et immobilièreau Cameroun,
Mémoire en communication, Université de Douala, Douala,2013,
p.50-51
* 32 Op.cit. Le
Communicator, p.202
* 33 Op.cit.
Communication des organisations, sociologie de la médiation
organisationnelle, Presses de l'UCAC, Yaoundé 2013, P.177
* 34 Op.cit.
L'information, la désinformation et la réalité,
p. 138-139
* 35. Hors série,
André Siaka, l'oeuvre. Une publication des Brasseries du
Cameroun, Janvier 2014, P. 25
* 36 Dispositif
info-communicationnel est un terme utilisé par Breton P., Caune
J., Wolton D. et al ; dans leur ouvrage collectif
Médiations, paru dans Les Essentiels d'HERMES, CNRS EDITIONS,
France, 2010, p.154. Ces auteurs définissent ce terme comme un lieu
réunissant des individus, des objets techniques et un ensemble de
relations qui s'organisent sous forme d'interactions à la fois
concrètes et symboliques, qui instituent des logiques d'usages et des
manières de faire.
* 37 Dispositif
info-communicationnel est un terme utilisé par Breton P., Caune
J., Wolton D. et al ; dans leur ouvrage collectif
Médiations, paru dans Les Essentiels d'HERMES, CNRS EDITIONS,
France, 2010, p.154.
* 38
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sociologie_des_logiques_d%27action
* 39Lecrivain G.,
Managmarket.com
* 40 Crozier M., Friedberg
E. ; L'acteur et le système. Les contraintes de l'action
collective, Le Seuil, Paris, 1977, P. 201
* 41 Goffman E. ;
Les rites d'interaction, Les Editions de Minuit, Paris 1974, P. 40
* 42Boyomo A.,
Communication des organisations, sociologie de la médiation
organisationnelle, Presses de l'UCAC, Yaoundé 2013, P. 58
* 43
www.arayeradji.canalblog.com
* 44 Op.cit.
Médiations, p.221 à 225
* 45Lardellier P. ;
Paradoxe et devenir de la presse d'entreprise française,
communication et organisation, consulté le 28 mai 2013, disponible sur
communicationorganisation.revue.org/2046
* 46 Op.cit. Paradoxe et
devenir de la presse française
* 47
www.ulb.ac.be/psycho/psysoc/cours.htm
* 48Fofack F., Analyse
compréhensive des stratégies communicationnelles et des
représentations socio-politiques des motos-taxis à douala,
Mémoire en Communication, université de douala, douala, 2013, P.
11
* 49La forme
(packaging, Unes accrocheuses, présentation de la page web) et le
fond (contenu des messages)
* 50Op.cit. la
communication interne de l'entreprise, Dunod, Paris 2007, p.32-37
* 51 Op.cit. Le
communicator, 5e édition, p.202
* 52Demont L., Kempf A.,
Scibetta C., Rapidel M.; Communication des entreprises, stratégies
et pratiques, Nathan, VUEF, 2001, p.225
* 53 Op.cit. La
communication d'entreprise, Economica, Paris, 1998, p.88
* 54Desauvage A. ;
Un bain révélateur, communication et organisation,
consulté le 28 mai 2013, disponible sur
communicationorganisation.revue.org/1667
* 55fr.wikipedia.org
* 56Durandin G. ;
L'information, la désinformation et la réalité,
PUF, Paris, 1993 ; p138-139
* 57Lasswell H. D.,
Propaganda Technique in the World War, in www.huyghe.fr
* 58 Ibid.
www.huyghe.fr
* 59La parole
manipulée, La Découverte, 1998, in
www.huyghe.fr
* 60 Ibid,
www.huyghe.fr
* 61 Ibid,
www.huyghe.fr
* 62Atenga T., Edimo
Wanguè J. ; Le président me parle par texto :
sémiosis des usages du sms en régime autoritaire à partir
du cas camerounais. Acte du colloque international de Douala,
Université de Douala, Avril 2014
* 63
fr.wikipédia.org
* 64 Op.cit. Durandin, P.
163
* 65 Ibid.
fr.wikipédia.org
* 66
Fr.wikipédia.org
* 67 Foucault M. ;
Dits et écrits, volume III, p.299, in Qu'est-ce qu'un
dispositif ? Agamben G. p.9-10
* 68 Ibid. P.31-32
* 69 Mattelart A.,
Mattelart M. ; Histoire des théories de la communication,
Edition La Découverte, Paris, 2004, p.53
* 70 Appel V., Boulanger
H., Massou L. (dir.) ; Les dispositifs d'information et de
communication, concept, usages et objets, De Boeck, Bruxelles, 2010,
p.9-10
* 71 Op.cit.
Médiations, p. 153-154
* 72 Op.cit.
Communication organisationnelle, sociologie de la médiation
organisationnelle, p.20
* 73 Ibid. p.101
* 74Op.cit. p.14
* 75 www.wordspress.com
* 76 www.e-marketing.fr
* 77Kotler P., Keller K.,
Manceau D., Dubois B. ; Marketing management, Pearson Education
France, Paris, 2009, P. 27 à 31
* 78Mucchielli R. ;
L'analyse de contenu. Des documents et des communications,
9e édition, ESF, rue Maurice-Hartmann, 2006, P35.
* 79Ducerf
Clarisse ; Le journal interne international en tant que récit
d'entreprise, Mémoire en Information et Communication, Celsa,
Université de Paris-Sorbonne, Paris IV, 2003, P. 21
* 80 Op.cit.
Gillequin-Maarek C., Soleilhac N. p.156
* 81Boistel P. ;
Gestion de la communication d'entreprise, aspects théoriques et
pratiques, Lavoisier, Paris, 2007, p.173
* 82 Ibid. Boistel P., p.
174
* 83 Op.cit. Le
communicator ,5e édition, Dunod, Paris, 2009, P. 227
* 84 D'Almeida N., Libaert
T. ; la communication interne de l'entreprise, Dunod, Paris 2007,
p. 24 à 30
* 85Ibid. D'Almeida N.,
Libaert T., p. 25
* 86Durand A., Dartigues S.,
Roger G. ; La communication d'entreprise, mémoire online
(disponible en ligne) en commerce et marketing, Université de Perpignan
Via Dominitia Institue Jacques Maillot, Perpignan, 2006, P. 7
* 87Demont L., Kempf A.,
Scibetta C., Rapidel M.; Communication des entreprises, stratégies
et pratiques, Nathan, VUEF, 2001, p.214
* 88 Ibid. Demont L., Kempf
A., Scibetta C., Rapidel M., Nathan, VUEF, 2001, P. 224
* 89Lardellier P. ;
Le journal d'entreprise : les ficelles du métier, Les Editions
d'Organisation, Paris, 1998, P.21
* 90Moumouni C., Beauchamp
M. ; Le journal d'entreprise à la croisée des chemins de
la technologie, Les Cahiers du Journalisme No 5 Décembre
1998, P. 170
* 91Onguene Essono
L-M. ; Innovation morphosyntaxique en presse écrite
francophone : analyse de quelques emplois de la préposition dans
les médias camerounais, (article en PDF disponible en ligne),
Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines, Université de
Yaoundé
* 92 Les cadres de l'entreprise
qui ont choisi s'exprimer dans l'anonymat, nous ont fait comprendre que les
problèmes de périodicité sont non seulement dus au
coût du support, en plus à cause du processus de transition de la
structure (de AES-SONEL à ACTIS). Par conséquent, l'entreprise ne
produit plus de support papier, parce qu'elle a déjà
fabriquée les plaquettes de la nouvelle structure. Néanmoins la
News-letter (qui autrefois était interne est aujourd'hui corporate)
continue à être publiée.
* 93 Cf. Annexes (cartographie
énergétique)
* 94AES-SONEL Today,
N0 26 une publication de la Direction Communication et Gestion de la
Marque, 2013, P. 7
* 95 Op.cit. Ebobisse A Douala
C. N., Université de Douala, Douala, 2013, P. 60
* 96AES-SONEL
Today, N0 18, une publication de la Direction Communication et
Gestion de la Marque, édition 2009, P.4
* 97AES-SONEL
Today, N0 25, une publication de la Direction Communication et
Gestion de la Marque, édition 2013, P.10
* 9899AES-SONEL
Today, N0 18, une publication de la Direction Communication et
Gestion de la Marque, édition 2009, P.19 à 20
* 100 Cf. Annexes (partenaires
de la SABC)
* 101Les Brasseries du
Cameroun, 60 ans de partage, les Editions du Schabel avec
la collaboration du personnel SABC et filiales.
* 102«33»
degrés à l'ombre, N0 061, une publication
des Brasseries du Cameroun et filiales, édition 2013, P. 16
* 103Ducerf
Clarisse ; Le journal interne international en tant que récit
d'entreprise, Celsa, Mémoire en Information et Communication,
Paris-Sorbonne, Paris, 2003, p.8
* 104Brechet J-P.,
Schieb-Bienfait N. ; Logique d'action et projet dans l'action
collective. Réflexions théoriques comparées,
Université de Nantes, Nantes, 2009, P. 3, disponible sur
www.univ-nantes.fr/iemn-iae/recherche
* 105 Misse Misse ;
Les développements de la publicité en Afrique francophone
dans les années quatre-vingts : le cas du Cameroun,
Thèse de doctorat en sciences de la communication, Tome 1,
Université Stendhal-Grenoble 3, Grenoble, 1993, P. 97
* 106 Ibid. Misse
Misse ; Tome 1, Université Stendhal-Grenoble 3, Grenoble, 1993, P.
97
* 107Olson M. ;
Logique de l'action collective. Traduction de Mario Levi, Editions de
l'Université de Bruxelles, Belgique, 2011, P. 7
* 108 Ibid. Olson
M. Editions de l'Université de Bruxelles, Belgique, 2011, P. 8
* 109En tant que dispositif
info-communicationnel, le journal d'entreprise est une source de pouvoir non
négligeable ; car, celui qui possède l'information a une
certaine ascendance sur les autres.
* 110Missone Missone ;
enjeux et perspective de la communication corporate dans les
multinationales au Cameroun, Mémoire en communication, disponible
en ligne sur (www. Memoireonline.com) Université de Douala, Douala,
2010, P.35- 36
* 111Marketing
holiste est un terme utilisé par Kotler P., Keller K., Manceau
D., Dubois B., dans leur ouvrage collectif, Marketing management, paru
aux éditions Pearson Education France, Paris, 2009, P. 27. Pour ces
auteurs, le Marketing holiste consiste à
élaborer et mettre en oeuvre des programmes, des processus et des
actions marketing à large spectre et reliés entre eux. Le
marketing holiste est à la fois relationnel, intégré,
interne, orienté vers la performance et socialement responsable.
* 112 Op.cit.
Communication des entreprises, stratégies et pratiques, Nathan,
VUEF, 2001, p.67- 68
* 113 Op.cit.
Communication des entreprises, stratégies et pratiques, Nathan,
VUEF, 2001, p.66- 67
* 114Kotler P., Keller K.,
Manceau D., Dubois B., Marketing management, paru aux éditions
Pearson Education France, Paris, 2009, P.28 à 31.
* 115Westphalen M-H.,
Libaert T. ; La communication externe de l'entreprise,
2e édition, Dunod, Paris 2008, p.4
* 116 Dispositif
info-communicationnel est un terme utilisé par Breton P., Caune
J., Wolton D. et al ; dans leur ouvrage collectif
Médiations, paru dans Les Essentiels d'HERMES, CNRS EDITIONS,
France, 2010, p.154.
* 117Kapferer J-N. ;
Rumeurs, Le Seuil, 1987, p.209
* 118Op.cit. D'Almeida N.,
Libaert T. p.18
* 119Lardellier P. ;
Paradoxe et devenir de la presse d'entreprise française,
communication et organisation, consulté le 28 mai 2013, disponible sur
communicationorganisation.revue.org/2046
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