WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les facteurs stimulants/bloquants de l'apprentissage du FLE dans les zones isolées

( Télécharger le fichier original )
par Abderrahim Bentalbi
Université Abou Bakr Belkaid -TLEMCEN- - Master didactique du FLE/FOS 2014
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Année Universitaire : 2014-2015

République algérienne démocratique et populaire Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique

UNIVERSITE ABOU-BAKR BELKAÏD - TLEMCEN
Faculté des Lettres et des langues

Département de français

Option : FLE/FOS

Mémoire de fin de cursus en vue de l'obtention d'un diplôme de master.

Les facteurs stimulants/bloquants de l'apprentissage du FLE dans les zones

isolées.

Cas de l'école primaire ZAIR Abdessalam, KERZOUTA, W.TLEMCEN

PRESENTE PAR : Dirigé par :

BENTALBI ABDERRAHIM Mme DJEBBARI NASSIMA

BELHADJI ABDELHAMID

Jury :

Présidente : Mme BENAHMED Nihel. U.TLEMCEN.

Examinatrice : Mme BENABADJI Hidayet. U.TLEMCEN.

Dédicace

« Si je veux réussir à accompagner un être vers un but précis, Je dois le chercher là où il est, et commencer là, justement là. » Dans un poème de Soren Kierkegaard

A ceux qui ne savent ni lire ni écrire...

A ceux qui n'ont aucun sport sauf courir après une bouchée de pain... A ceux qui n'auront pas la chance de visiter les bibliothèques...

Remerciement

La première personne que nous tenons à remercier est notre encadreur Mme DJEBBARI Nassima, pour l'orientation, la confiance et la patience qui ont constitué un apport considérable sans lequel ce travail n'aurait pas pu être mené au bon port. Qu'elle trouvera dans ce travail un hommage vivant.

Nos remerciements s'étendent également à : Mr BELGHEIT Hadj Mohammed. Mr François Dubet.

Et à tous ceux qui nous ont inculqué l'amour de la langue française.

Introduction

2

Introduction:

Prendre soin de l'école et du système éducatif, c'est valoriser le pays est ses citoyens, plus le niveau scolaire est excellent plus le rendement social est à la hauteur, beaucoup de sociétés ont réussi à se développer après avoir compris que le point de commencement est bel et bien l'école, c'est elle qui va produire le citoyen idéal de demain, le produit brut le plus précieux : la matière grise, l'individu.

L'école donc, est le lieu d'apprentissage par excellence, c'est une société en elle-même qui va participer au développement de la nation, où les principes sont inculquées, le savoir est diffusé, les cultures sont gravées et les futurs piliers sont guidés, cet établissement va accomplir plusieurs missions importantes de l'état, soit il produit des individus participant à l'amélioration de plusieurs domaines, soit en cas d'échec il produit des citoyens passifs et consommateurs.

Au milieu scolaire, se trouvent les différentes classes de la société, nous avons les riches, les pauvres, les orphelins, les sourds muets et ceux qui souffrent des troubles spécifiques d'apprentissages, il est évident donc, de prendre en considération cette diversité sociale, on doit rendre le climat d'enseignement le plus naturel possible, et écarter tous les éléments qui peuvent perturber l'apprenant lors de son apprentissage, des éléments qui peuvent être une cause de l'échec scolaire, ou de la démotivation, nous pouvons poser cette problématique:

Quels sont les facteurs stimulant/bloquant l'apprentissage du FLE dans les zones

isolées ?

Une problématique accompagnée de ces questions :

*Comment le français est vu dans ces zones ?

*Quelles sont les conditions scolaires des enfants habitant ces régions ?

* Quelles décisions peuvent-elles améliorer la qualité et les conditions d'apprentissage du FLE dans ces lieux ?

Généralement, l'école n'est pas indépendante de la société, au contraire, c'est l'une de ses faces, elle affronter des conditions favorables comme elle peut affronter des conditions qui rendent ses opérations difficiles.

3

Dans notre recherche, nous allons faire des remarques concernant ces conditions, est-ce que c'est favorable ? Ou pas ? Dans les zones qui sont isolées, nous étudierons les facteurs bloquant/stimulant l'apprentissage de la langue française dans ces zones, dans le but de changer notre école algérienne vers le meilleur.

Il nous arrive souvent de lire dans les journaux, les souffrances de certains individus face à l'école, beaucoup de facteurs vont jouer un rôle, notamment : La géographie, l'ethnie, la culture, l'éthos...

Nous avons discuté l'état de l'enseignement du français en Algérie avec plusieurs enseignants, anciens et débutants, la majorité pensent que la réalité est alarmante, la plupart des élèves n'arrivent pas à s'exprimer en français, d'autres écrivent mal et ne peuvent pas résoudre leur problème en cette langue.

Cela concerne les élève au niveau nation, parlons maintenant de ceux qui habitent des zones où le français est rarement utilisé, où ils n'ont pas des établissements qui donnent un plus dans la matière de français, ni des clubs des jeunes, ni des salles d'internet, ni des bibliothèques, ni un transport stable...

Comment feront-ils ? Si les élèves des grandes villes se trouvent en souffrance, que disons-nous des élèves du grand sud ? Des élèves des zones dites « Isolées » ? Chaque élève doit bénéficier réellement des mêmes droits, à partir de là, l'idée d'inégalité des chances nous fait signe, et si l'apprenant a des parents qui ne donnent pas de l'importance à sa scolarisation, là c'est la responsabilité d'autres gens, qui doivent intervenir.

Nous parlons de la noosphère, avec tous ses éléments, s'il y a échec ou un niveau perturbé, nous devons prendre la responsabilité de résoudre le problème afin que les écoliers puissent dépasser leurs chagrins.

Alors, notre recherche va se focaliser sur la participation de la noosphère à la réussite des élèves en langue française dans les zones isolées.

Est-ce que cette noosphère est un élément stimulant ou bloquant l'apprentissage du FLE dans certaines zones ?

Nous essayerons d'observer une société bien visée et d'étudier nos informations collectées avant de proposer des solutions que nous voyons possibles et efficaces.

4

Notre travail comporte trois chapitres. Le premier introductif, nous permettra de faire le point et de nous situer par rapport à quelques notions fondamentales relatives à l'apprentissage et au socioculturel. Qui nous permettra de mettre en avant plan toutes les notions théoriques indispensables dans notre approche.

Dans le second chapitre, nous présenterons notre cadre méthodologique. Nous décrirons notamment notre public questionné, la situation observée, ainsi que l'approche adoptée dans le traitement des données.

Enfin, le troisième chapitre, sera consacré à la présentation de nos résultats ainsi que leurs interprétations, pour le conclure nous proposerons une liste des suggestions qui visent l'adéquation de l'apprentissage du FLE dans les zones isolées.

Quant à l'analyse de nos résultats, nous appuieront sur des recherches qui s'inscrivent dans une approche socio didactique (François DUBET 2013, François Xavier BELLAMY 2014, Raymond BOUDON 2013, TALEB IBRAHIMI Khaoula 2007...Etc)

Chapitre I

Cadre théorique.

« Il y a apprentissage lorsqu'un organisme placé plusieurs fois dans la même situation
modifie sa conduite de façon systématique et relativement durable » (M REUCHLIN "
Psychologie" PARIS PUF 1983)

Chapitre I Cadre théorique

5

Introduction :

Depuis les années quarte vingts, les chercheurs ont su l'importance de travailler sur l'élève dans son milieu scolaire, ce qui a rendu l'école un laboratoire où le sens du mot, en utilisant des enregistreurs, des questionnaires, des entretiens et des caméscopes.

A travers le temps, d'autres, se sont consacrés juste à l'étude et l'observation de la société, comme étant le berceau de toute référence humaine, gardant toujours les mêmes outils d'investigation ; d'autre part, certains affirment la nécessité de critiquer de et de modeler les actions et les politiques scolaires du système éducatif, pour créer une adaptation adéquate.

Jusqu'à nos jours, les failles de notre système éducatif Algérien semblent être nombreuses, l'absence par exemple des pédopsychiatres et des orthophonistes dans les écoles, des manuels scolaires qui ne sont pas bien conçus, des professeurs qui ne sont pas bien formés, nous remarquons que certaines zones sont presque négligées, et, les statistiques et les chiffres nous alertent fortement.

Concernant notre travail, qui se basera sur les facteurs qui stimulent et qui bloquent les processus enseignement/apprentissage de la langue française dans les zones isolées, nous allons travailler sur des élèves d'une école primaire de cinq classes, qui se situe à la frontière des deux Wilayas : Tlemcen et Sidi Bel Abbes ; notre but, sera de bien comprendre surtout les difficultés affrontées, et proposer les solutions possibles afin d'obtenir une scolarité normale dans les normes.

Ce chapitre est consacré à l'apprentissage et à quelques théories, qui l'ont rendu plus facile, l'ensemble de ce chapitre est théorique, universel et applicable dans tous les pays du monde, car, pour un bon professeur, on doit avoir un peu de tout pour atteindre l'éclectisme didactique moderne.

I. Définition de l'apprentissage :

C'est l'ensemble des processus de mémorisation mis en oeuvre par l'être humain pour élaborer ou faire une modification sur ses comportementaux sous l'influence de l'environnement et ses expériences.

Chapitre I Cadre théorique

6

Landsheere définit l'apprentissage comme un: « processus d'effet plus ou moins durable par lequel des comportements nouveaux sont acquis ou des comportements déjà présents sont modifiés en interaction avec le milieu ou l'environnement »1.

A cet effet nous dirons qu'apprendre c'est changer et modifier des comportements soit déjà présents soit qui vont venir pour mieux adapter l'individu au monde et à son entourage, qui visera tout simplement d'inculquer les habitudes les plus favorables qui vont durer selon nos attentes pour que l'homme ait de meilleurs comportements :

« L'apprentissage désigne la période pendant laquelle quelqu'un apprend un savoir faire nouveau pour lui et le processus par lequel ce savoir nouveau s'acquiert. Le terme est resté longtemps associé à un champ relativement restreint de signification: l'apprentissage d'un métier, notamment manuel ou technique, et l'occurrence la plus fréquente, une autre occurrence fréquente concerne l'expérience, d'une façon générale: l'apprentissage de la vie »2.

I.1. Les diverses formes de l'apprentissage :

Ce processus appelé apprentissage, contient deux formes principales : on imite un porteur de savoir, qui est très efficace pour les débutants ou L'individu mémorise et répète, comme nous allons expliquer ci-dessous :

Pour la première forme, on apprend par imitation et par répétition. Si le dressage reste une solution abrutissante qui constitue un automatisme répondant à des stimuli, il est préconisé de recourir à la forme imitative définie comme :

« L'action de reproduire ce que fait autrui et d'autrepart. Elle peut désigner la tentative de reproduire ce que fait autrui et même la possibilité de l'apprendre alors qu'on ne savait pas le faire au départ »3.

C'est pour cela on présente à l'enfant un modèle sur lequel il se base pour le reproduire et ce modèle peut être un exercice type qu'il reproduira par imitation ce qui lui permet de modifier, d'enrichir ou de consolider ce qu'il sait déjà faire et non

1Viviane de Landsheere, « L'éducation et la formation » Edition PUF France1992, page 125.

2Louis Arémilla, Bernard Grossort, Marie Claire Rolland, Marie Pierre Roussel - Dictionnaire de pédagogie-Edition Bordas / Her Paris janvier 2001 p : 11.

3Olivier Robert : « éducation et formation, Qu'est ce qu'apprendre ? » presse universitaire de France, Paris, PUF 8ème Edition : Octobre 1999, Page 50.

Chapitre I Cadre théorique

7

d'apprendre à le faire.

La deuxième forme appelle à la répétition, c'est : la reproduction d'un savoir-faire qui ne se révèle efficace qu'en démontrant les performances à marquer un progrès par rapport à la précédente forme de l'apprentissage.

L'enseignant étant l'acteur essentiel et l'axe autour duquel passe en grande partie la réussite ou bien l'échec des élèves, l'enseignantdevraêtre capable de créer les conditions les plus bonnes en visant meilleure saisie du savoir.

Il doit créer un certain nombre d'attitudes, favorables, envers ses élèves pour que ses derniers ressentent son existence.

Il est évident que l'enseignant et les apprenants sont en interaction, l'enseignant invite ses élèves à accomplir avec lui et grâce à lui un effort semblable.

Plusieurs études confirment que les enseignants communiquent à leurs élèves leur conviction, qui pourrait leur permettre d'apprendre et de faire des progrès, même pour les apprenants qui éprouvent des difficultés et une estime de soi chancelante, il doit donner espoir à ce type d'élève. Selon Denis Louanchi :

« Pour que l'élève comprenne la leçon et que d'une manière générale, il réussisse dans la pleine mesure de ses moyens. Il ne suffit pas que le professeur explique bien ni que l'élève ait la volonté d'apprendre.

Il faut encore qu'il y ait adhésion au processus d'apprentissage......L'élève ne se donne qu'à celui qui s'est d'abord donné à lui. Le bon professeur c'est celui qui donne l'espérance »4.

Alors, seule la transmission du savoir n'est pas suffisante, l'apprenant doit recevoir l'encouragement et la tendresse et parfois même l'humour pour cultiver son optimisme. Passons, aux théories, qui ont facilité le travaille de l'enseignant, depuis plus de cinquante année, prenons que la première que nous ferons recours c'est bien la théorie comportementaliste ou behavioriste qui était apparu au milieu des années cinquante.

I.2. Théories d'apprentissage :

Nous allons dire que la psychologie est une discipline source de l'enseignement, que nous allons aborder dans les passages qui viennent un nombre de ses théories qui nourrissent l'action du professeur dans la classe.

4Denis Louanchi chargée de cours à L'LLI université d'Alger « Eléments de pédagogie », collection le cours de psychologie et sciences de l'éducation page 242.pub1994.

Chapitre I Cadre théorique

8

I.2.1. Behaviorisme :

I.2.1.1. Définition :

Le behaviorisme est la première grande théorie de l'apprentissage qui a fortement marqué les domaines de l'éducation, de l'enseignement et de la formation. Ce courant théorique qui a largement dominé les recherches en psychologie durant la première moitié du XXe siècle, exerce encore aujourd'hui une influence très forte, notamment dans les pays anglo-saxons.

Avec le behaviorisme - terme créé en 1913 par l'américain Watson à partir du mot « behavior »signifiant comportement - la psychologie est devenue la science du comportement. Le comportement icin'est pas une attitude ou une manière d'être de l'élève, c'est le sens usuel du mot quand on dit qu'il doit améliorer son comportement, c'est pour cela que Chomsky à refusé cette théorie en affirmant qu'il y a une perte de sens : veut dire qu'on néglige le sens et on garde la forme, il s'agit de la manifestation observable de la maîtrise d'une connaissance, celle qui permettra de s'assurer que l'objectif visé est atteint.

Le behaviorisme n'a pas une très bonne presse chez nous car il est souvent réduit au conditionnement, avec le fameux schéma [S ? R], stimulus?réponse issu des travaux de Pavlov. Mais le behaviorisme n'en est pas resté à ce mécanisme d'apprentissage primaire. De là sont issus, notamment, le conditionnement répondant, l'enseignement programmé, une bonne part de la pédagogie par objectifs (PPO) et de l'enseignement assisté par ordinateur (EAO) ainsi que le développement actuel des référentiels de compétences et de la pédagogie de maîtrise.

La force du behaviorisme a été de proposer une théorie complète de l'apprentissage : - en le définissant : apprendre c'est devenir capable de donner la réponse adéquate.

-en précisant les mécanismes psychologiques à l'oeuvre : répétition de l'association stimulus réponse.

- en proposant une méthode d'enseignement-apprentissage : opérationnaliser des objectifs d'apprentissage, conditionner, apprendre par essais-erreurs, provoquer des renforcements positifs en cas de bonnes réponses, et des renforcements négatifs pour rectifier les erreurs.

I.2.1.2. Aspects d'un enseignement de type behavioriste :

Les behavioristes considèrent que les structures mentales sont comme une boîte noire à laquelle on n'a pas accès et qu'il est donc plus réaliste et efficace de s'intéresser aux « entrées »

Chapitre I Cadre théorique

9

et aux « sorties » qu'aux processus eux-mêmes.

L'enseignant s'attache alors à définir les connaissances à acquérir, non pas d'une manière « mentaliste » (en usant de termes comme compréhension, esprit d'analyse ou de synthèse... qui concernent ce qui se passe à l'intérieur de la fameuse boîte noire) mais en termes de comportements observables qui devront être mis en oeuvre en fin d'apprentissage.

Ce qui est attendu au niveau des élèves ce sont des comportements du genre : l'élève devra être capable de... + un verbe d'action. Un verbe d'action (distinguer, nommer, reconnaître, classer...) et non un verbe mentaliste (comprendre, savoir, réfléchir...).

Travailler au plus près des comportements permet d'être plus précis quant on parle d'objectifs pédagogiques, de compétences à maîtriser, etc. Par exemple, en classe ou en corrigeant des travaux écrits, il y a une manière de faire des observations (mal compris, à revoir, etc.) qui n'aide pas l'élève à bien repérer ce qui ne va pas, aussi bien d'ailleurs que ce qui a été correctement réalisé. Là aussi, travailler précisément au niveau des observables permettra davantage à l'élève d'identifier ses erreurs et de travailler à les rectifier.

I.2.1.3. Aspects positifs et remarques critiques : I.2.1.3.1. Quelques aspects positifs du behaviorisme :

Le modèle behavioriste limite le risque de dogmatisme verbal de la part de l'enseignant, en l'obligeant à se centrer sur l'élève et sur la tâche intellectuelle que celui-ci doit réussir, plutôt que sur l'organisation de son propre discours et de sa progression. Cette forme de décentration, cette façon de sortir de soi-même a contribué à favoriser les échanges entre enseignants sur leurs gestes professionnels.

L'efficacité de ce modèle s'est avérée dans les apprentissages techniques ou professionnels. En particulier dans les formations courtes à caractère technique, quand ce qui compte est bien la modification d'un comportement, l'obtention d'un nouvel automatisme, la connaissance d'un algorithme d'actions.

Ce modèle d'apprentissage a contribué à renouveler les pratiques en matière d'évaluation. C'est grâce à lui qu'on peut s'assurer qu'une question correspond bien à l'objectif qu'on s'est fixé. Il constitue un outil efficace dans la concertation entre enseignants, lorsqu'on cherche à s'assurer que l'on a les mêmes buts, que les mêmes mots ne recouvrent pas deux projets distincts.

Chapitre I Cadre théorique

10

I.2.1.3.2. Remarques critiques sur le behaviorisme :

C'est la pédagogie par objectifs qui fait le mieux prendre conscience des distorsions souvent considérables qui existent entre ce que l'enseignant se propose de faire acquérir(les objectifs généraux et les buts) et ce qui se passe réellement pour l'apprenant (les objectifs opérationnels).

L'opérationnalisation des objectifs à atteindre fait que l'enseignant se trouve rapidement face à un trop grand nombre d'objectifs à viser au même moment, ce qui limite ce genre de pratique.

Réduire un apprentissage complexe en une succession d'apprentissages plus simples peut avoir comme effet que, même si un élève satisfait à toutes les étapes intermédiaires de

l'apprentissage, il peut ne pas maîtriser l'apprentissage complexe visé initialement. En
matière d'apprentissage, le tout peut ne pas être la somme des parties qui le composent.

A force de vouloir réduire les difficultés inhérentes à un apprentissage, on peut finir par les contourner et amener les élèves à réaliser des tâches au cours desquelles ils n'apprennent plus suffisamment.

I.2.2. Constructivisme :

Dans les limites de cette étude, nous nous contenterons d'évoquer rapidement le perspectif constructiviste en la rattachant essentiellement à son représentant le plus célèbre : J. Piaget.

Les connaissances se construisent par ceux qui apprennent :

Cette théorie de l'apprentissage développe l'idée que les connaissances se construisent par ceux qui apprennent. Pour le constructivisme, acquérir des connaissances suppose l'activité des apprenants, activité de manipulation d'idées, de connaissances, de conceptions. Activité qui vient parfois bousculer, contrarier les manières de faire et de comprendre qui sont celles de l'apprenant. L'individu est donc le protagoniste actif du processus de connaissance, et les constructions mentales qui en résultent sont le produit de son activité.

Pour Piaget, celui qui apprend n'est pas simplement en relation avec les connaissances qu'il apprend : il organise son monde au fur et à mesure qu'il apprend, en s'adaptant.

Ce perspectif constructiviste insiste sur la nature adaptative de l'intelligence, sur la fonction organisatrice, structurante qu'elle met en oeuvre. Cette capacité d'adaptation s'appuie sur deux processus d'interaction de l'individu avec son milieu de vie : l'assimilation et l'accommodation.

Chapitre I Cadre théorique

11

I.2.2.1. Assimilation et accommodation : I.2.2.1.1. Assimilation :

Il y a assimilation lorsqu'un individu, qui interagit avec son milieu de vie ou qui est confronté à un problème dans une situation d'apprentissage, intègre des données qui viennent du milieu ou de la situation problème, sans modifier ces données. Il intègre ces données en les reliant, en les coordonnant aux informations, aux connaissances dont il dispose déjà.

Le processus d'assimilation se caractérise donc par l'intégration de nouvelles idées, analyses, notions, ou nouvelles situations à des cadres mentaux déjà existant. C'est l'action du sujet sur les objets qui l'environnent, action qui se fait en fonction des connaissances et des structures cognitives déjà élaborées. L'assimilation offre la possibilité d'intégrer les données nouvelles aux connaissances dont le sujet dispose déjà.

Dans une perspective d'assimilation, comprendre un problème revient à le faire entrer dans les cadres de compréhension et de connaissances que l'individu maîtrise actuellement. Connaître reviendrait alors à ramener de l'inconnu à du connu.

I.2.2.1.2. Accommodation :

Le processus d'accommodation est marqué par l'adaptation du sujet à des situations nouvelles d'où modification de ses cadres mentaux. C'est donc une action de l'environnement sur l'individu qui va avoir pour effet de provoquer des ajustements dans la manière de voir, de faire, de penser du sujet, en vue de prendre en compte ces données nouvelles quelque peu perturbantes. L'accommodation traduit l'action d'imposition du milieu sur l'activité cognitive du sujet, en le poussant à une réorganisation de ses connaissances, à une modification de sa manière de voir les choses, à la modification des conduites et des structures de l'individu.

I.2.3. Socioconstructivisme :

Par rapport au constructivisme, l'approche sociocognitive ou socio constructive introduit une dimension supplémentaire : celle des interactions, des échanges, du travail de verbalisation, de Co-construction, de Co-élaboration. Cette idée de base transparaît dans bon nombre de tires d'ouvrages d'aujourd'hui : interagir et connaître, on n'apprend pas tout seul, interagir pour apprendre, etc.

L'apprentissage est alors davantage considéré comme le produit d'activités sociocognitives liées aux échanges didactiques enseignant, élèves et élèves.

Dans cette perspective, l'idée d'une construction sociale de l'intelligence est

Chapitre I Cadre théorique

12

prolongée par l'idée d'une auto-socio-construction des connaissances par ceux qui apprennent.

Dans le cadre socioconstructiviste, les conditions de mise en activité des apprenants sont essentielles, car ce qui se joue dans les apprentissages ce n'est pas seulement l'acquisition de connaissances nouvelles ou la restructuration de connaissances existantes; c'estégalementle développement de la capacité à apprendre, à comprendre,à analyser;c'estégalementlamaîtrise d'outils. Ce n'est donc plus seulement par ce que l'enseignant transmet, et par les formes de mise en activité des élèves confrontés à des situationsproblèmes,quelesélèvesapprennent.C'estpardes mises en interactivité (entre élèves et entre enseignant et élèves) que le savoir se construit.

Si nous regardons du côté des chercheurs qui s'inscrivent dans ce cadre théorique, nous noterons qu'ils sont très nombreux à se réclamer des travaux de Vygotski. Nous

pourrions dire que Piaget est au constructivisme ce que Vygotski est au
socioconstructivisme. C'est d'ailleurs cet auteur que nous évoquions rapidement pour commencer.

Dernière précision : nous évoquons l'approche sociocognitive de manière large. Il s'agit d'un courant de recherches en plein développement pour lequel les manières d'en parler ne sont pas stabilisées. Nous y réunissons, arguments à l'appui, des auteurs très différents comme Vygotski, Bruner ouPerret-Clermont, en sachant que, par ailleurs, des analyses plus poussées permettraient de les différencier.

Nous pouvons considérer, ce que nous faisons ici, que les points communs sont, globalement, plus importants que les différences, et que cette perspective sociocognitive permet de les réunir.

Parmi les multiples apports théoriques, nous en avons retenu quelques uns parmi les

plus caractéristiques. La présentation de cette approche sociocognitive s'appuiera sur quelques

notions et concepts, parmi lesquels :

- Vygotski et la ZPD.

- Bruner et le processus d'étayage.

- Doise& Perret-Clermont avec le conflit

sociocognitif, La métacognition.

Dans un second temps, nous prendrons deux exemples d'apprentissage coopérant (le travail en groupes et le tutorat entre élèves) pour montrer ce à quoi peut correspondre un dispositif d'enseignement apprentissage dans une perspective sociocognitive.

Quelques concepts caractéristiques de l'approche sociocognitive :

Chapitre I Cadre théorique

13

I.2.3.1. Théorie de la ZPD :

Ce concept central dans les travaux de Vygotsky exprime la différence entre ce que l'enfant apprendra s'il est seul, et ce qu'il peut apprendre si on lui fournit une aide. La traduction du terme est sujette à caution : zone de développement le plus imminent, zone la plus proche du développement à venir... La traduction américaine(1) des écrits de Vygotsky est celle que l'on retient généralement, la "zone proximale de développement", abrégée ZPD :

«The distance between the actual developmental level as determined by independent problem solving and the level of potential development as determined through problem solving under adult guidance, or in collaboration with more capable peers»5

Dans cette perspective, le rôle et la fonction de l'enseignant changent : plus qu'un transmetteur de connaissances, il est un guide, une personne ressource, un tuteur, un régulateur, un passeur, un médiateur.

I.2.3.2. Le processus d'étayage :

Dans ce processus, l'adulte prend en charge les éléments de la tâche que l'enfant, l'élève, ne peut pas réaliser tout seul.

Deux idées-forces traversent l'oeuvre de Bruner :

- La culture donne forme à l'esprit.

- L'activité mentale ne se produit jamais isolément.

Pour lui, apprendre est un processus interactif dans lequel les gens apprennent les uns des autres. Il considère que le modèle transmissif qui place l'enseignant en position de monopole n'est plus à même de répondre convenablement aux exigences de maîtrise de savoir-faire, de cheminement vers l'autonomie, d'acquisition du jugement, de capacité à s'auto-évaluer. Bruner voit davantage le rôle de l'enseignant à travers la mise en oeuvre d'un processus d'étayage. Les fonctions de ce processus attestent que ce qui est bénéfique tient autant aux composantes socio-affectives qu'aux aspects cognitifs ou intellectuels.

I.2.3.3. Aspects socio-affectifs :

Nous avons la mobilisation, le maintien de l'intérêt et de la motivation de l'élève dans le champ de la tâche. Sans perdre de vue le but à atteindre, l'enseignant fait en sorte que la tâche soit plus agréable à réaliser avec son aide, tout en évitant que l'élève soit trop dépendant de lui. Au premier aspect correspond l'effort d'enrôlement pour intéresser l'élève à la tâche,

5(Vygotski, 1930/1985, p. 45).

Chapitre I Cadre théorique

14

solliciter sa motivation, le mettre davantage devant les exigences de la tâche.

Le deuxième aspect se veut doublement dynamisant : garder l'élève dans le champ de résolution du problème sans qu'il perde de vue le but à atteindre ; l'encourager, faire preuve d'entrain et de sympathie pour que sa motivation ne s'éteigne pas.

I.2.3.4. Aspects cognitifs :

Les éléments du soutien sur le plan cognitif concernent la prise en charge par l'enseignant (dans son rôle de tuteur) de certains aspects de la tâche, la signalisation des caractéristiques spécifiques et la suggestion de modèles de résolution. Le premier point correspond à la nécessité d'alléger la tâche de certaines de ses difficultés en la simplifiant quelque peu afin qu'elle soit momentanément davantage à la portée de l'élève. Le second point a trait à la possibilité que l'enseignant a de pointer certaines caractéristiques de la tâche pouvant mettre sur la voie de la résolution. C'est souvent une manière, pour lui, d'apprécier l'écart qui sépare ce que l'élève vient de faire de ce qui aurait dû être fait. Le dernier aspect, probablement le plus formateur et le plus difficile à mettre en oeuvre aux yeux de Bruner, consiste à montrer ce qui peut être fait sans pour autant donner la solution, à partir de ce que l'élève a déjà réalisé, soit parce que c'est une manière de lui faire voir qu'il est sur la bonne voie, ou au contraire pour l'alerter par rapport à une procédure de réalisation inadéquate.

Effets de ce processus d'étayage :

- effets immédiats : celui qui est aidé parvient à faire des choses qu'il ne réussirait pas à faire correctement tout seul.

- effets d'apprentissage à plus long terme : ils sont le fruit du travail verbal d'explicitation et de compréhension des exigences de la tâche à réaliser et des procédures de résolution.

I.2.4. Le conflit sociocognitif :

Nous retrouvons ici l'idée que, sous certaines conditions, le conflit peut être formateur (travaux de Perret-Clermont, Doise et Mugny). Mais à la différence de ce que nous avons vu avec Piaget, la dimension interactive joue ici un rôle essentiel. Parmi les conditions, deux sont à noter :

- qu'il s'agisse d'un débat d'idée, arguments à l'appui, et non d'une rivalité entre personnes. - que la divergence de points de vue se développe sur fond de dialogue.

Il s'agit alors de ménager des tâches qui peuvent faire émerger des désaccords, des divergences de points de vue, des représentations différentes d'un phénomène, qui engagent un

Chapitre I Cadre théorique

15

travail explicatif en prolongement. Ceci peut s'envisager dans des interactions enseignant-élèves mais également élèves-élèves lors d'activités en petits groupes par exemple.

I.2.5. La théorie linguistique (l'apport de Noam Chomsky) :

On a longtemps cru que l'enfant apprend sa langue maternelle par imitation, C'est-à-dire qu'il essaie de reproduire ce que l'adulte dit. Cette hypothèse a été remise en cause par plusieurs linguistes et psychologues.

« Extraordinaire rapidité avec laquelle l'enfant apprend à parler, son aptitude remarquable à se construire un système cohérent à travers des données le plus souvent lacunaires et chaotiques (reprise, hésitation, ruptures,...) ont conduit certains linguistes et psycholinguistes à émettre l'hypothèse d'un dispositif inné du langage. »6

Dans cette perspective, Noam Chomsky affirmait au milieu des années 50 qu'il est impossible que l'enfant apprenne sa langue maternelle par imitation et qu'il existe dans le cerveau humain un dispositif inné d'acquisition du langage appelé LAD (Language Acquisition Device) grâce auquel l'individu produit un nombre indéfini de phrases à partir d'un nombre limité de règles. Chomsky basait ses affirmations sur le fait que les enfants apprennent correctement à partir d'énoncés contenant des erreurs et des phrases incomplètes.De plus l'enfant produit des phrases qu'il n'a jamais entendu et commet des erreurs qu'il n'a jamais entendu mais qui suivent les règles générales de sa langue. En résumé; se sont des principes universels qui organisent le développement du langage, principes innés, communs à toutes les langues (ce qui détruit l'hypothèse de l'imitation).Il faut cependant mentionner que ce LAD n'a jamais pu être trouvé dans le cerveau humain. Une majorité importante de linguistes et de psychologues soutiennent tout de même les fondements de l'hypothèse innéiste de Chomsky.

I.2.6. La théorie cognitiviste :

Aujourd'hui, de nombreuses recherches inspirées notamment du projet de la théorie cognitive et des travaux du psychologue Suisse Piaget s'attachent à montrer que chez l'enfant, l'acquisition du langage ne peut pas être analysée séparément de sa perception du monde et des pratiques générales de la communication.

« Cependant, la nécessité d'aller au-delà des phénomènes observables et de se préoccuper des processus mentaux qui sous-tendent les comportements s'est progressivement imposée aux

6Berthoud A .C. Py. B., des linguistes et des enseignants Editions scientifiques européennes, Berne, 1993.P.51.

Chapitre I Cadre théorique

16

psychologues »7.

Il est donc évident de donner beaucoup plus de temps, à comprendre les opérations mentales qu'effectue l'apprenant dans la boite noire, sa tête, au point où ils ont comparé le cerveau humain avec l'ordinateur, même calcul, même principe, avec la mémoire à court terme et la mémoire à long terme, c'était le commencement d'une ère qui donnait plus d'importance à tout ce qui est cérébrale et neurologique.

« Le langage est ainsi soumis à des processus complexes de traitement des données, processus qui filtrent, sélectionnent, organisent, structurent, transforment et catégorisent, qui, en d'autre termes, mettent en ordre les matériaux linguistiques »8.

Il est donc important d'étudier le fonctionnement de la pensée et de comprendre les mécanismes internes, les procédés, les stratégies et les règles suivies par l'esprit humain, si l'on veut comprendre comment les processus d'acquisition du langage se produisent.

I.2.7. L'approche pragmatique :

C'est une approche qui relève le rôle de l'affectivité, celui des phénomènes culturels, sociologiques, celui des contextes de communication, l'existence possible de styles individuels et l'influence même que les caractéristiques linguistiques des langues acquises ont sur la manière dont on les acquiert. Dans une perspective Pragmatique, si chaque énoncé crée une relation entre celui qui parle, son interlocuteur et le contenu du message, il est nécessaire de sélectionner et d'organiser les mots pour assurer une forme de communication. Ainsi l'enfant doit également développer des normes d'usage.

I.3. Processus d'acquisition d'une langue étrangère :

Nous avons vu avec l'acquisition du langage comment les linguistes et les psychologues pensent qu'un enfant acquiert sa langue maternelle, mais qu'en est- il d'une seconde langue ? Les théories et les processus d'acquisition sont ils les mêmes ? Y a-t-il des moyens d'intervenir dans ces processus ? Des méthodes pour l'accélérer ou les rendre plus performants ?

Certains théoriciens, sous l'influence de Noam Chomsky, ont proposé de faire une distinction entre « l'acquisition » processus par lequel un enfant acquiert sa langue maternelle et « l'apprentissage » processus par lequel un enfant (ou un adulte) apprend une seconde langue. Dans le premier cas, on pose que l'acquisition se fait en grande partie de manière inconsciente et dans

7Foulin J. N. Mouchon S. psychologie de l'éducation, Nathan, 2000.P.11.

8Berthoud A .C. ,Py. B., des linguistes et des enseignants Editions scientifiques européennes, Berne, 1993.P.51.

Chapitre I Cadre théorique

17

l'ignorance qu'il existe des règles de la langue.

« L'acquisition de sa langue maternelle se fait chez tout homme rapidement, sans efforts et, inconsciemment. Elle diffère donc de façon patente d'autres cas d'apprentissage [...] l'apprentissage de leur langue maternelle n'est pas quelque chose que font les enfants mais leur arrive »9.

Dans le second cas il s'agit d'un apprentissage conscient, où la perception des règles joue un grand rôle. Beaucoup de spécialistes estiment que l'acquisition de la langue est un processus qui s'effectue dans une période critique. On suppose également que les conditions qui président à la réalisation de ce processus ne se présentent qu'une seule fois dans la vie de l'individu. Cela expliquerait peut être pourquoi nous avons tant de difficultés, parvenus à l'âge adulte, à apprendre une langue étrangère.

La didactique, quant à elle, mise sur l'hypothèse qu'il est possible d'intervenir de façon significative dans le processus «naturel» qu'est l'acquisition d'une langue, particulièrement d'une langue étrangère. On peut donc acquérir une langue étrangère dans des conditions et à des âges très différents, en sachant déjà parfaitement sa langue maternelle ; ou en étant encore entrain de l'acquérir. On peut faire l'acquisition d'une langue étrangère de façon plus ou moins guidée.

I.4. Approches et méthodes d'apprentissage des langues étrangères :

La didactique se veut dans un premier temps une réflexion théorique sur tous les modes d'acquisition guidée d'une langue, elle propose différents modèles et méthodes d'apprentissage des langues étrangères.

La méthode la plus traditionnelle d'apprentissage se basait sur la lecture, la traduction de textes littéraires en langue étrangère et la mémorisation des phrases comme technique d'apprentissage des langues.La grammaire était enseignée de manière déductive, c'est-à-dire par la présentation de la règle, puis on l'appliquait à des cas particuliers sous forme de phrases et d'exercices répétitifs. Les critiques qui ont été faites à cette méthode ont donné naissance à la méthode directe qui abandonne toute forme de mémorisation et de traduction, elle procède par immersion totale de l'apprenant dans la seconde langue sans aucune intervention de la langue maternelle.

Au cours de la seconde guerre mondiale s'est développée la méthode audio- orale qui

9 Pollock J.Y., Langage et cognition, Presses Universitaire de France, 1997. P.13.

Chapitre I Cadre théorique

18

Chapitre I Cadre théorique

utilisait des outils comme les exercices structuraux, les laboratoires de langues et l'automatisme linguistique.La priorité était accordée à l'oral et le butvisé était de parvenir à communiquer en langue étrangère. Malgré le grand intérêt qu'elle a provoqué dans le milieu didactique, cette méthode a été critiquée pour le manque de transfert hors de la classe de ce qui a été appris.

Dans les années 1960-1970, on a assisté à la mise en place de la méthode audio- visuelle qui se situait dans le prolongement de la méthodologie directe en essayant de donner des solutions aux problèmes auxquels s'étaient heurtés les méthodologues directs.Cette méthode s'appliquera aussi bien à l'enseignement du lexique (sans recourir à la traduction en langue maternelle) qu'à l'enseignement grammatical (sans l'intermédiaire de la règle, l'apprenant saisit les règles de manière intuitive).Selon cette méthode l'apprentissage des langues passerait par l'oreille et la vue. La langue étant considérée comme ensemble acoustico- visuel, la grammaire, les clichés, la situation et le contexte linguistique avaient pour but de faciliter l'intégration cérébrale des stimuli extérieurs. La méthode audio-visuelle s'appuie sur un dialogue autour des documents de base pour présenter le vocabulaire et les structures à étudier.Á partir des années 1970, s'est développé en

France l'approche communicative en réaction contre la méthodologie audio-orale et audiovisuelle. Cette approche recentre l'enseignement de la langue étrangère sur la communication, un concept clé créé par Dell Haymes. Pour qui, l'objet de travail est l'ethnographie de la communication :

« Les membres d'une communauté linguistique ont en partage une compétence de deux types. Un savoir linguistique et un savoir sociolinguistique ou, en d'autre terme une connaissance conjuguée de grammaire et de normes d'emploi »10.

L'objectif est d'arriver à une communication efficace. Finalement il nous semble important d'aborder la notion de compétence à laquelle on a largement recours depuis la parution et l'élaboration des approches communicatives.

I.5. Qu'est ce qu'une compétence en langue ?

C'est une notion fréquemment mobilisée à tous les niveaux de réflexion sans pourtant être (presque) jamais clairement définie. En linguistique ce terme a été introduit par Noam Chomsky qui le définit comme la connaissance implicite qu'un sujet parlant possède sur sa langue.Cette connaissance implique la faculté de comprendre et de produire, à partir d'un nombre fini de règles, l'ensemble infini des phrases grammaticales d'une langue (cet ensemble comprenant des phrases

10 Dell Hayems in C.K.Orrechioni, « les interactions verbales », paris, Armand colin.

19

que le locuteur n'a jamais entendu). Cette connaissance implique également la capacité de distinguer les énoncés bien formés de ceux qui ne le sont pas, les phrases ambiguës ou les phrases inacceptables. Ainsi, pour les énoncés suivants :

a. Le chat est sur le paillasson.

b. Pierre ne bat pas Marie dans le jardin.

c. D'incolores idées vertes dorment furieusement. (exemple célèbre de Chomsky).

d. Moi vouloir toi.

Le locuteur percevra (a) comme une phrase bien formée, (b) comme une phrase ambiguë (on ne sait pas, hors contexte, sur quoi porte la négation), (c) comme une phrase grammaticale bien formée, mais incompréhensible, et (d) comme une phrase mal formée mais compréhensible.

Toujours à propos de ce terme « compétence », Noam Chomsky avance :

« Il désigne l'ensemble des règles qui sous-tendent la fabrication des énoncés conçus en termes d'aptitudes du sujet parlant à produire et interpréter ces énoncés. Or il est évident que ces aptitudes ne se réduisent pas à la seule connaissance de la langue »11.

C'est à partir de là que la notion de compétence communicative a été mise en place par Haymes qui a beaucoup critiqué les notions de compétence et de performance chez Chomsky.

Pour lui, il ne suffit pas de connaître la langue ou le système linguistique, il faut également savoir s'en servir en fonction du contexte social. Dans cette optique, Sophie Moirand identifie quatre composantes pour communiquer :

-Une Composante linguistique : connaissance et appropriation des modèles relatifs aux divers aspects de la langue (phonétique, lexical, grammatical...).

-Une composante discursive : c'est à dire la connaissance et l'appropriation des différents types de discours et leur organisation en fonction des paramètres de la situation de communication dans laquelle ils sont produits et interprétés.

-Une composante référentielle : c'est à dire la connaissance des domaines d'expérience et des objets du monde et de leur relation.

-Une composante socioculturelle : c'est à dire la connaissance et l'appropriation des règles sociales, des normes d'interaction entre les individus et les institutions, la connaissance de l'histoire

11 Chomsky in C.K Orrechioni, (1990), Les interactions verbales, Paris : Armand Colin.P.29.

Chapitre I Cadre théorique

20

culturelle et des relations entre les objets sociaux.

-Une composante stratégique : Pour Sophie Moirand, il s'agit là d'une compétence qui se matérialise au moment même de l'actualisation des phénomènes de compensation qui relèvent de « Stratégies individuelles de communication. ».

Cependant, comme le confirment Santori et Rousset (1993), la maîtrise de la syntaxe orale nécessite un apprentissage, et s'il y a un apprentissage il y a aussi évaluation de la langue et réinvestissement des acquis des normes grammaticales dans des moments de communication spontanée. Ainsi pour accéder à une compétence communicative, il nous parait nécessaire de passer d'abord par une compétence orale, elle même tributaire d'une compétence linguistique.

La notion de compétence linguistique, telle que les linguistes l'utilisent, est cette connaissance intériorisée des mécanismes de construction (et par conséquence de reconnaissance) des énoncés d'une langue.La maîtrise de ces mécanismes permet à chacun de communiquer en formant des énoncés corrects linguistiquement de pouvoir juger si les énoncés des interlocuteurs sont corrects ou pas du point de vu de l'appartenance à la langue en question et à ses règles.Donc posséder une compétence linguistique c'est connaître l'ensemble des règles qui régissent la formulation correcte des énoncés de la langue.

En didactique, la compétence se définit comme un ensemble de connaissances correspondant à des comportements traduisent dans les programmes scolaires en objectifs d'apprentissage organisés en schéma opératoire. En effet, l'usage d'une langue étrangère y compris son apprentissage et sa maîtrise est la conséquence de l'appropriation et du développement d'une série de compétences langagières pour s'exprimer correctement à l'oral ou par écrit. Dans notre travail de recherche nous nous intéressons aux compétences : phonologique, lexicale, syntaxique et même narrative que nous essayons d'installer et de développer par le biais des comptines chez de jeunes enfants algériens apprenant le français. Le consensus est important autour de ces quatre compétences sur lesquelles nous nous concentrons pour plusieurs raisons :

*Leur développement est spectaculaire au cours des premières années.

*Ils sont importants et nécessaires pour la compréhension et la production du discours.

*Les enseignants des langues se désolent souvent des problèmes de prononciation et de la pauvreté du lexique de leurs élèves.

*Plusieurs travaux attestent de l'importance de ces compétences pour permettre à l'individu d'accéder à des circuits de communication en langue maternelle ou étrangère.

Chapitre I Cadre théorique

21

I.6. Les pratiques langagières :

Pour maîtriser une langue étrangère, il ne suffit pas de connaître ses mots et de savoir les organiser en phrases, il faut aussi adopter des conduites langagières : (raconter une histoire n'est pas la même chose que défendre un point de vue). Outre les compétences : lexicales ; phonologiques et syntaxiques. Ceci, apparait après nombreuses étapes que nous venons de citer.

Nous présenterons les phases importantes du développement du langage chez le jeune enfant, qui deviendra, un jour, écolier.

*4-5ans : phrase procédurale :

Le discours est géré directement à partir de ce que les images montrent, rien n'est planifié, il y a une énumération mais pas d'organisation globale du discours, ce dernier manque de cohérence.

*6-7 ans : phase méta-procédurale :

L'organisation prend le dessus mais c'est au détriment de l'image. L'enfant intègre la structure canonique des récits :

-exposition (situation initial stable : il était une fois une petite fille). -complication (élément modificateur : mais le loup...).

-Résolution (retour à une situation finale stable : le chasseur tue le loup). -évaluation (moralité : les petites filles ne doivent pas s'habiller en rouge).

L'enfant se construit un scénario à partir du héros. Le discours est très organisé mais l'enfant oublie de faire référence à ce qu'il voit sur les images, il y a une unité narrative mais l'histoire est pauvre car il ne fait pas référence aux images : il ne faut pas considérer cette pauvreté comme une régression mais comme un changement de stratégies qui est difficile, c'est le signe que la pensée commence à s'organiser.

L'enfant ne peut pas prendre en compte deux choses à la fois : une organisation d'ensemble et la prise en compte de détails.

*8-9 ans : phase interactive :

Il existe maintenant un va-et-vient entre l'image et l'interprétation générale .Les connaissances sont utilisées pour l'interprétation de ce qu'il voit : s'il fait référence à des faits qui ne sont pas sur les images, il prendra soin de relier ce qu'il dit à des détails de l'image. Le discours est donc à la fois bien construit et enrichi de détails.

Chapitre I Cadre théorique

22

Chapitre I Cadre théorique

Chapitre I Cadre théorique

I.7. Les stratégies d'apprentissage d'une langue étrangère :

À propos de l'enseignement de la deuxième langue en classe, il y a trois grandes catégories de variables, qui chacune et en combinaison, déterminent l'arrangement didactique optimal de chaque situation spécifique. Les variables sont regroupées autour de l'élève, de l'enseignant et le contexte. Aucun contexte scolaire neressemble à un autre d'où les énormes variations de ce que l'on appelle la "meilleure pratique". Le schéma de l'apprentissage dans la figure 1permet de mieux situerla place des différentes variables intervenant dans l'apprentissage d'une langue étrangère, il est fondé sur le modèle du bon apprenant de Naiman et al.(1978), élaboré par Skehan (1989) et revu afin de le rendre plus compréhensible.

Figure 1 : Un schéma d'apprentissage des langues.12

12 http://alsic.u-strasbg.fr/Num5/atlan/fig1.gif.

23

En effet, la maîtrise d'une langue comporte différentes caractéristiques selon les aptitudes et les niveaux visés: les méthodes d'enseignement/d'apprentissage ne seront pas les mêmes s'il s'agit d'acquérir une maîtrise de la langue parlée ou écrite.

Les enseignants n'auront pas tous les mêmes compétences de la langue étrangère qu'ils enseignent et/ou l'expérience de son utilisation; ils auront, peut-être, été éduqués de façon différente; leur personnalité et leur approche vis-à-vis des élèves ne sera pas la même. De même, les élèves d'âges différents n'auront pas tous les mêmes motivations, la même façon d'aborder leur tâche, ils ont eu des expériences scolaires différentes, c'est-à-dire qu'ils auront peut-être adopté d'autres démarches et méthodes de travail, ce que l'on appelle en fait " Stratégie ".

I.7.1. Qu'est ce qu'une stratégie d'apprentissage en langue étrangère ?

Les spécialistes, dans le domaine de l'acquisition des langues secondes ou langues étrangères, ont désigné le terme de stratégies comme étant des comportements, des techniques, des tactiques, des plans, des opérations mentales conscientes, inconscientes, ou potentiellement conscientes, des habiletés cognitives ou fonctionnelles, et aussi des techniques de résolution de problèmes observables chez l'individu qui se trouve en situation d'apprentissage. Selon Paul. CYR13, on peut définir généralement aujourd'hui l'expression «stratégies d'apprentissage » en langue seconde comme : « Un ensemble d'opérations mises en oeuvre par les apprenants pour acquérir, intégrer et réutiliser la langue cible ».Mais en fait, cette notion reste encore très vague ; on se demande souvent si les stratégies d'apprentissage sont observables ou non de l'extérieur, si elles s'emploient consciemment ou inconsciemment, ou encore si elles se distinguent des techniques qui sont destinées à la résolution des problèmes plus locaux. Mais, malgré l'ambiguïté de cette notion, l'expression «stratégies d'apprentissage» a joui et jouit encore d'une forte popularité à cause de la remise en valeur du rôle de l'apprenant au sein de l'apprentissage.

I.7.2. Classification des stratégies :

La recherche des stratégies d'apprentissage est née dans les années Soixante-

dix. Les chercheurs comme Stern, H. et Rubin, J ont tenté de dégager les stratégies des « bons apprenants »14 en vue de saisir le processus d'apprentissage efficace.

Ensuite, au cours des années quatre-vingt, ont été présentées des classifications des

13 Paul Cyr, (1996) Le point sur...les stratégies d'apprentissage d'une langue seconde. . Éd.CEC.

14 Stern, H, (1975), « What can we learn from the good language learner? » La Revue canadienne des langues vivantes, N° 31, PP304-318.

24

stratégies d'apprentissage, dont celle de O'malley, J. M. et Chamot, A. U.15qui s'inspirent des données de la psychologie cognitive et proposentune classification synthétique et opérationnelle. Ils classent les stratégies d'apprentissage en trois grands types :

*Les stratégies socio-affectives : impliquent une interaction avec les autres pour favoriser l'appropriation de la langue seconde ainsi que la gestion de la dimension affective personnelle accompagnant l'apprentissage.

*Les stratégies métacognitives : consistent à réfléchir sur son processus d'apprentissage, à comprendre les conditions qui le favorisent, à organiser ou à planifier ses activités en vue de faire des apprentissages, à s'auto évaluer et à s'auto corriger.

*Les stratégies cognitives : impliquent une interaction entre l'élève et la matière à l'étude, une manipulation mentale et physique de cette matière et l'application de techniques spécifiques en vue de résoudre un problème ou d'exécuter une tâche d'apprentissage.

Dans les années 1990, Oxford mettait l'accent sur l'importance de reconnaître les stratégies d'apprentissage de la langue seconde et de les enseigner au besoin. Nous pouvons prédire le succès dans l'apprentissage de la langue seconde par l'utilisation des stratégies, en nombre et en fréquence. Les stratégies les plus utiles, dit-elle, sont les suivantes : l'attention portée à la fois sur le sens et sur la structure de la langue, la persévérance dans la communication, l'inférence et finalement, la libération des difficultés émotives qu'implique l'apprentissage d'une langue. Dans cette optique elle a élaboré « un système de classement bâti autour d'une dichotomie entre stratégies directes et stratégies indirectes »16.

Nous passons aux facteurs pouvant influencer l'apprentissage du FLE qui se caractérisent en deux formes : forme interne et forme externe ; la première est remarquable dans le sujet lui-même : motivation de l'apprenant (amour d'apprendre la langue ou les troubles spécifiques de l'apprentissage) et une deuxième forme qui vient de tout ce qui entour l'élève, prenons en général l'aspect social qui est la quintessence de notre enquête et la base de notre recherche.

Nous avons vu tout ce qui est interne, psychologique, maintenant, nous aborderons tout ce qui est externe, la société, tout en restant dans le contexte algérien, pour mieux commencer notre pratique, qui va compter beaucoup sur les facteurs sociaux.

15O'malley, J. M. et Chamot, A. U., (1990) , Learning strategies in second language acquisition. Cambridge University Press, Cambridge.

16 Oxford, R. L, (1990), Language Learning Strategies: What Every Teacher Should Know. New York: Newbury House Publishers.

Chapitre I Cadre théorique

25

Conclusion :

Pour être professeur, il faut être d'abord un psychologue, à la lumière de ceci, nous avons parlons dans cette première partie de notre cadre théorique, de ce que nous trouvons primordial dans notre activité d'enseignant et de chercheur, la psychologie, cette discipline qui a pris de plus en plus le dessus dans le monde scolaire, chacun de nous, pour établir une approche didactique réussie, doit faire recours à la psychologie, pédopsychiatrie, psychopédagogie, psychologie scolaire et psychologie du langage, la psycholinguistique, alors, nous avons essayé de parler brièvement des théories d'apprentissage les plus connues dans le monde de l'enseignement, visons mieux introduire notre recherche, nous avons basé sur les facteurs internes, que nous les appelons psychologiques, dans la deuxième partie, nous aborderons l'aspect social que nous trouvons essentiel dans l'influence sur le rendement scolaire en général, passons de tout ce qui est universel et mondial, notre prochaine partie, étudiera surtout, le contexte Algérien.

Chapitre I Cadre théorique

26

Introduction :

Si l'on accorde au terme éduquer son sens étymologique latin d'educere, c'est-à-dire conduire un être non social à devenir social, la sociologie de l'éducation serait un domaine si vaste qui comprendrait pratiquement toutes les activités humaines. C'est dans son acception restreinte empruntée à l'anglais que le mot est utilisé dans l'expression « sociologie de l'éducation ».

Pour DURKHEIM, le fait social est spécifique, il est irréductible à l'individuel. Le sociologue se doit d'expliquer un phénomène social par d'autres phénomènes sociaux, non par des faits de nature ou des explications individuelles.

Il va insister donc, sur la méthode : elle doit : -Etre rigoureuse ;

-Utiliser les statistiques ;

- exiger l'objectivité du savant devant le phénomène comme l'indique sa célèbre citation « la première et la plus fondamentale (règle) est de considérer les faits sociaux comme des choses »17.

A partir de là, nous allons évoquer deux points de la sociologie qui nous intéressent dans la réalisation de notre mémoire, primo : le handicap socioculturel, secundo : l'aspect socioculturel.

II. La « théorie » du handicap (linguistique, socioculturel, etc.) :

Cette idée de « déficit » caractérisant certains milieux sociaux était née, au milieu des années cinquante dans les services éducatifs de la ville de New York et devait constituer un des modes principaux de problématisation des inégalités éducationnelles aux Etats-Unis. Elle y était accompagnée de l'hypothèse qu'une action éducative compensatoire, intervenant tôt et systématiquement favorisait une éducabilité (scolaire) compromise par des handicaps d'origine familiale. Les projets d'enseignement compensatoire se sont multipliés aux Etats-Unis dans le but de corriger ou de pallier les manques culturels des familles défavorisées, en offrant aux enfants des stimulations éducatives préalablement à leur scolarisation normale, ou

parallèlement à celle-ci.

17 Les règles de la méthode sociologique, Paris, P.U.F., 1967, 16ème éd., chap. II, p. 15 ; 1ère éd. 1895.

Chapitre I Cadre théorique

27

Le but, alors, de cette théorie, est d'amener les responsables à créer des conditions d'égalités entre toutes les classes sociales, pour qu'elles puissent avoir le même degré de motivation.

Afin de mieux comprendre ces déficits sociaux, nous proposons, d'éclaircir un concept de base dans notre recherche, qu'est le socioculturel. Ce qui nous mène à poser ces questions : C'est quoi au juste ? Quel est son rapport avec la didactique ? Et quel est son champ d'études ?

III. Définition du socio culturel :

Puisqu'elles sont indissociables, nous pouvons dire qu'il s'agit de tout ce qui est relatif aux deux structures : sociales et culturelles.

« Le socio culturel est un concept qui tire ses origines de l'ensemble des sciences sociales et les interactions différentes entre l'individu et son environnement (culturel, économique et historique...)

Ce phénomène sociologique difficile encore à identifier, s'explique par référence à la culture et l'histoire de la société »18

III.1. Le socio culturel et la didactique :

Les lacunes en connaissance socio culturelle explique en partie la non efficacité de l'enseignement des langues en contexte scolaire. Apriori la langue dans son contexte socio culturelle ne va pas dans le sens d'une meilleure maîtrise des langues.

Dans l'histoire de la didactique, le socio culturel a longtemps occupé une place importante mais il parait nécessaire aujourd'hui que l'étude de ses aspects soit avantage explicite « Il s'agit d'adapter l'enseignement apprentissage des langues étrangères aux réalités socio culturelles de l'apprenant... »19.

Nous devons donc, chercher l'adaptation possible au contexte réel de l'apprenant, donnant l'exemple des élèves du Sud, dans une image descriptive il faudra mieux donner l'exemple des dunes et du Sahara au lieu de la plage ou de la neige.

18 Claude Clanet « l'interculturel en éducation et en science humaine >' : d'impression S.A Toulouse Mars 1986 page 106.

19 Flardeau Erik et Simard Denis « Les voies actuelles de la recherche >' Presse de l'université. Laval (2007) page.147.164.

Chapitre I Cadre théorique

28

Le socio culturel est un élément fondateur du champ de la didactique F.L.E. « Pour mieux comprendre l'influence du socio culturel sur la didactique F.L.E : nous recourons à la notion de rapport culturel... »20.

- Le rapport culturel :

« Il est important d'analyser le rapport culturel dans une perspective didactique, selon ce rapport qui comporte plusieurs repères, psychosociaux et historiques »21.

Ce rapport est essentiellement respecté par tous les agents pédagogiques et didactiques, car il reste important dans le processus Enseignement/Apprentissage d'une langue, nous devons prendre en considération les aspects culturels de notre milieu visé pour bien concevoir l'acquisition de langue chez l'apprenant.

Les repères sociaux :

Ces repères placent l'apprenant dans le centre des relations tissées avec l'environnement scolaire (Les enseignants, les élèves, le manuel...) et non scolaire (La famille, le milieu, le système politique, la situation géographique,...).

Il faut souligner que la langue se développe selon le milieu.

« La langue est aussi sensible que les végétaux, elle pousse et évolue en fonction de ses propres paramètres du milieu dans lequel elle se développe... »22.

Les repères psycho sociaux :

Ces repères sont généralement expliqués par les représentations de l'apprenant et les représentations de la société.

La notion de représentation : « Il s'agit d'une transversal que l'on retrouve dans plusieurs domaines au sein des sciences de l'homme et de la société. C'est l'idée que nous faisons du monde d'un phénomène ou d'un objet donné »23.

20 Flardeau Erik et Simard Denis, Op, Cit, P 164.

21 Flardeau Erik et Simard Denis, Op, Cit, P 164.

22 Flardeau Erik et Simard Denis, Op-Cit, P135.

23 Jean Pierre Cup « Dictionnaire de la didactique du FLE langue étrangère » p 67-68.

Chapitre I Cadre théorique

29

III.2. Représentation de la langue cible (Français) :

Il s'agit de l'image que se fait l'apprenant sur l'apprentissage de la langue qu'il va apprendre.

Les représentations et attitudes des apprenants algériens vis-à-vis de la langue étrangère sont polarisées c'est-à-dire elles sont soit positives soit négatives.

Attitudes

- Réussite - Echec

- Jugement positif - Jugement négatif

- Comportement positif - Comportement négatif

- Peut construire ses propres stratégies -Il ne peut rien construire

IV. La situation socio linguistique et le statut de la langue française en Algérie :

L'Algérie se caractérise par une pluralité séculaire provenant de diverses rencontres et d'un incessant va et vient depuis l'antiquité de plusieurs communautés chacune porteuse de sa langue et de sa culture.

En effet la situation linguistique algérienne a un caractère complexe par l'existence de plusieurs langues, l'arabe dialectale, l'arabe classique, le berbère, le français, l'anglais, l'espagnol et divers dialectes.

Le français fait partie de la réalité quotidienne des algériens, vu le grand nombre de mots français intégrés dans le parlé de ces dernier et vu aussi l'utilisation massive dans les médias, les plaques routières .....Etc.

Le français est donc considérée comme une composante du « Bilinguisme actif » pour Ben Rabah ?le français fait déjà partie intégrale du paysage linguistique de l'Algérie

30

Chapitre I Cadre théorique

[ ]de plus en français ,les algériens n'ont pas besoin de modèle , ils ont le leur et

travaillent cette langue de l'intérieur?24.

« La difficulté de relever le statut de la langue française en Algérie due à la complexité de la réalité linguistique algérienne oscillent constamment entre le statut de la langue seconde et celui de la langue étrangère privilégiée, partagée entre le demi officiel la prégnance de son pouvoir symbolique et la réalité de son usage, l'ambiguïté de la place assignée à la langue française est un des faits marquants de la situation algérienne »25.

L'enseignement / apprentissage du français langue étrangère en Algérie a deux statuts. Le statu formel et le statut informel, Pour définir le statut d'une langue nous référons au sociolinguistique Didier Robillard (1997 /269) qui le définit comme étant « la position d'une langue dans la hiérarchie sociolinguistique d'une communauté linguistique, cette position étant liée aux fonctions remplies pour la langue et la valeur social qui lui est conférée »26.

-Le statut formel :

C'est le statut législatif au niveau du politique. Ce statut fait de la langue française en Algérie une langue étrangère.

La définition de la langue étrangère selon le dictionnaire didactique des langues :

« L'apprentissage en milieu scolaire de toute langue maternelle autre que relève de la pédagogie d'une langue non maternelle ou étrangère quelque soit le statut officielle de cette langue dans la communauté ou vit l'élève »27 et (celle de L) selon L.Dabène : « Le terme de langue vivante ou étrangers ne s'applique qu'aux langues officielles de pays étrangers »28.

En effet le français dans notre pays n'est ni L1 (Dictionnaire didactique des langues) ni la langue officielle (L. Dabène). Car en Algérie la L1 est langue arabe, c'est la première langue que l'enfant acquiert, et selon la constitution algérienne, la langue officielle dans notre pays est bel est bien l'arabe.

24 Ben Rabah M, « L'angue et pouvoir en Algérie », Séguier ,1999 p 123.

25 Taleb Ibrahim k h, « les algériens et leur (s) langue (s) » Dar el hikma p 114.

26 Moreau ML, (1997/269) sociolinguistique concept de base Ed Merdago.

27 R.Galisson et D.Coste, 1976, « Dictionnaire didactique des langues », Op-Cit, P 198.

28 L.Dabène, 1994/ : Repère socio linguistique pour l'enseignement des langues », Op-Cit, P107.

Chapitre I Cadre théorique

31

-Le statut informel :

Le statut informel ce démultiplie en autant de représentations collectives et individuelles dans la société algérienne.

L.Dabène le définit comme « un ensemble de représentations qu'une collectivité attache à une langue donnée »29.

En classe de langue, le statut informel permet de savoir comment le français est perçu par les apprenants. On parlera ici de représentation.

V. Les sources d'influence : A- La famille :

Les caractéristiques culturelles et sociales de la famille exercent une grande influence sur la réussite des enfants en général et celui de la langue étrangère en particulier.

Dans la société algérienne, les familles sont différentes chacune à ses propres caractères mais il faut que les parents créent une atmosphère d'interactions c'est-à-dire une relation très tendre et une mentalité ouverte avec leurs enfants pour qu'ils deviennent des récepteurs positifs.

La famille élève et modèle l'enfant de telle manière qu'il restera toujours en lui des empreintes indélébiles de son éducation première.

De ce fait dans notre cas les élèves des milieux ruraux sont généralement issus de familles d'ouvriers et surtout de paysans ou des employeurs modestes ou des analphabètes ou des arabophones.

Cette constatation revient dans toutes les réponses des élèves l'élève éprouve un déséquilibre morale suscité par l'indifférence de l'entourage à l'égard de son travail l'ignorance ne permet pas aux parents de suivre leur travail. L'élève échappe presque totalement du contrôle de son travail.

29 L.Dabène (1994) op.cit p 50.

B- Chapitre I Cadre théorique

32

Le milieu :

En Algérie, les situations d'enseignement du français ne sont pas identiques dans le milieu rural et urbain.

Les programmes, horaires, objectifs et contenus fixés sont identiques pour tous les apprenants algériens mais on devrait enseigner le français dans chaque milieu avec les outils méthodologiques et matériels qui lui correspondent.

C- L'école :

L'école est un carrefour, l'enfant quitte sa famille, milieu plus souvent protégé pour se trouver dans une microsociété, milieu plus indifférent qui annonce celle qu'il devra affronter plus tard.

Si l'école est le gué entre la famille et la société, l'enseignant doit tout mettre en oeuvre pour faciliter le passage.

L'école est « un établissement permettant d'accueillir des individus appelés écoliers afin de leur dispenser un enseignement de façon collective le mot « école » vient du latin « schola » signifiant loisir consacré à l'étude lui-même provenant du grec scholé (le loisir) lequel constituant un idéal souvent exprimé par les philosophes et une catégorie socialement valorisée apposée à la sphère des tâches productives »30.

Le climat d'une école là ou il y a la première mission de l'école est de permettre à l'enfant d'acquérir un certain nombre de connaissance dont il y'aura besoin au future. Ce qui est important de rappeler aussi est que dans toute société et dans toute institution et dans tout interaction entre deux cultures largement différentes, il y a un système socioculturel qui exige à tout apprenant et enseignant d'être pris dans un réseau de représentation de son milieu rural ou urbain.

Le français est un outil de travail qui occupe une place importante dans la société algérienne, il vient en deuxième position après l'arabe langue officielle31.

Nous supposons que les enfants du milieu urbain se trouvent plus ou moins avantagés car ils sont plus exposés à la langue étrangère (plusieurs éléments qui facilitent

30 http://Fr.Wikipedia.org/Wiki/Ecole.

31 Organisation internationale de la francophonie(OIF).

Chapitre I Cadre théorique

33

l'apprentissage de la langue étrangère d'une manière spontanée). Par contre les élèves du milieu rural sont enfermés sur leur culture, ses traditions et ses systèmes de valeur et de croyance ce qui présente des obstacles difficiles à surmonter dans tous les rapports avec une culture étrangère.

Le prochain chapitre, sera le reflet de notre enquête de terrain, nous proposerons des questionnaires destinés aux élèves de primaire et à leurs parents et leurs professeurs de langue française.

Nous essayerons d'analyser le maximum des facteurs, soit favorisants soit bloquants l'apprentissage de la langue française dans un cadre formel (établissement scolaire) pour la quête d'amoindrir les obstacles et d'augmenter la motivation et la facilité d'apprendre.

Nous insistons aussi sur l'inégalité des chances entre les élèves algériens, cela sera travaillé dans les zones dites « Isolées » et essayer de proposer des solutions compensatoires à leurs problèmes.

Conclusion :

La classe du FLE peut être appréhendée comme une situation où les connaissances extra-langagières comme le savoir faire ou le savoir être socioculturel lié à la langue cible peut être un objet axial de la transmission, constatons donc, que les deux aspects « sociaux » et « culturels » sont omniprésent dans l'enseignement d'une langue étrangère.

Chapitre II

Cadre

méthodologique.

« En sciences sociales, une recherche comporte l'utilisation de procédés opératoires
bien définis que l'on nomme `' techniques `'. Le choix de la technique dépend de
l'objectif poursuivi, lequel est lui-même lié à la méthode de travail. Une telle
interdépendance entraîne souvent une confusion dans les termes technique et méthode
qu'il convient de lever »
Ibrahima LO.

Chapitre II Cadre méthodologique

35

Introduction :

Dans un monde en accélération, la société ne pourra pas s'échapper de ce mouvement qui évolue de jours à l'autre, elle doit s'adapter en suivant les normes et les lois universelles, dans ce sens, nous devons apporter l'importance à l'école qui doit impérativement aider cette action de développement, car, le commencement se passe à l'école, où nous inculquons les habitudes que nous voulons voir chez les futures générations, toute nation se lève grâce à ses citoyens et à la qualité de la scolarisation qu'ils ont eu, elle doit s'inquiéter, parce qu'elle saura que le passé va lui réserver autant de choses, soit meilleures soit catastrophiques, et puisque le mot clé de l'enseignement est « l'adaptation », les spécialistes doivent créer un équilibre entre les aspects socioculturels et le système scolaire dans le but de récolter les meilleurs résultats dans tous les domaines. Pour réaliser cet exploit, certains doivent affronter la société et vivre quotidiennement dans le milieu scolaire afin d'être le plus objectif possible, ceci demande de l'expérience, l'amour, la documentation, la conscience et la patience.

Pour chacun de nous, en tant que chercheur, suivre une méthodologie de recherche est inévitable, plus elle est bien pensée, plus le chercheur peut mener à bien son projet de recherche. La méthodologie de travail est la colonne vertébrale de la recherche.

Comme nous l'avons déjà signalé, nous travaillerons sur les facteurs stimulants/bloquants de l'apprentissage du FLE dans les zones isolées dans le but d'améliorer cette opération chez les petits écoliers habitant ces zones.

Nous insisterons sur le niveau intellectuel général de la population de cette zone, qui est relativement « bas », par rapport à d'autres zones en Algérie. C'est pour cela, que nous avons décidés de concevoir des questionnaires en langue maternelle (Arabe) afin qu'ils puissent répondre convenablement et sans le moindre effort, pour les mettre dans de bonnes conditions qui est ainsi notre point de départ.

Notre recherche a duré plus de sept mois, dans un petit village au Sud-ouest de la Wilaya de TLEMCEN, pour observer et comprendre les éléments qui influencent le processus d'enseignement/apprentissage dans cette zone choisie. Alors, nous avons visé quelques points que nous voyons nécessaires, que nous pouvons présenter comme suit :

1) Le degré de la motivation chez les apprenants.

2)

Chapitre II Cadre méthodologique

36

Le statut de la langue française au sein de ce village.

3) Les observations de l'enseignant ainsi que son aisance.

4) La maturité et la conscience des parents d'élèves vis-à-vis la scolarité de leurs enfants en langue française.

5) Les facteurs qui peuvent améliorer ou baisser la qualité de l'apprentissage du FLE dans cette zone.

6) Rechercher et traiter les données qu'on aura et les mettre en adéquation.

7) S'informer sur la réalité d'apprentissage dans les villages dits « isolés ».

8) Analyser la qualité d'apprentissage dans ces zones et proposer un dispositif pour l'améliorer.

Notre problématique gravite autour de ces mots-clés : Facteurs, stimulant/bloquant, apprentissage du FLE, zones isolées.

Pour la thématique, nous expliquerons :

* Le contexte général : Le présent travail présenté se réfère au FLE. Ainsi que le thème de recherche choisi se rapporte à la didactique.

*Le contexte spécifique : Ce mémoire va traiter l'apprentissage de la langue française dans les primaires qui se situent dans zones isolées et négligées c'est pour cela que la recherche sera socio didactique qui vise à comprendre surtout les facteurs bloquants et à y remédier.

Concernant la motivation, l'idée de ce thème nous a été parvenue suite à un ensemble de discussions avec des enseignants, anciens et débutants dans diverses occasions et un désir personnel. L'enseignement en Algérie souffre des problèmes énormes tels que la surcharge des classes, l'agressivité chez un grand nombre d'apprenants, les changements de programme en plus d'autres difficultés.

Ajoutons à cela notre appartenance à la famille éducative, en tant qu'enseignant PEM et adjoint d'éducation, cela nous a permis d'observer de près quelques déséquilibres, ce qui nous a poussés à travailler sur ce thème.

Puisque le type de la recherche est socio didactique, nous voulons apporter quelques conseils pour améliorer les conditions de la scolarité des élèves, quelle que soit leur origine. Nous aurons la chance d'avoir des générations plus solidaires et plus

Chapitre II Cadre méthodologique

conscientes, en sociologie de l'éducation nos hypothèses doivent traiter l'école, les apprenants et les conditions qui entourent la scolarité, nous vous présenterons, donc, les nôtres :

*Les facteurs bloquants sont beaucoup plus nombreux que les facteurs stimulants.

*Les parents d'élèves ne donnent aucune importance au français (Théorie de l'handicap socioculturel).

*Ces régions là, sont un peu négligées par rapport à d'autres (Inégalité des chances).

La démarche de recherche que nous allons suivre est empirique, descriptive et quantitative.

D'abord, nous tenterons de collecter des informations puisées de nos expériences quotidiennes. Dans les démarches scientifiques le mot « empirique » se réfère à l'utilisation des hypothèses de travail qui pourra être testée en utilisant l'observation et l'expérimentation.

Parmi les objectifs de la recherche empirique, nous citons :

- Dépasser simplement des observations.

- Observer un environnement pour une meilleure compréhension.

- Faire une liaison entre les recherches approfondies et l'étude de cas. - Défendre et prouver la pertinence de la théorie dans un contexte réel.

Nous avons dit aussi « quantitative » parce qu'elle est basée essentiellement sur l'interprétation de données, elle contient deux phases : premièrement le chercheur accueille les informations, deuxièmement il fera un traitement de ces données.

VI. Présentation du corpus :

37

A- L'école :

Chapitre II Cadre méthodologique

Dans une école primaire, nommée : ZAIR Abdesselam, au sud le la Wilaya de Tlemcen, environ 100 Km (deux heures de route). Qui contient cinq classes, nous avons travaillé avec 15 élèves : 07 garçons et 08 filles, qui sont en quatrième année.

Pour les élèves :

*Age : Agés entre 10 et 09 ans. *Origine : Algériens.

*Langue maternelle : L'arabe.

*Première langue étrangère : Le français.

*Le niveau de français : A1.

B- Le professeur :

Diplômée en 2014 à l'université de Sidi Bel Abbes, l'enseignante est licenciée en traduction et elle n'a jamais enseigné (c'est sa première expérience) signalons aussi qu'elle n'a jamais eu la chance d'avoir ni des cours de didactique ni des cours de pédagogie, ce qui nous a permis de remarquer les difficultés qu'elle rencontre.

C- Le directeur :

Il est enseignant et directeur par intérim, en attendant un directeur désigné de la part de la direction de l'enseignement et l'éducation de la W.Tlemcen.

Après nos premiers constats, nous avons pu remarquer que l'école primaire ZAIR Abdesselam souffre de la négligence, ce qui rend les missions du personnel éducatif de plus en plus difficiles.

38

D- Les parents d'élèves :

Chapitre II Cadre méthodologique

Presque tous les parents d'élèves travaillent la terre, femmes et hommes, leur

niveau académique est très réduit, ils apprennent le Coran dès l'enfance, ce qui reflète

une bonne maitrise de la langue arabe, et vu l'isolement, ils ont une certaine « haine »

de la langue française, langue du colonisateur qu'il ne faut pas apprendre.

Pour eux :

*Age : Agée entre 30 et 70 ans.

*Origine : Algériens.

*Langue maternelle : L'arabe.

*Première langue étrangère : aucune ou le français pour quelques cas.

*Le niveau de français : A1 et A2.

VII. Outils d'investigations :

A- L'observation :

Au premier temps nous avons visité le village pour collecter le maximum d'informations, le directeur et les enseignants nous ont bien accueillis, nous avons rencontré aussi quelques parents d'élèves.

Les parents étaient réticents c'est pour cela que nous avons pris nos distances.

Une fois que nous décidions de travailler dans ce contexte, tout le monde devient de plus en plus à l'aise, alors, nous étions actifs dans nos participations.

Alors, nos observations étaient parfois participantes parfois non participantes.

B- Le questionnaire :

Notre questionnaire était désigné aux élèves et leurs parents ; composé de questions fermées et ouvertes.

Nous avons essayé à travers le sujet et les formulations des questions pour repérer les facteurs qui peuvent être soit bloquants, soit stimulants ; ainsi que leur centre d'intérêts. Ce qu'ils pensent du collège, de l'apprentissage et de l'enseignement. Nous avons utilisé, aussi, des questions à choix multiples (Q.CM).

39

Questionnaires :

Chapitre II Cadre méthodologique

40

Pour les élèves :

Q1) Es-tu heureux d'être à l'école ?

Oui Non

Q2) Qu'aimes tu à l'école ?

Q3) Qu'est-ce qui te dérange en classe ?

Q4) Veux tu apprendre la langue française ?

Oui, pourquoi ? Non, pourquoi ?

Q5) Aimes tu la séance de la langue française ?

Oui Non

Q6) Parlons de tes parents, utilisent-ils la langue française à la maison ?

Oui

Non

Pour les parents d'élèves :

Q1) Parlez vous en français avec vos enfants ?

Oui.

Non.

Q2) Trouvez vous que le français est important dans la vie de vos enfants ?

Oui. Non.

Q3) Faites vous des efforts pour que vos enfants puissent apprendre le français ?

Oui. Non.

Q4) Quelle est la langue la plus importante ?

Chapitre II Cadre méthodologique

41

L'arabe.

Le français.

Les deux.

Q5) Achetez vous des livres en français à vos enfants ?

Oui. Non.

Q6) Est-ce que les chaines françaises vous intéressent ?

Oui. Non.

Q7) Trouvez vous que l'école aide votre enfant à se développer en français ?

Oui. Non.

Q8) Pour vous, la langue française est une : Simple langue ?

La langue du colonisateur ? Langue des sciences ?

Q9) Etes vous pour ou contre l'enseignement du français en Algérie ?

Pour.

Contre.

 

Q10) Si cette école sera dans la circonscription scolaire de la wilaya de SIDI BEL ABBES, voyez vous que c'est mieux ?

Oui. Non.

Pour l'enseignant :

Q1) La majorité des élèves sont :

Bons.

Moins bons.

 

Q2) Est-ce qu'ils donnent de l'importance au français ?

Oui.

Non.

 

Q3) Est-ce que vous remarquez que les parents sont intéressés par le français ?

Q4) Chapitre II Cadre méthodologique

42

Pensez vous que le manuel scolaire est efficace pour vos apprenants ?

Oui. Non.

Q5) Comment trouvez vous les conditions d'E/A dans cette zone ?

Excellentes. Bonnes. Mauvaises.
Pour le représentant des parents d'élèves :

Q1) Quelle est la langue utilisée depuis l'enfance ? (Par vous)

Q2) Quelle est la langue utilisée au sein de la famille ?

*Avec l'épouse ?

*Avec les enfants ?

*Avec les proches ?

Q3) Existe-t-il une langue que vous ne voudriez pas qu'elle soit apprise par vos enfants ? Si oui, dites laquelle et pourquoi ?

Q4) Voulez vous que la langue française sera apprise par votre enfant ? Pourquoi ?

Q5) Quelle est la langue que vous trouvez importante pour votre enfant ? Pourquoi ?

Q6) Parlez vous souvent le français avec vos enfants ?

Q7) Que représente la langue française pour vous ?

Q8) Avez-vous des propositions pour un apprentissage meilleur du français ?

Il s'agit donc de collecter un maximum de données possibles pour préparer une recherche.

Plusieurs spécialistes qui ont déjà fait des thèses dans ce domaine, nous ont orientés pour un bon cadre pratique, nous tenons à remercier Mr le directeur de l'école primaire, qui nous a ouvert les portes de son établissement, ainsi que le rôle que jouaient les professeurs du français, leur compréhension et leur patience.

Chapitre II Cadre méthodologique

43

Le questionnaire était composé de six questions. VIII. Profil du groupe des élèves observés :

A- Caractéristiques générales :

Les quinze élèves de la classe ont le même âge, entre dix et onze ans, ils habitent tous à Kerzouta, et sont tous des élèves issus de familles de simples fonctionnaires, ajoutons aussi que dès la première vue, on constate leur pauvreté et leur situation de vie pénible.

B- Le « répertoire verbal des élèves » :

A la référence de GUMPERZ32, nous utilisons l'expression « répertoire verbal » qui est définit comme un ensemble de formes linguistiques qu'utilise l'apprenant dans les différentes situations de communication, ce répertoire va contenir tous les registres utilisés pour y parvenir.

Les élèves de la classe possèdent un répertoire très riche en dialecte et en arabe classique ; concernant la langue française, puisque c'est leur première année d'apprentissage. Nous avons remarqué que ce répertoire est trop réduit par rapport aux deux autres langues.

C- L'usage de la langue maternelle :

Dans une classe de FLE en Algérie, l'usage de la langue maternelle est généralement évité ou « interdit », une fois le professeur tolère cet usage, nous pourrons donc dire qu'il y a une « douleur didactique »33, disons aussi qu'il est possible de dire qu'un « contrat codique »34 peut gérer la communication pour que les apprenants puissent comprendre.

Il faut noter que nous n'avions pas interdit aux élèves d'utiliser la langue maternelle, dans le but de créer un climat confortable et meilleur en classe et durant toute notre présence.

D- Les facteurs qui influencent l'enseignement :

Il y a quatre principaux facteurs qui influencent l'apprentissage: le facteur de l'aptitude, le facteur des apprentissages acquis, le facteur de la disposition affective et le facteur de la disposition cognitive. Ces facteurs s'influencent les uns et les autres.

32 1971.

33 Avoir des difficultés à réussir l'apprentissage de la matière enseignée, GAJO, 2000 : 113.

34 CAMBRA GINE, 2003.

Chapitre II Cadre méthodologique

44

Le facteur de l'aptitude était auparavant associé à l'intelligence, au QI. Maintenant, le comment sommes-nous intelligent est plus important que le combien sommes-nous intelligent. On mesure le facteur de l'aptitude selon deux données: le temps prévu par l'enseignant pour intégrer la nouvelle notion versus le temps nécessaire de l'élève pour intégrer cette nouvelle notion.

Le facteur des apprentissages acquis est le synonyme de connaissances antérieures et se divisent en deux catégories: les apprentissages préalables et les apprentissages favorisants des nouveaux acquis. La première faisant partie d'une démarche d'apprentissage obligatoire, par exemple, être capable de se tenir debout avant d'apprendre à marcher. Il est évident que si on ne peut pas se tenir debout on ne peut pas marcher. L'autre catégorie, étant plus des outils que la personne se développe pour acquérir des connaissances plus facilement mais sans nécessairement savoir lesquelles et n'étant pas dans un ordre défini. Pour continuer avec le premier exemple, l'enfant apprend à se tenir debout ce qui lui ouvre plusieurs possibilités tant motrice que sociale tel qu'apprendre à sauter ou appartenir à un nouveau groupe de pairs plus vieux mais même s'il ne sait pas se tenir debout, il peut apprendre à sauter en se tenant après un meuble. Toutefois, se tenir debout favorise et accélère son apprentissage.

Le facteur de la disposition affective se divise aussi en deux catégories qui se subdivisent encore. Il y a le désir d'apprendre qui contient trois aspects: l'attitude, les émotions et la motivation et il y a les attentes de succès qui contient deux aspects: l'attribution et la confiance en soi.

Pour terminer, le facteur de la disposition cognitive est un synonyme du style de l'apprenant. Il y a des élèves auditifs, ceux qui écoutent la télévision et il y a des élèves visuels, ceux qui regardent la télévision. On retrouve aussi ces deux styles chez les enseignants, ceux qui parlent beaucoup et qui utilisent peu le tableau pour représenter la matière transmise et ceux qui démontre beaucoup et qui remplissent le tableau. Si un élève très visuel se retrouve avec un enseignant qui parle beaucoup ou vice versa il aura de grands défis.

Nous allons insister dans notre mémoire, sur les facteurs d'apprentissage et de la disposition affective, quels sont les éléments perturbateurs dans ce processus ? Lesquels

Chapitre II Cadre méthodologique

influent positivement ? Lesquels influent négativement ? Généralement, ils sont divisés par deux :

*Facteurs internes liés à l'apprenant :

-D'ordre cognitif : Intelligence, attention, mémorisation...

-D'ordre conatif : Motivation, concept de soi...

-D'ordre affectivo-social : Emotions, Valeurs personnelles et sociales.

*Facteurs externes liés à l'apprenant :

-Contexte de classe.

-Caractéristiques de l'enseignent.

-Contexte familial et sociétal : Valeurs sociales, normes...

Il y a plusieurs facteurs qui peuvent influencer le processus de l'enseignement : soit positivement, soit négativement, nous pouvons les cerner et les contrôler, plusieurs chercheurs les ont déjà étudié et analysé. Nous citerons à cet effet, le schéma de l'Allemand H.G.FRANCK 1969, qui est largement utilisé dans le domaine de l'éducation, car il traite le destinateur, le destinataire et l'information :

45

Comment ?

Chapitre II Cadre méthodologique

Quoi ? Pourquoi ?

L'enseignement

Par quoi ? De quelle manière ?

46

Pour qui ?

Ce schéma contient six variables :

1/ Pour qui : L'apprenant et les besoin de la société.

2/ De quelle manière : Les composantes socioculturelles qui doivent être prises en considérations.

3/ Pourquoi : Les buts de la scolarisation.

4/ Quoi : Le contenu du programme éducatif.

5/ Par quoi : Les outils qui mènent à la réussite de la scolarisation.

6/ Comment : Les théories et les approches de l'enseignement/apprentissage.

Ce schéma pourrait être accompagné de celui de G.MIALARET 1988, présenté comme suit :

47

Chapitre II Cadre méthodologique

Quoi ?

Le contenu.

Pour qui ? L'apprenant.

Les résultats.

L'évaluation.

Pourquoi ? Les buts.

Comment ?

La manière.

Les composantes de ce modèle ont une relation entre elles, chacune peut influencer l'autre, en plus chacune d'elles complètes le reste du schéma. Elles sont en interrelation.

Remarque : Les schémas déjà cités peuvent être analysés, critiqués et modifiés : par exemple nous pouvons ajouter le cadre spatio-temporel et la compétence de l'enseignant.

Tout le monde rêve d'avoir un monde meilleur, là où il peut vivre aisément et sans peines, à partir de cette vision, nous essayerons de mieux comprendre une catégorie qui, selon nos observations, n'a pas les mêmes conditions que le reste.

Chapitre II Cadre méthodologique

« Il faut réintroduire un peu d'éthique, pour ne pas dire de vertu, afin de redonner confiance à chacun, faire en sorte que les gens soient consultés, mobilisés sur des intérêts communs, d'abord des intérêts locaux, puis des intérêts plus larges. »35

C'est à partir de ces illustrations, que nous allons viser tous les aspects et les facteurs qui jouent le rôle d'un stimulant ou d'un bloquant l'opération de l'enseignement de la langue française dans cette zone choisie et au cours de ces années. A la fin, nous recommanderons des suggestions qui peuvent équilibrer la situation vécue.

Conclusion :

Nous faisons notre recherche dans une zone isolée au sud de la W.Tlemcen, nous avons rencontré plusieurs difficultés (surtout climatiques et sociales) mais notre objectif nous a motivé à les surmonter, nous l'entamons donc dans une petite école qui devient notre « black box », tous les moyens possibles à relâcher les apprenants étaient mis en place.

En matière scientifique, nous avons utilisé le questionnaire comme outil d'investigation qui va nous faciliter la collecte des données afin de les traiter sous des bases socio-didactiques.

48

35 François DUBET, journal Libération du 13 septembre 2014.

Chapitre III

Les facteurs stimulants/bloquants

l'apprentissage du français dans les

zones isolées.

(Cadre pratique)

« Nos "mauvais élèves" ne viennent jamais seuls à l'école. C'est un oignon qui entre dans la

classe: quelques couches de chagrin, de peur, d'inquiétude, de rancoeur, de colère, d'envies

inassouvies, de renoncement furieux, accumulées sur fond de passé honteux, de présent

menaçant, de futur condamné. (...) Difficile d'expliquer cela, mais un seul regard suffit

souvent, une parole bienveillante, un mot d'adulte confiant, clair et stable, pour dissoudre ces

chagrins, alléger ces esprits, les installer dans un présent rigoureusement indicatif. »

(Daniel Pennac, Chagrin d'école, Gallimard, 2007)

50

IX.Rappel de la méthodologie de recherche :

Une méthode est un procédé pédagogique c'est-à-dire des règles empiriques visant un but immédiat et particulier. Les procédés sont nombreux. L'appellation méthode faite référence à certains modes d'apprentissage en pédagogie.

Le choix des outils méthodologiques dépend des objectifs visés et des hypothèses formulées.

Déjà expliqué, notre questionnaire était conçu d'une manière qui le rend le plus facile possible, qui va garantir une compréhension élevée chez notre public interrogé, tout le monde a répondu, nous allons montrer les résultats comme ci-dessous :

X.Interprétation des questionnaires :

*Questionnaire destiné aux élèves :

Q1) Es-tu heureux d'être à l'école ?

Oui

Non

*Tableau n01 : «Vouloir être à l'école »

Réponses

Nombre des interrogés

Pourcentage %

Oui

15

100 %

Non

00

00 %

Secteur N01

 

Oui Non

51

Présentation des résultats :

Tous les élèves interrogés sont heureux d'être à l'école, le taux était de 100 %, au

commencement nous avons une idée préalable que ces apprenants ont un amour pour leur classe.

Commentaire et interprétation :

Comme nous l'avons déjà signalé, les élèves interrogés veulent fortement aller à l'école, ils n'ont aucun problème concernant l'apprentissage.

Pour un début, le black-box ne représente pas un ennuie aux élèves.

Donc ces jugements peuvent être les résultats de certaines influences constatées à partir de l'entourage familial et l'environnement social avec tout ce que lui inculque comme idée qui l'influence et le guide, ce sont ces éléments qui structurent les images stéréotypées et les représentations de chaque individu.

Q2) Qu'aimes tu à l'école ?

La question était ouverte, nous avons collecté, donc, ces résultats :

La majorité écrasante, aime les professeurs, tout en accompagnant une diversité de choses à leur réponse.

52

*Tableau n02 : « Ce qui attire les élèves »

Réponses

Nombre des interrogés

Pourcentage%

Nos professeurs

11

73,33%

Lecture, écriture, amis, mathématiques.

04

26,67%

Secteur N02

Professeurs Autres

Présentation des résultats :

La plupart des élèves aime leurs professeurs, quel que soit de l'arabe ou du français, ce qui est bon pour le processus enseignement/apprentissage, une minorité affirme l'amour de la lecture, de l'écriture et des mathématiques.

Commentaire et interprétation :

Nous pouvons dire que les enseignants ont laissé un bon sentiment chez les élèves, ce qui les encourage et ce qui donne envie à être écolier.

Nous constatons que le premier facteur stimulant l'apprentissage, est le professeur, s'il est bon aux yeux de ces innocents, tout commencera dans de bonnes conditions, ce qui favorise l'acquisition des nouveaux savoirs et savoir-faire.

53

Q3) Qu'est-ce qui te dérange en classe ? La question était ouverte.

*Tableau n03 : « Ce qui dérange l'élève »

Réponses

Nombre des interrogés

Pourcentage%

Le froid

15

100%

Autres

00

00%

Secteur N03

 

Le froid Autres

Présentation des résultats :

Tous les apprenants se plaignaient du froid, citons que la température est très basse, elle touche parfois les -08, alors, sans chauffage, les élèves souffrent de ces conditions.

Commentaire et interprétation :

L'environnement joue un rôle majeur dans la conception du savoir, un élève qui n'est point à l'aise, qu'il n'est pas mis dans de bonnes conditions, pourra rater plusieurs parties de sa leçon car son corps ne se trouve pas dans une classe confortable.

Disons que le premier obstacle, le premier blocage, est la température de la classe au milieu de l'hiver.

54

Q4) Veux tu apprendre la langue française ?

Oui, pourquoi ?

Non, pourquoi ?

*Tableau n04 : «Les élèves et la langue française »

Réponses

Nombre des interrogés

Pourcentage%

Oui, bénéfique

13

86,66%

Oui, belle

02

13,34%

Secteur N04

Oui, bénéfique Oui, belle

Présentation des résultats :

Grande partie aime apprendre le français parce que cette langue représente pour eux un intérêt, c'est un plus pour eux, en contre partie, peu, la trouve comme une belle langue, signalons que ces deux, sont deux fillettes, qui ont un excellent rendement en français.

Commentaire et interprétation :

D'après ce que nous avons remarqué, le seul lieu où ces enfants se rencontrent est l'école, le seul moyen d'ouverture sur le monde est l'école, ni parc d'attraction ni salle de jeu ni jardin ni salle informatique n'est rien du tout, dans ce cas, l'élève sait totalement, qu'il doit apprendre pour mieux connaitre soi même et le monde qui l'entoure, et puisque la langue français fait partie des institutions éducatives nationales, ils se trouvent obligés de l'apprendre, car la

55

majorité avait dit que c'est « Bénéfique », ils visé le parcours intellectuel, par contre les bons élèves la trouve belle, et un moyen de réaliser d'autres exploits.

En général, nous constatons, que cet avoue représente un facteur stimulant l'apprentissage de la langue française des ces lieux isolés.

Q5) Aimes tu la séance de la langue française ?

Oui Non

*Tableau n05 : « La séance de la langue française »

Réponses

Nombre des interrogés

Pourcentage%

Oui

15

100%

Non

00

00%

Secteur N05

 

Oui Non

Présentation des résultats :

Tous les élèves aiment leur séance de français, ce qui nous donne une idée de leur satisfaction vis-à-vis la leçon du français.

Commentaire et interprétation :

Comme nous l'avons déjà indiqué, le comportement du professeur peut soit encourager soit décevoir un élève de tel âge, puisqu'ils ont affirmé leur bonne entente envers le professeur, cette réponse était belle et bien attendue.

56

Un facteur stimulant de plus, qui est l'amour de la séance de la langue française qui donne un coup de pousse au processus éducatif de cette langue.

Q6) Parlons de tes parents, utilisent-ils la langue française à la maison ?

Oui Non

*Tableau n06 : «La langue française dans la maison »

Réponses

Nombre des interrogés

Pourcentage%

Oui

00

00%

Non

15

100%

Secteur N06

 

Oui Non

Présentation des résultats :

D'après eux, l'absence totale de l'utilisation de la langue française à la maison s'affirme, ce que nous interprétons par la valeur diminuée et la négligence de cette langue dans ce milieu, il faut dire aussi que même l'arabe dialectale de ces famille-là est rarement touché par le français, la plupart d'entre eux apprennent le coran et conservent strictement le statut sacréde la langue arabe, c'est pour cela, que rarement où nous entendons un mot français dans cette zone.

Pour conclure, cette première sortie, nous avons vu des élèves en bas âge qui sont bien motivés, et qui porte un amour pour apprendre, les professeurs, qui viennent d'autres régions, font de grands sacrifices pour que ces petits apprennent le français, mais le milieu familial et même administratif (ce que nous allons citer dans les prochains passages) représente un blocage à ces petits écoliers.

57

Remarque :

Vu le niveau catastrophique des élèves de cet établissement, notre questionnaire est fait en langue arabe, pour que les apprenants puissent l'assimiler complètement sans lacunes.

Terminons par une petite récapitulation, dans laquelle on essaye à illustrer le taux de ces deux facteurs stimulant/bloquant qu'affrontent les écoliers de ce village quotidiennement, dans le but de mieux expliquer la situation remarquée.

Bloquant

33%

Secteur N07

0%

0%

Stimulant

67%

Une fois terminé avec les apprenants, et, avant de passer aux parents, nous avons questionné leur représentant, ayant un niveau de 3AS, notre sujet nous a accueillis le plus normalement possible.

*Questionnaire destiné au représentant des parents d'élèves :

Q1) Quelle est la langue utilisée depuis l'enfance ?

Réponse : L'arabe. Commentaire :

Il est attendu d'avoir la langue arabe comme réponse, puisqu'elle la langue officielle en Algérie.

Q2) Quelle est la langue utilisée au sein de la famille ?

*Avec l'épouse ? *Avec les enfants ? *Avec les proches ?

58

Réponses : L'arabe. Commentaire :

Dans une zone pareille, et avec un tel niveau culturel, ce n'est pas étonnant que le père de la famille communique en une seule langue, que ses ancêtres utilisaient depuis la nuit des temps, et même s'il voudra utiliser une autre langue, les membres de la famille, dont la majorité sont de sexe féminin, poseront un obstacle : vu le modeste statut scolaire.

Q3) Existe-t-elle une langue que vous ne voudriez pas qu'elle sera apprise par vos enfants ?

Si oui, dites pourquoi.

Réponse : L'hébreu.

Parce que nos frères palestiniens sont colonisés par les israéliens.

Commentaire :

Le parent n'a pas hésité de mentionner l'hébreu, selon lui, elle représente la langue officielle des Juifs, et d'après sa réponse, il a un certain mépris envers eux, ce qui lui rend sensible concernant le colonisateur de la Palestine, alors, il refuse tout contact avec cette langue.

Q4) Voulez vous que la langue française sera apprise par votre enfant ? Pourquoi ? Réponse : Oui.

Parce qu'elle lui sera utile dans sa vie quotidienne, signalons que la majorité écrasante des postes de travail nécessite la manipulation de cette langue.

Commentaire :

Nous trouvons que ce parent donne de l'importance à la scolarité de son fils, avouant que le français est bénéfique pour les individus dans notre pays, il vient de signaler l'importance de cette langue, surtout dans le monde d'emploie.

Q5) Quelle est la langue que vous trouvez importante pour votre enfant ? Pourquoi ? Réponse : L'arabe.

Parce que nous sommes musulmans, et le Coran avait descendu arabe.

Commentaire :

Selon lui, puisqu'il est musulman et puisque le Coran est arabe, la langue la plus importante dans l'éducation de son fils est bel et bien la langue arabe, là il est fait introduire l'aspect religieux et ethnique, ce qui pourra poser des problèmes avec les langues qui n'ont pas relation avec l'Islam, signalons que ce dernier est universel. Dans ces points de vue, nous pouvons remarquer l'impact du niveau culturel sur les décisions que l'individu puisse prendre.

Q6) 59

Parlez vous souvent le français avec vos enfants ? Réponse : Non, et je ne l'utilise jamais cette langue. Commentaire :

Le parent refuse absolument l'usage du français avec ses enfants, qui pourra être interprété par une haine, un complexe, un refus ou une faiblesse, le mot « Jamais » confirme que cet homme ne veut pas parler en français même rarement, qui représentera un facteur démotivant pour les petits écoliers.

Q7) Que représente la langue française pour vous ?

Réponse : Le français me rappelle du colonialisme et des français qui ont occupé notre pays. Commentaire :

Quant à lui, malgré son âge de jeune, 38 ans, il résume tout le français comme langue de colonisateur et non pas de science et de développement, ce qui peut créer pour lui des complexes envers son utilisateur, à cause de sa haine à tout ce qui n'a pas rapport avec les musulmans et le saint Coran.

Q8) Avez-vous des propositions pour un apprentissage meilleur du français ? Réponse : Je propose l'ouverture des classes spéciales pour le français. Commentaire :

Il vient de confirmer que le volume horaire consacré à la langue française n'est pas du tout suffisamment calculé, il voit qu'on ne peut pas amener les élèves à un bon usage à travers quelques heures par semaines, il suggère l'intensification des cours de français, comme remarque, cette idée nous a étonné car elle doit donner de bons résultat, surtout que dans ces zones rurales, les élèves n'ont pas la chance de parler français qu'à l'école.

Commentaire général :

En questionnant ce parent, il est clair qu'il a un malaise envers les étrangers non musulmans, et il insistait sur l'Islam et sa langue source, ce qui pourra représenter un obstacle pour l'apprentissage de la langue étrangère chez son enfant, et surtout la langue de Molière, car elle est pour lui, une langue d'un peuple qui nous avait colonisés.

Après avoir questionné le représentant de l'association des parents d'élèves, nous avons préparé un questionnaire aux parents qui contient des questions fermés, et cela est inévitable, parce que les gens de ce petit village ont un niveau limité, alors nous avons décidé d'aller droit au but, en choisissant des questions simples et efficaces.

60

*Questionnaire destiné aux parents d'élèves :

Q1) Parlez vous en français avec vos enfants ?

Oui.

Non.

 

*Tableau n01 : « Les parents et la langue française chez eux »

Réponses

Nombre des interrogés

Pourcentage%

Oui

00

00%

Non

14

100%

 

Secteur N01

Oui. Non.

Présentation des résultats :

Tous les parents affirmaient qu'ils n'utilisent pas la langue française avec leurs enfants à la maison.

Commentaire et interprétation :

La langue arabe est sacrée dans ces zones, notamment à KERZOTA, la plupart apprennent le Coran, et la majorité souffre de l'échec scolaire, alors il y a une seule langue utilisée dans et hors la maison, qui est bel et bien l'arabe, la fréquence du français est très basse par rapport à leur langue maternelle, ce qui explique l'utilisation d'un seul code au sein de la famille.

Q2) Trouvez vous que le français est important dans la vie de vos enfants ?

Q3)

Oui.

Non.

61

*Tableau n02 : « L'importance du français selon les parents »

Réponses

Nombre des interrogés

Pourcentage%

Oui

02

14.28%

Non

12

85.71%

Secteur N02

Oui. Non.

Présentation des résultats :

La majorité écrasante pense que le français n'est pas important dans la vie quotidienne de leurs enfants.

Commentaire et interprétation :

Il nous semble que les parents ont oublié l'avenir des élèves et pensent juste au présent, pour eux, le petit écolier n'utilisera pas le français dans ce village, tout en écartant la possibilité que cet enfant pourra devenir fonctionnaire ou étudiant, où les conditions lui exigent d'utiliser fréquemment la langue française, ajoutons aussi que même l'agriculture d'aujourd'hui nécessite un certain niveau en français.

Q3) Faites vous des efforts pour que vos enfants puissent apprendre le français ?

Oui.

Non.

62

*Tableau n03 : « Les efforts des parents »

Réponses

Nombre des interrogés

Pourcentage%

Oui

00

00%

Non

14

100%

Secteur N3

Oui. Non.

Présentation des résultats :

Selon eux, les efforts sont inexistants, toutes les réponses étaient « non », aucun indice de motivation.

Commentaire et interprétation :

Comment peuvent-ils faire des efforts ? Alors qu'ils n'ont pas un savoir ou savoir faire en cette langue, même s'ils le veulent, il n'y a aucun intermédiaire, ni salle d'internet, ni bibliothèque, club des jeunes, ni associations...

Nous trouvons que cette situation figure parmi les obstacles de l'apprentissage du FLE dans cette zone, nous avons observé l'absence totale des éléments facilitateurs de ce processus, donc, nous avons deux possibilités :

*Soit les parents négligent la matière de la langue française pour beaucoup de raisons. *Soit ils ne trouvent pas les moyens qui rendent cette opération faisable et facile. Q4) Quelle est la langue que vous trouvez la plus importante ?

L'arabe.

Le français.

Les deux.

63

*Tableau n04 : « La langue la plus importante »

Réponses

Nombre des interrogés

Pourcentage%

L'arabe

11

78.57%

Le français

00

00%

Les deux

03

21.42%

Secteur N4

L'arabe.

Le français. Les deux.

Présentation des résultats :

La plupart des parents d'élèves trouvent que la langue arable est la plus importante, alors que trois parmi 14, répondent que les deux sont importantes.

Commentaire et interprétation :

Il est normal que les parents affirment l'importance de la langue arabe par rapport le français, n'oublions pas que ces gens sont très conservateur de la langue maternelle, et que c'est la première langue en Algérie, une minorité pensent que toutes les deux sont importantes dans la vie quotidienne du citoyen, il y a possibilité, que cette minorité, visera un cursus universitaire de haut niveau pour leurs enfants.

Mais notre remarque est que tous les parents n'affirmaient pas que le français est la plus importante, dans ce cas, l'arabe avait pris largement le dessous.

Q5) Achetez vous des livres en français à vos enfants ?

Oui.

Non.

64

*Tableau n05 : « Les livres en français »

Réponses

Nombre des interrogés

Pourcentage%

Oui

00

00%

Non

14

100%

Secteur N5

Oui. Non.

Présentation des résultats :

Les parents n'achètent pas des livres en français à leurs enfants, toutes les réponses étaient « non ».

Commentaire et interprétation :

La lecture améliore les capacités de l'apprenant et l'attire aussi, s'il est habitué à lire des contes fantastiques par exemple ou même des bandes dessinées, ça lui poussera à faire d'autres efforts, mais notre cas affirme que les élèves de cette zone n'ont pas cette précieuse chance, leurs parents ne donnent pas d'importance aux livres, ce qui est aussi un obstacle de l'apprentissage du FLE, sachant que les outils parascolaires aident beaucoup les écoliers, ils peuvent rattraper des leçons ou avoir la motivation qui leur manque.

L'achat de ces produits demande une conscience et un objectif bien tracé, ainsi que la disponibilité et les moyens, signalons que la ville la plus proche qui contient des librairies et des bibliothèques c'est SEBDOU : Environ une heure de route, alors même les conditions joueront un rôle.

65

Q6) Est-ce que les chaines françaises vous intéressent ?

Oui.

Non.

*Tableau n06 : « Les chaines françaises »

Réponses

Nombre des interrogés

Pourcentage%

Oui

00

00%

Non

14

100%

Secteur N6

Oui. Non.

Présentation des résultats :

Les parents ne sont pas intéressés par les chaines françaises, toutes les réponses étaient négatives.

Commentaire et interprétation :

Les chaines télévisées ont une grande valeur dans la diffusion de la culture et des savoirs, les gens d'aujourd'hui peuvent apprendre grâce à des émissions, des documentaires et des reportages, pour les pères de famille, il est conseillé d'avoir un large esprit et une culture qui aide dans l'éducation des enfants.

Même les petits sont pris en considération, il y a pas mal des chaines françaises destinées aux petits enfants et aux adolescents, ils peuvent développer les compétences auditives et l'imagination aussi.

66

Les réponses viennent de confirmer que les parents ne sont pas vraiment attirés par la langue française chez eux, maintenant, les gens consacrent du temps pour que les petits enfants suivent des dessins animés en langue cible afin qu'ils améliorent leur niveau.

Q7) Trouvez vous que l'école aide votre enfant à se développer en français ?

Oui.

Non.

*Tableau n07 : « Le développent des élèves en français »

Réponses

Nombre des interrogés

Pourcentage%

Oui

05

35.71%

Non

09

64.28%

Secteur N7

Oui. Non.

Présentation des résultats :

Plus de la moitié ne remarque pas un développement de leurs petits enfants en langue française, alors que le reste affirme le contraire.

Commentaire et interprétation :

Le seul moyen d'apprendre le français dans cette zone, c'est l'école, sinon, l'apprentissage de cette langue devient presque impossible.

A partir de là, les parents ne remarquent pas un changement chez les enfants, ce qui est le but de tout apprentissage, la plupart pensent que l'école de ce petit village ne pousse pas les

67

élèves en matière de français, ce qui peut avoir comme cause : l'absence d'expérience de la part de l'enseignante, ou le manuel scolaire qui ne prend pas en considération l'aspect socioculturel de ces villageois ou tout simplement la démotivation des apprenants, ce qui rend l'amélioration difficile.

Q8) Pour vous, la langue française est une :

Simple langue ?

La langue du colonisateur ?

Langue des sciences ?

*Tableau n08 : « La langue française selon les parents »

Réponses

Nombre des interrogés

Pourcentage%

Simple Langue

03

21.42%

Langue de colonisateur

06

42.85%

Langue des sciences

05

35.71%

Secteur N8

simple lague.

Langue des sciences. Langue du colonisateur.

Présentation des résultats :

Les réponses étaient différentes, mais le taux le plus élevé était la « langue du colonisateur ».

Commentaire et interprétation :

Depuis l'indépendance, le statut de la langue française n'est pas stable, en plus, les sociologues affirment que le peuple algérien souffre d'un problème d'identité : Est-ce qu'on

68

est Arabes ? Berbères ? Français ? Ou un mélange...En plus le langage algérien contient plusieurs mots empruntés d'autres langues.

C'est pour cela, qui est normal d'avoir une diversité dans la façon de voir les choses, surtout envers la langue française, vue le passé de la France qui ne veut pas s'effacer.

Mais à un moment donné, il faut voir les choses autrement, il faut que nous avancions et que le français nous aidera à être meilleur, c'est un butin de guerre que nous devons l'exploiter dans le bon sens, car la majorité de nos questionnés pensent soit qu'il est une simple langue, soit qu'il est la langue du colonisateur, ce qui est un handicap socioculturel, qui posera surement un obstacle à l'enseignement de la langue française dans certaines zones en Algérie.

Q9) Etes vous pour ou contre l'enseignement du français en Algérie ?

Pour.

Contre.

*Tableau n09 : « Pour ou contre l'enseignement du français »

Réponses

Nombre des interrogés

Pourcentage%

Pour

10

71.42%

Contre

04

28.57%

Secteur N9

Pour. Contre.

Présentation des résultats :

69

La majorité des réponses étaient avec l'enseignement de la langue française en Algérie.

Commentaire et interprétation :

Nous avons vu que la plupart sont avec l'enseignement du FLE, ce qui affirme, malgré tout, que les gens savent très bien que cette langue est importante dans la vie du citoyen algérien, leurs réponses considèrent un facteur stimulent, en fin de compte ils avouent que le français doit avoir une place dans l'école algérienne.

Q10) Si cette école sera dans la circonscription scolaire de la wilaya de SIDI BEL ABBES, voyez vous que c'est mieux ?

Oui.

Non.

*Tableau n10 : « SIDI BEL ABBES ou TLEMCEN ? »

Réponses

Nombre des interrogés

Pourcentage%

Oui

14

100%

Non

00

00%

Secteur N10

Oui. Non.

Présentation des résultats :

70

Toutes les réponses étaient « Oui ».

Commentaire et interprétation :

Les parents veulent que l'école soit dirigée et gérée par la direction de la wilaya de SIDI BEL ABBES à la place de la wilaya de TLEMCEN, et cela à cause de raisons géographiques, rappelons que RASS EL MA est tout près : 07 KM, ce qui rend la scolarité des élèves plus sereine, surtout au CEM, car ils sont obligés d'étudier à la wilaya de SIDI BEL ABBES, ce qui mène parfois à l'échec scolaire, parce que certains parents ne peuvent pas se charger de la paperasse pour obtenir l'exéat.

La longue distance entre ce petit village et la wilaya de Tlemcen, figure aussi comme obstacle, nous la prenons comme élément bloquant le processus E/A36du FLE.

Remarque :

Le questionnaire était fait en arabe, pour que les parents puissent répondre, sinon nous trouvons que sa réalisation en français est impossible.

D'après ce que nous avons vu avec les parents d'élèves, et après l'analyse de leurs réponses, nous proposons ce graphique qui résume le taux des facteurs stimulants/bloquants l'apprentissage du FLE dans cette zone isolée.

Bloquants.

90%

Secteur N11

Simulants.

10%

*Questionnaire destiné à l'enseignante :

36Enseignement/Apprentissage.

Q1) 71

La majorité des élèves sont :

Bons.

Réponse : Moins bons. Commentaire :

Moins bons.

 

Dans une zone pareille, et vu les conditions et les circonstances, le niveau général des élève est attendu d'être relativement bas, l'enseignante qui est responsable de sa classe et de ses élèves dit que le niveau n'est pas bon.

Q2) Est-ce qu'ils donnent de l'importance au français ?

Oui.

Non.

 

Réponse :oui. Commentaire :

S'ils donnent une importance à la langue française, c'est qu'ils sont motivés, nous considérons ça comme un stimulant, pour dire « oui » l'enseignante a remarqué de belles choses chez ses apprenants.

Q3) Est-ce que vous remarquez que les parents sont intéressés par le français ?

Réponse :Non. Commentaire :

Peut être que les parents ne lui ont pas rendu visite, ou qu'elle a remarqué une négligence de leur part, pour nous, la réponse de l'enseignante affirme que notre hypothèse, et confirme que la langue française n'est pas bien prise dans ce village, autrement dit : elle est oublié.

Q4) Pensez vous que le manuel scolaire est efficace pour vos apprenants ?

Oui.

Non

 

Réponse : Non. Commentaire :

Le responsable de la matière voit que le manuel scolaire n'aide pas vraiment les élèves à s'améliorer, pour comprendre sa vision, il faut visiter le lieu, l'enseignant ne peut pas respecter le programme annuel, car il doit faire un double effort pour que le message passe, et nous signalons que le facteur culturel de chaque zone de notre pays devra obligatoirement être étudier avant de concevoir un manuel qui dure et qui change les habitudes visées.

Q5) Comment trouvez vous les conditions d'E/A dans cette zone ?

72

Excellentes. Bonnes. Mauvaises.

Réponse : Mauvaises. Commentaire :

Dans telles situations, elle n'avait qu'à dire que les conditions sont mauvaises, le visiteur aura le sentiment que cet établissement est totalement oublié, plus la pauvreté de la population et l'absence de différents secteurs, un vécu qui rend les conditions pénibles.

XI. Analyse des résultats :

Le but de notre mémoire est de comprendre les facteurs qui influent positivement ou négativement sur l'apprentissage du français langue étrangère, après une courte expérience, et un amour de donner à fond, nous avons décidé d'étudier les conditions d'apprentissage du FLE dans les zones isolées, nous avons pris une parmi tant d'autres.

Les résultats étaient nombreux et différents, certains sont positifs, d'autres sont négatifs, nous ferons une analyse concernant ce que nous avons afin de proposer des solutions que nous trouvions nécessaires.

Nous allons commencer par les résultats des élèves et de leurs parents :

120 100 80 60 40 20 0

 
 
 
 

Bloquants
Stimulants

Elèves Parents

Pour les élèves, nous voyons que les éléments stimulants sont plus nombreux, tout ce qui est bloquant, ne vient pas de l'élève, car il est page blanche, et ils présentent tous, un amour d'apprendre, ils sont motivés et attirés par leur professeur, en terme didactique, c'est à

73

nous en tant que chercheurs, enseignants, spécialistes, décideurs...de conduire l'élève vers l'envie du savoir et le rendre créatif.

Dans notre cas, les élèves confrontent des conditions géographiques et climatiques qui sont vraiment pénibles.

Ici, l'apprenant ne pose pas problème, au contraire, il est motivé, en analysant le cas entre les mains, nous saurons qui les facteurs qui bloquent l'apprentissage viennent de l'extérieur, dont l'écolier est nullement responsable.

Passons aux parents d'élèves, les résultats enregistrés nous conduisent à conclure que les éléments négatifs sont nombreux et supérieurs, certains sont liés aux parents, d'autres sont extérieurs.

Pour tout ce qui est interne, les gens de ce lieu, considèrent la langue arabe comme une chose sacrée, elle est intouchable, et ils sont inquiets quand une autre entre en concurrence avec l'arabe, ils parlent l'arabe avec fierté et amour, cela nous a permis d'observer que la langue française n'est pas la bienvenue, une fois un locuteur utilise des mots français les villageois deviennent mal à l'aise.

D'un point de vue historique, le français leur rappelle toujours du colonisateur, surtout la conservation élevée des traditions algériennes chez eux, ça pourra causer un refus et un rejet de cette langue cible, la preuve, c'est qu'ils n'utilisent jamais la langue de Molière ni à la maison ni ailleurs, ce qui empêche la création d'un bain linguistique pour le jeune apprenant.

Et il faut dire que les facteurs externes ne font qu'aggraver les choses, la distance entre eux et la wilaya de TLEMCEN pose un problème permanent, ils se sont oubliés et écartés, l'absence des espaces qui élargissent l'esprit joue aussi un rôle, ajoutons aussi que la culture de la terre et l'élevage prennent la majorité de leur temps, ce qui diminue les chance de sacrifier un bon bout de temps pour leurs fils, chose qui nécessite l'intervention urgente des autorités concernées.

Nous n'avons qu'à signaler que les parents sont largement responsables de cette situation, car en analysant leurs réponses, nous aurons l'idée qu'eux-mêmes représente un élément qui perturbe et menace la bonne continuité de l'apprentissage du FLE dans cette zone, en général, ils ne sont pas encore convaincus que le français pourra être très utile dans les prochaines années de leurs enfants.

Pour plus de précision nous avons questionné l'enseignante, alors elle a cité un seul point positif : l'amour et la motivation des élèves, sinon, les conditions sont difficiles, pour elle, les parents ne donnent pas de l'importance à la langue française, le manuel est loin du contexte socioculturel de ces écoliers, les conditions sont mauvais et le niveau des élèves est catastrophique, signalons qu'elle n'a aucune expérience, et qu'elle était envoyée par la direction de SIDI BEL ABBES, dans un silence de la part de la wilaya qui est responsable de cet établissement, ses réponses sonnent l'alerte, nous devons trouver des solutions qui peuvent résoudre le maximum des souffrances de cette population, n'oublions pas que ces élèves sont des algériens et ils ont droit à une scolarisation impeccable et sans obstacles.

74

XII. Proposition des solutions :

Il est évident que les élève est un produit de l'école, bon ou moins bon, son établissement, le secteur de l'éducation, le professeur, le cadre familial et la société partage la responsabilité de la qualité de ce produit qui pourra devenir lui aussi, un formateur soit directement, soit indirectement, sinon il peut rester stagné et ne participera pas au développement de la société.

Commençons par la théorie de l'inégalité des chances, les élèves qui viennent des familles pauvres et éloignées auront moins de chances face à ceux qui sont issus des familles aisées et ayant un bon statut social et culturel.

Ouvriers

Cadres supérieurs

Bons

Moyens

Faibles

Total

Bons

Moyens

Faibles

Total

35%

35%

30%

100%

62%

28%

10%

100%

La réussite scolaire en fonction de l'origine et du milieu social d'origine (Par INED37)

A partir de là, nous pouvons constater que les familles pauvres ont moins de chance d'avoir de bons élèves, vu les conditions économiques et le degré d'investissement qu'ils visent débourser pour l'avenir intellectuel de leurs enfants, n'oublions pas aussi que plus la population a des diplômes plus les chances d'avoir un bons statut social se développent.

Avant de proposer les solutions, nous insistons sur le phénomène de l'inégalité des chances faces à l'école au sein de la société, tous les élèves sans exception ont droit à une scolarisation parfaite, avec une bonne étude du manuel scolaire, un bon professeur, un bon repas et des leçons originales qui rend le cours amusant et efficace à la fois.

N'importe où, nos élèves doivent être dans de bonnes conditions, qui aident et le professeur et les apprenants.

Nous ne sommes ni des spécialistes ni des décideurs ni des représentants des hautes autorités, mais nous voudrons suggérer les propositions que nous voyons conformes à la situation observée au cours de notre modeste travail, comme suit :

37Institut National des Etudes Démographiques.

75

*Mettre en disposition un matériel pédagogique identique à celui des autres zones.

*Créer des conditions favorables dans les écoles et les classes qui facilitent l'affrontement des conditions climatiques.

*La présence d'une tutelle étatique qui va s'occuper des soucis sociaux de ces élèves.

*Créer des établissements de régime interne pour les élèves de ces zones, ainsi que les nomades.

*Penser à mettre un groupe qui travaille et qui va sensibiliser les parents de ces élèves, qui doit comporter :

-Un représentant cultivé des parents des élèves. -Un psychologue.

-Un assistant social.

-Un spécialiste de la langue.

*Faire des interclasses et inter écoles entre des établissements isolés en matière de langue française.

Conclusion

77

Conclusion :

Cette présente étude, ne prétend pas être exhaustive ni complète, nous avons essayé d'apporter quelques éléments de réponses à nos interrogations qui nous ont poussé à trouver des réponses satisfaisantes.

Les travaux sur les inégalités des chances à l'école ainsi que la théorie de l'handicap socioculturel nous ont inspiré, d'après les spécialistes de ce domaine, juste parce qu'ils n'avaient pas les moyens que d'autres élèves possèdent : Confort dans la classe, compétence des enseignants, conscience des parents, niveau de vie, outils parascolaires...Etc.

Sans revenir en détail sur tous les résultats de nos analyses (cf. les résultats du chapitre 3), nous allons présenter ce que nous avons conclu :

Il y a des facteurs que nous trouvons stimulants :

*L'amour d'apprendre le français, ce qui est une empreinte de motivation chez les écoliers questionnés.

*La volonté du directeur et de l'ensemble du personnel. *La bonne entente entre l'enseignante et les élèves. D'autres sont bloquants :

*Le manque de moyens qui favorisent l'apprentissage : Bibliothèque, internet, chauffage...Etc.

*L'importance que donnent les parents à la langue française. *La distance entre la Wilaya et le village.

*Les conditions climatiques.

*La basse fréquence de l'utilisation du français dans cette région.

Les parents d'élèves, les responsables et les conditions géographiques et climatiques, semblent être un vrai obstacle dans l'apprentissage du FLE dans cette zone.

Nous souhaiterions que les autorités supérieures à établissent des plans spéciaux pour ces élèves, qui sont nombreux à l'échelle nationale, afin de sauver leur scolarité en cette langue.

Des sociologues, des psychologues, des anthropologues...Doivent étudier, encadrer et orienter certaines familles qui affrontent tous les jours, les conditions les plus difficiles.

Respecter ces élèves, c'est leur donner la chance d'être autonomes et de les conduire aussi loin qu'ils peuvent aller.

Prendre le temps de réfléchir ensemble sur ces questions, c'est se donner une chance supplémentaire pour répondre aux besoins de ces élèves.

L'inégalité des chances est connue partout dans le monde, mais elle doit être amoindrie le plus possible, « l'enseignement est l'arme la plus puissante de l'humanité »38, alors nous insistons sur le fait d'être équitable et juste et donner les mêmes chances aux élèves pour apprendre le français qu'ils soient au nord, au sud ou dans des zones isolées.

Parlons aussi des parents, certains entre eux, ne s'investissent pas dans la scolarisation de leurs enfants, au contraire des parents instruits et cultivés, en ce sens, les chercheurs et les inspecteurs, sont priés d'appeler les autorités de ce domaine à sensibiliser le type qui ne donne pas grande importance à la scolarisation de ses enfants.

Enfin, de ce fait nous faisons appel à toutes les familles algériennes de suivre leurs enfants et les motiver dans le but de réussir, et cette opération, devra être soigneusement suivie et guidée par les spécialiste du domaine, faisons efforts pour résoudre les chagrins de nos élèves, qui sait ? Peut être qu'ils seront les génies de demain.

Nous souhaitons que ce mémoire soit utile et bénéfique, pour les étudiants, les enseignants, les parents et toute personne intéressée par le rendement des élèves.

78

38 Nelson MANDELA.

Glossaire

Apprentissage : Ensemble des processus de mémorisation chez l'homme qui vise à changer des comportements afin d'influencer positivement sur son milieu.

Enseigner : Faire apprendre à une personne ou à un groupe d'individus une science ou une discipline, en donnant des cours et des leçons.

Savoir : Avoir une certaine connaissance d'une matière qui peut être enseignée ou transmise : Cas des langues étrangères par exemple.

Savoir-faire : Une compétence acquise par des différents moyens pour réaliser les métiers ou les actions quotidiennes.

Savoir être : Etre capable de produire des actions adaptées à l'environnement de l'homme et de son nature, c'est être bon pour autrui.

Compétence : En langue, c'est avoir une connaissance des règles grammaticales et du mécanisme de la langue qui vont permettre de communiquer tous les jours.

Performance : La mis en oeuvre des compétences, parler ou écrire ou écouter ou lire sont des performances qui nécessitent la présence des compétences.

Questionnaire : Formulaire, série de questions qui représente un outil de recherche dans les sciences humaines, sociales, le marketing...

Langue maternelle : La première langue parlée dans l'enfance, ou la mieux maîtrisée en cas d'apprentissage simultané de plusieurs langues.

Langue officielle : Langue(s) des activités relevant de l'état, souvent garantie par la constitution.

Langue seconde : Elle n'est ni maternelle, ni étrangère, portant un statut de langue étrangère privilégiée.

Inégalité des chances : Est une vision de l'égalité qui cherche à faire en sorte que les individus disposent des mêmes chances, des mêmes opportunités de développement social.

Black box : En sociologie de l'éducation, ce terme signifie l'école, on ne peut l'écarter de nos recherches si on veut collecter le maximum de remarques et de réponses.

Noosphère : L'ensemble des acteurs intervenant à l'intersection du système d'enseignement et de la société (Les parents, les savants, l'instance politique décisionnelle).

Liste des abréviations

A1 : Utilisateur débutant.

A2 : Utilisateur débutant.

EAO : Enseignement assisté par ordinateur.

FLE : Français langue étrangère.

INED : Institut national des études démographiques.

L1 : Première langue acquise.

LAD : Dispositif du langage acquis.

QCM : Question à choix multiple.

ZPD : Zone proximale de développement.

Bibliographie

Ouvrages

*Auger, N. (2003). Manuels et stéréotypes. Le français dans le monde . 326. Paris : Clé International.

*Barthélémy, F. (2007). Professeur de FLE : historique, enjeux et perspectives . Paris : Hachette.

*BENRABAH, Mohamed. - Langue et pouvoir en Algérie. Histoire d'un traumatisme linguistique. Paris, Séguier, 1999, 350 p.

* Bernard André, « Motiver pour enseigner », Analyse transactionnelle et pédagogie, collection question d'éducation, Hachette éducation, Paris 1998

* Claude CLANET « l'interculturel en éducation et en science humaine » : d'impression S.A Toulouse Mars 1986.

*Conseil de l'Europe (2001). Cadre européen commun de référence pour les langues : apprendre, enseigner, évaluer. Paris : Didier.

*Cuche, D. (2007). La notion de culture dans les sciences sociales . 3 ed. Paris : Éditions La Découverte.

*Delannoy, C. (2005). La motivation : désir de savoir, désir d'apprendre. Paris : Hachette.

* Denis LOUANCHI chargée de cours à L'LLI université d'Alger « Eléments de pédagogie », 1994.

*Galisson, R. (1980). D'hier à aujourd'hui la didactique des langues étrangères. Paris : CLE International.

* Hervé- Hamon et Patrick Roman , « Tant qu'il aura des professeurs » Ed : seuil 1984.

*J.Gérard-Naef : (1987). « Savoir parler, savoir dire, savoir communiquer » , Ed, Delachaux et Niestlé, Nechatel, Paris.

* Medjber Saïd, « C'est quoi l'école », imprimerie Madani, Alger 2001.

*Mersch Vant Turnhout, Sylvie, « Gérer une pédagogie Différenciée », De Boeck Université 1994

* Paul CYR, (1996) Le point sur les stratégies d'apprentissage d'une langue seconde, Éd. CEC.

* TALEB IBRAHIM k h, « les algériens et leur (s) langue (s) » Dar el hikma.

Article :

* CHOMSKY in C.K ORRECHIONI, (1990), « Les interactions verbales », Paris : Armand Colin.

* Dell Hayems in C.K.ORRECHIONI, « les interactions verbales », paris, Armand colin.

* Oxford, R. L, (1990), in «Language Learning Strategies»: What Every Teacher Should Know. New York: Newbury House Publishers.

* Stern, H, (1975), in « What can we learn from the good language learner? » La Revue canadienne des langues vivantes, N° 31, PP304-318.

Dictionnaires:

*Cora COHEN-AZRIA, Bertrand DAUNAY, Isabelle DELCAMBRE Dominique

LAHANIER-REUTER « Dictionnaire des concepts fondamentaux des didactiques », éd Yves REUTER.

* Jean Pierre CUP « Dictionnaire de la didactique du FLE langue étrangère » p 67-68.

* Louis AREMILLA, Bernard GROSSORT, Marie Claire ROLLAND, Marie Pierre ROUSSEL - Dictionnaire de pédagogie-Edition Bordas / Her Paris janvier 2001.

* R.GALISSON et D.COSTE, 1976, « Dictionnaire didactique des langues ».

Sitographie

*Encyclopédie de la francophonie [En ligne]. [Consulté le 25 septembre 2014].

Disponible sur :

http://agora.qc.ca/francophonie.nsf/

*Organisation international de la francophonie [En ligne]. [Consulté le 06 décembre 2014].

Disponible sur :

www.francophonie.org/Les-sites-specialises-de-la.html#sommaire 1

*Cours d'initiation à la didactique du FLE en contexte syrien [En ligne]. [Consulté le 01

janvier 2015].

Disponible sur :

www.lb.refer.org/fle/

*Le point du FLE [En ligne]. [Consulté le 15 février 2015].

Disponible sur :

www.lepointdufle.net

*Office Québécois de la langue française. [En ligne]. [Consulté le 16 mars 2015].

Disponible sur :

www.oqlf.gouv.qc.ca/index.html

*Rfi les voix du monde. [En ligne]. [Consulté le 04 avril 2015].

Disponible sur :

www.rfi.fr/

*France culture, l'inégalité des chances. [En ligne]. [Consulté le 11 avril 2015].

Disponible sur :

http://www.franceculture.fr/

*Homme moderne, le sociologue de l'éducation. [En ligne]. [Consulté le 27 avril 2015].

Disponible sur :

http://www.homme-moderne.org/

Annexes

Page 1 sur 1

COMPORTEMENTS MOTIVATIONNELS ADAPTATIFS OU NON-ADAPTATIFS VIS-A-VIS DE L'APPRENTISSAGE

MOTIVATION

APPRENTISSAGE

VARIABLES
COMPORTEMENTALES

STRATEGIES
ADAPTATIVES

STRATEGIES
NON-ADAPTATIVES

 
 

Trop facile ou trop difficile

Direction :

choix du niveau de difficulté

Recherche de la difficulté optimale, tâche de défi

 
 

Faible - pitreries

Intensité :

choix du niveau d'effort consenti

'Important

 
 

Fuite devant la difficulté, pitreries, cessation rapide

Persévérance :

continuation ou abandon

Acharnement face aux obstacles

Motivation continuée : continuation ou abandon dans un autre contexte

Appétence, volonté de poursuivre dans un autre contexte

Renoncement, voire rejet

Questionnaire destiné aux élèves

l A' rs

~o,~ ~, SJ ~..? \ ~,.S)a} /1

Uv, L)----5I J ,____-, J

\ /

0 l > t l~

 

y -~

~s LS I 3

 

-c )

ri

_)

 

1 J1

 
 

cYg3

F-1

6GV:)_.) (s)) (c

. (C

(S,))~ i \

)-90

% Com}Y6,- t

s

r

3-0 /5-

çJ

CL y:19

 

\ Jos- \ / 3

_ J4

iif-

Ly

 
 

c1

 
 

(to

5\

s

0

)JI
·

 
 
 

()--° / 4

145:`j

S

rA,,,-) D

S

~~
· y C;~l.r ra

(t

1tyz

()J/1=.1 \<\

y`j

1 1

Y

433\ /3

..

Q)-9D I

 

Lyz /

l

 

Qs"..)) \ L pi IL

N (t,

C

a

 

\31)3

S

y

 
 
 
 
 

S_ço (/

 
 
 
 

Ç_ \ \ /3

N N

,3' 1 1 y--' (-) 3-9)

D

r-

(c

1

(9

/3

Q

ET),

U O f f" 'n uj~+ I ' >1 t

C

J

(.9-,

NGy Na r

v9

-91

ç5;101 /3

_5)

/ 4

0.1

Aj L

L

~ r

D

C

(t

Sso

L

o-(z) /6-

.-

rv

S

s

 

Çs 1J/3

fv0" (3`-Z 1

\Y

/~

{ s

A \ ~~ \ t .sem

C

 

Questionnaire destiné au représentant des parents d'élèves

 
 

i

v I

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

J 1`LW~ ~ ~, , t

l

) sJ~\ ss~. ~ `

-y` 75,.y;4

s:. ! :4_,,,_5,1, J% / .--4_..),4..

 

\ )1,3 7

\ 'ES ,1? ..2 g. /

 

i

 
 
 
 
 
 
 
 
 

C~..

J LA _1,

R4i C r.i_

--

1

 

I_

 
 
 

-.

A ` '. _--

 
 

r-- --

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

.1..e)tN A53

t;t) 41Zi ) ZNA>

_.

-r>'

2k--mr.- 1 2> 1 2Vb

-)e

J.3

 
 
 
 

..L.: 43Zl3_

( r '. ,A .O jcip- 93

~

· - I- , I

AaA ._ ~ c 3 -5( z4°

y

- >4 N

 

f

 
 
 

.

- I

1 ,L I L. I .ls_J I. -

. L,L.J, f L..i;._, ,d,

cAos,

,001,,,i ___,

3 Cs) Cs3.e. Lm. il

\ '.....:1 F 1 -
· _ - ..... '

4 , - 4 ..

 
 
 

-

-

,v_

 
 


·

 
 
 
 
 
 

J9 d 'I

(I> Sa

 

1 R,L-,,Y L '6

_

 

,N1 d

o L

LY

rd

f 6 A.

810

i-_,_,

 
 

r I

S. L.,_.

 

e" l

'- . An it (=L1--: I "t

r S J y

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

_._

u

-- '''11_;A \ ,,LA'e

_5

'WL:` ,-

 

a. ---

) .-\`-e\3> -0..' VY- ` -..' A

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R---

 

% ., -

 
 

4)\

Aw

.~0 1. n `

J

--S-7.----

 

1

^ \---it )r--'-- -i t i

Questionnaire destiné aux parents d'élèves

.Y L

4J:41 SL,~ ~i b.Liw N ai l L)i ji 34*

.Y

 

4kai 0.14 )6.w6 JA*

4âwai A/1 Wt Lose 1.4*

44Y âs.ui)iSL ~.iGS r js.;ü JA

z..e1):' JA*

.Yr7r 'a:1

TA7.1_)illi JJ12614 :J1 a) de

11,0

4 j,1 j~11 cs~ ~Ji lsaa, ~a*

4u-144 44- L..42 ~i j~i cs
·
ai J_ c jo,*

Table des matières

Introduction générale 1

Chapitre I 4

I. Définition de l'apprentissage 5

I.1. Les diverses formes de l'apprentissage ..6

I.2. Théories d'apprentissage 7

I.2.1. Behaviorisme 8

I.2.1.1. Définition .8

I.2.1.2. Aspects d'un enseignement de type behavioriste 8

I.2.1.3. Aspects positifs et remarques critiques 9

I.2.1.3.1. Quelques aspects positifs du behaviorisme 9

I.2.1.3.2. Remarques critiques sur le behaviorisme 10

I.2.2. Constructivisme .10

I.2.2.1. Assimilation et accommodation .10

I.2.2.1.1. Assimilation 10

I.2.2.1.2. Accommodation ..10

I.2.3. Socioconstructivisme 10

I.2.3.1. Théorie de la ZPD 13

I.2.3.2. Le processus d'étayage 13

I.2.3.3. Aspects socio-affectifs 13

I.2.3.4. Aspects cognitifs 14

I.2.4. Le conflit sociocognitif .14

I.2.5. La théorie linguistique (l'apport de Noam Chomsky) 15

I.2.6. La théorie cognitiviste 15

I.2.7. L'approche pragmatique 16

I.3. Processus d'acquisition d'une langue étrangère 16

I.4. Approches et méthodes d'apprentissage des langues étrangères .17

I.5. Qu'est ce qu'une compétence en langue

18

I.6. Les pratiques langagières

..21

I.7. Les stratégies d'apprentissage d'une langue étrangère

.22

 

I.7.1. Qu'est ce qu'une stratégie d'apprentissage en langue étrangère

23

I.7.2. Classification des stratégies

23

Conclusion

25

Introduction

26

II. La « théorie » du handicap

26

III. Définition du socio culturel

27

III.1. Le socio culturel et la didactique

27

III.2. Représentation de la langue cible (Français)

.29

IV. La situation socio linguistique et le statut de la langue française en Algérie.....29

V. Les sources d'influence

31

Conclusion

33

Chapitre II

34

Introduction

35

VI. Présentation de notre corpus

38

VII. Outils d'investigations

39

VIII. Profil du groupe d'élèves observés

43

Conclusion

48

Chapitre III

49

IX. Rappel de la méthodologie de recherche

.50

X. Interprétation des questionnaires

..50

XI. Analyse des résultats

72

XII. Proposition des solutions

74

Conclusion

76

Glossaire

79

Liste des abréviations

81

Bibliographie

..83

Sitographie

.85

Annexes

.87

Résumé

La présente étude s'inscrit dans le champ de l'analyse des facteurs qui peuvent stimuler ou bloquer l'apprentissage du FLE dans les zones isolées. Lors de notre recherche, nous avons contacté les parents d'élèves afin de comprendre leur vision de la langue française. L'objectif de notre mémoire, est donc, de classer tous les éléments qui peuvent influencer l'apprentissage du FLE dans ces zones, dans le but d'améliorer et le rendement et les conditions favorables qui permettent d'avoir un processus d'enseignement durable et réussi. Cela pourrait constituer un éclairage pour prendre des décisions didactiques plus pertinentes, et optimiser leur mise en oeuvre.

Mots-clés : Apprentissage, enseignement, didactique du français langue étrangère, facteurs stimulant, facteurs bloquant, zones isolées, inégalité des chances.

ÕÎáã

,

ÇäËÍÈ ÁÇäË

.ÊäðÒÚðäÇ äßÇíáÇ í ÊíÈäÌ ÊÛä ÊíÓäÔäÇ ìåÚÊ ìåÚ ÇÈÇÌíÅ ð ÇÈåÓ ÔËÄÊ íÊäÇ ãíÇñÚäÇ ãíåÍÊ ÓÇØÅ í ÊÓÇÓÐäÇ åÒì ÌÓÐÊÊ

í ÊíÓäÔäÇ ÊÛåäÇ ìåÚÊ ìåÚ ÉÔËÄðäÇ ãíÇñÚäÇ ãß ÚðÌ ñì ÇäÐì .ÊíÓäÔäÇ ÊÛåäÇ áñÍ ìíÊÔÙä ìíä ÒííáÇÊäÇ ÁÇíäð Úí ãÕÇñÊäÇÈ ÇäðÞ

ÐÞ ÚÖÇñÊðäÇ ÇäÏñíÌí .ÍÌÇä ð ÐíáÇ ãíñØ íðíåÚÊ ÓÇÓí ÞåÎÈ ÍðÓÊ íÊäÇ ðÔÙäÇ ð ÏðÏÔðäÇ äíÓÍÊ ãÌ äí ÊäðÒÚðäÇ ÞØÇäðäÇ

.æÌð äÓÍ ìåÚ ÇíäÇðÚÊÓÇ ð ÊðÆáÇí ÔËß ÊíðíåÚÊ ËÇÓÇÔÞ ÑÇÎÊÇ í ÐÚÇÓí

.ÕÔäÇ ÄÇßÊ æÐÚ ÊäðÒÚðäÇ ÞØÇäðäÇ ÊåÞÔÚí ãíÇñÚ ÉÒÍí ãíÇñÚ ÊíÓäÔäÇ ÊÛåäÇ ÊíðíåÚÊ ìíåÚÊäÇ ìåÚÊäÇ : ÉíÍÇÊãáÇ ÊÇãáßáÇ

Abstract

This study fits into the scope of the analysis of the factors that can stimulate or block learning FLE in remote areas. During our research, we contacted the parents to understand their vision of the French language. The purpose of our brief is to classify all the elements that can influence learning FLE in these areas in order to improve the performance and the favorable conditions that allow for a sustainable and successful education process. This could be a light to make more informed instructional decisions and optimize their implementation.

Keywords: Learning, teaching, teaching French as a foreign language, stimulating factors, blocking factors, isolated areas, inequality of opportunity.






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo