Résume
Notre recherche porte essentiellement sur la problématique
du financement des PME au Sénégal. Les patrons de la finance en
général et les banques en particulier sont confrontés au
terrible dilemme qui consiste à leur demander d'être exigeant en
matière d'octroi de crédit et de respecter scrupuleusement les
directives de loi bancaire et des règles prudentielles d'une part, de
répondre positivement d'autre part au besoin de financement des PME. Ces
dernières, la plupart du temps sont dans l'incapacité de
respecter ces mêmes dispositions prudentielles réglementaires.
Pour éviter la débâcle des années 80
et plus ressèment en 2008 avec la `'crise de supprimes'', n'est-il pas
plus opportun de trouver un cadre idéal à cette structure
socioprofessionnelle qui pourra répondre positivement aux multiples
sollicitations de ces acteurs émergeants. Ces structures semblent
malgré leurs difficultés détenir la voie menant à
la vraie croissance économique c'est-à-dire au
développement.
Dans notre démarche d'investigation nous avons
essentiellement privilégié l'approche qualitative qui consiste
à recueillir des opinions et perceptions sur la base d'outils favorisant
la discussion et la prise de position.
Les promoteurs des PME en l'occurrence les institutions
financières doivent encourager et sensibiliser ces dernières
à procéder à un réaménagement de leur cadre
juridique, ceci passe par la sécurisation, l'efficacité, la
diversification de leurs activités et surtout leur inscription
régulière. Ce formalisme leur permet d'ouvrir un compte au niveau
des institutions financières. Le compte les renseigne sur l'existence de
l'activité et servira de base d'appréciation de la
solvabilité et de la fidélité du client.
Les institutions financières constituent des
intermédiaires nécessaires. Celles-ci doivent traiter les
dossiers qui leurs sont présentés au cas par cas, étant
donné que les PME qui sont en création dont leur chance de
développement est très limitée doivent être
financées par les institutions de micro finance et celles qui ont un
niveau d'activité plus important, avec des perspectives de
développement doivent bénéficier d'un financement
bancaire. La création d'un fonds de promotion des micros entreprises
où les mutuelles trouveront des ressources pour financer le secteur
privé.
Les autorités doivent également favoriser les
relations entre les PME et les grandes entreprises en développant les
relations de sous-traitance, de partenariat qui permettront une croissance de
ces dernières et assurera une meilleure relance économique dans
nos pays en voie de développement.
Il faut espérer qu'une collaboration entre les banques,
les institutions de micro finance et les mécanismes innovants, mais
aussi une implication continue de l'Etat et de la BRVM permettra de
résoudre le problème fondamental qui réside dans
l'inadéquation entre l'offre et les demandes de crédit.
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