INTRODUCTION
A
l'orée du 21ème siècle, il est devenu
quasi impossible de se mettre à l'écart de ce grand mouvement
commercial qui globalise les peuples. Révolue l'époque où
les Etats étaient divisés en deux blocs correspondants soit
à l'économie du marché, soit à une économie
planifié.
L'effondrement du bloc communiste est venu confirmer une
certaine puissance dans un système d'économie de marché
où Américains et Européens se disputent la
suprématie. On entend parler d'une politique stratégique de
domination mondiale menée par les Etats-Unis d'Amérique qui,
à quelques jours du Sommet de Seattle, ont entamé des
négociations pour la libéralisation commerciale avec la Chine.
Le commerce tend à se libéraliser, se
développer encore d'avant (le commerce électronique) et
s'organise au sein de ce qu'on appelle depuis les accords de Marrakech en 1994,
l'Organisation Mondiale du Commerce. Le choix de cette ville du tiers monde
pour cette création est ironique quand on comprend que les pays en
développement surtout d'Afrique sont délaissés. Il est
clair que cette organisation internationale a pour mission d'administrer les
accords commerciaux déjà existants depuis 1947 par le GATT,
servir de cadre aux négociations et permettre le règlement des
différends entre les nations. Dans ce contexte compte tenu de la
contribution du transport maritime au commerce mondial, cet organisme devrait
lui accorder une place importante.
Plus des trois quarts du commerce mondial utilisent le
transport maritime (pour exemple plus de 6 milliards de tonnes ont
emprunté la mer en 2005).
Le transport maritime est le mode de transport le plus
important pour le transport de marchandises, il couvre l'essentiel des
matières premières (pétrole et produits pétroliers,
charbon, minerai de fer, céréales, bauxite, aluminium,
phosphates). A côté de ce transport en vrac, il couvre
également le transport de produits préalablement
conditionnés se présentant sous forme de cartons, caisses,
palettes, fûts, ce que l'on appelle de la marchandise diverse, le secteur
maritime est donc, par nature, international et dynamique.
L'internationalisation accrue de l'industrie du transport maritime ces
dernières années s'est traduite par des changements concernant la
propriété et la gestion des bateaux, l'établissement de
nouveaux registres, l'évolution technologique et la formation
d'équipages constitués de marins issus de diverses cultures
parlant des langues différentes.
Le transport maritime est composé de différents
postes qui influencent son coût. Ainsi le prix du pétrole va
modifier son coût global ainsi que la logistique et les infrastructures
qui vont l'accueillir. De même les droits et les taxes vont influencer le
prix et le trajet qu'un navire empruntera. Mais le principal poste est le
pétrole. En effet si celui-ci augmente, voir disparaît,
l'économie mondiale qui est très liée au transport
maritime risque d'en subir des conséquences désastreuses avant de
trouver des solutions qui pourront relancer les échanges mondiaux.
La mer c'est-à-dire le transport maritime est
incontestablement le moteur de la croissance commerciale si nous savons que 75%
des espaces de la terre sont constitués des océans et 90 % des
échanges commerciaux s'y effectuent tout ou en partie. De façon
plus précise, environ 4000 milliards de tonnes de marchandises
empruntent annuellement la voie maritime, Ce qui prend à l'heure
actuelle une telle ampleur qu'on parle de mondialisation, omettant souvent de
préciser que la maritimisation est un serviteur du commerce mondial
international qui facilite et contribue à la globalisation chère
à l'Organisation Mondiale du Commerce.
La mobilité est l'un des anciens caractères de
l'Humanité. Il faut remonter aux XIV-XVème siècles pour se
rendre compte que la globalisation ou mondialisation avait commencé
à cette époque par l'intermédiaire des navigateurs qui
affrontaient les dangers de la mer à la recherche d'épices, soies
ou autres choses pour leur survie. Ce qui les amena à la
découverte d'autres terres. A la fin du 19ème siècle, le
monde est devenu une planète que l'on peut parcourir sans grand danger
grâce au développement des différentes techniques maritimes
: la conteneurisation est venue révolutionner la voie maritime ou le
transport maritime au point de minimiser les risques d'antan, rentabiliser le
commerce mondial et remodeler l'architecture des ports.
Il est incontestable que l'activité du transport
maritime a relié toutes les mers du globe ainsi que les pays qui les
bordent et inaugurée l'économie mondiale qui continue à
être la nôtre. Comme l'affirme le professeur Hesse Philippe de
l'Université de Nantes.
Peut-on parler du commerce mondial sans se
référer aux moyens techniques qui contribuent à son
expansion ? Là se place notre préoccupation, le moment est venu
pour que l'Organisation Mondiale du Commerce de libéraliser les services
du transport maritime sur des bases techniques et juridiques fixées par
l'Organisation Maritime International. Pour l'avancée du Commerce
International, la voie maritime doit être en symbiose avec les autres
modes de déplacements ainsi, le multi modalisme apportera encore un plus
à la Mondialisation.
Dans la chaîne de transport, les marchandises supportent
une accumulation de risques qui peut être la casse, les
déformations au cours du transport, les manipulations, et les avaries
dues à la cohabitation avec d'autres marchandises ou aléas
climatiques (humidité, chaleur, gel) ou vol etc.
Ses risques s'accroissent dès lors que les courants
commerciaux intègrent au départ ou à l'arrivée, un
pays en développement pour lequel les conditions atmosphériques,
passages portuaires n'apportent pas toujours la sécurité
désirée.
Ainsi pour résoudre les différends commerciaux,
l'intervention des experts maritimes devient de plus en plus cruciale. Elle
est, à certains égards indispensables voire obligatoire.
Un rapport d'expert est un document qui aide les juristes sur
les délibérations. De même les chargeurs, les
transporteurs, les assureurs, les transitaires, les réceptionnaires et
tous les acteurs de transport se servent des conclusions de l'expert maritime
pour bien prendre leur décision.
Dans ce mémoire nous allons dans un premier temps
parler de l'expertise d'une manière générale, ensuite
illustrer les différentes phases de l'intervention de l'expert maritime
dans le cadre de ses activités. Nous parlerons également des
missions de l'ordre des experts maritime, les capacités requises pour
devenir expert maritime et des évolutions récentes qui ont une
incidence sur l'outil de base de l'expertise maritime, l'appareil photo et
l'Internet pour l'envoi rapide des rapports et en fin la procédure d'une
expertise maritime.
L'importance de ce sujet est réelle dans la mesure
où l'expertise maritime joue un rôle substantiel dans le
règlement des différends dans le transport maritime international
de marchandises.
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE
La présentation du cadre théorique est
structurée autour de la problématique, des objectifs à
atteindre, des hypothèses de travail et de la pertinence de
l'étude.
SECTION 1 : Problématique
Depuis la Seconde Guerre Mondiale le commerce international a
connu un essor remarquable, notamment au cours des années 1960. Une
tendance qui se veut évidemment le reflet d'un système monde de
plus en plus complexe et interdépendant. Le volume de biens et services
transigés entre pays a joué un rôle moteur dans la
création de richesses à l'échelle mondiale. De ce fait
trois facteurs découlent de ce phénomène :
· Les coûts de transport ont
dégringolé d'une façon nette grâce à une
série d'innovations et à une efficacité accrue des modes
et des infrastructures de transport.
· Les processus d'intégration comme
l'émergence de blocs économiques et l'abolition des tarifs
à une échelle mondiale ont su promouvoir le commerce
international.
· Les systèmes de production sont de plus en plus
flexibles et complexes ce qui stimule l'échange de biens et services de
toutes sortes.
Le transport maritime s'est taillé une place de plus en
plus importante dans le commerce international et au sein des activités
économiques, notamment dans le cas des pays développés
tels l'Europe, l'Amérique et le Japon et aujourd'hui la Chine les
anciens et nouveaux dragons. Ce secteur est en pleine mutation et
entraîne notamment :
· Le développement accéléré
du transport multimodal ;
· Le développement des services de transbordement
avec la naissance des ports de transbordement et d'éclatement ;
· L'accélération de la
pénétration du marché par les grands armements.
Le transport maritime dont le développement est
étroitement lié à celui du commerce international demeure
malgré de très loin le principal mode de transport dans le monde
entier. Il est moins coûteux et le plus adaptés aux marchandises
et aux produits volumineux et lourds. En effet on a constaté que plus de
90% des échanges mondiaux empruntent la voie maritime. Elle
représente un volume annuel de plus de 6 Milliards de tonne de
marchandises.
Avec la recrudescence du fret, le transport maritime se
développe avec la conteneurisation qui est devenue la forme la plus
répandue du transport multimodal ; elle s'applique au transport d'un
ensemble de marchandises sans rupture de charge dans un conteneur.
La conteneurisation associe étroitement la navigation
maritime, la route, le rail, la voie navigable et même l'avion
Le transporteur maritime est responsable du préjudice
résultant des pertes et ou dommages subis par les marchandises ainsi que
le retard à la livraison, si l'événement qui a
causé le dommage, la perte ou le retard a eu lieu pendant que les
marchandises étaient sous sa garde c'est-à-dire du moment
où les marchandises sont mises à bord jusqu'à la
livraison. Toutefois il n'est pas responsable s'il trouve que lui-même ou
ses préposés ou mandataires ont pris toutes les mesures qui
pouvaient raisonnablement être exigées pour éviter
l'événement et ces conséquences.
Quant au chargeur ,il a l'obligation de déclarer
par écrit tous les éléments permettant d'identifier la
marchandise ; emballer la marchandise afin de lui assurer une protection
normale ; étiqueter et marquer les colis ; caler et arrimer les
marchandises à l'intérieur des conteneurs ; payer le prix du
transport, sous peine de rupture du contrat ; présenter les marchandises
dans les conditions fixées contractuellement (lieu, jour,
conditionnement) sous peine de rupture du contrat ; ne pas enfreindre la
réglementation concernant le transport de marchandises inflammables,
explosives ou classées dangereuses.
SECTION 2 : Objectifs de recherche
Le transporteur maritime a une obligation de
sécurité, mais aussi de résultat qui consiste à
amener la marchandise à destination sans avaries ni pertes ; amener la
marchandise dans les délais convenus ou raisonnable compte tenu des
circonstances, et du moyen de transport utilisé.
Le transporteur qui a une obligation de remettre la
marchandise sans dommage, se voit attribuer une responsabilité
limitée par les causes d'exonération (faute lourde, force majeur,
dol, non emballage de la marchandise par l'expéditeur etc.)et les
plafonds d'indemnisation (Loi Française : 666,67 DTS/colis et 2 DTS/Kg
de poids brut ; Convention de Bruxelles 666,67 DTS/colis et 2 DTS/Kg de poids
brut ; Convention de Hambourg 835 DTS/colis et 2,5 DTS/ Kg de poids brut).
Les objectifs qu'on vise sont tels que :
Ø On doit avoir une très bonne connaissance de
la définition d'un d'expert.
Ø L'importance d'un d'expert dans le transport
maritime.
Ø A quel moment on doit faire appel a un expert .
SECTION 3 : Hypothèse de travail
Aujourd'hui plus de 80% des transports mondiaux empruntent les
voies maritimes d'où, la recrudescence du fret maritime, ce qui
constituent sans conteste le support de toute économie contemporaine
développée, et le moteur du commerce international.
L'ampleur de ce phénomène se constate en outre,
au regard des institutions qui encadrent le transport maritime et de leur
puissance économique. P&I, compagnies d'assurances, organismes
internationaux de régulation, et de financement.
L'expert maritime doit être consulté, pour situer
les diverses responsabilités par rapport à un dommage. Il doit
avoir un haut degré d'exigence personnelle, pour ce qui est de la
maîtrise technique et économique. Ce n'est pas celui qui cherche
à faire plaisir, à tel ou à satisfaire telle ou telle
partie, au nom de tel ou tel intérêt. Sa responsabilité est
toujours engagée lorsqu'il est mandaté. Il ne transigera donc
jamais sur les conclusions d'une mission quelles qu'elles soient.
Le fait de porter réserve à la livraison d'une
marchandise est l'implication d'un expert. En effet l'expert est tenu
d'examiner les marchandises remises pour noter les marques principales,
nécessaires pour l'identification des marchandises, le nombre de colis,
le nombre de pièces ou la quantité, ou le poids et l'état
apparent des marchandises découle l'obligation pour l'expert maritime,
d'inspecter les marchandises au moment du transport.
Cette inspection ne doit pas être approfondie, la
jurisprudence n'exige qu'une inspection raisonnable, en fonction des
circonstances et en tenant compte de la circonstance, et du fait que tout se
passe très vite aujourd'hui avec l'équipement moderne. Nos
travaux de recherche viseront à valider les hypothèses selon
lesquelles :
Hypothèse 1 : mandater un
expert, est d'une grande importance dans le transport maritime pour s'assurer
que le navire est valable.
Hypothèse 2 : il faudrait
être prudent, pour la sécurité des personnes, et des biens
en vue de minimiser des pertes, et s'assurer que le navire est apte à la
navigation.
Hypothèse 3 : La perte d'un
navire, et de sa cargaison est une perte de valeur, donc une économie
qui baissera ; donc, faire appel à un expert limitera et se
chargera d'élucider la valeur déclaré pour ne pas
être sur- assuré, ou sous- assuré.
Hypothèse 4 : mandater un
expert maritime, pour une expertise en vued'examen des dommages et
détermination des responsabilités.
SECTION 4 :Justification du choix du sujet
Le choix de l'expertise maritime requiert une grande
importance dans le développement, et la gestion du transport maritime
international.
L'avènement de la conteneurisation, a fait exploser le
fret maritime qui va avec la gestion des dommages entraînée dans
la résolution des contrats de transport, et d'autres contrats
annexés au déplacement (manutention, consignation, assurance,
dédouanement etc.)
Le transporteur, qui a une obligation de remettre la
marchandise sans dommage, se voit octroyer une responsabilité
limitée par les causes d'exonération, et les plafonds
d'indemnisation. La résolution des litiges demande l'intervention d'un
expert maritime qui sera censé diagnostiquer l'état des
marchandises objet du contentieux. Donc, sans l'intervention de l'expert, les
différentes parties peuvent se refuser d'endosser une éventuelle
responsabilité vis-à-vis du dommage. Du moment qu'ils sont des
consultants agrées par l'Ordre National des Experts, ils sauront
effectuer leur mission dans les règles de l'art. En effet, l'expertise
maritime demeure une étape importante dans la gestion, et la
résolution du contentieux maritime.
Section 5 : Revue critique de la littérature
Notre recherche d'information se base sur une vaste
bibliographie non exhaustive,vue la richesse d'information que contient ce
secteur, ainsi que par des élémentsthéoriques vu en cours.
Nous avons égalementrévélé notre étude par
des articles de revue sur internet. Il faudrait aussi ajouté, que les
ouvrages se consacrant essentiellement à l'étude pour
l'approfondissement de l'expertise maritime dans la chaine de transport
international sont quasi introuvables.
Les quelques experts qui s'y adonnent, notamment ceux
indiqués ci-dessous, préférant le plus souvent
écrire ou faire des réflexions d'études traitant sur
l'éthique de l'expert maritime.
C'est dans cet ordre d'idée qu'en nous
référant aux différents experts tels que Laurent
Long,et Alain Jabet dans leursétudes, et
réflexions du CODE D'ETHIQUE DE LA PROFFESION MARITIME ET
FLUVIAL définit l'expert en général comme une
personne qui doit être doté d'une culture général,
et doit posséder et maintenir des connaissances étendues, tant
théoriques que pratiques,Il se doit de pratiquer avec constance cette
activité afin d'en optimiser son expérience.
Bien d'autres experts, plus principalement des
expertsmaritimes, reviennent toujours dans la mêmeperception de leur
activité qui dans l'ensemble demande beaucoup d'objectivité par
rapport aux parties, qui ont fait appel à leur service d'expertise.
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE
La partie théorique tente de donner les raisons d'une
telle étude, le cadre méthodologique quant à lui
définit la méthode. L'environnement et l'instrument
utilisé pour l'élaboration de notre travail. Cette partie est
réservée aux diverses techniques d'investigation, qui ont servi
pour la collecte d'informations, mais aussi aux problèmes liés au
recueil des dites informations.
SECTION 1 : Cadre de l'étude
Cette étude s'inscrit dans le cadre d'une recherche sur
le thème : l'expertise maritime dans le transport international
maritime.
Elle est menée dans le contexte actuel de la
mondialisation qui prend de l'ampleur, les échanges entre pays dans le
commerce international ne cessent de s'accroître. Cette évolution
est due notamment grâce aux moyens de transport internationaux, qui
acheminent les marchandises d'un pays à un autre.
Le type de transport le plus utilisé, demeure le
transport maritime en raison des nombreux avantages qu'il offre : coûts
relativement peu élevés par rapport à la charge ; prise en
charge d'un grand nombre de conteneurs.
SECTION 2 : Délimitation du sujet
Notre champ d'étude sera délimité par la
responsabilité des acteurs du commerce international, l'importateur,
l'exportateur et du transporteur maritime, qui a l'obligation d'acheminer la
marchandise ensuite la livrer sans dommage.
Ce dommage implique une responsabilité à
destination.
Donc l'intervention de l'expert maritime, nous aidera
juridiquement mais aussi techniquement à situer les
responsabilités, afin d'en déduire l'indemnisation.
SECTION 3 : Technique d'investigation
Le choix d'un thème, tel que celui que nous traitons
nécessite une méthode de recherche.
C'est la raison pour laquelle, n'ayant pas pu obtenir un stage
au sein de cette société, nous nous sommes orientés sur la
recherche documentaire, internet ainsi des entretiens direct et semi direct
avec quelques responsables de cabinetCECOMAR, afin de
compléter notre document.
SECTION 4 : Difficultés rencontrées
Les difficultés rencontrées dans
l'élaboration du présent se situent à trois (3) niveaux
:
- D'une part, le caractère confidentiel de certains
documents relatifs aux données de transport.
- L'indisponibilité observée de la part des
personnes ressources. Cette indisponibilité quasi permanente a
constitué un obstacle majeur dans notre recherche d'information.
- Et d'autre part, des coupures intempestives
d'électricité et le manque de stage en entreprise.
CHAPITRE III : Définition du concept
D'EXPERTISE
SECTION 1 : Définition de l'Expertise en
général
D'une manière générale, on peut
définir un expert comme un homme qui a des compétences
particulières dans un domaine déterminé.
D'après le dictionnaire Dalloz, l'expertise est une
opération confiée par le juge, soit d'office, soit à la
demande des plaideurs, à des gens expérimentés afin
d'obtenir d'eux des renseignements dont il croit avoir besoin pour la
décision d'un litige, et qu'il ne peut se procurer lui-même.
L'expert est donc « un simple donneur d'avis ». Il
s'agit là, bien entendu, de l'expertise judiciaire.
Quant à l'expertise amiable, elle découle d'une
convention entre les parties dont les experts deviennent ainsi des mandataires
chargés, le plus souvent, de défendre leurs
intérêts.
De même, les experts maritimes qui nous
intéressent plus particulièrement, concernent surtout les
différends entre armateurs et chargeurs ou destinataires de la cargaison
d'une part, et les avaries particulières aux navires couverts, ou
susceptibles de l'être, par la police sur corps d'autre part.
La nature du contrat d'expertise n'est pas un mandat, parce
que le mandat est incompatible avec l'indépendance de l'expert.
On peut considérer le contrat d'expertise comme un
contrat de louage d'ouvrage.
SECTION 2 : La fonction des experts dans les
litiges
Dès le début, il est important de remarquer
qu'on doit faire attention, qu'il y a lieu de bien distinguer l'expertise et
les autres institutions voisines, qui sont différentes, mais avec
lesquelles elle a des points communs. Même si on peut observer des points
de contacts entre ces différentes institutions, chacune conserve son
originalité, son autonomie et sa finalité propre.
Premièrement il y a l'arbitrage, une forme de
juridiction, qui consiste à faire trancher un litige, au moyen d'une
décision qui s'appelle sentence, par un ou plusieurs particuliers,
appelés arbitres. L'expertise par contre, est un moyen de preuve et une
source de renseignements, qui consiste à faire appel à un
particulier, qui fournit à celui qui le demande, une information
technique sur un problème de fait.
Dans les faits il est parfois difficile de savoir si on a
à faire avec une expertise ou de l'arbitrage parce que les deux
institutions recourent à un simple particulier, compétent dans sa
spécialité.
Deuxièmement il y a la médiation, qui est la
procédure par laquelle le juge, après avoir obtenu l'accord des
parties, désigne une personne pour procéder à une
médiation et ce pour tenter d'obtenir un accord entre les parties. Le
médiateur peut être désigné à toute hauteur
de la procédure et même en référé. Ce qui
prête à confusion, c'est le fait que le médiateur est
rémunéré par les parties, tout comme l'arbitre. Un autre
élément qui prête à confusion est le fait que le
juge peut confier à ce médiateur la tâche d'essayer de
réconcilier les parties, c'est-à-dire, entendre les parties,
confronter leurs points de vue, afin de permettre de trouver une solution au
conflit opposant les parties. Si la tentative réussit, le
médiateur a réconcilié les parties et peut alors
être considéré comme un arbitre. La même chose peut
se produire devant un expert : en effet, ce n'est pas rare que l'expert
réussit, par sa conduite de l'expertise, par sa présence et ses
efforts, de réconcilier les parties.
On doit donc bien faire la distinction entre les
différentes manières par lesquelles un expert peut intervenir
dans un dossier : il y a l'expert qui fait partie de l'équipe d'une des
parties, ce qui est le plus souvent le cas. Il y a aussi l'expert qui va un peu
plus loin et qui a reçu une mission des parties de suggérer une
solution pour le litige, pas contraignant pour les parties, mais dans le cadre
de « alternative dispute résolution ». Finalement, il y a
l'expert qui est désigné pour vraiment résoudre le
problème, de prendre une décision qui est contraignant pour
toutes les parties.
C'est très important de bien faire la distinction entre
ces trois ·genres· d'intervention de l'expert.
Troisièmement, il y a l'huissier qui est une personne
détenant un permis du ministère de la justice pour
délivrer officiellement des procédures judiciaires aux personnes
impliquées dans un procès.
L'huissier a compétence pour procéder, s'il y a
lieu, à la saisie d'un navire en cas de contentieux maritime, la saisie
des biens meubles et à la vente judiciaire de ces biens.
Quatrièmement, le notaire qui est un officier public
établi pour recevoir des actes et contrats, personne chargée par
l'Etat de la rédaction, de l'authentification et de la conservation des
conventions conclues entre des particuliers.
Les services du notaire sont indispensables lors d'une
transaction immobilière. Nous ne parlerons non plus dans ce rapport de
l'intervention d'experts dans le cadre de l'arbitrage.
SECTION 3 : La Jurisprudence en expertise
La jurisprudence réside dans la sensibilisation
juridique des activités commerciales pour que les acteurs du commerce
comprennent mieux leurs responsabilités dans la conclusion des contrats
d'activités.
Cela leur permet d'avoir non seulement une maîtrise
technique mais juridique leur permettant de mener à bien leur
travail.
Au cas échéant des litiges, en découlent
impliquant l'intervention de l'expert pour situer ces
responsabilités.
Chapitre IV : L'exploitation du transport maritime
Section 1 : Le transport maritime international
Le transport maritime consiste à déplacer des
marchandises, ou des hommes pour l'essentiel par voie maritime, même si,
occasionnellement le transporteur maritime peut prendre en charge le
pré-acheminement ou post-acheminement (positionnement d'un conteneur
chez le chargeur et son acheminement au port, par exemple). Un tel
déplacement sera couvert par un connaissement dans le cadre de la ligne
régulière ou d'un contrat d'affrètement dans le cadre d'un
service de tramping (lorsque les tonnages sont importants, par exemple).Plus de
6 milliards de tonnes empruntent ainsi la mer (en 2005), assurant 90% du trafic
mondial.
Ce mode de transport couvre l'essentiel des matières
premières (pétrole et produits pétroliers, charbon,
minerai de fer, céréales, bauxite, alumine, phosphates, etc.).
À côté de ce transport en vrac, il couvre également
le transport de produits préalablement conditionnés se
présentant sous forme de cartons, caisses, palettes, fûts, ce que
l'on a coutume d'appeler de la marchandise diverse ou « divers »
(General cargo en anglais).Depuis le milieu des années soixante, un
nouveau marché de transport par mer s'est développé :
celui des conteneurs maritimes. D'un format standardisé : 20 ou 40
pieds, ces « boîtes » ont connu un essor fulgurant,
révolutionnant à la fois le mode de transport mais
également toute la chaîne logistique depuis le fournisseur
jusqu'au client final. Transport routier, ferroviaire ou même
aérien se sont adaptés pour faire de ces boîtes une «
unité de transport intermodal ». La marchandise, une fois
empotée en conteneur, ne subit plus d'autre manutention jusqu'à
son destinataire final. Ce qui est manutentionné est ainsi le conteneur
uniquement, minimisant ainsi les ruptures de charges.
Le conteneur, spécialement conçu pour être
facilement manutentionné, stocké, transporté, va
rapidement présenter un certain nombre d'avantages :
· moins d'avaries et casse ;
· moins de pertes et de vols (n'étant pas visible,
la marchandise ne suscite plus autant la tentation !) ;
· une réduction des coûts par une
amélioration de la productivité au chargement : les navires
chargent et déchargent plus vite donc passent moins de temps aux ports
(un navire au port est un centre de coûts, et à la mer, un centre
de recettes).
Le transport maritime de conteneurs se fait, de plus en plus,
au moyen de porte-conteneurs intégraux, spécialisés. Les
cales sont aménagées en cellules, véritables
alvéoles, et un système de rails permet d'y guider par glissement
les conteneurs.
Une véritable course au gigantisme s'est
déclenchée pour atteindre aujourd'hui des 10000 équivalent
vingt pieds, voire 14500 selon les dernières commandes des plus grands
(le danois Maersk est numéro un mondial par exemple et
possède également le plus gros porte-conteneurs au monde).
Cependant, cette course au gigantisme risque de s'essouffler,
ces navires devenant difficiles à rentabiliser et exclus de beaucoup de
ports européens ou autres par suite de faiblesse de profondeur de ces
derniers ou d'insuffisance d'aliments.
Section 2 : La responsabilité des parties au
contrat de transport
L'expéditeur conclut en son nom, le contrat de
transport avec le transporteur.
Le transporteur est le professionnel du transport, qui
exécute l'opération de déplacement de la marchandise.
Le destinataire est celui à qui est destinée la
marchandise. Les obligations des parties au contrat de transport sont telles
que celles du Transporteur sont principalement :
v de procéder à l'acheminement de la marchandise
dans les délais impartis et d'effectuer une livraison conforme.
Les obligations du destinataire sont telles que :
v Si le contrat de transport est en port du, le destinataire
doit payer le prix du transport. (port payé, c'est l'expéditeur
qui règle le prix du transport)
v Vérifier si la livraison est conforme qualitativement
et quantitativement et apposer des réserves précises sur le
document de transport en cas de manquants et/ou d'avaries, afin de
préserver le recours éventuel contre le transporteur.
v Si la marchandise est endommagée, se comporter "en
bon père de famille" et préserver la marchandise afin
d'éviter qu'elle ne se détériore d'avantage et permettre
le passage de l'expert transport des Assureurs.
v Effectuer une déclaration de sinistre auprès
de son assureur.
Les obligations de l'expéditeur sont :
Ø réaliser un conditionnement permettant
à la marchandise, compte tenu de sa nature, de supporter " les
aléas normaux" du transport.
Ø Pour les envois de plus de 3 tonnes (soumis au
contrat type général), effectuer le chargement, le calage et
l'arrimage de la marchandise.
Le transporteur prépare son véhicule
pour le chargement (débâchage) et assiste aux opérations,
mais n'y participe pas.
Il doit cependant donner son avis si la
sécurité en cours de transport lui parait menacée.
Section 3 : La responsabilité des auxiliaires de
transport
Transporter pour son compte est le propre des grandes
entreprises. Pour la grande majorité des entreprises qui ne rentrent pas
dans cette catégorie, il est nécessaire de faire appel à
un service externe. Pour les PME, il s'agit le plus souvent de transitaires qui
représentent une grande diversité de savoir-faire et peuvent
répondre ainsi à leurs attentes souvent
spécialisées.
- Les transitaires
- Le choix de l'auxiliaire de transport
Les transitaires sont des intermédiaires qui organisent
le transport. On peut les différencier sur le plan de la
responsabilité qu'ils supportent et sur le plan des activités
qu'ils organisent.
ü Selon le type de responsabilité.
ü Selon les activités.
ü Selon le type de responsabilité.
Soit il est mandataire de transport : Agent de liaison entre
deux modes de transport, il agit sur les instructions de son client nonobstant
le devoir de conseil en matière de stockage, réexpédition
ou dédouanement de la marchandise. Il exécute les ordres de son
mandant. Il n'a donc pas le choix des sous-traitants. Il n'est pas responsable
de la défaillance de ces derniers, mais il prend toute disposition utile
pour préserver les recours de son mandant en cas de constat d'avaries.
Il répond d'une obligation de moyens.
Soit il est commissionnaire de transport :
Intermédiaire, professionnel qui organise de façon libre et
autonome, pour le compte de l'expéditeur, la totalité du
transport. Il met en place et coordonne le transport avec les sous-traitants de
son choix. Il est donc responsable de leurs fautes éventuelles. Il
répond d'une obligation de résultats. On retrouve dans cette
catégorie les affréteurs routiers, les groupeurs aériens
ou maritimes, les organisateurs de transports multimodaux, les
intégrateurs, ...
Section 4 : La gestion des dommages et des
contentieux
Quelles que soient leur nature, leur emballage, leur
destination, les marchandises au cours du transport sont exposées
à des risques multiples.
D'après leur cause, les risques sont classés
:
En risques ordinaires transports ;
En risques exceptionnels (guerre, guerre civile,
émeute, grève, sabotage, terrorisme.) très
fréquents à notre époque, souvent troublée, dans
toutes les parties du monde, par des conflits politiques ou sociaux.
o Avaries particulières
Ce sont les dommages et pertes matérielles, ainsi que
les pertes de poids ou de quantités subies par la marchandise
assurée en cours de transport.
Selon le mode de transport, les avaries peuvent survenir :
Au cours du transport proprement dit et résulter :
o soit d'événement dits majeurs, frappant
à la fois le moyen de transport et son chargement (naufrage, incendie,
déraillement de train, accident de camion ou d'avion, etc.) ;
o soit d'accidents affectant uniquement la marchandise
(mouillure par eau de mer ou par pluie, casse ou perte de quantité due
au désarrimage, souillure, imprégnation, odeur par contact ou
voisinage avec d'autres marchandises, détérioration
résultant de l'humidité des cales, vol, etc.
Au cours des manutentions :
(Chargement à bord, manipulation en cale,
déchargement, transbordement, etc.), principalement à l'occasion
du passage de la marchandise d'un véhicule de transport à un
autre (rupture de charge) et des séjours à quai ou en
entrepôt (casse ou coulage, mouillure par eau de pluie, vol, incendie,
etc.)
· Avaries-frais et dépenses diverses
En plus des dommages matériels, les avaries peuvent
entraîner divers frais (avaries-frais) exposés en vue de
préserver les objets assurés d'un dommage ou d'une perte
matérielle, ou d'en limiter l'importance, ou encore de permettre aux
marchandises de terminer leur voyage interrompu ou terminé ailleurs
qu'au point prévu de destination.
Par exemple, les dommages subis par une machine peuvent avoir
pour conséquence d'obliger l'exportateur à faire revenir cette
machine à son usine, à la réparer ou reconditionner et
à la renvoyer à son acheteur, d'où les frais de retour, de
remise en état et de réexpédition souvent
élevés.
· Avaries communes
Elles constituent un risque spécial aux transports
maritimes et, dans certaines conditions, aux transports fluviaux. Ce risque est
susceptible d'entraîner des pertes et des frais élevés.
L'avarie commune résulte d'une pratique forte ancienne.
Elle est régie par les Règles d'York et d'Anvers dont la
dernière révision date de juin 2004.
Sommairement, lorsque pour échapper à un danger
menaçant à la fois le navire et la cargaison, le capitaine est
conduit, dans l'intérêt commun, à décider un
sacrifice raisonnablement consenti ou à engager une dépense
extraordinaire, et que ce sacrifice ou cette dépense a un
résultat utile, la perte ou le dommage ainsi provoqué constitue
une avarie commune. Le propriétaire du navire et le propriétaire
de la cargaison sont dans l'obligation d'en supporter une part
équitable, même s'ils ne sont pas assurés.
· Emission des réserves à la
réception des marchandises
Lorsque les marchandises commandées sont livrées
dans un état différent de celui qu'elle avait lors du chargement
dans le véhicule de transport, le transporteur est présumé
responsable. Au risque de voir toute réclamation réfutée
par l'assureur en cas de dommages à la marchandise au cours du
transport, le réceptionnaire doit toujours contrôler les
marchandises et émettre des réserves en cas de
nécessité. Voici quelques règles à respecter
concernant ces réserves :
· Transport maritime
Même principe mais dans les 3 jours calendaires
suivant la réception des marchandises.
En cas de perte totale ou disparition, exiger du transporteur
un certificat de perte dans les 30 jours suivant l'expiration du délai
convenu ou à défaut dans les 60 jours de la prise en charge. Tout
document ou copie du document sur lequel les réserves ont
été émises doit être bien conservé. Il
servira comme élément du dossier à l'assureur pour mettre
en jeu la responsabilité du transporteur.
CHAPITRE V : L'expertise dans le transport maritime
SECTION 1 : Définition de l'Expert Maritime
On entend par expert maritime toute personne physique ou
morale qui effectue pour le compte de particulier, les prestations de services
dites expertise maritime et ou commissionnaires d'avaries.
Il est aussi une personne prestataire de services
habilitée à faire d'une part, des examens, des constatations, des
évaluations d'un navire, des équipements ou toutes les
marchandises à son bord et d'autres part à rechercher les causes,
la nature, l'étendue des dommages et leur évaluation et à
vérifier, éventuellement les documents techniques, commerciaux ou
contractuels applicables.
Est considéré aussi comme commissaire d'avaries
l'expert maritime, toute personne prestataire de services habilitée
d'une part, à rechercher les causes et constater les dommages, pertes et
avaries survenues aux navires ou aux marchandises et d'autre part, à
recommander les mesures conservatoires et de prévention des dommages.
A la demande de l'assuré (propriétaire de la
marchandise), du transporteur (armement), ou de l'assurance, l'expert maritime
est habilité à procéder l'inspection suivante :
· Les contrôles ou la supervision quantitative et
qualitative de toutes les marchandises en vrac, solides ou liquides, notamment
de produits agricoles, pétroliers, engrais etc.
· La recherche des causes du sinistre et
établissement de sa matérialité ;
· La détermination de nature et l'étendue
des dommages ;
· L'estimation et/ou évaluation des dommages ;
· L'établissement d'un rapport authentique sur
l'ensemble des constatations ;
· De vérification du poids, de mesures, de
marquages et de dimensions ;
· L'exécution de toute sorte d'expertise et
notamment le calcul de draft Survey, de bunker Survey, la calibration et
inspection des livraisons des produits d'hydrocarbures et tous autres cargos
;
· L'étude, l'analyse, le contrôle des normes
de conformité ;
· Le constat, l'évaluation des dégâts
des cargaisons, des installations, des équipements et de l'environnement
lors d'un sinistre.
SECTION 2 : Rôle et Mission de l'Expert
Maritime
Comme nous l'avons vu dans notre définition de l'expert
maritime, il s'avère être un tâche très difficile.
Même les experts maritimes, avec une expérience
professionnelle impressionnante, ont des difficultés à trouver
une bonne définition de l'expert maritime, sûrement à cause
du fait que ce titre englobe tellement de tâches différentes.
Le rôle de l'expert peut être très
varié. Beaucoup d'expertises différentes peuvent avoir lieu,
à des moments différents et pour des buts différents.
L'intervention d'un expert maritime peut être
sollicitée à l'occasion d'une multitude de contrats maritime
différents : la construction navale ; le transport de marchandises par
mer ; les chartes parties, la réparation des navires, la vente et
l'achat de navires, etc.
La diversité des tâches que l'expert maritime
peut effectuer est bien illustrée par les différentes personnes
pour lesquelles un expert peut faire des expertises.
Ses clients, ses maîtres d'ouvrage sont très
nombreux et très divers : l'armateur, l'affréteur, le vendeur,
l'acheteur, l'agent maritime, l'expéditeur, l'acconier, le P&I club,
les assureurs des marchandises.
Pour illustrer la diversité des tâches que
l'expert maritime peut effectuer on va brièvement examiner quelques
catégories d'expertise, de livraison au transporteur maritime (expertise
de pré expédition), surveillance de l'embarquement, des
opérations de chargement, de l'arrimage à bord du navire et enfin
les opérations de débarquement à l'arrivée.
Dans cette perspective il est important de remarquer que
l'expert maritime n'intervient pas seulement quand un dommage, une avarie s'est
déjà produite.
L'intérêt de l'expert maritime réside
aussi dans son rôle préventif. Il existe un rôle important
pour l'expert maritime d'établir l'état des marchandises, de
l'arrimage et des cales, pour avoir une preuve en cas de constatations
ultérieurement.
SECTION 3 : Expertise de Marchandise en
Expédition
Au terme de l'article 3 de la convention de Bruxelles, le
transporteur est tenu d'examiner les marchandises remises pour noter les
principales marques nécessaires pour l'identification des marchandises,
le nombre de colis, le nombre de pièces ou la quantité ou le
poids et l'état apparent des marchandises, découle l'obligation
pour le transporteur d'inspecter les marchandises, au moment qu'il les
reçoit pour le transport.
Cette inspection ne doit pas être approfondie, la
jurisprudence n'exige qu'une inspection raisonnable en fonction des
circonstances et en tenant compte de la circonstance et du fait que tout se
passe très vite aujourd'hui, avec les équipements modernes.
Le capitaine ne doit pas être un expert. On ne peut pas
exiger du capitaine d'être un spécialiste de chaque cargaison qui
est chargé sur son navire et d'en connaître toutes les
spécificités et caractéristiques et de décrire en
détail les conditions des marchandises au moment du chargement.
Le capitaine ne doit donc pas être un expert et on
n'exige pas de sa part non plus qu'il fasse appel à des experts pour
bien exécuter sa tâche.
Le critère pour déterminer si le capitaine a
bien inspecté les marchandises est que les remarques à faire ne
pouvaient échapper à un examen normal d'un capitaine
compétent et consciencieux. Une fois que le juge a vérifié
dans les faits que le capitaine a bien effectués sa tâche, le
capitaine ne peut plus être tenu pour responsable d'avoir omis
d'insérer des réserves au connaissement.
De toute façon, c'est au destinataire qu'incombe la
charge de la preuve de l'état apparent des dommages au moment du
chargement.
Le capitaine n'est donc pas tenu de procéder à
des examens spéciaux et à des analyses.
Justement parce que la charge de la preuve de l'état
des marchandises au chargement incombe au destinataire, il peut être
intéressant pour l'intérêt à la cargaison
d'organiser une surveillance par un expert, pour avoir une preuve de
l'état des marchandises en cas de difficultés plus tard.
Par exemple, le vendeur peut avoir un intérêt
d'organiser une telle expertise, pour prouver à l'acheteur que les
marchandises étaient en bon état lors du départ du port de
chargement, pour prouver que lui, vendeur a bien exécuté les
obligations lui incombant dans le cadre du contrat de vente. Tout dépend
bien sûr des conditions de vente des incoterms.
L'expert devrait expertiser l'état des marchandises
avant leur chargement.
CHAPITRE VI : Les Fonctions d'un Expert Maritime
SECTION 1 : La Surveillance des Opérations de
Chargement et d'Arrimage à Bord du Navire
Au terme de l'article 3 de la Convention de Bruxelles, le
transporteur sera tenu avant et au début du voyage d'exercer une
diligence raisonnable pour :
· Mettre le navire en état de navigabilité
;
· Armer, équiper et approvisionner convenablement
le navire ;
· Approprier et mettre en bon état les cales,
chambres froides et frigorifiques, et toutes autres parties du navire où
des marchandises seront chargées, pour leur réception, transport
et conservation.
Selon ce même article, le transporteur sous
réserve des dispositions de l'article 4, procédera de
façon appropriée et soigneuse au chargement, à la
manutention, à l'arrimage, au transport, à la garde, aux soins et
au déchargement des marchandises transportées.
Dans cette expertise est incluse l'inspection de la cargaison
avant l'embarquement, l'inspection des cales avant les opérations de
chargement et le suivi des opérations de chargement même.
Quand l'expert maritime a la mission de surveiller l'arrimage
pour le compte du vendeur des marchandises, il va se limiter à noter la
façon dont les marchandises sont arrimées. Il doit s'abstenir de
donner de véritables ordres aux stevedores, parce que ce n'est pas sa
mission.
Quand l'expert maritime remarque des fautes dans l'arrimage,
même si elles sont flagrantes, il peut au maximum faire une remarque,
c'est-à-dire, attirer l'attention des personnes chargées de
l'arrimage sur le fait que l'arrimage ne s'effectue pas selon les règles
de l'article 4 de la Convention de Bruxelles.
Si en dépit de ces remarques, on continue l'arrimage en
violation des règles de l'article 4 et le cas échéant en
violation des directives du vendeur, qui connaît quand même les
spécificités de ses marchandises et la façon dont il faut
les traiter le mieux, l'expert ne peut faire rien d'autre qu'en prendre note et
le rapporter à son client.
De manière générale, l'expertise de cette
catégorie se combine toujours avec une expertise de la catégorie
« pré chargement », c'est-à-dire une expertise de
l'état des marchandises avant chargement sur quai.
SECTION 2 : La Surveillance des Opérations de
Déchargement et de Désarrimage à Bord du
Navire
La surveillance du déchargement donne lieu à
l'exécution de plusieurs tâches mais cela dépend des termes
de la nomination qui dicte l'intervention de l'expert.
Dans cette expertise est incluse l'inspection de la cargaison
avant le débarquement, l'inspection des différentes cales avant
les opérations de déchargement et le suivi des opérations
de déchargement jusqu'à sous palan.
Et enfin la surveillance de la livraison au magasin ou dans
les entrepôts du réceptionnaire de la cargaison.
Dans le cadre de ce rapport, on va parler des « cargo
Survey », c'est-à-dire la procédure d'expertises maritimes
au déchargement de marchandises (cas du déchargement de riz).
SECTION 3 : l'Ordre National des Experts Maritimes
Selon la loi n° 83-0674 du 28 Janvier 1983 portant
création de l'Ordre des Experts et Evaluateurs agrées, il est
créé un ordre des experts et évaluateurs
agréés, constituant un établissement public à
caractère professionnel, groupant les praticiens habilités
à exercer la profession d'expert et la profession d'évaluer dans
les conditions fixées par décret.
Les membres de l'ordre, régulièrement inscrits
au tableau, peuvent seuls, faire usage du titre de l'expert agrée et
évaluateur agréé.
L'ordre a pour objet d'assurer la défense de l'honneur,
de l'indépendance et des intérêts moraux et
matériels de ses membres.
Il établit le code des devoirs professionnels le
barème des honoraires, la réglementation du stage et le
règlement intérieur de l'ordre.
L'ordre peut présenter aux pouvoirs publics et à
l'autorité constituée toute demande relative à la
profession d'expert agréé, et être saisi par ces pouvoirs
et autorités de toutes questions les concernant.
Il peut contribuer au perfectionnement professionnel de ses
membres ainsi qu'à la préparation des candidats à la
profession d'expert agréé et d'évaluateur
agréé.
Il peut s'occuper de toutes questions d'entraide et de
solidarité professionnelle.
- Selon l'article 4 du code de l'expert au
Sénégal, est expert agrée, le technicien versé dans
la connaissance d'une science, d'un art ou d'un métier qui en son nom
propre et sous sa responsabilité, fait sa profession de
l'expertise-t-elle qu'elle est définie dans l'article 5.
Les conditions de compétences exigées pour
être admis au stage dans la section expertise maritime sont les suivantes
:
A- Navire : coque, machines, installations,
Fonctionnement, avaries au navire
Pour accéder au métier d'expert maritime, selon
le code de l'expert au Sénégal, dans ces articles le postulant au
titre d'expert maritime corps et machines doit être titulaire de l'un des
diplômes suivants ou leur équivalent reconnu par l'Etat :
· Diplôme d'ingénieur des constructions
navales, des arsenaux ou du génie maritime ;
· Diplôme d'officier mécanicien ou de pont
de la marine de guerre ou de commerce ;
· Diplôme de capitaine côtier ou de patron de
pêche, ou de patron de bornage, ou de lieutenant au long cours, ou de
chef de quart mécanicien et justifier d'au moins cinq (5) ans de
pratique professionnelle dans la spécialité ou trois (3) ans de
pratique satisfaisante par le conseil de l'ordre et acquise chez un expert
agrée de la section maritime.
B- Marchandises : Cargaison en tout état et
logements,Surveillance, Prélèvement échantillons, avarie
aux marchandises
La profession d'experte maritime marchandise est
réglementée, elle nécessite des connaissances
spécifiques pour y accéder.
Il y a lieu de qualifications spécifiques requises pour
devenir « expert maritime » et il existe de qualifications reconnues
au Sénégal pour désigner un expert maritime.
La seule exigence est que la personne, dite expert doit
être titulaire de l'un des diplômes suivants ou de leur
équivalent reconnu par l'Etat :
· Un des diplômes exigés pour l'inscription
à la section commerciale ou industrielle ;
· Un diplôme de maîtrise en sciences
juridiques ou économiques, ou sciences exactes ou naturelles et de
justifier d'au moins trois (3) ans de pratique professionnelle jugée
satisfaisante par le conseil de l'ordre et acquise chez un expert agrée
de la section maritime.
En pratique, les experts maritimes s'avèrent être
des personnes très compétentes, avec beaucoup d'expérience
et de connaissance technique et spécifique du monde maritime.
La profession d'expert maritime ne s'apprend que dans la
pratique, à partir d'une base professionnelle, souvent acquise dans le
monde des navigateurs, comme capitaine, officier ou mécanicien etc.
Récemment, cette situation a changé. Ce n'est
plus une condition sine qua non que les experts maritimes aient acquis une
expérience préalable dans le monde des navigants.
De plus en plus on observe des experts qui ont une
éducation plus générale, par exemple le droit.
Avec le développement technique et l'automatisation des
navires et de leur équipement de navigation et de propulsion, les
experts maritimes inclus maintenant aussi de plus en plus des experts
techniques.
De toute façon cette profession est une profession
où l'on apprend encore tous les jours.
Par exemple, un expert de marchandises ne peut pas tout
connaître sur toutes les marchandises existantes. Pour expertiser des
fruits il faut avoir une connaissance de base différente de celle
requise pour les produits comme les céréales en vrac, le
pétrole, l'électromécanique ou l'acier. Dans le cas
où il doit expertiser des marchandises dont il n'a aucune connaissance,
l'expert doit avouer qu'il n'est pas qualifié pour exprimer une opinion
avec autorité. Dans ce cas il doit consulter une personne
indépendante qui en est capable.
Procéder de cette manière ne diminue pas la
capacité de l'expert. Au contraire, le fait d'avoir
procédé de cette façon, augmente la valeur de son
rapport.
SECTION 4 : Instrument de Travail Indispensable
De l'Expert Maritime : Evolution Récente
Un des moyens le plus utilisé par l'expert maritime
pour prouver l'état des choses expertisées est l'appareil photo.
Les photos font presque toujours partie du rapport d'expertise.
Vu que l'expert maritime est les yeux et les oreilles de
l'avocat maritime et des assureurs, il est très important que le rapport
soit bien rédigé.
Le rapport de l'expert maritime est souvent la seule preuve de
ce qui c'est vraiment produit. C'est donc ce rapport qui va servir de base pour
le raisonnement juridique.
Vu l'importance primordiale de ce rapport il n'est pas
étonnant que ces personnes exigent de la part de l'expert maritime des
rapports de qualité, rendu dans un bref délai et surtout avec des
photos de bonne qualité, pour appuyer leur point de vue.
Suite aux développements techniques récents
cette observation pose un dilemme.
D'un côté il y a l'e-mail, qui a ouvert des
possibilités jusqu'ici inconnues pour envoyer d'une manière
très rapide des rapports. De cette manière il devient possible
d'envoyer des rapports en quelques minutes à l'autre bout du monde.
Il serait dommage d'exclure les avantages de rapidité
et de qualité que peuvent offrir les nouvelles techniques.
Les rapports, tant préliminaires que définitifs,
peuvent être envoyés plus rapidement et les parties
intéressées peuvent réaliser des économies
financières (moins de frais de téléphone et de fax) et de
temps (télécharger le document de l'ordinateur au lieu d'attendre
le courrier). En tout cas, l'e-mail et les photos vont devenir très
communs dans le futur et chaque expert maritime sera obligé
d'évoluer avec son temps en adoptant ces nouvelles technologies.
SECTION 5 : Indépendance, Impartialité et
Objectivité
L'expert maritime : théorie et pratique
En théorie l'expert est, en principe, un
indépendant et impartial. Ils ne sont pas des avocats. En principe leurs
rapports doivent être rédigés d'une façon objective,
sans prendre en considération les intérêts d'une partie.
L'expert s'interdit de recevoir des parties ou des tiers
directement ou indirectement, aucun cadeau, présent, faveur ou avantage
quelconque ou d'autre rémunération que celle qu'il a
officiellement demandée pour honoraires, frais et débours.
L'expert remplit sa mission dans le cadre des lois applicables
avec la plus stricte impartialité, faisant abstraction de ses opinions,
de ses goûts et ses relations avec les tiers.
Au cours des opérations, il ne fait jamais
connaître son opinion. Mais il peut, en vue de tenter une conciliation,
pourvu qu'il reste dans les limites de sa mission, donner aux parties tels
conseils ou explications techniques qu'il estime opportuns. A moins qu'il n'ait
obtenu l'assentiment préalable des parties à qui il aura dû
s'en ouvrir, l'expert se récuse s'il a entretenu avec une des parties
des relations d'amitiés, s'il a eu avec elle quelque différend,
s'il a avec elle des intérêts communs ou divergents, s'il a
déjà donné un avis dans l'affaire litigieuse.
Mais on doit quand même faire une remarque
générale. Il y a une sorte de confusion en pratique : un expert
par définition doit être objectif et indépendant, si
c'était aussi vrai en pratique, un joint Survey dans le sens strict,
d'un expert qui fait les constatations pour les deux parties ne serait pas un
problème.
En pratique, chaque partie différente prend un expert
pour représenter son intérêt. Il est très rare qu'on
trouve un expert qui représente tous les intérêts. Chaque
expert, celui de l'assureur, du P&I, du manutentionnaire, du consignataire,
va chercher naturellement à défendre les intérêts de
son client et ceux-ci sont en général opposés. Par exemple
l'expert du bord fera toujours de son mieux pour minimiser les pertes ou avarie
subies par la cargaison afin d'atténuer au maximum la
responsabilité du transporteur.
Par contre celui du manutentionnaire essaiera toujours de
minorer la proportion de marchandises saines afin de pouvoir anticiper les
pertes éventuelles liées aux vols assez fréquents qui
surviennent lors du séjour à quai ou dans les entrepôts du
manutentionnaire.
Les parties sont apparemment très méfiantes, et
peut être ont-ils raison de l'être.
C'est vrai qu'en théorie les experts maritimes doivent
être objectifs et indépendant, mais presque partout les experts
sont des gens qui travaillent sous le statut d'indépendant. Ils
dépendent donc du travail qu'ils reçoivent, leurs mandataires
sont leurs employeurs. En fait ils dépendent de leurs clients, si les
clients sont contents (et ils ne le sont que quand le rapport de l'expert est
favorable à leur point de vue et intérêt), ils lui
donneront encore du travail. Dans le cas contraire, ils vont ailleurs, car il y
a plus qu'assez de candidats.
Dans le cas de l'expertise maritime, la concurrence tue
l'indépendance et donc l'objectivité des experts maritimes.
En pratique, les experts doivent donc se battre pour garder
leurs clients, tout en maintenant un degré d'objectivité
respectable.
Il est très difficile d'atteindre et de maintenir cet
équilibre entre indépendance, objectivité et le besoin de
faire survivre le bureau d'expertise maritime.
Par exemple pour un expert qui représente le
transporteur, la tentation peut être très grande, en cas de deux
causes du dommage, la première en fait la cause la plus importante, mais
pas en faveur de son client, c'est-à-dire attribuable au transporteur et
l'autre cause, accessoire mais attribuable à l'intérêt de
la cargaison, d'écrire son rapport d'une telle façon que la
cause, qui est en fait la cause accessoire paraît comme la cause
essentielle.
Chaque fois, dans n'importe quelle expertise, le succès
de l'opération dépend en partie de l'expérience,
l'efficacité et l'intégrité de l'expert. Le rapport de
l'expert doit être écrit objectivement et donner une impression
complète.
Surtout dans les expertises de marchandises
endommagées, le rapport de l'expert est un document d'importance
primordiale.
Pour les assureurs c'est le seul élément de
preuve, sur lequel ils doivent déterminer l'étendue de leur
responsabilité.
Dans la mesure du possible, le rapport ne peut contenir que
des informations concernant les faits. Chaque opinion émise par l'expert
doit pouvoir être soutenue par les faits.
L'expert doit toujours être conscient du fait que du
contenu de son rapport peut dépendre la responsabilité d'une
partie pour des sommes très importantes.
Chapitre I : Présentation du cabinet
CECOMAR
SECTION I : l'Entreprise CECOMAR
I- Présentation Générale de
l'Entreprise
1- Historique
Le Cabinet d'Expertise et Consultance Maritime (CECOMAR) a vu
le jour le 10 /10/1998 date de son agrément comme cabinet d'expertise
maritime.
Auparavant plus précisément en 1996, le futur
chef d'entreprise M. Abdou GNING était agrée en qualité
d'expert individuel. Pendant qu'il jouissait d'une situation de fonctionnaire,
Directeur des études de l'école nationale de formation maritime
(ENFM) du Sénégal
Ses nouvelles activités supposaient par
conséquent une demande de disponibilité acceptée par
l'Etat.
Section 2 : Forme juridique et Localisation
Le Cabinet d'Expertise et Consultance Maritime (CECOMAR) est
une société à responsabilité limitée (SARL)
au capital de 500 000 francs CFA.
Le décret n° 83/339 du 1er Avril 1983 portant
application de la loi n°83-06 du 28 Janvier 1983 instituant un ordre des
experts et évaluateurs agrée, en son article n° 5
précise que chaque cabinet doit compter parmi leurs actionnaires ou
propriétaires de parts, au moins deux experts agréent
régulièrement inscrits au tableau de l'ordre.
Les statuts s'avèrent ainsi conformes aux nouvelles
dispositions du droit commercial prévu par l'OHADA relatif aux
sociétés commerciales.
Le local du cabinet CECOMAR, se trouve à la rue
marchand angle autoroute, immeuble NDINDY 7ème étage appartement
n° 35.
Section 3 : Etude Organisationnelle
Comme c'est indiqué dans l'organigramme, l'organisation
du cabinet CECOMAR apparaît plutôt de type classique et
hiérarchique.
La charpente de la structure révèle l'existence
d'un Directeur Général qui associe à ses
prérogatives de premier responsable de l'entreprise celles
dévolues au directeur de cargaison.
Ace titre il est assisté par deux (2) superviseurs dont
le rôle consiste à s'occuper de déchargement l'un à
l'étranger (la sous-région comprise) et l'autre au niveau du port
de Dakar.
Il est suivi d'un adjoint chargé de la direction corps
et machines ainsi que de son intérim en cas d'empêchement ou
lorsqu'il est en mission, d'une direction financière et du personnel.
Une secrétaire assure la coordination ainsi que les
différentes tâches administratives ou bureautiques.
Au niveau de son organisation générale donc, le
cabinet CECOMAR se caractérise par deux (2) facteurs :
· Une décentralisation des responsables du sommet
à la base qui a pour corollaire de décongestionner l'appareil de
décision et de responsabiliser davantage chaque participant ;
· Une coordination entre les différentes
directions de la société afin de pallier non seulement les
lourdeurs dans la prise et l'application des décisions mais aussi les
déformations éventuelles des informations du sommet à la
base ou vice versa.
En fin du point de vue des ressources humaines on peut noter
que le cabinet emploie huit (8) personnes dont trois (3) cadres.
ORGANIGRAMME DU CABINET
DIRECTION GENERALE
DIRECTION ADMINISTRATIVE ET
FINANCIERE
SECRETARIAT DE DIRECTION
DIRECTION CORPS ET MACHINES
DIRECTION DE LA CARGAISON
Section 4 : Les domaines d'activités du
Cabinet CECOMAR
1- Les activités de directions
1-1 La direction corps et machines
Elle concerne l'essentiel des activités de la
société puisqu'elle regroupe les différentes prestations
techniques de production et de sinistre.
Les statistiques montrent que cette partie de l'entreprise
rapporte beaucoup plus au chiffre d'affaire.
Ce résultat établit à plus d'un titre
illustre deux (2) situations :
· Tout d'abord, il illustre la bonne santé de
cette direction qui connaît une évolution constante au cours de
ces dernières années.
· Ensuite ce résultat est une parfaite
illustration du rôle centrale qu'occupent le corps et les machines dans
la détermination du chiffre d'affaire de l'entreprise.
Naturellement, elle constitue le produit phare et
mérite de ce fait une attention toute particulière.
Toutefois, il y'a lieu de faire remarquer que cette direction
comparée aux autres, jouit d'un avantage particulier dans la mesure
où ses activités s'avèrent relativement moindres.
1-2- La direction cargaison
Sous la responsabilité du Directeur
Général comme nous l'avions illustré plus haut, cette
direction s'occupe exclusivement des déchargements laissés aux
soins des superviseurs.
Il conserve néanmoins le pouvoir d'émettre son
avis sur tous les dossiers instruits.
Cette direction s'occupe donc de la surveillance des
opérations de déchargements et de livraison.
En outre, cette direction s'occupe aussi de la surveillance
des soutes à carburant « bunker survey » qui intéresse
l'armateur et l'affréteur désirant constituer sur l'état
des lieux au terme d'un voyage. Elle vérifie l'état du navire
avant la location et à la fin de l'opération.
2- Les activités de prestation de services
Les activités de prestations de service qui se
déroulent au sein du cabinet CECOMAR concernent les expertises
techniques sur les navires (corps et machines) et les expertises techniques sur
les marchandises (damage Survey).
On peut noter également d'autres activités comme
:
· Audit sur le naufrage ;
· Audit sur la sécurité des navires
· Audit sur les sociétés d'exploitation
maritime ;
· Expertises en facultés : suivie
déchargement / chargement ;
· Expertises d'avarie et de perte totale
(échouement, collision et accidents divers)
· Expertises de classification ;
· Inspections statuaires selon Conventions
Internationales. Ce sont des expertises faites par l'Etat dont le navire porte
la nationalité ;
· Expertises de condition générale ou
d'évaluation (Off-hire, On-hire, presale et insurance pre-entry Survey)
;
· Inspection de la structure des navires de charge, de
pêche et à passagers ;
· Conseils et suivie de réparation et de
construction navale (super intendance marine) ;
· Contrôle de l'hygiène et de la
sécurité du travail à bord selon normes OIT (Organisation
Internationale du Travail) et réglementations nationales en vigueur.
· Approbation de plans ;
· Calculs et conduite de moteurs, chaudières
à vapeur et turbines ainsi que les auxiliaires associés ;
· Sondages d'épaisseur de tôle
· Contrôle et conseils de dégazage ;
· Conseils en sécurité incendie à
bord (surveillance, prévention et lutte) ;
· Conseils pour l'armement des navires (crew matters)
;
· Détermination de la jauge des navires selon la
Convention Internationale de Transport Maritime de 1969.
Le cabinet CECOMAR, représente certaines
sociétés étrangères au Sénégal
notamment : Africa Marine Survey (AMS), Atlantis International
3- Les premiers actes de l'expert et l'opération de
l'expertise
Dans cette partie nous tâcherons de cerner les premiers
actes de l'expert et la démarche à suivre pour effectuer
l'opération de l'expertise
3.1- Les premiers actes de l'expert
Dès réception d'une nouvelle mission, l'expert
prend connaissance du contenu de la nomination et donne une réponse
à son donneur d'ordre.
Ensuite, il prend contact avec la capitainerie du port ou le
consignataire du navire pour recueillir les informations relatives à
l'heure d'arrivée du navire ETA et les prévisions de
déchargement ou de chargement.
Il informe ensuite son requérant des premiers
résultats de la situation. Cela lui permettra de savoir le poste
à quai qu'occupera le navire pour les opérations de
déchargement afin de pouvoir donner à ses pointeurs les
instructions appropriées.
3.2- L'opération de l'expertise
3.2-1 Les opérations à bord
A l'arrivée du navire, aussitôt à bord
l'expert prend contact avec le capitaine pour présentation, examens des
documents de la cargaison et réception des documents : les
caractéristiques du navire (le nom du navire, année de
construction, nationalité, n° d'identification, port d'attache et
de déchargement, longueur/largeur, tonnage brut/net, armateurs, nom du
commandant, consignataire, manutentionnaire, P&I, les connaissements «
Bill of Loding »)
Dès l'ouverture des panneaux de cale, l'expert
procède à l'inspection de la cargaison avant toute manipulation
et dresse un procès- verbal signé par les deux parties à
savoir le représentant du navire, celui du club de protection et
l'acconier. Il vérifie :
· Les conditions d'arrimage, de vaigrage
c'est-à-dire les bois et cartons servant de séparation et
d'aération entre la marchandise et les parois du navire ;
· La protection de la marchandise
(généralement avec du papier kraft) ;
· La ventilation pratiquée ;
· Les traces d'humidité sur la cargaison, etc.
3.2-2 Surveillance
La surveillance du déchargement, ou du chargement donne
lieu à plusieurs tâches, mais cela dépend des termes de la
nomination qui dicte l'intervention de l'expert.
L'expert procède à un constat dès
l'ouverture des cales au débarquement, sur l'état de la
cargaison, l'analyse du sinistre (sacs mouillés, déchirés
et/ou vides avant le débarquement etc.), le poids unitaire du sac, les
pertes, les sacs en flasques, les sacs débarqués sains, les
balayures et les ramassis, les conditions atmosphériques et portuaires,
dépréciation et la détermination du préjudice de
son client.
L'expert doit examiner la nature des pertes, et essayer de
retrouver les causes possibles des dommages. Il doit assister les parties
à trouver des méthodes pour limiter les pertes, et les dommages,
sans préjudice des droits de son requérant.
Ensuite, il doit prendre toutes les dispositions utiles pour
préserver les intérêts de son donneur d'ordre.
Finalement il doit faire des recommandations, pour
éviter que le même type de dommage ou perte puisse se reproduire
dans le futur.
4- Evaluation des pertes
Il sera question de voir la démarche à suivre
pour évaluer les dommages, à l'occasion d'un « damage Survey
».
L'expert maritime doit évaluer l'étendue des
pertes et des dommages causés pendant le transport et la manutention.
4.1- Pendant le transport
Durant le transport principal c'est-à-dire le transport
international, les marchandises encourent des risques substantiels qui peuvent
les endommager. Les avaries peuvent provenir de la détrempe des colis,
du pourrissement et de toute altération physico-chimie liée aux
conditions de température telles que l'humidité et le rayonnement
etc.
Les aléas qu'encourt la marchandise depuis la prise en
charge par le transporteur au port de chargement jusqu'à la livraison au
port de déchargement sont de nature à affecter, aussi peu que ce
soit leur importance, l'état de cette marchandise et sa
qualité.
Cependant, ce ne sont pas tous les dommages et manquements
subis par la marchandise qui est imputables au transporteur.
Les sinistres causés par les erreurs humaines de
l'équipage (incendie accidentel) ou par le mauvais temps sont du ressort
des avaries communes conformément à la convention de Hambourg.
La vérification de l'état de la marchandise se
fait le plus souvent par un constat simple. Par exemple, la vérification
de l'état apparent des marchandises, la quantité par un simple
calcul.
En cas d'avarie, de mouille ou autres insuffisances pouvant
entraîner un impact sur la quantité de la marchandise, il
appartient à l'expert d'en déterminer l'origine et d'en fixer la
quantité avariée en s'adressant en accord avec toutes les parties
à un laboratoire qualifié comme l'Institut Pasteur de Dakar.
Ainsi, il prélève sur le terrain un
échantillon qui sera envoyé au laboratoire pour analyse et
détermination du taux de dépréciation.
Ensuite il procédera à la pesée publique
des sacs flasques et balayures de cale. Aussi cela lui permet d'estimer les
pertes en poids par catégorie de sacs et d'évaluer les dommages
survenus pendant le transport.
4.2- Pendant la manutention
Les dommages survenus lors de la manutention sont les avaries
constatées pendant le déchargement de la marchandise.
Dans le cas particulier du vrac, les opérations
commerciales (déchargement ou chargement) effectuées par le
manutentionnaire comprennent :
· La manutention à bord ;
· L'ensachage ;
· La manutention vers les lieux de stockage (terre-plein
ou magasin)
Les dommages survenus à la marchandise au moment de sa
manutention sont imputables au manutentionnaire.
Lors des opérations de manutention, l'expert examine
les conditions et dispositions prises par le manutentionnaire et s'assure de la
présence de bâches de récupération sur les quais de
déchargement et les équipements d'ensachage. L'expert met en
place un (1) pointeur par cale, et quand il s'agit de vrac, il met un (1) ou
deux (2) pointeur par trémies selon l'importance des bascules sous la
direction d'un superviseur pour gérer l'ensemble des
opérations.
Il vérifie de manière périodique et
contradictoire avec toutes les parties le poids des sacs et le réglage
des bascules, généralement tous les deux (2) heures.
Quand la palanquée est transbordée, les sacs
sont triés en sacs sains et sacs avariés (flasques,
mouillés, mouillés flasques, mouillés intacts, vides) et
sont entreposés en piles comptables.
Un (1) pointeur est affecté à chaque lot
d'avaries ou de sacs sains. A la fin des opérations de manutention, le
superviseur de l'expert note les quantités déchargées ou
chargées et détermine les dommages issus de la manutention.
Dans le cadre de l'évaluation des dommages, l'expert
procède comme suit :
· Il tient régulièrement à informer
son mandant par états journaliers de ses constatations
· Il dresse un pré rapport au minimum trois (3)
jours avant la fin des opérations, où il évalue les
dommages qui sont prévus à la fin des travaux.
A la fin des opérations de déchargement ou
chargement, il établit un récapitulatif final et dresse un
état différentiel signé contradictoirement par toutes les
parties en présence.
5- Répartition des pertes
Nous nous proposons ici d'examiner la répartition des
pertes dues au navire et au manutentionnaire.
A la fin des opérations commerciales, l'expert
procède à la répartition des pertes pour situer les
responsabilités.
Un tableau récapitulatif qui consiste à repartir
les pertes (compte navire et compte manutentionnaire) s'impose pour clarifier
toutes ces données et permettre une perception d'ensemble.
5.1- Pertes dues au navire « transporteur
»
Le compte navire, consiste à déterminer les
pertes imputées au transporteur.
Comme nous le savons très bien qu'en cas de sinistre
constaté à l'arrivée, une présomption de
responsabilité pèse sur le transporteur (navire) qui a reconnu,
par la signature du document de transport, avoir pris en charge des
marchandises en bon état « clean on bord ».
La responsabilité du transporteur est engagée
dans le cas où il y'a absence de réserves sur le connaissement
(B/L) ou si le navire n'a pas rencontré un mauvais temps dûment
expliqué dans le journal de bord (lock book) ou toute autre exemption
prévue par les conventions internationales de transport maritime servant
de base au contrat de transport.
En effet toutes les pertes constatées avant
déchargement sont présumées imputables au bord.
Les sacs manquants, les sacs déchirés ou vides,
les sacs mouillés dénombrés avant le déchargement
seront imputés au navire. Les balayures des cales collectées
proviennent des sacs déchirés ou vides avant le
déchargement ou pendant la manutention. Leur récupération
est attribuée au compte du navire.
5.2- Pertes dues au manutentionnaire
A la fin des opérations de débarquement ou
d'embarquement, les pointeurs qui représentent l'expert
dénombrent contradictoirement avec les parties en présence, les
chiffres au sous-palan.
Ensuite, ils regroupent les sacs par lots suivant leurs
états. En effet ces lots sont composés des sacs sains, sacs
mouillés, déchirés ou colorés par la fumée,
etc.
Ils font la différence entre le nombre de sacs
débarqués et le nombre de sacs manifestés pour
déterminer les manquants.
Ainsi l'expert procède à la répartition
des pertes. Cependant, toutes marchandises (sacs) avariées lors du
déchargement ou chargement rentrent directement sur le compte du
manutentionnaire.
Les mouilles, les manquants, ne sont pas imputables au
manutentionnaire, car le plus souvent ces pertes surviennent avant le
déchargement
Chapitre II : Prérogatives de l'expert
SECTION 1 : Rôle de l'expert dans la chaîne
logistique
1-1 Qu'est-ce que l'expert
L'expert est une personne physique ou morale qui a des
compétences particulières dans un domaine
déterminé.
Dans le cadre de la chaîne logistique, l'expertise se
rapport généralement à la marchandise. A cet effet, le
rôle de l'expert consiste à :
§ examiner la nature et l'étendue des dommages,
§ déterminer les causes probables,
§ préconiser des solutions pour minimiser les
pertes
§ faire des recommandations pour que pareil cas ne se
reproduise,
§ dresser un rapport permettant à son
requérant de bien connaître le dossier en vue de prendre une bonne
décision et d'éviter de faire des erreurs qui peuvent être
fatales.
2-1 Lesdifférentes étapes
d'intervention de l'expert dans la chaîne logistique
L'expert intervient dans toutes les étapes du
transport de la marchandise depuis le fournisseur jusqu'au
réceptionnaire.
a) Avant le départ de la marchandise :
L'expert agit sur requête soit du fournisseur soit du
transporteur ou de l'assureur. Il note la qualité et détermine
la quantité de la marchandise.
Après embarquement ou chargement l'expert intervient
pour vérifier l'état et les conditions de transport.
b) En cours du transport :
L'expert est sollicité lorsque des avaries sont
constatées dans les ports d'escale ou dansles points de transbordement.
c) Après le transport :
L'expert participe au débarquement, ou au
déchargement pour établir les conditions d'arrivée,
éventuellement les pertes subies par la marchandise.
SECTION 2 : Gestion de l'expertise
1. Gestion par l'expert
L'expert gère son expertise en suivant un plan
généralement établi comme suit :
§ Réception et réponse à la mission
§ Préparation de l'expertise : connaissance de la
mission et l'attention à porter
§ Procédure de l'expertise : elle comprend
l'inspection, les interprétations et les conclusions
§ La rédaction du rapport
§ La livraison du rapport et les honoraires
2. Gestion de l'expertise par le mandataire
Le mandataire met l'expert dans les conditions de pouvoir
mener à bien son expertise (heure et lieu de l'expertise, la nature et
les documents de la marchandise).
Une exploitation rationnelle du rapport d'expertise de
manière à pouvoir prendre la bonne décision sur l'affaire
concernée.
L'EXPERTISE MARITIME DANS LA CHAINE DE TRANSPORT
INTERNATIONAL
« CAS DE L'EXPERTISE D'avaries sur des colis
d'industrie de la SOCOCIM INDUSTRIES » par le CECOMAR
La surveillance du déchargement et de
livraison de colis lourds
Définition
Les colis lourds sont des colis de poids et de tailles
considérables, dont la manipulation nécessite beaucoup de
précaution.
L'étude du dossier
Cette étude consiste à la collecte des
informations nécessairesà l'opération.Ces informations
portent non seulement sur la nature de l'expertise et ses limites, mais
aussi :
Objectifs
Les objectifs de cette action consistent en surveillance du
déchargement et de la livraison de la marchandise, à faire
ressortir les pertes et les avaries subies par la cargaison.
METHODOLOGIE
La nomination
Pour procéderà l'expertise maritime, il faut que
l'expert soit désigné par une partie qui y a intérêt
(l'assureur d'un intervenant du transport, l'assureur de la cargaison...).
Cette désignation permet à l'expert de pouvoir intervenir et
donner son point de vue technique sur un problème donné.
Dans le cas étudié,la CECOMAR a
été désigné par le manutentionnaire (SDV - SERVICE
JURIDIQUE), et sa tache a consistéà :
- Assister au débarquement et à la livraison sur
site de cent quatre-vingt et un colis (181) colis.
- Constater les éventuelles avaries subies par les
colis, puis en déterminer leurs causes.
- Dresser un rapport final muni d'une documentation
photographique.
Destinés à SOCOCIM INDUSTRIES.
Ces colis ont été transportés par le navire
«BBC ICELAND».
L'expert a été nommé afin de
procéder à une constatation contradictoire.
DOCUMENTS UTILISES
- Connaissements
- Ship's particular
- Cargo plan
- Cargo manifest (le manifeste)
- Final Tally report
- Photographies (voir annexes)
LES HOMMES EN PLACE
- CESAC P/C GETMA SENEGAL
- CEMCO P/C SDV MANUTENTION
- CECOMAR P/C SDV GRANDS CHANTIERS
C'est àdire l'assureur du manutentionnaire
Agent du cabinet CECOMAR
Un technicien représentant le vendeur
Les dockers
L'assureur de la cargaison
Le second du bord
Le réceptionnaire
LE MATERIEL UTILISE
Appareil photographique.
DEROULEMENT DE L'ACTION
L'accès au port
Cette tâche s'effectue au bureau de contrôle du
port autonome de Dakar. Pouraccéder au port il faut que l'expert fasse
une lettre de demande au niveau du bureau de contrôle.
Cette demande doit êtreprécisée de
l'opérationà effectuer.
En effet cette demande doit êtreaccompagnée
d'une liste des agents qui vont travailler durant la période de
chargement ou de déchargement.
Le bureau de contrôle vise à assurer les
conditions de sécurité des personnes et des infrastructures.Il
permet surtout d'éviter un engorgement du port.
C'est aussi auprès de ces bureaux (à la vigie)
que l'expert se renseigne sur les mouvements, notamment pour savoir l'heure
d'arriver, le mole et le poste que le navire va accoster.
L'INSPECTION A BORD ET LA
CONSTATION :
L'opération d'expertise commence par une inspection,
dès l'arrivée du navire àquai, avant ouverture des
cales.
· Contrôle documentaire
Il a porté sur la vérification des documents
concernant le navire (document de transport) et la cargaison transportée
telle que le connaissement (bill of lading), le plan de chargement du navire
(plan of stowage) et le manifeste.
· Inspection des cales
Avant l'ouverture des cales, l'expert a vérifié
si les cales ont été bien couvertes et
protégées.Ainsi, dès l'ouverture de ces dernières,
il a procédéà l'inspection de la cargaison.
Cetteprocédure permet de savoir si la marchandise a bel et bien des
anomalies (mouille, rouille, torsion, dislocation...).
De ce fait, l'expert a vérifié s'il n y a pas de
trace d'humidité et que les colis disposent d'assez d'espace
d'aérations la marchandise est en bon état, qu'elle n'a pas subi
de dommage et si les conditions de vaigrages et d'arrimage ont
été bien respectées pendant le voyage (c'est-à-dire
les bois ou les cartons servant de séparation entre les cales et les
marchandises).
Ainsi, il a informé son requérant de la
situation par le biais d'un procès-verbal signe aussi bien par lui que
par le représentant du navire et celui des assureurs de la cargaison.
Vue des colis en cale
LE SUIVI DES OEPERATIONS DE
DECHARGEMENT :
Les opérations de déchargement se sont
déroulées sans grave incident .il y a eu quelques chutes de colis
lors des manipulations àterre, mais le professionnalisme des personnes
sur le terrain a fait que ni les hommes ni les marchandises n'ont subi de
dommage.
SUIVI DES OPERATIONS DE
TRANSBORDEMENT :
Le transbordement consisteà faire passer d'un moyen de
transport à un autre des marchandises. Le transbordement est une
opérationeffectuéeessentiellement par les dockers. Ceux -ci ce
sont charges d'embarquer les colisà bord de camions.
La tâche de l'expert a consisté durant cette
opération ; en une surveillance des manipulations,
audénombrement des colis embarques et endommages, et surtout en un
listage des différents camions et des colis charges à
l'intérieur de ceux-ci.
Lors du transbordement certains colis ont chutes et ont
été endommages.La forme de certains colis a meme
nécessitequ'ils subissent des coupages,afin qu'ils soient facilement
transportables. L'expert a dû le mentionner dans ses constatations.
SUIVI DES OPERATIONS DE LIVRAISON ET DE
RECEPTION :
La livraison est l'opérationmatérielle et l'acte
juridique, consistant en une mise à disposition d'un bien à son
acquéreur.La livraison trouve sa finalité dans la
réception qui représente l'acceptation du bien livre.
L'expert a suivi le convoi charge de la livraison, et a
supervise les opérations de déchargements et d'enlèvement
au domicile du réceptionnaire.
CONSTATATIONS :
Lors de ces opérations aucun incident majeur n'a
été note. L'expert a de nouveau procédé au
dénombrement et a la vérification des colis .Il a pu ainsi
rédiger un constat es avaries subies par la marchandise.
La structure de certains colis comme nous l'avons
déjà évoqué a dû subir des modifications pour
le transport, c'est pour cette raison que le destinataire les a
réceptionné sous réserve.
L'expert a noté, dans l'intérêt de son
requérant, lesréservesémises par le réceptionnaire,
en cas de contestations ultérieures.
RESULTAT
L'évaluation des dommages :
Elle a consistéà mesurer l'ampleur des
dégâtsàdéterminer la quantité de marchandise
qui a subi des avaries ou des dépréciations.Cette
opération s'est faite après le transport et durant les
opérations de manutention.
Les principaux dommages étaient des enfoncements et des
éraflures.Ces avaries sont survenues :
- Lors du chargement avant débarquementau port de
départ,
- Lors du déchargement par tracteurs et les chariots
élévateurs,
- Et au moment de la livraison.
Ces avaries causées par le manutentionnaire sont
comptabilisées par l'expert. A la fin de l'opération, l'expert a
établi un document récapitulatif signe par les autres parties.
Traces de choc sur un colis
Traces de chocs
SUGGESTIONS
Apres diagnostique des opérations de surveillance nous
avons constaté que les dommages survenus à la cargaison, sont
intervenus durant les phases intermédiaires de manutention et de
transbordement pour la livraison. Noussuggérons alors la surveillance de
l'expert soit plus rigoureuse à ce moment et que le pointage soit plus
réalisé par au moins deux agents afin d'éviter les oublis
et les doublons.
Nous préconisons aussi que les opérations de
pointages soient toujours réalisées de manière
contradictoire, afin de procéder dans l'immédiat a un
étatdifférentiel et l'accès en temps réel de
l'information pour toutes les parties.
Conclusion
Le transport maritime est le mode de transport le plus
important pour le transport des marchandises, il couvre l'essentiel des
matières premières. A côté de ce transport en vrac,
il couvre également le transport de produits préalablement
conditionnées se présentant sous formes de cartons, caisses,
palettes, fûts.
En commerce international, la mer car c'est elle qui nous
intéresse en est le principal vecteur. Dans le but de satisfaire la
demande mondiale sans cesse croissante, les opérateurs
économiques choisissent les moyens de transports adaptés à
la nature des marchandises à acheminer. Aussi, le transport maritime est
le mode de transport par excellence lorsqu'il s'agit de déplacer des
marchandises en grande quantité ou des marchandises très
lourdes.
Il faut noter ici que malgré la longue durée des
voyages en mer, le transport maritime offre des avantages énormes aux
agents économiques, car les couts de transports sont relativement
faibles. C'est dans cette optique, que depuis les années 40, les
constructeurs de navires ont apportés de multiples modifications dans le
transport des marchandises.
En effet, le transport des marchandises s'inscrit comme pour
toutes marchandises dans une chaine de transport qui peut s'avérer
longue et fait intervenir une multitude de transporteurs. Et donc, par
là même une rupture de charge, tout en changeant radicalement de
conditions et impliquant de multiples manipulations.
De même, le domaine maritime constitue un terrain de
prédilection pour l'intervention des experts, tant les avaries maritimes
sont nombreuses et les conflits auxquels elles donnent lieu sont complexes, ce
qui donne à l'expertise un rôle important.
Un expert ou consultant maritime est un technicien qui, de par
ses connaissances, sa formation technique et son expérience, est apte
à exprimer une opinion d'expert sur des sujets de technologie maritime.
Il peut exercer son métier dans le cadre d'une
société, soit en profession libérale, soit comme
salarié. Il peut intervenir à la demande des donneurs d'ordre du
monde maritime.
Par conséquent,un expert procèdeà
l'examen d'avarie de navires ou de marchandises, et aux avaries
causéesà partir des installationsportuaires.
L'expertévalue la cause et le montant des dommages sur
les marchandises ou sur les navires cela dépend pour quoi il a
été mandate.
En définitive, on doit aussi savoir qu'un expert comme
tout autre expert est un technicien, pas un juriste : ce n'est pas
à lui de dire le droit.
BIBLIOGRAPHIE
ü LAMY TRANSPORT
ü EXPORTER MARITIME 16 EDITION PRATIQUE DU COMMERCE
INTERNATIONAL
ü MANAGEMENT DES OEPRATIONS DU COMMERCE INTERNATIONAL
6E EDITION
WEBOGRAPHIE
http://lexique transport.fr/nat.html
http://.fr wikipedia.org/wiki/transport-maritime
www.asmex.org
www.logistiqueconsultant/article/transit-douane
http://www.expertboat.com/