3.1.1.4 LE CADRE
MONÉTAIRE ET FINANCIER
Le financement des entreprises au Cameroun est assuré
par des structures financières formelles et informelles. Les structures
formelles sont celles qui sont facilement contrôlables par l'État.
On y retrouve : les banques commerciales, les banques de développement
et les institutions financières spécialisées. Les
structures informelles, difficilement contrôlables comprennent notamment
le réseau des tontines et des usuriers. Ces structures se sont davantage
développées à la fin des années 80 suite à
la faillite du système bancaire national. Elles ont de nombreuses
limites dont : l'étroitesse des fonds prêtables, la forte
rémunération des services offerts. La cohabitation confuse de
ces deux structures de financement a fait beaucoup de mal à
l'économie nationale.
La mise en place d'une nouvelle loi réglementant la
création et le fonctionnement des établissements bancaires en
Afrique Centrale a permis l'assainissement du système financier. La
Commission Bancaire de L'Afrique Centrale (COBAC) est le nouvel organe
créé pour assurer l'application et le suivi de la
réglementation en vigueur dans le système bancaire. Sa
création a semble t-il donné un regain de vitalité au
secteur en panne depuis plusieurs années. L'objectif est à terme,
de redonner confiance aux épargnants et aux potentiels investisseurs
dont le pays a durement besoin pour booster sa croissance.
3.1.2 LES STRUCTURES
ADMINISTRATIVES DE PROMOTION DES EXPORTATIONS
De l'avis des opérateurs économiques, il existe
encore de nombreuses entraves au développement du commerce
extérieur camerounais en général et de ses exportations en
particulier. André SIAKA, Président du Groupement Inter-patronal
du Cameroun (GICAM) relevait lors de la 92e assemblée
générale de son institution tenue le 11 janvier 2002 - trois ans
après l'instauration de la TVA - ce qui suit : «...les obstacles
administratifs [...] continuent d'être légion à l'occasion
d'une opération d'exportation : empilement continu des
réglementations, et de plus en plus, interprétations fantaisistes
de ces réglementations par des agents de l'administration (douanes,
impôts, police) ». Afin de faciliter les opérations
d'exportations et promouvoir la vente des produits locaux à
l'étranger, le gouvernement a eu à mettre sur pied de nombreuses
structures. Sans être exhaustif, on peut citer :
3.1.2.1 LA CHAMBRE DE COMMERCE,
D'INDUSTRIE, DES MINES ET DE L'ARTISANAT (CCIMA)
La chambre de commerce, d'industrie, des mines et de
l'artisanat du Cameroun est un organisme de promotion qui joue le rôle
d'interface entre, d'une part les milieux d'affaires et d'autre part, les
pouvoirs publics en matière de consultation et de représentation
dans les secteurs commercial, industriel, artisanal et minier. D'une
manière générale, elle développe ses
activités autour des actions dont les plus proéminentes sont :
- la collecte, le traitement et la diffusion des informations
économiques et commerciales ;
- la réalisation des publications ;
- l'appui à la création des entreprises ;
- l'assistance en matière de recherche des partenaires
;
- les échanges internationaux ;
- la promotion des exportations par le biais de la
participation aux foires et salons ;
- la formation professionnelle et le conseil.
La réforme de cette chambre il y a quelques
années, a permis l'ouverture en son sein d'un centre d'information et de
documentation économique dont l'une des missions est de faciliter
l'accès à l'information sur les marchés des produits de
base, sur les marchés étrangers, les technologies et sur les
opportunités commerciales internationales.
Précisons toutefois que, le caractère hybride de
la chambre rend patent son risque d'inefficacité parce que
consubstantiel à sa création. Il serait peut-être utile de
la fragmenter en plusieurs organes ayant chacun des missions plus
précises.
|