CHAPITRE 4 PRESENTATION DES RESULTATS
I DONNEES SOCIODEMOGRAPHIQUES
QUESTION N° 1 : relative au
sexe de l'enfant :
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FIGURE N° 1 : Diagramme circulaire
de la répartition des enfants selon le sexe
Au vue de ces résultats, notre échantillon est
constitué en majorité des enfants de sexe masculin 30 soit
60 %
QUESTION N° 2 : relative au
sexe des répondants :
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FIGURE N° 2 : Diagramme
circulaire de la répartition des répondants selon le sexe
Il découle de ce diagramme que la majorité de
nos répondants sont de sexe féminin 32 soit 64%
QUESTION N° 3 : relative aux
tranches d'âge des répondants :
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FIGURE N° 3 : Histogramme
représentant la répartition des tranches d'âge des
répondants
On constate que la tranche d'âge majoritaire est celle
comprise entre 31 - 30 ans ; 20 répondants sont compris dans
celle-ci soit 40 %.
QUESTION N° 4 : relative au
niveau scolaire des répondants :
Niveau scolaire
|
effectif
|
Pourcentage(%)
|
Primaire
|
6
|
12
|
Secondaire
|
22
|
44
|
Supérieur
|
18
|
36
|
Non scolarisé
|
4
|
8
|
total
|
50
|
100%
|
TABLEAU 1 : répartition des
répondants en fonction du niveau scolaire
A la lumière de ce tableau, nous constatons que la
majorité de nos répondants ont un niveau d'étude
secondaire ; 22 des répondants soit 44 %.
QUESTION N°5 : relative au
statut matrimonial des répondants :
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FIGURE N° 4 : Diagramme
représentant la répartition des répondants selon le statut
matrimonial
Au vue de ce qui précède, notre
échantillon est constitué en majorité des
célibataires 29 soit 58 %.
QUESTION N°6 : relative
à la profession des répondants :
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FIGURE N° 5 : Camembert
représentatif des catégories socioprofessionnelles des
répondants
Il découle du diagramme ci- dessus que sur les 50
répondants la majorité 11 soit 22 % exercent une activité
commerciale.
QUESTION N°7 : relative au
nombre d'enfants par ménage :
Nombre d'enfants
|
effectifs
|
Pourcentage(%)
|
1
|
8
|
16
|
2
|
14
|
28
|
3 et plus
|
28
|
56
|
Total
|
50
|
100%
|
TABLEAU N° 2 : répartition
du nombre d'enfants dans les ménages
Il se dégage de ce tableau que sur 50 ménages
enquêtés, 28 ménages soit 56 % ont un nombre d'enfants
supérieure ou égal à 03.
QUESTION N° 8 : relative au
caractère hyperactif de l'enfant
Choix des répondants
|
effectifs
|
Pourcentage(%)
|
Oui
|
33
|
66
|
Non
|
17
|
34
|
Total
|
50
|
100%
|
TABLEAU N° 3 :
répartition des enfants hyperactifs par ménage
enquêté
Il ressort de tableau que sur 50 ménages
enquêtés 33 de ces ménages soit 66 % ont des enfants
hyperactifs.
II DONNEES SOCIO-ENVIRONNEMENTALES
QUESTION N° 9 : relative aux
types d'habitats
La répartition du type des maisons d'habitation par
ménage au sein de notre échantillon est faite comme
suit :
Ø Sur les 50 ménages enquêtés, 10
maisons soit 20% sont en étage ;
Ø 40 maisons soit 80% ne le sont pas.
QUESTION N° 10 : portant sur
le caractère adéquat de l'environnement dans lequel vit
l'enfant.
Sur 50 ménages enquêtés, il ressort
que :
Ø 15 soit 30% des ménages vivent dans un
environnement propice à l'enfant ;
Ø 35 soit 70% des ménages vivent dans un
environnement non adéquat à l'enfant
QUESTION N°
11 : portant sur la justification du
caractère inadéquat ou inapproprié de la maison
d'habitation par rapport à l'enfant.
Ø Sur les 35 ménages dont l'environnement est
inadéquat a l'enfant, 20 soit 40% le sont en raison des
marécages ;
Ø 15 des ménages dont l'environnement est
inadéquat a l'enfant, soit 30% le sont a raison du caractère
accidentel du relief.
QUESTION N°
12 : relative ou non à la
présence des dépendances dans la concession.
Les dispositions architecturales des ménages sont
telles que : sur 50 ménages
Ø 20 soit 40% ont une dépendance
Ø 30 soit 60% ne possèdent pas de
dépendance.
QUESTION N°
13 : relative à la nature de la
dépendance.
Les dépendances des 50 ménages sont reparties
comme suit :
Ø 07 ménages soit 14 % ont pour
dépendances des garages ;
Ø 04 ménages soit 08 % ont pour
dépendances des poulaillers ;
Ø 07 ménages soit 14 % ont pour
dépendances des parkings ;
Ø 02 ménages soit 04 % ont pour
dépendances des porcheries.
QUESTION N°
14 : relative à l'existence des
endroits à risque dans la concession.
Ø 39 ménages soit 78 % possèdent au sein
de la concession un lieu a risque ;
Ø 11 ménages soit 22% n'ont pas de lieu a risque
dans les concessions.
QUESTION N° 15 : relative
à la nature de l'endroit à risque.
Ø 12 ménages soit 24% ont comme endroit a risque
les escaliers ;
Ø 07 ménages soit 14% ont comme endroit à
risque les balcons :
Ø 18 ménages soit 36% ont comme endroits a
risque les puits ;
Ø 02 ménages soit 04% ont comme endroit à
risque des lieux autres que ceux suscités il s'agit notamment des
rigoles.
QUESTION N°
16 : relative au lieu de survenu de
l'accident domestique.
Lieu
|
Effectifs
|
Pourcentage(%)
|
Cour
|
17
|
34
|
Escalier
|
08
|
16
|
Salon
|
06
|
12
|
Chambre
|
07
|
14
|
Cuisine
|
12
|
24
|
Total
|
50
|
100%
|
TABLEAU N°4 :
répartition des lieux de survenu des accidents domestiques dans les
domiciles.
Il ressort du tableau ci-dessus que le lieu se prêtant
favorablement aux accidents domestiques dans les ménages
concernés est la cour avec 17 accidents soit 34 %.
QUESTION N°
17 : relative à la mise des objets
tranchants, des produits toxiques et médicaments à la
portée des enfants.
Choix des répondants
|
effectifs
|
Pourcentage(%)
|
Oui
|
25
|
50
|
Non
|
25
|
50
|
Total
|
50
|
100%
|
TABLEAU N° 5 :
répartition des répondants selon la mise ou non des objets
tranchants, des produits toxiques et des médicaments à la
portée des enfants.
Ce tableau nous montre que :
Ø Dans 25 ménages sur 50 soit 50% laissent les
objets tranchants et produits dangereux à la portée des
enfants ;
Ø Dans les 25 ménages restants soit 50%, les
objets tranchants et produits dangereux sont mis hors de la portée des
enfants.
QUESTION N°
18 : relative à la protection des
prises de courant électrique
Choix des répondants
|
effectifs
|
Pourcentage(%)
|
Oui
|
28
|
56
|
Non
|
22
|
44
|
Total
|
50
|
100%
|
TABLEAU N°6 : choix des
répondants concernant la protection ou non des prises
électriques.
Ce tableau nous montre que 28 des ménages soit 56
% protègent les prises de courant électriques
QUESTION N°19 :
relative à la présence de l'enfant dans la cuisine au moment de
la cuisson.
Ø Dans 30 ménages sur 50 soit 60%, l'enfant est
présent dans la cuisine au moment de la cuisson ;
Ø Dans 20 ménages sur 50 soit 40 %, l'enfant
n'est pas présent dans la cuisine au moment de la cuisson.
QUESTION N° 20 : relative
à la source de chaleur utilisée pour cuisiner.
Les sources de chaleur utilisées parmi les 50
ménages concernées sont reparties dans les proportions
suivantes :
Ø 06 ménages sur 50 soit 12 % utilisent le feu
de bois ;
Ø 29 ménages sur 50 soit 58 % utilisent le gaz
domestique ;
Ø 08 ménages sur 50 soit 16 % utilisent le
réchaud a pétrole ;
Ø 07 ménages sur 50 soit 14 % utilisent le
charbon de bois.
QUESTION N°
21 : relative à la position des
objets tranchants dans la maison.
Les objets tranchants dans les 50 ménages sont
rangés comme suit :
Ø 17 ménages soit 34 % rangent les objets
tranchants sur la table ;
Ø 02 ménages soit 04 % les rangent a même
le sol ;
Ø 31 ménages soit 62 % les rangent dans une
armoire suspendue.
QUESTION N°
22 : relative à la demande ou non
des parents ou responsables aux enfants de leur apporter les objets
tranchants.
Ø Dans 22 ménages soit 44 %, les enfants sont
envoyés par les parents ou leur responsables chercher les objets
tranchants ;
Ø Dans 28 ménages soit 56 % les enfants ne sont
pas envoyer par leurs parents ou leurs responsables chercher les objets
tranchants.
QUESTION N°
23 : relative ou non a la demande aux
enfants d'apporter les médicaments aux parents ou a ceux responsable
d'eux.
Choix des répondants
|
effectifs
|
Pourcentage(%)
|
Oui
|
24
|
48
|
Non
|
26
|
52
|
Total
|
50
|
100 %
|
TABLEAU N°7 :
répartition des parents ou responsables d'enfants qui envoient les
enfants cherché les médicaments.
Au vue de ces résultats, notre échantillon est
constitué en majorité des parents et responsables d'enfants qui
n'envoient pas les enfants chercher les médicaments soit 48%.
CHAPITRE V ANALYSE DES
RESULTATS
Apres avoir présenté les résultats de
notre étude portant sur « les déterminants des
accidents domestiques », cette rubrique nous permettra de faire une
synthèse des données collectées afin de confirmer ou
infirmer nos allégations.
I DONNEES SOCIODEMOGRAPHIQUES
Dans les ménages concernées par l'étude,
la présence des enfants des deux (02) sexe avec une forte
prédominance des enfants de sexe masculin qui se retrouvent à 60
% dans les ménages contre seulement 40 % des filles ; le ratio des
populations relative aux 02 sexes est de 2/3 soit 0,6 % ou 60 enfants de sexe
masculin en plus dans la même population c'est-à-dire que
lorsqu'il y'a 110 enfants de sexe masculin concernés par les accidents
domestiques, seulement 50 enfants le sont dans la même population de sexe
féminin. On serait tenté de s'attendre au contraire sachant qu'au
Cameroun la population féminine est nettement supérieure à
celle des hommes ; face à ce constat nous pouvons dire que nous
sommes en présence d'une spécificité
sociodémographique propre à cette aire géographique
où l'étude a été menée c'est-à-dire
Nkongmondo. Mais cependant, le caractère majoritaire des enfants de sexe
masculin est évocateur car il permet en tenant compte de la nature des
jeux auxquels ceux-ci se prêtent (football, bagarre, poursuite,
vélo, etc.), contrairement à leurs soeurs dont les jeux sont
souvent moins brutaux confinées a un coin de la case et comprenant
majoritairement les interactions avec
une « poupée », ce qui invite les parents ou
les responsables d'enfants à renforcer davantage la surveillance
auprès de ces derniers.
Le sexe du parent ou du responsable d'enfant est aussi un
indicateur qui nous laisse postuler sur la probabilité de survenue d'un
accident domestique. Notre population cible est majoritairement féminine
constituée à 64 % des femmes, cette proportion est de bonne
augure car le sens commun, la conscience collective et nos moeurs nous oblige a
penser qu'un enfant qui est sous la surveillance de sa mère ou d'un
responsable de sexe féminin a moins de chance d'être victime d'un
accident domestique par rapport à un enfant qui est sous la surveillance
d'une personne de sexe masculin car les femmes sont génétiquement
et spirituellement programmées pour prendre soin des enfants. La
proportion restante (36 %) est certes faible mais non négligeable car en
considérant que le nombre moyen d'enfant par ménage est de 02
susceptibles d'être victimes d'un accident domestique au où ils
seront sous la surveillance d'un père ou d'un responsable de sexe
masculin. C'est dans cet ordre d'idée que nous profitons pour
établir un lien très étroit entre le statut matrimonial et
la survenue d'un accident domestique relation que nous avons exploré
dans notre instrument de collecte de donnée par la question n°
5.
Les célibataires sont majoritaires soit 58 %, ceci nous
amène à penser que les risques courus par leurs enfants
lorsqu'ils sont appelés à s'absenter pour une raison quelconque
sont nombreux car la plupart du temps les enfants se retrouvent seuls dans la
maison avec pour seule instruction de ne pas toucher a quelque chose. Le
caractère monoparental d'un ménage diminue ou restreint le champ
de surveillance auquel l'enfant a droit et donne place a de multiples
incidents ; de plus, le parent unique est souvent substituer par une
ménagère qui en plus des nombreuses tâches domestiques doit
garder également un oeil sur l'enfant ce qui n'est pas toujours
aisé. Ce problème est commun aux divorcés (08 %) et aux
veufs (10 %) ; l'enfant étant incapable d'intégrer les
notions de danger ou de risque, sa sécurité dépend
directement de ceux qui ont sa charge. Les couples mariés quant à
eux représentent 24 % ce qui ne saurait être négligeable.
Ceci pourrait s'expliquer par le fait que les deux parents travaillent et ainsi
donc ils n'ont pas beaucoup de temps à consacrer aux enfants d'où
la prédominance des accidents domestiques dans les ménages
où les parents ou les responsables d'enfants exercent une
activité socioprofessionnelle commerciale. Les sans-emplois
représentent 16 % des accidents domestiques, ceci peut se justifier par
le fait que dans les ménages enquêtées les responsables
d'enfants étaient souvent des enfants plus grands qui eux même
n'ont pas encore atteint la maturité et se livrent aussi à des
jeux oubliant ainsi qu'ils ont les plus petits à leur charge.
La tranche d'âge représentative de notre
échantillon est celle comprise entre 21- 30 ans (40%), suivi de celle
comprise entre 31- 40 ans (26 %) puis, 41 ans et plus, ces trois tranche
d'âge correspondent à des individus matures mais relativement
jeunes ; nous pensons que ces derniers de par leur âge
possèdent des atouts pour éviter aux enfants les accidents
domestiques que ceux dont l'âge est compris entre 16 - 20 ans car
à cet âge les grossesses et les naissances ne sont pas
planifiées et les jeunes concernés ne sont pas
préparés à assumer leur nouveaux statut de parent. Le
problème ici est la mise à la disposition de ces jeunes parents
d'une assistance sociale d'un accompagnement par les services
spécialisés de la promotion de la famille afin d'éviter
à l'enfant à naitre d'être victime de l'immaturité
de son géniteur mais, ceci n'est pas vérifier dans notre
étude car cette tranche n'est pas la plus touchée par le
phénomène.
Le niveau scolaire quant à lui est un
élément de compréhension de la survenue d'un accident
domestique dans un domicile car il est logique de penser qu'un parent ou un
responsable d'enfant instruit pourra facilement identifier et prévenir
les risques pour l'enfant car il existe une corrélation entre le niveau
scolaire et l'incidence des accidents domestiques. Malgré le fait que le
Cameroun soit un pays de l'Afrique centrale et subsaharienne dont le niveau de
scolarisation est élevé il n'est pas épargné par le
phénomène. Toutefois, il n'est pas logique de justifier les
accidents domestiques enregistrés seulement par le niveau scolaire des
parents ou des responsables d'enfants car à celui- ci se joint les
facteurs comportementaux qui lui sont indépendant. Il convient tout de
même de noter que (08 %) de la population concernée est non
scolarisée et face à une telle proportion, l'OMD visant à
promouvoir l'éducation universelle revêt toute son importance. Il
a été dit qu'un niveau de scolarisation bas était un
facteur de survenu des accidents domestiques mais, après notre collecte
de données nous observons néanmoins un taux d'accidents de 36 %
chez les mères ou responsables d'enfants ayant un niveau d'étude
qu'on qualifierait de « bon » (supérieure
c'est-à-dire au moins un bac).
Parlant de la personnalité de l'enfant, elle se
surajoute aux facteurs socio-environnementaux pour produire les accidents
domestiques ; ce paramètre psychologique déjà
difficile d'appréhension pour un personnel de santé l'est encore
plus pour les autres car l'hyperactivité des enfants
considéré comme un problème de santé pour les pays
européens, est mal connu par la plupart des parents ou responsables
d'enfants. Pour certains, leur enfant est tout simplement très vigoureux
pour d'autres, il est juste éveillé. En effet, cette
catégorie d'enfant représente une classe encore plus
vulnérable aux accidents que les enfants qui ne sont pas agités.
Leur caractère hyperactif les expose aux dangers car ils sont des
« touches à tout » pour qui le sommeil est une chose
très difficile perçu comme une punition des parents alors que
pour l'enfant, le sommeil est un moyen naturelle par lequel il se
déconnecte du milieu extérieur et des risques qui s'y trouvent.
Le problème ici est que ces enfants dorment très peu, on comprend
davantage l'ampleur du problème quand 66 % des enfants victimes
d'accidents domestiques sont des hyperactifs sans pour autant être vu
comme tel et bénéficier d'une attention particulière.
II DONNEES SOCIO-ENVIRONNEMENTAUX
La maison est un milieu de vie qui protège ses
occupants des agressions extérieures mais, celle- ci peut se transformer
en un lieu dangereux lorsqu'elle n'obéit pas à certaines normes
architecturales ou lorsqu'elle se trouve dans un environnement non
viabilisé. Il convient donc à l'individu de trouver le meilleur
environnement possible et la meilleure architecture en fonction des moyens dont
il dispose.
Les maisons en étage (20 %) prédisposent
à des accidents tels que les chutes des hauts des balcons, dans les
escaliers, les défenestrations..., mais de plus en plus la pression
démographique et la rareté des terrains de construction dues au
fort taux d'urbanisation poussent les individus à se tourner vers cette
architecture qui associée à des mesures de sécurité
passive (accessibilité facile, balcon avec grillages, grilles sur les
fenêtres...) n'a rien de mauvais. Mais, on note la forte
prédominance des maisons basses (80 %) dans notre aire d'étude.
Il serait donc judicieux de se demander si la survenue d'accident domestique
n'est pas liée plutôt à la nature adéquate de
l'environnement qu'au type d'habitation.
Parlant du caractère adéquat ou non de la maison
d'habitation, (70 %) des répondants reconnaissent que leur environnement
n'est pas adapté aux enfants et pourtant ils s'y habitent. 30 % de ces
ménages à l'environnement inadéquat le sont à
raison du caractère accidentel du relief contre 40 % qui sont
inadéquat parce que construit dans une zone marécageuse. L'une
des activités préalable à la venue au monde d'un enfant
qui semblent échapper aux parents est la préparation de
l'environnement censé accueillir l'enfant à naitre. Ce
problème est réel et bien connu de tous. Dans nos villes
grandissantes, où les collectivités territoriales
décentralisées n'ont pas un véritable plan d'urbanisation
avec les projections décennales pour éviter aux citoyens
délogés des domiciles situés sur des terrains
d'utilité publique, d'occuper des abris de fortune dans les
marécages... parce que n'ayant plus où aller ; de plus, les
domiciles sont construits de façon anarchique sans pour autant que les
autorités compétentes s'assurent que l'habitation obéit
aux normes d'urbanisation.
Dans les zones à risque, les puits souvent
situés en pleine cour, sont des endroits à risque dominants (34
%), risque que crée de plus en plus l'accès à l'eau
potable dans les grandes villes ; il est donc compréhensible que la
majorité des accidents enregistrés ont eu lieu dans la cour car,
on y retrouve en plus des puits des poulaillers (08 %), des parkings (14 %), et
des porcheries (04 %). Malgré ces données, il convient de noter
qu'un accident domestique peut survenir n'importe où dans la maison
(salon, chambre, cuisine, escalier, balcon, salle de bain...) si l'enfant s'y
trouve seul ou si un objet dangereux est à sa portée dans ces
endroits.
Parlant de cette dernière condition, plusieurs parents
et responsables répondent à la question de savoir s'il leur est
arrivé de laisser certains objets tranchants, produits toxiques et
médicaments à la portée de leur enfant par l'affirmative
bien qu'ils savent que ce comportement est dangereux pour l'enfant. Ces
derniers représentent 50 % de la population totale et pourtant les
accidents domestiques par ingestion des produits toxiques (hydrocarbures,
produits d'entretien, médicaments...) représentent la
première cause de morbidité d'accidents domestiques en France
chez les enfants de 0 à 2 ans selon l'enquête sur la santé
et la prévoyance. On peut comprendre le pic de survenu des accidents
domestiques par intoxication et par ingestion des produits toxiques chez les
enfants lorsqu'on se réfère aux étapes du
développement psychogénétique de l'enfant car entre 0
à 2 ans, l'enfant pour comprendre le monde extérieur met à
la bouche tout ce qu'il touche : c'est le stade orale. On peut penser que
si les parents ou les responsables d'enfants sont éclairés sur le
développement psychologique de leur enfant ils vont faire deux fois plus
attention à cette période et prendraient des mesures plus
strictes quant à la protection des éléments susceptibles
d'entrainer des électrocutions.
Il n'est pas rare de voir des prises de courant
électrique non protégées dans nos domiciles où
vivent des enfants c'est le cas pour 56 % de notre population d'où les
électrisations et les électrocutions. De plus l'accès de
l'enfant dans certaines pièces de la maison doit être
prohibé mais, 60 % des répondants ont leur enfant présent
dans la cuisine au moment de la cuisson ; la maman ou le responsable
d'enfant étant occupé à faire le repas, l'enfant peut se
brûler car 12 % utilisent le feu de bois, 16 % un réchaud
à pétrole, 14 % du charbon de bois et 58 % du gaz
domestique ; il peut également se blesser avec les objets
tranchants, piquants et coupants car c'est dans la cuisine que l'on range les
couteaux, fourchettes...
Les objets posés à main le sol sont plus
accessibles pour les enfants qui n'ont qu'à se courber, se baisser ou
s'agenouiller pour les attraper ; c'est le cas pour 04 % des
répondants qui déclarent ranger les objets à main le sol
et 62 % des répondants ont la conviction de bien les garder en les
rangeant dans une armoire suspendue, ce faisant ils protègent certes
l'enfant des éventuelles lésions qu'il pourra s'infliger s'il
parvenait à récupérer ces objets mais ils semblent ignorer
que la chute d'un meuble chargé et accroché serait plus dangereux
pour un enfant que de se blesser avec les objets tranchants qu'ils y rangent.
Ceci pour dire que le simple fait de bien ranger les objets tranchants dans les
armoires suspendu ne met pas l'enfant à l'abri du danger ; le
danger peut se trouver même où l'on croit avoir pris le maximum de
mesure de sécurité. Les parents sont donc invités à
plus de vigilance.
Le comportement des parents peut éveiller
l'intérêt d'un enfant pour un objet dangereux ; 56% des
répondants envoient leur enfant chercher des objets dangereux ; le
fait d'envoyer l'enfant prendre les objets dangereux empêche ce dernier
d'intégrer la notion de danger car le fait de le mettre en contact
permanent avec ce qui devrait être interdit pour lui, pourrait lui faire
croire que c'est normal d'y toucher et de s'amuser avec.
|