REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON
------------- -------------
Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
------------- -------------
MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE MINISTRY OF PUBLIC
HEALTH
------------- -------------
SECRETARIAT GENERAL SECRETARIAT GENERAL
------------- -------------
DIRECTION DES RESSOURSES HUMAINES DEPARTMENT OF HUMAN
RESOURCES
------------- -------------
SOUS DIRECTION DE LA FORMATION SUB DEPARTMENT OF
TRAINING
------------- -------------
ECOLE D'INFIRMIERS, DES TECHNICIENS MEDICO-SANITAIRES ET
DU GENIE SANITAIRE
TRAINING SCHOOL FOR NURSES AND HEALTH
TECHNICIANS
------------- -------------
BP 1284 TEL. / FAX: 22 22 06 43 YAOUNDE
PO BOX 1284 TEL/FAX: 22 22 06 43 YAOUNDE
------------- -------------
RISQUES SANITAIRES ET ENVIRONNEMENTAUX DU REJET DES
EAUX USÉES AU QUARTIER NGOA EKELLÉ A
YAOUNDÉ
Travaux de recherche en vue de l'obtention
du Diplôme d'Etat de Technicien du Génie
Sanitaire Rédigé, présenté et soutenu par
:
FEUDJEU DEFO Paul Inès
Etudiant Technicien du Génie Sanitaire
3e année
Koppau2009@yahoo.fr
(+237) 77-01-12-04 Sous la direction de :
M. FOPA LANGOUO Georges Bertrand
Master spécialisé Génie
Sanitaire et Environnement.
3e promotion de la reforme
(2009-2012)
YAOUNDE MAI 2012
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
- Sommaire i
- Dédicace iii
- Remerciements iv
- Liste des figures et tableaux v
- Liste des abréviations vii
- Liste des annexes viii
- Résumé ix
- Abstract xi
INTRODUCTION
- Introduction générale
|
1
|
CHAPITRE I : PROBLÉMATIQUE
|
|
I-1 Contexte du problème
|
3
|
I-2 Exploration de la question de recherche
|
. ...8
|
I-3 objectifs de la recherche
|
18
|
CHAPITRE II :
MÉTHODOLOGIE
|
|
II-1 Choix et justification du lieu
d'étude
|
19
|
II-2 Présentation du lieu
d'étude
|
19
|
II-2-1-Historique
|
19
|
II-2-2-Situation géographique
|
19
|
II-2-3-Climat
|
20
|
II-2-4-Relief
|
20
|
II-2-5-Végétation
|
20
|
II-2-6- Administration
|
20
|
II-3 Durée de l'étude
|
20
|
II-4 Méthode
d'échantillonnage
|
21
|
II-4-1-Technique
|
21
|
II-4-2-Justification de la technique
d'échantillonnage
|
21
|
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 2
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
|
|
II-4-3- Population cible (critère
d'inclusion)
|
21
|
II-4-4-Taille de l'échantillon
|
21
|
II-5- Enquête pilote ..
|
21
|
II-6- Instrument de collecte de données
|
22
|
II-7- Validation des instruments
|
23
|
II-8-Techniques de collecte des données
|
23
|
II-9-Technique de dépouillement
|
23
|
II-10-Respect de l'éthique de la recherche
|
24
|
II-11-Limites et contraintes de l'étude
|
24
|
CHAPITRE III : PRESENTATION DES
RESULTATS
|
|
III-1 Identification des enquêtés
|
25
|
III-2 Connaissances, aptitudes et pratiques
liées aux eaux usées
|
30
|
III-3 Identification des différents modes
d'évacuation des eaux usées
|
32
|
III-4 Pratiques sur la prévention des
maladies dues aux eaux usées
|
...35
|
III-5 Grille d'observation
|
37
|
CHAPITRE IV : ANALYSE ET
DISCUSSIONS
|
|
IV-1 Données relatives à
l'identification des enquêtés
|
40
|
IV-2 Données relatives aux connaissances aptitudes et
pratiques liées aux eaux
usées 41
IV-3 Données basées sur l'identification des
différents modes d'évacuation des
eaux usées 42
IV-4 Questions relatives aux pratiques sur la prévention
des maladies liées aux
eaux usées 43
IV-5 Données relatives aux questions de la grille
d'observation 44
CHAPITRE V : CONCLUSION ET SUGGESTIONS
1. Conclusion générale 45
2. Suggestions 46
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Bibliographie 47 ANNEXES
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 3
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 4
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des eaux
usées au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
Mes parents Mme DEFO née
NGNEPE Françoise et DEFO FOTSING
Joseph pour tous les sacrifices consacrés pour mon
éducation et toutes les
peines que vous vous êtes donnés tout au long de ces
trois années pour que je ne manque de rien dans la mesure de vos
possibilités.
Que ce travail soit pour vous l'expression de ma gratitude et
vous fasse honneur.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès
5
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
La récompense d'un travail laborieux ne
profite pas seulement à son auteur. C'est fort de cette idée
qu'au terme de ce travail, nous nous faisons le devoir de témoigner
notre gratitude à l'ensemble des personnes physiques et morales sans qui
cette oeuvre n'aurait pu voir le jour. Nos remerciements s'adressent
:
A DIEU le PERE Tout PUISSANT en JESUS-CHRIST
pour la santé, le
courage, l'intelligence, la patience et la
persévérance dont il nous a fait grâce durant toute notre
formation.
A monsieur le Directeur de l'EITMS-GS de Yaoundé
NYAMSI
SIMON PIERRE pour sa rigueur à nous
assurer une formation de qualité.
A monsieur FOPA LANGOUO Georges Bertrand pour
la
disponibilité et la précision avec lesquelles il
a suivi ce travail malgré ses multiples occupations ;
A tout le personnel enseignant et administratif de l'EITMS-GS
de Yaoundé : M. ATEUKENG R, M. DJAMA, M. AZAFACK
J. M,
M. OSSONGO EKANI Charles, M. AKAM, Me
DONGFACK, M. BISSONG, M. ENOA,... pour votre encadrement
distingué tout au long de notre formation ;
A papa KUETCHE Jean, NEMBOT Michel, MASSANGO Simon, A mes
mamans TATSINKOU Lucienne, Chantale, PETCHA Hélène,
NEMBOT Rosalie ;
A mes frères, FOMENA Fernandel, FOSSI DEFO
Christian J, DEEH DEFO Patrick Brice, TAGUOUA DEFO Guy A, TCHATCHOUANG
TCHATCHOUANG Landry Bilobi, TEDONFOUE LONTIO M, FONKOUA
Randolph, LIBOM Philipe, TAMOUFE William, HONSO Eric ;
A mes soeurs MASSANGO Junie Giselle, MABE DEFO Ella
Alida, KENGNE DEFO Aurélie Josiane, DJIKE FOTSO Linda ;
A Ingrid MESSINA ESSOH, TCHAMBA NTENTCHOU Danielle,
NOUMBA Bertin, MBIADOU Hugues Malamby pour leur soutien.
A tous mes camarades de la
3eme promotion de la reforme
Génie
sanitaire pour les mémorables moments
que nous avons passés, je vous témoigne toute ma
reconnaissance.
Nous n'aurions pas pu y arriver sans vous, MERCI
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès
6
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des eaux
usées au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
FIGURES :
Figure 1 : Répartition des
répondants selon le sexe 25
Figure 2 : Répartition des
répondants suivant leur situation matrimoniale 26
Figure 3 : Répartition des
répondants suivant leur statut professionnel 26
Figure 4: Répartition des
répondants selon leur niveau d'instruction 27
Figure 5 : Répartition des
enquêtés en fonction du standing de leur habitation 28
Figure 6 : Répartition des
enquêtés selon qu'ils sont locataires ou propriétaires
..28
Figure 7 : Répartition des
répondants selon leur principale source de revenu 29
Figure 8 : Camembert
représentant les connaissances des enquêtés sur la
composition des eaux usées 30
Figure 9 : Répartition des
enquêtés selon la récurrence des inondations 31
Figure 10 : Répartition des
enquêtés selon le lieu d'évacuation des eaux usées
en
fonction du standing de leur habitation 32
Figure 11 : Diagramme
présentant les pourcentages de personnes chargées de
l'évacuation des eaux usées 32
Figure 12 : Répartition des
enquêtés selon leur source d'approvisionnement en
eau de boisson 33
Figure 13 : Répartition des
enquêtés en fonction du lieu où ils déversent
leurs
ordures ménagères 34
Figure 14 : Répartition des
répondants selon le lieu de défécation 34
Figure 15 : Répartition des
répondants sur leurs connaissances des maladies dues
aux eaux usées 35
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès
7
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des eaux
usées au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
TABLEAUX :
Tableau I : Répartition du sexe
par rapport à la tranche d'âge 25
Tableau 2 : Répartition des
répondants selon l'appartenance régionale 27
Tableau 3 : Répartition
des enquêtés selon l'effectif dans le ménage 29
Tableau 4 : Répartition des
aménagements effectués pour protéger les points d'eau
33
Tableau 5 : Répartition des
répondants en fonction des affections qu'ils auraient
contracté pendant l'année 2011 36
Tableau 6 : Relatif à la
propreté des maisons observées 37
Tableau 7 : relatif au système
d'évacuation des eaux usées 37
Tableau 8 : Relatif à la source
d'approvisionnement en eau de boisson 38
Tableau 9 : Relatif aux latrines 39
Tableau 10 : Relatif à la lutte
anti-vectorielle 39
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès
8
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des eaux
usées au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
EU : Eau(x) Usée(s) ;
OMS : Organisation Mondiale de la Santé ;
DBO5 : Demande Biochimique en Oxygène pendant cinq jours
;
DCO : Demande Chimique en Oxygène ;
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
;
PNUE : Programme des Nations Unies pour l'environnement ;
CDE : Camerounaise Des Eaux ;
STEP : Station d'Épuration ;
ENS : Ecole Normale Supérieure ;
ENAM : École Nationale d'Administration et de magistrature
;
CAD : Comités d'Aide au Développement ;
AA : Activité Atteinte ;
ANA : Activité Non Atteinte ;
MINHDU : Ministère de l'Habitat et du
Développement Urbain ;
MAETUR : Mission d'Aménagement et
d'équipement des Terrains Urbains et
Ruraux ;
PVD : Pays en voie de développement ; TGS : Technicien du
Génie Sanitaire.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès
9
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
Annexe 1 : Questionnaire adressé aux
enquêtés du quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé
;
Annexe 2 : Grille d'observation relative
à l'hygiène du milieu ; Annexe 3 : Entrevue avec
le personnel de la mairie de Yaoundé III ;
Annexe 4 : Demande d'autorisation de recherche
adressée au Sous Préfet de l'arrondissement de Yaoundé III
;
Annexe 5 : Autorisation de recherche
signée du Sous Préfet de l'arrondissement de Yaoundé III
;
Annexe 6 : Carte de l'arrondissement de
Yaoundé III ;
Annexe 7 : Taux de couverture mondial en
assainissement en 2004 ;
Annexe 8 : Schéma représentant le
circuit des eaux de l'approvisionnement à l'évacuation dans une
station d'épuration ou un réseau d égout ;
Annexe 9 : Maladies liées à des
insuffisances dans les domaines de l'eau et de l'assainissement ;
Annexe 10 : Assainissement autonome pour
l'évacuation des eaux vannes ; Annexe 11 : Evacuation
anarchique des eaux usées à Ngoa Ekellé.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 10
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
L'urbanisation des villes constitue la conséquence
d'une dynamique urbaine accélérée entrainant des
difficultés vis-à-vis de la planification des réseaux
d'assainissement des eaux usées et pluviales. Ainsi, les eaux
usées produites de l'activité de l'Homme (60% à 80% de
l'ensemble de ses besoins journaliers en eau) sont en général
directement rejetés dans les rigoles, les cours d'eau et la nature, ce
qui représente ainsi un risque de maladie pour les populations et de
pollution pour l'environnement. Le dernier rapport des Nations Unies sur les
OMD publié en juillet 2011 souligne que plus de 2,6 milliards de
personnes, en majorité dans les PVD, n'ont toujours pas de toilettes ou
autres formes d'assainissement amélioré. Réduire la
vulnérabilité de ces populations en leur donnant un meilleur
accès aux services d'eau et d'assainissement constitue donc un facteur
de réduction des maladies hydriques et de lutte contre la
pauvreté.
Notre résidence dans le quartier Ngoa Ekellé
nous a permis d'observer au quotidien les multiples risques que peut
entraîner le rejet anarchique des EU dans la nature. Ceci nous a
motivé à mené une étude allant de Novembre 2011
à Février 2012 sur « les risques sanitaires et
environnementaux du rejet des eaux usées au quartier Ngoa Ekellé
à Yaoundé ». Pour ce faire, nous nous sommes posé la
question de savoir quel est l'impact néfaste que peut entraîner
une mauvaise évacuation des eaux usées sur la santé des
populations et sur l'environnement du quartier Ngoa-Ekellé. Afin de
répondre à cette question, l'objectif général a
été d'explorer, à l'aide d'un questionnaire et d'une
grille d'observation, les problèmes dus à la gestion des EU et de
proposer des solutions conséquentes pour pallier à cela. Par la
suite, nous avons utilisé la méthode d'échantillonnage non
probabiliste par quota dans le but d'enquêter 100 individus appartenant
chacun à une famille.
A l'issu de notre enquête, nous avons obtenus les
résultats suivant :
49% des répondants affirment que les eaux usées
contiennent des déchets ménagers et hospitaliers.
86% des répondants ne font pas souvent face à des
inondations. 100% des répondants incriminent l'absence de système
approprié d'évacuation des eaux usées et le
déversement dans les cours d'eau des déchets ménagers.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 11
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
46% de l'ensemble des répondants dont 31%
résidant dans les habitations de bas standing évacuent leurs eaux
usées directement dans la rigole avoisinante.
56% des enquêtés utilisent une source autre que
celle de la CDE. 52% rejettent leurs ordures ménagères dans les
rigoles et la nature. 40% des répondants utilisent les latrines non
aménagées et 26% des latrines à canon.
16% ont été atteints du paludisme, 14% de la
typhoïde et 5% de l'amibiase.
Il ressort de la grille d'observation que 77.77% n'utilisent
ni des puisards ni des puits perdus.
91.66% d'entre elles sont situés à moins de 15
mètres de la fosse
Ainsi, nous constatons que les populations de Ngoa Ekellé
sont
effectivement exposées aux risques de contracter des
affections et de voir leur environnement déséquilibré par
le rejet anarchique des EU.
Au vue de ces insuffisances, nous suggérons :
- Aux populations, de s'impliquer dans le processus de
développement des
quartiers et de cultiver en eux la probité et la bonne
moralité ;
- A la commune d'arrondissement de Yaoundé III de faire
une sensibilisation de proximité et de doter les blocs des
Comités d'Aide au Développement (CAD) afin d'impulser
l'assainissement communautaire;
- A la communauté urbaine en collaboration avec les
ministères sectoriels, de construire une station d'épuration
des EU en aval des grandes agglomérations (Bonamoussadi) afin de traiter
les EU avant leur rejet dans la nature.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 12
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
The urbanization of cities is the result of rapid urban
dynamics resulting to difficulties due to the purification planning of
wastewater and rainwater. Thus, the wastewater produced by human activity (60%
to 80% of all of its daily water required) are generally directly discharged
into gutters, streams and nature, thus polluting our environment and the people
on the surrounding. The latest UN report on MDGs published in July 2011 states
that more than 2.6 billion people, mostly in developing countries, still lack
toilets or better sanitation. Reducing the vulnerability of this population to
unpurified water by providing pipe borne water is fighting against the
spreading of disease and is also fighting against poverty.
Our residence in the neighborhood of Ngoa Ekellé
allowed us to observe daily the various risks that may leads the anarchic
rejection of wastewater in the nature. This motivated us to study the problem
from November 2011 to February 2012 on "environmental and health risks of
wastewater discharge to the neighborhood Ngoa Ekellé in Yaoundé
". To do this, we asked ourselves the question what is the negative impact that
may result in improper disposal of sewage on human health and the environment
of the neighborhood Ngoa-Ekellé. In the aim to answer this question, the
overall objective was to explore, using a questionnaire and an observation
grid, problems in the management of wastewater and to propose solutions to
overcome that substantial. Then, we used non-probability sampling method by
quota in order to investigate 100 individuals locates to families.
At the end of our investigation, we obtained the following
results:
49% of respondents say that the wastewater contains families and
hospital waste.
86% of them do not often deal with floods.
100% of the respondents incriminate the lack of proper drainage
and sewage
discharge into rivers of waste.
46% of all respondents with 31% living in homes of low standing
pump their raw
sewage directly into the gutter nearby.
56% of respondents use a source other than the Camwater.
52% dump their garbage in the gutters and nature.
40% of respondents use the unimproved latrines and 26% latrines
barrel.
16% were suffering from malaria, typhoid 14% and 5% of
amoebiasis.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 13
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
It follows from the observation checklist that 77.77% use no
drains or cesspools. 91.66% of them are located within the pit 15 meters.
We finally see that the populations of Ngoa Ekellé are
actually expose to the risk of contraction of diseases and the pollution of
their environment from the release of uncontrolled wastewater. In view of these
shortcomings, we suggest that:
- The people should get involved in the process of
neighborhood development and cultivate in them the integrity and good
character.
- The town district of Yaoundé III should encourage the
people to build the blocks of the Development Assistance Committees (DAC).
The minister of pubic health should organize the
séances of education, information and communication to inform
populations about the wastewater management to avoid diseases.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 14
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
INTRODUCTION GÉNERALE
La santé est un enjeu particulièrement sensible
dans la mesure où un grand nombre de maladies infectieuses est
véhiculé par l'eau, avec des conséquences
désastreuses sur la vie humaine. Les besoins mondiaux en services
d'assainissement de base (l'alimentation en eau potable, l'élimination
des excréta et des eaux usées) ont beaucoup augmenté du
fait de l'explosion démographique et des attentes de la population.
L'urbanisation des villes constitue la conséquence d'une dynamique
urbaine accélérée sous-tendue par les migrations
incontrôlées, le coût élevé des terrains
viabilisés et du logement, l'insuffisance de l'offre de logement et
l'absence ou l'insuffisance de l'implication des schémas d'urbanisme
(REPCI, 2006). Ces zones urbaines présentent alors des
difficultés vis-à-vis de la planification des réseaux
d'assainissement des eaux usées et pluviales. On observe comme
conséquence directe le rejet des EU dans les rigoles, les cours d'eau et
la nature, ce qui représente ainsi un risque de maladie pour les
populations et de pollution pour l'environnement. Par ailleurs, une ville type
rejette un volume d'eaux usées équivalent d'environ 60 à
80% de l'ensemble de ses besoins journaliers en eau, le reste étant
utilisé pour le lavage des voitures, et l'arrosage des jardins, Tout
cela a conduit les Nations Unies à l'instauration de la Décennie
Internationale de l'eau potable et de l'assainissement de 1981 à 1990
(FRANCEYS, PICKFORD, REED, OMS, 1995). Puis, en 1992 à la
conférence de Rio de Janeiro dans le cadre de l'OMD
7e objectif, cible 10 où elles se sont fixées
dans leur stratégie de lutte, de réduire entre 1990 et 2015 la
proportion de personnes n'ayant pas accès à un approvisionnement
en eau potable et à un assainissement de base, bref à un
développement durable.
Les ministres de la santé et de l'environnement de 53
pays africains ont signé la Déclaration de Libreville dans
laquelle ils s'allient pour réduire la mortalité causée
par les risques environnementaux en Afrique. A Yaoundé, le comblement
élevé des zones humides et la stagnation des eaux usées
dans les espaces vides, la chaussée et les drains témoignent du
dysfonctionnement des systèmes d'assainissement des déchets
solides et liquides et de la difficulté à préserver le
bien être des populations.
Face à cette situation, nous avons jugé opportun
de mener une étude
exploratoire portant sur « Les risques sanitaires
et environnementaux du rejet des eaux usées au quartier
Ngoa-Ekellé à Yaoundé ».
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 15
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des eaux
usées au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
Pour ce faire, nous avons structuré notre travail en cinq
chapitres tels qu'énoncés dans la table des matières :
I- Problématique
II- Méthodologie
III- Présentation des résultats
IV- Analyse et discussion
V- Conclusion et suggestions
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès
16
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
1.1 CONTEXTE DU PROBLEME
Les villes, moteurs de la croissance économique, jouent
un rôle fondamental dans la mondialisation aussi bien dans les pays
développés que dans les pays en voie de développement.
L'ampleur des phénomènes urbains tels que l'exode rural,
l'organisation et l'occupation des espaces est inégale selon les
régions du monde. Ceci favorise ainsi une forte urbanisation qui
progresse beaucoup plus rapidement dans les pays en voie de
développement. Les progrès en matière d'assainissement ne
touchent généralement pas les pauvres ni ceux qui vivent en zone
rurale, révèle le dernier rapport des Nations Unies sur les OMD
publié en juillet 2011 qui souligne que plus de 2,6 milliards de
personnes n'ont toujours pas de toilettes ou autres formes d'assainissement
amélioré. L'eau, ressource naturelle
indispensable à la vie, est devenue de manière directe ou
indirecte, la première cause de mortalité et de maladie dans les
villes du monde. Les stocks d'eau sur Terre devraient être capables de se
renouveler naturellement, mais malheureusement, certaines activités de
l'homme (les usages domestiques, l'industrie ou l'agriculture) polluent
gravement les cours d'eaux et nappes phréatiques, sources d'eau potable.
Cette situation est due à l'inégalité dans la
répartition des ressources en eau associée à la
dégradation de la qualité de celle-ci engendrant de ce fait de
grands problèmes de santé.
De manière générale, l'Homme mange et
boit environ 80% de ses maladies et, dans les pays en développement, 80
% des maladies sont dues à l'eau. Selon l'OMS 1,6 million d'enfants (21%
de mortalité infantile) meurent chaque année en raison de
l'insalubrité de l'eau, de l'absence de services d'assainissement de
base et du manque d'hygiène. Deux décennies après la
Conférence des Nations Unies sur le développement durable tenu
à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992, le monde s'efforce toujours
d'atteindre les ambitieux objectifs qui ont été fixés.
Selon les estimations, 1,5 milliard de personnes n'ont toujours pas
accès à l'eau potable et quelque 2,5 milliards n'ont pas
accès à des services d'assainissement. Aussi, près d'un
milliard de personnes vivent dans des bidonvilles, chiffre qui devrait doubler
au cours des 30 prochaines années. En 2006, les maladies
diarrhéiques et la malaria ont fait respectivement 1,5 million et 1,3
million de morts. (UN-Water/WWAP, 2006). En 2002, environ 2,6 milliards de
personnes manquent d'un système d'assainissement adéquat et 80%
de ces personnes vivent en Afrique subsaharienne et en Asie du sud-est. Cet
état des choses est amplifié par la pauvreté qui est un
frein majeur à l'accès à des services d'assainissement
adéquat. En effet, deux personnes sur trois qui n'ont pas accès
à l'eau potable survivent avec moins de deux dollars par jour.
Réduire la vulnérabilité de ces populations en
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 17
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
leur donnant un meilleur accès aux services d'eau et
d'assainissement constitue donc un facteur de lutte contre la pauvreté
et de réduction des maladies hydriques (6). L'approvisionnement en eau
pour l'agriculture étant parfois insuffisant dans plusieurs
régions du globe, la réutilisation des eaux usées non
traitées dans l'irrigation pose de sérieux risques pour la
santé car ces eaux usées non traitées représentent
un facteur véhiculant des microorganismes pathogènes et des
substances chimiques dangereuses pour l'organisme humain et pour la nature
toute entière.
Quelques statistiques ont été publiées
afin d'étayer l'impact d'une mauvaise gestion des eaux usées
à l'échelle mondiale. Ainsi, les eaux usées causent :
4 milliards de cas de diarrhée /an ;
2.2 millions de morts, surtout les enfants de moins de 5 ans
;
10% d'infections par des vers intestinaux dans les pays en voie
de
développement ;
6 millions de personnes aveugles à cause du trachome, 500
millions à
risques ;
200 millions de personnes infectées par la
schistosomiase (7).
En Europe,
25% des cours d'eau d'Europe occidentale et méridionale
sont pollués à un niveau extrême.
En France,
Le volume d'eau usée produit étant de
150l/pers/jr, le préjudice écologique
causé par leur rejet dans la nature est désormais puni par la
loi, et d'après le, principe pollueur-payeur, les pollueurs doivent
s'acquitter de la réparation des dommages à l'environnement
à la hauteur du préjudice.
En Guyane,
Les principales causes du développement des maladies
hydriques sont dues à l'absence de circuit d'eau potable et
d'assainissement efficace et particulièrement dans les communes
isolées. En effet, le réseau de collecte et d'assainissement
collectif ou individuel fait défaut et de plus, il y a un fort ancrage
des pratiques liées aux fleuves. La vaisselle, la lessive, les bains, le
rejet des eaux usées, l'approvisionnement en eau de boisson,
pratiquement tous les besoins hygiéniques sont réalisés
dans les fleuves. Selon le SDAGE 2000, 21 % de la population ne disposerait pas
de système d'assainissement et rejetterait les eaux usées
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 18
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
directement dans le milieu naturel. En 1996, 17 cas de
fièvre typhoïde, maladie causée par les bactéries
Salmonella typhi ont été déclarés sur le Maroni.
En Asie,
En Asie du Sud, la couverture de l'assainissement pour les 40%
des ménages les plus pauvres n'a guère augmenté de 1995
à 2008. Entre 1953 et 1960 à MINAMATA au japon,
111 personnes sont mortes ou ont été gravement
intoxiquées à la suite de l'absorption de poissons, mollusques et
crustacés renfermant des taux élevés de mercure organique.
Ensuite a suivi la maladie d'ITAI-ITAI ou OUCH-OUCH, résultant d'une
contamination par le cadmium. La contamination chimique de l'eau peut aussi
être naturelle. Ainsi, d'après une enquête menée par
le British Geological Surveyl en 2001, la contamination de la nappe
phréatique par l'arsenic contenu dans la roche de fond du bassin du
Brahmapoutre au Bangladesh met en péril la vie de
près de 75 millions de personnes. Depuis, l'idée d'une
intoxication chronique causée par les métaux lourds a pris
naissance chez les écotoxicologues et les toxicologues.(12)
En Amérique,
A Yakima aux Etats Unis, 14 familles ont eu
une intoxication alimentaire en consommant des oeufs contaminés par un
fongicide mercuriel.
En Afrique,
En Afrique au Sud du Sahara, l'une des dernières
régions à s'urbaniser, la question d'urbanisation est beaucoup
plus préoccupante. En effet, bien que modeste (34%), par rapport
à celle des pays d'Europe et d'Amérique (74%), l'urbanisation se
fait à un rythme accéléré sans commune mesure
(REPCI, 2006). Selon un rapport du PNUD, 63% de la population africaine n'a pas
accès aux installations sanitaires de base. De plus, seules 10% des eaux
usées sont traitées avant leur retour en milieu naturel. Ainsi,
un Africain sur deux souffre d'une maladie hydrique dont 90% sont les enfants
de moins de 5 ans (WASTE, 2006).
Selon une étude du Programme des Nations Unies pour
l'environnement (PNUE) publiée en mars 2011, environ 51 millions
de personnes en République démocratique du Congo
(RDC), soit les trois quarts de la population, n'ont pas accès
à de l'eau potable, même si le pays détient plus de la
moitié des réserves d'eau d'Afrique. Les conflits, la
dégradation de l'environnement, l'urbanisation et
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 19
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
le manque d'investissements dans les infrastructures ont
gravement affecté la disponibilité en eau potable.
De nombreux cas de décès ont été
signalés à Lagos, Port Harcourt et à
Kaduna au Nigéria dues à la pollution
industrielle autour de quelques usines de fabrication de produits chimiques qui
ont accidentellement déversés des produits toxiques dans les eaux
de surface se trouvant à leur proximité (10).
Au Maroc,
Le volume annuel des eaux usées a presque triplé
au cours des trois dernières décennies. Il est passé de 48
à 500 millions de m3 de 1960 à 1999 et il est
prévu atteindre près de 900 millions de m3 en l'an
2020 (12).Il existe à peu près 63 stations d'épuration
dans le pays et la plupart semble ne pas fonctionner ou fonctionne très
mal. En conséquence, les eaux usées sont déversées
directement soit dans les lits des rivières soit dans la mer et causent
d'énormes problèmes sanitaires et écologiques. Leur
épuration est faible en raison de l'état de délabrement
des infrastructures de traitement. Ainsi, pour subvenir à ses besoins,
il utilise les eaux usées brutes dans l'irrigation en tant que
ressources supplémentaires en eau. Ceci constitue un facteur à
retombées néfastes sur l'état sanitaire de la population
et de l'environnement non seulement de la zone d'épandage mais aussi
dans les villes toutes entières.
Au Cameroun,
Le Cameroun, pays par excellence de destination de flux
migratoires, n'échappe pas au phénomène urbain. L'exode
rural et la forte croissance démographique ont fortement réduit
les moyens d'intervention de l'Etat et des collectivités locales. Ce qui
a entraîné sans doute la dégradation de l'environnement
urbain, l'inefficacité des systèmes d'assainissements,
l'accroissement des bidonvilles, le manque et l'insuffisance des
équipements, l'insalubrité, le manque d'hygiène publique
et l'inadéquation des outils de planifications. D'après la loi
N° 98/005 du 14 avril 1998, portant régime de l'eau, dans son
article 4 alinéa 1, il est interdit les déversements,
l'écoulement, le rejet, l'infiltration, l'enfouissement, et les
dépôts directs ou indirects dans les eaux de toute matière
solide, liquide ou gazeuse et en particulier, les déchets industriels,
agricoles et atomiques susceptibles : d'altérer la qualité des
eaux, de porter atteinte à la santé publique ainsi qu'à la
faune, la flore aquatique ou sous-marine et de mettre en cause le
développement économique et touristique des régions. Selon
les chiffres officiels de 2006, la population ayant accès à des
services basiques d'assainissement est estimée à 58 % en milieu
urbain et 42 % en milieu rural. Le
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 20
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
sous-secteur est caractérisé par une quasi
absence de réseaux collectifs en dehors de l'assainissement pluvial.
L'assainissement urbain étant du ressort des municipalités, ces
dernières ne disposent pas de ressources techniques et
financières suffisantes pour assurer leur mission. (11)En effet, si l'on
voulait réaliser l'assainissement intégral de toutes les eaux
usées urbaines industrielles, le coût annuel probable serait de
cent (100) milliards de FCFA. (10) La pollution ici est
causée par les effluents domestiques, les huiles et graisses des garages
et stations d'essence, les déchets hospitaliers, les eaux de vidange et
les rejets industriels. L'actualité ces trois dernières
années a été considérablement
émaillée sur le plan sanitaire par l'épidémie de
choléra qui est l'une des conséquences du manque d'hygiène
et d'assainissement de base. En effet, en 2004, elle avait
entraîné le décès de plusieurs victimes à
Douala. En 2009, venait le tour des régions du Nord et
de l'Extrême-Nord. L'épidémie qui frappe neuf (9)
régions du Cameroun sur dix (10) depuis 2010 est la plus grave de ces 10
dernières années. Il y a donc lieu de s'interroger sur les
actions à mener pour maîtriser les facteurs de propagation.
Dans les villes de MBANJOCK et NKOTENG, les sucreries
déversent leurs déchets dans le fleuve Sanaga sans traitement
préalable. (10) Les eaux usées produites
à Yaoundé se déversent dans le Mfoundi qui à son
tour se jette dans la Mefou, puis à quarante (40) kilomètres en
aval dans le Nyong à Akomnyada d'où est captée l'eau qui
est consommée à Yaoundé. La question de savoir si la
Sanaga pourra être adaptée pour le nouveau lieu
de captage de la CDE est d'actualité au regard des multiples pollutions
auxquelles elle pourrait être sujette à l'instar du barrage
hydroélectrique et des plantations agricoles.
La tannerie de Ngaoundéré, les
Brasseries de Yaoundé, Bafoussam et Douala évacuent
également leurs rejets dans les cours d'eau alors que ces derniers
constituent pour certaines populations la seule source de ravitaillement en eau
de boisson.
A Yaoundé, la croissance
démographique spectaculaire et quasi-exponentielle avec des taux de
croissance proches du double de la moyenne mondiale : de 3,5 à 6,2%
entre 1977 et 2001, exige un approvisionnement en eau et un assainissement
efficace. La problématique de l'assainissement des eaux usées,
telle qu'elle se pose avec acuité dans la ville de Yaoundé,
nécessite que des solutions adaptées soient prises. Le comblement
élevé des zones humides et la stagnation des eaux usées
dans les espaces vides, la chaussée et les drains témoignent du
dysfonctionnement des systèmes d'assainissement des déchets
solides et liquides et de la difficulté à préserver le
bien être des populations. Cette situation est tout aussi alarmante au
quartier Ngoa Ekellé où chaque ménage
gère
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 21
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
selon ses propres moyens les déchets liquides, les eaux
de douches étant souvent éliminées dans un puits perdu et
les autres dans les caniveaux à ciel ouvert ou dans la nature.
L'assainissement individuel est le système le plus répandu. En
effet, l'inexistence d'un réseau d'égout bien
dimensionné et entretenu est à l'origine de l'insalubrité
et de la stagnation des eaux usées domestiques et pluviales dans la
ville. Le secteur de l'assainissement est dominé par des ouvrages
d'assainissement autonomes, principales sources de pollutions diffuses,
difficilement maîtrisable. Les efforts fournis pour munir certains
quartiers de systèmes collectifs ont porté essentiellement sur
les stations par boues activées incompatibles avec les capacités
techniques, matérielles et financières des municipalités
à qui incombe la gestion de l'assainissement. Ceci a conduit soit
à l'abandon de ces stations quelques années après leur
construction, soit à leur réhabilitation en STEP à
lagunage anaérobie. Le taux de prévalence des maladies
diarrhéique à Yaoundé, notamment chez les enfants de moins
de 5 ans est significatif (14%) et interpelle les acteurs compétents
pour des solutions d'urgence et adaptées.
Face au constat qui révèle que le rejet des eaux
après usage est, aujourd'hui plus qu'hier, préoccupante au regard
des conséquences désastreuses que celles-ci peuvent avoir sur la
santé de l'Homme et sur l'environnement tout entier, nous nous sommes
posés la question de recherche de savoir quel est l'impact
néfaste que peut entraîner une mauvaise évacuation des eaux
usées sur la santé des populations et sur l'environnement du
quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
1.2. EXPLORATION DE LA QUESTION DE
RECHERCHE
1. Les notions de risque, risque sanitaire, santé,
environnement, rejet, eaux usées
Risque : C'est l'existence d'une
probabilité de voir un danger se concrétiser dans un ou plusieurs
scénarios, associée à des conséquences dommageables
sur des biens ou des personnes. C'est la combinaison de probabilité
d'évènement et de sa conséquence, l'effet de l'incertitude
sur les objectifs. (8). Le risque sanitaire ici représente la
probabilité pour les populations de Ngoa Ekellé de voir leur
environnement et leur santé se détériorer à cause
de la mauvaise évacuation des EU.
Environnement : C'est l'ensemble des
éléments naturels (physiques, chimiques, biologiques) et
culturels (sociologiques) susceptibles d'agir sur les organismes vivants et les
activités humaines, et des interactions qui existent entre elles. A
Ngoa-Ekellé comme ailleurs, il englobe l'air, le sol et l'eau.
Mémoire préparé et
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Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
Sante : C'est un état de complet bien
être physique, mental et social, et ne constitue pas seulement en
l'absence de maladie ou d'infirmité. (OMS).
Eaux usées : Ce sont des eaux
altérées (polluées) par les activités naturelles
ou humaines à la suite d'un usage domestique,
industriel, artisanal, agricole ou autre de nature à contaminer les
milieux dans lesquelles elles sont déversées.
2. Différents types d'eaux
usées
Les eaux usées résultent de la pollution tant
physico-chimique que bactériologique des eaux de consommation de bonne
qualité, du fait des activités humaines, qu'elles soient
domestiques, industrielles ou agricoles (Richard, 1996) ou des
activités naturelles. Elles proviennent de quatre sources principales
:
2.1. Les eaux usées domestiques
Ces eaux proviennent des différents usages domestiques
de l'eau et sont essentiellement porteuses de pollution organique. Elles se
répartissent en eaux ménagères (eaux grises), qui ont pour
origine les salles de bains et les cuisines et sont généralement
chargées de détergents, de graisses, de solvants, de
débris organiques, etc. ; et en eaux vannes (eaux noires) qui sont des
rejets des toilettes, chargés de diverses matières organiques
azotées et de germes fécaux. De manière
générale, il existe souvent une séparation entre les eaux
usées des douches et les eaux usées provenant des WC avec des
lieux de rejet différents. Les premiers devant être rejetés
dans des puisards et les seconds dans des fosses sceptiques conçues
à cet effet. (9)
2.2. Les eaux industrielles
Elles sont issues des eaux de refroidissement et de lavage des
machines, les eaux usées domestiques et les eaux dites de fabrication.
Leurs caractéristiques varient d'une industrie à l'autre. En plus
des matières organiques azotées ou phosphorées, elles
peuvent également contenir des produits toxiques (chlordane, hexa
chlorobenzène, polychlorobiphényles), des solvants, des
métaux lourds (plomb, arsenic, uranium), des micropolluants organiques
ou des hydrocarbures. (9)
2.3. Les eaux de ruissellement agricoles
Il s'agit de rejets liquides agricoles issus du ruissellement
d'eau d'irrigation qui entraînent des engrais, des pesticides, des
herbicides ou des rejets organiques dus à un élevage important.
Les pesticides et engrais contaminent les eaux souterraines par infiltration
mais surtout les cours d'eau où elles accentuent le
phénomène d'eutrophisation c'est-à-dire l'appauvrissement
des rivières en oxygène due au développement exponentiel
des algues aquatiques qui en rejetant le CO2 asphyxient les autres êtres
vivants. Ce phénomène peut être observé
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 23
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des eaux
usées au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
actuellement au Lac Municipal de Yaoundé où les
eaux sont verdâtres et malodorants.
2.4. Les eaux pluviales
On entend par eaux pluviales, les eaux issues du ruissellement
des toitures, des terrasses, des parkings et des voies de la circulation.
Normalement les eaux pluviales ne sont pas forcément polluées.
Elles sont presque de même nature que les rejets domestiques, mais
peuvent contenir en plus, des éléments toxiques (Hamdani,
2002). Elles ne sont considérées comme des eaux
usées que si elles sont mélangées avec des effluents
urbains au niveau des égouts de type unitaire ; leur destination
étant le milieu naturel. (9)
Elles contiennent essentiellement des produits de dissolution
des gaz soufrés et azotés, issus des activités humaines
(acide nitrique et acide sulfurique)
Dissolution du dioxyde d'azote dans l'eau:
3NO2(g) + H2O(l) 2HNO3(aq)+ NO(g)
Dissolution du trioxyde de soufre dans l'eau:
SO3(g) + H2O(l) H2SO4(aq)
3. Composition microbiologique et chimique des eaux
usées et risques associés
3.1. Composition microbiologique
L'utilisation ou tout simplement la présence des eaux
usées dans un milieu présente un danger permanent pour
l'environnement et les populations. Le danger microbiologique est dû aux
agents pathogènes véhiculés par les eaux usées
(parasites, bactéries et virus).
3.1.1. Parasites dans les eaux usées
Protozoaires
Certains d'entre eux adoptent au cours de leur cycle de vie une
forme de
résistance appelée kyste qui
résiste généralement aux procédés de
traitements des eaux usées. (12)
Les helminthes
Les oeufs d'helminthes sont très
résistants et peuvent notamment survivre
plusieurs semaines voire plusieurs mois sur les sols ou les
plantes cultivées. Les
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès
24
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
trois grandes catégories sont : les trematoda, les
cestoda (ténias) et les nematoda (vers ronds). De rigoureuses campagnes
d'éducation sanitaire sont nécessaires pour rendre le public
conscient des rapports qui existent entre les conditions sanitaires et les
helminthiases.
3.1.2. Bactéries dans les eaux
usées
Leur quantité moyenne dans les fèces est
d'environ 1012 bactéries/g et 107 à
108 bactéries/ml dans les eaux usées (Asano, 1998),
dont la majorité n'est pas pathogènes. La concentration en
bactéries pathogènes est de l'ordre de 104/l (Faby et
Brissaud, 1997). Le nombre de germes peut être multiplié par 1 000
dans les eaux de rivières après un rejet urbain. La voie de
contamination majoritaire est l'ingestion à travers les aliments
contaminés.
2.1.3. Virus dans les eaux usées
Les virus ne sont pas naturellement présents dans
l'intestin, contrairement aux bactéries. Ils sont présents soit
intentionnellement (après une vaccination contre la poliomyélite,
par exemple), soit chez un individu infecté accidentellement.
L'infection se produit par l'ingestion dans la majorité des cas, sauf
pour Coronavirus où elle peut aussi avoir lieu par inhalation.
(13)
3.2. Composition organique et chimique
Les déchets liquides comprennent les solides dissous et
les solides en suspension décantables et non décantables. La
concentration en matières organiques s'obtient par l'analyse de la
Demande Biochimique en Oxygène (DBO5) et la Demande Chimique en
Oxygène (DCO). Premièrement, la DBO5 représente la
quantité d'oxygène nécessaire aux microorganismes pendant
cinq (5) jours pour décomposer la matière organique des eaux
usées à 200C. Tandis que la DCO est la quantité
d'oxygène nécessaire pour oxyder la matière organique en
utilisant le Bichromate dans une solution acide afin de la transformer en
dioxyde de carbone (CO2) et eau (H2O). La valeur de la DCO utilisée pour
tester la force des eaux usées non biodégradables est toujours
élevé que celle de la BDO5 utilisées pour tester la force
des eaux usées municipales traitées ou non. (14) De
manière générale, les eaux usées domestiques types
renferment 50% de glucides, 40% de protéines, et 10% de graisses, avec
un PH de 6,5 à 8,0 (14). Les industries rejettent dans l'environnement
des polluants chimiques comme les métaux lourds (cadmium, plomb, etc.),
les nutriments (azote, phosphore), les produits chimiques artificiels
(pesticides, hydrocarbures, etc.) et les produits chimiques naturels (chlorure,
sodium, fluor, arsenic, etc.) causant des effets nocifs sur l'écologie
et la santé humaine avec dans certains cas des phénomènes
toxiques.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 25
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des eaux
usées au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
Exemple de précipitations des ions ferreux par
modification du pH de l'eau
à pH entre 7,5 et 12: Fe2+ (aq) + 2HO-
(aq) Fe(OH)2(s)
3.3 Risques sanitaires
La présence combinée ou d'un seul de ces
éléments organiques et chimiques est susceptible
d'entraîner chez l'individu qui en est exposé, des affections
diverses. Le tableau suivant répertorie les différents risques
qui pourraient avoir des conséquences néfastes sur la
santé humaine et sur l'environnement.
Types de risques
|
Agents pathogènes
|
infectieux
|
bactérien
|
Vibrio cholerea Salmonella typhi Shigella Leptospira
legionellose
|
viral
|
Entérovirus Adénovirus
Rotavirus
Virus A de l'hépatite
|
parasitaire
|
Entamoeba historitica, Giardia lamblia et
Balantidium coli. Bilharziose
Parasitoses intestinales (ascaridiose,
oxyurose, ankylostome...)
|
fongique
|
Mycoses (piscine)
|
chimiques
|
Minérale
|
Normalement présent mais nocif en excès
: calcium, sodium...
Présence anormale: mercure, arsenic,
chrome, plomb...
|
organique
|
Pesticides
Nitrites
Hydrocarbures polycycliques aromatiques Matières
organiques complexes
|
physique
|
thermique
|
Réchauffement de l'eau
|
radioactive
|
Proximité des centres
nucléaires
|
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès
26
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
Maladie liée à l'eau et
transmise par les insectes
|
paludisme
|
Maladies de la peau
|
|
Gale, conjonctive, trachon
|
Source : J. A. Salvato (1972) Environnemental en sanitation,
2nd ed 4. Impact du rejet anarchique des eaux
usées
Les eaux usées ont des impacts sur la santé de
l'Homme mais également sur les milieux aquatiques et terrestres.
4.1 Sur le milieu naturel
Afin de saisir l'ampleur du problème et ses
conséquences sur la vie de la population, il est extraordinaire
d'observer, les eaux usées qui coulent dans les rues, les ordures
présentes partout, les types d'habitat, les caniveaux bouchés de
déchets, les excréta dans les lieux publics, l'état de la
voirie, et les infrastructures de gestion de l'environnement. Ce manque de
gestion d'infrastructures de traitement a des impacts considérables sur
la qualité des milieux naturels (contaminations des eaux souterraines,
dégradation des écosystèmes) (WASTE, 2006). Ces impacts
peuvent êtres observés sur plusieurs types d'eaux.
L'océan
Lorsque les eaux usées sont rejetées dans la mer
après un traitement insuffisant ou sans épuration, elles polluent
les eaux de baignades. Les sites sont contaminés par des
bactéries, des virus, des parasites, produits toxiques issus des eaux
usées domestiques rejetées en mer sans traitement. Ces eaux
peuvent transmettre à l'homme de graves maladies, (diarrhée,
amibiase, cécité des rivières, saturnisme...) en cas
d'ingestion ou de contact.
Eaux superficielles
Lorsque les eaux usées sont déversées
directement dans le milieu naturel, l'on remarque la présence excessive
de phosphates qui, en particulier, favorisent le phénomène
d'eutrophisation, qui peut provoquer à terme la mort des poissons et des
autres organismes aquatiques qui y vivent.
Eaux souterraines
La qualité de l'eau des nappes phréatiques peut
être dégradée par les eaux usées, si
l'étanchéité de la station d'épuration ou de la
lagune est défectueuse ou lorsque le système d'assainissement non
collectif présente des dysfonctionnements.
Mémoire préparé et
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Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
4.2 Sur la santé de l'homme
L'assainissement est fortement lié à la
santé publique en raison des nombreuses maladies observées chez
l'Homme liées à un milieu malsain. La proximité avec les
eaux usées peut engendrer des maladies à transmission
féco-orale. Les eaux usées véhiculent un grand nombre de
micro-organismes (virus, bactéries, protozoaires, helminthes etc.). Ces
germes plus ou moins pathogènes constituent un réel danger pour
la santé des populations (COULIBALY, 2006). Si ces eaux usées non
traitées sont directement évacuées dans les cours d'eaux,
la lagune, ou répandues sur le sol, elles peuvent occasionner une
contamination des cultures, des eaux de surface et des eaux souterraines. Ce
sont également les incommodités liées aux latrines
traditionnelles qui favorisent la prolifération des moustiques, des
cafards et des mauvaises odeurs au niveau du cadre de vie des populations.
La première catégorie de maladies est
liées à la qualité de l'eau (choléra, fièvre
typhoïde, hépatites, poliomyélite) résulte de la
contamination de l'eau par les déchets humains, animaux ou chimiques et
peut être évitées par des simples traitements de l'eau. La
deuxième catégorie provient des organismes aquatiques tels que
les vers qui passent une partie de leur vie dans l'eau et une autre en tant que
parasites. Les maladies les plus connues sont l'onchocercose ou
cécité des rivières et la schistosomiase ou bilharziose.
Viennent ensuite les maladies dues aux vecteurs liés à l'eau tels
que le paludisme, la trypanosomiase, la fièvre jaune, la filariose et la
dengue, qui sont les plus répandus dans le monde. Enfin, nous pouvons
noter également de graves conséquences sociales (pudeur, taux
d'accès à l'école faible) et économiques (hausse
des dépenses de soin, perte du nombre de journées effectives de
travail).
5. Méthodes d'évacuation des eaux
usées
Deux cas sont à distinguer ici les ouvrages
d'assainissement individuel ou autonome, et les ouvrages d'assainissement
collectif.
- Au niveau des concessions privées,
les ménages se dotent toujours soit d'un système de
fosse septique et puisard pour l'évacuation de ses eaux usées,
soit d'une latrine simple.
- Au niveau collectif, quelques
systèmes d'assainissement des eaux usées ont été
réalisés.
De manière générale, nous pouvons distinguer
:
Le système unitaire : c'est un
réseau unique où transite les eaux usées et les eaux
pluviales vers un exutoire avec ou sans traitement.
Mémoire préparé et
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Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
Le système séparatif : il est
composé de deux réseaux, l'un déversant
les eaux pluviales dans l'exutoire le plus proche, l'autre
collectant les eaux usées pour les ramener généralement
à une station de traitement.
Il existe également un système «
pseudo-séparatif» dans lequel les eaux provenant des
propriétés (eaux usées et eaux des toitures) sont
recueillies dans le réseau d'eaux usées tandis que les eaux de
ruissellement provenant des espaces publics le sont par un réseau
pluvial. Ce système ne nécessite qu'un branchement.
6. Procédés de Traitement des eaux
usées
Dans la plupart des pays en développement, les
systèmes de traitement des eaux usées sont très peu
étendus ou sont peu efficaces, ce qui engendre une pollution de l'eau
à vaste échelle et l'utilisation d'eau de mauvaise qualité
pour l'irrigation des cultures, notamment à proximité des centres
urbains. Cela pose de grands risques pour la santé publique, en
particulier lorsque la production est consommée crue. L'O.M.S (1989) a
rejeté cette pratique et a mis l'accent sur le traitement de ces eaux
avant leur réutilisation afin de préserver les ressources en eau
et la protection de l'environnement. Il est admis que le traitement par
voie biologique constitue la solution la plus économique et la
plus adéquate pour le traitement des eaux domestiques et de la plupart
des eaux usées industrielles (Abid, 2001). Cette épuration met en
jeu, d'une part, des mécanismes de sédimentation des
matières décantables, et d'autre part, l'activité
biologique des micro-organismes. Ils peuvent être classés en deux
catégories (Edeline, 1980) :
6.1. Les systèmes biologiques
intensifs.
Ce sont des systèmes d'épuration classiques qui
occupent moins d'espace et consomment de l'énergie. En plus, ils ont un
coût d'installation et de fonctionnement élevé. On peut les
classer en deux (2) grandes catégories : les installations à
culture libres et les installations à culture fixées. On
distingue entre autres les systèmes de traitement par boues
activées, lits bactériens et les disques biologiques.
6.2. Les systèmes biologiques
extensifs.
Ils reposent sur les phénomènes
d'autoépuration naturelle et ne demandent pas d'énergie mais
nécessitent de grandes superficies et de longs séjours des eaux
usées. Du point de vue économique, ils sont moins coûteux.
Ce sont le lagunage, l'infiltration-percolation, le chenal algal à haut
rendement etc.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 29
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
Le choix de l'un ou l'autre des procédés de
traitement dépend de plusieurs considérations : origine et volume
d'eau à épurer, conditions locales, emplacement, facteurs
économiques, normes à atteindre, etc. Les procédés
de traitement classiques ne permettent pas, sans traitement tertiaire
supplémentaire, d'obtenir un effluent ayant la qualité
hygiénique recommandée.
Parmi les systèmes extensifs, le lagunage
constitue la technique la plus recommandée pour produire des
effluents de qualité voulue pour l'irrigation (O.M.S., 1989). Il est peu
coûteux, facile à exploiter et efficace pour l'élimination
des agents pathogènes. Son seul inconvénient est qu'il occupe
beaucoup d'espace.
Lagunage naturel
Il consiste en un lent écoulement des eaux à
épurer dans un ou, le plus souvent, plusieurs bassins dont la profondeur
varie en fonction du type de lagunage. L'épuration est obtenue
grâce au développement bactérien, l'oxygène
nécessaire est fourni par l'activité photosynthétique des
algues vertes qui se développent en abondance dans un tel milieu.
(Fakidi, 2004). Pour le suivi des effluents à assainir, on peut utiliser
la Demande Biochimique en Oxygène (DBO5) et la
Demande Chimique en Oxygène (DCO) dont 80 à 90%
sont éliminés et l'azote
Lagunage anaérobie
Il peut être employé comme première
étape de traitement (traitement primaire) ou placé après
un prétraitement. Il est caractérisé par une profondeur
supérieure à deux (2) mètres et par un temps de
séjour réduit de 3 à 10 jours (Cemargref et al.
1997).Ce type de bassin est le siège d'une activité
anaérobique qui conduit à la dégradation de la
matière organique jusqu'à la formation de composés fins.
Il supporte les fortes charges polluantes, mais il présente
l'inconvénient de risque de production d'odeurs (Abid, 2001) et
l'avantage d'être peu couteux. Il est le plus adapté pour les pays
en voie de développement tels que le Cameroun où on rencontre ce
type de traitement à la STEP de Messa camp sic.
Il existe plusieurs autres types de lagunage tels que le
lagunage facultatif, le lagunage de maturation et le lagunage à
macrophytes.
6.3. Les procédés d'assainissement des eaux
usées
Selon le degré de pollution et des
procédés mis en oeuvre, quatre (4) niveaux de traitement sont
définis :
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 30
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
Le prétraitement : il consiste à
débarrasser les EU des polluants les plus grossiers par
dégrillage/dessablage/déshuilage.
Le traitement primaire : il regroupe les
procédés physicochimiques visant à éliminer par
décantation une forte proportion de MES.
Le traitement secondaire : il constitue le
premier niveau de traitement biologique et recouvre les techniques
d'élimination de l'azote et phosphore.
Le traitement tertiaire : il est
nécessaire lorsque l'eau doit être rejetée dans
un milieu particulièrement sensible et peuvent comprendre
des traitements de désinfection et de réduction des odeurs.
Al2(SO4)3; FeCl3
DEGRILLAGE
|
|
DESSABLAGE/ DESHUILAGE
|
COAGULATION FLOCULATION
|
|
|
|
|
|
|
TRAITEMENT PRIMAIRE
|
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|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
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TRAITEMENT TERTIAIRE
|
RELEVAGE
|
TRAITEMENT SECONDAIRE (Biologique)
|
|
|
|
ARRIVÉE E.U
|
|
Source : (14)
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 31
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
OBJECTIFS DE L'ETUDE
Objectif général
La présente étude se veut une exploration de la
problématique sur la gestion des eaux usées pour de meilleures
stratégies de lutte pour un meilleur assainissement en milieu urbain en
proposant des solutions appropriées pour pallier aux multiples
conséquences néfastes y afférentes.
Objectifs spécifiques
De façon spécifique, il s'agit :
? D'explorer les Connaissances, Aptitudes et Pratiques des
ménages liées au rejet des eaux usées ;
? D'apprécier l'ampleur de la dégradation de
l'environnement et du cadre de vie des populations par les eaux usées
? D'identifier les difficultés liées à la
gestion de l'environnement à Ngoa-Ekellé
? De proposer aux populations les différentes
méthodes d'évacuation et d'assainissement des eaux usées
afin d'orienter leur choix en fonction des moyens dont ils disposent.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 32
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
1. CHOIX ET JUSTIFICATION DU LIEU DE L'ETUDE
Notre choix a été porté sur la ville de
Yaoundé, arrondissement de Yaoundé III et plus
précisément sur le quartier NGOA-EKELLE pour les raisons
suivantes :
La population est cosmopolite et presque toutes les ethnies
du Cameroun y sont représentées ;
Notre lieu de résidence se trouve à
l'intérieur du quartier en question, ce qui facilite la
compréhension des phénomènes observés.
D'après les rapports du chef de service
d'hygiène de la mairie de l'arrondissement de Yaoundé III,
beaucoup des ménages du quartier Ngoa-Ekellé se plaignent des
nuisances causées par la mauvaise gestion des eaux usées de leurs
voisins et colocataires.
2. PRESENTATION DU LIEU D'ETUDE
2.1. Historique
Ngoa Ekellé » en langue Ewondo signifie
littéralement «pierre suspendue». Etymologiquement Il vient
des mots « NGOK » ou « NGOA » qui signifie « pierre
» ou « rocher » et « EKELLE » adjectif qui signifie
suspendu. Ngoa-Ekellé, était alors une zone très
accidentée avec de gigantesques rochers. Par la suite, ce nom sera
très vite oublié et prendra la place de « colline du savoir
» faisant allusion aux institutions scolaires et académiques qui
l'entourent.
Sur la carte représentative de Yaoundé, la zone
de Ngoa-Ekellé est en fait un secteur du plateau ATEMENGUE ; ceci depuis
la période allemande. ATEMENGUE est le nom d'un grand dignitaire Ewondo
dont la tribu occupait à l'époque cette zone et constituait de ce
fait la population autochtone.
2.2. Situation géographique
Situé du côté ouest de la cité
capitale, Ngoa-Ekellé est l'un des quartiers les
plus populaires et même populeux de Yaoundé, de part
son étendue (Ngoa-Ekellé
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 33
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
I, Ngoa-Ekellé II, Ngoa-Ekellé III,
Ngoa-Ekellé IV, Ngoa-Ekellé V, Ngoa-Ekellé VI) et des
institutions importantes qui s'y trouvent. Situé dans l'arrondissement
de Yaoundé 3ème, qui est frontalier à
Yaoundé 4 à l'est et à Yaoundé 6 à l'ouest,
Ngoa-Ekellé s'étend vers le sud-ouest de la ville de
Yaoundé. Il est limité au sud par Mvolyé, à l'ouest
par Obili et à l'est par Mvog Elibi Etam Bafia.
2.3. Climat
Le climat rencontré ici est le climat Yaoundéen de
type équatorial,
constitué de deux saisons sèches (une grande et
une petite) et alterné par une petite et une grande saison de pluies.
2.4. Relief
Il est constitué en majorité de grandes collines et
de vallées. 2.5. Végétation
Elle est parsemée d'arbres, d'arbustes et de quelques
espaces verts
entretenus situés dans certains établissements
de la place et d'autres non entretenus.
2.6. Administration
Il renferme les établissements scolaires tels que
l'Université de Yaoundé I, le lycée Général
Leclerc, le lycée de Ngoa Ekellé, le lycée technique, le
lycée bilingue d'application, l'école des Postes et
Télécommunication, l'ENS, l'ENAM. On y trouve également le
quartier général, le commissariat du 5e
arrondissement, l'Ambassade de France et les locaux du palais de verres.
3. DUREE DE L'ETUDE
Le présent travail qui s'est effectué pendant
sept (7) mois a débuté en novembre 2011 avec la revue de la
littérature pour s'achever en Mai 2012. Au cours de cette
période, la recherche a commencé par la rédaction du
protocole de recherche, ensuite ont suivi la rédaction de la
problématique et de la méthodologie en Janvier, la collecte des
données, l'enquête proprement dite et le dépouillement de
Février à Mars, l'analyse, l'interprétation et la
discussion des résultats obtenus en Avril. Tout ceci soumis au fur et
à mesure à l'appréciation de notre encadreur.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 34
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
4. METHODE D'ECHANTILLONNAGE 4.1. Technique
Afin de mener à bien notre étude, nous avons
utilisé la méthode non
probabiliste par quota qui est basée
sur la répartition connue de la population étudiée
(âge, sexe, situation géographique, catégorie
socioprofessionnelle...)
4.2. Justification de la technique
d'échantillonnage
Nous utilisons la méthode non aléatoire par
quota car la présente étude, se voulant une étude
exploratoire, devra fournir des résultats pertinents à moindre
coût. L'échantillonnage par quotas parce qu'elle impose
l'inclusion dans l'échantillon des membres des différentes
sous-populations et camoufle les biais qui peuvent êtres significatifs.
Elle a également l'avantage d'être facile à administrer que
l'échantillonnage aléatoire, et appropriée dans le cas
d'espèce où il n'existe pas de base de sondage convenable pour la
population étudiée.
4.3. Population cible (critère
d'inclusion)
Dans la présente étude, l'unité
d'échantillonnage est le ménage et l'échantillon est
constitué de personnes âgées d'au moins dix (10) ans, des
élèves, des étudiants, des parents, et du personnel de la
Mairie d'arrondissement de Yaoundé III à Éfoulan.
4.4. Taille de l'échantillon
Notre échantillon est constitué de cent (100)
individus correspondant à cent (100) ménages respectant nos
critères de choix.
5. ENQUETE PILOTE
Afin de juger l'objectivité de notre questionnaire, un
pré-test a été réalisé le
26 Février 2012 dans les ménages de Soa. Nous
avons choisi les ménages de ce quartier parce qu'il présentait
plusieurs caractéristiques similaires à ceux de notre
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 35
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
population d'étude. Au terme de cette enquête,
presque toutes les questions on été validées à
l'exception des questions suivantes qui ont été modifiées
:
III-7 « Ou déféquez-vous ?
» en « ou faites-vous vos besoins (selles +
urines) ? »
IV-6 « Citez quelques maladies
liées aux eaux usées » en «
Parmi les maladies suivantes quelles sont celles dues aux eaux usées ?
»
6. INSTRUIMENTS DE COLLECTE DE DONNEES 6.1. Note à
l'attention des répondants
Afin de préserver l'anonymat de chaque
répondant, Il a été précisé au début
de chaque questionnaire une note signalant le caractère confidentiel des
informations recueillies tel que le précise la loi N°91/1023 du 16
Déc. 1991 sur les recensements et enquêtes statistiques.
6.2. Présentation des questionnaires/guides
d'entretiens/ fiche d'observation
La collecte des données sur le terrain s'est faite
à l'aide de trois (3) outils
d'enquête à savoir un questionnaire, des guides
d'entretien et des grilles d'observation.
? Les questionnaires d'enquête :
Ils sont constitués de questions ouvertes et
fermées posées aux membres des ménages et sont
organisés en quatre (4) grandes sections qui renseignent sur:
L'identification des enquêtés
Les connaissances aptitudes et pratiques liées aux eaux
usées L'identification des différents modes d'évacuation
des eaux usées Les questions relatives aux pratiques sur la
prévention des maladies liées aux eaux usées.
? Guides d'entretien :
Ils ont facilité l'entretien entre l'enquêteur et
le personnel de la Mairie de Yaoundé III à Efoulan. Ces guides
constitués de cinq (5) questions ont traité entre autre de la
politique mise sur pieds par les services municipaux en faveur d'une gestion
adéquate et rationnelle des eaux usées dans la zone
Ngoa-Ekellé.
? Fiches d'observation :
Elles ont permis, par une observation directe et objective du
milieu
physique, d'évaluer l'impact environnemental et
sanitaire dû à l'évacuation des EU et au manque
d'assainissement.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 36
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
7. VALIDATION DES INSTRUIMENTS
Les instruments de collecte des données que sont les
questionnaires, les guides d'entretien et les fiches d'observations,
conçus par nous et devant servir à l'obtention de nos
résultats ont été soumis au fur et à mesure
à l'appréciation de notre encadreur qui les a finalement tous
validé.
8. TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNÉES
Nous avons bénéficié de l'appui d'un de nos
camarades de classe afin de
soumettre nos questionnaires à la personne qui dans le
ménage était la plus apte et disposée à
répondre.
Dans chaque ménage ciblé, nous avons
enquêté la personne (père, mère ou enfant de plus de
10 ans) qui acceptait d'échanger avec nous pendant quelques minutes.
Nous avons enquêté au moins vingt (20) ménages dans chacun
des six (6) blocs qui constituent le quartier ; nous avons arrêté
les entretiens dès que la taille convenue a été
atteinte.
9. TECHNIQUE DE DEPOUILLEMENT
1. Technique
Les données ont été
dépouillées manuellement à l'aide d'une calculatrice
programmable et d'un ordinateur. Les résultats ont été
présentés sous forme de pourcentages dans les différentes
figures et tableaux obtenus à l'aide des logiciels Word, Excel et Epi
info.
2. Publication des résultats
Le document final sera reproduit en plusieurs exemplaires,
présenté et soutenu publiquement devant un jury et un exemplaire
corrigé sera déposé :
Dans les locaux de la sous-préfecture de l'arrondissement
de Yaoundé III ;
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 37
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
A la bibliothèque de la mairie de Yaoundé III ;
A la bibliothèque de l'EITMS-GS de Yaoundé afin de
servir de référence aux promotions futures.
10. RESPECT DE L'ETHIQUE DE LA RECHERCHE
Dans le respect de la procédure administrative, nous
avons obtenu de la direction de notre école la demande
No 107L/MINSANTE/DRH/ DRSPC/EITMSGS/SES/BRD adressée
au sous préfet de l'arrondissement de Yaoundé III qui nous a
également délivré l'autorisation No
00000002/AR/ J06.03/SP.
Afin que la responsabilité d'aucun
enquêté ne puisse être engagée à la suite de
quelque réponse que ce soit à une question, il a
été mentionné au début de chaque questionnaire une
note précisant le caractère confidentiel des informations
recueillies.
11. LIMITES DE L'ETUDE
Tout travail qui se veut scientifique ne pouvant se
dérouler sans obstacles, plusieurs difficultés ont
été rencontrées pendant notre recherche. Il s'agit entre
autre :
De la lenteur dans les procédures d'aboutissement de nos
demandes d'autorisation de recherche;
De l'insuffisance des moyens financiers qui ne nous a pas
permis d'effectuer des analyses physico-chimiques et bactériologiques
des différentes eaux usées observées afin de
démontrer scientifiquement la présence des bactéries, des
virus, des parasites, des coliformes fécaux et des substances chimiques
qui sont les principales causes de maladies hydriques et autres affections dues
aux EU ;
la réticence et la méfiance de certains
individus dans les ménages au moment de la réalisation de
l'entrevue.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 38
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
1. IDENTIFICATION DES ENQUÉTÉS
Question 1 : Sexe
46%
54%
Feminin Masculin
Figure 1 : Répartition des répondants selon
le sexe. 54% des répondants sont du genre féminin.
Question 2 : Tranche d'âge.
Tableau I : Répartition du sexe
par rapport à la tranche d'âge.
Sexe
Masculin Féminin Total
Tranche d'âge
[10-20 ans [
7
11
18%
[21-30 ans [ 26 31 57%
[31-40 ans [ 10 7 17%
[41 - +8 [
3
5
8%
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 39
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des eaux
usées au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
Total 46 54 100%
La tranche d'âge [21-30 ans [ du genre féminin est
la plus représentée avec 31% de répondantes.
Question 3 : Situation matrimoniale.
83%
0%
17%
Marié Celibataire Veuf(ve)
Figure 2 : Répartition des répondants
suivant leur situation matrimoniale. 83 % des répondants sont
célibataires.
Question 4 : Statut professionnel.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès
40
40
35
30
25
35%
20
15
10
29%
14
5
4%
4%
2%
6%
0
Elèves
Agent secteur
Agent secteur
(Etudiants)
publique
privé
3% 2%
1%
Commerçant Sans profession
Hommes Femmes
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
Figure 3 : Répartition des répondants
suivant leur statut professionnel.
Il en ressort que 64% des répondants, en
majorité les femmes, sont des élèves ou
étudiants
Question 5 : Niveau d'étude.
81%
0%
2%
17%
Primaire Secondaire Supérieur Néant
Figure 4: répartition des répondants selon
leur niveau d'instruction.
La grande majorité des répondants soit 81% ont fait
des études supérieures.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 41
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des eaux
usées au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
Question 6 : Région d'origine.
Tableau 2 : Répartition des répondants
selon l'appartenance régionale
Régions
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
Ouest
|
28
|
28%
|
Centre
|
13
|
13%
|
Littoral
|
6
|
6%
|
Est
|
9
|
9%
|
Sud
|
2
|
2%
|
Nord ouest
|
17
|
17%
|
Sud ouest
|
9
|
9%
|
Adamaoua
|
0
|
0%
|
Nord
|
4
|
4%
|
Extrême Nord
|
12
|
12%
|
Total
|
100
|
100%
|
Il ressort de ce tableau que la région de l'Ouest est la
plus représentée avec
28%.
Question 7 : Standing.
Moyen standing
Haut standing
65%
Bas standing
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%
9%
26%
Figure 5 : Répartition des
enquêtés en fonction du standing de leur habitation.
Il en ressort que les habitations sont en majorité de
bas standing, soit 65%.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès
42
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des eaux
usées au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
Question 8 : Droit d'appartenance.
16
84
Locataire Propriétaire
Figure 6 : Répartition des
enquêtés selon qu'ils sont locataires ou propriétaires. fl
ressort que 84% des répondants sont locataires.
Question 9 : Nombre de personnes dans le
ménage.
Tableau 3 : Répartition des
enquêtés selon l'effectif dans le ménage
Tranche d'âge
|
Moins de 5
ans
|
6-15 ans
|
16-25 ans
|
Plus de 25 ans
|
Nombre total
|
6
|
16
|
46
|
32
|
Pourcentage
|
6%
|
16%
|
46%
|
32%
|
46% des répondants ont entre 16 et 25 ans
Question 10 : Principale source de revenu.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès
43
60
50
40
30
20
56%
33%
10
11%
0
Salaire Ration mensuelle Autre
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des eaux
usées au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
Figure 7 : Répartition des répondants selon
leur principale source de revenu 56% des répondants
perçoivent une ration mensuelle d'un parent ou tuteur.
2. CONNAISSANCES, APTITUDES ET PRATIQUES LIÉES AUX
EAUX USÉES.
Question 1 : Définition d'une eau
usée ?
85% des répondants ont trouvé les bonnes
réponses correspondantes, en
affirmant qu'une EU est une eau impropre à la
consommation, sale qui peut causer des maladies et est issue des canalisations
de la cuisine et des toilettes.
Question 2 : Composition d'une eau usée
?
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès
44
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des eaux
usées au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
15%
49%
7%
4% 10%
12%
2%
1%
a) éléments chimiques
b) déchets ménagers
c) micro organismes
d) huiles et graisses
f) restes d'animaux
a) + b) + c)
a) + b) + c) + d) a) + b)
Figure 8 : Camembert représentant les
connaissances des enquêtés sur la composition des eaux
usées.
49% d'entre eux affirment que les eaux usées
contiennent des déchets ménagers et hospitaliers.
Question 3 : Possibilité d'inondations
dans/à proximité de l'habitation ?
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès
45
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des eaux
usées au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
90
80
70
60
50
86%
40
30
20
14%
10
0
Oui Non
Figure 9 : Répartition des
enquêtés selon la récurrence des inondations. 86% des
répondants ne font pas souvent face à des inondations. Si oui
à quoi est-t-elle due ?
100% des répondants incriminent l'absence de
système approprié
d'évacuation des eaux usées et le
déversement dans les cours d'eau des déchets ménagers.
3. IDENTIFICATION DES DIFFÉRENTS MODES
D'ÉVACUATION DES EAUX USÉES.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès
46
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des eaux
usées au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
Question 1 : Lieu de déversement des eaux
usées ?
Moyen standing
Haut standing
Bas standing
0 7% 20 40 60 80
8% 15% 3%
22%
3% 31%
9%
0%
Puisard
Cours d'eau
Cour
Rigole
Voie publique
Canalisation familiale
Figure 10 : Répartition des
enquêtés selon le lieu d'évacuation des eaux usées
en fonction du standing de leur habitation.
46% de l'ensemble des répondants dont 31% résidant
dans les habitations de bas standing évacuent leurs eaux usées
directement dans la rigole avoisinante.
Question 2 : Raison du choix de ce mode
d'évacuation
La grande majorité dit ne pas avoir le choix car les
systèmes autonomes et séparatifs sont
inexistants.
Question 3 : Quelles sont les personnes
chargées de l'évacuation des eaux usées ?
58%
26%
4%
12%
Hommes Femmes Enfants tout le monde
Figure 11 : Diagramme présentant les
pourcentages de personnes chargées de l'évacuation des eaux
usées.
58% des répondants pensent que tout le monde devrait
évacuer les eaux
usées.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès
47
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des eaux
usées au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
Question 4 : Source d'approvisionnement en eau
de boisson ?
40
60
50
30
20
10
0
Forage Source Rivière CDE Puits CDE + Puits
0% 0%
3%
54%
16%
13%
Figure 12 : Répartition des
enquêtés selon leur source d'approvisionnement en eau de
boisson.
D' après cet histogramme, seulement 41% des
répondants consomment exclusivement l'eau de la Camerounaise Des
Eaux.
Question 5 : Aménagements
opérés pour empêcher votre point d'eau d'être
contaminé.
Tableau 4 : Présentant la
répartition des aménagements effectués pour
protéger les points d'eau.
Méthodes
|
Propreté aux
alentours
|
Aménagement
|
Construction d'un système de collecte
|
Chloration ou
javellisation
|
Total
|
Nombres
|
9
|
4
|
1
|
18
|
32
|
pourcentage
|
28%
|
12.5%
|
3%
|
56.5%
|
100%
|
18 personnes affirment javelliser périodiquement leur
point d'eau, soit 56% des enquêtés qui utilisent une source autre
que celle de la CDE.
Question 6 : Lieu de déversement des
ordures ménagères ?
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès
48
6%
30%
22%
42%
Cour d'eau ou rivière Bac Hysacam
Nature Fosse
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des eaux
usées au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
Figure 13 : Répartition des
enquêtés en fonction du lieu où ils déversent leurs
ordures ménagères.
42% rejettent leurs ordures ménagères dans des bacs
Hysacam pour la collecte.
Question 7 : Lieu de défection ?
Moyen standing
Haut standing
Bas standing
0 20 40 60 80
3%
3%
16%
6%
37%
4%
3%
5%
23%
Latrine non aménagé Latrine aménagé
Latrine avec chasse d'eau Nature
Latrine à canon
Figure 14 : Répartition des
répondants selon le lieu de défection.
40% des répondants utilisent les latrines non
aménagées et 26% des latrines à canon.
4. PRATIQUES SUR LA PREVENTION DES MALADIES DUES AUX EAUX
USÉES.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès
49
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des eaux
usées au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
I. Question 1 : Choix parmi les maladies
proposées, celles dues aux eaux usées.
35
30
25
20
15
10
0
5
20%
19%
1%
3%
31%
9%
1% 0% 0%
16%
Figure 15 : Répartition des
répondants sur leurs connaissances des maladies dues aux eaux
usées.
Les répondants affirment que les maladies que peuvent
causer les eaux usées sont les amibiases (31%) et la typhoïde
(20%).
Question 2 Maladie contractée pendant les
12 derniers mois.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès
50
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des eaux
usées au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
Tableau 5 : Répartition des
répondants en fonction des affections qu'ils auraient contracté
pendant cette année.
Maladies
|
|
Paludis me
|
Cholera
|
Schisto somiase
|
Typhoïde
|
HV A
|
Amibiases
|
Fièvre jaune
|
Aucune maladie
|
Total
|
%
|
Ages
|
|
|
Sexe
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10-20 ans
|
H
|
3
|
0
|
0
|
1
|
|
0
|
0
|
3
|
7
|
7%
|
F
|
2
|
0
|
0
|
1
|
|
2
|
0
|
6
|
11
|
11%
|
21-30 ans
|
H
|
3
|
0
|
0
|
4
|
|
0
|
1
|
18
|
26
|
26%
|
F
|
4
|
0
|
0
|
5
|
|
2
|
0
|
20
|
31
|
31%
|
31-40 ans
|
H
|
1
|
0
|
1
|
2
|
|
0
|
0
|
6
|
10
|
10%
|
F
|
2
|
0
|
0
|
0
|
|
1
|
0
|
4
|
7
|
7%
|
41 ans et plus
|
H
|
0
|
0
|
0
|
1
|
|
0
|
0
|
2
|
3
|
3%
|
F
|
1
|
0
|
|
0
|
|
0
|
0
|
4
|
5
|
5%
|
Total
|
|
16
|
0
|
1
|
14
|
|
5
|
1
|
64
|
100
|
100%
|
%
|
|
16%
|
0
|
1%
|
14%
|
|
5%
|
1%
|
64%
|
100%
|
|
fl ressort que 16% ont été atteint du paludisme,
14% de la typhoïde et 5% de l'amibiase.
5. GRILLE D'OBSERVATION
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès
51
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des eaux
usées au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
Domaine I : Etat de propreté des
maisons.
Tableau 6 : Relatif à la propreté
des maisons observées.
Eléments
|
Activités
|
AA
|
ANA
|
|
Nombre
|
%
|
Nombre
|
%
|
Nombre
|
%
|
1) Cours et alentours bien
balayés
et désherbés
|
45
|
100
|
34
|
75.55
|
11
|
24.44
|
2) Existence de poubelle
|
45
|
100
|
26
|
57.77
|
19
|
42.22
|
3) Sol bien propre
|
45
|
100
|
40
|
79.71
|
5
|
11.11
|
|
Total
|
135
|
100
|
100
|
74.1
|
35
|
25.9
|
D'après le tableau du domaine 1, il ressort des
activités menées que 74.1% ont été accomplies lors
de l'observation.
Domaine II: Etat du système
d'évacuation des EU. Tableau 7 : Relatif au
système d'évacuation des EU.
Eléments
|
Activités
|
AA
|
ANA
|
|
Nombre
|
%
|
Nombre
|
%
|
Nombre
|
%
|
1) Système planifié de
collecte des eaux usées
|
/
|
/
|
/
|
/
|
/
|
/
|
2) Puisards ou puits perdu fonctionnels
|
9
|
100
|
2
|
22.22
|
7
|
77.77
|
3) Evacuation dans une canalisation
|
17
|
100
|
12
|
70.58
|
5
|
29.41
|
|
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès
52
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des eaux
usées au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
4) Présence d'une
station d'épuration
|
|
|
|
|
|
|
|
/
|
/
|
/
|
/
|
/
|
/
|
Total
|
26
|
100
|
14
|
53.5
|
12
|
46.5
|
Il ressort du tableau précédent que 77.77%
n'utilisent ni des puisards ni des puits perdus.
Domaine III: Etat des sources
d'approvisionnements en eau potable Tableau 8 : Relatif
à la source d'approvisionnement en eau de boisson
Eléments
|
Activités
|
AA
|
ANA
|
|
Nombre
|
%
|
Nombre
|
%
|
Nombre
|
%
|
1) Bien aménagées
|
27
|
100
|
22
|
81
|
5
|
9
|
2) Situé à plus de 15 m de la
fosse
|
12
|
100
|
1
|
8.33
|
11
|
91.66
|
3) Bon traitement
des sources
|
7
|
100
|
5
|
71.43
|
2
|
28.57
|
4) Distance
acceptable par
rapport à la maison
|
27
|
100
|
21
|
77.77
|
6
|
22.22
|
Total
|
73
|
100
|
49
|
67.12
|
24
|
32.87
|
Nous avons remarqué que 81% des sources sont bien
aménagées ;
cependant, 91.66% d'entre elles sont situées à
moins de 15 mètres de la fosse septique.
Domaine IV: Latrines.
Tableau 9 : Relatif aux latrines.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès
53
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
Eléments
|
Activités
|
AA
|
ANA
|
|
Nombre
|
%
|
Nombre
|
%
|
Nombre
|
%
|
1) Distance par
rapport à la maison
|
8
|
100
|
3
|
37.5
|
5
|
62.5
|
2) Abri bien construit
|
10
|
100
|
/
|
/
|
10
|
100
|
3) Propreté générale effective
|
10
|
100
|
/
|
/
|
10
|
100
|
|
Total
|
28
|
100
|
3
|
10.71
|
25
|
89.29
|
Malgré la rétissance de plusieurs
enquêtés à nous présenter leurs latrines,
nous avons remarqué que 89.29% des
activités de ce domaine ne sont pas atteints.
Domaine V : Lutte anti vectorielle.
Tableau 10 : Relatif à la lutte
anti-vectorielle.
Eléments
|
Activités
|
AA
|
ANA
|
|
Nombre
|
%
|
Nombre
|
%
|
Nombre
|
%
|
1) Bonne
méthodes de lutte
|
3
|
100
|
/
|
/
|
3
|
100
|
2) Protection des issues
|
20
|
100
|
12
|
60
|
8
|
40
|
|
Total
|
23
|
100
|
12
|
52.17
|
11
|
47.83
|
Des différentes observations faites, nous avons
remarqué que dans les domiciles visités, la lutte la plus
menée est la protection des issues (60%).
Les résultats de notre étude
réalisée sur 100 ménages portent sur les risques
environnementaux et sanitaires du rejet des eaux usées
au quartier Ngoa- Ekellé à Yaoundé. La synthèse et
la discussion sont basées sur l'identification des
enquêtés,
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 54
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
les questions relatives aux connaissances, aptitudes et
pratiques liées aux eaux usées, l'identification des
différents modes d'évacuation des eaux usées, les
pratiques sur la prévention des maladies liées aux eaux
usées, la grille d'observation et l'entrevue avec le personnel de la
mairie de Yaoundé
IIIème.
5.1. DONNEES RELATIVES A L'IDENTIFICATION DES
ENQUÊTÉS
Il ressort de notre étude que 54% des répondants
sont de sexe féminin. Ce n'est pas étonnant au regard de la
proportion qu'occupe la gente féminine dans la population mondiale tel
que précisé dans le dernier rapport du Recensement
Général de la Population et de l'Habitat en 2005 où on a
noté 51.5% de femmes contre 48.5% d'hommes. Ngoa -Ekellé est une
zone regroupant un ensemble d'institutions scolaires composés pour la
plupart d'apprenants ayant atteint la majorité (plus de 21 ans), la
tranche d'âge allant de 21 à 30 ans est la plus
présentée (57%), avec le genre féminin dominant (31%).
Ainsi, 64% sont des élèves et étudiants, principalement
les étudiants de l'Université de Yaoundé I (ENS et FMBS
inclus) qui vivent pour la plupart seul ou en collocation. On remarque alors
que seulement 17% des répondants vivent en couple et sont de ce fait
capables de se prendre en charge et de posséder une habitation (16%)
contre 83% de célibataires constitués
d'étudiants et de sans emploi. Les habitants sont pour la plupart en
location (84%) soit sur des lots privés, soit sur le
terrain appartenant à l'Université. Ainsi, le standing des
habitations varie selon que l'on se trouve à proximité des grands
axes et des servitudes aménagées, ou dans les zones à
occupation anarchique et les bas fonds non aedificandi. L'habitat est
en majorité de bas standing (65%) avec quelques appartements et
résidences de haut standing (9%). Ceci a une incidence directe sur la
gestion des eaux usées étant donné la qualité des
équipements sanitaires correspondant à chaque standing.
5.2. DONNÉES RELATIVES AUX CONNAISSANCES,
APTITUDES ET PRATIQUES LIÉES AUX EAUX USÉES.
En ce qui concerne la définition des eaux usées,
85% des répondants ont trouvé la bonne réponse. Etant
donné que les individus enquêtés en grande majorité
ont un niveau scolaire supérieur, ceux-ci savent qu'une EU est en
même temps une eau déjà utilisée, impropre à
la consommation, sale qui peut causer des maladies et issues des canalisations
des cuisines et toilettes. Cependant, une petite minorité
présente des difficultés à déterminer si une eau
impropre à la consommation est nécessairement une EU. A cette
préoccupation il leur a été
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 55
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
expliqué comment les EU peuvent être dues aux
activités humaines (vaisselles, lessives, défection) ou
naturelles (pluies, catastrophes naturelles). Par la suite, les
répondants ont une bonne idée de ce que l'on peut trouver dans
les EU. 49% affirment que l'on peut y trouver successivement les
éléments chimiques, les déchets ménagers et des
microbes. Ils ont tout à fait raison car on peut trouver dans les EU
après une analyse chimio-bactériologique des bactéries (E
coli, Staphylocoques, Streptocoques, Salmonella, Vibrio cholerea...),
des virus (VHA), des protozoaires (Entamoeba histolitica,
ascaris, oxyure, ankylostome...), mais également des produits
chimiques (Pesticides, Nitrites, mercure, arsenic, chrome, plomb...). On
remarque ensuite que 15% augmentent à la liste précédente
les huiles et graisses qui d'après certains proviennent des eaux de
vaisselles et d'éviers. A la question de savoir si les répondants
observaient ou étaient souvent victimes d'inondations, 86% ont
répondu par la négative contre 14% qui ont répondu par
l'affirmative. Ce dernier chiffre n'est pas à négliger, bien au
contraire, il est une proportion importante de la population au point
d'être considéré comme un véritable fléau
social. Les déchets ménagers obstruent les rigoles et remplissent
le lit des cours d'eau, avec comme conséquences la diminution du
débit des canalisations et le débordement des rivières. La
quasi-totalité des victimes incrimine aussi l'absence de systèmes
séparatifs d'évacuation des EU. En effet, Ngoa Ekellé
comme beaucoup d'autres quartiers de Yaoundé est
caractérisé par le non respect des plans d'urbanisme et une
très forte densité due à l'émigration des
élèves après le Bac. L'occupation anarchique des sols et
les constructions anarchiques ne prennent pas toujours en compte la
nécessité de prévoir un système autonome
d'évacuation des EU. De l'autre coté, les autorités
compétentes ne veillent pas au respect strict des plans directeurs
d'urbanisme.
5.3. DONNÉES BASÉES SUR L'IDENTIFICATION
DES DIFFÉRENTS MODES D'ÉVACUATION DES EAUX
USÉES
Les modes d'évacuation des EU dépendent des
installations prévues à cet effet c'est-à-dire du standing
des habitations. Plus le standing est bon, plus il est prévu un
système d'évacuation autonome qui dans la plus part des cas est
constitué d'une fosse septique et d'un puisard ou puits perdu. Ainsi, 7
ménages sur les 9 ayant un haut standing sont équipés d'un
système autonome d'évacuation des EU. Cependant, la
majorité des ménages de bas standing soit 31% évacuent
leurs EU dans les rigoles qui sont généralement à ciel
ouvert, 22% directement dans les cours d'eau et 9% carrément sur la voie
publique. Des 26 logements de moyen standing observés, 15
déversent leurs EU dans les rigoles et seulement 8 possèdent un
puisard. Les enquêtés qui évacuent mal leurs EU disent ne
pas avoir
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 56
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
le choix, se justifiant par l'absence des systèmes
autonomes (pour les locataires) et des réseaux d'égouts, la
proximité des habitations des cours d'eau et la promiscuité.
Même s'il est vrai que toutes ces insuffisances sont réelles, nous
notons que le problème de l'assainissement en général est
d'abord une question de mentalité et de volonté personnelle que
de moyens financiers et de niveau de vie. 58% des répondants pensent
qu'il n'y a pas de personne indiquée pour l'évacuation des EU.
Qu'après chaque utilisation, chacun doit se charger personnellement des
eaux usagées. Par contre, certains pensent que ce sont les hommes (26%)
et les femmes (12%) qui sont responsables de l'évacuation des EU surtout
lorsqu'il faut parcourir une certaine distance afin d'atteindre la rigole ou le
cours d'eau. On remarque par la suite que seulement 41% des répondants
s'approvisionnent exclusivement en eau de boisson sur le réseau de la
CDE, 16% en eau de puits, 13% à la
borne fontaine. Aucun d'eux ne consomme l'eau de forage qui est rare et l'eau
de la rivière qu'ils jugent assez polluée. La majorité des
répondants n'est de ce fait pas exposé aux maladies
diarrhéiques et autres maladies hydriques telles que le choléra,
la dysenterie amibienne et la typhoïde. Cependant, « de temps en
temps et surtout lorsqu'il y a rupture d'approvisionnement de l'eau de la CDE,
nous nous approvisionnons en eau de puits » affirment 29% des
enquêtés. En dehors de l'approvisionnement en eau de la CDE, 32%
des enquêtés consomment l'eau issue d'un puits, ou d'une source
naturelle. La qualité bactériologique de ces eaux étant
inconnue car aucune analyse n'est effectuée au préalable, elles
sont souvent à l'origine des maladies hydriques et autres maladies
liées à l'eau. En réponse à ces
préoccupations, 56,5% affirment javelliser leur eau avant la
consommation même s'il est vrai qu'ils ne maîtrisent pas exactement
les doses requises. En outre, 28% optent pour la propreté aux alentours
et seulement 12,5% pensent pouvoir aménager la source car disent-t-ils
ne pas avoir de moyens financiers ou ne pas être responsable en tant que
locataires. Ceci amène à remarquer comment cette
négligence peut entraîner la contamination de ces sources par les
EU domestiques et les eaux de ruissellement. A la question de savoir où
est ce que les répondants déversent leurs ordures
ménagères, 42% répondent dans un bac Hysacam, 30% dans le
cours d'eau ou rivière avoisinant, 22% dans la nature et 6% seulement
dans une fosse d'enfouissement. La situation est alarmante au regard de la
quantité d'ordures qui échappe à la collecte. Ceux
déversés dans la nature sont drainés par les eaux de
ruissèlement et se retrouvent dans les lits des cours d'eau où en
diminuant le débit d'eau circulant, causent des inondations. En ce qui
concerne le lieu de défection, 45% utilisent des latrines non
aménagées, 19% des latrines aménagées, et jusqu'a
26% des latrines à canon. Les latrines non conformes se rencontrent le
plus dans les logements à bas et moyen standing. L'utilisation des
latrines non aménagées provoque la contamination de la nappe
phréatique et la prolifération des germes
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 57
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
fécaux à proximité des habitations. Les
répondants justifient l'utilisation des latrines à canon par le
fait que celles-ci leur permettent d'éviter les problèmes de
vidanges qui sont légions dans les zones où règne la
promiscuité. Ces latrines sont alors vidangées directement dans
le cours d'eau les avoisinant généralement pendant la saison des
pluies. Cette pratique est à proscrire au regard des multiples
inconvénients qu'elle pourrait avoir sur la santé de l'Homme et
sur l'environnement tout entier.
5.4. QUESTIONS RELATIVES AUX PRATIQUES SUR LA
PRÉVENTION DES MALADIES LIÉES AUX EAUX USÉES.
Lorsque les EU domestiques, et industrielles sont
rejetées dans la nature sans le moindre traitement, les populations
environnantes sont exposées à plusieurs maladies hydriques et du
péril fécal. C'est l'avis de nos répondants qui affirment
reconnaître les maladies suivantes : amibiase, 31%, typhoïde 20%,
paludisme 19% et choléra 9%. Ces maladies peuvent être
contractées soit par la consommation d'aliments exposés aux
germes contenus dans les EU, soit par transmission par les vecteurs
proliférant près des EU. On remarque alors que 16% affirment
avoir souffert du paludisme, 14% de la typhoïde et 5% de l'amibiase.
5.5. DONNÉES RELATIVES AUX QUESTIONS DE LA
GRILLE D'OBSERVATION
Après une observation directe de l'environnement des
répondants, 74,1% des activités sont atteints en ce qui concerne
la propreté des habitations mais le système d'évacuation
des EU est défaillant ou inexistant. Ainsi, 77.77 n'utilisent ni puisard
ni puits perdus pour l'évacuation des EU. Ceci est dû entre autres
à la promiscuité et l'insuffisance d'espaces de
déambulation entrainant le rapprochement des sources d'AEP des latrines.
On observe alors 91.66% des sources d'AEP situés à moins de 15
mètres des latrines dont 89.29% d'entre elles sont en état de
délabrement. Quant à la lutte contre les vecteurs, seulement la
moitié des maisons observées possède des outils de lutte
tels que l'utilisation des moustiquaires imprégnés dans les
chambres et les grillages aux ouvertures.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 58
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
Parvenus au terme de notre étude, il est judicieux de
rappeler ici le thème qui a retenu notre attention à savoir
« Les risques sanitaires et environnementaux du rejet des eaux
usées au quartier Ngoa Ekellé à Yaoundé
». Afin de la mener à bien, nous nous sommes posé
la question à savoir l'impact néfaste que peut
entraîner une mauvaise évacuation des eaux usées sur la
santé des populations et sur l'environnement du quartier
Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
Pour répondre à cette question, nous nous sommes
fixés comme objectif général d'explorer les
problèmes liés à l'évacuation des EU dans ce
quartier afin de proposer les mesures correctives. Notre étude s'est
déroulée pendant la période allant d'Octobre 2011 à
Mai 2012. C'est une méthode d'enquête non probabiliste que nous
avons utilisé. La collecte des données s'est effectuée au
moyen d'un questionnaire constitué de vingt deux (22) questions, d'une
grille d'observation comportant cinq (5) domaines et d'une fiche d'entrevue
avec le chef service technique de la Mairie de Yaoundé III.
A l'issue de cette enquête, les résultats sont les
suivants :
100% des répondants incriminent l'absence de
système approprié d'évacuation des eaux usées et le
déversement dans les cours d'eau des déchets ménagers ;
46% de l'ensemble des répondants dont 31%
résidant dans les habitations de bas standing évacuent leurs eaux
usées directement dans la rigole avoisinante ;
52% rejettent leurs ordures ménagères dans les
rigoles et la nature. 40% des répondants utilisent les latrines non
aménagées et 26% des latrines à canon.
16% ont été atteint récemment du
paludisme, 14% de la typhoïde et 5% de l'amibiase.
Il ressort de la grille d'observation que 77.77% n'utilisent
ni des puisards ni des puits perdus.
91.66% d'entre elles sont situés à moins de 15
mètres de la fosse
Fort est de constater que les populations de
Ngoa-Ekellé sont fortement exposées aux risques découlant
du rejet incontrôlé des EU dans la nature.
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 59
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des
eaux usées au quartier Ngoa-Ekellé à
Yaoundé.
Ce travail n'ayant aucunement la prétention de tout
contenir, nous avons
formulé à la fin de notre étude plusieurs
propositions à court, moyen ou long terme qui pourront êtres
implémentées en vue d'inverser la tendance:
Le Ministère de la Santé Publique par le biais
de la direction de la promotion de la santé en partenariat avec le
Ministère de la Communication, et de la Commune de Yaoundé III
doivent organiser à
court terme des campagnes de sensibilisation communautaires
sur le bien fondé de l'assainissement en communauté ;
L'éducation sanitaire à l'école peut
aider à enseigner aux enfants les mesures d'hygiène. La pratique
du lavage des mains au savon avant les repas et après chaque
défécation est un moyen de prophylaxie majeur, étant
donné ce que l'on sait du rôle des mains sales dans la
transmission des maladies hydriques ;
La Communauté Urbaine sous la tutelle du MINHDU devrait
à long terme
construire une station d'épuration et veiller à
sa maintenance afin de remédier aux problèmes de pollution
environnementale et d'odeurs nauséabondes résultant des
épanchements d'eaux usées qui dégoulinent le
plus souvent à l'air libre sur la chaussée ;
Il doit être mis sur pied une collaboration
intersectorielle entre le
MINDUH, la CUY, et la MAETUR en vue de la construction
à moyen terme d'un réseau d'égouts pour un système
séparatif en renforcement au système autonome ;
Le service d'hygiène de la CUY doit curer, rectifier ou
re-calibrer les exutoires et lits des rivières pour faciliter le
ruissellement et l'écoulement des eaux de pluies et de ruissellement
afin de palier aux inondations.
A la commune d'arrondissement de Yaoundé III de faire
une sensibilisation de proximité et de doter les blocs des
Comités d'Aide au Développement (CAD) afin d'impulser
l'assainissement communautaire;
Le Ministère de la Santé Publique doit
influencer le recrutement des TGS à la hausse afin de combler le manque
de compétences en milieu urbain sur
les problèmes de santé publique inhérent de
l'eau en général.
(1). Benjamin Alexandre KOUM, Initiation
à la recherche : une nécessité professionnelle, 2005.
(2). Elie NGOUANA, la recherche en science
de la santé, édition 2011.
(3). MOUCHILI MFOME Paule Carine, Impact
environnementaux et sanitaires de la pollution de la rivière Abiergue au
lieu dit « Marché
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès 60
Risques sanitaires et environnementaux du rejet des eaux
usées au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé.
charbon de Mokolo ; 2e promotion Génie
Sanitaire de la reforme, 2008-2011 ;
(4). DJANDJA Naomi, Décharge des
matières de vidange a NOMAYOS : Impact environnemental et sanitaire
13e promotion Génie Sanitaire : 2007-2010 ;
(5). P. Ardilly, Les techniques de sondage,
édition TECHNIP, 1994
(6). CROIX ROUGE FRANÇAISE ; Eau,
Hygiène et Assainissement un défi pour améliorer le niveau
de vie des populations, p3, 2009 ;
(7). Rapport général de l'atelier International de
formation des acteurs nationaux à la gestion des eaux usées
municipales dans les villes côtières du Cameroun, Buea, du 29 juin
au 03 juillet 2009, p 5 ;
(8). ISO Guide 73 - Vocabulaire du management
du risque ;
(9).
http://www.eau-artois-picardie.fr/article.php3?idarticle=14
(10). Mr ATEUKENG René, cours gestion
des eaux usées et ouvrages, EITMS-GS Yaoundé, année
scolaire 2009-2010, p 4 ;
(11). AGENCE FRANÇAISE DE DEVELOPPEMENT :
Le secteur de l'eau au Cameroun : enjeux et enseignements, 2011 ;
(12).
http://wcentre.tours.inra.fr/sfpar/seminairebouesmaroc.doc
p:4;
(13).
www.ors-idf.org/etudes/pdf/REURapport.pdf;
(14). Mr ATEUKENG René, cour traitement
des eaux usées et notion sur les ouvrages, EITMS-GS Yaoundé,
année scolaire 2011-2012.
By FEUDJEU DEFO Paul Inès
Koppau2009@yahoo.fr
(+237) 77-01-12-04
Mémoire préparé et
présenté par FEUDJEU DEFO Paul Inès
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