Dans
ces organisations, toutes les couches sociales sont y
représentées et l'aspect genre en particulier. En plus il y a
jamais eu de détournement, les membres sont solidaires et prennent des
décisions collectives pour la bonne marche de leur structure.
2.3.2 Les groupements
féminins
Les groupements féminins répondant juridiquement
au nom de coopératives féminines de Tounouga sont des structures
mises en place très récemment (année 2000). Ils
procèdent de l'initiative personnelle des premiers membres, des exemples
des plus vieilles coopératives du département ou des partenaires
techniques (exemple de celle de Sabon Birni initiée par le PAIGLER).
Ces groupements voient le jour tous avec un nom dans la langue
locale. Aucun de groupement ne possède de siège. Pour se
réunir, les membres se rencontrent chez les présidentes.
Les objectifs poursuivis sont généralement de
l'aide afin d'exercer des activités génératrices de
revenus. Cela s'inscrit dans la lutte contre la pauvreté. Dès la
création de ces GF, les femmes se précipitent à chercher
des agréments.
Ce qui fait que la majorité des groupements
féminins ont des reconnaissances juridiques à l'exception de
celui de la tribu de Ruggan Malam Adam récemment créé
à l'initiative du chef de la tribu.
Ces groupements renferment en leur sein des membres
composés des femmes mariées, veuves, divorcées et quelques
jeunes filles célibataires. L'adhésion est volontaire et
s'obtient après acquittement de frais d'adhésion. Les groupements
sont dotés des règlements intérieurs. Leurs membres
peuvent appartenir à plusieurs autres structures. La moyenne d'âge
est de 39 ans. L'expérience moyenne en vie associative est de 6,5
ans.
Dans ces structures, toute femme qui ne remplit pas ses
obligations tel que le non payement de la cotisation, l'assiduité aux
réunions...est exclue. Dans ces structures, il n'ya jamais eu de
détournement sauf une incompréhension des membres du GF de
tounouga qui a entrainé la dislocation de la structure. Tout a
commencé lorsque les femmes ont cotisé de l'argent pour avoir des
crédits féminins, mais la lenteur et le besoin excessif de
crédits ont conduit les femmes de la structure à penser
être escroqué. Ceci pour lever tout soupçon d'escroquerie
la présidente convoqua une réunion extraordinaire à
l'issus de la quelle les femmes ont été remboursé. C'est
en effet cette situation qui était à l'origine de la dissolution
de la SOB.
La majorité des membres du bureau de ces structures est
instruite et a reçu au moins une fois une formation sur des
activités pratiques telles que la fabrication des produits
cosmétiques, biscuits, l'huiles... et autres sur la vie associative en
dehors de celles de la tribu qui déclarent qu'aucune d'elles ne sait ni
lire ni écrire en français et en arabe et n'ont reçu
aucune formation en AGR.
Ces coopératives mènent des activités
comme la fabrication des produits cosmétiques, le maraîchage,
l'extraction de l'huile d'arachide, la culture de contre saison le warrantage,
l'embouche. Les produits écoulés, les recettes mises dans la
caisse
En dehors de ces activités, les groupements tiennent
des réunions mensuelles régulières sanctionnées par
des procès verbaux (PV). Le montant des cotisations permanentes varie de
25 à 50fcfa.
Lorsqu' une femme manque à un certain nombre de
réunions, elle est amandée voire exclue en vertu du
règlement intérieur.
Les réunions se tiennent généralement
chez les présidentes et sont convoquées. L'information passe de
bouche à oreille. Le nombre d'adhérentes va de 10 à 52
membres. Les fond issu des cotisations, des amendes (car si une femme ne
participe pas aux activités collectives, elle est amendée), des
revenus issus des activités et enfin par des crédits
féminins. Pour l'atteinte de leur objectifs, les membres
entretiennent entre elles de très bonne relation et cherche appui et
conseil au niveau des services techniques.
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