II.2 Les formations
La question de la formation et de l'enseignement en
particulier est ici un véritable dilemme ; jadis une affaire du public,
la problématique de l'enseignement au Cameroun va connaître ses
véritables changement il n'y a pas très longtemps avec
l'arrivée d'institutions privées, laquelle institution est
aujourd'hui au coeur de l'éducation, malgré les coûts
très élevés par rapport au coût normal de la
formation supérieure au Cameroun. « A titre d'illustration, les
frais de scolarité annuels dans le cursus universitaire public
s'élèvent à 50 000 FCFA. Mais l'inscription dans les
formations professionnelles n'est valide que si le candidat débourse des
frais de scolarité compris entre 650 000 F CFA et 1 300 000 F CFA en
fonction de la filière choisie. La conséquence logique est la
réduction drastique du nombre d'étudiants inscrits (qui sont en
général moins de 25 par filière)
»4.
Cette privatisation de l'enseignement supérieur a
consisté, depuis 2000, à identifier certaines filières
professionnelles pouvant permettre de spécialiser davantage les
étudiants dans des disciplines porteuses au plan de la recherche
d'emploi ou au plan d'un accroissement de connaissances spécifiques pour
les publics travailleurs. L'idée de la « professionnalisation
» de l'enseignement supérieur public a ainsi vu le jour dans les
facultés dont les filières traditionnelles permettaient de
proposer de telles formations, notamment de niveau Bacc + 5 en vue de
l'obtention d'un Diplôme d'Études Supérieures
Spécialisées (DESS).
La durées de formation quand à elle varie le plus
souvent entre deux mois et cinq ans en fonction de la catégorie de
formation dans laquelle on se trouve.
La catégorisation des formations en informatique ici
est toute particulière, comparé à ce qui se passe dans les
pays développés ; ainsi nous pouvons distinguer deux grandes
catégories de formation :
4 Roger Tsafack Nanfosso, La dynamique de
l'enseignement supérieur privé au Cameroun, JHEA/RESA Vol. 4, No.
2, 2006, pp. 99-122
II.2.1 Les formations pratiques et de mise à
niveau
Elles répondent en fait à l'appel lancé
par le gouvernement en vu de la vulgarisation des NTIC au Cameroun, et sont
aujourd'hui le principal pourvoyeur pour le secteur informel qui est en effet
le principal employeur du pays5. Ces formations sont en
général ouvertes à des personnes de tout sexe, de tout age
et de tous les niveaux d'étude ; elles sont axées
professionnelles, pratique et ont pour objectif l'apprentissage d'un
métier.
Ces formations sont offertes pour des durée
excèdent difficilement un an pour des coût variant entre 50000
Fcfa et 500000 Fcfa, selon le domaine de formation, le standing de
l'institution et la durée de la formation ; par des « centres de
formation » regroupés en général autour de GIC, ONG
et des centres agrées ou pas par le ministère de la formation
professionnelle.
On en ressort le plus souvent avec des attestations de formation
et la qualification de :
- Secrétaire bureautique ;
- Analyste programmeur ;
- Infographiste ; etc.
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