Conclusion
Contrairement à ce que l'on rencontre en France par
exemple, la question des TIC au Cameroun parait être jusqu'à ce
jour à son état embryonnaire, ainsi, au lieu de parler
d'évolution des nouveaux métiers de l'informatique, on parle de
la découverte de la nouvelle informatique et l'on en effet cherche jour
après jour des méthodes et moyen pouvant conduire à une
implémentation effective de ce phénomène. Cependant, un
long chemin et une lourde tache reste encore à accomplir.
Il n'est plus aujourd'hui une nouveauté pour personne
que que lorsque l'on parle de TIC, on entend par là une forte
recomposition et une reconsidération des métiers et
compétences des professionnels du secteur ; vu dans cet angle, un
certain nombre de lacunes reste à contourner.
Les freins à l'implantation des métiers des TIC et
SI
- L'obsolescence des professionnels
En effet les professionnels actifs dans plusieurs des grandes
entreprises camerounaise ont pour la plus part dépassés la
trentaine d'age, c'est-à-dire ont été formé il y'a
fort longtemps et ce sur ce que nous avons appelé plus haut
l'informatique classique ;
- L'existence d'un réel conflit de compétences
entre les jeunes diplômés sortis d'écoles
et leurs aînés qui sont sur le terrain depuis fort
longtemps et qui constitue un réel frein
à l'innovation, de peur de se voir déclassés
dans leurs fonctions ;
- Le dépassement du système éducatif qui
en fait reste jusqu'à ce jour cantonné sur l'ancien
système et présente une certaine lenteur à suivre
l'évolution ; d'où le recours à des formations
professionnelles dans des centre de mise à niveau et aux institutions
étrangères.
Cependant il apparaît une certaine lueur d'espoir face aux
actions entreprise tant au plan gouvernemental que privé.
Les efforts consentis
- Le programme « Appropriation des TIC et savoirs »
Initiative de l'AUF, elle vient en effet répondre au
réel besoin de formation en matière des TIC à travers
d'une part les formations offertes à distance dans le cadre de son
partenariat avec les universités francophones du monde entier, et
d'autre à travers son programme de formations permanentes aux TIC
couvrant un public cible assez varié et allant des professionnels actifs
aux étudiants en passant par les chercheurs d'emplois et toute les
autres personnes intéressées ;
- L'organisation de séminaires et colloques sur les
TIC, notamment le séminaire international sur les TIC organisé
à Yaoundé du 15 au 17 Mars 2006 par le groupe Sud et TIC sur le
thème « Les TIC, levier de développement, moteur de
croissance des pays africains ? ».
Solutions proposées
- Révision de la nomenclature des emplois et
métiers de l'informatique, en prenant en compte les NTIC ;
- Révision du système de l'enseignement,
à travers notamment une forte intégration des TIC dans les
programmes de formation ainsi que le recyclage des formateurs eux même
;
- Le remplacement des professionnels vieux et moins
compétents par de jeunes et
dynamiques diplômés ayant une formations à la
pointe de la technologie ;
- L'encouragement de l'esprit d'innovation, afin de permettre
une croissance rapide et
soutenue.
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