INTRODUCTION GENERAL
0.1. PROBLEMATIQUE
La présentation d'un travail scientifique
à la fin de chaque cycle, est de coutume pour les études
supérieures et universitaires, ici, notre but à atteindre est
celui de présenter un travail de fin de premier cycle du programme
universitaire.
Le présent travail porte sur « la
problématique des enfants soldats en République
Démocratique du Congo ». Cas de la Province Orientale
1998'2003.
En effet, les enfants subissent un traitement abusif,
qui, contre leur propre volonté, sont utilisés non seulement par
les milices et les mouvements rebelles mais aussi dans l'armée
régulière alors que la plus part d'entres eux n'ont même
pas encore atteint l'âge requis.
Les textes internationaux ainsi que nationaux traitent
cette matière, mais ils semblent passer inaperçu pour les chefs
des guerres, les chefs rebelles, et les hommes politiques en
général ayants la tendance de conquérir le pouvoir par
force malheureusement. Et ces derniers échappent au contrôle de la
loi.
Ceci nous fait penser à la théorie de
CALLICES selon la quelle « l'injustice sociale et une justice basée
sur la nature »1. Dans la première, on croyait une
égalité, mais contraire à la réalité de la
nature humaine. Dans la seconde, les plus forts l'emportent sur les plus
faibles. La faiblesse de tous les systèmes politiques vient de cette
opposition irréparable entre, l'égalité légale (de
droit) et l'inégalité naturelle que l'on trouve dans la
cité. Dans ce cas, les lois sont considérées comme
étant des toiles d'araignée où les mouches se font
attraper mais l'hirondelle d'en sortent facilement.
Le présent travail tourne tout autour de la
recherche d'une réponse adéquate de savoir si le recrutement et
l'enrôlement des enfants dans l'armée et les mouvements rebelles
apportent-ils des solutions aux problèmes aux quels la
société est confronté ?
1 Dr. MAFELLY MAFELLY MAKAMBO, Syllabus du cours des
théories et doctrines politiques et sociales, G2 Sciences
politiques et administratives, UPN, 2010, p. 17
~ 2 ~
0.2. HYPOTHESE
Nous partons de l'hypothèse selon la quelle
l'enrôlement ou le recrutement des enfants dans l'armée, serait un
dérapage. Ces derniers non expérimentés constituent un
danger. Leur non expérimentation n'est pris en compte non seulement au
sens de la pratique militaire pendant la guerre, mais plutôt en tout
point de vue. Notamment psychologique, physique que mental.
Bien que les chefs rebelles soutiennent cette
hypothèse, parce que ces enfants constituent pour eux un effort de
guerre, leur point positif serait le fait que, les enfants soldats se lancent
en guerre sans entrave. C'est-à-dire : ceux-ci démontrent, entre
autres, des comportements de soumission et un apprentissage rapide de ce qu'on
leur enseigne.
A notre avis, l'enfant soldat serait vu d'une part
comme un outil, car on le manipule à son aise, ils ne réclament
pas grand-chose en dehors de la satisfaction des besoins essentiels à
leur survie et ils exécutent les ordres sans aucune contestation. Ils
apprennent rapidement à être au service de leurs supérieurs
en réalisant effectivement les ordres donnés.
0.3. CHOIX ET INTERETS DU SUJET
Cette étude revêt un triple
intérêt : scientifique, sociologique et personnel.
Au plan scientifique, elle nous permet à
suffisance d'étudier les concepts et les faits sociaux réels.
Ceux derniers sont liés d'abord aux dérapages des chefs rebelles
et d'autres autorités politiques, et ensuite au respect des textes
régissant le droit de l'enfant. Cela constitue un manque à
gagner, non seulement pour le développement futur du pays, car les
enfants en constituent l'avenir ; mais aussi hypothèque celui de ces
enfants.
Sur le plan social, l'étude pose des bases pour
une responsabilité des autorités congolaises afin de mettre sur
pied l'applicabilité des lois internationales que nationales,
privilégiant l'enfant et ses droits.
Sur le plan personnel, ce travail nous permettra
d'élaborer un cahier de plaidoyer, qui nous facilitera la
sensibilisation tant au niveau de l'élite intellectuelle qu'aux groupes
de rebelles et milices de notre pays. Cet outil, nous permettra à
déterminer l'âge minimum de recrutement dans l'armée, et
aussi à éveiller la
conscience des acteurs de rébellions,
révolutions et autres mouvements armés, sur le bien fondé
du respect des droits de l'enfant en général mais surtout de
l'enfant soldant en particulier.
0.4. DEMARCHE METHOLOGIQUE
La méthode est un élément de base
pour connaitre la démarche rationnelle d'une personne.
C'est-à-dire la manière de conduire sa pensée. Cette
rigueur méthodologique constitue l'unique point de comparaison entre
diverses approches constitutives de révolution scientifique. « Les
techniques et les méthodes sont donc l'ensemble d'idées
théoriques qui affirment l'état de certains comportements, une
certaine vision du monde, et lui impose une détermination quant aux
modes d'approches de la réalité sociale unique non
interprétable »2.
Ainsi, pour réaliser ce travail, nous avons
fait appel à la méthode dialectique. La méthode
dialectique, nous permet de déceler les contradictions qui
prévalent entre les lois privilégient le droit de l'enfant et
leur application sur terrain. Les techniques utilisées sont
essentiellement documentaires.
La technique documentaire fait recours à la
lecture des différents ouvrages, documents officiels, des journaux des
revues et des archives traitant sur l'objet de notre analyse.
0.5. DELIMINATION DU TRAVAIL
Du point de vu spatial, la Province Orientale, sera notre
point focal. Du point de vue temporal, couvre la période entre 1998 et
2003. 0.6. CANEVAS
Cette étude, comprend une introduction, trois
chapitres et d'une conclusion générale.
Le premier chapitre traite des
généralités, le deuxième chapitre parle des enfants
soldats et les mouvements armés dans la Province Orientale, et le
dernier chapitre parle des conséquences et tentatives de lutte contre le
recrutement des enfants dans l'armé.
2 WINGE WI EPONDO, Recherche
guide, G3 Relation internationales. ULK, KINSHASA, 1993-1994,
inédit.
~ 4 ~ CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES
Dans ce chapitre, il est question d'expliquer, les
différents concepts que nous utilisons pour le développement de
notre travail. Et nous présenterons d'une façon brève, la
monographie de la Province Orientale, notre champ d'étude.
SECTION I. DEFINITION DES CONCEPTS
1.1.1. Notion de ('enfant
Pour expliciter le concept enfant, il nous semble
important de partir de la question habituelle connue de tout le monde «
qu'est ce qu'un enfant ? ». Il existe plusieurs réponses en
fonction des pays, de part leur culture et de leur situation
socioéconomique.
Selon la convention internationale des droits de
l'enfant, adoptée en 1983 par l'ONU, l'enfant est un individu à
part entière et a des droits. Cette convention a été
ratifiée par la quasi-totalité des pays du monde, qui se sont
ainsi engagés à la respecter ; néanmoins, les droits des
enfants sont encore bafoués dans de nombreux Pays (3), dont
la République Démocratique du Congo.
Des conceptions et des lois diffèrent selon les
pays. L'enfant n'est pas perçu de la même façon dans une ou
une autre région du monde. Ainsi, dans les pays occidentaux, on
considère que l'enfant devient adulte quand il quitte l'adolescence.
Mais, dans d'autres sociétés, le passage à l'âge
adulte ne se fait pas de la même manière. En Inde par exemple, on
devient adulte lorsqu'on atteint l'âge du mariage, parfois avant
l'âge de quinze ans. Dans certains pays Africains, les enfants entrent
rapidement dans le monde des adultes car, ils exercent très tôt
des responsabilités au sein de la famille. Et donc, de la
société.
Dans chaque pays, c'est la loi qui définit
précisément ce qu'est un enfant, c'està-dire un mineur, en
établissant un âge de la majorité. Cet âge varie d'un
pays à un autre. Il est de 20 ans au Japon, de 18 ans en France et en
RDC ( au regard de la constitution du 18 Février 2006).
3 La convention internationale des droits de l'enfant,
adoptée en 1983 par l'ONU
Une définition commune pour tous les pays,
émane de la convention internationale des droits de l'enfant de 1989,
ratifiée par la quasi' totalité des pays du monde. Elle
précise que l'enfant est « un être humain âgé de
moins de 18 ans, sauf si son pays lui accorde la majorité plus tôt
»4.
Le concept enfant et des droits qui lui sont
attachés, ont évolué dans le temps. Chez les Romains, le
père a le droit de vie et de mort sur ses enfants. (Selon le
dictionnaire encarta 2010)5. L'origine du mot enfant vient
d'ailleurs du mot latin infants, qui signifie, celui qui ne parle pas.
Pendant des siècles, l'enfant n'est pas considéré comme
une personne à part entière, son père décide de
tout pour lui.
Ce n'est qu'au XVIIe siècle, avec les
philosophes des lumières, que l'on commence à s'intéresser
aux conditions de développement de l'enfant, qui a besoin
d'éducation, d'aide et de protection. Cette évolution s'inscrit
dans le cadre de la protection et de la reconnaissance des droits de l'Homme en
1948(6).
Au XIXe siècle, avec
l'avènement de la révolution industrielle, de nombreux enfants
commencent à travailler dans les usines. Les gouvernements des pays
concernés commencent aussi à faire des lois pour protéger
l'enfant contre les conditions de travail difficiles et les mauvais
traitements. C'est également à cette époque que la
scolarité obligatoire est introduite dans les pays
industrialisés.
Toutefois, il faut attendre le XXe siècle pour
que l'enfant soit considéré comme une personne à part
entière, avec des droits spécifiques. Cette reconnaissance
s'opère sur le plan international.
1.1.2. Notion sur (e so(dat
Le concept soldat désigne dans le cadre de
notre travail, tout homme qui sert dans une armée : Militaire, soldat du
métier, soldat appelé et engagé. Il est connu à la
fois comme un militaire non gradé de l'armée de terre et de l'air
; l'homme de groupe, celui qui se bat pour une cause, un idéal
7
En Zoologie, le soldat se défini comme
étant l'ensemble des fourmis adultes non sexués qui
défendent une société des termites. Ce que l'on appelle
des insectes sociaux. Elles ne vivent pas en solitaire mais en groupes
très importants. Dans leurs
4 La convention internationale des droits de l'enfant.
Op.cit.
5 Microsoft. Encarta, 2009. 1993-2008.
6 Microsoft. Encarta, 2009. 1993-2008. op. cit.
7 Dictionnaire universel, EDICEF 58, rue Jean -
Bleusen, F92178 VANVES cedex, 4e Ed. P.1125
sociétés, les lois sont strictes et
chacun à un rôle bien précis. Les sociétés
des fourmis vivent dans un nid appelé fourmilière.
De ce fait, nous avons voulu épingler cette
notion des fourmis, juste à titre comparative, pour qu'en suite nous en
tirions une leçon. La leçon tirée sera celle qui concerne
l'identité des soldats. Qui du reste, des hommes capables de
défendre valablement son peuple. Néanmoins, cela n'est pas
d'observance en République Démocratique du Congo, où la
sécurité reste encore précaire. Or normalement, lorsque
les peuples sont menacés, les soldats doivent réagir de plusieurs
manières pour les protéger.
1.1.3. Notion de ('enfant so(dat
Il est important tout d'abord de noter, nous pensons,
que maintenant que nous avons une meilleure compréhension de la
façon dont les enfants sont utilisés durant les conflits
armés, nous avons commencé à utiliser le terme enfant
soldat moins fréquemment. Nous avons tendance aujourd'hui à
utiliser le terme «enfants associés aux forces et aux groupes
armés» pour faire référence à tous les enfants
de moins de 18 ans qui ont été recrutés ou qui ont
été utilisés par une force ou un groupe armé. Ce
terme aide à faire passer le message que les enfants ne sont pas
simplement utilisés par les groupes armés pour porter des armes
et combattre aux fronts, mais qu'ils sont également employés
comme porteurs, messagers, espions et à des fins sexuelles .
Malheureusement, bien qu'il y ait des lois et des
accords internationaux qui devraient empêcher le recrutement des enfants
dans le conflit armé, y compris la convention la plus ratifiée au
monde, à savoir « la Convention relative aux Droits de l'Enfant
» , trop souvent, des enfants continuent à être
utilisés par les forces et les groupes armés à travers le
monde8.
Le terme enfant soldat nous fait pensé aux :
violence sexospécifique, psychologie, guerre, viol. Par le
biais de deux fictions romanesques qui dénoncent le basculement du
continent africain dans le chaos des guerres civiles, Ahmadou Kourouma et
Emmanuel Dongala projettent un regard pénétrant sur la figure
historique de l'enfant-soldat, décryptée comme une
sémiologie complexe qui convoque à la fois violence et mesure, et
implique une certaine sémantique de l'écriture du crime
sexospécifique en temps de guerre9.
8 Michael, Spécialiste MDRP du
Développement Social A&N no. 21 - 29 octobre, 2006
1.1.4. Notion de ('armée
Une armée est un groupe des militaires
ensemble, chargées d'assurer les opérations défensives ou
offensives d'un Etat. L'armée rassemble les militaires réunis
sous un seul commandement et affectés à une mission
précise.
Remarquons ensemble que l'usage parfois
péjoratif de l'armée est synonyme de multitude et de foule
à l'instar d'un grand nombre de manifestants. Une autre, armée de
terre qui est constituée des militaires de secteur
spécialisé de défense du territoire. C'est
également l'une des éléments qui fait leur force,
contrairement à l'armée des mercenaires. Ces derniers sont au
service particulier d'un individu ou d'un groupe10
.
Au sens plus global, l'armée est un groupe de
militaires au service public. C'est d'ailleurs le cas de la République
Démocratique du Congo, qui bénéficie aujourd'hui de
privilèges des Forces Armées de la RDC (FARDC) censées
défendre valablement les peuples Congolais. Elles se sont
accompagnées de la Police Nationale Congolaise (PNC), pour assurer une
autre mission, celle de protéger la population et ses biens.
1.1.5. Notion de mi(ices
Partant de l`histoire palestinienne sur le Web, la
Milice palestinienne est un terme générique utilisé pour
faire référence aux différentes armées
palestiniennes actives dans le conflit Israélo-palestinien11.
Les milices sont donc des forces supplétives de l'armée ; toute
personne qui est admissible pour le service militaire et techniquement
considéré comme un membre de la milice du citoyen.
Des nombreux pays ont organisé une milice
citoyenne connue sous le nom d'une réserve nationale ou d'une garde
nationale. Dans ce cas, les personnes reçoivent une formation militaire,
et ils servent généralement sur des rotations brèves de
garder leur formation actuelle, mais ils ne sont pas des soldats en temps
plein.
Membres d'un gouvernement, des Milices
organisées mais aident à la réponse aux catastrophes, la
répression, et d'autres questions intérieures. Cette milice
citoyenne
organisée est également la première
sur la liste des personnes qui seront appelées aux armes dans
l'éventualité d'un conflit12.
1.1.6. Notion de (a rebe((ion
Le sens commun nous pousse à définir la
rébellion comme étant, un soulèvement contre
l'autorité établie. Synonyme de l'insurrection. Ici nous
qualifions ce fait d'acte de rébellion.
Au sens particulier, la rébellion serait
l'ensemble des personnes qui ne connaissent pas l'autorité
établie. Nous évoquons le cas de chef de la rébellion. Et
enfin ; toujours dans la même perspective, la rébellion s'explique
comme étant l'insoumission latente ou déclarée, et dans ce
cadre, l'auteur est animé d'esprit de
rébellion13.
La rébellion est aussi entendue comme une
résistance avec violence et voie de fait contre les agents de
l'autorité. Autrement dit ; le refus d'obéir à
l'autorité légitimement établie. Elle suppose qu'un
individu, groupe d'individus, tribu ou ethnie se révolte, contre le
pouvoir établi, oppresseur, monarchique, despotique. Parce qu'il est
dictatorial et ne parvient pas à intégrer toutes les classes
politiques dans la gestion de la chose publique ou simplement ne satisfaisant
pas les besoins primordiaux de la population14.
1.1.6. Notion de (a guerre
La guerre est un conflit opposant au moins deux
groupes sociaux organisés. Elle se traduit aussi par des combats
armés plus ou moins dévastateurs et implique directement ou
indirectement des tiers. Elle qualifie donc tous les conflits ayants pour
principales caractéristiques, la stratégie, ou la mort de
certains des ses participants (soldats, membres de MLN, Résistants,
franc-tireur etc.) De tiers (civils, employés, et membres des
associations d'aide humanitaire.15
Le sens commun veut que la guerre soit vielle que
l'humanité. Certains estiment que chez l'homme, la guerre est une forme
extrême de communication, un commerce dans sa signification profonde ou
exacte, de mise en commun de partage et d'échange (ici
l'agressivité).
12 Http : //
www.patofa.com/Frecnh/2655/-qu-39
est cet une milice-citoyenne.
13. Dictionnaire Universel op. cit.
14 . Dictionnaire Robert Anne, éd. 1985, p.
962
15 . « MORTON ROBERT KING
», cité par Catherine et allié, rebellion,
revolution du Zaire, Ed. L'Harmattan, Paris 1965, p.
150
Les armes des nouveaux (conflits seraient des
religions) alors, la capacité à trouver et à manipuler
l'argent, l'influence et l'information. Dans ce contexte du droit international
les belligérants remplacent souvent le terme guerre par les conflits
armés, grande opération de police, lutte contre le terrorisme,
pacification etc.
1.1.7. Notion des conf(its armés
Il semble évident que la situation d'un pays en
terme de conflits armés peut influer sur la société, une
entreprise qui soit :
- Y est implantée ;
- Désire s'y implanter.
Et les méthodes sont pléthores
:
- Affectation de la production ;
- Protectionnisme forcé ;
- Menace sur le personnel ;
- Impact sur l'image ;
- Corruption ;
- Presse sur les dirigeants ;
- Ingérence...
Encore une fois et sans exhaustivité, nous
vous proposons de faire un tour de la notion de conflits armés (et
d'autres qui présente des risques similaires) afin d'en évaluer
l'impact sur l'activité économique d'une
société16.
1.1.7.1. Conf(its armés internationa(
Conflit armé international (en anglais :
international armed conflits) impliquant deux ou plusieurs Etats. « Les
conflits armés dans lesquels les peuples luttent contre la domination
coloniale et l'occupation Etrangère ou contre le régime racistes
dans l'exercice des peuples à disposer d'eux-mêmes, peuvent
être assimilés à des conflits armés internationaux.
» (Article1 du protocole I du 8 juin 1977, additionnel aux conventions de
Genève du 12 août 1949)
Un conflit armé interne peut être
internationalisé par l'intervention d'une force armée
extérieure à l'Etat sur le sol du quel le conflit est né.
Voir aussi :
16
http://www.defence - Gouv.
Fr/sga/enjeux-défense/droit - et - défende/manuel-de-droit- des
-conflits-armés.
- Conflit armé non international, tensions,
guerre, combat ; Autres références :
- Article 2 de la convention concernant les lois et
coutumes de la guerre, signée à la Haye le 18 Octobre 1907
;
- Article 2 des quatre conventions de Genève du
12 août 1949.
I.1.7.2. Conf(it non internationa(
(En anglais : non international armed conflits) «
conflit qui se déroule sur le territoire d'un Etat, entre ses forces
armées dissidentes ou des groupes armés organisés qui,
sous la conduite d'un commandement responsable, exercent sur une partie de son
territoire un contrôle tel qu'il leur permet de mener les
opérations militaires continues et concertées, et implique le
présent protocole. En République Démocratique du Congo,
nous l'avons vécu ; avec le général dissident Laurent
NKUNDA arrêté le 23 janvier 2009 par l'armée rwandaise et
gardé en résidence surveillé à Gisengi au
Rwanda.
Le présent protocole ne s'applique pas aux
situations de tensions internes, de troubles internes, comme les
émeutes, les actes isolés et sporadique de violence et autres
actes analogues, qui ne sont pas considérés comme conflits
armés. (Article 1 du protocole II du 8 juin 1977, additionnel aux
conventions de Genève du 12 août 1949).
C'est l'intensité des combats qui permet de
faire la différence entre un tel conflit et une simple situation de
troubles ou de tensions internes. Un conflit armé interne peut
être internationalisé par une force armée
extérieure. Les règles de droit applicables sont contenues dans
le deuxième protocole additionnel du 8 juin 1949 ; et dans l'article 3
commun aux quatre conventions de Genève du 12 août 1949. Par abus
de langage, les conflits armés non internationaux sont souvent
appelés « guerre civiles »17.
SECTION II. MONOGRAPHIE DE LA PROVINCE ORIENTALE
Une monographie est à l'origine un livre ou un
traité non périodique, c'est-à-dire complet en un seul
volume ou destiné à être complétée en un
nombre limité de volumes. Son sens est différent de la physique
où la monographie est utilisée des montages de chimie
générale. La monographie serait aussi un ouvrage formant
un
17 Article 1 du protocole II du 8
juin 1977, additionnel aux conventions de Genève du 12 août
1949
tout, en un ou plusieurs volumes, soit qu'il paraisse en
une seule fois, soit que sa publication s'étende sur une durée
limitée selon un plan établi à
l'avance18.
Quant à ce qui nous concerne, il ne s'agit pas
ici de présenter un dossier complet et détaillé de la
Province Orientale, mais plutôt de signaler les indicateurs le plus
importants de cette province. Vu sa superficie à la dimension Etatique,
il nous est difficiles de présenter une monographie complète
comme le dit le mot.
1.11. 1. Profi( genera( de (a province
1. Superficie en Km2 503239 sur 2445410 que
compte la RDC
2. Districts 4
3. Ville 1
4. Territoires 24
5. Commune 6
6. Secteurs / chefferies 192
7. Groupements.....
8. Quartiers 691
9. Cités 32
10. Population 8 292 498 millions
11. Densité habitant au Km2
15
12. Densité la plus forte (Mahagi)
250
13. Densité la moins forte (Bafwasende)
2,5
14. Nombres d'habitants par médecin
47.933
15. Taux de prévalence du VIH/SIDA/ville de
Kisangani en 2004. 6,5 5,0
16. Taux de prévalence de la malnutrition
Chronique en 2001. 39,8 38,9
17. Espérance de vie à la naissance (MIS)
43,3 ans
18. Taux net de scolarisation au primaire en 2001 49,5
51,7
19. Ratio filles/Garçons au primaire en 2003
/2004 38,4
20. Taux d'alphabétisation des adultes (MIS en
2001) 65,8
21. Nombre de calories par personne par jour
1.758
22. Taux d'accès à l'eau potable en 2001
40,719
18
fr.wikipedia.org/wiki/Monographie
- Définition dans son contexte
19 CRONGD, Table ronde sur les
stratégies de développement de la province Orientale,
Kisangani, Novembre 2003
1.11.2. Donnees historiques
Notons que les données historiques de la
Province Orientale émanent de Henry Morton Stanley, qui fonda la station
des chutes Stanley en décembre 1883, sur une île du Congo,
près de l'actuelle Kisangani. Il y laissa Monsieur Bénie, un
ingénieur, et un écossais, chargé d'établir les
relations commerciales avec les indigènes et de représenter
l'Etat Indépendant du Congo (EIC).
Peu après, les esclavagistes originaires de
Zanzibar, erronément appelés Arabes (ce sont des bantous Swahili
Islamisés) atteignirent la chute de Stanley. Les rebellions entre
représentants de l'Etat Indépendant du Congo et ses esclavagistes
se dégradèrent et la Station fut abandonnée après
les affrontements de 1887.
En 1888, l'Etat Indépendant du Congo
établie la souveraineté en nommant Tippo Tip, l'un des principaux
esclavagistes de Zanzibar, comme gouverneur (WALI) du district de Stanley
Falls. De 1890 à 1893, le neveu de Tippo Tip, Rachid Bin Mohammed, qui
occupa cette fonction, les résidents de l'Etat Indépendant du
Congo, seront à la même époque Honeuse (1888'1889) puis
Tobback (1889 - 1893)
L'Etat Indépendant du Congo conquiert
définitivement la ville au cours de la guerre contre les Arabo-Swahilis
en juin 1892. En 1961, Antoine Gizenga y prend la tête d'un gouvernement
sécessionniste de celui de Kinshasa.
En 1964, la ville est occupée, par les rebelles
SIMBA venus de KWILU, qui prennent la population en otage. Stanley ville est
repris aux cours de l'opération Dragon rouge menée par le para
commandons de l'armée Belge20
.
En 1999, Kisangani fut le théâtre de
premiers affrontements entre l'Ouganda et le Rwanda (épisode dit de la
guerre de 3 jours du 15 au 17 août 1999), coïncident avec
l'éclatement de la coalition antigouvernementale de Rassemblement
Congolais pour la Démocratie (RCD) en deux fractions, l'une basée
à Kisangani et l'autre à Goma. Le combat visait également
le contrôle des mines. Des diamants situés à la
proximité de la ville. Celle-ci demeurant dans la zone sous l'influence
de RCD - GOMA. Des nombreux massacres et crimes des guerres y ont
été perpétrés entre 1996 et 2003.
20 WAWA, Roger; Congo mon bon
pays, 2e Ed., ISSP Médiaspaul,
Kinshasa, 2008, pp. 64-65.
1.11.3. Donnees geographiques
La Province Orientale est située au Nord' Est
du pays et s'étend du 1er parallèle Sud au
5ème parallèle Nord et du 23ème au
31ème méridien à l'est du Greenwich. Elle est
limitée par la république Centrafricaine et le Soudan au Nord,
les Provinces du Nord' Kivu, du Maniema et du Kasaï Oriental au Sud,
l'Ouganda à L'Est et la Province de l'Equateur à l `Ouest. Sa
superficie est de 503.239 Km2, Soit le 1/5 de la superficie totale du
pays.
a) Re(ief
La Province Orientale est caractérisée
par un relief peu varié sauf dans sa partie Orientale. On remarque trois
zones de relief qui se succèdent de l'Ouest à l'est Une plaine
qui s'étend au Sud-ouest dont l'altitude est comprise entre 200 et 500 m
et qui se situe dans la cuvette centrale, District de la Tshopo. Les plateaux
des Uélé dans les District du Bas et du Haut-Uélé
avec l'altitude variant entre 500 et 800 m. Les plateaux de Kibali- Ituri dans
les territoires de Faradje, Watsa et Mambasa, et dont les altitudes
dépassent varient entre 1000 et 1500 m. Les plateaux très
accidentés (altitude allant de 1400 à 2450 m), entrecoupés
des vallées profondes à l?Est de la Province et dominés
par la chaîne de Monts Bleus dont le sommet culmine dans le massif
d?Aboro, entre les territoires d?Itumu et de Mahagi. Ils s'abaissent à
l'est par un escarpement sur le Graben du lac Albert et de la rivière
Semliki (618 à 700 m d'altitude).
b) C(imat
L'on rencontre trois types de climat dans la Province
Orientale :
Climat équatorial continental : sans saison
sèche déterminée, cette zone Équatoriale englobe la
quasi-totalité du District de la Tshopo et s?étend jusqu'au Sud
des Uélé. Climat de transition entre le climat équatorial
et le climat à saison sèche marquée : Buta, Bambesa, Poko,
Aketi, Rungu, Wamba, Watsa, Mambasa et une partie d'Irumu et de Djugu. Climat
Tropical : ce climat est localisé dans la partie Nord des
uélés et s?étend jusqu'à l'extrémité
Nord de la Province Orientale 21: Territoires de Bondo, Ango, Dungu,
Niangara, Faradje, Aru, Mahagi et une partie de Djugu et Irumu. Ce climat est
caractérisé par une saison sèche
marquée22.
21. INICEF, Enquête Nationale sur la situation
des enfants et des femmes, MICS2/2001, Rapport d'Analyse,
Kinshasa 2001
22. INICEF, Enquête Nationale sur la situation
des enfants et des femmes, op. cit.
Température : la moyenne régionale des
températures annuelles de la Province Orientale se situe autour de
23,9°C avec un maximum de 30°C et un minimum de plus ou moins
19°C.
c) P(uviométrie
Des précipitations abondantes sont
enregistrées dans le Sud- Ouest de la Province où elles
atteignent une hauteur maximale de 2000 mm/ an à Yahuma. Cette hauteur
décroît vers l?Est et atteint sa plus faible valeur au Lac Albert
1100 mm/an.
d) So(s
Les principaux groupes de sols rencontrés dans
la Province Orientale appartiennent au groupe des sols tropicaux ferralitiques
riches en fer et en Alumine. Et chaque District a son groupe type de
sol
e) Vegetations
La Province est subdivisée en trois zones phyto-
géographique : la forêt, la savane et la végétation
hétérogène d?altitude.
Forêt : les forêts de la Province Orientale
sont du type équatorial dense et humide. Ces forêts couvrent le
Sud- Ouest (Tshopo) et la partie Sud des Uélé ainsi que l?Ouest
de l?Ituri sur une superficie d?environ 350.000 Km2.
Des forêts marécageuses où
périodiquement inondées, occupent des superficies importantes
dans les Territoires d?Ubundu, Opala, Isangi, Yahuma et Basoko. Ce sont des
forêts ombrophiles, sempervirentes, caractéristiques du climat Af.
Sur les plateaux domine la forêt hétérogène
semi-caducifoliée à Scorodophleus Zenkeri. En bordure de la
cuvette, s?étendent des vastes peuplements homogènes ou
subhomogènes à Cynometra Alexandril dans sa partie orientale et
à ilbertiondendron Dewevrei dans sa partie centrale. Savane :
Située au Nord de la forêt équatoriale, elle couvre grosso
modo le Nord des Uélé et l?Est de l?Ituri (ce sont surtout les
régions à climat Aw). On y trouve aussi des galeries ou des
lambeaux forestiers très secondarisés au fur et à mesure
qu?on avance vers le Nord. Végétation
hétérogène d?altitude : caractérisée par des
parties ombrophiles de montagnes de forêts de
bambous et de formations herbeuses ou des savanes
zambéziennes. La zone de haute altitude est couverte de savanes nues ou
facilement arbustives. Dans la plaine u lac Albert et de Semliki, ce sont des
savanes arborescentes. D?une façon générale, le District
de la Tshopo et l?Ouest de l?Ituri sont des régions forestières.
Le Sud des Uélé constitue une zone de transition entre la
forêt et la savane. Le Nord des Uélé et l?Est de l?Ituri
sont recouverts par la savane de faciès variables en fonction de
l?altitude (Dungu, Faradje, Niangara, Mahagi et Djugu).
f) Hydrographie
La Province Orientale est presque entièrement
située dans le bassin du Fleuve Congo, à part certaines parties
des territoires d'Aru, Mahagi, Djugu et Irumu qui, à l?Est fait partie
du bassin du Nil.
1) Bassin du Ni(
Lac Albert : situé dans la vallée du
RIFT à une altitude moyenne de 618 m, le lac Albert s?étend sur
5270 Km2 de superficie entre le Congo (2429 Km2) et l?Ouganda (2850). Sa
longueur est d?environ 160 Km et sa largeur maximale de 35Km. La profondeur
maximum de 58 m et une moyenne de 25 m, le volume des eaux du lac au Congo est
de 60 Km3. La température moyenne des eaux du lac Albert est de 27°
C. Rivière Semliki : prend sa source dans le lac Edouard et alimente le
lac Albert. Elle coule dans une vallée de 30 à 40 Km de
largeur.
2) Bassin du F(euve Congo
Le fleuve Congo : traverse la Province Orientale
(notamment la Tshopo) en diagonale du Sud- Est au Nord-Ouest pour atteindre la
Province de ?Equateur. Les grandes rivières : Thopo, Lindi, Aruwimi,
Itimbiri, Lomami, Uélé, Ituri, Mbomu, Bomokandi, Bima, Nepoko,
Dungu, Bili, Rubi
I.2.3. SITUATION ADMINISTRATIVE ET POLITIQUE
I.2. 3.1. Subdivision administrative
La Province Orientale est la plus vaste de toutes les
Provinces du pays. Elle est Administrativement subdivisée en 5 Districts
: Bas' Uélé, Haut-Uélé, Ituri, Tshopo et la Ville
de Kisangani. Les Districts sont subdivisés à leur tour en 24
Territoires et 6 Communes. Les territoires comprennent 198 Secteurs ou
Collectivités et 7 cités.
1. Organisation administrative
Le Gouverneur de Province est secondé par deux
Vice' Gouverneurs chargés, le premier de l'Administration, le second de
l'économie, finances et développement. L'administration est
dirigée par un Directeur de Province qui supervise le fonctionnement de
toutes les 35 Divisions Provinciales de l'administration publique que voici
:
1. Division de l'Education
2. Division de du Plan
3. Division des Mines
4. Division des Transports
5. Division de l'Energie
6. Division de la Fonction Publique (Personnel
Actif)
7. Division de la Fonction Publique (Personnel
Passif)
8. Division de l?Urbanisme et Habitat
9. Division des Affaires Sociales
10. Division de l?Environnement
11. Division de la Justice et Garde des
Sceaux
12. Division de l?Intérieur et
Décentralisation
13. Division du Développement Rural
14. Division de l?Agriculture
15. Division de la Santé
16. Division de la
Météorologie
17. Division des Anciens Combattants
18. Division du Travail et Prévoyance
Sociale
19. Division des Industries Petites et Moyennes
Entreprises et Artisans (IPMEA)
20. Division du Tourisme
21. Division de l'économie
22. Division du Budget
23. Division des Finances
24. Division de la Jeunesse
25. Division des Sports et Loisirs
26. Division des Travaux Publics et
Infrastructures
27. Division du Commerce Extérieur
28. Division de Reconstruction
29. Division des Cultures et Arts
30. Division de Portefeuille
31. Division de la Défense
32. Division de l'information et Presse
33. Division de la Condition Féminine et
Famille
34. Division des Affaires Foncières
35. Division de Cadastre.
2. 4. Environnement po(itique
La Province Orientale est parmi les Provinces les plus
durement frappées par les Conflits armés qui ont endeuillé
la population congolaise entre 1998 et 2003, année officielle de la
réunification politique. Toutes les ambitions politiques trouvaient des
champs libres dans la Province. Le territoire provincial a été
morcelé entre plusieurs mouvements politico-militaires avec l?appui des
pays voisins et de manière ci-après :
- RCD (Rassemblement Congolais pour la
Démocratie) dans la Ville de Kisangani et une partie du District de la
Tshopo ;
- MLC (Mouvement de Libération du Congo) dans le
District du Bas' Uélé, Une partie de la Tshopo et du Haut'
Uélé ;
- RCD/N (Rassemblement Congolais pour la
Démocratie National) dans le Haut' Uélé et une partie de
la Tshopo;
- RCD/ K. ML (Rassemblement Congolais pour la
Démocratie/ Mouvement de Libération) dans le District de l?Ituri
puis au Nord' Kivu en Août 2002 ;
- Après la délocalisation du RCD/K ML, le
District de l?Ituri a été morcelé entre six groupes
armés dont l?UPC, FNI,...
Le District de l?Ituri aura été le plus
dangereux et le plus invivable de toute la RDC durant ces dernières
années. Mis à part les conflits armés qui ont
opposé les différentes fractions armées dans cette partie
du pays, les conflits interethniques HemaLendu auront été les
plus meurtriers et les plus dévastateurs. Ils ont été
instrumentalisés pendant cette période d'agression et de
rebellions et ont occasionné beaucoup de pertes en vies humaines, de
déplacés de conflits, de destructions des infrastructures
socio-économiques.
Des villages tout entiers ont disparu. Plusieurs
centaines de kilomètres de route n'existent plus. De milliers de gros
bétails ont été emportés ou méchamment
exterminés. L'un des derniers rapports de la Mission des Nations Unies
au Congo (MONUC), rédigé au mois d'août dernier fait
état d'au moins 8.000 civils tués, plus de 600.000 personnes ont
dû fuir, des atrocités sans nombre ont été commises.
Ce rapport signale en outre que des villages entiers représentant tous
les groupes ethniques ont été détruits de fond en comble.
Au cours de ces conflits, des milliers d'enfants et adultes ont
été enrôlés volontairement ou de force par les
milices tribales23.
Les armes légères circulent abondamment
dans les villages et continuent à être utilisées pour semer
de la terreur. Les efforts du Programme de démobilisation,
désarmement et réinsertion ne semblent pas porter des fruits dans
cette partie du pays. De manière générale, la Province
Orientale est le théâtre de toutes sortes de guerres depuis 1959.
Les frontières avec les pays voisins dont la République
Centrafricaine, le Soudan et l'Ouganda sont très perméables. La
situation sécuritaire reste préoccupante avec la
prolifération des armes légères et les groupes
armés dont le désarmement pose encore problème.
L'environnement politique actuel dans la Province Orientale est animé
par les formations politiques suivantes :
· Rassemblement des Congolais pour la
Démocratie (RCD/ GOMA),
· Rassemblement des Congolais pour la
Démocratie Mouvement de
Libération (RCD/ K-ML),
· Rassemblement des Congolais pour la
Démocratie (RCD/ N),
· Mouvement pour la Libération du Congo
(MLC),
· Parti du Peuple pour la Reconstruction et la
Démocratie (PPRD),
· Forces Novatrices (FONUS),
· Union des Congolais Démocrates
(UCD/FAPC),
· Front des Nationalistes Intégristes
(FNI),
23 .INICEF, Enquête Nationale sur
la situation des enfants et des femmes, MICS2/2001, Rapport
d'Analyse, Kinshasa 2001
· Union des Patriotes Congolais (UPC),
· PUSIC,
Hormis les regroupements et formations politiques que
nous avons évoqués ci -haut, tout est chapeauté par le
gouvernement Provincial ; dont à la tête, un gouverneur de
province et un vice-gouverneur. Ici, ce gouvernement fait parti de
l'exécutif avec comme organe d'exécution, des différentes
taches des grands services publics pour répondre aux besoins de la
population. Outre le gouvernement provincial, nous avons les cours et tribunaux
(dont la Cour d?Appel et le Parquet Général de la
République fonctionnent à Kisangani pour les huit millions
d?habitants éparpillés sur 503.239 Km2 de la Province, Les
Tribunaux de Grande Instance et les Parquets de la Républiques sont
implantés respectivement dans chaque chef lieu des districts) et en fin,
l'assemblée provinciale. Mais toutes ces institutions fonctionnent
dépendamment du gouvernement central de Kinshasa. Aujourd'hui la notion
de la rétrocession cette idée de la centralisation.
A la fin ce chapitre, nous avons compris la
quintessence des différents concepts sur le quel se base le
présent travail entre autre ce qu'est : Militaire, Milice,
Rébellion, guerre, Conflit, enfant etc. Ainsi nous avons par la suite,
effectué un voyage à travers cette description monographique et
scientifique.
~ 20 ~ CHAPITRE DEUXIEME : LES ENFANTS SOLDATS ET
LES MOUVEMENTS ARMES DANS LA PROVINCE ORIENTALE
Le présent chapitre dans sa section
première, retrace l'historique des enfants soldats, et les
différents mouvements armés politiques. La deuxième
section quant à elle, va esquisser des mouvements armés : il
s'agit des différents mouvements politiques, acteurs qui ont pu
recrutés les enfants dans l'armés en Province
Orientale.
SECTION I. HISTOIRE DES ENFANTS SOLDATS EN RDC.
L'histoire des enfants soldats en RDC, remonte de la
deuxième guerre du Congo, qui est un conflit qui eut lieu au sein du
territoire de la République Démocratique du Congo (RDC,
anciennement Zaïre) qui débute en 1998 et se termine officiellement
en 2002, avec une fin formelle le 30 juin 2003, Elle implique neuf pays
africains, et une trentaine de groupes armés, ce qui en fait la plus
grande guerre entre les Etats dans l'histoire de l'Afrique contemporaine. C'est
pourquoi elle est aussi appelée la première guerre mondiale
d'Afrique.
Ce conflit a engendré des nombreux viols et
massacres, entrainé le décès d'environ 4 à 4,5
millions de personnes principalement de familles et de maladies selon un
rapport de l'international Reçue Comité(IRC). Des millions
d'autres ont été déplacés de leurs terres ou ont eu
asile dans les pays voisins. Malgré diverses initiatives et accords de
paix qui ont conduit à la fin officielle de la guerre depuis 2002, et la
mise en place d'un gouvernement de transition depuis le 30 juin 2003, la paix
reste fragile.
Des nombreux groupes militaires restent
mobilisés, et des combats continu en 2007 dans l'Est du pays,
essentiellement au Nord-Kivu (voir guerre du Kivu). La population civile
continue à payer un lourd tribut aux milices, notamment aux milices Hutu
composées de ressortissants rwandais s'étaient
échappé de la RDC après avoir participé aux
génocides au Rwanda, qui ne rendent coupable des nombreux crimes ainsi
qu'aux nombreux Tutsi du CNDP.
Quant à ce qui concerne son histoire proprement
dite ; les différents milices ont largement employés les enfants
comme combattants lors de la deuxième guerre du Congo. Certains groupes
armés avaient jusqu'à 40% d'enfants dans leur
troupes.
Pour mettre fin à la guerre civile, un
programme de démobilisation et de réinsertion (DDR) des anciens
combattants dans la vie civile a été initié en 2003. Il
concernait 300 000 enfants. Mais ce programme a connu plusieurs freins qui ont
fait qu'en juin 2006, la commission gouvernementale en charge du programme DDR
a annoncé qu'elle avait démobilisé un peu plus de 19 000
enfants, dans un rapport publié en octobre 2006, considère que ce
programme n'apporte pas aux enfants la protection et le soutien dont ils ont
besoin24.
En raison des difficultés pour survivre et de
la persistance des groupes armés, nombreux enfants risquent de rejoindre
de nouveau des milices.
Les filles qui représentaient 40% des enfants
soldats ont peu profité du programme DDR, selon Amnesty international,
les filles ont souvent été « mariées » de force
à des soldats adultes et des responsables refusent de les reconnaitre
comme enfants soldats préférant les désigner comme «
personnes à charge » de combattants adultes.
La mission de l'Organisation des Nations Unies en
République Démocratique du Congo (MONUC) avait condamné,
dans un communiqué du 14 déc. 2007, la présence de
centaines d'enfants soldats, filles et garçons, dans la guerre du Kivu.
Ces enfants sont recrutés de forces dans les écoles par les
groupes armés, principalement par le Congrès National pour la
Défense du Peuple (CNDP) et les (FDLR), depuis la reprise des combats en
août 2007, les enfants deviennent des combattants ou sont utilisés
pour des tâches logistiques ou comme esclaves sexuels.
SECTION II. ESQUISSES SUR LES MOUVEMENTS ARMES
Depuis 1998, on estime à plus de 3 millions de
nombre de morts durant le conflit armé en RDC qui a opposé d'une
part, le gouvernement congolais et ses alliés (groupe armés
Maï Maï ) et d'autre part, divers groupes politiques armés :
le Mouvement de Libération du Congo (MLC), le Rassemblement Congolais
pour la Démocratie Goma (RCD - Goma), le Rassemblement Congolais pour la
Démocratie Kisangani / mouvement de libération (RCD - K/ML), le
Rassemblement Congolais pour la Démocratie Nationale (RCD -
N).
24 Programme de Démobilisation et
réinsertion (DDR), publié en juin 2006
Ces groupes armés ont bien souvent reçu
le soutient des puissances étrangère, qui ont alimenté le
conflit pour affaiblir le gouvernement Congolais et exploiter en toute
illégalité de nombreuses ressources naturelles de la
République Démocratique du Congo.
Toutes les parties en Conflit ont recruté des
enfants dont le nombre est estimé à 33 000 (selon le rapport de
Nations Unies en 1999).
11.1. Le Mouvement de Liberation du Congo recrute (es
enfants so(dats
Devant l'offensive des Forces Armées
Congolaises (FAC) contre la rébellion du mouvement de libération
du Congo (MLC), des enfants sont incorporés de force et par centaine
chaque jour, dans les rangs de ce mouvement. Les rebelles, dans leur retraite,
se servent des enfants dans les écoles, les marchés, les rues,
dont l'âge varie entre 11 et 17 ans. Sont appelés à servir,
sous peine de mort atroce, les hommes du rebelle J-P Bemba Gombo, objets
sexuels, (massacre) messagers, ou utilisés à des tâches
domestiques. Ils servent très souvent des chairs de canon ou de bouclier
humain.
En effet, lorsque les FAC attaquent, ce sont les
enfants qui sont employés en première ligne pour permettre
notamment la localisation des troupes gouvernementales et leurs alliés.
Les ravages sont terribles et incommensurables...
Le Mouvement de Libération du Congo est
dirigé par J-P Bemba, ce mouvement rebelle n'est qu'une couverture de
l'Ouganda. J-P Bemba Gombo a pris les armes dans la Province de l'Equateur et
depuis lundi 10 juillet dernier, il subit offensive acharnée des FAC et
de leurs alliés. [Le chef de la rébellion, lui, a
été signalé à Bruxelles Belgique), puis plus
récemment à Abudjan (Côte- d'Ivoire) (25) et
(plus nous n'incluons pas non plus l'hypothèse de n'avoir pas
utilisé les enfants aux exactions commuent au
Centrafrique).]
De ce qui précède, puisque nous parlons
du MLC entant que parti politique ayant recruté les enfants soldats dans
ses rangs, il est cependant nécessaire que nous parlions de J-P Bemba,
lui comme acteur principal, la plaque tournante, le président fondateur
et l'autorité morale de ce parti.
25 . J-P BEMBA, le choix de la
liberté, Ed. vénus-avenue de la Révolution,
7 - Gbadilite Rép. Démocratique du Congo.
Dans cette même perspective, un fond fouillant
nous introduit dans le bain et le champ d'application de notre sujet
d'étude, La Province Orientale, pour signaler encore avec les plus des
détails, quant à ce que J-P Bemba a commue exactement, comme acte
de recrutement des enfants dans les mouvements rebelles.
Combien d'enfants J-P Bemba a-t-il utilisé dans
ses rangs ? Combien sont mort au combat ? Combien ont été
exécutés pour non observance du code de conduite de L'Alliance
pour Libération du Congo (ALC) ? Dieu seul sait. Les hauts cadres
politiques et militaires du MLC peuvent nous en donner une
idée.
Il parle lui-même d'enfant sans précision
d'âge, mais il parle bien d'enfants (et non de fils) : « Les
instructeurs Ougandais effectuent un excellent travail et les bataillons
sortent des centres de formation créés à travers tous les
territoires... Dulia, Isangi, Aketi, Bumba, lisala, Bisinga, Gemena, Libenga,
Zongo, Gbadolite, nous donnent leurs meilleurs enfants... pour combattre les
forces gouvernementales »
Lorsqu'il affirme que « ces milices de
combattants se sont engagés librement avec le soutien de leur famille,
de leurs proches », il y a lieu de croire que se sont encore des enfants.
C'est le cas, lorsqu'il signale aussi que « le bataillon Simba est
constitué des jeunes recrutés et formés aux environs de
Bunia... » Tandis que le troisième bataillon est composé des
jeunes recrutés à Buta, Bulia, et Aketi et formés à
Dulia.
Lors de la prise de Mambasa par l'ALC de J-P Bemba, le
père silvano Ruaro missionnaire italien de la congrégation du
sacré coeur de saint Quentin, vivant au Congo depuis 33 ans, « a
remarqué beaucoup des jeunes de 16 à 17 ans parmi les forces du
MLC, tous plus ivres ou plus intoxiqués les uns le s autres
».(26)
Notons par la suite que J.P. Bemba a bel et bien
utilisé les enfants dans ses rangs et cela a engendré plusieurs
conséquences notamment (viol, violences à l'endroit des femmes,
tueries y compris, des enfants, massacre et j'en passe..., ce que nous
précisons avec les plus amples détailles dans le
3ème chapitre, dans sa section première, de
conséquences de recrutement des enfants soldats dans les rangs de
milices.
26 H. Cheuzeville. Op. cit., p. 36
11.2. L'Union des Patriotes Congo(ais de Thomas LUBANGA
La liste de différents mouvements et acteurs de
recrutement des enfants - soldats en RDC, ne serait pas jusque là
exhaustive. Si nous citons L'Union des Patriotes Congolais (UPC) de Thomas
Lubanga comme acteur de ce mouvement.
En effet, des enfants ont combattu "comme des
militaires" au sein de la milice de Thomas Lubanga en République
Démocratique du Congo (RDC), a affirmé un ancien membre de
l'Union des patriotes congolais (UPC) devant la Cour Pénale
Internationale à La Haye.
Selon l'un des enfants soldats témoin et
victime de ces actes, « des enfants étaient déployés
par Compagnies brigade ou peloto. Et a affirmé devant le procureur Manoj
Sachdeva que les enfants ont combattu.
"Les enfants étaient en tenue militaire et
portaient des armes, comme tous les militaires de l'UPC", a-t-il poursuivi, en
disant avoir lui-même formé des jeunes au maniement de
l'AK-47.
L'ancien milicien a affirmé avoir vu les
enfants, pour certains âgés de moins de 15 ans, tirer sur
l'ennemi. "Si le commandant en donne l'ordre, tout le monde doit tirer,
même les enfants", dit-il, témoignant sous un pseudonyme et la
voix et le visage brouillés sur les écrans par mesure de
protection.
A la question de savoir s'il avait "vu ou su par
d'autres sources que des enfants avaient été tués dans des
combats", il a répondu "oui".
"L'état-major (de l'UPC) connaissait les
détails de ce qui se passait" durant les combats, a-t-il
affirmé.
Thomas Lubanga, 48 ans, plaide non coupable des crimes
de guerre d'enrôlement et de conscription d'enfants de moins de quinze
ans durant la guerre civile en Ituri (Est de la RDC) en 2002'2003.
Selon les Organisations Non Gouvernementales, les
affrontements en Ituri entre des milices soutenues par les ethnies Hema (proche
de l'UPC) et Lendu, pour le contrôle notamment de mines d'or, ont fait
60. 000 morts et des centaines de milliers de déplacés depuis
1999.
Le premier témoin au procès de la CPI,
présenté par l'accusation comme un ancien enfant soldat,
s'était rétracté après avoir initialement
accusé l'UPC de l'avoir enrôlé à la sortie de
l'école en RDC.27
Pour son premier procès depuis sa
création en 2002, la Cour pénale internationale (CPI) juge,
depuis ce lundi, Thomas Lubanga, l'ancien chef de la milice de l'Union des
patriotes congolais (UPC). Il est accusé d'avoir enrôlé et
fait combattre, entre 2002 et 2003, des enfants pendant la guerre civile
d'Ituri, a l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). Le
procès devrait durer un peu plus de six mois.
« Ce procès est celui des enfants soldats
et de la gravité d'enrôler des centaines d'enfants pour les
transformer en tueurs. C'est l'un des crimes les plus graves et les plus
inquiétants... ». Luis Moreno-Ocampo, le procureur de la Cour
pénale internationale (CPI) ne mâche pas ses mots. Il requerra
« une peine très élevée », a-t-il
prévenu, dans une interview à l'Afrique Presse. Le procès
qui s'est ouvert ce lundi à La Haye, le premier de la Cour pénale
internationale (CPI) depuis sa création en 2002, a indiqué le
procureur, mettre en évidence la tragédie des enfants
soldats.
Dans le banc des accusés, Thomas Lubanga Dyilo,
48 ans. L'ancien chef de la milice congolaise de l'Union des patriotes
congolais (UPC) devra répondre de crimes de guerre pour avoir
enrôlé et fait combattre des enfants de moins de quinze ans, entre
2002 et 2003, au sein de la branche militaire de son mouvement, Forces
patriotiques pour la libération du Congo (FPLC). Le district de l'Ituri,
à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC),
était alors déchirée par une violente guerre civile qui
opposait les milices soutenues par les ethnies Hema (proche de l'UPC) et Lendu,
pour le contrôle notamment de mines d'or. Selon des Ong, ce conflit a
coûté la vie à quelques 60 000 personnes et fait des
centaines de milliers de déplacés depuis 1999. Initialement
prévu pour juin 2008, le procès de Thomas Lubanga a
été reporté en raison d'un problème de
procédure. L'accusation avait refusé de transmettre à la
défense le contenu de certains documents pouvant contribuer à
l'innocenter. La libération du chef de guerre a même
été envisagée, entre temps. Selon RFI, des solutions ont
finalement été trouvées. Les deux parties peuvent
désormais partager presque tous les documents tout en protégeant
leurs sources. « Ils ne peuvent pas oublier ce qu'ils ont enduré,
se qu'ils ont vu... »
27 .
afrikarabia2.blogs.courrierinternational.com/.../CPI.proces-lubanga,
« les enfants ont combattus comme milices »
:
Thomas Lubanga Dyilo, arrêté en 2005 en
République démocratique du Congo puis transféré
à La Haye en mars 2006, n'échappera donc pas à la justice.
L'accusation prévoit d'appeler à la barre 34 témoins,
parmi lesquels des enfants soldats. Des mineurs qui, d'après
Moreno-Ocampo, ne peuvent pas oublier « ce qu'ils ont enduré, ce
qu'ils ont vu. Ils avaient 9, 11, 13 ans.... Beaucoup d'entre eux se droguent
ou se prostituent pour survivre après avoir été
rejetés par leur famille ». Dès l'ouverture du procès
ce lundi, Thomas Lubanga Dyilo a, par la voix de son avocate, Me Catherine
Mabille, plaidé non coupable.
« La milice de Lubanga a recruté,
formé et utilisé des centaines de jeunes enfants pour qu'ils
tuent, pillent et violent », persiste et signe M. Moreno-Ocampo qui
précise qur près de 30% de ses troupes étaient des «
kadogo », « les petits » en swahili. « Recrutés pour
leur docilité, désocialisés, les gamins étaient
utilisés pour les missions les plus dangereuses, les plus sales, les
plus brutales. Aux petites filles incombaient les tâches
ménagères et le rôle d'esclaves sexuelles »,
écrit, pour sa part, Kongo Times (28).
Selon Human right watch (HRW), des
enfants sont actuellement engagés dans des conflits armés dans au
moins quinze pays et territoires dans le monde. Parmi eux : la
République Centrafricaine, le Tchad, la République
Démocratique du Congo, la Somalie, le Soudan et l'Ouganda. « En
RDC, au moins cinq des parties prenantes au conflit armé, à
l'Est, sont connues pour avoir fait recours aux enfants soldats. Il s'agit de
l'armée congolaise (FARDC), des Forces Démocratiques pour la
Libération du Rwanda (FDLR), du Congrès National pour la
Défense du Peuple, des groupes Mai Mai pro' gouvernementaux, et de
l'Armée de Résistance du Seigneur », indique l'organisation
non gouvernementale (29).
28
http://afrique.kongotimes.info/404.html?url=http://afrique.kongotimes.info/news/425/ARTICLE/9194/2009-01-26.html
29www.afrik.com/article16148.htm
11.3. Autres mouvements et acteurs
Dans ce même dossier de Thomas Lubanga, deux
autres chefs de milices, Germain Katanga et Mathieu Ngudjolo, d'ethnies
alliées mais rivales de celle de Lubanga, sont actuellement
détenus à la Haye. Eux aussi, sont accusés d'avoir
utilisé des enfants soldats pour attaquer des civils du village de
Bogoro, début 2003. Bosco Ntangada, ex-chef d'état-major du chef
rebelle Laurent Nkunda et ancien collaborateur de Thomas Lubanga en tant que
chef des opérations militaires de l'UPC, fait également l'objet
d'un mandat d'arrêt émis par la CPI.
Pour le procureur, le procès de Lubanga
constitue « une étape importante » dans la lutte contre le
recrutement d'enfants soldats. Il va permettre aux victimes de « se
reconstruire en tant qu'adultes alors même que leur enfance leur a
été volée », a estimé Paolina Massidda, l'une
des représentantes des 93 victimes autorisées à participer
au procès, une première devant une justice
internationale.
L'Organisation non gouvernementales de défense
de droit de l'homme, Human Rights Watch (HRW), quant à elle, estime que
« l'affaire Lubanga a déjà eu un impact sur le comportement
des chefs de guerres. Ils ont maintenant pleinement conscience de pouvoir faire
eux-mêmes l'objet de poursuites. (30)»
Après les 34 témoins à charge,
les avocats de Thomas Lubanga Dyilo appelleront les leurs. La décision
des juges, dirigés par le Britannique Adrian Fulford, tombera au bout de
six à neuf mois de procès.
11.3. L'A((iance des Forces Democratique pour (a Liberation
du Congo (AFDL) de M'ZEE Laurent desire KAB1LA
« L'un des chefs de la rébellion est venu
nous voir. Il nous a promis une uniforme et des bottes. Il nous a dit que quand
Kinshasa tomberait, le Zaïre deviendrait le Congo et qu'on aurait des
jolies filles, de la nourriture, des belles maisons et des
voitures.
Les Rwandais qui nous ont entraînés
étaient responsables de notre victoire. Ils nous ont donné comme
instruction de ne jamais laisser la vie sauve à un Hutu. Ils ont
commencé par nous montrer comment tuer les Hutu qui étaient
déjà dans nos propres
rangs. Ils nous ont dit qu'ils étaient des
serpents et qu'il fallait tuer immédiatement ceux qu'on
découvrait. Juste en dehors de Kisangani, on a rencontré des
forces ennemies. Les troupes de Mobutu avaient tout incendié sur leur
passage. C'est là que nous avons tué beaucoup de Hutu rwandais
d'une manière horrible, bien que certains d'entre eux aient
été ramenés au Rwanda en avion.
Le nombre de personnes tuées, seul un
ordinateur pourrait le calculer, mais je dirais environ mille par jour, surtout
des femmes, des enfants et des vieillards. »31.
Ce témoignage est celui d'un soldat qui avait
treize ans lorsqu'il a été recruté en 1996 à
Bukavu, dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC),
pour rejoindre l'Alliance des forces démocratiques pour la
libération du Congo (AFDL), le mouvement de Laurent-Désiré
Kabila.
Aujourd'hui, après avoir parcouru plus de 2 000
kilomètres avec l'AFDL jusqu'à la capitale Kinshasa, il est loin
de sa famille et a du mal à survivre hors des rangs de l'armée.
Plusieurs milliers d'autres, comme lui, dorment dans les rues de Kinshasa,
abandonnés et rejetés par la population locale qui
n'éprouve que méfiance et crainte à leur égard.
Leur réinsertion dans la société peut s'avérer
difficile et douloureuse, nombre d'entre eux étant profondément
traumatisés par les exactions qu'ils ont été contraints de
commettre.
Bien qu'elles le nient, toutes les parties au conflit
actuel en RDC utilisent régulièrement des enfants soldats.
Souvent, ils se chargent de tâches que des soldats adultes pourraient
refuser : procéder à des exécutions extrajudiciaires dans
leurs propres rangs, par exemple.
Lorsque les hostilités ont éclaté
en août 1998, le gouvernement de la RDC a recruté dans les Forces
armées congolaises (FAC) de nombreux enfants, dont certains n'avaient
que douze ans, alors que des organismes de protection de l'enfance et des
organisations humanitaires en RDC mettaient en place des programmes de
démobilisation et de réinsertion destinés aux enfants
soldats ayant participé au conflit de 1996'1997. Plus de 400 soldats des
FAC ayant fui en Zambie en mars 1999 après avoir été
vaincus par l'opposition armée dans le nord de la province du Katanga
étaient des enfants, dont certains avaient moins de quinze
ans.
31 .Amnesty international, les droits
humains en République démocratique du Congo, cas
d'appel 2000 enfants soldats.
Le gouvernement de la RDC a déclaré
qu'il ne recrutait et n'armait plus d'enfants, et que ceux-ci avaient
été retirés des forces actives. Pourtant, rien qu'à
Kinshasa, on peut voir des dizaines de garçons âgés de dix
ans ou plus porter des armes, et notamment des armes à feu. Des soldats
et d'autres personnes affirment que plusieurs centaines d'enfants de moins de
dix-huit ans sont encore au front. La législation congolaise ne fixe
toujours pas d'âge minimum concernant l'enrôlement dans les forces
armées et quiconque rejoint les rangs de l'armée est
automatiquement considéré comme un adulte. Pourtant, en vertu du
Code de la famille de la RDC, toute personne âgée de moins de
dix-huit ans est considérée comme un enfant.
Bien qu'ils soient tous deux parties à la
Charte africaine des droits et du bienêtre de l'enfant, le Rwanda et
l'Ouganda ont eux aussi recruté des enfants soldats. Par exemple,
à Gisenyi (nord-ouest du Rwanda), à la fin du mois de juillet
1999, des témoins ont déclaré avoir vu un camion militaire
de l'Armée patriotique rwandaise (APR) circuler autour de la ville au
petit matin. Il s'arrêtait auprès de chaque groupe de jeunes pour
leur demander s'ils voulaient devenir des soldats. Plusieurs enfants se sont
portés volontaires, notamment des enfants des rues, dont certains
n'avaient que dix ou douze ans.
Le 18 août 1999, à Rubengera, à
une vingtaine de kilomètres de Kibuye, plusieurs élèves de
l'enseignement secondaire, dont certains n'avaient pas dix-huit ans, ont
été contraints de monter à bord d'un camion militaire.
Plusieurs d'entre eux qui s'y refusaient, auraient été
frappés à coups de crosse de fusil. Les jeunes gens ont
été conduits à Gabiro, dans l'Est du pays, pour y suivre
un entraînement militaire ; tous leurs biens personnels leur ont
été confisqués. Au cours de la même période,
on estime à 300 le nombre de jeunes garçons qui ont
été ainsi emmenés en camion de Rubengera.
Des représentants d'Amnesty International qui
se sont rendus dans l'Est de la RDC en novembre 1999 ont vu dans le Sud-Kivu
plusieurs enfants soldats rwandais qui ne parlaient que le kinyarwanda,
vêtus d'un uniforme de l'APR. Nombre d'entre eux ne semblaient pas avoir
plus de douze ans.
En Ouganda, dans le district occidental de Hoima, des
parents ont raconté en novembre 1998, que des enfants d'à peine
douze ans avaient été secrètement recrutés par des
fonctionnaires de l'Internal Security Organisation
(ISO, Organisation de la
sécurité intérieure) pour
être incorporés dans l'armée. Un parent a affirmé
que deux de ses enfants recrutés, âgés de douze et treize
ans, étaient encore à l'école primaire.
Selon des informations concordantes, une proportion
importante des forces d'opposition armées est constituée
d'enfants âgés de moins de dix-huit ans. Les milices
Mal mal (Eau eau), qui reçoivent de plus en
plus le soutien militaire des FAC, recrutent massivement parmi les
enfants.
A l'issu de cette guerre dite de libération du
Congo (ex Zaïre) longtemps plongé dans la dictature
Mobutien
Pouvons-nous considéré que l'utilisation
des enfants soldats avait-il sa raison d'être ? Peut-on
considéré ce cas de Force majeur ? Etant donné que, les
enfants appelés « Kadogo » ont amené M'zée
Laurent désiré KABILA au pouvoir. Donc, son entrée
triomphale à Kinshasa, le 17 mai 1997 et conduisant à la chute de
Mobutu ?
Ces questions restent en suspend dans ce paragraphe,
mais trouve sa réponse dans la suite de ce travail. Bien qu'ayant
déjà une lueur de réponse dans son
hypothèse.
CHAPITRE TROISIEME : CONSEQUENCES ET TENTATIVES DE
LUTTE CONTRE LES RECRUTEMENTS DES ENFANTS DANS LES MOUVEMENTS ARMES
Sans pour autant s'éloigner de l'objectif de
notre travail de tracer quelques pistes de solutions tant préventives
que curatives au phénomène de recrutements des enfants dans les
rangs des milices. Ce qui d'ailleurs à de l'impact directe sur le
phénomène enfants de la rue.
Pour y parvenir, nous avons dû procéder
à la description minutieuse de la situation des enfants soldats et des
jeunes défavorisés. Nous chercherons maintenant à analyser
l'incident des conditions sociologiques, économiques et psychologiques
sur ce phénomène, qui exige la formulation d'hypothèses
qui orientent notre quête et nous aident à mieux les principales
articulations au problème.
SECTION I. CONSEQUENCES DE RECRUTEMENT DES ENFANTS
SOLDATS I.1. Sur (e p(an sociocu(ture(
L'hypothèse générale consiste
à expliquer le phénomène par des carences
éducatives observées dans les milieux de base c'est-à-dire
dans la famille et à l'école.
Cependant l'irresponsabilité des parents,
l'incapacité de la famille à contrôler ses jeunes et la
déperdition scolaire tiennent à leur tour à des causes
plus fondamentales qui sont à la fois d'ordres sociologique,
économique et psychologique.
Sur le plan sociologique, nous posons
l'hypothèse qu'un rapport de causalité existe entre la croissance
urbaine et le phénomène de la rue. Les nécessités
économiques les contingents urbaines ont forcé le passage de la
famille élargie à la famille « nucléaire
»32. Ce changement brutal et trop rapide a
débouché dans biens des cas sur l'instabilité familiale.
Les divorces, les séparations, les liaisons irrégulières,
en sont les premières conséquences. L'effondrement des interdits,
qui sont à la base de l'éducation tribale, l'esclavage de la
famille élargie qui garantissant une présence affective, constate
ou continue fonds que bien des foyers, les enfants manquent d'affection et
surtout d'encadrement éducatif.
32 MASIALA Ma Sole., Enfants de personne, éd :
Enfance et paix, centre Zaïrois de l'Enfance et de la famille, Kinshasa,
1990, p. 38
Par ailleurs, l'école élitiste
héritée du colonialisme ne prépare guère les jeunes
à vivre dans la communauté de base. Elle les déracine et
les entraîne à la compétition. Ni les infrastructures
d'accueil, ni les aspects didactiques n'offrent à l'élève
la garantie d'un plein épanouissement. Au contraire l'école
crée les sujets inadaptés aux réalités naturelles
et positives.
L'irresponsabilité des parents à celle
de la société, l'absence ou la présence pathogène
du père et de la mère y sont composées par la
présence affective des camarades de même condition. La rue est
perçu par cette catégorie d'enfants et de jeunes comme plus
« sécurisante » plus « libératrice
»33 que leur milieu de base considérés comme
(frustrâtes) et coercitifs.
Le phénomène de la rue serait -il le
fruit de la frustration, une sorte des fugue, un sujet psychologique et
physique de la famille et de la société ou encore un de
révolte de l'enfant seront les parents de demain et peut-être les
hauts cadres du parti - Etat dont notre société héritera.
C'est une question qui mérite donc qu'on s'y arrête
consciencieusement.
Certes, les 5000 enfants identifies constituent un
nombre impressionnant dans une cité de plus de 4 millions d'habitants.
Il convient cependant de souligner le fait que ce groupe est bien
inférieur aux données de la réalité si l'on
considère l'ensemble de la population jeune qui s'écarte de plus
en plus de la norme pour vivre en marge de la
société.
1.2. Sur (e p(an po(itique et securitaire
Notons tout d'abord que la politique et la
sécurité congolaise n'a qu'à être influencer par
cette problématique des enfants soldats. Car si jamais ces jeunes
après que l'Etat congolais ait reçu à mettre en place un
mécanisme qui fasse que, désormais, nul enfants dans les rangs
des milices, face à ce problème, cette décision n'aurait
résolu qu'un problème. Mais l'encadrement de ces derniers en
serait alors un autre.
Pour dire simplement que, comme jusque là
l'Etat congolais n'a pas encore trouvé des mécanismes fiables,
pour la métrise de ces enfants prétendant
démobilisés, le renforcement des capacités à la
prise de cette décision serait important. Si non, politiquement par
là, c'est la société qui est à des multiples
rétractations, traumatismes, tracasseries, des actes des vandalismes
seront perpétrés. Conséquence, la sécurité
est
33 Période de la MONUC MAGAZINE, Ituri
l'Après pacification, volume VI, N°42, 2008, p.10
bafouée. On assistera par la suite à la
naissance d'un autre phénomène qui sera dit « Enfants de la
rue » et sans abri, se livrerons à actes de criminalité de
toute sorte.
1.3. Sur (e p(an economique
Ce projet se déroule au Congo de l'après
guerre, une situation volatile faite de moments perpétuels de
résurgence de conflits mais aussi d'éclaircis pour aller vers la
paix et offrir une chance de reconstruction de ce pays.
L'économie étant à la recherche
de l'efficacité, l'efficience et la rentabilité ou la
productivité, a dans le contexte de l'Etat moderne d'aujourd'hui, a
besoin de la jeunesse. La jeunesse comme moteur et cerveau monteur des grandes
entreprises, institutions, et autres organisations, sont dévier de leurs
ambitions ; c'est donc la Nation entière qui perdra.
SECTION II. TENTAVIVES DE LUTTE CONTRE LE RECRUTEMENT
DES ENFANTS DANS L'ARMEE
II.1. La (egis(ation congo(aise en matiere de (utte contre
(e recrutement des Enfants dans ('armee.
La loi congolaise ne reste pas cependant muette au
sujet de recrutement des enfants dans l'armée, comme le
démontrent certaines sources bien indiquées, de la
société civile Congolaise.
II.1.1. Instrument juridiques nationaux
La constitution de la République
Démocratique du Congo a été promulguée le 18
février 2006. Elle contient 229 articles et les dispositions suivantes
se rapportent à la protection de l'Enfant :
Article 41
L'enfant mineur est toute personne, sons distinction de
sexe, qui n'a pas encore atteint 18 ans révolus.
Les parents ont des devoir de prendre soin de leur
enfants et d'assurer leur protection contre les actes de violence tant à
l'antérieur qu'à intérieur du foyer.
Le pouvoir public a l'obligation d'assurer une
protection aux enfants en situation difficile et de déférer,
devant la justice, les autres et les complices des actes de violence à
l'égard des enfants.
Article 190
Nul ne peut, sous peine de haute trahison, organiser des
mations militaires, para-militaires ou des milices privées, ni
entretenir une jeunesse armée34.
II.1.2. la loi N°09/001 portant protection de
l'enfant. Promulguée le 10 janvier 2009, la loi portant protection de
l'enfant comporte cinq titres, les quels sont répartis en 202
articles.
Ces titres sont :
- Des dispositions générales (titre) :
définition de l'Enfant, principes fondamentaux. Droit de l'Enfant :
Articles 4 à 44
Devoir de l'enfant : Article 45
De la protection Juridique de l'Enfant (titre
III)
Protection Ordinaire : Articles 46 à
61
Protection spéciale : Articles 62 à
70
Protection exceptionnelle35.
Article 71
L'enrôlement et l'utilisation des enfants dans les
forces et groupes armés ainsi dans la Police sont Interdits.
L'Etat assure la sortie de l'enfant enrôle ou
utilisé dans les forces et groupes armés ainsi que dans la police
et sa réinsertion en famille ou en communauté.
Article 72
L'Etat garantit la protection, l'éducation et les
soins nécessaires aux enfants toutes par les conflits armés, les
tensions et troubles civils, spécialement à ceux trouvés
et non identifiés par rapport à leur milieu familial.
Cette disposition s'applique également à
l'enfant déplacé à la suite d'une catastrophe naturelle ou
à une dégradation des conditions
socio-économiques.
Article 73
34 Constitution de la République
Démocratique du Congo. 2006. P.28
35 . Constitution de la République
Démocratique du Congo. Op. Cit. p.9
L'Etat assure la réadaptation et la
réinsertion de l'enfant en situation difficile et / ou
exceptionnelle.
- De la protection pénale de l'enfant (titre IV)
:
Protection de l'enfant avant la naissance : Art. 143
à 146
Protection de l'enfant avant la naissance : Art. 147
à 198.
- Des dispositions transitoires, abrogatoires et finales
(titre V) : Art. 199 à 202.
11.1.3. code du travai( (reformu(é a (a fumiere de
convention 182 de (l'OIT)
Les Articles 3 à 6 incluent « les enfants
soldats » dans la liste de vingt pires formes de travail des enfants,
identifiées par le ministère du travail de la République
Démocratique du Congo et remise au bureau International de
travail.
11.1.4. Le Décret - (oi N°066/2000
Le Décret loi N° 066/2000 portant
démobilisation et réinsertion des groupes vulnérables
présents au sein des forces combattants fut promulgué le 09 juin
2000 par le président Laurent Désiré KABILA.
Il s'appui entre autres, sur la convention relative
aux Droit de l'Enfant ainsi que les résolutions 1261, 1265, et 1291 du
conseil de sécurité des Nations Unies concernant la protection
des populations civiles et plus particulièrement celle des enfants
soldats.
Article 1. Il est lancé un ordre de
démobilisation et de réinsertion familiale et (ou sociologique)
des groupes vulnérables, hommes et femmes, présents au sein des
forces Armés Congolaises ou dans un autre groupe armé public au
privé, sur l'ensemble du territoire de la RDC.
Article.2
Par groupe vulnérables, il faut entendre : les
enfants soldats fille ou garçons âgés de moins de 18 ans,
qui constituent un groupe particulier justifiant une intervention humanitaire
urgente, les invalides, les malades chroniques, les personnes
âgées, les veuves et les orphelins à charge.
Elles préconisent :
1. L'arrêt de recrutement des enfants de moins de
18 ans au sein de forces combattants ;
2. L'arrêt de l'envoi de des enfants de moins de
18 ans sur la ligne de front :
3. L'arrêt de l'utilisation des enfants à
des tâches purement militaires, dont le maniement d'armes.
II.2.6. la loi N°023/2002, novembre 2002,
interdisant la poursuite des mineurs par la justice Militaires
Article 114
... les juridictions sont incompétentes à
l'égard des personnes âgées de moins de 18
ans...36
De part les lois et dispositions que nous avons
énumérées ci-dessus, le République
Démocratique du Congo garantie vraisemblablement les droits de l'Enfant.
Mais le contrat est amer car en dépit de la récurrence du
débat sur le droit de l'Enfant en général, les droits de
l'enfant restent encore méconnus par la population, y compris les
enfants eux-mêmes.
11.2. (a (egis(ation internationa(e en matiere de (utte
contre (e recrutement des Enfants so(dats.
11.2.1. Normes internationa(es
Convention relative aux droits de l'enfant contient des
normes concernant la participation des enfants aux conflits armés et
l'enrôlement des enfants :
- Les Etats parties s'abstiennent d'enrôler dans
leur forces armée toute personne n'ayant pas atteint l'âge de
quinze ans,
- Lorsqu'ils incombent des personnes de plus de quinze
ans mais de moins de dix - huit ans, les Etats parties s'efforcent
d'enrôler en priorité les plus âgées.
- Les Etats parties prennent toutes es mesures
possibles pour veiller à ce que les personnes n'ayant pas atteint
l'âge de quinze ans ne participent pas directement aux hostilités,
que ce soit dans le rang de force gouvernementale ou dans ceux du groupe
armé.
`' Adoptée en ouverture à la signature,
ratification et adhésion par l'assemblée générale
des Nations Unies, dans sa résolution 44/25 de novembre 1989
;
`'Signée et ratifiée par la CDE le 21
août 1990 (ordonnance-loi n°90-048) ; `'Entrée en vigueur le
02 septembre 1990.
36 La constitution congolaise du 18 février
2006
Notons par la suite que cette convention relative aux
droits de l'Enfant comprend 54 articles regroupés en 4 catégories
de droits : droits à la survie, dont au développement, droits
à la protection et droit à la participation. Elle repose sur
trois principes fondamentaux à savoir : l'intérêt
supérieur de l'enfant ; la non - discrimination ; la participation
;
Article 1.
Au sens de la présente convention, un enfant
s'entend de tout être humain âgé de moins de 18 ans
(37).
11.2.2. (a charte Africaine des droits et Bien-etre de
('Enfant.
`' Adoptée en juillet à Addis-Abeba
(Ethiopie) par la conférence des chefs d'Etat et des gouvernements de
l'organisation de l'unité Africaine (OUA) ; `'Signée et
ratifiée par le RDC, le 28 mars 2001 ;
`'Entrée en vigueur en Novembre en Novembre 1999,
de suite de sa ratification par le Lesotho.
La charte africaine des droits et du bien -
être de l'enfant vient en complément à la CDE et reprend
les grandes lignes tels que la protection, la non-discrimination,
l'intérêt supérieur de l'Enfant, la santé,
l'éducation les loisirs, les conflits armés, etc. Dans son
article 4, la charte prévoit « toute action concernant un chef
entreprise par une quelconque personne ou autorité,
l'intérêt de l'enfant sera la considération, primordiale,
inscrit l'article sur l'âge » (38).
Toujours dans le même fil d'idée, la
convention africaine des droits et bien-être de l'Enfant (CADE),
prévoit dans son Article 22 ce qui suit « les Etats parties
à la présente charte prennent toutes les mesures
nécessaires pour veiller à ce qu'aucun enfant ne prenne
directement part aux hostilités, en particulier à ce qu'aucun
enfant ne soit enrôlé sans les drapeaux.
11.2.3. Protoco(e facu(tatif a (a convention re(ative aux
droits de ('Enfant
Le protocole facultatif concernant l'implication des
enfants dans les conflits armés est un additif à la CDE. Il
élargit l'âge minimum de recrutement à 18 ans
révolus.
37 La convention relative aux droits de l'Enfant
(CDE) Adoptée par l'assemblée générale des Nations
Unies, dans sa résolution 44/25 novembre 1989. Entrée en vigueur
le 02 sept. 1990.
38 La convention relative aux droits de l'Enfant. Op.
cit.
Il peut être compris comme étant la
prise de conscience et l'intervention de la communauté mondiale pour
défendre les droits de l'Enfant, particulièrement en luttant
contre le recrutement et l'utilisation d'enfants dans les forces et groupes
armés.
Protocole facultatif :
- Interdit expressément aux groupes armés
de recruter ou d'utiliser, dans les combats, des personnes de moins de 18 ans
;
- Demande aux pays qui l'ont librement ratifié
comme le République Démocratique du Congo, de fournir des fonds
aux programmes vivent à aider les enfants associés aux forces et
groupes armés à redevenir des enfants ;
- Insiste pour que ces pays érigent de moins de
18 ans dans les forces et groupes armés.
- Ce protocole étant additif comme le dit son
mot, dans les articles : 1, 2, et 4 prévoient dans leur fonds, les
mêmes dispositions que la charte Africaine des droits et bien-être
de l'Enfant.
II.2.4. (a CPI et (a (utte contre (e recrutement des
enfants so(dats en Ituri.
Le statut de (a CPI ne fait pas ('unanimite a cette
matiere dans son artic(e 8 en sa section 26, Stipu(e
Le fait de procéder à la conscription ou
à l'enrôlement d'enfants de moins de 15 ans dans les forces
armées nationales ou de les faire participer activement à des
hostilités ; En cas de conflit armé ne présentant pas un
caractère international, les violations graves de l'article 3 commun aux
quatre Conventions de Genève du 12 août 1949, à savoir l'un
quelconque des actes ci-après commis à l'encontre de personnes
qui ne participent pas directement aux hostilités, y compris les membres
de forces armées qui ont déposé les armes et les personnes
qui ont été mises hors de combat par maladie, blessure,
détention ou par toute autre cause.
En effet, ce chapitre nous a aidé à
déceler les conséquences et la tentative de lutte contre le
recrutement des enfants. Comprenons que les conséquences sur
l'utilisation des enfants dans l'armée restent cependant énormes,
sans compter tant d'autres que nous n'avions pas pu citer tout au long de ce
travail. A ce qui concerne la tentative de lutte contre ce fléau, nous
ne cessons de confirmer nos prémices, que les lois en cette
matière sont violées chaque jour qui passe.
~ 39 ~ CONCLUSION
Le trafic des enfants à des fins d'exploitation
de leur travail se pratique encore aujourd'hui dans certaines contrées.
C'est révoltant sur le continent africain, ces
répréhensibles pratiques se retrouvent presque partout. Le
phénomène tire ses sources dans la pauvreté, certaines
pratiques culturelles et la faiblesse des Etats concernés.
A l'heure actuelle, il prend des promotions
inquiétantes puisqu'il alimente des réseaux de pédophiles
et de proxénètes dans le monde entier. Le phénomène
est difficilement chiffrable, tant que les réseaux sont discrets, mais
l'on estime que ce sont chaque année des dizaines de milliers d'enfants
qui traversent des frontières par tous les moyens imaginables pour
être vendus, utilisés à des travaux lourds sans salaire ou
exploités dans la prostitution par des personnes qui ont perdu les
véritables faveurs morales.
Dans cet ordre d'idées, nous tacherons de
confirmer notre hypothèse, condamna avec la toute fermeté le
phénomène d'enrôlement des enfants dans les rangs des
milices, nous en appelons à un discernement minutieux des
autorités impliquées directement ou indirectement dans cet
affaire.
Comme suggestion et ce que vous pouvez faire, vous
lecteurs du présent travail ; veuillez adresser vos appels en
français ou en anglais aux autorités et à la classe
politique Congolaise :
· exprimez votre vive inquiétude devant le
fait que les enfants soldats continuent d'être utilisés dans le
conflit en RDC;
· exhortez tous les belligérants à
ne plus recruter de soldats de moins de dix-huit ans et à adopter des
mesures en vue de démobiliser tous les enfants soldats et de faciliter
leur réinsertion dans la société;
· Veuillez noter que l'Ouganda et le Rwanda font
partis à la Charte africaine des droits et du bien-être de
l'enfant, qui interdit le recrutement de soldats âgés de moins de
dix-huit ans. La RDC devrait être incitée à ratifier cette
Charte.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES GENERAUX
1. CATHERINE et ALLIE, rebellion,
revolution du Zaire, Ed. L'Harmattan, Paris, 1965
2. CHEUZAVILLE Hervé, Cronique
Africaines de guerres et d'Espérence R.D. Congo, Ouganda,
Rwanda, Burudi, Soudan, Ed. Persée - 67 cours Mirabeau, 2003
3. MASIALA ma So(o, Les enfants de
personne, ed. enfance et paix, 1990
4. NTUMBA LUABA LUMU, J.P. Bemba une lutte
de libaration au service d'un pays voisin, ed. mémoire
collective, Kin, 2006
5. WAWA, Roger; Congo mon bon
pays, 2e Ed., ISSP Médiaspaul, Kinshasa,
2008.
II. NOTES DE COURS
1. Dr. MAFELLY MAFELLY MAKAMBO, Syllabus
du cours des theories et doctrines politiques et sociales, G2
Sciences politiques et administratives, Université Pédagogique
Nationale, 2009
2. WINGE WI EPONDO, Recherche
guide, G3 Relation internationales. ULK, Kinshasa,
1993'1994
III. DOCUMENT OFFICIELS ET ARTICLES
1. Amnesty internationa(, Les droits
humains en Republique démocratique du Congo, cas d'appel
2000 enfants soldats
2. La convention re(ative aux droits de ('Enfant
(CDE), Adoptée par l'assemblée générale des Nations
Unies, dans sa résolution 44/25 novembre 1989. Entrée en vigueur
le 02 sept. 1990.
3. Protoco(e II du 8 juin 1977, additionnel aux
conventions de Genève du 12 août 1949
4. La convention internationa(e des droits de ('enfant,
Genève, 1977
5. CRONGD, Table ronde sur les strategies
de developpement de la province Orientale, Kisangani, Novembre
2003
6. Période de la MONUC MAGAZINE,
Ituri l'Après pacification, volume VI,
N°42, 2008
IV. SITES INTERNET
1. Fr.
WIKIpedia.ORG/Wiki/Milices
Palestiniennes.
2. 1Http : //
www.patofa.com/Frecnh/2655/-qu-39
est cet une milice-citoyenne.
3.
http://www.defence
- Gouv. Fr/sga/enjeux-défense/droit - et -
défende/manuelde-droit- des -conflits-armés.
4.
www.afrik.com/article16148.htm
5. Amnesty Internationa(/IANSA/OXFAM. 2004. Armer ou
Développer ?
https://www.controlarms.org/fr/dernieres_nouvelles/communique91003.htm
V. TFC et MEMOIRE
1. NTENGI ZULU, Impact de la guerre de
liberation, de 1998 sur la prolifération des armes
légères en RDC (1998 -2008), faculté de sciences sociales
politiques et administratives, Kin. UPN 2008,
2. Pau( Fé(icien NANGANA,
Traitement de l'affaire Muzito par le journal le
phare, TFC présenté en sciences de l'information et
de la communication, Université de Kinshasa, 2009
3. Sa(amone YAMEOGO, Le contrôle
des armes légères et de petit calibre en Afrique de
l'Ouest, Mémoire de Master en études de
développement (MDev) (Burkina Faso) Genève, 2009
VI. DICTIONNAIRE ET RAPPORT
1. Dictionnaire Robert Anne, éd.
1985,
2. Dictionnaire universel, EDICEF 58, rue Jean -
Bleusen, F92178 VANVES cedex, 4e Ed., 2009
3. UNICEF, Enquête Nationale sur la
situation des enfants et des femmes, MICS2/2001, Rapport
d'Analyse, Kinshasa 2001
4. Microsoft. Encarta, 2009.
TABLE DE MATIERE
0.0. INTRODUCTION 1
0.1. PROBLEMATIQUE 1
0.2. HYPOTHESE 2
0.3. CHOIX ET INTERETS DU SUJET 2
0.4. DEMARCHE METHOLOGIQUE 3
0.6. DELIMINATION DU TRAVAIL 3
07. CANEVAS 3
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS GENERALES
............................. 4
SECTION I. DEFINITION DES CONCEPTS 4
1.1.1. Notion de l'enfant 4
1.1.2. Notion sur le soldat 5
1.1.3. Notion de l'armé 7
1.1.4. Notion des milices 7
1.1.5. Notion de la rébellion 8
I.1.6. Notion de la guerre 8
I.1.7. Notion des conflits armés 9
SECTION II. MONOGRAPHIE DE LA PROVINCE ORIENTALE
10
I.II. 1. Profil général de la province
11
I.II.2. Données historiques 12
I.II.3. Données géographiques
13
I.2.3. SITUATION ADMINISTRATIVE ET POLITIQUE
15
CHAPITRE II. LES ENFANTS SOLDATS ET LES MOUVEMENTS
ARMES DANS LA
PROVINCEORIENTALE 20
SECTION I. HISTOIRE DES ENFANTS SOLDATS EN RDC.
20
SECTION II. ESQUISSE SUR LES MOUVEMENTS ARMES : ACTEURS
DE RECRUTEMENTS DES ENFANTS DANS L'ARMES EN PROVINCE ORIENTALE. 21
II.1. Le MLC recrute les enfants soldats 22
II.2. Thomas LUBANGA 24
II.3. M'ZEE Laurent désiré KABILA
27 CHAPITRE III. CONSEQUENCES ET TENTATIVES DE LUTTE CONTRE LES
RECRUTEMENTS DES ENFANTS DANS LES MOUVEMENTS ARMES
31
SECTION I. CONSEQUENCES DE RECRUTEMENT DES ENFANTS
SOLDATS 31
I.1. Sur le plan socioculturel 31
1.2. Sur le plan politique et sécuritaire
32
1.3. Sur le plan économique 33
SECTION II. TENTAVIVES DE LUTTE CONTRE LE RECRUTEMENT DES
ENFANTS DANS L'ARMEE 33
II.1. La législation congolaise en matière
de lutte contre le recrutement des enfants dans l'armée 33
II.2. la législation internationale en
matière de lutte contre le recrutement des
enfants soldats. 36
CONCLUSION 39
TABLE DE MATIERE 43
|