5. DISCUSSION
4.1. Productivité
4.1.1. Mortalité des pieds mères
La faible mortalité des pieds mères des
générations B0, B1, B2 exprime une bonne aptitude
à résister aux stress dû à des tailles
successives et au bouturage. Autrement dit, les pieds mères
T1 qui sont théoriquement les plus juvéniles et qui
présentent le taux de mortalité le plus élevé
résistent mois au stress due aux tailles successives.
4.1.2. Analyse de la productivité
La productivité évolue avec l'âge du pied
mère. Ce sont les effets des réitérations qui induisent
cette augmentation de productivité. Le pied mère a besoin du
temps pour exprimer ses potentialités. Il ya donc une influence de
l'âge sur la productivité du pied mère comme le rapportent
les travaux de Monteuuis et al. (1995) ainsi que ceux de Mankessi
(2003).
Les pieds mères T1 ont une productivité
supérieure à celles des pieds mères de toutes les autres
générations. La productivité des générations
des pieds mères (B1 et B2) issus des plants hors sol étant
voisine de celle des pieds mères issus des jeunes semis prouve que ces
trois générations ont un niveau de rajeunissement proche. Ainsi
les cascades et réitération adoptées comme moyen de
propagation, rajeunissent les clones d'eucalyptus.
L'évaluation du rajeunissement physiologique induit par
les pratiques des cascades et réitérations a été
faite en comparant la productivité des pieds mères
juvéniles (T1), des pieds mères provenant des plants hors sol et
des pieds mères issus des plants classiques. Les résultats
obtenus ont montré l'influence de l'age sur la productivité des
pieds mères.
En effet, les pieds mères des jeunes semis (T1)
présentent une physiologie très active car
leur productivité est meilleure, et ceci confirme les
résultats de Makouanzi et Mankessi (2010).
La supériorité des productivités moyennes au
troisième mois de bouturage des T1 par rapport aux
T2 fait penser que les pieds mères provenant des jeunes
semis (T1) sont plus rajeunis que ceux issus des jeunes semis clonés
(T2).
Les pieds mères T2 ayant une productivité
voisine de celle des générations des pieds mères B1 et B2,
nous pouvons affirmer que les B1 et B2 ont été rajeunis par
cascades et réitérations, bien plus que les B0.
Durant les trois premiers mois de taille des pieds
mères il n'est pas encore facile de distinguer les
générations B1 et B2 en terme de niveau de rajeunissement, leur
productivité étant égale, tandis qu'il est clair que ces
deux générations sont dès ces trois premiers mois plus
rajeunies que la génération B0 (productivités B1 et B2
> B0) et moins bien rajeunies que les semis dont les productivités
à trois mois sont les meilleures de toutes les générations
testées.
La faible productivité de la génération
B0 peut-être attribuée au phénomène de maturation.
En effet, les pieds mères de la génération B0 sont obtenus
à partir des rejets de souche provenant après recépage,
des arbres suffisamment âgés. Get état physiologique de
maturation est transmis aux rejets qui deviennent les pieds mères de la
génération B0. La conséquence de cette maturation est la
faible productivité.
Les résultats de cette étude sont similaires
à ceux rapportés par de nombreux travaux dont ceux de Longman
(1976), Franclet (1980), Monteuuis (1988), Slak et Favre (1990), Browne et
al., (1997), Hamann (1998), Trueman et Richardson (2007), Mankessi
(2010) selon lesquels la maturation limite le clonage conforme. Ainsi, la
procédure des cascades et réitérations mise en place au
GRDPI (Saya et al., 2008) permet de rajeunir physiologiquement les
clones d'eucalyptus.
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