L'influence des sociétés multinationales dans la balkanisation de la RDC( Télécharger le fichier original )par Guylain NGELEKA MUKENDI Université de Kinshasa - Gradué en relations internationales 2010 |
1.4. LES ACTIONS DES SMN ET LES INTERETSLes sociétés multinationales s'intéressent beaucoup à l'intérêt car entant qu'entreprise elle aurait de besoin de se retrouver pour continuer à fonctionner. A cet effet, quatre théories ont tenté de rattacher de manière systématique, les activités des sociétés multinationales aux intérêts économiques et politiques de leur pays d'origine. Il s'agit de l'école : § Néo impérialiste ; § Néo-mercantiliste ; § De la théorie du déclin de la souveraineté ; et § De l'école globaliste. Pour les deux premières théories, la croissance des multinationales représente une extension de la puissance des pays d'origine qui s'exerce au détriment des pays d'accueil. Ce qui sépare deux premières théories, c'est l'importance plus ou moins grande qu'elles attribuent à la prédominance des intérêts étroits de classe sur l'internet national dans la détermination de la politique étrangère des pays d'origine. Pour la théorie du déclin de la souveraineté et de l'école globalistes, la croissance des multinationales représente l'extension de leur propre puissance qui s'exerce aux dépends des pays d'origine et des pays d'accueil. Ce qui sépara ces deux thèse, c'est que l'une est jugée bonne et l'autre de mauvaise, la transformation que les multinationales font subir au système international14(*). 1. La Théorie Néo-Impérialiste L'école néo-impérialiste rejette la thèse libérale selon laquelle un système économique international ouvert constitue un ensemble caractérisé par une neutralité normative et politique, dans lequel les investissements étrangers permettent aux pays d'accueil d'accéder aux techniques du « centre » pour le plus grand bien de toutes les parties en cause. Elle considère au contraire, que les multinationales ont été les agents de l'impérialisme américain, en créant et en faisant durer une situation d'inégalité et de dépendance ente les Etats. Ce sont les multinationales qui sont responsable de la concentration du pouvoir de décision dans quelques villes du monde industrialisé (New York, Londres, Tokyo) pendant que le reste du monde doit se contenter des activités économiques subalternes et d'un niveau inférieur du pouvoir de statut et de revenu15(*). Dans le monde en développement, la pénétration des investissements étrangers ne permet aux pays d'accueil de ne se développer que selon un modèle qui les rend aptes à répondre plus exactement encore aux besoins des pays d'origine. Bref, les tenants de cette estiment que l'implantation des sociétés multinationales à travers le monde permet de renforcer principalement la suprématie américaines et la présence des USA dans l'économie internationale. La mission dévolue par ces firmes multinationales américaines est non seulement de recherche le profit et de capitaliser les dividendes mais aussi d'asseoir la présence américaine à travers la planète. 2. La Théorie Néo-Mercantiliste Cette théorie ne tient pas compte de l'incidence politique pluraliste sur la définition de l'intérêt national, elle part du principe que les investissements étrangers sont plus sensibles aux besoins de leur pays d'origine qu'à ceux des pays d'accueil. Cette école considère l'Etat-nation comme facteur unitariste qui utilise à son profit les activités exercées à l'étranger par les entreprises nationales. Cette théorie explique la nécessité de maximiser le profit à travers les investissements internationaux et à travers les mouvements des capitaux. Les tenants cette théorie estiment que les sociétés multinationales sont perçues comme des instruments des Etats-nations destinés à la maximisation des profits et des capitaux. Leur but est de procurer à l'Etat d'origine les ressources nécessaires à la consolidation de la puissance, c'est-à-dire ce sont des agents aux services de leurs Etats qui cherchent des enfants pour maximiser leur profit. 3. La Théorie du Déclin de la Souveraineté Les tenants de la théorie du déclin de la souveraineté et l'école globaliste, considèrent les multinationales, non comme le prolongement du pouvoir du pays d'origine, mais comme forces indépendantes limitant la liberté d'action de tous les Etats avec lesquels elles sont en rapport. Cependant, la doctrine du déclin de la souveraineté, moins optimiste en cela que la doctrine libérale, n'affirme pas que le processus de développement universel par les multinationales se déroulera harmonieusement et sans conflit. Au contraire, l'importance fondamentale que revêtent les sociétés multinationales pour les intérêts nationaux des Etats-Unis, et pour l'évolution du système international, résulte de la tension économique et politique, qu'elles font naître ; la réaction contre le développement de ces centres privés et indépendants de pouvoir économique, opérant selon une stratégie supranationales, vient de trois directions au moins : des Etas qui veulent mieux maîtriser leur système économique intérieur, des groupes économiques locaux qui veulent concurrencer les multinationales, enfin des chefs politiques des pays d'accueil qui veulent utiliser le thème de la pénétration étrangères pour en tirer un profit politique16(*). 4. L'Ecole Globaliste Comme la théorie du déclin de la souveraineté, l'école globalistes affirme que le pouvoir des multinationales grandit aux dépens de celui des pays d'origine et des pays d'accueil. Loin de partager l'optimiste de la doctrine du déclin de la souveraineté, pour laquelle les investisseurs étrangers contribuent universellement au bien-être économique et à l'harmonie politique, l'école globaliste estime que les multinationales étouffent la concurrence, soumettent les marchés mondiaux à la loi de cartels, accroissent l'inégalité de la répartition des revenus et engendrent la pauvreté dans les sociétés des pays d'origine comme celles des pays d'accueil. A cet effet, les multinationales exacerbent donc l'antagoniste entre les pays développés et les pays en développement c'est-à-dire de la division entre riches et pauvres partout dans le monde, en se sens que leurs stratégies appliquées dans les pays d'accueil, entre autres : la formation de cartels de production, la mise en oeuvre de nouvelles technologies à forte intensité de main-d'oeuvre et inégalité de la répartition de revenus bref, ne permettent pas aux pays du tiers-monde de se développer. Elles se conduisent ainsi, comme des perturbateurs universels de la paix universelle. * 14 C. FRED BERGSTEN Cité par le professeur NTUAREMBA O. sociétés multinationales et mouvements internationaux des capitaux, notes des cours, L1, SSAP, UNIKIN, Avril 2010, p. 37 * 15 Stephen HYMER, cité par NTAUREMBA ONFRE. * 16 C. FRED BERGSTEN, cite par NTUAREMBA ONFRE, sociétés multinationales et mouvements de capitaux, notes des cours, L1 SSAP, Unikin, Kinshasa, 2010, p. 367 |
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